de Pierre Assouline

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La République des livres
Oyez oyez, les lanceurs d’alerte !

Oyez oyez, les lanceurs d’alerte !

Mais non, pas Julien Assange et consorts ! D’autres, authentiquement pionniers dans le genre, écrivains, chroniqueurs et essayistes, il y a quelques dizaines d’années, dont les exhortations sont redevenues furieusement actuelles. Le premier d’entre eux, l’esprit le plus noble, le plus sincère et le plus fervent qui soit, un Français du nom d’André Suarès. C’est à peine si son nom a surnagé et c’est une misère de le voir si souvent confondu, même par des historiens, avec celui du journaliste Georges Suarez, fusillé à la Libération devinez pourquoi. Un éditeur inspiré a réuni les textes politiques publiés de son vivant à partir de 1920 et jamais repris en volume depuis sa mort en 1948. Cela s’intitule Contre le totalitarisme (224 pages, 15 euros, Les Belles lettres). Dans son esprit, cette initiative ressemble à ce que l’on pourrait appeler de l’édition d’urgence. Ou de première nécessité. Quelque chose de militant mais dans la meilleure acception du terme (la pire, on la connaît : systématisme, sectarisme etc). S’il existait des librairies de garde comme il en va des pharmacies, on devrait pouvoir se le procurer au coin de la rue la nuit tombée après avoir écouté le journal télévisé, suivi certains débats de la campagne électorale et découvert les derniers sondages d’opinion qui nous promettent pour la fin de partie les représentants des deux extrêmes, démagogues à la rhétorique populiste si bien rodée qu’un certain nombre de leurs électeurs passeront sans mal de l’un à l’autre en fonction des circonstances.

On devine vite l’intention du livre ou son ambition : être perçu comme la protestation continue de l’esprit de liberté contre toutes les formes de tyrannies. Ennemi du mensonge, libre penseur, visionnaire méconnu, Suarès était ce qu’on appelle communément un emmerdeur : ce tempérament ombrageux, notoirement asocial n’en fut pas moins une Indispensable vigie d’un siècle de fer et de sang. Insurgé permanent hanté autant qu’habité, ce qui n’a pas facilité la diffusion de son oeuvre. Ecrivain et poète, pilier de la NRF, biographe inspiré de nombre d’écrivains et ardent dreyfusard, il était également un polémiste au ton volontiers prophétique, que l’on finissait par prendre pour un Cassandre de plus alors que l’Histoire donnait souvent raison à l’exceptionnelle acuité de son intelligence. Mais on sait à quel point il est inconfortable d’avoir souvent raison trop tôt. Il eut ses moments de découragement, tel un Cassandre inutile, lorsqu’il se sentait rejeté tant ses philippiques effrayaient le bourgeois munichois.

« C’est peu de n’être cru : mais n’être pas ouï ? »

N’empêche que même dans le désert, au plus profond de sa nuit, il ne sentait d’autre devoir que de ne pas s’abaisser. Quelle leçon ! Ce livre recèle des pépites interdites, inconnues des connaisseurs et pour cause, telles En marge d’un livre, censuré par Grasset et édité à tirage limité hors commerce en 1936, la Chronique de Caërdal publiée dans la NRF entre 1939 et 1940 avec des papiers magnifiques d’intelligence critique sur Baudelaire, Unamuno, Leopardi, La Bruyère, les Brontë. Europe fraternelle, culte des grands esprits de tous les pays, obsession du rang de la France et de son esprit dans le concert des nations, virulente hostilité à l’endroit du pacifisme noble mais infirme, du désarmement funeste et irréaliste … A travers ses thèmes de prédilection, on retrouve malgré tout, c’est à dire malgré ses promesses d’apocalypse, un certain optimisme tant il décèle dans l’âme de la France toutes les ressources pour lutter sur tous les plans contre les totalitarismes (le pluriel n’aurait pas été de trop dans le titre en couverture) : communiste, fasciste, nazi.

Sa plume que l’on dirait trempée dans le flacon de vitriol dont se servait Léon Bloy, n’épargnait pas plus les fauteurs de guerre que les dictateurs. Dès 1930, il est l’un des tous premiers à hurler dans toutes les tribunes qui l’accueillent que « M. Hitler » est diabolique et qu’on ne dîne pas avec lui fût-ce avec une longue cuillère. Alors au sommet de sa réputation, il a pris tous les risques. Dès 1936, il annonçait le cortège d’horreur de la guerre totale à venir : meurtres collectifs au nom de la race, génocides etc Ne lui a manqué que d’avoir envisagé la performance technique de la mort industrielle lorsqu’elle est servie par une organisation sans faille (les camps d’extermination et les chambres à gaz).

« Le club est votre église ; le bar, votre sanctuaire ; l’urne, votre ciboire ; le bulletin de vote, trempé dans la vinasse, votre eucharistie ; et le mastroquet, votre cathédrale. »grosz-beautyiwillcherish-m1349570756633

Michel Drouin, à qui notre connaissance de son œuvre doit tant, disait que, isolé, n’ayant pour tout bagage que son génie d’écrivain, son instinct, sa raison, son « ardeur pensante », André Suarès aura mené en plein accord avec le mouvement de l’Histoire, « l’instruction de nos désastres ». A noter également qu’on ne trouve rien de comparable, de cette encre et de cette force, ni même rien dans le même ordre d’idées, chez les autres «  »grands » » de sa génération, les Gide, Claudel, Valéry, Giraudoux, Rolland, Bernanos. « « Et dire qu’il se voulait avant tout poète et musicien… » » Ce n’est pas tant qu’André Suarès nous manque, à nous qui le connaissons si peu; c’est surtout qu’il nous manque un André Suarès.

Rares sont les intellectuels français de cette époque dont on pourrait en faire les frères en pugnacité. Il faut aller voir ailleurs, en Allemagne justement. Erich Kästner fut à sa manière un « romancier d’alerte » . Un autre nom vient spontanément à l’esprit, pas des plus connus, hélas, mais des plus puissants par le souvenir qu’il a laissé dans la mémoire de ceux qui l’ont lu et le lisent encore, celui de Klaus Mann. Il y a comme une parenté en prophétisme politique entre ces hommes au destin de Cassandres. Ils avaient un trait de caractère en partage, beaucoup moins répandu qu’on ne le croit, la lucidité.

A croire que l’administrateur général de la Comédie-Française et l’éditrice des Belles-Lettres se sont donnés le mot, le fait est que Contre le totalitarisme produit sur le lecteur en effet d’autant plus puissant s’il sort de la représentation La résistible ascension d’Arturo Ui (traduit de l’allemand par Hélène Mauler et René Zahnd, édité par L’Arche). Cela se passe à Chicago autour d’un trust contrôlant le marché du chou-fleur sur fond de corruption, détournement de fonds d’Etat, chantage, pressions, racket, démagogie, voyoucratie de la politique (ne manque que les emplois fictifs !) mais on sait de quoi il en retourne et l’identification des personnages à Hitler, homme d’Etat aux allures de malfrat, Hindenbourg, Göring, Röhm, Goebbels, Dollfuss est telle qu’il ne s’agit évidemment pas de personnages à clé. Le dramaturge, qui avait en tête une histoire sur l’ascension sociale par le crime, avait la mémoire pleine des films noirs américains Little Caesar, Scarface, The Public Ennemy ainsi que les romans tout aussi noirs de Horace Mac Coy et James Cain. Dans son Journal de travail à la date de mars-avril 1941, Brecht prévenait depuis son exil finlandais :

« Une conjonction trop étroite des deux intrigues (l’intrigue des gangsters et l’intrigue des nazis), dons une forme qui prendrait la première intrigue comme une symbolisation de la seconde, serait insupportable, »

Le spectacle est réussi en ce qu’il met parfaitement à nu la théâtralité du fascisme et déconstruit le spectacle du pouvoir, même si, une fois de plus, on admire la voix de bronze de Bakary Sangaré dans le rôle du bonimenteur sans comprendre la moitié de ce qu’il dit. Emballé par ce que j’avais vu et entendu, j’ai prêté l’oreille à une conversation de critiques sur le parvis du théâtre. L’un d’eux, qui disait avoir perdu sa soirée, comparait la mise en scène de l’allemande Katharina Thalbach (qui est « née » et a grandi dans les années 60 parmi les Berliner Ensemble du temps de la RDA)  avec celle, à ses yeux bien supérieure de Jean Vilar et Georges Wilson en 1960 au théâtre de Chaillot. Après tout, pourquoi pas, de toute façon, nous n’en n’étions pas pour pouvoir aujourd’hui en juger et comme le dit Eric Ruf, le patron du Français, « la forêt d’intentions » des exégètes de Bertolt Brecht est d’une densité insoupçonnable. Cette fois, il s’agit de montrer en quoi l’auteur « vise à détruire le respect dangereux qu’inspirent les grands criminels au commun des mortels ».

Le principal argument du critique tenait à ceci que Vilar avait eu l’intelligence de montrer de bout en bout un Arturo Ui effrayant quand celui de Thalbach ne l’est que par moment, le comique, le burlesque et le ridicule dominant la mise en scène, ce qui rend justice à l’humour de Brecht jusqu’en sa dimension clownesque (que dire alors du Dictateur de Chaplin ?). Toutes choses qui confèrent au personnage un côté humain (trop humain ?) quand l’effroi le tirait du côté du monstre. Il est vrai que, de son propre aveu, Katharina Thalbach a voulu réussir l’alliance du théâtre populaire et du grand style et… :

« … la traiter comme un de ces grands spectacles de foires annuelles – presque sous la forme d’une complainte, voire d’un mystère – en soulignant l’héritage des grands drames shakespeariens »

Or c’est justement pour cela que cette fable (à l’affiche jusqu’au 30 juin en alternance) m’a paru être une parabole d’une remarquable actualité, elle aussi, au-delà des talents conjugués des membres de la troupe, outrageusement maquillés comme dans un tableau de George Grosz, pas seulement heureux mais manifestement fiers de la jouer.

