de Pierre Assouline

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La République des livres
Le pessimisme tonique de Claude Lévi-Strauss

Le pessimisme tonique de Claude Lévi-Strauss

Il fut un temps en France où les grands journaux s’honoraient de publier des chroniques régulières de grands esprits qui n’étaient pas seulement de grandes signatures. Des intellectuels de renom braquaient leur regard décalé sur l’actualité et cela produisait souvent des étincelles. On peut dire que, si cette tradition a vécu en France (où sont les Aron et les Revel ?), elle continue d’enrichir régulièrement les pages de grands quotidiens allemands et italiens, ce qui contribue à les maintenir dans l’excellence. Ainsi La Repubblica dans les archives de laquelle l’éditeur et anthropologue Maurice Olender a eu la bonne idée d’aller fouiller. De sa moisson chez les romains, il a ramené un bouquet de seize textes (on n’ose parler de « papiers » comme pour un vulgaire journaliste) que Claude Lévi-Strauss écrivit en français entre 1989 et 2000.

Il venait de prendre sa retraite du Collège de France, laissant sa chaire à sa fidèle disciple Françoise Héritier. On ignore avec précision les conditions de cette production réunie dans Nous sommes tous des cannibales (268 pages, 21 euros, Seuil) ; mais il est probable qu’il s’était lui-même fixé comme cahier des charges, en accord avec le directeur Eugenio Scalfari, de mettre un événement de l’actualité en résonance avec une réflexion historique, philosophique et, naturellement, anthropologique plus large et plus personnelle- et moins technique que ses compte-rendus pour L’Homme.

Pour donner peut-être davantage de main au recueil, et parce qu’il complète bien la thématique d’ensemble, l’éditeur a placé en ouverture un texte peu connu qui ne fut pas destiné au quotidien italien mais que Les Temps modernes avait publié en 1952. « Le Père Noël supplicié » est une forte méditation sur l’inquiétude de l’Eglise face à la paganisation des fêtes de Noël, le détournement de sens de la fête de la Nativité. Dans une langue simple, débarrassée de tout jargon structuraliste, ici comme dans l’ensemble de ces chroniques, il s’emploie à rebrasser de vieux éléments, revivifier d’anciens usages, analyser les mythes qui fondent les rituels, afin de mesurer le chemin parcouru depuis les Saturnales de l’époque romaine. Nul doute qu’il serait aujourd’hui horrifié par l’empire croissant de Halloween en France pour des raisons rien moins que mercantiles ; et il aurait du mal à convaincre les joyeux fêtards du bout de l’An que le réveillon est en réalité un repas offert aux morts où les invités tiennent le rôle des morts…

Plusieurs textes lui sont également inspirés par sa lecture de récents ouvrages d’ethnologues étrangers, quitte à leur administrer parfois une correction fraternelle. Ainsi avec celui de ses collègues qui prétend démontrer que les Japonais font beaucoup de choses « de ce qui paraît naturel et convenable » à l’inverse des Européens et réciproquement. Lévi-Strauss nous invite alors à prendre davantage de recul et à voir que la ligne de démarcation passe plutôt entre le Japon insulaire et l’Asie continentale ; surtout il nous engage à réfléchir au paradoxe japonais en vertu quel une certaine rigidité externe correspond à une grande souplesse des consciences individuelles. Ce que le lecteur attend précisément de lui : le pas de côté pour nous rappeler combien nos structures mentales communes nous rapproche de peuples dont tout nous sépare. Avec le recul et la hauteur autorisés par ses travaux et par ses livres. Sans oublier la liberté de ton que lui offre sa situation, position unique tant dans le monde universitaire qu’intellectuel, en France comme à l’étranger.

Il a des pages saillantes sur l’évolution des relations entre les ethnologues et les peuples qu’ils étudient. Le profane y découvrira effaré que certains d’entre eux sont tenus pour des parasites, voire des exploiteurs ; tant et si bien qu’une certaine méfiance, sinon une vraie défiance, régit ces rapports : « Un informateur ne contera à la rigueur un mythe que moyennant un contrat en due forme lui reconnaissant la propriété littéraire » assure-t-il, avant de souligner d’autres exemples où, a contrario, des tribus salarient des ethnologues pour les aider à se défendre devant des tribunaux qui essaient de les exproprier. On retrouve une semblable liberté d’esprit lorsqu’il met sur le même plan l’excision et la circoncision, considérées comme deux mutilations égales (« des agressions du même type »), la seconde dérangeant moins car elle appartient au patrimoine culturel judéo-chrétien.

C’est une promenade inattendue à laquelle nous convie Lévi-Strauss, qui passe de la double perspective rationalisme/relativisme à un mythe des Indiens Seneca, sans jamais oublier que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ; cette proposition de Montaigne, moins spectaculaire que « Nous sommes tous des cannibales », aurait pu tout aussi bien servir de titre au recueil ; d’autant que, comme c’est souvent la loi du genre, il a une allure de fourre-tout : la pratique du cannibalisme dans toutes les sociétés y côtoie des réflexions sur La Mort de Narcisse de Poussin, la sagesse des vaches folles ou le démontage d’un mythe des Indiens Tatuyo de la région du Vaupès dans ses rapports avec l’argile et les nains réputés sans anus.

On ne s’étonne de rien mais tout de même, on ne s’attendait pas à y retrouver la princesse Diana, avouons-le. Car ayant suivi le discours prononcé à ses obsèques par son frère, le comte Spencer, l’ethnologue a été frappé par le fait que cette apparition faisait renaître le rôle de l’oncle maternel. Ainsi s’enchaîne sa pensée :

 « … dans le passé de notre société et même dans la présent de maintes sociétés exotiques, l’oncle maternel fut ou reste une pièce majeure de la structure familiale et sociale. Considérant que le comte Spencer réside en Afrique du Sud, on conviendra que le hasard fit bien les choses : « The Mother’s brother in South Africa », tel est en effet le titre du célèbre article paru en 1924 dans le South African Journal of Science où Radcliffe-Brown mit en lumière l’importance de ce rôle et chercha, l’un des premiers, à comprendre quelle pouvait être sa signification ».

