de Pierre Assouline

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La République des livres
Garçon, un pastiche !

Garçon, un pastiche !

(L’Obs ayant commandé à des écrivains un « journal du confinement » qui soit un pastiche d’un auteur de leur choix, pour moi, ce fut Antoine Blondin. Voici donc la version longue de ma contribution parue cette semaine dans l’hebdomadaire...)

Vous n’imaginez pas les affres d’un parisien dans mon genre qui déteste autant sortir de la maison que rentrer à la maison. C’est inextricable. Mais ne comptez pas sur moi pour tenir un « Journal du confinement ». Quel labeur  pour l’auteur, quelle souffrance pour le lecteur ! Cela fait peine à voir. Difficile de toute façon quand on a les mains aussi occupées que les miennes, une cigarette dans l’une, un verre dans l’autre, ce serait un art d’équilibriste. Au vrai, j’aime moins écrire qu’avoir écrit. Une émission de radio peut-être : ici l’ombre, un con fini parle aux confinés, ou l’inverse qui sait…

Etre confiné dans mon quartier me gêne d’autant moins que c’est ma situation naturelle. Faire le mur ne m’effraie pas. La vie m’a appris à m’évader d’un internat, d’un camp de travail, du domicile conjugal, toutes choses égales, mais pas d’un virus. N’eut été l’absence de vicaires lubriques, le confinement me ramènerait à mes douze années d’internat dont quatre dans des institutions religieuses. Par deux fois dans le passé, mon éditeur a jugé bon me cloitrer dans une chambre d’hôtel pour me forcer à écrire un roman que je n’arrêtais pas de ne pas écrire. Une fois à Mayenne, une autre à Biarritz. Je m’en suis finalement bien sorti même si je n’en suis jamais revenu. Quand il m’arrive de me retrouver en réclusion studieuse dans ma maison de campagne, j’ai du mal : de romancier, je me métamorphose en personnage de roman.

Ces derniers temps, je me suis donc confiné dans mon confetti, mon petit chez moi à Paris. Au début, je trouvais que la ville était plus belle vue de nos fenêtres fermées. J’ai fini par les ouvrir quand j’ai réalisé qu’en bas rien n’était ouvert. De sa fenêtre, l’homme n’aperçoit que les succursales de la vie. La poésie de Verlaine y demeure par les temps qui courent le plus sûr des moyens de transport. Il n’y a qu’à regarder la rue, c’est déjà du Verlaine. On y voit passer des chiens qui en ont marre d’être promenés. Bientôt, les petits réclameront eux aussi de rentrer à la maison pour se reposer enfin. Les parisiens sont prêts à tout pour sortir une heure de chez eux. J’en connais qui loueraient un bébé pour l’occasion. A mon avis il y a de l’abus dans l’alibi. Les chiens et les enfants devraient s’unir  pour se constituer en syndicat.

Confiné à Saint-Germain-des près, privé des grâces et félicités de la vie dans cette atmosphère si irréelle, je me sens comme un songe en hiver quand Paris est habité d’une insondable torpeur. Plus de jour, plus de nuit, un silence minéral règne dans les rues, ce silence dont Joe Bousquet disait que tout poème devrait en être traduit ; il nous enveloppe et nous intime l’ordre de nous taire. Les voisins ignorent tout de ma profession. Ayant muni mon porte-plume sergent major d’un silencieux, j’écris à bas bruit.

On dirait que Paris souffre d’un arrêt du cœur. Tout fait craindre la rupture d’aphorisme. De quoi me couper la chique. Le ciel est d’un bleu électrique, invraisemblable à force d’être immaculé semaine après semaine, ce qui ajoute à l’étrangeté de la situation ; à mi-chemin du printemps et de l’été, on a pourtant l’impression d’entrer dans un long hiver tant nos journées sont interminables. Dans les immeubles, la concierge n’est pas dans l’escalier, elle ne revient pas de suite, elle se trouve dans sa loge sans la moindre intention d’en sortir

J’irais bien quelque part aérer ma difficulté d’être. N’importe où hors d’ici. Dès que le président a déclaré la guerre au virus, une partie des Français a filé se réfugier en zone libre. Il est vrai qu’aller se faire confiner à la montagne, c’est encore le meilleur moyen de tourner l’alpage, mais tout de même.. La France est à nouveau prise de vagabondage. Un nouvel exode comme celui de 40 avec les drones à haut-parleurs de la préfecture en guise de mitraillages de la Luftwaffe, et sur le toit des voitures un écran 189 cm à son ultra  en lieu et place du matelas. Dès que le gouvernement aura levé le siège des Français, on en verra revenir  dorés sur tronches de leurs villégiatures. Il y en a qui se livrent à la traite des planches du côté de Deauville. Grand bien leur fasse ! Pas de reproches tant qu’ils ne la ramènent pas. On haïrait alors les mensonges qui leur ont fait tant de hâle.

Partir ne me manque pas, mais sortir, oui. Quand on a grandi en fils unique, après on n’arrête pas de sortir pour se créer des frères et sœurs. Aux autres les grands voyages. Seul l’air du pays me manque. Si je venais à souffrir de détresse respiratoire, on me réanimerait au mieux en m’oxygénant de Tours de France. Ivresse de la caravane, volupté de la foule, bon enfant de la réclame, bonheur de l’étape. De toute façon, j’appartiens à la génération du couvre-feu. Ca m’est revenu hier lorsque je suis allé aux commissions. Des policiers m’ayant arrêté pour me demander une attestation de déplacement dérogatoire et que j’ai délicatement extrait un ausweis de mon portefeuille. Ils l’ont trouvé un peu daté ce qui témoigne de leur mauvaise volonté. Et puis quoi, chacun sait que les héros de romans ne courent pas les rues dans le quartier de saint-Germain-des-Prés passé huit heures du soir ; pourquoi m’y attarderais-je alors ?

C’est un effort de suivre les consignes du gouvernement. L’air de rien, ces jours-ci, la paresse n’est pas de tout repos. Toute ma vie je me suis efforcé d’être léger. La spécialité me colle aux basques. Hier encore, peu avant la tombée de la nuit, un journal m’a appelé pour me demander une chronique sur la légèreté. Il n’avait pas tort, le père Céline : Dieu qu’ils sont lourds… Comme si ça se décrétait. Ils n’imaginent ce que ça peut charrier de gravité, de mélancolie, de nostalgie de tristesse. Prenant acte de mon impuissance, ils se sont rabattus sur un rappeur à la mode lequel, pour être effectivement léger, ne s’exprimait pas vraiment comme le Brantôme des Dames galantes. Pour Brigitte Bardot, ca ne change rien : elle est confinée à La Madrague avec ses chauve-souris et ses pangolins depuis le tout début de la Vène république.

Pour ma part, j’ai besoin des gens. L’argent, les objets, les maisons, les choses, toutes choses qui ignorent la chaleur et la fraternité, cela ne m’est rien. Mais les gens, les êtres, les autres, quelle richesse ! Tout pour l’amitié et l’amour, rien pour le reste. Sauf qu’entre quatre murs, on fait peu de rencontres une fois les livres refermés. Reste le journal. L’Equipe fait peine à voir quand il n’y a rien à y lire. On n’en finit pas d’y refaire les matchs. Pas la moindre course à se mettre sous la dent. Il lui faut se rabattre sur de vieilles anecdotes, des bisbilles ressassées, des revoyures de buts patinés. Si le confinement devait jouer les prolongations, L’Equipe deviendra le premier quotidien sportif historique au monde. Un must !

Plus je regarde les passants prendre le soleil dans Paris confiné, et d’autres courir on ne sait où,  plus je me dis que décidément, notre planète manque de terrestres extra. Pitié que ces librairies au rideau baissé. Garçon, l’édition ! Même les boites des bouquinistes sur les quais, entre lesquelles coulent la Seine et nos amours, ont mis le cadenas, nous empêchant pour un certain temps de nous plonger dans leurs romans-fleuve. Même à la campagne la France semble à l’arrêt. A croire que les chemins de terre sont en grève. Les journées s’enchainent où il se passe tant de choses alors que rien ne s’est produit. Et alors ? Quel que soit le messager, une simple minute d’éternité est toujours bonne à prendre.

La nuit, je suis partout chez moi. Les rues sont pleines de messieurs Jadis qui ne sont plus là. Ils se reconnaissent à ce qu’on les voit arpenter l’existence à coté de leurs souliers. Ca paraît bizarre dit comme ça mais c’est aussi vrai que l’homme descend du songe. Avant le confinement, je pouvais sonner à la porte de l’Hôtel de Ville et demander au planton s’il leur reste une chambre de libre, il le prenait bien parce que c’était la nuit, justement. Elle me manque pour les rencontres qu’elle suscite, ces soudaines sociétés qui s’improvisent au zinc ; l’aube ne s’est pas encore levée sur Paris que déjà, on s’est fait de nouveaux amis d’enfance. Le geste-barrière aurait été sportif pour les leveurs de coude : pour reposer le verre sur le zinc quand en se tient à peu près droit à une distance d’un mètre cinquante, il faut avoir le bras long.

A la radio, les nouvelles sont alarmantes. Le chômage partiel va-t-il pousser Ricard à réduire sa production ? J’ai cru entendre un long débat là-dessus sur France culture. On y évoquait une certaine perturbation, voire une profonde dépression, chez les Français si la nouvelle se confirmait. Le pire est à craindre. Avec quelques camarades de résistance, nous nous sommes battus dès les premiers jours pour que les cavistes soient considérés comme des commerces de première nécessité et nous avons finalement vaincu  l’ostentatoire sobriété de l’exécutif. S’il est vrai que Mitterrand était le Kennedy du nivernais, alors Macron est l’Obama de la Picardie. Pendant ce temps M. Trump, l’homme à la cervelle de vent, menait son pays au bord du précipice.

Méfions-nous du dirigeant qui fait parade de son abstinence : rien ne vaut un homme d’Etat d’ébriété. On peut toujours crier vendange, le cœur a ses raisons que le raisin ne connaît pas. Dans ces moments-là, la philosophie m’est d’un grand secours. Elle exige une parfaite lucidité, laquelle ne saurait s’accorder avec le coma éthylique. Personnellement, j’incline en faveur de Kant. Enfin, j’ai un peu décroché au bout d’un moment. Pourtant, dans mon souvenir, il s’exprime clairement, Kant… terbraü… oh… oh ! A ruminer tout ça je me sens comme un singe enivré.. Si ça continue, comme Victor Hugo, je vais finir par écrire mon « Choses bues » et ça ne va pas être triste.

Lorsque viendra le jour du déconfinement, les bars-tabacs seront pris d’assaut, juste après les coiffeurs, car il faut de la tenue pour se présenter au comptoir. On a sa dignité. Tout le monde n’est pas Marcel Aymé qui cherchait à se faire plus petit que son œuvre. Généralement, c’est l’inverse. Pas le genre à porter sa modestie à la boutonnière, contrairement à… Suivez mon regard. En prêtant l’oreille aux causeries marseillaises du druide des calanques, l’apôtre de la chlorophylle pour tous eut paru hétérocentrique en regard. A l’écouter nous refiler sa potion magique, qui ne se sentirait dans la peau d’un médocain malgré lui ?

On ne sait plus quelle est la couleur des jours. Vivement le retour à la normale que l’on puisse dire à nouveau qu’il y a du monde au balcon sans pour autant déclencher des applaudissements, mais une lueur voluptueuse dans les regards. Gouverné par le principe de précaution, je réfléchis désormais à deux fois avant de lancer ma devise (« Remettez-nous ça !) de crainte de voir rappliquer un bon vieux virus des familles. Si certains relèvent dans ces lignes des ressemblances avec la prose d’un écrivain germanopratin bien connu, cela n’aurait rien d’extraordinaire : à force de suivre les courses de vélo, il arrive que l’on recycle. Je me suis moi-même tellement plagié que cela a fini par me donner un air emprunté. La cuite au prochain numéro.

(« Antoine Blondin » photo Louis Monier ; « Antoine Blondin transporté par Raymond Poulidor sous l’oeil de la maréchaussée » photos D.R.)

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commentaires

1 227 Réponses pour Garçon, un pastiche !

rose dit: à

Jazzi

Et Tasseur.
(Elle va bien pour de vrai la tienne de soeur ?)

Jazzi dit: à

Oui, merci pour elle, rose. Elle est retournée travailler au marché, à la demande du maire de Cannes. Aujourd’hui, un sanglier est descendu se balader sur la Croisette en remplacement des stars privées de Festival !

B dit: à

Bon, Bérénice, les méthodes hypothéticodéductives ne conduisent ni à l’hypothèse naturelle pangolin/chauve-souris ni à un virus échappé accidentellement d’un laboratoire de Wuhan.

