de Pierre Assouline

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La République des livres
Gérard Genette n’est plus, théoriquement

Gérard Genette n’est plus, théoriquement

Pour nombre d’anciens étudiants en Lettres en amont et en aval des années 70, Gérard Genette, qui vient de disparaître à 87 ans, restera comme un maître de la théorie des formes en littérature. Ses livres d’alors (les multiples tomes de Figures, Palimpsestes, Seuils notamment) demeurent dans certaines mémoires comme d’indispensables traités destinés notamment à garder la sémantique des ravages et galvaudages de l’esprit du temps. Lorsqu’il animait la revue Poétique avec son ami Tzvetan Todorov et Hélène Cixous, il entendait « libérer l’enseignement littéraire à l’université de la grille des nations et des siècles, et l’ouvrir à ce qui rapproche les oeuvres les unes des autres ». Mission accomplie, en partie, là où il professa et chercha, en Sorbonne, à l’Ecole pratique des hautes études, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et pour finir à Yale. En ce cinquantenaire de Mai 68, on imagine l’épitaphe que cet homme plein d’humour et d’ironie sur soi aurait pu faire inscrire sur sa tombe : « A GG, la narratologie reconnaissante ». Ou la transtextualité, concept par lui labellisé sur tout ce qui met un texte en relation, manifeste ou secrète, avec un autre texte (in Palimpsestes). Seuils, remarquable somme de pensée critique sur tout ce qui constitue les paratextes du texte même (préface, épigraphe, intertitres etc) n’a pas pris une ride. Mais à l’heure de se souvenir de lui, l’envie nous prend de revenir plutôt à deux des livres débridés, personnels et déliés de la contrainte et de l’autocensure universitaires, publiés à partir de 2006 dans la collection « Fiction et compagnie » au Seuil. Des régals pour l’esprit.

La lecture de Bardadrac (2006) m’avait souvent fait sourire et parfois même éclater de rire, pour ne rien de la joie intérieure et gourmande que procure la découverte de mots, d’expressions, de formules jouissifs, jonglés avec une intelligence et une érudition pétillantes. C’est un abécédaire sur le modèle du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, réécrit par un Perec à l’instant d’être sublimé par la révélation des Chroniques de Vialatte, ou quelque chose comme ça. Des fragments d’idées, de souvenirs, d’émotions, de rêveries, de maximes, constituant un puzzle destiné à ne rien reconstituer d’autre que l’image kaléidoscopique d’un écrivain plein d’humour qui, à l’instar de Montaigne ,prétend avoir « un dictionnaire à part moi ».

On y retrouve dans un style étincelant des instants de la vie d’un professeur au long cours qui connut Barthes, Borgès et beaucoup d’autres. Je ne l’ai pas lu en continu, préférant picorer selon l’humeur du jour à telle ou telle entrée. A « Incarnation » par exemple, un mot de Marie (« Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour avoir un enfant pareil ? »). Ou à « Intervalles » un savant développement sur les anomalies sémantiques du Quichotte, à « Pneumatique » dit encore « pneu » le statut de ce mode de communication étudié par son étymologie (propre à l’Esprit) en regard de « grammatique » (propre à la Lettre). Ou encore à « Brahms » une digression exemplaire qui mène de l’interrogation existentielle « Aimez-vous Brahms ? » à l’aveu longtemps différé de l’auteur, à savoir qu’il tient Conversation du Maréchal d’Hocquincourt avec le P.Canaye de Saint-Evremond pour le chef d’oeuvre absolu de la prose classique. A « Paris » : « C’est ma ville préférée. Malheureusement, depuis que j’y habite, je n’y vais plus jamais ». Et même à « Bière » où l’on apprend que glacée, et même au bar du Ritz, elle demeurait la boisson préférée de Proust.1120366-genette-gerard

Gérard Genette a le don de nous faire participer et compatir à ses douleurs, quand on le voit par exemple pris en tenaille entre Barthes ( « La langue est tout simplement fasciste« ) et Sartre (« Le silence est réactionnaire »). On se réjouira de l’exercice flaubertissime du catalogue des idées reçues, trouvé à l’entrée « Médialecte » :

« Alchimie »:toujours mystérieuse; « Cohue »:toujours indescriptible. Ça tombe bien ; »Cornélien »: se dit d’un choix douloureux entre deux décisions également pénibles , exemple canonique To be or not to be.

Quant aux mots-valises, que l’on trouve à l’entrée « Mots-chimères »,en voici quelques uns pour la route :

« Burnesconi »: politique italien; « Diarrhiste » : incontinent du journal intime; »fascicule » : jeune mussollinien; « Gallimatias » : charabia parfois entendu rue Sébastien-Bottin; « Horroscope » :très mauvais présage; « Méphistopotamie » : enfer irakien… « Mélancomique » : humour noir…

A propos, à l’entrée « Bardadrac » (tout de même !), on apprend le statut de madeleine qu’il occupe dans l’imaginaire de l’auteur puisque c’est la métonymie par laquelle Jacqueline désignait le chaos régnant dans son sac, à Launoy, dans son enfance.

Trois ans après cet inattendu Bardadrac qui remporta un franc succès, Gérard Genette récidiva avec Codicille (2009). Il s’y posait des questions telles que : dans quelle proportion les lecteurs des Trois Mousquetaires ont-ils voulu retrouver leurs héros vingt ans après ? Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, il a refait pareil malgré les risques courus par toute suite. Le résultat lui a donné raison. L’ironie de l’auteur, qui s’appuie sur un style impeccable mais qui ne se hisse pas sur sa bibliothèque, y fait mouche avec élégance, grâce et légèreté en se tenant en équilibre permanent sur les crêtes de la litote. Ni méchanceté, ni cruauté, ni agressivité. Une sorte de douceur qui s’avère plus percutante encore que les prétendues attaques. La formule du dictionnaire à multiples entrées, les plus sérieuses alternant avec les plus fantaisistes, autorise toutes les libertés et il ne s’en prive pas.

« Couillons » voisine avec « Chahuteuses », « Mots-chimères » avec « Famille » et « Vincennes » avec « Varietur » ou « Médialecte », et l’article consacré au capitaine Fracasse est aussi long que celui dévolu au roman. C’est d’autant plus savoureux que Genette maîtrise avec brio le grand art de la digression. Où qu’il s’en aille, il retombe sur ses pieds dans la chute, ce qui en accentue l’effet comique. Mélomane jamais mélomaniaque, il nous livre ses partis pris en la ramenant juste assez mais pas trop sur la dimension contrapuntique des Partitas de Bach ou en se donnant l’illusion que, le répertoire baroque n’étant pas si vaste, on croit le connaître par coeur. Sa fidélité au Neveu de Rameau ainsi qu’à Stendhal est touchante, d’autant qu’elle surgit souvent inopinément dans ce bric-à-brac plein de pirouettes ironiques et de jeux de piste sarcastiques.

Le fait est que Gérard Genette était de ces individus qui ne savent pas exprimer leur affection autrement que par l’ironie. Pour autant, on ne le suivra pas dans son amalgame entre le rosebud et la madeleine. Il a le dégoût très sûr même si on n’a aucune envie de le partager (Céline, Faulkner, Vivaldi, Chet Baker chanteur, Kubrick, bref, tout ce que j’aime) quand bien même maquillerait-il son attitude en «  »anti-goût » ». Son Codicille est un inépuisable vivier de mots et de sensations inspirés tant par ses rencontres que par ses lectures (Proust -écoutez-le ici dire ce que fut la leçon de Proust-, Flaubert, Borges). On y prend d’emblée un tel goût que, malgré sa forme fragmentaire, on le lit en continu. Et de manière oblique, faudrait-il préciser, preuve que nous sommes contaminés par sa passion pour l’oblicité, laquelle se retrouve dès l’épigraphe de Montaigne et un peu partout par la suite. Et puis quoi, c’est si rare un universitaire spécialiste du décorticage des textes, para-textes, méta-textes et sous-textes qui avoue avoir pratiqué A la recherche du temps perdu par la voie honteuse de l’anthologie bien tempérée avant d’admettre des années après qu’il s’agissait bien d’un récit, exigeant donc d’être lu comme tel. Comment détester un type qui se fait une entorse à la cheville droite en parcourant les environs du Capitole à la recherche de la roche Tarpéienne ? Qui a longtemps écrit «  »cor anglé » » en lieu et place de «  »cor anglais » » ? Qui adjoint systématiquement Dinah Washington au trio Billie, Ella, Sarah ? Qui est encore plus horripilé par le mot «  »communauté » » que par le mot «  »identité » » et va jusqu’à rêver d’une identité sans appartenance ? Qui nous révèle la loi de Stanley chère aux chercheurs («  »10% d’une archive représente 90% de sa valeur » »)? oui, comment ?

On peut tout dire de Codicille,c ela n’a aucune importance car Gérard Genette consacre toute une entrée à s’accabler(«  »structuraliste abstrait, théoricien jargonnant, fossoyeur des études littéraires » »), à anticiper et désamorcer les critiques qu’on lui adressera, en s’appuyant sur l’expérience de Bardadrac, par lui qualifié à l’aide d’un oxymore qui lui va comme un gant : »« best-seller pour happy few » ». Un jour, à la pensée de ses futures cendres biodégradables, Gérard Genette a écrit quelque part : » »Après avoir tant bicyclé, je ne déteste pas l’idée d’être un jour recyclé ». Qu’il se rassure, où qu’il soit : on ne s’en privera pas.

