de Pierre Assouline

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La République des livres
Captorix, mon amour

Captorix, mon amour

Paraphrasant Woody Allen, notre dernier grand critique, on pourrait dire du Houellebecq nouveau : « J’ai lu Sérotonine, ca se passe en Normandie ». Mais on ne le fera pas. Florent-Claude Labrouste, le narrateur, a 46 ans, roule en 4X4 Mercedes G 350 TD, mange du boudin artisanal au volant, boit du Coca zéro, n’appartient à aucun milieu, vandalise les détecteurs de fumée dans les chambres d’hôtel, vomit les écoresponsables et pense avec nostalgie au bonheur de ses années d’études. Au fond un type d’une nature assez simple qui n’en finit plus de se cogner à la complexité du monde. De quoi être désespéré et autodestructeur.

Indifférent à son destin, assez bartlebyen dans sa manière de « préférer ne pas », misogyne et homophobe, il est déjà au soir de sa vie en raison d’un enchainement de circonstances qui est justement l’objet de son récit. Il n’est plus que nausées et impuissance, la faute au Captorix, un antidépresseur nouvelle génération qui présente l’avantage de ne pas pousser au suicide tout en libérant par exocytose de la sérotonine produite au niveau de la muqueuse gastro-intestinale. Bref : un neurotransmetteur dans le système nerveux central associé à la gestion des humeurs. De quoi permettre de maintenir le désespoir à un niveau convenable.

On a droit à des pages reproduisant la carte et le menu du O’Jules de la rue Bobillot ou les horaires du Carrefour City de la place d’Italie, mais ceux du chemin de fer entre Bagnoles-de-l’Orne et Canville-la-Rocque manquent cruellement à supposer que la ligne existe encore, absence regrettable quand on se souvient que Proust y décelait une certaine poésie. On emploie parfois des mots inusités : « sororal », « rom’com » ; pas de gays dans ces pages mais des « pédés », des « pédales » voire des « pédales botticelliennes » (le narrateur a Bac+8) ; il y a ce qu’il faut de pédophilie et de zoophilie pour être en phase avec le plus glauque de l’actualité ; on réussit tout de même à placer le Christ en planche de salut dans la toute dernière page in extremis plutôt qu’in excelcis ; on « échange par Skype » ; on croit néoproustifier en rebaptisant un volume de la Recherche « A l’ombre des jeunes chattes humides » ; et on se permet de traiter Goethe de « vieil imbécile » et de « radoteur ». Qu’est-ce qu’on est postmoderne !

Quant aux femmes, dont on sait qu’elles sont les premières lectrices de romans et cette fois encore elles n’y manqueront pas, elles sont rarement dites « femmes » mais plus précisément qualifiées de « chaudasses », de « bombasses » ou plus prosaïquement de « grosses salopes ». Enfin un homme qui sait leur parler ! Au cas où un doute subsisterait , leur fonction est limpide dès la page 73 :

« On se retrouvait en permanence dans une situation de choix ouvert entre les trois trous, combien de femmes peuvent-elles en dire autant ? Et en même temps comment les considérer comme femmes, ces femmes qui ne peuvent en dire autant ? »

Ca, l’œuvre du grand écrivain français contemporain, le plus lu, le plus écouté, le plus traduit, le plus commenté, le plus controversé dans le monde ? C’est écrit sans génie et sans lourdeur (ici un extrait), malgCIMG1363ré des procédés à l’effet calculé mais dont la répétition est lassante : « n’anticipons pas », « j’y reviendrais », « j’en ai parlé », « dans des circonstances que je relaterais peut-être quand j’aurais le temps », « pour différentes raisons que j’expliquerais sans doute plus tard » jusqu’au puéril « Zadig et Voltaire ou bien Pascal et Blaise » à plusieurs reprises . Cela dit, ce côté potache, dont Houellebecq ne s’est jamais défait, est sauvé par un humour, une ironie, un sens de l’understatement réjouissants qui en font un roman somme toute agréable et fluide, quoique peu dialogué, comme on le dirait d’un page turner. Ah, la « Weltanschaung des réceptionnistes », il fallait y penser… Pour ce qui est de la grâce du Centre Leclerc de Coutances, l’effet est désormais usé, ayant beaucoup servi dans ses précédents livres. Aussi daté que son esthétique du porno et de ce qu’il convient d’appeler non sans délicatesse son goût de chiottes, décalage qui concourt à donner à Houellebecq un côté « vieux con » dont on finit par se lasser d’autant qu’il lui est désormais naturel quand ses thuriféraires voudraient faire passer cela pour l’ultime feinte de l’écrivain dans la construction de son propre personnage.

Mais par pitié qu’on ne prenne pas tout cela trop au sérieux ! Quand on imagine déjà les futures thèses de doctorat qui nous menacent sur « Sombritude urbaine et dépression agricole dans Sérotonine de M.H. », on est effondré à l’avance. Car le propos est somme tout assez anodin quand il n’est pas quelconque. Toutes ces généralités sur les hommes, les femmes, les Hollandais (« des putes, une race de commerçants polyglottes et opportunistes »), les Japonais (« personne n’y comprend rien ») etc sont d’un intérêt littéraire, poétique et rhétorique limité, et d’un enjeu intellectuel réduit. Au passage, l’auteur/narrateur (mais qu’alliez-vous imaginer ?) confirme Platon (merci pour lui), dément Schopenhauer (tant pis pour lui), découvre Les Âmes mortes, la Montagne magique et Mort à Venise (il était temps). Mais enfin, c’est là l’expression d’une pensée simpliste qui devrait enchanter le plus grand nombre, d’autant que la masturbation qui l’occupe tant est un sujet universel, alors de quoi se plaint la librairie.

Sérotonine (347 pages, 22 euros, Flammarion) est le récit existentiel et désenchanté des affres, des doutes, des incertitudes d’un ingénieur agronome dépressif, inquiet de l’état de la France et de sa bite. Ce qui ne change pas, c’est qu’un roman signé Houellebecq est incontestablement un événement avant d’être publié et avant d’avoir été lu ; un jour, il le sera avant même d’avoir été écrit. Contrairement à une idée répandue, il n’est pas le Godard de la littérature. Car si leurs apparitions et interviews sont également recherchées en raison de leur goût commun de la provocation, de la dérision et du comique, les livres de l’un sont très lus partout alors que personne ne va voir les films de l’autre nulle part.

Mais qu’est-ce que ca dit d’autre que ce que ca raconte ? A vrai dire, pas grand chose et c’est là que le bât blesse. Les houellebecquiens canal historique auront beau faire, bien qu’ils comptent des agents dans la plupart des avant-postes médiatiques, ils auront cette fois du mal à louer ses dons visionnaires et prémonitoires, à défaut de son prophétisme. Car il faut un certain culot pour, comme l’a fait le Figaro avec toutefois le bémol du point d’interrogation, oser un gros titre raccrochant la crise des quotas laitiers, les barrages des éleveurs sur les routes, les suicides des cultivateurs et autres désespérances agricoles hélas récurrentes depuis des années, à l’actuelle révolte desdits Gilets jaunes. Il paraitrait que les métaphores sont limpides à ceux qui savent les lire : les poulets élevés en batterie dans des conditions atroces, ce serait nous, les Européens ; et le poulailler, l’Occident en pleine décadence néolibérale ; ce qui, je l’avoue à ma courte honte, m’avait échappé ayant déjà eu du mal, jusque là, à considérer la Normandie comme le centre du monde, mais de ce défaut de perspective devrons-nous peut-être revenir aussi après Sérotonine puisque les « unes » des gazettes nous y engagent avec uCIMG1354ne rare ferveur s’agissant d’un nouveau roman.

Il ne suffit pas d’aligner des marques pour critiquer la société de consommation ou appeler à la décroissance. Or on nous enjoint déjà un peu partout à considérer que, à l’égal des aristocrates du faubourg Saint-Germain disséqués par Proust, les producteurs d’abricots du Roussillon et les producteurs laitiers du Calvados sont des personnages universels. Encore que, il faudrait y réfléchir à deux fois, son héros cultivateur Aymeric d’Harcourt étant l’héritier d’une des plus anciennes et des plus illustres familles françaises, propriétaire d’un immense domaine foncier, membre du Jockey club et susceptible d’occuper bientôt un rond-point de jour comme de nuit dans sa commune, ce qui change tout. Sacré Houellebecq ! Il n’a décidemment pas son pareil pour humer l’air du temps et s’y glisser.

La France rurale se meurt depuis des années, mais l’a-t-on attendu pour le découvrir ? Michel Houellebecq ne dérangera rien ni personne avec son septième roman. Ni l’ordre des choses, ni les institutions, ni les puissants. On le dit lucide et certains de ses livres ont témoigné de son flair de sociologue amateur, mais que sa vision du monde est sinistre, que sa France est lugubre toute à sa décomposition morale, le négatif inversé d’Amélie Poulain étant entendu que les deux ont faux tant leur regard est biaisé. De son « Je » qui n’est jamais un autre mais bien lui-même, on a voulu faire un Bardamu comme si le héros de Céline n’était qu’un pauvre type et un médiocre qui portait sur ses épaules toute la misère humaine qu’il se charge de dénoncer.

Michel Houellebecq sait très bien se vendre : couverture de Valeurs actuelles bien en avance sur la décadence de l’Occident avec des accents empruntés à Oswald Spengler, mariage people en amont chez Lapérouse, embargo sur les épreuves du livre « imposé » aux journaux, éloge de Trump dans un magazine américain, mise en place de 320 000 exemplaires etc Mais on n’est pas obligé d’acheter. On lit partout que Sérotonine est bouleversant, poignant, crépusculaire etc Question de lunettes et de verres teintés. Il est vrai que le réel qu’il décrit est d’une tristesse sans nom et qu’il annonce pour demain la guerre civile à l’égal de n’importe quel factieux sur Facebook. De tous ses personnages de vaincus de la société pour lesquels il éprouve une réelle empathie, rares moments où affleure une authentique émotion, l’auteur est lui-même le seul looser qui ait réussi. Claro, le feuilletoniste du Monde des livres, a d’un touite remis les pendules à l’heure :

“Le seul intérêt du nouveau roman de Houellebecq, c’est qu’il nous permet de jauger sur pièces le niveau de la critique littéraire en France ».

Disons que c’est un effet collatéral non négligeable. Page 29 de Sérotonine, le narrateur dit de Yuzu, sa compagne japonaise :

”La vérité, c’est qu’elle n’en avait absolument rien à foutre ».

