de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Ma soirée du XXe siècle – et autres petites incursions

Ma soirée du XXe siècle – et autres petites incursions

(Larges extraits de la conférence Nobel prononcée hier à Stockholm par le lauréat 2017 KAZUO ISHIGURO)

Si vous m’aviez croisé à l’automne 1979, vous auriez sans doute eu quelques difficultés à définir mon milieu social ou même, mes origines. J’étais alors âgé de 24 ans. J’avais les traits d’un Japonais, mais au contraire de la plupart des hommes japonais qu’on voyait en Grande Bretagne à l’époque, j’avais des cheveux longs jusqu’aux épaules, et une moustache tombante de gangster. Le seul accent perceptible dans ma voix était celui d’un garçon qui avait grandi dans les comtés du sud de l’Angleterre, avec parfois l’intonation langoureuse, déjà datée, du jargon de l’ère hippie. Si nous avions engagé la conversation, nous aurions peut-être discuté du Football Total de Hollande, du dernier album de Bob Dylan, ou de l’année que je venais de passer en compagnie des sans-abri de Londres. Si vous aviez mentionné le Japon, me posant des questions sur sa culture, vous auriez pu déceler une trace d’impatience dans ma réaction alors que j’avouais mon ignorance, l’imputant au fait que je n’étais jamais retourné dans ce pays – même pour des vacances – depuis que je l’avais quitté à cinq ans.

Cet automne-là, je suis arrivé avec un sac à dos, une guitare et une machine à écrire portative à Buxton, dans le Norfolk – un petit village anglais avec un vieux moulin à eau et tout autour, une étendue plate de terres agricoles. J’étais venu dans cet endroit parce que j’avais été accepté pour une année dans un programme postdoctoral en création littéraire à l’université d’East Anglia. Elle se trouvait à Norwich, la capitale, à seize kilomètres de là, mais je n’avais pas de voiture et mon seul moyen d’y parvenir était un service de bus qui ne fonctionnait que trois fois par jour, le matin, à midi et le soir. Je découvris bientôt que ce n’était pas vraiment un problème: ma présence à l’université était rarement requise plus de deux fois par semaine. J’avais loué une chambre dans une petite maison appartenant à un homme d’une trentaine d’années dont la femme venait de le quitter. Pour lui, cette demeure était sans doute remplie des fantômes de ses rêves détruits – ou peut-être voulait-il juste m’éviter; en tout cas, je passais des jours d’affilée sans le voir. En d’autres termes, après la vie frénétique que j’avais menée à Londres, je me retrouvais ici, disposant, pour me transformer en écrivain, d’une tranquillité et d’une solitude peu habituelles (…)

Dans cette pièce, j’étudiai avec soin les deux nouvelles que j’avais écrites pendant l’été, me demandant si elles étaient assez bonnes pour être soumises à mes nouveaux camarades de classe. (Je savais que nous étions un groupe de six, qui se réunissait tous les quinze jours.) À ce stade de ma vie je n’avais pas écrit grand-chose d’intéressant en matière de fiction, et c’était grâce à une pièce radiophonique refusée par la BBC que j’avais été admis dans ce cours. En réalité, ayant fait auparavant de solides projets pour devenir une rock star dès l’âge de vingt ans, mes ambitions littéraires ne m’étaient apparues que récemment. Les deux nouvelles que j’examinais avaient été écrites dans un état de panique, en réponse à la lettre m’apprenant mon inscription au programme de l’université. Un pacte de suicide macabre était le sujet de l’une, et le thème de l’autre, les combats de rue en Écosse, où j’avais passé quelque temps comme travailleur social. Elles n’étaient pas très bonnes. J’en commençai une sur un adolescent qui empoisonne son chat, située elle aussi dans la Grande Bretagne d’aujourd’hui. Puis un soir, pendant ma troisième ou quatrième semaine dans cette petite chambre, je me retrouvai en train d’écrire sur le Japon, avec un sentiment d’urgence d’une force inédite – sur Nagasaki, la ville de ma naissance, aux derniers jours de la Seconde Guerre Mondiale.

Ce fut, je dois le souligner, une surprise pour moi. Aujourd’hui, la tendance dominante pousse un jeune auteur débutant au bagage culturel métissé à explorer ses racines d’instinct, pour ainsi dire. Mais c’était loin d’être le cas alors. L’explosion de la littérature « multiculturelle » n’aurait lieu que quelques années plus tard en Grande-Bretagne. Salman Rushdie était un inconnu dont le seul roman publié était épuisé. Si on leur avait demandé de citer le jeune romancier britannique le plus renommé, les gens auraient peut-être répondu Margaret Drabble; et parmi les auteurs plus âgés, Iris Murdoch, Kingsley Amis, William Golding, Anthony Burgess, John Fowles. Les étrangers comme Gabriel Garcia Marquez, Milan Kundera ou Borges restaient des auteurs confidentiels, leurs noms n’évoquaient rien, même aux lecteurs passionnés.ob_93d1ae_assouline-hopkins

Tel était le climat littéraire en ce temps-là, au point que lorsque j’achevai cette première nouvelle japonaise, malgré ma certitude d’avoir découvert une direction essentielle, je me demandai aussitôt s’il ne fallait pas considérer ce début comme une œuvre complaisante; je devrais peut-être revenir sans tarder à un sujet plus « normal ». Je ne commençai à la montrer qu’après beaucoup d’hésitations, et jusqu’à aujourd’hui, je suis profondément reconnaissant à mes camarades étudiants, à mes professeurs Malcolm Bradbury et Angela Carter, et au romancier Paul Bailey – écrivain résident de l’université cette année-là – pour leur réaction résolument encourageante. S’ils avaient eu un avis moins positif, je n’aurais sans doute jamais plus écrit sur le Japon. En tout état de cause, je suis retourné dans ma chambre pour écrire et écrire encore.

Pendant l’hiver 1979-80, et une bonne partie du printemps, je n’ai parlé à presque personne, à l’exception des cinq autres étudiants de ma classe, de l’épicier du village auquel j’achetais les céréales du petit déjeuner et les rognons d’agneau qui me permettaient de subsister, et de ma petite amie Lorna (devenue aujourd’hui ma femme) qui me rendait visite un week-end sur deux. Ce n’était pas une vie équilibrée, mais au cours de ces quatre ou cinq mois je réussis à achever une moitié de mon premier livre, Lumière pâle sur les collines – situé aussi à Nagasaki, pendant les années de reconstruction après le largage de la bombe atomique. Je me rappelle avoir parfois joué avec des idées de nouvelles situées ailleurs qu’au Japon, mais mon intérêt déclinait rapidement.

Ces mois furent décisifs pour moi, dans la mesure où sans eux, je ne serais jamais devenu écrivain. Depuis, j’y ai souvent repensé et je me suis demandé: qu’est-ce qui m’avait pris ? D’où venait cette curieuse énergie ? J’en ai conclu qu’à ce point précis de mon existence, je m’étais engagé dans un acte de préservation d’une urgence extrême. Pour l’expliquer, je dois revenir un peu en arrière.

En avril 1960, à l’âge de cinq ans, j’étais arrivé en Angleterre avec mes parents et ma sœur, dans la ville de Guildford, comté de Surrey, riche banlieue cossue à cinquante kilomètres au sud de Londres. Mon père était un chercheur, spécialiste de l’océanographie, venu travailler pour le gouvernement britannique. La machine qu’il inventa par la suite, soit dit en passant, fait aujourd’hui partie de la collection permanente du musée des Sciences de Londres.

Les photographies prises peu après notre arrivée montrent une Angleterre d’une époque disparue. Les hommes portent des pullovers avec un col en V et une cravate, les voitures ont encore des marchepieds et une roue de secours à l’arrière. Les Beatles, la révolution sexuelle, les manifestations d’étudiants, le « multiculturalisme » étaient au coin de la rue, mais il est difficile d’imaginer que l’Angleterre s’en soit seulement doutée lorsque ma famille a découvert le pays. Rencontrer un étranger de France ou d’Italie était déjà extraordinaire – sans parler d’un Japonais (…)

Tous nos voisins fréquentaient l’église, et quand je venais jouer avec leurs enfants, je remarquais qu’ils disaient une petite prière avant de manger. Je suivais les cours de catéchisme, et bientôt je chantai dans la chorale, devenant, à l’âge de dix ans, le premier chef de chœur japonais jamais vu à Guildford. J’allais à l’école primaire locale – j’étais sans nul doute le seul enfant non-anglais de toute l’histoire de cet établissement – et dès mes onze ans, je pris le train pour me rendre au lycée d’une ville voisine, partageant chaque matin le wagon avec des rangées d’hommes en costume à rayures et chapeau melon, qui se rendaient à Londres pour travailler dans les bureaux.

(…) Lorsque je repense à cette période, je me rappelle que cela se passait moins de vingt ans après la fin d’une guerre mondiale pendant laquelle les Japonais avaient été les pires ennemis des Anglais, et je suis stupéfait par l’ouverture d’esprit et la générosité spontanée dont cette communauté anglaise ordinaire fit preuve en nous acceptant. L’affection, le respect et la curiosité que je conserve jusqu’à ce jour pour cette génération de Britanniques qui avaient réchappé de la Seconde Guerre Mondiale, et bâti un remarquable État-providence dans son sillage, proviennent largement de mes expériences personnelles pendant ces années.

Mais en même temps, je menais une autre vie à la maison avec mes parents japonais. Sous notre toit il y avait des règles différentes, des espoirs différents, une langue différente. À l’origine mes parents avaient eu l’intention de rentrer au Japon au bout d’un an, deux peut-être. En fait, durant nos onze premières années en Angleterre, nous vivions dans l’attente perpétuelle du retour « l’an prochain ». Par conséquent, le point de vue de mes parents restait celui de visiteurs, et non d’immigrants. Ils échangeaient souvent des remarques sur les étranges coutumes des autochtones, sans ressentir la moindre obligation de les adopter. Pendant longtemps demeura l’hypothèse que je rentrerais au Japon pour y passer ma vie adulte, et ils s’efforcèrent de maintenir l’aspect japonais de mon éducation.

Chaque mois arrivait du Japon un colis contenant les bandes dessinées, les magazines et les publications scolaires du mois précédent, que je m’empressais de dévorer. Ces colis cessèrent d’arriver pendant mon adolescence – peut-être après la mort de mon grand-père – mais les conversations de mes parents sur leurs vieux amis et les membres de leur famille, le récit des épisodes de leur vie au Japon, maintenaient un flux régulier d’images et d’impressions. Pour ma part, j’avais toujours ma propre réserve de souvenirs – étonnamment vaste et limpide: de mes grands-parents, de jouets préférés que j’avais laissés, de la maison japonaise traditionnelle où nous habitions (je peux aujourd’hui encore la reconstituer pièce par pièce dans mon esprit),de mon école maternelle, de l’arrêt local du tram, du chien féroce qui vivait près du pont, du fauteuil du coiffeur spécialement adapté pour les petits garçons avec un volant de voiture fixé devant la grande glace.

Par conséquent, pendant toute mon enfance, bien avant de songer à créer des mondes fictionnels en prose, je m’affairais à construire dans mon esprit un lieu riche en détails qui s’appelait « le Japon » – un lieu auquel j’appartenais en quelque sorte, où je puisais un certain sens de mon identité, et ma confiance en moi. Le fait que je n’étais jamais retourné physiquement au Japon pendant cette période ne servait qu’à rendre ma propre vision du pays plus vivace et personnelle.

D’où le besoin de préservation. Car à partir de l’âge de vingt-cinq ans – bien que je ne l’aie jamais clairement exprimé alors – j’ai pris conscience de certains éléments clés. Je commençais à accepter le fait que « mon » Japon ne correspondait peut-être guère à l’endroit où je pouvais me rendre en avion; que le mode de vie dont parlaient mes parents, et dont le souvenir me venait de ma petite enfance, avait en grande partie disparu pendant les années soixante et soixante-dix; que de toute manière, le Japon qui existait dans ma tête avait peut-être toujours été une construction émotionnelle élaborée par un enfant grâce à la mémoire, l’imagination et la réflexion. Et peut-être plus important encore, je me rendais compte qu’année après année, à mesure que je vieillissais, ce Japon inventé – ce lieu précieux qui m’avait accompagné jusqu’à ce jour – devenait de plus en plus flou.

Kazuo Ishiguro, one of the most celebrated contemporary fiction authors in the English-speaking world, having received four Man Booker Prize nominations, and winning the 1989 award for his novel The Remains of the Day. Photographed at his home in North London.

Kazuo Ishiguro, one of the most celebrated contemporary fiction authors in the English-speaking world, having received four Man Booker Prize nominations, and winning the 1989 award for his novel The Remains of the Day. Photographed at his home in North London.