« Lucidité » et « pessimisme tonique » : ainsi Maurice Olender définit-il son auteur dans un bref avant-propos. C’est tout à fait cela. Raison de plus pour le/les regretter, jusques et y compris dans son humour si subtil qui lui fait par exemple écrire à la propos de l’excision : « Si vagues sont nos connaissances sur le rôle vicariant des zones érogènes qu’il vaut mieux avouer que nous n’en savons rien ». Il est vrai que l’auteur n’hésite pas souvent à s’exprimer, avec ce qu’il faut d’humilité, depuis ce qu’il appelle « mon incompétence ».

(« Claude Lévi-Strauss en mission en Amazonie à la fin des années 30 » photo D.R.;  « Mains » photo Emiliano Larizza)

Cette entrée a été publiée dans sciences humaines.

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commentaires

513 Réponses pour Le pessimisme tonique de Claude Lévi-Strauss

Charmante apparition dit: à

Charmant retour dit: 30 mars 2013 à 22 h 47 min

22H47, apparition d’un ventre à bières : Amen !

@Keupu dit: à

Vous perdre après avoir perdu MàC, saurons-nous supporter ?
J’en doute

Vie parisienne dit: à

Charmante apparition dit: 31 mars 2013 à 0 h 01 min

Charmant retour dit: 30 mars 2013 à 22 h 47 min
22H47, apparition d’un ventre à bières : Amen !

Tiens, Daaphnée n’est pas couchée.
Folie du samedi soir

Bougrin Durbouge dit: à

«  A naked mole rat in an “enrichment” program at the National Zoo. »

Révolutionnaire ! Avant on avait besoin d’un âne et d’un queue.

Hamlet décline dit: à

Respectez un peu les animaux, M. Durbouge. Tout le monde sait que l’art est une chose dégueulasse mais il faut bien que quelqu’un le fasse. C’est donc justice que les animaux, et bientôt les robots, s’en chargent.

Bougrin Durbouge dit: à

Je ne voudrais point trop m’avancer de crainte de commettre quelque imper, mais je suppute qu’il est d’usage de dire en l’occurrence : ta gueule keupu.

Hamlet décline dit: à

Si vous aviez eu un grain de jugeotte, M. Durbouge, vous auriez soulevé non pas un imper mais le fait la prémisse est difficilement conciliable avec la conclusion. Ou alors nous ne faisons pas appel à la même logique et le dialogue va être difficile. Bonsoir.

Eric Symak dit: à

« La machine infernale de Cocteau 1932 »

Heureusement la tragédie grecque a plus de tenue qui vante les mérites d’un langage clair et de la mesure.

Jean-Paul dit: à

J’abonde, les conventions sont différentes dans la comédie : « portier de comédie : celui qui se fait payer pour ouvrir la porte (RACINE, Plaideurs, I, 1) »

Bloom dit: à

Le Juif est universel quand il est en diaspora. Fixé en Israel, c’est un petit provincial qui n’a plus rien à dire, sinon sur sa petite condition.

JC dit: à

L’Auvergnat est universel quand il est en diaspora. Fixé en Auvergne, c’est un petit provincial qui n’a plus rien à dire, sinon sur sa petite condition.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…Oui,…
…y a le Cinéma officiel,…avec les comédiens chevronnés de toute les actualités,…
…et, puis, y a tout les autres,…le cirque de tout les jours avec victimes consentantes et persécuteurs en dilettante,…
…la comédie de la vie public et privée,…
…etc,…comme de coutume,…

Daaphnée dit: à

Vie parisienne dit: 31 mars 2013 à 0 h 06 min
Charmante apparition dit: 31 mars 2013 à 0 h 01 min
Charmant retour dit: 30 mars 2013 à 22 h 47 min
22H47, apparition d’un ventre à bières : Amen !Tiens, Daaphnée n’est pas couchée.
Folie du samedi soir

Pas du tout, cela fait un certain temps que je n’étais pas passée mais je vois qu’il y a toujours des crétins de votre espèce pour venir pourrir ce blog de commentaires plus stupides les uns que les autres.
Pathétique.
Je ne vous salue pas.

Pour passer à 6h58 un dimanche, faut vraiment être en manque dit: à

Daaphnée dit: 31 mars 2013 à 6 h 58 min

Mais si ma chère, vous passez et repassez, petit oiseau perdu loin de son nid.

JC dit: à

Daaphnée, vous nous avez manqué !
(tout flatteur… etc, etc…)

((première parenthèse idiote, je n’ai pas pu m’en empêcher…))
(((seconde parenthèse inutile, vous le saviez…)))

Pour éviter les ricanements dit: à

Passou,
gaffe à l’heure

Jacques Barozzi dit: à

 » On retrouve une semblable liberté d’esprit lorsqu’il met sur le même plan l’excision et la circoncision, considérées comme deux mutilations égales (« des agressions du même type »), la seconde dérangeant moins car elle appartient au patrimoine culturel judéo-chrétien. »

La main d’un Dieu pédophile dans la culotte des (laissez venir à moi les) petits enfants ?

Jacques Barozzi dit: à

Tweet tweet ou les funérailles de l’édition parisienne :

« Près de 500 personnes sont venues au cimetière Montmartre à Paris, vendredi 29 mars, rendre un dernier hommage à Jean-Marc Roberts, le directeur de Stock, qui s’est éteint le 25 mars dernier à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer.

Dans la foule rassemblée sous un soleil glacial, auteurs, éditeurs, journalistes et amis témoignaient, par leur présence, du parcours de l’éditeur et écrivain. Comme l’a rappelé le chanteur Didier Barbelivien, son ami, «il y a toujours eu plusieurs Jean-Marc».

