de Pierre Assouline

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Samuel & Beckett en franchise postale

Samuel & Beckett en franchise postale

Bigre ! Voilà des éditeurs qui ne marchandent pas leur admiration. Ce qui est pour le moins risqué. Que Samuel Beckett ait été l’un des plus grands épistoliers littéraires du vingtième siècle, ce volume de Lettres (The Letters of Samuel Beckett, traduit de l’anglais par André Topia, 802 pages, 55 euros, Gallimard) en témoigne avec éclat. Mais « peut-être de tous les siècles », vraiment ? Malgré la prudence de la formulation, on se dit que les éditeurs George Craig, Matha Dow Fehsenfeld, Dan Gunn et Lois More Overbeck ont suffisamment de biscuits pour s’avancer ainsi. Eux ont déjà tout lu et surtout transcrit de ce qui est sorti de son illisible plume postale : plus de 15 000 lettres écrites entre 1929 et 1989.

Ce premier volume, qui s’arrête en 1940, représente une sélection, étant entendu qu’il fallait conserver un équilibre entre l’unique et le représentatif tout en privilégiant tout ce qui permettait d’éclairer l’oeuvre : 2500 lettres reproduites, et 5000 autres évoquées en notes. Ah, les notes ! Du nanan pour une Pléiade à venir. En fait, l’ouvrage contient deux livres en un : les lettres et les notes. Outre les nombreuses institutions américaines qui ont financé ce chantier, Emory University a véritablement abrité le « Projet Beckett » de bout en bout, mettant des équipes d’étudiants à la disposition des éditeurs pour les recherches et vérifications permettant d’établir des chronologies, des recoupements et des notices biographiques de chacun des correspondants de l’écrivain avec une grande rigueur. 65% de sa correspondance a été écrite en anglais, 30% en français et 5% en allemand, polyglottisme qui lui permet de découvrir les classiques dans leur jus.1333982914_SAMUELBECKETT

Si Beckett n’a pas voulu s’occuper de l’édition de sa correspondance, il l’a appuyée et encouragée. « Surtout pas de commentaires ! » avait-il simplement demandé, injonction à laquelle il lui fut répondu par un amendement qu’il accepta : « Pas de commentaires, mais il faut du contexte ». Pour autant, cela n’alla pas de soi car si les galériens de cette édition, convaincus que le départ entre la vie et l’œuvre est indiscernable, étaient d’avis que les lettres relevaient des Œuvres complètes, Jérôme Lindon, son ami et éditeur en France, considérait que l’œuvre ne concernait que ce qui avait été publié. Un point de désaccord a d’ailleurs surgi entre les éditeurs (ce qui ont travaillé sur le corpus) et les héritiers de Beckett : les premiers jugeaient que ses allusions obsessionnelles à ses problèmes de santé (palpitations cardiaques, furoncles, kystes, souffrances aux pieds etc) permettait une meilleure intelligence de l’œuvre, contrairement aux seconds qui voulaient les supprimer.

Que fait-il pendant ces années 1929-1940 ? Il voyage beaucoup entre Dublin, Londres et l’Allemagne, occupe un poste de répétiteur d’anglais à Normale sup et un autre de lecturer au Trinity College d’Oxford, visite les musées de Dresde notamment dont il fait des comptes rendus détaillés révélant un jugement esthétique très pointu. Auteur débutant, il fait preuve d’un souci du compromis qui contraste singulièrement avec les exigences sans concession du futur dramaturge attaché au respect de la moindre de ses didascalies. Ainsi prévient-il l’éditeur de son premier roman Murphy (1938) qu’il est tout disposé à couper dans le texte ce qui pourrait en brouiller la lecture. A la veille de publier son essai sur « ma merde Proust », il se dit « impatient d’arracher les couilles de la pine critique et poétique proustienne », ce qui est un beau programme en soi. Son humour ? Lorsque Nancy Cunard rassemble des opinions d’écrivains sur la guerre civile espagnole, il répond  d’un mot : « Vivelarepublique ». « Elle a à nouveau écrit pour me demander de développer ».

Il s’autorise des jugements littéraires pour le moins expéditifs, mais ou, ailleurs que dans une correspondance privée, un écrivain peut-il se lâcher sur ses collègues de bureau, être franc enfin ? Le Moulin sur la Floss de Georg Eliot ? « Au moins supérieur aux pièces historiques de Shakespeare ».  La Cousine Bette ? « Un Hugo à la Bourse » ; La Nausée de Sartre ? « Extraordinairement bon ».  Le Dante de TS Eliot ? « Insupportable de condescendance, de mesure & de ton professoral ». Enfant, il lisait Schopenhauer, moins comme un philosophe que comme un poète, surtout lorsqu’il était malade : il avait découvert que toute autre lecture lui confirmait le sentiment d’être malade.

On voit Beckett reprendre dans Pantagruel le terme de « Sorbonagres » pour railler les professeurs dont il ne veut surtout pas être, préférant livrer ses traductions de l’italien aux éditeurs, publier ses poèmes dans des petites revues ou tapiriser du côté de Normale sup. Mais « les châtreurs de truie de l’impôt sur le revenu », il ne semble pas qu’il l’ait emprunté à Rabelais, pas plus que le « fouting à la porte », ni son évocation de l’ancien président de la République française comme « Ponsieur Doumerde », ou celle de Thomas d’Aquin en « péripatéticien tétragonal » ! Il se lâche, se fend parfois d’un « tant pisse », risque un « dies diarrhoeae » en écho au Dies Irae, moque son éditeur en le transformant en Shatton & Windup. Il ne se ménage pas, prompt à l’autocritique si nécessaire. Ainsi lorsqu’il s’en veut d’échouer à aimer Mallarmé qu’il trouve décidément trop jésuitique alors que lui, Beckett, se voit trop puritain en poésie, peut-être par souci maniaque de l’intégrité dans un surplis :

« Je porte le deuil de l’intégrité de l’émission de sperme chez un « pendu », ce que je trouve chez Homère & Dante & Racine & parfois Rimbaud, l’intégrité des paupières tombant avant que le cerveau ne soit conscient du grain de poussière dans le vent. Pardonner tout cela ? Pourquoi l’esprit est-il si imperméable au pus et le vent si avare de ses grains de poussière ? »

1496_1samuel_beckett__writer__paris__april_13__1979Trois morceaux de choix. Le premier est une lettre fascinante à un ami (10 mars 1935), assez longue,  dans laquelle il parle de sa psychanalyse et son désir de se débarrasser de son « sentiment d’altérité arrogante » : il se croit trop bon pour faire quoi que ce soit d’autre que ce à quoi il se croit destiné mais qu’il ne sait pas encore nommé, cette chose qu’on appellera la littérature pour faire au plus simple, activité que plus tard le lauréat du prix Nobel justifiera par une formule demeurée célèbre par sa modestie même : « Bon qu’à ça ». Le deuxième morceau de choix est plutôt une curiosité : une lettre du 2 mars 1936 expédié de Dublin à Moscou et adressée au grand cinéaste Sergueï Eisenstein. L’Irlandais, alors âgé de 30 ans, pose sa candidature à l’admission à l’Ecole d’Etat de cinématographie que dirige le Russe. Il veut y apprendre les techniques du scénario et du montage. On le sait, le projet restera sans suite, ce qui n’est pas plus mal. Autre vrai morceau de choix : une lettre du 9 juillet 1937 au berlinois Axel Kaun, éditeur chez Rowohlt. Peu importe que Beckett finisse par décliner sa proposition de constituer une anthologie des poèmes de Joachim Ringelnatz ; la réponse, rédigée en allemand, va bien plus loin car, pour motiver son refus, il développe sa propre esthétique en deux pages recto verso et c’est un vrai document :

« (…) Grammaire et style ! Pour moi, ils semblent être devenus aussi hors de propos qu’un costume de bain Biedermeier ou l’imperturbabilité d’un gentleman. Un masque Il faut espérer que le temps viendra, Dieu merci, dans certains cercles il est déjà venu, où la meilleure manière d’utiliser le langage sera de le malmener de la façon la plus efficace possible. Puisque nous ne pouvons pas le congédier d’un seul coup, au moins nous ne voulons rien négliger qui puise contribuer à son discrédit. Y creuser un trou après l’autre jusqu’au moment où ce qui se cache derrière, que ce soit quelque chose ou rien, commencera à suinter – je ne peux imaginer de plus noble ambition pour l’écrivain d’aujourd’hui (…) Je sais qu’il y a des gens, des gens sensibles et intelligents, à qui le silence ne manque pas. Je ne peux m’empêcher de supposer qu’ils sont durs d’oreille. ».

Et James Joyce alors ? Difficile de ne pas penser à lui, d’autant qu’ils étaient proches. Le work in progress de Finnegans Wake paraît alors en fragments. Mais Beckett, qui y voit « une apothéose du mot » plutôt qu’une glorification du silence qui sous-tend toutes choses, l’écarte, jugeant que les Logographes de Gertrude Stein se rapproche davantage de ce qu’il veut dire. Avant de conclure :

« Faisons comme ce mathématicien fou qui appliquait un nouveau principe de mesure à chaque étape spécifique de son calcul. Tempête dans les mots au nom de la beauté. Entre-temps, je ne sais rien. C’est seulement de temps en temps que j’ai la consolation, comme maintenant, d’avoir le droit de violer une langue étrangère aussi involontairement que j’aimerais le faire, consciemment et intentionnellement, contre mon propre langage, et –Deo juvante- le ferai ».

On a tellement insisté sur la pathologie propre aux obsédés du point virgule (j’en suis et je ne me soigne pas) qu’on en a passé sous silence des sectateurs de l’esperluette (Beckett en fut). Pas une lettre qui n’en soit constellée, ce qui leur donne un certain halo artistique. Même quand il n’écrit pas à la machine, il ne peut s’empêcher. En fait, et systématiquement sous sa plume, la « & » remplace le « et » ; ce qui n’est sûrement pas anodin ; étrangement, la légion de chercheurs mobilisée par Emory University ne nous dit rien de cette manie de l’ampersand, elle qui traque le moindre signe qui fait sens, ou alors j’ai raté quelque chose.

