de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Le regard de l’exilé est plus aigu

Le regard de l’exilé est plus aigu

Quand il dit « nous », de qui parle-t-il au juste, Georges-Arthur Goldchmidt ? Plus ce traducteur, essayiste, électron libre, écrit et publie, moins on sait. Plus encore dans son dernier livre L’Exil et le rebond (88 pages, 12 euros, éditions de l’Eclat). La conception en est déjà remarquable. Le lecteur doit se frayer un chemin entre deux textes qui alternent et s’enchevêtrent : une réflexion à 90 ans sur sa vie, ses rencontres, ses écrivains, la langue, la poésie, la traduction (Kafka, Nietzsche, Handke, Benjamin,Büchner, Stifter) ; une autre plus personnelle et réminiscente sur la condition de l’exilé. La première est composée en romain, la deuxième en italique. De la tension entre ces deux caractères est né la ligne directrice un peu foutraque, comme toujours avec lui, de cette méditation aux éclats étincelants.

Il ne suffit pas de la présenter comme un écrivain français d’origine allemand, de rappeler que les siens lui firent quitter l’Allemagne de sa naissance à 10 ans en 1938  pour les raisons que l’on imagine ou de préciser qu’il est devenu l’un des meilleurs traducteurs aussi fin et précis en français qu’en allemand. La patte GAG, son comique acronyme, se reconnait en moins d’un paragraphe : liberté de ton, néologismes tordants, goût de la digression, ironie ravageuse etc, du moins dans ses propres livres (La traversée des fleuves et surtout l’admirable Le Poing dans la bouche). Eu égard à son âge canonique, à laquelle sa vivacité d’esprit et son goût de la polémique ne correspondent pas, on se doute qu’il revient souvent sur des sujets abordés ici ou là dans l’un de ses nombreux livres ou articles, mais qu’importe. Car il le fait différemment, en revivifiant son goût intact de la formule : « Personne n’est à l’abri de l’Histoire »… L’Allemagne n’est pas de tout repos »… « …Le Monde d’hier de Zweig, une sorte de vue en coupe du génie européen… »

GAG, né dans une famille juive mais baptisé à la naissance dans la communauté évangélique protestante de son village (Reinbek, près de Hambourg), est du genre à enfoncer le clou, encore et encore s’agissant de la grande faute allemande, celle qu’aune culpabilité ne parviendra jamais à absoudre, et sous sa plume il faut entendre « jamais » comme exact synonyme de « jusqu’à la consommation des siècles ». La faute ? L’élimination systématique des Juifs, des tsiganes, des homosexuels, des malades mentaux et des enfants déficients par les nazis. Après avoir pratiquement tout lu sur la question (et il y en a, surtout en allemand), il juge le caractère criminel de ces faits historiques aussi « inexplicable » qu’« exorbitant ».D’ailleurs, il en fait un tout, refuse de distinguer entre eux et récuse le terme « shoah » pour lui préférer celui d’ « Extermination » qui les met tous sur un même plan, même s’il n’en allait pas ainsi dans l’esprit de l’Exterminateur. Pour autant, GAG ne se prive pas d’avancer son explication. Au passage, il reprend la vieille antienne selon laquelle la plupart des historiens et essayistes sont dans l’erreur de jugement faute d’avoir vécu cet événement : mais alors, on fait comment avec la guerre des Gaules, les invasions barbares, etc ? cela revient à saper par principe tout démarche historienne… Mais il le dit à sa manière, discréditant par avance « toute explication qui ne passe par le vécu du corps », à commencer par le ressenti des événements par le témoin. Faut-il avoir vécu les choses de l’intérieur pour être doté de ce léger surplus d’intuition qui permet de saisir l’insaisissable ? En tout cas lui en est convaincu.

Ses réflexions valent surtout par la liberté que l’auteur s’accorde pour resserrer sur tel ou tel point connu mais négligé par d’autres, auquel il  ne cesse de revenir pour en tirer des conclusions inédites. Par exemple le transfert partiel de la capitale de Bonn à Berlin. Ou la trace laissée dans la mémoire allemande par le mouvement politique et religieux des Baptistes de Münster (vers 1530) qui mêla intégrisme radical et liberté totale. Ou encore le fait que l’Allemagne soit le seul pays d’Europe occidentale dont le nom ne soit pas une désignation géographique ou ethnique : Deutsch-land : « le pays du peuple ». Un pays vieux de cent cinquante ans à peine marqué de manière indélébile par une parenthèse d’une dizaine d’années dominée par le crime absolu « dont la mémoire allemande ne se débarrassera jamais ». Il y revient encore et encore, ce qui est d’autant plus étonnant que son texte souffre d’un tic d’écriture : « Comme chacun sait … », avec des variantes : « Comme déjà dit… », « Tout cela est bien connu et pourtant… », ce qui produit parfois un effet savoureux : « … Martin Heidegger qui fut, on le sait, le militant nazi par essence », alors qu’il sait parfaitement que la question est controversée.Goldschmidt-12

On s’en doute, GAG revisite à sa manière, si entrainante et si séduisante car incontrôlable et inattendue, les grandes valeurs et les grands principes qui ont fondé ce pays : le deutsche Sonderweg (le destin allemand), la mission de régénération morale dont il s’est voulu dépositaire, civilisatrice sans être universaliste, un grand écart permis par la nature même de la nationalité allemande fondée sur le droit du sang  (filiation : un allemand est celui qui a des ascendants allemands) et non sur le droit du sol (lieu de naissance) ; l’irréductible opposition à Rome, que Luther a incarné bien qu’elle commença bien avant, la fameuse devise Los von Rom (« Détachons-nous de Rome ») étant selon lui « une autodéfinition de la germanité ». De fait, toute une littérature témoigne de ce que l’authenticité germanique ne cesse de s’apposer à la corruption romaine qui ne cherche qu’à l’humilier.Encore faut-il entendre « authenticité » sans jamais le dissocier d’une certaine pureté, de la virginité, de la puberté tardive.

 Goldschmidt insiste beaucoup à juste titre sur la soumission à l’autorité mais curieusement use très peu de la notion d’ « obéissance », pourtant fondamentale dès le plus jeune âge à l’école jusqu’à l’armée et au-delà, la Pflicht ou la notion de devoir dans son acception luthérienne, obligation imposée d’en haut à laquelle nul ne peut se soustraire. Cela nous vaut un retour sur les châtiments corporels, notamment le fouet ou la tige de bambou en usage encore dans les années 70, un retour car il avait déjà consacré un livre qui scandalisa à la volupté de la fessée, de profondes tendances masochistes se mêlant à ses pulsions érotiques. Il y revient dans l’évocation de la honte et de l’humiliation nées de la fessée publique « au moins déculottée », éprouvée à 17 ans comme une forme de naturalisation. Il n’y a pas que l’élève Törless en ses désarrois.

Il y évoquait la délicieuse honte, bientôt sublimée, magnifiée, transcendée, institutionnalisée par le règlement des pensionnats et internats, dans un bain de sang, de larmes et de supplications, la nudité en public, pantalon aux chevilles, s’ajoutant à l’avilissement. Fouet aristocratique, martinet des familles, badine de bambou : qu’importe l’instrument, pourvu qu’on ait l’extase, l’ivresse, la jouissance, lesquelles ne viennent que par cette douleur-ci sur ce corps-là. Car, tout disgracié qu’il soit, il le croit prédestiné à être flagellé ; même la directrice en est convaincue. Son cas est d’autant plus complexe que, bien que considéré comme non-aryen par le pouvoir, il se tient pour un faux-juif et un vrai chrétien vicieux. L’opprobre ne lâche pas ce garçon qui ne s’intéresse pas aux filles mais que les filles aiment bien ; car, à l’indignité de ce vice se superpose une autre : celle de la langue allemande « qu’il portait en lui comme une maladie honteuse » dans la France de l’après-guerre. Cette fois, dans son dernier livre, plus calme, il invite plutôt à découvrir un roman de Theodor Fontane Le Stechlin.

 « C’est l’enfant puni qui fait si longtemps le fond de l’imaginaire allemand »

A croire que tous les auteurs allemands ont porté en eux ce genre de visions d’enfance et que ce qu’ils ont écrit n’a été qu’une tentative pour les dissimuler. A croire que le châtiment corporel serait le prisme idéal pour envisager la fiction outre-Rhin. Une vision que l’on pourra juger pour le moins exclusive. Toujours est-il que de sa névrose iI fait de la littérature, lui l’étranger permanent, ici et là-bas, définitivement heimatlos, sans-patrie plutôt qu’apatride, Français d’adoption qui ne cesse de revenir vers une Allemagne qui ne veut pas de lui, de plus en plus chez et de moins en moins à sa place. De cet enfant châtié aux mouvements de jeunesse des Wandervögel (« oiseaux-migrateurs »), il n’y a qu’un pas, et de ces sortes de scouts germaniques au rôle du châtiment corporel dans la mise en œuvre du national-socialisme, il n’y a qu’un autre que GAG invite naturellement à franchir tant les passerelles lui paraissent évidentes.

 Mais si fécondes soient ces réflexions « en romain » sur la vraie nature de l’Allemagne, il nous attache peut-être davantage encore par ce qu’il dit « en italiques » de la condition de l’exilé tel qu’il la ressent. Encore faut-il deviner d’où il parle, ce franco-allemand à qui rien de ce qui concerne l’Allemagne n’est étranger et qui n’aura eu de cesse au cours du dernier demi-siècle de faire comprendre l’âme germanique en français aux Français. Mais le sait-il lui-même ? Il parle très bien du renoncement au lieu natal et de l’abandon de la mère, de la douleur de l’absence et de celle née de la séparation dès le pensionnat. Rappelez-vous Le Ruban blanc de Michaël Hanecke, même si, dans ce cas, la punition n’entraîne pas la moindre jouissance mais, au contraire, une rébellion collective contre un système, gouvernée une volonté de vengeance : dès les premières séquences, dans ce village d’Allemagne du nord tout imprégné de rigueur luthérienne à la veille de la première guerre mondiale, déjà, la faute, le châtiment ; et, à l’instant d’asséner les dix coups de verge rédemptrice sur les fesses de son fils, le pasteur qui assure malgré les hurlements annoncés :

« Ces coups nous feront plus mal qu’à vous. Mais une faute ne peut rester impunie si nous voulons vivre dans une estime réciproque ».

Goldshcmidt ne voit pas de meilleur mot pour exprimer ce chagrin-là, celui du pensionnaire en dressage, que Heimweh, maladie d’enfance dont certains ne se remettent jamais ; et là, on sent bien tout le poids du ressenti…A 90 ans, il y a encore en lui de cet enfant aux cheveux gris, pour reprendre le titre d’un de ses livres puisé chez Holderlin. Français par l’esprit, Allemand dans l’âme, Georges-Arthur Goldschmidt n’est jamais aussi sarcastique, insolent et ravageur que lorsqu’il dénonce ce qu’il considère être les fausses gloires allemandes qui abusent si bien les Français. Jeu de massacre : les philosophes Heidegger, sa bête noire, coupable de nazisme et de « profondeurs creuses » et Peter Sloterdijk qui « éblouit et leur en met la vue », le peintre Anselm Kiefer « malin comme un singe, qui sait exactement ce qu’il faut leur servir »…

L’Allemagne selon son coeur, un pays qu’il adore haïr mais dont il ne peut se passer, n’en reste pas moins celui des « possibilités illimitées« et des jeunes résistants de la Rose blanche. A 80 ans, dans le recueil de ses conversations avec François Dufay, il se disait angoissé par la perspective de la solitude associée à celle de la clochardisation. Dix ans après, son fils Jean-Philippe Goldschmidt ayant entre temps tragiquement disparu (il fut peut-être le plus illustre commentateur de ce blog sous le pseudonyme de Montaigne à cheval), il semble toujours en proie au sentiment illégitime de son existence. La peur de la mort qui s’annonce, il l’appréhende en traducteur, toujours, faisant la part des choses entre « der Todt » (la mort) et « das Sterben » (le mourir).

Il y a des années de cela, la collection Fiction&Compagnie au Seuil lui avait demandé, comme à d’autres : si vous deviez écrire une sorte d’autofiction dans laquelle vous donneriez un autre nom que le vôtre à votre personnage, comment l’appelleriez-vous ? Il a longuement ruminé la chose avant de choisir de l’appeler Arthur Kellerlicht (« rat de cave »). Cela saute à la figure dès la première page et on ne peut se défaire de cette image de haine de soi jusqu’à la fin de l’histoire de ce “sursitaire toujours coupable” .

Doublement exilé de sa langue natale, langue nazifiée en Allemagne et langue persécutrice en Europe occupée, Georges-Arthur Goldschmidt aura au fond forgé au plus profond de son identité d’exilé, d’exclu et de rejeté, toute son énergie de la désobéissance. C’est bien de là que lui vient ce tempérament de rebelle. Un adepte du pas de côté mais qui ne s’embarrasse pas de sur-moi. In fine, il lance ses fusées sur d’autres cibles que l’Allemagne et les Allemands : l’Europe « en voie de crétinisation » enchantée de se soumettre dans un avenir proche devant les menaces des « viva la muerte de l’islamisme radical et de l’extrême-droite », le globish pompeusement articulé par les technocrates européens comparé au massacre de la langue de Goethe par la LTI de Goebbels. C’est peu dire qu’il est pessimiste. Il se demande même si le suicide de l’Europe amorcé en 1933 ne va pas se concrétiser sous peu. Peu lui importe de passer pour un Cassandre, il en a entendu d’autres. Persuadé qu’un exilé porte sur « ses » pays un regard d’une bien plus intense acuité que ne le pourra jamais un local, un natif, national ou un sédentaire de ces même pays, il se fait un devoir par gratitude d’alerter son pays d’accueil du danger encouru.

