de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Franz Kafka à la trace

Franz Kafka à la trace

Le lecteur passionné en nous a-t-il vraiment envie de convaincre l’autre réfractaire ? Même pas sûr. Difficile de résister pourtant. Quand j’entends dans la bouche de la romancière Cécile Guilbert, un esprit fin, pointu, curieux, qu’elle n’a jamais pu lire les romans de Kafka tant ils lui « tombent des mains », cela m’accable ; mais lorsque peu après elle reconnaît que le Journal du même Kafka la comble, cela me console et je me dis que tout n’est pas perdu. L’envie me vient alors de lui en donner le goût non par la force mais par la persuasion, de biais, en la faisant pénétrer dans l’univers romanesque de l’écrivain autrement que par la lecture de ses fictions. Ni même par son « impossible biographie », ce n’est pas le moment alors que ses biographes se demandent curieusement si sa vie ne résiste pas à la réduction biographique. Plutôt par l’image, par la déambulation dans le motif et par ses lettres.

Qui était Kafka ? est un DVD (Arte diffusion) de Richard Dindo, auteur suisse de très originaux documentaires consacrés notamment à des écrivains tels que Max Frisch, Rimbaud, Aragon, Genêt ou plutôt des « relectures filmiques » d’un de leurs romans qui se veulent un au-delà de la conventionnelle biographie filmée. Son Kafka est une merveille de recherche formelle basée sur la pureté de l’image statique. Toute en finesse et en subtilité. Prague y est une métaphore de tous les absents qui l’obsèdent, Kafka une ville faite homme. Escaliers, rues, façades, murs, fenêtres, ponts, portes : le documentariste les observe comme s’ils étaient le grain de sa peau. Rien n’est moins démagogique que de photographier ainsi le lieu le plus touristique d’Europe centrale pour en faire une ville-fantôme, surtout quand le spectateur est hanté tout le long par la voix du narrateur, Sami Frey. Ces lieux ne sont animés et incarnés que dans les documents d’époque du monde d’avant. Il arrive que l’on soit pris d’un sentiment d’étouffement comme le héros asphyxié tant par sa ville que par sa famille.5_Praha_36_Charles_B

Alors, qui était Kafka ? Celui de Richard Dindo est un être souffrant qui pousse si loin et si fort la haine de son père que ça le détruit, convaincu d’avoir été plus abîmé par son éducation que tous ceux qu’il connaît. Quelqu’un qui n’a aucune confiance en lui sauf lorsqu’il écrit. Quelqu’un qui sait des choses que les autres ignorent mais qui voit si clairement dans ce monde effrayant que cela lui est insupportable. C’est naître qu’il aurait pas voulu.

Richard Dindo s’est imprégné de cet univers. Les traces l’attirent, les lieux l’aimantent, l’absence le retient. Le monde de  Kafka tel qu’il en parle est un monde mort. Une Atlantide de la mitteleuropa engloutie dans la nouvelle Europe des consommateurs. Mais l’émotion est bien là qui affleure à chaque image. Milena Jesenska son amie, Felice Bauer sa fiancée, Dora Diamant et ses interlocuteurs les plus proches Max Brod et Gustav Janouch. Des comédiens disent leurs mots mais ne se déguisent pas. Ils ne jouent pas à faire semblant, préférant surgir en surimpression pour nous raconter chacun leur Kafka. Les documents d’époque sont nombreux naturellement, mais il y a manière et manière d’isoler un détail avec quelques notes de piano qui lui conféreront une touche joyeuse ou mélancolique. Ces tableaux sont un déni de carte postale. Ils nous font entrer dans le monde de Kafka par ses fenêtres aveugles et ses passages mystérieux. Des voix, les mélodies hébraïques de Ravel ou les lieder de Suppé, les mots de l’épistolier mêlés à ceux du diariste, des répétitions incantatoires. Pas de faux bruits d’ambiance de rue, pas de faux bruits de pas dans la neige, pas de faux.

Si on n’a pas la possibilité de se rendre à Prague, on peut encore sa kafkaïser sans quitter Paris. Il n’est pas de meilleur guide que Jan Jindra, un photographe tchèque de 45 ans, s’est mis en tête de photographier les voyages de Franz K dans l’ex-Tchécoslovaquie, en Suisse, en Italie….. Comme le fait remarquer Georges-Arthur Goldschmidt dans sa lecture de l’oeuvre parue sous le titre Celui qu’on cherche habite juste à côté (120 pages, 13 euros, Verdier) :

« Dès qu’on ouvre un texte de Kafka, on y lit ce qu’on y lit, on y voit écrit ce qui y est écrit. Il n’y a pas d’arrière-mondes chez Kafka ni de sous-entendus ».

Y compris dans ses Journaux qui appartiennent de plein droit à son oeuvre, les mots de Kafka ne sont rien d’autres que ce qu’ils racontent. Téméraire celui qui voudra déposer ses images sur de telles pages! Jan Jindra s’y est risqué, avec Judita Matyasova.

Stresa76panoramaA Paris, ils ont repéré vingt cinq lieux que le grand K. visita en 1910 et 1911. Son hôtel, le Sainte-Marie à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue de l’Arbre Sec, mais il ne fut pas facile de se mettre dans sa peau, du haut de son balcon au 5ème étage car depuis les magasins de la Samaritaine se sont étendus jusqu’à absorber l’immeuble ; or sa direction n’était pas très chaude, craignant d’avoir affaire à des reporters à scandale ; finalement, après trois jours de négociations, les photos furent prises. Puis il y eut une station de métro parmi d’autres (Porte Dauphine) car il avait été fasciné par ses bruits, ses odeurs, les grandres lettres de des noms sur les plaques en émail et ses tunnels… La gare de Lyon et la gare de l’Est… Des anciens omnibus au Musée des Transports… Un bordel du 7 rue de Hanovre où il avait été avec son ami Max Brod, mais la visite fut décevante car il n’y a plus que des bureaux…. Le Café-concert des Ambassadeurs au 10 place de la Concorde mais l’hôtel Crillon est demeuré insensible au projet… Le café Duval est-il toujours ouvert sur le boulevard Sébastopol ?

Au 26 rue Saint-Pétersbourg, l’hôtel Windsor où il avait également vécu a disparu. L’écrivain aimait aller au cinéma mais le KinoPathé a disparu, de même que le café Biard. Les Grands bains du Palais-Royal firent la joie du nageur mais ils ont disparu. Comment un tel registre des disparitions n’inviterait-il pas à la mélancolie ? A l’Opéra-Comique, pas de problème, tout est resté en l’état, contrairement aux Folies-Bergères où l’intérieur comme la façade ont connu des modifications. Les bouquinistes des bords de Seine sont toujours là, les grilles du Palais de Justice montent la garde à l’entrée, les galeries du musée du Louvre n’ont pas bougé, la Comédie-Française est immobile depuis Molière ou à peu près, les vieilles boîtes postales n’ont pas toutes rendues l’âme, le lac du bois de Boulogne n’a pas été soulevé par un monstre du Loch-Ness, le portrait de Voltaire qui avait tant amusé Kafka ricane toujours sur un mur du musée Carnavalet mais on aurait du mal à dire, comme il l’écrivit que « la rue de Cléry a l’air de tomber du ciel ».429castlestairway

Idéal pour des prises de vues rarement réalistes mais plutôt poétiques, allégoriques ou oniriques, toujours en noir et blanc, à la recherche de Kafka, son ombre, sa silhouette, son souffle. Une poignée de porte, une cage d’escalier, la pluie sur la vitre, cela suffit à ressusciter une atmosphère. Si nécessaire, il suffit de reprendre L’éducation sentimentale de Flaubert puisque Kafka avait visité Paris en le considérant comme un guide touristique…

Et si d’aventure vos pas vous portent un jour jusqu’au nouveau cimetière juif de Prague, lorsque vous vous retrouverez inévitablement face à la tombe de Franz Kafka, observez les pèlerins à vos côtés : leur curiosité est si puissamment aimantée par le nom gravé dans le marbre qu’elle en néglige les morts alentour. Il suffirait pourtant de pivoter à 180 ° pour découvrir dans l’exact prolongement du regard de Kafka un nom sur une plaque : celui de Max Brod. On ne saurait mieux cimenter une amitié pour l’éternité et un peu plus. Parce que ce fut l’un, parce que ce fut l’autre. On pourrait s’arrêter là et décourager toute explication. Ce serait dommage car elle existe bel et bien, si tant est que le mystère d’une si profonde et su durable amitié fut réductible à l’examen attentif d’une correspondance, fût-elle d’un autre temps, celui où l’on s’écrivait encore Lettres à Max Brod 1904-1924 (traduction de Pierre Deshusses, 325 pages, Bibliothèque Rivages). Leur recueil s’intitulait justement Eine Freundschaft (Une Amitié) à sa parution en 1989 chez Fischer ; encore qu’il ne s’agisse que des lettres de Kafka et non de celles de Max Brod, ce qui ampute la connaissance de leur relation de l’autre versant.

Pauvre Brod que la postérité, cette garce qui tapine sur le trottoir de l’histoire littéraire, a réduit au rang de « meilleur ami de » qui vous savez ! Qui connaîtrait encore l’existence de l’un sans la gloire de l’autre ? Le fantôme de Brod en rirait jaune en se souvenant que sa production fut, du moins en quantité de papier, supérieure à celle à celle de Kafka. L’injustice est amère mais une œuvre ne se juge pas au trébuchet des apothicaires. Le spectre de Maxime du Camp doit ressentir quelque chose comme ça en contemplant la renommée de l’ami Flaubert. Le traducteur Pierre Deshusses ne s’y est pas trompé qui attaque sa préface sur ce qui fait problème dans le couple Kafka-Brod. Non tant que l’un fut l’exécuteur testamentaire de l’autre mais qu’il « aurait »bravé ses dernières volontés. Rarement un conditionnel aura été lourd d’un tel poids de non-dits, de sous-entendus, d’insinuations. Que Kafka ait écrit à Brod, à la fin de 1921 et à nouveau le 29 novembre 1922, de « tout brûler sans être lu » au lendemain sa mort après que Brod le lui ait demandé ne change rien à l’affaire.

11_kancelar_3p_AGOn sait que celui-ci n’en a rien fait mais la question de sa trahison nous a toujours paru vaine. Au fond, seuls importent vraiment les ressorts de la décision de l’écrivain, non la réaction du dépositaire. Inutile de s’acharner à tuer la légende, le problème est ailleurs : si Kafka voulait vraiment faire disparaître son œuvre à paraître, que ne l’a-t-il fait lui-même ? Les deux congénères (un an de différence à peine) s’étaient connus un  soir d’octobre 1902 à l’issue d’un e conférence à Prague et ne s’étaient plus lâchés. C’est d’ailleurs chez son ami que, dix ans après, Kafka fit la connaissance de cette Felice qu’il voulut épouser nonobstant les aléas de leur relation (ni avec toi ni sans toi).

