de Pierre Assouline

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La République des livres
Creuser l’énigme dans la langue avec Pascal Quignard

Creuser l’énigme dans la langue avec Pascal Quignard

« La première œuvre de la littérature française date du mercredi 12 février 881, à Valenciennes, sur les bords de l’Escaut.

La tradition a intitulé ce premier poème écrit en français Séquence de Sainte Eulalie…

Remonter aux origines de l’origine, Pascal Quignard n’a jamais cessé de s’y aventurer de livre en livre. Cette fois, celles de la langue et de la littérature françaises. Il poursuit dans Les Larmes (214 pages, 19 euros, Grasset) son exploration obsessionnelle car inassouvie du jadis. Rien ne le passionne comme le moment où ça bascule que ce soit dans une vie, dans une ville ou dans un monde. Il veut saisir l’instant où le français a chu du latin, s’en est échappé pour se déployer sur des lèvres, sur du papier. Le français, ça a débuté comme ça, quand un chroniqueur a noté le serment de Strasbourg (842) partageant en trois l’empire de Charlemagne, en latin, en  tudesque et en proto-français. Pour un Quignard, un cadeau tombé du ciel.

S’il est un écrivain qui demeure étranger à toute notion de nation, c’est bien lui. Il n’est pas d’un pays mais d’une rive où l’on entend résonner une langue riche d’autres langues. Elle est sa seule identité, celle qui définit son appartenance au monde, et quand elle se fait muette, les larmes témoignent d’une éloquence universelle. Intemporel ? Disons plutôt : inactuel. Et pourtant, qu’est-ce que ça résonne en nous. On découvre cette naissance, on y participe même tant l’empathie est forte, dans un état de fascination qui ne se dément pas dès lors qu’un tel écrivain s’emploie à creuser la langue sous chaque mot pour en dévoiler l’origine.

« C’est alors que, le vendredi 14 février 842, à la fin de la matinée, dans le froid, une étrange brume se lève sur leurs lèvres.

On appelle cela le français…

Le malentendu pèse sur une lecture furtive qui pousserait le lecteur à l’inclure dans le cycle de Dernier royaume auquel il n’appartient pas. C’est pourtant bien d’un roman qu’il s’agit. Autrement dit, selon la conception qu’il en a, ce qu’il y a de plus proche du rêve. La précision s’impose tant le fragment semble être une seconde peau à Pascal Quignard malgré Terrasse à Rome, Villa Amalia et tant d’autres depuis Carus en 1979. Le fragment, la forme brève, les vignettes et autres rappels de ses fameux Petits traités. Par l’esprit qui y a présidé, Les Larmes a plus partie liée avec Tous les matins du monde, le plus célèbre d’entre eux. Ses chapitres sont autant de contes noués entre eux comme le sont Nithard et Hartnid, les deux frères jumeaux au centre de cette étrange histoire au cœur d’un haut Moyen-Âge légendaire, merveilleux, symbolique à la limite du fantastique à ceci près qu’il est ancré dans l’Histoire. Tout y invite à chercher au fond de soi quelque chose d’autre qui n’était que proche de soi.img_7128

Nous sommes chez les Carolingiens. – Hagus le nautomer, Sar la chamane, Berthe et Angilbert, fille et gendre de Charlemagne, Frère Julius qui préfère son chat à ses rares élèves, sans oublier Roland et son cor. Mais c’est bien de Nithard, frère d’un Hartnid dont on ne sait rien, aussi inconnu que l’était le monsieur de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde face au très connu Marin Marais, que tout est parti sous la plume de Pascal Quignard, petit-fils de grammairien auteur d’une histoire de la langue française ; il a toujours entendu parler du bonhomme Nithard, premier écrivain de langue française, jusqu’à ce que l’émotion l’empoigne à la vue de son « corps » à l’abbaye royale de Saint-Riquier dans la baie de Somme.

Ce roman, manière de « Mille et une nuits » carolingiennes, ne relève pas du minimalisme mais du miniaturisme bien tempéré dès lors qu’il s’exerce avec une folle liberté par rapport aux impératifs historiques. Dans cette forme qui fascine, scintille et déconcerte, il avance par touches, sauts, gambades, digressions, détails, incises. On connaît peu d’écrivains de langue française comme Pascal Quignard, chez qui la nature et le spectacle du monde font monter les larmes, qui ait ainsi aujourd’hui le goût de raconter des histoires incrustées d’histoires avec un tel sens du mythe dans ce qu’il a de plus archaïque, de plus enfoui, s’emparant de tout ce que la vie présente de végétal et d’animal pour ressusciter un paysage englouti et y planter entre des fées et des fantômes de vrais personnages d’autrefois avec un rare sens du vivant.

 La lecture est éclairée d’une douce lumière intérieure réfractée sur le lecteur qui est sensible, à la façon de ces vitraux d’église considérés comme les seuls tableaux d’une exposition qui envoient des lueurs sur les regards qui les scrutent. Voilà pour ses tonalités. Quant à son territoire sonore, le seul qu’il habite vraiment loin de toute nation, celui qui porte le chant profond de la langue, on ne se trompera guère en y percevant les échos diffus et flottants d’un compositeur que l’auteur admire entre tous, le Messiaen des Oiseaux. Tout cela avec pour seule ambition de montrer l’énigme à l’œuvre dans la langue et donner à la contempler. Parce que bon qu’à ça. Lire, puis écrire.

(Photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

819 Réponses pour Creuser l’énigme dans la langue avec Pascal Quignard

Polémikoeur. dit: à

A 12 h 32, le mot paranoïa est rapproché
de « croyance que tout s’explique »…
Dans son acception commune, il renvoie
au sentiment de persécution, jusqu’au délire.
Est-ce le même que celui de croire
que tout s’explique ?
S’expliquer aurait à voir avec l’évidence.
D’où l’introduction de la croyance et du tout ?
Un verrou pas très différent de l’absolu religieux.
Expliquer est une démarche autre, « mano a mano »
avec l’inconnu anxiogène, une constante
de notre histoire aussi.
Inquiet et curieux, Homo sapiens sapiens, oui,
avant d’être paranoïaque et qu’il reste ainsi,
son avenir en dépend.
Spirituesquement.

Phil dit: à

polémikoeur doit causer la langue romane

bérénice dit: à

si j’étais vous (sainte béré de la superiorité)

binarité refuge, quel dommage que vous n’ayez rien d’une rock star, où avez-vous lu que je m’érige en élément supérieur? J’observe, ne disposant pas des moyens nécessaires à surenchérir mais vous ne savez pas lire. Il y a quand même des gens qui savent rester à leur place ou du moins se situent, pas le sentiment que cela vous appartienne mais bon vos velléités de raccord sont accueillies avec la tolérance propre à cet endroit ainsi vous pouvez insister, c’est peut-être le seul angle amusant de votre présence prismatique.

Bloom dit: à

Mais pourquoi avoir quitté Recife où les Portugais faisaient du melting pot un instrument de conquête

Un melting-pot sans les Juifs, Phil, comme en Espagne…1536, Inquisition portugaise, horresco referens… Ces 23-là ne souhaitaient pas passer à la casserole avec la morue commune.
Que croyez-vous que les parents de Spinoza faisaient à Amsterdam…?

Pas mal, le coup des cocos magyars…succès moins probant…

Polémikoeur. dit: à

Le savoir est une barrière,
comme la religion, la morale,
l’argent aussi, l’âge et ses effets
sur le corps et l’esprit peut cliver,
toute différence assez marquée trace
sa frontière entre les uns et les autres
mais le fossé entre sachant et non sachant
est souvent négligé par le premier et impensable, comme dirait quelqu’un, par le second.
Pointilleusement.

Sergio dit: à

JC….. dit: 10 décembre 2016 à 9 h 20 min
Il y a peu de suicide chez les sots.

Forcément ! Ils harrivent pas à piger comment on s’y prend… Faudrait faire des revues, quoi ! Pour l’encouragement et surtout la technique ; tout est technique dans la vie, même en sortir !

Par exemple si on n’est pas marin, faire les noeuds pour la pendaison c’est du suicide…

Widergänger dit: à

Dans les dernières avancées de la mécanique quantique, il y a ce qu’on appelle dans « la physique de la conscience » ou dans « la physique de l’information » la double causalité, ou ce que le grand physicien Olivier Costa de Beauregard appelle la « rétrocausalité ».

C’est l’hypothèse selon laquelle le futur (qui existe depuis la naissance de l’univers, selon la Relativité générale d’Einstein ; donc pas de libre-arbitre selon cette théorie) ne serait pas entièrement déterminé par notre passé mais que notre conscience dans le présent permettrait de réorganiser par rétroaction notre passé pour pouvoir emprunter des lignes géodésiques de l’espace-temps de la Relativité générale (espace courbe riemannien) déterminées par notre conscience et notre libre-arbitre dans le présent. On a ainsi pu vérifier expérimentalement que des particules intriquées ont pu produire des choix nouveaux par rétroaction à une époque passée pourtant vieille de plusieurs milliards d’années-lumière, ce qu’explique le grand mathématicien du Collège de France, Alain Connes, dans une vidéo.

Au regard de cette nouvelle « physique de la conscience », il semblerait que la flèche du temps ne soit plus unidirectionnelle mais qu’on puisse régresser dans le passé comme voyager dans le futur (bonhomme de Langevin).

C’est d’ailleurs ce qui incite certains esprits scientifiques à émettre l’hypothèse qu’une partie des vaisseaux spatieux extra-terrestres qui nous visitent depuis 1940 ne serait pas tous originaires d’une autre planète mais de notre futur terrestre voyageant dans leur passé qui est notre présent. C’est ce qui expliquerait entre autres choses qu’ils veillent à ce que les hommes sur terre n’utilisent pas l’arme nucléaire pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans le futur de notre présent sur une ligne temporelle de l’espace-temps où toute vie sur terre serait anéantie par une guerre nucléaire. C’est ainsi que des extra-terrestres dans les années 60 ont pu montrer aux Américains qu’ils pouvaient avec leurs engins désarmer les silos d’ogives nucléaires et que les Américains n’avaient donc pas la maîtrise de la guerre nucléaire. Mesure préventive de bienveillance à l’égard de nous autres terriens d’ici et de maintenant par les terriens de notre futur.

J’entendais même l’autre jour l’ancien ministre de la défense du Canada énumérer les différentes sortes d’extra-terrestres connues et répertoriées par les autorités américaines et canadiennes depuis des décennies. Beaucouyp seraient déjà parmi nous vivant à nos côtés sans qu’on le soupçonne et même, selon un enregistrement de la navette spatiale américaine, se livreraient à une guerre à coups de laser déjà sur terre ckntre une certaine espèce d’extra-terrestres particulièrement agressive et envahissante. On voit en effet sur cet enregistrement un rayon laser tiré depuis la surface de la terre contre une soucoupe volante qui réussit à y échapper en se tirant vers l’espace intersidéral à toute vitesse après avoir tourné d’un angle de 180°. Fascinant. Et vrai. Tout le monde peut le voir sur la toile.

