de Pierre Assouline

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La République des livres
Tombeau de l’écrivain inconnu

Tombeau de l’écrivain inconnu

Sans pour autant verser dans le vain exercice de l’uchronie, on ne peut s’empêcher de se demander quel aurait été le destin littéraire de Charles Péguy, d’Alain-Fournier, de Louis Pergaud s’ils n’étaient tombés au champ d’honneur ? Et, pour rester dans l’époque, Raymond Radiguet, fauché si jeune par la fièvre typhoïde ? Peut-être n’avaient-ils rien d’autre dans le ventre que ce qu’ils avaient déjà donné. C’était déjà beaucoup dans le cas de leur aîné, Péguy ; mais les autres ? On ne le saura jamais.

Connaissiez-vous Jean de la Ville de Mirmont ? Moi non plus. Une identité qui ne s’oublie pas pourtant. C’est à peine si on l’a  croisé pour peu que l’on se soit intéressé à la jeunesse de Mauriac. Mais jamais lu, ce qui demeure la seule et unique façon de connaître un écrivain. C’est peu dire qu’il fut rare. Un inconnu parmi les rares. Tout à fait le genre de Jérôme Garcin qui n’aime rien tant que révéler les poètes oubliés réédités par des petits éditeurs nichés aux fins fonds de la province française. Avec celui-ci, il est à son affaire pour lui édifier un tombeau. Bleus horizons (212 pages, 16,90 euros, Gallimard) n’en est pas moins un roman, et de belle facture, quand bien même se présenterait-il comme « un roman historique des vies exemplaires et brisées » proche par l’esprit de ceux qu’il avait déjà consacrés au révolutionnaire Hérault de Seychelles et à l’écuyer Beudant.

Jean de la Ville de Mirmont avait 28  ans quand, sergent au 57ème régiment d’infanterie, engagé très volontaire après avoir été écarté en raison de déficiences physiques, il fut tué à l’ennemi le 28 novembre 1914 sur le front de Verneuil. C’était un garçon habité et fiévreux, à l’œuvre encore mince mais déjà intense et prometteuse : Les Dimanches de Jean Dézert, roman inspiré dans sa forme par la lecture de Paludes mais dont 20 exemplaires à peine trouvèrent preneurs sur les 300 édités à compte d’auteur, un recueil de poèmes L’Horizon chimérique et un destin. Il n’avait d’yeux que pour les pages de Baudelaire, Laforgue, Moréas, Jammes. Ce qui le rapprocha d’un garçon de son âge du nom de Louis Gémon, fils de professeurs de Lettres parisiens, le narrateur. Ils vivent ce début de guerre comme une circumnavigation souterraine. Jusqu’au jour où un obus Minenwerfer brise net la colonne de Mirmont, le métamorphosant dans l’instant en gisant debout, mort immobile dans l’orage d’acier et de boue. Peu après, une grenade a raison de l’acharnement de Gémon ; après avoir fermé les yeux au Chemin des Dames, il les rouvre au casino de Deauville transformé en hôpital où Isadora Duncan se fait infirmière.

Avant guerre, le narrateur était secrétaire des débats à l’Assemblée nationale ; après guerre, il vaque à son occupation de subalterne dans un office notarial où il n’ennuie mortellement, comme Huysmans et Maupassant lorsqu’il étaient fonctionnaires dans un ministère, en se consolant à l’idée qu’au moins, cela leur permettait d’écrire à côté. Sauf que Gémon, lui, ne sera jamais qu’un ancien combattant. Il n’est jamais sorti du Chemin des Dames et de la grande nuit de la guerre. Son existence est terne, quasi misérable ; sa compagne finit par le quitter ; il est vrai qu’il ne s’intéresse qu’à une chose, une seule : le souvenir, la vie, l’oeuvre de Jean de La Ville de Mirmont. Il lui sacrifie tout, absolument tout ; il se prend pour son légataire testamentaire ; sa propre œuvre à venir passe après celle de son ami ; il écrit certes, des textes, des notes mais qui rien ne soit paralysé par Bleus horizons édifié durant des jours et des années pour la plus grande gloire de son ami disparu.