(« Illustration de Fernando Vicente ; « Gérard Genette » photo Olivier Roller)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, sciences humaines.

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commentaires

952 Réponses pour Gérard Genette n’est plus, théoriquement

Delaporte dit: à

« J’irai voir le film, mais j’ai trouvé cette conférence pathétique, Delaporte (du crématorium)… »

Jacuzzi, en quoi était-ce « pathétique » ? Godard parlait au téléphone, c’est tout ! Il a le droit d’être vieux et d’avoir une voix chevrotante, non ?

Bloom dit: à

On peut toujours lui faire passer le test « rubber hand illusion » avec un coup de surin

JJJ, n’oubliez pas que c’est un ancêtre (il avait 17 ans quand il a vu vu Genette jeune) – la seule vue d’un surin risque de lui flanquer un coup fatal. On le veut vivant, comme Eichmann ou Höss.

Jazzi dit: à

Une mise en scène grotesque, Delaporte, où les disciples s’adressent cérémonieusement et hypocritement au gourou : Que pensez-vous de la situation en Palestine ? Je ne suis qu’un modeste artisan cinéaste…

Jean dit: à

Imaginons un instant (moi)

Certes, lever le malentendu qui a fait, par la faute historique d’Adolf Hitler, deux frères ennemis du national-socialisme et du judaïsme est une tâche nécessaire. il suffit pour cela de souligner leurs affinités réelles. Il me semble les avoir déjà signalées ; elles sont au nombre de trois, fondamentales. Du côté du judaïsme, elles figurent explicitement dans les textes de l’Ancien Testament . Elles sont :

1/ La notion de Peuple élu .

2/ La notion de droit à l’espace vital et les pratiques qui s’ensuivent (voir la politique de Nétanyahou dans les territoires occupés, justement dénoncée comme nazie par Zeev Sternhell)

3/ L’élimination physique des gêneurs, jusqu’au dernier. Les pratiques nazies trouvent leur source et leur modèle dans la pratique de l’anathème, maintes fois attestée dans la Bible.

Ainsi, il ne s’agit plus seulement de vagues affinités, mais bel et bien d’une relation de filiation.

Pourquoi, dans ces conditions, l’antisémitisme meurtrier du national-socialisme allemand ? Je pense pouvoir l’expliquer par le refus obstiné de Hitler de reconnaître sa dette envers le judaïsme. Question d’orgueil ? Sans doute ? Facteurs inconscients ? Probablement.

Delaporte dit: à

Les disciples étaient impressionnés par le grand maître. Quoi de plus normal. Mais ça n’a pas empêché Godard de faire, comme à son accoutumée, des réponses pertinentes. Il fallait suivre attentivement les réponses, Jacuzzi. On en avait pour sa patience, croyez-moi.

Jean dit: à

Facteurs inconscients ? Probablement. (moi)

Bon Dieu, mais c’est bien sûr ! Complexe oedipien évident ! Il s’agissait de tuer le Père.

Delaporte dit: à

Les conférences de presse de Godard sont toujours des moments extraordinaires, où le vieux cinéaste fait des merveilles avec la parole. Godard est certainement le metteur en scène qui a su le mieux saisir toute la portée du Logos. C’est pourquoi il a fait, jusqu’à ses derniers films, un cinéma merveilleux, d’une importance incomparable. Pour ce qui me concerne, je suis preneur de la moindre miette !

Jean dit: à

Suite à mes démonstrations, il appert que rêver, comme je l’ai fait, d’un national-socialisme philosémite ne rime à rien, tant l’expression « national-socialisme philosémite » est pléonastique et redondante. Le national-socialisme est philosémite par essence, puisqu’il est d’essence juive.

Delaporte dit: à

Et puis franchement !… on a la chance de pouvoir écouter des paroles actuelles de Godadrd, reclus dans sa maison de Rolles d’où il ne sort jamais, et on s’en plaindrait, à cause de ceci, à cause de cela ??? Jacuzzi, vous exagérez vraiment. Si vous étiez un vrai cinéphile, vous vous délecteriez au contraire de ces bribes de discours que le grand maître nous octroie de sa solitude incomparable !

Jean dit: à

Le national-socialisme est philosémite par essence, puisqu’il est d’essence juive. (moi)

Ce qui se passe actuellement à Jérusalem démontre que c’est plutôt la réciproque qui est vraie : le judaïsme est d’essence national-socialiste.

Delaporte dit: à

J’espère qu’on imprimera les propos de Godard, afin que tout le monde puisse en profiter. C’est peut-être son testament !

Delaporte dit: à

L’étranger nous envie ce cinéaste de langue française, qui a tant influencé le cinéma mondial, à commencer par le cinéma américain. Dans les campus, on se rue sur le moindre propos du maître, qui est un dieu (encore) vivant !

Jean dit: à

Ce qui se passe actuellement à Jérusalem (moi)

… et à Gaza, naturellement. Merci à Zeev Sternhell d’avoir dénoncé publiquement le caractère nazi de la politique d’Israël dans les territoires palestiniens.

Delaporte dit: à

Jacuzzi reproche insolemment aux journalistes d’avoir fait des courbettes devant Godard, autrement dit d’avoir été « déférent » ? Mais n’est-ce pas le minimum qu’on pouvait leur demander ? Et vous, Jacuzzi, face à ce vieux Godard, auriez-vous osé poussé l’insolence au-delà de la limite autorisée ? Je suis convaincu que non. Vous auriez fait profil bas, croyez-moi, et vous auriez bien fait !

rose dit: à

Il n’y a pas de grand maître ; il y a soi, une chambre à, et son intégration ou non au monde ambiant.

Le responsable des affrontements d’ aujpurd’ hui à Jerusalem est Trump.
Entièrement Trump. Son esprit qui se croit supérieur lié à sa folie meurtrière et à son sentiment d’ impunité.
Honte sur lui et paix sur les juifs d’ Israël et du monde entier.

Delaporte dit: à

« le caractère nazi de la politique d’Israël dans les territoires palestiniens. »

C’est une formule qui existe depuis longtemps, et qui n’est pas nouvelle. Mais elle est selon moi à prendre avec des pincettes – sauf qu’aujourd’hui, les cadavres de Palestiniens s’amoncelant, on est en droit de se poser la question. Il manque une éthique à l’Israël d’aujourd’hui. C’est bien beau d’avoir conquis un Etat, mais à la fin il faut se montrer responsable. Voilà ce que même des Juifs estiment, comme David Grossman. Le problème se pose avec une redoutable acuité. J’ai peur que ce soir, quand on fera les comptes, d’autres Palestiniens seront à mettre au nombre des victimes. Et cela est évidemment intolérable.

rose dit: à

Le risque- de très haut niveau- est qu’ Israël à l’ équilibre précaire et fragile- soit détruit.
Ce sera Trump le responsable.

closer dit: à

« La vie de Marin a basculé le 11 novembre 2016 lorsque, prenant la défense d’un couple d’amoureux pris à parti très agressivement parce qu’ils s’embrassaient, par ce qu’il est de coutume d’appeler euphémiquement des « jeunes » dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon, il est victime de coups d’une rare violence et laissé pour mort. Très nombreux furent ceux qui suivirent avec émotion son combat héroïque pour ne pas mourir, pour revenir du coma et peu à peu tenter de se réapproprier les choses les plus élémentaires de la vie. Ce jeune homme brillant, sympathique et dévoué, étudiant en 3ème année de droit, titulaire d’un baccalauréat avec mention très bien, amoureux de sa petite amie présente au moment de la sauvage agression, bon fils, frère aimant, joueur de foot et fan inconditionnel de l’ASSE qui le soutiendra dans sa convalescence, va lutter en champion, point par point, pied à pied, pour tenter de se reconstruire en dépit des très graves et irréversibles séquelles qu’il conserve de l’insupportable attentat contre la vie dont il a été victime.

Curieusement pourtant, son sort ne semble pas beaucoup émouvoir les pouvoirs publics ni le chef de l’Etat de l’époque François Hollande, plus prompt à se rendre, avec le ridicule et coupable empressement qui l’avait déjà caractérisé au moment de l’affaire Leonarda, au chevet d’un Théo plus que douteux. D’un côté, un fait de délinquance ordinaire érigé en combat social mystificateur et victimaire, de l’autre un acte de bravoure et de résistance face à l’ensauvagement de la société largement passé sous silence afin de ne pas « faire le jeu »… »

Causeur

Jean dit: à

Les textes de l’Ancien Testament mettent en circulation, pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, trois notions fondamentales :

1/ Le peuple Juif est Le Peuple élu par Dieu.

2/ Le peuple Juif a droit à SON Espace Vital, désigné par Dieu, à savoir la Palestine.

3/ Le peuple Juif a le droit de détruire jusqu’au dernier de ses représentants toute communauté qui, occupant précédemment une partie de Son espace vital, prétend s’opposer à son intrusion. C’est la pratique de l’anathème, solidement documentée dans la Bible.

J’observe qu’aucun des peuples de la terre — ni les Grecs ni les Romains ni personne d’autre que le peuple Juif — n’a jamais formulé jusque là ces trois revendications étroitement liées. Plus tard, elles n’apparaissent à aucun moment de l’Histoire de l’Europe chrétienne ni du reste du monde.