« L’exilé a peut-être pour ultime avantage de démasquer la servilité »

Mais il ne suffit pas qu’il s’accorde à lui-même cette liberté : encore faut-il que la société le lui permette. En France, GAG compte sur la laïcité pour la lui garantir. Mais pour combien de temps encore ? Ce sera pour un autre livre et probablement par un autre auteur. Un autre exilé ?

(Photos Passou et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Essais.

766

commentaires

766 Réponses pour Le regard de l’exilé est plus aigu

Janssen J-J dit: à

La journée s’écRoule sous la chaleur et l’écoute des 106 symphonies de Haydn dans leurs différentes versions… que nous sommes sans doute les seuls à connaître. Les glaçons fondent EN MEME TEMPS. Et nos Précieuses ridicules ne sont apparemment pas là, car z’ont bien d’autre chose à f… aux Puces, quant à z’elles.
Rendez-lui gwg pour que l’chachal nous lâche un brin, Passoul, bord.el !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il y a tant, à faire, partout, et vraiment, rien, ne se fait, même, en imagination tardive,…

…déjà, ce qui est, du décor stable,…à vivre, tout les romans, et leurs urbanismes à reconstituer,…

…vivre, dans des quartiers – anciens, reconstituer,…et, plus, avec force détails, se retrouver, ailleurs dans le temps, dans tout pays,…

…les peintures ignifuges existent, et sécurités d’alertes divers,…

…en, plus, dans chaque, ville ou village, le savoir faire, des artisans continue,…et, des vitraux, pour ces maisons, et ses meubles d’époques,!…
…presque, toutes les villes d’Europe, ont été, bombardées, et des quartiers, ont disparus,…

…se relever, des deux guerres, et se reconstituer, son patrimoine,.par des taxes, aux U.S.A.,…
…et former, des architectes, pour ces appareils de constructions – la,…c’est pas, une mince affaire de reconstructions authentiques,…

…et, puis, pourquoi, nous pondre, du Wall-Disneyland,…U.S.A.,…

…quand, les immigres américains, s’emploient, à détruire l’Europe, simple, et belle de son histoire romantique des passions à se refaire, avec douceurs et richesses sobres,…d’esprits déjà,!…

…toutes ces vies de jadis, remplacer, par, du béton, partout,…comme c’est affreux, l’économie aux chiffres,…etc,…
…Ah,!Ah,!…Go,!…

christiane dit: à

Je garde un souvenir amusé de cet élégant roman fantasque Un été chez Voltaire où l’on peut côtoyer (page 17) Voltaire plus d’actualité que jamais. Toute l’ironie de ce XVIIIe siècle.
« Voltaire parla :
– Il y a quarante ans que je fais la guerre aux fanatiques, aux dévots, et je suis tout accoutumé aux campagnes malheureuses : tracasseries, injures, calomnies, méchancetés, les sottises habituelles… Alors, changeons d’air. Je vais tromper ma vieillesse par un travail agréable pour lequel je demande votre protection. Vous savez que la France qui a été longtemps barbare a commencé à se civiliser, surtout au siècle dernier, qui domine le nôtre. J’ai donc imaginé de faire une magnifique édition des tragédies de Pierre Corneille. (…) Il fait oublier les médiocrités de ce siècle, les guerres qui ravagent notre Europe et rougissent les champs les plus verdoyants. En ces temps troublés, il faut rendre justice aux chefs-d’œuvre…
(…)
Plus tard, il confia à ses invitées italiennes :
– J’espère, mes divins anges, que vous allez bien profiter. j’ai un assez joli jardin, vous jouirez d’un beau paysage et vous serez à l’abri de tout bruit et de toute importunité. »

Heureux hommes…

Chaloux dit: à

Rendez-lui gwg

Mais, phace de phion, c’est toi qui ne me lâches pas.

Chaloux dit: à

Christiane, vous aimez tant de choses, je vous pardonne.

Pat V dit: à

Janssen J-J dit: 21 juillet 2018 à 10 h 52 min

« petit joueur »…, On sait jamais trop si c’est du mépris ou de la condescendance.

😉 On ne vous fera pas le reproche ( comme vous l’ avez fait à Jazzi ) de répondre à la place d’ un autre JJJ! 🙂
Mais c’ est très bien comme çà… Laissons planer le doute.
Nous sommes au Forum!

Chaloux dit: à

 » On ne vous fera pas le reproche ( comme vous l’ avez fait à Jazzi ) de répondre à la place d’ un autre JJJ! »

En effet, PatV, je ne sais trop si cet éloge de Gigi la concierge, qu’il faut s’appuyer 24H/24 comme naguère Blabla, m’inspire plus de mépris que de condescendance, ou si c’est le contraire.

Chaloux dit: à

Suis en train de m’appuyer une symphonie de Haydn.

Écriture parfaite, mais pas un thème qui vaille quelque chose. Des bouts de procédés mis à la suite les uns des autres.

https://www.youtube.com/watch?v=KXctarOxRz8

Janssen J-J dit: à

Ben voyons dhonc, bjr la mauvaise foi (d’morue) – hurkt !

Jz : une brochette de jolis garçons, de bons p’tits français de souche qu’étaient encore des graines sauvab’ à l’époque, hein. Quel sentimental, ce Jzz, pire que l’chachale.

@ Pablita : ses jeux d’mots étaient vraiment mauvais, mais i pouvait pas s’en empêcher. Et alhors ? fallait ben faire avec, càd les zappier.

(des photos de Gilles Caron 68 à l’Hôtel de ville – c gratuit. Et W. Rollis au pavillon Carré de Baudouin (20e), c’est jusqu’en septembre/octobre, ça vaut l’coup d’oeil aussi.

Janssen J-J dit: à

@ qu’il faut s’appuyer 24H/24

mais non, je n’y suis jamais entre 23 et 9 h du matin, voyons dhonc, c’est vérifiab’. J’écoute mes symphonies avec condescendance et m’endors avec componction, n’embête personne comme toutes les concierges ayant droit à leur repos compensateur, à la différence de certains musicolâtres qui sévissent.

(Un été avec Rousso – un très chic roman que je n’ai jamais publié. Méchant poisseux,

Janssen J-J dit: à

sublissime

ça vaudrait le coup de remplacer par « sublimissime », sinon, à quoi bon se pâmer de gargarismes aussi ridicules ? Joseph en aurait eu z’honte.

Chaloux dit: à

Et tu veux qu’on te lâche, ma pauvre vieille Gigi? Comment faire… Tu es tellement bête et méchant que cela m’ôterait un plaisir.

Janssen J-J dit: à

la concierge endosse, va finir par réconcilier les PAT V et les V GANES. …Ah,!Ah,!…Go,!…

(le Forum qu’on descend ; l’ai-je bien…

Janssen J-J dit: à

Surtout pas t’ôter un plaisir… Entre autres ses nombreuses qualités de bouche émissaire, la concierge n’est point sadique.
Et puis, te faut bin garder bin haute ta phace de fion, sinon t’es perdhu. Halors, continue, ma Précioseté… Te lasse surtout pas. Tu fus exemplaire à ce jeu là avec gwg, je vas bintôt y céder la place, je négocie avec la rdl pour qu’il revienne, et d’ailleurs tu as déjà détecté son retour, pas vrai, mon flair ?

(Ombudsman norvégien, chef de file –

Pablo75 dit: à

S’il y a quelqu’un ici qui ne devrait pas parler de « hors sujet » à propos de la musique sur ce blog, c’est bien ce cré.tin fini de Pat V, lui qui ne parle que de « peinture » en réussissant l’exploit de ne jamais dire quelque chose d’intéressant (ni sur l’art ni sur rien d’autre, d’ailleurs).

La chose la plus intéressante que j’ai lu de Pat V ici est qu’il était l’heureux propriétaire d’une lettre de ce grand barbouilleur cynique que fut Dubuffet dans laquelle il demandait à sa femme de ménage de laver son matériel.

C’est dire…

Chaloux dit: à

@Gigi, conciergea viscosa. Deux fois ce matin, en 5 minutes, tu te mêles des conversations des autres et tu veux qu’on te lâche?

Janssen J-J dit: 21 juillet 2018 à 10 h 52 min
« petit joueur »…, On sait jamais trop si c’est du mépris ou de la condescendance.
Janssen J-J dit: 21 juillet 2018 à 10 h 57 min
(Mourir de) mon rire : Hurkhurkhurk!

C’est pourtant vrai que tu n’en rates pas une…

Pablo75 dit: à

Quant à la Janssen J-J-J-J-J-J-J-J, elle est de plus en plus hystérique, la pauvre, de plus en plus proche de l’AVC. On entend de plus en plus la friture entre les neurones de son petit cerveau de singe savant. On sent qu’elle est à bout d’arguments débiles, que bientôt elle va s’étouffer dans son vomi de mots.

Pablo75 dit: à

Pour tous les aigris de l’oreille du blog, la si « beethovénienne » Missa in Angustiis ou Messe Lord Nelson de Haydn, dans une formidable interprétation « qui déménage » de la chef norvégienne Grete Pedersen

https://www.youtube.com/watch?v=O1lGDuB9NP8

Pablo75 dit: à

@ Chaloux dit: 21 juillet 2018 à 11 h 33 min

Tu exagères vraiment… Le premier thème de cette symphonie 45 est magnifique. Me rappelant le début de la 25 de Mozart, j’ai regardé « Le Guide de la musique symphonique » (Fayard): l’analysant très bien, ils ne parlent pas de Mozart mais ils disent qu’il a inspiré Beethoven pour sa 3eme symphonie.

Et il y en a des centaines de thèmes ce genre dans son oeuvre complète.

Tu devrais lire le « pavé » sur Haydn de Marc Vignal (1534 pages), pour qui l’ami Joseph est le plus grand compositeur de tous les temps. Et son « Haydn et Mozart » (de presque 500 pages).

Petit Rappel dit: à

Oui, Christiane.
Je ne sais si Gag pense quelque chose des Anabaptistes de Munster, mais la forgerie d’un faux-roi prophète à tonalité messianique n’est pas pour rien dans le début des figures messianiques Allemandes, allant si l’on veut de Jean de Leyde à Adolph H.
Il y a peut-être, dans l’exploitation de cette meme forgerie, quelque chose qui sera repris par le luthéranisme contre Rome, en inversant l’accusation.
L ‘affaire Thomas Müntzer, rival malheureux d’un Luther qui le fait écraser montre une religion ayant partie liée avec les Princes allemands, et un Luther dont les Propos distillent dés cette époque un très fort antisémitisme.
On peut donc dire, contrairement à Herder et au premier Fichte, qu’apparait dés cette époque un protestantisme offensif et antisémite, ce qui n’est pas sans évoquer l’évolution ultérieure du pays.
On peut tout autant ajouter selon Marianne Schaub qu’avant la Révolution a lieu une première Révolution copernicienne, faisant remonter via Herder l’entrée dans la modernité non plus à la Renaissance mais à la Réforme, assortie de la prédiction que l’Allemagne va dépasser la France.
La Révolution oblige les intellectuels allemands à revoir ce schéma.
Montent alors au créneau les grands Allemands, dont Fichte et ses  » Considérations destinées à modifier le Jugement du Public sur la Révolution Française », lesquelles insistent sur « la Révolution copernicienne » initiée par Kant comme fondant les droits et les devoirs d’un peuple souverain.
Jusque là, une entente est possible.Mais créer une correspondance en miroir via les intellectuels entre France et Allemagne va s’avérer progressivement impossible, le modèle intellectuel se trouvant en décalage par rapport aux faits.
Fichte avait pensé -rêvé serait plus exact- l’histoire des Institutions Féodales de telle sorte que La Révolution Française apparaisse comme l’accomplissement d’un « idéal né dans les Forets de Germanie. » Mais ce n’est pas le « Civisme conscient de soi » qui va faire progresser les choses, ce sont les armées de Napoléon.
La pensée fichtienne en prend acte en transformant France et Allemagne en deux nations sœurs. A la première, « le role d’assurer le transfert culturel de l’Antiquité aux Temps Modernes. A la seconde, le role de développer et de parfaire la civilisation édifiée sur cet héritage ». Etant bien entendu que, « si elle méconnaissait cette dimension germanique, elle serait menacée de mort spirituelle. » Je reprends ici les termes de Marianne Schaub.
On se doute que le coup d’état de Brumaire va obérer le capital de sympathie restant dans les élites Allemandes envers l’Empereur. pourtant Hegel garde l’idée dans l’absolu d’une Correspondance des deux nations, chacune à leur manière fondatrice de la Liberté.
Dans les faits, les bilans décevants de Frédéric-Guillaume III , d’abord réformiste puis contraint à redevenir conservateur après la chute de Napoléon, et celui de Frédéric-Guillaume IV rameutent les vieux démons:
« Je vous garantis, et vous pouvez vous fier à ma royale parole, que sous mon règne, ni Prince, ni Valet, ni clique intellectuelle juive ne s’appropriera sans mon assentiment les biens justement ou injustement acquis par la Couronne. »
Ce bloquage politique provoque une efflorescence culturelle: c’est la bonne Allemagne vendue par Heine aux Français avec ses princes de la Philosophie ou Kant est « notre Robespierre », Fichte, Le « Napoléon de la Philosophie » tandis qu’Hegel en est le « d’Orléans ». Heine prend très au sérieux cette culture nationale qui a pour sources un siècle d’idéalisme. Le jeune Marx n’en est pas loin dans sa « Contribution à la Critique du Droit de Hegel » qui donne au prolétariat Allemand un statut privilégié en Europe: « L’émancipation de l’Allemand, c’est l’émancipation de l’Homme, le cerveau (de cette émancipation) en est le Philosophe, le prolétariat en est le cœur »
Ce qui n’empêche pas le meme d’écrire que « le jour de la résurrection allemande sera annoncé par le Coq Gaulois. » Et l’idée d’un prolétariat allemand potentiellement plus dangereux que le français puisque capable de voir la séparation aliénante entre Etat et Société civile a laissé des traces jusqu’à nous.
Miroir complexe sur fond de Réforme réinventée et de Guerre des Paysans mythifiée autour de la figure des ou de Philosophes vus comme pères tutélaires, l’image de l’Allemagne ainsi construite relève d’une mythistoire remodelée sous les coups des conquêtes Impériales. Elle n’a pas fait son deuil de l’antisémitisme né d’un certain protestantisme et consubstantiel au luthéranisme. Le fait que Meyerbeer ait exhumé la figure de Jean de Leyde dans un de ses moins mauvais ouvrages parait en soi révélateur.
Bien à vous.
MC

closer dit: à

Chaloux, la « réévaluation » de Haydn est un marronnier classique de l’histoire de la musique qu’il me semble avoir rencontré plusieurs fois.

