de Pierre Assouline

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La République des livres
John le Carré : retour à la guerre froide

John le Carré : retour à la guerre froide

Lorsque le mur de Berlin, « mur de la honte » vu de l’Ouest et « mur de protection antifasciste » vu de l’Est, s’écroula en 1989, nombre de lecteurs à travers le monde eurent une pensée émue pour John le Carré soudain réduit au chômage technique. Qu’allait devenir leur écrivain de chevet si le symbole même de la guerre froide disparaissait ? C’est dire s’il passait pour son chroniqueur le plus attentif. A défaut de se recycler, il s’adapta. Fidèle à ses fantômes sans cesser de se colleter au contemporain, il creusa son vieux sillon de l’antiaméricanisme et de l’insupportable inféodation politique du Foreign Office à Washington. Que faire de la trahison sinon la réactualiser ? D’autant que cet éternel tourment le poursuit depuis l’enfance. Une mère qui l’abandonna jeune ; un père joueur, séducteur, escroc, criminel, manipulateur, griveleur, mythomane. Son enfance a baigné dans l’esquive, le secret et la tromperie. Il est vrai qu’il était à bonne école.

C’est la clef, il n’y en a pas d’autres.  N’empêche : qu’il fustigea les grandes banques, les hommes de lois, les laboratoires pharmaceutiques, les multinationales ou les fauteurs de guerre en Irak, c’est toujours l’Oncle Sam qu’il désignait du doigt. Un exclusivisme que l’on a dit naïf, ingénu, à sens unique. A quoi il répondait invariablement dans ses livres que ce sont les financiers qui mènent le monde et que sont-ils sinon américains ? Le conflit israélo-palestinien, la politique des Etats-Unis en Amérique latine, l’effondrement soviétique, la montée de l’ultralibéralisme, la question des migrations : rien de tel que cette œuvre de fiction pour déciller tous les bernés, les pigés, les illusionnés de la géopolitique.

Mais tout semblait le ramener à la guerre froide. David Cornwell n’avait-il pas fait de John le Carré son nom de plume en l’inscrivant en tête de deux polars qui passèrent inaperçus, puis du manuscrit très berlinois de L’Espion qui venait du froid (1963) qui le fit connaît partout dans le monde ? A ses yeux, « l’ours russe » n’a jamais désarmé, son orgueil est intact et son appétit d’empire inentamé. Lui a tout de suite senti que la fin du communisme n’entraînerait pas la fin de la menace russe. Il n’avait pourtant effectué que deux séjours en Russie (1987 et 1993) mais cela lui fut suffisant pour voir juste. Dans Le Tunnel aux pigeons (2016) considéré comme ses mémoires, il n’esquivait plus la question de son activité réelle au sein du SIS (Secret Intelligence Service ou MI6), entre 1956 et 1964 lorsqu’il travaillait comme jeune diplomate en poste à Hambourg. Tout au plus un garçon de courses du renseignement britannique qui rendit de menus services, suggérait-t-il avec un sens consommé de la litote :

« Un microbe dans la hiérarchie du monde secret ».annie leibowitz

Voire ! Toujours est-il que son nouveau roman L’héritage des espions (A Legacy of Spies, traduit de l’anglais par Isabelle Perrin, 304 pages, 22 euros, Seuil) témoigne de sa maitrise de son art à 86 ans. Comme un défi éblouissant lancé à l’idée reçue selon laquelle lorsqu’il pénètre dans le troisième âge, un romancier voit son imagination s’assécher, ses personnages devenir trop lourds à porter. Le narrateur, un retraité des services, y fait le récit de son rôle dans « Windfall », une opération de désinformation britannique montée contre la Stasi, le service de renseignement est-allemand, fin des années 1950 /début des années 1960. Une mission tordue signée George Smiley, la légendaire figure du « Cirque », qui coûta la vie à un espion de Sa Majesté et à sa compagne. Un demi-siècle après, à l’heure où l’exigence de transparence fait des ravages et où la recherche de responsabilités historiques fait rage, au moment où dans la lutte pour la paix il en est déterminés à « ne pas laisser une pierre debout, comme disaient nos amis russes », les enfants du couple d’espions sacrifiés à la cause réclament des comptes et remettent en cause la légitimité de cette lutte à mort entre le monde libre et le bloc soviétique. Comme le dit le personnage de Tabitha

« L’ennui avec vous, les espions, et ceci n’a rien de personnel, c’est que vous êtes infoutus de reconnaitre la vérité même quand vous l’avez sous le nez. Ce qui rend très difficile la tâche de vous défendre. « 

C’est son roman le plus nostalgique, et la récurrence des flashbacks et les visites aux anciens n’y sont pour rien. Ses héros ne sont pas fatigués, juste mélancoliques. Ils dressent le bilan sur une tonalité un rien désenchantée. L’affaire telle que John le Carré la déroule a des relents testamentaires. Ce rappel du passé des uns et des autres est une manière de revisiter une bonne partie de l’oeuvre. A croire que l’auteur a jugé l’heure venue de faire ses adieux à sa comédie humaine de l’espionnage. Mais que reste-t-il de ces gens une fois que l’Histoire est passée et que le musée de la Stasi à Berlin, où John le Carré a fait faire des recherches pour se documenter, a livré ses secrets ? En se retournant sur la jeunesse de ses personnages, il nous révèle quelque chose de la genèse de son monde intérieur ; et on n’imagine pas qu’un historien puisse jamais explorer l’affrontement Est-Ouest de ces années-là sans commencer par s’y plonger. Il y trouvera la conviction européenne chevillée au corps de l’auteur à travers les convictions du narrateur en épilogue au roman. Il est vrai que David Cornwell, alias le Carré, un écoeuré du Brexit, ne voit pas seulement en l’Europe notre chance mais notre dernière chance :

« Donc tout ça, c’était pour l’Angleterre, alors ? Fût un temps, bien sûr. Mais l’Angleterre de qui ? L’Angleterre de quoi ? L’Angleterre isolée, citoyenne de nulle part ? Je suis un Européen, Peter. Si j’ai une mission, si j’ai jamais été conscient d’une mission en dehors de nos affaires avec l’ennemi, c’était envers l’Europe. Si j’ai été sans coeur, je l’ai été pour l’Europe. Si j’ai eu un idéal hors d’atteinte, c’était de sortir l’Europe des ténèbres dans lesquelles elle se trouvait pour l’emmener vers un nouvel âge de raison. Et je l’ai toujours ».

En vérité, sa grande affaire, ce fut le mensonge. Ce qui fait de lui non pas seulement un romancier d’espionnage, catégorie littéraire dans laquelle il s’est laissé enfermer en haussant les épaules parce qu’il la jugeait « genre par excellence de la guerre froide », mais un grand écrivain tout court, à l’égal de ses maîtres Joseph Conrad et Graham Greene. Et qu’y a-t-il de plus universel que le mensonge ? Reconnaissons-lui le génie de l’avoir transcendé en le déployant sur le terrain de la loyauté, de la duplicité, de la trahison.

(« Photo extraite du film L’Espion qui venait du froid » D.R. ; « John le Carré dans les Cornouailles » photo Annie Leibowitz)

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1 526 Réponses pour John le Carré : retour à la guerre froide

rose dit: à

Dans votre exemple le journal apparaît, ce qui est souvent le cas dans les collages ; dans celui de Picasso, le journal est collé sous la toile et n’apparaît pas ; comme un repenti qui est peut-être juste là une manière de consolider la toile. Ce n’est pas le même cas de figure.

Moi, perso. je ne communique pas du tout avec vous : pourquoi ? Parce que je ne comprends rien à ce que vous dites et que je ne possède aucune de vos références.

Néanmoins, je tâche de vous respecter, ainsi qu’autrui, ce qui est loin d’être réciproque.

Mais ai appris hier que l’agression peut venir de gros problèmes de mémoire et de santé défaillante ; je ne chercherai donc pas un changement d’attitude à mon égard et m’abstiendrai, désormais, de vous faire part de mes enthousiasmes.

Pat V dit: à

entre le journal (journalistique) et le Journal (littéraire),

Une fois introduit dans un tableau, accaparé par le moi de l’ artiste, cela devient d’ une certaine manière un journal intime Jazzi… 🙂
Pictural et littéraire à la fois.

rose dit: à

Sur la Correspondance, jazzi, d’accord, si elle peut être à double entrée et sur les Mémoires d’accord aussi. Je commencerai par celles du cardinal de Retz.

Le Journal, je tique.

Jazzi dit: à

« Pictural et littéraire à la fois. »

Ou simplement du support/surface, Pat V ?

x dit: à

De nota merci pour les nouvelles précisions & la réponse de Dhôtel qui permet de faire apparaître les noms de Supervielle, H. Thomas & J. Follain. Et la vôtre qui mentionne Sciascia.
Je savais que vs saviez pour Alberto Savinio ; il ne s’agissait pas de vs apprendre à vs qui était Alberto Savinio, mais de ne pas perdre une occasion de nommer un auteur que j’aime, en l’occurrence Alberto Savinio : on ne sait jamais, si ça peut susciter la curiosité d’un seul nouveau lecteur pour Alberto Savinio ?
Plus qu’un « palmarès » (on voit bien que c’est ce qui gêne aux entournures ceux qui manifestent quelque réticence à répondre, le côté distribution des prix) c’est un instantané, un moment précis de la réception des œuvres & un rappel de ses variations. Gontcharov (Oblomov) ns paraîtrait aller de soi, & Pessoa donc …

Jazzi dit: à

Même celui de Simone de Beauvoir, rose ?

Pat V dit: à

Est-ce à moi que vous vous adressez, Rose?
Si c’ est le cas, j’ ai bien écrit que Picasso est passé du journal caché comme fond à des découpages collages exhibés par la suite dans ses tableaux.
Mon résumé dans cette phrase lapidaire.

 » Picasso à transformé un fond de journal caché en une brillante surface.  »

Et souvent ces morceaux de papiers cachés comme fond ont du relief et se voient en surface chez certains peintres.

Jazzi dit: à

Si Pessoa de Lisbonne, pourquoi pas Cavafy d’Alexandrie ?

Bérénice dit: à

8h13 ce qui sonne comme un avantage , les pensées , la poésie sont des plantes vivaces qui comme le démontrent cette énumération d’auteurs à su résister au temps jusqu’à nous, vivants modernes en mal de gestion des ressources tous genres confondus. Ce qui par ailleurs tend à prouver que pour beaucoup qui pourtant ne comptent pas dans le rang des ignorants la philosophie ne sert à rien ou à si peu dès que confrontée aux forces concrètes de la réalité des êtres et des choses. Les bibliothèques forment de beaux conservatoires de la pensée mais alors qu’auparavant nous trouvions de l’espoir en un progrès qui s’inspireraient des grands esprits , aujourd’hui à moins d’être optimiste soit selon moi se fourrer la tête dans le sable comment n’en pas concevoir un désespoir quand mis en rapport avec notre résultat global nous constatons que l’homme aurait pu orienter des choix avec plus de clairvoyance en laissant de côté ses appétits et en concédant plus qu’une valeur décorative , une vertu médicinale, en entrevoyant plus qu’un refuge dans ces textes vivants. http://www.liberation.fr/planete/2017/05/26/en-norvege-la-reserve-mondiale-de-graines-rattrapee-par-le-rechauffement_1572264. Je précise que pour avoir été réellement dépressive j’ai pu me coltiner au questionnaire de psychiatrie conçu pour évaluer la gravité de l’état psychique et qu’une des questions touchaient à la perception que nous avons de l’état du monde. C’est être malade que de penser que ce monde va mal et que son état se détériore irrémédiablement, du moins c’est un des aspects qui si vous exprimiez plus qu’une inquiétude légère et concernant l’avenir etait il y a de cela presque vingt ans retenu pour poser le diagnostic.

Pablo75 dit: à

@ Gisèle

« Vous avez lu Francisco de Quevedo ? Les poèmes ? et tout le reste…vaut le détour et une halte prononcée. »

Je n’irai pas jusqu’à dire, comme Borges, que Quevedo est l’auteur espagnol le plus important, mais je comprends qu’il le dise. C’est un immense poète, un grand pamphlétaire, un penseur politique, un romancier, un extraordinaire styliste…

Il fait partie des auteurs que je relis souvent, parce qu’on trouve toujours chez lui des « perles » (il ne déçoit jamais). Sa « Poesía original completa » (1400 pages) est sur mon bureau depuis des années.

Bérénice dit: à

Touchait, mes excuses de la mi _journée. Rencontré un chien, assez vieux et sympa prénommé ami, j’ai regardé la propriétaire et me suis demandé si elle avait été prof de philo.

Pat V dit: à

Jazzi dit: 8 juin 2018 à 11 h 37 min

« Pictural et littéraire à la fois. »

Ou simplement du support/surface, Pat V ?