L’équipe de Stock était réunie autour de ses proches, de ses enfants, de sa dernière compagne, Anna Pavlowitch (directrice de J’ai Lu), et de ses amis intimes comme Patrick Modiano ou François-Marie Banier. C’est Capucine Ruat, éditrice et auteure, qui a pris la parole, évoquant «les auteurs bleu nuit» (en référence à la couverture de la collection de littérature) arrivés avec lui dans la maison en 1998 : «C’était donc ça, Jean-Marc, quelqu’un qu’on suit, quelqu’un qu’on aime, quelqu’un qui attache.»

Ses auteurs, ils étaient là : Christine Angot, Vassilis Alexakis, Brigitte Giraud (également éditrice de la collection «La forêt» chez Stock), François Taillandier, Eric Reinhardt, Erik Orsenna, Marcela Iacub, Nina Bouraoui, Jean-Louis Fournier, Alain Finkielkraut, Justine Lévy, Aurélie Filippetti (ministre de la Culture), mais aussi Pascal Bruckner, Patrick Rambaud ou Régine Deforges.

Les dirigeants d’Hachette Livre, maison mère de Stock, étaient présents eux aussi : Arnaud Nourry (P-DG), Francis Lang (directeur commercial), Nathalie Jouven (secrétaire générale de la branche littérature), Ronald Blunden (directeur de la communication), aux côtés d’autres éditeurs du groupe comme Olivier Nora (Grasset et Fayard), Isabelle Laffont (Lattès) ou Cécile Boyer-Runge (Livre de poche).

Il y avait également Pascal Flamand, ancien président du Seuil où Jean-Marc Roberts avait publié son premier roman et avait été éditeur pendant 16 ans, et Claude Durand, qui l’avait fait venir en 1993 chez Fayard. Nombreux étaient les confrères venus le saluer, tels Paul Otchakovsky-Laurens, Teresa Cremisi, Philippe Rey, Viviane Hamy, Maurice Ollender, Anne-Marie Métailié, Henri Bovet, Olivier Cohen, Dominique Gaultier, ainsi que quelques libraires comme Marie-Rose Guarnieri ou Jérôme Dayre.

Faisaient aussi partie du cortège Patrick Poivre d’Arvor, Bernard Pivot, Jérôme Garcin, Nathalie Crom, Jean Birnbaum, Frédéric Beigbeder, Jean-François Colosimo (président du Centre national du livre) et les comédiens Jean Rochefort et Michel Piccoli.

«Comme dans un film de Dabadie, Jean-Marc est cet éternel jeune homme qui n’a jamais voulu devenir une grande personne», a raconté Didier Barbelivien à la fin d’une cérémonie sobre et émouvante, placée sous le signe de la chanson. En écho à une composition de la fille de Jean-Marc Roberts sur l’air de Mourir sur scène de Dalida, la foule a entonné Il jouait du piano debout de Michel Berger, enterré, lui aussi, au cimetière Montmartre. »

Daaphnée dit: à

(Tiens, Ueda, je me demandais en quoi les travaux de CLS seraient encore pertinents pour travailler des questions sur « Ethnies et « nation » en Chine .. A lire (pas seulement) la réponse que vous faisiez à ML, j’imagine que vous avez qq idée sur la question)

Daaphnée dit: à

Mais si ma chère, vous passez et repassez, petit oiseau perdu loin de son nid.

Je doute fort que vous a

Daaphnée dit: à

Mais si ma chère, vous passez et repassez, petit oiseau perdu loin de son nid.

je doute fort que vous ayez le quart de l’ombre d’une idée de là où je ferais mon « nid » ….
Abstenez-vous de conjecturer à vide, rien que croiser votre sotte réflexion suffirait à m’ennnuyer mortellement.

Daaphnée dit: à

a raconté Didier Barbelivien

De mieux en mieux! Avec Jacounet, le niveau monte dangereusement; sortez les gilets de sauvetage.

JC dit: à

Comparer excision et circoncision est possible si l’on se borne à dire que ce sont deux mutilations rituelles. On peut y ajouter que le piercing, le tatouage sont du même tonneau. Mais le fameux dédé, le Diable des Détails, nous renseigne tout de suite : l’excision est une saloperie infâme, la circoncision seulement une grosse couillonade, les tatouage et piercing de petite bêtises. Quand à comparer, il faut aller dans les détails…

Pour ne pas rater une occasion de rire : le directeur du Tour de France Christian Prudhomme, le footbranleur Lilian Thuram, la chanteuse Juliette et la grande artiste Annette Messager, figurent parmi les décorés de la promotion de Pâques de la Légion d’honneur. Les gardiens ont entendu Napoleone Buonaparte, tyran inspiré créateur du colifichet en 1802, tourner toute la nuit dans son tombeau, comme l’hélice du Pitalugue dans la vase du Vieux Port.

JC dit: à

Ne vous escagassez pas à me raconter la Légende du Pitalugue ! Je sais bien qu’il était équipé d’une hélice si grosse, si lourde si démesurée pour la coque du navire que lorsqu’on mettait le moteur en route l’hélice ne bougeait pas et c’était le bateau qui tournait autour de l’arbre …

La rdl a peur dit: à

Daaphnée dit: 31 mars 2013 à 8 h 19 min
Daaphnée dit: 31 mars 2013 à 8 h 23 min

La vilaine teigne est de retour, fidèle à elle-même

Daaphnée dit: à

La vilaine teigne est de retour, fidèle à elle-même

Tremble, vieux con, tremble.

