de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques pépites de la rentrée

De quelques pépites de la rentrée

Ce n’est pas tout à fait le premier livre de Maël Renouard puisqu’il est déjà l’auteur de quelques essais notamment sur Internet, mais L’historiographe du royaume (336 pages, 22 euros, Grasset) est assurément son premier roman. L’histoire se déroule au Maroc entre le milieu des années 40 et le début des années 70, une époque qu’il n’a pu connaitre puisque ce philosophe et traducteur, normalien qui fut la plume de François Fillon à Matignon, est né en 1979. Le Collège royal est une institution scolaire connue surtout des familiers des arcanes du pays, autant dire peu de monde ; elle se trouve dans l’enceinte du Palais royal à Rabat Puisqu’il est de tradition que les enfants de la famille royale y fassent leurs études primaires et secondaires, on les mêle à quelques autres sélectionnés dans différents milieux sociaux dans tout le pays. Le narrateur, un enfant brillant et doué du nom d’Abderrahman issu d’une famille modeste, en est. C’est un élu, ce qu’il tient pour un mystère. Il a eu cet honneur, le privilège du-t-il être parfois un fardeau car il s’assortit de contraintes. On s’en doute, des amitiés se nouent au cours des ans et lorsque l’un des princes accède à la fonction royale, il n’est pas ingrat et nomme ses anciens camarades de classe à des postes de responsabilité. Le narrateur comme les autres, finalement investi du poste d’historiographe du royaume, titre et fonction très « Ancien régime » ce qui lui va bien car ce fin lettré se pique d’écrire comme au grand Siècle, mais ballotté d’une nomination à l’autre sans même en connaitre les raisons, va aller de grâces en disgrâces (un poste de gouverneur dans le Sahara) au gré de l’humeur du souverain, Hassan II en l’espèce. Chargé de réfléchir à la célébration du tricentenaire du sultan Moulay Ismaël, il est écartelé entre sa loyauté absolue au monarque et la rivalité qu’il ne peut réprimer vis-à-vis de l’intelligence royale. C’est peu dire que nous sommes avec les intrigants et les courtisans dans les coulisses du Palais royal et des grands moments de son règne (1961-1999), à commencer par l’attentat raté de Skhirat (été 1971) qui fut l’occasion d’une répression féroce mais qui est rapporté là « de l’intérieur » de manière assez comique, le narrateur se trouvant enfermé pendant le carnage dans la salle de bains où s’était réfugié le monarque -et le général Oufkir en maillot de bain. Au vrai, on est feinté, impressionné, sidéré par la parfaite connaissance que l’auteur a du Maroc, de son histoire contemporaine, de ses intimes péripéties, de ses personnalités, du fonctionnement du pouvoir, du tempérament de Hassan II, alors qu’il n’y a pas vécu et ne le connait au fond que par son enquête documentaire. C’est à se demander s’il n’a pas bénéficié d’une source privilégiée au sein du pouvoir chérifien… (lire à ce sujet ici l’article que lui a d’ores et déjà consacré Tahar Ben Jelloun). Le roman n’en est pas moins captivant.

Camille de Toledo, lui aussi, publie un « roman » après avoir signé plusieurs récits, fragments, essais, romans. Pourquoi des guillemets? Parce que c’est plus qu’un roman. Mon admiration est totale pour Thésée, sa vie nouvelle (256 pages, 18,50 euros, Verdier), cette histoire dont je ne connais l’auteur que par ouï-dire (la quarantaine, passionné de traduction, enseigne la littérature comparée à Bruxelles) et un peu par ses articles et essais. Une quête des origines, une recherche d’identité, l’obsession généalogique… Je sais, c’est dans l’air du temps. Sauf que là, c’est porté par une écriture, une langue si musicales et si puissantes à la fois. Le récit est assez bref ; c’est une coulée poétique scandée par un questionnement ressassé : « Qui commet le meurtre d’un homme qui se tue ? ». Le narrateur, qui se dit lui-même « le frère qui reste », se vit comme un autre Thésée hésitant entre les différentes voies de son propre labyrinthe généalogique. Il est hanté par la fatalité quasi génétique qui poursuit sa tribu, des descendants de Marranes, juifs d’Espagne convertis par force au catholicisme mais qui continuaient à judaïser clandestinement ; ils semblent avoir reçu en héritage le gène du secret incrusté au sein de la légende familiale. Pour fuir un passé de malheur et des souvenirs dont il ne veut plus, lorsque son frère se pend, afin d’essayer de comprendre cet acharnement du destin contre sa famille, il quitte la ville de l’Ouest (jamais nommée autrement), s’enfuit à Berlin et s’y installe puisque, comme le dit le dit un vers de Paul Celan, « la mort est un maître venu d’Allemagne ». Pour tout bagage, trois cartons d’archives bourrés de pistes onomastiques qui le feront finalement rouvrir « les fenêtres du temps » et affronter les identités fantasmées dont trois générations de sa famille se sont emparées avant de se les transmettre. Il ne suffit pas survivre, encore faut-il savoir quelle histoire on va choisir de raconter. La réussite sociale et professionnelle des parents se trouvant réduite à une comédie bien française, comment dépasser cette fiction toutes zones d’ombre dévoilées, ? Lourde, si lourde, illusoire et encombrante est la mémoire lorsque le grand récit d’éducation est pulvérisé par la mort volontaire d’un seul. Contrairement aux apparences, Thésée, sa vie nouvelle, poème et enquête, n’est pas sombre ; car, tout « livre des morts » qu’il se veut, il est  irradié par le soleil noir de la mélancolie et il faut plus que du talent pour le faire briller lorsque celle-ci s’ancre dans l’Histoire. Cette quête de sens est d’une telle densité et d’une telle richesse qu’une seule lecture ne suffit pas à en épuiser le sens et la beauté.

Le rapport père-fils est interrogé tout autrement par Victor Pouchet dans Autoportrait en chevreuil (176 pages, 16,50 euros, Finitude) de Victor Pouchet. Son personnage Elias est un personnage secret et si tourmenté qu’on le croirait enfermé en lui-même. Celle qui l’aime aimerait tant l’aider à s’épanouir enfin. Encore faut-il accepter de creuser son enfance… Ce petit livre à l’écriture délicate, précise, douce, à la tonalité si juste, vaut mieux et plus que sa reductio ad historiam. C’est une attachante exploration des territoires de l’enfance : les vacances chez la grand-mère, le goût orgueilleux du poisson que l’on a soi-même péché, les promenades en forêt, la découverte du chevreuil comme son animal-totem… Le tout s’organise autour de la relation entre l’enfant et son père, un homme autoritaire, original, marginal, anticonformiste, obsédé par l’effet des ondes scalaires sur la société des humains ; il ne s’exprime que par injonctions énigmatiques : le fils, qui le craint mais le vénère, quoique terrorisé par ses expériences auxquelles il se prête, dit qu’il parle à l’infinitif absolu tant ses phrases paraissent scellées par des certitudes définitives. Et au bout, tout au bout, la quête inassouvie de la légèreté face au réel. Un beau petit livre qui ne se pousse pas du col.

Enfin, Ce qu’il faut de nuit (198 pages, 16,90 euros, La manufacture de livres) de Laurent Petitmangin est « le » premier roman dont on parle. Et dont on sait faire parler : nombreuses traductions en cours, sélection sur plusieurs prix, enchères pour la publication en format de poche, adaptation audiovisuelle en vue et déjà couronné à Nancy du prix Stanislas, le tout premier prix de la rentrée littéraire etc Cela se passe dans la Lorraine industrielle (l’auteur qui vit en Picardie, est un quinquagénaire originaire des environs de Metz, cadre supérieur chez Air France) au sein d’une famille élevée dans la tradition communiste/cégétiste SNCF/résistant déporté avec chansons de Jean Ferrat en prime. Fus, 24 ans, Gillou, 23 ans et leur père/narrateur qui les élève seul depuis la mort de leur mère. Ce qu’il fait de leurs convictions, de la manière dont ils conduisent leur vie. Comment faire une belle vie d’une vie de merde. « Le Jacky », « le Mimile » (mais avec « le Bernard », ca passe moins bien), « la maladie de la moman » … On se donne du « gros » avant toute interpellation. On étudie à l’IUT ou à l’ENA, chacun sa voie. Mais le problème, c’est Fus, l’aîné Fus, un footeux à gueule d’ange. Un jour, il revient avec un bandana d’ultra, tendance virage nord de la Lazio, à croix celtique. On commence comme ça et après on se demande pourquoi il y trop de restaurants de kebabs à Villerupt…Rien contre les immigrés mais contre l’immigration. Venant d’où il vient, militant de toujours à gauche du côté du PS, le père a honte de se résigner à ce que son fils fricote avec les fachos. A ses yeux, une manière de radicalisation. Indigné, explosant intérieurement de rage contenue, il n’obtient en retour que des « T’inquiète ! » et des « ca ne change rien ». Au fond, malgré tout, ça reste « des bons gars ». C’est son fils mais il n’arrive plus à trouver les mots pour lui dire qu’il fait fausse route. N’empêche : au stade, en cas de but du FC Metz, ils ne s’embrassent plus. Jusqu’au jour où Fus se fait exploser par des antifas. Après… Quels personnages ! Lisez-le, vraiment. Ecriture coup de poing, fausse langue parlée et vrai style (mais pour ratcher, schness, etc il faut tenter de déduire du contexte). Sec et nerveux, efficace (lire ici un extrait). Ca empoigne et ça secoue pendant 192 pages. Pas de doute : ca tranche avec ce qu’on a pu lire de la rentrée. Autre monde, autre ton. Ce livre mérite le meilleur sort.

(« Alberto Giacometti, carton d’invitation pour l’ouverture de l’ exposition Giacometti à la Galerie Maeght, 8 Juin 1951 Fondation Giacometti ; Oeuvres d’Irma Blank  et de Justine Python ; photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 138 Réponses pour De quelques pépites de la rentrée

JiCé..... dit: à

Vendredi 28 août 2020, 6h26
Il est grand temps de limiter l’accès au commentarium passoulinien en instituant un « Permis de Commenter » que devrait passer tout bavard encombrant, volatile à l’ego sur-dimensionné !
Certes le risque existe de voir disparaître quelques commentatrices distrayantes mais nulles, quelques vieux cons largués en pleine mer sans lifevest, et deux trois indéterminés, dégenrés bons à jeter aux chiottes…
Et alors ? La vie est dure, non ?!

Marie Sasseur dit: à

La vie c’est de la merde. C’est en ces termes que ce père de famille affronte le désastre qui survient dans une situation où l’équilibre était déjà précaire.

