de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Pour saluer une certaine idée de la France

Pour saluer une certaine idée de la France

Ce que c’est que d’être devenu un monument national quand on est écrivain : inutile de préciser l’identité de celui que l’on évoque sous l’érotique étiquette d’O, vain d’ajouter que Pauline Réage n’y est pour rien. Quasi centenaire, sanctifié dans la frivolité médiatique et la mondanité littéraire qui lui faisait cortège depuis longtemps, Jean d’Ormesson, qui vient de disparaître à 92 ans, l’écrivain de service à la télévision et à la radio, celui dont son ami François Nourrissier assurait qu’il pouvait interrompre ses vacances en pleine d’août pour se rendre à une émission un dimanche à huit heures du matin, était devenu intouchable. On n’avait même plus envie de le critiquer. De toute façon, il était inaccessible pour une raison qui relevait de son talent particulier : il désamorçait tous les reproches qu’on pouvait lui adresser en se les adressant publiquement à lui-même sans s’épargner.

Désarmant, anecdotique et charmant, cela a du lui être une vraie torture que de passer pour l’écrivain du bonheur. C’est mal porté en librairie, alors que la souffrance tous les deux ou trois ans sur trois cents pages, quel boulevard ! Ses souvenirs, réécrits pour la énième fois en ne reculant devant aucun « j’ai souvent raconté » ou « comme je l’ai déjà écrit » (durs sont les adieux à la scène), se lisaient agréablement. Epatant de bout de en bout ! Cabotin comme ce n’est plus permis, courtois et bien élevé comme on n’en fait presque plus, il pratiquait l’autodérision et l’ironie sur soi avec doigté. Passionné de Chateaubriand et de Paul-Jean Toulet, un tel homme ne pouvait être entièrement mauvais. Sa mémoire allait par sauts et gambades, s’autorisant toutes les digressions. Ce qui lui faisait parfois accomplir des raccourcis historiques et des ellipses que son âge pouvait excuser.

S’il se contentait de mémoires au-plaisir-de-Dieu, dans le prolongement d’une inspiration des Buddenbrook de Thomas Mann et de la Dynastie des Forsyte de John Galsworthy, privilégié né avec une cuillère d’or dans la bouche, en racontant son microcosme décati du faubourg Saint-Germain avec la nonchalance et la désinvolture d’un vagabond passant sous une ombrelle trouée, on laisserait tomber. Mais le fait est qu’il nous attrapait en faisant la part belle aux apprentissages, aux rencontres, aux découvertes, aux lectures du pensionnaire de l’Ecole Normale supérieure et du haut-fonctionnaire de l’Unesco. Un peu de name-dropping, mais pas trop.

Rien n’était savoureux comme la présentation de ses proches amis de jeunesse, Jean-Paul Aron, Claude Lefort, Jean Laplanche, J.B. Pontalis ou Louis Althusser qui fut son caïman rue d’Ulm, ce qui ne l’a pas rendu marxiste pour autant. Plus tard, il se liera avec Kazantzakis, Fuentes, Cortazar, Styron, Carpentier, Caillois, Kemal, Vargas Llosa, Hampate Ba, Borges… Le bureau a du bon parfois. Ingrat Jean d’O qui surnommait l’Unesco « un fromage sur un nuage ». Mais il sera beaucoup pardonné à celui qui s’est tant démené pour faire élire Marguerite Yourcenar, Dany Laferrière, Alain Finkielkraut à l’Académie française.Eternel-immortel

Son récit de saviez était le plus souvent amusant, pour reprendre un adjectif affectionné par son milieu (à condition d’oublier ceux dans lesquels il renouait avec ses marottes cosmogoniques). Et si décalé ! Le philosophe Jean Hyppolite a eu raison d’observer qu’à Normale sup, son étudiant-là, avant de passer l’agrégation de philosophie, donnait à jamais l’impression de survoler les horreurs du monde en première classe et d’exprimer des vérités devant une invisible tasse de thé, fussent-elles tragiques. Jean d’O n’eut pas seulement eu de la chance : il a toujours bénéficié d’une incroyable indulgence. Peut-être parce qu’il en témoigna lui-même aux autres. Il en fallait pour se commensaliser avec tant d’ardeur et une telle fréquence avec Paul Morand et Aragon, lui qui, de ses années normaliennes, voua une admiration éternelle à L’étonnement philosophique de Jeanne Hersch, qu’il ne cessa d’offrir et de conseiller avec un autre, le plus beau des livres d’histoire à ses yeux, la biographie de Frederic II Hohenstaufen par Ernst Kantorowicz.

Au-dessus des partis, chapelles et tendances, tout en demeurant foncièrement un homme de droite comme en témoignèrent ses années à la direction générale du Figaro et dans ses chroniques (ce qui ne l’empêcha pas d’être le dernier visiteur du jour du président Mitterrand à l’Elysée, pirouette bien dans leur manière à eux deux), Jean d’Ormesson appartient au patrimoine. Il faudrait le classer dans l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Ainsi sera-t-on sûr que, dernier des Mohicans, il sera protégé pour l’éternité, au moins. Son nom était devenu une marque et un label. Empaillé à l’Académie française, pléiadisé sous peau de mouton, il était l’incarnation d’une certaine idée de la France, à laquelle on ne songe pas sans nostalgie tant la vision en est ouatée.

De ce monde révolu il était le totem identifiable entre tous : un accent dental, une élocution théâtrale, le nez de Raymond Aron, les yeux de Michèle Morgan et des formules made in Grand Siècle plein ses poches, notamment l’une de Chateaubriand qu’il ressortait quel que fut le sujet de la conversation : « Il faut être économe de son mépris étant donné le grand nombre de nécessiteux ». Mais le trait ne lui avait pas suffi à calmer sa rare colère à la lecture d’une enquête implacable qu’Ariane Chemin lui avait consacrée un été dans Le Monde, série dans laquelle il apparaissait plus calculateur dans les étapes de sa carrière que sa désinvolture le laissait croire.

Il nous a contaminé dans cette vision romantique du monde selon laquelle on rompt plus facilement avec le réel des choses d’ici-bas qu’avec les rêves éveillés qui enveloppent les souvenirs. Surtout quand on sait que l’amour aura été la grande affaire de sa vie. Le château de Saint-Fargeau de la famille Plessis-Vaudreuil d’Au plaisir de Dieu, la série télévisée plus encore que le roman, n’appartient pas seulement à sa mythologie personnelle mais à la nôtre, question de génération. Que sera la France de demain sans lui ? Autrement dit : y–aura-t-il une vie dans ce pays après Jean d’Ormesson ?

Il était la légèreté incarnée, dans la vie (mais sans que cela masque pour autant, comme chez d’autres, de la mélancolie) comme dans ses écrits. Car sa présence mondaine et médiatique était telle qu’on aurait fini par oublier : entre deux représentations de soi, entre deux séjours prolongés à Venise et Saint-Florent (Corse), cet homme qui aura eu toutes les facilités de la vie, il lui arrivait aussi d’écrire des livres. Nombreux et divers, on voudra retenir ceux des premiers temps (Du côté de chez Jean, Au revoir et merci, La Gloire de l’empire, Au plaisir de Dieu, Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée et même Mon dernier rêve sera pour vous en 1982). Ils étaient le charme même. Après, ça s’est gâté. Le lui disait-on qu’il répondait avec le sourire, haussant les épaules mais pas le ton : « On ne peut pas plaire à tout le monde. D’ailleurs, comme disait Chateaubriand… »

(Photos D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

726

commentaires

726 Réponses pour Pour saluer une certaine idée de la France

bouguereau dit: à

et le vla qui sparachute dans ledéluge

rectificandos..mort c’est nous qu’il parachute dans l’déluge..c’est un challenge quil nous donne à tous..surtout à cricri

Lacenaire dit: à

isperd un peu dans la pampa comme dirait bougros et moche

Phil dit: à

Avec Wladimir d’Ormesson, les choses étaient plus claires, il couvrait de mépris les médias et pas mal de monde.

Janssen J-J dit: à

On va finir par y arriver avec Simone…
UNE MORT TRES DOUCE, les gars, soyez précis !

Clopine dit: à

Le livre de Beauvoir qui m’a le plus impressionnée, en dehors du deuxième sexe, évidemment, qui est un livre « à part » non par sa construction finalement classique ni même par son intention, existentialiste plus que féministe, mais bien par sa destinée, c’est « l’Invitée » ; parce que si c’est le dessin des amours contingentes revendiquées par le couple Beauvoir-Sartre, c’est un sacré coup de massue ; certes, l’héroïne revendique de tuer Xavière non par jalousie, mais par impossibilité d’accepter « l’autre », néanmoins, ce que Beauvoir exécute là-dedans, c’est carrément le portrait moral de la jeune femme… Règlement de comptes chez Jean-Paul et Simone… Et puis, Beauvoir a une plume que j’ai retrouvée partout : des mémoires aux essais (notamment les deux tomes sur la vieillesse) et son style ressemble étonnamment à sa voix : claire et rauque à la fois, précise et volontaire. Je suis pour une fois pleinement d’accord avec Paul Edel : c’est une conscience qui nous parle, voilà tout.

JC..... dit: à

« Je suis pour une fois pleinement d’accord avec Paul Edel : c’est une conscience qui nous parle, voilà tout. »

Voilà tout ….. uhuhuhu !

Chaloux dit: à

Je ne discute pas l’importance historique de Beauvoir. Je dis qu’elle écrit dans ce que Voltaire appelle un style de cheval de carrosse. (A propos de Jean Meslier, qui évidemment a aussi son importance, ce que voltaire voit très bien).

JC..... dit: à

C’est bien d’être pleinement d’accord avec Popol Pot, ça peut aider dans la « carrière » !….

JC..... dit: à

La capitale d’Israël ?
Jérusalem, par YHWH !

Préparons nous à l’apéritif en hommage à Jean d’Ormesson.

