de Pierre Assouline

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Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

On se réjouit autant qu’on se méfie lorsque pointe à l’horizon un Quarto, une Pléiade ou un Cahier de l’Herne. Non lorsqu’il concerne un classique mais un classique moderne, un contemporain. Rien de tel pour enterrer un écrivain de son vivant avant de l’embaumer en sa présence même. C’est signe que l’œuvre est achevée ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. Ainsi Pierre Michon vient-il de subir ce traitement par la parution d’un Cahier de l’Herne (343 pages, 33 euros) à lui élevé comme on le dirait d’un mausolée. Cela dit, quel bonheur de lecture… Rarement on aura lu un tombeau pour un vivant écrit dans une langue aussi belle. A croire que le Michon est contagieux.

Comme de juste, puisque c’est la règle dans ce genre d’entreprise, les maîtres d’œuvre Agnès Castiglione, Dominique Viart et Philippe Artières ont convoqué pour la célébration nombre de spécialistes de la spécialité, des universitaires et d’autres admirateurs de passage, critiques, écrivains, amis. Mais, il faut bien l’avouer, le meilleur de ce Michon en majesté et dans tous ses états, c’est encore Michon  lui-même sous sa propre plume, qu’il s’agisse d’entretiens, de textes anciens ou de plus récents, inédits. Ici comme dans ses livres, des textes brefs qui s’engendrent l’un l’autre, l’un invalidant ou au contraire amplifiant le précédent, les uns entrant en résonance avec les autres, le tout trouvant son unité naturelle pour composer un récit ou un roman. Bien dans sa manière, ils viennent ponctuer à intervalles réguliers ce festin dont peut se régaler tout amateur de littératures. Au pluriel car l’homme est si généreux dans ses reconnaissances de dettes, hommages et gratitudes, le lecteur en lui si insatiable, que l’exercice d’admiration lui est une seconde nature. Faulkner bien sûr, le patron et « le père de tout ce que j’ai écrit »,mais aussi François Villon comme le plus intime des compagnons de route, Flaubert l’autre patron, Michelet en historien donc en écrivain, Louis-René des Forêts…

Il est incapable de parler de ce qu’il écrit sans dire ce que cela doit à ce que les autres ont écrit. Rien d’une fausse modestie. Juste la reconnaissance de ce qui est et de ce que l’on est. Au vrai, ce Cahier de l’Herne qui complète à point le passionnant recueil de ses entretiens donné il y a quelques années sous le titre Le roi vient quand il veut (Le Livre de Poche), présente sous maintes facettes, certaines des plus inattendues, le plus fascinant autoportrait qui soit. Peu importe si plusieurs se marchent dessus, de doublons en redondances, de commentaires du commentaire en paraphrase du déjà écrit. L’important, ce n’est pas telle ou telle contribution mais l’éclat du dessin qui sourd du tout. Il lui serait désormais inutile d’écrire ses Mémoires, à supposer que l’envie lui prit jamais, étant entendu avec Nabokov que la véritable autobiographie d’un écrivain, c’est l’histoire de son style.

On le lit, on le relit, on y revient. L’œuvre, grand livre des morts et chambre d’échos pleine de cadavres bavards, paraît inépuisable quand bien même croirait-on en avoir cerné les mécanismes tant elle est frappante de clarté : le topos du minuscule, la récurrence de l’apparition, le goût du récit bref, l’ivresse du minimal, la passion du point-virgule et de l’oxymore l’éternel retour de l’archaïque, l’énergie de la langue, le souci d’une exigence permanente dans la tenue de l’écriture, l’appétence pour les traces, les ombres et la fuite, la jouissance dans l’énumération des noms, l’obsédante présence des disparus auxquels le vivant donne sa voix, l’ellipse au service de la plus grande densité, la biographie comme art de métamorphoser une existence en vie et des gens de peu en autant de saints. Toutes choses qui constituent moins une technique, au sens où Michon admire la « compétence technique » à l’œuvre dans Absalon, Absalon !, qu’un art poétique où l’on voit le réel s’articuler à la langue, se démêler et halluciner la vérité.michon2

C’est l’un des rares écrivains qui communique au lecteur la touche inouïe d’une présence familière : celle d’un homme épris de fraternité. « C’est une immense jouissance que d’élire domicile dans le nombre ». Ce mot chu de la plume de Baudelaire qu’il a placé en épigraphe des Onze, lui va comme un gant.

« Je cherche à poser ma voix où Faulkner a posé la sienne, c’est à dire depuis le Royaume des morts, ou plutôt du sein de ce que jadis on appelait le Paradis- quelque chose comme le point de vue des anges (c’est à dire ceux qui chantent éternellement de l’autre côté de la mort en regardant ce côté-ci »

L’historien Patrick Boucheron, qui voit en lui un écrivain du Moyen-Âge, apprécie comme « médiévale cette manière très humble et très orgueilleuse de placer sa voix sous l’aile des anges». Il se documente comme Flaubert et noircit des carnets mais pas nécessairement pour s’en servir, juste pour que ce soit là comme un filet de sécurité, pas pour consulter mais pour mieux s’imprégner. Et comme Flaubert, il dit ses textes pour les avoir à l’oreille mais lui ne les gueule pas, il en ressasse les phrases dans l’arrière-gorge jusqu’à parvenir à la plus extrême précision des mots. Là où tant d’écrivains jugent un texte à la sonorité qu’il dégage, lui préfère dire à la Villon qu’il le juge à son alloi, jusqu’à en oublier le sens des mots pour mieux les entendre

Jamais ce grand lecteur, si fin et si aigu dans ses analyses, ne se prend pour un critique. Quand Gérard Genette résume A la recherche du temps perdu par sa fameuse formule : « Marcel devient écrivain », Pierre Michon, homme d’une intense mémoire de la chose littéraire, se laisse aller de son pas de côté : « Un type coincé devient écrivain ». Il a un tel sens du raccourci que l’on ne s’étonne plus de la brièveté de ses livres :

« Lisant Tintin, on se dit à la fois : je lis un chef d’œuvre, et : je lis une histoire de mickeys ».

On entend sa voix à chaque page, le son Michon. Dans Les Onze, les personnages s’appelaient Billaud, Carnot, Prieur & Prieur, Couthon, Robespierre, Collot, Barère, Lindet, Saint-Just, Saint-André. Presque tous des écrivains ratés, détail michonissime, ils constituaient le Comité de salut public de 1794. Celui de la politique de la Terreur. Depuis une quinzaine d’années que ce fantasme de récit le hantait, Pierre Michon se récitait à voix basse les noms des onze membres du Comité toujours dans le même ordre avec une régularité qui a quelque chose d’obsessionnel. Comme si le rythme, la scansion, le projeté, le bruissement de la langue, l’écriture en contrepoint serré et la sonorité de cette litanie lui permettaient déjà de laisser son livre s’écrire en lui.

Qui saura jamais dire la vertu et l’envoûtement de l’énumération ? Lui peut-être pour en avoir été l’heureuse victime. Est-ce de l’histoire ou sommes-nous dans le territoire de la fiction et donc du rêve éveillé, à moins qu’il ne s’agisse d’une fiction nourrie d’histoire ? On ne sait plus, ce qui témoigne de la réussite de Pierre Michon. Depuis trente ans il trace dans la littérature française un sillon éblouissant. On a beau le lui dire, il doute toujours. Au fond, ce que Bonaparte disait à propos de sa politique pourrait aussi bien s’appliquer à la littérature en général :

« C’était du charlatanisme, mais du plus haut ».

Il confie ici ou là les sources de son inspiration, étant entendu qu’il les a repérées après coup. Ainsi, il lui a fallu attendre un certain temps avant de comprendre que « Mais il n’y a rien, madame, absolument rien », phrase placée dans la bouche d’un nihiliste ou d’un chaman de La Grande Beune, lui venait en fait d’une case des Bijoux de la Castafiore où Tintin s’adresse à la cantatrice après avoir regardé à travers une fenêtre ouverte sur la nuit ; dans un texte de novembre 2016 sur le héros d’Hergé, il présente Tintin comme « un obsédé du bien », à croire que c’est de lui-même qu’il s’agit. Pour les Onze, le déclencheur ne lui vint pas de tous les classiques sur la Révolution des meilleurs historiens, qu’il avait lus et annotés, mais du Tiepolo et l’intelligence picturale de Svetlana Alpers et Michael Baxandall, deux historiens de l’art ; il trouva l’allure de son héros Corentin dans la figure de l’acteur David Warrilow dans le film de Phillipe Collin Les derniers jours d’Emmanuel Kant ; et il reconnaît sans peine que le cardinal de Richelieu est le point de tangence entre les Onze et les Trois Mousquetaires

Peu d’écrivains français prennent comme lui la peine de réfléchir à ce que lire et écrire veulent dire, et plus rares encore sont ceux qui manifestent un tel goût des autres écrivains. Il parle des livres des autres en évoquant les siens –et de la vie des écrivains en répondant sur la sienne. Cela donne la plus originale des autobiographies. Le portrait qui en ressort ? Celui d’un type – pas un homme, ou un écrivain, mais bien un type- qui est né et a grandi entre un père absent et un fantôme de sœur morte, un spectre et un ange. Il a traîné ses guêtres de bistro en bistro jusqu’à 35 ans, ne fichant rien, picolant comme ce n’est pas permis, avec la ferme intention de s’y appliquer, malgré quelques tentations sans suite du côté du théâtre. Boire le sang noir des morts, ce qui revient à commercer avec d’anciens vivants, avec Michelet en embuscade.

lcaIO1U1TKm7y9d1jAOCeQ_thumb_149d2Cinq bistros pour soixante-six habitants dans son patelin de naissance, au fin fond de la Creuse : tout s’explique ou presque. Pas une fatalité génétique mais tout de même, difficile d’en réchapper. En 1981, il porte ses Vies minuscules chez Gallimard. Présenté par Louis-René des Forêts et rejeté par Michel Tournier. Représenté et accepté par Jean Grosjean. 1918 exemplaires vendus la première année. Après, il se rattrape. Tant et si bien que ce précieux petit livre mythique qui soudainement fane tant de biographies, éclipse les autres (La Grande Beune, Abbés, Corps du roi) jusqu’au triomphe des Onze. Il se pose des questions comme celles-ci : qu’est qui, d’un texte, fait une œuvre d’art ? Le roman n’est-il pas un genre exténué comme l’était la tragédie classique sous Voltaire ? Pas vraiment romancier. Ni nouvelliste. A mi-chemin : écrivain de romans courts. Non par essoufflement ou paresse, mais par aversion pour le gras et le superflu, et par goût pour le densifié et le resserré, aux antipodes de la bonne grosse Weltanschauung et des vertigineuses machines romanesques. D’accord avec Valéry :

« La postérité, c’est des cons comme nous ». 

D’un rien, il peut faire un livre : la voix enregistrée du tramway de Nantes annonçant la station « Cinquante otages », sa mère ensevelie à la minute même où deux tours sont réduits en cendres à Manhattan. Tempora pessima sunt. Il juge bien ses livres, certains shootés à la littérature, d’autres pas. Mythologies d’hiver ? Des fables de notre époque sans croyance.  Maîtres et serviteurs ? Vaut surtout pour le chapitre Watteau où l’inavouable sexuel est dit.  L’Empereur d’Occident ? Un exercice de style. La Grande Beune ? A peine un roman. Il juge aussi bien l’essentiel de la production littéraire actuelle : de purs artefacts bien bouclés. Qu’est-ce qu’il fait, Pierre Michon ? Toute la journée, il lit, se promène, parle, picole. Quand vient le roi, c’est à dire la littérature, la grâce d’écrire, alors il écrit, souvent textes à la commande, ça stimule. Son unité de mesure : « Un long matin tendu et refermé sur sa plénitude et un soir tendu vers le matin à venir ». Au bout, ce n’est pas un roman qui l’attend mais un bloc de prose, son genre, inconnu des manuels. Il veut attirer Dieu dans son livre. Il est des ambitions moins nobles. Dieu, mot-gouffre. D’ailleurs, il tient la littérature pour une forme déchue de la prière, c’est dire. Et soudain, cette phrase admirablement cadencée, qui laisse sans voix :

« Les œuvres sont les preuves de la grâce- mais sans grâce pas d’œuvre ». 

