de Pierre Assouline

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La République des livres
Les deux corps du bilingue

Les deux corps du bilingue

Le bilingue, du moins celui qui écrit dans une autre langue, est un être bicéphale qui a l’immense privilège de choisir ses parents. Mais dans quelle langue a-t-il mal ? Dans les deux, l’angoisse, puis la douleur, s’adressant à chacune de ces deux âmes. Et dans quelle langue rêve-t-il ? Dans un méli-mélo des deux. C’est le cas de Luba Jurgenson, écrivain et traductrice du russe. Au passage, elle confesse rêver plutôt d’une langue que dans une langue : l’allemand… Ce léger décalage reflète bien l’esprit de Au lieu du péril (120 pages, 13,50 euros, Verdier), récit d’une vie passée dans un pays personnel que l’on dirait entre-deux langues aussi naturellement qu’une certaine région gasconne est dite Entre-deux-mers.

On croise le poète Joseph Brodky chez lui à New York, recréant sa petite Russie et son Moscou intérieur dans sa tanière de Greenwich Village, s’obstinant à écrire de la poésie rimée en anglais en dépit des critiques. On suit l’auteur dans la Kolyma, sur l’absence de traces laissées par le fantôme de Varlam Chalamov. On se retient de lâcher son livre pour se reporter à ceux qu’elle évoque brièvement mais si justement, Le Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski ou Les Âmes mortes de Gogol. On la suit dans ses pérégrinations parisiennes, croyant assister à la résurrection du temps à la vue d’un wagon du métro, ou recherchant dans les restaurants les odeurs du XIXème siècle

Pour autant, ce ne sont pas là les souvenirs d’une traductrice, mais un récit littéraire, une réflexion d’une grande délicatesse et d’une vraie profondeur, riche en pistes et en intuitions, jouant sans cesse sur le sens, les sens et la sensibilité, sur ce que cela signifie d’être née dans une langue et de penser dans une autre. L’auteur a la passion des interstices et tout ce qu’elle écrit s’y réfugie. Tout en regrettant que l’on donne si rarement la parole au bilinguisme, et qu’il n’ait pas eu son chroniqueur, elle propose de se livrer modestement à un reportage sur cet étrange état où vivent des millions d’êtres, mais dont une poignée seulement ont fait une profession en transportant la littérature d’une langue à l’autre.

Ce n’est pas seulement une question de mots mais de corps. Rien n’est plus physique que ce décentrement vécu comme une transplantation. Le bilingue a deux corps jumeaux « mais pas habillés pareil ». Luba Jurgenson a une main russe et une main française. Mais quand elle dit « corps », c’est uniquement en français car en russe, cela serait aussitôt objectivé en chair, muscles etc et cela sonnerait plus « pitoyable »

Luba Jurgenson est à l’affût d’un incessant va-et-vient des noms de personnes ou de lieux. Une manière d’être dedans et dehors à la fois. Il faut être double comme elle, et avoir désappris à rouler les r, pour s’accrocher à l’accentuation des mots français sur la dernière syllabe, ou au tombé de l’accent sur l’avant-dernière syllabe en polonais, et en tirer une leçon de vie sur « la limite avant la limite ». On s’en doute, les traducteurs se délecteront de ce récit et se retrouveront dans l’idée qu’un sens nouveau jaillit lorsqu’on ne trouve pas d’équivalent.

Jusqu’à l’âge de 17 ans, elle pensait en russe ; après… Le français ne lui était pas une langue acquise ; elle l’a appris, l’adopté avant de le naturaliser. Ce qui lui permet de dire que c’est sa seconde langue natale. Celle de sa re-naissance. Le moment de bascule date de 1991. Une telle précision déroute ceux qui s’imaginent que ces choses-là adviennent insensiblement, par un glissement progressif. Pourtant cela faisait déjà trente ans qu’elle avait été inscrite dans une école française de Moscou. Mais le symbole était ailleurs : il a fallu que l’Union soviétique, « pays où la pénurie avait atteint les mots », cesse d’exister, que son pays natal disparaisse, et que s’enfuie ce qu’elle avait fui, pour qu’elle puisse entretenir des relations plus apaisées avec sa langue maternelle, et qu’elle puisse s’émerveiller de sa capacité à déplier des mots et à « froisser des fraises »

Autre date : 1981. Son premier livre, une recueil de nouvelles intitulé Avoir sommeil, paraît, en français chez Gallimard. Souterrainement, c’est aussi une manière de mettre à distance les actes déshonorants commis en russe : « Ecrire, c’est transformer les hontes du passé en titres de gloire ».  Dès lors, il lui prend de vouloir traduire des textes russes en français et de saisir l’occasion de s’emparer d’Oblomov, le roman d’Ivan Gontcharov, ce qui lancera une brillante carrière de traductrice (on lui doit entre autres Têtes interverties de Léonid  Guirchovitch, les Récits de la Kolyma de Chalamov, des romans de Nina Berverova et des œuvres de Marina Tsvetaeva). Sans varier dans la méthode : d’abord le mot à mot et le premier jet avant la réécriture, ou pas, question de tension initiale. Sans que cela lui monte à la tête : traduire, faire la navette, c’est fabriquer une copie, il n’y a pas à en sortir.

(Illustration Museo del libro. Fadrique de Basilea, Burgos) 

 

 

 

 

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commentaires

686 Réponses pour Les deux corps du bilingue

Constat dit: à

ce qui prouve bien que JC est derrière tout ça ? il répond aussitôt (ou plutôt il tente)

le chalut qui ponce dit: à

renato, êtes-vous bien celui qu’on croit ? Barozzi a un doute.

le chili qui pince dit: à

Vous avez raison, Constat et TKT, il y a du JC là-dessous. Il est partout.

Bref, comme disait l'autre... dit: à

Rien. On ne veut rien cacher. C’est juste qu’on en a soupé de cet infantilisme.

Sur internet encore bien sûr…

angela dit: à

« à Genève, il y avait la grève des transports en commun. Une mauvaise habitude exportée de France. »

En Allemagne même ya plus de grèves qu’avant! Encore un coup de Franzois der Bolcho z’est zûr

renato dit: à

Ah! ce sont les mystères du virtuel: l’on ne sait jamais avec qui on parle… et c’est peut-être l’aspect plus amusant du jeu…

Constat dit: à

j’en viens à me demander si je ne suis pas JC moi-même, c’est dire…

si je puis me permettre dit: à

TKT »Le Hochdeutsch est la langue écrite, parlée par personne, même pas au Parlement. Les suisses allemands parlent leur dialecte régionale et le Hochdeutsch,  »

Désolé je ne suis pas un de vos admirateurs-persécuteurs !
Le Hochdeutsch est l’allemand standard – son enseignement est obligatoire en Suisse
Tout le monde sait le parler s’il y est obligé
Personnellement je comprends l’allemand mais pas l’autrichien ni le suisse-allemand

wilhelm dit: à

« Si j’étais resté vivre à Münich, je me serais mis au bavarois de Münich, j’aime les r roulés.  »

GLüssgott !

Eric Horschamp dit: à

D’une main assassine, il planta sa fraise vengeresse.

les psys catastrophés dit: à

Constat dit: 26 novembre 2014 à 15 h 34 min
j’en viens à me demander si je ne suis pas JC moi-même, c’est dire…

La cata!!

ohéda dit: à

« Mais quand elle dit « corps », c’est uniquement en français car en russe, cela serait aussitôt objectivé en chair, muscles etc et cela sonnerait plus « pitoyable » » : « corps » est pas terrible non plus…

Ne pas avoir les mensurations idéales de daaphnette est un contresens très grave

Bref, comme disait l'autre... dit: à

l’on ne sait jamais avec qui on parle…

J’ai pas branché de micro il me semble, mais bon. Chacun son besoin de poses là où il a besoin de s’imposer. Dans le réel je devrais m’excuser de ne pas en avoir l’habitude selon la doxa dominante. Bien. Qu’elle règne chez qui le veut. Des gens qui ne veulent pas en savoir plus que les commérages dont ils se bouffissent tout en montrant une attitude limitée et indécrottablement renfermée on peut aussi s’en lasser. Même des proches.

renato dit: à

Vous comprendrez, je suppose, que se taper un cimetière, même prestigieux, afin de mettre un visage sur un nom n’est pas la plus désirable des expériences. Cependant, chacun peut aimer ce que bon lui semble…

Sergio dit: à

ohéda dit: 26 novembre 2014 à 15 h 43 min
les mensurations idéales

Il doit bien y avoir un truc que l’on pourrait appeler « physionomie du corps » ; d’ailleurs, ne parle-t-on pas d’expression corporelle ? Pour Lucette ! Mais le terme est guère beau…

Bref, comme disait l'autre... dit: à

Moi pas. Heureusement. Penser aux vivants devrait rester une priorité. Possible source de pas mal d’incompréhensions avec certaines personnes, mais je commence à me perdre dans les conjectures, vais essayer d’éviter. Pour être en accord avec vous sur un point, les conjectures peuvent être plus usantes qu’accepter ne rien savoir.

Bref, comme disait l'autre... dit: à

Sergio, vous faites allusions à ce qui est aussi expressif que les visages selon Tournier ? Disons que ça dépend aussi beaucoup de la manière de discuter.

renato dit: à

« Quelqu’un vous l’a demandé ? »

Voilà! j’en connais qui parleraient tout de suite de troll… même si le pseudo manque de points…

Sergio dit: à

Bref, comme disait l’autre… dit: 26 novembre 2014 à 16 h 14 min
ça dépend aussi beaucoup de la manière de discuter.

Il y a tout un codage, évident ou moins ; néanmoins on peut y trouver quelque chose d’animal… Et l’on dit « un bel animal » ! Misère…

Ou une autre notion, à laquelle on fait plus rarement appel : « X., vous êtes un physique », ce qui n’exclut naturellement pas d’être un cérébral, sinon ça serait la mort des haricots…

Bref, comme disait l'autre... dit: à

Il y a tout un codage

Qui peut être piraté et distribué en pire tout pire.

Deneb dit: à

« Sans rentrer dans les détails, si le français pour les uns, l’allemand pour les autres, devrait être le choix naturel le plus helvétique, parmi les 4 langues officielles du pays. »

N’hésitez pas à rentrer dans le détails, Cher Thierry, car cette phrase est totalement incompréhensible en dépit de votre multilinguisme développé sur le tard.

à volonté Volodine dit: à

Le français est beaucoup étudié en Italie, doctorats et cours sur le XVIIIè, Sade étant mis sur le même pied d’ égalité d’ étude avec Voltaire…

Fons dit: à

Playmobil Captain and his roi de la République des Schtroumpfs 2008/2009 in super form, one more time! Too bad that it went belly up so fast!

Und wer muss die vergiftete Tasse Tee trinken? Natürlich mal wieder der kleine Leser!

Grad mal so als Auskunftanfrage: In wann etwa, ist die Schicht der Türhūter und ihrer bellenden Hunde zu Ende, damit ich mich mit Bloom in Ruhe über Nabokov unterhalten kann?

Le corps du sujet dit: à

Deneb dit: 26 novembre 2014 à 16 h 39 min

Cette phrase crypto-zurichoise, vous avez raison, est un trollisme avéré.
Ainsi le papotage renato/tkt depuis midi.
( Nous sommes en présence de quatre corps et deux bilingues, il est assez difficile de tout suivre.)

renato dit: à

à volonté Volodine,

l’anglais bien à part (imposé comme deuxième langue dès l’école primaire), l’allemand et le français sont (à égalité) les langues le plus étudiées en Italie.