Sans cesse sur les traces d’un fantôme, son chemin tient moins de l’enquête journalistique que de la quête spirituelle. Il part à la rencontre de la mère de son ami à Bordeaux, de son éditeur Bernard Grasset qui se tâte à peine pour lancer à grands renforts de publicité « l’œuvre romantique d’un jeune mort pour la France », de son camarade de jeunesse François Mauriac, du compositeur Gabriel Fauré qui posa ses notes sur ses vers (« Vaisseaux, nous vous aurons aimés… »)  ce qui nous vaut des portraits aigus ou chaleureux. Et c’est tout. Jamais les Actualités Gaumont ne parlèrent de Jean de la Ville de Mirmont. L’histoire s’arrête une première fois en 1942, une seconde fois dix ans après. Il eut été anachronique de préciser que Julien Clerc s’est emparé d’Horizon chimérique pour en faire une chanson dans l’album Si j’étais elle. Ou que les éditions Quai Voltaire ont réédité Les Dimanches de Jean Dézert en 1994, et les « Cahiers rouges » de Grasset sa poésie en 2008. Rien de tel dans ce livre à l’émotion juste assez maîtrisée, mais pas trop. On ne chipotera le styliste soucieux en Garcin que sur deux points minuscules : dès la première page, l’expression « compatir avec » qu’on avale mal, puisque le verbe seul signifie déjà « souffrir avec » (de cum-patior) ; et puis ce « devoir de mémoire », expression qui résonne tellement des préoccupations contemporaines et moins de celles des années trente. Vétilles qu’on ne remarque que parce qu’elles sont enveloppées par une splendide prose si classiquement française dans sa précision et son tremblé.

Il y a quelque chose de profondément émouvant dans cette quête touchée par une grâce sombre. Surtout pour qui a lu certains des autres livres de Jérôme Garcin, La Chute de cheval, Cavalier seul, Olivier sans oublier les hommages à Jean Prévost et Jacques Chessex. Qu’il soit une main à plume ou non, tout grand lecteur se crée sa famille de papier. Il arrive qu’il se cherche des aînés de substitution, des pères tutélaires, des compagnons de route. Ici, un frère disparu en la personne d’un frère d’armes. Une vie n’y suffirait pas. Alors d’autres vies que la sienne. « De nous deux, ce n’est pas lui qui aurait dû mourir si jeune (…) Il a été mon jumeau de guerre, mon double idéal, et je ne suis jamais parvenu à en faire le deuil ». Des phrases trouvées ici qu’on aurait pu ire ailleurs, avant, sous la même plume.

Jusqu’à présent, Jean de la Ville de Mirmont n’avait connu que la dérisoire consécration d’une fiche Wikipédia. Les éventuels pèlerins pouvaient se recueillir en passant par Bordeaux devant sa tombe, au cimetière protestant de la rue Judaïque. Il jouit désormais dans son repos éternel d’un tombeau digne de lui. Les deux amis voulaient être des Rimbaud ou rien. Ce sera rien. De ce rien, Jérôme Garcin a fait un tout qui restera comme leur œuvre commune, à tous les deux.

(« Les fantômes du Chemin des Dames » Photo de Gérard Rondeau ; « Jean de la Ville de Mirmont » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

740 Réponses pour Tombeau de l’écrivain inconnu

La mauvaise langue dit: à

Oui, vous avez bien raison « service sanitaire ». Vous devriez venir faire le ménage chez moi. Mais vous seriez effrayé…

JULIE dit: à

renato, cela me va : avec ce que vous et l’expert dites, je me fais au moins une idée de la « restauration » possible de ce bronze dont une photographie m’avait frappée (coïncidence avec votre lien du MET). Merci, donc.

