de Pierre Assouline

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La République des livres
Gogol en ses démons

Gogol en ses démons

Il fut un temps pas si lointain, il y a quelques années à peine, où les fictions adaptées de romans et les documentaires sur des écrivains se bousculaient à Biarritz lors de la grand-messe annuelle du Fipa, rendez-vous des producteurs et scénaristes venus de partout présenter leurs bébés. Signe des temps : cette année, on avait beau en chercher, on n’en trouvait (presque) pas. A croire que le succès des séries a aidé la télévision à s’émanciper de la tutelle romanesque, ironie de l’histoire lorsqu’on sait que la logique des séries procède de celle du feuilleton du XIXème siècle. N’empêche qu’après en avoir visionné des dizaines et des dizaines pendant plusieurs jours, certains remarquables, l’un d’eux m’a sauté aux yeux pour sa manière de s’emparer de la littérature, de se la réapproprier et d’en faire… autre chose.

Gogol est une production entièrement russe, série de 8 x 53 minutes réalisée par Egor Baranov. Comme son nom l’indique, l’écrivain (1809-1852) en est à la fois le sujet et l’objet. Mais ce n’est en rien un biopic de plus, ni même un biopic tout court. Si le générique prend soin de préciser que le scénario est adapté de son œuvre, c’est de toute son œuvre qu’il s’agit et non d’un roman en particulier. Son univers intérieur et le monde qu’il a recréé plutôt que sa vie, ce qui est bien plus intéressant.

En 1829, Nikolaï Gogol, jeune fonctionnaire de la Troisième Section d’un ministère à Saint-Pétersbourg, autrement dit greffier pour la police politique (fonction que l’écrivain exerca vraiment) souffre de crises d’épilepsie si intenses qu’elles l’empêchent de travailler normalement et qu’elles le poussent à brûler en autodafé ses premiers écrits littéraires. Heureusement pour lui, elles ont un effet collatéral qui le fait remarquer de l’enquêteur dont il est le scribe appliqué : il a des visions qui pourraient se révéler fécondes et même décisives pour l’élucidation de crimes jamais résolus. Féconds sont ses cauchemars et plus encore ses fantasmes. Aussi l’enquêteur Yakov Guro le prend-il sous son aile et l’emmène-t-il au village de Dikanka, le jeune Gogol le suivant comme son ombre, son écritoire retenu par des bretelles contre le ventre ; des meurtres rituels y sont commis sur lesquels la population se tait, les paysans confits dans leur ignorance et les notables dans la corruption, tous coupables du pire péché qui soit à ses yeux (la stupidité sous toutes ses formes), chacun craignant que des étrangers viennent fouiller dans des secrets qui les lient tous.gog1

C’est peu dire qu’on est entrainé dans l’étrange dès les premières images pleine de brouillard, de fumées et de chevauchées en forêt, de sorcières, d’apparitions, de sorcellerie. Une atmosphère troublante, des situations déconcertantes, des dialogues parfaitement vissés, le tout servi par une prise de vues nerveuse, une nappe nocturne envoûtante d’où émane une lumière bleue qui fait la signature de la série. On n’y retrouve pas seulement le profond mysticisme de l’écrivain ukrainien, son angoisse du Mal et son obsession du Jugement dernier : c’est toute l’ambiance grotesque et fantastique des villages de son enfance hantés par les superstitions et la pensée magique, renfermés sur leurs secrets inavouables et leurs démons, les murs maculés de signes indéchiffrables tracés en lettres de sang, qui resurgit.

De ce terreau folklorique, dont il connaissait bien les chansons et les contes grâce à sa mère, il fit la matière première et l’humus des nouvelles qui le firent connaître à ses débuts (Les Soirées du hameau qui ont d’ailleurs été également publiées sous le titre Les veillées du village de Dikanka, comme dans la série). De courtes mais denses fictions, la partie de son œuvre qui fait écho au romantisme allemand de ETA Hoffmann, un univers onirique ici restitué avec ce qu’il faut de fantastique et d’hallucinations, sans oublier la dimension comique qui est sa marque dans ses nouvelles et ses romans comme dans ses pièces. De quoi provoquer un rire qui puise au plus profond de la nature humaine mais dans ce qu’elle a de plus lumineux ; il suffit d’avoir un jour effleuré son œuvre pour avoir été frappé par sa capacité à user du burlesque pour plonger le lecteur dans l’angoisse d’un monde sans grâce et comme oublié de Dieu.

Les scénaristes de la série ont probablement puisé aussi dans le reste de l’œuvre plus tardif, notamment dans sa pièce Le Revizor pour ce qui est de la mesquinerie provinciale à laquelle ils donnent des accents franchement drôles, dans le Journal d’un fou pour les scènes de délire ou dans les Âmes mortes pour la dénonciation de la médiocrité des hommes, voire dans son texte ultime Le Manteau pour la description du fonctionnaire coincé dans les contraintes de son administration. On voit même Pouchkine passer par là à qui le jeune Gogol veut montrer ses poèmes.

gogEn touillant le tout et en focalisant sur l’acteur interprétant le jeune Gogol, ils ont réussi à donner une série parfois drôle mais le plus souvent effrayante tant l’effet produit est radical. L e diable et l’enfer ne sont jamais loin, le mystérieux cavalier au masque plongé dans le noir, au dos hérissé de cornes et aux pouvoirs surnaturels, non plus. De quoi hanter durablement les cauchemars du téléspectateur. D’autant qu’à la fin, c’est carrément gore, et même si trash que ç’en est drôle. On comprend que la critique russe ait été consternée, même si cette modernisation de l’oeuvre a le mérite de faire prendre conscience de la dimension proprement monstrueuse de Gogol.

C’est bien de Gogol qu’il s’agit même si l’on se demande parfois si l’on n’entend pas plutôt Golem. Heureusement que je l’ai vu en russe sous-titré car en anglais on entendrait plutôt « Google ». Après avoir vu la série, et afin de me défaire de son univers glauque un peu trop enveloppant, j’ai regardé quelque chose qui n’avait rien à voir : Marianne Faithfull, fleur d’âme que Sandrine Bonnaire a consacré à l’icône du Swinging London des années 60. Un documentaire bien fait où la chanteuse est confrontée à ses archives débordantes de liberté, de provocations, de drogues, de scandales, de déchéance et de renaissance quasi miraculeuse. A un moment, après sa séparation avec Mick Jagger, elle évoque ses grands moments de solitude et d’abandon de soi au cours desquels elle a eu la révélation du Naked Lunch (Le Festin nu), grand livre de William Burroughs qui a tant compté pour tant. Sauf qu’elle l’a pris au pied de la lettre…

Elle s’est ainsi retrouvée SDF pendant deux ans assise ou allongée par terre, dans les rues ou les squats de Londres, à enchainer les shoots d’héroïne. Anorexique et défoncée, elle avait fait de ce livre son projet de vie. Un jour, après s’en être sortie, elle rencontra l’écrivain à qui elle devait ce voyage qui s’annonçait sans retour. Ils se lièrent d’amitié. Lorsqu’elle lui raconta l’origine, la forme et le moyen par lesquels elle se voua à son autodestruction, elle osa lui demander : « Mais pourquoi as-tu écrit ce livre ? ». Et Burroughs de l’engueuler : « Mais enfin, je ne l’ai pas écrit pour toi ! Et de toute façon, c’est de la fiction, rien d’autre !… »

(Photos extraites du film « Gogol »)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire.

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commentaires

1 201 Réponses pour Gogol en ses démons

Nicolas dit: à

Des moments à l’infini et piouf la vérité.
À demain

Widergänger dit: à

Au fond, j’ai bien peur que la seule critique intéressante et pertinente, et qui aille au fond des choses, concernant le dernier opuscule de Passou, ce ne soit la mienne…!

Ed dit: à

Widergänger dit: 8 février 2018 à 23 h 27 min
Au fond, j’ai bien peur que la seule critique intéressante et pertinente, et qui aille au fond des choses, concernant le dernier opuscule de Passou, ce ne soit la mienne…!

Va falloir penser à relever les plafonds et élargir les portes chez vous.

Widergänger dit: à

Ici, en Europe j’entends, de toute façon, que vous soyez chrétien croyant, athée ou pas, vous avez l’esprit complètmnt déformé par deux mille ans de christianisme avec sa pensée dogmatique. On voit que vous n’êtes pas Juif. Si vous étiez Juif, vous n’auriez absolument pas cette conception dogmatique de la religion. Le Judaïsme n’a rien de dogmatique. La vérité se discute sans cesse dans la Torah. Votre façon de penser est atteinte visiblement d’arthrite. C’est saint Paul qui vous l’a refilée sans que vous vous en aperceviez en plus. C’est comme les MST, ça s’attrape en couchant avec le diable…

Widergänger dit: à

Justement, je suis en pleine réfection… et même en pleine réflexion…

Chaloux dit: à

Surtout élargir les portes.

Widergänger dit: à

Annie Lacroix-Riz est en train d’écrire un bouquin sur la non-épuration au sortir de la guerre ! C’est bien ce que je disais l’autre jour : un pays qui a laissé assassiner 76 000 Juifs dont 1/3 de Français sans condamner le principal auteur de ce massacre, René Bousquet, ne mérite que le mépris, et un pays dangereux. C’est quand même en Europe le pire de tous les pays d’Europe après la guerre. Et Mitterrand, qui l’a protégé, la pire des ordures. C’est impardonnable.

Il est grand temps de dénoncer toutes ces falsifications de l’histoire, qui nous fait croire que l’épuration a eu lieu. J’attends avec impatience de lire cette remise en perspective d’Annie Lacroix-Riz, qui sauve l’honneur de l’historiographie française et est un de nos très grands historiens de l’histoire contemporaines.

Comment peut-on espérer, à Bruxelles, qu’on puisse réellement construire l’Europe de demain sur tout ce fumier de mensonges ?

Delaporte dit: à

Prétendre que le christianisme serait « dogmatique », ce n’est pas tout à fait vrai. C’est oublier tous ses courants majeurs qui le constituent, qui sont divers, changeants. Il y a plusieurs christianismes, il n’y a qu’un seul judaïsme. Dans l’Eglise, s’il y a eu cette nécessité et cette volonté de l’oecuménisme, c’est bien par ce qu’on savait avant tout que le christianisme est pluriel. C’est l’une des bases essentiels à comprendre avant d’émettre un jugement définitif.

Widergänger dit: à

Il est vrai aussi que si mon père n’a pas été déporté, c’est qu’en haut lieu les autorités (qui au juste ?) a fait en sorte de stopper à un moment donné l’hémorragie de l’extermination des Juifs français pour canaliser la persécution uniquement sur les Juifs étrangers. Mon père était devenu Français par la loi de 1927 mais il n’est jamais devenu apatride comme d’autres naturalisés par cette même loi de 1927. Son oncle, marié à un française, a échappé à la déportation pour une raison semblable.

