de Pierre Assouline

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La République des livres
Simon Liberati, son cœur mis à nu

Simon Liberati, son cœur mis à nu

Le rituel est désormais bien rodé : les romans de la rentrée se retrouvent en librairie dès le lendemain du 15 août. Alors, par qui commencer à l’issue d’un été de lectures ? Au hasard Eva (278 pages, 19,50 euros, Stock) de Simon Liberati. Cela tombe bien, c’est un des plus réussis. Et pourtant…

Pourtant, il n’avait rien pour me plaire. Je l’avoue, je craignais un récit dandy en diable, parisien made in Castel, people by night, snobisme germanopratin à tous les étages, l’itinéraire du Palace aux Bains Douches. De quoi fuir. Surtout que de précédentes lectures de livres et d’interviews du même auteur m’avaient laissé le souvenir d’un écrivain cultivé qui écrivait des romans cultivés. L’incipit d’Eva fait d’ailleurs craindre le pire avec le décorticage d’une citation du Baladin du monde occidental de Synge. Mais dès la deuxième page, on comprend que c’est une provocation.

Et on s’embarque dans la confession d’un narrateur/auteur, passionné de littérature et de langue, qui se trouve être le compagnon, l’amant, le mari et le pygmalion de l’ancienne nymphette kitsch iconique des années 70/80, Eva Ionesco (1965). Rien ne nous est épargné de sa descente aux enfers dans la pédopornographie organisée avec elle et autour d’elle par sa mère névrosée et perverse, la photographe Irina Ionesco (un faux nom, rien à voir avec Eugène), les deux formant un couple d’artistes à scandale mais dans lequel seul le modèle supporte le poids du scandale.

Son portrait de déjantée perfusée d’un cocktail d’alcool, de médicaments et d’héroïne, est placé sous le signe de la licorne, car ainsi la voit-il en raison de son profil au nez mutin et relevé. En la livrant aux pornographes, sa mère en faisait une cochonne ; elle-même se vit en Little Princess, titre de son film autobiographique ;  lui en fait un ange. Il se dit convaincu que si elle n’avait pas été confiée à la DDASS, et donc éloignée de sa mère, si elle n’avait pas obtenu une majorité anticipée à seize ans, elle serait morte. L’arme du crime : un Nikon F.Eva_Ionesco_2

La grande erreur d’Irina Ionesco, qui invalide aujourd’hui son système de défense, c’est, d’après Liberati, d’avoir prêté, loué et prostitué sa fille à des pornographes. On comprend qu’Eva en veuille aux amis de sa mère, y compris les plus nobles, entendez : les littéraires, Mandiargues et Robbe Grillet par exemple, ce dernier ayant écrit en préface au livre d’Irina Ionesco Temple aux miroirs (Seghers, 1977) :

« Si elle n’est pas sage, on l’enfermera dans l’armoire aux poupées mortes ».

Le classicisme de l’écriture appliquée à la modernité du sujet est sans hiatus. C’est fin, intelligent, ciselé (mais pour que sa détestation du jargon commercial du type « je reviens vers toi » soit totale, il devrait s’interdire un « investiguer » ). Son sens du détail, le rythme même de sa phrase, sont nourris de ce que la fin de notre XIXème siècle littéraire a laissé de meilleur dans l’ordre de l’esthétique romantique. Au détour de telle ou telle page, on en perçoit de précieux échos. Cela m’a rappelé le roman de Jean-Jacques Schuhl par l’esprit et la facture. La Ionesco est sa Caven. D’ailleurs il le cite. Les fantômes de Proust et de Nerval sont régulièrement évoqués mais de manière un peu trop appuyée (et on se demande bien pourquoi l’éditeur juge bon, dans son argumentaire, de convoquer la figure énigmatique de Nadja qui n’a rien à y faire).

Le reste, c’est à dire l’essentiel, est sombre et étincelant. Ici, la note juste, c’est la bonne distance. Liberati a réussi à se situer par rapport au réel et à s’y tenir sans dévier. Pas de vulgarité, pas de complaisance, pas de voyeurisme. Pour dire les blessures du corps impubère et dénudé de sa minotaure-enfant outrageusement fardée en femme, l’illusionniste se met lui-même à nu ; alors, ce n’est pas seulement elle mais le couple qu’il forme avec elle qui en devient pathétique. Tout tient dans le regard qu’il porte sur son regard à elle :

« le plus fort appel de l’au-delà que j’aie jamais reçu ».

De cette histoire vraie, il n’a pas fait une biographie romancée ; plein de l’ambition d’écrire une Vie au sens romain du terme, conscient qu’Eva avait elle-même fait de son existence une performance d’artiste dès l’âge de six ans, il a entrepris un véritable roman noir qui atteint la puissance d’évocation d’une allégorie, celle d’une adolescence transformée en grand sabbat nocturne ponctué de tentatives de suicide, d’internement en hôpital psychiatrique, de cures de désintoxication aux amphétamines.

irina afpQu’on ne s’y trompe pas. Liberati ne fait pas dans le scandale et le sulfureux. Rien à voir non plus avec la magnifique Lolita. On s’en doute, bien des chroniqueurs pressés rapprocheront l’héroïne de Liberati de la créature de Nabokov ; et, se faufilant dans l’hommage subliminal à Aragon, ils y liront peut-être « Le con d’Eva » ou en feront une histoire de cul, ce qui serait le pire des malentendus. A travers le portrait d’une époque et l’histoire d’une passion amoureuse, c’est aussi une méditation sur les apparences, les identités troubles, le dérèglement des sens, la déchéance annoncée, le désespoir.

On ne fera certainement pas l’économie d’une polémique sur le décalage entre la morale des années 80 où les photos de la jeune Eva, petite extravagante à l’autorité de reine, aux joies barbares, au caractère abrupt, au penchant pour l’irrationnel, fleurissaient dans les magazines branchés (Zoom) ou pas (Der Spiegel) et celle de notre époque où elles n’auraient aucune « chance » d’être publiées. Les nymphettes de John Currin (1962) sont bien inoffensives à côté des fillettes de Balthus (1908).

Eva a été involontairement lancé il y a quelques semaines déjà par Irina Ionesco. La mère a en effet intenté un procès à la fille et à son mari/auteur pour avoir révélé des informations sur sa santé, son goût du haschich, ses pratiques sexuelles, son rapport à l’argent et surtout sa propre naissance incestueuse. Elle exigeait la suppression de plusieurs passages. Le tribunal l’a envoyé paître, jugeant assez déplacé que celle qui avait ouvert au public les cuisses de sa fille de 11 ans invoque des violations de sa propre vie privée. Cela dit, on conçoit qu’Irina n’ait pas goûté cette confidence d’Eva sur elle rapportée par l’auteur : « Quand elle mourra je lui souhaite d’être enculée par le diable ». C’est manquer de reconnaissance vis à vis d’une génitrice qui, d’après Liberati, lui a appris « le mépris des lois, le vol à l’étalage, la haute estime de l’art, la technique du scandale, la drogue et quelques durs principes de bordel concernant les hommes »…

Parfois, je me suis demandé si Simon Liberati était fiable dans ses portraits bien qu’il ne prétende pas écrire un témoignage ou un document. Et j’ai eu la surprise de tomber sur trois pages qui me concernaient personnellement si je puis dire, et qui m’ont énormément ému : il y décrit les derniers mois de « Jany N. » qu’il qualifie à tort de psychanalyste (il était psychiatre), un homme remarquable et autodestructeur, bousillé par l’alcool, les drogues dures et un mode de vie infernal, d’une disponibilité totale et d’un dévouement absolu vis à vis de ses malades. J’avais oublié qu’il soignait également Eva Ionesco, laquelle l’a accompagné à son tour jusqu’au bout en l’aidant à soigner les autres ! Il était l’un de mes plus vieux amis. Je lui ai dédié Etat limite parce que mon roman est paru peu après sa mort et qu’il était lui-même borderline en toutes choses. Lorsque j’ai prononcé son éloge funèbre, j’aurais volontiers cité des passages du livre de Simon Liberati si il avait été publié à l’époque. Ceux où est évoqué en des termes si justes sa lumineuse générosité.

 (« Eva Ionesco & Alain Pacadis – Grand Bal « Magic City » au Palace 12 avril 1978″, photo Philippe Heurtault ; « Eva Ionesco aujourd’hui » photo Afp ; « Irina Ionesco » photo Afp)

 

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

830 Réponses pour Simon Liberati, son cœur mis à nu

Redneck dit: à

Rien à déclarer !

Antonio Corrado dit: à

Rentrée « Sous le signe du réel » paraît-il.
Bien vu.
Dire que j’ai déjà le mien à gérer.

Fournier dit: à

Et tout ça sous Pompidou et Giscard.
Etonnant non !

pado dit: à

« la morale des années 80 »

Heu, plutôt 70 non ?

Les yeux fatigués dit: à

Bon sang, Pierre Assouline, vous retroussez vos manches, tombez la chemise et montez sur le ring, là.

(notez bien que vous n’êtes jamais meilleur que lorsque vous faites d’un livre « une affaire personnelle » ; ou, comme disait De Funès en Stanislas Lefort, quand « vous avez une vision personnelle de l’oeuvre »…)

Néanmoins, j’ai bien peur que tous les ingrédients soient réunis pour qu’on oublie la littérature, tuée par le sexe, le pouvoir, les passions tristes…

Je salue donc votre courage.