JC..... dit: à

Quittons nous, à regret, sur une vilenie.

Simone du Bavoir et Jean Sol Partre ? Un couple d’handicapés cérébraux, adulés par défaut ! La boiteuse du sexe et le borgne dans l’erreur permanente. Tragi-comique !

chantal *.* dit: à

Comme dirait ma vieille tante mondaine : Chic un enterrement, qui sait ce trait d’esprit aurait peut être plût à d’Ormesson.

En hommage non sinistre un petit coup de Desproges:

https://www.youtube.com/watch?v=uygPt_7XiS0

Janssen J-J dit: à

Vous y allez, à cette nouvelle soutenance de thèse sur Barthes, Passoul, vu que vous la twittez ? Ou c’est-i pour inciter JC… à aller s’y cultiver et nous en rapporter des nouvelles fraiches ?… Moi, je serai hélas pas dispo, j’en ai une autre sur le feu : l’apport des nouvelles équations différentielles dérivées de Villani dans la compréhension des processus d’entropie de Boltzmann. J’essaierai de vous faire un compte-rendu.

Chaloux dit: à

« Quelle grande catholique elle aurait pu être ! »

Quel athée eût été Savonarole!

Ce Delaporte, décidément, ouvre toujours sur les mêmes lieux…

Janssen J-J dit: à

« Ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde venue », aurait dit la grande Savonarole bien avant lui.

Petit Rappel dit: à

« Quelle grande catholique elle aurait pu etre? »
On imagine assez, en effet, une Mère Abbesse à la Diderot veillant de fort près sur ses religuieuses et sur son Abélard promu Pape,un Abélard sans le petit problème technique du précédent.
Soyons sérieux, Simone de Beauvoir n’a jamais eu une certaine idée de la France,de Cuba je ne dis pas, et le malheur voulut qu’elle fut fausse. le problème de sa survie de ses romans ne se posera pas, Il est, comme pour comme pour Sand, déjà réglé. On peut s’étonner qu’un bernanosien proclamé aille s’égarer dans la vénération d’une littérature digne d’une de maison de tolérance. C’est peut-être un Bernanosien mondain?
MC

D. dit: à

contingentes ?

JC..... dit: à

Un homme qui a soif d’amour se jette, bien naturellement, sur la première gourde en soif d’amour venue.

Dieu l’a voulu !

Après, Marcello Proutprout, autodidacte du sentiment verbeux, en fait un fromage qui coule, qui coule, qui coule ! …

JC..... dit: à

« l’apport des nouvelles équations différentielles dérivées de Villani dans la compréhension des processus d’entropie de Boltzmann. J’essaierai de vous faire un compte-rendu. » (Gigi, se prenant pour Hypatie)

Chouette !…..on attend !

Paul Edel dit: à

« un Bernanosien mondain? » délicat à imaginer ,comme Rimbaud vieux à l’académie française.

JAZZI dit: à

« danton a dit a ses poto en bas ‘dans le monde ou l’on va on n s’occupera pas de révolution’ »

C’est une belle phrase de conclusion, le boug, c’est authentifié ?

D. dit: à

Camus a un style plat ? Elle est bien bonne celle-là. C’est la meilleure de la journée, tiens.

Soleil vert dit: à

« Faut-il y voir un lien de cause à effet, Soleil vert ? » Une coïncidence propice à un début de chronique tout au plus, Jazzy.

Pour moi D’Ormesson était un grand passeur (de lettres classiques) plutôt qu’un grand romancier. A part « Au plaisir de Dieu » j’avais apprécié le début de « Mon dernier rêve sera pour vous » qui débute comme un « René » (de Chateaubriand of course) et se termine en Feydeau.

Jean Langoncet dit: à

@un Bernanosien mondain?

Un instant, je vous ai cru mort

JAZZI dit: à

Phil, quand j’ai relu UNE MORT TRES DOUCE (pardon, JJJ !), l’hiver dernier, je ne m’en souvenais que très vaguement. Mais je me rappelais très bien que je l’avais beaucoup aimé. Ce fut une tout autre lecture, avec toujours la même émotion. On retrouve la petite Simone de Montparnasse, dont les parents habitent un vaste appartement haussmannien, au-dessus du Sélect et dont le grand-père possède encore un château, dans le sud. En ce temps là, sa mère était très belle, mais déjà très chrétienne. A l’adolescence, ce fut le clash ! Simone plongea dans les études et atterrit sur le sexe frétillant du petit Sartre. Mon Dieu qu’il est laid, se dit-elle ! Mais qu’est-ce qu’il est intelligent ! On connait la suite. Durant les dernières années qui ont précédées la mort de sa mère, Beauvoir étant devenue célèbre, mère et fille se sont rapprochées…
Simone de Beauvoir raconte la douce fin de cet amour impossible avec le ton de la jeune fille retrouvée…

Pablo75 dit: à

« Camus a un style plat ».

Camus a un style? Qui reconnaît une page de Camus? Et combien d’écrivains ont un style reconnaissable anonymement (ce qui n’est une garantie de rien, soit dit en passant)?

Jean Langoncet dit: à

@(durs sont les adieux à la scène)

vox mortem de son vivant

JAZZI dit: à

« Camus a un style plat ».

C’est toujours mieux qu’un plat de styles-nouilles, comme d’Ormesson, passant de Chateaubriand à Feydeau !

Camus laisse percer un lyrisme méditerranéen identifiable, enrobé dans une forme se voulant résolument neutre : c’était à la mode chez les existentialistes.

Pablo75 dit: à

Il était drôle, quand même, D’Ormesson:

« J’ai peur de mourir pendant son quinquennat. La pensée que Hollande puisse me rendre hommage me terrifie. »

« Ce que j’aime le mieux à Paris, c’est m’en aller. »

Phil dit: à

Baroz, votre lecture est suprenante, le « sexe frétillant du petit Sartre » m’était sorti de l’esprit. Beauvoir comme Ormesson eut la vie de château durant une première jeunesse très chrétienne puis a tourné les roses reçues en gratte-cul, comme écrit Saint Simon.

bouguereau dit: à

une rose même bien fraiche au cul ça gratte haussi..qu’il est bête ce saint simon dirait bonne clopine

JAZZI dit: à

J’ai une très grande tendresse pour Simone de Beauvoir, dont j’ai suivi le parcours, du début à la fin.
Je préfère mille fois sa vie à celle de la poupée de plateaux saluée par Passou !
Sartre et Beauvoir, je les ai découvert à seize ans.
Sortant de nulle part, allant je ne sais où ?
Arrivé à la pleine maturité de ma croissance, je me découvris un corps d’éphèbe, des boucles blondes et pas mal de pulsions !
Dès les premiers jours de mai, j’allais faire bronzer mon corps dénudé sur les rochers plats du Port Canto, au Palm-Beach, un Sartre en poche alternant avec un Beauvoir. Ils furent mes modèles, surtout pour leur vie de couple, leur façon libre de vivre, leurs idées de gauche…
Quand je suis venu m’installer à Paris, il n’était pas question que ce fut hors du périmètre Saint-Germain-Monparnasse, où je me suis placé anonymement sous leur protection…
On peut relire aussi « La cérémonie des adieux », tout aussi émouvant pour les uns, édifiant pour les autres !

chantal *.* dit: à

@ chaloux, merci pour le lien, j’ai regardé cet entretien avec intérêt.

Chaloux dit: à

« mon corps dénudé (…)un Sartre en poche ».

Là, il y a quelque chose qui ne va pas.

JAZZI dit: à

Dans le livre de poche, pardon !

Chaloux dit: à

@Chantal.

Ce qui est intéressant c’est que cet entretien qui doit dater de l’été 74 est antérieur à la ruée médiatique. Yourcenar encore à peu près tranquille s’y laisse filmer et laisse parler son visage comme elle ne le fera plus.

bouguereau dit: à

mon larbin il sle mettait roulé serré dans lderche baroz..il croyait que c’était smart

bouguereau dit: à

margueriiiite

bouguereau dit: à

leur façon libre de vivre, leurs idées de gauche…

5mn douche comprise à la mairie et t’en parlais pus..sapré baroz

bouguereau dit: à

le « sexe frétillant du petit Sartre » m’était sorti de l’esprit

et c’est grave docteur ? c’est ça qutu dois lui dmander à la prochaine

bouguereau dit: à

Il était drôle, quand même, D’Ormesson

j’enfle j’enfle et hau moment de péter je dégonfe..le bon moment..tout une technique que tu dvrais apprende pédro

bouguereau dit: à

Et combien d’écrivains ont un style reconnaissable anonymement (ce qui n’est une garantie de rien, soit dit en passant)?

t’as trop dtrou pédro..ça fuit dpartout..faut apprende a serrer tes sfinctères..tmuscler l’périné dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

C’est une belle phrase de conclusion, le boug, c’est authentifié ?

100% baroz..hallons jamais jsaurais hinventer dsi belle..mais c’est gentil

Chaloux dit: à

C’est la la minute de Monsieur Cirrhosepède?

chantal . dit: à

oui son visage est étonnant et très émouvant,et … j’ai découvert l’oeuvre de Piranese.

bérénice dit: à

D , pensez-vous que « le trait d’esprit » à 17h48 eut plu au défunt ? Je ne l’ai pas lu mais comme ça je parierais que ce trait ne relève pas de sa circonscription.

Pablo, je ne vous répondrai plus, vous êtes un  » vendu ».

Clopine dit: à

Pablo75, je crois que je vais vous contredire : on peut reconnaître vraiment un écrivain à son style. La preuve ? Le Diagnostic à l’aveugle des Papous.

On lit un passage d’une oeuvre à 4 candidats, qui doivent deviner quel auteur l’a écrite. Quelques précautions :

– l’écrivain doit être connu ou au moins susceptible d’avoir été lu par tous les candidats

– les arguments avancés doivent être « littéraires ». Par exemple, pour avancer que le passage incriminé est du 19 è siècle ou du 20è, on peut relever tel ou tel mot de vocabulaire, telle tournure, tel arrière-plan laissant supposer des indices historiques, etc.

