de Pierre Assouline

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La République des livres
Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Il paraît que la littérature ne se vend plus et qu’il faut agir en conséquence. Du moins est-ce ainsi qu’un éditeur a récemment annoncé à ses collaborateurs que, la crise de la librairie aidant, un certain type de livres ne paraitrait plus sous son enseigne : ces livres qui ne se présentent ni comme des romans, ni comme des récits, ni comme des essais, ni comme rien du tout d’ailleurs et dont les libraires ne savent pas toujours quoi faire tant ça les désempare alors que tant de ces livres nous ont emmené au plus loin et au plus profond de ce qu’on appelle encore « littérature » sans trop savoir de quoi il en retourne au juste. Bref, le fantôme de Borges en rit encore.

Parmi eux, Jean Rouaud connu et célébré pour son cycle romanesque familial lancé avec l’attribution du Goncourt en 1990 (Les Champs d’honneur, Des Hommes illustres, le Monde à peu près, Pour vos cadeaux, Sur la scène comme au ciel). Depuis, des livres, il en écrivit d’autres de différentes formes jusqu’à sa série « La vie poétique » dont le tome 5 vient de paraître sous le titre Kiosque (281 pages, 19 euros, Grasset). Le kiosque à journaux de la rue de Flandre à Paris (XXème), c’est de là qu’il s’est lancé – et dès lors nombre de lecteurs s’y sont attachés. Un écrivain attachant, c’est quelqu’un dont on prend régulièrement des nouvelles à chacune de ses (ap)parutions, comme s’il se manifestait régulièrement à seule fin de nous parler à l’oreille.

Il se souvient à avoir donc été kiosquier, lecteur, écrivain en devenir, chanteur, commis de librairie, coupeur de dépêche d’agence à Presse-Océan. Mais kiosquier sept ans durant, tout de même, au temps où les NMPP, la centrale qui assurait la distribution des journaux, retrouvait régulièrement le syndicat CGT du Livre pour un bras de fer dont les lecteurs faisaient les frais. En ce temps-là, il c’était un métier vraiment physique ; les titres étaient beaucoup plus nombreux ; les kiosques n’étaient pas chauffés ; de loin le marchand ressemblait à un croisé avec son heaume de laine et ses mitaines. Aujourd’hui dans les kiosques à l’allure techno, on vend des jouets et gadgets comme on débite des popcorns dans les cinémas et il arrive même qu’on y trouve des gazettes

On ignore si Rouaud a aimé cela. Pas sûr qu’au bout de sept ans le métier lui soit rentré dans le corps. Pas du genre à rigoler des mêmes blagues avec les collègues. Mais enfin, cet homme de l’ouest humide a tenu bon et s’est nourri de conversations avec des clients dont la sédentarité a forcé la fidélité. Des déferlantes de vie du petit théâtre de la rue de Flandre, il a subi la séduction, en enrôlant aussitôt secrètement au titre de personnage dans son journal, simple petit carnet Rhodia dans lequel toutes ses rencontres étant réduites en haïkus avec Bashô pour seul maître, histoire de se désincarcérer de son évangile flaubertien – et aussi de L’Ere du soupçon de Nathalie Sarraute. Cela lui sera utile à l’heure de reconstituer la tapisserie de son enfance longtemps après. Déjà prêt à résister aux appels du réel au nom d’impératifs formels « au point de considérer comme dégradant d’appeler les choses par leur nom », il ne lui manquait que le déclic. Tout est parti de la découverte inopinée dans le grenier d’une photo de Joseph Rouaud mort pour la France en 1916 à 21 ans, oubliée dans un missel de tante Marie. Une image pieuse intitulée « les Champs d’honneur ». Kiosque est son comment-je-suis-devenu-écrivain, écrivain désignant quiconque a une place dans la littérature, mais bonne chance à qui voudra les définir, la place et la littérature. Il ruminera la grande leçon tirée des années de kiosque :

« Ce sont les gens qui parlent le mieux d’eux-mêmes. Aussi longtemps qu’ils sont là mieux vaut se tourner vers les acteurs et les témoins de leur propre vie que de donner la parole en leur nom aux experts qui, du haut de leur compétence, prétendent en savoir plus long que ceux-là, au premier chef concernés ».

Le goût pris à une lecture poussant de manière quasi obligatoire le lecteur à remonter en amont pour vérifier qu’il n’a rien manqué des rendez-vous avec son auteur, la curiosité m’a ramené à un autre livre du même, paru quelques mois à peine avant Kiosque, hors-série d’une toute autre facture La Splendeur escamotée de frère Cheval (279 pages, 19 euros, Grasset). Il ne relève pas de « La vie poétique » mais il est pourtant d’une puissance poétique sans pareil. Je confesse même avoir rarement lu ces derniers temps une coulée poétique aussi réchauffante et enjouée.

Cette plongée dans les secrets des grottes ornées est dédiée aux mains d’or du paléolithique supérieur qui ont fait tant de présences et de beauté des parois et à François d’Assise. Car Rouaud distingue nettement du refoulé paléolithique dans le christianisme des images. C’est là que se rejoignent la grotte Chauvet et la basilique Saint-François à Assise, dans une même manière de raconter que l’image est « l’expression d’un réel divinisé ». C’est peu dire que Jean Rouaud, ancien pensionnaire du lycée catholique Saint-Louis de Saint Nazaire, a gardé la foi, celle-ci devant se traduire avant tout par la conviction que Dieu est lumière et que celui qui fut cloué sur la croix était un homme-arbre, un humain greffé sur la puissance végétale et Dieu sait qu’il y en eut sur le chemin des Romains, même si celui-ci fut semble-t-il le seul appelé à ressusciter. Son admiration est sans mélange pour les cathédrales gothiques, monstres de dentelle et fruit d’un dépassement sans égal de l’esprit, assorti d’un dédain inentamé pour le goût de parvenu du château de Versailles ou encore le Sacré-Cœur de Montmartre et la Fondation Louis Vuitton « monuments de vacuité et enveloppes d’un vide conceptuel abyssal porté par la seule persistance d’un geste ancien dépouillé de son sens. » Il est vrai que l’on y chercherait en vain la moindre transcendance, un soupçon d’élévation.

Beauté des bisons de Font-de-Gaume, foisonnement du plafond de Rouffignac, rennes affrontés de la grotte des Combarelles, bisons rouges d’Altamira, oies gravées gardant l’entrée de l’hypogée dans la grotte de Cussac, parois muettes ou roches parlantes, toutes disent tant la beauté que l’effroi. Des cerfs-arbres y donnent leur langue au feu, des rhinocéros noirs y côtoient des chevaux-soleil pour ne rien dire des hommes-taureaux. Quel Barnum souterrain ! Mais si le mammouth est bien le permanent du lieu, le cheval en est le roi. La main d’or est habitée par l’esprit même du cheval. Le petit cheval noir, bête la plus craintive, l’ultime du bestiaire tapi au confins de la grotte, au plus profond de son ténébreux silence, c’est lui qui a le mot de la fin

On comprend bien pourquoi des spécialistes dédaignent cette littérature et cette poésie : il est en effet impardonnable qu’hors du sérail, un auteur prétende apporter un supplément d’âme, d’autres lumières, de nouvelles pistes à leur champ de recherche avec des moyens ignorée du CNRS. Il le leur rend bien qui se passe de citer leurs travaux et les leurs livres, n’incluent dans ses remerciements que le seul Boris Valentin, un savant  dont les recherches, nourries par l’ambition palethnologique dessinée par André Leroi-Gourhan et ses élèves, portent sur les modes de vie préhistoriques. Sinon, rares y sont les auteurs cités : Joachim du Bellay, Ronsard, l’Apollinaire de Zone,  Montaigne mais à peine, avec l’air de ne pas y toucher, le Malaparte de Kaputtdont seul Jean Rouaud se souvient que chacun des chapitres porte un titre d’animal. Et en prime un hommage à Paul Dardé, sculpteur de monuments aux morts et d’hommes primitifs, lointain, invisible et discret épigone de ces fresquistes pariétaux.

Il y a eu des Michel-Ange du côté de Chauvet et Lascaux mais gardons-nous d’idéaliser tant les tâcherons pullulent vers Rocamadour ou ailleurs, le trait laborieux, l’inspiration épuisée. Dans les strates géologiques de l’azilien près d’ Etiolles, les mains d’or ont perdu la main. Et de toute façon… :

« A quoi bon le progrès si l’humanité commence d’emblée par la chapelle Sixtine ? »

En nous restituant ce système de représentation du monde, où l’on dessine à destination de puissances extra-lucides, Rouaud se contente des traces. Foin des preuves ! Nul besoin de CQFD. Il sait, lui, l’architecture intérieure du cerveau poétique d’une main d’or. Il est devenu à son tour le spécialiste des phénomènes étranges en nous épargnant tout délire personnel sur chamanisme et pensée magique. Il sait dire comment un cheval à la crinière de rayons d’or se métamorphose en jument à tête noire au cours de sa traversée de la nuit.

« La roche nous dit »

C’est la leçon des mains d’or. Sa capacité d’émerveillement si longtemps après, ce fluide particulier, tient aussi, peut-être, au génie des lieux, que Jean Rouaud est des rares, parmi les écrivains, à avoir arpentés, explorés, troués du regard. A le suivre, nous sommes de plain-pied dans les entrailles de la terre et l’ambiance persuade vite que le secret des mains d’or ne pourrait y être qu’« éventré ».

« La modestie prudente du cheval à Chauvet est déjà une mesure de l’homme. Les mains d’or jureraient que non, mais le petit cheval de la grotte d’Ardèche est, métaphoriquement, inconsciemment, opportunément, prophétiquement, un autoportrait »

Manière de rappeler qu’au commencement il n’y avait que des animaux, Dieu compris. Jean Rouaud voit l’homme comme un parvenu, par rapport à ses lointains prédécesseurs dotés d’un art de la survie autrement plus admirable. Et pourtant, le constat est bien là : la  culture, c’est à dire la science, a bien vaincu, avili et dompté la nature. L’homme ayant pris son contrôle, il n’en finit pas de régler ses comptes avec l’animal qui la dominait autrefois. La tutelle a changé de camp. L’auteur en est hanté ; à tel point que lorsqu’il regarde des dessins d’oiseaux de Jean-Jacques Audubon, il songe au massacre qui s’en suivait puisqu’il l’artiste les faisait poser en l’air en les entrelardant de fils de fer.

Voilà un livre dont la musique intérieure est si envoûtante qu’on ne le referme pas sans un certain vertige. A se demander si à force d’observer ces parois par-dessus l’épaule d’un guide aussi inspiré, on n’y a pas vu l’homme s’extirper de l’animal qu’il fut.

( «  »Bisons rouges d’Altamira »; « Jean Rouaud, kiosquier émérite » ; « Geai bleu » dessin de Jean-Jacques Audubon ;  « Le panneau des chevaux de la grotte Chauvet » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 217 Réponses pour Dans le cerveau poétique de Jean Rouaud

Bérénice dit: à

Benoit Jacquot nous offre un Casanova vaincu par l’amour d’une belle de 17 ans. S’il passe et il passera , j’irai voir ce volet inédit du grand Casanova bien que lui soit reproché sa froideur.

bouguereau dit: à

j’ai essayé grillé avec du sel à l’apéro dédé..jme dmande si même baroz peut en avoir le gout..les bobos savent pus quoi hinventer

bouguereau dit: à

d’un étalon on ne fait pas un âne

bonne clopine a raison..un âne c’est bien plus amiteux et on peut facilement causer à l’oreille qu’ils ont grande

bouguereau dit: à

Le temps des morilles s’approche à grands pas

..dans le jura c’en est plein..t’es pas loin..t’as dla chance

Bérénice dit: à

J’ai pris toutes sortes de renseignements . Je reserve une place pour les vacances dans cette nouvelle station balnéaire, cent mètres d’enneigement mais dessous de l’eau et des gestes comme en Islande.

http://www.wikiwand.com/fr/Encelade_(lune)

bouguereau dit: à

Moi j’aime bien les capucines, Lavande

en effet les fleurs se mangent baroz..la couleur dans l’assiette surtout

Ed dit: à

Et bien, souhaitons la bienvenue à Pile-Poil- Excellent nom au passage.

renato dit: à

Personne pour parler du syndrome de Rubens ? pourtant le côté risque est plutôt amusant.

Bérénice dit: à

Bouguereau, vous connaissez des coins, des vrais , sûrs, à morilles dans le Jura? En avril, dans les buissons, les épines. On y va? Je vous laisse chercher, je revise mon anglais en écoutant les Stones dans la voiture garée tout juste en bas des cascades du hérisson.

bouguereau dit: à

Enfin, bouguereau, pour ce qui est de l’antisemitisme déjà seulement Chrétien de Troyes n’a pas fait dans le subtil : ils nous ont rendu service en le touant mais il méritent la mort, qu’il dit.

tu te souviendras de dracul disant qu’il judaisait en secret..sapré dracul..reuzment qutout est dla phaute des romains..la bave de ces crapeaux n’atteindra jamais les blanches colombes

Bérénice dit: à

Renato nous appâte et ne nous dit rien qui vaille. Le syndrome de Rubens, qu’est ce donc donc? Je parierais de mon corps pour le savoir s’il le fallait , toutefois je veux croire en l’âme bonne de notre ami Renato.

Bérénice dit: à

Geysers pour gestes, ce correcteur .

bouguereau dit: à

Je vous laisse chercher

béré..c’est pas comme ça qu’ça va en province..faut connaitre les gens..les aimer..essaie..faut faire véhiculer les commodités..une fille seule rendant de loyaux services me battrait à plate couture..la voiture.. »les stones »..ne changes rien

Jazzi dit: à

« on utilise plus aucun produit de ce genre dans tous les espaces verts parisiens. »

La gestion écologiste des espaces verts parisiens est une calamité, D.
On arrache plus les mauvaises herbes des parcs, squares et jardins et elles prolifèrent jusques aux pieds des arbres des rues.
Plus d’engrais chimiques non plus mais aucune solution alternative à la place.
Résultat, les rats prolifèrent partout et les punaises de lit s’invitent dans nos intérieurs !
Quant au bilan en matière de création de jardins sur la période 2000-2020, il est bien mince en regard de la période précédente.
En revanche, on a développé les « jardins partagés » : une perversion de la notion de jardin public au profit de jardins concédés à de nouveaux privilégiés, qui en possèdent seuls la clé…

D. dit: à

Des morilles dans le Jura ? Tu dois confondre avec un autre champignon, Bouguereau. La girolle (chanterelles jaune) peut-être. La morille, elle, ne pousse ni en forêt ni en moyenne altitude.

renato dit: à

Le syndrome de Rubens, Bérénice, est l’impulse qui induit le 20% des visiteurs de musée à pratiquer une activité sexuelle devant une œuvre d’art. Moi, par exemple, c’est ça :

https://pin.it/n7dxqendrpdf27

ce qui présente quelques risques car les Allemands n’ont vraiment pas le sens de l’humour.

renato dit: à

Tiens ! et moi qui croyais que l’on ne trouve les morilles que sur les bancs du marché !

Jazzi dit: à

Voilà donc le film dont vous nous avez tant parlé, Phil ! Vous l’avez vu à Locarno ?

« M » comme Menahem, enfant prodige à la voix d’or, abusé par des membres de sa communauté qui l’adulait. Quinze ans après il revient sur les lieux du crime : Bnei Brak, capitale mondiale des Juifs ultra-orthodoxes, la « ville des hommes en noir ». C’est aussi le retour dans un monde qu’il a tant aimé, un chemin où la parole se libère… Une réconciliation.
20 mars 2019 / 1h 46min / Documentaire
De Yolande Zauberman

Paul Edel dit: à

Jazzi, contrairement à ce que tu penses, Stendhal se dévoile beaucoup sur sa sexualité qui fut réelle et intense… Mais avec toujours chez lui avec des signaux discrets pour le lecteur attentif … on voit que tu le fréquentes peu..il donne des détails croustillants dans certaines lettres ou ses textes autobiographiques, mais je te laisse le plaisir de les découvrir. Tiens, il écrit dans « De l’amour » en 1821 ceci d’intéressant dans son prophétisme : » L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation : elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses chances de bonheur. »
Voilà, c’est dit avec simplicité ,on s’en rend compte avec deux siècles de retard..
Mais il fait encore mieux, quand il aime des femmes bien réelles (d’Alberte de Rubempré à Clémentine Curial, de Mina de Griesheim à Angela Pietragrua, etc etc,)il les transforme, grâce à une opération de cristallisation et de chimie romanesque époustouflante .Elles deviennent alors inoubliables dans ses romans, de Mathilde de la Mole à Clélia ou de Madame de Rénal à la Sanseverina. Mais chutt.. secret..Ici, certains commentaires comme ceux de D. permettent à des agents de renseignements de communiquer des secrets défense sous couvert de parler de ce qu’ils mangent chaque jour.

PATRICE CHAROULET dit: à

ECRIRE ?

