de Pierre Assouline

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La République des livres
Aude Lancelin a trouvé un Obs à ronger

Aude Lancelin a trouvé un Obs à ronger

Une étrange impression nous gagne à l’issue de la lecture du Monde libre (230 pages, 19 euros, Les liens qui libèrent) d’Aude Lancelin. Etrange car paradoxale : on ne sait s’il faut la recommander absolument aux étudiants des écoles de journalisme afin de les mettre au parfum ou s’il faut au contraire les en dissuader absolument de crainte qu’ils n’aient une image déformée de leur futur activité. Car au-delà du règlement de compte personnel de l’auteur, qui se joue désormais devant les prudhommes, et de la dimension strictement politique de l’affaire, c’est bien de la conception du métier, de l’éthique des médias et de l’exercice du pouvoir et de la décision dans la sphère de l’information qu’il s’agit.

Reprenons : en 2000, l’auteure est entrée comme reporter au Nouvel Observateur. Elle s’y est distinguée notamment en couvrant la vie des idées et en levant quelques lièvres qui firent du bruit, lorsqu’elle a confondu l’inénarrable BHL usant du farcesque et imaginaire Jean-Baptiste Botul comme d’une source crédible à propos de Kant, et quand elle a dénoncé l’élection de Claudine Tiercelin au Collège de France, ce qui fut nettement moins drôle. En 2011, elle a cédé aux sirènes de Marianne par l’entremise de Jacques Julliard qui lui offrait le poste de directrice-adjointe. Las ! Deux ans après, elle cédait à celles du Nouvel Observateur désormais propriété du trio BNP (Bergé/ Niel/ Pigasse) qui lui offrait un retour en fanfare comme directrice-adjointe de la rédaction. A l’épreuve, le poste s’avéra plus large que le titre ne le supposait puisqu’elle y exerça une véritable influence en en faisant une tribune pour les idées de ses amis, le philosophe Alain Badiou, Frédéric « NuitDebout » Lordon, le démographe Emmanuel Todd, sans oublier Jacques Rancière, Slavoj Zizek, Toni Negri et autres classiques de la philosophie politique radicale, qui l’aident, elle et elle seule manifestement dans la presse, à formuler une critique culturelle de la modernité capitaliste, et à mettre de la complexité dans l’analyse du terrorisme.

Jusqu’à ce que les actionnaires du groupe, alarmés par la baisse catastrophique des ventes de l’Obs, entamée certes avant la nouvelle formule (disons depuis le pic de vente et de vulgarité atteint par la couverture consacrée aux révélations de Marcella Iacub sur DSK), fassent d’Aude Lancelin l’unique bouc-émissaire de cette dégringolade alors que la responsabilité en était largement partagée, ne fut-ce que pour lui avoir laissé le champ libre. On touche là le fond du reproche : l’Obs, héritier du Nouvel Observateur lui-même héritier de France-Observateur a toujours été, en accord avec sa charte, un journal social-démocrate de sensibilité mendésiste ; ses valeurs sont aux antipodes de celles d’un Badiou, maitre à penser d’Aude Lancelin, « l’un des derniers géants de la pensée » que l’on ne peut critiquer sans passer pour des « demi-instruits », voire des « philistins » ou pire « des braves gens » du milieu intellectuel, ce qui donne déjà une petite idée du concentré de mépris que constitue Le monde libre. La profession de foi de l’hebdomadaire n’ayant guère échappé à ses fidèles lecteurs depuis un demi-siècle, soit Lancelin est dure à la comprenette, ce que la perspicacité de ses analyses dément, soit elle a tenté de subvertir la ligne du journal en s’appuyant sur sa déliquescence même.img_7194

Ca commence comme une fable, ca se poursuit comme un pamphlet. Ce n’est pas un roman-à-clef, genre détestable entre tous, dans la mesure où nombre de personnages apparaissent sous leur véritable identité, et d’autres sous des pseudonymes parfaitement transparents. Déjà, « l’Obsolète » en lieu et place de l’Obs donne le la. Dès le prologue, le ton est donné : « On est venu me chercher, une meute d’hommes m’a entrainée vers une espèce de martyre, m’infligeant le licenciement que tout salarié contemporain redoute » écrit-elle comme s’il s’agissait d’un viol particulièrement sordide, avant de jeter sur le papier les prolégomènes de son réquisitoire : mise à sac entière d’un métier par des tartuffes, des imposteurs, des mafieux, des corrupteurs, des bourgeois machistes, épithètes parmi les plus bienveillantes adressées au premier chef à la rédaction à laquelle elle a appartenue et qu’elle a dirigée.

Avec un sens prononcé de l’hyperbole (les centres d’appels sont « des bagnes » et leurs employés « des esclaves »), elle flingue à tout va et si on a parfois l’illusion tel ou tel s’en tire et trouve grâce à ses yeux, elle se précipite dès la page suivante pour le chercher dans un coin et achever le blessé d’une balle entre les deux yeux. On n’aimerait pas appartenir à la cellule dont elle serait la commissaire politique, expression qui revient d’ailleurs souvent sous sa plume pour désigner ses chefs.

Pour avoir nous-mêmes connus à plusieurs reprises licenciements et chômage, et pour avoir fréquenté les files d’attente de l’Anpe et Pôle-emploi, l’appel au martyre nous paraît, comment dire, obscène. Son cas n’a rien d’exceptionnel : la violence et l’injustice des procédures sont, hélas, le lot commun. Leur orgueil blessé en bandoulière comme si leur vertu était outragée d’avoir été débarqué, il n’y a dans ce pays que les journalistes-vedettes et autres starlettes des médias pour en faire des tonnes quand on ose se passer de leurs services. Pour la plupart, ils ont du mal à comprendre qu’ils ne sont pas propriétaires de leur émission, de leur journal, de leur rubrique, de leur titre, de leur fauteuil ; les directeurs de théâtres nationaux sont aussi comme ça ; dur d’admettre qu’ils ne font que passer, car la vraie vedette, celle qui seule compte aux yeux du lecteur, de l’auditeur, du téléspectateur, du spectateur, c’est le journal, la station, la chaine, le théâtre. D’un certain point de vue : la marque.

Sectaire pratiquant l’amalgame insidieux de manière à mettre dans le même bain made in Front National Elisabeth Badinter, Eric Zemmour et Alain Finkielkraut, à la limite de la diffamation avec BHL, Bernard Kouchner et Pierre Nora, elle se prend pour « la part maudite du système » ; elle est persuadée de détenir « la vérité », ce qui devrait suffire à effrayer. Michel Houellebecq est son grand écrivain, « le maître du jeu romanesque » ,et si ce qu’il annonce dans ses livres coïncide si bien avec les événements (11 septembre, massacre chez Charlie etc), c’est parce qu’il a des rendez-vous chamaniques avec l’Histoire et il n’y a que les cons qui en doutent.

Agrégée de philosophie, ce qu’elle nous laisse rarement ignorer, Aude Lancelin n’a pas seulement une intelligence vive et une curiosité intellectuelle plus vaste que son diplôme : elle a un vrai talent de plume, ce qui rend ses saillies d’autant plus cruelles. Dommage que sa hargne imagée exhale si souvent l’écoeurant fumet de la haine. Rarement lu quelque chose d’aussi violent dans le genre du pamphlet depuis… Karl Kraus, ou presque. On ne serait pas étonné d’apprendre que c’est l’un de ses maitres, avec George Orwell ce dont on ne saurait la blâmer.

Ils partagent entre autres une même vision exclusivement idéologique de la profession de journaliste, de la presse comme instrument d’oppression et d’exploitation du grand capital. Avec en plus, chez elle, une façon nauséabonde de ramener les gens à leur physique tel le chef de l’Etat évoqué comme « un nain de cour », ou à leurs origines, avec Jean Daniel portraituré en « Narcisse de Blida » et son entourage en « antiques pieds-noirs éditorialistes qui pensent que chez les femmes il faut emporter le fouet ». Probablement l’empreinte sur son inconscient de ses lectures de jeunesse puisqu’elle a grandi dans une famille nationaliste décrite comme catholique, vendéenne et contre-révolutionnaire.

Ennemie de la fadeur, de la mièvrerie, de la mollesse, elle se dit hérétique. quand on l’imaginerait plutôt hystérique. Si elle avait été si dissidente qu’elle le dit, elle aurait dû refuser le prix Renaudot essai, résultat d’un petit complot ourdi par deux jurés qui se trouvent être des piliers du Point, Franz-Olivier Giesbert et Patrick Besson, afin d’enfoncer un peu plus l’un de leurs ennemis historiques. A force de donner des leçons non seulement à ses anciens confrères de l’Obs mais à toute la profession, l’auteure en ressort avec l’image d’une femme aigrie et bouffie de prétention. D’autant plus étonnant que le livre est dédié à la mémoire de François Caviglioli, un grand reporter dont le style élégant, grave et léger avait un charme fou, qualité qui manque singulièrement à celui de Lancelin. Son sens de l’humour s’exerce avec brio aux dépens des autres, jamais dans l’autodérision.

Bizarrement, à la lire dans sa descente en flammes de l’hebdomadaire, et dans ses jugements distancés, on a le sentiment qu’elle n’en fut pendant des années qu’une lectrice critique, comme tout à chacun, et non l’un des rouages. Une fois le livre refermé, une énigme demeure : on se demande encore pourquoi elle a passé tant d’années dans ce qui apparaît sous sa plume comme un journal de merde, pourquoi elle y est même retournée pour y diriger ce qui apparaît sous sa plume comme une rédaction de merde et au fond comme elle peut encore avoir envie d’exercer ce qui apparaît sous sa plume comme un métier de merde dans un paysage médiatique qui n’est pas près de connaître son grand soir sous les auspices de Badiou et consorts. On n’essaiera même plus alors de comprendre comment elle peut se défaire d’une quelconque responsabilité dans l’état d’un journal dont elle fut responsable.

Eu égard aux paquets de boue qu’elle balance sur celui qui l’a jadis faite entrer au Nouvel Observateur et sur celui qui l’a faite revenir plus tard à un poste de direction, le prochain employeur d’Aude Lancelin serait bien avisé de lire cette exécution s’il veut savoir ce qui l’attend.

(Photos Passou)

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467 Réponses pour Aude Lancelin a trouvé un Obs à ronger

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi j’aime  » Le Loup des steppes  » de Hermann Hesse ?

« Le Loup des steppes » m’apparaît comme la tentative honnête d’un écrivain à décrypter le sens de son existence et à nous relater certaines de ses expériences, de ses réflexions ou de ses états mentaux face à cette thématique.
En ce sens, ce livre n’est pas un roman ordinaire. Je le rangerais volontiers auprès d’un ouvrage comme « Sur la route » de Jack Kerouac, dans la catégorie des livres qui s’intéressent à la quête de sens et d’expériences extrêmes, dans celle qui sont non pas des histoires mais des états d’esprit.
De même qu’avec Kerouac, il faut être en résonance avec l’auteur pour que l’alchimie de lecture fonctionne, sans quoi c’est une déception cruelle pour le lecteur.
Ce n’est pas un livre qu’on peut, à mon sens, apprécier si l’on n’y vibre pas, s’il ne nous sort pas nos propres tripes sur la table. On ne peut pas l’aimer « un peu ». Soit on déteste, soit, et c’est mon cas, ce livre représente un rare moment de bonheur littéraire, édifiant comme rarement livre ou expérience peut l’être.
Le roman comporte plusieurs moments avec des identités bien différenciées mais non clairement délimités spatialement par une fin de chapitre ou une indication de partie. J’aurais tendance à dire quatre moments, mais c’est discutable car ambigu. Je ne vous mentirai pas en vous affirmant qu’ils m’ont tous autant enchantés les uns que les autres. J’ai moins vibré lors des moments 1 et 4, qui correspondent évidemment au début et à la fin du roman. Par contre, les deux autres moments m’ont tellement plu, tellement subjuguée, ont été tellement forts et parlants à ma sensibilité qu’ils suffisent à eux seuls à expliquer tout mon enthousiasme à évoquer cette oeuvre si particulière.
Harry Haller (tiens, deux H pour initiales, comme un certain Hermann Hesse) approche de la cinquantaine. C’est un homme d’une culture, d’une intelligence et d’une sensibilité hors du commun, tellement hors du commun qu’il ne se sent à sa place nulle part auprès de ses contemporains plus « ordinaires ». Il se sent une double personnalité : d’une part l’homme, brillant, attiré vers les sujets élevés, culturels, mystiques, philosophiques ; d’autre par le loup, misanthrope, sauvage, agressif, écorché vif, fuyant.
Harry Haller vogue à l’aveuglette, de dégoût en déception sur l’humanité qu’il ne comprend pas, qui ne le comprend pas, vers un naufrage certain. Les piètres consolations que lui procurent l’alcool aident toutefois à lui rendre la vie encore supportable… mais pour combien de temps !
Un soir d’errance et de mal-être, Harry voit surgir un homme muni d’une pancarte où l’on peut clairement lire « Soirée anarchiste ! Théâtre magique ! Tout le monde n’est pas autorisé à entrer ». L’homme possède aussi de petites brochures intitulées « Traité sur le loup des steppes. Tout le monde n’est pas autorisé à lire. » Puis l’homme disparaît en laissant simplement une brochure à Harry.
Évidemment, Harry va retrouver dans cette brochure son portrait complet, mais avec des allusions et des dérisions qui vont l’amener à s’interroger sur lui-même, à se sonder intimement et à se remettre en question.
Cependant, pas bien avancé par ces découvertes, ces mises en lumière ou ces mises en mots de ce qu’il avait toujours plus ou moins su inconsciemment, Harry aurait été prêt de sombrer à nouveau et même de mettre fin à ses jours s’il n’était tombé sur la ravissante petite Hermine (tiens, un féminin d’Hermann !)…
Saura-t-elle lui montrer ce que c’est vraiment que la vie ? Autre chose ? Que saura-t-elle, elle, que lui ne savait pas ? Quelles personnes pourrait-elle bien lui faire rencontrer ? Dans quel but ? le tout est de savoir si vous êtes, vous aussi, prêt à faire l’expérience, à vivre ou revivre mille vies en une, à vos risques et périls…
On comprend tout à fait à la lecture de ce livre qu’il ait constitué une référence, tout comme le susnommé Sur La Route, pour la génération hippie des années 1960-70, elle aussi en quête de sens et prête à toute les tentatives, toutes les substances, licites ou illicites, toutes les aspirations, mystiques ou sensitives, comme notre vieux loup des steppes.
En tout cas, un très grand coup de coeur pour moi, un livre qui m’a marquée et qui continuera longtemps de le faire, je pense, mais ce n’est là que mon avis, mon tout petit avis chétif, c’est-à-dire, bien peu de chose.

OZYMANDIAS dit: à

Jean Daniel est sorti de sa tanière et a répondu, toutes griffes dehors, à Aude Lancelin dans un édito de l’Obs.
La réponse du Lion à la gazelle !

Emmanuel dit: à

Assouline d’une rare rosserie.Aude Lancelin ne semble pas très vulnérable ;elle ne sera pas en reste ,don’t worry .9.36 dit : »je ne lis plus l’obs depuis que JL bory ne tient plus la rubrique ciné »
je n’avais pas vu que vous me reprochiez sur le billet des Damnés de « faire de la leche a Annelise Roux »,Jibé.?J’aimerais bien lui proposer mais je ne suis pas sur qu’elle accepte.Vous Bory/moi RDC?
Par contre votre blague (billet Farhadi) chez elle entre le « couchsurfing’ iranien d’Eriksen et votre traduction « couche culotte  » a fait un bide.

JC..... dit: à

Pour saluer Malek Chebel …..

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi j’aime « LE MARCHAND D’OISEAUX » de Robert Brasillach ?