C’est un compositeur pour musicologues, comme il y a des peintres pour historiens de l’art et des écrivains pour universitaires. Pas question de nier son importance historique ni son talent, ni l’existence de beaux morceaux ça et là, mais, sérieusement, qui s’assoirait deux heures pour écouter des CDs de Haydn?

Pat V dit: à

Pablo75 dit: 21 juillet 2018 à 12 h 02 min

De plus en plus jeune taurillon agité par le chiffon rouge de la « bôté » celui-là!
Sans argument aucun, il voit rouge et noircit le tableau à mauvais escient.
Le livre valant ce qu’ il est payé d’ occase à la brocante, une puce de la pensée, vraiment!

Chaloux dit: à

PatV, pourriez-vous donner le lien de vos leçons de peinture? Je ne parviens pas à le retrouver.

Pat V dit: à

Être traité de crétin par un coureur de puces, bah, laissons les insultes à qui les profère…

Pat V dit: à

@Chaloux,
Je ne donne aucune « leçon » de peinture.
J’ apprends encore et toujours de la peinture ( de toutes les peintures sans exclusive ni préjugé!) qui est ma passion.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Petit Rappel,…à 13 h 07 min,…

…ce qui fait, que même, sans toutes ces explications,…je, me sens, bien – être, plus protestant, que catholique – givrer, de serments,…

…la nature, ainsi faite, que sans soucis, ou avec,…la liberté, d’être, ce qu’on est, avec sa raison et émotions précises, sans interférences,…des histoires germaniques et, ou anglaises,…ou explications d’artistes et œuvres citées,…

…en, plus de cela,…Henry IV, et, sa poule au pot,…etc,…

…protestant contre la curie romaine et son art, du muselage, des besoins des peuples, à vivre leurs évolutions, bien faites,…

…et, vive, les protestants qui, s’ignorent, , pour ne pas, se faire mettre, à tour de bras,…vignerons heureux,…
…etc,…Go,!…

Chaloux dit: à

PatV, il y a bien des vidéos où l’on vous voit à l’œuvre?
Pensez-vous que la qualité d’un même livre soit inégale suivant qu’on l’achète aux puces ou sur la Lune?

x dit: à

— Le visage de Thomas Münzer figurait sur les billets de 5 marks Est-allemands
— avant Ernst Bloch (qui écrivait son Thomas Münster théologien de la révolution juste après la révolte spartakiste de 19 & la révolution d’octobre) il y avait eu Friedrich Engels dont La guerre des paysans en Allemagne datait de 1850, soit juste après l’échec de 48.
La figure de Münster permet dans les deux cas de fonder une tradition révolutionnaire allemande.
ON a pu aller jusqu’à dire de Th. Münzer qu’il représentait en quelque sorte le « saint patron » de la RDA … En tout cas il est célébré dans les fresques gigantesques de la rotonde de Bad Frankenhausen (sur les lieux de l’extermination des insurgés de la « Guerre des Paysans », lesquels ne comptaient pas que des ruraux mais aussi des ouvriers des mines et des hommes du commun). Réalisées par Werner Tübke, à qui il fallut un certain temps si bien que le Bauernkriegspanorama n’a été terminé que très peu de temps avant la chute du mur.
Vosu pouvez le voir en détails ici (cliquer sur l’image pour voir chaque image en pleine page, puis sur la flèche à droite pour faire défiler
https://www.mdr.de/kultur/bauernkriegspanorama-tuebke-bad-frankenhausen-details-100_showImage-bild-133198_zc-5305ceff.html

Beltegeuse dit: à

Ch 11h, merci Christiane d’éclairer ce post qui éclaire des liens éclairants ce qui éclaire.

x dit: à

Mozart avait sans doute déjà été victime du « marronnier » quand, aux environs de l’année 1783, il prit la peine de noter les thèmes initiaux de 3 symphonies de Haydn (la 47, la 62 et la 75). Il a aussi évoqué la mélodie du mouvement lent de la 47 (de ce piètre mélodiste de Haydn) dans sa sérénade pour vents K. 361).

Jazzi dit: à

« A peine deux romanciers sur les cinq membres du jury du Man Booker Prize 2019. »

Trois Blanches, un Noir et un Indien des Indes et aucun homme… Blanc. Man Booker ou Woman Booker ?

christiane dit: à

@Petit Rappel dit: 21 juillet 2018 à 13 h 07
Merci, M.Court pour cette pensée déroulée avec tant de précision qui m’aide à y voir clair. Pour G-A.Goldschmidt « la langue allemande n’a jamais pu s’affranchir de cette domination religieuse du luthéranisme ». Langue dans laquelle on ne trouve pas certains mots comme « laïcité » ou « Citoyen ». On comprend mieux pourquoi il s’est senti « un resquilleur du destin » puisqu’il a dû sa survie à son existence « cachée » dans un internat à Megève pendant que ses parents étaient déportés vers l’est. Ju.if et protestant ! Ju.if il ne l’a appris, découvert que lorsque les lois de Nuremberg (1935) ont privé sa famille de la citoyenneté allemande. L’allemand devint alors la langue des nazis, pays qu’il a connu sous cette domination jusqu’en 1939. Souffrir d’être allemand, de parler sa langue maternelle. Ça je l’avais compris dans les deux livres de lui que j’ai lus et dont j’ai parlé sur ce fil.
Vous me donnez à connaître l’antisémitisme du protestantisme luthérien, je ne connaissais que leur horreur du corps et de l’érotisme, leur goût du châtiment corporel pour les enfants (« Le ruban blanc »)
Pas étonnant que dans cet internat où G-A.G a tout perdu : famille, langue, honneur; internat où il consent à être le souffre-douleur des maîtres et des élèves, (On pense aux « Désarrois de l’élève Törless » de Musil) il soit devenu méchant, provoquant les punitions, éprouvant même une certaine volupté à être battu, fessé, car porteur de ce qu’il ressent comme une « faute incompréhensible ». Souffrir pour ne pas souffrir…
Pas étonnant, aussi, qu’après toutes ces épreuves il ait dit de Dieu qu’il le considérait comme une « énigmatique absence ». Son père, Arthur Goldschmidt a été déporté à Theresienstadt. Il en a rapporté des dessins à la mine de plomb aujourd’hui réunis dans un livre. MàC en parlait souvent avec émotion. Quelque chose en lui a creusé dans ce protestantisme pour retrouver les racines jui.ves de sa famille. Je me souviens l’avoir vu veiller chez lui à ce que la bougie du Shabbat ne s’éteigne pas. Comment ont-ils pu s’en sortir ? Je crois par la culture, le livre, la langue et bien sûr les traductions qui les ont aidés à tenir la tête hors de l’eau mais pas à museler leur colère face à cette injustice.
Encore merci, M.Court.

raymond dit: à

Pour éviter de dire « Les Allemands ceci les Allemands cela » on pourrait peut-être lire dans ma traduction ce compte rendu de cinq cent pages sur la résistance au nazisme, écrit en 1953 par Günter Weisenborn: « une Allemagne contre Hitler » (Le félin édit.) Ensemble infiniment troublant qui évite de dire des bêtises sur les Allemands en général et oblige à repasser par les témoignages les plus fiables.

christiane dit: à

les ont aidé à… (merci DHH)

christiane dit: à

@Beltegeuse dit: 21 juillet 2018 à 15 h 26 min
là, je suis prise d’un fou-rire inextinguible !

Lavande dit: à

Jazzi/Christiane dans la liste des internautes qui nous ont quittés vous avez oublié Ueda.

« les traductions qui les ont aidés à tenir la tête hors de l’eau »: il me semble que c’était correct Christiane (COD « les », placé avant le verbe)

Delaporte dit: à

J’ai comparé ce matin l’affaire Benalla avec celle, franco-zélandaise, du Rainbow Warrior.
Mélanchon, lui, ose la comparaison en terres américaines, avec le Watergate. Dans le premier cas, Mitterrand n’avait pas démissionné (mais Hernu avait sauté) ; dans le second, c’est là où Mélanchon est violent et abrupt, Nixon avait été obligé de partir, menacé par la fameuse procédure d' »impeachment ». Alors, quid de Macron ? Je pense quand même que cela laissera au minimum des traces…

Delaporte dit: à

Avec cette histoire, Macron risque de se résumer à « trois petits tours et puis s’en va ». Comme Silhouette, ce ministre de Louis XV, qui fit une apparition fugace… On en est là. C’est pas brillant du tout.

Delaporte dit: à

Derrière Macron, il y a le spectre monstrueux des populistes, de droite comme de gauche. Désormais, un spectre hante l’Europe – et l’Amérique. Au moins, Macron servait de rempart. Certes, un rempart léger, et sans doute évanescent. Le compte à rebours avait déjà commencé…

Delaporte dit: à

Quand la France tombera, après macron, aux mais des populistes, c’est alors qu’on va comprendre notre douleur. Un climat digne des années trente se prépare. L’Europe est déjà touchée, à l’Est, en Italie, et l’Amérique avec Trump… Les sales idées vont renaître comme dans un ventre fécond la bête immonde…

Delaporte dit: à

Moralité : malgré son nom, pas très « halal » Benhalla(l) !

Beltegeuse dit: à

Delaporte, Mr Melanchon est je crois plus prompt à commenter cette affaire qui, grave ,relève du passe-droit et d’un usage de l’autorité qui ne devrait plus appartenir à notre République
et être utilisé par ceux qui défendent ses valeurs qu’à s’exprimer clairement pour condamner les morts et la répression qui sévit au Venezuela, il devrait à mon avis s’emparer de tous les motifs d’injustice pour se rendre audible.

Beltegeuse dit: à

Utilisée.

Claudio Bahia dit: à

x dit: 21 juillet 2018 à 15 h 17 min
merci pour ce lien super-intéressant. Cette fresque est absolument hallucinante. Les chiffres dépassent l’entendement: plus de 43 mille heures de travail, 1722 mètres carrés de surface, près de 3000 personnages, dont beaucoup de personnages historiques (amusant de noter que Tübke s’est à plusieurs reprises représenté lui-même; savez-vous, X, s’il a évoqué des raisons à se représenter ainsi dans certains personnages? encore que dans la RDA de l’époque la langue n’était pas « libérée », même en 1989).
Je réagit avec retard en raison de mon décalage horaire (5 heures)

Beltegeuse dit: à

Pour le reste, Delaporte, le spectre du populisme est inquiétant. Ce gouvernement a je crois tout intérêt à veiller à satisfaire les différents attentes des différentes catégories de la population, les plus pauvres ne votent cependant pas. Il ne manquerait plus , à mon humble avis, que la nièce de Marine Le Pen soit active pour concurrencer efficacement la droite et ce mouvement en marche.

Jazzi dit: à

Non, Lavande, je n’oublie pas ueda ! L’un de mes personnages préférés du roman de la RDL. Homme exquis, cultivé et d’une grande civilité. Mais a-t-il réellement existé ? Même quand je l’houspillais sur le supposé petit sexe des asiatiques, il répondait avec esprit…

D. dit: à

Ce soir je mange de la raie.

D. dit: à

Qu’entendez-vous par supposé, Jazzi ?

D. dit: à

Le populisme n’existe pas. C’est une pure invention de ceux qui s’opposent au patriotisme des nationaux.

Jazzi dit: à

Une façon de laisser la porte ouverte, D. Car, de visu, j’ai pu constater les faits et c’est pas bien gras !

Jazzi dit: à

Tu l’as connu, ueda, D. ?

christiane dit: à

@Lavande dit: 21 juillet 2018 à 17 h 28 min
Je n’avais pas fait la liste de ceux qui nous ont quittés mais certains de ceux qui avaient participé aux commentaires sous le billet mis en lien par Passou et concernant MàC. Je ne voulais pas relire les commentaires car ce rappel est toujours douloureux alors je me souvenais, vaguement…
Ueda ? c’était un prince d’humour, de culture et de courtoisie. Quand on a annoncé sa mort j’étais triste comme pour DB, Odradek… Rester signifie affronter ces disparitions ainsi que les abandons. Ceux qui s’en vont, las. On se sent un peu… rescapés. Nous aurions pu être de ceux-là.
Pour l’accord, il me semble que le COD placé avant s’incline devant la préposition placée après le participe passé. J’ai le souvenir, peut-être erroné, de DHH incitant au non-accord dans ce cas.
C’est un peu compliqué ces verbes transitifs suivis de la préposition à…
Mais merci de votre délicatesse.

Delaporte dit: à

« Le populisme n’existe pas. »

Argument du type : « Hitler, connais pas ! » Là, vous pouvez aller manger tranquillement votre raie (au beurre noir ?), mais quand les populismes croîtront, vous verrez votre douleur !

Beltegeuse dit: à

Jazzi, les asiatiques ont un sexe proportionné à leur taille, vous ne voudriez pas les voir comme ce Priape en vente dans toute la Grèce ! Pour ma part je n’ai pas eu l’occasion d’en essayer un , peut être est ce une légende car si la proportion n’était pas respectée , mon dieu ! Comment s’emparer de leur chose ?

