de Pierre Assouline

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La République des livres
Du souci de soi

Du souci de soi

Comment s’en sortir avec un comité de rédaction constitué de quelque 192 collaborateurs ? On peut. Même dans un pays jugé ingouvernable eu égard à son innombrable variété de fromages. Il suffit de s’oublier un peu sans jamais cesser d’être soi. Une telle gageure s’imposait aux concepteurs du Dictionnaire de l’autobiographie sous-titré « Ecritures de soi de langue française » publié sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont (848 pages, 65 euros, Honoré Champion)

Ce n’est pas que mon cher moi personnel m’obsède à ce point mais cette lecture m’a passionné. Je dis bien « lecture », ainsi qu’il ne sied pas d’ordinaire à un ouvrage de cette nature, voué à être consulté, feuilleté, pillé mais pas à être lu, ce qui s’appelle : lu. Le fait est que m’en étant emparé comme de n’importe quel dictionnaire thématique, de ceux qui font florès depuis que la librairie est atteinte sans en souffrir de la fièvre des dicos, je m’apprêtais à m’y promener par sauts et gambades et que je l’ai lu passionnément dans sa continuité.

Ordre alphabétique oblige, il se clôt par là où il devrait commencer : la sincérité. Entendue comme l’intention de dire la vérité, elle est au coeur du projet autobiographique. « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur » prévient l’incipit des Essais de Montaigne. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’incertitude générique qui hante toute recherche dans ce domaine : Mémoires ? Journal intime ? Correspondance ? Témoignage ? Ce qui frappe ensuite, c’est la référence permanente, récurrente dans nombre de notules, à quelques noms : le Rousseau des Confessions (ce qui n’empêche pas d’explorer des œuvres du Moyen-Âge et de la Renaissance, ne fût-ce que pour rappeler que si « ça » commence bien avec lui, il ne fut pas le premier) ; le Michel Leiris de l’inoubliable L’Âge d’homme (1939), désir de vérité sur soi sous forme de catharsis lucide dans l’indifférence au risque d’affronter que son œuvre soit métaphoriquement déchirée par un coup de corne de toro ; enfin le nom du chercheur Philippe Lejeune, pionnier des études sur les écritures de soi, mais c’est d’autant plus normal que ce dictionnaire entend dresser un bilan plus de quarante ans après la parution de son essai fondateur Le Pacte autobiographique, pacte considéré Nathalie-Sarraute-4comme un contrat proposé par l’auteur au lecteur, engagement que prend un auteur de raconter sa propre vie en s’interdisant toute fiction ou dissimulation, publié en 1975 (une borne pour les historiens du genre), année faste qui a également vu la publication du Roland Barthes par Roland Barthes et du W ou la Disparition de Perec, l’un des rares qui ait réussi à renouveler le genre autobiographique en saturant ses livres de listes et de mots afin de combler le vide créé par la perte et l’absence des siens. Claude Roy, dans une formidable trilogie (Moi je, Nous, Somme toute) qui absorbait tous les genres en un « éloge de la contradiction, c’est-à-dire de la vie”, a réussi lui aussi à donner de nouvelles couleurs à ce qui aurait pu paraître figé. Le philosophe et épistémologue Georges Gusdorf, théoricien de l’autobiographie, est également souvent cité mais on comprend vite qu’il est jugé passéiste, car limité par une pensée rigide, par la jeune garde des experts du moi littéraire.

Pas facile de circonscrire le spectre de l’autobiographique. Va pour la fiction confessionnelle s’agissant d’une bonne partie de l’œuvre de Drieu la Rochelle. Mais j’ai du mal, pour ma part, à tenir ces grands romans que sont Kaputt (1943) et La Peau (1949) comme « les deux volets d’une autobiographie où l’auteur apparaît sous son nom » ; on sait bien que Curzio Malaparte avait évidemment puisé dans son vécu de correspondant de guerre sur le front, mais on sait également qu’il avait pris des libertés pour le transcender en littérature, sans quoi ces livres n’auraient pas conservé leur puissance d’évocation, et ils ne refléteraient pas, comme ils le font encore et de manière unique, la barbarie de ce temps.

Difficile de négliger la matrice chrétienne de cette manière de confessio qui ne dit pas son nom. Elle est le terreau y compris chez les plus détachés de la foi. De là à reconnaître saint Augustin comme le saint patron des autobiographes, il y a un pas que la critique littéraire contemporaine s’est longtemps refusé à franchir, alors que ses Confessions (397- 400) devrait être leur bréviaire laïc. Pas très moderne et pas assez chic, l’évêque d’Hippone en tout cas moins que les mémoires-confessions de Rousseau, modèle de la confidence pathétique jusqu’à l’impudique puisqu’il s’ouvre sur le deuil de la mère, dont l’autoportrait en majesté des Mémoires d’outre-tombe fit un contre-modèle. Récuser l’influence de saint Augustin au nom de Rousseau est d’autant plus absurde que celui-ci était un grand lecteur des textes sortis de Port-Royal. Etrange car les Mémoires du cardinal de Retz constituait une bonne passerelle entre les deux univers. Et la borne saint Augustin ne coïncide pas avec l’idée selon laquelle le XVIIIème fut le grand siècle autobiographique car il correspond à l’émancipation de l’individu avec ce qu’elle a entrainé dans l’ordre de la littérature de témoignage et de Mémoires historiques.

Autant d’auteurs, autant de formes, chacun adaptant à son tempérament et ses tropismes le canon établi malgré lui par Rousseau dans son incipit :

« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi »

leiris hcb 71Elle peut se nourrir de l’examen de conscience et de l’aveu intime (Amiel) ; de l’autobiographie en archipel cherchant la vérité en imaginatif raconteur d’histoires (Jean le bleu et Noé de Giono) ; de l’invention d’un journal factice (Alias Caracalla de Daniel Cordier) ; autoportrait dans lequel l’essai se substitue au récit (Montaigne, greffier des sensations et sentiments intimes) ; de l’introspection de grand lecteur qui cherche à comprendre son imaginaire adolescent s’est constitué à partir des verbes « lire » et « écrire » (Les Mots de Sartre) ; du grand désordre thématique et chronologique organisé (Le Miroir des limbes de Malraux) ; de l’essai en contrebande destiné à se raconter dans l’espoir de couper l’herbe sous le pied aux historiens ces « vautours de mémoires » (Régis Debray avec Les Masques et Loués soient nos seigneurs) ; du refus de la progression narrative dans l’exposition de soi (Journal de Delacroix) ; de la déconstruction (Jacques Derrida, bien sûr) ; de la parodie d’autobiographie truquée (Louis-René des Forêts dans Le Bavard, 1946) et des éclats d’une existence (idem dans Ostinato, 1997) ; de la mise à distance de la narration par l’introduction d’un dialogue entre la narratrice et son double (Enfance, 1983, de Nathalie Sarraute)

Nulle main-à-plume n’est tenue de passer sa vie à se demander « Pourquoi suis-je moi ? » dans des dizaines de volumes tel Julien Green afin de se mettre à jour de soi-même. Ni de s’efforcer de repousser douloureusement les limites de l’écriture du moi à l’épreuve de la maladie tel Hervé Guibert. Tant d’écrivains ont leur part dans le récit de soi qu’un Flaubert paraît bien isolé si l’on se réfère à son injonction (« Ne pas s’écrire ») et à sa détestation de la mise en scène de soi. Et il s’y est tenu, sauf à lire son exceptionnelle correspondance comme son grande œuvre autobiographique. Aux antipodes de l’attitude d’un Gide écrivant son Journal à destination de la Pléiade et recopiant ses lettres dans la perspective de l’édition d’une Correspondance ; il n’en faut pas moins lui reconnaître un courage et un cran remarquables pour oser publier Corydon en 1924 et deux ans plus tard Si le grain ne meurt, y avouant sans détour et en y revendiquant sans la moindre hypocrisie ses mœurs pédérastes (non pas homosexuel, uraniste, salaïste, inverti et encore moins gay, mais bien pédéraste, selon son souhait) ; Gide a incontestablement ouvert un chemin dans cette voie-là même si il a été dépassé en audace en 1939 par le De l’abjection de Marcel Jouhandeau, remarquable écrivain de soi qui ne rencontra pourtant pas les faveurs du public malgré les quelque cent trente volumes à son actif.

On s’en doute, un recueil d’une telle richesse et d’une telle densité est plein de pépites et de surprises. Je n’aurais pas crû que le néologisme « diariste », dans ses rapports euphoniques avec le dérangement intestinal, eut remonté à 1952 à peine (je lui donnais volontiers donné un bon siècle de plus) ; par la même occasion que « cyberdiariste », qui date de la fin des années 1990, est concurrencé depuis 2003 par…. blogueur ! De même, j’ai longtemps crédité Michel Tournier de l’invention de « extime », et il ne démentait pas (son Journal extime, 2002) alors qu’elle est d’Albert Thibaudet en 1923.

Autre découverte, le titre originel de L’Ecriture ou la vie (1994) de Jorge Semprun : « l’Ecriture ou la mort », ce qui change beaucoup de choses. On y apprend à ne pas juger sur la réputation, ne serait-ce que parce que Victor Hugo réputé mégalomane n’a jamais versé dans l’autobiographie malgré ses carnets, ses notes et ce qui a pu transparaitre de lui dans sa défense des grandes causes. Autre détail, moins anodin : l’importance de la notation météorologique, qui fait office de datation climatique pour le mémorialiste : le temps qu’il fait n’est pas sans intérêt dès lors que ce qui est écrit s’articule sur le temps qui passe. Au passage, en rappelant les précédents de Guizot, Ariès, Le Roy Ladurie, son clou est rivé à Pierre Nora qui avait crû inventer quelque chose en lançant les Essais d’ego-histoire (1987) poussant les historiens à l’introspection comme pour justifier leur implication personnelle dans une recherche.

Tout au long de ses 457 entrées qui tournent autour de « l’écriture à la première personne du singulier non fictionnelle », ce dictionnaire a le bon goût de s’ouvrir à ce qui s’écrit dans le monde francophone. On relève ainsi une intéressante notule sur « Islam ». L’occasion de rappeler que l’exposition de la vie privée et la mise en lumière de soi y étant traditionnellement mal vues sinon prohibées, les écrivains qui y sacrifient opèrent ainsi une rupture parfois fracassante avec ce monde. En témoignent les éclats de Driss Chraïbi (Le Passé simple, 1954), de Kateb Yacine (Nedjma, 1956), de Malika Mokeddem (Mes hommes, 2005).

Que d’histoires, que de vies, que de traces que d’échos dans ce recueil de tant d’intimités ! Ce recueil est d’une richesse sans pareille ; il se lit en continu mais comme un récit éclaté, sacré paradoxe quand on sait que tout dictionnaire relève d’un genre qui suggère par définition la consultation plutôt que la lecture. Le Dictionnaire nous invite, avec bonheur et non sans malice, à revisiter l’œuvre de nombre d’écrivains au prisme de l’autobiographie, du « je » narré et du « je » narrant pour parler comme les théoriciens de la chose ; il n’en est dénué de jargon malgré le caractère universitaire de l’ensemble (ah, ces « positionnement énonciatif », « instance narratoriale », « processus de légitimation, « stratégie d’énonciation » sans oublier ce cher « dispositif » qui semblent toutefois en démanger quelques uns !). Pas sûr non plus qu’il soit indispensable de passer par l’analyse que Barthes en fit pour saisir l’originalité de la forme des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Cela dit, n’allez pas croire que la postérité paie toujours sa dette à l’écriture de soi. A lire certains romans et même certains essais historiques, on se demande parfois si la vocation des mémorialistes n’est pas d’être pillé ou démarqué, ce qui revient au même.gide48

Chaque autobiographe est un cas. Nul mieux que le parti pris de Roger Martin du Gard (son Journal et sa correspondance ne furent publiés que longtemps après sa mort et son œuvre est fermée à toute clef autobiographique, notamment le cycle des Thibault) n’illustre l’impératif de discrétion, de décence, de pudeur et la détestation de tout exhibitionnisme, de l’indiscrétion. En 1995, devenu presque aveugle, un autre grand discret, Claude Mauriac, qui s’était lancé dans l’écriture de soi dès l’adolescence, cesse d’écrire son Journal, redevenu manuscrit et qui s’achève sur ce mot pathétique : « Illisible ». Il y aussi le cas Chateaubriand réduit à la pauvreté à partir de 1836, acculé à vendre vendre à l’avance les droits post-mortem de ses Mémoires d’outre-tombe, « formidable marqueterie littéraire, où les oeuvres antérieures trouvent à se réécrire” à une société commanditaire, ce qui revenait à « hypothéquer sa tombe ».