Je n’ ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m’a fait. (Montaigne)
*
Je parle au papier comme je parle au premier que je rencontre.(Montaigne)
*
Je veux que ma plume serve à mon âme. (Charles Sorel)
*
Les hommes de lettres doivent plutôt être estimés nobles que les hommes d armes. (Charles Sorel)
*
Soyez plutôt maçon, si c’ est votre talent Qu’ écrivain du commun, et poète vulgaire. (Boileau)
*
On ne saurait bien écrire que sa propre langue. (Boileau)
*
Qui dit froid écrivain, dit détestable auteur. (Boileau)
*
Hâtez-vous lentement , et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage. (Boileau)
*
Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j écris quatre mots, j en effacerai trois. (Boileau)
*
Ne vouloir être ni conseillé ni corrigé sur son ouvrage est un pédantisme.
(Boileau)
*
Qu est-ce que mettre un ouvrage au jour ? N est-ce pas en quelque sorte dire au public : « Jugez-moi »? Pourquoi donc trouver mauvais qu on nous juge? (Boileau)
*
On devrait châtier l intempérance de plume qu on remarque à tant d auteurs. (Saint-Evremond)
*
C est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule. (La Bruyère)
*
Un esprit médiocre croit écrire divinement. (La Bruyère)
*
L on devrait aimer à lire ses ouvrages à ceux qui en savent assez pour les corriger et les estimer. (La Bruyère)
*
Allez vous promener, Madame la Comtesse, de me venir proposer de ne vous point écrire. (Mme de Sévigné , 1676)
*
C’ est une douceur que d’ écrire. (Mme de Sévigné)
*
C’est un honnête homme, mais c’est dommage qu’il soit auteur. (Richelet, 1680)
*
Il y a des auteurs qui en se faisant imprimer suppriment souvent le peu de réputation qu’ ils ont acquis. (Richelet, 1680)
*
Il faut que celui qui écrit aime la vérité, jusqu’ à lui sacrifier toutes choses.
(Saint-Simon)
*
La nation des auteurs est un peu vaine et glorieuse. (Lesage)
*
De tous les auteurs, il n’ y en a point que je méprise plus que les compilateurs. (Montesquieu, 1721)
*
Un homme qui écrit bien n’ écrit pas comme on écrit, mais comme il écrit.
(Montesquieu)
*
J’ écris comme j’agis. (Abbé Prévost, 1732)
*
Toutes les règles ne suffisent pas pour former seules un bon écrivain. (Abbé Prévost, 1732)
*
On n’écrit point pour prouver aux hommes qu’ ils ont un visage. (Voltaire,1764)
*
La canaille littéraire est ce que je connais de plus abject au monde. (Voltaire, 1766)
*
(Le Grand Arnauld, en exil) Le plaisir d écrire lui tint lieu de tout. (Voltaire)
*
Il est impossible qu un homme de lettres qui a pensé librement, et qui passe pour être heureux, ne soit pas persécuté en France. (Voltaire, 1751)
*
Je n’ écris pas pour excuser mes fautes, mais pour empêcher mes lecteurs de les imiter. (Rousseau)
*
Plût à Dieu que je n’ eusse jamais écrit ! (Rousseau)
*
Voulez-vous démêler, rassembler vos idées ? Jetez-les d abord sur le papier. (Vauvenargues)
*
L’ homme de lettres doit savoir être pauvre et libre. (D’ Alembert)
*
Il vaut mieux écrire froidement que de se guinder. (Vauvenargues)
*
Chaque mot écrit est une victoire contre la mort. (Buffon)
*
Ceux qui écrivent comme ils parlent, quoiqu ils parlent très bien, écrivent mal. (Buffon)
*
Entre eux les gens de lettres se suffoquent d’ encens ou s’ inondent de fiel. (Buffon)
*
Ma plume a été fière et libre. (André Chénier)
*
Ce n est pas au courant de la plume qu’ on fait une belle plage. (Diderot)
*
Les grands écrivains sont les seuls vrais souverains conservateurs du langage. (Rivarol)
*
Un homme habitué à écrire écrit aussi sans idées, comme un vieux médecin nommé Bouvard, qui tâtait le pouls à son fauteuil en mourant.(Rivarol)
*
Tout écrivain est particulièrement lié à la justice d4 une manière solennelle
et avant toute autre obligation. (Louis-Sébastien Mercier, 1778)
*
Métier d’ auteur, métier d’ oseur. (Beaumarchais)
*
Canaille plumitive, vil écrivassier… (Beaumarchais)
*
La lecture isole et l’ écriture console. (Beaumarchais)
*
Je voudrais qu’ on pût engager nos frères les gens de lettres à laisser, en discutant, le ton rogue et tranchant. (Beaumarchais)
*
J’ écris pour ne pas m’ ennuyer. (Casanova)
*
(Les écrivains) Des ânes ruant et se mordant devant un râtelier vide, pour amuser les gens de l’ écurie. (Chamfort)
*
Quand on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent qu’on n’ en a. (Joubert)

Souviens-toi de cuver ton encre. (Joubert)
*
Chaque auteur a ses tics et ses manies. (Joubert)
*
L’ homme n’ écrit que parce qu’ il ne peut parler à tous ceux qu’ il veut convaincre. (Benjamin Constant)
*
L’ écrivain original n’ est pas celui qui n’ imite personne, mais celui que personne ne peut imiter. (Chateaubriand)
*
Je veux défendre les gens de lettres contre les gens de diplomatie, de comptoir et de bureaux. (Chateaubriand)
*
J’ai barbouillé force papier. (Chateaubriand)
*
Je voudrais pouvoir écrire dans une langue sacrée. (Stendhal, 1827)
*
Qu’ est-ce qu’ un écrivain qui ment? (Stendhal, 1838)
*
Je vous avouerai que je place mon orgueil à avoir un peu de renom en 1880. (Stendhal, 1840)
*
Je mets un billet à une loterie dont le gros lot se réduit à ceci : être lu en 1935. (Stendhal)
*
La page que j’ écris me donne l idée de la suivante. (Stendhal, 1840)
*
Ecrivez vint lignes tous les jours, génie ou non. (Stendhal)
*
En composant la Chartreuse, pour prendre le ton, je lisais chaque matin deux ou trois pages du Code civil, afin d’ être toujours naturel. (Stendhal)
*
Je n’ écris que pour cent lecteurs. (Stendhal)
*
Je préfère le plaisir d’ écrire des folies à celui de porter un habit brodé. (Stendhal, 1835)
*
(On était venu) pour être un grand écrivain, on se trouve un impuissant folliculaire. (Balzac)
*
Penser une chose, en écrire une autre, cela arrive tous les jours. (Gautier)
*
Tout écrivain devient l’ espion de lui-même. (Gautier)

Le mérite de mon livre, c est d avoir recousu une phrase d Appien à un fragment de Dion Cassius, un mot d Orose à une ligne de Diodore de Sicile. (Mérimée, 1842)
*
(Parlant de deux écrivains médiocres) M. Ponsard est la constipation ; M.
Latour Saint-Ybars est le contraire. (Alexandre Dumas, 1847)
*
Sur 50 hommes de lettres, il y en a 34 plus ou moins timbrés et quinze tout à fait fous. Ces quinze sont philosophes. (Veuillot, 1848)
*
Ces auteurs d’ autrefois qui, de tous, sont encore les plus vivants. (Sainte-Beuve, 1849)
*
Il faut écrire le plus possible comme on parle, et ne pas trop parler comme on écrit. (Sainte-Beuve, 1876)
*
Je suis un homme-plume. (Flaubert)
*
Auteur. On doit « connaître les auteurs » ; inutile de savoir leurs noms. (Flaubert)
*
L auteur, dans son oeuvre, doit être comme Dieu dans l univers, présent partout, et visible nulle part. (Flaubert, 1852).
*
Je ne peux penser le style qu une plume à la main. (Flaubert)
*
Moins on sent une chose, plus on est apte à l exprimer. (Flaubert)
*
Il n’ y a pas vingt hommes de lettres que l’ on surprenne lisant avec délices dans la solitude un livre grec. (Vigny)
*
Le seul beau moment d’ un ouvrage est celui où l’ on écrit. (Vigny)
*
Il y a du magistrat dans l écrivain. (Hugo)
*
L’ encrier brisera les canons. (Hugo, 1852)
*
Rien ne ressemble à la gueule d’un canon comme la bouche d’une bouteille d encre. (Hugo)
*
Chaque écrivain a son énigme. (Hugo, 1864)
*
Les écrivains sont les travailleurs du progrès. (Hugo, 1872)
*
Montrez-moi quelque part des consciences plus vénales, des esprits plus indifférents, des âmes plus pourries que dans la caste lettrée. Qu est-ce qui depuis trente ans a versé à pleins bords le relâchement des moeurs, le dégoût du devoir, l’ outrage à la famille, si ce n’ est la gent littéraire ? (Proudhon, 1854)
*
Volontiers je n’ écrirais que pour les morts. (Baudelaire)
*
Le héros littéraire, c est-à-dire le véritable écrivain, est celui qui est immuablement concentré. (Baudelaire)
*
Ce n est pas dans les écoles que se forment les grands écrivains. (Proudhon,1861)
*
Un grand écrivain se remarque au nombre de pages qu’il n écrit pas. (Mallarmé)
*
L’état , en toute justice, de l’homme littéraire, avant le reste, est la pauvreté. (Mallarmé)
*
Un littérateur qui se respecte doit n’crire que dans un seul journal, dans une seule revue, et n’avoir qu’un seul éditeur. (Renan)
*
Lorsqu’on écrit, quel que soit le sujet, on ne fait que parler de soi-même.
(Villiers de l’Isle Adam)
*
J ‘écris parce que je souffre de tout ce qui est.(Maupassant, 1888)
*
Je n’admets pas de hiérarchie officielle dans les lettres. (Maupassant,1888)
*
Je ne suis bon à rien, qu’ à écrire. (Jules Lemaitre, 1898)
*
L’ art d écrire est nécessairement l’ art d écrire mal. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Ecrire, c’ est une façon de parler sans être interrompu. (Jules Renard, 1895)
*
Un écrivain très connu l année dernière. (Jules Renard)
*
Le métier des lettres est tout de même le seul où l on puisse sans ridicule ne pas gagner d argent. (Jules Renard)
*
Toute seule, la pensée va où elle veut. Avec le porte-plume, elle n est plus libre. (Jules Renard, 1894)
*
Bien charger ma phrase, bien viser, et faire mouche. (Jules Renard)
*
L art de l écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu il emploie des mots. (Bergson)
*
Ce livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n a pas, dans le sens courant, à l inventer, puisqu il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d un écrivain sont ceux d un traducteur.(Proust)
*
Le devoir de faire mon oeuvre primait celui d’ être poli ou même bon.(Proust)
*
Tel écrivain du XVII e siècle, qui n a connu ni la Révolution française, ni les découvertes scientifiques, ni la Guerre, peut être supérieur à tel écrivain d aujourd hui. (Proust)
*
Ecrire est pour l écrivain une fonction saine et nécessaire dont l accomplissement rend heureux, comme pour les hommes physiques l exercice, la sueur, le bain. (Proust)
*
Peut-on espérer transmettre au lecteur un plaisir qu’ on n a pas ressenti ? (Proust)
*
Mandel, vous ne saurez jamais écrire. Contentez-vous donc d un sujet, d un verbe et d un complément direct. Quand vous aurez besoin d un complément indirect, venez me voir. (Clemenceau, alors directeur politique d un journal, 1903)
*
Lagny m’ accuse enfin d’ « obscénité ». C’ est une promotion. Jusqu ici j’ai langui dans l ignominie inférieure. Je n’ étais que scatologue. (Bloy, 1905)
*
*
Il fut un temps où les bêtes parlaient ; aujourd hui elles écrivent. (Aurélien Scholl)
*
Si j’ avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais écrire, il m’ aurait dit : à qui? ( Donnay)
*
Il faut toujours dire ce que l on voit. Surtout, il faut toujours, ce qui est le plus difficile, voir ce que l on voit. (Péguy, 1909)
*
J4 écris comme je sens. (Anna de Noailles)
*
Un écrivain qui reçoit un prix littéraire est déshonoré. (Léautaud)
*
Ecrire pour mon tiroir, non. (Léautaud, 1904)
*
Homme de lettres : ce n est pas loin aujourd hui d homme de peine. (Léautaud, 1904)
*
Gide ? Un zéro. Victor Hugo ? Un pitre. Flaubert ? Un menuisier lettré. (Léautaud)
*
Il faut écrire ce qu’ on a vu, ce qu’ on a entendu, ce qu’ on a ressenti, ce qu’ on a vécu. (Léautaud)
*
Y a-t-il un écrivain digne de ce nom qui ne pense pas à sa mort comme à une suprême occasion de publicité ? (Léautaud)
*
Les gens qui font des livres avec des livres sont néant. (Léautaud)
*
L’ encrier, quelle fontaine de jouvence ! (Léon Daudet)
*
Ecrire, c’ est avoir besoin des autres. (Paul Valéry)
*
Si l’ on appelle écrivain un homme qui écrit, on appelle aujourd’ hui jeune écrivain un homme qui a l intention d’ écrire. (Alfred Capus)
*
Le bon écrivain est celui qui enterre un mot chaque jour. (Fargue)
*
Les optimistes écrivent mal. (Paul Valéry)
*
D’ abord être lu, devrait être la devise des écrivains. (Pierre Benoit, 1927)
*
J’ ai écrit ce livre pour moi. (Bernanos, 1927)
*
On n’ écrit que soi. (Cendrars, 1926)
*
Ecrire, c’ est brûler vif, mais c’est aussi renaître de ses cendres. (Cendrars)
*
Dans une réunion d’ hommes de lettres, il est prudent de ne pas s’ en aller le premier. (Claudel, 1936)
*
Tous les matins, je fais mes trois pages d’écriture ou d’ Ecriture. (Claudel, 1943)
*
Quand j’ écris, je mets mes couilles sur la table. (Céline)
*
J’ écris pour rencontrer des hommes. (André Breton)
*
Appendre à écrire, c’ est apprendre à parler avec sa propre voix. (Malraux)
*
J’ écris pour gagner un ami, pour celui qui sera mon ami en me lisant. (Jouvet, 1950)
*
Ecrire, écrire : tuer, quoi. (Henri Michaux)
*
Je ne suis qu un humble artisan. (Nourissier)
*
Je n ai jamais écrit pour être lu, mais comme on se parle. (Jouhandeau, 1974)
*
L écriture, c est l évasion immobile. (Dominique Baudis, 2001)
*
Longtemps, j’ ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance. N importe : je fais , je ferai des livres. (Sartre)

Quand on écrit un livre, on domine une crise. (Yourcenar)
*
Le journaliste se met à la disposition du monde et l’ écrivain met le monde à sa disposition. (Ormesson, 1978)
*
L écrivain choisit méticuleusement ses mots, passe des heures, des jours sur une page, des semaines ou des mois appliqué à la correction de ses manuscrits – pour finir par être lu « en diagonale », comme on dit aujourd hui. (Calaferte, 1978)
*
Il faut porter la plume dans la plaie. (Albert Londres)
*
L homme à abattre, c est l écrivain qui affirme son irréductible singularité. (Matzneff, 1982)
*
Un auteur lisible, aujourd hui, est un auteur visible. (Sollers, 2001)
*
L écriture est action. (Jacques Seebacher, 1989)
*
Kierkegaard se construit sans cesse en écrivant. (Sartre, 1964)
*
Ecrire n étant rien d autre qu avoir le temps de dire : je meurs. (Gaëtan Picon)
*
Les muses de notre temps bourdonnent au-dessus des latrines des maisons de correction. (Mauriac, 1955)
*
Ecrire, c est résister. (Irène Frain, 2003)
*
Les écrivains écrivent parce qu’ils éprouvent du chagrin. (Ormesson, 2003)
*
On ne s’ occupe pas assez des mauvais écrivains, je veux dire qu’ on les devrait châtier d’une main ferme. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Ecrire mal, c’ est mal penser. (Chardonne)
*
Depuis que j’ ai cessé d’ écrire, je suis couvert de prix littéraires. (Antoine Blondin, 1987)