J’attends vos communications scientifiques. Je tentais de lire le compte rendu ardu pour qui n’a pas fait au moins médecine ou des études biologie d’un chercheur français vétérinaire qui lui a découvert que ce type de virus peut retransmettre du cochon au moineau. Si vous êtes en possession des rapports, n’hésitez pas. Je suis de bonne volonté. Ses recherches ont vu leur budget amputé , vraisemblablement pour donner plus à la recherche qui nous intéresse pourtant certains laissent entendre que ces travaux de recherche vétérinaire ne sont pas sans importance y compris dans ce contexte covid19. Il traine aussi des soupçons sur le peu de sérieux avec lequel sont traites les dechets issus des labos ( animaux morts ) à la sortie du P2 notamment. Il y a aussi une autre hypothèse qui laisse une place aux soupçons concernant le respect des protocoles et les mesures de sécurité dans ce labo p4. Les français qui devaient épauler et collaborer ont été évincés en dépit du contrat préalablement signé par les deux pays. Un scientifique a meme reçu des excréments de chauve souris sur la peau, dans les grottes où sont effectuées des prélèvements d’animaux. Quand on connait l’extrême contagiosité du virus ajouté au fait que le contage aurait pu intervenir avant novembre , le contage inter humain aurait eu lieu donc avant décembre, il me semble légitime mettre en doute la sécurité avec laquelle les chinois approchent et manipulent ces virus qui de plus sont modifiés dans le P4 en vue de mettre au point des therapeutiques efficaces , la moindre fuite. Le moindre animal mort revendu à pu entrainer ce qui a suivi. Tout le monde commerce avec la Chine et son poids que ce soit auprès de l’OMS n’est pas pour rien dans le retard pris pour parer à ce qui n’a pas été considéré comme un risque ou une urgence sanitaire. Qui vous dit que certains pays s’ecrasent pour ne pas compliquer nos relations avec ce financier, cet importateur ,cet exportateur de pièces indispensables à nos fonctionnements. Ce marché quec
represente la Chine en matière partage de technologie. Ils n’ont bientôt plus besoin de l’occident, voyez ce qu’ils ont fait des accords entourant le P4. Pour le reste, Idem. Les occidentaux les forment, les equipent, ensuite ils nous depassent, s’enrichissent, font pression , pourquoi pas jusqu’au silence? Et de plus , les crédits accordés pour les amenagements des ports en Europe , que sais je encore n’étant pas économiste n’encourage pas à la mise en doute de leur declaration. Bien qu’ils aient besoin de nous pour écouler leurs productions, je suppose que nous avons plus besoin d’eux encore pour recevoir et fournir, financer renflouer des economies deficitaires.

B dit: à

La nostalgie est présente chez les mecs lorsqu’ils ne bandent plus.

Rose, excepté pour ceux qui relèvent des contre indications, il y a viagra. Je crois que beaucoup vivent cette nostalgie sans penser à leur performance sexuelle amoindrie. Pour d’autres raisons plus importantes que l’érection. Il est vrai que les mecs sont obsédés mais vous négligez leur sensibilité et leurs idéaux.

https://eurekasante.vidal.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf810010-VIAGRA.html

D. dit: à

Je ne connais quasimment rien à l’ostréiculture mais sais en revanche qu’un amateur véritable d’huîtres, c’est à dire autre chose qu’un gobeur compulsif, respecte ce produit consommé cru en y adjoignant aucun acide ni aromate.
Seul convient un bon pain de seigle accompagné d’un excellent beurre.

Marc Court dit: à

Auguste Marie
On vous savait mauvaise perdante, on en a aujourd’hui la preuve, car que dit ce texte que je ne dis pas?
Pour la charger symbolique, un poète qu’il est de mode de mùépriser, Jean Giraudoux, a dit de jolies choses dans des pages de « Littérature » consacrées à Bellac. Encore un petit effort, et vous y serez presque.
Mais, décidément non, sauf mention expresse du contraire, un Juge-Consul n’est pas un Maire. .Il le devient par cooptation.
Mais il est entendu que je ne sais rien, et que vous savez tout. Le malheur est que vous donnez l’impression du contraire. Une illusion , probablement.
tous ici attendons votre Nobel avec impatience, pensant qu’il ne saurait tarder.
Je clos là. Croyez, Chère Marie, à l’assurance de mes sentiments choisis.
MC

D. dit: à

Bérénice, puisque vous abordez ce sujet sachez que je ne bande plus depuis au moins 5 ans dans en éprouver la moindre gêne.

Petit Rappel dit: à

Je ne vois pas non plus en matière d’huitre la nécessité de se priver de l’eau originelles.
MC

rose dit: à

>B

Je suis anti viagra. Et anti beaucoup de choses. J’assume haut et fort et j’aime mon mode de vie.
Vous n’êtes pas sans savoir que les filles savent faire bander les mecs.
C’est assez magique.
🥳
Il pleut des cordes, 🌧 un espèce de déluge.
Pourvu que les escargots 🐌 ne se fassent pas la malle. J’ai voulu aller remettre une pierre plate sur la balconnière, impossible de mettre un nez dehors.

Je suis aussi contre les médecins, contre les infirmières sauf vous et Danièle, femmes d’exception, contre les hôpitaux et contre les EHPAD.
Et archi-contre les médicaments.
Pour les plantes, la phytothérapie et pour un mode de vie qui empêche de tomber malade.
Contre l’alcool.
Contre le cannabis.
Contre la cocaïne et le lsd.
De manière générale contre les paradis artificiels à l’exception notable de la poésie.

Voilà le style de fille que je suis.

Après longue réflexion durant la couture, comme homme je vais choisir un marseillais, cela évitera trop de décalage territorial. Ai eu d’autres idées, mais à développer.

B dit: à

J’ai pas tout lu, mais sasseur est entrée dans un phase active pour tenter de deboulonner Court, voire l’humilier, l’intérioriser, le ridiculiser, annihiler son savoir, le réduire, le faire souffrir en s’attaquant à ce qui lui est cher, sa culture. C’est une guerre psychologique qu’elle choisit de mener, son combat, son credo, marquer au fer rouge ceux qui lui déplaisent et qui pour satisfaire son caprice devraient être réduits à néant, sans raison, comme ça, comme lui prendrait l’envie urgente de satisfaire un désir auquel pour rien au monde elle ne renoncerait avant d’avoir triomphé par divers biais. Rien ne lui fait peur quitte à passer pour une folle.

B dit: à

L’inferioriser .

Jazzi dit: à

« La nostalgie est présente chez les mecs lorsqu’ils ne bandent plus. »

C’est alors qu’ils vont bander ailleurs, généralement auprès d’une plus jeune, B.

rose dit: à

. Il traine aussi des soupçons sur le peu de sérieux avec lequel sont traites les dechets issus des labos ( animaux morts ) à la sortie du P2 notamment.

Sur l’île de la Réunion où les attaques de requins sont nombreuses et mortelles, une habitante m’a raconté – ce qui est soigneuselent occulté- qu’à telle pointe de l’île sont jetées par les équarisseurs des carcasses de gros animaux. Et que c’est cette habitude délétaire qui attire les requins.

rose dit: à

« C’est alors qu’ils vont bander ailleurs, généralement auprès d’une plus jeune, B. »

Oui.
Prendre soin de savoir la suite.

Ou d’un autre mec, jazzi.

B dit: à

Jazzi, ce n’est pas moi qui écrit, c’est Rose. Remontez le fil, je répondais pour lui faire part de mon sentiment

rose dit: à

habitude délétère.
Hélas

rose dit: à

le P4. Pour le reste, Idem. Les occidentaux les forment, les equipent, ensuite ils nous depassent, s’enrichissent.

Non.
Ne nous dépassent pas.
S’enrichissent en cassant leurs prix.

Ne savent pas encore s’appuyer sur leur culture ancestrale.

Singent trop l’occident.

B dit: à

Oui, la plus jeune. C’est connu, c’est excitant, je ne sais plus dans film et dans roman en plus de l’observation à ciel ouvert, le phénomène est clairement abordé.

D. dit: à

Sur l’île de la Réunion où les attaques de requins sont nombreuses et mortelles, une habitante m’a raconté – ce qui est soigneuselent occulté- qu’à telle pointe de l’île sont jetées par les équarisseurs des carcasses de gros animaux. Et que c’est cette habitude délétaire qui attire les requins.

Il suffit de ne pas se rendre à cette réunion, Rose. Prétexter un empêchement.

Marie Sasseur dit: à

@Auguste Marie
On vous savait mauvaise perdante, on en a aujourd’hui la preuve, car que dit ce texte que je ne dis pas?

Cher Court, assez de salamalecs.

Ce que j’ai écrit comme le confirme la pièce jointe de mon message précédent

– petitun: clairement que Fabre, qui signe ce laisser-passer en date du 4 novembre 1720, du lieu de Remoulin, était un juge- consul, ayant les attributions de ce que l’on nomme aujourd’hui, pour le premier magistrat MUNICIPAL: UN MAIRE ET NON UN JUGE D’UN TRIBUNAL DE COMMERCE comme vous l’affirmez.

VOUS NE RÉPONDEZ PAS A LA QUESTION: POURQUOI ALEXANDRE AVAIT BESOIN D’UN LAISSER-PASSER POUR QUITTER REMOULIN?

– petitdeux, que je rajoute: vous êtes un ENFOIRÉ.

Les huitres, je préfère vider la première eau, car elle fait ballonner.

Et je vais dormir.

B dit: à

Première centrale la plus innovante au monde. Désert de Gobi.
Premier alunissage? sur la face cachée de la lune.
Ils vendent avantageusement en rejoignant une qualité nettement améliorée.
Ils sont habiles, et ont une vision à long terme. L’individu est toujours service de la Société mais ils améliorent sa condition afin de garantir la croissance sur un marche interne.
À l’extérieur, conquêtes sous forme de prêts et financements qui s’ils ne sont pas remboursés leur permettent d’acquerir l’infrastructure construite financée par leurs capitaux, annexions.
Renforcement de leur armée avec un peu comme la Russie plus qu’une convoitise sur certains territoires qui leur sont stratégiques.

B dit: à

Rose, parvenions à toujours été dangereuse, les anciens connaissent les lieux où les risques sont élevés , la mer est si tentantes les jeunes surfeurs ne les écoutent pas.

B dit: à

La Reunion.

Janssen J-J dit: à

Les seuls vénérables mangeurs d’huitres ici, c’est moi et paul edel. Une huitre se mange vivante, le citron n’a pas pour cause de la tuer, voyons, mais au contaire de constater qu’elle réagit bien à la stimulation intellectuelle. La première eau est toujours dégueulasse, la 2e tout à fait pure, car elle vient de le refaire immédiatement, et là, vous n’avez aucun état d’âme à avoir à l’égard de votre supposée cruauté, si c’est le cas, passez votre chemin…

Votre analyse est sans doute juste, B. Mais quand on a une AMS qui entend faire la morale à MC sur son terrain, et commence ses exercitations objurgatoires par des « comme vous n’êtes pas sans ignorer », les spectateurs ne vont pas plus loin, sachant que tout le reste ne sera que fourberies destinées à déstabiliser l’adversaire qui n’en est pas un d’ailleurs ave cl plus parfaite mauvaise foi. Et tou ça poiurquoi ? En réalité, pour faire du gringue à passoul qui, une seule fois, s’est montré gentil avec la dame… c gros comme une maison. Et en dit long sur la qualité du ciment.
____
@ « Que les filles savent faire bander les mecs » (sans viagra ?). Non, pas toutes, hélas.
De même que tous les mecs ne savent pas comment faire mouiller les fifilles…, y’a de la justice immanente, vous n’êtes pas sans l’ignorer hein, pupuce…

Bientôt la quille (entre les jambes) !…, + qu’une heure et demie à patienter, ma soeur anne, ne sens tu rion venir, du côté des keufs ?
BN à tous.tes, demain c’est lundi matin 11 mai 202O, jour de Macron, à la nichte !

D dit: à

Les requins de la réunion y’a qu’à les laisser entre eux. Bien faire et laisser faire comme disait mon grand oncle qui était vice-amiral.

D. dit: à

vénérable ? Bouillon-knorr s’imagine pouvoir être vénéré ! C’est à mourir de 😁.

Marie Sasseur dit: à

Le keuf a des problèmes avec les institutions comme l’enfoiré de Court, perdu dans ses dicos allégés.

Je rappelle qu’aujourd’hui encore le maire est le premier magistrat de la ville.

S’il avait lu le motif de cette nécessité du laisser-passer accordé au pauvre Alexandre, sûr que Court ne passerait pas pour le crétin qu’il est !

Quant au juge Montaigne, on a vu son grand courage…le sot projet qu’il a eu. Ah.

Et maintenant, bonne nuit.

Je suis pas là demain.
Je de con fine.

hot pepper dit: à

Ilyav Iagrat,
pas mal pour un pseudo!

Vivement que cela déconfine, triste à mourir ces commentaires de blog!

OZYMANDIAS dit: à

Une âme pauvre
presque endormie
en un sommeil meurtri
sur un lit
de larmes et de nuit
même les démons
la caressent
tendrement
pour que sa solitude
lui soit
un fardeau
béni

JiCé..... dit: à

Lundi 11 mai 2020, 4h49
Chères Sœurs ! Chers Frères ! Déconfinons ! Déconfinons ! Que vous soyez graves ou légers, en vérité je vous le dis :
DECONFINEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES !!!