Jacques Barozzi dit: à

« C’est Jean-Marc… »
Jean-Marc a dix-sept ans. Il écrit « Samedi, Dimanche et Fêtes » à côté de moi sur les bancs du Lycée Chaptal.
C’est une reconversion soudaine. Il y a six mois, il voulait être chanteur. Il me fait hurler de rire en imitant à la perfection la voix de Richard Anthony. Un soir il appelle Johnny Hallyday en direct de la chambre de notre ami Gérard Stern et tient toute une conversation avec l’idole des jeunes en se faisant passer pour l’autre, allant même jusqu’à lui fixer un rendez-vous. Johnny ne se rend compte de rien. A dater de ce jour, Jean-Marc devient mon héros, mon Ivanhoé, mon Superman.
J’ai déjà un jeune frère, Thierry, dans la cour du petit lycée. Je viens d’en découvrir un deuxième qui est mon jumeau inventé à deux mois près, Jean-Marc.
Il me fait lire les premiers feuillets de son roman, maintenant Jean-Marc devient mon génie je n’en douterais plus jamais.
Jean-Marc Roberts est beau et mystérieux comme un fils d’américain. Il enroule son visage d’écharpes de laine et porte des blazers bleus marines sur un trench-coat beige anglais.
Il appelle sa maman « Peggy » qui se nomme en fait Ada Lonati de son nom d’artiste. Je ne comprends rien à ses histoires de famille, sa tante Joyce, sa grand-mère, le chat, c’est une saga italienne dont j’ignore tout. Moi, je le vois comme un fils de François Truffaut et Jean-Loup Dabadie.
Il fredonne toute la journée une chanson de Polnareff « I’m so sad cause I lost my friend, I’m so sad cause I lost, je n’ai plus d’ami dans ma vie, j’ai tant de chagrin Marie ».
Il aime les chansons de variété à la folie comme on aime se faire décoiffer par le vent du large sur la côte Atlantique les après-midi de Septembre.
C’est pour l’impressionner que j’écris mes premières chansons. A lui les premiers romans publiés aux Editions du Seuil, à moi les 33T vinyls.
Dans sa chambre studio de la rue Guillaume Tell, on écoute en boucle les deux premiers albums de Julien Clerc. Il est mon « Ivanovitch », je suis son « Yann et les dauphins », ou le contraire, ça dépend des jours.
On retient comme on peut les petites filles blondes de notre jeunesse, on les perdra en route.
On se perdra aussi.
Comme dans une chanson de Jean-Loup, on prend des trains, des avions, on se marie, on divorce, on achète des maisons, on fait des enfants qui nous ressemblent presque.
Quand je le retrouve, il n’a toujours pas le permis de conduire. Il est devenu un vagabondeur écrivain, éditeur surtout. Il crée la « Bleue » qui est le reflet de ses yeux, alors il édite des « bleus » qui deviendront, il l’espère, des écrivains célèbres, de la rue de Fleurus au Café de Flore, il n’y a qu’un boulevard à traverser…
Il n’a pas changé, il ne change pas. Il a gardé ce manteau d’adolescence qui fait que je l’aime comme au premier jour. C’est la même voix. Quelquefois, il dit avec force « c’est pas bien » voire « c’est pas bien du tout » en parlant d’un auteur qu’il méprise, il est alors au max de sa colère.
Jean-Marc Roberts est colérique et ne s’en cache pas. Il aime excessivement et déteste tout autant.
Il reste pur, généreux et idéaliste au milieu d’un monde fait de compromis. Il sait faire le singe aussi. Je le reconnais au pli de la fossette sur sa joue droite ou à son clin d’œil malicieux ( viens voir la mer dans mes yeux bleus) . Il commande des sashimis avec gourmandise. On boit du Saint-Estèphe millésimé en nous souvenant des diabolos menthe d’autrefois. J’ai tellement peu d’argent en ce temps-là, que fatalement, il paye tout le temps. Pour nous le temps, c’est juste une phrase qui nous fait mal dans la voix de Léo Ferré « ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid ». Et on s’efforce d’en rire pour ne pas en pleurer. On fait nos langues de putes. On est d’accord sur tout. Pas la peine d’en rajouter « Nous on se comprend mon Didier, les autres, qu’est-ce qu’ils savent de nous ? ».
Sur son répondeur téléphonique sa voix dit simplement « C’est Jean-Marc… ».
Je suppose que son portable est en panne puisque depuis 10 jours, il ne répond plus ni aux appels, ni aux textos. C’est peut-être à cause de la neige sur Paris, allez savoir ! Mais ce n’est pas grave. En l’attendant, je vais lire en souriant « Deux vies valent mieux qu’une ». Tout ça, c’est de la blague, bien sûr que Jean-Marc Roberts n’est pas mort. Il me manquerait plus que ça.
Didier Barbelivien, Jeudi 28 mars 2013.

cours camarade, le vieux monde est derrière toi dit: à

Barrozizi ou la pepeolite aiguë.

Bloom dit: à

Tout est provincial chez jicé, même la connerie.

JC dit: à

Jaloux…

D. dit: à

Cette Nuit Christ est ressuscité, Alleluia !

JC dit: à

Dans la lignée de Claude Levy-Strauss, un doctorant en sociologie algérien nous pond sur Rue 89 ce chef d’oeuvre :

« Cette étiquette renvoie aussi à une réalité sociale. La crise des banlieues de 2005, l’affaire du voile, l’affaire Merah… L’impératif d’un nouveau Zidane doit répondre à l’urgence d’une nouvelle cohésion sociale, où les petits-enfants d’immigrés – Benzema est issu de la 3e génération – auraient le sentiment d’être intégrés et où la méfiance envers l’islam se serait estompée.

Avec ses performances, Benzema doit répondre à des problématiques sociétales, dans la foulée de cette France black-blanc-beur construite autour de Zidane à son époque.

L’attaquant du Real n’y arrive pas. Et alors ? Les footballeurs sont-ils vraiment là pour faire le travail des politiques ? »

J’ANGOISSE ! Benzema est il une chance ou un boulet ?! va t il y arriver, oui ou merdre ?

Jacques Barozzi dit: à

La chaptalisation consiste à ajouter du sucre au vin.
Parmi les enfants du lycée Chaptal : Barbélivien, Jean-Marc Robert et… ML ! Avec ce dernier, la chaptalisation risque de tourner au vinaigre !

sanctus papam dit: à

« beau et mystérieux comme un fils d’américain »

ça fait rêver

JC PQ dit: à

gloire aux religions puisqu’elles justifient le pouvoir des pires salauds contre les cocos

legs ick dit: à

il y a eu une page siki sur l’écrivain Sony Labou Tansi (de son vrai nom Marcel Ntsoni, né à Kimwenza (Kinshasa) le 5 juillet 1947 et mort à Brazzaville le 14 juin 1995) est un écrivain congolais.
il est mort (à 47ans ),

JC dit: à

Pour faire plaisir aux chillieurs sans papier-cul :
Vive les juifs, les muslims, les cathos, les bouddhistes, les shintoistes et tous les religieux ! Vive les théocraties. Mort aux cocos !