*
Le premier devoir d’ un écrivain est d écrire ce qu’ il pense, coûte que coûte . Ceux qui préfèrent mentir n ont qu’ à choisir un autre métier – celui de politicien, par exemple. (Bernanos, 1945)
*
Heures du courrier, chauds moments de la vie d’ écrivain! (Colette, 1949)
*
Ecrire permet d oublier la meute. (Charles de Gaulle)
*
Je tiens, à propos de mes petits ouvrages, au verdict de deux ou trois personnes que je crois autorisées à les juger. (Jouhandeau)
*
Les deux seuls écrivains que j aime, c est Marcel Aymé et Jacques Perret, parce qu ils ne m emmerdent jamais. (Gaston Gallimard)
*
(Jacques) Perret est immortel. (Jean Raspail, 1992)
*
Dans ce siècle, il y a Proust, Céline et Marcel Aymé. (Antoine Blondin, 1988)
*
L écrivain doit, sous peine d être mal vu, publier ou périr. (Matzneff, 1981)
*
Je n’ ai pas, à proprement parler, de vie littéraire, et je n en aurai point.
(Saint-John Perse)
*
Ecrire, j’y arrive encore. Vivre, cela me paraît de plus en plus superflu.
(Françoise Giroud, 1999)
*
Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. (Colette)
*
La gent irritable de confrères envieux… (Léon Daudet)
*
L écrivain est le spécialiste du langage commun. (Sartre, 1966)
*
On appelle grand écrivain quelqu un à qui tout le monde vient en aide. (Paulhan)
*
Si je n’écrivais pas, je serais mort. (Calaferte, 1976)
*
Hervé Bazin, André Gide, Jean Genet, Jouhandeau, jolie collection. (Claudel, 1951)
*
Je suis le dernier à écrire comme j’ écris. (Ormesson, 2002)
*
Je ‘n ai jamais écrit une ligne par intérêt ou pour la gloire, seulement parce
qu’ il me chantait. (Jouhandeau, 1963)
*
Je hais les écrivains qui font des phrases. (Dutourd , 1965)
*
Je ne suis pas un littérateur à secrétariat. (Montherlant, 1967)
*
J écris pour comprendre ce que je veux dire. (François Bott, 1979)
*
On ne doit pas demander à un écrivain, c est-à-dire à un feu follet, d avoir la constance d un syndicaliste. (Matzneff, 1986)
*
Je suis un écrivain de choc, parce que je suis naïf. (Scuténaire, 1945)
*
Un écrivain qui n’ est pas lu n existe pas. (Michel Tournier)
*
Mais je ne suis qu’ un écrivain et j’ ai toujours pensé que je devais éviter de parler au nom d’ un groupe, quel qu’ il fût. (Bernanos, 1942)
*
Pour les écrivains, le papier bible est encore plus flatteur que le prix Nobel. (Dutourd)
*
Les surréalistes détestaient Cocteau, Claudel et Régnier vomissaient Gide, Giraudoux n aimait pas Saint-John Perse, et Jouhandeau, Mauriac. Claudel détestait tout le monde. Proust méprisé par Gide, Ghéon, Schlumberger,etc. (Morand, 1973)
*
Ecrire, c’est mettre en ordre ses obsessions. (Jean Grenier)
*
On devrait s en tenir à un seul idiome, et en approfondir la connaissance à chaque occasion. Pour un écrivain, bavarder avec une concierge est bien plus profitable que s’ entretenir avec un savant dans une langue étrangère.(Cioran)
*
Lorsque nous couchons nos pensées sur le papier, veillons à ce qu’ elles ne s’endorment pas. (Robert Sabatier)
*
(Parlant des jurés du prix Goncourt) Parmi nous, il y a un con et un mégalo.
(Robert Sabatier, 1984)
*
Il faut se hâter d écrire avant de connaître les questions : après, on n’ ose plus. (André Siegfried, 1946)
*
J aimerais mieux vendre des cravates dans un parapluie que mes livres derrière une table. (Julien Green, 1962)
*
Ma plume est branchée sur trois organes en parfaite efficacité : mon coeur, mon cerveau et mon sexe. (Roger Peyrefitte, 1980)
*
Tout homme qui écrit et qui écrit bien sert la France. ( Charles de Gaulle,
parlant à Malraux)
*
Ecrire, c’ est faire la toilette du mort. (François Bott, 1977)
*
L’ encre est devenue dangereuse dans une époque où le moindre signe risque de mal signifier. (Cocteau, 1958)
*
Les universitaires écrivent mal. (Françoise Giroud, 2002)
*
J’ écris avec des mots qui boxent. (Henri Pichette)
*
Un écrivain est un homme de cabinet. (Déon, 1993)
*
(Mon beau-père) , ça a été ,constamment, le type contre lequel j écrivais.
Toute ma vie , et le fait d écrire, c était contre lui. (Sartre, 1974)
*
Si l’ on savait pourquoi l’ on écrit, on saurait, du même coup, pourquoi l’ on vit. (Jean Rostand)
*
Pour écrire, il faut savoir. (Jean-Marc Parisis, 2003)
*
Je suis née dans un encrier. (Frédérique Hébrard, 2002)
*
Le scriboullage le plus secret tient toujours de la bouteille à la mer. (Tillinac, 1990)
*
Ecrire, cette façon d être ailleurs. (Chardonne)
*
De plus en plus d écrivains retournent à l’état de nature et le monde des mots, naguère policé, devient une jungle sans foi ni loi. (Finkielkraut, 2002)
*
Il en est des hommes de lettres comme des politiciens : il est de leur intérêt que l’ on parle d’ eux, même en mal. (Pierre Mille)
*
Quand j’ écris, c est atroce. Quand je n’ écris pas, c est pire. (Orsenna)
*
Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie. (Cendrars)
*
Finalement, on n’ écrit pas pour dire, mais pour ne pas dire. (Louis Guilloux, 1950)
*
J’ écris, c est mon métier, c’ est mon art. (Sartre, 1974)
*
Etre écrivain, c’ est d abord savoir écrire. (Roger Peyrefitte, 1980)
*
Ecrire, c’est se souvenir. (Mauriac)
*
Ecrire, c’ est se montrer. (Jean Chalon)
*
J’ écris ce que j’ ai envie d écrire, quand j’ en ai envie. (Gracq, 1967)
*
Ecrire, c’ est le dernier recours qu’on a, quand on a trahi. (Genet)
*
Jean Cocteau me croit un mauvais voleur. Les voleurs me croient un mauvais écrivain. (Genet)
*
J’ écris pour qu’ on m’ aime. (Genet, 1944)
*
Vanité ? Certains auteurs se sont rendus à « Apostrophes » en ambulance.
(Matthieu Galey, 1980)
*
Le rôle de l’écrivain dans la cité n’est pas de distraire les gens de l’ essentiel, mais de les y amener. (Matzneff, 1979)
*
J ai désinvesti, mais je n’ ai pas défroqué ; j’ écris toujours. Que faire d autre ? (Sartre)
*
Tous les écrivains sont des exilés. (Madeleine Chapsal)
*
Les écrivains ne savent plus la langue. Anouilh passe pour un génie. Prévert, pour un poète. (Cocteau, 1953)
*
Tout grand écivain est lié à ceux qui le précèdent. (Malraux, 1969)
*
Je n ai pas d autre ambition que de jouer le rôle du dernier des brins d herbe dans la forêt immense ( de la littérature française). (Ormesson,1978)
*
L oeuvre comporte toujours pour ainsi dire la mort de l’ auteur lui-même.
On n écrit que pour en même temps disparaître. (Michel Foucault, 1968)
*
On ne vit et on ne meurt que d’écrire. (Michel Foucault, 1964)
*
Je suis né de l écriture. (Sartre)
*
Pour se défendre, rien ne vaut une plume. (Brigitte Rossigneux, 2001)
*
Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. (Mauriac)
*
L’écriture est le plus équilibrant des plaisirs. (Jacques Body)
*
Non seulement écrire a toujours un sens, mais c’ est une action. (Sartre)
*
Dans « écrivain », il y a « écrits vains ». (Nabe, 2004)
*
Un écrivain, ce n’ est pas quelqu’un qui écrit, mais quelqu’un qui réécrit.
(Alexandre Jardin, 2009)
*
– Pourquoi écrivez-vous ?
– Bon qu’ à ça. (Beckett)
*
Je ne suis pas un écrivain ; je suis un journaliste qui fait des articles de 300
Pages. (Philippe Bouvard, 2012)
*
Je suis un écrivain, c’est-à-dire un funambule et un saltimbanque. (Matzneff, 2019)

renato dit: à

Bergoglio refuse la démission de Barbarin, et le tour est joué…

Phil dit: à

M. Charoulet, bien étouffe-chrétiens votre citationite…
Oui Baroz, c’est bien dans ce « M. » comme Menahem, où les rabbins d’Israël n’y vont pas de main morte.
Pas sûr que M. Erner, sociologue de franceculture la bouche pleine de Barbarin chaque matin, trouve le temps de faire un « screening » ou d’inviter Madame Zauberman.

bouguereau dit: à

keupu ctun pénibe dirfiloo..néron il se srait surpassé avec lui..une muse a sa mzure

bouguereau dit: à

Le syndrome de Rubens

c’est rien que des copieurs dla rdl..un post que j’avais fait sur le musée moreau..pas yolande dédé.. elle en a pas hencore..baroz se souvient chus sur

bouguereau dit: à

Tiens ! et moi qui croyais que l’on ne trouve les morilles que sur les bancs du marché !

les tiens rénateau..tu t’himagines que le libéralisme fait pousser la morille partout..

bouguereau dit: à

si tu continues je vais dmander a vontraub qui te file la fessée dédé..dirfiloo te tiendra ferme

bouguereau dit: à

Résultat, les rats prolifèrent partout et les punaises de lit s’invitent dans nos intérieurs !
Quant au bilan en matière de création de jardins sur la période 2000-2020, il est bien mince en regard de la période précédente

t’oublies qu’y a des crocodiles dans les égouts et des boa qui sortent des chiottes dpuis les gilet jaunes..y’en a pas encore sur les étales de provinces

bouguereau dit: à

pour une croute au morïye au vin jaune..du comté de 361/2 mois..du vin jaune pour sûr..à genoux..que dis à genoux..en rampant

christiane dit: à

@Jazzi
Il est certain, Jazzi, à lire les questions que tu redoubles chez Paul Edel et que tu sous-entend ici, que la seule chose qui t’intéresse pour Stendhal (comme pour maint écrivains, cinéastes ou acteurs) est de savoir s’il était homosexuel… Ça tourne à l’obsession !
Quant à d’autres commentateurs réunis sur ce fil, il est également certain qu’ils préféreraient lire la partie du livre de Jean-Pierre Richard réservée à Flaubert.
Ne commence-t-elle pas par ces mots : « On mange beaucoup dans les romans de Flaubert ; peu de tableau plus familier chez lui que celui de la table garnie sur laquelle s’amoncellent les nourritures, autour de laquelle s’aiguisent les appétits. Énormes tablées normandes de Madame Bovary, ripailles carthaginoises de Salammbô ou d’Hérodias, repas ridicule de Bouvard et Pécuchet, dîners mondains de l’Éducation sentimentale […] »
Je laisse à Gisèle le soin de trouver cette partie sur internet et de vous l’offrir en plat de résistance !

renato dit: à

Goûté la « croute au morïye au vin jaune » à Ornans, je m’en souviens encore.

christiane dit: à

@PATRICE CHAROULET dit: 19 mars 2019 à 15 h 54 min
« C’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire… oh ! Dieu ! … bien des choses en somme… En variant le ton, —par exemple, tenez : […] »

Delaporte dit: à

« Bergoglio refuse la démission de Barbarin, et le tour est joué… »

C’est une décision incompréhensible, qui aura des répercussions négatives. Il aurait fallu, selon moi, vider l’abcès. Barbarin, cependant, se met de lui-même sur la touche en déléguant à son vicaire général la gestion de l’évêché. L’Eglise s’enferre, en prenant cette mauvaise décision concernant Barbarin. On ajoute des difficultés aux difficultés. Les Lyonnais, les fidèles de France et de Navarre peuvent se demander à juste titre : quel avenir nous prépare-t-on ? Non, là, ce n’est pas sérieux…

Jazzi dit: à

Et oui, Christiane, je suis un obsédé textuel. Pas toi ?

renato dit: à

« Les ravages du syndrome Rubens ? »

Pas pu ouvrir le link. Pour ma compagne et moi ce fut 24 heures sous clef et plus question de remettre les pieds en RDA. En 92 nous avons remis la chose sur le métier sans conséquences et ce fut moins grisant.

Jazzi dit: à

Le bonheur selon Stendhal :

Souvent pour moi décrire le bonheur, c’est l’affaiblir.
Journal, 24 octobre 1811

On gâte le bonheur en le décrivant.
Journal, 9 septembre 1813

Le bonheur est contagieux. Si vous voulez être heureux, vivez au milieu de gens heureux. Je ne voudrais pas pour tout l’or du monde me trouver pour longtemps à Rome ou Turin, et j’habiterais volontiers à Milan. Par une combinaison heureuse et probablement passagère, dans cette ville les revenus de la plupart des gens se trouvent dépasser leurs dépenses. D’ailleurs la pauvreté n’y est pas honte.
Journal, 14 mai 1818.

Dans l’excès du bonheur lire est bien difficile, cependant on s’ennuie à la longue si l’on ne lit pas.
Journal, Ier août 1830

Ma principale objection n’était pas la vanité qu’il y a à écrire sa vie. Un livre sur un tel sujet est comme tous les autres ; on l’oublie bien vite, s’il est ennuyeux. Je craignais de déflorer les moments heureux que j’ai rencontrés, en les décrivant, en les analysant. Or, c’est ce que je ne ferai point, je sauterai le bonheur.
Souvenirs d’égotisme

On gâte des sentiments si tendres à les raconter en détail*.
Vie de Henry Brulard

La beauté n’est que la promesse du bonheur.
De l’amour

*Phrase par laquelle s’achève cet ouvrage et qui sera même donnée comme la principale raison de son abandon.

Jazzi dit: à

Pour Julien Gracq, le bonheur c’est Stendhal !

« Le Rouge et le Noir. J’avais quatorze ans lorsque je lus dans un manuel scolaire de littérature quelques lignes (il me semble qu’il y en avait sept ou huit, pas d’avantage) sur Stendhal, dont je ne savais rien, et dont je n’avais jamais entendu le nom. Elles faisaient allusion au jugement de Taine ; il y était question, je m’en souviens, de la précision de la psychologie stendhalienne : ces lignes m’intriguèrent ; le nom du livre, celui de l’auteur aussi, me dépaysait et me plaisait. Il n’y avait guère de moyen pour un pensionnaire du lycée, à cette époque, de se procurer un exemplaire de Stendhal ; une odeur de soufre flottait encore autour de cet écrivain cynique, qui n’avait pas accès aux « bibliothèques de quartier ». Je demandai à mes parents – c’était la première fois que pareille chose m’arrivait – d’acheter le livre ; ils n’en avaient jamais entendu parler et ne firent pas de difficulté, quelques jours après je l’eus en mains : une édition en deux volumes à couverture verte, qu’il m’arrive encore de feuilleter quelque fois. Les titres des chapitres, et les épigraphes, m’étonnèrent (j’ai toujours eu un faible pour les livres divisés en chapitres, pour les chapitres titrés, et plus encore pour les épigraphes), à peine le livre ouvert, je ne sais quel bouffée d’insolence allègre et enragée me sauta à la tête et m’enivra ; en quelques pages, je cédai à une complète fascination. Quand j’eus fini le livre, je le recommençai aussitôt. Puis encore, et encore. Pendant toute mon année de seconde, le livre à couverture verte ne quitta jamais le fond de mon pupitre, en étude ; de cinq heures à sept heures et demie, je travaillais, ou plutôt je retardais mon plaisir ; de sept heures et demie à huit heures, chaque soir, je rouvrais le volume magique et je reprenais place sur le tapis volant ; à la fin de l’année, si on me lisait au hasard une phrase du livre, je pouvais réciter presque sans erreur la demi-page qui suivait.
Le Rouge et le Noir a été, beaucoup plus que le surréalisme, ma grande percée à travers le convenu, un convenu qui m’avait trouvé jusque-là parfaitement docile. Chaque soir, en ouvrant la couverture verte, je m’établissais dans une paisible, une tranquille insurrection intellectuelle et affective contre tout ce qui s’était donné à moi pour recommandé, et que je n’avais fait nulle difficulté d’accepter comme tel. Je le lisais contre tout ce qui m’entourait, contre tout ce qu’on m’inculquait, tout comme Julien Sorel avait lu le Mémorial contre la société et contre le credo de Verrières. Mais cette fin de non-recevoir généralisée restait sans violence et sans révolte : elle était congé pris, séparation, froid recul.
Il y a quarante ans, je pense, que je n’ai relu le Rouge : oubli profond qui m’avertit et m’alerte encore, parce qu’il est celui de l’amour. Le Rouge et le Noir a été en littérature mon premier amour, sauvage, ébloui, exclusif, et tel que je ne peux le comparer à aucun autre : c’est de cet amour que je veux me souvenir, non de son objet (bien entendu toujours admirable). A Dieu ne plaise que je vérifie. Il y a une sexualité littéraire brûlante de l’adolescence qui comme l’autre finit par mettre en cendres ce qui l’a d’abord enflammée, il est seulement étrange qu’elle ait pris feu à un livre aussi terriblement averti et déniaisé, un livre qui n’était pas de mon âge. J’ai dû en garder quelques rides juvéniles et creuses, comme de la rencontre de Mme de Charrière Benjamin Constant. »
(« Lettrines 2 », Librairie José Corti, 1974)

Phil dit: à

quel chef d’accusation en RDA, Renato ?

Janssen J-J dit: à

On vient d’apprendre l’hétérosexualité de Stendhal après des décennies de mystères à ce sujet. Quelle déception littéraire !
Et que le jeune Gouine Pleine, jadis vendu par le plagiaire Hardquanone, était en réalité Fermain Chancharlie. « Qui pueros vendis, palgiarius est tibi nomen ! »
Souffle coupé vers les 500e pages ! Que va-t-il se passer entre Déa et Josiane ? Suspense comble, nuits écourtées, mes hugoliennes ! (Encore 200 p. de plaisirs infantiles à la veille du printemps : que du bonheur)

Delaporte dit: à

Jacuzzi, vous nous assommez avec ce texte de Gracq, que d’abord nous connaissons, et qu’au surplus nous n’avons jamais trouvé admirable. Est-ce encore un critique qui parle, ou plutôt un lecteur fainéant qui n’a pas ouvert Le Rouge depuis quarante ans, et qui, comme tous ces auteurs de droite (Nimier, etc.), le fait pencher vers une étroite adolescence, une juvénilité dont il dit qu’il porte les rides, sinon les stigmates. Ce n’est pas convaincant, au fond Gracq était un piètre lecteur. Il a convaincu du contraire, grâce à son style pesant, pseudo-littéraire, qui emberlificote tout le monde. Eh merde, ne vous laissez pas abuser !!!

Delaporte dit: à

J’en suis sûr. Il faudrait demander à un connaisseur comme PaulEdel, qu’il nous dise ce qu’il pense vraiment des gargouillis littéraires de Gracq sur Stendhal. Gracq a peu écrit sur Stendhal, et des choses ridicules. J’aime bien le Gracq romancier, celui du Rivage des Syrtes, – mais aucunement celui de En lisant, en écrivant, qui se laisse aller à une paresse sénile.

Janssen J-J dit: à

c’est que, par exemple, les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites…

On n’en fait plus des comme ça sous la macronie, les petits Stendhal n’écrivent plus leur Chartreuse pour se mettre en marche, faut bien dire. Le code civil les ralentit.

renato dit: à

Exhibitionnisme, Phil, mais pas finalisé — personnel consulaire très efficace.

christiane dit: à

@D. dit: 18 mars 2019 à 16 h 38 min
Vous aviez lancé là un questionnement important. Dommage, il n’a pas été suivi.
Si aujourd’hui l’écrit est vaincu (enfin presque) par les images, il n’en a pas toujours été ainsi. La contemplation de ces peintures rupestres et de bien d’autres œuvres d’art au fil du temps invitent au silence. Le dialogue que tente J.Rouaud entre ces images et son texte passe par une parole qu’il semble investir dans l’image. Oui, il y eu une théologie de l’image. Je pense à cette peinture du « Baroque » italien (Michel-Ange, Raphaël, Titien, Botticelli, Léonard de Vinci, Giotto, G.Reni, Caravage…), à ces sculptures ou à l’âge classique en France (Poussin, Valentin de Boulogne, Simon Vouet…), aux Flamands (Rubens, Rembrandt, Bruegel…), aux Espagnols (Le Greco, Vélasquez…) où découvrir toutes ces Vierges à l’enfant et ces multiples scènes religieuses, dans un même temps de création, en France, les tragédies de Racine, les Oraisons funèbres de Bossuet, les Pensées de Pascal, les Confessions de Saint Augustin… Idem pour la musique (Bach, Mozart…). L’Europe religieuse (France, Italie, Espagne- Pays-Bas -Allemagne) avait des artistes de l’art visuel, des musiciens, des écrivains qui ont laissé des œuvres admirables. Hegel n’a-t-il pas écrit que « la peinture était l’art chrétien par excellence » ?