En creux, à travers tout ce que Kafka dit de Brod, on perçoit l’aveu de ses propres faiblesses, notamment dans l’admiration qu’il professe pour l’énergie et l’activisme que son ami déploie dans son travail littéraire. Il aimerait tant lui aussi être capable d’élever les murailles d’une citadelle afin d’y protéger sa solitude et de la mettre à l’abri des miasmes du grand dehors. On (re)découvre un Kafka moins casanier qu’on le l’a dit, les échos de ses voyages en Europe en témoignent ; son goût des chambres d’hôtel « où je me sens tout de suite chez moi, plus qu’à la maison, vraiment » ; ses lectures de Knut Hamsun et de Joseph Roth, de Faim et de La Marche de Radetzky ; le calvaire de son écriture

Kafka épistolier fait autant de fautes d’orthographe et de ponctuation que nombre de ses pairs mais ses lettres sont autrement plus intéressantes. Pas de récriminations contre les éditeurs, ni de petits comptes et autres mesquineries. Même si la vie quotidienne est présente à toutes les pages, sous sa plume elle ne prend jamais le masque de la banalité. Nulle affectation dans cette tenue : il était naturellement ainsi. Quoi qu’on en dise, la correspondance est ce qui ment le moins chez un écrivain. On y retrouve la densité de sa réflexion, la légèreté de son humour, sa forme tout simplement. Ses lettres ne déparent pas l’ensemble de son œuvre. On s’en était d’ailleurs rendu compte en 1984 lors de la publication des Lettres à sa famille et à ses amis aux côtés des Journaux et des romans par la collection de la Pléiade dans l’édition de Claude David, laquelle contenait déjà un certain nombre de lettres à Max Brod. Un mois avant de mourir, Franz Kafka envoie sa dernière lettre. Elle sera pour lui. Au fond, un ami, c’est quelqu’un à qui on peut un jour (1 novembre 1912) écrire juste une lettre de quatre mots :

 « Rien, Max, rien. Franz ».

(Photos Jan Indra. Toutes les légendes se trouvent ici)

 

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

890

commentaires

890 Réponses pour Franz Kafka à la trace

Vicdoria dit: à

Je ne comprends guère cet attrait pour Hamon, Delaporte. Hamon avait une sorte de programme il est vrai, là où Macron n’avait rien, sinon en sous entendu de la comptabilité de petite épicerie pour gérer les affaires courantes au bénéfice de l’Europe donc de l’Allemagne.
Bref, le programme d’Hamon n’a pu que faire sourire toute personne un tant soit peu expérimentée politiquement, socialement, économiquement. Une sorte de formule mathématique de répartition des richesses nationale mais qui en créerait toujours moins, en aspirant toujours plus de candidats étrangers forçant l’entrée du pays pour en profiter. Jusqu’á ce qu’il n’y ait plus rien sinon le chaos résultant ou plutot la fusion-acquisition du bordel failliteux résultant par une multinationale, par exemple La Chine. C’est tellement infantile et grotesque que les gens ont préféré se faire enci_iler par qui vous savez. Au bout du compte le resultat final sera le même mais en perdant moins d’argent et en souffrant plus.

Delaporte dit: à

L’avis de Luchini de priver les enfants d’apprendre les Fables est très contestable. Si les adultes d’aujourd’hui ne les comprennent plus, c’est parce qu’à l’école des profs minables n’ont pas réussi à leur inculquer cet amour de la langue française. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, Luchini devrait l’admettre, même si effectivement c’est plutôt désespéré et désespérant :

« c’est bien d’apprendre aux gosses à ânonner (comme dit Paul Valéry) les « Fables ». Même dénaturées par les profs, même réduites à de petites histoires d’animaux. Mais pourquoi imposer à de pauvres gamins une langue aussi complexe? Ce n’est pas de la littérature enfantine. »

Delaporte dit: à

« Je ne comprends guère cet attrait pour Hamon, Delaporte. »

Vous êtes comme la plupart, hélas. L’humanité n’est pas encore prête à accueillir une telle réforme qui serait une révolution dans les esprits : l’abolition du travail, la fin de l’esclavage !

Nicolas dit: à

Moi j’aime bien Lafontaine mais c’est plus une Ferrari c’est carrément un carrosse qu’il faut! Huuuuue!!!

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…chacun, sait, ce qu’il y a, à faire,…sans glorioles, ni qualifié d’épervier,…

…maintenant, retrouver, une autre paix, ne change rien, aux différents économiques,…

…à la mode du monde,ou ils s’entendent sans conditions, et ou basta,…etc,…

…pas de quoi, en faire un foin,!…

…la disproportion des forces en présence,…il n’y a pas d’héritage culturel à défendre, dans ces excès la,!…
…etc,…rien de spécial,!…d’amont en aval,…

Widergänger dit: à

Il y a plusieurs niveau de lecture des Fables de La Fontaine. Luchini se prend trop au sérieux et Delaporte devrait la fermer (sa porte)… Ils sont tous nuls, aucun ne rachète l’autre, c’est effrayant.

Petit Rappel dit: à

Luchini fait du néo-Rousseau, et Delaporte parait échappé des années 1840 ou du Socialisme Romantique d’Alexandrian! On se sentirait presque moderne devant de tels fossiles!

Nicolas dit: à

La fin de l’esclavage aux States a été subventionné par un riche libéral, Lafayette.

Widergänger dit: à

En effet, Marc, un fossile, ce Delaporte ! Assez effrayant. Un fantôme échappé des barricades de 1848…

Delaporte dit: à

Wgg et Petit Rappel sont des ânes qui ne savent même pas ce que le mot « tradition » peut bien vouloir dire. En ceci, ils sont bien de leur époque, conditionnés tous les deux de la plus lamentable des façons. Je les plains d’être si obtus intellectuellement !

Delaporte dit: à

Ce que Luchini a bien raison de pointer du doigt, c’est la médiocrité des profs qui ne savent pas enseigner. Un type comme Wgg, soi-disant prof quand il n’est pas en vacances, est un bon exemple de cette incompétence affligeante.

Vicdoria dit: à

C’est la troisième guerre mondiale mes petits chéris. Le souffle atomique va vous arracher vos maillots de bains.
et ce sera pas la peine de mettre de l’après-soleil sur votre peau irradiee qui partira en lambeau pendant que des cendres grises hautement radioactives retomberont dans vos cocktails Mojito.

Delaporte dit: à

Luchini le dit bien et on peut le croire sur parole : les Fables de La Fontaine sont littéralement « dénaturées par les profs ». Cela en dit long sur le prétendu enseignement actuel, et les générations d’analphabètes qu’il produit…

Vicdoria dit: à

Et en plus vous aurez plein de sable dans les yeux, la puce de votre CB Visa premier aura fondu et des hordes seront déjà en train de piller vos maisons. Bien fait pour vous, vous qui avez fait mauvais choix sur mauvais choix depuis tout petit.

Widergänger dit: à

Pauvre Delaporte ! Il ne s’est jamais remis de sa petite école. Il fait vraiment pitié.

Delaporte dit: à

On le constate d’ailleurs en lisant ici les délires personnels de Wgg : il « dénature » tous les sujets qu’il touche, comme un dégénéré qu’il est. Tout le monde peut s’en apercevoir, car Wgg n’est pas avare de sa stupidité (comme le pédant qu’il est).

Widergänger dit: à

Mais Luchini n’est aucune qualifié pour juger ls profs en général. Comme si cela avait un sens ! Les profs font très bien leur travail dans l’ensemble. La preuve en est les résultats au Brevet et au Bac ! Seuls Delaporte a des récriminations injustifiées et malveillantes.

Widergänger dit: à

C’est pas parce que t’y comprends renn, Delaporte, que c’est mauvais. C’st au contraire excellent. De la vraie critique universitaire, de haut niveau, qui te dépasse visiblement.

Vicdoria dit: à

Ce n’est qu’immanente justice.

Les justes comme moi partiront avant dans des arches lumineuses. Ils auront choisi les femmes les plus belles, les plus jeunes, les plus saines, les plus gentilles et serviables, qu’ils feront accompagner des animaux les plus utile et les plus beaux.

Delaporte dit: à

« Seuls Delaporte a des récriminations injustifiées et malveillantes. »

Pas du tout, Wgg. Vous-même avez fait ici un tableau assez sombre de l’enseignement. Ne parliez-vous pas des élèves qui ne savaient rien ? Et à qui la faute ? A vous-même, Wgg, prof raté qui ennuie ses pauvres petits élèves, qui jouent aux cartes au lieu de l’écouter. C’est vous qui nous avez raconté tout ça, sombre crétin !!!

Widergänger dit: à

Mais cela n’est en aucune façon la faute des profs !

Delaporte dit: à

« C’est pas parce que t’y comprends renn, Delaporte, que c’est mauvais. »

Wgg, vous auriez voulu être un grand prof d’université, vous n’êtes qu’un prof d’école raté, plein d’amertume. Le boniment prétendument de « haut niveau » avec lequel vous nous bassinez sur ce blog n’est que du pipi de chat, sachez-le !

Widergänger dit: à

Oui, ça t’arrangerait bien que je sois un prof raté mais ce n’est pas du tout le cas ! J’enseigne désormais dans un des plus prestigieux lycée de France. T’es un plouf, mon pauvre Delaporte. Si t’es si nul, faut t’en prendre qu’à toi-même et pas aux profs. Tu devais être une de ces petites teignes d’élèves insupportables, je vois ça d’ici, qui n’apprennent jamais rien et font chiller tout le monde en empêchant les autres de travailler.

Delaporte dit: à

« Mais cela n’est en aucune façon la faute des profs ! »

Même Luchini pense que si !

Widergänger dit: à

Tes jugements, mon paubvre Delaporte, tu sais où je me les carre, hein ! Si si savais le mépris que j’ai pour les ploucs de ton espèce !

Widergänger dit: à

Comme si Luchini était la vérité en la matière…! T’es bien un vrai con, mon pauvre Delaporte.

Widergänger dit: à

Mais on voit bien que l’énergie et l’activisme de Brod n’a mené qu’au néant ! Tandis que Kafka lui est le vrai actif, le vrai énergique. C’est ça qu’il faut penser et ne pas en rester aux clichés ordinaires en la matière. Un vrai écrivain ne sera jamais un activiste, même s’il écrit beaucoup.

Widergänger dit: à

Luchini est un excellent acteur, et un brave type. Il m’est arrivé de lui serrer la main à l’épicerie en face de chez moi, chez Miloud. Mais il est comme tout les petits cons de son milieu, il n’a qu’une piètre opinion des profs. Il est nul.

Widergänger dit: à

En plus La Fontaine n’est pas le génie français à l’état pur que veut y voir Luchini. C’est une facette du génie français. Ce n’est pas Stendhal, ni Flaubert, ni Nerval, ni Chateaubriand, etc. Luchini est un petit con pour nous sortir ce genre de slogan infantile. Sa cure ne lui a pas réussi… La Fontaine c’est le grand poète de l’ataraxie. Alors évidemment que ça dépasse de loin même les élèves de Première à qui j’ai expliqué cette année « Les animaux malades de la peste ». Mais on peut l’étudier à l’école primaire sans problème. Cela demande un grand savoir-faire que dispense justement les formations des profs des écoles. J’ai une ancienne collègue, agrégée de grammaire qui s’en occupe justement. Alors je suis un peu au courant !