Le rythme, la période, le mètre, tout est là. Il maîtrise parfaitement la langue classique, tenue. Abhorre les points de suspension, trop débraillés. Tout ce qu’il écrit veut côtoyer le sacré. Dieu ne le quitte pas. Son christianisme est médiéval. Il tient que tout écrivain est nécessairement un imposteur puisqu’il ne s’autorise que de lui-même. Il envie Pessoa. Cherche non le rosebud mais le nigredo en tout artiste : « Sur quel intime foutoir l’œuvre jette-t-elle son masque ravissant ? ». C’est une éponge. Retient tout ce qu’il lit. Quelle mémoire… La Bovary et Booz endormi reviennent tout le temps au sommet de ce qu’il appelle « ma bibliothèque neuronale ». Mais on y trouve aussi La Chambre claire de Barthes. N’empêche, il paie sa dette à Flaubert, le premier à avoir écrit une vie minuscule avec Un cœur simple. Proust disait que les livres sont les enfants du silence et de la solitude. Michon y ajoute le secret, la patience « et les infimes stratégies de la table de travail ». Tout pour conjurer l’angoisse qu’un jour la grâce vienne à le déserter.IMG_0640

La femme est peu présente dans son œuvre, à peine son corps littéraire, celui qui jouit par les mots, bien distinct du réel. Milady fut sa première lecture érotique dans les Trois mousquetaires, suivi de près par les scènes de baisades et autres foutreries chez Flaubert, poursuivi en apothéose par Histoire d’O sans jamais oublier que tout commença par la lourde vision de la différence des sexes dans Barbe-Bleue. Invité à revenir sur ses cahiers préparatoires à La Grande Beune, Pierre Michon assure que ce n’est par pudeur qu’il a métaphorisé « je bandais » par « cela me perchait au ventre », mais parce que cela s’est imposé, tant et si bien que cela a donné naturellement le la a tout ce qui a suivi (frottements, prises, grottes et autres béances). Pas un mot de travers, une mécanique de haute précision. Mais ne vous y trompez pas. Le véritable intime n’est pas là où l’on croit.:

« Il me semble que pour un écrivain rien n’est plus intime, rien ne le constitue davantage, rien n’est plus lui-même, que cette volonté énonciative, ce désir violent qui préside à sa phrase, cet infime et décisif putsch dans son parlement intérieur, qui fait soudain la voix despotique de ce qu’on appelle, et qui est, la littérature. C’est cela que j’appelle Faulkner ».

Cette certitude est au cœur de Trois auteurs (1997) et de Corps du roi (2002) même si elle irradie toute son œuvre.Michon a été jusqu’à identifier sa propre biographie à celle de Faulkner en établissant des passerelles entre les accidents de leur vie : origines sociales, roman familial, alcoolisme autodestructeur… Il a fini par décalquer sa Creuse sur le comté de Yoknapatowpha. Il ne sait pas au juste pourquoi il a été à lui mais il y va encore, captivé par une force d’attraction qui le dépasse, persuadé avec Borges qu’on ignore ce qu’il y a au fond de ses livres même si on sait juste qu’y gisent des vérités qui nous terrorisent. Il est lui aussi l’écorché au seuil de sa maison de douleur. Lui aussi veut accepter d’être dans le mouvement du monde. Faulkner n’est pas son Dieu mais son roi, un génie dans son genre, le romancier capital, celui qui aura marqué « la » rupture littéraire de son siècle.Mais il a beau être un faulknérienabsolu, il n’en est pas pour autant dupe de la posture du grand William entweedé, moustache taillée de frais, pipe apaisante empoignée, alors que dès que le photographe a le dos tourné, il retourne à son état de pochetron lamentable. Ce qui ne l’a pas empêché de rendre compte de la totalité du monde à partir de son ilôt de Mississippi. Juste pour accéder non à l’universel mais au planétaire.

Sauf que Michon, lui, est aussi bien du genre à se livrer à une méditation sur le langage à travers l’évocation d’un papillon, la course d’un renard, la chute d’une corneille. Du genre à se passionner pour des existences que d’autres jugent insignifiantes en les traitant non à la manière du Marcel Schwob des Vies imaginaires mais du Suétone des Vies des douze Césars. Quel autre écrivain français aurait l’esprit ainsi tourné pour remarquer que l’homme qui tenait le rôle du père dans Le Voleur de bicyclette était un ouvrier en chômage qui avait répondu à une petite annonce, avait essayé de faire d’autres films après celui de Vittorio de Sica, n’y était pas parvenu et était mort dans la misère :

 « C’est très précisément un Minuscule : quelqu’un qui dans sa trajectoire a heurté quelque chose qui le dépassait et qui ne s’en est jamais remis ».

Dans l’une des plus belles pages de ce Cahier bien tempéré, Pierre Michon se souvient de ce qu’il faisait avant d’écrire : comédien, sans pour autant tenir son activité pour un métier ou une profession. Juste un état d’âme à peine rétribué. Un soir de 1969, il joue dans En attendant Godot de Beckett. Ca se passe dans la salle de l’Essai à Clermont-Ferrand dans le cadre de l’Atelier Théâtral Riomois. Pozzo, c’est lui après avoir été le duc de Buckingham dans Richard III et le prince Philippe dans Yvonne, princesse de Bourgogne. Il était Pozzo tous les soirs. Il était même tellement Pozzo que la veille, après avoir éclusé tous les bars de la ville avec des copains, il passa brutalement à travers le pare-brise de sa voiture, ce qu’il justifia ainsi auprès des gendarmes : « Je suis Pozzo, ce nom ne vous dit rien ? ». Non, rien, au bloc ! Mais le lendemain soir, une fois dégrisé, il était toujours Pozzo :

« Cette représentation de Godot, avec la bande Velpeau et le sparadrap, est dans mon souvenir une expérience inoubliable, peut-être la plus forte de ma vie, en tout cas décisive. Je ne sais pas si j’ai bien joué le rôle ; mais je sais que je l’ai joué dans le sens antique, dans le sens qu’entendaient les Anciens quand ils parlaient de purification dramatique : je voulais plus que tout oublier la grandiloquence et l’abjection, que j’avais si vainement gaspillées la veille dans le réel ; et je savais –quelqu’un en moi savait- que c’était en rejouant l’abjection grandiloquente, en la montrant, en la jetant à la face du monde, que je pourrais l’accepter, l’embellir, la dépasser (…) Sachant cela, je savais tout ce que je devais savoir pour écrire des livres : on joue à être soi-même une seconde fois, plus abjectement, plus bellement ; on ne sait pas si c’est du destin ou du jeu, des plaies ou un maquillage : mais on donne tout en vrac à la totalité du monde… »

(« Pierre Michon au centre dans « En attendant Godot » en 1969 à Clermont-Ferrand, photo D.R.;  extrait des « Bijoux de la Castasfiore » ; photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

1 579 Réponses pour Le Cahier bien tempéré de Pierre Michon

Petit Rappel dit: à

Gisèle
Vous aimez les contes orientaux, je crois qu’Apulée était de cette région là.
Pour le reste, l’Apologie est plus justement titrée De la Magie, et montre un Apulée aux prises avec des accusations de Sorcellerie. A ce titre, elle est symétrique de l’Ane d’Or
Les manuscrits indiquent Dix Livres. je suppose que l’ensemble devait se présenter sous forme de volumina, seulement accessibles aux riches lettrés. Quant à un programme de lectures publiques au II ème siècle, il faudrait consulter l’équivalent du B.O romain, si cette monstruosité existe..
Bien à vous.
MC

D. dit: à

Je viens de faire le 1001ème commentaire. C’est amusant.

Pablo75 dit: à

« Et moi, je suis quoi comme signe? »
(Chaloux)

Tu avais dit « Air-Feu ». On attend plus de précisions.

Chaloux dit: à

Balance, je crois ascendant sagittaire.

Ed dit: à

Si Chaloupe.

On peut avoir un mec et garder une mentalité de vieille fille. Je ne vis pas avec d’ailleurs. Il fout autant de poils que mes chattounes dans l’appart. C’est usant.

Ed dit: à

JJJ qui rage parce qu’il y a un lien vers mon blog pas intéressant. Mais n’allez pas le visitez vieille bique, et ne m’encombrez pas de votre jalousie ridicule.

Heureusement qu’il y a des gens un peu plus sympathiques ici (JC, Chaloupe, jazzi, christiane et bien sûr clopine), parce que le club des vieux frustrés du Val-de-Marne ca va 2 secondes.

rose dit: à

DHH à 20h48

merci de nous rassurer ; je suis noyée sous les livres et je ne tiens pas le rythme.

Hormis vos grandes compétences précises et savantes sur nombre de points litigieux grammaticaux et autres, vous avez de grandes compétences culinaires.
Apr!s avoir cuisiné une seconde fois et réussi vos artichauts à l’orange je peux affirmer que vous êtes dans la durée . Et tant pis pour Bude.
Je vous voue toute mon admiration.

bien amicalement,

rose

rose dit: à

jazzi

votre affirmation sympathique d’hier matin m’a accompagnée comme un viatique ; et je me rends compte grâce à vous que un c’est beaucoup.

nota : en vieillissant, on a de moins en moins de poils c’est vrai mais aux genoux que c’est laid. Même si vous n’aimez que les hommes, j’ai eu très honte de moi de n’avoir pas fait cet effort là. Et depuis, je n’ai guère fait de progrès.
Deux hontes et de deux.

rose dit: à

les Budé ; remiser les Budé.

J’ai donc commis une inversion en 2017

et bien bravo : un an à penser que vous étiez vierge. Quel flop.

rose dit: à

« 28.4.[19]16
Cet après-midi avec les éclaireurs. On nous a tiré dessus. Pensé à Dieu. Que ta volonté soit faite. Dieu soit avec moi.
[Les éclaireurs avaient pour mission d’observer les positions de l’ennemi. Il s’agissait de missions dangereuses pour lesquelles Wittgenstein s’était significativement porté volontaire.]

Dingue ce truc.
Suis en train de finir le journal de christophe colombe lors de son premier voyage vers les Indes où il aborde aux caraïbes. Lors du retour, d’effroyables tempêtes et un vent violent qui ne se calme pas, des voiles déchirées et la caravelle en danger. Ils font des voeux, promettent des ex-voto se dévouent à la vierge et chaque fois que un tire celui qui va aller en pèlerinage et bien c’est l’amiral qui gagne le pèlerinage.

rose dit: à

1400 et des poussières.

rose dit: à

« Alors, pour l’avis d’appel à concurrence, Madame Clopine va nous arranger ça »

!!!

– « N’est-ce pas Madame Clopine ? »



– « N’est-ce pas ? »

c’est juste effrayant et c’est partout pareil.`Mais quand c’est la directrice de l’urbanisme qui arnaque l’urbanisme on atteint des sommets.

rose dit: à

Enfin, je vous l’avoue, cela ne me fait pas rire.

P. comme Paris dit: à

Mignon,Michon,Bichon.

rose dit: à

jazzi
-on la encore vu récemment avec la mort de Orsivi-, un seul mot pour Sergio ?

Oursivi nous a quittés ?

Sergio je n’y crois pas encore.

rose dit: à

JJJ à 17h21
mais après tout, je lui donne pas tort : il est suffisamment tolérant
ce doit être de l’humour.

rose dit: à

ce qui confirmerait que tu es le plus grand menteur du blog (et de loin)?

ouaip

tellement que l’on ne croit plus rien.
moi en tout cas ; je ne crois plus rien. il restait ce signe, vierge, c’est même plus stable.

rose dit: à

christiane
Il me semble que c’est comme un coquelicot. Si on le cueille, si on le dérobe au champ où il s’épanouit, il risque de se faner.

oui, c’est terrible.

merci pour votre texte à mon adresse d’hier au matin, que j’ai lu attentivement

et pourtant, une recette, trop tard pour la faire cette année, et oubliez-la vite fait

asperges vertes grosses de marché, pomme de terre nouvelles rattes si vous pouvez et boutons de coquelicots mûrs c’est à dire proches de l’éclosion

ds l’ordre faites revenir dans l’huile d’olive les pommes de terre coupées en petits dés, les pointes des asperges salez poivrez et au moment de servir, faire sauter poignée de coquelicots encore dans leur robe de boutons.