Robert Brasillach (1909 – 1945), génie de la langue française, au-delà des peintures extraordinaires des vies ordinaires et profondément humaines, combine, à pile ou face, du destin, des signes, une oeuvre faisant unité avec ses deux premiers romans ; nous avançons avec cette sagesse animale qui nous aide à faire des choix. La banalité, l’ordinaire, le vulgaire transcendé par une prose poétique, par un regard pénétrant les lieux et les gens et grâce à l’expression métaphysique du destin choisi ou subi.
Une histoire, un conte à Paris à cheval sur son méridien 0, destin, choix, mystères…“comme dans les anciennes cartes, le canard voguant paraissait quelque symbole obscur, désignant le méridien de Paris, et autour de lui se rangeait les Cités, et le parc, et la zone avec ses wagons, et le restaurant de bois, et les arbres en fleurs, et les heures nocturnes sur la pelouse centrale.”
Autour du parc de Montsouris, vont s’enchevêtrer les vies d’Isabelle, l’étudiante et ses deux compagnons Laurent et Daniel, du chevreau, un petit gars de la zone (zone non aedificandi), de deux garnements victimes et bénéficiaires de la philanthropie d’un brave commissaire de police, d’un bourgeoise philanthrope et d’une épicière, Mme Lepetitcorps, mal embouchée et ne sachant comment aimer. Au milieu d’eux, le marchand d’oiseaux allant avec ses deux cages sur l’épaule, le lien sacré et inconnu, le porteur des signes changeant les destins. “Inconscient de ce qu’il entraînait derrière lui, du long sillage voluptueux qu’il laissait, scintillant de mille éclats de soleil, ainsi avait traversé le Sud de la ville ce sorcier ingénu, sur le droit parcours du méridien de Paris, comme une image semi-paysanne, comme un Saint Nicolas embrumé de neige sous sa hotte, marchant vers le saloir de trois petits qui s’en allaient glaner aux champs, -et peut-être, comme une représentation du destin.”
Ce destin bouleversé par les choix faits à notre insu par des personnes bien intentionnées. Dans ce monde imparfait et complexe comment savoir si un choix se révélera bon ? Et à quel terme ? Une vie ou plusieurs vies d’hommes ? Quid alors de la philanthropie ?
 [Isabelle]D’abord j’ai en horreur les institutions philanthropiques, et la philanthropie en général. Vous n’êtes pas de mon avis ?
 J’ai toujours pensé, répondait Daniel, que la philanthropie est des formes les moins voluptueuses, mais les plus virulentes du sadisme. Seulement….
Exprimer un sentiment n’est ce pas déjà agir sur la vie des autres à leur insu ? Roman métaphysique où tous partagent cette difficulté à exprimer leurs sentiments.
Le Marchand d’oiseaux, commencé en Janvier 33 sous le titre Méridien de Paris, pendant son année de service militaire, puis repris en Juin 35, a été édité par Plon en Mai 36. Il est intéressant de noter les différents titres donnés au manuscrit au cours de son écriture : Malchances, Pile ou face, La difficulté des sentiments et enfin le marchand d’oiseau, plus poétique et dickensien. Troublante danse de titres qui chacun souligne un aspect du livre ; le Marchand d’Oiseaux les englobe tous soulignant la dimension poétique de l’oeuvre.

OZYMANDIAS dit: à

La vie sauvage des journalistes… Quelle fable !

Sergio dit: à

OZYMANDIAS dit: 12 novembre 2016 à 17 h 27 min
Robert Brasillach

J’avais remarqué à un moment qu’il ne figurait pas dans le Petit Larousse, où il y a quand même du trèfle…

OZYMANDIAS dit: à

Rédigé par : Passou

« Une fois le livre refermé, une énigme demeure : on se demande encore pourquoi elle a passé tant d’années dans ce qui apparaît sous sa plume comme un journal de merde… »

Parce que si la merde de l’Obs valait son pesant d’or, les journalistes, façon Lancelin, naîtraient sans cul !

bref dit: à

Widergänger dit: 12 novembre 2016 à 14 h 27 min

En plus, il a une voix agréable à écouter. Et on comprends vraiment très bien tout ce qu’il explique quand on possède les bases des scineces dont il parle.

WG Etienne Klein est un vulgarisateur il n’est pas un chercheur. il enseigne la philosophie des sciences. Scientifique pour les philosophes, et philosophe pour les scientifiques, il dirigeait récemment un centre Théodule , dont la dernière publication sur son site datait de 2009!!!!! avant de devenir récemment président de l’IHEST…. cela dit il parle très bien

Widergänger dit: à

@bref, je serai bref en citant brièvement sa fiche Wiki :

Étienne Klein est directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Il dirige actuellement le « Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière2 », installé à Saclay. Il a participé à divers grands projets, en particulier la mise au point du procédé de séparation isotopique par laser et l’étude d’un accélérateur à cavités supraconductrices. Au CERN, il a participé à la conception du grand collisionneur de particules européen, le LHC.
______
Etienne Klein ne serait selon vous ni physicien, ni chercheur ? Savez-vous lire seulement ?

bref dit: à

WG comme d’hab vous vous enthousiasmez alors que vous n’êtes spécialiste de rien, ça vous fait dire des stupidités, vous êtes le Jacques Attali de la RDL

Janssen J-J dit: à

« mais ce n’est là que mon avis, mon tout petit avis chétif, c’est-à-dire, bien peu de chose »
pourquoi j’aime lire le peu des choses à la rdl ? parce que mr. renato aurait libéré quelque chose de hhesse et rbrasillach chez une spectatrice engagée ? continuons, on est sur la (bonne) route, jack, il y a encore des gens qui vibrent positivement derrière les pages de leurs hétéronymes, ça nous change un peu.

Widergänger dit: à

Les débats sont biaisés avec Emmanuel Faye parce qu’il extrait de tel ou tel document de Hannah Arendt telle ou telle petite phrase ou davantage pour en extrapoler toute une conception des choses qu’on aurait vite fait de démolir par d’autres citations avec ce même jeu absurde.

Il y a la lettre et il y a l’esprit. Que Hannah Arendt se soit trompée à l’égard de Eichmann me paraît évident. Mais il faut justement interroger philosophiquement ses erreurs pour y comprendre quelque chose au lieu de simplement prendre la place du juge d’instruction et du président de tribunal. C’est beaucoup plus essentiel pour la pensée d’essayer de comprendre comment il est possible qu’elle puisse se tromper à ce point. Que s’est-il passé dans la pensée pour qu’elle puisse énoncer telle ou telle absurdité ? Pourquoi n’a pas pas voulu se rendre à l’évidence que Eichmann était une simple ordure nazie, un fanatique criminel ? Et pourquoi la vérité non moins importante de la crimininalité bureaucratique, ce qu’elle appelle la banalité du mal, a-t-elle fini par faire oublier le fanatisme du criminel de bureau Eichmann ? C’est le genre de question que moi je me pose. Et il n’est pas facile d’y répondre, parce que cela engage toute la perception du monde par la génération des penseurs comme Hannah Arendt, toute leur histoire personnelle et juive en tant qu’elle fait partie d’une certaine génération de Juifs allemands qui avait ses spécificités et ses déterminations parfois fort différentes de celles qu’on imagine aujourd’hui. Le risque c’est toujours de commettre des anachronismes qui conduisent à des contre-sens regrettables qui ajoutent de la confusion au lieu d’éclaicir le débat si on en juge trop vite.

Widergänger dit: à

Merci du compliment. Je suis flatté.

Widergänger dit: à

Emmanuel Faye reproche à Hannah Arendt, par exemple, de vouloir détruire la philosophie.

Mais ce reproche est complètement absurde.

Elle se situe simplement dans le droit fil de la pensée occidental depuis Nietzsche qui déconstruit la pensée philosophique. Elle est déconstructionniste. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit une barbare.

Parfois on se demande si Emmanuel Faye joue aux imbéciles ou s’il ne l’est pas vraiment.

bérénice dit: à

La vie sauvage des journalistes… Quelle fable !

On pourrait y associer la vie des reporters qui couvrent des zones à risque, les fronts, les guerres, une émission fort passionnante sur celle qui fut l’épouse d’Hemingway qui divorça peu de temps après le débarquement, Marta Gelhorn cet après midi, sa passion presque une addiction à la guerre avec en parallèle le témoignage d’une femme journaliste de terrain également ( Syrie notamment) .

http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-epouse-d-hemingway-sur-tous-les-fronts_1741994.html

bérénice dit: à

Parce que si la merde de l’Obs valait son pesant d’or, les journalistes, façon Lancelin, naîtraient sans cul !

Ozy, je ne saisis pas la logique de la phrase .

la vie dans les bois dit: à

Pour ceux qui ne font pas partie du marigot, je dois avouer que le début du livre d’A. Lancelin est redoutablement bien écrit.
En ce sens on suit l’affaire sans mal et, outrage suprême, on rit souvent.

Widergänger dit: à

Et être déconstructionniste, qu’est-ce que c’est en vérité ? Ce n’est rien d’autre que faire son travail de penseur, et de se mettre à penser l’impensée de la pensée. C’est ce que fait Nietzsche sans arrêt. Il ne cesse de penser l’impensé de la métaphysique occidentale pour en étaler les a priori non pensés comme tels, c’est-à-dire les préjugés. C’est-à-dire qu’il fait ce qu’on fait tous les penseurs des Lumières, dans leur entreprise titanesque de mettre en évidence les préjugés qui légitimaient l’organisation du monde sous l’Ancien Régime. Toute la philosophie du XXè siècle est une vaste entreprise de déconstruction des préjugés, des fausses évidences.

Mais c’est aussi comme ça que fonctionne la science. Galilée et la loi de l’inertie qui est la première loi de la physique moderne, déconstruit le préjugé qui voudrait à tort que les corps les plus lourds tombent plus vite que les corps légers. Galilée nous dit que cette apparence des choses est fausse, qu’elle ne repose que sur nos préjugés, sur notre perception des choses et que nos préjugés nous trompent. En réalité, dans le vide, une bille de plomb et la plume d’une colombe tombe exactement à la même vitesse. Il a fallu attendre d’aller sur la lune pour en faire effectivement l’expérience. Mais on le savait en fait depuis quatre bon siècles par une expérience de la pensée, faite par Galilée qui a fait progresser la science en déconstruisant un préjugé pour en montrer l’impensé, à savoir la loi de l’inertie. C’est ce qu’ont fait de leur côté tous les penseurs du XXè siècle.

bérénice dit: à

La vie, Prix Renaudot de l’essai donc, est-il aussi objectif que sa critique de la nomination d’une de ses sœurs en philosophie au collège de France, un son de cloche amusant?
« . Son sens de l’humour s’exerce avec brio aux dépens des autres, jamais dans l’autodérision », cela devrait plaire à ceux qui aiment se moquer sans jamais se remettre en cause personnellement, des perfections incarnées.

Frontere Michel dit: à

La vérité c’est que l’Obs n’a plus grand chose à voir avec l’excellentissime Nouvel Observateur, ni Jean Daniel, ni Claude Perdriel, ne peuvent être remplacés.

Nicolas dit: à

Vert c’est intéressant, entre l’espoir et la mort. Je suis curieux de savoir où vous avez vu ca Jjj, parce que je n’ai trouvé d’elle que des mise en scènes très sobre, photo cadrée buste.
Je ne connais pas bien Lancelin voila le seul papier que j’ai trouvé sur le rapport homme/femme dans la société http://m.nouvelobs.com/bibliobs/idees/20160218.OBS4920/la-gauche-dans-le-piege-de-cologne.html où elle y parle de horde. Passou la cite : « une meute d’hommes m’a entrainée vers une espèce de martyre », étaient t’ils bourrés? De mon point de vu elle mélange tout, ce qui est contre productif. Elle se sert du féminisme pour cracher sur la gauche (même si tout ce qu’elle dit n’est pas rejeter d’un revers de la main, ca s’apparente selon moi à un vaste bloubiboulga) ou sur les journalistes/anciens partirons collègues etc
Dans un autre registre son compagnon a eu maille à partir avec Libé qui pour le coup a plutôt soutenu Nuit Debout. C’est compliqué en ce moment pour les journalistes, il ne suffit pas de cracher bêtement dans la soupe. http://www.arretsurimages.net/breves/2016-06-06/Ruffin-pas-possible-d-evoquer-Drahi-dans-Libe-id19938

Janssen J-J dit: à

18.40 Peut-on maintenant faire l’apologie du déconstructionniste à partir de galilée (comme tentative scientifique de pulvérisation des préjugés et prénotions de sens commun obscurantistes), après avoir dit pis que pendre de la « pensée 68 » ?… (et notamment de la place que derrida y aurait prise) comme entreprise de démolition et de mise à mort définitive de l’homme au XXe par delà le bien et le mal de la mort de dieu annoncée au XIXe. N’y a-t-il pas comme un chaînon manquant dans les trous noirs des avenirs radieux des Lumières coruscantes ?

Janssen J-J dit: à

18.41 cela veut dire que quand on détient en soi de la merde on or, on se retient de l’expulser par les voies anales, je pense.

la vie dans les bois dit: à

Quelque part, le constat fait Aude Lancelin, une perversion des élites médiatiques dites de gauche, n’est pas sans rappeler un petit livre que j’ai lu récemment,  » mémoires d’outre-France » de Gavin Bowd, qui lui était plus  » fête de l’Huma ».
Si je les associe c’est qu’ils ont en commun la lecture de Michel Houellebecq, puisque G. Bowd en est le traducteur anglais. Non dénué d’humour, anglais.

ps: j’ai du demander le livre « le monde libre » à l’employé du grand magasin de produits culturels, car il ne figurait pas sur les rayons d’appel. Il ne comporte pas non plus de bandeau signalant une distinction de prix Renaudot, puisque sorti avant le grand raout d’automne.
Un livre qu’on se passe donc sous le manteau, un sourire sous cape.
Pour un plaisir parfaitement égoïste et non partageable ici.

Janssen J-J dit: à

18.48 je ne fais pas partie du marigot germanopratin. Dois-je lire le livre incriminé pour le confort de mes futurs dîners en ville avec jean daniel et claude perdriel ? J’aurais plutôt pensé ne pas avoir à le faire, mais comment répliquer en conscience au billet de la rdl, sans investir à perte dans ce brûlot, ce qui arrangerait bien évidemment les affaires de l’auteure, désormais sur la paille fraîche.

bérénice dit: à

JJJ, finalement je lui avais trouvé ce sens: tout idéologue ou idéaliste qu’on puisse se revendiquer être, l’argent ( perdu quand on perd un emploi) peut rester un sujet qui fâche.

la vie dans les bois dit: à

Il n’est absolument pas nécessaire de connaître personnellement les personnages croqués par Aude Lancelin. Seuls leurs faits et gestes comptent… si on peut dire.

bérénice dit: à

Pour un plaisir parfaitement égoïste et non partageable ici

Chacun y trouvera le plaisir qu’il en ressent à sa lecture s’il fait ce choix par curiosité ou par solidarité , j’ajoute qu’en étant pas écrivain il est assez difficile de communiquer l’exact bonheur et l’enthousiasme naissant d’une plume de cette qualité à en croire Pierre Assouline qui ne remet pas en question son talent mais le fond.

Widergänger dit: à

Je crois aussi que chez Emmanuel Faye il y a tout simplement de grossières erreurs de lecture de la pensée de Heidegger, plus subtile qu’il ne le croit.

C’est notamment le cas avec la fameuse phrase de Heidegger à propos des camps de la mort, quand Heidegger écrit en allemand :

« Wir vermögen es nur, wenn unser Wesen das Wesen des Todes mag. »

dont le sens est bien en réalité :

« Nous le pouvons [à savoir mourir] seulement si notre essence aime l’essence de la mort. »

Mais parlant des camps d’extermination nazis, cette phrase de Heidegger ne veut absolument pas dire que les Juifs ne seraient pas morts à Auschwitz-Birkenau parce qu’ils ne pouvaient « aimer » l’essence de la mort que les nazis leur infligeait. Heidegger veut dire en réalité tout autre chose.

Cette phrase est une critique en vérité de la barbarie nazie. Elle signifie que les nazis, dans un acte délirant, démentiel et digne de l’hybris des Grecs dans les tragédies, ont voulu substituer à l’essence de l’homme qui est d’être un-être-pour-la-mort ouvert à la vérité de l’Être, une conception raciale et raciste qui lui inflige une mort qui nie cette essence de l’homme dans l’ouverture à l’Être, dans un acte délirant qu’il faut bien appeler criminel aux yeux mêmes de Heidegger.

Et il me semble que tout ce que dit Emmanuel Faye est truffé en vérité de contre-sens de ce genre.

Cela n’absout pas Heidegger de ses responsabilités sous le régime nazi et des reproches légitimes qu’on doit lui adresser et qu’il a reconnu d’ailleurs lui-même après la guerre. Mais simplement il ne faut pas tout confondre parce qu’on n’y comprend alors plus rien. Manifestement Heidegger a lui aussi déliré pendant la guerre, s’est laissé aller sur la pente de la criminalité du régime nazi. Mais aurait-il par là même introduit le nazisme dans la philosophie, c’est une conclusion trop hâtive, que tire Emmanuel Faye un peu vite sans prendre toutes les précautions qui s’imposent philosophiquement et qui montrent de sa part des préjugés qu’on ne peut pas ne pas combattre. Les choses sont infiniment plus compliquées qu’il ne le suppose. Et c’est bien ça qui est si difficile à penser pour y voir clair.

Janssen J-J dit: à

Depuis que la querelle chaloux/wgg s’est apaisée (faute de combattants ?), chacun a remarqué que la prose d’icelui était devenue beaucoup plus polie et posée, ou bien moins agressive que naguère, plus pédagogique et claire, en brèfle. Un effet du soleil espagnol bénéfique à un bildungsroman qui avance, on dirait, la retraite officielle de l’EN aussi… sans compter les heureux résultats de l’élection américaine (hormis les quelques angoisses passagères de Jaques Attali à ce sujet, sans point de lendemain -VD-).

Janssen J-J dit: à

@19.22 un sujet qui fâche en effet… Mais quand on gagne le prix renaudot, ça fait combien d’argent en compensation ? D’après les économistes atterrés, paraît que c’est un bon magot à investir et savent comment le faire fructifier tout en restant debout.

