de Pierre Assouline

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La République des livres
Cravate noire pour Malek Chebel

Cravate noire pour Malek Chebel

C’était à la fin de l’été, il y a une dizaine d’années. En croisant Malek Chebel sur un plateau de télévision, un détail m’avait frappé non dans son discours mais dans son apparence : il portait une cravate noire. Le port de la cravate est déjà rare de nos jours en dehors des fonctionnaires, des cadres et des banquiers, mais ce noir de jais paraissait si ostentatoire qu’il en était troublant. Le croisant à nouveau peu après pour un débat, je remarquai qu’il était habillé différemment mais portait toujours sa cravate noire. Je n’eus même pas le temps de m’enquérir de la disparition d’un de ses proches qu’il anticipa en livrant de son propre chef l’explication au public, et en me la précisant quelque minutes plus tard dans le studio de campagne du photographe Brice Toul que j’avais réquisitionné afin de réaliser cette image de l’anthropologue à la cravate noire :

    «  »Il faut la voir comme le cri de ralliement de mon nouveau combat. Je la mettrais désormais chaque fois que je prendrais la parole dans un débat, un colloque, une émission. Je veux dénoncer une pratique indigne de l’Islam et des musulmans : l’esclavage. Je veux prendre le deuil de tous ceux qui sont mis en servitude. Ca prendra des années mais qu’importe. Ma cravate sera un baromètre : elle s’éclaircira au fur et à mesure que leur affranchissement progressera. L’esclavage est un phénomène mondial. Je parle de ce que je connais voilà pourquoi je me focalise sur les pays musulmans, pas seulement dans l’histoire mais de nos jours. On a tellement insisté sur les traites négrières des occidentaux en Afrique qu’on en a «  »oublié » », comme si les anciens colonisés ne pouvaient pas en être capables, que les Arabes eux-mêmes l’ont pratiqué et le pratiquent encore. Tous les pays arabo-musulmans ont édicté des lois d’abolition mais combien les respectent ? »

Le genre de vérité établie car parfaitement documentée mais difficile à soutenir publiquement sans prendre de coups à l’instar de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau, mais plus encore lorsqu’on appartient à la umma, avec le courage d’un Boualem Sansal, d’un Kamel Daoud ou d’un Malek Chebel. Celui-ci vient de disparaître à 63 ans des suites d’un cancer. Anthropologue des religions et psychanalyste algérien, spécialiste de l’érotisme, de la sensualité et de la sexualité dans la culture musulmane, auteur d’une œuvre prolifique, érudite et critique, comprenant également une traduction du Coran et une biographie du prophète, dont l’importance n’est guère contestée si ce n’est dans les milieux radicaux de l’islam français, il s’était établi en France depuis les années 80. Un esprit libre qui payait cher son indépendance absolue mais ne l’aurait sacrifiée pour rien au monde.

Il faut opérer une séparation étanche entre le pouvoir temporel et le pouvoir intemporel, renvoyer la religion et les religieux dans leurs mosquées, et réévaluer le rôle politique et ses prérogatives”, écrivait-il

Chaque fois que nous avons eu l’occasion ici ou là de nous lancer dans une conversation à bâtons rompus sur les questions qui lui tenaient à cœur, ce représentant parmi les plus dignes de l’islam des Lumières s’employait à y introduire de la complexité avec une grande finesse d’analyse, loin des schématismes en cours dans les camps antagonistes. Attentif aux mutations et aux turbulences de l’islam, il exhortait les musulmans de France à s’exprimer collectivement, et les musulmans à se « désaliéner » des mots d’ordre des plus idéologues de leurs prédicateurs. Il disait militer pour « un islam intégré au sein de la République, un islam qui ne soit pas soumis à l' »origine », mais au « projet »”. La dernière fois que nous nous sommes parlé, il y a un an environ, les attentats islamistes en France l’avaient rendu amer, désenchanté, déprimé, à moins que ce ne fut qu’une apparence, avant que la révolte ne l’anime encore. Et comme je le pressais d’aller exprimer sa colère dans les medias, il m’avait dit :

« Moi, ca ne me choque pas qu’on demande aux intellectuels musulmans de condamner le terrorisme islamiste. Mais j’en ai assez qu’on demande toujours aux mêmes, les gens connus comme moi et qui sont de ma génération. Les médias cherchent des gens crédibles mais ne prennent pas de risques. Or il y en a d’autres dans les universités françaises, on devrait leur céder la place, peu connus, beaucoup plus jeunes, qu’il faut aller chercher, faire parler et surtout écouter. Désormais, c’est leur voix qui compte. »

Comme un passage de témoin dans lequel se manifestait toute la générosité d’un homme d’une rare qualité, déterminé à réduire le fossé de malentendus entre l’Orient et l’Occident au-delà des grands principes un peu vains du « vivre-ensemble ». C’est peu dire qu’après la récente disparition d’Abdelwahab Meddeb, celle de Malek Chebel nous prive de deux passeurs plus que jamais indispensables à un débat d’idées qui n’est pas près de s’épuiser.

(Photo Passou)

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commentaires

842 Réponses pour Cravate noire pour Malek Chebel

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…une vie,…de vivre avec des voleurs et des escrocs,!…
…dorez n’axant, tous à table,!…comme des lapins de garennes,!…
…en mon château de gueule, parmi d’autres,!…

Jean dit: à

Cela ne veut pas dire que la religion c’est mal, que la mystique c’est mal. On leur demande seulement de ne pas nous faire ch… en nous imposant leur Loi ou leur Charia (Gontrand)

Voilà qui est bien dit. Ce matin, conversation avec deux voisins, elle catholique intégriste, lui musulman qui ne l’est pas moins. Je leur ai benoîtement fait part de mon athéisme. Ma profession de non-foi les a plongés dans un état d’incrédulité teintée d’indignation furibarde. J’étais l’incarnation de ce qu’ils avaient toujours eu la plus grande peine à admettre, et même à concevoir, une insulte vivante à l’Ordre Divin, le Mal sur un coin de trottoir. J’ai tenté de me rattraper en leur faisant part de l’état de satisfaction intense, pour ainsi dire béate, où m’avait maintenu depuis l’âge de dix ans mon athéisme résolument matérialiste, version épicurienne progressivement complétée par la lecture de Nietzsche et de Marx. Rien à craindre de la mort ; elle vient à son heure, sans faire d’histoires ; j’ai cité Lucrèce, en latin ; je leur ai avoué avoir abondamment joui, en guise de préparation à la mort, de tous les plaisirs de la vie, à commencer par ceux que j’ai si souvent goûtés dans les bras des dames (je suis marié, qu’on imagine leur tête) ; j’ai confessé me foutre des tables de la Loi et avoir bafoué au quotidien les dix commandements et les autres ; je me suis fait une gloire de n’avoir perdu aucune minute de ma vie en génuflexions, prosternations et autres salamalecs, dans aucune église, temple, synagogue ou mosquée ; j’ai avoué en ricanant avoir toujours mis les écrits du Divin Marquis à cent lieues au-dessus des paroles divines. Ils ont filé sans demander le reste en marmonnant des imprécations.

Widergänger dit: à

C’était quoi la citation de Lucrèce en latin ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…d’or et d’avant,!…citoyen,!…

…un président, en vaut un autre,!…

…Oh,!…excusez-moi,!…j’ai lâcher une bombe,!…sur Pesseoa du traité de Lys-bonne, à nous mettre,!…plus profond des gui,!…

…Ö, c’est doux, les paradis fiscaux,!…
…etc,!…c’est chinois du rendement,!…
…les doses aux quarante voleurs d’Ali à ses bas-bas,!…à saute-moutons,!…etc,!…

…le lucre çà ne se soigne pas,!…Ah,!Ah,!…c’est raciste des pouvoirs,!…
…enfin,!…un racisme pur et dure en partage collectif,!…le lucre, des avenirs,!…le lucre,!…
…quel raciste,!…doux lier au lucre,!…
…les pouvoirs des lucres en nos lobbyings,!…Oh,!…c’est beau,!…
…des intérêts démultiplier, c’est encore une lois à mettre,!…pour les lucres de plus,!…sur les lucres objectifs d’intérêts lucratifs,!…
…c’est l’islam royal du chiffre,!…à gogo,!…des lois pour les chiffres du chiffre social-démocratique,!…Ah,!Ah,!…
…ou est le bonheur, l’art des lardons, c(est le chiffre,!…à se mettre,!…
…etc,!…Go,!…
…il y a de quoi cracher dessus sur tout lier a tout les chiffre,!…des vrais bombes lier aux chiffres,!…
…envoyez la vacherie,!…

oursivi dit: à

« En vue », jibé…

Nous, nous fréquentons les écrivains les moins en vie.

AO

christiane dit: à

@Jean,
la mort ? insaisissable, illisible, irréversible… « Dans le temps comme dans la mort, il n’y a rien à penser », écrivait Jankélévitch, dans son livre La Mort. La mort ? comme la vie, invraisemblable, toujours inachevée… On clignote et puis ça s’éteint. C’est cela la grandeur de l’homme, car il le sait.

Jean dit: à

Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 22 h 33 min

C’était quoi la citation de Lucrèce en latin ?

Nil igitur mors est ad nos neque pertinet hilum,
quandoquidem natura animi mortalis habetur.
Et velut ante acto nihil tempore sensimus aegri,
ad confligendum venientibus undique Poenis,
omnia cum belli trepido concussa tumultu
horrida contremuere sub altis aetheis oris
in dubioque fuere utrorum ad regna cadendum
omnibus humanis esset terraque marique,
sic, ubi non erimus, cum corporis atque animai
discidium fuerit quibus e sumus uniter apti,
scilicet haud nobis quicquam, qui non erimus tum,
accidere omnino poterit sensumque movere,
non si terra mari miscebitur et mare caelo.

(III, 830-842)

Pablo75 dit: à

@ Jibe

Tu connais les pages que, sur Lisbonne, Unamuno a dû écrire?

J’imagine qu’il l’a fait parce qu’il aimait beaucoup le Portugal, il y est allé souvent et il a écrit beaucoup d’articles sur la littérature portugaise, en plus d’un livre qui s’intitule « Por tierras de Portugal y España » (1911).

Widergänger dit: à

Par cœur sur un coin de trottoir, c’est fortiche…

Pablo75 dit: à

Pessoa, d’ailleurs, a écrit à Unamuno en 1915 pour lui envoyer sa revue « Orpheu » (qui n’a publié que deux numéros – le troisième est resté à l’imprimerie). Et il a été très vexé que le recteur de Salamanque ne lui réponde pas, alors qu’il était un grand connaisseur de la littérature portugaise et ami de beaucoup d’écrivains portugais (en plus du basque, du catalan, du galicien, de l’anglais, de l’allemand, du français, de l’italien, du danois – qu’il avait appris pour lire Kierkegaard – du latin et du grec, Unamuno savait le portugais).

Widergänger dit: à

La référence III 830-42 est fausse en tout cas.

Widergänger dit: à

Non, la référence est correcte.
Et donc la mort n’est rien en rapport avec nous
Et ne nous touche en rien, sachant l’esprit mortel.
Et comme au temps passé nous n’avons rien souffert,
Quand les Carthaginois partout venaient combattre,
Que le monde ébranlé par le choc de la guerre
Tremblait épouvanté sous la voûte du ciel,
Et que l’humanité se demandait à qui
L’empire allait échoir sur la terre et la mer,
De même, quand nous ne serons plus, qu’âme et corps
Divorceront, rompant l’union qui nous forme,
Nous qui ne serons plus, rien, absolument rien
Ne pourra nous atteindre ni mouvoir nos sens,
Même si terre et mer, mer et ciel se mêlaient.

Widergänger dit: à

Même en français ce serait déjà fortiche…

Pablo75 dit: à

@ gontrand

La mystique est le contraire de la religion. C’est aussi simple que ça. Au mystique ce monde-ci ne l’intéresse pas. Donc difficilement il pourrait être le cheval de Troie des prosélytismes religieux. La seule chose qui intéresse le mystique est la relation intime que l’être humain peut avoir avec l’Au-delà.