J’ai pour ma tard cessé de le faire, ce plat tragique, et mon jardin est plein de coquelicots.

rose dit: à

Une abeille minuscule en bas du tableau (pas un grillon !)

christiane

(ô combien je déteste ce raccourci de cri-cri qui vous sied si mal)

À Port Lligat, dans ses trois ou quatre maisons de pêcheurs accolées les unes aux autres, Dali avait de minuscules cages dans lesquelles il emprisonnait des grillons pour les entendre chanter chez lui.

gisèle dit: à

DHH 20h58. Merci, La Doyenne, pour ce constat et ces conseils de sagesse. La Doyenne, ce me semble un peu mal choisi; l’âge n’est ni un critère ni une référence. En tout cas,serenissime serait plus exact, si le Titre n’était déjà pris!Bonne suite.

rose dit: à

hors de question que je vous nomme la doyenne, DHH, même si c’est une élégante façon de votre part de ne pas dire votre âge ; comme ma prof de gym. Comme christiane que je pensais cinquantenaire.

rose dit: à

Stalker de Tarkovski

chance de le revoir dans les moins de trois mois.

Appris que lors de la fin de la première grosse partie du tournage, en 1978, toutes les pellicules kodack furent perdues et il ne lui restait rien, il a dû tout rebatir de zéro, avec des moyens minimaux.

Analogie avec L’enfance d’Ivan : le film était tourné par un cinéaste qui n’a pas convenu au comité politique des studios cinématographiques de Moscou. Dès lors, il fut demandé à Tarkovski, élève à cette période, de prendre la suite avec un budget minimal, le gros ayant été consommé par le premier réalisateur.

Cela donne ce que cela donne.

gisèle dit: à

jean langoncet, « since his penis came… » manque pas d’humour, John Hiatt, ni vous non plus.Ce type a tous les talents !
L’un des commentateurs le proposait même pour un nobel de littérature,il n’a pas tort…je suis pour

rose dit: à

suis un peu moins sidérée par l’écrivain que la première fois. Lors du premier visionnage, j’avais été stupéfaite par l’inversion totale d’attitude de ce type puant avant l’entrée dans la zone, finalement extrêmement courageux décidé et capable d’analyse critique dans toutes les décisions à prendre lors du parcours initiatique.
Le scientifique apparait comme totalement foutraque, l’image du savant fou, celui dont les molécules ont déteint sur les neurones.

Lors de cette seconde projection, suis surtout stupéfaite par le stalker. Ne vois aucun lien prémonitoire, ainsi que cela nous a été représenté par le directeur du cinéma avec un Tchernobyl qui déboule six ans après, je crois.

Constate plutôt un discours totalement métaphorique sur ce qui nous anime et nous rétrécit et qui appartiendrait d’après Tarkovski à notre entier imaginaire.

Lorsque son épouse a cette crise hystérique de désespoir liée à la colère lors du départ de son mari, et lorsqu’à la fin on voit l’enfant paralysée des deux jambes avoir la puissance de l’esprit sur les verres qu’elle fait se déplacer, j’ai eu un grand sentiment d’une dépendance absolue qui nous rend malheureuses nous les femmes de ce que les hommes sont incapables de nous donner et que nous attendons en vain. Elle se propose enfin d’aller elle aussi dans la zone et il lui dit, non pas toi.

Nous en sommes là.

nota bene : ai aimé extrêememnt les lits en fer forgé qui hantent les films de Tarkovski.
les murs décrépis, aussi ; je pense à paul edel lorrsqu’il a dit rose est abimée et que plus tard j’ai répondu qu’il ne connaissait rien aux ocres qui prennent leur vie lors de leurs usures qui développent leur beauté.

finalement, ce n’est pas un loup dans Stalker, c’est un chien noir aux oreilles pointues.
la femme lui donne du lait dans une écuelle lorsqu’il les suit finalement hors de la zone, puis chez eux.

Quoiqu’il en soit Andréi Roublev reste mon préféré : élégiaque, dans le silence (que de discours dans Stalker, cela m’a été quasiment insupportable tous ces discours métaphysiques).

ai été surprise également par ce que m’a dit Andreas « on ne trébuche pas sur quelque chose qui appartient au passé » avant la projection, dehors sur le parvis, totalement contradictoire avec ce que dit Tarkovski dans le film sur le passé et son importance vis à vis du présent.

Je crois qu’il a eu une enfance heureuse ; plusieurs poèmes de son père sont déclamés dans le film et ceci dans plusieurs de ses films.

gisèle dit: à

Petit rappel, suite à moi-même et à votre réponse. J’ai plusieurs pistes, il suffira de travailler un peu.A la biblio d’Alexandrie il y avait des listes-catalogues qui classaient les volumina(pédant mais exact) par lettres alphabétiques.Voir aussi les « marchés » de Trajan. Indispensables pérégrinations …

Jean-Claude Goering dit: à

Papa en parlait déjà avec un copain haut placé dont j’ai oublié le nom, un peintre amateur à petite moustache : « Les autruches les plus connnes sont les autruches européennes ».

C’est vrai qu’ouvrir le garde-manger à des affamés ….

Lacenaire dit: à

Toujours autant d’attaque au petit matin le JC, même « mort »

Bloom dit: à

L’incendie de la Bibliothèque J.Lennon de La Courneuve, un acte de Taliban. La lecture est dangereuse car elle émancipe, la musique aussi qui procure du plaisir, comme le cinéma qui distrait & édifie. Nous avons nourris des monstres en notre sein.

renato dit: à

Encore à propos de commencements excentriques.

Où commence la 5e de Beethoven ? Quiconque a assisté aux répétitions de la 5e comprend la difficulté d’exécution de la première mesure. Pour ce qui est de mon expérience, que ce soit l’approche phénoménologique de Celibidache, plutôt que les soucis musicologiques d’Abbado ou de Giulini, j’ai observé que faire « entendre » la pause initiale est un problème à résoudre. Évidemment, puisqu’en musique la pause est la cessation temporaire du son et il n’y a ici aucun antécédent sonore, la question de son exécution peut sembler accessoire aux moins regardants, ceux qui sentent vaguement le pipi de chat et tiennent l’expression festina lente pour insignifiante, lisent la partition à la hâte et se « jettent dans l’exécution » sans tenir compte de cet instant d’arrêt — et si je tombe ? —posé par LvB comme événement structurel de l’œuvre.

http://1.s.cdn2.semplicewebsites.com/music/larger_93126b483426bfd290b7ea9736ddb5eb.jpg?page=1

Bloom dit: à

Un collectif d’auteurs plutôt en vogue se réfère à « la France de Montaigne et à la République de Zola ». J’ai bien peur qu’il s’agisse d’un pays introuvable, d’un Kafiristan disparu. Au café, j’entendais un prof de science po parler avec du tropisme uniquement managérial des nouvelles générations appelées à gouverner ce pays. Le beau temps laisse apparaitre les tatouages – Cayenne comme si vous y étiez, sans l’humidité & les crocodiles, mais avec les moustiques et les requins.

Jean-Claude Goering dit: à

Afin d’en persuader les incrédules, je vous prépare une photo du cadavre de JC.

Notre vieil ami bouffé par les vers, lesquels sont moins regardant que les requins méditerranéens qui, prudents, refusent de bouffer du migrant peu soigné ….

renato dit: à

Je me souviens de l’incendie aux Belles Lettres — trois millions d’ouvrages en cendre —, cela fait de moi un vieux ?

Jean-Claude Goering dit: à

Le Livre enseigne, à La Courneuve et ailleurs, que Dieu est tout, et que livres, musiques, danses et autres distractions sont à proscrire absolument.

Seul Dieu doit occuper nos pensées !

renato dit: à

Et si Dieu ce n’était qu’u Dildo bien placé ?

renato dit: à

qu’u > qu’uN

Jean-Claude Goering dit: à

L’explication du divin par le dildo, via renato, me parait excellente ! Sloganons ensemble, mes frères et mes soeurs :

« Aucu ! Aucu ! Aucune hésitation ! »

christiane dit: à

Rose, vos nuits sont houleuses et il faut traverser vos commentaires pour retrouver le fil de vos pensées.
Donc, à propos de cette œuvre de Salvador Dali : « Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade une seconde avant l’éveil » , si j’ai écrit brièvement :  » Une abeille minuscule en bas du tableau (pas un grillon !). »
C’est pour deux raisons.
Cette abeille qui pourrait éclairer le titre du tableau, il faut la trouver ! elle est vraiment minuscule. Son bourdonnement semble d’après Dali provoquer un rêve, celui de la jeune femme endormie ou celui du peintre ? Là, il faudrait être Freud ou Lacan pour aller plus loin.
Quant aux mots « pas un grillon », c’est un rappel à « L’ours » de Sergio, établir une frontière pour séparer les deux rêves, celui de Dali, celui de Sergio.
Quant au film de Tarkovsky « Stalker » que vous évoquez longuement, je revois (mais c’est lointain) dans ce film très lent, ces trois hommes (le guide : le stalker, le professeur et l’écrivain) s’enfoncer dans une « zone » un peu terrifiante, désolée, marécageuse. Il semble que le désir de réaliser leurs vœux soit à l’origine de ce voyage (chambre des vœux). Des rails, le bruit des rails, interminable, pour arriver à la révélation des couleurs, ce qui change avec le début du film tout englué dans des ocres-bruns terreux. Puis, je garde le souvenir d’un long labyrinthe où chaque désir devient une énigme, comme si les hommes ne se connaissaient pas. La zone ? Un endroit où il n’y a plus rien à espérer, un écho du questionnement de chacun, sans réponse. Les sons sont également anxiogènes (bruits d’eau, de crissements). Un film très sombre , non ?

Phil dit: à

Le beau temps laisse apparaitre les tatouages – Cayenne comme si vous y étiez,

ah, chez vous aussi, dear Bloom. tatouages de cuisses, de bras, ou de cous ? dragonades à resto chinois ou chiffrage indo-martien ? à chacun sa « bibliothèque » qui brûle.

renato dit: à

Il me semble que dans Roberte ce soir le souffle divin (πνεύμα ?) ce soit une flatulence, il ce peut toutefois que la mémoire me fasse défaut.

Bloom dit: à

Je parlais de Paris, dear Phil, où je me trouve un petit temps. Le tatouage a valeur rituelle au sein d’un système symbolique cohérent, les forçats offraient un beau champ d’étude
Les Indiens hindouistes se badigeonnent de substances lavables;j’ai vu quelques jeunes filles de la haute qui avaient le nom de leur animal de compagnie d’enfance tatoué sur le bras, ou celui de leur mari (parallélisme intéressant), ou un « i love my husband » à double tranchant…
Rien d’aussi laid que les tapisseries épidermiques des goblins parisiens.

Jean-Claude Goering dit: à

« Scandales sexuels à répétition : l’humanitaire est en crise » (Le Figaro)

Ne jouez pas petit bras, chers journalistes du Figaro ! L’humanitaire n’est pas en crise…l’humanitaire est EN RUT !

Jean-Claude Goering dit: à

Quittons nous sur ce terrible et funeste constat : un tatouage sent toujours mauvais.

Phil dit: à

Dear Bloom, vous êtes donc parmi nos tatoué(e)s… welcome ! l’accouchement de cette génération coloriée se fera dans le douleur (indeed: les bas de dos tatoués interdisent l’usage de la péridurale !)

