de Pierre Assouline

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La République des livres
Apollinaire, Obus-Roi

Apollinaire, Obus-Roi

Le monument appelle le monument. Apollinaire en est un dans le paysage de notre histoire littéraire : le Guillaume Apollinaire (810 pages, 30 euros, Gallimard) de Laurence Campa est son vis à vis désormais bien planté dans le champ si fertile de l’érudition. On connaît le bonhomme né Wilhelm de Kostrowitzky, issu d’une famille italo-polonaise de petite noblesse lituanienne, qui le fit parler italien jusqu’à l’âge de sept ans, avant que sa drôle de mère ne vienne s’installer à Paris. Cosmopolite en majesté, il tenait qu’un poète n’est jamais un étranger dans le pays de la langue qu’il emploie ; d’ailleurs, ses amis venus de partout, l’étaient tout autant que lui, et Laurence Campa voit juste, sans solliciter abusivement l’œuvre, lorsqu’elle voit dans le nomadisme des siens à travers l’Europe une inquiétude et une fragilité qui ont irrigué son univers pour le meilleur dans une constante recherche de la reconnaissance et de la stabilité. Si on ne l’a pas déjà entrevu du côté de chez Lagarde & Michard, on l’a nécessairement croisé dans les souvenirs ou les Vies de tout ce que la France artistique a compté de génies créateurs à la frontière des deux derniers siècles.

Impressionnant comme tout est documenté jusqu’au moindre soupir. C’est le complet absolu universitaire, plus porté par le souci de rigueur historique que par la préoccupation poétique, dans lequel l’absence de bibliographie étonne et détonne. Trop de densité tue l’émotion. Au-delà de dix noms par page, on rend les armes. Parfois, on aimerait ne pas en savoir tant, non pour entretenir le mystère mais pour alléger le propos. La langue ni l’écriture ne sont en cause car la forme en est fluide. C’est juste que la somme assomme. Nécessairement ponctuée d’éclats de poèmes, elle souffre de la comparaison, cruelle injustice dont pâtissent nombre de biographies littéraires, mais c’est inévitable.

La guerre de tranchées y est si bien reconstituée, avec un tel luxe de précisions, que c’est à se demander si l’auteur ne l’a pas faite ; il est vrai que l’usage des archives de l’Armée de terre l’ont grandement aidé à reconstituer la vie militaire du poète. Les travaux et les jours de la 45ème batterie, on dirait des pages écrites à la lueur des tirs en Champagne et dans l’Aisne. La guerre selon Apollinaire, c’est l’air à doubles croches que joue la mitrailleuse, c’est une boue qui a la consistance du mastic, de la crème fouettée ou de l’encaustique, c’est « Obus-Roi ! » et tout est dit. Le rappel de l’hécatombe dans les rangs des écrivains et des poètes, spécialité de l’auteur, est particulièrement bienvenu : près de cinq cents noms sur les murs du Panthéon.

Les Calligrammes, son grand livre de guerre, dont l’étymologie évoque déjà la rencontre de l’écriture et de la beauté, pouvait bien être raillé par Maurras comme « un truc », il n’en marquait pas moins l’invention d’une forme libre. De là à imaginer que ce délassement devenu une discipline pourrait un jour connaître le destin du sonnet… Le critique d’art demeure une balise pour l’évolution du goût de l’époque, malgré ses complaisances coupables pour Marie Laurencin. La biographe apporte des précisions, des détails sans que cela modifie ou enrichisse toujours notre vision. L’édition critique des Lettres et des Poèmes à Lou suffisait déjà pour que Louise de Coligny-Châtillon, la fantasque et peu farouche amante niçoise, n’en sorte pas grandie ; son existence est de celles qui s’oublient facilement ; qu’importe puisque ce que leur relation passionnée a inspiré au poète demeure inoubliable.

Apollinaire, aventureux épris d’ordre, déroutait ses contemporains car il n’était pas d’un bloc. Ceux qui étaient séduits par la loufoquerie des Mamelles de Tirésias ne l’étaient pas nécessairement par ses élans cocardiers, et les amateurs de mystifications par le sérieux du guerrier. La biographie de Laurence Campa a le mérite de dissiper tout ce que les apparences ont de trompeur (facilité d’écriture, aisance de la conversation, spontanéité des intuitions, tension entre tradition et modernité) pour mettre en valeur la pugnacité et le travail, les paradoxes et les contradictions, comme si le double jeu pouvait mieux protéger une vie intérieure. Une pirouette telle que « J’ai tant aimé les Arts que je suis artilleur ! » ne suffit pour s’en sortir. Il savait comme peu d’autres « lustrer l’ancien et patiner le nouveau », métamorphoser tout éclat de réel en matériau poétique sans que cela tournât jamais au procédé.

 « La faculté d’enchanter le réel lui venait d’une disposition naturelle au merveilleux et d’un caractère étonnamment mobile, ondoyant et parfaitement plastique, partant insaisissable, comme le temps qui passe ou qu’il fait, tempérament capable d’engendrer tour à tour la fluidité familière du « Pont Mirabeau », les collages de « Lundi rue Christine », la brûlante célébration de Madeleine, la gravité tragique de Couleur du temps, la noirceur terrifiante des Onze mille verges et la fantaisie déconcertante de L’Hérésiarque et Cie »

Le plus souvent, il faut attendre l’épilogue pour connaître l’opinion du biographe, les enseignements qu’il tire de son exploration. Or là, c’est le contraire : les sept pages lumineuses formant le prologue sont un condensé remarquable du travail de Laurence Campa, les huit cents pages qui leur succèdent constituant en quelque sorte les attendus du jugement. Un éclat d’obus lui transperça le casque et lui perfora la tempe droite en 1916. C’était le début de la fin. Il eut la force d’être le témoin de Picasso à son mariage avec Olga. Le poète à la tête bandée était à l’agonie, dans son pigeonnier du boulevard Saint-Germain, les poumons rongés par la grippe espagnole et les miasmes des gaz allemands, quand dehors, à deux jours de l’armistice, la foule parisienne hurlait sous ses fenêtres « A mort Guillaume ! A mort Guillaume ! » ; dans la confusion due à son état, il prit pour lui ce qui était destiné au Kaiser. Promu lieutenant quelques moins avant, il avait 38 ans. Il s’en alla l’esprit embué d’un prochain livre : un roman sur Dieu incarné dans une pierre ou dans une femme.

Les témoignages des amis d’Apollinaire recueillis par Pierre-Marcel Adéma en 1950 et les recherches de Michel Décaudin faisaient référence, les deux l’ayant établi de concert en ses Pléiades. Désormais, il faudra compter avec « le » Campa car sa profondeur de champ historique ne concerne pas seulement la guerre mais aussi bien l’analyse du cubisme orphique ou la querelle de l’obscurité et l’héritage de Mallarmé. L’essentiel y est, n’y manque que le superflu : cette respiration, ce tremblé, cette grâce qui font le poème dans toute sa splendeur. Aussitôt reposée, la biographie nous donne déjà la nostalgie des rois trismégistes, des effroyables jardins et du prince Vibescu, quel que soit « notre » Apollinaire, faut-il qu’il nous en souvienne. Il revient au fond à un tel livre d’unir tous ses amateurs, ce peuple de lecteurs dissemblables, dans une même « parenté d’âme ». Mais quel poème saura nous faire ressentir ce que le biographe entendait par là ?

(« Apollinaire et calligramme » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Poésie.

640

commentaires

640 Réponses pour Apollinaire, Obus-Roi

bouguereau dit: à

A question brutale, réponse brutale, if you please

relativement peu de chose que j’ai « relu » et mes motivations pour le faire ne me sont jamais parfaitment claires

John Brown dit: à

John Brown, si vous êtes encore là, je sais seulement que le beau second portait photographique avait été fourni par André Salmon pour la couverture du petit « Apollinaire par lui-même » de Pascal Pia (Coll. « Ecrivains de toujours » / éd. du Seuil), ancien mais bien fichu, à mon goût.

Bien de votre avis en ce qui concerne le petit livre de Pascal Pia que je conserve précieusement. Est-ce que le Seuil continue d’éditer cette collection si remarquable ?
La photo fournie par André Salmon avait beaucoup perdu en définition sur la couverture bleutée du livre. Dans le billet d’Assouline, elle retrouve toute sa qualité.

JC ..... dit: à

Si vous ne voulez pas changer avec le monde, cher Paul, et dieu sait que je vous suis redevable, vous êtes mort !

Bonne chance.

Jacques Barozzi dit: à

En tout cas je donne à entendre, Paul !

bouguereau dit: à

La question restera posée de ce que l’émotion, l’intérêt, l’admiration, la poilâde que fait naître un tel document doit à la chose littéraire

excellente question, c’est en cela qu’ apollinaire est « moderne », il annonce la dissémination de la chose littéraire et de la poésie..en vérité c’était leur ressérement qui était bien fortuit
tu vas nous le démontrer en nous disant ce qu’est la chose littéraire..brutalement pl!z

comtesse plehedel dit: à

Chevaux de frise

Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l’artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de fer
Mon cœur renaissait comme un arbre au printemps
Un arbre fruitier sur lequel s’épanouissent
Les fleurs de l’amour

Pendant le blanc et nocturne novembre
Tandis que chantaient épouvantablement les obus
Et que les fleurs mortes de la terre exhalaient
Leurs mortelles odeurs
Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine
La neige met de pâles fleurs sur les arbres
Et toisonne d’hermine les chevaux de frise
Que l’on voit partout
Abandonnés et sinistres
Chevaux muets
Non chevaux barbes mais barbelés
Et je les anime tout soudain
En troupeau de jolis chevaux pies
Qui vont vers toi comme de blanches vagues
Sur la Méditerranée
Et t’apportent mon amour
Roselys ô panthère ô colombes étoile bleue
Ô Madeleine
Je t’aime avec délices
Si je songe à tes yeux je songe aux sources fraîches
Si je pense à ta bouche les roses m’apparaissent
Si je songe à tes seins le Paraclet descend
Ô double colombe de ta poitrine
Et vient délier ma langue de poète
Pour te redire
Je t’aime
Ton visage est un bouquet de fleurs
Aujourd’hui je te vois non Panthère
Mais Toutefleur
Et je te respire ô ma Toutefleur
Tous les lys montent en toi comme des cantiques d’amour etd’allégresse
Et ces chants qui s’envolent vers toi
M’emportent à ton côté
Dans ton bel Orient où les lys
Se changent en palmiers qui de leurs belles mains
Me font signe de venir
La fusée s’épanouit fleur nocturne
Quand il fait noir
Et elle retombe comme une pluie de larmes amoureuses
De larmes heureuses que la joie fait couler
Et je t’aime comme tu m’aimes
Madeleine
Guillaume Apollinaire(1880 – 1918)

Poèmes de Guillaume Apollinaire

Jacques Barozzi dit: à

Oui, Zone est ce que j’ai lu de plus fort, u. !

bouguereau dit: à

En tout cas je donne à entendre, Paul !