Widergänger dit: à

Au regard de cette nouvelle « physique de la conscience », il semblerait que la flèche du temps ne soit plus unidirectionnelle mais qu’on puisse régresser dans le passé comme voyager dans le futur (bonhomme de Langevin).

C’est d’ailleurs ce qui incite certains esprits scientifiques à émettre l’hypothèse qu’une partie des vaisseaux spatieux extra-terrestres qui nous visitent depuis 1940 ne serait pas tous originaires d’une autre planète mais de notre futur terrestre voyageant dans leur passé qui est notre présent. C’est ce qui expliquerait entre autres choses qu’ils veillent à ce que les hommes sur terre n’utilisent pas l’arme nucléaire pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans le futur de notre présent sur une ligne temporelle de l’espace-temps où toute vie sur terre serait anéantie par une guerre nucléaire. C’est ainsi que des extra-terrestres dans les années 60 ont pu montrer aux Américains qu’ils pouvaient avec leurs engins désarmer les silos d’ogives nucléaires et que les Américains n’avaient donc pas la maîtrise de la guerre nucléaire. Mesure préventive de bienveillance à l’égard de nous autres terriens d’ici et de maintenant par les terriens de notre futur.

J’entendais même l’autre jour l’ancien ministre de la défense du Canada énumérer les différentes sortes d’extra-terrestres connues et répertoriées par les autorités américaines et canadiennes depuis des décennies. Beaucouyp seraient déjà parmi nous vivant à nos côtés sans qu’on le soupçonne et même, selon un enregistrement de la navette spatiale américaine, se livreraient à une guerre à coups de laser déjà sur terre ckntre une certaine espèce d’extra-terrestres particulièrement agressive et envahissante. On voit en effet sur cet enregistrement un rayon laser tiré depuis la surface de la terre contre une soucoupe volante qui réussit à y échapper en se tirant vers l’espace intersidéral à toute vitesse après avoir tourné d’un angle de 180°. Fascinant. Et vrai. Tout le monde peut le voir sur la toile.

Widergänger dit: à

C’est l’hypothèse selon laquelle le futur (qui existe depuis la naissance de l’univers, selon la Relativité générale d’Einstein ; donc pas de libre-arbitre selon cette théorie) ne serait pas entièrement déterminé par notre passé mais que notre conscience dans le présent permettrait de réorganiser par rétroaction notre passé pour pouvoir emprunter des lignes géodésiques de l’espace-temps de la Relativité générale (espace courbe riemannien) déterminées par notre conscience et notre libre-arbitre dans le présent. On a ainsi pu vérifier expérimentalement que des particules intriquées ont pu produire des choix nouveaux par rétroaction à une époque passée pourtant vieille de plusieurs milliards d’années-lumière, ce qu’explique le grand mathématicien du Collège de France, Alain Connes, dans une vidéo.

Widergänger dit: à

Dans les dernières avancées de la mécanique quantique, il y a ce qu’on appelle dans « la physique de la conscience » ou dans « la physique de l’information » la double causalité, ou ce que le grand physicien Olivier Costa de Beauregard appelle la « rétrocausalité ».

C’est l’hypothèse selon laquelle le futur (qui existe depuis la naissance de l’univers, selon la Relativité générale d’Einstein ; donc pas de libre-arbitre selon cette théorie) ne serait pas entièrement déterminé par notre passé mais que notre conscience dans le présent permettrait de réorganiser par rétroaction notre passé pour pouvoir emprunter des lignes géodésiques de l’espace-temps de la Relativité générale (espace courbe riemannien) déterminées par notre conscience et notre libre-arbitre dans le présent. On a ainsi pu vérifier expérimentalement que des particules intriquées ont pu produire des choix nouveaux par rétroaction à une époque passée pourtant vieille de plusieurs milliards d’années-lumière, ce qu’explique le grand mathématicien du Collège de France, Alain Co.nne, dans une vidéo.

Au regard de cette nouvelle « physique de la conscience », il semblerait que la flèche du temps ne soit plus unidirectionnelle mais qu’on puisse régresser dans le passé comme voyager dans le futur (bonhomme de Langevin).

bérénice dit: à

l’étudiant, j’attaque ou j’accuse / je dévide mon vide . Pas fameux fameux.

Phil dit: à

le plus étonnant, dear Bloom: vu de loin, Recife aujourd’hui ressemble à Manhattan…en plus grand.

Widergänger dit: à

Simplement Polémikeur, vous ne possédez pas le savoir psychanalytique que moi j’ai, notamment ce que Lacan dit de la démarche scientifique qu’il rapproche de la tendance paranoïaque de l’esprit. Si j’ai fait ce rapprochement entre explication et paranoïa, c’est bien parce que j’ai un savoir qui me permet une telle affirmation qui, loin d’être dénué de sens, est une donnée du discours lacanien. Lacan ne dit pas que la science c’est comme la paranoïa. Il rapproche simplement une tendance excessive à l’explication (c’était le cas dans ce que je pointais du doigt) de la pathologie paranoïaque qui prétend que quelqu’un qui vous demande un renseignement dans la rue pour trouver son chemin serait un par exemple quelqu’un qui vous espionne (explication excessive).

Faites-moi confiance au lieu de tout de suite penser que je délire… C’est simplement un manque de savoir de votre part qui produit un malentendu chez vous, croyant que je suis délirant que c’est simplement que vous n’y connaissez rien (en gros…).

bouguereau dit: à

des vaisseaux spatieux

..c’est pas des vévés aménagés..les copins a dédé y se grattent pas

bouguereau dit: à

Fascinant. Et vrai. Tout le monde peut le voir sur la toile.

vdqs

boudegras dit: à

Il y a peu de suicides chez le sots… la preuve : la JCette porquerollaise est toujours là, enfin presque

Widergänger dit: à

D’ailleurs, la vraie science échappe à cette tendance paranoïaque puisque les principes d’incertitude de Heisenberg mettent justement en équation l’indétermination simultanée de la position et de la vitesse d’une particule, l’observateur empêchant de déterminer la vitesse s’il détermine la position, et inversement. C’est d’une importance fondamentale dans la mécanique quantique.

bouguereau dit: à

Pour le reste de Quignard, sorte de latin pour salons ligneetroset

avec un piano miqueue..c’est laid comme sanmil chaloux

bouguereau dit: à

Si j’ai fait ce rapprochement entre explication et paranoïa, c’est bien parce que j’ai un savoir qui me permet une telle affirmation qui, loin d’être dénué de sens, est une donnée du discours lacanien

c’est imparabe par sanmil dracul

Widergänger dit: à

Et on vient tout récemment (novembre 2016) d’émettre l’hypothèse que la gravitation, qu’on croyait être un principe fondamental de l’univers (l’une des quatre forces agissantes dans l’espace-temps einsteinien) ne serait en fait qu’une conséquence secondaire émergente de l’horizon cosmologique. Il aurait donc existé une phase de l’univers (avant le fameux mur de Planck) où la gravitation n’existait pas. On n’est même plus sûr désormais que la gravitation existe dans le monde sub-atomique. Il se pourrait aussi que la gravitation émerge du monde sub-atomique comme d’ailleurs le temps comme l’espace qui ne seraient que des conséquences dans la mécanique quantique et non plus des données fondamentales de l’univers objectif. Dans la réalité ultime, il n’y aurait ni espace ni temps ni gravitation. Le temps et l’espace ne seraient que des illusions holographiques de notre horizon cosmologique. Ça laisse perplexe…!

Chaloux dit: à

« Ah, ils sont vraiment inénarrables, mon pov’ Passou ! »

Blabla n’a pas encore trouvé le moyen de se rêver ce qu’il n’est pas sans insulter les autres.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 10 décembre 2016 à 15 h 23 min
Ça laisse perplexe…!

C’est vrai.

Widergänger dit: à

Il ne reste plus qu’à appeler chaloux la mère Denis.

Chaloux dit: à

la mère Denis

Justement, ce qu’il faudrait à Blabla c’est un bon seau d’eau!

( j’écris bien UN. Hurkhurkhurk!).

Widergänger dit: à

Qui sait si ce seau d’eau ne déclencherait pas la fameuse tempête qui éclate à la fontaine merveilleuse dans la foret de Brocéliande quand Yvain y verse un de l’eau d’un récipient de toute beauté orné de pierreries. C’est l’ouverture du Septième sceau qui engloutit tous les sots comme chaloux…

Chaloux dit: à

Comme d’habitude, ce pauvre Blabla n’a rien compris. Tout ce qui est littéraire lui échappe complètement.

Janssen J-J dit: à

@ « C’est simplement un manque de savoir de votre part qui produit un malentendu chez vous »

Euh voui, chez notre pic de la gaudriole, aucune zone d’ignorance n’étant admissible ni assumable à son entendement personnel, la concession au « malentendu de l’autre » reste drôlement charitable, d’un humour dévastateur pour ainsi dire, propre à un caractère trempé dans l’entourloupe de ses célibataires, même.
Un esprit prétendument rationnel ne devrait-il pas être mieux capable d’expliquer aux autres la part de ce qu’il ignore absolument sans recourir à une prétendue philosophie de la rationalité du dernier mot définitif ? Faire état de son ignorance en se taisant, ne constituerait-il pas un immense progrès dans l’histoire de l’amour de soi ?… alors que nous assistons au lamentable spectacle de la progression d’une fausse conscience de ses ambitions délirante transformée en un art consommé de vouloir dévêtir les autres des ombres tapissant leurs cortex cavernicoles ?…
L’élégance du silence par le retrait ne pourrait-elle pas prendre le pas sur la charité d’une « posture éducative » condescendante, au lieu d’alimenter un soliloque pathétique intimant aux autres d’échanger quelque chose au sujet de leur ignorance, mais uniquement après s’être acquitté de gages d’allégeance à une autorité omnisciente indiscutée ?

Widergänger dit: à

N’en jetez plus, mes pov’ chéris ! Vous n’êtes pas de taille à lutter avec moi. Vos discours ne sont que la pov’ expression d’homme du ressentiment, comme l’a montré Max Scheler. Encore un auteur qui vous est hermétique. Lacan, Scheler, Nietzsche, etc.