Beltegeuse dit: à

Christiane, les traductions qui les ont aidés.

Lavande dit: à

Christiane:
https://www.question-orthographe.fr/question/accord-du-participe-avec-aider-a-doit-on-ecrire-je-les-ai-aides-a-monter-en-voiture-ou-aide-a-monter-en-voiture/
Je crois que dans le cas où DHH avait repris Clopine, il ne s’agissait plus d’un COD compte tenu de la préposition. Je n’ai plus l’exemple en tête mais j’étais d’accord avec DHH.
C’est compliqué…mais ça m’amuse (quand ça ne risque pas de vexer mon interlocuteur!)

Beltegeuse: savez-vous quelle était la taille de Mao? 2 cm de plus que de Gaulle!

Beltegeuse dit: à

Lavande je sais de Mao qu’il était pornophage.

christiane dit: à

Cette fresque de Werner Tübke, X, commentée en allemand (hélas), représente-t-elle la guerre des paysans de Thuringe sous Thomas Müntzer contre Luther (évocation de M.Court) ? Elle me parait toute pleine d’allégories comme celle de Bosch du Jardin des délices. Une sorte d’apocalypse ? Un carnaval morbide (danse de mort) ? Ne voit-on pas la tour de Babel ?
Elle est dans une rotonde, un dôme, je crois. Cela signifie-t-il que ces luttes sont permanentes ?

christiane dit: à

@Lavande dit: 21 juillet 2018 à 18 h 46 min
Ah, pour sûr je ne suis pas vexée, juste interrogative. Vous êtes épatantes toutes les deux !

Beltegeuse dit: à

D’ailleurs, lavande, dans ce film que peut être vous avez vu, a touch of sin, il y a une scène aussi attristante que l’ensemble du film qui montre un vieux nostalgique de l’ère Mao dans un wagon aménagé en décor d’époque, uniforme fourni, s’offrir les services d’une jeune fille prostituée agenouillée et au travail. Son ami, du moins le jeune homme avec qui elle a sympathisé dans ce vaste cauchemar est témoin.

Claudio Bahia dit: à

Janssen J-J dit:21 juillet 2018 à 8 h 57 min
……………….
BJ à toussent, à Antoine Griezman, Joseph Haydn, gwg et Jean Béliveau.
Jean Béliveau ????????
Je l’ai vu de mes propres yeux. Les Canadiens venaient de gagner leur 14ème Stanley Cup le 5 mai 1966 à Détroit, et le surlendemain, un samedi je crois, toute l’équipe a défilé à Montréal. J’étais là, parmi des dizaines de milliers de montréalais; il faisait très froid encore mais un soleil resplendissant. Les joueurs passaient dans des grandes limousines décapotables de couleur bleue, à trois par voiture, et dans la première, Jean Béliveau tenait cette énorme coupe Stanley (il était le capitaine des tricolores). Excusez cet enthousiasme de gamin (qui n’a rien à faire avec le sujet du billet de Passou) mais ce nom a évoqué pour moi une époque heureuse de ma première année professionnelle; j’avais 23 ans, tout jeune process engineer et je faisais un stage chez Ayerst-McKenna, boulevard des Laurentides à Montréal (on essayait de synthétiser de nouveaux stéroïdes).
C’est vieux tout ça; revenons à Lüther, Thomas Münster, Mozart et Haydn

christiane dit: à

Vous m’avez bien aidée à comprendre ! Merci à vous deux, Lavande et Bérénice.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…des films, des histoires, pour des clients,…
…les, à normes, des parasites feutrés,…

…les tours de gardes à participations lucratives,…investissons,…aux papautés du porno,…les enfants exploités pour en reter diminuer à l’âge adulte,…etc,…

…tout, les mic – mac, pour en perdre sa raison, et se retrouver, à gauche , à droite,…en vapeurs, volatiliser,…

…l’économie sans châteaux et industries,…
…la voie ouverte, à l’importation, diversifiée,…point, carré noir et blanc,…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour en rester diminuer, à l’âge adulte,…

D. dit: à

Je n’ai jamais rencontré ueda ni échangé avec lui en privé. Je ne connaissais pas non plus son identité. Mais je me souviens parfaitement de ses interventions ici.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


… » pile, je gagne, et face tu perd « , le coup, clasic en affaires,…

D. dit: à

Benalla devait se marier, tenez-vous bien, AUJOURD’HUI à Issy-les-Moulineaux.

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: 21 juillet 2018 à 19 h 32 min
Benalla devait se marier, tenez-vous bien, AUJOURD’HUI à Issy-les-Moulineaux.

Quel mauvais goût ! Qu’on lui coupe la tête (le maintenir en respect, l’oeuvre accompli : ça bouge encore sans la tête ces bestioles)

Jean Langoncet dit: à

accompli > accompliE

Delaporte dit: à

« Benalla devait se marier, tenez-vous bien, AUJOURD’HUI à Issy-les-Moulineaux. »

Je ne sais pas qui était l’heureuse élue, mais… elle a eu du bol. Elle n’a pas eu besoin de dire non.

Delaporte dit: à

Benalla doit être fou de rage…

Jean Langoncet dit: à

Incidemment, j’ai lu Nietzsche avec plaisir par les traductions de GAG qui ont suscité ici même des polémiques assez vives. A l’adresse des survivants : pourquoi ?

Lavande dit: à

Beltégeuse 18h55: « si le cod est placé avant, l’accord s’effectue avec ce dernier. »
Non, pas toujours. Si le participe passé est suivi d’un infinitif, l’accord ne se fait que si le COD fait l’action indiquée par l’infinitif.
La pianiste que j’ai entendue jouer.
La musique que j’ai entendu jouer.
(je crois que l’exemple Clopine/DHH rentrait dans ce deuxième cas)

http://la-conjugaison.nouvelobs.com/regles/orthographe/l-accord-du-participe-passe-suivi-d-un-verbe-a-l-infinitif-180.php

(Que les allergiques à la grammaire me pardonnent et passent leur chemin)

Beltegeuse dit: à

Merci, lavande , pour votre sens de la pédagogie et ce supplément grammatical. Je possède un bled et un Bescherelle mais je n’y ai que rarement recours.

Delaporte dit: à

Les invités au mariage de Benalla ont sut par les médias qu’il ne fallait pas qu’ils se déplacent. Idem pour la mariée.

Delaporte dit: à

S’apprêter à se marier, et donc à vivre le plus beau jour de sa vie, et se retrouver en garde à vue, face à des policiers inquisiteurs, dans des locaux puants, quel cauchemar !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la littérature et ses complots culpabilisants,…
…instruisez-vous, pour en être diminuer,…
…managements et raser de près,…etc,…

Delaporte dit: à

Benalla privé de mariage, une petite fantaisie qui va lui coûter cher, car on imagine que tout était prêt et que, malgré sa défection, il devra payer :

« Alors, combien ça coûte tout ça ? Les jeunes mariés dépensent en moyenne 11.800 euros selon l’Insee, 8260 euros selon Opinion Way/Sofinscope et 10.964 euros selon CSA Research pour Cofidis France. Un chiffre jamais vraiment stable qui peut varier du simple au double, selon les moyens, les envies du couple et le lieu de la fête. Il est de 14.555 euros pour Paris et la région parisienne, de 9814 euros pour la province. »

Delaporte dit: à

J’imagine que la mariée doit être furieuse. Un mariage qui commence par une vulgaire garde à vue, c’est un mauvais présage pour l’avenir. C’est vraiment se marier « pour le pire » exclusivement !

Delaporte dit: à

Quelques précisions sur ce mariage virtuel :

« Selon Le Parisien, la cérémonie devait réunir à 11 heures une cinquantaine d’invités à la mairie, avant de se poursuivre dans un restaurant du XVIe arrondissement. Parmi les invités, des très proches des Macron mais pas le couple présidentiel. »

Jean Langoncet dit: à

@la megastar sur GAG rapportant

« ce grand moraliste sans morale de soumission »
simple et bien dit

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…du coq à l’âne,…

…s’éprendre en boudins,…raccourcis,…
…etc,…parties remises,!…etc,…

Jean Langoncet dit: à

@Beltegeuse

pour prolonger la queue filante et avant peut-être de revenir à nos fulgurantes traductions du vent mou selon Flaubert, qui passèrent par Donovan en passant par Alan Vega comme SAG passe du coq à l’âne : les tribulations de Belle Starr

The ghost of Belle Starr she hands down her wits
To Jezebel the nun she violently knits
A bald wig for Jack the Ripper who sits
At the head of the chamber of commerce

TOMBSTONE BLUES
(From the album « Highway 61 Revisited »)
(Words and Music by Bob Dylan )
© (1965 Warner Bros. Inc

Un Nobel en titre :
https://vimeo.com/259912942

Jean Langoncet dit: à

viens de découvrir comment fermer une parenthèse
🙂

Paul Edel dit: à

Polémiste, Georges Arthur Goldschmidt le traducteur de Nietzsche, de Handke et de Kafka a souvent aimé mettre le feu aux poudres. Ce fut le cas le Le 6 janvier 2001,à l’aube du nouveau siècle.. GAG publie un article dans les colonnes du journal « Le monde » à propos de l’enthousiasme et de l’agenouillement d’écrivains et philosophes français (de Sartre à Derrida) devant Heidegger.
Le titre : « Un scandale intellectuel français » . C’est un texte virulent de GAG qui mettait en cause 5O ans de philosophie française soumise ou marquée par la pensée heideggerienne. GAG parle d’une « germanomanie »..
Bref extrait de cet article :
« Et voici que, en 1945, divine surprise, quelques jeunes gens découvrirent en fond de Forêt-Noire un penseur nazi interdit d’enseignement par les autorités françaises, qui savaient ce qu’elles faisaient. On imagine le ravissement du personnage à voir débarquer ces jeunes Français ingénus et enthousiastes, bredouillant un peu d’allemand et ravis d’être admis dans la hutte de cette sommité (Heidegger), qui meubla, ce qu’ils ignoraient sûrement, le Parti nazi d’innombrables jeunes intellectuels conquis par son jargon. Dès lors, on ne pouvait plus penser en français sans citer de l’allemand, pourtant contaminé en profondeur par la langue nazie, la LTI si bien décrite par Victor Klemperer. Celui qui n’y allait pas de sa citation allemande (et c’est toujours de l’allemand prétentieux et artificiel, une langue morte) faisait figure de pignouf aux yeux des autorités intellectuelles au pouvoir, qui en savaient peut-être encore moins que lui. C’est peut-être l’une de causes du déclin d’audience, elle bien réelle, des intellectuels français auprès du public. «

Chaloux dit: à

Doux Raymond du Saint-Empire, si c’est à moi que vous croyez répondre, vous remarquerez que j’ai écrit L’Allemagne et non les allemands. Et encore moins tous les allemands.

closer dit: à

Jamais entendu parlé de ce Pablo Casado…Tu connais Pablo?

closer dit: à

Sous prétexte que Nietzsche n’était ni nationaliste allemand, ni antisémite, GAG l’innocente de toute responsabilité dans la construction idéologique du nazisme…C’est une vue incroyablement superficielle. Si Nietzsche a été récupéré par les nazis, c’est qu’il pouvait l’être, et très facilement même. Sa haine de la démocratie, du socialisme, des faibles, de la religion d’esclaves (le christianisme), son culte du surhomme, de la volonté de puissance (pas la peine de tourner autour du pot sur ces deux notions et d’invoquer de mauvaises traductions ou de mauvaises interprétations), tout Nietzsche conduit au minimum au fascisme. Le nazisme y ajoute un antisémitisme paranoïaque, mais le socle est bien là chez Nietzsche. On aurait au contraire beaucoup de mal à trouver l’équivalent dans les écrits philosophiques de Heidegger. L’analyse de GAG est une reconstruction a posteriori et simpliste: Nietzsche n’aimait pas les antisémites, donc il ne pouvait servir à l’idéologie nazie. Heidegger a eu sa carte du parti nazi, donc sa philosophie est nazie…Cela ne tient pas la route une seconde sur le fond.

raymond dit: à

@chaloux. Meuh non je ne vous accusais pas d’une quelconque stupide essentialisation de l’Allemagne. C’était l’agacement contre les propos habituels d’autres contre l’Allemagne. En revanche je vous aurais volontiers interrogé sur Haydn et le piano forte de Paul Badura Skoda. C’est ici me semble-t-il que Haydn a trouvé sa caisse de résonance. Le piano forte a ce gracile des oiseaux et l’ouaté des marteaux habillés de cuir; ses sonates heureuses de vivre s’ébattent en un perpétuel mouvement. Ce rien de trop est la marque de « Vati » (Mozart parlant de Haydn). On manque Haydn en pensant trop Mozart et surtout l’océan ravageur des sonates de Beethoven. Evidemment Mozart écrase tout et il y a cinquante ans déjà quand on évoquait Haydn, l’autre vous rétorquait: Mozart c’est mieux. Certes, certes. Une audition assagie et attentive permet pourtant de déceler autre chose; un ronronnement rieur, des fou rires sous les double croches et des malices au coin des codas. Haydn a instauré des conventions que déjà Mozart était en train de miner et que Beethoven a fait exploser. Mais les conventions de Haydn n’en étaient pas, elles étaient furieusement de son temps; le fameux Strum und Drang qui dit liberté déjà avant 89. Les fils de Bach comme vous le suggérez semblent ici jouer un rôle clef. Je signe souraint: « le doux je ne sais quoi du Saint Empire ».

raymond dit: à

Très drôle le « doux Raymond du Saint Empire » !