L’égotisme stendhalien, non comme accumulation excessive de moi et de je (syndrome de BHL) mais comme analyse de soi dénué d’affectation, de vanité, de lyrisme, de forfanterie (Chateaubriand n’en était pas dépourvu). Avec la Vie de Henry Brulard, écrite en 1835 quand M. le consul s’ennuyait à Civita-Vecchia mais publiée en 1890, Stendhal peut apparaître plus prudent :

« J’écris ceci, sans mentir j’espère, sans me faire illusion, avec plaisir comme une lettre à un ami ».

Un cas intéressant en ce que le narrateur-personnage ne s’appelle ni Beyle ni Stendhal. Ni confession intime, ni construction de soi en grand homme, c’est un livre plus proche du Tristram Shandy de Laurence Sterne, tout en errance, mouvement, digressions que le lecteur est invité à reconstituer en découvrant chaque fragment comme ceux d’un fresque éclatée. Le narrateur y fait le pari de gagner un jour le gros lot à la loterie de la vie en étant lu en 1935…

On croise aussi des autobiographes hantés par les ravages de la maladie d’Alzheimer, le spectre de la dissipation progressive de la mémoire, la méfiance que ses lacunes entraine chez celui qui se souvient, les accès qu’elle donne ou non, à une prise de l’identité personnelle. Une place originale est faite à la place occupée par l’éthique protestante non dans le capitalisme mais dans le Journal et l’autobiographie. Sartre, qui en était, avait relevé la dimension de l’examen de conscience et du livre de d’oraisons chez Gide, traits qui n’apparaissaient pas dans le Journal des Goncourt ou celui de Jules Renard :

« Le fond, c’est la lutte contre le péché. […] Il n’est pas question que le carnet soit le reflet d’une vie. C’est une sorte d’offertoire religieux et classique, un livre de comptes moraux, avec une page pour le crédit, une page pour le débit. »

On sort d’un livre avec l’ardent désir de (re)lire Enfance de Sarraute, ses délicats et minuscules mouvements intérieurs, avec d’autres yeux, et tant d’autres auteurs ici révélés à travers le prisme particulier du « souci de soi » (l’expression est de Michel Foucault) alors qu’ils ont été si souvent ailleurs commentés. Evidemment, l’autofiction à la génération prétendument spontanée, que son père putatif Serge Doubrovsky définissait comme « fiction d’événements et de faits strictement réels », est bien présente, on s’en doute –et on remarquera en passant que la plus belle autofiction parue à la fin de l’autre siècle ne s’annonçait pas comme telle, A défaut de génie de François Nourissier.

Mais sans en rajouter, en ramenant ce phénomène de mode à ce qu’il fut en réalité, cette bible des écritures de soi la met à la place assez mineure qu’elle n’aurait jamais dû quitter dans l’histoire de l’autobiographie. La faute à qui tout ça ? L’APA (Association pour le Patrimoine Autobiographique) le proclame dans le titre de sa revue quel les abonnés entre eux appellent « la FAR ». La quoi ? la Faute à Rousseau bien sûr ! Mais que l’on se rassurer surtout si l’on n’est pas écrivain ou auteur et que l’on a nulle intention de se raconter ou de s’introspecter : on gagne toujours à s’autoriser un peu d’amitié pour soi.

(« Roland Barthes » photo D.R. ; « Nathalie Sarraute, 1987 » photo de Marc Trivier ; « Michel Leiris, 1971 », photo de Henri Cartier-Bresson ; « André Gide, 1948 », photo D.R. )

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 809 Réponses pour Du souci de soi

Widergänger dit: à

Le plus drôle c’est qu’il est sincère, le pauvre.

Ed dit: à

Je ne comprends pas tellement le concept : venir sur le blog d’un écrivain pour défoncer son oeuvre ? Ne pas aimer un livre est une chose, le dire ici en est une autre. Il est bien bon de vous laisser vous exprimer ainsi sous son propre toit.

zerbinette dit: à

Ed, toutes les féministes n’ont pas le sens de l’humour… Mais il est vrai qu’à l’époque nous avions encore beaucoup de peine à faire valoir nos droits. Et le combat continue !

Pour ma part, cette chanson m’amusait beaucoup d’autant que l’air était entraînant !

zerbinette dit: à

wgg : « c’est un psychiatre qu’il lui faut »
Serait-ce un début de lucidité pour son propre cas ???

Ed dit: à

wgg : « c’est un psychiatre qu’il lui faut »

Faire la démarche d’aller chez un psy, c’est déjà accomplir 50% du travail. Les gens qui ont ce genre de propos ne sont prêts de prendre une telle initiative.

JC..... dit: à

Tu es injuste avec Passou, ami Wiwi !

Il vit comme il l’entend, le Passou de luxe ! Avec son réel qui lui est propre, et ses rêves dont tu partages une part, en conscience : les rêves de ceux qui ne sont pas que des consommateurs du monde en vitrine d’aujourd’hui, les rêves de ceux qui, vieux, sont en recherche.

Chaloux dit: à

Bloy était un emmerdeur doublé d’un petit maître chanteur de la plus basse espèce, mais il écrivait ses livres. Il ne persécutait pas les autres avec son impuissance. C’était un écrivain.

Je ne vois pas le rapport avec Videgogue.

Nicolas dit: à

Merci pour votre réponse Ed, est ce que je la comprend? Oui et non. Ce que j’avais cru comprendre du poste de Jjj c’est qu’il parle d’une « possible présence dans le métro » ce qui n’est pas l’objet de ma question puisque vote présence dans les transports en commun ne fait aucun doute. Et puis dans la fameuse tribune il y a plusieurs sujets, vous avez ciblé les frottements et écrivez un papier pour défendre votre point de vu. Or le mouvement #balancetonporc consiste en « la libération de la parole des femmes », ce que vous ne faites pas et souhaitez sans doute sur un plan moins intime ce qui est votre droit le plus stricte. Je regarde, je m’interroge, en aucun cas je ne vous demande de vous justifier, sachez que ce blog est un exutoire pour cynique de tous bords et autres horizons, bienvenue et bon dimanche.

JC..... dit: à

Il est CAPITAL que la libération de la parole des femmes ne vienne pas corrompre la liberté de HARCELEMENT pour 50% de la population du pays, soit 32 millions de frotteurs mâles en rut ! ….

JAZZI dit: à

« Il est bien bon de vous laisser vous exprimer ainsi sous son propre toit. »

ça c’est bien vrai, Ed, et c’est tout à son honneur.

Bon anniversaire, mais nous ne devons pas être du même ascendant ? Moi, c’est Balance…

JC..... dit: à

« Ed, toutes les féministes n’ont pas le sens de l’humour… » (Z, comme zerbinette)

Je dirais même plus : je ne connais pas d’exemple de féministe qui ait le sens de l’humour …

Chaloux dit: à

JAZZI dit: 21 janvier 2018 à 11 h 08 min

Assouline est devenu une sorte de super VRP dans une branche de l’industrie. Il sert surtout à taper dans le porte-monnaie des bobos ignares avec son prix en chocolat, et ses articles en cacahuètes ? -N’a-t-il pas donné en partie la clef de son éloge de Dicker tout récemment-, Je m’en fous, je n’achète pas de prix littéraires tout en continuant à trouver des livres qui m’intéressent. Si ceci contribue à faire vivre cela, pourquoi pas?
S’il existe un véritable grand écrivain français, il sortira d’une manière ou d’une autre, même pour 200 personnes. J’ai entendu Devos dire un jour qu’il ne croyait pas aux génies méconnus, et je suis tout à fait de cet avis. Mais cet écrivain, où est-il? Même dans ce qu’on voit de la littérature Internet, qui se croit tellement supérieure, on ne lit que de poussives platitudes, sans pente, sans invention, sans rien, du cafouillage d’amateur. Du Blabla.

Janssen J-J dit: à

« Couleurs de l’incendie »… J’ai parlé trop vite l’autre jour, à cause du début très enchainé au film de dupontel plutôt qu’au roman lui-même. Ce qui avait provoqué de ma part une injuste irritation. Mais Pierre Lemaitre est, en vérité, un très fin romancier populaire. Il sait insuffler un rythme très habile et sans graisse à ses romans. Dans son histoire de la descente aux enfers de Madeleine Péricourt, rien ne laissait augurer qu’on allait rapidement la suivre (aveuglément) dans sa vengeance froide contre les salauds tous plus pourris les uns que les autres de son monde. Tant pis (ou tant mieux) si les clins d’oeil à tous les Kahuz.ac et autres W.oerth des temps présents sont un brin lourds, nous autres lecteurs des classes populaires et moyennes, partisans de l’émancipation des femmes et de la lutte contre toutes les corruptions, n’allons point bouder notre plaisir. Car il y’a quand même un vrai bénéfice politique à tirer aujourd’hui de l’atmosphère délétère fort bien rendue des années 1927 et 1933 à Paname.
Mais surtout, dieu merci, on voit qu’il y a bien d’autres choses plus intéressantes dans la vie des livres que ces assommantes égo-histoires espagnoles de séraphins et d’aigrefins.

JC..... dit: à

Un blog n’a rien à voir avec une demeure couverte d’un toit !

La RdL n’est pas domicile passoulinien…

C’est la rue, un blog ! L rue d’un quartier populaire, où être grossier, vulgaire, ignoble, est un signe de maitrise de soi, et des autres.

JAZZI dit: à

Chaloux dit: 21 janvier 2018 à 12 h 07 min

Tout à fait d’accord avec toi, Chaloux.

JC..... dit: à

Gigi, comme tu enfiles perles sur perles….

S’il venait à se produire une rupture dans ton stock pourtant fourni, si tu as besoin d’un fournisseur, j’ai des adresses.

Sérieuses. Ils fournissent l’Elysée et Matignon …

la vie dans les bois dit: à

comprends pas non plus, lire les livres de Pierre Assouline, la moindre des choses quand on vient commenter sur son blog, c’est être groupie ?

Au moins, moi je sais où je mets les pieds. Surtout après les avoir mis en Espagne. Comme le pensait JJ Rousseau, nos premiers maîtres en philo, sont nos pieds, nos mains, nos yeux.

Et je suis très fière,bis repetita, de mes commentaires sur le  » retour », laissés ici sur la RDL et pas ailleurs, depuis le 14 janvier 2018.

Et tant pis pour les haineux, car quoi qu’on en dise, ce livre manque cruellement d’Amour.

Chantal dit: à

buon compleanno! JB

j’ai été écouter le putch de Mabankou à Bozar, j’espère qu’il se calme un peu avec Slimani mais c’est pas gagné.