En tant que parent, en 2020, ce roman de L. Petitmangin ne peut pas laisser indifférent.
La cellule familiale réduite à un père et ses deux fils, mais aux liaisons atomiques indestructibles, car construite sur des valeurs heureuses, amplifie la dureté d’une époque que l’on arrive plus à discerner tellement on la subit.
Et que l’auteur donne à voir en détruisant toutes les certitudes. Oui, belle leçon d’humanité.

rose dit: à

« La vie c’est de la merde. C’est en ces termes que ce père de famille affronte le désastre qui survient dans une situation où l’équilibre était déjà précaire. »

Nos enfants nous renvoient à nos failles. Ne voulant ni les combler ni les soigner ni les porter ni les répéter.

Mais, en sont-ils bien sûrs ?
Se pose la question.

Quant au terme de fêlure employé dans un com.précédent, c exactement le terme qui m’est venu à l’esprit hier aprem face à ma mère, en regardant sa joue droite trembler.

Bloom dit: à

La vie c’est de la merde.

Et lycée de Versailles, c’est le lieu de naissance des scarabées et de villégiature de mille et une bactéries, virus etc.
Shakespeare ne dit rien d’autre, et avec humour au dernier acte de Hamlet.

rose dit: à

Ce n’était pas un tremblement. C’était un tressaillement fugace. Et imperceptible.

rose dit: à

Dernière minute)
Les douze jours de 2020 (du 1er janvier au 22 août) au cours desquels la police américaine n’a tué personne. Pendant ces huit mois, elle a tué 751 fois. En Nouvelle-Zélande, personne n’a été tué par les patrouilles de police, qui ne sont pas armées. Depuis la mort de George Floyd, les rares partisans néo-zélandais d’une police armée ont renoncé à défendre leur projet.

Impressionnant décompte.

B dit: à

Et le coeur plus sourd
Les ans qui le pincent.

Vers paradoxal, à lire je vois une harpe entends la douceur du son cristallin (poli par les ans). A comprendre, l’instrument ne donne plus rien, bon pour une brocante, bradé pour cause de défectuosité.

B dit: à

Cordes pincées, clavecin ou harpe. Je ne connais rien aux instruments du monde, sûrement en existe t il sur d’autres continents dont les cordes sont pincées. D’un point de vue anatomique, ça peut coller mais cela conduit à des troubles de la conduction.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Faisceau_de_His. Si on se place sur le plan des existentialistes, cela diffère selon les individus.
Personnellement, il me semble être hors d’atteinte des passions, c’est un inconvénient et un confort.

Petitmangin, si l’on se réfère à MS se laisse manger.

B dit: à

Il avait bien raison. On peut aussi l’afficher directement sur son visage si on est expressif.

Jibé dit: à

rose dit « Quant au terme de fêlure employé dans un com.précédent, c exactement le terme qui m’est venu à l’esprit hier aprem face à ma mère, en regardant sa joue droite trembler. »
J’ai le même souvenir, sauf qu’il s’agissait d’un furtif regard de ma mère, perdue, ses lèvres ont tremblé un mot inconnu. Fêlure.

Jibé dit: à

« Leçon d’humanité ».
prenons-en de la graine! Tant qu’à prendre une leçon…

B dit: à

Pardon, Verdun, c’est l’Argonne, l’Est, pas très loin. Le lycée Stanislas quant à lui est un établissement parisien

christiane dit: à

Bonjour Chantal et Jibé (B. aussi),
Je cherchais, suite à l’écoute de Camille de Toledo (lien de Chantal), à en savoir un peu plus sur les strates d’écriture que représentent ses romans précédents avant de lire celui présenté par Passou Thésée, sa vie nouvelle, cet auteur que Passou dit ne « connaître l’auteur que par ouï-dire (la quarantaine, passionné de traduction, enseigne la littérature comparée à Bruxelles) »
Lisant les exégèses qui prolongent les récits dans des Vies potentielles, j’ai trouvé une partie de la réponse mais il y a autre chose, de plus en plus insistant, c’est la culpabilité que donne « l’assimilation et l’oubli » à cet auteur écartelé, fissuré par son passé qui écrit à rebours.
(« Assimilation », ce terme avait été employé un jour par DHH alors qu’elle retraçait succinctement l’itinéraire de sa famille.)
Relier le discontinu de ces exégèses. Voilà ce qu’écrit Camille de Toledo, page 151 – Exégèse 22 :
« Jusqu’à quand vais-je pouvoir faire croire à mes origines rêvées ? A quel moment recevrai-je l’avis d’expulsion de mon nom ? J’attends chaque semaine le courrier qui me dénoncera comme imposteur :  » Il n’est pas juif, Abraham, il a beau mettre des lunettes à bord épais d’étudiant talmudique, je le connais, c’est un Gentil, le fils d’un converti et d’une bourgeoise de Lyon, le fils de l’assimilation et de l’oubli. » Et pourtant, comme les enfants présumés de Sarah Weltman*, d’années en années, je compulse mes arguments. Je suis comme ces femmes aux quatre coins du monde qui réclament l’auberge d’un ancêtre imaginaire. je suis l’un d ces millions d’enfants qui cherchent une demeure dans les trous du vingtième siècle…. »
Ce qui a été transmis, n’est-ce pas cette cassure ?

* Sarah Weltman, un personnage d’un des récits :s « Descendances de Sarah Weltman » (p. 159). Juive assassinée par les nazis pendant la guerre. Une nuée d’imposteurs et de mythomanes s’inventeront une filiation usurpée avec elle…

Je pense au titre de ce nouveau roman : Thésée, sa vie nouvelle, n’oubliant pas que Thésée doit entrer dans le labyrinthe pour affronter le minotaure, son minotaure, une épreuve initiatique. Seul un fil qu’il ne devra pas lâcher lui permettra d’en sortir en… retournant sur ses pas…
Thésée et le minotaure ? Peut-être les deux faces d’un même personnage… Le labyrinthe ? Un lieu dont il est très difficile de sortir, peut-être son subconscient obscur…
L’écriture comme un fil ? Illustrations choisies par Passou, élucidées par Pat.V.

et alii dit: à

Les gens dont on découvre qu’ils étaient encore vivants quand on apprend qu’ils viennent de mourir.

c’est souvent l’inverse qu’il m’arrive :je n’enregistre (on dit imprime aujourd’hui,je crois)la mort de certaines personnes que je crois vivantes lorsqu’elles sont mortes

B dit: à

JB, pour ce que décrit Rose, ce tressaillement neurologique, oui on peut conclure à une fêlure comme pour un vase, une blessure, usure imperceptible laissant échapper l’eau. Une perte de contrôle, un dérèglement qui vient imprimer à l’être des mouvements involontaires.

rose dit: à

Perdue, le mot convient.
Avec un renoncement à se battre.

rose dit: à

c soudain-très brièvement- la faiblesse qui apparaît de la personne vulnérable face à nous/moi et on redouble de coups d’épée, d’estoc, de grands gestes affirmatifs pour que surtout elle sache que nous/je ne renoncerons pas à la protéger.
C’est comme cela que cela se passe.

Marie Sasseur dit: à

Le jibe il prend ses leçons d’humanité sur le net. Vieux con à sa moman.

et alii dit: à

j’aiconnu une femme, non juive, qui épousa un juif dont elle se rêvait(fantasmait) la fille et qui n’eut pas de fille de sa chair;elle considéra la fille juive adoptive (légalement) de son mari comme une usurpatrice ,qui ne devait pas être juive,et faisant passer d’autres personnes pour ses enfants qui traitèrent la fille légitime comme une usurpatrice du nom du père et de la judéité;c’est ce qu’elle transmettait de sa « fêlure »:the crack up »

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…vendredi 28 aout 2020 à 10 h 02 min.

…commentaire gratuit, sans réflexions,…

…pour le  » fric « , l’exploitation de l’homme par l’homme,…
…en conséquences, qu’est-ce qui n’est pas  » falsifier « ,!…
…déjà dans l’alimentation ?,…
…et les politiques – promesses bidons,…
…frics et usuriers en tout sens,…

et alii dit: à

 » Tout en montrant les articulations et les enjeux du propos
deleuzien entre Logique du sens et Mille plateaux, il s’agira, finalement, de
montrer en quoi cette « supériorité de la littérature anglo-américaine »
trouve son origine au sein de cette problématique de la fêlure.
I. La fêlure, entre événement et lignes
C’est dans une double perspective que la nouvelle de Fitzgerald est
autobiographique. D’une part, parce qu’elle émerge d’une impossibilité,
parce qu’elle jaillit d’un effondrement de la créativité littéraire ; et d’autre
part, parce qu’elle est elle-même description d’une faillite de l’existence.
Les deux s’entrecroisent, ou plutôt s’unissent sous la plume d’un écrivain
fêlé qui noue existence et processus créatif. Il serait faux de croire à une
séparation entre deux domaines distincts. Existence et créativité ici ne font
qu’un : Fitzgerald écrit à partir de ce qui le ronge et sur ce qui le ronge. Pas
autre chose qu’un « aphorisme vital5
» qui fait que la fêlure existentielle »
lien donné

et alii dit: à

« « L’effondrement » c’est l’une des façons de traduire le titre « The Crack Up », de Francis Scott Fitzgerald, même si sa traduction la plus courante est « La fêlure ». A la demande du rédacteur en chef de la revue Esquire , Fitzgerald rédige ce texte en trois parties au début d el’année 1936. Précis de dépression. Il part d’un craquement brutal, que ressent le narrateur et qui le déstabilise dans tout son rapport au monde. Une sorte de lucidité soudaine et assassine dont il fait l’inventaire, et qui l’oblige à penser – donc à écrire – en dehors du sillon qui était caricaturalement le sien … Il s’agirait d’un sommet à l’envers, un précipice donc, révélateur d’une écriture qu’Elizabeth Bouzonviller , notre invitée, aujourd’hui qualifie d’écriture du déséquilibre.
https://www.franceculture.fr/emissions/pas-la-peine-de-crier/la-faillite-35-la-felure-de-francis-scott-fitzgerald-une-ecriture-de

christiane dit: à

Du même roman Vies potentielles de Camille de Toledo.
Exégèse 28 :
« […] Je fus jeté dès la naissance dans un enchevêtrement de projections vaincues et la place qu’il me reste, j’ai dû l’imaginer. Les « ramifictions » m’attendaient dès le premier berceau. J’y suis tombé comme un fruit. Je fus retenu de m’écraser par le filet des rêves et douleurs de ceux qui m’ont enfanté. Ce ne sont pas des herbes ou des brindilles qui ont fait mon landau, mais les historias falsas passées et à venir. Ce sont des nids d’oiseaux glissés dans les trous de l’Histoire, dans les brèches des murs que l’on construit contre la faim et la peur. Ma liberté je l’ai gagnée en dessinant une lisière et plus loin une forêt que j’ai prise pour l’existence. Maintenant, je flotte comme le petit Moïse. Je flotte. En vieillissant, je cherche à tâter le monde nu, retrouver le nid de l’enfance, mais il n’y a rien. Rien qu’une « ramifiction » d’histoires ; et moi, en tissant ma petite toile d’espérance, je vis loin, si loin derrière mes yeux. »

et alii dit: à

: « Il y a plusieurs façons de se fêler – la tête peut se fêler, et
dans ce cas-là les autres vous enlèvent le pouvoir de prendre une décision ;
ou le corps, et il n’y a plus qu’à se soumettre à la blancheur des hôpitaux ;
ou les nerfs32. » Mais dans tous les cas, le résultat est identique : il s’agit
toujours d’une abnégation devant ce qui arrive et de l’impossibilité, pour
l’existence, d’une avancée créatrice.
Se détachant de l’appel à cette « volonté spirituelle » de Logique du
sens, œuvre sans doute encore immergée dans la problématique des facultés
de l’esprit33
, Mille Plateaux, comme nous l’avons vu, rejoue la question du
processus de création sur un plan cartographique. Si la fêlure est cette ligne
moléculaire qui craquelle la sédimentarisation, elle n’est pas une ligne de
fuite. La faillite dont il est ici question, c’est l’idée qu’une forme définie,
structurée, un certain agencement, à force de solidification perd tout autant « 

