de Pierre Assouline

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La République des livres
Amazon vs Hachette : George Orwell se rebiffe

Amazon vs Hachette : George Orwell se rebiffe

Au fond, ils ont parfois du bon, les héritiers, ayant-droit et autres gardiens du temple. Et il ne faut pas rater une occasion de le reconnaître eu égard au nombre de fois où il prêtent le flanc à la critique pour leurs abus sur l’œuvre, la mémoire ou la biographie de l’écrivain qui les nourrit à titre posthume pour une vie au moins. Cette fois, il faut rendre grâce au Orwell Estate, à son agent littéraire et aux organisateurs du Orwell Prize, d’avoir réagi en lieu et place du vieux George. Car rien n’est détestable comme le détournement de citation et le dérapage contrôlé du sens. On commence comme ça et vous verrez qu’un jour, on finira par faire d’Orwell un suppôt du franquisme pendant la guerre civile espagnole !

Amazon, puisque c’est encore de la librairie en ligne qu’il s’agit, a en effet instrumentalisé un paragraphe de George Orwell (1903-1950) pour lui faire dire… le contraire de ce qu’il avait dit. Un paragraphe pêché dans sa « Review of Penguin Books », un texte obscur publié dans le New English Weekly du 5 mars 1936 (il fallait vraiment aller le chercher, ce texte de derrière les fagots !). Si encore c’était une question d’interprétation…  Jugez-en.

Le cadre en est le conflit qui l’oppose depuis des semaines à Hachette Book Group (HBG) sur le prix des livres numériques : moins de $ 10, prix unique pour tous les livres, alors que l’éditeur, soutenu à travers une pétition par un bon millier d’auteurs américains, propose des tarifs oscillant de $12,99$ à $19,99. Amazon, qui n’apprécie pas que l’on ne se plie pas à un diktat qu’elle s’autorise en raison de sa situation de monopole, traine donc les pieds et se livre à une guerre des nerfs depuis des semaines dès qu’un livre du groupe Hachette est commandé par un lecteur : soudain, les délais de livraison s’allongent… soudain, il devient impossible d’enregistrer des précommandes… soudain, les rabais sont plus difficiles à négocier… (question chiffres, si vous voulez en faire un ou plusieurs fromages, c’est ici).th

Mais que vient faire l’auteur de 1984 là-dedans ? Pressé de contre-attaquer face à la désastreuse campagne d’image qu’elle subit, Amazon a cru bon publier sur son blog une lettre ouverte à Michael Pietsch, patron d’Hachette USA, communiquant par la même occasion son adresse professionnelle électronique, manière d’inciter d’autres à lui écrire, afin de lui reprocher une « entente illégale » ; et au passage, le rédacteur rafle cet extrait signé du grand écrivain britannique à propos de la controverse qui avait jadis entouré l’arrivée du livre au format de poche sur le marché :

… If publishers had any sense, they would combine against them and suppress them. » / Si les éditeurs étaient un peu sensés, ils comploteraient contre eux (les livres de poches) et les feraient disparaître. »

 Et ce même rédacteur de commenter finement :

Yes, George Orwell was suggesting collusion/ « oui, George Orwell a suggéré une collusion » (entre éditeurs)

Et d’en rajouter une couche :

It was never in George Orwell’s interest to suppress paperback books — he was wrong about that. “Ce n’était pas dans son intérêt de supprimer le format de poche – il avait tort sur ce point là »

Or Orwell disait exactement le contraire, ce qui saute aux yeux dès lors qu’on replace la phrase dans son paragrahe :

The Penguin Books are splendid value for sixpence, so splendid that if the other publishers had any sense they would combine against them and suppress them.” « Les Penguin sont splendides pour des livres qui ne valent que six pence », tellement « splendides qui si les autres éditeurs étaient un peu sensés, ils s’entendraient entre eux et les feraient détruire. »

 Troisième degré, litote, understatement, ironie provocatrice, ad libitum, mais on se doute bien qu’il n’appelait pas à un Fahrenheit 451 avec les poches ! Nul besoin d’être diplômé de novlangue pour le comprendre. On s’en doute, la bande à Hachette a sauté dessus, et les chroniqueurs alertés se sont gaussés de Londres à New York. Sauf que, à l’examen, on serait tenté de renvoyer les belligérants à leurs chères études et de laisser Orwell tranquille. D’autant qu’Amazon et Hachette ne sont précisément pas des philanthropes mais des mastodontes du marché du livre. En effet, si on lit la totalité de son texte, si peu impérissable qu’il ne figure même pas dans le recueil de ses œuvres complètes, on lit ceci :

 In my capacity as reader I applaud the Penguin Books; in my capacity as writer I pronounce them anathema / « En tant que lecteur, j’applaudis les livres de poche de Penguin, mais en tant qu’écrivain, je les maudis »

Et ce n’est pas le solliciter abusivement que de le juger finalement assez ambivalent ; mais c’est tout de même plus intéressant et plus… orwellien ainsi, isn’it ? Ceux qui veillent sur  son héritage littéraire, The Orwell Estate, ne s’y sont pas trompés : ils n’ont pas seulement dénoncé dans l’initiative d’Amazon une manipulation « honteuse » mais « dystopique », digne du double langage du Ministère de la Vérité; certains s’en souviennent peut-être, en 2009, les amazoniens de Kindle avaient déjà jeté un livre dans leur « trou de mémoire, le retirant unilatéralement des liseuses des lecteurs qui l’avaient acheté, lu et déjà annoté, en raison d’un désaccord sur les droits avec son agent ; or il s’agissait de 1984… On se doute de ce que l’écrivain aurait pensé de tout ça. Le soutien posthume de George Orwell aurait eu du poids face à la pétition de Stephen King et compagnie. Raté ! Disons que cette fois, Amazon a manqué de … blair !

(photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, La vie numérique.

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commentaires

1 072 Réponses pour Amazon vs Hachette : George Orwell se rebiffe

kicking dit: à

et dans quelle lumière.. certains balanceurs de tarte à la crème ont beaucoup à y perdre.. très cher..

renato dit: à

« singularité quasi monstrueuse » ?! voulez-vous dire « d’un conformisme sans égaux » ? pour le reste accord, mais pourquoi ce « quasi » ?

« tombez en pâmoison, etc. » ?! où ça ? quand ?

« rebelle admirable » ?! vous savez, après que l’on a découvert les effets du bleu de méthylène, la couler du pipi n’impressionne plus personne.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…la lumière,!…des infra-rouge à l’ultra-violet,!…l’analyse des liaisons, articulations des marionnettes,!…
…Roland de Roncevaux,!…à la Dame blanche, la crème aux gentils-lys,!…Ah,!Ah,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Oui,!…Ah,!Ah,!..à 13 h 08 mn,…c’est trop fort,…
…la table des médiums bouge toute seule,!…
…etc,!…

Roland dit: à

renato dit: 17 août 2014 à 13 h 30 min

renato, vous êtes bêtement méchant.

Jacques Barozzi dit: à

Oui, merci, Djedla, j’avais regardé sur le net et vu qu’il y a déjà quelques ébauches en ce sens…

ueda dit: à

« vous tombez en pâmoison devant la moindre gargouille de Notre Dame de Paris ? »

Pèpèpe, camarade JC,

C’est pas toi qui avais vanté le récent coup de manche du poète Galouzeau de Villepin?
(Je me trompe peut-être)

Phil dit: à

Les « idées » commerciales préexistent toujours. Même Monsieur Gates avec sa tête de faux bébé en sait quelque chose, lui qui doit ses histoires de « fenêtres » à des ingénieurs de Grenoble, morts pauvres, evidently.

Phil dit: à

Widergänger, Klaus Mann publiait chez Querido. Zweig, auteur le plus traduit en Europe dans les années 30, n’a jamais considéré appartenir au même monde. L’ambition d’être un Musil sans parvenir à produire l’œuvre décisive a sans doute contribué à son isolement doré.

Sergio dit: à

Phil dit: 17 août 2014 à 14 h 30 min
ses histoires de « fenêtres » à des ingénieurs de Grenoble

Rank Xerox (machine dédiée traitement de texte) -> Digital Research (GEM, Amstrad) -> Apple (premier Mac Intosh) -> Microsoft (premier Windows). Ha ça pompe, hein !