Widergänger dit: à

d, j ne sais pas d’où vous sortez, mais ce qui est sûr, c’est que vous ne sortez pas de la cuisse de Juppiter…

Chaloux dit: à

JC….. dit: 21 janvier 2018 à 12 h 13 min
Perles.

A mon avis, Gigi la visqueuse en est pourvue pour les siècles de siècles, amen.

Widergänger dit: à

dj>> Ed

Chaloux dit: à

Et tout ceci, Jacquot, n’empêche pas Assouline d’être capable d’écrire un bon livre, et très utile.

(Tout vaut mieux que d’être sorti d’une cuisse de mouche, comme Videgogue)^.

JAZZI dit: à

(C’est pas mon jour, Chantal. Et je suis hors d’âge pour fêter ce genre d’évènement…)

Chaloux dit: à

« dj>> Ed »

Claro que si!

JAZZI dit: à

Je ne demande qu’à en être convaincu, Chaloux. Raison pour laquelle je te demandais ton point de vue sur « Retour à Séfarad ». Car LVDLB à beau être fières de ses commentaires, mais à part donner parfois quelques bons liens, elle demeure pour moi incompréhensible, illisible…
Moi aussi j’aime bien quand Passou se projette en Tintin reporter !

P. comme Paris dit: à

Cuisse de mouche, fleur de banjo.

JAZZI dit: à

Chez WGG, le « e » a tendance à disparaître !

la vie dans les bois dit: à

incompréhensible, illisible…

c’est fait exprès. Je n’ai pas l’intention d’être comprise de beaucoup. J’ai l’ambition d’atteindre les meilleurs de la  » Table », pour partager ce goût de l’Amour(ἀγάπη); autant dire que la barre est haute… Mais Delaporte est un malin, il l’a placée encore plus haute.

Chaloux dit: à

J’en parlerai quand je l’aurai terminé. Pour le moment, je dirais qu’il est très utile parce qu’il met sous le nez du lecteur d’aujourd’hui, du goy moyen qui ne se croit pas concerné mais qui sait tout de même un tout petit peu lire, l’énorme problème que représente aujourd’hui la montée de l’antisémitisme en France. C’est ainsi que je lis, comme une prise de conscience, c’est ce qui résonne pour moi très fort dans cette lecture.

Un livre auquel on repense en marchant ne peut pas être un mauvais livre.

Delaporte dit: à

Les trois femmes de Bocuse :

« En 2005, il révèle dans Paul Bocuse, le feu sacré, (Glénat) écrit avec Eve-Marie Zizza-Lalu, qu’il mène une vie de polygame assumé. Trois femmes ont partagé sa vie. Raymonde, épousée en 1946, qui donne naissance en 1947 à leur fille Françoise, est Mme Bocuse, régnant depuis toujours sur la maison étoilée. Raymone Carlut, une ancienne directrice de clinique, lui donne ensuite un fils, Jérôme, reconnu par son père à ses 18 ans. Enfin Patricia Zizza, rencontrée dans les années 1970, est devenue son attachée de presse, fondatrice avec lui de la société Produits Paul Bocuse. »

bérénice dit: à

12h05 pour rivaliser avec le vôtre relève du temps partiel, les syndicats nous accordent une dérogation sur ce point. De fait étant à peu près coupée de toute société je ne sais trop ce qui s’y passe et s’y échange actuellement entre hommes et femmes. Les femmes de pouvoir en rapportent à peu près qu’il est plus difficile pour les femmes de se faire une place dans ces sphères, pour les autres peut-être est-ce une question de monnaie d’échange en dehors des pressions minables qu’elles peuvent subir dans l’entreprise; je ne crois pas qu’en dehors d’un rapport de force physique condamnable il soit si difficile de remettre un homme à sa place quand il prétend et qu’il n’en possède pas les moyens face à une femme qu’il cherche à inférioriser ou ramener à une recette antique famille, casserole. Dans le milieu où j’ai travaillé très rarement j’ai été confronté au machisme, jamais non plus de harcèlement . Pour le reste dans la rue, je suis vraisemblablement trop vieille pour avoir à subir des hommes trop insistants et je ne réussis pas à ressentir les compliments pour des agressions sûrement en raison d’une grande solitude et de ce qu’ils ne sont jamais invasifs ni lourds.J’attends le moment où l’on me traitera sans plus d’égards de vieille peau quand j’interviendrai pour une raison ou une autre, vieille peau est une insulte machiste.

Janssen J-J dit: à

@j’ai des adresses.
Merci JC…, t’es une vraie perle !

bérénice dit: à

ah oui la tortue qui finit par mourir, pauvre bête.

Chaloux dit: à

Gigi la visqueuse? Narcissisme exhibitionniste… un grand classique des parcs et jardins…

Chaloux dit: à

… Et des douches municipales…

Janssen J-J dit: à

Le « retour de l’antisémitisme » en France est-il un fait si avéré dans les faits actuels ? Et quelles preuves en a-t-on par rapport à quelle période ? Et qui le dit ?… Michel Serres ou Alain Finkielkraut ? Moi je veux bien qu’on trouve cette préoccupation dans « Retour de S »., et c’est là une opinion infiniment respectable. Il se trouve que j’ai envie de lire autre chose sur la montée de l’islamophobie actuelle, plutôt que de « débattre » de ce roman et de ce qu’il parle en chacun de nous. Merci de bien vouloir prendre note de cette nouvelle perle au coin du feu.

Widergänger dit: à

chaloux croit qu’Assoulin a demandé sa nationalité pour la France, c’est dire s’il a bien lu le bouquin de Passou…! Un grand comique, le chaloux.

Le problème n’est d’ailleurs pas de savoir si le livre est génial ou pas. Ce n’est pas du tout l’enjeu ici. Un écrivain a le droit de ne pas être un génie sans pour autant se fair conspuer par la foule. Non, l’enjeu ici, c’est que la publication d’un tel ouvrage et la façon dont les masses média en parlent dénote une totale corruption du système littéraire français et des masses média qui joue le jeu de la corruption.

La source de la corruption, c’est bin sûr le fric, la marchandisation de la chose littéraire en général, mais c’est bien plus grave à mon sens, c’est la dégénérescence progressive des repères de la culture elle-même. Les murs cèdent, se fissurent, et les gens incompétents en place se permettent de dire et de publier absolument n’importe quoi avec l’assentiment du plus grand nombre et des responsables du discours public. Ensuite il y a tous les gogos, le bénis oui oui qui renchérissent de peur de se marginaliser et de connaître la solitude du coureur de fond. C’est le phénomène de la décadence. Cette publication est un symptôme de cette décadence, de cette corruption des esprits, de cette maladie qui est en train de ronger les fondements mêmes de la culture et de la démocratie dans nos pays. C’est tout sauf éthique.

Il est grand temps de revenir à la source du Judaïsme quand les Cananéens se sont révoltés contre l’aristocratie oppressive des rois soumis à l’Egypte pharaonique pour mettre en œuvre une révolution sociale, politique et spirituelle qui fit naître le peuple hébreu : son élection, c’est qu’ils choisirent la liberté contre la soumission à cet esprit décadent et d’oppression des masses; car le système médiatico-littéraire d’aujourd’hui c’est exactement l’incarnation moderne de cette oppression antique qui se moque des valeurs, de l’éthique, de la loi, de la culture au profit de sa vanité comique, ridicule et prétentieuse.

On en est encore loin, mais c’est un jour ce qu’il adviendra de ce système corrompu sans foi ni loi.

Chaloux dit: à

JAZZI dit: 21 janvier 2018 à 12 h 30 min
Chez WGG, le « e » a tendance à disparaître !

Malheureusement, c’est bien tout! N’empêche, tous les vers qu’il n’a pas écrits le dévoreront bientôt avec appétit!

bérénice dit: à

12h58 oui, il s’effectue un enregistrement des actes antisémites qui montre leur progression dans le temps.

Chaloux dit: à

La haute culture a toujours été dans la main d’une poignée d’individus, (dans leur écrasante majorité pas des pions de collège à la Videgogue) ce qui ne l’a pas empêchée d’atteindre des sommets. Rien ne se perd, rien ne se crée. La seule qui change en définitive c’est le volume sonore que développent les décervelés. Dans vingt ans, et même bien avant, on y sera tellement habitués que ce sera devenu un bruit de fond sans importance.

JC..... dit: à

Le problème, chez les Gaulois de souche, ce n’est pas la Torah de papy YHWH, ni la Bible de papy le Trinitaire : le problème c’est l’islam du désert torride, espace sec du chamelier fou, en train de dessécher nos riantes campagnes humides, et convertir nos pitoyables compagnes en rupture de harcèlement … uhuhu !

Chaloux dit: à

Blabla : »chaloux croit qu’Assoulin… »

Blabla croit que dans les Lettres Persanes il s’agit uniquement de la Perse.

Ed dit: à

JCC,
Je suis Verseau ascendant Balance

Chaloux dit: à

La seule chose

Ed dit: à

Bien sûr que si, un blog est un toit. My roof, my rules.

JAZZI dit: à

« Non, l’enjeu ici, c’est que la publication d’un tel ouvrage et la façon dont les masses média en parlent dénote une totale corruption du système littéraire français et des masses média qui joue le jeu de la corruption. »

Je note plutôt comme une sorte de conspiration de silence autour du livre, WGG. Les exemplaires en service de presse sont envoyé normalement bien avant la sortie en librairie. Et à ce jour, à part un vague article dans La Croix et une interview à la télé israélienne, rien de plus. Pourquoi ? Pas mal d’exemplaires d’occasion sur Amazon aussi…

Chaloux dit: à

Gigi, vieille visqueuse répugnante, on ne tue pas encore les petits musulmans d’une balle dans la tête dans les cours d’école, on défenestre pas les vieilles musulmanes du haut de leur balcon.

Chaloux dit: à

Gigi : »Merci de bien vouloir prendre note de cette nouvelle perle au coin du feu de ma bouse puante ».

C’est fait.

JC..... dit: à

« Bien sûr que si, un blog est un toit. » (ED)

Bien sûr que non !

JAZZI dit: à

Tu oublies l’hypermarché casher de la porte de Vincennes, Chaloux…

Chaloux dit: à

Et Ilan Halimi, et sans doute des milliers de petites saloperies ignorées…

JAZZI dit: à

D’où la question de l’animatrice de l’émission culturelle israélienne : « Pourquoi un retour en Espagne et pas en Israël ? »

Chaloux dit: à

Oui, elle est très bien, cette femme, et on avait l’impression qu’elle s’était vraiment intéressée au livre.

Widergänger dit: à

On va voir, Jazzi. Je suis curieux de la chose. Abecassis a quand même largement suggéré qu’elle n’était pas dupe du jeu médiatique pervers. Mais elle en est aussi une actrice qui n’a pas toute sa liberté de parole si elle veut conserver son poste. Et dans l’ensemble, je dois dire qu’elle fait bien son métier.

Widergänger dit: à

Son pseudo roman n’a strictement rien à voir avec la lutte contre l’antisémitisme. Au contraire, il l’aggrave en donnant raison aux Espagnols dans leurs expressions antisémites notoires qui font partie du paysage linguistique « naturel » selon Passou… C’est dire à quel point ce con de chaloux est con.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 13 h 29 min

Quel crétin ce Blabla. Exemple typique de sa non lecture.

Que choisir? Un pays qui a conservé des expressions antisémites et qui n’est pas antisémite? Un pays qui prétend contrôler le langage et est impuissant à contrer un antisémitisme galopant?