Ueda dit: à

Son sens du détail, le rythme même de sa phrase, sont nourris de ce que la fin de notre XIXème siècle littéraire a laissé de meilleur dans l’ordre de l’esthétique romantique. Au détour de telle ou telle page, on en perçoit de précieux échos.

Hem hem.

Ueda dit: à

Les yeux fatigués dit: 18 août 2015 à 12 h 42 min
Bon sang, tombez la chemise et montez sur le ring, là.

« Tombez le froc » serait plus fidèle au sujet.

Les yeux fatigués dit: à

ueda, c’est bien plus rigolo de retrousser des manches pour tomber la chemise, non ???

diplomatiquement dit: à

« Hem hem. »

Ueda est un maître de la préciosité

hildenrath dit: à

morale d’une mère qui a pris sa fille pour son fonds de commerce et continue par ce procès comme si on l’avait volée, elle.

Les yeux fatigués dit: à

Et puis moi, je n’aimerais pas qu’on me transformât en ange.

(notez qu’il y a peu de chance, wouarf).

Même pour échapper à mes démons…

Chaloux dit: à

« Son sens du détail, le rythme même de sa phrase, sont nourris de ce que la fin de notre XIXème siècle littéraire a laissé de meilleur dans l’ordre de l’esthétique romantique. Au détour de telle ou telle page, on en perçoit de précieux échos.  »

Je vois que la peine de mort n’est pas abolie rue Sébastien.
Cet assassinat de dandy à l’angloise me rappelle le jugement de Paulhan sur Gracq : « un écrivain appliqué ». Assouline recycle les vieux harengs.

Pour le reste, je me demande pourquoi prolonger le martyre de cette dame par un « livre ». Pas demain que j’y mettrai le nez.

Ueda dit: à

Mandiargues, Robbe-Grillet au dessus
Au dessous, « Emmanuelle », « Lui » , les premières dames-zizi radiophoniques…

C’était une époque de confort et de sécurité où les nouvelles classes moyennes s’ouvraient à l’érotisme consumériste.

Qui se souvient de la vulgarité atroce des femmes à poil signées Aslan?

— A propos de poils pubiens, les photos de Mme Ionesco offrent une sacrée poétique du Buisson Ardent.

Ueda dit: à

Nos Irinas

Ionesco montre le bas, Shevchenko montre le haut.

Ueda dit: à

L’atmosphère Irina, c’est pas un peu Perec?

Attila dit: à

Et pourtant, ces photos d’Irina Ionesco sont inoubliables, saisissantes, dérangeantes ! n’est-ce pas de l’art ? Du moins, le témoignage d’une époque… Révolue ?

Jacques L. dit: à

« Au dessous,….., « Lui » , …… »
« Qui se souvient de la vulgarité atroce des femmes à poil signées Aslan? »

Où nous voyons que Ueda a particulièrement bien étudié le sujet.

Attila dit: à

A l’époque, on publiait Paysage de fantaisie, et toute la critique s’extasiait…

Chaloux dit: à

« la photographe Irina Ionesco (un faux nom, rien à voir avec Eugène) ».

Qu’est-ce qu’un « faux nom »? S’agit-il d’un pseudonyme? Si c’était le cas et que cette information soit certaine, il serait bien étrange que la fille ait consenti à demeurer connue sous le « faux-nom » de sa mère.
Une précision s’impose sur ce point, à mon avis.

daafnose dit: à

Jacques L. dit: 18 août 2015 à 13 h 22 min
Où nous voyons que Ueda a particulièrement bien étudié le sujet.

c’est un pro

hildenrath dit: à

non, la fille veut en finir avec les manoeuvres de sa mère et est obligée d’endosser le vieux costume que celle-ci lui a fait endosser pour en liquider les intentions

Chaloux dit: à

hildenrath dit: 18 août 2015 à 13 h 37 min

Pas idiot en ce qui concerne la méthode à appliquer.

Mais P.A. devrait tout de même donner des précisions sur le sens de son texte. Cette ambiguïté sur la notion de « nom », pour un lecteur de Proust…

Attila dit: à

A quand la biographie de la mère par Passou ?

hildenrath dit: à

un psychiatre borderline, encore une aventure!

radioscopie dit: à

La mère se prénomme Irène. Son pseudo semble se limiter à ce « Irina » qui sied bien à son style kitsch.

hildenrath dit: à

un journal avait trouvé le nom de la mère: la mère maquerelle: peut-être plus banal qu’on se l’imagine

Attila dit: à

Un bien beau titre pour son premier roman !
Mais il faudrait être capable de surmonter toute la vulgarité ambiante promotionnelle pour essayer de goûter à l’oeuvre de cet auteur ?
https://www.youtube.com/watch?v=Ikh4PbQUkes

hildenrath dit: à

quand P.Asouline écrira cultivé, on saura bien qu’il ne fait pas un éloge

Ueda dit: à

Irina Ionesco, née Chantal Lebranchu…

Attila dit: à

Eva, c’est un peu le destin de Justine de Sade, faudrait pas qu’en échappant à une maquerelle elle retombe dans les bras d’un maquereau ?

Chaloux dit: à

Attila dit: 18 août 2015 à 13 h 50 min

C’est déjà quasiment le même sujet avec la même référence à I. Caven.

Attila dit: à

Oui, Chaloux, et entre les deux il y a eu Jayne Mansfield !

Chaloux dit: à

Jacquot, pas un peu « gay » comme imagerie?

Attila dit: à

Ueda, tu n’as rien compris à mes goûts : les lady boys de kabuki, en dehors du spectacle, c’est pas vraiment mon truc !

Attila dit: à

Passou il nous refait le coup d’Ardisson : le livre de la rentrée c’est celui-ci !

hildenrath dit: à

14 h 04 min
peut-être bien vu

hildenrath dit: à

il ne fait pas dans le scandale : mais quand même, ce n’est pas le roman psy anthracite

Résumons..... dit: à

Pedofécal …..
Bien parisien, ma bonne dame.

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

Etonnant non !

Ben non justement pas, vous le savez aussi bien que le dire à la manière d’aujourd’hui

hildenrath dit: à

confonde un psychiatre et un psychanalyste, c’est vraiment un témoignage sur l’époque

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

et en faire des hochets un sur celle que nous vivons

Sergio dit: à

Le vol à l’étalage, le vol à l’étalage… Si on voit pas ce qu’on vole ! Autant retourner chez Maspéro… Les bras pleins chargés !

Résumons..... dit: à

Passou tombe dans le drame de la dame-pipi !:

Tirer la chasse pour évacuer la déjecte, l’ignoble, fiente infantile … ou songer devant la cuvette sale, à ce qu’on pourrait en tirer, littérairement, si on ne la tirait pas ?

Papar dit: à

Il aurait mieux valu que le Pic du midi soit à 10° ouest.

renato dit: à

« … dame-pipi ! »

Je me souviens de la dame-pipi filmée par Polanski.

Sergio dit: à

Nerval, Nerval… Pas choisi au hasard ! Encore un qui savait s’amuser…

De passage dit: à

Attila dit: 18 août 2015 à 13 h 24 min

Le livre dont vous parlez était une fiction, pas les photos de la fausse Ionesco.

Quant à l’art là-dedans :

Une cochonnerie photographié avec art reste une cochonnerie.

Les yeux fatigués dit: à

Laissons le texte, ça devient lourd, votre truc, là. Lassons le texte vous conviendrait mieux.

Laissons le texte dit: à

Question d’appréciation. Relisez-vous sur Christiane, douce clopine, c’est aussi lourd et répétitif.

Laissons le texte dit: à

Cela dit, je comprends que ce pauvre Alba puisse craindre une rentrée mitigée.

Pas d’illustration.

Passons dit: à

Laissons le texte dit: 18 août 2015 à 15 h 24 min

J’étais étonné Chaloux que vous ne nous ayez pas encore mis votre lien préféré sur ce nouveau billet.
Ouf ! C’est fait.
Un vrai crétin ne sait jamais s’arrêter.

Sergio dit: à

De passage dit: 18 août 2015 à 15 h 21 min
Une cochonnerie photographié avec art reste une cochonnerie.

Ui ! Comme dirait Arturo… Seulement il n’en demeure pas moins !

baiser utile dit: à

Rien neuf sous le soleil mesdames messieurs! L’amour, comment cela s’écrit il?

Sergio dit: à

Passons dit: 18 août 2015 à 15 h 41 min
Un vrai crétin ne sait jamais s’arrêter.

Il ne sait jamais, ou il sait ne jamais ? Parce que voilà… Il y a des crétins qui sont doubles ! Vrais, mais avec duplicité… On peut pas leur faire confiance ! Comme Brutus, tiens…

Chaloux dit: à

Clopine,
Je peux comprendre votre lassitude. Néanmoins, il y a des mots dont l’emploi nécessiterait tout de même une certaine prudence. Cette histoire de petit porc est l’invention d’une jeune Diane, belle comme l’amour, mais aussi cruelle comme lui, ce que j’ignorais jusqu’à ces derniers jours.