Et ça, ça ne fait pas non plus partie de l’historiographie française pour l’instant. On accuse très facilement ceux qui la profère, comme moi, d’être des pétainistes. Ce qui est un comble ! Et une autre forme de persécution mais d’aujourd’hui !

Delaporte dit: à

Et d’ailleurs, quand on approfondit un peu le sujet, en faisant de la théologie, on se rend bien vite compte qu’il n’y a pas de dogmatisme ici. Y voir du dogmatisme à tout crin est une preuve de superficialité. Mais on sait que wgg n’est pas très à l’aise avec la religion, y compris avec le judaïsme qu’il connaît mal, malgré sa prétention.

Widergänger dit: à

Il ne s’agit pas de courants…! Il s’agit de failles abyssales depuis la première survenue en 1024 entre le christianisme de Rome et la religion orthodoxe ; ensuite la Réforme, qui a brisé en milles sectes plus ou moins perverses le christianisme, le luthéranisme, le calvinisme, le zwinglisme, etc.

C’est une falsification de l’histoire du christianisme de transformer en positivité ce qui fut vécu comme une tragédie et le reste pour l’éternité ! Le christianisme est en mille morceaux.

Widergänger dit: à

Les dogmes de la Trinité, de la Vierge, de la résurrection des morts, c’est tout de même pas moi qui les ai inventés, hein !

Faut arrêter de nous prendre pour des cons !

Delaporte dit: à

Quand on observe aujourd’hui le catholicisme, avec le pape François à sa tête, si tourné vers la miséricorde divine, on peut difficilement le targuer de « dogmatisme ». C’est vraiment n’y rien connaître.

Widergänger dit: à

La religion chrétienne est fondée sur des dogme. Et le Pape qui la représente est PAR ESSENCE, dogmatique. Sinon, il ne serait pas Pape !

Widergänger dit: à

En plus, le Pape Pie XII est largement compromis dans le sauvetage des criminels nazis après la guerre et la non-dénonciation des crimes nazis pendant la guerre !

Ce n’est que pourriture et compagnie !

christiane dit: à

Eh bien, depuis 17 heures, nous avons mis un sacré bazar sur le fil « Gogol et ses démons » avec l’histoire du zéro… Mais quel régal !

Widergänger dit: à

Et la Pologne catholique aussi ! Pourriture et compagnie.

Phil dit: à

il n’y a pas de prière universelle dans le judaïsme, dear Wg. comment cela se fait ?

D. dit: à

Taisez-vous, Phil. J’ai horreur d’être interrompu quand j’explique des choses importantes.

Widergänger dit: à

En plus, l’évangile de Marc ne mentionnait pas du tout au départ la résurrection du Christ ! C’est un épisode final qui a été rajouté par les deux autre trublions fanatiques, Luc et Jean, qui ont écrit leurs textes trente ou quarante ans plus tard et n’ont jamais été des témoins visuels. Ni Marc d’ailleurs mais lui a écrit juste après la mort du Christ. Mais il n’a jamais écrit qu’il était ressuscité. JAMAIS ! C’est une pure invention de Paul et toute sa clique d’intellectuels grecs derrière lui.

Widergänger dit: à

Comment ça, pas de prière universelle ? Mais c’en est bourré de prières universelles au contraire. Et le Décalogue, ce n’est pas universel peut-être ?

D. dit: à

Cela dit je n’ai jamais écrit que j’ai fait cela, Christiane. C’est votre propre interprétation.
Je dis simplement que faire cela, c’est autre chose que se pâmer en pi.

D. dit: à

Il porte bien son surnom de bla-bla. C’est un fait.

Widergänger dit: à

Mais tais-toi, DD, tu fais hont à l’espèce humaine !

christiane dit: à

@D. dit: 9 février 2018 à 0 h 23 min
Heureusement pour vous car vous seriez à c’te heure entre le zéro et l’infini…

Widergänger dit: à

La question des rapports entre Gogol et l’Ukraine fut soulevée déjà du vivant de l’écrivain. Ses contemporains espéraient d’abord qu’ils trouveraient en lui un Walter Scott ukrainien. Si Koulich, fin ethnographe et historien, reprochait à Gogol son manque de connaissance et d’absence de positionnement clair sur le sujet, rappelons que Chevtchenko, véritable représentant du peuple ukrainien, l’appelait frère et ne lui en a jamais fait grief, considérant que Gogol qui « rit » participe à la même œuvre que celui qui « pleure » (T. Chevtchenko, À Gogol, 1844).
https://www.cairn.info/revue-de-litterature-comparee-2009-3-page-283.htm

Widergänger dit: à

Un poète ukrainien, militant pour la liberté de l’Ukraine, qui périt au Goulag en 1985 (1938-1985), Vassyl Stous :

Que c’est bien que je n’ai pas peur de la mort
Et que je ne demande jamais si ma croix est lourde.
Que je ne me plie pas devant vous ms juges,
Pressentant des distances inconnues,
Que j’ai vécu et que j’ai aimé
Sans jamis être souillé de mal,
De détestation, sans jamais apprendre
À maudire et à me repentir.
Mon puple, je vais revenir auprès de toi,
En tournant après ma mort vers la vie
Mon visage tourmenté de souffrances.
Ton fils, je m’inclinerai jusqu’à terre
Devant toi et te regarderai franchement dans les yeux,
Et dans ma mort je resterai à jamais avec ma patrie.
(Traduit par Marie Venhrenivka)

Ed dit: à

WGG,
Tu lui retires Hölderlin et le judaïsme, il se tait.

Widergänger dit: à

Une poétesse ukrainienne toujours vivante, née en 1930, Lina Kostenko, dont l’œuvre en contradiction avec l’idéologie officielle (pro-russe) a été interdite de publication durant de nombreuses années :

Et le calme chante comme une sirène.
Je n’ai pas besoin de cire, je ne suis pas Ulysse.
Les lions m’attendent et je suis attendu dans l’arène.
La vie ressemble toujours au Colisée.

Les gens tombaient toujours pour leur foi.
Ce sport éternel n’était pas inventé par nous.
C’est l’essentiel de plonger son regard dans les yeux des bêtes
Et tout simplement rester être humain.

Quand on me traduira dans l’arène,
Quand on lâchera une bête féroce contre moi,
Moi, je reconnaîtrai votre stupidité sans limite,
Votre rage grosse de vengeance !

C’est en moi qu’elle mûrit, ma révolte sacrée.
Je regarde dans votre brouillard saignant.
À mes bourreaux même à mon dernier instant
Je dirai droit comme ce premier chrétien :

— Vous ne pouvez pas me brûler.
Votre feu est froid, il s’est déjà éteint,
Et vos lions sont à lécher mes pieds,
Et vos serviteurs vous ont trompés.
(Traduit par Marie Venhrénivka)
__________

Manifestement pas facile d’être ukrainien !

Widergänger dit: à

Ed dit: 9 février 2018 à 0 h 46 min
Aussitôt démentie, ma pauvre chérie ! Crâne d’œuf !

Ed dit: à

WGG,
Tu lui interdis les insultes, il se tait.

Widergänger dit: à

Ivan Franko (1856-1916), célèbre poète et savant ukrainien, homme politique, fondateur du Parti radical ukrainien. Ses œuvres en 50 volumes ont été publiés dans les années 1980 par l’Académie des sciences de l’Ukraine.

Voici un poème qui fait penser aussi à un autre Ukrainien célèbre, le cinéaste Olexander Dovjenko (1894-1956), pour son film, La terre (Zemlya), en 1930 :

O terre, toi, ma mère toujours fertile,
Pour soutenir la lutte avec plus de vigueur
Une goutte de la force qui vit dans la profondeur
Donne-la moi également !

Donne de cette ardeur qui dilate la poitrine
Et purifie des sentiments, rafraîchit le sang,
Qui éveille, pour la gent humaine, un amour
Illimité et candide !

Donne aussi du feu pour remplir la parole,
Donne un pouvoir de tonnerre pour secouer les âmes,
Afin de servir la vérité et brûler le mensonge,
Donne une passion éternelle !

Aux bras, donne la force pour briser les entraves,
Aux pensées, la lucidité pour frapper l’injustice,
Permets de travailler, travailler, travailler
Et d’expirer en travaillant !
(Traduit par A. Swirko)
______
Un poème qu’il a manifestement écrit contre Delaporte et sa loi d’abolition du travail…

Widergänger dit: à

Et voici le poème « Testament » de Tarass Chevtchenko (1814-1861), contemporain de Gogol. C’est le grand poète nationaliste ukrainien qui a lutté toute sa vie pour la libération nationale et sociale de l’Ukraine. Pour ses œuvres révolutionnaires et antimonarchiques il a été jugé et envoyé comme soldat en Asie où il a passé dix ans de sa vie. Ce poème Testament dit toute sa philosophie politique :

Testament

Quand je mourrai, enterrez-moi
Au milieu de nos plaines,
Sur un tertre au milieu des steppes
De ma si douce Ukraine.
Pour que je voie les champs immenses,
Les rives escarpées,
Que je puisse entendre le Dniepr
Mugir à mon côté.
Quand le fleuve, loin de l’Ukraine
Dans la mer bleue profonde
Versera le sang ennemi,
Je quitterai ce monde,
Champs et collines…Volerai
Au royaume de Dieu
Pour prier… Mais en attendant
Je ne connais pas Dieu.
Enterrez-moi et dressez-vous,
Brisez les fers maudits,
Arrosez votre liberté
Du sang de l’ennemi !
Et que dans la grande famille,
Délivrée des chaines,
Avec des mots doux et paisibles
De moi l’on se souvienne.
(Traduit par Henri Abril)

rose dit: à

pénétration basse altitude en suivi de terrain.
Il n’y a rien de drôle.

je n’ai pas ri.
si vous n’aviez pas été ici, je ne vous aurais jamais rencontré.

Flamingos dit: à

Hannah Arendt présente de tout autres chiffres en des proportions différentes in ¨Eichmann à Jérusalem¨, soit dit en passant

Flamingos dit: à

De tout autres chiffres en des proportions distinctes in Hannah Arendt, ¨Eichmann à Jérusalem¨, soit dit en passant

Widergänger dit: à

Parmi les écrivains modernes le plus connus sont Iouri Androukhovitch (1960-), Serhiy Jadan (1974-), Oksana Zaboujko (1960-), Ihor Pavliouk (1967-), Valériy Chevtchuk (1939-), Ivan Dratch (1936-).

Œuvres de Iouri Androukhovitch (traduites en français) :
-Mon Europe, coécrit avec Andrzej Stasiuk, Noir sur Blanc, Paris 2004, (ISBN 978-2-88250140-0)
-Moscoviada, Noir sur Blanc, Paris 2007, (ISBN 978-2-88250185-1)
-Les Douze Cercles, Noir sur Blanc, Paris 2009, (ISBN 978-2-88250212-4)
-Perversion, Noir sur Blanc, Paris 2015, (ISBN 978-2-88250-367-1)

Œuvres de Serhiy Jadan :
-Depeche Mode, 2004 (avec plusieurs traductions en anglais)
-Anarchy in the UKR, 2005 (traduction française 2016)
-Vorochilovgrad, 2010
-La Route du Donbass, 2014

Œuvre Oksana Zaboujko :
-Zaboujko, Oksana. Explorations sur le terrain du sexe ukrainien, roman, trd. Iryna Dmytrychyn-Bonin, éditions Intervalles, Paris, 2015.