La majorité des électeurs allemands a confirmé la position du NSDAP comme premier parti d’Allemagne aux élections législatives de juillet 1932 avec 37,3 % des voix. Celles qui ont porté légalement « M. Hitler » au pouvoir, non par la force mais par adhésion à sa personne et ses idées, des gens des classes moyennes, des fonctionnaires, des professions libérales etc en poussant le président à le nommer chancelier de la République de Weimar, n’étaient pas effrayées. Plutôt rassurées, confiantes sinon envoûtées. Seuls, si l’on peut dire, les militants démocrates, les opposants de la première heure, les communistes, les Juifs, qui les premiers firent les frais de la répression et de la censure, étaient plongés dans l’inquiétude, le désarroi, la terreur (l’œuvre de Brecht fut brûlée dans l’autodafé du 10 mai 1933 et il partit sur les routes de l’exil). Mais les autres, tous les autres qui constituaient la majorité (mais pas absolue), n’étaient en rien dans la peur et l’effroi, tout au contraire, hélas.

(« Une scène de la pièce à la Comédie-Française » photo Brigitte Enguerand ;  » Beauté, je veux te chanter » de George Grosz, 1919, Galerie Nierendorf, Berlin)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire, Théâtre.

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commentaires

955 Réponses pour Oyez oyez, les lanceurs d’alerte !

bouguereau dit: à

mais aussi de cypride appellation d’Aphrodite

rénateau dit que des cochonries

Nicolas dit: à

Non Bob, dans un premier temps juste l’effondrement de l’économie. Une broutille. Vous êtes un genre de Delaporte qui s’ignore ou bien ?

JAZZI dit: à

« (l’œuvre de Brecht fut brûlée dans l’autodafé du 10 mai 1933 et il partit sur les routes de l’exil) »

Et tant d’autres livres d’écrivains et toiles de peintres qui partirent aussi en fumée et en exil, Passou…

Phil dit: à

dear baroz, vous pensez aussi qu’il va y avoir un exil d’écrivains après le séisme des prochaines élections. mais quels écrivains ? les Angot, Ernaux et consorts n’ont pas les moyens de s’installer à Longisland.

Delaporte dit: à

Le rusé Chevillard, peu satisfait de la mévente de ses livres, passe sur son blog de la publicité en douce :

« Avec le secret espoir de susciter chez le lecteur un réflexe compulsif d’achat, je donne ci-dessous l’un de ces textes. »

JAZZI dit: à

Non, Phil. Sous l’Occupation allemande, en France, les liste Otto (nov. 40 et 42), désignant, éditeur par éditeur, les auteurs interdits à la vente mentionnaient, parmi les auteurs NRF-Gallimard, « L’Espoir » et « Le Temps du mépris » de Malraux, « Chronique de septembre » de Nizan et « Journal d’Allemagne » de Denis de Rougemont. Tout en épargnant « La Nausée » et « Le Mur » de Sartre !

Bob dit: à

10 h 49 min
d’abord l’effondrement, ensuite le goulag

JAZZI dit: à

Les listeS

Delaporte dit: à

Polanski n’a pas terminé son film, et ne sera donc peut-être pas à Cannes cette année, ce qui, entre parenthèses, empêchera toute polémique sur sa situation judiciaire. On se dit aussi que le film n’est pas très attirant. On attendra les première critiques :

« D’après une histoire vraie », le prochain film de Roman Polanski, Palme d’or en 2002 pour « Le Pianiste », est une adaptation du livre éponyme de Delphine de Vigan avec Emmanuelle Seigner et Eva Green.

Nicolas dit: à

D’abord l’effondrement, comme au Venezuela, après on verra. Ça dépendra du tournant que prendra l’Europe. Relire Suarès peut être ? « Il n’est pas d’aberration plus funeste que de prendre son désir pour la réalité. J’ai entendu des rêveurs ou des fanatiques vanter la vie de la Russie sous les Soviets. Si j’étais le Prince, je prendrais dix mille de ces gens-là et je les transporterais à Moscou, à Petrograd et ailleurs : ils goûteraient alors les délices de leur paradis.
Mon cher, les hommes se déchirent et se font la guerre à deux ou trois dans la même maison, au sein des familles ; et vous me parlez de fraternité universelle ? Plus haut est le poète, plus il est vrai et plus il doit voir clair : il sait que l’homme ne vaut rien. La poésie est une réalité parfaite : elle ne pactise pas avec le mensonge politique, et c’est ce que vous faites en ce moment.
Qui ne hait la politicaille ? Caërdal entre tous : depuis quinze ans, il annonce le désastre et l’abîme de la guerre. À qui ? Et contre qui ? À la nation et contre la politique du Front populaire. Mettez-vous bien dans l’esprit que si la France avait été armée de pied en cap en 1936 ou même en 1938, quoi qu’il fût déjà un peu tard, Prague, Vienne, Varsovie, Helsinki seraient encore libres ; et il n’y aurait pas eu de guerre.
À qui dont la faute ici ? Qui est responsable ? Ceux qui ont prêché lâchement la fraternité universelle ; et qui d’ailleurs sont prêts à égorger leurs frères dans la même maison. Voilà ce qui ne pourra pas être effacé et qui par malheur se renouvelle chaque fois dans le sang et presque à chaque génération, depuis bientôt deux siècles. »
Bien à vous

Phil dit: à

Baroz, Abetz était sûrement plus lettré que ne l’est Madame Angot, c’est bien le plus triste.

Widergänger dit: à

On peut s’installer à Berlin. Ce serait une bonne inversion du passé…! Il y a déjà Marie Ndiaye qui vit à Berlin. C’est une ville où il fait bon vivre en tout cas, bien mieux qu’à Paris. À Berlin, je me sens vraiment bien, les grandes avenues, la verdure, les lacs au sud et je ne sais quelle atmosphère très agréable. C’est pas aussi bien que Barcelone mais presque. À Paris, je me sens toujours oppressé.

D. dit: à

Il est bien, ce Nicolas.

D. dit: à

ah ben Barcelone, c’est l’icône de la décadence espagnole. Il n’y a pas de ville moins espagnole dans l’âme que Barcelone. Alors il s’y sent bien. Pfff..

Phil dit: à

De plus en plus de Français s’installent en Allemagne, Widergänger, et ils n’ont pas attendu le prochain séisme politique annoncé, le petit tremblement à la Hollande leur a suffit. Faut-il que le besoin d’exil fût pressant car ces nouveaux arrivés parlent aussi de moins en moins bien allemand (comme l’écrivain Marie NDiaye) ce qui surprend les autorités d’accueil qui ont parlé il y a quelques années de véritable exode.

Widergänger dit: à

Je ne savais pas Phil, que c’était à ce point. Vous me l’apprenez. Ils devraient se mettre sérieusement à apprendre l’allemand ne serait-ce que pour contredire Hitler et son furieux allemand. Hitler a sans doute endommagé aussi la langue allemande pour très longtemps. La langue allemande ne sera jamais plus comme avant même si de grands écrivains lui ont redonné une nouvelle jeunesse et un cœur pur et élevé.

Nos langues en Europe sont en phase de destruction. Nous ne devons jamais perdre ça de vue. Comme professeur, je le constate tous les jours, et maintenant que j’enseigne en BTS deux ans après le bac le constat est encore plus amer. Quand je vais enseigner en fac, mon pessimisme va encore s’accroître… Cioran est notre grand prophète de ce point de vue.

Oui, j’ai prié Dieu et Il m’a répondu favorablement. Ici, à Sitges. Un miracle s’est produit…

Widergänger dit: à

Je me vois très bien vivre à Sitges et enseigner à la fac de Barcelone… J’adorerais cette vie là. Et je pense que je vais l’obtenir en plus…

D. dit: à

Et c’est pas moi qui le dit, c’est les barcelonais eux-même, trahis par leurs élus qui préfèrent servir le BTP et la haute finance que les habitants.
Y’à pas que chez nous.

D. dit: à

C’est sûr qu’avec Hidalgo comme Maire, on peut se sentir oppressé. J’le conçois.

Delaporte dit: à

Le top du top c’est quand même Rome, il n’y a pas photo…

JAZZI dit: à

Berlin, c’est bien, mais à Barcelone il y a la mère des mers !

JAZZI dit: à

A Rome, les strates du passé sont une peu trop prégnantes à mon goût…

Phil dit: à

Oui Delaporte mais Rome est déjà plein de Français qui se prennent pour Chateaubriand, l’implantation n’est pas durable, le temps de parcourir avec spleen les états du Vatican quelques saisons puis retour.

JAZZI dit: à

Lisbonne, peut-être, Phil…

Widergänger dit: à

Lisbonne est envoutante aussi, j’en suis devenu fou amoureux. Mais c’est une ville loin de la vraie ville. Les lisboètes n’y habitent plus. Mais j’ai adoré vivre à Lisbonne pendant tout un mois en 1975. C’était une époque formidable, fréquenter les acteurs de la révolution, fréquenter les cours à la fac, parler des nuits entières avec les amis à la maison de la révolution et refaire le monde, c’était mes vingt ans ! Et je découvrais alors Le degré zéro de l’écriture que j’avais emmené avec moi à Lisbonne.