D. dit: à

Là-dessus je ne peux que vous rejoindre, Goering. Les tatouages sont non seulement laids, une laideur éternelle mais aussi leurs porteurs témoignent de leur adhésion consciente ou non au déclin de la civilisation occidentale judéo-chrétienne que je sais n’être que temporaire, bien heureusement. Déclin organisé et soutenu par la grande majorité des élus qui rêvent pour beaucoup d’être tatoués mais n’ont pas encore franchi le pas.
Ce retour aux signes barbares de la tribalité après des millénaires de civilisation (puisque je souhaite y inclure la grande Rome) ne peut que faire, grand hélas, douter de la capacité de l’homme à progresser autrement que par la technique.

Jean dit: à

Je me suis fait tatouer l’Evangile selon Saint-Matthieu autour de l’anus, je ne vois pas en quoi ça peut gêner quiconque.

Jean dit: à

Je me suis fait tatouer la Torah enroulée autour du pénis : franchement,c’est une affaire purement perso.

D. dit: à

Les hindous ont l’intelligence de ne tatouer que temporairement et leur signification est hautement spirituelle à commencer par le « troisième oeil », le sixième shakra, l’Ajna de la perception extrasensorielle.
Tout sauf vanité et décadence mais au contraire adhésion à l’élévation spirituelle dans l’humilité.

Ed dit: à

Ca parle de tatouage des Évangiles autour de l’anus et les culs bénis ne s’en émeuvent plus. Soit j’ai ouvert une brèche et on s’y habitue, soit ce sont des hommes et ils ont l’exclusivité sur la vulgarité.

Je connais la réponse…

Clopine Trouillefou dit: à

Bon sang de bonsoir, début immédiat, dans « les chemins de la philosophie » de France Cul, d’une émission sur Carson Mac Cullers, avec « une professeur émérite de littérature américaine », qui souligne immédiatement que la voix de Mac Cullers a la même intonation que celle donnée par Vivien Leigh au personnage de Blanche Dubois : « du sud profond mais cultivée ».

Donc, cette émission commencée ainsi a toutes les chances de me captiver, n’est-ce pas, et qu’est-ce que je fous à venir taper ici sur la rdl au lieu de tendre désespérément l’oreille ?

Eh bien, c’est que ça m’a été tout bonnement impossible. Insupportable : j’ai dû quitter la cuisine et suis partie…

Ca doit être ce qu’on appelle « une bouffée délirante », ou bien une madeleine mal ingérée et qui me bloque le gosier.

J’ai d’un coup retrouvé exactement le même sentiment angoissé qu’autrefois, il y a… (vingt dieux, tant que ça ?)

Quand j’avais quinze ans et que j’ai lu Frankie Addams. Et que j’ai planqué le bouquin. Comme j’ai planqué tous les autres : l’horloge sans aiguilles, reflets dans un oeil d’or, le coeur est un chasseur solitaire…

Tous dissimulés, mis à part, hors de portée…

L’idée que quelqu’un d’autre que moi puisse les lire m’était proprement insupportable. Je ne me crois pas jalouse, dans la vie ordinaire je suis ordinaire, mais là, pour Carson je veux dire, c’était devenu aussi important pour moi que pour le narrateur de la Recherche de cloîtrer Albertine.

Je voulais Carson pour moi toute seule. Ce n’est pas beau comme sentiment, mais pourtant, aujourd’hui, alors que je devrais être toute ouïe, je suis encore toute « non », avec autant d’emportement.

Je ne veux pas entendre disserter sur Carson. A la limite, si quelqu’un doit en parler (et surtout pas Savigneau, n’est-ce pas, auteure d’une biographie scandaleusement orientée), ce devrait être moi, et encore. Je ne sais même pas si je m’autorise à parler de Carson Mac Cullers…

Je croyais pourtant m’être assagie, m’enfin aimer un auteur de cette manière-là, en voulant de toutes ses forces être sa seule et unique lectrice veux-je dire, ne pas supporter que d’autres yeux que les vôtres se posent sur ces pages, ça doit avoir un nom scientifique, barbare et qui pourrait, ça se trouve, m’envoyer directos vers l’HP !

D. dit: à

Pas du tout, Ed, je m’en indigne. C’est en effet très grave. Surtout pour l’auteur qui se condamne devant Dieu. Pour de tels blasphèmes répétés à l’envi, la réparation représente une telle somme de souffrances promises à l’auteur que j’en tremble pour lui; passer un tel temps dans les couches sombres et épaisses du bas-purgatoire, l’endroit où l’on entend les hurlements des damnés monter des enfers, où la lueur des flammes se devine, où il ne suffit plus que d’un ultime faux-pas, un ultime blasphème pour plonger dans le flot de lave tumultueux et aussitôt s’y faire dévorer éternellement par les salamandres les plus abominables… brrr..

D. dit: à

Ed, je vais vous avouer quelque chose : j’ai pensé à plusieurs reprises que vous n’étiez pas réelle. Je n’en ai aucune preuve et n’ai pas l’intention d’en chercher.
Mais chez moi qui possède quelques dons de lucidité extra, la récurrence de cette impression pose question.
L’application d’une méthode hypothéticodéductive implémentée sur un moteur d’inférence supporté par un calculateur conséquent à donné, après 16h et 8 minutes de chauffe intense du processeur, une probabilité de 79 pour cent pour que vous ne soyez pas réelle.

Jean dit: à

une méthode hypothéticodéductive implémentée sur un moteur d’inférenc (D)

En attendant, le moteur de mon taille-haies a rendu son âme à Toto.

Jean dit: à

Et si on appelait Dieu Toto ? C’est tout de même plus rigolo qu’ Allah ou Jéhovah

Ed dit: à

Et si on lui foutait la paix.

Ed dit: à

Tiens. Je voulais mettre un point d’interrogation et mes doigts en ont décidé autrement. Moui, ca n’était pas une question.

Jean dit: à

Il n’y a d’autre Dieu que Toto !

Toto est grand, et c’est mézigue son prophète !

Sous la dictée de Toto, je suis en train de pondre un nouveau Décalogue modern style.

Premier impératif : tu convoiteras en priorité la femme de ton faux frère.

Phil dit: à

Dear Clopine, votre message maccullers est un peu confus. Est-ce la mention de la voix gouailleuse sinon graillonneuse prêtée à Vivien Leigh qui vous a déplu ou simplement votre addiction au prestigieux blog à passou (qui compte maintenant ses morts overdosés)?

christiane dit: à

Rose,
Réponse à votre étonnement. (Vos nuits sont houleuses et il faut traverser bien des commentaires pour retrouver le fil de vos pensées.
Donc, à propos de cette œuvre de Salvador Dali : « Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade une seconde avant l’éveil » , si j’ai écrit brièvement : » Une abeille minuscule en bas du tableau (pas un grillon !). »
C’est pour deux raisons.
Cette abeille qui pourrait éclairer le titre du tableau, il faut la trouver ! elle est vraiment minuscule. Son bourdonnement semble d’après Dali provoquer un rêve, celui de la jeune femme endormie ou celui du peintre ? Là, il faudrait être Freud ou Lacan pour aller plus loin.
Quant aux mots « pas un grillon », c’est un rappel à « L’ours » de Sergio, établir une frontière pour séparer les deux rêves, celui de Dali, celui de Sergio.

Jean dit: à

Toto m’a dit :

 » Tu convoiteras en priorité la femme de ton faux frère. Comme tous les hommes sont faux frères, ça te laissera du choix . « 

Jean dit: à

Décidément, je crois que je vais cesser de fréquenter ce blog, par trop fréquenté par une bande de vieillasses cacochymes aux références culturelles mathusalémiques : quand ce n’est pas la Shoah, c’est Vivien Leigh !

Ed dit: à

« je crois que je vais cesser de fréquenter ce blog »

Moui……….

Janssen J-J dit: à

Non non restez icite, goebbels, vous pouvez toujours bifurquer chez tomtomlatomette si vous en avez un brin marre, ça décoiffe pas mal là-bas. Après viste, on a envie de s’ enfiler l’anusse de st jean. De quoi rendre les jeunes biques des bois jalouses de la seine et marne et des hamburgers, hein !
https://tomtomlatomate.wordpress.com/
BJ à toussent et à carson que je ne lirai pas aujourd’hui, dès foik’la normandie se mette à trembler 8 sur l’échelle de l’hp.

christiane dit: à

Rose,
Quant au film de Tarkovsky que vous évoquez longuement, je revois (mais c’est lointain) dans ce film très lent, ces trois hommes (le guide, le professeur et l’écrivain) s’enfoncer dans une « zone » un peu terrifiante, désolée, marécageuse. Il semble que le désir de réaliser leurs vœux soit à l’origine de ce voyage (chambre des vœux). Des rails, le bruit des rails, interminable, pour arriver à la révélation des couleurs, ce qui change avec le début du film tout englué dans des ocres-bruns terreux, glauques. Puis, je garde le souvenir d’un long labyrinthe où chaque désir devient une énigme, comme si les hommes ne se connaissaient pas. La zone semble atteinte, un endroit où il n’y a plus rien à espérer, un écho du questionnement de chacun, sans réponse. Les sons sont également anxiogènes (bruits d’eau, de crissements). Un film très sombre, non ? Vous avez raison d’évoquer Tchernobyl et cette catastrophe nucléaire. La portée mystique du film ? Tout a un sens mais lequel ?

DHH dit: à

@Ed
vous êtes probablement la seule à n’être pas concernée par le post de Jean à 11 17
sachez vous en réjouir!

Clopine Trouillefou dit: à

Phil, c’est tout à cause de la frustration (comme d’hab’). L’émission commençait par un enregistrement de la voix de Mac Cullers, qui lisait un extrait d’un de ses livres (je pense que ce devait être « le coeur est un chasseur solitaire, pas sûre du tout car évidemment elle parlait en anglais). Puis la spécialiste précisait qu’à son avis, le timbre de Mac Cullers ressemblait à celui de la voix de Vivien Leigh dans « le tramway nommé désir ». Pour rappel, Vivien Leigh est anglaise et non américaine, mais pour les besoins de la cause de Tenessee Williamas, elle adopte dans le film une intonation que n’importe quel américain attribue d’autorité au Sud profond (comme nous attribuons directos la qualité de ch’ti à Dany Boon, malgré son ascendance kabyle) : donc un accent de « bouseux », quoi, mais de bouseux « cultivée ». C’est ce qu’expliquait la spécialiste, et c’est à ce moment-là que prise d’une impulsion non rationnelle et que je n’élucide pas, sinon en l’attribuant à un sentiment de jalousie (parce qu’enfin la spécialiste pouvait discerner tout cela dans la voix de Cullers, et moi… que pouic…) j’ai quitté la pièce en fermant le poste. Et suis venue ici, pestant et frustrée.

Janssen J-J dit: à

@ CT, une frustration pesteuse savamment mise en scène néanmoins, mais il est bien vrai que la rdl sert à cela, a toujours servi à ça, … – sauf que d’aucun.s voudraient s’ingénire à ne point le reconnaître. Je pense que la jeune ed. de 32 ans mais d’âge mental de 50, peut très bien être assimilée à une vioque cacochyme, et que, tout aussi bien… de prétendues vioques doyennées sont restées de vraies jeunes filles, toujours aussi fraiches qu’à leurs vingt ans, toujours à la pointe de la modernité… Non, toutes ces catégories propres à la domination masculine ne veulent rien dire, ne les faites pas vôtres, voyons dhonc, au furet des bois mesdames.
La grande Simone V. va y entrer,… avec feu son petit mari. Tout arrive un jour ou l’autre, vous le savez bien, suffit d’un p/jeu de patience.

D. dit: à

Les accords trouvés à l’issue du sommet « migrants » sont antidémocratiques et contre les intérêts nationaux.
Antidémocratiques parce qu’un référendum en France a déjà dit NON à l’Europe. Ce sommet est donc comme de nombreux autres, illégitime.
Contre la volonté du peuple et les intérêts nationaux puisqu’il fait appel au volontariat, sous-entendant que la France sera volontaire. Or les français sont en majorité contre l’immigration, donc en majorité non volontaires.
Ceci pour rappeler à tous que le président élu travaille contre les Français.