D. dit: à

B. dit: à

Pardon, Verdun, c’est l’Argonne, l’Est, pas très loin. Le lycée Stanislas quant à lui est un établissement parisien

Quand on ne sait pas on se tait. Voilà ce que j’ai à en dire.

Jibé dit: à

et alii
l’effondrement m’évoque plutôt Nietzsche, la fêlure, c’est ce petit signal, furtif, succinct mais qui révèle tout à coup l’impensable fragilité. Celui qui est en face la ressent aussi, un coup de canif au cœur, de fêlure à fêlure si on peut dire. Ma mère se révélait et je ne pouvais rien faire – ce que dit rose, exactement

et alii dit: à

). Si bien que pour peu que l’on soit fêlé, on a
vite fait de revenir à une segmentarité dure (la psychanalyse par exemple,
dont Deleuze et Guattari montrent bien qu’elle constitue une
reterritorialisation morale). Ce qui conduit, à propos de cette cartographie,
Deleuze et Guattari au constat que « Certains groupes, certaines personnes
en manquent et n’en auront jamais. Certains groupes, certaines personnes
manquent de telle sorte de ligne, ou l’ont perdue43
. »
Ce dernier passage est très important pour ne pas tomber dans le
piège d’une lecture par trop naïve. Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la
ligne de fuite contre les autres. Bien au contraire. D’une part, parce que l’on
a besoin des trois. « Défaire l’organisme n’a jamais été se tuer, mais ouvrir
le corps à des connexions qui supposent tout un agencement, des circuits,
des conjonctions, des étagements et des seuils, des passages et des
distributions d’intensité, des territoires et des déterritorialisations mesurées à
la manière d’un arpenteur44. » On ne peut pas vivre sur la seule ligne de

Jazzi dit: à

Des quatre pépites passées au tamis des romans de la rentrée par Passou, il en est une qui ne semble pas avoir trouvé preneur : « Autoportrait en chevreuil » de Victor Pouchet.
Sélection naturelle ou tri sélectif ?

Jazzi dit: à

« Le lycée Stanislas quant à lui est un établissement parisien »

Avec une succursale à Cannes.

Jibé dit: à

@ Christiane
« Je fus jeté dès la naissance dans un enchevêtrement de projections vaincues et la place qu’il me reste, j’ai dû l’imaginer. Les « ramifictions » m’attendaient dès le premier berceau »
voilà : « jeté », « enchevêtrement », « inventer » le reste, exactement. « Ramifiction » est un mot-valise parfait.
Je vais aller commander ce bouquin.

D. dit: à

« Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle. »

Absurde. Ne m’étonne pas que ça plaise à Jazzi. Ceux qui se sont pris 14-18, la grippe espagnole, la guerre civile en Espagne, la famille entiere décimée dans le bombardement de Caen par les alliés, l’Algérie, Staline, Pearl Harbor, Hiroshima, le Vietnam, les Khmers rouges, l’Angola, le Rwanda, etc… etc… etc… etc… etc…etc… sont donc juifs ? Merci de revenir à la raison.

D. dit: à

Sont rwandais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle ?

Sont japonais d’Hiroshima, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle ?

Un peu de décence svp. Je dirais.

rose dit: à

Voilà D., sors de ta coquille
« Vierge (du 23 août au 22 septembre)

“S’aimer soi-même, c’est aussi se rappeler de laisser les autres nous aimer. Sors donc de ta coquille !” Le temps est venu d’entendre ce conseil de la poétesse Irisa Yardenah, Vierge : s’il s’applique à tous et à tout moment, tu y seras plus réceptif que jamais et que personne au cours des semaines qui s’annoncent. Dans la phase qui s’ouvre à toi, tu seras en effet particulièrement réceptif aux manifestations d’amour et d’amitié, mais pour en retirer tout le bénéfice possible, il te faudra être parfaitement préparé à être apprécié, aimé et compris. »

Zou.

et alii dit: à

« , il s’agit d’une transformation – subtile mais dont il est impossible de revenir – par où l’on devient autre chose, sans repères et sans attaches, sans définition ; dépourvu de passé aussi bien que de futur. La désolation ne peut avoir que des proportions bibliques ; ainsi, Fitzgerald cite Matthieu : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, qui la lui rendra ? » (V, 13) Terre sans sel et tout goût perdu ; en vie mais sans aucune des qualifications qui jusqu’alors ont servi de définitions à la vie. Tout comme il est justifié de se demander, au sujet du poète espagnol dont parle Spinoza, si, incapable de reconnaître ses poèmes comme étant les siens il peut encore être dit la même personne, Fitzgerald de son côté, se découvrant fêlé, ne peut que se donner pour diagnostic de ne plus être un homme, mais seulement un écrivain : non plus un sujet ou une personne, mais au mieux un chien ; correct mais dépourvu de toute vitalité et d’enthousiasme. « La vie ne va plus être bien agréable à vivre ; cave canem est écrit pour toujours au-dessus de ma porte. J’essaierai d’être un animal aussi correct que possible, et si vous me jetez un os avec assez de viande dessus, je serai peut-être même capable de vous lécher la main »4.
https://books.openedition.org/pupvd/6087?lang=fr

B dit: à

Quand on ne sait pas on se tait. Voilà ce que j’ai à en dire.

J’ai corrigé mon erreur, il est à noter que l’auteur a été récompensé du prix Stanislas.

https://www.livreshebdo.fr/prix-litteraires/tous-les-prix/prix-stanislas#:~:text=Prix%20Stanislas&text=Doté%20de%203%20000%20€,au-delà%20de%20la%20rentrée.

Petitmangin éminent latiniste enseigna au collège Stanislas. D’où ma confusion, la question reste posée, ont ils un lien de parenté?

~ Stanislas est la propriété d’une société anonyme fondée en 1903 par d’anciens élèves. Depuis 1804, cette institution a failli plusieurs fois disparaître ; son maintien dans le cadre de l’éducation catholique est dû à plusieurs de ses directeurs et anciens élèves. En 2012-2013, l’établissement comptait 3 400 élèves allant de la maternelle (petite section) aux classes préparatoires[3]. Et, en 2018, l’établissement comptait 3 623 élèves.

Le lycée est réputé pour ses excellents résultats au baccalauréat, au concours général et aux concours d’entrée aux grandes écoles, et plus spécialement pour les concours scientifiques.~.

Jazzi dit: à

« Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle. »

Absurde. Ne m’étonne pas que ça plaise à Jazzi. »

Où ai-je dis ça, D ?
Je ne comprends pas ce que veut dire cette phrase. C’est quoi les trous du XXe siècle ? Et pourquoi les Juifs seraient-ils les seuls damnés de la terre ?

et alii dit: à

Où ai-je dis dit! eussent ils corrigé à Stanislas

Jazzi dit: à

Stanislas Cannes

 » Cannes. C’est là que Nagui passera le reste de son enfance et son adolescence. Il ne retournera en Égypte, avec son frère, qu’en 2010.
Élève à l’Institut Stanislas de 1972 à 1979, il obtient son baccalauréat C et s’inscrit, au début des années 1980, en DEUG B à la Faculté des sciences de Nice. Puis, pendant deux ans, il suit à Paris (« sans enthousiasme », dira-t-il) les cours d’une classe préparatoire aux concours d’entrée dans des écoles de commerce, au lycée Paul-Valéry et à l’Institut Frilley, mais finit par abandonner.
Passionné de musique, il fait ses premiers pas dans l’animation en organisant des boums et en animant des soirées à Cannes. Il décide alors de faire carrière à la radio. »

Vanina dit: à

F.S.Fitgerald.

Voué à la mort prématurée en tant que ancien malade de tubercolose, alcoliste , incapable d’équilibre en tout domaine,trop beau et mal mariée à Zelda. Histoire trop connue, et pourtant le pauvre avait du talent, mais il faut savoir survivre à son talent, à ce piège mortel dont Sokurov a si bien parlé. Il reste de lui un témoignage touchant, une tentative de projeter sur sa fille Scottie, à travers des lettres publiées par la fille elle-meme, tout un manteau protécteur de conseils, invocation à la sagesse, interdictions formelles à fréquenter certains endroits et voir certaines personnes. Ce qui restait de lui-meme encore intègre, il a férocement entouré de règles de conduite visant à éviter qu’elle fasse des erreurs qu’il avait payés de sa santé et de son équilibre mental.
Il était parfaitement équipé pour écrire « The Crack Up ».

Je comprend l’angoisse de quelqu’un impossibilité à laisser en garde son animal de compagnie, j’en ai toujours eus , mais je sais pertinemment que toute clinique vétérinaire peut hébérger des animaux en détresse, ou orphelins temporaires. Avec mon mari,on a fait une bataille longue et douloureuse pour notre dernier chat, Moka, celà nous a portés à ne plus en avoir, sauf une magnifique chatte qui se promène dans le jardin quand bon lui semble, et dort sous les grands cerisiers, une parfaite image de beauté.