Phil dit: à

of course, Sergio. Le commerce est un chancre, a écrit le grand échancreur Céline.

Ou est-ce une phrase en l'air dit: à

Zweig, auteur le plus traduit en Europe dans les années 30
Phil

Vous avez des sources dirait renato ?

Mme Michu dit: à

Sans vouloir pécher par générosité clinicienne en ergotant sur la programmation chronique de jaunisse, ne pas faire bander et/ou casser les couilles: nuance, différence, cul-mule ou hors sujet, je laisse Sergio prendre le relais. Gore gonzo las.

R2E dit: à

Sergio dit: 17 août 2014 à 14 h 42 min

Tiens même R2D2 il a pompé sur moi, alors les autres vous pensez bien.

Widergänger dit: à

Orgueil mal placé de Zweig ? Un être pour le moins ambigu en tout cas.

Tiens un scoop en français :
La ballade de l’amour et de la mort du cornette Christophe Rilke, qui commence ainsi :

À cheval, à cheval, à cheval, à travers le jour, à travers la nuit, à travers le jour.
À cheval, à cheval, à cheval.
Et le courage est devenu si las et le désir si grand. Il n’y a plus de montagnes, à peine un arbre. Rien n’ose s’élever. Des refuges inconnus,
accroupis sur le bord de sources fangeuses, assoiffés. Nulle part une tour. Et toujours la même image. À quoi bon avoir deux yeux ?
(Rilke, 1899)

Phil dit: à

Consultez les annales de colloques sur les écrivains mitteleuropéens.
Les livres de Zweig inondent encore les rayonnages de libraires d’occasion. Les soldats allemands en pays occupés (en particulier en France et Belgique) demandaient à lire « du Zweig » pendant la seconde guerre, introuvable chez eux natürlich.
Grand succès (littéraire) auprès des femmes.

bouguereau dit: à

l’estimé Attali, essayiste et homme d’affaires avisé avant tout

franchement ici à part phil qui lui aurait confié ses éconocroque ? je préfère madoff..suffit de se désengager juste à temps..en plus ça plombe dracul et ses copins..qui avait prété a attali..qui avait prété a madoff..phil c’est celui qui l’a le plus dans le cul ça lui apprendra

bouguereau dit: à

-> Microsoft (premier Windows). Ha ça pompe, hein !

sa reum bossait chez ibm nan? ..rénato va pas ête content il croit que la chance et le pognon tourne..certes il tourne..sur un petit manège..faut pas qui ait madoff dessus sinon tout le monde y descent

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…( Kiev ) Oh,!…putains,! les russes ont des drones aussi,!…

…la guerre des drones peut commencer,!…

…Viscondi,…tu nous rajoute une série à style Dallas dans les bégonias,!…
…of course Sir,!…à la gentil’lys,…etc,!…

bouguereau dit: à

survivant de l’holocauste

les morts c’est la solution finale les survivants l’olocoast..les autres la $hoa comme dirait dgiovani..hurrrkukrukurkuk hin mon dracul

MÉTHODE SIMPLE dit: à

JC, TKT, Chaloux, Daaphnée, D., rose : vous blacklistez ces six pseudocommentateurs et la RdL redevient intéressante à lire.

bouguereau dit: à

faut pas qui ait madoff dessus sinon tout le monde y descent

..mais nan hé rénato.. »tou big to fail » c’est ça les gros cul..on a peur et d’où ça tombe

bouguereau dit: à

sa reum a bill gatez c’est tout un poème..un exempe qu’on devrait citer..en plus il était pas bon programmeur le bill que ses poteaux ils disaient..l’informatique c’est une histoire dingue sergio..incroyabe

radio keupu dit: à

et coucou revoilà bouguereau de plus en plus laid (Le Pen à côté c’est Jean Marais) qui nous refait tous les jours le coup du poujadisme franchouillard révolu retoqué à sa sauce composée d’injures récurrentes et de commentaires débiles, tu nous les brises pépère, renouvelle-toi, prend du viagra puissance 10 et essaie de devenir intelligent si faire se peut, tout le monde en doute et se moque de toi dans les chaumières, allez courage vieux débris

bouguereau dit: à

tout le monde en doute et se moque de toi dans les chaumières

un boot 8 bit t’identifie le string à l’aise..et te marque à la culotte le pétomane..note c’est pas dur dirait jean marron..

Sergio dit: à

bouguereau dit: 17 août 2014 à 15 h 22 min
bon programmeur

L’époque des GOTO ! Ca s’emberlificotait un max…

bouguereau dit: à

sapré tête de con..il ose pus bouger une oreille

bouguereau dit: à

L’époque des GOTO ! Ca s’emberlificotait un max…

te souviens du système gem sergio..la poubelle?
incroyabe chte dis

Perform dit: à

Sergio dit: 17 août 2014 à 15 h 35 min
L’époque des GOTO ! Ca s’emberlificotait un max…

Ben non, me dis pas Sergio que tu programmais comme le dit bouguereau de Bill Gates.

radio keupu dit: à

il ose pas bouger une oreille, et toi, torero de mes deux, tu peux plus bouger ta queue d’écornifleur

Sergio dit: à

Perform dit: 17 août 2014 à 15 h 43 min
tu programmais comme le dit bouguereau de Bill Gates.

Au début, il n’y avait que le GOTO pour assurer le branchement. Donc certains étaient parfaitement propres, d’autres beaucoup plus filandreux, c’est-à-dire que l’on ne prenait pas forcément la peine de vérifier tous les cas, d’où risques conséquents. Ensuite on a eu les boucles dont on dispose actuellement, on s’est aperçu qu’elles suffisaient, d’où la célèbre « interdiction du GOTO ».

RICET BARRIER dit: à

oursivi dit: 17 août 2014 à 15 h 44 min
Williams, Bacall, Gregoire, Favier et aujourd’hui Vassiliu…

Qu’est ce qu’on leur a fait pour qu’ils se tirent tous ?

Écrire ici.

oursivi dit: à

RICET BARRIER dit: 17 août 2014 à 16 h 04 min

Un post tous les 5 ans, le prétexte parait mince… d’autant qu’ils sont morts avant.

A bientôt, Saturnin.

AO

Perform dit: à

Sergio dit: 17 août 2014 à 16 h 02 min
Au début, il n’y avait que le GOTO pour assurer le branchement.

Ne jamais oublier le célèbre * +.. qui gagnait plein de place mais amusait beaucoup les mainteneurs.

Amitié légendaire dit: à

oursivi dit: 17 août 2014 à 16 h 07 min
RICET BARRIER dit: 17 août 2014 à 16 h 04 min
Un post tous les 5 ans, le prétexte parait mince… d’autant qu’ils sont morts avant.
A bientôt, Saturnin.
AO
RICET BARRIER dit: 17 août 2014 à 16 h 04 min
oursivi dit: 17 août 2014 à 15 h 44 min
Williams, Bacall, Gregoire, Favier et aujourd’hui Vassiliu…
Qu’est ce qu’on leur a fait pour qu’ils se tirent tous ?
Écrire ici.

Petit dialogue qui peut être évocateur pour des anciens.

casoaràcasque dit: à

Sur la quatrième de couverture des ‘Œuvres pré-posthumes’ de Musil, aux éditions Points, (donc format de poche), il est écrit en gros caractères et à coté de la photo de l’auteur : ‘L’esprit n’est valable que dans la mesure où il est inférieur à la vie’. Page 71 du livre, on retrouve la traduction correcte: ‘L’esprit n’est valable que dans la mesure où il n’est pas inférieur à la vie’. Petite erreur amusante.

tonton dit: à

Amitié légendaire dit: 17 août 2014 à 16 h 23 min

Après Kanapa je vais finir par y croire.

JC...... dit: à

MÉTHODE SIMPLE dit: 17 août 2014 à 15 h 15 min
« JC, TKT, Chaloux, Daaphnée, D., rose : vous blacklistez ces six pseudocommentateurs et la RdL redevient intéressante à lire. »

Encore un audit fait à la va-vite, par un auditeur pressé ou corrompu : il en manque, et certains n’ont pas à y être… ! A refaire !