Widergänger dit: 14 août 2015 à 21 h 02 min
Il est en pleine régression infantile, le sadique… Quel horrible week-end il va passer à ruminer son humiliation ! Je voudrais voir sa gueule… et celle qu’il va avoir chez son libraire… Il nous ménage quand même de sacrés éclats de rire, notre Chaloux.
Widergänger dit: 14 août 2015 à 20 h 27 min
Ça t’éviterait de cuisantes humiliations par le Mimi si gentil…
Widergänger dit: 14 août 2015 à 18 h 37 min
Oh, l’humiliation, mon pauvre Chaloux ! L’humiliation !
Widergänger dit: 14 août 2015 à 18 h 37 min
Oh, là, il a gagné sa journée, ce pauvre Chaloux ! Quelle humiliation !

Du moins ce mythomane qui se présente sans sourciller comme le « compagnon » d’une femme qui vivait à 5000 kilomètres de lui, ce qui n’a l’air de faire rire personne sauf moi, sera-t-il plus prudent à l’avenir. C’est du moins ce que je lui souhaite. Même si le fait rendre la monnaie de sa pièce à un individu de ce genre est en fin de compte inutile.

Sergio dit: à

baiser utile dit: 18 août 2015 à 15 h 47 min
Rien neuf sous le soleil mesdames messieurs! L’amour, comment cela s’écrit il?

Le mot, ou la chose ?

Chaloux dit: à

J’ai demandé à Diane de s’arrêter.

baiser utile dit: à

Les choqués ne sont peut être ni clairs ni sincères avec eux mêmes. Toutes des salopes et tous des cochons, voilés(es) ou pas, ça ne change rien à l’affaire. Maintenant, il y a aussi les tricheurs (es) et les menteurs, mais ça ne change en rien les singes que nous sommes. Même ceux qui prétendent le contraire, si je farfouille bien dans leur passé je suis certain d’y trouver quelques manques à leur prétendu intégrité sur la Chose!

Les yeux fatigués dit: à

Merci, Chaloux, et parlons d’autre chose, voulez-vous ?

… J’ai écouté Guillemin sur Hugo. C’est… rafraîchissant, voilà. Bien loin du cynisme actuel, des poses, des tortillements. Et puis ça a une qualité : c’est compréhensible et pas m’as-tu vu.

… Et le bonhome a raison : a contrario de tant d’intellectuels enflammés dans leur jeunesse et embourgeoisés à la fin, Victor Hugo, lui, a fait le chemin inverse : « je mourrai indigné », disait-il…

Laurent Barre dit: à

Sergio, 15 h 21 : vous parlez de JC, bien évidemment

Résumons..... dit: à

Débarrassés de l’épouvantable Porquerollais, nous faudra t il encore longtemps supporter les niaiseries de l’ânesse brayonne ?!

Laurent Barre dit: à

la dame-pipi c’est Popaul ?

Chaloux dit: à

Clopine, j’ai commencé ma lecture de Guillemin par le plus grand des hasards, en lisant son superbe Hugo dans la collection « écrivains de toujours » (que mes camarades de classe, quelques années plus tôt, s’en allaient voler à la Samaritaine, avec quelle science. Je me demande s’il y a encore beaucoup d’adolescents qui volent des livres sur la littérature du XIXe!). Puis j’ai voulu en lire davantage.

Sergio dit: à

Laurent Barre dit: 18 août 2015 à 16 h 06 min
JC, bien évidemment

Houlà ! Lui c’est un très habile homme… Il pourrait rouler dans la farine… même la farine ! Le goudron les plumes tout…

Diane dit: à

J’arrête mais Sergio est un gros lourdingue.

Sergio dit: à

Résumons….. dit: 18 août 2015 à 16 h 07 min
l’ânesse

Je me demande si l’âne est pas plus intelligent que le cheval ; pourtant le cheval ça sait lire les cartes y a qu’à voir Austerlitz… Rossbach ! C’est bien connu c’est le cheval du colonel qui commande le régiment…

L dit: à

Une cochonnerie photographié avec art reste une cochonnerie.

Peu importe le sujet ou l’objet photographié, qu’il soit extrait de la misère, de la guerre, de l’amour, il n’en reste pas une proposition artistique. L’art n’a je crois pas avec la littérature pour seul but de ne montrer que la vie en rose épargnée des vicissitudes, des horreurs, de la violence, de l’absurdité, de la laideur. L’art est vecteur, porteur, éclairage, monstration, dénonciation, approbation, proposition, position.

Cavalcanti dit: à

Marc-Edouard Nabe va dynamiter la rentrée littéraire avec ses textes contre la dégénérescence de Charlie Hebdo à paraître le 20 août (La Vengeance de Choron)!

Charles dit: à

Cavalcanti dit: 18 août 2015 à 16 h 33 min

Tu parles, Charles, une bombe au mou, concoctée par un concierge autogéré.

Laurent Barre dit: à

Nabe le nabot, de la littérature de pissotière épicétou

Résumons..... dit: à

Si lorsque j’entend Wagner, j’ai immédiatement envie d’envahir la Pologne (ce qui est bien normal), lorsque je reluque la petite salopiote prostituée, je bave, j’érecte … et brûle d’adhérer au Pedophil Club de White Chapell, remarquable organisateur de patronage infantile (ce qui est tout aussi normal…).

L dit: à

Ceci étant, quand bien même les amateurs du genre ne l’aient pas touchée, on peut se demander quelles conséquences résultent de ces poses forcées, du regard que le photographe impose à cette enfant pré-nubile, ce doit être comme un viol quand on se souvient de la pudeur qui règne à cet âge, à moins que l’habitude du rituel des séances photographiques en ait eu raison. En tout cas sur celle-ci, elle ne témoigne pas le plus grand enthousiasme, regard froid qui engage en retour sur l’énigme de l’espace intérieur qui pense et de toute évidence n’approuve ni ne se défait.

Cavalcanti dit: à

L, vous avez raison. L’art véritable est lumière : il ne rend pas les choses obscures, il les éclaircit.

« Projeter la lumière dans les profondeurs du coeur humain, telle est la vocation de l’artiste » (Schumann).

Cette citation se trouve dans le livre de Francis Pagnon qui est l’auteur d’une importante étude sur Richard Wagner et l’histoire de la musique intitulée « En Évoquant Wagner : La musique comme mensonge et comme vérité » publiée aux éditions Champ Libre en décembre 1981. Cet essai montre le mouvement vivant de l’histoire à l’œuvre dans la musique, et plus spécifiquement dans celle de Wagner. Francis Pagnon entreprend une critique politique « de la musique de masse comme idéologie totalitaire ». Pour l’auteur, l’évolution musicale a été liquidée et asservie aux nécessités de l’organisation sociale rétrograde. La musique de masse moderne, par son retour à l’état pré-individuel, satisfait le besoin d’anéantissement et n’est que la soumission hallucinatoire à la violence infligée par une société dont le maintien n’est possible que par la coercition étendue à tous les aspects de la vie2.

Le livre présente une perspective historique des contradictions de la musique dans la société de classes contemporaine. Le sous-titre de l’ouvrage, La musique comme mensonge et comme vérité, fait référence au mensonge qu’est la musique de masse et à la vérité révolutionnaire qu’exprime la grande musique, considérée par l’auteur comme la seule musique véritable, notamment celle de Monteverdi, Bach, Mozart, Beethoven, Debussy et, bien sûr, Wagner.

Pour l’auteur, la musique wagnérienne condamne la société capitaliste où l’histoire est rendue impossible par une production asservie au cycle perpétuel de la valeur d’échange. Le combat contre cette vacuité marchande se développe au-delà de la musique, qui devient mensongère lorsqu’elle nie la nécessité de ce combat en posant un idéal esthétique où se compensent les horreurs du monde.

Dans son essence ultime, la musique de Wagner refuse ce rôle mensonger : elle affronte sans réserves son ennemi, c’est-à-dire, la tradition musicale aliénée d’un état de fait social qui n’existe que par l’écrasement et la souffrance irrationnelle du sujet. La haine de Wagner vis-à-vis de la société bourgeoise et de sa culture est passée dans la composition. C’est une musique de la destruction : elle révèle le chaos sur lequel s’est érigée la barbarie civilisée et appelle à l’anéantissement d’un monde abhorré.

La musique wagnérienne brise le cercle de la non-vie par la violence de la vie potentielle qu’elle exige de voir passer à l’acte. Tout ce qui fait sa grandeur incite au dépassement de la musique, à sa réalisation. Au moment où la société marchande s’écroule, l’art révèle son contenu critique, qui avait toujours été en soi sa vérité, rendue claire désormais par le mouvement de l’histoire. C’est le privilège de cette époque crépusculaire d’avoir divulgué l’énigme de l’art ancien. La musique de Wagner peut enfin montrer ce qu’elle voulait, ce à quoi elle s’est dédiée.

Zoon dit: à

« le plus fort appel de l’au-delà que j’aie jamais reçu ».

Belle définition de l’amour-passion. C’est à peu de chose près celle qu’en donne, de son côté, Alain Badiou. L’au-delà, dans l’amour, c’est toujours l’autre.

hildenrath dit: à

elle ,elle devient « la ionesco  » dans la critique

Résumons..... dit: à

« Pour l’auteur, la musique wagnérienne condamne la société capitaliste où l’histoire est rendue impossible par une production asservie au cycle perpétuel de la valeur d’échange. »

On est prié de ne pas rire….