Le sort du QG dit: à

n’est pas le corps du sujet.

Pour la paix des blogs dit: à

Fons, je vous prie de vous taire. Vous indisposez Jacques Barozzi et TKT, les deux piliers de ce blog.

PVR dit: à

N’oubliez pas que ueda parle français, anglais, allemand, russe, italien, chinois et japonais. Alors, camembert, hein.

Fons dit: à

en tout cas Renato, votre langue est une des plus belles, je trouve, et je regrette toujours d’avoir arrêté de suivre les cours volontaires que le professeur de lycée proposait après les heures normales de classe, il y a tellement longtemps.

christiane dit: à

@Annibal 2 dit: 26 novembre 2014 à 12 h 39 min
Même impression…
Aussi, bien que ne postant plus chez Paul Edel et Pierre Assouline que rarement, je tourne la page désormais et définitivement.
Un immense jeu de dupes mené par certains qui s’amusent follement…

Le corps du sujet dit: à

Vous avez sûrement raison Renato.

( J’ ai fait le même constat que vous, cela reste empirique mais pas statistique.)

Fons dit: à

16:56

comme ça ne sert probablement à trop rien de mémoriser votre nom, je mets juste l’heure de votre commentaire,
mais,
dites-moi.

Barozzi? Je croyais qu’il avait dit qu’il allait quitter la rdl pour de bon, il y a quelques jours? Vous devez avouez, vous les rdliens vous ne rendez pas la vie facile à un petit lecteur, pour se retrouver parmi tous les pseudos.

PVR dit: à

Fons dit: 26 novembre 2014 à 17 h 01 min
Renato, votre langue est une des plus belles

Un peu chargée après l’apéro, d’après les clients d’un certain bar de Colmar.

à volonté Volodine dit: à

Voilà que l’ on répond à ma place…?
Qui devine mes réponses?

à vau-l'eau t'es Valentine dit: à

à volonté Volodine dit: 26 novembre 2014 à 17 h 08 min
Voilà que l’ on répond à ma place…?

Quelle était la question ?

la vie dans les bois dit: à

C’est une indication donnée plus bas sur un article de libération à propos du travail de L. Jurgenson professeur à Paris-IV Sorbonne nouvelle, qui m’a fait de nouveau plonger dans le monde merveilleux de l’akadémie et du langage tellement codifié qu’il en perd tout sens, sauf pour un petit groupe restreint.
Il n’en demeure pas moins, selon que je vous le fait très court, que de l’hospitalité langagière ( copyright Ricoeur) nécessaire aux traducteurs, on en est arrivé à la langue hospitalisée du divan avec des travaux linguistiques comme ceux de mme Jurgenson qui parle de traduire en rêve, ou traduction faisant suite à un rêve. Si j’ai bien compris qu’elle travaille sur un sujet transversal bien prisé à l’akadémie comme la mémoires des violences en histoire du XXème siècle, je trouve sensé que cela relève du registre la psyqqchose et tout un tas de signes psychosomatiques.
Elle se soigne ?

renato dit: à

« … cela reste empirique mais pas statistique. »

Il s’agit d’une statistique assez récente, mais je ne peux pas vous donner l’année ni la source (vague souvenir d’une revue pour les enseignants feuilleté chez des amis).

à vau-l'eau t'es Valentine dit: à

« Sade étant mis sur le même pied d’ égalité d’ étude avec Voltaire… »

Dites donc, versubtil, vous nous aviez habitué à des phrases un peu mieux ficelées.

Fons dit: à

Dame Christiane 17:03

par votre 17:03 vous me faites découvrir le 12:39

de nouveau je ne peux que répéter que je suis tout perdu. C’est qui Annibal 2? Et pourquoi il est tout perdu et qu’est-ce que ça veut dire ‘on en a soupé‘ que monsieur Assouline lui a répondu?
mais,
en tout cas c’est dommage que vous ne restez pas, même si je ne me souviens pas trop en détail, mais j’aimais bien vos commentaires en 2008/2009, et je n’apprécie pas du tout ce que les usurpateurs de pseudo vous mettent sur le dos, les derniers jours.

Passou dit: à

Annibal de 12.29, Pas de complot là-dedans. Ni d’instrumentalisation. Ne cédez pas à la fièvre obsidional. Les trolls viennent de gens qui passent de temps en temps dans l’espoir de tuer ce blog… comme si ça allait offrir davantage de visibilité à certains autres blogs littéraires à la peine etc Tout cela est très primaire et simpliste.

Fons dit: à

chère ‘vie’,

même si je ne comprends mot de votre 17:13, je suis content de vous voir en pleine forme. Ainsi juste un petit bonjour de ma part, même si ça va encore énerver les chiens de garde.

à volonté Volodine dit: à

@ AvltV
un peu mieux ficelées.

Le rôti est à point, là est l’ essentiel.
Comment connaissez-vous le prénom de ma voisine?

la vie dans les bois dit: à

Cette couleur bleue est très apaisante, je ne sais pas si ça va durer.

renato dit: à

Réponse à tout, votre statistique date de 2006, trouvez quelque chose de plus récent.

raminagrobis dit: à

Passou dit: 26 novembre 2014 à 17 h 23 min
Les trolls viennent de gens qui passent de temps en temps dans l’espoir de tuer ce blog… comme si ça allait offrir davantage de visibilité à certains autres blogs littéraires

Il ne faut pas généraliser.
N’ayant pas de pseudo fixe, j’en suis réduit à me considérer comme un troll. Et il est exact que je passe de temps en temps pour écrire des âneries (ainsi que des commentaires plus fournis et argumentés, selon le sujet), mais dans l’unique but de divertir, pas de détruire. Le seul autre blog littéraire que je connais est celui de Paul Edel, où je ne poste d’ailleurs jamais de trollation, le climat y étant plus austère.
Il est possible que mes âneries ne fassent rire que moi, mais je suis né comique, on ne se refait pas.

Antitroll dit: à

– Aussi, bien que ne postant plus chez Paul Edel et Pierre Assouline que rarement, je tourne la page désormais et définitivement. –

Allez, encore des adieux définitifs à la JC ou à la D. Elle reviendra.

La madame ne comprendra jamais que ce qui déplaisait chez elle n’est pas ses commentaires sur tel livre, tel auteur etc. comme tous ici peuvent en faire, mais sa cour éhontée à Passou, à Paul Edel ou à tout autre VIP parmi les commentateurs.

PS Passou, il y aurait moins de trolls et d’embrouillamini dans les commentaires si, comme sur certains blogues, on était obligé de garder son pseudo et son adresse. Je viens de faire le test sur un blog où je suis inscrit en changeant de pseudo et en mettant une adresse bidon : on m’a mis en attente de modération.

la vie dans les bois dit: à

Dans le lien: langue du rêve et oeuf à la coque selon mme Jurgenson.
C’est totalement innovant. A ce niveau de réflexion, il faut rester zen. A la limite, tremper une madeleine dedans et n’en parlons plus.

abdelkader dit: à

PVR dit: 26 novembre 2014 à 17 h 00 min

N’oubliez pas que ueda parle français, anglais, allemand, russe, italien, chinois et japonais. Alors, camembert, hein.
ne pas oublier de mentionner qu’ueda parle aussi l’arabe…bien mieux que moi, d’ailleurs…il m’a meme dit comment ecrire mon propre nom…j’imagine qu’il a une tuyauterie speciale dans la tete, un truc a la Heath Robinson…avec des vases communicants ou les mots passent d’une langue a une autre, et il vient ici etaler son trop-plein…

Phil dit: à

où est le problème, dear baroz ?
le blog de pauledel est « plus austère », certes, l’atmosphère n’est pas au pince-fesses. By the way, Bougreau est en quarantaine ?

abdelkader dit: à

Bonjour Fons, bonjour la vie…Arsenal v Dortmund ce soir…j’ai bien peur que les supporters d’Arsenal ne se soient retournes contre le Prof Wenger…apres 18 ans en place, il devient un peu arrogant…ce que El Kabbache appellait « l’usure du pouvoir », j’imagine…dommage tout ca…il aurait du quitter l’ete dernier, avec le vent en poupe…

Fons dit: à

Monsieur Assouline, si vous permettez, je vous donne raison avec votre 17:23.

Même si la sacro sainte liberté d’expression et la liberté d’utiliser le pseudo d’un autre commentateur, peuvent des fois poser des problèmes, les commentateurs supposés adultes et civilisés, devraient quand même arriver à s’entendre sans trop de police.

On the subject; il y a quelques jours C.P. m’a fait relire quelques pages dans « Winter Journal » par Paul Auster et je suis tombé sur un passage assez intéressant où Auster arrivé à Paris pour y rester habiter un certain temps, il raconte comment il avait des problèmes avec sa voisine de palier et il s’étonnait comment cette dame cherchait à règler les problèmes de voisinage:

QUOTE

« Winter Journal » Paul Auster page 72

You were astonished by the violence of her tone, dumbfounded that she had not bothered to knock on your door and talk about the problem with your face to face (which was the standard method of resolving differences between tenants in New York apartment buildings) but instead had gone behind your back and contacted the authorities. This was the French way, as opposed to the American way – a boundless faith in the hierarchies of power, an unquestioning belief in the channels of bureaucracy to right wrongs and rectify the smallest injustices. You had never met this woman, had no idea what she looked like, and here she was attacking you with savage insults, declaring war over an issue that until then had escaped your notice.

END QUOTE

italic is in the text, bold is mine

à volonté Volodine dit: à

Dans la vie courante on ne s’ adresse pas de la même façon à son patron et à son amoureuse, à ses enfants et à sa voisine de palier.
Eh bien, c ‘est pareil sur un blog (ou par correspondance écrite), on s ‘adapte au destinataire. A celle ou celui que l’ on veut conforter dans son commentaire ou celle ou celui qui vous gonfle pour x raisons.
On peut se taire aussi (ce que je fais personnellement la très grande majorité du temps)ou bien se vêtir d’ un nom adapté à son propos, qui ait sens comme lorsque dans la vie on se met en costume pour telle ou telle circonstance, en maillot de bain sur la plage, (il y en a qui se foutent facilement à poil, mais passons!)pour une autre, ou bien encore en tenue de sport.

Fons dit: à

‘vie’ 17:30

oui ça passe et ça a l’air intéressant, vous n’auriez pas une page pour le chapitre « outre »? De toute façon je ne saurai pas lire ce soir, car je suis sur le point de sortir pour un concert.

Bonsoir Abdel, content de vous lire et de vous voir bien vivant, bien si monsieur TKT insiste que j’ai tout inventé notre rencontre près du old Sherlock. Pour le match de ce soir, je dois vous décevoir, là je ne comprends pas grand chose, et comme je viens d’expliquer à ‘vie’, il y a concert au programme ce soir.

Donc un intéressant match à vous!

DHH dit: à

@clopine
vous ecrivez « Et en plus, vous n’adoptez pas la posture de la « suprématie du savoir » -universitaire, ou autre, que d’aucuns s’autorisent à adopter, et du haut de laquelle ils prétendent distribuer la parole à qui leur en paraît digne, suivant leurs critères à eux et exclusivement »
A travers ce « bon point  » que vous decernez à AZERTY saluant comme exceptionnel ce qui n’est en definitive que le comportement normal d’une personne polie ,vous rappelez helas que ce type de politesse fait defaut à plus d’un commentateur(trice)

la vie dans les bois dit: à

Hello Abdel, le fait est que de mon côté je tiens toujours pour la  » vieille dame », j’espère qu’elle va supporter le grand froid du nord et limiter au minimum les palabres.