Encore plus simple dit: à

« A refaire ! »

Bof, non.
Nul au premier essai, je ne vois pas bien pourquoi il s’améliorerait.

ST dit: à

« il en manque, et certains n’ont pas à y être… ! »

Au contraire, ce serait dommage d’en perdre, le « vol au-dessus d’un nid de coucou » serait incomplet…

ST dit: à

Je crois qu’il faut même garder un fossile comme Widergang, une rareté exceptionnelle, un objet d’étude pour la science…

Sergio dit: à

Encore plus simple dit: 17 août 2014 à 16 h 44 min
« A refaire ! »

Bof, non.
Nul au premier essai, je ne vois pas bien pourquoi il s’améliorerait.

Parce que tout est ondulatoire, justement !

Hula-hoop dit: à

Sergio dit: 17 août 2014 à 17 h 00 min

Tu crois en l’homme Sergio, c’est bien.
T’es humanisse dirait JC.

JC...... dit: à

Tout est ondulatoire, ça me plaît : la fin programmée chez Passou des danseuses du ventre …

B comme BERLIN dit: à

N. de Diou,
en voila un, de bras d’honneur que j’aime !.

Mahiédine Mekhissi en or sur 1500 m.

Et le reste,
comme d’hab,
que de la littérature… .. .

JC...... dit: à

Le malheur, Berliner, est qu’une médaille d’or ne rend pas intelligent.

J’espère que sa disqualification, méritée, lui aura servi de leçon d’humilité et de respect des règles de course …

C’est un grand champion sur la piste, il peut progresser dans la vie.

ueda dit: à

« C’est un grand champion sur la piste, il peut progresser dans la vie. »

Cet encouragement étonnamment bienveillant s’adresse aussi à quelques contributeurs de cette piste de cirque.

« Hereinspaziert in die Menagerie,
Ihr stolzen Herren, Ihr lebenslustigen Frauen
Das wahre Tier, das wilde, schöne Tier
Das – meine Damen! – sehn Sie nur bei mir… »

Sauras-tu identifier qui est ici le Dr. Schön?

ST dit: à

« Sauras-tu identifier qui est ici le Dr. Schön? »

Mais surtout, où est Lulu ?

JC...... dit: à

Il me semble que ce sont plutôt nos champions surdiplômés dans la vie ordinaire qui se traînent, et ne battent pas le moindre record, sur la piste assoulinienne ….

ueda dit: à

Hollande aussi est une manière de champion, JC.

Donnes-moi l’homme et je te fournis le critère!

JC...... dit: à

Soit ! Erostrate … champion de…?

Or en barre dit: à

JC…… dit: 17 août 2014 à 17 h 52 min
champion de…?

Faire dégueuler JC dès son petit déjeuner matinal.
Une performance qui en ravit plus d’un(e).

Les échos de la maternelle de Chicago dit: à

« En Irak, le califat détruit le patrimoine de la Mésopotamie au nom d’un monde nouveau »Débat

Encore des adeptes de JC.
Les dégâts de la modernité à tous prix sont très mal évalués par les libéralistes ivres d’absolu.

kicking dit: à

la modernité à tous prix

oui bon, selon quelqu’un qui peine à varier ce qu’il dit..

des journées entières dans les arbres dit: à

@ Phil dit: 17 août 2014 à 15 h 03 min
Succès auprès des femmes , Zweig ?
Il faut effectivement avoir vu S. Testud sur scène, lutter contre cette espèce de pitié dangereuse.

Le petit opus de la descendante de la dynastie Schneider  » avons-nous assez navigué » est pétillant de malice. Ca fait du bien.

Des fenêtres, Phil, yess.
https://www.youtube.com/watch?v=TUSkv05ITYk

Bonne soirée ( madame Plus si on me demande, je suis au lac)

Un lecteur qui n' a pas encore lu Proust en entier dit: à

casoaràcasque dit: 17 août 2014 à 16 h 33 min

Je lis ( enfin !) Musil pour les vacances dans l’ édition indiquée, merci de votre si importante remarque.

hamlet dit: à

merci pour ce bel article.
effectivement Orwell a écrit un livre célèbre : « 1994 » qui justement correspond à l’année de la création d’amazon, comme quoi il avait du flair.

hamlet dit: à

vous lisez quoi de Musil ?
vous savez que Chesterton a été une source d’inspiration de Musil.
Et Chesterton était un grand copain d’Orwell !
les deux n’ont pas arrêtés de se mettre sur la figure au sujet de l’homme ordinaire.

En fait ils n’étaient pas d’accord sur c’est quoi un homme ordinaire et aussi à quoi on le reconnait.

pour Chesterton on reconnait un homme ordinaire au fait qu’il est capable de faire de grandes choses, par exemple Jesus et ses apôtres qui étaient tous des types ordinaires, même qu’à chaque fois que Dieu cherche un type pour lui refiler une mission importante il ne s’adresse jamais à des types importants mais des gens ordinaires…
et pour Orwell on reconnait un homme ordinaire au fait qu’il est capable justement de faire de grandes choses, genre Jesus et ses apôtres mais avec la religion en moins.
c’est l’idée générale, à la louche, après si on rentre dans les détails les choses se compliquent un peu mais les deux avaient un faibles pour les hommes ordinaires douées du sens commun seul.

chez Musil l’homme ordinaire est sans qualités ce qui lui permet de réaliser de grandes choses dans la vie du genre être sans qualités, preuve qu’il a conservé son sens commun, d’aucuns diraient un sens trop commun…

hamlet dit: à

Monsieur Assouline, à la question de savoir si un homme ordinaire sans qualités doué d’un sens commun achète ses livres sur amazon c’est une question délicate vu qu’on n’a totalement perdu de vue ce qu’est aujourd’hui un homme ordinaire doué d’un sens commun.
en fait on l’a remplacé par l’homme ordinaire doué du sens commun par le consommateur ordinaire de produits culturels communs de grande consommation.

hamlet dit: à

lire « 1984 » en version numérique sur une liseuse numérique c’est un peu comme lire la Bible sur la plage, en vacances, au club med, ou jouer sur son ipad au jeu « Noé » où il faut mettre le plus d’animaux dans l’arche avant que le déluge l’emporte, comme on a droit à trois vie on a des chances de réussir à mettre tous les animaux dans l’arche, du coup on passe au 2eme niveau, le niveau Jonas ou il faut réussir à nager en évitant les baleines, on le trouve dans le istore, comme jeu c’est bien.

ST dit: à

Musil est très complémentaire de Kafka, sans l’égaler. Son roman est assez prophétique, en même temps qu’une analyse de ce tournant crucial qu’est la Guerre de 14 (cf. la Cacanie). Musil a perçu qu’un nouvel homme émergeait : un homme pour qui ce serait très dur, à cause de sa propre médiocrité et de la médiocrité du monde. En fait, c’est plus que le constat de la médiocrité, c’est celui d’un « effondrement », comme disait Thomas Bernhard. Un effondrement du monde, depuis un siècle déjà…

Phil dit: à

Avant Sylvie Testud, Fanny Ardant a viré Amok sur le texte de Zweig. Le public parisien est ravi et reprend volontiers une louche d’apocalypse joyeuse. Zweig adore déboulonner les amazones.

hamlet dit: à

quizz : quel est le nom du philosophe français actuel qui refuse d’être publié en poche pour ne pas diminuer le montant de ses droits d’auteur ?
indice : c’est un fin connaisseur de Spinoza et de Bergson.

ST dit: à

hamlet dit: 17 août 2014 à 20 h 03 min

En effet, vive la messe !