D. dit: à

Il fut un temps où un grand homme d’état nommé De Gaulle oeuvrait pour la France et les Français. Lui.

Delaporte dit: à

Le cinéma métaphysique de Tarkovski, en particulier son Stalker, connaît un grand succès depuis sa mort. Ses films sont projetés en salle régulièrement, et attirent des spectateurs vers Dieu, la beauté, la vérité, les questions essentielles que se pose l’homme… On ne peut que s’en féliciter.

D. dit: à

Et ce sera tout pour aujourd’hui.

Jean-Claude Goering dit: à

Dédé, des accords comme ça…. j’en ponds tous les jours au lever du soleil.

Jean-Claude Goering dit: à

« donc un accent de « bouseux », quoi, mais de bouseux « cultivée ». »

Un accent de Brayonne, quoi !

Phil dit: à

Dame Clopine, votre première impulsion était la bonne, le « bouseux cultivé » n’existe que chez les producteurs de Franceculture qui n’ont jamais vu de paysans autrement qu’en peinture et sont cultivés par frottis. Toutes choses égales, vous avez réagi comme Yourcenar à la projection de son « Coup de grâce » adapté par Schlöndorff, qui s’est demandée ce que fichait une ancienne cabaretiste grailloneuse berlinoise parmi les corps francs de la Baltique. La femme de Schlöndorff avait jugé bon d’introduire du bouseux parmi les nobliaux baltes exécrés.

Janssen J-J dit: à

…. s’agissait juste de « calmer le jobard » avant l’été, jusqu’à la prochaine crise dramatique.
Il faut accueillir plus de migrants économiques en France, car de nombreux emplois ne sont pas pourvus, c’est l’Eglise et le patronat qui nous le demandent d’ailleurs instamment. Nous pouvons accueillir beaucoup de miséreux, car nous sommes un pays très riche. Il suffit juste de répartir plus équitablement et fraternellement la richesse du coeur et de l’argent.

D. dit: à

Un accent de Brayonne, quoi !

Eu’la Ma’ie va donner eul’foin au g’land baudet pou’le film, qu’i soye joli.

Un truc comme ça ?

Paul Edel dit: à

Je réagis avec du retard sur le sujet proposé par Assouline,
« Les écrivains sont-ils de meilleurs historiens ? »,mais ça a aussi à voir -et comment- avec certaines oeuvres de Michon.
Ce qui est évident c’est que la représentation de la vie intérieure dans une fiction qui met en scène des personnages historiques permet toutes les fantaisies chez le romancier, car il y a une béance, un espace blanc de la vie intérieure qui reste opaque, ; c’est et une ouverture sur l’illimité de l’imaginaire des personnages ; un biographe historien, lui, se heurte aux témoignages, et aux archives qui forment un rail et une perspective resserrée . Le romancier joue sur une zone d’opacité et peut tout se permettre ; il peut focaliser tout par sa propre vision. On en voit les abus dans le Yannick Haenel sur le cas Karski. On en voit aussi les larges possibilités à, propos des « Bienveillantes » de Littell. Au fond, un romancier, actuellement, peut prendre un personnage historique et lui donner le même traitement que celui de Flaubert qui nous livre ls pensées intérieures d’un personnage de fiction comme Emma Bovary . Tout peut donc être fantasmé avec intelligence, ou abus. Un romancier peut- multiplier par exemple des saisies rétrospectives positives ou négatives à sa convenance , ajouter des points de vue polémiques qui changent totalement la vision qu’on a d’un personnage historique sans que cet auteur ait à « rendre compte » devant les historiens et leurs contraintes..

Janssen J-J dit: à

Une autre solution m’a été dictée avant-hier par un taxi driver marocain à bxl emporté contre ces salades bruxelloise du sommet du lendemain. Voici sa solution : que l’UE, par le truchement de la banque centrale fasse distribuer 100 euros par mois à tous les candidats au départ naufragé afin qu’ils restent chez eux tout en échappant à la corruption endémique de leurs élites. La distribution serait contrôlée par des ONG inattaquables, agréées par l’UE à des agents qui remettraient les sommes en main propre périodiquement en des lieux contrôles, sans passer par les administrations locales…, les bénéficaires ayant dûment fait enregistrer les sommes reçues contre la promesse de leur enracinement local définitif. Il semblerait que le coût de cette aide (pas une « aide au retour », mais « une aide à rester ») serait infiniment moindre que les montagnes d’argent de l’UE disparaissant dans les mais des corrompus de toutes engeances, sans jamais provoquer la fin du rêve insensé de l’eldorado européen. Ces marocains nés en Europe, et insupportés par la misère du monde qui les envahit aussi (finissent par épouser les agacements des riches qu’ils trimballent à longueur de journée), ont de drôles de focales, que personne ne veut entendre. Il faut prendre plus souvent les taxis de molenbeck jusqu’à flagey-ixelles, écouter et entendre les murmures de prophylaxie, capturer des bribes. Ne pas hausser les épaules sur la prétendue sagesse de ces bouseux qu’un mohammed 6 ne veut plus voir en sa contrée…

Ed dit: à

Au fait,

Excellente intervention de Sylvie Germain hier à l’Institut de francais. Elle parrainera d’ailleurs avec ce dernier notre « concours débile ».

Ca m’a donné envie de lire « À la table des hommes », alors que je penchais plus pour « Magnus » avant la lecture publique.

Delaporte, elle a beaucoup cité l’Ancien testament, notamment par rapport à la prohibition du porc.

Je ne me souviens plus de l’histoire citée au sujet de la représentation du chien dans les mythes catholiques, mais elle était propre aux textes catholiques (introuvable chez les autres « branches »). Peut-être pourriez-vous nous éclairer ?

Ed dit: à

Institut francais

Janssen J-J dit: à

@15.37 pas si simple que vous le dites, edel, il faudrait au moins en discuter plus à fond devant un bon verre de rosé bien frais à saint-malo par exemple, pour infléchir le léger dogmatisme de votre démonstration. Comparer Littell à Haenel comme des emblèmes des turpitudes présentes constitue déjà une facilité, une grosse farce, un poncif moyen, etc.

Paul Edel dit: à

Janssen.oui,pour le rosé..Une distinction:je rends plutôt hommage au travail de Littel alors que le travail de Haenel me semble d’une gratuité sidérante quand il s’agit de présenter Roosevelt .. dogmatisme?peut-être mais essayer d’y voir clairet de faire un vrai partage entre historiens et écrivains de fiction n’est pas simple. je remarque qu’avec un prudence de chat mais vous n ‘avancez pas bcp d’arguments de votre côté.

radioscopie dit: à

Paul Edel dit: 29 juin 2018 à 15 h 37 min
« un biographe historien, lui, se heurte aux témoignages, et aux archives qui forment un rail et une perspective resserrée . Le romancier joue sur une zone d’opacité et peut tout se permettre »

Voilà qui ne souffre aucune contestation, énoncer cela, c’est enfoncer une porte ouverte. Reste la question de ce que vaut, d’un point de vue historique, une biographie dont le romancier aura rempli les blancs à sa guise et selon sa fantaisie (ou son imagination).

Janssen J-J dit: à

je reconnais volontiers ne pas vous donner beaucoup de biscuits à tremper, paul edel, c’est pourquoi je préférerais en discuter en direct et de vive voix, car c’est difficile de construire une démo à partir de votre argumentaire, apèrs le déluge des commentaires plus affectifs que rationnels déversés sur le fil précédent. Mais là, déjà, vous me rassurez de ne point mettre ces deux créatures dans le même sac. Je pense qu’à partir de là, on peut partir sur de meilleures bases. Réfléchissons à partir de Littel ou Cercas, et laissons tomber une bonne fois pour toutes Haenel… vu qu’il fait consensus dans le rejet collectif de ses guignolades à la rdl ou chez vous.

D. dit: à

Sur le principe ça me gêne, JJJ, parce que ces gens nous feraient une sorte de chantage que nous aurions nous-même instauré, cela créerait un afflux des provinces vers les points distribution côtiers. L’argent serait utilisé à des amusements au lieu d’être au moins partiellement investi dans le développement économique.

De façon pragmatique ça serait efficace côté France, vu ce que nous coûte chaque migrant en centre d’accueil, jusqu’au RSA qu’on est obligé de leur verser, et vu les problèmes potentiels d’integration à venir dont nous avons pour le moins une solide et triste connaissance et expérience au vu du passif de ces 4 dernières décennies.
Oui ce serait bien de le tester de façon ponctuelle du moins, de façon à enrayer les afflux vers les point de distribution.

D. dit: à

Si ça ne vous ennuie pas j’aimerais bien me joindre à vous pour tester ce petit rosé. Je laisse mon mail à Jazzi qui vous transmettra, en le remerciant par avance de ce petit service rendu.

radioscopie dit: à

Ces biographies romancées -qui désormais constituent un genre littéraire sous l’appellation « exofiction » et encombrent les tables des libraires- suscitent apparemment l’engouement des lecteurs. Pour certaines, elles sont le prolongement d’émissions de télé réalité ou de magazines people destinés à satisfaire un certain voyeurisme, une certaine curiosité pour le déshabillage, le croustillant. « Exofiction » pourrait être la contre-offensive à l’autofiction, genre désormais épuisé.

Paul Edel dit: à

Certains rosés du Gard sont parfaits.. Outre le fait que pour un commentateur, j’enfonce des portes ouvertes,(effet du rosé Corse?) et que pour l’autre, je suis dogmatique ( Rosé de Provence? ) , ce qui est intéressant à étudier dans la tendance des écrivains français contemporains à prendre des personnages réels pour sujet de leurs livres, c’est que les uns respectent la fonction documentaire et historique brillamment ( Emmanuel Carrère avec l’affabulateur criminel Romand dans » l’Adversaire » ) pour sonder l’opacité d’un personnage, tandis que d’autres privilégient une fonction critique, voire polémique et identitaire à propos de l’héritage du passé, par un exercice de différenciation et une intrusion réflexive subjective, comme c’est le cas dans « Les Onze » de Michon,, ou, avec une stratégie intéressante qui consiste à entourer un personnage imaginaire (ce peintre qui n’existe pas) de personnages secondaires qui ont bien existé(Collot d’Herbois etc..).
Ce genre de » fiction historique », a une grande séduction.
Au-delà des informations exactes récoltées sur l’époque, ça permet de renouer une possibilité d’échange avec une époque lointaine ou récente et l’interroger avec notre bagage et notre outillage conceptuel contemporain, avec tous les jeux possibles de l’anachronisme et la projection de nos valeurs présentes sur ce passé… Ce « pacte de fiction » est d’autant plus tentant pour les écrivains qu’on peut y enchevêtrer des écritures diverses ,des points de vie opposés, enfin se réapproprier une époque, un personnage ; on peut générer de nouvelles réflexions et accepter , avec un principe d’incertitude succulent, des vacillements,des coupes, des hypothèses nouvelles, des intuitions d’auteur pour s’adonner à une récupération d’ un héritage culturel qui a tendance à se fossiliser en clichés..
Le dernier Goncourt, Eric Vuillard, avec « l’Ordre du jour », en est un bon exemple. En reprenant une partie de l’Histoire du nazisme, archi -connue, il nous donne l’illusion de renouveler quelque chose. Il nous introduit dans les coulisses de l’Anschluss ou nous révéle un aspect de la coopération des grands patrons allemands. Vuillard nous invite à déplacer et déporter le travail des historiens (je crois que Genette appelle ça une « focalisation ») vers la sensibilité de sa génération. On marche(les jurés Goncourt et bcp de lecteurs, voir succès..) ou pas comme WGG.

Delaporte dit: à

Les histoires de chien figurent plutôt dans les mythologies païennes. Rien dans le judaïsme, à ma connaissance, ni encore moins chez les chrétiens (qui préféraient le poisson). Le poisson rouge est l’animal mystique zen par excellence : il ne bouge jamais, c’est le bocal qui se déplace.