Janssen J-J dit: à

@ Cher et très respectable monsieur Prunier. Je viens de retrouver ma fiche de lecture « ozymiandesque » sur Pascal Quignard que vous avez bien voulu réactiver… J’y notais mon extrême agacement, et en effet, depuis lors, mon éloignement devenu définitif. Peut-être est-il dommageable de ne plus pouvoir participer aux échanges du moment, à cause de ce livre qui m’a beaucoup troublé, j’ignore pourquoi il m’avait fait un tel effet de congédiement.
__________
1996 -> Pascal QUIGNARD, La haine de la musique.
« Dans le droit fil du « vœu de silence », des fragments de pensées sur la souffrance sonore. Sentiment dominant de lecture : agacement sur la forme à cause du maniérisme voire de l’obscurité de l’écriture et de profonds désaccords sur un fond spéculatif souvent très gratuit. Quignard, le fou de musique, s’est mis un jour à la détester, sinon à la haïr (une dépression ?). Que reste-t-il ? Il se rend compte que l’ouïe est le sens exigeant deux organes (des oreilles sans paupières), le sens premier capteur de sons intra utérins, portant à la curiosité de naître et de la peur de le faire. – Les hommes préhistoriques n’auraient peint sur les murs des cavernes que des résons (des échos) des bêtes effrayantes – Il traque les mythes musicaux dans les épopées antiques grecques (sirènes), les fables… Il montre pourquoi l’humain se serait souvent méfié du bruit, aurait perdu le mystère du silence. – Il dit sa haine de l’harmonie orchestrée qui accompagnerait inévitablement attitudes de garde à vous, obéissance, soumission absolue à l’ordre de la survie (pour travailler dans les camps de la Shoah) – Souhaite qu’à son propre enterrement, le silence absolu soit de mise pour renvoyer chacun à la joie de l’absence de sons, véritable symphonie (« on m’aura dit adieu si on s’est tu »). Bref, une immense culture dont les sources ne sont hélas pas toujours citées, mais n’est-ce pas une entourloupe ? (cf. la sadique polyphonie provoquée par les porcs musiciens de l’Abbé Baigné, agréable aux oreilles de Louis XI). Extraits emblématiques : L’oreille est le seul sens où l’œil ne voit pas – Le Bavard (des Forêts) : parler est une confusion extériorisée irrattrapable – Il n’y a pas d’écoute profonde sans destruction de celui qui parle – La musique est le seul de tous les arts qui ait collaboré à l’extermination des Juifs – La musique viole le corps humain. Elle met debout – Le silence est une espace de vacarme assourdissant – Qu’est-ce que Dieu ? Que nous soyons nés… d’autres que nous-mêmes dans un acte où nous ne figurions pas nous-mêmes (…) d’une secousse entre deux bassins dénudés, incomplets, honteux l’un devant l’autre, dont l’union était bruyante, rythmée, gémissante. – Désenchanter : soustraire à la puissance du chant – Je fuis la musique infuyable – Naître ne sert pas une cause et ne connaît pas de fin : certainement pas la mort ».

Widergänger dit: à

Voilà que Janssen ne compte pas pour des prunes aux yeux de monsieur Prunier. Entre peanuts et prunes, la critique littéraire balance sur la Rdl…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Je comprends que l’on veuille absolument dater la naissance de la langue dite française, mais voilà bien une entreprise fort téméraire.

Certes, la première fois qu’on utilise le parler du peuple plutôt que le latin constitue un fait essentiel. Mais les langues n’évoluent t-elles pas constamment, le parler du caniveau devenant avec le temps celui des hôtels particuliers? La duchesse de Guermantes qui adopte un mot, une tournure de phrase utilisée par un garçon d’écurie.

Lorsque Giscard prononça quelques mots d’anglais le soir de sa victoire en 1974, comme si ce qu’il venait de dire en français ne suffisait pas, le globish est sinon né, du moins reconnu comme existant. De Gaulle l’aurait giflé, et moi de même. Puisse monsieur Fillon nous épargner cette flagornerie, lui dont la charmante épouse est galloise. Mitterrand s’était bien tenu, le Nain teigneux pas du tout.

Le départ du Royaume-Uni ne diminuera en rien l’utilisation de l’anglais comme principale langue véhiculaire du Vieux continent. Puisqu’il en faut une. Déjà, beaucoup de Belges préfèrent se parler en anglais plutôt que de consentir à utiliser la langue de l’Autre. C’est ce qu’on me dit. Je me suis consolé en écoutant Michael Edwards su France-Culture.

Tiens, il y a quatre-vingt ans ce jour, Édouard VIII, Roi-Empereur, quittait son trône, e plus prestigieux du monde, pour épouser sa sorcière. Dieu la bénisse pour avoir su écarter ce pantin.

Bon, c’est l’heure du thé qui vient: je crois qu’il reste des rillettes à l’office; je m’en régale déjà.

Janssen J-J dit: à

Il faut bien dire qu’entre michel alba et monsieur widergangstère, il n’y a même pas l’ombre d’un petit pruneau d’Agen à jeter. Le fruit entier est aussi pourri que son noyau.

Janssen J-J dit: à

Il faut bien dire qu’entre mich.el al.ba et monsieur widergan.gst.ère, il n’y a même pas l’ombre d’un petit pruneau d’Agen à jeter. Le fruit entier est aussi pourrave que son noyau.

Widergänger dit: à

C’est vrai que la musique est un puissant vecteur d’émotions, la musique et le chant, la chanson à l’évidence. Mais elle sert aussi à faire entendre le silence dans tel concerto de Mozart pour piano par exemple. Et puisqu’elle est aussi puissante, on peut l’utiliser de manière perverse pour tromper autrui (la musique à Auschwitz et dans les camps de la mort). On peut aussi écrire comme Messiaen, un Quatuor pour la fin du temps dans un camp de concentration et même le jouer dans le camp. Ambiguïté. Comme tout ce qui est humain. Bien difficile de trancher définitivement sur la musique.

Widergänger dit: à

Ah bah là, il est bien attrapé le petit Janssen… y sait pu quoi dire !

Janssen J-J dit: à

« Puisse monsieur Fillon nous épargner cette flagornerie, lui dont la charmante épouse est galloise ».
Puisse monsieur Bachar nous épargner la tuerie de 300 000 des siens, lui dont la charmante épouse est anglaise. Allons prendre le thé, ma chère !

Laura Delair dit: à

Le silence entre deux notes de Thelonious Monk est encore du Thelonious Monk

Sergio dit: à

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 10 décembre 2016 à 16 h 18 min
une tournure de phrase utilisée par un garçon d’écurie.

Houi mais il y a des garçons d’écurie qui préparent le monitorat… Faut les faire tchatcher on apprend plein de trucs…

JC..... dit: à

Amis occidentaux, bonsoir !

Appuyons notre ami Bachar el Assad de toutes nos forces : il sait, lui, comment on traite les rebelles mal élevés par la religion, avec l’aide des Russes qui s’y connaissent en combat loyal.

Entre un tyran propre sur lui et équipé d’une fort jolie femme, comme Bachar, et des renégats barbus sentant la sueur et l’urine théocratique … le choix est simple !

Choisis ton camp, camarade … et ton tyran !

boudegras dit: à

la JCette porquerollaise andoudouilère toujours à côté de la plaque sauf pour éructer

Delaporte dit: à

Si Bachar n’a pas subi le sort de Kaddhafi, c’est grâce aux Russes. L’histoire est injuste, mais ne donne pas raison perpétuellement au tyran dont la mort est toujours infâme.

Delaporte dit: à

Lorsque Bachar et ses amis russes auront repris les villes assiégées, l’aventure ne sera pas terminée. Ils auront désormais face à eux des rebelles ralliés aux jihadistes de Daech, arrivés là en désespoir de cause et d’autant plus féroces. Cette guerre ne va jamais finir, sauf le jour où l’on aura dûment pendu Bachar el Assad par les couilles.

JC..... dit: à

Au lieu d’avoir mis à mal le régime du grand Lybien Muammar Mohammed Abu Minyar Gaddafi, on aurait mieux fait de lui offrir des couronnes de laurier, et quelques Amazones de plus : on serait plus tranquille en Europe !

JC..... dit: à

Delaporte, vous êtes un monstre de cruauté… je n’aimerai pas être votre père !

Delaporte dit: à

Les Russes se sont lancés dans une sorte de Vietnam, dans lequel ils vont finir par s’embourber méchamment. Le temps arabe, comme le temps asiatique, est très long et patient…

Delaporte dit: à

Fillon a eu tort de mettre indirectement le nez dans ce bourbier en se félicitant des crimes des Russes. Lui aussi mériterait pour cela d’être pendu par les couilles…

JC..... dit: à

Pendre notre cher Bachar par les amygdales externes n’aura qu’une vertu : faire une veuve de plus, charmante, et des orphelins éplorés … car elle mourra de chagrin dans l’année !

Ce qu’il faut, c’est écraser l’infâme, en aidant nos amis ! Pas l’inverse …

JC..... dit: à

Delaporte ! Je vous demande de vous arrêter de pendre les gens par les noisettes !

JC..... dit: à

Revenons au sujet, ô combien important, du billet : la langue percée de PQ….Enigma ! Enigma…

Janssen J-J dit: à

C’est dans l’Orfeo du très profond romancier américain Richard Powers qu’on trouve la plus émouvanbte narration des circonstances de la composition du Quatuor pour la fin du temps de Messiaen au Stalag 8A de Gorlitz en 1941. Il est certain qu’à la faveur de cette lecture, P. Quignard aurait pu revenir sur certaines de ses certitudes.

Delaporte dit: à

Quels sont nos « amis » ? Un article du Monde récemment titrait : « Quand Vladimir Poutine théorise la nouvelle guerre froide ». Et contre qui, cette guerre froide ? Contre nous, puisque Poutine veut « durcir le ton » contre les Occidentaux, en accusant l’UE « d’expansion géopolitique et de saper la stabilité globale ». La guerre (froide) est déclarée !

JC..... dit: à

Le Monde ? Le Monde ?…. Mais … qui lit Le Monde, aujourd’hui, mis à part les coiffeurs pour dames !?…

Delaporte dit: à

Le Monde se contentait de rapporter les paroles belliqueuses de Poutine. Si vous aimez cette musique, libre à vous, mais ne venez pas vous plaindre par la suite !

JC..... dit: à

Je suis sûr qu’il y a des Sanson dans la famille de Delaporte ! On sent chez lui le bourreau, cultivé, mais cruel !

Ignoble ….

Delaporte dit: à

JC, être traité d’ignoble par vous est un compliment.

bouguereau dit: à

De Gaulle l’aurait giflé, et moi de même

le mimétisme à l’origine de la violence disait girard..j’espère qu’il ne sagit pas de bonne clopine hencore

JC..... dit: à

Non seulement vous êtes ignoble, Delaporte von Sanson, mais vous êtes pervers masochiste ! Horreur …

Je prierai pour vous, à la messe filloniste demain ! Eglise Sainte Anne…

bouguereau dit: à

mélanchon venjra les garçon d’écurie et les coiffeurs pour dame..byoro prendra des pieds au cul comme a cenmil dracul

bouguereau dit: à

mon fion sra pas aplé araigné mais gogueno ou chalet dnecessité

boudegras dit: à

avec les régimes que soutient la JCette porquerollaise, on serait débarrassé de cette phiotte charcucutière depuis longtemps

bouguereau dit: à

micael more dit qui reste encore six smaines pour que l’archange gabriel apparaisse dans le ciel pour pourfendre l’orange baboune..tout n’est pas perdu

bouguereau dit: à

hassez d’hinsulte homophobe raclure de keupu

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 10 décembre 2016 à 16 h 25 min

Dire que le Père Noël va passer dans 15 jours et laisser dans ses gros sabots de quoi remplir encore de milliers d’absurdités et de lieux communs tous ses posts pour toute une année… Le seul habitué chez qui la bêtise dépasse la forme…

bouguereau dit: à

la langue percée de PQ….Enigma ! Enigma…

c’est certain qu’il a un peu un look de bête traquée qui va se cacher derrière la bibliothéque ikéa..jme dmande quel est son genre de gonzesse..