ST dit: à

« quizz : quel est le nom du philosophe français actuel qui refuse d’être publié en poche pour ne pas diminuer le montant de ses droits d’auteur ? »

Il a bien raison !

hamlet dit: à

Musil n’égale pas Kafka ?
ach so !
Musil il écrit comme un filozaufe allemand influencé par l’esprit inductif anglais d’un Chesterton qui aurait lu la théorie du positivisme logique de Mach.

renato dit: à

Voyons ! je lis une phrase sur papier et la même sur tablette, et merdre (ou m.erdre, c’est selon) le sens ne change pas. Hamlet doit rencontrer des obstacles techniques…

ST dit: à

« Voyons ! je lis une phrase sur papier et la même sur tablette, et merdre (ou m.erdre, c’est selon) le sens ne change pas. »

Bien sûr que si ! Ce n’est absolument plus la même phrase. Cela a été prouvé scientifiquement, il faut le savoir.

hamlet dit: à

Kafka écrit des romans, Mousile a écrit un essais romancé où il explique que si un type a commis un crime il y a deux cas possible :
– soit il est fou et on l’envoie dans un hôpital psy.
– soit il n’est pas fou et on l’envoie dans une prison.
la question posée par Musil est intéressante : que fait-on de ce type si on le juge à moitié fou ? doit-on le couper en deux et en envoyer une moitié en prison et l’autre moité en hôpital psy ?

ça a l’air idiot comme question mais c’est hyper important, on peut même dire que notre monde repose entièrement sur cette question, tout au moins notre monde littéraire, vous l’aurez remarqué chez nos écrivains actuels les personnages sont rarement à moitié fous, pourquoi ? pour justement éviter de se poser ce genre de question.

renato dit: à

Scientifiquement ? vous avez un lien à partager ?

ST dit: à

« Scientifiquement ? vous avez un lien à partager ? »

Non, justement parce que je lis sur du papier. Dans un récent numéro du « Débat », par exemple, il y avait une études sur cette question, très précisément, avec des références. Je l’ai lue en bibliothèque et ne l’ai donc plus sous les yeux. Mais cherchez et vous trouverez, facilement.

renato dit: à

C’est fort amusant. Sommes-nous sûrs que les auteurs de l’étude savent ce que lire signifie ?

ST dit: à

« C’est fort amusant. Sommes-nous sûrs que les auteurs de l’étude savent ce que lire signifie ? »

Nous ne sommes sûrs de rien, surtout lorsque c’est écrit sur une machine qui est programmée pour travailler à la mort de l’homme.

Jacques Barozzi dit: à

Liseuse ou papier ?

L’homme sans qualité d’aujourd’hui ne lit pas, voyons, le problème est réglé !

Jacques Barozzi dit: à

Mais il va probablement au cinéma, comme moi…

ST dit: à

« Mais il va probablement au cinéma, comme moi… »

Il va voir des films, qui ne sont plus du vrai cinéma, comme Besson…

renato dit: à

«…surtout lorsque c’est écrit sur une machine… »

Vous disiez l’avoir lu sur papier…

ST dit: à

« Vous disiez l’avoir lu sur papier… »

Je l’ai lu sur papier. JE NE LIS QUE SUR PAPIER !

hamlet dit: à

qu’est-ce que lire ?
Musil donne une réponse !
sur le fit de rester à mi-chemin, lire c’est rester à mi-chemin, d’un collectif, du coup il a écrit un livre où tout reste à mi-chemin, il s’est dit puisque le lecteur lira à mi-chemin de ce que j’écris pourquoi ne pas écrire à mi-chemin de ce qu’il lira, rester dans un entre deux entre la référence et la conférence, Kevin Mulligan a écrit un truc marrant sur le tremplin et le saut chez Musil, le lecteur n’imagine pas des personnages aller jusqu’au bout du tremplin et ne jamais sauter, un livre où les gens se ballade sur un tremplin sans que personne n’ose jamais sauter c’est exactement la position du lecteur, le mi-chemin entre la référence à lui-même et la tentative toujours avortée d’entrer en conférence avec sa lecture, l’HSQ est un livre qui se situe dans cet entre deux, l’effet de conférences entre les personnages n’est qu’une illusion romanesque, un entre deux entre le roman et l’essai, à l’image de l’existence hypothétique de l’homme moderne lecteur, vivant sa vie sur le mode à la fois du roman et de l’essai.
grosses bises à vous tous.

renato dit: à

« JE NE LIS QUE SUR PAPIER ! »

Inutile d’hurler dans l’écran. Mais… vous me répondez… donc, ou bien vous lisez sur écran aussi… Ou lire ici ce n’est pas lire ?

ST dit: à

« Ou lire ici ce n’est pas lire ? »

Ici, c’est lire des graffitis. Un pseudo-amusement qui ne mène à rien. Une perte de temps.

renato dit: à

« Une perte de temps. »

Donc vous avez du temps à perdre, et plutôt que le perdre en lisant des livres sur papier, vous le perdez en lisant des graffitis sur écran. C’est une curieuse approche de la perte de temps.

ST dit: à

« Donc vous avez du temps à perdre, et plutôt que le perdre en lisant des livres sur papier, vous le perdez en lisant des graffitis sur écran. C’est une curieuse approche de la perte de temps. »

Exact. C’est tout à fait cela, telle une expérience à peine humaine aux limites de la folie.

D. dit: à

Les GOTO ça n’a jamais valu les GOSUB, ni les DATA READ RESTORE. Je regrette

renato nous la joue punk dit: à

renato dit: 17 août 2014 à 20 h 16 min

Tu veux faire jeune renato, c’est bien.
Gaffe à tes yeux quand même, à partir de 3 lettres par écran ça devient compliqué.

sur la pointe des pieds dit: à

je me tâte pour ce besson les critiques sont très mauvaises.

maestro par contre épatant et subtilement drôle.

j’ai revu la fiancée du pirate avec pauline lafont, à se tordre de rire.

renato dit: à

À la limite de la folie me semble excessif, mais c’est vrai que chacun perçoit le monde et l’interprète à sa manière. Quant à dire qu’il s’agit d’une expérience à peine humaine… je ne veux pas conjecturer sur votre âge, je me tiendrais donc à la mienne : j’ai connu dans ma jeunesse des gens qui exprimaient une certaine répulsion lorsqu’il s’agissait de répondre au téléphone… bon, c’était dans les campagnes. Les mêmes avaient par contre bien accueilli la radio, ils en parlaient toutefois comme s’il s’agissait d’un humain qui avait perdu quelque chose, ils l’appelaient a-radio : la a-radio. Désormais plus personne n’emploie ce mot, pourtant la radio reste un média très utilisé, et le téléphone… ah ! le téléphone ! il n’y a plus personne qui exprime cette répulsion que j’ai vu dans ma jeunesse… et on en trouve partout…

renato dit: à

… et que dire de la photographie… de cette pratique de sorciers qui se trimballaient avec cet appareil qui volait l’âme des gens…

Jacques Barozzi dit: à

« les critiques sont très mauvaises. »

Les critiques sont des cons, le Besson c’est du supercinoche, sur la pointe des pieds !
Ne pas oublier que le cinéma populaire est à l’origine du cinématographe et non l’inverse !

Jacques Barozzi dit: à

Et le cinéma, renato.
Dans ma jeunesse il y avait encore des intellos, des profs, qui ricanaient entre eux de ceux qui parlaient de chefs d’oeuvres à propos de certains films, à l’égal de la littérature. Pour eux, le 7e art n’en était pas un…

Phil dit: à

méfiez-vous du cinéma populaire, baroz. La riefenstahl en a fait et vous a emballé des stades de populaire comme un seul homme.
Le populaire devrait donner un air à Besson.

Hep Taxi ! dit: à

Jacques Barozzi dit: 17 août 2014 à 21 h 43 min
Ne pas oublier que le cinéma populaire

Mais le cinéma de Besson n’est en rien populaire, au contraire.
Besson est comme tout chef de produit persuadé de savoir ce que le « peuple » préfère comme yaourt ou comme shampooing, il le fait fabriqué et il le vend.
Comme Danone ou L’Oréal il se donne les moyens publicitaires pour en vendre beaucoup et généralement ça marche.
Pour baroz beaucoup = populaire, même pour les mecs si j’ai bien tout suivi.

Langlois dit: à

Jacques Barozzi dit: 17 août 2014 à 21 h 49 min

Jacques, vous êtes vraiment prêt à raconter les pires conneries pour nous faire croire que vous avez une once de culture.

renato dit: à

Attention à la marche, Jacques, je ne parlerais pas de populaire, mais de divertissement : on parle en effet de société du divertissement, bien que parfois elle semble plutôt une société de la consolation.

Curieux ce « Langlois » ne serait pas par hasard un allusion à Pascal via Giono ?