Widergänger dit: à

En plus je n’ai jamais trouvé que Luchini récitait bien les Fables de La Fontaine. Comme acteur des Fables, je le trouve nul. Je lui avcait dit d’ailleurs quand je l’avais rencontré chez Miloud. Pour me punir il m’avait offert une place pour aller l’écouter à un autre de ses spectacles… Dans sa bouche, La Fontaine devient l’expression typique de la névrose française… On est loin de l’ataraxie avec Luchini, c’est le moins qu’on puisse dire !

Delaporte dit: à

Luchini a le mérite, en tant qu’autodidacte, de n’avoir pas d’oeillères professorales, et de comprendre les Fables brut de décoffrage, de l’intérieur. Critiquer son travail, oui, on le peut, mais en prenant tout de même en considération son effort et les qualités qu’il a su y mettre. Pendant ses spectacles, j’imagine que Luchini ne se fait pas chahuter, comme Wgg ou n’importe quel prof de base expliquant comme un pied, sans doute, les Animaux malades de la peste.

Widergänger dit: à

Justement. Les Fables ne supportent pas le brut de décoffrage ! C’est subtile, une Fable de La Fontaine. C’est tout un art raffiné Grand Siècle de la versification. Delaporte est dépassé.

Widergänger dit: à

Pense ce que tu veux, mon pauvre Delaporte ! On ne fera pas avancer un mulet comme un pur sang. Jamais. T’es un mulet, un brave mulet, bien con, pas raté du tout !

Janssen J-J dit: à

le trottoir de l’histoire littéraire tapine sur la postérité, c clair sur les îles du Levant.

Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde avait le sens des bons mots, tout le monde en convient, désolé d’avoir répondu à une correspondance qui ne m’était pas adressée sur un comparatif joyce/beckett, surtout que je dois bien avouer mon incompétence.

En revanche, je viens de lire Paludes (à cause d’un retard du kulture), et cela ne m’a pas faire rire du tout. Je me demande comment on encore lire ce genre de soties aujourd’hui.
C’st parce que j’ai ânonné La Fontaine en étant gosse et que ma mémoire s’est plu toute sa vie à en enjoliver des fables non labourées ; j’ai toujours pensé qu’il représentait quelque chose d’encore valable. Il n’y a pas de ficelles pédagogiques pour le faire aimer, il suffit de faire son FLuxini à ses enfants, et croyez-moi, ils sauront vous en être gré toute leur vie durant(mais cette formule est-elle bin corrèque ?)

Petit Rappel dit: à

Ce n’est pas de la tradition, c’est de la réincarnation en amoindri ! un peu comme un Bobo qui prendrait la diététique pour la Philosophie de Pythagore…
MC

closer dit: à

« En revanche, je viens de lire Paludes (à cause d’un retard du kulture), et cela ne m’a pas faire rire du tout. Je me demande comment on encore lire ce genre de soties aujourd’hui. »
JJJ

J’ai fini par lire Paludes il y a très longtemps, pour essayer de sauver quelque chose du grrrrrand écrivain. Tout le monde s’accordait sur le fait que Gide était devenu illisible, sauf « le Gide de Paludes », disait-on avec un air entendu…En fait Paludes n’a pas plus d’intérêt que le reste.

Peut-être devrais-je essayer le Journal?

DHH dit: à

J’ai écouté un jour Lucchini dire des textes dont des fables de la Fontaine .
Il les dit bien, mais il a une manière « gros sabots » de souligner les effets, qui dénature la subtilité de la pensée et la finesse de l’expression.
La Fontaine relève de ce que Valery appelle l’intelligence élégante , cette grâce litteraire qui fait lumineusement comprendre sans rien qui explique ou qui pèse,et qui à mes yeux atteint son sommet dans « les animaux…… » et dans « le chat,la belette…. ».,mes préférés avec le « Songe d’un habitant du Mongol »
Ce que tue une diction qui se veut un rien didactique

Widergänger dit: à

Oui, je suis bien de votre avis, DHH. Et sur Luchini et sur La F. C’st un poète évidemment beaucoup plus profond qu’on imagine, voire philosophique.

Janssen J-J dit: à

Je ne crois pas qu’avec la crise estivale de la Corée du nord, nous soyons dans une configuration analogue à la crise des missiles de Cuba. Le monde va trouver une solution satisfaisante et raisonnable que n’auront pas entrevue D. ni D., et dans quelques temps, on n’en parlera plus. (inutile de rentrer dans son abri souterrain ou dans sa fuse interstellaire). En revanche, on va parler encore longtemps du soufflage de braises sur le conflit israélo-palestinien à mesure de l’expansion du jihadisme musulman et d’où passent « nos impôts » pour alimenter le statut de la 1ère femme de france.
Ce que wgg prend avec grands effets de grandiloquence, comme de l’ataraxie chez La Fontaine, n’était guère plus imputable qu’à l’attitude d’un homme de type non émotif-non actif-primaire, nommé « amorphe » dans la caractériologie de Le Senne. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’avait pas sa part de génie. Evidemment, on ne parlerait pas de génie chez grand monde icite.

Une phrase du même m’a interpelé à propos de MB vs FK : « Un vrai écrivain ne sera jamais un activiste, même s’il écrit beaucoup ». C’est apparemment ce que pensait Gide dans Paludes, qui avait alors la « plaisanterie sérieuse » (mais tellement lourde, surtout… , maniérée et un rien grotesque). « Il faut porter jusqu’à la fin toutes les idées qu’on soulève » (et là, on croirait vraiment entendre Machin sur son chemin bordé d’aristoloches).
Bon, mais tu vas pas nous bassiner longtemps avec ça.

Widergänger dit: à

Lisez la dernière Biographie de Gide par Frank Lestringant avant de rejeter Gide avec tant d’incompétence et d’a priori. Écouter aussi l’entretien de Yan Moix avec Lestringant sur Larègledujeu de BHL. Passionnant. Gide redevient lisible et à lire. Gide et Valéry. Il faut lire aussi La Jeunesse d’André Gide, de Jean Delay, le grand médecin et père de Florence, académicienne.

Widergänger dit: à

Mais mon pauvre Gigi, si je te parle d’ataraxie chez La F., c’est parce que des livres critiques universitaire savant lui ont été consacré. Je ne parle jamais en l’air mais en connaissance de cause : je suis prof, mais dilettante comme toi.

Widergänger dit: à

…pas dilettante comme toi !

Janssen J-J dit: à

@ 19.11, « En fait Paludes n’a pas plus d’intérêt que le reste ».
Eh bien, chère amie, pour une fois, je crains de devoir être en accord total avec vous. Cette dernière tentative de sauvetage gidiste était bien la dernière, et je n’irai certes pas me farcir son Journal avant de mourir, boudiou ! Il y a bien trop d’autres urgences.

Janssen J-J dit: à

@ 19.33, pour le gars qui croit tant au freudisme, un lapsus calami extrêmement révélateur (mdr)!..
Il faut me croire, je suis pas un amateur moi, si je vous dis que gide et valéry redeviennent à la mode, c’est parce qu’il y a mon collègue L. qui le dit, sam’suffit, j’ai pas besoin d’aller les (re)lire, je vais pas m’emm. à aller dans leur texte, epi quoi encore ? Je suis agrégé moi, et toi, gigi, t’es qu’un amateur ! Donc ferme la, hein, hein. Uigre, nous sommes TAF d’accord, Pr. Alba, nanti de votre prestigieux PhD bonux décroché à la Stanford U. Mes respects monsieur Michel.

Widergänger dit: à

Il faut lire les livres de Jean-Charles Darmon pour bien comprendre la profondeur des Fables de La F. :
Philosophie épicurienne et littérature au xviie siècle en France. Études sur Gassendi, Cyrano, La Fontaine, Saint-Évremond, Paris, PUF, « Perspectives littéraires », 1998.
Philosophies de la Fable. La Fontaine et la crise du lyrisme, Paris, PUF, « Écritures », 2003.

« Philosophies de la Fable. Poésie et pensée dans l’œuvre de La Fontaine », Paris, Éditions Hermann, coll. « Savoir Lettres », 2011.

Et le grand livre que lui a consacré Marc Fumaroli.

Ça vous ouvre une option pour mourir moins con.

Janssen J-J dit: à

@ 19.33, pour le gars qui croit tant au freudisme, un lapsus calami extrêmement révélateur (mdr)!..
(décordage) – Il faut me croire, je suis pas un dilettante amateur moi, si je vous dis que gide et valéry redeviennent à la mode, c’est parce qu’il y a mon collègue L. qui le dit, sam’suffit, j’ai pas besoin d’aller les (re)lire, je vais pas m’emm. à aller dans leur texte, epi quoi encore ? Je suis prof. agrégé moi, et toi, gigi, t’es qu’un amateur ! Donc ferme la, hein, hein ! Uigre, nous sommes TAF d’accord, Pr. Alb.a, nanti de votre prestigieux PhD bonux décroché à la Stanford U. Mes respects, monsieur Michel, je me prosterne, et vais de ce pas chaser la panthère en escarpolette.

Pat V dit: à

Il faut lire aussi La Jeunesse d’André Gide, de Jean Delay, le grand médecin et père de Florence, académicienne.

Ça c’ est une critique universitaire bien pesée!
Une sacré référence mondaine, don don dondaine!
Vous connaissez le fiston au moins, wgg?

Jean Langoncet dit: à

A
With the rain falling
surgically against the roof,
I ate a dish of ice cream
that looked like Kafka’s hat.
B
It was a dish of ice cream
tasting like an operating table
with the patient staring
up at the ceiling.

By Richard Brautigan

C’est tout ce que j’ai à ajouter à ma déclaration

Janssen J-J dit: à

IL FAUT SURTOUT LIRE wgg ! l’a un avis définitif sur tout. Un vrai pichrocole de la mirande !

Widergänger dit: à

Je ne vois pas ce que les mondanités de Jean Delay vient faire là-dedans, dont je me fiche éperdument ! Comme si ça avait quelque intérêt que ce soit quant à la qualité incontestable de son travail sur Gide. C’est vous la mondaine pour attirer notre regard sur ces commérages.

Widergänger dit: à

Je pense, j’ai pas des avis sur tout, comme toi, le dilettante dans son jardin avec ses haricots verts. Tu m’fais rire, bilout !