La traduction est fluide et agréable. A noter que le traducteur avoue son impuissance à distinguer en français publisher de editor, les deux ne faisant qu’un chez nous sous le vocable insatisfaisant de « éditeur » ; de même pour l’anglais production qui, dans le monde du théâtre, ne désigne pas seulement la dimension financière et commerciale, comme c’est le cas pour « production » en français, mais englobe également la conception de la mise en scène. La version française a été financièrement encouragée la Fondation d’entreprise La Poste. C’est bien le moins. En nos temps de courriels compulsifs, ce rappel de ce que fut le courrier à son meilleur est opportun. De là à parler de culture épistolaire, il y a un grand pas, mais pourquoi pas. Espérons que le savoir vivre en fait partie. Il exige des épistoliers que, comme Beckett s’y est tenu jusqu’à la fin de sa vie, non seulement ils répondent (cela ne va plus de soi) mais qu’ils le fassent par retour de courrier (de plus en plus rare) et avec une certaine courtoisie les questions fussent-elles envahissantes et chronophages.

Alors, Beckett, le plus grand épistolier ? Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que pour la première fois, je me suis laissé prendre non à simplement consulter pour y piocher, mais bien à lire près de 800 pages d’un volume de correspondance de la première à la dernière lettre, non par sauts et gambades mais en continu, passionnément tenu tant par Samuel que par Beckett, par l’homme que par l’écrivain, porté par l’élan même de l’intelligence du scripteur, son humour, sa finesse, son acuité et, déjà, sa vision du monde. Vite, la suite !

(« Samuel Beckett dans les années 70, photo D.R., en 1920, photo D.R. et en 1979 photo Richard Avedon)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

744 Réponses pour Samuel & Beckett en franchise postale

datura46/47/48 dit: à

30 mai 2014 à 10 h 50 min
là, professeur vous devenez aussi très banalement chiant

Widergänger dit: à

Il est vrai qu’il y a un arrière fond épique dans de nombreuses œuvres importantes du XXè siècle. Chez des poètes notamment, où l’épique se mêle au lyrique à des degrés divers (Akhmatova, Nazim Hikmet, Neruda) ou chez Peter Hanke qui relit les romans du moyen-âge avec une grille de lecture épique, ce que ces romans sont effectivement en partie, car l’épique inonde aussi dès le moyen-âge le genre romanesque comme, à l’inverse, le genre romanesque influence la chanson de geste. Beckett se situerait donc dans ce vaste courant dans une greffe de l’épique qui ne ressemblerait à aucune autre et c’est ce qui ferait le style particulier à Beckett.

datura46/47/48 dit: à

« Surtout pas de commentaires ! » avait-il simplement demandé, injonction
injonction est-il interprété

ueda dit: à

« Je trouve intéressant, d’un point de vue critique, que Beckett ait pu songer à écrire à Eisenstein qui est un auteur de films épiques. C’est extrêmement surprenant. » (WG)

My hunch:

Ce n’est nullement l’épopée qui l’intéresse.
Il veut étudier ce que les doctes appellent aujourd’hui le langage filmique et Eisenstein est reconnu comme un maître de ce langage.

ueda dit: à

« Beckett se situerait donc dans ce vaste courant dans une greffe de l’épique qui ne ressemblerait à aucune autre »

C’est cette interprétation qui ne ressemble à aucune autre.

S’il l’avait entendue, le greffon SB aurait sorti ses griffes.

Widergänger dit: à

De même Marguerite Yourcenar utilise le genre des « Mémoires » comme un modèle de genre littéraire mais pour le détourner de son emploi dans ses « Mémoires d’Hadrien ». Ou encore Céline qui se sert du genre picaresque dans Le Voyage, mais pour le détourner à son profit en mettant en œuvre un antihéros de l’échec.

Widergänger dit: à

Ou encore Camus dans « L’Etranger » qui qe sert de la tragédie grecque pour l’intégrer au genre romanesque afin de formuler ce qu’il entend par « absurde ».

datura46/47/48 dit: à

grammaire éditoriale
le chacal en français d’ascension
« Il aurait valu lire, en, filigrane, que ce territoire l’intéressait tout particulièrement. Et pour le conquérir, le rapprochement avec Carmen Balcells est devenu évident. »
un chacal deux shakos phalliomnivores ou valiuminoideés

ueda dit: à

Widergänger dit: 30 mai 2014 à 11 h 17 min
Widergänger dit: 30 mai 2014 à 11 h 16 min

Cela va de soi,
si j’en juge par moi,
mais tant de détours
pour désespérer Crayencour?

Widergänger dit: à

Non, parce que Beckett a tourné un film sans l’aide d’Eisenstein. Il aurait pu choisir des réalisateurs américains plus accessibles. Or, il s’est justement tourné vers un auteur d’épopées révolutionnaires.

Le genre épique me semble être une piste de lecture intéressante à laquelle on ne songe pas d’emblée en le lisant parce qu’elle est cassée. Mais il est de fait que ses personnages sont pris dans un « parcours » de faits mémorables mais la mémoire n’y est plus celle de leur communauté, plus rien ne fait communauté mais la communauté demeure comme un horizon possible.

Onésiphore de Prébois dit: à

La biographie est utile mais ne prouve absolument rien. Et d’ailleurs, quand bien même, elle expliquerait quelque chose, encore faudrait-il en analyser les réalités dans le texte, puisque jusqu’à nouvel ordre un texte est fait de mots et qu’il appartient à tout lecteur de s’atteler à comprendre non des faits biographiques, mais des mots, et comment ils sont agencés pour former un monde complexe qui est l’univers d’un auteur. (Widergänger)

Si Widergänger n’a pas recopié ces fortes paroles dans un quelconque manuel, j’applaudis et souscris sans réserve.Voilà de quoi rabattre le caquet aux gens qui pensent qu’on peut expliquer un écrivain par son asthme ou ses cors aux pieds.

Widergänger dit: à

l’arrière-fond épique des œuvres romanesques de Beckett n’est sans doute pas sans rapport avec ce que Jean-Luc Nancy appelle « la communauté désœuvrée », commenté par Maurice Blanchot dans « La communauté inavouable ». La solitude beckettienne s’analyse sur cet arrière-fond.

Widergänger dit: à

Maurice Blanchot analyse d’ailleurs le problème dans un chapitre intéressant intitulé « communauté et écriture ».

Widergänger dit: à

On pourrait appliquer à l’œuvred e Beckett justement ce qu’écrit Blanchot de ce chapitre « communauté et écriture », qui fait un peu le bilan de ce qu’il faut entendre du détournement de l’épique au XXè siècle : « La communauté n’est pas le lieu de la Souveraineté » ; c’est le débat qui inerve la chanson de geste (la Chanson de Roland comme Le Couronnement de Louis, ou Ami et Amile, ou encore Raould e Cambrai. Il poursuit dans un exposé très dense mais très pertinent : « Elle est ce qui expose en s’exposant. Elle inclut l’extériorité d’être qui l’exclut. Extériorité que la pensée ne maîtrise pas, fût-ce en lui donnant des noms variés : la mort, la relation à autrui ou encore la parole, lordsque celle-ci n’est pas repliée en façons parlantes et ainsi ne permet aucun rapport (d’identité ni d’altérité) avec elle-même. »

C’est une merveilleuse analyse de ce qu’il peut en être du style épique chez un Beckett.

ueda dit: à

@ WG

Que la solitude prenne sens sur le fond d’une « communauté impossible », c’est probable.

Mais pourquoi cette communauté devrait-elle être « épique »?

datura46/47/48 dit: à

Avec eux, j’ai appris que l’artisan sait toujours où il va, il sait comment il va produire son objet. A l’inverse, l’artiste ne sait pas forcément ce qui va se passer lors de son travail, il peut changer chemin faisant. »
La pêche Avec eux, j’ai appris que l’artisan sait toujours où il va, il sait comment il va produire son objet. A l’inverse, l’artiste ne sait pas forcément ce qui va se passer lors de son travail, il peut changer chemin faisant. »
La pêche Avec eux, j’ai appris que l’artisan sait toujours où il va, il sait comment il va produire son objet. A l’inverse, l’artiste ne sait pas forcément ce qui va se passer lors de son travail, il peut changer chemin faisant. »
http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20140530.OBS8952/pierre-soulages-l-artisan-sait-toujours-ou-il-va-l-artiste-pas-forcement.html

Bloom dit: à

ce Bloom se se situe quelque part entre Bloch et Legrandin.

Bloch, bien sûr, c’est « l’esprit de la tribu » comme disent les bons Français à la O d P. (blaze de naze).
Et il faudrait rester au niveau de pareille limace…? Niet, tovarich!
==
‘Lorsque T.B.Rudmose-Brown, Professeur de langues romanes à l’Université de Dublin, eut vent de cette annonce, il contacta sur le champ l’un de ses meilleurs anciens étudiants et lui conseilla de se porter candidat. » ibid.

ueda dit: à

« Mais pourquoi cette communauté devrait-elle être « épique »? »
> Mais pourquoi la relation à cette communauté devrait-elle être « épique »?

Onésiphore de Prébois dit: à

» Camus nous avait prévenu : « Mal nommer les choses c’est ajouter au malheur au monde. » (cité par XY)

Au fond, toute notre littérature classique, jusqu’à Camus et bien au-delà, dérive du « Cratyle » de Platon. Voir par exemple Boileau ( « ce qui se conçoit bien etc.). L’oeuvre de Beckett, au contraire, me paraît caractéristique, avec d’autres (Joyce, Céline, Queneau, Michaux,Ionesco, entre autres), de l’ouverture d’une crise de confiance profonde dans le langage, dont il faudrait analyser les causes, sûrement multiples, mais dont la théorie de l’arbitraire du signe, formulée par Saussure, est assurément une des plus importantes.

Widergänger dit: à

Blanchot poursuit : « La communauté, en tant qu’elle régit pour chacun, pour moi et pour elle, un hors-de-soi (son absence) qui est son destin, donne lieu à une parole sans partage et pourtant nécessairement multiple, de telle sorte qu’elle ne puisse se développer en paroles : toujours déjà perdue, sans usage et sans œuvre et ne se magnifiant pas dans cette perte même. Ainsi don de parole, don en « pure » perte qui ne saurait assurer la certitude d’être jamais accueilli par l’autre, bien qu’autrui rende seul possible, sinon la parole, du moins la supplication à parler qui porte avec elle le risque d’être rejetée ou égarée ou non reçue. »

Ce sont autant d’analyses qui me semblent fort pertinentes pour parler de la parole dans les romans de Beckett.

