de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
De la guerre à la guerre

De la guerre à la guerre

On dira : encore la guerre. A un point d’exclamation bien sonore ou un soupir qui l’est tout autant selon que l’on voudra exprimer l’exaspération ou la résignation. C’est que, non seulement on n’en sort pas mais on n’est pas près d’en sortir. Signe des temps : les documentaires et les films de fiction à caractère historique sont de plus en plus rares dans la programmation du Fipa, un festival international qui a l’ambition d’offrir un véritable panorama de la création audiovisuelle. Lors de sa 31ème édition, qui s’est tenue fin janvier à Biarritz, il fallait bien les chercher. Outre une radiographie de l’immeuble de 209 rue Saint-Maur (Paris Xème) , poignante recherche de la réalisatrice Ruth Zylberman sur ses habitants sous l’Occupation, leurs survivants et leurs descendants aujourd’hui, deux documentaires m’ont frappé. Les deux non sur la guerre mais des guerres.

Le premier est consacré à une classe d’âge dans la France des années 1939-1945. Comment réagit-on lorsqu’on a 10 ans, que l’on a connu que l’insouciance et que l’on assiste impuissant à l’effondrement et la défaite de son pays ? La Guerre des enfants (1h30 mn) explore le vécu de ces adolescents confrontés à la brutalité d’événements dont ils ne saisissent pas toujours la logique ni la nécessité. 90 000 enfants perdus sur les routes de l’exode, 650 000 orphelins, 120 000 jeunes délinquants, 11 500 enfants juifs déportés. Mais l’essentiel ne se traduit pas en chiffres. Il faut des paroles et des images. Réalisé par Julien Johan et Michèle Durren et produit par Phares&Balises, il part du postulat selon lequel on n’a jamais montré le point de vue des enfants sur cette guerre. Qui s’est jamais intéressé au sort des dizaines de milliers de très jeunes vagabonds livrés à eux-mêmes ?

Il ne s’agit pas seulement d’explorer les traumatismes (bombardements, restrictions, privations et surtout absence du père prisonnier pendant cinq ans) mais d’illustrer leur instrumentalisation à des fins politiques par le régime de Vichy. La refondation exigée par la Révolution nationale entrainait un lavage de cerveaux ; du moins, pas de tous, le Maréchal ayant rendu le collège payant afin que les enfants de paysans le restent, que les filles ne quittent pas le foyer etc La violence faite aux Français sous l’Occupation est ressentie comme étant encore plus violente lorsque des enfants en sont les victimes. Leurs lettres et journaux intimes en témoignent dans une vérité à l’état brut, mieux que leurs souvenirs voués à la reconstruction des émotions.

Construit sur une alternance d’archives officielles colorisées, de films d’amateur et de reconstitution par l’animation, il fait la part belle au témoignage de plusieurs de celles et ceux qui furent ces enfants de 10 ans dans la guerre. Le choix est assez représentatif : un lycéen de Chartres (le graphiste Massin), un enfant à l’identité démultipliée (le dessinateur Tomi Ungerer Français à la maison, alsacien dans la rue, allemand à l’école), une juive déportée (la dramaturge Francine Christophe), un fils d’immigrés polonais à Royan (Robert Franck), une fille de déportés qui se retrouve soudainement seule responsable de ses sœurs (Raymonde), un résistant de 15 ans (Loïc Bouvard, Croix de guerre) etc. Onze en tout. Chacun en a conservé une simple phrase, quelques mots à peine, qu’il emportera dans la tombe. Massin, c’est la voix de son père en juin 1940 : « On part demain ». Un autre : « Roger, regardes la lune, peut-être que ton père la regarde »…

Le père réel est absent, le grand-père virtuel est partout, à commencer par la salle de classe où son portrait est accroché. Sans homme au foyer, les garçons mûrissent plus vite ; les filles disent vieillir d’un coup ; l’hypersensibilité se développe. Un sentiment de culpabilité nait : quel crime mon père a-t-il pu commettre pour être enfermé ? Malgré quelques failles relevées dans le commentaire (« l’armistice » de 1945… « le conflit le plus meurtrier de l’Histoire »…), rarement un documentaire aura paru aussi nécessaire.

C’est également le cas de La Bleuite, l’autre guerre d’Algérie tant le réalisateur Jean-Paul Mari s’y attache à fouiller un pan de l’Histoire méconnue, et pour cause puisque c’était un secret bien gardé des deux côtés : l’énorme opération d’infiltration et d’intoxication des maquis du FLN et de l’ALN dans la casbah pendant la bataille d’Alger (1957) et dans la wilaya du colonel Amirouche (1958) de manière à ce que celui-ci se croit entouré de traitres. Le témoignage, entrecoupé de bandes d’actualité, de l’homme derrière ce succès de l’armée française, le capitaine Paul-Alain Léger, est d’une rare précision. Lui n’était pas un enfant dans la précédente guerre : à 19 ans, il fut de ces lycéens qui manifestèrent contre la présence allemande le 11 novembre 1940 à l’Arc de triomphe ; on le retrouvera naturellement par la suite dans les Forces françaises libres. Ancien d’Indochine, l’officier parachutiste s’y était rodé au renseignement, au double jeu et au retournement jusqu’à mettre au point sa propre méthode de guerre psychologique en propageant dans les rangs de l’ennemi faux indices, rumeurs, contre-rumeurs de manière à susciter des suspicions mutuelles. Rien de tel que le poison du soupçon pour abattre l’ennemi. Le capitaine Léger ou l’art et la manière de mettre à profit les dispositions naturelles de l’adversaire pour l’autodestruction. Au nom de la pureté idéologique, la Bleuite a retourné la violence contre les siens propres. Conséquence : quelques 4000 morts dans les rangs rebelles selon le capitaine Léger ; et vu d’en face, un gâchis humain : l’extermination d’une élite qui se voulait l’avenir de l’Algérie.

(« Des adolescents à Paris à la fin de la guerre » photo D.R. ; Des parachutistes du 3eme RPC pendant la bataille d’Alger » photo D.R. »)

6477058lpw-6477078-article-jpg_3980115_660x281

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

867

commentaires

867 Réponses pour De la guerre à la guerre

JC..... dit: à

Le travail incessant de la communauté juive est contre-productif, de même celui de la communauté musulmane. Les intégristes de ces deux groupes humains se veulent Elus? C’est à dire différents, inassimilables, hors la loi républicaine, rendant des comptes à leur seul dieu ….

Rien n’est plus insupportable pour les populations indigènes qui ne se sentent pas, elles, élues ou chargées d’une autre mission que celle de vivre en paix et en bonne intelligence soumis aux mêmes lois terrestres.

Serge Klarsfeld est un boute-feu dangereux, l’équivalent d’un prêcheur type Frères musulmans et la réaction des populations de l’Est, compréhensible !

JC..... dit: à

Janssen J-J dit: 9 mars 2018 à 19 h 23 min

A l’heure dite, le passage de Gigi du thé vert au Pernod Ricard produit ses effets hallucinogènes hilarants : j’avions bien ri !

JC..... dit: à

Nous devons redouter nos voisins envahissants, si cruels, si habiles à se massacrer par milliers les uns les autres, chez eux les coquins !

Même les migrants Suisses, des sauvages, des brutes réglées comme des mouvements d’horlogerie, des aventuriers qui n’ont pourtant aucun port en méditerranée, ont infecté le Vatican où il font régner une terreur nonchalante mais efficace ….

La guerre habite le cœur sombre de l’homme.

la vie dans les bois dit: à

Dix-neuf
Comme dix-neuf mars.

«Croyez-vous, leur avait demandé le journaliste, originaire de Blida, qu’avec tous ces fanatiques religieux derrière vous, il y aura dans une Algérie indépendante un avenir pour les non-musulmans, les chrétiens, les juifs auxquels vous avez fait appel?» Les deux responsables FLN ne s’étaient pas dérobés: «Ils m’ont alors expliqué, témoigne Jean Daniel, que le pendule avait balancé si loin d’un seul côté pendant un siècle et demi de colonisation française, du côté chrétien, niant l’identité musulmane, l’arabisme, l’islam, que la revanche serait longue, violente et qu’elle excluait tout avenir pour les non-musulmans. Qu’ils n’empêcheraient pas cette révolution arabo-islamique de s’exprimer puisqu’ils la jugeaient juste et bienfaitrice.»
http://www.lefigaro.fr/histoire/2015/03/16/26001-20150316ARTFIG00250-guerre-d-algerie-les-tragedies-du-19-mars-1962.php

JC..... dit: à

La France s’est toujours appliquée avec détachement le fameux « Malheur aux vaincus ! » qui structure les conséquences des atermoiements politiques de toutes les décennies passées responsables de nos défaites.

Par chance, ce ne sera jamais plus le cas, nous le jurons par Jupiter macronant !

rose dit: à

cent trente cinq ans m »a-t’il été dit de.colonisation.
à vérifier.

christiane dit: à

Truompeu dit: 10 mars 2018 à 0 h 02 et 0 h 31 min
Très intéressant. Merci.

Evidence dit: à

Et dire que JC Landouille a des admiratrices inconditionnelles

JC..... dit: à

Tu y viendras, Evidence, tu y viendras !

Tu succomberas, tu raffoleras de mon charme affolant. Tu te tordras les mains de me savoir si désirableet si lointain : 1m54 / 92 kgs de bonheur!