Jean dit: à

On peut aussi écrire comme Messiaen, un Quatuor pour la fin du temps dans un camp de concentration et même le jouer dans le camp. (Widergänger)

Si je me rappelle bien, ce n’était pas un camp de concentration mais un camp de prisonniers.

bouguereau dit: à

t’es client mon larbin..plutot a cenmil dracul cenmil chaloux..l’horreur galoup

JC..... dit: à

Bougboug, ton Mélenchon éructe ses haines comme un cocher de diligence qui verrait la SNCF réussir là où son coche se vide de clients ! ….

bouguereau dit: à

même que tu trappelles que de ça jean marron..ta madleine ct’un pain kk

Chaloux dit: à

Cent mille bouguereau, c’est quoi, un champ d’épandage?

Chaloux dit: à

Quant à Blabla, qu’il commence par savoir la clef de sol, comme Léon, avant de parler de musique.

bouguereau dit: à

ton Mélenchon éructe ses haines

ça tombe c’est l’archange gabriel..y veut pas que dany le tutoie..c’est un signe

étudiant sérieux dit: à

bérénice
je lis tous les commentaires surtout les vôtres (les vôtres en premier), prends des notes et les apprends. Ils sont tous plus passionnants et instructifs les uns que les autres (mais pas autant que les vôtres)

Polémikoeur. dit: à

Merci, Professeur, pour la clarification
sur ce que vous écriviez à 12 h 32.
En lisant 14 h 33, il ne devait pas
y être trouvé le moindre soupçon
de délire autre que celui auquel
conduit souvent la paranoïa,
presque par définition.
Sur le savoir : pourquoi les graines
ici semées avec, parfois le bonheur
d’être remarquées, sont-elles tant
marquées de points d’interrogation ?
Sur la certitude de savoir : comment
ne serait-elle pas datée, quand persiste
le souvenir de révolutions intervenues,
ne serait-ce qu’en Physique mais aussi,
par exemple, dans la manière plus ou moins
égocentrique de regarder l’Histoire ?
Pour rester dans le dur avec la Physique,
l’expression « il semblerait » est appropriée
pour les théories encore à l’épreuve de plus
en plus complexe de l’expérimentation et ce,
surtout si elles dérivent de solutions purement
mathématiques à des équations physiques
ou de domaines où l’observation est grevée
par trop d’imprécision.
Studièsement.

Sergio dit: à

Bon Dieu de bon Dieu la clef de sol c’est le seul truc plus difficile à dessiner que l’arobase et l’esperluette…

Raymond Prunier dit: à

@Jansen JJ: Après voir lu plusieurs fois ce livre ahurissant, je me suis aperçu que je n’entendais plus la musique comme avant. J’ai essayé de m’en défendre en m’inventant des reproches envers l’ouvrage, l’auteur etc. Il fallait qu’il ait tort pour que la musique me demeure audible. Cela s’est peu ou prou produit après un étrange débat où l’enfance avait une part prépondérante. Ainsi un livre peut-il être une aventure. J’ai noté à peu près les mêmes choses que vous en me demandant s’il ne se moquait pas du monde, si tout cela n’était pas le fait d’un père Ubu très cultivé ! Depuis 96 je m’en suis arrangé mais ce poil à gratter est demeuré à l’audition du plus modeste quatuor de Haydn. C’est bien, tant mieux; ce doute à l’intérieur du trop fascinant ne me déplaît pas d’autant que le style amidonné donne au discours sur l’audition un ton d’évidence où la part du sourire (quand même l’Abbé Baigné!) n’est pas absente.
Je crois que ce que nous appellons énigmatique – on ne comprend pas tout- est issu de l’imaginaire de son auteur et ne nécessite aucune explication. Mais de cela je ne suis pas très sûr non plus…

bérénice dit: à

18h12 vous avez tors une fois encore, tous sont infiniment plus érudits que les miens, je n’irai pas jusqu’à écrire que l’important réside en une participation mais combien se meuvent avec l’assurance tranquille de bagages lourds pourtant de connaissances, certains vont jusqu’à penser libérés de la référence obligatoire, d’autres se prennent de l’envie à nous délivrer une écaille du chatoiement de leur prose, quelques uns sporadiquement dégainent humour et provocations , quand tout ceci ne s’enlise pas dans la méchanceté, la rivalité ou l’insulte indignes du débat. Je ris beaucoup et je m’instruis aussi par sauts et gambades.

Phil dit: à

je m’instruis aussi par sauts et gambades.

les amortisseurs, Bérénice, bons à changer.

Polémikoeur. dit: à

? : tra-la-la…
Solfègiquement.

bérénice dit: à

Eglise Sainte Anne

à côté de l’hosto pour les fous?

bérénice dit: à

rectificatif: c’est F Fillon et non F Hollande qui est par alliance parent de De Villepin .

Janssen J-J dit: à

@17h50. « ce n’était pas un camp de concentration mais un camp de prisonniers ».
Voyez réf. donnée à 17h14 : stalag 8A à Gorlitz

Delaporte dit: à

« Les Etats-Unis accusent le régime de Bachar al-Assad de « crimes contre l’Humanité ». »

Un jour prochain, Bachar et Poutine vont se retrouver devant le TPI. C’est-à-dire à la case prison.

bérénice dit: à

Le seul habitué chez qui la bêtise dépasse la forme…

chaloux, je la tasse mais comme je ne suis pas bien grande ni grosse le mal est moindre. Quant à vous, si je disposais d’une adresse je ferais déposer à votre porte une psyché .

Janssen J-J dit: à

@18.53 Si « la haine de la musique » a produit chez vous un effet aussi durable, alors c’est que l’impact de la littérature peut être encore dangereux sinon féroce. Heureusement que pour ma part, Quignard ne me parasite pas à l’écoute de mes musiques préférées. Et que je ne me pose plus de questions sur ce qu’il a voulu mettre de lui dans cet impressionnant bouquin en effet très dérangeant. Il m’a dérangé au point de m’avoir alors définitivement détourné de lui. J’ignore si ce fut la bonne attitude, mais ce fut la mienne. Quand je lis ce qu’il produit désormais, mon intérêt est toujours là mais reste mis à distance, je n’ai plus aucune envie d’aller m’y plonger, l’étrangeté de ses titres suffit toujours à me faire fuir : « mourir de penser », par exemple. Et pourtant, ‘le sexe et l’effroi’ jadis… quelle autre aventure de lecture au splendide vertige provoqué.

Delaporte dit: à

« Le buraliste du Tarn qui avait tué en 2009 un jeune cambrioleur de 17 ans d’un coup de fusil, a été condamné à dix ans de prison. Trois années de plus qu’en première instance. »

Triste histoire d’un taré qui dégomme un jeune de 17 ans avec son fusil de chasse, qui prend finalement dix ans et qui ne comprend toujours pas pourquoi il est condamné. Triste humanité !

bérénice dit: à

Delaporte, on compare ses crimes à ceux des nazis. C’est un salaud 100% . Les états ont eu peur d’ingérer au début de la crise , quand on voit ce dont il a été capable et qu’on le croise sur nos écrans dans une rue dévastée avec cette expression cela donne envie de hurler et je suis d’accord avec votre idée de châtiment; Poutine fait le ménage, la cessation des raids aériens hier est-elle maintenue pour permettre l’évacuation d’Alep est ?

Delaporte dit: à

C’est très important d’avoir une justice internationale, afin que les dictateurs ne se croient plus tout permis, et afin que les pays dévastés puissent se reconstruire dans plus de sérénité.

Chaloux dit: à

Béré, je vous remercie mais nous en avons déjà une, un modèle d’époque en Empire en noyer, payé rien du tout. Il s’agit d’un meuble utile à bien des égards, mais ce serait trop de deux : je serais contraint d’expédier la votre à la campagne. Puis-je vous suggérer de la garder pour vous et de vous y mirer comme bon vous semble?

Chaloux dit: à

d’époque Empire, pas « en Empire », ce que c’est de faire deux choses à la fois.

bérénice dit: à

chaloux merci mais j’ai répondu à votre suggestion avant de vous envoyer cette idée de cadeau.

Chaloux dit: à

J’ai lu la haine de la musique il y a une dizaine d’années, j’en ai complètement oublié le contenu, mais il me semble extraordinaire que la lecture d’un livre puisse perturber si peu que ce soit des affects bien antérieurs à cette lecture. Quignard n’en est pas très affecté non plus, puisqu’il semble consacrer toutes ses après-midi au piano, l’heureux homme. N’oublions pas ce point capital : il s’agit de quelqu’un qui semble ne plus faire que ce qu’il veut depuis 25 ans. Nos petits commentaires doivent bien l’amuser. 25 ans de liberté valent bien ces quelques critiques.

Widergänger dit: à

Polémikœur, vous datez dans votre philosophie épistémologique. Les mathématiques ne sont pas une objection recevable contr la mécanique quantique qui a montré depuis 1900 (date de fondation de la mécanique quantique par la découverte du rayonnement quantique des corps noirs par Planck) son efficacité dans la compréhension du monde sub-atomique. Les deux grands fondateurs de la mécanique quantique sont Planck et Einstein. Mais elle ne prit vraiment son ampleur qu’à partir des années 1920 avec des noms devenus prestigieux de la physique quantique comme Niels Bohr, Dirac Pauli, etc. (en tout une vingtaine de physiciens qui ont révolutionné notre vision du monde, ce n’est pas rien !).

Le plus étonnant, c’est d’ailleurs que les orbites discrètes autour du noyau d’un atome seraient régies par les nombres premiers. C’est même une perspective très prometteuse, comme une clé de l’univers. Ce n’est pas moi qui le dit mais le dernier médaille Field français (2010) de la mathématique, Cédric Villani. Il faudrait pouvoir démontrer la fameuse hypothèse géniale de Riemann sur la fonction Dzéta qui s’annule pour tous les nombres premiers jusqu’à l’infini. On l’a montré pour des nombres premiers de valeur vraiment astronomique (grâce à de puissants ordinateurs). Mais il reste à le démontrer théoriquement. C’est une autre paire de manche. Mais de là découlera assurément une vraie révolution intellectuelle dans notre compréhension de l’univers sub-atomique où les orbites discrètes des électrons autour de leur noyau seraient régies par les nombres premiers, ce qui serait tout à fait fascinant.

Widergänger dit: à

La dernière découverte de la mécanique quantique, le fameux bozon de Higgs, avait été prédit par la théorie depuis des décennies. Il manquait de le vérifier par un puissant accélérateur de particule à haute énergie. Ce qui fut fait récemment comme vous savez, j’imagine.

En fait le vide quantique n’est pas vide. En fait une particule à la masse non nulle qui se déplace à la vitesse de la lumière acquiert une masse (qui n’est pas une propriété fondamentale de la matière mais une conséquence secondaire de la mécanique quantique) qui se manifeste pendant un instant très bref sous la forme d’une particule nommé désormais Bozon de Higgs.