..oui..mais bon baroz..n’en fait pas ton minion pour si peu..enfin je ne sais pas, il était peut être généreux de ce coté là aussi

John Brown dit: à

GA fit la guerre, …. et des poèmes qui sont du texte. Que fit-il de plus remarquable que l’engagement de sa vie ? Rien. (rédigé par JC)

!!!!!!!

Apparemment que la poésie d’Apollinaire laisse JC froid. Tant pis pour lui.

Ce serait intéressant de savoir comment réagit un type de vingt ans qui découvre les poèmes d’ « Alcools » . Pour moi, ils titrent toujours le même degré. Fort.

passou dit: à

Malcolm Prennant, Mon Facebook a fourché : à propos de J.A. Léger, je voulais dire : »miné par la dépression et l’autodestruction »…

John Brown dit: à

Apollinaire ou la démonstration-express :

A la fin tu es las de ce monde ancien (position de principe)

Bergère ô Tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin (démonstration)

Ce qui est d’ailleurs une brillante façon de réconcilier la modernité avec la tradition.

bouguereau dit: à

Si vous ne voulez pas changer avec le monde, cher Paul, et dieu sait que je vous suis redevable, vous êtes mort !

..t’aurais du ajouter « it’s djeust biznèce polo »

MCourt dit: à

il y a ce français et ce phrasé qu’on reconnait tout de suite. C’est me semble-t-il réservé aux grands…
il y a cette facilité apparente et insolente qui aborde presque tous les genres dans Alcool sans chute. Qu’on pense au périlleux vers libre etv aux aneires de Ghil ou Kahn .
Et il y a ce coté profond sans virtuosité inutile qui fait que l’on revient à ces poèmes.
L’inverse de certains recueils d’Aragon, en fait (Diane Française et Creve-Coeur inclus), qui parfois le pastiche gaillardement. C’est dangereux parce que ça vieillit mal. au rebours d’Alcools, précisément.
MC

JC ..... dit: à

Parce que, Johnnie, tu crois que je n’ai pas lu, et apprécié, les dits de ce bon Guillaume ?…. mais… quel rapport ?! ce que tu vois n’est pas ce que je vois, ce qui t’importe n’est pas ce qui m’importe.

Tu peux comprendre ça ?

bouguereau dit: à

jicé c’est un vulcain il cause comme spok..c’est bien aussi

laurent dit: à

JB
faire du fric,² peu importe comment , (ce qu’il appelle changer avec le monde)c’est la seule chose qui émeuve le faf de PQ

bouguereau dit: à

.. »la vérité est ailleur » qu’il dit jicé..
faut rconnaitre qu’elle nous fuit comme une lapine

bouguereau dit: à

..la connerie est toujours profond dans l’cul à keupu

frédé dit: à

« ce que tu vois n’est pas ce que je vois, ce qui t’importe n’est pas ce qui m’importe.
Tu peux comprendre ça ? »

pathétique, labruti de porcrol dans toute sa platitude

bouguereau dit: à

C’est dangereux parce que ça vieillit mal. au rebours d’Alcools, précisément.
MC

meusieu court..dans l’éloge il faut être positif pour ête convaincant..taper la tête d’apollinaire sur celle d’aragon..ha c’est d’un gout..regarde en haut son regard déjà implorant et inquiet

bouguereau dit: à

la fantasque et peu farouche amante niçoise, n’en sorte pas grandie ; son existence est de celles qui s’oublient facilement ; qu’importe puisque ce que leur relation passionnée a inspiré au poète demeure inoubliable

c’est y revient, ce « qu’importe » contresigne l’inconséquence de la vacherie qui va necessairement suivre..et elle suit

JC ..... dit: à

« Bonne nouvelle pour les clients des banques. Les commissions d’intervention, c’est à dire les frais que prélèvent les établissements bancaires lorsqu’ils acceptent un paiement alors que le compte est dans le rouge, seront bientôt plafonnées.

Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie a indiqué que dans le cadre de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, un décret limiterait les tarifs à 8 euros par intervention avec un plafond mensuel de 80 euros pour les clients classiques.

Les banques factureront donc au maximum dix opérations par mois (en plus des agios) au ménages cigales ayant dépassé leur découvert autorisé ou devant faire face à des problèmes de trésorerie.

VIVENT LES CIGALES !
France moisie, dirait l’autre…

JC ..... dit: à

frédé dit: 19 juillet 2013 à 14 h 30 min
« pathétique, labruti de porcrol dans toute sa platitude »

il a raison, le p’tit frédé … pourtant, il vaut mieux être plat que creux, non ? hurk, hurk !

bouguereau dit: à

la vérité ? tu veux que je te la dise la vérité..La Vérité, c’est que tu es mou et paresseux. Tu es tout le portrait de ton oncle Émile.Celui-là ne passait jamais au soleil parce que ça le fatiguait de traîner son ombre. Tu es un rêvasseur, voilà ce que tu es. Un rêvasseur. Tu es né là, au-dessus de ce comptoir, et tu ne connais même pas ton métier. Tiens, le chauffeur du ferry-boat, que je prends le samedi comme extra, il le fait mieux que toi

u. dit: à

Quand je pense qu’Alcools est interdit en Arabie, ça ma fait mal au ventre.

le crémier de pq dit: à

le pq est compétent aussi en finances, pas seulement en économie (et en poésie)- si le monde suivait ses conseils le monde irait bien

Jacques Barozzi dit: à

Ce que je voulais dire c’est que du point de vue alcoolisé, Rimbaud c’est plus corsé. Du point de vue harmonique et musical, Verlaine est plus mélodieux et du point de vue spino-cérébral, Mallarmé demeure indépassé. Faut dire qu’en venant juste après, il n’y a plus, au mieux, qu’à faire de la bonne chanson avec Louis Aragon ou Pierre-Jean de Béranger. A condition de ne pas en abuser, comme Michel Houellebecq !

John Brown dit: à

Et il y a ce coté profond sans virtuosité inutile qui fait que l’on revient à ces poèmes.
L’inverse de certains recueils d’Aragon, en fait (Diane Française et Creve-Coeur inclus), qui parfois le pastiche gaillardement. C’est dangereux parce que ça vieillit mal. au rebours d’Alcools, précisément. (rédigé par MCourt)

Il est vrai que « La Diane française » et « Le Crève-coeur » (et sa suite) sont ce qu’il y de plus médiocre dans la production poétique d’Aragon et ce qui a le plus mal vieilli, en effet. Engagez-vous/rengagez-vous dans la poésie stalino-patriotarde. Et dire qu’à vingt ans ces flonflons m’émouvaient. Apollinaire est largement aussi habile qu’Aragon, mais il n’eut jamais ce côté roublard, ménageur de chèvre et de chou qui gâche largement « Les yeux d’Elsa » et même quelques très beaux poèmes du « Roman inachevé ». Le meilleur Aragon, pour moi, c’est celui des audaces, proches de celles d’Apollinaire, de « Feu de joie » et du « Mouvement perpétuel ». Mais c’était avant la rencontre du Parti… et d’Elsa. Double providentielle et catastrophique rencontre d’un poète trop avide de se trouver un papa et une maman, avec son destin.

bouguereau dit: à

..et les obus dans l’cul jean marron

julien dit: à

La ville de Detroit est en faillite- no soucis, le saurien de Pq Q va aller la sauver

JC ..... dit: à

et oui, les poètes, grands, peuvent être des cons finis !

Aragon ? un prince du genre…

bouguereau dit: à

du point de vue alcoolisé, Rimbaud c’est plus corsé

appolinaire l’est populo vlà l’probloc..façon modernité à la portée des caniches..il vulgarise ce qu’il invente ou ce qu’y s’invente..fume! ça c’est du belge baroz

bouguereau dit: à

La ville de Detroit est en faillite

call for robocop

u. dit: à

Raté mon train. A cause de « Zone ».

« Engagez-vous/rengagez-vous dans la poésie stalino-patriotarde. Apollinaire n’eut jamais ce côté roublard, ménageur de chèvre et de chou »

Rêvons, cauchemardons, Brown.

L’éclat d’obus est extrait sans dommage.
Guillaume se retrouve en civil, avec ses potes.

Il est méfiant, devant « Moscou la gâteuse ».
Mais quoi, c’est l’air du temps.
On lui fout un pistolet sur la tempe: de la révolution littéraire, camarade, tu as le devoir de passer à la littérature révolutionnaire.

Il fait quoi?
A mon avis, il les envoie chier, autant demander à Danton de devenir Robespierre (mon dîner, ma maîtresse…).

Une chance sur cinq, malgré tout.

bouguereau dit: à

qui t’a fait prince ?
qui t’a fait roi ?!

JC ..... dit: à

T’as rien compris, julien !
Les socialistes sauvent bêtement les morts en les embaumant d’assistance, les ricains sont bien plus rationnels : ils s’occupent des vivants. Detroit meurt… so what ?

« Normal » dirait la Moule du Coche.

eric levergeois dit: à

Ceci est très fauréen et magique

Enfance

Au jardin des cyprès je filais en rêvant,
Suivant longtemps des yeux les flocons que le vent
Prenait à ma quenouille, ou bien par les allées
Jusqu’au bassin mourant que pleurent les saulaies
Je marchais à pas lents, m’arrêtant aux jasmins,
Me grisant du parfum des lys, tendant les mains
Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
Et pour moi les cyprès n’étaient que des quenouilles,
Et mon jardin, un monde où je vivais exprès
Pour y filer un jour les éternels cyprès.

Guillaume Apollinaire

et ceci pour clore le débat

« ENFANT JE T’AI DONNE CE QUE J’AVAIS TRAVAILLE. »

Jacques Barozzi dit: à

« fume ! ça c’est du belge »

Plutôt du monégasque, le boug !

bouguereau dit: à

à ton avis s’il avait vécu il aurait fini a néchin..puis chez poutine..autant demander a danton de ne pas taper dans la caisse

cloclo géant dit: à

jc t’es trop fortiche c’est toi qui rédiges les conf à nico ça se voit

JCé dit: à

« ’il avait vécu il aurait fini a néchin..puis chez poutine. »

et finalement à PQ

JC ..... dit: à

« jc t’es trop fortiche c’est toi qui rédiges les conf à nico ça se voit »

Il y a eu des loupés, ce couillon avait inversé des pages ! Dieu merci, il n’est plus là…

John Brown dit: à

Une chance sur cinq, malgré tout. (rédigé par u.)