Je suis aujourd’hui certain que ce fut le sentiment que « mon » Japon était unique et en même temps terriblement fragile – inaccessible à une vérification de l’extérieur – qui me poussa à travailler dans cette petite chambre à Norfolk. Je couchais sur le papier les nuances particulières de ce monde, ses coutumes, ses règles de savoir-vivre, sa dignité, ses lacunes, toutes les pensées que m’avait inspiré cet endroit, avant qu’elles s’effacent de mon esprit. J’avais le souhait de recréer mon Japon dans une fiction, de le garder à l’abri, afin de pouvoir ensuite désigner un livre et dire: « Oui, mon Japon se trouve dans ces pages. »

Au printemps 1983, trois ans et demi plus tard, Lorna et moi vivions désormais à Londres dans un logement de deux pièces, sous les combles d’une maison haute et étroite qui se dressait au sommet d’une colline, l’un des points les plus élevés de la ville. Il y avait une antenne de télévision tout près et quand nous essayions d’écouter des disques sur notre platine, des voix fantomatiques retransmises envahissaient nos hauts-parleurs. Notre séjour n’avait ni canapé ni fauteuil, mais deux matelas recouverts de coussins, posés à même le sol. Il y avait aussi une grande table sur laquelle j’écrivais pendant la journée, et où nous dînions le soir. Ce n’était pas luxueux, mais nous aimions vivre là. J’avais publié mon premier roman l’année précédente, et le court-métrage dont j’avais écrit le scénario serait bientôt diffusé par la télévision britannique.

Pendant quelque temps j’avais été assez fier de mon livre, mais ce printemps-là, un sentiment d’insatisfaction me taraudait. Il y avait un problème. Mon premier roman et mon premier scénario pour la télévision avaient trop de similitudes. Il ne s’agissait pas du sujet, mais de la méthode et du style. Plus j’y réfléchissais, et plus mon roman ressemblait à un scénario – dialogue plus indications. Rien de grave, jusqu’à un certain point, mais je souhaitais à présent écrire une fiction qui ne soit efficace que sur la page. À quoi bon écrire un roman qui ne procure rien de plus au lecteur que ce qu’il peut éprouver en allumant son poste de télévision ? Comment la fiction écrite pouvait-elle espérer de survivre face à la puissance du cinéma et de la télévision si elle n’offrait pas quelque chose d’unique, une œuvre que les autres formes de création n’étaient pas capables de réaliser ?

Vers cette époque, j’attrapai un virus et je dus m’aliter quelques jours. Lorsque je commençai à me sentir mieux, et que l’envie de dormir sans arrêt se dissipa, je découvris que le lourd objet dont la présence dans mes draps m’incommodait depuis quelque temps, était en réalité un exemplaire du premier volume d’À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust. J’entamai donc sa lecture. Mon état encore fiévreux fut peut-être un facteur, mais la première partie, Combray, me captiva totalement. Je la lus et la relus encore. Mise à part la beauté pure de ces passages, je fus fasciné par la manière dont Proust enchaînait les épisodes. L’ordre des événements et des scènes ne respectait pas les exigences habituelles de la chronologie, ni celles d’une intrigue linéaire. Au lieu de cela, les associations de pensée décousues, ou les caprices de la mémoire, semblaient entraîner le récit d’un épisode à l’autre. Parfois je me surprenais à me demander : pourquoi ces deux moments sans lien apparent étaient-ils placés côte à côte dans l’esprit du narrateur ?

Je vis soudain comment composer mon second roman d’une façon plus libre, très intéressante; cela créerait une richesse sur la page, et introduirait des mouvements internes impossibles à capter sur un écran. Si je pouvais évoluer d’un passage à l’autre en fonction des associations de pensée du narrateur et de la fluctuation des souvenirs, je réussirais à composer une œuvre à la façon d’un peintre abstrait qui choisit l’emplacement des formes et des couleurs sur une toile. Je pouvais juxtaposer une scène survenue deux jours auparavant à une séquence remontant à vingt ans, et demander au lecteur de méditer le rapport entre les deux. De cette manière, pensais-je, il me serait possible de laisser entrevoir les multiples strates du déni et de l’aveuglement qui brouillaient la perception que chacun de nous a de son moi et de son passé.

Mars 1988. J’avais 33 ans. Nous possédions désormais un canapé et j’y étais allongé, écoutant un album de Tom Waits. L’année précédente, Lorna et moi avions acheté notre propre maison dans un quartier au sud de Londres, peu à la mode mais agréable, et dans cette demeure, pour la première fois, je disposais d’un bureau. Il était petit, n’avait pas de porte, mais j’étais enchanté de pouvoir étaler mes papiers sans avoir besoin de les ranger à la fin de la journée. Dans ce même bureau, je venais – du moins je le croyais – d’achever mon troisième roman. Le premier dont le cadre n’était pas japonais – mon Japon personnel ayant perdu de sa fragilité grâce à l’écriture de mes livres précédents. En réalité mon roman suivant, qui devait s’appeler Les vestiges du jour, paraissait anglais à un point extrême – mais, espérais-je, pas dans le style de nombreux écrivains britanniques de l’ancienne génération. Au contraire de la plupart d’entre eux, supposais-je, je ne partais pas du principe que mes lecteurs étaient tous anglais, dotés d’une connaissance innée des subtilités et des préoccupations anglaises.

À présent, des écrivains tels que Salman Rushdie et V.S. Naipaul avaient ouvert la voie à une littérature plus internationale, tournée vers l’extérieur, qui ne revendiquait pas la centralité de la Grande-Bretagne, ni son importance systématique. Leur œuvre était post-coloniale dans le sens le plus large du terme. Je voulais, comme eux, créer une fiction « internationale » qui franchirait aisément les frontières linguistiques et culturelles, même en écrivant une histoire située dans un monde qui paraissait typiquement anglais. Ma version de l’Angleterre serait en quelque sorte une version mythique dont les contours, j’en étais persuadé, étaient déjà présents dans l’imagination de beaucoup de gens dans le monde, même si certains n’avaient jamais visité le pays.

Le personnage principal du roman que je venais de terminer était un majordome anglais qui se rend compte trop tard qu’il s’est trompé de valeurs morales pendant toute sa vie; et qu’il a consacré ses meilleures années à servir un sympathisant nazi; qu’en évitant d’assumer une responsabilité morale et politique dans son existence, il a gâché cette vie au sens le plus profond du terme. Plus encore: dans son désir de devenir le domestique parfait, il s’est interdit d’aimer la seule femme qui lui tient à cœur, et d’être aimé par elle.

J’avais relu mon manuscrit à plusieurs reprises, et j’étais assez satisfait. Mais le sentiment lancinant qu’il manquait quelque chose persistait.

Je me trouvais donc un soir dans notre maison, ainsi que je l’ai dit, allongé sur le canapé, en train d’écouter Tom Waits. Et Tom Waits entonna une chanson intitulée « Ruby’s arms ». Peut-être que certains d’entre vous la connaissent. (J’ai même envisagé de vous la chanter maintenant, mais j’ai changé d’avis.) C’est une ballade sur un homme, sans doute un soldat, qui part en laissant son amante endormie. C’est le petit matin, il descend la rue, prend un train. Rien d’anormal. Mais la voix qui interprète la chanson est celle d’un clochard américain bourru fort peu habitué à révéler ce qu’il ressent au fond de lui. Puis vient un moment, au milieu de la chanson, où l’homme nous dit qu’il a le cœur brisé. L’émotion de cet instant est presque insupportable, à cause de la tension entre le sentiment lui-même et l’énorme résistance que le soldat doit visiblement surmonter pour l’exprimer. Tom Waits chante le vers avec une magnificence cathartique, alors que sous le poids d’une tristesse extrême, s’écroule le stoïcisme de toute une vie de dur à cuire.

En écoutant Tom Waits, je compris que ma tâche n’était pas terminée. Quelque temps auparavant, j’avais décidé sans réfléchir que mon majordome anglais conserverait ses défenses émotionnelles, qu’il parviendrait, grâce à ce bouclier, à se cacher de lui-même et de son lecteur jusqu’au bout. Je comprenais à présent que je devais revenir sur cette décision. Juste un moment, vers la fin de mon livre, un moment que je devrais choisir avec soin, je devrais percer son armure. Faire entrevoir un désir immense et tragique.

Je dois préciser qu’en de multiples occasions, les voix des chanteurs m’ont enseigné des leçons essentielles. Ici, je me réfère moins aux paroles qu’au chant lui-même. Nous le savons, une voix humaine qui chante est capable d’exprimer un mélange d’émotions d’une complexité insondable. Au cours des années, divers aspects de mon écriture ont été influencés par Bob Dylan, Nina Simone, Emmylou Harris, Ray Charles, Bruce Springsteen, Gillian Welch et mon amie et collaboratrice Stacey Kent. Je percevais quelque chose dans leurs voix, et je me disais: « Ah oui, c’est ça. C’est ce que je dois saisir dans cette scène. Une sensation très proche de cela. » Souvent, c’est une émotion que je ne peux formuler avec des mots, mais elle est là, dans la voix du chanteur, et je sais dans quel sens je dois aller.

En octobre 1999 je fus invité par le poète allemand Christoph Heubner, au nom de la Commission internationale d’Auschwitz, à consacrer quelques jours à la visite de l’ancien camp de concentration. J’étais logé au Centre de jeunesse situé sur la route qui part du premier camp d’Auschwitz et aboutit au camp de la mort de Birkenau, trois kilomètres plus loin. On me conduisit sur ces sites et je rencontrai trois survivants de manière informelle. Je sentis que j’étais proche, géographiquement du moins, du cœur de la force obscure à l’ombre de laquelle ma génération avait grandi. À Birkenau, un après-midi pluvieux, je m’arrêtai devant les décombres des chambres à gaz – aujourd’hui étrangement abandonnés sans surveillance – dans l’état où les Allemands les avaient laissés après avoir dynamité les bâtiments et s’être enfuis devant l’armée rouge.

Maintenant c’étaient juste des plaques de béton armé brisées et humides, exposées au rude climat polonais, se détériorant d’année en année. Mes hôtes parlaient de leur dilemme. Fallait-il protéger ces vestiges ? Construire des dômes en perspex pour les recouvrir, afin de les préserver à l’intention des générations futures ? Ou bien valait-il mieux les laisser se désagréger peu à peu, de façon naturelle, et disparaître ? Cela me parut être la puissante métaphore d’un dilemme plus vaste. Comment de tels souvenirs seraient-ils préservés ? Les dômes de verre transformeraient-ils ces reliques du mal et de la souffrance en de fades expositions muséales ? Comment choisir ce que nous devions garder en mémoire ? Ne vaut-il pas mieux oublier et aller de l’avant ?

J’avais 44 ans. Jusqu’à maintenant j’avais considéré que la Seconde Guerre Mondiale, avec ses horreurs et ses triomphes, appartenait à la génération de mes parents. Il m’apparut qu’avant longtemps, beaucoup de ceux qui avaient été les témoins directs de ces événements historiques ne seraient plus en vie. Et ensuite ? Le fardeau de la mémoire incombait-il à ma génération ? Nous n’avions pas vécu les années de la guerre, mais elles avaient façonné la vie de nos parents de manière indélébile. Avais-je désormais, en ma qualité de conteur, un devoir dont je n’avais pas eu conscience jusqu’à ce jour ? Le devoir de transmettre, du mieux que je pouvais, les souvenirs et les leçons de la génération de nos parents à celle qui suivrait la nôtre ? (…)

Un soir, au début 2001, dans le salon obscur de notre maison au nord de Londres (où nous habitions désormais), Lorna et moi commençâmes à regarder, sur une cassette VHS de qualité raisonnable, un film d’Howard Hawks sorti en 1934, qui s’appelait Twentieth Century (Train de luxe). Nous découvrîmes bientôt que le titre ne se référait pas au XXe siècle que nous venions de quitter, mais au célèbre train de luxe de cette époque, qui reliait New York à Chicago. Comme le savent certains d’entre vous, ce film est une comédie au rythme soutenu, qui se déroule en grande partie dans le train, et décrit un producteur de Broadway de plus en plus désespéré, qui essaie d’empêcher son actrice principale de se rendre à Hollywood pour devenir une vedette de cinéma. Le film est construit autour de l’extraordinaire performance comique de John Barrymore, l’un des grands acteurs de son temps. Ses expressions de visage, ses gestes, presque chacune de ses répliques sont chargés de l’ironie, des contradictions et des extravagances grotesques d’un homme qui se noie dans l’égocentrisme et la théâtralité.

C’est sous beaucoup d’aspects une performance brillante. Pourtant, alors que le film continuait de se dérouler, je me sentis curieusement détaché. Cela m’intrigua au début. D’habitude j’aimais bien Barrymore, et j’étais un grand amateur des autres films tournés par Howard Hawks à cette période – comme La dame du vendredi et Seuls les anges ont des ailes. Puis, au bout d’une heure environ, une idée simple, évidente, me traversa l’esprit. Si tant de personnages captivants, indéniablement crédibles dans les romans, les films et les pièces de théâtre, me laissaient si souvent indifférent, c’était parce que la relation humaine établie par les échanges avec leurs partenaires ne présentait pas d’intérêt. Aussitôt me vint la réflexion suivante sur mon propre travail: Et si je cessais de me préoccuper de mes personnages pour me soucier du rapport qui existait entre eux ?