Comme quoi l’extra-lucidité de Michel Houellebecq va parfois jusqu’à anticiper les réactions de certains de ses lecteurs les mieux intentionnés.

(« Mariage de M.H. » photo Philippe Matsas ; « Normandie » photo Passou)

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766 Réponses pour Captorix, mon amour

Paul Edel dit: à

Excellent, Ed votre recension des thèmes Houellebecquiens .
MH a bien perçu et compris les métamorphoses d’ une France industrielle désorientée puis dévastée par la mondialisation .Il analyse la mutation des rapports humains et des rapports sexuels avec le numérique dans « les particules élémentaires »(1998) et dans « la possibilité d’une île »(2005) .Il pointe déjà comment les progrès scientifiques et biologiques vont modifier la reproduction, avec la PMA et a GPA..
Dans « la carte et le territoire »(2010) , c’est une France avec des centres- ville muséifiés , standardisés par les boutiques franchisées avec les laissés pour compte d’un France périphérique uniformisée. d’où va naitre la révolte des gilets jaunes.. Il écrit : »depuis longtemps les commerces de proximité avaient disparu, et il était impossible de sortir à pied dans les rues avoisinantes- les agressions contre les voitures, même, n’étaient pas rares aux feux rouges ».Sans oublier dans « Soumission » (2015) les clivages religieux et fossés culturels.

jazzi dit: à

Oui, mais voilà ce que Passou répond à Ed et autres houellebecquiens canal historique, Paul !

« Mais qu’est-ce que ca dit d’autre que ce que ca raconte ? A vrai dire, pas grand chose et c’est là que le bât blesse. Les houellebecquiens canal historique auront beau faire, bien qu’ils comptent des agents dans la plupart des avant-postes médiatiques, ils auront cette fois du mal à louer ses dons visionnaires et prémonitoires, à défaut de son prophétisme. »

jazzi dit: à

Il faudrait mettre des notes de bas de page, Passou !

*Weltanschauung est un terme allemand communément traduit par « conception du monde »

jazzi dit: à

**page-turner. Littéralement « tourneur de pages », le page-turner est une expression qui sert à qualifier un livre particulièrement haletant.

jazzi dit: à

***rom’com, abréviation de romantic comedy.

jazzi dit: à

« Quand on imagine déjà les futures thèses de doctorat qui nous menacent sur « Sombritude urbaine et dépression agricole dans Sérotonine de M.H. », on est effondré à l’avance. »

Une thèse littéraire intéressante serait « De l’influence des Choses de Georges Perec dans l’oeuvre de Michel Houellebecq »
Sans oublier de préciser qu’après ce premier roman Perec est passé à tout autre… chose !

Chaloux dit: à

Le Houellebecq est certainement affligeant, je n’ai aucune difficulté à l’imaginer, mais la ripopée de pro-gouvernementalisme primaire du critique ne l’est pas moins. Ce texte est une petite horreur pour en évoquer deux autres.

Lavande dit: à

 » j’y reviendrais »,…, « dans des circonstances que je relaterais peut-être quand j’aurais le temps », « pour différentes raisons que j’expliquerais sans doute plus tard ».
Si les citations sont exactes, Houellebecq aurait besoin de réviser l’usage et la différence du conditionnel et du futur.

felix d dit: à

« j’y reviendrai(s)… je m’en expliquerai(s) plus tard… des circonstances que je relaterai(s)… » les fautes de grammaire sont-elles du critique ou bien de l’auteur lui-même ? Juste pour savoir..

jazzi dit: à

Mais à quoi donc ressemblent des « pédales botticelliennes » ?

Les mecs au look Claude-François ou Michel Polnareff, peut-être ?

jazzi dit: à

Claire Devarrieux dans Libé :

« Certes. Le personnage principal est homophobe. Il s’appelle Florent-Claude et n’aime pas son prénom. Il trouve Florent «trop doux», ça ne lui va pas, «il ne correspond nullement à mon visage aux traits énergiques, sous certains angles brutaux, qui a souvent (par certaines femmes en tout cas) été considéré comme viril, mais pas du tout, vraiment pas du tout, comme le visage d’une pédale botticellienne». Claude ne vaut pas mieux, qui évoque «une vidéo vintage de Claude François repassée en boucle dans une soirée de vieux pédés». Quand il est consterné par sa persistante incurie, les mots les plus durs que Florent-Claude Labrouste ait à son propre endroit sont, de manière récurrente : «Je n’étais décidément qu’une lopette, une triste et insignifiante lopette, vieillissante de surcroît.» Il a 46 ans, et nous raconte sa vie, sa bite, et son échec dans la poursuite du bonheur. »

Chantal dit: à

NB , la vidéo dévoile… les goûts de MH en matière de femme, j’ai bien ri .

Phil dit: à

Vous n’y êtes pas, dear Baroz, les « pédales botticelliennes » hantent les institutions culturelles françaises. Renaud Camus, écrivain de droite qui préfère polir le Chinois à la Chinoise, a dû se reconnaître.

Phil dit: à

certes Baroz, mais le statut de « pédé botticellien » ne s’acquiert pas au débotté. Il y faut une riche filiation qui débute avec une première génération aux origines du terroir autour de la seconde guerre, dont la vie de l’esprit est essentiellement religieuse, suivie d’une parentèle dont les traditions furent écouillées par mai 68 pour enfin voir éclore l’inverti botticellien. Répugné par la créature femminoïde sortie des révolutions sans queues ni tête, il muséifie une vie dans le Marais.

renato dit: à

Nous, les plasticiens, nous avons eu l’Actionisme Viennois, Hermann Nitsch & Co, pour ne faire qu’un exemple, il n’est donc pas facile pour des écrivains de produire quelque chose qui puisse nous scandaliser ; mais je lirai ce livres, cependant, si je me tiens au papier de Passou, je me surprend à penser que le nôtre — MH — a cherché à faire dans l’humour à 2 balles — enfin, pédales botticelliennes ?! il aurait pu trouver mieux.

jazzi dit: à

Quand j’ai rencontré Renaud Camus, au début des années 80, il était socialiste langien (Jack Lang), s’activant pour être envoyé à la Villa Médicis à Rome, Phil. Mais un de nos amis communs m’avait averti qu’il l’avait connu précédemment, royaliste pro Action française…

Bėrėnice dit: à

~ inquiet de l’état de la France et de sa bite » toutes ressemblances seraient fortuites cependant n’a t on pas raison de s’inquiéter avec l’auteur?

Phil dit: à

Le président Mitterrand a suivi la même évolution, dear Baroz, sans virer pédé botticiellien mais sûrement à l’origine des générations de gilets jaunes tels que Houellebecq l’expose.

Bėrėnice dit: à

Jazzi, les circonstances conduisent à l’opportunisme, la villa Médicis n’est pas si facile d’accès. Pardonnons cette insincérité politique, il en est d’autres.

Chaloux dit: à

Béré, dites plutôt : toute circonstance mène à l’opportunisme. Comme tous les chemins mènent à Rome.

Bėrėnice dit: à

Phil, il est couramment admis que l’on obtient ce que l’on mérite mais je vais faire du Coluche, il y en a qui obtiennent plus que d’autres. Les gilets jaunes sont un mouvement composite , néanmoins ils révèlent le peu de souci d’équité occupant la superstructure étatique installée dans les étages supérieurs. Et je ne soutiens pas les fafs.

Bėrėnice dit: à

Chaloux, ce n’est pas dans mes façons mais surement est ce monnaie courante pour nombre d’individus.

Clopine dit: à

Alors, je m’en vais continuer la mission (non écrite et non dévolue, surtout pas par le maître des lieux, mais bien réelle cependant) que d’aucuns ont régulièrement accompli ici, et parler, non de Houellebecq ni de son dernier livre, mais de la manière dont Pierre Assouline en rend compte.

Et là…

Suis-je la seule que cela titille un peu ?

Ca commence par un soupir (« les femmes, premières lectrices de roman, ne manqueront pas de lire celui-là, malgré sa mysogynie »), ça continue par une révolte (« Quand on imagine déjà les futures thèses de doctorat qui nous menacent sur « Sombritude urbaine et dépression agricole dans Sérotonine de M.H. », on est effondré à l’avance », autrement dit , j’enrage de savoir que ce livre va éveiller l’attention..), ça en rajoute encore une couche sur la thématique du succès (« MH sait très bien se vendre »), et ça insinue très douceureusement qu’il s’agit là d’une entreprise collective destinée à garantir le succès (« Les houellebecquiens canal historique auront beau faire, bien qu’ils comptent des agents dans la plupart des avant-postes médiatiques »… !!! Ce genre d’assertions mérite, d’après moi, d’être explicitée par des noms précis, non ???).

Bref, au beau coeur d’une critique littéraire impeccable, qui argumente et démonte à la fois le projet du livre, sa fabrication et son utilité, tout en reconnaissant l’humour et la posture toujours provocatrice (donc salutaire) de son auteur, voici une rafale de notations qui toutes concourent à un seul propos : l’insupportable du succès.

Or, si l’on peut reprocher tout (et son contraire) à Michel Houellebecq, la seule chose dont il ne doit absolument pas être accablé, c’est justement son succès.

Critiquer une oeuvre par le succès qu’elle rencontre, c’est… Enfin, ça me gêne, moi. Admettons même que notre hôte ait raison. Que l’ouvrage ne soit goûté que par :
– des lectrices obtuses, sottement masochistes
– des étudiants universitaires aveuglés par la gloire et tellement en manque de sujets qu’ils en choisiront un tout, sauf pertinent.
– une cohorte d’admirateurs serviles et cependant tout-puissants, planqués dans les endroits d’où leur influence va servir l’oeuvre, un peu comme un casino peut blanchir de l’argent sale
– et qu’enfin, son succès ne soit finalement dû qu’à l’habileté marketing de son auteur.

Eh bien, même en admettant tout ça, ce ne serait pas, à mes yeux tout au moins, l’ombre du commencement d’une critique pertinente. Allez, je vais oser le dire : ce serait plutôt le signe d’une fureur qu’on pourrait attribuer (avec le dixième de la malveillance utilisée dans le furibard papier de notre hôte) à une certaine… Jalousie, non ???

(je dis ça je dis rien, et m’en vais bien vite, car je risque fort de déplaire une fois de plus à notre hôte, et très très fort cette fois-ci).