Résumons..... dit: à

« le plus fort appel de l’au-delà que j’aie jamais reçu »

On est prié de partir d’un fou-rire noble, mais de grande ampleur …

De passage dit: à

Peu importe le sujet ou l’objet photographié, qu’il soit extrait de la misère, de la guerre, de l’amour, il n’en reste pas une proposition artistique. L’art n’a je crois pas avec la littérature pour seul but de ne montrer que la vie en rose épargnée des vicissitudes, des horreurs, de la violence, de l’absurdité, de la laideur. L’art est vecteur, porteur, éclairage, monstration, dénonciation, approbation, proposition, position.

On est bien d’accord sur cette définition ! Mais mettre sa fille mineure à l’étal pornographique pour atteindre un résultat indéniablement esthétique, non !

La vieille sal.pe qui s’estime blessée par le récit de Liberati n’a semble-t-il jamais pensé à ce qu’elle avait blessé chez sa fille. Or de ce qu’on sait de la vie de celle-ci, ce n’est pas de blessure qu’il faut parler, mais de massacre.

Pour le sort qu’elle promet à sa mère, souhaitons que le diable y ajoute du gravier.

hildenrath dit: à

l’enfant a aussi le désir de « participer « à la crétion de l’autre , de l’imiter, sans conscience de mal et d’aliénation : question d’âge aussi et du contexte

hildenrath dit: à

l’arme du crime l’appareil photo ; la technique et toute technique peut devenir à l’insu de son inventeur une arme

Résumons..... dit: à

Parler de l’art pour des cochons pareils, c’est commettre une erreur orthographique…

L dit: à

Liberati a publié un livre dont je cherche le titre où il aborde la prostitution des adolescents comme un phénomène assez courant, le livre a quelques années et l’action prend pour lieu des milieux plutôt aisés du moins non atteints par des problèmes socio-économiques qui conduiraient au commerce des corps à cet âge. Anthologie des apparitions.

Zoon dit: à

y compris les plus nobles, entendez : les littéraires, Mandiargues et Robbe Grillet par exemple

La littérature n’a rien d’un brevet de noblesse. Elle n’a même rien à voir, en principe, avec la vraie noblesse, celle du coeur. Je doute qu’un Robbe-Grillet, en dépit de tout son talent, en ait été beaucoup doté, mais je me trompe, peut-être.

L dit: à

l’arme du crime l’appareil photo ; la technique et toute technique peut devenir à l’insu de son inventeur une arme

Nous faudra-t-il appeler les pompiers? Il semblerait que vos circuits soient en surchauffe et le risque de court-circuit n’est pas à négliger. S’il nous fallait établir une liste de ce que les mathématiciens et scientifiques ont commis de néfaste, nombreux sont ceux s’ils vivaient encore qui préfèreraient être nés sans génie.

L dit: à

Qui est Mandiargues? Laissons donc Robegrillée.

hildenrath dit: à

freud s’est considéré comme un criminel pour avoir recommandé la cocaïne

L dit: à

16h55 vous n’avez pas lu mon 16h45.

L dit: à

freud s’est considéré comme un criminel pour avoir recommandé la cocaïne

Une preuve SVP de ce que vous colportez. Il fut atteint d’un cancer du maxillaire et eut recours aux morphiniques pour calmer ses souffrances, c’est tout ce que je sais.

jicé yapasmarquéesclave dit: à

« L’au-delà, dans l’amour, c’est toujours l’autre. »

cé çui qui fait la vaisselle et descend le poubelles

Résumons..... dit: à

Irina Ionesco : Mère Fourrage

Freud a regretté l’usage de cocaïne bien avant son cancer du maxillaire et l’apaisement de ses douleurs

hildenrath dit: à

je ne sais plus où j’ai lu que frud s’était considéré comme un criminel : c’était pour plusieurs raisons sa recommandation de la cocaîne n’était que l’une d’entre elles ; cele ma frappa surement à cause de conversations que j’avais sur les substances anciennes et nouvelles (celles qui se trouvent sur internet)

hildenrath dit: à

Freud
un lapsus n’est pas criminel sur la Rdl

Lina Venturo dit: à

Sergio : pipeau, ballot, dodo

la lampe tempête dit: à

« L’art véritable est lumière »

Bon, là on a tout dit ou on a rien dit.

hildenrath dit: à

il y a des concours d’adolescentes et plus jeunes fardées et vêtues en femmes (qui scandalisent parfois )

hildenrath dit: à

c’est quoi avoir une mère? être un fils ou une fille ,
je me souviens d’un professeur qui disait que les psychanalystes ne savent pas ce que c’est une mère; il reste les écrivains ; et les autres qui ne sont ni psy,ni professeurs, ni erdéliens

hildenrath dit: à

une mère , pas une femme : je viens de feuilleter un article d’un psy sur « que veut la femme? »

Lucas Beauchamp dit: à

merci Cavalcanti pour votre billet sur Wagner…et rendons hommage à Boulez et Chéreau d’avoir dépoussiérer les représentations, enin

concierge de la rdl dit: à

Quand elle mourra je lui souhaite d’être enculée par le diable ».

ben qu’elle se fasse donc incinérer! la irina.

Lucas Beauchamp dit: à

…dépoussiéré les représentations, enfin.

Soplyak dit: à

Le rituel est désormais bien rodé : on prétend dénoncer & on participe. On engrange les bénéfices conjoints (en clics) de l’indignation & du racolage.
Ce n’est pas la couverture du livre.

Qu’on ne s’y trompe pas. PA est un journaliste & un blogueur d’une probité morale exemplaire, il ne fait pas dans le scandale et le sulfureux.

La grande erreur de P.A., qui invalide aujourd’hui son système de défense c’est, d’après moi, d’avoir placé en tête de son article une photographie « d’une autre époque »— une de ces photographies ambiguës d’une enfant parée & dénudée, offerte en pâture.

D’autres ont réussi à faire autrement, à évoquer sans répéter l’offense :
http://www.corriere.it/la-lettura/15_agosto_18/motefiori-ionesco-libro-parigi-privacy-a4f760ca-4593-11e5-a532-fb287b18ec46.shtml

Cet article précise que les photos incriminées ne pourront plus être diffusées sans l’accord de E. Ionesco — qu’en est-il ?

Sergio dit: à

« Le reste, c’est à dire l’essentiel, est sombre et étincelant. »

Alors si en plus c’est dans une zone grise…

L dit: à

un lapsus n’est pas criminel sur la Rdl

Le lapsus en aucune circonstance n’est criminel mais il a cet inconvénient de révéler à son auteur même la strate sous-jacente à son discours(ses réelles préoccupations au moment de son énonciation) et à ceux qui l’entendent, ainsi montre ce qui jamais n’aurait du affleurer à la surface . Rachida Dati qui confondit par exemple inflation et fellation était loin de se douter que nous vous tous flirterions avec la déflation tant redoutée et dont le spectre vient à se préciser dans l’ombre des cours chinois qui s’effondrent dans un silence explosif chimique et cyanurique sodé.

Polémikoeur. dit: à

La sanction n’est pas
dans le jugement d’un tribunal
mais dans le rendu d’un miroir.
Doriangraysement.

concierge de la rdl dit: à

Madame Angot, moi je comprends bien c’qu’elle dit, elle parle comme tout le monde, elle est pas prétentieuse:

 » Il y a une autre chose encore qui fait partie du travail de l’écrivain : c’est accepter d’avoir ça à faire. Accepter le fait que ce sera la part principale de votre vie. Pour moi, ça continue d’être une épreuve. Je n’ai pas envie de faire autre chose, mais c’est quand même un truc spécial, l’écriture. C’est une passion, vous n’avez pas le choix. C’est une question de désir, et contrairement à ce qu’on dit, le désir n’est pas quelque chose de… cool.

L dit: à

« que veut la femme? »

Ce qu’elle n’a pas? mais l’homme ? Ce qu’il n’est pas?

hildenrath dit: à

P.Assouline souffre quand l’arme du crime est un appareil photo;peutêtre plus que lorsque ce sont des mots et des syntaxes biscornues

L dit: à

attendons la tempête qui va jusqu’à décorner les cocus. Hildenrath, qu’en dites-vous? La syntaxe devrait y retrouver son compte.

D dit: à

Je tiens à vous le dire sans ambages, vous n’aurez pas la mienne que cela vous plaise ou non. Les commentaires se passeront de mes mots également, cocktail ce soir puis pique et nique.

Widergänger dit: à

« plein de l’ambition d’écrire une Vie au sens romain du terme » (Passou)
@Passou
que voulez-vous dire exactement, mon cher Passou par ce « sens romain » ?
Vous faites allusion à quoi au juste ? Aux Vies parallèles de Plutarque ? la Vie des hommes illustres ?
Pourriez-vous m’éclairer ?