Widergänger dit: à

Ueda ne sait pas manifestement ce que signifie « épique »…

Widergänger dit: à

La mise en cause du langage, il y a une date symbolique importante pour ça, c’est la fameuse lettre à Lord Chandos de H. von Hoffmannsthal.

Onésiphore de Prébois dit: à

ce Bloom se se situe quelque part entre Bloch et Legrandin. (mézigue)

Les confidences de rabbin ivre qui singularisent les confidences de Bloom évoquent les radotages bavotants et complaisants de quelque concierge surnuméraire à la veille de sa mise au rancart, toute fière d’avoir touché jadis la main par inadvertance au célèbre Jean-Marie Ducon (décédé depuis). Antiquités judaïques…

ueda dit: à

Widergänger dit: 30 mai 2014 à 11 h 45 min
Ueda ne sait pas manifestement ce que signifie « épique »…

Mais nécessairement faux, mais un peu court.

Widergänger dit: à

Blanchot encore : « Ainsi il se pressent que la communauté, dans son échec même, a partie liée avec une certaine sorte d’écriture, celle qui n’a rien d’autre à chercher que les mots derniers : « Viens, viens, venez, vous ou toi auquel ne saurait convenir l’injonction, la prière, l’attente. »

Blanchot parle exclusivement de G. Bataille, mais on pourrait tout aussi bien parler de Beckett. Il cite par ailleurs deux ouvrages de Derrida qui pourrait nous servir à cerner ce qu’il en est chez Beckett de ce rapport entre écriture et communauté comme absence :
— D’un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie, Galilée
— Pas au-delà.

Widergänger dit: à

Cette injonction derridienne pourrait aussi servir d’ailleurs de grille de lecture du dernier recueil de nouvelles que je suis en train de traduire, dont la première : « Brodbeck et les livres ultimes ».

Bloom dit: à

« L’étudiant en question, S.B. Beckett, titulaire d’une maîtrise ès-lettres, suivit le conseil de son professeur, sans grand enthousiasme cependant. Il transmis sa candidature, qui fut rejetée. Le poste alla à un spécialiste du sarde. » …/…

Widergänger dit: à

Ensuite Blanchot s’enfonce dans des détails et des exemples de pseudo-commmunauté comme substitut à l’absence de communauté, non sans rapport avec le communisme comme les Surréalites ou Acéphale pour G. Bataille. Il ne voit pas tout l’intérêt qu’il pourrait tirer de sa théorie de la communauté pour comprendre tout le vaste courant épique qui inerve de très nombreuses œuvres du XXè siècle, dont celle de Beckett. Il y aurait tout un travail à faire en ce domaine qui est encore en friche.

Onésiphore de Prébois dit: à

« Viens, viens, venez, vous ou toi auquel ne saurait convenir l’injonction, la prière, l’attente. » (Blanchot, cité par Widergänger)

Cet appel, formulé par Blanchot à propos de Bataille, pourrait être repris à son compte par n’importe quel véritable écrivain.

datura46/47/48 dit: à

à alba qui parlait ici d’Israel , s’il y va, il entendra les parents appeler les enfants « bo, bo ena »
בא Bo

Widergänger dit: à

Je ne pense pas.

Par exemple le grand poème de Rimbaud « Génie » est une forme justement de prière qui en appelle à une nouvelle forme de communauté.

Widergänger dit: à

« lui qui nous aime pour sa vie infinie », écrit Rimbaud.

Widergänger dit: à

Sans doute le plus beau poème de Rimaud, le plus grand, le plus important ; je vous rappelle la fin, magnifique :

« Ô lui et nous ! l’orgueil plus bienveillant que les charités perdues.
Ô monde ! et le chant clair des malheurs nouveaux !
Il nous a connus tous et nous a tous aimés. Sachons, cette nuit d’hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, ses souffles, son corps, son jour. »

Onésiphore de Prébois dit: à

Les tentatives de Widergänger pour rattacher l’oeuvre de Beckett à un courant épique présent dans la littérature du XXe siècle ne me paraissent pas du tout convaincantes. Beckett, c’est pour moi, au contraire, de quelque façon qu’on l’aborde, une manière radicale de liquidation de l’épique. Solitude hagarde, réduction de la communauté et des rapports humains à leur plus misérable expression, non, décidément, je ne vois aucune parenté avec l’épopée dans l’oeuvre de l’auteur de « Fin de partie » ou de « Mal vu mal dit ».

des journées entières dans les arbres dit: à

« Un été à Paris, un doctorant en anthropologie est chargé par Samuel Beckett de classer ses archives. La rencontre lui semble si improbable qu’il en tient le journal afin de ne rien oublier. Le Beckett extravagant qu’il décrit est bien loin de l’homme austère qu’il imaginait. Ce récit est une réflexion sur l’image de l’écrivain, sa mémoire, l’utilisation de son oeuvre. »

anyone ?

http://www.martin-page.fr/

ueda dit: à

Joyce pensait à vous, WG (compliment)

Relisez la théorie du jeune Stephen sur les trois « formes » (épique, etc.)

Mais n’oubliez surtout pas que Lynch se moque de lui.

Il vous manque quelque chose qui ne manquait pas à Beckett et qui est l’ironie.

« If you bear this in memory you will see that art necessarily divides itself into three forms progressing from one to the next. These forms are. the lyrical form, the form wherein the artist presents his image in immediate relation to himself the epical form, the form wherein he presents his image in mediate relation to himself and to others the dramatic form, the form wherein he presents his image in immediate relation to others.


– Why not, indeed? – said Lynch, laughing.

– That’s a lovely one – said Lynch, laughing again.- That has the true scholastic stink.- »

Enjoy!

Widergänger dit: à

Mais déjà le simple fait que vous supposiez une « réduction de la communauté et des rapports humains à leur plus misérable expression » chez Beckett rend le concept de littérature épique opératoire pour en comprendre les déformations et les réductions à l’élémentaire chez un Beckett.

Il ne s’agit pas prétendre que Beckett écrirait des épopée… Il est toiujours difficile de se faire entendre ici…

Widergänger dit: à

Il est certain qu’il manquera toujours quelque chose à qui n’est pas ueda…!

Certains néanmoins s’en trouvent infiniment soulagés et heureux…

Widergänger dit: à

Le peintre Soulage va avoir son musée.

J’adore la peinture de Soulage. Très grand peintre.

Widergänger dit: à

«L’esprit de la pièce, dans la mesure où elle en a, c’est que rien n’est plus grotesque que le tragique, et il faut l’exprimer jusqu’à la fin, surtout à la fin.», écrit Beckett à Roger Blin qui monte alors En attendant Godot.

Propos qui a tout de même ses limites. Pour le théâtre sur une scène, c’est sans doute vrai.

Mais on ne peut guère le dire quand on arrive devant Auschwitz-Birkenau. On n’a pas du tout le sentiment de grotesque.

des journées entières dans les arbres dit: à

Yes, Someone !

« Notre cœur se trouve là où sont les ruches de notre connais­sance. Nous sommes tou­jours en route vers elles, nous qui sommes nés ailés et col­lec­teurs de miel de l’esprit, nous n’avons qu’une seule et unique chose à cœur — rap­por­ter quelque chose chez nous. »

— Nietzsche, Généa­lo­gie de la morale.

http://www.labyrinthiques.fr/2013/04/28/lapiculture-selon-samuel-beckett-martin-page/

bouguereau dit: à

Certains néanmoins s’en trouvent infiniment soulagés et heureux…

c’est un don chez lui..et on nse soulage pas de npas être toi dracul, tant il faut dla préméditation pour être aussi con

bouguereau dit: à

Mais on ne peut guère le dire quand on arrive devant Auschwitz-Birkenau. On n’a pas du tout le sentiment de grotesque

la mort te dmande pas ton avis, pov tarte de dracul

Jacques Barozzi dit: à

On ne connaissait, à travers son œuvre, que le Beckett laconique, grace a sa correspondance, on va enfin découvrir l’homme qu’il fut, l’un des modèles du Job à Passou !
Un bel homme cultivé qui a malmené les mots et les pensées mais qui est avant tout l’un des premiers hommes de lettres du XXe siècle…
Bons baisers de Cannes

bouguereau dit: à

renato dit: 30 mai 2014 à 9 h 29 min
Je suis horriblement fatigué… le frigo est presque vide… courses et au lit… bonne journée la compagnie…

..ha la vie d’artisss

bouguereau dit: à

l’un des modèles du Job à Passou !

..yavé peut pas kiffer les hipstères..un madoff récipiscent se convertissant à l’islam..là daccord il lui frait un brin d’causette

bouguereau dit: à

— rap­por­ter quelque chose chez nous

du macon, du jesus de lyon et des femmes nues..ouat else

ueda dit: à

C’est la foire aux lourdauds!

Combien de fois cite-t-on cette phrase de Niezsche en saluant sa beauté?
C’est-à-dire en la comprenant à l’envers?

Ces insectes travailleurs qui s’affairent à amasser le miel de la connaissance pour en faire quelque chose « à soi », c’est justement ce dont Nietzsche se moque!

Ce sont les Mauvaise langue, les Widergänger, les Branches qui n’ont pas encore commencer à se chercher eux-mêmes, et qui butinent dans leur abrutissement les larges tartines du garde-manger académique…

Il est question de l’oreille, ML!
Vous vous rappelez combien « vous n’avez aucun sens de la musique »?

En français, lourd rime avec sourd.
Je pose publiquement la question:
Est-ce le fruit du hasard?

« … wir haben eben unser Herz nicht dort – und nicht einmal unser Ohr! »

ueda dit: à

la mort te dmande pas ton avis, pov tarte de dracul

hihihi…

Allez, sortons!

des journées entières dans les arbres dit: à

sans fin, l’affamé …

Onésiphore de Prébois dit: à

Mais déjà le simple fait que vous supposiez une « réduction de la communauté et des rapports humains à leur plus misérable expression » chez Beckett rend le concept de littérature épique opératoire pour en comprendre les déformations et les réductions à l’élémentaire chez un Beckett. (Widergänger)

La radicalité d’une vision n’implique pas qu’elle ait quelque chose à voir avec l’épique.

