de Pierre Assouline

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Cœur français, cul international

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On ne prête qu’aux riches. La formule assez imagée qui sert de titre à ce billet est attribuée à la comédienne Arletty (1898-1992). Celle-ci l’aurait servie au magistrat qui l’interrogeait à la Libération sur ses relations avec un officier allemand. On l’entend d’ici, avec sa gouaille et son accent si typiques tant d’une époque des faubourgs de Paris que d’un certain cinéma français. Dites « Arletty » et vous entendez aussitôt un air d’accordéon en écho. Seulement voilà : la formule est apocryphe, largement postérieure, si l’on peut dire, à la Libération. Elle aurait très bien pu le dire car elle en a dit d’autres. Mais la plus célèbre n’est pas d’elle.

C’est le genre de détails que l’on trouve dans le livre que David Alliot consacre à Arletty (245 pages, 18,50 euros, Tallandier). Une biographie à ceci près que l’auteur se concentre sur les années d’Occupation. Tout ce qui ne s’y rapporte pas est survolé à commencer par l’analyse de ses films et le milieu du cinéma et celui du théâtre dans lesquels elle a longtemps baigné. D’ailleurs, la quatrième de couverture n’en fait pas mystère qui ne parle que de ses années de guerre.

Le récit est enlevé, coloré, vif. On ne s’ennuie pas à la suivre. Il est vrai que l’on guette à chaque page le rappel d’une répartie cinglante, d’un bon mot, et l’on est rarement déçu. D’autant que l’auteur a l’admiration critique, ce qui est un signe d’intelligence pour un biographe car il sait que sans cela, son livre connaitrait le destin des Vies de saints. Et c’est d’autant plus indispensable en l’espèce que son héroïne était une affabulatrice, qu’elle entretenait des rapports aléatoires avec les dates, les faits, les noms, ce qui ne manquait pas de charme et de poésie, bien dans son tempérament, mais ne s’accorde guère avec les impératifs de l’enquête historique. celine-et-arletty

Née à Courbevoie, père ajusteur et mère blanchisseuse, Léonie Bathiat se chercha un nom de scène dès qu’elle se sut une vocation de théâtreuse. Car dès le début on lui fit comprendre que son état-civil faisait trop « femme de chambre ; aussi proposa-t-elle « Victoire de la Marne », proposition qui, inexplicablement, atterra ses producteurs. On voit par là que toute jeune elle était déjà Arletty. Dans la bande, Jacques Prévert est celui dont elle se sent le plus proche : ils partagent l’anticonformisme, l’amour de Paris, le pacifisme viscéral. Céline, qu’elle a connu en 1941, et qu’elle a revu à son retour d’exil, elle a été bluffé par sa capacité de séduction, par le génie du Voyage au bout de la nuit ; mais s’ils étaient pays (Courbevoie), ils ne venaient pas du même milieu (« ses origines étaient bourgeoises »), ce qui n’empêcha pas l’amitié ; on en saura davantage le jour où sera publiée leur correspondance conservée par un collectionneur suisse, encore inédite en majeure partie.

Durant toute la guerre, elle vécut au 13, quai de Conti, dans un bel appartement prêté par une riche américaine. Arletty était tout sauf une sainte. Les mérites de la comédienne ne prêtent guère à contestation. Par sa personnalité, elle fut véritablement l’une des grandes de son temps. On la chicanera davantage sur son manque de discernement lors du choix de ses scénarios et de ses metteurs en scène. Car pour une poignée de films que la postérité a justement élevés au rang de classiques (Hôtel du Nord, Le Jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du paradis) auxquels on peut en adjoindre quelques uns du second rayon (Pension Mimosa, La Garçonne, Faisons un rêve, Fric-Frac, Madame Sans-Gêne), que de nanars ou de films que ce n’était pas la peine, notamment dans la période 1955-1962.

Le fait est que, contrairement à beaucoup d’artistes françaises du même rang, elle n’a pas le fait le voyage de Berlin organisé par la Propagande Abteilung et elle n’a pas tourné dans les films de la firme allemande de Paris, la Continental. Mais contrairement à ce qu’elle fera valoir par la suite, cela n’avait rien de patriotique : juste la volonté de contrôler son image. Elle pressentait que ces films-là n’étaient pas pour elles, qu’ils lui nuiraient non politiquement mais artistiquement ; c’est d’ailleurs ainsi qu’elle rejeta également les propositions de Pierre de Hérain, beau-fils du maréchal Pétain, de tourner dans Monsieur des Lourdines et dans Paméla.

lesenfants-du-paradis-1-02-g0Arletty était bisexuelle. Mais elle ne pêchait guère en eau trouble. Uniquement des femmes de l’aristocratie, ce qui lui vaudra le surnom « Le Duc » dans le discret milieu saphique de Paris. Mention spéciale pour Antoinette d’Harcourt, opiomane, la plus proche et la plus aimée le plus longtemps, issue d’une des plus illustres grandes familles, qu’elle surnomme « Fleur de lit ». Ce qui nous vaut d’ailleurs à plusieurs reprises des pages tout à fait originales sur un microcosme peu connu de la guerre : les Sections sanitaires automobiles féminines (SSAF), dont la mission fut dès 1940 de porter secours aux blessés puis aux victimes des bombardements, les colis au troupes, le transport de sang pour les transfusions, et qui a été un nid d’aristolesbiennes (princesse de Broglie, Marie-Louise de Tocqueville and co).

Alors, le problème Arletty des années de guerre ? Hans Jürgen Soehring, officier de la Luftwaffe, bel homme d’une parfaite éducation, francophile et francophone, qu’elle a rencontré lors d’un concert au Conservatoire en 1941. Le Grand Amour avec force majuscules qu’elle vécut à sa manière nonobstant les circonstances : indépendante, instinctive, inconsciente, insouciante, bravache. Ils ne se cachaient pas, on les voyait partout ensemble, dans les meilleurs restaurants, aux premières à l’Opéra, aux courses, en civil ou en grand uniforme. Il l’appelait Biche, elle l’appelait Faune. Ils ne se quittèrent pas jusqu’à ce qu’il soit muté sur le front italien en mars 1943, puis sur le front de Pologne. Ils se reverront après guerre, elle vivant en France, lui vivant en Allemagne ou à l’étranger où le mèneront ses postes consulaires ; ils conserveront des relations épistolaires.

Etrangement, lorsque son amie Antoinette d’Harcourt est finalement arrêtée par les Allemands, internée et mise au secret à Fresnes avant d’y être longuement interrogée, Arletty ne fait rien pour l’en sortir alors qu’à la demande de son ami Sacha Guitry, elle est intervenue avec succès en haut lieu pour faire libérer le romancier et dramaturge, Tristan Bernard, raflé comme juif, interné à Drancy et promis à la déportation (mais son petit-fils, lui, n’y échappera pas et mourra à Mauthausen).11_arletty_theredlist

David Alliot a exhumé des dossiers des Renseignements généraux (Préfecture de police de Paris) et des dossiers d’épuration judiciaires (Archives nationales), ce dont on lui saura gré car elles font le prix de son récit, parfois nourri aux meilleures sources (Denis Demonpion, Jean-Pierre Bertin-Maghit) même si on regrettera que sur les mécanismes de l’épuration, il en soit resté à Robert Aron (1975) ; de même pourra-t-on lui reprocher de laisser à croire qu’en février 1945 « l’écrivain Brasillach a été fusillé » quand c’est le journaliste en lui qui l’a été (on se demande bien quel livre de l’écrivain aurait bien pu contenir son dossier d’instruction).

Ce livre recèle des pages passionnantes sur les coulisses du tournage des Enfants du paradis et sur sa sortie, ainsi qu’un florilège des bons mots de celle qui, à la Libération, refusa de s’exiler à Baden-Baden lui préférant tout de même « Paris-Paris », ne se sentait « pas très résistante », et eut alors l’impression d’être « la femme la plus évitée de Paris après avoir la plus invitée ». Retrouvant son copain Jean Gabin, l’ex de Lily Marlene, qui paiera d’une décennie de traversée du désert son engagement dans les Forces françaises libres, elle conclut :

« Il a eu sa Prussienne. Moi j’ai eu mon Prussien ».

Arletty s’en est bien tirée, de même que, à différents degrés mais encourant le même reproche, Cécile Sorel, Mireille Balin, Suzy Solidor, Marie Bell, Alice Cocéa, Yvette Lebon, Ginette Leclerc, Danielle Darrieux, finalement si nombreuses dans la profession qu’Arletty lâcha : « On devrait former un syndicat ! ». Aucune ne fut tondue contrairement à tant d’anonymes à travers la France coupables de crime de collaboration horizontale. N’empêche qu’Arletty la symbolise encore pour les Français alors que, contrairement à ce qui s’est longtemps écrit à son sujet, et elle-même ne s’est pas privée de le dire elle-même afin de se victimiser, elle n’a pas été condamnée par les tribunaux à une interdiction de travail, et n’a écopé en tout et pour tout que d’un simple blâme. Le livre de David Alliot remet bien les pendules à l’heure. Et parmi ses innombrables pépites, il en est une qui m’avait échappé et qui fait mon bonheur tant cette énormité est caractéristique du culot d’Arletty. Témoignant en faveur de Céline à son procès en 1950, elle finit par lâcher :

« Né comme moi à Courbevoie, il n’a pas pu trahir ».