Jazzi dit: à

Merci à ma correctrice privée et alii !

christiane dit: à

D,
je ne comprends pas votre colère. Camille de Toledo parle de lui, de sa généalogie, de sa mémoire, comme « Petit Pays » (Grasset) porte le récit de Gaël Faye qui parle de la guerre civile qui a déchiré le Rwanda, comme Chamalov parle de la Kolyma, comme Ibuse Masuji dans « Pluie noire » évoque Hiroshima…
Il s’agit de récits, de souvenirs, touchant à des faits où furent enveloppés, exterminés des masses d’hommes. Ces œuvres témoignages du vingtième siècle sont innombrables.
Des trous de mémoire, parfois d’où naissent des magmas de mots, des fictions, un chaos dans les silences.
Camille de Toledo se souvient aussi du regard des mères à Buenos Aires, sur la place de mai, page 22 :  » Elles exigeaient, ces mères qu’on leur rende leurs enfants, au moins, leur mémoire. elles venaient tous les jeudis de chaque semaine devant le palais du gouvernement pour exiger que justice soit faite. Ceux qu’elles pleuraient étaient les enfants de la jeunesse argentine.
Au pied de chaque immeuble, dans toutes les villes du monde, il faudrait accrocher une plaque où serait écrit : « Ici, une mère et un père ont vécu. Voici le vingt et unième siècle et ses gosses… »
A chacun sa mémoire, D, à chacun son labyrinthe, à chacun son minotaure…

renato dit: à

Quel trou ? Les ecrivains sont de plus en plus incultes et il manquent de créativité, donc ils parasitent l’histoire. Il faudrait qu’ils commencent à regarder un plus ample ensemble : pour ne faire que 2 exemples, il y a eu la guerre selon William Sherman et la deportation selon Andrew Jackson — allez voir pour comprendre, éventuellement.

Chaloux dit: à

Quel trou ? Les écrivains sont de plus en plus incultes et il manquent de créativité, donc ils parasitent l’histoire.

Tout à fait d’accord. J’ai les noms!

Le déclin de la littérature française a commencé vers 1985 quand des journalistes -généralement les moins bons- se sont pris ou ont tenté de se faire prendre pour des écrivains. Usurpant cet emploi, ils sont en partie responsables du marasme de la culture française (qui existe). Ce sont des destructeurs et ils seront impitoyablement jugés comme tels. Tout comme leurs éditeurs.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

La Cricri ne se sent plus mais elle est complètement à-côté de la plaque.

B dit: à

Vanina, sa femme a aussi écrit, j’ai dû la lire. Après cette période j’etais capable de reconnaître leur style à l’aveugle. Il l’aimait en dépit des difficultés.

Jazzi dit: à

« Il l’aimait en dépit des difficultés »

C’est à Cannes que leurs nuits fut les plus tendres !

Jazzi dit: à

furent, et alii !

Marc Court dit: à

Chalamov, Christiane, Chalamov!
Chamalov a un petit coté Marshmallow (V), ifd est
Guimov !
Bon, je sors!

Vanina dit: à

payé>payées

A propos de felure, au collège on nous avait fait avaler un échantillon de la médiocre poésie de Sully Prudhomme jadis affublé d’un prix Nobel,si je ne me trompe.
Il s’agissait de Le Vase Felé. De telles horreurs, apprises par coeur, peuvent dévaster une adolescence.

D. dit: à

Mais qu’est-ce que tu racontes, jazzi ?! Qui a parlé de damnation ?! N’importe quoi.

Christiane : je ne suis pas du tout en colère, je suis très calme.

Ces trous, comment les définir ? Pour moi ce sont les moment où l’humanité est aspirée comme une substance, il ne n’en reste plus rien.

D. dit: à

Je pense être plus calme que vous, Christiane.
En Kung-Fu on est toujours calme, même au combat. Regardez Bruce Lee.

hamlet dit: à

que ce blog est triste sans las perlas del petomano…

Jazzi dit: à

« Mais qu’est-ce que tu racontes, jazzi ?! »

Ne cherche pas à noyer le poisson, D !
Quel trou aurais-je trouvé joli ?

Jazzi dit: à

« Ces trous, comment les définir ? Pour moi ce sont les moment où l’humanité est aspirée comme une substance, il ne n’en reste plus rien. »

Et ça se serait passé seulement au XXe siècle et cela ne s’adresse qu’aux Juifs circoncis ?

Jazzi dit: à

« alcoliste »

C’est l’art de remplir des listes sous l’emprise de l’alcool, Vanina ?

christiane dit: à

Espiègle, M.Court ! vous avez raison, bien sûr, comme toujours, sauf…
pour « L’homme sans qualités »…
« On aime quelqu’un en dépit de tout ou à cause de rien ; ou bien le tout est une imagination, ou bien cette imagination est un tout. » Robert Musil

hamlet dit: à

« L’intellectuel est devenu une créature d’explications. Le pères aux enfants, les femmes aux maris, les conférenciers aux auditeurs, les spécialistes aux profanes, les collègues aux collègues, les médecins aux malades, l’homme à son âme, tous donnes des explications. L’origine de ceci, la cause de cela, la genèse des évènements, l’histoire, la structure, les raisons. Dans l’ensemble, ça entre par une oreille et ça sort par l’autre. L’âme veut ce qu’elle veut. Elle possède son propre savoir. La malheureuse, elle est perchée, pauvre oiseau, sur les superstructures de l’explication, ignorant de quel côté s’envoler. »

et voilà ! quand on ouvre un bouquin et qu’on tombe sur ce genre de truc ça vous fixe de suite le niveau.
alors d’accord, j’ai lu les extraits de l’autre fils de cheminot reconverti dans l’aéronautique, je comprends qu’on essaie d’être bon public, et qu’on puisse trouver un truc bon par rapport au reste qui est très mauvais, mais quand même faut pas complètement déconner ! et il est alors bon de rappeler, parfois, ce qui fut, autrefois, considéré comme un écrivain !

ou l’autre Camille de Toledo avec son « je » du type qui sait pas s’oublier, et que « maintenant, JE flotte comme le petit Moïse. JE flotte. En vieillissant, JE cherche à tâter le monde nu, retrouver le nid de l’enfance, mais il n’y a rien. »

forcément il n’y a rien, à force de regarder son nombril on finit par ne plus rien trouver !

forcément !

Jibé dit: à

« Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle.  »
Par cette expression il faut entendre que tous les damnés du XXème siècle sont frères en tragédie. Que chacun a sa hantise intime, son vertige hérité.
C’est si compliqué ou quoi?

Jazzi dit: à

« Effacer l’historique » de Gustave Kervern et Benoît Delépine avec Blanche Gardin, Corinne Masiero, Denis Podalydès et, en Guest star, Michel Houellebeq.

Un film très drôle et qui donne à réfléchir sur le désenchantement de nos vies dissolues dans les trous des réseaux sociaux.
Le XXIe siècle sera virtuel ou pas !
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/effacer-l-historique-gustave-kervern-et-benoit-delepine-s-attaquent-aux-addictions-numeriques_4080063.html

christiane dit: à

D. dit: « Je pense être plus calme que vous, Christiane. En Kung-Fu on est toujours calme… »
Pour moi, c’est le Tai Chi, “agir sans agir” (Wei wu wei), comme l’eau. Tous les mouvements y sont circulaires…

Jazzi dit: à

« à force de regarder son nombril on finit par ne plus rien trouver ! »

Un trou, peut-être ?

et alii dit: à

en pensant à Clopine:
Le trou normand est une coutume gastronomique qui consiste à boire un petit verre de calvados entre deux plats. Il doit faciliter la digestion et redonner de l’appétit aux convives1.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…vendredi 28 aout 2020 à 13 h 7 min.

…la littérature – théâtre, un couvercle de la casserole de l’enseignement,!…
…et cinéma, c’est bien cuit,…
…bon pour le travail à rendement privé de liberté,…

…avec du papier et de la ficelle, changer le monde,…pourquoi faire,…
…encore des banquiers,!…et des marionnettes,…artistes,…clowns-chimistes.

et alii dit: à

Henri Michaux
Je suis né troué

Quito, 25 avril.

Il souffle un vent terrible.
Ce n’est qu’un petit trou dans ma poitrine,
Mais il y souffle un vent terrible,
Petit village de Quito, tu n’es pas pour moi.
J’ai besoin de haine, et d’envie, c’est ma santé.
Une grande ville, qu’il me faut.
Une grande consommation d’envie.

Ce n’est qu’un petit trou dans ma poitrine,
Mais il y souffle un vent terrible,
Dans le trou il y a haine (toujours), effroi aussi et impuissance,
Il y a impuissance et le vent en est dense,
Fort comme sont les tourbillons.
Casserait une aiguille d’acier,
Et ce n’est qu’un vent, un vide.
Malédiction sur toute la terre, sur toute la civilisation, sur tous les êtres à la surface de toutes les planètes, à cause de ce vide !
Il a dit, ce monsieur le critique, que je n’avais pas de haine.
Ce vide, voilà ma réponse.
Ah ! Comme on est mal dans ma peau !
J’ai besoin de pleurer sur le pain de luxe, de la domination, et de l’amour, sur le pain de gloire qui est dehors,
J’ai besoin de regarder par le carreau de la fenêtre,
Qui est vide comme moi, qui ne prend rien du tout.
J’ai dit pleurer : non, c’est un forage à froid, qui fore, fore, inlassablement,
Comme sur une solive de hêtre deux cents générations de vers qui se sont légué cet héritage : « Fore… Fore. »
C’est à gauche, mais je ne dis pas que c’est le cœur.
Je dis trou, je ne dis pas plus, c’est de la rage et je ne peux rien.
J’ai sept ou huit sens. Un d’eux : celui du manque.
Je le touche et le palpe comme on palpe du bois.
Mais ce serait plutôt une grande forêt, de celles-là qu’on ne trouve plus en Europe depuis longtemps.
Et c’est ma vie, ma vie par le vide.
S’il disparaît, ce vide, je me cherche, je m’affole et c’est encore pis.
Je me suis bâti sur une colonne absente.
Qu’est-ce que le Christ aurait dit s’il avait été fait ainsi ?
Il y a de ces maladies, si on les guérit, à l’homme il ne reste rien,
Il meurt bientôt, il était trop tard.
Une femme peut-elle se contenter de haine ?
Alors aimez-moi, aimez-moi beaucoup et me le dites,
M’écrivez, quelqu’une de vous.
Mais qu’est-ce que c’est, ce petit être ?
Je ne l’apercevrais pas longtemps.
Ni deux cuisses ni un grand cœur ne peuvent remplir mon vide.
Ni des yeux pleins d’Angleterre et de rêve comme on dit.
Ni une voix chantante qui dirait complétude et chaleur.

Les frissons ont en moi du froid toujours prêt.
Mon vide est un grand mangeur, grand broyeur, grand annihileur.
Mon vide est ouate et silence.
Silence qui arrête tout.
Un silence d’étoiles.
Quoique ce trou soit profond, il n’a aucune forme.
Les mots ne le trouvent pas,
Barbotent autour.
J’ai toujours admiré que des gens qui se croient gens de révolution se sentissent frères.
Ils parlaient l’un de l’autre avec émotion : coulaient comme un potage.
Ce n’est pas de la haine, ça, mes amis, c’est de la gélatine.
La haine est toujours dure,
Frappe les autres,
Mais racle ainsi son homme à l’intérieur continuellement.
C’est l’envers de la haine.
Et point de remède. Point de remède.