Tandis que le train cliquetait en direction de l’ouest et que John Barrymore devenait de plus en plus hystérique, je songeai à la célèbre distinction établie par E.M. Forster entre les personnages en deux dimensions et en trois dimensions. Un personnage de roman était en trois dimensions, disait-il, dans le sens où « il nous surprenait de manière convaincante ». Il devenait ainsi un personnage « rond ». Et que se passait-il, me demandai-je alors, si un personnage était en trois dimensions, à la différence des hommes ou des femmes qu’il fréquentait ? À un autre moment de cette même série de conférences, Forster avait eu recours à une image humoristique, l’extraction aux forceps de l’intrigue d’un roman, brandie en l’air tel un ver qui se tortille, afin d’être examinée à la lumière. Je pourrais peut-être tenter un exercice similaire et étudier au grand jour les diverses relations humaines qui se tissent dans un récit ? Faire la même chose avec mon propre travail – pour des récits achevés et d’autres que je prévoyais d’écrire ? Par exemple, me pencher sur cette relation entre un mentor et son élève. Cela apporte-t-il quelque chose de neuf, de pertinent ? Ou bien, à présent que je l’étudie, ne devient-il pas évident que c’est un stéréotype usé, identique à ceux qu’on trouve dans des centaines de romans médiocres ? Ou encore, cette relation entre deux amis en concurrence: est-elle dynamique ? A-t-elle une résonance émotionnelle ? Évolue-t-elle ? Est-elle en trois dimensions ? J’eus brusquement l’impression de mieux comprendre pourquoi divers aspects de mon travail avaient échoué dans le passé, malgré les remèdes désespérés auxquels j’avais eu recours. L’idée me vint – alors que je continuais de regarder John Barrymore – que tous les bons romans, quel que fût le parti pris radical ou traditionnel du mode de récit, devaient contenir des relations essentielles à nos yeux; des relations émouvantes, amusantes, irritantes, surprenantes. Peut-être qu’à l’avenir, si je soignais mieux leurs relations, mes personnages prendraient soin d’eux-mêmes.

Il me vient à l’esprit en vous disant cela que j’affirme peut-être quelque chose qui vous a toujours paru évident. Mais tout ce que je peux dire, c’est que cette idée m’est venue étonnamment tard dans ma vie d’écrivain, et que je la perçois aujourd’hui comme un tournant comparable à ceux que je vous ai décrits aujourd’hui. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à construire autrement mes livres. Lorsque j’écrivis Auprès de moi toujours (Never Let Me Go), par exemple, je me concentrai dès le début sur le triangle central de relations, et ensuite sur les autres relations qui en émanaient.

Les tournants décisifs de la carrière d’un écrivain – et peut-être de toutes sortes de carrières – se produisent ainsi. Ce sont souvent de petits moments échevelés. Des étincelles de révélation, silencieuses et secrètes. Ils surviennent rarement, et quand ils le font, c’est sans fanfare, sans l’accord des mentors ou des collègues. Ils doivent souvent se battre pour attirer l’attention, avec des exigences plus tapageuses, plus urgentes en apparence. Parfois ce qu’ils révèlent peut aller à l’encontre de l’opinion prédominante. Mais quand ils surgissent, il est important d’être capable de les reconnaître pour ce qu’ils sont. Sinon ils vous glissent entre les mains.

J’ai insisté ici sur l’aspect petit et secret, car c’est le fond même de mon travail. Une personne écrivant dans une pièce tranquille, s’efforçant d’entrer en contact avec une autre personne qui lit dans un lieu paisible – enfin, peut-être pas si paisible que ça. Les histoires peuvent distraire, et parfois vous instruire ou défendre un point de vue. Mais pour moi, l’essentiel est qu’elles communiquent des émotions. Qu’elles en appellent à ce que nous partageons en tant qu’êtres humains par delà nos frontières et nos dissensions. De grandes industries glamour se bousculent autour d’elles; l’industrie du livre, l’industrie du cinéma, l’industrie de la télévision. Mais à la fin, il s’agit d’une personne qui dit à une autre: Voici ce que je ressens. Vous comprenez ce que je dis ? Est-ce que vous éprouvez la même chose vous aussi ?

(…) Me voici donc, à soixante ans passés, en train de me frotter les yeux et d’essayer de discerner dans la brume les contours de ce monde dont je ne soupçonnais pas l’existence jusqu’à hier. Trouverai-je l’énergie d’observer ce lieu inconnu, moi qui suis un auteur harassé, d’une génération intellectuellement à bout de forces ? Me reste-t-il quelque chose qui puisse aider à proposer une perspective, à introduire des strates d’émotions dans les querelles, les conflits et les guerres qui surviendront alors que les sociétés luttent pour s’adapter à ces énormes changements ?

Je devrai m’acquitter de cette tâche du mieux que je peux. Parce que je crois encore que la littérature est importante, et le sera d’autant plus lorsque nous franchirons ce terrain accidenté. Mais je compte sur les écrivains des jeunes générations pour nous inspirer et nous guider. C’est leur époque, et ils en auront l’instinct et la connaissance qui me manquent. Dans le monde des livres, du cinéma, de la télévision et du théâtre je vois aujourd’hui des talents exaltants, audacieux: des femmes et des hommes de vingt, trente et quarante ans. Donc je suis optimiste. Pourquoi ne devrais-je pas l’être ?

Mais permettez-moi de conclure en lançant un appel – si vous voulez, mon appel du Nobel ! Il est difficile de refaire le monde, mais réfléchissons du moins à la manière de préparer notre coin de l’édifice, ce coin de « littérature », où nous lisons, écrivons, publions, dénonçons, et décernons des prix aux livres. Si nous devons jouer un rôle important dans cet avenir incertain, si nous devons tirer le meilleur parti des écrivains d’aujourd’hui et de demain, je crois qu’il nous faut devenir plus divers. Cela peut se faire en deux façons.

D’abord, nous devons élargir notre univers littéraire habituel pour inclure beaucoup d’autres voix au-delà des zones de confort des cultures d’élite des pays riches. Nous devons chercher avec plus d’énergie les joyaux de cultures littéraires qui demeurent inconnues à ce jour, que les auteurs vivent dans des contrées lointaines ou au sein de nos propres communautés. Ensuite: nous devons prendre grand soin de ne pas définir ce qui constitue une bonne littérature à nos yeux en des termes trop étriqués ou trop classiques. Les écrivains de la génération à venir vont inventer toutes sortes de manières nouvelles, parfois déroutantes de raconter des histoires essentielles et merveilleuses. Nous devons nous montrer ouverts à leur égard, en particulier en ce qui concerne le genre et la forme, afin de les stimuler et de rendre hommage aux meilleurs d’entre eux. En un temps où s’accélère dangereusement la division, nous devons écouter. Des écrits et des lectures de qualité briseront les barrières. Nous trouverons peut-être même une idée neuve, une grande vision humaine, autour de laquelle nous rassembler (…)

KAZUO ISHIGURO

Traduit de l’anglais par Anne Rabinovitch

MLA style: « Kazuo Ishiguro – Conférence Nobel: Ma soirée du XXe siècle – et autres petites incursions ». Nobelprize.org. Nobel Media AB 2014. Web. 7 Dec 2017. http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2017/ishiguro-lecture_fr.html

© LA FONDATION NOBEL 2017

(« Kazuo Ishiguro » photo Andrew Testa ; « Anthony Hopkins et Emma Thomson dans Les Vestiges du jour de James Ivory d’après le roman de Kazuo Ishiguro » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

884

commentaires

884 Réponses pour Ma soirée du XXe siècle – et autres petites incursions

closer dit: à

« Pour closer, la Bible est forcément chrétienne…! »

Tu n’as rien compris à ma réponse à Bloom WG, mais ce qui s’appelle rien! Evidemment que ce n’est pas cela que je voulais dire.

Janssen J-J dit: à

17.45, Chère amie, je ne faisais que rapporter le propos de fans entendus sur des radio trottoir qui se lamentaient de ne pouvoir aller le pleurer plus près. S’il avait été incinéré, les deux corps du king en cendres auraient pu s’équivaloir en deux urnes distinctes à St Barth et à Lachaise, tout le monde aurait été content… Après tout, ça gars-là, il appartenait autant au peuple qu’à ses familles intimes, si j’ai bien compris le film. Par ailleurs, Macron ne s’y est pas trompé, car lui, c’est pas un roi, il est pas mort, et donc, il sait encore ne pas mélanger les genres : à l’Etat-c moi, l’adresse au peuple devant l’Eglise ; au clergé, l’adresse aux pipoles et au showbiz à l’intérieur…
Merci pour vos encouragements !

Widergänger dit: à

Mais si ! J’ai tout compris, au contraire, hélas ! De toute façon, ici, la pire ânerie côtoie l’abominable avec une désinvolture qui ne choque plus personne. Les mots n’ont plus aucun sens ici. Ce pays a sombré.

Chaloux dit: à

Le pauvre boumou, avec ses 158 centimètres, sa petite moustache tombante et sa cirrhose galopante, voudrait faire peur à quelqu’un. A vot’bon coeur!…

Pat V dit: à

« Entendre un politique français citer l’Ulysse de Joyce »

Le plus drôle ce fut cet après-midi entendre la journaliste présentatrice Ferrari ( présente aux funérailles de J.H. )citer le poème de Prévert lu par Jean Réno et l’ attribuer à René Char!

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 9 décembre 2017 à 18 h 41 min
Mais si ! J’ai tout compris, au contraire, hélas ! De toute façon, ici, la pire ânerie côtoie l’abominable avec une désinvolture qui ne choque plus personne.

Peut-être, mais la mythomanie avait complètement disparu. Ce qui n’était pas rien.

Widergänger dit: à

Quant à moi, j’ai lu avec intérêt ce discours du dernier prix Nobel. Il y relate au fond sa progressive découverte que la littérature s’écrit avec des mots. La littérature n’st pas qu’un scénario, un « monde de fiction en prose ». Existe aussi le style. Nous voilà rassurés ! Il lui reste peut-être à (re)lire Flaubert pour découvrir que le style, loin de se limiter à n’être qu’un habillage d’un « monde de fiction en prose », est une façon de voir le monde où ce sont les mots qui créent le monde de fiction. Il n’a pas encore conscience qu’un écrivain est du côté de la mort pour dire la vie. Il n’a pas encore pris conscience, semble-t-il, de son propre tragique.

bérénice dit: à

Pour closer, la Bible est forcément chrétienne…! La Torah, connaît pas !

je suggère que l’on emploie les canons à eau afin de geler sur place le wgg nouveau de retour, qu’il soit exposé ainsi sur Vendôme, on verra ce que les passants en feront.

Widergänger dit: à

Ce que Kazuo Ishiguro ne comprend pas chez Proust, c’est que la composition des épisodes suit une logique qui n’est pas seulement sensible mais inconsciente. Il lit chez Proust du Ishiguro mais on ne va pas le lui reprocher ici ! Il n’empêche qu’il ne comprend rien à Proust…! Mais est-ce si important quand on s’appelle Ishiguro ? Certes non ! Mais qu’il ne prétende pas avoir lu Proust ! Beckett aussi ne lisait chez Proust qu’un miroir de Beckett. En réalité, il n’a pas encore commencé de le lire.

bérénice dit: à

quiqui qua appuyé sur le bouton ?

bérénice dit: à

Pour Beckett, vous tenez ça d’où, de votre expertise ou s’est-il laissé allé à quelques commentaires? Beckett serait du Proust évidé transposé dans un monde décoloré, défolié, déserté ? La phrase aurait pour modèle son inverse mais aurait pris soin de se déshabiller ne gardant qu’un vieux maillot un slip et des chaussettes, une veste usée jusqu’à la trame, une fleur peut-être encore orne la poche ?

x dit: à

« Intérieur » de Thomas Clerc-auteur était en tout cas intéressant (le livre se prête à l’analyse universitaire sans être rebutant pour une lecture non-académique, c’est souvent très drôle. Cet inventaire pourrait même sans doute satisfaire les pulsions des spectateurs d’émissions de « pornographie immobilière »— au prix d’un malentendu ou non c’est aux lecteurs d’en décider après la lecture)

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 9 décembre 2017 à 18 h 37 min
Imaginer la marée humaine des fans se déferlant sur un cimetière parisien aurait peut-être par son fétichisme et sa passion rendu périlleuse la fin d’après midi.
(Revoir les scènes d’hystérie à la mort d’Edith Piaf ou de Claude François.)
J’ai toujours pensé que ce « passage » (la mise en terre ou l’incinération) est un temps d’intimité, de recueillement, de chagrin, de silence…intimes.
« Appartenir à la foule… » ? Il ne faut quand même pas exagérer ! Les idoles ont besoin de distance pour rayonner dans l’absence et la distance de la mort.
Je crois que ces femmes et ces enfants ont fait un choix judicieux et qu’il y a absence de symétrie entre un avant (sa vie) et un après (sa mort), irréversible… L’ombre voyageuse du mort s’éloigne, solitaire… Il reste un sillage.

« Sur un mystère plus effrayant que les ombres
Orphée a recherché Eurydice dans l’ombre :
Ainsi avons-nous parlé pour la trop curieuse noirceur
D’une mauvaise oreille d’homme et perdu dès le premier mot la phrase énorme du bonheur,
Alors éternel
Battement nous recommencerons le bonheur
Car nous sommes où nous ne sommes
Pas
Et nous disons ce que nous ne connaissons pas. »
Pierre Jean Jouve
Lyrique (Mercure de France – 1936)

JAZZI dit: à

« une logique qui n’est pas seulement sensible mais inconsciente »

L’intuition, en somme.