JAZZI dit: à

« Oui, je suis bien de votre avis, DHH. Et sur Luchini et sur La F. C’st un poète évidemment beaucoup plus profond qu’on imagine, voire philosophique. »

C’est déjà l’esprit de la Réforme, WGG…

Widergänger dit: à

La Réforme protestante ? Non, rien à voir alors là ! Non, il est épicurien, La Fontaine. L’ataraxie est une catégorie de l’épicurisme. L’épicurisme a été à la mode au XVIIè siècle chez un certain nombre d’écrivains qu’esplore J.-Ch. Darmon justement, comme il y a eu une mode du stoïcisme.

x dit: à

Souvenir d’un petit exercice d’uchronie (un paragraphe tout au plus) dans le livre de MF, — si Fouquet …
Jean Delay, si l’on parcourt la généalogie dans l’autre sens, c’est aussi le descendant qui écrit Avant Mémoire et l’un des médecins qui supervisent les expériences de Michaux avec différentes substances à l’h Ste Anne

Widergänger dit: à

Je trouve que ce que dit Alain Badiou dans Le Siècle est fondamental pour qui veut essayer de comprendre le XXè siècle, et notamment tout ce qu’il dit sur la guerre ; ça me semble absolument fondamental pour comprendre le concept de « guerre totale » des nazis où vient s’insérer la question de la Solution finale de la question juive. Il permet de comprendre qu’on n’est pas sorti de cette problématique de la guerre totale qui est la guerre contre la guerre pour instaurer la paix. On n’est simplement au cœur du cyclone, dans un calme apparent. Mais on est dans le même paradigme de la guerre totale. C’est bien ce que je pensais intuitivement, mais là Alain Badiou le pense en catégories philosophiques. Son bouquin est un grand livre. Un incontournable. Et toute l’analyse de la situation actuelle par J. Attali correspond exactement à ce que dit Alain Badiou. Ils sont assez d’accord l’un et l’autre sur la situation actuelle.

Widergänger dit: à

Dès les années 1920 Kafka a eu le sentiment que ça allait tourner très mal pour les Juifs. Il en parle dans son Journal, dans ses lettres. Il sent et voit la montée du nationalisme tchèque qui est antisémite virulent sur ses franges, qui manifeste déjà à son époque de manière violente sous ses fenêtres quasiment en tabassant des Juifs en pleine rue.

l'ombelle des talus dit: à

Nicolas dit: 9 août 2017 à 19 h 55 min
Je vous ai dit que j’allai me désabonner du journal Le Monde? Sans doute pas, j’ai failli avant hier, hier et aujourd’hui et puis cela fait longtemps que j’y pense, je vais attendre la rentrée histoire d’en plaisanter un peu

Vu sur le site du Monde : Un cours sur le « bullshit » permet d’échapper aux informations fausses ou trompeuses

http://www.lemonde.fr/education/video/2017/08/09/un-cours-sur-le-bullshit-permet-d-echapper-aux-informations-fausses-ou-trompeuses_5170356_1473685.html

Widergänger dit: à

…on n’est simplement >>>> on est simplement…

l'ombelle des talus dit: à

Fallacia accidentis

Widergänger dit: à

Il n’est pas impossible que la tension entre les USA et la Corée du Nord débouche à terme sur une guerre nucléaire locale. Locale ou qui dégénère en guerre totale pour régler la question de la paix justement en Corée.

À terme, c’est ce qui va se paser, inéluctablement. Mais quand ? là est toute la question, inassignable, comme dirait Alain Badiou.

Janssen J-J dit: à

@ « C’est bien ce que je pensais intuitivement, mais là Alain Badiou le pense en catégories philosophiques. Son bouquin est un grand livre. Un incontournable. Et toute l’analyse de la situation actuelle par J. Attali correspond exactement à ce que dit Alain Badiou »

Alors, si wgg est rassuré sur l’exactitude des ses intuitions, nous sommes rassurés avec lui. Il est drôle cet homme, si peu sûr de lui-même que toujours à la recherche de mentors pour lui donner des certitudes. Mais dès que quelque chose dont il ignore tout n’entre pas dans ses catégories, alors là, vlan, c’est la profération d’un con !…
(care) Ne le laissons pas tomber, chers amis, en dépit de nos agasssssements, il est si fragile, c’est un « homme (dé)libéré », tu sais c pas si facile, etc.
https://www.bing.com/videos/search?q=ne+la+laisse+pas+tomber&&view=detail&mid=B92F660E73FBC428BDCBB92F660E73FBC428BDCB&&FORM=VDRVRV

Widergänger dit: à

On n’a pas assez réfléchi à un paradoxe fondamental du Château, de Kafka.

D’un côté, c’est un roman dont le parcours va du Es au Ich : Wo Es war soll Ich werden : là où il y avait le Ça doit advenir le Moi. Mais en même temps c’est le roman de l’impersonnel, qui se regarde de l’extérieur advenir au Moi. Comme si le Moi ne pouvait être saisi que par la médiation d’un impersonnel, ici la littérature, comme le dit Gilles Deleuze, dans Clinique et critique : La littérature « ne se pose qu’en découvrant sous ses apparentes personnes la puissance d’un impersonnel qui n’est nullement une généralité, mais une singularité au plus haut point (…). La littérature ne commence que lorsque naît en nous une troisième personne qui nous dessaisit du pouvoir de dire Je (…) ». Maurice Blanchot, justement à propos de Kafka, a lui aussi longuement souligné dans ses écrits critiques la puissance de l’impersonnel dans la création littéraire comme littérarité. Mais on voit bien que cette troisième personne reste très ambiguë, et teintée de Je, d’un devenir Je comme dirait Deleuze, resté inabouti dans le roman. Kfaka l’avait d’ailleurs écrit au départ à la première personne. On en voit des traces dans le fait que le point de vue adopté tout au long du roman reste celui de K..

Widergänger dit: à

Cette technique de la singularité impersonnelle est reprise tout au long du siècle, notamment par Claude Simon dans sa trilogie pseudo-autobiographie : L’Acacia, Les Géorgiques, Le Jardin des plantes. Il y aurait à méditer sur elle.

l'ombelle des talus dit: à

Jean Langoncet dit: 9 août 2017 à 21 h 33 min
Le fier capitaine Alexandre, accommodé à cette drôle de sauce, doit se marrer comme une baleine échappée de Sea World

Il se trouve, god’s comic, que la baleine en question a existé et qu’elle se prénommait JJ
https://www.youtube.com/watch?v=La9wSbl7BD4

Delaporte dit: à

« Ce n’est pas de la tradition, c’est de la réincarnation en amoindri ! »

Non, la tradition n’est pas une chose rivée à une époque, c’est au contraire tout ce qu’il y a de plus vivant, qui progresse le long d’une voie. Là est le défi que MC ne perçoit et ne comprend pas.

Janssen J-J dit: à

Mais non, voyons donc, 21.14…, ça date de bien plus tôt que dans les années 20, son intérêt fantasmatique pour la Palestine, et il n’a jamais craint que « ça tourne mal » ! (meuh – meuh)…
Montrez-vous donc plus précis et moins péremptoire comme prof de lettre agrégenté !

(je vous cite infra Boudiou et Athalie dans leur parodie de Deleuze et la Guitare) :
____________________

« Une autre raison explique l’intérêt de Kafka pour l’hébreu : il adhère en effet, à l’idéal sioniste en 1917 ; Brod avait tenté, en vain, de le convaincre auparavant ; mais 1917 c’est la date de la déclaration Balfour. Le sionisme ne semble plus une pure utopie. Kafka voit certains de ses amis partir pour la Palestine. Ces départs lui semblent un vrai miracle ; il écrit à sa sœur Valli : « C’est déjà quelque chose d’énorme de prendre sa famille sur son dos, et de la transporter en Palestine. Que tant d’hommes le fassent, ce n’est pas moins un miracle que celui de la mer rouge ». Il a une vision plus ou moins mystique du sionisme : la « montée » en Palestine devrait permettre au peuple juif de reconstruire son identité.
__________________

Brèfle.

Janssen J-J dit: à

Mais non, voyons donc, 21.14…, ça date de bien plus tôt que dans les années 20, son intérêt fantasmatique pour la Pale.stine, et il n’a jamais craint que « ça tourne mal » ! (meuh – meuh)…
Montrez-vous donc plus précis et moins péremptoire comme prof de lettre agrégen.té !

(je vous cite infra Boudi.ou et At.halie dans leur parodie de Deleu.ze et la Guit.are) :
____________________

///« Une autre raison explique l’intérêt de Kafka pour l’hébreu : il adhère en effet, à l’idéal sioni.ste en 1917 ; Brod avait tenté, en vain, de le convaincre auparavant ; mais 1917 c’est la date de la déclaration Balfour. Le sio.nisme ne semble plus une pure utopie. Kafka voit certains de ses amis partir pour la Palest.ine. Ces départs lui semblent un vrai miracle ; il écrit à sa sœur Valli : « C’est déjà quelque chose d’énorme de prendre sa famille sur son dos, et de la transporter en Pale.stine. Que tant d’hommes le fassent, ce n’est pas moins un miracle que celui de la mer rouge ». Il a une vision plus ou moins mystique du sionisme : la « montée » en Pales.tine devrait permettre au peuple jui.f de reconstruire son identité »///.
__________________

Brèfle.

Jean Langoncet dit: à

représentants singuliers, sure

Janssen J-J dit: à

ah oui, j’ai oublié de vous mettre l’air de la reine de la nuit pour celzéceux qui veulent observer la pluie des météorites cette nuit, c’est le bon moment !

http://www.lamusiqueclassique.com/2012/10/wa-mozart-la-flute-enchantee-air-de-la-reine-de-la-nuit/

La colère de l’Enfer bout dans mon cœur ;
La mort et le désespoir dardent autour de moi !
Si Sarastro ne meurt de ta main,
Tu n’es plus ma fille, non plus jamais !
Que soient à jamais bannis, à jamais perdus,
À jamais détruits tous les liens de la nature
Si Sarastro n’expire pas par ton bras !
Entendez ! Entendez ! Entendez, dieux de vengeance ! Entendez le serment d’une mère !

Vicdoria dit: à

Le fiasco continue lamentablement à l’Assemblée nationale en plein mois d’août…ceux qui ont voulu souligner que eux travaillaient passent surtout aux yeux du public pour de joyeux bricoleurs amateurs. Pitoyable.
Pendant ce temps, silence assourdissant de Macron et Philippe alors même que les critiques pleuvent sur le dimensionnement de Sentinelles…

Widergänger dit: à

Et ce n’est qu’un début. Vous n’avez rien vu encore. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises. D’ici, à Kiev, tout cela paraît encore plus dérisoire.

Ici, en Ukraine, il y a un écrivain très connu, qui écrit dans la veine burlesque de Gogol (qui était d’ailleurs un peu à cheval sur La Russie et l’Ukraine, puisqu’il écrivit en grand partie Les Âmes mortes à Odessa dans une rue qui mène à la mer), et à qui les députés français pourraient servir de prétexte à un nouveau roman dans la veine burlesque qui est la sienne.

Quatre livres de lui ont été traduits en français d’ailleurs, dont un essai :

Iouri Androukhovitch/Ю́рій Андрухо́вич, né en 1960 :

Mon Europe, coécrit avec Andrzej Stasiuk, essai, Noir sur Blanc, Paris 2004,
Moscoviada, roman, Noir sur Blanc, Paris 2007,
Les Douze Cercles, roman, Noir sur Blanc, Paris 2009,
Perversion, roman, Noir sur Blanc, Paris 2015,

Sur le site des éditions Noir et Blanc vous trouverez un rapide résumé de chaque roman et de l’essai (4ème de couv.)

Nicolas dit: à

L’ombelle, leur but dans la vie aux journalistes c’est de faire l’opinion, c’est des petits malins, décrypter une ligne éditoriale n’a rien à voir avec du vulgaire bullshit.