Œuvres de Ihor Pavliouk :
-Un Vol au-dessus de la mer Noire (Londres, Waterloo Press), (Політ над Чорним морем), 2014 (poèmes de Ihor Pavlyuk en anglais. Traduit de l’ukrainien par Stephen Komarnyckyj, préface à un livre écrit destinataire du prix Nobel de littérature Mo Yan et Naomi Foyle, Steve Komarnyckyj, Dmytro Drozdovskyi), (ISBN 978-1-906742-70-6)
-Pavliouk Ihor. Magma polésien: poèmes / Traduction française par Dmytro Tchystiak et Athanase Vantchev de Thracy. Rouen, Christophe Chomant éditeur, 2015. (ISBN 978-2-84962-319-0)

Œuvres de Valériy Chevtchuk :
En 1988, il reçut Prix Chevtchenko pour le roman-trilogie Trois feuilles derrière la fenêtre (Try lystky za viknom). (pas traduit à ce jour, semble-t-il).

Œuvres de Ivan Dratch :

Essentiellement un poète nationaliste ukrainien élevé au rang de « Héros de l’Ukraine ». Pas traduit en français.

Bloom dit: à

il n’y a pas de prière universelle dans le judaïsme, dear Wg. comment cela se fait ?

Afin de permettre l’arrogance d’un christianisme qui annexe d’emblée l’espèce humaine en son entier, Phil. Le dieu des juifs est surtout un dieu personnel, avec lequel on débat dans tous les moments de l’existence. Tradition faite de textes commentés et commentaires des commentaires, herméneutique unique dans l’histoire des religions. Pas de grand guignol.

Widergänger dit: à

Jacques Gurwith avait publié aux éditions de Minuit une étude ethnologique d’une communauté hassidique originaire de Belz, en Galicie, au nord-ouest de l’Ukraine, tout près de la frontière polonaise, réfugiée à Anvers après la Deuxième Guerre mondiale :
— Vie juive traditionnelle. Ethnologie d’une communauté hassidique, Minuit, avec une préface de Leroi-Gourhan, 1970, que je possède dans ma bibliothèque.

Le hassidisme est une forme de piétisme juif, au départ anti-intellectuel, mais ensuite très lié à la Kabbale, initié en Galicie par le rèbbe Elimèlêh (1717-1786) dans la petite ville de Lisensk, petite ville en Galicie orientale, lui-même disciple d’un des premiers compagnons du rèbbe Baal-Chem-Tov, le grand fondateur (ce qui signifie le « Maître du Bon Nom »; on retrouve le mot « tov » dans « mazel tov », bonne chance en hébreu, dans « Yom tov », bonjour en hébreu; chem dans la prière juive « chema Israël », le nom d’Israël; Baal c’est le dieu cananéen Baal, le Maître, le Seigneur, en hébreu) en Podolie en 1740 ; la Podolie est le grand plateau qui s’étend au sud de la ville de Lviv au nord des Carpates entre la Galicie et le Dniepr. Le hassidisme, né en Ukraine, s’est ensuite étendu vers le sud jusqu’en Hongrie. Le hassidisme st une réaction populaire au rabbinisme pour mettre l’accent sur le cœur et les classes populaires juives qui ne lisent pas le Talmud.

Mais le piétisme chrétien naît à peu près à la même époque, en France dès la fin du XVIIè siècle avec Mme Guyon et Fénelon, et en Allemagne à la fin du XVIIIè siècle, qui influença beaucoup notamment Gœthe dans sa jeunesse agitée de l’époque du Sturm und Drang.

Delaporte dit: à

« Afin de permettre l’arrogance d’un christianisme qui annexe d’emblée l’espèce humaine en son entier »

Peut-être. Il faut avouer que le christianisme a des arguments solides à faire valoir, surtout cette descente de Dieu sur Terre par l’entremise de Jésus (on appelle ça la « kénose »). Cela devient un fait historique, qui marque de toute façon toute l’histoire humaine. C’est plus que de la prétendue « arrogance », c’est de l’universalité pure et simple. Voilà ce qui en fait la force inaltérable.

Widergänger dit: à

L’auteur est Jacques Gutwirth (le bon aubergiste).

On distingue quatre grandes périodes dans l’histoire du hassidisme :

1ère période (1740-1781) :
Naissance et développement du hassidisme, avec le Bêcht (le Baal-Chem-Tov) et ses disciples immédiats. C’est l’époque des premières luttes avec les tenants du judaïsme officiel, rabbinique. L’opposant le plus farouche au hassidisme était le fameux « gaon » (génie) de Vilnius Élie de Wilna (1720-1797), en Lituanie.

2ème période (1782-1815) :
Le hassidisme s’étend parmi les communautés juives en Ukraine et notamment en Galicie, qui est toute la partie nord-ouest au nord de la ville de Lviv (dont le nom vient de Léon, nom d’un prince quelconque de je ne sais plus quel siècle). C’est l’époque où se constituent de véritables dynastie de rèbbes, singeant les dynasties royales en quelque sorte. Les villes où ils résident donnent leur nom aux lignée célèbres de rèbbes : celles de Karlin, Sadagora, Rizhin (ou Rijin), etc. Ces dynasties se multiplient et le hassidisme se diversifie. La lutte avec les « misnagdim » (les « opposants » rabbiniques) reste intense, mais elle tend à diminuer vers 1815.

3ème période (1815-1870) :
C’est la période de l’intensification du culte du rèbbe, mais aussi, en compensation, celle de l’alliance avec les rabbins désormais appelés « orthodoxes ». Les deux tendances du judaïsme d’abord s’unissent face aux « maskilim » (les éclairés), tenants d’une certaines laïcisation de la vie juive, sans doute sous l’influence de la Haskala, le courant réformiste des Lumières juives qui vient de Moses Mandelssohn, de Berlin, et plus tard devant les partisans de la Réforme, plus aucieux encore dans le sens de la laïcisation.

4ème période (1870 à nos jours) :
L’influence du hassidisme décline. C’est la décadence du mouvement, mais aussi sa dispersion géographique. Les hassides de Belz se retrouvent à Anvers en Belgique ; on en trouve à Montréal, que j’ai pu voir le samedi se promnant dans les rues avec leur grande toque noire sur la tête et leur habit noir.

Widergänger dit: à

Je me permettrais simplement de rappeler au brave Delaporte que le Judaïsme n’a jamais reconnu l’universalité du Christ comme messie. Et que le Christ n’a jamais dit autr chose que vouloir restaurer la Loi juive bafouée par l’occupation romaine !

Widergänger dit: à

Mais Dspentes, c’st la version trash simplement du roman picaresque bien traditionnel remontant au Lazarillo de Tormès et à la guerre de Trente ans en Allemagne avec Grimmelshausen ou en France avec Gil Blas de Santillane. Rien de bien nouveau, comme disait récmment Antoine Compagnon à son propos.

Houellebecq reprend le roman de Huysmans La Cathédrale en l’adaptant à la sauce mahométane. Là encore, rien de bien nouveau. Et un foutage de gueule assez culoté même…!

Delaporte dit: à

« Et que le Christ n’a jamais dit autr chose que vouloir restaurer la Loi juive bafouée par l’occupation romaine ! »

wgg, un conseil d’ami : lisez les évangiles ! Vous y constaterez un discours du Christ très novateur, certes dans la continuité du judaïsme, mais toutefois le dépassant en faisant souvent table rase du passé. Votre construction personnelle là-dessus ne tient pas une minute, mon pauvre wgg…

Widergänger dit: à

Le christianisme est une religion écrite en grec par des savants quarante ans après les faits évoqués, dont le texte met en scène des pécheurs illettrés qui parlaient l’araméen sans avoir jamais lu la Torah. Une sacrée salade (russe) quand on y réfléchit un peu…

Widergänger dit: à

Ben oui, c’st ce que je fais contrairement à cet illettré de Delaporte, qui ne s’est même pas rendu compte de ce que dit le Christ dans ses sermons !

C’est aussi ce que dit Armand Abecassis au sujet de Jésus. Et il sait, lui aussi, de quoi il parle ! Faut arrêter de nous prendre pour des cons, Delaporte !

Delaporte dit: à

Evidemment, celui qui a tout compris, mieux que tout le monde, du message du Christ, c’est saint Paul. Saint Paul qui a été fidèle aux paroles du Christ en édifiant un christianisme avec toutes les spécificités revendiqués par Jésus, qu’on peut voir dans les quatre évangiles. Les épîtres de Paul ont été rédigées bien avant ceux-ci, elles sont le premier document officiel et historique de la religion chrétienne.

Delaporte dit: à

wgg, vous ignorez manifestement la manière dont ont été rédigés les évangiles.

Widergänger dit: à

Mais saint Paul, c’st lui qui invent l christianisme. Il ne traduit nullment le message du Christ, il l’invnte ! Le Christ n’a jamais dit le tiers du quart de ce que dit Paul, qui est le grand génie réformiste du Judaïsme de son temps, mais au point de le trahir. Faut lire les spécialiste, mon petit chéri, pour y comprendre qulque chose, à la sauce paulinienne, ce que tu ne fais pas, trop bête et paresseux que tu es !

Delaporte dit: à

wgg, si je vous faisais passer un examen sur ces questions, je vous mettrais un zéro pointé. C’est lamentable.

Widergänger dit: à

Dlaporte doit se rendre compte un jour que Wgg sait tout, et qu’il a longuement médité tout ce qu’il dit, qu’il a beaucoup lu, et qu’il ne parle jamais sans de gros biscuits dans sa poche ! nah!

Widergänger dit: à

Tes affirmations gratuites, tu peux te les fo.utre au cul, mon petit chéri, et profond avec ça ! Enculé !

Widergänger dit: à

Delaporte est simplement un petit nabot ignare, incompétent et prétentieux. Doublé d’une sale teigne !

Widergänger dit: à

Le Judaïsme est une religion en vérité de gens savants, pas des gens pauvres, qui ne savent pas lire. C’est de là qu’est né le christianisme, c’est évident.

Même dans le Judaïsme, on voit bien que tout le courant hassidique est une réaction au caractère savant, talmudique du Judaïsme rabbinique, pour prendre en compte les Juifs pauvres d’Ukraine, qui ne lisaient jamais le Talmud.