« Le soufi est un jour qui n’a pas besoin de soleil, une nuit qui n’a besoin ni de la lune ni des étoiles, c’est un inexister qui se passe d’existence. »
(Le soufi Kharaqani (963-1033), mystique iranien analphabète)

« Dans la vie, il y a la mort, dans la contemplation, il y a la mort, dans la pureté, il y a la mort, dans l’inexister et le surexister, il y a la mort. Mais quand le Vrai se montre, à part le Vrai, plus rien n’existe. »
(Id)

Pablo75 dit: à

@ gontrand

Si tu demandais à Rumi s’il y a un soufisme des Lumières, il te répondrait: « Vends ton ingéniosité et achète de l’émerveillement. »

Polémikoeur. dit: à

Si la cravate noire avait,
pour notre ami sur le départ,
une telle charge symbolique,
le lien, avec lui, est tout
sauf entrave et, du noir,
il chasse pour longtemps
les idées par son esprit
et son savoir.
Chebelumineusement.

Delaporte dit: à

Ce matin Chevillard, accablé par sa tâche au Monde des Livres, et ne se déterminant pas encore à scier son inconfortable branche, se rêve en paresseux, l’animal :

« Mammifère arboricole d’Amérique du sud, le paresseux est appelé ainsi parce qu’il s’endort sur sa branche au lieu de la scier. »

JC..... dit: à

« Parfaitement capable de vous couper la tête et de vous chier dans le cou ; aussi bien que vous » (l’ombrelle des poilus)

Bien sûr ! bien sûr, mon bon ! Ne vous fâchez pas, mon cher Colonel, n’éructez pas : votre dentier se détache …

JC..... dit: à

D’une façon générale, les gens qui soumettent leur pensée, leur vie, à un tiers invisible et divin ayant crachouillé leur savoir suprême à un concessionnaire terrien délirant, ces gens là sont la plupart du temps infréquentable…

JC..... dit: à

Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet : « Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. Que faites vous ? »

Mohawk dit: à

Steve Bannon, conseiller spécial du président élu Trump, suprémaciste blanc antisémite de la pire espèce, fait du Philip Roth du « Complot contre l’Amérique » un visionnaire. Le vieil adage s’en trouve confirmé: on ne parle jamais autant du présent que loprsqu’on évoque le passé, l’histoire contrefactuelle d’hier peut devenir la réalité de demain.
Trop fort le SchTrump!

JC..... dit: à

Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet : « Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. Que faites vous ? » (moi-même)

Ma réponse est claire : je lui demande un autographe …

JC..... dit: à

Malek Chebel va nous manquer car il posait certes des questions qui resteront sans réponses, mais c’était un honnête homme qui essayait de dire.

JC..... dit: à

Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet : « Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. Que faites vous ? » (moi-même)

La réponse de Marie Magdalena, étudiante en langues, est impressionnante d’opportunisme : elle lui propose une dernière gâterie derrière la bibliothèque, avant que ça se gâte.

JC..... dit: à

Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet : « Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. Que faites vous ? » (moi-même)

La réponse de Bernard Cazeneuve est malheureusement bonne : « Si c’est la place du Marché à la Courneuve, je lui conseille d’enfiler un gilet pare-balles gracieusement fourni par l’Etat à tout citoyen en danger de mort… »

JC..... dit: à

Il n’est pas impossible que la notion d’Islam et celle de Lumières -au sens où les occidentaux l’entendent- soient totalement incompatibles entre elles, exception faite d’une petite minorité de bons hommes, peu écoutés.

S’il est une religion qui ne tolère aucune entité, aucun système, aucune autorité, au dessus de ses lois, c’est bien celle là car l’identité religieuse prime sur l’identité républicaine.

De quoi être inquiet, n’est il pas vrai ? Le méchant Tariq Ramadan sera toujours plus écouté que le gentil Malek Chebel….

JC..... dit: à

Ceci n’est pas une provocation.

On se demandait, entre gens raisonnables qui connaissent le coût d’un second tour d’élection présidentielle, si cela ne serait pas bonne gestion, diminution des frais, attitude républicaine, d’élire Marine Le Pen directement au premier tour ? ….

radioscopie dit: à

Pablo75 dit: 14 novembre 2016 à 23 h 30 min
Pessoa, d’ailleurs, a écrit à Unamuno en 1915 pour lui envoyer sa revue « Orpheu » (qui n’a publié que deux numéros – le troisième est resté à l’imprimerie).

A signaler la reparution de ces numéros (traduction et postface de Patrick Quillier)chez Ypsilon Éditeur 34 bis, rue Sorbier 75020 Paris
http://ypsilonediteur.com/fiche.php?id=138

OZYMANDIAS dit: à

Oui, oui, JC, élisons dès le premier tour Marine Le Pen, faisons lui confiance… C’est clair qu’avec elle, tous nos problèmes seront résolus comme par enchantement !
La fée Marine et sa baguette politico-magique sera toujours là pour exaucer nos voeux les plus chers.

JC..... dit: à

Ozy, je me suis trumpé à ton sujet : tu es un bon garçon, aux idées claires.

Jibé dit: à

Non, Pablo75, je n’ai encore rien lu de Unamuno sur le Portugal. Mais je vais tacher de voir si ce « Por tierras de Portugal y España » (1911), a été traduit en français. J’aime ces deux pays, ennemis héréditaires ? Je crois me souvenir que Christophe Colomb avait d’abord proposé ses services au Portugal, qui les a déclinés, avant de se retourner vers l’Espagne ? Toute l’histoire du monde en eût été changée ! Ce qui m’a toujours étonné, c’est la différence entre « l’homme espagnol » et « l’homme portugais ». L’un est plus festif et exubérant, l’autre plus sérieux et mélancolique. Une différence qui se retrouve même dans la pratique de la tauromachie ou encore dans la différence entre Franco et Salazar…

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi, autrefois, à 15 ans, « DEMIAN » de HERMANN HESSE m’avait beaucoup charmé alors qu’aujourd’hui, à 33 ans, je trouve le livre navrant et agaçant ?

J’appréciait beaucoup cette œuvre, dans mes jeunes années adolescentes, puis, au fil des ans, la déception, la lassitude voire l’agacement ont pris le dessus une fois que je l’ai relue.

Elle se présente d’abord comme un roman d’apprentissage, ou Bildungsroman, spécialité germanique et notamment chez Hesse.
On pense aussi au Grand Meaulnes, avec l’apparition d’un camarade d’école plus mûr, mystère et mentor. C’est bien écrit et le « message » est pertinent : on doit savoir rompre avec les carcans que la famille ou la société nous imposent pour se trouver et vivre, ne pas se contenter d’être membre du troupeau, etc.
On prend plaisir à se relire certains passages.
Mais assez rapidement, et de plus en plus, le roman arpente des terrains qui me parlent beaucoup moins – le mystique, l’ésotérique – , ou même me gênent: la notion d’êtres « élus », une certaine misanthropie, une vision apocalyptique et une sublimation de la guerre…
On sent l’influence de la psychanalyse naissante, et on peut, c’est forcément facile avec le recul actuel, trouver le trait un peu forcé.
En prenant ces chemins-là, le roman s’éloigne, trop à mon goût, de la vie réelle de l’adolescent pour aller dans l’abstraction.
L’approche de la sexualité, si elle est présente et parfois audacieuse, reste pour moi ambiguë : en n’adoptant ni les dogmes chrétiens ni la vie de débauche, il ne semble rester qu’une sacralisation surtout pas incarnée, pas vécue.
Enfin, et c’est peut-être ce qui a suscité le terme d’agacement que j’ai employé, le message qui me plaisait au début verse vite dans la maxime, devenue un tel lieu commun de nos jours, et que je trouve souvent vide, voire détestable: « il faut surtout être soi-même ».
La qualité de l’écriture et l’ambition philosophique font qu’on est loin d’un livre de « développement personnel » à deux sous, mais je n’ai pu m’empêcher d’y penser.

Jibé dit: à

33 ans, OZYMANDIAS, seriez-vous le benjamin de ce blog ?

OZYMANDIAS dit: à

JC….. dit: 15 novembre 2016 à 4 h 13 min
Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet :
«Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché.
Que faites vous ? »

Je lui enlève sa couronne d’épines et la remplace par un panama… ça lui donnera un air canaille !

Jibé dit: à

Moi, à 15 ans et plus, je n’ai jamais pu lire Herman Hesse, dont on faisait grand cas dans les années post soixante-huitardes, je le trouvais déjà trop mièvre.

OZYMANDIAS dit: à

Jibé dit: 15 novembre 2016 à 7 h 39 min
33 ans, OZYMANDIAS, seriez-vous le benjamin de ce blog ?

Un vieux benjamin de 33 ans !
L’année prochaine j’aurai 34 ans, l’âge du Christ. L’âge des révélations, des désillusions et de l’impossibilité de vous dire mon âge mental et intellectuel car il change tout le temps !

Jibé dit: à

« Un vieux benjamin de 33 ans ! »

Oui, mais je crains que sur la RDL ce soit très jeune !
Enfin, personnellement, j’ai toujours dix ans dans ma tête…

JC..... dit: à

Je n’ai retenu des œuvres de HH lues -un peu pour en parler avec une jeunette qui l’adorait, et possédait de ravissantes courbes non.euclidiennes- que « Le Jeu des Perles de Verre ».

Tous les autres bouquins de lui sont passé à pertes et profits

OZYMANDIAS dit: à

J’ai une grosse journée de merde qui m’attend.
La nuit je bosse comme un zombie et le jour je trime comme un forçat !
Je vous souhaite à tous une bonne journée quand même.
A ce soir.

renato dit: à

Quelqu’un a dit ‘la révolution et l’électricité’ ? Bon, il y en a qui croient au Père Noël, c’est vrais, mais un essai ne coûte rien… ou presque.

Polémikoeur. dit: à

Aujourd’hui, à tout âge,
la rencontre de Jésus-Christ
sur la place du marché
se soldera au mieux
par un « selfie ».
Incrédulablement.

Jibé dit: à

se soldera au mieux
par un « selfie »

Sans papiers, on le reconduirait plutôt à la frontière, avec les ex-migrants de Calais…

Ross dit: à

Hier débat sur Meddeb, Chebel par lune exceptionnelle.

Ce matin billet RDC.Assouline,vous nous l’avez trouvée dans quelle galaxie,Annelise?

Sa chronique M’A TUER.Extra-terrestre.

J’en suis sorti tout machin.Elle frappe fin et foutrait K.o un régiment;

JC..... dit: à

Renato, elle est horrible votre photo ! ça rime à quoi cette horreur, à part faire parler les c.ns… (je n’ai pas dit réagir, mais « parler »)

Pablo75 dit: à

@ Jibé

« J’aime ces deux pays, ennemis héréditaires ? […] Ce qui m’a toujours étonné, c’est la différence entre « l’homme espagnol » et «

l’homme portugais ». L’un est plus festif et exubérant, l’autre plus sérieux et mélancolique. »

Non, pas ennemis héréditaires. D’ailleurs, beaucoup de portugais (dont Pessoa) et quelques espagnols ont rêvé de la réunification de la
Péninsule Ibérique. Il y a aujourd’hui un mouvement au Portugal qui la prône (il faut dire que ce pays est dans un état lamentable).

Pour les Espagnols, les Portugais sont des petits cousins gentils, pauvres et tristes. Pour les Portugais, les Espagnols sont des prétentieux qui les méprisent, ce qui est parfois vrai. Mais Pessoa (qui s’intéressait beaucoup à l’Espagne, mais qui ne l’a jamais visitée) a beaucoup fait pour que les Espagnols s’intéressent à nouveau au Portugal en général et à Lisbonne en particulier.