– on se pose aussi la question de savoir si c’est une femme ou un homme qui écrit… Si c’est une traduction ou du français… etc.

Un autre jeu, un peu similaire, est de faire écrire à quatre candidats le début et la fin d’un livre. ON mélange le vrai texte aux quatre pastiches, et on passe aux votes : qui attribue quoi à qui. Et on compte les points…

Ce sont des jeux difficiles, et bien entendu celui qui propose les textes s’arrange pour poser des pièges.

Le jeu est réussi quand :

– tout le monde s’amuse
– on met les egos à la patère (on ne fait pas de caca nerveux quand on s’est grossièrement trompé et qu’on a attribué à Molière ce qui appartient à Shakespeare, par exemple)
– on est pertinent dans l’argumentation, même quand on n’a pas trouvé !

IL y a incontestablement des « experts » qui crèvent les scores. Eva Almassy est stupéfiante de pertinence et de flair…

Perso j’adore ce jeu (et n’y suis pas mauvaise), et en plus il me semble démontrer qu’avec simplement quelques phrases, on peut débusquer un écrivain facilement. Je me souviens d’un passage de Virginia Woolf qui ne pouvait vraiment pas être attribué à quiconque d’autre, et d’un début et d’une fin de livre de Giono qui étaient si beaux qu’on ne pouvait s’y tromper…

Ici, les beaux parleurs ne semblent jamais jouer à ce jeu, excepté Lavande, je crois, qui l’apprécie…

(et puis, quand on trouve, franchement c’est le pied !!!)

bérénice dit: à

Clopine, les papous n’ont-ils pas disparu cette année de la grille des programmes? Ce jeu des faussaires nécessitait une sacré culture littéraire et donnait lieu à toutes sortes de créations .

la vie dans les bois dit: à

@(ce qui ne l’empêcha pas d’être le dernier visiteur du jour du président Mitterrand à l’Elysée, pirouette bien dans leur manière à eux deux)

Les « enquêtes implacables » d’A. Chemin ne peuvent tout simplement pas avoir omis le pourquoi de cette liaison clandestine.
Le doyen de l’A.F. l’explique d’ailleurs très bien: comme Tonton, il croyait aux forces de l’esprit. Surtout le leur.

A ce sujet, et au terme d’une journée d’agitation médiatique, suite à la disparition de  » l’archétype de l’écrivain français », – jusqu’à Ultrabright qui reconnait que Jean d’O est l’écrivain qu’il a le plus sollicité pour sa grande bibli- il est malheureusement à craindre pour toute la Cathodie- néologisme de moi-, que d’un point de vue physique, le phénomène va cesser, en même temps que lui comme on le constate d’un courant électrique ( sans condensateur).
Car que l’on prenne le truc sous toutes ses formes, y compris le potentiel le plus remarquable: faire ses  » humanités », force est de constater que D’Ormesson, question philo, c’est triple zéro, ayant probablement tout oublié des Grecs pour s’en tenir à de la mytho new age, comme Yourcenar, d’ailleurs.
Question enfumage pseudo-métaphysique, c’est presque réussi, avec sa contingence  » cosmogonique », strictement limitée à lui même, en son hasard et sa nécessité.
Son fils spirituel, c’est pas choupinet par hasard ?

Delaporte dit: à

Dans Le Monde, Ariane Chemin résume assez bien la non-personnalité de Jean d’Ormesson :

« Jean d’O. » a tout balayé en décidant de devenir d’abord ce personnage résolument optimiste qui s’enthousiasmait, l’œil brillant, dès qu’on lui racontait une histoire : « C’est épatant ! » Ariane Chemin Le Monde

P. comme Paris dit: à

Contentez-vous du bridge,
au moins il y a du gin.

poussière dit: à

la Cathodie- néologisme de moi-

brava mais il est un peu tard pour en faire un tube

la vie dans les bois dit: à

non, j’y tiens. Et je rendrai les droits si vous trouvez un précédent, poussière de balayure.

Delaporte dit: à

Arrivant devant Dieu, stupéfait, je vois bien Jean d’Ormesson demandant à être réincarné. Pas en animal, bien sûr, ou presque : en prince Harry.

Chaloux dit: à

@Chantal.

« et … j’ai découvert l’oeuvre de Piranese. »

Si vous entrez dans le labyrinthe de Piranèse, vous n’en sortirez jamais plus. C’est une œuvre-prison pour qui s’y laisse prendre.

Delaporte dit: à

L’hommage pour l’instant le plus lèche-cul, Ono-dit-Biot, du Point :

« On pensait qu’il n’allait jamais mourir », réagit sur franceinfo le journaliste et romancier Christophe Ono-dit-Biot. « Il y avait un côté dieu antique chez Jean d’Ormesson, explique-t-il. On avait l’impression que la mort allait passer et puis finalement l’oublier-là parce qu’elle était peut-être tombée amoureuse de lui. »

JAZZI dit: à

Elle t’émoustille tant que ça Meghan Markle, Delaporte !

bérénice dit: à

Chaloux, dans A rebours, les gravures des suppliciés sont signées ,mais de qui?

bérénice dit: à

Bien , sinon pour émouvoir vos cœurs si tendres et sensibles, un comité d’experts vient de constater qu’il est nuisible d’accorder au smic des augmentations programmées ( 2/an) car elles sont préjudiciables à l’emploi de cette classe du salariat , d’autre part pour résumer ne réussissent pas même à améliorer la pouvoir d’achat des concernés donc le mieux serait d’en finir avec cette automatisme et confier au bon vouloir de l’état le soin de décider des généreuses augmentations attribuées pour revaloriser le salaire minimum .

Pablo75 dit: à

@ bérénice

« Pablo, je ne vous répondrai plus, vous êtes un » vendu ». »

Vendu à qui? Et pour combien d’argent? Je n’ai rien reçu, moi…

Pablo75 dit: à

@ Clopine

« Pablo75, je crois que je vais vous contredire : on peut reconnaître vraiment un écrivain à son style. La preuve ? Le Diagnostic à l’aveugle des Papous. »

Mais vous ne m’avez pas contredit. Et cela pour la très simple raison que je n’ai jamais dit qu’on ne pouvait pas reconnaître un écrivain à son style. Moi, j’ai posé une question simplement: « combien d’écrivains ont un style reconnaissable? ».

Et maintenant je vous pose à vous une autre question: et si au lieu de jouer au « Diagnostic à l’aveugle des Papous » vous appreniez à mieux lire?

Pablo75 dit: à

« Elle t’émoustille tant que ça Meghan Markle, Delaporte ! »
(Jazzi)

Delaporte est un vrai catholique. La preuve? Ses obsessions sexuelles. Comme tous les inquisiteurs, il est obsédé par les pêchés sexuels.

Mais, lui, son spécialité c’est la vie sexuelle des « people ».

Pablo75 dit: à

À propos, Jazzi, pourquoi tu cries ton prénom? « JAZZI dit… » (ou elle n’existe plus l’habitude des premiers chats du Net de considérer que les majuscules sont des cris?).

Delaporte dit: à

« Elle t’émoustille tant que ça Meghan Markle, Delaporte ! »

Non, Jacuzzi. Ce n’est pas tellement mon genre, mais elle joue si bien son rôle… Le premier à être pris au piège est ce pauvre prince Harry. Au moment du divorce, la note risque d’être salée.

Delaporte dit: à

« Delaporte est un vrai catholique. »

C’est vous, Pablo, qui êtes vicieux, et obsédé des prétendue obsessions sexuelles des autres, même quand elles n’existent pas. On peut être un vrai catholique, sans un être un refoulé ou même un puritain.

Delaporte dit: à

Saint Augustin, par exemple, a admirablement bien parlé, et avec sincérité, de sa vie sexuelle, dans ses Confessions. Une telle transparence est magnifique, et jamais le fait d’un « obsédé », mais d’un honnête homme, un modèle à suivre.

Delaporte dit: à

Quand on compare un caractère aussi ferme que celui de saint Augustin au caractère si lâche da Jean d’Ormesson, qui, si stupidement, croyait qu’avec les femmes il fallait faire du chiffre, on se dit que l’humanité a régressé. Au moins, Houellebecq, avec sa rage sexuelle, qu’il avoue, et dont il se confesse plutôt qu’il ne la revendique, était sur un chemin de rédemption. Houellebecq qui finira un jour ou l’autre par se faire moine…

Delaporte dit: à

Cela m’aurait peu intéressé de rencontrer d’Ormesson, cet homme si peu original et si superficiel, dont les livres sont du pur néant, de babillage suranné. Par contre, Houellebecq, j’aurais de quoi avoir avec lui une vraie conversation, lui expliquer pourquoi il faut qu’il se convertisse, se fasse moine. Lui, Houellbecq, restera dans les annales, ce qui ne sera pas le cas de ce paltoquet de d’Ormesson…

Delaporte dit: à

D’Ormesson était un truc franco-français, qui ne se vendait pas à l’export :

« Chaque ouvrage de Jean d’Ormesson se vendait à plus de 200 000 exemplaires mais rarement hors de France. Seuls deux de ses romans ont été traduits en anglais au milieu des années 1970. « Jean d’O. » ne s’exportait pas, ce sont des Français qui en raffolent. »

Soleil vert dit: à

Certes, certes, mais j’ai le regret de sa conversation.

Delaporte dit: à

La mort soudaine de Johnny va étouffer complètement la disparition de Jean d’Ormesson. Un peu comme Cocteau mort le même jour que Piaf.

JC..... dit: à

Jean d’Ormesson !
Jeannot Hallyday !

La France est veuve !