On ne peut pas fonder toute une civilisation sur des pratiques savantes ! Tout le monde n’est pas capable d’être un Rachi, ni même un rabbi. Alors on a popularisé le Judaïsme qui est devenu cette religion bâtrade qu’est le christianisme, la religion des pauvres gens, des braves gens qui veulent simplement vivre dans l’honneur malgré le déshonneur qu’est la misère, quoi qu’en dise le christianisme, qui ne rachètera jamais l’humiliation d’être dans la misère.

Les choses au fond sont aussi simples que ça !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…ce qui reste, d’intéressant, par, les romans,…
…c’est l’apprentissage, de comportements déviants,…par exemples de charmes dans une entreprise, ou société, pour exclure l’individu, et l’isoler, financièrement, ou plus, lui faire porter, le chapeau, de maniaco-dépressifs, !…sans qu’il n’en est rien, de prouver à la longue, ni au détails, …des pièges, en quelques sortes racistes ou xénophobes, ou autres ridiculisations de pogroms de racismes d’exclusions en familles,…des preuves en groupes et dénonciations, nuls et non avenus, par aussi, l’alimentation et autres boissons,… gratuites,…
…dépasser,le seuil, des entreprises honnêtes, non lier, à l’intérêt de l’état, d’exclure,les gens, pas assez lèche-bottes, en son sein,…et leurs faire porter des chapeaux,…
…concours de romans, pour 2018,!…

…Ah,!…Ah,!…discernements de vicieux,…par flux bancaires absorbés par la jurisprudence dans l’état,!…
…les avocats du diable , mains propres,!…sur la psychologie et inquisitions psychiatres,…
…être bon, pour, un remaniement dans l’entreprise, des économies performantes,…l’exclus, travaillait, si bien,…que 4 ans, après, l’entreprise à fait faillite,!…Ah,!Ah,!…
…un rappel,…abusif,…aux saintetés,..
…etc,…simple, bien écrit,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


çà doit-être, plus facile, dans les hôpitaux, ou tout le personnel, est en coordination,…pour servir l’état et l’entreprise-privé,…
…les pays-modernes de notre moyen-âge,…
…en étudiant, le temps et son pouvoir à têtes reposer,…etc,!…

Bloom dit: à

C’est plus que de la prétendue « arrogance », c’est de l’universalité pure et simple.

Difficile à défendre quand une majorité de l’humanité n’est, non seulement non-chrétienne, mais pratique d’autres religions. L’universalisme religieux est un leurre. Le « terrestrisme » dont parle Bruno Latour est peut-être la seule forme d’universalisme qui tienne à l’épreuve des faits (Où atterrir? un livre à méditer).
Comment les chrétiens concilient-ils universalisme & massacres des guerres de religion, l’émergence du protestantisme, l’écrasement des Levellers par Cromwell, les dragonnades des armées de Louis le grand, le recours à l’esclavage dans les colonies du nouveau monde, etc etc…?

JC..... dit: à

Ce qui est universel ? Le particularisme ….

Ed dit: à

Ce qui est culoté, c’est votre critique méprisante et tout simplement infondée alors que vous seriez incapable de faire le millième de ce que ces écrivains ont produit. Je rêve !
Et je ne savais pas que Grimmelshausen était un écrivain contemporain ? Quel mal y aurait-il à s’inspirer de ses prédécesseurs ? Surtout dans le cas de Huysmans, c’est plus que revendiqué et plus que pertinemment adapté à notre époque.

rose dit: à

l’ arrogance des chrétiens confirmée
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pas ficelée au poteau, elle eût couru à toutes jambes

JC..... dit: à

Je suis pour un universalisme régional …

la vie dans les bois dit: à

Le « terrestrisme » dont parle Bruno Latour est peut-être
une nouvelle idéologie conceptuelle, complètement artificielle pour gogos dancers de Gaïa.

JC..... dit: à

Ils vont se régaler, les lions gourmands ! L’est bien dodue, charnue, la sainte avec son auréole en LED blanc comme une calandre TOYOTA … c’est y Blandine ?

la vie dans les bois dit: à

 » Le dieu (des monothéismes) est surtout un dieu personnel, avec lequel on débat dans tous les moments de l’existence. Tradition faite de textes commentés et commentaires des commentaires, herméneutique unique dans l’histoire des religions (par opposition aux religions non monothéistes) »

Voilà, c’est mieux.
pas question que le rabbin bloom impose sa Loi de petit autocrate

JC..... dit: à

Jamais entendu parler du terrestrisme. A vue de nez, ce concept doit être à l’universalisme ce qu’un décorateur d’intérieur est à un architecte !

renato dit: à

“Le problème est plutôt que Freud soit passé à côté de La Recherche…”

Puisque Freud était imperméable à la création — il suffit de lire son Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci pour s’en persuader —, qu’il n’ait pas lu Proust importe peu : son opinion ne serait pas utile. Pour ce qui est de Gide, sa longueur à la détente n’est pas troublante, d’un côté parce qu’il n’y a rien de scientifique dans la reconnaissance de la valeur des arts ; de l’autre parce qu’on lui doit d’avoir bâti un pont entre la littérature savante et la littérature populaire — via le Simenon de Maigret —. Par ailleurs, à propos de Proust il s’est rattrapé, on ne connait pas le vrai pourquoi, mais il s’est rattrapé.

Cela dit, l’expression, c’était dans l’air se démontre utile aussi pour justifier les coïncidences suspectes. Pour ma part, je reste encore à l’affut des bons bistrots, de ces lieux de rendez-vous où les choses réellement adviennent et où l’on rencontre des gens qui viennent d’horizons divers et apportent des idées développées ailleurs et leurs manières de les appréhender. Il s’agit souvent de gens intelligents, cultivés, bien informés et passionnés par la création, qu’eux-mêmes ne souhaitent pas pratiquer même si les mécanismes de l’art les ont happés pendant qu’ils se dédient à leur dada, car ils appartiennent à d’autres environnements.

JC..... dit: à

Plutôt que faire étudier dans les écoles de quartier un lourdingue comme Marcelito Proutprout, faites découvrir aux gamins le grand Frédéric Dard de SAN ANTONIO, et laissez les fadas gloser ad libitum sur le débile de Combray !

Ed dit: à

JC,

Marcelito n’est pas au programme. Ceci dit, Frédéric Dard non plus.

Chaloux dit: à

Le hic, c’est que quand on lit le Journal de Gide des années 30, on voit qu’il recommence à dévaluer Proust. Gide a cru qu’il était le grand écrivain français de son temps, et son groupe l’a cru aussi. Et puis patatras, Proust arrive, et Gide se voit largement cloué au poteau par un petit mondain déclassé. Après la fin de la publication de La Recherche, on a moins parlé de Proust. Gros soupir de soulagement. Et puis il est revenu, et encore, Gide n’a pas pu voir l’ampleur que prenait le mouvement.

JAZZI dit: à

« Le Judaïsme est une religion en vérité de gens savants, pas des gens pauvres, qui ne savent pas lire. C’est de là qu’est né le christianisme, c’est évident. »

Révolutionnaire, le christianisme !

renato dit: à

“Gide a cru qu’il était le grand écrivain français de son temps…”

C’est un peu l’histoire de Purgatoire XI, 94-96

Credette Cimabue ne la pittura
tener lo campo, e ora ha Giotto il grido,
sì che la fama di colui è scura.

JAZZI dit: à

« je reste encore à l’affut des bons bistrots »

On trouve des cafés politico-littéraires à Colmar, renato ?

JC..... dit: à

Les bons bistrots ? ça eut été …. Y a plutôt des mauvais bistrots, repaire d’ivrognes déclassés, intelligence au niveau de la Kro !

closer dit: à

De toutes les konneries écrites ici sur le christianisme, le plus grande est sans doute celle de Bloom, ce qui n’étonnera personne:

« Afin de permettre l’arrogance d’un christianisme qui annexe d’emblée l’espèce humaine en son entier, Phil. Le dieu des juifs est surtout un dieu personnel, avec lequel on débat dans tous les moments de l’existence »

« Annexe l’espèce humaine », qu’est-ce que cela veut dire? Le christianisme n’annexe pas l’espèce humaine, il dit que le message de Jésus s’adresse à toute l’humanité, ce qui est bien la moindre des choses.

Quand au « Dieu personnel » avec qui l’on dialogue tous les jours dans la prière, c’est évidemment aussi celui du christianisme.

La seule religion qui « annexe » l’humanité entière, c’est l’islam. Pour lui toute homme naît musulman et ce, depuis Adam. Si les juifs et les chrétiens ne le reconnaissent pas, c’est parce qu’ils ont falsifié le message divin. Le seul Dieu unique avec qui on ne dialogue pas, c’est Allah, puisque Sa Vérité est inscrite de toute éternité dans le Coran qui est descendu sur terre et qui ne se discute pas. Tout le monde sait cela, sauf Bloom.

Fasciné par l’orient islamisé, il refuse de le regarder en face. C’est tellement plus facile de tirer sur l’ambulance chrétienne. On ne risque pas grand chose.

L’affirmation de Delaporte selon laquelle il n’y aurait qu’un judaïsme est tout aussi fausse. Entre les juifs orthodoxes barbus et enchapeautés qui ne prennent pas l’ascenseur le jour du Shabbat et les juifs libéraux new-yorkais, il y a au moins autant de différence qu’entre un protestant et un catholique.

DHH dit: à

Si mes lectures sont fiables , je crois savoir que le hassidisme est un courant mystique qui s’est développé au 18 eme siecle. en Europe centrale –notamment autour du Baal Chemtov –dans le petit peuple des shtetel en réaction ou tout au moins en parallèle , à la Haskhala de Mendelsohn , le mouvement de « lumières juives » qui marquait la volonté d’inscrire le monde juif dans la modernté sociale et intellectuelle de l’époque qui découvrait la toute-puissance de la raison et arrachait la science à la foi
Le mouvement s’est structuré localement en obédiences , portées chacune par un «Sage « à statut de quasi prophètes désigné par son nom noms suivi du nom localité à partir de laquelle il rayonnait .C’est ainsi que bien avant la catastrophe qu’on sait le nom de Tchernobyl ,où siégeait un de ces sages était familier aux tenants actuels du hassidisme .
Ce qui est étonnant c’est d’abord la vitalité et la durée de ce courant hassidique , qui a continué a vivre à travers les siècles et les exils , qui persiste de manière visible dans la rue israélienne et new-yorkaise ?.C’est aussi la richesse de la production culturelle , littéraire et musicale, qu’il a suscité .
Et ce qui interpelle encore plus c’est le regain de vitalité de cette frange qu’on croyait destinée à dépérir du judaîsme orthodoxe et qui s’est développée dans les dernieres décennies
Il est significatif à cet égard que dans l’ouvrage sociologique de Gutwirth que cite WWG qui date de 1960 l’auteur considère le monde qu’il décrit comme un monde encours de disparition dont il observerait la dernière génération représentative
Pour iune approche lumineuse et documentée de la pensée hassidique et de ses sources, l’incontournable Gershom Scholem et se « grands courants de la mystique juive » qui lui accorde une grande place ,et traite aussi d’autres aventures mystiques moins fécondes qui ont émaillé l’histoire du judaïsme

Lavande dit: à

Petite blague théologico-politique du matin:

Trump, en visite d’état à Jerusalem, meurt d’une crise cardiaque.
Les Israéliens disent aux diplomates américains qui l’accompagnent:
« Vous pouvez le rapatrier chez vous pour 50000 $ ou bien l’enterrer ici pour 1000 $ »
Les Américains se concertent et choisissent la première solution.
Etonnement des Israéliens. Les diplomates américains expliquent:
« Vous comprenez, il y a deux mille ans, il y a un type qui est mort et qui a été enterré ici; 3 jours après, il a ressuscité! On ne veut pas prendre ce risque! »

D. dit: à

C’est très amusant, Lavande. Je vous remercie. Je me suis littéralement tordu de rire pendant un bon quart d’heure. Aussi si vous pouviez vous limiter à une comme ça par semaine ?
Au maximum.

