de Pierre Assouline

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La République des livres
Quel effet ça fait d’être (encore) un problème ?

Quel effet ça fait d’être (encore) un problème ?

Voilà une expérience que l’on devrait proposer à tout auteur d’un essai qui a fait date dans son domaine : lui proposer d’y revenir dix ans après et de dresser un bilan de l’évolution de la question qu’il avait traitée. Ce qui ne va pas sans risque. Cette expérience, Pap Ndiaye historien spécialiste des Etats-Unis et professeur à SciencesPo, s’y est prêté tout récemment à la demande du Monde qui y a consacré une double page. L’objet : La Condition noire, un livre de 435 pages publié en 2008 chez Calmann-Lévy et réédité depuis en poche chez Folio, le premier à proposer une synthèse si vaste, si fine, si détaillée et si complète de la «  »question noire » » en France métropolitaine.

Revenons sur l’auteur et le livre avant de voir comment il jette un coup d’œil rétrospectif sur cette enquête et sur son actualité. Pap Ndiaye est un Français né à Antony en 1965 d’une mère Française née à Pithiviers, élevé à Bourg-la-Reine et qui n’a connu le Sénégal de son père qu’à 20 ans, comme sa soeur la romancière Marie Ndiaye qui lui a donné une belle préface en forme de nouvelle. Pur produit de l’école républicaine, de l’école communale à l’Ecole normale supérieure, il est historien, professeur à SciencesPo, spécialiste des Etats-Unis. La précision a son importance car elle l’a poussé à adopter un esprit comparatiste (avec l’Amérique du Nord mais aussi la Grande-Bretagne) dans ce qu’il présente dès la couverture comme un « Essai sur une minorité française ». Ainsi ce n’est pas seulement le ton qui est donné, mais la thèse qui est déjà avancée. Car il y a principalement deux perspectives dans ce domaine : minoritaire ou identitaire.

Même s’il ne s’interdit pas d’établir des passerelles entre les deux, Ndiaye envisage, historiquement et sociologiquement, les Noirs de France sous l’angle d’une minorité. Qu’il épluche la presse sur le sujet, qu’il interroge des acteurs de cette réalité dans la région parisienne ou à Lille, ou qu’il enquête dans le monde associatif, c’est toujours dans le prisme minoritaire. Son projet s’ancre sur un postulat en forme de paradoxe : en France, les Noirs sont visibles individuellement, mais invisibles collectivement. On ne les voit pas comme groupe social et le monde universitaire lui-même ne s’est pas avisé qu’ils pouvaient constituer un objet de recherche quand ils l’étaient de longue date outre-Atlantique et outre-Manche. Le fait est que dans nos librairies, on trouve bien davantage de livres sur les Noirs américains que sur les Noirs français.

Dans son étude, l’auteur fait évidemment litière des prétendues singularités biologiques des Noirs, d’une culture fondée sur la conception romantique d’un peuple noir, du choix même de la notion de « peuple » qu’il conteste tout en rejetant également celle de « communauté » qui suppose des liens culturels identitaires forts entre les membres du groupe concerné. C’est pourquoi il parle de « minorité », qui évacue la question des liens identitaires pour ne se concentrer que sur une expérience sociale partagée. On le suit dans nombre de ses analyses, tant elles sont argumentées, même si on ne le suit pas lorsqu’il préfère utiliser « minoré » plutôt que « minoritaire » de crainte que les Noirs en conçoivent un sentiment d’infériorité, alors que Juifs et Protestants ne souffrent pas de se voir appliquer ce vocable. On s’en doute, le lexique a son importance et il n’est guère de mots que Ndiaye n’emploie à la légère. Il nous invite d’ailleurs à suivre le parcours américain de nigger à negro, puis de negro à black (dans The Human stain/ La Tache de Philip Roth, ghost avait suffi à son antihéros pour être dénoncé) avant, comme on s’en doute, de se faire l’historien du concept de négritude en français, rendant à Césaire ce qui fut parfois exclusivement attribué à Senghor.

C’est une étude sérieuse, très sourcée, mais qui ne néglige pas pour autant des pistes qui peuvent apparaître futiles alors qu’elles s’inscrivent parfaitement dans l’analyse de l’auteur, telles les pages consacrées aux « échappés » comme on nomme les Noirs à la peau claire aux Antilles, ainsi que le marché des cosmétiques pour s’éclaircir la peau; ses nombreux clients recourent aux onguents et crèmes dépigmentantes non pour ne plus être noir mais pour éclaircir leur noirceur. D’autres pages, sur l’évolution des prénoms chez les Noirs nés en France métropolitaine (plus français et plus internationaux), sur « les veilleurs de nuit les plus diplômés du monde » e tles ratés de l’ascenseur social, ou sur la récupération politique du mythe du Juif négrier par l’écrivain Raphaël Confiant et l’humoriste Dieudonné, sont édifiantes. Tout cela, toute cette culture et cette érudition, pour dire quoi ? Que la politique française a tout à gagner à considérer la question noire en France d’un point de vue minoritaire et non identitaire.

« Quel effet ça fait d’être un problème ? » se demandait W.E.B. Du Bois dans Les Ames du peuple noir (La Découverte, 2000). Pap Ndiaye répondait par ce livre impressionnant qui n’est pas qu’une histoire de la victimisation même s’il convient, en dépit de formulations toujours mesurées, que le fait d’être noir en France est « un handicap social objectif ». D’autant que depuis une vingtaine d’années, comme s’ils renouaient avec le dynamisme de l’entre-deux-guerres à la décolonisation, lesdites victimes se posent à nouveau en « sujet noir », organisé, militant et réactif. Mais ils le font en Noirs français qui tiennent à leur identité française, à l’opposé d’une logique communautariste.

Et le sport ? Pap Ndiaye ne l’a évidemment pas négligé d’autant que c’est dans ce domaine que la question noire est naturellement la plus spectaculaire et, partant, la plus apte à propager les stéréotypes raciaux. Dans la dizaine de pages qu’il y consacre, il met en pièces toute explication biologisante à la légendaire aptitude des Noirs à l’effort physique (au XIXème siècle, on prétendait plutôt le contraire, Gobineau évoquant leur « faiblesse musculaire »). Sans méconnaître la part de bon sens franchouillard dans l’observation de la composition de l’équipe de France de football, l’auteur la rattache aussitôt à un présupposé selon lequel les Noirs seraient donc inférieurs dans les domaines intellectuel ou artistique. L’explication est à chercheur ailleurs : dans l’organisation de la société, les conditions socio-économiques,les structures sportives et l’histoire de l’immigration. Avant, ce n’étaient pas des Noirs mais des Français d’origine polonaise (Kopa), italienne (de Piantoni à Platini), espagnole (Amoros, Fernandez). Le nombre de Noirs chez les Bleus est donc dû à « un moment de l’histoire sociale de notre pays et des grands courants migratoires internationaux« .

Quant au racisme dans les stades, puisqu’ils ne sont pas des zones de non-droit, considérons les supporters comme les justiciables qu’ils sont, cessons de croire que le droit n’a de valeur que formelle dans les gradins et forçons-y son application, comme ce serait le cas hors de ce sanctuaire qui échappe trop souvent aux foudres de la loi. Pour ce qui est du racisme au sein même du sport, c’est une autre histoire, plus subtile. Les mentalités auront vraiment évolué aux Etats-Unis par exemple lorsque les entraîneurs de football américain ne dirigeront pas systématiquement leurs jeunes joueurs noirs vers les postes de running back(ceux qui courent pour marquer) et qu’ils leur confieront la place enviée de quarterback (le stratège qui oriente l’attaque en lui lançant le ballon) toujours dévolue à un blanc.

Voilà de quoi traitait l’essai de Pap Ndiaye il y a dix ans. Lorsque Le Monde lui propose d’y revenir aujourd’hui dans un grand entretien intitulé « Pour déracialiser la société, il faut en parler » (13 juillet 2019), il constate que « le bilan est mitigé ». Il y a certes eu une floraison de chercheurs en histoire et en sciences sociales et de travaux universitaires consacrés au sujet ; mais dans le même temps le monde associatif a été pris par la fièvre identitaire avec ce que cela suppose de réduction, de rétrécissement et de repli.

L’exposition « Le Modèle noir  de Géricault à Matisse »  a attiré quelque 450 000 visiteurs au Musée d’Orsay (jusqu’au 21 juillet). Sur Netflix, on a pu voir deux séries remarquables qui donnent vraiment à réfléchir sur la question noire :  l’une indirectement (L’affaire O.J. Simpson), l’autre directement (Dans leur regard). Mais encore ? Si les statistiques ethniques existent bien en France contrairement à une idée répandue, elles sont très contrôlées. Elles permettent par exemple au sociologue Fabien Jobard d’établir dans une enquête sur le contrôle au faciès de la police gade du Nord ou dans les Halles qu’un noir ou un arabe a six à huit fois plus de « chance » d’être contrôlé qu’un blanc. Sur l’utilisation du mot « race » dans le vocabulaire quotidien, Pap Ndiaye est prudent. Etant entendu que cela n’a pas de sens d’un point de vue biologique, son usage en a dès lors qu’il s’agit de décrire des phénomènes discriminatoires, à condition toutefois que cela n’essentialise pas des individus ou des groupes.

Interrogé sur l’affaire qui a défrayé la chronique il y a peu (la censure par des associations noires d’une représentation des Suppliantes d’Eschyle à la Sorbonne coupable de blakface), il se félicite qu’elle ait pu finalement avoir lieu et exprime son hostilité à toute tentative de censure de la liberté de création tout en appelant les artistes et les créateurs à « être davantage à l’écoute des sensibilités minoritaires », à ce qui peut blesser ou humilier d’autres que soi. Quant à la lutte de syndicats étudiants tels que l’Unef ou Sud en faveur des « luttes décoloniales »et la dénonciation de « l’idéologie néo-libérale et raciste » sur la question, il juge leur charge « outrancière ». Au fond, d’une manière générale sur ce terrain brûlant, Pap Ndiaye appelle à la mesure, à commencer par l’usage immodéré et incontrôlé du lexique de la « race ». Un excès qui ne peut que contre-productif et desservir la cause qu’il prétend défendre comme c’est le cas sur nombre de campus américains où le politiquement correct restreint dangereusement la liberté d’expression. Et pas que là-bas ! (le président Macron a pris des risques l’autre jour lorsque, évoquant « la République de la délation », il a dit : « Il suffit que je sorte une photographie, dise des choses sur vous, sur n’importe qui, ça devient les Dix petits nègres… ») Au fond, dix ans après son essai, il pose le problème différemment : comment dénoncer les discriminations dont sont victimes les minorités tout en décloisonnant leur entre-soi ?

L’histoire est un instrument identitaire. Or quelques jours après, dans un autre débat lancé par Le Monde (« Le passé éclaire-t-il le présent ? »), un autre historien Patrice Guéniffey, spécialiste lui de la Révolution et de l’Empire, faisait écho à cette problématique sans la citer et en l’élargissant. Constatant que la mémoire nationale est aujourd’hui fragmentée et que la perte du récit commun représente une mutation essentielle dans l’histoire des mentalités collectives, il en prenait acte ainsi :

« La recherche de ce que j’appellerais « l’être commun »- le sens de former une communauté- a été perdue de vue. L’histoire, aujourd’hui, se fragmente en « studies », qui rencontrent une vague audience dans des communautés ciblées au préalable, qu’elles soient religieuses, sexuelles ou ethniques. Chacun a son histoire, une histoire qui n’est pas celle de ses voisins, et qui est d’ailleurs souvent conflictuelle avec la leur ».

Puisqu’il serait vain désormais d’espérer réécrire ce fameux récit commun, c’est à dire national, dira-t-on qu’en république le communautarisme finira par l’emporter sur la communauté ? N’attendons pas dix ans pour en reparler.

(« Ayuba Suleiman Diallo », 1733, tableau de William Hoare, National Portrait Gallery, Photo de Ben Stansall ; « Etude d’homme » de Theodore Gericault  ; « Olympia » de Manet ; « La petite danseuses de quatorze ans », 1881, sculpture d’Edgar Degas, National Gallery of Art, Washington ; « Le châtiment des Quatre piquets dans les colonies 1843 de Marcel Antoine Verdier, Musée d’Orsay, Photos de François Guillot)

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1 270 Réponses pour Quel effet ça fait d’être (encore) un problème ?

Pablo75 dit: à

@ Jazzi

« Tu y as été fort l’autre jour avec ton Nietzsche homosexuel, moi-même je n’aurais pas osé… »

Fort en quoi? Osé quoi?

hamlet dit: à

Jazzi, il y a un autre truc que j’aimerais savoir mais là il va falloir être hyper diplomatique.
Tu as dû remarquer comme moi qu’il aime bien écraser les autres, il est assez méprisant avec les gens, je pense qu’il est hyper misanthrope, du coup j’aimerais savoir si c’est lui qui a incité sa fille a soigner les animaux, en fait je ne l’imagine pas trop pousser sa fille à faire des études pour soigner les humains, mais fait gaffe il faut y aller comme un funambule sur un fil, hyper mollo, sinon si il prend mal la question je te dis pas comme tu vas te faire allumer.

Pablo75 dit: à

Je me disais que ça puait l’Ordure Nazi… Pour lui faire sortir de sa tanière il suffit de lui cracher la vérité à la figure. Ça le rend dingue.

Il doit lui manquer une couille comme à son idole Adolf.

Essayons de désinfecter le blog:

Bach – Cantata Wachet auf, ruft uns die Stimme BWV 140

Netherlands Bach Society
Jos van Veldhoven, conductor

https://www.youtube.com/watch?v=DqZE54i-muE

Bérénice dit: à

Faudrait songer ā degriper votre systeme Pablo. Meme si Chaloux est devenu votre Dieu vivant ou votre référent. N’y a t il aucun autre avec qui échanger vos vues sur l’Art sacro saint , vous me paraissez un peu allumé et le nez guidon, il faut dire Que le monde nous offre un pitoyable spectacle, il n’est guère possible de vous donner tort cette posture salvatrice.

hamlet dit: à

moi ? j’ai rien dit !

c’est Jazzi qui voulait te poser une question !

Comme il a remarqué que tu aimes bien écraser les autres, que tu es hyper méprisant avec les gens, il voulait savoir c’est toi qui a incité ta fille a soigner les animaux, parce que en fait Jazzi t’imaginait pas trop pousser sa fille à faire des études pour soigner les humains.

moi je lui ai dit qu’il se trompait sans doute, du coup on voulait te poser la question.

et du coup c’est vrai que moi j’avais une autre question, pour savoir si tu as dans ta généalogie un aïeul qui était, je sais pas moi, par exemple grand inquisiteur, ou un truc dans le genre ?

Bérénice dit: à

Vous avez tort une fois de plus. Mais peut être êtes vous jaloux de sa jeunesse, de son
physique, de sa notoriété, de sa richesse et dans ce cas de figure vous vous retrouveriez dans la position du nazi. Brisons là. S’il vous plait.

Pablo75 dit: à

D’ailleurs, je vais lire sérieusement « Mein Kampf ». Je suis sûr qu’on y trouve toutes les idées de notre Pétomane Jaloux qui a voulu nous faire croire qu’il est Juif pour dissimuler qu’il est Nazi. Sur les riches, l’économie, l’art bourgeois, la géopolitique, l’histoire, etc. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il admire tant l’Argentine, le pays où il y eu le plus de nazis après l’Allemagne.

Tout se recoupe. Il faut lire notre Pétomane Nazi en pensant aux idées de son idole Adolf. Comme il faut voir ses activités de Troll aux multiples identités en pensant à las techniques de manipulation de Goebbels.

Le mystère du Pétomane Jaloux commence à s’éclaircir.

Et à devenir le mystère du Pétomane Jaloux qui a voulu nous faire croire qu’il est Juif pour dissimuler qu’il est Nazi.

hamlet dit: à

en fait c’est ton mauvais usage de Bach qui m’y a fait penser, ce mot « nazi » qui revient sans cesse dans ta bouche, et aussi cette envie de purification quand on parle de ton père.

parle-nous pablito, n’aie pas honte, en fait c’est toi qui aimerait te purifier de quelque chose, vas-y au lieu de centrer le regard vers les autres pour essayer d’échapper à ces vérités qui semblent t’obséder, vas-y parle-nous, on va essayer de t’aider.

Delaporte dit: à

« Voilà qui est intéressant , pour comprendre l’accueil d’Hitler en Autriche. »

L’accueil de Hitler en Autriche a été encore plus enthousiaste qu’en Allemagne. Cf. ce qu’en dit Th. Bernhard dans beaucoup de ses livres (d’où sa haine de son « heureuse Autriche »). Les Autrichiens sont restés nazis même après la guerre.
Popaul, c’est dommage que vous centriez votre article sur Handke et la Serbie. Handke, ce n’est pas seulement cela, même si ça reste un tout. La guerre des Balkans, Milosevic, etc. (avec un point !), c’est simplement une partie du tout. Très vit-e, Handke est passé à autre chose, qui est sa passion même : celle de la littérature. Le censurer à la Comédie Française a été une initiative infecte, bien digne de cet endroit abominable qui n’a aucun respect pour les êtres humains, à commencer par les spectateurs traités comme des sous-merdes. Il faut désormais boycotter cette institution nazie !