Jean Kühl dit: à

On sent poindre un idylle entre rose et Mauvaise Langue. Eh bien, je dis bravo. Le blog aura au moins servi à ça.

La mauvaise langue dit: à

Déjà quand je suis né, je ne voulais pas venir. Je m’étais retourné la nuit précédente dans le ventre de ma mère, m’a-t-elle toujours dit. Un signe qui ne trompe pas. Un grand mélancolique. Avant même que ça commence c’était foutu…

La mauvaise langue dit: à

Je voulais naître par le cul. Une sorte d’insolence native, de refus catégorique de ce monde de couillons…

idiolecte dit: à

j’ai idée que vous êtes tous aussi bourrés que mézigue. ça me rassure pas, je vous dis que ça.

xoir dit: à

impossible pour moi d’adorer P.Assouline !
heureusement pour moi : je plains les adorants, les autres aussi d’ailleurs, je compatis !

idiolecte dit: à

La mauvaise langue dit: 13 février 2013 à 23 h 08 min
Je voulais naître par le cul.

C’est réussi.

La mauvaise langue dit: à

Mais j’adore le matin. L’existence est un vrai miracle. Je suis complètement en harmonie avec ce que dit Christian Bobin. Si je publie un jour mon recueil de poèmes, je le lui enverrai.

idiolecte dit: à

xoir dit: 13 février 2013 à 23 h 09 min
impossible pour moi d’adorer P.Assouline !

dis que tu lui pisses à la raie, pendant que t’y es !

idiolecte dit: à

Si je publie un jour mon recueil de poèmes, je le lui enverrai.

sûr que ça lui ferait plaisir.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…La mauvaise langue,…ou autres pseudos,…

…on dirait une équipe dans une agence privé payer par l’état,…pour diriger les commentaires,…et nous abrutir des réflexions judicieuses ou humoristiques,…
…un genre  » M « ,…en variété intello pour glousser, bloquer, et filtrer les « esprits », pour vos directions à gages attentionnées,…
de diversions pour moutons à paître,…

…etc,…plusieurs P.C.,…et employés,…

idiolecte dit: à

je sens venir la censure, ça me chatouille dans les métacarpes.

lambert dit: à

J’observe que Giovanni Sant’Angelo n’est jamais censuré. Quelle est la raison cachée qui préside à ce traitement de faveur ? Car enfin chacun s’accorde à reconnaître que c’est l’un des trois ou quatre vrais cons de ce blog.

La mauvaise langue dit: à

Bon, je vais dormir… pour changer…

Giovanno Sant'Angeli dit: à


…je ne suis pas,…
…un con parmis trois où quatre…, etc,…
…je suis LE con entre les con,…

…etc,…et je le prouve tout les jour,…

…etc,…

xoir dit: à

à 23 h 11 min
pas mon genre ces propos adolescents !
je voulais demander à Mauvaise langue en suel sens il parlait de « mélancolie » au sens psy ?
parce que je viens de lire une critique d’un livre sur Levinas :

ECHAPPER À LA PHILOSOPHIE ? : LECTURE DE LÉVINAS
Gilles Hanus
que j’ai l’intention de lire , et le critique(non fiction)critique qui rabache « haine de soi » qui est un ex-concept d’attente ? de pire ?

xoir dit: à

en quel sens
ribbonxoir

xoir dit: à

@mauvaise langue
je suis d’avis que c’est très bon de dormir quand on en ressent le besoin sans passage par la bouteille et drogues sur ordonnance .
et même de dormir dès qu’on en ressent le besoin si on peut , et autant qu’on peut §
c’est réparateur de tout ! (
remarque d’expérience !