Pour illustrer ce fait, Etienne Klein emploie une image parlante. Vous imaginez un taxi se déplaçant à la vitesse de la lumière ; son déplacement (c’est-à-dire son énergie cinétique) génère un scooter qui se déplace à ses côtés sorti du néant du vide quantique (parce que E=mc2, l’énergie c’est de la masse) et qui confère une masse au taxi. Le réel est parfaitement magique.

Widergänger dit: à

Une autre découverte récente tout à fait magique de la physique. C’est l’existence des ondes gravitationnelle que La Relativité générale d’Einstein avait prédit dès 1915 et découlant des équations de la Relativité. Or, récemment, mais vraiment tout récemment (je crois mai 2015), on a mis en place un dispositif pensé pour pouvoir détecter des ondes gravitationnelle dans l’univers. Et, le dispositif à peine mis en place, une onde gravitationnelle a traversé la terre produisant un rétrécissment de la longeur d’une boucle d’atomes (et de toute longueur sur terre (on a donc tous rétréci d’une quantité epsilon au passage de cette onde). Cette onde se déplace dans le vide de l’espace-temps, ce qui paraît complètement dingue et rien ne l’arrête. Les physiciens ont pu ainsi calculer que cette onde émanait du choc de deux trous noirs qui s’est produit il y a 1,7 milliards d’années. Ça laisse rêveur.

Claudio Bahia dit: à

Tout à l’heure, mon épouse passant derrière moi se penche sur mon épaule et me demande
– Qu’est-ce que c’est La République des Livres?, je te vois tout silencieux à lire ce bolg,
– Euh, c’est un blog sur la littérature; des gens qui discutent, analysent et critiquent sur un livre.
Le rouge me venait au visage. Je me sentais pris, comme un garnement la main dans le sac. Comment lui dire ce que je lisais: elle est brésilienne, parle et écrit le français mieux que moi (qui ne suis pas français); comment allais-je lui dire ce que je lisais, ce qui s’écrivait dans ce blog?? C^était pire que de lui dire que je cherchais du porno sur YouTube (à la rigueur elle m’aurait répondu- montre alors, que je puisse apprécier avec toi aussi)
Mais non, pas possible de lui dire la vérité.
alors, je pense que maintenant c’est assez. Je m’adresse à vous M. Assouline:
Comment pouvez-vous continuer à accepter ce language ordurier dans votre blog? Quand vous déciderez-vous à siffler la fin de ce spectacle lamentables, ou des soit-disant professeurs s’insultent mutuellement à coups de messages indignes? Des femmes sont insultées, à tel point que certaines finissent par répondre dans le même style. Votre blog, M. Assouline est devenu une écurie, et c’est vraiment dommage car l’objet de ce blog sur la littérature (principalement) et pourtant du plus grand intéret. Il vous faut agir, Monsieur

Delaporte dit: à

Ajoutons sur la Syrie :

« Et pour l’expert russe Pavel Felguenhauer tout le monde sait qu’Assad aurait dû finir pendu depuis longtemps. Mais il a parié sur la Russie et a gagné. »

« Gagné », oui, mais pour combien de temps ? Un massacre n’est jamais une victoire qui dure bien longtemps, surtout quand on en est la tête.

Widergänger dit: à

Delaporte s’indigne. Delaporte est un Indigné. Mais que fait-il contre Assad ? Rien. Milite-t-il dans un parti, une association ? Non. Typique de « la vision morale du monde », comme dit Hegel. Aucune réflexion géopolitique, politique, stratégique, militaire, sociale, économique. Aucune information supplémentaire utile à la compréhension du conflit syrien. Rien. Mais de l’indignation en veux-tu en voilà, faut que ça cause, que ça s’indigne. Sinon, ça meurt de ne rien dire. Voilà où en est réduit la gauche dans notre sinistre pays.

Polémikoeur. dit: à

Pas mal du tout
comme catalogue de veille
des progrès de la connaissance !
La faculté d’émerveillement
participe certainement
au système de récompense
associée à la compréhension.
De quoi continuer à chercher
sans qu’il soit question
de paranoïa, ce qui donne
quand même de soi
une image meilleure.
Cérébravolontiers.

Raymond Prunier dit: à

@ JanssenJJ: votre réaction est en effet tout à fait à l’opposé de la mienne; « la Haine de la musique » est décidément un livre dérangeant. Votre réaction m’apparaît très salutaire à sa manière. On n’en finirait pas de parler de Pascal Quignard; je tiens pour ma part « Critique du jugement » pour un grand livre distrayant, malicieux et qui ouvre sur autre chose encore: c’est en fait un livre sur le sur-moi ou quelque chose d’approchant. là encore un ouvrage très plaisant. Ah oui, c’est cela que je voulais vous dire; j’avais oublié: c’est un écrivain qui occupe l’esprit très longtemps après l’avoir lu. Ils sont rares.

Delaporte dit: à

Widergänger dit: 10 décembre 2016 à 23 h 26 min
Vous avez parfaitement raison, Wgg, et je ne me fais pas plus grand que je ne suis – mais à ceci près que je ne suis pas complètement mégalomane, comme vous, et que j’ai encore un semblant de raison, ce qui n’est plus votre cas depuis belle lurette.

Widergänger dit: à

Affirmation gratuite de votre part, mon brave Delaporte, qui fait de vous un adepte de la calomnie à bon compte. Pas très joli de votre part. Soyez plus argumentatif, vous serez plus persuasif.

D. dit: à

Mon cher WGG, sachez que je suis précisément un spécialiste de la gravitation. Sachez que nous sommes baignés d’ondes gravitationnelles, que toute particule accélérée positivement ou négativement émet une onde gravitationnelle et qu’inversement une onde gravitationnelle reçue en pleine incidence accélère positivement ou négativement une particule.
Créer de la gravitation, ce n’est pas bien difficile. Par exemple, un simple électro-aimant le fait parfaitement bien. Eh oui, le mouvement créé à partir de la force magnétique est bel et bien d’ordre gravitationnel.
Après, lorsqu’il s’agir de créer de « l’antigravité », ça se complique un peu. D’abord, celle-ci n’existe pas. Il s’agit seulement de créer un champ gravitationnel ordinaire qui va s’opposer suffisamment au champ astral (cette fois-ci au sens astrophysique; champ gravitationnel planétaire ou stellaire) pour permettre la sustentation ou l’ascension.
Pour cela il faut une énergie très-considérable. Nous pouvons utiliser une masse extrêmement dense mise en rotation extrêmement rapide. Afin de s’affranchir d’effets gyroscopiques compromettants, nous en combinerons plusieurs agencées avec une certaine géométrie. En modifiant tant la vitesse de rotation que la géométrie, nous pilotons le vaisseau.
C’est donc assez simple. Mais où trouver l’énergie me rétorquerez-vous et vous aurez raison de vous poser cette question. Eh bien c’est très simple : nous l’extrayons de ce que vous nommez l’espace-temps. Le problème n’est pas l’énergie, loin de là, mais de brider suffisamment celle-ci pour qu’elle ne devienne pas dangereuse.

Widergänger dit: à

Pilotez, mon brave D., pilotez ! Mais attention au mur du çon…

D. dit: à

Donc une masse très dense en rotation ultra-rapide. Inutile de vous dire que dans notre moteur cette masse flotte littéralement dans une cavité vide de matière mais évidemment pas de champs électriques et magnétiques savamment combinés. En utilisant un alliage d’acier dense, cela ne marche pas : sous l’effet de la force inertielle (appelée improprement centrifuge), la sphère se déforme et tout finit par exploser fort dangereusement compte-tenu de E que je vous laisse le soin d’évaluer sur la base de 1/2.m.v² compte-tenu de l’incroyable vitesse de rotation, vous n’avez aucun intérêt à vous trouver à moins de 100 mètres quand cela se produit. Le problème a donc été résolu en utilisant l’élément 115 ici anciennement dénommé ununpentium et rebaptisé il y a peu Moscovium. Nous ne le produisons pas par bombardement d’américium avec du calcium (produisant 4 atomes de Moscovium se changeant en nihonium après 90 millisecondes en raison de l’existence d’un îlot de stabilité pour les noyaux super lourds), non, nous le produisons d’une autre façon que je ne peux vous révéler, ce qui permet de porter sa durée de 1/2 vie à environ 48 ans en dépit d’une intense radioactivité gamma qui n’est pas sans poser des problèmes que nous avons néanmoins maitrisé. Mais tout ça c’était avant car aujourd’hui nous avons une bien meilleure technique pour générer l’antigravité, sans utiliser l’élément 115.

D. dit: à

Pour tout vous avouer, la tendance actuelle (actuelle chez nous car tout est relatif), c’est de travailler sur l’onde en la gardant onde, on bride autant que possible la tendance naturelle à la résolution matérielle parce qu’on aime pas trop bosser sur la matière. Là je tape sur le clavier en matériel parce que pour ça précisément ça m’est plus facile mais dès que j’aurai terminé mon post je passerai en paquet ondulatoire compact.

Bloom dit: à

à siffler la fin de ce spectacle lamentables

Je me pose une question sur la pertinence de la collocation (pas du propos) : on siffle la fin d’une récréation (leu-peine récemment), d’une partie, d’un match, mais on met un terme à un spectacle, on l’écourte, etc…à moinss que ce soit sous les effets des sifflets des spectateurs…auquel cas on se retrouve avec une structure résultative fréquente en anglais…to boo this pitiful show off the stage….

JC..... dit: à

« C’est très important d’avoir une justice internationale, afin que les dictateurs ne se croient plus tout permis, et afin que les pays dévastés puissent se reconstruire dans plus de sérénité. » (Delaporte, 19h41)

Comment peut on être naïf à ce point ! C’est un mystère ! Il n’y a PAS de justice internationale possible : tout se passe en lutte de pouvoir et intérêt des nations ou communautés égoïstes. Mon pauvre Delaporte ! Il va vous falloir attendre 10.000 ans minimum … Songez au fonctionnement du « Machin » du Général : UN et ses commissions rigolotes !

Réveillez-vous !

Bloom dit: à

Lorsque je regarde la couverture du Magazine Littéraire, deux souvenirs me reviennent en mémoire:
– le début du réquisitoires de Pierre Desproges, procureur général du Tribunal des flagrants délires : « Françaises, Français ; Belges, Belges ; mon Président-mon chien ; monsieur l’avocat le plus bas d’Inter ; mesdames et messieurs les Jurés ; public chéri, mon amour ! »
– ce que disait d’Elisabeth Badinter mon grand oncle H. Goldstein, qui portait sous l’occupation le nom de H. Delamarre, histoire d’assurer des liaisons dangereuses: « l’intelligence la plus brillante du moment ». Le moment dure & c’est tant mieux.