J.-C. Azerty dit: à

cet étrange état où vivent des millions d’êtres, mais dont une poignée seulement ont fait une profession en transportant la littérature d’une langue à l’autre.

Des millions, vraiment ? Il est vrai que nous sommes près de sept milliards et demi de candidats au bilinguisme, mais combien d’entre nous sont réellement bilingues, effectivement bilingues, c’est-à-dire également aptes à maîtriser vraiment deux langues et à nous y exprimer avec la même aisance? Une toute petite minorité, sans doute, à l’échelle de la population de la terre, minorité où l’on retrouvera sans surprise un fort contingent de privilégiés de l’argent,de l’éducation, des études. Ne parlons pas des cas de trilinguisme et de multilinguisme (réels) qui restent des curiosités, passionnantes, certes, mais rarissimes. L’immense majorité des êtres humains s’en tient à un monolinguisme de fait, à commencer par nous qui, pour sortir de notre langue maternelle et scolaire, ne disposons tout au plus, pour la plupart, que d’un pidgin english rudimentaire, qui nous sert surtout à indiquer leur chemin aux touristes étrangers rencontrés trois fois l’an. La situation doit être la même en Amérique latine, où des millions d’habitants, s’exprimant quotidiennement dans le dialecte local, se servent, dans les échanges commerciaux ou administratifs, d’un espagnol rudimentaire. La diversité des langues humaines reste grande, même si elle a énormément diminué depuis deux ou trois siècles; cette richesse est fascinante, mais avouons que, presque toujours, elle est un obstacle à la communication étendue au-delà des frontières du groupe de locuteurs concernés. En pratique, de quoi ont besoin les hommes ? D’une bonne maîtrise de l’idiome dominant et officiel du groupe ethnico-politique auquel ils appartiennent, et d’une langue de communication internationale (aujourd’hui l’anglais) également bien maîtrisée. On est encore loin du compte, même dans les pays développés comme la France, où ce double objectif reste un enjeu éducatif majeur. Il y a de beaux jours, et pour longtemps, pour les traducteurs de qualité.

Fons dit: à

mais Antitroll, Annibal 2, et certains autres, ça sert à quoi de pleurnicher sur l’usurpation, si vous mêmes ne signez pas avec votre vrai nom? je n’y comprend splus rien. Allez à demain. Bloom, est-ce qu’on va arriver to talk about Nabokov and his ‘re-Englishing’ of his translations from English into Russian? I hope so.

J.Ch. dit: à

est-ce quelqu’un a lu les livres de l’écrivain galicien MANUEL RIVAS ?

Clopine dit: à

Oui, DHH, mais en plus, Azerty a fait quelque chose d’exceptionnel sur ce blog (et je pèse mes mots) : non seulement il a regretté l’agressivité de son com’ à mon égard, mais encore il s’en est excusé ! Jamais un M.Court, qui s’est parfois lourdement trompé, à travers une lecture trop rapide ou orienté, sur une de mes phrases, n’a pris la peine d’en faire autant. Azerty ne le sait sans doute pas, mais j’ai une bonne mémoire – et je saurai me souvenir de son geste.

Fons dit: à

‘Vie’ et Abdel, come je viens de le dire, je ne pige pas trop ce qui va se passer ce soir autour du ballon tout rond. You two are crossing the fingers for the same team? In that case, I hope that you don’t mind, that I will support a little bit the opponent 🙂 Anyway, as always, might the better player take the points. So I have to run now, I got already the last call and she is not amused that I continue to hit the pc keyboard.

have a nice game!

la vie dans les bois dit: à

Buona serata Fons, don’t worry, domani è un altro giorno, speriamo that in Dortmund and Malmö, stasera, les ballons aillent dans les bonnes cages.

abdelkader dit: à

a vie dans les bois dit: 26 novembre 2014 à 18 h 15 min

Hello Abdel, le fait est que de mon côté je tiens toujours pour la » vieille dame »

ca tombe bien…cette apres-midi , je relancais un collegue francais a propos d’un truc concernant la Banque de France et il me fait (texto): « …ce n’est pas la premiere fois qu’une vieille dame prend son temps, d’ailleurs cela arrive aussi aux japonaises et aux anglaises… »

à volonté Volodine dit: à

D’ ailleurs savoir s’ adapter à son destinataire, ici un destinataire collectif, les lecteurs du blog, c’ est faire preuve de savoir vivre que de ne pas converser comme si on était tout seul de sujets qui n’ ont aucun rapport avec le texte soumis par Pierre Assouline ou si il vous a interpellé, avec un quelconque blogueur.
Il est quelquefois plus intéressant de répondre à un(e) troll que d’entendre untel nous dire qu’ il va au théâtre ( sans préciser où),un autre ce qu’ il mange, ou bien encore un autre nous vanter la qualité des toilettes dans les villes où il a séjourné.
On distingue bien ceux qui se croient tout permis avec leur grossière impolitesse en prime.

la vie dans les bois dit: à

@18h43 and what about Liuba ?

la vie dans les bois dit: à

Liuba et son oeuf à la coque, I meant.

J.-C. Azerty dit: à

« Le masque et la plume » épinglé pour avoir vulgairement dégommé « Terminus radieux » et les romans d’Antoine Volodine

J’ai lu la charge de Claro contre les critiques du « Masque et la plume », accusés par lui d’avoir démoli, à l’aide de moyens caricaturaux, le dernier livre d’Antoine Volodine. Comme je n’ai pas écouté l’émission ,je reste sur ma faim car Claro ne cite aucun des propos tenus au cours de cette émission. Mais à quoi bon le faire, ai-je fini par me dire. Personne ne parviendra jamais à convaincre quelqu’un qui est allergique à un écrivain des mérites de cet écrivain que, quant à lui, il porte aux nues. C’est chien et chat. Et c’est vrai aussi bien des autres arts que de la littérature. Sans compter que, à moins de n’avoir vraiment rien d’autre à faire ou d’être un « spécialiste » reconnu de l’écrivain en question, on devrait au moins relire attentivement une fois TOUTE l’oeuvre de l’écrivain concerné pour parvenir à formuler un jugement un tant soit peu motivé et solide, même sur un point de détail. Kafka a très bien exposé cette aporie dans la courte nouvelle qui met en scène le drame de Joséphine, la cantatrice du peuple des souris. Joséphine est une cantatrice officiellement reconnue, saluée pour son talent. Pourtant il se murmure ici ou là, de façon insistante, que les mélodieux trémolos dont raffolent certains mélomanes ne seraient en réalité que d’abominables couinements, et que la réputation de Joséphine reposerait en fait sur une énorme imposture. Il en va de même pour les écrivains : si je suis décidément allergique à Baudelaire ou à Houellebecq (ce qui n’est pas mon cas), personne ne me fera changer d’avis. Un consensus sur la valeur d’un écrivain, quel qu’il soit, classique étudié à l’école ou romancier débutant, restera toujours aléatoire, fragile, sujet à des retournements spectaculaires.

Sincérement, je ne vois pas comment dit: à

Clopine dit: 26 novembre 2014 à 18 h 27 min
Jamais un M.Court

Et c’est reparti,
comprendra-t-elle un jour qu’elle fait partie des pires trolls de ce blog.

Masque, plume et colifichets dit: à

Claro qui rêve tant de se voir comme le représentant vénéré d’une critique « hors système » n’est qu’un pâle sous-produit de celui-ci.
A la recherche d’une petite niche marketing il tente de creuser son trou avec l’aide de son copain Chevillard.
Les gogos brayons ou autres s’émerveillent, ils adorent toujours les auto-proclamés rebelles.

la vie dans les bois dit: à

J.B, c’est vraiment interessant ce que vous dites à propos de la nouvelle de Kafka, dans la quelle Fons nous a fait entrer récemment.
Vous dites imposture ?
Cela soutendrait que vous êtes dans une demande de discours du convaincre. Et en cela le chant de la Sängerin vous a totalement envoûté…
C’est grave J.B, ce que vous dites.
Houellebecq ne se cherche pas de lecteurs, ni n’est un guide spirituel; qu’il en ait d’ailleurs fait un roman en partie sur le sujet associé d’ailleurs au monde du tout connecté est assez cocasse.

A propos de M.H., cela me fait penser à une photo de l’expo.
C’est un tryptique.
Sur la première photo, un homme sur le côté d’une route, une voiture modèle ancien, passe en arrière plan.
Photo du dessous un homme et une femme sur une plage, je la vois dans le nord, ils sont de face, il la regarde s’éloigner.
Photo du bas, l’homme maintenant seul sur la plage, décentré dans le cadre, s’avance d’un pas que l’on dirait décidé.
La légende ?
« la ligne est réouverte ».

Pour Claro, une autre fois, j’ai déjà donné; et c’était pas pour du meilleur. Pour certaines trad’, on dira que c’est très bien qu’il se soit fait aider…

Bonsoir, je quitte.

la vie dans les bois dit: à

retouche: l’homme sur la première photo a un téléphone portable à l’oreille.

candied dit: à

candie dit: 25 novembre 2014 à 21 h 32 min
la vie dans les bois dit: 25 novembre 2014 à 21 h 28 min
Bonsoir Marie-Eugénie, it would be fair to read one of your comments about miss Jurgenson and her « navette ».
Please leave a message here.

for where it’s worth

for one too many mornings
https://www.youtube.com/watch?v=YP7lwnSwT7Q

Chaloux dit: à

Comme l’auront compris les quelques intervenants ayant conservé un poil de bon sens, je ne suis pas « constat », ni aucun autre troll.
Je fais comme la majorité silencieuse, je lis l’article sans commenter. Las de cette ménagerie…
Bonne soirée,

candied dit: à

A chaque âge ses trempes que de petits naufrages emportent à peu près next door

D. dit: à

Thierry, dans tout ce que vous écrivez, j’ai l’impression que vous tentez de vous justifier de quelque chose.
Vous n’avez pas à vous justifier de quoi que ce soit. Aucun compte à rendre à personne.
Vous êtes comme vous êtes et cette façon d’être me semble tout à fait acceptable.
Cessez de tenter de vous mesurer à X ou Y. X ou Y ont peut-être de grands côtés que vous n’avez pas et à l’inverse ils sont étroits quelque part et vice-versa. Chacun est comme cela sur Terre, je n’ai jamais dit le contraire. Tout ce qu’il nous est demandé c’est d’aimer et j’ai l’impression que vous avez du mal à aimer, que vous vous complaisez dans les dimensions conflictuelles avec une certaine propension à rendre œil pour œil et dent pour dent ce qui est très mal.
Je vous invite à la miséricorde et à la bonté, le plus sérieusement possible.

D. dit: à

C’est d’une certaine façon également valable pour vous, Chaloux.

D. dit: à

Parce que vous avez réussi à mettre Bouguereau dehors. Et Bouguereau nous faisait rire, il avait sa place ici et beaucoup le regrettent.
Vous portez aujourd’hui cette responsabilité.
Je ne dis pas que tout ce qu’écrivait Bouguereau était acceptable, mais il avait suffisamment d’intelligence pour se corriger si on lui expliquait gentiment et avec respect.