Mais sur l’idée neuve, la grande vision humaine, autour de laquelle se rassembler, tu crois que c’est la mission d’un romancier, WGG ?

Chaloux dit: à

Le pauvre Blabla n’oublie qu’un détail : il n’a pas lu Proust.

Jean Langoncet dit: à

homo erectus avait le gourdin, macron tel titus a la gaule

Jean Langoncet dit: à

Titus, resté célèbre pour la prise de Jérusalem ; Widegrenier, de retour de croisade en blog, va en parler avec toute l’abjection que Trump ne suscite plus depuis deux jours

Jean Langoncet dit: à

que Trump suscite moins … il reste du chemin à parcourir, les arguments se font rares et Trump demeure la cible des médias

JAZZI dit: à

Il y a quelque chose de religieux dans ces funérailles : « On a tous en nous quelque chose de Jésus-Christ ! »

C.P. dit: à

bérénice, Samuel Beckett a écrit en 1930 un « Proust », traduit seulement en 1990 aux Editions de Minuit. C’est un essai d’une centaine de pages d’un jeune universitaire d’alors, pas très original en ce qu’il s’en tient surtout à une thématique du Temps, mais réjouissant par son humour comme par la convocation d’autres auteurs, Dante et Leopardi notamment. Je ne suis pas en accord avec la phrase de Michel : « Beckett aussi ne lisait chez Proust qu’un miroir de Beckett », sachant par ailleurs quelle place il (Michel) accorde au choc d’une inconscience du corps chez Proust… au seuil de le construction de la « Recherche ». Mais vous devriez vous renseigner avant de subodorer que la relation de Beckett à Proust dont il parle soit celle de l’évidement et de la décoloration.

Jean dit: à

JAZZI dit: 9 décembre 2017 à 20 h 23 min
Il y a quelque chose de religieux dans ces funérailles

… dans ces zobs secs, car Johnny, n’en déplaise à ses fans, n’en avait qu’un, comme nous tous. Il faut donc dire, au singulier  » le zob sec de Johnny ». Pour le célébrer, nous entonnerons en choeur le cantique bien connu :

Les couilles de mon grand-père
Sont pendues dans l’escalier
Et ma grand-mère
Se désespère
De les voir se dessécher.
C’est la plus belle paire
De toutes les couilles du quartier,
On peut les voir, les admirer,
Tous les ans au quatorze juillet.

Jean dit: à

Non, Johnny après sa mort n’est pas (plus) une calamité. la preuve, c’est que les habitants de Saint-Barth ont l’intention de se servir de son zob sec comme fétiche apotropaïque contre les typhons et autres tsunamis.

Jean dit: à

Il paraît qu’on va découper le cadavre de Johnny et mettre les morceaux dans des châsses qu’on adressera aux fidèles du monde entier. Le Vatican aurait déjà retenu la sienne. Culte des reliques pas mort. On attend les premiers miracles. Les Saint-Barthois ont intérêt à veiller sur le zob sec de l’idole.

JAZZI dit: à

Cette émotion nationale n’est-ce pas de l’hystérie collective, Jean ?

Widergänger dit: à

@CP
Beckett lit dans La Recherche un enlisement dans le Temps qui n’existe que dans la tête et la sensibilité de Beckett, dont il a su faire sentir toute la profondeur métaphysique dans ses propres romans, qui n’ont rien de proustien. C’est en cela que Beckett lit du Beckett au miroir de Proust. Sa lecture de Proust éclaire ls romans de Beckett mais nullement l’œuvre de Proust, qui reste non lue par Beckett.

Widergänger dit: à

@Jazzi

La fin du discours de Ishiguro est très consensuelle, très conventionnelle. Elle est un déni de la réalité tragique d’aujourd’hui où tout « sensus communis » a depuis belle lurette volé en éclat dans nos sociétés traversées par des tensions extrêmes dans le processus maintenant millénaire de mondialisation qui s’est fortement accéléré tout récemment depuis le décrochage du dollar sur l’or en 1970.

Ou alors Ishiguro se projette dans un avenir extrêmement lointain qui n’est plus à l’échelle humaine de nos existences, dans un rêve vague.

Nos sociétés aspirent indubitablement à retrouver un esprit de communauté avoué (contrairement au titre emblématique du livre de Maurice Blanchot); le rassemblement de la foule autour d’une figure des variétés comme Johnny n’en est que l’illustration exemplaire mais dérisoire, comme sa version farcesque, dont se délecte Jean ici même.

Mais il faut bien comprendre aussi, me semble-t-il, que cette foule dit tout de notre profonde nostalgie, de notre essentielle mélancolie de l’absence de communauté, de valeurs réelles et profondes qui pourraient nous rassembler dans un élan vital commun vers la construction lyrique d’un avenir de l’humanité. Hélas ! c’est le désespoir actuellement qui ronge nos sociétés à trouver un nouveau « sensus communis », qui n’est que pure fiction.

Nos sociétés se délitent à une très grande vitesse, nous ne sommes plus que des « particules élémentaires » qui vibrillonnent en attente de désintégration en boson de Higgs sans éclairer rien. Rongées par deux guerres mondiales, par le déni de vivre d’une partie de l’humanité, par des tyrans qui ont assassiné ou fait assassiner des dizaines de millions de personnes au nom d’idées grandioses ; plus rien ne semble capable de rassembler l’humanité après une telle catastrophe spirituelle.

Mais un tel désespoir n’eût sans doute pas été dans le ton d’un discours du Nobel, qui doit « positiver » comme il convient sur la scène médiatique. Mais à sa décharge, il faut ajouter sans doute qu’un écrivain se doit aussi de préparer l’avenir, si lointain puisse-t-il nous sembler.

JAZZI dit: à

Très juste, WGG, mais ça ne répond pas à ma question sur l’hystérie collective. A moins que ce ne soit le triomphe de la société du spectacle !

Widergänger dit: à

Ni l’un ni l’autre Jazzi ! Des braves gens, pour la plupart, qui pleurent sur eux-mêmes et le manque d’amour dans nos sociétés rongées par la solitude et le malheur, et une poignée de privilégiés qui en profitent dans un grand mépris de la foule. C’est tout. C’est la France qu’on enterre en réalité ces jours-ci.

Bloom dit: à

entendre la journaliste présentatrice Ferrari ( présente aux funérailles de J.H. )citer le poème de Prévert lu par Jean Réno et l’ attribuer à René Char!

Arrête ton char, Ferrari (ou l’inverse)!

A propos de confusion poétique, j’ai lu récemment qu’Éluard avait recopié et signé plusieurs centaines d’exemplaires du manuscrit original de son poème « Liberté » pour un marchand d’autographes, ce qui donna lieu à un trafic de faux particulièrement juteux.
Liberté du marché, marché de la liberté…Petitesse des grands.

Bloom dit: à

Dire implicitement « plus catholique que chrétien » n’a donc aucun sens.

Bien sûr que si, c’est plus précis. Quand on sait la violence que les catholiques et les protestants sont capables de s’infliger les uns les autres, la précision n’est pas un luxe.

Quant au terme « judéo-chrétien », s’il est vrai qu’il fait suite à une contrition bien tardive des chrétiens suite au génocide des populations juives d’Europe, il apparait dès les premières décennies du 19e siècle dans l’exégèse biblique allemande.
En France, suite au lourd tribut payé par les juifs dans la Première Guerre mondiale, et 20 ans après l’affaire Dreyfus, Barrès affirme vigoureusement l’appartenance de la communauté juive à la famille spirituelle de la nation.
Par ailleurs, si la notion de « judéo-christianisme » est volontiers revendiquée par les chrétiens, elle l’est beaucoup moins par les juifs. L’Eglise, qui s’honore d’avoir reconnu les racines juives du christianisme et dépassé le dogme du peuple déicide, n’en fige pas moins le judaïsme dans les 5 premiers livres de la Bible en ignorant superbement le Talmud, ce qui constitue un contresens.
Enfin, les doctrines des deux religions divergent sur bien des points essentiels (salut, péché originel, miracles…). Et, comme disait Desproges, dix verges, c’est énorme.
Se méfier de cette notion « fourre-tout ».

JC..... dit: à

Après avoir enterré les deux hauts représentants de la France la plus noble, Jean le Lapin et Jeannot le Belge, sous le regard de la populace hystérique par un froid de cadavre, on ferait bien de déterrer deux momies égyptiennes localisées à Louxor.

La vie continue, sacrédié !

JC..... dit: à

« Liberté du marché, marché de la liberté… » (Bloom)

Notre cultureux professionnel aux confins du Désert n’aime pas la liberté. En a t il conscience ? Faudrait d’abord qu’il en ait une ….

Bloom dit: à

Le steamer de 6h03 est vraiment poussif, qui sent le naufrage du grand âge.

JC..... dit: à

Rappelons aux oublieux que le rock est arrivé en France lorsque Jean-Philippe SMET n’avait que 13 ans…

En effet, en 1956, sous le pseudonyme d’Henry Cording en référence à recording, l’immense SALVADOR est le premier à interpréter des airs de rock ‘n’ roll en français, sur des textes de Boris Vian (alias Vernon Sinclair) mis en musique par Michel Legrand. Il s’agissait, en fait, de parodies de ce nouveau style de musique alors en vogue aux Etats-Unis, destinées à faire rire.

Le « Blues du dentiste », paroles de Vian est resté célèbre chez les chirurgien dentistes…

« Ce matin-là en me levant
J’avais bien mal aux dents
Oh oh la la
J’sors de chez moi
Et j’fonce en pleurant
Chez un nommé Durand, Mm, Mm
Qu’est dentiste de son état
Et qui pourra m’arranger ça
La salle d’attente est bourrée de gens
Et pendant que j’attends oh oh la la
Sur un brancard
Passe un mec tout blanc
Porté par deux mastards Mm Mm
Je m’lève déjà pour fout’ le camp
Mais l’infirmier dit: « Au suivant! »
Je suis debout devant le dentiste
Je lui fais un sourire de crétin
I m’pouss’ dans l’fauteuil et me crie: « En piste. »
Il a des tenailles à la main
Oh oh oh oh Maman
J’ai les guiboll’s en fromag’ blanc-anc
Avant même que j’ai pu faire ouf
Il m’fait déjà sauter trois dents
En moins d’un’ plombe mes pauvres molaires
Sont r’tournées dans leur tombe
Oh oh la la
Voilà qui m’plombe
Mes deux plus bell’s dents
Cell’s que j’ai par devant Mm Mm
I’ m’grill’ la gueul’ au chalumeau
Et il me file un grand verre d’eau
Il me dit faut régler votre dette
Je venais d’être payé la veille
Ce salaud me fauche tout mon oseille
Et me refile cinquante ball’ net
Oh oh oh oh Maman
Et il ajoute en rigolant
J’suis pas dentist’ je suis plombier
Entre voisins faut s’entr’ aider
Oh oh
Et moi je gueul’ ce soir
Le blouse du dentiste dans le noir »

JC..... dit: à

Poussif, toi même, eh patate…!

christiane dit: à

Quelques lignes de ce discours de Kazuo Ishiguro dont je partage l’approche :
 » Les histoires peuvent distraire, et parfois vous instruire ou défendre un point de vue. Mais pour moi, l’essentiel est qu’elles communiquent des émotions. Qu’elles en appellent à ce que nous partageons en tant qu’êtres humains par delà nos frontières et nos dissensions. « 

JC..... dit: à

Que partageons nous, réellement, entre êtres humains, au delà de mots dont la signification n’est pas absolue ?
Rien.

christiane dit: à

Rien, JC ? Alors, que faisons-nous ici et ailleurs ?

JC..... dit: à

Mais, ma chère Christiane, tu le sais bien : nous vivons joyeux en attendant la mort !

Bloom dit: à

Poussif, toi même, eh patate…!

Le cacochyme retombe en enfance et confond blog et école communale…Farce ou tragédie?

christiane dit: à

Tu attends la mort, JC ? Pourquoi ? Tu t’ennuies ? pour te sentir exister, il faut un témoin… « Es-tu seul à parler, seul à être seul ? » te dirait Malone : « Et je me raconte, et puis l’autre qui est mon petit, et que je mangerai comme j’ai mangé les autres, c’est comme toujours, par besoin d’amour, mer.de alors, je ne m’attendais pas à ça. »
Il resterait à engendrer toi-même, une hypostase (1+1=1) qui te renverrait à toi-même : « …ça me ferait un semblable, ça serait épatant, mon premier semblable, ça ferait date, me savoir un semblable… »
Alors, il faut que tu inventes, ici, un JC 2 qui répondrait au JC 1 !

bérénice dit: à

. Mais vous devriez vous renseigner avant de subodorer que la relation de Beckett à Proust dont il parle soit celle de l’évidement et de la décoloration. 21h CP.

je ne sais si je subodore, j’ai lu un peu les deux hommes, les deux premiers tomes de La recherche et quelques pages de S Beckett par ci par là agrémentées de quelques photos des mises en scène de certaines de ses pièces de théâtre, les circonstances ne m’ayant pas encore autorisée à assister à une représentation complète d’une de ses œuvres théâtrales, le tout passé dans mon mixer intérieur et cela n’a rien d’une démarche intellectuelle, il en ressort cette impression. Rien d’analytiquement exact, du sensible uniquement.

bérénice dit: à

elle l’est beaucoup moins par les juifs.