A quoi ça tient, en effet… Faut-il renoncer à juger ? La question de J.-J.Goldmann : qu’est-ce que j’aurais fait si… Mais la force de caractère, ça existe, et je crois que sur ce terrain Apollinaire battait Aragon.

Malcolm Prenant dit: à

passou 19 juillet 2013 à 14 h 14 min

Merci monsieur, je me demandais s’il fallait l’écrire une fois pour chaque identité.

JC ..... dit: à

J’enrage ! Obligé de vous quitter, c’est injuste … mais le business d’abord.
(tout de même, laisser sans raison la petite tribu des Haïssables de la savane littéraire et républicaine… c’est triste : je les aime tant, mes petits choux !)

Modération dit: à

> une fois pour chaque identité

Malcolm Prenant, il aurait été préférable d’écrire ‘une fois par identité’, qui présenterait une plus intéressante tension polysémique. Je laisse passer pour cette fois. Essayez de réfléchir un peu plus dorénavant.

Sergio dit: à

L’identité ça sert à rien…

Modération dit: à

16H58 : L’identité ça sert à rien…

Très bien, Société d’encouragement des intervenautes, je vois que tu commences à te calmer.

Sergio dit: à

Ha non mais Porquerolles c’est rien moins qu’un plat pays y a un réverbère… Euh non, un belvédère, rien que pour y aller en footing faut pas être manchot…

John Brown dit: à

De la royauté de la poésie sur les autres arts :

 »
La foule en tous les sens remuait en mêlant
Des ombres tout autour qui se traînaient par terre
Et des mains vers le ciel plein de lacs de lumière
S’envolaient quelquefois comme des oiseaux blancs  »

(extrait de « L’émigrant de Landor Road »)

A faire pâlir de jalousie à la fois le peintre et le musicien, sans compter le cinéaste. Même Handke dans ses meilleurs jours…

vraiment ? dit: à

(le ridicule n’épargne personne)

et les offres de rattrapage dans le domaine atteignent des sommets

John Brown dit: à

A faire pâlir de jalousie à la fois le peintre et le musicien, sans compter le cinéaste. (rédigé par mézigue)

Quatre alexandrins, trente-six mots( j’ai compté), moins de quinze secondes pour les dire (ou les lire). Debussy, Picasso et Haneke peuvent s’aligner. Souverain entrelacs des signifiants et des signifiés. La messe est dite. Le père Claudel avait raison : « laissez-moi seulement mettre mes sandales d’or » !

Sergio dit: à

John Brown dit: 19 juillet 2013 à 15 h 26 min
qu’est-ce que j’aurais fait si…

Ha moi je me serais tiré à fond de ballon ventre à terre jusques et y compris au Pyrénées incluses où l’erreur est au-delà, en brûlant tout les récoltes les Cathares ou même simplement pour le pognon…

kicking dit: à

avec le conditionnel on peut conjuguer beaucoup trop de choses

rose dit: à

u. dit: 19 juillet 2013 à 13 h 36 min

« Ben merde alors. Soit t’es une brute, soit t’es vraiment difficile, Baroz. » (motion rejetée).
Le difficile, c’est Jacques. La brute, c’est moi.
Mais attention, comme l’a écrit Mme de Beauvoir, on ne naît pas brute, on le devient.
Ce n’est que sur le tard qu’on peut s’accorder le luxe de se contenter d’une peau de bête

Attention :
dans la propriété de Statius aux environs de Suessula les trois boeufs étaient tombés malades […] L’homme à la peau de bête fit chercher le régisseur et on l’attacha à l’arbre du moulin ; ils délivrèrent Naso et l’obligèrent à fouetter le régisseur pour qu’il tournât plus vite, comme l’autre avait fait à Naso. Et en partant, ils dirent au régisseur qu’ils reviendraient pour le fouetter jusqu’à la mort s’ils apprenaient qu’il se fut arrêté de tourner. Mais la peur l’avait rendu fou ; il fit tourner la meule pendant deux jours et deux nuits ; et le troisième matin il tomba mort.

L’homme à la peau de bête est Spartacus.

u. dit: à

rose, c’est quand même l’homme en costard, McCarthy, qui l’a emporté.

C.P. dit: à

Oui, John, c’est un magnifique poème, je n’avais cité que son titre parmi les meilleurs, avant que Jacques Barozzi n’en donne le texte (il n’est donc pas possible qu’il en reste à la chansonnette !). Vous en proposez l’image, au sens « visuel », la plus ample. Il y a aussi des variations tonales, dont l’humour du mariage avec la mer, des vers assez étranges (Breton, Péret aussi, ont parlé de ces mannequins et ont cité le poème dans un des numéros de « La Révolution surréaliste », il faudrait que je retrouve), des changements de mètres qui paraissent si exacts et si nécessaires que leur effet rejoint ce que disait Marc Court de la langue d’Apollinaire, et de l’impression de surprenante facilité autant que de prolongement en profondeur.

Je viens de réécouter Apollinaire disant non pas « Le Pont Mirabeau », mais « Le Voyageur ». Diction vieillie, mais sans tellement d’emphase. Au contraire d’Aragon (poète que j’aime souvent) qui est un épouvantable diseur de ce qu’il a choisi d’enregistrer. Remarquez, d’autres aussi. Les CD « Voix de poètes » sont faits de précieux documents… mais parfois tristes.

C’est vrai, la photographie en noir et blanc, ici ou dans bien des entrées de Google, est forcément autre chose que la couverture du Seuil.

rose dit: à

u. dit: 19 juillet 2013 à 18 h 36 min

Un a posé la question en fin de fil. Nul n’a donné la réponse.
Pourquoi ?
Est-ce parce que c’est le capitalisme qui l’emporte ?
Ce n’est que passager.

Vous seriez donc impatient ?

des journées entières dans les arbres dit: à

Quelle rafale de mitraillette, didonc, tous ces commentaires.

Il y a encore un truc qui me chiffonne.
A propos de Geneviève Marguerite Marie Louise, de Coligny.

Comme elle a été salement amochée, là, didon, didon, en deux coups de stylo bille virtuel.

Donc, l’aviatrice amateur qui avait des heures de vols et des titres de noblesse ( je ne sais pas utiliser les arcanes du web, mais là, il faut mettre ce mot noblesse en gras italique et redonner toutes les définitions du mot, sans particule),

on la connait un peu mieux.
(pour ceux qui suivent, je sais c’est pas facile, faut remonter dans le temps ; à 12h37)

Mais pourquoi donc ne sort-elle pas « grandie » de cette histoire ?
j’ai bien lu:
 » L’édition critique des Lettres et des Poèmes à Lou suffisait déjà pour que Louise de Coligny-Châtillon, la fantasque et peu farouche amante niçoise, n’en sorte pas grandie ; son existence est de celles qui s’oublient facilement ; qu’importe puisque ce que leur relation passionnée a inspiré au poète demeure inoubliable. »

Y’a un paradoxe, dans cette phrase, et c’est pas le paradoxe du barbier.

Q1: Est-ce « à cause » du contenu des poèmes à Lou ou des lettres à Lou ?
Q2: Est-ce à cause de  » l’édition critique » de ces mêmes ouvrages

Mais la suite: « qu’importe puisque ce que leur relation passionnée a inspiré au poète demeure inoubliable »
fait que, ouf !, l’honneur de la dame, âgée de 33, 34 ans à l’époque des faits, est sain et sauf.
(alors que celui de Gui, c’est moins sûr, au final, mais bon)

Alors quoi ?
L’édition critique, je ne l’ai pas.
Mais Laurence Campa dit des choses interessantes, très, ici:
http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=957

-Comment ça, Louise a refusé de donner sa correspondance ?
– Ah bon, et pourquoi ?
– Et comment se fait-ce que maintenant on peut tout lire de Gui et Lou ?
– Elle n’avait pas les moyens financiers de tenir sa position et a dû les vendre.
– Ah pour ça elle n’en sort pas grandie !

Je reviendrai vous dire plus tard tard le paradoxe du sac à dos. Comment le remplir de manière optimum, pour qu’il reste léger et bien rempli.

rose dit: à

Paul Edel dit: 19 juillet 2013 à 14 h 05 min

« Pour le reste, je suis assez abasourdi par quelques commentaires très négatifs. »
oui, il y a de quoi CP!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! et barozzi qui s’y met.je reste sans voix.

>Paul, je voulais vous mettre la marche contre le vent mais ceci est si réjouissant, le petit prince avec le grand Bip ! Savez-vous combien il est difficile de ne pas s’y mettre ? Ou pas ?

u. dit: à

« Vous seriez donc impatient ? »

Diable.
C’est compliqué.

rose, je demande le temps de la réflexion.

John Brown dit: à

Les CD « Voix de poètes » sont faits de précieux documents… mais parfois tristes. (rédigé par C.P.)

La maison Adès avait sorti, voici bien longtemps, une série consacrée aux poètes, dits par des comédiens. Je ne sais si elle a été rééditée en CD. Je garde comme de précieuses reliques, que je n’écoute jamais (les ayant égarés dans je ne sais quel carton), un disque Rimbaud, dit par Sacha Pitoëff, d’une voix merveilleusement neutre, transparente comme une eau profonde et pure (« Ô saisons ô châteaux… », « A quatre heures du matin l’été… » etc.), un autre de textes de Michaux dit par un Michel Bouquet inspiré ( « Dis/ Gros lot/ Où veux-tu donc tomber ? »… « Je contre /Je contre/ Et te gave de chiens crevés » etc. J’ai encore sa voix frémissante, frénétique, dans l’oreille). Ce sont pour moi d’irremplaçables références. Pitoëff et Bouquet, l’un dans Rimbaud, l’autre dans Michaux, c’était le jour et la nuit, non, ce sont plutôt deux soleils jamais révolus. Je ne me rappelle plus si la série comportait un disque Apollinaire.

u. dit: à

« je suis assez abasourdi par quelques commentaires très négatifs. »
oui, il y a de quoi CP!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! et barozzi qui s’y met.je reste sans voix. »

Ne vous inquiétez pas, rose.

Nos lettrés sont comme ça.

IL faut un peu les asticoter.

Leur bonne nature reprend ensuite le dessus.

Ils reviennent avec de la doc.

C’est ça, ce qu’on appelle la formation continue.
Mais il ne faut pas l’attendre passivement en ouvrant le bec.
Sganarelle doit provoquer son maître pour apprendre s’il faut choisir entre l’arithmétique et la théologie.
Sournoisement, il s’instruit.

Remarquez que dans la pièce qui suit, Sganarelle a fait la révolution.
Et tout doit être recommencé, dans un contexte un peu plus frustre.
C’est bien embêtant.