Nicolas dit: à

À part W quelqu’un a t’il lu K en allemand ?

l'ombelle des talus dit: à

Nicolas dit: 11 août 2017 à 1 h 32 min
L’ombelle, leur but dans la vie aux journalistes c’est de faire l’opinion, c’est des petits malins, décrypter une ligne éditoriale n’a rien à voir avec du vulgaire bullshit.

C’est sans doute la raison pour laquelle Le Pen, Mélenchon, Macron et d’autres invitent leurs adeptes à ne suivre que les informations diffusées par leurs propres médias plutôt que par la presse dite indépendante.
Trouvez-vous que la ligne éditoriale est plus claire ainsi ?

Bloom dit: à

À part W quelqu’un a t’il lu K en allemand ?

Jawohl; En prépa, nous avons étudié ‘Der Proceß’. Nach meine Meinung, Kafka ist nicht zu schwer zu lesen.

Bloom dit: à

La fin de l’esclavage aux States a été subventionné par un riche libéral, Lafayette.

Talking through your nose, mate!
Lafayette, c’est le 18e, rien à voir avec l’esclavage, qui fut aboli en décembre 1865 selon les termes du 13e amendement, après 4 années d’une guerre civile d’une violence inconnue jusqu’alors.
Il faudra attendre encore un siècle pour que disparaissent les séquelles de l’esclavage des noirs états-uniens, c.a.d la ségrégation raciale dans le sud du pays, le « separate but equal » issu du jugement de la Cour Suprême de 1896, Plessy vs Ferguson.

Widergänger dit: à

Ah, ils sont doués, tu sais, Bloom ! Ils crachent sur les profs, mais on comprend pourquoi à les lire…

(Nach meine Meinung>>> Meiner Meinung nach). Le vocabulaire de Kafka est tout de même riche et abondant. Il n’est pas si facile que ça à lire en allemand.

Petit Rappel dit: à

Que la Tradition soit oubli des origines, on le sait au moins depuis Husserl.
Mais à quoi sert de faire vivre une aberration économique?
Hélas, en ravivant les pires démons prudhommesco-proudhonnesques de la Gauche, on ne la réconcilie pas avec le réel.
Mais il faut croire que c’est son essence meme, d’etre brouillée avec, et cela plait à de vieux fantômes qui, comme d’autres émigrés, d’un autre bord, ceux-là, , n’ont rien appris ni rien oublié.
MC

keupu dit: à

10:33, le p’tit Cort fiat mumuse avec ses prudhommesque et autre proudhonneries,tout le monde rigole de ses courtâneries d’un autre siècle

hamlet dit: à

« Widergänger dit: 10 août 2017 à 22 h 08 min

On n’a pas assez réfléchi à un paradoxe fondamental du Château, de Kafka. »

ce dualisme que vous évoquez est, me semble-t-il, partout présent chez Kafka.

ex deux aphorismes dans son jornal écrits à la suite :

– le négatif retire de la « lutte » un maximum de puissance probable qui rend imminente la décision entre folie et équilibre.

puis :

– bonheur d’être en compagnie d’êtres humains.

c’est avoir de la suite dans les idées.

cette ambiguité se retrouve posée d’une autre manière dans la petite nouvelle : « premier chagrin » ou « première peine ».

l’histoire de la relation entre un trapeziste et son imprésario qui semble être un « grand » lecteur.

cette nouvelle résume à mon sens toute l’ambiguïté de la relation entre Kafka et le livre/lecteur dans l’atitude de cet imprésario levant par intermittence les yeux de son livre pour s’occuper du « héros » trapéziste, on ne sait alors si c’est livre qui dérange le lecteur dans sa vie ou la vie qui dérange l’homme dans sa lecture : là se résume tout Kafka.

coincidence ou non : on retrouve ce même paradoxe chez Musil,notamment dans son petit essai « livre et littérature » qui démarre de façon tonitruante par :

« Ah ! le métier de garde champêtre littéraire ! Précisons d’emblée que je n’y entends rien et au surplus, pour illustrer ma compétence, que je n’aime pas la lecture ! »

on ne peut être plus clair, Musil semble partager avec Kafka ce soupçon porté sur la lecture.

Soupçon que l’on retrouve chez Musil dans l’HSQ à travers les couples Diotime/Arhneim, Agathe/ulrich et surtout Maingast/Clarisse, cette dernière lisant son journal les bras en croix.

comme le montre l’imprésario la lecture est une actvité intermittente qu’il faut remettre dans le contexte germanique / germanophoble o la littérature est une affaire de génies.

contrairement à la France, pays où l’on écrit des dictionnaires amoureux de Stendhal ou de Proust, il ne viendrait à l’idée d’aucun allemand d’écrire un dictionnaire amoureux de Kafka, de Broch ou de Musil; pas plus qu’écrire pour un russe un dictionnaire amoureux de Dostoïevski.

de fait, la compasonte érotique de la lecture est placée sous un angle chez les germanos, l’angle de l’intermittence et de la relation masochiste imposé au lecteur par un génie tentant de lui faire entrer par force dans son esprit des idées le plus souvent difficles à avaler.

de cette résistance à souffrir du lecteur découle cette intermittence de la lecture comme moments de repos pour l’esprit.

pour cette raison que Musil a à la fois envisagé la lecture comme activité indiduelle et aussi comme activité totale à l’échelle d’une population de lecteurs, cette ensemble de lecteurs apparaissant alors sous la figure d’un monstre, entrer dans cette affaire m’entrainereait trop loin, bien que ce sujet est celui qui pourrait le plus concerné la problématique littéraire telle qu’elle se pose à notre beau pays en 2017, payss où la littérature ne peut se penser qu’au travers de cette multitude d’activités et d’activismes visant essentiellement à « sauver », une littérature qui ne peut s’analyser que si on la regarde sous l’angle du sauvetage.

Petit Rappel dit: à

D’où il faut comprendre que le grand Keupu pense autrement que par sarcasmes ad hominem? c’est drole, depuis tout ce temps on ne s’en était pas aperçu!

hamlet dit: à

Maingast : Meingast

closer dit: à

Bloume ferait mieux de vérifier avant d’asséner ses certitudes:

(tiré du site « Hérodote »)

« Un libéral en avance sur son temps
Le noble et fortuné marquis (La Fayette) va dès lors cultiver son aura et se mettre au service des idées les plus généreuses de son temps. Le 17 février 1788, il crée avec Brissot et l’abbé Grégoire la « Société des Amis des Noirs », pour l’abolition de la traite et de l’esclavage. »

Le fait qu’il n’ait pas vu l’abolition de son vivant n’enlève rien à son mérite.

keupu dit: à

c’est vrai qu’il vous faut un certain temps pour comprendre, mon p’tit gars MC

olga dit: à

Closer 11h23 Vous êtes vraiment sûr ? l’abbé Grégoire était dans l’coup ? c’est Jacques Lang qui va être content !!

keupu dit: à

je rappelle ceci : je suis une créature inventée par celui qui signe bouguereau, c’est vers lui qu’il faut porter vos réclamations

Vicdoria dit: à

Je ne peux que rejoindre hamlet sur cet ensemble de points de vue.

closer dit: à

Revenons à La Fontaine…

Sa langue est à un point d’équilibre miraculeux: encore compréhensible pour nous (du moins les gens de ce prestigieux blog littéraire) elle a la saveur toute spéciale d’un délicieux archaïsme. D’accord avec DHH pour considérer que « Les animaux malades de la peste » est un sommet, une comédie de Molière en une page. Il a le génie de révéler la servilité abjecte des courtisans et la dureté des puissants.

Lucchini a eu le mérite dans son dernier spectacle de nous rappeler un fable moins connue, sans doute moins parfaite, mais dans laquelle La Fontaine a l’idée géniale de transformer en victime impuissante la figure de l’animal fort et impitoyable par excellence dans toute son œuvre: le lion. Mais voilà, ce lion est amoureux… et le drame se conclue (avant la morale) par deux vers bouleversants de sobriété:

« On lâcha sur lui quelques chiens :
Il fit fort peu de résistance… »

Là, Lucchini était vraiment très bon.

bérénice dit: à

Victoria, je ne me souviens plus très bien du troisième couple mentionné, l’homme est cet espèce de gourou tandis que Clarisse cette jeune femme perturbée , en manque de repères dont on se demande si elle aime son mari avec qui elle joue au piano qui avec le jardinage constitue l’essentiel de leur activité ?

bob dit: à

L’abolition de l’esclavage était plus rentable

bob dit: à

lequel des deux … sera le premier à appuyer sur le bouton nucléaire?

bérénice dit: à

, cette dernière lisant son journal les bras en croix.

crucifiée par l’actualité ? Mais je n’ai plus ce détail en tête ou n’y ai pas accordé l’importance qu’il mérite.

bérénice dit: à

Hamlet, comme il va pleuvoir avant l’heure, je charge mes bagages de livres que peut-être je relirai .

bérénice dit: à

Envie d’un Flaubert. Bonne journée à presque toussent.

bob dit: à

« Bonne journée à presque toussent. »

subtile

bérénice dit: à

la reforme du code du travail selon l’auteur du Lafayette dans Contre point est pour le moins radicale, inspire-t-elle ou a-telle à voir avec ce que se propose de mettre en place le gouvernement de PE? Jetez-y un œil, à gauche de l’article , c’est assez affolant.

bérénice dit: à

La proposition de ce monsieur aura le mérite de boucler la boucle pour un retour au droit féodal ou à l’esclavagisme, selon.

Widergänger dit: à

Kafka a aussi séjourné rue La Bruyère dans un hôtel qui fait le coin de la rue Pigale. C’est indiqué sur des cartes postales. En 1910, par là.

bérénice dit: à

– à presque toussent -, ce n’est qu’un emprunt à JJJ qui plus cordial ou hypocrite salue tout le monde sans établir de distinctions.

Nicolas dit: à

Dear Bloom, puis je vous demander ce que vous pensez des traductions françaises de Kafka?

Vicdoria dit: à

C’est vous Bérénice, la petite fille en robe bleue. Le bleu vous va bien. Le beige et le gris aussi.

Vicdoria dit: à

En prépa de quoi, Bloom ?

Vicdoria dit: à

Heure par heure, comme une fleur qui s’ouvre, Les vérités fleuriront, Car le soleil peut pâlir et nous manquer les étoiles : La Loi de Dieu demeure ; Sa splendeur éclate, son influence croit Au lent travail de la nature, Du menu zoophyte aux Grands Maitres de Tout, À travers les millions d’années. De toutes façons.

Bloom dit: à

En prépa de quoi, Bloom ?

Cloud

Bloom dit: à

Dear Bloom, puis je vous demander ce que vous pensez des traductions françaises de Kafka?

Difficile à dire car je ne suis qu’un modeste germanophone et n’ai lu qu’un livre de K. dans l’original, en hypokhâgne…Alexandre Vialatte (que j’adore par ailleurs quand il fait du Vialatte) m’ennuie profondément. En revanche, je trouve Marthe Robert, Claude David et Bernard Lortholary excellents, même si ma préférence va GAG. Encore une fois, tout ceci est très subjectif.