JAZZI dit: à

« Un pays qui a conservé des expressions antisémites et qui n’est pas antisémite ? »

Rien n’est moins sûr, Chaloux, le sondage auquel WGG a fait allusion m’avait beaucoup étonné à l’époque !

la vie dans les bois dit: à

Il reste quand même, au fond, quelque chose de choquant. Comment affirmer sa foi, son ethique, en affirmant que celle des autres est criminelle ?

Widergänger dit: à

Mais les Espagnokls SONT antisémites, c’est une vérité que personne ne veut avouer dans l’Europe d’aujourd’hui. Le sondage était pourtant clair ! Alors qu’il n’y a quasiment pas de Juifs en Espagne ! C’est dire.

Comment d’ailleurs un pays qui a conservé si longtemps une tradition archaïque fondamentaliste chrétienne pourrait-il soudain se retrouver purgé de son antisémitisme ?

Les obstacles dressés par la loi du retour elle-même pour l’obtention de la nationalité espagnole qui a recalé déjà des universitaires hispanisants comme un mandarin séfaradissime de l’université comme Edgar Morin en font foi.

Et à l’heure de l’Europe où tout citoyen européen put aller s’installer en Espagne montre d’autant plus l’archaïsme où se débat ce pauvre pays avec son passé, ses complexes, sa haine, ses crimes.

la vie dans les bois dit: à

Car les cathos en ramassent plein la poire, et je reste  » Gentille », les musulmans, itou.

Chaloux dit: à

Un sondage et l’atmosphère générale d’un pays… en parallèle?…Demande à ton pote Videgogue qui fait semblant d’y aller tous les ans…

la vie dans les bois dit: à

Mais nous on a plus de divisions, faut rester optimiste, sinon, la haine va gagner.

D. dit: à

Ed, si vous êtes psychiatre je viendrais volontiers chez vous. J’aurais ainsi fait 50 % de la démarche.

JAZZI dit: à

Apparemment, Valérie Abécassis, que Passou appelle par son prénom, est une amie…
Généralement, les papiers tombent dès la sortie en librairie des livres, Paul Edel pourrait le confirmer.
J’en fait souvent l’expérience avec mes modestes publications, pour lesquelles je crée toujours une « alerte google » et qui à mon grand étonnement font parler d’elles, en bien !
Alors, quand on connait la renommée de Passou et la problématique de son dernier « roman », on peut se poser bien des questions !

christiane dit: à

Livre refermé, il prend sa place au milieu des autres livres de Pierre Assouline. C’est un moment d’une quête inachevée, celle-ci un peu amère.
C’est dans les dernières pages de Rosebud que Pierre Assouline parle de ce livre… à venir :
« Parfaire, repriser, retoucher. c’est sans fin.
Ce qui demeure à jamais inachevé est parfois plus puissant que ce qui est terminé. On en connaît dont l’ouïe prend le deuil à l’écoute du Requiem de Mozart, précisément à la huitième mesure du Lacrimosa, où il lâcha sa plume pour toujours.
« Inachevé »est moins dur qu' »inabouti ».(…)
Parvenu à un certain point dans l’obstination, l’inachèvement devient l’essence de l’œuvre.
(…) Le travail est sans fin pour celui qui cherche la vérité » (p.240)

Oui, c’est exactement comme cela que Retour à Séfarade s’inscrit dans mes lectures de cet écrivain.

JAZZI dit: à

D’autant plus que la sortie du livre de Passou est soutenue par de nombreuses rencontres dédicaces en librairies du groupe Gallimard…
Pourquoi ce silence radio dans la presse ?
J’ai bien ma petite idée…

JAZZI dit: à

D., Ed, qui est ma jumelle astrale, aurait bien besoin d’un ophtalmo. Pour lire et écrire. Sa dernière chronique n’est pas très bonne. Il lui manque un peu d’humour et à apprendre à dire merci, à l’occasion, quand on lui souhaite un bon anniversaire…

JAZZI dit: à

« Car les cathos en ramassent plein la poire, et je reste « Gentille », les musulmans, itou. »

Encore un effort, LVDLB ! On sent poindre un début d’analyse intéressant…

JAZZI dit: à

Mais à mon avis, le point central reste ciblé autour du problème ashkénazes/sépharades…

la vie dans les bois dit: à

Je ne suis pas trop d’accord, évidemment que ce livre est de pierre assouline, et pas de Rémi, Julius ou Job.

Et bien sûr qu’on va le ranger à côté des autres.

Que c’est gnangnan tout ça. Des trucs à dormir debout.
Pour finir par une ligne sortie de son contexte, et pourquoi pas une ‘tite chanson de Joselito, pour mettre un peu de fun dans les étagères, tant qu’on y est.

En tout cas, il y a une expérience, bien dans le genre hystérique, c’est la psychogéographie , qui devrait plaire à cricri.
Tu t’installes sur la place Mayor, page 220, tu assistes à la « transe » du « Débordé », et tu te poses des questions.
Certes, pas les mêmes que bas rosis…

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 21 janvier 2018 à 10 h 29 min
« C’est un livre niais écrit par un âne. »

Miracle d’un dimanche pluvieux à l’heure de la messe : j’apprends que les ânes écrivent des livres. Ce qui ouvre de larges perspectives ! D’ici que Gallimard fasse apposer la formule sur un bandeau rouge et or…

la vie dans les bois dit: à

Moi je mise tout sur le notaire.
J’espère qu’il prendra en considération cet énorme travail.
Et je suis sérieuse.

closer dit: à

Moi aussi Annibal. Je suis persuadé qu’il (le sondage cité par WG) est biaisé ou manipulé, voire carrément faux, tellement il est invraisemblable.

JAZZI dit: à

Quand je dis « étonné », je ne veux pas dire « invraisemblable, closer. Je voulais dire plutôt « choqué », en y mettant un bémol…

JAZZI dit: à

Quand des beaufs espagnols utilisent le terme « on va tuer un juif » pour signifier boire un bon coup, c’est quand même inquiétant. Et l’animatrice israélite s’en est étonnée à juste titre, malgré les explications oiseuses de Passou !

Ed dit: à

D.
Je ne le suis pas. En revanche, j’ai de grandes qualités d’écoute et me montre si silencieuse que beaucoup me prennent comme tel…

jazzi,
La critique est aisée, mais l’art est difficile. Merci de m’avoir souhaité mon anniversaire, mais j’ai dû confondre les commentaires/commentateurs.

Ed dit: à

*considèrent comme

JAZZI dit: à

« j’ai de grandes qualités d’écoute »

Me too, chère soeur astrale !
Ta petite nouvelle n’est pas très bonne. Manque de précision dans le choix des termes. Le propos global n’est pas très clair. Au début, on pense que tu as une aventure homosexuelle. Ensuite, on comprend que tu fais allusion au pauvre roi décapité le jour de ta naissance. Et la chute est incompréhensible…
Connais-tu les nouvelles de Raymond Carver ? Un must incontournable dans le genre…

D. dit: à

Bien entendu Ed, je serais prêt à ce que vous m’écoutiez silencieusement mais je n’ai strictement rien à dire. Ce serait terriblement ennuyeux.

D. dit: à

Bon on peut en placer une, Jazzi ?

JAZZI dit: à

Ed, j’avais le même chat à ton âge ! Un mâle castré, qui se prénommait Lotus…

Ed dit: à

« Au début, on pense que tu as une aventure homosexuelle. Ensuite, on comprend que tu fais allusion au pauvre roi décapité le jour de ta naissance. »

Navrée que vous n’appréciez pas la surprise. J’aime « faire des feintes » et mener le lecteur en bateau pour ne pas qu’il s’ennuie. La chute est compréhensible. Il suffit de lire et de réfléchir un peu;)

JAZZI dit: à

Oui, D., surtout si tu as lu « Retour à Séfarad » de Passou !

Ed dit: à

D. 14:44
Vous, vous essayez de placer un rencard. C’est bon, vous êtes grillé !

D. 14:45
Vous m’avez fait poser ma guitare de rire

jazzi, 14:47
C’est une race d’amours ! La mienne s’appelle Pitchoune. J’assume mon côté « soppy », comme disait un Anglais qui voulait me pécho.

JAZZI dit: à

La nouvelle est un genre court pour laquelle le lecteur n’a pas à réfléchir pour comprendre, Ed. Et quand elle est réussie, et dense, il a ensuite tout loisir à cogiter longtemps après sa lecture.
Là, je comprends pas où tu veux en venir…

la vie dans les bois dit: à

@Et l’animatrice israélite (sic) s’en est étonnée à juste titre

Je l’ai plutôt vu lire un compte-rendu de lecture du mossad, avec des questions un peu dans le genre de ceux qui ont une oreillette à l’entrée de la synagogue de Madrid
( mais ce rituel n’est pas que dans des avions de la compagnie El Al,  » Passou »; il y a les mêmes à l’entrée du MAJH, de mémoire…ou tu te sens coupable avant même d’avoir donné ta carte d’identité, c’est dire comme il y a des territoires de non-droit…)

JAZZI dit: à

A ton âge, j’avais aussi tendance à ne pas écouter les conseils, fussent-ils même amicaux, Ed.

Ed dit: à

Là, je comprends pas où tu veux en venir…

Pitchoune m’a léché le nez pour me souhaiter mon anniversaire ! La voilà la chute ! Roh, tu gâches toute la magie (bon, visiblement tu n’en avais pas trouvé de toutes façons). Je n’allais tout de même pas l’écrire tel quel, nouvelle ou pas.

Quelle horreur de donner les clefs. Je ne te remercie pas.

Ed dit: à

JAZZI dit: 21 janvier 2018 à 14 h 53 min
A ton âge, j’avais aussi tendance à ne pas écouter les conseils, fussent-ils même amicaux, Ed.

Détrompe-toi. Je n’ai jamais dit que je ne les prendrai pas en compte. J’ai déjà remarqué que les gens interprétaient mal mes textes, et ça ne peut être que par ma faute.

Ed dit: à

D. 14:44

Jazzi, il parle beaucoup parce que je suis là. Quand je vous dit que les gens ne s’arrêtaient pas en ma présence ! Ils sentent même mon oreille attentive à travers l’écran.

Ed dit: à

dis
ne s’arrêtent pas

christiane dit: à

@la vie dans les bois dit: 21 janvier 2018 à 14 h 20 min
Désagréable et sotte. Pauvre lvdb…

la vie dans les bois dit: à

cricri n’a pas à se poser la question de savoir si elle doit céder sa place à un vieux dans le métro, vu qu’elle est déjà à plat ventre…

JAZZI dit: à

Ed, je n’avais pas trente ans quand j’ai envoyé cette nouvelle au « Monde », qui l’a immédiatement acceptée et publiée. Faut croire qu’elle était bonne ? J’y avais mis de la fiction (en réalité je suis homo) et pourtant c’était tout à fait moi à l’époque…

La révolte d’un homme au foyer

«Lorsque un beau jour Caty me proposa : Ecoute, pourquoi n’abandonnerais-tu pas ton travail pour t’occuper de la maison ? », je répondis : « Tu sais, j’y avais pensé aussi. »

Rapidement nous fîmes les comptes. Elle gagnait près du double de mon salaire en tant que DRH d’une boîte de publicité, tandis que, à l’issue de mes études littéraires, et après plusieurs emplois précaires, je n’avais rien trouvé de mieux qu’un poste d’assistant de fabrication dans une maison d’édition spécialisée dans la publication d’ouvrages techniques.
Pas vraiment le boulot passionnant dont je rêvais !

Sur nos deux salaires, outre le loyer, la nourriture et les impôts, nous devions prélever chaque mois les frais de la nourrice de Loïc et également les appointements de la femme de ménage, qui venait trois matinées par semaine pour se charger du nettoyage et du repassage. Sans compter les dépenses des divers traiteurs auxquels nous commandions le plus souvent des plats tout faits le soir, car ni Caty ni moi n’avions le courage de préparer le repas après une journée de travail !