N’oublies pas : le Casanova suisse, Tarik Ramadan, est un plouc de bas étage à coté de l’andouille céleste du blog à Passou !…

Evidence dit: à

je suis venue JC, j’ai lu et suis vite repartie, c’est verbeux, niais et nul, comme tu dis souvent, atchao

Jazzi dit: à

« Rien n’est instructif pour un lecteur comme d’explorer la bibliothèque de l’un de ses écrivains de chevet. »

Pourrait-on voir la bibliothèque à Passou, Passou ?

William Legrand dit: à

Ah ! les écrivains de chevet ! Et si chaque commentateur donnait une liste de cinq ou plus ?

Evidence dit: à

les écrivains de JC : Héraclite, Oris, christiane, MC et bougros

Ed dit: à

Ed, je ne fais que répéter ce que vous en dites à propos du livre de Beauvoir : « La virginité est une obsession. »

Pas compris. Où répétez-vous cette idée.
« Romanounet » = petit roman. Aucun jugement de valeur.
Je connais très bien Paris au mois d’août, mais quel rapport ? La discussion peut être intéressante, mais je ne comprends pas toujours ce que vous racontez.

Ed dit: à

Ah ! les écrivains de chevet ! Et si chaque commentateur donnait une liste de cinq ou plus ?

Je n’en ai pas. Une fois que j’ai lu un livre, je passe à un autre et n’y reviens pas. Mon seul livre de chevet, c’est « La guitare pour les nuls ».

JC..... dit: à

Quittons nous sur un aveu : mes 5 écrivains préférés* sont Pierre Assouline, Pierre Assouline, Pierre Assouline, Pierre Assouline, Héraclite d’Ephèse.
* si on passe à 10, il y aura Rabelais, Montaigne, Lichtenberg, Voltaire, Eschyle…

A demain, mes pouffinets gentils !

zerbinette dit: à

Agatha Christie, P.-D. James, Fred Vargas, Ruth Rendell, Patricia Cornwell, Mary Higgins Clark, Anne Perry, Ngaio Marsh, Elisabeth George,

Nicolas dit: à

Vous vous demandez Ed ce qui est subversif dans ce livre, il y a bien un peu de sexe et de perversité, c’est aussi un hymne contre l’ordre moral, une femme qui choisit son mode de vie, quelqu’il soit. Une femme qui perd sa virginité avant le mariage contre toute les conventions, tout les tabous etc, peut être aussi subversif comme Le blé en herbe de Colette.
La taille ne compte pas, je note.
Août à Paris j’aime bien, c’était pour vaguement remettre dans le contexte.

Petit Rappel . dit: à

Dur, cinq noms…
Merci à Truompeu pour les lignes de Barthes.

Jazzi dit: à

« « Romanounet » = petit roman. Aucun jugement de valeur. »

Qualifier de petit un roman, n’est-ce pas déjà un jugement de valeur, Ed ?

zerbinette dit: à

Sainte-Beuve : « Le sort des hommes est ceci : beaucoup d’appelés, peu d’élus. Le sort des livres, le voici : beaucoup d’épelés, peu de lus »

Paul Edel dit: à

Zerbinette, on ne lira pas ensemble.
🙂

Ed dit: à

Nicolas,

Ah d’accord. Je comprends votre raisonnement désormais. En revanche, je ne pense pas que la virginité soit le problème chez Sagan. Comme je le dis dans mon article, la crainte de l’époque c’était plutôt la grossesse non désirée. Anne parle même d' »accident » ; pas d’équivoque donc.
Bon pour Paris au mois d’août, toujours rien à voir ahah

Jazzi,
Dans un sens, oui. On peut écrire un grand roman de 150 pages. Disons que je ne peux m’empêcher de trouver que Sagan a mal vieilli, même si je suis sensible aux arguments de Nicolas.

Ed dit: à

zerbinette,

J’ai un peu lu Mary Higgins Clark au collège, mais je ne vous cache pas que ça ne correspond plus à mes goûts actuels.
Je me souviens de « Ne pleure pas ma belle ».

Pour Christie, j’aime particulièrement ses recueils de nouvelles. C’est toujours un vrai plaisir lire la taulière de toutes façons !

Deneb dit: à

tu parles d’un scoop.

Jazzi dit: à

Ed, on ne se battra pas sur Sagan. Chez elle, je préfère le personnage que la romancière ou l’auteure… dramatique ! « Bonjour tristesse » a une valeur plutôt sociologique, sur la condition des femmes et son émancipation, un peu comme Bardot dans « Et Dieu créa la femme ». Pour comprendre ce qui faisait scandale à l’époque. S’il ne faut retenir qu’un livre de Sagan : « Avec mon meilleur souvenir ». Savoureux récit de fragments de mémoire !

Jazzi dit: à

Extrait sur le monstre Orson Welles

« Ce jour-là, après m’avoir donc trimbalée comme un sac de vêtements à travers toutes les avenues de Paris et les Champs-Elysées, il finit par m’asseoir sur une chaise pour déjeuner avec deux amis à lui. Il mangea comme un loup, rit comme un ogre, et nous finîmes tous l’après-midi dans son appartement du George V où il avait atterri après maints ravages dans les autres palaces de Paris. Il marcha de long en large, parla de Shakespeare, du menu de l’hôtel, de la bêtise des journaux, de la mélancolie de quelqu’un, et je serais incapable de répéter une de ses phrases. Je le regardais, fascinée. Personne au monde, je crois, ne peut donner autant l’impression du génie tant il y a en lui quelque chose de démesuré, de vivant, de fatal, de définitif, de désabusé et de passionnel. J’eus simplement un instant de terreur quand il nous proposa brusquement de partir l’heure suivante à Valparaiso, justement. Je me dirigeai donc vers la porte pour aller chercher mon passeport (abandonnant là un deuxième foyer conjugal, un enfant, un chien, un chat, non pas dans des intentions coupables mais simplement parce Welles était irrésistible et que le moindre de ses souhaits devait être très évidemment exaucé). Dieu merci, ou tuedieu, le téléphone sonna, lui rappela qu’il devait partir pour Londres, et Valparaiso tomba à l’eau ou y resta.

La semaine suivante, encore sous le choc, je me fis projeter, grâce à L’Express pour lequel je faisais à l’époque des critiques de cinéma, je me fis projeter tous ses films. En quelques jours, je vis les quatre films de lui que je ne connaissais pas, revis les autres, et j’avoue que je ne compris pas. Je ne compris pas que les Américains ne se roulent pas à ses pieds avec des contrats ou que les producteurs français, qu’on disait si assoiffés de risques à l’époque, ne courent pas le chercher dans la campagne anglaise. Quitte à lui adjoindre deux gardes du corps s’il manifestait (ce qui lui arrivait, disait-on) l’envie de quitter le plateau pour filer au Mexique ou ailleurs en cours de tournage.

J’en vis des choses, cette semaine-là : l’énorme cadavre du capitaine corrompu par la police, du flic sadique, flotte entre l’eau et les détritus, sous un pont, Marlène Dietrich le regarde. L’honnête attorney lui demande : « Vous le regrettez ? » Elle répond : « He was a kind of a man » (C’était quelqu’un). La générale Rodriguez regarde la photo de l’homme qu’elle a aimé et qui l’a volée et qui va la tuer bientôt : « Qu’en pensez-vous ? – He was a kind of a man. » Joseph Cotten, infirme, parle de l’homme qui l’a trahi et chassé, son meilleur ami : « He was a kind of a man. » J’en passe. Mais à revoir à la file tous ces films de Welles, il me semblait retrouver partout la même obsession : celle du tempérament. Welles aime un type d’homme, le sien sans doute : violent, tendre, intelligent, amoral, riche. Obsédé et épuisé par lui-même, force de la nature, subjuguant, terrorisant, jamais compris et ne s’en plaignant jamais. Ne s’en souciant d’ailleurs probablement pas. Le jeune et féroce Kane, l’orgueilleux Arkadin, le sombre Othello, tous monstrueux, tous solitaires : la rançon de l’intelligence à son zénith. Il n’y a qu’un film où il ait joué le rôle de la victime : c’est La Dame de Shanghaï. Le rôle du monstre, il l’avait laissé à Rita Hayworth : il faut dire qu’il l’aimait.

Seulement cette superbe solitude devenait lourde. Welles, pour vivre, dut tourner des rôles idiots ; on lui avait enlevé ses armes : sa caméra ; un monde de petits hommes à lunettes et stylomines, de comptables et de producteurs était arrivé à renverser Gulliver qui avait autre chose à penser qu’à ces lilliputiens. Il succomba presque sous le tas. Alors il tourna La Soif du mal ; une séquence particulièrement belle, entre trente autres, m’a frappée, celle où il retrouve celle qui a été un beau monstre comme lui, Marlène. Elle lui dit qu’il est devenu gros et laid, qu’il ne ressemble plus à rien, elle lui dit que son avenir est derrière lui et il se passe alors, pour la première fois dans ses films, quelque chose comme de la pitié. […]

Par la suite, il y eut quand même Le Procès et assez d’articles sur la technique de Welles, sa démesure, sa violence, etc. N’importe qui peut, en allant voir n’importe lequel de ses films, retrouver la poésie, l’imagination, l’élégance, tout ce qui fait le vrai cinéma. »
(« Avec mon meilleur souvenir », éditions Gallimard, 1984)

zerbinette dit: à

Ed, pour changer un peu voici les deux prochains livres qui ne sont pas récents mais que je vais lire :
Modiano : La place de l’étoile
Hubert Haddad : Le peintre d’éventail

NB Paul Edel a sûrement lu Modiano… 😉

Deneb dit: à

Ce soir je mange du flan au jus de chou de Bruxelles, du chèvre chaud sur canapé et du boudin de crêpes en mélasse.