Autrement il me semble que vous avez du nez pour trouver ce roman très bon. J’ai comme l’impression qu’il fait aussi le portrait d’une époque, et pour ainsi dire la généalogie d’un certain suicide français… à travers les penchants à l’auto-destruction et une forme de destruction à une certaine époque dont nous sommes comme le cadavre avancé…

Au reste, vous établissez vous-même comme une généalogie qui va des petites filles perverses de Balthus ( mais contrairement à ce que affirmez un peu vite, il me semble que Lolita n’est pas si éloignée de cette histoire mythique des petites filles perverses — car il y a une perversité de Lolita, non ? — qui remonterait d’ailleurs à la jeune fille grecque et au discours qu’on tient sur elle dans l’Antiquité), en passant aussi par la Nana, la jeune fille vue par le discours de la criminologie de la fin du XIXè siècle qui a inspiré Zola, ou Pierre Klossowski avec sa Roberte. Il y a là toute une méditation millénaire sur la jeune fille qui mériterait toute notre attention pour vraiment bien comprendre le sens de ce roman, qui m’apparaît, à vous lire, comme de la vraie et bonne littérature digne de ce nom. À mon avis, il a de bonnes chances de remporter le Goncourt, si vous voulez m’en croire.

Merci aussi à Baroz pour avoir mis en ligne l’émission d’Ardisson sur le précédent roman de Liberati, que je n’avais pas vu/pas lu.

Ce sont des romans d’autant plus éclairants à l’égard de notre époque qu’ils me font penser par ailleurs je dois dire aux penchants à la destruction que pouvait avoir Marusa qui n’a jamais rien fait pour se hisser du col mais au contraire a fait ce qu’il fallait en règle pour décourager, pour ne pas dire plus, les responsables de grandes galeries qui voulaient mettre en valeur son travail à une certaine époque, dans les années 80/90. Votre papier, Passou, et ce que j’entends dire des romans de Liberati m’ont donné à réfléchir à ce sujet et m’ont ouvert un petit chemin étroit qui mène peut-être à une meilleure compréhension de sa vie.

Il faut vous savoir gré également des nuances que vous apportez à l’éloge de ce roman qui donne vraiment beaucoup à penser, y compris sur Mandiargues (sur Robbe-Grillet, c’est hélas, si je puis dire, beaucoup plus évident), qui donne à relire sous un autre jour son beau Lis de mer, notamment, qui m’a fait tellement rêver dans mon adolescence…

hildenrath dit: à

P.Assouline a-t-il des préjugés chaque fois qu’il craint le germanopratin

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

le rendu d’un miroir

si jamais ça fait vraiment trop peur yaka s’en protéger dans l’abri de sa bande organisée

de nota dit: à

« conscient qu’Eva avait elle-même fait de son existence une performance d’artiste dès l’âge de six ans »

avait elle-même fait? C’est pas plutôt sa mère qui a fait d’une enfant de six ans photographiée une « performance d’artiste »?

Widergänger dit: à

La phrase que vous citez de Robbe-Grillet est à juste titre — il me semble — l’expression même, bien au-delà de la plaisanterie ou de l’ironie qu’elle est censée produire, d’une authentique folie meurtrière qui pouvait habiter le cerveau de Robbe-Grillet. C’est une phrase qui met très mal à l’aise en tout cas.

la vie dans les bois dit: à

Compte-rendu d’une intention de lecture de fin d‘été.
Acte 1
Comme traditionnellement après le 15 août, en France, le libraire met sur la table ses « j’aime » ou «  on a aimé », et surajoutant à « ce livre est l’un des mieux réussis de la rentrée», les deux évènements non corrélés, le libraire a mis sur la table « j’aime », le livre EVA, couverture Coco bel œil. Tout pour plaire.

Alors voilà l’histoire de Simon, journaliste d’investigation paresseux, à la limite de la cloche hôtelière, – viens chez moi j’habite chez une copine- qui offre à ses conquêtes- aussi nombreuses qu’éphémères- par exemple des chaussures achetées aux puces. En prise aux affres de la vie trépidante des yuppies germano-pratins subissant les plaisirs mondains, et délimités entre quatre rues parisiennes.
Enfin de ces teuffeurs pour qui un rail de poudre sur la capot n‘est pas un excès dont un apaisement moral ne viendrait à bout.
Mais attention ! sans aller au-delà : Retenu par un vieux réflexe religieux- c’est l’état d’esprit de Simon- sans lequel il se retrouverait vite fait à la une des journaux, pas en signataire en bas d’un article, mais bien dans le fait divers lui-même.
Vous dire qu’un texte de loi comportant des amendements sur la lutte contre la pédophilie vient d’être retoquée par le Conseil d’ Etat, n’est pas le sujet.
Donc Simon cherche la porte. La porte vers l’au-delà.
Là c’est une fausse note qui vient agacer: J’ai comme l’impression qu’il est dans la même galère littéraire que celui à qui la vie octroie « un agrément inattendu », ouvre la trappe de Villiers de l’Isle Adam , et regarde par-dessous, fantasmant grouillant, un monde de fées, de femmes-enfants.

En sort Eva, nue comme au premier jour.

Je sais pas si viendrai vous raconter l’acte 2. Déjà, j’aime pas la tronche de Simon. Ce n’est pas un argument littéraire. Mais ça compte.

Widergänger dit: à

C’est Lacan qui avait écrit de la femme :« On la dit-femme, on la diffame »

hildenrath dit: à

y compris les plus nobles: ce n’est pas surtout les plus nobles : (à tout seigneur, tout honneur)on ne voit pas pourquoi elle aurait fait une exception^, lorsqu’elle avait besoin que toute la charge se porte sur sa mère;

hildenrath dit: à

michel schneider a récemment écrit que le couple , c’était maintenant la mère et l’enfant

hildenrath dit: à

soit elle est névrosée, soit elle est perverse, en orthodoxie psy, je crois

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

Combien (!) pour n’offrir encore à notre époque que passé, présent et futur de putain à qui se fait violer ?

Les radotages obstinés contenant le mot argent en boucle infinie passent dans certaines situations pour babil d’abrutis au microprosseur surchauffé.

hildenrath dit: à

la mère n’est pas née perverse il faut tout une histoire pour avoir de tels principes d’éducation de sa fille (étant bien entendu que l’éducation, c’est l’éducation des filles )

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

À quoi bon prétendre être resté un enfant si ce n’est plus celui que l’on était mais le même brandi, vanté, offert, revendiqué par tout le monde à tout le monde ?

Non.

Non.

Et non.

hildenrath dit: à

la fille a bien profité de son éducation en tout cas

la vie dans les bois dit: à

Celui/celle, qui choisit le pseudo  » Zoon » a certainement des révélations sur « what about Eva ».

J’ai trouvé les trois pages qui concernent… Samson.

Petit bonus astrologique, en page 9 du lien.
http://www.facadeparis.com/facade1to14.html#fr

la moustache de mon chat dit: à

eh les mods! vous en avez contre moi ou quoi? mes commentaires sont propres, oui madame…au contraire de certains ici dont desquels ils puent de partout…

la moustache de mon chat dit: à

cette photo me met mal a l’aise…ca me rappelle ce film de Louis Malle, Pretty Baby…M.Passouline, vous devriez plutôt mettre la photo du Bouddha en train de s’astiquer frénétiquement le chinois…on a bien besoin de rigoler par les temps qui passent…semblerait que la littérature et les littérateurs se prennent trop au sérieux…

Sergio dit: à

la moustache de mon chat dit: 18 août 2015 à 23 h 13 min
cette photo me met mal a l’aise…

Ouaip. Les cradoqueries, c’est surtout un manque d’imagination ; au fond c’est du quantitatif déguisé. Donc ça fait dormir, et ça c’est bon pour la santé, mais c’est pas littéraire du tout !

Olivier dit: à

Les boules pour ta femme.

Widergänger dit: à

Poème

Le désir de chair est désir de la mort
Le désir de la fuite est celui de la terre
L’excrément des villes c’est l’amour de l’or
Le désir de la jeunesse est l’appétit du cimetière

(Pierre-Jean Jouve, Matière Céleste, Nada, Poésie/Gallimard 1995, p.130)

Polémikoeur. dit: à

Y’a(vait ?) pas un genre de magazine,
imprimé à l’encre qui tache les doigts,
pour mêler faits divers, licence, « charme »
et petits scandales miteux ?
Un « cocktail composé d’un mélange »,
selon une formule à consacrer,
tout juste matière au polar à la chaîne
ou sève pourrie du recyclage
d’une misère domestique.
Dubalairosement.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout ce qu’il ne faut pas faire, pour attraper  » sa  » côte d’Adam Ionesco,!…bien droite et souple à souhait pour pêcher dans les profondeurs,!…
…du hareng , du thon, du maquereau,!…

…la mère à ses filles,!…glaces à trois boules,…vanille, pistache, fraise,!…plus pour la gourmande,!…bien lécher dans les recoins de l’art exhibitionniste,!…

…l’art du dard, un plus de  » bonne  » éducation,!…qui se perd, dans l’enseignement officiel, façons pratiques et tests pour les bons points de la réussite artistique,!…
…et avec ses cours du soir, sur Internet, vous griller votre esprit, à remettre du vernis sur les doigts à vos professeurs des ascenseurs pour votre encore mouillé à sec,!…l’art d’un portefeuille en partage aux communs désirs,!…etc,!…

…je suis cool,!…encore un Pape à bières et Cointreau,!…Monsieur l’Inquisiteur-Psy,!…pour vos tests d’ingénues les premières fois, continues, continues,!…
…mais arrête, de gigoter comme cela,!…
…tests réussis,!…douche froide,!…et camisole de force,!…
…des volontaires,!…
…une génération d’enfer aux paradis perdus,!…

…à notre pontifiant de saison,  » cinéma  » éjaculatoire,!…à nos lectures pour nous censurer les pages  » Plus « , avec notre propre colle,!…la maison du miel, ne fait pas crédit,!…c’est  » Cash,! « ,!…
….
…circuler,!…il n’y à rien à voir,!…en deux trois mouvements,!…remplir son petit cochon d’Euros,!…investissez dans l’épargne, du plafond, et en restez bouche bée,!…
…aujourd’hui l’éducation des mères à leurs filles,!…à nos vibromasseurs à caméra incorporer,!…papa va être content,!…un chemin tout tracer d’avance,!…
…on n’arrête pas le progrès,!…

…peut-être avec la religion tout vibrer en mains,!…avant de suivre les cours à longues durées,!…
…jamais, sans châteaux et multimillionnaires,!…le Plus de trottez qui nous enfle,!…
…à nos anges aux cadences endiables,!…
…just a moment,!…of course,!…etc,!…

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

écrire comme on ne se lit pas c’est le (re)nouveau automatique ?

