de Pierre Assouline

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La République des livres
Péguy : « C’est toujours à Hugo qu’il faut revenir »

Péguy : « C’est toujours à Hugo qu’il faut revenir »

C’est à se demander si parfois certains éditeurs ne le font pas exprès. Mais dans le bon sens. Exprès de publier en même temps deux livres qui, d’une certaine manière, s’interpellent, se parlent, se répondent. Et si l’on a comme moi la chance de les recevoir par le même envoi, puis de les (re)lire successivement, il est alors difficile de ne pas les mettre en résonance puisque tout nous y invite. Deux courts textes classiques : Ce que c’est que l’exil (123 pages, 9 euros) et L’Argent (100 pages, 10 euros) tous deux publiés dans la collection « Parallèles » des éditions des Equateurs.

Le premier texte a été écrit par Victor Hugo en préface au recueil Actes et paroles-Pendant l’exil (1875). Il avait fait l’objet d’un décret d’expulsion du territoire pour avoir violemment dénoncé le coup d’Etat du prince-président et appelé à la résistance armée. L’exil qu’il décrit est un exil de tous les temps et de tous les lieux. Il peut parler à tous les exilés puisqu’il a eu le génie de transformer une épreuve personnelle en principe général d’humanité, avec les moyens littéraires que l’on sait, selon la bonne vieille méthode des moralistes du Grand Siècle. C’est ce qui fait sa force ; on n’en attend pas moins d’un écrivain dont l’universalité n’est plus à démontrer (dix ans avant la parution des Misérables, celle de son pamphlet Napoléon le Petit a fait de lui un « écrivain mondial »).

Ce qu’il dit de l’avenir muré, du dépouillement et de l’isolement extrêmes d’un homme qui n’a plus que sa conscience parle à tous. Même si certains proscrits auront du mal à se satisfaire de son lyrisme, de sa capacité à se chauffer au soleil de la vérité et de sa force de caractère pour opposer son indifférence à la calomnie (« Elle aspire à l’honneur d’un démenti. Ne lui accordez pas »). Hugo n’a pas passé dix-neuf ans et neuf mois à Jersey et Guernesey (1852-1870) à faire parler des tables avec Delphine de Girardin. Il a vécu, travaillé, médité. Ce qu’il appelle les grands côtés de l’exil : « Songer, penser, souffrir ». Sauf que tous les exilés ne sont pas des artistes ou des créateurs, même si bon nombre de ceux qui ont puisé en Hugo par la suite se sont retrouvés à l’étranger dans la quête d’un asile politique.

Une fois refermé ce petit livre, un sentiment confus m’embarrassait sans être capable de lui mettre un nom. A la relecture, deux phrases m’y ont aidé. L’une du préfacier Guy Rosa : « A la pauvreté près, ses souffrances furent celles des autres exilés ». L’autre de l’auteur même : « L’exil n’est pas une chose matérielle, c’est une chose morale ». Soudain je me suis rappelé un jugement de mon vieux professeur de Lettres, gidien inconditionnel, qui n’en convenait pas moins qu’il aura manqué à Gide, et donc à son œuvre, d’avoir la moindre idée de ce que c’est que d’avoir des problèmes de fins de mois en début de mois. « Il n’a jamais eu besoin d’argent, il n’a jamais su ce que c’était ». La leçon d’ Hugo en exil demeure intacte, ses enseignements aussi, son invitation à tenir, se tenir, résister reste exemplaire, mais « à la pauvreté près » ce ne serait pas exactement la même chose…

On n’imagine pas que le lecteur du XXIème siècle comprenne l’allusion qu’Hugo y fait lorsqu’il écrit : « C’est en exil surtout que se fait sentir le res angusta domi ». C’est peu dire que l’intelligence du latin s’est perdue depuis ; et l’état des humanités étant ce qu’il est, on doute que beaucoup y décèle la patte de Juvénal ; mais le lecteur des années 2000 se rattrape en ce qu’il jouit tout de même des délices du moteur de recherche, lequel lui donne, outre le sens, la formule originale complète et lui apprend qu’elle figure telle quelle dans Les Misérables

Hugo le déraciné ne fut pas seulement traité d’ivrogne et d’abandonned drinker mais d’avare parce qu’il s’est plaint que Ruy Blas ait été joué deux cents fois en Angleterre sans que l’on songe à lui verser des droits d’auteur, pour ne rien dire des éditeurs et imprimeurs qui firent gratuitement leur marché dans son catalogue.

« Ce que l’hospitalité anglaise avait de complet, c’était sa tendresse pour les livres des exilés. Elle réimprimait ces livres et les publiait et les vendait avec l’empressement le plus cordial au bénéficie des éditeurs anglais ; L’hospitalité pour le livre allait jusqu’à oublier l’auteur. La loi anglaise, qui fait partie de l’hospitalité britannique, permet ce genre d’oubli. Le devoir d’un livre est de laisser mourir de faim l’auteur, témoin Chatterton, et d’enrichir l’éditeur. »

Encore que la pratique n’était pas une spécialité anglaise. C’est une vieille tradition, contre laquelle la loi sur le droit d’auteur a servi de fragile garde-fou, que de considérer que les écrivains s’accommodaient de vivre de l’air du temps, dans les greniers de la misère – le romantisme a bon dos. Comme si ce n’était pas vraiment un travail méritant salaire. Forcément, réclamer le respect des dits droits, cela crée une réputation. Mais c’est à se demander, en le lisant, comment il a pu entretenir neuf personnes pendant près de vingt ans dans de telles conditions d’exploitation tout en servant par sa plume la cause du droit dans sa nudité, hors-la-loi mais dans le droit, en s’efforçant d’être « un effort vivant ».

Voilà pourquoi j’ai vu un signe de la providence des éditeurs dans l’arrivée par le même courrier de L’Argent de Charles Péguy. J’entends bien que cela n’a rien à voir. Du moins directement. Il l’avait publié dans les Cahiers de la quinzaine le 16 février 1913. Son œuvre était derrière lui ; il ne lui restait plus qu’un an et demi à vivre. Les Cahiers, c’était son blog. Ce qui explique le caractère un peu disparate des textes qui sont colligés quand on les retrouve dans un livre longtemps après. Que trouve-t-on dans cette livraison sous l’intitulé « L’Argent » ? Une défense et illustration, rien moins que nostalgique, de l’ancienne France des artisans qui aimaient la belle ouvrage, qui tenaient leur travail pour une prière, et l’atelier pour un oratoire ; d’ailleurs, ne fait-il pas l’éloge des maîtres et des curés comme d’un seul corps ?

Les instituteurs, beaux comme des hussards noirs de la République, étaient les meilleurs citoyens de la République tout en se voulant dépositaire de la morale de l’ancienne France. Il a le regret d’un peuple qui chantait en allant travailler : « On ne gagnait rien, on vivait de rien, on était heureux ». Hormis sa haine du « traitre Jaurès », pour lequel il n’a aucune indulgence, il s’emploie à opposer « modernisme » et « liberté », le premier étant porté par les nantis et la seconde incarnée par les démunis. Et de même qu’il fait entrer les deux notions en un conflit binaire et irréductible, ils associent en un seul et même fléau la politique et l’alcoolisme.

Et l’argent là-dedans ? La France qui manque à Péguy, celle qu’il regrette, c’était une France où, d’après lui, on ne comptait pas : « On ne gagnait rien ; on ne dépensait rien ; et tout le monde vivait ». Ce sont les bourgeois qui ont tout pourri avec leur manie de quémander et leur goût de la spéculation. L’argent selon Péguy est respectable dès lors qu’il est le fruit du travail, dès lors qu’il représente le salaire, la rémunération, le traitement. Mais il est déshonorant quand est entre les mains du capitalisme triomphant. L’argent-roi salit. Bien sûr, certaines pages feront sourire aujourd’hui par leur idéalisme et leur vision édénique de la France éternelle. Mais il suffit non seulement de penser aux chefs d’œuvre que ce même Péguy a donné dans un autre ordre (ses Mystères, les Tapisseries, Notre jeunesse), à la grandeur de son engagement dreyfusiste et surtout à la solitude du rédacteur des Cahiers de la quinzaine, son apostolatpour mieux comprendre comment s’y inscrit ce qui apparaîtra comme de la naïveté devant la marche du monde.

Pas un mot sur l’exil – et pourquoi y en aurait-il eu ? Mais ses pages de la fin sur la valeur de l’argent, la juste rétribution du travail, rejoignent notre préoccupation première au sortir de Ce que c’est que l’exil, le texte de Victor Hugo. Quand Péguy rappelle que dans la France d’avant, les ouvriers allaient travailler en chantant « l’âme sans épouvante/ Et les pieds sans souliers ! », il se réfère aux Châtiments et précise : « En somme c’est toujours du Hugo ; et c’est toujours à Hugo qu’il faut revenir ». Vous avez dit « résonance » ?

(« Victor Hugo photographié par Nadar (détail) »; « Charles Péguy à son bureau des Cahiers de la quinzaine » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

789 Réponses pour Péguy : « C’est toujours à Hugo qu’il faut revenir »

hulotte dit: à

Bouguereau, c’est tout simplement archi-vrai.

bouguereau dit: à

c’est tout simplement archi-vrai

..y’a gogleu dirait un bon libertarien de rien

renato dit: à

Faire dans l’humour dans le registre petit célinien qui se la pète ne te réussit pas bouguereau…

bouguereau dit: à

test

bouguereau dit: à

vas tfaire enlécul lassouline avec ton gueublo mal tuné de dmerde

JC ... dit: à

La lutte des classes est la plus grande couillonnade des temps passés, l’idée de dictature du prolétariat est une imbécilité que même les théologiens monothéistes n’ont pas osé proférer ! et dieu sait qu’ils en ont merdé, des conneries invivables …

Bizarrement, certains pensent encore que « Lutte des classes, ça fait classe ! ». Mémoire courte…

renato dit: à

Teste, teste… mais… prête attention à Monsieur Teste…

u. dit: à

Photo 1
pour les lycéens d’aujourd’hui (mâtin):

« La Prise de Tête ».

u. dit: à

JC … dit: 8 août 2013 à 11 h 24 min

Ouais…

On commence par rejeter la Dictature du prolétariat.
On finit par mettre en doute l’Immortalité de l’âme.

bouguereau dit: à

La lutte des classes est la plus grande couillonnade des temps passés, l’idée de dictature du prolétariat

..voilà..l’abandon de la dictathur du prolétariat ne fait pas lallergie a la lutte des classes..mais un amour inconsidéré avec le « dialogue social » si cher a la droite qui voudrait l’avoir inventé
..tu vois jicé quand tu veux tu sais faire rire

xlew.m dit: à

Eh bien c’est un look qui a pourtant existé, bouguereau, rappelle-toi de l’album de Bilal sur une certaine « partie de chasse. » Impossible de discerner les années cinquante des années quatre-vingt dans le glacis de l’empire soviétique ; même assoupissement du design de l’ingénierie sociale. (Tu me diras que Pompidou lui aussi organisait des chasses privées…mais son sens esthétique était un peu plus développé que celui de Khrouchtchev, de Ceausescu ou d’Ulbricht. Et il aimait bien conduire les voitures rapides allemandes, ce qui l’exonère de toute accusation de manque de curiosité intellectuelle et de sens de l’aventure .)

bouguereau dit: à

On commence par rejeter la Dictature du prolétariat.
On finit par mettre en doute l’Immortalité de l’âme.