Atmosphère, atmosphère…

(« Arletty et Hans Jürgen Sehring à cheval au château de Condé en 1942 pendant le tournage des Visiteurs du soir, 1942″ collection particulière ; « Arletty et Céline à Meudon, 1954 » photo Luc Fournol ; « Arletty dans Les Enfants du paradis, photo D.R. ; « Arletty dans Le Jour se lève, scène censurée par Vichy en 1940 et restaurée en 2014″ photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

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commentaires

641 Réponses pour Cœur français, cul international

Chaloux dit: à

Jacquot, je crois plutôt qu’elle n’avait pas envie de te parler. En regardant les entretiens disponibles, on a surtout l’impression d’une grande réserve derrière le masque, la réserve de quelqu’un qui pense que ce qu’il pense n’a pas à être dit.

la vie dans les bois dit: à

ben , salopard 1er, ICI ? c’est celui de 14h06.

Widergänger dit: à

Pas comme Mahmoud ! Très petit… mais encombrant.

Widergänger dit: à

Si ce n’est que moi, c’est pas grave. Le monde s’en remettra facilement.

la vie dans les bois dit: à

Chalice est assez bien dessinée. Un rien de Batwoman, une touche de Lara Croft.

Jibé dit: à

Si Martine des bois est tombée si bas, c’est la faute à RoussOH !

Widergänger dit: à

Ah, je ne savais pas que la femme de chaloux s’appelait Chalice.

la vie dans les bois dit: à

barozzi, chargez pas trop le pétard. Il y en a qui ne supportent pas la fumée.

Widergänger dit: à

Elle se complaît dans la boue, c’est son élément primaire, la pauvre. Il y a des gens comme ça, quand ils parlent, ils ne peuvent qu’éclabousser le monde. C’est pathétique.

la vie dans les bois dit: à

nan, Chalice est l’ennemie des chatbots.

closer dit: à

« (« Arletty et Hans Jürgen Sehring à cheval au château de Condé en 1942 pendant le tournage des Visiteurs du soir, 1942″ collection particulière ; »

Ne serait-ce pas plutôt « Candé »à Monts, le château où se sont mariés le Duc de Windsor et Wallis Simpson?

Widergänger dit: à

Oui, c’est Candé en Indre et Loir.

Jibé dit: à

Le masque à bon dos, ChalOH ! Il ne sert le plus souvent qu’à masquer la vacuité.

Jibé dit: à

Si Martine Rousseau ne s’en relèvera pas, c’est la faute à D.(ider)OH !

Jibé dit: à

Car Martine Rousseau est tombée en arrière par la faute à VOHltaire !

Jibé dit: à

« Chalice est assez bien dessinée. Un rien de Batwoman, une touche de Lara Croft. »

Un OHtOHportrait !

Sergio dit: à

bérénice dit: 5 juillet 2016 à 8 h 30 min
Quant à moi je déclare en plus de revenus resplendissants

J’adore les gus qui déclarent, eux :

– Mon inspecteur des impôts, qui est un ami…

Vaut mieux rester seul одинокий…

la vie dans les bois dit: à

barozzi, vos délires ne sont même pas drôles.
Surtout pour les personnes que vous mettez en cause et que je ne connais pas.

Mais comme disait cette patronne de salon de coiffure, une mentalité de tafiole, ça reste une mentalité de tafiole.

Le problème se pose, quand, sous l’occupâââtion, elle mettait en danger la vie de valeureux, qui eux, ne pleurnichaient pas dans les jupes de maman.

sans rancune ?

Chaloux dit: à

Jacquot, un artiste, un écrivain, se doivent d’être remarquables dans leur travail. Au public -donc aux journalistes-, ils ne doivent rien d’autre.

Jibé dit: à

82.7 % D’ADMIS au Bac 2016.
Ceux qui ne l’ont pas eu sont soit des cancres soit des génies ?

Sergio dit: à

JC….. dit: 5 juillet 2016 à 13 h 11 min
Coucher avec l’envahisseur

Houi enfin l’envahisseuse…

OZYMANDIAS dit: à

Entre jeunes, les jeunes sont plus jeunes.
Entre vieux, les vieux sont moins vieux.

la vie dans les bois dit: à

tiens, on dirait que sergio a perdu son « humour »…

Jibé dit: à

Quand vous citez mon nom, LVDLB, ce n’est pas de la délation ?
J’apprécie qu’en bonne correctrice, vous respectiez l’orthographe de mon nom. Sans rancune aucune… malgré votre homophobie caractérisée !

la vie dans les bois dit: à

Quand vous citez mon nom, LVDLB, ce n’est pas de la délation ?

non, pour la simple et bonne raison: vous avez trop de collages à vendre. Et je ne suis pas cliente de ce genre de « pillages ».
Sans rancune, toujours ?

Jibé dit: à

Jamais de rancune, c’est de l’énergie perdue…

la vie dans les bois dit: à

malgré votre homophobie caractérisée !

ménon. Une aversion pour les tafioles. Comme la patronne du salon de coiffure, je vous dis.

Jibé dit: à

« Une aversion pour les tafioles. »

Comme pour les youpins, en somme !

Lucien Bergeret dit: à

« Très tôt, dès 15 ans je me suis intéressé à la philosophie de la vérité, à l’épistémologie. J’allais au Palais de la Découverte lire des bouquins là dessus. Quand j’y pense, je me dis que je devais être un peu fou déjà…! À quinze ans il y a quand même autre chose à faire que de s’intéresser à l’école de Vienne de l’épistémologie, à Carnap et Cie. Non, moi, c’était ça, mon souci. Comprendre ce qu’était la vérité. Et à force de faire de gros calculs savants en maths sup et spé, j’ai compris que ce n’était qu’un jeu de l’esprit qui ne permettait au mieux que de savoir comment sont les choses mais nullement ce que sont les choses. »
L’adolescence d’un homme supérieur : WGG

Que dire après ça?
Que de mon temps on ne faisait pas vraiment de « gros calculs savants » en Math Sup ni même en Spé? C’était, il est vrai, près de vingt ans avant le temps de WGG; les sciences et les Prépa avaient fait d’énormes progrès…

la vie dans les bois dit: à

« Comme pour les youpins, en somme ! »

Barozzi, ça fait plusieurs fois que votre pose victimaire, stade pipicaca achevé, vous pousse aux dernières extrémités et que vous ressortez la même salade.

tafiole a un sens bien défini dans le dico.

Que vous soyez homo hard en plus, eh bien, cela n’intéressera que ceux qui aiment bien. Heu vos vidéos, comme certaines mises en lien ici ? et sous votre nom propre ?

Delaporte dit: à

« Mais j’avoue ma déception… » Jibé

Si vous aviez interviewé Céline, il est probable que vous auriez également été déçu. Tout ça, ce n’était pas des esprits pour vous.

Sergio dit: à

Ha mais y avait cunu ! Avé Bouvard et Ratinet…

Encore un machin qui coupe la France en deux, Bouvard et Ratinet versus Lagarde & Michard !

Comme Delaporte avec le bourreau de Béthune, quoi…

Charles dit: à

Elie Wiesel, c’est l’inventeur du moteur wiesel ?

Charles dit: à

Chalice ou chat lisse ?

Je vais je viens
Entre tes reins

berguenzinc dit: à

Charles dit: 5 juillet 2016 à 15 h 03 min

pas mal….

Delaporte dit: à

« Elie Wiesel est mort mais c’est Claude Lanzmann qui l’a enterré. »

A l’écouter, Lanzmann fait très fort dans le narcissisme que nous lui connaissions déjà.

Charles dit: à

Beau gosse et sûrement séduisant, le chéri d’Arletty, sur la photo . Tout de même, depuis bien avant Roméo et Juliette, on sait que les histoires d’amour dérangent les solidarités de clans. Quant à moi, les mouvements de menton — très mussoliniens au demeurant — de ces donneurs de leçon de la vingt-cinquième heure qui, deux ans avant, se seraient laissé sans piper botter le cul et ramoner le fondement par le vainqueur me dégoûtent. Arletty dut à sa célébrité de ne pas être tondue, comme toutes celles qui n’eurent pas sa chance. Vive l’une et vive les autres !

Miss Tigris dit: à

M’enfin elle n’a dénoncé personne, merdre, c’était une histoire d’AMOUR, messieurs les censeurs qui n’ont rien à se reprocher… demandez à vos femmes ce qu’elles en pensent ?

berguenzinc dit: à

Gabin et Dietrich aussi, histoire d’amour….Arletty jugeait sans doute que les officiers boches, manche de pébroque dans le tafanard,glotte qui r’monte, sentaient plus souvent la Kölnisch Wasser 4711 que les pégreleux français qui, les pauvres comme la charogne nazie pillait tout, n’avait plus de savon et encore moins de désodorisant.