Bloom dit: à

Le Lolita de Nabokov est surtout prétexte à un portrait au vitriol de la middle-America. C’est aussi un festin d’humour (y compris la mort de Humbert Humbert) et de jeux de mots pyrotechniques (« Lolita trying to mauvemail me, again… »).
Ya de l’humour, dans le Liberati? Liberati libère-t-il les zygomatiques?

Papy Braquemart dit: à

Quelle mère admirable, cette Irina !

On en rêve nous autres pédophiles, accrochés au grillage des écoles maternelles comme morpions à un culte sale et glaireux.

Passou joue avec le feu de réveiller en nous, cette monstruosité qu’il nous est impossible de maitriser. Irresponsable.

Une illustration d’Irina ?
Cent nouveaux pédophiles, a minima !

Bloom dit: à

“Lolita, light of my life, fire of my loins. My sin, my soul.”

Babyboom dit: à

(étant bien entendu que l’éducation, c’est l’éducation des filles )

Avec un tel pseudo, pas de doute, vous devez compter parmi les mâles, dominant ou se fantasmant tel quel.

Mamy Braquemart dit: à

Papy, à partir de désormais, c’est moi qui irai chercher notre petite Lolita à la maternelle…

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Mais il n’y a pas que la photographie, voyons !

« (…) La littératue du monde entier ne parle que des jeunes filles, s’en nourrit, se les approprie et les transforme. Fonds de commerce inépuisable : de la jeune Nausicaa à Scarlett, en passant par la nuée des Lolitas, il n’est question que d’elles et des fantasmes qu’elles allument, comme autant de lampions colorés, autour de leurs corps graciles.
(…)
De manière générale, je ne crois pas aux « jeunes filles ». A moins d’admettre ce paradoxe : on devient une jeune fille quand on cesse de l’être. »

L dit: à

Et que pensez de l’effacement du « mademoiselle » sur les formulaires administratifs, nous évoluons désormais au sein d’une société composée de messieurs et de mesdames. Des papiers de l’enfance ( fille ou fils de) nous passons directement à l’indifférenciation du statut. Cette situation mènerait- elle à la disparition de l’emploi des mots utiles à nommer la jeunesse des unes et des uns, Mademoiselle, jeune homme, que ces âges continueraient de fleurir comme les cerisiers de mai. Des papiers épurés des situations conjugales. La lecture du visage servira à compléter ce qui ne figurera plus nulle part à moins qu’on perde aussi le temps de s’entre regarder .

Zoon dit: à

l’ancienne nymphette kitsch iconique des années 70/80, Eva Ionesco (1965)

Les années 70/80, comme c’est loin. C’était l’époque où un Gabriel Matzneff évoquait ses amours pédophiliques dans ses livres et dans la presse sans choquer personne, ou presque. Les retardataires se précipitaient pour admirer le « Lolita » de Kubrick et lire dans la foulée le roman de Nabokov. On attendait avec gourmandise que la dernière nymphette de Balthus nous dévoile un coin de sa petite culotte. Aucun fan du Nouveau Roman n’eût songé à trouver par trop sulfureux l’érotisme BCBG de l’auteur de « Souvenirs du triangle d’or ». Et les mises en scène coquines d’Irina Ionesco paraissaient s’inscrire dans la prestigieuse filiation de Lewis Carroll. Puis l’affaire Dutroux est passée par là, et quelques autres. Des marches blanches ont été organisées, des enfants bleus exhibés. Je me souviens d’une Ségolène Royal, plus sinistre encore qu’à l’accoutumée, refusant de prendre la défense d’un enseignant injustement accusé par la rumeur publique, et qui se suicida. Aujourd’hui l’enlèvement du moindre petit garçon mobilise les foules en un grand élan de solidarité nationale. Nous sommes devenus excessivement pudibonds. Comme le temps passe….

hildenrath dit: à

c’est un critique littéraire qui avait déploré le souci ou plutôt l’obsession de l’éducation des filles dans la littérature ; et ce n’est pas faux que la fille est un fonds de commerce , liberati montre que même la mère s’en ampare pour ne pas être en reste dans les entrepreises de domination

L dit: à

Zoon rien lu ni vu des œuvres que vous citez mais peut-être verriez-vous une utilité à différencier les ballets bleus, les ballets roses de l’attrait qu’exerce sur les adultes des adolescents, des post-adolescents. Le détournement de mineur ainsi que différents abus qualifiés selon l’âge des victimes figurent au code pénal et sont traqués par des polices les nouvelles pédopornographies et leurs utilisateurs.

L dit: à

exercent, traquées, La pudibonderie … Laissez-vous entendre que tout ce bruit autour des enfants, enfin quoi, les abuser est un contenu éducatif aussi instructif qu’un autre.

renato dit: à

« cette photo me met mal a l’aise… »

Elle me parait risible, plutôt… en paraphrasant Arshile Gorky: une pauvre photo pour des pauvre gens…

Papy Braquemart dit: à

« Nous sommes devenus excessivement pudibonds. Comme le temps passe…. »

Hélas, c’est ben vrai ! Irina Ionesco est un modèle anti-pudibond bon. A suivre. Où allons nous si on ne peut plus redresser la tête, agiter notre crête rutilante, devant une petite fille de 9 ans ? Morbleu, suivons l’exemple illustre du prophète !

de nota dit: à

« Nous sommes devenus excessivement pudibonds. Comme le temps passe…. »

pudibond: qui exprime, qui marque une réserve excessive et généralement déplacée notamment en ce qui concerne certaines parties du corps et les choses relatives au sexe.

L dit: à

Je ne sais si la situation en France a dans la réalité changé, mais pour les mères qui en avaient les moyens, la seule solution pour protéger leur(s) enfant(s) quand elles étaient déboutées par la justice et de plus passaient pour folles aux yeux de cette justice consistaient à fuir , en Suisse notamment. Sans cette possibilité, celles qui ont du accepter l’irrationalité de leurs soupçons ou de leurs accusations, auront eu à vivre avec la sagesse dictée ou retrouvée par la grâce de tribunaux aveugles.

renato dit: à

… Josef Breitenbach ou Sally Mann c’est un regard bien plus soutenu….

christiane dit: à

Étrange chemin d’écriture dans ce billet depuis la photo d’Eva Ionesco – qui met mal à l’aise – rappelant la besogne peu glorieuse d’une mère maquerelle et vénale, jusqu’à l’écriture de Simon Liberati dans ce livre Eva.
Les commentaires se fixent d’abord sur l’outrage fait à l’enfant et autour de celui-ci de l’exploitation pédo-sexuelle des enfants. L’inspiration glauque qui développe des fantasmes pour certains écrivains et peintres (Balthus mais aussi Charles Dogson /Lewis Carroll qui photographia Alice Liddell dans de curieuses mises en scène et tant d’autres…) avec beaucoup trop de complaisance. Le marché off pornographique qui se saisit de ces fausses soumissions.
Puis, il y a cette double surprise : Simon Liberati (4e roman) est reconnu pour son écriture puissante, précise, forte – et pas seulement dans ce billet car la critique littéraire dans son ensemble fait de même, son éditeur itou (merci pour le lien avec l’émission d’Ardisson).
La deuxième surprise est celle qui ouvre à la rencontre entre des êtres borderline et l’auteur, comment dans ce livre et dans les précédents, il accompagne des vies qui ont ou auraient pu sombrer dans la maladie, la mort, la déchéance alors qu’elles étaient prometteuses. Et dans cette attention le couple improbable, fascinant, épris de « grâce » (je cite) au nom duquel il s’autorise cette biographie qui n’en est pas tout à fait une. Donc : Eva Ionesco, sa compagne.
Qu’est cette enfant devenue ?
« Cette perle dans la boue des conduites humaines… L’enfant est la plus petite des poupées gigognes de la misère… La poupée femme, exploitée parmi les exploités, contient la poupée Fantine » pour Hugo rappelle Pierre Péju dans ce livre Enfance Obscure paru en 2011 chez Gallimard. Il réconforte le lecteur lui signifiant qu’un avenir malgré tout est possible après ou dans ce monde de corruption.
Ici, Simon Liberati entraine le lecteur vers d’autres humiliations et vers une autre « rédemption » (je cite) dans un univers linguistique qui semble valoir le détour, dans un ping-pong incessant entre cette enfance soumise à des voyeurs pédophiles, sa révolte, sa fugue et sa mère pour laquelle il est impossible de ne pas éprouver du dégoût.
Qui est Eva Ionesco ? qu’est-elle devenue ? Comment son présent de jeune femme façonne cette mémoire d’enfance saccagée ? Comment l’auteur de ce livre se place dans ce livre ? Et nous, lecteurs, comment notre conscience se fraie-t-elle un chemin jusqu’à l’écriture et l’humain depuis l’origine sordide de cette enfance ? La figure littéraire de l’enfant marginale, égarée, délaissée, maltraitée qu’elle fut l’emportera-t-elle sur celle de la jeune femme (heureuse ?) qu’elle est devenue ? Situation ambiguë pour un livre qui semble remarqué et remarquable en cette « rentrée littéraire ».
Il manque le petit Oskar dans Le Tambour de Günter Grass pour faire exploser une colère, une rage devant cette ignominie, ce sadisme que raconte S.L dans le désert de cette enfance-là.