Delaporte dit: à

« GAG publie un article dans les colonnes du journal « Le monde » à propos de l’enthousiasme et de l’agenouillement d’écrivains et philosophes français (de Sartre à Derrida) devant Heidegger. »

La passion des philosophes français pour Heidegger est incontestable, bien qu’elle prenne plusieurs visages et plusieurs nuances. Chez Derrida, incontestablement influencé par le « penseur » allemand, quelques réserves surviennent, notamment dans son complexe « De l’esprit », que personne n’a pris soin d’analyser attentivement. De Gérard Granel à Derrida, en effet, les différentes mouvances de la filiation heideggeriennes changent, varient, se modifient. Bref, selon moi, on passe d’un certain ridicule mimétique à une critique plus lucide. Encore, pour l’appréhender définitivement, faut-il être, je crois, un philosophe, c’est-à-dire (malheureusement) parler un certain jargon. La différence et même la différ(a)nce est lisible dans le jargon de Derrida, qui ne sera plus jargon à la fin de sa vie (sauf à le reconnaître dans l’obscurité, peut-être nécessaire, de « De l’Esprit »). Et pendant ce temps, alors que tous ces philosophes commencent à être bel et bien morts, les oeuvres complètes de Heidegger continuent à être publiées aux éditions Gallimard, sans que, désormais, le moindre éclat médiatique autre que celui du scandale dû aux « Cahiers noirs », et à leur portée antisémite, ne fasse recette.

Delaporte dit: à

Le problème avec Nietzsche, excellent anti-moraliste, était qu’il était à fond pour la loi de la jungle (la morale des fameux bandits corses). La loi du plus fort, pour ainsi dire. Alors que lui, Nietzsche, n’était pas « fort » du tout, et qu’il deviendra même complètement fou à force d’idées aberrantes sur Dionysos, et toutes ces fantasmagories sur le surhomme. On peut certes prendre un certain plaisir à ses analyses à rebrousse poil, mais un certain temps limité. Nietzsche n’était nullement un prophète, et dans le débat entre Dionysos et le Crucifié il avait misé sur le mauvais cheval. Hélas, qu’il ait été récupéré par les barjots nazis me semble un fait logique. Toujours une question de morale mal digérée…

Delaporte dit: à

De voir GAG récupérer Nietzsche, avec autant de faibles arguments, me semble une ineptie.

Pat V dit: à

Mieux vaut lire dans le Dictionnaire Nietzsche chez Laffont, colection  » bouquins  » l’ article très documenté intitulé :  » nazisme  » par Fabrice de Salies, que les généralités approximatives de Delaporte.
La position de GAG n’ est en rien superficielle.
Plus grave est la pensée « maquillée » de Heidegger…

Delaporte dit: à

« les généralités approximatives de Delaporte »

« Généralités », oui, mais nullement « approximatives », hélas ! L’oeuvre de Nietzsche est l’un des plus commentées qui soit, et ces commentaires sont souvent tendancieux. J’ai pour ma part lu tous ses livres, et il m’en reste un effroi bien compréhensible. Nietzsche peut ouvrir l’horizon, pour un chrétien, à condition de le renverser séance tenante. tel est le drame de Nietzsche, qui s’est fourvoyé dans une impasse antimoraliste qui confine à la folie – pour ne pas dire à la bêtise.

Beltegeuse dit: à

Closer, j’ai lu le contenu du lien que j’ai mis à disposition un peu plus tôt, (20h04) ce monsieur a l’air de posséder son sujet, et ce qui en ressort ne m’a pas paru simpliste, au contraire. L’avez vous ouvert ce lien? Lui au moins aura tout lu de Nietzsche et dans sa langue d’origine pour peut etre être en mesure de disserter et fournir une approche differente de celle généralement véhiculée par des intellectuels qui méconnaissent certains aspects de l’homme et de ses écrits . Ne s’attachent -ils pas comme vous qu’à la réception et à l’interprétation pour ne pas dire récupération frauduleuse de cette pensée singulière ?

P. comme Paris dit: à

Lavande,
un peu de grammaire ne peut pas faire de mal.

Alexandrin, Alexandrie, Alexandra.

x dit: à

Oui, christiane (21 juillet 2018 à 18 h 51), il n’y a pas eu 36 soulèvements en 1525 mais un seul.
1ère image : la figure en noir, à laquelle le peintre a donné ses propres traits, au centre de la bataille (de Frankenhausen) est celle de Th. Münzer.
2ème image: le mourant aussi est un portrait de Tübke (peint par un assistant)
3ème image c’est bien la tour de Babel que l’on voit sur cette partie consacrée à l’évocation de la perte et de la souffrance cycliques, éternelles. Famine, exode. La tour, inachevée, symbolise ici l’échec comme le lot de l’humanité.
4ème image : le poisson bleu flottant (sous la tour de Babel), symbole du Christ (et c’est probablement Jonas que l’on voit dans son ventre. De lui s’échappe le déluge: prophétie de la proximité de la fin du monde
5ème image : les riches se détournent de la souffrance ; les luttes de pouvoir sont des jeux de hasard (Charles-Quint, à côté le sultan turc, François 1er, le doge de Venise…)
Image 6: l’incarnation des 7 péchés capitaux (allégorie féminine du Monde/ DIE Welt, pourvue des attributs des différents péchés)
7ème et dernière image: une scène-clef (située sous la bataille), avec les précurseurs des temps nouveaux, ceux qui combattent sans armes, avec des mots ou leur art. Parmi lesquels Dürer, Cranach, Erasme, Copernic, Paracelse, Christophe Colomb et Guttemberg (mais aussi Luther et Melanchton)

Cl. Bahia oui, hallucinant, c’est le mot !
L’autoportrait du peintre dans le tableau ou la fresque, l’un des figurants du groupe ou du cortège qui nous regarde ou l’autoportrait en … (Christ pour Dürer à 28 ans), n’est-ce pas d’abord une très longue tradition picturale dans laquelle Tübke s’inscrit ?

Pat V dit: à

« et ces commentaires sont souvent tendancieux. »

Mais vous parlez comme un archevêque qui attribue les imprimatur Delaporte!
Citez-nous des commentaires tendancieux à son propos, qui doivent exister, comme les évangiles au nombre de 104…
Sauf que pour Nietzsche, il existe un travail de recherche de fond qui ne rejette rien des occurrences des concepts qui constituent son œuvre. Et cela, sans soucis d’ apologétique comme c’ est le cas pour les religions en général.
Ne pas confondre philosophie et théologie…

Delaporte dit: à

« Ne pas confondre philosophie et théologie… »

Chacun sait que la philosophie de Nietzsche est basée sur son propre moi, exagéré à l’extrême, jusqu’à une mégalomanie certaine qui l’a rendu fou. Tous les commentateurs de Nietzsche, même ceux se voulant « scientifiques », ont été parfaitement subjectifs, de ce fait. C’est d’ailleurs, à mon sens, l’une des choses les plus prodigieuses chez Nietzsche.

Delaporte dit: à

Pour évoquer Nietzsche, et ce problème de la vérité, le mieux est encore de citer saint Paul, dans le premier chapitre de Corinthiens :

« Où est-il, le sage ? Où est-il, le scribe ? Où est-il, le raisonneur d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendue folle ? »

hamlet dit: à

« Paul Edel dit: 21 juillet 2018 à 21 h 07 min
Polémiste, Georges Arthur Goldschmidt (…) publie un article dans les colonnes du journal « Le monde » à propos de l’enthousiasme et de l’agenouillement d’écrivains et philosophes français (de Sartre à Derrida) devant Heidegger. » »

il est regrettable que dans cet article GAG n’ait pas plus insisté sur l’enthousiasme et l’agenouillement des penseurs et philosophes juifs.

la liste est longue, Derrida bien sûr, Finkielkrault encore aujourd’hui (après la publication des cahiers noirs), mais aussi Lévinas, Arendt, Jonas, Strauss (?) et d’autres qui ont entamé le dialogue et la controverse : Jonas, Lukacs, Buber (?, Adorno etc…

Je me souviens qu’autour d’échanges sur Paul, MàC avait très mal pris une référence que j’avais faite sur le commentaire de l’épître aux Romains de Karl Barth. Il me semble que c’était comprendre (ce que j’avais essayé de lui expliquer) la façon dont a explosé en vol le « protestantisme culturel » allemand dans les tranchées de 14-18. On le voit justement dans le dialogue entre un penseur comme Harnack et Bath suite à la parution de son commentaire sur l’épître aux Romains : Harnack et Barth vivaient dans deux mondes « allemands » qui ne pouvaient plus communiquer entre entre, l’un relevant à ce « protestantisme cultuel » d’avant 14 et l’autre appartenant à ce que Schmitt allait appeler la guerre de trente ans, pour désigner cette période qui sépare les deux guerres, thèse qui sera, comme chacun sait reprise par un historien comme Nolte.

Comme le dit Musil, les mots et les idées ont parfois du mal à suivre l’évolution de l’Histoire, par exemple le mot « enracinement » tant utilsé cher Heidegger porte en lui des voies souvent impénétrables, tellement impénétrables que des nigauds comme Finkielkrault n’hésite pas à sauter dans ce piège sémantique les pieds joints et les yeux bandés, sans doute parce que celui-ci n’a jamais pris le temps de lire Agamben et autres penseurs souvent plus ou moins « gauchistes » qui se sont évertués à faire passer l’holocauste pour un simple pogrom local.

C’est que, comme le montrent Musil et aussi Mann, de façon parfois désopilante chez le premier, nous pouvons partager toutes les idées d’un in penseur qui désire notre mort, tout autant qu’être en désaccord complet avec un quine veut que notre bien.

Ce décrochage possible (souvent fréquent) entre les idées et les intentions (conséquences), si bien décrits par des penseurs comme Quine, Austin et autres (dont bon nombre, comme par hasard, vivaient à Vienne au moment des faits), représente le seul thème permettant à lui-seul de résumer toute l’histoire du XXè européen, et nous n’en sommes pas encore sortis.

à partir de là il ne faut pas s’étonner que GAG parsème ses propos de « comme nous le savons déjà », bien sûr que nous le savons déjà, et il ne fait que dire qu’il sait que nous savons, tout aussi bien que nous pourrions dire qu’il dit que nous savons déjà parce qu’il sait que savons déjà, mais ceci est plutôt le reflet de l’histoire intellectuelle actuelle : tout le monde sait que nous le savons déjà, mais personne n’a encore compris ni le pourquoi, ne le comment de ce que nous savons si bien déjà, mais sans doute, l’important est de savoir que nous le savons tous déjà, c’est déjà suffisant pour tous nous rassurer.

hamlet dit: à

sur la grandeur et décadence du protestantisme culturel allemand j’ai bien sûr oublié de citer « l’étoile de la Rédemption » de Rosenzsweig, écrit dans les tranchées de 14-18, mais tout le monde le sait déjà.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« il se murmure que le véritable précurseur c’est Carl Philipp Emanuel Bach, compositeur que je connais très mal. »

Haydn n’a rien inventé: il a montré que certaines formes (quatuor, symphonie, trio pour piano) étaient beaucoup plus fécondes que d’autres et leur a donné leur forme classique.

Si tu veux savoir plus sur C.P.E.Bach, il y a le livre de Marc Vignal « Les Fils Bach » (Fayard, 1997).

Pour te convaincre du génie de Haydn, écoute Marc Vignal et Marcel Marnat ici:

« Haydn, serviteur et créateur ».

https://www.youtube.com/watch?v=jLzMQudxx8Q

hamlet dit: à

« l’œuvre dont le chiffre apparaît sur la couverture est un concerto de Mozart, je sais que tout le monde le sait, mais je le dis pour ceux qui peut-être ne le savent pas, et aussi pour ceux qui le savent, afin qu’ils sachent que je le sais aussi, et enfin afin que nous soyons tous là à savoir que nous le savons, ça commence bien. »

Pablo75 dit: à

@ closer

« Jamais entendu parlé de ce Pablo Casado… »

Eh be, ça montre que tu ne suis pas l’actualité espagnole de près (dernièrement la presse en a beaucoup parlé de lui pour une affaire de titre universitaire pas très clair). Malgré son jeune âge il était l’un des dirigeants les plus importants du Partido Popular (la preuve…). Il appartient à l’aile dure, ce qui peut le faire gagner les élections prochaines, qui pourraient être convoquées dans les prochaines mois, puisque ça va être difficile pour P.Sánchez conserver le pouvoir, en étant très minoritaire au parlement.

Ce qui est étrange en Espagne c’est le changement soudain de génération de la classe politique au pouvoir, le fait que les 4 dirigeants des 4 partis les plus importants aient moins de 46 ans:

Pablo Casado, du PP, la droite, 37 ans.
Albert Rivera, de Ciudadanos, le centre, 38 ans
Pedro Sánchez, du PSOE, la gauche, 46 ans
Pablo Iglesias, de Podemos, l’extrême-gauche, 39 ans.

Comme en France Macron (40 ans), Salvini (45 ans) en Italie, Kurz en Autriche (31 ans), Trudeau au Canada (46 ans)…

Pablo75 dit: à

@ closer

« C’est un compositeur pour musicologues, comme il y a des peintres pour historiens de l’art et des écrivains pour universitaires. Pas
question de nier son importance historique ni son talent, ni l’existence de beaux morceaux ça et là, mais, sérieusement, qui s’assoirait
deux heures pour écouter des CDs de Haydn? »

Deux heures seulement? Moi c’est toute la journée (ce que avec Haydn est très facile à faire, étant donné qu’il ne se répète jamais). Quand il y a très longtemps j’ai eu l’intégrale de ses symphonies par A.Dorati, je les ai écouté toutes à la suite, par ordre chronologique, et en marquant sur une feuille (que je n’arrive pas à retrouver maintenant) les meilleurs moments. Quelques années plus tard j’ai fait la même chose avec celle d’Adam Fischer (bien meilleure que celle de Dorati, d’ailleurs).