Paul Edel dit: à

Oui, Zerbinette, je relis même le Modiano des débuts, celui de la Place de l’étoile, ou de villa triste. Ma table de chevet, il faut dire, est une longue table de ferme épaisse; elle eut supporter une charrette de bouquins et de dictionnaires .Pas beaucoup de polars car trop de flics dans ma chambre, ça m’empêche de dormir..

Deneb dit: à

Elle eut supporter ?

Deneb dit: à

Je pourrai mettre dans mon CV que je corrige les Goncourt…

Annelise dit: à

B beau post, Jacques 16h10..Mais il (Orson) était en effet gros, complexé également par son aspect, js rassasié (mais de quoi?) – He was a kind of man..ne pas sous-estimer son Rosebud, l’enfance secrète au traîneau.. Rita meurt d’un Korsakoff, Alzheimer alcoolique d’avoir bu à dix heures du mat dès le deb de carrière du whisky destiné à la soutenir (Ava Gardner c’était bière-whisky), probablement pour endurer l’épilation des cheveux pour sembler à l’écran avoir une implantation en forme de coeur? Calvaire infligé p les studios. .. »Ils s’endorment avec Gilda, ils se réveillent avec Rita » fut son drame.. Soif du mal, plan séquence d’anthologie.. Charlton arrête son char avec Janet Leigh, il y a donc une vie en dehors de la National Rifle..
RdC salue b la RdL… rade technique appelé à être résolvé comme on dit…qq sait-il comment fonctionne Messenger? Ne sais tjs pas – et pourtant, mon rêve

Deneb dit: à

Jazzi, l’autre jour je regardais à la télé Bardot jeune se trémousser, eh bien cette femme n’était pas si belle qu’on voulait bien le dire. Je lui trouvais un certain nombre de défauts corporels, une sorte de grossiereté, d’épaisseur que sa blondeur choucroutante amplifiant.
Bardot est pour le cinéma une sorte de malentendu, tout comme l’est Sagan pour le roman. En revanche il faut saluer l’action de BB pour les animaux. C’est ce qu’elle a fait de plus grand et de plus intéressant dans sa vie et elle le sait fort bien car c’est une personne fort intelligente et sensible.

zerbinette dit: à

PE : trop de flics dans ma chambre, ça m’empêche de dormir..
Oui, je peux comprendre !!!
J’ai commencé à lire des polars très jeune, car évidemment, on m’avait dit que ce n’était pas de mon âge… mais ma mère était abonnée à « Mystère magazine » alors…. et puis je n’avais aucun frère ni sœur avec qui faire des bêtises !
Ensuite, je m’y suis mise pour mes études (mais oui !) à cause de l’anglais, pour m’entraîner avec des livres « faciles », d’où Agatha et les autres. Et ça doit être comme la cigarette, on y prend goût et comme je ne fume pas, je ne bois pas, je ne drague pas, je ne cause pas mais je lis des polars…. entre autres !

Deneb dit: à

En somme vous venez là parce que vous vous ennuyez, Annelise ? On vous remercie bien de votre présence.

Deneb dit: à

Moi aussi je vais aller sur la RdC dire que j’attends le plombier.
Vous allez voir. Non mais…

Nicolas dit: à

Je me suis procuré le dictionnaire de Passou, à Sagan : »On aime ou on n’aime pas. » Comme ça c’est fait.

Ed dit: à

jazzi,
Vous avez raison pour l’intérêt sociologique du livre et surtout de sa réception, c’est exactement ce que j’écris dans ma chronique. On ne peut que s’accorder sur ce point, qu’on aime ou qu’on n’aime pas.

zerbinette,
Ah oui ! Je m’intéresse beaucoup à la mémoire depuis ma lecture de Proust et m’étais promis de lire Modiano.

Sinon quelqu’un s’y connaît en Alain Badiou ? Il donne une conférence demain dans ma ville et j’hésite à y assister.

Ed dit: à

zerbinette,

Je crois bien que mon premier livre en anglais devait être d’Agatha Christie. C’est excellent pour démarrer. Bon depuis j’en ai lu des plus coriaces avec le dictionnaire bilingue à côté !

Ed dit: à

Ah non ! C’était Henry V en hypokhâgne.

We few, we happy few, we band of brothers.

Evidence dit: à

Annelise fait du Gala ou du Voici ou du Paris-Match… ça change en moins bien

Widergänger dit: à

Ce week-end l’Autriche commémore l’Anschluss sur les résaux sociaux. Va-t-elle rappeler la panne de chars ? C’est peu probable.

Truompeu dit: à

17h41

cE que vous dites de Bardot est très vrai,
frappant… elle avait (et a tj) même un défaut dans le regard. Si bien qu’elle maquillait outrageusement ses yeux par la suite… pour rétablir la syméTrie (mais ce que vous dites, vaudrait pour Marilyn M. jeune… choucroute etc…). Ceci dit toute lA ‘fiction’ du cinéma est là… D’autres très belles n’arrivèrent à rien, ou arrivèrent… En tout cas dans de vieux films avec Gabin elle est cependant terrible au seul son de sa voix – par la suite elle devint une belle femme sexy mais ne fit plus rien de valable… c’est la vie et ça ressemble à Sagan indiscutablement.
(pour le reste son attitude envers la naissance de son fils fut assez odieuse… mais LF. Céline aussi préférait les animaux)

—-
mOmodiano
Place de l’étoile fou le cafard…
le mieux c’est « Rue des boutiques obscure » pour le titre, et « Dans le café de la jeunesse perdue » pour la nostalgie estudi… et la sonorité de ses petites phrases très courtes; il a du style..
En tout cas un type à boycotter depuis qu’il a fait pression sur Gallimard à ce qu’on dit
—-
Badiou est un autre type avec du bagou (des connaissances)… mais intellectuellement un pervers
A l’origine il fait parti du groupe Théorie d’Althusser et écrit « le concept de modèle » (il est assez spécialiste de la Logique formelle). C’est son heure de gloire, d’avoir été adoubé par la Maître. Ceci dit l’équipe ‘Théorie’ ressemblera vite à ce que disait Rimbaud +/- : ‘je déterre tous les imbéciles du collège et leur fais faire des choses atroces’… et Badiou finira Maoiste borné, singeant Althusser jusqu’au mimétisme idiot, sans originalité aucune, et surtout justifiant le massacre des Khmers Rouges (+ 2mL morts) sans jamais vraiment s’excuser. Aujourd’hui il bablatère les « révoltes logiques » (formule de Rimbaud); bref c’est un ringard fumeux

nb/ Henry V (King’s College) oder IV (Paris V) ?

Widergänger dit: à

Freud a écrit dans son Journal ce jour-là : Finis Austriæ, en latin. Mais pourquoi en latin ?

Clopine dit: à

Ed, Badiou a la réputation d’être un dinosaure communiste, n’ayant jamais tourné la page d’une Ecole normale supérieure « gangrenée par le marxisme » (depuis Althusser, plaisamment dénommé « Moi le kiki » par son épouse) ; cependant, il est certainement le plus grand connaisseur français vivant de l’oeuvre de Marx, et c’est un intellectuel comme on n’en fait plus depuis les années 80. Je ne sais pas si cela peut servir à votre décision ? Perso, malgré le respect que je peux avoir pour les capacités intellectuelles d’un tel personnage, je m’abstiendrais certainement – peur de l’ennui, quand les rayonnages de ma bibliothèque m’ouvrent les bras….

Widergänger dit: à

Truompeu dit: 10 mars 2018 à 20 h 37 min
Ferme-la, t’es nul, tu ne connais rien. T’as juste la tête farcie de clichés. T’es juste une grosse baderne qui ramasse tout la merde qui traîne par terre.

Ed dit: à

Clopine,

Sincèrement, je pense que vous avez raison. Je ne le sens pas – tout en présupposant que c’est un grand intellectuel – car « philosophe marxiste » ça sent la poussière et l’ennui. D’autant que le thème sera « l’Europe face au retour des nationalismes, au terrorisme et aux mouvements migratoires ». Très intéressant en soi, évidemment, mais ai-je vraiment envie d’entendre le point de vue d’un communiste là-dessus ?

Annelise dit: à

Evidence..ça vs évite de les lire sous le manteau, chez le coiffeur, les mains moites à l’idée que Maman vous voie? Je comprends le raptus que cela provoque ds votre comportement, ms soyez fort..sur Rita H, vs pourriez faire une bonne affaire plutôt que de guigner ces magazines rendus graisseux à force de les froisser en vos doigts ds cette frénésie coupable : l’extrait sur elle, sur Ava Gardner etc issu de « Hollywood, la cité des femmes » – Antoine Sire – editions Institut Lumière/Actes Sud 2016…cassez la tirelire, vs saurez tout.. en plus au salon tt le monde se plaint que vous emportiez ou déchiriez maladroitement les pages.. C’est t enfantin. Suzie qui vs fait le shampoing vs fait dire d’arrêter

Widergänger dit: à

T’es bin trop stupide !