Barcelone est la ville idéale aujourd’hui pour vivre heureux. Et c’est tout près de la mer. L’idéal c’est d’habiter à Sitges et de faire le prof à Barcelone. Un appartement sur le front de mer. Ce serait génial.

Widergänger dit: à

Des penseurs ont tenté de penser la destruction du langage. Il ne faut pas s’étonner que ce soient des Juifs, Rosenzweig et Mauthner, un Pragois comme Kafka, qui a aussi fait des études de droit à Prague avant d’aller s’installer en Allemagne.

Mais le grand penseur contemporain du langage c’est Wittgenstein, qui cite d’ailleurs Mauthner dans son Tractatus.

Mais tous les grands écrivains du XXè siècle ont au fond dit la destruction du langage ou ce qui menace le langage humain de destruction : le premier fut sans doute Conrad dans Heart of Darkness, Kafka aussi (mais on n’a pas l’habitude de le lire sous cet angle), Beckett bien sûr, Hofmansthal avant lui avec la fameuse Lettre de Lord Chandos.

D. dit: à

Vienne, Budapest, Prague, Madrid et pourquoi pas Lisbonne sont des villes convenables, contrairement à Berlin, Barcelone, Amsterdam, Londres.

Phil dit: à

Lisbonne indeed, en hiver pour rencontrer moins de touristes avec un guide routard tordu à la main, mais déjà si encombré de retraités français qui se réjouissent d’un pays où l’Arabe a été bouté.

Widergänger dit: à

Maintenant, il faut lire Lisbonne à travers les romans de Antonio Lobo Antunes, et la destrcution mentale de la ville, sa fragmentation qu’on peu y lire dans le délire verbal mais contrôlé de ses personnages qui se caractérisent tous par une Voix, qu’il est passionnant d’étudier pour y lire une poétique du démoniaque dont Baudelaire a eu jadis la grande intuition avec sa poétique du gouffre dans Les Fleurs du Mal. On voit bien la filiation entre Baudelaire/les massacres de la révolution de 1848 et Lobo Antunes/les massacres de civils et la torture en Angola. Et la filiation avec le Congo de Conrad dans Heart of Darkness.

La ville fragmentée, la mémoire en décomposition, la mémoire hantée par les fantômes, la ville fragmentée de Lisbonne dans la perception antée sur la destruction de tout l’appareil psychique des personnages de Lobo Antunes. Voilà la situation présente.

D. dit: à

oui, ben tant mieux.

D. dit: à

ça vaut toujours mieux que des gamins de 15 ans shootés et proches du coma éthylique qui tombent des balcons après avoir pourri la nuit de leurs voisins.

Widergänger dit: à

On mesure au fond aussi tout le travail de destruction produit par la modernité si l’on met en perspective la fragmentation narrative qu’on trouve dans L’Éducation sentimentale de Flaubert, qui est le grand roman des conséquences des massacres de 1848, et les formes narrayives qui volent en éclats dans les grands romans de Lobo Antunès sous la pression de la destruction psychique de ses personnages devenus essentiellement une Voix qui parle, comme le grand théâtre de la fin chez Beckett.

JAZZI dit: à

Tu pourrais développer ton concept de « villes convenables », D., ça m’intéresse ?

D. dit: à

Une ville convenable ne cherche pas à se créer une identité, mais à préserver et développer celle qui lui est propre.
Une ville convenable n’est pas une putain les jambes écartées prête à toutes les compromissions de la morale pour se developper économiquement.
Une ville convenable donne le pouvoir réel d’administration à ses habitants et notamment à la plus importante part de son tissus social : les familles nationales.
Ça vous va, Jacques ?

Widergänger dit: à

Les grands romans de la Voix, qui commencent sans aucun doute avec le roman de Conrad, Heart of Darkness sont aussi des romans qui placent le lecteur au centre de la narration à égalité avec le narrateur, dans la mesure, comme le montre Javier Cercas dans son essai en citant Virginia Woolf, El Punto ciego, où c’est le lecteur qui est chargé de régir la construction interprétative de manière beaucoup plus massive que dans les romans d’avant, même le Quijote au fond. Le roman moderne n’existe que par le travail actif du lecteur qui cherche à recomposer les pièces du puzzle pour en tirer un sens toujours ambigu comme dit à juste titre aussi Javier Cercas.

Au fond, cet humanisme de la construction narrative qui met en œuvre une esthétique du roman de nature dialogique, est le contre-point formel de l’horreur du contenu. Au cynisme de la Voix creuse de Kurtz s’oppose la main tendue du narrateur/romancier vers le lecteur dont les personnages de la scène d’énonciation qui ouvre et ferme le roman comme un rideau de scène, servent d’objet transitonnel en isntallant le lecteur au plus profond de ce que le psychanalyste Guy Rosolato appelle la « relation d’inconnu », qui n’est pas la relation à l’inconnu, mais la relation de l’être humain au mystère qui le fonde et qui fait qu’il est ce qu’il est, un être unique devant Dieu ou l’univers comme on voudra, un abîme de mystère et d’interrogations. Javier Cercas a raison : c’est ce qui fait la grandeur de ces œuvres. Grandeur humaine et grandeur de la littérature.

Phil dit: à

La petite ville d’à côté qui conserve les prérogatives de la métropole sans en subir les servitudes, est souvent bien agréable. Le choix de Widergänger de faire souche à Sitges est plutôt bon.

Widergänger dit: à

Cette structure narrative renoue au fond avec la veine conteuse de l’Heptameron de Marguerite de Navarre, qui contient un conteur et un public de réception, qui organise cette « relation d’inconnu », interrogeant l’amour, le sexe et ses violence, la réalité humaine sous tous ses aspects. C’est la grande structure démocratique inventé eau fond par la Renaissance et la Modernité où la vérité n’est plus théologique mais le fruit d’un débat entre les personnages, une vérité toujours en marche, toujours en question, toujours vivante.

Widergänger dit: à

Venez vous installer aussi, Phil. Nous aurons ainsi de quoi faire la conversation sur nos vieux jours…

Widergänger dit: à

Nous nous installerons dans une de ces soptueuses villas sur le front de mer à trois millions d’euros…!

bouguereau dit: à

les familles nationales

ça s’arrose

bouguereau dit: à

dracul et ses fantasmes de déclassé..quelle chierie

bouguereau dit: à

faire souche à Sitges est plutôt bon

sapré phil..vieille souche halors

bouguereau dit: à

Le top du top c’est quand même Rome, il n’y a pas photo…

vontraube et maubeuge..what else

JAZZI dit: à

Oui, ça me va très bien, D.. Mais je la voudrais, sans être putain, aussi ouverte et accueillante et curieuse de l’étranger. Moi, mes villes, je le crains, sont, selon ta description, très peu raisonnables : Venise, Cannes, Paris !

JAZZI dit: à

Bouvart et Pécuchet à Sitgès, vivant comme des milliardaires russes, au milieu de la foule cosmopolite gay !

Widergänger dit: à

C’est au fond la réinvention du Miroir, où l’être humain peut venir se mirer pour tenter de mieux se comprendre. Le film de Tarkovsky, Le Miroir, le fait avec un art d’une poésie sublime et envoutante.

Widergänger dit: à

Mais tu ne crois si bien dire, Jazzy ! Tu ne crois pas si bien dire… !

bouguereau dit: à

ils n’ont pas attendu le prochain séisme politique annoncé, le petit tremblement à la Hollande leur a suffit

ça n’a rien a voir phil tu le sais bien..c’est comme londre et genève..ils n’ont pas bzoin d’excuse et leur en trouver c’est instrumentaliser l’europe ton samsung qui esplose et ton compte ouatsap

Widergänger dit: à

Jazzy, dans une telle villa, il y a de la place pour plusieurs familles… Si tu te sens capable de la partager…

bouguereau dit: à

Tu ne crois pas si bien dire… !

il en a une conscience trés aigue dracul..c’est ça tout ton ridicule..sapré dracule

bouguereau dit: à

cosmopolite gay !

c’est un cliché lgbt ça baroz..

Phil dit: à

le cosmopolitisme gay trouve vite ses limites, dear baroz. A Mykonos il serait temps de remettre les moulins à vent en route pour souffler dans les voiles des artistes sans talent.

bouguereau dit: à

Vienne, Budapest, Prague, Madrid et pourquoi pas Lisbonne sont des villes convenables, contrairement à Berlin, Barcelone, Amsterdam, Londres

je parie que chacune des 4 dernières fait la somme des gdp comme dirait kabloom des 5 premières..comment faire de la politique en fzant à peine de géographie dédé

bouguereau dit: à

l’homosessualité c’est un genre de sport d’élite pour baroz..dracul lui c’est la visite de synagog..c’est moins cassant comme dirait phil

JAZZI dit: à

Lisbonne, où j’étais il y a quelques mois, est de moins en moins convenable, hélas !

JAZZI dit: à

« La petite ville d’à côté qui conserve les prérogatives de la métropole sans en subir les servitudes, est souvent bien agréable. »

Cascaï ou Estoril à côté de Lisbonne, par exemple !

D. dit: à

Oui en effet il faut inviter et accueillir dignement ceux qui répondent à l’invitation.
Dans le cas de Barcelone, c’est, au nom du fric, porte ouverte à la lie de l’Europe décadente; je veux parler de ces jeunes saoulots arrivant par car entier du Nord de l’Europe, qui ne pensent qu’à se défoncer de toutes les manières possible.