Il faut attendre le XXe siècle et l’apparition du nazisme pour que ces trois revendications réapparaissent dans la doctrine nazie, étroitement liées :

1/ le peuple Allemand est le peuple élu, par sa pureté raciale cette fois.

2/ Il a donc droit à son espace vital, qu’il lui appartient de conquérir comme il l’entend.

3/ Il se donne le droit d’anéantir jusqu’au dernier de ses représentants toute communauté jugée par lui hostile à son expansion.

Avouons que la ressemblance est troublante. Tout se passe comme si le national-socialisme avait emprunté au judaïsme biblique un modèle idéologique, jamais réutilisé depuis lors, et qu’il réactive.

Aujourd’hui, l’Etat d’Israël semble se réapproprier à nouveau ce modèle, justifiant les critiques d’un Zeev Sternhell, d’un David Grossman et de quelques autres.

Jazzi dit: à

Delporte, le cinéma, plus on en parle, moins on en fait. Et inversement. Ne pas oublier qu’il est né… muet !

Les journalistes de la conf. de presse attendaient qu’il dise une grosse connerie, comme il l’avait fait la dernière fois sur les juifs…

Jazzi dit: à

Delporte, le cinéma, plus on en parle, moins on en fait. Et inversement. Ne pas oublier qu’il est né… muet !

Les journalistes de la conf. de presse attendaient qu’il dise une grosse konnerie, comme il l’avait fait la dernière fois sur les juifs…

D. dit: à

Il se pourrait bien que tout cela annonce le début de la troisième guerre mondiale, mes petits chéris.
Moi je m’en fous j’ai déjà un vaisseau en attente en orbite basse qui me cueilleura moi et Bérénice dès que je claquerai du doigt. Et ma mère et mon chat aussi. Je les ai inscrits.

D. dit: à

Je t’aurais bien pris avec nous, Delaporte, mais il se trouve qu’on a des bagages. Des bouteilles de Loch Lomond 12 ans d’âge et des sachets Félix.
Parfois des choix s’imposent à nous.

D. dit: à

Tu vas être lyophilisé, irradié aux rayons gamma et vitrifié, Delaporte. Tout ça en 1/50ème de seconde. Avec Hamon. Je te conseille quand même de mettre des lunettes de soleil.

Delaporte dit: à

« Delporte, le cinéma, plus on en parle, moins on en fait. »

Parfois, ça vaut mieux. Mais dans le cas de Godard, rendons-lui justice. Il a beaucoup parlé, certes, mais aussi beaucoup tourné, et en général des chefs-d’oeuvre. Jacuzzi, ne rabaissez pas Godard de cette manière très injuste !

Delaporte dit: à

« Les journalistes de la conf. de presse attendaient qu’il dise une grosse konnerie, comme il l’avait fait la dernière fois sur les juifs… »

La liberté de parole de Godard est souveraine. Voyez par exemple comment il a assaisonné les acteurs et les actrices dans cette interview au téléphone. Déjà un grand cas d’école !

Delaporte dit: à

« Je t’aurais bien pris avec nous, Delaporte, mais il se trouve qu’on a des bagages. Des bouteilles de Loch Lomond 12 ans d’âge et des sachets Félix. »

Je préfère rester sur Terre, plutôt que de vous supporter durant un voyage vers l’éternité.

Delaporte dit: à

« Ne pas oublier qu’il est né… muet ! »

Cela dépend. Même dans un film muet, les spectateurs entendent des sons grâce à leur imagination. Cela est dû au talent du cinéaste. Le silence pur n’est pas de ce monde, sauf dans une prière à Dieu.

Widergänger dit: à

Qu’est-ce qu’il a encore dit comme sonnerie Gogo dans sa conf pour dégénérés ipodés comme dirait Phil, qui la sent bien, pour que notre Delaporte nous fasse un AVC …? Encore une caricature pour dire du mal d’Israël, si je comprends bien. Pauvre Godard, toujours aussi antisémite alors ?!

Pablo75 dit: à

Ce blog paraît, de plus en plus, la cour de recréation d’un asile de fous. En espagnol on dit: « Cada loco con su tema ». Et c’est ce qui se passe ici: chacun monologue en faisant des variations infinies sur ses propres obsessions sans que personne l’écoute. De temps en temps le directeur de l’asile, le Dr. Assouline, spécialiste par ailleurs des maladies mentales des scribouillards, arrive à trouver un thème de discussion qui amuse un peu les locataires de son hôpital psychiatrique. Mais les dialogues ne durent pas, et chacun revient à ses soliloques assommants ou à ses radotages délirants.

Il me semble qu’avant il y avait plus de dialogues intéressants ici.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Tu as écouté hier La Tribune des critiques de disques sur la sonate « Hammerklavier » de Beethoven?

Encore une fois, Brendel, à ma grande joie, a tout de suite été éliminé et le grand Richter a gagné (et encore ils n’ont pas choisi la meilleure version qu’il a enregistrée de cette oeuvre: j’ai un cd d’un concert à Londres où l’Adagio de cette sonate (l’un des « morceaux » de piano les plus beaux qui existent) est peut-être, sous ses doigts, le moment de piano le plus sublime que je connaisse.

Le « replay » du programme:

https://www.francemusique.fr/musique-classique/quelle-est-la-meilleure-version-de-la-sonate-ndeg29-hammerklavier-de-beethoven-61983

Pablo75 dit: à

« Pour en finir avec la mauvaise gestion policière du sentiment d’insécurité en ce pays, un référence peut-être utile du think tank de gauche Terra-Nova ».
(J.J)

Un think tank français de gauche réfléchissant sur la sécurité des français est aussi crédible qu’un groupe de nonnes cloîtrées faisant une étude sur la sexualité des jeunes magrébines dans les banlieues françaises.

Widergänger dit: à

Terra Nova est un ramassis d’imbéciles dangereux. Une des mes chefs d’établissements, particulières stupide et tarée, en fait partie !

Pablo75 dit: à

@ Delaporte

Je préfère, et de loin, l’interprétation extraordinaire de la Orquesta Sinfónica del Conservatorio Nacional de Música de Quito dirigée par le grand « cagiste » Luis Saglie. Admire l’aisance de sa direction dans les crescendos, et surtout dans le tutti final.

https://www.youtube.com/watch?v=QT0C3sEMLCM

Pablo75 dit: à

Mais là où l’oeuvre de Cage confine au sublime est dans sa version pour choeur, ici magistralement interprétée par le Brussels Chamber Choir, dirigé avec une assurance fabuleuse par Helen Cassano. Quelle maîtrise, quelle virtuosité, quelle perfection !!

https://www.youtube.com/watch?v=f_2OcsErs6I

Pablo75 dit: à

Mais rien ne vaut la version originale pour piano, ici interprétée par Kyle Shaw.

Mais je trouve que sa technique n’est pas parfaite: il aurait pu s’asseoir plus droit, quand même…

https://www.youtube.com/watch?v=rDgHUj8sJaQ

Pablo75 dit: à

(Pat V doit être en extase, pas loin de l’orgasme).

la vie dans les bois dit: à

19h10 : « La violence du Hamas ne justifie pas qu’Israël tire sur des manifestants désarmés », selon Bernie Sanders

L’ancien candidat à l’investiture démocrate, de confession juive, s’alarme face « à un bilan alarmant ». « Plus de 50 personnes tuées à Gaza aujourd’hui et 2.000 blessés, en plus des 41 morts et 9.000 blessés au cours des dernières semaines. La violence du Hamas ne justifie pas qu’Israël tire sur des manifestants désarmés », estime Bernie Sanders.
Site 20 minutes

Un véritable massacre.

la vie dans les bois dit: à

…véritable massacre, savamment mis en scène par Les dirigeants israéliens et le beau-père du mari d’Ivanka Trump.

Janssen J-J dit: à

@Il se pourrait bien que tout cela annonce le début de la troisième guerre mondiale, mes petits chéris.

Pour l’instant, en dépit de cette menace en effet très préoccupante, nous avons le retour du couple des gracieux mélomanes, puis l’entrée dans la partie d’un gwg qui va bientôt partir nous soutenir Israel, un directeur du sanatorium de la montagne magique, aux abonnés absents, mais surtout…
un illuminé qui vient de déstabiliser le monde et produit ce qui devait arriver parmi un nouveau couple de faucons hallucinés. Vous plaisantez, Heizbourg ?
Et enfin un malade en état d’extrême-onctuosité qui s’enfonce grave dans ses « analogies » national socialistes philosémitiques.

Je suis horrifié et terrifié par cette lamentable journée de boulot et de nouveaux massacres.
(Fait à M., le 15 Mai 2018)

la vie dans les bois dit: à

Une salopette de haine a poussé sur les charniers d’Auschwitz. En grande partie due à la très grande lâcheté…de ceux qui ont le triomphalisme massacreur.

la vie dans les bois dit: à

Le correcteur coréen est trop soft. Il s’agit d’accuser une grosse saloperie.

Patrice Charoulet dit: à

Ayant lu le remarquable article de Pierre Assouline.
Je veux les commentaires, m’apprêtant à en faire un.
Aucun commentaire ne parle de ce texte. Qui peut me dire pourquoi ?

la vie dans les bois dit: à

M.Charoulet veut faire un calembour peut-être.Alors c’est pas le jour. Vous tombez mal, today on fête un anni…

Pablo75 dit: à

Ceux qui annoncent tous les trois jours une troisième guerre mondiale, oublient toujours de dire entre qui et qui.