Marc Court dit: à

J’ignore ce qu’est un Dico allégé.C’est le Lar
Larousse d’ Augé que vous avez en vue? Lisez le d’abord.
« Je rappelle qu’aujourd’hui encore, le Maire est le premier magistrat de la ville ».
ça c’est ce que j’appelle un scoop! Je serais vous, je le soumettrais au maitre de céans. Peut-être y gagneriez vous quelques conseils de style, et, il nous est après tout permis de rêver, une manière d’éviter cette platitude aigrie et bouffie par laquelle on ne vous reconnait que trop dés les premières lignes.
Quant à Montaigne, que vous jugez du haut de votre vertu brevetée Vingt et unième siècle bobo à trois francs six sous, je crains fort, malgré la petite vilenie que vous lui décochez, que l’on ne continue à parler davantage de lui que de vous, qui serez, je le crains, très promptement oubliée.
B, j’ai lu assez de fous et de folles sur ce blog, pour ne pas trop me formaliser de leurs déferlements rhétoriques. Mais quand on me cherche, on me trouve.
Merci
Cordialement.
MC

JiCé..... dit: à

Les Livres Saints sont fait d’histoires à dormir debout.

JiCé..... dit: à

La plupart des hommes de cette planète vivent endormis debout toute leur vie, puis meurent.

JiCé..... dit: à

Ce n’est pas un drame, puisque le Paradis les accueille dans un confort digne des meilleurs EHPAD

JiCé..... dit: à

Le jour se lève ! Victoire ! Déconfinons nous en masse, la deuxième vague commence aujourd’hui !

et alii dit: à

ask MASK , dans lettre de Books

The Address Book: What Street Addresses Reveal about Identity, Race, Wealth and Power de Deirdre Mask, St. Martin’s Press, 2020.

Clopine dit: à

On a cuisiné avec amour et patience, des mousses au chocolat, des salades de lentilles, des pizzas maisons et des tranches de gigots piquées d’ail…

Et serait-ce désormais le temps de la déconfi…ture ?

et alii dit: à

je vous ai sorti la pge du site de JELINEK sur la musique et l’art pour vous souhaiter un confinement digne de vos espérances
:http://www.elfriedejelinek.com/

et alii dit: à

jelinek
Je me sens vraiment ancrée dans [une] tradition de la réflexion critique sur le langage. La langue elle-même parle, s’exprime, et elle le fait plutôt bien, allant jusqu’à révéler ses vérités intérieures. C’est pour cette raison que je me laisse volontiers aller aux calembours – aussi bien aux jeux de mots qu’aux blagues un peu plus osées -, que j’assume une part de trivialité, tout en pouvant me risquer, en même temps, au pathos. J’aime vraiment l’art du calembour, car je veux que le langage nous révèle sa vérité contre nos volontés. Il doit démasquer les choses.
[…] J’utilise le son de chaque mot comme s’il s’agissait d’une composition musicale. J’essaie aussi de révéler le caractère idéologique du langage, de le contraindre à lui faire sortir ses contre-vérités, et ce avec beaucoup d’humour.*

Marie Sasseur dit: à

Bonjour Court,
vous n’avez pas réussi, ce que seule une pluie bienvenue a pu faire: m’empêcher d’approcher trop près de la Victoire, la seule qui m’intéressait ce matin, ce premier matin du monde deconfiné.

Vous avez une trop grande idée de vous-même, Court, et il n’était pas question de vous « chercher ».

Le début de l’histoire dont vous avez fait un pataquès : J’ai envoyé un message en réponse à l’Ausweis du billet de Passou.

Je lui ai indiqué, par malice, qu’il y avait un précédent, avec ce document datant de 1720, où un maire, celui « des lieux de Remoulin » a signé un laisser-passer, une autorisation de circuler, pour un dénommé Alexande; procedure rendue nécessaire, car il y a la peste dans le coin…
Il est amusant de noter que ce laisser-passer de novembre 1720, n’est pas destiné à la maréchaussée, mais c’est plus une lettre de recommandation…

Qu’avez-vous fait Court ? vous avez surgi pour raconter une connerie, comme d’habitude, Fabre, selon vous n’était pas maire du patelin, mais juge du tribunal de commerce, la preuve que vous donnez se situant rue des juges consuls à Paris.

Faut aller consulTer, Court.
Je me garderai bien à l’avenir d’accorder quelque crédit que ce soit à vos  » bribes » , ici.

Bon deconfinement !

Marie Sasseur dit: à

11 mai 2020, 9h15

Janssen J-J dit: à

Bonjour à tous.tes… quelques petites réactions aux joyeu.ses erdélien.s pour la mise en forme matinale en remontant les filets.

@ je vous ai sorti la pge du site de JELINEK

Nous savons la trouver tout seuls. Un effort parfaitement inutile, et surtout sans AUCUN rapport avec le billet du jour. (Blondin n’a jamais entendu causer d’Elfriede Jelinek, l’inverse est également avéré).

@ Je ne CONNAIS quasimment rien à l’ostréiculture mais SAIS en revanche qu’un amateur véritable d’huîtres, etc…
(voilà un savoir mondain issu d’une rumeur, mais pas d’une vénérable expérience pratique…). Par suite, voici mon conseil, à prendre ou à laisser : « Mangez moins d’huitres, et apprenez à en cultivez plus dans la vase, en faisant un stage sur place »… Vos préjugés snobs reposant sur du vent se dissoudront instantanément, et vous aurez fait fait un grand pas dans l’humanité déconfinée. Peut-être vous remettrez vous à bander après cinq ans d’impuissance, qui sait ? vous êtes encore jeune, vigoureux, encore un brin éducable… (je dis ça, je dis rien, j’humorise).

@ MC/PR. Félicitations pour n’avoir jamais capitulé face aux provocations habituelles. La guerrière aura jeté l’éponge pour la journée. A expliqué qu’elle allait s’envoyer en l’air dans son Dico allégé. Vous allez enfin pouvoir travailler tranquille.

Ce 11 mai 2O2O (@ 9.03), journée identique aux précédentes. Mises à part les trombes d’eau et la possibilité d’entrer enfin dans une librairie… Leclerc (désolé, mais il n’y a que ça ici, so what ?… c’est quand même mieux que d’en appeler à l’Amazone, non ?).

Amitiés @ B., R., Ch., E., AN. et C.
Portez-vous bien (mieux).

Marie Sasseur dit: à

Le keuf pratique l’onanisme en blog, grand bien lui fasse. Je zappe.

Janssen J-J dit: à

Addendum (au message précédent) :

@ Je me garderai bien à l’avenir d’accorder quelque crédit que ce soit à vos » bribes »

Preuve éclatante de capitulation. Nous serons vigilants désormais à continuer à nourrir l’épais dossier DGSI « captures d’écran d’AMS » (Cote : Kc25nR6764A-D-Gestes-barrière)

JiCé..... dit: à

… »entrer enfin dans une librairie… Leclerc (désolé, mais il n’y a que ça ici, so what ?… c’est quand même mieux que d’en appeler à l’Amazone, non ?) » (Gigi)

Euh….pourquoi mieux qu’Amazon ? A part un ‘a priori’ primaire, en carton-pâte…

et alii dit: à

je ne déplore pas davantage que les hommes égocentrés de ce blog et qui empruntent tout ou partie de leurs « critiques » à des femmes n’aient pas conscience d’avoir été depuis longtemps démasqués par des femmes qu’ils essaient de pasticher parfois , sans talent pour leur exercice public d’oppression et de domination;il se peut qu’ils aient mal aux saints (prononcé comme Hossein à la française); il y a peut-être des thérapeutes spécialisés dans leur pathologie; que P.Assouline les leur indique puisquu’il semble penser que c’est la vocation de son blog;comme il a été dit, que la présentation de jelinek ressortait de l’esprit de P.Henri, et plus précisément
https://www.youtube.com/watch?v=SfigcsG3Bpwhttps://www.youtube.com/watch?
pensées à hamlet,le danseur

et alii dit: à

P.Henry avec un y

et alii dit: à

. Il y suit l’enseignement de Nadia Boulanger et devient un très bon pianiste.

et alii dit: à

henry
De cette rencontre va naître Symphonie pour un homme seul (1950), œuvre fondatrice de la musique concrète. Une grande amitié va naître de cette rencontre, et Pierre Henry est embauché dans les studios de la RTF ; il devient chef des travaux du Groupe de recherche sur les musiques concrètes (GRMC)7 fondé en 19516, rebaptisé GRM en 1958. C’est en 1953, au Festival de Donaueschingen, qu’est donné Orphée, le premier opéra « concret »6 écrit par Pierre Schaeffer et Pierre Henry en 19518, dont il tira Voile d’Orphée.

Marie Sasseur dit: à

#Il y suit l’enseignement de Nadia Boulanger et devient un très bon pianiste.

C’est bluffant cette cause à effet, non? Chacun sa déesse,
Chacun ses maîtres anciens..

et alii dit: à

Nous savons la trouver tout seuls. Un effort parfaitement inutile, et surtout sans AUCUN rapport avec le billet du jour. (Blondin n’a jamais entendu causer d’Elfriede Jelinek, l’inverse est également avéré).prove it!
assez de toc seins

et alii dit: à

Schaeffer, P., À la recherche d’une musique concrète, Paris, Les Éditions du Seuil, 1952.
Schaeffer, P., De la musique concrète à la musique même, Paris, La Revue musicale, 1977.
Schaeffer, P., L’Objet musical, La Revue musicale n° 212, Paris, 1952.
Schaeffer, P., Traité des objets musicaux, Paris, Les Éditions du Seuil, 1966.
Gourio, F., Symphonie pour un homme seul : Analyse de quatre mouvements avec une méthode expérimentale, Mémoire de Master II, Université de Nice-Sophia-Antipolis, 2006.

Chaloux dit: à

l’épais dossier DGSI « captures d’écran d’AMS

A Pachel-des-Pots, chacun à son dossier. Quand on voit le niveau de la Gigi, réécouter la conférence d’Assouline où il est question de ce prototype est tout de même bien amusant. A Assouline, il n’en faut vraiment pas beaucoup.

et alii dit: à

«J’ai choisi pour ma performance, que je vois comme une action politique, l’esplanade du Trocadéro. On ne l’envisage plus comme un lieu politisé car la marchandisation l’a convertie aux yeux du monde en décor de pubs pour parfums. Mais, avant même de venir en France, j’avais surtout en tête l’image de cette esplanade parcourue par Hitler et Albert Speer. Dans Coq / Cock, je me trouve à la place d’Hitler, à défaire ce qu’il a entrepris, défiant l’extermination par le fait même d’être en vie. C’est un espace saturé de symboles politiques et sexuels, de statues aux sexes de bronze et de pierre. Qui eut cru qu’un sexe de plus allait causer un tel pataquès ?

«Nous avons dansé une dizaine de minutes avec le coq, Frank, avant l’arrivée de la police, qui souhaitait sans doute contribuer à sa façon à la chorégraphie ! Je faisais de l’art, eux ont créé un scandale. Je me comportais en dame, et les policiers ont agi en voyous insensibles. Quoi que j’ai fait, je l’ai fait au nom de l’art, dans un pays synonyme dans le monde entier de créativité artistique. La France, un pays de culture ? Peut-être… Mais pas ce siècle-ci ! Je suis parvenu à créer une forme singulière d’art contemporain et la France a échoué à la reconnaître comme telle. »Propos recueillis par Clémentine Gallot pour le journal Libération

En 2017, Steven Cohen perd Elu, son compagnon de vie et d’art depuis vingt ans.

Avec sa pièce Put your heart under your feet … and walk ! dédiée à son compagnon, il propose un rituel funéraire chorégraphique, théâtralisé en public, pour surmonter le deuil. Pièce inspirée de ce que sa mère adoptive, sa nounou, Nomsa, âgée de 96 ans et disparue depuis, lui a conseillé : « mets ton cœur sous tes pieds et marche ».
Steven Cohen est né en Afrique du Sud, en 1962. Il arrive en France en 2002 et partage sa vie entre la France, où il se produit régulièrement et où il réside, et sa ville natale, Johannesburg. « Mon corps est en France mais mon cœur est en Afrique du Sud ». Il se définit comme un artiste africain blanc, gay, et juif. Chorégraphe, performeur et plasticien, il ancre son œuvre, très intime, dans l’engagement politique. Venu des arts plastiques, son corps et son visage jusqu’à son crâne sont l’aboutissement de ses créations. Sa première performance daterait de 1968. Depuis, il n’a cessé de questionner, à travers des actions critiques, les rapports de genres et de dominations, notamment entre populations d’origine ethnique ou sociale antagonistes. Il intervient tant dans l’espace public que dans des lieux institutionnels.

Le 10 septembre 2013 il réalise sa performance Coq/Cock sur la place du Trocadéro à Paris. Voici ce qu’il en dit après sa condamnation (sans peine) pour « exhibition sexuelle ».

hamlet dit: à

effectivement notre humanité se divise en deux : ceux qui conservent l’eau originelle de l’huitre et ceux qui préfèrent supprimer en elles cette trace originelle.

ces derniers argumentent sur la trop grande salinité de cette eau, ou sur la possibilité, en s’en débarrassant de se débarrasser du même coup de ces éclats de coquilles et effacer ainsi toutes traces de profanation.