D. dit: à

Tout cela me rend triste. Triste parce que beaucoup se sentent hais et s’en vont et c’est ce que j’ai fait aussi, je commente beaucoup moins maintenant.
Triste aussi parce que personne ne cherche à faire preuve de miséricorde et personne ne cherche non plus à corriger ou atténuer ses mauvais penchants.

D. dit: à

Sauf un peut être, un certain AZERTY.

Il suffit de le savoir dit: à

Chaloux dit: 26 novembre 2014 à 19 h 24 min
je lis l’article sans commenter

Notre schizo préféré réside toujours parmi nous.
Pourquoi pas.

Observatoire des navets nouveaux dit: à

cap it haine

Chaloux dit: à

D., bouguereau m’a gonflé pendant des mois avant que je ne commence à lui répondre. Il a fini par se mettre à la porte tout seul, à mon avis d’ailleurs pas par excès « d’intelligence », plutôt par excès de suffisance. Je suis assez content de l’avoir affronté, d’avoir contribué à le faire tomber du trône ridicule où il se croyait juché, non par gloriole (je m’en fous bien), mais parce que le fait qu’un intervenant l’affronte a permis à quelques autres d’exprimer la souffrance qu’il leur imposait. Cela vous faisait rire, comme quelques autres. J’avais mes raisons pour détecter cette souffrance tue. J’avais également mes raisons pour trouver cet état de fait intolérable et pour vouloir contribuer à le faire cesser. Si j’y ai réussi, je ne m’en plains pas.

Chaloux dit: à

Notre schizo préféré réside toujours parmi nous.

Mon pauvre, je suis aussi « schizo » que tu seras jamais « écrivain », c’est dire…

Pour le bien de tous. dit: à

Chaloux dit: 26 novembre 2014 à 20 h 58 min
D., bouguereau

Le syndrome TKT/Baroz/Clo-Clo gagne du terrain.
Tel un ébola de la pensée, il gangrène la rdl.
Pouvons-nous demander à ces Messieurs-Dames de calmer leurs ardeurs.

Un quart d'heure, que dis-je dix secondes dit: à

Chaloux est-il un cas ?
Manifestement, oui.

Je ne commente pas jure-t-il avant de poster un commentaire quelques minutes plus tard.
Telle la luciole il ne peut résister à la lumière et va se brûler les ailes au monde virtuel.

Chaloux dit: à

Pour le bien de tous. dit: 26 novembre 2014 à 21 h 16 min

A toi, en tout cas, on ne demandera pas davantage de finesse. Il faut rester réaliste…
((((…Coucouche panier…)))

L'art de l'escalier dit: à

Chaloux dit: 26 novembre 2014 à 21 h 24 min
((((…Coucouche panier…)))

Super Chaloux, on jurerait du Daaphnée,
vous pouvez être fier.

Widergänger dit: à

TKT dit: 26 novembre 2014 à 11 h 56 min
Clopine, si je puis me permettre, le sujet n’est-il pas le bilinguisme ?
Soit la capacité de parler deux langues avec la même rapidité ?
__________
Non, ce n’est pas ça du tout le bilinguisme.

De même Bloom ne sait pas de quoi il parle quand il prétend que le quadrilinguisme serait monnaie courante.

C’est d’ailleurs pas la peine de discuter avec des gens qui ne veulent pas échanger et font exprès de ne pas comprendre.

Comme dirait Passou à juste titre. Marre de cet infantilisme.

Pfff... dit: à

 » Et Bouguereau nous faisait rire, il avait sa place ici et beaucoup le regrettent.  »

Nous,c’est vite dit, parle pour toi, D.ugland.

Et stp, donne-nous enfin l’occasion de regretter ton départ.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…parler de tout,…bon,!…

…c’est qu’il y a des niveaux dans la tour de babzl,!…forçément faut éviter les caniveaux,!…

…en celà,…que pour reconstituer la maison conviviale des langues à l’€urope & à apporter sa pierre,!…il y a un chantier, un plan, & pour bien faire des issues de reconvertions pour l’oeuvres une fois achevée,!…
…mais, de là, à vouloir tirer partis de tout,!…sans que rien n’avance en même temps, pour tout les contextes,!…
…c’est de l’improvisation pour uniquement tirer profit, en foire d’empoigne sur un résidu à l’€urope,!…qui est la population, pour en abuser,!…

…Oui,!…comme celà, c’est mieux,!…c’est parfait,! en priorité pour le mettre en  » interdit absolu « , conclusion,…

…comme je dis toujours, de qui on se fou, dans ces cinéma’s, de comédiens de connivences aux pouvoir,!…
…çà n’a ne queue ni têtes,!…du cinéma, pour mouvoir les foules dans le chaudron,!…
…chaudron déjà comme les tonneaux des danaïdes,!…
…des responsables issus des systèmes de mafias-politiques qui tuiennent le haut du pavé,…dans leurs machinismes à se remplir leurs poches, avec des Oui celà, Non ceci,!…et Bla-Bla, de concert de cirque,!…
…exister er vivre pour des cons dans leurs cinémas de Tartuffes-politique,!…etc,!…
…les fameux bas de merde à Talleyrand,!…encore aux parfums des pouvoirs,!…Ah,!Ah,!…

…la très bonne volonté imparciale pour son propre compte,!…faire du chiffre, pour du chiffre,!…à l’infini,!…Amen,!…
…etc,!…Go,!…
…Middle of the road  » Sacramento « ,!…
…Doris D & The Pins Shine-Up,!…
…The Rubettes-Sugar Baby Love,!…
…un style de rythme des croisemements de vies automatiques  » sans  » ordinateurs ou autres copier/coller de Dallas 2386° épisode la rage du profit à sceller,!…
…mon mari aux pieds,!…mon chien pour baiser,!…des grands enfants à la limite tarrée aux pouvoir,!…
…Rome,!…le retour des orgies du lucres,!…aux mondialistes à l’€uro,!…
…Mes ridicules,!…pardon,…mes Ministres aux €uros,…& Rosetta elle bat le beurre,!…
…Ah,!Ah,!…

J.-C. Azerty dit: à

BILINGUISME, subst. masc.
[En parlant d’un individu ou d’une collectivité] Fait de pratiquer couramment deux langues; état ou situation qui en résulte (TLF)

Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. dep. Lar. 20e.2. En tant que phénomène soc., on peut noter différentes situations de bilinguisme a) bilinguisme d’un État dont la population est partagée entre 2 groupes linguistiques différents; b) bilinguisme des habitants d’une région ou d’un pays, où a été officialisé un autre idiome que le leur; c) bilinguisme d’immigrés qui continuent à utiliser l’idiome de leur pays d’origine; d) bilinguisme produit par l’apprentissage scolaire d’une seconde langue (cf. Ling. 1972 et Encyclopaedia universalis, Paris, t. 13, 1969, pp. 183-187, s.v. plurilinguisme). ( TLF)

J.-C. Azerty dit: à

Si l’on accepte la définition simple du TLF – « fait de pratiquer couramment deux langues » — la situation du bilinguisme en France reste certainement très minoritaire, mais cependant beaucoup moins qu’on ne le croit en général, dans un pays qui aurait tendance à se percevoir comme monolingue, sans autre forme de procès. il y a d’abord le cas des provinces attachées à leur identité linguistique particulière (Alsace, Pays Basque, Bretagne, Catalogne) : mais quelle est la proportion de jeunes scolarisés (disons, à l’approche du bac) capables de s’exprimer couramment dans la langue régionale ? Il y a ensuite celui des immigrés — venus essentiellement du Maghreb et d’Afrique noire –, dont les attitudes à l’égard de la transmission à leurs enfants de la langue du pays d’origine sont certainement très contrastées. Combien de jeunes d’origine maghrébine maîtrisent vraiment l’arabe parlé ? Le cas d’un réel bilinguisme d’origine scolaire, quant à lui, amène à se poser la question de l’efficacité de l’enseignement des langues dans notre système éducatif. Au total, une situation certainement très complexe, avec des degrés très divers de bilinguisme (ce qui amène à se poser la question de la pertinence de la définition qu’en propose le TLF) : à partir de quel degré de maîtrise de la langue peut-on légitimement parler de bilinguisme ?

la bicorne dit: à

J.-C. Azerty dit: 26 novembre 2014 à 22 h 11 min
BILINGUISME, subst. masc.
[En parlant d’un individu ou d’une collectivité] Fait de pratiquer couramment deux langues; état ou situation qui en résulte (TLF)

Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. dep. Lar. 20e.2. En tant que phénomène soc., on peut noter différentes situations de bilinguisme a) bilinguisme d’un État dont la population est partagée entre 2 groupes linguistiques différents; b) bilinguisme des habitants d’une région ou d’un pays, où a été officialisé un autre idiome que le leur; c) bilinguisme d’immigrés qui continuent à utiliser l’idiome de leur pays d’origine; d) bilinguisme produit par l’apprentissage scolaire d’une seconde langue (cf. Ling. 1972 et Encyclopaedia universalis, Paris, t. 13, 1969, pp. 183-187, s.v. plurilinguisme). ( TLF)

Bien que certains accents manquent à votre clavier, le circonflexe en particulier, celui qui porte de part et d’autre, je vous rappelle que le sacrifice d’une dinde, c’est demain ; demain jeudi et ça se passe en famille (recomposée ou non) : https://www.youtube.com/watch?v=MF9kO6bhn6s

Sergio dit: à

Passou dit: 26 novembre 2014 à 17 h 23 min
dans l’espoir de tuer ce blog…

Ca, c’est rarement un vrai problème ; on se met à quelques-uns, havec des outils, on va les voir, on les regarde très fort, hon leur explique bien…

un droit syndical minimal pour commentateur ? dit: à

ouh lala ! gérémiades, de ci, félicitations de là, considérations banales, autosatisfactions, que de monde … que du grand monde genre VIP ?

punaise (dernièrement, une connaissance (immigré d’extrême orient) a grommelé-denserré-lèvr’pincé : « vous n’avez pas vécu un régime totalitaire  » – les 3 dernières syllabes presque inaudibles,n’a pas pu continuer – Paf ! ça m’a bouleversé, et etc …)

BaroZZi, t’es plongé dans le voyage d’éléphant (non PS) ? Si ça t’a botté, plonge-toi dans « relevé de terre » du même Saramago (Portugal, le suivi de 3 générations rural dans le 20è S – la France n’est pas épargnée);je m’étais jusqu’à présent porté sur ses écrits iconoclastes jubilatoires mordants, autres récits de lui je vais lire !

Boug’ est au piquet ? j’l’crois pas !
ça m’est arrivé aussi, peut-être, qui pourrait confirmer ; aucun prob’ pour lire RDL – pb pour envoyer ;j’attendais qq temps, tout en vous lisant les un-e-autre-s, j’envoyai, ça passait MAIS peut être, que c’était supprimé par la suite, allez savoir !

alors, un p’tit droit syndical minimal pour commentateur lambda (dhh, file au lit, et brosse toi les dents, stp – sinon,demain ton préféret …) Clo ? elle est 1supportable, faut faire avec – sommes comme Le Foll face à la FNSEA, Clo’ est tjs juchee sur un tracteur, so sexy, matondit

Promis, juré, j’f’rai moins later si revendications …
(myriade de corps qu’est le bilinguisme, pardi. Tjs intéressant de visionner les fonceur-tête-baissé-toudroit !
pas de relecture ! j’expédie ! vlan !