Quant aux différences entre les deux peuples, je crains que tu oublies que l’Espagne est un pays composé de plusieurs pays assez différents entre eux, même s’il y a eu beaucoup de mélanges. Les étrangers ont tendance à confondre les Espagnols avec les Andalous, « festifs et exubérants ». Or, les Galiciens, par exemple, sont comme les Portugais (ils ont à peu près la même langue – et la même mélancolie). Et les Castillans sont (sommes) assez différents des Basques, des Andalous, des Méditerranéens (Catalans, Valenciens, « mallorquinos » – habitants des Îles Baléares) ou des « canarios » – les habitants des Îles Canaries (qui ressemblent pas mal à des Sud-américains).

Pablo75 dit: à

@ Jibé

J’imagine que tu as le « Lisbonne » de la collection Bouquins. Tu as regardé s’il parle d’Unamuno?

bernbard dit: à

« les Galiciens, par exemple, sont comme les Portugais (ils ont à peu près la même langue – »

c’est vrai ils se comprennent

bernbard dit: à

« Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché.

il faut son marché tout seul?

Jibé dit: à

Le Lisbonne de Pessoa est une petite merveille, Pablo.
Hélas, le livre d’Unamuno, que tu as donné en référence, n’est pas traduit en français.
Mais ce lien permet de comprendre pourquoi il n’a pas répondu à Pessoa, il reprochait à ces jeunes écrivains de Lisbonne leur… cosmopolitisme. Lui, il était plutôt pour les identités régionales espagnoles et portugaises, que tu rappelles dans ton dernier commentaire.
http://www.persee.fr/doc/bude_0004-5527_1967_num_1_1_2963

Jibé dit: à

(il faut dire que ce pays est dans un état lamentable)

Ce n’est pas ce qui m’a semblé. Plutôt une certaine prospérité, fragile, car essentiellement basée sur le tourisme…

renato dit: à

« Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. »

Je trouve refuge dans le plus proche bistrot et j’attends qu’il soit parti ailleurs pour finir mes courses.

JC..... dit: à

Bizarre, Ozy, ce panama sur la tête christique en lieu et place de la couronne d’épines.
J’imaginais plutôt un canotier à la Maurice Chevalier pour son concert d’adieu au Golgotha :

« Dans la vie faut pas s’en faire
Moi je ne m’en fais pas
Toutes ces petites misères
Seront passagères
Tout ça s’arrangera
Je n’ai pas un caractère
A me faire du tracas
Croyez-moi sur terre
Faut jamais s’en faire
Moi je ne m’en fais pas !

Evidemment, le J.-C. crucifié ! … un prophète pistonné en haut lieu, comme dirait Bour.dieu ! Il écrira par disciples interposés un livre de souvenir qui aura un succès durable. Pas une merbe, genre Eric Reinhardt.

Pablo75 dit: à

Ce matin, dans l’ABC (l’équivalent du Figaro en Espagne) il y a un petit concours très étonnant pour deviner qui a dit quoi, entre les deux populistes Pablo Iglesias et Trump.

Moi j’ai raté au moins la moitié de phrases, notamment celle qui dit que « le droit de porter des armes est l’une des bases de la démocratie ». Mais aussi celle qui, parlant d’une présentatrice de TV qui avait critiqué son auteur, dit: « J’aimerais la fouetter jusqu’au sang ».

Eh oui, les deux phrases ont été dites par le leader de Podemos (qui est un petit Robespierre en baskets).

http://www.abc.es/espana/abci-quien-dicho-estas-frases-donald-trump-o-pablo-iglesias-201611150336_noticia.html

Pablo75 dit: à

@ bernbard

Les Galiciens et les Portugais sont des frères. À cause de la langue et de la proximité, il y a toujours eu beaucoup d’échanges entre eux. D’ailleurs, normalement la Galice aurait dû appartenir au Portugal.

JC..... dit: à

 » J’aimerais les fouetter jusqu’au sang  »

Il me semble que c’est ce que Lou A.S. a lancé au photographe de cette rigolote et ridicule photo où la charrette-décor est tirée par Fredo von Nietzche, et l’autre gugusse dont j’ai oublié le nom…

Pablo75 dit: à

@ JC…..

« Notre séminaire d’aujourd’hui aura pour sujet : « Vous rencontrez Jésus-Christ place du Marché. Que faites vous ? ». »

Ton séminaire d’aujourd’hui va tourner court. Parce que si on rencontrait Jésus-Christ place du Marché, on ne le reconnaîtrait pas.

JC..... dit: à

Pablito,
Tu es en dessous de la vérité concernant mes capacités sherlockholmiennes de goy, raciste, xénophobe, agnostique et antisémite : je reconnaitrai ce juif là, Ieshoua, sans problème ! J’ai sa photo, fournie par les services secrets romains en Judée. Naturellement, on est loin de Velasquez…

Pablo75 dit: à

@ Jibé

« Le Lisbonne de Pessoa est une petite merveille. » De Pessoa ou de la collection Bouquins?

Le livre d’Unamuno je crois que je l’ai, mais dans mon bordel de livres ça va être dur de le trouver. Je vais regarder.

À propos de la « certaine prospérité, fragile » du Portugal actuel, tu dois confondre la Lisbonne touristique avec le pays tout entier, qui est, comme la Grèce, très proche de la faillite (son système bancaire est en pleine déconfiture). Sans l’Europe et le BCE le Portugal aurait connu la banqueroute il y a quelques années déjà.

J’ai une amie Portugaise ici à Paris qui vient de se payer la maison de ses rêves, face à la mer, dans sa région de Porto, chose qu’elle n’aurait jamais pu faire sans la crise.

Janssen J-J dit: à

Je crois que ce nouveau bouquin sur l’histoire des rues de Paris ne mentionne pas les ouvrages d’un internaute de la rdl sur le même sujet Pas très confraternel.
http://www.librest.com/nos-lectures/tous-les-themes/atlas-historique-des-rues-de-paris–chemins-de-faubourg-voies-de-lotissement-grandes-percees-la-formation-des-rues-de-l-antiquite-a-nos-jours-pierre-pinon-9782840968016.html
Bonne journée. Que va-t-elle encore nous réserver comme catastrophes ? ma mort peut-être, va donc savoir avec la grande faucheuse. Dans ces conditions, adieu, chers ami-es !

bernbard dit: à

@9h09 « on ne le reconnaîtrait pas. »

alors qu’Elvis, lui, on le reconnaîtrait

@ 8 h 59 min
le pire c’est qu’il l’a vraiment dit! ya même des videos sur youtube (trop contents les autres)

Pablo75 dit: à

JC…..

« Naturellement, on est loin de Velasquez… »

Tu sais qu’on a reproché à Velázquez, qui n’était pas très chrétien, que dans son célèbre tableau du Christ crucifié (qui fascinait tant Dalí et qui a inspiré à Unamuno son long (et médiocre) poème « El Cristo de Velázquez ») on ne voit pas bien sa tête (en plus du fait qu’il ait l’air de presque se reposer debout sans trop souffrir).

https://es.wikipedia.org/wiki/Cristo_crucificado_(Vel%C3%A1zquez)#/media/File:Cristo_crucificado.jpg

Pablo75 dit: à

@ JC…

 » » J’aimerais les fouetter jusqu’au sang »
Il me semble que c’est ce que Lou A.S. a lancé au photographe de cette rigolote et ridicule photo où la charrette-décor est tirée par Fredo von Nietzche, et l’autre gugusse.. »

Cette célèbre photo c’est Nietzsche qui la mise en scène.

http://www.babelio.com/users/AVT_Lou-Andreas-Salome_3892.jpeg

Bloom dit: à

Sur les origines celtes de la Galice:

While Scotland and Ireland are most commonly associated with the Celtic people, the roots of the culture are spread throughout Europe. More than a millennium ago, a Celtic tribe known as the Gallaeci settled in an area north of the Douro River. The region became modern day Galicia, which is in northwest Spain and is today considered the seventh of the original Celtic nations, along with Eire (Ireland), Kernow (Cornwall), Mannin (Isle of Mann), Breizh (Brittany), Alba (Scotland) and Cymru (Wales).

The evidence is everywhere, from the Galician language – which contains a significant amount of words of Celtic origin and is spoken by more than three million people – to the pagan festivals and rituals that continue to flourish in the region. The pallozas, or round stone huts (pictured), date back 2,500 years and are believed to be of Celtic origin.

http://www.bbc.com/travel/story/20131203-where-is-the-seventh-celtic-nation

JC..... dit: à

Pablo, toi qui est savant et qui sait que le Diable adore les détails, comme moi finalement. Question : que peuvent bien être ces lacets clairs au niveau des bras, droit et gauche, des bovins de Lou AS ?

chantal dit: à

je n’arrive plus à poster chez paul edel, c’est étrange, pourtant on ne s’est pas disputés ?

bernbard dit: à

« l’air de presque se reposer debout sans trop souffrir »

quel mal élevé !

Pablo75 dit: à

@ JC…

« Question : que peuvent bien être ces lacets clairs au niveau des bras, droit et gauche, des bovins de Lou AS ? »

Mais c’est les liens de la corde que Lou a dans la main. Ils n’ont pas osé se les mettre au cou, comme si c’était la laisse des chiens. Ça c’était trop pour l’époque…

La photo montre bien ce que Nietzsche pensait, au fond, des femmes: portées par les hommes, qui ne sont que des boeufs qu’elles tiennent avec une bride. À moins que ça ne soit le fantasme SM de l’ami Friedrich, dont la sexualité a fait couler beaucoup d’encre. Moi j’ai un gros pavé qui « montre » (il paraît, parce que je n’ai lu que le début, sur sa jeunesse – tellement le style de l’auteur est ennuyeux) qu’il était homo. Jibé doit savoir plus sur le thème, et cela d’autant plus que Nietzsche a vécu pas mal de temps à Nice, et peut-être que quand il était jeune il a connu des vieux qui avaient connu dans leur propre jeunesse l’auteur de « Humain, trop humain ».

bernbard dit: à

« femmes: portées par les hommes, qui ne sont que des boeufs qu’elles tiennent avec une bride »

feraient mieux de s’en prendre aux mères castratrices (et pères absents?) , ça serait plus juste

Pablo75 dit: à

@ bernbard

C’est un reproche qu’on lui a fait. D’ailleurs, Velázquez, étant très ami du roi (qui, peintre amateur et grand collectionneur, l’admirait beaucoup), s’est permis de montrer dans sa peinture qu’il n’était pas catholique ou même croyant – peut-être parce qu’il était d’une famille de « conversos ». Contrairement aux peintres de son époque, il a fait très peu de peinture religieuse (et celle qu’il a faite est « froide », « neutre » – comme dans le cas de son Christ). Et on sait, grâce à l’inventaire de sa bibliothèque fait à sa mort, qu’il n’avait aucun livre religieux, ce qui était plus que rare à son époque (il avait par contre des traités d’astrologie, d’astronomie et de géométrie).

Mais chez lui ce n’est pas seulement une histoire de religion. Peu de grands peintres classiques ont utilisé leur peinture autant que lui pour critiquer leur époque. Presque tous ses tableaux cachent des messages critiques sur elle, comme par exemple son « Mars », qui est une critique féroce aux guerres que l’Espagne faisait à l’époque et qui la ruinaient:

http://c300221.r21.cf1.rackcdn.com/marte-velzquez-1599-1660-1372350431_b.jpg

(nu avec casque ridicule, tête d’idiot, armes par terre…).

C’était un solitaire taciturne qui a vécu 40 ans dans la cour du roi et sur lequel, malgré ça, on ne sait que très peu de choses (il n’avait pas d’amis). D’ailleurs, en toutes ces années il a très peu peint (120 tableaux, à peu près – qu’il peignait très vite). Et on ne sait pas ce qu’il a fait du reste de son temps (à part à la fin, où il a beaucoup travaillé dans les postes très importants – politiques – auxquels le roi l’a nommé – on ne sait pas non plus pourquoi).