Eh, Popée ! dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 13 h 51 min
La radicalité d’une vision n’implique pas qu’elle ait quelque chose à voir avec l’épique.

Par contre l’absence de vision implique une absence d’épique, ça il faut vous en convaincre petit lepeniste pacaîen.

Onésiphore de Prébois dit: à

Mais déjà le simple fait que vous supposiez une « réduction de la communauté et des rapports humains à leur plus misérable expression » chez Beckett rend le concept de littérature épique opératoire (Widergänger)

Opératoire en quoi, c’est la question que je me pose. Démonstration sur pièces, précise autant que possible, merci beaucoup.

WG dit: à

Wohngemeinschaft

Michel Alba vit-il avec Wiedergänger ?

Onésiphore de Prébois dit: à

Par contre l’absence de vision implique une absence d’épique, ça il faut vous en convaincre petit lepeniste pacaîen. (Eh Popée)

Ne confondez pas tout. Je suis un Caïn païen petit mais lapiniste (et latiniste de surcroît).

Widergänger dit: à

Je m’efforce de les rendre un peu plus intelligent et ils ne comprennent rien, mon pauvre Passou. C’est à désespérer de ce blog…!

mes cinquièmes dit: à

Occupez-vous de nous!

datura46/47/48 dit: à

http://www.laviedesidees.fr/Samuel-Beckett-dans-l-histoire.html

il n’est jusqu’à la presse danoise qui ne s’en fasse l’écho. Rien n’en transpire en France, alors que le livre est traduit du français – mais n’a pas trouvé à ce jour d’éditeur dans l’hexagone. Pourquoi ? Parce que les auteurs ne sont pas issus de la tradition universitaire ? Parce que la thèse soutenue y est insoutenable ? Selon Pierre et Valentin Temkine, en effet, En attendant Godot n’est pas la pièce que l’on a dit. La célèbre collection des Écrivains de toujours résumait naguère la pièce en ces termes : « Vladimir et Estragon, pantins en souffrance dans les limbes d’un no man’s land où tout se répète – paroles échangées pour durer, gestes de

datura46/47/48 dit: à

Que ressassent Vladimir et Estragon, ce tandem de gugusses paumés ? » (Compagnie Kick Théâtre, Centre théâtral de Guyancourt, 2007, cité dans le livre par François Rastier). Dès l’époque de la création, un critique avait donné le la : « Godot, dans un passé indéfini, lors de circonstances quelque peu incertaines, leur a donné un rendez-vous plutôt imprécis dans un lieu mal défini à une heure indéterminée ». Commentaire de Valentin Temkine : « On ne peut pas se tromper plus systématiquement ! »

D. dit: à

« Je m’efforce de les rendre un peu plus intelligent  »

Cher Michel, c’est comme moi, je reste le seul goûtant ma propre intelligence.

Dermatologue scandalisé..... dit: à

Messire Passou, je vous salue depuis mon cabinet !

Une célèbre commentatrice normande de votre blog de prestige, paysanne astucieuse, a fort justement remarqué que le visage de Sa Majesté Beckett dans votre illustration d’en tête pprésente une « peau si parcheminée qu’elle contient toute l’humanité entre ses rides ».

Pardonnez au dermatologue que je suis une réflexion professionnelle de bon sens :

« Ces rides pleines d’humanité, Beckette ou pas, toute cette crasse, c’est dégueulasse ! »

Bien à vous !

datura46/47/48 dit: à

La suite, donc, en attendant les Temkine les expédie énergiquement. Tout au contraire, l’œuvre a un lieu, un temps, et les personnages une identité bien précise. L’action se situe près de Roussillon, dans le sud de la France (où Beckett a effectivement séjourné durant la guerre), au moment de l’invasion de la zone libre, et les deux personnages de Vladimir et Estragon sont des Juifs qui attendent le passeur qui les sauvera : un certain Godot. En 1942, il n’y avait pas de raison pour eux de quitter le Roussillon ; en 1944, ils seraient déjà déportés. La scène se déroule donc précisément au printemps 1943.lettres
« 

datura46/47/48 dit: à

Il s’agit bien d’une thèse, puisque Temkine grand-père et petit-fils (Valentin, l’historien, et Pierre, le philosophe) en administrent démonstrations et scolies. La page décisive se trouve, dans l’édition courante chez Minuit, p. 13-14. Il y est fait allusion à « la Roquette », quartier parisien où se trouvaient au début du siècle et jusque dans les années 1930 des écoles talmudiques ; aux images de la Terre sainte, de la mer Morte, enfin au crime d’être né, à la circoncision. À quoi s’ajoute nombre d’indices convergents, l’un des plus frappants – et d’ailleurs déjà connu des spécialistes, mais, semble-t-il, sans qu’on en tirât conséquence – étant que le personnage d’Estragon se nommait initialement Lévy, comme en témoigne le manuscrit qu’on a pu voir il y a quelques années lors de l’exposition Beckett à Beaubourg.

Cependant, objectera-t-on, si précisément l’auteur a biffé ce nom pour le remplacer par un sobriquet plus fantaisiste, n’est-ce pas qu’il a délibérément renoncé à cet ancrage historique ?

datura46/47/48 dit: à

depuis le temps que les verres rayés de la photo me tracassent
« Beckett a donc dû chercher et trouver une certaine distance afin que les lecteurs ou spectateurs contemporains des événements ne les reconnaissent pas nécessairement de manière consciente, mais, en quelque sorte, les vivent de l’intérieur. Il crée ainsi, écrit Pierre Temkine dans un très beau texte intitulé « Ce que ça fait de ne rien en dire », un objet littéraire nouveau qui ne peut se comprendre qu’à partir de l’événement Auschwitz. Beckett effaçant le nom de Lévy s’interdit, dit Temkine, de « donner à voir le juif comme juif. Car il n’est ni la menace rampante fantasmée par les uns, ni la figure de la victime érigée par les autres. Beckett va directement à la chair et à l’os : ces gens-là, ce sont des hommes. Ils inspireront la compassion, le dégoût ou l’ennui, mais pas à cause de leur origine. » Un auteur qui traite un tel sujet ne peut plus désigner ses personnages ni les nommer. Désigner, nommer, c’est désormais dénoncer – détruire. L’auteur a alors besoin d’un autre public : un public qui ne puisse s’imaginer qu’il comprend parce qu’il reconnaît, identifie. Il faut laisser le sujet dans un clair-obscur, afin de ne pas inviter le public, à son tour, à désigner. Il s’agit de respecter les personnages, de ne pas les ficher ou les étiqueter, dit Pierre Temkine, citant Lévinas : « La meilleure façon de rencontrer autrui, c’est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux » (Emmanuel Lévinas, Éthique et Infini, Livre de Poche, p. 79).

ueda dit: à

Photos du bas

Braguette.

Boutons ou fermeture éclair dit: à

Ok, fermée.

datura46/47/48 dit: à

this essay argues that a cultural product becomes a classic when it is collectively imagined as meaningful over time and across cultural boundaries. This process, called meaningfulness, is grounded in everyday life.

Are Novels Part of Our DNA?

Sergio dit: à

ueda dit: 30 mai 2014 à 0 h 02 min
« C’est à dire, Sergio, qu’avec la ficelle,
vous pouvez toujours faire un roti
comme Attila, sous la selle »

Un Tchechnik, un ataman!

Les gars, ils font le tour du bison par-dessous. Au galop, avec les quatre membres qui remontent de partout pour assommer, et même un ou deux brimborions genre sabre pour compliquer le fromage… Même Portat des Oncelles il a pas essayé !

rose dit: à

Rien à voir avec l’épique. Ni avec le colegram.
De Koltès à Beckett théâtre de la cruauté avec entre les deux Ionesco.
Franche lucidité – déstructuration du langage liée à une totale incertitude, du présent & de l’avenir.

Widergänger dit: à

Temkine, c’est n’importe quoi. Rien dans la pièce telle qu’elle existe et telle qu’elle a été publiée ne laisse place à une telle interprétation.

Et une telle interprétation ne rend absolument pas compte des procédés dramatiques nouveaux de la pièce de Beckett. C’est à la fois une tragédie et une comédie. Le génocides des Juifs d’Europe n’est en aucun cas une comédie. Point barre.

datura46/47/48 dit: à

30 mai 2014 à 15 h 04 min
zip zip zip! POINT d’exultation

Sergio dit: à

L’esperluette, quand il faut traduire ça en esquimau…

Widergänger dit: à

Tout le travail de Beckett, c’est de redonner droit à la voix. L’évolution de son théâtre comme de ses romans, c’est de créer ce que Jean-Luc Nancy a appelé une « littérature ventriloque » (« Le ventriloque », in Mimesis-Désarticulations, Aubier-Flammarion, 1975).

On peut lire également à ce sujet un article de première importance de Yves Delègue, Poétique n°72, novembre 1987 : « La littérature ventriloque » qui fait un historique, en partant de Montaigne jusqu’à Beckett, de l’émergence de la parole dans la littérature (Déjà à l’œuvre chez Montaigne qui voulait imiter Socrate qui parlait mais n’écrivait rien).

Yves Delègue cite ces propos de Beckett, en guise de commentaire à Comment c’est, rapporté par D. Bair dans sa biographie de Beckett, Samuel Beckett, 1979 : « Ce que je dis là ne signifie pas que l’art n’aura désormais plus de forme. Cela signifie uniquement qu’il aura une forme nouvelle, telle qu’il admette le chaos et ne prétende pas que le chaos lui est étranger (…). Trouver une forme qui exprime le gâchis, telle est maintenant la tâche de l’artiste. »

Il me semble qu’il y a là chez Beckett la tentative de créer un art fondée sur la « voix de la mère » telle que la psychanalyse l’a mise en évidence dans la construction du corps fantasmé de l’enfant, notamment toute la clinique de la psychose et l’équipe qui travaillait autour de Gisela Pankow, grande spécialiste franco-allemande des psychoses, qui n’est plus de ce monde aujourd’hui.