Bloom dit: à

« Un libéral en avance sur son temps
Le noble et fortuné marquis (La Fayette) va dès lors cultiver son aura et se mettre au service des idées les plus généreuses de son temps. Le 17 février 1788, il crée avec Brissot et l’abbé Grégoire la « Société des Amis des Noirs », pour l’abolition de la traite et de l’esclavage. »
==
Rien à voir avec les States dont il était question, Watet Closer. Comme d’hab, le bouffon confond tout qui n’a aucune connaissance de l’histoire des US n’a que le bout de son nez comme horizon. William Lloyd Garrison, Frederick Douglas, les soeurs Grimke, ok, mais La Fayette, jarnidieu!
Poo’ white trash.

Janssen J-J dit: à

Non, non…, pas d’hypocrisie ; de l’ironie tout au plus, et encore, elle ne se veut pas fondamentalement méchante, même si parfois elle s’allure un peu vacharde… mais enfin, tant qu’on n’a pas les gens en face de soi qu’on puisse regarder les yeux dans les yeux, tout cela reste un peu ludique et évanescent. On arrive même à discuter (à échanger, du moins ?) cordialement avec des fachos, ce qu’on ne ferait jamais dans la vraie vie, c dire !

Janssen J-J dit: à

Autrement dit, nous toussons toute-s devant les propos de certain-es, mais comme nos cibles et perspectives (points de vue) changent très souvent, il vaut mieux rester cordial-e avec tout-es celzéceux, plutôt qu’hypocrit-e avec un seul d’entre iceux… De toute façon, si on les rencontrait en vrai, on serait peut-être édifiés, et pas par là où on le croirait. Alors non, nous ne revendiquons que de la cohérence cordiale avec, certes, parfois un zeste d’ironie, -surtout quand on s’en veut d’avoir bêtement cédé aux raisins de la colère-. Et puis, comme on le sait bien, avec le travail, l’ironie chasse de nous trois grands mots : l’ennui, le vice et le besoin.
Et après tout ça, il n’y a que plus que le néon. Trèfle et Pique en brelan d’as.

Janssen J-J dit: à

@ ma préférence va GAG (vagale ?)

Je demande indulgence mais ne peux m’empêcher les mauvais jeux de mots. Pardon à toussent. Je sors immédiatement.

bérénice dit: à

Vous avez dit Kafka?

Le journaliste et écrivain turc Hamza Yalçin se trouve en détention en Espagne depuis le 3 août, en application d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie qui l’accuse d’avoir insulté le président Erdogan et d’être lié à un groupe d’ extrême gauche illégal.
M. Yalçin, âgé de 59 ans, a été arrêté, à la suite du mandat émis par l’agence Interpol, lors du contrôle des passeports à l’aéroport barcelonais d’El Prat, alors qu’il devait embarquer sur un vol à destination de Londres. Un juge de l’Audience nationale (haut tribunal chargé notamment des affaires politico-financières) a ensuite ordonné son incarcération.
La Suède, où M. Yalçin vit en exil depuis 1984 et dont il a adopté la nationalité, est venue en aide au journaliste. Un fonctionnaire du consulat suédois de Barcelone lui a rendu visite au centre pénitentiaire Brians I, situé à l’ouest de la capitale catalane. « Il est en bonne santé et a pu parler avec sa famille, a déclaré un membre de l’ambassade suédoise à Madrid. Il a un avocat commis d’office qui s’emploie à éclaircir les accusations. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/08/11/un-journaliste-turc-arrete-en-espagne-a-la-demande-de-la-turquie_5171297_3214.html#8LisO7BLHOx7oMId.99
Le journaliste et écrivain turc Hamza Yalçin se trouve en détention en Espagne depuis le 3 août, en application d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie qui l’accuse d’avoir insulté le président Erdogan et d’être lié à un groupe d’ extrême gauche illégal.
M. Yalçin, âgé de 59 ans, a été arrêté, à la suite du mandat émis par l’agence Interpol, lors du contrôle des passeports à l’aéroport barcelonais d’El Prat, alors qu’il devait embarquer sur un vol à destination de Londres. Un juge de l’Audience nationale (haut tribunal chargé notamment des affaires politico-financières) a ensuite ordonné son incarcération.
La Suède, où M. Yalçin vit en exil depuis 1984 et dont il a adopté la nationalité, est venue en aide au journaliste. Un fonctionnaire du consulat suédois de Barcelone lui a rendu visite au centre pénitentiaire Brians I, situé à l’ouest de la capitale catalane. « Il est en bonne santé et a pu parler avec sa famille, a déclaré un membre de l’ambassade suédoise à Madrid. Il a un avocat commis d’office qui s’emploie à éclaircir les accusations. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/08/11/un-journaliste-turc-arrete-en-espagne-a-la-demande-de-la-turquie_5171297_3214.html#8LisO7BLHOx7oMId.99

bérénice dit: à

Pour Jonathan Lundqvist, le responsable de Reporters sans frontières (RSF), en Suède, l’arrestation est une tentative du président Erdogan « d’étendre son pouvoir au-delà des frontières du pays ». M. Erdogan « veut montrer qu’il peut s’en prendre aux personnes critiques même si elles ne sont pas dans le pays. C’est un abus de la coopération internationale entre les polices qui risque d’avoir des conséquences majeures », a jugé M. Lundqvist dans une déclaration.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/08/11/un-journaliste-turc-arrete-en-espagne-a-la-demande-de-la-turquie_5171297_3214.html#8LisO7BLHOx7oMId.99

bérénice dit: à

Erdogan ne se gène pas, même les étrangers puisque l’homme arrêté est suédois n’ont plus droit à l’expression . Après cela il s’étonnera qu’on ne veuille pas de sa propagande électorale dans le secteur, ici les mâles votants par un mécanisme de transfert ont fêté sa victoire pour un pouvoir absolu , à croire qu’ils souffrent de la démocratie équipée de ses avantages.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Point n’est besoin d’avoir fait une longue analyse chez monsieur Lacan pour constater que les logorrhées du sieur W. cachent un mal-être singulier. La RdesL étant une clinique essentielle, il est bien qu’il la fréquente, en espérant qu’il y trouvât quelque consolation.

Widergänger dit: à

En dépit de tout ce qu’on a pu dire sur Le Château, je me demande si le thème fondamental de ce roman n’est pas tout simplement un thème qui court tout au long du siècle, à savoir le paradoxe de la puissance de l’impuissance face à ici une bureaucratie omnipotente. La non violence face à la violence de l’État, le dieu de Heidegger face à la puissance de la technique, l’altruisme d’Attali face à la puissance aveugle de l’égoïsme planétaire, etc. K. c’est la puissance de l’impuissance, c’est le dieu face à la puissance aveugle de la bureaucratie et à l’impersonnalité de la technique. C’est celui qui en quête de Je face au Ça. C’est en cela qu’on peut légitimement articuler une analyse psychanalytique de l’œuvre, son style, tout son appareillage rhétorique sur lequel il y a beaucoup à dire et ce qu’elle vise essentiellement : une entreprise de salvation de l’hommepris dans la déshumanisation de la bureaucratie technicienne.

Widergänger dit: à

Monsieur le duc a-t-il besoin d’un bon coup de pied au cul pour lui remettre les idées en place ?

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Je vois que les névroses du sieur W. sont bien vivantes ! Si au moins elles accouchaient de chefs-d’oeuvre, on comprendrait, mais force m’est de conclure qu’il n’en est rien. Certes, ce que j’ai pu comprendre de ses antécédents, on dit maintenant de son «vécu», m’oblige à laisser passer. L’homme qui souffre en silence souffre doublement. Le sieur W. hurle sa souffrance. Au moins, la camisole de force nous protégera de ses coups de pied là où le dos perd son nom.

Widergänger dit: à

Mais mon petit chéri, arrête donc plutôt de la projetr sur moi, ta névrose et ta souffrance. Invente-toi une autre grille de lecture. Narcisse en duc fait son pied de grue à la nique.

Petit Rappel dit: à

Justement, une créature de créature, c’est bien peu de chose.

bérénice dit: à

Après L’homme qui aimait les femmes, L’homme qui souffre en silence ferait un bon titre, qui l’écrira?

Petit Rappel dit: à

Ah, Pierre Legendre!
« Jouir du pouvoir: Traité de la Bureaucratie patriotique »

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Ce soir, le sieur W. sera dans mes prières. Oh, je sais bien que cent dizaines de chapelets ne suffiront pas mais Notre-Seigneur saura bien reconnaître ma bonne intention et agréer un seul Gloria. En latin, of course…

Widergänger dit: à

La prière comme vengeance… Il est bien dégénéré, ton christianisme, monsieur le duc ! À la petitesse de la décadence actuelle.

Widergänger dit: à

Encore un qu’a rien compris au schmilblic ! Enfin…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Je ne prie pas pour me venger. Comme votre névrose est apeurante ! Quant à l’ambiante décadence, un homme qui se targue de tancer tout le monde devrait savoir qu’elle commença avec une certaine pomme dans un certain jardin. Elle amplifia lorsqu’un certain Caïn tua son frère. Le reste est à l’avenant. D’où votre souffrance. Vous avez toute ma compassion et ma sollicitude.

Widergänger dit: à

Mais pourquoi diable voulez-vous avoir raison contre toute raison alors que vous vous contenez d’asséner des jugements de valeur à l’emporte-pièce sans aucune espèce d’argument de quoi que ce soit, tenant un véritable discours de fou !

C’est vous assurément le gros névrosé ! Regardez-vous un peu dans votre miroir, tartuffe !

bérénice dit: à

t agréer un seul Gloria. En latin, of course…

WGG, Gloria, c’est ce film dont le titre m’échappait l’autre jour, regardez-le, vous m’en direz de vos nouvelles critiques . Je n’ai pas aimé du tout.

Widergänger dit: à

Vous me faites penser à ces hôpitaux psychiatrique de l’ex-URSS où on prétendait soigner dissidents en les accusant d’être des malades mentaux. Vous êtes un dangereux fanatique qui accuse son cien de la rage pour mieux le tuer.

bérénice dit: à

Je ne prie pas pour me venger.

Vous devriez, Dieu, si vous existez, faites que le duc de bellerente ne connaisse de plaisir, de jouissance que par l’étude silencieuse et cloîtrée.

Widergänger dit: à

Le dieu du duc de bellerente est le dieu vengeur. C’est le diable, il a déjà perdu la raison.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

La thérapie va bien. Le sieur W. parle. Son propos reste confus, mais on peut y déceler les amorces d’un dévoilement. Peut-être une dose massive de tendresse, précédée de deux verres de très grand vin de Bordeaux, aura t-elle un effet calmant. Non que le monde soit parfait; mais tant de souffrance fait peine à voir.

Le bon docteur Freud y verrait quelque trouble sexuel. Ce n’est pas mon rayon.

et alii dit: à

je ne comprends pas comment ce blog peut invoquer Lacan comme le dieu de la psychanalyse alors qu’il nomme P.Legendre qui dans son enseignement oral était tout ironie pur ceux qui n’avaient que lacan à a bouche et à la plume et se disaient lacaniens;c’est peut être ça la « névrose française » comme il a été écrit sur ce blog et dont avait parlé le président Macron ; on n’est pas encore sorti de son emprise!avec tus mes regrets pour ceux qui se recommandent de Lacan:c’est bien la dernière recommandation qui m’impressionnera sur un blog ;j’y verrais plutôt une arnaque bien emballée!