© Gallimard

hamlet dit: à

Jazzi dit: « à force de regarder son nombril on finit par ne plus rien trouver ! »

Un trou, peut-être ?
 »

exact ! le plus facilement visible par soi-même en personne ! contrairement aux autres trous : à moins d’avoir une vue à 360° il est très difficile de se regarder le trou de ses oreilles !!!

D. dit: à

Oui très bien Christinne, le Kung-Fu (forme du Wu-Shu) est entièrement fondé sur le Tai-Chi. La base est la circulation du Chi.

hamlet dit: à

et alii dit: à

Henri Michaux
Je suis né troué
 »

encore du « JE » – beaucoup trop de « JE » dans ce monde !

l’hyperindividualisme a tué la conscience politique, l’individu a pris le pas sur le collectif, et le bien de soi sur le bien commun…

hamlet dit: à

Jazzi alors t’en es où de ton « gout des épîtres » ?

t’as pu expliquer à Clopine le sens du « pardon » ?

christiane dit: à

Jibé dit: «Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle.»
Par cette expression il faut entendre que tous les damnés du XXème siècle sont frères en tragédie. Que chacun a sa hantise intime, son vertige hérité.
C’est si compliqué ou quoi? »

Mais non, pas du tout compliqué, Jibé.

Dans les Récits de la Kolyma, voici qu’apparaît soudain un volume de la Recherche, posé sur un banc. Soudain Le livre avait disparu (premiers mots du texte de Chalamov). La prose de Proust flottait donc sur le camp… « Qui donc allait lire cette prose étrange, presque impalpable, comme prête à s’envoler dans le cosmos, et où toutes les proportions sont dérangées, mélangées, où il n’y a ni grand ni petit ? Tous sont égaux devant la mémoire comme devant la mort. Moi, un homme de Kolyma, un zek, j’avais été transporté dans un monde perdu depuis longtemps… »

Jazzi dit: à

Pardonnons-nous comme nous pardonnons aux autres, hamlet !

hamlet dit: à

il faut apprendre à pardonner, pardonner aux hommes, pardonner ce qu’ils sont, ce qu’ils font, pardonner le monde qu’ils bâtissent, pardonner leurs fautes, leurs crimes.

mais avant de pardonner faut juste commencer par mettre un gros coup de boule dans la tronche, et après seulement on peut pardonner.

et pablo ? il est où le pablito ?

Jazzi dit: à

« Jibé dit: «Sont juifs, je dirais, tous ceux qui portent en eux les trous du vingtième siècle.»
Par cette expression il faut entendre que tous les damnés du XXème siècle sont frères en tragédie. »

Une explication personnel non satisfaisante. Pourquoi les Juifs et pourquoi le XXe siècle ? Et de quels trous parle-t-on ? Il m’avait semblé lire que dans la Torah il n’y avait ni d’avant ni d’après ?

et alii dit: à

celan

Creuser un trou dans la terre, le mot et les mettre à nu. Composer le silence à la main, en tas, resserré au bord du trou. Le silence est inachevé, à bout de mot ; il y a toujours un mot plus bas que l’autre. Creuser le silence même, garder l’alphabet du noir. Habiter le seuil toujours affouillé des mots. Le seuil affouillé des mots qui rappelle une épaisse couche de neige.

S’amuïr sur le seuil

S’amuïr sur le deuil.
http://lechatsurmonepaule.over-blog.fr/2017/02/paul-celan-entretien-dans-la-montagne.html

Jazzi dit: à

personnelle, oups, et alii va encore sévir !

hamlet dit: à

Jazzi, tu te trompes : il est plus facile de pardonner aux autres que se pardonner à soi.
Quand la culpabilité et la honte pointent le bout de leur nez alors c’est la fin des haricots mon Jazzi !
Relis Dosto : tu peux faire pour les autres, mais tu ne peux jamais rien faire pour toi-même !
C’est pour ça que nous essayons de tenir la culpabilité à distance.

Jazzi tu sais pourquoi Paul et Freud marquant les bornent du début et de la fin de la civilisation judéo chrétienne occidantale ?

tu le sais ?

parce que Paul dit le premier que Dieu pardonne toutes tes fautes, tu peux commettre tous les crimes, il suffit de les confesser et t’en repentir et hop ! tu es pardonné !

et Freud va plus loin ! avec lui plus besoin de « pardon », grâce à son histoire d’inconscient : c’est pas toi qui fais, t’y es pour rien, c’est juste ton inconscient, et hop ! en voiture Simone c’est réglé !

c’est Jacob Taubes qui écrit ça dans un de ses livres je sais plus lequel.

et alii dit: à

Hannah Arendt
« Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres.

hamlet dit: à

je précise une chose : Jacob Taubes ne dit pas « en voiture Simone », à aucun moment il le dit, il le pense, mais il ne l’écrit jamais !

Jazzi dit: à

« Jazzi, tu te trompes : il est plus facile de pardonner aux autres que se pardonner à soi. »

C’est exactement pour cela que je dis « pardonnons-nous comme nous pardonnons aux autres », hamlet. Tu devrais apprendre à lire avant d’écrire !

hamlet dit: à

Hannah Arendt « Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres. »

oui c’est quand elle dit qu’avant les nais elle n’avait jamasi eu conscience d’être juive…

sauf qu’elle a juste oublié de lire Nietzsche la pauvrette.

hamlet dit: à

Jazzi dit: Tu devrais apprendre à lire avant d’écrire !
 »

désolé les seuls commentaires que j’ai jamais lus sur ce blog ce sont les miens.

les autres m’ennuient à mourir.

Jazzi dit: à

Paul n’était pas le premier et Freud ne sera pas le dernier, hamlet !
Ne sois pas borné (ou mort-né) !

Marie Sasseur dit: à

@
« Shakespeare ne dit rien d’autre, et avec humour au dernier acte de Hamlet. »

J’en ai carrément marre de ces bouffis, qui sur gavent sur le dos du mammouth. Qu’ils se sortent les doigts du cul, pour parler poliment .

Pas plus tard que ce matin, alors que le soleil tapait déjà dur, dans une cour d’école, et réfugiée pour un petit moment de fraîcheur a l’ombre du preau, des bribes d’une conversation me parvinrent. Deux hommes d’une quarantaine d’années semblaient comparer leurs difficultés dans l’orientation scolaire de leurs enfants que j’ai compris, a l’heure des choix. Chacun de ces pères, a leur manière avait une  » transmission  » à faire. Une transmission d’affaire. Et le ton ne renvoyait pas des exclamations de joie ou de fierté , mais bien un échange de difficultés.
Sortant d’une courte nuit, à l’issue de laquelle Fus a décidé de partir en  » voyage », je me dis que ce bouquin va encore provoquer sur l’onde, de nombreuses répliques.

Marie Sasseur dit: à

qui se gavent

et alii dit: à

HAMLET? CHANGE DE SYSTEME ? TU ME FATIGUES ,et j’aurai des trous de mémoire

Jazzi dit: à

Oui, mais la chatte est elle-même un trou en soi, Chantal !

DHH dit: à

@B
la grammaire de Petitmangin faisait autrefois partie
de l’equipement de base du khâgneux

Jazzi dit: à

On n’en aurait jamais fini de faire le tour du trou, et alii !

Jazzi dit: à

J’ai décidé de ne parler plus que par parabole, comme Jésus Christ !

Vanina dit: à

@Jazzi

alcoolique
Il faudrait pardonner,thème capital, les fautes d’ortographes, de grammaire, de sintaxe,de mémoire,de colossale ignorance,de manque d’humour,de paresse,de nationalité, de sexe, d’état civil,de religion,de culotte (XS),de chaussures,de taille (38,italienne).
Je vous aime bien,Jazzi,et je ne vend rien et ne harcèle personne. Bonne journée.

lmd dit: à

Hamlet, change de système, tu me fatigues – c’est ce que demande et alii.
Voilà qui serait rigolo,effectivement, que chacun change de système.
Ce serait prégnant, icite sur cette chaine, jle rgrettrais pas voualà tout, Hurkhurkhurk!

Pablo75 dit: à

Et personne pour parler de la « métaphysique du trou » de Sartre?

Pétomane, tu n’as pas lu « L’Être et le Temps? »

Chantal dit: à

Sérieux Jazzi, …

Comme c’est la rentrée péniblement littéraire cette année, malgré les efforts notoires de certains commentateurs qui en veulent toujours +, je suggère qu’ ED et son sens analytique laser décerne le prix  » Dubout les mots » doté d’une pâte à modeler représentative de ces rudes corps à corps au plus défrisé d’entre les petits marquis façon José Luis de Villalonga : https://www.horizoncolors.com/dubout-les-chats/587-gros-matou-blanc.html

je prends mes quartiers d’automne et de pommes …

Jazzi dit: à

La femme serait née trouée uniquement dans le but d’enfanter ?

Paul

1 Timothée

2.5
Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme,
2.6
qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps,
2.7
et pour lequel j’ai été établi prédicateur et apôtre, -je dis la vérité, je ne mens pas, -chargé d’instruire les païens dans la foi et la vérité.
2.8
Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées.
2.9
Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux,
2.10
mais qu’elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.
2.11
Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission.
2.12
Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence.
2.13
Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ;
2.14
et ce n’est pas Adam qui a été séduit, c’est la femme qui, séduite, s’est rendue coupable de transgression.
2.15
Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.

John B dit: à

Ici, la représentation d’un célèbre couple d’erdéliens. Saurez-vous les reconnaître ?

C’est trop facile Jazzi! 😉 😉 🙂

Chantal dit: à

Quelques commentateurs de la rdl nous livrent leur idée de la femme, saurez – vous les reconnaître ?

C’est un sommet rarement atteint … même ici, …

https://www.youtube.com/watch?v=4uyM_B-u_h4

le sexe d’un chat étant râpeux, il faut bien que la nature envoie des vagues de chaleur hormonales bien guettées par les matous, pour que sur un mâle entendu deux fois l’an elle se laisse engrosser, si tu trouves une parabole évangélique sur le sujet le goût de l’accouplement peut naître … avé !

Je retourne à mes affaires, 😉

bouguereau dit: à

la femme juive a plusse de trou

bouguereau dit: à

Ce serait prégnant, icite sur cette chaine, jle rgrettrais pas voualà tout, Hurkhurkhurk!