Phil dit: à

oui baroz, et garder en vue son bâteau pour embarquer quand l’arrière-pays européen va se déliter. Junot a perdu la boule après avoir envahi le Portugal, gare à la morue.

keupu dit: à

vendredi sain : une journée sans JC (pour l’instant)

Phil dit: à

Suffit de supprimer les lignes lowcosts, dédé, et l’équilibre est rétabli. comme à zuriche, plus que des diamantaires, des banquiers et plein de névrosés qui avalent leur apple. la robinetterie de l’airport ressemble à celle du cannibale bokassa, des hassidim débarquent dans tous les sens, pas de place pour les bièreux cheap. sympa en transit, l’eau minérale au prix du mousseux.

JC..... dit: à

Vivre dans une ville bourré, je veux bien…. mais bourrée de keupu ! BEURCK !

Rechercher la froide compromission d’individus anonymes, dans ces saleté de capitales ? …. on peut mieux faire !

Sergio dit: à

Mais y a as que Paris Rome Berlin ! Par ézample Genève comme dans Modiano… Ou alors Lugano, tiens… Oran comme Abdel !

JAZZI dit: à

Deux ouvriers portugais sont venus faire des travaux dans ma cuisine. Ils me disent que le pape est attendu à Fatima ce week-end et que plus une chambre n’est libre dans la région !

JC..... dit: à

Un troupeau de keupu dont Hidalgo est la bergère ???….. Pouah !

D. dit: à

Paris file un assez mauvais coton depuis 20-25 ans, mais Paris conserve une chance : un tissu urbain qu’on peut difficilement remanier par gros ensembles. Le problème de Paris c’est évidemment l’immigration incontrôlée, la pauvreté d’une partie de ses habitants, la famille moyenne nationable tenue en permanence la tête dans l’eau (peu d’accès au logement à prix décent, encore moins au logement social, fort déficit de places en crèches, peu d’etablissements scolaires acceptables (et aucun dans certains établissements, prix du stationnement, persécution de l’automobiliste etc…),

Berlin c’est évidemment tout le contraire, et on peut considérer que Berlin, quasiment rasée en 45, y compris de ses habitants, a pu se reconstruire un semblant d’identité à partir des années 80…semblant d’identité car dans la régalité il ne s’agit que d’un agrégat de mouvances qui se tolèrent étonnamment bien il faut l’admettre,c’est aussi parce que la ville est très aérée, comparativement à Londres ou à Paris par exemple.
Si ma mémoire est bonne c’est Antoine de Maximy qui au bout de 2 minutes s’est fait jeter dehors d’un bar représentatif de l’une de ces mouvances, ça donne une idée de leur tolérance réelle. Il fait dire qu’il était rentré dedans avec ses caméras go-pro.

JC..... dit: à

Personnellement j’adorais le Portugal de SALAZAR !

C’était sympa, et tous ces poils longs, noirs, velus, fournis, sur les jambes et les cuisses des femelles indigènes ….aaargh !

Pamoison garantie.

Widergänger dit: à

Oui, CascaIs c’est joli, on ne peut pas dire. Mais il n’y a pas l’espace dégagé du front de mer comme à Sitges. Pour avoir un peu l’équivalent de Sitges, il faut descendre dans le sud à Tavira. Il y a la grande ville de Faro auprès, mais ça n’a rien à voir avec la richesse de Barcelone du point de vue culturel et de l’animation d’une grande ville. Le couple Sitges/Barcelone reste le couplage idéal. Et puis on peut sûrement se faire encore un peu de fric en donnant des cours de français ici.

JAZZI dit: à

Ma gardienne m’a dit qu’elle riait bien car les trottoirs de notre boulevard sont nettoyés à grandes eaux de bon matin. Effectivement, depuis quelque temps, c’est étonnamment propre ! Elle me dit que ça sera comme ça jusqu’à la fin des élections…

JAZZI dit: à

Et la portugaise à moustache, JC, quel pied !

JAZZI dit: à

Le plus jeune des deux ouvriers, un petit brun trapu, m’a montré le portrait en noir et blanc de Salazar en page d’ouverture de son smartphone. J’ai pas insisté…

JC..... dit: à

JiBé, tu n’es qu’une bête ! je cause pas avec les bestiasses … c’est perte de temps pour un esprit tout entier tendu vers la spiritualité.

JAZZI dit: à

Auparavant, j’avais demandé au plus vieux, une soixantaine d’années, s’il avait assisté à la révolution des oeillets. Oui. J’avais dit : « ça a dû être la fête, alors ! »…

JC..... dit: à

T’as pas insisté parce qu’il était :
– petit
– brun
– trapu

JAZZI dit: à

Le problème est de savoir où tu situes ta spiritualité, JC ?

JC..... dit: à

La révolution des œillets était un coup d’Etat maquillé…

JAZZI dit: à

Les trois assemblés me conviennent, généralement !

JC..... dit: à

Il faut demander aux dames : elles situent parfaitement où se trouve la spiritualité d’une brêle !

JAZZI dit: à

L’ouvrage le plus spirituel d’Antonio Lobo Antunes c’est (dans) « Le cul de Judas », JC !

D. dit: à

oui, Phil, il y a trop de Low-cost, c’est un sérieux problème. Mais on peut aussi interdire l’entrée dans le pays des mineurs non accompagnés de leur tuteur légal et instaurer un visa de circulation dans le pays. Pour ça il faut casser Schengen, refonder une Europe différente. Le but n’est pas d’entraver les libertés des gens corrects comme WGG, à qui je donnerais un visa les yeux fermés, mais de protéger les nations et la jeunesse.

D. dit: à

Excusez-moi mais depuis le temps qu’on me rebat les oreilles avec ça : c’est ou Sitge ? Google ne connaît pas et j’ai pas envie de me taper toute la mappemonde pour trouver. ?

JAZZI dit: à

Sitgès, c’est plein de jeunes mineurs accompagnés de leurs vieux tuteurs, D., une ville très convenable à ton goût !

D. dit: à

On apprend aujourd’hui que « Brigitte Macron se projette très bien à l’Élysée ».
Elle ferait mieux d’arrêter tout de suite la projection sinon sa déception sera considérable le soir du 7 mai.

D. dit: à

en l’espace de 2 minutes seulement, Jazzi passe de sa gardienne aux « portugaises à moustache ». N’y voyez aucun lien.

JAZZI dit: à

D., on reste tranquillement chez soi et on croit que l’on est peinard.
Il y a quelques mois, un jeune-homme s’est jeté dans le vide et s’est écrasé comme une crêpe dans la cour. Ma voisine de droite, une jolie beurette, a assisté au vol plané en direct, depuis sa cuisine.
Il y a quelques semaines, on a retrouvé mon ancien gardien, 54 ans, mort dans sa loge : suicide.
Hier, un jeune homme d’une vingtaine d’années, poli et timide, me saluant toujours courtoisement dans l’ascenseur, habitant avec sa mère (une pof de musique actuellement en vacances) à l’étage au-dessus est venu s’en prendre violemment à ma voisine de gauche, une juive avec ses deux grandes filles. Peu après la police est venue l’embarquer, menottes aux poignets. En fouillant l’appartement, ils auraient découverts plusieurs plans de cannabis (et je ne le savais pas !).
Je crois que tout le monde pète les plombs ?

Widergänger dit: à

Oui, mais il faut une bagnole, Jazzy, pour y aller. D’où le problème.

Widergänger dit: à

Non, c’était un vrai coup d’Etat, pas maquillé du tout. Sauf qu’au lieu d’instaurer une dictature, il a permis l’installation de la démocratie au Portugal…!

Widergänger dit: à

Le climat social à Paris n’est pas au beau fixe c’est certain… Les relations personnelles s’en trouvent troublées aussi. Ici, à Sitges, les gens sont aimables, ouverts, ça fait du bien.

Widergänger dit: à

D. n’arrivant même pas à trouver Sitges sur Google, y a vraiment de quoi rire !

JAZZI dit: à

Ici, il suffit d’aller se promener dans les jardins, WGG, les Parisiens, jeunes ou vieux, y sont nettement plus souriants et détendus… Il est préférable de s’y rendre à pieds ou à vélo, et d’éviter le métro. Ce que je vais faire de ce pas, avant d’aller au ciné, à la Bastille. Au programme d’aujourd’hui, un film palestino-israélien : « Je danserai si je veux »…

Widergänger dit: à

Très bien, Jazzy, tu en feras un petit compte rendu j’espère.

Sergio dit: à

Eviter le métro… Mais il est sur des rails ! Et c’est à six cent millions de volts… Un coup de boule, à la rigueur !

Widergänger dit: à

Quand on pense que l’allemand moderne a été inventé par la traduction de Luther de la Bible et qu’il dit être resté très près des tournures biblique en hébreu et de la langue hébraïque. Quand on voit ce que Hitler en a fait, blessant la langue allemande à jamais sans doute. Ça donne à penser.

Lacenaire dit: à

« un athée lubrique dans mon genre » a écrit JC l’ordidouille… au Camp à Nella, tous les gens rigolent

Widergänger dit: à

Mais on peut croyant et lubrique… Dieu est aussi dans la lubricité.