Janssen J-J dit: à

Faites votre commentaire charoulet, personne n’a trouvé ce papier remarquable, car ce n’est qu’une nécro laborieuse peu spécialisée sur son sujet. Inconnu au bataillon, vous allez nous dire des choses plus sensées que celles de jean que genette n’a pas su en son temps détourner de ses précoces propensions aux délires paranoïaques.

Janssen J-J dit: à

si elle est mondiale, elle est entre tout le monde, les uns derrière l’un contre l’autre, johncage 57.

la vie dans les bois dit: à

« je veux les commentaires »
Eh bien pour une entrée , c’est une sortie de f.a.ke.
Je soupco.nn.e une fa.rce de l’ord.re de Char.les Martel, un truc heraldique alla ducon.

Jazzi dit: à

Je n’ai pas eu le courage d’écouter la conférence de presse de Godard, ça m’a parut au dessus de mes forces. Je l’ai juste entendu dire que Mai 68 se résumait, pour lui, au souvenir de Pierre Overney dont l’esprit perdurerait aujourd’hui chez les zadistes. Ce qui m’a amplement suffit pour zapper !

Jazzi dit: à

Que dis-tu Bloom, qui, contrairement à moi, a un jugement politique sûr, de la situation actuelle en Israël ? Penses-tu, comme WGG, que Trump est un grand président américain, du fait de l’installation de son ambassade à Jérusalem ?

la vie dans les bois dit: à

C ‘est bien pour cela que l’équation de Godard, X+3=1, n’est pas pour les paresseux…

Jazzi dit: à

Certainement, LVDLB.

la vie dans les bois dit: à

Sinon, j ‘ai bien sûr adoré la question a Godard du journaliste italien, et plus encore la réponse…
Et puis Godard qui fleurte en japonais, ça valait aussi l’écoute…

Jazzi dit: à

« X+3=1 »

ça aussi je l’ai entendu, LVDLB. C’est fastoche. -2+3=1 : Pour faire un bon plan cinématographique, on mixte 3 images et on en retire 2. Pourquoi se simplifier la vie quand on peut la compliquer ?

Chaloux dit: à

Merci Pablo, j’écouterai quand j’aurai un peu de temps à moi. Il y a un Richter que j’adore -par exemple son enregistrement du clavier bien tempéré, ses études de Scriabine etc., l’énumération serait sans fin,- et un que je trouve parfois un peu brutal, mais globalement c’est un génie, nous sommes d’accord.

(En revanche comparer Tureck et Gould, ça me semble vraiment… hardi. Si tu suis Gould avec la partition, tu vois quel travail extraordinaire il accomplit. Tureck, pour moi, c’est un peu boîte à musique).

Et Richter dans Mozart auquel il prétendait ne rien comprendre… (le Final à 8’03).

https://www.youtube.com/watch?v=3yPOxeRw3kY

D. dit: à

Bérénice, vous êtes prête, nom de nom ?
Le vaisseau attend. En orbite basse.

Jazzi dit: à

Bérénice préfèrerait l’hors bite haute, D. !

Delaporte dit: à

« Je n’ai pas eu le courage d’écouter la conférence de presse de Godard, ça m’a parut au dessus de mes forces. »

Encore un flagrant délit : Jacuzzi nous a parlé d’une chose dont il n’a même pas été voir en quoi elle consistait. Un bel exemple pour la jeunesse !

la vie dans les bois dit: à

Mais faut bien écouter jusqu’au bout. Il y a aussi une belle envolée sur Cezanne.
A propos de la violence … et du calme.
https://youtu.be/T7zHGiIVjXQ

la vie dans les bois dit: à

… jour de honte.

« La France a condamné lundi « les violences » après la mort de 52 Palestiniens tués par l’armée israélienne lors de manifestations et de heurts contre le transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis en Israël, a indiqué l’Elysée. Le président Emmanuel Macron « parlera à tous les acteurs de la région dans les prochains jours », a précisé la présidence de la République. »

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…Jean, à 16 h 21 min,…formidable,!…

…çà sert, à rien,..de nous investir,dans de nouveaux moules, conditionnements et coordonnées,dans ces dogmes ridicules à souhaits, c’est vrais, tout est faux, et çà n’empêche, tout le monde vit, bien, ou mal, avec, toutes ces haines, mises en analyses,…

…il en reste , le côté, uniquement commercial, de se trouver, des victimes consentantes, entre les mouvements de gestions corroborés,…pour un prestige,de connivences entres partis-pris,…

…Oui,!…mais, Oui,!…il ne faut, prendre, pour des enfoirés, ou de simples numéros,…çà tonne, à tout les coups, si un manque de respects évident, montre, un degré de belligérance, pour le SPORT, de la guerre,!…
..en quelques sortes, des  » Olympiades « ,…mani – militari,…pour faire, son orang-outang, national, gratuit,…
…quand, bien-même,…
…rien, ne permet, de résister, au théâtre des opérations de guerres promises, pour se divertir, de toutes, les bombes atomiques, à exploses,!…
…la guerre, du sang, des inquisitions, tout le pâté du bordel américain bien ficeler,…
…qui, peut, refuser, cette mise, en œuvre, pour réduire, les habitants du globe,…
…secrets de polichinelles,…
…avec ou sans virus, à la carte,!…etc,…
…un manque d’humour, de base, évident,…
…Go,!…à votre guise à tous,…
…à notre  » Trump-Bordeaux « , et vive les guerres aux beurre,…etc,…
…défouler-vous,…on reste casqués,!…

la vie dans les bois dit: à

En macronie , jour de honte, suite.

sur proposition de la ministre feministe qui a ecrit le livre « maman travaille » le viol d’un enfant va être decriminalise pour desengorger les cours d’assises.

Jazzi dit: à

Cannes est devenu le temple de la Pithie Godard dont on vient écouter religieusement les oracles : « Le propre de l’homme est de penser avec la main » Pas de chance, moi je pense avec mes pieds !

la vie dans les bois dit: à

La  » pithie « Godard qui pense avec ses mains à très bien donné l’oracle de ce jour. J’ai beaucoup aimé apprendre que le 1948 d’Orwell était devenu 1984 à cause des éditeurs…

Widergänger dit: à

Eh, oui, Jazzi, c’est ton problème…

J’ai beaucoup aimé ce Godard-là, ma foi ! Il donne envie d’aller voir son film, dont les images doivent être magnifiques.

Quand il parle des images qui pensent, je reste toujours un pu sceptique en dépit de mon désir de vouloir acquiescer à cette idée. Mais mon sentiment premier c’est que image et pensée appartiennent à deux domaines assez étrangers l’un à l’autre. Pour moi, une image est purement émotionnelle, c’est un obstacle à la pensée. Mais je suis curieux du contraire.

Widergänger dit: à

Le pouce de la main occupe une quantité phénoménale de neurones dans le cerveau. La pensée humaine est née de la main ; tout le monde sait ça, là Godard n’a rien inventé.

la vie dans les bois dit: à

« Quand il parle des images qui pensent »
C’est à la 46eme minute de la conférence de presse…

la vie dans les bois dit: à

Qui ne dure que 45 minutes et 38 s.

Widergänger dit: à

Une image n’a pas d’antonyme, alors qu la pensée a sa pensée opposée. L’idéalisme platonicien a son opposé, la pensée sophistique de Gorgias par exemple. Mais on ne peut pas dire quel est l’opposé de Godard. C’est une façon de parler qui tout simplement n’a aucun sens.

Jazzi dit: à

J’ai finalement regardé, en accéléré, la conférence de Godard. Grand moment de spectacle. Il dit des choses intéressantes, mais pas nouvelles, quand il parle du cinéma en général et du sien en particulier. Le tout noyé, hélas, dans un flot de banalités. On a fait de Godard, à son corps consentant, une divinité comique, comme Lacan, ancien grand guignol psychanalytique, ou Salvador Dali, grand guignol de la peinture surréaliste.
Il faut se souvenir que le premier Festival de Cannes était parrainé par l’un des frères Lumière et qu’avant l’invention de la palme d’or, le premier prix était le prix Lumière. Les lumières se sont transformées par la suite en une pluie de paillettes…

Widergänger dit: à

On retrouve toujours les mêmes obsessions chez Godard. Les jeux du son et de l’image, c’est dé dans Masculin, féminin. Contrairment à ce qu’il prétend, il y a une grande continuité dans son travail.

la vie dans les bois dit: à

Bien sûr car il n’a jamais dit que « Les images pensent »
Il a opposé la notion d’image pensée, résultat d’un travail, à la grande paresse.

Widergänger dit: à

Il faut écouter ce que dit Godard, tartignole des bois !

Jazzi dit: à

Un exemple parmi d’autres de sa pensée fumeuse. Un journaliste lui demande quelle est à son avis la question centrale du cinéma. Il répond que pour lui, comme le disait Mao, certes il y a la question centrale, mais également les questions périphériques, tout aussi importantes. Et l’on croit entendre les oh ! et les ah !, non dits, de cet aréopage de journalistes de la profession devant chaque salve du feu d’artifice gordardien. Mieux vaut en rire qu’en pleurer…

la vie dans les bois dit: à

Il y en a un qui s’est fait retamé, c ‘est le journaleux qui lui a demandé des infos sur un film dont il avait vu des rushes dans « le livre d’image ». Une humiliation cuisante pour le journaleux qui va devoir sa copie.

la vie dans les bois dit: à

qui va devoir refaire sa copie.