J’ai fait cela aussi avec les 555 sonates pour clavecin de Scarlatti dans version (inégalée) de Scott Ross. Et avec l’intégrale d’oeuvres pour orgue de Bach à chaque fois que j’en ai eu une nouvelle (et j’ai une vingtaine). La dernière fois il y a quelques semaines, puisque j’ai trouvé aux Puces les 14 cds de la 2eme intégrale enregistrée par Marie-Claire Alain; ils étaient sans boîtier, dans une enveloppe, mais intacts; le type m’a demandé 10 euros:
– 10 euros? Tu rigoles? Il manque les boitiers, le coffret, le livret et 3 cds, puisque l’intégrale comporte 17 [ce qui est faux, mais le coup marche toujours].
– Donne 5 euros.
– Trouve-moi les 3 cds qui manquent et on reparle la semaine prochaine.
– Ou tu veux que je les trouve? Tout est là. Donne 3 euros…

Si Haydn est un compositeur pour musicologues, Bach il est quoi? Un compositeur pour saints?

Haydn – Quatuor Op.76 No.4 (une merveille)
Amadeus Quatuor
https://www.youtube.com/watch?v=biyy2tzMb8M

Delaporte dit: à

La presse putride révèle le salaire de Benalla :

« 7.113 euros brut mensuels »

Lavande dit: à

Pablo ne croyez vous pas que le vendeur des Puces, qui s’est levé à l’aube pour charger et décharger son matériel, qui fait le planton toute la journée pour vendre une douzaine de disques à des pinailleurs, a plus besoin que vous des 7 euros que vous êtes si fier de lui avoir soustraits?

Hamlet: « l’important est de savoir que nous le savons tous déjà, c’est déjà suffisant pour tous nous rassurer. » Hé bien non, moi je ne le sais pas : quelle angoisse !

Delaporte dit: à

« Il était d’ailleurs prévu qu’Alexandre Benalla dirige le dispositif de sécurité du couple présidentiel lors de ses vacances au fort de Brégançon », précise la presse putride.

Ces vacances, après la nouvelle piscine, payé par le contribuable, il y aura une nouvelle équipe de protection, également payée par le contribuable, qui n’en peut mais. Mais Macron sera observé attentivement dans le choix de cette nouvelle équipe – si du moins il reste président de la République…

Delaporte dit: à

« Pablo ne croyez vous pas que le vendeur des Puces, qui s’est levé à l’aube pour charger et décharger son matériel, qui fait le planton toute la journée pour vendre une douzaine de disques à des pinailleurs, a plus besoin que vous des 7 euros que vous êtes si fier de lui avoir soustraits? »

La cruauté, et même le sadisme, de l’acheteur aux puces, prêt à tout pour faire une affaire de quelques pauvres sous au détriment de la misère humaine.

Delaporte dit: à

Pablo a bien compris que c’était sur les pauvres qu’il fallait vivre, en leur retirant même ce qu’ils n’ont pas. Pablo est prêt pour voler dans les hautes sphères du libéralisme, qui se nourrit de la misère du monde. Là aussi, le ventre est toujours fécond, d’où renaît la bête immonde du capitalisme.

Delaporte dit: à

Pablo est l’électeur type de Macron. On voit où ça nous mène…

Delaporte dit: à

Moi, je ne marchande jamais. J’essaie de donner au vendeur l’entièreté de son rêve. C’est comme une éthique. Allez faire comprendre ça à un Pablo !

Delaporte dit: à

« 10 euros? Tu rigoles? Il manque les boitiers, le coffret, le livret et 3 cds, puisque l’intégrale comporte 17 [ce qui est faux, mais le coup marche toujours]. » Pablo

Entre crochets, il décrypte son stratagème sordide, croyant avoir commis un exploit d’intelligence tactique supérieure, digne de HEC…

Beltegeuse dit: à

Delaporte, si la mégalomanie devait conduire à la folie , vous avez l’air de considérer cela comme une règle, il faudrait agrandir les lieux qui acceuillent les fous. Que d’elements en moins ici bien qu’il as it été comparé à une Neff des fous par son instigateur. Et puis il y a quand même une différence entre le vécu, l’observation et ce qu’ils occasionnent en terme de réflexion et qui ne peut passer que par celui qui vit ou observe,( un peu comme un organe servirait de filtre)et cette tendance à rapporter tout au moi comme centre et unité de mesure incontestable, unique et universel. Il me semble que faire part de sa pensée ou tenter de le faire sans l’imposer en unique système ne rend pas pour autant l’auteur mégalomane sinon nous pourrions croire à ce que tous le seraient . Ils proposent, explorent des pistes , dessinent des chemins qui pourront être balayés par d’autres vents, d’autres courants. Rien de fixe chez Nietzsche comme l’exprime Georges Arthur Goldschmidt ai- je compris puisque sa pensée est parfois tendue entre des contraires. Rien de simple non plus.

Delaporte dit: à

« mais le coup marche toujours »

Il est content de son méchant « coup », qu’il répète à chaque fois. C’est son plaisir d’entuber un plus pauvre que lui. Il ne voit pas que le miséreux, qui vend ses biens, est son prochain, et qu’il devrait au contraire essayer de lui venir en aide. Un jour, un plus riche que lui ruinera Pablo. Il ne sera plus temps de se plaindre…

renato dit: à

Apparences. Ah ! si au moins ils savaient décrire en quoi consiste leur appréciation ! Mais, au juste, de quoi parlent-ils, de leur « Expérience esthétique » ou de leur « attitude esthétique » ? Questions à se poser : qui crée, qui contemple, qui consomme l’art ? Il me semble avoir déjà écrit ici que Wittgenstein rappelle que l’esthétique n’est pas une science qui nous dit ce qui est beau, pas plus qu’elle ne nous dit ce qui est agréable — « la question du café » dans Leçons et Conversations —. Trace : outre le plaisir que l’on peut prendre à l’audition, reconnaître dans la Neuvième l’anticipation de la schönbergienne klangfarbenmelodie procure une satisfaction esthétique ? Étant donné que dans l’économie du processus, les causes et les raisons de l’acte créatif n’attendent un but qu’au niveau de la logique et de l’ensemble de règles d’usage de ses causes dans un jeu donné, sans tomber dans l’ornière théorique, c’est grâce aux structures qu’on reconnaît cette anticipation. En d’autres mots, l’on n’apprécie rien si on n’est pas au fait de certaines règles et du travail à même les matériaux — choix et opinions déjà ont lieu — ; et comme dit LW dans Investigations philosophiques, on peut envisager pour les choses la possibilité de se comporter tout autrement qu’elles ne se comportent effectivement. Les matériaux, le temps et les modes étant ce qu’ils sont, Schönberg nous invite à porte une attention soutenue à l’usage fait par divers compositeurs des mêmes matériaux — à l’écart entre les codes que les matériaux exigent et les compétences individuelles considérées à la fois sous l’angle de la liberté et de l’invention des règles du jeu. L’utopie est le présent.

raymond dit: à

@pablo 75
grand merci d’avoir défendu une audition possible de toutes les œuvres de Haydn… quand même, quel cliché d’imaginer (on ne l’a pas écouté, c’est pas dieu possible) que Haydn est un compositeur de seconde zone. Merci aussi pour Adam Fischer; les symphonies c’est tout un monde. Votre marchandage aux puces m’a bien amusé. Si vous n’aviez pas marchandé le vendeur vous aurait pris pour un imbécile; il ne s’agit pas en effet de « rouler » l’autre mais d’entamer avec lui un dialogue entre malicieux…

GERARD POIROT dit: à

Vous commencez en estropiant le nom de Goldschmidt…

renato dit: à

« Désormais, un spectre hante l’Europe – et l’Amérique. »

Quel spectre ? on a longtemps évoqué la possibilité de la régression pour faire peur, mais maintenant elle est bel et bien là.

rose dit: à

Il n’est pas un miséreux qui vend ses biens. Il a fait un choix de vie et il vit à son goût.
Le plus gênant à mes yeux est de mentir.

renato dit: à

nous invite à porte > nous invite à porteR

closer dit: à

Pablo, c’est vrai que je n’ai pas suivi l’actu. espagnole ces deux ou trois derniers mois.

Avec 10000 mille CDs et sans doute autant de livres, il faudra m’expliquer comment tu fais. A moins que tu aies des heures supplémentaires dans une autre dimension temporelle (comme Christiane d’ailleurs).

closer dit: à

10000 seulement pardon!

Beltegeuse dit: à

Rose, en poussant je dirai que trois euros pour tant de beauté c’est se moquer du compositeur, il faut rendre à César ce qui lui appartient, 10 euros , une sous estimation.

Beltegeuse dit: à

Closer, ce sont des mutants comme dans blade runner, ils ne feront pas de vieux os.

Beltegeuse dit: à

Closer ce qui me rend curieuse tient plus de la surface habitable, où ranger ,classer tant d’objets quand on vit à Paris? Moins d’être très riche ou de squatter la bnf , ou de vivre environné de près par un amoncellement qui pourrait remplacer les sacs qui protégeaient les tranchées en 14 ? Pablo vit retranché du monde, dans un territoire physique qui rétrécit à mesure que sa collection grossit, presque l’écume des jours.

Chaloux dit: à

Raymond, merci de votre réponse.

Sur Haydn, à vous et Pablo, je répondrai ce soir ou demain. C’est un grand compositeur, personne n’a dit le contraire. Mais… etc.

christiane dit: à

@x dit: 21 juillet 2018 à 23 h 23 min
Grâce à vous je circule en toute clarté dans cette fresque. Merci. que pensez-vous de son installation dans un dôme qui confond son début et sa fin ? Y a-t-il un rapport avec la politique RDA / RFA avant la chute du mur ?
J’aimerais que vous ou Mr. Court, vous m’en disiez plus sur la thèse de Marianne Schaub.

Janssen J-J dit: à

Une rumeur frémissante parcourt les déçus du macro.nisme sur les réseaux asociaux de notre capitale : l’espion et garde du corps de notre jeune président, lâché de temps à autre dans la foule pour lui permettre de satisfaire quelques-unes de ses pulsions violentes, lui servirait aussi d’indispensable petit ami régulier.
Or, quel mal y aurait-il, par le biais de cette fausse nouvelle persistante, à vouloir écorner l’image de la moralité publique incarnée, disent-ils ? (quand on se veut social, il faut bien, n’est-ce pas, offrir aux indigents de modestes repas).
BJ à toussent et une fois encore, à notre ami Jean Béliveau, le grand marcheur canadien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_B%C3%A9liveau_(marcheur)

closer dit: à

Bérénice je viens de relire plus attentivement votre lien. Le texte de GAG est extraordinairement brillant. Malheureusement il ne dit absolument rien sur le contenu de la pensée de Nietzsche. Il se contente de dire que ses textes disent chaque chose et son contraire et ne disent pas ce qu’ils ont l’air de dire aux yeux de lecteurs qui ne maîtrisent pas l’allemand aussi bien que lui, GAG. Je n’ai pas lu tout Nietzsche comme Delaporte, mais suffisamment pour être convaincu que l’on peut y trouver tous les éléments d’une pensée fasciste. La moindre honnêteté est de reconnaître que si Nietzsche est sans cesse contradictoire, il est très facile de le tirer dans un sens plutôt que dans un autre… Ce que les nazis ont fait pour leur compte.

Le rapprochement que fait GAG avec Spinoza a un incontestable fondement. C’est la même famille de pensée immanentiste. Sauf que Spinoza a construit un véritable système philosophique, un monument de la raison, ce que FN n’a pas voulu ou pas pu faire.

christiane dit: à

X
J’ai mes réponses par votre commentaire de la
« 3ème image c’est bien la tour de Babel que l’on voit sur cette partie consacrée à l’évocation de la perte et de la souffrance cycliques, éternelles. Famine, exode. La tour, inachevée, symbolise ici l’échec comme le lot de l’humanité. »
La dernière me laisse dubitative…
« 7ème et dernière image: une scène-clef (située sous la bataille), avec les précurseurs des temps nouveaux, ceux qui combattent sans armes, avec des mots ou leur art. Parmi lesquels Dürer, Cranach, Erasme, Copernic, Paracelse, Christophe Colomb et Guttemberg (mais aussi Luther et Melanchton) »
Mais l’ensemble de la fresque est une merveille.

Paul Edel dit: à

« Qui sait ? Peut-être suis-je le premier psychologue de l’Éternel Féminin. Elles m’aiment toutes -c’est une vieille histoire : à l’exception des petites bonnes femmes qui ont échoué, des « émancipées » à qui manque la fibre maternelle.
-Par bonheur, je ne suis pas disposé à me laisser déchirer : la femme accomplie déchire quand elle aime. Je connais ces aimables ménades. Ah, quelle dangereuse, insinuante, souterraine petite bête de proie ! Et si agréable avec cela !..Une petite femme qui poursuit sa vengeance culbuterait le destin dans sa course .-La femme est indiciblement plus méchante que l’homme, et aussi plus sagace :chez la femme, la bonté est déjà une forme de dégénérescence..
Au fond de tout ce qu’on appelle « les belles âmes », on trouve une malformation physiologique-je ne dis pas tout, autrement je deviendrai médicynique*.
Même la lutte pour l’égalité est un symptôme de maladie : tout médecin sait cela. -Plus elle est femme, plus la femme se défend bec et ongles contre les droits en général : l’état de nature, l’éternelle guerre entre les sexes, la place sans contexte au premier rang. -A-t-on eu des oreilles pour ma définition de l’amour ? C’est la seule qui soit digne d’un philosophe. L’amour, dans ses moyens, la guerre ; dans son principe, la haine mortelle des sexes.. A-t-on entendu ma réponse à la question : comment guérit-on une femme -comment la « rédime » -t-on ? On lui fait un enfant. La femme a besoin d’enfants, l’homme n’est jamais qu’un moyen : ainsi parlait Zarathoustra. « Emancipation de la femme » » -c‘est la haine instinctive de la femme ratée , c’est-à-dire inapte à enfanter, pour la femme bien constituée-la lutte contre « l’homme » n’est jamais que moyen, prétexte , tactique. »

* »Medicynisch » :jeu de mots formés par Nietzche à partir de medizinich(médical) et zynisch(cybnique)
Extrait du chapitre « Pourquoi j’écris de si bons livres » ,dans « Ecce Homo », Ecrit en 1888. Traduit de l’allemand par Jean- Claude Hémery.
Bon dimanche

Clopine dit: à

Ce brave Friedrich, il en a dit des conneries, pas vrai, Paul Edel ? A moins que vous ne trouviez qu’il y a quelque chose à sauver, dans ce fatras daté ?