Jacques R. dit: à

Le château de Versailles comme « enveloppe d’un vide conceptuel abyssal », ça me paraît un remarquable contresens. Car s’il y a quelque chose d’éminemment conceptuel,c’est bien l’architecture de Versailles. Quelques spécialistes de l’art baroque devraient se tenir les côtes en prenant connaissance de ce point de vue de Rouaud.

Jazzi dit: à

Mais quelle oeuvre fut le témoin de ces frasques, renato, et dans quel musée ?

(mon lien montrait un couple en action dans un avion en plein vol…)

Phil dit: à

exhibitionnisme en RDA, c’est très vintage, dear Renato. Le dernier exhibitionniste connu fut Genet dans le Tiergarten, au centre de Berlin. Vous avez rétabli les pôles, si l’on ose dire.
oui la RDA, comme la RFA dans ses domaines, fut très « efficace ».

Chaloux dit: à

Le Rouge, je l’ai lu à 18 ans, en quelques jours, aux moments où j’avais du temps, comme une expérience initiatique très violente. Puis, plus rien, Stendhal, en dépit de nombreuses tentatives, m’est toujours tombé des mains.

Tout autre chose. Je m’interroge. Ni Assouline ni du Bouchon n’étaient présents à la petite sauterie élyséenne (huit heures quand même). Deux possibilités. Soit ils sont trop bas dans la hiérarchie et ils n’étaient pas invités. Soit ils sont courageux mais pas téméraires, ou en pré-transvasement du côté de Place Publique, qui ressemble à une alternative à la mare aux canards (j’ai bien écrit « canards ») où ils trempent actuellement comme une petite sœur.

Phil dit: à

une troisième possibilité, dear Chaloux, probablement la meilleure: il n’y avait pas de Champagne. insupportable de causer avec le Chef de l’Etat Français sans Champagne (Drappier)

Jazzi dit: à

Oui, Paul, j’ai un problème avec Stendhal.
Ce n’est pas faute de l’avoir lu.
Au contraire.
J’ai toujours été entouré de distingués stendhaliens et l’un d’entre eux m’avait même offert en son temps la volumineuse biographie de Stendhal par Michel Crouzet, que j’ai lue en conscience et que je possède encore.
Le problème, c’est que je reste toujours sur le pas de la porte devant chacune des oeuvres de Stendhal : je n’y suis jamais vraiment entré tout en parcourant les lignes de chapitres en chapitres, sans émotion aucune.
Pourquoi ?
C’est bien le mystère sur lequel je m’interroge encore aujourd’hui.
Ai-je manqué la rencontre à l’adolescence ?
Pourquoi trouve toujours quelque chose de constipé à son style ?

renato dit: à

Au Tiergarten, bof ! Les écrivains Phil sont généralement d’une banalité déconcertante et Genet ne faisait pas exception.

Jazzi dit: à

Votre partenaire aurait peut-être préféré mon Adam par Bourdelle, pour ce triolisme artistico-sexuel, renato ?
Lui aviez-vous demandé son avis ?

Jazzi dit: à

C’était plus hard sur les Ramblas de Barcelone, Phil.

Phil dit: à

que voulez-vous dear Renato, les amateurs de matelots aiment aussi le musée de l’homme mais sans statues.

Jazzi dit: à

Chaloux, j’ai surtout vu des journalistes médiatiques parmi les intellos convoqués à l’Elysée. Pas le haut du gratin !

renato dit: à

Bourdelle ?! Vous faite de l’humour, Jacques, je suppose — tout comme moi, elle préfère un fragment de Skopas qu’un Bourdelle tout mou — l’excitation n’est pas suscité par la nature du sujet, mais de la manière de le traiter.

Jazzi dit: à

Nous aurions donc un point commun, Chaloux ?
Nous sommes pareillement infirmes de Stendhal !

Jazzi dit: à

« l’excitation n’est pas suscité par la nature du sujet, mais de la manière de le traiter. »

Tout est dans la nature du muscle, renato.
Question de goût…

bouguereau dit: à

Quelques spécialistes de l’art baroque devraient se tenir les côtes en prenant connaissance de ce point de vue de Rouaud

jla défendrais bec et ongle par une toile méconnue de clovis ou l’on voit un christ descendu de sa croix dans une église en se tenant ctement les cotes en regardant le décor..qu’il ait choisi surtout vuiton..cette saloprie..me le rend sympathique..versailles et le sacré coeur c’est un peu ottomatic mais ne l’es tu pas plus que lui..j’ajoute que j’aime le sacré coeur..aussi pour le ridicule..c’est comme un genre de cul..ça ne se discute pas

bouguereau dit: à

« l’excitation n’est pas suscité par la nature du sujet, mais de la manière de le traiter. »

avoue aussi que les hinsultes du temps l’ont rendu hencore plus..désirable..c’est hun peu une énigme cette affaire..comme lascaut..lascaut c’est en grande part un art du 20eme siècle..pas seulement pour sa multiplication mais sa trés possible réception..les français de ce temps là avaient du poil aux pates qu’elle dirait bonne clopine

Jazzi dit: à

« j’aime le sacré coeur..aussi pour le ridicule..c’est comme un genre de cul.. »

Entièrement financé par le denier du culte, le Boug. Plus qu’une basilique, c’est un monument démocratique !

Paul Edel dit: à

Jazzi, c’est tout à fait évident que nous soyons tous, un jour ou l ‘autre, confrontés à un grand « classique » qui nous reste énigmatique … que nous ne comprenons pas. je suis resté à la porte de Cervantes, par exemple, et aussi à la porte de l’œuvre de Lautréamont ou de René Char…j ai des amis qui ne supportent pas le théâtre de Claudel que j’aime énormément… on peut passer des soirées dans des discussions très vives à propos de Celine, de Proust.. . je n’ai jamais été un grand fervent de Corneille, alors que Racine m’enchante.. Le mieux est d’y retourner régulièrement, pour relire et vérifier..parfois il y a un « déclic ». On peut aussi corriger son jugement ..et varier .. j’aime moins Mauriac(aprés avoir lu ses lettres tellement courtisanesques pour certains.. ou jésuitiques….) ou Marguerite Duras qu’il y a trente ans.. mais à chaque fois que j’ai lu et relu Virginia Woolf.. j’a été de plus en plus enthousiaste..etc..etc..récemment, Raymond Guérin m’a enthousiasmé pour ses « poulpes » et je l’ai dit dans mon blog..car, à mon avis, on n’a jamais mieux parlé de la captivité des prisonniers de guerre français en Allemagne.. etc..Piur les russes, mon admiration pour Gogol ou tchekhov..est absolue et totale et je ne peux pas finir certains Dostoïevski comme les « frères karamazov ».. apparemment je perds quelque chose..

D. dit: à

A Ornans ?! Au repas d’enterrement, alors. Peut-être. Mais c’était de la morchella esculenta d’importation. Et puis jusqu’à preuve du contraire Ornans n’a jamais été dans le Jura.

bouguereau dit: à

un Bourdelle tout mou

pas toujours..mais souvent

bouguereau dit: à

vontraube a mis son tablier de forgeron dédé..il est paré

Chaloux dit: à

Oui, Jazzi. Il y a deux ou trois ans j’ai fait un nouvel essai avec la chartreuse, impossible d’aller au bout tellement j’ai trouvé ça pénible. Il aurait sans doute fallu le lire à seize ans. J’ai pourtant acheté son Napoléon, pas lu, perdu dans mes piles aussitôt arrivé, et les promenades dans Rome que je consulte de temps en temps. Reste la Correspondance, peut-être un jour.

D. dit: à

Patrice Charoulet, à 15h 54 vous avez écrit : « ECRIRE ?

Je n’ ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m’a fait. (Montaigne)
*
Je parle au papier comme je parle au premier que je rencontre.(Montaigne)
*
Je veux que ma plume serve à mon âme. (Charles Sorel)
*
Les hommes de lettres doivent plutôt être estimés nobles que les hommes d armes. (Charles Sorel)
*
Soyez plutôt maçon, si c’ est votre talent Qu’ écrivain du commun, et poète vulgaire. (Boileau)
*
On ne saurait bien écrire que sa propre langue. (Boileau)
*
Qui dit froid écrivain, dit détestable auteur. (Boileau)
*
Hâtez-vous lentement , et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage. (Boileau)
*
Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j écris quatre mots, j en effacerai trois. (Boileau)
*
Ne vouloir être ni conseillé ni corrigé sur son ouvrage est un pédantisme.
(Boileau)
*
Qu est-ce que mettre un ouvrage au jour ? N est-ce pas en quelque sorte dire au public : « Jugez-moi »? Pourquoi donc trouver mauvais qu on nous juge? (Boileau)
*
On devrait châtier l intempérance de plume qu on remarque à tant d auteurs. (Saint-Evremond)
*
C est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule. (La Bruyère)
*
Un esprit médiocre croit écrire divinement. (La Bruyère)
*
L on devrait aimer à lire ses ouvrages à ceux qui en savent assez pour les corriger et les estimer. (La Bruyère)
*
Allez vous promener, Madame la Comtesse, de me venir proposer de ne vous point écrire. (Mme de Sévigné , 1676)
*
C’ est une douceur que d’ écrire. (Mme de Sévigné)
*
C’est un honnête homme, mais c’est dommage qu’il soit auteur. (Richelet, 1680)
*
Il y a des auteurs qui en se faisant imprimer suppriment souvent le peu de réputation qu’ ils ont acquis. (Richelet, 1680)
*
Il faut que celui qui écrit aime la vérité, jusqu’ à lui sacrifier toutes choses.
(Saint-Simon)
*
La nation des auteurs est un peu vaine et glorieuse. (Lesage)
*
De tous les auteurs, il n’ y en a point que je méprise plus que les compilateurs. (Montesquieu, 1721)
*
Un homme qui écrit bien n’ écrit pas comme on écrit, mais comme il écrit.
(Montesquieu)
*
J’ écris comme j’agis. (Abbé Prévost, 1732)
*
Toutes les règles ne suffisent pas pour former seules un bon écrivain. (Abbé Prévost, 1732)
*
On n’écrit point pour prouver aux hommes qu’ ils ont un visage. (Voltaire,1764)
*
La canaille littéraire est ce que je connais de plus abject au monde. (Voltaire, 1766)
*
(Le Grand Arnauld, en exil) Le plaisir d écrire lui tint lieu de tout. (Voltaire)
*
Il est impossible qu un homme de lettres qui a pensé librement, et qui passe pour être heureux, ne soit pas persécuté en France. (Voltaire, 1751)
*
Je n’ écris pas pour excuser mes fautes, mais pour empêcher mes lecteurs de les imiter. (Rousseau)
*
Plût à Dieu que je n’ eusse jamais écrit ! (Rousseau)
*
Voulez-vous démêler, rassembler vos idées ? Jetez-les d abord sur le papier. (Vauvenargues)
*
L’ homme de lettres doit savoir être pauvre et libre. (D’ Alembert)
*
Il vaut mieux écrire froidement que de se guinder. (Vauvenargues)
*
Chaque mot écrit est une victoire contre la mort. (Buffon)
*
Ceux qui écrivent comme ils parlent, quoiqu ils parlent très bien, écrivent mal. (Buffon)
*
Entre eux les gens de lettres se suffoquent d’ encens ou s’ inondent de fiel. (Buffon)
*
Ma plume a été fière et libre. (André Chénier)
*
Ce n est pas au courant de la plume qu’ on fait une belle plage. (Diderot)
*
Les grands écrivains sont les seuls vrais souverains conservateurs du langage. (Rivarol)
*
Un homme habitué à écrire écrit aussi sans idées, comme un vieux médecin nommé Bouvard, qui tâtait le pouls à son fauteuil en mourant.(Rivarol)
*
Tout écrivain est particulièrement lié à la justice d4 une manière solennelle
et avant toute autre obligation. (Louis-Sébastien Mercier, 1778)
*
Métier d’ auteur, métier d’ oseur. (Beaumarchais)
*
Canaille plumitive, vil écrivassier… (Beaumarchais)
*
La lecture isole et l’ écriture console. (Beaumarchais)
*
Je voudrais qu’ on pût engager nos frères les gens de lettres à laisser, en discutant, le ton rogue et tranchant. (Beaumarchais)
*
J’ écris pour ne pas m’ ennuyer. (Casanova)
*
(Les écrivains) Des ânes ruant et se mordant devant un râtelier vide, pour amuser les gens de l’ écurie. (Chamfort)
*
Quand on écrit avec facilité, on croit toujours avoir plus de talent qu’on n’ en a. (Joubert)

Souviens-toi de cuver ton encre. (Joubert)
*
Chaque auteur a ses tics et ses manies. (Joubert)
*
L’ homme n’ écrit que parce qu’ il ne peut parler à tous ceux qu’ il veut convaincre. (Benjamin Constant)
*
L’ écrivain original n’ est pas celui qui n’ imite personne, mais celui que personne ne peut imiter. (Chateaubriand)
*
Je veux défendre les gens de lettres contre les gens de diplomatie, de comptoir et de bureaux. (Chateaubriand)
*
J’ai barbouillé force papier. (Chateaubriand)
*
Je voudrais pouvoir écrire dans une langue sacrée. (Stendhal, 1827)
*
Qu’ est-ce qu’ un écrivain qui ment? (Stendhal, 1838)
*
Je vous avouerai que je place mon orgueil à avoir un peu de renom en 1880. (Stendhal, 1840)
*
Je mets un billet à une loterie dont le gros lot se réduit à ceci : être lu en 1935. (Stendhal)
*
La page que j’ écris me donne l idée de la suivante. (Stendhal, 1840)
*
Ecrivez vint lignes tous les jours, génie ou non. (Stendhal)
*
En composant la Chartreuse, pour prendre le ton, je lisais chaque matin deux ou trois pages du Code civil, afin d’ être toujours naturel. (Stendhal)
*
Je n’ écris que pour cent lecteurs. (Stendhal)
*
Je préfère le plaisir d’ écrire des folies à celui de porter un habit brodé. (Stendhal, 1835)
*
(On était venu) pour être un grand écrivain, on se trouve un impuissant folliculaire. (Balzac)
*
Penser une chose, en écrire une autre, cela arrive tous les jours. (Gautier)
*
Tout écrivain devient l’ espion de lui-même. (Gautier)

Le mérite de mon livre, c est d avoir recousu une phrase d Appien à un fragment de Dion Cassius, un mot d Orose à une ligne de Diodore de Sicile. (Mérimée, 1842)
*
(Parlant de deux écrivains médiocres) M. Ponsard est la constipation ; M.
Latour Saint-Ybars est le contraire. (Alexandre Dumas, 1847)
*
Sur 50 hommes de lettres, il y en a 34 plus ou moins timbrés et quinze tout à fait fous. Ces quinze sont philosophes. (Veuillot, 1848)
*
Ces auteurs d’ autrefois qui, de tous, sont encore les plus vivants. (Sainte-Beuve, 1849)
*
Il faut écrire le plus possible comme on parle, et ne pas trop parler comme on écrit. (Sainte-Beuve, 1876)
*
Je suis un homme-plume. (Flaubert)
*
Auteur. On doit « connaître les auteurs » ; inutile de savoir leurs noms. (Flaubert)
*
L auteur, dans son oeuvre, doit être comme Dieu dans l univers, présent partout, et visible nulle part. (Flaubert, 1852).
*
Je ne peux penser le style qu une plume à la main. (Flaubert)
*
Moins on sent une chose, plus on est apte à l exprimer. (Flaubert)
*
Il n’ y a pas vingt hommes de lettres que l’ on surprenne lisant avec délices dans la solitude un livre grec. (Vigny)
*
Le seul beau moment d’ un ouvrage est celui où l’ on écrit. (Vigny)
*
Il y a du magistrat dans l écrivain. (Hugo)
*
L’ encrier brisera les canons. (Hugo, 1852)
*
Rien ne ressemble à la gueule d’un canon comme la bouche d’une bouteille d encre. (Hugo)
*
Chaque écrivain a son énigme. (Hugo, 1864)
*
Les écrivains sont les travailleurs du progrès. (Hugo, 1872)
*
Montrez-moi quelque part des consciences plus vénales, des esprits plus indifférents, des âmes plus pourries que dans la caste lettrée. Qu est-ce qui depuis trente ans a versé à pleins bords le relâchement des moeurs, le dégoût du devoir, l’ outrage à la famille, si ce n’ est la gent littéraire ? (Proudhon, 1854)
*
Volontiers je n’ écrirais que pour les morts. (Baudelaire)
*
Le héros littéraire, c est-à-dire le véritable écrivain, est celui qui est immuablement concentré. (Baudelaire)
*
Ce n est pas dans les écoles que se forment les grands écrivains. (Proudhon,1861)
*
Un grand écrivain se remarque au nombre de pages qu’il n écrit pas. (Mallarmé)
*
L’état , en toute justice, de l’homme littéraire, avant le reste, est la pauvreté. (Mallarmé)
*
Un littérateur qui se respecte doit n’crire que dans un seul journal, dans une seule revue, et n’avoir qu’un seul éditeur. (Renan)
*
Lorsqu’on écrit, quel que soit le sujet, on ne fait que parler de soi-même.
(Villiers de l’Isle Adam)
*
J ‘écris parce que je souffre de tout ce qui est.(Maupassant, 1888)
*
Je n’admets pas de hiérarchie officielle dans les lettres. (Maupassant,1888)
*
Je ne suis bon à rien, qu’ à écrire. (Jules Lemaitre, 1898)
*
L’ art d écrire est nécessairement l’ art d écrire mal. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Ecrire, c’ est une façon de parler sans être interrompu. (Jules Renard, 1895)
*
Un écrivain très connu l année dernière. (Jules Renard)
*
Le métier des lettres est tout de même le seul où l on puisse sans ridicule ne pas gagner d argent. (Jules Renard)
*
Toute seule, la pensée va où elle veut. Avec le porte-plume, elle n est plus libre. (Jules Renard, 1894)
*
Bien charger ma phrase, bien viser, et faire mouche. (Jules Renard)
*
L art de l écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu il emploie des mots. (Bergson)
*
Ce livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n a pas, dans le sens courant, à l inventer, puisqu il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d un écrivain sont ceux d un traducteur.(Proust)
*
Le devoir de faire mon oeuvre primait celui d’ être poli ou même bon.(Proust)
*
Tel écrivain du XVII e siècle, qui n a connu ni la Révolution française, ni les découvertes scientifiques, ni la Guerre, peut être supérieur à tel écrivain d aujourd hui. (Proust)
*
Ecrire est pour l écrivain une fonction saine et nécessaire dont l accomplissement rend heureux, comme pour les hommes physiques l exercice, la sueur, le bain. (Proust)
*
Peut-on espérer transmettre au lecteur un plaisir qu’ on n a pas ressenti ? (Proust)
*
Mandel, vous ne saurez jamais écrire. Contentez-vous donc d un sujet, d un verbe et d un complément direct. Quand vous aurez besoin d un complément indirect, venez me voir. (Clemenceau, alors directeur politique d un journal, 1903)
*
Lagny m’ accuse enfin d’ « obscénité ». C’ est une promotion. Jusqu ici j’ai langui dans l ignominie inférieure. Je n’ étais que scatologue. (Bloy, 1905)
*
*
Il fut un temps où les bêtes parlaient ; aujourd hui elles écrivent. (Aurélien Scholl)
*
Si j’ avais dit à mon père, sévère ingénieur, que je voulais écrire, il m’ aurait dit : à qui? ( Donnay)
*
Il faut toujours dire ce que l on voit. Surtout, il faut toujours, ce qui est le plus difficile, voir ce que l on voit. (Péguy, 1909)
*
J4 écris comme je sens. (Anna de Noailles)
*
Un écrivain qui reçoit un prix littéraire est déshonoré. (Léautaud)
*
Ecrire pour mon tiroir, non. (Léautaud, 1904)
*
Homme de lettres : ce n est pas loin aujourd hui d homme de peine. (Léautaud, 1904)
*
Gide ? Un zéro. Victor Hugo ? Un pitre. Flaubert ? Un menuisier lettré. (Léautaud)
*
Il faut écrire ce qu’ on a vu, ce qu’ on a entendu, ce qu’ on a ressenti, ce qu’ on a vécu. (Léautaud)
*
Y a-t-il un écrivain digne de ce nom qui ne pense pas à sa mort comme à une suprême occasion de publicité ? (Léautaud)
*
Les gens qui font des livres avec des livres sont néant. (Léautaud)
*
L’ encrier, quelle fontaine de jouvence ! (Léon Daudet)
*
Ecrire, c’ est avoir besoin des autres. (Paul Valéry)
*
Si l’ on appelle écrivain un homme qui écrit, on appelle aujourd’ hui jeune écrivain un homme qui a l intention d’ écrire. (Alfred Capus)
*
Le bon écrivain est celui qui enterre un mot chaque jour. (Fargue)
*
Les optimistes écrivent mal. (Paul Valéry)
*
D’ abord être lu, devrait être la devise des écrivains. (Pierre Benoit, 1927)
*
J’ ai écrit ce livre pour moi. (Bernanos, 1927)
*
On n’ écrit que soi. (Cendrars, 1926)
*
Ecrire, c’ est brûler vif, mais c’est aussi renaître de ses cendres. (Cendrars)
*
Dans une réunion d’ hommes de lettres, il est prudent de ne pas s’ en aller le premier. (Claudel, 1936)
*
Tous les matins, je fais mes trois pages d’écriture ou d’ Ecriture. (Claudel, 1943)
*
Quand j’ écris, je mets mes couilles sur la table. (Céline)
*
J’ écris pour rencontrer des hommes. (André Breton)
*
Appendre à écrire, c’ est apprendre à parler avec sa propre voix. (Malraux)
*
J’ écris pour gagner un ami, pour celui qui sera mon ami en me lisant. (Jouvet, 1950)
*
Ecrire, écrire : tuer, quoi. (Henri Michaux)
*
Je ne suis qu un humble artisan. (Nourissier)
*
Je n ai jamais écrit pour être lu, mais comme on se parle. (Jouhandeau, 1974)
*
L écriture, c est l évasion immobile. (Dominique Baudis, 2001)
*
Longtemps, j’ ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance. N importe : je fais , je ferai des livres. (Sartre)