Jazzi dit: à

Il dit, avec bien d’autres avant et après lui, que le plus important dans un film c’est le montage pas le tournage.

Widergänger dit: à

Walter Benjamin a écrit un texte sur la pensée image. Mais je ne crois pas qu’il ait écrit quoi que ce soit sur l’image pensée. Faudrait reprendre Deleuze peut-être.

Widergänger dit: à

Oui, le montage est tout, je veux bien le croire. Et il est clair qu’un montage pense, bien ou mal.

Jazzi dit: à

On en reparlera après avoir vu « Le livre d’image ». A sa mort, Passou pourra titrer : « Jean-Luc Godard n’est plus, cinématographiquement »

Widergänger dit: à

Jazzi, je pense que c’est plus simple que çà. Il veut simplemnt dire qu la question est mal posée dans la mesure où il n’y a pas de question centrale au cinéma, il n’y a que du bricolage.

Jazzi dit: à

Et Mao, cité à l’appui, c’était du bricolage ?

Widergänger dit: à

Oui, je m souviens en effet que Deleuze prétend lui aussi que les films pensent, sont d la pensée en mouvement. Je reste quand même sceptique. Je trouve que c’est une idée dangeruse même dans la mesure où on ne peut rien opposer à un image, on ne peut pas contester un image, alors qu’on put contster un philosophie, lui opposer des arguments, déconstruire la pnsée de l’autre. Au cinéma on ne peut rien déconstruire du tout ; on fait simplement un autre film. L’image est totalitaire par nature, antidémocratique. On ne peut contester un image qu’en la détruisant. C’est d’ailleurs ce que faisait Staline avec les images où on le voyait en compagnie de Trotski. Trotski disparaissait aux oubliettes de l’histoire, Staline n’a jamais contesté Trotski, il l’a tué. C’est pour ça, à mon sens, que la représentation en soi est violente comme il dit. Mais il a mis longtemps à le comprendre…Le monde des images ne peut être qu violent, alors que le monde des mots laisse une place à la contestation, au dialogue qui permet de faire baisser la violence des représentations.

Widergänger dit: à

Non, c’était une plaisanterie macabre comme Godard les aime tant.

Jazzi dit: à

En France, l’irresponsabilité politique des intellectuels ne prête guère à conséquence. Du moins ceux de gauche. Pour les autres, c’est une autre histoire…

Widergänger dit: à

La pensée en grec, c’est alethéia, avec « a » privatif, lethée, c’st l fluve de l’oubli; la pensée c’est donc une double négation : une négation de la négation de l’oubli. D’ailleurs Platon rapproche la pensée de la remémoration. Mais la remémoration est-elle pour autant une image ?

Jazzi dit: à

Godard parle du totalitarisme des acteurs. C’est sympa pour Bebel ou BB qui ont concouru à sa gloire !

la vie dans les bois dit: à

Mais si C’est très clair. Les acteurs ne sont plus aujourd’hui que des agents ideologiques. Comme les profs qui font des meetings politiques sous le préau…

Widergänger dit: à

En tout cas, avec Godard, le niveau monte forcément d’un cran. Il a l’art de poser les vrais problèmees de fond, le rapport de l’image et du son, l rapport de l’image et de la pensée, de l’image et de la mémoire, mais en même temps ell surgit du tréfonds de l’oubli, des images du sommeil et du rêve. Avec Godard, on est au cœur d’une vraie méditation sur ce que sont les images. Et ça c’est quand même très chouette, on sent le souffle de l’esprit.

la vie dans les bois dit: à

Les images du sommeil et du rêve?!

Quand ça?

Widergänger dit: à

Il veut dire sans doute que les acteurs se doivent de faire vivre l’incertitude de la pensée humaine. Il trouve que les acteurs d’aujourd’hui se contentent d’être des transmetteurs de messages au lieu de leur donner une chair qui laisse toute sa place à l’incertitude et au hasard de l’improvisation. Godard est profondément quantique…

Widergänger dit: à

Godard ne parle pas du rêve, mais les images habitent nos rêves, les images de Godard leur ressemblent, elles en ont la puissance de fascination.

Bérénice dit: à

Jazzi 20h48 je n’ ai jamais douté de l orbite de D mais enfin! J ai l âgé de sa mère et il est je crois fidèle à son épouse, qu aurais je à me soucier du reste.

Bérénice dit: à

Pablo si 3 ème il y avait avec tout ce dont nous sommes truffés il ne y aurait dû à relire terminus radieux. Trump bien que prudent commet d énormes erreurs et en plus il tape sur tout le monde car nombreux sont les états qui commercent avec l Iran et à qui si j’ ai bien compris s adressent les sanctions , la belle affaire. D une pierre mille coups et puis son coup du cash, c est assez vulgaire quand en plus les usa n ont fait que rendre des avoirs gelés, ils n ont pas comme Trump le clairon ne donné. Que l Arabie et Israël redoutent une puissance nucléaire dans l Iran de demain se comprend mais Trump utilise ce motif à des fins économiques également.

Bérénice dit: à

Un thèma sur arte à venir sur l assèchement des ressources hydriques dans ce même Iran, pour refroidir les turbines un problème supplémentaire.

Bérénice dit: à

La Chine à qui est demandé d’autoriser l installation de structures étrangères pour rééquilibrer le jeu pourrait servir de circuit de dérivation, qu a-t-elle à faire sinon â gagner de nouveaux marchés. Malgré les taxes que Trump veut imposer pour rester en première position. Et bien que les états européens soient dans ces conditions obligés de le ménager sinon de le courtiser

Petit Rappel dit: à

Le grand bouquin que Godard cite, c’est justement Les Signes parmi nous de son compatriote Ramuz . A le lire, on comprend un peu pourquoi…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…systèmes  » Trump « ,…

…saboter, les concurrences,…comme, pour garder, les leaderships, de ses entreprises, en cela, méthodes de corruptions et diverses formes d’intimidations,…
…se croire, l’opresseur, sur le monde entier, comme victimes, soumis, à ses farfelus, tours de manèges, a travers, ses manipulations des lois, comme une musique de tyran à temps plein,….

…pas, besoins de discours, pour avoir, la majorité, sur des américains, abrutis, et soumis, aux intimidations des syndicats des patrons, à la planche raide,…

…président des cons de saloons,…etc,…
…les juifs  » maquereaux  » avec,…
…gouverner, dans les corruptions, les plus totales,…archaïsmes des mafias d’élites améliorés, dans les administrations dans le monde et sa mondialisation,…

…l’autre jour, un asiatique,et son complice,…voulaient,me convaincre, des affaires,qui ne sont que des belles imitations,…

…vivre, entre des pièges, à jours,…

…sciences et techniques,…garder son argent, aucun investissement, pour mettre en échecs, nos nouveaux  » persuadeurs  » de toutes sortes complices,…

…faites, vos jeux, Banco,…les transactions aux bidets légitimes,…etc,…
…Go,!…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…des comédies déprimantes sur tout,…

…et, déconfitures des diplomaties, qui en ont vus d’autres,…en tout temps,…tomber, si bas,…sa creuse,aux  » alambics « ,…
…mutilés, ses amis,pour rester, le seul,héritier,…vieux comme le monde,…
…etc,…

Bérénice dit: à

Vaguement enregistré que vous parliez Godard, comme c’est Godard! Delaporte, hélas pour vous il n’est l auteur que de films et d ‘aucun viol.

Jazzi dit: à

Godard veut dire que les acteurs prennent toute la place dans le cinéma. C’est en cela qu’il parle de totalitarisme. Il n’a pas tort. Les films se montent sur les plus bancables d’entre eux. Et les cinéastes sont réduits à l’état de techniciens. Mais là aussi il enfonce de vieilles portes. Robert Bresson avait fait la même constatation au début de la moitié du XXe siècle !

la vie dans les bois dit: à

Le passage sur « conseil aux comediens » de Hamlet
« Oh! améliorez-le tout à fait. Et que ceux qui jouent les clowns ne disent rien en dehors de leur rôle, car il en est qui se mettent à rire d’eux-mêmes pour faire rire un certain nombre de spectateurs ineptes, au moment même où il faudrait remarquer quelque situation essentielle de la pièce. Cela est indigne, et montre la plus pitoyable prétention chez le sot qui se conduit ainsi. Allez vous préparer.