évident que ces arguments : salinité de l’eau, éclats de coquille ne sont que des prétextes pour dissimuler leur véritable motivation : effacer toutes traces d’un originel prouvant l’existence d’une profanation.

et si nous regardons de plus près ces deux humanités nous constatons que les défenseurs de l’eau originelle se comportent le plus souvent en véritables chrétiens fidèle à l’extrême onction et aux pouvoir de l’eau bénite, alors que les autres, nous en retrouvons la trace parmi les premiers défenseurs de la séparation de l’état et de l’église catholique romaine.

alors je vous le dis mes frères, la prochaine foi(s) que vous retirerez cette eau originelle de l’huitre, soyez plus attentifs à votre acte !

hamlet dit: à

et alii, la première personne à avoir dit de Pauline « pendant toutes leurs aventures, c’est même plutôt elle qui le chauffe que l’inverse. » n’est pas un homme.

et je me suis étonné que personne ne réagisse à cette expression « elle le chauffe ».

pour le coup c’était rabaisser la femme à une fonction d’une espèce de radiateur ambulant, à un fonction de chauffage, mais ça n’a fait broncher personne, pourtant est-ce bien cela que voulait dire Giono : qu’elle nous le chauffe notre Angelo ?

l’emploi ce type de langage chez une femme n’est-il pas autant sinon plus « problématique » que chez des hommes.

hamlet dit: à

Chaloux : vous avez écouter Janké ? aimez-vous la musique ?
je ne parle pas d’aimer telle pièce ou bien tel compositeur, mais de cette chose abstraite et mouvante qu’est la « musique », l’aimez-vous ?

est-il réellement possible d’aimer cette bizarrerie que nous sommons « musique » ?

hamlet dit: à

écouté

JiCé..... dit: à

Coq/Cock ?
Au nom de la Sainte Trinité, rajoutons : /Con !

et alii dit: à

hamlet, j’ai un peu erré dans les dicos;rien de « décisif » ni avec argot ni comme familier, mais c’est très familier ;pour titiller,exciter;je ne l’emploie jamais;mais ce n’est pas non plus grossier;c’est de l’ordre de la moutarde qui vous monte …
aujourd’hui le femmes qui veulent « faire » cultivées », « littéraires » le diraient aussi facilement que de hommes entre eux , que les dites femmes qui le imitent pour se montrer émancipées;

Chaloux dit: à

@Hamlet.

J’aime beaucoup Jankelevitch même si je ne suis pas toujours d’accord avec ses propos sur la musique.

J’aimerais bien voir cette émission dans son intégralité. Pas trouvée sur le site de l’INA.

https://www.youtube.com/watch?v=tY6f1B9k4SM

A la réécoute, je trouve le Boulanger (mais c’est Lili la sœur de Nadia et non Nadia elle-même) vraiment superbe.

christiane dit: à

Bonjour Ed,
j’ai relu, sur fond d’orage et de pluie violente, tous les passages du Hussard concernant les rencontres de Pauline de Théus et Angelo Pardi.
Je ne crois pas qu’on puisse dire qu’elle le « chauffe du début à la fin ».
Leur première rencontre, chap.V se fait autour d’un thé précaire. Elle ne semble pas effrayée par l’arrivée de ce jeune homme hirsute, dont les vêtements sont déchirés, sans bottes. Leur échange est empreint de dignité respectueuse. Il découvre en partant qu’elle avait sous ses jupons (parce qu’elle lui les montre deux pistolets). Ils en rient.
Puis, pendant plusieurs chapitres, plus de Pauline mais une nonne épatante qui fume le cigare, lave les morts, on ne sait trop pourquoi… et permet à Angelo de restaurer son image d’être utile.
Puis les routes… Il recherche toujours son ami qu’il finira par retrouver.
Et, à nouveau, Pauline retrouvée sur les routes, mais comme un frère d’arme ! A eux les cavalcades, les bivouacs, les coups de pistolet souvent contre des oiseaux (dignes de ceux Hitchcock). Aucune séduction mais une amitié presque virile.
Seule la nuit où il la masse longuement pour éviter qu’elle ne meurt changera leurs rapports. Au réveil, elle le tutoie, prévenante, inquiète de sa santé, de la contagion. Lui, sur la réserve, semble expert en art de changer de conversation… Que cherchait-elle ? Plus de la tendresse, de l’amitié qu’une idylle charnelle, me semble-t-il. Mais secrètement elle l’aime… Ce qui sera évident dans Mort d’un personnage quand l’enfant rencontré par cette vieille dame qu’est devenue Pauline de Théus lui dira s’appeler « Angelo Pardi ». « Impossible ! », criera-t-elle. Ce cri permet à un cri d’amour tenu secret de s’exprimer alors que l’Angelo qu’elle a connu et aimé est certainement mort depuis longtemps sur les routes d’Italie. Le mystère reste non élucidé. Qui tient le refuge où elle réside ? Ce « petit-fils » que le lecteur suit à trois époques de sa vie l’entourera d’affection et même aux jours difficiles où l’approche de la mort la rend dépendante, corporellement.
Il lui procurera alors les soins que l’on donne à un enfant. Une façon pour Giono de boucler son cycle du Hussard.
Cette Pauline m’a passionnée, bien plus qu’Angelo (trop semblable à Julien Sorel) sauf quand il doute, s’interroge, devient amer dans la fin du denier livre Le bonheur fou.
Donc ni « chaudasse » (cf : hamlet), ni nymphomane (vous), ni ménagère (?), ni contrainte par le qu’en dira-t-on (…). Une femme libre, intrépide, courageuse et belle, telle que l’a définie Rose.
Et cette nonne, quel personnage !

et alii dit: à

s femmes qui leS imitent;
il me semble que le sujet est nécessairement une « personne » ou un animal considéré comme « humain »
je dis ça parce que mon amie est passée tout à l’heure et m’a montré une photo du dernier ami recueilli parla famille: un chat qui se faisait voluptueusement caresser par le mari de mon amie (j’ai oublié de lui demander le nom du nouveau phénomène, roux, et légèrement tigré blanc, et des moustaches frissonnates ;bien sur, je n’ai pu m’empêcher de lui dire de prévoir des boîtes à glissades ,cachettes ,

Marie Sasseur dit: à

Tweet
Claro refuse d’être sur la liste des prix pour sa Maison. Les prix de l’immobilier se cassent la gueule…;-)
Il a raison de dénoncer les spéculateurs.. Tout a son honneur!

Moi je ne suis pas demandé si Tesson et sa Panthère avaient eu raison d’accepter le Renaudot. De toute façon , cette panthère n’est pas à vendre, non plus.

Patrice Charoulet dit: à

BONHEURS D’EXPRESSION

Dimanche soir, à la télé, on avait le choix entre un film avec Delon auquel mon magazine TV donnait 4 étoiles et une pièce de Marivaux. J’ai opté pour Marivaux.Il a fallu supporter pendant deux heures l’insupportable façon de jouer du comédien incarnant le personnage principal. Il a tellement hystérisé son jeu que je me demande s’il n’était pas sous coke. Cela dit, nous avons eu droit à un festival de langue française, langue effondrée . Quelle dégringolade ! Et, ce dimanche, nous avons pu entendre, entre autres, ces bonheurs d’expresion :

Vous ne dites mot- Il est d’une jolie figure- sottes façons-les jeunes gens du bel air-regarder à la dérobée-une gasconnade-Cette pensée m’est venue-ingénuité charmante-Je vais gager que-un homme fort couru-dire des douceurs-Dans les amourettes on n’aime qu’en passant-Monsieur votre fils-Il a des moeurs-Tu vas me réduire à te louer-le sot pays-le butor-Elle a de la gaieté-Ah!le plaisant éloge ! (iron)-La petite personne qu’on me destine-Elle en use de même-J’y cours-Si le cœur s’en mêle-Ce n’est pas avec des yeux comme les vôtres qu’on manque son coup-Le bel air ne veut pas qu’il accoure-Il serait bon de le différer-Il faut s’aimer un peu quand on s’épouse-Monsieur l’impertinent-Autant que j’en puis juger-Les avis d’un ami-La bienséance en souffre un peu- Je vous le demande en grâce-glapir-On respecte beaucoup, ici-Ce n’est pas là tout?-Je m’y plais-un plaisir infini-une petite provinciale-à quelques lieues d’ici-une petite affaire de coeur- Elle m’a traité de fat-J’en boude-l’air naïf, droit et guindé-quelques benêts de province-Vous en parlez bien à votre aise-Le terme est court-Votre mariage me déplaît-Vous m’édifiez beaucoup (iron)-Oh ! Le poltron!-Ayons un peu plus de flegme-des puérilités-Quel est donc votre dessein?-Vous nous tirez d’un grand embarras-Votre cœur et le mien sont engagés-Nous autres, subalternes de qualité-Tout cela se peut-de faux airs-Restez ce que vous êtes- Frontin est un fripon-Je le déshérite!-C’est ma pensée-On a de plaisants goûts en province!-Parlons raison-Le préambule est fort nécessaire- Est-ce là tout?- Le malentendu qui nous sépare- Cela me passe!-un petit emporté-Le moment m’a paru favorable-Je vous rends mille grâces-faire le petit agréable-Ce sont vos agréments qui vous perdent-Je ne vous conçois point-Voilà de votre style!- Jetez-vous à ses genoux-Riez-en- Mon amour ne finira qu’avec ma vie- Vous comblez mes souhaits- Il faudra l’enfermer (sous-entendu : chez les fous)- Mon incomparable Marton (dit le valet à la soubrette de son coeur , à la fin)

Jazzi dit: à

« Aucune séduction mais une amitié presque virile. »

Comme moi avec les femmes, mes soeurs, mes égales !
Serait pas un peu homo l’Angelo ?

christiane dit: à

Et pour vous toutes et tous, ce grenier qui m’a longuement fait rêver, celui qu’Angelo découvre en suivant le chat sur les toits de Manosque (chap.VI du « Hussard ») :
« Comme le chat ne revenait pas, Angelo l’appela, puis engagea sa tête et ses épaules dans la lucarne. Elle donnait sur un grenier spacieux plein d’objets hétéroclites dont la vue donnait à l’âme un profond sentiment de quiétude. […] ce beau grenier blond, translucide, gardant de vieilles étoffes, des crosses de bois poli, des ferrures en forme de fleurs de lys, des ombrelles, des jupes sur des corps d’osier, de vieilles capelines de taffetas moiré, des reliures, des ventres de meubles, des guirlandes de nacre, des bouquets de fleurs d’oranger, des objets de la vie élégante et facile, endormis dans du miel. Les corsages, les robes, les guimpes, les coiffes, les gants, les redingotes, les carricks, les hauts-de-forme, les cravaches de trois générations, pendus à des clous, tapissaient les murs. De minuscules souliers à talons hauts, en satin, en cuir, en velours, des mules à pompons de soie, des bottes de chasse étaient posés sur des meubles bas, non pas dans l’alignement ridicule de chaussures rangées, mais comme si le pied venait de les quittait ; mieux, comme si le pied d’ombre les chaussait encore ; comme si les corps d’ombre pesaient encore pour si peu que ce soit. Enfin, posé à plat sur le marbre d’une commode, un sabre dans son fourreau. Un sabre de cavalerie avec sa dragonne d’or : tout apportait des tendresses aussi douces au cœur que les tendresses du chat. […]
Une odeur de longs repos, de chairs paisiblement vieillies, de cœurs tendres, de jeunesse imputrescible, de passions bleues et de tisane de violette venait du beau grenier. […]
Angelo retourna s’asseoir près de la lucarne. Pendant plusieurs heures il le respira comme on respire une fleur. […] il humait l’odeur d’âmes qu’il imaginait sublimes. »
Il finira par pénétrer dans le grenier et y vivre quelques heures de félicité.
C’est le préambule à la rencontre de Pauline à l’étage d’en-dessous.

Janssen J-J dit: à

… dès que le terme « capture.s d’écran » apparait dans le commentarium de ce blog, une alerte lui commande de réagir au fin fond de son CDBF pour en revendiquer la paternité.

Petit rappel du Stratagème 27 d’Arthur : « si l’adversaire réagit à un de nos arguments par une agressivité subite, on ne se privera pas d’insister lourdement dessus. Non seulement il et bon de lui faire perdre son sang-froid, mais surtout, il a fort à parier qu’on a mis le doigt sur le point faible de son raisonnement, et que l’argument nous fasse gagner plus de points que prévu.

(Relisons nos classiques… sur l’art et la manière d’avoir toujours raison, hein !).

et alii dit: à

chaloux, c’est bien que vous ayez décidé d’intervenir à propos de Nadia et du piano, parce que vous avez la pratique de l’étude, des leçons , et que vous savez, vous comment un professeur peut suggérer de jouer avec la main droite une note écrite apparemment sur la partition pour la main gauche:bref des questions qu’on peut dire « de technique »pour rendre le son d’une note, un chant , alors que certain-e-s prétendent ironiser sur ce qu’elles ils imaginent voir et ne comprennent pas ;

christiane dit: à

Jazzi dit: «Aucune séduction mais une amitié presque virile.»
Comme moi avec les femmes, mes sœurs, mes égales !
Serait pas un peu homo l’Angelo ? »
Idem pour Pauline…
Deux héros ayant à la fois des qualités féminines et masculines.

et alii dit: à

des questions qu’on peut dire « de technique »
j’aurais du dire d’expérience de métier, peut-être comparer avec l’écriture où on changera la place d’un mot trouvé au premier jet et que l’on veut conserver parce qu’on sent que « c’est ça »

Marie Sasseur dit: à

Le dr Lecter continue son bourrage de crâne avec son concerto pour la main de Nadia.
Vieux barbon.