Soupir.

(parce qu’on n’aura jamais autant parlé de « LA FEMME » qu’à la fin du 19è et au début du 20è, quand on pressentait que c’en était (presque) fini du silence des siècles, qu’elles allaient finalement, toutes ces femmes, se mettre à parler… Alors c’était comme si on se dépêchait de dire n’importe quelle conn.rie, avant qu’elles ne se mettent à hausser les épaules… )

Janssen J-J dit: à

merci, Edel, pour ces petits rappels nietzschissimes. Sont à peine misogynes, ou s’ils le sont, 150 ans plus tard, le monde a guère évolué, car j’en entends tous les jours des plus pires, et dans toutes les couches, hein…, à commencer par icite, avec l’JC and co. C’est ça, bon dimanche !

Jazzi dit: à

Bon dimanche, dis-tu, après avoir lancé une bombe, Paul ?
Prends garde à la colère des femmes de ce blog !
Le roman inachevé de la RDL est sans pitié et la guerre des sexes, elle, est toujours recommencée…
Sainte Christiane priez pour nous !

Jazzi dit: à

« l’espion et garde du corps de notre jeune président »

Benalla, Ben Allah, le fils d’Allah, tout un programme !

D. dit: à

Janssen J-J dit: 22 juillet 2018 à 9 h 34 min

Une rumeur frémissante parcourt les déçus du macro.nisme sur les réseaux asociaux de notre capitale : l’espion et garde du corps de notre jeune président, lâché de temps à autre dans la foule pour lui permettre de satisfaire quelques-unes de ses pulsions violentes, lui servirait aussi d’indispensable petit ami régulier.
Or, quel mal y aurait-il,

JJJ, je doute que Macron soit homosexuel mais en effet cette pensée m’est venue aussi.
En effet le mal ne serait pas ici de l’être mais de le cacher aux yeux des Français. Ce serait alors le comble de la bassesse.
Mais en effet inutile d’entretenir une telle rumeur, n’est-ce pas Delaporte ?

Lavande dit: à

Paul Edel, le curé de mon enfance terminait la messe par un chaleureux et sympathique « Bon dimanche mes frères ! ».
Je ressens encore la bouffée de plaisir que ce souhait procurait. Après une heure de sagesse et de silence plus ou moins recueilli, c’était l’envol vers l’immense et pesante porte en bois de l’église qui s’ouvrait à deux battants pour lâcher son flot de gamins excités, de dames endimanchées, de vieilles personnes boitillantes et inquiètes des bousculades. Le contraste entre la confortable fraicheur de la pénombre et de la pierre et l’agression violente du soleil, amplifiée par la blancheur du gravier. Les petits groupes échangeaient les dernières nouvelles de demain, les ultimes ragots ou les « Bon dimanche » en écho à celui du curé. Passage immanquable par la pâtisserie : éclairs ou millefeuilles cette semaine?
Bref, votre « bon dimanche » est une petite madeleine que je tremperai dans mon café tout à l’heure.

Paul Edel dit: à

Jazzi.je ne suis pas nietzschéen(je reconnais qu’il reconnut que deux écrivains et pas un de plus, lui ont appris bcp de choses en psychologie:Stendhal et Dostoïevski!) Par cet extrai « d’Ecce homo » on voit à quel point Nietzsche est de la nitroglycérine. A contre-courant du mouvement de notre époque etqu’il est parfois un sacré gant de crin pour oter quelques clichés..dans certains passages de son » Zarathoustra » avec son « surhomme » il est clairement en train de fournir armes et bagages aux nazis. de plus, comme rien n’est simple chez lui, que d’aphorismes succulents, profonds , de traits intelligents,de railleries savoureuses notamment dans « humain, trop humain » ; et chez lui une sorte d’appel du solitaire absolu à une autre vie, une dolce vita (qu’il trouva parfois dans les pensions de Nice et Turin.. ou en Engadine..) recherche d’un lieu,d’une clairière d’être, d’un état poétique, d’une civilisation autre .reconnaissons lui aussi une sorte de prémonition des sombres horizons européens.. cela en voyant grandir l’influence de la Prusse.. le pangermanisme.. la guerre de 70.. une recherche d’un autre monde ,dont il allait chercher les sources dans le miracle grec..

Jazzi dit: à

Alexis Carré (enseignant à Science-Po) :

« L’homme qui a filmé le garde du corps d’Emmanuel Macron en train de rouer de coups un manifestant est Taha Bouhafs, un militant de la France insoumise qui s’est fait déjà connaître pour de nombreuses violences lors de manifestations. Si cette vidéo est accablante pour le garde du corps d’Emmanuel Macron, ne l’est-elle pas au moins autant pour les militants insoumis qui ont provoqué les forces de l’ordre violemment ? »

Chaloux dit: à

Bein lalla! Il y a tout de même beaucoup de questions autour de ce qui ressemble si étrangement à la passion d’Orgon pour Tartuffe. Tant de bienfaits si extraordinairement jetés sur la tête d’un seul homme laissent songeur. On demande Lacan.
L’amour, on le sait bien, se pose où il veut, mais le macronoïde va y laisser tout son plumage.

Janssen J-J dit: à

(touite rdl) En effet, beauvoir et sartre sur la plage en maillots de bain, ça valait le détour ! 🙂

Paul Edel dit: à

Lavande, en écrivant « Bon dimanche » j’y ai pensé, d’autant que Nietzsche, comme son père Pasteur, adopte facilement le ton du sermon du dimanche.

Chaloux dit: à

C’est L’Histoire Auguste et Suétone réunis.

Lavande dit: à

Quand j’étais chez mes grands parents, mon grand père, qui n’allait pas à la messe, prenait la relève et m’emmenait avec lui au café du coin où il refaisait le monde avec ses amis autour d’un apéro. Je sirotais une grenadine en écoutant vaguement leurs discussions politiques. J’avais entendu dire que mon grand-père était « radical » et, comme souvent, les adultes avaient repoussé mes questions par un « c’est trop compliqué pour toi » ; je me perdais en conjectures sur le sens de ce mot. J’en étais arrivée à penser qu’on le disait radical parce qu’il montait se coucher très tôt (et se levait à 5h du matin) !

christiane dit: à

@closer dit: 22 juillet 2018 à 9 h 04 min
Pour la fin de votre commentaire : ce sont les livres de toute une vie, tellement réinvités entre mes deux mains, tellement prévisibles (j’attendais de retrouver un passage qui montait en ma mémoire et toc ! il s’ouvre à la bonne page, conciliant. Parfois c’est l’inverse : l’imprévu, une page à découvrir, à redécouvrir. et puis les livres se font signe: tel auteur en appelle un autre.). J’ai souvent souligné au crayon ces moments de jouissance où je lis ce qui me semble une réponse ou un approfondissement d’une question. C’est intemporel, une longue amitié avec mes livres. S’y ajoutent des petits nouveaux que le bouche à oreille, les blogs, les commentaires m’auront suggérés. C’est un plaisir, un travail long et patient de réflexion comme si peu à peu un puzzle se compléter. Je suis ce hasard avec attention et me demande quel sera le dernier morceau dévoilé. Je multiplie donc les citations, ce qui agace certains mais c’est comme vous inviter dans mes lectures.
Ainsi ces questions qui se posent sur les lectures de G-A.G (Nietzche ). L’intuition de votre commentaire (une chose et son contraire, possibles).
Dans l’enfance, il y a eu rupture au niveau du langage qui ne coïncidait plus avec ce qu’il ressentait. Cette langue qui l’avait trompé, dont il avait dû s’éloigner. Je crois que le français lui apporta une mue profonde passant par une nouvelle langue où les phrases pouvaient être vraies ou fausses, une langue dont il ne voulait rien attendre, un peu artificielle. Une langue découverte à l’époque du mensonge de l’internat, de son hostilité. Une sorte de vertige. Il a dû briser tant de règles pour survivre. Celui qui parlait, qui écrivait était en exil de sa langue, sur une terre étrangère où on disait « il » en s’adressant à lui. Injustice cachée au sein du langage. Il lui reste une autobiographie toujours incomplète et des traductions pour créer des passerelles d’une langue à l’autre. Se réconcilier autour d’un soi vide ? Cela doit devenir terriblement difficile pour lui d’écrire car ça résiste, ça le ronge du côté de l’irréparable, del’infranchissable.

Jazzi dit: à

Lavande, enfant je (me) posais déjà beaucoup de questions. Ma grand-mère maternelle, la seule que j’ai connue et beaucoup aimée, me répondait toujours avec gentillesse et clarté. Chaque matin, elle lisait « Le Patriote », quotidien communiste du Comté de Nice. Vieille paysanne de Lucéram, qui eut neuf enfants, à ma question : « Pourquoi es-tu communiste ? », elle m’expliqua que de son temps, il n’y avait pas d’allocations familiales et que désormais, elle bénéficiait d’une retraite, grâce, entre autres, à l’action des communistes. Tout les dimanches matin, elle revêtait sa plus belle robe et partait, pimpante, à la messe. Quand je lui demandais : « Mais alors, pourquoi vas-tu à la messe ? » Elle avouait : « Parce que c’est comme aller au théâtre et que je rencontre tous les habitants du village et peux avoir des nouvelles des uns et des autres. »
https://www.departement06.fr/luceram/eglise-sainte-marguerite-et-rosalie-2026.html

christiane dit: à

se complétait –

christiane dit: à

Ah, les souvenirs de Lavande, quel bonheur de lecture, qui avive nos mémoires d’enfance.

Lavande dit: à

J’étais très fière et flattée que mon grand-père m’emmène comme ça à l’apéro du dimanche. Nous avions beaucoup d’affection l’un pour l’autre. C’était un ancien combattant de la guerre de 14-18: il avait été gazé dans les tranchées et ses poumons bien amoindris lui donnaient une respiration un peu sifflante et une voix rauque. Il était très respecté, écouté et apprécié; j’étais très fière d’être la petite fille de ce grand monsieur à cheveux blancs, un peu voûté, qui prenait avec délicatesse ma petite main dans la sienne et me parlait avec douceur et attention.

Lavande dit: à

Christiane, j’ai vu à Avignon un spectacle  » qui avive nos mémoires d’enfance ». Il était tiré du livre d’Annie Ernaux  » Les Années ».
Bien qu’Annie Ernaux soit un peu plus âgée que moi, tout entrait en résonnance avec mes souvenirs : c’était pétillant et drôle, un grand bonheur.

Janssen J-J dit: à

moi, je suis très impressionné de voir un philosophe nu en érection. Jusqu’à présent, je n’en avais encore jamais vu. Evidemment, ça change tout.
Sinon, moi de même, j’aimais beaucoup ma grand mère paternelle Adrienne. Mais hélas, elle est morte en 1974. Je n’aimais pas mon autre grand mère maternelle, Aline, qui, hélas, mourut beaucoup plus tard, en 1992. Maintenant vous savez tout de mon autobiographie fleurie.
A lundi.

Jazzi dit: à

Oui, les livres sont nos meilleurs amis, Christiane, mais, le puzzle de nos questions-réponses, de nos méditations, est illimité, et toujours inachevé. Faut-il s’en réjouir ou s’en lamenter ?

Jazzi dit: à

Les « Je me souviens » de Georges Perec, sont pas mal non plus pour « aviver nos mémoires d’enfance », Lavande.

Paul Edel dit: à

jazzi tu plaisantes regarde sur Wiki ou ce que dit Vernant sur le miracle grec..