..tu mélanges les torchons et les serviettes sacrénom

D. dit: à

Ne vous fatiguez pas, c’est moi qui aie donné la bonne réponse, comme d’hab.
Continuez à faire tortiller du cul tous les diptères que vous voudrez, j’ai tout bon un point c’est tout.

bouguereau dit: à

Et personne pour parler de la « métaphysique du trou » de Sartre?

Pétomane, tu n’as pas lu « L’Être et le Temps? »

..tout ça c’est du vent

Jazzi dit: à

« la femme juive a plusse de trou »

Tu peux les énumérer, svp ?

bouguereau dit: à

innombrables.
Des trous de mémoire, parfois d’où naissent des magmas de mots, des fictions, un chaos dans les silences

Jazzi dit: à

Pour les pépètes de la rentrée, où doit-on s’adresser.
Je m’apprête à partir en vacances…

Jazzi dit: à

Tu veux dire que et alii est multitrou, le boug ?

Jazzi dit: à

« Ne vous fatiguez pas, c’est moi qui aie donné la bonne réponse »

Oui, mais quelle était la question, D ?

bouguereau dit: à

un « Permis de Commenter »

..je l’ai d’autor

Chantal dit: à

bien le bonjour à Madame Jazzi, soldes interminables + covid doit en avoir marre de sa boutique à shoes. Bonnes vacances.

Pablo75 dit: à

Oui, mais quelle était la question, D ?
Jazzi dit:

Tu n’as pas encore compris que D est le spécialiste ici des réponses aux questions non posées?

et alii dit: à

de « tomber » dans un « trou d’air »… Mais savez-vous à quoi correspondent les turbulences en avion ?

Chantal dit: à

« Quichotte » de Salman Rushdie peut -être …

et alii dit: à

et Nogent-le- GRotrou?

et alii dit: à

ASS HOLE

Pablo75 dit: à

L’autre jour, aux Puces de Montreuil, une chinoise et une musulmane voilée (son associée? son employée?) que je connais depuis longtemps et qui vendent des bibelots mais qui ont souvent aussi des livres, avaient une valise entière de cds classiques neufs à 1 € pièce. J’en ai prix 12 pour 10 €, par pur vice (et pour donner à la famille et aux amis), parce que la plupart je les ai déjà (j’ai du mal à laisser à ce prix les Impromptus D.899 et D.935 de Schubert par Kristian Zimerman -pour moi la meilleure version qui existe- ou les Kinderszenen op. 15 et la Kreisleriana op. 16 de Schumann par Argerich -les deux en Deutsche Grammophon-, ou la Sonate D.960 et les impromptus D.899 par Maria-Joao Pires, ou le Fandango et plusieurs sonates du Padre Soler par Scott Ross, ou les 4 derniers Quatuors de Schubert par le Q.Italiano, en plus de plusieurs disques d’orgue de Bach). Dans le lot il y avait « Les Bis pour orgue » de Marie-Claire Alain, qui finit avec les célèbres « Litanies » de son frère Jehan Alain (mort à la guerre en 1940 à 29 ans), une oeuvre brève (moins de 4 min) mais impressionnante, écrite en 1937, après la mort dans un accident de montagne de leur sœur Marie-Odile. Sur la partition, Jehan A. écrivit: « Quand l’âme chrétienne ne trouve plus de mots nouveaux dans la détresse pour implorer la miséricorde de Dieu, elle répète sans cesse la même invocation avec une foi véhémente. La raison humaine atteint sa limite. Seule la foi poursuit son ascension. »

Je me rappelle encore l’impression que ces « Litanies » m’ont fait la première fois que je l’ai entendues, aux Invalides, au milieu des années 80, alors que je ne connaissais même pas l’existence de son auteur:

Marie-Claire Alain plays Litanies by Jehan Alain
https://www.youtube.com/watch?v=PrH-zCJMb7s

Chantal dit: à

pour moi la première fois que j’ai entendu Pierre Cochereau jouant l’Adeste Fidelès après avoir fais les frais sonores de l’organiste cantatrice de Vlassenbrouck en bord d’Escaut, elle ressemblait tellement à la Castafiore qu’on était distrait de l’office.

Par contre total respect pour https://www.youtube.com/watch?v=SW8oGnusHUo , on est tellement sous la cloche des sons qu’une telle digression semble irréelle.

DHH dit: à

A propos de Dubout cet extrait d’un souvenir d’enfance que j’ai voulu ecrire autrefois comme pour dire :moi , ceux qui ont servi de modele à Dubout je les ai rencontrés dans la vraie vie :
« Celle que nous appelons « Cousine Clotilde » est une grande, grosse dame aux chairs ballottantes et débordantes, qui hisse de temps en temps sa masse impressionnante, gros bloc de gélatine tremblotante, jusqu’à notre quatrième étage pour venir rendre visite à ma grand-mère.
Cette grande, grosse et tonitruante dame a un mari que nous voyons de temps en temps avec elle. On l’appelle cousin Elie. C’est un petit bonhomme discret et respectable, employé modèle qui a passé plus de 50 ans, de son adolescence à sa retraite dans un emploi de comptable subalterne d’une petite entreprise industrielle suédoise installée à Oran.
Je l’ai toujours vu en complet et cravate très correct et net.
Mais ce que je retiens le plus, c’est l’image du couple qu’elle forme avec son mari : Elle grande, forte, tout en graisse et en bourrelets ; Lui, tout petit sec, sorte de Charlot vieilli qui aurait encore un peu rétréci. Il est minuscule et léger, sanglé dans son éternel costume sombre. Avec son mètre 50, peut-être moins, il a l’habitude de s’habiller et de se chausser en taille garçonnet. Cela est d’autant plus cocasse lorsqu’il le dit, qu’il a le visage buriné et ridé et la bouche édentée du vieillard qu’il est déjà.
Il était cocasse de les voir se promener ensemble, déambulant au bras l’un de l’autre, tout pétris de leur air vertueux et respectable , elle avec son renard, son chapeau avec voilette, lui dans son costume, encore plus étriqué que lui, portant chapeau, et tous deux si invraisemblablement disproportionnés, tant en volume qu’en hauteur.
Mon père pensait que Dubout, le dessinateur était un jour tombé par hasard sur eux, et que cette vision lui avait inspiré son fameux couple si caractéristique qu’on retrouve de dessins en dessins dans son œuvre, avec ce petit bonhomme maigrichon en costume noir ,si minuscule et léger qu’il se soulève de terre ,lorsqu’il s’appuie au bras de son énorme bonne femme .

D. dit: à

Oui, mais, justement, Pablo, est-ce que tu l’as, la foi ?

Chantal dit: à

très comique Dhh merci pour cette savoureuse illustration 🙂

D. dit: à

Dis-donc Jazzi, t’as pas fait ta pub aujourdhui, qu’est-ce qui t’arrive, t’es pas malade au moins ?

christiane dit: à

Attention, Jibé, si vous vous lancez dans la lecture de ce livre hybride Vies potentielles de Camille de Toledo car je n’ai cité que quelques extraits des exégètes qui encadrent les textes (micro-fictions), la part intime du livre, et pas du tout les poésies apocalyptiques ou ces textes qui sont parfois très doux et parfois durs, mettant en scène toutes sortes de gens dont certains sont complètement fêlés, des marginaux, des victimes du sexe ou de la violence homophobe, des pervers, une mère attendant sur le quai d’une gare un fils qui ne descendra pas du train, une femme qui recoud sa peau, une autre qui se tête, une autre kamikaze… une trentaine de textes parfois ahurissants. Des cauchemars, des hantises de l’auteur ? des faits-divers illustrant l’état du monde ? Les fictions dans lesquelles il vit…. Des histoires tragi-comiques éprouvantes, parfois cruelles. Une humanité faite de victimes tristes, cabossées, humiliées, assassinées.
On dirait qu’il les pose devant lui comme les pièces d’un puzzle et qu’il les interroge, les commente, inventant des histoires à partir de faits réels.
C’est à partir de ces vies que l’auteur interroge sa propre vie dans les exégètes.
Je crois qu’après ce livre, lire Thésée, sa nouvelle vie doit être reposant puisqu’il semble aller vers une réinvention de lui-même !

gisèle dit: à

DUBOUT, comment est-il arrivé là ? pour faire écho aux souvenirs de DHH, voici le petit train de Palavas les flots, que nous prenions à la gare,
près de la place de la Comédie, à Montpellier, qui s’arrêtait à presque tous les villages, et qui était un univers extraordinaire, bondé à craquer de foules colorées (dont nous faisions joyeusement partie) telles qu’il le montre dans ses dessins.

https://www.grandsudinsolite.fr/client/gfx/photos/produit/02-palavas-dubout-musee-2_15023.jpg

DHH dit: à

@ Gisele
merci pour le lien

Patrice Charoulet dit: à

A UN COMMENTATEUR SOUS PSEUDO (publié sur le blog de Philippe Bilger)

Sur d’autres blogs que celui-ci, le pseudonyme (qui a remplacé la lettre anonyme de l’occupation allemande) permet le racisme, l’antisémitisme, les menaces de mort, les diffamations publiques, les obscénités les plus ordurières…Naviguez un peu sur la Toile et dites-moi si je mens. Par chance, ici,ces phénomènes sont très limités : nous avons l’excellente modératrice que la France entière nous envie, et qui, de plus, corrige toutes les fautes d’orthographe des intervenants peu instruits, ce qui est sans équivalent.
Ne restent que de tout petits inconvénients, pas bien méchants selon ceux qui n’en sont pas victimes, et même tordants quand on n’est pas concerné. Par exemple celui que vous venez d’illustrer à merveille. Résumons : Donc, comme beaucoup vous avez décidé de cacher votre nom et de prendre un nom supposé, pour les raisons qui vous regardent, et qui sont sans doute excellentes.
Je suis fondé à présumer que, vous qui êtes en 1929 ,vous ne craignez pas subir de suites professionnelles fâcheuses. Crainte d’une épouse ou d’un voisin de palier ?
Un ami d’ici,qui écrit sous pseudo, m’avait dit dans un mail il y a un ou deux ans :
« Ceux qui se moquent d’un patronyme sont des chiens. » J’avais trouvé la formule un peu forte .
Je n’irai pas jusque-là. Mais n’avoir pas le courage de signer de son nom et faire des variations sur le vrai patronyme de quelqu’un, à la radio, comme sur la Toile, est in-dé-nia-ble-ment une …lâcheté.
Je vous souhaite d’être centenaire. Mais, en tout cas,vous n’avez rien dans le pantalon. Tout le monde, en réfléchissant deux minutes , me l’accordera, en particulier deux autres confrères d’ici, d’un âge proche du vôtre,excellents tous deux, qui ont des rapports cordiaux avec moi, et qui n’ont pas l’ombre d’une lâcheté ou d’une bassesse, ni avec moi ni avec personne.
Comme quoi , « l’âge ne fait rien à l’affaire » (Brassens), quand on est lâche on est lâche.