Bloom, nous ayant précédé que pourraient-ils revendiquer du Christianisme, les chrétiens possèdent au moins l’honnêteté de reconnaître que leurs textes sacrés sont liés, pas comme les extremistes musulmans qui s’appliquent à effacer toutes les traces des civilisations et religions antérieures, eux qui arrivent en dernier dans la publication d’un texte sacré servant de doctrine religieuse ont encore à fournir quelques efforts avant de pouvoir se revendiquer seul sans héritage culturel qui leur soit étranger et peut-être s’ils continuent à bien s’entendre entre différents courants religieux affluents sans héritiers?.

JC..... dit: à

Cacochyme, toi même, eh courgede culture … !

JC..... dit: à

Pour se sentir exister, ma chère Christiane, si tu as besoin toi d’un témoin … moi pas du tout !

bérénice dit: à

Quand on sait la violence que les catholiques et les protestants sont capables de s’infliger les uns les autres, la précision n’est pas un luxe.

étaient, la guerre d’Irlande a heureusement après des siècles de bêtise et de crimes connu sa fin. Politique, religieux et colonialisme ne font pas bon ménage.

JC..... dit: à

Bérénice, laissez les musulmans tranquille ! On ne tire pas sur une ambulance…

bérénice dit: à

je ne parle pas des musulmans en général, je parle de ceux qui dominateurs et vengeurs veulent prouver que leur prophète est le seul, de ceux qui détruisent bêtement les sites archéologiques , les Bouddhas, Palmyre, les musées, et sans oublier le sort qui leur est réservé quand bien même ils se font discrets et demeurent sans droits dans certaines parties du monde.

bérénice dit: à

et sans d’ailleurs abrder le problème des états musulmans qui n’envisage qu’un Droit Divin et l’applique sans dévier d’un millimète à des populations privées de la liberté du choix, du libre arbitre; sans non plus soulever le voile de la condition de la femme passée au prisme du religieux quand le religieux organise la société , de la famille au cimetière.

JC..... dit: à

« je ne parle pas des musulmans en général, je parle de ceux qui dominateurs et vengeurs veulent prouver que leur prophète est le seul » (Béré, so nice)

Euh !…..
Non ….
…rien !

JC..... dit: à

Closer, bon dieu ! Je ne suis pas radin ! je gère au mieux …

bérénice dit: à

On peut d’ailleurs puiser ailleurs que dans l’exotisme des religions orientales pour prouver que la chrétienté sait depuis peu ( et encore on revient sur certains droits!) traiter les femmes à l’égal des hommes.

closer dit: à

Marcion, qui prônait au 2ième siècle la rupture radicale entre le Nouveau Testament et l’Ancien Testament a été clairement condamné comme hérétique.

Quant au Talmud sa rédaction a été achevée au 5ième siècle. Il pouvait difficilement être considéré par les chrétiens comme une source de leur foi née au 1ier siècle.

Evidence dit: à

JC et la mort ici, le fantôme de JC chez sergio, il ne sait même plus où il en est, déchéance

JC..... dit: à

Seigneur, exauce ma prière ! Ne trucide pas Son Evidence !

Donne lui la vie terrestre, éternellement, que l’on puisse se fendre la pêche entre joyeux lurons en Enfer, sans être dérangés par cette cagole à l’esprit défaillant…

Jean dit: à

Maintenant que la farce Johnny tire à sa fin, on attend avec curiosité le prochain divertissement que nos médias nous mitonnent. Ce ne sont pas les idoles nationales en voie de disparition qui manquent ! En tout cas, le record de l’indécence burlesque a probablement été largement battu, ces dezrniers jours, par la chaîne France 2. Widergänger a raison : c’est, sinon la France, du moins une certaine idée de la France, qu’on a enterrée hier.

Evidence dit: à

Quand on lui met le nez dedans, il braille, uhuhuhuh

Janssen J-J dit: à

Disons qu’on a vidé pas mal de greniers de leurs scories Thomas ces derniers temps. Place aux jeunes, en quelque sorte. Je ne fais jamais de pronostics sur la disparition imminente de nos prochaines idoles, hormis celle de JC, à l’Evidence programmée avant ce Noël 2017.
BJ à toussent, et subséquemment à Mme Trouillefou.

JC..... dit: à

« Quand on lui met le nez dedans, il braille, uhuhuhuh » (10h12)

Quand on lui met le nez dedans, elle savoure !

bérénice dit: à

Ce qui est bien dans cette com ( communication e non pas communion) c’est que je pourrais déclarer à Bloom qu’il est à mes yeux un gros c.n il ne me répondrait pas, Jean d’Ormesson affirmait que les honneurs étaient juste à sa hauteur aussi je suppose que l’absence de réponse qui pourrait être une forme de mépris en ignorant par le silence ou au mieux une négligence dans le sens où je ne vaudrait pas la réponse, est juste à la mienne.

Janssen J-J dit: à

Le zob sec de joni aura au moins occupé Jean toute la journée d’hier, c tjs ça de gagné pour lui, hein (1 fois c’était bien, 10 fois c’était lourd. Je suis un peu déçu, mais bon ça va passer, personne peut gagner à tous les coups, sur la rdl)…

bérénice dit: à

millimètre, vaudrais, aborder, mes excuses du matin.

JC..... dit: à

Gigi, connaissez vous l’équivalent du fameux « Montjoie Charlemagne ! » que pousse en allant par la jungle tropicale du pays bas, la délicieuse madame Trouillefou ?
Non ? ….le voici, ce cri de guerre inoubliable : « Fouillotrou, Normand ! »

Jean dit: à

Johnny, idole nationale… Idole= « eidôlon » = image. La carrière du chanteur est à peu près exactement contemporaine de la montée en puissance de la télévision entre 1960 et aujourd’hui. C’est la télévision qui a fabriqué de toutes pièces le « mythe » Johnny. Il est tout naturel que les enfants de l’image — fabricants d’images et consommateurs gavés, pleurent leur idole.

Janssen J-J dit: à

@10.24, je pense qu’il ne faut jamais faire les questions et les réponses à l’égard de qqu’un dont on aimerait obtenir une réaction en lui balançant une insulte. Car vous imaginez bien que le bloom jubile dans son coin à ne pas vous répondre.
Votre phrasé complexe et circonvolutionaire m’étonne toujours un brin mais en soi il est intéressant, parfois fascinant ; j’ai mis longtemps avant de m’y adapter et de comprendre comment vous fonctionniez, ‘en anticipant les objections subodorées chez les autres et qui sont surtout présentes en vous… et maintenant, je vous éprouve de l’estime, car je ressens en moi des mécanismes mentaux apparentés. Bien sûr, tout cela reste assez fugace, pourtant cette impression se fait de plus en plus fréquente, par conséquent elle se solidifie avec le temps au point de provoquer ce nouveau sentiment d’estime.

bérénice dit: à

Le zob sec de joni aura au moins occupé Jean toute la journée d’hier

il est resté infantile, il a besoin d’un hochet pour s’occuper quand maman n’est pas là!

bouguereau dit: à

T’aurais pu donner la musique JC!

djoni a toujours été inaxexibe a second degré..comme jean marron et dracul dailleurs

bouguereau dit: à

cloclo lui l’a la rock attitude

bérénice dit: à

3J, j’éprouve l’intéressé comme un rouleau compresseur qui écrase de toute sa culture sans s’en rendre compte ou volontairement; quant au fait qu’il jubile ou non je le tiens si peu en estime que cela ne m’importe pas. Je constate simplement qu’à chacune de mes adresses il ne prend peine de répondre. Je n’en ferai pas une affaire d’état.

bouguereau dit: à

hormis celle de JC, à l’Evidence programmée avant ce Noël 2017

c’est un phénisque qui renait dés que bonne clopine réapparait..

JC..... dit: à

Si j’étais dictateur de ce pays lamentable, je ferais faire illico de la reconnaissance faciale sur image de cette foule hystérique et je retirerais immédiatement 8 points du Bulletin de vote à 10 points que tout citoyen possède ….

Comment faire confiance à des navets pareils, la larme à l’œil sur commande !?

bouguereau dit: à

Comment faire confiance à des navets pareils, la larme à l’œil sur commande !?

sur commande de qui..c’est trancendental comme dirait cloclo dans le rock dhenri

JC..... dit: à

J’ai envie de dire à ce Japonais anglais tellement prolixe et si près de ce trou qui n’attend que son cadavre :
« Saute mon beau merle : qu’on en finisse ! »

Janssen J-J dit: à

Il est certain que le peuple n’aurait pas autant vibré aux funérailles de johnny s’il avait dû se contenter de connaître ses textes et poèmes uniquement à partir du papier. On peut toujours rêver au comparatif des funérailles de victor hugo… Mais dans 100 ans, on ira tous aux funérailles virtuelles d’une idole du genre de lara croft.

piqure de Rappel dit: à

il en est de Bérénice comme du madrigal du Bourgeois Gentilhomme, on ne saisit pas pourquoi la syntaxe est parfois mise à la torture, et le résultat n’est pas proportionné à l’effort. Elle aime le style, oui, mais il ne lui rend pas.

christiane dit: à

JC,
c’est chouette les questions que tu poses, ce matin. Donc, si tu n’as pas besoin des autres, c’est que tu penses que ce besoin n’est qu’une habitude. Là, Proust est de ton côté, lui qui a mis en scène, avec tant de cocasserie ce vide de certaines communications. Il a un tel don d’observation comique ! Tiens, dans A l’ombre des jeunes filles en fleurs, cette rencontre irrésistible et inopinée entre la grand-mère du narrateur et Mme de Villeparisis :
 » … ma grand-mère (…) et Mme de Villeparisis tombèrent un matin l’une sur l’autre dans une porte et furent obligées de s’aborder non sans échanger au préalable des gestes de surprise, d’hésitation, exécuter des mouvements de recul, de doute et enfin des protestations de politesse et de joie comme dans certaines pièces de Molière où les deux acteurs monologuant depuis longtemps chacun de son côté à quelques pas l’un de l’autre, sont censés ne pas s’être vus encore et tout à coup s’aperçoivent, n’en peuvent croire leurs yeux, entrecoupent leurs propos, finalement parlent ensemble, le chœur ayant suivi le dialogue, et se jettent dans les bras l’un de l’autre. »

Jean dit: à

Janssen J-J dit: 10 décembre 2017 à 11 h 00 min
Il est certain que le peuple n’aurait pas autant vibré aux funérailles de johnny s’il avait dû se contenter de connaître ses textes et poèmes uniquement à partir du papier.

… ou de la radio. Né en 1940, je me suis considéré comme un contemporain de Johnny, né en 1943. Mais ce n’est pas le cas. Je ne suis pas un enfant de la télévision. Ado, je ne connaissais pas la télévision. J’ai vu mes premières images télévisées au début des années 60, ailleurs qu’au logis familial. A ce moment là, mes références fondatrices, intellectuelles et culturelles, étaient déjà fixées, et je possédais déjà les armes pour lutter contre les effets délétères de l’image fabriquée à l’intention des masses. C’est pourquoi je n’ai jamais été et ne serai jamais un adorateur d’idoles, c’est-à-dire d’images; et surtout pas d’idoles humaines, et surtout pas de ces idoles au rabais qu’on propose à l’adoration des foules.
Johnny, idole des jeunes ? Des jeunes d’hier, peut-être, mais de ceux d’aujourd’hui, c’est beaucoup moins sûr. C’est que nombre de jeunes d’aujourd’hui se sont forgé des armes pour résister aux délires télévisuels, et, parmi elles, la plus efficace : le dégoût.

Janssen J-J dit: à

Même avec l’JC, on en apprend tous les jours… (cf infra copié-collé)
Pas bien compris le parallèle avec Mme T., hormis la vulgarité habituelle du jeu de mot à deux balles de la cour de crécré…
Une chose est absolument sûre : j’ai vraiment pas envie d’accompagner mon preux chevalier dans sa mort imminente. Désolé ! i faudra faire avec l’épée Joyeuse, sans moi…
_______
(Montjoie, cri de guerre des chevaliers français).
Li Emperere s’est culcet en un pret,
Sun grant espiet met à sun chef li bers
Icele noit ne se voelt il desarmer,
Si ad vestut sun blanc osberc safret,
Lacet sun helme ki est ad or gemmez,
Ceinte Joiuse, unkes ne fut sa per,
Ki cascun jur muet .xxx. clartez.
Asez savum de la lance parler
Dunt Nostre Sire fut en la cruiz naffrez :
Carles en ad l’amure, mercit Deu !
En l’oret punt l’ad faite manuverer.
Pur ceste honur e pur ceste bontet
Li nums Joiuse l’espée fut dunez.
Barun franceis ne l’ deivent ublier :
Enseigne en unt de Munjoie crier
Pur ço ne ’s poet nule gent cuntrester.— (Chanson de Roland)

L’Empereur s’est couché dans un pré ;
Il a mis sa grande lance à son chevet, le baron ;
Car il ne veut pas se désarmer cette nuit.
Il a vêtu son blanc haubert, bordé d’orfroi ;
Il a lacé son heaume gemmé d’or ;
Il a ceint Joyeuse, cette épée qui n’eut jamais sa pareille,
Et qui chaque jour change trente fois de clarté…
Nous pourrions vous parler de la lance
Dont Notre-Seigneur fut percé sur la croix :
Eh bien ! Charles, grâce à Dieu, en possède le fer
Et l’a fait enchâsser dans le pommeau doré de son épée.
À cause de cet honneur, à cause de sa bonté,
On lui a donné le nom de Joyeuse ;
Et ce n’est pas aux barons français de l’oublier,
Puisqu’ils ont tiré de ce nom leur cri de Montjoie ;
Et c’est pourquoi aucune nation ne leur peut tenir tête.