Le paradoxe que pose Beckett est toujours d’actualité : Comment créer une littérature qui donne voix au chaos sans se détruire elle-même ?

Clopine dit: à

L’esperluette, c’est un petit dessin, un glyphe. On peut y voir un scribe assis, présentant sa tablette tenue bien horizontale, pour que le lecteur qui passe penche la tête.

C’est peut-être une femme, car son derrière rebondi touche le sol ; dans ce cas, c’est juste la paume de sa main qu’elle avance, car elle est diseuse de bonne aventure….

En tout cas, ça fait divaguer bien plus que le plat « et », en forme de crochet à la traîne.

Petite, j’aimais beaucoup les deux boucles du « f » (manuscrit), comme des oreilles de lapin, l’une en haut, l’autre en bas. Je ne suis toujours représentée le lièvre de Mars ainsi positionné !

Oui, je sais, je babille sans aucune chance d’apporter quoi que ce soit de sérieux à ce blog. Mais que voulez-vous : je devais partir à Saint-Pétersbourg, et me voici avec Roland Garros à la télé. Maigre consolation (même si je trouve Fédérer de plus en plus beau à mesure que les années passent. Il a quelque chose de tchékovien dans le regard, mais si, mais si. )

Widergänger dit: à

L’arrière-fond épique de bien des récits de Beckett (je n’ose pas, exprès, les appeler « romans ») va d’ailleurs dans ce sens puisque la littérature épique du moyen-âge est une littérature orale, où son oralité influe sur sa construction écrite.

C’est aussi d’ailleurs une problématique de « l' »écriture beckettienne », la relation entre l’oralité et l’écriture de la voix. Même problématique que chez Montaigne, avec un approfondissement qu’a ouvert la psychanalyse, avec la voix de la mère dans la construction du Moi-peau et du corps propre de l’enfant, selon les théories de bien des psychanalystes mais principalement de Didier Anzieu pour le concept de Moi-peau, qu’on voit à l’œuvre chez Beckett, comme dans la nouvelle de Kafka, La colonie pénitentiaire, où la loi est gravée sur la peau des prisonniers.

des journées entières dans les arbres dit: à

Watt else ?

Beckett studied mathematics through his high school years, and was obliged to take
one paper during his first year at Trinity College, in Euclid and Algebra, in which his marks were only average. His first published reference to mathematics may be in the 1930 poem, « For Future Reference, » which offers an unfavorable image of his science and mathematics master at Portora, W.N. Tetley, « that little bullet-headed bristle cropped / red-faced rat of a pure mathematician. » (O’Brien 116)1 Although Beckett did not progress to the higher mathematics he achieved a working competence in the basic elements, and a mathematical awareness informs many of his writings. »

http://www.uca.edu.ar/uca/common/grupo17/files/mathem.pdf

Widergänger dit: à

« C’est le moment de donner à Platon, exclu tout à l’heure, sa revanche, s’il est vrai que dans Le Sophiste, relu avec acuité par Jean-Luc Nancy, Euryclée, le ventriloque, est la figure centrale, qui double mimétiquement la voix du Père ontologique, qu’après l’avoir tué, nous déplorons sous le masque mortuaire d’une poupée. » (Yves Delègue, art. cit., Poétique, n°72)

Clopine dit: à

Euh, W, si je peux me permettre (et je sais que vous pensez que je ne le peux pas, mais !), chez Beckett, c’est surtout l’humour qui est le moteur. Enfin, bibi, ça me fait vraiment rire beaucoup… Vous allez sûrement me préciser dans quel livre (j’ai perdu la référence depuis longtemps, j’aimerais bien la retrouver), un chapitre commence par :

taille 1M80
yeux
pieds
(suit toute la liste avec mensurations)

et la phrase continue : « la taille, les yeux etc entrèrent dans la boutique »…

Beckett rit de la noirceur. Je me souviens aussi de ce personnage qui, méthodiquement, allume et éteint l’interrupteur dans un hôpital psychiatrique, ce qui rend fou un interné. Franchement, je crois que Beckett a beaucoup de tendresse pour ses personnages (celui qui, tout aussi méthodiquement, se lie à un fautueil à bascule), parce qu’ils le font rire, en fait.

Madame de Valognes dit: à

on attend avec impatience le glou glou glou parfumé de l’après-midi… si le sieur tient encore debout pasque à c’t’heure !

C.E dit: à

Je me suis toujours demandé pourquoi la tombe de Samuel Beckett se trouvait au cimetière du Montparnasse.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…éléments de chimie isolés ou en conglomérés,…
…et déjà, aussi!,…systèmes biologiques,…inteligenges à laisser vivre pour  » gérer « ,…son usurier à la petite cuillerée!,…

…croyons que nous somme riches!,…bien pensants!,…et protéger!,…
…seigneurs des lettres en Bordels académiques!,…pour assoir sa plume du devant dans l’encrier!,…je repporte en deux colonnes, mes pertes et mes profits!,…

…produire, participer,…au désordre général,…pour mon ordre à moi,…tout seul!,…le grouppe!,…une entité mouvente,…une domination,…pour le ranch des ranchs!,…à Coupole!,…
…presque du roi Minos,…et ses vierges!,…la production d’ycelles comme canaris en vollières,…etc!,…
…liberté pour un miroir de peroquet!,…etc!,…

ueda dit: à

« Beckett rit »

Merci, Clopine!

Notre ami DoubleYou passe à côté.

À la place, il a trouvé le cataplasme de la « joie tragique » du camarade Rosset.
On lève les yeux, on serre les fesses et on garde sur le visage le sourire figé de celui qui en sait plus.

(Soit dit en passant, je ne comprends pas la place accordé à cet épigone français de Nietzsche)

ueda dit: à

« C’est le moment de donner à Platon, exclu tout à l’heure, sa revanche, s’il est vrai que dans Le Sophiste, relu avec acuité par Jean-Luc Nancy, Euryclée, le ventriloque, est la figure centrale, qui double mimétiquement la voix du Père ontologique, qu’après l’avoir tué, nous déplorons sous le masque mortuaire d’une poupée. »

C’est vrai, on utilisait dans les années 1980 ce salmigondis psychanalytico-littéraire.

Pauvres étudiants…

ueda dit: à

« Le paradoxe que pose Beckett est toujours d’actualité : Comment créer une littérature qui donne voix au chaos sans se détruire elle-même ? »

Vous allez y répondre, ML, de la seule manière qui compte, non théorique mais pratique: vous allez finir votre roman.

(Je sais parfaitement que ce que je vais dire est absurde, pardonnez moi, mais je vous vois écrivant abrité dans une vaste culotte).

Godot dit: à

Madame de Valognes dit: 30 mai 2014 à 16 h 15 min

La vieille pouffe de la rdl n’a pas son susucre d’amour, elle désespère, elle n’a que ça pour vivre.

C.E dit: à

Quelqu’un sait-il qui sont les ayants droits sur l’œuvre de Samuel Beckett sachant qu’il n’a pas eu de descendants ?

ueda dit: à

L’expression « joie tragique » m’a toujours fait poiler.

J’y pense, c’est peut-être le but.

ueda dit: à

Et quelqu’un connaît-il les ayant-droits de « Petite Fleur » de Sydney Beckett?

ueda dit: à

Le meilleur film consacré à Beckett est probablement « Le grand Sam », de John Ford.

C.E dit: à

Vous voulez sans doute parler de Sydney Bechet, Ueda. Ce n’est pas la même famille et je crois que Bechet n’était pas irlandais de souche.

C.E dit: à

On peut réduire Beckett à une sorte de cynique et on ne sera pas loin de la vérité même s’il y a des nuances à cela.

Sergio dit: à

Destroyer la syntaxe, la morphologie et tutti quanti usque ad mortem, d’abord si c’est usque faudra bien en refaire, du tutti quanti, rien que pour causer, et ensuite c’est comme l’impressionnisme, une révolution en culottes courtes, encore et toujours du figuratif…

C.E dit: à

« L’Irlandais, alors âgé de 30 ans, pose sa candidature à l’admission à l’Ecole d’Etat de cinématographie que dirige le Russe. Il veut y apprendre les techniques du scénario et du montage. On le sait, le projet restera sans suite, ce qui n’est pas plus mal. »

—> et selon quel argumentaire, je vous prie ?
c’est un peu facile à affirmer ce genre de chose.

ueda dit: à

« Même problématique que chez Montaigne, avec un approfondissement qu’a ouvert la psychanalyse, avec la voix de la mère dans la construction du Moi-peau et du corps propre de l’enfant, selon les théories de bien des psychanalystes mais principalement de Didier Anzieu pour le concept de Moi-peau, qu’on voit à l’œuvre chez Beckett, »

Qu’est-ce que la colloquite?

La colloquite, c’est une affection endémique (selon les uns) ou une pratique rituelle (selon les autres) consistant périodiquement à écouter assis de tels discours en restant jusqu’à la fin.

Certains ont encore la force de lever le doigt.

ueda dit: à

(Putain, pourvu qu’il reste.

Journées aussi, ce serait bien).

C.E dit: à

bon, ouvrez encore de nouveaux sujets si vous voulez ueda, mais observez qu’il y a déjà beaucoup de questions posées qui attendent réponse.

C.E dit: à

Ce n’est pas un reproche que je vous fais là, mais une simple observation.

C.E dit: à

Beckett aurait-il aimé voir publier ainsi certaines de ces lettres ?

Et toc.

C.E dit: à

Vous faites le pont, ueda ?

Onésiphore de Prébois dit: à

Le meilleur film consacré à Beckett est probablement « Le grand Sam », de John Ford. (ueda)

Complètement d’accord. Surtout la scène finale de la bagarre dans la boue entre Sam et James Joyce. Dans la fureur du combat, ils échangent leurs lunettes sans s’en rendre compte. Or Joyce était presbyte mais Sam était myope. La crise !

Onésiphore de Prébois dit: à

La colloquite, c’est une affection endémique (selon les uns) ou une pratique rituelle (selon les autres) consistant périodiquement à écouter assis de tels discours en restant jusqu’à la fin.