Sergio dit: à

Mais un aviatrice amateur au féminin ça donne une aviateur amatrice… Euh non une aviateuse… Une amateuse… Bon l’enquête s’épaissit comme dirait l’inspecteur Palmer…

u. dit: à

Photo

Il voulait être Apollinaire.
Il avait l’air d’être Apollinaire.
Mais il n’était pas Apollinaire.

Aldo Maccione.

Malen dit: à

u. prétend ne pas être prof de philo. Y a-t-il quelqu’un pour le croire ici ?

lexicographe dit: à

« un aviatrice amateur au féminin ça donne »…

une pilote non professionnelle.

des journées entières dans les arbres dit: à

Sergio, le fait est qu’elle était aviatrice, en amateur.
« Amatrice », j’sais pas pourquoi, me gêne.
Elle savait voler; voilà qui me plaît beaucoup plus.
Mais vous êtes un homme qui a « la tête en l’air » Sergio, si j’ai bien suivi.

conseil pratique dit: à

quand vous mettez une clé USB à l’envers, une seule chose à faire : la retourner.

Sergio dit: à

renato dit: 19 juillet 2013 à 19 h 21 min
Ou alors une amatrice volante…

Ha nous ici à Nancy on a Marie Marvingt elle a fait des trucs extraordinaires avec des tas de brevets tout de suite comme Mozart… En tous cas elle est plus rutilante que les gars de Marcel Picot qu’est juste à côté…

rose dit: à

u. dit: 19 juillet 2013 à 19 h 09 min
« Vous seriez donc impatient ? »
C’est compliqué.
rose, je demande le temps de la réflexion.

D’ac.

Sergio dit: à

Le problème, les clés USB, quand on veut les éjecter, elles ont pas de ressort…

renato dit: à

Ah ! mais Marvingt était une pro…

Sergio dit: à

es journées entières dans les arbres dit:
« Amatrice », j’sais pas pourquoi, me gêne.

Boh dans les exercices de grammaires on l’aurait mis… Y a des gars que j’ai jamais lus que dans les exercices de grammaire ! A la fin je croyais qu’ils les écrivaient exprès…

C.P. dit: à

John, j’en ai encore, de ces 45 et 33 tours dont certains ont été transférés en CD. Je me souviens très bien de Sacha Pitoëff disant Rimbaud, je ne crois pas qu’il y ait eu un « Apollinaire » dans l’assez courte (me semble-t-il) série produite par Lucien Adès. Mais il y eut bien d’autres séries.

Les comédiens sont meilleurs diseurs, et souvent plus discrets que les poètes qu’ils disent, voilà tout. Les CD « Voix de poètes » présentés par Olivier Germain-Thomas sont quand même de bons documents (surtout pour Apollinaire en son époque) et parfois, heureusement, ça chante : Francis Carco pour « Chanson tendre » et, -sans point Godwin j’espère-, Céline pour « Le Règlement » (bien connu, repris de « Leur oeuvre et leur voix », et que l’on retrouve dans le coffret CD de Paul Chambrillon).

Jacques Barozzi dit: à

Le livre de Denis Podalydès, « Voix Off », est un merveilleux hommage à ces voix des acteurs au service des textes en vers ou en prose, il dit l’importance de ces sonorités-là, entendues d’abord à la radio avant de les découvrir en live sur les planches, dans sa vocation personnelle.
A la base de l’acteur, la diction !

Jacques Barozzi dit: à

On pourrait évoquer aussi le cas Eluard et se demander si avec lui on ne sait pas fait un peu avoir, comme pour René Char ?
Michaux ou Becket, à mon goût personnel, c’est beaucoup mieux !

Jacques Barozzi dit: à

Duras, elle, disait magnifiquement ses textes…

Jacques Barozzi dit: à

…Et quelle voix !

xlew.m dit: à

François de Malherbe disant ses propres poëmes (enregistrés par un juvénile Germain-Thomas à l’époque, sur une galette de blé noir durcie cent ans dans un grenier ouvert aux vents), c’est un disque qui n’est plus guère écoutable pour les oreilles d’aujourd’hui, même les Québécois éprouvent des problèmes de compréhension. Eugène Green, consulté, a préféré faire la sourde esgourde pour éviter d’avouer qu’il n’y entravait que pouic. Pourtant : « Sous le Pont rose de Normandie a coulé ce que coule le fleuve jusqu’à l’embouchure de la Seine, l’espace d’un milliard de matins… » est tout à fait audible pour un bonhomme normand digne de ce nom. Hélas la plupart sont tous mourus à la guerre.

C.P. dit: à

Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire de « lettrés » ?

Juste pour amuser u., Francis Carco, « Chanson tendre », facile, mais presque aussi bien (comme chanson) que « Le Bal chez Temporel » du cher André Hardellet :

Comme au beau jour de nos vingt ans
Par ce clair matin de printemps
J’ai voulu revoir tout là-bas
L’auberge au milieu des lilas
On entendait sous les branches
Les oiseaux chanter dimanche
Et ta chaste robe blanche
Paraissait guider mes pas
Tout avait l’air à sa place
Même ton nom sur la glace
Juste à la place où s’efface
Quoi qu’on fasse toute trace
Et je croyais presque entendre
Ta voix tendre murmurer
Viens plus près

J’étais ému comme autrefois
Dans cette auberge au fond des bois
J’avais des larmes pleins les yeux
Et je trouvais ça merveilleux
Durant toute la journée
Dans la chambre abandonnée
Depuis tant et tant d’années
Je nous ai revus tous deux
Mais rien n’était à sa place
Je suis resté tête basse
A me faire dans la glace
Face à face la grimace
Enfin j’ai poussé la porte
Que m’importe n i ni
C’est fini

Pourtant quand descendit le soir
Je suis allé tout seul m’asseoir
Sur le banc de bois vermoulu
Où tu ne revins jamais plus
Tu me paraissais plus belle
Plus charmante plus cruelle
Qu’aucune de toutes celles
Pour qui mon coeur a battu
Et je rentrai l’âme lasse
Chercher ton nom sur la glace
Juste à la place où s’efface
Quoi qu’on fasse toute trace
Mais avec un pauvre rire
J’ai cru lire après tout
On s’en fout.

u. dit: à

Le moment de la première écoute est fort important, CP.
Voici un exemple.

Un père à l’esprit didactique installe un enfançon sur un siège près d’un grammophone.
Laissez moi réfléchir.
Petit disque, donc forcément 45 tours?
Couverture blanche parce que c’est un dessin, le visage d’un grand poète.
Dessiné par un grand peintre.
Pour une grande cause.

(Dans cette famille, tout ce qui est bon est grand.
Par exemple, David est grand, mais Géricault n’est pas grand: il est seulement talentueux, saisissant. De plus, il a su intéresser Aragon.

Schiller lu en allemand est grand, Rilke lu en allemand est touchant.
Heinrich Heine, qui a connu Marrx, est les deux.
Il faut distinguer.
Lénine était grand, Staline malgré ses excès a été ferme, M. Guy Mollet est une canaille).

Je reviens à la poésie.

De la voix du poète, l’enfançon retient des phrases.

« Sur ton oreille dressée, sur ta patte maladroite… »

« Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille, forte comme une épée »

« Dominique aujourd’hui présente »
(Qui est Dominique?)

La voix d’Eluard (je ne l’ai jamais réécoutée, je reste fidèle à mes neurones), un peu tremblante, me semble convenir à ses textes.

De plus, en écoutant les deux vers sur Paris (« fine comme une aiguille, forte comme une épée »), mon père regardait ailleurs, les larmes aux yeux c’est pas viril.
Fraternité résistante? amours clandestines?
Il me semble que ma mère pleurait moins, et même pas du tout, c’était frappant…

Plus tard, le dessin de Picasso sous les yeux je ne lui ai pas posé la question, j’avais autre chose à foutre.

bouguereau dit: à

On s’en fout.

pas tant que ça..d’attraper la vérole

bouguereau dit: à

..la poésie a la bite soulbras

bouguereau dit: à

je reste fidèle à mes neurones

..a défaut

bouguereau dit: à

j’avais autre chose à foutre

..fétichiss en plusse

C.P. dit: à

lew, nous avons demandé à Eugène Green de se restreindre étroitement à Bossuet. Encore Marc Court trouve-t-il que c’est déjà trop.

(Puisque vous passez, vous n’avez pas répondu à mon étonnement concernant, à votre avis, une relation Seth/Hawthorne pour « A Suitable boy ». NH, c’est bien la même époque que Thackeray, mais c’est si sombre et si plein de culpabilités ! Enfin… je n’ai lu que « The Scarlet Letter » et « The House of the Seven Gables ». Et puis le fil est terminé. Une autre fois ?)

C.P. dit: à

u., bien sûr, et je vous ai pas chiné là-dessus. Au fond, -et quelqu’un le disait plus haut-, si de jeunes gens lisent encore Apollinaire (pas seulement « Les Sapins » des anthologies enfantines, pas seulement pour les programmes de concours), c’est bien. Et c’est le cas.

C.P. dit: à

« la bit sous l’bras », Brel aussi…

xlew.m dit: à

Cher C.P (« Et C.P. vint… » qu’on pourrait chanter avec l’intonation de la voix d’Eugène Green), je pensais un peu à la Pearl de Hester lorsque je m’imaginais la Lata de Vikram Seth (« Lata » en hindi cela veut dire quelque chose comme « perle de rosier grimpant ».) Je me disais aussi que l’auteur indien avait un peu en tête le chapitre que consacre D-H Lawrence à N. Hawthorne dans ses études des grands classiques de la littérature américaine. Tout est rouge sombre en effet dans la Lettre écarlate mais « nobody has muddy boots in it » pour paraphraser Lawrence. Ce sont les éclats de la psyché féminine (un grand « phénomène » pour Hawthorne, suivant l’avis de D-H L.) hawthornienne que j’essayais de rencontrer nageant dans le contre-courant du roman de Seth. Certaines descriptions des choses de la vie de tous les jours incomparablement saisies sous la plume de l’américain, me semblaient familières sous celle de l’anglo-indien. Cela ferait sans doute marrer Lawrence de lire de tels rapprochements ou fadaises. Mais le combat qu’il a cru voir se dérouler entre les principes féminin et masculin ont dû à coup sûr interpeller V.S. à un moment ou à un autre. Apollinaire chantait d’ailleurs une certaine « maleness » dans ses poèmes. Céline peut-être aussi, dans ses chansons de marins, avec d’ailleurs une voix splendide.

des journées entières dans les arbres dit: à

Sergio dit: 19 juillet 2013 à 19 h 40 min
totalement hors sujet; et je ne peux pas attendre Minuit ( car demain, une autre joie tragique, enfin un vrai bonheur, quoi) et puis Gui m’énerve.
Bonheur de lecture, oublié; mais vous m’avez fait y repenser.