Inconsolable ?
Euh !…..on verra.

renato dit: à

Concurrence fiscale. Si on est un minimum attentifs aux questions de morale en politique, on se poser la question de savoir pourquoi l’Irlande, le Luxembourg, Malte, la Hollande et les USA, ne sont pas sur la liste noire arbitrairement établie par l’UE, et l’on sait qu’est-ce qu’on est autorisés à penser d’une institution qui se comporte arbitrairement, eux ils semblent s’en foutre, on peut donc dire qu’ils ne sont pas seulement des comiques arbitraires, qu’ils sont arrogants aussi.

bérénice dit: à

merci Chaloux, il s’agit bien en effet des persécutions religieuses de Jan Luyken, entre autres iconographies évoquées par Huysmans et qui peut-être datent de même siècle que l’objet découvert précédemment , ce labyrinthe qui toutefois fut dans l’imaginaire de l’artiste exonéré de figures humaines pour rester simples projets cherchant à remédier aux crimes de la lie ou dénonçant les conditions de détention de cette époque? du milieu 18éme , fin du 17ème pour le hollandais ( après vérification).

JAZZI dit: à

« Pour saluer une certaine idée de la France
Ce que c’est que d’être devenu un monument national » (bis)

Un clou chasse l’autre…

bérénice dit: à

Renato, joli cliché, la douceur dénudée du corps dans la simplicité du décor, la nature qu’on devine aux portes de cette cabane de trappeur, il ne nous consolera pas entièrement de la maladie et de notre condition de mortel mais se pose comme un flocon ou un pétale sur ces journées endeuillées pour d’autres aussi nombreux et anonymes.

Phil dit: à

Déferlante Johnny en marche, une certaine idée de la France suit d’Ormesson au tombeau. Ceux qui restent doivent se farcir l’époque des digests confusément coupables comme ce touite bernardmorlino apparu à droite. Saint Nicolas n’offre pas d’oranges au père Fouettard.

bérénice dit: à

Vendu à qui? Pablo. Au diable et c’est d’un invisible commerce.

chantal . dit: à

Et qui va gagner le pom pom de l’immortalité hors des clous académiques star, un belge francophone !

Adios Johnny !

Clopine dit: à

Bérénice : les papous c’est le samedi soir désormais…

Rose : Johnny n’était pas un crooner. Pas que. C’était surtout un rocker qui balançait du lourd, du binaire, et du caractérisé. Mais il a suffi d’une seule chanson (« quelque chose en nous de Tennessee ») pour étendre son répertoire à quelque chose de plus doux qu’ « allumer le feu », par exemple…

Ce qui est terrible, ce n’est pas Johnny, mais ceux qui aiment Johnny. Et à ce sujet, je voudrais quand même dire que Johnny a eu cette sagesse de n’attiser aucune haine, de « faire gaffe » quoi, ce que d’aucuns se seraient probablement autorisés. Un exemple : il a été brocardé par Charlie Hebdo plus souvent qu’à son tour – eh bien, non seulement il a déclaré publiquement « je suis Charlie », mais encore il a soutenu le journal sans broncher…

Evidemment, côté féminisme par contre on pouvait faire un peu mieux, m’enfin il a une fille sacrément bonne comédienne (Laura Smet) et ses compagnes en ont réchappé (et elles ont l’air de l’avoir estimé), contrairement à un Bertrand Cantat aux larges mimines couvertes de sang…

bérénice dit: à

Clopine, je m’attristais de ne plus les entendre le dimanche et pensais , qu’épuisés dans ce genre où il n’est pas aisé à toujours toucher à l’inspiration, ils avaient décidé de faire une pause.

JC..... dit: à

Sur l’oreiller, cette nuit, la Camarde m’a confié dans le creux de l’oreille en jouant les vilaines pythies :
« Tu sais, mon cher, la prochaine … ce sera Juliette…. »

JAZZI dit: à

Vous l’aviez, vous, la Rock’n Roll attitude ?
Moi, pas vraiment !

Pablo75 dit: à

@ bérénice

« Vendu à qui? […] Au diable. »

Ah, vous me rassurez…

Pablo75 dit: à

@ Delaporte

« Cela m’aurait peu intéressé de rencontrer d’Ormesson. »

Je crois que lui il aurait été pas intéressé du tout de te rencontrer, toi…

JAZZI dit: à

JC joue les Nostradamus, sans risque et avec filet !

Clopine dit: à

Dans la série « et maintenant, que vais-je faire ? », n’empêche, ça risque de faire vilain pour l’économie française. Par exemple, comment va se comporter le marché des blousons à dos orné de loup aux yeux bleus ? Va-t-on enregistrer une baisse de la vente des gourmettes à grosse chaîne et des bagues carrées ? Et, question particulièrement angoissante, à quoi va donc servir le stade de France, maintenant ?

JC..... dit: à

Perso, étudiant, c’était facile de jouer du jazz en cave, ou en salle pour les soirées étudiantes (!), avec des musiciens qu’on connaissait à peine, qui avaient envie de jouer, des types fabuleux venant de partout rejoindre la cellule de base : pianiste malgache en Ecole d’Ingénieur, bassiste nègre en Fac de médecine, souffleur blanc cocaïnomane, mort depuis, les autres disparus, perdus, pas tout à fait oubliés …

Pas de rock, mais un soir un guitariste se pointe : je peux jouer avec vous ? … un standard ?…. P’tain le mec ! un dieu !…
C’était un des gratteurs de Jeannot le Belge, en vadrouille !

Clopine dit: à

Euh, Jazzy, c’est pas un peu c.on finalement la rock’n roll attitude ?

(ou encore : ça volerait pas un peu bas, la rock’n roll altitude ?)

JC..... dit: à

Franchement, pour écouter un truc comme « Les Papous »…. faut en avoir un grain !

JC..... dit: à

J’imagine des tarés de musique se rassemblant à la radio pour deviner qui joue vrai, qui pastiche… Débile !

bouguereau dit: à

C’était un des gratteurs de Jeannot le Belge, en vadrouille !

il s’est toujours payé les meilleurs musicos de studio..savoir s’entourer..c’est un art que djhonny a toujours eu..même marie était dson staff..dlalourde peut phumer du belge

bouguereau dit: à

La rock’s roll attitude ça tourne souvent à la beauf attitude, Clopine.
Un test pour bouguereau !

c’est comme les durs les vrais les tatoué baroz..ceux là veulent pas les montrer..sauf dans l’hintimité

Phil dit: à

comme Hergé avec Jacobs, c’est du bon belge.
intelligence de la bonne collaboration (sans majuscule, quoique tintin et johnny fréquentèrent le même bateau modianesque)

bouguereau dit: à

ou encore : ça volerait pas un peu bas, la rock’n roll altitude ?

et la jeand’o..danton a dit haussi clopine ‘les riches ne devraient pas défende la liberté il n’en sont pas digne’..a que djonni était pas fauché et de droite..il a ajouté ‘ils sont bon qu’a payer’

bouguereau dit: à

La version féminine de la beauf attitude, l’idéal du boug !

t’es un hignorant baroz..tout ça coute un bras si j’ose dire..la vraie oxygénée à qui j’ai la reconnaissance du sourire n’en a pas les moyens..t’es un phisionomiss de marchand de kiosque de à journaux baroz..

JC..... dit: à

JiBé, merci !
Magnifique splendeur féminine en décomposition avancée ! Rappel : les nécrophiles bien élevés doivent être patients. Ne jamais harceler des agonisantes !

chantal . dit: à

Cette époque beaufcamping est complètement dépassée, désormais on est dans l’ère du recyclage dandy comme si l’homme se débattait avant d’être dominé par la robotique ; steampunk attitude

https://www.youtube.com/watch?v=f9ZPpFFOSdM

renato dit: à

… méfiez-vous des imitations… et de ceux pour qui la ponctualité n’est qu’une option… au fait, JH c’est le Rock ’n’ Roll pour les boutiquier un brin transgressifs : tous les pays en ont un…

bouguereau dit: à

c’est trés vrai rénateau..mais c’est comme la meilleure bière du monde elle est toujours dson coin

bouguereau dit: à

quant au beaufcamping..rénato sait bien qu’il a hélu l’orange baboune..et là..là rénateau..sait bein qu’en a qu’un..t’es une belge plétement ha la ramasse chantal..au grenier!..dans 20 ans tu sras ptête vintage mais là t’encombres

D. dit: à

Bérénice, Détective est un film horrible en tout points. L’exemple-même de ce qui a démoli le cinéma français. C’est horriblement prétentieux avec un résultat ennuyeux au possible. Les jeux ne sont pas bons non plus, artificiellement théâtraux. Le décalage voulu est raté, complètement raté. Godard a voulu jouer sur l’absurde et la finesse, il n’en est sorti qu’un machin bête et laborieux dans son résultat. Mieux vaut aller voir Camping 2 que ça, je suis sincère.

Janssen J-J dit: à

Renato Maestracci sollicite très souvent notre avis, le matin. Mais on n’en a pas toujours et ça prend un peu la tête, vu la diversité. Sur le couple rose, j’ai trouvé ça pas mal kitsch, comme un remake de pink narcissus, je vote pour.

JAZZI dit: à

« Mieux vaut aller voir Camping 2 que ça »

Suis assez d’accord avec toi, D., mais pourquoi le 2 ?

Janssen J-J dit: à

L’opinion de Bernard Merlino est-elle à ce point importante pour que la rdl s’en fasse l’écho ? Qui est ce Bernard Merlino, au juste, vous en avez une idée, vous autres ?… Ça devient du grand n’importe quoi icite, j’ai parfois l’impression.

chantal . dit: à

ha ha très drôle rénato !

et merci pour le médaillon de piranèse.

D. dit: à

Delaporte dit: 6 décembre 2017 à 5 h 50 min
La mort soudaine de Johnny va étouffer complètement la disparition de Jean d’Ormesson. Un peu comme Cocteau mort le même jour que Piaf.