Jean Langoncet dit: à

@essayer d’y voir clairet

Au sombre avenir du rosé

Jean Langoncet dit: à

J’ai hier soir évoqué Vaché et une lettre au père. La lettre à laquelle je pensais, en date du 21 août 1915, était en fait adressée à Jean Sarment

Janssen J-J dit: à

bon, je vois que le clairet de provence est plus près de la vérité du Gard que le rosé corse… ça converge, donc c’est encourageant.
Laissons gwg en dehors de st-malo, s’il « marche pas »… A rien compris à l’intérêt (et le plaisir) de « 14 juillet » de P. Lemaître par exemple. On sait bien depuis des plombes que pour son fantôme d’Auschwitz, ça marchera jamais non plus.
Je viens de lire « le commis » de malamud, écrivain ré exhumé qui impressionna roth, il prêchait comme une sorte d’éthique (incompréhensible aujourd’hui) de la résignation chez ses gens de peu. Pourtant des gohim comme gwg devraient méditer la chute de ce roman de 1957 :
« un jour d’avril, Frank se rendit à l’hôpital et se fit circoncire. Pendant deux jours, il se traîna pitoyablement, avec une brûlure entre les jambes. La douleur qui l’enrageait enfiévra son esprit et provoqua l’inspiration. Après la Pâques, il se fit Juif ».

Jean Langoncet dit: à

La lettre de Vaché à Sarment

Cher Jean,

Je t’écris pour te dire une nouvelle contrariante : c’est que peut-être le hasard, dont une des fonctions est d’être indifférent, ne nous permettra pas de poursuivre tous ces bons projets que nous avions.

Je pars ce soir pour l’endroit le plus stupide de la grande bataille, d’où peu reviennent. Je vais aller à la tranchée fleurie du nom de « tranchée des cadavres », surnom qui en dit long pour celui qui connaît le manque d’imagination de tous ces gens-là.

Je ne voudrais pas donner à cette lettre la ligne solennelle d’un monument funèbre ; ni subir le ridicule d’ un « dernier adieu » manqué. Mais enfin, pour ne rien te cacher, à toi, mon cher et vieux Jean, le seul à peu près qui a compris les choses, je dois te dire que cela va mal.

Je suis à deux kilomètres de la ligne de feu, derrière la tranchée des cadavres et le bois de la tuerie (près du « Bois-le-prêtre » que tu pourras connaître par les communiqués).

Nous devons entrer en ligne ce soir pour une grande poussée, je suppose. Et il faut avoir vu cet enfer de feu pour comprendre sainement et avec sang froid ce qui sera un grand effort à l’endroit où nous sommes. Il faut compter à cette tranchée funèbre 70% de pertes. C’est le pourcentage prévu au-delà duquel l’honneur est sauvé sur ce point-là.

Ne te désespère pas, mon vieux Jean, j’éspère peut-être être des survivants, et des survivants sains d’esprit, car cela est navrant, beaucoup reviennent aussi de là l’esprit tué. En tout cas, aussitôt après l’échauffourée, je t’écrirai, ou on t’écrira. Si je dois y rester, tu feras un tri des choses que je t’ai confiées. Tu brûleras ce que tu voudras. Je laisse cela à tes soins, car je sais que tu feras comme j’aurais fait.

Je te donne une poignée de main pleine de choses. Et pourquoi, pourquoi ?…
Je t’écris avec le flegme mais je ne peux m’empêcher de regretter une foule de choses mortes et de choses à venir

Ton vieux
P. Jacques V. de la Rez

Delaporte dit: à

Il y avait aujourd’hui un article pas du démographe Le Bras dans le Figaro, disant que Macron soufflait le chaud et le froid (toujours à propos des migrants). C’est vrai. Et c’est confirmé par l’accord de ce matin, où les chefs d’Etat ont vraiment rendu peu lisible leur décision. Peu lisible, pour ne pas dire enfumage total…

D. dit: à

Pourtant le poisson rouge de Delaporte me semble bien agité dans son bocal.
Et puis le poisson rouge n’est pas du tout fait pour les bocaux. C’est un poisson d’eau froide (il survit l’hiver sous la glace) grand consommateur d’oxygène qui vit dans les étangs et les lacs. Si on lui offre un bassin il peut atteindre 25 cm en quelques années. Et il s’y reproduira facilement.

Le poisson rouge mis en bocal est une abomination. Il lui manque tout : fraîcheur, volume, oxygène. Il y reste nain en raisin du manque d’espace et d’oxygène dissous dans l’eau en quantité suffisante.

Delaporte dit: à

Au-dessus de l’article clairvoyant de Le Bras, il y avait une sombre dissertation éminemment politique d’Hubert Védrine, qui était aussi un enfumage, typique de la classe politique. Au fond, ils n’ont pas du tout envie de régler le problème, ils pensent le léguer aux générations à venir, comme l’ont fait pour eux leurs prédécesseurs. La politique, c’est l’art de remettre au lendemain les solutions. Et puis un jour, sans crier gare, la situation va péter. Mais ils seront toujours là, les hommes politiques, pour dire au milieu des ruines : Tout va très bien Madame la Marquise !…

D. dit: à

Ed, aimez-vous le rosé de Provence ?

D. dit: à

Paul Eden, l’appellation Bandol est très très bien d’ordinaire.

Delaporte dit: à

Le poisson rouge devient dépressif dans son bocal. Il ne bouge plus, il arrête de grandir. C’est une sorte de crabe-tambour !

Delaporte dit: à

En fait, je pensais au « Tambour » de Günter Grass.

Delaporte dit: à

Pour résoudre le problème des migrants, et toutes les questions qui taraudent l’Europe, il faudrait demander au poisson rouge.

Delaporte dit: à

On se souvient aussi, à propos de poisson que, pour Lao tseu, régir un Etat, c’est comme faire frire trois petits poissons.

Delaporte dit: à

« C’est au moment où tu vois un moustique se poser sur tes testicules que tu te rends compte qu’il y a moyen de régler certains problèmes autrement que par la violence. » Lao tseu

Jean Langoncet dit: à

@les questions qui taraudent l’Europe

Elles taraudent un groupuscule d’intervenants ici-même, semble-t-il

D. dit: à

Moi je ne regarde guère mes bourses, Delaporte. Ce n’est pas très joli.

D. dit: à

Je viens seulement de comprendre 18h 50 après avoir fait une simulation avec une mouche de ma connaissance.

christiane dit: à

@Ed dit: 28 juin 2018 à 14 h 50 min
J’en garde un bon souvenir. Un de ses livres qui m’a marquée c’est « Les échos du silence » paru chez Desclée de Brouwer en 1996. Le cri de l’homme dans le silence de dieu. Les charniers et génocides de notre siècle. Belle méditation. 96 pages.
« Nous sommes au temps des génocides.
Qui ne dit rien et ne fait rien face aux massacres consent, se constitue obliquement complice. Qui se tient muet face aux désastres est coupable de non-assistance à enfants, à hommes et à femmes en extrême danger. » p.18

D. dit: à

Bon je cours m’acheter du merlan avant que la poissonnerie ferme. A tout-à-l’heure.

christiane dit: à

@Lvdb
Revenez. Vous manquez.
Couvrez-moi de vos quolibets mais ne m’accusez jamais de manquer de respect à un enfant. Un enfant pour moi c’est sacré et ça était sacré tout au long de ces années.
Quant à ma libido, vous savez, à 72 ans mon petit monde est bien calme et ne mérite pas toutes ces insinuations tordues.
J’aimais vos liens, votre humour, votre façon d’oraliser l’écriture avec des airs de faubourg, votre culture. Ici, c’est morne sans vous. (mais calme !)
Allez, revenez et laissez ce diminutif (cri…) au vestiaire…

christiane dit: à

c’était

Janssen J-J dit: à

19.19 ah non, Ch., c’est pas dieu possib’, pareil masochisss…, là vous nous poussez quand même le bouchon un peu loin ! Laissez-la où elle est, on respire un peu depuis le temps, merd’ralhors ! E pi ses liens…, faut quand même pas charrier, céétait assez du pipeau gwg, l’+ souvent. Z’allez quand même pas nous lancer une pétition pour Kervienne, Aline !… C quoi ça ?

Bloom dit: à

J Langoncet,

C’est bien de citer Jacques Vacher, l’homme qui rendit possible le surréalisme, si je n’ai pas trop oublié nos excellents cours de khâgne.
L’enfer que lui et des millions d’autres jeunes hommes ont vécu…Avec un QI global en baisse de 2 points depuis les années 80 (en raison des perturbateurs endocriniens & du retard à l’allumage qu’ils induisent), on n’ose imaginer à quoi va ressembler la prochaine déflagration mondiale. Surréaliste.

Janssen J-J dit: à

@ 19.03 Incroyab’ !… Je suis scié, ma parole d’honneur. C’est qqu’un qui vous usurpe ou quoi ??? un mauvais stratagème de la waldène qui sait pu comment reve’nir en grâce et qui demande son pardon à grigri ?

Bloom dit: à

le « troisième oeil », le sixième shakra, l’Ajna de la perception extrasensorielle.

Censé percer le voile de « maya » (l’illusion), il atteindrait l’essence au-delà des apparences.
En théorie. Car qui a conduit à Delhi, discuté avec le département d’Horticulture du gouvernement indien, palabré avec la mafia du déménagement de Pondichéry, vu s’abîmer dans la mer d’Arabie des couples qui se prenaient en selfie sur Marine Drive à Bombay, sait qu’en Inde les apparences règnent en maitre.

Jean Langoncet dit: à

@Surréaliste.

Le sens de l’Histoire et Breton, ça fait qu’un ?

Jean Langoncet dit: à

@à quoi va ressembler la prochaine déflagration mondiale

A un pet de cidre (doux – c’est du deuxième degré) ?

christiane dit: à

JJJ-
oui, elle fait tout cela souvent et elle agace à peu près tout le monde, la mouche du coche, mais c’est une présence forte de l’espace commentaire de ce blog. Des dérangés, il y en a tout plein, ici, des méchants aussi. C’est vrai que depuis deux ans je bénéficie d’un harcèlement spécial et particulièrement pervers de sa part mais elle n’est pas que ça, même vous vous l’aimez bien, tout en tempêtant souvent. Que voulez-vous, elle a ses périodes de férocité gratuite, puis elle redevient sereine et là, elle est vraiment intéressante. Non, je ne suis pas maso, m^ais je n’aime aucun exil même volontaire et tout cela n’a en fin de compte pas vraiment d’importance comparé aux drames de ce temps. Je ne pouvais pas laisser stagner ici son dernier post immonde de 8h57 du 27 juin. j’en ai donc appelé à la modération. Ce que je souhaite : qu’elle revienne ici et que le meilleur d’elle-même s’exprime plutôt que le pire.
JJJ, vous m’amusez. Vous avez des réactions passionnés d’ado. Ne changez pas !!!

Jean dit: à

La question est de savoir si, même panthéonisé, le couple Veil tiendra aussi longtemps l’affiche post mortem que l’indéboulonnable Johnny.

Jean dit: à

J’ai réfléchi : je reste. Même à vingt ans, j’aimais déjà les vieilles.