Comme dans le cas de Cervantes, c’était un hétérodoxe à la vie mystérieuse et qui ne pouvait s’exprimer qu’en langage « codé ».

boudegras dit: à

quel NUL ce JC….. encore des preuves sup édifiantes !

Paul edel dit: à

La photo à été prise en mai 1882 à lucerne et lou Andréas Salomé a écrit que c était sur l insistance de N.qu’ il y avait eu cette mise en scène kitsch car Paul ree avait horreur d’être pris en photo mais l enthousiasme de N était tel qu’ il a cédé. la mise en scène à été minutieusement préparée par N.jusqu au détail des fleurs de sureau au bout du fouet.

J.D dit: à

Pour le séminaire Jésus Christ ,mieux mon affaire de tomber sur Moïse.Enfin on ne va pas chipoter .Entre le concours et la cravate je ne vois pas ou il y a réflexion sur Chebel.
Passou,le twit à droite sur la dégradation de l’enseignement dans les collèges vient à point nommé pour étayer le (remarquable) billet d’Ali-R sur un établissement du 93.Saine colère de la grande dame de RDC.Feygele (l’oiseau frêle ) chante comme Serge Daney!

Pablo75 dit: à

@ Jibé

Et le Lisbonne de la coll. Bouquins, tu le connais? Et si oui, ça vaut le coup?

Nicolas dit: à

Ce bon vieux Lovecraft, le mythe des Grands Anciens quand Jesus n’était pas né et Dieux n’était que néant. L’écho dans les rêves de l’horreur assoupie, de ce qui apparaît comme les hurlements d’un souvenir invisible, cette paix éternelle de l’obscurantisme retrouvé. Comme une présence que l’on détecte au détours de la folie là où tout se rejoint, ce qui a été est et sera pour le malheur de la putréfaction fertile des vices jusqu’ici alanguies d’espoirs ignares. Nous nous retrouverons charogne et besogneux qui dansant sur des rythmes noirs de peur qui s’offrant aux supplices de la disgrâce d’un désir grouillant d’immondices flamboyants qui labourant la chair fertile d’un monde engloutie. Le divin règne du chaos de nouveau s’offre à nous.
« Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn. »
« Dans sa demeure de R’lyeh la morte Cthulhu rêve et attend. »

Digne héritier de la mère des décombres, Clive Baker sombre et nous éloigne aussi loin que la folie infinie : « Aucun délice n’égale la terreur. Aussi irrésistiblement que la langue retourne tâter une dent douloureuse, nous revenons toujours à nos peurs, avec l’empressement d’un affamé devant une assiette pleine et fumante. »

Bloom dit: à

un débat d’idées qui n’est pas près de s’épuiser.

Sauf si le vivier de débatteurs s’épuise, auquel cas il ne restera que l’idéologie, comme sous le petit père des peuples, le grand timonier, le Führer, le Caudillo, le Duce et co.ns saurs…

Jibé dit: à

Vu mais pas lu, Pablo. Pour l’instant, je vais à la source, auteur par auteur, et pour tout le Portugal.
La « peste touristique » qui touchait jadis essentiellement l’Algarve, s’est répandue non seulement sur Lisbonne mais sur l’ensemble du Portugal. Est-ce une chance ou un danger ? Par ailleurs, les Portugais sont courageux et travailleurs, moins branleurs que les Italiens ou les Grecs…

Phil dit: à

Par ailleurs, les Portugais sont courageux et travailleurs, moins branleurs que les Italiens ou les Grecs…

dites baroz, espérons que « votre goût de » s’affranchira de ces raccourcis. L’époque n’est certes pas à la dentelle mais tout de même..

Gilles dit: à

Wgg j’ai voulu regarder vos liens sur Tareck oubrou ça veut pas démarrer .
Qui sont les intervenants ?(je vais aller direct sur YouTube

bérénice dit: à

12h24 je me demande bien pour quelles raisons vous prenez le temps de vous étendre en longueur face à ce « bernbard »aussi mystérieux qu’elliptique qu’on en vient à ne pas même distinguer ce qu’on pourrait apparier à une espèce d' »ellipse dans sa volonté de participation, y verriez-vous quelque contribution intéressante au point de vous faire un devoir d’y répondre afin de remédier à ses vues aussi courtes que creuses? charité, générosité, désir d’hégémonie ?

bernbard dit: à

à 14 h 31 min la concierge indispensable à la connaissance s’est réveillé et répand ses lumières

bérénice dit: à

je n’arrive plus à poster chez paul edel,

c’est un caractériel lunatique qui fixe ses heures de façons aussi incertaines qu’irrégulières. Toujours eu un faible pour ce genre d’associabilité décourageante.

Phil dit: à

hier c’était la grosse lune, la fête à pauledel

bérénice dit: à

Bernbard, je ne suis pas du genre concierge mais vous semblez apprécier ce genre, néanmoins recevez mes pensées les plus agréables .

bérénice dit: à

Phil j’ai guetté d’ici la grosse lune qui n’était pas plus grosse que d’hab, même pas pris le temps d’un cliché, vraisemblablement est-ce que cela tient de la situation sur le globe, un peu plus au sud comme en témoignait cette photo d’Andalousie avec cette énorme demi-sphère se levant sur un village. Dans ma ville par deux fois j’ai pu constater la normalité de l’astre et suis rentrée bredouille et déçue.

Phil dit: à

en effet Bérénice, il semble qu’elle n’apparaissait pas plus grosse que d’habitude. nous fumes trompés par les sondages comme pour l’élection de Trump. Beaucoup de bobos vivent dans la lune.

bérénice dit: à

12h16 j’ajoute qu’en vertu de vos réponses à une autre des intervenantes et quasi injurieuses sans en plus chercher à y cultiver de style, je ne vous retiendrais sous aucun prétexte mais vous pouvez continuer à braire ou ânonner dans cette aire de dialogue, ce n’est pas plus dérangeant qu’amusant, vous êtes un cumulard en nullités de tous genres, même les moins avouables, cependant comme nous avons dépassez de longtemps les temps d’inquisition et comme le billet l’indique nous luttons contre une autre forme de terrorisme de la pensée, vote réputation ne souffrira pas de la moindre enquête de moralité.

bérénice dit: à

dépassé.

loubachev dit: à

La lune était à son périgée en plein jour, donc difficile à observer. Les médias avaient oublié de le préciser.

bérénice dit: à

De plus candide bernbard, ne vous fiez pas à Pablo , il cultive la correction en y ajoutant des engrais afin que rien de son mépris ou de sa colère ne filtre à moins d’oser afficher comme pseudo WGG mais comme vous êtes tout de même sassez loin de cette somme, il n’ira pas pas jusqu’à se fatiguer à ressortir de sa réserve une série d’affronts réservés et à usage unique semble-t-il.

chantal dit: à

c’était à tout hasard que j’ai essayé de poster chez lui sous une grosse lune, pour voir. Un sentiment d’exclusion tout de même et mon commentaire est lost, comme un autre il y a quelques semaines à propos d’Aragon. Je m’en retourne à ma sieste car tout est assez relatif en somme …

bernbard dit: à

pauvre bérénice si éblouissante et passionnante toujours le mot juste

JC..... dit: à

Bérénice,
Ma belle, ma tendre, ma douce Bérénice, laissez tomber ce merlan frit de Benabar, c’est une enclume !

OZYMANDIAS dit: à

Voici le billet rendant hommage à MALEK CHEBEL rédigé par le journaliste KHIDER OUAHAB, paru dans le quotidien algérien « EL WATAN » (La Patrie).
Pour connaître un peu mieux la vie du regretté Malek Chebel :

LE DERNIER VOYAGE DU FILS DU PAUVRE

Skikda (Ville de l’est algérien) a perdu hier un de ses fils, même si Malek Chebel reste aussi l’enfant de l’Algérie. De l’universalité plutôt.
Humaniste avant d’être anthropologue, Malek, dont la vie aura été un long combat, n’a malheureusement pas réussi à lutter contre la maladie qui le rongeait ces derniers mois. Il a fini par rendre l’âme hier, à Paris, à l’âge de 63 ans.
Sa dépouille sera rapatriée, aujourd’hui, (dimanche) à Skikda pour être enterrée parmi les siens.
Ainsi, Malek aura à revenir et définitivement à Skikda, une ville où il consuma une grande partie de sa jeunesse.
Fils de Chahid (Martyre de la guerre de libération), avant d’être fils de pauvre, il suivra en tant qu’élève interne ses cours moyens et secondaires au lycée Larbi Tebessi.
« C’était un authentique « rat de bibliothèque », il s’intéressait à la littérature surtout et adorait dessiner, il se faisait aussi une joie de nous lire les poèmes qu’il écrivait », rapporte Tayeb Nouari, un de ses amis de jeunesse.
M. Louchi, son ami intime, du temps du lycée et de la fac de Constantine, le décrit comme un passionné :« Il avait une immense soif de se rapprocher des gens pauvres et simples. Il lui arrivait même de photographier des personnages qui écumaient « z’gag la’arab » (la ruelle des arabes), comme s’il cherchait à leur venir en aide. »
Après avoir obtenu son baccalauréat, série lettres et philosophie, Malek rejoint en 1973 l’université de Constantine.
« Malek, à cette époque, n’avait même pas les moyens pour rentrer les week-ends chez lui. Il ne revenait à Skikda qu’à la fin de chaque semestre », ajoute M. Louchi.
Il enseigna par la suite à l’université de Constantine, mais n’ayant pas eu la chance d’avoir un logement, il plie bagages et part, en 1980, pour l’université Paris 7, où il obtiendra son premier doctorat en psychopathologie. Assoiffé de savoir, il parvient à obtenir un second doctorat en anthropologie, puis en sciences politiques.
Grâce à ses ouvrages, Malek Chebel deviendra une référence scientifique et écumera de prestigieuses universités où il donnera des conférences.
Grand amateur de voyages, Malek avait même collaboré avec « El Watan », au courant des années 1990, par d’innombrables récits de voyages. Il passera également dix années entières à traduire Le Coran et fera partie du groupe des sages mis en place par l’Union européenne pour penser et élaborer la première charte euro-méditerranéenne. Le défunt laisse une veuve et deux enfants.

Khider Ouahab

Institut Bartabacs dit: à

JC est en retard pour la réunion pastis, il est encore chez le coiffeur pour l’âme mise en plus

bérénice dit: à

pauvre bérénice si éblouissante et passionnante toujours le mot juste

Ce n’est pas à proprement parler ma quête, je me contenterais de me ressembler, le juste, l’injuste ne font pas partie de mes attributions. Ici nous en sommes à découvrir ou à donner un avis, une opinion toujours subjectifs sans l’apport de documents sur lesquels ricocherons comme des balles nos approches selon nos attaches, nos convictions quoique la culture affine en en modifiant la réception qu’on sera capable d’en faire. L’échange de références nous conduit à envisager la multiplicité des points de vue, des regards, des sensibilités au prise avec un objet se proposant à l’examen afin d’y réfléchir pour en tirer le meilleur et en extraire le cas échéant le pire et peut-être progresser dans note aperception enveloppant les êtres et leurs productions en terme d’objets ou de comportements ou au contraire complexifiant par tant de disparités dans appréhension d’un fait, d’une oeuvre, d’un événement qu’il sera plus difficile de savoir situer le juste l’injuste le bien le mal le beau le moche. .

bérénice dit: à

ricocheront

JC..... dit: à

https://youtu.be/zbv51HUiW2k

Pour toi, Bérénice, ô toi qui m’est si chère !

A demain, les nains de jardin, l’œil exorbité bandé vers de lubriques naines figées dans leur terre cuite inculte mais colorées…

bernbard dit: à

15 h 57 min
Bien sûr. Comment en douter ! impossible

Pablo
interessant merci
(et ne faites pas attention à 14 h 58 min)

Delaporte dit: à

« Il passera également dix années entières à traduire Le Coran… »

Sa traduction du Coran est hautement recommandable.