C’est une simple histoire de fumet…de panards pas très frais, de sui generis…lamentable…si pour éviter les pue-du-fion, on en vient à s’allonger devant l’occupant, mazette !!!

berguenzinc dit: à

Lanzmann? c’est le Jean-Claude Decaux de la Shoah. Il s’en est ,une fois pour toute arrogé le monopole. Un très vilain personnage, tout bouffi et infatué de sa grandeur.

Charles dit: à

Miss Tigris dit: 5 juillet 2016 à 15 h 25 min

M’enfin elle n’a dénoncé personne, merdre,

Non seulement elle n’a dénoncé personne mais elle a aidé des gens. J’ai cité plus haut le cas de Tristan Bernard et de sa femme, qui furent libérés de Drancy grâce à son intervention, mais il y en eut d’autres. C’est chez des amis résistants qu’elle trouva refuge en 1945.

Sergio dit: à

Il y a vraiment un château des Condé à Condé-en-Brie, avec un bois.

Miss Tigris dit: à

15 h 31, on attend le commentaire de Madame berguenzinc occupée à finir la vaisselle à la main

Miss Tigris dit: à

à berguenzinc : vous préférez les concierges qui dénonçaient les juifs, sans doute

Ross(e) dit: à

Qui disait déjà que la résistance de Cécile Sorel avait été plus farouche en 1914 qu’en 1940?

Miss Tigris dit: à

Oui, Charles, on va finir par contre qu’en 1945 les gens étaient plus généreux qu’aujourd’hui

berguenzinc dit: à

Miss Tigris dit: 5 juillet 2016 à 15 h 44 min
à berguenzinc : vous préférez les concierges qui dénonçaient les juifs, sans doute

Quelle sottise ! Mon dieu ! Quelle ineptie..c’est tellement khon que ça tire les larmes des yeux…surtout, quand je pense au passé des miens.
Vous êtes une tête de linotte ! une pintade !
Je n’aurais même pas dû vous répondre, quant à Mme Berguenzinc…

JC..... dit: à

« C’est une simple histoire de fumet…de panards pas très frais, de sui generis…lamentable … si pour éviter les pue-du-fion, on en vient à s’allonger devant l’occupant, mazette !!! » (Bergie le Zingueur)

Je viens en RdL pour le fumet, majestueux suint, remarquable par certains côtés intello-pue-du-diplôme que l’on ne trouve nulle part ailleurs ! ….

JC..... dit: à

« Je n’aurais même pas dû vous répondre, quant à Mme Berguenzinc… »

…. on susurre, en haut lieu, quelle ressemble à Mad Martinez … ces rumeurs sont épouvantables !

ici Londres dit: à

le silence des mémères à serdgio sur ce sujet est inquiétant… on aurait aimé connaître leurs sentiments

Sergio dit: à

Charles dit: 5 juillet 2016 à 15 h 38 min
Non seulement elle n’a dénoncé personne mais elle a aidé des gens

Le problème, dans l’histoire, c’est que chaque Vrounzé, dans maint cas et même beaucoup, s’est installé à tous les râteliers polycarburant, ce qui fait que même si on voit tout on peut rien dire. Il a pris du warrant pour le fun et du zinzin pour la survie ! Ha les rus&s renards… On n’a jamais tondu un renard !

JC..... dit: à

Traiter Miss Tigris de pintade, c’est un mot que l’on envoie à la figure des Tziganes en Occitanie !

Cela est difficilement pardonnable.

Comment Bergie, fleur d’oranger, peut il s’arroger un pareil droit, au nom de quoi !? De la noirceur crade de la Miss Roulotte ?

Odieux !!! Odieux … Ô dieux !

Sergio dit: à

ici Londres dit: 5 juillet 2016 à 16 h 07 min
le silence des mémères à serdgio sur ce sujet est inquiétant…

Mais c’est Passou il a tondu mon pauve blogounet c’est blacklisté quelque part dans les cavernes les Entrayes* de la RDL…

* Ferdine dans Casse-pipe, bien sûr…

Sergio dit: à

Essai sans le blog

la vie en cause dit: à

vous ne parlez plus haut et fort d’intelligence émotionnelle Sergio ?

edmond pommier dit: à

Pendant qu’Arletty batifolait dans les sous-bois avec son Boche, les Français souffraient, la guerre faisait rage, et des millions de Juifs partaient en fumée dans le ciel de Pologne.
A cet égard, son comportement fut et reste moralement répugnant, et l’expression collaboration horizontale est dans son cas parfaitement appropriée.
Arletty s’est déshonorée, et nous avec, en se donnant ainsi en spectacle. Elle a trahi en conscience, comme son ami Ferdine, comme La Vigue et tous les autres pourris.
Malheureusement, ce sont les filles perdues, les anonymes dont parle Eluard qui se sont fait tondre . Les vraies chiennes ont échappé au déshonneur et au châtiment – bien léger au demeurant, n’exagérons rien – qu’elles méritaient.

berguenzinc dit: à

edmond pommier dit: 5 juillet 2016 à 16 h 48 min

tout à fait d’accord

JC..... dit: à

Edmond pommier !!! Ouarrrf…

On peut faire plus niais que votre commentaire de 16h48 mais cela va être difficile compte tenu des niaiseries gnagnagna qu’on y découvre, amusé.

Pommier, vous nous avez bien fait rire … !

berguenzinc dit: à

JC, toujours aussi infantile;on rigole, avec lui ,quand on se brûle….AFFLIGEANT
argumente donc si tu peux…..

JC..... dit: à

Argumenter ? Ce commentaire n’a pas besoin d’être démoli : il se suffit à lui même, tant il est ridicule !

Pommier la Pudeur a parlé… quelle personnalité subtile : les Bons/ les Méchants … âge mental 5 ans…

Sergio dit: à

Bon mais l’occupant c’est une chose, mais derrière tout cela il reste qu’une partie considérable de l’intelligentsia avait viré au fascisme, un fascisme théoricien, analytique, intellectuel cinq ou dix ans avant la guerre, exactement comme cette partie considérable se voulait quelque chose comme sartrienne, pour prendre une image sans doute fausse mais évocatrice, en soixante-huit.*

Si on avait eu les chars soves comme à Budapest ou Prague, ce qui paraît évidemment curieux mais n’empêche qu’on en avait bien peur, eh bien cela aurait été le même barnum de collaboration… Raide comme balle !

* Et c’étaient les fils mais parfois les mêmes mecs !

en passant..... dit: à

16 h 48… et qu’en pensent mesdames prunier et berguenzinc ?… la guillotine, peut-être tant qu’on y est

Miss Tigris dit: à

revoir « Lacombe Lucien », film de Louis Malle

Miss Tigris dit: à

auriez-vous préféré, messieurs les commissaires, qu’elle soit battue et violée par des résistants ivres comme le fut Mireille Balin, autre comédienne qui mourut dans la misère

Miss Tigris dit: à

Curieusement, pas un mot des commissaires sur Fernandel, Charles Trenet, Maurice Chevalier, Sacha Guitry… ah, oui, c’est vrai, ce sont des hommes, alors passons

Sergio dit: à

la vie en cause dit: 5 juillet 2016 à 16 h 47 min
vous ne parlez plus haut et fort d’intelligence émotionnelle

Ha mais je l’ai pompé, hein ! Et la preuve, c’est qu’au début je comprenais pas… Où je l’ai pompé ? Ben benoîtement sur un billet à Passou, mais déjà ça remonte à des temps…

Sergio dit: à

Je crois que Sacha Guitry a fait un tour à Fresnes, comme beaucoup, mais effectivement pas très long.

L’immense majorité s’en est sortie par copinage, avec le nouveau pouvoir donc…

Charles dit: à

edmond pommier dit: 5 juillet 2016 à 16 h 48 min

Pendant qu’Arletty batifolait dans les sous-bois avec son Boche, les Français souffraient, la guerre faisait rage, et des millions de Juifs partaient en fumée dans le ciel de Pologne.

C’est le type même de reconstruction a posteriori inapplicable à l’époque des faits, et que disqualifie, si besoin était, son côté burlesque.

1/ le terme de « boche », vieille relique lexicographique héritée de la grande guerre, définit on ne peut plus mal l’homme courtois, cultivé, francophile et francophone (c’est Assouline qui le dit) qu’était celui qu’Arletty avait très judicieusement choisi d’aimer.

2/ La guerre ne faisait plus rage, ayant pris fin avec l’armistice de 1940.

3/ Tous les Français ne souffraient pas, loin de là.

4/ Les Juifs partaient peut-être en fumée dans le ciel de la Pologne, mais personne, en France n’en savait rien, pas plus, d’ailleurs, que l’amant d’Arletty, qui n’y était d’ailleurs pour rien.

Qualifier de « collaboration horizontale » le comportement d’Arletty ne tient pas debout, car c’est conférer à une relation amoureuse une dimension politique qu’elle n’avait certainement pas dans l’esprit des deux partenaires.

Et si l’on tient absolument à lui conférer une dimension politique, je considère, quant à moi, comme exemplaire le comportement d’Arletty, car elle oeuvra, à sa manière, qui en valait bien d’autres, à la réconciliation de nos deux peuples. L’avenir devait lui donner raison.