Sergio dit: à

Hula-hoop dit: 17 août 2014 à 17 h 03 min
Sergio dit: 17 août 2014 à 17 h 00 min

Tu crois en l’homme

Pour la femme l’enquête est en cours vaut mieux rester sur son quant-à-soi…

Jacques Barozzi dit: à

Henri Langlois, renato, le Dieu des cinéphiles que je ne suis pas. Ma cinémathèque à commencé en direct du festival de Cannes : le musée vivant du cinéma mondial !

D. dit: à

Vous êtes ridicule, renato.
J’avais envie de vous le dire depuis longtemps.
Voilà, c’est fait.

renato dit: à

J’étais dans un autre sous-sol, Jacques.

D. dit: à

Blacklister TKT, ça va pas être facile. Il poste de n’importe où avec n’importe quoi – et n’importe comment.

D. dit: à

C’est une sorte de rage, chez lui.

renato dit: à

Et bien, D., lorsque vous êtes parmi nous, me voilà en bonne compagnie.

ueda dit: à

« ah ! le téléphone ! il n’y a plus personne qui exprime cette répulsion que j’ai vu dans ma jeunesse… »

Permettez-moi, cher renato, d’offrir mon témoignage.

Cette répulsion, je la connais.
Je ne réponds jamais au téléphone.
J’adresse un bras d’honneur à celui qui pense avoir le droit de me sonner, à l’heure qui lui convient.

Naturellement, cette position intransigeante doit s’accompagner de dispositifs particuliers (numéros de familiers immédiatement lisibles, sms de non-familiers, simple traces d’appel permettant ou non de rappeler…)

Le plus atroce, c’est les gens qui (en quelque langue que ce soit) vous appellent en disant quelque chose comme:
– Ah enfin!…
– Bonjour.
– J’ai essayé de vous appeler plusieurs fois mais sans succès… »

Il/ elle attend quoi?
Sans doute rien de substantiel.
Mais malgré tout un vague « Oui, je n’étais pas là… », « Désolé… »

Il convient de rester INTRANSIGEANT.
De garder le silence, un silence absolu.
Alors le malaise (s’il en est) n’est plus le vôtre mais celui du fâcheux.
Et la conversation se poursuit.

Ne jamais s’excuser (s’excuser de quoi, if you please?, s’excuser d’être libre?).
Ne cédez jamais!

renato dit: à

Désormais, ueda, seulement deux personnes ont mon numéro de cellulaire et ils l’emploient rarement. Pour le reste du monde, les emails sont ce qu’il y a de plus confortable.

Jacques Barozzi dit: à

Moi je n’ai pas de portable, ueda, et j’ai un répondeur. Si je suis disponible je réponds. Pas de problème ni de haine…

Métaphysique des tubes dit: à

Ne pas oublier que le cinéma populaire est à l’origine du cinématographe et non l’inverse !

Enorme!

ueda dit: à

Jacques Barozzi dit: 18 août 2014 à 0 h 05 min
Moi je n’ai pas de portable, ueda, et j’ai un répondeur. Si je suis disponible je réponds. Pas de problème ni de haine…

Mais enfin, Jacques, j’ai bien le droit d’être névrosé!

Avouez que, limitée à ce réflexe d’auto-protection, la névrose reste malgré tout assez bénigne.

Jacques Barozzi dit: à

Vous faites ce que vous voulez, ueda, je ne témoigne que pour mon cas.

A part « énorme », quels sont vos arguments, métaphysique… ?

renato dit: à

Je ne me rappelle pas qui a dit : « C’est ça le téléphone ? Il sonne et tu réponds ! ».

Jacques Barozzi dit: à

Je ne me rappelle pas qui a dit : « Le cinéma, ce divertissement d’ilôtes ! ».

ST dit: à

Les vieux téléphones avaient leur magie : « … tandis qu’entre les seins de quelque sirène sous roche, une cerise de métal vibre… » (Ponge) Nos appareils modernes ont moins de charme. Le mobile est la marque de l’esclave-prisonnier.

Métaphysique des tubes dit: à

Le réversible d’un voisin n’y suffit plus ?

ST dit: à

Le seul avantage des appareils modernes est que leur technicité permet des stratégies très diverses, généralement d’évitement. La meilleure stratégie restant évidemment de n’avoir pas le téléphone.

ST dit: à

Dommage que Bérénice ne soit pas passée ce soir pour nous parler du téléphone !

Jacques Barozzi dit: à

Je crois que l’un des points communs aux commentateurs de ce blog est un certain souci de préserver son indivilualité, et que chacun a organisé sa vie pour être le moins possible emmerdé ?
Des individualistes égotistes…

B comme BERLIN dit: à

« JC…… dit: 17 août 2014 à 17 h 15 min
J’espère que sa disqualification, méritée, lui aura servi de leçon d’humilité et de respect des règles de course … »

Primo : dans un premier temps, il a écopé d’un carton jaune. (Ne tapons pas trop vite sur le jury).

Deuzio : sa disqualification fait suite à la demande du comité sportif espagnol.

Primo Levi, pour finir, n’aurait pas survécu s’il avait suivi les règles sportives édictées à AUSCHWITZ-BIRKANAU par IG Farben !. (Pour ML/Mékeskidi).

Jacques Barozzi dit: à

moralité : Mahiédine Mekhissi a fini en beauté et l’on aura parlé que de lui !

ST dit: à

« Des individualistes égotistes… »

Vous ne vous classez sans doute pas dans cette catégorie, Barozzi, vous l’esthète viscontien ?

B comme BERLIN dit: à

« Jacques Barozzi dit: 18 août 2014 à 1 h 00 min
moralité : Mahiédine Mekhissi a fini en beauté et l’on aura parlé que de lui ! »

Merdre, quand je vois un athlète, dans une compétition de haut niveau se permettre, sur un 3000 steeple de sauter une haie de 1m10 le maillot entre les mâchoires et finir les 300 derniers mètres en semi apnée…
je ne peux dire que bravo l’Artiste !.

A force d’être formaté depuis votre naissance, vous n’arrivez plus à comprendre ceux qui refusent le formatage.
Shit, et encore content du bras d’honneur qu’il leur a mis.

Bloom dit: à

Et encore que Jimmy Vicaut, lui, il a pas pu à cause qu’il était handicapé par ses ischio-jambiers. J’te dis pas comment qu’il aurait déchiré, la revanche d’Azincourt comme une gazelle.

Widergänger dit: à

Magnifique portrait de Lotte Altmann, la secrétaire de Zweig à partir de 1934 (et sa maîtresse), dans le récit de Volker Weidermann qui a vraiment du talent :
__________
Lotte Altmann, qui était née en 1908 à Kattowitz, en Haute-Silésie, avait étudié à l’université de Francfort le français, l’anglais et l’économie politique. En tant que juive, elle avait été, dès l’été 1933, radiée d’autorité de la liste des étudiants. Son frère était médecin et n’avait plus le droit, depuis mai 1933 déjà, de pratiquer la médecine. Lui et toute sa famille ne tardèrent pas à en prendre leur partie et à considérer ces inconvénients comme une sorte de chance. Car ainsi ils étaient contraints tôt de quitter l’Allemagne, bien avant que le gros de la foule des réfugiés ne se mette en mouvement. Le frère ouvrit un cabinet à Londres, avec pas moins de succès, avec le temps venaient chez lui de plus en plus d’émigrés allemands comme patients. Lotte Altmann fréquenta les cours de langue avec le désir de travailler un jour comme bibliothécaire lorsqu’au printemps 1934 la place de secrétaire lui fut proposée par Stefan Zweig. Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour de travailler avec cet homme mondialement célèbre et lui être même d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. Elle avait 26 ans lorsqu’elle fit sa connaissance, précaire, sans profession, sans mari, sans patrie. Un rêve aussi pour lui qui, manquant encore beaucoup d’assurance dans la ville étrangère et dans la pratique de la langue anglaise, était demandeur plus que jamais de soutien. Il avait 53 ans et était une célébrité mondiale. Oui, célèbre, mais aussi timide et bizarrement embarrassé dans les nouvelles situations de la vie et parmi la foule, jamais vraiment sûr de lui. Stefan Zweig était l’homme qui cherche, toujours en quête d’un pôle de calme en lui-même là où on est sûr de soi. Un homme qui admirait constamment les autres pour leur équilibre stable dans leur rapport au monde. Lui, au contraire, devait s’efforcer de rassembler sans cesse toute son énergie pour tenir solidement debout sûr de lui et ne pas constamment être obligé de s’observer pour contrôler si là où on est, on est aussi de bonne composition et droit et respectable et correct et ferme. Comme les menaces qui ont pesé sur son exil ont dû être fatales pour un homme comme lui. La richesse et la gloire ne lui furent d’aucun secours. Son pays lui manquait tellement, le sentiment de sécurité que lui offrait son pays et ses amis. En outre l’âge n’arrangeait rien. L’un des jours les plus sombres de sa vie avait été son cinquantième anniversaire. Il ne supportait guère le fait de vieillir. Et puis vint cette pâle jeune femme, belle, réservée, intelligente dans sa vie, qui l’adorait en silence, admirait l’écrivain en lui et aimait sa timidité. Cet air timide justement que Frideriik dans le meilleur des cas avait supporté, qu’elle considérait un peu comme un ridicule caprice d’artiste, un peu pénible, même après toutes ces années de vie commune. Un jour ou l’autre, les choses s’arrangeront, avait-elle pensé sans doute, un jour ou l’autre la gloire et la routine de la vie mondaine chasseront de lui ces démons. Mais les choses ne s’étaient pas améliorées, au contraire, plus il vieillissait, moins grande devenait son assurance, plus aigu son besoin de toujours s’observer, son hésitation, sa peur d’on ne sait quel coup de vent, de tout surgissement de l’inconnu.