Là, vous posez une  » grosse « question Jazzi!

Déjà Aragon avec son livres sur les Collages, mais dès lors que l’ on introduit un brimborion de mot dans une toile, il y a une signification qui se mêle au visuel. Le mot est lu et vu à la fois. Michel Butor a écrit ce merveilleux lire :  » Les mots dans la peinture  » qui nous signale entre autre l’ intervention sémantique essentielle de la signature dans un tableau. Signer un énorme Chaissac ce n’ est pas signer avec ses initiales comme Henri Michaux par exemple. Le mot, quel qu’ il soit devient différence et intégralité du tableau à la fois.

Bloom dit: à

La Raklure de Jean essaie de faire passer Joseph Kessel, juif rallié immédiatemeent à la France libre, pour un collabo. Roulure de bord de chi.ottes..

Pat V dit: à

merveilleux LIVRE !

Pablo75 dit: à

Dans toutes les listes d’auteurs ou de livres manquent de livres et des auteurs essentiels et sont présents des auteurs et de livres qui ne devraient pas l’être. Dans la liste espagnole des 100 meilleurs livres de la littérature universelle, il manque, en plus des auteurs déjà cités ici (japonais, chinois), Rabelais, Pascal, Gracián, Voltaire ou Pessoa par exemple (la liste est drôle: il y a « El año de la muerte de Ricardo Reis » de José Saramago, livre dont le héros est Pessoa, mais il y a aucun livre de ce dernier, ni sa « Poésie » ni même son « Livre de l’intranquillité » qui est l’un des livres les plus importants du XXe siècle).

Il y a la « Poesía » d’Antonio Machado, celle d’Unamuno (poète très médiocre) et celle de Nicolás Guillén (poète de 8ème catégorie) mais pas celle de Lope de Vega, fray Luis de León, Quevedo, Hölderlin, Keats, Byron, Baudelaire, Rilke ou César Vallejo, entre beaucoup d’autres, ce qui ridiculise définitivement la liste en question.

Et n’en parlons pas de romans: il y a la Duras, Coetze ou Paul Auster et pas Balzac ou L.Sterne, par exemple.

Dans les autres listes manquent aussi Gracián, dont « El Criticón » et « Oráculo manual y arte de prudencia » c’est des chefs-d’oeuvre que personne ne lit aujourd’hui à cause de leur style difficile malgré le fait qu’ils soient très bien édités (y compris en français grâce au travail de Benito Pelegrin), des livres qui ont eu une grande influence sur La Rochefoucauld (qui l’a plagié), Voltaire, Schopenhauer (qui les a traduit partiellement) ou Nietzsche, entre autres.

Mais il y a aussi son contemporain Saavedra Fajardo (1584-1648) dont les « Empresas políticas » (1640, traduit en français dès 1668) et « La república literaria » (extraordinaire pamphlet contre l’Espagne littéraire de son époque mais qui peut s’appliquer aussi bien à l’Espagne qu’à la France actuelles) sont aussi des chefs-d’oeuvres qui devraient être bien plus lus.

Bref, faire des listes des « meilleurs » livres et écrivains sert surtout à amuser les lecteurs du futur.

Janssen J-J dit: à

Dans La société comme verdict (Paris, Fayard, 2013), Didier Eribon approfondissait son Retour à Reims (2009), en donnant des éléments d’autobiographie sociologique d’un transfuge de classe. Ces notes inédites prises au fil des pages et retrouvées par hasard ce jour dans la mémoire obscure de ma bécane pour préparer un autre cours et un autre article, pourraient intéresser les fans d’Eddy Bellegueule-Edouard Louis, sait-on jamais. Il semblerait en effet qu’il y en ait sur cette chaîne.
Pour tous les autres non concernés, prière de passer son chemin ou de jeter ces notes à la pourrielle, et surtout de ne point m’accabler, car je n’ai rien à voir avec la Normandie, hein.

p. 24 – Sur sa difficulté à supporter sa photo dans l’édition de poche du premier livre. Cf. la récente demande de M. de lui extraire une photo de son mariage pour la couper en deux et ne conserver que ce qui la concerne. 38 – Vouloir toute une vie exorciser la honte et s’apercevoir de l’impossibilité de dépasser ce sentiment et cette attitude, à cause d’une réalité hontologique du monde social. 42 – Il y aurait deux manières différentes de vieillir chez l’homo et chez l’hétéro avec descendance. Vraiment ?… Je n’y crois pas trop, mais ne peux m’empêche de penser à P., et d’en vérifier la plausibilité pour ce cas particulier. Or, de quoi lui-même et Eribon seraient-ils représentatifs de quelque chose ? 50 – La peur, au principe d’une vulnérabilité (h)ontologique 64 – La Distinction (1979) de Bourdieu lui aurait sauvé la vie. 67 – Troublants réflexes de celui qui restera un indigné dont la « langue de bois » marxiste continue à faire son œuvre à son insu, mais avec force points d’exclamation. Cette faiblesse fait le charme et rend finalement sympathique le garçon inapaisé, bien que son agaçant terrorisme intellectuel soit toujours intact, à soixante balais. Il faudrait peut-être commencer à se calmer. 71 – Proposition d’inverser la formule de Beauvoir inintégrable pour un gay : on naît homme, on naît femme, et la pratique de l’émancipation consiste à le devenir le moins possible. 73 – La mère de Didier Eribon ne fit pas partie des enquêtés de « La misère du monde », car la honte était encore tellement puissante qu’il s’y opposa. 87 – Le retour du transfuge vers son pays natal (parallélismes avec Bourdieu) constitue un « odyssée de la réappropriation » (magnifique métaphore). 94 – L’habitus clivé n’est pas seulement une tension, c’est aussi une faille, une fêlure. 98 – Annie Ernaux n’a pas rompu avec ses parents, alors qu’Eribon estime avoir dû le faire parce qu’il était homo. Il veut ressembler à cette romancière mais néanmoins toujours se singulariser (se distinguer), au nom de la sociologie, càd donner à voir de lui le vécu d’une bien plus grande souffrance encore. Cela fait système et pose problème, ou du moins on se lasse, cette corde s’use. 98-99 : ainsi, quelles erreurs de perceptions, à cause de qui résiste en lui au regard de l’évolution du monde hétéro sur le mariage gay et autre, qui pourrait lui enlever une bonne part de sa singularité et distinction, nom de dieu ! 105 – Bourdieu ne saurait être considéré comme un père intellectuel de substitution pour l’auteur. En effet, quelle vulgarité « psy », ce serait alors ! Et pourtant, quand on avoue lui avoir téléphoné tous les jours durant 20 ans, on s’expose nécessairement à ce genre de raillerie psy ! 107 – Une formule imputable à l’abbé Delille au 19e siècle qu’il récuserait pour sa connotation réactionnaire ultra poussiéreuse, mais qui prise au pied de la lettre, revient exactement au même propos (les [maudits] parents subis, et les amis [gays] choisis). 108 – Bourdieu l’a aidé à surmonter sa honte sociale, Foucault sa honte sexuelle. Oui, on avait bien cru le comprendre. 109 – Bourdieu : une œuvre qui aide à vivre (comme un mantra qui parcourt le texte) – Charles Juliet parlait plus modestement de mots qui apaisent et qui consolent. 110 – Gide et les livres qui « créent leur public » NB / Je me suis demandé si les paysans de la génération de mon père auraient pu avoir été aussi explicitement homophobes que les ouvriers de la génération du père d’Eribon… Il est singulier que ni Bourdieu ni Eribon ne se soient jamais posé cette question, alors qu’elle aurait pu produire de passionnants et surprenants résultats s’ils avaient été moins enfermés dans leur esprit de système. 116 – Des auteurs qui l’ont attiré avant même d’en avoir découvert l’œuvre (Beau de L’air – l’avant-texte). 120 – C’est cela… cette morgue (carnassière et déplaisante) qu’on devine sur les photos de l’auteur d’aujourd’hui, quelque chose de répulsif dans ses yeux de bovin marquant la brutalité de ses certitudes politiques. 132 – Sartre et Beauvoir (et St Genet), Foucault et Bourdieu,… une pierre angulaire dans sa sentimenthèque. Il ne veut voir que la générosité de leur démarche, leur souci des autres –celui de se tenir du côté des opprimés… Evidemment, 134 – Sa démarche serait elle-même basée sur une éthique et une politique de la générosité… Au moins a-t-il découvert son estime de lui-même en tant qu’intellectuel (reconnu) à la conscience malheureuse mais satisfaite… Pas béate pour autant, car il est clair que sa conscience intellectuelle restera toujours et à jamais dominée par le ressentiment et la haine de classe. Elle restera toujours obsédée par le vain souci d’archivage des trajectoires sans identité, à commencer par la sienne et des siens (138) 143 – Cpr. Il vint au monde 24 ans plus tard – 144 – Sa grand-mère paternelle n’était pas chrétienne (12 enfants) – Sa grand-mère maternelle, « cette Beauvoir des quartiers pauvres », était en fait une sorte de Violette Leduc, comme une bâtarde… Et là, stupéfaction : il n’établit aucun lien entre ce qui unit ces deux femmes, et les saloperies de SDB à l’égard de la névrotique Leduc qu’elle contribua à anéantir littéralement ! Quel hallucinant aveuglement : Eribon préfère imaginer qu’ayant vécu simultanément dans le temps à 250 km de distance, donc pas sur des planètes différentes, Beauvoir et sa grand-mère étaient néanmoins à des années lumière l’une de l’autre. C’est d’ailleurs ce détail-là qui m’émeut le plus, à vrai dire. 152 – La société comme verdict (une référence explicite à Kafka, par ailleurs totalement ignoré, de même que tout le boulot de Bernard Lahire, infiniment plus subtil dans ses commentaires que la grossièreté et la brutalité de cette auto analyse). 154 – Il présumait naïvement qu’un intellectuel ne pouvait être que de gauche. J’ai longtemps cru cela aussi, tel le crétin moyen. 170 – Son adoration pour les romans de Claude Simon et la détestation de ses théorisation antithéoriques et antipolitiques, puisqu’il mettrait en scène une histoire immobile (donc nécessairement réactionnaire, imagine-t-on). Toujours le même indépassable ressentiment chez Eribon : « que sais-je moi de mes aïeuls ? », alors que son lancinant « besoin de savoir d’où il vient » se fait pesant (173). 174 – En pensant à Proust, il affirme que peu de livres furent écrits du point de vue des domestiques. Plausible, mais faux. 179 – Son père et Jean Ferrat (Je me demande si mon amour de jeunesse pour JF –et la nostalgie sur laquelle je ne crache jamais à la réécoute toujours émue de ses chansons- ne venait pas précisément de mon besoin d’identification ouvriériste militant contre la haine de la paternité paysanne totalement aliénée et inculte. Le jour où, vers 16 ans, P. V. se moqua de mon amour pour Ferrat – du haut de sa propre distinction gauchiste alors reportée sur Léo Ferré –je compris comment il se distanciait lui-même de l’héritage de son père ouvrier spécialisé communiste et de sa mère petite-bourgeoise athée… Alors, ma propre honte redoubla). Eribon conclut néanmoins à l’impossibilité de la réconciliation avec son père, y compris post mortem. Dommage pour lui, car enfin, beaucoup parmi des bien plus aliénés encore que lui purent s’émanciper après l’onde de choc de la Lettre au Père de Franz à Herman (cf. par exemple à ce sujet la remarque d’En franchise intérieure, le journal de Miguel Torga). 187 – D’après lui, il n’y a jamais eu de vrais transfuges de classe. Il y a ceux qui sont restés dans le monde dominé, et ceux qui se sont approchés des classes dominantes, qui ne seront jamais totalement à l’aise, alors que les dominants sont à l’aise partout. 189 – Il se lâche… en admettant un vrai complot, puisqu’il n’arrive pas à se persuader du contraire : « la reproduction scolaire est le produit délibéré d’une mobilisation active et consciente des classes dominantes pour perpétuer leur domination ». 199 – Sur le père de Paul Nizan, il évoque le passage d’une misère de condition à une misère de position, et à cause de la traîtrise de ce passage, de la présence d’un bourgeois éternellement mal à l’aise. 201 – Il se demande à juste titre si la « tentation à droite » ne serait pas inhérente à la position du transfuge (avec des notations subtiles sur l’empathie suscitée chez eux par les romans de Proust) – sans dire explicitement pourquoi il en serait lui-même préservé. On doit donc imaginer que la raison en est imputable à la honte d’une homosexualité transformée en fierté, y compris de son incapacité à reproduire l’horreur de la honte suscitée par le spectacle de ceux qui « pour ne pas avoir fait la révolution, ont fait construire pavillon » (207). 220 – Une rage déchaînée contre le sociologue anglais Richard Hoggart, en ce qu’il eut le malheur sans doute de n’avoir pas été féministe… (En réalité, je me demande si Eribon ne se permet pas là une critique indirecte à l’égard de Bourdieu, qui avait tant contribué à populariser la pensée dans les cercles savants. A ce sujet, il vaut mieux aller directement à ses mémoires, 33 Newport Street). La hargne se fait encore plus virulente, p. 231-240, à l’égard de Raymond Williams, un « sociologue marxiste transformé en prédicateur puritain ». Bref, si les cultural studies furent une source d’inspiration utile à la socio critique, leur apport serait resté limité à cause de leur handicap constitutif, celui de n’avoir point possédé de « théorie de la domination » en arrière-plan. Les handicapés sociaux des autres paradigmes, dans la pensée d’Eribon, n’engendrent apparemment pas toujours à ses yeux de stratégies politiques ou de morale d’émancipation bien légitimes. 264 – Eribon se demande in fine sur quels éléments de son passé orienter son regard pour approfondir son introspection sociologique (donc, politique)… Ce « donc politique » me pose évidemment problème. 269 – Car si le « minoritaire » ou le « dominé » qui cherche à s’émanciper de tous les déterminismes pesant sur lui-même et de ses congénères, doivent fuir les facilités des régressions naturalistes ou psychologisantes, ils auraient alors le devoir de toujours tout politiser. Mais aussi, de nécessairement « tricher », concède l’auteur pour lui-même, puisque l’arme de son propre combat resterait celle d’écrire « dans la langue de l’ennemi ». Didier Eribon n’a jamais cessé de lutter et luttera sans doute jusqu’à sa mort pour s’émanciper de la pensée de devoir, par devoir moral, contribuer à l’émancipation de ses concitoyens. Il mériterait pourtant de connaître un certain apaisement avant de mourir à son tour, je pense et de laisser, hélas, le flambeau dans les mains de son très mauvais disciple indiscipliné, Edouard Louis.