Sergio dit: à

Mais c’est vrai, ça, pas beaucoup de collaboration horizontale de la part des mecs… A part les filles (graue Mäuser) du téléphone, la division blindée germanique c’est plutôt maigre…

Miss Tigris dit: à

merci Charles, 18 h 07

Gilles dit: à

Berguenzinc,5 juillet 14.08 dit :pour saluer KIAROSTAMI. Annelise a visiblement reçu un coup de fil lui apprenant et a transmis l’info sur RDC dès hier à 21.40 avant de la rapporter ici sur fil RDL, 4 juillet 22.40…Sale temps de début juillet

Charles dit: à

Charles dit: 5 juillet 2016 à 18 h 07 min

Commentaire un tantinet goguenard, certes, mais d’une excellente venue et d’une pertinence incontestable (et d’ailleurs incontestée, comme l’atteste la réaction de Miss Tigris. Miaou ! )

edmond pommier dit: à

Ne me faites pas rire. Tout était politique en ce temps-là, mon brave Karl. Cirer les bottes de l’occupant, lui serrer la main, et a fortiori lui astiquer le jonc.
Je ne vais pas répondre point par point à vos billevesées, je sais très bien à quel jeu vous jouer. Jouez-y sans moi.

edmond pommier dit: à

Quoiqu’il soit, le silence des femmes laisse en effet perplexe… Auraient-elles si peu confiance en leur vertu, mises en situation de devoir défendre leur honneur et celui de leur pays ?

edmond pommier dit: à

merci Charles, 18 h 07

On se demande bien de quoi. De défendre la mémoire de sainte Arletty ? « Ouarrrf… »
La France est mûre pour une seconde occupation.

Miss Tigris dit: à

madame pommier est toujours occupée à faire le ménage ou vous lui interdisez d’intervenir afin de protéger sa vertu

Miss Tigris dit: à

Arletty n’était pas une sainte mais une femme libre et ça vous ne supportez pas ; à la prochaine occupation, j’aimerais qui je veux ne vous en déplaise

Jibé dit: à

« beaucoup de collaboration horizontale de la part des mecs »

Oui, sergio, mais enculer un Boche, n’est-ce pas déjà un acte de résistance ?

closer dit: à

Berguie, sur ce coup là, Miss Tigris et Charles ont raison.

C’est suffisamment rare concernant Charles pour mériter d’être souligné.

edmond pommier dit: à

« Celui-là, c’est la France qui te le mets ! » un milicien à Hitler (?) dans Pompes funèbres, de mémoire.

Jibé dit: à

Tout ce qui touche aux livres est magique, dit encore Blaise Cendrars dans l’opus cité :

« C’est de la folie. Il n’y a pas de fin à la lecture. Certains lisent méthodiquement. D’autres oublient de vivre pour prendre des notes savantes dont ils ne savent que faire et accumulent et oublient par la suite. D’autres encore vivent dans la fiction. Tous, nous sommes dans l’imaginaire et quel drôle de cortège qui défile clopin-clopant et parade, des esprits très divers, mais avançant au pas du canard chinois et barbotant du bec à la recherche de Dieu sait quelle maigre pitance mentale, sous les huées, sous les risées, mais fier chacun de son infirmité particulière et chacun gardant son quant-à-soit, captifs libérés, prisonniers d’une noble cause, chacun à son idée, chacun à son image de la Vie. Un livre, un miroir déformant, une projection idéale. La seule réalité ou c’est tout comme. »

D. dit: à

Ce soir je mange des tomates-mozarella saupoudrées d’origan et de basilic frais du balcon de la tour Totem, le tout arrosé d’un excellent petit rosé de Provence.
N’ayant aucun vis-à-vis, je pense diner nu, avec un étui pénien de ma fabrication.

Précision dit: à

D. dit: 5 juillet 2016 à 19 h 18 min

On dirait un sketch de Mr Bean.

la vie dans les bois dit: à

de quoi se plaignent-ils maintenant, ça et là, les couillus du commentaire ?

De l’absence de femmes ?

Mais ce n’est pas le sujet !

Ici est dressé le portrait d’une actrice qui avait un cul. Et rien d’autre.
Et comme la plus belle fille du monde ne pouvait offrir que ce qu’elle avait, c’est en ce sens que l’auteur du billet reconnait bien là, la femme libre et indépendante, à sa juste place.
D’ailleurs, elle n’a pas bossé pour la Continental de goebels, n’a pas fait le voyage en Allemagne. A même refusé l’exil à Baden-Baden !
Elle a donné du bonheur à un officier SS ?
et alors ? la belle affaire ! Elle n’est pas le seul homme à l’avoir fait.

Comme indiqué, la france n’était pas en guerre.
Vu de chez les voisins: à partir de 1940, elle était allemande.

Mais et alors toutes ces femmes qui ont été livrées à la vindicte populaire, dans des comités d’épuration extra-judiciaires ?

Et toutes celles qui ont trouvé un emploi grâce à laval , qui a mis en application avec un zèle français la directive sauckel ?

Je sais pas trop où elles sont, en fait.

Et puis alors les autres, celles de la résistance passive ?
des lesbiennes ! on vous dit.

guillaume dit: à

Royaume-Uni : les manifestations de xénophobie se multiplient depuis le référendum pour le Brexit (Lemonde.fr)

Sergio dit: à

Jibé dit: 5 juillet 2016 à 18 h 52 min
Oui, sergio, mais enculer un Boche, n’est-ce pas déjà un acte de résistance ?

Certainement ! En plus i s’amenaient à poil dans leurs tanks, les rats…

Mais j’en ai oublié un morceau, c’est le cas de le dire : les prisos (oui, ceux à Tonton) en aide rurale dans les fermes ; ha i sont pas restés inactifs, hein ! Le french lover nom de Dieu…

berguenzinc dit: à

nulici n’évoque la merveilleuse et courageuse Joséphine Baker….curieux.

Chaloux dit: à

« – Oiseau vermeil du Paradis, que portez-vous ainsi?
– Un joli cœur tout cramoisi.
– Ah, je sens mon cœur qui froidit, emportez-le aussi. »

Maurice Ravel et la guerre -de 14-, Trois Beaux Oiseaux du Paradis. (Ravel est l’auteur du texte).

https://www.youtube.com/watch?v=6l-GPMd0KEk

la vie en cause dit: à

jibé a tenu à évoquer Martine Rousseau, allez savoir pourquoi…

la vie dans les bois dit: à

Jean Langoncet, sorry, je connais le poème d’Eluard, il a déjà été évoqué sur ce fil.

Et puis tout passe, et surtout, tout lasse.

guillaume dit: à

19 h 31 min

elle est peu connue en fait

closer dit: à

Sauf erreur, quelqu’un l’a citée, Joséphine, bitenzinc. Magnifique conduite en effet, mais le sujet du jour, c’est Arletty…

Le terme de « collaboration » est injuste. Cela suppose qu’elle aurait couché avec un allemand par intérêt ou par idéologie. L’idéologie? Evidemment que non, l’intérêt? La preuve que non, c’est qu’elle l’a recherché après guerre alors qu’il était dans le camp des vaincus.

Il faut te rendre à l’évidence berguie; c’était de l’amûûûûûr…Tu n’es tout de même vieux au point d’avoir oublié la puissance du désir…Dans la quarantaine, la femme est un volcan, au sommet de sa forme!

Chaloux dit: à

« Dans la quarantaine, la femme est un volcan, au sommet de sa forme! »

Je confirme. (Hurkhurkhurk).

MC dit: à

Sur Guitry, outre le livre consacré à sa captivité, voir celui de Lana Marconi, évoquant un diner houleux notamment avec Maurice Schumann. Pour ce qui est d’etre récupéré par les élites, la IVeme a mieux fait le boulot, et Versailles y a gagné.
Sur Trenet, Piaf, ou un chef comme Charles Munch etc, voir les articles de France-Illustration, écrits à chaud, si j’ose dire. Ils ne montrent pas un préjugé favorable en 1946. Ensuite, certains artistes restent les chéris du public, d’autres moins. Pourquoi, Balin, Luchaire, et pas Tino? Mystère…
Le caractère confidentiel du catalogue Brecker a permis à Cocteau de s’en tirer. Voir aussi le journal lorsqu’il prend l’air de la Bretagne,avec Terrail.
Mais est-ce un hasard si un Jean Fournet est prié de faire carrière à l’étranger, et si Charles Munch atterrit à Boston avant d’etre renommé à Paris?
Il restera le mot de Florent Schmitt à qui on reprochait avec Honegger de continuer à voir Germaine Lubin:
« Pourquoi, elle n’a plus de voix? »
MC

closer dit: à

Tu vois, Chaloux est d’accord!

bérénice dit: à

avec un étui pénien de ma fabrication. D

Est-ce que ça fait parti du menu? Avez vous des invités? J’imagine que vous n’occupez que votre appartement concluant ainsi à votre comestibilité . N’oubliez pas d’afficher la date de péremption.