..j’avoue que dans l’genre pouâlant de radical soce de l’ump t’es fort zouzou
..quand je dis que tu calçonne jle prouve!

JC ... dit: à

Et l’Annie Butor « qui remet la Légende Ferré en place » depuis des semaines … Il veut nous tuer Passou, avec sa pub pourrie ?

On s’en secoue la tige de jade de la vie de Léo et ses guenons !

bouguereau dit: à

même assoupissement du design de l’ingénierie sociale

qu’est ce que tu viens me gonfler avec chaochescou et me faire croire que le bauhaus étoye la kintescence du design néolibaral..révizionniss

bouguereau dit: à

On s’en secoue la tige de jade de la vie de Léo et ses guenons !

on prends son plaisir et où qu’on l’trouve jicé..je saurais te défendre si on t’en fait reproche !

Yoyo dit: à

ça y est, bouguereau, t’as encore énervé toto.

xlew.m dit: à

Ah mais Mies est pourtant à l’origine de quasi tout ce qui s’est fait en architecture et en design dans l’Amérique après 1945, bouguereau, ta majesté.

JC ... dit: à

« Rejetant la Dictature du prolétariat, on finit par mettre en doute l’Immortalité de l’âme. »

Enfin, U. !!! Il y a aucune raison de douter de l’immortalité de l’âme, de la reconstruction d’un corps, idéal, faut bien que les martyrs enfilent les vierges jour après jour, à l’hymen éternellement reconstitué …

U., vous êtes un voyou ! un canaillou ! un tripaillou !

bouguereau dit: à

Eh bien c’est un look qui a pourtant existé

..bon faut évoluer les aminches..par exempe relisez les bons live d’histoire des années 50 ou que l’hitler était le stade suprème du capitalism..son messi etc..

bouguereau dit: à

bouguereau, ta majesté.

bouguereau est un dieu des postproduction 3d a hollywood et comment crois tu que l’on parloit des maison des modernes dans les années 50 ? « elles sont sans toit comme les communiss » (si si je t’assure, même corbu s’en poalait d’étre toujours pris pour un politburo)

l'ancien dit: à

Le fascisme comme stade suprême du capitalisme n’est pas une idée tout à fait obsolète, bouguereau. Je suis sûr qu’un crypto-libéral-mao comme zouzou la voit encore passer de temps à autre.

JC ... dit: à

Bougboug, le péché d’Onan est une infamie ! Je n’y ai jamais cédé, même chez les maristes, jésuites comme pas deux, et redoutables astiqueurs de crucifiés !

Un jour, tu écouteras la voix de JC, tu donneras ton gode-ceinture à un pauvre, et tu t’en iras, délivré du mal, ivre de dieu !

JC ... dit: à

« La plupart des islamistes modérés sont adeptes d’un fascisme éclairé ». …. Je ne sais plus qui a dit ça ?

C.P. dit: à

Dans LA PEAU ET LES OS de Georges Hyvernaud, « Leur cher Péguy » :

« … J’ai connu cela. Toute mon enfance a baigné dans cette tiède docilité. Je revois ma mère, immobile au fond de l’ombre, menue et craintive, serrée dan son étroit fichu noir. Image menue et noire du renoncement et du consentement à tout. Travailler tant qu’on peut et tant que dure le jour, sans révolte et sans grand espoir, elle n’avait rien d’autre à m’enseigner. Et Péguy non plus n’enseigne rien d’autre. Il est vrai qu’il parle toujours de socialisme et de révolution. Mais c’est qu’il s’entendait comme pas un à brouiller les choses et les mots, à imposer aux mots de tout le monde un sens qu’ils n’avaient que pour lui. Ca sert quand même d’être passé par Normale. Son socialisme, c’est une tendre rêverie sur le passé. Sa révolution, c’est la résurrection de la paroisse médiévale, avec des ouvriers qui travailleraient quinze heures par jour et seraient contents comme ça. Ambiguïtés de vocabulaire qui ont fait du chemin depuis « Les Cahiers de la Quinzaine ».
Péguy était malin. Il a su, mieux encore que le vieil Hugo, dont il admirait tant l’astuce, aménager sa légende pour la postérité, préparer à ses biographes un Péguy en chromos. On n’a qu’à choisir. L’écolier, le paysan, l’officier de réserve, Péguy en sabots, Péguy en pèlerine, Péguy en pèlerin. Un Péguy cassé, courbé, tordu, tortu, ce ne sont pas les adjectifs qui lui manquent. Un Péguy pareil aux vieux qui vont aux champs, aux vieilles qui gardent les vaches. Homme de peine, homme de peu, homme du peuple. Homme de terroir et de tradition. Sa grande peur, c’est qu’on le prenne pour un bourgeois, pour un monsieur. Qu’on ne voie pas assez sa pèlerine et ses sabots. Il faut qu’on sache qu’il n’a jamais pu s’asseoir dans un fauteuil : c’est une preuve, cela. Et qu’il tutoyait les typographes. A force d’affirmer qu’il est peuple, il finit même par croire qu’il n’y a que lui qui soit peuple, qu’il est le peuple à lui tout seul. « Aujourd’hui tout le monde est bourgeois puisque tout le monde lit le journal ». Tout le monde sauf lui, Péguy.
Puisqu’il y tient, on peut lui accorder cela. Il était peuple, en effet ; mais seulement par sa fidélité aux certitudes compactes, immobiles et limitées de son enfance. Par cet accablement et cette acceptation millénaire dont il fait morale et poésie… »

JC ... dit: à

Hyvernaud est d’autant plus grand que, pour se hisser, il grimpe sur les épaules de Péguy mort !

Misère de misère…. !

bouguereau dit: à

il grimpe sur les épaules de Péguy mort !

..c’est parfaitment vrai jicé..c’est pas de sa faute a péguy s’il n’a pas vu la suite, est ce que ça enlève au talent de l’auteur de la formule, newton, de dire qu’on en sait plus que lui ? ..ton poteau marx disait que le prolétaire étoye révolutionnaire pasqu’il était la seule classe qui voulait sa disparition, on en pense ce qu’on en veut, mais ça éclaire le post de cépé

JC ... dit: à

Bougboug quand t’éclaires, toi, c’est à la bougie ! Et Newton, c’est une faignasse … t’as vu comment il est fringué ?

bouguereau dit: à

Personne ne sauve les meubles

rénato, tu contreviens à l’élémentaire loi du buz de l’internet et du marketing..t’es du moyen age..un libertarien grimaçant figé sur un chapiteau d’une obscur chapelle qui fait rire un frêre…qui se branle dans la pénombre..on dirait que c’est jicé

bouguereau dit: à

un frêre convert

renato dit: à

Quoi bouguereau ? t’es de ceux qui ont migré du PCF au FN ?

John Brown dit: à

« Personne ne peut décemment juger ces gens-là. » (rédigé par Hulotte)

Il n’est pas question de les juger en effet. Ils ont payé au prix fort, généralement contraints et forcés, l’addition des choix politiques imbéciles des gouvernants de l’époque. Tout le monde se souvient de la fameuse dépèche d’Ems, qui déclencha la guerre franc-prussienne. Le choix du gouvernement français en 1914 ne fut pas moins aberrant. Deux déculottées carabinées plus une boucherie de quatre ans, dont l’issue fut d’ailleurs jusqu’au bout incertaine, telle fut la rançon des rodomontades patriotiques des joyeux temps de l’apothéose de l’Etat-Nation. Le texte le plus sensé que j’aie jamais lu sur cette époque, c’est le début du « Voyage au bout de la nuit » : une apologie non déguisée de la désertion.

Jacques Barozzi dit: à

Bien vu le texte d’Hyvernaud, C.P., à part que Péguy, comme tant d’autres, il a quand même pris les balles dans la peau !

la politique du petit doigt dit: à

hulotte dit: 8 août 2013 à 9 h 51 min
Oui, oui!
Faire vivre les morts, ce JB…fielleux et sentencieux.
Mieux vaut faire tourner les tables!

JC ... dit: à

Renato,
Martine Le Pen est une Sainte ! merveilleux lien ! Dans une ambiance intimiste, bien loin de son programme politique, elle propose une série de photos la mettant en scène dans diverses situations:
-Marine sur un rocher au bord de l’eau,
-Marine fait du cheval,
-Marine pensive devant un monument aux morts,
-Marine assise en tailleur sur le port. Cheveux dans le vent, regard au loin,
-Marine pose d’ailleurs comme un mannequin.

GENIAL !

J’attend : Martine au lit, Martine lit Hugo, Martine cause Péguy, Martine s’appelle Rachida, Martine vous aime, Martine chancelière, Martine visite Taubira en prison …

John Brown dit: à

« Toute mon enfance a baigné dans cette tiède docilité » (cité par C.P.)

 » Docilité  » : Hyvernaud a trouvé le mot juste.

hulotte dit: à

Voic ce que je trouve sur le site de la Règle du Jeu, signé par Michaël de Saint-Chéron:

La rencontre avec le fait juif

La rencontre de Péguy avec le fait juif est un moment fondamental de la littérature française du XXe siècle, de la littérature européenne et de celle qui s’est écrite en chrétienté, même si la chrétienté ne la pas reçue à son époque. Ses amis et ses maîtres juifs s’appellent Bernard Lazare, Albert Lévy, condisciple au lycée Lakanal, Edmond-Maurice Lévy, juif hébraïsant, Jules Isaac, et Bergson, Julien Benda et Pauline Benda mais également André Spire et Daniel Halévy, présent dans Notre Jeunesse et encore Eddy Marix auquel est dédié le grand poème à l’espérance – et combien d’autres ? A eux tous, il faut ajouter Gaston Raphaël, son précieux collaborateur des Cahiers et naturellement, Blanche, qu’il aime éperdument jusqu’à en mourir. Il fallut sans doute que la tragédie de la Shoah survînt pour que les Juifs parmi les intellectuels prennent conscience de l’importance de cette œuvre cardinale, sur au moins trois plans : littéraire, spirituel et théologique. Péguy et Claudel sont les deux poètes et écrivains français majeurs du XXe siècle, à avoir attaché une telle attention à la destinée juive, à la Bible sous son acception hébraïque, et aux rapports entre les juifs et les chrétiens.