Pablo75 dit: à

D’ailleurs, l’autre jour j’ai vu sur Youtune un débat entre le penseur Antonio Escohotado (célèbre en Espagne pour ses livres « Historia general de las drogas » et « Los enemigos del comercio. Una historia moral de la propiedad ») et Pablo Iglesias, le leader de Podemos. Escohotado lui a démontré que les idées de Hitler et celles de Lenin-Stalin étaient les mêmes, et qu’il suffisait de lire « Mein Kampf » pour s’en rendre compte. Et que l’origine de l’alliance d’Hitler avec Stalin était le fait d’avoir la même conception du monde « socialiste » et le même ennemi commun. Le pauvre Iglesias, grand admirateur de Escohotado (qui est un penseur très libre, sans idéologies, qui a vécu à Ibiza pendant la grande époque des « hippies » en participant à fond – tellement qu’il a passé un an en prison) il ne savait pas quoi dire.

Il est plus que probable que le livre de chevet de notre Ordure Nazi soit « Mein Kampf ».

Pablo75 dit: à

Youtube

Pablo75 dit: à

Au Pétomane Jaloux qui essaie de se faire passer pour Juif pour dissimuler qu’il est Nazi

Ne perds pas ton temps à m’écrire. Je zapperai les posts que tu m’adresseras. Tu radotes et je trouve tes tentatives d’être drôle de plus en plus pathétiques. Je ne lirais que tes réflexions « sérieuses » sur le monde et l’art, c’est-à-dire tes conneries hilarantes. C’est quand tu essaies de penser que tu es drôle.

Je préfère les grognements grotesques que tu sors quand tu fais le chien savant sur deux pattes, que tes aboiements hystériques pendant que tu cours derrière la caravane qui passe.

Delaporte dit: à

C’est une enquête pourrie qui ne prouve rien, car on ne peut être juge et partie. Il faut que l’enquête soit menée par une institution indépendante. On prend vraiment les gens pour des cons !

« Affaire François de Rugy : le coût des travaux au ministère serait justifié :
Selon nos informations, l’enquête menée par le secrétariat général du gouvernement dédouanerait l’ancien ministre de la Transition écologique. » Parisien

poussière dit: à

elle n’aurait pas voulu renoncer à cette fierté confuse . »Voilà qui est intéressant

il est évident que l’on retrouve ce ciment dans tous les fascismes

Paul Edel dit: à

Je n ai pas centré on article sur la Serbie.J ‘ai rappel 2 polemiques.Pour information

pado dit: à

Delaporte dit: 20 juillet 2019 à 19 h 30 min
menée par une institution indépendante.

Comme le tribunal de mon chaloux, indépendant, un peu comme l’inquisition.

Delaporte dit: à

« Je n ai pas centré on article sur la Serbie.J ‘ai rappel 2 polemiques.Pour information »

Mon cher PaulEdel, vous me faites une très mauvaise querelle : tout le début de votre article, pendant plusieurs paragraphes, vous évoquez en effet cette « polémique » qui a touché Peter Handke. On a l’impression en vous lisant que vous insistez lourdement sur cette péripétie. Et puis après, il est vrai, vous bifurquez. Vous revenez heureusement à des questions plus littéraires. N’essayez pas de me dire que je ne sais pas lire ou que je vous ai mal lu : je vous ai lu attentivement. ce n’est d’ailleurs pas ce que j’ai lu de plus exceptionnel sur Peter Handke, ni même de vous. Vous l’ex-journaliste au Point, le presque écrivain, le quasi-penseur, le complet Breton !

et alii dit: à

. On a l’impression en vous lisant que vous insistez lourdement sur cette péripétie.
au regret de vous rappeler que dans ces cas-notamment en « justice »-on compte le nombre de lignes(pour la polémique)en disant précidsément d’où à où
autre chose les « impressions »liées au talent de l’auteur en cause
c’est vrai que les erdéliens ont des « tics »:la tisane à ceux-celles qu’ils considèrent fous -ou ivres! et bien sur vous ne savez pas lire (leitmotiv sur l’ancienne RDL) certains peuvent redoutér qu’on leur répondent dans leur slang (leur langue)ou qu’on la leur parle ;
je trouve ça ennuyeux pire que les lacaneries en « nom du père » etc. (j’ai mis le point!) Edel a raison de ne pas accepter d’être lu si sauvagement :d’une manière qui ne serait pas admise dans le cas d’un élève de première!

et alii dit: à

le terme assassin est lourdement;c’est ainsi que ce lecteur l’a ressenti ;c’est « subjectif dira-t-on d’où la stratégie de compter le nombre de lignes r respectif en précisant où se termine,par quels mots, la partie ainsi découpée avant la « bifurcation » (exercice scolaire bien connu pour apprécier comment l’élève « pense ») ,ce que font avec une autre élégance certains critiques!
(voilà pourquoi je ne supporte plus les cours de lecture RDL )

et alii dit: à

qu’on leur réponde:je ne fais plus attention du tout ;j’ai l’esprit à d’autres scènes qui m’intéressent bien plus que ce que la RDL semble prendre pour de « l’esprit critique »(ou de la thérapie comme la tisane)

Delaporte dit: à

« Edel a raison de ne pas accepter d’être lu si sauvagement :d’une manière qui ne serait pas admise dans le cas d’un élève de première! »

et alii, je vous lis rarement, car c’est une souffrance mentale. Il y a beaucoup de choses inutiles et « sauvages » dans ce que vous nous racontez, et c’est en général sans intérêt aucun. Vous volez au secours de Popaul, mais sachez qu’il est grand, vacciné, et tout et tout. Il peut se défendre lui-même et vous n’êtes pas Zorro ! Vos imprécations post-modernes ne me font ni chaud ni froid. Je constate avec effroi votre perte de vitalité tout au long de la journée. Si je devais résumer la bêtise, je donnerais votre exemple. Vous êtes comme les cons (ou les connes, car peut-être êtes-vous une femme, peu importe) vous n’en finissez pas de tourner. Vous êtes allergique à la sauvagerie ? Alors, tant pis.

Delaporte dit: à

« Il n’y a pas que Marie Ndiaye qui célèbre les femmes puissantes »

Cette rage de la « puissance » ! Alors que c’est la faiblesse qui est humaine et intéressante. Il y a aussi ce livre de Sainte-Bévue sur des femmes célèbres. On devrait enfin le rééditer, et ajouter Ulrike Meinhof à la liste !

Bérénice dit: à

Et à devenir le mystère du Pétomane Jaloux qui a voulu nous faire croire qu’il est Juif pour dissimuler qu’il est Nazi.

Vous savez qu’en psychiatrie, on nomme ce genre de conviction, conviction mais bon macho que je sens être ajouté à cet orgueil bien cimenté, nous sommes loin de vous lire accepter que vous reconnaissez vous vous trompez. Cela devient ridicule, de plus vous ne savez pas argumenter, vous adressez et ne vous attachez qu’à briser l’autre. Si ce n’est pas de la bêtise, c’est assez proche du nazisme, leurs victimes quoi qu’elles fussent avaient pour tort d.’exister. Et puis votre Pétomane, si je puis, Carrez vous où je pense, c’est plus que lassant. Le comique de repetition connait ses limites et avec ce détail, en dépit d’une culture revendiquée et défendue avec toute la hargne qui vous imprégne vous avez l’air d’un gros balourd manquant d’esprit .ce n’est pas ce trait de votre personnalité qui causera votre mort.

et alii dit: à

car c’est une souffrance mentale.
eh bien, ça vous fait du bien de passer de l’autre côté / vous ne vous sentez pas idiot quand vous entendez un homme comme Klein analyser les écrits de savants comme Darwin, ou bien Curie, raconter leur histoire de recherches, comment ils ont progressé , puis ce qu’ils ont compris? ou comme a été découvert le boson, les paradoxes, ça n’a rien à voir avec « la puissance « , mais tout avec le désir de comprendre,mais ce n’est pas votre question, votre désir de bon erdélien à sa famille; pourtant quelqu’un comme Klein s’intéresse à l’ l’enseignement des sciences ,de la physique, à la place des femmes dans les labos, aux évaluations des élèves, et encore à ses collègues de sport d’endurance, au « mental »,à la souffrance ,bref à la vie ; vous pérorez, cher monsieur,autour de prêches :que n’envoyez vous des textes, des vidéos ,et pourquoi pas votre blog spécialisé: vous vous gargarisez de vous-même à enquiquiner les autres,qui depuis longtemps savent que vous radotez les mêmes mots creux qui vont vous faire crever!
allez repentez vous , confessez-vous vite ,vos jours sont comptés ,que ressassez vous le nom d’une femme qui ne peut rien pour vous?
IL n’y a pas de mal à être dément ,renato ne vous a jamais rien dit ni insulté:plus sage que tous, il s’en tape de vos considérations, vous cherchez des proies , vil prédateur, à qui tout échappe, et la vie vous échappera: cessez donc votre comédie de sectaire malade

Bérénice dit: à

Bon, c’est week end, les parisiens sont en Normandie ou à la Baule, ‘d’autres attablés attendent leur homard ou au concert ,les festivals abondent.Qu’est ce qu’on s’emmerde , Non?

Petit Rappel dit: à

La Galoerie des Femmes Célèbres est une sélection opérée par Sainte Beuve à partir des Lundis et des Portraits Littéraires, comme le fera Hugo pour ce vrai-faux recueil poétiquequi s’appelle Les Enfants. Il est permis de préférer à cette anthologie la pluralité des Lundis et des Portraits, ou Sainte Beuve apparait infiniment plus varié et moins bévue qu’on ne veut bien le dire ici.
MC

et alii dit: à

d’ailleurs, la question n’est pas absolument celle de la puissance,mais celle de « la force », comme dans « force de loi »(Derrida);et les gens qui disent « plus fort encore »,c’est vraiment fort ;je ne sais s’il y a de quoi s’inquiéter de cette « idéologie » de la force que je constate,sous plusieurs formes;bien sur il y a des recherches et travaux de penseurs;mais je ne cherche pas un lien ce soir;surtout que le point GODWIN a été largement dépassé

Paul Edel dit: à

Delaporte, je constate que vous n’êtes que mépris,et suffisance étalée jour après jour(« Vous l’ex-journaliste au Point, le presque écrivain, le quasi-penseur, le complet Breton ! ») ce qui n’est jamais un bon signe quand on se veut un vrai lecteur et un critique honnete des écrivains, ce qui demande lecture lente, notes,analyse,arguments,empathie et nuances.Rien de ça chez vous.Toujours vos opinions assommées ! jamais d’arguments pesés ou sérieux! ni le début du commencement d’une analyse conséquente.Je vous trouve pathétique pour tout dire,et cessez votre numéro de perroquet avec Ulrike Meinhof,c’est bien pu la respecter

Jazzi dit: à

« qui a voulu nous faire croire qu’il est Juif pour dissimuler qu’il est Nazi. »

Pourquoi, Pablo75, les deux ne sont-ils pas compatibles ? Le juif et le nazi sont en chacun d’entre nous…
(J’ai même l’impression que si et alii en avait le pouvoir, elle m’enverrait volontiers me faire exterminer !

de nota dit: à

@Court, je découvre,grâce à la lecture de Portraits de femmes de Citati, l’existence de Marguerite de Launay, avez-vous lu ses mémoires? Et dans l’affirmative, seriez-vous aussi élogieux que l’est Citati? Cordialement.

Jean Langoncet dit: à

@Lavande
Merci pour votre envoi d’hier soir et l’apparition de Mandela lors d’un concert de Johnny Clegg.
Votre passion pour l’orthographe et votre goût de la grammaire me conduit à solliciter votre avis sur le sens de chacune de ces deux affirmations : « Le juif et le nazi sont en chacun d’entre nous… » / le juif et le nazi sont en chacun de nous

et alii dit: à

t: 20 juillet 2019 à 22 h 45 min
vous délirez vous aussi? régie,vite une tisane pour le monsieur du strapontin de 22 H 45 ?Tension saturation, tout le grand jeu qu’il se calme ;et après , on lui fera réciter Manzoni? sur un pied, les yeux bandés;

Jazzi dit: à

Peter Handke mérite débat !

Jazzi dit: à

Quoi, et alii avait de l’humour et je ne le savais pas !
Excellent, me vieille !

Jazzi dit: à

Quand j’ai entendu quelqu’un parler ici de la Dylanmania, je me suis dis aie, Jean Langoncet va rappliquer ! ça n’a pas loupé.
J’avais d’abord écrit la première version puis j’ai cru bon d’insister et d’en rajouter. C’est mon principal défaut. Mais on peut y voir aussi une marque de fabrique ?

et alii dit: à

j’ai oublié de préciser:les yeux bandés, sur un pied sur l’ane sellé de Clopine,tenu au trot ;

Jazzi dit: à

Vous me voyez comme une ballerine, et alii !

et alii dit: à

ça peut faire ,avec le rythme!

Jazzi dit: à

On sent bien le bourreau en vous, et alii !

Delaporte dit: à

« Delaporte, je constate que vous n’êtes que mépris,et suffisance étalée jour après jour(« Vous l’ex-journaliste au Point, le presque écrivain, le quasi-penseur, le complet Breton ! ») ce qui n’est jamais un bon signe quand on se veut un vrai lecteur et un critique honnete des écrivains, ce qui demande lecture lente, notes,analyse,arguments,empathie et nuances.Rien de ça chez vous.Toujours vos opinions assommées ! jamais d’arguments pesés ou sérieux! ni le début du commencement d’une analyse conséquente.Je vous trouve pathétique pour tout dire,et cessez votre numéro de perroquet avec Ulrike Meinhof,c’est bien pu la respecter »

Mon cher PaulEdel, vous n’avez pas beaucoup d’humour ni d’autodérision. Je vous ai déjà vu en vidéo sur Internet : vous ne souriez jamais. Si vos livres vous ressemblent, cela doit être tragique ! Sinon, je vous dirais que je ne viens pas ici pour faire éclater ma science, mais plutôt pour m’amuser et faire vivre l’art de la conversation qui était le fort de notre beau pays au XVIIIe siècle. Hélas, c’est un temps lointain, et l’art s’en est perdu, surtout pour vous. Adieu la légèreté et l’élégance ! Adieu la finesse d’esprit ! J’ai toujours pensé que sur un blog public, on écrivait comme sur les murs de la ville des slogans impérissables – du moins on essayait. C’est court et c’est tranché. Ce n’est pas votre cas. Pourquoi ne pas rester chez vous, PaulEdel, et me permettre parfois de dire des choses émouvantes aussi, comme d’évoquer Ulrike Meinhof : ce n’est pas à vous que cela incomberait, d’évoquer cette grande figure du passé, embarrassé que vous êtes par une rhétorique d’un autre âge, désuète, calamiteuse, bourgeoise au pire sens du terme.
Vous recherchez ce qui fait « bon signe » ? Hélas, vous vous en éloignez souvent, notamment dans ce texte sur Peter Handke, que vous avez dû écrire à la hâte, et qui n’est pas digne de vous. Comme quoi, vous-même n’avez pas le monopole d’être un « vrai lecteur ». Un jour ou l’autre, saint Pierre vous accueillera à l’entrée du Paradis : que lui direz-vous ?

Delaporte dit: à

« Delaporte, je constate que vous n’êtes que mépris,et suffisance étalée jour après jour(« Vous l’ex-journaliste au Point, le presque écrivain, le quasi-penseur, le complet Breton ! ») ce qui n’est jamais un bon signe quand on se veut un vrai lecteur et un critique honnete des écrivains, ce qui demande lecture lente, notes,analyse,arguments,empathie et nuances.Rien de ça chez vous.Toujours vos opinions assommées ! jamais d’arguments pesés ou sérieux! ni le début du commencement d’une analyse conséquente.Je vous trouve pathétique pour tout dire,et cessez votre numéro de perroquet avec Ulrike Meinhof,c’est bien pu la respecter »

Mon cher PaulEdel, vous n’avez pas beaucoup d’humour ni d’autodérision. Je vous ai déjà vu en vidéo sur Internet : vous ne souriez jamais. Si vos livres vous ressemblent, cela doit être tragique ! Sinon, je vous dirais que je ne viens pas ici pour faire éclater ma science, mais plutôt pour m’amuser et faire vivre l’art de la conversation qui était le fort de notre beau pays au XVIIIe siècle. Hélas, c’est un temps lointain, et l’art s’en est perdu, surtout pour vous. Adieu la légèreté et l’élégance ! Adieu la finesse d’esprit ! J’ai toujours pensé que sur un blog public, on écrivait comme sur les murs de la ville des slogans impérissables – du moins on essayait. C’est court et c’est tranché. Ce n’est pas votre cas. Pourquoi ne pas rester chez vous, PaulEdel, et me permettre parfois de dire des choses émouvantes aussi, comme de parler d’Ulrike Meinhof : ce n’est pas à vous que cela incomberait, d’évoquer cette grande figure du passé, embarrassé que vous êtes par une rhétorique d’un autre âge, désuète, calamiteuse, bourgeoise au pire sens du terme.
Vous recherchez ce qui fait « bon signe » ? Hélas, vous vous en éloignez souvent, notamment dans ce texte sur Peter Handke, que vous avez dû écrire à la hâte, et qui n’est pas digne de vous. Comme quoi, vous-même n’avez pas le monopole d’être un « vrai lecteur ». Un jour ou l’autre, saint Pierre vous accueillera à l’entrée du Paradis : que lui direz-vous ?