Certains ont encore la force de lever le doigt. (ueda)

Pas Bloom. Il est saoul comme un rabbin polonais.

Sergio dit: à

ueda dit: 30 mai 2014 à 16 h 58 min
(Putain, pourvu qu’il reste.

Journée aussi

Corboeuf y a pas un rat un gaspard qui passe des nuits dans les arbres ! Margot a fait que la moitié du boulot…

Onésiphore de Prébois dit: à

Beckett effaçant le nom de Lévy s’interdit, dit Temkine, de « donner à voir le juif comme juif. (Datura xtz)

Bien entendu, il existe d’indubitables preuves à l’appui de cette interprétation. Les Temkine ont juste oublié de les produire, mais c’est un détail, un point d’histoire (comme disait l’autre). Avec un pseudo pareil, Datura xyz devrait faire gaffe aux effets secondaires.

des journées entières dans les arbres dit: à

Tout à fait Sergio-grichka, M.D. ne redoute pas du tout les pi, les pythagoriciens. Qu’ils s’avancent un peu; pour voir.

(Sergio, on a dit: pas dans le dos …!)

Les amis de mes ennemis dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 17 h 11 min

A chaque fois que le lepeniste pacaïen crache sur Bloom je me sens proche du Quai d’Orsay.

Onésiphore de Prébois dit: à

Au cours d’une sieste réparatrice, j’ai fait un rêve qui m’a dévoilé la probable signification de « En attendant Godot ». Dans un coin de désert, près de Koweit City, Bernard-Henri Lévy (sous le blaze de Vladimir) et Nicolas Sarkozy (sous celui d’Estragon) attendent la venue d’un certain DSK qui doit les aider à traverser l’Irak les couilles nettes pour rejoindre Jérusalem. Vers la fin de la pièce, un gamin, vient leur annoncer que DSK leur a posé un lapin. Sous le coup de la déception, ils l’enculent (pas DSK, le gamin). Dénoncés par un certain Matzneff, ils se pendent au seul arbre en vue, pour échapper au châtiment terrible que les alguazils du landerneau réservent aux auteurs de ce genre de forfait. A la sortie de la salle, l’ouvreuse, qui ressemblait à Marine le Pen, m’a laissé un formulaire d’inscription au Likoud.

Onésiphore de Prébois dit: à

A chaque fois que le lepeniste pacaïen crache sur Bloom je me sens proche du Quai d’Orsay (Les amis de…)

Alors là, moi, pas du tout. Moi, ce serait plutôt la Wilhelmstrasse.

Gégé dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 17 h 45 min

Chez Colette un brin d’antisémitisme ne nuit jamais.
Son apport au populisme lepenien, son préféré.

Les amis de tes amis dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 17 h 51 min
Moi, ce serait plutôt la Wilhelmstrasse

Le papa de marine aussi, un signe de belle camaraderie.

Echelle des valeurs dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 17 h 56 min
Moi, ce serait plutôt la Wilhelmstrasse. (mézigue)
Entre 1933 et 1945 bien entendu

Il est tellement con qu’il pense tout le monde à son niveau.

Onésiphore de Prébois dit: à

Chez Colette un brin d’antisémitisme ne nuit jamais. (Gégé)

Surtout dans « L’Envers du music-hall », le livre d’elle que je préfère, où elle raconte qu’elle couche avec je ne sais plus quel responsable de la police parisienne qui, pour la remercier, la convie à je ne sais plus quel spectacle sportif, au Vel’ d’Hiv

citron dit: à

Déjà dans fin de partie(1952), Clov se moque de l’idée de Hamm selon laquelle  » si quelque chose suit son cours », il faut conclure qu’il y a de la signification:

Signifier? Nous, signifier? Ah! elle est bien bonne!

Que veut dire  » mal vu mal dit » ?
« L’évènement est forcément mal vu » , puisqu’il est justement ce qui est en exception des lois ordinaires de la visibilité. Le  » bien vu  » nous renvoie à l’indifférence du lieu, au noir-gris de l’être

Onésiphore de Prébois dit: à

En dehors de Colette, j’aime beaucoup la littérature, mais avec discernement. Par exemple, j’ai trouvé un peu surfait « l’Antisémitisme est un humanisme », de Jean-Sol Partre. En revanche, « Poule de juif », de Guy de Maupassant, m’a enthousiasmé.

Onésiphore de Prébois dit: à

Que veut dire » mal vu mal dit » ?
« L’évènement est forcément mal vu » , puisqu’il est justement ce qui est en exception des lois ordinaires de la visibilité. Le » bien vu » nous renvoie à l’indifférence du lieu, au noir-gris de l’être (Citron)

Euh, c’est plutôt l’inverse, vu que le vieux personnage de « Mal vu mal dit » n’y voit plus très clair et que, pour le coup, on est en plein dans « le noir-gris de l’être ».

Molloy molloy dit: à

Beckett ? Il achetait des dattes chez un petit arabe du boulevard saint- jacques, vers le numéro 5O, dans les années 1975..je le voyais au moins trois fois par semaines ; sans dire un mot ou dans un bredouillis pâteux il désignait les paquets et une boite d’œufs..Il avait un pardingue qu’avait du faire le paris- Dakar, un filet à provisions venu des années d’Occupation à Clermont- ferrand.
Sa tête? un manche à balai surmonté d’une tête de vautour. Des yeux clairs pas racontables de simulateur fou, toute la cruauté du monde .Il buvait un kawa au PLM saint- jacques,comme espèce prédateur exposée dans la terrasse vitré , représentant la sérénité bien vache en train de s’écouter maigrir , affreux d’indifférence. Il avançait sur le boulevard saint- jacques comme une brouette sans roue sous une pluie fine. Il s’excusait jamais quand il vous flanquait la porte de l’épicerie dans le nez, que ce soit hommes, femmes, enfants, chiens, vieillards, ..pas de chichis dans la courtoisie.
Drôle d’emplumé ce Beckett .. Ah, vous en voulez du détail biographique ? ben en voilà jeunes gens. Feriez mieux de lire les mémoires du cardinal de Retz, que d’étaler les ordures biographiques ou de lire son courrier par-dessus l’épaule, ou de bafouiller sur la revanche de Platon..

Onésiphore de Prébois dit: à

A la sortie de la salle, l’ouvreuse, qui ressemblait à Marine le Pen, m’a laissé un formulaire d’inscription au Likoud. (mézigue)

Il faut avouer qu’entre Marine Le Pen et le Likoud, il existe, malgré certaines apparences trompeuses, plus que des affinités. Dommage qu’Israël ne soit pas en Europe, parce qu’alors, Marine n’aurait eu aucune difficulté à former son groupe parlementaire.

ueda dit: à

« Les amis de tes amis », etc.

Vous avez remarqué, Prébois?

Il y a à heure fixe un garçon particulièrement noeud-noeud dont l’intention semble d’être d’affirmer qu’il pense ne pas être nazi.

C’est no problemo, mon gars.
Mais au lieu de tirer mécaniquement ton coup de feu contre les braconniers qui tu soupçonnes être « F Haine » (quelle expression stupide), tu devrais plutôt nous faire part de tes réflexions, car tu as probablement un coeur et une tête.

Tu veux ressembler à Marceau ou à Schumacher dans ce drôle de jeu?
Chacun fait son choix.
(N’oublie pas la femme).

Onésiphore de Prébois dit: à

.Il buvait un kawa au PLM saint- jacques,comme espèce prédateur exposée dans la terrasse vitré , représentant la sérénité bien vache en train de s’écouter maigrir , affreux d’indifférence (etc. etc. ) (Molloy Molloy Molloy)*

Ben on n’a pas les mêmes goûts parce que moi, ce Beckett-là, il me botte. L’anti – Marc Lévy, en somme.

ueda dit: à

Molloy molloy dit: 30 mai 2014 à 18 h 16 min

Là, il y a quelque chose.

Ne pas oublier non plus le futal en mauvais coton sur la jambe amaigrie, et la paire de tennis qui était comme un pied de nez adolescent adressé au « passant qui se gare » (Stéphane M.)

citron dit: à

Onésiphore, en réponse je citerai: Disparition du vide ne se peut. Sauf disparition de la pénombre. Alors disparition de tout.
Et n’y revenez plus, je vous trouve très chiant.

citron dit: à

clair et que, pour le coup, on est en plein dans « le noir-gris de l’être ».

Sort-on de l’œuf pour entrer ailleurs que dans le noir gris de l’être de l’étant, du Tancarville de Calais, du refuge à pas de chance z’aviez k traverser dans les clous.

des journées entières dans les arbres dit: à

Molloy molloy dit: 30 mai 2014 à 18 h 16 min
je vais bien finir par partir, mais combien de fois faudra-t-il vous dire de ne pas utiliser la typographie du o majuscle en lieu et place du zéro. C’est pas crédible après, tous ces efforts que nous faisons tous ( enfin, beaucoup moins que cela) pour réhabiliter la pensée logique et le langage structuré.

Onésiphore de Prébois dit: à

Et n’y revenez plus, je vous trouve très chiant. (Citron)

Moi aussi. Quant à « Mal vu mal dit », je vous trouve totalement à côté de la plaque (sensible). Relisez ce chef-d’oeuvre trop peu connu, vous reconnaîtrez que j’ai raison. Lisez-le à haute et intelligible voix, de préférence dans un supermarché à une heure de grande affluence. Vous devriez être tranquille pour faire vos courses.

citron dit: à

Tank affaire je préfèrerais relire éloge de l’amour, je suis en quête d’un animal de compagnie, je veux mettre toutes les chances de mon côté sans pour autant faire un détour par la SPA.

C.E dit: à

Bon, c’est pas tout ça.

citron dit: à

Prébois, je dois à regret vous planter là au milieu du décorum, à plus. Groupe électrogène en panne. Stop.