Le premier acte politique avec la destinée juive du poète Charles Péguy, qui désavouait la réalité politicienne des politiques et lui opposait la réalité mystique, fut l’affaire Dreyfus et nous pourrions presque dire, son amitié, son lien fraternel avec Bernard Lazare « cet athée ruisselant de la parole de Dieu [12] », qui est finalement le véritable héros de l’Affaire, au regard de Péguy. Notre jeunesse, qui a cent ans en 2010 et, du haut de son siècle, conserve sur le fond mystique de l’Affaire, une acuité, une pérennité, que peu de textes de cette période ont atteinte si ce n’est le « J’accuse » de Zola.

Péguy est sans doute le seul écrivain de son époque, qui, sur un homme, un Juif, frappé par l’injustice totale, l’iniquité insigne, a pu écrire un livre, qui dépasse l’événement tout en l’inscrivant au cœur de l’histoire contemporaine de la France. Et ce livre est devenu une plaidoyer sur le destin juif dans la modernité et sur l’affaire Dreyfus, la plus spectaculaire erreur judiciaire qu’une certaine France ait permise et contre laquelle une autre France s’est élevée, s’est soulevée, à la charnière entre deux siècles, quelque cinquante ans avant l’avènement de Vichy. A partir de ce triple drame humain, national et juif, Charles Péguy a compris toute la dimension métaphysique de l’histoire contemporaine des Juifs. Il n’est pas l’un de ces théologiens qui parlent du « mystère d’Israël » mais avec une finesse de diamantaire, il évoquait sa « mystérieuse destination ».

Et l’on voudrait faire de ce poète, le pourvoyeur d’un nationalisme antisémite, annonciateur du fascisme et du national-socialisme ! Qu’est-ce à dire ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…@…kicking,…à,…2 h 34 mn,…et, encore,…

…quels rôles,…voulez vous me laisser pour écrire,…

…habituer au jeux d’échec,…et ses diversions de l’exploration limitée des esprits,…mais, encore,…encore quoi,…

…vous parler et écrivez,…pour vous,…pour vos convaincus à votre enseigne,…tant et si bien,…
…que, si les manoeuvres offertes en dilettantes,…ne vous suffisent pas pour votre égocentrisme,…que faite-vous,…pour développer vos propos,…
…vous jouer tout seul,…sur l’échiquier,…avec les blancs ou convictions primaires,…
…et avec les noirs vos ennemis – perfides,…pour renforcer,…vos blancs dans le zèle  » naïf « ,…de leurs convictions,…

…faire évoluer votre défense,…aux automatismes de persécuteurs d’insectes,…

…vous me suivez,…mes extra-terrestres du copier-coller à deux balles,…etc,…

…je vais finir , par jouer aussi, pour les transparents  » banquiers « ,…

…qu’est ce qu’il dit,…rien,…il passe une période du genre au  » divin marquis « ,…

…tant que çà,…fait voir,…Ô? c’est rien,…tout reste à développer,…c’est ce que je me tue, à leurs dire,…

…Oui,…ils restent aux couches-culottes,…probablement encore des sans- culottes de la Mancha,…aux moulins,…etc,…
…Crusoé,…vendredi,…c’est demain,…Ah,…un amuse-gueule,…

Nicéphore dit: à

Maurice Barrès a écrit :
« Lui-même ( Péguy ) semblait un maître d’école extraordinaire, un grand pédagogue, un prédicant de l’ancienne France . Sa cervelle madrée, obstinée, baroque , avait reçu de naissance le génie des vieux maîtres de la rue du Fouarre, des moines populaires et des gazetiers révolutionnaire…Il a, dans une brève carrière d’homme de lettres , trouvé moyen d’épanouir des forces de paysan qui agrandit son champ, de boutiquier qui compte et recompte ses sous, de typo qui fait de la belle ouvrage , de curé qui prêche ses ouailles et d’officier de ligne entrainant ses hommes au devoir. »

John Brown dit: à

« Aujourd’hui tout le monde est bourgeois puisque tout le monde lit le journal » (cité par Hyvernaud)

Comme éloge de l’illettrisme, on trouverait difficilement mieux. Péguy idéalise le prolétariat des campagnes d’avant l’école publique obligatoire, qui n’entre pas dans les faits avant 1885. La poétisation intense de l’expression d’une pensée foncièrement réactionnaire ne doit pas nous en masquer la nature.

JC ... dit: à

« Et l’on voudrait faire de ce poète, le pourvoyeur d’un nationalisme antisémite, annonciateur du fascisme et du national-socialisme ! Qu’est-ce à dire ? »

Au fronton de ce Lycée Républicain et Passoulinien figure cette devise impérieuse, gravée dans le marbre par un ivrogne : « Que nul n’entre ici, s’il n’est déconneur accompli ! »

la politique du petit doigt dit: à

« La poétisation intense de l’expression d’une pensée foncièrement réactionnaire ne doit pas nous en masquer la nature. »

Rien qu’à lire votre blog JB et d’abord son titre!

Polémikoeur. dit: à

Est-ce que la guerre de 70
est le ferment de celle de 14
et, par voie de conséquence,
de la suivante ?
Historisquement.

hulotte dit: à

Sur le même site, du même auteur, je trouve cette explication de la rupture de Péguy avec Jaurès:

« Si nous le répétons, et le répéterons encore sans faillir devant tous ses contempteurs d’hier ou d’aujourd’hui, c’est qu’il faut se souvenir que si l’auteur de Jeanne d’Arc (mais aussi surtout de Notre jeunesse), fut, dans les premiers temps de son engagement socialiste, proche et admirateur de Jaurès, ce fut encore son dreyfusisme, qui, conjoint à d’autres éléments, consomma la rupture avec le chef historique du socialisme français. Pourquoi ? Parce qu’au moment où Dreyfus, en 1899, accepta sa grâce au lieu de l’innocence totale, qui ne devait intervenir qu’avec l’arrêt solennel de la Cour de cassation (12 juillet 1906), Jaurès et à sa suite les socialistes français, acceptèrent ce que Péguy ne pouvait considérer que comme mensonge, trahison. En effet, le premier congrès général des organisations socialistes françaises de décembre 1899 s’opposa à ce que Péguy fut élu délégué de leur groupe à Orléans. Le chantre de la France fraternelle et mystique en déduisit que le Parti ouvrier français, c’est à dire les « guesdistes » n’avaient agi ainsi qu’en raison de leur anti-dreyfusisme.

Avec quelque vingt ans d’avance, Péguy, suprêmement, se montrait cette fois l’ennemi des léninistes, des trotskistes, sans même parler de leurs successeurs dans l’horreur.

Le socialisme du fondateur des Cahiers de la Quinzaine, inséparable de son engagement aux côtés de Bernard Lazare, « le premier des dreyfusards » comme l’appelle Jean-Denis Bredin, en faveur de Dreyfus, est caractérisé par un mot d’ordre, un mot de combat – mais un combat sacré : la mystique républicaine. »

Déjà l’extrême gauche, à l’époque représentée par les guesdistes, était anti-sémite! Le prétexte alors était l’anti-capitalisme, aujourd’hui, c’est l’anti-sionisme.

la politique du petit doigt dit: à

Nous avions Lml voici JB dans la demande impérative acquiescement!

John Brown dit: à

« … J’ai connu cela. Toute mon enfance a baigné dans cette tiède docilité. Je revois ma mère, immobile au fond de l’ombre, menue et craintive, serrée dan son étroit fichu noir. Image menue et noire du renoncement et du consentement à tout. Travailler tant qu’on peut et tant que dure le jour, sans révolte et sans grand espoir, elle n’avait rien d’autre à m’enseigner. Et Péguy non plus n’enseigne rien d’autre. Il est vrai qu’il parle toujours de socialisme et de révolution. Mais c’est qu’il s’entendait comme pas un à brouiller les choses et les mots […] » (cité par C.P.)

Superbe texte d’Hyvernaud. Quel grand écrivain méconnu, celui-là !

Jacques Barozzi dit: à

« Toute mon enfance a baigné dans cette tiède docilité »

Mais c’est ce qu’enseignait la religion, JB.
Ma pauvre mère, élevée par les oblats de Nice, quoique un peu « nerveuse » de nature, quelque peu frustrée par la sage vie ménagère qui fut la sienne, elle qui n’était qu’exaltation mystique, mais qui avait été ensuite vigoureusement traitée aux électrochocs, puis finalement aux sédatifs, terminait ses dernières lettres (de 4 à 5 pages d’une écriture serrée) à moi adressées par cette formule plus docile : « Je suis patience ! », qu’elle remplaçait parfois par « silence »… juste avant de conclure par « votre mère qui pense bien fort à vous ! »

John Brown dit: à

Il a, dans une brève carrière d’homme de lettres , trouvé moyen d’épanouir des forces de paysan qui agrandit son champ, de boutiquier qui compte et recompte ses sous, de typo qui fait de la belle ouvrage , de curé qui prêche ses ouailles et d’officier de ligne entrainant ses hommes au devoir (Barrès cité par Nicéphore)

Dans le genre chromo patriotique, Barrès est imbattable. on imagine les « hommes » marchant à leur « devoir » aux accents du chant patriotique bien connu :  » La bite à Barrès que l’on croyait perdue, c’était nous aut’ qui l’avions dans le… »

Jacques Barozzi dit: à

Il faudrait d’ailleurs plutôt parler de « résignance »…

tom dit: à

« le nombre d’algériens jetés dans la seine en octobre 61 « des centaines de morts »…on a pu en répertorier 20 ou 30 maximum, c’est-à-dire beaucoup moins que le nombre des policiers français abattus devant les commissariats dans les mois qui avaient précédé et qui, bien entendu, ne font jamais l’objet du moindre commentaire…  »

puisque vous êtes là pour établir la vérité, on espère que du haut de vos lumières vous ferez oeuvre de bonté en précisant vos références témoignages, sources

JC ... dit: à

« Superbe texte d’Hyvernaud. Quel grand écrivain méconnu, celui-là ! »

Je suis allé jeter un coup d’œil dans le congélateur littéraire pour découvrir qui était cet Hyvernaud là …

Lu la boite de surgelé et la composition du plat grand Ecrivain pour 4 personnes.