Le calcul était simple ; en restant à la maison, je m’occuperais de notre enfant (c’était préférable, selon les pédiatres), je ferais moi-même le ménage et la cuisine. Ainsi, réaliserions-nous de véritables économies nous permettant de vivre tout aussi bien avec le seul salaire de Caty, d’environ 5 000 euros.

Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? C’était idiot ! Il valait mieux faire trois à quatre heures de travail réel chez moi plutôt que le double dans un bureau pour un boulot par ailleurs totalement dénué d’intérêt. Et cela n’était-il pas mieux pour notre petit Loïc ? Nous tombons d’accord sur cet arrangement et je donne aussitôt mon préavis à la maison d’édition qui m’employait.

Tu peux être sûr que le premier jour de mon nouveau « travail » en tant que père au foyer a été pour moi une grande joie, comme un sentiment de liberté retrouvée. Enfin, personne pour me dire ce que j’avais à faire ! J’étais libre. Libre d’organiser ma vie de chaque jour à un autre rythme, plus humain, plus agréable. Et en m’organisant bien, je pourrais bientôt dégager du temps libre aussi pour écrire, ainsi que je l’avais toujours désiré, plus ou moins secrètement…

Bref, c’était l’idéal.

Cette exaltation dura quelques jours, quelques semaines. Je tenais parfaitement la maison, faisais les courses avec soin en pratiquant le rapport qualité/prix (tu ne peux imaginer la source d’économies qui existe là !). Je découvris avec Loïc le charme des promenades dans les rues et les jardins de Paris : chaque nouveau quartier visité était l’occasion d’un dépaysement, à l’égal d’un petit voyage. Je potassais avec zèle les livres de cuisine.

L’atmosphère devenait plus détendue et avec Caty nous pouvions nous consacrer plus facilement à la lecture d’un livre, au choix d’un bon film ou d’un programme de télévision. Le temps de vivre en somme. Nous retrouvions aussi le plaisir de recevoir des amis.

Caty trouvait que ça lui changeait les idées après ses dures journées de travail. Bien entendu, je me chargeais de tout puisque je ne faisais rien.

Peu à peu, Caty perdit l’habitude de s’occuper de la maison. Bientôt, elle ne prit plus du tout part aux travaux ménagers, se cantonnant seulement dans son job à l’extérieur. Un emploi fatigant et plein de responsabilités, il est vrai. C’était normal que je fasse tout à la maison. Après tout ne vivions-nous pas grâce au salaire de Caty ?

Peu à peu, nos rapports, basés jusqu’ici sur l’égalité intellectuelle, se modifièrent. Il me semblait qu’elle n’avait plus avec moi que des conversations d’ordre pratique, réservant les échanges d’idées pour nos amis. C’est vers cette période que j’ai commencé à me sentir un peu frustré. Au fil du temps, j’avais l’impression de quitter le monde actif, le monde réel, et de glisser dans un autre univers fait de corvées, de silence, d’humiliations et de petits actes laborieux. Je devenais de plus en plus une sorte de fourmi ménagère avec ses tics et ses manies. On ne s’intéressait à moi que pour me féliciter de mon « merveilleux » soufflé, de mon « divin » rôti ou de cet entremets « à tomber par terre » ! Inversement, on me demandait de moins en moins mon opinion sur les prochaines élections, sur tel problème international ou tel fait divers.

La frustration me gagna au point de devenir un véritable malaise. Je regardais Caty et nos amis d’un autre œil. Ne se rendaient-ils pas compte qu’ils avaient pour moi des paroles, des gestes, parfois blessants, parfois humiliants : on me tendait l’assiette pour que je serve à nouveau ? Et si j’avais le malheur de dire que j’étais fatigué, que j’aimerais bien me coucher plus tôt ce soir-là, on se foutait franchement de ma gueule, en disant : « Tu n’as rien à faire de la journée ! »

C’est vrai, dans le fond, je n’avais pas grand-chose à faire. J’étais levé le premier pour nourrir et changer Loïc, pour préparer le petit-déjeuner de Caty et le mien, pour faire les courses, le ménage, la lessive (nous ne donnions presque plus rien au pressing). Je me promenais beaucoup dans Paris, avec Loïc. Je participais à ses jeux. Le soir je préparais le dîner. J’avais constamment quelque chose à faire, à bricoler et, de surcroît, j’avais un peu honte lorsque je me sentais fatigué. Sans parler du remords de n’avoir jamais réussi à trouver le temps et l’inspiration pour écrire une seule ligne !

Un matin, je me réveillais saisi d’angoisse et me répétais : « Mais qu’est-ce que je fous ? Je ne suis pas particulièrement ambitieux, mais si je continue ainsi, je vais gâcher toutes mes possibilités professionnelles. Moi qui ai fait des études de lettres et espérais me diriger vers le journalisme, je suis en train de sortir de la compétition. Bientôt, je ne serai plus bon à rien pour la vie active. Mon Dieu, mais où vais-je ? Je me rends de plus en plus dépendant de Caty, de son salaire, de ses humeurs ! »

Finalement, un sentiment de révolte gronda en moi. Nos rapports avec Caty, après la merveilleuse entente des débuts, s’étaient profondément détériorés. Nous ne nous parlions presque plus, nous nous supportions à peine. Elle devint de plus en plus distante. Elle commença à avoir des dîners d’affaires, des séminaires de travail, des voyages d’étude. Elle rentrait de plus en plus tard et s’absentait souvent durant les week-ends.

Ainsi enchaîné et presque abandonné, j’allais droit à la dépression nerveuse. Peut-être aurais-je dû aller militer dans un quelconque mouvement de libération de l’homme ; mais ce n’était pas mon genre.

Alors, un beau jour, je pris ma valise, le petit Loïc, et je retournai chez ma mère.

C’est là que, plus tard, Caty vint nous chercher et où nous décidâmes, d’un commun accord, de prendre chacun un emploi à mi-temps ! »

radioscopie dit: à

JAZZI dit: 21 janvier 2018 à 14 h 33 min
Quand des beaufs espagnols utilisent le terme « on va tuer un juif » etc.

Gardez-vous de généraliser, dear JAZZI, et de prendre l’expression au pied de la lettre. Ce «matar judíos» ne concerne que la province de León et seulement pendant la Semaine Sainte. Il s’agit de couper du vin avec de la limonade, rien de bien sanglant donc.
Il y a, à cette tradition, diverses origines qui remontent au moyen âge. Un certain Suero de Quiñones, ressortissant de la ville de León, qui était en dette à l’égard d’un usurier juif, profita de la Semaine Sainte pour fomenter une émeute et homicider le bonhomme et sa communauté sous prétexte qu’ils étaient jésuscides, après quoi ils s’en furent fêter le forfait avec forces coupes de vin.
Une autre version signale que pour modérer les ardeurs de potentielles représailles contre le peuple jésuscide, les autorités auraient autorisé les gens à boire -malgré les obligations d’abstinence à cette période- de l’alcool (vin) coupé de limonade dans l’espoir qu’ils se souleraient suffisamment pour oublier leurs funestes projets.

Ed dit: à

Jazzi
Vous êtes d’une suffisance suffisamment insupportable pour que je mette un terme à cette discussion. Dommage car j’étais de bonne foi. Mais votre ton supérieur et prétentieux me met mal à l’aise.

Chaloux dit: à

Jazzi, ta nouvelle est atrocement mauvaise, c’est un must de médiocrité, d’inanité, de crétinité. Toi qui juges Assouline de si haut! Il doit bien rigoler. (Comme Videgogue avec les brouillons de c-h-iottes qu’il nous servait ici et qu’il a la maintenant la prudence de cacher).
Ta nouvelle (drôle de mot pour un truc aussi faisandé) est tout juste bon pour l’ancien Reader’s Digest…

Chaloux dit: à

Ta nouvelle …bonne (j’écrivais en me fendant la poire).

radioscopie dit: à

Dear JAZZI, il y a ainsi, en Espagne, de surprenantes remontées de l’Histoire et ce n’est pas le moindre des charmes de ce pays et de sa langue. Voici une petite histoire pour l’illustrer : une de mes connaissances, prof d’espagnol, fait un échange avec une classe du fin fond de l’Andalousie profonde. Se rendant dans une famille qui accueillait l’un de ses élèves, elle sonne à la porte. Une fillette ouvre, sursaute, tourne les talons et s’enfuit terrorisée en glapissant « Mamá, una Turca ! » Vous aurez tout compris lorsque je vous aurais révélé que la prof d’espagnol en question est métisse.

JAZZI dit: à

Ed, il est de notoriété que les verseaux ne peuvent pas s’entendre entre eux ! Qui plus est du même ascendant. En revanche, si vous croisez une balance, ne le laissez pas passer !
Tu es de quel signe, Chaloux ?

Chaloux dit: à

Devine.

DHH dit: à

@jazzi
moi je trouve que votre nouvelle et tres enlevée pleine de vérité et riche d’enseignements
je vous l’avais écrit la première fois que vous l’aviez publiée sur ce blog
je vais essayer de retrouver ce que j’en avais dit

JAZZI dit: à

Oui, je m’en souviens, DHH, et vous en remercie. rose aussi avait écrit un texte très intéressant à l’époque.

Si Ed veut gagner du temps, je lui conseille de lire tout Raymond Carver. La nouvelle est reine aux USA et au Canada, où il existe un large réseau de revues pour être publié et édité. Mais pas en France, où elle a mauvaise presse, hélas !

JAZZI dit: à

« Assouline (…) doit bien rigoler »

C’est tout le mal que je lui souhaite, Chaloux, car il en a pris une sacrée dose dans la gueule !

Clopine dit: à

Moi aussi je l’aime bien ta nouvelle, Jazzi. J’en ai une un peu dans le même style, allez, hop, c’est dimanche !

EN VOITURE SIMONE !

Tu veux vraiment, petite, que je te parle des femmes de ma vie ? N’es-tu pas un brin pitchounette pour un tel récit ? Non que j’aie été un bourreau des cœurs, ou qu’il y en ait eu tant que ça, m’enfin ça me fait drôle de te parler de ça…

Bon, si tu veux vraiment… Alors, attends un peu que je mette un peu d’ordre dans tout ça … La toute première ? Oh, elle s’appelait Marianne , c’était l’époque et Léonard Cohen qui voulaient ça. Je me souviens parfaitement comment ça s’est passé, parce que, pour mon baccalauréat, mes parents m’avaient offert une deux-chevaux. C’était aussi l’époque, mais là Cohen n’y était pour rien, c’est juste que mes parents c’était Renault point final, quoi. En tout cas ça m’a ouvert des horizons cette bagnole : figure-toi qu’avec elle et Marianne, j’ai carrément traversé la France, la preuve : on s’est pointés jusque dans les calanques de Marseille, alors depuis Sotteville -les- Rouen, tu t’imagines bien que ça faisait une trotte, d’autant qu’on s’arrêtait souvent pour prendre des stoppeurs, tant pis pour eux d’ailleurs parce que tout le monde sait qu’à l’arrière de la deux pattes ben y’a une barre je te dis pas ce que ça te scie le coccyx. Bref après on a voulu voir les Alpes et j’ai eu l’ accident, là, plus de deux chevaux et Madeleine est devenue très chiante, on s’est quittés je crois qu’elle avait la dépression la pauvre.

La seconde fille dans ma vie c’était Charlotte – je me souviens, j’avais acheté avec mes économies une toute petite caisse, une Vespa 400, une italienne quoi, je l’ai ramenée du Havre avec, c’était un samedi. C’était de la braise, mais elle ne tenait pas la route. Avec Charlotte on s’est séparés moins d’un mois après, comme dirait ta mère « une histoire de moins de quatre semaines c’est pas une histoire, c’est une erreur ». L’italienne aussi c’était une erreur.