Je veux juste dire que le papier de notre hôte n’avait pas besoin de ce registre-là pour être convaincant. Car tout ce qu’il dit par ailleurs, sur l’insignifiance du propos, l’utilisation récurrente et lassante de procédés littéraires (attribuer de l’intérêt à un de ces lieux déprimants comme un supermarché, par exemple), la noirceur de la vision, tout me convainc. Et c’est très bien aussi de souligner la potacherie et l’humour de MH. Mais franchement, lui reprocher son succès, là, je ne peux pas suivre.

Clopine dit: à

accompliE ; bon sang, je ne me suis pas relue. Ca se trouve, j’en ai fait plein des comme ça ! Soupir.

Clopine dit: à

Non, ça va finalement, pas trop de fautes de doigts.

renato dit: à

Plutôt que Botticelli, la « poétique » Pompier agreementée d’un brin de Préraphaélites, revue et corrigée — la « poétique » — avec les codes et les modes de la peinture religieuse fin XIXe… et ça tous sexes confondus, non seulement les homos. En d’autres mots XIXe en retard : déprimant.

Lavande dit: à

Madame Houellebecq a une fort jolie robe.

jazzi dit: à

Béré, ne le dites pas à Chaloux, mais les Gilets sont de moins en moins jaunes et de plus en plus bruns ?!

jazzi dit: à

Avec ce que son écrivain de mari dit des japonaises, madame Houellebecq risque de ne pas le rester longtemps, Lavande !

Paul Edel dit: à

On se demande pourquoi les éditeurs étrangers, et les publics aiment tant lire Houellebecq.personne n’est obligé de l’acheter que je sache… et non seulement le lire mais l’interviewer.. et les foules se précipitent comme en Allemagne, pour des rencontres avec MH..étrange que les pays européens nous envient ce type mal fringué, sorte de Droopy en parka et aux phrases percutantes dites avec un ton épuisé.

jazzi dit: à

Clopine, si les tirages de Houellebecq étaient matière à la jalousie chez Passou, nous aurions aussi régulièrement des critiques sur la RDL des ouvrages d’Amélie Nothomb, de Marc Levy, de Guillaume Musso ou de Christine Angot, non ?
Tout en se comptant au nombre des lecteurs de Houellebecq, et reprenant l’idée de Claro, Passou s’en sert surtout comme un indicateur de l’état actuel de la critique, et y ajoute aussi, en prime, celui des… lecteurs.
Ne lisons-nous pas Houellebecq comme un bouffon qui nous renvoie une certaine image de nous même, comme nous écoutions et regardions Coluche jadis ?
Une hygiène salubre, en somme…

jazzi dit: à

Le succès va au succès, Paul, comme l’argent va à l’argent…

Clopine dit: à

Peut-être, Paul, parce que Houellebecq, qui a commencé par dynamiter les si jolis mythes soixante-huitards (la libération sexuelle, le « jouissez sans entraves », la plage sous les pavés…), a continué en construisant des personnages de plus en plus désabusés, et s’est avancé avec une laideur physique qui l’amenait à souligner d’autant plus forment la laideur morale (dont il finit pas s’amuser) de ses contemporains, peut-être donc parce qu’il est le seul à nous montrer à nous-mêmes ce que nous sommes : des êtres humains, en temps d’effondrement, et sans le ressort de l’énergie vitale qui nous permettrait de sortir grandis de sous les décombres ?

je dis ça je dis rien, of course.

(il est peut-être aussi probable, enfin, peut-être hein? qu’un certain nombre de lecteurs/lectrices de H. viennent également chercher dans ses ouvrages de crues et cyniques descriptions de sexe, adoubées par le sceau « littérature » et qui correspondent, ça se trouve, au prosaïque de ce que tout le monde vit, sans oser se l’avouer…)

renato dit: à

Qianyum Lysis Li étant chinoise, Jacques, Houellebecq peut dire ce qu’il veut des Japonais.

Bėrėnice dit: à

Jazzi, c’est à Phil que j’adressais ces quelques mots . Phil n’a pas l’air d’apprécier, pour ma part je deplore la casse, les racistes, les antisémites qui s’invitent et les dix morts que ce mouvement de mécontentement a causés . Il faudrait laisser la place au dialogue et à la réflexion même si Ruffin ne croit pas une minute que les revendications fassent naitre un changement significatif. Pas d’accord pour certains souhaits comme le plébiscite revocatoire, l’exemple suisse malgré la difference de taille entre les pays pourrait servir et donner un peu plus d’influence aux électeurs en dehors des périodes d’élection des représentants que ce soit localement, regionalement ou à l’échelon national et bien qu’il faille prévoir des limites à ces consultations , les débats sont nombreux pour nous éclairer sur ce point.

Clopine dit: à

Jazzi, oui, je le crois aussi, mais ça n’empêche que c’est gênant. Critiquer quelqu’un par son succès, rabaisser ses lecteurs… Assouline n’a certes pas besoin de ça pour se démarquer de l’admiration ambiante. Houellebecq ne m’inspire pas, à moi non plus, de bons sentiments. En fait, je lui trouve de la répugnance complaisante, appelons ça comme ça, pour les faiblesses contemporaines. Mais encore une fois, nous sommes dans un effondrement de civilisations. Ce n’est pas le meilleur moment pour la littérature, pas vrai ?

renato dit: à

Oups ! des japonaises…

Phil dit: à

L’Allemagne y trouve sans doute le bon dosage de l’intellectuel français, irrespectueux fouineur, qui passe des partouzes de Lanzarote aux musulmans, servi par une mine de vieille sorcière à grimoires.

jazzi dit: à

Moi je le lis avec plaisir, Clopine, et il nous dit, sur lui comme sur nous, des vérités toujours bonnes à écouter. C’est un malin, qui a compris comment fonctionne le système médiatique, et qui s’en est servi pour devenir une pop star. Serait-il à la littérature ce que Dali était à la peinture ?

jazzi dit: à

Là, il vise plutôt le marché chinois, Phil ? Tout en ayant toujours un oeil braqué sur le marché américain, où il est allé lâcher une bombe sur Trump qui doit faire jaser à Manhattan-Village !

Bėrėnice dit: à

Jazzi, c’est un naturaliste, Dali à, je crois , tenté d’atteindre la perfection des classiques dans la technique et accordé quelques virées chez les surréalistes.

jazzi dit: à

Il ne s’agit plus de la forme artistique, Béré, mais de l’avidité aux dollars…

Bėrėnice dit: à

Pour la pub, oui , on pourrait y retrouver le genie du peintre à moustaches et chocolat.

jazzi dit: à

Dali n’y allait pas avec le dos de la cuillère, Bérénice. Patronnant une émission caritative à la télé au profit des enfants trisomiques, au journaliste qui lui demandait pour quelle raison il s’impliquait dans cette cause, il répondit, en tapotant la tête d’un petit mongolien : « Parce que j’adôôrrrre les mooonsstres ! »

Clopine dit: à

Moi, je le lis toujours avec malaise, un malaise qui s’approfondit à chaque ouvrage, Jazzi.

Cette scène, dans « soumission », où le héros enjambe les corps morts dans une station-service, puis va tranquillement rejoindre sa chambre d’hôtel, comme si, en sous-entendu, tout le monde en faisait toujours autant… L’auteur n’en appelle même pas, même plus, à une connivence cynique avec le lecteur, non, c’est juste factuel et de l’ordre de l’habituel…

Houellebecq nie absolument toutes les valeurs de générosité, d’altruisme, et de bienveillance. A raison, vas-tu me dire ? Oui, nous sommes ainsi ???

Eh bien, il semble que si le pessimisme ambiant pare de quelques vraisemblances un si noir tableau, la science, elle, le contredit formellement. Sevigné et Chapelle (biologiste et ingénieur agronome)ont démontré qu’en cas de crise, ce n’est pas la loi du plus fort, la loi de la jungle, qui prédomine, mais bien l’entraide, qui existe depuis toujours et sous tous les règnes (végétal, animal). Et la vraie loi est : « ce ne sont pas les plus forts qui survivent, mais ceux qui pratiquent le plus l’entraide ».

De quoi faire vomir Michel Houellebecq, et accentuer encore un peu plus le verdâtre de son teint bilieux.

Clopine dit: à

Par contre, qu’en sais-tu, Jazzi, de son appétit pour le pognon ? IL gagne beaucoup d’argent, il est célébrissime. Cela ne veut pas dire qu’il soit âpre au gain, avec toujours plus d’avidité. Ses comparses, comme le laissent entendre Assouline, lui procurent un marketing efficace. Est-on vraiment sûr qu’il en soit le moteur et la cheville ouvrière ? A-t-il revendiqué cette avidité ? Je ne le connais pas assez pour l’affirmer, moi. Mais je sais qu’il existe des agences, des éditeurs, et des services commerciaux qui peuvent parfaitement devancer, dans la recherche de toujours plus de pognon, un écrivain, sans que celui-ci participe à la collecte, avec jubilation. Mais peut-être as-tu raison, peut-être le cynisme de Houellebecq va-t-il jusqu’à engranger toujours plus. La faute, encore une fois, n ‘en reviendrait pas seulement à lui… Et je trouve qu’on devrait cesser d’avancer cet argument en guise de projectile, non ?

Bėrėnice dit: à

Renaît, bien que ce ne soit pas le sujet du jour, je crois que le premier sujet qu’il a peint était des cerises sur une des portes de la maison où il vivait et il raconte dans un de ses livres de souvenirs autobiographiques qu’il éprouvait une fascination pour les fruits, ces petites boules qui se balancent puis tombent, des platanes.

Bėrėnice dit: à

Renato, correcteur.

jazzi dit: à

Argent ou gloire et notoriété, Clopine.
Règle numéro 1 : s’assurer d’abord un socle solide de base dans sa discipline, puis s’introduire, tel un cheval de Troie, au coeur du système médiatique, pétri de pensée unique et de bonne pensance, pour le prendre à rebrousse-poil, à l’aide de deux ou trois idées récurrentes. Ce que font, dans leur genre respectif, un Eric Zemour, un Michel Onfray ou un Michel Houellebecq. Succès garanti.

DHH dit: à

je n(ai pas lu serotonine;
je lirai peut-être plus tard ce livre dont le titre qui sent le Prozac n’est pas très engageant.
Mais à lire ce qu’en écrit notre hôte ou les internautes qui l’on déjà lu je crains qu’après lecture il ne m’inspire rien d’autre, à quelques détails pres, que ce que j’écrivais ci de « la carte et le territoire » :
Ce livre n’est pas nul
Il se lit vite et par moments il donne le sentiment gratifiant de voir mise en lumiere , de manière décapante et cruelle, mieux qu’on l’aurait dit ,la médiocrité des réalités qui nous entourent et des mythologies au sens barthesien qui les sous-tendent .