L’enseigne Carle n’i voelt mie ublier,
Munjoie escriet e haltement e cler.
Rollant apelet sun ami e sun per :
Sire cumpainz, à mei kar vus justez. — (La Chanson de Roland)

Mais Olivier ne veut pas oublier la devise de Charles :
Montjoie ! Montjoie ! » crie-t-il d’une voix haute et claire.
Il appelle Roland, son ami, son pair :
Compagnon, venez vous joindre à moi.

JC..... dit: à

Jean, parler de peuple est un contre-sens.

Laisse Bébé Macron et sa gouvernante à la ‎Jeanne Bécu de Cantigny, dite Du Barry, tenter de le faire croire : il s’agit de populace hystérique à la recherche d’une icône cheap !

Gagné coco ! on a gagné ! t’as vu le monde ?…

Nicolas dit: à

Je constate que vous aimez mon ironie mordante, pour le « judéo-christianisme » il y a un excellent numéro du Maglit, en gros c’est une vielle histoire qui n’a de sens que si on voit bien que c’est un genre de manipulation catholique pour étancher sa soif d’être la religion au dessus de toutes les autres tout en se donnant bonne conscience, catholique devrait être synonyme de sournoiserie, mais que fait l’Académie? « Enfin, les doctrines des deux religions divergent sur bien des points essentiels », sur un point essentiel et fondateur Bloomi, la trinité.
Bon dimanche

la vie dans les bois dit: à

@Jeannot le belge

Non, ou alors comme l’un des mauvais garçons de la rue des Martyrs…, comme Truffaut.

Langoncet, high road sixty-six, un poème sur la 7ème.
https://www.youtube.com/watch?v=lwDsnxJ15dI

JC..... dit: à

Saint-Barthélemy ouvre grandes les portes du petit paradis à notre bon Johnny ….

Espérons que Saint-Pierre, plus circonspect que le jeune saint, entrebraillera celles du grand, pour laisser passer cette partie importante de la France qui nous quitte !

La vie est dure pour tous, malgré le fait que certains sont plus égaux, pardon moins égaux, que d’autres dans le dénuement.

Janssen J-J dit: à

@11.17 C’est que nombre de jeunes d’aujourd’hui se sont forgé des armes pour résister aux délires télévisuels, et, parmi elles, la plus efficace : le dégoût.
_________

Ah bon ? Et vous pensez vraiment ce que vous dites ?… Mais vous prenez vos rêves pour des réalités, ma parole, ou quoi ?… Vous avez eu toute votre vie pour vous fabriquer dans le dégoût de l’évolution du monde et vous tenir à l’écart d’un fait de société aussi massif que « l’effet mc luhan » ? Je vous plains vraiment !… Mais de grâce, ne généralisez pas à une nouvelle génération la singularité de votre propre misanthropie, voyons donc ! Si encore vous évoquiez votre dégoût de la génération des ‘digital natives’ qui ne sait même plus communier en dehors de ses pauvres facebook et autres selfies…, vous seriez plus crédible et surtout mieux en phase !
Franchement, à 74 ans, vos réflexions me paraissent totalement pétries d’incohérence, en dépit de vos repères biographiques qui n’expliquent strictement rien, permettez-moi de vous le dire ! Ressaisissez-vous, Jean, que diab’, le dégoût et la tristesse vous assaillent et vous aveuglent à l’aube de votre propre vieillesse, mais enfin quoi, cela ne peut pas quand même tenir de politique de vie pour quiconque, voyons donc, reconnaissez-le !

Lacenaire dit: à

à l’intention de christiane et de JC son alter egogo :
Ce n’est pas nous qui disons les mots, ce sont les mots qui nous disent »
(Oscar Milosz)

Janssen J-J dit: à

@Elle aime le style, oui, mais il ne lui rend pas.

Nul n’est parfait M. Court, ni vous non plus d’ailleurs, so what ?

JC..... dit: à

Gigi, t’es vraiment conne de causer comme ça à notre cher Jean Brun ! Reprends toi….

JC..... dit: à

Gigi, t’es vraiment clonne de causer comme ça à notre cher Jean Brun ! Reprends toi….

Nicolas dit: à

Hier le curé t’a retourné l’idolâtrie comme seul un catho sait le faire.  » Comme Jean-Philippe, devenu Johnny Hallyday, nous sommes tous appelés à laisser percer en nous cette lumière divine qui fait de nous des icônes de l’amour de Dieu plutôt que des idoles dont la vie s’épuise. » Selon Monsieur le curé Johnny n’est pas un veaux d’or.

JC..... dit: à

« Ce n’est pas nous qui disons les mots, ce sont les mots qui nous disent »
(Oscar Milosz)

Idiot, ce point de vue d’algorithme !….

JAZZI dit: à

« Denis Tillinac : « Johnny est mort, la France est veuve ». »

Il nous reste sa veuve, Marianne-Mireille mathieu !

JAZZI dit: à

« Votre phrasé complexe et circonvolutionaire m’étonne toujours un brin mais en soi il est intéressant, parfois fascinant ; j’ai mis longtemps avant de m’y adapter et de comprendre comment vous fonctionniez, ‘en anticipant les objections subodorées chez les autres et qui sont surtout présentes en vous… et maintenant, je vous éprouve de l’estime, car je ressens en moi des mécanismes mentaux apparentés. Bien sûr, tout cela reste assez fugace, pourtant cette impression se fait de plus en plus fréquente, par conséquent elle se solidifie avec le temps au point de provoquer ce nouveau sentiment d’estime. »

Faut être plus direct pour draguer les filles, JJJ !

radioscopie dit: à

Après l’excellente chronique de Thomas Clerc (merci P.A. même si la « kalachnikov » tient plus du pistolet à eau), la lecture d’André Markowicz (merci, bis) des pompes funèbres de ces derniers jours appelle la remarque suivante : si M. Macron (ou son porte-plume) a opéré un glissement d’Eugénie à Mireille, c’est pour éviter la répétition, la redondance, le mot « génie » ayant déjà été employé. Bref, il(s) a/ont AUSSI le souci « de bien écrire ».

bouguereau dit: à

Se méfier de cette notion « fourre-tout »

hen ce moment elle est systématiquement utilisé kabloom a des phins politique et militaire par la communauté juive..c’est a dire ‘pas musulmane’..sinon qu’ils peuvent servir de marche pied au char abram..qu’il peuvent nous contruire des nuke et des f16..pour sur qu’on veut pas ête mélangé aux sales goyes..t’es vraiment un drole de pti mariole kabloom..notion ‘fourre tout’..tu t’es vu ?
..tiens dmande par exempe a keupu cqui l’authorise a éte si raclure de veau

bouguereau dit: à

ta gueule nico

bouguereau dit: à

Denis Tillinac : « Johnny est mort, la France est veuve »

c’est ton ‘sacré’ grand copin ça baroz..sapré baroz

la vie dans les bois dit: à

à 12 h 06 min

N’est-ce pas ?

Guy Gilbert le Père des « loubards » a su aussi retourner la situation, en quelque sorte…

Pour le reste, Merci pour les baptisés, qui y entreront humains, et en sortiront divins…

https://www.youtube.com/watch?v=i__hVflSqoE

bouguereau dit: à

cela ne peut pas quand même tenir de politique de vie pour quiconque, voyons donc, reconnaissez-le !

jean marron l’est convaincu quaprés lui ldéluge..c’est pas qu’il en a rien a foute..c’est une relation de cause a effet..le monde peut pas faire sans lui ‘per se’..c’est trancendentale de ratelier

Bloom dit: à

Il nous reste sa veuve, Marianne-Mireille mathieu !

Sylvie Vartan, plutôt. Veuve joyeuse.

christiane dit: à

Difficile, il est vrai, de ne pas avoir été impressionné par cette foule immense et bruyante qui déferlait sur ce parcours. Comment traduire cette stupéfaction ? WGG est le seul, ici, ayant compris le désarroi de ces hommes, de ces femmes (0:36 – 0:55). La réflexion de Jean sur les nouvelles idoles des jeunes est juste : le Rap a évincé le rock’n’roll et le blues. Alors pourquoi ? c’était à leur jeunesse et à ses fêtes que ces soixantenaires disaient adieu… Quant aux textes, sans les voix qui les portaient, cela aurait été dommage, JJJ. Lvdb a évoqué un beau témoignage vers les 16h, en 3 commentaires et une vidéo intéressante sur les « idoles ». D. a été ému et l’a dit haut et fort, Delaporte aussi à 15:24 pour cette lecture toujours bonne à entendre (Sans l’amour…).
Pour le reste, les autres commentaires posent un regard assez moqueur sur cette foule et ce service religieux réunissant sous les ors et stucs de La Madeleine un peuple étrange où politiques, musiciens, amis, entouraient chaleureusement une famille qui a emporté son mort dans une belle petite île si calme où ce Johnny n’était qu’un homme parmi les hommes et aura une tombe toute simple comme celles du cimetière. Et ça c’est bien.

christiane dit: à

« Guy Gilbert le Père des « loubards » a su aussi retourner la situation, en quelque sorte… »
Oui, lvdb, par ce geste d’aller près des enfants et de leur mère au moment des bougies et par son allure plus proche de celle des bikers que des aubes en dentelles.

Bloom dit: à

La mondialisation imposée d’en haut par le capitalisme des flux financiers et des marchandises a tendance à araser nombre de différences « culturelles »: on mange la même chose en Asie qu’en Europe, on y trouve autant de gens l’oreille collée à leur portables au volant de leur voiture, habillé pareillement, etc. etc.
D’où ce petit bonheur tout à l’heure, retour de l’habituelle balade dominicale dans le merveilleux Lodi Garden (version delhiite du Jardin du Luxembourg): un trio de chameaux harnaché chatoyant pour l’hiver, le pas chaloupé et majestueux, lambeau de caravane qui rappelle la proximité de l’Asie centrale, berceau de haute civilisation. Est proche aussi la Chine des hauts plateaux et des routes de la soie, que le nouveau Grand Timonier souhaite revitaliser, par voie de terre et de mer, avec son « Yidai Yilu » (une ceinture, une route)…
« Mon royaume pour un chameau » (Babur).

JAZZI dit: à

Pour le sermon final, on attendait Bossuet et on a eu… Christiane !

christiane dit: à

@JAZZI dit: 10 décembre 2017 à 13 h 04 min
Vieille canaille !

JAZZI dit: à

Passou ne devrait-il pas modifier le titre du billet ?

« Nos funérailles du XXIe siècle – et autres petites incursions »

la vie dans les bois dit: à

@Saint-Barthélemy ouvre grandes les portes du petit paradis à notre bon Johnny ….

Une « immortalité » avec vue sur la mer… Une simple croix blanche et un nom.

En japonais, Mr Ishiguro oblige.

https://www.youtube.com/watch?v=EPerIpH7a1c

JAZZI dit: à

Bloom dirait plutôt vieux chameau, Christiane !

JC..... dit: à

« Johnny n’était qu’un homme parmi les hommes et aura une tombe toute simple comme celles du cimetière. Et ça c’est bien. » (Christiane)

Tu marches à côté de tes pompes, ma grande !

Un homme parmi les hommes ? Une tombe simple ? … A Saint Barth ? tu y as mis les pieds ?

Réveille toi ! Un petit gars, une marionnette, manipulée par tous, fais attention !

christiane dit: à

@JC….. dit: 10 décembre 2017 à 13 h 38 min
J’ai écouté le fossoyeur et des habitants de l’île ce matin (sur la 15). D’ailleurs le nom qui sera gravé sur sa pierre tombale, identique à celles des autres dans ce petit cimetière, sera : Jean Philippe Smet. Puis une croix blanche comme pour les autres. Il a juste demandé « à être face à la route pour voir passer les gens », a ajouté le fossoyeur avec un sourire. Quant aux habitants de l’île que sa famille côtoie depuis l’année 2000, ils témoignent de la grande simplicité de cet homme et de sa famille. Pourquoi en doutes-tu ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…vivre.!,…ivre,!…de toutes ivresses et chatoiements,!…s’accrocher,!…à ses humours, sans partages,!…

…apprendre, c’est mourir un peu,…déjà, dans son pot de fleurs,!…un peu, beaucoup, passionnément,!…

…les marguerites, aux souvenirs,…des pétales des autres, arrachées, tombées,!…

…Dieux, ou êtes-vous,!…en chacun, de nous, sa parcelle de joies,!…

…des classifications, pour les nombrilistes égocentriques,!…

…Ou,!…êtes-vous,!…haines et vengeances en cultures,!…

…citoyen du monde,!…éclatons-nous de rires,!…mondialisations,!…pour quels  » Stalag 13 « , comme avenir,!…

…faire, un roman, pour quoi faire, le ridicule à s’en-mêliez les pinceaux,!…

…les prix Nobel, aux crottes de chameaux,!…achète, un bout de Sahara, et vient vivre au soleil,!…oasis,!…oasis,!…

…nos Agatha Christie à trous de balles,!…

…plus long tu peux , la force avec toi,!…
…Ah,!Ah,!…lèche-culs,!…

christiane dit: à

@JAZZI dit: 10 décembre 2017 à 13 h 22 min
Mais qu’est-ce que tu fais du concert « des vieilles canailles » avec ses copains ? Tu as la nonchalance de J.Dutronc (le goût des chats, je ne sais pas !)

christiane dit: à

@JAZZI dit: 10 décembre 2017 à 13 h 20 min
Ce n’est pas un billet mais de Larges extraits de la conférence Nobel prononcée à Stockholm par le lauréat 2017 KAZUO ISHIGURO.