Bloom dit: à

Comme d’habitude, Walter Klozer lance ses anathèmes sans répondre aux questions qui fâchent.
Il feint d’ignorer que l’universalité du message christique a été, à bien des périodes de l’histoire, imposée par le glaive à certaines populations (Croisades, Reconquista, Inquisition, colonisation du nouveau monde). En cela, le christianisme n’a pas grand chose à envier à l’islam. Tout le monde le sait, sauf Walter Klozer, sacristain d’opérette qui se paie de grands mots, et vit dans l’ambiance rance d’un monde étriqué et clos(er).

D. dit: à

Qu’est-ce que le Hassidisme qui est certes très intéressant vient donc f…. ici chez Gogol ? Je vous le demande…

closer dit: à

« Comment les chrétiens concilient-ils universalisme & massacres des guerres de religion, l’émergence du protestantisme, l’écrasement des Levellers par Cromwell, les dragonnades des armées de Louis le grand, le recours à l’esclavage dans les colonies du nouveau monde, etc etc…? »

Ils ne le concilient pas konnard de Bloom! Ils reconnaissent leurs crimes quand il y en a. Mais il faudrait reconnaître aussi que si les limites imposées à la violence dès le Moyen Age (trêve de, Dieu, asile pour tous dans les monastères, etc), la reconnaissance de l’unité de l’espèce humaine (controverse de Valladolid, sans exemple nulle part ailleurs), les droits de l’homme, l’abolition de l’esclavage, sont nés dans l’univers civilisationnel chrétien, ce n’est évidemment pas un hasard!

D. dit: à

l’arrogance d’un christianisme qui annexe d’emblée l’espèce humaine en son entier…

Croyez bien que cest pas toujours de gaieté de cœur. Mais on a pas le choix.

D. dit: à

Hein, Delaporte ?

D. dit: à

Widergänger dit: 9 février 2018 à 3 h 54 min
Je me permettrais simplement de rappeler au brave Delaporte que le Judaïsme n’a jamais reconnu l’universalité du Christ comme messie. Et que le Christ n’a jamais dit autr chose que vouloir restaurer la Loi juive bafouée par l’occupation romaine !

Oui et non. Non pour l’occupation romaine seule, déjà. Qui était un problème parmi d’autres.
La nouvelle Alliance contient l’ancienne et inversement l’ancienne contient la nouvelle. Elle ne peuvent exister l’une sans l’autre, une sorte d’étoile double. C’est la lumière de l’esprit divin qui permet la conversion dans un sens comme dans l’autre car oui, le judaïsme peut se vivre dans le christianisme comme le christianisme peut se vivre dans le judaïsme. Le regretté Cardinal Lustiger l’avait très bien compris.
Je m’estime autant allié avec Dieu dans la nouvelle Alliance que dans l’Ancienne.

Bloom dit: à

J’allais oublier le message universaliste de la déclinaison orthodoxe du christianisme tel qu’il s’illustre dans les pogromes de l’Empire russe. N’est pas sans exemple nulle part ailleurs, York, par exemple, en 1190.

Pour l’esclavage, ce n’est pas si simple, Klozer, vous mentez par omission encore. Vous oubliez « l’argument scripturaire ».

« In both Europe and the United States many Christians went further, arguing that slavery was actually justified by the words and doctrines of the Bible ». Wiki, à défaut d’avoir sous la main les textes, aberrants de débilité, comme vous, d’ailleurs. La malédiction de Cham, fils de Noé & toute la fantasmagorie Xtienne, qui culmine chez ces bons chrétiens du KKK avec leurs croix embrasées…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour dire, comment, les profs, arrivent, à se faire prendre, comme  » idiots de turquoises « ,…

…je m’inscrit, à un cours de maçonnerie, du soir,…pour un peu de pratique, par rapports aux livres techniques, à ce sujet,!…

…le prof, tout à fait, à côté de la plaque,…m’invective de propos racistes, pour me faire prendre, la nationalité locale…
…alors, qu’avec une, j’en est déjà de trop,…
…mais, la meilleur, c’est qu’il a tout faut, dans cet enseignement,…il nous apprenait, ce qu’il ne faut pas faire,..par rapport , à mes livres techniques sur la maçonneries,…en plus dans un local nauséabond, dans une cave,…
…un institut catholique,…faut pas demander, un enseignant d’origine espagnol,…

…dans la série polémique, balance ton porc,…
…dès, que j’ai été malade, je suis partis, sans demander, le reste de poursuites à son encontre,…
…des profs voyous, ramasser, dans les égouts de  » classes « ,…
…se foutre de l’enseignement,…mais, ou allons-nous,…
…de la grande merde, des connivences,…
…les livres,…savoir, en tirer profits,!…
…la bible, des conneries, pour se foutre de tout le monde,…pire que les médecins, les politiciens, le comble,…etc,… leurs chiffres,…une société, à dormir debout,…

D. dit: à

La pierre d’achoppement est donc bel et bien Jésus en tant que Messie. Il est vain d’entraîner la discussion ailleurs : l’arrogance, etc… tout ça c’est des c.on.neries.

Nous n’avons sans doute pas de vision très claire de l’ébranlement provoqué par la venue de Jésus dans le monde. Il faudrait l’avoir vécu en tant que « palestinien d’alors » pour bien en prendre la dimension. « Palestinien d’alors » parce que Jésus ne s’adressa pas qu’aux juifs, la lecture des Évangiles ne cesse de le montrer.

JAZZI dit: à

Tandis que les tenants de l’ancien et du nouveau Testament se crêpent le chignon, l’Islam prospère !

JC..... dit: à

TONTON BLOOMIE ET SES PETITES BLAGUES
« Il feint d’ignorer que l’universalité du message christique a été, à bien des périodes de l’histoire, imposée par le glaive à certaines populations (Croisades, Reconquista, Inquisition, colonisation du nouveau monde). En cela, le christianisme n’a pas grand chose à envier à l’islam. Tout le monde le sait, sauf Walter Klozer, sacristain d’opérette qui se paie de grands mots, et vit dans l’ambiance rance d’un monde étriqué et clos(er). »

Ben voyons ! Tellement facile de ne pas vouloir regarder la vérité en face : le christianisme a été capable d’évoluer grandement, l’islam jamais ! Toujours engoncé dans ses certitudes mortifères …

JAZZI dit: à

Pour les monothéistes, l’universalisme n’est-ce pas la conversion à tout prix ?

Personne n’a été voir « L’Insulte », film édifiant d’un libanais musulman pacifiste ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…de nos nouveaux élites dans les métiers,!…

…comme déjà, des politique,…nous tordre le cou, à leurs chiffres,…
…des métiers gâcher,!…en tout sens,…
…les preuves, par mes vécus,…à dormir debout,…
…j’en passe,…etc,…

JAZZI dit: à

Au Liban, pour dire oui, il disent non (nao) !
J’avais beaucoup entendu parler de Sabra et Chatila, mais jamais de Damour : massacre de 500 chrétiens libanais, évoqué dans ce film, « L’Insulte », en voie d’oscarisation !

JAZZI dit: à

L’insulte du film, c’est le Chrétien libanais disant au Palestinien : « Sharon aurait dû tous vous massacrer ! »

closer dit: à

Mais qu’il est kon ce Bloom! C’est à peine croyable…

Evidemment qu’il y a des chrétiens qui ont essayé de justifier l’esclavage en s’appuyant surs la Bible parce qu’il y avait intérêt! Et alors? Qui a dit que les chrétiens étaient meilleurs que les autres? Ils sont comme les autres, mais ils leur est impossible de tenir longtemps sur des positions aussi aberrantes que celles décrites par Bloom, tout simplement parce que leur religion ne le permet pas, ce qu’ils ont dans leur immense majorité reconnu.

Pour info, Bloom, je ne suis ni sacristain, ni pratiquant. Je ne met les pieds dans une église que pour les mariages et les enterrements ou pour les visiter en tant que monuments. Mais j’ai eu la chance inouï de naître dans cette civilisation qui a produit, après un parcours chaotique certes, le maximum de liberté, le maximum de sciences, le maximum d’égalité, y compris entre les hommes et les femmes (et la mixité qui donne un sel à la vie sans lequel elle serait sinistre) sans parler des arts, et je trouve indécent de cracher dans la soupe. Je ne dis pas que l’on DOIT tout cela au christianisme, je dis seulement qu’on lui en doit sans aucun doute une grande partie et que ses éléments les plus conservateurs n’ont pu l’empêcher durablement parce que tout cela était profondément compatible avec l’enseignement de la Bible.

Qu’est-ce-qui empêchait les sociétés musulmanes d’en faire autant, sinon justement leur religion? Quand Gutenberg à mis au point l’imprimerie, elle a été interdite en terre d’islam! Même les turcs qui ont conquis et dominé une partie de l’Europe jusqu’au début du 20ième siècle n’en ont rien tiré en terme de droits de l’homme et de liberté de pensée. Ils en ont bien sûr adopté les armements modernes et quelques techniques utiles pour la gestion de leur empire, comme le chemin de fer et l’électricité…

Je me souviens d’un ami qui avait été en poste en Arabie Saoudite…Le paradis sur le plan matériel naturellement, mais un cauchemar: pas une femme dans les rues, sinon emballées dans des voiles et accompagnées d’un barbu à l’air sévère. C’est cela qui gagne dans nos cités, en France, au 21ième siècle! Et Bloom, toujours de cracher dans la soupe qui lui permet de vivre comme il vit, c’est-à-dire dans la liberté et la mixité…

closer dit: à

 » parce qu’ils y avaient intérêt! »

Bloom dit: à

le christianisme a été capable d’évoluer grandement

Surtout en Irlande & en Pologne.

JAZZI dit: à

Pour la communion des âmes, il vaut mieux aller au cinéma qu’à la messe !

JAZZI dit: à

C’est ainsi que juste après ma première communion,à onze ans, j’ai troqué la messe du dimanche matin contre une séance de cinéma le dimanche après-midi. La grasse matinée en prime !