Pablo75 dit: à

Lundi, 11 mai 2020, 12h04

@ Chaloux

On entend Rachmaninov dans la Fantaisie pour piano et orchestre de Nadia Boulanger, tu ne trouves pas?

Marie Sasseur dit: à

C’est un vrai toxico, le dr Lecter.
Vieux barbon.

Janssen J-J dit: à

Ci-joint un nouvel appel à propositions de recherche pour les erdélien.nes susceptibles d’avoir des choses à apprendre à la Justice de notre pays. Des tunes à se faire, en outre. Bàv,
https://calenda.org/777431

et alii dit: à

mon amie m’a raconté aussi ce matin qu’elle avait écouté un podcast sur la colère!comme elle fiat aussi fonction d’éducatrice,elle me raconte ses aventures dans ce domaine avec ses client-e-s privées et en institutions;nous échangeons parfois les références livres et toiles;

Marie Sasseur dit: à

Défendons les petites Maisons, qui n’ont pas de prix…

« Que pensez-vous de la promulgation de plusieurs prix de l’académie Goncourt (1) avant ce déconfinement ?

« C’est une absurdité. Encore une fois, on va inciter les gens à acheter des produits attendus, qui vont alimenter le grand capitalisme mortifère. On ne leur dit pas : allez dans les petites librairies où un professionnel vous fera partager son intérêt pour le livre dont vous n’avez jamais entendu parler. » »

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/confinement/coronovirus-un-libraire-independant-je-ne-changerai-pas-ma-facon-de-travailler-635c00c6-8f76-11ea-a695-8527772c467e

Chaloux dit: à

@Pablo. Pas mal de choses. J’ai lu dans les commentaires de Youtube que peu satisfaite de ses œuvres elle a cessé de composer très jeune.

(J’ai reçu le petit Drillon, La musique comme Paradis).

et alii dit: à

quant aux comédies de « déesses » d’rdl,il semble qu’elles n’ont pas apprécié Brassens qui lui avait compris:
A la Marquise
Pierre Corneille
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m’a vu ce que vous êtes;
Vous serez ce que je suis.

Cependant j’ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n’avoir pas trop d’alarmes
De ces ravages du temps.

Vous en avez qu’on adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.

Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu’il me plaira de vous.

Chez cette race nouvelle,
Où j’aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu’autant que je l’aurai dit.

Pensez-y, belle marquise.
Quoiqu’un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu’on le courtise
Quand il est fait comme moi.

renato dit: à

C’est lors de la mort de sa sœur Lili que Nadia Boulanger a arrêté la composition.

Marie Sasseur dit: à

Bon, ça devient de nouveau la zone, ici.
N’ont pas deconfine, les fauves en rut.

Je vais appliquer mon geste barrière, favori: me casser, en souhaitant des jours meilleurs à ce zoo de blog. Et là, un jour de libération, on voit vraiment pas quand.

hamlet dit: à

et alii, il s’agit moins d’émancipation que du respect du désir de l’autre dans toute son altérité (cf Lévinas).

je suis d’accord avec vous sur le langage, sauf qu’on le perçoit (comme dit Janké sur la musique) uniquement dans sa forme « communicationnelle, qu’est-ce que cela nous communique comme information ? vous avez écouté cette petite vidéo Deleuze sur ce le sens à donner à ces mots « communication » « information ».

en disant « elle le chauffe » c’est réduire la femme à uns espèce objet sans désir, où un objet dont le seul sens relèverait d’un chauffage.

un autre type cette même femme pas le mot « chaudasse », et là tout part en vrille. « chaudasse » relèverait de l’insulte, alors que le sens de « chauffer » et « chaudasse » et le même.

vous voyez et alii les pièges de la communications : on ne tient plus compte du fond des choses, mais seulement de leur forme, ce qui change entre « chauffer » et « chaudasse » c’est la forme, mais le fond reste le même.

alors pourquoi s’indigner dans un cas et laisser l’autre passer comme une lettre à la poste.

à ce titre je me méfie moins du mot « chaudasse » que de l’expression « chauffer », parce que justement cette dernière passe comme une lettre à la poste, et nous habitue malgré nous à des choses auxquels nous ne devrions pas nous habituer; tel est fait le monde communicationnel : nous faire admettre des choses inadmissibles de façon insidieuse.

et alii dit: à

hamlet, bien sur que j’ai regardé la vidéo Deleuze;j’ai même prolongé l’abécédaire en remerciements pour vous
je ne savais pas que « chaudasse » était synonyme comme vous dites, et d’ailleurs,je ne le crois pas!les deux commencent par « show »!il y a des questions d’époque aussi:chaudasse est contemporain ;cela me semble moins simple que de refuser le « info » et « communication » qui ne sont nullement « grossiers » ; mais disent bien les « valeurs » de notre temps ;
bon, déconfinons!

renato dit: à

Hamlet, votre petite nouvelle devrait faire sienne la devise d’Hindemith.

Chaloux dit: à

Nadia Boulanger. La mort de sa sœur, c’est le temps mais apparemment pas la cause.
Quand et Pourquoi Toto, qui a composé un sublime quatuor, n’a-t-il pas persévéré? Temps et cause.

Clopine dit: à

Hamlet, le vocabulaire change, les préjugés restent ; dans ma génération, une féministe était toujours considérée comme une « mal baisée », et sa pseudo-frigidité était la cause de son ressentiment, et donc de son engagement…

Aujourd’hui, une parole féminine un peu crue désigne son auteur comme une « chaudasse » qui « chauffe » (entendre : sexuellement, évidemment) les hommes sans pour autant les contenter.

Pffff, quoi

(tiens, aujourd’hui, je peux sortir comme je veux, dites donc…)

hamlet dit: à

renato, quelle est cette devise d’Hindemith (je crains le pire…)

hamlet dit: à

Clopine, ah bon ? et pour un homme vous dites comment ? un chaudasson ?

pour que les idées changent il faut que le langage change, sinon c’est pas possible.

dire d’une femme qu’elle chauffe un mec c’est la réduire à un objet, vous croyez que cela lui aurait plaisir à Giono d’entendre dire que sa Pauline elle chauffe l’autre ?

sérieux Clopine.

JiCé..... dit: à

« les préjugés restent ; dans ma génération, une féministe était toujours considérée comme une mal-baisée » (Clopinanbourge, de Beaubec en Scylla)

« Euh … c’est toujours le cas » dirait Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Rien ne change jamais…

hamlet dit: à

non, pour un type on dit c’est un « chaud lapin ».

renato dit: à

hamlet, Hindemith disait, à qui voulait l’entendre, qu’écrire une pièce était la meilleure manière d’expliquer son travail.

Pablo75 dit: à

« Créer sans relâche », devise d’Hindemith.

Marc Court dit: à

Pas la Marquise, Marquise.
Un prénom de scène, pas un titre. Untrès mauvais film, aussi.
Malraux dit quelque part que, sans l’interdit pesant sur le théatre, sans doute n’eut-elle jamais eu Corneille et Racine à ses obsèques.
Pas vérifié, mais très plausible.
Bien à vous.
MC

Chaloux dit: à

Bon ou mauvais film, Sophie Marceau y disait magnifiquement Racine.

Janssen J-J dit: à

« chaudasse » que de l’expression « chauffer »,

Je vois les choses ainsi, H.. « Chauffer » est moins problématique sur le plan éthique et lingustique que « chaudasse ». Chauffer, c’est un verbe, certes vulgaire, qui exprime une action sans garantie d’aucun résultat, et ce quel que soit l’auteur de cette action… « Chaudasse » est le qualificatif stéréotype et dépréciatif d’une femme dont des hommes présument qu’elle serait responsable de son état intrinsèque de nymphomane. Dans ce cas, il y a une violence idéologique caractériser par le genre (y compris dans les cas où des femmes partageraient ce stéréotype genré avec des hommes, mais là, l’explication de leurs comportements divergerait). Quoiqu’il en soit, il est discursivement impossible de mettre les deux termes sur le même plan, même si l’on s’amuse à trouver un équivalent injurieux masculin dans le terme de « chaud lapin »… Car il n’est encore pas connoté négativement dans le contexte de la domination masculine non éradiqué où nous baignons.
Je dis ça, je dis rien… Et je voudrais prendre les désirs de H. pour mes réalités… Mais l’honnêteté commande de dire que ce n’est pas possible.

D dit: à

JJJ vous avez fait le 1111ème commentaire c3 qui est normal pour un 1 petit cube de 1 x 1 x 1 centimètre.

hamlet dit: à

renato, merci.

et alii dit: à

ce quel que soit l’auteur de cette action…
n’importe comment, je crois que vous avez raison,il faut distinguer le sujet;
mais je me demande si on ne dit pas « chauffer les oreilles », et là, ce n’est pas grossier;juste un peu familier,et sans sous entendu sexuel

hamlet dit: à

3j, je vois… encore une histoire de contexte, un peu comme « l’hôpital se fout de la charité » suivant quand Jazzi me le dit ou quand on le lit sur une banderole dans une manif d’infirmières.

3j vous êtes quand même un sacré funkin’ d’intello, chapeau !

et alii dit: à

il y a une video
Le PDG de Lactalis commence à chauffer les oreilles de Macron

petit Rappel dit: à

Elle se promenait aussi avec le Roi dans la Fontaine de Vaux, redevenu durant tout le film un Versailles du pauvre, ou ni elle ni Louis XIV n’avaient d’ailleurs à faire.

Chaloux dit: à

Cohn Bendit propose à Todd un retour à la peine de mort. En ce qui concerne les chiens qui nous emmènent au chaos et leurs complices, pourquoi pas? Dans des conditions encadrées juridiquement, et compatibles avec la constitution, évidemment. Nous ne sommes pas des sauvages.

Marc Court dit: à

Quant à la beauté des vers de racine par Marceau, ça doit valoir Carole Bouquet dans ce répertoire!

christiane dit: à

J’ai réécouté la musique du « Temps des cerises » à la fin du si beau film de Jacques Becker qui a traversé le temps :Casque d’Or – 1952.
La musique d’Antoine Renard emporte dans un dernier plan, ces deux-là, dans une valse solitaire dans la guinguette vide. Juste après que la lame de la guillotine se soit abattue… Utilisation bouleversante de cette chanson, de J-B.Clément, dont on retrouve la musique, en amont, au temps du bonheur.
C’était sur la 3, une belle surprise de la programmation fantaisiste de ces derniers temps.

Marie « Casque d’Or » (rayonnante Simone Signoret), Manda, le charpentier fier et honnête (Serge Reggiani). Un amour fulgurant et maudit des Apaches jaloux.

Chaloux dit: à

@Pablo, lu La musique comme Paradis une première fois. Deuxième lecture la plume à la main dans les prochains jours.

Chaloux dit: à

Évidemment, que la multiplication des Goncourt est une catastrophe.
Il y aura bientôt un Goncourt du Hamburger et un Goncourt du Tampix. La malfaisance, la misère intellectuelle de ces gens-là, sont décidément sans limites.
Tous ces prix à la con me font penser au peintre danois Asger Jorn dont parle Jacques Drillon à la fin de son essai, « qui, découvrant qu’il vient de remporter le Guggenheim International Award, écrivit un télégramme à la fondation qui le décernait :« GO TO HELL WITH YOUR MONEY BASTARD stop REFUSE PRICE stop NEVER ASKED FOR IT stop ». »
P. 71-72.

Chaloux dit: à

Réponse du berger à la bergère.
Toto, je t’envoie un concombre géant.
Fais-en bon usage.

Hurkhurkhurk!

christiane dit: à

Mémoire et Correspondances…

« Prague, vers le 27-05-1910

Voilà, cher Max, tu as deux livres et un petit caillou. Je me suis toujours efforcé, pour ton anniversaire, de trouver quelque chose qui, vu son insignifiance, ne peut jamais se modifier, se perdre, se détériorer ou s’oublier.[…]
je t’envoie maintenant ce petit caillou et je t’en enverrai aussi longtemps que nous vivrons. Si tu le gardes dans ta poche, il te protégera ; si tu le laisses dans un tiroir, il ne sera pas non plus sans effet ; mais si tu le jettes, ce sera encore mieux. Car tu sais, Max, mon amour pour toi est plus grand que moi […] dans le petit caillou il trouve une maison de pierre, même si c’est une fente entre les pavés de la Schlalengasse. […] cela fait du bien de jeter ce genre de pierre dans le monde, séparant ainsi ce qui est certain de ce qui ne l’est pas. […]
rien ne peut t’ennuyer dans une pierre ; et ce genre de pierre ne peut s’abîmer, et si oui, uniquement dans très longtemps ; tu ne peux pas l’oublier non plus – parce que tu n’es pas obligé de t’en souvenir ; enfin tu ne peux jamais le perdre complètement – car tu le retrouveras sur le premier chemin venu, parce que c’est justement la première pierre venue. […]
Mais ce petit caillou ? Bref, je t’ai cherché le plus beau des cadeaux d’anniversaire et je te le donne avec un baiser qui doit exprimer l’impossible remerciement que tu sois là.