« Tout pilote connaît la consigne : après chaque vol, il faut remplir le livre de bord. “ Remplir le livre de bord ”, telle est donc, en bonne logique, la dernière phrase d’un roman qu’on découvre étonnamment semblable à un numéro de voltige aérienne, avec préparation au sol, envol, figures et atterrissage en finesse. »

http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=2625

u. dit: à

Post resté dans les tuyaux:

« y compris au Pyrénées incluses où l’erreur est au-delà, en brûlant tout les récoltes les Cathares »

Tu peux tout brûler, Sergio.

Selon mon expérience, l’indigène connaît déjà le coupable.

Quelques années après ton passage, comme à chaque fois qu’on l’interroge sur une auguste ruine, l’indigène répétera:

« Simon de Montfort ».

Ça ne rate jamais.

(Si on fait la cartographie des lieux maudits que la tradition orale attribue à ce Simon, c’est une sorte de Tamerlan.
C’est peut-être à moitié vrai, après tout.

des journées entières dans les arbres dit: à

xlew.m dit: 19 juillet 2013 à 21 h 34 min
Ah oui, il y a aussi une lecture un peu(heu, beaucoup, en fait) psy d’Apollinaire.
Apollinaire, les incertitudes de l’identité de Anne Clancier.
Dans ce livre ( que je ne connais pas, mais extraits dispos sur la toile) le neveu, ou la nièce?, de Ruby, c’est à dire Jacqueline Apollinaire,  » la jolie rousse », dit avoir retrouvé sur la tombe d’Apollinaire un petit mot:
« Apollinaire, sans toi je ne peux pas vivre » ou quelque chose comme cela, la photo d’un jeune homme.
Une voix lui répond alors:
Quelqu’un qui voulait se suicider, peut-être.

Celan,
Who knows ?

A bientôt.
Peut-être, c’est pas sûr, ça dépendra du temps.

u. dit: à

« Je reviendrai vous dire plus tard tard le paradoxe du sac à dos. »

Ouais.
On ne l’a pas vu.

Donnadieu?
Promises a lot.
Delivers little.

(Pour faire descendre quelqu’un de son arbre, il faut des appâts grossiers).

des journées entières dans les arbres dit: à

Uh, Uh, ne me tentez pas, demain j’ai à faire, je voulais me coucher tôt, comme Marcel Pff.
Mais puisque vous insistez:
« Étant donné plusieurs objets possédant
chacun un poids et une valeur et étant donné un poids maximum pour le sac, quels objets
faut-il mettre dans le sac de manière à maximiser la valeur totale sans dépasser le poids maximal autorisé pour le sac ? »

http://dept-info.labri.fr/ENSEIGNEMENT/projet2/supports/Sac-a-dos/Le-probleme-du-sac-a-dos.pdf

bon, j’ai sommeil.

Bonne nuit, et bon week-end.

Bougrin Durbouge dit: à

je reste fidèle à mes neurones

Ils ne peuvent pas en dire autant. Le problème c’est pas que tu leur sois fidèle, c’est qu’ils aient pas envie de partir de chez toi.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…de toute façon,…c’est mieux que c’est arriver sur moi,…et je devrais raconter ma vie,…à vol d’oiseau,…et sans détails-précis,…

…rien que,..les mentalités et les situations vécues,…( corrigeons:,…les situations complexes  » inventées « ,…),…et l’art du bricolage,…

…y a de quoi mourir de rire,…( c’était les années genre Benny – Hill,…),…et encore, plus tordant,…autant garder tout çà au  » frigo « ,…çà nous feras des nouvelles  » fraîches « ,…enfin,…
…çà s’arrose au Limoncella,…çà passe bien,…etc,…

Sergio dit: à

u. dit: 19 juillet 2013 à 22 h 02 min
« Simon de Montfort ».

Ben oui en réalité l’origine c’est le légat du Pape, le politique, quoi… Simon de Montfort lui c’est surtout la partie musculaire, de toutes manières lire il savait pas, et en fin de compte ce qu’il voulait as normal c’est « pas d’emmerdes »…

C.P. dit: à

Lew, merci, j’y penserai avec plaisir. Je n’ai pas toujours confiance dans les analyses de D-H. L. Curieuse, sa correspondance, notamment avec Huxley, par exemple à l’automne 1928, lorsqu’il habite la maison que lui a prêtée Jean Paulhan à Port-Cros, est content puis mécontent de l’île, retrouve la côte à Bandol, etc. Ce que je veux dire, c’est que parlant alors toujours beaucoup des femmes et de la féminité, il avoue suivre parfois des lignes de réflexion obsédantes, et de rapprochements itou. Bien, Hawthorne à retrouver…

Vous avez dû penser à la chanson de Céline « Au noeud coulant »

« Yop Profundis, Yop Te Deum
A la grand’vergue le petit homme
Chacun goualant dans sa mâture
A noeud coulant brave figure… »

C.P. dit: à

Tiens, j’oubliais : le domestique (sicilien) de la maison de Port-Cros s’appelle Joseph Barezzi…

abdelkader dit: à

@Barozzi, vous ne me sentez pas du tout…je ne vais pas entrer dans un débat stérile avec vous sur le sens de l’humour et qui l’aurait ou qui ne l’aurait pas…mais vous avez une inquiétante tendance a mentionner vot’ derrière, et vos autres appendices a la moindre excuse…ca vous regarde hein et ca peut peut-être passer pour de l’humour, de par chez vous, mais perso ce n’est pas ma tasse de the, surtout quand vous mentionnez mon nom dans votre scatologie…essayez aussi de ne pas passer de jugements sur les autres…sont différents de vous, c’est tout…quant au tourisme de masse en Algérie, ce n’est pas pour demain, je le concède…mais les raisons sont socio-économiques et culturels…les algériens n’ont pas besoin (pas encore, en tous cas) de l’argent du tourisme…ils se débrouillent très bien avec la manne pétrolière…la mentalité algérienne moyenne ne se prête pas a la servitude qui semble être attendue et requise par les européens chez leurs hôtes du sud méditerranéen…j’ai vu ce que ca donne au Maroc et en Tunisie…un bloggeur français chez Benjamin Stora disait être parti a Oran avec sa femme oranaise et après avoir essayé de marchander avec un marchand de tapis, celui-ci lui dit tout de go : ‘monsieur, si vous voulez marchander, vous allez au Maroc’…on n’y peut rien, on est comme ca…

abdelkader dit: à

C.P. dit: 19 juillet 2013 à 20 h 34 min
merci C.P. pour ce poème que je ne connaissais pas…mélancolique, nostalgique et tout en douceur puis une fin assez abrupte…j’aime beaucoup…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…pour nos barons de siciliens de tout azimut,…

…conversation anglaise,…
…Le groupe de Bloomsbury,…Duncan Grant – Vanessa Bell,… Gallimard, 2009 .

… » mouvement en miroir,…après les Fauves, et les intellectuels du comportement libéré du genre renaissances de la liberté d’esprit,…°
…etc,…

rose dit: à

Avant de vous lire, notes diverses.
Chopin a pesé un temps dans sa vie 41 ou 42 kilos : hyper-grave. Etait-ce le temps passé à la Chartreuse de Valldemosa ou pas ? Dire que c’est à cause de George Sand me parait abuser. Souligner leur différence d’âge est aussi abuser. Lorsque l’homme est plus âgé, ce n’est jamais souligné ; la parité c’est aussi cela.
Donc monter au créneau et défendre George Sand.

Secundo : à la mort de Voltaire Mozart se serait écrié  » ce matin ce coquin de Voltaire a crevé comme un rat ».
Me fait penser à un ici qui parle de la défenestration de tel écrivain comme d’un acte banal alors que c’est hyper-grave aussi. En rétine imprimées les images du World Trade center où les gens sautaient, parfois en se tenant la main, mais le résultat sur le macadam a été le même.

Et puis, pourquoi quand quelqu’un dans l’arbre est vouloir l’en faire descendre ?

rose dit: à

on tape cela sur un moteur de reherche
Je te souhaite de belles amours et beaucoup de bonheur.
Alors on s’habitue à la guerre, moi j’ai participé aux coups de chien de la cote 194 près de la butte de Tahure.

et on trouve Bagatelles pour un massacre de L-F Céline

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…le groupe Bloomsbury,…

… » mouvement en miroir,…après les Fauves et les intellectuels du comportement et libérés par le genre renaissance de la liberté d’esprit,…etc,…

rose dit: à

Si on tape cela
Embrasse Toutou de ma part.
Il fait assez beau temps.
Ecris moi de tes nouvelles.

alors on tombe sur un éleveur de chiens Staffordshire Bull Terrier

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…le spiral, les réflexions comme rouages pour nous faire converser,…l’horlogerie automatique,…les mélanges de saveurs de la cuisine à Rabelais,…

…autre chose qu’avec des piles au quartz,…

rose dit: à

cela pourrait peut-être servir à quelqu’un ?
René Dalize Le Club des neurasthéniques
Scarlatti Domenico très doué claveciniste au service d ela reine à Madrid Maria Barbara de Bragance.
Neurasthénique aimant les choses compliquées et toujours plus compliquées aurait-il semblé elle poussa (encouragea ? demanda ? supplia ? Scarlatti à écrire des morceaux pour clavecins de plus en plus compliqués d’où ses 555 sonates !

Paraît-il il fut malheureux.
Vivre avec une femme compliquée et de surcroît neurasthénique ne rend pas heureux.
En avion on voit les choses de haut. En montgolfière de moins haut mais de dessus.
L’intérêt pour la neurasthénie s’est perdu après la première guerre mondiale.
Avant, il y eut la melancholia.

rose dit: à

(encouragea ? demanda ? supplia ?)

Trommelfeuer !

rose dit: à

théoricien hypothétique dit: 18 juillet 2013 à 20 h 14 min

la poésie ne serait-elle pas la seule chose au monde capable de nous rendre heureux ?

théoricien hypothétique dit: à

Je suis incapable de vous le dire car je ne sais de quelle façon composer la subjectivité pure (heureux) de chacun avec la généralité ultime (nous [tous?]), de plus sous condition d’exclusion absolue (seule chose). Trop compliqué pour moi.

C’est pourquoi j’essayais au contraire de proposer un critère objectivable et non exclusif.

Mais enfin si vous aimez la poésie tant mieux pour vous.

rose dit: à

Bien j’ai lu la théorie du sac à dos entre les lignes quand même et j’en suis restée pantoise. Non, non et archi-non.