Je ne sais pas si c’est parce que j’en avais marre d’être coincé dans du minuscule, en tout cas avec Marie-Hélène j’ai pris mes aises, d’autant que son père était pharmacien, il m’a eu par un pote à lui une BMW E9, c’était une merveille mais elle était un peu dure à l’embrayage, m’enfin il y avait une bonne tenue de route mais fallait voir large pour la conduire, pas question de fantaisie quoi fallait rouler pépère. Je crois que ça plaisait bien à Marie-Hélène mais moi je m’emmerdais un peu…

Alors après ça j’ai eu un coup de folie, vraiment – elle s’appelait Martine mais on l’appelait Mia, ce que j’ai fait pour elle tu peux pas savoir, j’ai carrément « emprunté » une Porsche mais oui et même que j’étais prêt à tout, tiens la bagnole elle était gonflée à bloc, le grand frisson quoi ça ! Pour de la reprise y’avait de la reprise, mais le problème c’est que l’assurance d’une caisse pareille ben ça vous pompe un smicard en moins de deux, et puis c’était pas raisonnable alors tant pis… Mia, elle est partie avec un con qu’avait une Ferrari, c’est te dire…

Et c’est là que j’ai rencontré ta mère. Voilà, voilà, voilà. Et maintenant j’ai une Kangoo… Une familiale, quoi… Je peux même pas te dire depuis combien de temps je l’ai, inusable celle-là !

Voilà ma pitchounette tu sais tout… T u vois, c’est ça la vie on en rencontre des amours, et puis ça passe… Ca t’arrivera un jour va… Qu’est-ce que tu dis ? Comment ça, tu veux t’abonner à Auto-Moto ?

Pat V dit: à

C’ est dimanche!

C’ est pas pour cela qu’ il vous faut charger la mule, Clopine!
On perd assez de temps à lire entre les lignes sur ce blog qu’ il ne faudrait pas que vous nous les emplissiez de pâté.

Pat V dit: à

Ed, il est de notoriété que les verseaux ne peuvent pas s’entendre entre eux !

D’ où sortez-vous ça?
Verseau verso verseau, c’ est pas mal!

Chaloux dit: à

Mais c’est un concours de crottes, ces nouvelles. Un conseil pour une prochaine fois: vous écrivez ça devant la cheminée où ronronne un bon feu. Sitôt écrite, vous y jetez votre nouvelle. Surtout sans la relire, on s’attache si facilement, hélas… Vous jetez sans y revenir.

DHH dit: à

l’Espagne est-elle antisemite .
peut-être .en toucas les opinions semblent etres diverses sur la question selon qu’on se refere 0 WGG ou à Passou.
en yout cas si anytisemitisme il y a je crois qu’il serait ridicule d’en voir la preuve dans les expressions toutes faites qui ont cours et qui renferment un message malveillant pour les juifs .
ces formulations d’origine ancienne ontoperdu leur sens antisemite dans la bouche de ceux qui les emploient dans le monde d’aujourd’hui
en fait la langue est un conservatoire de stéréotypes qui peuvent avoir disparu . au cas particulier des expirassions contenant une allusion malveillante aux juifs , les formules correspondantes peuvent aujourd’hui se trouver utilisées dans l’oubli total du contenu raciste qui les a motivéees autrefois.
c’est vrai pour le français donc probablement pour l’espagnol t

JAZZI dit: à

Mais c’est que Sergio aurait pu la signer ta nouvelle, Clopine ! Je t’imagine avec une casquette et une belle paire de moustache. Finalement, plutôt George Sand que Colette ?

Clopine dit: à

Oh, Chaloux, même pas un tout petit sourire ? Vous n’avez donc jamais eu cette impression, que les mecs parlent des femmes comme des bagnoles ? Allez, un peu de sincérité quoi… (et puis je m’étends peut-être, m’enfin elle se lit vite ma pochade… Non ?)

Paul Edel dit: à

Jazzi, pour répondre à ta question sur l’accueil dans les journaux du livre de Pierre Assouline, plusieurs obstacles. notons, que le livre » Retour à Séfarad » est depuis peu de temps en librairie. Même si des bonnes feuilles, épreuves non reliées bien sûr, ont été distribuées plusieurs semaines avant la date de sortie….Ensuite, le précédent d’Assouline , » Golem », se caractérisait par une certaine difficulté de lecture. Il demandait là aussi un « critique littéraire » assez calé sur certains sujets compliqués scientifico- religieux . De plus, « Golem » venait après « Sigmaringen ». Une telle cadence de publication devient un problème pour les salles de rédaction. . des livres trop rapprochés découragent u certains…. C’est comme ça, on peut le regrette…. Enfin, le sujet Séfarad est délicat et demande un minimum des connaissances historiques et religieuses sur l’Espagne et un peu d’érudition. Trouver déjà un journaliste compètent sur ces domaines est un vrai problème . .. il faut trouver dans chaque rédaction quelqu’un qui soit un peu historien et qui puisse être familier avec les problèmes soulevés dans le livre. Enfin, l’originalité de la démarche assoulinienne depuis » Job » en laisse certains perplexes .Ceux qui tiennent à des genres littéraires bien définis n’aimeront pas ce livre.. Est-on dans le roman ? pas sûr. Chez PA est-on dans l’essai historique ? dans la fiction ? dans l’ érudition romancée ?dans l’enquête dramatisée ? oui , non ? à quel degré ? tout ça fait qu’on se demande, à qui confier ce livre à l’identité compliquée ? un historien ? un spécialiste des faits religieux, le spécialiste des questions espagnols ? un pur critique littéraire ?Il y a beaucoup de problème d’organisation lié aux champs de compétence dans un journal.. . Donc devant un livre comme Séfarade on va souvent chercher une compétence extérieure à l’équipe rédactionnelle habituelle, un pigiste extérieur, un universitaire, un spécialiste. Ensuite il faut donner le temps au « volontaire » d’annoter le livre, de se faire une opinion sur l’intérêt et la valeur du livre et surtout de prendre la décision d’en parler ou pas, d’éreinter ou pas, d’expliquer longuement ou pas, pédagogie ou d’expédier ou, non en notule…. ça prend encore du temps ,des coups de fil, des solutions-souvent bancales…Il y a parfois de longs maquignonnages. .Ne froisser aucune susceptibilité.. Ajoutons que janvier est une rentrée lourde en titres . Bousculade au portillon de janvier, en librairie et dans les rédactions . Les piles d’épreuves montent au plafond, les étagères plient.. .
Enfin -soyons honnête- avec une place en vue, de juré Goncourt, on ne vous épargne pas. Vous devenez une cible.
La notoriété n’est pas pardonnée chez certains. Des échotiers sont là et veillent, chassepot et grenades dégoupillées à portée de main…le mot confrère devient à double sens. L’admiration n’est pas toujours le carburant privilégié de la critique , même si la promotion commerciale semble l’emporter dans certains journaux.. Même si on vous salue bas dans un cocktail, un juré se fait plus d’ennemis que d’amis dans le landerneau parisien. Et notamment dans les salles de rédaction qui sont des couveuses à écrivains, reconnus ou pas. Ce sont aussi des serres où les désenchantements se cultivent intensivement saison après saison. Ajoutez les querelles sournoises entre éditeurs. chaque grande écurie possède ses journalistes sous casaque.. Si on a vécu quelques années dans ce milieu, on peut franchement se marrer de ce fameux et légendaire « copinage » qui hante les esprits, c’ est la scie et la fausse information par excellence.

JAZZI dit: à

Et si on n’a pas de cheminée, Chaloux, comment on fait ?

Pat V dit: à

en fait la langue est un conservatoire de stéréotypes qui peuvent avoir disparu DHH.

Mais oui, cela se retrouve dans de nombreuses langues. Regardez le juron  » porco dio  » en italien.

DHH dit: à

nouvel envoi de mon post précèdent parti avant correction des fautes de frappe

l’Espagne est-elle antisémite ?
Peut-être .En tout cas les opinions semblent être diverses sur la question selon qu’on se réfère à WGG ou à Passou.
En tout cas si antisémitisme il y a, je crois qu’il serait ridicule d’en voir la preuve dans les expressions toutes faites qui ont cours et qui renferment un message malveillant pour les juifs .
Ces formulations d’origine ancienne ont probablement perdu leur sens antisémite dans la bouche de ceux qui les emploient dans le monde d’aujourd’hui
En fait la langue est un conservatoire de stéréotypes qui peuvent avoir disparu. Au cas particulier des expressions contenant une allusion malveillante aux juifs, elles peuvent aujourd’hui se trouver utilisées dans l’oubli total du contenu raciste qui les a motivées autrefois.

Chaloux dit: à

JAZZI dit: 21 janvier 2018 à 16 h 54 min
Et si on n’a pas de cheminée, Chaloux, comment on fait ?

Il faut les mâcher jusqu’au bout, c’est plus long. Mais rassurez-vous l’une et l’autre, j’en ai commis moi aussi de très mauvaises. D’ailleurs, à moins d’être un maître dans le genre, plus elles sont courtes plus elles sont mauvaises.

ribouldingue dit: à

A mon grand regret, je suis obligé de reconnaître que les nouvelles de Zizzi et de Pipine sont aussi mauvaises l’une que l’autre…

JAZZI dit: à

Le plus drôle dans ton témoignage en direct de l’intérieur des salles de rédaction, Paul, c’est que depuis le XIXe siècle, rien ne semble avoir changé ! C’est tout à la fois le temps perdu et retrouvé ! Qui a dit que c’était mieux avant, pas M. Court quand même ?

Chaloux dit: à

« les mecs parlent des femmes comme des bagnoles ?  »

Très rarement dans le monde où je vis, Clopine. Évidemment, si vous travaillez dans un commerce de motoculteurs et de pneus pour tracteurs, je ne garantis rien…

Clopine dit: à

La meilleure, et la plus triste, et la plus courte, c’était celle d’Hemingway, Chaloux : « à vendre chaussures bébé, jamais portées »…

JAZZI dit: à

Moi, Chaloux, je ne crois qu’en une seule chose, la rencontre au bon moment. Ma nouvelle a eu la chance de rencontrer Pierre Vianson-Ponté, à l’époque où le journal « Le Monde » était à son zénith. Elle fut publiée au printemps 1981, peu de temps avant… sa mort !
Je peux comprendre Ed. A son âge on ne pouvait rien me dire Le roi alors n’était pas mon cousin. Avec le temps, je me suis calmé…
Qui a dit : « Non ! »

Chaloux dit: à

Jazzy, Viansson-Ponté était certainement déjà très fatigué. Si fatigué qu’il était déjà mort depuis près de deux ans. Grosse fatigue…

Le beau serait que choisie par Viansson-Ponté, même mort, elle ait gardé quelque intérêt. Hélas, ce n’est pas le cas.

closer dit: à

C’est d’autant plus dommage, Ribouldingue, qu’ils nous ont déjà prouvé tous les deux qu’ils pouvaient écrire d’excellents récits.

Lavande dit: à

Jazzi 16h22: il y a une remarquable auteure de nouvelles française c’est Annie Saumont (on en a déja parlé il y a quelques jours).
C’est un genre qui n’est pas apprécié à sa juste valeur en France alors qu’une bonne nouvelle est un petit bijou: pas de digressions, pas d’effets de manches mais une histoire ciselée qui se déroule jusqu’à une chute en général surprenante.
J’apprécie beaucoup aussi le recueil de nouvelles de Anna Gavalda: « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Je préfère ses nouvelles à ses romans.