Quand on écrit un livre, on domine une crise. (Yourcenar)
*
Le journaliste se met à la disposition du monde et l’ écrivain met le monde à sa disposition. (Ormesson, 1978)
*
L écrivain choisit méticuleusement ses mots, passe des heures, des jours sur une page, des semaines ou des mois appliqué à la correction de ses manuscrits – pour finir par être lu « en diagonale », comme on dit aujourd hui. (Calaferte, 1978)
*
Il faut porter la plume dans la plaie. (Albert Londres)
*
L homme à abattre, c est l écrivain qui affirme son irréductible singularité. (Matzneff, 1982)
*
Un auteur lisible, aujourd hui, est un auteur visible. (Sollers, 2001)
*
L écriture est action. (Jacques Seebacher, 1989)
*
Kierkegaard se construit sans cesse en écrivant. (Sartre, 1964)
*
Ecrire n étant rien d autre qu avoir le temps de dire : je meurs. (Gaëtan Picon)
*
Les muses de notre temps bourdonnent au-dessus des latrines des maisons de correction. (Mauriac, 1955)
*
Ecrire, c est résister. (Irène Frain, 2003)
*
Les écrivains écrivent parce qu’ils éprouvent du chagrin. (Ormesson, 2003)
*
On ne s’ occupe pas assez des mauvais écrivains, je veux dire qu’ on les devrait châtier d’une main ferme. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Ecrire mal, c’ est mal penser. (Chardonne)
*
Depuis que j’ ai cessé d’ écrire, je suis couvert de prix littéraires. (Antoine Blondin, 1987)

*
Le premier devoir d’ un écrivain est d écrire ce qu’ il pense, coûte que coûte . Ceux qui préfèrent mentir n ont qu’ à choisir un autre métier – celui de politicien, par exemple. (Bernanos, 1945)
*
Heures du courrier, chauds moments de la vie d’ écrivain! (Colette, 1949)
*
Ecrire permet d oublier la meute. (Charles de Gaulle)
*
Je tiens, à propos de mes petits ouvrages, au verdict de deux ou trois personnes que je crois autorisées à les juger. (Jouhandeau)
*
Les deux seuls écrivains que j aime, c est Marcel Aymé et Jacques Perret, parce qu ils ne m emmerdent jamais. (Gaston Gallimard)
*
(Jacques) Perret est immortel. (Jean Raspail, 1992)
*
Dans ce siècle, il y a Proust, Céline et Marcel Aymé. (Antoine Blondin, 1988)
*
L écrivain doit, sous peine d être mal vu, publier ou périr. (Matzneff, 1981)
*
Je n’ ai pas, à proprement parler, de vie littéraire, et je n en aurai point.
(Saint-John Perse)
*
Ecrire, j’y arrive encore. Vivre, cela me paraît de plus en plus superflu.
(Françoise Giroud, 1999)
*
Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. (Colette)
*
La gent irritable de confrères envieux… (Léon Daudet)
*
L écrivain est le spécialiste du langage commun. (Sartre, 1966)
*
On appelle grand écrivain quelqu un à qui tout le monde vient en aide. (Paulhan)
*
Si je n’écrivais pas, je serais mort. (Calaferte, 1976)
*
Hervé Bazin, André Gide, Jean Genet, Jouhandeau, jolie collection. (Claudel, 1951)
*
Je suis le dernier à écrire comme j’ écris. (Ormesson, 2002)
*
Je ‘n ai jamais écrit une ligne par intérêt ou pour la gloire, seulement parce
qu’ il me chantait. (Jouhandeau, 1963)
*
Je hais les écrivains qui font des phrases. (Dutourd , 1965)
*
Je ne suis pas un littérateur à secrétariat. (Montherlant, 1967)
*
J écris pour comprendre ce que je veux dire. (François Bott, 1979)
*
On ne doit pas demander à un écrivain, c est-à-dire à un feu follet, d avoir la constance d un syndicaliste. (Matzneff, 1986)
*
Je suis un écrivain de choc, parce que je suis naïf. (Scuténaire, 1945)
*
Un écrivain qui n’ est pas lu n existe pas. (Michel Tournier)
*
Mais je ne suis qu’ un écrivain et j’ ai toujours pensé que je devais éviter de parler au nom d’ un groupe, quel qu’ il fût. (Bernanos, 1942)
*
Pour les écrivains, le papier bible est encore plus flatteur que le prix Nobel. (Dutourd)
*
Les surréalistes détestaient Cocteau, Claudel et Régnier vomissaient Gide, Giraudoux n aimait pas Saint-John Perse, et Jouhandeau, Mauriac. Claudel détestait tout le monde. Proust méprisé par Gide, Ghéon, Schlumberger,etc. (Morand, 1973)
*
Ecrire, c’est mettre en ordre ses obsessions. (Jean Grenier)
*
On devrait s en tenir à un seul idiome, et en approfondir la connaissance à chaque occasion. Pour un écrivain, bavarder avec une concierge est bien plus profitable que s’ entretenir avec un savant dans une langue étrangère.(Cioran)
*
Lorsque nous couchons nos pensées sur le papier, veillons à ce qu’ elles ne s’endorment pas. (Robert Sabatier)
*
(Parlant des jurés du prix Goncourt) Parmi nous, il y a un con et un mégalo.
(Robert Sabatier, 1984)
*
Il faut se hâter d écrire avant de connaître les questions : après, on n’ ose plus. (André Siegfried, 1946)
*
J aimerais mieux vendre des cravates dans un parapluie que mes livres derrière une table. (Julien Green, 1962)
*
Ma plume est branchée sur trois organes en parfaite efficacité : mon coeur, mon cerveau et mon sexe. (Roger Peyrefitte, 1980)
*
Tout homme qui écrit et qui écrit bien sert la France. ( Charles de Gaulle,
parlant à Malraux)
*
Ecrire, c’ est faire la toilette du mort. (François Bott, 1977)
*
L’ encre est devenue dangereuse dans une époque où le moindre signe risque de mal signifier. (Cocteau, 1958)
*
Les universitaires écrivent mal. (Françoise Giroud, 2002)
*
J’ écris avec des mots qui boxent. (Henri Pichette)
*
Un écrivain est un homme de cabinet. (Déon, 1993)
*
(Mon beau-père) , ça a été ,constamment, le type contre lequel j écrivais.
Toute ma vie , et le fait d écrire, c était contre lui. (Sartre, 1974)
*
Si l’ on savait pourquoi l’ on écrit, on saurait, du même coup, pourquoi l’ on vit. (Jean Rostand)
*
Pour écrire, il faut savoir. (Jean-Marc Parisis, 2003)
*
Je suis née dans un encrier. (Frédérique Hébrard, 2002)
*
Le scriboullage le plus secret tient toujours de la bouteille à la mer. (Tillinac, 1990)
*
Ecrire, cette façon d être ailleurs. (Chardonne)
*
De plus en plus d écrivains retournent à l’état de nature et le monde des mots, naguère policé, devient une jungle sans foi ni loi. (Finkielkraut, 2002)
*
Il en est des hommes de lettres comme des politiciens : il est de leur intérêt que l’ on parle d’ eux, même en mal. (Pierre Mille)
*
Quand j’ écris, c est atroce. Quand je n’ écris pas, c est pire. (Orsenna)
*
Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie. (Cendrars)
*
Finalement, on n’ écrit pas pour dire, mais pour ne pas dire. (Louis Guilloux, 1950)
*
J’ écris, c est mon métier, c’ est mon art. (Sartre, 1974)
*
Etre écrivain, c’ est d abord savoir écrire. (Roger Peyrefitte, 1980)
*
Ecrire, c’est se souvenir. (Mauriac)
*
Ecrire, c’ est se montrer. (Jean Chalon)
*
J’ écris ce que j’ ai envie d écrire, quand j’ en ai envie. (Gracq, 1967)
*
Ecrire, c’ est le dernier recours qu’on a, quand on a trahi. (Genet)
*
Jean Cocteau me croit un mauvais voleur. Les voleurs me croient un mauvais écrivain. (Genet)
*
J’ écris pour qu’ on m’ aime. (Genet, 1944)
*
Vanité ? Certains auteurs se sont rendus à « Apostrophes » en ambulance.
(Matthieu Galey, 1980)
*
Le rôle de l’écrivain dans la cité n’est pas de distraire les gens de l’ essentiel, mais de les y amener. (Matzneff, 1979)
*
J ai désinvesti, mais je n’ ai pas défroqué ; j’ écris toujours. Que faire d autre ? (Sartre)
*
Tous les écrivains sont des exilés. (Madeleine Chapsal)
*
Les écrivains ne savent plus la langue. Anouilh passe pour un génie. Prévert, pour un poète. (Cocteau, 1953)
*
Tout grand écivain est lié à ceux qui le précèdent. (Malraux, 1969)
*
Je n ai pas d autre ambition que de jouer le rôle du dernier des brins d herbe dans la forêt immense ( de la littérature française). (Ormesson,1978)
*
L oeuvre comporte toujours pour ainsi dire la mort de l’ auteur lui-même.
On n écrit que pour en même temps disparaître. (Michel Foucault, 1968)
*
On ne vit et on ne meurt que d’écrire. (Michel Foucault, 1964)
*
Je suis né de l écriture. (Sartre)
*
Pour se défendre, rien ne vaut une plume. (Brigitte Rossigneux, 2001)
*
Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. (Mauriac)
*
L’écriture est le plus équilibrant des plaisirs. (Jacques Body)
*
Non seulement écrire a toujours un sens, mais c’ est une action. (Sartre)
*
Dans « écrivain », il y a « écrits vains ». (Nabe, 2004)
*
Un écrivain, ce n’ est pas quelqu’un qui écrit, mais quelqu’un qui réécrit.
(Alexandre Jardin, 2009)
*
– Pourquoi écrivez-vous ?
– Bon qu’ à ça. (Beckett)
*
Je ne suis pas un écrivain ; je suis un journaliste qui fait des articles de 300
Pages. (Philippe Bouvard, 2012)
*
Je suis un écrivain, c’est-à-dire un funambule et un saltimbanque. (Matzneff, 2019 »

Puis-je vous demander où avez-vous trouvé ces quelques citations ?

renato dit: à

C’est vrai bouguereau que nos ancêtres les paléolithiques avaient beaucoup travaillé le style.

Jazzi dit: à

SQUARE LOUISE MICHEL 1885-1900-1901-1932
18° arr., place Saint-Pierre, rue du Cardinal-Dubois, rue Ronsard, M° Anvers

Un petit square avait été créé en 1876 vers la place Saint- Pierre, au pied de la butte Montmartre, mais le 18° arrondissement ne possédait pas de véritable espace vert. C’est ce qui donna à l’ingénieur Alphand, en 1880, l’idée d’implanter un jardin sur le versant sud-est de la Butte, en utilisant la dénivellation du terrain ainsi qu’il avait été fait aux Buttes-Chaumont. L’expropriation des terrains nécessaires fut décrétée dès 1881 mais la réalisation du jardin allait être retardée par la construction du Sacré-Cœur.
La chute du Second Empire, provoquée par la défaite de 1870, avait entraîné la disparition des Etats de l’Eglise car Rome, où le Pape était soutenu par les troupes françaises, fut dès lors annexée au royaume d’Italie. Voyant dans ces malheurs – l’occupation prussienne et la perte de l’autorité du Pape – la conséquence d’une époque sans religion, deux notables parisiens, Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury, formèrent le vœu d’élever un sanctuaire au Sacré-Cœur de Jésus pour la restauration de la France et le rétablissement de l’église catholique. L’architecte Paul Abadie, lauréat du concours, débuta les travaux de la basilique du Sacré-Cœur en 1877, poursuivis après sa mort par Hervé Rauline (1884 à 1905) puis par Lucien Magne (jusqu’en 1916) et le monument fut consacré seulement après la guerre, en 1919.
Cette lenteur dans la construction s’explique notamment par les problèmes posés par la nature du terrain. Le sous-sol de la Butte avait été exploité de tout temps pour le gypse qu’il contenait mais les remblais qui avaient été effectués pour combler les galeries avaient laissé un sol instable, qui obligea à effectuer sous la basilique d’énormes travaux de fondation qui n’avaient pas été prévus d’une telle ampleur.
Tant que le monument n’était pas terminé, on n’imaginait pas d’aménager le jardin mais les circonstances en décidèrent autrement. En effet, en 1885, un important glissement de terrain, provoquant des éboulements rue Ronsard, rendit nécessaire la construction d’un mur de soutènement. Il reçut un habillage de faux rochers et on décida alors d’effectuer les premières plantations. En 1899, un second mur de soutènement fut érigé par Jean-Camille Formigé et cette partie du jardin, côté est, la plus paysagère, fut ouverte en 1900.
Cependant, on n’avait pas encore touché au versant sud et le dessin définitif de l’ensemble du jardin fut donné par Formigé en 1901. Mais les ennuis n’étaient pas terminés car de nouveaux travaux de consolidation durent être entrepris en 1903 puis de 1911 à 1914. Ils furent interrompus par la guerre et ne reprirent qu’en 1921 ; le château d’eau situé dans la partie supérieure du jardin fut commencé en 1922 et le square, qui avait reçu en 1930 le nom du dessinateur et affichiste Adolphe Willette, ardent défenseur de la Butte, ne fut définitivement achevé qu’en 1932. Il sera rebaptisé Louise Michel en février 2004.
Entre la place Saint-Pierre et la rue du Cardinal-Dubois, la dénivellation est d’environ 50 mètres, parcourue par une succession de terrasses et d’escaliers. Dans la partie basse du jardin, la fontaine des Innocents (1906) par le sculpteur Emile Derré, a été installée en 1907 ; dans la partie supérieure, le château d’eau se présente comme une fontaine monumentale, avec trois niches abritant chacune une vasque soutenue par trois dieux marins, œuvres du sculpteur Paul Gasq en 1932.
Le square Louise Michel est bordé sur son côté occidental par le funiculaire de Montmartre. Le premier funiculaire à eau, mis en service dès 1901, a été remplacé en 1935 par un funiculaire électrique, lui-même abandonné pour un système d’ascenseurs en 1991.

bouguereau dit: à

apparemment je perds quelque chose..

hon est pas entier polo..il faudrait que tu te mélanges avec une ‘hétaïre’ comme ils disaient dans le temps..qu’elle te larde le dos..que..enfin tu vois ‘plus selon…’l’haugmenté d’antan..bonne clopine c’est les ânes..elle fait des conférences wican

Marie Sasseur dit: à

« Il est vrai que l’on y chercherait en vain la moindre transcendance, un soupçon d’élévation. » écrit Passou qui donne raison au ravi de la crèche, Rouaud, entre le boeuf et l’âne dans sa grotte pour les « ramasse-miettes ».
Où ça ?
Dans le château de Versailles, la basilique du Sacré Coeur, et le musée LVMH de Gehry?