Janssen J-J dit: à

@ D…-vous JJJ, je ne suis pas diplômée nageur-sauveteur.

Je me déme.rderai tout seul, comme d’hab. Vous faites aucun souci for me. Merci encore pour ce bref compagnonage en victorhugolie notamment.
Et bon envol à vous dans le biplan à moteur, sans rancugne aucune, hein !

rose dit: à

ne me fais aucun souci pour vous, JJJ : hier compagnonnage d’une amie lectrice, que seule, sa vie intellectuelle nourrit.
À grande distance de ses attitudes sado-maso.
Et non engagée à ses côtés.
Son intellect la sauve : à 70 berges, pas un cheveu blanc.
Chacun choisit ce qui lui convient, dame !

rose dit: à

Oui, Pat V, c’était à vous, pour votre lien de 11h29.

rose dit: à

de toutes façons, il te coule tellement que tu en oublies l’écriture du chant des partisans avec maurice druon son neveu.

ferme la bouche, la prochaine fois, rose, t’as des algues entre les dents.

rose dit: à

com précédent à Bloom à 11h50

gisèle dit: à

Pablo 75 et les amoureux du siècle d’Or.
La nuit est propice pour trier des livres ,et j’avais sous la main les « sonnets amoureux » de FdeQ ,édités chez La Délirante, en bilingue;et aussi »treize sonnets » de Gongora, à La Dogana, bilingue, traduits par Ph Jaccottet. Lorsque je les avais lus,1999, je les avais annotés (dates, manss etc) mais mes notes d’alors étaient muettes, hier soir. Je ne connais que très mal l’espagnol, mais il m’a toujours semblé indispensable d’avoir le texte original, pour les poètes.
« Dans les cloîtres de l’âme la blessure
Silencieuse gît; mais elle consume,affamée
La vie,que dans mes veines alimente
Cette flamme par les moelles de mes os.

Boit l’ardeur, avide,ma vie,
Qui maintenant,cendre aimante et pâle,
Cadavre du bel incendie,montre
Sa lumière en fumée et en nuit défunte.

J’évite les gens,et le jour m’est horreur;
Je répands à grands cris un pleur noir,
Que vers une sourde mer ma peine ardente envoie.

Aux soupirs j’ai donné la voix du chant;
La confusion inonde mon âme;
Mon coeur est royaume de l’épouvante.

trad de Fr Magne. Je pourrai écrire le texte espagnol pour ceux qui le souhaitent.
Les sonnets de Gongora st tt aussi magnifiques.
** je n’arrive pas à entrer ds Le Carré,mais j’ai prévu le roman picaresque « Don Pablo de Segovia !

Jean dit: à

Joseph Kessel, juif rallié immédiatemeent à la France libre (Bloom)

Vous êtes sûr ?

rose dit: à

on s’en tape, jean.
Lâchez vos obsessions morbides ; je lis JJJ, je vais lui répondre.

de nota dit: à

Passou, connaissez-vous la liste de Simenon? Non? Ah, je vous la troque contre votre venue à la libraire où je bosse, ça sera un évènement, et ça devrait favoriser l’augmentation de mon salaire, vous pouvez bien faire ça!Et puis on vous invite au resto, on mange très bien sur nos terres.
Bien cordialement.

Bérénice dit: à

Gisèle,vous arrivé t il de souffrir ainsi au royaume de l’epouvantable, il a pris la poussière des vieux films ce poème, non?

Clopine Trouillefou dit: à

Gisèle, votre poème fait froid dans le dos – mais qu’arrive-t-il donc à son auteur ? Un cancer généralisé ? La perte d’un enfant ? La peste noire ? C’en devient presque « gothique », à force de désespoir…

rose dit: à

JJJ à 12h06

qq. photos de lui, pas tjrs les mêmes et il a la tête un peu penchée sur le côté comme pour s’excuser.

merci de votre commentaire, mine d’or passionnante.

qq remarques : jamais et toujours, peu vérifié : la part d’inconnu est inqualifiable et bouscule intrinsèquement les jamais et les toujours…

SdB : vie sexuelle très libre, mais attachement profond à Sartre. Une infidélité fidèle en qq. sorte, si vous acceptez l’oxymore.

par rapport au vieillissement, parfois seule la mort donne la clé du retour au source. Signifie que la peronne a lutté jusqu’à sa mort. Parfois, le vieillissement marque le retour aux sources, en terme de classe sociale, mais alors parce que les avantages sont foisonnants. Et préparent à la mort : donc du gagnant/gagnant.

(une poule chante : elle a pondu un oeuf).

rose dit: à

suite

à JJJ

l’homophobie dans les années 30 à 40, et sans doute avant, c’était on casse la gueule à ceux qui paraissent ou se disent homos. Effrayant. En cours de récréation. C’éétait un interdit majeur (comme à l’île Maurice il y a deux jours).

la non-réconciliation avec son père : c’est comme le « je ne pardonne pas ». Une attitude. À quoi mènent les attitudes ? À des impasses. Briser les attitudes, leur rompre le cou. Oui, se réconcilier avec son père. Oui, pardonner. Non ne pas cesser de se mêler, parce que c’est lors que la mémoire se perd. Nettoyer, tout le temps, les écuries d’Augias. Remonter le rocher de Sisyphe.

Clopine Trouillefou dit: à

JJJ-hh, pas « fan » d’Edouard Louis (cette manie de toujours rabaisser son interlocuteur, alors même qu’on fait quelque chose de finalement assez sympathique pour lui, comme pour éviter à toute force un « contact » comme s’il était salissant !) mais très fortement intéressée, depuis le début, par l’aventure littéraire du jeune homme. Au premier livre, j’avais été gagnée par l’empathie (on m’en avait moquée, bien évidemment), mais je suis désormais à la fois déçue (un peu), dans le recul certain (mais mon coeur et moi nous nous éloignons parfois ainsi), mais toujours attentive. Aussi votre proposition sur les notes d’Eribon m’intéresse-t-elle, je vous remercie donc de les produire soit ici, soit, à votre convenance, en privé (mais il vous faudra pour ce faire oser envoyer un mail en Normandie, effort peut-être trop considérable pour votre orgueil ?) voici l’adresse : clopinetrouillefou@gmail.com

rose dit: à

JJJ à 12h06

absoudre

tricher et mentir : rayer de la carte.

rose dit: à

Clopine

elles sont en ligne à 12h06 les notes d’eribon ; riche et passionnant message.

rose dit: à

JJJ à 12h06
on naît homme, on naît femme, et la pratique de l’émancipation consiste à le devenir le moins possible.

cela semble extrêmement difficile ; ne pas rompre le contact, tâcher de rester en « ligne ». développer son féminin ou son masculin sans moquer l’autre de cela : bannir les termes hommasse et femmelette, pour cela ; admettre la bisexualité des vertus courage, patience, dévouement, extériorisation, intériorisation. Càd. ne pas les attribuer à l’un et l’autre sexe. Ne pas formater les enfants dans le choix des jouets et des attitudes.

Jean dit: à

Papa, qui fut un proche collaborateur du Maréchal m’a toujours affirmé que Joseph Kessel, antisémite virulent et pétainiste de la première heure, avait été le principal rédacteur du Statut des Juifs.

Dans le genre fuck new, je trouve que c’est pas mal. Comme parapluie, Papa me semble assez efficace. De toute façon , il est mort. Je m’en vas lui faire dire des trucs pas piqués des hannetons, moué.

Jean dit: à

rose dit: 8 juin 2018 à 13 h 09 min
JJJ à 12h06
on naît homme, on naît femme, et la pratique de l’émancipation consiste à le devenir le moins possible.

C’est bien vrai. C’est comme gaulliste et pétainiste,, tiens, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

rose dit: à

JJJ à 12h06

« la reproduction scolaire est le produit délibéré d’une mobilisation active et consciente des classes dominantes pour perpétuer leur domination »

Complot ou pas : la manière dont les jeunes gens parlent de leur relation au boulot (et burn out et/ou difficultés relationnelles et/ou impossibilité de se soumettre à l’autorité des « chefs » et/ou incapacité de servir le café sans se sentir esclave, et vouloir tout, tout de suite et en premier lieu la richesse) corrobore le fait que leurs études catastrophiques dans des conditions pitoyables (cf. les témoignages de wdg, qui ne le concernent pas lui mais la cohorte d’une classe générationnelle) semble confirmer que la domination est perpétuée volontairement;
Il y aura ceux qui s’adaptent et les autres.
Minorité agissante et majorité subissant.

rose dit: à

Jean dit: 8 juin 2018 à 13 h 14 min

ne croyez pas vous en tirer à si bon compte avec moi.
Un, livre pour un enfant de dix ans. Deux, pétainiste.
Je vous ai dans mon collimateur.

rose dit: à

Bon, je me suis collée ici ce matin. J’ai eu tort. Je m’en vais. Et reviendrai ; las pour vous.

rose dit: à

merci JJJ ; vous lire était un baume au coeur.

JC..... dit: à

Résumons,
Ne perdons pas de temps et passons à autre chose :
La fiotte Edouard Louis est une merbe littéraire hors-sol.
Suivons la recommandation christique, me frères et mes soeurs : enculmez -vous les uns les autres !
Le papier ? Le lecteur achète !
En toute innocence.

JC..... dit: à

« admettre la bisexualité des vertus : courage, patience, dévouement, extériorisation, intériorisation. » (Rosalinde)

Rien de bisexuel, de féminin, là dedans….les filles, contentez vous de faire nos gosses, et ça ira !

Phil dit: à

Kessel fut simplement accusé en son temps de bidonner certains de ses reportages d’aventuriers. Bien peu de choses en fait pour un écrivain-voyageur qui savait écrire.

Pablo75 dit: à

@ gisèle

J’ai connu Magne à l’époque où il essayait de traduire Quevedo et Góngora, poètes, d’ailleurs, qui se haïssaient entre eux et qui ont échangé des poèmes orduriers inimaginables aujourd’hui – surtout Quevedo, pour qui Góngora était un juif déguisé en chrétien (« Yo te untaré mis obras con tocino, / por que no me las muerdas Gongorilla / perro de los ingenios de Castilla… » – je frotterais mes oeuvres avec du lard, pour que tu ne les mordes pas, chien…).

Borges, grand admirateur de Quevedo, a dit plus d’une fois que s’il n’est pas considéré comme l’un des plus grands écrivains de l’histoire de la littérature universelle c’est parce qu’il est intraduisible. Le sonnet dont vous donnez la traduction est infiniment plus beau et terrible en espagnol (tout en hendécasyllabes avec accent en sixième, le plus beau vers de la langue espagnole). Malheureux en amour (il était laid et boiteux – sa « blessure »), on dirait qu’il décrit dans ce sonnet célèbre une dépression produite par un nouvel échec amoureux:

« En los claustros del alma la herida
yace callada; mas consume hambrienta
la vida, que en mis venas alimenta
llama las medulas extendida.