Je pense que je vais ouvrir ce livre et tenter de le traverser.

L dit: à

Sagan disait que la culture est ce qui reste quand on a plus rien à vivre, la pédophilie interviendrait quand on a épuisé le catalogue des pratiques entre adultes consentants ou plus vraisemblablement elle échappe à ceux qui en sont atteints et ils n’envisagent pas , impuissant d’ailleurs à ce genre de décision, de rompre avec la tradition familiale. Ce sont des aliénés.

hildenrath dit: à

la psychanalyse a bien vu les filles jalouses de leur mère, mais il y a aussi des mères jalouses de leur fille. aujourd’hui, ce n’est pas un simple mot que l’on peut avoir plus d’une mère;les techniques s’emballent pour multiplier les mères; et la littérature dans tout ça?

hildenrath dit: à

rompre avec la tradition familiale, c’est ce qu a fait Eva en dénonçant sa mère qui ne supporte surtout pas que l’on touche à son inceste fondateur

hildenrath dit: à

un psy a écrit que tous les couples tendaient à la perversion
il fuat distinguer perversité et perversion, ce que ne permet pas le seul adjectif perverse

comme si ça ne suffisait pas dit: à

Est-il vrai qu’elle est la fille du mari ou de l’amant de sa grand-mère maternelle?

Zoon dit: à

Eva en dénonçant sa mère qui ne supporte surtout pas que l’on touche à son inceste fondateur (hildenrat)

Il me semble que, sur ce terrain, quelqu’un l’a précédée, et avec quel éclat. Il faut lire « Une semaine de vacances », sans doute un des plus grands livres écrits par un écrivain français depuis le début de ce siècle. Implacablement lucide et bouleversant.

Un boxeur anonyme..... dit: à

Ecrire un livre sur Eva, ce qu’a fait saint Simon, c’est encore exploiter l’enfant martyrisée et c’est mainable.

Au lieu d’écrire sur cette saliope d’Irina, je te lui aurai mis une de ces beignes vengeresse …

Faut dire que les intellos c’est souvent des saliops !

adrien dit: à

 » sans doute un des plus grands livres écrits par un écrivain français depuis le début de ce siècle »

c’est tout?

hildenrath dit: à

pre^té , loué

mais l’enfant n’appartient pas à ses géniteurscomme n’importe quel bien; les animaux ont obtenu un nouveau statut ; il est temps de reconnaître que des parents ne peuvent prêter leurs enfants

hildenrath dit: à

je ne sais plus quel écrivain parlant de sa jeunesse dit que les enfants n’avaient pas le droit à la parole:on n’imagine pas la nymphette se révolter contre sa reine (puisqu’elle était princesse) quelle absence d’imagination dans les mises en scène de la famille d’eva

Zoon dit: à

il est temps de reconnaître que des parents ne peuvent prêter leurs enfants (hidenrath)

Absolument. Cependant, confier son enfant à quelqu’un, c’est toujours un peu le prêter. Je pense comme vous que, dans ce domaine, la législation a encore beaucoup de progrès à faire. On pourrait concevoir, par exemple, des contrats de prêt, précisant, de façon extrêmement détaillée, à l’intention des personnes qui accepteraient de se charger de l’enfant (par exemple une voisine qui voudrait bien –à ses risques et périls– le garder pendant que la maman fait ses courses), la liste des gestes déplacés à éviter absolument, celle des mots à ne prononcer sous aucun prétexte, etc. etc. — Papy et Mamie, vous accepteriez de nous garder Poupette pendant le week-end ? — Faut d’abord qu’on consulte notre assurance et notre conseiller juridique. Excellent biais pour se débarrasser du fardeau de ces petits cons braillards, généralement malfaisants et narcissiques. Après tout, c’est pas nous q’on les a faits. Qu’ils s’en chargent donc, au risque de se retrouver devant un tribunal pour menées incestueuses, mais après tout, c’est pas nos oignons. Z’avaient qu’à s’abstenir. — De quoi ? — Eh ben, de les faire, c’t’idée.

de nota dit: à

« Une semaine de vacances », sans doute un des plus grands livres écrits par un écrivain français depuis le début de ce siècle. Implacablement lucide et bouleversant.

un des plus grands livres…y’a aussi « Minou chopé par le crabe » un livre implacablement lucide et bouleversant sur la fin d’un matou
atteint d’un cancer de la prostate…

Un boxeur anonyme..... dit: à

J’ai lu un grand livre français poétique de Minou Trouée, la poétesse prodige, j’ai pleuré la tête dans mes gants (c’est mon coach qui tournait les pages humides …)

Passou dit: à

Curieuses, les réactions à la photo principale publiée en tête de ce billet. J’ai longuement hésité. Mais dans tous les cas, j’avais tort, ce qui ne me dérange pas outre mesure : si je publiais un simple portrait contemporain d’Eva Ionesco (le cas plus bas) on m’aurait reproché d’édulcorer le propos de manière très politiquement correct ; je choisis l’autre option, on me reproche de racoler du côté de voyeurisme, de la ramener à son statut d’autrefois etc Ma motivation est plus simple : j’ai choisi cette photo, l’une des plus softs de cette époque, où le modèle est vu de loin, relativement couverte, dans une pose lascive mais pas porno contrairement aux autres, le tout dans une ambiance floue assez kitsch etc car c’eut été de la suprême hypocrisie que de ne pas montrer l’objet du délit d’une manière ou d’une autre. Tout le livre ne parle que de cela, de ces photos, elle sont au coeur de tout et il faudrait ne surtout pas montrer un reflet ?

hildenrath dit: à

puiqu’il a été parlé de prophète, ange mis à part, je necache pas que j’ai pensé à chant des chants où il est écrit: (il s’agit des filles de jerusalem)
n’éveillez pas le désir

la vie dans les bois dit: à

Doc ce serait bien si vous pouviez passer à la librairie. Il me semble que Liberati donne quelques réponses à vos tâtonnements. Il fait la distinction par exemple entre perversion et perversité, ce n’est pas lui non plus qui fait la confusion entre psychanalyste et psychiatre. Il a identifié à sa façon les rapports entre Eva et sa mère, retenant une réflexion de cette dernière qui essaie d’expliquer le « succes » de sa fille, 12 ans par un obscur objet du désir. Eva n’à pas été privée de parole. S’il faut causer littérature, alors Liberati à rencontré l’un de ses personnages. Dont il avait une idée préconçue. Ce personnage a 12ans, peut-être 11 1/2. Il manifeste la claire intention de dominer ce personnage et que surtout il ne grandisse pas. Des moyens ,ceux dont il connaît le pouvoir sont utilisés, alcool et défonce.
En quelle année et donc à quel âge Eva a traduit sa mere en justice, et comment SL est apparu à ce moment là?

hildenrath dit: à

c’est P.Assouline qui introduit une confusion entre psychiatre et psychanalyste et qui dit perverse sans plus de distinction: ce n’est qu’un billet pout inviter à la lecture mon enfant, ma soeur.

Les Yeux Fatigués (de Clopine Trouillefou) dit: à

Hélas, hélas, hélas, Pierre Assouline : vous nous dites « avoir longtemps hésité » : cette hésitation même, cette demie-mesure (nu mais habillé, érotisme mais pas pornographie)aurait dû vous mener à la seule conclusion possible : c’est qu’en matière de provocation sexuelle, le fantasme sera toujours convoqué de manière malsaine.

En d’autres temps, on aurait dit « démoniaque », et le but de l’exorcisme, au moyen-âge, est bien de NOMMER le démon. De trouver son nom.

C’est précisément avec cela qu’Irina Ionesco a visiblement joué : elle NOMMAIT sa fille.

Je voudrais vous poser une question : dans le livre chroniqué, les photos de la petite Eva sont-elles intégrées ?