Widergänger dit: à

Legendre n’arrive certainement pas à la cheville de Lacan, qui est le plus grand penseur de la psyché humaine après Freud au XXè siècle. Lisez -le au lieu de dénigrer ce que vous ne comprenez pas.

Vicdoria dit: à

Ce soir c’est morue pour moi.
On est vendredi.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Stimulant de lire le nom de Pierre Legendre. Sa pensée, que je ne connais que bien superficiellement, offre des pistes de réflexion sur la société dite occidentale, qui ne se reproduit plus, qui ignore Dieu, qui choisit presque toujours le n’importe-quoi-n’importe-comment, mais qui est LIIIIBRE ! Psychose ? Qu’en pense le sieur W. ?

et alii dit: à

wgg connait surtout l’impératif , et il est toujurs catégorique (wgg) c’est un peu triste , même si je me méfie des gens quu recherchent en tout le fun et feraient un détour our un jeu de mots (pas moi que ça finit par exaspérer et depuis quelque années, i faut lire effectivementt pour ne pas buter sur des mots d’esprit toutes les vingt lignes

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Le sieur W. avance à grand pas dans sa thérapie. Comme l’a suggéré Huysmans, ledit sieur n’a plus qu’à choisir entre la bouche d’un pistolet ou les pieds de la croix.

Widergänger dit: à

Faut consulter ! Vous êtes un gros malade avec vos gros sabots.

Et vous ne comprenz rien au siècle où vous vivez. Vous avez beau être duc, vous n’avez aucune noblesse de cœur. Vous êtes un pauvre plouc de paysan mal dégrossi qui se donne des airs. Un minable !

keupu dit: à

ach Legendre, on ne peut pas être le gendre de tout le monde, surtout paa du p’tit Court, damned

Vicdoria dit: à

Je vais me faire une morue façon auvergnate, avec des lentilles et du choux.

bob dit: à

à propos de folie, donald est de plus en plus excited

bob dit: à

(l’autre, aussi d’ailleurs et vlad lui-même est worried)
Vicdoria a péché sa morue à pq

Vicdoria dit: à

Macron pourrait passer à la postérité en transformant le Sénat en musée national. Réduire le nombre de sénateurs à une quarantaine élus pour quatre ans non renouvelable, leur laisser un petit quart du bâtiment côté rue. Réaménager tout le reste en musée national de l’Histoire de France et Anciennes Traditions populaires, bourgeoises et Aristocratiques. Le MNHFATPBA. Avec des ateliers cuisine et salles de dégustation des poires et grands crus.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Si le sieur W. effectuait la plus élémentaire des recherches, il saurait qui je suis: un sinistre échassier qui veut renverser son minable souverain, avec l’aide d’un gros rat noir de pelage et de coeur.

Réfugié dans une antique maison de famille en Saintonge, je gère mon bien et parfait mon instruction, sinon mon éducation. Je souffre aussi de temps à autre, mais pas à en être devenu fielleux, prétentieux, captieux et insidieux. Je vous pardonne car je ne me sens pas atteint par votre détresse, sauf bien sûr en tant que disciple de notre Divin Maître qui veille sur nous. Et sur vous. Même si ça vous fait c***r. Surtout si ça vous fait c***r. Jésus est un peu maso…

Vicdoria dit: à

Avec passe pour neuf ans, donnant droit à tout, même voir en douce
Larcher derrière une glace sans tain (à partir de l’âge de 10 ans).

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Vicdoria à 17 h 49

Quel hasard ! Je déjeunais hier avec mon entrepreneur portugais qui a préparé une morue, pommes de terres, ail, oignons… qui ressemble énormément à la morue auvergnate des recettes. Choux et lentilles me paraissent une excellente variation. Vivement l’automne pour la soupe aux choux et aux carottes, lardons aillés et filet d’huile d’olive !

Vicdoria dit: à

Qu’est-ce que t’y connais, Bob, aux affaires internationales ?

Vicdoria dit: à

Je vais ajouter des lardons, excellente idée.

closer dit: à

Non Bloume, l’action de La Fayette n’a pas « rien à voir » avec les USA!

« Une fois en France, il va garder un contact étroit avec les Etats-Unis : par la correspondance, en recevant chez lui des américains séjournant à Paris, par exemple Benjamin Franklin, et même en  accomplissant diverses missions pour les deux gouvernements.
Avec sa femme, il achète deux plantations à Cayenne pour y faire travailler des esclaves noirs afin de les émanciper. Il tente d’intéresser Washington à la question de l’émancipation des noirs, et il l’invite à venir en France. Mais c’est ce dernier qui va le persuader de venir…. »

Quelle bourrique arrogante ce Bloume!

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Le lardon est presque comme le beurre: rarement de trop. Comme les croutons. Qu’on ne vienne pas toucher à la cuisine des nos grand-mères: Mitterrand savait l’apprécier. Le cinéma nous l’a délicieusement illustré !

bob dit: à

vijcdoria 18 h 24 min
les journalistes comptent pas pour des prunes

rose dit: à

ce soir, je vais manger des carottes râpées avec des sardines écrasées. C’est une recette que j’ai trouvée sur un blog d’une fille extraordinaire.
Je viens de retrouver le petit moulinex rouge, dans le carton à côté du canapé.

jeter cent bouteille de la cave à la poubelle, cruel dilemme.

bob dit: à

11 août 2017 à 18 h 30 min
lui aussi appréciait les grand-mères

rose dit: à

sur un blog extraordinaire d’une fille normale.

bob dit: à

closer
c’est lui qui a fondé les galeries du même nom
(rires du vendredi)

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

La sardine écrasée avec des pommes de terre, sel, poivre, ail et oignon, et pourquoi pas un poivron vert émincé finement pour la couleur, repas simple et goûteux. Du pain rassi revenu dans l’huile, un verre de blanc sec. Le sieur W. devrait essayer ça. Peut-être y trouverait-il quelque baume…

rose dit: à

ah je n’ai jamais fait cela. essaierai cette recette.
espère ne pas trop souffrir à écraser la sardine. ne sais pas si je prends tomate ou huile. ai rajouté picholines, un oeuf dur.

et alii dit: à

à propos de P.Legendre encore:il disait de lui-même qu’il n’avait pas d’humour lequel est une quasi prescription pour l’expression sur la toile à laquelle il était réfractaire

Widergänger dit: à

L’inconscient des bouffeurs de lardons est en tout cas à vomir ! Beerkkk… Tout le malheur de ce pays vient du fait qu’il n’y a pas de passerelle entre Kafka et les bouffeurs de lardons… Triste époque ! Ça n’a pas bougé finalement depuis le néolithique et les grottes de Lascaux.

Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour leur agrandir l’âme à tous ces trouducus ? Ce sont des nains de l’âme.

Petit Rappel dit: à

Vous allez un peu vite. Legendre est un des intellectuels les plus impressionnants qu’il m’ait été donné de voir dans un Séminaire. Il n’occupe pas la place qu’il mérite. C’est aussi l’avis de JM Apostolidès. Et la caricature wikipediaque de sa pensée justifie sa méfiance vis-à-vis de l’informatique.

Non,je ne crois pas que les Œuvres complètes de Raymond Macherot soient dans la Bibliothèque de Wiederganger, mais je me trompe peut-être…

« On ne peut pas etre le gendre de tout le monde. » (Keupu).
Est-ce une raison pour jouer le role de la Belle-Mère (écumante, come eut dit Albert Samain dans Polyphème!)

Widergänger dit: à

C’est Bloom qui a raison contre closer.

La Fayette n’a joué le rôle que d’un éveilleur de conscience si je puis dire. Mais concrètement son rôle dans l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis est resté presque nul.

Mais il faut lui reconnaître le mérite d’avoir été toute sa vie un homme actif pour défendre les idées libérales du temps.

Widergänger dit: à

Pierre Legendre est simplement un retardataire, un vieux réactionnaire, un dogmatique qui n’a pas compris que le XXè siècle avec Freud et deux guerres mondiales et la Shoah avait mis à bas le Nom du Père.

Il n’est nullement le dénonciateur d’un totalitarisme planétaire dans la mesure où il ne permet absolument pas de penser l’avenir de la planète sinon sous la forme d’un retour en arrière. Ce qui serait absurde et voué à l’échec.

C’est simplement un homme dépassé qui ne pense plus le réel et l’ére tragique de la technique qui est la nôtre. Il faut se tourner vers d’autres pour ce faire : Lacan, dont il fut pourtant un disciple, mais qui n’a jamais réhabilité le Nom du Père (c’est impossible !, c’est bien ça notre réel), Alain Badiou qui dit des choses si intelligentes à la fois sur Heidegger, qu’il voit à mon avis comme il faut le voir, un fin penseur de la technique mais un aristocrate orgueilleux qui n’arrive pas à penser « l’écrasement du temps par l’espace » (qui définit l’ère de la technique) et dès lors un « contretemps » qui permette non pas de rétablir par un forçage tout aussi totalitaire le Nom du Père mais de développer la « frange d’intuition » de l’intelligence que prônait Bergson contre l’ère de la technique qu’il avait perçu avec la même acquité que Heidegger mais pensée tout autrement.

Widergänger dit: à

« Notre temps est un temps de crise : Bergson va dire : les problèmes  politiques, sociaux, internationaux, sont des définitions différentes de cette disproportion. Les problèmes  nomment dans des registres différents la disproportion entre l’âme et le corps, entre finalement l’intuition et la fabrication. Ce qui veut dire que nous n’avons pas de gouvernement intuitif possible de notre capacité technique. Qu’est-ce que ça veut dire, ne pas avoir de gouvernement intuitif possible de notre capacité technique ? C’est être incapable de lui fixer des finalités. Nous ne pouvons pas lui fixer de finalité, puisque pas d’intuition du temps à la mesure de notre puissance. Voyez comment cette question de la création du temps dont je parlais tout à l’heure est présente. Nous n’avons pas de conception du temps qui soit à la mesure de notre puissance. Notre puissance technicienne corporelle est telle que notre conception du temps n’est pas à sa mesure, elle est insuffisante. C’est le diagnostic. »
(Alain Badiou, Le Siècle)

C’est autrement plus pertinent que Pierre Legendre ! Et plus passionnant aussi. Le retour au Nom du Père c’est complètement mortifère, suicidaire, totalitaire.
___________