Nicolas dit: à

Faut que ca chouine, que ca gémisse un peu, deux ou trois cris à peine étouffés là dessus et le tour est joué https://youtu.be/Ega1aqi5DtM
Bon week end

Widergänger dit: à

Javier Cercas définit, à partir du Quijote, le roman comme un grand fourre-tout, « un gran cajó de sastre ». Certes ! Mais l’essentiel n’est pas là. Il faut aussi et surtout que le fourre-tout fasse monde, comme dirait l’autre. Autrement dit, il faut des connexions d’un élément hétérogène à un autre pour qu’ils décollent chacun pour soi et pour l’autre de son caractère hétérogène pour en acquérir un autre afin d’homogénéiser l’ensemble. C’est ça le grand défi du roman, c’est de ne pas se contenter des valeurs bien installées, des valeurs des genres aristocratiques, des valeurs en somme théologiques (épopée, lyrique, théâtre) pour créer son propre monde, qui est le monde de la modernité mouvante, sans cesse en marche, révocant en doute à chaque instant ce qu’elle a mis tant de mal auparavant à construire et à mettre sur pied. C’est ça qui est difficile à faire. N’importe qui est capable de mettre sur une table de dissection un paprapluie et une machine à coudre. Mais peu sont capables d’en faire un monde nouveau qui ait du sens.

Par exemple Proust met à Combray un type comme Swan. Ça aurait paru incongru à tout autre. Un snob au milieu des champs ! Faut oser. Imagine-ton pareil scandale chez Maurice Genevoix au milieu de sa Sologne ? Ce qui fait l’invention de Proust, c’est qu’il crée un monde nouveau où ce genre de contraste prend du sens, initie aux deux côtés qui structure toute la cathédrale qu’est La Recherche. De même au début de Sodome et Gomorrhe, Proust nous place un essai sur les invertis dont on se demande d’abord ce que ça vient faire là, et puis on comprend, grâce à tout un ensemble de liens entre l’essai et l’histoire proprement dite, que cet essai participe de la narration, l’éclaire, la complète, l’approfondit, bref crée une nouvelle homogénéité verbale, une nouvelle harmonie qui n’est plus imitative, aristotélicienne, mais poiétique. Une nouvelle forme romanesque.

Sans cette perspective des harmoniques du roman, on ne peut pas comprendre en quoi la forme souple inventé par Cervantès serait de quelque intérêt que ce soit.

Widergänger dit: à

Javier Cercas définit, à partir du Quijote, le roman comme un grand fouurre-tout, « un gran cajó de sastre ». Certes ! Mais l’essentiel n’est pas là. Il faut aussi et surtout que le fouurre-tout fasse monde, comme dirait l’autre. Autrement dit, il faut des co.nnexions d’un élément hétérogène à un autre pour qu’ils décollent chacun pour soi et pour l’autre de son caractère hétérogène pour en acquérir un autre afin d’homogénéiser l’ensemble. C’est ça le grand défi du roman, c’est de ne pas se contenter des valeurs bien installées, des valeurs des genres aristocratiques, des valeurs en somme théologiques (épopée, lyrique, théâtre) pour créer son propre monde, qui est le monde de la modernité, un monde mouvant, sans cesse en marche, révocant en doute à chaque instant ce qu’elle a mis tant de mal auparavant à construire et à mettre sur pied. C’est ça qui est difficile à faire. N’importe qui est capable de mettre sur une table de dissection un paprapluie et une machine à coudre. Mais peu sont capables d’en faire un monde nouveau qui ait du sens.

Par exemple Proust met à Combray un type comme Swan. Ça aurait paru inco.ngru à tout autre. Un snob au milieu des champs ! Faut oser. Imagine-ton pareil scandale chez Maurice Genevoix au milieu de sa Sologne ? Ce qui fait l’invention de Proust, c’est qu’il crée un monde nouveau où ce genre de contraste prend du sens, initie aux deux côtés qui structurent toute la cathédrale qu’est La Recherche. De même au début de Sodome et Gomorrhe, Proust nous place un essai sur les invertis qui détone, dont on se demande d’abord ce que ça vient faire là, et puis on comprend, grâce à tout un ensemble de liens entre l’essai et l’histoire proprement dite, que cet essai participe de la narration, l’éclaire, la complète, l’approfondit, bref crée une nouvelle homogénéité verbale, une nouvelle harmonie qui n’est plus imitative, aristotélicienne, mais poiétique. Une nouvelle forme romanesque.

Sans cette perspective des harmoniques du roman, on ne peut pas comprendre en quoi la forme souple inventé par Cervantès serait de quelque intérêt que ce soit.

Widergänger dit: à

Merci Nicolas ! Quelle musique…!

Widergänger dit: à

Et ce morceau de musique si troublant de Georges Benson nous montre bien que Dieu peut aussi être dans la lubricité…!

Bloom dit: à

the craic is mighty, what does it mean,dear Bloom?

Dear Phil, « the craic » est un faux vocable gaélique fabriqué à Manchester dans la communauté irlandaise, qui s’est imposé petit à petit en République d’Irlande et chez les catholiques du Nord. L’équivalent de « the fun », il s’appliquait originellement aux soirées musicales avant de couvrir l’intégralité de la sociabilité irlandaise, généralement chaleureuse, fortement & dignement arrosée.
« Mighty » ici signifie « very good/great », c’est l’acception US, elle aussi re-naturalisée irlandaise. Beaucoup d’allers-retours entre la Verte Erin et les terres d’immigration.
The craic is mighty = it is great fun.
It’s good/great craic
The craic was good
Van Morrison/Van the Man a commis une belle chanson sur la région où je me trouve aujourd’hui, le comté de Down, au sud-est de Belfast, où l’o, retrouve ‘the craic’

= Coney Island =

Comin
g down from Downpatrick
Stopping off at St. John’s Point
Out all day birdwatching
And THE CRAIC was good
Stopped off at Strangford Lough
Early in the morning
Drove through Shrigley taking pictures
And on to Killyleagh
Stopped off for Sunday papers at the
Lecale District, just before Coney Island

On and on, over the hill to Ardglass
In the jamjar, autumn sunshine, magnificent
And all shining through

Stop off at Ardglass for a couple of jars of
Mussels and some potted herrings in case
We get famished before dinner

On and on, over the hill and THE CRAIC is good
Heading towards Coney Island

I look at the side of your face as the sunlight comes
Streaming through the window in the autumn sunshine
And all the time going to Coney Island I’m thinking,
Wouldn’t it be great if it was like this all the time.

Nicolas dit: à

Eh! Jesus s’est pas fait comme par enchantement Wgg, petit cachotier ce bon Dieu 😉

Bloom dit: à

Au début des années 80, un de mes plus proches amis, qui avait consacré son mémoire de DEA à André Suarès en utilisant le fonds de la bibliothèque Jacques Doucet, m’a offert une des premières éditions du « Shakespeare, poète tragique » de l’écrivain marseillais. Dans une prose poétique passablement exaltée, Suarès fait de Shakespeare un Celte, partant du principe qu’un Anglais ne peut pas posséder une imagination aussi baroque…Bref, du grand n’importe quoi. « Le Voyage du condottiere » & « Vita Nova » sont plus convaincants, heureusement.

Widergänger dit: à

Ben si, Nicolas ! Aux dernières nouvelles, il sort de l’immaculée conception… Dieu est capable de tout, Nicolas. Hier, il a bien allumé la télé pour moi… Et c’est authentique en plus. La télécommande se trouvait sur le meuble, je n’y ai pas touché, et puis d’un seul coup, j’entends du bruit dans la pièce, je me demande ce que c’est, je me retourne, c’était la télé qui venait de s’allumer toute seule. Dieu m’a déjà fait le coup une fois, le jour où je suis allé rendre hommage à ma mère décédée à la morgue de l’hôpital. Le soir, ma mère s’est manifestée par le canal de la télévision que cette fois j’avais bien allumée, elle est venue dans la pièce où j’étais chez elle au 35 rue Godot de Mauroy et sa présence a complètement troublé l’image pendant une bonne minute. Ici c’est pareil, mes ancêtres sont tout autour de moi dans la pièce et l’intensité de leur présence est telle qu’elle a produit l’allumage du poste de télé Samsung. Et je vous assure que je suis tout à fait saint d’esprit, pas du tout allumé…

Widergänger dit: à

Magnifique poème, Bloom ! Et bon séjour alors au comté de Down.

Oui, certes, André Suarès a pu avoir ces coups de folie mais dans l’ensemble c’est un type tout à fait génial.

la vie dans les bois dit: à

Manu « uber » alles ,chro-niqueur au mag litt’.
Vous m’en direz tant… Cette fois, c’est une pipe, on dirait.

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 14 avril 2017 à 20 h 35 min
« Et je vous assure que je suis tout à fait saint d’esprit, pas du tout allumé… »

Voire. Mais surtout quelle misérable relation avec la réalité.

Widergänger dit: à

La musique de Betsy Jolas, je l’écoutais souvent dans ma jeunesse. Mais je ne savais pas qu’elle était la sœur de l’épouse d’André du Bouchet.

la vie dans les bois dit: à

Notez bien que si c’est à genoux, c’est que le hasard du calendrier veut que l’on fasse ses « transports' », comme on peut…

D. dit: à

Je connais plus que bien ce genre de phénomènes, WGG et ce n’est certes pas moi qui vous contredirait là-dessus.
J’ai une maison de famille en province à Aurillac, un peu à l’écart de la ville, une grande bâtisse en belle pierre de taille avec beau jardin (enfin j’essaye de l’entretenir les quelques fois où je m’y rends).
Quand de Paris, j’arrive dans cette maison, que je pousse la porte et pénètre sa pénombre froide, je sais que je n’y suis pas seul. J’ouvre les volets, je branche le téléphone et compose le « 3131 ». J’ai pris l’habitude le faire systématiquement maintenant et vous allez comprendre pourquoi. Le 3131 permet de connaitre le dernier appelant en absence. Et ça ne rate jamais : un appel a eu lieu dans l’après-midi, au moment où je me trouvais sur la route. Et tenez-vous bien : le numéro est celui de l’une de mes grands-mères décédée en 1990, qui habitait une petite maison dans un village voisin.
L’abonnement avait été résilié la même année 1990.
Depuis la maison a été revendue. Les nouveaux propriétaires n’ont pas de téléphone fixe. Je leur ai demandé. Et quand j’appelle le numéro, il est non attribué !
Souvent au retour d’une sortie je constate que quelque chose a changé : un voilage a été coincé contre une crémone de fenêtre, comme pour voir dehors. Toujours la même fenêtre.
Le lecteur de DVD dans lequel j’avais laissé un disque s’est rallumé, la télévision aussi. Pour voir la fin du film.
Le comportement du chat est étonnant dans cette maison. D’un seul coup il peut se dresser, tendu comme un arc, le regard dirigé vers une porte fermée. Ou bien il part brutalement pour aller se cacher, comme s’il venait de voir un inconnu.