Faut prendre une échelle, monter un échafaudage !
Au pire si vous souhaitez vous élever, essayez les trucs de lévitation. Ça va planer pour de bon.

C’est nul , et il vous sera beaucoup reproché, de promouvoir ( une fois de plus) des jobards qui détruisent et l’intelligence et la planète.

renato dit: à

« A Ornans ?! Au repas d’enterrement, alors. Peut-être. Mais c’était de la morchella esculenta d’importation. Et puis jusqu’à preuve du contraire Ornans n’a jamais été dans le Jura. »

J’ai dit que Ornans est dans le Jura ? Non.
Puisque vous n’étiez pas présent, comment pouvez-vous préjuger de l’origine des morilles.

Tiens ! J’ai mangé une délicieuse pizza à Besançon, avez-vous quelque chose à dire à ce propos ?

Lavande dit: à

Chaloux 19h11 :
Une dame au libraire : « Mon fils doit lire « Le Rouge et Le Noir » . Je vais acheter Le Rouge aujourd’hui et Le Noir ce sera pour le mois prochain.

renato dit: à

« Je pense à cette peinture du « Baroque » italien (Michel-Ange, Raphaël, Titien, Botticelli, Léonard de Vinci, Giotto, G.Reni, Caravage…) »

La chronologie est carrément confuse, l’indication du style absurde, moteur grippé ?

Marie Sasseur dit: à

« Il y a eu des Michel-Ange du côté de Chauvet et Lascaux mais gardons-nous d’idéaliser tant les tâcherons pullulent vers Rocamadour ou ailleurs, le trait laborieux, l’inspiration épuisée. » écrit Passou.

Si vous êtes épuisé, dépité, par les « tâcherons » de Rocamadour( on dirait un verbe macronien sur « ceux qui ne sont rien ») sachez qu’ils refont le papier peint.
https://youtu.be/PzsbvDQ7VnE

Marie Sasseur dit: à

Oui, je vous le dis, Rouaud est un jobard inculte; il a dû avaler toute l’eau du benitier, qu’il a adjuvantée avec deux ou trois substances pas tres catholiques.

Jean Langoncet dit: à

Prendre de la graine et déjouer l’automate

Gargantua se porta à manger trippes.

Ch 4.

L’occasion & manière comment Gargamelle enfanta fut telle. Et si ne le croiez, le fondement vo’ escappe. Le fondement luy escappoit une après disnée un iour de febvrier, par trop avoir mangé de gaudebillaux. Gaudebillaux: sont grandes tripes de coiraux. Coiraux: sont beufz engressez à la crèche & prez guimaulx. Prez guimaux: sont qui portent herbe deux fois l’an. D’iceulx gras beufz avoient faict tuer trois cens soixante sept mile et quatorze, pour estre à mardy gras sallez: affin qu’en la prime vère ilz eussent beuf de saison à tas, pour mieulx entrer en vin. Les tripes furent copieuses, comment entendez: & tant friandes estoient, que chascun en leichoit ses doigtz.

Marie Sasseur dit: à

Qu’il a dû adjuvanter avec des substances illicites.

et alii dit: à

Ici, partout où nous parlerons de la bête et du souverain, nous aurons en vue une analogie entre deux représentations courantes (courantes donc problématiques, suspectes, à interroger) entre cette espèce d’animalité ou d’être vivant qu’on appelle la « bête » ou qu’on se représente comme bestialité, d’une part, et, d’autre part, une souveraineté qu’on se représente le plus souvent comme humaine ou divine, anthropo-théologique en vérité. Mais cultiver cette analogie, en défricher ou en labourer le territoire, cela ne veut dire ni l’accréditer ni simplement y voyager dans un seul sens, par exemple en réduisant la souveraineté (politique ou sociale ou individuelle- et ce sont déjà des dimensions différentes et terriblement problématiques), telle qu’elle est la plus souvent située dans l’ordre humain, [en la réduisant donc] à des préfigurations dites zoologiques biologiques, animales ou bestiales (quatre concepts-le zoologique, le biologique, l’animal, le bestial – qu’il faudra prudemment discerner) [4]. »
derrida

Chaloux dit: à

Lavande, votre anecdote me rappelle une dame qui, il y a trente ou trente-cinq ans, demande Rimbaud dans une grande librairie parisienne. Le libraire lui sort tout le Rimbaud disponible mais visiblement quelque chose ne va pas.
Ce qu’elle voulait, c’était Rambo

christiane dit: à

@et alii dit: 19 mars 2019 à 20 h 31 min
Superbe. Derrida est remarquable en ces lignes.

christiane dit: à

@renato dit: 19 mars 2019 à 20 h 14 min
Ai-je dit comment ces noms me sont venus ? N’y-a-t-il pour vous que l’ordre chronologique ? Il se peut aussi qu’une mémoire visuelle l’emporte. Parfois vous êtes pertinent. Parfois vous êtes persifleur et désagréable. Êtes-vous le seul à pouvoir parler de littérature ou d’art italien ?
Ce que je visais, là, était d’un autre ordre : le rapprochement entre un questionnement sur le sacré dans les peintures rupestres et la peinture religieuse en Europe. Lien fait par J.Rouaud, semble-t-il, à lire le billet de Passou.
L’humeur étant ironique sur ce fil de commentaires vous vous glissez parmi les rieurs… Si M.S est votre inspiratrice, vous ne faites peut-être pas le bon choix…

Marie Sasseur dit: à

Depuis une quinzaine d’années, un nombre croissant de Français en quête de développement personnel ou de réponses spirituelles participe à des sessions d’initiation chamanique

Se déchausser et se faire « sauger ». À tour de rôle et avant de s’asseoir sur les coussins disposés le long des murs, chacun des 22 participants (18 femmes et 4 hommes) se fait enfumer avec des feuilles de sauge en combustion, par l’un des quatre animateurs de ce week-end d’initiation au chamanisme, organisé dans le 12e arrondissement de Paris par l’association Jardin d’idées (1). « C’est pour purifier l’air, entrer en contact avec les esprits », précise Bruno Clavier, psychothérapeute, qui s’inspire de rituels traditionnels des Lacotas (Sioux). Comme dans une sweat loge (tente de sudation) des Indiens d’Amérique du Nord, le rituel se poursuit avec « l’ouverture des quatre orients ». Au son des tambours et des hochets, on allume une bougie devant chacun des points cardinaux associé à une saison, à un élément et à un « animal de pouvoir ». À l’ouest, l’automne, la terre et le cheval. Au nord, l’hiver, l’eau et la bisonne blanche. 

https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/La-mode-du-neochamanisme-gagne-la-France-_NG_-2008-09-30-678307

Voir plus sur : les dérives sectaires.

Marie Sasseur dit: à

Moi, j’attends Steinbeck.

Jean Langoncet dit: à

@Derrida est remarquable en ces lignes

Très drôle. L’algorithme y perd sans doute son latin

et alii dit: à

@christiane
vous trouverez sur actu philosophiala suite de cette analyse de la bête et le souverain de Derrida;(je crains de donner le lien:voilà la vérité ;suis-je bête? Mais oui! mais je crois que c’est le vrai sujet du billet)
bonsoir

bouguereau dit: à

les dérives sectaires

t’as merdé ta dernière conf sur le gloryhole et t’es vénère..faut posséder son sujet qu’elle dirait bonne clopine..amatrice

bouguereau dit: à

tiens renfield est de retour..comment qu’ça va..comment qu’c’était déjà..ha oui hr!..est ce que t’annonces la venue incessante du maitre? je veux dire dracul..la bête comme dirait cricri..y’a pas qu’a toi quil lui fait des trucs

bouguereau dit: à

Ce qu’elle voulait, c’était Rambo

et toi c’est des baffes mon larbin..camembert

Janssen J-J dit: à

@ Hegel n’a-t-il pas écrit que « la peinture était l’art chrétien par excellence » ?
… Vous êtes bien sûre d’Hegel, là ?

@ V. Hugo, au Grand Débat : « L’idée qu’éveille l’ancien mot « cul de basse fosse » ne pouvait s’appliquer à cette cave qu’à condition de se figurer une fosse à lions et tigres »(folio, p. 503).

@ VH, j’entre facilement, pas dans Henri Beyle… Restions tjrs à l’ext. de la cave pénale.

@ Affûtage des couteaux pour le journal de Steinbeck. C malin : a pu aucun suspense sur cette chaîne.

@ Alii sait plus où donner du pseudo.

@ merci Gisèle.

Marie Sasseur dit: à

Entre la folle dingo bonne à enfermer et le vieux poulet addict, tous les deux aussi  » etouffants », tu l’as dit, tout est si prévisible ici… Sauf que Steinbeck n’a pas ecrit que son journal des  » raisins… ».
Je fais confiance à Passou, sur ce coup-là.
On verra bien.

christiane dit: à

et alii dit: 19 mars 2019 à 20 h 56 min
« […] la raison pour laquelle l’auteur du Léviathan met Dieu et la bête hors-jeu ou hors-la-loi, comme il l’avait dit au début, est que ceux-ci ne sont pas doués de langage et que donc, ils ne peuvent pas répondre […] Et c’est bien là la définition la plus profonde de la souveraineté absolue, de l’absolu de la souveraineté, de cette absoluité qui l’absout, la délie de tout devoir de réciprocité. Le souverain ne répond pas, il est celui qui peut, qui a toujours le droit de ne pas répondre, en particulier de ne pas répondre de ses actes.»
Vous y voyez le sens du billet… une sorte de palimpseste évoquant l’actualité ? Je crois qu’il part d’une fable de La Fontaine : « Le loup et l’agneau »… La loi et le droit ?
Stéphane Legrand, dans Le Monde du 30/10/2008, évoquait ce séminaire de Derrida : La bête et le souverain -(2001-2002), écrivant qu’il « pourrait bien nous réveiller de cet assoupissement rassuré, et redonner tout son tranchant et sa puissance éruptive à la pensée de ce poisson torpille » !

D. dit: à

Aucune pizza ne peut être délicieuse, renato. Bonne sans plus.

renato dit: à

christiane, je ne persifle pas, je me demande pourquoi vous posez le mot « Baroque » puis une séquence de noms dont la pertinence laisse en gros à désirer, alors qu’elle soit au moins en ordre chronologique ce serait plus qu’opportun car il y a des logiques évolutives qu’il ne faudrait pas oublier.

Pour ce qui est du livre présenté par Passou, si je me tiens à ma perception, c’est le produit d’une inutile spéculation, il ne vaut donc pas la peine d’y réfléchir.

Je n’ai pas d’ispiratrices ici, mais s’il vous plaît de le croire…

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 19 mars 2019 à 21 h 30 min
Dixit Fumaroli L’Ecole su silence – Le sentiment des images au XVIIe siècle (Champs / Flammarion)p.18
(Un livre que je savoure depuis 3 ans mais à petites doses !)

renato dit: à

« Aucune pizza ne peut être délicieuse… »

Dit par un qui achète des pâtes au noir de sèche c’est à mourir de rire : le noir de sèche se fait maison.

Janssen J-J dit: à

c’est comme chez Mollat à bdx, il y a trente ans, quand je leur ai demandé « de l’inconvénient d’être né », ils m’ont indiqué la salle des livres de médecine, rayon obstétrique. Et moi, je voulais du cioran, pas du socrate. Mis longtemps avant de m’en remettre.
Quelle bande de barbarins de taraskons ! today, c la geek du darkweb qu’a pris le relais.

christiane dit: à

@renato dit: 19 mars 2019 à 21 h 42 min
Tant mieux ! Je feuilletais ma collection de reproductions d’art sacré que j’ai constituée au fil des années et de mes ballades.
Je garde un si beau souvenir de nos échanges récents dont cette discussion sur cet Audubon (billet de Passou) où vous étiez sensible à l’aquatinte (non signée) et moi au dessin coloré qu’il l’avait fait naître. (Alors que pour Dürer citant la gravure on cite l’artiste.)
J’aime aussi votre fabuleuse collection de photos.

Marie Sasseur dit: à

Non, vois-tu j’estois ce jour en la capitale des Gaules , où le particulier voisine avec la majorité à savoir: 70%, c’est un chiffre constant depuis de nombreuses annees; chacun est heureux de sa vie,et encore plus vrai en cette veille de printemps.
So, va voir ailleurs si j’y suis.

Janssen J-J dit: à

@ toi, ma pusse : j’y vas… En attendant le prochain post à passoule, je te résume l’argument, si tu l’as pas lu, on sait jamais, tu peux pas avoir tout lu, hein :
« L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique, Homo (homme en latin). Ursus et Homo voyagent à travers l’Angleterre en traînant une cahute, dont Ursus se sert pour haranguer les foules et vendre des potions.
Leur chemin croise, en janvier 1690, celui de Gwynplaine, un enfant de dix ans vêtu de haillons qui vient d’être abandonné par un groupe d’hommes pressés d’embarquer sur une ourque qui doit les emmener loin de l’Angleterre. Les hommes sont des Comprachicos (mot de l’invention de Victor Hugo venant de l’espagnol comprar (acheter) et chicos (enfants) signifiant « acheteurs d’enfants »), spécialisés dans le commerce d’enfants, qu’ils achètent et revendent après les avoir mutilés. Alors que leur bateau est broyé par les flots, et voyant la mort venir, les hommes décident de jeter une bouteille à la mer contenant l’aveu de leur crime (l’enlèvement de Gwynplaine). Quant à Gwynplaine, resté sur la berge, il doit se battre contre la nuit, la neige et la mort, alors qu’il cherche à retourner vers la ville. Il passe devant un gibet où gît le cadavre d’un condamné et découvre, à quelques pas de là, le corps d’une femme sur le sein de laquelle est accroché un bébé encore en vie. Chargé de ce fardeau supplémentaire, l’enfant reprend le chemin vers l’île de Portland.
Pris dans la tempête de neige, Gwynplaine frappe vainement aux portes des habitations avant de trouver finalement refuge dans la roulotte d’Ursus qui prend les deux enfants sous son aile. Ursus ne se rend compte que le lendemain, à la lumière du jour, que ce qu’il pensait être une grimace sur le visage de Gwynplaine est en fait une mutilation qu’il reconnaît comme une pratique de défiguration. Il réalise également que le bébé est aveugle.
Quinze ans plus tard en 1705, sous le règne de la reine Anne, Ursus a monté une troupe de théâtre avec Gwynplaine et Dea, nom donné au bébé qui est désormais une belle quoique frêle jeune fille de seize ans. Fortement complémentaires, Gwynplaine – dont la difformité est invisible à Dea qui ne voit que « la beauté de son âme » – et Dea – dont l’infirmité, loin de rebuter Gwynplaine, le pousse à lui accorder toute son attention – forment un couple encore chaste et profondément lié. Ensemble, ils présentent notamment la pièce Chaos Vaincu qui a un grand succès. La vision du visage défiguré de Gwynplaine cause l’hilarité générale. Pendant ce temps, on découvre les relations jalouses de la reine envers sa jeune sœur Josiane, plus belle et plus jeune qu’elle, et promise à David Dirry-Moir, fils illégitime présumé unique héritier de Linnaeus Clancharlie, lord mort en exil en Suisse. Le bonheur, l’insouciance et l’insolence de Josiane n’irritent pas seulement la reine mais aussi Barkilphedro, un homme dont elle est pourtant la bienfaitrice, mais qui ne supporte pas le rapport de condescendance qu’elle entretient avec lui. Ayant obtenu de Josiane une charge qui le rend responsable des objets trouvés en mer, il entre un jour en possession de la bouteille jetée à la mer par les Comprachicos quinze ans plus tôt. Il y découvre l’objet parfait de sa vengeance : la vérité sur l’identité de Gwynplaine.
C’est à cette même période qu’Ursus décide de présenter son spectacle dans la banlieue de Londres. Le succès est immédiat. Ils font la connaissance d’un homme, apparemment matelot, du nom de Tom-Jim-Jack. Mais leur succès fait des jaloux. Ursus est inquiété par plusieurs docteurs et théologiens concernant ses prêches et ses harangues jugées séditieuses. Il se sort de cette difficulté non sans crainte pour le futur et admoneste Gwynplaine dont les nouveaux discours contre le pouvoir l’inquiètent encore plus. Pour tromper son ennui, Josiane est envoyée par David Dirry-Moir voir Chaos Vaincu qui doit constituer l’ultime distraction. Elle ne rit pourtant pas à la pièce et ne revient jamais à l’auberge mais envoie quelque temps plus tard une lettre à Gwynplaine auquel elle déclare vouloir se donner totalement, elle qui est si belle à lui si hideux. Après une certaine hésitation, Gwynplaine choisit de ne pas répondre au rendez-vous qu’elle lui offre et de rester avec Dea.
C’est à ce moment crucial qu’apparaît le personnage du wapentake, un serviteur de la couronne qui, par le simple toucher, contraint quiconque de le suivre sous peine de mort. Après être intervenu ailleurs, il vient finalement intimer l’ordre à Gwynplaine de le suivre. Ursus, impuissant, ne peut qu’espionner de loin. Constatant la disparition de son protégé et recevant plus tard ses affaires, le vieil homme est persuadé que son élève est mort et, désespéré, se demande comment annoncer la nouvelle à Dea. Pour tromper celle-ci, il se lance donc une fantastique performance de Chaos Vaincu où, avec ses dons incroyables de ventriloque, il simule la présence de toute une assemblée, mais en vain car Dea, qui ne sent pas la présence de Gwynplaine, a bien conscience de son absence.
Gwynplaine est emmené dans une prison souterraine où il est confronté à l’un des responsables de son enlèvement qui lui révèle la terrible vérité : son nom est en fait Fermain Clancharlie. Il est le fils naturel et légitime de Linnaeus Clancharlie et le véritable héritier de la pairie actuellement concédée à son demi-frère David Dirry-Moir. S’étant évanoui sous le choc, Gwynplaine se réveille en tenue de seigneur dans une immense demeure en présence de Barkilphedro qui lui apprend qu’il est désormais Lord et doit siéger à la Chambre des lords le lendemain. La séance est néanmoins catastrophique. Gwynplaine tente d’apostropher les Lords sur leur indécence et leur arrogance. Il veut également se présenter comme « La Misère » qui vient « de l’Abysse ». Les Lords rient de sa performance, l’appelant un clown, « l’homme qui rit », un histrion et un bouffon.
Gwynplaine renonce finalement à la pairie et cherche à retourner vivre auprès d’Ursus et de Dea. Mais, entre-temps, on a enjoint à ceux-ci de « quitter l’Angleterre avant le lendemain » sous peine d’être emprisonnés et Homo tué, le loup n’étant pas toléré dans Londres. Ils se sont embarqués pour le continent dans un bateau. Désespéré, Gwynplaine pense à se suicider, mais il est retrouvé par Homo qui le guide vers Dea et Ursus. Malheureusement, le cœur fragile de Dea ne résiste pas à toutes ces émotions et celle-ci meurt dans les bras de Gwynplaine, qui la rejoint alors dans la mort en se jetant à l’eau ».