D. dit: à

Voyez-vous, Michel, ce que vous avez écrit m’a beaucoup touché. Je ne suis pas dépressif, mais comme vous je dors beaucoup, sauf vers 3h 14 qui est une heure à laquelle je me réveille et où mon intelligence est centuplée pendant quelques instants ce qui n’est pas sans poser problèmes parce qu’à ce moment-là je suis capable de résoudre beaucoup de problèmes que l’on croyait insolubles, mais si je donnais les solutions j’influerai défavorablement sur le cours de l’humanité, qui n’est pas encore prête à connaitre certaines choses. Bref,
comme vous après le lendemain j’ai beaucoup de mal à émerger avant 11h.
Je pense que W. est différente de nous, le café lui suffit. Un distributeur, un bouton, et elle est contente. Elle a comme beaucoup une vision à court terme et lorsqu’elle pense au moyen terme, elle croit voir loin, très loin.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…les secrets des orfèvres,…depuis l’égypte ancienne a nos jours,…restaurations des bronzes,…
…c’est plusieurs variétés de connaissances de livres précis,…et la patine originale qu’est ce que vous en faite,…des calembours,…en monnaies antiques,…
…etc,…

D. dit: à

W est du genre à se satisfaire d’avoir optimisé son temps comme il faut pour faire ce qu’elle voulait. Cela témoigne d’une pensée très étroite et finalement assez paysanne. Je pense que si l’on remonte à 3 ou 4 générations, on trouvera des paysans de toutes part dans l’ascendance de W. C’est quelque chose qui est très difficile à dissoudre. Il faut compter sur le temps et sur le hasard des probabilités. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Vous pouvez être un grand intellectuel et avoir gardé une mentalité de paysan. Je n’ai rien contre eux par ailleurs, ils sont nécessaires, mais il ne pensent pas comme nous.

Bobshow dit: à

D.? Vous conservez vos sabots comme souvenir, je parie.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…Giovanni Sant’Angelo,…
…et non pas Giovanno Sant’Angeli,…
…etc,…pour vous servir,…s’il en est,…

D. dit: à

Je ne dis pas ça pour vous écraser, W. Mon but n’est pas de vous faire pleurer. Mais il y a des vérités qu’il vaut mieux dire à un moment donné. Je ne vous aime pas du tout. Vous êtes une petite minette désagréable et prétentieuse à souhait, même pas drôle, très imbue d’elle même, et de plus vous avez des goûts douteux. Votre sens du beau est largement perverti et vous êtes attiré par l’insignifiance.

Jacques Barozzi dit: à

ça a débuté avec la guerre de 14 et son poète inconnu (pas de tous) et on est remonté jusqu’à l’art antique du bronze (comment le conserver) : eclectique façon de ne pas parler du cavalier littéraire qui nous a valu une revoyure des poèmes de l’Aube !

D. dit: à

Et après tout, si vous pleurez, ce sera tant mieux. Mon seul regret sera de ne pas le voir et de m’en délecter.

Jacques Barozzi dit: à

Et toujours D. qui occupe l’estrade…
On a aussi déploré la perte d’un grand photographe mais aucun faire-part concernant Phil, gardons espoir !

ueda dit: à

Quand vous dormez, D., vous ronfray aussi?

J’ai du monfray un peu trop avec des amis (quel gueuleton), et je m’inquiète des suites.

J’ai parcouru les posts et les trouve monfrueux de concentration et de lucidité.