Refermé le frigo et la box à -18° ! Ne perdons pas de temps avec Hyvernaud …. !

Chaloux dit: à

Le texte de Georges Hyvernaud tape fort et juste. Ce qui m’a toujours gêné chez Péguy c’est cette marionnette sans cesse agitée pour affirmer, pour s’affirmer. Je n’y crois pas, – pas davantage que je ne crois à d’autres marionnettes littéraires, plus proches de moi ou qui l’ont été. Un écrivain écrit ou n’écrit pas mais ce n’est pas à lui à imposer « la bonne direction ». Il n’y en a pas ; pas plus qu’il n’y a de discours qui tienne : il y a des œuvres. Et puis rien d’autre.

Quant à l’allusion édelienne à Gracq pour la rentrée littéraire, pure illusion. Un éditeur, un écrivain et un temps ne peuvent donner que ce qu’ils ont. Trop de conditionnements historiques, trop d’interdits et de préjugés absurdes, pèsent sur la littérature française pour qu’elle puisse donner grand-chose. trop de paresse aussi, devant ces montagnes à soulever et ces carcans à retirer. A moins d’un miracle il faudra encore aller puiser ailleurs, chez des peuples qui sont encore capables d’écrire « tout bonnement »,- comme disait Gracq, justement.

Bon mois d’août.

C.P. dit: à

JC, Hyvernaud, issu d’un milieu très modeste, a eu une carrière au départ comparable à celle de Péguy : EN d’instituteurs, sélection vers Normale Sup, professorat… Mais captivité dans un oflag entre 1940 et 1945.

Péguy n’est pas responsable de la tentative de récupération par Vichy. Et hulotte a raison de rappeler, en même temps que le dreyfusisme, « l’Union Sacrée » en 1914, qui nous échappe peut-être. Mais les appels
au sacrifice (il y en de semblables chez Claudel), cela ne me dit rien du tout. « A bas les coeurs ! », comme le dit Céline.

Jambrun provoque, mais quand même : chez Péguy, prose éloquente et poésie ronflante, Jeanne d’Arc, « l’argent » coupable, etc…. L’autre récupération, celle de Finkielkraut, ne me dit rien du tout non plus.

tom dit: à

B.Stora : Le gouvernement a dit trois morts, la Fédération de France avance le chiffre de quatre cents. En fait, beaucoup de militants, arrêtés cette nuit là, ont « disparu », c’est à dire transférés en Algérie. Et d’autres, jetés à la Seine, s’en sont sortis et sont restés cachés. En réalité, il y a avant, pendant et après. Avant, il y a la violence des « Calots bleus » et la guerre police-commandos de choc FLN, une cinquantaine de morts algériens. La nuit même, nous avons trois chiffres : 38 morts selon le rapport commandé par Chevènement, 48 selon un autre rapport demandé par Guigou, 98 morts selon nos recherches. Nos chiffres ont été établis grâce à l’Institut Médico-Légal, la CIMADE, les archives de la police et du FLN. Après cette nuit là et les gigantesques rafles, Jean-Luc Einaudi décompte une centaine de morts algériens exécutés entre octobre et décembre. Donc, en tout, en trois mois, nous avons environ 300 morts. Et c’est considérable ! Un massacre à Paris. http://www.grands-reporters.com/1961-Les-fantomes-du-17-octobre.html

C.P. dit: à

Jacques, c’est vrai ! Une supposition tout de même : Péguy survivant et écoutant « La Chanson de Craonne ». Alors ?

u. dit: à

Ce qui est particulièrement intéressant, ce sont les expériences (personnelles) de lectures.

S’agissant de Péguy, cette expérience est plutôt celle de générations plus anciennes (qui ici a été bercé par Péguy?), mais ce texte de jacques Juilliard est très bon parce qu’il situe les choses de manière très précise: quels textes de Péguy ai-je lus?, à quel âge? pour y lire quoi?

http://www.commentaire.fr/pdf/articles/2003-2-102/2003-2-102_5p_0077_art1.pdf

Chaloux dit: à

L’essentiel du mirage vertueux en littérature vient du jacobinisme. On peut y être sensible ou non. Plus exactement, on peut y être piégé ou pas. C’est une grande partie de l’histoire, pas seulement littéraire, du XXe siècle.

Polémikoeur. dit: à

Le Second Empire
ou le Second empire ?
Pire que le Premier ?
Différent, plus petit,
pour en revenir à Hugo.
Facturellement.

bouguereau dit: à

Péguy survivant et écoutant « La Chanson de Craonne ». Alors ?

pas mal

bouguereau dit: à

» La bite à Barrès que l’on croyait perdue, c’était nous aut’ qui l’avions dans le… »

en attendant barres plaisait aux surréaliss..alors?

bouguereau dit: à

L’autre récupération, celle de Finkielkraut, ne me dit rien du tout non plus

..alors là..là..alors..

CELINE dit: à

JC, je n’interviens plus beaucoup, déclarée « pimbêche » et « fille-à-papa » selon votre classement.
Quant à Hyvernaud, vous savez, la gloire littéraire a du poil aux pattes. De libres critiques, comme Raphaël Sorin, l’apprécient. Lisez-le, un jour ? J’espère bien, avec Stanislas Nordey (oui, oui, je sais, il est à la mode), monter une lecture-spectacle d’Hyvernaud. Nous éviterons « Leur cher Péguy », que moi-même je ne comprends pas très bien. Mais il y a du plus actuel chez Hyvernaud.

J’ai bien aimé le Polémikoeur de 4h20.

bouguereau dit: à

quels textes de Péguy ai-je lus?, à quel âge? pour y lire quoi?

..en même temps on entend rousseau désinguant lafontaine..peguy et lafontaine on quelquechose de profondément commun à mon humble souvenir..et je me demande si lafontaine eut écouté radio londre et son regardez les allemands comme des futurs cadavre jean marron

bouguereau dit: à

J’ai bien aimé le Polémikoeur de 4h20

la récupe de jéhanne par les mariages pour tous ? « la bite à michelet que l’on croyait perdue..c’est nous..

bouguereau dit: à

peguy..lafontaine..c’est l’héritage « romain » laîc..à la fin on reçoit une lettre par porteur esprèss et on se fait couler un bain tiède

C.P. dit: à

Jacques, « La Peau et les Os », « Le Wagon à vaches », et ces « Feuilles volantes » (que nous avons réunies après la mort de GH). Le Dilettante a réédité ou édité tout cela, avec la Correspondance », etc. Claire Paulhan a complété. Hyvernaud n’avait pas insisté après 1955, malgré le soutien de Raymond Guérin, Cendrars, Martin du Gard, plus tard d’Etiemble.
Il ya d’autres oubliés : Calet l’est presque. Et Bove, et Gadenne…

Cela dit, « Leur cher Péguy », qu’Hyvernaud a commencé à écrire en captivité avant de l’intégrer à « La Peau et les Os », est AUSSI un texte de mauvaise humeur : Hyvernaud raille ses co-captifs de l’oflag lisant et relisant Péguy « sur recommandation » de l’aide aux prisonniers.

John Brown dit: à

en attendant barres plaisait aux surréaliss..alors? (rédigé par bouguereau)

Ce n’est pas une référence. Même Dali plaisait aux surréalistes, …alors… Il est vrai qu’on peut interpréter le nationalisme de Barrès comme une forme de paranoïa semi- critique.

John Brown dit: à

La chance d’un Péguy (celle d’un Alain-Fournier aussi) aura été de se faire tuer en 14. Voilà du coup notre Péguy bombardé icône nationale, sorte de succédané de Jeanne d’Arc, à l’intention des jeunesses catholico-colico-patriococoricoïques. Quant à Alain-Fournier, chacun sait qu’il fut sommairement exécuté, avec ses hommes, pour avoir tiré sur une ambulance allemande; c’était, après tout, un crime de guerre.

hulotte dit: à

http://www.commentaire.fr/pdf/articles/2003-2-102/2003-2-102_5p_0077_art1.pdf

Merci U. de ce remarquable texte de Jacques Julliard. Un très beau texte admiratif, mais qui est loin d’être un texte hagiographique sur Péguy, dans la mesure où il souligne les impasses de la distinction entre mystique et politique, qui sont peut-être à l’origine de sa brouille avec Jaurès.

Comme le racontait Raymond Aron à propos d’un entretien avec un ministre…Celui-ci finit par lui dire quelque chose comme « tout cela est bel et bon mais à ma place vous feriez quoi? » Aron n’a jamais oublié la leçon. Péguy serait peut-être parti en claquant la porte…

Jacques Barozzi dit: à

« Le wagon à vaches » de Georges Hyvernaud :

« Tant pis. La littérature française, Dieu merci, peut se passer de mes services. Elle ne manque pas de bras, la littérature française, ça fait plaisir. Elle ne manque pas de mains. On en a pour tous les goûts, pour toutes les besognes. On a des anxieux, des maux du siècle, des durs et des mous, des bien fringués, des chefs de rayon. On a les officiels en jaquette, pour centenaires et inaugurations de bustes. On a les anarchistes qui portent un pull-over jonquille et qui sont saouls à onze heures du matin. Ceux qui sont au courant de l’imparfait du subjonctif, ceux qui écrivent merde, ceux qui ont un message à délivrer et ceux qui sont les gardiens de la tradition nationale. Les facteurs, les gendarmes. Ceux qui me font penser à mon cousin Virgile qui n’était bon à rien : alors il s’est engagé et puis il est devenu sous-officier — voilà où ça mène de s’engager. Les littérateurs engagés, les littérateurs encagés. Il y a ceux à qui le noir va bien, et ceux qui préfèrent le rose, et ceux qui aiment mieux le tricolore. Ceux qui ont le cœur sur la plume. Et les psychologues, et les pédérastes, et les humanistes, et les attendris, et les enfants du peuple à qui ça fait mal au cœur de posséder tant de culture à eux tout seuls, et les moralistes nietzschéens qui ont été élevés dans une institution de Neuilly. On a de tout, on n’en finit pas. On a ceux qui giflent les morts et qui conchient l’armée française, et puis qui se rangent, qui ne plaisantent pas avec la consigne. Les travailleurs de choc qui vous édifient des trente volumes de roman, et toute l’époque est dedans, il y a des tables et des index méthodiques pour qu’on s’y retrouve. Ceux qui font des conférences dans les provinces, avec trois anecdotes et un couplet moral planté dessus comme une mariée en plâtre sur un gâteau de mariage. Et les petits jeunes gens qui parlent tout le temps de leur génération. Et s’ils racontent en deux cent vingt pages qu’ils ont fait un enfant à la bonne de leur mère, cela devient le drame d’une génération.