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi la lecture de « LES DEMONS » de F. M. DOSTOÏEVSKI m’a tragiquement noirci l’âme et terriblement bouleversé l’esprit ?

Si « Les Démons » de Dostoïevski devaient se définir par une couleur, ce serait le Noir.
Pas celui de Pierre Soulages, prétendument lumineux, mais celui de Rembrandt : intrinsèque, intimiste et flamboyant.
Acheté par hasard, le livre, chez un bouquiniste, il y a longtemps, et alléché que j’étais par le résumé tyrannique sur la quatrième de couverture, « Les Démons » de Dostoïevski, mon premier pavé russe, me fit l’effet d’une noyade en eaux troubles.
Car désormais je puis le dire : le premier roman russe est, de même que la première ivresse, un moment inoubliable de torpeur.
Oui, Fédor Dostoïevski nous noie, nous assène de la Russie ainsi que l’on allongerait des claques à un innocent.
La trame, alors : Piotr Verkhovenski, un génial révolutionnaire nihiliste, essaie de rallier à sa Cause le fascinant Nikolaï Stavroguine, fils de la châtelaine, soudainement réapparu à la surface de la terre après des années de perdition outrageante. Ses crimes odieux nous seront contés dans un chapitre longtemps censuré du fait de sa violence, « La confession de Stavroguine », maintenant à tort rangé à la fin de l’ouvrage en une troublante apothéose, mais qui gagnerait beaucoup à retrouver son ancrage à l’intérieur du livre.
Verkhovenski triomphera d’abord dans sa folie sanguinaire : « Chacun de vous a une lourde tâche à accomplir. Vous êtes appelés à rénover une société décrépite et puante : que cette pensée stimule continuellement votre courage! Tous vos efforts doivent tendre à ce que tout s’écroule, l’État et sa morale. Nous resterons seuls debout, nous qui nous sommes préparés depuis longtemps à prendre le pouvoir en main. Nous nous annexerons les gens intelligents, et pour ce qui est des imbéciles, nous monterons sur leur dos. Cela ne doit pas vous troubler. Il nous faudra rééduquer la génération actuelle pour la rendre digne de la liberté. »
Il entraînera finalement à leur perte toute la ville et tous les destins de son entourage.
À cette trame s’en mêlent tant d’autres, citons les plus belles : les parents de Verkhovenski et Stavroguine se vouant depuis vingt ans un amour muet que leur différence de classes enfouira à jamais ou encore Kirilov voulant se suicider pour être le premier homme à mourir de son plein gré et ainsi se sacrer comme un second sauveur de l’humanité… Nous suivons les personnages, tantôt triomphants, tantôt éperdus, tétanisés que nous sommes, irrémédiablement entraînés par cette fabuleuse fresque qui se révélera être, quelques quarante-cinq ans plus tard, d’une singulière prophétie.
Dostoïevski signe un prodige de noirceur, et lui qui voulait combattre les idéologies socialistes et nihilistes de peur de les voir renverser le pouvoir signera finalement un pamphlet à toutes les idéologies progressistes qui lui vaudra de rudes critiques : seulement un médiocre intérêt littéraire, des héros trop stéréotypés…etc. Aucune réédition ne parut sous l’ère soviétique : trop dangereux et bien trop clairvoyant, cet ouvrage qui décrie avant l’heure le socialisme !
Les Démons restent relativement méconnus dans le panorama littéraire russe de notre Occident, la polémique qui s’est posée pour traduire le titre persiste même : selon l’interprétation faite de cette tentative avortée de révolution, selon que l’on pense que ces hommes sont possédés par le Mal ou bien sont en eux même démoniaques, le titre varie chez les éditeurs entre « Les Démons » et « Les Possédés ».
Pour ma part, peu fataliste et intimement convaincu que l’on décide seul de sa destinée, je pencherais pour « Les Démons ».
« Les Possédés » comme titre inspirerait plutôt un marionnettiste tirant les ficelles de pantins diaboliques qu’un cercle de révoltés tyranniques, quand « Les Démons » revendique au contraire la malfaisance et connote avec détermination meurtres et complots.
Le regain d’intérêt qu’on apporte à cet ouvrage est dû à ce cher Albert Camus, qui le lut à vingt ans et l’adapta au théâtre à quarante. Il déclara que «l’ébranlement qu’il en avait reçu dure encore».
Sa pièce est une très bonne manière d’aborder ce grand classique si jamais le temps vous manquait pour vous atteler à la version dostoïevskienne qui frôle les huit cent pages : les ellipses faites ici produisent un tout harmonieux et secouant, rendant supportable cette insoutenable langueur qui parfois précède le crime, enfin il replace la Confession de Stavroguine là ou Dostoïevski l’avait initialement mise et cela fait beaucoup de bien de l’y revoir. Camus l’évoque comme « un livre d’actualité dont les personnages sont infiniment plus près de nous qu’on ne pourrait le penser à première vue, en ceci que le vide du cœur, l’impossibilité d’adhérer à une foi ou à une croyance quelconque, qui étaient déjà des prémonitions dans l’univers de Dostoïevski, sont aujourd’hui devenues des réalités. »
Un chef-d’œuvre, donc, dont on ne peut ressortir que profondément ébranlé.

bérénice dit: à

bernbard, pour tout vous avouer, observez une réciprocité, à aucun moment je n’ai douté de votre nature. Bon après-midi à vous et merci pour cet échange cordial auquel après ces congratulations indispensables j’imagine sans mal que nombreux sont ceux qui souhaiteraient en voir le terme échu. BàV.

Delaporte dit: à

« La confession de Stavroguine », maintenant à tort rangé à la fin de l’ouvrage en une troublante apothéose, mais qui gagnerait beaucoup à retrouver son ancrage à l’intérieur du livre.

Je trouve pour ma part que ce fragment essentiel est très bien à la fin, comme un flash back en apothéose qui trouble d’autant plus le lecteur.
Dostoïevski était obsédé par le mal, et les méfaits de la Raison. Il ne croyait vraiment pas en la raison humaine, et l’avenir (au XXe siècle, en Russie et en Europe) a confirmé sa conviction.
C’était un grand prophète.

Delaporte dit: à

Dostoïevski excellait à peindre des personnages bouffons et dégénérés, comme Piotr Verkhovenski. D’ailleurs, il y a du Piotr Verkhovenski en Donald Trump, c’est évident. Dostoïevski éclaire aussi notre actualité, avec toutes les catastrophes qui vont arriver.

bernbard dit: à

« à aucun moment je n’ai douté de votre nature. »

quelle finesse! c’est bluffant

Jean dit: à

Widergänger dit: 14 novembre 2016 à 23 h 47 min

Non, la référence est correcte.

Merci à Widergänger pour avoir vérifié la référence et proposé une traduction. Un point me chiffonne dans deux vers de ce passage, qui disent :

sic, ubi non erimus, cum corporis atque animai
discidium fuerit quibus e sumus uniter apti

La traduction usuelle est en effet :

 » de même, lorsque nous ne serons plus, quand aura eu lieu la séparation du corps et de l’âme, dont l’unité formait la nôtre « .

Passons sur le choix de « animai » (l’âme) au lieu de « animi » (l’esprit), qui pourrait avoir été imposé par la seule nécessité de trouver deux voyelles longues pour le sixième pied de l’hexamètre. Il serait donc hasardeux de greffer là-dessus une méditation dérivée des variations claudéliennes sur le duo animus/anima.
Ce qui me gêne davantage, c’est l’image du « discidium » (séparation, divorce)entre l’âme/esprit et le corps au moment de la mort. On pourrait y repérer une trace de dualisme que la (méta)physique épicurienne exclut pourtant explicitement, l’esprit (ou âme) étant de nature matérielle et formé d’atomes, comme le corps. Il me semble cependant que ni Epicure (qui, dans la lettre à Ménécée, parle de la mort en termes de perte de sensations, et non de perte de conscience) ni Lucrèce ne vont assez loin dans la description de l’esprit/âme/conscience comme simple fonction physiologique que la mort met définitivement à l’arrêt comme elle met à l’arrêt les battements du coeur, la circulation du sang, la respiration). Un matérialisme conséquent me paraît impliquer un rigoureux monisme : l’esprit fait partie du corps et toute idée de séparation,de divorce entre les deux au moment de la mort est à exclure.

Sergio dit: à

chantal dit: 15 novembre 2016 à 15 h 06 min
Un sentiment d’exclusion tout de même et mon commentaire est lost, comme un autre il y a quelques semaines

Je pense que c’est purement technique, et provient de ce que les blogs du Monde, à un endroit donné, communiquent entre eux.

A partir de là c’est assez incompréhensible. On peut supposer que le boulot de remettre tout au carré, à la petite cuillère, s’interroger sur qui est chaque cas, est devenu prohibitif pour nos stars adorées chefs de blogs ; il faudrait donc le faire faire par des techniciens, mais c’est un peu pareil, d’abord des techniciens il n’y en a peut-être pas la queue d’un, ensuite ce sera quand même à la petite cuillère…

En attendant c’est bien casse-bonbons pour les gentils commentateurs qui n’en peuvent mais…

Je propose qu’on fasse comme Kador (le chien des Bidochons) et qu’on se lève en hurlant Potemkine !

bérénice dit: à

quelle finesse! c’est bluffant

Je vous laisse le soin de la déterminer connaissant vos talents et le peu de narcissisme que vous semblez vous concéder, je ne vois d’ailleurs pas comment vous allez parvenir à recoller les morceaux d’une psyché si riche et d’un profil à ce point hétéroclite et chatoyant d’originalité qu’il en vient à ronronner conformiste derrière un bureau.

bérénice dit: à

l’esprit fait partie du corps et toute idée de séparation,de divorce entre les deux au moment de la mort est à exclure.

ça n’explique absolument pas comment les tables tournent à l’invocation des esprits qui entassés comme ils doivent ont tout de même des difficultés à manifester leur présence mediumnique.

JC..... dit: à

« Soulagement. Ils dérivaient depuis sept jours sur leur bateau dans l’océan Pacifique, deux Polynésiens, un frère et une sœur, ont été retrouvés lundi 14 novembre (mardi 15 novembre à Paris) vivants par des pêcheurs au large de Tahiti, a constaté un journaliste de l’AFP. Laurent et Meherio Para, respectivement âgés de 34 et 29 ans, étaient portés disparus depuis le 8 novembre. Ils avaient quitté l’île de Huahine pour rejoindre Maiao, une petite île proche de Tahiti, mais n’y étaient jamais parvenus. Selon la télévision locale TNTV, leur disparition serait due à un défaut d’instruments de navigation sur leur embarcation, un bateau de pêche à moteur typique de Polynésie. » (Le Point)

Il y en a qui meurent, d’autres s’en sortent par miracle….

Vous n’imaginez pas ce que c’est qu’un jour, une nuit, en mer pour un égaré : tout autre chose que les problèmes du terrien chômeur, d’Aude Lancelin ou la réelection de l’Agité, c’est une mort atroce, tout vif, désespéré…

Institut Bartabacs dit: à

c’est le lot quotidien des migrants, JC

JC..... dit: à

Vous jouez au c.on et confondez réfugiés et migration de masse. J’ai le cerveau d’un jardinier disponible pour une greffe : vous achetez ?

Sergio dit: à

Mais on peut mettre con sans accent…

Institut Bartabacs dit: à

Toi tu ne joue pas au con… tu l’es naturellement JC, hein, qu’en penses-tu, Dédé ?

bérénice dit: à

réfugiés et migration de masse

JC n’en sont ils pas moins des hommes poussés par la misère qu’elle trouve son origine dans la guerre, la sécheresse, la tyrannie, la corruption des élites au pouvoir à s’agglutiner par centaines sur des rafiots qui servent à enrichir la mafia des passeurs .