…havec cette minuscule différence : d’Ormesson et Johnny ne se fréquentaient pas.

bérénice dit: à

D, je l’avais vu à l’époque parce que j’étais drivée par des gens aux yeux de qui il fallait voir du Godart, je trouve fameux que le cinéaste ait employé J Halliday; ne m’en reste qu’un souvenir très flou, je me souviens plus de son  » Je vous salue Marie », j’étais passée pour quasi hérétique quand je déclarai à un de mes amis que le cinéma de JLG me paraissait hermétique.

JAZZI dit: à

« JH c’est le Rock ’n’ Roll pour les boutiquiers un brin transgressifs : tous les pays en ont un… »

Il s’appelle comment en Italie, renato ?

Janssen J-J dit: à

berluscogni !

bérénice dit: à

Et que croyez-vous que Jean d’Ormesson eut déclaré si on l’avait questionné au sujet de Johnny Hallyday, il s’en serait certainement sorti sans méchanceté, par une pirouette malicieuse et bien que Phil ait soumis l’idée du mépris de l’écrivain à l’égard de bien du monde, ce n’est cependant pas ce qui se dégageait de ses apparitions .

Diogène dit: à

Godard a tué le cinéma français, Jean d’O a tué la littérature française, et Johnny a tué la chanson française; une époque lamentable se termine enfin. Une autre peut commencer… Désormais, on demandera l’avis d’Omar Sy ou de Cantonna à chaque événement, de la crise des réfugiés à l’élection de Miss France. Tout va bien.

JAZZI dit: à

Godard n’a pas encore dit son dernier mot, Diogène !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout le monde se lève, pour saluer,…

…votre participation,!…à notre film, culte,!…
…tient, encore là,!… » l’Aventure, c’est l’Aventure « ,…

…mais, c’est bien sur,!…à cette époque _- là,!…les acteurs, il n’y a que l’embarras du choix,!…même en intervertissant les rôles,!…

…aujourd’hui, juste, quelques acteurs, qui restent, même, en chaises roulantes,!…
…et, du reste, Belmondo, fait, cinéma, même, en crachant, dans la soupe, avec Delon,…avec ou sans Cannes, en mains,!…

…tout le monde, y est grand, tout le monde va aux paradis, pour ses papiers & Class,!…

…la mode, la suivre, à sa suite,!…
…porteur, le guéridon en mains,!…etc,…
…notre fière chandelle,!…etc,!…
…l’Europe des bougies, bougies,!…la réserve du Pape, un cru, hors saison,!…
…etc,!…y a pas photos,!…of course,!…
…encore, par terre, à nettoyez,!…
…ces feuilles et poussières du jardin,…
…à ses jardins, d’arbrisseaux en jachères,…etc,!…

chantal . dit: à

@ giovanille, j’attend avec impatience le décès de line renaud michel sardou et d’aznavour, mais ils sont si coriaces qu’à mon avis ils vont enterrer les autres, ce seront nos pleureuses tragiques.

bérénice dit: à

Jazzi, son film – Socialisme- sur le Costa Concordia releva-t-il de l’intuition politique avec ce naufrage, autre chose après? La fin du langage . Non distribués dans nos campagnes.

bérénice dit: à

Vous oubliez Michel Piccoli, Jean-Pierre Marielle, Jean-Louis Trintignant… rassurez-moi, ils sont toujours en vie?

bouguereau dit: à

djhonny dmandant a jean rochefort de lui préter des pantoufle baroz..c’est à sauver du reste

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…chantal,!…à 11 h 40 min,!…on, ne peux jurer, de rien,!…

…utiles ou parasites, la santé, et le destin, un art, de devenir conservateur, de soi-même,!…

…l’air, de rien, beaucoup de travail personnel,!…alors même, que mon zénith, est en gestation,…
…vivons cacher, vivons heureux, rien à pousser, pour éclore,!…

…la santé, la parcimonie des efforts,!…
…en toutes églises ,!…etc,!…

bouguereau dit: à

Macron va-t-il décréter le deuil national !

..ça srait trop un brin transgressif

D. dit: à

Je ne suis pas là pour faire parler Jean d’Ormesson dans sa bière, Bérénice. Ne comptez pas sur moi pour me livrer à ce petit exercice.

bouguereau dit: à

…la santé, la parcimonie des efforts,!…

tous en tutu a la sacristie derrière dlalourde..passer haprés chais pas si hon y gagne au finiche

bouguereau dit: à

faire parler Jean d’Ormesson dans sa bière

tlé joli dédé..bel effort..t’as gagné de passer havant dlalourde..si si

D. dit: à

J’ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi Laetitia Smet a annoncé que « son homme » n’était plus alors qu’il s’agissait tout simplement de son mari. Pourquoi faire simple quand on peut faire ambigu, comme dirait l’autre.

D. dit: à

Qui est Diogène ? Richard Millet ????
Le cas échéant, mes respects !

D. dit: à

Il faut reconnaître que Johnny sur scène était impressionnant, monumental.

chantal . dit: à

@ D son homme c’est une manière de dire que ce sera le sien pour l’éternité, il a eu plusieurs femmes mais sa veuve c’est elle.

Les dernières seront les premières …

JAZZI dit: à

Marnes-la-Coquette, où j’ai longtemps promené mes guêtres, c’est avant tout « La Louque » de Maurice Chevalier.
Petite histoire d’une des plus riches communes de France.

« C’est une petite bourgade de 1 700 habitants, située entre le domaine national de Saint-Cloud et la forêt de Fausses-Reposes. Cette commune très boisée a la particularité d’être la commune la moins peuplée du département des Hauts-de-Seine et le niveau de vie de ses résidents lui a valu le surnom de « village des milliardaires ». Ces derniers ont le revenu annuel moyen par foyer fiscal le plus élevé : 104 173 euros (en 2008), soit quatre fois et demie la moyenne nationale. Jean Marais, Maurice Chevalier et Danièle Darrieux ont résidé dans le village. Le chanteur Hugues Aufray y a acheté une maison il y a une quarantaine d’année, bien avant que Johnny acquière en 2005 l’ancienne demeure du banquier Maurice Schlumberg, surnommée la Savannah. »

christiane dit: à

Deux êtres qui reculent dans la dimension de l’absence, du distant. Le rayonnement d’un excès qui brille au sein même de leur mort, une sorte de gloire obscure qui ne comble pas le vide laissé par eux qui sont partis. Fait-elle lever la vérité de leur vie ? quelque chose brille encore au fond de l’ombre : mémoire… Images et paroles trop abondantes qui déferlent dans un jour semblable aux autres jours, faisant revoir, réécouter ceux qui ne sont plus là. Des noms qui désignent désormais un retrait.
Comme l’écrivait le sage Chaloux : on vit… on meurt…

bérénice dit: à

11h55 juste une façon de vous dire aussi sans jamais l’avoir lu comment je le recevais , ses flèches étaient d’esprit et l’esprit point mauvais même si sa classe le différenciait de bien des autres , la culture parvient quelquefois à rendre les hommes dignes ou nobles et quoique sans le connaître j’avance une opinion qui rencontrera ses détracteurs. Je l’enlumine sans savoir en quelque-sorte et vous donne peut-être une preuve de ma naïveté si ce que je ressentais à l’écouter est faux, il s’est appliqué jusqu’à la fin à citer de mémoire les grands-auteurs . La dernière fois que je l’ai observé sur un plateau télévisé il fut question de sa fille.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je voudrait être, plus généreux, pour nos artistes du futur, édulcorés, en diversions,…

…pas, un mot de plus,!…

…évidement, avant, que mes compétences soient dépasser,!…probablement jamais,!…

…presque impossible, à ce stade, de ce qui reste, comme liens,…pour le savoir, de détecter,ce qui n’est pas écrit,!…
…mais, constater,!…et visible,!…Dieu, n’y est pour rien,!…

…au fond, je suis, un peu, comme Agatha Christie,!…dans sa plénitude de savoir se saisir, à ses découvertes, comme les milles chemins, qui aboutissent à Rome, ou ailleurs,!…

…de là, à écrire des romans, à la place de croquer, mon imagination, terre à terres,!…
…en vol planer, sans plus, que des généralités faciles,!…Ah,!Ah,!…

Janssen J-J dit: à

Il faut attendre la fin du 11e chapitre (« en travers de la gorge » de Mick) du 1er livre (les Boroughs) du JERUSALEM d’Alan Moore pour comprendre à quoi renvoie le titre : un chant de William Blake et Hubert Parry. En voici une version accompagnée d’orgue.
https://www.youtube.com/watch?v=f8GQo-CE0hE
J’entame le 2e livre (Mansoul), p. 381, reconnaissant que cette lecture n’avance pas vite, et qu’on n’est pas encore au bout de sa peine, vu les 1266 pages, encore deux bons tiers. C’est une épreuve, comme un parcours de combattant, avec des hauts et des bas. Il vaut mieux être cloué au lit et avoir du temps, je vous préviens, bloom, paul edel et Ch. notamment, qui êtes les seuls susceptib’ d’aller vous promener dedans plutôt que de le survoler tels les drones et trolls moyens, si ce n’est déjà fait. Dans ces conditions, parlons-en quand le moment sera venu.
BJ à toussent.

bérénice dit: à

est faux pour – repose sur un a priori construit sur une base de fantasmes et chimères .

Bloom dit: à

J’ai vu Johnny en concert en Vendée quand j’avais 15 ans: vrai concert de rock (fabuleux musiciens). Le blues etc…Pour lui la vie va continuer.

JC..... dit: à

« comme un parcours de combattant, avec des hauts et des bas. » (JJJ)

Sacré Gigi ! Un parcours du combattant ! Lire un petit millier de pages ! On peut compter sur sa vaillance en cas de WWIII …..

D. dit: à

Dans une société correctement civilisée on parle de son mari ou de son époux, pas de son homme, je suis désolé. A quoi ont servi 2000 ans de civilisation pour en arriver à ça ?
Je suis desolé.

D. dit: à

christiane dit: 6 décembre 2017 à 12 h 35 min
C’est pas possible, je rêve, c’est un troll, c’est pas possible autrement.