D’abord, quand on parle de l’esprit d’une génération, je rigole. Voyez-les se tortiller dans leur pull-over, les petits gars. Écoutez-moi ça. On n’est pas comme nos vieux, nous autres. Nous, on est une génération désarmée, désaxée, etc. J’ai lu cela cent fois. Ou le contraire : nous, qui sommes épris de santé, d’énergie, de simplicité, etc. À présent, ils citent Kafka, ou Sartre. De mon temps, c’était plutôt Freud, ou Gide, ou Rimbaud. Les générations ont besoin de noms propres.

Moi aussi, j’aurais des noms propres à citer. Ceux de Barche, de Craquelou, de Ravenel ou de Pignochet. Des hommes de mon âge, des hommes de ma génération. Eux, ils ne faisaient pas de livres, et on ne parle d’eux dans les livres. C’était des remueurs de terre ou de ciment. Nous avons été mobilisés ensemble : bonne occasion d’éprouver ce qu’est au vrai une génération. La guerre se charge de les rassembler et de les séparer, les générations. Les bureaux de recrutement vous disposent les hommes en couches aussi distinctes que des stratifications géologiques. Untel classe tant. Au moins, c’était clair. Chacun à sa place, dans une couche d’hommes nés à peu près en même temps que lui. La voilà, sa génération. Présente, pesante, concrète. Pendant des mois, j’ai pu l’observer, dans ces mous villages du Nord, ma génération. »

DHH dit: à

@Court
vous auriez aussi pu citer comme vestige intact du style Napoléon III dans Paris ces appartements, désormais accessibles pour les visiteurs du Louvre, et qui jusqu’au départ du ministère à Bercy servaient d’espace de réception aux ministres des Finances :
Un immense salon bien rouge avec tout ce ce qu’on peut imaginer de dorures et de velours, de tentures artistement drapéees , de sieges capitonnés et de lustres monumentaux ; et aussi le prolongeant, deux salles a manger, l’une intime , et l’autre immense majestueuse et solennelle ,à laquelle des meubles massifs noirs et lourds incrustés de dorures donnent un air de corbillard .Ce même air de corbillard qu’on retrouvait dans le salon du rez de chaussée qui servait à l’origine de bureau à l’impératrice, puis a été utilisé des annéees durant pour y installer-bien inconfortablement- des fonctionnaires ordinaires . Aujourd’hui un peu égayé il abrite le café Marly .
J’ai souvent pensé a ce que donnerait un film tiré de la Curée tourné dans ce décor

tom dit: à

@14 h 18 min

En effet

John Brown dit: à

« Août quatorze », de Roger Martin du Gard, est une lecture utile pour qui veut se faire une idée de l’ambiance de l’immédiate avant-guerre.

tom dit: à

« avoir tiré sur une ambulance allemande; c’était, après tout, un crime de guerre »

la Convention de Genève date de 1949

la politique du petit doigt dit: à

« un couplet moral planté dessus comme une mariée en plâtre sur un gâteau de mariage. »

Voilà ce qu’est sur ce billet, le discours de JB!

C.P. dit: à

Eh bien, Jacques, voilà ! GH est mort en 1983 : c’est loin, c’est près ? Le train s’en va, parfois il repasse ?
Céline vous salue.

Jacques Barozzi dit: à

DHH, dans le style pompeux et pompier Napoléon III, bien que refaient après l’incendie de 1870, les salons et le grand escalier de l’Hôtel de Ville de Paris…

C.P., ça me plait Hyvernaud, je trouve que ça m’ira bien au teint. C’est aussi plaisant et rafraîchissant à lire que du Henri Calet, en effet. J’en ferai bien mon auteur de la rentrée !

John Brown dit: à

Je ne crois pas qu’Assouline, rapprochant Péguy de Hugo, cite l’un des plus beaux et moins contestables textes de Péguy : « Victor-Marie comte Hugo »

hulotte dit: à

C’est bien ce passage que vous citez Baroze…

Où trouvez-vous tous ces extraits que vous pouvez copier/coller?

Jacques Barozzi dit: à

« J’ai souvent pensé a ce que donnerait un film tiré de la Curée tourné dans ce décor »

Il y a quelques années, prenant un verre au Café Marly, DHH, j’y ai vu Roland Dumas, récemment démissionné de la présidence du Conseil constitutionnel, à cause d’une histoire de mocassins offerts par une « Putain de la République ». Il était aussi superbe qu’un condottière et accompagné d’une non moins superbe jeune femme en âge d’être sa prtite-fille. Il semble qu’il y ait toujours des lieux, du moins à Paris, qui n’échappent pas à leur histoire éternellement recommencée…

défi tau thérapie dit: à

bien que refaient après l’incendie de 1870, les salons et le grand escalier de l’Hôtel de Ville de Paris…
et encore mieux refaits !c’est moins popmpant

défi tau thérapie dit: à

pompant et/ou pimpant , le style des pépés !

Sergio dit: à

John Brown dit: 8 août 2013 à 14 h 18 min
pour avoir tiré sur une ambulance allemande; c’était, après tout, un crime de guerre.

Oui : il suffisait de faire à la concurrence, de toutes manières c’est remboursé quoi qu’il en soit…

hulotte dit: à

Super Babelio! Merci

Sergio dit: à

Fanneau c’est quand même plus classos ; parce que comte Hugo, bien sûr, bien sûr, mais c’est pas entièrement pareil…

Court, dit: à

Oui DHH, j’ai failli l’ajouter , ainsi que l’Hotel de la Paiva, ou la Maison Garnier ou fut tournée la Traviata.
CP
Je crois qu’Hyvernaud règle ses comptes avec l’apologétique Péguyste dont les Tharaud sont les hérauts, précisément avec un livre qui s’intitule « Notre Cher Péguy » titre auquel fait directement écho l’attaque de son réquisitoire: « Leurs chers Péguy ».
Pour l’avoir pratiqué, je crois que l’analyse politique est juste, mais elle ne diffère pas de celle de Bernanos qui la soutient encore vers 1946 dans La France contre les Robots …
Et je ne suis pas sur que De Gaulle en fut bien éloigné dans les Mémoires comme dans les Dialogues des Morts projetés….Cette France idéalisée, néo-médiévale, a trouvé des croyants
et l’on serait bien inspiré de se demander pourquoi, l’Action Française ne pouvant tout expliquer. Un vaste travail d’anthropologie littéraire reste à mener sur les manuels d’Histoire, qui véhiculent encore dans les années 1880-90 la meme mythologie, quel que soit le camp en présence.
En revanche, l’analyse très discutable d’un Péguy controleur de son image vaut plus pour la propagande maréchalesque qui l’a enrégimentée post mortem que pour Péguy lui-même, je crois.
Sans etre spécialiste es Hyvernauderies
Puis-je vous dire que j’ai bien aimé la nouvelle « L’Interview? »
Bien à vous.
MC

JC ... dit: à

« JC, je n’interviens plus beaucoup, déclarée « pimbêche » et « fille-à-papa » selon votre classement. »

Regrettable malentendu, Céline ! Comment aurais-je pu dire une chose pareille ? Dites-moi ? Et puis, les classements, je n’en raffole pas, vous le savez.

Pour la peine, je me jette à vos genoux avec la vigueur d’un moine contrit, Mimi et moi implorant votre clémence, les yeux baignés de larmes !

Qui dit notes dit classement dit: à

« les classements, je n’en raffole pas »
JC

Alzheimer poursuit son avancée inéluctable.

Maille goudenesse dit: à

« pimbêche » et « fille-à-papa » selon votre classement. »

T’as fait ça, JC ? Mais t’es un monstre ! Un mufle ! Un… un… roudoudou, tiens, comme dit HR.

Maille goudenesse dit: à

Et allez, j’y vais carrément : un rataplouf ! Tu l’auras pas volé, celui-là, garnement !

JC ... dit: à

Nom d’un chien ! Monstre ? Mufle ? je veux bien ça m’est arrivé, parfois …
Roudoudou ! Rataplouf ! c’est totalement immérité, disproportionné, injuste ! Je proteste.

yaths dit: à

J’aime bien le style d’Hyvernaud mais, dans l’extrait du Wagon à vaches cité par Barozzi, on sent un peu d’aigreur. Entre les lignes, je lis : « …j’aurais bien voulu en être mais, puisqu’ils m’ont boudé, qu’ils aillent se faire voir… »

Sergio dit: à

Court, dit: 8 août 2013 à 16 h 18 min
la propagande maréchalesque qui l’a enrégimentée post mortem que pour Péguy lui-même,

C’est vrai yssonkon il y avait Romain Rolland tout cru à disposition demandait qu’à servir…

Affofiation porquerollaise dev amis des chats dit: à

faut ekfuver jifé, féline, il est diftrait, il a dû vous confondre avec vulie

bouguereau dit: à

la Convention de Genève date de 1949

pfiou..encore un peu et goering il y passait

C.P. dit: à

Marc Court, largement en accord avec vous, mais en réalité, c’est tardivement qu’Hyvernaud comme écrivain réellement débutant ( la quarantaine passée) prend Péguy en grippe (dans ses petites critiques littéraires pour diverses revues plutôt « de gauche » avant 1940, rien contre Péguy). Et en effet, c’est Vichy récupérateur et la captivité qui semblent l’avoir décidé sur le sujet, traité sans nuances, en ajout à « La Peau et les os ».