Bebe el ardor hidrópica mi vida,
que ya ceniza amante y macilenta,
cadáver del incendio hermoso, ostenta
su luz en humo y noche fallecida.

La gente esquivo, y me es horror el día;
dilato en largas voces negro llanto,
que a sordo mar mi ardiente pena envía.

A los suspiros di la voz del canto,
la confusión inunda l’alma mía:
mi corazón es reino del espanto. »

On pourrait traduire le dernier vers par: « mon coeur est le royaume de l’horreur ».

Bloom dit: à

Mary de Cork, dear Phil, nouvelle remarquable sur la guerre civile irlandaise, tout aussi prenant que le ‘bouzkachi’ afghan des Cavaliers.
Le centenaire de la guerre d’indépendance de l’Irlande (1920-22) et de la guerre civile qui s’en suivit (1923) pourraient être l’occasion d’une réédition de ses écrits sur le sujet.

Bérénice dit: à

Communiqué en petits carreaux.
🍓🍄🍗🍗🍟🌮🍒🍅🍉🍊🍋🍌🍍🍇🍐🍏🥝🥕🥔httpsreenpeace.fr/course-zeropesticide/?utm_medium=180608_PushInfo_course-zero-pesticide&utm_source=email&utm_campaign=Agri-Market

Phil dit: à

merci dear Bloom, pas encore lu. vous qui avez tisanné chez les Irlandais, does it sound quite authentique ? le patron de ryanair fait voyager la moitié pauvre de l’Europe en boites de sardines, dommage qu’il ne fasse pas de littérature.

Bérénice dit: à

Phil, c’etait PPDA avant Cuba?

Jazzi dit: à

« mi corazón es reino del espanto.
On pourrait traduire le dernier vers par: « mon coeur est le royaume de l’horreur ».

de l’épouvante serait plus fort, Pablo75 !

Phil dit: à

pas tout à fait, dear Bérénice. Kessel n’avait pas de cheveux en plastique.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un écrit, après l’autre,…

…Oui, des mots, qui se suivent, donc,…

…et, comme, en géométrie en divers maths,…
…se prendre, les tangentes et autres sinus,…se mieux-voir, les milieux et sa bourse,…on art, facile, à s’adapter, aux réalités, de la vie, et ses ressources à se parfaire,…

…comme, j’ai noté, la trigonométrie 3D,…et, l’art, de la sensibilité photographique,…c’est, plus, que la bible,…et avec elle,…en ses gadgets d’histoires moralisantes,…
…de la doxa objective, S.V.P.,…
…universelle,!…Bip,!Bip,!…Go,!…
…etc,…

Bérénice dit: à

Jazzi oui mais comme clopine le soulignait cela donne un petit côté gothique genre film d’horreur , manoir hanté, fantômes, sortilège serait encore bien doux pour décrire cet enfer affreux d’où montent des émanations sulfureuses , d’où clapotent des baves de crapauds en des bulles souffreteuses gémissant des larmes de vrai chagrin mauve.

Jazzi dit: à

Belles notes, JJJ. Jamais lu Eribon. Son côté pédé doublement honteux (de classe et de moeurs) m’en a toujours dissuadé. Edouard Louis est plus direct, plus court, moins verbeux. Mais il ne faudrait pas qu’il passe du « tout sociologique » au « tout politique » !

D. dit: à

Rose, Antoine de Saint-Exupéry est un mien cousin par notre ancêtre commun le chevalier et seigneur de Saint-Germain-les-Vergnes Raymond de Saint-Exupéry au début du 13ème siècle. Et pourtant il ne m’emballe pas, comme je vous l’ai déjà signifié. Il aurait pu dire la même chose de moi…certes.
Ça peut encore changer, il faudrait que je m’y replonge, dans cette littérature ailée.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…autrement, dit,…
…l’autre choix,…se soumettre aux romans, comme aux augures,…les profits, et, bénéfices,entre les vérités,et mensonges à jours,…à la mode des lectures, a s’inventer, des passions, avec des riens, pour se créer, des passions, et des rixes gratuites, en arc-en-ciel,…
…pour s’envoyer au ciel,…etc,…
…dominus,…etc,…

Bérénice dit: à

D ce n’est plus un arbre mais une forêt généalogique qui cache l’arbre en devenir. Méfiez vous des bûcherons mercenaires.

D. dit: à

C’est très joli, cette guirlande, Bérénice.
🍿🍨🍰🍧🍬🍭🍮🍡🍕🍦🍩☕🍹🍿🍰🍦🍨🍬🍧🍭🍹🍡

Bérénice dit: à

Merci, D, j’ai convoqué tout mon bon goût pour la prochaine Noël.

Bloom dit: à

Ryanair, dear Phil, c’est l’aéropostale vécue côté courrier…Rain-air, qu’on l’appelle en la verte Erin. Kessel est bon mais n’est pas aussi bon qu’un autre échotier, Sorj Chalandon, avec Mon Traitre et Retour à Killibegs, de très loin ce qui se fait de mieux, hors sol, sur les « Troubles » des années 1970-2000.
Sur l’Irlande des années 20 , The Informer/Le Mouchard de Liam O’Flaherty est l’ouvrage majeur, adapté au cinéma par by John Ford avec Victor McLaglen dans le rôle du célèbre Gypo Nolan.
Grand écrivain, O’Flaherty (« Famine », « Insurrection »), témoin & acteur des combats côté républicain, exilé après la défaite de 1923. De la « muscular prose ». Pas pour les sardines en boite à hélices….

Bloom dit: à

O’Flaherty ne fait pas dans la sardine car il est né dans les Iles d’Aran….je sors…

Janssen J-J dit: à

@ Edouard Louis est plus direct, plus court, moins verbeux.

Et comme le précise FP dans le Volatile entravé de cette semaine : « Un livre très court, pas seulement par le nombre de pages »… Bien vu !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…pour ce qui est, des personnes, qui ont des difficultés,…pour allez aux chiottes,…

…des menus adaptés, pour attraper la  » diarrhée « ,…
…déjà, le lait, et le poisson,…


…attention, aux viandes  » conservées et ou salées « ,…etc,…emballées, plastifiées,…

…tout dépend des quantités, avalées,…
…etc,…of course,!…

Phil dit: à

merci dear Bloom pour ce spin-off de littérature irlandaise. me souviens ici de votre soutien à Chalandon. I admit, n’ai jamais pu aller au bout du « taxi » de Déon. le « thon » n’était pas bon.

gisèle dit: à

pablo75 14h11. Merci , je continue ma lecture de el buscon…. J’aurais aimé avoir les sonnets traduits par Claude Esteban(que j’apprécie+++) « monuments de la mort » mais il n’est plus disponible. Je vais chercher…
Le poème à une dame borgne & très belle…
« pour épuiser ses lumières,la beauté
en un oeil seulement de votre visage,
Un grand modèle trouva et de rare splendeur
Dans le soleil, qui d’une lumière s’épure.
……… »
un art très consommé,on peut en deviner la difficulté de trad.

vedo dit: à

Un grand merci pour la magnifique contribution hier (je n’ai pas le temps de suivre ce blog) sur la traduction d’un paragraphe de Walden, traduction (où la 2e est bien meilleure, pardon pour l’évidence) qui enrichit à la fois la compréhension du texte et des deux langues.
Il me semble toutefois que pour la poésie, toute traduction est impossible, ne fût-ce qu’à cause de la métrique (qui me paraît encore plus importante que les consonances). La poésie me semble même une bonne porte d’entrée pour une nouvelle langue (à partir d’une traduction certes, mais vers le texte original, à apprendre par coeur, bien sûr). Et plus que la métrique ou les consonances, il y a ce qui fait une langue, l’âme d’une culture, que la poésie peut exprimer en concentré et qu’une traduction ne peut pas rendre, par définition. Il faut même craindre qu’elle ne cache une part de ce qui est essentiel dans l’original. Comment traduire en n’importe quelle langue « la douceur angevine », avec tout ce que cela représente comme aboutissement à la suite des mots, sons et rythmes qui précédent?
Pour Quevedo, (mon pseudo n’est pas pour rien…), on peut très bien apprendre « Retirado en la paz de estos desiertos.. » (que l’on pourrait prendre comme prière du matin–plutôt que celle de l’homme moderne de Hegel). Ce n’est pas un espagnol difficile. La littérature espagnole de XVIe (et un peu après, Q.) est extraordinaire, avec une langue bien formée. Un peu de Thérèse d’Avila (moins facile peut-être) donne une idée de sa vivacité. Sans parler des autres qui sont sur toutes les bonnes listes.
Il y a une bonne anthologie de la poésie espagnole par Francisco Rico.

Morigène dit: à

🍿🍨🍰
La passe à trois.

radio.. dit: à

Concernant Déon, le « thon » n’ était pas rouge. Ni de première fraîcheur !

Bloom dit: à

Dear Phil, le « thon » à Déon, c’est du mauve-mauvais…J’ai vu que B.Groult avait fait publier un « journal d’Irlande »…je ne sais pas ce que ça vaut. Il faudra attendre mon prochain passage dans une librairie à l’été.
En revanche, le Journal irlandais de Henrich Böll est un beau livre, grave, posé. je ne sais pas si l’on trouve encore l’édition Seuil bordée de vert, qui signalait les Trésors de lecture quand j’étais adolescents…
Sorj est une vieille connaissance, je suis un peu partial, mais j’ai toujours aimé sa plume, et ne jurais que par ses articles à l’époque des Troubles…il m’avait proposé de rejoindre Libé suite à un colloque sur la presse française & l’Irlande du Nord où je n’avais pas été tendre avec l’Huma (mais assez drôle, parait-il).Las, je partais pour 2 années de service militaire en coopé quelques mois plus tard dans le lointain delta du Ganges…The road not taken…
Il a très largement mérité tous ses prix, Albert Londres (couverture du procès Barbie) & Médicis. Son dialogue avec Aramburu il y a peu sur FC, écouté dans la touffeur delhiite m’a renvoyé plus de 30 ans en arrière, au Gobelet d’argent, 1er pub irlandais de Paris (qui n’existe plus), où l’on jouait & rejouait la bataille du Bogside avec les Irlandais de Vincennes, pauvres victimes du zèle élyséen….

Pablo75 dit: à

@ Vedo

Essayer d’apprendre l’espagnol grâce à la poésie de Quevedo, voilà une étrange idée. Vous oubliez qu’entre l’espagnol du XVIIe siècle et l’actuel il y a beaucoup plus de distance qu’entre le français de la même époque et l’actuel. On pourrait apprendre le français avec La Fontaine mais pas l’espagnol avec Quevedo, ni avec aucun autre poète baroque (Góngora, évidemment, mais non plus avec sor Juana Inés de la Cruz ou Calderón, par exemple).

Quevedo est un auteur difficile, même pour les espagnols. De son sonnet le plus célèbre, celui dont le final est devenu presque un proverbe (« polvo serán, mas polvo enamorado ») il y a plusieurs interprétations et aucune est sûre, certaines occupant une douzaine de pages de prose. On ne peut pas lire Quevedo sans notes.

Bien plus facile que Quevedo est Lope de Vega, très grand poète aussi. Et encore plus, fray Luis de León, que j’aime beaucoup (c’est Quevedo qui, après sa mort, s’est occupé d’éditer sa poésie). Dans le genre « Retirado en la paz de estos desiertos.., » il y a son très célèbre, à juste titre, « Oda a la vida retirada », qui commence:

« ¡Qué descansada vida
la del que huye el mundanal ruido
y sigue la escondida
senda por donde han ido
los pocos sabios que en el mundo han sido! »

Lui, comme san Juan de la Cruz, qui est le plus grand de tous (et pour Valéry le plus grand poète qui a jamais existé), il sait faire de la musique sublime avec les mots, ce qui est presque impossible en espagnol, qui est une langue rude. Évidemment, la musique disparaît complétement dans les traductions.

rose dit: à

la traduction d ela seconde est bien meilleure, témoin ce passage là, de toponymie :

en anglais

ank of the river near the Nine-Acre-Corner bridge,

en français

1 – « Le vingt-neuf avril, comme je péchais au bord de la rivière près du pont de l’Angle-de-Neuf-Acres,
2 – « Le 29 avril, alors que je pêchais à partir de la berge de la rivière près du pont de Nine-Acre-Corner,

vedo dit: à

Je parlais de la poésie comme porte d’entrée, en général, et non pas pour un auteur particulier. Je sais très bien que la prose de Quevedo (El Buscon) est difficile même pour les espagnols, impossible pour des débutants.

rose dit: à

Et début juin, suite du com modéré, onze femmes ministres nommées au gouvernement espagnol. 11.

Passou dit: à

De Nota, Dites-moi d’abord ce qu’est cette liste de Simenon et où se trouve votre librairie ?

de nota dit: à

Passou,
La liste « Simenon » publiée dans  » pour une bibliothèque idéale  » Gallimard 1956.
La voici!