MC dit: à

De Nota, je suppose que vous voulez parler des Mémoires de Madame de Staal? Vu mon faible gout pour la Régence, Je les ai survolés trop peu pour pouvoir vous en parler longuement,suffisamment quand meme pour ne pas avoir été ébloui. Mais cela remonte à bien longtemps. Du moins ne sont-ils pas apocryphes comme d’autres.Quant aux compliments de Citati, ils donnent envie d’aller y voir. Meme si Giraudoux dit quelque part que « tout le monde au Dix-Huitième siècle sait écrire en français, sauf Dorat! »
Bien à vous.
MC

Delaporte dit: à

La CIA a rendu public un document interne : un manuel de sabotage dans les entreprises. C’est un excellent moyen de lutter contre le capitalisme et de faire aboutir la révolution. Gardez-le en mémoire et utilisez-le dans votre entreprise, si par malheur elle est toujours debout. Ses jours seront comptés :
(Source GQ)
______________________________________________

Quelques conseils de sabotage de la CIA :

– Soumettre toute question lors des réunions. Faire en sorte qu’un maximum de personnes participe aux réunions (jamais moins de cinq).

– Soulever des sujets hors de propos aussi souvent que possible.

– Mal comprendre les ordres. Poser des questions sans fin et engager de longues discussions concernant ces mêmes ordres. Les contester quand vous le pouvez.

– Etre tatillon concernant les éléments de langage, les horaires, les résolutions.

– Soyez déraisonnable et pousser vos collaborateurs à être « raisonnables ».

– Ne pas commander de nouvelles fournitures avant que vos stocks ne soient pratiquement épuisés de sorte que le moindre délai de réception de votre commande ne soit synonyme d’un arrêt d’activité.

– Afin de faire baisser le moral, et avec le niveau de production, soyez complaisant avec les employés inefficaces : donner des promotions imméritées.

– Remplissez les formulaires de manière illisible de sorte qu’ils doivent être de nouveau remplis, faire des erreurs ou oublier des informations.

– Répandre des rumeurs dérangeantes.

Le guide complet est disponible sur Internet.

Lavande dit: à

Jean Langoncet, je pense (mais je suis loin d’être une experte) que les deux formules sont utilisables et pratiquement équivalentes ; « chacun d’entre nous » précise peut-être plus l’appartenance à un groupe particulier.

et alii dit: à

20 juillet 2019 à 23 h 50 min
trop tard!voilà que le erdélien sort sa ritournelle erdélienne sur l’humour; c{est vrai , ça, Klein a oublié de prévenir que son titre, qu’il annonçait dans la video, c’était de l’humour; comme on dit, « j’ai fait le tour de la langue erdélienne »la vie est trop courte pour que je contribue a un dictionnaire (adjectif)du « mot juste » en erdélien que vous pouvez mettre en oeuvre, et proposer à « votre éditrice » ou à P.Assouline qui sait ; il est favorable au genre dico même s’il excelle dans le genre billet ;
il y a des couturières sur la RDL;elles pourront vous faire une entrée »biais » ( l’e-cognitif qui rime avec soutif -de Clopine évidemment!puisque c’est elle lady l’amen aux pauses avec sa « main tendue »:dites donc ,vous allez avoir du boulot!
je me fais mon premier café que je bois à votre succès d’identit-erraillement;

et alii dit: à

le titre de Klein matière à contredire!
(il est aussi « philosophe »)

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 20 juillet 2019 à 22 h 58 min

Peter Handke mérite débat ! »

et la réciproque : le débat mérite-t-il Handke ?

l’article d’Edel est superbe ! on sent le « pro », sur un sujet aussi compliqué il procède comme un pharmacien préparant un potion, en dosant parfaitement chaque substance entrant dans la composition.

il n’émet pas de jugement et il a bien raison, il compile les faits : matraquage médiatique contre la Serbie, raisons bio du tropisme de Handke pour la Serbie, d’où ses raisons de prednre sa défense, décision de Bozonnet etc…

ensuite il revient sur l’essentiel : la littérature de Handke, en évoquant nombrilisme, obsession de soi etc…

du coup on a tout sous le nez.

cet article est tellement bien dosé qu’on peut le lire dans les 2 deux sens : si on part de ses livres où s’exprime ce nombrilisme, on se dit que si Handke avait eu des attachements avec la Bosnie au de les avoir avec la Serbie il aurait défendu la Bosnie, ou la Croatie, ou n’importe quel autre pays pour lequel il aurait eu des attachements, c’est ce qu’on comprend quand on le lit, c’est un écrivain prisonnier de son existence, de son identité, de sa vie, d’où son succès, il est centré sur lui-même.

Handke rappelle la phrase de Pessoa citée par passou : « pour la littérature la vie ne suffit pas ».

le problème est que la mode actuelle est à une littérature où la vie suffit largement, d’où ces situations rocambolesques.

la chose regrettable est de n’avoir pas profité de cette affaire pour prendre de la hauteur et comprendre que tout cela ne faisait qu’un tout qui avait la particularité de définir la littérature d’une époque.

mais pour ça il faut tenter de prendre un peu plus de hauteur et ne pas rester le nez dans le guidon, et compiler les faits qui sont le signe d’une savoir, certains ont l’esprit tellement plein de savoirs qu’il ne reste plus de place pour réfléchir au sens de toute cette compliation de savoirs.

hamlet dit: à

et pour ma part je suis certain que si on avait emmener Handke sur les hauteurs de Sarajevo, en compagnie des snipers qui tiraient comme des lapins les gamins qui jouaient dans une cour d’école il n’aurait rien vu et il aurait continué de défendre la Serbie.

Chaloux dit: à

Lu il y a très longtemps les Mémoires de Mme de Staal-Delaunay. Remarquable livre. On y touche du doigt -elle est née pauvre- les différences sociales de la noblesse qui avait sa pyramide, ses princes et ses gueux. D’autre part, très intéressants après une cure de Saint-Simon, pour mesurer par le biais d’un document qui reste mineur (ce qui décuple son intérêt) le changement très rapide des mentalités (ils ont moins de dix ans d’écart). Une oeuvre borne. Et elle a croisé beaucoup de monde. Il faudra que je la relise.

Chaloux dit: à

(ils ont moins de dix ans d’écart).

Elle et Saint-Simon.

hamlet dit: à

d’où l’importance de Thomas Mann dans la littérature du 20è s., si on veut évaluer ce qu’a été la littérature en Europe il faut la placer en regard du projet humaniste et des Lumières qui visaient justement à émanciper les individus de leurs croyances et de leurs appartenances.

au lieu de ça toute la littérature des ces dernières décennies a montré une voie inverse.

Handke a montré qu’il subissait le joug de ses croyances, il était incapable de s’extraire de son identité pour estimer le monde au plus juste.

c’est une attitude totalement contraire aux aspirations philosophiques de la civilisation européenne.

pareil pour Bozonnet, lui aussi était piégé par ses croyances et les appartenances à son groupe.

et à chaque fois on retombe dans les même travers, l’individu est incapable d’émancipation, voilà le constat que nous donne à voir la littérature, cet élastique qui se tend à chaque fois qu’on veut éloigner les individus d’eux-mêmes, et dès qu’on lâche cet élastique…

le problème est qu’il n’y a plus de Mann dans le décor littéraire, où s’il y en a ils sont bien cachés, du coup s’il n’y a qu’une chose à retenir de l’affaire Handke c’est ce constat d’échec de la littérature une fois de plus piégée par le style et la forme !

Chaloux dit: à

Handke me tombe des mains. Terra Incognita.

renato dit: à

[Puisque cherché et pas trouvé, quelqu’un sait s’il y a une traduction fr. de la lettre sur la blancheur de la lune de Galilée ? merci.]

renato dit: à

[Titre it. Al Principe Leopoldo di Toscana, sopra il candore della Luna]

Jazzi dit: à

Tu n’as pas vu les premiers films de Wim Wenders, Chaloux ?

Jazzi dit: à

Mme de Staal-Delaunay mériterait-elle un débat ?

Chaloux dit: à

Si, j’ai vu ces films mais j’y ai toujours été rétif. Aucune envie de revoir ça.

Chaloux dit: à

Mis à part un ou deux intervenants, la traversée Céline, écoutée toute entière hier, est intéressante. Cela dit, ceux qui connaissent Céline n’y apprendront rien sauf qu’il était un nazi. Là, tout de même, j’ai un doute.

Chaloux dit: à

On y apprend aussi que -si j’ai bien compris- que la toiture de la maison de Meudon s’effondre. Lucette n’y vit plus?

Pablo75 dit: à

MC dit: 21 juillet 2019 à 1 h 32 min

Tout la frivolité intellectuelle de Court en une phrase: « je suppose que vous voulez parler des Mémoires de Madame de Staal? Vu mon faible gout pour la Régence, Je les ai survolés trop peu pour pouvoir vous en parler longuement… »

Maintenant la valeur littéraire d’une oeuvre dépend de l’époque à laquelle elle a été écrite.

C’est nouveau, ça bien de sortir…

hamlet dit: à

« Céline n’y apprendront rien sauf qu’il était un nazi. Là, tout de même, j’ai un doute. »

sans doute parce que vous n’avez pas écouté l’émission précédente, dans laquelle j’ai bien aimé l’intervention de passou, rappelant cette lettre envoyée par Céline demandant aux autorités de surtout ne pas oublier d’aller rafler dans la crèche où se trouvent des enfants juifs.

je ne comprends pas pourquoi personne ne lui a mis cette lettre devant les yeux pour lui demander qu’il s’en explique.

« lors de votre rafle surtout n’oubliez pas la crèche ! »

et l’autre débile qui a des doutes et se demande si Céline était vraiment nazi.

on croit rêver.

Chaloux dit: à

d’aller rafler dans la crèche où se trouvent des enfants juifs.

Hamlet, tu ne sais même pas écouter. Assouline parle de Robert Courtines. Pauvre loque que tu es.

Chaloux dit: à

Courtine…

Pablo75 dit: à

J’admire les gens qui par souci de suivre les modes perdent leur temps en lisant les romans de P.Handke et j’admire encore plus ceux qui le perdent en s’occupant de ses positions politiques.

De lui je n’ai qu’un livre d’aphorismes ou de textes de 2 ou 3 lignes, je ne me rappelle plus très bien, parce que cela fait longtemps que je ne vois pas ce livre. Ce dont je me rappelle c’est que je l’ai abandonné très vite, parce qu’il était assommant.

et alii dit: à

Ebène:
Du Sahara à la corne de l’Afrique, Ébène est un terrible et merveilleux voyage initiatique au gré des rencontres, des amitiés et des coups d’État à travers une vingtaine de pays d’Afrique noire.

L’auteur, Ryszard Kapuscinski, a débarqué au Ghana en 1958 comme correspondant d’une agence de presse polonaise. Il n’a cessé depuis de sillonner le continent et présente, au travers de 29 chapitres, les fragments de quatre décennies « d’aventures africaines ».

On y croise des dictateurs, des vendeurs ambulants, des prêtres et des enfants. Amin Dada, qui « symbolise l’alliance du crime et de l’absence de culture », les bayayes, cette foule oisive venue des villages, qui hante toutes les villes africaines.

Conteur fascinant, Kapuscinski nous fait ressentir la chaleur abrutissante, tenace, de ces contrées, l’angoisse d’une tempête de sable ou de la traversée d’un troupeau de buffles, la spontanéité des rapports humains. Il sait aussi expliquer, sans clichés ni raccourcis, l’anatomie d’un coup d’État, l’histoire du génocide rwandais ou encore les guerres d’enfants, l’enfer du Liberia et ses seigneurs de la guerre ou celui des bidonvilles de Dakar et d’ailleurs. Du Sahara à la corne de l’Afrique, Ébène est un terrible et merveilleux voyage initiatique au gré des rencontres, des amitiés et des coups d’État à travers une vingtaine de pays d’Afrique noire.

L’auteur, Ryszard Kapuscinski, a débarqué au Ghana en 1958 comme correspondant d’une agence de presse polonaise. Il n’a cessé depuis de sillonner le continent et présente, au travers de 29 chapitres, les fragments de quatre décennies « d’aventures africaines ».

On y croise des dictateurs, des vendeurs ambulants, des prêtres et des enfants. Amin Dada, qui « symbolise l’alliance du crime et de l’absence de culture », les bayayes, cette foule oisive venue des villages, qui hante toutes les villes africaines.

Conteur fascinant, Kapuscinski nous fait ressentir la chaleur abrutissante, tenace, de ces contrées, l’angoisse d’une tempête de sable ou de la traversée d’un troupeau de buffles, la spontanéité des rapports humains. Il sait aussi expliquer, sans clichés ni raccourcis, l’anatomie d’un coup d’État, l’histoire du génocide rwandais ou encore les guerres d’enfants, l’enfer du Liberia et ses seigneurs de la guerre ou celui des bidonvilles de Dakar et d’ailleurs. Du Sahara à la corne de l’Afrique, Ébène est un terrible et merveilleux voyage initiatique au gré des rencontres, des amitiés et des coups d’État à travers une vingtaine de pays d’Afrique noire.

L’auteur, Ryszard Kapuscinski, a débarqué au Ghana en 1958 comme correspondant d’une agence de presse polonaise. Il n’a cessé depuis de sillonner le continent et présente, au travers de 29 chapitres, les fragments de quatre décennies « d’aventures africaines ».

On y croise des dictateurs, des vendeurs ambulants, des prêtres et des enfants. Amin Dada, qui « symbolise l’alliance du crime et de l’absence de culture », les bayayes, cette foule oisive venue des villages, qui hante toutes les villes africaines.

Conteur fascinant, Kapuscinski nous fait ressentir la chaleur abrutissante, tenace, de ces contrées, l’angoisse d’une tempête de sable ou de la traversée d’un troupeau de buffles, la spontanéité des rapports humains. Il sait aussi expliquer, sans clichés ni raccourcis, l’anatomie d’un coup d’État, l’histoire du génocide rwandais ou encore les guerres d’enfants, l’enfer du Liberia et ses seigneurs de la guerre ou celui des bidonvilles de Dakar et d’ailleurs.
Ryszard Kapuscinski

christiane dit: à

D’abord se souvenir de la diction de Jeanne Moreau, puis se transporter sur un plateau… où des comédiens jouent une sorte de fable cruelle, loufoque où tout est illusion. Ils sont morts et ils l’ignorent…
C’est Peter Handke qu’il l’a écrite se souvenant de la ballade de Gustav Schwab qui raconte, en plein hiver glacial, la mésaventure d’un cavalier. Il se hâte, désirant atteindre le lac de Constance pour le traverser en barque. Le lac est gelé, il ne s’en rend pas compte et le traverse au galop sans se douter qu’à chaque instant la glace risque de se rompre l’entraînant vers une mort certaine.
Une villageoise lui explique le danger qu’il a couru quand il arrive sur l’autre rive. La peur rétrospectivement le gagne. Il meurt, glacé d’effroi.
Peter Handke, inspiré par cette ballade écrit La chevauchée sur le lac de Constance.
La mort traverse la pièce insidieusement, souterrainement. Une longue conversation qui n’aboutit à rien. Ils ne se comprennent pas.. Les acteurs semblent porter un masque funèbre, blanc avec les yeux perdus dans un grand cerne noir, les lèvres noires. Ils se déplacent et parlent un peu comme des automates ne s’écoutant pas vraiment. Enfin leurs gestes ne correspondent pas à leur s paroles. C’est une sorte de mise en scène de l’incommunicabilité. On pense à l’époque du cinéma muet.
Goldschmidt en fait une superbe analyse dans son essai sur Peter Handke.
Il restitue certains dialogues (monologues ?) ainsi celui de Jeanne Moreau :
« Un jour qu’il pleuvait, je traversai avec mon parapluie ouvert une rue large, à circulation dense. Quand j’arrivai enfin de l’autre côté, je me surpris à refermer mon parapluie. »

C’est exactement, cette pluie hors du temps que j’ai traversée, parapluie ouvert, en lisant l’échange Delaporte/ Paul Edel : inommunicabilité.