On ne peut nier ce qu’il y a de juste et de brillant dans cette vision pénétrante et sans indulgence des maisons de retraite comme du marché de l’art ou des compagnies low cost .

Mais ce qui aurait sans doute fait la matière bien enlevée de quelques billets d’humeur ne fait pas un roman ;et celui-ci pour exister doit se bâtir laborieusement autour d’une intrigue grossièrement inconsistante qui donne au lecteur l’impression que l’auteur se moque de lui.

Un livre pour lequel ,j’ai un véritable culte , »la vie mode d’emploi » opérait de la même maniere cette radiographie sans concession de l’univers matériel moral social et culturel de notre epoque ,mais à une autre échelle , avec une force qui lui donnait à cette œuvre un souffle quasi épique . »La carte.. » ressemble à la « vie mode d’emploi « comme un bluette amoureuse Harlequin « ressemble à Anna Karenine

Bėrėnice dit: à

Clopine, MH à eu sa période irlandaise, véritable paradis pour exilé fiscal. Ceci dit, Depardieu ne l’a pas trouvé à son goût, ce ne doit pas être si avantageux que cela. Ensuite, le Portugal n’est pas mal non plus pendant 10 ou 15 ans.

renato dit: à

Enfin, MH met sur le marché un produit culturel qui correspond à une nécessité, ce qui est prouvé par sa fortune en librairie ; cela étant donné, qu’il aime l’argent n’est vraiment pas une question. Chacun de nous « cultive ses vices », on ne va pas faire une histoire sur cette vieille question qui n’est appréciée que par les bourgeois fraîchement arrivés à la fortune et les communistes.

Passou dit: à

Clopine, Au contraire, je me réjouis du succès de M.H. comme de tout succès d’ailleurs car ça fait entrer des gens dans des librairies

Jazzi, Entièrement d’accord mais vous succombez à une illusion concernant Christine Angot en raison du bruit que font ses livres : à de rares exceptions près, ils ne se vendent pas.

jazzi dit: à

Nous sommes d’accord, DHH. C’est ce que je disais à Ed à propos des Choses chez Perec et du consumérisme en général chez Houellebecq. Ne pas confondre le canada dry avec un alcool fort !

de nota dit: à

« Je ne jalouse pas ces pompeux imbéciles
Qui s’extasient devant le terrier d’un lapin
Car la nature est laide, ennuyeuse et hostile;
Elle n’a aucun message à transmettre aux humains. »

Ces quelques vers d’un grand poète français pour saluer le dernier livre d’un grand écrivain français.

Merci à Passou pour sa critique iconoclaste.

Paul Edel dit: à

Toujours expliquer un vrai succès critique et un succès de librairie par des motifs bas!.. médiocres genre :appétit d’argent, laideur physique (comme pour Sartre..) un peu marre de tout ça..quand on le rencontre..c’est pas un affolé d’argent..vraiment pas..il fréquente des petits restaus vietnmaniens pas chers avenue de Choisy et dejeune d’une soupe pho à 9 euros.. en revanche, parlez lui de barbey d’aurevilly ou de science fiction.. de polars .. ou de Baudelaire..vous verrez un vrai passionné..et un fin connaisseur un très bon lecteur….ses poemes sont excellents. est-ce qu’on écrit des poèmes pour faire de ‘l ‘argent? non.est-ce qu’on fait de la critique littéraire par « jalousie? » alors ça ne va pas loin..

Clopine dit: à

Voire, Pierre Assouline, voire… Ca peut aussi les faire commander chez Amazon. Et vu le cynisme de l’auteur, le lecteur peut se sentir parfaitement autorisé à oublier les librairies…

(mais vous savez, je ne vous crois pas jaloux, en fait. C’était juste parce que je n’aime pas cette critique sur le succès, qui semble infuser dans votre billet, et donc je voulais vous faire réagir, ahaha. Sinon, je trouve que vous avez raison. H. exploite un filon qui en réalité s’épuise.

jazzi dit: à

Oui, Passou. Pour Christine Angot, je pensais plus en terme de notoriété. Mais ses livres sont souvent adapté au théâtre et au cinéma. Et désormais elle fait de la télévision. Un peu comme Duras, qui se plaignait de la maigreur de ses droits d’auteur, jusqu’à ce qu’elle obtienne, tardivement, le Goncourt et puisse s’acheter ses pulls en cachemires !
De même pour Renaud Camus, qui s’est toujours lamenté des petits tirages de ses ouvrages. Mais « l’affaire Camus » aidant et son « génial » concept de Grand Remplacement lui ont apporté une certaine, quoi que douteuse, existence médiatique extra littéraire…

Clopine dit: à

Paul Edel, je dis la même chose que vous sur l’appétit d’argent de H. qui à mon avis n’est pas démontré. Quant à la notation sur sa laideur physique, vous n’avez pas bien compris. Je crois que Houellebecq se sent laid, il me semble que cela transparaît. Mais la laideur,ça va ça vient, pas vrai ? Ce n’est donc pas MON critère, ni mon explication pour le terreau sur lequel est bâtie son oeuvre. Par contre, si je dis que le verdâtre accentue son côté bilieux, c’est à cause de son cynisme. On va dire que c’était une métaphore, et cela m’étonne de vous que vous ne l’ayez pas reperée… Ah là là.

(et on est toujours le laid, ou la laide, de quelqu’un, vous savez.)

de nota dit: à

« ….ses poemes sont excellents. »

Paul Edel est un provocateur.

jazzi dit: à

« ses poemes sont excellents »

On peut en douter, Paul, Quelques uns peuvent donner lui à de gentilles chansons, tout au plus. Mais on est loin de Baudelaire, Rimbaud ou Mallarmé…

jazzi dit: à

« il fréquente des petits restaus vietnamiens pas chers avenue de Choisy et déjeune d’une soupe pho à 9 euros.. »

Il est peut-être suprêmement radin ?

Clopine dit: à

Jazzi, c’est rigolo : toi qui dis aimer lire H., tu lui attribues des défauts et des motivations bien sordides… Et moi qui ne l’aime pas, qui le lit avec un frisson de répugnance, je suis prête à lui trouver toutes les excuses dans la vraie vie… Et même à le croire très sincèrement amoureux…

Clopine dit: à

A part ça, « sérotonine », je trouve que ça fait nom de chat, ou plutôt de chatte. On voit une jolie petite siamoise, aux yeux bleus, venant quémander croquettes et câlins. Une compagne pour Ed !

jazzi dit: à

Le témoignage d’une mère, en général, ça ne trompe pas, Clopine ?

« Et puis il y a le texte de Mme Ceccaldi, dont quelques extraits déjà diffusés permettent de mesurer les qualités de plume, sa liberté de ton, sa verve toute célinienne : « Mon fils, qu’il aille se faire foutre par qui il veut avec qui il veut, j’en ai rien à cirer », écrit-elle ainsi dans L’Innocente. Ou encore, dans une interview à Lire : « Mais mon fils n’a jamais rien branlé, à part lui-même. » On imagine le miel pour les chercheurs de l’université de demain. « On choisit les livres en les reniflant », écrivait le critique Pierre Assouline, dans les pages récentes de son blog littéraire. Le livre de Mme Ceccaldi, on doit dire qu’on le sent vraiment bien. Et de loin. » (Télérama)

Clopine dit: à

et une faute, une : moi qui le liS, bien sûr…

Ed dit: à

outch. Ca cogne fort, mais ca a le mérite d’être convaincant et argumenté (c’est la moindre des choses, je sais).

jazzi dit: 28 décembre 2018 à 10 h 47 min
Au risque de vous décevoir, je n’ai JAMAIS considéré Houellebecq comme un visionnaire. À l’époque de La Possibilité d’un île, il disait que l’islam radical allait bientôt s’autodétruire (lol !) Puis, il sort Soumission. Le mec est écrivain, pas Madame Soleil donc.
Dans Soumission, il relate l’installation de la charia en France par les urnes. Les violences y sont le fait des identitaires…Quelques jours après la sortie du bouquin, les faits lui donnent tort puisque une fois encore, la réalité a dépassé la fiction.

Il faudrait peut-être remettre l’église au milieu du village et dire que c’est un immense écrivain (bon ce n’est pas l’avis de tout le monde) sans prêter des pouvoirs prophétiques à ses romans.

Clopine dit: à

Alors là, je ne vois vraiment pas le rapport des insultes de la mère à son fils, et la soi-disant rapacité de Houellebecq, Jazzi ? Tu m’expliques le rapport ?

jazzi dit: à

Faut dire que le fils ne l’avait pas épargnée :

« L’auteur d’Extension du do­maine de la lutte ne l’avait-il d’ailleurs pas déclarée morte dans une interview ? Et propre­ment assassinée, dans Les Particules élémentaires, sous les traits de Janine Ceccaldi, un des personnages les plus désagréables du roman, hippie avant l’heure, indécrottablement égocentrée, plus encline à effeuiller ses amants qu’à habiller ses gamins.

Evidemment, le garçon, un rien taquin, y était allé un peu fort parfois. Quand il décrivait, par exemple, ainsi la Ceccaldi : « Elle avait quarante-cinq ans ; sa vulve était amaigrie, un peu pendante, mais ses traits restaient magnifiques. » »

Clopine dit: à

Perso, quand je lis ça sous la plume de sa mère, ça aurait plutôt tendance à augmenter encore ma compassion pour Michel Houellebecq. Et me faire souvenir que, dans le conte, vilain petit canard et prodigieux cygne ont en commun, à part que l’un soit le devenir de l’autre, d’être abandonnés bien loin du nid.

Jacques R. dit: à

Marrant : je tombe sur ce billet juste après avoir lu l’article jubilatoire de Jean Birnbaum dans « le Monde des livres ». Je me suis dit en le lisant : voilà un livre qui ne risque pas de faire baisser mon engouement pour l’auteur des « Particules élémentaires ». Ce qui a fini de me décider, c’est cette indication de Birnbaum : « il y a chez lui une véritable phénoménologie de la fellation « . Comment résister à pareille tentation ? Vive Houellebecq !

jazzi dit: à

Aucun rapport, Clopine. C’était juste une question. J’ai connu des gens très riches et très radins. Aimant l’argent mais n’aimant pas le dépenser.