JAZZI dit: à

Mon mari, ma femme, est préférable à mon époux, mon épouse, D.
Mais que dire si l’on est pas marié ?
Mon compagnon, ma compagne…

Jean dit: à

Variations nécrologiques :

1/ Jean d’Ormesson –

J’avoue ne pas comprendre tout ce vacarme autour du trépas d’un danseur mondain

2/ Johhny Halliday –

a/ Entendu parler ce matin, à la gare de *** où j’attendais un train qui se faisait attendre, l’annonce de la mort d’un certain Johnny Holiday, inconnu de moi. Dans la foule, certains pleuraient. M’étant enquis de ce personnage auprès de mes voisins, l’un m’apprit, avec étonnement et un certain dédain, qu’il s’agissait d’un champion américain de skateboard. J’avoue n’être pas un fan de cette discipline et je m’étonne qu’elle soit apparemment tant prisée cheu nous.

b/ Mort de Johnny : tous les vrais mélomanes, dont je suis, auront accueilli d’un ouf de soulagement la nouvelle que ce rockeur braillard a enfin (mais un peu tard) milébouts.

chantal . dit: à

@ D mon homme, c’est une certaine idée de l’homme dans la tradition du music hall en référence à mistingett et plus tard piaf, l’amour inconditionnel aux canailles :

https://www.youtube.com/watch?v=BFvYjlgqh4Q

Janssen J-J dit: à

@13.03 Je me doutais bien vous faire envie JC….., n’est-ce pas ? Imitez-moi en attendant le 3rd GM, ça fera déjà un poil de répit à la rdl affolée par la mort de Johnny, en attendant la vôtre… Je vous aime beaucoup, vous le savez, et n’ai jamais douté qu’on réussirait à tirer quelque chose de bon de vous sous peu. Bises.

Bloom dit: à

tous les vrais mélomanes

un vrai mélanome, jeanbrun.

gisèle dit: à

christiane 12h35 , c’est pour Jean d’O ou pour Johnny ce lamento, aussi beau que du Bossuet ?

Janssen J-J dit: à

le mélanome du mélomane, un clin d’œil attristé de paul57 à chialou ?

christiane dit: à

@D. dit: 6 décembre 2017 à 13 h 41 min
Il est un temps pour tout, D, un temps pour la bataille, un temps pour la paix. En ces jours-ci, la pensée de Chaloux me parait apaisante (pas comme ce jour ancien où la mémoire d’un attentat lâche et horrible avait creusé en moi, la colère, le ressentiment.) C’est Chaloux qui n’y pouvait rien qui avait reçu cette colère. Ce qui avait suivi n’existe plus, pour moi. D’ailleurs une main bienveillante a effacé le pire de nos écritures croisées !
Parlons d’autre chose. Je crois que c’est avec vous que j’échangeais, un jour, ici, sur la foi. Hier, me suis plongée dans un très beau et ancien livre Noli me tangere. Et j’ai recueilli pour vous, cette pensée du philosophe qui a écrit ce livre, Jean-Luc Nancy : « … l’enjeu de la foi ? celle-ci ne consiste pas à reconnaître le connu, mais à se confier à l’inconnu… »
Belle journée. Je pars à l’atelier.

Bloom dit: à

JERUSALEM d’Alan Moore pour comprendre à quoi renvoie le titre : un chant de William Blake et Hubert Parry.

« Jerusalem » est un des 2 hymnes officieux de l’Angleterre, avec Rule Britannia (Poèe de Jame Thomson, musique deThomas Arne).

Le sketch délirant des Python « Buying a bed » contient le poème de Blake:

==
(Lambert puts the bucket over his head again)

Verity: (running on the scene again) Oh dear!

(sings) And did those feet…

Assistant: (to Husband) We *did* ask!

(duet) …in ancient times,

walk upon England’s mountains green…
==

Jean dit: à

A l’hôpital de ***, Johnny rencontre son vieux complice Claude Le Louche. « Ah ! mon vieux complice, s’exclame-t-il — Hélas, la peau de mes couilles aussi, répond l’autre.

christiane dit: à

@gisèle,
« Beau », je ne sais… pour les deux, oui, et plus, car certainement d’autres sont morts ces mêmes jours. D’autres familles et amis, souffrent aussi mais on n’en parle pas et c’est peut-être une chance pour entrer dans cette intimité impossible avec ceux qui ont quitté cette terre. Un temps qu’on doit méditer dans la lenteur et la douceur… où les heures ondulent…

chantal . dit: à

oui jazzy c’est tt à fait çà 😉

chantal . dit: à

un petit texte à moi publié pour une oeuvre avec l’autorisation de Dany Laferrière.

Temps primitif.

« Bombardopolis est un minuscule village au nord – ouest d’Haïti, un centre scientifique, il y a là plus d’hommes de science que d’habitants ». J’aimerais vous décrire la végétation, les camions cargaisons de légumes croisés sur la route, les jeunes filles aux jupes dansantes sur jambe élastique, les carrefours en terre battue cabossée, la pluie sur les joues au volant de la jeep.
Le passé décomposé.

« Des types de la NASA, des physiciens, des chimistes, des gynécologues, des ethnologues, des linguistes belges »…
Le professeur J.B. Romain, mon ami, vieil ethnologue, hautement respecté, à mes côtés. Il a accepté de quitter Petit Goave. Sa maman triste et pliée comme un parapluie sans chansons. Parfois elle rit en cachant sa bouche comme une petite fille gênée, mais c’est de plus en plus rare …
Suite aux évènements que vous savez.
Depuis que la terre a tremblé, la ville compte ses morts et ses blessés et regarde, ahurie, tous ces bâtiments écroulés, affaissés, fissurés .Petit-Goâve est abandonnée à son sort. Pourtant, la ville n’est qu’à 65 km de la capitale. Impossible de savoir comment Petit-Goâve a passé à travers le séisme. Tous les yeux sont tournés vers Port-au-Prince, comme si le reste du pays n’existait pas.
La route est inégale. Une longue balafre traverse parfois l’asphalte, conséquence du tremblement de terre. Après Grand-Goâve, la route monte doucement. Au sommet, J.B. Romain et moi , on s’est retournés, pour contempler, tout en bas, la baie de Petit-Goâve, belle, émouvante, avec ses montagnes arrondies et la mer.
Je gare la jeep pour voir la ville d’en haut, contempler le désastre, les énormes blessures provoquées par le séisme. Le centre-ville a été quasiment soufflé : le bureau de la mairie est éventré, le bâtiment devra être démoli. La bibliothèque n’a plus de façade. L’église, la basilique, les maisons : détruites ou gravement fissurées. On dirait que le musée ethnographique a totalement disparu.
Une jeep de l’ONU nous croise en chemin. À bord, cinq soldats sri lankais éberlués qui balbutient à peine quelques mots d’anglais. Ce sont eux qui assurent la sécurité.Le bilan est lourd : 1150 morts. Pour l’instant.
J.B. sort de sa poche cette adresse d’un médecin d’avenir tout à fait extraordinaire à Bombardopolis. Il manque si cruellement de médecins. Pourquoi ne pas déplacer un peu de salive et de poussière afin de trouver une solution dans ces circonstances dramatiques.
Je me permets de retranscrire les dialogues :

« Ces sont des gens tout à fait normaux »…
Ha bon ?
« Ils ont un œsophage comme tout le monde ». Aucune différence entre les habitants de Bombardopolis et ceux de Port-au-Prince.
C’est quoi alors la découverte si spéciale, Docteur Christophe – Géraldine ?

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, citations extraites des pages 193 et 194, le pays rêvé.

« Nous avons fait venir les habitants du village voisin, après trois jours ils réclament à manger ».
Bizzare Bizzare …
« Ces scientifiques n’ont tout simplement pas besoin de manger, mais leur œsophage est tout à fait normal » …

« Je jette un regard à mon ami .Ses yeux comme des soucoupes. »

« Qu’est que vous racontez docteur ? Je ne vous suis pas »…
« Ils n’ont pas besoin de manger pour vivre ».
Vite dit !
En effet c’est assez inimaginable, mais nous avons compris.
Des gens qui n’ont pas besoin de manger pour vivre, çà non, vous ne me ferez pas avaler une chose pareille.
Ecoutez, il ne faut pas vous braquer comme çà, hein ! Je vous signale qu »‘il y a un rapport tout à fait officiel d’un linguiste belge qui a établi qu’il était tout à fait possible que les gens de Bombardopolis n’aient pas faim ».
Pffft, un linguiste belge, vous l’avez pêché où celui-là ?
« De la lune. Il y a quelque chose de la Lune ici dans l’air, ce n’est pas par hasard »…
Que la NASA ?
Tout juste, ce n’est pas par hasard « que la NASA est établie à Bombardopolis ».
Enfin, admettons, mais le rapport avec le linguiste belge ?
« Le créole. Selon le linguiste belge, c’est un effet secondaire du créole »…
Complètement dingo votre linguiste,  » J.B. et moi on parle le créole et on est bien obligés de manger trois fois par jour »…
Cette histoire est complètement débile, vous vous êtes fait marabouter.
Le créole le plus pur, ha ha ha !!!
C’est très sérieux, on ne rigole pas avec les rapport des linguistes belge par ici, les types de la NASA ont pris cette affaire très au sérieux, selon le linguiste belge ces pratiquants du créole pur sont devenus des hommes plantes. Il a longuement expliqué que « grâce à la photosynthèse exceptionnelle entre le créole et l’air de Bombardopolis, nous avons ici le degré suprême de cohésion entre la nature et l’homme ».
Ils vont devenir verts alors …
Patience pas si vite, d’abord les dents.