Sur son blog, Paul Edel écrit à ciel ouvert puisque tout visiteur peut entrer et lire. C’est son blog. C’est sa pensée. Il se fout de l’appréciation de Delaporte. Billet réussi ou raté ? Là n’est pas son attente. Il laisse sa pensée se dérouler, se souvenant d’évènements qui ont laissé trace, de ses lectures de Peter Handke.
Bien de la chance de pouvoir lire…
C’est son blog, ses pensées.

Ma mémoire de Peter Handke est toute différente, uniquement centrée sur son écriture. Charme tenace de La leçon de la Sainte-Victoire, énigme de La femme gauchère, balade sans cesse reprise et continuée dans Le poids du monde, souvenir de cette Chevauchée sur le lac de Constance, de ces films où il a mis la main à la pâte et inépuisable lecture de l’essai de G.-A. Goldschmidt Peter Handke.

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 21 juillet 2019 à 9 h 46 min

Mme de Staal-Delaunay mériterait-elle un débat ? »

et la réciproque : le débat mériterait-il Mme de Staal ?

faudrait voir si sans cette période de relâchement « moral » la France n’aurait pas connu ce contexte propice aux Lumières, du coup son seul intérêt serait de la suivre à travers l’émergence des « salons » ?

on disait que les états unis n’ont pas connu les Lumières, l’autre pays qui n’a pas connu les Lumières c’est l’Espagne, ce qui explique son histoire.

Chaloux dit: à

Handke, c’est toute une vie d’aventures… à Ville d’Avray.

Hurkhurkhurk!

et alii dit: à

En 1927, Albert Londres embarque pour un périple de quatre mois dans les colonies françaises d’Afrique. Il a déjà écrit quelques articles sur les  » petits Blancs  » de Dakar, mais s’engage cette fois dans une enquête d’envergure sur les pratiques des colons usagers du  » moteur à banane « . Il en rapporte un récit virulent, caustique, dont le lecteur sort tour a tour réjoui et atterré, dénonçant les milliers de morts survenue au nom de l’exploitation des forts et de la mise en valeur du territoire. Par la violence de ses dénonciations, Terre d’ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents.  » Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie  » écrit Albert Londres.

christiane dit: à

inCommunicabilité

Chaloux dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 10 h 46 min

Eh, Hommlette, espèce de tordu, tu ne crois pas qu’on va enterrer cette histoire de lettres de Céline sur la crèche comme ça…

EXPLIQUE-TOI OU EXCUSE-TOI, espèce de sac à merde diffuseur de fausses nouvelles.

Pablo75 dit: à

Je me demande combien de livres nuls a lu dans sa vie Paul Edel, pour suivre des modes ou pour être à la page (en dehors des livres lus pour son métier de critique).

Queneau et (je crois) Roger Caillois avaient établi une liste de 800-900 oeuvres, à publier dans la Pléiade, que toute personne cultivée devait lire. J’aimerais savoir combien d’entre elles a lu Paul Edel.

hamlet dit: à

Chaloux dit: 21 juillet 2019 à 10 h 33 min

merci chaloux !

il n’empêche que quand on écoute cette émission précédente on reste étonné de la façon dont on a traité Céline après la guerre.

cette complaisance, comment l’a-t(on laissé jouer son rôle de victime, de son « mais comment ? qu’ai-je donc fait pour mériter ça ? ».

pourquoi lui a-t-on laissé la vie aussi facile ?

pourquoi personne n’a écrit sur lui l’équivalent de ce qui lui a écrit dans ses pamphlets ?

pourquoi ?

réponse : parce que le milieu des gens de lettres est un milieu de lâches.

Chaloux dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 10 h 52 min

Espèce de fosse à foutre, QUI A ECRIT LA LETTRE SUR LA CRÈCHE?

et alii dit: à

Wole Soyinka est un dramaturge, essayiste, poète et militant politique nigérian. Il est le premier auteur africain et le premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature, qu’il obtient en 1986.

Après des études aux universités d’Ibadan et de Leeds, Soyinka travaille au Royal Court Theatre de Londres. Par la suite, il fonde plusieurs troupes théâtrales au Nigéria dont « 1960, Masks drama troupe » et occupe de nombreux postes universitaires à Ibadan, Ife et Lagos. En 1952, Soyinka crée l’association « The Pyrate » à l’université d’Ibadan afin de combattre la mentalité coloniale.

En 1962, il oppose au célèbre concept de négritude, fondé par Léopold Sédar Senghor, le concept de tigritude à propos duquel il dira « qu’un tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur sa proie et la dévore. ».

L’auteur est emprisonné au Nigéria entre 1967 et 1969 pour avoir soutenu le mouvement d’indépendance du Biafra. Après sa libération, il reste au Nigéria et enseigne aux départements d’art dramatique d’Ife et d’Ibadan.

Il voyage aussi à travers le monde pour mettre en scène ses pièces, donner des conférences et éditer des magazines littéraires comme Transition.

hamlet dit: à

Chaloux dit: 21 juillet 2019 à 10 h 49 min

je l’ai fait, j’admets volontiers mes erreurs.

par contre toi tu n’as toujours pas dit ce que tu pensais de l’interprétation de Bach par Barenboim.

quel est on avis de spécialiste ?

Chaloux dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 10 h 56 min

Mais si, résidu de bidet d’hôtel borgne, j’ai répondu.

Paul Edel dit: à

Hamlet un de ceux qui ont le mieux compris et analysé Thomas Mann c est Marcel Reich Ranicki le critique littéraire. C est en allemand et ça vaut la lecture.

Chaloux dit: à

« et l’autre débile qui a des doutes et se demande si Céline était vraiment nazi. »

Je n’avais pas remarqué que tu te fusses excusé, enflure d’Hamlet.

hamlet dit: à

de plus si on écoute cette émission où il est question de cette lettre aussi attentivement que je l’ai fait, c’est accablant pour Céline, l’attitude de Céline pendant la guerre ne laisse pas de doutes, c’est accablant.

Céline c’est mille fois pire que Drieu, on aurait dû le fusiller après la guerre, le tondre et le fusiller.

au lieu de ça on l’a laissé faire son cinéma.

et en le laissant faire son cinéma, par cette complaisance le monde des lettres n’a fait que continuer d’affirmer sa complicité.

Gallimard signe un nouveau contrat avec Céline, et lui verse un salaire de ministre : comment cet éditeur peut-il s’en tirer à si bon compte ?

en Allemagne toutes les grandes entreprises étaient complices du nazisme.

en France ce ne sont pas les entreprises mais les éditeurs, et jamais le moindre procès.

et voilà pourquoi on peut dire qu’il a manqué à la France un Thomas Bernhard !

parce que lui aurait dit ce qu’il y avait à dire, au lieu de ça tout le monde a fermé sa gueule et s’est enfoncé dans sa lâcheté !

et s’il y avait eu un Thomas Bernhard français, tout ce petit monde se serait arrangé pour le faire taire !

parce que la France c’est comme l’Autriche mais en bien pire.

Jazzi dit: à

Un auteur que m’avait recommandé Bloom, et alii !
________________________________________

WOLE SOYINKA

Jours de fêtes

Premier auteur africain et premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature, en 1986, l’écrivain et dramaturge Wole Soyinka est né au Nigéria, en 1934, alors sous domination britannique. A vingt ans, il partit poursuivre ses études en Angleterre, pendant cinq années qu’il mit à profit pour étudier l’art dramatique et commencer à écrire pour le théâtre. A son retour en 1960, au moment où le Nigéria venait tout juste d’accéder à l’indépendance, il fut nommé assistant à la toute nouvelle université d’Ibadan. Il y créera une troupe théâtrale et y poursuivra des recherches sur les danses et musiques traditionnelles nigérianes. A ce titre, il eut même l’honneur de participer à l’organisation des festivités officielles. C’est ainsi que « le futur gouverneur général » lui confia « la charge de maître de cérémonies au point d’orgue que devait constituer le concert donné au Federal Palace Hotel dans la noble île Victoria de Lagos. » Amateur de littérature anglo-saxonne mais aussi du cinéma de Jacques Tati, c’est avec un regard « décalé » qu’il retrace dans son roman autobiographique Ibadan Les années pagaille les premières années de l’indépendance du Nigéria, mêlant étroitement à son témoignage personnel ses propres souvenirs d’enfance. Au fil des évènements, son récit se fait de plus en plus critique et, sous les traits de son personnage principal nommé Maren, il nous décrit son combat en faveur de l’indépendance de l’université face aux dérives hégémoniques des nouveaux responsables politiques du pays. Un combat qui le mènera en prison et le contraindra par la suite à subir de longues années d’exil avant de pouvoir de nouveau retourner chez lui. Mais pour l’instant, place à la fête aux allures de carnaval, avec un tout nouveau drapeau et un hymne national tout aussi neuf !

« Outre les ambassadeurs et les hauts commissaires en place, avaient été invités de tous les coins de la planète une nuée d’anciens camarades de classe, d’amis, de maîtresses, de collègues panafricanistes, de nationalistes de première ligne, de militants indépendants, sans compter l’inévitable pléiade de compagnons et de familiers.
Coiffures de plumes de paradisiers, d’autruches et de cacatoès par milliers. Milliers de plumes rouges uniques fichées dans une boulette de poix collée au crâne rasé : défilés de masques, de perles, de bracelets et d’anneaux de cheville, longues trompes kakaki, xylophones. Régates des fleuves et de la côte. Anciens combattants arborant rubans et médailles, uniformes empesés et repassés jusqu’à paraître de cuir luisant, boucles, ceintures et guêtres. Masses de chair sorties des maisons de gavage, alourdies davantage par leur charge d’ivoire et leurs jambières de bronze, humaines pourtant en leurs sourires infiniment suaves et tristes, et la majestueuse marche de leur essence transitionnelle, tandis que leurs compagnes d’âge d’autres cultures offraient le spectacle de chairs plus rationnelles, de fesses fermes et de seins agressifs. Guerriers emplumés au bouclier de cuir, à la lance baguée d’argent. Cuisses et mollets massifs, bien des jambes décharnées, aussi, arthritiques ; comment, en effet, exclure les vieillards, les mal nourris et les malades ? Guildes de chasseurs au plastron fortifié d’amulettes, de cauris et de gourdes. Salves groupées de fusils de traite et de mousquets. Guildes de femmes aux pas de danse dignes, aux croupes pneumatiques mais parfaitement lascives en leurs infinies girations. Merveilles acrobatiques adolescentes en l’équilibre d’une fraction de seconde hypnotique sur la pointe étincelante des couteaux de boucher. Défilés de masques d’ordres laïcs et de sociétés religieuses vouées à des cultes secrets, énormes comme des huttes, minces comme des lentilles, leurs superstructures touchant les branches des arbres et les longs avant-toits enduits de bouse… Ils sortaient tous des concessions ouvertes des villages ou des recoins dérobés interdits aux profanes, venaient étonner, confondre et transfigurer les capitales régionales et les grandes cités : Ibadan, Kaduna, Enugu, Kano, Jos, Port Harcourt, Calabar, Makurdi et, bien sûr, la capitale fédérale elle-même, Lagos, exhibant leur culture fantastique qui donnait à comprendre et à excuser l’obsession des ethnologues, et qui lançait aux nouvelles générations de créateurs le défi de leurs richesses profuses.
Tout le pays concourut pour inventer le drapeau national et l’on choisit la doctrine vert-blanc-vert des vertus naïves, un couvre-lit en trois morceaux sur cette terre si riche de motifs, de couleurs et de formes, de flore et de faune. Il fallut expliquer son évidence aux plus simples d’esprit parmi les citoyens : le vert de l’agriculture, première richesse de la nation, le blanc de la paix, et de nouveau le vert de l’agriculture. C’était pourtant le témoignage d’un peuple positif et pragmatique : qui donc autre que lui aurait pu inventer un jeu de couleurs capable de convenir à la fois à un maillot de foot, à un torchon et à une serviette de toilette ? Même les pots de fleurs, les bordures des allées, les troncs des palmiers et les ronds-points, les uniformes, les presse-papiers, les agendas officiels, les mobiliers de bureau et les décorations intérieures… rien ne semblait à l’abri de la fascination déchaînée par les couleurs nationales. A quoi ressemblerait le pays, s’interrogeaient quelques cerveaux têtus, si l’on avait choisi un motif aussi compliqué que celui de la bannière étoilée ?
L’hymne national avait, lui aussi, fait l’objet d’un concours dans tout le Commonwealth, et la proposition qui avait été retenue, pour la musique comme pour les paroles, avait été l’idée de génie d’une ménagère britannique, composée, suggéraient quelques citoyens manquant d’ardeur patriotique, entre le moment où elle changeait la couche de son nouveau-né et celui où elle préparait ses choux et ses pommes de terre à l’eau. Pure invention sans doute de critiques qui n’avaient pas la franchise de dire ce qu’ils pensaient vraiment d’un hymne national insipide et débile. Le Durbar, la fantasia des cavaliers du Nord, fut comme toujours le triomphe de l’étrange relation rythmique entre l’homme et la bête gracieuse, la charge harmonieuse et massive de cent écuyers, tableau vivant qui rassemblait le vent, les couleurs, le tonnerre des sabots en une chose quasi tactile, maîtrise étourdissante de vitesses stupéfiantes : le cœur de toute festivité nigériane. »
(« Ibadan – Les années pagailles, traduit de l’anglais (Nigeria) par Etienne Galle, Acte Sud, 1997)

Chaloux dit: à

Ah oui, connard d’Hamlet, tu l’a écoutée vraiment attentivement, cette émission.

Il manquait évidemment à cette émission Philippe Alméras, grand spécialiste de Céline, mis au ban par une bande d’enflures.

hamlet dit: à

Paul Edel dit: 21 juillet 2019 à 10 h 58 min

oui Paul Edel, j’ai découvert Ranicki grâce à vous (un parmi tant d’autres) et je vous en suis très reconnaissant, Mann a réussi à s’extraire de ses déterminismes par la littérature.

et alii dit: à

Rappeur au succès musical reconnu, Abd Al Malik s’inspire d’une peinture de Pierre Puvis de Chavannes, précurseur du symbolisme au XIXe siècle, pour réfléchir sur l’identité à l’ère de la mondialisation dans « Le jeune noir à l’épée » (Éditions Flammarion et Présence Africaine).
sur la grande librairie

Jazzi dit: à

Un classique sur l’Afrique qui annonce… Céline !
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JOSEPH CONRAD

Le Congo en Noir et Blanc

D’origine polonaise, naturalisé anglais, Joseph Conrad (1857-1924) s’engagea comme mousse à l’âge de dix-sept ans. Après avoir sillonné les mers du globe vingt ans durant, et gravit tous les échelons jusqu’au grade de capitaine de la marine marchande, il entama une nouvelle carrière d’écrivain. Nourrissant de son expérience personnelle son art de la narration, Conrad rédigea une série de récits romanesques d’une grande modernité. Gide, qui le traduisit, avoue s’être inspiré d’Au cœur des ténèbres, pour son Voyage au Congo. Idem pour Céline et son Voyage au bout de la nuit. Dans ce livre de référence de Conrad, les ténèbres au cœur desquelles nous pénétrons, à la suite du capitaine Marlow, aux commandes d’un chaland fluvial, se situent dans la forêt tropicale africaine, au temps du colonialisme triomphant. Là, d’âpres commanditaires belges, sous prétexte d’apporter la civilisation aux « sauvages » s’adonnent sans scrupule, mais non sans cruauté, au trafic d’ivoire et au pillage des richesses naturelles locales. La nouvelle de Conrad s’inspire de sa propre expédition au Congo, quelques années auparavant. Celle-ci avait tourné court et il en était revenu avec deux carnets de journaux et des souvenirs horrifiés. Sans parler des divers maux dont il ne devait jamais parvenir à se guérir tout à fait.