Chantal dit: à

Je crois en partie que le succès de MH à l’étranger vient en partie de ce qu’il ne la ramène pas, il n’a pas ce pénible ton cocorico un peu agaçant du grandtécrivainfrançais, il reste lui – même. Pour son physique, on dirait qu’il prend davantage soin de lui, ou est – ce l’influence de sa nouvelle épouse, j’ai bien l’impression que ses dents de devant lui sont revenues. Que ses personnages ne soient pas dans la ligne bien pensante de plus en plus oppressante et plutôt un signe de liberté de ton, par contre je ne sais pas si je vais lire Sérotonine, j’en ai un peu assez des centres leclercq et des problèmes français.

jazzi dit: à

« il y a chez lui une véritable phénoménologie de la fellation »

Oui, mais les meilleurs connaisseurs sont ceux qui les font pas ceux qui les subissent, Jacques R. D’où peut-être l’homophobie de Houellebecq. La jalousie ?

D. dit: à

Ça m’aura pris des années mais ce jour est un grand jour : je viens de réussir à calculer une donnée très importante pour le voyage interstellaire.

Jacques R. dit: à

DHH dit: 28 décembre 2018 à 15 h 20 min
je n(ai pas lu serotonine;

 » Sérotonine  » , avec une majuscule, un accent aigu et des guillemets, S.V.P.

A part quelques critiques comme Assouline, Birnbaum ou Claro, aucun lecteur lambda ne l’a lu, vu que le volume ne sera en librairie que le 4 janvier. Il me semble que ce lecteur serait bien inspiré de lire le plus rapidement possible ces divers comptes-rendus critiques et d’attendre le 4 janvier, pour se faire D’ABORD son opinion personnelle. Birnbaum qualifie « Sérotonine » de « grand roman » : on va voir. J’ai pour ma part une forte tendance à faire davantage confiance aux critiques qui font preuve d’empathie avec le livre dont ils rendent compte. Ils ont succombé à sa séduction, ils vous la transmettent, et d’autant plus fortement que si, comme Birnbaum, ils ont eux-mêmes des capacités de séduction sortant de l’ordinaire.

Clopine dit: à

A part ça, rien à voir, m’enfin : le Costa Rica a interdit, sur son territoire national, les zoos et désormais toute chasse ! Vous avez bien lu, ô erdéliens : plus de chasse !!!

Si seulement ce petit pays pouvait être imité… Ah là là. On voit bien, dans les ports, des petits bateaux servir de remorqueurs, de pilotes, aux énormes embarcations de commerce…

Toute l’émotion de mon tout récent voyage là-bas (et j’ai encore en mémoire toute la conversation tenue avec l’équivalent du « directeur de l’EDF » local, qui est… antinucléaire…, par exemple, entre mille ), les rencontres, les projets, tout ce qui nous a nourri et ébloui, tout se confirme, bon sang de bois.

Elle est bien là-bas, la « pura vida » ! Alléluia !!!

renato dit: à

« … il n’a pas ce pénible ton cocorico un peu agaçant du grandtécrivainfrançais… »

Parfait. De tous les écrivains avec lesquels j’ai parlé, les plus agaçants ce sont les français — sauf 3, mais je ne donnerai pas les noms.

Ed dit: à

renato
« De tous les écrivains avec lesquels j’ai parlé »
On s’en fout, ce qui compte c’est que vous me branchiez avec votre compatriote Saviano. Rendez-vous utile un peu !

Lavande dit: à

« L’écrivain israélien et militant pour la paix Amos Oz est mort
L’auteur d’« Une histoire d’amour et de ténèbres » et cofondateur du mouvement La Paix maintenant est mort le 28 décembre, à l’âge de 79 ans, des suites d’un cancer. »

Mon intérêt et ma sympathie vont beaucoup plus vers lui que vers M.Houellebecq.

Ed dit: à

Je me souviens de cette phrase de la mère. Écoeurante, ca me donne encore plus de compassion pour l’homme.

Ca ne va pas plaire à la Chaloupe, mais quand je lis des extraits de l’homophobie du personnage de Sérotonine, je pense aux Gilets Jaunes. Ils partagent cette obsession de la t-arlouze et la manière fleurie de l’exprimer.

jazzi dit: à

« On s’en fout, ce qui compte c’est que vous me branchiez avec votre compatriote Saviano. »

Demandé si gentiment, ça ne risque pas d’arriver, Ed !

Ed dit: à

Je suis d’accord avec Passou sur le coup du centre Leclerc. Il nous a fait le même coup dans Les Particules élémentaires avec le Monop’ puis a rechuté dans La Carte et le territoire avec Géant Casino si ma mémoire est bonne. C’est bon Michel, on a compris. tu radotes là-

Bon sang, je suis une lectrice assidue et convaincue de Houellebecq – que voulez-vous, il me bouleverse – mais ce papier est très convaincant. Je n’y vois pas de jalousie, Clopine.

Ed dit: à

jazzi purée, il est évident que je plaisantais (dans le ton hein, le fond reste plutôt sincère).

jazzi dit: à

« Cela étant dissipons tout malentendu : une « Histoire d’amour et de ténèbres » n’est pas une histoire du sionisme ni une défense et illustration d’Israël. Mais tout dans ce livre milite pour une idée : la beauté de la langue, la sienne l’hébreu, seul exemple dans l’histoire d’une langue morte qui connut une résurrection des dizaines de siècles après. Il est d’ailleurs l’inventeur d’une belle formule pour illustrer le problème de la littérature israélienne : utiliser la langue des prophètes pour dire que le héros descend les poubelles.
Pas de doute, il était fort le magicien Oz.
Pierre Assouline »

Ed dit: à

En revanche, le portrait des Hollandais est parfaitement fidèle à la réalité. Un peuple haissable, imbuvable autant dans le business que dans la banalité de la vie.
Mais j’ai connu un Belge flamand il y a 2 ans. Un type très cool qui relevait le niveau. Malheureusement, il restera une exception.

Elle a l’air bien attaquée (et drôle) Madame Houellebecq sur Instagram. Si son mari est pote avec Depardieu, ca doit pas vraiment boire du jus de pomme…

D. dit: à

Dites-donc, Edwige, ça suffit maintenant cet autoritarisme.

renato dit: à

Ed,
j’ai une seule fois commis l’erreur de presenter un garçon que je connaissais à une artiste. Elle l’a « séduit et abandonné », comme il était juste qu’il soit : beau garçon, prestant, mais peu… rien. Résultat ? il m’a emmerdé un mois durant. C’était de là il y a 50 ans, et je m’en souviens encore.
Cela dit, j’ai rencontré S. 2 fois, dont seulement une à 4 yeux — 6 si on compte mes lunettes.

renato dit: à

… il m’a emmerdé un mois durant : Lui, naturellement…

Ed dit: à

« polyglottes » mon c.ul. Demandez aux Wallons !
J’ai eu une escale à Bruxelles pour mon aller vers Saigon et le personnel prend à malin plaisir à parler en flamand à tout le monde. Personne ne parle votre fausse langue – mélange ridicule d’anglais et d’allemand – les gars ! Il y a des claques qui se perdent, je vous dis.

D. dit: à

Et que vous a donc raconté Salviani lors de cette rencontre ?

jazzi dit: à

Cofondateur du mouvement La Paix maintenant, Amos Oz était l’un des partisans les plus fervents de la solution d’un double État au conflit israélo-palestinien. Dans ce roman autobiographique, où l’auteur navigue à vue entre la singularité de sa propre histoire et l’universalité du peuple juif, l’amour dont bénéficie le jeune narrateur, est entaché par les ténèbres des persécutions de la tribu à laquelle il appartient, mais aussi par le suicide de sa mère alors qu’il n’avait que douze ans. Ecoutons-le nous parler de l’antique Jérusalem et de la neuve Tel-Aviv, si diverses déjà, à la fin des années 1940 !

Tel-Aviv versus Jérusalem

« Tout là-bas, par-delà les montagnes obscures, il y avait aussi Tel-Aviv, la ville bouillonnante d’où nous parvenaient les journaux, des échos de théâtre, d’opéra, de danse, de cabaret et d’art moderne, les partis politiques, le brouhaha de discussions passionnées et de vagues commérages. Il y avait aussi de grands sportifs, à Tel-Aviv. Et la mer, peuplée de Juifs bronzés qui savaient nager. Qui sait nager à Jérusalem ? Qui avait jamais entendu parler de Juifs sachant nager ? Ils n’avaient pas les mêmes gènes. C’étaient des mutants. « Tel le miracle de la métamorphose de la chenille en papillon ».
Le mot « Telaviv » exerçait une sorte de magie inexplicable. Il me suffisait de le prononcer pour imaginer un grand costaud bronzé en débardeur bleu, un poète-ouvrier-révolutionnaire, un garçon intrépide, un hévréman, comme on l’appelait, une casquette négligemment posée sur ses boucles, fumant des cigarettes Matossian, à l’aise dans le monde : toute la journée, il travaillait dur à paver les routes ou à répandre du gravillon, le soir, il jouait du violon, la nuit, il faisait danser les filles ou leur chantait des mélodies tristes au milieu des dunes, au clair de la lune, et à l’aube, il allait chercher un pistolet ou un Sten dans la cache et se glissait dans le noir pour défendre les champs et les maisons.
Tel-Aviv était si loin ! Enfant, je ne m’y étais pas rendu plus de cinq ou six fois : nous y passions les fêtes avec mes tantes, les sœurs de ma mère. Non seulement la lumière de Tel-Aviv d’alors différait plus encore de celle de la Jérusalem d’aujourd’hui, mais les lois de la gravité n’y étaient pas les mêmes non plus. On ne marchait pas de la même façon à Tel-Aviv : on y planait, on bondissait, comme Neil Armstrong sur la lune.
Chez nous, à Jérusalem, on aurait dit un cortège funèbre, ou les retardataires à un concert : on tâtait d’abord prudemment le terrain du bout du soulier. Ensuite, une fois qu’on avait posé la plante du pied, on ne se hâtait pas de le déplacer : il nous avait fallu deux mille ans pour pouvoir mettre le pied à Jérusalem, on n’allait donc pas y renoncer si vite. Car si on bougeait, quelqu’un pourrait nous reprendre notre lopin de terre, l’agnelle du pauvre. D’un autre côté, une fois le pied en l’air, mieux valait ne pas se presser de le reposer : qui sait quel nœud de vipères grouillait là-dessous, quelles intrigues maléfiques ! Pendant des milliers d’années, nous avons chèrement payé le prix de notre imprudence et nous sommes tombés aux mains de nos ennemis parce que nous avons mis le pied n’importe où. Voilà à peu près comment on marchait à Jérusalem. Mais à Tel-Aviv ! Toute la ville ressemblait à une sauterelle géante. C’était un déferlement de gens, de maisons, de rues, de places, sans oublier le vent de la mer, les dunes, les boulevards et même les nuages dans le ciel.
Un jour, nous étions venus à Tel-Aviv la veille de Pâques et, très tôt le lendemain matin, tandis que tout le monde dormait encore, je m’étais habillé pour aller jouer dans un petit square où il y avait un ou deux bancs, une balançoire, un bac à sable et trois ou quatre arbustes où chantaient les oiseaux. Quelques mois plus tard, nous étions retournés à Tel-Aviv pour Roch Hachana, mais le square n’existait plus. On l’avait transféré avec ses arbres, la balançoire, le banc, les oiseaux et le bac à sable à l’autre bout de la rue. Je n’en revenais pas : je ne comprenais pas comment Ben Gourion et les autorités compétentes avaient laissé faire une chose pareille. Comment était-ce possible ? Qui avait bien pu déplacer subitement le square ? Est-ce que demain ce serait le tour du mont des Oliviers ? De la tour de David ? Allait-on déménager le Mur occidental ?
Chez nous, on parlait de Tel-Aviv avec envie, fierté, admiration et une pointe de mystère : comme si Tel-Aviv représentait un projet confidentiel et vital pour le peuple juif. Projet sur lequel mieux valait ne pas trop s’étendre, les murs ont des oreilles, et les ennemis et les agents secrets sont partout.
Telaviv : la mer. La lumière. Le ciel bleu, les dunes, les échafaudages, le théâtre Ohel-Shem, les kiosques sur les boulevards, une ville hébraïque blanche, aux lignes dépouillées, poussant parmi les vergers et les dunes. Ce n’était pas simplement un endroit où il suffisait, pour s’y rendre, d’acheter un billet de car, c’était un autre continent. »
(« Une histoire d’amour et de ténèbres », traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen, éditions Gallimard, 2002)