Jean Langoncet dit: à

Vieillerie pour vieillerie, En tout cas (même phonétique que le fleuve Entouka évoqué dans Zabriskie Point) je puis vous dire le traumatisme que causent chez moi les limaces et autres escargots du jardin, lancés à ma poursuite pour témoigner à tout prix de leur amour (appetit) insatiable – un trait commun du comportement chez ces mollusques ; j’ai moi aussi des problèmes avec ma banquière, et pour tout vous dire, plus une feuille en poche
https://www.youtube.com/watch?v=6ssoBUb2cJk

Précision dit: à

avec un étui pénien de ma fabrication. D

D est habillé pour l’été !

Chaloux dit: à

Est-ce qu’on avait grand-chose à reprocher à Guitry?

Delaporte dit: à

Guitry avait tourné par la suite un film sur Talleyrand, « Le Diable boiteux », espérant se justifier en sous-main, mais, rétrospectivement, s’enfonçant d’autant plus – surtout qu’il avait sans doute peu de choses à se faire pardonner, sinon d’avoir bien vécu pendant l’Occupation.

MC dit: à

Chaloux
Le bouquin « de Jeanne d’Arc à Philippe Pétain », essentiellement, me semble-t-il .ça faisait désordre en 1945-46.

MC dit: à

Edition courante, 1952
Mais Ed originale numérotée à petit nombre 1944.
Pour etre juste, il n’est pas seul à y écrire, et si on y trouve Gestapette, on y trouve aussi G Duhamel!

Delaporte dit: à

Voici la liste complète (et instructive) des écrivains qui ont collaboré à ce livre sous la direction de Sacha Guiry :

Pierre Benoit, Le Duc de Broglie, Maurice Donnay, Georges Duhamel, Abel Hermant, Jean Tharaud, Paul Valéry, René Benjamin, Pierre Champion, Léo Larguier, J.-H.Rosny jeune, Jean de la Varende, Colette, Louis Beydts, Jean Cocteau, Alfred Cortot, René Fauchois, Paul Fort, Jean Giraudoux, Aristide Maillol, Paul Morand, Le R. P. Sertillanges, Jérôme Tharaud.

Paul Edel dit: à

« Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
Qui vit, s’agite et se tortille,
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille ?
Pouvons-nous étouffer l’implacable Remords ?

Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane,
Noierons-nous ce vieil ennemi,
Destructeur et gourmand comme la courtisane,
Patient comme la fourmi ?
Dans quel philtre ? – dans quel vin ? – dans quelle tisane ? »

Baudelaire, »les fleurs du mal »

“Le remords, cette vertu des faibles, ne l’atteignait pas. Le remords est une impuissance, il recommencera sa faute. Le repentir seul est une force, il termine tout.”
― Honoré de Balzac

Sergio dit: à

Chaloux dit: 5 juillet 2016 à 21 h 45 min
Est-ce qu’on avait grand-chose à reprocher à Guitry?

Maurice Garçon l’évoque dans son Journal, au début. Il faudrait reprendre les trucs, mais je crois que c’est surtout qu’il ait maintenu son train de vie, appartement immense, restaurants en vue sans la moindre privation, etc. Très grosse voiture aussi, peut-être.

C’était affiché sans être ostentatoire, c’est-à-dire que « le maître » était tellement mythomane qu’il ne s’en rendait plus tellement compte ! Il était un peu cyclothymique aussi, passant de l’enthousiasme à la dépression…

Et sans doute aussi être vu en compagnie d’Allemands, cela comptait beaucoup.

Frantz dit: à

Sacha Guitry pendant la guerre vu par le Journal de Maurice Garçon, son avocat (Les Belles Lettres, 2015) :
7 novembre 1940 : « Ce qu’il pense (S. Guitry)des événements est assez difficile à démêler. Il affecte d’être français d’âme, mais il résulte de sa conversation qu’il reçoit des généraux allemands à tous les repas. Il m’explique qu’ayant fait téléphoner (??) à Pétain, celui-ci lui a donné comme mot d’ordre:
– Collaboration…Collaboration…
Alors il collabore. Il m’a expliqué d’ailleurs que l’occupation se faisait dans des conditions d’honnêteté et de correction parfaites, et que les Français jouaient un jeu dangereux « en les provoquant » sans cesse » (p. 189)
4 janvier 1941 : « Déjeuner chez S. Guitry fortement indigné parce qu’on l’a, dans un journal, traité de juif…Il gémit qu’on ne veuille pas fréquenter les Allemands.
– C’est le seul moyen de créer un vrai rapprochement… » (p. 218-219)
12 mai 1943 : « Au cours de la conversation (Sacha Guitry) a proposé à Dignimont de le faire inviter à déjeuner à l’ambassade d’Allemagne, Dignimont a refusé. L’autre a insisté. Dignimont lui a répondu qu’il lui serait pénible de se rencontrer avec des hommes qui fusillent des otages et emprisonnent ses amis.
Alors Sacha lui dit :
– Vous ne voulez donc rien faire pour la France !  » (p. 463)
22 octobre 1943 :  » Tristan (Bernard) et sa femme croient devoir leur libération (du camp de Drancy) à Sacha Guitry. Mondor et Peter que j’ai vus ce soir me disent qu’il n’a rien fait qu’agiter beaucoup d’air pour faire croire à son efficace intervention » (p. 505)
30 août 1944 :  » Quelqu’un me dit avoir entendu à la Téhessef qu’on aurait, à Paris, arrêté S. Guitry. Ce doit être curieux à voir. Dans huit jours, il se fera porter malade. Et je parie qu’il arrivera à s’en sortir » (p. 600).
S. Guitry a été arrêté le 23 août 1944. Il resta incarcéré soixante jours.
En 1947, il bénéficia d’un non-lieu.

rose dit: à

>Jibé
Je peux vous répondre
Oui la littérature me révèle le monde dans son essence.
Jeune fille,lycéenne je détestais férocement les mathématiques : dans ma rétine est imprimée cette image de seconde : une toute petite bonne femme mince et énergique (il se disait ds les rangs qu’elle était mère de famille nombreuse cinq enfants je crois) couvrait, à chaque cours, le tableau noir entier d’équations à la craie blanche. Sans parler sans expliquer sans répondre aux questions.
Cauchemardesque.
Non, je ne comprenais rien à cette cabalistique. Rien de rien.

rose dit: à

Il suffit de réfléchir quatre minutes. En fermant les yeux.
Un pays occupé. Le marché noir. La grande x termina ton des juifs mise en place de manière organisée et implacable.
Tu couches avec un allemand parce que tu le désires et lui plus encore.
Tu n’es pas une saloperie, non.
Tu es traître à ta patrie.
Referme les yeux quatre minutes : en faisant comme cela tu te mets du côté de l’occupant.Donc tu nargues tous les pauvres gens.
Eux sont vaincus alors que tu es du côté des vainqueurs. Ô combien l’attitude de la jeune fille ds le silence de la mer paraît noble dans la retenue de ses sentiments. Et ne pas dire qu’elle n’avait pas de cul parce qu’elle est faite comme tout le monde.
Mais sa dignité passe avant.
Bonne journée

rose dit: à

extermination
sa.l. pe
Faudrait se relire

rose dit: à

Chacun est responsable de avec qui il couche. Cela participe de la responsabilité individuelle.

rose dit: à

Demain on va assassiner Mozart dans le lieu public d’éducation populaire dans lequel j’ai travaillé, dépressive des années durant.
Des centaines de livres vont partir au pilon pour devenir des boîtes à pizza.
J’ai fait ce que j’ai pu avec mes petits bras.
Rempli le coffre et les fauteuils de ma voiture.
Partiront vers le Sénégal. Un petit village proche de Dakar.
Il en reste des centaines.
Le Secours Populaire a dit que payer le container c’est trop cher.
Moi je pleure : tous ces livres dont tant sont neufs. Je n’ai pris que des neufs pour l’Afrique noire.
J’en suis page 1118. Je butte.
Il écrit, un des amoureux, « Diminuer le nombre des ténébreux, augmenter le nombre des lumineux voilà le but. »
Je butte, parce que c’est pas facile.

rose dit: à

Un de mes amoureux. Un des liens. Un intime. Mon Toto.

rose dit: à

Un des miens.
B. de correcteur automatique

JC..... dit: à

Toutes ces vieilleries ridicules me font ch.ier !

Les propos de certaines fleurs à e-pines sont ahurissant de niaiseries : remettez votre vertu dans votre culotte, bande de sainte-nitouches.

Arletty et les « collabos » n’ont fait, pour la plupart, que vivre sans idéologie particulière : il est facile pour vous de juger, bandes de tarés historiques !!!

Avez vous quelque chose dans la tête ?…..

JC..... dit: à

Un temps, le Baccalauréat fut une distinction décerné aux méritants, aux besogneux, aux jeunes travailleurs qui en connaissait le prix …

Pour se distinguer, aujourd’hui, il ne faut pas faire partie des 80% de jeunes veaux qui l’ont reçu en obole, comme une aumône sans valeur, de la part d’une Instruction Publique qui ne vaut plus rien … !