« Un léger tintement de métal, derrière moi me fit tourner la tête. Six Noirs avançaient à la file, montant péniblement le sentier. Ils marchaient lentement, très droits, gardant en équilibre sur la tête de petits couffins emplis de terre, et le tintement rythmait leurs pas. Un chiffon noir leur ceignait les reins, et ses pans, noués derrière, se balançaient comme des queues de chien. Je voyais chacune de leurs côtes, les articulations de leurs membres saillaient comme les nœuds d’un cordage ; chacun avait au cou un collier de fer, et ils étaient tous reliés par une chaîne dont les ballants oscillaient entre eux, et cliquetaient en mesure. […] Ils passèrent à six pouces de moi, sans un regard, avec cette totale indifférence, semblable à la mort, qui est celle des sauvages quand ils sont malheureux. Derrière cette matière première, l’un des ex-barbares, produit des forces nouvelles à l’œuvre, marchait d’un pas morne, portant son fusil par le milieu. Il avait une vareuse d’uniforme, à laquelle manquait un bouton, et, voyant un Blanc sur le chemin, il hissa son arme sur l’épaule avec empressement. Simple prudence, les Blancs se ressemblant tellement vus de loin qu’il ne pouvait pas discerner qui j’étais au juste. Il fut promptement rassuré, et d’un large sourire éclatant et canaille et avec un coup d’œil à ceux dont il avait la garde, il parut m’associer à son exaltante mission. Moi aussi, après tout, j’étais au service de la noble cause de ces mesures de haute justice.
« Au lieu de continuer à monter, je tournai et descendis vers la gauche. Mon idée était de laisser cette équipe d’enchaînés disparaître avant de gravir la colline. […] J’ai vu le démon de la violence, et le démon de l’avidité, et le démon du désir brûlant, mais par tous les dieux du ciel ! c’étaient des démons pleins de force et d’énergie, à l’œil de feu, qui dominaient et menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là, sur ce flanc de colline, j’eus la prémonition que, sous le soleil aveuglant de cette contrée, je ferais la connaissance du démon avachi, hypocrite, au regard fuyant, d’une sottise rapace et sans pitié. […]
« Je contournais une énorme excavation que l’on avait creusée à flanc de coteau, dans un dessein qu’il me parut impossible de deviner. Ce n’était pas une carrière, en tous cas, ni une sablière. C’était simplement un trou. Il n’est pas exclu qu’il ait eu un rapport avec le désir philanthropique de donner quelque chose à faire aux criminels. Je n’en sais rien. Puis je manquai choir dans un ravin très étroit, à peine plus qu’une saignée dans la pente de la colline. Je m’aperçus qu’on y avait jeté une quantité de tuyaux d’évacuation des eaux usées, importés tout exprès pour l’établissement. Il n’y en avait pas un qui ne fût brisé. C’était un jeu de massacre délibéré. J’arrivai enfin sous les arbres. Mon intention était d’y venir chercher de l’ombre un moment ; mais à peine y fus-je entré qu’il me sembla que j’avais porté mes pas dans le cercle ténébreux de quelque Inferno. […]
« Des formes noires étaient recroquevillées, couchées ou assises entre les arbres, appuyées à leur tronc, s’agrippant à la terre, à demi soulignées, à demi estompées dans la lumière indécise, selon toutes les attitudes de la souffrance et du désespoir. […]
« Ils mouraient à petit feu – c’était très clair. Ce n’étaient point des ennemis, ce n’étaient point des criminels, ce n’était plus rien de ce monde-ci désormais – plus rien que des ombres noires de maladie et d’inanition, gisant pêle-mêle dans l’ombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte, dans toute la légalité de contrats temporaires, perdus dans un cadre hostile, nourris d’aliments auxquels ils n’étaient pas accoutumés, ils dépérissaient, perdaient leur capacité de travail, et avaient alors le droit de s’éloigner en rampant et de se reposer. Ces silhouettes moribondes étaient libres comme l’air, et presque aussi ténues. Je commençai à distinguer des yeux qui luisaient faiblement sous les arbres. Puis, abaissant mon regard, je vis près de ma main un visage. Le squelette noir gisait de tout son long, une épaule contre l’arbre, et les paupières s’ouvrirent doucement, laissant monter jusqu’à moi le regard des yeux enfoncés, immenses et atones, une sorte de bref éclat blanc et aveugle dans la profondeur des orbites, qui s’éteignit doucement. L’homme semblait jeune – un adolescent presque – mais, vous savez, chez eux c’est difficile à dire. Je ne trouvai rien d’autre à faire que de lui tendre un des biscuits de mer que j’avais en poche, cadeau de mon bon Suédois. Les doigts se refermèrent dessus doucement et le tinrent – il n’y eut ni d’autre mouvement ni d’autre regard. Il s’était noué un brin de laine blanc autour du cou – Pourquoi ? Où se l’était-il procuré ? Était-ce un insigne – un ornement – une amulette – un acte propitiatoire ? Avait-il seulement une quelconque signification ? Il faisait un effet surprenant autour de ce cou noir, ce bout de fil blanc venu d’au-delà des mers.
« Près du même arbre, deux autres paquets d’angles aigus étaient assis, les jambes ramenées près du corps. L’un, le menton reposant sur les genoux, fixait le vide, d’une façon intolérable et épouvantable : c’est le front qu’appuyait, comme vaincu par une grande lassitude son fantôme jumeau ; et d’autres gisaient de toutes parts, en une variété infinie de postures de prostration convulsées, ainsi qu’en un tableau figurant un massacre ou une épidémie de peste. Tandis que je demeurais là, frappé d’horreur, l’une de ces créatures se dressa sur les mains et les genoux, et partit vers le fleuve à quatre pattes pour y boire. Il lapa l’eau dans sa main, puis s’assit au soleil, les tibias croisés devant lui, et laissa au bout d’un moment sa tête laineuse tomber sur son sternum.
« Je n’avais plus aucune envie de m’attarder à l’ombre, et repris à la hâte le chemin du poste. Arrivé près des bâtiments, je rencontrai un Blanc, accoutré avec une élégance si inattendue que je le pris d’abord pour une vision. Je découvris un haut col empesé, des manchettes blanches, une légère veste d’alpaga, un pantalon de neige, une cravate claire et des bottines vernies. Point de chapeau. Les cheveux séparés par une raie, brossés et pommadés sous le parasol doublé de vert que tenait une grosse main blanche. Il était stupéfiant, et avait un porte-plume derrière l’oreille.
« Je serrai la main de ce miracle, et appris qu’il était le chef comptable de la Compagnie, et que c’est dans ce poste que se faisait toute la tenue des livres. Il était sorti un moment, me dit-il, « pour respirer une bouffée d’air pur ».
(« Au cœur des ténèbres », Œuvres II, Bibliothèque de la Pléiade, traduit par Jean Deubergue, éditions Gallimard, 1985)

renato dit: à

C’était une année dans les seventies, nous travaillons en Grèce sur un chantier archéologique. Un soir, nous rentrâme à l’hôtel plutôt fatigues et après un bref passage au restaurant, au lit. Vers les 22 heures la nuit passa du quasi-silence à un brouhaha sauvage en allemand. Je me souviens avoir regardé par la fenêtre lorsque l’aubergiste leur demanda de respecter le soleil des autres ; me souviens de l’éclat de rire qui suivit cette simple requête. Bon, nous changeâmes d’hôtel.

Une quinzaine de là, de retour à Milan, soirée chez un éditeur, le groupe de touristes bruyant qui avaient gâché notre nuit grecque étai aussi invité : silencieux, air détaché, etc. : un modèle de civilité, quoi ! On me les présenta, l’une d’entre eux était Christa Wolf. Elle prit très-très mal que je lui rappelle la mauvaise éducation dont elle avait fai preuve au cours d’une nuit grecque.

hamlet dit: à

Chaloux dit: 21 juillet 2019 à 11 h 11 min

non dans cette émission ils donné la parole à des défenseurs de Céline.

chaloux j’ai peut-être zappé le coup de la lettre mais toi j’ai l’impression que tu as zappé la totalité de cette émission.

c’est ça qui est marrant avec toi : tu peux effectivement avoir raison sur des détails, mais tu te trompes toujours sur la globalité.

et pour la musique tu fais pareil, tu accumules des sommes de références mais à chaque fois que tu essaies de donner un avis général hop ! tu passes à côté.

c’est le signe d’un manque d’esprit de synthèse.

mais c’est aussi la marque de notre époque, nous sommes très bon dans la compilation, dans la références, mais nous n’arrivons pas à trouver le sens.

ce qu’on pourrait appeler la « googlelisation » des esprits.

Delaporte dit: à

« un de ceux qui ont le mieux compris et analysé Thomas Mann c est Marcel Reich Ranicki le critique littéraire. » PaulEdel

Comme par hasard, c’est un journaliste comme PaulEdel. Popaul est influencé ici par son esprit de caste, la caste putride des journalistes, puisqu’il fut lui-même journaliste au Point, ce magazine décadent et fielleux, menteur comme un arracheur de dents. Encore heureux que Popaul ne nous dise pas que c’est lui-même le meilleur connaisseur français de Handke. Mais cette place est déjà prise par d’autres, qui s’imposent sur ce sujet avec plus de crédibilité que lui. Popaul est fidèle à sa période passée au Point, qui l’a marqué, l’a formé, mais en lui donnant de mauvaises habitudes et en le faisant régresser intellectuellement (une mise à niveau par le bas). Ainsi raisonne Popaul, en représentant de la pacotille intellectuelle de son temps et des jugements tout faits, lui,l’ex-journaliste, le presque écrivain, le quasi-penseur, le demi-blogueur, le complet Breton…

Jazzi dit: à

LOUIS-FERDINAND CELINE

Bardamu au Petit Congo

Après avoir réchappé à la Grande Guerre et avant de découvrir l’Amérique, Bardamu, le double imaginaire de Céline du Voyage au bout de la nuit, s’offrit une édifiante escapade en Afrique, où il avait espéré honnêtement gagner sa vie. Déjà la traversée mouvementée depuis Marseille à bord de L’Amiral-Bragueton avait bien failli lui être fatale. Mais ce n’était rien à côté de ce qui l’attendait une fois débarqué en terre africaine. Avant de partir pour une longue mission dans la jungle, notre Tintin national, pour qui un nègre est un nègre, et qui ne porte pas un regard tendre sur les petits Blancs, nous dépeint un tableau impitoyable de l’Afrique coloniale. Présentation des hommes et de leurs drôles de mœurs de l’époque !

  « Dans cette colonie de la Bambola-Bragamance, au-dessus de tout le monde, triomphait le Gouverneur. Ses militaires et ses fonctionnaires osaient à peine respirer quand il daignait abaisser ses regards jusqu’à leurs personnes.
Bien au-dessous encore de ces notables les commerçants installés semblaient voler et prospérer plus facilement qu’en Europe. Plus une noix de coco, plus une cacahuète, sur tout le territoire, qui échappât à leurs rapines. […]
La ville de Fort-Gono où j’avais échoué apparaissait ainsi, précaire capitale de la Bragamance, entre mer et forêt, mais garnie, ornée cependant de tout ce qu’il faut de banques, de bordels, de cafés, de terrasses, et même d’un bureau de recrutement, pour en faire une petite métropole, sans oublier le square Faidherbe et le boulevard Bugeaud, pour la promenade, ensemble de bâtisses rutilantes au milieu des rugueuses falaises, farcies de larves trépignées par des générations de garnisaires et d’administrateurs dératés. […]
Le Directeur de la Compagnie Pordurière du Petit Congo cherchait, m’assura-t-on, un employé débutant pour tenir une de ses factories de la brousse. J’allai sans plus tarder lui offrir mes incompétents mais empressés services. Ce ne fut pas une réception enchantée qu’il me réserva le Directeur. Ce maniaque – il faut l’appeler par son nom – habitait non loin du Gouvernement un pavillon, un pavillon spacieux, monté sur bois et paillotes. Avant même de m’avoir regardé, il me posa quelques questions fort brutales sur mon passé, puis un peu calmé par mes réponses toutes naïves, son mépris à mon égard pris un tour assez indulgent. Cependant il ne jugea point convenable de me faire asseoir encore.
« D’après vos papiers vous savez un peu de médecine ? » remarqua-t-il.
Je lui répondis qu’en effet j’avais entrepris quelques études de ce côté.
« Ca vous servira alors ! fit-il. Voulez-vous du whisky ? »
Je ne buvais pas. « Voulez-vous fumer ? » Je refusai encore. Cette abstinence le surprit. Il fit même la moue.
« Je n’aime guère les employés qui ne boivent, ni ne fument… Êtes-vous pédéraste par hasard ?… Non ? Tant pis !… Ces gens là nous volent moins que les autres… Voilà ce que j’ai noté par expérience… Ils s’attachent… Enfin, voulut-il bien se reprendre, c’est en général qu’il m’a semblé avoir remarqué cette qualité des pédérastes, cet avantage… Vous nous prouverez peut-être le contraire !… » Et puis enchainant : « Vous avez chaud, hein ? Vous vous y ferez ! Il faudra vous y faire d’ailleurs ! Et le voyage ?
– Désagréable ! lui répondis-je.
– Eh bien, mon ami, vous n’avez encore rien vu, vous m’en direz des nouvelles du pays quand vous aurez passé un an à Bikomimbo, là où je vous envoie pour remplacer cet autre farceur… »
Sa négresse, accroupie près de la table, se tripotait les pieds et se les récurait avec un petit bout de bois.
« Va-t’en boudin ! lui lança son maître. Va me chercher le boy ! Et puis de la glace en même temps ! »
Le boy demandé arriva fort lentement. Le Directeur se levant alors, agacé, d’une détente, le reçut le boy, d’une formidable paire de gifles et de deux coups de pied dans le bas ventre et qui sonnèrent.
« Ces gens-là me feront crever, voilà tout ! » prédit le Directeur en soupirant. Il se laissa retomber dans son fauteuil garni de toiles jaunes sales et détendues.
« Tenez, mon vieux, fit-il soudain devenu gentiment familier et comme délivré pour un temps par la brutalité qu’il venait de commettre, passez-moi donc ma cravache et ma quinine… sur la table… Je ne devrais pas m’exciter ainsi… C’est idiot de céder à son tempérament… »
De sa maison nous dominions le port fluvial qui miroitait en bas à travers une poussière si dense, si compacte qu’on entendait les sons de son activité cahotique mieux qu’on ne discernait les détails. Des files de nègres, sur la rive, trimaient à la chicote, en train de décharger, cale après cale, les bateaux jamais vides, grimpant au long des passerelles tremblotantes et grêles, avec leur gros panier plein sur la tête, en équilibre, parmi les injures, sortes de fourmis verticales.
Cela allait et venait par chapelets saccadés à travers une buée écarlate. Parmi ces formes en travail, quelques-unes portaient en plus un petit point noir sur le dos, c’étaient les mères, qui venaient trimarder elles aussi les sacs de palmistes avec leur enfant en fardeau supplémentaire. Je me demande si les fourmis peuvent en faire autant.
« N’est-ce pas, qu’on se dirait toujours un dimanche ici ?… reprit en plaisantant le Directeur. C’est gai ! C’est clair ! Les femelles toujours à poil. Vous remarquez ? Et des belles femelles, hein ? Ca fait drôle quand on arrive de Paris, n’est-ce pas ? Et nous autres donc ! Toujours en coutil blanc ! Comme aux bains de mer voyez-vous ! On n’est pas beau comme ça ? Des communiants, quoi ! C’est toujours la fête ici, je vous le dis ! Un vrai Quinze Août ! Et c’est comme ça jusqu’au Sahara ! Vous pensez ! » »
(« Voyage au bout de la nuit », éditions Gallimard, 1952)

hamlet dit: à

« Jazzi dit: 21 juillet 2019 à 11 h 18 min

Un classique sur l’Afrique qui annonce… Céline ! »

justement non Jazzi, tu fais référence au Céline du Voyage, mais ce Céline là n’est pas le vrai Céline, écoute les émissions de FC, tu verras on le comprend bien.

et lui-même n’a jamais revendiqué ce Céline du Voyage.

là où Céline est fort c’est qu’il est capable de pondre ce que les gens attendent, ce qu’il a fait pour son premier, son deuxième qui était sensé le représenter n’a pas plu, du coup il y a mal pris et il est passé à la suite, comme le Voyage la suite a eu du succès parce que cela correspondait à des attentes, et voilà ce qu’est Céline…

et là encore pour mieux nous enfumer on va nous sortir la forme, le style, la voix etc…

hamlet dit: à

Jazzi dit: 21 juillet 2019 à 11 h 24 min

quand on a lu les pamphlets on ne peut plus lire le Voyage, c’est pas possible !

parce que tout parait faux et hypocrite.