En tous cas, à bas le racisme anti-monfreurs.
Qu’est-ce qu’on f’rait…

abdelkader dit: à

JC dit: 13 février 2013 à 11 h 50 min
Pendant la dégustation d’un bon cru, l’érection est-elle hommage ou nuisance ?
Euh…ca dépends ou tu te mets la bouteille après…dutrou…
plus sérieusement, si quelqu’un ici criait haut et fort :’j’aime pas les juifs’, il se ferait défenestrer du site et cela serait correcte, mais le garde-champête gueule sa haine ici de tout ce qui ne lui ressemble pas, c’est-à-dire le reste du monde et personne ne bouge sur le site de Maitre Pierre…j’aime pas les beurettes, j’aime pas les negresses etc ad nauseam…qu’est-ce a dire hein ? ce trouduc va répondre que si le racisme vous fait gerber, c’est parce que vous n’avez pas de sens de l’humour, et que lui, par conséquent, il en a des masses …la preuve, il insulte les ¾ du monde gratuitement et ca le fait marrer ce con…il est navrant…triste a faire gémir, même… les anglais ont une très bonne expression pour des cas comme lui : cringe-making…comme pendant une soirée, être assis a cote d’une personne qui a trop bu et qui commence a embarrasser son monde…
bref…je me souviens d’avoir été banni du moulin de Maitre Pierre pendant 3 mois, en 2006 je crois, pour avoir dit a la mauvaise langue de se mettre le désert du Neguev la ou le soleil ne brille point…je lui dirais la même chose ce soir tiens…mais je choisirais le désert du Sahara…c’est bien plus vaste…

renato dit: à

Votre idée du désert n’est pas jolie abdel. Certes, y vivre ne doit pas facile, bien qu’il me semble que ceux qu’y vivent ne changeraient de vie pour rien au monde, mais vous admettrez qu’il y a une esthétique du désert et qu’il peut donner des magnifiques images, ce qu’on ne peut pas dire du mal dégrossi dont vous parlez ; moi, si je devais trouver une image qui le définisse bien, je serais tenté par le paysage de ‘The Desolation of Smaug’…

W dit: à

Julie sachez que je me lie à vous dans vos remerciements sans atermoiements en direction de rénato qui s’acquitte d’un non négligeable travail de documentariste et d’être pensant (internet est grand il faut pourtant chercher),en outre il nous fait part avec une inégalable et sensible constance de son intérêt et de sa connaissance des multiples personnalités qui hantent sa mémoire et dont il nous livre aussi précieux que vous assurément via cette inlassable présence d’esprit , d’un genre toujours renouvelé à l’identique, et de votre préoccupation à occuper les lignes de cette précipitation qui insiste à s’écrire à chaque instant pour assez bien parvenir à circonvenir l’invention ordinaire qui parfois nous occupe comme un besoin que l’on tait ,les animaux aussi.Que faites vous donc de votre chien ce soir?Bah ce n’est pas bien grave ,la gnak vous reviendra et d’un seul trait vous achèverez toutes les publications même courtes,on achève bien les chevaux .

W dit: à

D je terre colle à mes chaussures mais ce n’est pas la mienne, Je ne le regrette pas n’ayant développé aucun sens du buisiness ,à part ça, est-ce bien vous le nouveau Casanova?

renato dit: à

W, intéressant, de Brandi, « La fine dell’avanguardia e l’arte d’oggi », 1952 (malheureusement pas traduit en fr.). Titre curieux, si on songe que le mot avant-garde jouit encore aujourd’hui d’une certaine fortune…

renato dit: à

Et puisque, avec Julie, vous parlez de chiens, ce fragment de Brandi à Lisbonne (cohérent au billet car il y question d’un tombeau), traduit avec mes pauvres moyens :

« Dans la Sé de Lisbonne, qui est le nom portugais pour cathédrale (Sé vaut Siège des éveques), dans l’une des chapelles du déambulatoire ajouté au XIVe siecle à l’église romaine, comme d’habitude à moitié détruite par un tremblement de terre, il y a un sarcophage sculpté où, selon l’usage bourguignon, aux pieds du mort est figuré le chien. Mais ici les chiens sont deux et un troisième sur le côté gauche. Et cela ne suffit pas : ces chiens irrévérencieux, plutôt que pleurer le maître sur son tombeau, en se laissant mourir de faim, dévorent avec appétit un poulet, dont, le chien da gauche, on voit qu’il s’est écarté exprès, comme c’est l’étiquette chez les chiens, pour dévorer tranquillement la tête. La sculpture est moins que médiocre… » etc.