Widergänger dit: à

Oui, cela ne m’étonne pas du tout, D. . La relation aux morts est beaucoup plus naturelle et simple qu’on ne croit. Je sais par exemple que ma mère m’a appelé plusieurs fois au téléphone après sa mort. Je n’ai pas pu lui parler…mais je savais que c’était elle, et elle le savait que je savais.

D. dit: à

Les nuits en revanche sont parfaitement tranquilles, ce qui m’a toujours étonné.
L’activité paranormale a lieu uniquement en journée, ou en début de soirée. Le téléphone, souvent, avec personne au bout ou bien des voix diffuses et éloignées. Des ampoules électriques qui claquent bien trop souvent.
Des tiroirs légèrement entrouverts. Des petites gouttes d’eau qui se matérialisent sous mes yeux sur une surface plane, y compris en plein cœur d’une chaude journée d’été.
Des livres légèrement tirés du rayonnage, comme pour me donner un message ou une instruction.
Des photos de familles légèrement mises de travers, à moi de deviner qui est qui et veut me dire quoi.
Je suis parfaitement habitué à tout ça et n’y fais plus trop attention, mais j’évite quand même de recevoir dans cette maison.

Widergänger dit: à

Nous n’avons qu’une vue très réduite de la réalité ici en Occident.

En réalité, on peut faire bouger les objets avec simplement notre esprit, les détruire aussi à distance, entrer en communication télépathique avec autrui, communiquer avec les morts par téléphone, entrer en communication avec eux par la prière, recevoir d’eux des messages cryptés qu’il faut apprendre à décrypter ensuite en étant attentif à ce qui se passe autour de nous, aux bruits, aux manifestations étranges, à tout le bizarre auquel souvent on ne prête guère attention.

En général, on n’en parle pas parce que les imbéciles nous prennent trop facilement pour des dingues. Mais je suis sûr que bien des gens connaissent ce genre d’expériences au fond très naturelles que la mécanique quantique expliquera un jour, — j’en suis convaincu.

Widergänger dit: à

Non, chez moi, les morts viennent aussi la nuit… et il leur arrive même souvent de faire tomber des piles de bouquins que rien ne laissait supposer qu’ils pouvaient tomber.

Widergänger dit: à

Ma mère m’a toujours raconté que pendant la guerre elle s’amusait chez une amie à elle à faire tourner les tables comme Victor Hugo. Un soir, la table lui a prédit qu’elle se marierait après la guerre et lui a donné des détails très précis sur le lieu où elle vivrait. Et il se trouve qu’arrivant chez mon père, au 35 rue Godot de Mauroy où il vivait seule depuis la mort de sa mère à Auschwitz, le lieu correspondait exactement aux détails sus-mentionnés. Je n’ai jamais eu la curiosité de lui demander à quelle date exactement cela avait eu lieu, et je ne sais pas si elle s’en serait souvenu. Mais il n’est pas du tout impossible que la date corresponde exactement avec la date de la mort de ma grand-mère.

Widergänger dit: à

Les extraterrestres en connaissent à ce sujet beaucoup plus que nous. Ils ont manifestement quelques encâblures d’avance sur notre pauvre savoir de la réalité du monde qui nous entoure et qui ne peut que nous surprendre davantage à chaque grande découverte. Mais le monde n’a pas fini de nous surprendre.

Widergänger dit: à

À propos du « punto ciego » de Javier Cercas, il faudrait sans doute le relier à ce que dit G. Steiner dans Langage et silence pour en avoir une compréhension sans doute plus profonde.

Soleil vert dit: à

« mais Rome est déjà plein de Français qui se prennent pour Chateaubriand, »
Fellini aussi … Mais va pour la Lisbonne de Pessoa

Post-scriptum : bientôt un article sur l’ édition en Pléiade des œuvres de Perec, M Assouline ?

JAZZI dit: à

« Mais il n’est pas du tout impossible que la date corresponde exactement avec la date de la mort de ma grand-mère. »

La mère juive disant à son fils : « Je te donne un amour pour prix de ma mort ! »…

Widergänger dit: à

En tout cas, Jazzy, c’est ainsi que mon père l’a vécu très profondément. Le fantôme en est même la résultante, de cette confusion qui est aussi une fusion des inconscients. Fusion dangereuse qui s’est heureusement bien terminée mais qui aurait très bien pu me conduire à la folie si ma mère n’avait pas été une « bonne mère » selon les termes de la psychanalyse. Et ma mère était manifestement une « bonne mère » qui m’a en plus particulièrement aimé, bien plus que mes deux autres frères, ce qui a failli les rendre fous quand elle est décédée. Mais je ne m’en était pas rendu compte avant jusqu’à quel point ça pouvait aller chez eux, jusqu’à la mise à mort s’il en avait eu le pouvoir, très certainement. Heureusement que je suis extrêmement bien équilibré. Ça aurait pu en démolir plus d’un à ma place sinon. C’est là où je me suis vraiment rendu compte de ce que ça peut être la jalousie œdipienne, ça a une puissance formidable, quelque chose de totalement diabolique. Et là, on sent bien ce que c’est que le diable en l’homme, je peux te l’assurer. On en a une claire perception. Quelque chose qui peut être vraiment terrifiant.

Widergänger dit: à

Et qui sait ce que ma grand-mère a pensé à Auschwitz au moment de mourir, quand elle a compris qu’elle allait être assassinée ? Elle a peut-être pensé quelque chose qui s’est transmis à mon père. Ce n’est pas du tout impossible. On n’en sait rien.

Delaporte dit: à

« bientôt un article sur l’ édition en Pléiade des œuvres de Perec »

Cette édition va être un grand événement, en effet. Souhaitons que son niveau éditorial soit conséquent. Et qu’il y ait beaucoup de commentaires dans la presse, pour faire redécouvrir Perec à toute une nouvelle génération de lecteurs affamés.

Sergio dit: à

Bon. Après les gars des soucoupes, les fantômes ! Hon est sacrément du monde, ici…

Widergänger dit: à

Et je peux te dire un autre truc, Jazzy, concernant cette relation fantomatique à ma grand-mère. Son voyage à Auschwitz s’est déroulé du 11 novembre au 16 novembre. Or, dans ma vie, il s’est passé quelque chose d’important, qui a valu comme une sorte d’image de ce voyage entre le 11 et le 16, d’où je suis ressorti vivant. Quand je l’ai vécu, je n’avais pas fait attention aux dates. Et puis elle me sont d’un seul coup apparues clairement. C’était manifestement une épreuve provoquée par ma grand-mère, une épreuve où il était question de calomnie à mon égard comme dans le Procès de Kafka, et d’Israël et d’antisémitisme (je ne peux pas en dire plus ici) qui aurait pu très mal tourner pour moi. Manifestement j’ai été envoyé sur terre pour réparer le tort fait à ma grand-mère. Ça peut paraître dingue de dire ça, mais c’est pourtant la vérité, j’en suis convaincu depuis cet événement. Désormais je sais que je suis entièrement libéré du fantôme de ma grand-mère qui est devenue un Ange qui veille sur ma vie. Et l’allumage de la télévision hier en apporte une preuve, parce que c’est lié à un autre événement de ma vie très important pour moi, qui va la changer de fond en comble. Mais j’ai toujours su que mon nom impliquait un jour une « aube », une renaissance, qui est en train d’advenir. Je sais bien que tout ça doit paraître dingue aux communs des mortels. Mais je ne suis pas comme tout le monde… J’en ai toujours aussi été convaincu…!

JAZZI dit: à

« Elle a peut-être pensé quelque chose qui s’est transmis à mon père. »

La mère disant à son fils : « Oublis-moi ! »

et alii dit: à

je n’avais pas fait attention aux dates.
vous devez relire aïe mes aïeux ! c’est exactement ça

Widergänger dit: à

Et manifstement le 14, entre le 11 et le 16, il a dû se passer quelque chose qui a bouleversé ma grand-mère. Quelque chose qui a encore manifestement des répercussions dans ma vie d’aujourd’hui depuis la mort de ma mère qui a eu lieu un 14 août comme la mort de Maruza. Le chiffre 14 a aussi été lié aux événements dont je te parle entre le 11 et le 16 novembre. Mais depuis lors le 14 est devenu un signe positif, le signe de la renaissance comme après une épreuve traversée. J’en suis intimement convaincu.

rose dit: à

renato dit: 14 avril 2017 à 9 h 04 min

renato dit: 14 avril 2017 à 8 h 54 min

renato dit: 14 avril 2017 à 8 h 51 min

renato dit: 14 avril 2017 à 8 h 42 min

je vous remercie vivement, vais creuser le sillon

JAZZI dit: à

Tu serais pas un peu possédé, WGG ?