(Sortent les comédiens.) »

Jazzi dit: à

C’est fou ce désir des masses de croire, d’admirer, d’aimer, de vénérer, ce besoin de certitudes religieuses, de recherche de Maîtres à penser, ce culte de la personnalité, de groupies d’acteurs ou de chanteurs, qui conduit la plupart des hommes à s’autoriser à tuer et à se suicider au nom d’Allah, à se prosterner devant les dépouilles de Genette ou de Johnny, à venir interroger le vieux Godard à moitié gâteux !

la vie dans les bois dit: à

« Il y a également une belle parabole sur le cinéma avec l’histoire d’un colporteur tiré d’un roman de Ramuz (le jour où on s’est rendu compte que le colporateur ne racontait pas la réalité, il a été rejeté : tout le paradoxe dans les relations que le spectateur peut entretenir avec le cinéma, miroir de la réalité et illusion) ainsi qu’un récit de Borges, sur un homme qui se réveille avec la fleur qu’on lui a donnée lorsqu’il a traversé le paradis, qui peut sonner, en conclusion, comme une véritable -et inévitable- déclaration d’amour de JLG au cinéma qui, si celui-ci a échoué parfois dans son rôle « historique » et l’a déçu, lui a également tout donné. CQFD.   (Shang – 15/05/08)   »
 http://shangols.canalblog.com/archives/2008/05/15/9186969.html

Bérénice dit: à

Jazzi, je n ai pas pris connaissance des propos de Godard mais ne faudrait il pas discerner un totalitarisme dans des modèles distribués dans de nombreux pays et qui homogénéiser aient les modes de comportement ou le regard pour ceux qui ne prendraient pas de recul, un conditionnement bien que nombre de films donnent à voir et dénoncent des réalités qui resteraient tués dans cet apport.

Bérénice dit: à

Tues.

la vie dans les bois dit: à

1948/1991 South Africa
vs
1948/2018 Israel

« L’apartheid (mot afrikaans partiellement dérivé du français[Note 1], signifiant « séparation, mise à part »[1]) était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. »wiki

Jean dit: à

Dans ses « Mimologiques », Gérard Genette consacre un chapitre à l’étude du « Cratyle » de Platon. En le relisant, je me disais que, décidément, d’une langue à l’autre, les ressources expressives sont fort différentes. Par exemple, la langue allemande dispose de l’expression  » Nacht und Nebel « , d’une remarquable densité poétique, pleine de douceur et de mystère, évoquant un événement à la fois paisible et grandiose. Quelle beauté calme, me disais-je. Alors que  » Shoah  » ne m’évoque tout au plus qu’une vieille chaussette ou qu’une vieille savate crasseuse et dépareillée telle que celle qu’on devait ramasser au fond des chambres à gaz à l’heure du nettoyage. A chaque langue son niveau de poésie.

Bérénice dit: à

Et pour la suite, Jazzi, oui bien sûr nous nageons dans un polythéisme nouveau , mais comme les sports canalisent la violence et l agressivité des publics , les stars jouent auprès de ces publics le même office que divinités à caractère religieux, est ce bien ou mal? En tout cas cela créé des emplois mieux rémunérés qu’â être crucifié bien que l autel des célébrités ne soit pas exempt d inconvénients, de cruauté, de disgrace.

Bérénice dit: à

Nacht une nebel pour nuit et brouillard? Shoah pour holocauste comment se traduit ce terme en allemand? Jean.

rose dit: à

moi, j’ai retenu deux choses de la conférence de presse de Godard, outre x=-2 et les acteurs sont désormais des stars & en cela ils prennent toute la place et également mais vous parlez tous anglais :
– on pense avec ses mains -de l’importance des mains, et je crois qu’il a entériné avec les cinq sens.
– il y a ce qu’on fait et ce qu’on ne fait pas, les deux ont autant d’importance si ce n’est que ce qu’on ne fait pas est sans doute plus important que ce que l’on fait.

C’était passionnant.
Pourtant je ne suis pas fan d3 Godard.
Il a parlé des.romans de Cossery aussi et il a cité edouard Saïd. Et il regarde la télévision sans le son. Sa femme est monteuse.

renato dit: à

Considérer l’environnement de différentes manières : exercices risqués, erreurs, méprises. C’est une grande tragicomédie d’avoir à parler art, littérature, musique avec des spectateurs inconséquents qui vivent dans un état où domine le vide pneumatique de désires fournis déjà confectionnés, et de ce fait ils n’en perçoivent réellement pas la force spirituelle — à ces conditions, mieux vaut patauger dans le vague. Gens qui ne savent faire la différence entre un roman, une nouvelle, une entorse, un cigare ; captivés par ce qu’on leur dit — exposition des techniques, tournures, motifs, etc. —, mais ils le seraient même si on leur avait dit le contraire ou raconté un match de tennis —gens qui prennent des positions fermes sur des arguments qu’ils connaissent mal —. Heureusement, protégés la cuirasse de la marginalité et une vie conduite dans un ailleurs immatériel — grâce au fait qu’on n’accepte pas que les mécanismes qui codifient l’institution nous écrasent, même les plus centraux d’entre nous sont des marginaux, paria disait Duchamp —. Continuel retour à zéro des perspectives — du centre à la périphérie, de la périphérie au centre — : théorèmes de l’incomplétude et tòpoi spirituels et politiques — rebuts et de débris —. Déterminer le cadre chronologique et spatial de la crise ou de la croissance des besoins est-il possible ? Persistance de souvenirs inconfortables, mais il vaut mieux les conserver dans les structures arachnéennes de la mémoire. Dans les Recherches Philosophiques, citées par approximation, Wittgenstein dit : « Nous sommes tombés sur une plaque de glace où manque la friction et donc les conditions sont en un sens idéales, mais justement pour cette raison nous ne pouvons pas bouger. Nous voulons marcher ; nous avons donc besoin de la friction. » (friction ou frottement ?)

Jazzi dit: à

Pas si nouveau, le polythéisme, Bérénice. Et le sport canalise et parfois décuple la violence à la sortie des stades, selon qu’on est pour l’OM ou le PSG !

rose dit: à

emplois mieux rémunérés

à très court terme.
Tous n’ ont pas le bel avenir de Zidane, l’ enfant des quartiers nord marseillais.

rose dit: à

pour l’ OM, jazzi

la vie dans les bois dit: à

 » Dans les Recherches Philosophiques, citées par approximation, Wittgenstein dit : « Nous sommes tombés sur une plaque de glace où manque la friction et donc les conditions sont en un sens idéales, mais justement pour cette raison nous ne pouvons pas bouger. Nous voulons marcher ; nous avons donc besoin de la friction. » (friction ou frottement ?) »

Pour citer Wittgenstein , vaut mieux pas faire dans l’approximation.

Jazzi dit: à

Albert Cossery

La paresse en héritage

– Tu es le seul type intelligent de tout ce quartier. Tous les autres sont des ânes.
– Qu’est-ce qui te fait dire cela ? dit Rafik.
– je connais ta philosophie de la vie, dit Mimi. C’est une chose magnifique.
– cela m’étonnerait que tu saches quelque chose sur ma philosophie de la vie, dit Rafik. Je ne t’ai jamais fait de confidences.
– Je sais, dit Mimi. Mais j’ai compris tout seul. Dans tout le quartier on dit beaucoup d’absurdités sur toi et ta famille. Je suis toujours obligé de te défendre.
– C’est très amusant, dit Rafik. Puis-je savoir ce qu’on dit ?
– On dit que vous êtes tous des fainéants, dit Mimi. Que vous croupissez dans une insondable paresse. On raconte aussi une histoire extraordinaire. Cela dépasse vraiment les bornes de l’imagination. Je n’ose t’en faire part. Tu me prendrais pour un idiot.
– Quelle histoire ? demanda Rafik.
– Eh bien ! dit Mimi, tu me pardonneras mais on raconte que ton frère Galal dort pendant des mois et qu’il faut des tenailles pour lui ouvrir les yeux !
– Tout cela est bien vrai, dit Rafik. Mon frère Galal dort depuis sept ans. Il ne se réveille que pour manger.
Mimi s’arrêta et regarda Rafik. Il croyait à une boutade, mais la mine sérieuse de Rafik le détrompa. Une pareille chose était donc possible ! Il était éberlué, incapable de prononcer une parole.
Rafik le regardait fixement et attendait. Il s’amusait intérieurement d’avoir suscité chez Mimi cet état d’étonnement affolé. Il resta un moment immobile, le visage impassible, puis il reprit sa marche dans la nuit. Mimi le suivait en silence.
– Ah ! Je l’aime ce type !
– Quel type ?
– Ton frère Galal. Dormir pendant sept ans ! Quel artiste !
– Tu trouves que c’est un artiste ?
– Certainement. C’est ce que j’essaye d’expliquer aux imbéciles de ce quartier. Ils vous prennent pour des fainéants.
– Mais c’est la vérité. Pourquoi les contredire ?
– Ce sont des ânes, te dis-je. Ils ne comprennent pas toute la beauté qu’il y a dans cette paresse. Vous êtes une famille extraordinaire. Et toi, Rafik, tu es le seul homme intelligent du monde.
– Tu crois ?
– Je ne me suis jamais trompé sur ton compte. Et je n’ai jamais compris pourquoi tu me détestais. Ne sens-tu pas qu’à nous deux nous pourrions révolutionner ce quartier ?
– Puisque tu connais ma philosophie de la vie, tu dois savoir que je n’aime pas le bruit et que je tiens trop à ma tranquillité.
– C’est d’une révolution morale que je veux parler. Nous apprendrons à ces ignorants, à ces hommes mariés, ce qu’est la véritable sagesse. Moi, avec ma peinture j’exprime le néant. C’est dommage que tu n’écrives pas. Mais il est vrai que tu es un exemple vivant. Cela suffit.
(« Les fainéants dans la vallée fertile »)

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…dans la comptabilité industrielle, les notions algébriques des  » faux « , invendus, qui,deviennent,des pertes, a recyclées, et, le reste,…faut, bien, faire, de la pub, social, pour vendre, des déchets, et de la merde sophistiquée,…
…qu’est ce qu’il écrit,…de la pub, pour papier toilette,…etc,…
…qualité à son bio-master,!…

renato dit: à

Merdre ! j’ai un sparadrap collé aux basket !