JC..... dit: à

Ta punition, c’est ce que tu es… !

Janssen J-J dit: à

Pour ma part, je me réjouis de l’apparition d’un internaute osant le diamant, qui prend le temps de nous donner son sentiment sur des romans que j’avais grand besoin de me remémorer. Plus que d’aimables fiches de lectures, il y a fait passer sa propre sensibilité sans barguigner. Cela manquait vraiment sur ce blog littéraire qui déviait dangereusement depuis trop longtemps. Il y a de l’amour, de la foi, de la ferveur. Tout n’est donc pas perdu, si cette apparition provoque un effet d’entrainement plus positif chez les habituels méchants.
Merci pour cette belle aération. Et longue navigation au cap de bonne espérance !

JC..... dit: à

Notre problème n’est pas de résoudre le leur, notre problème, c’est éviter la livraison de problèmes qui nous sont étrangers.

Pourquoi ces problèmes ?

Une religion anticonceptionnelle, pas de projets pour les gniards qui naissent, pas de boulot, on migre chez les c.ons du nord qui vont payer pour la corruption de nos dirigeants. Génial !.

JC..... dit: à

…anticonceptionnellement déficiente…

bérénice dit: à

c’est éviter la livraison de problèmes qui nous sont étrangers.

JC seriez vous pour un génocide passif? on laisse tous ces gens, du moins ceux qui ne se sont pas encore noyés (22 000 depuis 2000) couler au fond de la mer? responsabilité partagée?

bérénice dit: à

JC précision: je voulais parler de la corruption des élites au pouvoir dans ces pays pourvoyeurs de migrants quand elle est la cause de la pauvreté et de l’absence de progression de leur société.

Bloom dit: à

“It feels really dire now in this moment, but the reality is we survived George Bush, we survived Ronald Reagan, and we’re going to survive Trump.”

Winnie Wong, de People For Sanders.

L’optimiste américain, tout de même!

Institut Bartabacs dit: à

JC ou la dégueulasserie suprême

JC..... dit: à

GENOCIDE PASSIF de notre part?
Mais bien sûr !

Appelez ça SUICIDE VOLONTAIRE de leur part, please.

JC..... dit: à

Bérénice, faites moi plaisir : cessez de vous sentir responsable de l’immigration illégale. Il s’agit de business, comme la vente de stups dans les banlieues… L’immigration illégale tue, comme la dope.

Delaporte dit: à

Le Monde revient dans un article sur l’épopée du Petit livre rouge, qui a tant marqué toute une petite frange des intellectuels français de l’époque, laissant des traces encore visibles dans certaines carrières d’écrivains ou de philosophes. Un phénomène puissant, stupéfiant :

« Mis au service d’une idéologie totalitaire et violente, le maoïsme, le missel écarlate à la couverture plastifiée va accompagner et symboliser en Chine la folie de la Révolution culturelle. Et il va fasciner toute une partie de l’élite intellectuelle française des années 1960-1970. »

bernbard dit: à

pauvre béré, pour jc apporte tant à l’esprit

bernbard dit: à

bérénice dit: 15 novembre 2016 à 17 h 05 min

quelle noblesse! extralucide!

la vie dans les bois dit: à

Je ne sais pas qui sur ce fil de commentaires, ventriloque de wikipedia es pingouin, a sorti des énormités concernant Diego Velazquez.
La bonté insondable de Saint-Paul, comme il l’a peint, une merveille.

bernbard dit: à

Institut Bartabacs dit: 15 novembre 2016 à 18 h 28 min
JC ou la dégueulasserie suprême

outre sa bêtise

bérénice dit: à

18h51, espérons que ce soit votre dernière ponctuation, sinon je vous accorde le dernier mot puisque vous y tenez. Bonsoir Monsieur.

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi le dépressif juif pragois FRANZ KAFKA et son roman  » L’AMERIQUE  » me semblent plus lucides qu’absurdes ?

Premier roman de Kafka, « L’Amérique » peut sembler au premier abord plus réaliste que les deux qui suivront, « Le Procès » et « Le Château ».
Pourtant, ce roman propose une introduction parfaite pour ses deux prochains romans.
On y retrouve toujours ce K, mais cette fois-ci, nommé, Karl Rossmann, jeune homme d’à peine 16 ans, allemand, envoyé en Amérique pour avoir eu une aventure avec une bonne.
On s’en doute rapidement mais on fait face à un roman d’apprentissage, où l’on va suivre ses aventures en cette terre inconnue.
Naïf, mais plein d’ambitions, notre jeune ami se retrouvera face à des tas de situations incongrues.
Rapidement on y retrouve la veine de Kafka, et cette sorte de non-sens qui émerge peu à peu, entre personnages désincarnés, bâtiment immense et sans fin et structures bureaucratiques sans vies. Mais cette fois, une chose change, c’est ce personnage, ce Karl.
A contrario des personnages principaux du Procès et du Château, Karl subit car il ne connaît pas la vie. Trop crédule pour se révolter, il se laisse embarquer et manipuler par des gens sans scrupules alors que lui n’attend que le bonheur d’un monde trop dur. Et cette ambiance malsaine, angoissante qui monte progressivement vous transporte dans cette Amérique sans vie. On y trouve d’ailleurs une critique du fameux « rêve américain », ce qui ne se révèle pas être étonnant…
Et finalement, le fait que le roman ne soit pas achevé rend la chose encore plus belle, de commencer par la fin d’un voyage et de finir par le début d’un qui semble prometteur mais qu’on sent triste et voué à l’échec.
Une douce répétition.
On remarquera aussi la drôle remarque de Max Brod (ami du cher Franz) affiché en quatrième de couverture : « Il y a dans ce livre des passages qui rappelle irrésistiblement Chaplin… » Remarque pour le moins cocasse car là où Chaplin essaye d’insuffler dans ses films un hymne à l’être humain, Kafka nous montre tout l’aspect cruel des hommes sans en tirer un côté humaniste mais en laissant son héros seul avec lui-même et son (dés)espoir.

bérénice dit: à

LVDLB, Pablo autour de midi a communiqué à propos du peintre effectivement, n’aurait-il énoncé que des approximations vulgarisées?

bernbard dit: à

les grosses têtes vont rétablir la vérité sur diego c’est certain

Delaporte dit: à

Admiration devant Mao, par Philippe Sollers :

« La façon dont Mao s’y est pris pour reconquérir le pouvoir au milieu des années 60, les ruses et les finesses du jeu, l’ambition impériale de ce formidable acteur qu’il faut bien qualifier de stratège génial, le choc des slogans, l’organisation des désordres, le recours à l’anarchie provisoire, tout cela est, pour longtemps, une passionnante leçon d’histoire… »

bérénice dit: à

LVDLB, j’examinais son Saint Paul et Saint Thomas et sans rien avoir lu, trouvais que l’exécution avait quelque chose de celle que Le Caravage employa pour les même sujets, en moins marquée peut -être. Qu’en pensez-vous? Cela tient-il à l’extrême simplicité de la représentation, à la lumière ? Le Caravage employa des mendiants pour modèles.

Pablo75 dit: à

@ la vie dans les bois

« la vie dans les bois dit: 15 novembre 2016 à 18 h 52 min
Je ne sais pas qui sur ce fil de commentaires, ventriloque de wikipedia es pingouin, a sorti des énormités concernant Diego Velazquez. »

Je ne sais pas quelle grosse con.ne a dit que j’avais copié la Wikipédia espagnole à propos de Velázquez (elle est tellement con.ne qu’elle se contredit dans la même phrase: si j’avais copié, grosse ando.uille, je n’aurais pas dit des énormités).

Sache, grosse gou.rde, que je m’intéresse sérieusement à Velázquez depuis 25 ans (j’ai une centaine de livres sur lui) et que ce que ton ignorance crasse appelle les « énormités », grosse abru.tie, ce n’est qu’un petit résumé de quelques idées que j’ai écrites et publiées il y a longtemps sans qu’aucun spécialiste de Velázquez me tombe dessus, grosse nou.uille. Et pour cause: il suffit de connaître un peu le thème, grosse becas.se, pour savoir que ce que je raconte là ce sont des faits incontestables.

S’ils ne coïncident pas avec ton idée stupide de Velázquez, grosse cru.che, c’est parce que tu ne connais rien au plus grand peintre qui a existé (pour moi, bien sûr).

Tu as compris, grosse sot.te?

(Les insultes – très modérés – sont là pour que la prochaine fois que tu auras quelque chose à me dire, tu me le dises directement et sans essayer de te fou.tre de ma gue.ule).

Pigé, grosse snobi.narde mal bai.sée?

bérénice dit: à

Pigé, grosse snobi.narde mal bai.sée?

Snob vous ne risquez pas grand chose en revanche ce « mal baisée » pourrait vous attirer des ennuis si elle multiplie les partenaires comme jadis Jésus les petits pains, ils vont vous tomber dessus pour laver l’offense que vous leur auriez adressée ( à condition bien évidemment que la dame soit courtisée et recherchée par tout un bataillon )

la vie dans les bois dit: à

Je ne sais pas quel prétentieux hystérique, se prévaut ici d’un savoir wikimaniaque.
Encore un toquard qui écumant dans la forge se découvre cocu.
Le couronnement de la Vierge, autre très beau tableau de Diego Velazquez.

Nicolas dit: à

Belle nuit et faites de beaux rêves

Chaloux dit: à

« Je suis mort,
Mais je t’attends.
Attendre aussi sera ton sort,
Tu attendras d’autres vivants :
Un seul passage pour ceux qui meurent,
Un seul pays, une seule demeure. »

. Anonyme
Anth. Pal. VII, 342

rose dit: à

Des fleurs de sureau, l’on fait des beignets.

Il a peut être encore sa mère puisque son corps est rapatrié en terre natale.

Je ne cesse.

Belle critique des Possédés. Pas lu. Pas vu. Me donne envie. Camus a croqué la vie. Trop vite.

Constantine a été une grande et belle université d’ou sont sorti des esprits brillants et nombre d’exilés. Je ne sais aujourd’hui.

rose dit: à

D’où sont sortis
pardon je suis confuse

Ne pas donner un logement de fonction – en Algérie, les profs d’Université se sont vus offrir leur logement de fonction, ils en sont propriétaires -c’est bien une mère de dire « on ne veut pas de vous ».
Le monde lui a été offert.

En //, ce dut être immense douleur pour lui d’assister, impuissant, à la violence atroce qui ravage notre pays, qui est devenu le sien.
Les Algériens lettrés souffrent.

rose dit: à

Se voir frappé par la mort est la pire douleur qui existe parce que seulement alors apparaît l’importance de vivre.

rose dit: à

Je veux bien être votre coqueluche.
À tous.
Plutôt que le croups.

rose dit: à

Lis Identités meurtrières d’Ami Maalouf.
Vieux bouquin de bientôt 20 ans, prêté pour le voyage à Jérusalem par une amie intelligente & stationnaire.
Incroyablement d’actualité et je cherche indéfiniment l’auteur de la toile du combat de la première de couverture. Deux hommes.
livre de poche 15005. Abel et Caïn ou ?
Un maître ancien me.semble-t’il. Pas sûre.

rose dit: à

Lis Les Identités meurtrières.

Lentement.
parce que chaque phrase amène à réflexion.

Et surtout parce que 20 ans après, nous en sommes là, à la violence décrite par lui en 1998, violence que cet intellectuel algérien a du prendre de plein fouet, bien contre son gré.

rose dit: à

Amin
Le correcteur écrit et réécrit Main
Malek

Bonsoir

rose dit: à

Erratum

Je le lis lentement pck c c…t.
et qu’il y a qq.énormités écrites ben t’arrives pas à les avaler.

Style « l’islam est tolérant » et du genre « on nous a chassé d’Espagne et de Sicile ».
Pourquoi bilou, pourquoi ?

rose dit: à

Cf dernière interview de Sarah Forestier pour savoir les références cinématographiques des gosses de banlieue qui jouent des petits rôles.