Widergänger dit: à

Non, pas « oublie-moi », voyons ! Toujours aussi provocateur, Jazzy…! Ça je pense que c’est un trait très homosexuel que tu as, Jazzy. Ça vient directement de ton inconscient. C’est très frappant dans ta personnalité. C’est constant ici dans tes dialogues avec autrui. Et depuis toujours ici.

rose dit: à

D. dit: 14 avril 2017 à 10 h 02 min

si je vous disais qu’elle a grande tristesse, vous vous gausseriez.

Et puis le bois, d’essence, est rouge.

Widergänger dit: à

Non, c’est précisément le contraire de la possession. Freud a écrit deux ou trois textes très importants sur le diable et la possession. Là, ce que je te raconte, c’est le contraire même de la possession.

JAZZI dit: à

Et alors, le 14 avril, il se passe quoi, WGG ?

Widergänger dit: à

Très souvent la chambre d’hôtel qu’on m’attribue est le 14 précisément. Et celle que j’occupe ici pour terminer mon séjour à Sitges est en effet la chambre 1-14. Et c’est dans cette chambre qu’un évément sans précédent dans ma vie vient d’avoir lieu, qui va la bouleverser entièrement. Mais je ne vous en dirai pas plus. Un jour, vous saurez, peut-être…

Widergänger dit: à

Mais la chose la plus merveilleuse du monde, Jazzy ! Et elle se passe effectivement.

Widergänger dit: à

Ainsi je vais pouvoir renouer et avec mes ancêtres sépharades d’Espagne et avec mes ancêtres ashkénaze de Russie. Je suis dans l’histoire de ma famille la génération de la grande synthèse…

JAZZI dit: à

Nulle provocation en l’occurence, WGG. N’est-ce pas ce que votre père a fait, en passant sous silence votre ascendance juive ?

rose dit: à

c’est vrai que s’ils tombaient de leurs balcons sans avoir pourri la nuit de leur voisin, c’eût été plus facile.

Widergänger dit: à

Et ça, c’est à ma grand-mère que je le dois. J’ai prié encore dernièrement pour que ça arrive. Et ça arrive.

JAZZI dit: à

Dans ce cas, bonne chance pour la suite, WGG ! Vous les avez volés les trois millions, pour la villa de Sitges ?

Widergänger dit: à

Non, pas du tout, Jazzy. On ne peut assimiler ça à un « oubli ». Mon père n’a rien oublié. Il n’en parlait pas et ne voulait surtout pas en parler, c’est un tout autre problème qu’un simple « oubli ». C’est au contraire parce que le souvenir n’en était que trop puissant et envahissant et dangereux pour mon père comme pour nous, que mon père, dans son infinie sagesse, nous a épargnés en n’en parlant pas. Et il a eu raison. En parler eut fort probablement provoqué des drames irréparables dans la famille. Mon père l’a très vite compris sans doute, et à cause d’un drame qui s’est effectivement produit avec ses cousines juives qui à partir d’un événement très précis n’ont plus jamais remis les pieds à la maison, parce qu’elle mettaient en danger sa famille par leur discours débile. Mon père était en vérité un homme extrêmement intelligent qui a compris ça très vite.

Widergänger dit: à

Non, mais c’est bien mieux que des millions ce qui m’arrive, Jazzy. C’est la réconciliation du passé tragique et du futur bienheureux. C’est une application en somme de la mécanique quantique, une fois de plus…!

JAZZI dit: à

Vous priez en quelle langue, WGG ?

JAZZI dit: à

Si j’ai bien compris, WGG, vous-êtes un angélique point de soudure !

rose dit: à

Un bateau pour aller aux îles Baléares, convient mieux qu’une bagnole.

Oui, tout le monde pète les plombs. Ce sont les élections : il y a surchauffe. Au sein d’une même famille, il vaut mieux ne pas essayer. Ou se munir de projectiles. Plus que la semaine entière.

rose dit: à

Une planche à voile, un surf, un paddle.

Widergänger dit: à

Jazzy, tu as souvent du mal à cibler les problématiques. Tu es toujours ou trop haut ou trop bas. Et ça, je pense que c’est intimement lié à ton homosexualité qui, dansce cas, te joue toujours de mauvais tours. Et je pense que dans l’écriture de ton roman familial, ça doit jouer pareil. C’esg pour ça que tu n’y arrive pas. Il te suffirait de pas grand-chose pourtant pour te corriger. À moins qu’il s’agisse en fait de l’Himalaya à escalader pour toi ? Mais ça, je ne peux pas le savoir.

Widergänger dit: à

Il n’y a pas de langue spéciale pour la prière. Toute se valent. Le français me paraît très efficace…

JAZZI dit: à

« Tu es toujours ou trop haut ou trop bas. Et ça, je pense que c’est intimement lié à ton homosexualité »

C’est ce que le commun des mortels appelle « déviance » et qu’il me faut tout au contraire cultiver, pas corriger, WGG !

JAZZI dit: à

« Le français me paraît très efficace… »

Pour s’adresser à quel Dieu, si c’est pas indiscret ?

Widergänger dit: à

Oui, c’est exactement ça, Jazzy. Un point de soudure. Et non seulement entre le passé le plus lointain, le passé séfarade de la famille et le passé ashkénaze mais aussi entre les différentes branches de la famille, la branche qui, partie d’Espagne vers le milieu du 14ème siècle, juste après la guerre de cent ans (il ont dû profiter de la paix signée d’ailleurs tout près de Bergerac), pour venir s’installer en France à Bergerac, et une autre branche, dont est issue ma cousine israélienne, une branche qui est passée, après l’expulsion d’Espagne, par la Turquie à Istanbul, puis ensuite la Russie, pour revenir au XIXè siècle en Pologne, puis vers 1920 à Paris, la branche abrahamique, comme l’ancêtre Abraham d’ailleurs qui a fondé le Judaïsme, puisque le grand-père de ma cousine juive israélienne, Jeanne, s’appelait Abraham Al.ba. Et c’est grâce à mon blog que ce « renouage », ces retrouvailles ont pu avoir lieu. Là aussi, c’est assurément un cadeau de Dieu !

Widergänger dit: à

Non ça n’a strictement rien à voir avec la déviance mais avec le Phallus !

D. dit: à

ose dit: 14 avril 2017 à 23 h 04 min

D. dit: 14 avril 2017 à 10 h 02 min

si je vous disais qu’elle a grande tristesse, vous vous gausseriez.


certainement pas, puisque je vis moi aussi cette tristesse

Widergänger dit: à

Maruza est décédée à l’hôpital de Montréal le vendredi 14 août. Je lui ai rendu visite le lundi d’avant. En revenant chez elle, dans le bus, je me suis dit très consciemment qu’elle allait mourir le 14. Et ça n’a pas manqué, elle est effectivement morte le 14. Une infirmière m’a téléphoné le 14 au matin pour me dire qu’elle allait très mal, j’y suis immédiatement allé. Elle était dans le coma et respirait comme un bœuf essoufflé. Je l’ai veillée parce que ses minutes étaient comptées, et elle est morte en début d’après-midi. Et il est assez terrible de compter les minutes sachant qu’elle s’égrènent irréversiblement vers la fin d’une vie qui nous est chère. C’est une expérience du temps qui marque à jamais.

D. dit: à

Le déplacement de la matière, des objets ne se fait pas directement par l’esprit, contrairement à ce que pensent ceux qui y sont parvenus par « entrainement ».
Il fait intervenir les esprits élémentaires qui habitent cette matière. Je précise qu’il est extrêmement dangereux et hasardeux de s’adresser directement à ces esprits, de leur adresser en langage ou en pensée des demandes, de vouloir les commander sans avoir accompli au préalable certains rituels bien spécifiques destinés à « verrouiller », ou plus justement canaliser leur action et protéger le magiste.
Je déconseille formellement à toute personne lisant ces lignes de tenter de telles expériences de toutes façons.
Les élémentaires habitant les plantes sont capables de choses extrêmement puissante pourvu qu’on suive scrupuleusement un mode d’action particulier pratiqué en accord avec les astres. Le manuscrit de Voynich traite de tout cela et ce n’est pas pour rien qu’il n’est pas en clair.

D. dit: à

Si vous voulez bénéficier sans danger des bienfait des élémentaires des plantes, contentez-vous dans la nature de témoigner de l’amour et de l’émerveillement envers celle-ci, cela rend les élémentaires heureux et ils feront naturellement du bien pour vous. Touchez les plantes, caressez-les avec amour, pratiquez cela particulièrement aux premiers rayons du soleil et de préférence lorsque la rosée s’est déposée sur les plantes. Prenez-garde, en toutes circonstances, à certaines plantes mauvaises, prenez-y garde sans peur et sans inquiétude mais ne vous y attardez pas et ne les touchez pas. Datura, Belladone et plusieurs autres qu’il faudra apprendre à connaitre.

JAZZI dit: à

avec le Phallus, WGG ? Fichtre !
Lequel ? Celui de mon père ? Et pas vous ?

Phil dit: à

Bloom dit: , « the craic » est un faux vocable gaélique

Thank you, dear Bloom, pour votre agrégée explanation !

JAZZI dit: à

Moi je pratique l’orgasme naturel en offrant mon corps nu au rayons du soleil, D.

Widergänger dit: à

Phallus, c’est un élément de la construction de l’inconscient, celui qu’on rencontre notamment dans l’image inconsciente de la Mère phallique. Une topic. Je te trouve bien ignorant, Jazzy, en matière de psychanalyse pour poser pareille question.

Widergänger dit: à

On trouve cette image à la fin du film de Tarkovsky, Stalker, d’objets qui bougent par la force de l’esprit d’un enfant. C’est une image saisissante de ce film qui est lui-même très saisissant, une méditation métaphysique sur la décadence de l’Occident. Enfin, tous les films de Tarkovsky sont grandioses, absoluments géniaux. L’homme Tarkovsky était lui-m^me un être d’une très grande profondeur spirituelle. Un homme tout à fait extraordinaire.