JC..... dit: à

Un de nos intellectuels îliens – il sait lire, écrire et compter – me disait hier :
« Le culte d’Arletty ? ça m’en touche une, sans faire bouger l’autre ! »

Où va t il chercher tout ça …?

guillaume dit: à

Chaloux dit: 5 juillet 2016 à 20 h 16 min
autrement dit (pour les nuls): on ne sait pas grand chose de sa vie

guillaume dit: à

JC….. dit: 6 juillet 2016 à 6 h 47 min
Pour se distinguer,

pauvre petit adolf qui n’a jamais réussi à être ‘distingué’ par papamaman

edmond pommier dit: à

En temps de guerre, l’on est pas « libre » d’aimer qui l’on veut. Arletty souhaitait la victoire de l’Allemagne, elle méritait une exécution capillaire en règle, comme toutes celles dont le cul était certifié français et le cœur allemand. Rose a dit avec sensibilité (sans sensiblerie) ce qu’il fallait dire.

edmond pommier dit: à

En temps de guerre, l’on est pas « libre » d’aimer qui l’on veut (bis). Et c’est précisément le sujet du Silence de la mer, pour les mal-comprenants et les chattes en chaleur comme Miss Tigris.

la vie dans les bois dit: à

@Jean Langoncet
« En tout cas (même phonétique que le fleuve Entouka évoqué dans Zabriskie Point) »

Zabriskie Point…
Du borax !

Sur une route qui mène à Zabriskie Point, il y a an old house, called Amargosa Opera.
There you can talk, if you please, to the ghost of Ray Bradbury.

Mais pour vous remercier d’évoquer death valley, dont on revient transformé, je ne sais ce qui ferait le plus plaisir à vos escargots et vos limaces, sans qu’ils ne puissent y porter atteinte.

timeo danaos et dona ferentes.

https://www.desertmuseum.org/images/moh_73dv3h.jpg

Chaloux dit: à

guillaume dit: 6 juillet 2016 à 8 h 02 min
Chaloux dit: 5 juillet 2016 à 20 h 16 min
« autrement dit (pour les nuls): on ne sait pas grand chose de sa vie »

Disons que les nuls n’en savent rien. Pour les autres, la vie de Joséphine serait plutôt un livre ouvert.

Un livre ouvert… Une pratique qui se perd.

(Ce « Guillaume » est décidément un godichon).

la vie dans les bois dit: à

« En temps de guerre, l’on est pas « libre » d’aimer qui l’on veut (bis). Et c’est précisément le sujet du Silence de la mer »

pommier, tu as des aigreurs matinales ?
Tes leçons de patriotisme à deux balles et à bon compte ne valent même pas qu’on s’y arrête.
Par dignité.

renato dit: à

Fatigant, très fatigant… et… rien de nouveau sous ce soleil. Il y a de bon que le réel est assez varié.

Chaloux dit: à

« En temps de guerre, l’on est pas « libre » d’aimer qui l’on veut « .

On n’est jamais libre d’aimer qui on veut. Si « Pommier » l’ignore, c’est qu’il a vécu dans une cave. Il devrait donc changer de pseudo : « Chicon » lui irait comme un gant.

Chaloux dit: à

Plaintes matinales du garçon d’étage de l’hôtel Terminus qui a encore mis sa chaussure gauche à son pied droit et qui accuse l’Univers entier de ses douleurs. Rien de nouveau sous le soleil, en effet. Et c’est pourtant sous ce soleil qu’il faut s’élancer.

A bientôt,

JC..... dit: à

A l’analyse de leur propos simiesques dénués de tout intérêt, nous préconisons à Dom Guillaume de grimper dans le Vieux Pommier, endroit ô combien nécessaire aux primitifs dans son genre !

Puis, nous essayerons de trouver quelque Cheetah, moche, vieille et indigente, disposée à connaître l’ennui de rapports intellectuels et sensuels, déficients…

JC..... dit: à

Pendant la Guerre, la Vie continue …!

edmond pommier dit: à

On n’est jamais libre d’aimer qui on veut.

On est libre de céder ou non à ses inclinations, imbécile. Et c’est précisément, etc.

edmond pommier dit: à

tu as des aigreurs matinales ?

En te lisant, oui.

JC..... dit: à

GRAND CONCOURS DE L’ETE

Qui voyez vous comme Cheetah pour monter le Vieux Pommier et réjouir Dom Guillaume, notre portier des chartreux amateur ?

Ô Saturnin ! Viens leur en aide ….

Chaloux dit: à

Modernité de Sénèque.
Traduction de Florence Dupont.

« Hyppolite

Tu parles de vivre libre ? Tu parles de vertu ?
Alors il faut fuir les murs
Les murs des villes et les murs des maisons
Aller vivre dans les forêts
C’est là qu’on trouve la vertu et les traditions d’autrefois
Là-bas dans les montagnes vivent les Purs
Libres de la rage de posséder
Libres de la rage de gouverner
Les peuples versatiles et les foules infidèles
Insensibles à la jalousie mortelle
Au succès éphémères
Ils n’obéissent ni aux caprices du tyran
Ni à la tyrannie de leurs ambitions
Ils regardent indifférents
Les drames du pouvoir et la puissance qui passe de mains en mains. »

la vie dans les bois dit: à

pommier, va donc faire un tour et prendre l’air, avec la grosse vache de petite vertu stalinienne, celle qui inspecte les draps de tout le monde ici, avec ses dessous taille xxl, plus sales, que chics.

tu connais ce paysage ?

« le Vercors, le Vercors ». Je connaissais ce nom, j’en admirais la sonorité suggérant une noblesse hautaine, mais je n’avais jusqu’alors qu’imparfaitement situé ce massif puissant au contrefort des Alpes. Je gagnai le couloir, et fut surpris par l’espèce de respect, de révérence, sinon de vénération que mes camarades montagnards paraissaient porter aux sévères remparts de cette forteresse naturelle. Bientôt moi-même je partageai ces sentiments, un peu par contagion peut être ; mais aussi la grandeur indomptable qu’évoquait l’immense navire surgissant de la plaine exerçait sur moi une fascination croissante ». Cette fascination sera nourrie ensuite par le séjour de Jean Bruller, cantonné pendant la « drôle de guerre », d’abord à Mours-Saint-Eusèbe puis à Romans-sur-Isère, situés à quelques kilomètres du Vercors et dominés par les falaises orientales du massif. Jean Bruller le visitera, lors de son passage dans cette région. Quand il dut choisir un pseudonyme lors de la parution en 1942 du Silence de la mer, il se souvint de la fascination causée par sa vision du Vercors et par ses randonnées dans le massif. Contrairement à l’opinion générale qui ignore souvent la date de parution du livre mais qui est marquée par le drame de juillet 1944, ce n’est pas ce dernier qui a conduit au choix du pseudonyme mais une révélation née en 1939-1940.

http://museedelaresistanceenligne.org/media782–Croquis-des-limites-du-Vercors-lors-des-A

edmond pommier dit: à

Pendant la Guerre, la Vie continue …!

Pas pour tout le monde, disais-je.

JC..... dit: à

Pendant la Guerre, la Vie continue pour tout le monde !

Exactement comme en temps de paix.

A quelques détails près, pour satisfaire la mort…

Jibé dit: à

Peut-on imaginer un Monsieur Hulot à L’Elysée ?

gontrand dit: à

Rose a raison, Miss Tigris a raison…Qui peut juger d’actions commises il y a deux générations dans un contexte impossible à imaginer aujourd’hui? Que chacun réfléchisse à des actions qu’il regrette d’avoir accomplies il y a dix ans, vingt ans ou plus…Se condamne-t-il moralement pour autant? Sauf acte de malveillance délibérée, ce serait absurde. Le Silence de la mer, c’est très bien mais c’est de la littérature.

Une femme très proche de moi a résisté aux avances d’un allemand dans le métro pendant l’Occupation. Elle avouait qu’elle avait du se cramponner à son siège tellement il était beau! Aurait-elle céder, qui aurait eu le droit de la condamner dans cette vie grise et médiocre de l’époque? Que savait-elle de ce qui se passait vraiment dans le pays et en Europe? Pas grand chose évidemment. Même Arletty ne savait pas grand chose, sinon ce que racontait la presse, la radio et ses amis haut placés, qu’elle croyait parce qu’ils étaient haut placés et qu’elle avait envie de les croire…La femme dont je parle aurait peut-être cédé la veille ou le lendemain, suite à un repas trop arrosé, ou si elle n’avait pas grandi dans une atmosphère de germanophobie totale et intransigeante comme c’était le cas. Je ne lui en aurait pas voulu pour autant.

JC..... dit: à

En temps de guerre, en temps de paix, on est libre de vivre, d’aimer, de choisir ses actes : on paie pour cela lorsqu’on est pas dans le camps des vainqueurs.

Morale ? Justice ? Dignité ? Patrie ? … FOUTAISES à géométrie variable …..

closer dit: à

« Tournage : avril à septembre 1942, intérieurs et extérieurs aux Studios de la Victorine (Nice) et aux Studios de Saint-Maurice (Val-de-Marne) »

Apparemment « Les Visiteurs du soir » ont été tourné entièrement en studio et avec des décors. Wiki écrit que l’aspect flambant neuf des murs du château avait étonné à l’époque.

La question reste donc entière sur le château de la photo…C’est peut être un vrai château mais dans ce cas la photo n’aurait pas été prise pendant le tournage.