Que chacun soit heureux comme il en a la capacité de l’être

Vitam impendere amori
Mercure de France 1917

rose dit: à

LE VOYAGEUR

A Fernand Fleuret

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

La vie est variable aussi bien que l’Euripe

Tu regardais un banc de nuages descendre
Avec le paquebot orphelin vers les fièvres futures
Et de tous ces regrets de tous ces repentirs
Te souviens-tu
Vagues poissons arqués fleurs surmarines
Une nuit c’était la mer
Et les fleuves s’y répandaient

Je m’en souviens je m’en souviens encore

Un soir je descendis dans une auberge triste
Auprès de Luxembourg
Dans le fond de la salle il s’envolait un Christ
Quelqu’un avait un furet
Un autre un hérisson
L’on jouait aux cartes
Et toi tu m’avais oublié
Te souviens-tu du long orphelinat des gares
Nous traversâmes des villes qui tout le jour tournaient
Et vomissaient la nuit le soleil des journées
O matelots ô femmes sombres et vous mes compagnons
Souvenez-vous-en

Deux matelots qui ne s’étaient jamais quittés
Deux matelots qui ne s’étaient jamais parlé
Le plus jeune en mourant tomba sur le côté

O vous chers compagnons
Sonneries électriques des gares chant des moissonneuses
Traîneau d’un boucher régiment des rues sans nombre
Cavalerie des ponts nuits livides de l’alcool
Les villes que j’ai vues vivaient comme des folles

Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysages
Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres
J’écoutais cette nuit au déclin de l’été
Un oiseau langoureux et toujours irrité
Et le bruit éternel d’un fleuve large et sombre

Mais tandis que mourants roulaient vers l’estuaire
Tous les regards tous les regards de tous les yeux
Les bords étaient déserts herbus silencieux
Et la montagne à l’autre rive était très claire

Alors sans bruit sans qu’on pût voir rien de vivant
Contre le mont passèrent des ombres vivaces
De profil ou soudain tournant leurs vagues faces
Et tenant l’ombre de leurs lances en avant

Les ombres contre le mont perpendiculaire
Grandissaient ou parfois s’abaissaient brusquement
Et ces ombres barbues pleuraient humainement
En glissant pas à pas sur la montagne claire

Qui donc reconnais-tu sur ces vieilles photographies
Te souviens-tu du jour où une vieille abeille tomba dans le feu
C’était tu t’en souviens à la fin de l’été

Deux matelots qui ne s’étaient jamais quittés
L’aîné portait au cou une chaîne de fer
Le plus jeune mettait ses cheveux blonds en tresse

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

in Poètes d’aujourd’hui par André Billy Pierre Seghers éditeur

La vie est variable aussi bien que l’Euripe

rose dit: à

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

La vie est variable aussi bien que l’Euripe

in Poètes d’aujourd’hui par André Billy
Pierre Seghers éditeur

rose dit: à

u. dit: 19 juillet 2013 à 19 h 17 min
Nos lettrés sont comme ça.
IL faut un peu les asticoter.
Leur bonne nature reprend ensuite le dessus.
Ils reviennent avec de la doc.
C’est ça, ce qu’on appelle la formation continue.
Mais il ne faut pas l’attendre passivement en ouvrant le bec.
Sganarelle doit provoquer son maître pour apprendre s’il faut choisir entre l’arithmétique et la théologie.
Sournoisement, il s’instruit.
Remarquez que dans la pièce qui suit, Sganarelle a fait la révolution.
Et tout doit être recommencé, dans un contexte un peu plus frustre.
C’est bien embêtant.

Bonne nature pas pour chacun : il règne parfois une méchanceté insupportable.
Sganarelle à la fin de Dom Juan ou le festin de pierre réclame « mes gages, mes gages ».
Mais lui et Scapin sont deux personnages sympathiques c’est vrai parce qu’attentifs aux autres d’une manière qui n’est pas convenue.

rose dit: à

et parfois, heureusement, ça chante
et aussi et Mouloudji et Jeanne Moreau pour le Si tu t’imagines fillette fillette de Raymond Queneau.

rose dit: à

la diction la diction certes mais la puissance vocale avoir du coffre et puis le timbre de voix / Duras sa voix était chaude et magnifique c’est vrai.

Phil dit: à

Beau titre, passou. La France ne doit pas refuser les plombiers polonais.

rose dit: à

Sur les pulsions totalement déraisonnables ce qui me surprend c’est que l’un les appelle chez l’autre qui y répond et l’un a honte avant l’autre qui attend que l’un les éprouve de nouveau pour y répondre encore : cela me semble – vu de très l’extérieur – sans mépris, sans compassion, parfois avec douleur, mais là je suis très cap.- parfois, souvent (je ne suis pas sûre toujours) une lente descente aux enfers.

Par rapport à la dépression, faire de l’exercice physique -dont nager- permet de ralentir la descente ; peut-être de la stopper. L’exercice sur le corps agit sur la tête. Au même titre que le grand air.

Entre l’érotisme et la pornographie il y a un champ immense.

rose dit: à

Je viens de rêver vers 6h45, le rêve qui précède le réveil, d’une vieille amie marchant avec un très grand bâton de pèlerin, nous nous croisions en sens inverse. Je me suis fâchée avec elle suite à un séjour de son fils chez moi. Elle m’a souri et m’a dit je viens d’acheter (bâtiment -maison-superbe à côté d’un autre lieu superbe)à côté de chez toi.

Nous étions en paix, réconciliées.

Elle a un fils horrible.
Elle a ou bien elle avait.

rose dit: à

Si tu marchandes pas tu passes pour un imbécile ; l’autre gagne moins de pèze mais t’estimes un peu plus ; quoique que.

Salut,

Chez moi en ce moment il pleut tous les soirs, comme en Normandie : pas besoin d’arroser le jardin. Ni de songer s’installer à long terme à Inuvik sur le fleuve Mackenzie. Non.

bérénice dit: à

Entre érotisme et pornographie il y a un champ immense… Rose envisagez vous d’ensemencer cette belle surface d’y soigner la rose et le lilas de compter les rayons qui unissent maintenant dans tout les sens les êtres de 7 à 77 ans? Enfin pour obtenir une bonne pornographie il faut:
1) un scénario qui s’origine en dehors du désir des partenaires sexuels mis en présence
2) des acteurs qui acceptent de jouer le jeu du scénario
3) la mise en oeuvre du dit scénario
4) un public allant de 1 à un nombre indéfini d’éléments spectacteurs
5) la satisfaction d’un des deux camps en présence suffira à renouveler l’expérience

Sous le niqab, la plage... dit: à

Un champ ? A la bourrer !

bérénice dit: à

Concernant le cadre légal qui régit l’utilisation ou la confection d’œuvres pornographiques il est demandé aux usagers de le respecter(comme si la pornographie était respectable?) les contrevenants sont en principe sanctionnés les trafics illicites sévèrement punis(comme pour la drogue et autres commerces affiliés au crime trafic de crimes ou criminels trafics existent et sont matière à transactions non-cotés en bourse: pornographie non déclarée matières fissibles armes en kit enregistrements d’images interdites trafic d’organes prostitution que sais-je encore…?), pourquoi rose je n’ai pas suivi la dialectique du crime en arrivez-vous à cette évocation provocante?

Jacques Barozzi dit: à

« ils se débrouillent très bien avec la manne pétrolière…la mentalité algérienne moyenne ne se prête pas a la servitude qui semble être attendue et requise par les européens chez leurs hôtes du sud méditerranéen… »

La manne pétrolière ne semble pas profiter à tout le monde, Abdel. Fort taux de chômage aussi pour la jeunesse algérienne. Il est vrai que le tourisme peut-être néfaste par bien des côtés, pas seulement sur le versant sud de la Méditerranée, voyez l’Espagne, la Grèce, l’Italie ou la Côte d’Azur qui ont un peu massacré leur littoral. Je me souviens sur ce thème du film tunisien « Le Soleil noir ». Mais enfin il ne me semble pas que les Corses soient particulièrement serviles ! On trouve peu d’Algériens également parmi les épiciers arabes parisiens. Moins serviles, plus fiers, ou ne partageant pas le sens du commerce des tunisiens ou des marocains ?

bérénice dit: à

Y pensant une réflexion d’un auteur qui envisageait sous un terme élégant le commerce amoureux entre adultes consentant comme un libertinage qu’il accordait à tous les étages de la société, je trouvais son propos indulgent progressiste car s’il est toujours coutume de libertiner chez les riches les artistes les bourgeois le fait qu’ailleurs partout est le règne de la copulation bestiale dès qu’il s’agit de sortir du schéma des épousés je t’aime tu m’aimes nous nous aimons si nous nous ennuyions?

échafaudage dit: à

@Abdelkader 0h09 Mais l’Homme n’a-t-il pas tendance à se définir aussi par ses extrémités comme pour une carte de géographie qui marqueraient la limite de son territoire, au-delà la noyade, la chute d’une falaise, l’échouage sur le récif; en politique les partis sont sommés de dessiner clairement leur territoire d’élection aussi l’homme de chair et d’os l’homme organique n’échappe-t-il pas à rappeler ses appendices à la perte de ses repères, à la dissolution de la frontière qui sépare l’un de l’autre?

culture de la perle dit: à

les algériens se débrouillent très bien avec la manne pétrolière

Jacques Barozzi dit: à

« vous avez une inquiétante tendance a mentionner vot’ derrière, et vos autres appendices a la moindre excuse… »

Votre qualificatif « inquiétant » est intéressant, voire révélateur, Abdel !
Enfin, c’est assez rare chez moi, qui passe mon temps ici à essayer d’élever le débat au-dessus de la ceinture, oui oui, et c’est plutôt une tendance à la provocation contre l’hypocrisie généralisée. C’est ainsi que l’on voit tomber le masque homophobe des Tartuffe, tels Régniez ou JC, pour lesquels je ne puis être qu’un pervers dont « le vice » fausse tout jugement de valeur possible ! Contrairement à eux, hommes de parfaite intégrité et orthodoxie…
Mais chez vous, à quoi correspond le recours permanent à la tringle à rideau, l’équivalent du gode ceinture du boug ?

Jacques Barozzi dit: à

Il existe aussi un dicton imbécile dont les Marocains et les Algériens se disputent la paternité : le Tunisien est une femme, l’Algérien un homme (ou un lion) et le Marocain un lion (ou un homme) ».

En attendant, seuls les Tunisiens ont été capables de renverser leur régime corrompu : la femme serait-elle l’avenir du maghreb, Abdel ?

Innombrable rareté dit: à

Jacques Barozzi dit: 20 juillet 2013 à 10 h 06 min
Enfin, c’est assez rare chez moi

Wouarf,
il passe son temps à nous parler de ses fesses et ne s’en rend même plus compte.