Chaloux dit: à

Hamlet, mon esprit de synthèse te dit « merde », et « mange » par la même occasion. Tu n’es qu’un petit jean-foutre armé d’un rhétorique toujours la même. Je plains tes proches, surtout ta vieille maman, cette pauvre femme sans âge, aux crochets de laquelle tu vis et qui ne connaîtra pas la paix en ce monde.

et alii dit: à

Patrick Chamoiseau est né le 3 décembre 1953 à Fort-de-France (Martinique). Après des études de droit et d’économie sociale en France, il devient un travailleur social, d’abord dans l’Hexagone, puis en Martinique. Inspiré par l’ethnographie, il s’intéresse aux formes culturelles disparaissantes de son île natale (les djobeurs du marché de Fort-de-France, et les vieux conteurs) et il redécouvre le dynamisme de sa première langue, le créole, langue qu’il a dû abandonner au moment de ses études primaires.
En 1986 il publie son premier roman. En 1992, son troisième roman, Texaco, reçoit le prix Goncourt.
une de mes amies en france, très douée en écriture, était deMARTINIQUE;elle s’appelait IDA MIREILLE

Jazzi dit: à

Une auteure qui me fut recommandée par Paul Edel, renato !
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CHRISTA WOLF

Cet été-là

Avec « Scènes d’été », commencé à la fin des années soixante-dix et achevé en 1987, Christa Wolf (1929-2011) signe là l’un de ses plus beaux romans. Celle qui fut l’écrivain le plus célèbre de l’ex-République démocratique allemande, et qui en présida longtemps l’union des écrivains, se livre ici à la chronique heureuse de couples d’intellectuels berlinois habitués à passer l’été dans leurs belles maisons à colombages du Mecklembourg, dans un paysage rustique idyllique, entre champs de culture et dunes de sable. Mais cet été-là, un sentiment d’inquiétude commence à sourdre au plus profond de chacun des personnages de ce roman choral pour qui l’été jusqu’alors était une fête : bientôt, plus rien ne sera comme avant. Une fin de partie, traduite dans le roman par de violents incendies qui embraseront définitivement les maisons et disperseront irrémédiablement le groupe d’amis. Et qui résonne d’un sombre écho lorsque l’on sait qu’après la chute du Mur de Berlin et l’ouverture des archives de la Stasi, on découvrit que Christa Wolf avait été une informatrice de la police politique est allemande…

« Il y eut cet étrange été. Les journaux en parleraient plus tard comme de l’ « été du siècle », pourtant d’autres étés lui succéderaient qui le surpasseraient encore, par suite de certains changement dans les courants atmosphériques au dessus du Pacifique qui avaient fait « basculer » l’équilibre de l’océan, entrainant du même coup des modifications imprévisibles de la situation climatique générale au-dessus de l’hémisphère Nord. De cela nous ne savions rien. Ce que nous savions, c’est que nous voulions être ensemble. Il nous arrivait de nous demander quel souvenir nous garderions de ces années, ce que nous pourrions en dire nous-mêmes et à d’autres. Mais jamais nous n’avons réellement cru que notre temps était compté. Maintenant que tout est fini, cette question là  aussi a trouvé sa réponse. Maintenant que Luisa est partie, que Bella nous a quittés pour toujours, que Steffi est morte, que les maisons sont détruites, le souvenir a repris le dessus sur la vie. (…) Lorsque nous nous demandons pourquoi cet été, dans notre souvenir, apparaît unique et sans fin, il nous est difficile de trouver le ton neutre qui seul convient face aux phénomènes singuliers auxquels la vie nous expose. Le plus souvent, lorsque nous venons à parler de  cet été entre nous, nous faisons comme si nous avions eu prise sur lui. A dire vrai, c’est lui qui avait prise sur nous et fit de nous ce qu’il voulait. (…)

Maintenant il nous faut parler de la canicule. Elle ne faisait que commencer, nous ne savions pas encore que c’était La canicule. L’été sera beau, disaient les gens. Un été chaud. Un été caniculaire. Les journaux commençaient prudemment à lui faire des remontrances. C’est qu’il ne tenait pas compte des plans de production agricole. Pendant des semaines et des semaines pas une goutte de pluie, et ce, dans une région aussi proche de la mer. La nature semblait œuvrer à sa propre perte. (…)

Au début, c’était pur hasard, vous vous souvenez, si nos rencontres se terminaient toujours en fêtes. Cette soirée-là fut celle qui ouvrit la série des fêtes champêtres, ballons multicolores auxquels était attaché le lacis arachnéen de l’été. Nous autres citadins, nous qui ne connaissions que la rigueur du travail, n’avions pas la moindre idée de ce qu’étaient les fêtes, une lacune qu’il nous fallait combler. Plus tard, c’est vrai, nous fûmes comme aspirés par un tourbillon, une sorte de rage de fêtes se manifesta : des fêtes de jour et des fêtes de nuit, des fêtes à trois et des fêtes à vingt, des fêtes en plein air, des fêtes à l’intérieur, des fêtes dans la cuisine, des fêtes dans les granges, des fêtes avec les mets les plus variés. Le vin ne manquait jamais, parfois accompagné seulement de pain et de fromage, parfois de viande grillée, de soupe, de poisson, de pizza, et même de gros rôtis. Sans oublier les gâteaux, les femmes commençaient à rivaliser dans la confection des gâteaux. Il y avait des fêtes avec musique et danse, des fêtes où l’on chantait, des fêtes où l’on se taisait et des fêtes où l’on parlait. Des fêtes pour se disputer et d’autres pour se réconcilier. Des fêtes pour jouer. Nous nous apprenions les uns aux autres à aimer l’ivresse. »
(« Scènes d’été », traduit de l’allemand par Lucien Haag et Marie-Ange Roy,
Stock, Bibliothèque cosmopolite, 1995)

Jazzi dit: à

Vous reprendrez bien un second café, et alii !
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DANY LAFERRIERE

Arabique Amérique

Des Antilles, la culture du café s’étendit à toute la Caraïbe et, plus tard, à l’ensemble des pays tropicaux du continent américain : Mexique, Colombie, Brésil… Grâce à l’odeur du café, le romancier Dany Laferrière, telle sa madeleine pour Proust, retrouve, intacts, dans son récit homonyme, les souvenirs de son enfance passée à Petit-Goâve, en Haïti, auprès de sa grand-mère Da, lorsqu’il avait dix ans. Un café, synonyme d’amour, de convivialité et de bonheur perdu…

« Le café des Palmes

Le meilleur café, d’après Da, est le café de la région des Palmes. En tout cas, c’est ce qu’elle boit toujours. Da ne peut plus acheter du café en très grande quantité, comme autrefois. Nous avons fait faillite, il y a une dizaine d’années, bien avant la mort de mon grand-père. Malgré tout, les paysans continuent à offrir à Da de lui vendre du café. Quand ils voient qu’elle n’a pas d’argent, ils déposent sur la galerie un demi-sac de café en grains. Da regarde ailleurs et ils s’en vont sans se faire payer. Ce café va durer une semaine parce que Da en offre à tout le monde.

Le paradis

Un jour, j’ai demandé à Da de m’expliquer le paradis. Elle m’a montré sa cafetière. C’est le café des Palmes que Da préfère, surtout à cause de son odeur. L’odeur du café des Palmes. Da ferme les yeux. Moi, l’odeur me donne des vertiges.

La tasse bleue

Da est assise sur une grosse chaise avec, à ses pieds, une cafetière. Je ne suis pas loin d’elle, couché sur le ventre à regarder les fourmis.
Les gens s’arrêtent, de temps en temps, pour parler à Da.
– Comment ça va, Da ?
– Très bien, Absalom.
– Et le corps, Da ?
– Grâce à Dieu, ça va… Une gorgée de café, Absalom ?
– Je ne refuserai pas, Da.
Le visage fermé d’Absalom en train de humer le café. Il boit lentement et fait claquer sa langue de temps en temps. La petite tasse bleue que Da réserve aux initiés. La dernière gorgée. Absalom soupire, Da sourit. Il rend la tasse et remercie Da en soulevant son chapeau.

Sacs de café

Mon grand-père fut un grand spéculateur de denrées. Il achetait du café des paysans et le revendait à la Maison Bombace. La Maison Bombace se trouve près du port. C’est là que tous les spéculateurs vont vendre leur café. A la fin du mois, un gros bateau vient prendre tout le café de Petit-Goâve pour l’amener en Italie. Toute la ville envahit alors le port pour assister à l’embarquement du café. J’y allais toujours avec mon grand-père. Les débardeurs sont en sueur. Tout le monde court d’un bout à l’autre. On dirait des fourmis folles. Les gens de la Maison Bombace font signer plein de papiers aux spéculateurs. Mon cœur bat plus vite chaque fois que je vois passer nos sacs de café. Ils ont un ruban jaune.

La grande salle

Cette pièce donne sur la galerie et sur le côté droit de la maison. C’est une salle immense où l’on entreposait les sacs de café autrefois. Dans les périodes de vaches grasses, ceux-ci étaient entassés jusqu’au plafond. C’est là que mes tantes et ma mère jouaient quand elles étaient petites. Tante Renée grimpait jusqu’au sommet pour lire des romans. Mon grand-père détestait les romans. Il disait que ce ne sont que des mensonges. Alors si l’on vous prenait avec un roman dans les mains, vous étiez bon pour la corde. Mon grand-père fut un tyran pour ses filles. Da dit toujours qu’il n’aurait pas dû avoir des filles. Il en a eu cinq.

Les cinq sœurs

Da dit toujours que mon grand-père aurait dû avoir des garçons pour s’occuper du commerce. Comme monter aux Palmes pour y acheter le café, négocier avec les paysans qui sont souvent armés de machettes et transporter le café à la Maison Bombace. Au lieu de cela, il a eu cinq filles. Des artistes, dit Da. Des folles, reprend toujours mon grand-père. »
(« L’Odeur du café », Arléa, 1989)

et alii dit: à

TOUJOURS SUR LA GRANDE LIBRAIRIE
elle parle de langue, de violence et de légitimité

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La Grande Librairie
Ajoutée le 14 mars 2019
Premier livre de l’auteure Estelle-Sarah Bulle, le roman « Là où les chiens aboient par la queue » (Éditions Liana Levi) raconte l’histoire d’une jeune femme, prénommée Antoine, qui se plonge dans ses racines familiales. Née d’un père guadeloupéen et d’une mère ch’ti, elle décide d’interroger chaque membre de sa famille, de ses tantes

Delaporte dit: à

Popaul a du mal à encaisser qu’un Peter Handke, écrivain libre, contrairement à lui, s’engage de manière sensible et honnête dans une voie qui conduit au politiquement incorrect : la protestation de Handke contre la guerre des Balkans. Ce faisant, Handke a eu le courage d’être lui-même, fidèle à sa mère (qui était slovène), et de prendre du recule par rapport aux médias putrides qui faisaient une propagande criminelle, Le Point en tête, où Popaul a si longtemps travaillé. Popaul c’est le journaliste complice du massacre de Sebrenica. La caste des journalistes (Point en tête) aurait dû se retrouver sur les bancs du TPI ! Voilà ce que Popaul n’encaisse pas. Voilà son mensonge d’arracheur de dents, et pourquoi il perdure. Popaul revient titiller Handke aujourd’hui avec cette histoire, et nous casser les pieds avce ça, nous lecteurs, comme si le lavage de cerveau ne devait pas avoir de fin ! Mentez, il en restera toujours quelque chose. Notre ex-journaliste, notre presque écrivain, notre quasi-penseur s’en donne à coeur joie dans la falsification, et Handke à nouveau en est la victime !

et alii dit: à

j’ai eu une autre amie dans le même lycée parisien qui était de peau « café au lait »:elle était très belle et assez populaire :je ne sais plus ses « origines » mais elle s’appelait hyacinthe

closer dit: à

« quand on a lu les pamphlets on ne peut plus lire le Voyage, c’est pas possible ! »

Ce n’est pas compliqué, il suffit de ne pas lire les pamphlets et de ne pas écouter France Culture. Quant à savoir si le « vrai Céline » est ici ou là, cette question est parfaitement idiote. Quand Céline écrit le Voyage, il est le vrai Céline qui écrit Le Voyage. Quand Céline écrit Bagatelles, il est le vrai Céline qui écrit Bagatelles.

Où est le « vrai hamlet »? Sous les traits du charmant Dexter de naguère ou sous ceux du bolchevique enragé et donneur de leçons de morale qu’il est malencontreusement devenu aujourd’hui?

Chacun de nous est toujours « vrai », mais notre vérité évolue au fil de la vie, de nos expériences, de nos rencontres, du déglingage progressif de notre misérable personne…

Jazzi dit: à

« Popaul c’est le journaliste complice du massacre de Sebrenica. »

Et tu prétends vouloir recréer ici l’art de la conversation, Delaporte !
A vouloir chasser Paul Edel de ce blog, tu risques de t’en voir définitivement fermer la porte par Passou…

renato dit: à

Par contre bon souvenir avec les Allemands.

Je conduisais à l’époque une Alfa-Zagato Gran Sport de 1929, une deux place étroites. Nous étions sur la route Siracusa-Agrigento via Palagonia-Caltagirone. À un moment, au loin, apparurent un jeune homme avec son âne et sur le dos de l’âne une vieille femme : c’était une image biblique, et nous nous arrêtâmes pour ne pas déranger. Ma copine de l’epoque était film-maker et si mon souvenir est bon, filma la scène. Nous avons suivi le trio à petite vitesse. Soleil de plomb. À un moment nous avons entendu An die Haffnung chanté en chœur : c’était un groupe de touristes allemands sous une pergola. La musique fonctionnait merveilleusement bien avec le trio qui s’éloignait et semblait se perdre, au loin, dans l’effet chaleur.

renato dit: à

Jamais eu besoin de recommandations, Jacques, surtout pas celle de Paul.

Jazzi dit: à

« le trio qui s’éloignait et semblait se perdre, au loin, dans l’effet chaleur. »

Un mirage !

Jazzi dit: à

C’est que je suis plus ouvert aux autres, renato !

pado dit: à

Jazzi dit: 21 juillet 2019 à 12 h 29 min
C’est que je suis plus ouvert aux autres

Euuuuuhhhhh !

Jazzi dit: à

« Euuuuuhhhhh ! »

Ne pas confondre recommandations et introductions, closer…

Delaporte dit: à

« A vouloir chasser Paul Edel de ce blog, tu risques de t’en voir définitivement fermer la porte par Passou… »

Je ne veux pas du tout éliminer Popaul. Il se trouve qu’il s’est aventuré en zone dangereuse. On ne pouvait pas laisser passer ça. Dans les salons parisiens, devant un verre de scotch, on évoque Sebrenica et les généraux français inculpés par le TPI. Le parti pris anti-Peter Handke de Popaul n’est pas courageux du tout, ni lucide. Visiblement, ce sujet le dépasse.

Paul Edel dit: à

DELAPORTE je ne peux laisser pas mon soi disant parti pris anti Handke puisque je le lis depuis 40 ans avec passion et que je donne ses positions pro serbe en toute objectivité et je redis combien je le lis et remis tout en ne cachant pas ce que disent ses détracteurs mais c est un écrivain capital pour ma génération en train de disparaître. Vous êtes un très mauvais lecteur .vous en faites exprès de desinformer?

Paul Edel dit: à

Pauvre pauvre Delaporte en pleine désinformation j ai défendu les écrits de Handke sans faiblir au moment où une partie de la Gauche le mettait méchamment au pilori dans l Observateur ! Vous êtes pénible dans vos gros mensonges

Jazzi dit: à

Pour Delaporte, Handke est à mettre dans le même sac que Camus = OAS ! Il se décrédibilise tout seul, aucune importance, Paul…

pado dit: à

Delaporte dit: 21 juillet 2019 à 12 h 37 min

Soit vous n’avez pas lu l’article de PE, soit vous êtes d’une totale mauvaise fois.
Ou les deux peut-être.

pado dit: à

pado dit: 21 juillet 2019 à 12 h 58 min

Voilà, à faire deux choses à la fois on arrive après la bataille.

hamlet dit: à

closer dit: 21 juillet 2019 à 12 h 08 min

ce que vous dites est intéressant closer.

vous dites : il suffit de lire le Voyage en ignorant le reste.

je vais essayer de vous expliquer comme je vous ai expliqué les raisons qui ont poussé Harnoncourt à utiliser des instruments d’époque.

l’impression de bolchévique enragé que je vous donne vient du fait que j’ai un peu de mal avec cette fonction de (ré)conciliation que l’on veut donner à la culture.

les injustices persistent, s’accroissent, le nombre d’individus qui vivent dans des conditions faisant qu’ils n’ont pus rien à perdre augmente, et je ne vois aucune raison objective d’essayer de trouver des raisons de réconciliation.