Bonne soirée chez le primat des Gaules, le Vatican lui a sauvé la mise. Oufl, on est tous bien soulagés.

Jean Langoncet dit: à

@Janssen J-J dit: 19 mars 2019 à 21 h 48 min

Je vous remercie de votre délicate attention. Puissent les algériens ne pas revivre leurs sanglantes 90s, le talent de Khaled n’a pas alors porté assez loin. Puissent-ils enfin se libérer des sangliers moribonds d’un FLN vermoulu et se préserver des barbus qui rôdent

christiane dit: à

@Jean Langoncet dit: 19 mars 2019 à 20 h 30 min
Superbe !
et de Jean-Pierre Richard (Littérature et sensation Stendhal Flaubert), dans la deuxième partie « Flaubert » – chap.1 :
« La voracité flaubertienne se montre alors dans son vrai jour, qui est tragique. Car l’échec de la digestion n’empêche pas sa faim de le pousser vers de nouveaux objets : celle-ci s’exaspère au contraire de l’impossibilité qu’elle éprouve à se satisfaire. »
Il cite alors ce passage de La tentation de Saint-Antoine p;324 :
« J’ai faim ! J’ai soif ! hurle la Gourmandise, mes boyaux crient, mes boyaux jutent,je voudrais boire en mangeant, manger en buvant, pour sentir à la fois sous mon palais la viande qui se mâche et le long de ma gorge le vin qui coule. Il me faudrait ensemble la digestion et l’appétit, car je me désole d’être repue, et je suis continuellement dévorée par le besoin de me repaître. Me voilà gorgée jusqu’au larynx, la peau du ventre me crève, et pourtant j’ai faim ! »

D. dit: à

Oui et alors, Christiane ? Où voulez-vous en venir ?

Jazzi dit: à

On pourrait monter une amicale des Non Stendhaliens, JJJ !

Tu prends la carte, D. ?

Jazzi dit: à

Christiane, on ne la tient plus, D. !
Tantôt c’est Madame Verdurin, tantôt c’est la Goulue !

Janssen J-J dit: à

oui, mais il ne faut jamais se mettre paul edel ado, ça peut nous en cuiser, jzm, surtout à 22.23h, àpadheure. Ce qui compte avant aller s’coucher, c’est la concorde entre erdéliens, en dépit de leurs goûts & dégoûts communs, on le sait, tout cela reste bien relatif, on va pas se fâcher pour cela, hein ! Chacun ses rêves et sa merde, in fine.

Jean Langoncet dit: à

@ Chacun ses rêves et sa merde, in fine

Et parfois l’histoire nous enseigne que des croisements se font ; après tout, l’Algérie ne fut-elle pas longtemps un département français ?

Jean Langoncet dit: à

@ça peut nous en cuiser, jzm, surtout à 22.23h, àpadheure.

Un département, pas un comptoir

Delaporte dit: à

« Delaporte, pendant que j’y pense, l’éģérie de LVMH, marche à fond, et c’est bien. »

Merci pour ce lien sublime. Marion Cotillard est une exacte réincarnation en 2019 d’Ulrike Meinhof. Et sous ma plume, c’est un compliment. Merci pour cette extase youtoubique.

et alii dit: à

@christiane sur la bête et le billet
. L’homme ayant pris son contrôle, il n’en finit pas de régler ses comptes avec l’animal qui la dominait autrefois.
(autrefois au temps des cavernes,je pense)
ne parle -ton pas de l’oursaussi »Encadré où doivent figurer, sur chaque exemplaire d’un journal, le nom de l’imprimeur, du directeur de la publication et des principaux rédacteurs, etc. »

et alii dit: à

L’« ours » désignait le compagnon pressier, en raison de ses supposés mouvements lourds pour encrer les formes, tandis que le typographe, qui levait les lettres et les disposait sur son composteur, était appelé « singe4 ».
bonsoir

Bernadette Suchod dit: à

JJJ 21h56.
Il y a de nombreuses années de cela j’ai voulu commander chez mon libraire un livre intitulé « La dynamique des groupes restreints » de Didier Anzieu.
En regardant à l’envers ce qu’il avait noté, je lis « La dynamite des groupes restreints ». C’était peu après mai 68, un gros traumatisme dans ma petite ville bourgeoise.

Delaporte dit: à

« Dit par un qui achète des pâtes au noir de sèche c’est à mourir de rire : le noir de sèche se fait maison. »

Il suffit de disposer dans un récipient l’encre de « seiche », et non de « sèche », et d’en asperger les divins spaghetti. Quant à la pizza, c’est effectivement rarement bon, même la pizza artisanale. Un pratique coupe-faim, une sorte d’abat-faim. Cela vous cale un estomac.

D. dit: à

Jazzi dit: 19 mars 2019 à 22 h 23 min

On pourrait monter une amicale des Non Stendhaliens, JJJ !

Tu prends la carte, D. ?

D’accord. Ainsi je ne beylerai pas avec le troupeau.

Jean Langoncet dit: à

@Ed dit: 19 mars 2019 à 21 h 55 min

« Est-ce que vous vous prenez pour Charles Martel ?
– Ah non non. Ca c’est raté déjà

hinhinhin

Sinon, Jacques Soustelle : Aimée et souffrante Algérie

D. dit: à

Demain je vais tenter une recette de pizza croûte-d’Ornans-morille-vin jaune-ancre sèche grattée.
si ça matche je le mettrai dans mon recueil.

Ed dit: à

Rajoutons Cotillard à la liste des obsessions de Delaporte. Il nous emm.. aussi avec elle. Là il a fait un exploit : un alliage entre ses deux obsessions. Manquerait plus que la vierge et au serait au top.

PS : je ne suis pas anti-stendhalienne mais n’en ai gardé que de vagues souvenirs alors qu’il était au programme de khâgne. D’autres livres dont l’étude est aussi ancienne mon plus marqué, c’est dire !

Ed dit: à

Tout à l’heure au café en attendant mes collègues de l’atelier d’écriture, j’ai assisté à une scène déconcertante : un jeune homme avec une tête de boucher (un Teuton quoi) était odieux avec sa petite amie. Il était tout rouge et lui susurait des méchancetés tandis que Mademoiselle ne bronchait pas. Pendant des dizaines et des dizaines de minutes. J’aurais dû lui hurler dessus à ce con. Ca sent le mec qui frappe la dame à la maison, si déjà il se comporte comme ça en public…

Ed dit: à

Ou kidnappé la pauvre fille et l’enfermer chez oim pour stage commando féministe hurkhurkhurk

Après le grand frère, voici la grande sœur !

Ed dit: à

Je suis sur portable. Les fautes sont nombreuses. Sorry et bonne nuit les petits zizis

gisèle dit: à

Christiane,à propos de Flaubert. Je vous ai prise au mot…http://premiere-langevin.e-monsite.com/medias/files/richard-litterature-et-sensations.pdf
« la création de la forme chez Flaubert « on mange beaucoup chez Flaubert… » Le texte est moins complet que sur Stendhal, mais j’ai la flemme de chercher l’exemplaire-livre qui dort du sommeil du juste. A la relecture,après tant d’années, ce me semble un peu trop bavard….
Pas d’ironie de ma part: il est utile de trouver un texte, dans la minute.Comment de Rouaud est-on passé à Stendhal? laissons la question sous la couette.

Ed dit: à

Saviez-vous que The Clash était l’un de mes groupes préférés. Quand j’avais 16 ans, je regardais le DVD de rude boy en boucle. Vive Ray Gange
« Don’t call me love. I don’t believe in it, that’s too much for me. »

gisèle dit: à

pour D. l’expert culinaire et gastronome distingué: savez-vous que l’emmental est sensible à la musique ?
Les Suisses ont découvert,après de longues et scientifiques recherches, que l’emmental avait un goùt différent selon qu’il avait été bercé pendant ses 6 mois d’affinage,par un nocturne de Chopin ou par Led Zep’. Quand il écoute du rap,il a un goùt plus fruité..Une expérience a hélas tourné court; des meules courageuses tentèrent un affinage au son d’Eddy de Pretto, las las, roulèrent illico presto à bas de leurs douillets rayons et se jetèrent sur la râpe à fromage… Commentaire de l’un des experts: »je vous l’avais bien dit, avec son corps d’allumette, Eddy de Pretto fait bouger les lignes ».
D.qu’en pensez-vous?
(ce sont là propos savants écoutés sur France Culture…)

christiane dit: à

@Gisèle à 0 h 57 min
L’historique ? Paul Edel a mis sur son site un billet sur Stendhal auquel j’ai fait écho par le dernier texte de Barthes. Puis il a mis simultanément un extrait du beau livre de J-P.Richard (« Stendhal-Flaubert ») ici et sur son blog, concernant Stendhal (chap. 3).
Bérénice m’a alors posé une question sur cette « nuit » évoquée. Lui répondant par ces extraits du même chapitre, je lui ai conseillé de poser sa question à P.Edel.
Quant à la deuxième partie concernant Flaubert dans l’essai de J-P. Richard, (que je préfère), c’était un clin d’œil aux amateurs de nourriture goûteuse qui pullulent sur ce fil de commentaires et un indice prouvant que J-P.Richard n’était pas un critique lénifiant comme certains le suggéraient. L’extrait m’a paru faire écho à la citation rabelaisienne de J.Langoncet.
Jazzi y voit une image de « goulue ». Pauvre Saint-Antoine au désert (œuvre de Flaubert) où le saint est meurtri par la faim !
Pour ma part, je préfère pour l’approche de Stendhal, celle de Barthes qui, dans cet article « On échoue toujours à parler de ce qu’on aime » opposant le Journal au roman, trouvant dans ces Journaux, platitude, monotonie et échecs d’expression avec redondance d’un mot vide : « beau » et trouvant admirables les pages qui embrasent le lecteur dans ses romans (en particulier La Chartreuse de Parme). Cela, pense Barthes, parce qu’il a abandonné la sensation pour « aborder cette grande forme médiatrice qu’est le récit » ou mieux encore « le mythe ».
J’avais tenté le passage de mon livre (tome V – pp. 906 à 914) au lien internet trouvé en fin de soirée mais quand j’ai voulu le poster sur le blog de P.Edel, il s’est effacé…
https://edisciplinas.usp.br/pluginfile.php/631710/mod_resource/content/1/On%20%C3%A9choue%20toujours%20%C3%A0%20parler%20de%20ce%20qu%C2%B4on%20aime.pdf
Merci de votre attention.

@D.
L’Essai poétique de Jean Rouaud chroniqué par Passou dans ce billet ( La splendeur escamotée de frère Cheval ou Le secret des grottes ornées, Grasset, 2017), à part Et Alii, il ne semble avoir provoqué, ici, que des sarcasmes méprisants…
« Ces « mains d’or » de Chauvet, d’Altamira, de Rouffignac, de Lascaux » dans les grottes ornées du Paléolithique, Rouaud interroge leur créativité, pensant qu’elles ne racontent pas seulement des histoires mais qu’elles servent des forces sacrées. Il s’est mis à la place de ces autres si lointains et si proches par leur imaginaire. La grotte recèlerait ainsi des images où les animaux représentés sur les parois seraient vecteurs de transcendance.
Ce qui a changé, qu’est-ce qui agit le monde, questionne J.Rouaud ? c’est le rapport de l’homme à l’animal, de l’homme au monde en raison de cette folie de domination. « Le remplacement du divin animal par l’homme divinisé » (d’où la citation de Derrida offerte par Et Alii). Ces traces, ce bestiaire des grottes lui permettent de renouer par une logique d’analogies avec des thèmes qui lui sont chers : ses interrogations sur le christianisme, Dieu… si ces fresques étaient ce que l’homme avait de divin en lui ? continuité poétique entre notre imaginaire et celui des hommes préhistoriques ? Cet essai c’est comme une passerelle avec nos lointains ancêtres.

christiane dit: à

oppose

renato dit: à

La question de l’origine historique de l’art n’est pas pertinente.

Comment donner la genèse historique de ce qui est une catégorie par le biais de laquelle nous comprenons toutes genèses et fait historique ?

Adorno et Croce cités de mémoire.

Enfin, si on a les bonne informations, aller chercher les motivations et les prétextes n’est qu’une mystification, et le stratagème de se cacher derrière la poesie est révélateur d’une culture plutôt limitée et d’une certaine stupidité que, certes, est nécessaire à la pensée, mais en doses limitées.

renato dit: à

bonne > bonneS

christiane dit: à

@renato dit: 20 mars 2019 à 8 h 25 min
Avez-vous lu le livre de J.Rouaud. Des revues sérieuses comme « Histoire » et « Historia » en disent grand bien ainsi que, sur le plan littéraire pas mal de sites et critiques littéraires (presse).

renato dit: à

christiane, vous avez vos opinions, moi les miennes — cela dit, chacun lis les revues qui présentent à ses yeux un réel intérêt et celles que vous citez sont carrément hors de mes centres d’intérêt.

Clopine dit: à

Bien entendu, chacun des 68 intellectuels invités par l’Elysée avait passé huit heures sur tel ou tel rond-point, à parler à ceux qui battaient la chamade, dans le froid…

Bien entendu, sitôt l’invitation reçue, chacun des 68 s’est dit « et tiens, si j’y allais avec un gilet jaune, à son invitation ?  »

Et bien entendu, chacun des 68 connaît, concrètement, ce que c’est que de ne plus avoir d’argent dès le 6 de chaque mois.

La rencontre était donc programmée pour être fructueuse.

(et attention, hein ! Je pense que rien n’est noir ou blanc dans cette histoire. M’enfin, s’il y a une chose sûre, c’est que les Gilets Jaunes sont, tout comme des personnages de Dosto, des humiliés et des offensés. Qu’ils « en rajoutent », l’écrivain russe l’avait déjà analysé, pas vrai ? « Ce besoin d’envenimer sa souffrance et cette délectation : c’était celle de beaucoup d’humiliés et offensés, opprimés par le sort et conscients de son injustice. »

Delaporte dit: à

« Rajoutons Cotillard à la liste des obsessions de Delaporte. »

Elle le mérite, c’est une actrice formidable que les Américains nous envient. Et en plus, elle pense divinement bien. Les causes qu’elle défend sont les miennes, et elle a une manière de les défendre qui est simple, efficace, convaincante. Ulrike Meinhof n’aurait pas désapprouvé. Ma chère Ed, vous, en comparaison, vous êtes une flaque d’eau. Cela vous va bien de vous moquer, essayer d’acquérir plutôt un peu de jugeote et d’esprit. Quant à la Vierge Marie, c’est la synthèse idéale de toutes ces femmes d’exception, qui montre que la nature féminine peut être un prodige de grâce et d’intelligence. Voilà pourquoi elle est « bénie entre toutes les femmes ». Décidément, la femme est l’avenir de l’homme, comme le chantait Aragon.

Delaporte dit: à

Clopine dit: 20 mars 2019 à 9 h 11 min

Le plus drôle, c’est que les « intellectuels » se sont fait berner par Macron. Ils n’ont presque rien dit, ils étaient là pour écouter pendant huit heures Macron parler à tort et à travers, qui essayait de leur vendre sa misérable politique. Quelle déception ! Ceux qui sont restés chez eux, bien prudemment, ont eu raison. Les autres se sont ridiculisés…

Jazzi dit: à

Marion Cotillard c’est comme Juliette Binoche. A petite dose et à condition qu’elles soient bien dirigées, comme actrices et non comme portes parole d’une quelconque cause…

Delaporte dit: à

« Marion Cotillard c’est comme Juliette Binoche. A petite dose et à condition qu’elles soient bien dirigées, comme actrices et non comme portes parole d’une quelconque cause… »

Mon pauvre Jacuzzi, en comparaison de vous, ces deux superbes femmes sont des déesses. Et des esprits brillants. Vous aussi, vous n’êtes qu’une flaque d’eau.

rupibus dit: à

pour clopine
The “Queen of Elephants” Photographed in Kenya
Will Burrard-Lucas, the photographer famous for his recent black leopard photos, has captured a series of stunning photos of a big tusker elephant in Kenya.
https://hyperallergic.com/489691/the-queen-of-elephants-photographed-in-kenya/?utm_medium=email&utm_campaign=Daily%20031419%20-%20A%20Goodbye&utm_content=Daily%20031419%20-%20A%20Goodbye+CID_c96eaa9f91260fd3aedd186329a98f78&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=The%20Queen%20of%20Elephants%20Photographed%20in%20Kenya

Jazzi dit: à

« ces deux superbes femmes sont des déesses »

Des saintes seraient plus vaticanesque, Delaporte !

rupibus dit: à

Après le canard, voici l’ours. L’animal occupe une place particulière dans la presse : c’est le pedigree du journal.
l’expression «poser un ours» qui signifiait ennuyer par son bavardage. Voire le logiquement suivant «envoyer à l’ours», pour envoyer au diable, comme le cite le Dictionnaire d’argot moderne de Lucien Rigaud (1888).