Widergänger dit: à

Et c’est d’ailleurs pourquoi, il est légitime de qualifier les crimes des nazis envers les Juifs de crimes contre l’homme, de crimes contre l’humanité en tant que telle. Les chambres à gaz sont un instrument de destruction de l’essence de l’homme. Et la pensée de Heidegger permet précisément de le penser et d’en rendre compte. C’est donc bien le contraire d’une pensée nazie.

bref dit: à

Janssen J-J dit: 12 novembre 2016 à 19 h 36 min

Depuis que la querelle chaloux/wgg s’est apaisée (faute de combattants ?), chacun a remarqué que la prose d’icelui était devenue beaucoup plus polie et posée, ou bien moins agressive que naguère,

WG est le Donald Trump de la RDL

crème caramel dit: à

Je ne sais pas si je lirai le livre d’ Aude Lancelin . Je ne suis pas sûr que se réclamer d’ Alain Badiou soit une garantie de courage intellectuel . Je ne suis pas sûr non plus qu’ Orwell soit l’un de ses auteurs préférés . Il a eu le courage de dénoncer le totalitarisme communiste . Je crains qu’ Aude Lancelin ne rêve d’une société de gardes rouges . et puis tant de haine

Pablo75 dit: à

Vraiment étrange ce prurit d’absoudre à tout prix Heidegger de son crime contre la Pensée.

Autant d’obstination, d’entêtement, d’acharnement à défendre l’indéfendable, à essayer vainement de nier les évidences, me laisse pantois.

Widergänger dit: à

Des extraits du dernier livred e philosophie de Claudine Tiercelin. C’est drôle parce que dès la première page, elle cite le livre de Bertrand Russell que je citais l’autre jour, et qui a eu une influence si importante dans ma vie qu’il m’a fait abandonner mes études scientifiques pour m’orienter tout différemment vers les études de lettres, d’histoire, de géographie et de philosophie. Comme quoi, mes petits chéris, les grands esprits se rencontre, hein…!

http://static.parastorage.com/services/wix-labs-pdf-viewer-statics/1.29.0/libs/pdfjs/web/viewer.html?file=http://media.wix.com/ugd/825a1d_5b70179b4c744325a3412af9866faca1.pdf#page=1&links=true&originalFileName=ITHSM002&allowDownload=true&allowPrinting=true&textPrint=Print&textDownload=Download&textCurrentView=Current%20View&textGoToFirst=Go%20to%20First%20Page&textGoToLast=Go%20to%20Last%20Page&textClockwise=Rotate%20Clockwise&textCounterclockwise=Rotate%20Counterclockwise&textHandtool=Enable%20hand%20tool&textDocProperties=Document%20Properties&textFilename=File%20name&textFilesize=File%20size&textTitle=Title&textAuthor=Author&textSubject=Subject&textKeywords=Keywords&textCreationDate=Creation%20Date&textModificationDate=Modification%20Date&textCreator=Creator&textProducer=PDF%20Producer&textVersion=PDF%20Version&textPageCount=Page%20Count

Pablo75 dit: à

Avis aux amateurs parisiens: cet après-midi, aux Puces de Montreuil, j’ai acheté 3 livres neufs qui viennent de sortir, pour 10 euros (au lieu de 40’50 €):

-« Que pense le poème? », d’A.Badiou (Nous) – le premier livre et très probablement le dernier que j’achète de lui.
-« Pascal », de Michel Schneider (Buchet-Chastel).
-« Le silence foudroyant. Le Soutra de la maîtrise du serpent suivi du Soutra du Diamant », de Thich Nhat Hanh (Albin Michel. coll. Spiritualités vivantes).

de nota dit: à

« On est venu me chercher, une meute d’hommes m’a entrainée vers une espèce de martyre, m’infligeant le licenciement que tout salarié contemporain redoute »

Et la personne qui écrit ses lignes se réclame de Orwell! Orwell aurait détesté cette posture, quand on est directrice-adjointe d’un grand hebdomadaire français et que l’on se fait lourder, premièrement, au chômage, on continue à être à l’abri du besoin, deuxièmement, on est sûre de retrouver du boulot car on fait partie du sérail, rien n’est détestable comme le « riche » qui veut se faire passer pour un « pauvre », qui usurpe les paroles d’un « pauvre »,c’est en tous les cas ce que nous apprend Orwell; ce même Orwell qui ayant fait l’expérience du travail en usine a pu dire que son témoignage n’avait pas de valeur car il savait que cette situation n’allait pas durer et que cette certitude faussait son appréhension d’une réalité, toute la probité d’Orwell est dans ce constat. Passou, sur ce point, à raison, parler de « martyre » est obscène.

oursivi dit: à

Chebel, maintenant…
Mais qu’ est ce qu’on leur a fait ?

D’ici à ce qu’on apprenne qu’Heiddeger nous couve quelque chose…

AO

christiane dit: à

@15h39
à 13h30, l’émission était encours et non terminée. W. ayant longtemps alimenté ici une discussion sur M.Heidegger, j’en attendais beaucoup pour mieux comprendre la pensée de M.H.
Effectivement ce fut un impossible dialogue. A.Finkielkraut n’a pas pu (su) affronter E.Faye, trop ému, trop indigné face à un adversaire qui appuyait ses dires avec beaucoup de précision sur des conférences, des cours, des séminaires (inédits ou non traduits)d’Heidegger, des années 33-35. A.F ne pouvant traduire les textes en allemand, langue qu’il ne lit ni ne parle, ne pouvait argumenter.
E.Faye n’a jamais pu reconnaitre Hannah Arendt philosophe, enfermé qu’il est dans la contradiction d’H.A. : critique du totalitarisme national socialiste / « apologie » de Heidegger. Il ne reconnaît pas que H.A. n’a jamais fait l’apologie de l’antisémitisme de M.H. (celle que l’on trouve dans les « Cahiers noirs » et les conférences de Brême de 1949.)
On sent E.Faye déterminé à anéantir toute l’œuvre de M.Heidegger, sans distinction.
Lévinas le classait aux côtés de Platon, Kant, Hegel, Bergson…
Quel philosophe contemporain pourrait s’opposer avec des arguments précis aux dires d’E.Faye ?
Donc effectivement pas « passionnant » mais « intéressant ». A suivre si une autre émission approfondit les problèmes posés…

la vie dans les bois dit: à

@20 h 23 min

boh, la miss a moins de 50 ans, et un talent littéraire à rendre bien des vieux machistes, jaloux.

la vie dans les bois dit: à

je crois que c’est Jacques Bouveresse himself qui a dit que s’il avait eu le choix- entendez le comme une possibilité personnelle- entre la philo et les sciences, il aurait fait un choix, heu different.

Widergänger dit: à

Le prurit est le terme médical désignant la sensation de démangeaisons de la peau, et qui conduit à se gratter. C’est un des symptômes les plus fréquents. Près de 30% des Français en souffre selon une enquête réalisée en 2011par le service de dermatologie du CHU de Brest.

Définition

Prurit anal

Le prurit anal se traduit habituellement par des démangeaisons entraînant un besoin de se gratter l’anus ou le canal anal. Il est une cause fréquente de consultation, mais reste encore tabou et fréquemment sous-diagnostiqué, si bien que son incidence réelle est mal connue (elle est estimée entre 1 et 5 % de la population générale). Le point sur les traitements possibles. L’avis d’un médecin généraliste, d’un dermatologue ou d’un proctologue est indispensable en cas de prurit anal, avant d’envisager tout traitement.

rose dit: à

Du coup, c’est tellement grave le prurit anal -le passage de l’or sans doute -que j’en ai oublié l’heure.
ozymandia aux alentours de 17h53 ? grand merci de votre lecture du grand loup des steppes d’Hermann Hesse. Et votre analyse critique. De mon temps, on misait Siddharta en guise de voyage initiatique.

bref dit: à

Widergänger dit: 12 novembre 2016 à 20 h 08 min

Des extraits du dernier livred e philosophie de Claudine Tiercelin. C’est drôle parce que dès la première page, elle cite le livre de Bertrand Russell que je citais l’autre jour,……… Comme quoi, mes petits chéris, les grands esprits se rencontre, hein…!

pour Russell on est sûr!

Jean Langoncet dit: à

Owsley and Charlie, twins of the trade,
Come to the Poet’s Room
Talking about the problems of the leaf,
And yes, it’ll be back soon

There used to be tons of gold and green
Comin’ up here from Mexico
A donde esta la planta, mi amigo, del sol?

But Mexico is under the thumb
Of a man we call Richard
And he’s come to call himself king
But he’s a small-headed man
And he doesn’t know a thing
About how to deal for you

How to deal for you
There are millions of you now
I mean it’s not as if you were alone
There are brothers everywhere
Just waiting for a toke on that gold
And God knows how far it can go

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…ce qui est magnanime, pour les conflits,!…

…tout simplement, consulter les connaissances en ligne,!…tout de tout est expliquer,!…

…bien sur, il existe les nouvelles, les actualités,!…
…mais, il faut aussi s’équiper de longue date,!…depuis le temps, acheter et entreposés,!…
…de temps en temps en rire,!…

…mettons, la collection  » Amphithéâtre « ,!….presses de la fondation nationale des sciences politiques & Dalloz déjà en 1992,!…
…toute la série,!…
…Oui, il existe le P.C., internet,!…

…combien de séries, sur tant de sujet à explorez,!…

…( juste un avis, c’est trop long, Oui, savoir en parler, jongler avec les mots, les phrases, les récits, mais, j’adore les dessins simplifiés,!…
…à la manière de la trigonométrie, çà reste rare ),!…
…vous dite, cotangente sur sinus,!…je me disais aussi,!…des convergences de vues,!…

…qu’elle passion, ou çà,!…à l’étiquette des chansons, pour se voir rattraper de plus belle,!…

…vivre sans livre à acheter, of course, tout est inscrit par équivalence logique,!…
…mais ces paradis papiers exonérer d’impôts, c’est quels fascismes  » hisser haut,!…les vrais  » pirates  » aux gouvernements,!…

…comme disait, l’autre,!…c’est doux, mais je l’ai dans le cul,!…
…le mien, le tien, le notre, le votre,!…
…les paradis que c’est bon, pourvu, que çà dure, rien que pour moi,!…
…déjà gay avant leurres,!…etc,!…Ah,!Ah,!…

Janssen J-J dit: à

20.22 « Avis aux amateurs parisiens »
On attend surtout un commentaire circonstancié sur chacun de cet assortiment, à moins que vous cherchiez à revendre le tout à moitié prix aux puces de clamart. On serait preneur.
Je ne revends pas mon ‘loup des steppes’, car je vais le relire après une défense aussi chaleureuse. Je serai plus réservé sur le Brasillach, car en dehors du feu follet… Quant à la disparition brutale de Malek, icône des lumières de l’Islam, du même âge que notre hôte, je suis consterné de l’apprendre ce sir. Sa profonde érudition et compréhension de l’érotisme en terre d’Islam aurait dû tempérer les vues par trop radicales de l’ami Daoud, il y a quelques temps. Mais voilà, encore une intelligence au grand cœur qui s’en va trop tôt. Que faire… avant de les rejoindre, sinon les garder en nous en les (re)lisant avec encore plus d’assiduité ?

Janssen J-J dit: à

JJJ feu follet ! tu confonds avec drieu de la rochelle, banane ; pas grave, ils étaient un peu du même bord.

Pablo75 dit: à

PRURIT

MÉD., PATHOL. Sensation de démangeaison cutanée due à une maladie de la peau (eczéma, parasitose, prurigo), une affection générale ou un trouble fonctionnel des nerfs de la peau qui déclenche un réflexe de grattage plus ou moins vif. […]

− Au fig. Désir irrépressible, obsédant. Prurit d’écrire, de posséder; prurit de bavardage, de désirs, de nouveauté; prurit anticlérical, sentimental; prurit de bibelots, de japonaiseries. S’il tuait, il y aurait ça par terre. Son cœur battait à se rompre, son prurit de meurtre s’exaspérait comme une concupiscence au spectacle de ce mort tragique (Zola, Bête hum.,1890, p. 49).Il ne faut pas oublier que les « pompiers » travaillent avec délices sur les grandes surfaces : quelle résistance trouveraient-ils à leur prurit pictural puisque, ignorant absolument ce qu’est la peinture, ils ne sont arrêtés par aucun scrupule? (Lhote, Peint. d’abord,1942, p. 127).Un enfant turbulent, c’est avant tout un enfant qui a de l’énergie à revendre, qui montre de la vivacité, même si elle n’est pas assez réglée, et comme un prurit de mouvement (Jeux et sports,1967, p. 99).

http://www.cnrtl.fr/definition/prurit

Widergänger dit: à

Notes de Josiane Reymond sur le livre de Christophe Dejours.

C.DEJOURS est psychiatre, psychanalyste, fondateur de la psycho dynamique du travail. C’est un chercheur, un spécialiste de la question du travail.
La clinique du travail a démarré après la seconde guerre mondiale en France. On cherchait à identifier les processus en cause dans les affections mentales liées au travail.

En 93 C.DEJOURS propose une nouvelle théorie : la psycho dynamique du travail. Il cherche à comprendre comment les individus luttent pour maintenir leur équilibre mental malgré les contraintes des conditions de travail de plus en plus lourdes et intenables.

C.DEJOURS développe une idée fondatrice :
Par le travail, il se joue quelque chose d’important par rapport à la construction de l’identité. Travailler c’est faire l’expérience de ce qui résiste, de ce qui ne marche pas, c’est le travail vivant, d’invention.

C.DEJOURS parle de la centralité du travail. Le travail est une production qui demande de développer des compétences, de la créativité, d’élaborer sans cesse des stratégies pour faire face à la confrontation au réel, pour résoudre les problèmes. Le travail c’est aussi l’apprentissage de la coopération, de la confrontation, de l’affirmation de soi, l’apprentissage du vivre ensemble. Le travail est donc déterminant dans l’évolution de l’individu et des rapports humains, ces apprentissages rayonnent sur l’ensemble de notre organisation collective, sur la société toute entière.

Le travail peut être facteur d’accomplissement de soi et d’émancipation. Mais le travail peut aussi produire le pire. L’organisation du travail est toujours un lieu d’apprentissage ou de désertion des espaces politiques.

« Souffrance en France, la banalisation de l’injustice sociale » explique comment les nouvelles formes d’organisations du travail dans nos systèmes de gouvernement néolibéraux ont des effets dévastateurs sur notre société toute entière, comment on arrive à tolérer l’intolérable, comment chacun collabore dans le développement du malheur social.
__________
Il me semble qu’on est bien là encore au cœur du livre d’Aude Lancelin et des questions qu’il pose.

Pablo75 dit: à

@ Janssen J-J

« On attend surtout un commentaire circonstancié sur chacun de cet assortiment, à moins que vous cherchiez à revendre le tout à moitié
prix aux puces de clamart. On serait preneur. »

Non, pas de revente (je ne sais pas lire sans abimer les livres: les souligner, commenter à la marge des phrases ou des paragraphes signalés, prendre des notes dans les blancs). Et pas de « commentaire circonstancié » ici non plus;je suis beaucoup moins généreux que d’autres participants à ce blog: je laisse ça pour la publication… contre des sous.

Widergänger dit: à

Par cette résistance syndicale à l’analyse de la subjectivité et de la souffrance dans le rapport au travail, ces organisations ont contribué à la disqualification de la parole sur la souffrance, et de ce fait, à la tolérance à la souffrance subjective. Les thèmes de préoccupation avancés par les syndicats ne correspondaient donc plus au vécu des personnes au travail, et cela dès le début des années 70. Une dizaine d’années plus tard, en plein développement du chômage, les salariées ne se reconnaissaient déjà plus dans les thèmes de mobilisation avancés par leur organisation. La désyndicalisation s’est poursuivie jusqu’à ce que la France soit le pays comptant le plus faible taux de syndiqués de toute l’Europe.
L’erreur d’analyse des organisations politico-syndicales sur l’évolution des mentalités et des préoccupations vis-à-vis de la souffrance dans le travail a laissé le champ libre aux innovations managériales et économistes.
Ceux qui spéculaient, qui accordaient des largesses fiscales sans précédent aux revenus financiers, qui favorisaient les
revenus du patrimoine au détriment des revenus du travail, qui organisaient une redistribution inégalitaire des richesses, ceux qui généraient le malheur social, la souffrance et l’injustice, étaient les seuls à se préoccuper de forger de nouvelles utopies sociales. Elles soutenaient que la promesse du bonheur n’était plus dans la culture, dans l’école ou dans la politique mais dans l’avenir des entreprises.
Ce qui caractérise une entreprise, ce n’est plus sa production, ce n’est plus le travail, ce qui là caractérise, c’est son organisation, sa gestion, son management. La caractéristique principale est de disqualifier les préoccupations sur le travail.
Christophe Dejours
____________
Jusque dans les médias, maintenant, l’idéologie du management sert d’organisation du travail au détriment de la réalité du travail.