à tel point que si l’on regarde de près on se rend compte que ce semblant de réconciliation n’existe pas dans la réalité.

on le voit dans les résultats des récentes élections dans tous les pays occidentaux, et cela ne va pas aller en s’arrangeant.

de fait ce décrochage entre une réalité politique et ce rôle que l’on persiste à faire jouer à la culture prend des allures de totales absurdité.

si évoquer et insister sur ce décrochage vous semble relevé d’une attitude d’enragé je veux bien l’assumer.

parce qu’à l’évidence nous allons droit dans le mur.

maintenant je vais vous expliquer comment nous arrivons à donner cette fonction réconciliatrice à la culture ? essayez de suivre.

on y arrive d’une manière très simple : en découplant l’esthétique, l’éthique et la politique.

du coup comme vous dites une oeuvre peut exister d’elle-même en s’en tenant à une critique qui ne relève que d’un jugement d’ordre esthétique.

et si on en reste là effectivement tout est beau, tout est parfait et tout permet de faire en sorte que les hommes soient tous des frères etc…

sauf que ça ne marche pas !

c’est ce que je disais au sujet de l’article d’Edel sur Handke : les livres de Handke permettent de comprendre son soutien à la Serbie, parce que ce qu’il écrit est toujours centré sur lui, le reste il s’en tape, mais tout le monde trouve ça génial parce qu’il a du talent et que c’est bien écrit, sauf que tout le monde saute au plafond quand il va soutenir les snipers serbes, et on a envie de leur dire ben oui il suffit de lire ce qu’il écrit, sauf qu’en le lisant les lecteurs en sont rester au seul niveau esthétique de l’oeuvre, et du coup ils ne comprennent plus quand les aspects éthiques et politiques apparaissent.

nous pourrions en rire.

en rire, c’est justement ce que dit Céline de ses pamphlets : c’était une plaisanterie, vous n’allez pas prendre ces écrits au sérieux c’était pour rire.

sauf que si on regarde le Voyage sur le seul plan esthétique mais aussi sur le plan éthique et politique ce livre nous dit autre chose.

Edel parlait de Mann : Mann a fait le cheminement exactement inverse à celui de Céline.

Céline au départ vit dans une famille antisémite, quand on lit le Voyage on se dit qu’il s’est sorti de là, sauf que quand les circonstances changent il y revient.

Mann c’est le contraire : au départ c’est un parfait esprit « nazi », l’écriture va le faire cheminer vers une éthique humaniste avec la Montagne et ensuite avec Faustus.

voilà, on ne peut pas sortir de ce système, tous les livres disent quelque chose au delà de la forme, et c’est comme ça.

alors oui, aujourd’hui ça me gonfle, parce que temps de Dexter il n’y avait ce danger éminent d’un retour en force d’extr^me droite, les temps changent, il faut s’adapter.

cela dit closer je comprends aussi ceux qui comme vous préfèrent faire l’autruche, c’est tellmeent plus confortalbe pour l’esprit.

pado dit: à

Pour mon chaloux.
N’oublie pas que tu trouver dans chacun de mes commentaires la faute d’orthographe à toi réservée.

hamlet dit: à

Paul Edel dit: 21 juillet 2019 à 12 h 49 min

compte tenu de ce que vous êtes et vous faites je n’irais pas m’abaisser à me disputer avec Delaporte, au yeux de pas mal de personnes ici vous valez bien mieux que ça, ne ternissez pas votre image.

renato dit: à

Lu Wolf et Handke bien avant de savoir qu’un PE existait. Auteurs mis entre ceux qu’il n’est pas utile de relire.

renato dit: à

P.S. au 21 juillet 2019 à 13 h 06 min, moi aussi je suis ouvert aux autres, mais je les choisi.

renato dit: à

Cela dit, Handke avait le droit de prendre position en faveur des Serbes, je suppose que n’étant pas stupide, il savait bien à quoi il s’exposait.

Chaloux dit: à

« N’oublie pas que tu trouver »

Non je n’oublie pas que je trouver dans prose à toi de petit ig-norant pleint de joses traient amuzentte cui gondeaulle moy anan plu fynirent!

Chaloux dit: à

renato dit: 21 juillet 2019 à 13 h 11 min
P.S. au 21 juillet 2019 à 13 h 06 min, moi aussi je suis ouvert aux autres, mais je les choisi.

Traduction : Toto ne se laisse pas aimer dans le noir par des inconnus.

Une leçon pour toi, Jazzi.

et alii dit: à

avec mon amie Ida Mireille, ce qui était terrible, c’est qu’elle pleurait:de froid l’hiver;et les profs ne comprenaient pas et la forçaient à se déshabiller, car elle était emmitouflée et gardait ses gants pour écrire:ses copies de rédac étaient lumineuse, ensoleillées, comme si elles avaient capté toutes les couleurs de son pays natal; mais les profs insistaient et de grosses larmes coulaient sur ses joues qu’elle n’essuyait plus; le soleil, c’était elle pourtant ;je disais son prénom entier en un mot Idamireille,je sais encore son patronyme bien sur;ses parents étaient directeurs de lycée;elle rentra « au pays »à la fin de l’année

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 13 h 00 min

Un Pétomane pathologiquement Jaloux qui essaie de se faire passer pour Juif pour dissimuler qu’il est Nazi, essayant de nous donner des leçons d’éthique littéraire !!

On aura tout vu vraiment sur ce blog…

pado dit: à

13h19
Je te siffle, tu viens, merci mon chaloux.
A propos de fautes d’orthographe, tu devrais relire les commentaires de ton pote Pécuchet et lui appliquer tes règles de cracheurs-insulteurs.
C’est juste une suggestion.

Et surtout n’oublie jamais ta devise :
« Fatuité, vacuité, mythomanie »

Au prochain sifflement mon chaloux.

Jazzi dit: à

« Toto ne se laisse pas aimer dans le noir par des inconnus. »

Il ne connait donc pas les plaisirs de l’aventure, Chaloux !

pado dit: à

Ahhhh ! Les majuscules de Pablito.
Une merveille.

et alii dit: à

étaient lumineuses

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 13 h 00 min

« maintenant je vais vous expliquer comment nous arrivons à donner cette fonction réconciliatrice à la culture ? essayez de suivre. »

Ça sent « Mein Kampf » – mégalomanie incluse.

Jazzi dit: à

« le soleil, c’était elle pourtant (…) elle rentra « au pays »à la fin de l’année »

Première peine de coeur de notre chatte anglaise et alii, snif !

pado dit: à

13h31

Ce qu’il faut reconnaître à Pablito, c’est son sens de l’humour, et sa compréhension du second degré.
Un maître du genre le clown.

Chaloux dit: à

pas d’os pas de couilles, je t’ai répondu par distraction. Et ne confonds pas, je te prie, Pablo et Renato qui s’expriment admirablement dans une langue étrangère, avec un gros phion baveux à dents pourries comme toi, qui ne connait pas sa langue maternelle. Retourne à ton tricot. pado, tu n’as pas quoi.

renato dit: à

La goujaterie comme règle de vie, c’est à ça que l’on reconnaît les parvenus, pas étonnant que par-dessus le marché ils soient fort frustrés.

pado dit: à

Mon chaloux 13h38

Que tu es beau quand tu craches mon chaloux.

renato dit: à

Harlem Renaissance

De Zora Neale Hurston et Langston Hughes, Mule Bone: A Comedy of Negro Life.

Comédie sur la vie afro-américaine horss de stéréotypes raciaux, basée sur un conte populaire recueilli par Hurston en Floride lors de son travail d’anthropologue.

Chaloux dit: à

Il ne connait donc pas les plaisirs de l’aventure, Chaloux !

Tu veux dire qu’il n’a pas le goût des pochettes surprises.

hamlet dit: à

bon reprenons alors au début !

nus savons bien tous comment nous avons échoué ici, qui se souvient du temps où nous portions des numéros à la place de nos pseudos.

renato était numéro 4, Bérénice numéro 8, Jazzi quel était ton numéro déjà ?

moi, je m’en souviens j’étais numéro 6.

je n’ai jamais voulu m’échapper, ni troubler l’ordre, je me suis toujours montré respectueux des règles et des procédures, je n’ai jamais enfreint les lois, j’ai toujours été poli avec mes camarades et je n’ai jamais hurlé « je ne suis pas un numéro!!! »

https://www.youtube.com/watch?v=y4DvvTZXhl4

closer dit: à

« vous dites : il suffit de lire le Voyage en ignorant le reste. »

Non, il ne faut pas ignorer Mort à Crédit, ni Semmelweis (dans lequel Céline révèle sa vraie nature d’humaniste, je parle de sa nature d’humaniste écrivant Semmelweis, mais je ne suis pas sur que vous compreniez).

Quant au Voyage, il respire la compassion pour les humbles et les damnés de la terre. A posteriori, on pourra toujours trouver des passages suspects soigneusement sortis de leur contexte ou carrément tronqués que l’on brandira en bramant « vous voyez, « Bagatelles » s’y trouvait déjà en germe!

Ça, c’est votre position d’inquisiteur, hamlet. (Entre parenthèses, fichez la paix à Thomas Mann, dont La Montagne Magique ne contient en germe aucune politique et se contente d’être un chef d’œuvre immense (encore que l’on pourrait trouver de l’antisémitisme dans le personnage de Nafta, hé, hé… qu’en dites-vous? Heureusement que Th Mann a bien tourné, sinon, je vous fiche mon billet que sa Montagne serait désossée depuis longtemps).

Où avez-vous été chercher que l' »on » voulait donner à la culture une fonction de réconciliation? Personne de sérieux ne dit ça et surtout pas moi. La culture, c’est la guerre hamlet. Bourdieu l’avait compris à sa manière simpliste et mécanique. La transmission d’une certaine culture assure « la distinction », autrement dit la ségrégation entre les groupes sociaux. Il ne le dit pas, mais la seule conclusion logique est qu’il faut détruire cette culture décidément trop élitiste. Les pédagomanes qui ont très bien compris cela s’attachent à éliminer de notre enseignement non seulement notre culture classique mais aussi notre histoire (du moins vue sous un angle valorisant). Pour eux le temps presse, des départements entiers sont maintenant peuplés de familles que rien dans leur généalogie ne rattache à la France d’il y a seulement une génération ou deux. Non seulement rien ne les y attache, mais ils sont entretenus 24h/24h dans l’idée que la France est immonde parce qu’elle a réduit leurs ancêtres en esclavage, qu’elle est peuplée de croisés et de juifs, etc. Il ne s’agit même plus de lutte des classes mais de guerre de civilisations potentielle. Le temps presse pour éviter la guerre, la solution d’aujourd’hui: aux chiottes la culture tradi qui exclue, place à un merveilleux syncrétisme bisounours où chacun aura sa place à l’égal des autres.. Il va falloir faire cohabiter la culture du mariage pour tous et celle de la charia! Vous imaginez le tableau et le travail que cela représente! Je m’éloigne du sujet vous me direz, je passe de la culture littéraire à la Kultur comme civilisation. Mais c’est lié bien sur.

Et puis arrêter de coller cette étiquette de « nazi » à tout bout de champ (vous n’êtes pas le seul). Thomas Mann n’a jamais été un parfait esprit nazi à aucun moment de sa vie, c’est ridicule, puéril. Tout partisan d’un régime autoritaire n’est pas un nazi.

Je n’ai jamais lu Peter Handke, mais ce que j’en lis me le rend plutôt sympathique, sauf ce que vous dites, dont je ne crois pas un mot, qu’il aurait approuvé le tir aux pigeons d’enfants dans des cours de récréation. Impossible. Mais avoir défendu les serbes quand ils étaient à terre c’était courageux. Chez nous, oublié l’admirable allié serbe de la guerre de 1914, oubliés les atrocités croates contre les serbes pendant WW2, oubliée la légion SS nazie musulmane recrutée en Bosnie pendant WW2! Les serbes n’ont pas été des anges, mais les croates et les bosniaques encore moins. Pas une raison me direz-vous…certes, mais l’histoire est comme ça hamlet, à votre âge il faudrait commencer à le comprendre, il serait temps. Et en attendant la seule épuration ethnique réalisée (qui n’intéresse personne) est celle des serbes de presque tout le Kosovo, berceau de leur histoire.

Et le pauvre hamlet est terrorisé par la montée de l’extrême droite en Europe! No comment.

Delaporte dit: à

« j ai défendu les écrits de Handke sans faiblir au moment où une partie de la Gauche le mettait méchamment au pilori dans l Observateur ! »

Très bien, PaulEdel, j’en prends évidemment bonne note. Je me basais dans mes commentaires précédents uniquement sur votre article de blog, que j’ai sans sans doute mal interprété tant il était peut-être peu clair et ambigu. S’il en est ainsi, PaulEdel, je ne vois donc pas ce qui nous sépare vous et moi à propos de ce géant des lettres. L’incident est clos. Cordialement et sans rancune.

closer dit: à

« vous dites : il suffit de lire le Voyage en ignorant le reste. »

Non, il ne faut pas ignorer Mort à Crédit, ni Semmelweis (dans lequel Céline révèle sa vraie nature d’humaniste, je parle de sa nature d’humaniste écrivant Semmelweis, mais je ne suis pas sur que vous compreniez).

Quant au Voyage, il respire la compassion pour les humbles et les damnés de la terre. A posteriori, on pourra toujours trouver des passages suspects soigneusement sortis de leur contexte ou carrément tronqués que l’on brandira en bramant « vous voyez, « Bagatelles » s’y trouvait déjà en germe!

Ça, c’est votre position d’inquisiteur, hamlet. (Entre parenthèses, fichez la paix à Thomas Mann, dont La Montagne Magique ne contient aucune idéologie et se contente d’être un chef d’œuvre immense (encore que l’on pourrait trouver de l’antisémitisme dans le personnage de Nafta, hé, hé… qu’en dites-vous? Heureusement que Th Mann a bien tourné, sinon, je vous fiche mon billet que sa Montagne serait désossée depuis longtemps).

Où avez-vous été chercher que l' »on » voulait donner à la culture une fonction de réconciliation? Personne de sérieux ne dit ça et surtout pas moi. La culture, c’est la guerre hamlet. Bourdieu l’avait compris à sa manière simpliste et mécanique. La transmission d’une certaine culture assure « la distinction », autrement dit la ségrégation entre les groupes sociaux. Il ne le dit pas, mais la seule conclusion logique est qu’il faut détruire cette culture décidément trop élitiste. Les pédagomanes qui ont très bien compris cela s’attachent à éliminer de notre enseignement non seulement notre culture classique mais aussi notre histoire (du moins vue sous un angle valorisant). Pour eux le temps presse, des départements entiers sont maintenant peuplés de familles que rien dans leur généalogie ne rattache à la France d’il y a seulement une génération ou deux. Non seulement rien ne les y attache, mais on les entretient 24h/24h dans l’idée que la France est immonde parce qu’elle a réduit leurs ancêtres en esclavage, qu’elle est peuplée de croisés et de juifs, etc. Il ne s’agit même plus de lutte des classes mais de guerre de civilisations. Le temps presse pour éviter la guerre, la solution: aux chiottes la culture tradi, place à un merveilleux syncrétisme bisounours où chacun aura sa place à l’égal des autres.. Il va falloir faire cohabiter la culture du mariage pour tous et celle de la charia! Vous imaginez le tableau et le travail que cela représente! Je m’éloigne du sujet vous me direz, je passe de la culture littéraire à la Kultur comme civilisation. Mais c’est lié bien sur.

Quant à Peter Handke, ce que j’en lis me le rend plutôt sympathique, sauf ce que dit hamlet sur son approbation pour tirer sur des enfants dans les cours de récréation. Je n’en crois évidemment pas un mot. Mais c’était courageux de sa part de défendre les serbes quand ils étaient à terre. Chez nous, oublié l’admirable allié serbe de la guerre de 1914, oubliées les atrocités croates contre les serbes durant WW2, oubliée la légion SS nazie constituée de musulmans de Bosnie! Les serbes ne sont pas des anges hamlet, mais les croates et les bosniaques encore moins. Ce n’est pas une excuse, me direz-vous, mais l’histoire est ainsi hamlet; à votre âge il serait temps de le comprendre, grand temps… En attendant, la seule épuration ethnique avérée et dont tout le monde se fout est celle des serbes du Kosovo…

Et le pauvre hamlet est terrorisé par la montée de l’extrême droite en Europe! No comment.

Jazzi dit: à

A propos de parvenus, renato

Au collège, je m’étais lié d’amitié avec un garçon qui m’en imposait par son intelligence et le fait qu’en musique et littérature, il était plus en avance que moi. Marc Offredorici était un petit brun bouclé, un peu replet, qui avait souvent des crises d’asthme, qui le retenaient au lit où il pouvait lire et écouter de la musique tout à loisir. Durant ses absences, je le tenais au courant des leçons et lui portais les devoirs à faire à la maison. Fils unique, ses parents étaient de modestes gardiens d’origine italienne. Le père s’occupait principalement du jardin et la mère du ménage. Ils habitaient un pavillon à l’entrée d’une superbe propriété située en plein centre de Cannes, en léger surplomb face à la mer. La villa Ekaterina, où grâce à cette famille qui m’avait à la bonne j’avais mes entrées, appartenait à de riches Anglais. Un lord anobli par la reine, qui avait inventé et déposé le brevet des machines à laver à jeton. Ils ne venaient dans leur villa qu’au plus fort de l’été. Le reste du temps, nous jouissions de la piscine, des courts de tennis, du parc et nous nous introduisions dans la maison de maître. Une sorte de villa palladienne décorée dans le goût anglais. Un jour, j’appris que les propriétaires avaient dû vendre la villa, devenue trop dispendieuse pour leurs finances La mère de mon copain me déclara que sa patronne, au moment de prendre définitivement congé de ces lieux de rêve, avait dévissé le pommeau en cuivre au bas de la rampe d’escaliers et avait introduit à l’intérieur un petit bout de papier enroulé sur lequel elle avait écrit : « cette maison ne pourra être rachetée que par des parvenus ! »
La rage des anciens riches pour les nouveaux riches m’a toujours amusée…

Pablo75 dit: à

maintenant je vais vous expliquer comment nous arrivons à donner cette fonction réconciliatrice à la culture ? essayez de suivre. on y arrive d’une manière très simple : en découplant l’esthétique, l’éthique et la politique. du coup comme vous dites une oeuvre peut exister d’elle-même en s’en tenant à une critique qui ne relève que d’un jugement d’ordre esthétique. et si on en reste là effectivement. tout est beau, tout est parfait et tout permet de faire en sorte que les hommes soient tous des frères etc…
hamlet dit: 21 juillet 2019 à 13 h 00 min

Exactement ce que les nazis pensaient. La culture ne peut pas être autonome, elle doit être au service de l’éthique et de la politique. De
l’éthique et de la politique nazis, bien sûr.