JC........... dit: à

Définition rare et barozzienne du Tartuffe : « Un pervers qui dit ce qu’il pense »

Définition rare et barozzienne de l’élévation de débat : « On baisse son froc et on s’encule »

abdelkader dit: à

@Rose, if I may : eroticism is when you use a feather, pornography is when you use the whole chicken…

Jacques Barozzi dit: à

Faites de la provoc et ils reviennent documentés, disait u.

Chez JC, ça donne : « On baisse son froc et on s’encule » !

Jacques Barozzi dit: à

L’érotisme c’est de la pornographie pour châtrés !

Jacques Barozzi dit: à

Définition de châtré : ceux qui trouvent « inquiétante », la sexualité, qui est seulement naturelle et jamais contre-nature !

Chaloux dit: à

En vous lisant (plein de choses intéressantes), je me pose tout de même une question. Est-ce que les amateurs de littérature ne feraient pas un tout petit peu chier les écrivains?

abdelkader dit: à

Jacques Barozzi dit: 20 juillet 2013 à 10 h 06 min
« vous avez une inquiétante tendance a mentionner vot’ derrière, et vos autres appendices a la moindre excuse… »
Votre qualificatif « inquiétant » est intéressant, voire révélateur, Abdel !
Inquiétante dans le sens je ne voudrais pas prendre un pot avec quelqu’un comme vous Barozzi…quelqu’un qui n’arrête pas de parler de ses fesses… perso, je ne vous juge pas , mais vous êtes l’inquisiteur autoproclamé des homophobes et des homos et autres proto-homos présumés ou réels ici… vous en voyez partout, ca ne veut pas dire qu’ils n’existent pas ici ou ailleurs mais il me semble que vous adoptez une attitude unidimensionnelle qui, finalement n’est pas bien différente de celles des résidents fachos du blog…
Quant a ma tringle a rideaux, elle est innocente…honni soit qui mal y pense…
sinon, en Algérie aussi, les épiciers a l’ouest sont en majorité marocains ou libanais (pour les grandes surfaces) et a l’est , tunisiens…pour acheter la paix sociale (et éviter un printemps algérien), Boutef est en train de jeter de l’argent par la fenêtre…des prêts insécurisés pour les jeunes de 100K euros, sur 10 ans and a 0% d’intérêt, 10 ans de grâce fiscale etc etc. pour ‘créer des emplois’…des prêts que d’ailleurs personne n’a l’intention de rembourser…je sais que c’est du n’importe quoi et qu’ils n’ont fait que reporter la crise qui viendra bien un jour mais pour le moment le pouvoir est assis sur $200 milliards et lâche des miettes a la populace…c’est pour ca qu’il n’a pas eu de soulèvement plus aussi la fatigue générale d’un pays traumatisé qui vient de sortir d’une guerre civile épouvantable et qui n’a pas l’appétit d’en refaire une autre tout de suite…

culture de la perle dit: à

Salut à vous, Jacques.

L’affreux néologisme « gay », qu’il a bien fallu accepter (ça va, je n’y pense plus, je le dis moi-même à l’occasion mais je préfère homo), vous savez le transcender par une gaité bien française.

Jacques le gai.
Quelle santé!

Mon camarade JC confond la bien-pensance omni-maritale devenue en un an une idéologie administrée au populo comme de l’huile de ricin, et la multi-sexualité ou les amours multiples d’individus libres de leurs choix.

Autant confondre la corne de gazelle gentillement offerte par la voisine musulmane, et le croissant totalitaire d’organismes idéologiques transnationaux qui nous ont déclaré la guerre.

Il y a une nuance, bon dieu.

JC........... dit: à

Cher Jacky, tu adores provoquer dans ta chaise-bébé … pervers oblige ! Aussi ne t’étonnes pas, de ramasser lazzis pour Barozzi !

Tout ça est sans gravité … exactement comme l’importance des lecteurs pour un écrivain. Nulle !

culture de la perle dit: à

culture de la perle = u.

Abdel, vous savez mieux que nous les effets pourrissants, sur un peuple, des prébendes pétrolières.
On a du mal à s’en souvenir, mais même la Norvège en a fait l’expérience, et a su réagir.

Et votre apologue sur « la dignité contre le marchandage » est une fable amusante.
L’Oranais n’aurait pas, de par ses « racines », le sens du commerce, comme exactement tout le monde? Allons, allons…

Un peuple placé sous cloche finit par exploser dans les conditions les plus effroyables.
Nous n’avons encore rien vu.

Il y a une hypocrisie européenne: de beaux discours sur la libéralisation et la démocratisation en Algérie et le souhait muet que l’ouverture des portes de la prison se fasse le plus tard possible.

u. dit: à

(Ne pas confondre culture de la perle et PerleDeCulture, qui est bien meilleur)

Jacques Barozzi dit: à

« l’inquisiteur autoproclamé des homophobes »

D’où sortez-vous cette connerie, Abdel, comme si je disais que vous êtes l’inquisiteur autoproclamé des arabophobes et autres islamophobes !

En revanche, j’ai mentionné récemment les actes homophobes qui se passent actuellement en Russie et qui semble laisser tout le monde indifférent ici…

« quelqu’un qui n’arrête pas de parler de ses fesses… »

Ce sont plutôt les autres qui en parlent, moi, dans cette note, par exemple, je n’ai parlé essentiellement que de poésie.

JC........... dit: à

u. dit: 20 juillet 2013 à 11 h 33 min

Admirable fausse modestie !
(les pratiquants apprécieront l’envoi à sa juste valeur…!)

JC........... dit: à

Se vouloir différent est dangereux.
Assumez-vous ….

Jacques Barozzi dit: à

« je ne vous juge pas (…) mais il me semble que vous adoptez une attitude unidimensionnelle qui, finalement n’est pas bien différente de celles des résidents fachos du blog… »

Celle-là, c’est vraiment la perle !

JC........... dit: à

Tant que les pédés et les gouines ne formeront pas des milices anti-hétéros hyper-armées, chassant à la kalach les papas et les mamas dans les jardins d’enfants les exterminant jusu’au dernier…, la chasse aura lieu en sens inverse.

La majorité règne bourgeoisement en démocratie occidentale !

Ulysse dit: à

Abdel, dans la plupart des pays « pas tout à fait aussi développés que l’Europe », le marchandage fait partie du jeu et pas seulement autour de la Méditerranée, en Asie également. On m’avait prévenu, « si tu ne marchandes pas, t’as l’air d’un con ». Il faudra nous expliquer pourquoi cette spécialité algérienne qui, d’après ce que vous nous dites s’étend à tout le commerce, puisque les épiciers sont, soit tunisiens, soit marocains (peut-être moabites aussi, non?). Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ton beau pays…

u. dit: à

Un post est resté dans les tuyaux.

Je saluais la gaité de Jacques.
L’affreux néologisme « gay » (ça va, m’en fous, je n’y pense plus, même si je préfère « homo ») s’en trouve transcendé.
Il est gai en un sens très français.

Jacques Barozzi dit: à

« La majorité règne bourgeoisement en démocratie occidentale ! »

D’où le mariage pour tous en Europe, JC, et gare aux maires qui ne voudraient pas appliquer la Loi républicaine !

John Brown dit: à

Est-ce que les amateurs de littérature ne feraient pas un tout petit peu chier les écrivains? (rédigé par Chaloux)

Comme les écrivains font chier les amateurs de littérature plus souvent qu’à leur tour, match nul.

Jacques Barozzi dit: à

Je ne sais pas si je suis gai au sens français du terme, u., mais ce que je sais, c’est que je ne cultive pas la tristesse et je ne pourrais jamais dire ou écrire à quiconque une phrase pleine d’à priori que celle-ci : « je ne voudrais pas prendre un pot avec quelqu’un comme vous » !

JC........... dit: à

Respecter la loi républicaine ?
(fou-rire sur divers bancs, et dans de nombreuses cités de banlieue où l’humour est roi …)

Jacques Barozzi dit: à

Pour le journal auquel j’ai quelque peu collaboré, u., Michel Foucault avait trouvé le bon titre : Le Gai pied (et non pas Gay).

u. dit: à

« Comme les écrivains font chier les amateurs de littérature plus souvent qu’à leur tour, match nul. »

D’accord.
Mais puisqu’on est dans la concurrence victimaire, on pourrait quand même daigner prendre en compte la souffrance (qui sait rester digne) des rares non-littéraires venus sur ce blog, sur la foi d’une enseigne qui ne républicanise pas les Lettres mais les Livres.

Qui a dit « Casse-toi »?
Qui a dit « Casse-toi »?
C’est décidé, j’organise la Non-literary Pride, le temps de réfléchir sur son contenu.

Jacques Barozzi dit: à

« (divers bancs, et dans de nombreuses cités de banlieue où l’humour est roi …) »

Et où malgré une certaine homophobie de façade on s’encule allégrement, JC.

http://www.racaille-gay.fr

abdelkader dit: à

@Ulysse, y a plein de choses qui ne torunent pas rond dans mon beau pays…c’est ainsi…on marchande entre-nous mais pas avec les autres…les mozabites tiennent le commerce de gros (mais ce sont des algeriens, aux dernieres nouvelles), les generaux celui de la magouille et de la drogue (l’Algerie est devenue une plaque tournante vers l’Europe et aussi gros consommateur de produits exotiques venant d’Amerique du Sud)..a Oran, il n y a qu’a appeller quelqu’un et on se fait livrer a domicile…une pizza, de la coke, des meufs, des dattes fraiches etc itou…voila pourquoi personne ne veut plus tenir d’epiceries…

John Brown dit: à

sur la foi d’une enseigne qui ne républicanise pas les Lettres mais les Livres. (rédigé par u.)

Au fait, dans quel sens, « république » ? au sens de 93 ou au sens platonicien ? Ne pas confondre, comme cet illustrateur de la collection GF qui naguère orna la couverture de « La République » de Platon d’une « Marseillaise » de Rude. Damned ! Pour ma part, vu le foutoir débonnairement orchestré par l’hôte de ces bois, je pencherais pour une République en fin de course, façon troisième ou quatrième.

Mme Michu dit: à

tout joie dépendant d’une tristesse (réelle ou supposée !…) n’en est pas une, dire non à l’aigreur c’est autre chose

neuneurologue pas tenté dit: à

c’est qu’ils aient pas envie de partir de chez toi

possiblement mieux que d’aller en chercher ailleurs

Ulysse dit: à

L’arrivée du mot « gay » pour désigner les homos est une calamité dans l

Ulysse dit: à

Je continue: …dans la mesure où il neutralise l’utilisation de cet adjectif dans son sens ancien de joyeux. La langue française n’est pas si riche en adjectifs pour se permettre d’en perdre un aussi courant et utile…

abdelkader dit: à

@Barozzi, Bloom parlait recement d’un incident similaire ici-meme ou sa femme s’est faite mettre les points sur les i par un flic…perso, un flic qui parlerait ainsi a ma femme ou a ma mere, j’aurais fait pareil…ceci n’est pas pour excuser ce qui s’est passe apres…on peut se demander pourquoi la police intervient dans des histoires vestimentaires mais bon…on bouscule une femme au nom de la liberte des femmes…z’avez raison, ca tourne pas rond…

Jacques Barozzi dit: à

En ce moment j’entends beaucoup le mot « spot », dans le sens de bon plan ! D’où ça vient ?