Diogène dit: à

Miss Bouquins l’avait crucifié d’une phrase Dantec au moment de « l’affaire ». Qu’elle ne se fasse pas trop d’illusions, elle ne sera jamais rien de plus. Son licenciement est encore ce qui pouvait lui arriver de mieux, il lui aura fourni un sujet en or pour tenter de se faire enfin un nom et une réputation parmi ses amis de la gauche radicale, car jusqu’à présent sa bibliographie était plutôt mince (Qu’est-ce qui pourrait sauver l’Amoûr, en collaboration avec Daniel Balavoine). Maintenant qu’elle est libre, elle va pouvoir aller offrir ses services à Fakir, si le salaire n’est pas trop bas pour ses prétentions. Ciao, bella !

Pablo75 dit: à

J’adore voir comment les philosophes « salissent » la poésie avec leurs commentaires. Ce sont vraiment des éléphants dans les fameux magasins de porcelaine. Badiou patauge dans la clarté de Pessoa. Après des lignes absconses, il écrit, l’ando.uille:

« Caeiro le dit avec sa netteté coutumière:

Les choses n’ont pas de signification: elles ont une existence.
Les choses sont l’unique sens occulte des choses. »

(Que pense le poème?, p. 44).

Très drôles, vraiment, les contorsions sémantiques des bran.leurs du langage face aux grands poètes.

« Que pense le poème? » On a envie de répondre: le poème t’enc…, mon pote.

Widergänger dit: à

On peut voir aujourd’hui que cette idéologie managériale a de loin dépassé le cadre de l’entreprise au sens strict du terme pour s’étendre à la fonction publique (hôpital, école, université) et touche même désormais les grands médias qui ont été un temps les grands pourvoyeurs de légitimité pour ceux qui détruisaient le travail et son organisation par le chômage et la peur du chômage. On est en somme en bout de course où la machine médiatique à dénier le réel est en train de se détruire elle-même.

À mes yeux, c’est tout le sens de l’affaire Aude Lancelin, bien au-delà de sa personne et de tout ce qu’on peut dire à son propos. Son nom n’est que l’arbre qui cache l’immense forêt de cette idéologie managériale destructrice de la société française, qui a été importée du Japon dans les années 80, et qui est intimement liée à l’idéologie néolibérale du capitalisme financier qui s’impose partout sur la planète et contre lequel ont voté les Britanniques pour le Brexit ou les Américains de base méprisés par les élites en votant pour le démagogue Trump.

Voilà où on en est de la fin du monde…

Jean dit: à

« L’intelligence, la beauté peuvent d’un coup déserter le monde.Du jour au lendemain, il n’y a plus Leonard Cohen. Il y a Trump » E.Chevillard

Ah, mais, c’est qu’il ne faudrait pas le sous-estimer non plus : lui aussi sait jouer de la trumpinette.

Jean dit: à

oursivi dit: 12 novembre 2016 à 20 h 26 min

Chebel, maintenant…
Mais qu’ est ce qu’on leur a fait ?

Mais rien du tout. Rappelons qu’en France l’espérance de vie pour les hommes est de 79 ans et quelques mois. Mais c’est une moyenne. En réalité, à partir de 60 piges, ça commence à dégager ferme.

Widergänger dit: à

Les choses en effet n’ont pas de signification. C’est ce qui fait toute la grandeur fascinante du Livre de l’Intranquilité et sa modernité si vive. Il ne fait en cela que donner une admirable consistance à ce qu’écrivait déjà au tournant de la grande crise de la civilisation occidentale Friedrich Hölderlin quand, à propos de la poésie, il écrivait deux phrases essentielles :
1°) Dichterisch wohnt der Mensch : L’homme habite sur terre en poète;
2°) Ein Zeichen sind wir deutungslos : Nous sommes un signe sans signification.

Or, c’est exactement cela que développe de main de maître F. Pessoa dans Le Livre de l’Intranquilité. Et c’est ce que s’efforce de penser à juste titre Alain Badiou dans son livre de réflexion philosophique sur la poésie.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…il y a de tout, et la comédie théâtrales du syndicalisme, refaire la confiance, après les morts aux combats,!…
…à nos  » replay  » qui dure,!…
…en plus , pour quels actionnaires en béton,!…t’à les plans,!…en fin de compte un sorbet à deux boules,!…
…et j’en passe,!…faut bien une façade,!…une tour d’ivoire,!…Alice d’entreprise, du mythe à la noix,!, pour fourguer la jeunesse,!…
…le syndicalisme qui ne fait pas prise,!…pour les gens des châteaux management aux St-Louis d’efficacité, tendresse se convertir à poils,!…
…à la mode à quatre temps,!…Oh,les pistons qu’elles se tapent, à l’orchidée,!…
…n’importe quoi,!…la frime,!…etc,!…
…j’ai sommeil,!…

…à l’impossible nul, n’est tenu,!…Go,!…

Pablo75 dit: à

« Les choses en effet n’ont pas de signification. C’est ce qui fait toute la grandeur fascinante du Livre de l’Intranquilité… »

Sauf qu’il s’agit de la poésie de Alberto Caeiro, pas de la prose de Bernardo Soares.

Il y a des gens qui veulent nous faire croire qu’ils connaissent Pessoa, mais qu’en réalité ils ne le connaissent que de nom, chose que dans son cas est particulièrement dangereuse.

La preuve.

Pablo75 dit: à

« Or, c’est exactement cela que développe de main de maître F. Pessoa dans Le Livre de l’Intranquilité. Et c’est ce que s’efforce de penser à juste titre Alain Badiou dans son livre de réflexion philosophique sur la poésie. »

Le livre de Badiou vient de sortir mais Widergänger l’a déjà lu et assimilé. Je suis de plus en plus pantois devant son génie.

Widergänger dit: à

Christophe Dejours permet aussi de sortir d’une vision manichéenne en montrant que la responsabilité de la destruction du travail actuellement en France n’incombe pas seulement au capitalisme financier et à cette idéologie managériale importée du Japon. C’est ce qui est intéressant dans sa théorie du travail. Il montre aussi qu’une des causes majeures de la destruction du travail et de la soumission de plus en plus envahissante à cette idéologie meurtrière, c’est aussi l’incapacité des syndicats et de la gauche à penser le problème. Et non seulement cela, mais plus profondément encore, à n’être que des suiveurs dans cette entreprise gigantesque de destruction de la vie des gens. Ce qui explique en grand epartie le désenchantement actuel et les grandes chances qui s’offrent désormais à tous les démagogues de la terre, comme Marine Le Pen en France, Trump Aux États-Unis, de remporter la mise en se présentant comme les sauveurs du monde en détresse.

Jean dit: à

oursivi dit: 12 novembre 2016 à 20 h 26 min

Chebel, maintenant…
Mais qu’ est ce qu’on leur a fait ?

Histoire de prendre les choses avec philosophie, relisons un passage de « La Montagne magique », de Thomas Mann ; c’est dans le chapitre où il rapporte les derniers moments du bon Joachim (fin du chapitre VII) :

 » De fait, notre mort concerne plus les survivants que nous-mêmes, et le mot de ce sage spirituel, que nous citons en substance, garde toute sa validité sur le plan moral : quand nous sommes, la mort n’est pas là et, quand elle est là, nous ne sommes plus. Par conséquent, entre la mort et nous, il n’y a pas le moindre rapport réel, c’est une chose qui ne nous concerne absolument pas, et regarde tout au plus le monde et la nature. Voilà pourquoi tous les êtres l’envisagent avec tant de tranquillité, d’indifférence, d’irresponsabilité et d’innocence égoïste.  »

L’envisagent, ou plutôt ne l’envisagent pas. Tous les êtres ? Je dirais quant à moi : tous les êtres sauf l’homme. S’il est le seul à faire des histoires, c’est sans doute parce qu’il est « le seul animal qui sache qu’il doit mourir ».

Le sage spirituel auquel Thomas Mann se réfère, c’est, bien sûr, l’Epicure de la « Lettre à Ménécée.

Nous avons une connaissance directe et indirecte (par le langage, les images…) de la mort des autres. Par la précédente, nous avons une connaissance indirecte de notre propre mort. Mais de celle-ci, nous ne pouvons avoir une connaissance directe. C’est pourquoi, le bon Joachim de Thomas Mann meurt sans faire d’histoires et, à la vérité, sans s’en apercevoir. Comme nous tous.

Voilà qui est réconfortant. A condition d’adhérer sans réserve à l’atomisme matérialiste d’Epicure et de son disciple Lucrèce (actualisé selon les enseignements de la physique moderne). Ce qui est mon cas.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Avant de parler de Pessoa, tu devrais au moins lire sa fiche Wikipédia.

Widergänger dit: à

Pessoa, je le lis en portugais ! J’ai Le livre de l’Intranquilité chez moi en portugais. Je l’avais acheté à Lisbonne la dernière fois que j’y étais allé avec ma pauvre Marusa, en 2009. Juste un an avant qu’elle ne meure.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

« J’ai Le livre de l’Intranquilité chez moi en portugais. Je l’avais acheté à Lisbonne ».

Encore une preuve que tu n’as jamais lu Pessoa.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

D’ailleurs, comment tu fais pour lire le portugais en ne connaissant pas du tout l’espagnol? Moi qui sait l’espagnol et qui comprend le galicien pour avoir vécu dans une zone proche de la Galice où beaucoup de monde parlait « gallego », je relis Pessoa en français (mieux traduit qu’en espagnol).

Jean dit: à

Nous découvrons que les effets conjugués de la mondialisation et de la mécanisation conduisent à une irrémédiable destruction massive des postes de travail en Occident. Même si, par suite de décisions protectionnistes, prises par nos démagogues piaffant d’impatience aux portes du pouvoir, on parvenait à limiter les effets de la première, on ne pourrait rien contre les effets de la seconde. Le processus semble irréversible : le travail sera de plus en plus rare en Occident et il sera de moins en moins bien rémunéré, pour atteindre des niveaux comparables à ceux que connaissent les pays « en voie de développement », pour employer un euphémisme pudique.

Jean Langoncet dit: à

Desolation Row

WRITTEN BY: BOB DYLAN

They’re selling postcards of the hanging

They’re painting the passports brown

The beauty parlor is filled with sailors

The circus is in town

Here comes the blind commissioner

They’ve got him in a trance

One hand is tied to the tight-rope walker

The other is in his pants

And the riot squad they’re restless

They need somewhere to go

As Lady and I look out tonight

From Desolation Row

Cinderella, she seems so easy

“It takes one to know one,” she smiles

And puts her hands in her back pockets

Bette Davis style

And in comes Romeo, he’s moaning

“You Belong to Me I Believe”

And someone says, “You’re in the wrong place my friend

You better leave”

And the only sound that’s left

After the ambulances go

Is Cinderella sweeping up

On Desolation Row

Now the moon is almost hidden

The stars are beginning to hide

The fortune-telling lady

Has even taken all her things inside

All except for Cain and Abel

And the hunchback of Notre Dame

Everybody is making love

Or else expecting rain

And the Good Samaritan, he’s dressing

He’s getting ready for the show

He’s going to the carnival tonight

On Desolation Row

Now Ophelia, she’s ’neath the window

For her I feel so afraid

On her twenty-second birthday

She already is an old maid

To her, death is quite romantic

She wears an iron vest

Her profession’s her religion

Her sin is her lifelessness

And though her eyes are fixed upon

Noah’s great rainbow

She spends her time peeking

Into Desolation Row

Einstein, disguised as Robin Hood

With his memories in a trunk

Passed this way an hour ago

With his friend, a jealous monk

He looked so immaculately frightful

As he bummed a cigarette

Then he went off sniffing drainpipes

And reciting the alphabet

Now you would not think to look at him

But he was famous long ago

For playing the electric violin

On Desolation Row

Dr. Filth, he keeps his world

Inside of a leather cup

But all his sexless patients

They’re trying to blow it up

Now his nurse, some local loser

She’s in charge of the cyanide hole

And she also keeps the cards that read

“Have Mercy on His Soul”

They all play on pennywhistles

You can hear them blow

If you lean your head out far enough

From Desolation Row

Across the street they’ve nailed the curtains

They’re getting ready for the feast

The Phantom of the Opera

A perfect image of a priest

They’re spoonfeeding Casanova

To get him to feel more assured

Then they’ll kill him with self-confidence

After poisoning him with words

And the Phantom’s shouting to skinny girls

“Get Outa Here If You Don’t Know

Casanova is just being punished for going

To Desolation Row”

Now at midnight all the agents

And the superhuman crew

Come out and round up everyone

That knows more than they do

Then they bring them to the factory

Where the heart-attack machine

Is strapped across their shoulders

And then the kerosene

Is brought down from the castles

By insurance men who go

Check to see that nobody is escaping

To Desolation Row

Praise be to Nero’s Neptune

The Titanic sails at dawn

And everybody’s shouting

“Which Side Are You On?”

And Ezra Pound and T. S. Eliot

Fighting in the captain’s tower

While calypso singers laugh at them

And fishermen hold flowers

Between the windows of the sea

Where lovely mermaids flow

And nobody has to think too much

About Desolation Row

Yes, I received your letter yesterday

(About the time the doorknob broke)

When you asked how I was doing

Was that some kind of joke?

All these people that you mention

Yes, I know them, they’re quite lame

I had to rearrange their faces

And give them all another name

Right now I can’t read too good

Don’t send me no more letters, no

Not unless you mail them

From Desolation Row

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

rose dit: à

De la fin de ce monde à la limite. De la fin du monde, non.

_____
Chose que : pas français du tout ; articulation inconvenante alors que pensée claire.

_____
manageriale / Japon /années 80 & sepuku sado-maso :
oui pour l’origine. Contamination.

Se tourner vers la calligraphie et les jardins zens ? Interdire définitivement les bonzais et les geishas ?

_______
Hannah Arendt : erreur d’interprétation définitive de l’audace de sa découverte. *

rose dit: à

Le problème est bien là, Jean, mais il ne se situe pas là.
Le problème est dans l’humain.

Cf Hannah Arendt.

rose dit: à

Jean à 22h57

Widergänger dit: à

J’ai commencé d’apprendre le portugais en 1975 alors que j’avais une amie portugaise engagée à Lisbonne dans l’extrême gauche portugaise durant la Révolution des Œillets. J’ai même suivi des cours en portugais évidemment à la fac de Lisbonne sur les troubadours portugais du Moyen-Âge et sur Fernando Pessoa que j’ai découvert à cette occasion. Je parlais portugais même assez bien à cette époque-là. Je n’ai commencé d’apprndre l’espagnol que tout récemment depuis que je vais en vacances à Sitges.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

« J’ai commencé d’apprendre le portugais en 1975… »

Je te crois.

« J’ai même suivi des cours en portugais évidemment à la fac de Lisbonne […] sur Fernando Pessoa ».

Tu as étudié « Le Livre de l’intranquillité » à la fac?

rose dit: à

Hannah Arendt, sa vive intelligence, son don d’observation, la finesse de son analyse.

Lors du procès d’Eichman, elle l’a observé.
Quelle est la différence entre ce qu’elle a nommé la banalité du mal et le sadique, fanatique etc. nazi ?

La différence est dans la jouissance.

Certes, l’on peut opposer sans guère de souci de se tromper, le peu de relation à sa conscience opéré par Eichman ; d’où l’attitude de bureaucrate soumis aux ordres de sa hiérarchie.
En revanche, ce qui le démarque est l’absence de jouissance, vivement éprouvée, elle, et motrice, dans l’acte des dits sadiques pervers etc. nazis ; individus chez qui/pour qui l’innocence de la victime accroît la jouissance jusqu’à une quintessence.

Accuser ce jour Hannah Arendt de s’être trompée, c’est comme vouloir redorer le blason d’Heidegger, à son détriment à elle.
Pourquoi ?

Ds le cas d’Aude Lancelin, la targuer d’innocente semble superfétatoire ; néanmoins, les autres pratiquent sûrement la manipulation et en tirent grand profit. Se lire dans leurs auto-portraits au cyanure, pourrait, comme le planteur du Surinam, les mettre face à leur réalité.

Je ne pense pas qu’Hannah Arendt se soit trompée dans son analyse établie lors du procès d’Eichman.
L’homme est mauvais, par nature, et seule une lutte peut le rendre bon.

Ce combat se mène seul.

Voilà ce que je pense.

Widergänger dit: à

Des pages seulement. Avec des poèmes de Pessoa pour autant que je me souvienne. C’était des cours sur la poésie portugaise pour les étrangers.

rose dit: à

Faites-vous un peu confiance l’un et l’autre
En tout bien, tout honneur.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

J’ai pas compris: dans des cours sur la poésie portugaise pour les étrangers, tu as étudié des pages du « Livre de l’intranquillité »?

Chaloux dit: à

Quand on se souvient des broderies de B.la.bla présentées comme des « traductions » du portugais, on a du mal à croire qu’il sache un mot de cette superbe langue. Rien ne subsistait de l’original, ni l’esprit ni même la lettre. Quel pataquès doit être cette « lecture dans le texte » de Pessoa (pauvre poète).