JC..... dit: à

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« L’Europe est la seule utopie réaliste qu’il nous reste ! ». Un discours de l’écrivain espagnol Javier Cercas

On ne peut que se réjouir qu’il soit mentionné par le lauréat le côté « utopique » de ce projet européen d’après-guerre … car qu’avons nous vu dans ces dernières années sinon la mise à l’eau d’un petit paquebot de croisière, construit dans l’espoir aux Chantier Naval des Pères Fondateurs, se transformer en Radeau de la Méduse pour naufragés, agrippés sans ressources aux restes du projet européen définitivement mort…

L’Europe est morte. Les peuples ne sont pas prêts… L’Europe crève de son incapacité à gérer le monstrueux projet « utopique » !

Il est difficile de courir un 100m sur piste, pour un obèse alourdi par la malbouffe !

JC..... dit: à

En matière de réussite sportive, une équipe qui gagne c’est, non seulement l’obligation d’avoir des athlètes de même niveau, mais aussi une volonté collective partagée, sans restriction, affirmée, et singulière…

Impossible en Europe avant plusieurs décennies compte tenu de la composition de la horde et de la nullité des entraineurs bruxellois !

la vie dans les bois dit: à

@23h32
« Ah oui, c’est cela que je voulais vous dire; j’avais oublié: c’est un écrivain qui occupe l’esprit très longtemps après l’avoir lu. Ils sont rares. »

Une emprise mentale ?

Il me semble qu’un aspect de sa « création » doit être développé, par des analystes, plus que par des critiques littéraires, ou par des interessés à la cause historique.

Il s’agit de la cruauté.

Bien sûr, ce caractère est illustré par quantité de livres qui font de héros historiques ou de la mythologie des personnages cruels. Ils sont reconnus comme tels par le lecteur.

Dans les livres de P. Quignard, la cruauté est intrinsèque à ses scénettes. Plutôt des fragments.

Dans les compte-rendus de colloques universitaires nombreux, on trouve la référence de ce livre:

« Cruauté de l’intime » de Dolores Lyotard.

« Le livre Cruauté de l’intime se présente comme un recueil d’études offrant en huit sections des lectures sur Barbey d’Aurevilly, Jules Vallès, Franz Kafka, Jean-Paul Sartre, Pascal Quignard. Corpus hétérogène dont l’auteur marque les différences de ton, de style qui singularisent ces auteurs, mais souligne leur communauté d’appartenance. Leur art est un exercice de cruauté : l’imagination y exploite quelque blessure secrète devenue intimation et nerf de la création littéraire. Le statut de l’intimité relève ici d’une dette d’affect dont les oeuvres sont le résultat.À travers cette palette de formes, l’auteur interroge les limites de la chose littéraire (croisées du corps et du corpus, coeur mêlé de la lettre et de son « dehors »), qu’elle soit de genre épistolaire, romanesque, réflexive, et pose que la lecture doit être partage esthétique si elle veut éclairer et réserver ce mystère qu’est l’oeuvre. »

« l’imagination y exploite quelque blessure secrète devenue intimation et nerf de la création littéraire. Le statut de l’intimité relève ici d’une dette d’affect dont les oeuvres sont le résultat. » : Bien vu.

la vie dans les bois dit: à

Peut-être qu’avançant dans le temps, Quignard asservit ses lectures, à un dessein littéraire bien sombre comme pour assouvir des haines/vengeances.

Diogène dit: à

Fondé sous l’impulsion de Jacques Delors et aujourd’hui parrainé par son ancien collaborateur à Bruxelles Pascal Lamy, ce prix dont «l’Obs» est l’un des initiateurs et toujours le partenaire…

Delors, Lamy, L’Obs…, Beurk, j’arrête ici la lecture. C’est du même niveau que le prix Kadhafi des Droits de l’homme, une farce.

renato dit: à

Chaloux,

quand j’ai lu Rabelais je me suis demandé où se niche la différence entre son rire et le rires des sots ? Une trace. Puisqu’il ne s’appuie pas sur la déformation systématiquement caricaturale du réel et du langage, Rabelais n’est pas un écrivain burlesque (le lecteur ne peut pas prévoir l’effet de son écriture — ce qui ne réussit pas à Scarron, p. ex). Par son approche comique il cherche la faille et il met en lumières l’inertie, l’opacité et les défaillances du monde qui la génère ; et quand il le faut il est aussi capable d’une certaine grâce et d’une rafraîchissante gentillesse : sa parole est toujours la substance d’une situation réelle. Pas envie d’ajouter une inutile brique à toute la littérature critique déjà disponible.

Un coup d’œil aux sots maintenant. Il est évident qu’il vaut mieux rire de tout plutôt que pleurer pour un rien. Mais l’on peut rire de tout seulement si dans une situation donnée on peut compter sur le background culturel adéquat — une arrière-cuisine suffirait, à condition que la vie que l’on y conduit ne soit pas fictive. Et c’est tout ce qui manque à ceux qui aiment se persuader que c’est l’agilité coupante de la courte intelligence qui les anime et de ce fait ils rient des réalités qu’ils ne peuvent comprendre parce que ils ne les connaissent point. Je peux les comprendre : une réalité insatisfaisante et tout ce qui va avec, et le sot se console en riant, et au fond il ne rit que de soi-même.

la vie dans les bois dit: à

Renata belle est toujours de mauvais poil.

renato dit: à

L’un de mes camarades d’études vouait une passion immodérée à l’œuvre de Kagel, et décida de réaliser « Ornithologica multiplicata ». Il s’agit d’une expérience théâtrale pour deux cages d’oiseaux — une cage avec 25 oiseaux indigènes, une cage avec 45 oiseaux exotiques. Il me demanda d’assembler
la panoplie technique nécessaire (microphones à condensateur, amplis, haut-parleurs, tubes et tuyaux, magnétophones) et d’organiser la scène ; lui il se serait chargé de trouver les oiseaux. Pour moi ce fut un jeu d’enfant. Lui il n’arriva pas au but car il ne se prit pas comme le musicien qu’il était mais comme un intellectuel. Il écrivit à Kagel pour savoir quels oiseaux il tenait pour indigènes et quels pour exotiques — ses doutes relatives au classement des migrateurs était on ne peut plus pertinente, comme d’ailleurs la question de la possibilité que des oiseaux d’origine, taille et régimes alimentaires divers puissent vivres ensemble, ne fut-ce que durant le segment de temps limité d’une représentation. Bien que ces années-là Kagel ait dit que « son plus grand échec était le fait de ne pas avoir trouvé une voie pour réaliser un travail structuré de manière non conventionnelle » (cité de mémoire), il était évident que trouver une solution à ces problèmes était en partie le but du jeu, et Kagel lui répondit plutôt vaguement, il me semble qu’il était question de ne laisser « aucune place à l’esthétisation » ; sur les oiseaux rien — beaucoup de temps est passé et ce moment-là se perd dans les brumes que d’autres expériences ont levé. J’avais fait ma part de travail et je me suis désintéressé de la chose ; la panoplie est resté quelques mois dans l’usine que je louais pour y ranger tout mon fourbi et de temps en temps y jouer avec des amis ; puis j’ai tout mis dans des cartons et je ne sais pas quel destin leur a réservé mon camarade. Mais il y avait un trou dans le programme : plus modestement, j’ai travaillé puis exécuté « Atem », une pièce pour laquelle Kagel donne deux histoires : une authentique et une inventée. Dans l’histoire authentique un instrumentiste à vent à la retraite habite près de Kagel. Il occupe sa journée en taillant des anches pour se collègues et il vérifie la qualité de son travail en jouant une séquence brève, toujours la même. Tandis que dans l’histoire inventé un instrumentiste à vent à la retraite se consacre à la répétition continuelle d’une même séquence d’actions : l’entretien de ses instruments — il ouvre un armoire, il en sort les boîtes, il les ouvre, monte et démonte les instruments… bref, toutes les actions liées à l’entretien des instruments à vent. Je préfère encore aujourd’hui l’histoire inventé parce que il y a plus de mouvement, et puis le retraité parle seul ; il joue rarement et ses sons sont rarement réussis et au cours de la pièce il vieilli et incapables de jouer sans (dis)tordre les sons, il reste étendu sur le sol comme mort. Mon camarade ne trouva aucune solution aux questions qu’il s’était posé relativement aux oiseaux, pas de représentation donc, et justifia son échec ainsi : « Je n’ai pas compris que le combat qui se jouait n’en était pas un, que j’aurais du regarder les raisons de « Ornithologica multiplicata » non les causes car les faits sont antérieurs aux systèmes ». En d’autres mots il avait cru que l’esthétique était une discipline normative et pour finir il a pris un autre chemin : il est devenu ornithologue — il y a quelque chose de poétique dans ce refus de poursuivre sur un chemin qui aurait été pour lui régressif.

la vie dans les bois dit: à

C’est une super histoire Renato, celle de l’ornithologue.

Phil dit: à

Un vrai lecteur de Rabelais n’est pas rien, La vie. Céline n’est pas loin, les confidences dominicales de Renato valent le détour. Pensez-vous que Quignard comprenne la messe du dimanche matin avec tout son latin déprimé ? M’en vais lire cette histoire d’ornithologie de Renato (il y a aussi un film mais mon petit doigt me dit que vous n’aimerez pas).

la vie dans les bois dit: à

« Pensez-vous que Quignard comprenne la messe du dimanche matin avec tout son latin déprimé ? »

Non, Phil, Pascal Quignard ne va pas dans les églises pour écouter la messe.

la vie dans les bois dit: à

C’est cela Phil, vos histoires de petit oiseau, en italien, de préférence.

renato dit: à

@Clopine
C’était en réponse à votre post, sous le fil précédent : « Mais qu’est-ce que « mourir » fait là-dedans ? ».

Voir : Clopine définitivement un Cas à Part dit: 8 décembre 2016 à 10 h 08 min

Phil dit: à

Je m’en doutais, lavie. Les marquis des Frontières à Lisbonne, dont Quignard a tant admiré l’ordonnancement des parterres, faisaient donner une messe quotidienne dans leur palais.

christiane dit: à

@Claudio Bahia dit: 10 décembre 2016 à 23 h 04 min
irrésistible ! Ah, si épouse savait le plaisir que vous avez à le lire… voilà que l’on vous surprend, les doigts dans la confiture, galopin !

la vie dans les bois dit: à

A propos de langue latine.
Dans l’extrait de « la barque silencieuse » le 10/12/2016 à 10h19:

« La bouche humaine en latin désigne l’hiver. Varron a écrit: Ab hiatu hiems. L’ouverture de la bouche en hiver dit l’hiver par la vapeur blanche en laquelle le souffle et les mots se transforme aussitôt, sacrifiant teneur et sens, accédant immédiatement au statut originaire d’un souffle animal expirant tombant sous le regard. »

mauvais pompage de Nisard ?

http://remacle.org/bloodwolf/erudits/varron/lingua6.htm

JC..... dit: à

Renato est toujours passionnant ! …. Passionnant ….un enchantement… !