Cf aussi Petits frères de Jacques Doillon film inacceptable pour ceux qui ont vécu ds ces cités ; petits blancs terrorisés par la racaille en herbe ; devenue depuis kalach en mains. Ben ouais c’était pas grave, filmons, filmons. Siméon.
En passant aussi, ds Plus belle la vie, derniers épisodes on dezingue les profs. C’est tendance lourde.

Delaporte dit: à

Chevillard, ce mercredi, pense à la gomme. Ah ! effacer tout ce que j’ai jamais écrit :

« L’arbre qui te fournit le papier et le crayon sera absent de ton paysage. C’est pourquoi sans doute il donne aussi la gomme. »

bérénice dit: à

Pour mettre tout le monde d’accord comme le suggérait LVDLB, son oeuvre sur Wiki, on notera des sujets religieux non majoritaires en nombre, et parmi eux la Pape Innocent X qui vraisemblablement inspira plus près de nous Francis Bacon que j’ai eu loisir d’admirer au musée Georges Pompidou avant dans le sens de l’accrochage de tomber au beau milieu d’une grange où une scène d’amour ( Physique?) me laissa à une interrogation sans réponse hormis un sourire de connivence tout à fait compréhensible devant une telle débauche étalée à la vue du public.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C5%93uvres_de_Diego_V%C3%A9lasquez

bérénice dit: à

Ceci étant, si Pablo comme sont pseudo l’indique vit ou a vécu en Espagne, ses playdoyers anti- Heidegger laissent supposer un anti-cléricalisme chers aux républicains qui lui l’ont conduit à occulter la part des tableaux signés par Vélasquez représentant des Saints, la Vierge et le Pape, le peintre ne répand cependant pas sa peinture à l’usage des fresques bibliques ou relatives et célébrant les scènes allégoriques religieuses. On pourra conclure que l’ensemble de l’oeuvre s’éloigne de ce que l »on pourrait percevoir d’une Épiphanie.

bérénice dit: à

Se voir frappé par la mort est la pire douleur

oui si on la voit se profiler, le mieux restant la mort violente, inattendue ou scientifiquement maîtrisée et programmée qu’on choisirait ayant épuisé les ressources nécessaires à préférer vivre ou survivre sachant que la fin est proche et douloureuse moralement, je pense à ceux qui peuvent s’offrir le voyage en Suisse pour raccourcir l’échéance, c’est aussi une façon de garder ou d’affirmer son pouvoir et une volonté en cas de maladie incurable, de pouvoir aussi abréger la souffrance de l’entourage aimant et atteint lui aussi par la douleur de devoir perdre un proche inéluctablement.

JC..... dit: à

Entre la Vioque de Bordeaux, l’Agité de Neuilly, et le Bébé de la Prof (lequel se déclare ce matin), nous avons tout ce qu’il faut pour continuer à glisser sur le toboggan de l’incompétence.

Un désastre en cours, que le malheureux et courageux Malek Chebel ne verra pas … la mort a des avantages.

JC..... dit: à

Comme la redistribution de postes peinards est en route pour les copains branlotins qui perdent leur sinécure de gauche, je signale que L’Institut Bartabacs de Porquerolles cherchait une serveuse pour passer les plats, et que les pourparlers avec Aude Lancelllin sont en passe d’aboutir.

Passer du caviar de gauche, du champagne de gauche, au crevettes/blanc du pays ne sera pas facile, certes, mais c’est mieux que crever de faim !

Sans compter qu’en dehors des horaires (45h), elle peut améliorer l’ordinaire : la clientèle aisée est peu regardante sur la tarification des gros câlins….

JC..... dit: à

Une pichenette enverra valdinguer tout type droit dans ses bottes, c’est joué je vous le dis.

Pareil pour la République qui s’obstine à se la jouer droit dans ses bottes molles alors que des forces autrement puissantes travaillent à la renverser, cul laïc par dessus tête folle…

renato dit: à

Jésus & Co., points de vue et interprétations cités de mémoire.

Là-haut, au Château, le Père est un sadique, violent et vindicatif ; la Mère pleure et pleure et pleure ; le Fils, masochiste, accepte n’importe quoi pour satisfaire les lubies du Père ; le Personnel de Service raconte des histoires horribles.
(C. E. Gadda)

Judas est le vrai Rédempteur car il a partagé le péché avec les humains jusqu’au pire (la trahison), et sa mort est la plus « ignoble » des morts.
(J. L. Borges)
Jésus ne fut donc que l’instrument qui permit à Judas de réaliser sa Mission.

Les « Evangiles » ont été produits lors d’un concours entre romanciers sur un thème donné avec quelques épisodes obligés.
(U. Eco)
Malheureusement le public ne reconnait pas toujours les différences entre fiction et réalité.

— Pourquoi t’as trahi mon fils, Judas ?
— J’avais besoin de cet argent pour acheter un petit terrain tout près de chez moi.
— Tu aurais dû demander, je te l’aurais prêté.
(Anonyme Sicilien)
Peut-être la plus cohérente adaptation de la légende au réel.

Une divinité mineure chargé par Dieu de gérer les affaires en son absence, s’approprie du pouvoir avec la complicité des archanges et des anges. Lucifer n’accepte pas l’usurpateur et les comploteurs le jètent en Enfer.
(A. Strindberg) conjurés

Pour ce qui est de la folie religieuse, J. R. Wilcock a imaginé le top. In « La sinagoga degli iconoclasti » il parle d’un pasteur actif dans un pays de l’Amérique du Sud qui achète une saline à l’abandon et se jette à corps perdu dans la conversion au christianisme des esclaves Africains… On des Amérindiens fraîchement tombés dans les « tourments » de la vie citadine ? Peu importe : il les achètes, les baptise et tout de suite après les tue, puis les ensevelit dans sa saline avec une harangue sur la poitrine… Ou dans la bouche ? Peu importe. Et pourquoi se lance-t-il dans cette action d’envergure autant que dementielle ? Élémentaire : il conserve ses victimes par salaison afin de conserver la pureté des âmes dans des corps purs en vue du Jugement Dernier ! Du point de vue du pasteur c’est une bonne action car, par ce « stratagème », il garantit le Paradis à ces « pauvres sauvages » que, vivants, seraient tombés dans le péché en gâchant ainsi tous les biens faits du baptême.

Dans le registre « ce qui réellement advient », C. A. Dossi (Note azzurre) observe que les missionnaires prétendent convertir des gens en nom de dogmes que eux-mêmes ne comprennent point.

renato dit: à

« J’ai sa photo… »

Medardo Rosso à une dame qui voulait passer commande pour une tête du Christ : « Je ne peux pas accepter votre commande car je ne l’ai jamais vu. Apportez-moi une photo ».

la vie dans les bois dit: à

Dans le choix de citations proposé par renata belle dans son buffet p’tit dèj’ continental, je choisis la finesse de celle d’Eco.

« j’ai sa photo », ce qui appelle la réponse d’une fillette à qui on demande de faire un dessin, en classe, (re)cité de mémoire:

– je vais dessiner dieu
-Mais on ne dessine pas dieu, personne ne sait à quoi il ressemble
– ils vont le savoir dans 5 minutes.

Mohawk dit: à

la mort a des avantages.

Vous seriez bien sot de ne pas en profiter. On n’y respirait que mieux ici (comme Echenoz en Inde)

JC..... dit: à

C’est que je jouis, à 99 ans, d’une santé fabuleuse, au point que la Camarde se détourne de moi, sans impatience, car elle est certaine de m’abattre…un jour !

JC..... dit: à

Ce coté indestructible est sympa : le nombre de proches, d’amis, d’inconnus, qui sont mort alors que je suis encore là ! Super !…

gardel dit: à

De quoi Trump est-il le nom? De l’autre côté de l’échiquier, la répudiation unanime (sauf les petits réticents de toujours). La « communauté internationale », cet ectoplasme, panique et on la comprend. Comment on est arrivé là? La Grande Démocratie du Nord! Où était tapi ce sinistre personnage? Comment a-t-il fait pour rester à l’ombre de ces lumières qu’ont été Reagan, les Bush, père et fils, surtout ce dernier, champion de l’exportation de la démocratie, et ses dégâts collatéraux encore toxiques, en Irak et ses environs? Il fallait imaginer quelqu’un qui remette une couche (trumped by Trump!) à la longue liste d’horreurs: l’Afghanistan, le coup d’état sanglant en Indonésie (via Kissinger), la guerre de Vietnam, les assassinats ciblés par drones, l’appui à la politique d’apartheid d’Israël, l’invasion de Grenade et de Panamá, le Nicaragua, les soixante années du blocus de Cuba. En sortant de sa tanière, il doit se dire : ce n’est pas mal mais il s’agit d’amateurs. Laissez-moi faire, vous verrez les dirigeants du Monde Libre prendre leurs téléphones pour demander des rendez-vous. Ce qui a déjà commencé.
Il y a donc ce pays dont le pseudonyme – Amérique – dit long sur l’anéantissement et l’appropriation d’un contexte territorial plus vaste et pluriel (d’ailleurs, accepté par ce qui reste de l’esprit colonialiste encore latent des Européens, mélangé à un certain complexe d’infériorité). L’Amérique! Cela n’existe pas. Aucun pays dans le monde s’appelle « Amérique ». N’empêche, le pseudo continue sa construction de ruines. Seulement que, dans le cas présent, il s’agit de sa propre maison. Un Prix Nobel d’Economie, Paul Krugman, finit son commentaire avec des mots tranchants (Le Monde du 11 novembre) : « Il est véritablement possible que l’Amérique(sic) soit un système politique et une société qui ont échoué ». Et Thomas Friedman, dans le même article, « dit sa panique de voir son pays casser, pour de bon, comme un oeuf fragile ». Voyez vous, faut pas désespérer. Prenez place, Mr.Trump. Et tenez-vous bien parce qu’il y a pas mal de boulot.

Mohawk dit: à

elle est certaine de m’abattre…un jour !

Nous lui recommanderons de faire diligence, soyez-en assuré.

OZYMANDIAS dit: à

Pourquoi, histoire d’oublier un peu la mort , il faut lire « RESURRECTION » de LEON TOLSTOI » ?

Voici le dernier grand roman de Tolstoï, mais aussi, malheureusement, l’un des moins connus.
Ce fut une vraie claque, et cela d’autant plus lorsque j’ai parcouru les critiques et commentaires qui le qualifient souvent de roman secondaire de Tolstoï, qui n’est pas digne d’un « la Guerre et la Paix » ou d’un « Anna Karénine ».
Or je l’ai trouvé supérieur à « Anna Karénine » et il n’a rien à envier à « La Guerre et la paix » dont, certes, il est profondément différent.
Ces critiques le disent moraliste, qu’il est loin du style des premiers romans. Or je trouve que le style y est aussi remarquable et peut-être encore plus car on sent le Tolstoi qui lutte en lui-même entre son réflexe romanesque des premiers romans (qu’on retrouve lors de la messe de Pâques) et sa volonté de ne présenter que les faits et la vérité, d’où une tentative d’épuration du style.
Ce roman, en effet, mène une profonde réflexion (ce que certains lui reprochent donc, en le qualifiant de moraliste) sur la justice, le sens de la vie mais sans aborder la religion.
Contrairement à Dostoïevski, Tolstoï se focalise plus sur l’action des hommes sur Terre et non après la mort.
Dostoïevski met en avant la grandeur de la religion orthodoxe, Tolstoï lui, s’arrête aux leçons des Evangiles, presque en dehors de toute religion, ou en tout cas de toute institution.
En effet, Tolstoï s’interroge sur les fondements de nos sociétés, leur fonctionnement, leur justice.
Il remet tout à plat, et il fonde tout son raisonnement sur les enseignements du Nouveau Testament.
C’est en cela que la morale jaillit, mais celle-ci n’amoindrit en rien ce roman et même le renforce.