Chaloux dit: à

Pas tout à fait, JB, les écrivains engagent leur vie dans la littérature.

abdelkader dit: à

@Barozzi, y a plein de gens avec qui je prend pas de pots…bien plus que ceux avec qui je prends des pots, en fait…comme disait Bayard, nous avons en commun les livres que nous n’avons pas lus…

Jacques Barozzi dit: à

« les écrivains engagent leur vie dans la littérature. »

C’est de fait assez rare, Chaloux, dans une profession où il y a beaucoup de faux-monnayeurs, ce qui n’était le cas de ce pauvre Jack-Alain Léger…

Chaloux dit: à

Jacques, écrivains, écriveurs, écrivants, une réflexion sans âge.

Jacques Barozzi dit: à

Abdel, moi j’aime prendre des pots avec des gens avec lesquels à priori je n’ai rien à voir. C’est ainsi que j’ai rencontré : MàC, Paul Edel, Christiane, C.P., Chantal, Cécile, TKT et… Passou, que je ne connaissais pas en dehors de ce blog, et qui gagnent tous à être connus…

Ulysse dit: à

Oui, mais Jacques, votre notoriété vous donne accès à des personnalités prestigieuses que nous autres, pauvres vers de terre, nous ne pourrions même pas rêver d’approcher…

abdelkader dit: à

cool…vous etes une bien meilleure personne que moi…

Jacques Barozzi dit: à

Chaloux, dans le film de Tavernier, mis en lien l’autre jour, Philippe Soupault raconte qu’Aragon leur avait fait connaitre un café pittoresque situé dans un passage parisien où les surréalistes prirent l’habitude de se réunir par la suite. Là, ils refaisaient le monde… littéraire, sous le regard d’un homme en noir, un habitué des lieux, qui les écoutait en silence. Ni tenant plus, Soupault lui demanda : « Mais qu’est-ce que vous voulez ! » Et l’homme en noir se contenta de lui répondre : « Pourquoi écrivez-vous ? » C’est ainsi que Soupault eut l’idée d’envoyer la question à tous les écrivains de la place de Paris que les surréalistes estimaient. Et qu’ils reçurent plus de 200 réponses. Paul Valéry avait répondu : « Par faiblesse »…

Jacques Barozzi dit: à

Mais non, Ulysse. Du temps où je m’appelais Annibal, et que Màc avait inconsidérément donné son adresse ici même, comme je passais par Pantin (à l’époque de la rédaction de mes Promenades dans le Grand Paris), je suis allé sonné sans prévenir à sa porte. Il a paru un peu surpris, puis a souri et m’a fait entrer dans son jardin, où nous avons partagé un café et discuté comme de vieux amis…
Le virtuel, c’est bien, mais le réel, c’est encore mieux !

Jacques Barozzi dit: à

Je n’aurais jamais fait ça avec ML, dont j’ai pourtant l’adresse, et je n’ai pas eu l’occasion de rendre une petite visite à Clopine, comme elle m’y a invité…

Jacques Barozzi dit: à

En revanche, j’aime beaucoup Porquerolles, JC !

xlew.m dit: à

(Merci beaucoup C.P pour l’évocation des derniers jours de D-H L à Vence, il faut que je lise la correspondance avec Huxley absolument. À propos de ce genre devenu littéraire par l’exquise force des choses, je me permets de conseiller celle de JRR Tolkien, sa prose épistolière est d’une légèreté magnifique, son anglais superbe.)

Je sais que je vais me faire casser mais je m’en fous, après Paul Edel j’aimerais moi aussi faire un petit signe à la mémoire de J-A L.

Guillaume Apollinaire en avait assez de la guerre, il sentait la grippe s’accrocher à l’alvéole de sa boutonnière. Cette salope était entrée par la fenêtre que la bonne laissait toujours bailler à l’espagnolette. Elle n’avait rien de Céleste, la bonne, ce n’était pas le beau chignon de miss Albaret que ceignaient ses barrettes, elle avait un côté parfaitement trop terrestre pour être l’honnête fille de Nègre native d’Aurillac, et son mari n’était pas prêt de conduire en Cadillac rose les longues proses d’un Marcel aimé jusque dans ses lubies superbement dionysiaques. Alors Guillaume décide de quitter la scène, de partir en fumée dans le lit de la Seine, dans la combustion spontanée d’un feu pyralène, il bat des ailes et jette à la mer pas bleue du ciel phalène les ultimes mirabelles de la dernière bouteille aux alcools d’aquavit lapon qui l’ensorcellent. [comme Yves Klein, il a coupé l’ipon, enjambé les thons collants], Il a volé dans l’air léger sans tomber par terre enragé, il n’emprunte pas la route par laquelle fauta Voltaire dans les itinéraires de son mauvais caractère. C’est la banquette arrière d’une Chrysler rose qui reçoit sa chute, la capote était déchirée, le cuir des fauteuils salement lacéré, mais rien de fatal, [les sièges sont conçus pour amortir les luttes des angelots et des enfants des immeuble qui n’aiment rien tant que sauter dans l’inconnu qui ressemble à l’innocence des veaux] rien de fait pour accélérer la nécrose des tissus en rut prêts à passer avec peaux et bagages dans l’au-delà au septième ciel défoncé qui pourtant les cire à neuf et en voeuf les mute. Jack-Alain était au volant. Passant qui roule, passant qui trace, ôte ton chapeau sur le passage du corbillard à la Chrysler rose qui du train arrière chasse, à cause du faste de ses roues voilées, les Diane-Sally et les rousses rouées, les Lou et les louves du Louvre pillé, dans la forêt des voitures rouvres des arbres à cames de Paris, offre ton visage, passant contrit, sage et concis, comme sur les avenues les rangs d’érables, comme s’il était mouillé de la peinture d’un de Vinci, soit labile des lèvres, dévoile la jante nue de ton sourire tordu, de la commanderie du Roule jusqu’à Sèvres, émet le petit son d’un sourire qui grince comme grincent les roséoles à ressorts des amortos de la Chrysler rose qui emmènent Guillaume et Zanzaro vers le faux dépôt d’une fosse imaginaire. Monte dans ta 403 Peugeot et peins-là en rose, fait mentir Sartre et prouve-lui que tu sais te conduire avec la grâce d’un éléphanteau à l’aise comme un prince dans les couloirs de son adipose.

Ulysse dit: à

Et un appel du pied à JC pour boire un pastis à Porquerolles…Un!

Ulysse dit: à

Ce n’est pas sympa d’avoir snobé Clopine, Baroze…Je suis sûr qu’elle va le prendre mal et pleurer dans sa chaumière…

bouguereau dit: à

puis a souri et m’a fait entrer dans son jardin, où nous avons partagé un café et discuté comme de vieux amis…

t’as pas voulu que je t’encule.. et je t’ai dit que gaga avait pas fait tant de chichi, qu’il en promettait pas comme toi..et tu m’as répondu « pas la première fois »..je te propose d’y revenir une deuz..histoire de vérifier que t’as une parole

D. dit: à

moi j’aime prendre des pots avec des gens avec lesquels à priori je n’ai rien à voir. C’est ainsi que j’ai rencontré : MàC, Paul Edel, Christiane, C.P., Chantal, Cécile, TKT et… Passou, que je ne connaissais pas en dehors de ce blog, et qui gagnent tous à être connus…

il ne manque donc que moi.

Jacques Barozzi dit: à

« l’évocation des derniers jours de D-H L à Vence »

xlew.m, faut arrêter le shit en barrettes, c’est Gombrwicz qui a rendu l’âme à Vence, D-H L c’était à Por Cros Porquerolles, où il faudrait que JC m’offre plus que le pastis : au moins un pavillon au fond du jardin, Ulysse !

bouguereau dit: à

où il faudrait que JC m’offre plus que le pastis

pêpêpe..preum!..moi il m’a promis toutes ses filles..et y m’a dit « y’a pas de première fois..que des deuz »

D. dit: à

conseil pratique dit: 19 juillet 2013 à 19 h 27 min

quand vous mettez une clé USB à l’envers, une seule chose à faire : la retourner.

ou ne pas la mettre du tout.

Ulysse dit: à

Pauvre D., personne ne l’aime non plus…

Jacques Barozzi dit: à

« il ne manque donc que moi. »

Oui, mais lequel ?

« revenir une deuz.. »

Avec le nouveau tramway, qui passe près de la vieille maison de Pantin avec son petit jardinet, je n’ai plus reconnu le quartier en pleine mutation et complètement rasé, le boug !

D. dit: à

Vers les iris fées gardés par les grenouilles.
Et pour moi les cyprès n’étaient que des quenouilles,

où si souvent j’allais me caresser les couilles,
Ah là là oh oh oh c’est vrai que ça dérouille.

Jacques Barozzi dit: à

« personne ne l’aime non plus… »

ce n’est pas le problème, Ulysse. A force de se démultiplier, D. a perdu à tout jamais son unicité. Le rencontrer, c’est comme devoir reconstituer un improbable puzzle d’où n’émergerait qu’une figure abstraite !

Jacques Barozzi dit: à

« t’as pas voulu que je t’encule.. et je t’ai dit que gaga avait pas fait tant de chichi » (Bouguereau)

« où si souvent j’allais me caresser les couilles » (D.)

Et après ça on va encore dire que je ne fais qu’à parler de mon cul !

Chaloux dit: à

Bref on ne sait toujours pas si ce gros con de Bouguereau est ou n’est pas Claro.

Bref on ne sait toujours pas si ce gros con de Bouguereau est ou n’est pas Claro, qu'il dit: à

on sait que Chaloux est un petit con et cela nous suffit

D. dit: à

Oui, c’est vrai Jacques,il faut que je me rassemble un peu.
Certaines civilisations extraterrestres connaissent la technique du morphing; autrement dit, les « choses » qu’ils envoient -ou qu’il font apparaître sont n fois sous multiples d’un tout qu’on est bien incapable de deviner, même moi parfois, qui en sait pourtant un gros rayon sur eux. Et en plus ces « choses » sont elles même capables de se dé-cohérer en paquets d’ondes qui se re-cohèrent à la demande, le tout fermement tenu par une dimension sous-jacente qui constitue en quelque sorte une trame topologique à géométrie complexe de tout ce bordel.

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