Mais «ours», décidément voué aux gémonies, désignait à la même époque un manuscrit refusé partout et accepté de guerre lasse. Balzac encore fait le trait d’union entre le texte qui pourrit dans les cartons et l’ours de la presse : «On appelle un ours une pièce refusée à beaucoup de théâtres et qui finit par être représentée dans certains moments où quelques directeurs éprouvent le besoin d’un ours ; ce mot a nécessairement passé de la langue des coulisses dans l’argot du journalisme, et s’est appliqué aux romans qui se promènent ; on devrait appeler ours blanc celui de la librairie, et les autres des ours noirs.» (Petites Misères de la vie conjugale). Et de fait, un ours représente aussi, à la fin du XIXe siècle, un article proposé sans succès dans plus de vingt journaux. Etait ours, en argot, tout ce qui ne vaut rien. Mais qui mène trop loin du petit placard obligé caché parmi les pages des quotidiens et magazines. Serge Bénard préfère une autre
libé
vous reste Modiano

Chaloux dit: à

On apprend finalement que du Bouchon a refusé l’invitation de Monsieur-je-sais-tout. Il a dû finir par s’apercevoir qu’il vaut mieux éviter de se laisser instrumentaliser d’une manière trop voyante.

bouguereau dit: à

The “Queen of Elephants” Photographed in Kenya

ces effets de perspectives sont dégueulasses..l’oeil prétentieux du photographe qu’il diroit jean rouaud

bouguereau dit: à

pasque d’être absent donne dla valeur à l’intello mon larbin sent sa cote qui remonte..vilains autoportraits

bouguereau dit: à

Marion Cotillard c’est comme Juliette Binoche. A petite dose et à condition qu’elles soient bien dirigées, comme actrices et non comme portes parole d’une quelconque cause…

quelquefois tu mets dans l’mil pas que dans les cimetières baroz..quand même apeler le sacré coeur ‘démocratique’..les présidents dla république de montmartre doivent se rtourner dans leur tombe

bouguereau dit: à

Quant à la Vierge Marie, c’est la synthèse idéale de toutes ces femmes d’exception, qui montre que la nature féminine peut être un prodige de grâce et d’intelligence

ha t’en fais un d’cafouilleux..ta mère t’as pas donné hassez d’fessée..chus contre attation..mais une fois qu’on a commencé faut pus s’arrêter

bouguereau dit: à

« Ce besoin d’envenimer sa souffrance et cette délectation : c’était celle de beaucoup d’humiliés et offensés, opprimés par le sort et conscients de son injustice. »

présente clopine se verrait plus légitime en moyen terme..ni tropintello ni trop humilié..

Chaloux dit: à

Retour du boumou, l’impuissant à face de gland.

bouguereau dit: à

La question de l’origine historique de l’art n’est pas pertinente

c’est comme bien des sujets de conversations..cqui compte c’est pas telment l’aoutpout mais la manière..jean rouaud analyse un formidable ‘fait’ artistique du 20éme siecle..de notre temps..pas contemporain..et c’est bien son droit

bouguereau dit: à

raisonnez hautbois çonnait trompettes !
sapré larbin..toujours a mfaire la fête hen somme

bouguereau dit: à

mais henfin baroz..pour racheter la commune..chparie que même flaubert aurait pu donner son écot..faire une souscription pour racheter les canibaux des champs..dirfiloo et claodillo se font démocrate comme bolsanoro pour 3 thunes..c’est pas hassez!

bouguereau dit: à

Comment donner la genèse historique de ce qui est une catégorie par le biais de laquelle nous comprenons toutes genèses et fait historique ?

c’est pas pasque c’est un moitié de prolo qu’il a pas des droits a noircir du papier sur le sujet..et que ses pages peuvent mériter qu’on les lise..légitimer des çavants pour les entendre qu’il n’y a rien a entendre..macron préfère garder les thunes..

rupibus dit: à

. La transmission génétique des caractères aurait favorisée la sélection d’une souche vivace de larbins domestiques au profit d’une nouvelle espèce de primates : l’homo larbinus.
Selon cette hypothèse le mécanisme en œuvre serait similaire à la sélection des chiens et des chevaux mais directement appliqué à l’homme.
le syndrome du larbin sur mediapart

renato dit: à

« … et c’est bien son droit », évidemment, et le mien c’est de regarder ailleurs ; et de répondre absent si on me m’ avec.

bouguereau dit: à

bien hentendu rénateau..entre nous c’est la manière

bouguereau dit: à

savez-vous que l’emmental est sensible à la musique ?

tiens rénateau..keupu par exemple..dans le taureau de phalaris il çonnerait bien..mais notre sotte loi l’hinterdit phormellement

Jazzi dit: à

Un peu d’amour dans une flaque d’eau froide, Delaporte.

J’ai une amie tunisienne, le Boug, habitant au pied de la Butte-Montmartre. Elle est toujours en vie grâce à une transplantation des reins, qu’elle doit, involontairement, à une jeune femme morte dans un accident de la route. Chaque année, à la date anniversaire de l’opération, dans l’incertitude de la personnalité de sa donatrice, elle va mettre un cierge pour elle au Sacré-Coeur…

Janssen J-J dit: à

Equinoxiale.
Voilà comment j’ai spontanément tendance à classer les principaux gilets jaunes sur  » l’axe G->D  » de la RDL :
clopine t., chaloux, marie sasseur, delaporte, bérénice, rose, paul edel, claudio bahia, DHH, christiane, soleil vert, gisèle, jazzi, lavande, renato, ed, william legrand, christiane, phil, alexia neuhoff, P. comme Paris, Jean Langoncet, et alii, MC-petit rappel, D., bilhoreau de bellerente, Giovanni san’Angelo, JC., bouguereau, Jacques R.

Clopine dit: à

Jansen JJ, aucun des noms que vous citez n’appartient à ceux qui forment les gilets jaunes : les humiliés et les offensés.

bouguereau dit: à

sapré jjj..il se convoque hintello d’otor..lassouline fait macron..que bio soit moins fachiss hantisémite que moi il doit en être boursouflé de jalousie..dans l’cul épicétou

bouguereau dit: à

Jacques R

respect..

bouguereau dit: à

les humiliés et les offensés

havec les handcuff et hun plug dans l’cul jjj il s’en donne du mal..et pour toi bonne clopine c’est jamais hassez..belle perf jjj..mon larbin avec sa jacquette rayé en premier dans ton selfie..joli

Jazzi dit: à

Les Gilets jaunes n’ont pas le monopole parmi les humiliés et les offensés, Clopine…

Jazzi dit: à

Cette répartition, gauche/droite, n’a aucun sens JJJ !

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: 20 mars 2019 à 10 h 32 min

bouguereau est une basse enflure, un délirant grotesque disciple de Soral, un étron fasciste à face de gland mort. « Tu le sais pas, hein, qu’il te dira le boumou, mais les tous les gouvernements ils écoutent Soral, en secret, hein… ». boumou, c’est l’impuissant type.

Phil dit: à

vous alarmez pas, dear Baroz. ce matin franceculture a transmis impunément sur ses ondes subventionnées que « le pape est un traitre et un Judas » et « Bolsonaro inspiré du général nazi (brésilien) ».
Dans les cafés à Vienne au siècle dernier, le serveur connait la couleur à servir avant que le blaireau se manifeste.

Chaloux dit: à

Au contraire, je trouve ça amusant. Clopine n’est pas de gauche, dans tous les cas elle ne serait que ce que son milieu d’origine aurait fait d’elle : aucune conscience, elle ne voit qu’elle-même.
Rose me semble plus à gauche, et Jazzi et Ed, qui se ressemblent beaucoup politiquement, à la droite de la droite.

Phil dit: à

et toujours pas un mot sur les rabbins pervers. retournons dans la grotte, les rupestres et tout le bazar des emplumés qui badigeonnaient du bison multiculti avant de prendre un coup de callebasse dans le néant dertal. par ici la poèsie

et alii dit: à

j’ai lu un article bien documenté et argumenté en matière de chamanisme, rituels et delangages,et de sciences ‘gaz!) sur l’ homme oiseau de Lascaux
La scène du puits de Lascaux ou le thème « de la mort simulée » [article]
sem-linkG. Charrière
Revue de l’histoire des religions
bonne journée

Jazzi dit: à

Dimanche, alors que j’étais parmi les badauds et regardait les entrailles d’un kiosque incendié sur les Champs-Elysées, une grosse bonne femme disait d’une voix forte à ses deux acolytes, de manière à ce qu’on puisse l’entendre : « Nous ne lâcherons rien ! »
Une tricoteuse de gauche, sûrement, Chaloux !

renato dit: à

Pas encore vu le film, Phil, et étant donné mon peu d’envie d’aller me cloîtrer dans une salle obscure pour voir des fantasmagories, ce n’est pas dit que je le verrai. Cela dit, il est évident qu’il y a des pédophiles partout ; d’ailleurs, tour ce qui a affaire au sexe est un problème pour les humains et spécifiquement pour les religieux — exemplaire l’histoire de cette moniale zen qui se défigura parce que le chef de bande du couvent l’accusait de distraire les moines par sa beauté.

renato dit: à

tour > touT

Jazzi dit: à

Phil, un extrait, qui a été « sucré » dans mon « Goût du printemps »…

LEO PERUTZ

Dernière nuit de printemps à Vienne

Dans « Nuit de mai à Vienne », roman inachevé de Leo Perutz (1882-1957), dont les trois chapitres ont été publié après sa mort, l’auteur, né à Prague dans une famille juive et qui s’installa pour suivre ses études à Vienne, conte les vicissitudes d’un journaliste juif viennois tentant de fuir son pays après l’invasion hitlérienne, en mars 1938. Cette esquisse de roman à caractère autobiographique, chose inhabituelle dans l’œuvre de Leo Perutz, relate, à travers son personnage principal, Georg Schwartz, ses derniers jours dans la capitale autrichienne au moment de l’Anschluss et avant son émigration en Palestine. Après bien des stratagèmes qui se révélèrent vains, Georg et ses amis trouvèrent finalement un moyen très simple pour s’enfuir, que le roman inachevé ne nous permet pas de connaître ! Juste avant son départ, notre héros, qui avait préalablement été chassé de son journal, comme Leo Perutz, et alors que les premières rafles de Juifs eurent commencées, fit ses adieux à la ville, qu’illusoirement il avait cru sienne. D’un ton neutre, sans haine ni acrimonie, mais quelque peu désenchanté, l’écrivain nous montre Georg allant rendre visite à son libraire, un Hollandais s’apprêtant lui aussi à quitter définitivement Vienne, croisant, par hasard, dans la rue, Lizzi, son ancien amour de jeunesse, qui lui annonce avoir obtenu un visa pour l’Angleterre, ou encore revoyant le café où, dans un récent passé, il avait eu ses habitudes.

« Devant la porte à tambour de l’élégant café où Georg avait autrefois passé quotidiennement une ou deux heures, à jouer aux échecs et à lire les journaux – ce qui devait faire, en tout, à peu près une année de sa vie –, le « garçon » attendait, vêtu de son veston d’été blanc, à contempler le ciel du soir. Apercevant Georg de loin, il s’inclina pour le saluer.
Ce « garçon » qui, comme beaucoup de ses collègues viennois, avait travaillé à Londres, Paris et Nice, ce qui lui avait donné une grande ouverture d’esprit et permis d’apprendre les langues étrangères, entretenait des relations personnelles avec ses clients. Il connaissait leur caractère, leurs préférences, leurs modes de vie, leurs soucis professionnels. Il savait si « Monsieur le professeur à la table cinq » ne voulait pas être dérangé ou souhaitait au contraire avoir de la compagnie, quel journal « Monsieur le conseiller à la Cour, là-bas dans le coin réservé, à gauche » avait l’habitude de lire en premier, et quelle personne attendait, pour telle ou telle heure, « Monsieur l’architecte à la table près de la fenêtre ». Il avait servi jadis Gustav Mahler et Hugo von Hofmannsthal, avait entendu les accès de colère de Peter Altenberg vitupérant la bêtise du temps et la méchanceté de ses contemporains, et il conservait précieusement chez lui, dans son minuscule appartement de banlieue, une petite esquisse au crayon de Kokoschka, datée de 1911, ainsi qu’un ouvrage de psychanalyse du professeur Freud dédicacé par l’auteur. Les clients le traitaient comme leur égal, mais lui-même, par son attitude éminemment respectueuse, conservait toujours une certaine distance à leur égard.
La limite qu’il s’était lui-même fixé, il la franchit lorsqu’il adressa la parole à Georg qui s’apprêtait à passer devant lui en le saluant discrètement.
« Cela me fait plaisir d’avoir encore une fois l’honneur de vous voir, Monsieur. »
Georg le regarda d’un air surpris et affecté. Ce n’est qu’à contrecœur qu’il s’arrêta devant la petite porte à tambour du café, aux vitres de laquelle étaient fixés deux panneaux de verre, portant l’inscription « Juifs indésirables en ces lieux ».
« J’ai de bonne raison de ne plus venir, monsieur Swoboda, dit-il, un peu troublé.
– Sans doute, confirma le « garçon » sans sourciller. Il y a de bonnes raisons à tout. Même cela – il désigna d’un léger mouvement de tête les panneaux sur la vitre – peut s’expliquer par de bonnes raisons. Savez-vous, Monsieur, pourquoi le patron a accroché cela ? Parce que, sinon, il n’y aurait plus assez de place pour tout nos clients dans la salle. Avez-vous une idée de la façon dont les choses se passent aujourd’hui chez nous ? Les clients affluent pour jeter simplement un coup d’œil à l’intérieur, de nuit comme de jour, la porte n’arrête pas un instant de tourner, ils se cognent les uns dans les autres. Tel que vous me voyez, là dehors, je m’occupe de quatre clients, tandis que Fritz – car nous sommes deux maintenant, à servir, tant il y a du travail –, Fritz en a cinq et arrive à peine à s’en sortir. Le patron doit ramener chaque jour la recette chez lui dans un petit chariot. On peut vraiment dire que c’est un malin, le patron, il sait bien ce qu’il fait !
– Eh bien, que voulez-vous, je suis devenu nazi, comme vous le voyez. » Il dit ces mots en regardant la croix gammée accrochée à son revers de veste. « Et je vais chaque jour de mieux en mieux. Je ne saurais vous dire à quel point je suis content. Je pourrais passer toute la journée à clamer ma joie. Et vous ? Vous restez à Vienne ?
– Non, fit Georg, je pars en voyage.
– Ah, si seulement je n’avais pas déjà près de soixante ans ! répondit le « garçon » d’un air songeur. J’aurais une faveur à demander à Monsieur. Lorsque vous serez à Londres, à Paris, à Nice ou Dieu sait où – Menton aussi est une jolie ville –, que Monsieur n’écrive pas dans les journaux des choses trop sévères sur les Viennois ! Tous ne sont pas de ces nazis qui, aujourd’hui, gueulent à tue-tête, et ceux qui ne disent rien le sont encore moins. Chacun fait comme il peut et nous n’avons pas pu choisir l’époque dans laquelle nous vivons. »
Puis, après avoir prudemment regardé tout autour de lui, il adressa à Georg, qui lui serrait la main avant de continuer son chemin, le traditionnel salut socialiste :
« Salut et fraternité ! Et bon voyage, Monsieur ! » »
(« Nuit de mai à Vienne », traduit de l’allemand par Jean-Jacques Pollet,© Librairie Arthème Fayard, 1999)

Phil dit: à

comprends bien votre stoïcisme, dear Renato. S’enfermer dans les salles obscures est devenu parfaitement insupportable depuis l’apparition des sièges à bidons de popcorn (promus par Karmitz en France, qui se dit « souteneur » de qualité art et essai) et la génération écranplats qui ouvre le clapet de sa lumière lavasse en pleine séance.
Le documentaire « M. » projeté au Reflet Médicis, la bien nommée pour ce genre, n’attire pas les écransplats. Gaston de Medici a dû se retourner de plaisir dans sa tombe pleine de stupre. La réalisatrice Yolande Zauberman explique joliment le malheur du monde continuement inguérissable par les abus sexuels. les ondes frelatées de franceculture préfèrent marteler Sodoma chez les catholiques comme une rengaine.

Clopine dit: à

Jazzi, non c’est vrai, surtout si on élargit le champ googlempas à la terre entière. Mais ce sont pourtant ceux de chez nous qui, à la surprise générale, ont commencé à crier tellement fort qu’on les a entendus, ce qui n’est guère le cas, d’habitude, tu en conviendras quand même !

Chaloux, j’ai sans doute eu tort, un jour, de supputer des réminiscences familiales pour évoquer votre psychologie, mais est-ce bien élégant de riposter par des considérations malveillantes et infondées sur mon origine sociale ou mes convictions idéologiques ? Je vous pose la question, mais n’espère évidemment pas de réponse : c’est une caractéristique de la mauvaise foi d’avoir une surdité intermittente.

D. dit: à

Samedi s’ouvriront au public les portes de l’exposition « trésor » de Tout-ankh-Amon.
150 objets y sont présentés à la Grande Halle de la Villette.
En premier lieu il ne s’agit pas d’un trésor mais d’objets nécessaires au roi lors de son voyage dans l’au-delà. Il n’ont strictement rien à faire en France placés à la vue d’un public tant profane que curieux et dans certains cas sous l’emprise d’une addiction du savoir mal placée. Ce roi étant le descendant du premier roi, également de caste sacerdotale, Grand Osiris, également autre-Osiris dans l’au-delà, est légitimement entouré de ces objets, entouré de la protection d’ordre divin dans tous les temps. Ce n’est pas une quelconque magie noire qui opèrerait contre les profanateurs cupides et avides de gloire du sacré et ceux qui à leur suite qui fautent consciemment ou inconsciemment en posant leur regard curieux sur ce qui aurait dû leur rester caché, mais une colère d’ordre divin.

bouguereau dit: à

par ici la poèsie

cruel..mais halors quoi dirfiloo..la beauté ne sauve plus le monde?

bouguereau dit: à

Ce n’est pas une quelconque magie noire

des pédophiles et des pilleurs de tombes tout partout

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