 » depuis près de trente ans que, de région en région, de pays en pays, de continent en continent, je traîne ma bibliothèque, celle-ci, qui a comporté parfois plusieurs milliers de volumes, à été périodiquement l’objet de sévères révisions. À chaque nouveau départ, un certain nombres de livres se voient condamnés. Je n’en suis pas encore tout à fait aux cent volumes de la bibliothèque idéale, mais je commence à prévoir le jour où je descendrai bien en-dessous de ce chiffre.
Voici, si cela peut vous intéresser, ce qu’elle contient encore à ce jour(il y aura de nouvelles coupes quand,le mois prochain, je partirai pour la Californie.

Collection Budé,
Grecs
Latins
Montaigne
Rabelais
Brantôme
Pascal
Sévigné
Molière
Bossuet, les oraisons funèbres
Voltaire
Cardinal de Retz
Saint-Simon
Stendhal
Balzac
Flaubert, Bovary et l’éducation sentimentale
Maupassant
Le journal des Goncourt
Le journal de Jules Renard
Courteline
Proust
Gide
Shakespeare
Cervantès
De Foe
Goethe
Dickens
Emerson
Nietzsche
Gogol
Dostoïevski
Tchekhov
Mark Twain
Melville
Stevenson
Conrad
Dreiser
Sherwood Anderson
Faulkner
Kafka
Steinbeck
Erskine Caldwell
Hemingway
La Bible
code pénal
Code civil
Vidal de la Blache, nouvelle géographie
Atlas
Littré
Le plan de Paris
Un annuaire du téléphone de Paris pour le nom des personnages
Collection la Pléiade
Collection Cabinet cosmopolite

J’en passe peut-être, car mes livres attendent déjà, au garde meuble de Tucson, leur prochaine destination. »

Je travaille pour la Maison du livre, en Rouergue!

Lavande dit: à

Bloom, vous vous occupez de l’Alliance française de New Delhi?

Delaporte dit: à

Une horrible chanson. C’est pour ça qu’on ne parle plus de Bécaud aujourd’hui, qu’il a sombré dans l’oubli. Une chanson pro-communiste, pro-guerre froide, obscène en tout. A-t-il redistribué des droits d’auteur à l’Urss ? :

https://youtu.be/TilQ8BIHisw

rose dit: à

de plus, en opposition au gouvernement espagnol formé autour de Pedro Sánchez, je vous signalais le discours sexiste d’un député européen au Parlement de Strasbourg. Auquel a répondu Haut et fort une députée espagnole, sans montrer ses seins ni se faire traiter de thon .

Janssen J-J dit: à

… ce soir, je voulais ironiser un brin sur la métaphore des tiques des bois, mais maintenant, je n’en ai plus le courage. Ces bestioles m’apparaissent presque émouvantes après ce qui m’est arrivé aujourd’hui : un fichier de travail laborieux envolé à cause d’une mauvaise manip. Il faudra tout recommencer ce WE ou lundi. Après tout ce découragement, je me dis qu’elles étaient nécessaires à la diversité biologique et à relativiser notre orgueilleuse petitesse, comme on dit par là bas.
https://theconversation.com/les-tiques-et-leurs-bacteries-association-de-malfaiteurs-97723

Bérénice dit: à

Védo, concernant la métrique quelques acharnés parviennent à venir à bout du problème, cela peut prendre du temps mais en tête un exemple qui prouverait que son respect est un des problèmes auquel une traduction peut résoudre. Mais cette unique référence en cette matière n’a sûrement pas force de loi.

Bérénice dit: à

Répondre pour résoudre( le second).

Ed dit: à

Première semaine de mon nouveau travail terminée : c’est un rêve et j’espère ne jamais me réveiller. Oui, on peut être heureux au travail.

Widergänger dit: à

« Apparences et réalités de la commémoration de Charles Maurras » un exemple de la situation où nous a conduits la casse de la discipline historique à laquelle l’Institut d’études politiques (IEP) s’est si étroitement associé depuis l’immédiat après-guerre et des conséquences politiques, civiques et scientifiques qui en résultent, à l’heure où la grande édition juge urgent, au nom de la « liberté d’expression », de rééditer en masse les idéologues et praticiens (français) nazis des années 1930 et 1940, rois des publications d’Occupation (des mêmes maisons d’édition parfois).
Annie Lacroix-Riz

« Écrits antisémites. La France a un problème d’antisémitisme », Handelsblatt, 29 janvier 2018,
http://www.handelsblatt.com/politik/international/judenfeindliche-schriften-frankreich-hat-ein-antisemitismus- problem/20904384.html

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…écrire, dessiné,..lire,…

…pour se mémoriser, des applications, dans notre vie, en plus pratiques,…

…s’en rien,dire,…des explications, presque, bicentenaire,…et, encore à jours,…

…Oui, mais, aujourd’hui, il y a, des machines,…Oui,!…
…tellement,vrais, qu’on suit, des automatismes, et remplir, des fichiers,…
…s’en, savoir, ce qu’on fait,…
…s’en liens, dans d’autres considérations, en somme, déraciner, des logiques lier, aux sciences,…des applications partielles,…

…d’un tout, qui devient, obscurantiste,…
…moderne, métro, boulot, dodo,…etc,…

…des données élémentaires, techniques,…
…etc,…tout est précisions,…élaborés,…
…en nos miroirs,…

Widergänger dit: à

Des rumeurs avaient à l’évidence en janvier couru dans les milieux bien informés, notamment la LICRA et SOS Racisme4, sinon sur la notice, du moins sur la décision de « commémorer » Charles Maurras, symbole de la réaction cléricalo-monarchiste, de la haine contre « la Gueuse », « les métèques » et les « rouges », et de l’antisémitisme « français » : faut- il rappeler qu’il participa à la Ligue d’Action française dès sa naissance, 1898 (et à sa revue éponyme, fondée en juillet 1899) déchaînée contre Alfred Dreyfus, arcboutée contre la révision du procès du capitaine et vouée à la préservation de « l’honneur de l’armée »? Le 28 janvier 2018, deux jours après une mise en garde de Grégoire Leménager dans L’Obs (« Tiens, le théoricien antisémite de l’antiparlementarisme est inscrit au menu des “Commémorations nationales” »5) Mme Nyssen fit volte-face et publia un communiqué évoquant une « polémique » dont le commun des mortels ignorait la teneur mais assez vive pour l’inciter à extraire la notice du « Livre des Commémorations nationales 2018 »
(Annie Lacroix-Riz)
______

« il a bien évidemment sa place dans ce Livre des commémorations nationales 2018 »
(P. Assouline, 28 janvier 2018)
http://larepubliquedeslivres.com/la-trappe-maurras-aussi/
_____________
Der von einem Professor der Sorbonne verfasste Text lässt nicht die geringste Distanz erkennen. Maurras wird da zur „emblematischen Figur“ eines „in Frankreich wie im Ausland anerkannten Schriftstellers.“ Der Professor schwadroniert über den „kulturellen Einfluss“ Maurras‘ und seiner Partei. Lediglich „seinen Gegnern“ sei er nach dem Krieg 1945 als „schlechter Lehrmeister“ erschienen. Kein Wort verliert der Professor über Maurras‘ Antisemitismus. Ohne die Kritik der Medien, vor allem des „Obs“, wäre es bei dieser Lobhudelei geblieben.
(Handelsbaltt)

vedo dit: à

@Pablo75
Merci pour le « Oda a la vida retirada » qui est quand même bien plus long et moins facile que « Retirado… » de Quevedo (et impossible à mémoriser pour un débutant). Pour être précis, je n’ai évidemment jamais suggéré l’absurdité d’apprendre une langue à partir de poésies. Pour apprendre une langue, c’est un tout autre chemin, mais pas de discussion là-dessus. J’ai écrit « porte d’entrée ». Par exemple, « Nel mezzo del cammin di nostra vita » et les deux vers suivants (à mémoriser), cela suffit pour vouloir apprendre l’italien, mais on n’apprend pas l’italien en lisant la Divine Comédie.

Widergänger dit: à

Guillaume Erner interrogea Olivier Dard avec beaucoup d’égards, tant sur le fond du
questionnement que sur la forme : il se gardait de vouloir lui « faire un procès » (« j’espère bien, je ne suis pas au tribunal » répliqua l’intéressé). Au cours du présumé débat, Christophe Prochasson, compagnon de plateau catalogué à gauche, ancien recteur et président de l’EHESS aussi couvert d’honneurs que les historiens du HCCN8, servit surtout de faire-valoir au biographe de Maurras : ayant certes concédé que ce dernier incarnait l’anti-République et qu’il était antisémite, il déclara notamment qu’il avait été condamné par le Vatican comme mauvais « catholique » et souligna la différence profonde entre antisémitisme « exterminationniste » nazi et « antisémitisme français […] culturel », mettant les auditeurs en garde sur le péril d’« anachronisme » d’une confusion des deux.
(Annie Lacroix-Riz)

Widergänger dit: à

On voit à quel bois se chauffent toutes ces petites ordures de
Guillaume Erner et les Christophe Prochasson. La canaille en col blanc.

Widergänger dit: à

Man fragt sich, was den Autoren des Almanachs durch den Kopf ging, als sie diesen Freund der Nazis und Unterstützer des Vichy-Regimes für ein nationales Gedenken vorschlugen.
(Handelsblatt)
____________
On se demande ce qui a bien pu leur passer par la tête quand les auteurs de l’Almanach ont proposé cet ami des nazis et partisans du régime de Vichy pour une commémoration nationale.
(Handelsblatt)

Widergänger dit: à

Der von einem Professor der Sorbonne verfasste Text lässt nicht die geringste Distanz erkennen. Maurras wird da zur „emblematischen Figur“ eines „in Frankreich wie im Ausland anerkannten Schriftstellers.“ Der Professor schwadroniert über den „kulturellen Einfluss“ Maurras‘ und seiner Partei. Lediglich „seinen Gegnern“ sei er nach dem Krieg 1945 als „schlechter Lehrmeister“ erschienen. Kein Wort verliert der Professor über Maurras‘ Antisemitismus. Ohne die Kritik der Medien, vor allem des „Obs“, wäre es bei dieser Lobhudelei geblieben.
(Handelsbaltt)
__________________

Le texte rédigé par un professeur de la Sorbonne ne montre pas la moindre distance. Maurras devient la «figure emblématique» d’un écrivain reconnu en France et à l’étranger. »Le professeur s’interroge sur « l’influence culturelle » de Maurras et de son parti. Ce n’est que pour « ses adversaires » qu’il était apparu après la guerre en 1945 comme un « mauvais maître ». Aucun mot sur l’antisémitisme de Maurras. Sans la critique des médias, en particulier le « Obs », nous en serions restés à cette adulation.
(Handelsbaltt)

Widergänger dit: à

Au cours de cette plaisante joute, l’insistance du journaliste sur l’absence du fameux « mot antisémite » agaça Olivier Dard. Ce fut d’abord : « je ne sais pas » pourquoi j’ai oublié d’en faire état, suivi d’un développement sur l’« antisémitisme français, ancien, quasi original » d’un Maurras formé par Édouard Drumont (auteur de La France juive pareillement aseptisé à l’occasion), tenant d’un simple « antisémite d’État », radicalement opposé au « racialisme biologique […] de son temps », et « germanophobe convaincu » que sa germanophobie avait prémuni de tout contact avec l’antisémitisme nazi. Cet « antisémitisme durable et ancien » était d’ailleurs de convenance, Maurras l’ayant surtout apprécié comme « porteur sur le plan de l’opinion » : cette thèse du caractère superficiel et démagogique de l’antisémitisme maurrassien ne fit même pas réagir ses deux interlocuteurs. Ce fut ensuite un quasi-cri du cœur excédé : « C’est un oubli, dont acte ! », suivi d’un nouveau ripolinage de Maurras, qui ne mettait pas tous les juifs dans le même panier, mais concédait qu’il y en eût de bons. Nul ne songea à parler des rapports de Maurras avec les mauvais juifs depuis les années 1880, Occupation comprise. Ni à rappeler que le silence de plomb sur l’antisémitisme est une tactique antisémite éprouvée, seule possible, aujourd’hui, pour certains universitaires attachés à leur label académique. Sauf dans certaines facultés, assurées à cette date de l’impunité, dont les débordements fascistes du début 2018, de Montpellier à Tolbiac, raniment la tradition d’entre-deux-guerres des Camelots. »
(Anni Lacroix-Riz)

P. comme Paris dit: à

« Sorj est une vieille connaissance, je suis un peu partial, mais j’ai toujours aimé sa plume, »…
Pas grave, Mister Bloom,
vous n’êtes pas le seul.
Il fut un temps ou Libé pouvait s’enorgueillir de certaine plume.
Pour ce qui est des irlandais et la boisson,
le Procope en a accepté quelques uns.