Bloom dit: à

Il était question d’orifice plus bas, et voilà que je tombe sur un témoignage publié par le Guardian (meilleur journal au monde) en relation directe avec ce sujet profond. Je n’ai pu résister à la tentation d’en traduire les première phrases. Assez « touchante », si je puis dire, la confession de cette jeune femme sans nom…(Enfoncé le pseudonymat! Vive l’anonymat!)

« Je sais que ça paraît ridicule : je suis une femme homosexuelle que les vagins effraient. J’ai peur de ceux des autres et j’ai peur du mien. Voilà qui ne semble pas très féministe, n’est-ce pas ? Si toutes les autres parties de l’anatomie féminine me donnent pleine et entière satisfaction, je déteste la sensation d’être à l’intérieur de quelqu’un, ou que l’on soit en moi…
La suite sur
ttps://www.theguardian.com/lifeandstyle/2020/aug/28/my-life-in-sex-the-queer-woman-whos-scared-of-vaginas

Marie Sasseur dit: à

Et c’était un 747, lol.

DHH dit: à

@Patrice Charoulet
se dissimuler derriere un pseudo sur un blog ne releve pas necessairement de la lâcheté mais peut proceder d’une certaine pudeur à mettre ses ecrits sous les yeux d’un proche s’il venait a tomber sur l’espace commentaire du blog
je suis disposée a donner mes noms adresses et telephone a toute personne qui ici me les demanderait, mais je tiens a signer mes post d’un pseudo, pour ne pas être reconnue de familiers ,a qui pas plus ici que dans la vraie vie je ne souhaite montrer ce que j’ecris

Marie Sasseur dit: à

Un proche,humm.
Il y en a qui commentent en  » famille », ici, non ?

Marie Sasseur dit: à

Bon après il y a ceux qui daubent ici sur leur famille et leurs proches, mais c’est une autre histoire.

B dit: à

Aujourd’hui, c’est cette racaille d’Erdogan qui laisse mourir de

Populiste islamisant corrompu.

Bloom dit: à

Entièrement d’accord avec vous, DHH. Cela dit, il me semble inutile de se justifier: Lewis Caroll, Emile Ajar, Erik Orsenna, Stendhal, Vernon Sullivan, Sean O’Faolain, Myles naGopaleen, les soeurs Brontë & George Ellot, pour n’en citer que que quelques-uns, excellaient ou excellent sous pseudo. Delfeil de Ton itou, urbi et orbi.
C’est un faux débat.

Pablo75 dit: à

Oui, mais, justement, Pablo, est-ce que tu l’as, la foi ?
D. dit:

Tout le monde a la foi. La foi dans la véracité de ses propres pensées. Et personne a plus la foi que l’athée, qui croit totalement ce que son cerveau lui dit.

B dit: à

Et menaçant, les 3 millions de réfugiés l’autorisent à beaucoup. Pas d’accord? Il ouvre les vannes.

B dit: à

Boom, est-ce qu’aujourd’hui le secret d’une identité est encore garanti? La moindre recherche sur le web vous donne des informations que vous ne cherchiez pas nécessairement.

Marie Sasseur dit: à

4 consonnes et 3 voyelles fait un caca nerveux dans le Figarôô, à propos du changement de titre de « les dix petits négres », en vf, le polar le plus lu au monde, et qu’il n’a sans doute pas ouvert.

A cette occasion, il est amusant de lire toutes les interprétations qui ont été faites sur le coupable. Pierre Bayard ( aucun lien avec le Chevalier du meme nom) ayant meme soutenu que A. Christie s’était gourée… les cons ça ose tout.

Mais le plus drôle , ie stimulant, que j’ai lu, c’est cette thèse : le juge Wargrave rongé par la maladie, ce meurtre était en fait sa dernière hallucination. Ou sa dernière volonté.

Marie Sasseur dit: à

Cette affaire n’ayant rien à voir avec celle du tres raciste Tintin au Congo, comme on s’en est récemment expliqué.

B dit: à

Pablo, une différence entre être persuadé de detenir une vérité, croire en soi et avoir la foi. Dans avoir la foi il y a une espérance reconduite, une croyance en l’humain, en l’autre, un code qui accorde à l’autre une confiance et un amour de façon à ce que l’ensemble dans l’idéal puisse fonctionner harmonieusement et continuer de progresser.

B dit: à

Bloom, scuzi.

gisèle dit: à

DHH / Dubout. Le dessin n’est pas excellent, les multiples variations sur le Petit Train de Palavas sont de vrais chefs d’oeuvre. Je n’ai lu qu’après avoir posté, l’article consacré au Petit Train, par Wiki, très bien informé,car il montre clairement que le train n’était pas une sorte d’amusement pittoresque destiné aux touristes, loin de là; c’était un moyen de transport nécessaire et rapide entre la mer, les étangs et Montpellier;aucune « distanciation sociale » mais un joyeux tohu bohu où se côtoyaient et se rencontraient toutes les couches de la société; la gare non loin de l’Opéra était tout un symbole. Nous le prenions aussi pour aller à Maguelone, magnifique, aujourd’hui un peu trop avalée par une zone industrielle.Souvenirs d’un temps très heureux mais disparu et qui ne peut être retrouvé.
Votre texte est excellent et m’a immédiatement accrochée: dans ma famille, il y avait un couple semblable,lui disons d’une petite taille moyenne, mince,très dansant, élégant; elle très grande, un peu trop volumineuse; leur couple était pour moi…un mystère ! Or ils s’entendaient à merveille, ils eurent deux filles qui eurent la chance d’hériter de leurs qualités…. respectives:grandes, fines, élancées, l’une devint mannequin, l’autre hôtesse de l’air ! à faire pâlir d’envie toutes mes autres cousines….et moi, aussi !

Marie Sasseur dit: à

ce meurtre
Ces meurtres, car il étaient neuf.

Bloom dit: à

Un clic droit jamais n’abolira ee mystère des avatars,B, que Pessoa appelait les « hétéronymes »…

Dans un tout autre contexte, bien plus plus tragique que le cadre qui sert à ces bavardages futiles, un pseudo protégeait la vie de ceux qui étaient tout sauf lâches…

Marie Sasseur dit: à

Ah ben voui bloomie, il serait temps d’y penser !

Pablo75 dit: à

La logique de Patrice Charoulet est délirante:

« le pseudonyme (qui a remplacé la lettre anonyme de l’occupation allemande) permet le racisme, l’antisémitisme, les menaces de mort, les diffamations publiques, les obscénités les plus ordurières… »

Cela équivaut à dire: puisque les couteaux servent aux terroristes pour égorger des innocents, les couteaux sont mauvais. Interdisons-les.

En plus il a l’air d’ignorer que tout appareil connecté à internet a un numéro d’identification. Le pseudonyme n’est qu’une protection minime contre des gens malveillants, des imbéciles… ou des marchands sans scrupules.

C’est plutôt l’absence de pseudos, donc d’un relatif anonymat, qui est totalitaire, comme le montrent la Chine ou la Russie.

Charoulet n’a rien compris aux enjeux d’internet. Et il ignore totalement comment Google, Facebook, Instagram et autres Amazon exploitent la naïveté des gens qui racontent partout leur vie avec leur vrai nom.

On pourrait même dire qu’il n’y a que les imbéciles qui utilisent leur vrai nom partout sur internet.

La preuve:

https://www.kla.tv/index.php?a=showlanguage&lang=fr&id=15080&date=2019-10-19

Marie Sasseur dit: à

Moi mon pseudo préféré c’est Romanin. Je partage cette admiration avec un grand nombre. Heureusement.

Bloom dit: à

Dans un contexte nautique « boom » est la bôme, B., et dit les vastes lointain marins; quant au « boom blast », c’est le « ghetto blaster », accessoire obligé de tout fan de LeBron James!

et alii dit: à

LE pseudo m’apparait comme une convention très justifiée; je me souviens d’avoir ouvert un jour la RDL par hasardsur le post d’une personne qui signait LEVY et que des erdéliens descendaient comme faux juif mais à coup d’antisémitisme:pour le guérir?.
Quoi qu’il en soit j’ai des souvenirs d’antisémitisme au lycée,(tous les juifs au fond de la classe dispensés de rendre copie(elles ne seraient pas corrigées) puis des variations sur le patronyme dans la presse tandis que les psys théorisaient « qu’on écrit sur son nom » P.Assouline lui-même a dit en billet qu’on disait « jam »(le gendre);
il reste que je n’accepte pas qu’on veuille gloser à l’infini sur le corps d’une personne et la faire parler sur la mémoire qu’elle a de son histoire avec la sexualité:ça c’est un manque de pudeur aussi dont le king est Jazzy qui me persécute autant qu’il y pense et ne poserait pas les mêmes questions ni ne ferait les mêmes remarques -de mauvaise fois sinon haineuse à madame DHH qui opina sur les seins de**** ou à madame cricri qui pérore sur le tanakh sans connaître l’alphabet hébreu quoiqu’ait recommandé P.Assouline sur Manitou; donc ces dames ne sont pas non plus pour moi des autorités-ce que je dirais en, hébreu de la racine K(H)AVOD comme elles le désireraient;

Bloom dit: à

Petit quiz du pseudo historique:
Rex (facile)
Anton Joseph (très facile)
Marcella (origine?)
Renégat

Marie Sasseur dit: à

Voilà, j’ai retrouvé la thèse, très audacieuse, extrait :

« Sans la possibilité de lire les pensées de Vera, il aurait été impossible pour Wargrave de « reconstruire » comme il le prétend, le meurtre du jeune Cyril. La condamnation par le juge est donc inique et ne répond pas à la pseudo-moralité dont il veut draper ses propres pulsions malsaines mais simplement à la réalisation de ses fantasmes de pouvoir absolu.

 

La question que nous devons nous poser désormais est celle de la nature exacte de sa maladie. On sait qu’elle est invalidante et incurable. Wargrave nous dit savoir qu’il est condamné et qu’il fut opéré une première fois sans véritable succès et qu’une deuxième opération n’est pas envisageable. Mon postulat est le suivant : Lawrence Wargrave est atteint d’une tumeur au cerveau. Elle pourrait également être la conséquence de son tabagisme et d’un cancer du poumon ayant métastasé. L’opération n’a pas permis d’endiguer la maladie qui le condamne effectivement à plus ou moins court terme, c’est-à-dire entre 3 et 18 mois.