J.B. Romain est parti marcher plus loin abasourdi par ces révélations.
Un petit retour en arrière s’impose je crois. La semaine dernière je suis allé retrouver mon ami de toujours dans son département d’ethnologie à l’Université d’Haïti. Le bâtiment avait perdu toutes ses ailes, il restait une vieille secrétaire immobile dans un corridor à ciel ouvert. Elle m’a indiqué une chaise branlante ayant appartenu à la cour du roi Christophe. J’ai attendu plus de deux heures, complètement sonné par les sirènes hurlantes et le bruit des pelleteuses. Finalement  » il est sorti de son bureau, indemne, une minuscule pièce remplie d’objets hétéroclites : masques, statuettes précolombiennes, statues africaines ».

– Lamartine – Alain mon petit frère ! Quelle joie, toi ici !!!
– J.B. j’ai besoin de ton aide …

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, citations des pages, 194 et 195, 156, le pays rêvé.

« Il tire sa montre » à gousset de son costume trois-pièces en lin, un peu court sur les sandales.
– Dépêche-toi, « je n’ai pas beaucoup de temps devant moi ». « Tout va trop vite dans ce pays ». « Je suis scientifique, je suis habitué à travailler sur des objets très anciens » et depuis la catastrophe, on me demande des avis sur ce qui vient de se passer. « Il me faut du temps ». « Dans mon analyse d’Haïti, j’en suis encore à »: L’Abbé Grégoire, Chateaubriand, Toussaint Louverture, 1848, l’abolition de l’esclavage, Alexandre Dumas, les racines africaines. Et toi, comme une espèce de journaliste tu viens me consulter de Los Angeles et Hollywood boulevard. Il faut commencer par « la racine des choses ». Ce n’est pas une mince affaire, le dossier de ce peuple est lourd, « il y a une Histoire ». Ce que les gens sont incapables de comprendre c’est affligeant ! « Ils refusent de comprendre ». Il leur faut tout, tout de suite.

« Qui refuse de comprendre  » ?
« Je ne sais pas …les gens là-bas « … sous les décombres … MSF … Les cargos en rade … Le Général … » les américains » … » L’argent ne peut pas tout résoudre ». Il faudrait demander aux morts, ceux qu’on ne voit pas. « Les américains doivent admettre que nous avons des songes, notre histoire n’est pas à vendre. C’est pour défendre cet héritage que je suis ici dans ce minuscule bureau, sans subventions, je reste et je mourrais ici. Ils devront passer sur mon cadavre pour » …

« Je vais aller droit au but pense-tu qu’il est possible de mourir » comme tout ceux que le sol a mangé, « pour revenir sur Terre « ?

Un bref moment.

« C’est la chose la plus banale, je viens de corriger la thèse d’un de mes jeunes étudiant très brillant sur les zombis ».
« Je ne te parle pas des zombis », mais des milliers de morts de ces derniers jours…
Les esclavagistes sont de retour, » ils veulent faire revenir les vivants pour les obliger à travailler », les américains sont des ordures !!!

Il lève les bras au ciel dans une longue incantation.
Ils ne sont pas morts, pas tous ! Ils ne sont pas morts, je vois des brancards, des jeunes filles, des manguiers en fleur, mon pays est vivant, mon pays, Haïti chérie !!! Obama est un saint, un vrai. Il a une auréole derrière la tête, il est venu pour nous sauver de toute éternité, dans et par la poésie, par sa Présence, par sa Parole! Nous sommes passés de la face obscure à la face lumineuse. Les nuages s’écartent. Les anges veillent sur le Capitole. Il est magique de beauté et de jeunesse, c’est le sourire de Raphaël peint par Giotto ou le contraire. Sur le générique du film mondial, il est programmé pour faire des Miracles, marcher sur les eaux, éteindre les guerres, il n’y a que des petits épisodes charmants dans son passé. Il se lavait les dents dès l’école maternelle.
Obama! Obama!!!! Hosanna, Hosannahhhh !!!!

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, citations des pages 157 et 158, le pays rêvé.

Il aime sa vraie mère, sa fausse mère, c’est un bon fils, un époux chaleureux, un père attentif, il vient racheter les péchés de la politique américaine, il adore la poésie, les malades, les aveugles, les républicains, les jupes fendues, les vieux trains, la Bible; il a déjà été précédé d’un Miracle à New York, les avions se posent en douceur sur l’Hudson.

Obama! Obama!!!! Hosanna, Hosannahhhh !!!!

C’est un signe, il sent bon le mimosa, il n’Aime que Vous et ne Pense qu’à Vous et il est Venu à Vous. À Nous, à Moi. Cette nuit j’ai très distinctement entendu sa voix venue du couloir .Il m’a murmuré : J.B. je t’aime.
– J.B. tu ne voudrais pas aller voir du côté des morts s’il ne reste pas quelques vivants ?
« Hum … c’est un peu compliqué, c’est le rêve que caressent tous les vieux ethnologues de ce pays », mais personne n’a encore réussi cette grande odyssée.
« Et si ? Si tu étais le premier ethnologue à aller dans le pays des morts » …

Gloussements nerveux

« Evidemment je serais tenté ».
« Enfin J.B. comment tu dis cela », en riant bêtement, « je croyais que tu serais » enthousiaste, « fou de joie » !

« Il fait un geste comme pour écarter une mouche ».

« Personne ne peut faire une telle proposition sans risque », hein !
« Oui mais la possibilité de comprendre, de tout voir « de l’autre côté, une vue d’ensemble unique… » Parce qu’à force d’hypothèses, de thèses » et de moulinets, hein, J.B cela fait 40 ans que tu moisi dans ton trou. « Tu pourrais engager des explications franches sur le symbole de la mort et le vaudou ». « Ce serait différent à ton retour du pays des morts ». D’autant qu’il faut en profiter, il y a un embouteillage en ce moment, Dieu n’y verra que du feu. Avec tous ces morts en hécatombe, bien malin qui te verrais te faufiler. « Tu pourrais » revenir et « dire » aux caméras du monde entier « d’une manière catégorique » :  » La mort ne sent pas la fleur d’oranger, mais plutôt les aisselles, point final. Plus de débat.  »

« C’est très intéressant tout çà, mais si je restais calé « ? Dans une sorte de limbe christique, un machin dantesque … Qui me dit que les américains n’ont pas fait cette proposition à un autre ethnologue, plus télégénique ? J’ai un physique de radio moi, je n’aime pas de voir ma tête partout …

« Il se lève ».

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, citations extraites des pages, 158 et 159, le pays rêvé.
J.B., tu ne peux pas me faire çà, je suis engagé !!! Jusqu’au cou ! J’ai promis à Toussaint Louverture de redresser ce pays, de faire entendre la voix du roi Christophe.
Frère Lamartine – Alain, je connais tes histoires de mémoire, hein, d’abord peux-tu me dire où tu a vu Toussaint Louverture, il est revenu spécialement sur Terre pour toi ???
Tu me fais chier à la fin, depuis le temps que je te dis que je suis la réincarnation de Lamartine et que tu me rase avec Chateaubriand, merde alors, tu raconte n’importe quoi dans ton ethno-machin, c’est Lamartine qui a signé l’abolition de l’esclavage, le monde entier n’en a qu’à ce bon Abbé Grégoire, j’en ai marre, la vérité doit éclater.
Je te demande où tu a vu Toussaint Louverture, et tu biaises, tu n’arrête pas de biaiser.
Je, heu, c’est un secret, j’ai vécu une expérience.
Frère Lamartine – Alain, je ne peux hélas rien faire pour nourrir tous ces affamés dans les rues, mais je peux écouter …
J’ai rencontré Toussaint Louverture dans une grotte apparitive, en Bulgarie, lors de mon périple en Orient, je suis passé par les grottes troglodytes bulgares. J’ai passé plusieurs mois à Plovdiv, une ville aux sept collines. Alphonse de Lamartine y avait trouvé sa Muse. Ecoute comment il décrit les Bulgares : « …Ces hommes sont simples, doux, laborieux, et pleins de respects pour leurs prêtres qui sont de simples paysans comme eux. Les Bulgares forment une population de plusieurs millions d’hommes qui s’accroît sans cesse. Les femmes sont jolies, vives, gracieuses. Les mœurs m’ont paru pures quoique les femmes cessent d’être voilées comme en Turquie. Les Bulgares sont complètement murs pour l’indépendance… Le pays qu’ils habitent serait bientôt un jardin délicieux si l’oppression aveugle et stupide les laisse cultiver avec un peu plus de sécurité. Ils ont la passion de la terre. »

A part me citer Lamartine dans le texte, je ne vois pas le rapport avec Toussaint Louverture
Attend, ce que Lamartine a vu chez les Bulgares est tout à fait valable pour Haïti, c’est là qu’il a eu cette idée de liberté pour les peuples et leurs terres, Lamartine était un idéaliste romantique !
Ha çà oui, avant que son abolition ne marche, çà a mis des plombes ! Mais nous scientifiques on est pas pressés. Par curiosité il ressemblait à quoi ton Toussaint Louverture ?
Pas terrible, je veux dire la sape ce n’est pas son truc. Taiseux.
En train de répondre à son courrier en retard.
Vraiment…
Hé bien, puisque tu insiste, non, Toussaint Louverture va très mal, c’est devenu un Rhinocéros dépressif, à pleurer ! Il grelotte enchaîné dans sa grotte bulgare, tu as entendu parler des hivers caucasiens ? Affreux ! Il ne mange plus rien, c’est un Rhinocéros qui ne ressemble plus à rien de ce qui existe dans ce monde, rien à voir avec le Rhinocéros de Ptolémée 1er, hein, tu sais, celui que l’on montrait comme une bête curieuse aux romains. Rien à voir non plus avec le Rhinocéros de Dürer, celui de Nuremberg. Quand tu penses que pendant que les français chantaient 1515 à Marignan en empalant les Milanais, Dürer se préoccupaient de dessiner un Rhinocéros qu’il n’avait jamais vu. Par goût, simplement par curiosité, hein, moi je vais te dire Danny, c’est quand même incroyable ce qui se passe dans la tête des peintres. Le roi du Portugal offre un Rhinocéros au Pape Léon X et Dürer le dessine par l’opération du Saint Esprit ???
Lamartine – Alain, stop, ce n’est pas parce que tu manies les temporalités en cachette dans tes ateliers de créative writing que tu vas me refaire l’histoire de la peinture du quattrocento avec Toussaint Louverture en Rhinocéros dépressif amoureux ! Et pourquoi pas un Rhinocéros à la comédie Française ou un Rhinocéros en dentelles peint par Salvador Dali ? Un peu de tenue s’il te plaît. L’heure est grave. Mon pays est une fourmilière détraquée, une ruche aplatie.
Heu, désolé, j’essaye de te faire rire, tu recommandes sans cesse le rire tragique, j’ai bien le droit pour une fois …
Tragique ? Et tu fais le comique italien sans cravate …et mon Rhinocerhos est au théâtre ce soir…et mon Rhinoceros s’appelle Clara… Ton Rhinoceros me sort par tous les trous, on n’est pas chez Fellini ici. Tu finiras à Fort de Joux.
Moi je l’ai vu pleurer, Toussaint Louverture, il procédait au recensement du peuple haïtien. Combien d’enfants qui ne sont plus à l’école ? Partis ? On ne compte pas, pas possible de compter, compter c’est les faire mourir une deuxième fois. Il pleure parce qu’ils sont vivants.