Bérénice dit: à

Jazzi, pas si nouveau mais plus récent que les croisades, et les bagarres parfois graves valent tout de même mieux qu’une guerre civile ou des affrontements avec les forces de l ordre.

rose dit: à

la trouille des éditeurs a dit Godard.
il a aussi parlé de Dostoievski : il ne faut pas trop demander aux hommes, il faut être miséricordieux.

Jazzi dit: à

Commentaire de votre serviteur

L’écrivain égyptien de langue française Albert Cossery (1913-2008) occupa durant plus de soixante ans la chambre 78 de l’hôtel La Louisane, rue de Seine, à Paris, où il mourut à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Toujours tiré à quatre épingles, il partageait son temps entre les terrasses des cafés de Saint-Germain-des-Près et les fauteuils du jardin du Luxembourg. Rêvant, observant et réfléchissant tout à loisir, non sans s’attarder au passage sur la silhouette des jeunes femmes. A l’activisme occidental, où tout le monde s’agite et meurt sans avoir vécu, il opposait une ancestrale paresse orientale. Rejeton d’une famille aisée du Caire, il publia au cours de sa longue existence seulement huit petits livres, essentiellement des récits à caractère autobiographique sur l’Egypte de son enfance, s’apparentant plutôt à des contes philosophiques qu’à des romans proprement dits. Dans Les fainéants dans la vallée fertile, Albert Cossery nous conte l’histoire d’une famille dont le père, Hafez, ne quitte plus son lit, où il se fait servir ses repas, plus ou moins imité en cela par ses fils Galal, Rafik et Serag. Des trois, Serag, le cadet, a conservé des velléités de quitter la maison et partir à la découverte du monde du… travail ! Dans l’extrait ci-dessous, tandis que Rafik s’octroie une sortie exceptionnelle, pour aller expliquer à son ex-maîtresse les causes qui l’ont contraint à l’abandonner, il est rejoint par son voisin Mimi, un ancien camarade de classe, devenu artiste peintre, toujours secrètement amoureux de lui.

renato dit: à

« L’image est totalitaire par nature, antidémocratique. »

C’est le leitmotiv de ceux qui ne savent lire les images, c’est d’une tristesse…

Bérénice dit: à

8h01 la citation , veut il signifier que nous sommes voués à l immobilité ou â la glissade avec la chute prévisible en l absence de crampons?

Jazzi dit: à

« on pense avec ses mains -de l’importance des mains, et je crois qu’il a entériné avec les cinq sens »

Non, rose, il a parlé des cinq doigts, qui font la main, et on tous une utilité propre…

rose dit: à

ah
merci jazzi
et les mendiants et les orgueilleux ?

Jazzi dit: à

Je donne ma main (pensante) et rose me réclame le bras !

Jazzi dit: à

Mais moi, je crois surtout à l’intelligence des pieds. Je les laisse me conduire où il veulent et pendant ce temps, je pense, réfléchis, rêve, regarde, observe, relie les plans bout à bout… et je me fais mon cinéma !

Bérénice dit: à

Rose 8h01 c est discutable, les mains par exemple l intelligence jusqu’au bout des doigts pour les musiciens qui avant d exécuter ont â penser tout comme le potier, le cuisinier… Pour ce qu on fait et ne fait pas, certes il vaut mieux ne pas dénoncer le migrant en situation irrégulière Que le traquer dans les Alpes comme une hermine des neiges mais il vaut mieux donner une pièce au mendiant que de ne rien donner, ne s agissait il que d un discours autour du cinéma ?

la vie dans les bois dit: à

Très bonne question rester sans réponse.
Existe-t-il un logiciel permettant la transcription d’une vidéo YouTube en format texte ?
Car m’étonnerait que Godard livre d’autre conférence de presse. Comme ce célèbre crypteur qui avait dit: je ne le repeterai pas deux fois…A bon entendeur…

la vie dans les bois dit: à

Elle est restée sans réponse cette question…

renato dit: à

Pauvrette, l’approximation est entre parenthèses au but du chemin ! comment une de cet acabit peut comprendre Godard ? bon c’est vrai qu’elle prend facilement des poses pour combler son manque de souplesse intellectuelle.

Jazzi dit: à

Godard n’invente rien, il emprunte ici ou là. C’est un anthologiste hors pair. J’en connais un autre…

Bérénice dit: à

Rose, faire ou ne pas faire sont conséquents.difficile à notre niveau d en concevoir des catastrophes bien que l association, le cumul, la somme des choix anonymes finissent par peser.

la vie dans les bois dit: à

Renato-le frotteur-du-musee- d’histoire-naturelle cracher son venin par approximations debiles,tous les matins.lol.

Jazzi dit: à

Mais renato aussi nous propose son Livre d’images, LVDLB.

Bérénice dit: à

8h34 n étiez vous pas à Cannes? J ai compris que oui, la vidéo finira bien par arriver ou en scrutant les programmes culturels TV et radio on devrait pouvoir y accéder, y a pas urgence.

la vie dans les bois dit: à

Veut imposer, serait plus juste.

renato dit: à

Quand on dit pauvrette !

Bérénice dit: à

Une ambition dans le désert, tout de suite on se sent moins désemparé !

Jazzi dit: à

renato n’impose rien, il propose, LVDLB. C’est un démocrate non totalitariste…

Anna Fort dit: à

à Petit Rappel, 2 heures 43 : vous répondre serait une perte de temps

Jazzi dit: à

Généralement, Passou va à Cannes. Va-t-il nous parler du Godard ou du Don Quichotte ?

la vie dans les bois dit: à

Quand cliente pas intéressée par les approximations débiles et impensees de renato, lui toujours cracher

la vie dans les bois dit: à

Mais « Passou » ,de mémoire ,avait essayé le périlleux exercice , celui de l’itw de Godard…

Bérénice dit: à

Quoiqu’il en soit c est mi_mai et c est encore l hiver, cela me rappelle un petit garçon narquois qui chantait pour les nouveaux aoûtiens, vive le vent , vive le vent d hiver… L île de Groix n étant pas géographiquement tropicale nous étions ravis de l entendre. Pour finir, il a fait beau temps quand même.

raymond dit: à

pablo 75
Je partage votre enthousiasme pour la version Richter de la Hammerklavier pour l’émission de la Tribune qui mériterait d’avoir une publicité régulière; cela nous changerait des lassantes critiques du gouvernement… bravo à vous d’avoir évoqué ces merveilles, surtout le mouvement lent, incroyable.

Phil dit: à

Beaucoup de morts dans tous les sens à recenser entre deux passages sur le blog du prestigieux passou. Ceux qui aiment feront le tri entre les commémorés les noncélébrés, les tus avec et sans é. Godard sonne le glas du cinéma et le sien, suivi par l’armée des Netflixeux, débiles autosatisfaits visionneurs de merdouilles sur tablettes graisseuses.

renato dit: à

Au ras des pâquerettes la pauvrette : elle crache et elle s’étonne que le crachat lui revienne à la figure.

Bérénice dit: à

En principe la pensée précède le geste, j ai lu quelque part ou entendu que les mains cependant gardaient la mémoire du geste .

Jazzi dit: à

Surtout dans la culotte du zouave, Bérénice !

Bérénice dit: à

Jazzi, c est sérieux , vraisemblablement pour la culotte du zouave .Mon expérience n est cependant pas adaptée à pouvoir vous renseigner sur ce point. Si vous êtes doué la perfection du geste nécessitera un temps moins long d exercices et d apprentissage mais souvent dans de nombreux domaines la précision demande de l expérience, en musique de jeunes prodiges mais je ne suis pas qualifiée pour savoir si le temps passé à jouer influe sur la qualité du jeu.

Clopine Trouillefou dit: à

Jazzi, à propos de Godard : j’ai eu l’occasion, disons plutôt la chance, il y a déjà un bon bout de temps, de bénéficier d’un « stage d’écriture cinématographique », onéreux mais indispensable.

Il ne s’agissait pas, hélas, de fiction, mais de documentaire. (je dis « hélas » parce que j’y suis plongée jusqu’au cou en ce moment : je commence à mettre des mots sur l’état qui en résulte, et à m’expliciter la frustration profonde qui découle de ce genre, bref).

Mais fiction ou documentaire, l’écriture cinématographique est bien un genre en soi, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre.

Eh bien, mon stage s’est révélé passionnant de bout en bout, et il a commencé…

Par une matinée consacrée à Godard.

J’avais toujours regardé, disons « distraitement » les films de Godard, comme ces bâtiments qu’on côtoie, qu’on fréquente parfois, qui semblent appartenir tout naturellement à notre paysage , à côté de l’église, de la Mairie et du bar-tabac-pmu. Des sortes d’évidence.

J’avais tort.

Godard est non seulement tout sauf évident, mais encore, pour apprécier ce qu’il a apporté, faut-il, comme ma professeure, le mettre en parallèle avec le cinéma « conventionnel », qui fait encore et toujours les beaux jours de l’industrie.