Widergänger dit: à

Ceux que je préfère de Tarkovsky, c’est Andreï Roublev, Le Miroir, Nostalgia et son dernier Le Sacrifice. je les emmène toujours avec moi en voyage pour me les repasser sans cesse tellement ils me fascinent.

JAZZI dit: à

Sartre ne croyait pas à l’inconscient, WGG.

JAZZI dit: à

La Mère Phalique c’est la Mère Fouettard, WGG ?

JC..... dit: à

La conclusion du billet est l’exemple typique du passé jugée à l’aune du présent : on ne peut que critiquer, aujourd’hui, les mauvais choix des Allemands dans les années 30 … Facile, 80 ans plus tard, sachant ce que l’on sait !

Le futur est imprévisible pour tout le monde, à de rares exceptions près, car la voyance se permet de tomber juste, par hasard ou sur un coup de pot la plupart du temps.

Il faudra attendre 50 ans pour juger le bilan de la Présidence Macron-Fillon-LePen-Mélenchon !

En attendant la fin de la mascarade démocratique et le résultat du vote des imbéciles Nombreux , allons à la pêche !

JC..... dit: à

On demande aux moutons de choisir, démocratiquement, la marque, la dimension, l’affûtage du couteau qui les égorgera en masse en deux séances d’abattage électif !

Et ils votent ! Ils choisissent ! Ils comparent les mérites de l’un les faiblesses de l’autre ! … A mourir de rire.

JC..... dit: à

Sauve qui peut…. !

renato dit: à

Gueuseries informes partout ! Pour valoriser leur manque d’épaisseur certains doivent faire preuve d’incivilité et d’incivisme ; il faut bien qu’ils donnent un sens à leurs vies manquées ! toutefois, la situation étant ce qu’elle est, inutile de s’essayer en une version expérimentale du syndrome de Tourette, il vaut mieux se demander comment rêvent-ils leur vie — et plus intéressant, comment l’ont-ils rêvée au cours de leur adolescence ? —… en admettant qu’ils peuvent en vanter une de vie parce que, en supposant qu’ils ne sont pas malades (que s’ils l’étaient le temps qu’ils passent sur le réseau s’expliquerait), on peut se demander où trouvent-ils le temps car, imprévus bien à part, les courses, la lessive, repasser les chemises, un minimum de putz pour ne pas vivre dans la saleté, lire, écouter un brin de musique, manger, quelques distractions lorsque l’occasion se présente, et ainsi de suite. À bien regarder, ce qui reste du temps se réduit à peau de chagrin… et il faut encore travailler… alors, passer le plus clair de son temps dans un bistrot virtuel, il faut vraiment n’avoir rien à faire ! Que de pauvres vies ! Par quel biais leur vie a rencontré un platane ? Croient-ils qu’il soit juste réessayer ou ils se sont déclarés vaincus ? Souffrent-ils de ne pas appartenir à quelques choses ? Inutile de s’y arrêter longtemps, tout le monde connaît ces personnalités inachevées que sous couvert de désenchantement, jètent sur les autres la rage de ne pas avoir su identifier ni reconnaître la pensée et la destinée de leur génération.

renato dit: à

« Les intellectuels du XXIe siècle et l’identité ». Formidable ! Il y a vraiment un gap culturel. Aucune finesse dans l’interprétation de ce qui réellement advient — dilemme de la reconnaissance des faits, surtout : c’est comme s’il leur était impossible de devenir protagonistes de leur histoire ; comme si les chocs des mutations sociales et l’évolution des coutumes n’auraient pas eu lieu ; et voilà que leur réflexion s’arrête à des questions qui sont obsolètes depuis le premier quart du XXe siècle.

JC..... dit: à

« Que de pauvres vies ! Par quel biais leur vie a rencontré un platane ? » (Renato)

C’est vrai ça, renato, parlez nous de votre platane à vous, Ô Votre Suffisance, admirable à pérorer devant votre miroir brisé ….hihihi !

renato dit: à

Il ne faut pas vous sentir visé, jc, vous n’êtes pas si important…

JC..... dit: à

Mais renatoto ! Pas une seconde je ne me suis senti visé…. mais vous jugez bien vite les autres sans en avoir l’aptitude.

Bref, vous devriez vous méfier de vous même ! On devient bouffon si vite…

renato dit: à

Ah ! le pauvre !

JC..... dit: à

C’est drôle comme on se fait des idées !

Je vous vois bien en vieux concierge d’un Musée de la Photographie … désaffecté, sans public, poussiéreux. Oublié.

bouguereau dit: à

Le manuscrit de Voynich traite de tout cela et ce n’est pas pour rien qu’il n’est pas en clair

la démonstration est himparabe..tu dois ête couvert de femmes dédé

bouguereau dit: à

la Mère phallique. Une topic

hun dracul..hun..et si c’est pas clair c’est que c’est pas pour rien

Phil dit: à

Le questionnement de Renato est bien naturel. aucune étude valable n’a jamais documenté le profil des blogueurs ici pas plus qu’ailleurs. en slips, à poil, font-ils leur vaisselle eux-mêmes ou dorment-ils avec le smart phone sur l’oreiller comme les asiatiques, le oueb est un souk que l’homme moderne traverse sans bien comprendre. heureux ceux qui finiront comme Pierre de Régnier, fils (illégitime) « renié » du prestigieux poète, mort de tabac et d’alcool à quarante cinq ans en laissant quelques chroniques sur le Paris nocturne de son temps.
dear Renato, quel oueb de son époque a recueilli les impressions de votre grand-mère austro-hongroise qui lisait Ida Pfeiffer à Venise ?

Bloom dit: à

The question was excellente, dear Phil.
ML, je suis à Rostrevor, dans un des plus beaux lieux d’Irlande, au pied des Mourne Mountains, un coin de l’île encore très peu pollué par le tourisme « parc à thème » qui bousille pas mal du charme de l’ouest du pays…Beauté insensée, couleurs des montagne et des bois qui changent toutes les 10 minutes au gré de l’évolution de la météo…Grand et beau soleil ce matin, jusqu’à ce que la pluie arrive…
Pâques mais pas que…

bouguereau dit: à

Moi je pratique l’orgasme naturel en offrant mon corps nu au rayons du soleil, D

ses rayons de biciclette lui pique le cul..en front roume

bouguereau dit: à

le oueb est un souk que l’homme moderne traverse sans bien comprendre

grace à quelques site islamiss le biznèce lui laisse croire..lui faire croire que c’est une fenête pour épier son voisin et le monde sans ête vu c’est l’enfance de l’art de pécho le prospect..sapré phil

JC..... dit: à

Quittons nous sur une bonne nouvelle, enfin une !

Vous aviez raté la GUERRE DE COREE (1950-1953) car vous étiez tout gamin, vous allez vous régaler avec la nouvelle Guerre de Corée (2017-?) que l’ignoble Kim Grsdouble va engager contre notre cher Donald Trump l’Imperator imprévisible …

Chouette, on va s’éclater le noyau atomique, se dégourdir les particules, se vitrifier les champs de soja…

bouguereau dit: à

La Mère Phalique c’est la Mère Fouettard, WGG ?

le gode ceinture baroz..le gode ceinture c’est l’architotème

Widergänger dit: à

Bloom, vous me donnez envie d’y aller un de ces quatre. Il faut que je me lance avec mon dictionnaire d’anglais en poche…

rose dit: à

qu’est ce que cela veut dire une topic ?

rose dit: à

Moi, sur Andréî Roublev, je peux parler; Les autres, je les ai tous, mais je ne les ai pas regardés.

Widergänger dit: à

Certains ne croient pas à la Relativité. Chacun sa part de sottise… Sartre a montré que sa part à lui pouvait atteindre des proportions assez considérables… On peut être un génie d’un côté et un pauvre imbécile de l’autre. C’est bien le problème d’ailleurs. On y perd son latin… On ne sait plus ce qu’il faut penser. On est perdu.

La Mère phallique travaille les artistes et l’art apparemment beaucoup. On la trouve chez Kafka et chez beaucoup d’autres. Pour les homosexuels, je n’en sais rien. Mais ce qui est sûr, Jazzy, c’est que tu as des tics de pensée, de réaction, des façons de concevoir les choses qui me paraissent typiques d’un homosexuel phallocrate. T’as jamais essayé une analyse ?

Widergänger dit: à

Ben, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, rose ! Avec Andreï Tarkovsky. Essayez Le Miroir bien installé dans un bon fauteuil. Zierkala, en russe, зеркало

rose dit: à

C’est au fond d’une baie Rostrevor, côté Ecosse, Irlande du nord.

De Rodez, il y a un vol direct pour aller à Dublin.

Si on vit en Lozère.

rose dit: à

pour les bons fauteuils, j’ai le choix. Pour l’appareil, j’en ai pas.
Je vais trouver quelqu’un, j’irai avec mon dvd.

rose dit: à

Par exemple, à Sainte Enimie, le long du Tarn.

rose dit: à

>D ;

Seigneur, quand vous mourûtes, le rideau se fendit,
Blaise

rose dit: à

>D

elle éprouve, donc, une immense tristesse, d’où la larme de sang.

rrose

Il n’y a plus que la Patagonie, la Patagonie, qui convienne à mon immense tristesse, la Patagonie, et un voyage dans les mers du Sud
Je suis en route
J’ai toujours été en route

Blaise

bon samedi de Pâques

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