Bloom dit: à

Jissé le Kampa est fou de la messe, c’est bien connu.

JAZZI dit: à

L’orgie est une forme de messe, on y pratique les transports en commun, autrement dit la partouze, Bloom !

Ed dit: à

« Surtout en Irlande & en Pologne. »

🙂

JAZZI dit: à

La grand messe du dimanche, selon Claude Ollier :

« C’est dans les années 30. On a loué, bien entendu. La salle a six mille places, mais on n’est jamais certain d’entrer en se présentant à la caisse un dimanche après-midi, au dernier moment. Le Palace a été refait, complètement transformé, la façade est une pagode en béton, panneau-affiche énorme, échafaudage, les héros du drame ont vingt mètres de haut. Quatorze heures. Les familles se pressent, tout le quartier est là, escaliers à n’en plus finir, ascenseurs. On a une loge au deuxième balcon, tous les quatre, comme chaque dimanche ou presque, mon père nous fait tirer au sort, quatre papiers dans son chapeau : « cinéma », « promenade à pied », « promenade en voiture », « musée ». Il suffit de mettre quatre papiers « cinéma », ça a marché plusieurs semaines. Il fait très chaud, la nef est immense, c’est une manifestation de masse, on est là pour l’après-midi entière. Première partie, music-hall : danseurs, jongleurs, clowns, chanteurs, prestidigitateurs, animaux savants, trapézistes. Entracte pour le goûter, à n’en plus finir. Puis concert d’orgue électrique : le bonhomme surgit lentement des profondeurs, soudé à son instrument – comme dans un rêve, smoking bleu ciel, pleins feux multicolores, musique douce, l’extase. Vers dix-sept heures, le film. On sortait de là fourbus, pour le dîner. Même chose, en moins luxueux, dans les autres salles du quartier, bondées. Les Misérables en famille, un mois durant, ces fins de semaines qu’on n’appelait pas week-ends. Toute une éducation.
Me demandant récemment pourquoi, au fond, j’avais écrit pendant dix ans sur les films, comme ça, au hasard des sorties en salle et des rétrospectives de la Cinémathèque – de courtes notes au début, puis des articles plus importants, certains très longs en fin de compte –, je me suis aperçu, relisant ces « papiers », que les deux derniers donnaient réponse exacte à la question : l’enfance, et l’écriture – l’écriture de fiction. Liées de toujours étroitement, il faut croire.
Le cinéma fut ainsi donné d’enfance, familiale, et apprentissage des récits chez l’enfant, avant les livres assurément : tous les mélos, les romans populaires, les drames sévères en noir et blanc, croisières jaunes, épopées, l’idylle aux colonies, la guerre… […]
Fascination des films, jeux d’écriture et d’enfance : si ces « critiques » – publiées assez régulièrement, principalement dans la Nouvelle Revue Française, le Mercure de France et les Cahiers du Cinéma – ont un intérêt, c’est de montrer peut-être comment la vision des films a pu se lier très tôt, se rattacher à un travail d’écrivain, par repérage de convergences dans la pratique de la fiction, ou d’interférences dans le traitement des textes et des mythes, voire d’un certain « objet » commun – à une époque qui fut de renouvellement sans doute, et d’ouverture : on le mesure mieux aujourd’hui. »
(« Souvenirs écran », éditions Gallimard, 1981)

closer dit: à

« D. pour information Grenoble ne fait pas partie des trente quartiers où la police va être renforcée (9 en Ile de France); donc contrairement à vos affirmations, ce n’est pas tout à fait Chicago sur Isère: »

Je ne sais pas si c’est vraiment un critère Lavande, dans la mesure où j’ai entendu un représentant de la Seine Saint Denis se plaindre que son département aurait une place minuscule dans l’expérimentation. Or on ne peut pas dire que c’est un département paisible!

Bloom dit: à

Tu ne connais pas la contrepèterie (« spoonerism »), Baroz? Fou de la messe…

D. dit: à

Je vous trouve extrêmement naïve, Lavande. Les naïfs ne devraient pas avoir le droit de voter, c’est cela aussi, faire bon usage de la démocratie.

Bloom dit: à

« Le goût du cinéma » est aussi une contrepèterie (pense à Bresson ou Angelopoulos)…

JAZZI dit: à

Si le royaume des cieux appartient aux naïfs, pourquoi pas le chemin des bureaux de vote, D. ?

Bloom dit: à

La cité où j’ai enseigné pendant 4 ans fait partie des 30 quartiers prioritaires de reconquête républicaine. Il était plus que temps!

D. dit: à

Le royaume de cieux appartient aux enfants, c’est à dire aux pauvres (puer dans la Vulgate).
On peut être pauvre sans êtes naïf.
Les enfants comprennent tout, ils savent instinctivement qui les trompe ou non. Qu’ils aient le droit de vote, oui !

christiane dit: à

Elle trop simple, trop binaire votre bataille de boules de neige. Je relis en souriant un vieux bouquin de Passou paru en 1982 chez Albin Michel : Les nouveaux convertis. (réédité en 1992 chez Gallimard dans une édition, revue, augmentée d’une préface et actualisée)
Ceux qui ont bifurqué en cours de route d’un monothéisme à l’autre…
Début du deuxième chapitre « Ils ont choisi le jud.aïsme ». p.149 de mon Folio (n°30) :
« Jean-Paul Sartre dans ses Réflexions sur la question ju.ive, parodie Beaumarchais en écrivant : « A en juger par les qualités qu’on exige d’un Ju.if pour l’assimiler à un « vrai » Français, combien de Français seraient dignes d’être ju.ifs dans leur propre pays ? » A notre tour, nous pourrions parodier Sartre et nous demander : à en juger par les qualités exigées d’un candidat à la conversion au ju.daïsme, combien de ju.ifs seraient dignes d’être des ju.ifs convertis ? »
Ajouter à ceux-là et à ceux que vous évoquez les non-pratiquants, les athées, ceux qui doutent (On ne sait jamais…) et les indifférents…

JAZZI dit: à

[ Beati pauperes spiritu ] : Heureux les pauvres en esprit, Bloom. (Evangile selon St Mathieu, V, 3).

JAZZI dit: à

Et que fait-on des enfants de riches, Bloom ?

Bloom dit: à

« Blessed are the meek: for they shall inherit the earth ». Pas des manches, les traducteurs réunis sous la férule du roi Jacques 1er, homosexuel et féru de démonologie, Baroz.

Bloom dit: à

Et que fait-on des enfants de riches, Bloom ?

Demande à leurs parents.

Nicolas dit: à

Allons au bout de la « logique », le comparatisme reste une des tares la plus importante du christianisme qui mène tout droit au racisme. Sa vertue est de contenir en lui même la source de sa propre inanité, patience…
Bonne journée

de nota dit: à

Décembre 1978. Sous les ors de l’Académie suédoise, à Stockholm, résonnent – pour la première et unique fois, en un siècle de cérémonies de remise du prix Nobel de littérature – les accents du yiddish, « la langue mourante d’un peuple de fantômes ». C’est ainsi que la désigne le lauréat du jour, Isaac Bashevis Singer, né en Pologne en 1902, qui mourra aux Etats-Unis en 1991. S’il écrit en yiddish, c’est parce qu’il « aime les histoires de fantômes », explique-t-il. Mais c’est aussi parce qu’il croit en la résurrection. « Je suis sûr que le Messie va bientôt venir, que des milliers de cadavres parlant yiddish sortiront de leur tombe et que leur première question sera : “Y a-t-il de nouveaux livres en yiddish ?” »

Lu dans le Monde des livres de ce jour, à l’occasion de la parution d’un roman inédit de Singer « Keila la rouge »

Bloom dit: à

Lu dans le Monde des livres de ce jour, à l’occasion de la parution d’un roman inédit de Singer « Keila la rouge »

Vous aurez noté, comme moi, que ce roman est traduit de la traduction américaine et non de l’original en yiddish..no comment.

de nota dit: à

@Bloom,

Extrait du Cahier de L’Herne consacré à Singer:

« Car Bashevis Singer écrit en yiddish et veut être traduit de l’anglais. Il s’assure le concours d’un « harem de traductrices » yiddishophones, dont il supervise jalousement le travail, remodelant au passage son œuvre pour la mettre à la portée d’un public non initié à la culture yiddish. C’est ce texte qui servira de matrice aux autres langues après avoir reçu son imprimatur. »

Bloom dit: à

@de nota
Effectivement, l’ayant lu en anglais (Gimpel The Fool), je n’avais pas prêté attention à cette extraordinaire spécificité. Merci pour cette découverte.

D. dit: à

Les médias n’ont rien trouvé de mieux que nous bassiner avec les ridicules jeux olympiques d’hiver en Corée méridionale. Tout le monde s’en fout.
Les olympiades sont inutiles, ennuyeuses et font l’objet d’une multitude de trafics et de fraudes, ce dès la Grèce antique. Tout est à jeter dans les jeux olympiques, absolument tout, des anneaux jusqu »aux flacons de pipi.

Delaporte dit: à

« Comme d’habitude, Walter Klozer lance ses anathèmes sans répondre aux questions qui fâchent. » Bloom

Je condamne évidemment, dans l’histoire de l’Eglise, la manière dont à certaines époques celle-ci a fait usage de violence pour apporter la bonne nouvelle à d’autres peuples. Je crois que le message du christianisme n’avait pas besoin de cela pour apparaître comme universel. L’inquisition a même été contre-productive, jusqu’à l’intolérance en cours au XIXe siècle. On peut néanmoins, surtout aujourd’hui, admirer la religion chrétienne, se ressourcer dans les évangiles, en respectant les autres croyances ou non-croyances. La loi sur la laïcité de 1905 nous y engage : respect universel de la liberté de conscience.

Delaporte dit: à

L’Eglise, dans l’histoire, n’a pas toujours été la plus forte et source de violence. Elle a souvent été victime, à l’image du Christ mort sur la Croix. Scorsese par exemple l’a bien montré dans son film Silence, dernièrement : « Au Japon, au xviie siècle, des missionnaires jésuites portugais sont victimes de persécution religieuse en se rendant sur les traces de leur mentor. » Beaucoup de chrétiens sont eux aussi morts en martyrs pour n’avoir pas accepter d’apostasier leur foi…

Delaporte dit: à

L’Eglise est à juste titre fière de ses saints martyrs. Il ne faudrait pas que de sombres périodes archaïques, où le message évangélique était perverti, vienne brouiller l’essence même de cette religion. L’Eglise depuis a reconnu ses erreurs, et une ère nouvelle a recommencé, renouant avec ses racines les plus profondes et les plus exemplaires.

Delaporte dit: à

L’un des grands renouveaux de l’Eglise catholique a été le concile Vatican II. Il est à mon sens admirable de voir qu’une telle église ait pu, trouvant en elle-même les ressources nécessaires, aboutir à une telle réforme exemplaire, qui a bouleversé la foi de millions de chrétiens au plus profond d’eux-mêmes. Vatican II est l’un des événements les plus considérables de la seconde moitié du XXe siècle.