Toutes nos félicitations dit: à

né à Kimwenza (Kinshasa) le 5 juillet 1947 et mort à Brazzaville le 14 juin 1995) est un écrivain congolais.
il est mort (à 47ans ),

HR a sorti son boulier

ueda dit: à

Virtuel, virtuel!
Comme disait M. Serres à Petite Poucette.

hamlet dit: à

c’est exact ! bravo ! : effectivement mon livre a été publié en 1932.
depuis je n’ai plus rien écrit.

Basse dit: à

9h48
Robert Shakespeare étant né en 53 je n’y comprends plus rien

D. dit: à

Je dis « Alleluia » mais en fait le cœur n’y est pas ce matin. Quand j’ai vu la tête du Saint Père François à la télévision, j’ai fait comme bouguereau, j’ai mis un DVD pornographique bavarois. Je ne me reconnais plus.

D. dit: à

Faire l’œuf à Pâques, ça ne me ressemble pas.

bouguereau dit: à

Jean-Marc Roberts

affaire étrangère et les films de granier deferre étaient pas mal vu du tout..

bouguereau dit: à

tu préfères faire la poule au pot dédé?

D. dit: à

Jacques Barozzi, par exemple, fait l’œuf toute l’année. Pour lui, c’est facile. Mais moi, je suis un garçon sérieux, d’habitude. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je vais finir par me prendre pour le faux D.

legs ick dit: à

Mar. 25, 2013 — Scientists have confirmed the discovery of the first-ever, two-headed bull shark.The study, led by Michigan State University and appearing in the Journal of Fish Biology, confirmed the specimen, found in the Gulf of Mexico April 7, 2011, was a single shark with two heads, rather than conjoined twins

ueda dit: à

« Vive les juifs, les muslims, les cathos, les bouddhistes, les shintoistes et tous les religieux !  »

D’accord, JC, mais pas dans le même avion, je regretterai les cocos.

legs ick dit: à

The difficulty of finding such oddities is due, in part, to creatures with abnormalities dying shortly after birth. In this instance, a fisherman found the two-headed shark when he opened the uterus of an adult shark. The two-headed shark died shortly thereafter and had little, if any, chance to survive in the wild, Wagner added.

D. dit: à

Jacques Barozzi, dans son langage fleuri, dit que je suis un « faux cul » ou une « langue de pute ». Eh bien, il n’a pas entièrement tort, il y a quelque chose de faux chez moi. Je suis un faux D. Je ne suis plus moi-même.

D. dit: à

Merci de me tuer, bouguereau. J’apprécie cette marque d’amitié.

D. dit: à

lapsus : je voulais dire « merci de me tutoyer ».

bouguereau dit: à

l’excision est une saloperie infâme, la circoncision seulement une grosse couillonade

..et encore une petite..je vois dans cls un matamor pseudo exotérique..fais attention kabloom, lui aussi aurait dit la province c’est où je ne suis pas..comme lassouline quand il parle de la diaspora « paris genève londre et bien sur israel »..pas la garenne

ueda dit: à

« Faire l’œuf à Pâques, ça ne me ressemble pas. »

Ce n’est pas le chocolat qui compte, c’est le joli noeud qu’on noue au dessus de la tête.

D. dit: à

Gardez vos plaisanteries pour vous. Je n’ai pas envie de rire, ce n’est pas le jour. La résurrection m’interpelle.

bouguereau dit: à

allons, tutoyer l’obstacle c’est ne pas le tuer dédé

D. dit: à

Ça y est, j’ai vomi mon café au lait. A cause de vous. Je ne vous dis par merci.

D. dit: à

Je crois que je vais vous faire mes adieux. Je quitte la RdL. Trop de mauvais souvenirs. Je l’annonce donc formellement : à partir de maintenant, aucun post signé D. ne sera de moi.
Oui, Thierry, vous avez bien lu : aucun post. Aucun.

legs ick dit: à

l’article s’appelle « la preuve par mythe neuf » la RdL sera-t-elle ou fera-t-elle aujourd’hui un mythe ou un oeuf?

legs ick dit: à

comment arrive -t-on de Marcel Ntsoni à Sony Labou Tansi , les petitsgénies erdéliens aruont s^urement une explication!
Bonne journée

legs ick dit: à

@:31 mars 2013 à 10 h 31 min je vois que l ‘usurpateur boubougrogro s’en donne à coeur joie . amen.Je vous laisse à vos jeux
infantiles . Abon entendeur -comme on dit-sale hue!!!

lexics dit: à

j ‘en ai plus qu’assez !

lexics dit: à

marre marre et marre! de ces contrits butuers !!!

La PAC est joyeuse dit: à

HR est ressuscitée !

ueda dit: à

@ Bloom

Concernant l’Islam, CLS, comme il l’a dit à Eribon, « n’a pas accroché ».

Tristes Tropique n’est un traité scientifique, mais un essai, les rêveries d’un voyageur qui n’aime pas les voyages.
Il adore la culture japonaise, pas la musulmane.
L’amour ne se commande pas.

Je n’ai pas la même vision que lui sur Lahore, mais les pages qu’il a écrites (Christianisme/ Islam/ Bouddhisme) sont un merveilleux exercice d’intelligence et de style.

Il a quelque chose non de magistral mais d’aristocratique dans ce coup d’oeil, ce détachement et cette maîtrise.

C’était un temps où le triste mot « d’islamophobie » n’existait pas encore. Et vous remarquerez que le « judaïsme » n’était pas encore présent intellectuellement dans ces années-là. Alors qu’il fait partie aujourd’hui du vade mecum de quiconque prétend à la culture (le judaïsme tel qu’il a été repensé par ses intellectuels modernes, bien sûr): voyez notre ami Mauvaise Langue, et le mantra du « singulier universel ». C’est très bien, naturellement.