Widergänger dit: à

Les décors sur les murs des maisons de Pompei et d’Herculanum du second style, où on représente des colonnes et autres éléments d’architectures, montrent que les Romains avaient déjà inventé la perspective en peinture (1er siècle).

De même ils avaient déjà inventé le roman vers 60 avec le Satiricon de Pétrone. L’œuvre la plus inventive de la littérature latine, la plus moderne assurément.

Ils avaient aussi inventé le bikini et le chauffeau domestique.

Quelle régression tout de même le christianisme !

Clopine dit: à

Ce qui m’énerve et m’a toujours énervé chez Bardot, ce n’est pas tant Bardot elle-même que son mythe, qui a mon avis est totalement plaqué sur une réalité bien plus conventionnelle que ce qu’on voudrait nous faire croire. (quelle horrible phrase, littérairement parlant, que ce que je viens d’écrire, heureusement que ce n’est que sur un blog, fusse-t-il celui d’Assouline…Bref.)

Prenons LE film fondateur du mythe : « et Dieu créa la femme ». Rediffusé dernièrement à la télé, et chroniqué sur Télérama avec le baratin d’usage ( la « liberté » du personnage interprété par Bardot, etc.) accompagné de cette opinion : « le scénario n’a aucune importance, ce n’est pas l’histoire qui fait le film mais Bardot »…

Eh bien moi, je trouve que l’histoire et le scénario sont très très révélateurs, et très très intéressants. Un vrai témoignage de cette époque-là. Qui contredit absolument le mythe…

Parce que voici une héroïne qui s’offre à un type qui la dédaigne, qui est convoitée par un vieux plein de pognon, qui est mariée à un homme « trop timide » pour elle. Après quelques péripéties, la scène finale nous la montre, malade et ivre (ce que personne ne souligne jamais, mais qui est bel et bien dit dans le film) danser un mambo « lascif » qui risque de faire déraper les mecs présents, dont l’un est muni d’un pistolet, mecs qui tirent des langues si longues (à défaut d’autre chose non montrable à l’écran) qu’ils en tachent leurs plastrons.

Mais non ! Rien ne sera irréparable ! La balle blesse le vieux plein de fric qui part à l’hôpital avec le convoité récalcitrant, pendant que le mari te me flanque une gifle monumentale, un bel aller et retour paf pif à Bardot qui, visiblement, n’avait besoin que de ça puisque, docilement et heureuse dans la soumission, elle suit ensuite son mari (qui marche devant, ben tiens) pour regagner ses pénates.

Franchement, ce scénario est digne d’attention, non ? Il trimballe tellement qu’il pourrait avoir été écrit par JC, c’est dire…

Alors, le mythe Bardot… A part qu’elle portait à 17 ans des robes Vichy, et qu’à 60 elle diffusait des idées qui fleurissaient à l’aise dans cette même ville, quelques années auparavant… Si c’est ça la liberté de la femme…

Widergänger dit: à

Il est beaucoup question de l’épicurisme aussi dans le Satiricon. C’était la philosophie à la mode, avec le philosophe Philodemos dans la villa de Pison à Herculanum. Apparmment. Ainsi que l mysticisme isiaque (culte de la déesse Isis avec le temple d’Isis à Pompei comme à Rome d’ailleurs dès l’époque d’Auguste (-20), qu’on retrouve également dans L’Âne d’or d’Apulée. Epicurisme et mystique isiaque ont largmnt préparé la venue du Christianisme. Le vers était dans le fruit. Il est fort probable que le culte d’un enfant dieu vient d’Egypte comme une dérive à partir du culte isiaque où un enfant-dieu est également adoré. Le christianisme est probablement une synthèse de beaucoup de cultes disparates venus ds quatre coins du monde antique.

Widergänger dit: à

Une femme, de toute façon, n’est heureuse que dans la soumission à un homme qu’elle aime et adopte pour son maître. Toute femme recherche son maître, contrairment aux clichés de notre époque qui ne sait plus rien de la passion.

rose dit: à

Widergänger dit: 10 mars 2018 à 21 h 09 min
Une femme, de toute façon, n’est heureuse que dans la soumission à un homme qu’elle aime et adopte pour son maître. Toute femme recherche son maître, contrairment aux clichés de notre époque qui ne sait plus rien de la passion.

Que j’en ai ras le Q de lire de tel commentaire d’un tel niveau de c….rie.

Qui va lui dire assez à ce type là ?
Qui ?

Widergänger dit: à

C’est normal, rose, vous faites partie des mina habens de l’amour…

rose dit: à

Annelise (contente de vous lire) et Jazzi (contente de vous relire), ravie de vos deux coms sur Orson.

Contrairement à Tarantino qui vieillit en embellissant incroyablement, il reste bourru, ours, imprévisible.

Je serais allée aussi à Valparaiso avec eux tous voir les maisons de couleurs peintes avec les restes de peinture des cargos qui font escale côté Pacifique.
https://www.easyvoyage.com/chili/les-maisons-colorees-de-valparaiso-7781

closer dit: à

« Il est beaucoup question de l’épicurisme aussi dans le Satiricon. C’était la philosophie à la mode, avec le philosophe Philodemos dans la villa de Pison à Herculanum. »

WG tourne autour de la villa de Pison, de Philodemos et du Satiricon depuis quelques jours, ou même semaines. Pourquoi?

WG, dites nous donc ce qui a déclenché ce cycle d’intérêt de votre part. Un livre je suppose, lequel?

rose dit: à

Widergänger dit: 10 mars 2018 à 21 h 16 min
C’est normal, rose, vous faites partie des mina habens de l’amour…

rose, désespérée de tant de ringardise :
Qui va lui dire assez à ce type là ?
Qui ?

Widergänger dit: 10 mars 2018 à 21 h 09 min

Widergänger dit: 10 mars 2018 à 21 h 05 min
Le vers était dans le fruit.

Oui Widergänger : il n’empêche que chez moi, minus habens, le ver est dans le fruit.
Et le vers chez Baudelaire.
Et toc, pouilleux.

Ed dit: à

Ah tiens. Herculeanum, j’y étais il y a quelques années.

Widergänger dit: à

Beaucoup de points communs évoqués dans le roman de Pétrone avec notre époque : décadence de l’enseignement, décadence de la peinture, décadence des mores maiorum (vie traditionnelle des Anciens) qu’évoque aussi Sénèque dans une lettre à Lucilius, où il évoque sa visite n pélerinage en quelque sorte à Literne où vivait Scipion d’Africain, le vainqueur d’Hannibal à Zama près de Carthage. Il fait des comparaisons entre la vie fruste et spartiate de Scipion et le luxe de son époque qu’on retrouve dans le décor des maisons de nouveaux riches de Pompéi et d’Herculanum, et dans le roman de Pétrone. Une époque de grands boulvresments, y compris littéraires, d’où émerge cette forme anti-genre qu’est le roman, dont Pétrone est en réalité l’inventeur au confluent de tous les genres.

Widergänger dit: à

L’orthographe sert à la plèbe inculte de vengeance aux doux relents académiques…

Truompeu dit: à

Clopine 20h40

nON bADIOU n’est nullement le « plus grand connaisseur » de Marx aujourd’hui ; il n’a jamais rien écrit de profond sur cela. Et simplement E. Balibar le dépasse de dix têtes sur le sujet.
nON bADIOu n’est pas un intellectuel comme on n’en fait plus depuis… iL NE fut jamais un des grands des années 70 (Foucault, Lacan, Barthes..) que le Monde entier nous envierait… C’est un naufragé, qui (les autres morts) cherche à nous faire croire, pour survivre sur la rente

Ou comment mieux dire…

iL EST au ‘marxisme’ et à cette grande école philosophique française des années passées,
Ce que VIDANgeur avec sa phraséologie excrémentielle foirée, est à Wikipéda,
Un Zombie

Widergänger dit: à

Non, aucun livre en particulier. Mais une soif inextinguible d’apprendre l latin et de comprendre mieux le monde ennemi d’Israël. Apprendre en fait toute cette vaste culture du Proche et du Moyn-Orient depuis l’empire sumérien et l’épopée de Gilgamesch. C’est là où tout a pris naissance. Les Hébreux se sont largement inspirés et réécrit à leur manière les mythes sumériens et Babyloniens et ont eux-mêmes à lur tour largement inspiré les Grecs, qui ont inspiré les Romains. Et beaucoup de choses aussi ont eu comme creuset l’Egypte, les dieux égyptiens mais réinterprétés par les uns et les autres à leur sauce personnelle. C’est ce qui me fascine, j’essaie un peu de rentrer dans ce vaste monde, d’où nous venons.

Ed dit: à

Attention à ne pas refaire chez vous le dandinement sur le dossier de la chaise.

rose dit: à

(les hommes arrivent à quatre minutes cinquante deux en mode panthère rose) (héhé)

rose dit: à

(à sept minutes et 52 secondes les hommes sont en mode dilong dilong) (héhé)

rose dit: à

42 secondes pardon

Widergänger dit: à

Térence était un ancien esclave affranchi d’origine carthaginoise. Et il lisait la littérature grecque, les comiques du théâtre grec. Le Phormion a directement inspiré Les Fourberies de Scapin de Molière. C’est fascinant, non ?

Ed dit: à

Il faudrait relancer la mode des robes vichy. C’est mignon comme tout.