Sergio dit: à

Remarque maintenant avec les familles où on peut avoir six mères (marâtres, on disait) et quatorze pères, on risque d’en havoir, des dialectes natifs… Vernaculaires ! Des trucs que y a un seul bled où on le parle…

renato dit: à

Post consternant à 21 heure 44 minutes!

Hélas! Pauvre Widergänger!

renato dit: à

Piqure de rappel.

Northrop Frye, in « The Stubborn Structure »: Teaching literature is impossible; that is why is the difficult.

rose dit: à

autres récits de lui je vais lire !

tlètlèjoliça

rose dit: à

je suis bilingue parfaitement presque tri et quasi quadri bientpot je serai quintu et apèrs sexi et septu. Là je cesserai et je jonglerai avec mes sept langues.
Si dieu le veut, mais le voudra-t-il je saurais aussi parler en langues.

Hé hé
glande satisfaction

rose dit: à

gggrrrrr
bientôt
après

rose dit: à

préfère la fiancée du pirate à la fiancée d’un grand mou

les femmes d’aujourd’hui leur faut peu pour être heureux(ses)

J.-C. Azerty dit: à

Non, ce n’est pas ça du tout le bilinguisme.

De même Bloom ne sait pas de quoi il parle quand il prétend que le quadrilinguisme serait monnaie courante.

C’est d’ailleurs pas la peine de discuter avec des gens qui ne veulent pas échanger et font exprès de ne pas comprendre. (widergänger)

Il y a chez Widergänger un sens inné du dialogue et de l’échange qui m’a toujours laissé pantois.

Fons dit: à

‘vie’, Abdel,

je croyais lire ce matin un ‘we are the champions’.

Non, je n’ai pas encore regardé qui a gagné. Mais comme je dois me dépêcher pour mon bkf tea, autrement TKT va encore râler que je suis en retard, et comme vous m’avez dit aurevoir hier soir dans la belle langue de renato, et comme le billet est en train de devenir de plus en plus bi, tri, quadro, or whatever, je vous laisse pour le moment avec un Zucchero Senza Una Donna,

http://www.youtube.com/watch?v=7LsyEhZKrmI

à tantôt after another tea bag.

TKT dit: à

@ Widergänger dit:26 novembre 2014 à 21 h 44: blabladbla boomboom !

Et si ce commentaire n’était qu’une farce de D.fons ?

Clopine dit: à

Hier, télé ! Epoustouflante prestation d’Emmanuelle Devos en Simone Veil, démonstration parfaite de ce que le mot « dignité » veut dire, mais pourtant…

… Je me souviens qu’à l’époque, nous, les féministes de la rue, de la base, celles qui se faisaient « chahuter » par les syndicalistes CGT et les petits coqs des partis locaux, nous nous sentions trahies par ce projet de loi – qui semblait conforter les sinitres « professeur Duval » (celui, sur Rouen, pratiquait allègrement les curetages à vif…) dans leur « bon droit ».

Avec le recul, on comprend bien que ce fut un des rares actes à inscrire à l’honneur de cette droite politicienne. Il a fallu aller chercher les votes avec autant de ténacité qu’un chien déterrant un os, et c’est pour ça qu’il ne faut surtout pas baisser la garde aujourd’hui !

chantal dit: à

cette sorte de bilinguisme est une sensation poreuse, diffuse entre le pays des rêves, le pays d’origine fantasmé, l’entre – deux.

Il y a une sorte d’angoisse d’atteindre cette contrée, celle magique où s’entremêlent des éclats de cultures, les récits rapportés, les
sincérités successives qui s’accouchent sur la feuille.

J’entendais des sabirs qui métaient doux à l’oreille mais c’était parfois des récits de batailles, des cris étouffées ou des rires jaunes.

Parfois je riait de la sonorité des mots, je les tournais à ma manière et je transformais dans des contrée fantastiques tous ces noms de lieux, d’endroits, de paysages, les expressions faciales des gens rencontrés, je devinais les secrets sans oser tirer sur la ficelle de la parole qui délivre.

Au – delà, de ces deux ou trois voyages, je ne sais plus, à un croisement tout s’est brouillé, au – delà une voix de vide, de sens éperdue, une voix qui avait des douceurs sans être amère.

Une voix nue sortit dans l’interstice des nuages, je tendis la main, et un objet flottant qui était descendu de manière parabolique, un objet flottant fluide, vibratile, vint se nicher un instant, je le regardais avec intensité, il était gazeux, vaporeux, océanique, il avait un goût d’idéal, il repartit comme il était venu, dans un souffle tiède, il y avait dedans la pulsation du monde, celui de demain.

TKT dit: à

« Avec le recul, on comprend bien que ce fut un des rares actes à inscrire à l’honneur de cette droite politicienne. » nous annonce Clopine-la-rouge !

Quand on parle de l’honneur des adversaires, ne manque-t-on pas d’argumentation ?

la vie dans les bois dit: à

fin du discours de Madame Simone Veil:

« Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu’elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l’avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d’enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême. »

Paris, le 26 novembre 1974.

Fons dit: à

I’m still lost, not only in translation, as I am since I’ve been born, mais en plus au milieu de tous les pseudos rdliens,

ainsi pour le TKT 10:16

c’est qui l’auteur?

a) TKT? qui habite à Zurich et qui n’aime pas trop Playmobil Man et qui tire la conclusion que Fons, qui n’aime pas trop non plus Playmobil Man et son livre de chevet, et qui s’est énervé parce que Playmobil Man prétend que tous les livres proposés à la rdl ne sont que des livres de m…., partage son identité avec Playmobil Man et on ne sait pas trop qui d’autre

ou,

b) un TKT trollé par Playmobil Man and friends?

mais peut-être un rdlien non non trop impliqué dans la question apparemment sans issue rapide, a la gentilesse de m’expliquer un peu la signification de ce ‘D’ mystérieux que les rdliens mettent des fois devant les noms de commentateurs, ainsi je lis des détours sur le nom de Daaphnée, des D tout simples, des DHH, etc, et maintenant TKT (soit a ou b) a mis au monde un D.Fons. J’ai essayé de trouver solution dans mes notes sur le Doppelgänger par Saramago, mais jusque maintenant sans trop de succès.

I haven’t noticed yet if there is as well a D.vie or a D.Abdel. Let’s hope that the soccer ball will tell it all. Dear Watson, not an easy case imho!

Fons dit: à

Oooops, je constate qu’avec mon D-thing je viens interrompre une discussion intéressante sur dame Simone Veil. Sorry for that, je vais essayer de suivre.

Phil dit: à

Les multilingues faisaient de bons drogmans à Stamboul. Passés à la littérature, ils ont dû perdre leur tropisme arnaqueur. history on ze move.

Truchement dit: à

J’ai connu une hexaglotte qui rêvait de devenir heptaglotte. Ça m’impressionnait déjà beaucoup, moi qui ne suis que dyglotte. Mais quand je pense qu’il y a à la RdL un ennéaglotte, connu sous le modeste nom de ueda, je suis béat.

J.-C. Azerty dit: à

Avec le recul, on comprend bien que ce fut un des rares actes à inscrire à l’honneur de cette droite politicienne. Il a fallu aller chercher les votes avec autant de ténacité qu’un chien déterrant un os, et c’est pour ça qu’il ne faut surtout pas baisser la garde aujourd’hui ! (Clopine Trouillefou)

L’action de Simone Veil et le vote de la loi sur l’IVG furent un des temps très forts de la lutte des femmes, en France, pour le droit à disposer de leur corps. Mais le prestige de Simone Veil ne doit pas faire oublier que ce combat a duré un demi-siècle et que d’autres acteurs jouèrent un rôle décisif : le Planning familial , les combats judiciaires de Gisèle Halimi. D’autres épisodes majeurs eurent lieu après le vote de la loi, comme l’accès à la contraception des adolescentes. Les historiens replaceront l’action de Simone Veil dans le cadre d’une évolution qui s’accéléra à partir du début des années 60 : il était temps ! la France était alors considérablement en retard sur la Grande Bretagne et d’autres pays de l’Europe du Nord.

Truchement dit: à

Question : les jumeaux monozygotes sont-ils dyglottes de naissance ?

Janus bifron dit: à

« un des rares actes à inscrire à l’honneur de cette droite politicienne. » clopine.

en double corps politique bilingue, ça donne :
 » un de ces rares actes à inscrire à l’ honneur de cette gauche politicienne. »

Je vous laisse le soin de remplir la case vide.
( TKT, on vous approuve à 100 pour 100.)

Truchement dit: à

( TKT, on vous approuve à 100 pour 100.) (Janus bifrons)

en monocorps monoglotte de bookmaker, ça donne :
TKT, on vous approuve à 1 contre 1.
Ça paie pas.

La seconde option semble la plus réaliste dit: à

TKT dit: 27 novembre 2014 à 10 h 16 min
Et si ce commentaire n’était qu’une farce de D.fons ?

Et si celui de 10h16 était celui d’un incorrigible crétin.

Polémikoeur. dit: à

Vrai ou faux, le multilinguisme
n’est-il pas qu’un degré de richesse d’habillage
de la pensée, non de la pensée elle-même ?
Heureux, les pauvres… ?
Camouflaquement.

Truchement dit: à

La seconde option semble la plus réaliste dit: 27 novembre 2014 à 11 h 23 min
Et si celui de 10h16 était celui d’un incorrigible crétin.

Impossible. C’est un commentaire de TKT, qui ne peut pas être un crétin puisque Jacques Barozzi, qui est très intelligent, le cautionne et que Janus de 11 h 14, qui est bifrons, l’approuve à 100 pour 100.

Clopine dit: à

pour en revenir au féminisme des années 70-80, que j’ai un peu connu, je voudrais dire que la lutte pour l’émancipation et les droits des femmes était multiple, protéiforme. Certes, tout ce qui concernait le corps des femmes était, en quelque sorte, le « fer de lance », et les féministes avaient, comme solides alliés, les praticiens masculins qui oeuvraient au MLAC ou au planning familial… Et certes aussi, le combat était judiciaire, avec le procès de Bobigny comme action exemplaire (la mère y accompagnait la fille, c’était une image si marquante parce que, pour une fois, la parole y était entièrement féminine. Le père était resté à la maison, mais oui.
Madame.)

Mais le bouillonnement était partout, partout. Dans toutes les universités, des groupes de réflexion, des « groupes femmes », où, toujours pour permettre la libre circulation de la parole, on demandait aux hommes de rester dehors, débattaient de ces questions qui surgissaient comme des geysers; les « éditions des femmes » se créaient, qui permettaient l’accès à de multiples ouvrages, politiques, scientifiques (« du côté des petites filles », etc.) ; au cinéma, la revendication se fait partout, en Allemagne avec Trotta, en France avec le Nathalie Granger de Duras – on ose revendiquer un « cinéma de femmes », mais dès la fin des années 80, le couvercle se rabattra ; En art ? Une Niki de Saint Phalle tue le père, et pan !