 

Le réel se termine à mon sens dès le premier chapitre quand Wargrave s’endort et tout ce qui suit n’est que le fruit du délire d’un mourant en train de rendre l’âme. »

http://intercripol.org/fr/thematiques/critique-policiere/theywerenone/la-derniere-danse-macabre-d-un-juge-moribond.html

bouguereau dit: à

j’ai calculé en qelques sconde que pédro en a hune petite là où charoulet met 2 minute..tfrais meux dmarcher à l’ombe quelle dirait ta mère charoulet..

bouguereau dit: à

il veut draper ses propres pulsions malsaines mais simplement à la réalisation de ses fantasmes de pouvoir absolu

voilà votre honneur..tèrezoune elle es toujours à me dvancer à trouver les mots pour le pourrir le charoulet..

et alii dit: à

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L’honneur d’Israël
Par La Rédaction | L’Arche | 26/06/2018 | 3h51
Bernard-Henri Lévy a prononcé un discours très remarqué sur la démonisation d’Israël à l’Université de Netanya, lors de la cérémonie de remise de Diplôme Honoris Causa. Le voici.

Honoris causa…

Ces mots latins me rappellent immanquablement mes années d’hypokhâgne et de khâgne, au Lycée Louis le Grand, à Paris, alors que je préparais l’École Normale Supérieure et que je mangeais du latin comme les Juifs de Netanya et de Jérusalem, fidèles à la leçon d’Ezéchiel, mangent des lettres carrées.

Mais, puisque je suis ici, au pays des Juifs, on me permettra d’oublier un instant ce latin compassé des académies et des clercs.

On me permettra d’oublier l’Universitas Studiorum avec ses toges impériales et ses souvenirs magnifiques, mais qui empruntent à une autre noblesse, à d’autres accents, et à d’autres mystères de pensée et de savoir.

Et vous m’autoriserez à recourir au mot qui, dans l’autre langue, la vôtre, la nôtre, celle que, peut-être parce que j’ai été trop longtemps et trop puissamment jeté dans le chaudron du latin, je ne maîtrise hélas pas encore, fait office de cet honor latin – et ce mot, ce synonyme, ou ce quasi synonyme, c’est, vous le savez mieux que moi, le mot hébreu kavod.

Sauf qu’il y a une nuance, et même une différence, entre «honor» et «kavod».

Et cette différence c’est que recevoir un «kavod» vous procure, comme recevoir un «honor», gaieté et fierté – mais qu’il y a, dans le kavod, une dimension de poids, de charge, de gravité et, pour tout dire, de responsabilité que seul le génie de la langue hébreu associe, je crois, aux honneurs.

C’est dire qu’accepter ce doctorat, ce soir, c’est recevoir de mes amis de Netanya une place parmi eux.

C’est recevoir, comme à Bar Ilan, à Tel Aviv, ou comme à l’Université Hébraïque de Jérusalem, une chaise parmi vous en vue d’un travail à mener en commun.

bouguereau dit: à

le post d’une personne qui signait LEVY et que des erdéliens descendaient comme faux juif

son vrai nom c’était dracul..renfield yest toujours a faire sa révisionniss..

Marie Sasseur dit: à

ducon, tu as commencé l’apéro avec 10 heures d’avance, et tu ne vas pas me pourrir ma soirée.

charoulet, bas de casse, cherche le nom de quelqu’un qu’il ne connait pas encore: qu’il se débrouille !

et alii dit: à

le boug occupe toi de ton god, comme tu as emmerdé CLOPINE sur la RDL. TU N’ES PAS DRÖLE et tu le sais

bouguereau dit: à

Et personne a plus la foi que l’athée, qui croit totalement ce que son cerveau lui dit

..y suffit qu’y en ait un lâche comme toi qu’ait la courante pour qutu le prennes pour jésucri..prend un bon laxatif pédro..au moins tu chiras droit

Marie Sasseur dit: à

ducon n’est pas drôle, il est sinistre. Sa dépression mal soignée.

bouguereau dit: à

Sa dépression mal soignée

..hin qu’c’est chuette hinternette charoulet..en keupu tu vaux pas un maravédi..comment dire..une raclure..c’est ça hune raclure

Marie Sasseur dit: à

Vazy ducon, pense à tes gosses. Pas sûr qu’ils te reconnaissent…

bouguereau dit: à

Dis-donc Jazzi, t’as pas fait ta pub aujourdhui, qu’est-ce qui t’arrive, t’es pas malade au moins ?

mon djeu mon djeu..ton diagnosic honorerait raoul..s’il te lisait dédé..pasque lui..s’il le sait pas y s’en fout..mais complétement

christiane dit: à

DHH et Jazzi,
LAMENTABLE ! Quelle méchanceté. Je n’ose imaginer le regard que vous portez sur les handicapés, les gros, les maigres et autres particularités qui ne correspondent pas à vos normes de beauté.
Dommage que vous ne soyez pas aveugles. Votre cœur serait peut-être alors plus à l’écoute des autres.

Paul Edel dit: à

Beau cadeau de Pablo avec Litanies de Jehan Alain.Magnifique.Merci

et alii dit: à

Or Raoult est autre chose. Il se considère non seulement comme un grand scientifique mais aussi comme un philosophe. Durant la séance de juin avec les parlementaires, il cite Edmund Husserl ou G. W. F. Hegel. À lire ses ouvrages ou ses articles, à écouter ses entretiens, on a même l’impression que son projet est d’ordre philosophique. Dans l’un de ses livres les plus intéressants, De l’ignorance et de l’aveuglement. Pour une science postmoderne (2012, publié par le service d’auto-édition électronique d’Amazon, indisponible – on se demande pourquoi – sur le site), il déplore « la séparation étanche du monde des sciences dites dures et des sciences humaines et de la créativité littéraire », car « le cantonnement dans sa propre spécialité ne peut mener à la hauteur de vue nécessaire ». À tel point qu’il avoue n’avoir jamais eu la vocation scientifique et être devenu médecin « par hasard ». Il se passionne pour la science-fiction, notamment pour Philip K. Dick. Il affirme avoir été « touché au cœur » par La Métamorphose de Kafka : « J’ai pu […] moi-même observer un humain se transformer en cafard. Je m’explique.
https://www.philomag.com/articles/dans-la-tete-de-didier-raoult?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=954e1d707a-pmfr20190915nl28_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-954e1d707a-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_01)

Marie Sasseur dit: à

En attendant que tout le monde se rue à la librairie, ou sur la place Stan, pour une dédicace, mon rêve irréalisable pour cause de planning, j’avoue avoir corné quelques pages du livre de L. Petitmangin. Peut-être ne seront-elles pas celles, déterminantes, qui laissent ko au détour d’une phrase, mais j’ai adoré le passage où le père de Fus, a la barre, cherche un regard bienveillant.

bouguereau dit: à

..tiens prends polo..tu l’honores..y tle rends..merci merci quy dit..bien sur raoul dirait que c’est que reflesque..que ça prouve pas hune hintelligence supérieure au bonobo..mais moi jencule les scientifique polo!..t’es mieux qu’un bonobo

et alii dit: à

normes de beauté?
ICI? C EST NORME DE « bouffe »!faut-il être ringarde pour faire encore dans les normes de beauté, et le « gap »!! encore un trou lala itou! mondain peut-être, mais pas « snob » (le concept philo des erdélien-ne-s)

bouguereau dit: à

J’ai pu […] moi-même observer un humain se transformer en cafard. Je m’explique

5 sur 5 renfield..tu penses

et alii dit: à

Étienne Klein-François Cassingena-Trévedy. Compagnons de doute
Alexandre Lacroix 19 août 2020
Dans le dernier essai d’Étienne Klein, Le Goût du vrai, on découvre que le physicien entretient une amitié avec le moine bénédictin de l’abbaye Saint-Martin de
https://philomag.com/dossiers/comment-avoir-confiance?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=954e1d707a-pmfr20190915nl28_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-954e1d707a-217926025&ct=t(pmfr20190915nl28_COPY_01)

et alii dit: à

. La crise sanitaire a toutefois montré avec éclat que nous n’avons guère retenu la leçon, révélant l’ambivalence de notre rapport à la science et le peu de crédit que nous accordons à la rationalité qu’il lui revient d’établir. Lorsque, d’un côté, l’inculture prend le pouvoir, que, de l’autre, l’argument d’autorité écrase tout sur son passage, lorsque la crédibilité de la recherche ploie sous la force de l’événement et de l’opinion, comment garder le goût du vrai – celui de découvrir, d’apprendre, de comprendre ? Quand prendrons-nous enfin sereinement acte de nos connaissances, ne serait-ce que pour mieux vivre dans cette nature dont rien d’absolu ne nous sépare ?
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Détails du livre
Éditeur
Editions Gallimard
Texte original
Oui
Langue
Français
Langue d’origine
Français
Date de publication
1 juillet 2020
Nombre de pages
64
Thème
Essais Littéraires
Collection
Tracts/Gallimard
Série
Tracts
À propos de l’auteur
Étienne Klein
Étienne Klein est philosophe des sciences et directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), producteur de l’émission « La conversation scientifique » sur France Culture. Il a écrit plus d’une trentaine d’ouvrages.
Sur le web
EPUB
€3,49
0.16 Mo
ISBN 9782072916731
FILIGRANE
PDF
€3,49
https://tracts.gallimard.fr/fr/products/le-gout-du-vrai

Jibé dit: à

@Christiane
je vais me lancer dans cette lecture, l’apocalypse ni les fêlés ne me font peur: c’est l’absence de talent qui me désespère quand je lis (et pas que).

Bloom dit: à

Chacun le sien, Baroz. C’est celui de Michaël FERRIER que j’ai diffusé largement, car c’est il est d’un grand écrivain.
https://tracts.gallimard.fr/fr/products/tracts-de-crise-n-59-naufrage

« Il n’y avait plus de patience qui pût s’y résigner.Nous étions à bout de souffrance.Tout le monde criait : “Où va-t-on ?” »
Naufrage de la nef São Paulo, 1561

À Bruno Mathon, mort du Covid-19 le 3 avril2020 à l ’hôpital Cochin, Paris.

(…)
La catastrophe nous dénude : elle montre la pauvreté de notre imaginaire économique, découvre les défauts du fonctionnement politique comme nos fissures les plus intimes. Elle révèle le caractère au fond inadmissible de notre organisation du monde, et nous invite à retrouver un espace où le corps et la pensée puissent à nouveau circuler AUTREMENT.

Michaël FERRIER

Marie Sasseur dit: à

@je vais me lancer dans cette lecture, 

On dirait que le jibe se présente aux jeux olympiques de paris. Va falloir qu’il coure bien, car les connards, on a vite fait de les rattraper.

Chaloux dit: à

La Licra propose de faire entrer Joséphine Baker au Panthéon. Je trouve que c’est une excellente idée. Une femme extraordinaire, grande résistante et de très grand talent.

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