Jean Langoncet dit: à

@L’enfer que lui et des millions d’autres jeunes hommes ont vécu

N’importe quel patelin, jusqu’au plus reculé, a son monument aux morts long comme une stèle antique. Saisissant; que tu sois du bled ou d’ailleurs

christiane dit: à

Histoire /histoire
Je relis les premières pages de W ou le souvenir d’enfance de Georges Perec.
« Je n’ai pas de souvenirs d’enfance. (…)
Cette absence d’histoire m’a longtemps rassuré : sa sécheresse objective, son évidence apparente, son innocence, me protégeaient, mais de quoi me protégeaient-elles, sinon précisément de mon histoire, de mon histoire vécue, de mon histoire réelle, de mon histoire à moi qui, on peut le supposer, n’était ni sèche, ni objective, ni apparemment évidente, ni évidemment innocente ?
« Je n’ai pas de souvenirs d’enfance » : je posais cette affirmation avec assurance, avec presque une sorte de défi. L’on n’avait pas à m’interroger sur cette question. Elle n’était pas inscrite à mon programme. j’en étais dispensé : une autre histoire, la Grande, l’Histoire avec sa grande hache, avait déjà répondu à ma place : la guerre, les camps.
A treize ans, j’inventai, racontai et dessinai une histoire. Plus tard je l’oubliai. Il y a sept ans, un soir, à Venise, je me souvins tout à coup que cette histoire s’appelait « W » et qu’elle était, d’une certaine façon, sinon l’histoire, du moins une histoire de mon enfance. (…)
Une fois de plus, les pièges de l’écriture se mirent en place. Une fois de plus, je fus comme un enfant qui joue à cache-cache et qui ne sait pas ce qu’il craint ou désire le plus : resté caché, être découvert. »

Chaloux dit: à

Ed, n’écoutez pas les méchants. L’aigreur masculine va souvent de pair avec des vi.ces de forme dont il vaut mieux ne pas trop s’informer. Une certaine suffisance aussi. Tout cela se tient, simplement parce que le reste se tient moins bien.

Jean Langoncet dit: à

Delaporte dit: 29 juin 2018 à 18 h 38 min
Pour résoudre le problème des migrants, et toutes les questions qui taraudent l’Europe, il faudrait demander au poisson rouge.

Delaporte dit: 29 juin 2018 à 18 h 36 min
En fait, je pensais au « Tambour » de Günter Grass.

Delaporte dit: 29 juin 2018 à 18 h 32 min
Le poisson rouge devient dépressif dans son bocal. Il ne bouge plus, il arrête de grandir. C’est une sorte de crabe-tambour !

Allez, ça vaut mieux qu’un coup de pied au derrière
https://www.youtube.com/watch?v=kZgE_sUrXFY

Janssen J-J dit: à

@une bande de vieillasses cacochymes aux références culturelles mathusalémiques (matin)

(soir) finalement, elles ont tout bon ou sont pas si mauvaises ?
j’y suis j’y reste… même avec z’elles, hein ??? pu trop de temps pour rester longtemps fâché à l’ephad bunker de berlin ?

même les djeunes hambourgeoises de 32 ans, on les garde hein même si on va pas toujours aller les lire ou jouer avec zelles ? Pas vrai, goebbels ?

Un nouveau roman de Yoko Ogawa (le 30e à peu près), « Instantanés d’ambre »… Une romancière oniriste nipponne aussi prolifique que le fût joyce carol oates, mais de plus en plus étrange, pas vrai, super bloom ? Qu’en pensez-vous, Ch. ?

Ed dit: à

Chaloux,

Je sais bien !

Ed dit: à

Langoncet qui reposte du Ramones, marci !

Janssen J-J dit: à

un dernier hommage à jean-claude Malgoire qui nous initia au baroquisme dans les années septante, langoncet ! Et on n’en est jamais sortis… Total respect, monsieur !
https://vimeo.com/91733532

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 29 juin 2018 à 22 h 18 min
Ce que je pense de quoi, cher JJJ ? Jean-Claude Malgoire. Très beaux, ces liens. Merci.
Pour le reste, même quand vous parlez de ce qui nous assaille, vous nous faites faire un détour par le rire.
Savez-vous ce que F.Cheng dit de la fleur du lotus ?
« Celui-ci pousse dans l’étang. Au-dessus de la boue, il déploie sa présence noble et dépouillée. Comme ses pétales vernissés ne sont jamais entachés par la boue, il devient le symbole de pureté que rien ne saurait corrompre. »

Ed dit: à

Merci Christiane pour la citation de Sylvie Germain. Ceci étant, ça ne doit pas être ce qu’elle a écrit de mieux.

Par ailleurs, vous parlez de George Perrec. Jolie coïncidence, je suis en train de lire Les Choses.

Delaporte dit: à

« Par ailleurs, vous parlez de George Perrec. Jolie coïncidence, je suis en train de lire Les Choses. »

C’est marrant, il a existé aussi un Georges (avec un s) Perec (avec un seul r) qui a aussi – quelle coïncidence extraordinaire ! – écrit un roman qui s’appelait les Choses. Le monde est petit !

Delaporte dit: à

Pouvez-nous nous dire quelques mots, Ed, à propos de cet auteur pour l’instant inconnu, George Perrec ? Les Choses sont-ils son premier roman ? C’est toujours particulièrement excitant de découvrir un nouvel auteur… En tout cas, avec un nom pareil, il va sans doute faire un grand succès !

Janssen J-J dit: à

@ 23.09 … ce que vous pensez de la prolifique romancière japonaise yôko ogawa… voyons, vous ne suivez pas… et vous n’avez pas pris votre camomille. La température ne va pas baisser cette nuit, il faut donc nous préparer une bonne bouillotte de glaçons ou halors passer la nuit dehors à arroser le jardin, si vous ne trouvez pas votre sommeil.

oui, c’est mon côté « ado » ludique qui saute du coklalane par dessus les poules pondeuses. Savez-vous que les miennes sont très joueuses ?

mais, faites attention aux grenouilles qui viennent parfois souiller les lotus en se posant sur leur tapis vert. F. Chang est un rêveur poète, ne vous y fiez pas, ch., il croit même aux âmes, mais pas vous, quand même ! Et pour lui ce n’est même pas un souvenir d’enfance… Vous aWez toujours quelque citation bien sentie sous le coude, on imagine votre immense biblio toujours à portée de main : et moi, j’ai seulement le souvenir de sylvie et jérôme en tête qui, dans les années 1960, avaient ce désir si fort d’accumuler des objets en simili cuir… ils annonçaient la vacuité des petits bourgeois des lendemains qui déchantent. Un livre triste, les Choses, mais tellement prophétique.
BN à TOUTES les femmes de la rdl, je les aime toutes, vraiment, mais à les taquigner différement en fonction de leurs personnalités si diverses, surprenantes et si énigmatiques. Quelles richesses !

Delaporte dit: à

Question subsidiaire : les Choses de George Perrec ont-elles un point commun avec les Chose de Georges Perec ? (C’est là où la littérature comparée se montre utile !)

Delaporte dit: à

Et puis, j’imagine que, si Georges Perec était français, son presque homonyme George Perrec doit être anglais ou américain. Se sont-ils rencontrés, de leur vivant ?

Ed dit: à

« Un livre triste, les Choses »

Ouiii ! C’est le mot, « triste ». Ce couple de petits bourgeois si emblématique me fait de la peine.

hamlet dit: à

dans la série « nos grands jeux d’été » :

Paul Edel à 15h30 : (Le romancier joue sur une zone d’opacité et peut tout se permettre »

et Paul Edel à 17h30 : « (l’écrivain) nous invite à déplacer et déporter le travail des historiens vers la sensibilité de sa génération. »

cherchez l’erreur…!

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…commerce, commerces,…du n’importe quoi,…

…outre, le prix de fabrication, par des robots,…y ajoutez des taxes, a qui, mieux, mieux,…c’est quoi, des godemichés ailées,…
…par, télé-trust & C°,…avec piles-solaires in vibromasseur – fidèle,…et se marier, trois fois, par jour,…instrumentalisés, aux, performances cubiques du chiffre, des danses académiques, en shorts – jeux de paumes,…

…plus, rien, à écrire, vu, les raccourcis, a se désengager,…avant, sa propre présidence mondiale,…
…l’ultime, effort, évitez, de se prendre en charge,…
…le société, des taxes, y pourvoit,…

…écrire, pour en enrichir, des lecteurs, pour qu’ils tournent, bien en ronds,…
…chacun, pour soit, à nos châteaux – secrets,…etc,..Bip,!Bip,!…
…à mourir de rire,…c’est trop, bon,…
…des clefs de voûtes,…?…

…revoir, des western,…pour se passer, des mathématiques,…in solo, of course,..

Widergänger dit: à

Ed dit: 30 juin 2018 à 0 h 09 min
Triste peut-être, mais aussi beaucoup d’ironie dans cette critique de la société de consommation et de l’invasion des « choses » dans notre univers humain. Notamment par des allusions à l’Education sentimentale de Flaubert et la roue du Montereau qui tourne dans un vide sans but.

Parallèle possible encore avec la critique de la société de consommation dans Marcovaldo ou les saisons en ville, d’Italo Calvino, 1958 ; et Annie Ernaux, Les Années et Regarde les lumières mon amour, 2014; F. Beigbeder, 99 francs ; E. Zola, Une Victime de la réclame ; E. Zola, Au Bonheur des dames ; E. Triolet, Roses à crédit ; C. Rochefort, Les Petits enfants du siècle ; D. Daenickx, Les Frères Lacoste ; « La Complainte du progrès », B. Vian;

Réflexions théoriques :

Critique de la technique chez Heidegger et la réification de l’homme qui s’ensuit.

Jean Baudrillard, La Société des objets, la consommation des signes, 1968

Jean Baudrillard, La Société de consommation, 1970.

Jean Baudrillard, L’échange symbolique et la mort, 1976 (très grand livre)

Deleuze-Guattari, L’Anti-Œdipe, Minuit.

Gilles Lipovetsky, Le bonheur paradoxal: Essai sur la société d’hyperconsommation, 2006
de Gillesovetsky

Films :

Mon Oncle, J. Tati
Playtime, J. Tati
Le grand embouteillage, Luigi Comencini

Arts plastiques :

Les sculptures de César

Jean-Claude Goering dit: à

Une petite église. Un cercueil. Un ami. 66 ans. Cancer. Généralisé. La famille accablée. Des proches tristes. Sincérité.

Arrive un con de curé, qui récite ses phrases toutes faites. Levant les yeux au ciel. Parlant d’amour. De vie éternelle. Négligeant le défunt. Ignorant la sincère douleur des présents. Enfilant des banalités sur le bonheur de croire en dieu.

Au chagrin, point de place. Il vend son package religieux. Ses citations usées. La bénédiction se transforme en réunion Tupperware divine…

La colère occupe le terrain perdu. Minable.

Ed dit: à

Quelle horreur ce que vous nous racontez JC. Quel abruti ce prêtre.

Bérénice dit: à

Ed, en deçà de quoi et à partir d’où cesserait on d’en être ou commencerait on à quitter la condition de petit bourgeois ? Pour certains et encore en considérant certains plans de leur vie c’est assez clair mais bourgeois, grand ou petit si c’est un défaut, un caractère péjoratif, hormis les pauvres les déshérités j’ai le sentiment que c’est un trait commun sauf à n’y entrevoir qu’un côté  » comme il faut » sans écart un peu coincé bien propre sur soi. J’en suis toujours au tout est bourgeois et quand cela ne le serait pas cela le deviendrait. L’esprit diffère cependant entre le petit bourgeois qui prétend et défend son pré carré un peu méprisant , un peu craintifet le grand bourgeois qui est au dessus de tout au point de ne plus voir ce qui se passe en dessous volontairement ou involontairement. Si vous définissiez l’emblème de la petite bourgeoisie tel que GP a su le traduire dans ce livre je comprendrais mieux mais me direz vous lisez et vous saurez.

Jean-Claude Goering dit: à

Ed, plutôt qu’horrifique, ce qui m’est sorti des tripes est le constat d’un fort sentiment de désolation.