Sergio dit: à

« dont la femme venait de le quitter. »

Construction franchement dégueu… Proust l’emploie, mais c’est dégueu quand même !

la vie dans les bois dit: à

Ce qui suit est une chanson pour les cathos, très peu nombreux sur ce forum ( on se comprend, hein).
Ce qui est remarquable- enfin, ou pas- c’est que le titre de l’album est le même qu’un poème de M. Houellebecq.
Mais, mais, il y a une dimension différente, dans ce  » je suis ceux que j’ai aimés ». C’est peut-être, je ne sais pas, ce qu’on appelle, la foi.

https://www.youtube.com/watch?v=XSSEKyaf-8Q

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…qui peut, encore écrire,!…
…relax,!…
…tout comptes, fait,!…à un moment donné,!…

…il devient, le fils de lui-même,!…

…non, pas, qu’il s’est fait, lui-même,!…
…of course,!…et ta sœur,!…

…une certaine joie, dans le mépris, bien ordonné,!…àbsolutly,!…et ce Brexit,!…
…çà vient, avec les contournables,…etc,…

Widergänger dit: à

Avec le réchauffement climatique, notre Johnny va bientôt disparaître sous les eaux. En 2050 plus personne ne se souviendra de lui. Il donnera à manger aux poissons.

Je prends cette date de 2050 comme repère parce que c’est la date du commencement de la prochaine guerre mondiale qui sera nucléaire : pendant que les terriens grilleront comme des cafards à la surface de la terre, notre Johnny jouera avec les sirènes… Ah ! que j’aimerais vivre jusqu’à cette date fatidique, annoncée par notre grand prophète J. Attali, rien que pour voir la tête de mes congénères, tiens ! Ah, que je l’aime, notre avenir radieux ou irradié… !

Chaloux dit: à

La pauvre Blabla, ravagé par son échec littéraire personnel, voudrait voir tout disparaître. Même sa post-carrière est ratée. On ne se refait pas.

Je vous conseille de lire le texte d’André Marcowicz (en haut à droite, dans le face de bouc « La mystérieuse Mireille citée par le président Macron ». Absolument remarquable et tellement juste).

Chaloux dit: à

André Markowicz…

Excuses…

Delaporte dit: à

« Ce qui suit est une chanson pour les cathos, très peu nombreux sur ce forum ( on se comprend, hein). »

Johnny, c’était 100 % de la substance catho en permanence : l’amour était son grand thème, l’amour universel comme but de la vie humaine. Très caractéristique de cette attitude fut hier, à la cérémonie, la lecture du passage de saint Paul sur « si je n’ai pas l’amour, je n’ai rien », lu magnifiquement par Marion Cotillard. Si cette journée a eu un sens, c’est bien celui-là.

Delaporte dit: à

Maintenant, Wgg nous revient avec des discours de voyous nihilistes. Il voudrait voir la Terre se détruire, comme Néron incendiant Rome, par le ressentiment débile qu’il a sans doute de sa vie raté. Le contraire de Johnny…

Delaporte dit: à

« En 2050 plus personne ne se souviendra de lui. »

Faux ! On se souvient bien de Piaf aujourd’hui.

la vie dans les bois dit: à

Sur ce forum, il a très peu de cathos, mais des prophètes de l’apocalypse des derniers jours, adorateurs de la mort, après eux le déluge comme le jean de 11h17 et l’enflure de 14h15, leur éternel retour de fonctionnaires frustrés en fin de vie; que le Jean de 11h17 arrête de nous bassiner avec son « Amour » de lui-même; pour lui et pour l’enflure de 14h15, on leur souhaite celui qui est à leur portée, comme dit l’autre, des caniches.

Widergänger dit: à

Je me souviens, dans mon enfance, mon frère aîné, qui devait avoir seize ans quand j’en avais dix, achetait des disques de Johnny et allait l’écouter à l’Olympia en payant son billet avec des capsules de bouteille de lait ! Plus tard, parvenu à son âge, j’écoutais à me rendre sourd non pas Johnny mais le concerto pour violon de Tchaïkovsky avec David Oïstrak… Je devais être tombé loin du nid, comme on dit. Quand, beaucoup plus tard, je suis allé en voyage à Odessa pour voir où ma grand-mère avait passé toute sa jeunesse jusqu’à l’âge de 19 ans, je me suis aperçu que, dans la même rue Bounine (à son époque elle s’appelait la rue de la Police, puis sous le communisme la rue Rosa Luxembourg), où elle avait vécu, au n° 33 (actuellement une grande librairie, à l’époque le magasin de photographie de mon arrière grand-père, qui était photographe, Jacob Schneider, assassiné vraisemblablement d’une balle dans la tête par la Tcheka le 17 avril 1922 à Odessa), avait habité aussi un jeune violoniste qui suivait les cours de l’école de musique réputée d’Odessa, un certain David Oïstrak !

Je n’ai jamais acheté un seul disque de Johnny.

Delaporte dit: à

« Ce qui est remarquable- enfin, ou pas- c’est que le titre de l’album est le même qu’un poème de M. Houellebecq. »

Oui, c’est à noter. Houellebecq est un catholique qui s’ignore encore, qui tergiverse, mais qui un jour reviendra dans le giron de l’Eglise, en dehors duquel il n’y a point de salut, et se fera moine !

la vie dans les bois dit: à

mais la vie de l’enflure à 14h33, une loque d’humanité, a ses fans, icite. Des clients, comme on dit.

Delaporte dit: à

« Je n’ai jamais acheté un seul disque de Johnny. »

Cela montre toute votre sécheresse de coeur. Mais il est toujours temps, vous pouvez vous rattraper comme une brebis perdue…

Janssen J-J dit: à

Voilà en effet qui remet quelques pendules française à l’heure droite, merci Markov ! (@ twitt’passoul)…

« Emmanuel Macron a cité les amis de Jean d’Ormesson : Berl, Caillois, Hersch, Mohrt, Déon, Marceau, Rheims, Sureau, Rouart, Deniau, Fumaroli, Nourissier, Orsenna, Lambron ou Baer… — Bon, Orsenna…
Hersch… C’est Jeanne Hersch ? Et Sureau, c’est François Sureau (dont j’apprends qu’il écrivait les discours de Fillon) ? Et les autres… Berl, Mohrt, Déon, Marceau, Rheims, Rouart, Fumaroli, c’est, de fait, « une certaine idée de la France », — une idée dont je ne pourrais pas dire qu’elle est franchement de gauche. C’est de cette longue lignée dont parle le Président pour peindre, aux Invalides, dans le cadre le plus solennel de la République, la France qu’il veut construire. Et il le fait sans avoir besoin de dire l’essentiel, qui est compris par toute l’assistance : nous sommes dans le cercle du « Figaro », dans le cercle — très ancien — de la droite française la plus traditionnelle, celle des « Hussards », des nostalgiques de l’aristocratie. Parce qu’il faut bien le dire, quand même, non ? — la « légèreté » de Jean d’Ormesson, c’était quand bien ça qu’elle recouvrait : la réaction la plus franche — même si Dieu me préserve de mettre en cause son attachement à la démocratie parlementaire. —
Michel Mohrt, Marceau (Félicien, pas Marcel…), Michel Déon, Paul Morand, toute, je le dis, cette crapulerie de l’élitisme de la vieille France, moi, je ne sais pas, ça ne me donne pas l’image d’une France dans laquelle je pourrais me reconnaître.
L’impression que j’ai, c’est que par l’intermédiaire de Jean d’Ormesson, le Président rendait hommage à cette France-là, en l’appelant « la France », et c’est à propos de cette France-là qu’il parlait de son « génie national ». Et sans jamais employer de mot de « réaction », ou le mot « droite ». « 

christiane dit: à

Dommage, WGG, vous êtes comme le temps : une éclaircie et oups : noir c’est noir !

Janssen J-J dit: à

@Je n’ai jamais acheté un seul disque de Johnny.

C’est d’autant plus idiot que ce n’était pas vraiment la faute à Johnny s’il n’était pas né juif… Et pourtant, dieu sait qu’il adora écouter à tête reposée, toute sa vie, les partitions de David Oïstrakh au violon. On se demande qui fut le plus étroit.

christiane dit: à

Chaloux dit: 10 décembre 2017 à 14 h 19 min

« Je vous conseille de lire le texte d’André Marcowicz (en haut à droite, dans le face de bouc « La mystérieuse Mireille citée par le président Macron ». Absolument remarquable et tellement juste). »
Ah, merci : passionnant ! quel décryptage subtil de la part d’André Markowicz. Il y avait effectivement un décalage entre le contenu de ce discours et la personnalité et l’écriture de Jean d’Ormesson.

christiane dit: à

Merci, l’Ave Maria était un moment d’une rare beauté offert par ce trio : la soprano (Julie Fuchs que je ne connaissais pas), le pianiste Yvan Cassar et le violoncelliste Gautier Capuçon

bouguereau dit: à

Dommage, WGG, vous êtes comme le temps : une éclaircie et oups : noir c’est noir !

les ptis prphètes dsa rligions perso à cricri..ils se paient en nature

la vie dans les bois dit: à

« « si je n’ai pas l’amour, je n’ai rien », lu magnifiquement par Marion Cotillard »

Yes, Marion Cotillard unique, pour dire cette infinie et irréductibilité de l’Agapē (ἀγάπη).

bouguereau dit: à

Cela montre toute votre sécheresse de coeur

si tu montres que t’as a foutre de ses comportements dconsomateurs comme amazon fait gaffe au tient dlalourde..ma mère

Bloom dit: à

avait habité aussi un jeune violoniste qui suivait les cours de l’école de musique réputée d’Odessa, un certain David Oïstrak !

Dans The Noise of Time/Le fracas du temps (2016), dernier roman de Julian Barnes, formidable biographie intellectuelle de Shostakovich, réflexion sans fard sur les rapports entre art et pouvoir, sur l’URSS de Staline et de Krouchtchev, il est question de David Oistrakh, qui survécut aux purges des années 30, traumatisé à vie:

« Whilst he has been awaiting orders from the big House in St Leninsburg, Oistrakh had been expecting arrest in Moscow. The violinist had described to him (Shostakovich) how, night after night, they came for someone in his apartment block. Never a mass arrest; just one victim; and the next night another – a system that ramped up the fear for those who remained, who had temporarily survived. Eventually, all the tenants had been taken except for those in his apartment and the one opposite. The next night the police van arrived again, they heard the downstairs door slam, footsteps coming along the corridor…and going to the other apartment. From this exact point, Oistrakh said, he was always afraid; and would be, he knew, for the rest of his life ». (p.63).

Un livre que je vous recommande, ML.

Widergänger dit: à

C’est quand même un fichu imbécile ce Markowicz pour oser dire d’une part qu’on peut rattacher Jean d’O à la tradition française du XVIIè siècle, d’autre part que le Grand Siècle de la littérature française est « ridicule » ! C’est bien lui qui est ridicule avec de tels propos qui en disent long sur la décadence de la France. Ce pays est bien mort.

Jean d’O est plus proche de Guy Des Cars que des Mémoires de Saint-Simon.

Pauvre France ! Quel désastre !

bouguereau dit: à

Johnny, c’était 100 % de la substance catho en permanence

sombre copie du deep south dlalourde..un kit qu’on achéte au motel havec le biker bandana tête de mort sur la route a végaz..garde secret cque t’achétes dlalourde..de peur qu’dton profil soit pas çui qutu souhaites

christiane dit: à

@bouguereau dit: 10 décembre 2017 à 15 h 01 min
Vous commencez à radoter ! je n’ai jamais parlé de « religion à moi » mais d’un visage de Dieu que je me suis construit.
Parfois, vous êtes vraiment lourd.
Ma seule faiblesse : vous me rappelez MàC. D’ailleurs, longtemps on a cru que c’était vous alors que lui, terrassé par sa santé fragilisée, était loin du blog.
Mais à part ça, je vous trouve assez insupportable.

bouguereau dit: à

dracul..sil était dhouston y rcevrait des pubs de promo d’uzi tous les jours..mais voilà..il est dla garenne..sapré dracul

bouguereau dit: à

Un livre que je vous recommande, ML

tu t’en donnes du mal pour l’instruire kabloom..

radioscopie dit: à

Widergänger dit: 10 décembre 2017 à 15 h 08 min

Il ne sait donc pas lire ?