Ton Franz »

P.68 Lettres à Max Brod – Franz Kafka ( Bibliothèque Rivages); traduits de l’allemand et présentées par Pierre Deshusses – 2008.

https://www.youtube.com/watch?v=8G91E7asdj8

Chaloux dit: à

Si Edmond revenait, il ferait fermer cette association de malfaiteurs.

Hurkhurkhurk!

renato dit: à

Dans l’un de ses textes Borges propose une solution élégante afin de résoudre dans un hypothétique futur la question des vieux, ou si l’on veut, la question vieillesse. Donc, à un moment donné de notre vie (rien à voir avec Si notre vie) après avoir pris congé de notre entourage, nous ramasserons les œuvres que nous aurons créées pour notre plaisir (parce que dans l’hypothétique futur dont nous parle Borges chacun créera sa musique, sa poésie, sa peinture, etc., aussi que les instruments pour produire les œuvres et la documentation qui va avec) et on amènera le tout dans un endroit où il sera détruit — tout ce que nous aurons produit sera définitivement effacé, aussi que notre vie, et ainsi aucune trace ne restera pour rappeler notre passage sur terre. Si les risques (fauves, reptiles veineux, etc.) sont désormais très limités, reste à contrecarrer les méfaits de la médecine que chaque jour fait de pas-de- géant, et là, la solution de Borges semble viable — par ailleurs, il s’agit aussi d’une solution utile, car des individus futurs pourraient recréer des œuvres déjà créées sans souffrir du désagréable sentiment d’avoir inventé, p. ex., la forme sonate : exit le « Quelqu’un l’a déjà fait ? », et ainsi de suite… Si le législateur organise la chose comme il faut, pas de retraites à payer ni de frais médicaux exagérés, fin des sciences gérontologiques… etc., etc. Et pour finir, les jeunes n’auront plus à soutenir les frais engendrés par là solidarité ce qui améliorera leur pouvoir d’achat…

À bien regarder, si afin d’abréger les souffrances infligées aux malades chroniques par la vie, on leur applique la solution de la question vieillesse imaginée par Borges, exit les malades chroniques, et le bénéfice secondaire pour nos descendants augmenterait considérablement, car réduire drastiquement les habitués des services de santé redimensionnerait leurs cotisations…

Pablo75 dit: à

lu La musique comme Paradis une première fois
Chaloux dit:

Et alors, première impression?

christiane dit: à

Pour M.Court et Chaloux :
https://www.youtube.com/watch?v=vLlS9ByyGQU
Anne Delbée, Comédienne et metteur en scène, grande spécialiste de la tragédie classique, elle excelle tout particulièrement dans le théâtre de Racine dont elle est une des plus grandes interprètes.
J’apprécie vraiment beaucoup cette femme.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Je viens d’écouter pour la troisième vois ce beau concerto pour piano de l’allemande Emilie Mayer (1812-1883), compositrice dont je ne connaissais pas l’existence ce matin.

Il y a de très jolis moments dans ce concert (dans lequel on entend Mozart et Chopin – le Concerto nº 2), qui me font penser que ce n’est pas très normal qui ne soit pas plus connu.

Vladimir Stoupel, piano Neubrandenburger Philharmonie Stefan Malzew, conductor

https://www.youtube.com/watch?v=kFcZwPGF-Hs

Chaloux dit: à

Cela dit, comme nous entrons probablement dans une ère où une épidémie chassera l’autre à un rythme soutenu, il n’est pas impossible, d’ici une petite cinquantaine d’années, dans un monde fortement dépeuplé et dépourvu de mémoire, qu’un individu quelconque -et même très quelconque-, soit persuadé qu’il vient d’inventer la forme-sonate.

Chaloux dit: à

@L’impression n’est pas mauvaise, mais comme dans d’autres textes de lui que j’ai lus, je vois une tendance à verrouiller certaines idées comme indiscutables. Par exemple, il est du côté d’Hamlet : pour lui, la musique n’est pas un langage, et il n’y a pas à revenir là-dessus (elle le précède). (Est-ce que je me trompe, M. D?). Or il est bien évident qu’il se trompe sur ce point, certainement parce qu’il n’a pas l’expérience sensible qui lui permettrait de contredire Rosset ou le spécialiste dont il est question et dont le nom m’échappe. S’il avait cette expérience, il contesterait leurs thèses, évidemment.

A propos du concerto dont tu parles, quand on se ballade en voiture dans les ex-pays de l’Est, on entend souvent des musiques du XIXe et du début XXe dont on se dit qu’elles ne sont pas mal du tout. La barrière de la langue fait qu’on ne peut pas noter le nom du compositeur mais on les retrouve ici un peu plus tard sur Youtube… Quant à les jouer… Il y a un entretien où Gavoty dit à Rubinstein qu’il joue de mieux en mieux, ce à quoi Rubinstein répond qu’il ne joue pas mieux mais que son répertoire étant de plus en plus limité, il le connait d’autant mieux.

et alii dit: à

Philosophiquement, David Abram s’inscrit dans la tradition de pensée phénoménologique, car c’est l’une des rares qui, dans la philosophie européenne, a laissé place à une dimension sensible. Il était prestidigitateur et on lui a demandé de faire un travail d’anthropologie sur des magiciens, en Asie du Sud-Est. Lorsqu’il est allé auprès d’eux, il s’est rendu compte qu’ils avaient une manière de s’exposer aux autres entités vivantes qui réveillait une sensibilité énorme chez lui. Mais quand il est revenu aux États-Unis, où tout est urbanisé, où tout fonctionne par signe, où tout est quadrillé et surdéterminé, il a perdu peu à peu l’espace de vacance qu’il avait ouvert sur son terrain d’étude. Cette ouverture peut donc aussi se perdre ! Et je pense que c’est ce qui arrive à notre civilisation : il y a eu une perte qui fait qu’aujourd’hui on ne sait plus quelles relations avoir avec les non-humains. Alors on essaye de les observer, parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre.
https://lundi.am/Penser-des-mondes-instables

Chaloux dit: à

@Pablo. Plein de réminiscence mais elle connait bien l’instrument. J’ai l’impression que le public anglais et allemand écoute beaucoup plus facilement le second rayon que les français qui croient distingué de n’écouter que les génies.

Pablo75 dit: à

« il est du côté d’Hamlet : pour lui, la musique n’est pas un langage, et il n’y a pas à revenir là-dessus »
Chaloux dit:

Tu veux dire du côté de Jankélévitch, parce que le Pétomane il n’est d’aucun côté, lui ne fait que emmener ici des idées copiées ailleurs pour voir ce qu’on en pense.

Je me demande d’où elle est sortie cette idée aussi saugrenue que contraire aux évidences selon laquelle la musique n’est pas un langage et ne communique rien. Schoenberg?

Pablo75 dit: à

J’ai l’impression que le public anglais et allemand écoute beaucoup plus facilement le second rayon que les français qui croient distingué de n’écouter que les génies.
Chaloux dit:

Tout à fait. En France tout doit passer par le filtre des idées, quand ce n’est pas celui des idéologies. Tout est intellectualisé, même la musique.

On ne s’ennuie pas avec ce concert, même écouté 3 fois de suite, ce qui est déjà beaucoup. Et il y a des trouvailles, comme à 5min45 et 27min35, par exemple.

Chaloux dit: à

C’est bizarre, en effet. Disons que si la musique n’est pas un langage, elle le devient, avec le temps. Que ce soit un langage voilé, impénétrable (et encore, souvent trop pénétrable) est une autre question.

hamlet dit: à

« Chaloux : je vois une tendance à verrouiller certaines idées comme indiscutables. Par exemple, il est du côté d’Hamlet : pour lui, la musique n’est pas un langage, et il n’y a pas à revenir là-dessus »

dire « la musique n’est pas un langage » n’est évidemment pas une idée à moi, mais de Jankélévitch.

et chez VJ : toutes ses idées sont discutables, Jankélévitch propose toujours sa pensée en la rendant discutable et réfutable : il n’y a jamais de certitudes chez lui, et c’est ce qui fait tout son intérêt.

Jankélévitch est (comme Hume) un philosophe de l’hésitation, à savoir qu’il nous entraine toujours sur un point de basculement : il fragilise notre pensée.

ainsi, quand il dit « la musique n’est pas un langage » c’est dit dans un endroit du livre où il donne tous les arguments qui nous permettent de dire de façon naturelle que la musique est un langage.

parce que cela parait évident pour tout le monde de dire « la musique est un langage », langange permettant d’exprimer une pensée ou un discours.

et dans la musique des discours ce n’est pas ce qui manque : la fugue est une forme de discours, la musique religieuse est une forme de langage, le dialogue contrapuntique ou entre chanteurs lyriques, la sonate est aussi une forme discursive, comme la symphonie etc…

toutes les musiques sont des discours exprimés non seulement par un langage, mais par des rhétoriques permettant d’organiser ce langage en fonction du but que l’on pourquoi : la rhétorique d’une musique religieuse ne sera pas la même que celle d’une sonate etc…

voilà ça c’est l’évidence commune et naturelle.

la question est de savoir comment Jankélévitch va, à partir cette évidence commune, nous entraîner vers son « il n’y pas de langage musical », et là il faut bien comprendre la façon dont Janké fragilise nos idées reçues parce qu’évidentes et naturelles.

quand il nous dit par exemple : la musique n’est pas un langage parce que pour tout langage il existe une pensée qui la précède, c’est à dire que le langage est toujours là pour exprimer une pensée pré existante.

il faut bien comprendre où il veut nous mener en disant cela.

s’il y a une rhétorique musicale cela veut pourtant bien dire qu’il y a une pensée pré exsitante : quand un type compose un chant religieux l’intention précède bien son acte d’écriture.

oui, mais il s’agit d’une intention, non pas d’une pensée, le compositeur ne pense pas le religieux pour composer son chant religieux, le religieux est déjà là par la culture et par le langage etc etc….

voilà comment procède Janké : quand les autres philosophes partent d’une question pour donner une réponse lui fait toujours l’inverse : il part de la réponse et il essaie de construire la question.

comme Woody Allen quand il dit je connais la réponse mais j’ignore la question, d’où ce côté drôle chez lui, c’est un humoriste, et si on ne sourit pas en le lisant c’est qu’on a rien compris, à partir de là on ne peut pas trouver de certitudes chez Jankélévitch, parce que l’humour est le moyen de décaler le réel pour nous faire douter de nos certitudes.

et ça j’en suis absolument certain !!!

et voilà !

hamlet dit: à

ps : Chaloux, j’ai relu votre commentaire, je ne sais pas de quel livre vous parlez, mais si dans le même livre il a « la musique n’exprime rien » et « la musique n’est un langage » c’est forcément un livre de Jankélévitch parce que je ne vous aucun auteur qui l’ait dit avant lui (???)

hamlet dit: à

plutôt un livre SUR Jankélévitch.

JiCé..... dit: à

La musique n’est qu’un langage de pacotille ….à de rares exceptions près. Mais ça fait bien de dire que c’est un « langage » …! Foutaises.

JiCé..... dit: à

«J’ai vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie» (Le Figaro)

Tu as raison, couillon ! Le plus bel âge c’est passé 90 automnes. A 98 ans, on est est dans le bel âge ! compliments pour la vivacité de ton jugement ….

Pablo75 dit: à

Pétomane, et pour qu’on avale l’idée de ton ami Jankélévitch selon laquelle «l’homme n’aime pas la musique…», alors que cela fait au moins 35.000 ans qu’il en fait, tu as aussi des explications aussi nulles que tarabiscotées?

JiCé..... dit: à

« Une journaliste allemande a porté plainte contre VGE, ancien président de la République, qu’elle accuse de lui avoir touché les fesses fin 2018. »

Conseiller communication de Valéry, je lui avais dit : « Valy, on est en République française, là où le sexe n’est plus vécu dominant/dominé ! Ne tripote que le 14 juillet, le 15 août, et Noël…

Intenable, le fiancé de Diana !

hamlet dit: à

oui pourquoi ?

hamlet dit: à

JC en 2018 il avait 92 ans !

Jazzi dit: à

La musique n’est pas un langage, mais le lieu de tous les langages réunis : langage du vent, des animaux et des végétaux, l’ensemble des bruits émis par l’homme, langage économique, commercial, industriel et jusque et y compris la langage des divers silence.
Pour bien le comprendre, il suffit seulement de se boucher les oreilles…
Pouvez-vous imaginer les rêves que font les sourds-muets de naissance à propos de la musique et du son ?

hamlet dit: à

Pablo, et vous, vous aimez la musique ?

si c’est la cas alors vous avez une drôle de conception de l’amour.

vous voyez tout le cirque que tu nous fais ici avec la musique ?

elle ne sert qu’à montrer votre supériorité, votre intelligence à comprendre comment Beethoven exprime la Beauté du Vrai de la Nature…

sérieux Pablo, si la musique était une femme ce serait votre petite pute que vous exhibez aux yeux de tous comme un narco trafiquant colombien pour montrer l’immensité de votre pouvoir !

c’est ça l’amour ?