Ed dit: à

dédé ne faites pas semblant. Vous adorez ca.

renato, je n’ai jamais dit que je voulais l’épouser…si vous voyez ce que je veux dire.

D. dit: à

Dites-donc, Edwige, vous avez eu une déception amoureuse avec un néerlandais, c’est ça ? Ils n’aiment pas les Vosges. Ils les traversent sans jamais s’arrêter.
Ce qui les intéresse c’est le sud et les vraies montagnes.

D. dit: à

Quelle est la différence entre Carrefour-City et Carrefour-Market ? Je n’ai jamais bien compris.

Ed dit: à

D.
Une femme peut avoir une opinion sans que celle-ci soit motivée par des déceptions amoureuses. Pour info.
« Ils les traversent sans jamais s’arrêter » Faux. Les campings en sont remplis. Quand je pense que ces gens qui font du campings gagnent souvent bien leur vie…On comprend qu’ils n’ont pas volé leur réputation de radins cracra. Roh et puis cette grandeur, que c’est agacant. Les hommes sont insupportables en concert (gâchent la vue) et les femmes resemblent à des nageuses de la RDA.

Bon j’arrête, parce que là c’est moi qui resemble à dédé.

Chantal dit: à

Requiescat Amos Oz, il quitte le monde avant le Déluge, veinard.

Brussels Airport est en territoire flamand et donc ils imposent leur langue pour le recrutement, je l’ai apprise par obligation avant de pouvoir passer à l’Anglais et l’Allemand; un peu trop de germanismes à mon goût. D’un autre côté des langues gréco/latines certes séduisantes et formatrices mais mortes … j’aurais dû choisir Espagnol ça m’aurait fait des vacances lol.

Ed dit: à

Et rendons à César ce qui est à César : ce sont les seuls touristes étrangers en Haute-Marne (parce que c’est pas cher, hurkhurkhurk).

Dédé, pourquoi vous me les brisez avec les Vosges ? Mon père est Vosgien, pas moi.

Lavande dit: à

Merci Jazzi.
Je garde une impression très forte d' » Une Histoire d’amour et de ténèbres » même si je l’ai lu il y a longtemps. Je vais le ressortir de ma bibliothèque.

renato dit: à

À propos du « ton cocorico un peu agaçant du grandtécrivainfrançais » du gros des écrivains français.

Années 60. Soirée au centre Culturel Français de Milan. 2 crétins se présentent comme écrivains, traitant tout l monde de très haut, tout le monde compris un jeune écrivain français plutôt timide : Le Clézio. Je me suis souvenu de cette soirée en occasion de son Nobel. Des deux crétins je ne sais rien, ils ont peut-être ouvert une papeterie… ou un restaurant…

Ed dit: à

« Brussels Airport est en territoire flamand »

Vous me l’apprenez. J’étais restée sur Bruxelles = majorité wallonnes. Point.

« et donc ils imposent leur langue pour le recrutement »
C’est tout à fait normal. De là à parler dans leur espèce de patois à tout le monde…dans la capitale de l’Europe qui plus est. C’est une honte, je trouve.

D. dit: à

Ah bon alors vous êtes d’où si vous êtes pas vosgienne ? Il faut bien être de quelque part quand même !

D. dit: à

Jacques Brel les aimait pas du tout non plus.

D. dit: à

Avouez que au moins vous êtes une demi-vosgienne. Ce qui n’a rien de péjoratif.
Et restons-en là.

renato dit: à

Amos Oz, très beaux souvenirs de lecture.

D. dit: à

Moi je suis d’Aurillac, un très beau pays. Et pourtant je préfère le boeuf Limousin. Vous voyez que je suis un esprit ouvert.

Ed dit: à

L’Auvergne est ma région de France préférée. Ahhh vous ne vous y attendiez pas hein. Pourtant c’est vrai !

Chantal dit: à

Bruxelles Capitale est une région à part entière, 73 % de non belges, le multilinguisme à chaque carrefour, mais hélas dictature Flamande institutionnelle par jeux d’alliances depuis 4 ans, je ne désespère pas d’en être débarrassée en mai prochain, la coalition « suédoise » vient d’exploser sur le climat, et nous sommes en affaires courantes.

D. dit: à

C’est à cause des grands espaces. Sinon l’auvergnat est économe mais pas radin.

D. dit: à

Bien revenons au sujet, nous nous éloignons.
Je trouve que cette japonaise fait plus chinoise que japonaise.

Phil dit: à

Charles Quint parlait néerlandais à Bruxelles aux puissantes ligues de commerce alors qu’on chassait encore l’ours dans les principautés ensauvagées qui devaient donner la future Allemagne.

D. dit: à

Chinoise du Nord, du Hei-Long-Yiang

D. dit: à

L’ours est un animal extrêmement dangereux. Jamais je ne me serais risqué à chasser un ours.

D. dit: à

Vous faites quoi, Phil, pour le réveillon du 31 ? Moi je pense à des endives au jambon, pour changer du convenu.

Ed dit: à

Demain matin, j’entamerai mon périple de retour. Un peu triste, mais contente de retrouver qui vous savez.

D. dit: à

Les chattounettes à leur maman !

renato dit: à

Pour la précision, Ed, ce n’est pas avec Saviano que j’ai fait du tourisme dans le « Quartiere Zen » de Palerme — les enfants jouant avec des pistole-machines —. C’était avec un vieux Sicilien qui, je me souviens, était plus suffoqué que je ne l’étais.

En tout cas, le texte de S. à propos des enfants armés arrive avec 30 ans de retard, et ça ne va pas à charge de S. — qui à l’époque n’était qu’un gamin —, mais des journalistes qui travaillent sur le problème « quartiers-enfant-armes et violence.

Chantal dit: à

Certes Phil, mais plutôt la langue de Vondel que celle de Gezelle concernant Charles Quint.

https://ltccircuit.com/2015/07/26/la-langue-de-vondel-ou-de-gezelle/

J’ai fait un tour jadis dans le ballon des Vosges jusqu’au théâtre du Peuple ( tout en bois ), mais pas logé en camping; j’étais en résidence à la Mousson d’été, je logeais dans les bâtiments colaires attenants à l’abbaye des Prémontrés de Pont – à – Mousson, toujours bien reçus chez Michel Didym.

Aredius44 dit: à

Personne ne s’est posé la question : est-ce que M.H. chante la grosse b à Dudule sous la douche ? Faudra-t-il une thèse en Sorbonne pour satisfaire ma légitime curiosité littéraire.

Phil dit: à

oui Chantal, merci pour la précision

DHH dit: à

Je suis émue evidemment par la mort d’amos Oz .
Oui Lavande une histoire d’amour et de ténèbres est un livre immense ; et peut-être ce qu’i l y a de plus fort dans l’ensemble cette œuvre forte .
Et au cœur de cette œuvre si forte, quelques pépites encore plus brillantes;j e pense au récit de sa rencontre avec Ben Gourion et aussi à un texte pour lequel j’ai une tendresse particulière ,le récit de l’adulte Amos oz , qui se souvient comment, petit garçon, dans Jérusalem encore sous mandat, il a vécu avec ses parents et leurs voisins ,tous ardents et militants sionistes la nuit du vote onusien qui créait l’état auquel il aspiraient tous de toute leur âme
Je ne résiste pas à la tentation de le citer ; mais je le fais dans un post separé

DHH dit: à

le texte d’amos oz auquel je faisais allusion

DHH dit: à

le système refuse de laisser apparaître ce texte sans doute trop long pour être inséré ici dommage !

Lavande dit: à

DHH vous ne pouvez pas le mettre sous forme d’un lien vers le texte ?

D. dit: à

Voilà, pour arracher totalement à la gravitation terrestre un disque de masse 1kg et d’un diamètre de 15 cm se situant au niveau de la mer, il faut le mettre en rotation à 3,8 millions tours/minutes. Tel est le résultat de mes calculs extrêmement complexes. Que je ne vous livrerai en aucun cas. C’est considérable et physiquement impossible, non pas en raison de l’énergie à dépenser puisque l’énergie cinétique de cet objet ne serait « que » de 450 Mégajoules. Ce n’est pas énorme. Non le problème est qu’aucun corps solide ne résisterait à la force centrifuge (d’inertie, la force centrifuge n’est rien d’autre qu’une force d’inertie) générée par une telle rotation. La conclusion est donc qu’il faut mettre un gaz en rotation et non pas un solide. Pour cela nous utiliserons un gaz ionisé donc chargé électriquement et une série de puissants électroaimants alimentés alternativement par un courant de fréquence 63,829 kilohertz divisée par le nombre d’aimants placés en cercle. Nous rencontrons alors un nouveau problème : trouver les composants électroniques capables de travailler à de telles fréquences mais alimentés par des courants relativement importants. Qu’en pensez-vous, Lavande ?