Je n’ai pas ici le livre, mais que les sites sur lesquels sont reproduites les pages en question en dit long sur l’époque.
Elles auraient été accueillies en leur temps par les Temps Modernes, par exemple, comme réflexion sur l’ethnocentrisme. Elles sont aujourd’hui propagées par la bien-pensance de la « diversité » (pour s’en indigner) ou par les néo-identitaires (pour les porter aux nues).
Misère…

En tapant LS et Islam, on tombe par exemple sur un site appelé Le Nouveau Réactionnaire (sont-ils taquins…)

http://www.nouveau-reac.org/textes/claude-levi-strauss-extraits-doeuvres-et-dentretiens/

François est mon berger dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mars 2013 à 9 h 11 min
La chaptalisation consiste à ajouter du sucre au vin.

Et la cheptelisation consiste à suivre le troupeau.

de nota dit: à

Hier,nous avions caché des oeufs au rayon jeunesse pour les marmots,était présente une petite fille vibrionnante qui a demandé à sa mère si les poules qui pondaient des oeufs en chocolat étaient elles-mêmes en chocolat, »pace que si sont en chocolat les poules eh ben,eh ben quand y’a du soleil,è fondent pas,les poules? »
Comme j’étais là,je lui ai répondu: »elles se protègent avec une ombrelle »(ombrelle,j’ai expliqué)et la petite fille m’a dit alors:
-tu dis c’è pas vrai!les poules…les poules,elles zon pas d’argent!

Polémikoeur. dit: à

Plus grand commun dénominateur
ou plus petit commun multiple ?
Homo sapiens sapiens.
Extintensionnellement.

François est mon berger dit: à

ueda, Daaphnée me charge de vous transmettre son bonjour. Elle était toute guillerette au réveil. En ce moment, elle chante Rikita fleur de Java dans son bain. Tout à l’heure, c’était la Danse des canards de la table du petit déj’.

François est mon berger dit: à

La Danse des canards AUTOUR de la table. Elle était en pantoufles et pyjama, c’était à croquer. Mais vous connaissez ça.

Polémikoeur. dit: à

Est-ce que la poule en chocolat
est issue de l’œuf au chocolat ?
Cabossanovalidement.

François est mon berger dit: à

On boit du Saint-Estèphe millésimé (Barbelivien cité par Barozzi)

Jamais vu un saint-estèphe non millésimé.

La Voix de la Vérité dit: à

Les œufs en chocolat, ça existe pas. C’est pas des vrais œufs.

filippo régniais dit: à

« Quand j’ai vu la tête du Saint Père François à la télévision… »

c’est une épreuve envoyée en temps réel par le seigneur qui pardonne toujours tout c’est bien connu

ferdinand dit: à

« La Danse des canards  »
JC est trop fort dans sa spécialité la danse des connards

Pâques aux tisons dit: à

Bon, D. part!?

Polémikoeur. dit: à

En tout cas, l’œuf au chocolat est si saisonnier
et a tellement de prédateurs qu’il est difficile
d’en préserver afin d’observer si les larves
qu’ils contiennent parfois, de formes diverses,
ont la faculté de se développer et d’entretenir
le cycle.
Dans ce dernier, le rôle de cloches migratrices,
cité abondamment dans la littérature reste
un domaine flou à explorer avec les moyens
de détection de la science moderne.
Qu’en dit Lévi-Strauss ? S’il est intéressé
à une tentative de lynchage du Père Noël,
il a bien pu lancer quelques hypothèses
sur le symbolisme de la cloche pascale.
Structuraliment.

Jacques Barozzi dit: à

de nota rêve d’ombrelles, il ne s’est jamais remis de son ami Japonais ?
C’est sa part de fantaisie zizi !

Jacques Barozzi dit: à

Quand on ajoute « millésimé », c’est que c’est une très grande année parmi les grandes années régulières ! Ce n’est donc une bétise, même pas un pléonasme, Dédé !

Jacques Barozzi dit: à

Il était pas un peu pédé le Claude Lévi-Strauss ?
Il a pas dû s’intéresser aux geishas mais plutôt aux gay chats !

Jacques Barozzi dit: à

Avec lui, ueda aurait eu plus de chances que Daaphnée !

JC dit: à

Ferdinand, pour la danse des connards, il nous manque un maître de balais…. tu es le bienvenu.

Jacques Barozzi dit: à

Soyez un peu sérieux, la-haut on parle de nos droits d’auteurs, c’est du sérieux !

JC dit: à

Auteur ?
Un bien grand mot en période de Pâques !

Bloom dit: à

Bien vu ueda.
La récupération identitaire de CLS est un contresens absolu, comme le sont l’identarisme et les manifestations néo-fachos en général.
Il existe au Quai Branly une somptueuse collection de photos ethno graphiques prises par CLS dans les Chittagong Hill Tracts, aux confins du Bengale et de la Birmanie, où l’auteur d’Histoire de Lynx a passé un certain temps. On imagine les tenants du remplacisme passer une nuit en pays Mong, polyandre et animo-bouddhiste!
CLS a voyagé ailleurs que sur le RER B, et n’a pas trop aimé la standardisation imposée par l’occident à la planète. Il est passé à côté de l’architecture de l’islam indien, singulièrement à Lahore, où son récit ne fait aucune mention de la Wazir Khan Masjid, peut-être la plus belle mosquée du sous-continent, ni de la Badshahi Masjid, la plus vaste, qui accueille 100 000 fidèles le vendredi de Pâques (trembe jicé).
Vous parlez d’un côté aristo, c’est bien ce qui ressort du récit de sa traversée. Oui à l’aristocratie de l’esprit comme l’incarne CLS, non à celle de la naissance.
Quant au fait intellectuel juif, c’est effectivement une fabrication récente post génocide. Les grands penseurs juifs de la diaspora d’avant-guerre s’intéressaient à autre chose qu’à eux-mêmes (voir Benjamin et les passages). C’est pour cela qu’ils dérangeaient. Le tout sans éprouver le besoin de porter leur judaïsme à boutonnière.
Vive l’athéisme!