P. comme Paris dit: à

Christ de Tabernacle,
le WGG est reparti bille en tête.
« Tristum per coitem »,
You Porn sera certainement plus intéressante*
* Correction du correcteur.
Pour le latin, je ne sais plus WGG.

Bloom dit: à

Bloom, vous vous occupez de l’Alliance française de New Delhi?

Non Lavande, mais je travaille avec.

la vie dans les bois dit: à

La guerre froide c’est aussi celle des medias, qui atteint son apogée avec le mass media
« Les propagandistes utilisent des arguments qui, bien que parfois convaincants, ne sont pas nécessairement accurate.A nombre de méthodes, inspirées de la psychologie sociale notamment, sont utilisés pour créer des messages persuasifs, mais faux. Beaucoup de ces techniques de manipulation de la sophistique et la rhétorique jouent sur les biais cognitifs. D’autres techniques émergent manipulation plus émotionnelle. »

radio.. dit: à

« Accurate »,une épice exotique pour transcender le boulgi-boulga ?

la vie dans les bois dit: à

radios
6
Le moyen privilégié pour « approcher les masses » était la radio, et ce pour plusieurs raisons : premièrement les ondes radiophoniques étaient assez facilement accessibles par de nombreux pays dans le monde ; deuxièmement, acheter une radio était abordable à un grand nombre de foyers (alors que la télévision restait, notamment au début de la guerre froide, un luxe) ; troisièmement la radio était souvent au centre de la pièce principale, et écoutée en famille ; enfin quatrièmement il était relativement difficile pour le citoyen moyen d’identifier une radio « libre » d’une radio financée par un gouvernement.

7
L’URSS a rapidement développé au début de la guerre froide des moyens d’information financés par le gouvernement soviétique : Radio Moscou, Radio Paix et Progrès, l’Agence télégraphique d’information de Russie TASS, l’agence de presse Novosti, etc.. Le service international de Radio Moscou représentait 700 millions de dollars en 1980, et 550 millions pour TASS. Globalement, les estimations de la CIA pour le budget annuel de l’URSS en activités de propagande s’élevaient à 3,3 milliards de dollars [7][7] Chiffres de 1980, d’après l’article de Walter Isaacson,….

8
Du côté américain, les chiffres sont bien inférieurs. En 1961, le budget de Voice of America est de 17 millions de dollars (contre 10 millions en 1948), et celui de Radio Free Europe et Radio Liberty de 21 millions [8][8] Anne-Chantal Lepeuple, « Radio Free Europe et Radio…. En 1980, le budget de Radio Free Europe et Radio Liberty atteint 87 millions de dollars, et le budget global de l’USIA était de 448 millions de dollars 

https://www.cairn.info/revue-internationale-et-strategique-2010-2-page-111.htm

Phil dit: à

..le « thon » à Déon, c’est du mauve-mauvais…

oui dear Bloom, l’Irlande a sans doute moins inspiré Déon que la Grèce où le balcon de Spetsaï ouvrait sur des horizons d’après-guerre plus lointains et moins amers. Chardonne est d’ailleurs venu lui rendre visite, signe que la littérature devait y reprendre pied.
Dommage que le secrétaire de Maurras ait cassé sa pipe avant la campagne anticommémorative de son patron, dont Widergänger à l’insomniaque vigilance vient de reproduire les minutes de la traque média franceculturelle. Aujourd’hui l’extrême droite autrichienne expulse sans grand discernement des charretées de musulmans plus ou moins prieurs, les abonnés lecteurs du Monde applaudissent unanimes de leurs petits bras internet. Quel âge avaient ces opinieurs numériques quand la France boycottait (mot irlandais) le pays qui venait d’élire le parti libéral de Waldheim ?

renato dit: à

« Dans les deux cas, il est dit que le pêcheur est debout… »

Bon, Jacques, ni l’un ni l’autre me semblaient bien traduits, de là l’ironie, car :

On the 29th of April, as I was fishing from the bank of the river near the Nine-Acre-Corner bridge, standing on the quaking grass and willow roots, where the muskrats lurk, I heard a singular rattling sound, somewhat like that of the sticks which boys play with their fingers, when, looking up, I observed a very slight and graceful hawk, like a nighthawk, alternately soaring like a ripple and tumbling a rod or two over and over, showing the under side of its wings, which gleamed like a satin ribbon in the sun, or like the pearly inside of a shell.

Ce qui donne :
Le 29 avril, alors que je pêchais depuis la rive de la rivière près du Nine-Acre-Corner bridge, debout sur l’herbe tremblante etc.
Car : from : à partir de, donc : depuis — préposition.

Cela dit, je ne suis pas traducteur et ne connais que vaguement les méandres de ce métier…

renato dit: à

« … un fichier de travail laborieux envolé à cause d’une mauvaise manip. »

Il faudrait sauvegarder fréquemment…

Jazzi dit: à

Oui, renato, mais la traduction 2, celle de Brice Matthieussent, est meilleure, de l’avis général et même du votre, car il n’y avait pas de confusion possible entre la position debout ou assise. Après, on peut discuter sans fin le choix de chaque mot…

renato dit: à

C’est vrai Jacques, je me pose néanmoins la question : pourquoi à partir de lorsque depuis serait plus élégant.

Jazzi dit: à

Le seul traducteur déclaré, toujours en activité, ici, c’est Bloom. Et il n’a pas donné son avis ! Why ?

Jazzi dit: à

Traducteur, c’est un métier impossible, renato ! Mal payé, mal reconnu et dont, le travail une fois achevé achevé, on ne peut jamais être totalement satisfait ! Ingrat et si nécessaire…

Lavande dit: à

Bloom, j’ai une amie, comédienne dans la troupe avec laquelle je travaille, qui va en Inde en Novembre (tourisme), et en particulier à New Delhi. Elle joue en ce moment une pièce intitulée « Invasions », qui est vraiment excellente (un monologue).
La personne qui la reçoit à New Delhi lui suggère de proposer une représentation de cette pièce à l’Alliance française. Est-ce que ça vous parait envisageable? Si oui comment procéder?
Voici le site de la compagnie si vous voulez vous faire une idée (il y a un teaser de la pièce):
http://enapartetheatre.blogspot.com/
et le mail pour me contacter éventuellement hors RDL:
enapartetheatre@gmail.com

Lavande dit: à

Bloom, j’ai une amie, comédienne dans la troupe avec laquelle je travaille, qui va en Inde en Novembre (tourisme), et en particulier à New Delhi. Elle joue en ce moment une pièce intitulée « Invasions », qui est vraiment excellente (un monologue).
La personne qui la reçoit à New Delhi lui suggère de proposer une représentation de cette pièce à l’Alliance française. Est-ce que ça vous parait envisageable? Si oui comment procéder?
Voici le site de la compagnie si vous voulez vous faire une idée (il y a un teaser de la pièce):
http://enapartetheatre.blogspot.com/

Lavande dit: à

On ne peut pas mettre deux liens dans un com sans être modéré. Je découpe donc le mien en deux morceaux.
Bloom:
le mail pour me contacter éventuellement hors RDL:
enapartetheatre@gmail.com

Lavande dit: à

Jazzi: LA traductrice en activité ici, c’est Ed !

Jazzi dit: à

Je parle de traduction littéraire, Lavande. Ed ne travaille pas dans ce domaine-là, à ce qu’elle nous en a dit ?

Jazzi dit: à

Voilà le cas d’espèce proposé par mes soins et complété par LVDLB.

Extrait original du « Walden » d’Henry D. Thoreau

« On the 29th of April, as I was fishing from the bank of the river near the Nine-Acre-Corner bridge, standing on the quaking grass and willow roots, where the muskrats lurk, I heard a singular rattling sound, somewhat like that of the sticks which boys play with their fingers, when, looking up, I observed a very slight and graceful hawk, like a nighthawk, alternately soaring like a ripple and tumbling a rod or two over and over, showing the under side of its wings, which gleamed like a satin ribbon in the sun, or like the pearly inside of a shell. (This sight reminded me of falconry and what nobleness and poetry are associated with that sport. The Merlin it seemed to me it might be called: but I care not for its name. It was the most ethereal flight I had ever witnessed.)

en français

1 (Fabulet/NRF) : « Le vingt-neuf avril, comme je pêchais au bord de la rivière près du pont de l’Angle-de-Neuf-Acres, debout sur l’herbe et les racines de saule tremblantes, où guettent les rats musqués, j’entendis un cliquetis singulier, un peu comme celui des bâtons que les gamins font jouer avec leurs doigts, quand,regardant en l’air , j’observai un faucon, tout fluet et gracieux, l’air d’un engoulevent, en train tour à tour de s’élever tel une ride et de dégringoler d’une verge ou deux, en montrant le dessous de ses ailes, qui luisait comme un ruban de satin au soleil, ou comme l’intérieur nacré d’un coquillage. »

2 (Brice Mathieussent) : « Le 29 avril, alors que je pêchais à partir de la berge de la rivière près du pont de Nine-Acre-Corner, debout parmi les herbes de brize et les racines de saule, où rodent les rats musqués, j’entendis un crépitement singulier, rappelant le bruit de baguettes agitées par les doigts d’enfant, quand, levant les yeux, j’aperçus un faucon, très mince et gracieux, semblable à un engoulevent, tour à tour s’élevant comme une vague puis chutant d’une hauteur d’une ou deux perches, encore et encore, montrant le dessous de ses ailes qui luisait tel un ruban de satin au soleil, ou comme l’intérieur nacré d’un coquillage. »

La différence tient à presque rien :

Comme je pêchais (1)
Alors que je pêchais (2)

debout sur l’herbe et les racines de saule tremblantes (1)
debout parmi les herbes de brize et les racines de saule(2)

que les gamins font jouer avec leurs doigts(1)
agitées par les doigts d’enfant (2)

quand,regardant en l’air , j’observai un faucon, tout fluet et gracieux (1)
quand, levant les yeux, j’aperçus un faucon, très mince et gracieux (2)

s’élever tel une ride et de dégringoler d’une verge ou deux (1)
s’élevant comme une vague puis chutant d’une hauteur d’une ou deux perches(2)

renato dit: à

Dans votre liste comparative manque un petit segment, Jacques, et c’est justement le dissonant ; mais nous n’allons pas nous perdre pour ça…

la vie dans les bois dit: à

Bas rosis ne prepare pas un goût de la pêche a la ligne. Renato qui la pique tres vite, est en train d’en.cu.ler les mouches.

Janssen J-J dit: à

Je ne pense pas qu’il soit très utile de relire Pierre Loti aujourd’hui. Il peut attendre.
http://theconversation.com/faut-il-relire-pierre-loti-97410?
BJ à toussent, ce sera encore orageux et la brocante de Coulo pourrait être remise en cause. Bon courage à l’université de Galatasaraï d’Istanbul, tiens bon Verdia ! Bises.

Jean dit: à

Ni à rappeler que le silence de plomb sur l’antisémitisme est une tactique antisémite éprouvée, seule possible, aujourd’hui, pour certains universitaires (Widergänger)

Convenons que ce « silence de plomb » peut aussi s’expliquer par l’indifférence à l’égard d’un phénomène qui concerne surtout les Juifs. Pour moi qui ne suis pas Juif, les démêlés entre Juifs et antisémites me sont étrangers. J’ai déjà assez de soucis comme ça pour m’encombrer d’autres qui ne me concernent pas.