Je sens que je vais finir cette histoire, je ne tiens pas à indisposer mon lecteur davantage.
Je retourne à l’ombre, vers ma vieille machine à taper des histoires, loin des cris des enfants disparus. Dans ma chambre, couché sur le lit, je regarde flotter une robe grise suspendue à un clou. Maman. Les poches de la robe grise sont vides. Bientôt, bientôt je reprendrais l’avion.

Dans ma mémoire, une sorte de rêve mi-éveillé, le Docteur Christophe – Géraldine de Bombardopolis :

« C’est absolument incroyable vous savez, ils n’ont pas besoin de manger du tout ».
« Je ne vous crois pas, ils doivent au moins manger une fois par mois, ce n’est pas possible cette histoire ».
« Le linguiste belge n’est pas encore complètement sûr. Il a parlé ensuite de la nécessité d’installer un laboratoire à Bombardopolis, d’y maintenir une solide équipe de chercheurs permanents de toutes disciplines scientifiques. Naturellement il y en a pour des années et çà coûtera une fortune. Le gouvernement haïtien n’a pas les moyens, le Major chef a bien fait comprendre qu’il fallait faire appel aux américains qui ont tout de suite accepté de payer la facture. Ces considérations bassement matérielles étant réglées, nous avons pu continuer nos échanges scientifiques ». « Le professeur belge » qui désire rester Anonyme « a fait remarquer que la position des maison de Bombardopolis par rapport au soleil serait plus favorable pour l’étude du phénomène si les maisons étaient tournantes », je veux dire pivotantes à 360°. « Il a remarqué que leurs dents étaient légèrement plus vertes quand les habitants étaient à l’ombre, ceci malgré la sécheresse qui sévit dans cette partie du territoire haïtien. Il a ainsi offert de nouvelles perspectives pour un mieux vivre ».
Vous l’avez déniché où ce linguiste Anonyme ?
Je vous prie de rester discret, c’est un Anonyme trop connu, il était traducteur à Copenhague, le gouvernement français qui nous l’a prêté, demande un maximum de sécurité dans cette affaire.
« Si je vous suis, ce linguiste aurait découvert comment résoudre le problème de la faim dans le monde grâce au Créole » ?
Tout à fait, en haut lieu on pense que « si le Créole pur devenait la langue universelle, d’ici 200 ans il n’y aura plus de faim dans le monde ».

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, citations extraites des pages, 194 et 195, 196, le pays rêvé.

Et votre linguiste, il avait prévu le tremblement de terre Docteur Christophe – Géraldine ?
Non, il ne faut quand même pas attendre de miracle de la part des belges, hein, regardez ce qu’il reste du Congo …

Je regrette les petites maisons fraîches, l’odeur du café le matin, les femmes qui marchent le long des routes avec leurs paquets sur la tête. Le créole n’est pas que des mots à mastiquer, ce sont des fruits à empoigner pour les ouvrir et les dévorer, des filles coquines, de la musique qui rebondit sur les murs. Au fur et à mesure, des histoires, ce que l’on dit, ce que l’on tait. La frontière entre mon réel et le peuple qui crie dans la boue à Martissant, les coups qui partent en l’air.

Avec la complicité étroite du « Pays sans chapeau » de Dany Laferrière, sans lequel cette histoire ne serait jamais parvenue jusqu’à nous.
Remerciements à Alphonse de Lamartine et son double Alain, pour la signature au bas d’un parchemin.

Dany Laferrière, Pays sans chapeau, éditions le Serpent à plumes, collection motifs n°72.

JAZZI dit: à

Parfois je suis appelé sur le téléphone fixe par des démarcheuses qui me demandent de leur passer « madame », au prétexte qu’elles ont une bonne nouvelle à lui annoncer.
Selon l’humeur, je leur réponds, d’un ton surpris : « Il y a bien deux hommes ici, mais pas de dame ! ». Ou bien, l’air accablé : « Il n’y plus de dame ici ! »
Dans les deux cas, ma correspondante, confuse, raccroche aussi sec…

oursivi dit: à

Clopine dit: 6 décembre 2017 à 9 h 20 min

Pas faux.

Son meilleur rôle restera (même au-delà de sa belle composition chez Lecomte) à jamais

https://www.youtube.com/watch?v=1eMOhrgKUgs

Quand il se met à jouer sur les rochers devant un Luchini pour une fois bouche-bée (ne faire qu’une bouche bée de Luchini est en soi un exploit), nous rappelle en trois secondes, que la grâce, même au niveau de la variet, on l’a ou pas…

AO

D. dit: à

Jean dit: 6 décembre 2017 à 14 h 12 min
A l’hôpital de ***, Johnny rencontre son vieux complice Claude Le Louche. « Ah ! mon vieux complice, s’exclame-t-il — Hélas, la peau de mes couilles aussi, répond l’autre.

Rien compris et sûrement rien à comprendre, hein Bouguereau?

JAZZI dit: à

Le boug a très bien compris et toi aussi, D. !

D. dit: à

Bon, c’est pas tout ça mais y’a déjà deux funérailles nationales à organiser. Recouvrir les portails de Notre-Dame de velours noir, préparer les 200 chevaux,- astiquer les carrosses, lustrer l’ebène, polir le marbre, faire des misères aux pleureuses. Tout ça tout ça. Au boulot.

JAZZI dit: à

Jamais deux sans trois,D., à qui le tour ?

Jean dit: à

Pour éclairer la lanterne de D. , il faut imaginer (je sais que c’est difficile mais certaines inflexions ne trompent pas) que Johnny était en réalité une femme.

Jean dit: à

J’avoue n’avoir jamais lu une seule ligne de Jean d’Ormesson. En revanche, ses pitreries télévisuelles m’ont souvent diverti.

Jean dit: à

et même Mon dernier rêve sera pour vous en 1982). Ils étaient le charme même. Après, ça s’est gâté.

Diable… Trente-cinq ans de production soutenue, tout de même.

gisèle dit: à

Vendredi 8/12 Hommage National aux Invalides en l’honneur de Jean d’O, célébré par le président Macron, en personne.
Dans la cour des Invalides, il fait un froid mortel avec souvent une bise d’Outre-Tombe. Quels risques vont courir les Immortels…

Sergio dit: à

D. dit: 6 décembre 2017 à 15 h 27 min
préparer les 200 chevaux,- astiquer les carrosses

Hon va quand même pas sortir les prolonges d’artillerie… Remarque Johnny était maréchaogis comme Ferdine !

Janssen J-J dit: à

@ma correspondante, confuse, raccroche

Pourquoi ainsi la vexer et ne pas lui répondre : « Tenez, laeticia, je vous passe mon homme ! ». Il faut bien leur apprendre à faire face à toutes les situations en douceur, plutôt que de les humilier ! Partez-vous à votre atelier d’écriture ?

Delaporte dit: à

@ Delaporte

« Cela m’aurait peu intéressé de rencontrer d’Ormesson. »

« Je crois que lui il aurait été pas intéressé du tout de te rencontrer, toi… »
_______

Détrompez-vous, Pablo, langue de vipère lubrique : d’Ormesson était un être curieux de tout. C’est du moins sa réputation, et l’un de ses seuls traits positifs, sinon le seul.

Delaporte dit: à

Les Allemandes disent « mein Mann » pour mon mari/mon homme. Si ça plaisait à Laeticia de dire « mon homme », pourquoi pas ? Ce message écrit au creux de la nuit était parfait.

luc n. dit: à

D. dit: 6 décembre 2017 à 12 h 04 min

Il faut reconnaître que Johnny sur scène était impressionnant, monumental.

* * * *

je lui en ai voulu pour sa chanson « Cheveux longs et idées courtes » mais pour l’avoir vu sur scène je ne peux qu’aller dans ton sens

Delaporte dit: à

« Détective » de Godard était évidemment un cher-d’oeuvre, où d’ailleurs Johnny tenait un fort beau rôle. Il avait dû beaucoup travailler pour arriver à cela, car Godard était très exigeant avec les stars.
A noter que Godard avait embauché Jean d’Ormesson pour un film, dont je ne me souviens plus du titre (c’était dans les années 90). Mais Godard avait coupé le résultat au montage. D’Ormesson et le cinéma ça faisait deux.

Jean dit: à

un film, dont je ne me souviens plus du titre

du titre duquel je ne me souviens plus

et alii dit: à

Accusé d’apologie de la pédophilie : Une oeuvre de Balthus pourrait être retirée du MOMA

Delaporte dit: à

Le film de Godard c’était « Eloge de l’amour » (2001), que j’avais particulièrement aimé. Heureusement que d’Ormesson a été coupé au montage ! Godard avait pourtant laissé Jean Lacouture, qui pérorait tant et plus.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*