Widergänger dit: à

Je me suis mis aussi à apprendre le grec et l’hébreu biblique. C’est très bandant…

rose dit: à

à leur sauce personnelle.

Victor a sa sauce lui, personnelle, et d’hébreux, que nenni.

rose dit: à

Non

C’est fascinant, non ?

Non ce n’est pas fascinant : parce que cela fait des lunes que nous savons cela, Molière s’est inspiré du Phormion de Plaute aussi et de Terence encore.

En réalité Molière est avec le théâtre comme Gainsbourg avec la musique : un subtil et talentueux pirate ; rien à lui tout aux autres ; un copieur/colleur.

rose dit: à

(depuis Althusser, plaisamment dénommé « Moi le kiki » par son épouse)

ne savais pas cela : horrifiée !

Mais qui se demande pourquoi il a étranglé sa femme nuitamment ?

Widergänger dit: à

Ce qui est fascinant dans les décors muraux des maisons de Pompéi et d’Herculanum, c’est que tout espace mural est occupé par quelque chose : décor de jardin paradisiaque, perspective à colonnes, masques de théâtre, théâtralisation de l’espace. L’œil n’est jamais en repos. Un sorte de hantise du vide. C’est un espace extrêmement fatiguant à regarder pour cette raison. Ça me fait penser aux intérieurs de l’époque de Proust, où on voit des meubles absolument partout dans l’espace domestique. On a l’impression d’étouffer.

Phil dit: à

Freud a écrit dans son Journal ce jour-là : Finis Austriæ, en latin. Mais pourquoi en latin ?

Wgg, la devise de l’Autriche-Hongrie était latine, Freud veut en signifier le terminus.

Ed dit: à

un copieur/colleur
sublimeur.

Widergänger dit: à

Moi aussi, je le sais depuis toujours. Ce n’est pas de ça que je parle mais du fait que Térence est originaire de Carthage. Tous ces mondes apparemment si différents n’en font en réalité qu’un seul. C’est ça que je trouve fascinant : un vraie culture méditerranéenne. C’est comme ça qu’on devrait l’apprendre en fait.

Widergänger dit: à

C’était quoi en latin la devise, Phil. Oui, tout s’éclaire alors.

Widergänger dit: à

Carthage avait colonisé une bonne partie de l’Espagne déjà à cette époque.

rose dit: à

les deux martiniquaises pieds nus sur le Nangat Parbat je n’y crois pas non plus

Widergänger dit: à

Térence devait avoir la peau basanée comm un kabyle probablement. En fait de latin, c’était un Kabyle.

Widergänger dit: à

À l’origine, Térence devait parler un sorte d’hébreu, du moins écrire dans l’alphabet hébreu.

rose dit: à

Nicolas à 13h16

surprenant ; je ne sais pourquoi mais cela me rappelle quelque chose
Lorsque Joseph Laniel est arrivé au pouvoir, après une crise ministérielle qui avait duré trente-six jours, chose fréquente sous la IVe République, un gouvernement de droite succédait à d’autres gouvernements de droite. Par ailleurs, la guerre froide battait son plein ; l’armée française s’enlisait chaque jour un peu plus dans la guerre coloniale en Indochine, engloutissant les hommes, le matériel et les munitions par milliards (en moins de trois ans, le budget militaire avait doublé et représentait 35% du budget de l’État). Pour faire face à ce gouffre financier, Laniel envisageait de ponctionner encore davantage la population laborieuse. L’Assemblée Nationale lui vota des pouvoirs spéciaux, l’autorisant à gouverner par décrets-lois (des lois qui ne sont ni discutées ni votées par le Parlement) et qui pouvaient lui permettre de remettre en question sans débats n’importe quelle autre loi. Ainsi, le gouvernement, dans lequel figurait entre autres François Mitterrand (gouvernement de droite, je le rappelle), avait les mains libres pour préparer les fameux décrets-lois imposant un recul de deux ans de l’âge de départ en retraite de tous les fonctionnaires, (âge qui était alors à 65 ans pour les services sédentaires et à 58 ans pour les services actifs). Des «actifs» devaient être transformé en «sédentaires» et ainsi étaient menacés de travailler neuf ans de plus (oui, neuf ans: 7 + 2). En outre les salaires étaient bloqués et de très nombreux postiers auxiliaires (non-fonctionnaires) devaient être licenciés.

Le 4 août donc, l’activité cessait dans la quasi-totalité des bureaux, des centres et des services postaux. Les centrales syndicales appelèrent alors tous les fonctionnaires et les travailleurs de l’État à une grève d’avertissement de 24 heures le vendredi 7 août. A côté des postiers, les cheminots, les gaziers, le métro parisien, les mineurs, les ouvriers des Arsenaux et ceux de la Régie des tabacs cessèrent le travail. La grève fut suivie par quatre millions de travailleurs et dura jusqu’au 25 août. Il n’y avait plus de trains, plus de courrier, plus de téléphone (manuel entre Paris et la province), plus de chèques postaux, les ordures s’entassaient sur les trottoirs des villes.

On attend les cheminots.

Ed dit: à

« Ce n’est pas de ça que je parle »

Et que ben qu’il est bon, notre prof de français.

rose dit: à

Nicolas
Pour faire face à ce gouffre financier, Laniel envisageait de ponctionner encore davantage la population laborieuse. L’Assemblée Nationale lui vota des pouvoirs spéciaux, l’autorisant à gouverner par décrets-lois (des lois qui ne sont ni discutées ni votées par le Parlement) et qui pouvaient lui permettre de remettre en question sans débats n’importe quelle autre loi.

On pourrait proposer, au hasard, les retraités. Une petite hausse de la CSG, et des milliards d’économie pour Muriel Pénicaud, la pauvrette. Qu’elle placera dans un fonds solidaire.
Pour les cheminots, au hasard.

rose dit: à

un vraie culture méditerranéenne.

Nous qui y vivons, nous le savons depuis longtemps ce lien étroit du pourtour de la méditerrannée. Peut-être parce que nous connaissons les comptoirs établis par les grecs et/ou les romains et aussi la voie domitienne.

Phil dit: à

Austria est imperio optime unita, entre autres acceptions, WGG

rose dit: à

pour en revenir à Orson (et ciao bellissimo, les autres réponses dont Gide plus tard ; dois ressortir mes notes), superbe attrape-coeur/canular radiophonique lorsqu’il est rentré aux USA ; incroyable adaptation aux pays européens visités dont l’Espagne tendrement aimée, puis de retour au pays, comme Diego Rivera, totale réadaptation à son biotope initial.
On s’en fiche de sa laideur, Orson est Orson.

Widergänger dit: à

L’Autriche appartient à l’empire le mieux uni.

Intellexi.

Widergänger dit: à

Les faits sont venus mettre à bas cette belle devise.

Jazzi dit: à

Colette, Bardot, Sagan, des femmes fortes, libérées, audacieuses, qui se retrouvent dans un espace particulier : Saint-Tropez !

Widergänger dit: à

Oui, on le sait sans vraiment le savoir parce que le savoir, lui, n’est pas organisé en fonction de cette unité. Là, il y aurait une vraie réforme à proposer dans les études.

Le phénicien de Térence finit dans la langue de Molière tout de même ! Ce n’est pas quelconque.

Ed dit: à

jazzi,

Ça n’existe pas une « femme forte ». C’est un mythe.

Widergänger dit: à

Simone Veil peut être sans contredit qualifiée de « femme forte ». Ce n’est pas un mythe. Mais elle était sans doute soumise au lit. Va savoir !

Ed dit: à

« Ce n’est pas un mythe. »

Si.

Phil dit: à

Dear Wgg, en Autriche rien n’est jamais simple et toute médaille à son avers. Sa devise avait aussi cette variante « Austria erit in orbe ultima », destinée aux esprits contradicteurs.

Widergänger dit: à

Oui, en effet, Phil, j’ai vu ça sur Wikipédia. Aujourd’hui, la devise de l’Autriche serait :

Austria Europae Imago, Onus, Unio

Onus = fardeau…avec l’extrême droite au pouvoir, en effet ! Pas très excitant…ou ça fait peur !

Widergänger dit: à

Sénèque s’est suicidé dans la villa de Poppée, qu’on put encore visiter. C’est fascinant aussi, ça.

Jazzi dit: à

Elles avaient, ont encore pour Bardot, une forte personnalité et ont vécue, vit, la vie qu’elles voulaient vivre, Ed.
Saint-Tropez aura été un petit Pompéi, où ces bourgeoises sont venues vivre une vie plus naturelle, avant que le cataclysme s’abatte sur cette pauvre bourgade de pêcheurs et de vignerons…

Widergänger dit: à

Oui, la Campanie était le lieu de villégiature de la High society de l’époque de Sénèque et Pétrone.

Le stoïcisme de Sénèque était l’autre grande philosophie de l’époque, directement opposée à l’épicurisme de Philodemos.