D. dit: à

Pour le gaz ionisé cela ne va pas être très simple non plus puisqu’il me faudra une masse substantielle de gaz, donc à haute pression, disons au moins 10 bars, le tout enfermé dans de nombreux tubes en verre circulaires et continus, juxtaposés. Donc plutôt 1 mètre de diamètre pour l’engin expérimental.
Ça va me coûter très cher mais je suis riche.
Je pense réaliser l’ionisation par induction mais il faudra que je fasse attention à ne pas induire de courant d’ionisation dans le circuit de pilotage des électroaimants à haute fréquence.

Chantal dit: à

Si quelqu’un trouve le Captorix sur le net, il est fortiche, je me demande si ce médicament existe vraiment …

Ed dit: à

Quelle horreur renato.

Ed dit: à

D. dit: 28 décembre 2018 à 17 h 56 min

D’après certains témoignages vidéos, elles s’éclatent chez la cat sitter, une jeune fille de 19 ans enceinte jusqu’aux dents qui fait clairement ca pour le fric, incapable de retenir les prénoms respectifs de mes deux merveilles. Ca montre le degré d’implication, mais j’aurais fait une bonne action en la payant grâcieusement pour un tel privilège. Car comme disait le fils de mon ancienne cat sitter, on devrait me donner de l’argent pour avoir le droit de garder des peluches pareilles.

Delaporte dit: à

Les élus et les journalistes de Niort lancent un mot d’ordre contre le roman de Houellebecq et demandent son boycott ; en effet, celui-ci dit du mal de leur ville. Je ne suis jamais allé à Niort, je n’irai vraisemblablement jamais, mais je n’ai pas besoin de Houellebecq pour savoir que c’est une ville sans intérêt. Niort est aux cités ce que le musée Grévin est aux établissement culturels : une chose horrible. Seulement, si l’on rase le musée Grévin, on ne détruira que des statues de cire, alors que si l’on fait la même chose avec Niort, on tuera de vrais gens, sans doute très braves. Ce serait embêtant. Bref, Houellebecq a dû encore piquer deux ou trois mots à propos de Niort sur Wikipédia, histoire de faire une description qui se tienne. Sans Wikipédia, Houellebecq ne serait rien. Mais ce génocide des habitants de Niort, je ne suis pas d’accord, évidemment.

D. dit: à

Oui bon enfin, Delaporte, Niort ce n’est pas bien terrible. Ils peuvent aussi faire face à la réalité plutôt que de se braquer.
Vous habitez à Niort, vous ? (Je précise que je n’ai rien contre les niortois mais en aucun cas je n’irai là-bas).

Delaporte dit: à

« Vous habitez à Niort, vous ? »

Non, ni le musée Grévin.

Lavande dit: à

Ni D., ni Delaporte n’ont mis les pieds à Niort (M.H. non plus sans doute) mais bien sûr ils ont un avis définitif sur la question !

Ed dit: à

Oh vous savez Lavande, l’un des deux confond Hambourg et Francfort donc bon.

Lavande dit: à

Une fois sortis de leur 2 pièces-cuisine dans le 13ème, ils ont l’impression d’affronter le désert des Tartares.

renato dit: à

Dans L’Obscène et le malsain dans l’art (1911) Robert Musil dit : « Représenter quelque chose signifie : représenter ses relations avec cent autres choses… Et si ces cent autres choses sont indécentes ou malades, les relations ne le sont point, découvrir des relations ne l’est jamais. »

Cela devrait valoir pour MH aussi — en mettant de côté tous les préjugés qui font l’aura de l’artiste chez le spectateur superficiel.

Chaloux dit: à

Ed, mon chou, l’autre matin il y a eu méprise à propos de « sotte blonde ». Il n’y a pas de raisons de croire aux blondes idiotes, pas plus qu’aux princes charmants. Et j’ai connu d’atroces brunes. C’était juste une façon rapide de réfuter tes propos.

Lavande dit: à

Amos Oz parlant du kibboutz :

« Cette communauté est la seule chose qui me manque aujourd’hui. Là-bas, un gars venait me dire : “Amos, ton dernier bouquin, ça m’est tombé des mains.” Ça ne portait pas à conséquence. Les rapports humains étaient fondés sur l’estime et le travail, pas sur le prestige. L’hypocrisie était inconnue. L’argent ne comptait pas. Comparez à ce qu’est devenue notre société, où les gens travaillent trop, pour avoir plus d’argent afin d’acheter des choses dont ils n’ont pas besoin et d’impressionner des gens qu’en réalité ils n’aiment pas. Je suis sûr que l’idée du kibboutz – contrairement au communisme, qui reposait lui sur l’utopie de changer par décret la nature humaine – reparaîtra sous une autre forme. »

Ed dit: à

Après « j’ai déjà donné », voici « j’ai connu d’atroces brunes »

Chaloux, t’es pas Alain Delon non plus hein :p

Chaloux dit: à

Non plus, Ed, évidemment (qui est Delon en dehors de Delon?) mais entre deux mariages, j’ai compté quelques années de célibat, pas complètement solitaires.

DHH dit: à

@lavande
cela ne m’est pas possible ;j’ai le texte sous forme de fichier dans mes dossiers;je peux l’envoyer en PJ mais pas y renvoyer par un lien.
mais si vous avez le livre il n’est pas difficile à retrouver en suivant la chronologie de cette bio

P. comme Paris dit: à

Chaloux, « un homme fidèle » ?
Et le bébé, alors ?
Jeté avec l’eau du rince-doigt.

Chaloux dit: à

Oui, Ed, au moins deux atroces brunes, et même trois, en y repensant. Des phénomènes.

Chaloux dit: à

« J’ai déjà donné », c’est juste une question d’âge. Tu ne fais que des interprétations à la con.

hamlet dit: à

conversation entre deux houellebecquiens :

– tu as lu la carte et le territoire
– heu ouai c’est génial comme livre ça parle de la perte de l’identité nationale du territoire
– non t’es nul ! c’est une critique de l’art moderne conceptuel
– ouai t’as raison et soumission tu l’as lu ?
– ouai ça parle de la peur de l’islam et de la fin de l’occident
– la fin d’occident ? tu rigoles ? ça c’est dans les particules élémentaires !
– non les pariticules élémentaires c’est la critique de la génération 70
– non tu confonds avec plateforme, c’est parce que sa mère la quitté pour s’envoyer en l’air dans un ashram
– non ça c’est dans possibilité d’une île
– t’es bête ou quoi ? ce bouquin c’est c’est sur la pauvreté sexuelle du monde moderne
– non tu confonsds avec extension de la lutte
– tu crois ?
– non j’en suis plus très sûr t’as peut-être raison
– heu oaui mais non c’est toi qu’a raison
– non c’est toi chui désolé
– non c’est toi
– n’empêche qu’est qu’il est fort cet écrivain
– ouai c’est flaubert proust et stendhal réunis en un seul écrivain
– ouai et sartre aussi
– ouai t’as raison et aussi sloterdijk
– ouai qu’est-ce qu’il est bien ce type, c’est le chanteur de rap ?
– non c’est le philosophe allemand
– ah ouai t’as raison

….

bienvenu dans le monde moderne de la littérature !

Delaporte dit: à

« Ni D., ni Delaporte n’ont mis les pieds à Niort (M.H. non plus sans doute) mais bien sûr ils ont un avis définitif sur la question ! »

Houellebecq non plus n’a jamais mis les pieds à Niort. Mais s’instruit (et recopie) sur Wikipédia. Et, d’ailleurs, ma chère Lavande, vous ne devriez pas trop la ramener sur un tel sujet : je crois que vous habitez Grenoble. C’est une ville horrible (où je suis déjà passé), et j’ai lu tout ce que Stendhal en disait dans « Henry Brulard ». Le pauvre Beyle a grandi à Grenoble, un cauchemar !

Ed dit: à

Coquinette la Chaloupette.
Tu es peut-être trop raffiné. Tu sais, moi, je suis sortie avec des pourritures quand j’avais 18-20 ans, dont un pervers narcissique. Après lui, j’ai compris (j’aurais pu comprendre avant, mais qu’est-ce qu’on est bête à cet âge-là, c’est effrayant) et n’ai rien attendu des hommes. Pourquoi se compliquer la vie Chaloupe ?

hamlet dit: à

désolé d’avoir remis une seconde fois mon commentaire sur les pensées profondes de welbec, c’est juste parce que j’adore lire et relire mes commentaires… les autres sont probablement intéressants aussi, en fait j’en sais rien vu que je n’en lis aucun en dehors des miens…

Ed dit: à

Ajoutons à cela que j’ai la sagesse de ne pas vouloir me marier. Mais je viens d’un autre milieu social et suis d’une autre génération, Chaloupe.

Delaporte dit: à

Disons que, sans doute, Grenoble n’est pas pire que Grenoble, ce serait largement impossible. Mais quand même. Quand on habite Grenoble – ou a fortiori Niort – on ne la ramène pas quand même. Et on ne se moque pas des gens qui ne sont jamais allés à Niort. Ce sont des chanceux ! Idem pour Grenoble, dont je garde un souvenir désastreux.

Chaloux dit: à

Ed, on aime malgré soi. Un beau jour, le sac de la passion est vide. On continue d’aimer, comment faire autrement? mais très différemment.

Jean Langoncet dit: à

kosher nostra en rdc

Ed dit: à

Roh v’là qu’elle fait sa vieille baroudeuse « qui connaît la life ». Je sais bien Chaloupe. Je préfère largement ma manière d’aimer de trentenaire à celle d’avant. Oula malheureux !

Delaporte dit: à

Par contre, personne n’a grandi à Niort. Cette ville n’a produit aucune célébrité. Ce sont tous des ratés. Cela ne m’étonnerait pas que Neuhoff soit né à Niort. Quand ils l’ont embauché, au Figaro, ils ne se sont pas rendu compte de ce qu’ils faisaient. Stendhal, né à Grenoble, a eu du mal à surmonter ce handicap. Heureusement, à l’époque, il y avait Napoléon.

hamlet dit: à

cela dit la grandeur de Houellebecq réside dans le fait qu’il su montrer la façon dont nos sociétés modernes sont « malades ».

sauf qu’il ne l’a pas montré dans ses livres, mais dans le succès de ses livres.

la place importante donnée à Hoeullebecq, au regard e l’indigence de sa pensée et de son propos, est le signe le plus flagrant d’une société malade.