Quant à l’article ci-dessus, bien que je n’aie pas le culte de Mme Lancelin, je le trouve assez problématique.

Jean Langoncet dit: à

Ballad Of A Thin Man

WRITTEN BY: BOB DYLAN

You walk into the room

With your pencil in your hand

You see somebody naked

And you say, “Who is that man?”

You try so hard

But you don’t understand

Just what you’ll say

When you get home

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You raise up your head

And you ask, “Is this where it is?”

And somebody points to you and says

“It’s his”

And you say, “What’s mine?”

And somebody else says, “Where what is?”

And you say, “Oh my God

Am I here all alone?”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You hand in your ticket

And you go watch the geek

Who immediately walks up to you

When he hears you speak

And says, “How does it feel

To be such a freak?”

And you say, “Impossible”

As he hands you a bone

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You have many contacts

Among the lumberjacks

To get you facts

When someone attacks your imagination

But nobody has any respect

Anyway they already expect you

To just give a check

To tax-deductible charity organizations

You’ve been with the professors

And they’ve all liked your looks

With great lawyers you have

Discussed lepers and crooks

You’ve been through all of

F. Scott Fitzgerald’s books

You’re very well read

It’s well known

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Well, the sword swallower, he comes up to you

And then he kneels

He crosses himself

And then he clicks his high heels

And without further notice

He asks you how it feels

And he says, “Here is your throat back

Thanks for the loan”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Now you see this one-eyed midget

Shouting the word “NOW”

And you say, “For what reason?”

And he says, “How?”

And you say, “What does this mean?”

And he screams back, “You’re a cow

Give me some milk

Or else go home”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Well, you walk into the room

Like a camel and then you frown

You put your eyes in your pocket

And your nose on the ground

There ought to be a law

Against you comin’ around

You should be made

To wear earphones

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

Queen Jane Approximately

WRITTEN BY: BOB DYLAN

When your mother sends back all your invitations

And your father to your sister he explains

That you’re tired of yourself and all of your creations

Won’t you come see me, Queen Jane?

Won’t you come see me, Queen Jane?

Now when all of the flower ladies want back what they have lent you

And the smell of their roses does not remain

And all of your children start to resent you

Won’t you come see me, Queen Jane?

Won’t you come see me, Queen Jane?

Now when all the clowns that you have commissioned

Have died in battle or in vain

And you’re sick of all this repetition

Won’t you come see me, Queen Jane?

Won’t you come see me, Queen Jane?

When all of your advisers heave their plastic

At your feet to convince you of your pain

Trying to prove that your conclusions should be more drastic

Won’t you come see me, Queen Jane?

Won’t you come see me, Queen Jane?

Now when all the bandits that you turned your other cheek to

All lay down their bandanas and complain

And you want somebody you don’t have to speak to

Won’t you come see me, Queen Jane?

Won’t you come see me, Queen Jane?

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

Highway 61 Revisited

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Oh God said to Abraham, “Kill me a son”

Abe says, “Man, you must be puttin’ me on”

God say, “No.” Abe say, “What?”

God say, “You can do what you want Abe, but

The next time you see me comin’ you better run”

Well Abe says, “Where do you want this killin’ done?”

God says, “Out on Highway 61”

Well Georgia Sam he had a bloody nose

Welfare Department they wouldn’t give him no clothes

He asked poor Howard where can I go

Howard said there’s only one place I know

Sam said tell me quick man I got to run

Ol’ Howard just pointed with his gun

And said that way down on Highway 61

Well Mack the Finger said to Louie the King

I got forty red, white and blue shoestrings

And a thousand telephones that don’t ring

Do you know where I can get rid of these things

And Louie the King said let me think for a minute son

And he said yes I think it can be easily done

Just take everything down to Highway 61

Now the fifth daughter on the twelfth night

Told the first father that things weren’t right

My complexion she said is much too white

He said come here and step into the light, he says hmm you’re right

Let me tell the second mother this has been done

But the second mother was with the seventh son

And they were both out on Highway 61

Now the rovin’ gambler he was very bored

He was tryin’ to create a next world war

He found a promoter who nearly fell off the floor

He said I never engaged in this kind of thing before

But yes I think it can be very easily done

We’ll just put some bleachers out in the sun

And have it on Highway 61

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

Just Like Tom Thumb’s Blues

WRITTEN BY: BOB DYLAN

When you’re lost in the rain in Juarez

And it’s Eastertime too

And your gravity fails

And negativity don’t pull you through

Don’t put on any airs

When you’re down on Rue Morgue Avenue

They got some hungry women there

And they really make a mess outta you

Now if you see Saint Annie

Please tell her thanks a lot

I cannot move

My fingers are all in a knot

I don’t have the strength

To get up and take another shot

And my best friend, my doctor

Won’t even say what it is I’ve got

Sweet Melinda

The peasants call her the goddess of gloom

She speaks good English

And she invites you up into her room

And you’re so kind

And careful not to go to her too soon

And she takes your voice

And leaves you howling at the moon

Up on Housing Project Hill

It’s either fortune or fame

You must pick up one or the other

Though neither of them are to be what they claim

If you’re lookin’ to get silly

You better go back to from where you came

Because the cops don’t need you

And man they expect the same

Now all the authorities

They just stand around and boast

How they blackmailed the sergeant-at-arms

Into leaving his post

And picking up Angel who

Just arrived here from the coast

Who looked so fine at first

But left looking just like a ghost

I started out on burgundy

But soon hit the harder stuff

Everybody said they’d stand behind me

When the game got rough

But the joke was on me

There was nobody even there to call my bluff

I’m going back to New York City

I do believe I’ve had enough

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

Like A Rolling Stone

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Once upon a time you dressed so fine

You threw the bums a dime in your prime, didn’t you?

People’d call, say, “Beware doll, you’re bound to fall”

You thought they were all kiddin’ you

You used to laugh about

Everybody that was hangin’ out

Now you don’t talk so loud

Now you don’t seem so proud

About having to be scrounging for your next meal

How does it feel

How does it feel

To be without a home

Like a complete unknown

Like a rolling stone?

You’ve gone to the finest school all right, Miss Lonely

But you know you only used to get juiced in it

And nobody has ever taught you how to live on the street

And now you find out you’re gonna have to get used to it

You said you’d never compromise

With the mystery tramp, but now you realize

He’s not selling any alibis

As you stare into the vacuum of his eyes

And ask him do you want to make a deal?

How does it feel

How does it feel

To be on your own

With no direction home

Like a complete unknown

Like a rolling stone?

You never turned around to see the frowns on the jugglers and the clowns

When they all come down and did tricks for you

You never understood that it ain’t no good

You shouldn’t let other people get your kicks for you

You used to ride on the chrome horse with your diplomat

Who carried on his shoulder a Siamese cat

Ain’t it hard when you discover that

He really wasn’t where it’s at

After he took from you everything he could steal

How does it feel

How does it feel

To be on your own

With no direction home

Like a complete unknown

Like a rolling stone?

Princess on the steeple and all the pretty people

They’re drinkin’, thinkin’ that they got it made

Exchanging all kinds of precious gifts and things

But you’d better lift your diamond ring, you’d better pawn it babe

You used to be so amused

At Napoleon in rags and the language that he used

Go to him now, he calls you, you can’t refuse

When you got nothing, you got nothing to lose

You’re invisible now, you got no secrets to conceal

How does it feel

How does it feel

To be on your own

With no direction home

Like a complete unknown

Like a rolling stone?

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

Tombstone Blues

WRITTEN BY: BOB DYLAN

The sweet pretty things are in bed now of course

The city fathers they’re trying to endorse

The reincarnation of Paul Revere’s horse

But the town has no need to be nervous

The ghost of Belle Starr she hands down her wits

To Jezebel the nun she violently knits

A bald wig for Jack the Ripper who sits

At the head of the chamber of commerce

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

The hysterical bride in the penny arcade

Screaming she moans, “I’ve just been made”

Then sends out for the doctor who pulls down the shade

Says, “My advice is to not let the boys in”

Now the medicine man comes and he shuffles inside

He walks with a swagger and he says to the bride

“Stop all this weeping, swallow your pride

You will not die, it’s not poison”

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

Well, John the Baptist after torturing a thief

Looks up at his hero the Commander-in-Chief

Saying, “Tell me great hero, but please make it brief

Is there a hole for me to get sick in?”

The Commander-in-Chief answers him while chasing a fly

Saying, “Death to all those who would whimper and cry”

And dropping a barbell he points to the sky

Saying, “The sun’s not yellow it’s chicken”

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

The king of the Philistines his soldiers to save

Puts jawbones on their tombstones and flatters their graves

Puts the pied pipers in prison and fattens the slaves

Then sends them out to the jungle

Gypsy Davey with a blowtorch he burns out their camps

With his faithful slave Pedro behind him he tramps

With a fantastic collection of stamps

To win friends and influence his uncle

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

The geometry of innocence flesh on the bone

Causes Galileo’s math book to get thrown

At Delilah who sits worthlessly alone

But the tears on her cheeks are from laughter

Now I wish I could give Brother Bill his great thrill

I would set him in chains at the top of the hill

Then send out for some pillars and Cecil B. DeMille

He could die happily ever after

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

Where Ma Rainey and Beethoven once unwrapped their bedroll

Tuba players now rehearse around the flagpole

And the National Bank at a profit sells road maps for the soul

To the old folks home and the college

Now I wish I could write you a melody so plain

That could hold you dear lady from going insane

That could ease you and cool you and cease the pain

Of your useless and pointless knowledge

Mama’s in the fact’ry

She ain’t got no shoes

Daddy’s in the alley

He’s lookin’ for the fuse

I’m in the streets

With the tombstone blues

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

Jean Langoncet dit: à

It Takes A Lot To Laugh, It Takes A Train To Cry

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Well, I ride on a mailtrain, baby

Can’t buy a thrill

Well, I’ve been up all night, baby

Leanin’ on the windowsill

Well, if I die

On top of the hill

And if I don’t make it

You know my baby will

Don’t the moon look good, mama

Shinin’ through the trees?

Don’t the brakeman look good, mama

Flagging down the “Double E?”

Don’t the sun look good

Goin’ down over the sea?

Don’t my gal look fine

When she’s comin’ after me?

Now the wintertime is coming

The windows are filled with frost

I went to tell everybody

But I could not get across

Well, I wanna be your lover, baby

I don’t wanna be your boss

Don’t say I never warned you

When your train gets lost

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

D. dit: à

Jean dit: 12 novembre 2016 à 22 h 57 min

Nous découvrons que les effets conjugués de la mondialisation et de la mécanisation conduisent à une irrémédiable destruction massive des postes de travail en Occident. Même si, par suite de décisions protectionnistes, prises par nos démagogues piaffant d’impatience aux portes du pouvoir, on parvenait à limiter les effets de la première, on ne pourrait rien contre les effets de la seconde. Le processus semble irréversible : le travail sera de plus en plus rare en Occident et il sera de moins en moins bien rémunéré, pour atteindre des niveaux comparables à ceux que connaissent les pays « en voie de développement », pour employer un euphémisme pudique.

Il y a beaucoup de travail au contraire, mais pas le travail qui plait aux gens. Celui-là est confié à des immigrés. Tant que l’on restera dans cette logique il ne faudra pas se plaindre.
Aujourd’hui tout le monde prétend être ingénieur ou commercial ou je ne sais quoi de catégorie supérieure dans le tertiaire. Il faut briser cela. Il n’y a pas de place pour tout le monde dans ces domaines, c’est tout.
Et heureusement, parce qu’il y a 100 ans, être ingénieur c’était une sorte de noblesse. Aujourd’hui l’ingénieur n’est presque plus rien : un pion comme une autre dans une entreprise. On a nivelé l’ingénierie par le bas depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui 80 % des ingénieurs sont des médiocres appliquant sans aucune intelligence et créativité, sans aucun génie, quoi, sans même une toute petite fraction de génie.
Une bonne partie de ces gens-là devraient être à faire des ménages ou vider les poubelles dans les camions ou mettre en place des fers à béton et des banches ou simple dactylo. Et encore. Et encore.

D. dit: à

Si vous saviez à quel point les entreprises marchent mal parce les bonnes personnes ne sont pas au bon endroit et à cause de cette mobilité que l’on met en avant comme un élément de modernité alors qu’une courte réflexion permet de constater qu’elle est bien au contraire extrêmement néfaste à tous les points de vue.
Prenez la peine s’il vous plait de réfléchir 1/2 heure devant une feuille de papier sur la mobilité. Pour une fois. Pesez le pour et le contre, pour chaque entité. Vous allez être sidéré par le résultat. La mobilité est un facteur de destruction gigantesque. Elle nuit aux travailleurs, aux entreprises, à la société entière, à la Nation. On croit qu’elle fait faire des économies mais à moyen et long terme elle coûte, bien au contraire. Elle coûte très cher, à tous les niveaux.

l'ombelle des talus dit: à

From A Buick 6

WRITTEN BY: BOB DYLAN

I got this graveyard woman, you know she keeps my kid

But my soulful mama, you know she keeps me hid

She’s a junkyard angel and she always gives me bread

Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, when the pipeline gets broken and I’m lost on the river bridge

I’m cracked up on the highway and on the water’s edge

She comes down the thruway ready to sew me up with thread

Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, she don’t make me nervous, she don’t talk too much

She walks like Bo Diddley and she don’t need no crutch

She keeps this four-ten all loaded with lead

Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Well, you know I need a steam shovel mama to keep away the dead

I need a dump truck mama to unload my head

She brings me everything and more, and just like I said

Well, if I go down dyin’, you know she bound to put a blanket on my bed.

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

l'ombelle des talus dit: à

Ballad Of A Thin Man

WRITTEN BY: BOB DYLAN

You walk into the room

With your pencil in your hand

You see somebody naked

And you say, “Who is that man?”

You try so hard

But you don’t understand

Just what you’ll say

When you get home

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You raise up your head

And you ask, “Is this where it is?”

And somebody points to you and says

“It’s his”

And you say, “What’s mine?”

And somebody else says, “Where what is?”

And you say, “Oh my God

Am I here all alone?”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You hand in your ticket

And you go watch the geek

Who immediately walks up to you

When he hears you speak

And says, “How does it feel

To be such a freak?”

And you say, “Impossible”

As he hands you a bone

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

You have many contacts

Among the lumberjacks

To get you facts

When someone attacks your imagination

But nobody has any respect

Anyway they already expect you

To just give a check

To tax-deductible charity organizations

You’ve been with the professors

And they’ve all liked your looks

With great lawyers you have

Discussed lepers and crooks

You’ve been through all of

F. Scott Fitzgerald’s books

You’re very well read

It’s well known

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Well, the sword swallower, he comes up to you

And then he kneels

He crosses himself

And then he clicks his high heels

And without further notice

He asks you how it feels

And he says, “Here is your throat back

Thanks for the loan”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Now you see this one-eyed midget

Shouting the word “NOW”

And you say, “For what reason?”

And he says, “How?”

And you say, “What does this mean?”

And he screams back, “You’re a cow

Give me some milk

Or else go home”

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Well, you walk into the room

Like a camel and then you frown

You put your eyes in your pocket

And your nose on the ground

There ought to be a law

Against you comin’ around

You should be made

To wear earphones

Because something is happening here

But you don’t know what it is

Do you, Mister Jones?

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

l'ombelle des talus dit: à

Desolation Row

WRITTEN BY: BOB DYLAN

They’re selling postcards of the hanging

They’re painting the passports brown

The beauty parlor is filled with sailors

The circus is in town

Here comes the blind commissioner

They’ve got him in a trance

One hand is tied to the tight-rope walker

The other is in his pants

And the riot squad they’re restless

They need somewhere to go

As Lady and I look out tonight

From Desolation Row

Cinderella, she seems so easy

“It takes one to know one,” she smiles

And puts her hands in her back pockets

Bette Davis style

And in comes Romeo, he’s moaning

“You Belong to Me I Believe”

And someone says, “You’re in the wrong place my friend

You better leave”

And the only sound that’s left

After the ambulances go

Is Cinderella sweeping up

On Desolation Row

Now the moon is almost hidden

The stars are beginning to hide

The fortune-telling lady

Has even taken all her things inside

All except for Cain and Abel

And the hunchback of Notre Dame

Everybody is making love

Or else expecting rain

And the Good Samaritan, he’s dressing

He’s getting ready for the show

He’s going to the carnival tonight

On Desolation Row

Now Ophelia, she’s ’neath the window

For her I feel so afraid

On her twenty-second birthday

She already is an old maid

To her, death is quite romantic

She wears an iron vest

Her profession’s her religion

Her sin is her lifelessness

And though her eyes are fixed upon

Noah’s great rainbow

She spends her time peeking

Into Desolation Row

Einstein, disguised as Robin Hood

With his memories in a trunk

Passed this way an hour ago

With his friend, a jealous monk

He looked so immaculately frightful

As he bummed a cigarette

Then he went off sniffing drainpipes

And reciting the alphabet

Now you would not think to look at him

But he was famous long ago

For playing the electric violin

On Desolation Row

Dr. Filth, he keeps his world

Inside of a leather cup

But all his sexless patients

They’re trying to blow it up

Now his nurse, some local loser

She’s in charge of the cyanide hole

And she also keeps the cards that read

“Have Mercy on His Soul”

They all play on pennywhistles

You can hear them blow

If you lean your head out far enough

From Desolation Row

Across the street they’ve nailed the curtains

They’re getting ready for the feast

The Phantom of the Opera

A perfect image of a priest

They’re spoonfeeding Casanova

To get him to feel more assured

Then they’ll kill him with self-confidence

After poisoning him with words

And the Phantom’s shouting to skinny girls

“Get Outa Here If You Don’t Know

Casanova is just being punished for going

To Desolation Row”

Now at midnight all the agents

And the superhuman crew

Come out and round up everyone

That knows more than they do

Then they bring them to the factory

Where the heart-attack machine

Is strapped across their shoulders

And then the kerosene

Is brought down from the castles

By insurance men who go

Check to see that nobody is escaping

To Desolation Row

Praise be to Nero’s Neptune

The Titanic sails at dawn

And everybody’s shouting

“Which Side Are You On?”