Lotte lui inspira confiance dès le début. Sans un mot. Son calme, sa joie enfantine pour les petits riens de la vie, son attention quand elle le regardait et lui posait des questions sur des choses sur lesquelles personne ne l’interrogeait plus depuis des années, sur son travail, ses livres que Friderike et ses filles considéraient depuis longtemps comme leur incontestable propriété personnelle. De plus il n’aurait absolument pas dû lui parler de ses projets littéraires. Elle n’était bonne qu’à écrire ses lettres, à veiller à ce qu’il y ait toujours suffisamment de timbres, que les factures soient payées, les rendez-vous respectés. Mais elle voulait justement tout savoir, sans le demander, simplement avec ce regard qui lui donnait sans cesse l’envie de se livrer. Sa tâche d’écrivain avait un sens. Pour elle, ce n’était pas une routine, pas un devoir professionnel. À travers le regard qu’elle portait sur lui, il voyait à nouveau enfin les raisons pour lesquelles il écrivait, le sens de tout ce boulot, les prises de tête pour une virgule, ses idées du monde. Comme Roth le lui avait écrit un jour, avec son sens magnifique de l’hyperbole : on n’en a rien à foutre qu’en Russie des millions d’êtres humains apprennent l’alphabet, la seule chose importante au monde, c’est que Stefan Zweig écrive. Cela seul, cela seul. Ce n’était pas que vaine frivolité, pas simplement quelque devoir accompli, chaque fois que sortait l’un de ses livres, ces critiques littéraires, politiques, morales qui déchiraient l’air du temps.
(Ostende 1936, l’été de l’amitié)

JC...... dit: à

« A force d’être formaté depuis votre naissance, vous n’arrivez plus à comprendre ceux qui refusent le formatage. » (Berliner)

Ce n’est pas le problème : le problème concerne le respect de la même règle de course afin que les conditions de course soient identiques pour tous.

Ce champion sympathique a fort justement gagné sur la piste et perdu au tapis vert : un classique dans les compétitions d’un certain niveau. Gamineries …
(…et n’oubliez pas de vous arrêter au feu rouge à un croisement, c’est ce que font les idiots formatés …)

B comme BERLIN dit: à

Ah JC,
quant on n’est pas un idiot formaté,
on prend un chauffeur !.

bouguereau dit: à

J’adresse un bras d’honneur à celui qui pense avoir le droit de me sonner, à l’heure qui lui convient

tzz..avoue franchement zouz qu’on sait pus quoi inventer pour montrer tellement subtilement qu’on est pas un prolo..alors qu’aujourdhui c’est le marqueur le plus certain..chapeau

bouguereau dit: à

son sens magnifique de l’hyperbole : on n’en a rien à foutre qu’en Russie des millions d’êtres humains apprennent l’alphabet, la seule chose importante au monde, c’est que Stefan Zweig écrive

..faut avoir une sacrée dose de connerie pour penser a ce genre de rapprochement

bouguereau dit: à

Vous ne vous classez sans doute pas dans cette catégorie, Barozzi, vous l’esthète viscontien ?

tout vicieux est généreux de son vice, à un moment il te montre même de quoi te ménager les moyens de l’exercer..une fois ou deux, pour rien, c’est une énigme

JC...... dit: à

Mais … n’est ce pas idiot de faire confiance au chauffeur de sa Bentley, par définition un prolétaire idiot et formaté, de souche ?

radio keupu dit: à

comptabilité : bouguereau ordonne trois fois par jour à la raclure (moi, vous, eux, tous) de fermer sa gueule, ce qui fait en moyenne plus de 1000 fois par an les bonnes années… et la raclure ne la ferme pas, elle n’obéit pas aux ordres ; ah !, si le vieux débris disait élégamment : « je vous prie de vous taire », hein ???

B comme BERLIN dit: à

Oui, mais moins idiot que de me faire confiance au volant d’une voiture…

bouguereau dit: à

Mais … n’est ce pas idiot de faire confiance au chauffeur de sa Bentley, par définition un prolétaire idiot et formaté, de souche ?

allons jicé, gagner la confiance de son chauffeur c’est avoir une satisfaction que l’argent n’a pas acheté..c’est la perdre qui est idiot, car il y aura toujours quelqu’un pour te dire que la confiance ne doit exister que dans les termes d’un contrat et d’un bon avocat..

JC...... dit: à

J’ai entendu dire que, bien que plus tout à fait de la dernière jeunesse, le regard du Boug dégage une telle bonté que tout le reste est pardonné…

C’est un type qui a fait Fresnes dans la même cellule que lui durant deux ans qui me l’a dit, lorsque je l’ai rencontré à la Santé dans le cadre de mes missions humanistes.

radio keupu dit: à

ferme ta gueule, bouguereau

JC...... dit: à

La confiance ? Un contrat, un avocat, une kalachnikov !

B comme BERLIN dit: à

Et pour les 15×20, auriez-vous donné, JC.

« Aussi li benoiez roys fit acheter une piece de terre de les Saint-Ennouré, où il fist fere une grant mansion porce que les poures avugles demorassent ilecques perpetuellement jusques à trois cents ; et ont tous les ans de la borse du roy, pour potages et autres choses, rentes. En laquelle méson est une église que il fist fere en l’eneur de saint Remi, pour que lesditzs avugles oients ilecques le service Dieu2. »

bouguereau dit: à

..t’as trop confiance que dans la police jicé

JC...... dit: à

Le service de Dieu … ! Le service de Dieu ….! Au service de quelqu’un qu’on a jamais vu ? Un Big Brother de papier ?…..

Je renâcle sec.

ueda dit: à

Les manchettes qu’on lit le matin avec perplexité

« Un ami du chef de l’État assure que ce dernier prépare une rentrée «choc»: «Il va bouger fort, assure-t-il. Il faut casser la baraque. Il n’a plus le choix.»

Jacques Barozzi dit: à

« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour de travailler avec cet homme mondialement célèbre et lui être même d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

Il doit y avoir moyen d’alléger cette phrase, ML !

Jacques Barozzi dit: à

Non, non, ST, je ne m’exclus pas du lot des égotistes, voire égoiste, mais ma sensibilité me portait plus vers Pasolini que vers Visconti.

Antonio Corrado dit: à

ueda dit: 17 août 2014 à 23 h 53 min

Accord total

La poilade dit: à

ST dit: 18 août 2014 à 1 h 05 min
Barozzi, vous l’esthète viscontien ?

WWWWOOOOOOOUUUUUUUUAAAAAAAAAARRRRRRRFFFFFFFF !