Jazzi dit: à

Bref, la musique c’est le bruit, tous les bruits.
Moi j’ai dit stop !

hamlet dit: à

Jazzi : ok compris…

hamlet dit: à

Jazzi, alors c’était comment tes retrouvailles avec notre belle capitale ? elle était contente elle aussi de te retrouver ?

hamlet dit: à

Jazzi je serais curieux de savoir par où tu as commencé ces retrouvailles ? qu’est-ce que tu as été voir en premier ?

Pablo75 dit: à

sérieux Pablo, si la musique était une femme ce serait votre petite pute que vous exhibez aux yeux de tous comme un narco trafiquant colombien pour montrer l’immensité de votre pouvoir !
hamlet dit:

Tu devrais aller consulter un psychiatre, Pétomane. Tu es vraiment malade.

renato dit: à

Il y a la musique pure et la musique à programme.

Restons à la musique tonale.

On peut parler de langage musicale dans la musique pure car elle se fonde sur les cadences — tonique, dominante, etc. —, donc sur des relations codifiées entre les hauteurs.
En ce sens, Mendelssohn raconte avoir renconté à Milan une amie de Beethoven, grande concertiste que lors de la mort de son fils avait renoncé à son activité ; après la période du deuil LvB lui avait rendu visite, s’était assis au piano et avait dit : « Laissons parler la musique ». Pour n’importe qui ayant un minimum de formation, un compositeur et une pianiste se comprennent par le biais des regles sous-jacentes au système tonale car il le connaissent.
Je ne sais pas si Jankélévitch tient en compte cet aspect de la musique, mais peu importe, le fait qu’une œuvre soit dépourvue de toute relation avec une poésie, une action scénique, une idée, une image, la classe théoriquement dans la catégorie musique pure, mais cela ne signifie pas qu’elle ne soit douée de sens : on appréciera comment le compositeur a conduit les parties, etc.

Pour ce qui est de la musique à programme, que ce soit un oratorio, un lied ou les 4 saisons — pas la pizza ! —, c’est evidemment le sens des mots qui, tout en respectant la praxis musicale, déterminera le sens de l’œuvre. Enfin, braves gens : première année de conservatoire !

Incidemment, pour ce qui concerne les opinions de LvB relatives à la musique, tenir en compte que Schindler — son secrétaire et premier biographe, dont des études récentes ont considérablement démoli la fiabilité —, nommé exécuteurs testamentaires de Lv, a détruit, une grande partie des Carnets de conversation et dans les restants, il a ajouté arbitrairement des phrases ; et falsifié des temoignage.

Jazzi dit: à

« qu’est-ce que tu as été voir en premier ? »

Ma dentiste, hamlet !
Deux fois l’an, je vais me faire détartrer les dents, Chez le docteur Sophie A., rue de Rivoli, métro Saint-Paul.
C’était son premier jour d’ouverture, et on m’avait donné rendez-vous à 14 h précises, pas cinq minutes en plus ou en moins. On m’avait questionné au préalable sur ma santé actuelle et celle de mon entourage.
En sortant, l’émail scintillant, j’ai traversé le Marais. Il flottait comme un air de convalescence commerciale, après un long arrêt maladie…
Je suis passé devant Beaubourg et les Halles : tandis que la fontaine des Innocents tombe en ruine, la Bourse de Commerce, de l’autre côté du jardin, se refait une beauté !
En contournant la Banque de France, j’ai rejoint l’avenue de l’Opéra par la rue des Petits-Champs.
Dans sa superbe boutique, Chedly refaisait les vitrines, aidé du jeune vendeur Alexandro…
J’ai redescendu ensuite l’avenue de l’Opéra, jeté un coup d’oeil à la librairie Delamain, ouverte, puis ai traversé le guichet du Louvre : la pyramide à gauche, le carrousel, à droite, la tour Eiffel au loin.
Sur le quai, je suis descendu marcher le long de la Seine. Ambiance Paris-Plage, mais version habillée.
J’ai émergé à l’Hôtel de Ville, où je suis aller prendre le métro.
Bonne fluidité sur la ligne 1…

hamlet dit: à

renato, je crois qu’il tient évidemment compte des intentions des compositeurs et de toutes leurs notes expliquant le pourquoi du comment.

les romantiques ont été les grands spécialistes de l’explication de texte, pour éviter que l’auditeur loupe un arbre dans le paysage sonore.

Satie aussi a bien pris en compte les « intentions du compositeur », et tout ce qu’elles représentent pour l’interprète et l’auditeur, quand il écrit ses petites annotations sur ses partitions.

vous êtes un spécialiste du dadaïsme vous savez bien ce que cela vaut.

et alii dit: à

@]hamlet:
Et si l’on écoute, sans parti pris européen, le charme de leur « percussion », on est bien obligé de constater que la nôtre n’est qu’un bruit barbare de cirque forain ».

Claude Debussy
Gong de gamelan BaliFacebook Tweet Google +
Gong traditionnel de Gamelan Balinais.
Rareté ! Nous avons déniché ce gong exceptionnel dans une forge peu connue de Bali. Cette forge fournit les plus grands orchestres de Gamelan de l’île. Ce gong traditionnel en Bronze de 80cm est utilisé lors de cérémonies et concerts de gamelan. Il est fabriqué avec un alliage spécial de bronze, une recette ancestrale de l’île. Aussi puisant qu’une cloche d’église, il peut être joué en extérieur et de grands espaces. Sa note puissante et majestueuse emet une ‘wah wah’ lente et profonde. Un son absolument incroyable qui dure très longtemps. On ne resiste pas à ce gong traditionnel Balinais inouï 🙂

Son diametre fait 80cm auquel il faut ajouter 22cm de bord recourbé.

hamlet dit: à

Jazzi, wow émouvant, et beau, plein d’espoir, et d’avenir… ton commentaire mériterait d’être partagé dans un journal.
mieux que les tristes journaux de confinement : les journaux des retrouvailles avec le monde.

hamlet dit: à

« et alii : sans parti pris européen »

le problème est que rien ne fait sans parti pris, c’est bien pour cette raison que Jankélévitch dit que la musique n’est pas un langage, parce qu’elle n’a pas de pensée qui la précède autre que celle dite avec nos mots.

quand un compositeur dit : je vais faire une musique qui exprime le chant d’un ruisseau au milieu des arbres de la forêt.

le ruisseau, les arbres et la forêt etc… ce n’est pas pensé avec la musique mais avec des mots et la culture qui va avec.

une phrase dite avec des mots a une pensée pré existante à l’expression de cette pensée.

mais jamais la musique, juste parce que ce n’est absolument pas possible : c’est une logique banale.

hamlet dit: à

d’où l’intérêt de toutes les expérimentations musicales du 20è siècle : la musique atonale est un langage, comme la musique sérielle, computationnelle, et même les 4mn de silence de Cage cela relève d’un langage musical.

et toutes ces indications données par les compositeurs pour dire : voilà ce que va exprimer ma musique, sous entendu voilà ce que vous devez entendre en l’écoutant, cette démarche prouve que la musique n’est pas un langage en soi.

sinon, si la musique était un langage Beethoven n’aurait pas eu besoin de se taper toutes ces notes pour nous expliquer ce que nous devons entendre !

et Satie l’a bien compris quand il écrit ces annotations qui ne veulent rien dire !

et je pense que c’est justement Satie qui a fait comprendre à Jankélévitch que la musique n’est pas un langage : avec ce décalage Satie a mis en lumière cette réalité.

renato dit: à

Paroles dans le vide, et le titre d’un livre d’Adolf Loos…

hamlet dit: à

d’ailleurs c’est très drôle de voir que les mêmes qui disent oui la musique est langage, sortent les notes de Beethoven expliquant le sens de ce qu’il va composer.

alors que ça prouve l’exact contraire : si la musique est un langage alors ces explications sont inutiles.

hamlet dit: à

renato : dites-moi l’endroit exact où je me trompe.

hamlet dit: à

renato : vous seriez sûr de toujours bien comprendre ce qu’exprime une musique ?

x dit: à

Hamlet, pour ma part je doute du fait qu’il existe une pensée qui pré-existe aux mots (peut-on penser sans mots ?).

Par rapport à ce qu’écrit Renato : que le langage soit un système implique-t-il que tout système soit un langage ?
Ne serait-ce pas un abus de langage, une utilisation du mot langage dans un sens très (trop) large, figuré (point qui n’a pas été abordé me semble-t-il), une affaire de définition, qui serait à l’origine de la dispute ?

renato dit: à

Bien que bref j’ai été on ne peu plus clair, hamlet, mais vous vous fixez sur des détails. Lorsque LvB écrit l’op. 133 il écrit une fugue, c’est à dire de la musique pure. Lorsqu’il écrit l’op. 68 il dit, dans une lettre à ses éditeurs, qu’il s’agit d’une symphonie pastorale, ou souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive. Ce sont deux cas différents, et je vous laisse tirer vos conclusions.

Cela dit, quand j’écoute, j’entends des pensées relatives à l’harmonie, le contrepoint, etc., réalités que pour moi sont douées de sens, donc oui : je suis sûr de toujours bien comprendre ce qu’exprime une musique.

Bon, maintenant risotto.

renato dit: à

X, de mon point de vue tout système de signes permettant la communication est un langage. Pour rester à la musique tonale, étant donné la relation hiérarchique entre le tonique et tous les autres sons d’une gamme diatonique majeure ou mineure, on peut parler de langage.

Marie Sasseur dit: à

#Cela dit, quand j’écoute, j’entends des pensées relatives à l’harmonie, le contrepoint, etc., réalités que pour moi sont douées de sens, donc oui : je suis sûr de toujours bien comprendre ce qu’exprime une musique.

Ah bah oui Renato, je pense que vous êtes l’homme fort de Kolmar. Avec un masque pour bien filtrer…

Je n’irai cependant pas jusqu’à penser que vous avez bien compris Novecento (*) qui est a la musique ce que Josephine de Kafka était au langage…

(*)https://www.francemusique.fr/musique-classique/novecento-pianiste-d-alessandro-baricco-trouver-refuge-dans-la-musique-classique-1420

et alii dit: à

Des études aux Etats-Unis, en Italie et en Chine montrent en effet deux types de rapports entre le virus et la qualité de l’air. Les virus pourraient plus facilement se diffuser dans une atmosphère polluée en utilisant les particules fines comme vecteurs. Et par ailleurs, les personnes vivant dans des zones polluées ont un organisme affaibli qui les rendent plus sensibles au coronavirus.
bonsoir

renato dit: à

Vous avez sans doute compris Novecento et cela suffit largement.

Clopine dit: à

Quand j’écoute Hamlet parler de Chaloux, (on peut mettre d’autres noms, hein), instantanément je pense à Roger Riffard, avec ses « Jules » et « Etienne »…

Non ?

DES JULES ET DES ÉTIENNE
Paroles et musique Roger Riffard

Un jour mon pote Étienne
Me dit sans préambule
Il faut que j’ t’entretienne
De notre copain Jules

Certes reprit Étienne
J’éprouve un grand scrupule
Et même de la gêne
A parler mal de Jules

Le diable ajoute Étienne
Me change en libellule
Si j’ai la moindre haine
Contre notre ami Jules

Mais voilà fit Étienne
Le secret qui me brûle
Prends-en bien de la graine
Et méfie-toi de Jules

Et d’ la bouche d’Étienne
J’appris quelle crapule
Rôdait comme une hyène
Dans le coeur noir de Jules

Mais v’là que j’ trouve Jules
Plac’ de la Madeleine
Trois jours après que j’eus le
Plaisir d’entendre Étienne

Du coup j’apprends par Jules
Autant qu’il m’en souvienne
Quel vilain bruit circule
Sur le compte d’Étienne

Depuis lors je stipule
Qu’on distingue avec peine
Le contenu d’un Jules
De celui d’un Étienne

Le contenu d’un Jules
De celui d’un Étienne

https://youtu.be/qVWyLKpPUog

Marie Sasseur dit: à

#Cela dit, quand j’écoute, j’entends des pensées relatives à l’harmonie, le contrepoint, etc., réalités que pour moi sont douées de sens, donc oui : je suis sûr de toujours bien comprendre ce qu’exprime une musique.