Jazzi dit: à

Sénèque :

Quand il ne nous est permis de ne tenter rien d’autre pour notre salut, la retraite n’en sera pas moins utile en soi-même : isolés, nous nous perfectionnerons. D’ailleurs, la retraite ne nous permet-elle pas de retrouver les hommes les plus vertueux et de faire son choix d’un modèle sur lequel régler notre vie ? Sans le temps à soi, la chose n’est pas possible : on ne peut se tenir à l’unique objet de son choix que lorsque personne ne survient pour influencer dans le mauvais sens, avec le secours de la majorité, une décision encore vacillante. (…)
Ce que j’ai à dire, je le diviserai en deux points : d’abord, qu’il est licite dès sa prime jeunesse de ne se livrer entièrement qu’à la contemplation de la vérité, de chercher une règle de vie et de la mettre en pratique dans la solitude ; ensuite qu’un vétéran, qui a accompli son temps de service et qui est sur le déclin de l’âge, a plus que personne le droit de le faire, et de passer la main à d’autres (…)
Les deux sectes, épicurisme et stoïcisme, sont en complet désaccord sur ce point aussi, mais l’une et l’autre conduisent au temps à soi par des voies opposées. Épicure dit : « Le sage ne s’approchera pas des affaires publiques, à moins qu’une circonstance n’intervienne. » Zénon de son côté : « Il se mêlera de politique à moins d’en être empêché. » L’un vise le temps à soi par principe, l’autre par exception (…)
Nous avons coutume d’affirmer que le souverain bien, c’est de vivre conformément à la Nature. La Nature nous fait naître pour ces deux fins : la contemplation des réalités et l’action. (…)
La Nature nous a attribué l’esprit de curiosité et, consciente de son industrieux talent et de sa beauté, elle nous a fait naître pour être les spectateurs du si vaste spectacle de ses œuvres ; et elle aurait perdu tout le profit de son geste si elle n’avait fait paraître dans toute leur ostentation des créations aussi grandes, aussi pures, aussi subtilement agencées, aussi pleines de brillance et de grâce dans leur diversité pour ne les montrer qu’à un désert ! (…) C’est au centre d’elle-même qu’elle nous a établis, et elle nous a donné de voir le panorama du monde. (…)
Je vis donc conformément à la Nature, si je me donne tout entier à elle, si je me fais son admirateur et son adorateur. Or la nature a voulu que je remplisse les deux fonctions, celle d’agir, et celle de me consacrer à la contemplation. Je remplis l’une et l’autre : parce que la contemplation n’existe même pas sans l’action. (…)
Par ailleurs, il est trois genres de vies entre lesquels on a l’habitude de chercher à déterminer lequel est le meilleur : l’un est consacré au plaisir, l’autre à la contemplation, le troisième à l’action. (…)
Ni l’homme qui approuve le plaisir n’est étranger à la contemplation, ni celui qui se livre à la contemplation n’est étranger au plaisir, ni celui dont la vie a été destinée à l’action n’est étranger à la contemplation. (…)
– « Où veux-tu en venir ? » – À te montrer que la contemplation plaît à tous. Pour d’autres c’est l’idéal ; pour nous, c’est une escale, pas un havre.
(« Le temps à soi », traduit du latin par Pierre Maréchaux, éditions Payot & Rivages, 2004)

Ed dit: à

Bardot c’est comme un doigt d’honneur dressé en permanence devant la bien-pensance. Elle a du caractère, elle a eu la vie qu’elle a voulu vivre, mais vous n’en savez rien si elle a toujours été une femme forte. Jeune actrice, elle a dû sans doute se soumettre pour réussir.

La femme forte est un mythe inventé par les hommes. Comme toutes les représentations faussées d’archétypes féminines. Je ne connais pas de femmes ou d’hommes forts ni faibles. Je ne connais que des êtres libres ou pas, et parfois forts, parfois faibles.

Widergänger dit: à

L’époque de Sénèque est très intéressante à explorer. Elle ressemble beaucoup à la nôtre par bien des points.

Widergänger dit: à

Reste à savoir quel type d’épicurisme pratiquent les Romains.

Jazzi dit: à

Informons nos lecteurs :

Après « Le goût de la Méditerranée », qui sortira cet été, ce texte de Sénèque, tiré de son essai « De otio », figurera en ouverture de mon « Goût de la paresse », programmé en 2019…

Ed dit: à

jazzi,

Le titre me plaît déjà.

Nicolas dit: à

Fort heureusement rose nous ne sommes pas en guerre ^^

Widergänger dit: à

En effet, Jazzi, bonne idée d’explorer cette culture méditerranéenne.

Delaporte dit: à

« mon « Goût de la paresse », programmé en 2019… »

C’est très bien, mon cher Jacuzzi, de traiter de ce thème essentiel et vital qu’est la paresse, le non-travail, l’abolition légale de ce que vous savez… Quels sont les auteurs que vous avez retenu ? Allez-vous jusqu’au bout, en parlant de l’aspect politique de la chose, chère à mon coeur – ou bien restez-vous dans la superficialité de la paresse, ce qui ne m’étonnerait pas, vous qui êtes un spécialiste joyeux mais borné du conformisme sociétal !

Delaporte dit: à

Il va donc falloir attendre 2019 pour lire ou feuilleter ce résumé jacuzzien à propos de la paresse. Mais la France en a besoin tout de suite ! C’est un véritable programme politique que voilà. jacuzzi et Hamon, même combat ! Je m’en félicite, mais en a-t-il conscience ?

Delaporte dit: à

Jacuzzi, votre texte de Sénèque me semble laborieux. J’espère que ce que vous avez trouvé pour votre fameux « goût de la paresse » sera plus percutant. Sinon on est mal !…

Delaporte dit: à

Jacuzzi , attention à ne pas tomber dans le travers qui consisterait à aseptiser la paresse ! Vous avez une grosse responsabilité avec ce thème. Etes-vous sûr d’avoir été jusqu’au bout ?

Petit Rappel . dit: à

L’otium n’est pas la paresse.plutot le temps libre réservé à la conception de grandes œuvres.
Quant à l’Enfant Merveilleux, on le trouve aussi chez Virgile , A Pollion: Sol tibi signa dabit… (Pas Eugène!)
Je crains que la perspective, et le relief, ne remonte au moins aux grecs si mes souvenirs du De Pictura de Pline sont exacts.
Bonne nuit.
MC

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un croquis,littéraire,comme un sigle, un dessin oriental,…
..
…Civisme, Cynisme, sadisme, des écrivains , des lectures, qui se passent en faits, pour vivre ensemble, dans ce progrès démoniaque, de guerres sociales, et paradis fiscaux, sue le dos des peuples, de ce que Dieu, s’en fout éperdument,!…dans toutes ses églises et, autres Bourses du Capitalisme dans le pétrin, des consciences dans l’Histoire,…
…en réalité, qu’elle prise de contrôle de Justice avortée,… que la corruption, des cadres et administrations,pour collaborer, sa part ‘ de justes ‘ parmi, le jus des riches, de toutes stratifications, ‘ Sodome & Gomorrhe « , et les travaux et les jours, tout s’en fout,…un dessin , comme une lettre, dans l’alphabet chinois,!…
…presque tout, avec, rien de textes  » matures à se vomir, l’existence, des autres vécues « ,!…
…envoyé,!…
…et ses Zorro qui se branlent,!…aux émotions,!…Bip,!Bip,!…
…la vie fainéante aux instruments, pour les huiles au beurre,!…les couples accomplis, les handicapés et ses vices débordés,!…
…une autre, tambours battant,!…
…etc,!…
…les écritures, pour miser, sur les générations suivantes à l’infini, toutes spolier, de raisonnements objectifs,!…
…des sciences pour des apprentis ,& docteurs  » cons ,abrutis « ,…etc,!…
…un dimanche de mars,!…self-man,…Go,!…

JC..... dit: à

Hier,
IRLANDE 28 – ECOSSE 8
FRANCE 22 – ANGLETERRE 16

A part ça, rien d’intéressant.

JC..... dit: à

Une réflexion sur la pacification du quartier rebelle par les troupes régulières de Damas :
« On ne tue pas des civils ! Les civils de la GHOUTA, ce sont des rebelles, des soldats terroristes sans armes … »

JC..... dit: à

L’ami Delaporte rendant hommage au minus HAMON, c’est une bien mauvaise nouvelle pour ce petit drôle à peine visible sur les radars politiques….

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…J.C.,!…des matchs, arrangés, depuis, la nuit des temps,…pas, qu’en, politique  » glandeurs  » sur piliers, anamorphoses,!…etc,!…

…le reste, des guerres, pour riens,… du sang, qui crie vengeances, tôt ou tard,!…

…stupidités diplomatiques, alors, que la  » route de la soie « , est depuis longtemps démultiplier,…

…Cinémas, pour avaliser, les colonies occidentales, alors, que tout le monde, vas aux normes nucléaires, avec paradis fiscaux, pour leurs héritiers, en fainéants de cervelles à jours,!…
…à la productions des Triumphes, plus cons tu meurt,!…Ah,!Ah,!…
…l’Amérique des fachos – imbéciles,!…
…par Archimède aux huitres,!…Ah,!Ah,!…
…envoyez, aux orties,…etc,…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…à nos techniques de photogravures,!…se muter, des filtres d’analyses, en sois-même,…
…et dans tout les cas,…du filtre bleu-violet, pour détecter , les jaunes couleurs à remplir de son encre,…

…intelligent, même pas, circonvenir, et palier au cas par cas, trop simplement,…faire court, par ses raccourcis, objectifs,!…à leurres,!…
…et, une bouchée, pour maman, et une bouchée, pour papa,!…allez encore un effort, pour finir, le ras-le-bol, des lucifériens du lucre,!…paix, à tes nombrilistes,!…bancaires,!…Bip,!Bip,!…

renato dit: à

Seulement un crétin peut dire “L’histoire est avec nous” car l’histoire n’est qu’après. D’ailleurs, on se souviens de ceux qui s’étaient persuadés que Dieux était avec eux…

closer dit: à

Que voulez-vous dire Ed?