Delaporte dit: à

Bloom, avant de dire des atrocités sur l’Eglise, lisez les documents rédigés à l’issue de Vatican II, en vente dans toutes les bonnes librairies, ou même disponibles en bibliothèque, ou encore en ligne sur le site du Vatican…

Bloom dit: à

Delaporte, je vous conseille d’aller à la rencontre de ces Irlandais & Australiens qui ont été les victimes d’adultes détraqués portant surplis, après Vatican II. S’ils sont encore de culture catholique, les porteurs de la « parole d’amour », stupidement privés d’exutoire libidinal, ont tué l’humain et la croyance en eux. On parle de milliers de personnes.
Vous êtes libre de vos engagements, qui vous regardent et appartiennent à la sphère privée. Pour ce qui est du rôle social de la religion catholique, il est préférable de ne pas trop la ramener, par simple décence, de peur de se rendre complice de ces actes d’abomination absolue.

Delaporte dit: à

On peut même dire que l’Eglise, dans son message évangélique, a influencé les idéaux de la démocratie telle que nous la vivons aujourd’hui. Pour nous Européens, l’Eglise a édifié une voie vers laquelle ont tendu tous les grands réformateurs politiques. Nos idéaux démocratiques ont été influencés fortement par le christianisme, comme le montre, je ne prendrai que ce seul exemple, la démocratie américaine.

Delaporte dit: à

Je me suis déjà exprimé sur la pédophilie au sein de l’Eglise catholique, en disant que c’était hélas un horrible scandale qui n’avait pas été pris à sa juste mesure par les autorités vaticanes. C’est manifestement une déviance criminelle, qui doit être poursuivie, mais qui ne remet pas en cause la doctrine suprême de l’Eglise ni ce qui est écrit dans les évangiles.

Bloom dit: à

La démocratie moderne trouve son origine dans les Lumières, triomphe de la Raison sur l' »infâme ». Ne réécrivez pas l’Histoire. Et si la démocratie américaine est influencée par des courants religieux, ce sont des courants protestants, tels les congrégationalistes, baptistes, regroupés en assemblées où le Pape et son Eglise était horresco referens.

Bloom dit: à

C’est manifestement une déviance criminelle, qui doit être poursuivie, mais qui ne remet pas en cause la doctrine suprême de l’Eglise ni ce qui est écrit dans les évangiles.

Ce qui est écrit dans les Evangiles vaut précepte: si ceux qui sont censés incarner ces préceptes ne les suivent pas, c’est qu’ils ne valent pas tripette. C’est de la littérature, une espèce de métaphore, pas inintéressante, mais rien d’autre (la transsubstantiation est digne du Dracula de Coppola). Votre monde de Bisounours est encore plus dangereux que la guerre de tous contre chacun décrite dans le Léviathan de Hobbes.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les églises n’existent pas, pour moi,!…aucune,…libre, je suis libre,…

…et, çà nous laisse sur les bras, le travail gigantesque, de toutes les sciences – exactes,…et leurs évolutions, pour nous médicalisés en tout soins,!…
…aide – toi, et les dieux t’aiderons,…
…etc,…

D. dit: à

Une bonne nouvelle est tombée aujourd’hui, Cher Delaporte : le probable abandon du changement d’heure . Qui en effet ne sert à presque rien et génère des problèmes d’adaptation qui se traduisent par des problèmes de santé et des accidents.
Le seul problème est que ce soit le parlement européen qui décide de ça dans une France sensé être souveraine ! Non, la France aurait du en décider seule et bien avant.
Nous quitterons donc probalement en 2019 ce stupide passage à l’heure d’été qui conduisait les enfants au lit en periode scolaire à 20h 30 alors qu’il reste entre 1 et 2 heures de jours…voir pour eux le résultat le lendemain-matin à 07 heures alors que le jour peut être peine levé…du grand n’importe quoi, 2 heures de decalage par rapport à l’heure solaire, encore plus gênant dans l’Ouest de la France, le zénith à 14h20, ridicule et surconsommateur de climatisation les soirs d’été, qu’il s’agisse de celle des locaux ou des voitures.

D. dit: à

Ce truc bancale date de Giscard, assez incroyable qu’on l’ait traîné pendant plus de 40 ans sans broncher.

Delaporte dit: à

« Votre monde de Bisounours est encore plus dangereux que la guerre de tous contre chacun décrite dans le Léviathan de Hobbes. »

Le Christ qui agonise sur la Croix, ce n’est pas un monde de bisounours… Quant à ceux qui se disent chrétiens, et qui ne suivent pas les évangiles, ce sont des tartufes, bien sûr… comme ce pauvre Tariq Ramadan, actuellement en prison, et qui ne suivait pas pour lui-même les beaux principes islamiques qu’il prêchait à ses ouailles…

la vie dans les bois dit: à

Pour sûr, le Leviathan n’est pas un texte de la liturgie catho. C’est comme le cantique des cantiques qui n’est pas non plus lu à l’église pour les messes de mariage. Une idée quim’avait rire lorsque je l’ai lue, je ne sais plus où.
Faut pas confondre la messe et un cours de philo. Mais le rabbin bloom hargneux comme un pou, devrait écouter du Julio Iglesias, il chante de chouettes psaumes.

Clopine dit: à

VU, hier, Véronique Aubouy résumer la Recherche en une heure, à l’hôtel « le Swann » à Paris. Je vais faire ma Lavande et vous confier quelques impressions :
– l’écrin (cet hôtel de luxe, velouté comme un manteau de vigogne) faisait encore ressortir la simplicité et l’aisance de la « performeuse » (quel vilain mot, mais…Comment dire ?) ; Proust aurait certainement fait une métaphore marine pour l’étui, et une métaphore lunaire pour Véronique, sorte de perle ronde et fine répandant une lumière proustienne !

Ce qui est remarquable, c’est que non seulement Véronique Aubouy s’empare du narrateur puisqu’elle dit « je », mais encore elle ne commet aucun anachronisme langagier : c’est bien le vocabulaire qu’aurait employé Proust s’il nous avait parlé, ce qui permet au spectateur d’échapper un moment aux i-phone, aux pubs, au wifi contemporains, et nous replonge direct au début du siècle dernier.
– Encore plus étonnant : Véronique a mémorisé les principales métaphores associées aux passages-clés qu’elle nous restitue. Ca, je ne sais pas l’effet que cela a sur les non-lecteurs de la Recherche, mais pour les habitués, (enfin, pour moi au moins), cela créée la même émotion que de retrouver un objet familier qu’on ne savait même plus posséder…

J’ai comparé le talent de Véronique à celui d’un accordéoniste : son film « Proust lu » s’étire désormais sur plusieurs jours de visionnage, des heures et des heures. Et ses performances sont elles ramassées à l’extrême, en une heure pile. Quelle virtuosité, digne d’un Astor Piazzola !

J’étais bien contente d’être venue, et je trouvais que j’avais en fait ma place ce soir-là, même si, comme d’hab’, j’étais parfaitement décalée : je portais en effet un magnifique gilet en polaire noire, dédié à la gloire des ânes « Grand Noir du Berry ». Et au milieu de la société très très bien habillée (et très parisienne…) qui était venue écouter Véronique, j’étais à part, donc. Mais pour une fois, je portais haut mes couleurs rurales !

Clopinou a tant aimé qu’il pense un jour « ouvrir la Recherche » – mais sans doute devrais-je d’abord m’éloigner un peu, voire définitivement, avant qu’il ne passe à l’acte ! En tout cas, l’amitié de Véronique a, en plus, coloré la soirée comme jamais…

Je trouve incroyable que ce que Véronique propose ne rencontre pas plus d’intérêt, alors que c’est tout simplement d’un intérêt énorme et d’une élégance folle. Je m’en vais réfléchir à la question, tiens !

D. dit: à

Ce soir je fais un gâteau au fromage blanc-oignons-ciboule.

D. dit: à

je portais en effet un magnifique gilet en polaire noire, dédié à la gloire des ânes

Il vous va très bien. Ne changez rien. On vous aime comme ça.

Janssen J-J dit: à

@ « 40 ans sans broncher » (D).
mais voyons, tous les ans, on a bronché avec le troupeau des vaches allaitantes. Ca fait des plombes qu’on dit en France qu’on va y mettre fin, tant mieux si l’Europe parvient à l’y obliger. C’est Giscard et Schmidt qui avaient imposé ce décalage au reste des 12. Donc, juste retour des choses.

zerbinette dit: à

Ce que je ne comprends pas Clopine, c’est que vous, vous n’ayez pas encore LU devant la caméra de Véronique Aubouy « Encore 30 ans pour en avoir fini », il reste à lire :
La Prisonnière
Albertine disparue
Le Temps retrouvé

dépêchez-vous !

« Je fais lire « A la Recherche du Temps perdu » devant ma caméra depuis le 20 octobre 1993. C’est une action et une situation propre à ma vie. Tous les mots de La Recherche sont lus à voix haute devant ma caméra. Il faudra des dizaines d’années pour tous les enregistrer. Un engagement pour la vie.
Je filme des personnes de tous horizons, de toutes générations. En tous lieux et à toutes saisons. Les lecteurs lisent dans l’ordre. Le choix des lecteurs se fait au gré de rencontres, de voyages, de recommandations. »

http://www.aubouy.fr/proust-lu.html

Clopine dit: à

Zerbinette, « Clopin, Clopine et Clopinou », plus affinités bien sûr, ont bien entendu lu , qui devant un plant de pommes de terre, qui devant un grand âne docile et doux, qui devant une serre à tomates, les pages de la Recherche indiquées par la réalisatrice…

Widergänger dit: à

JAZZI dit: 9 février 2018 à 10 h 44 min
Au Liban, pour dire oui, il disent non (nao) !
J’avais beaucoup entendu parler de Sabra et Chatila, mais jamais de Damour : massacre de 500 chrétiens libanais, évoqué dans ce film, « L’Insulte », en voie d’oscarisation !
________
C’est la propagande propalestinienne qui t’a empêché d’être correctement informé, Jazzi ! Si on vivait dans un monde sain d’esprit et bien informé, avec des médias honnêtes, tu saurais que la gurre au Liban a commencé par le bombardement à coups de canons de villages chrétiens par les sbires palestiniens d’Arafat, le grand et seul responsable des massacres de Chabra et Chatilla ! Cette pourriture d’Arafat. Qu’il brûle en enfer !

Widergänger dit: à

La Bible ne permet nullement aux Chrétiens de trouver justification de l’esclavage dans la Torah ! C’est à cause des mauvaises traductions et des mots mal traduits de l’hébreu qui prêtent à confusion. L’esclavage est proscrit dans Exode.

Delaporte dit: à

« Arafat, le grand et seul responsable des massacres de Chabra et Chatilla ! »

Tout le monde sait que les véritables responsables, ce sont les Israéliens, qui ont d’ailleurs été condamnés par l’Onu. Un véritable génocide !