Et moi je pense son, propagation d’ondes en milieu atmosphérique, et leur mesure…

Evelyn Glennie montre comment écouter (elle est sourde et musicienne)

https://www.ted.com/talks/evelyn_glennie_how_to_truly_listen/up-next?language=fr#t-13759

hot pepper dit: à

Langage :

2. P. analogie. Ensemble des moyens d’expression particuliers à un art, ou utilisés par un artiste pour créer une œuvre. Langage chromatique, musical. Les arts sont au-dessus de la pensée : leur langage ce sont les couleurs ou les formes, ou les sons (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 377).Nous pouvons joindre à ces trois pièces [de Debussy] comme participant du même esprit, quoique (…) seuls le langage harmonique et l’emploi de la pédale en assurent le caractère suggestif, la deuxième Image de la seconde série : Et la lune descend sur le temple qui fut (Cortot, Mus. fr. piano,1930, p. 29).Poser la question (…) de l’efficacité intellectuelle d’un langage qui n’utiliserait que les formes, ou le bruit, ou le geste, c’est poser la question de l’efficacité intellectuelle de l’art (Artaud, Théâtre et son double,1938, p. 83):

10. La plastique est un langage plus encore qu’on ne le croit. Elle est une manière de parler parce qu’elle est une manière de penser. Elle peut exprimer des idées et des relations d’idées que le sculpteur ou le peintre serait tout à fait impuissant à traduire par des mots. (…). La grandeur d’un esprit n’est pas liée à ses facultés discursives, mais à son plus ou moins de force à exprimer, dans n’importe quel langage, ce qu’il conçoit. Et parce que Cézanne ne comprendrait pas toujours le langage de Hegel, je ne vois pas pourquoi Cézanne serait un moins grand esprit que Hegel, qui ne comprendrait pas mieux, j’imagine, le langage de Cézanne. La philosophie elle-même n’est qu’une manière de parler. Faure, Espr. formes,1927, p. 137. »

https://www.cnrtl.fr/definition/Langage

renato dit: à

Laissons pisser, il vaut mieux. La complexité de l’ecoute est un fait, inutile de s’y perdre.
Cela dit, dans l’echange avec hamlet le contexte était bien défini, déjà seulement par les mots harmonie et contrepoint, donc votre exemple n’est pas pertinent.
Incidemment, j’ai mis en ligne ici des video d’Evelyn Glennie il y a peut-être 2 ans de là à propos, justement, de la surdité. Bonne soirée.

hamlet dit: à

x & renato : merci pour vos réponses !

pour le langage des fleurs je me demande si sur cette planète il existe des cultures où, à la place des roses, l’amoureux envoie à son amoureuses des chrysanthèmes ?

Jazzi dit: à

Et le langage des pierres, qui ont une âme, hamlet !
Vois combien les petits cailloux que Kafka choisissait pour son ami de coeur Max Brod étaient chargés d’affect…

Jazzi dit: à

On dit laissons pisser le mérinos, renato !

D. dit: à

la pyramide à gauche, le carrousel, à droite

…ils envisageaient d’inverser pendant le confinement mais ils ont renoncé. Trop cher.

x dit: à

(Je précise que la vidéo (Roald Dahl) ne se rapportait pas à la réponse de Renato, que je n’avais pas encore lue.)
Oui pour la complexité de l’écoute comme de la lecture : il m’avait semblé précisément que la dispute tournait autour de la différence entre un « langage »-art et un « langage »-code.

renato dit: à

hamlet, au Japon le chrysanthème symbolise l’immortalité, on pourrait imaginer sans peine un amoureux qui offre des chrysanthème à son amoureuses afin de lui déclarer un amour éternel.

renato dit: à

chrysanthèmeS !

christiane dit: à

Bonsoir Rose et Ed,
c’est une fin de billet, propice aux apartés. J’en profite pour revenir au mystère d’Angelo (III) et peut-être une façon d’approcher de l’énigme posée dans Mort d’un personnage..
La vieille Pauline de Théus semblait bouleversée quand (au début du livre), l’enfant rencontré lui dit s’appeler Angelo Pardi et qu’elle s’écria : « Mensonge ! ». Puis elle fait de cet Angelo son ange gardien jusqu’à sa mort.
Mais qui était cet Angelo ? qui était son père ? Pourquoi disait-il tout au long de ce livre, très court : « ma grand-mère ».
Il restait un blanc puisque nous avons quitté Angelo dans « Le Hussard » pressé de fuir en Italie et sans union charnelle avec la belle Pauline de Théus. (superposant ses rêves d’aventure à ceux, pour Giono, du jeune Del Dongo de Stendhal.)
Je n’ai pu résister et voilà une journée à lire Le bonheur fou.
Et là, émerveillement !
La rencontre entre Angelo et sa mère éclaire les mystères.
Giono a l’art de nous balader dans le temps. Toujours le futur avant le passé !
Il y avait eu dans le « Hussard » cette lettre invraisemblable qu’Angelo avait reçu de sa mère, celle où elle lui écrivait (entre autres choses, car la lettre est très longue) :
« Mon bel enfant, as-tu trouvé des chimères ? Sois toujours très imprudent, mon petit, c’est la seule façon d’avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufactures. J’ai peur que tu ne fasses pas de folies. Cela n’empêche ni la gravité, ni la mélancolie, ni la solitude : ces trois gourmandises de ton caractère. Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. »
Eh bien, au chapitre XV, à la toute fin donc, du Bonheur fou, il y a un dialogue extraordinaire entre elle et son fils :
Angelo lui demande :
 » – Dois-je m’excuser de vous avoir laissée combattre toute seule ? »
et sa mère lui répond :
 » – Non, je me suis amusée. Ils se servaient de grands mots, moi, de grands remèdes. C’était charmant. Tu m’aurais gênée. Il ne fallait pas de scrupules. »
mots auxquels Angelo répond :
 » – Je n’en ai plus. »
La suite est fabuleuse :
 » – Dieu soit loué, mon petit ! Je me suis toujours demandé avec quoi tu t’amusais.
– L’inquiétude. Et vous, jamais ?
– Certes si ! une confiture métaphysique, tu penses ! j’y ai goûté. Où serait le plaisir aujourd’hui ? »
Et voilà l’échange qui m’a sidérée :
 » – Pouvons-nous parler d’amour, maman ?
– De quoi donc crois-tu que nous avons parlé depuis que tu es né, mon petit ? Viens te coucher une minute près de moi.
Il s’allongea à côté d’elle sur le divan.
– Nous voilà en train de faire le tombeau étrusque, dit-elle.
Il sentait son exquis parfum de vanille.
– J’ai besoin d’une main amie.
– Ne prends pas la mienne, mon petit.
– Je vais retourner en France.
– Si tu l’as trouvée là-bas, pars vite. Fais ce que tu as à faire, dit-elle. Ne te soucie pas des conséquences. J’irai te rejoindre où tu seras.
Souffle la veilleuse, mon petit.
Il aima à la folie le silence parfait de la cage d’escalier. »

Faire apparaître ici, les tombes étrusques creusées dans la roche de Tarquinia (Toscane), conçues comme des chambres sépulcrales pour un couple. Quel sortilège…
Encore une fois la vie et la mort se mêlent poétiquement. Angelo et sa mère habitent un autre espace. Sa mère s’amuse d’un monde qui n’a plus de sens et comprend son fils aux prises avec le désenchantement. Vient alors du fond du passé le mythe d’Orphée et d’Eurydice…

Nous aurons fait une belle traversée, ensemble.
Bonne soirée.

Jazzi dit: à

Peux-tu nous rappeler la généalogie qui relie Angelo I à Angelo III, Christiane ?

Jazzi dit: à

« Sois toujours très imprudent, mon petit, c’est la seule façon d’avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufactures. J’ai peur que tu ne fasses pas de folies. Cela n’empêche ni la gravité, ni la mélancolie, ni la solitude : ces trois gourmandises de ton caractère. »

Là, Giono s’écrit à lui même à travers son personnage et, par là même, en informe le lecteur…
Mais quelles furent donc les folies de Giono ?

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé du poulet basquaise.

D. dit: à

Jazzi, as-tu une explication concernant l’odeur sentie hier soir tard dans la nuit ?
J’ai tout d’abord cru à ma jeune voisine qui faisait brûler sa soupe. Je suis allé sonné et elle a refuser de m’ouvrir en me disant que ce n’était pas elle. J’ai répondu que bon.
Ce soir je penche pour une hypothèse : la diffusion par aéronefs au dessus de Paris d’un désinfectant pour mettre un terme definituf à l’épidémie. Ce n’est qu’une hypothèse non prouvée mais je la trouve particulièrement séduisante.

et alii dit: à

Evelyn Glennie est extraordinaire;
cela m’a rappelé une histoire entendue d’ une jeune femme anglaise qui disait entendre la musique dans ses dents; le dentiste s’en était moqué ; mais cela me laisse perplexe :j’incline à croire la femme (que j’ai connue)de fait elle était française-marseillaise, une orpheline de guerre- et avait un accent effroyable en anglais;son mari, qui peignait, était directeur d’école et jouait du jazz avec leur fils;
bonsoir

Marc Court dit: à

j’ai vu Anne Delbée dans une Phèdre de vingt-cinquième ordre, munie d’une table de pique-nique et au trois quarts dévétue.
Comme Théramène était bon, les cinq dernières minutes échappaient au coté hystérique et drame bourgeois que Madame Delbée avait cru bon d’in suffler au malheureux texte.
Je n’étais pas le seul très garnieà souffrir. un musicien en quête de Phèdre, et quelques autres, la salle n’étant pas ce qu’on nomme très garnie.
Bref, de là à proclamer Anne Delbée une « grande spécialiste de Molière et Racine réunis, il y a un pas que je ne franchirai pas, d’autant que j’ai du lire aussi sa calamiteuse Une Femme, Camille Claudel.
Alors tout ce quelle peut dire sur le théâtre du Grand Siècle, et les très évitables compliments du présentateur, qui montre surtout ici son inculture, je crois, sans rancune, que je vais m’asseoir dessus et passer à autre chose.
Bien à vous, loin de cette guenon à prétentions dramaturgiques.
MC

christiane dit: à

Jazzi dit: « Peux-tu nous rappeler la généalogie qui relie Angelo I à Angelo III, Christiane ? »

Je vais essayer. Accroche-toi, c’est très très compliqué…

Du cycle du « Hussard » de Giono, les lecteurs commencent toujours par « Le hussard sur le toit ». Angelo jeune aristocrate, fils naturel d’une duchesse et colonel de hussards a dû fuir son Piémont natal après avoir tué en duel un officier autrichien. Il se retrouve dans une Provence infestée par une épidémie de choléra, à la recherche de son ami et frère de lait, Giuseppe, carbonaro comme lui qui est censé vivre caché à Manosque, pour une mission secrète.
Poursuivi par les villageois qui veulent le lyncher, croyant qu’il a « empoisonné l’eau qui donne le choléra », il se réfugie sur les toits, explore les greniers pour se nourrir et se rafraîchir et un soir rencontre Pauline de Théus, si belle… Un amour tacite et respectueux les lie mais Pauline est mariée à un homme qui a 45 ans de plus qu’elle et qu’elle cherche à rejoindre dans son château de Théus près de Gap. Après avoir sauvée Pauline de la mort (choléra), il la raccompagne chez elle et part en Italie à la poursuite du bonheur, de l’aventure.

Le bonheur fou est la suite de son aventure mais ce roman, long, est paru après les deux autres romans du cycle ! Je l’ai donc lu en 3e position (aujourd’hui).
Giuseppe et Angelo trouvent une Italie en plein désordre. Pas mal de trahisons et de désillusions. Là, c’est tellement compliqué comme situation politique que je passe !
Angelo, avant de repartir en France, trahi par Giuseppe, ayant perdu toutes ses illusions, va revoir une dernière fois sa mère. (les extraits que j’ai recopiés ce soir pour Rose et Ed)

Mort d’un personnage, paru en amont (le premier livre du cycle), le plus beau, le plus dur, est incompréhensible sans la lecture préalable du « bonheur fou » puisqu’on retrouve un personnage, Pauline mais pas Angelo, le hussard… mort certainement.
Pauline de Théus maintenant très âgée vit à Marseille dans l’institution pour aveugles que dirige son fils.
Le petit Angelo qui apparaît au début du roman, est élevé par une femme dévouée du personnel de l’institution puisque sa mère est morte.
Un jour, il rencontre cette vieille dame. C’est sa grand-mère…
(C’est là que j’étais perdue avant de lire Le bonheur fou qui esquisse un retour d’Angelo (I car première génération) en France auprès de Pauline).
Pauline de Théus est restée fixée sur un souvenir, son amour du temps passé, Angelo, le hussard qui n’est plus… qu’elle a longtemps cherché (?) et refuse donc au début du livre de faire un lien entre cet enfant et cet homme qui hante ses souvenirs…
Puis, ils s’habituent l’un à l’autre et Angelo et sa grand-mère vont faire de grandes promenades dans Marseille. Angelo (III car 3e génération) partira, reviendra, adulte et s’occupera d’elle jusqu’à sa mort.
On devine peu à peu qui est le père de cet enfant : le fils de Pauline mais comment cette grand-mère pouvait-elle ne pas connaître et reconnaître son petit-fils ? Mystère et boule de gomme…
Il m’a fallu la traversée des trois romans pour comprendre et reconstituer le puzzle et la transformation des personnages. (Vieux avant d’être jeunes, grand-mère avant d’être une belle jeune femme, Angelo I fils de cette comtesse italienne et le petit Angelo III son petit-fils… Elle a dû perdre la mémoire…
Et encore, je ne t’ai pas tout dit ! il y a eu un premier roman Angelo, abandonné et reconverti en ce roman : Le hussard sur le toit.

Voilà, Jazzi, une généalogie bien compliquée…
Trois générations pour passer du hussard au petit Angelo et une seule Pauline à deux âges de sa vie.

J’ai bien mérité d’aller dormir, non ?

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