Claude Levi-Strauss dit: à

« Rien n’indique que les préjugés raciaux diminuent et tout laisse à penser qu’après de brèves accalmies locales, ils ressurgissent ailleurs avec une intensité accrue…Les différences raciales ne continueraient-elles pas à servir de prétexte à la difficulté croissante de vivre ensemble, inconsciemment ressentie par une humanité en proie à l’explosion démographique et qui – tels ces vers de farine qui s’empoisonnent à distance par les toxines qu’ils sécrètent, bien avant que leur densité n’excède les ressources alimentaires dont ils disposent dans le sac qui les enferme – se mettrait à se haïr elle-même parce qu’une prescience secrète l’avertit qu’elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse jouir de ces biens essentiels que sont l’espace libre, l’eau pure, l’air non pollué ? ».

« Qu’en serait-il, enfin, de la lutte idéologique contre les préjugés raciaux s’il s’avérait que, toujours et partout, comme le suggèrent certaines expériences…, il suffit de répartir des sujets d’origine quelconque en équipes et de placer celles-ci dans une situation compétitive, pour que se développent en chacune une sentiment de partialité et d’injustice vis-à-vis de ses rivales ? Des communautés minoritaires.. ne se distinguent pas du gros de la population par la race mais seulement par le genre de vie, la moralité, la coiffure et le costume ; les sentiments de répulsion, d’hostilité parfois, qu’elles inspirent au plus grand nombre sont-ils substantiellement différents des haines raciales ? »

« La tolérance réciproque suppose réalisées deux conditions que les sociétés contemporaines sont plus éloignées que jamais de connaître : d’une part, une égalité relative, de l’autre une distance physique suffisante ».

Bloom dit: à

Sur une carte médiévale, PQ porte la mention Hic sunt dracones, un écho du Hic sunt leones , le désert qui sert de cervelle au beauf du blog.
Autre version, à l’hydropathe : Hic sunt groscones

Bloom dit: à

à LA boutonnière.

La mauvaise langue dit: à

voyez notre ami Mauvaise Langue, et le mantra du « singulier universel ». (ueda, qui n’en rate pas une)

N’importe quoi !

renato dit: à

« On retrouve une semblable liberté d’esprit lorsqu’il met sur le même plan l’excision et la circoncision, considérées comme deux mutilations égales (‘‘des agressions du même type’’), la seconde dérangeant moins car elle appartient au patrimoine culturel judéo-chrétien. »

Il faudrait voir l’article, aujourd’hui et demain le garde–meubles est fermé ce qui fait que je n’ai pas accès à mes vieux journaux… bon, il n’y a pas de quoi en faire un drame…
On ne peut pas tenir l’excision et la circoncision pour des ‘‘mutilations égales’’ car il n’y a pas d’analogie téléologique, même si les organes dont on parle sont adaptés à une même fin ; mais c’est vrai qu’elles sont ‘‘des agressions du même type’’.
Il n’y a aucune différence entre les deux car si moi, adulte, je veux me mutiler (circoncision, excision, tatouages, scarifications, implants) personne ne peut me l’empêcher ; mais la circoncision et l’excision pratiqués sur le corps d’enfant ou d’adolescents sont des abus de pouvoir : des actes criminels injustifiables car on décide ce qui est bon pour le corps de l’autre. Et si par la ‘‘culture’’ on peut justifier un acte criminel, il n’y avait aucune raison d’abolir le délits d’honneur, p. ex., puisque dans certaines sociétés l’honneur était un élément fondant.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…gagner du temps et de l’argent,…et de l’esprit rationnel en conjoncture,…
…la renaissance par l’algèbre et l’analyse des ensembles,…l’algèbre financière,…les couilles de l’église en mutation,…etc,…

…ou comment vivre le perpétuel amour des Math en folie,…les inconnues transparentes,…ou une autre façons analogue pour en susciter la passion des oeufs de Pâques,…etc,…la tactique des parfums mobiles et tactiles,…
…et vivre son trou aux Champs,…et à l’abri du besoin,…joindre l’utile à l’agréable,…une vraie passion de mes deux,…
…etc,…

La mauvaise langue dit: à

…fondant comme neige au soleil… Pauvre renato, toujours aussi con avec ses quatre-vingt piges ! Déjà gâteux !

Champagne dit: à

Jacques Barozzi dit: 31 mars 2013 à 12 h 41 min
Quand on ajoute « millésimé », c’est que c’est une très grande année parmi les grandes années régulières ! Ce n’est donc une bétise, même pas un pléonasme, Dédé !

Ni une bêtise, ni un pléonasme mais une grosse connerie, sûr.

renato dit: à

Ce qu’il y a de plus admirable ici (RdL) ce sont les arguments de ML.

robert dit: à

« Ce qu’il y a de plus admirable ici (RdL) ce sont les arguments de ML. »

et les arguments et l’humour de JCPQ

La mauvaise langue dit: à

Bloom dit: 31 mars 2013 à 3 h 38 min
Le Juif est universel quand il est en diaspora. Fixé en Israel, c’est un petit provincial qui n’a plus rien à dire, sinon sur sa petite condition.

Pauvre Bloom qui ignore tout de la littérature israélienne d’aujourd’hui ! Quel con !

ueda dit: à

« Quel con ! »

En lisant les derniers posts, il semblerait que ce blog consacre le règne des cons.

Hélas, si c’était vrai.

Mais non, plus une femme.
Le règne de la testérone et de la sociabilité de vestiaire.

Faites un effort, les mecs.
La leçon du Père Lévi-Strauss, c’était pas qu’on est toujours le con de l’autre?

ueda dit: à

Si vous êtes là, JC, affreux réac, je suis sûr que vous estimez à son prix le tournois des deux dames, Nathalie K-M et Anne H.