(j’ai vraiment du temps à perdre ce matin, mais l’idée qu’un blog aussi prestigieux et rigoureux que celui de Passou puisse comporter la moindre erreur ou imprécision m’est intolérable).

ici Londres dit: à

à part ça, madame pommier n’a pas encore fini de faire la vaisselle ?

JC..... dit: à

Il y a chez l’ami closer un sens aigu, un goût pour la vérité, un souci d’exactitude, tout à fait admirables ! …

Quel exemple pour certaines crapules dont je tairais les noms mais dont je conserve la liste au coffre pour des jours meilleurs.

JC..... dit: à

« Peut-on imaginer un Monsieur Hulot à L’Elysée ? » (jibé)

On a eu Chirac, on a eu Sarko, on a le Petit Bedonnant hésitant, la fée mensongère, la nouille suprême, la cerise sans gâteau…

Pourquoi pas un écologiste médiatique pour diriger un pays en loques, peuplé de veaux dorés à l’or du déficit public, étant au bord d’une falaise communautariste et sociale mortelle ?

Charles dit: à

edmond pommier dit: 6 juillet 2016 à 8 h 14 min

En temps de guerre, l’on est pas « libre » d’aimer qui l’on veut

C’est vraiment très con.

Jibé dit: à

Quel était donc ce film, belle illustration de rédemptions, qui m’avait marqué dans mon enfance, et contait l’histoire de plusieurs ex tondues devenus résistantes ? Il y avait une pléiade de jeunes actrices dont Jeanne Moreau.

Widergänger dit: à

Arletty dit que c’est elle et non Sache Guitry qui a fait libérer Tristan Bernard de Drancy. Grâce à l’intervention d’un certain Schleier. Max Jacob n’a pas eu la même chance.

Le plus triste c’est la fin tragique de Harry Baur qui travaillait pour la Continental et que la rumeur a fait prendre pour un juif au point qu’il a été arrêté comme tel. Il est mort sous les tortures de la Gestapo à Fresnes.

Jibé dit: à

J’ai dû voir ce film peu après sa sortie en 1960. Jamais oublié depuis !
A cause de sa force érotique sans doute…

Jibé dit: à

Auparavant, Tristan Bernard s’était réfugié à Cannes. Voyant le grand nombre de Juifs qui hantaient la Croisette, il déclara : « Il ne faut plus écrire Cannes mais Khan ! » Esprit français ou humour juif ?

D. dit: à

Jibé dit: 6 juillet 2016 à 9 h 19 min
Peut-on imaginer un Monsieur Hulot à L’Elysée ?

Cette sorte d’alternance n’est pas inintéressante, mais à mon sens absolument non souhaitable pour le prochain septennat (il sera nécessaire de revenir au septennat, donc commencez à vous habituer – 7 est le nombre d’années nécessaires pour correctement exécuter un petit plan, 14 un moyen, 21 un grand).

renato dit: à

C’est toujours amusant d’observer l’expression des aigreurs de ceux qui n’ont pas réussi et qui restent persuadé que leurs qualités ne sont pas reconnues… Enfin! Des tristes clowns!

D. dit: à

Didier Deschiens nommé Directeur du Théâtre National de Chaillot ! C’est pas une bonne nouvelle, ça ?!
En espérant que la fromagerie Morel soit le fournisseur exclusif des espaces de restauration…

closer dit: à

Article 1: L’homme qui couche avec une belle espionne étrangère et lui livre des secrets est victime des manoeuvres diaboliques d’une vile séductrice!

Article 2: La femme qui couche par amour avec un soldat étranger occupant est une traîtresse!

ici Londres dit: à

il s’agit de DIDIER DESCHAMPS

Jibé dit: à

Oui, mais désormais la programmation du Théâtre National de Caillot est essentiellement consacrée à la danse contemporaine !

1 500 spectacles sont programmés au Festival d’Avignon, qui commence aujourd’hui. Lavande a du pain sur la planche !

ribouldingue dit: à

« Peut-on imaginer un Monsieur Hulot à L’Elysée ? »

Non Jibé, plutôt en vacances!

Ah! Ah!…comme dirait Clopine (elle me manque Clopinette!)

edmond pommier dit: à

Pour en revenir au Silence de la mer, il est évident que la nièce éprouve des sentiments pour l’officier allemand qu’elle héberge – sinon l’histoire n’aurait absolument aucun intérêt, aucun enjeu. Mais elle se fait violence pour ne pas lui parler, pour ne pas céder. Est-ce à cause de la présence de son oncle ? Est-ce par sentiment du devoir ? Est-ce parce qu’elle se dégoûte d’avoir de la faiblesse pour l’ennemi ? C’est difficile à dire.
En temps de paix, sans doute aurait-elle brisé ce silence, et répondu favorablement aux avances discrètes de Howard Vernon.
Mais parce qu’en temps de guerre on n’est pas libre d’aimer qui l’on veut (je parle de l’ennemi, pas de votre valet de chambre), elle se l’interdit. Petit drame intime qui fait de ce film un chef-d’oeuvre d’intelligence et de délicatesse, d’autant plus remarquable qu’à l’époque le souvenir de la guerre était encore brûlant.

la vie en cause dit: à

@Sergio 5 juillet 2016 à 18 h 02 min

Tant que vous le poudrez pas. Je vous dis ça après vision de la photo pour la rubrique « féminin » chez hautetfort: du maquillage que du maquillage et rien d’autre

edmond pommier dit: à

Nous n’avons pas la même conception de l’honneur, Charles, tout part de là.

Jibé dit: à

16e arrondissement

Théâtre national de Chaillot
1, Place du Trocadéro
Tél. : 01 53 65 30 00
Métro : Trocadéro

L’ancien palais du Trocadéro, construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878 par l’architecte Gabriel Davioud, s’organisait autour d’une vaste rotonde centrale qui abritait déjà une salle des fêtes de 5 000 places dotée d’un orgue monumental.
Cette salle fut transformée en théâtre en 1920, et sa direction confiée au comédien Firmin Gémier jusqu’en 1933.
En 1935, la rotonde fut rasée et le palais du Trocadéro céda la place à l’actuel palais de Chaillot, bâti par les architectes Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau pour l’Exposition universelle de 1937.
C’est alors que fut aménagé par les frères Niermans, sous la large terrasse panoramique qui s’est substituée à la rotonde, le nouveau théâtre de Chaillot, inauguré en février 1939.
C’est dans la grande salle du théâtre, Chaillot hébergeant pour l’occasion le siège de l’O.N.U., que fut signée la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme le 10 décembre 1948.
Jean Vilar, créateur du Festival d’Avignon en 1947, nommé à la tête de l’établissement en 1951, en fit un haut lieu du théâtre populaire. Sous sa direction, le TNP s’attacha une troupe de jeunes et brillants comédiens, tel Gérard Philipe, qu’il dirigea dans Ruy Blas de Victor Hugo (1954). Outre les auteurs classiques, Jean Vilar y présenta également des œuvres contemporaines, comme La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht (1960).
Georges Wilson lui succéda de 1963 à 1972, puis Jack Lang de 1973 à 1974.
Sous la direction de ce dernier, l’intérieur du théâtre fut entièrement restructuré par les architectes Valentin Fabre et Jean Perrottet.
Marqué par la personnalité de ses directeurs successifs, comme Antoine Vitez
(de 1980 à 1988) ou Jérôme Savary (de 1988 à 2000), le Théâtre national de Chaillot, désormais dévolu en priorité à la promotion de la danse contemporaine et placé depuis 2011 sous la direction du chorégraphe Didier Deschamps, est constitué de deux salles, la salle Jean-Vilar de 1250 places et la salle Gémier de 420 places, ainsi que d’un studio de 80 places dit « salle des expériences ».
Un bar de restauration légère et un restaurant de spécialités italiennes complètent les aménagements.

(in « Lieux de spectacle parisien », de votre serviteur)

edmond pommier dit: à

Pendant la guerre, la pression évolutive s’accélère considérablement, mais pas toujours dans le sens souhaité. Autrement dit, les meilleurs partent en premier, et les couards, les traîtres et les canailles tirent leur épingle du jeu. Une chance pour certains.

edmond pommier dit: à

Miss Tigris, je tiens mon tondeuse Babyliss à votre disposition. Si vous avez besoin d’aller chez le coiffeur…

Jibé dit: à

Dans « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard, pourquoi Jean Seberg est-elle tondue ?

JC..... dit: à

Quittons nous, définitivement mais pour aujourd’hui seulement, rassurez vous, sur cet aveu intime qui touche au ‘coeur’ de ma famille … mon papa.

Mon père, un homme d’une beauté farouche et saisissante, un hercule de bureau, avait pendant l’occupation comme maîtresse une Walkyrie parfaitement teutonne, aux courbes splendides et aux cheveux d’Or du Rein, travaillant à la Kommandatur.

Il se plaisait à dire : « Pendant l’Occupation, je m’occupe ! » …. Ah ! le brave homme !