And Ezra Pound and T. S. Eliot

Fighting in the captain’s tower

While calypso singers laugh at them

And fishermen hold flowers

Between the windows of the sea

Where lovely mermaids flow

And nobody has to think too much

About Desolation Row

Yes, I received your letter yesterday

(About the time the doorknob broke)

When you asked how I was doing

Was that some kind of joke?

All these people that you mention

Yes, I know them, they’re quite lame

I had to rearrange their faces

And give them all another name

Right now I can’t read too good

Don’t send me no more letters, no

Not unless you mail them

From Desolation Row

Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music

D. dit: à

L’aptitude à la mobilité N’EST PAS UNE COMPÉTENCE. La mobilité est le meilleur moyen de ne pas obtenir les bonnes personnes au bon endroit, c’est une sorte de jeu de roulette, le meilleur moyen pour une entreprise de dépenser plus d’argent pour un résultat moindre au final, en favorisant l’ascension de personnes aptes à la mobilité mais de tempérament instable et aux compétences souvent douteuses au lieu de promouvoir la véritable compétence et la fidélisation sur un poste.

l'ombelle des talus dit: à

Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Oh, the ragman draws circles

Up and down the block

I’d ask him what the matter was

But I know that he don’t talk

And the ladies treat me kindly

And furnish me with tape

But deep inside my heart

I know I can’t escape

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Well, Shakespeare, he’s in the alley

With his pointed shoes and his bells

Speaking to some French girl

Who says she knows me well

And I would send a message

To find out if she’s talked

But the post office has been stolen

And the mailbox is locked

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Mona tried to tell me

To stay away from the train line

She said that all the railroad men

Just drink up your blood like wine

An’ I said, “Oh, I didn’t know that

But then again, there’s only one I’ve met

An’ he just smoked my eyelids

An’ punched my cigarette”

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Grandpa died last week

And now he’s buried in the rocks

But everybody still talks about

How badly they were shocked

But me, I expected it to happen

I knew he’d lost control

When he built a fire on Main Street

And shot it full of holes

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Now the senator came down here

Showing ev’ryone his gun

Handing out free tickets

To the wedding of his son

An’ me, I nearly got busted

An’ wouldn’t it be my luck

To get caught without a ticket

And be discovered beneath a truck

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Now the preacher looked so baffled

When I asked him why he dressed

With twenty pounds of headlines

Stapled to his chest

But he cursed me when I proved it to him

Then I whispered, “Not even you can hide

You see, you’re just like me

I hope you’re satisfied”

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Now the rainman gave me two cures

Then he said, “Jump right in”

The one was Texas medicine

The other was just railroad gin

An’ like a fool I mixed them

An’ it strangled up my mind

An’ now people just get uglier

An’ I have no sense of time

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

When Ruthie says come see her

In her honky-tonk lagoon

Where I can watch her waltz for free

’Neath her Panamanian moon

An’ I say, “Aw come on now

You must know about my debutante”

An’ she says, “Your debutante just knows what you need

But I know what you want”

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Now the bricks lay on Grand Street

Where the neon madmen climb

They all fall there so perfectly

It all seems so well timed

An’ here I sit so patiently

Waiting to find out what price

You have to pay to get out of

Going through all these things twice

Oh, Mama, can this really be the end

To be stuck inside of Mobile

With the Memphis blues again

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

l'ombelle des talus dit: à

Sad-Eyed Lady Of The Lowlands

WRITTEN BY: BOB DYLAN

With your mercury mouth in the missionary times

And your eyes like smoke and your prayers like rhymes

And your silver cross, and your voice like chimes

Oh, who among them do they think could bury you?

With your pockets well protected at last

And your streetcar visions which you place on the grass

And your flesh like silk, and your face like glass

Who among them do they think could carry you?

Sad-eyed lady of the lowlands

Where the sad-eyed prophet says that no man comes

My warehouse eyes, my Arabian drums

Should I leave them by your gate

Or, sad-eyed lady, should I wait?

With your sheets like metal and your belt like lace

And your deck of cards missing the jack and the ace

And your basement clothes and your hollow face

Who among them can think he could outguess you?

With your silhouette when the sunlight dims

Into your eyes where the moonlight swims

And your matchbook songs and your gypsy hymns

Who among them would try to impress you?

Sad-eyed lady of the lowlands

Where the sad-eyed prophet says that no man comes

My warehouse eyes, my Arabian drums

Should I leave them by your gate

Or, sad-eyed lady, should I wait?

The kings of Tyrus with their convict list

Are waiting in line for their geranium kiss

And you wouldn’t know it would happen like this

But who among them really wants just to kiss you?

With your childhood flames on your midnight rug

And your Spanish manners and your mother’s drugs

And your cowboy mouth and your curfew plugs

Who among them do you think could resist you?

Sad-eyed lady of the lowlands

Where the sad-eyed prophet says that no man comes

My warehouse eyes, my Arabian drums

Should I leave them by your gate

Or, sad-eyed lady, should I wait?

Oh, the farmers and the businessmen, they all did decide

To show you the dead angels that they used to hide

But why did they pick you to sympathize with their side?

Oh, how could they ever mistake you?

They wished you’d accepted the blame for the farm

But with the sea at your feet and the phony false alarm

And with the child of a hoodlum wrapped up in your arms

How could they ever, ever persuade you?

Sad-eyed lady of the lowlands

Where the sad-eyed prophet says that no man comes

My warehouse eyes, my Arabian drums

Should I leave them by your gate

Or, sad-eyed lady, should I wait?

With your sheet-metal memory of Cannery Row

And your magazine-husband who one day just had to go

And your gentleness now, which you just can’t help but show

Who among them do you think would employ you?

Now you stand with your thief, you’re on his parole

With your holy medallion which your fingertips fold

And your saintlike face and your ghostlike soul

Oh, who among them do you think could destroy you?

Sad-eyed lady of the lowlands

Where the sad-eyed prophet says that no man comes

My warehouse eyes, my Arabian drums

Should I leave them by your gate

Or, sad-eyed lady, should I wait?

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

Jean Langoncet dit: à

Visions Of Johanna

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Ain’t it just like the night to play tricks when you’re tryin’ to be so quiet?

We sit here stranded, though we’re all doin’ our best to deny it

And Louise holds a handful of rain, temptin’ you to defy it

Lights flicker from the opposite loft

In this room the heat pipes just cough

The country music station plays soft

But there’s nothing, really nothing to turn off

Just Louise and her lover so entwined

And these visions of Johanna that conquer my mind

In the empty lot where the ladies play blindman’s bluff with the key chain

And the all-night girls they whisper of escapades out on the “D” train

We can hear the night watchman click his flashlight

Ask himself if it’s him or them that’s really insane

Louise, she’s all right, she’s just near

She’s delicate and seems like the mirror

But she just makes it all too concise and too clear

That Johanna’s not here

The ghost of ’lectricity howls in the bones of her face

Where these visions of Johanna have now taken my place

Now, little boy lost, he takes himself so seriously

He brags of his misery, he likes to live dangerously

And when bringing her name up

He speaks of a farewell kiss to me

He’s sure got a lotta gall to be so useless and all

Muttering small talk at the wall while I’m in the hall

How can I explain?

Oh, it’s so hard to get on

And these visions of Johanna, they kept me up past the dawn

Inside the museums, Infinity goes up on trial

Voices echo this is what salvation must be like after a while

But Mona Lisa musta had the highway blues

You can tell by the way she smiles

See the primitive wallflower freeze

When the jelly-faced women all sneeze

Hear the one with the mustache say, “Jeeze

I can’t find my knees”

Oh, jewels and binoculars hang from the head of the mule

But these visions of Johanna, they make it all seem so cruel

The peddler now speaks to the countess who’s pretending to care for him

Sayin’, “Name me someone that’s not a parasite and I’ll go out and say a prayer for him”

But like Louise always says

“Ya can’t look at much, can ya man?”

As she, herself, prepares for him

And Madonna, she still has not showed

We see this empty cage now corrode

Where her cape of the stage once had flowed

The fiddler, he now steps to the road

He writes ev’rything’s been returned which was owed

On the back of the fish truck that loads

While my conscience explodes

The harmonicas play the skeleton keys and the rain

And these visions of Johanna are now all that remain

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

Jean Langoncet dit: à

Temporary Like Achilles

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Standing on your window, honey

Yes, I’ve been here before

Feeling so harmless

I’m looking at your second door

How come you don’t send me no regards?

You know I want your lovin’

Honey, why are you so hard?

Kneeling ’neath your ceiling

Yes, I guess I’ll be here for a while

I’m tryin’ to read your portrait, but

I’m helpless, like a rich man’s child

How come you send someone out to have me barred?

You know I want your lovin’

Honey, why are you so hard?

Like a poor fool in his prime

Yes, I know you can hear me walk

But is your heart made out of stone, or is it lime

Or is it just solid rock?

Well, I rush into your hallway

Lean against your velvet door

I watch upon your scorpion

Who crawls across your circus floor

Just what do you think you have to guard?

You know I want your lovin’

Honey, but you’re so hard

Achilles is in your alleyway

He don’t want me here, he does brag

He’s pointing to the sky

And he’s hungry, like a man in drag

How come you get someone like him to be your guard?

You know I want your lovin’

Honey, but you’re so hard

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

Jean Langoncet dit: à

Absolutely Sweet Marie

WRITTEN BY: BOB DYLAN

Well, your railroad gate, you know I just can’t jump it

Sometimes it gets so hard, you see

I’m just sitting here beating on my trumpet

With all these promises you left for me

But where are you tonight, sweet Marie?

Well, I waited for you when I was half sick

Yes, I waited for you when you hated me

Well, I waited for you inside of the frozen traffic

When you knew I had some other place to be

Now, where are you tonight, sweet Marie?

Well, anybody can be just like me, obviously

But then, now again, not too many can be like you, fortunately

Well, six white horses that you did promise

Were fin’lly delivered down to the penitentiary

But to live outside the law, you must be honest

I know you always say that you agree

But where are you tonight, sweet Marie?

Well, I don’t know how it happened

But the riverboat captain, he knows my fate

But ev’rybody else, even yourself

They’re just gonna have to wait

Well, I got the fever down in my pockets

The Persian drunkard, he follows me

Yes, I can take him to your house but I can’t unlock it

You see, you forgot to leave me with the key

Oh, where are you tonight, sweet Marie?

Now, I been in jail when all my mail showed

That a man can’t give his address out to bad company

And now I stand here lookin’ at your yellow railroad

In the ruins of your balcony

Wond’ring where you are tonight, sweet Marie

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

Jean Langoncet dit: à

Most Likely You Go Your Way And I’ll Go Mine

WRITTEN BY: BOB DYLAN

You say you love me

And you’re thinkin’ of me

But you know you could be wrong

You say you told me

That you wanna hold me

But you know you’re not that strong

I just can’t do what I done before

I just can’t beg you anymore

I’m gonna let you pass

And I’ll go last

Then time will tell just who fell

And who’s been left behind

When you go your way and I go mine

You say you disturb me

And you don’t deserve me

But you know sometimes you lie

You say you’re shakin’

And you’re always achin’

But you know how hard you try

Sometimes it gets so hard to care

It can’t be this way ev’rywhere

And I’m gonna let you pass

Yes, and I’ll go last

Then time will tell just who fell

And who’s been left behind

When you go your way and I go mine

The judge, he holds a grudge

He’s gonna call on you

But he’s badly built

And he walks on stilts

Watch out he don’t fall on you

You say you’re sorry

For tellin’ stories

That you know I believe are true

You say ya got some

Other kinda lover

And yes, I believe you do

You say my kisses are not like his

But this time I’m not gonna tell you why that is

I’m just gonna let you pass

Yes, and I’ll go last

Then time will tell who fell

And who’s been left behind

When you go your way and I go mine

Copyright © 1966 by Dwarf Music; renewed 1994 by Dwarf Music

Delaporte dit: à

En ce dimanche, Chevillard ne s’est pas beaucoup cassé pour ses trois aphorismes, qui n’ont l’air de rien, et qui sont du néant pur. Trois histoires d’oiseaux, celle du héron et celle du goéland (cette dernière – trop brève ? – ne faisant à mon avis pas rire), et enfin à nouveau une prétendue phrase drôle de sa fille, mélangeant corbeau et mouette, qui n’amuse toujours que lui (SUZIE – Le cri du corbeau aussi est plus foncé que celui de la mouette). Chevillard devrait lire les critiques sur la RdL, venant de toutes parts, cela le ferait se remettre un peu en question. Il en a bien besoin, tant la routine, la médiocrité désormais l’habitent. A jamais ? Que c’est triste de voir s’éteindre un si beau talent !

rose dit: à

La conclusion est problématique parce.qu’elle.signalé aux futurs patrons n’embauchez pas cette personne. JJJ l’a signalé très tôt.
Être sectaire c’est grave. Embaucher et favoriser ses amis aussi. L’intelligence devrait suffire à éradiquer cela.

Néanmoins, la souffrance au travail non. Être. traité comme une serpillière non.
Se suicider comme à France Télécom à la Poste, sauter par la fenêtre d’un grand hôpital et avoir la commission d’enquête qui conclut il y avait un léger blême non encore.

Bloom dit: à

ce même Orwell qui ayant fait l’expérience du travail en usine

En êtes-vous sûr?
Il a été policier en Birmanie (Burmese Days), fait le clochard à Paris & Londres (Down And Out In Paris & London) , fait la guerre d’Espagne (Hommage to Catalonia), enquêté sur la classe ouvrière du nord-est de l’Angleterre (The Road To Wigan Pier), mais je ne crois pas qu’il ait travaillé en usine.
Vous avez des références? Merci

Bloom dit: à

Orwell a fait la plonge, travaillé dans les champs de houblons, fait le ménage, vainement essayé de se faire coffrer pour alcoolisme, été précepteur et prof, travaillé comme assistant à mi-temps dans une librairie ; il a propagandisé à la BBC, rejoint la défense passive, été correspondant de guerre et rédacteur en chef d’un journal de gauche, et a beaucoup & magistralement écrit.
S’il n’a pas travaillé en usine, il connaissait la vie & les hommes, et fut un grand observateur-participant.

JC..... dit: à

Le survol des « poèmes » de Bob Dylan ce matin m’a fait penser à Apocalypse Now et ses hélicoptères survolant une incompréhensible forêt inhospitalière !

… le général Langoncet, le colonel Ombelle, m’ont ennuyé au possible avec ces textes de combattant chansonniers pour ados rêveurs… Quelle pitié !

JC..... dit: à

Qu’on se préoccupe de ce petit panier de crabes parigots d’où la crevette Aude Lancelin a été éjectée, alors que des millions de travailleurs travailleuses sont au chômage dans la France socialiste, me fait littéralement vomir.

Elle prend le monde pour son king size bed et agite sa croupe au lieu de battre sa coulpe. Félicitations à ses employeurs de remettre la dévoreuse à sa place et de lui retirer sa boite de caviar de gauche. Que cette malade se fasse soigner ! Et qu’on n’en parle plus.

JC..... dit: à

Badiou, à côté de Pessoa, c’est l’inutile…Badiou : le philosophe de l’inutilité.

JC..... dit: à

Bien plus terrible que les déboires de Sainte Thérèse de Lancelin, on commémore en Hollandie les attentats du 13 novembre, on stinguise au Bataclan -comme c’est mignon- au lieu de mettre au chômage les magistrats qui laissent en liberté les futurs terroristes après une petite tape sur la joue barbue …

Le décalage entre la question posée par le crime commis à Paris et la réponse infantile de la nation est frappant…

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi le roman d’ALBERT COSSERY  » MENDIANTS ET ORGUEILLEUX » m’a marqué ?