Bérénice dit: à

Phil, je proteste car étant une lectrice du journal Le Monde je n’applaudis pas et me souviens du chancelier ex affilie nazi ou SS, celui ci comme tant d’autres en espérant que les flux migratoires ne conduiront pas à colorier toute l’Europe en brun est malgré son jeune âge un descendant propret puisque trop jeune pour avoir les mains sales cependant si vous avez lu l’article du Times israélien que wgg met en lien et bien qu’il soit impossible de séparer le bon grain de l’ivraie , ce qui motive le rejet des migrants se situe à mon avis outre dans la difficile intégration au vu de la différence culturelle et religieuse dans cette peur exploitée d’avoir à héberger des hommes qui nous sont hostiles. L’islam jusqu’à il y a peu de faisait discret , des sociologues se sont penchés sur la résurgence de la tradition à travers le vêtement et ont conclu que les femmes servaient de panneaux publicitaires, chose qui n’existait que sur peu il y a encore dix ans. Mon avis est que si l’on fuit les persécutions religieuses il serait logique d’abandonner les signes d’allégeance à une religion qui opprimé et enferme. Ceci sans débattre du peu de moyens dans notre pays pour intégrer les nouvelles populations , en Allemagne malgré les efforts et moyens la différence culturelle et notamment la place concédée aux femmes par l’islam à semé les faits que vous connaissez, agressions . L’islam est il soluble dans nos Républiques sans une acceptation des nouveaux venants des schémas qui ont cours dans nos sociétés, et bien que tout soit récupérable pour une propagande anti migrants , de gros efforts à fournir pour que l’accueil ne génère pas de troubles ou une augmentation du taux de pauvreté. La visibilité accrue des femmes est un phénomène qui n’avait pas lieu mais comme on stocke pour ainsi dire des populations dans des banlieues insalubres celles ci en sont venues à revendiquer une appartenance autre que celle qui les rattacherait à la République laïque, ajouter à cela le prosélytisme salafiste ou de je ne sais quelle branche de cette religion et nous observons ce paysage qui est le nôtre actuellement. Je crois, c’est un avis tout personnel, que de plus en plus de français musulmans se sentent musulmans avant que de se sentir français. Pour finir ce meurtre d’une jeune fille juive de 14 ans violée par deux demandeurs d’asile n’arrangera pas le sort des gens honnêtes et exempts de pathologies, il sera instrumentalisé et recuperè par les mouvements nationalistes. Ceci dit sans être réactionnaire je reste d’accord avec cette phrase de Rocard, nous ne pourrons pas acceuillir toute la misère du monde surtout si rien n’est fait pour faciliter leur intégration , on constate des à présent sur la carte européenne et politique ce que les mouvements migratoires ont comme répercussion en faschisant l’Europe. Résoudre les guerres, venir à bout du problème de la corruption et de l’absence de répartition de la richesse qui devrait dans un monde idéal permettre aux peuples de progresser au sein de leurs frontières, à défaut nous assistons à des rébellions qui degenerent en guerres civiles interminables armées par des puissances qui ont tôt fait de décliner toutes responsabilités. Tout ceci sur fond de misère, de despotisme combattu pour imposer un totalitarisme religieux.

Chantal dit: à

Merci JJJ pour l’info sur Loti, à la relecture son oeuvre est très indigeste.

Ed dit: à

Bonjour à tous,

Lavande et jazzi,

Je confirme ne pas être une traductrice littéraire, mes spécialités étant le droit, le marketing et la finance. Ceci dit, j’ai une formation littéraire à la base (hypokhâgne-khâgne) et ces problématiques m’intéressent.

Bloom dit: à

Le seul traducteur déclaré, toujours en activité, ici, c’est Bloom. Et il n’a pas donné son avis ! Why ?

Trop occupé, Baroz; La seconde traduction est meilleure, même si je ne raffole pas les participes présents auxquels je préfère les relatives (aussi parce que je ne trouve pas la combinaison BV+ suffixe « ant » très élégante à l’oreille. La forme en -ING, le « gerund » anglais, est très dynamique, bien davantage que le participe présent.
J’aime bien l’idée de conserver la toponymie anglaise.
La seconde, Baroz, sans conteste.
Ca te va?

Janssen J-J dit: à

Non, la situation mondiale n’est pas aussi sombre qu’on le dit. Si les prophètes du malheur prospèrent présentement, c’est à cause d’un business qui marche sur le marché masochiste des idées noires. Tout ce qui est positif passe pour niaiseux, et aucun éditeur ne veut prendre le risque de publier mon essai sur les voies d’amélioration et du bonheur collectif à l’horizon 2050.
https://www.youtube.com/watch?v=ZAqNK8ZKvhI

Ed dit: à

JJJ,

Je ne supporte pas les prophètes de l’apocalypse du genre Onfray, mais la situation mondiale est terrible. L’islamisme semble s’installer pour toujours.

Chantal dit: à

Vous écrivez pour quelle tranche d’âge JJJ, c’est bien de se dévouer pour l’avenir …

Bérénice dit: à

Jean, vous soutenez le même point de vue que Giono et bien sûr l’heure soit moins grave c’est tout de même inquiétant.

Bérénice dit: à

Bien que.

Janssen J-J dit: à

@9.59, avec vous, b., on part de bon pied bon oeil chaque samedi matin. (je cite : Résoudre les guerres, venir à bout du problème de la corruption et de l’absence de répartition de la richesse qui devrait dans un monde idéal permettre aux peuples de progresser au sein de leurs frontières, à défaut nous assistons à des rébellions qui degenerent en guerres civiles interminables armées par des puissances qui ont tôt fait de décliner toutes responsabilités. Tout ceci sur fond de misère, de despotisme combattu pour imposer un totalitarisme religieux).

Mais comment faites-vous donc pour survécure une seconde à ce monde pas idéal ?… voilà ce que j’essaie toujours de vous imaginer. Et n’y arrive pas, où est la pulsion de vie plus forte que celle de la mort ? On voit bien qu’elle est là, puisque vous nous rebondissez tous les jours, telle la biche capricante, et cela nous rend attachante attachants les faibles rais de lumière de vos sombres ruminations en des phrases plaisamment alambiquées. Respectueux hommages.

Bloom dit: à

La traduction est un passionnant voyage dans l’entre deux, en plus d’une pratique sociale indispensable pour la diffusion des savoirs, des cultures & des singularités.
La traduction de l’hébreu & de l’araméen & du grec vers l’anglais qui aboutit la King James Version (1611) constitue, avec Shakespeare, la matrice de toute la littérature anglophone & d’une partie non négligeable de la langue anglaise à partir du début du 17e…
Rien de plus passionnant qu’un cours de traduction, pour le prof comme pour les élèves/étudiants.

Lavande, je vous écris en début de semaine prochaine à partir de ma boite professionnelle.

Bloom dit: à

Si les prophètes du malheur prospèrent présentement, c’est à cause d’un business qui marche sur le marché masochiste des idées noires.

Le grand défi est l’équation population/ressources/travail. Chaque année, ce sont 12 millions d’Indiens qui arrivent sur le marché du travail…
Autre préoccupation le rééquilibrage des blocs: il n’échappe à personne qu’alors que se termine au Québec le sommet du G7, celui de « l’ancien monde », se tient à Qingdao (la ville de la bière, anciennement colonie teutonne) celui des grandes puissances d’Asie-Pacifique – Chine, Inde, Russie.
Economies essoufflées & populations vieillissantes vs. économies dynamiques & populations jeunes & habitués à se débrouiller dans des sociétés sans filet de sécurité.
A terme, de quoi s’inquiéter pour l’avenir de notre « modèle social ».
Sans parler du business de la mort en martyre…L’invention du paradis une grave erreur.

Janssen J-J dit: à

@ L’islamisme semble s’installer pour toujours.

Il semble…, mais en réalité, ce n’est qu’une parenthèse politico émotionnelle éphémère, un danger purement anecdotique et bien trop surdimensionné. Lassant, même, eu égard au reste…

L’humanité dans son ensemble (en sa masse et sa densité) n’a jamais été aussi heureuse en ce moment qu’au cours de sa très longue histoire. Mais tout se passe comme si nous avions voulu nous convaincre du contraire, alors qu’on ne s’était avisé auparavant de cette situation, étant donné qu’en gros, l’humanité n’avait pas eu le temps ni la force, collectivement, de méditer ses propres malheurs passés.
C’est pourtant un paradoxe très simple à comprendre, dont au demeurant, personne (parmi les erdéliens qui ont censément bien vécu) n’entend se mesurer aux conséquences à en tirer pour les générations futures. Quant aux jeunes erdéliens (rares), la tête farcie de sombres fables, ils continuent à fabriquer des moufflets pour le meilleur et loin du pire.
J’écris pour celles et ceux qui veulent se désimbriquer de leur passé poisseux et aller de l’avant sans pessimisme ni optimisme exagérés. Peu m’importe si l’avenir constitue une cata pour les vioques, vu qu’ils ne font que craindre en réalité leur propre naufrage… « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait », voilà un slogan usagé à la corde que l’on ferait bien de reméditer en dépit ou à cause de Mme Michu. Le dépassement des inhibitions commence toujours par la nécessité de revenir aux fondamentaux des conseils de Mme Michu à sa fille, Mlle Michu, et de les écouter d’une oreille distraite et aiguisée, hein.

Bérénice dit: à

Bloom, comment expliquez vous que l’Allemagne prospère ait un taux de natalité si faible et si nous en France retranchiond de notre statistique les naissances qui ne sont pas le produit d’union François française qui aurait envie de concevoir , ces questions n’ont pas pour finalité d’accréditer la thèse du remplacement. Le monde devient difficile incertain et il devient si difficile de croire à un avenir meilleur pour nos enfants sur les couples préfèrent y penser à deux fois plutôt qu’une. Entre les deux pôles _ bourgeois nantis et pauvres _ il me semble que nombreux sont les gens moyens et conscients prêts à se lancer dans l’aventure d’une famille nombreuse.

Janssen J-J dit: à

@ mes spécialités étant le droit, le marketing et la finance

J’avoue apprécier une telle compagnie icite, car on se sent un peu moins seul…, d’ailleurs, tous les goûts littéraires sont dans la nature, et légitime, même si on n’a pas fait sa khâgne. Ce n’est nullement un handicap à la rdl, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire accroire ou nous insinuer. Le droit des affaires et du management a beaucoup à nous apprendre sur la littérature benchmarkée d’aujourd’hui, c indubitab’.

Bérénice dit: à

Retranchions, franco française..

Bérénice dit: à

Qui ne sont pas prêts.

D. dit: à

Aux brillants angliciste -américanistes,

« a special president » est à prendre péjorativement ou non ?

D. dit: à

une formation littéraire à la base (hypokhâgne-khâgne)

ça ne sert à rien, Ed.

Janssen J-J dit: à

11.05 il me semble que nombreux sont les gens moyens et conscients prêts à se lancer dans l’aventure d’une famille nombreuse.

Bon, là, je suis pas sûr de bien comprendre… l’alambic 😉 aurait des ratés ou quoi ?

Bérénice dit: à

9h33 je ne sais quel est l’âge de Renato toutefois n’atteindrons nous pas un âge où l’on éprouve plus d’agrément à trouduculiser les mouches que de plaisir à subir les derniers outrages? Sans vouloir cautionner la masturbation intellectuelle à laquelle à des altitudes variables tous nous nous livrons ici. Le plaisir est un puissant moteur quelle qu’en soit la source. A moins de s’enorgueillir purement et simplement et de n’éprouver de plaisir qu’à l’orgueil satisfait.

Bérénice dit: à

JJJ j ai apporté une correction, qui ne sont pas prêts.

Jean dit: à

Bérénice dit: 9 juin 2018 à 10 h 24 min
Jean, vous soutenez le même point de vue que Giono

C’est un grand honneur pour moi, en principe, bien que je ne sache pas trop ce que furent les positions de Giono sur la question : pouvez-vous éclairer ma lanterne ? En ce qui concerne mon rapport aux Juifs, il va de soi que je suis solidaire de tout compatriote d’origine juive, ainsi que de tout semblable d’origine juive, sous certaines conditions (qu’il soit un honnête homme etc.). mais être solidaire d’un Juif en tant que Juif, il n’en est pas question pour moi, pour quelque raison que ce soit.

JC..... dit: à

@10h52

Tissus imbécillité !
Une poignée d’hommes/femmes décidée dirige, maîtrise, conduit, la « masse » animale qui suivra….depuis toujours.
Aujourd’hui, la dynamique est chez un groupuscule rétrograde et religieux dominant : leurs actes sont plus forts que nos idées d’universitaires béats, non actées !

Jean dit: à

être solidaire d’un Juif en tant que Juif, il n’en est pas question pour moi, pour quelque raison que ce soit. (moi)

Qu’on ne voie là aucune manifestation d’antisémitisme, masqué ou pas. Simplement, je pense que la judéité est une singularité, parmi d’autres, innombrables. Or, pour moi, toute singularité est faite pour être dépassée, englobée dans un universel qui la dépasse. A cet égard, j’adhère à la position d’un Montesquieu.

Jazzi dit: à

Je constate autour de moi, chez des jeunes et des gens à-priori non religieux, une pratique de plus en plus grande du ramadan ! Qu’est-ce que cela traduit ?

Bérénice dit: à

Jean, un lien Persée vous renseignera, troublante similitude, ses propos quant à la question juive entre guillemets fidèlement rapportés.

Bérénice dit: à

Lien 12h39 hier.

Janssen J-J dit: à

@ Le plaisir est un puissant moteur quelle qu’en soit la source…
Ah là, je voius retrouve et vous rejoint, sinon à quoi bon

@nos idées d’universitaires béats, ou le come back fracassant du JC….. libéré de son bracelet électronique, mais toujours aussi kon… On a désormais la preuve tangible que ça prévient pas la récidive. Et en plus, sa mythomanie a empiré, voudrait nous faire accroire à son appartenance au monde universitaire, quand il est jus’ un paria des chiffons, aigri et logiquement enfoncé dans ses éructations piscicoles fascistoïdes.