A la Libération, de maigrelets Résistants minables nervis tentèrent de le tondre, le prenant pour un traitre à la Patrie (alors qu’il n’était idéologiquement que soumis à un instinct mentulaire tout à fait honorable. Sentant le ciseau arriver, mon Papounet se mit lui -même en situation de non-tonte : il sacrifia sa crinière de Centaure, paya les résistants, et la Guerre bien finie, retourna vivre avec ma mère.

Une sainte femme, à la madame de Sade, qui aimait son époux … Je vous quitte. En larmes !

JC..... dit: à

« Petit drame intime qui fait de ce film un chef-d’oeuvre d’intelligence et de délicatesse, d’autant plus remarquable qu’à l’époque le souvenir de la guerre était encore brûlant. » (une poire chez les Pommier)

Je me souviens de ce film c.on au delà du nécessaire. Stéréotypes à foison. On est loin d’Eschyle ! Bonne fin de journée, les bolos !

edmond pommier dit: à

Arrêtez de vous payer ma pomme parce que j’ai un nom ridicule !

guillaume dit: à

10 h 52 min

ça explique bien des choses Et tu as eu beaucoup de papas comme ça, pauvre petit !? !

Jibé dit: à

Mon cul est français mais mon coeur international !

lewshima dit: à

Une artiste, une actrice à l’incroyable talent, son rôle dans Le Jour Se Lève montre la subtilité dont elle est capable, entre résistance et résignation face au monstre incarné par celui qui jouera le Diable dans Les Enfants, cela ne devait pas être facile de faire apparaître sur l’écran les deux valeurs successives d’un caractère, entre non-agir face à la violence psychologique et fléchissement devant l’amour naissant, dans la lumière des phares bleus glacier, biseautés comme pendant le couvre-feu, de Gabin.
C’est ce caractère-là, dans la situation que faisait la guerre, qui ressortit comme une lame, qui permettait-promettait des répliques tranchantes d’un quant-à-soi toujours vaillant mais aussi le doux enfoncement par le milieu dans d’énormes parts de Brie ou de Camembert offerts en holocauste sur les tables des salons et des hôtels, son élément.
Je ne pense pas que ce soit parce que son ‘cul’ n’était pas fait de pierre et qu’il battait l’hormonale chamade qu’elle lui laisse décider de sa conduite.
Elle prend plutôt son coeur à deux mains (plutôt que de le cacher sous une soutane de tempérance) et va quérir à ses deux ventricules les nourritures dont il a besoin. Comme une mère pour elle-même.
Le coeur a ses obscénités que la raison ne dévêt pas chez les autres, paraît-il, souvent reclus dans un enfer intérieur d’ailleurs.
Pendant que de courageuses jeune filles belges, hollandaises, juives françaises, franco-alsaciennes, donnaient leur vie pour la France dans les rangs des SOE britanniques, d’autres jouaient les viveuses.
Cela ne pourra jamais s’oublier.
Son intercession en faveur de Bernard montre tout de même sa volonté, révèle sa marque.
Ce que je trouverais un peu plus pathétique chez elle c’est l’oracle qu’elle devint après, disons, l’élection du 21e président de la République.
À partir des années quatre-vingt, bien en cours auprès du prévôt des marchands de l’H. de Ville, toutes les petites flammes de Paris défilent chez elle sous l’égide du concierge Brialy, pour lui tenir la main lors d’entretiens commencés au Nagra et finis à la plume, dans un ballet de petites chatouilles charmantes et de guili-guilis coquins.
Elle devient l’Homère des anecdotes, les Inrocks encensent, Libé adore.
Son coeur se fond dans celui de Tallemant, son exquis Gédéon de derrière s’incurve une dernière fois pour accueillir un répertoire d’historiettes internationales. Missa est.
Vous êtres venus avec une bouteille de Romanée ou vous êtes content de me voir ?

ribouldingue dit: à

J’ai fait une plaisanterie débile dont j’ai le secret sur Hulot et la mod’ me l’a sucrée!

A se tordre devant tant de bêtise…

ribouldingue dit: à

C’est peut être parce que j’ajoutais que Clopine nous manquait…La mod’ est clopinophobe…

D. dit: à

ici Londres dit: 6 juillet 2016 à 10 h 29 min
il s’agit de DIDIER DESCHAMPS

L’entraîneur de l’équipe de France de Football ? Vous plaisantez ?

ribouldingue dit: à

Est-ce le même lewshima qui badine sur un blog dénommé Amayerling, si mes renseignements sont exacts?

C’est louche car ce blog confidentiel dont l’objet est incertain et probablement suspect est également fréquenté par JC, Sergio, lola…et même Christiane (!).

Son slogan est: « Il reste du whisky dans la boite à gants ? »…message évidemment codé…je me comprends…

Le recours aux lumières de D s’impose. A moins que ce ne soit lui qui tire les ficelles dans l’ombre?

Demandons à Annie Lacroix Riz de consulter les archives!

ici Londres dit: à

pommier 10 h 42 : « les meilleurs partent les premiers »… d’accord… vous êtes toujours là

Miss Tigris dit: à

Excusez-moi pour ce long silence mais j’étais chez le coiffeur !
question au pommier aigri : avez-vous lu le livre d’Alliot ? moi je viens de le terminer et ma sympathie pour Arletty, femme libre, est intacte même si ce n’était pas une sainte
mes condoléances à madame pommier

Jibé dit: à

Tonte ou mise en plis, Miss Tigris ?

la vie dans les bois dit: à

pommier à 10h37
« En temps de paix, sans doute aurait-elle brisé ce silence, et répondu favorablement aux avances discrètes de Howard Vernon. »

A supposer que Werner von Ebrennac, continuât de lui jouer un prélude de Bach, en lisant Shakespeare,
et qu’il n’ait pas laissée  » la nièce » bien consciente que c’était de toute façon et dès le début râpé, et que c’était vraiment pas la peine qu’il jouât au grand seigneur ténébreux, qui s’en va dans la nuit, sur un ultime regard de braise, avec son désespoir noir de romantissme allemand, en bandoulière.

Warum non ?

Ah, ben, non. C’est non.

la vie dans les bois dit: à

au fait pommier, prends plutôt la version du  » Silence » de 1941, celle non « retouchée »…

bérénice dit: à

On n’est jamais libre d’aimer qui on veut Chaloux.

J’accroche juste à cette phrase car la matinée a été profuse et je rentre de ma natation.

Votre affirmation est bizarre, elle met en scène le sentiment et le désir, elle pourrait aussi signifier qu’hélas souvent nos sentiments nous conduisent à l’impasse du refus que nous oppose l’être aimé qui ne veut pas. Dans un sens premier, à savoir l’amour comme dépossession de l’être de sa volonté, oui peut-être mais faut-il rejeter l’idée d’une mise en condition, de l’entourage fréquenté, recherché, courtisé et qui n’est pas de l’ordre de l’imposition ou de la fatalité. Je ne me vois guère par exemple actuellement faire des pieds et des mains pour rentrer dans un cercle du FN et risquer au péril de mes convictions de tomber amoureuse d’un de ses officiers.

bérénice dit: à

D’un autre côté on ne combat jamais mieux un système que de l’intérieur et Arletty a défendu la cause de certains de ces amis grâce à ses relations. A l’opposé comme vous le rappeliez hier, J Baker qui travailla pour la résistance et fut d’une autre utilité cependant qu’à le libération selon les milieux certaines furent dédiées à la honte et au pugilat tandis que d’autres en furent épargnées. Toujours la même histoire de protectorat et de tutelles, les pauvres risquent toujours plus à se compromettre que les riches.

Miss Tigris dit: à

12 h 30 : propos un peu congres Jibègre, ça m’étonne de vous

bérénice dit: à

pommier, va donc faire un tour et prendre l’air, avec la grosse vache de petite vertu stalinienne, celle qui inspecte les draps de tout le monde ici, avec ses dessous taille xxl, plus sales, que chics. LVDB.

A qui faites vous allusion?, ce blog ne ressemblant en rien à un tancarville , il est assez culotté de suggérer qu’il puisse exposer des sous-vêtements ou être un lieu de commérages.

Sergio dit: à

Jibé dit: 6 juillet 2016 à 9 h 19 min
Peut-on imaginer un Monsieur Hulot à L’Elysée ?

Ben houi mais s’il reste coincé dans le garage passeque le clebs est passé devant la cellule photo-électrique la queue levée…

bérénice dit: à

Amayerling a raflé la mise et la devise?

Sergio dit: à

ribouldingue dit: 6 juillet 2016 à 11 h 56 min
…message évidemment codé…

Un jour Gaston avait encore fait de la cuisine d’épouvante ; il explique ses déboires avec le Grand Marnier, le flic l’interrompt :

– Le Grand Marnier c’est ton chef, dis ?

Sergio dit: à

bérénice dit: 6 juillet 2016 à 14 h 35 min
la devise?

Cela vient de Canardo (Benoît Sokal), une bande dessinée highly recommended (quoique ayant tendance à se raccrocher, comme beaucoup, à l’actualité par, disons, un début d’essouflement)…

radioscopie dit: à

« Une matinée « profuse » »… Soit une matinée avec abondance de sécrétions…

ribouldingue dit: à

Merci Sergio, nous progressons…

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