On avait donc travaillé ce jour-là sur « Witness », fort honnête film de Peter Weir avec Harrison Ford, et en parallèle, justement, sur les dix premières minutes de Pierrot le Fou. Je dis bien les dix premières minutes, hein…

C’était sans appel, pour diverses raisons bien sûr trop longues à expliciter ici, mais il fallait se rendre à l’évidence : c’était à peu près aussi génial que les demoiselles d’Avignon en leur temps, chez Picasso… qu’on aurait mises en parallèle avec Gérôme…

(ça m’a appris plein de trucs !)

J’ai regardé autrement les films de Godard. Me suis souvenue de ce désopilant passage de « Bande à Part », où le célèbre trio (Sami Frey, Anna Karina, Pierre Brasseur), (ne pouvant sans doute faire directement un pied de nez à la caméra…) entreprend de visiter le Louvre en moins de dix minutes.

Si l’humour, l’intelligence, l’insolence et le talent sont réunis dans une seule personne, comment s’étonner et grommeler, Jazzi, contre les cohortes écarquillées qui viennent s’en approcher… Même si l’idole commence à sucrer les fraises (ou précisément pour ça !)

Non ?

(allez, on se fait plaisir ? Zou, c’est gratuit : https://youtu.be/cKKxojKNqRE)

Bérénice dit: à

L objectif de Glenn Gould en début de carrière était de jouer rapidement des partitions puis il a changé, mûri et cela a donné le dernier enregistrement des partitions Goldberg qui n à rien à voir avec ce que il en fit au début de sa carrière obsédé par la vitesse. J ai pleuré des heures â réentendre ces partitions quand j’ ai enfin consenti à poser le CD dans mon lecteur 20 ans après les avoir découvertes.

Paul Edel dit: à

Pablo 75 la version Guillels est aussi magnifique …quelle école russe et quelle génération avec le prof Neuhaus…

Clopine Trouillefou dit: à

(suite) : et commencer s’étonner de la trace laissée ? Encore aujourd’hui, le groupe « nouvelle vague », tenez, qui reprend si joliment la scène de la dans de Bande à Part :

https://youtu.be/1boeQ9zoF-s

Jazzi dit: à

Oui, Clopine, quand Godard avait des acteurs et un producteur, il faisait d’excellents films. Mais ensuite, en autoproduction, il est devenu de plus en plus chiant…

Jazzi dit: à

Je viens de finir la lecture du roman de Tennessee Williams, « Le printemps romain de Mrs Stone » Terrible, elle a cinquante ans et des millions et lui 20 ans et pas un rond. Le livre et le film sont terriblement conventionnels…
https://www.google.com/search?client=safari&rls=en&ei=yZL6Wun-BobzUN6AuNgI&q=le+printemps+de+mrs+stone+film&oq=le+printemps+de+mrs+stone+film&gs_l=psy-ab.3..0i22i30k1.20578.22131.0.23116.5.5.0.0.0.0.86.401.5.5.0….0…1c.1.64.psy-ab..0.5.399….0.FAffhoRKNJI

Pat V dit: à

 » se prosterner devant les dépouilles de Genette  »

Non Jazzi, personne ne se prosterne devant lui mais tout le monde peut calmement lire et relire son travail d’ analyse des fondements et articulations de la langue.

la vie dans les bois dit: à

Le pauvre renato; reviendra cracher demain matin, comme chaque jour.

J’ai lu l’itw de Godard par « Passou ».
Il y a 20 déjà, didon.

Jazzi dit: à

pourquoi ne pas nous le mettre en lien, LVDLB ?

D. dit: à

Je ne supporte pas les oeuvres de Godard en règle générale. Elles sont prétentieuses et inutilement ddestructuree
Godard c’est l’exercice de style permanent, je pense qu’en faisant ses films il ne pensait qu’à sa pomme et pas du tout à qui les regarderait. Dans 30 ans au plus il ne restera plus rien de Godard, son oeuvre détestable sombrera comme des milliers d’autres dans les abîmes du shéol cinématographique.

la vie dans les bois dit: à

passke des clics et des clics et des clics y a que ça qui vous intéresse.
Alors la claque je vous laisse la prendre tout seul !

Clopine Trouillefou dit: à

Conventionnels aujourd’hui, Jazzi, mais terriblement provocateurs pour l’époque. Aujoud’hui, les cougars sont admises partout (allez, je ne vais pas me priver de cette petite perfidie anti-féministe, et donc j’ajoute : jusqu’à l’Elysée, ahaha).

Mais à l’époque, c’était le comble de la déchéance. Songez à la fin du livre, où, toute honte bue, Mrs Stone répond aux « basses » avances d’un prostitué…

Tenesse Williams explorait précisément ce registre-là (songez à Blanche Dubois !) : la sexualité féminine de la cinquantaine et après. A l’époque, honteuse, coupable, méritant la folie.

Notez bien que Woody Allen, dans Blue Jasmine par exemple, ne fait que prendre la suite : les cinquantenaires avides alcooliques et droguées désespérant de voir leur pouvoir de séduction enfui, et tentant de « se caser »… Et c’est une antienne dont on a certes un peu marre…

C’est un stéréotype qui tend heureusement à se fissurer de toutes parts, surtout depuis que les femmes gagnent leur vie et ne sont plus dépendantes financièrement des hommes.

Et puis, littérairement parlant, c’est un bouquin qui se tient « le printemps romain ». Certes, ce n’est pas un hasard si Williams place sa Mrs Stone dans les débris d’une vieille civilisation qui s’est abattue dans la corruption : c’est une très bonne idée à mon sens, et même si la Rome de Williams est parfaitement différente (parce que mondaine et opposant l’aristocratie décadente italienne à la plèbe américaine friquée) de la Ville tant aimée par Paul Edel, les deux ont au moins un point commun : le sexe féminin !

Clopine Trouillefou dit: à

Mais évidemment, la seule qui ait pondu un vrai chef d’oeuvre sur ce sujet casse-gueule, c’est Colette (qui visiblement savait de quoi elle parlait !) dans Chéri…

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…palimpsestes, palimpsestes,!…aux papiers mâchés,!…etc,…

la vie dans les bois dit: à

Et en contrepoint, le danger de la pensée conceptuelle c’est de perdre son intégrité, comme l’a très bien expliqué Y. Bonnefoy dans cette conférence mise en lien dans les commentaires.

Jazzi dit: à

Conventionnel surtout dans la forme, Clopine. Hollywood versus Nouvelle Vague !

rose dit: à

c’est beau comme du Godard

Je voulais publier un premier roman chez (…). J’ai essayé: «Il fait nuit…» Je n’ai même pas fini la première phrase. Alors j’ai voulu être peintre. Et voilà, j’ai fait du cinéma.

Comme Gary ; lui c’est violoniste, peintre, danseur, amabassadeur de France, écrivain.

Mai 18, réconciliation avec Godard.

closer dit: à

Je sympathise avec tout ce que dit Baroze sur Cannes et Godard. Les deux extraits de Bande à part mis en ligne par Clopine montre bien la vacuité de ces images, des blagues de collégiens, rien de plus.

closer dit: à

Tiens bon Barozzi!

Pat V dit: à

Tiens bon Barozzi!

Il a mis la barre si haute… 😉

Phil dit: à

erreur de perspective, Closer. A la date de sortie de « Bande à part » le style de Godard est innovant, seule qualité qui importe en cinéma (scène de la visite du Louvre en courant). Fuller, Akermann et nombreux autres s’inspiront de Godard.

Clopine Trouillefou dit: à

Bon, j’avoue que je n’ai vu aucun des récents (=15 dernières années) de Jean-Luc Godard. N’empêche que, même si Jacky a raison et que la dévotion qu’il suscite est exagérée MAINTENANT, il n’en reste pas moins qu’il a secoué les colonnes du temple aussi fort que Samson (chevelu). Alors bibi je trouve qu’on a quand même le droit de célébrer l’homme, même s’il est désormais… complètement chauve !

Clopine Trouillefou dit: à

Phil, mai s il est encore innovant, de nos jours ! par exemple, « witness est de 1985, bande à part des années 1960 : les codes employés dans le très honnête witness (« l’évènement déclenchant » avant la douzième minute du film, l’introduction des personnages sous forme de portrait individualisé dans les prologues, etc., etc.) qui sont encore de nos jours tout le temps utilisés, sont totalement dynamités chez Godard. Le dérèglement systématique de tous les codes de l’image, en quelque sorte, pour parler rimbaldien. Ca mérite un peu de respect, non ?

closer dit: à

Phil, vous êtes bien un enfant de l’époque! Votre position se résume à « c’est innovant donc c’est bien »…Figurez-vous que je me fiche de l’innovation si elle n’aboutit à rien de convainquant. Pour moi, c’est ici le cas, même si je me suis laissé avoir à l’époque. Il est évident que tout grand créateur apporte quelque chose de nouveau, c’est une lapalissade que de le dire. Mais cela ne suffit pas. Pardonnez-moi ces banalités, mais il faut de temps en temps les rappeler.

Clopine Trouillefou dit: à

« dynamités » surtout dans Pierrot le Fou, évidemment -ahaha…

Clopine Trouillefou dit: à

« se laisser avoir » par Godard, mon dieu, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, Closer ? Vous aviez crié au génie, c’est ça ? Et aujourd’hui, vous vous en voulez de votre enthousiasme ?

Ne serait-ce pas une « réaction » temporelle que ce scepticisme à retardement ? Je veux dire – une réaction de… vieux ?

Bloom dit: à

Dans Godard, il y a GOD. Don’t mess with me, says the Devil..

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