JC..... dit: à

La Camarde n’a que faire des recommandations d’un pois chiche…

JC..... dit: à

UN PRIX NOBEL !!!!

Inclinons nous devant Krugman…uhuhu !
Comme nous nous sommes inclinés devant Bobbie la Pointe …..émoussée, en littérature !

OZYMANDIAS dit: à

JC….. dit: 16 novembre 2016 à 10 h 00 min
« … la Camarde se détourne de moi, sans impatience, car elle est certaine de m’abattre…un jour ! »

Si même la Camarde ne veut plus de toi comme camarade d’outre-tombe à 99 ans, c’est que vraiment elle te prépare le Grand Soir de l’au-delà, à toi, le futur Mathusalem des trépassés !

OZYMANDIAS dit: à

 » Trois choses que j’aime dans ce bas-monde :
Les femmes, les parfums et la Prière ».

Hadith de Mouhammad QSSL ( Propos du Prophète de l’islam Mahomet).

Institut Bartabacs dit: à

JC croit nous mystifier avec ses différents âges (99, 93, 53, en réalité 3 d’âge mental), démonstration évidente de sénilité précoce pré-alzeimher, ici on en a la preuve tous les jours à l’apéro, hein Dédé ?

Mohawk dit: à

La Camarde n’a que faire des recommandations d’un pois chiche…

N’oubliez pas – la cravate noire….ha!ha!ha!

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Eh bien justement, Delaporte, je ne le trouve pas aussi bien troussé que d’habitude, le Chevillard du jour. J’ai toujours cette impression que notre homme est arrivé au bout de… quelque chose, et qu’il commence à tourner en rond.

Mais peut-être lui attribué-je ce qui, en réalité me revient… Allez savoir. Je me sens toujours plus faisant « l’effet d’une chenille sur une orange » : le bariolé ne dissimule plus le déplacé, en quelque sorte.

Soupir.

bernbard dit: à

Institut Bartabacs dit: 16 novembre 2016 à 10 h 52 min

c’est une épreuve que le très-haut envoie ici-bas

Institut Bartabacs dit: à

… plutôt le très bas, bernbard

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…dans la série,… » se voir frapper par le mort « ,!…

…bien, évidement, ceux qui l’on chercher,!…

…enfin, qu’est ce tu dis là,!…usurpateur de la pensée de l’arbre de vie,!…

…je dis, que beaucoup de gens,…ne conçoive la vie, que dans l’excès, tout les excès,!…comme des rois, des empereurs sans freins,!…
…c’est qu’ils ont été couper de leurs circonvolutions,!…comme des juifs, aux mœurs courants,!…

…avec, des souvenirs, liés à la vie en excès,!…la majorité des arabes, m’ont dit, tout les paradis et bonheurs de vivre  » tout de suite « ,!…

…vivre longtemps, pour assurer une continuité, dans les lois et démocraties, à s’en charger,!…ils s’en foutent,!…
…vivre par les deux bouts à s’user de tout ce qui est facile, lubriques et plaisirs à Gogo,!…constamment, tout pour eux,!…

…forcément tout explosent en divers Dieux à Paradis-papiers,!…s’ils en restent des valises libyennes en vrac,!…

…des ruses de morts, comme Charles Quint, qui assiste à son enterrement,!…çà existe aussi,!…

…gouverner, Oui,!…seul,!…aujourd’hui, c’est possible,!…comme dans un jeux-P.C.,!…

…mais, la vie de tout les jours, des gens à respecter, çà compte , c’est pas un jeux de taxer et sur taxer,!…par jeux d’être remplacer illico-presto du poste à régler, les manettes des pouvoirs,!…uniquement pour faire du riche artificiel, plus con tu meurs,!…

…quels exemples,!…en laboratoires, si vous développer une photo, sur film ou papier, pour un client ou une imprimerie,!…
…il y a un contraste à respecter, en plus de garder tout les dégradées en tons de la photo,!…

…conséquences, vous ne pouvez-pas servir au clients , qui n’ont rien demander de spécial,!…leurs servir, des photos à l’emporte-pièces, trop contrastés, riches en noirs ou blancs,!…ou sont les dégradés en tonalités,!…ou pires encore, vous leurs server des photos  » solariser « ,!…

…vous êtes dehors de votre labo,!…illico-presto,!…c’est clair,!…
…Ah,!Ah,!…et mes paradis-papiers, dans l’écu,!…etc,!…
…il y a beaucoup à dire, sur nos gouvernements trous de culs,!…en or-bites ,!…Bip, Bip,!…à mes points relevés,!…

…votez pour moi,!…aucune taxe pour personne, je m’occupe du reste,!…
…savoir gouverner avec rien,!…etc,!…
…Go,!…les louanges,!…sans vindictes en affaires spirituelles,!…
…Oui,! qu’elle affaire de grands cons,!…en miroirs,!…les valises, pas d’enregistrements vidéos,!…
…Lucifer de Police, ou çà,!…au beurre,!…

Pablo75 dit: à

« la vie dans les bois dit: 15 novembre 2016 à 21 h 21 min
Je ne sais pas quel prétentieux hystérique, se prévaut ici d’un savoir wikimaniaque.
Encore un toquard qui écumant dans la forge se découvre cocu.
Le couronnement de la Vierge, autre très beau tableau de Diego Velazquez. »

Et la grosse co.ne continue à nous montrer sa prétentieuse bêtise sans bornes. Elle est incapable d’écrire sans fautes le nom de Velázquez, ce qui veut dire qu’elle connaît l’espagnol comme moi le zoulou, mais elle sait (par science infuse, probablement) ce que la Wikipédia
espagnole raconte. Cette péta.sse maniérée qui a trop lu Duras et qui se contredit à chaque fois qu’elle écrit, est du genre à apprendre à son père à faire des gosses, comme on dit en Espagne.

Tout cela avec la lâcheté de jamais parler directement aux gens et d’utiliser plein de pseudos pour insulter tout le monde.

Mais le pire n’est pas ça. Le pire, et que moi me donne envie de vo.mir, c’est que cette grogn.asse hypocrite et dégonflée ose se revendiquer du grand H.D. Thoreau, en utilisant comme pseudo le titre de l’un des plus beaux livres qui existent: « Walden ou la vie dans les bois ».

Tu devrais, grosse godi.che, utiliser plutôt le pseudo « la mort dans les bois ».

C’est ça qui te va le mieux.

boudegras dit: à

tiens, le toréador d’opérette essaie d’exister… il a un forcé sur le rioja tchica tchica tchic ah ah ah

Chaloux dit: à

Clopine, Chevillard a peut-être une crise d’hémorr.oïdes.

bernbard dit: à

Pablo75 dit: 16 novembre 2016 à 11 h 45 min

cool

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Chaloux, je pense (mais bien entendu, c’est peut-être le croire atteint du même mal que moi, ou autrement dit c’est une forfanterie de ma part, si une forfanterie accablée peut exister) qu’il est comme nous tous : attaqué par l’état du monde, et son devenir si inquiétant.

Lui dont l’art se rapproche du vol à battements prestes du colibri, avec un long bec si fin venant siffler le nectar, il doit être en quelque sorte appauvri par la constatation de la raréfaction de l’intelligence sur cette terre… Chevillard est un oiseau-mouche, et en face, la lourdeur écrase tout… De quoi ne plus avoir le coeur à l’ouvrage, et comment l’en blâmer, quand on voit (par exemple) qu’un JC, ici, continue en toute impunité ses rodomontades éhontées ?

Janssen J-J dit: à

Pour rendre un dernier hommage très personnel à Malek Chebel, avant qu’il ne disparaisse de nos mémoires, quand un nouveau billet l’aura remplacé.
Son « histoire de la circoncision » (parue en 1992) fut de sa biblio le livre qui m’a marqué d’une manière déterminante le plus durablement.
http://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1992_num_1159_1_6079_t1_0058_0000_5
Je dois avouer que c’est la seule de ses études que j’aie lue intégralement et passionnément. Pour des raisons très personnelles, en effet, ce livre a eu pour moi un impact « thérapeutique » assez extraordinaire. C’est comme s’il y avait eu un avant et un après. ‘L’avant Chebel’, c’était la souffrance diffuse d’un sentiment d’anormalité lié à une opération d’un phymosis à l’âge de 8 ans, vécue comme une amputation incompréhensible, et qui constitua un trauma durable ultérieurement. ‘L’après Chebel’, c’est quand ce livre m’ouvrit définitivement les yeux sur une pratique universellement et historiquement répandue relevant de la culture, de la tradition, de la religion et/ou de l’hygiène. Pour banal qu’en était peut-être le constat, il ne l’était pas pour moi. Ce fut la révélation dont j’avais besoin pour me débarrasser d’une pathologie enracinée dans l’idée d’anormalité la plus taboue et de pouvoir passer au stade libératoire et définitif d’une socioanalyse de la normalité. La grâce de ce petit livre vient de l’impact décisif qu’il eut dans le changement de baromètre inhérent à une identité judéo-chrétienne désormais plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été jusqu’alors.
Voilà pourquoi il m’importait de saluer ici la mémoire du très généreux Malek Chebel. Son nom restera pour moi définitivement associé à cet événement traumatique intime même si tardivement dépassé. Il me sera impossible de jamais pouvoir oublier sa mémoire.
Si sa famille tombe sur ce témoignage personnel, qu’elle sache combien cet intellectuel dont on nous a un peu raconté la vie ici fut admirable, et apprécié à sa juste valeur d’écrivain à sa juste utilité de thérapeute (de son gré ou à son insu). Les siens peuvent être vraiment fiers de lui.

Delaporte dit: à

« J’ai toujours cette impression que notre homme est arrivé au bout de… »

C’est aussi mon avis sur Chevillard, qui se survit à lui-même étant au bout du rouleau. La gomme est sa meilleure amie.

Chaloux dit: à

Clopine, il ne faut pas se laisser atteindre. Hier soir, j’ai entendu un bout discours de candidat, particulièrement gratiné, puis je me suis plongé dans le cinquième volume de la Correspondance de Flaubert (très curieux des années 70-71, abordées seulement jusqu’ici par le biais des lettres croisées Flaubert-Sand et Flaubert-Goncourt -Flammarion). Après ce télescopage, impossible d’éviter la notion de « choix ». La grande chance de l’homme est dans sa faculté de choix. Ici, du moins, l’avons-nous encore. Du moins, des heures de notre vie où nous pouvons choisir. Il faut en faire quelque chose.

Jibé dit: à

« Ce que Proust devait à Reynaldo Hahn ou comment la « Recherche » a renouvelé le genre dit du roman musical »

Je pense même que la sonate de Vinteuil est ce morceau-là !
https://www.youtube.com/watch?v=gb6ZKtYC-RI

Chaloux dit: à

99 fois sur 100, quand on dit qu’un écrivain est « fini », on se trompe. C’est faire sienne une rhétorique de canaille littéraire, dont il ne faut user qu’avec la plus extrême prudence. Chevillard est comme nous tous, il change. Pourquoi lui imposer une carrière de caniche de cirque à numéro unique? Tant pis pour ceux qui sont incapables de suivre. « Regarde-moi qui change ». Tout l’intérêt de l’homme est dans ses métamorphoses.

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Je l’espère, Chaloux, car j’aime beaucoup Eric Chevillard, et il est ma première lecture du matin, depuis des années. J’ai épinglé, à ma gauche, sur le mur, une citation de lui, et j’ai tenté de comprendre comment cela fonctionnait, le Chevillard… Souhaitons donc qu’il se renouvelle et (re)devienne ce sujet d’étonnement : un écrivain dont on ne peut deviner comment vont se terminer ses phrases…

(moi je ne vois pas comment avoir le moral avec un Trump aux manettes d’un côté, un Poutine de l’autre, Daech à la Terreur et la banquise qui fond. Mais je ne demande qu’à être réconfortée, bien sûr.°

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