C’était aussi cela qui était passionnant à vivre. On ne luttait pas seulement contre l’oppression ou pour avoir le droit de disposer de nous-mêmes : on participait à un bouillonnement intellectuel rare, qu’on a, à mon avis, oublié depuis…

De ma petite fenêtre à moi, ça discutait et ferraillait sec, j’ai l’impression, avec le recul, que c’était jour et nuit.En tout cas, de multiples soirées étaient consacrées à ça !!! Nos compagnons se penchaient vers nous, à la fois complices et bousculés, dans le style « mais qu’est-ce qu’elles veulent, à la fin ? » Et les plannings des vaisselles et des tours de ménage étaient étudiés « politiquement ». Cela peut évidemment faire sourire, mais je n’étais pas d’une classe sociale où le travail domestique pouvait être délégué à un salarié. Alors, il fallait bien revendiquer, si l’on voulait échapper au destin tombant sur les berceaux féminins, qui les condamnait à être des servantes consentantes…

Je me souviens d’avoir été constamment interpellée, dans ces années-là, tant l’image qui collait au MLF était caricaturale, et tant les débats étaient profonds. Déjà, à l’époque, (et je n’avais pas encore lu Philip Roth, n’est-ce pas, même si, tombée dans Doris Lessing, je m’en nourrissais presque concrètement). S’avancer en se déclarant ouvertement féministe, c’était (un peu comme sur la Rdl !) s’exposer – mais aussi répondre à des curiosités de plus en plus marquées. Plus que de mes réponses, je me souviens des airs interloqués de ceux et celles que je rencontrais, et qui finissaient tous et toutes par admettre que, bien entendu, ils ou elles n’étaient pas et ne seraient jamais fémministes, mais qu’évidemment, le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes était indubitable, que les inégalités devaient cesser, qu’on devait changer le rapport des sexes entre eux, que les enfants c’était si on voulait quand on voulait, que le viol était un crime et que, non, aucune profession n’était inaccessible aux femmes. Quand, à la fin de la soirée, on récapitulait, j’avais du mal à m’empêcher de sourire. Je disais, « OK, tu n’es pas d’accord avec le MLF, mais comme tu es d’accord avec tout ce qu’il propose, tu viens à la manif vendredi, d’accord ?  » Et on me disait… OUI…

Truchement dit: à

tweet : Don Quichotte examiné par un historien et une archéologue. Leur conclusion : tout était vrai !

Le titre de l’article d’ABC est trompeur. L’historien montre seulement que, d’après ses recherches, le début de Don Quichotte vient d’une anecdote, dont Cervantes se serait servi pour régler un compte.
Le plus intéressant, je trouve, c’est que ce chercheur pense avoir localisé le village.

J.-C. Azerty dit: à

le multilinguisme
n’est-il pas qu’un degré de richesse d’habillage
de la pensée, non de la pensée elle-même ?
Heureux, les pauvres… ? (Polémikoeur)

Vaste question, en effet. Explorer, approfondir la nature des rapports qu’une langue, voire un dialecte, voire un patois, nous permet d’établir avec le monde est déjà une tâche immense. Le multilinguisme est peut-être une perte de temps, un papillonnage en surface qui se vit aux dépens de la profondeur. J’ai connu, dans ma province natale, des paysans dont le patois local comprenait des mots capables de cerner la réalité de choses précises(surtout dans le domaine de la nature) à quoi ne correspondait aucun mot de la langue savante enseignée à l’école, et dont aucune traduction n’aurait été en mesure de rendre la précision, la saveur, la poésie.

Ma vie, mon oeuvre dit: à

Clopine dit: 27 novembre 2014 à 11 h 53 min

Et pour la 243ème fois elle nous ressasse sa guerre, SON Duval, SES arrière-salles de bistrot, SES manifs, SON Rouen.
Ah, l’âge !!!
Heureusement qu’en 68 elle était trop jeune.

Fons dit: à

dame Clopine, depuis que j’ai énervé ‘vie’ en utilisant le mot féminisme sans trop m’y connaître et après avoir risqué les pantoufles de la cheffe en demandant conseil,

et comme je vous découvre spécialiste en matière,

le dernier Reinhardt, qu’est-ce que vous en pensez dans le contexte du féminisme?

Clopine dit: à

Non, pas 243, mais bien 343 s’il le faut ! – j’irai bien jusque ce chiffre-là, voyez-vous, bien qu’il ait été annexé dernièrement, triste et absurde dévoiement, par 343 pauvres types…

Temps retrouvé dit: à

renato dit: 27 novembre 2014 à 11 h 57 min

renato fait tout pour se rassurer.
Il paraît que les mots croisés font le même effet, vous devriez essayer.

Fons dit: à

Renato 11 h 57

enfin de bonnes nouvelles! Est-ce qu’on peu doubler ou quadrupler pour un tri etc?

Clopine dit: à

Fons, je n’en pense rien, parce que je ne l’ai pas lu. J’en ai lu juste un passage, mis en ligne par notre hôte, et les premières pages, mises en ligne sur le site de l’éditeur. J’ai trouvé le style tellement ampoulé, et creux à la fois, que j’en ai été terrassée d’ennui et d’incompréhension. Ca me faisait penser à certains plats, vous savez, gros, boursouflés, impressionnants, « décorés », un peu gâteaux de mariage ou sucette géante, ou croustillons, à la foire Saint-Romain : on en met une portion dans la bouche, ça paraît consistant et roboratif, mais en fait c’est juste gonflé, spongieux et sans goût, ça colle juste aux dents voilà tout…

renato dit: à

Que voulez-vous, on se rassure comme on peut.

Cela dit, les mots croisés sont une perte de temps car la stratégie du « compositeur » est tristement transparente et toujours stupide… pas autant que votre observation, mais assez pour s’en passer…

J.-C. Azerty dit: à

Vers la fin des années cinquante/début des années soixante, quelles options s’offraient à une jeune fille de seize ans qui se retrouvait enceinte ? Imaginons-là comme une jeune fille de bonne famille, bien élevée, nantie d’un papa plutôt sévère et d’une mère à cheval sur les principes ; imaginons donc qu’elle soit hors d’état de révéler à papa-maman qu’elle est dans un état… intéressant. Hein ? Comment crois-tu qu’elle va s’en sortir ? entourée de copines aussi ignorantes qu’elle des solutions possibles qui ne soient pas catastrophiques. Tu la vois la solution ? Non ? Ben moi je la vois, grosse comme un train express. C’est la solution qu’elle trouva, la copine de ma soeur, à seize ans.

Moeurs provençaux dit: à

J.-C. Azerty dit: 27 novembre 2014 à 12 h 18 min
la copine de ma soeur, à seize ans.

Jeannot, quand on est un jeune de bonne famille on engrosse pas la copine de sa soeur, on sait se (re)tenir.

Stratégie en cases dit: à

renato dit: 27 novembre 2014 à 12 h 13 min

Stupide ?
Se rassurer ou les mots croisés ?

renato dit: à

Je me suis posé la même question, Fons: cela serait, pour moi, plus que rassurant.

Autre nouvelle (étude USA), les bilingues arrivent à mieux percevoir les sons lorsque l’écoute est brouillé par le bruit de fond, ce qui les mets en avantage dans les situations critiques. Et une question se pose: puisque le monolinguisme limite les possibilités d’interaction d’un individu avec son environnement, on peut le tenir pour un handicap?

Bi ou Mono Kini ? dit: à

renato dit: 27 novembre 2014 à 12 h 28 min
on peut le tenir pour un handicap?

Tout à fait renato.
La preuve est donnée par quelques peuplades éloignés, tels les Anglais ou les Américains qui n’ayant aucun effort à effectuer pour communiquer se confinent dans un monolinguisme absolu.
Peuples en voie de déliquescence.
Ah, beauté des théories ethno-centrées.

Fons dit: à

dame Clopine, je sais d’une longue expérience qu’il ne faut pas trop contredire les dames et bien que la discussion avec la cheffe était assez contreversée, je suis quand même arrivé à la persuader en lui racontant l’histoire, que Reinhardt a écrit un livre ‘défandant les femmes contre un con de mari qui se croit avoir tous les droits d’humilier son épouse’. Par contre je ne suis pas arrivé à persuader ‘vie’.

Maintenant concernant ce que vous mettez sur le dos du livre après avoir lu seulement un petit extrait, vous me voyez tout étonné comme petit lecteur mais je dois vous donner le crédit de lectrice chevronnée et d’écrivaine. Dommage qu’il semble qu’à part monsieur Assouline, Rose, Playmobil Man et moi, il n’y ait pas d’autre rdien qui a lu le livre pour donner avis.

Fernand dit: à

le crédit de lectrice chevronnée et d’écrivaine.

dis, tonton, pourquoi tu tousses?

Paul Edel dit: à

Excellent roman.

Clopine dit: à

Oui, Fons, j’entends bien votre critique en creux, qui me fut d’ailleurs assénée en clair : on n’aurait pas le droit de dire du mal d’un livre qu’on n’a pas fini. Notez que j’ai un peu de mal à croire en la « rédemption de la dernière page » : ce qui sauve certains livres, c’est justement le mot « fin », qui s’écrit ici « ouf »…

Mais bon ; par contre, si j’entends cependant l’argument, je plaide pour l’impunité, parce que justement, ça tombe bien, je ne suis ni critique professionnel comme notre hôte ou Paul Edel, ni écrivaine sinon « du dimanche » (ce qui ne retire rien à mes facilités d’expression, je me l’accorde ça !), et, dans le genre lectrice, j’adopte la même modestie que vous, Fons.

Justement : ça donne un sentiment de liberté qui ne demande qu’à s’exercer. Comme je ne suis liée ni par une déontologie professionnelle, ni par une solidarité corporatiste, ni par un sentiment d’appartenance à un milieu, pourquoi, mais pourquoi donc m’infliger deux cent pages, alors que les 20 premières m’ont fait tartir, et que je n’apprécie pas du tout ce style d’écriture ? Pour faire comme le défunt JC, qui s’est autorisé d’avoir acheté le livre sur le conseil de notre hôte, pour ensuite le reprocher tant et plus ? Il n’avait qu’à apprendre à lire : le livre, dans ses extraits, donnait déjà à voir ce qu’il était, non ?

Fons dit: à

Intéressant ce qu’elle dit votre étude, Renato 12 h 28.

Étant forcé de jongler un peu avec les langues dès petit âge, comme tant d’Européens, qui se heurtent à une autre langue dès qu’ils passent une des nombreuses frontières qui heureusement n’existent plus trop, mais comme les barrières de langues sont restées les mêmes, je me demande si j’avais essayé une deuxième si j’étais né dans un pays comme la Chine, l’Inde, l’URSS, les USA (au nom de tous les pays utilisant l’anglais), avec des populations en nombre assez impressionants, qui doivent d’une certaine façon rendre l’apprentissage d’une seconde, troisième,…, langue beaucoup moins importante que chez nous, à moins qu’on essaye d’aller vivre dans un autre pays ou sur un autre continent.

renato dit: à

« Tout à fait… »

Je comprends le niveaux basique de votre ironie, cependant je ne peux en partager le sens… même si (et je ne vous l’apprend pas, je suppose) l’ironie est une fiction.

Vous savez sans doute que dans des formes plus ou moins proches de la langue de WS, l’anglais joue aujourd’hui le même rôle qui fut celui du latin en d’autres temps. Ce qui fait que Votre « machin-post-chose » n’est pas du tout pertinent.

Cela dit, parmi mes amis anglophones certain parlent au moins une autre langue, quelques uns même plus…

Clopine dit: à

Paul Edel, ce n’est pas bon de se retenir, façon cocotte-minute, quand le bout de la langue vous démange. Vous brûlez de me contredire, à 13 H 01, mais vous ne vous l’autorisez pas. Eh bien, vous avez tort. Autorisez-vous, donnez-nous votre opinion et vos arguments, et flétrissez ma prétention, si vous en avez envie : je vous en prie, vos propos sont de toute façon bien plus autorisés que les miens, alors… N’ayez pas peur de me blesser, je préfère ici votre sincérité à votre attention précautionneuse. D’accord ?