Allez, je tente une réponse : non.

hildenrath dit: à

le livre de angot me tente bien davantage, non parce que je crains de retrouver des ami-e-s mais parce que je ne crois pas que les questions sur la mère trouvent un terme ni au tribunal, ni sur le divan et qu’avec les techniques d’aujourd’hui, elles vont rebondir, si vous excusez ce mot

christiane dit: à

@hildenrath dit: 19 août 2015 à 9 h 35 min
Là est le mystère… elle ne s’est pas révoltée avant plusieurs années. Était-ce parce qu’elle était emmiellée dans cette apparence de royauté ? Était-ce le rapport docile à la mère d’une toute jeune enfant ?
Pour en revenir à la remarque de Passou, j’imagine bien qu’il n’a pas été simple de choisir la première photo mais même ainsi, vu de loin dans cette mise en scène orientale-soft quelque chose de l’enfance est détourné, abîmé.
Les petites filles qu’on déguise en princesse n’ont pas encore rencontré d’ogres, celle-ci : oui ! Le choc est salutaire pour entrer dans la vie d’Eva Ionesco mais peut éloigner du livre (pour les raisons exprimées dans le billet et pas seulement). Les mots sont heureusement plus forts que l’image.
Oui, l’écriture du livre est prenante. L’autoportrait sans concession de Simon Liberati et sa rencontre avec Eva viennent se glisser dans ce flash-back avec tranquillité. Pas d’esbroufe juste ce qu’il faut :
« Dans le brouhaha, je dus me pencher pour entendre ce qu’Eva me disait. Il s’agissait d’une proposition artistique que je déclinai sans ménagement. Ça ne m’arrivait jamais, je ne refusais à personne. Pourquoi à elle ce soir-là ? Mystère. Avec le recul, je me fais penser à un garçonnet qui aurait envoyé bouler une petite voisine venue lui proposer une partie de ballon ou de corde à sauter. Eva ramène par sa seule présence tout ce qui l’entoure à la candeur audacieuse et cruelle de l’enfance, elle qui s’est vue tant de fois abusée tente aujourd’hui d’abuser à sa manière les autres. Elle réveilla en moi une brutalité de timide, oubliée depuis la cour d’école. »
Voilà un début comme je les aime. sans mensonge romanesque. Ça a été et ça s’est passé comme cela. Des paroles qui servent à quelque chose comme une esquisse. Un débit régulier en ces premières pages, serré, en tension. On ne peut résumer. Chaque phrase est une patience utile. Un livre qu’il faudra lire de bout en bout. Le langage n’est pas intimidant, il vous accompagne modestement. Une inclination imperceptible vers le « je » de celui qui écrit, qui a rencontré, qui s’est interrogé et qui nous offre l’hospitalité dans cet espace du livre où se produit l’humain.

Le vieux garçon qu'on appelle monsieur dit: à

me demande si l’on peut trouver plus hypocrite pudibonderie que celle consistant à se cacher derrière quelqu’un d’autre traité et brandi comme un objet

hildenrath dit: à

des gens prêtent leurs enfants à des amis qui veulent jouer au papa et à la maman avec de « la monnaie vivante »

la vie dans les bois dit: à

Hier, à la librairie j’ai également pris « un amour impossible » de Christine Angot. Mériterait plus qu’un teet. Vraiment.

la vie dans les bois dit: à

tit ecran, tites fautes. Lire tweet

Un boxeur anonyme..... dit: à

Passou a eu tort ! Tout à fait tort ! Petit bras, notre hôte …

Il fallait montrer une photo bien dégueulasse d’Eva ! Son sexe bien écarté, bien visible au milieu des algues fines ! … Fallait COGNER ! Que toute la salioperie de la mère maquerelle apparaisse et que cela gicle à la gueule des consommateurs/voyeurs/cochons d’alcove qui nous parlent d’Art !!! …

La pudibroderie littéraire de Passou, ses hésitations, ne lui rendraient pas service sur un ring….

Attila dit: à

« Simon Liberati, son cœur mis à nu »

Lequel, le sien ou celui d’Eva ?

Jadis, les fils passaient directement de leur mère à leur femme, ici, on assiste à un déplacement : le fille tombe de la mère dans les bras du mari !
Les temps changent…

hildenrath dit: à

ce n’est pas de la pudibonderie :reste à trouver le mot qui convienne, mais pudeur fait peutêtre l’affairemeixu qu’hypocrisie qudn il est question de désir d’art

Attila dit: à

Au pas-sage, on note une notoire absence des pères ?

hildenrath dit: à

jadis, les fils passaient aussi par le bordel , et parfois avec un coach de la famille

hildenrath dit: à

les pères y sont notés par allusion puisqu’il y a eu un inceste, puis une fille princesse

Bloom dit: à

Passou et son Catch 22: la bloguerie est un sport de combat!

hildenrath dit: à

comme il a été dit, cette photo est suffisante pour permettre l’évocation des fantasmes en jeu

hildenrath dit: à

comme si les hopitaux psychiatriques, ce n’était pas l’évocation de père

la vie dans les bois dit: à

Absence du père, de fait, pour Eva. Mais pas complètement. Ce qui peut lui faire dire qu’elle a une mère « craignos »

Attila dit: à

C’est quoi « Un amour impossible », de Christine Angot ?

Réponse : « l’histoire, dans le temps, de l’amour qu’on a pour sa mère, comment il se manifeste, de quelle façon il évolue, comment il conditionne les autres amours, ceux qui viennent après. »

On attend avec impatience que Passou nous révèle en quoi cet amour maternel serait impossible selon l’auteure !

hildenrath dit: à

assez pour moi qui ne fais pas dans le psy comme p.Assouline qui y trouve l’amitié

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…avec, tout çà,!…
…nous ne savons pas, d’où elles sortent,!…
…ces vraies  » Wamp girl « , ou futur gloria escort-girl,!…

…vous ne pouvez pas les dénoncer,!…ces enfantillages,…déjà des gestes saisissants programmées,!…par elles-mêmes,!…ou en imitations d’images ou faits vécues ou participations déjà partager, mystères,!…

…tout est contextes,!…la main déjà longue sous la table,!…ou surprise ailleurs,!… » mais ma fille, tu en prend des initiatives sans moi,!…prend en laisse Monsieur, avant pour y réfléchir,!…et prend exemple avec moi,!…une boisson plus  » forte  » la première fois,!…vous restez, pour la chambre d’amis,!…c’est pas de refus,!… »,…
…Non,…il n’y à pas de clefs,!…en plus d’être somnambules,!…çà va vous changer,!…
…vous demanderez à revenir,!…
…vient ici, ma fille,!…montre comme tu est déjà belle,!…plus,!…
…c’est à dire elle fait plus que son âge,!…mais qu’elle âge à t’elle,!…
…dis à Monsieur, que t’a déjà 16 ans, et plus,!…
…boire ou conduire,!…les rêves éveillés,!…
…à chacun sa conduite, pour des cours complémentaires,!…et toutes celles enfermées pour soit-disant racoler le client,!…pas du tout,!…
…du savoir vivre en cas de malheur,!…donnant – donnant,!…tous des artistes,!…aux ballets à chaussons à chausser,!…
…water-closet,…y a plus de papier,!…déjà y tirer la chasse,!…ces fruits frais, pour le modèle,…à suivre les contours,!…les trente-six poses  » académiques « ,!…vous plancher dessus,!…
…Ah,!Ah,!…
…toutes ces écoles diversifiées, à nos distanciations en raccourcis,!…
…la potion magique d’Alice au pays des merveilles,!…toutes ces mamans-enfants,!…
…etc,!…des lois décousues, et des responsables corrompus participatifs présents,!…
…le point  » axal « , liberté en formation professionnel,!…
…faire la pute, un métier dur, pas plus que çà,!…et à Saint-Cyr l’art de la monte  » académique « , grand public aussi,!…etc,!…

…quel anse, c’est plus un panier,!…c’est un bateau en papyrus ce livre,!…Ah,!Ah,!…

Polémikoeur. dit: à

« Nous sommes devenus excessivement pudibonds… (ce matin) ».
Tout en nous étalant à longueur d’affiches,
de plages, de nombrils et de jeans troués !
Rien de ce qui répond à la loi du marché
ne manque longtemps d’intermédiaires
déterminés à palper leur commission
au mépris de tout autre outil
de régulation des rapports
interpersonnels.
Colportueusement.

Questionnement dit: à

Je finis par me demander si face à Polémikoeur, Phil et M. Court ne paraîtraient franchement avant-gardistes.

Bloom dit: à

Le 3e volet de la série sur Wellbeck mentionne notre hôte parmi les témoins « caution de St Germain des Prés » lors du procès du con-tempteur de l’islam, bourré perpétuel. Hautement pittoresque.

Attila dit: à

On nous avait promis une rentrée littéraire en phase avec la réalité. La réalité, en 2015 c’est papa, maman, la bonne et moi ?

Qui écrira sur la souffrance du touriste, qui ne sait plus où aller passer ses prochaines vacances ?
Hier, j’ai relu « Plateforme » de Houellebecq : en 2001, il annonçait déjà l’attentat en Thaïlande, trop fort la pythonisse !

Questionnement dit: à

« Qu’est-ce au juste que l’Odradek kafkaïen ? »
En haut à droite

Un xlew erdélien ?

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