Oui, « L’Interview » est drôle, bien que GH exagère sa timidité et sa maladresse. Sur ses rapports avec l’édition, j’aime bien aussi « Visite au Scorpion », -la maison d’Halluin qui édita Vian et Queneau, recommandée par Guérin (alors que Paulhan aurait peut-être fait quelque chose du côté de Gallimard pour « La Peau et les Os »). La carrière d’Hyvernaud comme écrivain vivant (je veux dire : publié) s’est achevée avec l’échec complet du « Wagon à vaches ». Il y avait eu aussi le refus d’entrer aux « Temps modernes »…

Je sors un peu du sujet « Péguy », mais c’est que la Société des lecteurs de GH va se dissoudre, après le cinquantenaire de la mort l’automne prochain (à l’IMEC ou à Paris), faute de relève (nous vieillissons), malgré quelques critiques fidèles… et Claire Paulhan. Bah ! Je crois à une relance possible, mais du côté plus « spectaculaire », grâce à Teyssot-Gay, Gamblin, Nordey, Céline, un documentaire en préparation… Et puis il y a des traductions en américain (« Skin and Bones » / « The Cattle Car »), en allemand ( « Haut und Knochen » »), en catalan même (« La Pell i los ossos »).

rose dit: à

>Jacques Barozzi dit: 8 août 2013 à 15 h 19 min
« J’ai souvent pensé a ce que donnerait un film tiré de la Curée tourné dans ce décor »
Il y a quelques années, prenant un verre au Café Marly, DHH, j’y ai vu Roland Dumas, récemment démissionné de la présidence du Conseil constitutionnel, à cause d’une histoire de mocassins offerts par une « Putain de la République »

Jacques B. Mais c’est lui Roland Dumas la putain de la République.

J’ai trouvé l’institut des sourds et muets, si c’est celui-là car ils sont nombreux à Nice : 37 promenade des Anglais ; palmiers, hibiscus. Je n’ai pas vu le magnolia. L’entier premier étage est en vente, face à la mer.
Lieu superbe, j’aimerai que ce soit le bon.

rose dit: à

JC … dit: 8 août 2013 à 16 h 29 min
Pour la peine, je me jette à vos genoux avec la vigueur d’un moine contrit, Mimi et moi implorant votre clémence, les yeux baignés de larmes !

Vous prenez des cours ou c’est spontané ?
Même question pour votre  » ô mes petits choux » vous prenez des cours ou c’est spontané ?

Lécher le cul des filles de CP en sa présence faut oser quand même. Comme quoi les frontières reculent incessamment entre ce qui est admis et ce qui ne l’était pas.

>rose jalouse ?

Ben non, je constate. Les interactions. Claques, léchages, claques, léchages, claques, léchages. Claques. Me demandant s’il n’y aurait pas d’autres moyens effectivement moins ampoulés.

rose dit: à

>rose jalouse ?

bouguereau dit: à

bien que GH exagère sa timidité et sa maladresse

alors que lassouline rentre sans frapper dans tous les burlingues de gallimard en disant « alors toujours a s’enculer? »..c’est un style

rose dit: à

>rose en soliloque

le léchage de cul naturel ou appris aucun don. Lorsque je complimente je n’attends rien -pas même un café au festival d’Avignon, j’ai pu me les payer mes cafés, ni avant ni après. Ni avantage en nature, ni mocassins en daim (ahhhhhhhhhhhhhhhh les mocassins en daim !). Ni cafés gratos.

J’aurais voulu, j’ai pas pu. Cela ne s’améliore pas.

C.P. dit: à

Pardon aux Catalans : « La Pell i ELS ossos »…

bouguereau dit: à

Lorsque je complimente je n’attends rien

..c’est un style

John Brown dit: à

 » Non, Halévy, vous ne la connaîtrez jamais comme je la connais, cette justesse de notre peuple, cette vraie finesse française de notre peuple, parce que tout de même, Halévy, sans vouloir aucunement vous offenser, vous restez pour eux un « monsieur », qu’on accueille avec ce sens si raffiné de l’hospitalité qu’ils ont, mais tout de même, vous ne serez jamais pour eux ce que je suis, moi, ce « Monsieur Charles » qu’on a connu enfant, c’est pourquoi on ne vous invitera pas comme moi à vous faire la Marie, tandis que le grand-père se tape , comme ils disent,ces gars de la Loire qui savent si bien le fin parler français,  » sa queue hebdomadaire « , et que l’oncle ramone le pot de la nièce, si bien polie, luisante, d’avoir été astiquée pendant des siècles, ce ménage de la nièce bien tenue ( par l’oncle par derrière et par le père par-devant ). Et leur belle malice d’il y a des siècles : « Vous savez, il y a un peu de poussière dessus, mais elle est bonne tout de même. » )
( Charles Péguy, « Victor-Marie, comte Hugo »)

rose dit: à

Les aventures de la Vérité, Fondation Maeght
Commissaire d’exposition BHL
3.La Voie royale
Revanche de la peinture, libérée par Véronique. Ce ne sont plus les philosophes, mais les peintres qui sont les bergers de l’Être et les pourvoyeurs de la vérité. Aux philosophes qui les accusaient d’être les amis de l’ombre, ils ont la force, maintenant, de retourner le compliment : «c’est vous qui êtes du côté du reflet ; vous qui ne saisissez des choses que leurs trompeuses apparences». Les peintres, eux, savent. Ils
sont les maîtres de l’Invisible.

Victor Hugo,
Planète (Saturne),
vers 1854
Histoire de l’œil, acte 1.

http://www.hypo-kunsthalle.de/newweb/krugier/audio/b2-400h.jpg

bouguereau dit: à

pas d’autres moyens effectivement moins ampoulés

..c’est à force

JC ... dit: à

C.P.
Pourriez-vous détourner le regard lorsque je me jette aux genoux de vos filles ? ça gêne horriblement rose ! C’est que nous avons une nouvelle Princesse de Clèves…

bouguereau dit: à

haattation.. »la juive véronique » qu’il dit bhl à elcabache..elcabache dodeline et avale
..toujours a s’enculer!

rose dit: à

>JC
non JC. Laissant n’importe qui se jeter à vos genoux, vous-même vous jetez aux genoux de n’importe qui. Cela ne me gêne pas.

A +,
je vous laisse avec le Saturne de Victor Hugo autre œil de Caïn. Qui vous regarde. Moi non JC.
Cordialement,

bouguereau dit: à

je me rappelle pas des ampoules dans la princesse..t’inventes jicé

rose dit: à

Véronique c’est toute une théorie très barbante instituée par BHL sur au cours du chemin de croix le linge avec lequel le chris s’est essuyé le visage et qui a été inscrit (comme le suaire de Turin). Les toiles (Le Tintoret, le gentilhomme) et œuvres sont superbes, tout particulièrement la chambre 1 intitulée la caverne de Platon. Mais le propos de BHL est très didactique ce n’est pas ce que j’aime lorsque je visite une expo. J’aime apprendre par moi-même et pas que l’on me conduise par la main. Tant, grâce à Dieu que je ne suis pas aveugle.

>JC pensez plutôt à Eugène Onéguine qu’à la princesse de Clèves. Au temps qu’il lui a fallu et à sa fidélité à elle à son mari. Au delà de la douleur ressentie, sa fidélité à elle. Si vous le pouvez ou désirez sinon je n’en ferai aucun fromage.

Ciao,

rose dit: à

le christ.

Parlovac dit: à

je me rappelle pas des ampoules dans la princesse..

c’est que t’as pas bien regardé partout..voilà où ça mène de faire le dégoûté..t’es négligent bouguereau..

Bloom dit: à

BHL un filet d’eau sale tout juste bon pour le caniveau !

Baroz, pour urticante qu’est la star, et Dieu sait que…, il lui est arrivé de mettre la main à la pâte, en 71 dans un des conflits les plus dégeu du siècle, la guerre de libération du Bangladesh en 71 (un bon million de morts); BHL l’a couverte du côté Mukhti Bahini et a été un temps conseiller de Bangabondhu, avant de se faire vider pour accointances avec les naxalites maoistes du Bengale occidental. Il en a tiré un premier bouquin, très bien tourné, « Bangla Desh, le nationalisme dans la révolution » (Maspéro), rebaptisé Les Indes Rouges ds le Livre de poche.
Au sujet de son romanquête sur Daniel Pearl (que j’ai eu l’occasion de rencontrer une semaine avant sa disparition lors de temps troublés) je suis plus qu’impitoyable, mais force est de reconnaitre que tous les diagnostics sur le jihadisme sont justes. Aussi c’est bien un des seuls avec Claude Lefort à avoir mouillé sa chemise blanche pour défendre Rushdie dès le premier jour de la fatwa.
Je n’en dis pas plus car je serais obligé de déclarer un conflit d’intérêt.

bouguereau dit: à

le chris c’est le cousin a vontraube fait gaffe un peu

bouguereau dit: à

donc véronique la juive..et taraboum les chrétiens qui tartarine avec leur image et ben non seulement c’est des cons d’idolatre mais en plus y zont aucunes idées tout seul..pis pan l’être c’est l’image..ta gueule heidegger..et hop ..et les islamiss c’est que des ramasses..c’est a pisser dans sa culotte vla cque ça mouille kabloom..évidemment comme c’est sa culotte y’a conflit, c’est un plaisir qu’on paie..aprés ça fait froid..et oui kabloom je m’en souviens la dernière fois quand j’étais petit..parfaitment!

bouguereau dit: à

alors la dessus y’en a un qui dit que dérrida..et alors zouzou..
..heu non escuse zouzou je m’emballe..

bouguereau dit: à

..bon en même temps bhl c’est un filet d’eau sale..mais pour arroser les tomates c’est assez bon..mêêêrde comme disait coluche

bouguereau dit: à

t’es négligent bouguereau..

c’est vrai..jme laisse aller jme laisse aller

Sergio dit: à

rose dit: 8 août 2013 à 17 h 39 min
J’aime apprendre par moi-même et pas que l’on me conduise par la main.

Y en a partout ! Des sons stroboscopiques des lights monumentales diffractées des explications simultanées en quinze langues et soixante décibels… Le mieux c’est de mettre un casque mais un vrai, un à pointe par exemple… A Bruxelles chez Magritte il y a toutes ses oeuvres de jeunesse même écrites dans la cour de récré !

Et alors à Verdun dans la citadelle ça doit être du Péguy, là, justement, on n’entend absolument nib que couic ça hurle comme un enfer on est dans des petits chariots sur rails, le seul truc qui calmerait un peu finalement ça serait un vrai bombardement avec de vrais obus au-dessus de la tête !

bouguereau dit: à

le seul truc qui calmerait un peu finalement

..les obus t’y bvas fort..faut faire comme francis blanche qui bouchait tous les chiottes avec des oranges dans les pinces fesses..ça refroidit

Deneb dit: à

« et ben non seulement c’est des cons d’idolatre »

C’est de moi que tu parles, Bouguereau ?
Répète, pour voir ?