Polémikoeur. dit: à

Le sujet du billet ne serait-il pas,
l’indépassable question du sens ?
Peut-être un peu centrée
sur sa dépréciation.
Sa perversion.
La leçon serait de s’en tenir au sens premier,
de lui accorder une préférence nette
et de prendre qui ou quoi le trahit
sans vergogne pour le serviteur
d’intérêts aussi douteux
qu’ils sont complices
de la dissimulation
et du mensonge.
Et ne pas oublier que la puissance
de l’outil de recherche dorénavant
à la portée des trop beaux parleurs
l’est aussi à celle des arbitres.
Bobardesquement.

Jacques Barozzi dit: à

Qu’il lui soit permis un jour de…, ML ?

radio keupu dit: à

vu avez bien lu, amigos, bouguereau renâcle sec, comme un vieux baudet épuisé et maintenant se fait tout petit petit, on finira bien par l’avoir au bavoir

Jacques Barozzi dit: à

« Accord total »

Essayez voir de vous appeler au téléphone, Antonio et ueda ?

kicking dit: à

mentalité ‘gros cul’ fait sac..

ula dit: à

Pablo75 nous dira-t-il pourquoi il a décidé de signer désormais ST ?

TOUS DES CORBEAUX dit: à

Se rendent-ils compte que leurs posts sont des lettres anonymes ?

l'inquiétude nous gagne dit: à

quelqu’un a des nouvelles de renato ?
aucun signe de vie depuis 0 h 22.

Phil dit: à

Le cinéma, ce divertissement d’ilôtes !
je crois, Baroz, que c’est Georges Duhamel. (patron de Léautaud qui ne supportait la TSF et les abrutis qui l’écoutaient).
Widergänger, ce que vous citez de Roth (Joseph) montre son peu de compassion. La littérature avant tout.

D. dit: à

Une fois n’est pas coutume, je viens de lire le billet de M. Assouline. Très drôle. Je vous le recommande.

D. dit: à

J’ai toujours cru que JC était très laid et je me suis trompé. Je viens de voir sa photo et il ressemble énormément à TKT, qui est fort bel homme comme chacun sait.

D. dit: à

Par ailleurs, je suis obligé de le dire (et croyez bien qu’il m’en coûte), les propos de Jacques Barozzi sont entachés d’erreur.

D. dit: à

Je ne dis pas Jacques Barozzi est sot, mais il manque de rigueur. Un petit défaut qu’il partage avec son grand ami TKT. Il aurait intérêt à se relire avant de poster.

D. dit: à

J’ai laissé trois indices dans mes derniers posts montrant que je ne suis pas D.

Comme dit ueda, sauras-tu les retrouver ?

D. dit: à

Je ne suis pas Phil non plus. Ni bouguereau ni B comme Berlin.

radio keupu ? kicking ? Peut-être, peut-être…

Ou ueda…

kicking dit: à

encore et toujours ces ragnagnas?

kicking dit: à

Si je suis disponible je réponds. Pas de problème ni de haine…

baroz, soigne un peu mieux la pose.. tu ferais presque pitié avec ta dégaine de mendiant..

kicking dit: à

bon, bref, comme je n’ai jamais rêvé de devenir rebelle élu par des lèche-cul.. bonne journée..

Jacques Barozzi dit: à

Oui, Phil, je sais bien que c’est Georges Duhamel, dont il ne demeure plus guère de traces au Mercure de France, je reprenais seulement le modèle d’un précédent post de renato, pour décliner nos propos sur la « résistance » à la modernité d’hier à aujourd’hui : certains films valent mieux que certains romans…

D., vous, vous êtes une erreur globale, totale, irréversible, inamandable, comme ML avec qui vous pourriez marcher la mano a mano, et cependant, lui comme vous, on ne vous imagine pas autrement, ne changez pas !

JC...... dit: à

D. dit: 18 août 2014 à 12 h 35 min
« J’ai toujours cru que JC était très laid et je me suis trompé. Je viens de voir sa photo et il ressemble énormément à TKT, qui est fort bel homme comme chacun sait. »

Cependant, il est inconvenant de comparer un cygne et un paon …. vous voyez ce que je veux dire ?

En outre, parlerons-nous, une fois, des oies, blanches ou non …?

triste blog d' un commentaire échu dit: à

D., vous, vous êtes une erreur globale

Peut-être, mais il a de l’ humour contrairement au toto mène aux poses…

Widergänger dit: à

Peut-être, Phil. Je n’ai pas assez d’élément à ma disposition pour en juger. Je ne sais pas exactement ce que veut dire Roth en disant ce qu’il écrit à Stefan Zweig. Sorti du contexte historique et de celui de la lettre, on peut lui faire dire bien des choses que ne pensait peut-être pas Roth.

Je ne sais pas s’il n’éprouvait vraiment aucune compassion pour tous les apuvres diables de Russes d’illettrés. C’est possible après tout, mais rien ne permet d’en juger. Je ne connais pas assez bien Roth non plus pour en juger. Mais il me semble que ce qu’il veut dire en disant cela à Stefan Zweig, ce n’est pas tant le fruit de sa passion pour la littérature et de son adoration pour les livres de Stefan Zweig que la conviction partagée par beaucoup de sa génération que la marche du monde dépend essentiellement des grands hommes et non de la plèbe et sans doute, à ses yeux, encore moins de la plèbe russe sortant à peine du Moyen-Âge. Il a à la fois tort et raison, raison parce qu’en effet la masse russe n’a eu que peu de poids sur la tournure des événements sinon manipulée par Lénine et ses sbires avec tout l’appareil de répression mis en place par le régime communiste, tort parce que les grands écrivains n’ont de sens qu’au sein des peuples où ils naissent, qui est capable de les lire et de les comprendre et d’en tirer pour eux-mêmes une leçon de vie.

@Baroz, la solution que vous proposez n’est pas un allègement de la phrase mais une complexification de sa syntaxe. C’est une solution ; j’ai choisi l’autre, plus légère précisément, moins lourde que la vôtre.

Noyer dit: à

Jacques Barozzi dit: 18 août 2014 à 13 h 01 min
D., vous, vous êtes une erreur globale

Là ce n’est pas un miroir qu’il lui faut à baroz c’est la Galerie des glaces, qu’il puisse bien s’étudier sous toutes les coutures.

Widergänger dit: à

Évidemment que Le Mépris de Godard est bien meilleur que le médiocre roman de Moravia qui l’a inspiré. Godard, d’ailleurs, n’a jamais caché le mépris qu’il portait à ce roman fade. Ce qui montre tout le talent de Godard. En général, les grand roman (comme La Recherche de Proust) ne donnent que des adaptations médiocres et très moyennes. Pour faire un bon film, il faut savoir soit recréer le climat d’un bon roman (il y a des cas, Les Hauts des Hurlevents, Les Misérables, Le Colonel Chabert, Le Guépard, Les Choses de la vie, etc.) soit prendre un roman qui ressemble plus à un schéma de scénario qu’à une œuvre proprement littéraire qui enserre le monde dans les anneaux d’un beau style comme dit Proust, ce qui est le cas du roman de Moravia. Mais rares sont aujourd’hui les cinéastes qui pensent le monde, comme Godard, d’abord, à partir des outils qu’offre l’art cinématographique pour dire et tenter de dire l’être. C’est le cas de Godard, ce n’est certainement pas le cas ni de Truffaut, ni de Besson, qui sont des gens superficiels.

Jacques Barozzi dit: à

« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour de travailler »

Plus légère en mots, mais qui fait tâche, ML.
N’hésitez pas à trahir pour mieux traduire !