On ne peut pas être libre si l’on est pas « fort », homme ou femme.

rose dit: à

re “L’histoire est avec nous” car l’histoire n’est qu’après. D’ailleurs, on se souviens de ceux qui s’étaient persuadés que Dieux était avec eux…

Parce que Dieu est après.
Bon dimanche renato
et alii

rose
qui n’ a rien d’ une basse du bulbe ni d’ une minus habens. Et plof.

closer dit: à

Clopine, BB dans le « mambo italiano » mis en ligne par Rose est irréfutable. Personne d’autre ne pouvait faire une pareille performance. Sa formation de danseuse y est sans doute pour beaucoup, comme elle explique aussi sa grâce corporelle, qui va bien au-delà de sa perfection plastique.

Quant au scénario de « Et Dieu, etc… », elle n’y est pour rien, mais elle est parfaite dans son rôle.

rose dit: à

Et plof, dans les choux, les hommes…

Jazzi dit: à

« Etes-vous sûr d’avoir été jusqu’au bout ? »

On y travaille, Delaporte. Tous les aspects relatifs à la paresse seront approfondis. Notamment l’aspect politique, avec Paul Lafargue (1842-1911), le gendre et traducteur en français de Karl Marx, qui proposait de remplacer le droit au travail par le droit à la paresse, prônant que nous ne travaillions tout au plus que trois heures par jour, ou avec Bertrand Russell qui dans son « Eloge de l’oisiveté » écrivait : « L’idée que les pauvres puissent avoir des loisirs a toujours choqué les riches. En Angleterre, au XIXe siècle, la journée de travail normale était de quinze heures pour les hommes, de douze heures pour les enfants, bien que ces derniers aient parfois travaillé quinze heures eux aussi. Quand des fâcheux, des empêcheurs de tourner en rond suggéraient que c’était peut-être trop, on leur répondait que le travail évitait aux adultes de sombrer dans l’ivrognerie et aux enfants de faire des bêtises. (…) Je me rappelle avoir entendu une vieille duchesse qui disait : « Qu’est-ce que les pauvres vont faire avec des congés ? C’est travailler qu’il leur faut. » (…)
Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez de tout pour tout le monde, et pas de chômage (en supposant qu’on ait recours à un maximum d’organisation rationnelle). »

JC..... dit: à

Bien évidemment !
Il faut être diablement fort, homme ou femme, pour être libre c’est à dire s’échapper du troupeau en se moquant du vivre-ensemble, la tarte à la crème fade de ces temps incertains… !

rose dit: à

Et sa chevelure closer. Sa moue boudeuse. Sa taille fine ( las).
Hier au soir, je pensais que eu égard au même désir ďe dévoration sur elles deux, elle s’ en est mieux sortie que Marylin.

ribouldingue dit: à

« On y travaille, Delaporte »

On ne travaillera jamais assez sur la paresse, Zizzi…

JC..... dit: à

Il ne faut pas supprimer le travail, ni même le réduire, sinon vous faites disparaître toute joie de vivre chez les chômeurs professionnels !

closer dit: à

Beaucoup mieux même, Rose! C’est le moment de parler de « femme forte » pour l’une et de, comment dire? petite fille qui n’a jamais mûri pour l’autre. Le contexte familial explique peut-être en partie ces deux destins. Famille bourgeoise stable pour l’une, famille déstructurée pour l’autre, beau-père, père inconnu, lourd à porter dans les années vingt…

JC..... dit: à

Mon souvenir de lecture du « Droit à la Paresse » de Monsieur Gendre est succinct, pouvant être résumé d’un couple de mots allant bien ensemble : vieillerie marxiste.

closer dit: à

« Si le salarié ordinaire travaillait quatre heures par jour, il y aurait assez de tout pour tout le monde, »

Ça dépend de ce que l’on entend par « assez de tout », Annibal! L’homme politique qui exposera HONNÊTEMENT tout ce à quoi il faudrait renoncer chez nous, dans les pays développés, pour travailler seulement quatre heures par jour, arrêter de polluer trop la planète et réduire drastiquement les inégalités entre les peuples les plus riches et les plus pauvres, n’est pas près d’être élu!

S’il l’était par accident et prétendait appliquer son programme, il ne tiendrait pas six mois…

JC..... dit: à

Un monde sans inégalités, délicieuses sources de diversité : mais ce serait atrocement invivable ! Vous imaginez !

Un monde sans pauvres, sans affamés, sans religions, sans guerres, sans crétins, sans vieux sages, sans génies singuliers ? ATROCE ….

Jazzi dit: à

Les chômeurs professionnels (ou longue durée) sont les derniers résistants, JC. Malheureusement en voie de disparition sous le macronisme triomphant, qui se propose de les traquer impitoyablement pour que tout le monde reprenne dare dare le boulot, généralement avec un salaire revu à la baisse…

Evidence dit: à

Sans JC Landouille : SPLENDIDE !!!

Jazzi dit: à

Moi, j’ai pris ma retraite à 20 ans. Et depuis, je m’y tiens…

Janssen J-J dit: à

Je me souviens d’un beau roman de Marie N’Diaye qui avait botté en touche, en évoquant « trois femmes puissantes » (plutôt que fortes). Elle montrait comment, partout, existent des tentatives de se dégager d’une soumission subie par les ravages de la culture patriarcale.
https://www.larevuedesressources.org/marie-ndiaye-une-femme-puissante,1388.html
Jazzman, bonjour : je me suis toujours demandé si on puvait à bon droit situer le personnage d’Oblomov dans la race des ‘paresseux’, à cause de sa propension à toujours vouloir remettre au lendemain… et par conséquent, et si vous envisagiez de l’injecter dans votre « gout de la paresse ». Merci de donner votre point de vue à ce sujet le cas échéant, mais rien n’oblige.
BJ à toussent et à Lucillus.

JC..... dit: à

JiBé, l’idée de remettre au travail des chômeurs de métier, des engrosseurs -pour les allocs- de mémères bonnes à jeter, ceux qui abusent du bon coeur des bolos de base, honnêtes bosseurs civilisés, cette idée est géniale.

Vive le travail qui apporte la joie et le bonheur au plus grand nombre … !

Jazzi dit: à

Bien sûr, JJJ. Oblomov, le chef-d’œuvre d’Ivan Gontcharov (1812-1891), salué par Tolstoï et Dostoïevski à sa publication en 1859, est le parangon du paresseux par excellence. Ce jeune aristocrate, propriétaire terrien d’un domaine de 300 âmes, résidant à Saint-Pétersbourg, a pour principale occupation de sortir de son lit pour rejoindre son divan et inversement. Au point que cet adepte de la position allongée, qui ne trouve son bonheur que dans le sommeil, à donné naissance à la notion d’oblomovisme ou oblomovchtchina, mélange d’apathie, de léthargie, de rêverie inactive, qui se manifeste principalement dans l’horreur du travail.
Mais encore plus radical qu’Oblomov, JJJ, Bartleby et son fameux : « I would prefer not » !

JC..... dit: à

Un monde sans EVIDENCE Landouillette ? Atroce….

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…quels que soient, les gens,..à nos, basques,…

…déjà, le plus d’humanité possible,…

…les contournés, dans leurs desseins,!…

…de ce qui, n’est même pas comparable,!…
…en ce moment, le chat,est feutré chez-moi, à cause, de la pluie,…l’ouverture assurée, il peut sortir et entrer, à sa guise, nourris, dès qu’il a des signes d’appétits,!…

…hier, soir, en rentrant, le voilà, devant,la porte, et hop, il rentre, traverse, l’appartement, et s’enfuit dans le jardin,…
…ce matin, il revient deux fois, et voilà, qu’il se repose en pais chez-moi,!…
…allez comprendre, mais, il faut respecter, sa nature actuelle, d’être un chat,!…
…pourquoi, instrumentalisé, soit, heureux, reste ce que tu est,…sans plus,!…la bonté au naturel,!…sauvage pour nous,!…

…mais, Oui, et la culture, plus heureux, que moi,difficile,!…mais il faut veiller aux grains,…

…et de toutes façons, je ne donne que des conseils, puisque, rien ne m’appartient, pour en imposer,!…

…heureux, le président chinois, pour un empereur communiste, le temps de travaillez à sa guise,…aux intérêts, pour tous,!…

…s’assurer, des vies tranquilles,!…la Lune, sur nos têtes, nous suffit aussi,!…

…ne pas en mordre ses doigts,!…etc,!…

…il y a, toujours, quelque chose à faire,…pour rien, ou pour tout,!…Go,…
…ses rêves à jours,!…

JC..... dit: à

Non, JiBé ! Oblomov -avec l’aide de son bras droit Zahar, est bien plus paresseux, inactif, désespéré que Bartleby. …il n’est même pas foutu d’aimer !

Janssen J-J dit: à

Mais encore plus radical qu’Oblomov, JJJ, Bartleby et son fameux : « I would prefer not » !