« Mendiants et orgueilleux » dont l’action se déroule au Caire, est considéré comme l’un des meilleurs livres d’Albert Cossery, à juste titre.
Il a été adapté deux fois au cinéma.
Le début du livre fait immédiatement penser à l’un des meilleurs textes du Plume de Michaux : Gohar qui dort sur des journaux à même le sol est réveillé par l’inondation de sa misérable chambre. Rien de grave, alors il se rendort, espérant qu’une intervention surnaturelle veuille bien mettre fin à tout cela. Les dieux ne se manifestent hélas pas, les eaux continuent de monter et Gohar est alors obligé de se lever et d’aller s’asseoir sur sa chaise, l’unique meuble de son logement.
La thèse sous-jacente au roman est ainsi donnée : celui qui ne possède rien est libre, heureux, parce qu’il n’a rien à perdre. le dénuement est le secret de la sagesse :
« Un instant il resta pensif, regardant sa couche ravagée et hors d’usage. Les vieux journaux qui lui servaient de matelas étaient complètement submergés , ils commençaient déjà à flotter au ras du sol. La vision du désastre lui plut à cause de sa simplicité primitive. Là où il n’y avait rien, la tempête se déchaînait en vain. L’invulnérabilité de Gohar était dans ce dénuement total, il n’offrait aucune prise aux dévastations. »
La pauvreté est à la fois une sagesse et une révolte. Une sagesse puisque ce sont le désir d’acquisition et la crainte de la perdre qui nous rendent seuls malheureux. Celui qui ne veut rien, ne possède rien, échappe donc nécessairement au malheur. Une révolte également parce que Gohar n’a que du mépris pour cette société qui trouve son accomplissement dans le travail, l’exploitation de l’autre, le désir d’accumulation, etc. le meilleur moyen de combattre les salauds n’est pas la lutte politique comme le croit son ami El Kordi, jeune idéaliste naïf, car c’est encore une manière de participer au système, mais de se retirer totalement du jeu social. C’est ce que tente de lui expliquer le vieux sage :
« Gohar éleva la voix pour répondre.
– Je n’ai jamais nié l’existence des salauds, mon fils !
– Mais tu les acceptes. Tu ne fais rien pour les combattre.
– Mon silence n’est pas une acceptation. Je les combats plus efficacement que toi.
– de quelle manière ?
– Par la non-coopération, dit Gohar. Je refuse tout simplement de collaborer à cette immense duperie.
– Mais tout un peuple ne peut se permettre cette attitude négative. Ils sont obligés de travailler pour vivre. Comment peuvent-ils ne pas collaborer ?
– Qu’ils deviennent tous des mendiants. Ne suis-je pas moi-même un mendiant ? Quand nous aurons un pays où le peuple sera uniquement composé de mendiants, tu verras ce que deviendra cette superbe domination. Elle tombera en poussière. Crois-moi.».

JC..... dit: à

« La pauvreté est à la fois une sagesse et une révolte. » (Ozy)

Nous devons remercier les capitalistes nauséabonds qui, en « fabriquant des pauvres » à tour de bras, leur ouvrent la voie de la sagesse …. Quelle niaiserie…!

Delaporte dit: à

« celui qui ne possède rien est libre, heureux, parce qu’il n’a rien à perdre. le dénuement est le secret de la sagesse »

Vieille morale de la tradition éternelle, que Cossery a su remarquablement mettre en romans. C’est toujours revigorant de penser à lui.

OZYMANDIAS dit: à

Petit hommage à MALEK CHEBEL et à son livre « LES 100 NOMS DE L’AMOUR » :

 » Les Arabes disposent de quatre-vingt-dix-neuf noms pour nommer Allah, le Dieu unique, ils en ont cent pour parler de l’amour. Certains noms ou attributs sont communs à Dieu et à l’amour […]. »
Voilà ce qu’explique Malek Chebel dans l’introduction de son ouvrage.
Cette courte phrase est assez révélatrice quant à la place accordée aux sentiments amoureux, et pas seulement vis-à-vis d’Allah, dans les sociétés arabo-musulmanes de la naissance de l’Islam au VII ème siècle jusqu’au XIV ème siècle.
La lecture de ce petit livre montre une grande richesse de l’arabe classique.
Là où le Chinois dispose d’une trentaine de mot pour dire « couper », les Inuits pour le mot « neige » et l’Anglais pour le mot « briller » : l’Arabe classique décrit avec une grande précision les états amoureux. Allant de la passion dévorante, à la douleur de l’absence, à l’admiration en passant par les jeux de séductions ou les coquetteries dénuées d’honnêteté vis-à-vis de l’autre.
Cette lecture n’est pas seulement un plaisir intellectuel, c’est aussi un plaisir pour les yeux grâce aux calligraphies de Lassaâd Métoui – n’oublions pas que l’apparence est très importante dans la culture arabe.
Malek Chebel illustre aussi ce petit « dictionnaire » – bien qu’il n’y ait pas de réelle logique de classement – en puisant des exemples chez les mystiques musulmans, aussi bien que chez les poètes ou les chanteurs populaires.
Comment dire autrement que l’amour ne connaît pas les frontières que la société crée ?
Un retour aux sources de la culture musulmane bien plus agréable que celui proposé par les médias.

de nota dit: à

@Bloom,

vous avez raison et j’ai tort, j’ai repris la bio de Crick: Orwell est descendu avec les mineurs(et la mine ce n’est pas l’usine, première erreur) à Barnsley , dans le puits de Wentworth( où D-H Lawrence était lui aussi descendu) mais il n’y travailla pas( deuxième erreur) Maintenant, savoir comment je me suis fabriqué cet épisode de Orwell travaillant à l’usine? Peut-être une confusion avec l’expérience de Simone Weil? Une extrapolation de ma part? Reste que Orwell a bien dit que son jugement sur la condition ouvrière qu’il a vécu en observateur devait être nuancé, mais où l’ai-je lu? Je ne sais plus…

OZYMANDIAS dit: à

@ JC

Les petites niaiseries font les grandes Fois… Comme la foi du charbonnier ou la foi qui déplace les montagnes !

Bloom dit: à

@ de nota,
Ces nuances sont certainement dans la seconde partie de The Road To Wigan Pier, que le Left Book Club de V.Gollancz a publié tout en prenant ses distances…A vérifier.
Bien à vous

Bloom dit: à

La bio de Crick est très bonne, mais il en existe d’autres, notamment celle de Gordon Bowker, également excellent biographe de Joyce, qui se concentre sur les rapport entre les oeuvres & l’homme. Pas (encore) traduite, malheureusement.

de nota dit: à

Pas (encore) traduite, malheureusement.

Bloom,

faut pas être pressé! Quand on sait que la bio de Crick parait en 1980 et qu’il faudra attendre 2003 pour la voir traduite en français…

Bonne journée.

JC..... dit: à

La Foi, Ozy, c’est ce que l’on enseigne aux c.ons pour qu’ils acceptent la dictature des puissants.

Exemple parfait ? La Chrétienté médiévale ou l’Arabie heureuse actuelle

La sagesse ne peut qu’être individuelle.

OZYMANDIAS dit: à

JC….. dit: 13 novembre 2016 à 7 h 32 min

La sagesse ne peut qu’être individuelle.

Tu l’as dit bouffi !
Mais moi je ne parlais pas de la foi dans le sens où on l’entend généralement.
Je parlais plutôt de la foi intime et invisible, nue et solitaire, individuelle et sans aucune ostentation.
La foi en soi.
Pas celle, grégaire et moutonnière, des foules.

renato dit: à

À propos de Nietzsche et du fouet.

Il y a une drôle de photo, ce n’est qu’une mise en scène mais en dit long sur l’imaginaire de Nietzsche. L’on y voit Lou Salomé, Friedrich Nietzsche et Paul Rée, et c’est Lou qui tient le fouet !

Progressus ad infinitum — regressus in infinitum. Image consolatrice d’un naufragé ; de quelqu’un dont la transformation du monde s’est moquée ? Peut-être, reste que si dans un éternel présent, parmi l’immense quantité de figures possibles, celle-ci est une forme finie de son Moi — « égale du chant qui toujours revient » —, on sait qui porte le fouet en allant chez la femme, et on sait qui réellement le manie : ex infinito de la nature.

OZYMANDIAS dit: à

« Le monde, la vie ne font pas sens, ni ne saurait faire sens, la recherche d’un sens. Seule la Foi donne un sens à l’Insensé. »

Jalaluddîn Roûmi ( Le Livre du dedans – فيه ما فيه ).

JC..... dit: à

La citation de Roumi…. »ça m’en touche une sans faire bouger l’autre », comme disait un intellectuel connu, désormais gâteux.

JC..... dit: à

« STING ramène la vie au BATACLAN » (Le Point)

Euh…Prévenez les familles ….merci !

Laura Delair dit: à

7:32, les USA vont être dirigés par de évangélistes, JC, ça devrait vous plaire, ils ne parlent que de Foi

la vie dans les bois dit: à

« À propos de Nietzsche et du fouet. »

Aude Lancelin, dans son livre  » le monde libre » ( référence à une holding du même nom trompeur)utilise une considération de Nietzsche, lorsqu’elle évoque, à titre personnel, ce qui a motivé cette « blessure morale » qui l’a poussée à devenir journaliste, avec quelques considérations générales sur ce métier.
Elle cite celle de Nietzsche: « encore un siècle de journalisme, et la langue elle-même puera ».
Mais c’est à Baudelaire et son  » coeur mis à nu » qu’elle emprunte le titre de ce chapitre, concernant le journalisme: la domesticité publique.

C’est dans ce chapitre que l’on trouve, un rappel à Orwell et Karl Kraus  » qui avaient aussi après tout été journalistes », et qui dans l’exercice de leur importante mission, « néanmoins assassinaient inlassablement leurs pairs »,
On trouve dans ce chapitre l’évocation d’une ancienne salle de rédac’, avec des individualités fortes, et hautes en couleur, qui devrait faire venir le rouge aux joues à l’auteur de cette chronique « de merde ».

JC..... dit: à

J’ai confiance dans les Evangélistes pour guider notre cher Donald et nos chers amis américains sur la voie de la sagesse !

La Foi ! Pas les foies ! Vive Jésus-Christ notre Sauveur ! Alléluia !!! ALLELUIA !

Laura Delair dit: à

La Foi c’est ce qu’on enseigne aux c.ons, avez-vous écrit JC… alors vous avez eu d’excellents porfesseurs

JC..... dit: à

Que Dieu te pardonne ta mauvaise foi, petite saleté de Laura, chienne de confessionnal, vipère dactylographique, naine cyclopéenne, mais te livre toute entière aux flammes de l’adorable Lucifer ! Quel diabolique méchoui ….

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…les religions pour protéger, le commerce de tous,!…des élites en chefs,!…

…déjà, du porc et du vin,!…
…en passant, par tout les critères de standing,!…faire dépenser pour rien, en des concepts divisés,!…et dépasser,!…
…les dots en mariages, sans parler des  » élues « , sonnantes et trébuchantes de longues dates,!…à la sauce des bordels de tout pays,!…de la vierge au bois dormant,!Ah,!…
…aux putains glamours, par force entremetteurs majeure,!…
…Vive la vie religieuse aux coup par coups électoral,!…

…Oh,!là là ,!…mais, ou donc, est passée, la madame à du Guesclin  » Jacques Martin « ,!…

…questions de faire les poches aux cadavres exquis,!…l’école aux managements,!…
…nos mini-jupes à têtes de glands manitous,!…toutes ces squaws en l’air,!…
…vivre dans une poche d’abrutis à son chiffre d’affaires aux lobbyings à se mettre de profils,!…

…les chemins du pouvoir, Jacques Orbe
…histoire d’une grande famille,!…

…du fric, la fortune, le business, sinon, rien,!…

…le retour du Futur,!…Non, Non,!…rien n’a changer,!…les exploiteurs à faces dix-versions,!…
…l’aide des croques-morts,!…Ah,!Ah,!…
…c’est extra,!…sur échiquier,!…
…les maths, à inscrire,!…etc,!…envoyez,!…

boudegras dit: à

hihihihihi, JC n’aime pas qu’on lui mette le nez dans ses contradictions, hein ? alors il braille plus fort

gontrand dit: à

« des conditions de travail de plus en plus lourdes et intenables. »

WG, je ne pense pas que Dejours parlait du type de travail extrêmement prestigieux et valorisant qui était celui de Lancelin dans l’hebdomadaire de la gauche caviar! D’où d’ailleurs sa rage de l’avoir perdu…

William Legrand dit: à

Comme tous les dimanches, Madame Verniglia fidèle eu poste, nous informe sur ce qui ses passe au Camp à Nella : « depuis le « triomphe » de son idole, ce Donald Trump, JC est toujours suspendu téléphone attendant un appel, il a également préparé ses affaires dans sa petite mallette en carton bouilli pour se rendre le 3 décembre en Caroline du Nord pour assister au défiler du Ku Klux Kan en l’honneur du gros rouquin braillard comme lui »

gontrand dit: à

« quand on est directrice-adjointe d’un grand hebdomadaire français et que l’on se fait lourder, premièrement, au chômage, on continue à être à l’abri du besoin, deuxièmement, on est sûre de retrouver du boulot car on fait partie du sérail, rien n’est détestable comme le « riche » qui veut se faire passer pour un « pauvre », qui usurpe les paroles d’un « pauvre »,c’est en tous les cas ce que nous apprend Orwell; »

Je n’avais pas vu que de nota disait autrement et avec la référence à Orwell la même chose…

Paul edel dit: à

L état d asservissement dans lequel sont placés les journalistes (voir i télé )quand quelques milliardaires ont le contrôle des grands journaux mérite sans doute un grand débat à l’heure des charrettes dans les salles de rédaction.

Widergänger dit: à

On a tort de se cristaliser sur Aude Lancelin, même si c’est bien elle qui a eu le prix Renaudot de l’essai. Au-delà de son cas particulier, qui peut appeler toutes sortes de critiques plus ou moins pertinentes, plus ou moins légitimes, plus ou moins intéressantes, plus ou moins justes, c’est le problème de la liberté du journalisme contemporain qu’elle pose dans la France d’aujourd’hui où la mainmise des grands groupes bancaires sur l’information devrait éveiller notre curiosité, notre intérêt et notre inquiétude légitime plus que pour Aude Lancelin qui n’est qu’un être humain, une personne avec toutes ses faiblesses, tout son courage aussi, toute sa hargne à défendre une certaine idée de la justice et de l’éthique du journalisme, un certain idéal démocratique même si elle le fait avec maladresse au point de dresser contre elle ceux qui devraient s’associer à son cri de protestation contre cette mainmise très grave de l’argent sur l’information au préjudice de la démocratie dans notre pays. On se trompe d’ennemi en s’en prenant à Aude Lancelin. C’est contre ses maîtres ès qualité bancaire qu’il faut s’en prendre. Et je souscris tout à fait à ce que dit Paul Edel qui, lui, n’est pas aveuglé par l’arbre qui cache l’immense forêt de ceux qui veulent nous asservir et nous transformer en moutons bêlants. Réagissons, ne nous laissons pas avoir une fois de plus en nous trompant d’ennemi. Aude Lancelin n’est pas l’ennemi du journalisme démocratique même si elle peut être hystérique. Mais vous avouerez qu’il y a de quoi devenir hystérique face à ce déni de démocratie qui est faite à la liberté de la presse par le système de financement de la grande presse. C’est quand même un gros souci pour la démocratie, non ?!

Lacenaire dit: à

la presse ? si ce ne sont pas les milliardaires, c’est La Pravda ! on n’est pas sorti de l’auberge

Widergänger dit: à

Non, il ne faut pas dire ça. Il faut se battre pour que ce soit ni la banque ni la Pravda qui nous informe. Et pour ce faire, il faut à la fois lucidité, esprit d’analyse qui ne se trompe pas d’ennemi, et détermination. Il en va de la démocratie dans notre pays, enfin ! Taper sur Aude Lancelin comme le fait Passou, c’est donner des gages à Marine Le Pen à bon compte. C’est faire le jeu des ennemis de la démocratie. Il en va de l’avenir de notre pays. Il faut réfléchir à deux fois avant de cogner. C’est trop grave.

radioscopie dit: à

Je n’ai pas lu (et ne lirai pas)ce « Monde libre » d’Aude Lancelin. N’étant pas gastroentérologue, je n’ai aucune passion pour les brûlures d’estomac et les problèmes intestinaux de journalistes bien nourris qui croient sans doute que leurs ennuis digestifs doivent intéresser au-delà du VIème arrondissement. J’ai en revanche lu la réplique de J. Daniel dans le dernier Obs (j’ai la faiblesse d’y être abonné et n’en suis pas trop insatisfait car, contrairement à ce que j’ai pu lire ici, il reste un hebdo de qualité avec des pages Débats de bonne tenue)et cette réplique m’a parue navrante, pathétique. Le vieil homme vilipende l’ingrate, celle qui crache dans la main qui l’a tirée vers les sommets. A la vengeance de l’une répond la vengeance de l’autre, c’est règlement de compte 12, place de la Bourse… avec, en post-scriptum, un passage de la dernière lettre de la traîtresse pour, en gros,lui redire son affection : c’est ici que cela tourne au croquignolesque.