Widergänger dit: à

Le hassidisme au départ ne s’est pas du tout structuré en réaction à la Haskala qui n’existait pas encore en 1740, mais au rabbinisme. Ensuite ils se sont alliés aux rabbins contre la Haskala.

Mais le piétisme juif est une réaction à la lecture talmudique du rabbinisme, trop savante pour les gens simples qui aspirent à une religion du cœur. Toute chose égale par ailleurs, comme disait mon ancien prof de géographie de khâgne, Hespel (un type fascinant n’empêche !), c’est aussi ce type de religiosité qu’on trouve chez Pascal : Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. Un Hassid du XVIIIè siècle en Galicie aurait pu dire une chose semblable. Le cœur prime sur le pilpoul.

closer dit: à

Je n’ai pas lancé d’anathèmes et j’ai répondu aux questions qui fâchent.

Le seul argument de Bloom, c’est de citer des exemples d’abominations commises par des adeptes ou des représentants de la religion chrétienne et surtout catholiques, imprégné qu’il est de l’historiographie anglo-saxonne cathophobe. Il est évident que sur deux mille ans d’histoire impliquant des milliards d’êtres humains (pas meilleurs a priori que les autres) et répartie sur les cinq continents, il trouvera toujours des exemples. Ce que je vois, moi, c’est le bilan civilisationnel global comparé à celui laissé par d’autres religions…Le bilan est vite fait en faveur du christianisme.

Les rédacteurs de la Constitution américaine de 1776 étaient chrétiens jusqu’à la moelle. Qu’ils aient été protestants ne change rien.

Je maintiens mes 9h27, 9h52 et 11h04, qui font le point sur la question.

Je retire mes qualificatifs de kon concernant Bloom qui ne l’est évidemment pas, mais qui est aveuglé par ses préjugés et étouffe de haine contre une religion qu’il ne connaît pas, pas plus que les autres d’ailleurs. Inutile de parler religion avec lui, Delaporte, vous perdez votre temps.

Widergänger dit: à

Tout le monde croit savoir mais tout le monde est intoxiqué par la propagande propalestinienne à la Delaporte le taré dégueulasse ! C’est Arafat le seul responsable, le pourri, le monstre, absolument pas les Israéliens !

Delaporte dit: à

Sur Sabra et Chatilla, il faut lire l’admirable texte de Genet. Genet a témoigné de ce qu’il a vu et vécu. Ce n’était pas un simple journaliste.

Widergänger dit: à

Il est certain que le christianisme est à l’origine de la démocratie en Europe occidentale. Attali le dit également de manière plus savante en citant Maïmonide, Averroès et Thomas d’Aquin. On leur doit beaucoup, à égalité. Lire les conférence d’Attali à la BNF que j’ai souvent citées. Ce sont eux qui ont créé les cadres conceptuels où l’individu en tant que valeur suprême est venu prendre place à la Renaissance, et avec lui les cadres conceptuels des droits de l’homme. Le mythe adamique est en soi un rempart à tout racisme. C’est certain que le monde occidental doit énormément à la Bible. Tout honnête homme tombera d’accord sur ce point fondamental. Mais l’Inquisition reste un point noir.

Widergänger dit: à

Mais Genet n’est qu’un gros co.nnard de propalestinien qui nie la réalité des faits !

D. dit: à

zerbinette dit: 9 février 2018 à 17 h 44 min
Si ça se trouve, c’est Clopine ici, veau, vache, cochon, couvée :

Vous faites erreur, zerbinette, Clopine s’arrête toujours de mâcher quand elle écoute.

Delaporte dit: à

« Même les Israéliens reconnaissent leur responsabilité dans Sabra et Chatilla, WGG. »

wgg, ou la démence.

Lavande dit: à

D. 17h07: c’est passionnant! Pourquoi ne nous donnez vous pas vos menus deux fois par jour?

Delaporte dit: à

« Pourquoi ne nous donnez vous pas vos menus deux fois par jour? »

Il ne mange qu’une fois par jour, il est économe…

JAZZI dit: à

« Je trouve incroyable que ce que Véronique propose ne rencontre pas plus d’intérêt, alors que c’est tout simplement d’un intérêt énorme et d’une élégance folle. Je m’en vais réfléchir à la question, tiens ! »

Moi ce qui m’étonne, Clopine, c’est qu’ici ou sur la RDC, un comble, on ne parle plus de cinéma ! Suis-je le dernier à y aller ? Comme pour Ollier, les films, bien avant la littérature, m’ont ouvert l’esprit sur le monde. Personne n’est aller voir l’adaptation de la Douleur de Duras ?

Chantal dit: à

Si jazzy moi j’ai été la voir la douleur de Duras, j’ai trouvé cela très oppressant et triste.

Chantal dit: à

oui çà a l’air plus marrant, avec des girafes et même un tigre.
pas encore par ici en salle malheureusement.

je cherche ce que je pourrais bien aller voir ce mois – ci, peut – être Monsieur de Poupougnac Lully / Molière au théâtre de Namur, mais il neige ici aussi, alors je reste prudente, j’ai une pile de livres en retard maintenant que j’ai rangé ma caverne 😉

Chantal dit: à

Monsieur de Pourceaugnac décidément, je slalome trop sur le net depuis deux heures pour trouver ququ chose à voir.

Pat V dit: à

j’ai une pile de livres en retard maintenant que j’ai rangé ma caverne.

C’ est Bernadette Soubirou qui s’en revient labourer au champs?

Chantal dit: à

je ne saisis pas bien le rapport c’est un forme d’humour ?

Pat V dit: à

Voui 😉

Pat V dit: à

Vous croyez au miracle de la littérature et ça se sent Chantal 😉

Chantal dit: à

C’est très gentil de votre part, si le lapin blanc pouvait écrire un roman à ma place, ce serait un miracle en effet 😉

Ed dit: à

D.
Vivez-vous seul ou en famille ? Car vos repas sont bien trop élaborés pour un célibataire.

aff dit: à

Zerbinette 17 h 40, mais c’est fait depuis longtemps, voyons, et j’ai entraîné non seulement Clopin et Clopinou, mais quelques autres

Clopine dit: à

Zerbinette 17 h 40, mais c’est fait depuis longtemps savez-vous, et j’ai entraîné non seulement Clopin et Clopinou, mais quelques autre affinités (électives) dans le plaisant exercice !

Phil dit: à

le cabinet d’Hidalgo refuse à Déon une tombe à Paris. ce n’est pas Maurras mais une vraie histoire de gogols au pouvoir.

Widergänger dit: à

Non, certains israéliens ont accusé Sharon de crime alors qu’il n’y est pour rien. Des Israéliens irresponsables.

Le véritable coupable, c’est celui qui a déclenché cette guerre du Liban en bombardant un village chrétien à coups de canon. Mais ici, la propagande propalestinienne nie les faits. La réalité est bien différente de ce que raconte cette propagande éhontée. Les Israéliens n’avaient pas à se mêler ensuite des réglements de compte entre chrétiens qui voulaient se venger et Palestiniens, ce n’était pas leur affaire, l’armée israélienne n’avait pas à intervenir au risque de faire tuer des soldats israéliens pour une cause qui n’était pas la leur. Tout ceux qui accusent les Israéliens sont des vendus, des pourris, des ordures. J’ai un livre détaillé sur ces événements, qui raconte toute cette propagande anti-israélienne organisée par les masses médias ici en France pour toute la racaille médiatique de l’époque. Je sais de quoi je parle.

Widergänger dit: à

En attendant je me suis plongé dans Voyage du Condottière, d’André Suarès. Voyage en Italie : Venise, Florence, Sienne. Il me tarde de savourer pareille prose et pareil homme, et de le comparer à Stendhal, qu’il vénérait lui aussi.

Widergänger dit: à

Je vais essayer d’aller voir La Douleur. Mais je suis tellement crevé que je me traîne sans énergie pour sortir au cinéma. Le métier de prof est devenu épuisant avec les élèves qu’on a aujourd’hui. Mais j’irai voir ce film sur la gurre du Liban pour voir si la vérité et le cinéma font bon ménage ou si le cinéma se contente aujourd’hui d’amplifier la propagande propalestinienne de merde qu’on nous sert depuis des décennies avec en plus une historiographie française qui s’est soumise à l’extrême droite dans ce pays pourri, totalement pourri !

Ed dit: à

D’après le peu d’extraits que j’en ai écouté, le nouvel album de Charlotte Gainsbourg a l’air top.

rose dit: à

Elle n’ a pas de voix Charlotte Gainsbourg.
——-
Pourquoi un célibataire n’aurait-il pas de repas élaboré ?
——-
Widerg. il est nécessaire un an avant de déclencher le processus pour prendre sa retraite. La vie continue, calme et paisible : pour ma part, ai gardé le meilleur et balayé le pire. L’école est le reflet/le miroir de la société : ce que vous vivez est à l’image de ce qui se passe. Extrêmenent violent. N’y laissez pas votre enthousiasme.
——–
Quelle tâche d’immense ampleur de ranger sa bibliothèque.
Après avoir offert Parler de Sandrine Rousseau -et jamais été aussi mutique- à la bibliothèque municipale, envisage d’écrémer la mienne. Serai-je capable de sortir une dizaine de livres ? Ils sont l’histoire d’une vie. Sûrement mes meilleurs amis.
——-
suis Out of blog, comme d’autres furent Out of Africa. Pas dans le jeu ni dans le faux semblant, grave finalement, quoique sautillant sur un pied. Trouvant la comédie assez ridicule. Ayant compassion pour Elizabeth et Nicolas et trouvant féroce les médias pour qui faire du chiffre est devenu supérieur à toute déontologie.
———
Vois ceux qui se taillent un succès- d’estime et visant la gloire, et ne les envie définitivement pas.
———–
Vise l’anachorète.
Tel cui ci après * seul dans les collines

Ed dit: à

Et alors ? C’est joli aussi. Les voix sensuelles (masculines et féminines) me sont très agréables. Pourtant je suis plutôt rock à la base.

rose dit: à

L’ermite Donat
http://www.google.fr/url?q=https://m.youtube.com/watch%3Fv%3Dj6UGBltBiKE&sa=U&ved=0ahUKEwjYraXKo5rZAhXUWsAKHaDLAG4QtwIICzAA&usg=AOvVaw30UEPmvJCwpmWiTlFZJUHs

où sont passés les rêves ?

n’ ai pas visionné en amont ce lien. dslée. c la nuit.
en face de l’ ermitage ce bâti, d’ une beauté inouïe en pleine colline.

où vont se construire ces lieux de toute beauté ?
Dans des combes, près d’un torrent, sur des promontoires perchés, là seuls où la prière s’ élève vers le ciel azuréen, si loin du plancher des vaches et des basses considérations matérielles.
douce nuit,

rose dit: à

Et alors ?
Alors, elle peut laisser la place à quelqu’ un d’autre.

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