Onésiphore de Prébois dit: à

Tank affaire je préfèrerais relire éloge de l’amour (Citron )

Moi, c’est plutôt revoir « Band of brothers » qui me fait cet effet-là. Je tiens à votre disposition un chat blanc adulte aux yeux bleus, très affectueux. Signe particulier : perd abondamment ses poils, tout en se frottant aux bas de pantalons (noirs, de préférence). Autrement, un amour. Dépêchez-vous de vous décider, car je compte le noyer, ou le gazer, sous peu.

kicking dit: à

plus que des affinités

à partir d’un certains nombre j’appele cela moins mais c’est vous qui voyez..

kicking dit: à

(perdu un l au vol)

Us Urp dit: à

ueda dit: 30 mai 2014 à 18 h 24 min

Colette se dédouble et parle pour les autres.

xlew.m dit: à

Ce que ne nous dit pas le facétieux molodoï Molloy c’est que Beckett avait pleinement conscience de la correspondance physique qu’il entretenait avec les Accipitridae puisqu’il alla jusqu’à écrire un poème (tiré de « Echo’s bones ») intitulé The Vulture.
« Mocked by a tissue that may not serve, till hunger earth and sky be offal », excusez-moi, ça a de la gueule, c’est presqu’aussi fort que du Nick Drake, du Eliott Smith ou même du David Bowie, c’est grandiose.
Et, et, et…et oui, je le vis un jour de 1945 offrir un toffee à un jeune caennais qui concevait du chagrin à la vision de sa ville dévastée par les bombes alliées. Et oui, encore, il y avait des larmes dans ses yeux de vulture lorsqu’il caressa les cheveux du petit garçon normandiau.
En ce qui concerne ses habits, n’oublions qu’il habitait les catacombes de Paris avec Rol-Tanguy, persuadés qu’ils étaient tous deux que la guerre continuait en surface dans les années post-soixante-huit. Et oui…(un peu comme deux cacatoès japonais survivants de l’armée impériale dans la jungle birmane en 1975.)

PMB dit: à

Quoi, cher rigodon, JC censuré chez Paul Edel ? JC le pauvre type qui quitte la RDL définitivement tous les deux jours ? Bah il n’y pas que lui,et pas aujourd’hui, car c’est mon tour. Allons-y :

…Ah les charmes techniquement limités des blogues du Monde, quand on ne sait jamais pourquoi (censure ou bugue) un post disparaît alors qu’il ne contrevient en rien à la netéthique. Voir ci-dessous un post censuré à répétition chez Paul Edel ? Tout a commencé quand le JC a élégamment dit à Paul Edel nous contant son traumatisme d’enfant vivant dans les ruines de Caen détruit :

Ça a commencé comme ça :

// Pour être franc, Paul, Caen…. vu d’ici….. et de maintenant…
Rédigé par : JC | le 30 mai 2014 à 11:03 //
A quoi j’ai répondu :

//Pauvre type, que le monde n’intéresse que vu de son petit hic et nunc. Il me fait penser à ces ados qui exhibent leur narcissisme triste sur leurs skyblogs : rien n’existe ailleurs que dans leur nombril.
Narcissisme encouragé par des malins s’assurant que de tels zombies ne sont dangereux pour personne, et surtout pas pour les marchands de tous genres qui en vivent grassement.//
Réponse censurée :

Peux pas vraiment dire que je me sois jamais senti insulté par un JC, il aurait fallu pour cela qu’il s’exprime à visage découvert. Et que ses critiques m’atteignent, c’est quand même pas Jane Sctrick.

Sur la RDL et j’ai oublié dans quelle polémique, je lui avais donné mon adresse mel pour qu’on s’explique à visage découvert et sans public (je l’ai fait avec d’autres, et ça a calmé le jeu dans le respect mutuel). Il s’était dérobé avec une des pirouettes qui sont sa signature, il faut bien en avoir une. Pas de temps à perdre avec des pleutres.

Bon, s’il faut, je vais remplacer « pauvre type » par « pauvre homme ». En quoi cela change-t-il ce qu’on peut penser du Narcisse en scooter ?

citron dit: à

Des journées n’Est-ce pas à vous ou à votre avatar qu’un certain Ueda, il y a peu, adressa ces mots sommaires un peu rudes qui vous résument assez bien quoiqu’insuffisants à dire et peindre votre personnalité malsaine et perverse qui entre autres éléments de jouissance se repait de sombre de glauque de vice, endommageant des innocents, avec en couronne le culot, ce goût pour l’exposition de « vous avez vu comme découverte, encore je suis couverte », assise dans la vase d’un étang où dorment et se réveillent vos pulsions rétribuées par des vers en correspondance ininterrompue.

C.E dit: à

J’ai une crise mais ça passera.

C.E dit: à

ce style, ça pourrait être du Bérénice.

Courrier des lecteurs dit: à

PMB dit: 30 mai 2014 à 19 h 20 min

Tiens v’là le retour de la pleureuse.

Si vous nous parliez de votre dernière lettre à la direction du Monde, je sens que nous sommes en manque.

PMB dit: à

Courrier des lecteurs dit: 30 mai 2014 à 19 h 33 min

Manquez, mon brave, manquez, vous me faites trop pleurer !

De rire.

Bloom dit: à

O de Prébois,
Et si Bernard, Vlad et moi on te rendait une petite visite, pour les vacances? Trois Yids, un de Beni Saf, un de Brooklyn et un de Crimée, tu devrais pouvoir nous trouver quelque chose à nous offrir avant qu’on te démontre le traitement « Massada, dernier arrêt ».
Vlad suit les prescriptions de la kashrout, il ne touche pas au porc (sa femme ukrainienne d’Odessa le lui interdit). Il sera donc le seul à s’abstenir du full contact. Vous avez de la chance, sous des abords affables, il peut se révéler redoutable combattant. Il fait la navette entre Paris et Kiev ces jours-si et se tient prêt au cas où il devrait se retrouver à défendre ses beaux parents.Bernard et moi, on est total laïc, et on a fait du judo, lui ceinture noire, moi marron. Jean Marron, Jambrun, la chemise brune, couleur étron, couleur des salopards…
Patience et longueur de temps: t’inquiète, tu les avalera, tes Giono.

Bloom dit: à

avaleraSS
laicS

Un oubli regrettable de ce pître de PMB... dit: à

La réponse de JC sur le blog de Popaul| le 30 mai 2014 à 17:45 :

« Effectivement, moi aussi, je n’ai pas de temps à perdre avec des Tartarins de blog lançant l’anathème pour oublier son enfance contrariée : ah ! virtualité, comme tu nous permets de doux sentiments… ahaha ! »

C.E dit: à

Afin de me déshabituer, je ne commente plus qu’un week-end par mois, le dernier de chaque mois. Je vous dis cela à titre d’information.
Cela devrait durer quelques mois encore comme cela, puis je ne commenterai plus que le dernier week-end de chaque année.

C.E dit: à

J’ai également choisi de changer de pseudonyme.
Il faudra vous habituer à C.E désormais.

des journées entières dans les arbres dit: à

citron dit: 30 mai 2014 à 19 h 23 min
Décidément vous ne pouvez pas vous passer de moi.
C’est un peu embêtant. Voyez avec D. il a de la courtoisie pour les chronophages.

Ciao.

Amicale des nervis fascistes de la RDL dit: à

Bloom dit: 30 mai 2014 à 19 h 41 min

Soyez le bienvenu parmi nous, monsieur Bloom !

C.E dit: à

qui est D. ?

jem dit: à

Je suis étonné que Beckett ait été d’accord pour qu’on publie ses lettres. Il n’avait pas été content quand Charles Juliet avait publié ses conversations avec lui. Et pourquoi cette correspondance ne paraît-elle pas chez Minuit ? Et pourquoi a-t-il fallu l’aide des Américains, comme si les universitaires français n’étaient pas assez bons ? Autant de petites questions que vous auriez pu aborder avec profit, Pierre Assouline. Et ce n’aurait été qu’un début – pour nous donner vraiment envie de nous plonger dans cet énorme volume, énorme volume mais, qui plus est, non intégral. Pas intégral ! On n’a fait que la moitié du travail ! Vraiment, je rêve ?

C.E dit: à

Citron, je suis nouveau sur ce blog comme vous.
J’aime beaucoup vos conentaires.

C.E dit: à

Beckett a sans doute été consulté et a forcément émis un avis favorable.

Daaphnée dit: à

Il faudra vous habituer à C.E désormais.

Oui, bon ..
Je ne voudrais pas me montrer contrariante mais « CE » , ça fait un peu classe économique.
Pardon ?
Pas du tout !
C’est le côté pingre (?) que la cigale, en moi, éprouve quelque difficulté à bien comprendre ..

Daaphnée dit: à

Puis, « le dernier de chaque mois. Je vous dis cela à titre d’information. » ça fait un peu .. comment dire?
– U., aidez-moi ..-
je dirais – allez, n’ayons pas peur des mots –
appétit d’oiseau.

Daaphnée dit: à

Au fait, sait-on qqc de l’appétit de Beckett ?
Lui qui avait un tête d’échassier .. ?

@janmaron dit: à

Amicale des nervis fascistes de la RDL dit: 30 mai 2014 à 19 h 55 min

Salut Colette, un aveu ?

Daaphnée dit: à

du macon, du jesus de lyon et des femmes nues..ouat else

Vous n’avez pas tort, Le Boug’.
Il est bon de ne pas oublier les fondamentaux.
Oui.

@Daaphnée dit: à

C.E. …. Court. Elémentaire.

Daaphnée dit: à

Vous savez quoi, ML ?
Il n’est pas faut d’imaginer que SB possède en lui qqc de Don Quijote ou qu’il ait rêvé d’Ulysses ..
Mais la manière par laquelle vous parvenez à ce soupçon d’idée est nulle.
Vous donnez dans le syllogisme.

Daaphnée dit: à

C.E. …. Court. Elémentaire.

Oui, bon .. que voulez-vous, les femmes sont toujours touchées par la part d’enfant rêveur et maladroit qu’il peut y avoir chez un homme ..

Daaphnée dit: à

C’est curieux, ce portrait de Beckett ..
Autant de rides profondes que de part en lui, d’enfant au silence ..
Enfin, qqc bien loin de la « joie tragique », en réalité .

@Daaphnée dit: à

Nous le savons, Daaphnée, il nous arrive de faire semblant d’être rêveurs et maladroits pour affoler un cœur rétif…

Chantal dit: à

Qui décrira ce qu’il y a de visible sur les lunettes de Beckett ?

Se fait-il un film ?