Du charme, de l’expérience, de la pugnacité des deux côtés.
Nabila Dati est hors jeu?
Nan mais, aaallo? Aaallo quoi, vous m’recevez? Aallo?

rose dit: à

Il est assis dans son fauteuil dans un jardin face à nous ; nous sommes scotchés, l’écoutons religieusement et il nous éblouit.
Sa curiosité, son ouverture d’esprit, la façon de nous dire ce qu’il a vécu avec quasiment de la timidité :

http://www.ina.fr/video/CPF86632052

La mauvaise langue dit: à

Dommage qu’il ne parle pas plus de ses rapports avec Jacobson à NY dans cet entretien vidéo.

Bloom dit: à

Pauvre Bloom qui ignore tout de la littérature israélienne d’aujourd’hui ! Quel con !

Compliment retourné au frustré de service. Vous n’avez pas honte d’instrumentaliser une identité qui chez vous est complètement fabriquée? Un goy, voilà ce que vous êtes, et loin . Assumez-vous comme tel, et cessez de vous travestir et d’usurper et de réduire l’être juif à votre parole articifielle.
Vous êtes un pauvre type, un raté incapable d’avoir une relation adulte. L’humour en moins, vous seriez presque un personnage paumé comme on en rencontre chez Keret, la dignité en moins.
Il ne manquerait plus qu’un pseudo juif imaginaire ait le monopole du discours sur Israel ici, ou ailleurs.
Richte mein Tuchross!

JC dit: à

uedazhu,
Je suis un pervers politique, tendance cirque romain.
Il me semble que la possession de la Roma lutécienne vaudrait le combat suivant pour mériter les clés de la Ville Veilleuse : un ring, au sol 3x3m, un carré rempli de boue agrémentée de fragments de discours UMP et PS vantant les promesses non tenues de l’Hollandouille et du Sarkommemalin… les candidates, la dodue et la maigre, arrivent décidées, vétues de bikinis à peine tenus sur leurs chairs blafardes dévorées de passions ambitieuses… et l’empoignade commence sous l’arbitrage du pire d’entre nous, erdéeliens lubriques, je veux dire ….(fin d’émission)

Daaphnée dit: à

le tournois des deux dames, Nathalie K-M et Anne H.

Le problème de NKM, c’est qu’ayant fait ses armes dans la bande à Sarko, elle a cru comprendre que petits mensonges, délation et coups bas étaient des armes efficaces en politique et elle applique la méthode avec application …
Je dirais, un peu « jeunette » dans sa tête comme femme politique.

La mauvaise langue dit: à

Bloom, vous n’êtes qu’un gros connard, c’est tout ce que j’ai à vous dire. Vous, vous n’avez plus rien de juif. C’est une évidence. Vous ne connaissez rien à ce qui fait un juif, vous êtes trop minable et suffisant !
Les gros cons comme vous, je les laisse à leur connerie.

La mauvaise langue dit: à

Et vous êtes un ignare, pas seulement des problèmes des Juifs mais de la littérature israélienne. Vous êtes ce qu’en terme distingué, on a l’habitude d’appeler un petit con.

DHH dit: à

@rose
Sur Levy Strauss,le philosophe et pas le fabricant de pantalons ,effectivement l’homme est fin ,subtil ,dégage une image d’humaniste accompli et c’est un régal de l’entendre se raconter et rendre compte de cette aventure intellectuelle qu’ été la conceptualisation du structuralisme .
Mais l’un des postulats de base de sa pensée me semble éminemment contestable, celui selon lequel les rapport de parenté et les rapports sociaux et ,dans ses œuvres ultérieures, ,les habitudes, alimentaires puis les mythes fondateurs, s’écriraient selon une grammaire comparable à celle de la langue ,grammaire que nous appliquerions inconsciemment comme nous le faisons lorsque nous usons de notre langue maternelle .

La mauvaise langue dit: à

C’est une vision un peu caricaturale du structuralisme. C’est pourquoi il serait intéressant d’en savoir plus sur ce qu’il a pris à la linguistique de Jacobson qu’il a connu à NY.

Il ne s’agit pas d’appliquer une grammaire. Il met en évidence que les liens de parenté obéissent à des structures très variées à la surface d ela terre. Et il définit une histoire de l’évolution de ces structures comme l’oncle maternel qui joue encore un rôle important au Moyen-Âge (on s’en rend bien compte dans les chansons des troubadours notamment) et ne joue plus ce rôle aujourd’hui. Il ne s’agit pas là d’une grammaire inconsciente que nous appliquerions puisque nous ne l’appliquons plus justement.

La mauvaise langue dit: à

Il y a aussi l’importance des travaux de Vladimir Propp sur les contes russes qu’a connu CLS par l’intermédiaire de Jacobson. Les travaux de V. Propp sont les premières œuvres qu’on peut appeler « structuralistes ». De ces travaux de Propp découle d’ailleurs le schéma narratif qu’on enseignait encore récemment au collège en classe de 6ème tout en étudiant les contes dans le programme de cette classe. Mais ça a été supprimé des nouveaux programmes. Régression de l’enseignement, et les élèves le comprenaient facilement et ça les aidait beaucoup pour écrire eux-mêmes.

DHH dit: à

@ML
pour l’anecdote
j’avais lu que le seul article critique paru au moment de la publication de l’anthropologie structurale ,qui demolissait les principes de base du structuralisme etait signé de la premiere epouse de CLS,cette Dinah Dreyfus ,dont les cours m’avaient fascinée comme bien d’autres filles de ma géneration

rose dit: à

Merci de toutes les références que vous nous donnez DHH et ML.
De Claude Lévi Strauss je dirai qu’il est respectueux d’autrui.

l.ick dit: à

le cannibalisme a beaucoup inspiré
Commence alors une longue traque de l’autre côté du monde, en Amérique du sud, sur les traces d’un tueur préhistorique avec pour seuls indices les cadavres qui marquent son chemin et une expression qui résonne en toile de fond : La Forêt des Mânes. La Forêt, elle te mord.
La Forêt des Mânes – Jean-Christophe Grangé

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