Fons dit: à

Mais bien sûr, Clopine, vous avez tous les droits de ne pas aimer le dernier Reinhardt ou un autre livre, que ce soit sur petit extrait ou sur note sur le dust jacket.

Tout comme Playmobil Man arrivant à deux pages remplies de sexe, a tous les droits de mettre le livre à la poubelle.

Monsieur Edel, j’espère que vous ne m’en voulez pas que faute de temps et aussi un peu à cause de paresse, je n’essaye pas de retourner au billet assoulien sur Reinhardt ou sur votre blog, pour vérifier si c’est vraiment vous et pas un troll qui a mis le 13 h 01 sous votre nom. En tout cas je suis bien d’accord avec votre commentaire tout court. J’ai aussi aimé Cendrillon, et j’ai à découvrir Victoria, si jamais j’arrive à suivre les ‘à lire ou à relire’.

Clopine dit: à

Fons, à partir de combien de pages un extrait vous semble-t-il moins court ?

… J’avais d’abord lu le long paragraphe mis en ligne par notre hôte. Puis j’ai poussé le scrupule jusqu’à absorber (le mot me paraît juste pour décrire l’effet produit…) les pages mises en ligne sur le site de l’éditeur et censées, je vous le rappelle, appâter le lecteur. Vous réduisez ça à  » la dust jacket », (je ne comprends pas bien l’anglais, m’enfin je situe ça sur la quatrième de couverture ?), c’est un peu réducteur de ma démarche, non ?

Je crois qu’il serait plus intéressant si vous nous expliquiez ce qui vous plaît à vous : le goût des autres peut parfois infléchir une opinion, vous savez…

Fons dit: à

et de nouveau je suis tout perdu. Renato votre 13:13 s’adresse à qui,

si jamais c’est à moi que vous parlez, je regrette mais je n’arrive pas à suivre. je me demandais tout simplement si moi même j’étais né dans un pays ou on je n’était pas forcé d’apprendre une deuxième langue, est-ce que j’aurais fait l’effort de le faire. Je crains que ma réponse n’ait plutôt été négative. C’est quand même simple, non? Moi je n’y trouve aucune trace d’ironie.

renato dit: à

Pas vous, Fons; le destinataire est le Bi ou Mono Kini ? du 27 novembre 2014 à 12 h 41 min, un-e qui croit bien maitriser l’ironie…

Fons dit: à

vous avez raison Clopine, j’ai lu trop vite votre 12 h 12 et j’avais loupé votre

« et les premières pages, mises en ligne sur le site de l’éditeur »

et j’ai basé mes commentaires suivants sur l’idée que vous n’aviez lu que le petit passage dans le billet assoulien. Mes excuses à vous.

Mais laissant tomber style du livre et tout. qu’est-ce que vous pensez du point de vue ‘féminisme’ de l’histoire où Reinhardt met à tout découvert les souffrances de Bénédicte, souffrances qui mènent jusqu’à sa mort et à la perte de ses enfants, le tout dû à un mari qui n’est qu’un pauvre cretin?

Voilà j’aurais bien aimé continuer à discuter et à essayer de me retrouver entre les pseudos, mais la cheffe va rentrer bientôt et il est temps de retourner à la vraie vie, si non c’est moi qui va encore souffrir.

bonne journée aux commentateurs de ce matin et début d’après-midi,

et ‘vie’, Abdel, c’est qui qui a gagné hier soir?

Fons dit: à

merci Renato pour le 13 h 36

je n’avais pas vu le 12 h 41

j’aimerais bien dire bon après-midi à vous dans votre langue, mais j’ai tout oublié, et n’arrive plus après ‘buona’.

Paul Edel dit: à

Fons, non ce n’est pas un troll.c’est bien moi. j’ai lu Reihnardt chez moi avec un immense plaisir..j’ai aimé ses précédents livres et notammentet j’ai aimé ce roman, beaucoup.. mais je n’avais pas envie de jouer au critique littéraire car je suis en désaccord total avec les prix donnés , du Goncourt si bien- pensant et PC et si mal écrit et si mal construit en racolant Bernanos… au renaudot, etc.. un gout de littérature démolie.. je prefère parler de Rolin, ou du Julien Gracq « terres du couchant » qui aurait enchanté andré Breton .voilà.

renato dit: à

Buon pomeriggio, Fons.

Paul Edel dit: à

..pardon, le commentaire est parti trop vite.. et notamment j’ai aimé « demi sommeil » avec son étrangeté et une profondeur des sentimetns humains dans une langue savoureuse digne d’un vraiboulot d écrivain qui maitrise et qui ne se laisse pas trimballer par des émotions empilées……

la vie dans les bois dit: à

Très rapidement, puisque le sujet revient d’actualité, date anniversaire oblige, Les débats parlementaires qui ont eu lieu à l’assemblée nationale française, fin novembre 1974, lors de la présentation du texte de loi sur l’interruption volontaire de grossesse sont disponible sur la toile, à titre d’information sur le type de « résistances » qu’il a suscité, de tous horizons. Et c’est pas du cinéma.

lien:
http://archives.assemblee-nationale.fr/5/cri/1974-1975-ordinaire1/070.pdf

Il ne faut pas en écarter celles qui tiennent l’avortement comme un moyen de contraception, ni celles qui considèrent la grossesse comme une maladie, avec parmi elles quelques signataires du manifestes dont elles ont choisi le titre …
A la défense, l’une des interventions m’a paru notable:
en substance: (il) fustige les interventions outrancières de ceux qui s’érigent en procureur alors que la nature a définitivement écarté la possibilité pour eux de vivre ce dont ils parlent pour les autres.

A noter enfin disponible sur le site Legifrance l’évolution du texte initial de la loi du 18/01/1975.

Fons dit: à

renato, juste avant de partir, pour un petit sourire, au sujet du bilinguisme,

quand j’étais à Paris pour me promener à la recherche des traces de Modiano, je n’arrivais pas à trouver le 42 rue de l’Arcade, comme il n’y avait pas plus haut de ce côté de la rue, je suis entré dans le magasin du coin pour demander. Les vendeurs m’ont regardé comme s’ils se demandaient ‘il sort d’où celui là?’ et je n’avais pas encore terminé ma deuxième phrase qu’ils ont commencé à me parler en Anglais, et quand j’ai essayé de leurs expliquer que mon anglais était rather poor, je croyais qu’ils étaient contents que je n’insistait pas à retrouver le 42. Preuve que penser, lire, écrire, rêver, …, une ou des langues peut fonctionner assez bien, mais dès qu’on ouvre la bouche, les lacunes ne pardonnent pas.

la vie dans les bois dit: à

Fons, la  » vielle dame » toute ragaillardie a gagné pour cette fois, encore.

Clopine dit: à

Fons 13 h 45 : là il faut que je me tâte. Je sais bien que notre hôte a fait le ménage et poussé les cafards à leur place, à savoir l’obscurité des interstices, mais de là à recevoir, deux jours d’affilée, des excuses de erdéliens reconnaissant leurs erreurs à mon égard ! Et d’avoir pu poster sans immédiatement déclencher le robinet à étouffoir ? J’ouvre de grands yeux et n’en crois pas mes doigts sur l’azerty…

Bon, votre question : je ne sais trop quoi vous dire, n’ayant pas lu le livre. Je vous crois donc sur parole : la souffrance de l’héroïne du roman est dûe à la stupidité de son mari, c’est bien cela ? Ma première réaction est de dire que ce thème, depuis la Bovary de Flaubert, a été largement exploré, mais qu’il doit évidemment rester pertinent, suivant la forme avec laquelle on le traite.

La seconde réflexion est qu’il ne suffit pas de pointer du doigt un pauvre type, ou un saligaud, pour être « féministe ». Le féminisme est avant tout un courant politique, non formalisé dans un parti, mais cependant s’appuyant sur le débat d’idées et l’envie de faire bouger la société. Qu’est-ce que pourrait bien être un roman « féministe » ? Franchement, je ne le sais pas… En tout cas, « l’invitée » de Beauvoir ne peut pas être qualifié ainsi, ni aucun des livres de Woolf : ces deux exemples parce que ces deux écrivaines professaient ouvertement des opinions féministes, qui ensemençaient leur esprit mais, à mon sens, n’était pas le but premier de leurs créations. Enfin, à mon sens hein !

Ce que je sais, c’est que des écritures « féminines » arrivent à faire passer, en creux, des messages, mais les plus grandes réussites sont celles qui n’assènent pas . Tracy Chevalier en est un excellent exemple. Quand le féminisme est revendiqué dans un roman, il ne sert pas la forme du livre. Je pense par exemple à cet admirable passage de Jane Eyre, sur le toit de l’abominable école de Lowood, où un message féministe est délivré. Eh bien, ce passage ne s’intègre ni dans la narration dramatique, ni dans la construction psychologique du personnage : c’est l’auteur qui arrive et se met à parler. On peut être d’accord ou non, n’empêche que le passage n’est qu’un « surajout » au vrai roman, lui…

C’est pour cela aussi que le seul vrai écrit parfaitement féministe de Woolf n’est pas caché dans Mrs Dalloway ou les Vagues, mais dans une conférence retranscrite, et intitulée « une chambre à soi ». C’est un texte d’une redoutable efficacité (dans le genre à changer le cours d’une vie) mais ce n’est pas un roman…

La question reste pour moi ouverte, et elle peut d’ailleurs s’appliquer à d’autres domaines que le féminisme. Giono aurait-il fait de la bonne littérature si, dans Regain, il avait entonné le clairon écologiste ? (et pourtant, là encore, livre qui fait changer une vie, certainement !)

Bon, il existe certainement des écrivaines qui ont su, à la fois, adopter une démarche militante et la concilier avec leur travail d’écriture. C’est juste que ça me paraît, non seulement très difficile, mais encore inapproprié.

le seul roman authentiquement, à mon sens, « féministe » qui me vient à l’esprit est de… Gide… Et sur une forme de « journaux »…

la vie dans les bois dit: à

Fons, vous allez avoir droit à une séance au salon d’esthétique, comme Rheinhardt. 😉

Fons dit: à

ahhh chaque fois que je suis sur le point de pousser le shut off button je touche le refresh et …..

merci Renato, mais est-ce que je vais arriver à mémoriser le ‘pemerrigio’? J’ai des doutes.

merci Edel pour votre avis, mais si vous permettez le ‘PC’ je n’arrive pas à comprendre l’abréviation.

un peu la même chose pour ‘la vieille dame’, dont parle ‘vie’, mais je viens de jeter un coup d’oeil côté presse allemande. « Klopp: wir waren nicht mutig genug » dans le fameux Bild-zeitung. Abdel doit encore avoir payé quelques pints hier soir.

Pour les avortements, pas le temps pour le moment pour suivre, j’espère que vous ne m’en voulez pas trop.

et fermé il est l’écran.

Fons dit: à

Clopine, trop long, je dois lire plus tard,

mais le soin de visage, proposé par ‘vie’, je ne dis pas non, bien que je n’ai jamais essayé.

Abdel's messenger dit: à

Fons dear, Arsenal won 2-0 against the Bundesliga team to make sure of at least second place in Group D. They retain an outside chance of pinching top spot in the final round of fixtures in two weeks.