Pas du tout d’accord avec vous sur Bartleby. A moins que je ne comprenne pas le terme de « plus radiacal » sous votre plume. L’enjeu de Bartleby n’est pas de fuir le travail à cause de sa paresse, vous plaisantez !… Là, je pense que vous faites un contresens absolu, Jazzman. Attention aux bévues !…

rose dit: à

bien plus paresseux, inactif, désespéré que Bartleby. …il n’est même pas foutu d’aimer

comme on le comprend, sans avoir fait Saint Cyr.
Il n’y comprend rien.

Jazzi dit: à

Oblomov est un révolutionnaire dans son genre, JC. Il trouvera l’amour avec une excellente cuisinière et aura même un enfant. Bartleby, plus nihiliste, et jusqu’au boutiste, mourra à la prison des Tombes, à New York, dont l’architecture est inspirée des tombeaux égyptiens…

Jazzi dit: à

Bon, j’ai atteint le quota de commentaires mensuels que je me suis autorisé. Rendez-vous au printemps prochain !

JC..... dit: à

JiBé, Oblomov est un malade : il est malade de l’enfance… Révolutionnaire, mon cul !

rose dit: à

Bartleby c’est un total inadapté social. Il n’est pas parresswux il est contre s’insérer. Plus révolutionnaire que lui, y a pas.

Marie N’Diayé Trois femmes puissantes.
D’accord avec votre commentaire en signalant toutefois que les trois vivent des situations tragiques.
Marie a titré son livre ainsi pour ne pas que l’on soit tenté par un jugement misérabiliste. Le titre dit le contraire du bouquin. Il signifie « les femmes sont dans ce merd…(moi aussi dans le.cloaque avec Jean et Marius sans savoir encore si je porte un vivant ou un mort) ; quoiqu’il en soit elles sont des femmes puissantes ».
C’est ce que souligne Marie N’Diayé avec conviction en omettant de dire que ces trois femmes là elles s’en seraient.bien passées de ce merdier intra familial.

Ed dit: à

JJJ
Tout à fait. On ne peut pas employer l’expression de « femme forte » quand on est féministe, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’un mythe créé par le christianisme si ma mémoire est bonne. La « femme forte » est celle qui gère son foyer d’une main de fer et montre un dévouement absolu envers son mari. Alors je ris bien bas lorsque j’entends « c’est une femme forte » à propos d’une femme libre.

rose dit: à

euh paresseux.

rose dit: à

jazzi
pris par le syndrome du je me fais rare ?

rose dit: à

jazzi

Il trouvera l’amour
non ; je ne le connais pas. En revanche je peux.vous dire qu’il trouve une femme qui ne pose pas de questions avec qui il baise.
Loin de l’amour.
Voir Jack London et sa seconde èpouse pour l’amour. Égalité de droits & de devoirs et d’intelligence active. Quoique ce soit lui, in fine, qui apprenne à se servir du sextant lors de la grande traversée dans le Pacifique. On me sait si elle reprisait les voiles mais elle eût pu.

rose dit: à

on ne sait

JC..... dit: à

« On ne peut pas employer l’expression de « femme forte » quand on est féministe » (ED)

Ah, bon ? Inquiétant ….. Complètement à côté de la plaque ta réflexion mon bébé adorable !

JC..... dit: à

Impossible d’être un homme libre sans être un homme fort
Impossible d’être une femme libre sans être une femme forte

Evidence dit: à

l’ami Landouille : un homme libre et fort : dans sa catégorie : irrécupérable, terminé, kakapout, néant

Widergänger dit: à

not to…

Widergänger dit: à

femme forte, mythe chrétien… en tout cas une sacrée crétine pour nous sortir pareille ânerie !

Evidence dit: à

un portrait de l’ami JC Landouille : Steve Bannon, mais encore plus laid

Widergänger dit: à

Wauquiez oublie qu’Alexandre est mort jeune.

Widergänger dit: à

Si un type comme Wauquiez aimait Proust, ce serait à n’y plus rien comprendre. Les Wauquiez auront toujours des goûts vulgaires, comme Céline.

Wauquiez est un anti-moderne, un Trump aux petits pieds qui va se faire déborder à sa droite par Le Pen s’il continue à jouer au con. Ferait mieux de lire Proust.

JC..... dit: à

La mie EVIDENCE Landouillette : une femme libre et forte ! Dans sa catégorie : antiquité récupérable, sexualité déterminée, en recherche kakaproustique, dénéantibulée de partout !

Foin de Féee Verte ! un Petit Jaune car c’est l’heure.

JC..... dit: à

Proche de Wauquiez par le dégoût que la verbeuse prose de Proust procure à mon âme non torturée par la branlette émotionnelle, je n’irai tout de même pas jusqu’à voter pour ce grand gland !

J’adore Céline ! Un grand, inestimable. Choix discutable mais personne n’est parfait, moi de beaucoup.

A demain mes petits bourgeons…

closer dit: à

« ’il s’agit d’un mythe créé par le christianisme si ma mémoire est bonne. La « femme forte » est celle qui gère son foyer d’une main de fer et montre un dévouement absolu envers son mari. »

C’est n’importe quoi ce que vous écrivez là Ed!
Il n’y a pas une once de vrai. La première caractéristique d’une femme forte, c’est de prendre en main son destin, d’être libre. Cela peut inclure la gestion « d’une main de fer » du foyer pour celles qui en ont un, mais le mari est inclus dans cette gestion! Par ailleurs je n’ai jamais vu de concept de « femme forte » forgé par le christianisme.

Quelles sont vos sources?

Widergänger dit: à

À Pompei, dans la famés villa de Diomède, qui a inspiré à Th. Gautier sa nouvelle Aria Marcella, les fenêtres portaient des vitres, très rare à l’époque et très cher. Les perspectives peintes sur les murs intérieurs des pièces donnant l’illusion d’une fenêtre ouverte sur l’extérieur montrent que les habitants, en dépit des péristyles ouverts sur le ciel souffraient de l’enfermement entre quatre murs sans aucune fenêtre.

L’autre grand romancier latin, un siècle après Pétrone, c’est Apulée, originaire d’Afrique du Nord, comme Tertulien, Cyprien et Augustin, et Térence. Il est très représentatif d’un état d’esprit nouveau qui se développe au cours du IIè siècle et qui se caractérise par l’abandon du rationalisme antique (dont Sénèque est put-être l’un des tout derniers grands représentants) au profit d’un certain mysticisme oriental avec le culte isiaque notamment, venu d’Egypte. L’Âne d’or annonce par bien des aspects une sensibilité toute chrétienne.

Ce qui est non moins intéressant, c’est que les Confessions d’Augustin sont écrites comme de nombreuses analogies avec les histoires des trois compagnons du Satiricon de Pétrone, que mentionne d’ailleurs Augustin.

Une part non négligeable de ce qu’on appelle la culture latine vient en fait d’Afrique du Nord et des colonies grecques du sud de l’Italie qui parlaient et écrivaient le grec dans un alphabet archaïque provenant de l’Eubée, la grande île à l’est d’Athènes.

Ed dit: à

Le deuxième sexe p. 142

« C’est n’importe quoi » ou « t’es à côté de la plaque » n est pas un argument Messieurs, mais un simple anathème car vous etes bien trop fiers pour vous avouer votre ignorance. J’en suis triste pour vous, n’ayant moi-même aucun problème d’égo hypertrophié.

Widergänger dit: à

Le Satiricon a été écrit entre 54 (Néron) et 79 (anéantissement des villes campaniennes de la high society romaine. S’il avait été écrit après l’irruption du Vésuve, l’auteur y aurait forcément fait mention dans son roman, notamment dans la grande scène du banquet qui réunit des affranchis, qui se déroule justement dans les villes de Campanie où vivent de riches affranchis comme Trimalcion (de même le banquier de Pompéi).

Il y a eu quatre imitations de ce roman au XVIIè siècle en France dans la littérature néolatine de l’époque, qui ont été traduits en français assez récemment :
— l’Euphormionis Lusinini Saryricon, publié en 1605 et qui fut l’un des plus grands succès de librairie du XVIIè siècle avec vingt-huit éditions successives et de nombreuses traductions dans plusieurs langues;
— le Misoponeri Satyricon, 1617;
— le Satyricon in corruptæ iuuentutis mores corruptos, 1631;
— le Gaeomemphionis Cantaliensis Satyricon, 1628, traduit par Juliett Desjardins, Slatkine, Genève, 1972.

Widergänger dit: à

Rien de tel p. 142 du Deuxième sexe, que j’ai sous le nez (si je puis dire).

Paul Edel dit: à

JC, mais si, justement, Oblomov est capable d’aimer.et c’est une grande souffrance.. il y a d’ailleurs, sur le personnage d’Olga, une analyse de l’amour et des intermittences du coeur d’une tres grande veritén -c’est digne de Stendhal, mais finalement, Oblomov amoureux, restera sur son divan.avec son amour d’olga en lui.d’où le tragique du personnage.quel roman.

Ed dit: à

Je suis également Balzac/Proust même si j’aime beaucoup certains romans de Zola. Chouette ! J’ai des goûts opposés à Wauquiez qui n’a pas du ouvrir un livre depuis ses études.

rose dit: à

André-Pierre Gignac, marseillais
enfin martégal.

rose dit: à

Nicolas

pardon d’avoir surligné part de spropos en gras mais le lien avec la REM – qui court (au désastre ?) a paru tellement prégnant.

rose dit: à

que j’ai sous le nez (si je puis dire).

drôle, pour de vrai.
Cela m’étonnerait fort que Simone ait écrit de telles conn…ies.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*