Même conception de la culture:

la culture a forgé une caste de gens
(hamlet)

ces milieux auxquels la culture a donné le caractère d’une caste
(Mein Kampf)

closer dit: à

Pardon, j’ai posté sans le vouloir à peu près le même commentaire…le « bon » est celui de 14h44.

renato dit: à

Il y a des nouveaux riches qui savent et des anciens riches qui n’ont jamais su, Jacques ; mais peu importe : c’est le savoir vivre qui fait la différence.

Delaporte dit: à

Aujourd’hui, lecture à la messe de l’évangile de Luc, sur la « meilleure part », qui est la part contemplative. Je souhaite, à notre cher PaulEdel et aux autres, cette possibilité de la part contemplative, parmi tant d’actions qui nous minent chaque jour. Quand le travail aura été aboli, la vie de l’homme se resserrera de manière essentielle sur la contemplation. Et alors on verra même un PaulEdel, peut-être un Jacuzzi, se redresser, dépouiller le vieil homme et enfin s’accomplir sereinement et pleinement. C’est aussi un bienfait divin que je me souhaite à moi-même :

__________________________

En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

Pablo75 dit: à

closer dit: 21 juillet 2019 à 14 h 58 min

Excellent.

Mais tu perds ton temps en essayant de convaincre un Pétomane pathologiquement Jaloux qui essaie de se faire passer pour Juif pour dissimuler qu’il est Nazi.

Comme Lenin, Stalin ou Hitler, le moteur de sa vie est le ressentiment. Derrière tout ce qu’il écrit, il y a ce mot. Tout ce qu’il arrive à penser en faisant des efforts surhumains tourne autour de ce concept. Si on ne sait pas cela, on ne comprend pas ce qu’il dit. Quand on le sait, tout s’éclaire. Même le pourquoi de la taille gigantesque et de la quantité ahurissante des Perles de Blog qu’il pond, inlassable, ici.

Maintenant il reste à comprendre la raison de ce ressentiment, ou plutôt la raison du lamentable ratage de sa vie qui a produit ce ressentiment.

J’ai ma petite idée sur la question, mais j’attends confirmation.

hamlet dit: à

closer dit: 21 juillet 2019 à 14 h 58 min

l’approbation de pablito à votre propos « bas de plafond » est pour moi suffisante, si pablito est d’accord avec vous alors je ne vois rien à ajouter.

Jazzi dit: à

J’ai commencé très tôt la contemplation, Delaporte.
Tout dépouillé que je fus, j’ai contemplé chaque recoins de la villa Ekaterina et en ai joui mieux que ses divers propriétaires !

x dit: à

Je viens de poster un message à propos de Yambo Ouologuem, Le Devoir de violence (prix Renaudot 1968). Apparemment, ça ne passe pas. C’est un comble !

Les lecteurs du blog qui connaissent les théories critiques de Hermann Broch, pas spécialement nazi, c’est le moins qu’on puisse dire, apprécieront la finesse des « déductions » de Pablo.
Sans doute n’a-t-il jamais eu l’occasion de trouver Création littéraire et connaissance aux Puces ?

x dit: à

Je vais tenter d’identifier ce qui coince dans ce message (pas assez de grossièretés sans doute ?) en le fragmentant.

Chaloux dit: à

Je ne voulais pas froisser Renato, qui comme nombre de survivances de la vieille Italie, m’inspire un certain respect.

x dit: à

Pas besoin, j’y suis ! C’est le lien fabula.

En lien avec le portrait d’Ayuba Suleiman Diallo, il faudrait peut-être évoquer le roman de Yambo Ouologuem, Le Devoir de violence (prix Renaudot 1968, une première pour un roman africain), texte qui s’en prenait aux notables noirs à travers la dynastie imaginaire des Saïfs (manière aussi de s’opposer à la bourgeoisie postcoloniale).
Mais aussi, même si la plus grande confusion règne à ce propos, les accusations (discutées) de « plagiat » dont il a fait l’objet. Plutôt un immense gâchis qu’une « success story ».

À vrai dire, la faible capacité d’attention sur les blogs, l’allergie à la nuance, le besoin de jugements manichéens et immédiats, mais plus encore la volonté exprimée par l’auteur me feraient douter de l’opportunité de le mentionner si le plus probable n’était pas l’invisibilité et le désintérêt le plus total…

Le dossier (complexe) se trouve donc sur le site dont on ne doit pas donner les coordonnées, mais que vous retrouverez tout seuls à partir de son intitulé : L’œuvre de Yambo Ouologuem. Un carrefour d’écritures (1968-2018)
Actes du Colloque de Lausanne (18-19 mai 2018)

Une anecdote pourrait cependant, sortie de son épineux contexte colonial, par extrapolation donc, fonctionner comme une allégorie de la vie littéraire :

En 2005, alors que Le devoir de violence et Lettre à la France nègre étaient réédités par Le Serpent à plumes, une cérémonie avait été organisée par le Festival Étonnants Voyageurs Afrique. Avec des invités de marque, mais sans l’auteur (encore bien vivant pourtant à cette époque), trop imprévisible pour le déroulement paisible d’une célébration ; des membres de sa famille et un court-métrage biographique étaient censés le remplacer avantageusement.
« Surgi de nulle part, un homme pénétra dans la salle et sans mot dire se rua sur le podium et renversa par terre toute la rangée de livres qui y étaient exposés. Un malheureux caméraman qui tentait de le filmer fut violemment poussé […] C’était Yambo Ouologuem en personne. […]] Pendant une trentaine de minutes, il parla, parla. […] Tout y passa. […] la trahison de l’Afrique, le reniement de soi. » (Diala Thiény Konaté)

On retrouve facilement l’intégralité du récit de « l’incident » sur la Toile.

Jazzi dit: à

Et moi, ne suis-je pas une survivance de la vieille Italie, Chaloux ! Cela dit, je ne suis guère froissable…

hamlet dit: à

closer : « Semmelweis (dans lequel Céline révèle sa vraie nature d’humaniste, je parle de sa nature d’humaniste écrivant Semmelweis, mais je ne suis pas sur que vous compreniez). »

bien sûr que je comprends, il soignait aussi les gens gratuitement quand ils n’avaient pas d’argent pour payer.

je vais essayer de vous dire les choses autrement et de façon plus simple.

ce que j’essayais de vous dire et de savoir ce qu’aujourd’hui nous pouvons retirer de cette histoire et de cet héritage.

regardez autour de vous ! nous sommes entourés de bataillons d’érudits qui comme vous n’ignorent rien de rien.

et les autres vous pondent des bouquins où ils vous racontent leur vie.

des experts et tout et n’importe quoi, qui pourraient vous dire à quel âge Sartre a fait sa première dent !

et alors ?

aujourd’hui que fait-on de tout ça ? et demain ? de toute cette érudition voyez-vous une seule personne qui puisse encore être capable de prévoir un avenir politique ?

voilà l’impasse et l’absudité où nous sommes, ce n’est pas une situation tragique pour vous ?

cette histoire a fini par scléroser la conscience politique, à chaque fois qu’une idée est avancée il s’en trouve un pour donner l’idée contraire.

comme l’autre débile qui voit des nazis partout sauf là où il faut les chercher.

voilà à quoi sert cet héritage : à se balancer des insultes débiles à la figure, en traitant de nazi à tort et à travers

comme si ce mot « nazi » ne voulait plus rien dire à personne et qu’il ne représentait plus rien ?

c’est ça que vous voulez closer ? un monde où le premier débile venu traite les gens de « nazi » ?

que fait-on de cet héritage aujourd’hui ? en dehors du fait de servir à quelques érudits de briller en société, c’était là ma seule question si vous y voyez de l’inquisition alors je peux vous dire que nous sommes tous très mal barrés !

Bérénice dit: à

Pablo, je vous croyais guéri mais non, remission de quelques heures. Et si je vous confizis estimer ma vie en un ratage total et qu’en aucune façon je n’éprouve de ressentiment à l’égard d’un tel ou d’une telle, vous me croiriez? Votre réussite ne vous réussit pas, on ne peut pas la lire. Est il possible de la faire passer autrement qu’à agresser, mépriser. railler et prouver que vous valez mieux qu’un autre? J’en doute, vous entretenez ce fameux caractère de la caste qui si elle ne garde pas jalousement ses acquis en conçoit une arme offensive. Je comprends qs je vous soyez l’ami de ce detestable Chaloux. Qu’Hamlet se trompe, je ne pose de pas la competence à l’expertise mais il existe tant de moyens pour le dire que vous négligez volontairement. Belliqueux et mauvais. Hamlet est auvergnat, cela vous va t il ?

Bérénice dit: à

15h45 non pour ma part et je m’en contrefous.

hamlet dit: à

x dit: 21 juillet 2019 à 15 h 36 min

merci, oui bien sûr et aussi Canetti, et aussi Gombrowicz.

Bérénice dit: à

Possède pour pose, mes excuses insincères.

et alii dit: à

du temps où nous portions des numéros à la place de nos pseudos.
c’est vrai?
En quelles années?

hamlet dit: à

closer, voilà un exemple nous sommes dans un monde où un type la Courante en mi mineur de Jean-Baptiste Loeillet transcrite pour piano par Godowsky, et qui en même temps s’avère être le dernier des crétins qui va utiliser le mot « nazi » à tort et à travers sans imaginer la moitié d’une seconde ce que ce mot représente !

ma question était de me demander comment nous avons pu en arriver là ?

comment ce monde a-t-il pu inventer des types d’une connerie abyssale qui en même temps connaissent les suites de Loeillet ?

nous avons réussi à construire un monde d’intelligence dénué de toute consicence politique.

c’est une situation totalement inédite.

et pour moi c’est une situation inquiétante.

et voilà ce que j’essayais de vous demander.

Chaloux dit: à

Oui Pablo, c’est extrait de la suite Renaissance. Godowsky est un événement dans l’histoire du piano.

https://www.youtube.com/watch?v=5hYl_Z5fcAU&t=1473s

(Je viens de relire la page que consacre Rebatet à Satie dans son Histoire de la musique. Infâme).

hamlet dit: à

alors la raison « scolaire » et « pédagogique » nous la connaissons.

il est arrivé un moment où les sciences humaines se sont effondrées, les ventes de livres ont chuté, et il n’y a pas eu de génération pour remplacer l’ancienne.

pourquoi ? comme a dit l’autre en 89 c’était la fin de l’Histoire, et quelque part il ne s’est pas trompé.

Pablo75 dit: à

hamlet dit: 21 juillet 2019 à 15 h 56 min

La vraie question, autrement plus grave, est: quel degré d’abjection il faut pour qu’un Pétomane pathologiquement Jaloux qui essaie de se faire passer pour Juif pour dissimuler qu’il est Nazi vienne donner des leçons d’Éthique Universelle ici?

Chaloux dit: à

Moi aussi, Jazzi, je suis en partie une survivance de la vieille Italie et même de la vieille Espagne. Ne le répète pas. Parvenu, non. Mais j’aime beaucoup Renato parce qu’il a un côté rejeton de vieille famille de domestiques du Vatican.

hamlet dit: à

je sais qu’il faut arrêter de se prendre la tête avec Pablo.

mais d’un autre côté pour moi il représente le pire de ce que notre monde est capable de produire : un crétin intelligent.

la question est pour nous de savoir si nous devons retenir le crétin ou l’érudit, et pour moi la réponse est claire.

et c’est pour ça que même si je sais que c’est gonflant j’ai essayé de montrer que derrière la soi-disant érudition de ce type on trouve une imbécilité stratosphérique.

voilà ce qui devrait tous nous inquiéter !

parce que notre monde est en train de nous fabriquer des millions de pablo !

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 21 juillet 2019 à 16 h 06 min

non pablo, le mot « nazi » est un mot important et grave, il représente un moment historique le plus dramatique de l’historie humain, et ce n’est pas une insulte de blog : tu ne dois pas l’utiliser à tort et à travers.

alors je te pose la question : comment tu peux à la fois connaitre les suite de Loeillet et en même temps de pas comprendre une chose aussi évidente !

qu’est-ce qui cloche chez toi ?

Pablo75 dit: à

La vraie question est: pourquoi notre Pétomane pathologiquement Jaloux qui essaie de se faire passer pour Juif pour dissimuler qu’il est Nazi prend-il pour des crétins tous les commentateurs de ce blog en essayant de leur faire croire qu’il est un grand spécialiste mondial d’Éthique, un donneur international de leçons de Moral Politique, alors que tout le monde voit qui ne vient ici que pour essayer de pourrir la vie de ceux qui lui crachent ses quatre vérités à la figure, comme le prouvent ses propres mots:

« vous démontrez par vos lâchetés mêmes la vacuité de vos propos. Et tâchez de vous maîtriser […] sinon, je pourrais fort bien, si ne j’avais peur de m’y salir les mains, vous pourrir la vie comme vous rêvez si fort de pourrir la mienne. »
(Clopine à hamlet)

« Pablo ton problème c’est moi que je ne suis pas Paul Edel, moi ta vie ici je vais te la pourrir !!! »
(hamlet dit: 3 octobre 2018 à 23 h 09 min

« je vais te pourrir la vie, hé oui Pablo, je vais te la pourrir ta vie parce qu’on ne peut pas passer lâchement ce que tu dis.[…] je vais
continuer de te pourrir la vie. »
(hamlet dit: 4 octobre 2018 à 12 h 33 min)

« tu veux un conseil ? reprend un petit congé sabbatique de quelques années, parce que je sens que je vais encore te pourrir la vie et après »
(hamlet dit: 20 juin 2019 à 21 h 02 min)

« c’est justement parce que tu as cette vision des choses que tu donnes envie de te pourrir la vie pablito ! parce que si toi tu veux boxer, moi ta vie je vais te la pourrir ! »
(hamlet dit: 17 juillet 2019 à 23 h 13 min)

Alexia Neuhoff dit: à

Paul Edel, vos inclinations politiques sont ce qu’elles sont. Vos griefs contre « la Gauche » (sic) et vos vieux ennemis de papier (l’Obs en tête) également. Convoquer Peter Handke sous prétexte de lui vouloir du bien pour, dans son dos, tirer quelques fléchettes rancunières n’est pas lui rendre service. Vous n’agissez pas au fond autrement que ceux qui, derrière leurs œillères, l’ont dénoncé, accusé. Vous l’instrumentalisez politiquement à votre tour. Or ce n’est pas un politicien qui s’est rendu sur les lieux du drame yougoslave mais bien un écrivain. Sa démarche n’a été comprise par à peu près personne, ses amis (Claudio Magris, par exemple) ont tenté d’y trouver une explication. C’est un homme, seul, qui s’est jeté à contre-courant dans un torrent de sang et de fureur. Il ne fait jamais bon penser à contre- courant surtout lorsque de la berge ne fusent que des anathèmes et des injures. Comme il l’a dit, il a voulu « écouter, donner à voir et à réfléchir. Sans juger ». C’est sans doute la définition qu’il donne au rôle de l’écrivain. Aucun de ces verbes (écouter, donner à voir, réfléchir) ne caractérisent le domaine politique. Quant à « sans juger »… cela ne figure pas à son vocabulaire.

hamlet dit: à

Pablo75 dit: 21 juillet 2019 à 16 h 19 min

et alors ? c’est sûr qu’un type qui utilise le mot « nazi » à tort et à travers sans avoir aucune conscience de ce que ce mot peut représenter on n’a qu’une seule envie c’est lui pourrir la vie !

où y vois-tu une anomalie ? toute personne normale agirait de cette façon-là !

et si tu ne le comprends pas c’est juste parce que tu es idiot.

Pablo75 dit: à

Autrement dit: qu’est-ce qui fout un malade mental de son espèce ici?

Pourquoi n’est-il pas enfermé alors qu’il est si clairement cinglé?

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