Widergänger dit: à

alors que je pêchais à partir de la berge
___________
Ce n’est pas du français; personne ne dit en français : « pêcher à partir de la berge ». C’est du ouistiti amélioré comme je dis à mes élèves quand ils produisent semblable charabia.

On dit : pêcher au bord d’une rivière, en bon français.

Widergänger dit: à

Qu’est-ce que cela traduit ?
________
Cela traduit un conformisme affligeant !

Widergänger dit: à

ça ne sert à rien, Ed. (D)
_________
Qu’est-ce que t’en sais, bourru !

Widergänger dit: à

Bérénice dit: 9 juin 2018 à 11 h 05 min
Bloom, comment expliquez vous que l’Allemagne prospère ait un taux de natalité si faible
__________
Il ne vous a quand même pas échappé, chère Bérénice, que le nazisme est passé par là, qui plombe le climat de la libido germanique pour quelques bons… siècles.

Chantal dit: à

Bah non on peut pêcher à partir d’une barque, ou mieux en marchant sur l’eau … mais gare à la noyade !

Ed dit: à

ça ne sert à rien, Ed.

Qu’est-ce que vous en savez, D ?

Widergänger dit: à

L’Autriche expulse des dizaines d’imams, la Turquie parle de «racisme» et d’«islamophobie»
PUBLIÉ PAR GAIA – DREUZ

La décision du gouvernement autrichien intervient après la reconstitution controversée d’une bataille.

Des dizaines d’imams expulsés et la fermeture de sept mosquées financées par la Turquie
https://www.dreuz.info/2018/06/08/lautriche-expulse-des-dizaines-dimams-la-turquie-parle-de-racisme-et-dislamophobie/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29

Ed dit: à

JJJ,

Pourquoi vous sentez-vous moins seule ? Que faîtes-vous dans la vie ? En ce qui me concerne, je n’ai aucun complexe. Je lis beaucoup et ne pense pas être moins cultivée que la plupart des étaleurs professionnels de confiture qui pullulent ici (mais on les aime bien, sauf exception(s))

Widergänger dit: à

On pêche d’une barque mais pas à partir d’un barque, pas plus qu’à partir d’une berge. C’st du français de pauvre.

Widergänger dit: à

Ed dit: 9 juin 2018 à 12 h 07 min
Si vous êtes beaucoup moins cultivée que moi, n serait-ce qu’à cause de l’âge. Et n’oubliez pas que vous me devez le respect. Non mais !

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…et, pour, poursuivre,…

…quand, çà ne vas pas,…c’est, que l’énergumène,…se retrouve, d’aplomb, avec ses outrances retranchées, bien bâtis en sécurités,…avec ses A.D.N.,…

…et, qu’il n’envisage pas, de reconstruire des empires, avec les siens, aux pieds du mur,…

…nouveau, genre,…

…d’abord, P.D.G.,…châteaux et industries, à sa guise,…fortunes à jeter, par les fenêtres,…
…avant, de penser, à des reproductions,…
…les donnes, sont renversées, mêmes avec  » riens « ,…l’individu, est  » persécuteur « de tout,…et, victime, d’aucun charmes, sans ses idéaux, couchés sur papiers  » ministres, ou plus,…
…l’individu, devient  » tyrannique « , sur soit,…les stratégies, sont, changées, riens, n’y fait,…

…attendez, qu’il soit convaincus, qu’il est fortuné,…ce qui, est très, loin, du cas,…

…déjà, toutes les sommités, et ordres pour trop de privilégiers, à se sécuriser, les fortunes extirpés à leurs peuples, et soumis, a des doxas, des seuls banquiers,…

…conclusions, l’héritier, c’est, moi seul, avant, tout le monde, à genoux,…
…les nouvelles donnes,…
…vous êtes, foutue, avec ces cinémas, de démocraties et, pratiques  » juives « ,…

…cinémas de riches idiots ou tyrans du pétrole, n’y fera riens,…
…des J.R., Dallas,…plus terribles en tout,…Yvan, peux allez prendre, son biberon, avec ses boyards,…Ah,!Ah,!…
…etc,…bouffer, vos fortunes, et vos, réductions,…en faces,…etc,…

Jazzi dit: à

Oui, il y a des formulations maladroites chez Brice Matthieussent qui m’ont heurté, WGG ! Thoreau reste encore à traduire !

Bérénice dit: à

Wgg il ne m’échappe pas non plus que cette prospérité vantée ne profite pas à tous et ne rend pas pour autant la vie plus facile au peuple.

Jazzi dit: à

L’Allemagne de l’Ouest a dû subir l’immigration massive, la réintégration globale, de l’Allemagne de l’Est, à la chute du mur, Bérénice. Vous semblez l’oublier ?

Bérénice dit: à

Chantal, tous les pêcheurs ne se prennent pas pour Jésus , ainsi ils marchent dans l’eau pour certains équipés de cuissardes.

Soon the transletter dit: à

le bruit des baguettes + the boys = les garçonnets

Phil dit: à

L’Allemagne ne fait pas d’enfants mais produit des grosses cylindrées, la France pikettyste n’y voit qu’une grande injustice

Bérénice dit: à

Non Jazzi je ne l’oublie pas, ce pays affiche une santé économique insolente, on lui demande d’ailleurs d’equilibrer sa balance commerciale et d’investir à l’intérieur de ses propres frontières, son excédent commercial est le plus important d’Eutope, le taux de pauvreté en Allemagne est pourtant important . Ce qui signifie en gros que son capitalisme est le même que partout, de plus l’Allemagne marquée par le nazisme n’a consacré que peu aux dépenses liées à sa défense, son armée est obsolète, cela je peux comprendre mais cet argent non dépensé aurait pu être consacré à améliorer d’autres structures ou infrastructures. D un point de vue industriel ils sont les champions de l’Europe
Et concernant la stratégie économique et commerciale loin d’être concurrencés, d’ailleurs ils négocieront leurs intérêts dans se soucier de préserver l’esprit de cohésion européen.

Chaloux dit: à

Maître du copier-coller, pape du plagiat, c’est vrai Ed, vous lui devez le respect.

Ed dit: à

« taux de pauvreté en Allemagne est pourtant important »

Moui. Les Francais adorent dire cela (surtout les gauchistes, d’ailleurs). Pourtant, les prestations sociales sont plus élevées, les SDF plutôt rares et une visite chez le médecin ne coûte rien la plupart du temps. Ajoutez à cela le coût de la vie beaucoup plus faible et vous comprendrez qu’il vaut mieux être pauvre en Allemagne qu’en France.
Explication : une société égalitariste (pas une tête qui dépasse, voilà le but) où l’on prend ce qu’il faut aux gens qui travaillent dûr pour financer un tel modèle social. Travailler plus pour gagner plus, non. Travailler plus pour cotiser plus, voilà on y est.

Ed dit: à

« L’Allemagne ne fait pas d’enfants »

Nuance. Les Turcs allemands n’ayant pas la nationalité allemande la plupart du temps, on ne les compte pas dans les statistiques concernant les Allemands. Les Maghrébins de France ont la nationalité francaise. Or qui fait monter la natalité ?

Pas moi, en tout cas.

Ed dit: à

Salout Chaloux ! Toujours en forme à ce que je vois !

Janssen J-J dit: à

11.56 @ cela traduit un conformisme affligeant !

Affligeant ?… tout au plus semblable à celui des athées de la communauté juive qui folnt mine de respecter shabbat, roc hoshana, se soumettent à des rites d’interdits alimentaires et autres billevesées tout aussi stupides les unes que les autres… So what ? Rien de bien nouveau sous le soleil. Ce besoin d’abord d’entre soi, qui semble devoir passer par la pratiques de rites auxquels personne,hormis quelques fanatiques, ne croit… Voyez par exemple, ces seniors enfermés dans leurs gated communities dorées et qui se reconnaissent entre eux que par le partage de leurs codes d’accès, à cause que leur pauvre mémoire aurait tendance à leur faire oublier : « Ah oui le code F43X, qu’est-ce qu’on est bien ensemble, ma chère ?… loin de ces hordes de parvenus sauvages venus nous envahir à Neuilly, on n’avait plus de chez soi, n’est-ce pas ? »

Jazzi dit: à

Ed, la traduction littéraire, ça ne vous tente pas. C’est plus dur (sans chapeau) mais c’est plus passionnant !

JJJ, tu aurais écrit un essai où tu prédis un avenir en rose pour la planète et tu as du mal à trouver un éditeur ? Monsantos va te le financer, ton essai !

Ed dit: à

« les Allemands s’accommodent à merveille du marché européen »

Voilà. Et sur les chantiers en France, que des Francais payés au SMIC ! Allez, encore un petit cliché pour la route bérénunuche ?

Ed dit: à

jazzi,

Bayer, on dit maintenant.

Je n’ai pas de diplôme de traductrice littéraire. Et j’ai envie de manger, accessoirement.

Jazzi dit: à

Phil, Bérénice-des-roses est restée communiste dans l’âme !

Jazzi dit: à

Oui, Ed, mais je parle de votre désir…

Janssen J-J dit: à

J’ai toujours trouvé cette histoire de capitalisme rhénan plus vertueux que l’anglo-saxon; complètement fumeuse. (ce lien pour mémoire)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitalisme_rh%C3%A9nan
Alors maintenant on revient nous parler de l’Allemagne… et de ses qualités économiques et civilisationnelles. Ont bonne mine avec le gros taré qui veut pu voir de BMW polluantes sous ses fenêtres de la 5e avenue…
Halors, vont négocier tous seuls, et l’petit macron est dépeuplé…
Y’a puk’ à tirer une morale turco-rhénane par soi-même, depuis la rdl de Berlingogo, Nevers ou Washington DC, hein !

Janssen J-J dit: à

@ Monsantos va te le financer, ton essai !

J’avoue n’avoir point eu votre imagination. J’avais surtout pensé à m’adresser à Mercure de France, paraîtrait qu’ils cherchent un nouveau « goût du bonheur optimisé ». Merci pour vos conseils à ce sujet.

Bérénice dit: à

Jazzi, ce ne serait pas un crime. Je suis désolée de vous décevoir ou devoir vous contrarier mais non, pas plus communiste que front nationaliste. Mais bon laissons cela pour ne caboter qu’au long des côtes littéraires.

Jazzi dit: à

« Bayer-Monsanto : un mariage, un enterrement, un boulet
Après deux ans de tractations, le chimiste allemand met ce jeudi la main sur son rival américain, bête noire des écologistes. »

Ne me dites pas que vous travaillez pour eux, Ed ! Ce serait de la collaboration…

Chantal dit: à

Pêcher à partir de la berge est une expression spécifique au règlement en vigueur dans la plupart des pays qui pratiquent ce sport. Elle indique simplement le poste qu’occupe le pêcheur attendu qu’il y a un matériel spécifique employé selon que l’on pèche à partir de la terre ferme ou à partir d’un poste flottant, ou en suivant à pied le cours de la rivière … je ne pratique pas le Fly Fisching. A l’époque où Thoreau rédige il faudrait savoir quelle était la pratique en vigueur mais si son héros est braconnier il peut pêcher avec un matériel rudimentaire en fonction des opportunités, ce qui importe alors est la concordance du récit

Ed dit: à

jazzi,

Je viens de commencer un travail salarié plutôt bien rémunéré au sein d’une culture d’entreprise très agréable. Je ne vais donc certainement pas me plaindre, mais mon désir (profond, mais pas gênant) serait de vivre de ma passion. On ne fait pas toujours ce que l’on désire hein. Quand j’étais ado, mon rêve était de devenir rock star. Résultat : j’habite à Hambourg avec mes chattounes et je débute la guitare à 30 ans. Suis-je malheureuse pour autant ? Même pas.

Bérénice dit: à

Ed auriez vous remarqué que chacun étayé ses perceptions en usant de liens et d’articles qu’il est utile de visiter. Cela dit je ne vous cherché aucun ennui et ce nunuche ne vous était pas particulièrement adressé, suite à cet ancien clip sur les réunions tupperware. Votre sens de l’humour connait des limites que le mien n’a pas. Il ne fallait pas vous sentir viser, j’ajoute que vousous ne parvenez toujours pas à constituer le centre de mes préoccupations.

Widergänger dit: à

Seuls les incultes comme ce malheureux chaloux croient, tellement ils sont pauvres en esprit, que les autres copient, dont il envie la vaste culture. Ça montre tout l’étendue de son intelligence, plus con que jamais, qui n’a jamais étudié le tiers du quart des œuvres que j’ai étudiées en profondeur et faut toujours qu’il vinne ramener sa fraise pour se mettre en valeur comme un petit roquet qui aboie, tellement il est mauvais et l’a mauvaise.

Ed dit: à

« Ne me dites pas que vous travaillez pour eux, Ed »
Du tout. Mais j’ai déjà pas mal traduit pour eux, via une agence.

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