Chaloux dit: à

C’est toi qui fais ta baroudeuse, Ed. C’est mon tour d’avoir une crève carabinée. Je retourne d’où je viens.
Bisous.( Hurkhurkhurk!).

DHH dit: à

@ jazzi
pour vous
Certes le rapprochement de certaines œuvres de Houellebecq avec « les choses  » de Perec se justifie .Mais il y au un monde entre l’exploitation d’un filon éculé qu’on trouve chez l’un et le coup de tonnerre qu’avait représenté en 1965 l »irruption du texte de l’autre , qui en pleines trente glorieuses jetait a bas un dogme ,la foi dans l’avènement du bonheur pour tous fruit de l’accumulation des biens de consommation et des mythes qu’ils véhiculaient.
A la même époque paraissait dans la même veine de pensée que Perec ,et dénonçant sous un autre angle les mêmes réalités, un livre fondamental et peut-être oublié,la femme mystifiée de Betty Fridan , qui montrait comment les publicitaires avaient modelé pour fabriquer des consommatrices une image de femme idéale s’épanouissant dans le bonheur de régner sur une armada d’appareils ménagers et de s’offrir mille produits de soin de maquillage et de toilette pour plaire au mâle domestique, cette ménagère de moins de cinquante ans devenue leur proie ,au mépris de discours féministes encore peu audibles alors

Ed dit: à

Delaporte est sans doute né à Niort.

Delaporte dit: à

Lavande, êtes-vous née à Grenoble ? Ce serait terrible !

Ed dit: à

« C’est mon tour d’avoir une crève carabinée »
Je ne savais pas que le rhume était sexuellement transmissible (hurkhurkhurk).

« Je retourne d’où je viens »
Moi aussi, très bientôt. Saigon-Hong Kong-Zurich-Hambourg
L’enfer.

Delaporte dit: à

« Delaporte est sans doute né à Niort. »

Non, je suis né à Paris.

Jean Langoncet dit: à

silk suit > la bonne chemise en pleine descente de LSD

Ed dit: à

« je suis né à Paris »
Et vous vivez à…BINGO

Comme quoi ca se vérifie toujours : moins on bouge et doute et tente de connaître, plus on l’ouvre pour faire savoir qu’on ne sait rien.

Delaporte dit: à

En France, la province offre peu de villes agréables. Dès que l’on quitte Paris, c’est l’enfer, avec des villes comme Niort, bien sûr, mais aussi Rennes ou Lille, etc. A Marseille, c’est désastreux, avec les immeubles de Gaudin qui s’écroulent en plein centre ville. Bordeaux est jolie, mais c’est une exception. Et ça ne durera pas !

Delaporte dit: à

« Comme quoi ca se vérifie toujours : moins on bouge et doute et tente de connaître, plus on l’ouvre pour faire savoir qu’on ne sait rien. »

Ma pauvre Ed, qui vivez à Hambourg, je crois, c’est désastreux, ça aussi. En plus, vous n’êtes même pas mélomane. Rien ne vous rachète !

Chavardès dit: à

j’aime beaucoup cet article. Je vais lire le roman de M H sans a-priori. J’avais assez bien aimé Soumission mais de là à être passionné par cet auteur..

Chaloux dit: à

Oh que si. Au premier coup de langue. Et ne parlons pas du reste!

Hurkhurkhurk!

D. dit: à

Si je devais choisir entre Niort et Grenoble, ce serait Niort sans hésitation. Au moins on y est en sécurité et on y respire un air convenable.
La petite Chicago des Alpes est connue pour sa situation en cuvette où stagne la pollution. Quelle idée d’aller se fourrer là-bas, je vous le demande.

Jacques R. dit: à

Amos Oz était sans doute un écrivain de talent mais ses idées politiques relevaient de la divagation la plus insane, surtout pour un Occidental conséquent. Il est clair pour celui-ci que, pour des raisons historiques évidentes, la Palestine, dans son intégralité, appartient à Israël. Nous ne pouvons que soutenir la montée en puissance de ce pays de type européen, d’un niveau économique, culturel, scientifique, technique comparable à celui des pays occidentaux les plus avancés. En face, les Palestiniens, tourbe inculte, à tous égards sous-développée, musulmane de surcroît, ne méritent que notre mépris. Cette racaille me paraît l’équivalent proche-oriental de nos gilets jaunes, à ceci près qu’à la différence de Macron et de son équipe, le gouvernement Netanyahou et l’armée israélienne disposent, Dieu merci, des moyens efficaces de la ramener à la niche chaque fois que c’est nécessaire. Les nombreuses dérives antisémites des gilets jaunes ne m’étonnent pas : ces sous-hommes regimbent à s’incliner devant les supériorités naturelles.

jazzi dit: à

« entre deux mariages, j’ai compté quelques années de célibat, pas complètement solitaires. »

Tu allais aux putes, Chaloux ?

Chaloux dit: à

Non, Jazzi, jamais écorné mon budget livres. Et puis, je suis bien trop radin pour ça.

Ed dit: à

Personne n’a encore dit que la photo en une de ce billet était très belle.

jazzi dit: à

C’st vrai, Ed. Elle est très réussie. Ils ont l’air de bien se marrer. Elle a été prise devant la mairie du XIIIe, place d’Italie, et on croirait qu’ils sont dans une serre tropicale. Lui ressemble à Charlot et elle à madame Butterfly, mais heureuse d’avoir été épousée par son GI et non abandonnée…

P. comme Paris dit: à

Ce n’est malheureusement pas la jungle de Rousseau.

jazzi dit: à

Giacometti adorait les putes et elles lui rendaient bien, Chaloux.

Janssen J-J dit: à

De quoi Jean Birnbaum est-il l’enthousiasme louangeur incarné sur le dos Houellebecq (c’est Claro) ? De Bourdieu, Starobinski, Barthes mobilisés sous sa plume chaleureuse pour prévenir de futurs attentats d’amour visant à lui rendre impossible la possibilité de lui tirer une balle jaune dans la nuque (JR). Préférons lui en faire crédit a priori, en attendant le 4 janvier prochain, jour de lecture enfin éclairée par mous-même. Pour l’instant, via l’œillère du Monde antipodique à la rdl (citations à l’appoui) : – c’est le roman d’un fusil à deux coups, où d’un champ littéraire il nous fait un champ de bataille. – En deux temps pris en charge par la prolifération de la conjonction adversative « mais » (donc, pas « en même temps »). – Une vision sombre mais une oscillation binaire et joyeuse, la possibilité d’un amour authentique enrayant le pessimisme. – Une multiplicité de styles narratifs maitrisée avec une virtuosité stupéfiante. – Un roman philosophique qui brocarde littérature et philosophie. – On pleure de rire à la lecture de ce grand roman, une autofiction outrée qui emprunte le ton de l’enquête savante. – Une arme défensive vouée à sauver l’amour. – Une sincérité qui restitue une belle liberté. – Le plein retour de l’auteur à la littérature…. qui « fait du texte poétique le lieu où l’amour se réfugie ». – Le bonheur humain n’est pas une affaire d’hormones ou de neurotransmetteurs, qui passe par les mots adressés par la langue à même la peau, – il y a chez lui une véritable phénoménologie de la fellation. – Je n’ai rien à te dire, sinon que ce rien, c’est à toi que le je dis, RB. Attention Passoul, il y a d’autres sons de cloches propres à allécher plutôt qu’à dégouter. Il s’en ouf, mais pourquoi non ? On vous départagera plus tard, critiques littinéraires, soyez’en bien assurés. Manquez rien pour attendre le nouvel an. Mais là, vous avez mis trop de sel et de pression dans les starting-blocks. Car enfin, pourquoi nous avoir parlé de ça une semaine plus tôt ? Comme une exercitation athlétique avant les autres ? Se mettre en jambes dossard numéro 3. Occuper son rang avant tout, ne pas défaillir en dépit de la nausée ? Surtout nuancer pour parer à toute espèce de critique récupératrice. Vous étiez dans le camp des anti, Birnbraun dans celui des pro. Match nul.

vedo dit: à

Sur la photo, qu’est-ce que cette décoration?

Ed dit: à

Ils ont l’air heureux tout simplement. Son temperament un peu foufou (cf. ses photos wtf sur Instagram) à elle se déploie sur cette photo. Il a bien de la chance d’avoir trouvé cette jeune Asiatique pour lui offrir un dernier tour de manège. Et c’est une féministe qui déteste les vieux épousant des jeunes qui le dit.

Ed dit: à

Je dois faire partie de ces lectrices naïves dont parle Passou…

Chaloux dit: à

Simenon aussi, mais tu ne vas tout de même pas me faire le reproche de ça aussi…

Jean Langoncet dit: à

après le bouleversant spectacle donné par Nicola Sirkis, parvenu au comble de l’art de la pop, ayons un peu de compassion pour les losers de toujours encore vivants
https://www.youtube.com/watch?v=xraIf_cYRQE

D. dit: à

J’ai fait un songe et Houellebecq va avoir un fils. Vous pouvez lui annoncer. Il naitra fin septembre et se prénommera Emmanuel.

rose dit: à

Ils sont très laids et très ridicules.

Bien loin de – hommage appuyé- François Étienne duc de Lorraine et archiduc de Toscane et Marie Thérèse d’Autriche Archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohème, heureux couple parents de seize enfants, un rêve de bonheur comme tant d’autres.

rose dit: à

En conséquent, un gros chagrin soudain pour Marie-Antoinette, à cause de sa brioche a fini la tête sous le bras alors qu’elle a eu une maman si formidable, sans morgue mais avec foi et lois et désir vivace d’améliorer la vie de son peuple et de faire régner la paix tout en chassant les envahisseurs.
Notons aussi un hongrois du

rose dit: à

un hongrois Joseph Esterhazy 1741 dont l’appui fut précieux pour que les troupes hongroises s’engagent aux côtés des autrichiens piur repiusser les prusses, envahissants.
Hongrois de crande qualité, classe, élégance, éducation.
« Je n’admettrai jamais jamais qu’une femme se vende pour obtenir quelque chose ».

rose dit: à

pour repousser

grande classe

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