Sergio dit: à

Clopine dit: 27 novembre 2014 à 10 h 25 min
… Je me souviens qu’à l’époque, nous, les féministes de la rue, de la base, celles qui se faisaient « chahuter » par les syndicalistes CGT et les petits coqs des partis locaux

Le problème est là… Il fallait essayer l’aumônerie ! Oecuménique nique nique, quoi…

TKT dit: à

Clopine, le dust jackett est la couverture amovible pour protéger les livres. Souvent fort belle, colorée, avec photographie ou pas, beau graphisme, quand on garde un livre on se demande s’il faut la garder ou la jetter afin de laisser apparaitre la couverture attachée au livre.
Clopine, la couverture anti-poussière, pourquoi serait-elle la 4ème de couverture ?

J.Ch. dit: à

Avant de lire « Meursault, contre-enquête » de Kamel Daoud, je relis « L’étranger » pour la 9ième fois depuis 1946 avec toujours le même trouble, la même émotion.

DHH dit: à

@Azerty 11 h 11
vous écrivez
« ;L’action de Simone Veil et le vote de la loi sur l’IVG furent un des temps très forts de la lutte des femmes, en France, pour le droit à disposer de leur corps »
Vous avez à la fois raison et tort Azerty
Effectivement c’est en tant qu’avancée dans un problème de société que Giscard l’a voulue.
Mais ce que le film projeté hier rappelle bien c’est qu’elle n’a pu etre votée qu’à la faveur d’un déploiement d’hypocrisies tous azimuts
D’abord dans la présentation gouvernementale , par le choix de la faire porter par le ministre de la santé, comme une loi de santé publique , et non comme une mesure consacrant un droit pour les femmes et qu’aurait dû présenter alors le ministre de la justice .
Ensuite par le confort que cette présentation fournissait à l’appui d un vote positif aux députés, que les idéologies dont ils se réclamaient empêchaient d’apporter leur voix à ce qui dans leur ligne de pensée affichée pouvait apparaître comme un meurtre
Pour lever les réticences de ces elus , soucieux des répercussions électorales de leur vote, mais dont les femmes et maîtresses etaient peut-être familières des voyages en Suisse, il fallait faire semblant de croire que l’avortement ne peut qu’être une reponse douloureuse et inévitable à une situation de détresse, et des lors puisqu’on ne peut pas empêcher de tuer l’enfant ,il faut permette à la mère de ne pas mourir .
En fait c’est seulement avec le temps que la dépénalisation de l’avortement a pu afficher sa vraie signification ,celle qui va de soi pour les jeunes femmes d’aujourd’hui, celle qu’avaient voulu les militantes du droit des femmes ,Smone de Beauvoir et Giselle Halimi en tête, qui ont eté, déçues par l’esprit de la loi et les limitations qui en sont la consequence (entretien préalable culpabilisant, clause de conscience du médecin, non remboursement)
Plus personne aujourd’hui n’est gêné de reconnaître dans la dépénalisation de l’avortement et les mesures de facilitation intervenues depuis la loi Veil ) des éléments de confort et de sécurité dans l’expression de la liberté des femmes

Sergio dit: à

Houi enfin Giscard il aurait mieux fait d’hacheter des avions renifleurs… Mais alors en masse ! Que le ciel s’obscurcisse… Pire que le Stromboli… Les forteresses dans la Vallée heureuse… A Zornhof !

Truchement dit: à

Il faut savoir de quoi l’on parle. Quel est le sujet ? Les rapports entre bilinguisme et littérature ? Pas du tout.

Truchement dit: à

Le sujet, c’est : la dépénalisation de l’avortement et le passé de Clopine.

Phil dit: à

dust jacket. sapré tkt. sur krypton on dit rhodoïde.

la vie dans les bois dit: à

Giscard a voulu.

Ouf, quelle audace.

En tout état de cause l’article premier de la loi du 18/01/1975 stipule:
« la femme enceinte que son état place en situation de détresse peut demander à un médecin l’interruption de sa détresse »

La suppression des sanctions pénales, liées à ces pratiques, étaient de fait acquises.
Sauf pour les pratiques d’exercice illégal de la médecine qui ont perduré. Voir certaines pratiques du MLAC durant cette période …

Mettre cette loi relative à l’interruption volontaire de grossesse sous couvert du ministère de la justice qu’est-ce que cela aurait changé ?
Prendre un avocat, ou aide juridictionnelle. Pour que ces femmes confrontées au problème, prouvent leur bonne « foi » devant des vieilles femmes épouvantables pleines de préjugés.

la vie dans les bois dit: à

lire: peut demander l’interruption de sa grossesse.

chantal dit: à

DHH :des éléments de confort et de sécurité dans l’expression de la liberté des femmes

Certes, mais des femmes libres et joyeusement consentantes, cela devrait aussi convenir aux hommes, non ?

bérénice dit: à

Le sujet, c’est : la dépénalisation de l’avortement et le passé de Clopine.

Possible de réduire un peu plus pour ne plus y trouver qu’ une critique analytique des programmes TV d’hier sur France2 puis d’une lecture de la grille des programmes sur les chaînes publiques de façon générale et ou s’adressant plus particulièrement à la soirée du 26/11/2014. Décryptage d’une volonté ou visualisation des budgets à la baisse, faut il noyer le poisson de l’actualité dans un flot grave et sérieux ou dans une guirlande d’imbécillités.

Truchement dit: à

Clopine, la couverture anti-poussière, pourquoi serait-elle la 4ème de couverture ? (TKT)

Parce que « 4ème de couverture » est le terme qu’on emploie en français pour parler du point de vue de l’éditeur, de l’accroche, qui se situe au dos du livre. On dit « quatrième de couverture » parce qu’on considère que la couverture est constituée de deux feuilles, donc de quatre pages.
Le terme subsiste même quand le livre est habillé d’une jaquette et que cette accroche de l’éditeur figure sur les revers, par exemple, et non plus au dos.
Ne me remerciez pas, j’adore rendre service.

Phil dit: à

me souviens d’une notule du prestigieux passou sur Bergson dont la discussion a fini par la recette de la quiche lorraine. on avait bien rigolé. sais plus si bougreau était du monde.

Truchement dit: à

Moeurs provençaux dit: 27 novembre 2014 à 12 h 24 min

Il faut comprendre mœurs provençales, je suppose ?

bérénice dit: à

Bonjour Phil, je file, je dois encore me doucher puis aller m’approvisionner en eau minérale. Ciao.

Truchement dit: à

Ou mœurs des provençaux, peut-être. Ça doit être ça, il doit manquer un mot. Oh, je sais ce que c’est, ne vous excusez pas, je tape souvent trop vite moi-même.

la vie dans les bois dit: à

En matière de liberté des femmes libres joyeuses consentantes devant l’IVG, il y a aussi le cas des femmes mariées et aimées et déjà mères de plusieurs enfants.
La veille femme épouvantable va les envoyer devant le juge pour savoir si les ressources de la famille sont suffisantes où si la fornication entre époux ne s’est pas faite à la va-vite. Va savoir.

Truchement dit: à

Il ne fallait pas dire ça, bérénice. Maintenant je vous imagine sous la douche et je suis tout chose.

Phil dit: à

vous faites bien Bérénice. à Berlin il est déconseillé de boire l’eau du robinet. une pub montre une grand-mère qui s’écroule sur la toile cirée après une gorgée d’eau prise de son robinet de cuisine.

la vie dans les bois dit: à

Phil, ce fil va finir en Chine. C’est couru d’avance. Là-bas en matière de politique de la natalité ça rigole pas.

Truchement dit: à

Lavez bien partout, bérénice. L’hygiène, c’est important. Mes pensées vous accompagnent.

chantal dit: à

j’ai bien tenté d’évoquer le bilinguisme en littérature et ne pas le réduire au bilinguisme langagier, le bilinguisme n’est pas fait que de mots, c’est une traversée .. une trace, une empreinte .. c’est ce que je ressent à la lecture du billet.

Je vous laisse, esto l’hiverno, je fais des sacs pour l’opération chaussettes .. mes habits en trop pour les autres ..

DHH dit: à

@la vie dans les bois
bien sur
Cette liberté ,c’est aussi la possibilité pour un couple de determiner librement la taille de la famille qu’il engendrera

renato dit: à

Andrea Zanzotto – Perchè non posso chiamarli vidison

Le vitalbe sono
come ostinate e cattive,
le vitalbe non sono
che per farne fascine e faville.

Per questo i fiori vitalba
mi tocca chiamare, e basta.
Non so cos’abbiano a che fare
loro, soffiati in vetri di ben altra casta.

Le vitalbe soffocano e si aggrovigliano
come serpi e bisce e capelli pazzi che gridano,
non lascian posto a niente che non sia loro
per boschi e torre, nel buio e nei colori.

Almeno in tre lingue frenarla
e scongiurarla questa pianta si deve
(senza sperare di riuscirle a farcela)
Travellr’s Joj, Clematis, Waldrebe.

bof dit: à

il y a des billets comme ça, qui ne donne même pas envie de s’écharper! triste!

chantal dit: à

renato, j’aimerais comprendre votre poème, mais il n’est pas facile à traduire, à lire c’est agréable, mais dedans qu’est – ce ?

Clopine dit: à

Mon passé, je m’en fous (en vrai, non, mais disons que ce n’était pas le propos). J’essayais juste de rétablir la vérité : la lutte des femmes, ce n’était pas juste Halimi, Beauvoir, le MLAC et Simone en voiture. C’était aussi des centaines d’anonymes, et pas qu’à Paris je vous l’assure, qui dépassaient le simple cadre « doloriste » où les enfermait une femme comme Simone Veil (par ailleurs respectable à tout point de vue, bien sûr) pour revendiquer joyeusement un appétit d’enfer, pas seulement dans la solidarité mais aussi dans tous les domaines, intellectuel compris. Cette déshinibition des femmes m’apparaît, moi, tout aussi importante que le remboursement de l’IVG, et je voudrais bien que l’on s’en souvienne AUSSI. C’est tout !

la vie dans les bois dit: à

@16H02 Ach ! tout un programme !

Sergio dit: à

C’est comme tout, le bilinguisme va nécessairement apporter de la facilité à la tâche, à l’oeuvre de traduction. Seulement l’on risque de se trouver handicapé, dans certains cas, par cette espèce de promiscuité du langage. Rien ne dit qu’à de certains moments, pour une durée limitée, le point de vue de Sirius n’est pas à privilégier. Autrement dit, la parfaite homogénéité est comme l’Arlésienne, tant pour la traduction que pour la littérature elle-même.

la vie dans les bois dit: à

Il y en a qui ne connaissent pas Simone Veil ?
« une vie », un peu plus de 7 euros, en format poche.

Photographe de marroniers dans paysage hivernal dit: à

Quel est le sujet ? Les rapports entre bilinguisme et littérature ? Pas du tout.

Faut dire que trop de temps perdu avec la langue rien que pour entretenir le rêve de s’asseoir avec cela risque d’user encore plus que le pouvoir. Enfin disons que ça dépend les usages. Toutes les tapisseries ne s’épanouissent pas en paroisse.

Sergio dit: à

bof dit: 27 novembre 2014 à 16 h 17 min
il y a des billets comme ça, qui ne donne même pas envie de s’écharper! triste!

S’écharper doit être une praxis purement hesthétique, et ne saurait souffrir le support d’un billet, aussi bien troussé fût-il…

la vie dans les bois dit: à

Mais c’est bien sûr, on a oublié l’oeuf à la coque de mme Jurgenson.

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