Widergänger dit: à

« Celui qui s’aperçoit que l’on pioche autour de l’édifice de sa réputation et de sa fortune ne peut douter de quelque désastre.

« La médisance a continûment le poison sur la langue et remplit les oreilles d’un mauvais sang. Rien n’est plus scandaleux que de blesser et calomnier une femme , elle qui ne possède pour toute arme que ses larmes.

« Il n’est pas de puissance placée si haut qu’elle ne soit exposée au regard de l’injustice et de la médisance. La hauteur de l’Olympe n’échappe pas à ces nuages porteurs d’inventions mensongères. Certains ont même trouvé artificieusement des taches sur le soleil, mais n’ont pas réussi à obscurcir sa splendeur.

« C’est une chose injuste que de se procurer des louanges en blâmant autrui. N’est pas méritant qui, par une critique continue, prétend au mérite. »

(Pio Rossi, Dictionnaire du mensonge — Un vocabulario per la menzogna —, extrait de Le Banquet moral — Convito morale per gli etici, economici e politici — publié en deux volumes en 1639 et 1657, traduit ici par Muriel Gallot, éditions Allia, 2008).

Widergänger dit: à

radioscopie, votre commentaire n’est ni juste ni à votre honneur. Il n’est le fait que d’un esprit conformiste et peu lucide, aveuglé par vos préjugés.

Déjà quand j’étais lycéen au lycée Chaptal au début des années 70, certains de mes profs trouvaient déjà le Nouvel Obs de l’époque bien réactionnaire et peu de gauche. Toute la rhétorique de Jean Daniel ne devrait tromper personne de bien informé. Il a fait son temps, il est copmlètement dépassé par les réalités d’aujourd’hui, voilà la vérité, si cruelle soit-elle !

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 13 novembre 2016 à 12 h 04 min
radioscopie, votre commentaire n’est ni juste ni à votre honneur. Il n’est le fait que d’un esprit conformiste et peu lucide, aveuglé par vos préjugés.

Merci de m’expliciter en quoi mon commentaire n’est pas juste.

Widergänger dit: à

Permettez-moi de faire simplement appel à votre sens inné de la justice et d’en rester là avec votre commentaire qui ne mérite pas tant d’honneur.

Diogène dit: à

Miss Bouquins l’avait crucifiée d’une phrase Dantec au moment de « l’affaire ». Qu’elle ne se fasse pas trop d’illusions, elle ne sera jamais rien de plus. Son licenciement est encore ce qui pouvait lui arriver de mieux, il lui aura fourni un sujet en or pour tenter de se faire enfin un nom et une réputation parmi ses amis de la gauche radicale, car jusqu’à présent sa bibliographie était plutôt mince (Qu’est-ce qui pourrait sauver l’Amour, en collaboration avec Daniel Balavoine). Maintenant qu’elle est libre, elle va pouvoir aller offrir ses services à Fakir, si le salaire n’est pas trop bas pour ses prétentions. Ciao, bella !

Widergänger dit: à

Diogène tient simplement les propos d’un sinistre calomniateur. Son commentaire a le niveau du caniveau.

Jibé dit: à

Jean Daniel, il est increvable ! Je le trouvais déjà vieux, quand j’étais adolescent !

Widergänger dit: à

D’ailleurs

Diogène > cynique >chien en grec > canis en latin > caniveau…

Paul edel dit: à

Patrick Drahi contrôle libé le groupe express et a 49% de Next radio tv (bfm tv et rmc )le trio pigasse berger et niel possèdent le monde l obs. et pigasse a de plus les inrocks .Lagardère Europe 1 paris match et le jdd etc etc la presse régionale avec des tapie ou un baylet ne va pas tellement mieux..mais surtout les cloisons ne sont plus étanches entre directions et salle de rédaction et l auto censure règne et les chartes éthiques deviennent des chiffons de papier il faut voir bien au-delà du cas lancelin car il y a un faconnement industriel des esprits actuellement. les sondages sont un outil parmi d autres…

Nicolas dit: à

Une femme « ne possède pour toute arme que ses larmes. »

oursivi dit: à

Jean,
Pour argumenter ce qu avancez avec ce cynisme devenu la stylistique chic de ce blog -zetes pas le pire – il faudrait connaître, au mieux l espérance de vie des actuels sexa, ce que seul le futur nous dira, ou au moins connaître la proportion de gens de – mettons – 60->65 ans dcd dans l année.
Avez-vous ces chiffres et l évolution qu’ils ont subie depuis trente ans, que puissions les comparer à celle de l espérance de vie ?
AO

Nicolas dit: à

A tout jeune écrivain qui me consultera, je dirai : « Jetez-vous dans la presse à corps perdu, comme on se jette à l’eau pour apprendre à nager. » C’est la seule école virile, à cette heure ; c’est là qu’on se frotte aux hommes et qu’on se bronze ; c’est encore là, au point de vue spécial du métier, qu’ont peut forger son style sur la terrible enclume de l’article au jour le jour.
Zola
Vous êtes nuls en journalisme.

radioscopie dit: à

Ma faible « lucidité » me permet toutefois de percevoir que l’univers journalistique, de même que celui des politiciens, a perdu le contact avec la réalité du monde tel qu’il est. Ces deux univers à force de cultiver l’entre-soi, de s’interpénétrer, manipuler réciproquement, voire s’accoupler a fini par constituer une entité hors-sol. D’où l’impuissance où ils sont pour les uns d’analyser les événements, pour les autres d’apporter des solutions aux problèmes qui se posent. Ce qui est au fond le coeur de leur mission. Le plantage des journaux britanniques vis-à-vis du Brexit, américains par rapport à la dernière élection présidentielle en sont la démonstration.

Jibé dit: à

Nicolas, votre conseil était encore valable au XIXe siècle, au XXIe c’est moins évident.

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 13 novembre 2016 à 12 h 16 min
Permettez-moi de faire simplement appel à votre sens inné de la justice et d’en rester là avec votre commentaire qui ne mérite pas tant d’honneur.

Je vous remercie de faire grand cas de mon « honneur ». J’en ai pas mal en magasin, en effet et, au besoin, je consens à vous en céder puisque de toute évidence vous en manquez.

Jibé dit: à

Une variante plus pertinente, Nicolas : « A tout jeune écrivain qui me consultera, je dirai : « Jetez-vous dans la littérature à corps perdu. » ?

Widergänger dit: à

Là, en effet, vous vous montrez plus lucide que tout à l’heure, radioscopie. Le taux de lucidité dans votre sang est remonté. On ne peut que s’en réjouir.

Ceci dit, je pense que vous vous égarez encore en vous en prenant aux personnes, à qui vous accordez, peut-être par paresse intellectuelle, beaucoup trop d’importance dans le jeu du mensonge actuel de la presse tant décriée dans l’opinion publique depuis des années et qui avait tant frappé un Michel Houellebecq, qui est une sorte de sismographe de la société française à défaut d’être un vrai grand écrivain, quand il est revenu de son exil fiscal en Irlande pour reprendre du service en son giron en France dont il se languissait.

Ce n’est pas aux personnes qu’il faut s’en prendre. On ne va planter la tête de personne au bout d’une pic ! C’est à un système capitalistique aui a mis en place des structures de financement de la grande presse qui faut s’en prendre. C’est le système qui est en cause. Les hommes ne sont que des pions dans ce système. Le système les rend plus ou moins irresponsables, plus ou moins collaborateurs de l’infamie, de l’horreur économique qui les écrase eux-mêmes, comme le montre Christophe Dejours dans ses analyses pour les entreprises capitalistes. C’est bien ce qu’il faut comprendre dans l’analyse de la situation de la presse contemporaine si l’on veut rester lucide.

Jean dit: à

oursivi dit: 13 novembre 2016 à 12 h 28 min

Jean,
Pour argumenter ce qu avancez avec ce cynisme devenu la stylistique chic de ce blog -zetes pas le pire – il faudrait connaître, au mieux l espérance de vie des actuels sexa, (oursivi)

Aucun cynisme de ma part. L’espérance de vie moyenne pour les hommes étant à 79 ans et des poussières, j’en conclus que la moitié passe le cap, l’autre moitié reste en rade. C’est à partir de 60 ans que les choses se gâtent fortement. Je vais voir si le site de l’INSEE peut nous donner des renseignements plus précis.

Widergänger dit: à

Il faut lire Christophe Dejours parce que c’est non seulement un grand spécialiste du travail de réputation internationale, mais aussi et surtout l’auteur d’une théorie du travail et du fonctionnement du mal dans le travail et au travail. Il analyse le fonctionnement même de la collaboration des hommes à leur esclavage dans les formes actuelles du travail. Il ne parle pas du travail dans les rédactions dans son livre de 1998. Mais il pourrait sans nul doute l’actualiser dans ce sens aujourd’hui.

Passou oublie quand même de mentionner dans son article un fait tout de même de première importance, c’est que Aude Lancelin a été soutenue dans ses protestation par la quasi totalité des journalistes de l’Obs lors de son licenciement ! Elle n ‘est pas seule à gueuler quand même ! Ce mensonge par omission est d’importance.

Widergänger dit: à

Ben oui, Diogène est un chien qui aboie. On ne voit pas très bien ce qu’on pourrait faire d’autre quand on s’appelle Diogène… Diogène le cynique, le chien.

Widergänger dit: à

Il faut louer Dieu, en vérité, de nous avoir accordé l’insigne bonheur et privilège de compter parmi nous un Finkielkraut qui, n’en déplaise à tous les islamo-gauchistes qui grouillent ic et là dans tous les trous de la démocratie faiblarde qui est la nôtre, sauve l’honneur de la France, et en dépit même de sa nervosité bien compréhensible qui le pousse parfois vers quelque excès de langage ou de pensée.

Nicolas dit: à

C’est le conseil de Zola, ce que je veux dire c’est que la critique du journalisme existe depuis qu’il existe. Zola a eu des mots très durs et il conçoit tout de même que le journalisme ce n’est pas si mal. Quant aux patrons des journaux le problème s’est également toujours posé, tant qu’il y a des gardes fous et de la diversité ça peut aller. Les journaux ont des orientations politiques comment pourrait t’ils en être autrement? De mon point de vu la presse à gauche recoupe tous le spectre des idées, j’entend encore les vociférations sur l’idéologie dominante etc Lancelin va dans ce journal et veut le torpiller de l’intérieur, elle est virée, ses journalistes ne supportent plus Hollande et n’ont pas vraiment l’habitude de ce genre de brusquerie, et donc? Qu’il y ait des manœuvres politiques ce n’est pas nouveau, je ne dis pas que c’est bien, mais bienvenue sur la terre ferme.
Quant aux critiques de l’entre soi et du hors sol je les entend aussi mais ont devrait aussi plutôt que de tout mettre sur le dos du quatrième pouvoir s’inquiéter un peu plus de l’indigence de ceux qui nous gouvernent.
Sur ce, je vais me faire un bœuf mironton, bon appétit!

la vie dans les bois dit: à

@13 h 16 min

Pour utiliser ce pseudo, il faut avoir le manteau qui avec. Un peu celui d’Adeline Baldacchino, autre belle plume…

Il se trouve, et c’est bien compréhensible qu’Aude Lancelin consacre dans son essai, tout un chapitre au fraîchement nommé académicien, Finkie et son « comité de l’épée ».

Lui rendre grâce à Lancelin, disant ses quatre vérités à ce grand angoissé.
Et en lui mettant un penalty de toute beauté. op. cit, pages 101 à 111.

Widergänger dit: à

Le problème, c’est quand un magazine comme Le Nouvel Obs a une ligne éditoriale qui se prétend de gauche et qui vous pond des articles de droite…! Faut regarder les choses en face, mon petit Nicolas, huumm ! Une presse aujourd’hui qui se prétend de gauche et qui pond des articles articles d’extrême droite contre Finkielkraut qui, lui, est véritablement de gauche ! C’est ça, mon bon Nicolas, qui a changé par rapport au bon vieux temps de Zola.

Widergänger dit: à

Même les chiens se mettent à lire maintenant ! Et on dit que la France est en décadence…

Jibé dit: à

Pour la presse au temps de Zola, rien de mieux que le « Bel Ami » de Maupassant.

Jibé dit: à

Pas terribles, les dernières prophéties de Houellebecq, on twit !

la vie dans les bois dit: à

rigolo, ce chapitre  » la gauche Finkielkraut » se termine sur un tacle remarquable à picador 1er, qui a dit se reconnaître en Finkie, juste avant que sa ministre de la Justice le lâche.
Picador 1er qui aime bien le foot, où c’est les zallemands qui gagnent à la fin.

Pablo75 dit: à

@ Nicolas

« A tout jeune écrivain qui me consultera, je dirai… »

A toute jeune adolescente qui me consultera à propos de l’amour, je dirai : « Jetez-vous dans la prostitution à corps perdu, comme on se jette à l’eau pour apprendre à nager. » C’est la seule école féminine, à cette heure ; c’est là qu’on se frotte aux hommes et qu’on se bronze ; c’est encore là, au point de vue spécial du métier, qu’ont peut forger son caractère sur la terrible enclume de la passe au jour le jour.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Tu as oublié de répondre à ma question d’hier: à Lisbonne, dans des cours sur la poésie portugaise pour les étrangers, tu as étudié des pages du « Livre de l’intranquillité »? C’est ça que tu as voulu dire en écrivant: « Des pages seulement. Avec des poèmes de Pessoa pour autant que je me souvienne »?

Widergänger dit: à

« A world in which the young have no respect eventually devours everyone »
Michel Houellebecq

Très juste et prophétique !

Widergänger dit: à

Espèce de demeuré ! Bien sûr que non que ce n’est pas ça que j’ai voulu dire. Passe ton chemin. Tu n’es que haine.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Mais pourquoi tu deviens fou d’un coup? Je ne comprends pas. Je t’ai parlé poliment. Je veux savoir si tu as assisté à des cours sur « Le Livre de l’intranquillité » à Lisbonne. Il y a quelque chose d’insultant à vouloir savoir ça?

Widergänger dit: à

Zizek est un doux rêveur, hélas !

Widergänger dit: à

Évidemment ! Tu prends les gens pour des cons en plus.

la vie dans les bois dit: à

@à 13 h 46 min

« A l’impétrant, Nora ( « puisant historien de cour et intime de Jean-Joël »), avait réservé pour le jour de la cérémonie, un discours redoutable, autant par son brio que par la cruauté de ses insinuations. Sous couvert de louanger le lauréat endimanché d’un jour ( à grand renfort de fonds récoltés pour que jusqu’au dernier bouton de culotte soit impeccable), il n’avait cessé de pointer les faiblesses de son oeuvre et de son caractère, depuis sa manie de faire courir sa plume de citations en citations, jusqu’au ressassement obsessionnel qui lui tenait souvent lieu de pensée »
page 110

bien léché.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Demander à quelqu’un s’il a assisté à des cours sur « Le Livre de l’intranquillité » à Lisbonne c’est insultant? Et c’est le prendre pour un con?

Tu peux m’expliquer ça? Je pige pas.

Widergänger dit: à

Laisse moi tranquille ! Point barre.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

C’est bien de reconnaître, même si c’est indirectement et en fuyant, que tu dis n’importe quoi et que tu mens plus qu’un arracheur de dents.

la vie dans les bois dit: à

« Relire Nora et peut être un jour Passou? »

ouh, c’est vachement puissant ça.

Simplement il faudrait dire que la base de cette assertion est : méchanceté ?

Nicolas dit: à

La vie,
plutôt que de venir me blablater je vous invite à passer plus de temps à lire les articles que vous publiez ici et à ne pas les prendre pour ce qu’ils ne sont pas et après on pourra discuter entre gens de bonne compagnie 😉

la vie dans les bois dit: à

Nicolas, je vous inivite à lire ce petit opus d’Aude Lancelin, et après vous pourrez causer.

la vie dans les bois dit: à

Ainsi vous verrez aussi, ducon, que dans le « camp du Bien », il n’y a point de haine, ni de xénophobie compulsive, ne de méchanceté  » légendaire ».

la vie en cause dit: à

ah ben tiens encore un microcosme etc

Sergio dit: à

Nicolas dit: 13 novembre 2016 à 13 h 29 min
un bœuf mironton

Nom de Dieu là faut avoir des connaissances… Peut-être même se lever à potron-minet !

Et encore, on n’a pas le problème de la trado, vu que la cuisine c’est toujours vrounzé…

la vie dans les bois dit: à

Sergio, justement, hier j’ai aussi traîné dans le rayon BD. Mais tout était temptation dans le grand magasin de produits culturels, alors quelle serait une belle BD à offrir pour Noël, à une jeunesse qui commence à se foutre de la france comme de l’an quarante et finalement préfère la Suisse, comme Houellebecq ?

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