Chaloux dit: à

D. dit: 11 décembre 2016 à 0 h 42 min
« Mon cher WGG, sachez que je suis précisément un spécialiste de la gravitation. »

Blabla aussi : il se ramasse toutes les deux minutes.

boudegras dit: à

la JCette porqurollaise est à bout de souffle, ça sent le sapin mais pas de noël

Chaloux dit: à

Renato, je vous ai lu. Ce n’est donc pas le rire qui est en cause, mais un certain rire. Ceux que vous appelez « les « sots » me semblent surtout ne rire que dans le cercle totalitaire il y en a toujours un- qu’ils croient avoir choisi, qui les opprime et qu’ils réclament, dont ils s’imaginent avoir besoin. C’est le rire des prisonniers volontaires qui ne veulent savoir ni ce qu’ils penseraient, ni ce qu’ils aimeraient, ni ce qui cause l’horreur dans quoi ils sont plongés.

Jamais lu Le Rire de Bergson mais ça va venir.

Chaloux dit: à

la vie dans les bois dit: 11 décembre 2016 à 8 h 41 min
« Il l’était vraiment, le plus grand. Nous, on jouait de la musique, lui c’était autre chose. Lui, il jouait… quelque chose qui n’existait pas avant que lui ne se mette à le jouer, okay ? »

La vie, c’est exactement ce que j’ai senti en allant écouter Vladimir Horowitz en 85 aux Champs-Elysées. Il jouait d’un instrument que je ne connaissais pas, une musique que je ne connaissais pas, et tout semblait s’inventer au fur et à mesure. C’était extraordinaire. Un témoin entendant jouer Beethoven jeune a fait à peu près la même réflexion.

Janssen J-J dit: à

@ 23.04 Bahia de tous les seins : savez-vous que cette épouse coquine qui vous joue les innocentes est en réalité l’une des pasionaria les plus furieusement assidues et déchainées de ce blog ?

@23.32 Exact, M. Prunier, un écrivain qui occupe l’esprit très longtemps, c’est rare, et Quignard en fait partie, je vous rejoins tout à fait.

@ 7.57, tout posteur régulier de la RDL est par définition un-e sot-te « à la vie insatisfaisante », sinon il/elle ne serait pas là, à rire aussi bêtement des bêtises des autres sots-tes.

@ 8.30 La romancière japonaise Yoko Ogawa raconte à peu près la même histoire poétique dans « Les Tendres plaintes », une affaire d’intransigeance musicale. Le facteur de violoncelles préfère fracasser son chef d’œuvre parce que le célèbre musicien à qui l’instrument fut confié ne s’aperçut même pas, lors du concert inaugural, que la perfection du son espérée par le facteur à l’oreille ornithologique, n’avait pas été au rendez-vous…
Il y a comme une résonance, me semble-t-il, entre les deux histoires, mais je peux me tromper.

Cette nuit, j’ai rêvé à une accorte brésilienne aux seins nus. Étonnant, non ?… au regard des petits tas de mignardises découvertes ce matin sur la plateforme virtuelle ?

Chaloux dit: à

Quignard. Ne sont-ce pas plutôt ses sources « qui occupent l’esprit très longtemps »?

Chaloux dit: à

Encore faut-il y remonter.

Janssen J-J dit: à

Je trouve « Le rire » devenu un ouvrage convenu et très daté, d’un comique totalement inexistant. A croire que Bergson n’a jamais ri spontanément ni même souri intérieurement en son temps. Les situations de « mécanique plaqué sur du réel » à la Charlot ne m’ont jamais paru drôle, et je me suis souvent demandé si ç’a n’avait pas été le cas pour Bergson en voyant les films de Chaplin. Dans ses mémoires, R. Aron racontait avoir toujours souffert d’une inaptitude congénitale au rire commun face au spectacle d’une glissade sur une peau de banane dans la rue (souviens plus comment il en désignait le syndrome)…
Rire de la sottise des autres ou de la sienne… dans le monde totalitaire du brave soldat Schweik, de la Plaisanterie de Kundera, ou du monde foutraqué de la RDL,… ouèèp, faudrait creuser un peu plus. Un sujet quand même intéressant.

Nicolas dit: à

Bon dimanche

boudegras dit: à

Il y a des persifleurs, certes… la JCette porquerollaise, elle, c’est la mère siffleuse… uhuhuhuhuh

étudiant sérieux dit: à

10 décembre 2016 à 18 h 54 min
vous avez toujours raison certainement
grosse fatigue

Janssen J-J dit: à

10.31 Non, les « sources » n’intéressent durablement que les obsédés de l’obstétrique littéraire, un tout petit nb. Mais les « résurgences » inattendues liées à la pénétration dans le texte à partir de titres choc peuvent s’avérer bien plus durablement pbmtques pour un bassin de lecteurs de p. q. plus élargi et des mieux disposés a priori.

JC..... dit: à

Les seuls souvenirs que je garde du « Rire » de Bergson, c’était que ce n’était pas marrant, pas pertinent, et pour ainsi dire … parfaitement chibbrant.

Chaloux dit: à

Janssen, quelle qu’elle soit, une lecture n’est pas une lecture si elle ne remonte pas aux sources. Surtout dans le cas de Quignard. Si vous avez lu Albucius, lisez Sénèque le rhéteur. Cependant, je peux comprendre ce que vous écrivez : tant qu’on ignore tout l’intérêt d’une expérience, on peut la minorer sans problème. En outre, on se demande si Quignard n’écrit pas en partie pour être contesté. Le mérite de cette méthode est de faire remonter à la surface tout un pan oublié de la bibliothèque.

Passou dit: à

Claudio Bahia, Pour s’en tenir au fil Quignard, pouvez vous m’indiquer les propos que vous jugez « insultants » afin que je prenne la mesure de vos critères ?

JC..... dit: à

Pour tout l’or du monde, je ne lirai pas cette histoire atroce du pianiste Novecento, dégueulée sur le parquet par Barrico. Sinistre, coco !

Chaloux dit: à

Claudio Bahia, lisez Proust. Et vous verrez. ici, c’est le couvent des oiseaux.

boudegras dit: à

après Miles Davis, Bergson… demain une love story avec mémère Térésa, quelle belle vie pour la Jcette

JC..... dit: à

Le sympathique brésilien Claudio Bahia tente un reproche auprès du pot de fer Passou, souhaitant probablement qu’il devienne aussi pot de terre que le monothéiste Popaul, le tueur d’idées ouvertes … Ridicule.

la vie dans les bois dit: à

« En outre, on se demande si Quignard n’écrit pas en partie pour être contesté. » chaloux.

Il n’y a pas de dis.p.u.t.atio, à propos de Quignard.
La première raison est qu’il n’est pas dogmatique. Et que ses thèses n’engagent finalement que lui-même.
Rien à voir avec un révisionnisme historique par exemple.

Quignard se faufile dans des expressions lacunaires, à la base soit anecdote historique, soit origine des mots, dont il fait une mise en abime.

C’est le succès du Mago.

JC..... dit: à

« Après Miles Davis, Bergson… demain une love story avec mémère Térésa, quelle belle vie pour la Jcette » (La Bousegrasse, danseuse nue au Vatican, stérile)

Il est exact que j’ai enseigné à mon pote Miles une position d’attaque des lèvres qu’il ne connaissait pas, mais que Mère Teresa pratiquait couramment derrière l’entrepôt, l’ayant lu dans l’ouvrage posthume de Bergson « Le Baiser » …

Certains ont une belle vie, d’autres n’ont rien.

étudiant sérieux dit: à

11 h 39 min
c’est mere teresa qui vous l’a enseigné

Chaloux dit: à

« Pensez-vous que Quignard comprenne la messe du dimanche matin avec tout son latin déprimé ? »

Phil, Quignard doit bien connaître la messe, puisqu’il avait repris le poste d’organiste d’une de ses tantes (une des fameuses qui enseignèrent le piano à Julien Gracq, ce qui nous valut un petit livre vengeur chez Arléa). Il devait surveiller le prêtre dans le petit miroir accroché au-dessus des claviers qui sert à l’organiste à savoir où on en est sans avoir à se retourner.

Il faut vous dire que quand on est familier des organistes et qu’on monte à l’orgue pendant une messe, on y entend surtout des paroles sacrilèges. Il devrait exister une expression « athée comme un organiste ».

la vie dans les bois dit: à

Si Alessandro Baricco est proposé sur ce fil de commentaires, c’est pour les bas rockeux qui n’ont pas la haine de la musique.

boudegras dit: à

enseigner la position des lèvres à un pianiste, c’est tout ce que la JCette sait faire, c’est peu !

étudiant sérieux dit: à

Apesar de Você – Chico Buarque 1969 ou 70

la vie dans les bois dit: à

Si un généticien passe au scanner le mot  » haine » dans l’oeuvre de Pascal Quignard, il verrait apparaitre une drôle de spirale.

JC..... dit: à

Quittons nous sur une proposition nouvelle !

Dans la mesure où un trouduc comme Bob le Chansonnier peut être honoré d’un prix Nobel de littérature, ce qui est à mourir de rire, pourquoi ne serions nous pas honorés, nous tous ici les familiers de la RdL d’un Prix NOBEL ?

Passou serait ravi de prononcer un discours, un vrai, un qui se tienne, et nous chanterions derrière lui comme un Chœur antique, genre eschyle persé…

Chaloux dit: à

La vie, je ne sais pas si on peut dire qu’une thèse n’engage que soi-même à partir du moment où elle est publiée, où on la rend publique. Cela dit, Quignard doit lire beaucoup d’ouvrages universitaires de pointe qu’il réutilise, ou plutôt avec lesquelles il s’amuse, autant qu’avec les sources. Qu’on le veuille ou non, à partir du moment où l’on remonte aux sources (pas à toutes, évidemment, ce serait un sport de rentier), il y a bien moment de discussion sur la manière dont il les utilise.

ici un essai de Rémy Poignault sur Albucius.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00697351/document

JC..... dit: à

Ce n’est pas pour faire du Delaporte…. mais je pendrai bien Alessandro Barrico par les amygdales externes … tant son histoire débile Novacento m’insupporte.

Polémikoeur. dit: à

Enigme : pourquoi n’y a-t-il
pas de Lagarde et Michard
antérieur à « Moyen Age » ?
Quandidement.

la vie dans les bois dit: à

« il y a bien moment de discussion sur la manière dont il les utilise. » chaloux.
Bon choix Albucius.

Mais combien d’hellénistes et de latinistes sont en mesure de le faire ?

Ce n’est pas à un lecteur de Yourcenar, que je devrais poser la questio.

la vie dans les bois dit: à

le bouquin de Baricco que j’ai bien aimé c’est  » les châteaux de la colère ».
Le chef d’orchestre, surtout.

Chaloux dit: à

La vie, de Sénèque le rhéteur, il y a deux éditions, dont l’une préfacée par Quignard lui même chez Aubier (la même traduction corrigée). De la même façon il avait fait rééditer chez Aubier La fausseté des Vertus Humaines de Jacques Esprit dont il parle abondamment je ne sais plus où. Il y a toujours moyen de lire, d’approcher certaines réalités, sans faire à chaque fois une thèse de troisième cycle.