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je lis, ici, ou ailleurs, des commentaires,…qui sont, plus que nuls,…
…ils sont abjects,…et, il ne faut pas se demander, pour des gens existent et vivent, par ses lients, à nous mettre devant, notre nez,…

…il y a, un minimum, de base, à se concevoir, en 2018, c’est que le pouvoir, et autres religions, c’est du protectionnisme, d’intérêts, privés,…( donc, des histoires, pour héritiers, simples,…)

…et, quand, en plus, venir déposer, tout les saints, sur ce blog, çà tient, des hérésies, qui ne sont, pas mortes,…

…parce qu’il y a, plein de sujets de discussions, qui, ne sont pas religieux,… mais,qui permettent, de jouer, au chat, et a la souris, en diversions d’escrocs abrutis obsolètes,…

…écrire et,ou en parler,…vivre dans , et avec, toutes les m.erdes, accomplies, vielles, dures, stables, ou fraîches, et encore molles,…Oui,!…comme dans les mythologies scandinaves, l’image de l’enfer,…
…si simple que çà,!…

…il y a de çà, les gens techniques – minimum,…et, les autres, trop, dépendants, d’intérêts, sur les managements des cerveaux à asservir,…par religions ou autres dogmes,…à piéger, la liberté de la pensée,…

…savoir, penser, par son rayonnement simple,…etc,…Go,!…

closer dit: à

Je verrais plutôt le garde du corps dépositaire de petits secrets, genre sorties par la porte de service pour des escapades à la Hollande…

Jazzi dit: à

Plus que le miracle grecque, Paul, c’est le miracle méditerranéen qui importe, tel que l’évoque Predrag Matvejevitch dans son « Bréviaire méditerranéen » :

« On ne saurait expliquer ce qui nous pousse à tenter, encore et toujours, de reconstituer la mosaïque méditerranéenne, de dresser une fois de plus le catalogue de ses composantes, de vérifier le sens de chacune d’elles prise à part ou la valeur des unes par rapport aux autres : l’Europe, le Maghreb et le Levant ; judaïsme, christianisme et islam ; le Talmud, la Bible et le Coran ; Athènes et Rome ; Jérusalem, Alexandrie et Constantinople ; Venise et Gênes ; la dialectique, la démocratie et l’art grecs ; la république, le droit et le forum romains ; la science arabe d’autrefois ; la poésie provençale et catalane de jadis ; la Renaissance en Italie ; l’Espagne à diverses époques, exaltées et cruelles ; les Slaves du Sud de l’Adriatique, et bien d’autres choses encore. Relevant ou dissociant ainsi les composantes plus fortes ou prédominantes, présentées d’ordinaire dans leurs relations binaires ou ternaires, nous courons le risque de réduire ou de déformer la portée ou le contenu de la Méditerranée. Ici, peuples et races se sont unis et désunis des siècles durant, se rapprochant ou s’affrontant plus intensément peut-être qu’ailleurs : on tombe dans l’exagération en voulant faire ressortir leurs similitudes et leurs réciprocités, au mépris de leurs dissemblances et de leurs conflits. La Méditerranée n’est pas seulement une histoire.
Les particularités méditerranéennes ne s’intègrent pas aisément dans d’autres ensembles, elles n’entrent pas dans toutes les relations qu’entretient la mer avec le continent, le sud avec le nord, l’est ou l’ouest avec le sud. Nombreuses sont les contradictions qui marquèrent les civilisations, anciennes et nouvelles, des bords de la Méditerranée ; après la Grèce et Rome, Byzance, l’Italie, la France avec la Provence, l’Espagne et la Catalogne, les Arabes du Maghreb au Levant, la Croatie entre la Dalmatie et la Pannonie, la Slovénie du littoral aux Alpes, la Serbie avec le Monténégro, la Macédoine et la Bulgarie, l’Albanie, la Roumanie, la Turquie, et sans doute d’autres encore, avant ou après l’époque gréco-romaine et par rapport à elle, conjointement ou séparément. Les cultures de la Méditerranée ne sont pas uniquement des cultures nationales.
(…)
Nous sommes confrontés aux antinomies méditerranéennes à chaque époque : d’une part la clarté et la forme, la géométrie et la logique, la loi et la justice, la science et la poétique, de l’autre tous leurs contraires. Les livres saints de réconciliation ou d’amour face aux croisades ou au djihâd. Esprit œcuménique et ostracisme fanatique. Universalité et autarcie. Agora et labyrinthe. Aletheia (vérité) et énigme. La joie dionysiaque et le rocher de Sisyphe. Athènes et Sparte. Rome et les barbares. L’empire de l’Est et celui de l’Ouest. L’Orient et l’Occident. Côte nord et côte sud : l’Europe et l’Afrique. La chrétienté et l’islam. Le catholicisme et la religion orthodoxe. L’enseignement du Christ et la persécution des Juifs. Métropoles et colonies de jadis et d’hier. La Renaissance n’a pas réussi à dépasser le Moyen Âge partout en Méditerranée. »

Lavande dit: à

Jazzi, « Je me souviens » par Sami Frey sur son vélo… !!!

raymond dit: à

Chaloux: je salue votre petite note à propos de Haydn qui me suffit largement pour passer la journée. N’hésitez pas pourtant, vous qui êtes très calé, à nous parler du piano forte de Paul Badura Skoda qui semble avoir perdu un peu de son charme au fil des décennies…

Jazzi dit: à

Plus que le miracle grecque, Paul, c’est le miracle méditerranéen qui importe, tel que l’évoque Predrag Matvejevitch dans son « Bréviaire méditerranéen » :

« On ne saurait expliquer ce qui nous pousse à tenter, encore et toujours, de reconstituer la mosaïque méditerranéenne, de dresser une fois de plus le catalogue de ses composantes, de vérifier le sens de chacune d’elles prise à part ou la valeur des unes par rapport aux autres : l’Europe, le M.aghreb et le L.evant ; j.udaïsme, christianisme et is.lam ; le T.almud, la B.ible et le C.oran ; Athènes et Rome ; Jérusalem, Alexandrie et Con.stantinople ; Venise et Gênes ; la dialectique, la démocratie et l’art grecs ; la république, le droit et le forum romains ; la science arabe d’autrefois ; la poésie provençale et catalane de jadis ; la Renaissance en Italie ; l’Espagne à diverses époques, exaltées et cruelles ; les Slaves du Sud de l’Adriatique, et bien d’autres choses encore. »

Beltegeuse dit: à

Closer, que faites vous de sa vision de l’état d’ailleurs assez clairement citée dans cette intervention, l’état et l’individu, ce n’est pas ce que j’appellerai un appel à se rallier ou se soumettre à une autorité étatique , qui plus est il vécut à distance de la dérive du pouvoir qui conduisit au totalitarisme nationale socialiste. Plutôt anarchiste au minimum insoumis, méfiant, critique à l’égard des instruments comme l’instruction qui produit des individus serviles. GAG évoque l’élagage de sa pensée pour qu’elle serve cette idéologie délétère.

christiane dit: à

@Lavande dit: 22 juillet 2018 à 11 h 43 min
Quel bonheur j’ai eu à lire son livre comme si je me baladais dans mon adolescence. Jazzi aussi, évoque ce beau souvenir : Samy Frey sur son vélo. le « Je me souviens » de Perec. Clopine, aussi, dans ses nombreux textes d’enfance.
Et G-A.G , quelle mémoire d’enfance a-t-il ?
Parfois je déménage intempestivement, je détruis des lettres, des carnets, des photos parce que la mémoire pèse si lourd de tant d’amour, de temps de tendresse enfuies. Mais elle revient sans être invitée. Il suffit de deux mots « Bon dimanche, d’un parfum, d’une musique…
https://www.youtube.com/watch?v=9VH6iGPrlec

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il n’est, nul besoin, de se battre pour des idées, ou pensées,…
…pourquoi, cela, reste du niveau de soumissions dans  » l’adagio « , des vivre ensemble, sans notions, d’indépendances er productions autonomes,…

…des familles, comme, les miennes, royalistes, et soumises aux églises déjà,…
…se battre, contre elles, c’est se battre, inutilement, contre sa propre famille,!… rester abrutie,…le système, à ne rien, changer,…

…rien voir, rien dire, et rien savoir,…
… » tout vas très bien, madame la marquise,…etc,…

D. dit: à

Il y a évidemment une énorme différence entre les actuels gendarmes du GSPR et Benalla le bedonnant en devenir.
Benalla se ferait mettre au tapis en 15 secondes devant un type du GSPR. Et il serait lâché en moins de 2 minutes à la course.
Sans même aborder le domaine du mental que nous avons déjà pu commencer à apprécier. Ahem.

hamlet dit: à

Nietzsche, un autre auteur important pour lui c’est bien sûr et comme chacun sait, Spinoza.
« La critique de la religion chez Spinoza » le livre de Léo Strauss, même s’il ne parle pas de Nietzsche, peut être lu comme le roman d’une amitié entre Spinoza, penseur de la raison, et Nietzsche, penseur de la confusion.
En tout cas, Nietzsche, auteur aux mille facettes aura été le meilleur interprète de la pensée de Spinoza, démontrant qu’on pouvait trouver chez lui, et même s’il ne le dit pas vraiment, que l’histoire de la modernité n’est rien d’autre qu’une grande histoire de la décadence. C’est que, comme chacun sait, Nietzsche est un grand jongleur qui s’amusait à trouver les détails qui mettent le malaise dans la civilisation, comme rappeler que l’un des chefs d’accusation porté contre Socrate pour justifier sa condamnation à mort était celui de « blasphème ». Dans ses écrits sur Spinoza, Léo Strauss montre que la dialectique entre « Révélation » et « Raison » relève d’une problématique théologico-politique. Tellement logique qu’un auteur comme Nietzsche, dont, comme chacun sait, tout l’arsenal militaire était pointées sur Saint Paul, s’allie avec Spinoza, l’histoire de la pensée occidentale moderne ne consiste pas en rien d’autre qu’un jeu d’alliances. Heidegger représente sans doute le dernier maillon de cette pensée allemande dont le projet était de dresser un pont allant des pré-socratiques jusqu’à la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel, ce projet de construction n’a pas abouti faute de budgets suffisants. Comment réussir à croire qu’un type comme Hitler qui reprocher aux juifs d’être « les inventeurs de la conscience morale » pouvait jouer le rôle du guide suprême du peuple allemand. La modernité n’est rien d’autre que l’histoire d’une grande décadence ? Cette décadence étant bien sûr, comme chacun sait, l’autre nom de la « Raison », comment ne pas partager cette idée ? cette grande prêtresse qu’est la Raison n’est-elle pas (et c’est encore plus vrai aujourd’hui) la grande responsable de tous nos maux, c’est dans ce procès contre la Raison que se trouve tout le génie de Nietzsche !

Jazzi dit: à

Ô grand penseur Hamlet, penses-tu que l’affaire Benalla mérite de devenir une affaire d’Etat ?

Jazzi dit: à

De Socrate à Nietzsche, la philosophie a vécue !

zerbinette dit: à

Jazzi (dans le métro ou dans la lune ?), il est clair(e) que vous tirez vers le féminin : « le miracle grecque », celui où « la philosophie a vécue » ?

et alii dit: à

qui a dit et a quel propos ce n’est pas une affaire d’état mais une affaire de l’état

Petit Rappel dit: à

Le père Nietzsche est celui qui a écrit entre autres « l’ adhésion à Wagner se paie cher » montrant par là, et pas seulement là, cf les propos sur l’Age du Metteur en scène un sens prophétique des futurs abus de la modernité. Le tripatouillage opéré par Elisabeth Foster-Nietzsche sur les papiers posthumes titrés Volonté de Puissance compte encore beaucoup pour cette perception négative. Mais Friedrich N , lui, n’y est pas pour grand chose.
Enfin, on peut s’étonner à propos de Haydn que personne ne mentionne le travail sur la forme opéré dans les symphonies, ni ce que peut donner au concert sa Création, qu’un Karajan à son meilleur ou un Marriner, n’ont pas dédaigné de diriger… Peut-être le plus bel oratorio post Haendelien avant les empâtements romantiques…
MC

Janssen J-J dit: à

ils ont tous fait pareil, c’est la part d’ombre tolérée de la monarchie présidentielle.
Et même avec Le Caro, on reste sur sa faim… L’en sait pas plus, hormis l’hypothèse du « pétage de plomb » et du « besoin médiatique de paraître »… De toutes façons, ni la justice, ni la commission d’enquête n’arriveront à rien, je vous le dis… On va vite oublier toute cette pestilence, d’autant que le Front guète et veille, hein. Nietzsche, nicht, nicht, à la nichte …
https://www.franceculture.fr/politique/la-securite-du-president-de-la-republique-une-mission-bien-compliquee-instituee-sous-francois-mitterrand

x dit: à

christiane 9h40: ce n’était pas mon commentaire mais la traduction des légendes sous les images.

L’énorme arc-en-ciel figurant sur la fresque n’est pas une invention du peintre : Mélanchthon rapporte le phénomène (qui n’a bien sûr rien de surnaturel mais n’en reste pas moins porteur d’une forte charge symbolique pour des lecteurs de la Bible): il avait paru pendant les négociations et Münzer se serait écrié à l’intention de ses compagnons : « Vous voyez l’arc-en-ciel, le signe de l’alliance que D. veut avoir avec vous; à présent, vous devez combattre de tout votre cœur et vous montrer fermes. »
Mais le parallèle biblique le plus souvent invoqué était celui de Gédéon (livre des Juges). L’exaltation mystique n’a pas suffi, les combattants menés par Münzer (qui n’avait rien d’un chef de guerre), sans cavalerie ni artillerie, sans état-major exercé, coupés des renforts qu’ils espéraient, n’avaient strictement aucune chance contre les 6 colonnes princières qui s’avançaient contre eux. L’intervention rapide du Landgrave Philippe de Hesse (800 chevaux carapaçonnés, 3000 fantassins et une artillerie qui avait déjà fait ses preuves). Ses bombardes ont tiré à bout portant alors que les paysans attendaient encore la réponse à leur troisième ambassade…
Cette bataille avait rapproché princes protestants et catholiques contre leur ennemi commun, les Anabaptistes.
En prônant le libre choix spirituel de l’appartenance religieuse (baptêmes d’adultes) ils allaient contre le principe « cujus regio, ejus religio » (qui enjoint à chacun d’avoir la religion de son pays), au moment où l’église protestante était en train de devenir église d’état. Zwingli, qui avait d’abord lui-même penché pour le baptême tardif (on ne peut guère trouver de fondement scripturaire au baptême des enfants), voit très vite le risque politique : « ce n’est point de baptême qu’il s’agit, mais de révolte, […] de mépris de l’autorité ».

Ed dit: à

Sur l’affaire Benalla, j’ai connu un certain nombre de gays blancs qui fantasmaient sur les rebeus à la brutalité assumée. Même si c’est précisément tout ce que je déteste, mes grandes capacités empathiques me poussent à comprendre la logique derrière tout cela : la virilité exacerbée de l’actif comme signe de la violence inhérente à la sexualité masculine homosexuelle. Fort cohérent.

Dommage que la thèse de l’homosexualité de Makroud ait été lancée par les fachos d’extrême droite, parce que cette affaire Benalla me fait pencher en faveur de celle-ci.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*