« Je crois aussi, point sur lequel je m’écarte de la posture pathétique et aristocratique qu’adopte Heidegger, je crois aussi qu’il y a des ténacités locales possibles. Il n’est pas vrai qu’on ne puisse que contribuer à l’état de chose existant. Il y a des rebroussements, des séquentialités hétérogènes, des possibilités locales, que l’aristocratisme de Heidegger méprise souverainement, dans l’altitude singulière et himalayenne où il est avec les poètes du siècle, ça ne peut être que global ou rien du tout. C’est une attitude que je réprouve absolument. Je pense qu’il est toujours possible localement de créer un tout petit peu d’hétérogène, une séquence qui n’est pas contribution à ce qui existe. C’est ce que j’appelle une procédure de vérité, quelle qu’en soit l’échelle : il est possible de créer un temps. je ne dis pas créer le temps historique, mais créer des séquences que j’appellerais des séquences de contretemps. Il y a possibilité de créer des contretemps artistiques. A sa manière, même une simple gde passion amoureuse (je ne sa pas pourquoi je dis simple ! c’est pas si simple !) peut créer un contretemps etc… Je crois que cette confiance dans le contretemps local est une dimension essentielle de la pensée contemporaine. Sur ce point, je me démarque de l’aristocratisme morose de Heidegger. Décliner face au dieu absent, ça veut dire quoi ? dans la réalité du monde, ça veut dire quoi ? c’est une posture, ce n’est qu’une posture, il faut bien le dire. On ne peut pas solder l’aventure du siècle par une simple posture. Voilà ma ponctuation quant au texte heideggérien. »
(A. Badiou, idem)

Alain Badiou dit l’essentiel ici de sa « ponctuation » à lui (sa manière de voir le problème de la technique) face à Heidegger, et c’est autrement plus profond, plus humain que le totalitarisme potentiel et potentiellement mortifère de Pierre Legendre :

« Je peux donner au passage ma propre ponctuation. Je ne suis pas dans ce pathos, mais je vous en décris sa configuration, je lui donne sa chance, il a une profondeur, on ne peut pas le rejeter comme une construction falsifiée, ce serait trop facile. Comment je le ponctuerais ?
Je dirais que au fond ce qu’il faut transposer comme absence du dieu dans la proposition qui est la mienne, c’est l’absence d’un projet collectif de l’humanité quant à son destin. C’est autre chose que la question de la technique, que je laisse de côté pour l’instant. Il est vrai que l’absence d’un projet historial de l’humanité, et qui équivaut, si je le traduis dans la langue de Heidegger, à s’installer dans le non séjour, s’installer dans la dépropriation de l’humanité. Ça j’accorderais, en laissant de côté la question de la technique, et même celle du nihilisme, que le péril est sans doute que le bilan négatif des entreprises collectives antérieures conduise, au fond, à l’acceptation pure et simple du ce qu’il y a en tant que tel. C’est renoncer, en effet, à ce que l’humanité organise, à proprement parler, son séjour sur la terre. Renoncer à ce que l’humanité organise vraiment son séjour sur la terre, ie confier à des puissances anonymes la régulation de ce séjour, c’est bien une menace réelle. Et au fond, cette puissance extérieure anonyme, c’est l’économie. Le nom économie est probablement plus approprié que le nom technique. Ou alors il faut entendre par technique primordialement l’économie tout entière. Il est vrai qu’il y a une question de savoir comment l’humanité envisage son séjour, pour reprendre ce mot qui est assez beau. Comment elle envisage son séjour, et à quoi elle l’emploie ? Il est vrai qu’elle est dans une passe particulière en cette fin de siècle, qui est au fond un scepticisme essentiel sur la capacité même à organiser son séjour, ie un scepticisme sur tout projet collectif digne de ce nom, et une tendance à se confier, purement et simplement, à la régulation anonyme, sous le nom de l’économie de marché. Je pense qu’il y a chez Heidegger à la fois qch comme un pathos réactionnaire, quand même, sur la technique et la terre etc… mais je pense qu’il y a une intuition valide sur qch comme une déclinaison de l’humanité hors de toute idée d’organiser son séjour. Organiser son séjour, ça veut dire que son séjour soit sous une règle de pensée, quelle qu’elle soit, et pas sous la règle d’une puissance anonyme. C’est simplement ça, mais c’est très compliqué comme on sait. Mais la formule en est simple : est-ce que l’humanité considère que son séjour terrestre peut être sous le signe de la pensée, sous le signe d’une idée ? ou est-ce que en réalité elle confie ultimement cela à qch qui est de l’ordre de l’anonymat de la puissance ? »
(A. Badiou, Le Séminaire : Le Siècle, III, « La philosophie »)

Widergänger dit: à

Petit branleur !

Widergänger dit: à

Bergson. Extraits de Les deux sources de la morale et de la religion, 1932.
     « L’outil de l’ouvrier continue son bras ; l’outillage de l’humanité est donc un prolongement de son corps. La nature, en nous dotant d’une intelligence essentiellement fabricatrice, avait ainsi préparé pour nous un certain agrandissement. Mais des machines qui marchent au pétrole, au charbon, à la “houille blanche”, et qui convertissent en mouvement des énergies potentielles accumulées pendant des millions d’années, sont venues donner à notre organisme une extension si vaste et une puissance si formidable, si disproportionnée à sa dimension et à sa force, que sûrement il n’en avait rien été prévu dans le plan de structure de notre espèce. […]
     Or, dans ce corps démesurément grossi, l’âme reste ce qu’elle était, trop petite maintenant pour le remplir, trop faible pour le diriger. D’où le vide entre lui et elle. D’où les redoutables problèmes sociaux, politiques, internationaux, qui sont autant de définitions de ce vide et qui, pour le combler, provoquent aujourd’hui tant d’efforts désordonnés et inefficaces : il y faudrait de nouvelles réserves d’énergie potentielle, cette fois morale. Ne nous bornons donc pas à dire […] que le mystique appelle la mécanique. Ajoutons que le corps agrandi attend un supplément d’âme, et que la mécanique exigerait une mystique. […]
     L’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des progrès qu’elle a faits. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle. A elle de voir d’abord si elle veut continuer à vivre. A elle de se demander ensuite si elle veut vivre seulement, ou fournir en outre l’effort nécessaire pour que s’accomplisse, jusque sur notre planète réfractaire, la fonction essentielle de l’univers, qui est une machine à faire des dieux. »
(Bergson)

Widergänger dit: à

Et c’est bien ça qu’on trouve d’ailleurs dans toute l’œuvre de Kafka, « l’écrasement du temps par l’espace ». Dans L’Amérique, dans Le Château, c’est patent, même dans Le Procès, avec, en guise de poétique du récit, la figure de la métonymie qui juxtapose les séquences narratives, en lieu et place de la temporalité, afin de recréer par ce faire poétique un semblant de temporalité.

On pourrait ponctuer de semblables analyses à propos de la trilogie autobiographique de Claude Simon et de ce qu’il dit de la description dans ses conférences et son discours du prix Nobel.

Tout part en fait de Kafka. Et c’est bien la raison profonde pour laquelle les romans de Kafka tombent des mains de Cécile Guilbert : elle n’y retrouve pas son compte de l’agancement temporel du récit, elle ne rencontre que de l’espace, et un espace profondément en crise qui plus est !

Moi, je comprends très bien que Cécile Guilbert n’arrive pas à entrer dans ce monde terrifiant, car c’est un monde absolument terrifiant. C’est le monde de l’ère de la technique. Sa réaction est « normale », saine. Elle sent à sa manière, en creux en quelque sorte, quelque chose de très profond de l’œuvre de Kafka et de notre temps, sans qu’elle parvienne à le nommer. Elle devrait lire Alain Badiou et les romans de Kafka lui deviendront alors passionnant à lire parce qu’ils parlent de la tragédie qu’elle vit et qu’elle ne sait pas qu’elle vit.

Jean Langoncet dit: à

DH > DickHead

Widergänger dit: à

@desnitation de monsieur le duc, afin qu’il mette ses rentes au service de l’agrandissement de son âme au lieu d’agresser ignoblement, comme une bête sauvage, celle des autres :

1ère proposition : agrandir l’âme
Ça veut dire élargir les capacités intuitives. Elargir notre accès à la durée. Elargir notre puissance contemplative, c’est elle qui n’est pas prise ou captée dans l’agrandissement de la puissance. Disons-le sous une forme plus générale ou plus accessible : élargir ce qui dans notre pensée n’est pas sous la loi de  puissance. Ce que Bergson appelle l’âme c’est l’usage de ce qui dans la pensée n’est pas au service de la puissance pratique. Elargir la disposition de la pensée humaine à autre chose que la puissance. Ie à autre chose que l’intérêt, c’est la même chose. Sur ce point, Bergson a une thèse que je crois assez vraie : qu’est-ce qui permet ce type d’agrandissement ? ça ne peut être que l’exemple. Ça ne passe que par des singularités. »
(Alain Badiou, Le Séminaire Le Siècle, III « La philosophie »)

Widergänger dit: à

Et Kafka a eu l’intuition de ça parce que

1°)l’espace pour lui, c’est d’abord la Mère, la Mère phallique, qui envahit l’espace jusqu’à l’étouffement dans Le Château, avec son gigantesque Phallus qui crève le toit de la tour du château;

2°) le monde de la bureaucratie où il travaillait lui a donné l’intuition que ça fonctionne sur le même mode de l’étouffement de l’espace par quelque chose qui ressemble à la Mère phallique.

Et son intelligence intuitive et son inconscient ont la fait la jonction de l’un à l’autre. Et cette cette « conjointure », de cette « conjonction » est née toute l’œuvre de Kafka.

Widergänger dit: à

Les deux philosophie de la technique, celle de Heidegger, celle de Bergson, synthétisées ici de main de maître par Alain Badiou dans son séminaire :

« Ce diagnostic est assez différent de celui de Heidegger, c’est une autre registration. Car ce n’est pas la question du nihilisme, ce n’est pas la question de la terre perdue dans son séjour. C’est une question de proportion. La technique c’est une disproportion, une monstruosité en disproportion. »
(A. Badiou)

Et c’est bien cette disproportion qui est montrée par Kafka notamment dans son dernier roman Le Château. S vision est d’ailleurs un peu à cheval sur les deux conceptions : nihilisme/disproportion.

Widergänger dit: à

Ces singularités, Bergson les appelle des mystiques. Une singularité qui fournit un exemple de pensée totalement désintéressé et déliée de la puissance, il l’appelle une mystique. Pourquoi pas ? ça devient la dialectique du mécanique et du mystique. Le mécanique, c’est le corps de la puissance, le mystique est la singularité pure qui par exemple agit dans la perspective d’une dilatation de l’âme.
En fin de compte, à quoi est suspendue la possibilité d’agrandir l’âme ? A l’apparition de nouveaux mystiques
(Badiou)
_______

Il faut inventer une nouvelle mystique de l’Amour.

Widergänger dit: à

Michel Foucault. Les mots et les choses (1966)
   « De nos jours on ne peut plus penser que dans le vide de l’homme disparu. Car ce vide ne creuse pas un manque ; il ne prescrit pas une lacune à combler. Il n’est rien de plus, rien de moins, que le dépli d’un espace où il est enfin à nouveau possible de penser. »

L’homme est bien devenu « dépli d’un espace ».

Widergänger dit: à

Une nouvelle mystique du sexe en effet.

et alii dit: à

p.Legendre ne se donnait pas pur disciple de Lacan mais comme élève de Kantorowicz qu’il appelait « mon maître Kantorowicz avec révérence  » i ne ze disait pas ami de philosophes mais d’artistes

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*