Janssen J-J dit: à

@11.15, En général, je vous préfère à wgg dans vos célèbres joutes homériques. Mais quand vous commencez à nous asséner vos conseils de lecture (Albicius, Senèque…) par flemme d’argumenter, et en faisant indirectement montre d’une ridicule cuistrerie à l’égard du monde, je me demande parfois lequel de vous deux est le plus…
Si d’après vous, PQ écrit « pour être contesté » et qu’il lui plaise d’avoir des contradicteurs, grand bien lui fasse, mais ce n’est certainement pas ici qu’il les trouvera d’une part. Et de l’autre, s’il fait « remonter à la surface des pans oubliés de bibliothèque », c’est fort possible, mais vous parlez de laquelle et pour qui au juste ? Nous ne sommes pas nécessairement intéressés par le fond de la vôtre, celle de PQ, on ne dit pas, quoique… Quand on n’apprécie que les résurgences et les émotions qui s’impriment durablement en soi, c’est déjà pas mal suffisant. Le reste de la cuisine, c’est souvent de la confiture ratée, même si d’aucuns préfèreront toujours interroger les recettes de cuisine à la dégustation du produit final, ça peut se défendre aussi.

étudiant sérieux dit: à

11h50 « ce qui est à mourir de rire, »

Heureux les simples d’esprit

Chaloux dit: à

Quant à Yourcenar, avec le temps je suis remonté à toutes les sources accessibles. mais ce n’est pas toujours aussi « scientifique ». Dans le dossier Proust publié il y a quarante ans par Hachette-Réalités, il y a un essai passionnant de José Cabanis, dans lequel il montre comment Proust amalgame littéralement tout un volume de critiques de Jules Lemaître à La Recherche. Il est probable que Cabanis n’a pas « cherché ». Il a lu Lemaître et cela lui a rappelé quelque chose. Tout comme en lisant La Fanfarlo de Baudelaire on s’aperçoit que Proust a amalgamé cette nouvelle au Temps retrouvé (les transformations de Gilberte se grimant en Rachel). Le hasard y est souvent pour beaucoup. Pour revenir à Yourcenar, il y a une page des Pléiades de Gobineau où on croit voir le point de départ du Coup de Grâce. Je m’en suis aperçu en lisant les Pléiades. Je n’ai rien cherché.

la vie dans les bois dit: à

Chaloux, la récup’ de Yourcenar, je la voyais dans l’oeuvre au noir.

Chaloux dit: à

Janssen J-J dit: 11 décembre 2016 à 12 h 02 min

Tout ce que je peux répondre à vos insultes mouchetées, Janssen, c’est que la lecture de Sénèque le Rhéteur est un des chocs de de ma vie. C’est un très grand livre, un aussi grand livre que l’abyssal Satyricon ou que certains traités de Cicéron, dans un tout autre genre évidemment, ce qui rend inexplicable qu’on ne le connaisse pas davantage. Et je suis très reconnaissant à Pascal Quignard d’en avoir parlé, d’avoir contribuer à le rééditer en sollicitant le fils du premier traducteur qui a revu le travail de son père. Que vous ne l’ouvriez pas de votre vie -ce livre- m’est absolument indifférent. Et que vous ne sachiez pas de quoi vous parlez tout autant. Mais alors pourquoi en parler?
Mais vous avez raison : ma bibliothèque ne concerne que moi. (Ma réponse de 12H07 est aussi une réponse pour vous).

Polémikoeur. dit: à

Le documentaire de Scorsese
montre un musicien dans son temps,
qui y laisse une empreinte,
peut-être même plus grande
que sa pointure. Il l’installe
dans l’histoire du « folk »
qui n’est, peut-être,
pas la plus grande musique
(si tant est qu’une classification
puisse en décider), à une place
singulière et marquante.
Un parolier. Un ménestrel.
Indigne de banqueter
avec les Seigneurs,
c’est entendu,
n’empêche
que des refrains
de ce foutu saltimbanque
à la voix souvent grinçante
font maintenant partie, « volens, nolens »,
du patrimoine culturel planétaire.
Mangedisquement.

la vie dans les bois dit: à

Chaloux, vous rendez hommage à Quignard éditeur.
Well, il a été lecteur professionnel.

Chaloux dit: à

d’avoir contribué

la vie dans les bois dit: à

Et avec tout ça on a laissé  » Passou » en chantier.
Lui conseiller deux bon maçons, les Dioscures, Castor et Pollux, deux taiseux, qui connaissent le boulot.

la vie dans les bois dit: à

Et comme ils étaient deux, au pluriel ça fait: bons.

Janssen J-J dit: à

Souvent se produisent d’heureux télescopages de lectures à notre insu et qui vont révéler notre capacité de prescience comune, une fois les vérifications faites de nos justes intuitions. Mais comme le plus souvent, on ne va pas vérifier les « sources », on tombe plutôt par hasard sur ce qu’on ne cherchait pas ou plus. C’est ce qu’on appellerait une sérendipité dans les processus hasardeux de la découverte scientifique… Or, cela ne s’applique pas vraiment à la « découverte littéraire », car il n’y a pas de science en la matière, par définition, ce n’est qu’un aimable passe temps.
Préférons alors cette remarque actualisée empruntée au fabuliste : « On rencontre sa destinée souvent (sur les blogs) par des chemins qu’on prend pour l’éviter ». [de mémoire, l’Horoscope, mais je vais pas aller vérifier].

Chaloux dit: à

La vie, pas seulement L’Oeuvre Au Noir. Une universitaire s’est aperçue que pour tout le début d’Archives du Nord, Yourcenar s’est beaucoup servi, plan compris, du livre d’Emile Coornaert La Flandre Francaise de Langue Flamande (éditions ouvrières 1970). La littérature est amalgame perpétuel.

la vie dans les bois dit: à

Chaloux, mon propos n’était pas de dire que Yourcenar avait des dettes chez tel ou tel.
Non. Dans l’oeuvre au noir, c’est comme elle a réécrit l’acte d’accusation de Zénon.

Janssen J-J dit: à

@12.17 « Que vous ne l’ouvriez pas de votre vie -ce livre- m’est absolument indifférent. Et que vous ne sachiez pas de quoi vous parlez tout autant. Mais alors pourquoi en parler ? »

Mais quelle mouche vous a piqué, cher monsieur ? Que savez-vous de mes lectures des lettres à Lucilius, de mon plaisir ou déplaisir à fréquenter Pétrone ou Cicéron ? Ai-je besoin d’infliger mes goûts à quiconque, d’une manière aussi péremptoire et subjective que vous le faites à longueur de temps ? (Avez-vous jamais relu vos adjectifs ? grand, abyssal, petit, sans intérêt… au nom de quelle autorité morale, surtout, on se le demande bien) ? Je conteste simplement le ton de votre légère arrogance et surtout votre inaptitude foncière à l’auto-critique minimale, c’est quand même pas bien méchant, convenez-en !…

« Pourquoi en parler ?… » Et de quoi parlez-vous à vous-même ? Vous êtes-vous jamais demandé une fois si votre dialogue avec votre bibliothèque et votre chat n’avaient pas plus d’intérêt qu’avec celui qui ne peut jamais s’engager avec les inconnus du dimanche ?

Chaloux dit: à

Il y a certainement des lecteurs pour lesquels la subjectivité perpétuelle et l’ignorance périphérique constituent les seules voies possibles. Faut-il pour autant rentrer dans le troupeau? Mais il est certain que si on ne va pas lire -au moins en partie- les textes auxquels se réfère Quignard, -il ne fait même que ça-, et que parfois il se fatigue à faire rééditer, on n’aura aucune chance de comprendre ce qu’il dit, qui est tout de même assez complexe, même si on en est durablement et affectivement touché, ce qui n’est pas toujours une bonne raison. Je ne vois pas d’oeuvre qu’on puisse aborder en circuit fermé : c’est une illusion de lecture, un mirage de la paresse. Entre ceux qui ne lisent pas et ceux qui s’imaginent qu’ils lisent, la frontière comme beaucoup d’autres est on ne peut plus mince.

Widergänger dit: à

chaloux c’est comme Picasso : Je ne cherche pas, je trouve ! Le plus drôle, c’est qu’il est persuadé d’avoir trouvé quelque chose… Assurément un génie (des Carpates aux mille pattes).

Widergänger dit: à

Il y en a chez qui l’ignorance est loin d’être périphérique, hein, mon chaloux…! Il s’écoute pas parler, chaloux…

Chaloux dit: à

« votre légère arrogance »

Moi, janssen, je ne trouve pas votre arrogance « légère », je la trouve perverse. Votre contestation d’autrui ne vous sert qu’à vous mettre en valeur par raccroc. Vous êtes une espèce de Blabla dans votre genre. Je vous conseille de ne pas me lire. j’en ferai autant à votre égard.

la vie dans les bois dit: à

Chaloux, vous n’avez pas lu l’oeuvre au noir de Yourcenar ?

Chaloux dit: à

En outre, Janssen, permettez-moi de vous rappeler -ou de vous apprendre- qu’on ne donne du « cher Monsieur » qu’à ceux auxquels on a été présenté. Je vois que chez vous il n’y a pas que les sources qui se perdent.

la vie dans les bois dit: à

« Mais il est certain que si on ne va pas lire -au moins en partie- les textes auxquels se réfère Quignard » chaloux.

Et aux petites Quignardises, chaloux.

Celle-ci m’a fait beaucoup rire :
« la danse des regrets ».
Bien malin celui qui en retrouvera la trace historique.

Chaloux dit: à

La vie, bien sur que non, je n’ai pas lu L’Oeuvre Au Noir. je ne parle que de ce que je connais pas. Comme Blabla.

la vie dans les bois dit: à

Alors il va sans dire que les allégations prêtées à l’Inquisition dans ce chapitre  » l’acte d’accusation » de l’oeuvre au noir, sont fantaisistes, Chaloux. Nous sommes d’accord.

Widergänger dit: à

on n’aura aucune chance de comprendre ce qu’il dit (chaloux)
———————
Mais si ! Mais si, mon pauvre chaloux ! Nul besoin d’érudition pour comprendre l’érudition des autres. PQ se joue de l’érudition qui n’est que le tremplin de l’imaginaire qu’il se donne. Comme si on ne pouvait pas lire Proust sans aller voir les mille et une allusions à tel tableau, telle église, telle œuvre littéraire, tel écrivain fictif comme Bergotte ! Faut-il être bête et incompétent en matière de lecture pour avoir cette incroyable vision positiviste de l’érudition dans une fiction qui transforme nécessairement le statut de l’érudition dans une fiction pour la faire décoller des bibliothèques.

Chaloux dit: à

La vie, je n’ai pas approfondi l’environnement légal du procès de Zénon. Ce serait intéressant que vous nous en disiez davantage.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 11 décembre 2016 à 12 h 58 min

Blabla, tu n’es qu’une grosse nouille. Ce n’est absolument pas ce dont je parle. Comme d’habitude, tu ne comprends rien à rien. Trop de copier-coller dans ton cerveau rabougri.

Widergänger dit: à

Mais si, mon brave chaloux ! Je comprends fort bien que tu n’es qu’un imbécile… C’est clair.

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