JAZZI dit: à

Paul Edel, à propos du dernier livre de Passou, je ne sais pas pourquoi, je pense à « l’affaire Camus » ?
On se souvient qu’à l’occasion d’un débat sur l’identité française sur France Culture, celui-ci avait eu la faiblesse d’écrire dans son journal que sur les cinq intervenants, quatre étaient juifs, et qu’en conséquence le débat lui semblait biaisé (plus ou moins de mémoire). Quel déchainement de violence alors, et Passou n’avait pas été le dernier à rejoindre la meute !
Juste retour de bâton ?
Passou fera-t-il l’objet d’un scandale pour certains de ses propos, ou bien un voile de silence sera-t-il jeté sur son « roman » ?
Affaire à suivre…

Phil dit: à

mille cinq cents missives pour pulvériser le bouquin à passou qui sachermasoche sévère,
les plus braves y perdent leur latin, comme dhh qui pédale dans la semoule de Tanger et fait du Céline sans le savoir (le verbe !):
« en yout cas si anytisemitisme il y a.. »

JAZZI dit: à

Tu as raison pour les dates, Chaloux, la nouvelle fut publiée au printemps 1979. Comme je m’inquiétais après la lettre élogieuse que m’avait envoyé P.V-P, de ne pas la voir publier rapidement, il m’envoya une seconde lettre au ton agacé. Je ne savais pas alors qu’il avait un cancer. A cet âge là, non seulement j’étais un jeune homme insolent, mais également pressé…

Lavande dit: à

Clopine 17h06: dans le même genre, moins dramatique (enfin j’espère) mais authentique, sur « le bon coin »:
« A vendre robe de mariée, jamais portée ».
La fille d’une amie, pas du tout superstitieuse, l’a achetée et je suis en train de la lui retoucher!

JAZZI dit: à

« A vendre robe de mariée, jamais portée ».
La fille d’une amie, pas du tout superstitieuse, l’a achetée et je suis en train de la lui retouche !

Un bon sujet de nouvelle, Lavande !

Pat V dit: à

« en yout cas si anytisemitisme il y a.. »

Hé oui, Phil, tout le monde avait remarqué ce fourchement de langue, mais personne ne l’ avait fort justement relevé…

Chaloux dit: à

Reste à trouver le sujet. La robe est un personnage tout au plus.

JC..... dit: à

RETOUR A SEFARAD

Parti d’une précédente page blanche, je pose le livre sur la suivante, la page 326, l’œil blanc de paresse, de fatigue et d’ennui.

Pourquoi dissimuler l’ennui profond de cette cinquantaine de pages que je viens de parcourir ? Pourquoi ?… Je le dis : je me suis ennuyé longuement.

On me demanderait les raisons de cet ennui, je n’irais pas chercher une digestion difficile, du bruit autour de mon fauteuil, des visiteurs importuns, non ! Je dirais : c’est le sujet qui ne m’a pas intéressé …

Tout ce tralala « historique » sur l’Espagne, sur l’Espagne ceci, sur l’Espagne cela, sur la place des juifs en Espagne, sur les soi-disant vérités espagnoles, sur les parfaitement fausses opinions espagnoles, basta ! Cela m’a semblé d’un profond rabâchage sans le côté pétillant d’Assouline pour la faire passer.

Un pensum, ces pages là ! …Quelle galère !

Il reste 100 pages environ et je suis courageux. Je continue ! Mais, trop de détails, trop de judéité, trop de tout ! Alors comme tout goy a ses limites : là, j’ai atteint les miennes. Je voulais exercer ma curiosité. On peut être curieux sans être fouille-merde, au fond de la cuvette, même bien accompagné par un homme sincère qui veut devenir… espagnol. Espagnol ! on finit par se demander pourquoi !

Lavande dit: à

Vous ne croyez pas si bien dire Jazzi parce que le plus étonnant, c’est j’ai le pendant de cette histoire.
Ma petite nièce devait se marier l’été dernier dans le midi, en grandes pompes comme on dit et surtout en grande robe somptueuse et hors de prix. La salle et les gîtes alentour pour les invités avaient été réservés, le D.J. idem … et ils ont rompu !
Je n’ai jamais osé lui demandé ce qu’il était advenu de la robe, dont j’avais vu moult photos.

Clopine dit: à

Eh oui Lavande, les histoires d’amour finissent mal, en général (et en Kangoo itou).

Lavande dit: à

Je n’ai pas osé lui demander mais je suis certaine que ce n’est pas celle que je suis en train de retoucher (!)

JAZZI dit: à

« La robe est un personnage tout au plus. »

Mais non, Chaloux. La robe est un médiateur, un objet de malheur ou de bonheur, c’est selon le goût de l’auteur ?

JAZZI dit: à

Merci, JC. C’est exactement l’impression que j’ai eu. Le « roman » de 400 pages de Passou, réduit à 200, en aurait probablement perdu ses guillemets… Il y avait un ton léger dès le départ. Même WGG l’avait souligné en commençant sa lecture. Après, ça la fait disjoncter !

Chaloux dit: à

Mais non, Jazzy, cette robe c’est un personnage, elle porte le fantôme ou le double de la mariée morte avant la noce, disparue, ou repoussée. C’est justement le fait qu’elle est un être en soi qui va faire le récit.

JAZZI dit: à

« Il reste 100 pages environ et je suis courageux. »

Courage, JC, car tu peux déduire la vingtaine de pages de bibliographies et de remerciements !

Clopine dit: à

Et puis ça fait penser à Miss Havisham, non ?

JAZZI dit: à

Tu es lourd, Chaloux ! Les nouvelles les meilleurs sont les plus réalistes pas les plus fantastiques…

Clopine dit: à

Bah, ça n’est pas bien grave si ce n’est pas vrai, Jazzi, car quel que soit l’auteur, elle est réussie ! (ce qui ne semble pas le cas de la mienne, ni même de la vôtre, qui fut pourtant agréée !)

DHH dit: à

@WGG 22 h 17
Vous trouvez ridicule le rapprochement que fait l’ interwieuveuse de la tele entre le livre de Passou et le Lazarillo de Tormes
En fait ce rapprochement n’est pas ridicule pour autant qu’il ne se présente pas comme l’indication d’un niveau de qualité du livre mais qu’il vise à caractériser le type d’œuvre.
Et effectivement cette ballade espagnole (que pour l’instant j’ai seulement survolée et lue par bribes, donc pas suffisamment pour m’en faire une idée arrêtée ) qui égrène, au hasard des rencontres, souvenirs, anecdotes et échos personnels , pourrait effectivement relever du roman picaresque ,genre que nous français connaissons à travers jacques le Fataliste. Ce roman dont la structure ressemble d’autant plus à celle du livre de Passau que Jacques et son maître cheminent à deux et échangent par moments des impressions comme Passou et celle qu’il désigne sous le nom de Nathalie

Clopine dit: à

De toutes façons, ces histoires de « robe de mariée » et de rupture in extremis sont devenues des tartes à la crème du cinéma de gare (je veux dire l’équivalent du roman de gare) ; 4 mariages et un enterrement était assez réussi, mais bon, bof, depuis, ça sert même dans les pubs ce motif de la « robe de mariée »…

JAZZI dit: à

Clopine, ce n’est pas l’avis de Chaloux et de quelques autres semblables, qui me fera changer d’opinion sur mon travail. Je sais quoi en penser.
Le(s) pauvre(s) il(s) s’imagine(nt) pécho Ed en la caressant dans le sens de son poil. Une verseau ascendant balance préfèrera toujours ceui qui lui dit la vérité en face, pas celui qui la flatte…

Clopine dit: à

Alors, pour écrire une nouvelle qui se tienne avec ce motif, faudrait se lever tôt ; m’enfin, si Chaloux s’en ressent, lui si prompt à juger, qu ‘il s’y colle : après tout, on est dimanche, comme je le disais plus haut. Pourquoi pas ?

Chaloux dit: à

Il peut y avoir un fantôme dans une nouvelle par ailleurs parfaitement réaliste. Je déteste les nouvelles fantastiques, mais j’aime les histoires de fantômes, justement parce que d’un certain point de vue ce sont les plus réalistes.

Jazzy,c’est toi qui es lourd (et concon).

JAZZI dit: à

Certainement, Chaloux.

Chaloux dit: à

Clopine, ni vous ni jazzy n’êtes des écrivains. Redescendez sur terre.
Et qu’est-ce que j’y peux…

Clopine dit: à

Je me souviens d’une nouvelle qui portait sur une robe de chez Dior… L’héroine l’empruntait à une amie fortunée, et bien entendu, un accident arrivait, la robe était fichue. Ce qu’il y avait de bien, c’était l’écart entre la réalité et le fantasme du luxe… Je me souviens aussi, à propos de « robe de mariée », de la nouvelle extrêmement émouvante de Steinbeck dans « Tendre Jeudi ». La prostituée qui enfile une soi-disant robe de Blanche-Neige (en réalité, une authentique robe de mariée), et le tout débouche sur une scène qui vous serre le coeur. Mais n’est pas Steinbeck qui veut, pas vrai, Chaloux ?

P. comme Paris dit: à

Allez Zou.
Egg poché.

Clopine dit: à

Allez, Chaloux, un bon mouvement : montrez-nous un peu ce que VOUS savez faire. Un petit morceau, un bout, un brimborion, quelques lignes… Qu’on se fasse une idée…

JAZZI dit: à

Moi j’aimerais bien entendre Chaloux au piano, Clopine !

Chaloux dit: à

Clopine, j’en avais trouvé une vraiment très mauvaise, écrite il y a 25 ans, mais elle encore mille fois meilleure que vos lamentables prosettes à l’un et à l’autre. J’ai finalement renoncé à vous faire de la peine.

Chaloux dit: à

Jazzy, que je sois un mauvais pianiste ne fera pas de vous de bons écrivains…

JAZZI dit: à

Je pense que tu ne dois pas être mauvais au piano, Chaloux. D’après bérénice tu es même bon. Ce que je sais, c’est qu’un écrivain véritable n’est jamais sûr de son talent…

Clopine dit: à

« prosette », j’aime bien. Il faut juste un Jean Valojeannot pour lui tenir la main…

JAZZI dit: à

Quant à moi, je ne me suis jamais considéré comme un écrivain. Un auteur, tout au plus. Et avant tout un lecteur.

D. dit: à

Ed, rassurez-vous je ne cherche rien bien que la consultation de votre blog m’ait enchanté à plus d’un titre.
Vous êtes une jeune femme dynamique et pleine de qualités qui mérite autre chose qu’un machin plus vieux comme moi. Cela me fait penser à cette belle chanson de Reggiani ici interprétée par Serge Lama…
http://www.youtube.com/watch?v=p6chw7jfMiw

Clopine dit: à

Et si on jouait à « sujets de nouvelles en une seule phrase », à la manière de… ?

Euhhh…

Un château en Espagne :
– Qui l’a construit ?
– C’est Farad !
– Mais non, ah c’que t’es naze !

(bon d’accord, je sors)

Chaloux dit: à

Je me demande ce que Bérénice peut en savoir -du piano- je ne la connais pas… Mais toi, dès que tu sors de tes souvenirs où tu manifestes un grand talent, ça s’effondre complètement. Quant à Clopine, elle est super sympa, mais ce n’est vraiment pas une plume…

Widergänger dit: à

JC….. dit: 21 janvier 2018 à 17 h 50 min
Même sentiment.

Widergänger dit: à

Mais c’est bien comme ça que je l’avais compris DHH.