Deneb dit: à

Ce que vous pouvez être chouette, hulotte ! Je ne le dirai jamais assez.

aryelle dit: à

@Bloom « Je n’en dis pas plus  »

co-sauveur, ça en jette

des journées entières dans les arbres dit: à

Je voulais juste signaler au Patron Kilonsait que le livre  » ce qu’est l’exil » de V. Hugo n’est pas ( encore, comme vérifié ce jour) distribué dans les librairies de Province.
Hors de question de la commander, car après, y’a un problème de bilan carbone.

défi tau thérapie dit: 7 août 2013 à 11 h 44 min (je lirai ensuite vos autres dates)
je suis revenue vers vous sur « le plagiat » abandonné, histoire de faire tourner les tables.
Et je ne reste pas longtemps, j’ai sport bientôt : Du vol libre.

Sergio dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 8 août 2013 à 19 h 13 min
bilan carbone.

Il faut prendre un crayon maigre, mais comme là évidemment ça se casse tout le temps, le bilan il se met à fléchir dangereusement…

des journées entières dans les arbres dit: à

Sergio, merci !
j’ai fait une faute de grammaire revenue/revenu

des journées entières dans les arbres dit: à

Evidemment Sergio, vous me direz, à force de planer ( le tout pour un bon envol en vol libre c’est de courir à fond et de de lever les jambes à temps) que la faute de frappe avec le bic virtuel, fait qu’il clavioter :
Hors de question de le commander, ce texte de Hugo.

des journées entières dans les arbres dit: à

qu’il fallait clavioter
décidément, trop de sport pour aujourd’hui.

renato dit: à

« No sports, just whisky and cigars », des journées…

des journées entières dans les arbres dit: à

renato dit: 8 août 2013 à 19 h 54 min
c’est, de mémoire, du Churchill.

des journées entières dans les arbres dit: à

défi tau thérapie dit: 7 août 2013 à 13 h 07 min
Cela ne manque pas de sel, ni de muscade.
Marcel Péguy, pour Charles, c’est un peu « mon père, ce héros ».

Mieux vaut revenir à Victor.

renato dit: à

« c’est, de mémoire, du Churchill. »

Oui, c’est son « secret de longévité ».

hamlet dit: à

c’est parce qu’à l’évidence la France n’est pas un pays de culture, le mot « culture » n’a jamais fait partie du vocabulaire de la France, la culture c’est bon pour les allemands, la koultoure allemande, pour les bretons et les provençaux, la culture bretonne… la culture provençale…

Maurras l’a bien expliqué : la culture c’est pour las autres, pour la France, le mot qui convient est autre, quel est ce mot?

c’est l’objet de notre petit jeu d’été : « la France est-elle sortie du traumatisme de la révolution de 1830 ».

les gagnants gagnent (n’étant pas calqué sur le modèle démocratique le fait de gagner est seulement réservé aux seuls gagnants) un voyage à Saint Malo extra muros pour 2 personnes, dans un hôtel « logis de France » 3*, petits déjeuner et repas compris (all inclusive : vins et apéros en supplément).

hamlet dit: à

actu : mon libraire adoré de Saint Malo va bientôt laisser sa librairie à sa fille.

bouguereau dit: à

c’est, de mémoire, du Churchill.

.. »and no google » pour les libertarien de rien

bouguereau dit: à

ferme ta gueule keupu qu’il aurait dit morasse

bouguereau dit: à

Répète, pour voir ?

ça va se régler à la baionnette

renato dit: à

Dédé et Bobo qui règlent une affaire à la baïonnette… pfff…

bouguereau dit: à

..churchill qui était assez souscélinen m’aurait passé un de ses havanes..trop sec il parait rénato..enfin c’est ce que disent les couba libre copins de jicé..l’a pas fait une bonne pube a leur cohiba y parait

bouguereau dit: à

bobo?..allons bon vla quil innove le rénato

renato dit: à

Je ne vais quand même pas associer une affaire réglée à la baïonnette et Le Petit Célinien… Dédé & Bobo me semble plus approprié…

hamlet dit: à

bonjour CELINE!!!
je peux vous demander un tuyau, je recherche un metteur en scène genre Nordey pour pour mettre en scène pour mes commentaires sur le blog de Monsieur Assouline.

CELINE dit: à

Dexter, j’ai gardé un de mes (beaux) yeux sur le deuxième ordinateur.
Mais vous bégayez, à présent ? La timidité ?

Du côté de Stan, ça ne va pas être possible : il aime tout ce que vous détestez, je crois bien.

des journées entières dans les arbres dit: à

Hamlet, c’est pas la peine, avec Nordey, vous allez vous retrouver dans une histoire bidon et mal montée « d’ouvriers aliénés » ou une histoire de bobos parisiens, qui vont faire un barbecue en forêt en pleine canicule et fatalement, y mettent le feu.

renato dit: à

J’aurais cru que tu l’aurais jouée Pulp Fiction — plus Jackson que Travolta, avec un Dédé joué par Tim Roth… mais voilà que tu parles de la jouer à la baïonnette : on se trompe toujours…

CELINE dit: à

Dexter, des journées entières dans les arbres dit vrai : il ne pense qu’à foutre le feu, d’ « Incendies » à « Tristesse animal noir ». Cherchez du côté de Bernard Murat.

défi tau thérapie dit: à

hamlet il est possible qu’il n’y ait pas e culture française : ce n’est pas explicité ans cette étude
« — A study of 47 children who began stuttering at an early age found that those who were breastfed in infancy were more likely to recover from stuttering and return to fluent speech. »
j’ignore si le travail de P.Assouline avec son blog que je viens de recommander à un franco-roumain moult polyglotte et moult tatoué et qui fait de la géopolitique ressort de la culture française
http://www.nonfiction.fr/article-6645-la_numerisation_de_la_langue.htm

:l’intérêt que je prends à les lire,le blog et P.Assouline, et à me réjouir de leur succès ne va pas jusqu’à me donner le désir d’être partie prenante des conversations: les jeux « croisés » d’identification , ne m’enthousiasment pas plus que les devinettes .
je vous salue donc tous

bouguereau dit: à

ha que renfield il met pus le feuuye dans sa po

bouguereau dit: à

il ne pense qu’à foutre le feu

..en français chatié on dit bouter le feu celine..foutre c’est grossier..c’est pas vrai dédé ?

bouguereau dit: à

..toujours a regarder des fimes pornos ce con d’idolatre de dédé..enculé!

on ne badine pas avec l'amorphe dit: à

8/8 14:12 comme une forme

On ne badine pas avec la forme

roudoudou dit: à

dur, dur.

rose dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 8 août 2013 à 19 h 30 min
Sergio, merci !
j’ai fait une faute de grammaire revenue/revenu

Tu parles charles

des journées entières dans les arbres dit: à

CELINE dit: 8 août 2013 à 21 h 19 min
Nordey, je sais pas à quoi il pense. J’ai venu, j’ai vu. J’y reviens plus.

défi tau thérapie dit: 8 août 2013 à 21 h 20 min
Le sujet du billet c’était fesse book ?
Que le l’eussiez-vous dit plus tôt !

« Géométrie ! algèbre ! arithmétique ! zone
Où l’invisible plan coupe le vague cône,
Où l’asymptote cherche, où l’hyperbole fuit
Cristallisation des prismes de la nuit ;
Mer dont le polyèdre est l’affreux madrépore ;
Nuée où l’univers en calculs s’évapore,
Où le fluide vaste et sombre épars dans tout
N’est plus qu’une hypothèse, et tremble, et se dissout ;
Nuit faite d’un amas de sombres évidences,
Où les forces, les gaz, confuses abondances,
Les éléments grondants que l’épouvante suit,
Perdent leur noir vertige et leur flamme et leur bruit ;
Caverne où le tonnerre entre sans qu’on l’entende,
Où toute lampe fait l’obscurité plus grande,
Où l’unité de l’être apparaît mise à nu !
Stalactites du chiffre au fond de l’inconnu !
Cryptes de la science ! »

des journées entières dans les arbres dit: à

lire :que ne l’eussiez-vous dit

Bonne nuit

CELINE dit: à

Comme quoi Lautréamont a pompé Hugo, en l’inversant !

bouguereau dit: à

des 69 mainant..spèce de dédée satanique

bouguereau dit: à

..ha c’est bien la pein de jeter un oeil..
je ressorts

CELINE dit: à

Bonne fin de soirée, bouguereau. Tenez, Sergio parlait de bombes, et nous avons toujours votre bombardement de Paris. Moi aussi, il me fait éclater de rire quand ça ne va pas trop fort. Ou le voyage de Dédé sur Kripton…

Sergio dit: à

bouguereau dit: 8 août 2013 à 22 h 09 min
je ressorts

L’été, sortir, ça va ; mais l’hiver c’est plus considérable…

hamlet dit: à

CELINE, non! en fait j’aurais voulu une mise en scène du genre mise en scène d’époque.
à vrai dire j’en ai un peu soupé de mon époque, j’ai l’impression de trop bien la connaitre, du coup j’aurais voulu parler de Peguy avec le regard d’un individu de l’époque de Peguy.
je pense que c’est un truc d’avenir, jusque là le must était d’appartenir à son temps, maintenant c’est hyper ringard d’être de son temps.

hamlet dit: à

pourquoi vous vous me dedemander si jejejeje bébébégaie?
je crois que c’est la ti…ti..timidité?
faut dire que j’ai pas souvent l’occasion de parler à des artistes, surtout sur le blog de Monsieur Assouline, vous y croisez de tout, même des lecteurs, sauf des artistes.

hamlet dit: à

la bonne réponse au jeu d’été était : « civilisation » : les allemands ont une culture et la France une civilisation.
Hugo n’a jamais été un acteur de la culture française.
et maintenant le pompon c’est qu’on a un ministère de la culture, alors qu’on aurait dû avoir une ministère de la Civilisation.
c’est nul.

défi tau thérapie dit: à

c’est comme ça

John Brown dit: à

« Ce que c’est que l’exil », de Victor Hugo (avec « Pendant l’exil » et d’autres textes) est disponible intégralement sur le site « Textes libres.free.fr ».

bouguereau dit: à

renfield se met a bouffer des tiger mosquito..il devient utile à la société..tout fout l’camp

bouguereau dit: à

il n’empéche jean marron..se promener cul nu bandant devant ses petits enfants..on le mettrait en prison épicétou

bouguereau dit: à

« en majesté » qu’il ose dire le saguoin..ha si j’était le juge que je te le racourcirais

fortabier dit: à

hamlet, enfin ! Inutile de demander Nordey pour avoir une mise en scène à la Nordey. C’est très facile. Il suffit de parler haut et fort (mais attention : avec une élocution toujours sans rapport avec le texte, c’est essentiel), d’avancer un bras pour ponctuer chaque phrase (idéalement: paume vers le haut, en joignant le pouce et l’index) et de se désigner soi-même quand on dit « je ». Voilà, c’est tout.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…un pieux Hugo à la chasse a courre,…