@CE dit: à

Avec quel packaging postal ?

Monaco News..... dit: à

Deux excellentes nouvelles en ce début de soirée :

-la Princesse de Monaco, Charlène, est enceinte, la sucession est assurée !

-le Prince, Albert, vient d’accepter de voir la France rattachée à la principauté de Monaco, l’actuel président français devenant son secrétaire général, gouverneur de la province.

Monaco News..... dit: à

Le Gouverneur de France, François Hollande viendrait s’établir à Nice, pour être plus prêt du Prince.

L’Elysée deviendrait, soit :
-un parking,
-un immeuble affecté au DAL
-un Casino de jeux
-un centre culturel géré par Dodo la Saumure
-une mosquée de luxe
-une prison modèle

@CE dit: à

info ou intox: Le 7 janvier 1938, Beckett est poignardé dans la poitrine par un proxénète notoire dont il a refusé les sollicitations

Chaloux dit: à

Bloom dit: 30 mai 2014 à 19 h 41 min

C’est marrant, Onésiphore, alias John Brown, Jean Marron, jean Collombet et j’en oublie, on lui propose souvent de lui rendre une petite visite…

Widergänger dit: à

J’apprécie toujours la notation du genre (lue mille fois) : « la traduction est fluide est agréable. », comme si c’était un critère de la qualité de la traduction… Passou, qui connait l’anglais et lit l’allemand, pourrait aller y voir de plus près. Ah ! paresse, quand tu nous tiens…

Onésiphore de Prébois dit: à

Bloom dit: 30 mai 2014 à 19 h 41 min

Bloom perd son sang-froid et se laisse aller aux menaces et aux insultes, tout simplement parce qu’on ose pointer son incurable et niaise vanité : quel crime de lèse-majesté, en effet. Je ne suis pas antisémite du tout, ni fasciste, ni sympathisant du FN, mon cher Bloom, mais j’aime bien asticoter les imbéciles qui voudraient le croire et le faire croire, en faisant semblant de les y aider. Il y a pour moi un vif plaisir à provoquer les cons. C’est vrai que la lecture de tes posts ne m’incite pas à te piffer. Je suppose que c’est réciproque. Question d’atomes crochus. Allez, bonne nuit.

Il faut se l'avouer dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 21 h 47 min

Mais si Colette vous êtes ce que vous refusez de vous avouer à vous-même.
Ecrire les propos que vous tenez n’est pas neutre, ce n’est pas une blague, ils sont bien ancrés en vous.
Vous l’êtes mon petit Jean, vous l’êtes.

Onésiphore de Prébois dit: à

J’apprécie toujours la notation du genre (lue mille fois) : « la traduction est fluide est agréable. », comme si c’était un critère de la qualité de la traduction… (Widergänger)

Question délicate. Que la traduction soit fluide et agréable ne doit pas compter pour peu dans la réception de nombre d’écrivains étrangers. Un Jünger, par exemple, ou un Stefan Zweig (que les Américains, paraît-il, découvrent) doivent certainement leur rapide succès en France à des traductions dans une langue aisée, fluide, agréable. En revanche, quand un André Markowicz dépoussière Dostoïevski en lui rendant la rudesse de sa langue initiale, on ne s’en plaint pas.

Chaloux dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 21 h 55 min

Rancune, aucune, je t’assure, mais ça m’a bien fait rire.

Onésiphore de Prébois dit: à

Mais si Colette vous êtes ce que vous refusez de vous avouer à vous-même. (Il faut se l’avouer)

C’est ce qu’on appelle de la psychanalyse à deux balles.

Onésiphore de Prébois dit: à

Rancune, aucune, je t’assure, mais ça m’a bien fait rire. (Chaloux)

Quoi ? ça te rappelle des choses ? d’antiques esclandres ? de vieux excès ? Il y a des gens qui ont une mémoire d’éléphant.

Vue du port dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 22 h 16 min

Ne changez pas de sujet Jean-Colette, quand votre côté « littéraire » ne peut cacher celui peu reluisant d’admirateur de la marine.

Bar des Sports dit: à

psychanalyse à deux balles

Oui c’est sûr, mais parfois le café du commerce raconte quelques vérités Onésiphore.

Onésiphore de Prébois dit: à

quand votre côté « littéraire » ne peut cacher celui peu reluisant d’admirateur de la marine. (Vue du port)

Je ne suis aucunement un admirateur de la marine, bien que j’apprécie ses récents progrès dans la navigation au long cours. En revanche, je suis en effet un admirateur fervent d’un parti ultra-conservateur, ultra-nationaliste et raciste : le FN ? Vous n’y êtes pas : le Likoud.

Sergio dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 30 mai 2014 à 17 h 56 min
Moi, ce serait plutôt la Wilhelmstrasse. (mézigue)

Entre 1933 et 1945 bien entendu.

Houlà en quarante-cinq elle avait une drôle de tête ! Les forteresses…

Onésiphore de Prébois dit: à

En revanche, je suis en effet un admirateur fervent d’un parti ultra-conservateur, ultra-nationaliste et raciste : le FN ? Vous n’y êtes pas : le Likoud (mézigue)

Avec mes provocs à deux balles, je vais finir par me mettre les Arabes à dos, en plus. C’est malin : moi qui comptais sur mes amis arabes pour faire barrage au commando de Bloom.

Sergio dit: à

L’Elysée c’est l’hôtel d’Evreux. Sous leur maudite Révolution c’était une, certes luxueuse, maison de tolérance.

Spi dit: à

Je ne suis aucunement un admirateur de la marine, bien que j’apprécie ses récents progrès dans la navigation au long cours.

Au point de lui trouver comme vous l’avez écrit toutes les qualités face à Juppé ou Aubry (vos exemples).
Mon cher Jambrun vous voguiez toutes voiles vers votre port d’attache, c’est fait, vous êtes à quai, la marine vous reçoit à bras ouverts.

C.E dit: à

L’heure est à la décroissance, Mesdames Messieurs.

Je lance un défi : tentez de me contredire.

C.E dit: à

J’ai fait une longue étude solitaire de presque 15 jours. Dans un silence quasi-monacal et dans une concentration pour ainsi dire totalement inédite.
Il en ressort que :

Il n’existe qu’un seul moyen pour la France de s’en sortir.

Ce moyen se nomme : DÉCROISSANCE

C.E dit: à

Attention. Ce que je vous enseigne n’est pas une fumisterie de plus, mais le fruit d’une étude mathématique rigoureuse.

C.E dit: à

BIEN ENTENDU LA FRANCE DOIT S’IMPLIQUER DANS LA PROMOTION DE LA DÉCROISSANCE A TRAVERS LE MONDE ENTIER ET DEVENIR AINSI LEADER MONDIAL

C.E dit: à

si je l’écris en gros ce n’est pas pour imposer cette idée mais parce que cette idée s’impose d’elle-même.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…décroissance,…comme  » un sauve qui peut « ,…pas nécésaire!,…

…( c’esr certain que de voyager, sur des trains à l’ancienne – juste les années 80′,…
…c’est, presque le pied,…le temps d’admirer le paysage,…les lumières des villes, des grands lacs,…la nuit!,…
…et, les conversations d’un compartiment à l’autre,…le pied!,…

…aujourd’hui!,…T.G.V.,…même pas le temps de prendre son clavier!,…vous êtes arriver!,…si vite!,…pourquoi faire!,…
…presque!,…voyager,…avec des photos!,…c’est mieux,…
…pourquoi y être déjà!,…si vite!,…
…Monsieur!,…rester chez vous pour vous mousser!,…çà j’ai bien comprit!,…
…erreur d’aiguillages des sciences aussi!,…pour gardez son troupeau en ranch’s heureux!,…des vrais ,des faux, des nouveaux riches,…riches de quoi!,…d’mon cul!,…

…un autre!,…aux innomables! de la treille!,…des millésimes!,…attachés-presses!,…Ho!,…Stop!,…
…l’instinct d’éviter l’Epire!,…
…etc!,…
…en tout cas, dans les écoles mixtes,…avec le même-âge,…les filles sont beaucoup plus adultes et des futurs que les garçons encore aux limbes des Métropolis!,…etc!,…Ah!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…etc!,…
…quoique les filles aiment les porcs!,…des politiques!,…etc!,…


Marcel dit: à

A la mémoire de Pernette du Guillet, immense poétesse morte à l’âge de 25 ans en 1545.
Cette forme de poésie, admirablement utilisée pas Pernette, a certainement inspiré Arthur Rimbaud dans sa Chanson de la plus haute tour.

Mais qui veut entendre
Le son de ma voix
Elle se fait tendre
Et douce à la fois
Je cherche romance
Qui n’a plus d’enfance

J’ai chanté le charme
Des soirs de printemps
Et je ne désarme
De tuer le temps
Faut-il que vieillesse
Dans la nuit m’agresse

Les violons blêmes
D’un hiver chagrin
Ne sont que l’emblème
D’un triste destin
Pour moi la froidure
Fait crever d’usure

Ô que l’été vienne
Chauffer ma chanson
Qu’elle vous entraîne
Et ce sans façon
Au soleil j’aspire
Plus que tout empire

Mais qui veut entendre
Le son de ma voix
Elle se fait tendre
Et douce à la fois
Je cherche romance
Qui n’a plus d’enfance

Jean Calbrix, le 31/05/14

datura46/47/48 dit: à

Difficile de ne pas penser que P.Assouline par ce billet proposait un regard dans le miroir , en mettant les mots ,sans diluer autour de la question de la psychanalyse, et c’est tant mieux.
pour quiconque a déjà un peu suivi la RDl, rien de bien nouveau dans les jeux des échanges entre compères, et toujours un professeur qui s’est imbibé de psychanalyse autour de la mère, l’enfant : tout y portait :c’est devenu une pathologie de la génération, si commune qu’elle n’est plus perçue comme telle…comment être expéditif , et surmontant la tentation d’expédier
impedimenta
combien d’expedimentores?

datura46/47/48 dit: à

mais peut-être peut-on remercier P.Assouline de cette lecture aussi ; et avec la chance qu’elle lui sera un remède, pour affronter les « commentaires » de son blog comme ceux réels et imaginaires de ses « collègues »

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