Widergänger dit: à

Oui, en effet, je le lirai, merci Bloom !

Il y a aussi les romans et autres écrits autobiographiques de Boulgakov, qui raconte des histoires très similaires, presque dans les mêmes termes. Les lettres que ma grand-mère recevait chaque nouvel an de Pskov, de son beau-frère, se sont précisément arrêtées en 1934. À Pskov, sur une petite place, près de la rue Lénine, où sa famille vivait (presque en face de l’actuel musée Lénine de Pskov où Lénine a vécu et tout près du théâtre qui servit de maison à Pouchkine lors de son exil à Pskov, se dresse une statue de Kirov, que Staline a fait assassiner ; Pskov est devenu zone interdite. C’était le commencement des purges.

Pour l’anecdote, j’ai visité cet été la maison où vécut Boulgakov durant un temps, transformée en musée, à Kiev, dans un quartier de Podil très français.

bouguereau dit: à

Jean d’O est plus proche de Guy Des Cars que des Mémoires de Saint-Simon

c’est trés mal dit en effet..l’urgence surment..c’est dommage c’est dans le détail fouillé dson analyse qu’il tiendrait enfin quelquechose qui hinteressrait la litterature..dommage..faut savoir se garder pour faire murir et ménager les vraies effets..là il carmabouille..comme toi dracul..toi c’est plus pire..une gueunon qui se singe

bouguereau dit: à

Oui, en effet, je le lirai, merci Bloom !

kabloom il le même profil sur amazon..le consommateur..c’est ça l’phin mot de papa freud

Widergänger dit: à

Les lettres de mon grand-oncle de Pskov étaient systématiquement ouvertes par la police de Leningrad avant 1934. La poste française l’indique sur l’enveloppe par un tampon. La police secrète soviétique ne prenait même pas soin de refermer l’enveloppe à la colle…

JAZZI dit: à

Qui l’eut cru ? LVDLB fan de Johnny !

Clopine dit: à

Et qu’est-ce qu’on va faire quand ce sera le tour de Gérard Depardieu, hein ? Lui aussi c’est la France… Comment va-t-il s’en tirer le Macron ? Quel miroir flatteur va-t-il pouvoir tendre à son électorat ? Va-t-il entonner là aussi l’hymne à la grandeur de la France, ou bien fera-t-il (ce qui serait quand même le comble) dans la sobriété ?

Bloom dit: à

nous sommes dans le cercle du « Figaro », dans le cercle — très ancien — de la droite française la plus traditionnelle, celle des « Hussards », des nostalgiques de l’aristocratie.

Je confirme le grand retour dans les sphères dirigeantes de la particule.
Michel Mohrt commit plusieurs livres sur la littérature américaine, après avoir collaborationné à Je suis partout. Une crapule.
Comme l’écrivait Claude Lanzmann, « la France (des années 50 et 60) était encore infectée jusqu’à la moelle ». L’infection ferait-elle sa réapparition? Vigilance.

Widergänger dit: à

L’ironie de l’histoire, c’est que Staline a cru qu’on venait l’arrêter dans sa Datcha, après l’invasion de l’URSS par les armées d’Hitler. Il avait fait assassiner dans les purges tous les cadres de l’armée et ses compagnons de la Révolution de 1917. En réalité, on venait le supplier de garder le pouvoir au moment où la Russie courait ce grand péril, dont il était la cause… Après ça, on ira dire que ce n’est pas le diable qui gouverne le monde ! C’est bien Boulgakov qui a tout compris !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…j’ai fais un mirage, et est lu,!…

…la guerre atomique, en 2050,…et, les Antilles submergés,…à la bonne heure,…

…à toutes foies, utiles,!…

…vivre, dans, notre cauchemar des mauvais goûts, et, des lucres, et en somme, les sociétés, à se manger, par , elles-mêmes, pour des investisseurs aux bouts des rouleaux, à se joindre,!…

…que voulez-vous de plus, comme bombe atomique de sociétés d’abrutis,!…

…pourvu que les riches, revivent, les bienfaits; de vrais Stalag 13,…

…vacances forcées,!…avec, les présidents français de souches, plus misérables, les uns, les autres,!…Ah,!Ah,!…

…sans parler, de toutes les diplomaties dans le monde,!…

…des diversions, pour les riches, à exploiter, sous couvert, de mondanités,!…
…les merdes et déchets, d’économies à ses misères,!…

…la bombe atomique,elle est en constante variations, et éternelle, pour tous,!…

…mare des éternités,venez mourir, sur terre, Oh,!…quel bonheur, sans partage,!…Ah,!Ah,!…etc,!…
…l’anguille sous roche,!…Go,!…

JAZZI dit: à

« la France (des années 50 et 60) était encore infectée jusqu’à la moelle ».

Depuis, l’infection est passée à gauche. Bloom semble bien contaminé !

Widergänger dit: à

Les « Hussards » sont de vrais écrivains. C’est quand même tout autre chose que la prose fadasse de Jean d’O ! Ce Markowicz est un petit c… Un décérébré.

la vie dans les bois dit: à

bas rosis, 15h29, vieille grenouille du cimentière, inutile d’exciter vos hystériques.
Pas attendu la rdl, pour faire tuner les watts.

Ma préférée, « pour vous dire: au-revoir » ?

L’hymne à l’Amour, bien sûr.
https://www.youtube.com/watch?v=HxvaFyckwyU

Bloom dit: à

Bloom semble bien contaminé !

Tu débloques, Baroz, l’infection c’est l’antisémitisme et/ou l’éloge de ses thuriféraires, puisqu’il faut te le souligner en rouge. C’est le froid qui t’engourdis ou Alzheimer qui pointe son A?

Jean dit: à

Denis Tillinac : « Johnny est mort, la France est veuve ».

C’est tout de même sidérant, vaguement terrifiant même, ce déluge de propos imbéciles inspirés par le trépas d’un histrion du second rayon. Il y a dans cet invraisemblable cirque quelque chose que je ne saisis pas bien.

la vie dans les bois dit: à

@ce déluge de propos imbéciles

Merci, au moins sur ce blog, de vous mettre bien en évidence. Bisous à josette, la pôvre.

Chaloux dit: à

radioscopie dit: 10 décembre 2017 à 15 h 19 min
Widergänger dit: 10 décembre 2017 à 15 h 08 min
Il ne sait donc pas lire ?

Euh, non, c’est évident. Des années que je le dis.

Chaloux dit: à

Bloomy, vous soutenez toujours Macron?

bouguereau dit: à

dis donc feignant..à part le mur tu soutiens qui au juste mon larbin

bouguereau dit: à

Il y a dans cet invraisemblable cirque quelque chose que je ne saisis pas bien

havant d’ête veuve tu te faisais mette jean marron..tu calcul?

Chaloux dit: à

Casse-toi, boumou, pas le temps de causer avec un minable comme toi.

D. dit: à

Ce soir je mange de la quiche aux poireaux.

JAZZI dit: à

Bonne pioche, « L’hymne à l’Amour », LVDLB. Où l’on voit bien que Johnny, avant tout, c’était une voix !

bouguereau dit: à

Tu débloques, Baroz, l’infection c’est l’antisémitisme

l’ analyse du cas jean d’o ça se règle a la batte..c’est hune maladie

bouguereau dit: à

‘quiche’ aux poireaux..c’est une recette femme d’aujourdhui des années 50’s ça dédé..tu mets une gaine haussi?

la vie dans les bois dit: à

Où l’on voit bien que Johnny, avant tout, c’était une voix !

Tout faux, bas rosis, on dit plutôt:  » un coeur qui bat ».

Chaloux dit: à

ça se règle a la batte...

Pauvre boumou, mais quel débile mental…avec ses 158 centimètres on se demande ce qu’il bien pu régler à la batte.

Hurkhurkhurk!

Casse-toi on te dit…

Jean dit: à

Pour LVDLB, Johnny mérite pleinement son statut d’icône ; elle, en revanche, peine visiblement à se hisser au-dessus de son statut d’e-conne.

Widergänger dit: à

En réalité en URSS, l’horreur a commencé très tôt pour les écrivains. Dès la première lettre que nous avons de Boulgakov, écrite à Staline en juillet 1929, il dmande à être expulsé d’URSS, et il écrit, après avoir décrit ls persécutions dont il est l’objet et les interdictions de ses œuvres par le régime soviétique : « Tout cela dure depuis tantôt dix ans ; ms forces sont brisées ; je n’ai plus le courage d’exister dans une atmosphère de traque, je sais désormais qu’à l’intérieur de l’URSS il m’est interdit de publier mes livres ou de faire jouer mes pièces ; mes nerfs sont dérangés. » Trotski avait été exilé en février 1929.

Il qualifie déjà l’année 1929 de « catastrophe ».

Paul Edel dit: à

« Jean d’O est plus proche de Guy Des Cars que des Mémoires de Saint-Simon.  » c’est tellement évident quand on l’a lu.Widergänger dit une telle évidence que je comprends que le système Chaloux ne consiste qu’à dire le contraire de Widergänger. c’est un peu pathétique.

bouguereau dit: à

La poste française l’indique sur l’enveloppe par un tampon. La police secrète soviétique ne prenait même pas soin de refermer l’enveloppe à la colle…

traitment dfaveur..vérifie sur amazon qu’il était pas du guépéou dracul

Jean dit: à

Où l’on voit bien que Johnny, avant tout, c’était une voix !

Ses braillements hystériques ne m’ont jamais paru mériter le nom de « voix ».

Chaloux dit: à

Edel, vous recommencez à jouer les petits juges de m… Ce n’est pas à ça que j’ai réagi.

bouguereau dit: à

putain..polo qui vient en renfort..ta gueule polo

Bloom dit: à

Bonne question, Chaloux…Je suis assez enthousiasmé par certaines options en politique étrangère, ou nous avions vraiment perdu du crédit (rien à voir avec mon domaine professionnel, qui fait les frais de budget dits « contraints »).
Pour le reste, je reste sur une prudente réserve et serai davantage en mesure de juger une fois rentré au pays.

bouguereau dit: à

..et ta gueule mon larbin..

Bloom dit: à

budget-s

Paul Edel dit: à

Chaloux, s’énerver n’est pas un argument.

Chaloux dit: à

Edel, je ne m’énerve pas mais vous m’emm… Allez vous faire f… (avec le sourire).

bouguereau dit: à

Ses braillements hystériques ne m’ont jamais paru mériter le nom de « voix »

tu la sentais bien jean marron..

Chaloux dit: à

Bloom, vous me rassurez. Je vous conserve mon estime.

bouguereau dit: à

Sergio dit: 10 décembre 2017 à 16 h 29 min
mais cassez vous tous chez polo bande de chyeurs

dis donc serdgio reste poli

Chaloux dit: à

boumou omniprésent, pas d’animation à sa maison de retraite… et les encombrants qui ne passent pas le dimanche… Auraient emporté cette ord… puante.

bouguereau dit: à

voyant tout vos sales faces de faux chtons cricri en tête..le seul fréquentabe havec qui chpeux copiner c’est tèrzoune..ha c’est pas facile..heu terzoune t’as hintérét a faire semblant sinon..sinon..hattend jvais trouver

bouguereau dit: à

pas d’animation à sa maison de retraite… et les encombrants qui ne passent pas le dimanche…

et la bouteille..pis..tiens mon larbin fois moi madame bougreau..comme havant quand tu trollais pas..ça me manque

bouguereau dit: à

Ma seule faiblesse : vous me rappelez MàC. D’ailleurs, longtemps on a cru que c’était vous alors que lui, terrassé par sa santé fragilisée, était loin du blog.
Mais à part ça, je vous trouve assez insupportable

c’était pas mimi ça? ça vous rsembe a tous..puant

Bloom dit: à

Quel gamin, ce Boug!

Chaloux dit: à

C’est vrai que le boumou, dès qu’il vous sort une idée, elle fait très IVe Reich… Mais lui la trouve très supportable… Pas insupportable pour deux marks…

Chaloux dit: à

Et surtout, pas puante

radioscopie dit: à

Jean d’O un Guy Des Cars ? Après la station Invalides, il faudrait plutôt dire « un Guy des cars Macron ».

la vie dans les bois dit: à

à 16 h 38 min

t’sais quoi, ducon, pour une fois je suis d’ac avec toi. Mais les nazes que tu te traînes à la suite, tu en as p’têtre besoin pour vivre, et ça n’a pas l’air de te réussir. Ah, les boeufs ! cricri en tête de ton cortège.
Mais le plus à plaindre dans cette histoire est encore » Passou », qui doit supporter tous tes stratagèmes de pervers. Toutefois, je dois dire qu’il l’a bien cherché, qqpart…

Tu permets ducon, j’en remets un dernier pour la route( parce que hier, beaucoup ont pleuré comme des Madeleine, et même des forts, des tatoués), mais ce n’est pas pour toi, c’est pour Langoncet, car lui me semble la connaître, la road…
https://www.youtube.com/watch?v=J4hW-0bgbuI

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*