…encore du Toulouse-Lautrec qui prend ses aise en photos par dessous la cravate,…
…pour ses esquisses à barbouillés sur la toile,…
…un miroir sans teint ne lui suffit pas,…
…ses esquisses sur le vif du sujet,…

…encore des french-cancans,…sur carbones 14,…
…un style écartelé aux antipodes inversées,…rien que çà,…etc,…

…allons voir Dallas, s’il en reste,…du Chocorêve,…Magnum,…en famille à la carte,…
…c’est Venise avec Pippa et ses  » Ragionamenti « ,…et posons ce carnet de bord,…et bon vent à l’éolienne,…etc,…

défi tau thérapie dit: à

http://www.victorhugo.asso.fr/echo/Echo4/10%20TRADUCTIONS.pdf
« TRANSVASER »
ou
PEUT-ON TRADUIRE LES VERS DE VICTOR HUGO ?
« Je déclare qu’une traduction en vers de n’importe qui, par n’importe qui, me semble chose absurde,
impossible, chimérique. Et j’en sais quelque chose, moi, qui ai rimé en français (ce que j’ai caché
soigneusement jusqu’à ce jour) quatre ou cinq mille vers d’Horace, de Lucain et de Virgile ; moi qui sais
tout ce qui se perd d’un hexamètre qu’on transvase dans un alexandrin. »Victor Hugo, 1834.

bouguereau dit: à

(idéalement: paume vers le haut, en joignant le pouce et l’index)

il copie un vieux truc plutonien des années 60..dédé est partout

bouguereau dit: à

tout ce qui se perd d’un hexamètre qu’on transvase dans un alexandrin

..bien sur..à majesté majesté et demi
dans ce hugo on lit comme dans un livre

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…il cause, il écrit,…et rien ne le touche,…etc,…

bouguereau dit: à

ça nourrit les tigers renfield ? j’ai peur que tu nous fasses un malaise vagual

CELINE dit: à

Cher Dexter, il faudrait remonter, pour… pour… pour… vous satisfaire, à des mises en scène de 1873, l’année de la naissance de Péguy, l’année aussi de l’opéra-comique « La Fille de Madame Angot ».

Angot, ça vous dit quelque chose, non ?

« Folle et grave, elle brave
Ballon, tempête et fagot,
Le Tonnerre n’eût pu faire
Reculer Madame Angot. »

kicking dit: à

il est des sens dont seul le déni permet le partage..

Dexter dit: à

Céline, je vous en prie, arrêtez de m’appeler Dexter. ça énerve Pierre Assouline et vous allez encore passer pour une pimbêche, comme dit JC.

bouguereau dit: à

…un style écartelé aux antipodes inversées,…rien que çà

..il était petit et ça se voit..dans ce qu’il voyait je veux dire..et ce qu’il fait est grand..et du coup on est petit..c’est quantique giovanni

xlew.m dit: à

« Un Péguy dont l’inspiration et la réflexion misaient beaucoup sur le médiéval », peut-on plus ou moins lire dans les commentaires. Oui mais après tout Victor Hugo également, et pas seulement dans ses dessins, tout comme Baudelaire qui écrit noir sur blanc dans une lettre qu’il pense bien s’atteler à retrouver l’esprit du Gaspard d’Aloysius Bertrand pour « s’appliquer à la description de la vie moderne… », c’est aujourd’hui une idée qui nous paraît bien conventionnelle, nous qui sommes blasés par la réception de tant d’oeuvres confectionnées à la chaîne dans les ateliers de « la mise en abyme » des fabriques de nos amis les éditeurs. À l’époque il en allait de la possibilité d’une compréhension du monde, leur monde. Talleyrand avait tenu à garder la France purement paysanne et agricole (un pari à la Pascal discutable), après que le blocus continental et ses usines à gaz fiscalo-douanières eût fichu par terre plus d’une industrie (j’en sais quelque chose ; par chez moi le duc de la Rochefoucauld-Liancourt essaya d’insuffler un type de filature artisanale qui s’effondra face à la première brise soufflée du bout des lèvres par la réalité économique.) Un Péguy sorti physiquement indemne des tranchées en 1918, la tête lavée de certaines chimères, aurait peut-être apporté quelques chose de nouveau au logiciel de pensée de la droite française, Barrès et Maurras auraient vu s’élever un peu plus de contradiction venue de leur camp…c’est une hypothèse. À noter une bande dessinée (un peu raide dans le trait mais psychologiquement très « graphique » comme disent les anglais) qui sortira dans deux semaines chez Maghen. Elle est écrite par Gil & Paturaud et s’intitule « Victor Hugo », tout simplement. (C’est l’histoire de Totor qui déserte, au moindre prétexte, son exil de Guernesey pour aller retrouver son amante « Léonie », qui n’a rien à envier, question charmes capiteux, à Monica Bellucci. On le retrouve dans les rues de Paris à la recherche des gens qui ‘participèrent’ à l’accident qui coûta la vie à Léopoldine, sa fille adorée. Un magazine bien connue des fans de bédé en publie en avant-première les bonnes feuilles depuis un mois. Amusant.)

John Brown dit: à

Voilà pourquoi j’ai vu un signe de la providence des éditeurs dans l’arrivée par le même courrier de L’Argent de Charles Péguy. J’entends bien que cela n’a rien à voir. Du moins directement.

En effet. Merci de le reconnaître. En dehors du fait que les deux titres sont publiés par le même éditeur, pas si connu, et à qui un petit coup de pub ne fera pas de mal, le degré de pertinence de ce rapprochement est à peu près nul.

des journées entières dans les arbres dit: à

les proscrits:

« Tous les honnêtes gens sont contre vous ; et nous, les calomniateurs, nous sommes avec les honnêtes gens. Voyons, réfléchissez, rentrez en vous-même. Il fallait bien sauver la société. De qui ? de vous. De quoi ne la menaciez-vous pas ? Plus de guerre, plus d’échafaud, l’abolition de la peine de mort, l’enseignement gratuit et obligatoire, tout le monde sachant lire ! C’était affreux. Et que d’utopies abominables ! la femme de mineure faite majeure, cette moitié du genre humain admise au suffrage universel, le mariage libéré par le divorce ; l’enfant pauvre instruit comme l’enfant riche, l’égalité résultant de l’éducation ; l’impôt diminué d’abord et supprimé enfin par la destruction des parasitismes, par la mise en location des édifices nationaux, par l’égout transformé en engrais, par la répartition des biens communaux, par le défrichement des jachères, par l’exploitation de la plus-value sociale ; la vie à bon marché, par l’empoissonnement des fleuves ; plus de classes, plus de frontières, plus de ligatures, la république d’Europe, l’unité monétaire continentale, la circulation décuplée décuplant la richesse ; que de folies ! il fallait bien se garer de tout cela ! Quoi ! la paix serait faite parmi les hommes, il n’y aurait plus d’armée, il n’y aurait plus de service militaire ! Quoi ! la France serait cultivée de façon à pouvoir nourrir deux cent cinquante millions d’hommes ; il n’y aurait plus d’impôt, la France vivrait de ses rentes ! Quoi ! la femme voterait, l’enfant aurait un droit devant le père, la mère de famille ne serait plus une sujette et une servante, le mari n’aurait plus le droit de tuer sa femme ! Quoi ! le prêtre ne serait plus le maître ! Quoi ! il n’y aurait plus de batailles, il n’y aurait plus de soldats, il n’y aurait plus de bourreaux, il n’y aurait plus de potences et de guillotines ! mais c’est épouvantable ! il fallait nous sauver. »

(JB, ce n’est pas le texte d’un précurseur de L’Europe, non, non, je n’ai fait là que donner un extrait de wikisource)

des journées entières dans les arbres dit: à

Zut, je me souviens plus, en lisant JB, qui a dit : la vieillesse est un naufrage ?

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…vous le prenez comme vous voulez,…c’est écrit,…cool,…
…et, pour moi, çà à un sens,…
…dans un style du divin marquis,…de la Bastille,…pour ses loisirs,…etc,…

D. dit: à

Je voulais dire deux choses. D’abord j’éprouve une grande admiration pour xlew. Certains prétendent que c’est la réincarnation d’odradek et cela ne m’étonne pas. Ses commentaires sont extraordinairement brillants.
Ensuite, j’ai de plus en plus l’impression que Jacques Barozzi. Alors, sur l’avis de JC qui m’a envoyé un courriel en ce sens tout en me précisant que U. était de l’avis opposé, je vais faire une déclaration solennelle : Jacques, il n’y a rien entre TKT et moi. Dans ces cas-là, il convient de dire d’habitude : c’est purement platonique. Mais il ne s’agit même pas de cela, Jacques. Je vous jure que Thierry n’est pas mon genre, quoi qu’il ait pu vous dire.
J’espère avoir dissipé tout malentendu.

John Brown dit: à

Un Péguy sorti physiquement indemne des tranchées en 1918, la tête lavée de certaines chimères (rédigé par xlew.m)

ou alors un Péguy sorti les pieds devant et la tête cassée des mutineries de 1917… On peut rêver, qui sait… Ce qui différenciait Péguy d’un Barrès et d’un Maurras, outre l’origine populaire, c’était sans doute le sens de la justice, l’exigence de justice. L’ancien dreyfusard aurait peut-être trouvé là une occasion de se réveiller.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…comprenez, ce qui vous sied le mieux,…cool,…
…j’ai autre chose à m’occuper,…etc,…

D. dit: à

des journées entières dans les arbres dit: 8 août 2013 à 23 h 17 min
qui a dit : la vieillesse est un naufrage ?

Alice Sapritch. Quand vous ne savez pas quelque chose, posez-moi la question directement.

des journées entières dans les arbres dit: à

Oui, ben c’que j’en dit , de xlew.m dit: 8 août 2013 à 23 h 11 min :
c’est de la bouillie pour chat.

des journées entières dans les arbres dit: à

Merci D.

Bonne nuit.
Brillante, pleine d’étoiles.

D. dit: à

Tout ce que dit Giovanni Sant’Angelo, j’aurais pu l’écrire moi-même. Saviez-vous que j’avais des ascendances belges ?

h. d. dit: à

c’est de la bouillie pour chat.

Peut-être, mais pas n’importe quel chat. Un chartreux, dirait mon frère siamois.

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