Chaloux dit: à

D. dit: 21 janvier 2018 à 18 h 40 min

Euh, je ne suis pas candidat non plus… Faudrait vraiment être tordu. Il n’y a qu’un vieux concierge comme Jazzy pour inventer des histoires pareilles…

Paul Edel dit: à

« Le musée noir »(1946) est sans doute un des plus grands recueils de nouvelles de langue française du XX° siècle.

Chaloux dit: à

Et rassurez-vous, Clopine et Jazzy, même si votre prose est inepte, c’est du Tolstoï à côté du cafouillage de Videgogue.

Widergänger dit: à

Dans la Bible il est écrit (Gen. 10, 2-3) : « Fils de Japhet : Gomer (…) Fils de Gomer : Askénaz. » Japhet est un des trois fils de Noé (Noah en hébreu, signifiant « repos »).

Chaloux dit: à

Tiens, d’ailleurs le voici…

Janssen J-J dit: à

quel lâche petit fat, mondiou !

Widergänger dit: à

Comment pouvez-vous dire : « Nous sommes des sages,
et nous avons avec nous la loi du seigneur » ?
En réalité c’est un mensonge qu’a fait de cette loi
le stylet trompeur des scribes.
(Jérémie, 10, 8)

Widergänger dit: à

En tout cas, j’adore moi aussi les nouvelles de Pieyre de Mandiargues. « Le Lys de mer », notamment, c’est un régal.
J’aime aussi l’éblouissante « Parfaite de Saligny », de Morand.

Chaloux dit: à

Mais Jazzy et Clopine, ce n’est pas votre faute si vous êtes littérairement des aptères. Dites-vous que c’est D-ieu qui l’a voulu…. Et n’en parlons plus…

Widergänger dit: à

Le genre picaresque ne fait, heureusement ! étalage d’érudition roborative sur des centaines de pages imbuvables et à vous écœurer à jamais des Séfarades…

Il remplace les anecdotes croustillantes du genre picaresque, qui en font tout le sel, par des tonnes d’érudition mal digérée (ce qui est inéluctable par ce genre de procédé).

Faut avoir un grain pour se lancer dans ce genre de pensum étouffe-chrétien… Mais c’est une époque étonnante où on voit des trucs dingues sortir des maisons d’édition. De la littérature de nouveau riche pour classe moyenne bas de plafond, ça doit être la nouvelle cible commerciale élue par les « vendeurs de produits », comme disait Màc.

C.P. dit: à

Chaloux, pour une fois et sans m’accrocher avec vous, je l’espère :

Je ne suis pas favorable à la présentation ici de leurs ours par les commentateurs. Mais pourquoi faites-vous dans l’incommensurable ? Pour ce que j’en ai lu, trois lignes de Michel sont tout de même d’un autre ordre que des bluettes que vous jugez sévèrement, alors qu’il suffirait de dire qu’agréablement écrites elles sont immédiatement oubliables. Au demeurant, j’ai lu une fois un TRES beau texte de Jacques Barozzi, il sait lequel. Il ne l’a pas publié.

Quant à Michel, la question est de savoir s’il prend le temps d’écrire au lieu de s’acharner contre le dernier opus de Pierre Assouline. De celui-ci, je n’ai lu que les premières pages, qui ne m’arrachent pas, voilà tout. Je doute que la suite puisse le faire.

Nicolas dit: à

Dostoïevski et la Passion me paraissaient ne faire qu’un mais, quand j’ai découvert qu’il avait, l’âge venu, vendu son âme à Dieu, je l’ai rayé de mes tablettes au motif qu’il n’avait donc parcouru un si long chemin que pour adopter ce que les imbéciles embrassent dès leur enfance. N’empêche que sa vie tumultueuse m’a toujours fait rêver. Aussi ai-je fini par lui pardonner cette erreur de la fin. Tolstoï, qui a fini pareillement, a été assommant du début à la fin. Et ça, c’est impardonnable.
Bukowski

la vie dans les bois dit: à

sur « le rapprochement que fait l’ interwieuveuse de la tele entre le livre de Passou et le Lazarillo de Tormes »

L’interwieuveuse de la télé israelienne n’y est probablement pour rien, en lisant son compte-rendu de lecture.
C’est le gars du mossad qui a mal lu le passage au resto El Meson de Castrojeriz, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Il y a là un hidalgo solitaire, avec un cure-dent, qui ne participe pas au raout…
(page 224)

la vie dans les bois dit: à

« Passou » cause du pays de Bray dans son livre et ça, ça n’intéresse personne.

Chaloux dit: à

Pareil pour Videgogue, le gros nain littéraire indécollable, qui n’a jamais rien fait, ne fait rien, et ne fera rien. Un braillard dont toute l’œuvre n’aura consisté qu’en mille illusions et mensonges étalés ici pendant des années. Jazzy et Clopine, vous demeurez un peu plus respectables que lui, malgré tout.

Nicolas dit: à

Ça avance ta session d’enregistrement ? T’as quoi comme micro ?

Paul Edel dit: à

« Le lis de mer »est un texte diaphane vraiment tres inspiré de Mandiargues sur deux jeunes filles en Sardaigne.Visiblement, pas écrit par un amateur.

Clopine dit: à

LVDB, « le pays de Bray » dans « Séfarad » ? Que me chantez-vous là ?

la vie dans les bois dit: à

Je n’en dirais pas plus.
Le reste ?
ça fera 22 euros,pour les radins.

Chaloux dit: à

C.P., on peut s’accrocher, ça ne me dérange pas, et ça ne change rien à la très haute estime que j’ai pour vous. Elle ne changera plus.
A JB, j’ai toujours dit qu’il avait un immense talent de mémorialiste, mais dès qu’il sort de là, non…
Quant à celui que vous appelez Michel, si vous croyez encore qu’il fera quelque chose… Mon Dieu, je ne veux pas vous contredire, mais je n’y crois guère. Avec sa manie du copier-coller qui ne s’est jamais démentie ici, j’ai bien peur que ce que vous avez aimé de lui ne soit en grande partie la reformulation de textes existants… Ailleurs. Il a tellement menti, sur tout sujet.
Reste qu’on ne fait que ce qu’on est capable de faire. Ce qu’on n’a pas fait, c’est qu’on ne pouvait pas le faire. Je ne crois pas aux grands destins manqués, c’est une illusion.

Pour le reste, je dois dire que le traitement réservé à Pierre Assouline, ici depuis quelques jours, me révolte. Mes critiques -évidemment poussées au rouge- n’avaient pour but que de rappeler qu’il devrait y avoir des limites,- en les repoussant, comme de juste.

la vie dans les bois dit: à

Je n’en dirai rien non plus, même sous la torture. Tellement ça me semble un peu hallucinant.

Clopine dit: à

LVDB, 22 euros, ça peut ne pas être une question de radinerie, vous savez… Vous me direz qu’on a « toujours le choix » ? Mais c’est que j’ai des bouches à nourrir, avant tout. Le reste… n’est que… littérature…

la vie dans les bois dit: à

Contre toute attente, elle me plaît beaucoup cette histoire de l’hidalgo solitaire, dans le resto El Meson de Castrojeriz.

Il me fait penser à un autre chevalier à la triste figure, qui avait aussi un cure-dent, croisé récemment dans un petit livre « fabuleux ».
Un  » familier », terme employé au temps de l’ Inquisition espagnole…
Celui-là s’appelait Angel de la Cruz.
Que n’a pas manqué de remarqué, un agent du Mossad, un vrai pour le coup celui-là, et certainement féru de littérature avant tout…
https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/la-rose-de-saragosse

la vie dans les bois dit: à

trop vite
Que n’a pas manqué de remarquer

Clopine dit: à

… Mais pourquoi ne pas parler du pays de Bray, au fait ? d’autant que cette année, grande première : un guide du routard va sortir uniquement consacré au pays de Bray. Et oui, mes chers enfants. L’Espagne n’a qu’à bien se tenir, ahaha !

Widergänger dit: à

Mon cher C.P., pour écrire il faut être libre, avoir l’esprit entièrement à soi.

Si vous étiz prof de collège vous éprouveriez l’immense difficulté qu’il y a à trouver de telles plages de temps, sinon en vacances, où il faut bien dix à qinze jours pour retrouver l’équilibre physique et la bonne humeur propice au travail d’écrivain. En temps ordinaire c’est impossible, trop de fatigue, trop de copies à corriger, trop de cours à préparer pour des élèves qui ont de moins en moins de repères et à qui ils faut en fournir de plus en plus pour qu’ils arrivent à lire en comprenant ce qu’ils lisent. Heureusement ça paie, l’autre jour, c’est fait un cours extraordinaire avec mes 4ème, sur Le Cid, ce qui ne m’était pas arrivé depuis très longtemps. Et c’est une classe qui m’a posé de gros problèmes de disciplines au premier trimestre avec en plus des parents particulièrement arrogants et stupides. C’est au détriment de l’écriture. On ne peut pas tout faire. Et notre époque n’est pas favorable au travail d’écrivain, le métier de prof ne laisse plus le loisir d’écrire. Sauf l’été durant les grandes vacances. Le reste de l’année tout est sacrifié aux élèves si on veut ne pas vivre chaque jour comme un enfer. Mais cela demande un investissement énorme. Certains parents le comprennent, pas tous. Même dans le lycée où je travaille à présent qui est un des meilleurs de France pourtant, 20% des élèves n’ont pas 5/20 en maths au Brevet, et le niveau de maîtrise de la langue empire d’année en année si bien qu’au prochain Brevet l’épreuve de grammaire va être renforcée. Même les enfants de la grande bourgeoisie parisienne n’ont qu’une capacité d’attention fort limité et sont peu fait par l’éducation laxiste qu’il reçoive à la maison de construire un cours avec le prof. D’où l’énorme fatigue aujourd’hui des profs. Une collègue de lettres me disait l’autre jour qu’entre septembre et juin, elle n’arrive pas à trouver le temps de lire un seul livre ! Flaubert comme Proust avait tout leur temps pour eux.

Chaloux dit: à

J’ai un peu mis en veilleuse Séfarad, simplement parce que j’ai également fait l’emplette cette semaine du Dictionnaire Churchill, Perrin 29 euros, et de L’amante et l’amie, lettres inédites de Chateaubriand à Delphine de Custine et Claire de Duras, Gallimard, 39 euros.
Inutile de vous dire qu’avec une telle note de librairie, 90 euros, j’ai mis tout le monde aux croquettes à chat pour la semaine. Mais qui qu ‘c’est-y l’patron? comme dirait Feydeau.

rose dit: à

je l’ai vu quelque part la rose de saragosse, en librairie, belle première de couv.

la vie dans les bois et alii et widergänger (pourvu que chacun soit de bonne humeur, l’esprit léger) lorsque vous alignez plus de deux verbes à la queue leu leu, pour le dernier prenez mordre ou quiconque du troisième groupe ; sauf s’il s’agit d’une énumération j’ai mangé et sauté et dansé et remémoré dont le premeir auxiliaire, avoir ici est celui qui commande tous les autres participes et c’est une élision qui allège le texte, dans les autres cas, neuf chances sur dix qu’il faille employer un infinitif : exemple il n’a pas oublié de dansé ; de mordre, ouille, infinitif => il n’a pas oublié de danser.
Faites-zan ce que vous voulez mais c’est un bon petit moyen mnémotechnique.

rose dit: à

vie dans les bois dit: 21 janvier 2018 à 19 h 47 min

bon ben voilà, petite leçon de grammaire pour les zoiseaux

Chaloux dit: à

Mon cher C.P., pour écrire il faut être libre, avoir l’esprit entièrement à soi.

Il faut surtout s’y mettre sans chercher de faux-fuyants. Est-ce que Tchekhov n’était pas médecin? Est-ce que Céline ne travaillait pas? Fariboles …

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