ST dit: à

« Le Colonel Chabert » est un très mauvais film, à mon avis. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’art du cinéma n’a en général rien à voir avec l’art du roman. Tirer un film d’un roman est une aberration, si l’adaptation ne transforme pas complètement l’oeuvre initiale. Ce qu’avait fait évidemment Godard. Truffaut était certes plus paresseux. Mais même, toujours à mon avis, Welles n’a pas bien réussi avec « Le Procès ». Les adaptations, qui paraissent une bonne affaire surtout, c’est casse-gueule. « Le Colonel Chabert » est un ratage complet, un pur navet, un chef-d’oeuvre dans le désastre artistique. Le roman de Balzac est réussi ; pas le film qu’on en a tiré, vraiment pas.

bouguereau dit: à

Là ce n’est pas un miroir qu’il lui faut à baroz c’est la Galerie des glaces

ton cul se miroitant à l’infini..comme mis en abime baroz..007 c’est un pti numéro à coté

ST dit: à

« Blow up » d’Antonioni, c’est un chef-d’oeuvre. Pourquoi ? Parce qu’il a traité à sa manière la nouvelle de Cortazar, et Cortazar n’était pas le premier venu ! Mais Antonioni lui a été infidèle, et le film est réussi. On voit en fait tout de suite ceux qui n’ont pas travaillé, qui ont été paresseux, qui n’ont rien apporté de cinématographique. Ceux-là ne sont pas des cinéastes.

bouguereau dit: à

le raimu est honorabe

Jacques Barozzi dit: à

Le roman de Moravia est un prétexte dont Godard use pour traduire son mépris du cinéma commercial de l’époque, qui lui permettra paradoxalement de réaliser son meilleur film !
Depuis qu’il ne filme plus « contre » mais « pour lui », curieusement son bon plaisir est de moins en moins partagé !

bouguereau dit: à

c’est un chef-d’oeuvre. Pourquoi ?

grace ton casque de pompier et ta hallebarde

Bancal dit: à

Désolé W, Barozzi a raison, cette phrase ne tient pas debout :
« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour… »

bouguereau dit: à

cette confrontation roman cinéma est aussi fastidieuse que la peinture et la photo..des machins pour journaliss de télérama dirait baroz

Mme Michu dit: à

il est inconvenant de comparer

Ah, votre pudeur de paravents… innénarrable!!! (pas la peine étant donné le bruit) Ceci dit, des jurés ça ne se planque pas pendant les plaidoiries…

Mme Michu dit: à

des machins pour journaliss de télérama dirait baroz

Faut des supports pour débattre chez les vieux cons, arrête de brandir le déambulateur à baroz…

bouguereau dit: à

Peut-être, Phil. Je n’ai pas assez d’élément à ma disposition pour en juger

ce con n’en a pas mais donne son petit avis en plus pire..les quelques myons de cosaque analphabète libérant les camps de concentrations n’avaient aucune conscience de ce qu’il faisaient..des « chtuck » comme disait goebèls..ça a plus de gueule au point de vue littéraire, désolé dracul

bouguereau dit: à

arrête de brandir le déambulateur à baroz…

et pourquoi pas..la vieillesse te fait trop peur l’ami..tu manques de nerf..tout ça est comment dire..enfantin

Widergänger dit: à

Non, non, Baroz, ça ne fait nullement tâche, d’autant moins d’ailleurs que cette tournure entre en résonnance avec celle, analogue, qui suit :

« qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour de »/ et lui être même d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

Ce qui ferait tâche ce serait votre solution : « qui n’aurait jamais songé qu’elle lui serait un jour… »/et lui être même d’un grand soutien etc… »

Là ce serait disharmonieux alors que ma solution respecte le parallélisme. Vu, Baroz ? Sans la fin de la phrase, il est bien évident que votre solution s’imposerait. Mais il faut tenir compte du mouvement d’ensemble de la phrase. Et ça, mon brave Baroz, ça s’apprend sur le tas, en mettant la main à la pâte. Je ne crois pas qu’ici la disharmonie corresponde à l’esprit de la phrase.

Jacques Barozzi dit: à

« Mais rares sont aujourd’hui les cinéastes qui pensent le monde, comme Godard, d’abord, à partir des outils qu’offre l’art cinématographique pour dire et tenter de dire l’être. »

« Et mon cul, tu l’aimes mon cul ? » (tentative de changement du monde à travers l’être Bardot ?)

renato dit: à

– …
– Vous disiez ?
– …

Bancal dit: à

« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour… ».
Bizarre cette façon de s’accrocher mordicus à une formulation incorrecte que vous souligneriez d’un gros trait rouge dans la copie d’un de vos élèves.
Il y a quelques jours vous nous disiez que vous étiez sur le point de terminer une traductions et que vous la mettriez en ligne pour avoir nos avis. Quels avis, si vous balayez de façon méprisante la moindre remarque (justifiée)?

bouguereau dit: à

Quels avis, si vous balayez de façon méprisante la moindre remarque (justifiée)?

on voit bien que t’as pas de déambulateur..baroz et moi on ne s’est même pas posé la question

bouguereau dit: à

l’être Bardot ?

y’a l’être ici et là..y’a lêtre de dos et même l’être couche toi là

Jacques Barozzi dit: à

« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé lui être permis un jour de travailler avec cet homme mondialement célèbre et lui être même d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

« Un rêve pour elle qui n’aurait jamais songé (qu’il lui soit) permis un jour de travailler avec cet homme mondialement célèbre et (de) lui être même d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

« Un rêve pour elle qui n’aurait imaginé de travailler un jour avec cet homme mondialement célèbre et lui être d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

Bancal dit: à

@W: Vous aggravez votre cas en mettent une conjonction de coordination entre deux morceaux de phrase qui justement ne devraient pas avoir vla même structure: ça ne fait que souligner l’absurdité de la première construction

évidence dit: à

des « chtuck » comme disait goebèls

connaisseur en organisation de l’inconscience, mais c’est dépassé, le terrain maintenant c’est le déni et on a mis la démultipliée… ..

ST dit: à

« c’est un chef-d’oeuvre. Pourquoi ? »

C’est pas des choses pour vous, le Beugreu !

Sergio dit: à

bouguereau dit: 18 août 2014 à 13 h 49 min
arrête de brandir le déambulateur

Remarque en mettant des lames sur les moyeux comme dans le char de Ben-hur…

Widergänger dit: à

Non, le Mépris n’est pas un film contre le cinéma commercial. Le lire ainsi, c’est vraiment le prendre par le petit bout de la lorgnette. C’est un film qui s’insère dans le genre des films sur un film en train de se faire, genre qui remonte à la naissance du cinéma, c’est Chaplin qui a tourné les premiers films du genre, auxquels d’ailleurs Godard fait subrepticement allusion par des détails dans le sien au passage. L’un de mes profs de cinéma a d’ailleurs écrit une thèse là-dessus, remarquable bouquin. Le Mépris est essentiellement un film sur la fin d’un certain cinéma, avec la grande figure emblématique de Fritz Lang. C’est aussi un film qui est aussi une méditation philosophique sur la création cinématographique, sur la poésie, sur les grands mythes de l’occident comme Ulysse. C’est enfin un film dont le style s’inspire de l’art de la Renaissance, du négligé, de ce que les Italiens appelaient alors la sprezzatura, qui vient du verbe sprezzare, « mépriser »… mépriser les règles pour dire le naturel qui se passe des règles, comme la poésie de Du Bellay, qui vise plus à créer une mélopée qui vous prend aux tripes qu’à respecter les règles de la rhétorique. C’est ça aussi l’art godardien.

Mme Michu dit: à

tout ça est comment dire..enfantin

Le besoin de spectateurs pour son cinoche ? Pas faux…

Bloom dit: à

Même incomplet, Les Rapaces, de von Stroheim, chef d’oeuvre du muet, est supérieur au McTeague de Frank Norris, assommoir naturaliste…
Recette simple: prenez un mauvais bouquin, et tirez-en un bon film.

Maître Yoda dit: à

Jeune padawan, quand Attali et Lévinas tu estimes, très bien alors mépriser, tu peux, et Truffaut et Besson.

Mme Michu dit: à

J’ose espérer qu’il est encore permis de rêver à des rapports entre adultes…

Bancal dit: à

@ J.B.
« Un rêve pour elle qui n’aurait imaginé de travailler un jour avec cet homme mondialement célèbre et lui être d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »
c’est la meilleure formulation (à mon modeste avis), à condition d’enlever le « DE » et peut-être de rajouter pouvoir:
« Un rêve pour elle qui n’aurait imaginé pouvoir travailler un jour avec cet homme mondialement célèbre et lui être d’un grand soutien dans de nombreuses circonstances de la vie. »

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