Ce qui reliait ne relie plus.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…donc, la diligence de toutes les steppes,…

…le saloon, la banque,…le shériff, la prison,…
… presque du Lucky Luke et ses cousins Daltons ( à l’€uro ),…

…la paix, qui déplait,…
pour concurrences déloyales, et soins de leader-chip,…de mener le monde,…
…la bataille fait rage,…entre blancs, à cols blancs,….questions d’empire colonial,…
…chacun, à son rôle, les joueurs des côtes du sud, en  » mexicains à sombreros « ,…

…difficiles tout ces scénarios, pour des latin-grecs, en films sandwichs, pour satisfaire, le nouveau-monde,…blanc comme neige,…avec, des  » Grazy Horse « , bonapartiste,…

…refaire, des Waterloo, entre des  » €uro « , à déplumés,…tout est bon, dans le cochon,…
…et, les vaches bleus, la filière entre les vaches,…intellos, sur Mars,…
…les budgets, détournés, et, les taxes, pour faire, prostitués les gens, entre le marteau et l’enclume,….taxés, tout et rien, remuer, sa merde, en oriflamme,…
…la culture nationaliste,…
…encore, un effort, pour le capitalisme, pour écraser, le monde,…
…les artichauts du bonheur,…en chambres,…se couper, en quatre, pour rien,…
…l’Europe, pour aussi, mettre en  » échec et mat « , nos cousins Daltons « , transatlantiques,…à la noblesse, des bidets des croisades, par les papautés, en circonvolutions à perpète,…

…etc,…des scénarios,…pour emmerder, son monde,…colonies, par états interposés,…
…un butin, ou les partages sont divergents, à l’eau de rose,…
…des taxes et des taxes, pour garder, son monde au sol,…etc,…

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 30 juin 2018 à 0 h 05
« … ce que vous pensez de la prolifique romancière japonaise yôko ogawa… »
Jamais lu ! Ça serait mieux ?
@Ed
Pour moi, son livre le plus profond.

renato dit: à

La mondialisation a bon dos : c’est par l’effet de l’explosion de l’ordre colonialiste que le monde se détraque. Il y a donc une question à se poser : personnel politique approximatif et malhonnête — d’ici et d’ailleurs — bien à part, qui exploite les ressources des pays d’où partent les « migrants » ?

Puis il serait opportun de ne pas se priver d’une réflexion relative à la multiplication incontrôlée des conflits identitaires, religieux, économiques et conséquents déplacements des populations. Réfléchir au fait que cinq siècles de violence coloniale ne se balayent pas de la mémoire d’un revers de la main seulement parce que les soi-disant « grandes démocraties » le veulent, et l’heure est arrivée de payer l’addition ; seulement nos politiques — de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les champions de l’hypocrisie : démocrates-chrétiens, sociaux-démocrates & Co — ne sont pas en mesure de trouver des solutions viables ni de relever le défi culturel qu’implique la réflexion sur la violence, car puisque culture politique nada, ils ne savent faire que de la tactique administrative, et la tentative de cacher la violence coloniale en mettant en avant le racisme national-socialiste a misérablement faillit car on n’oppose pas une violence à une autre.

Relire, éventuellement, Out of control de Zbigniew Brzezinski (1992) et son plus récent Toward a Global Realignment (2016).

renato dit: à

« Ouiii ! C’est le mot, « triste »

Si on pense à la peine que leurs parents se sont donné afin qu’il puissent affronter la vie avec un bout de papier en poche !

Jean-Claude Goering dit: à

Comment peut on écrire de pareilles bêtises : « Migration = retour de bâton de colonisés »

La migration n’est en aucune manière la conséquence de la colonisation occidentale ou moyen orientale ou autre. Elle est la conséquence de la nullité, de la prévarication, de l’incompétence, de la corruption des structures dirigeantes de pays, rappelons le, indépendants depuis plus de 50 ans !

Ces pays riches sont aux mains d’escrocs-indigènes de haute volée.

renato dit: à

« Ces pays riches sont aux mains d’escrocs-indigènes de haute volée. »

Appuyés par les escrocs et les exploiteurs d’ici, liste non exhaustive : Eni, Total, Shell, et ainsi de suite. Puis si le petits bourgeois hypocrites préfèrent d’autres versions, personne ne leur empêche de les développer…

renato dit: à

50 ans ! pfff ! mais j’oublie que l’on a affaire ici avec quelques Intellectuels inconditionnels du matérialisme historique et de sa dialectique, soumis à un déterminisme de pacotille érigé en science.

Jean-Claude Goering dit: à

Certains adorent se flageller, nous respecterons les masochistes qui adorent culpabiliser, on en trouve encore quelques uns en Europe.

Hélas pour eux, la vérité est tout autre : la colonisation a été bénéfique à tous ces pays, bien plus que leur soi-disant indépendance, c’est à dire la soumission à leurs escrocs-indigènes corrompus qui s’enrichissent en ignorant les besoins de leur peuple !…

renato dit: à

Bof, insignifiant !

Lacenaire dit: à

5:56, JC raconte fort bien se propres (!) funérailles, bravo au mort-vivant
tout le troupeau se poile
bien à vous
CM (from Wales)

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…mais, non, pas çà,!…

…çà, se pourrait pas, que nos amis U.S. cousins Daltons,…payent de leurs poches, des circuits de crédits, pour nous foutre une immigration ad-hoc,…pour nous dérégler, l’Europe, en zizanies, et liquider, ainsi, leurs concurrents européens,…

…nos amis traîtres, à la J.R., Dallas,…
…tout Trusts confondante,…

…c’est, la mode à Picpoul,!…avec, la diversion, avec la Corée du Nord,…etc,…

Lacenaire dit: à

Ce qui est marrant avec JC est qu’il n’a pas peur du ridicule, plus l’est-il qu’il en rajoute… olé… on attend la suite, avidement

Lacenaire dit: à

Quand on pense à JC, tout le monde ici pense à Audiard et son fameux « ça ose tout »
(soufflé à mon oreille par Arnold le grand bouc)

Janssen J-J dit: à

ce qui est surprenant, surtout, c’est que dès qu’il se laisse aller à un bref moment de sincérité (l’enterrement), il en combat aussitôt l’effet désastreux à ses yeux en proférant une énormité… comme si elle devait faire oublier ce laisser-aller sentimental. A moinsse que tout cela ne soit un « système » bien huilé. Mais je ne le crois pas, car la 1ère composante pulsionnelle se fait de + en + fréquente, me semble-t-il. Il suffit de voir ses derniers commentaires chez S. ou pour d’autres inconnus de pq dès que la mort approche et survient. Ce qu’il ne voit pas, c’est que l’histoire de son curé, on s’en tape. Ils sont tous pareils : font leur métier, voilà tout ce qu’on leur demande. Pas la peine de nous détourner des vraies larmes en accablant ces ‘pauvres gestionnaires des biens de salut’ qui n’en peuvent mais.
Les gens de ce blog me passionnent de plus en plus, et notamment les sales kons. A force de les fréquenter, on remarque les surgissements subreptices de leur bon fond inrefoulab’. Enfin, voilà ce que je ressens. Et d’ailleurs, ce n’est pas étonnant…, c’est un phénomène universel propre au vieillissement, et au basculement dans le deuxième semestre : on s’en va vers juillet. Hâtons nous d’aller surveiller les niveaux d’eau de chacun.e dans nos propres ehpad. BJ à toussent les LGBT et à la p’tite Biglouche, mon bébée.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…scénarios, pour scénarios,…on en sauras, peut – être plus,….

…si, des fois, avec, les tournures, des évènements, pour le mieux, en paix, tout les pays du monde, n’en feront, plus qu’un,…
…dans cinquante ans, à tout savoir,…

…avec, des compartiments, pour les paradis,…et, lèches-bottes,…convaincus,…
…nuls en tout,…mais, comme les femmes, une langue plus longue que les hommes,…

…un signe, avant coureur,…qui ne trompe pas nos béguines,…
…etc,…Go,!…

Janssen J-J dit: à

l’un voudrait surtout pas être en reste de l’autre, apparemment, ce fut tjs le pb de goebbels et goering… On va pas quand même pas aller faire l’apologie des sages de Sion (scions du bois). Une fois par jour, le proctocole, ça suffit.

Bérénice dit: à

Jean, ainsi vous seriez négationniste , même Lepen père qui pourtant minimise le génocide des juifs le réduisant au  » détail dans l’histoire de l’humanité » ne le nie pas. Seriez vous victime d’un accident ischémique transitoire ?

Jean dit: à

La migration n’est en aucune manière la conséquence de la colonisation occidentale ou moyen orientale ou autre. Elle est la conséquence de la nullité, de la prévarication, de l’incompétence, de la corruption des structures dirigeantes de pays, rappelons le, indépendants depuis plus de 50 ans ! (Jean-Claude Goering)

Entièrement d’accord !

D. dit: à

Jean dit: 30 juin 2018 à 10 h 02 min

La migration n’est en aucune manière la conséquence de la colonisation occidentale ou moyen orientale ou autre. Elle est la conséquence de la nullité, de la prévarication, de l’incompétence, de la corruption des structures dirigeantes de pays, rappelons le, indépendants depuis plus de 50 ans ! (Jean-Claude Goering)

Entièrement d’accord !

oui, moi aussi. Il n’y a qu’à observer ce que sont devenues les architectures coloniales ici ou ailleurs : des quasi-ruines. Incompétence et irresponsabilité sont les maître-mots.

Bérénice dit: à

À cela ajoutez les conflits guerriers soutenus par les puissants et armés par les fabricants, le réchauffement climatique que l’on peut imputer aux pays développés, le continuation de l’exploitation selon la formule du capitalisme libéré et non colonisateur, l’affrontement à distance des puissances, la corruption des chefs d’États des pays de départ effective qui majoré la misère su lieu d’impulser un progrès social, économique, technique. C’est un cocktail assez fourni en substances toxiques.

Bérénice dit: à

Jean, n’auriez vous jamais rencontré de survivant? Moi si.

Bérénice dit: à

D il y a même des archives filmiques qui montrent certains de ces traitements mais jean dira qu’on les a fabriquées. C’est inacceptable et odieux. Les nazis par exemple ont filmé la sortie des barriques où étaient marques les malheureux pensionnaires, il les abattait un à un q coup de matraque, évidemment ceux qui suivaient ne pouvaient pas escalader le monticule de corps sans vie qui prenait forme devant la porte. Petit plaisir parmi d’autres.

Bérénice dit: à

Des barraques où étaient parqués

Jean dit: à

Je suis en train de finir d’écrire un roman intitulé « Le Complot » et dont le sujet est la « déportation » des Juifs et les prétendus « camps de la mort ». Je suis persuadé que, comme l’a montré Assouline dans un récent billet, la fiction romanesque est un incomparable outil de recherche de la vérité, bien supérieur aux travaux de multiples « historiens » à la noix de coco. Dans ce roman, protégé par l’alibi de la fiction, j’avance des hypothèses qui paraîtront ahurissantes à certains mais n’en sont pas moins bien plus séduisantes et convaincantes que la vérité officielle sur la question.

Bérénice dit: à

10h10 modéré.?.

Bérénice dit: à

C’est cela, continuez la distillation de votre connerie, bien écrit vous allez faire des émules. Naze de chez naze. Ne nous parlez plus de Perec. Merci.

Jean dit: à

Bérénice dit: 30 juin 2018 à 10 h 11 min
Jean, n’auriez vous jamais rencontré de survivant? Moi si.

Du moment qu’on est vivant, on est toujours le survivant de quelque chose. C’est bien connu : les meilleurs menteurs sont ceux qui parviennent à vous faire croire dur comme fer qu’ils disent la vérité, patients artisans d’un complot contre elle. J’ai moi aussi rencontré de ces « survivants » qui étaient allés jusqu’à se faire tatouer sur le bras un numéro matricule.

Bérénice dit: à

Jean, lisez les falsificateurs, cela devrait vous aider à trouver des idées pour avancer sur ce chemin édifiant de mauvaise foi et d’antisémitisme. Si lea politique de Netanyahou vous déplaît comme à beaucoup elle ne devrait pas réussir à constituer l’alibi de votre thèse délirante.

Jean dit: à

Bérénice dit: 30 juin 2018 à 10 h 16 min
D il y a même des archives filmiques qui montrent certains de ces traitements mais jean dira qu’on les a fabriquées.

Rien de plus facile que de fabriquer de fausses archives photographiques et filmiques. D’ailleurs, je le montre dans mon roman.

Bérénice dit: à

10h21 modéré, le mot con.erie en est il la cause?

Bérénice dit: à

Je l’ai prévu dans le commentaire adressé à D que vous présenteriez cet argument.

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