Bloom dit: à

La Saint Valentin du troisème âge

Tiens, je m’amuserais bien à leur botter le train,
à ces facétieux qui me disent que soixante ans ce n’est rien.
Mais il y a cette blessure de quarante ans revenue entretemps me hanter le genou. Allez, je vais prendre les choses comme elles viennent,
laisser traîner mon regard où bon lui semble,
oublier ee refermer ma braguette après pipi,
er porter un slip rouge pour la Saint-Valentin.

Bloom dit: à

et porter un slip rouge pour la Saint-Valentin.

W dit: à

enfin D vos visions à long terme et au delà relève du délire hallucinatoire ,à quoi bon s’esquinter? vous savez bien que dans moins de 110 ans un météore lourd de plusieurs centaines de milliers de tonnes explosera notre planète si une ou deux ou trois centrales ne trouvent raison avant ,à quoi bon vivre en bon entendement se ruiner en négoces à Sion ,mais battons nous donc,déchirons,intriguons pour le plaisir et pour le pire encore pendant tout ce temps qui sépare notre descendance polluée jusqu’à la fin de notre temps!

renato dit: à

Tiens ! j’ai 65 ans et il ne m’est pas encore arrivé d’oublier de refermer ma braguette après pipi. Quanta ou slip rouge pour la Saint-Valentin, je n’ai pas envie de donner un argument de dérision à ma compagne, il y en a déjà tellement… Par contre l’ennui des douleurs s’est présenté ponctuel au rendez-vous, mais je me console en regardant des photos des années 50 et 60 où l’hommes de mon âge font beaucoup plus vieux et les plus jeunes font mon âge. Mais laisser traîner le regard, jamais : ce serait humiliant.

renato dit: à

l’hommes de mon âge > les hommes de mon âge

JC dit: à

Pour la Saint-Valentin, soyez romantiques : ne vous préoccupez pas de la couleur de votre slip !
Otez-le !
Haut les coeurs, camarades !

Bloom dit: à

L’humour de renato: 65 années de bons et loyaux services, euh sévices…

xoir dit: à

Il y avait quelque chose d’émouvant dans ce billet :et qui ne me semble ni vraiment tenir à
l’amitié ni à l’écriture qui est si liée à l’amitié ,c’est la croyance que l’homme puisse enfin connaître, reconnaître,au moins à travers une quête , une recherche . Cela me semble une croyance et peut-être est-elle vitale.
Lorsque M.L. évoqua sa capacité de sommeil, je ne pensais pas à dire qu’il ignorait sa chance: j’ai connu une femme, professeur de philosophie, rencontree dans un colloque, et qui aayant perdu la capacité de sommeil hantait tous les spécialistes qu’elle découvrait , bien sûr s’était spécialisée dans des lectures où il était question de sommeil : elle souffrait beaucoup et ne cesssait d’en parler . la littérature sur le sommeil -et les rêves- est si abondante avec des expériences renouvelées pour en comprendre l’énigme que ses nuits blanches ni ses ami-e-s qui lui signalent un livre ou un autre ne lui suffiront pas pour en faire le tour.
Bonne journée !

xoir dit: à

ayant
j’ai rencontré cette femme dans une journée autour d’Agamben .

bjoir dit: à

dans la suite logique des précédents posts, je signale un numéro de revue qui n’ignore pas les poètes et leur théâtre:
Clinique, écriture et poésie de l’Hilflosigkeit
Vient de paraître la Revue Insistance Numéro 7

JC dit: à

Mon crémier, un individu abject, facho, raciste, libéral, dévergondé, sans foi ni loi, humaniste au rabais, réactionnaire comme pas deux, mais très pieux et à cheval sur les principes, me fait remarquer qu’il faut, certes, honorer aujourd’hui Saint-Valentin, mais que demain, il ne faut pas oublier Saint-Claude …
… Son épouse est superbe lorsqu’elle taille dans le beurre frais !

bjoir dit: à

Je m’ étonne que personne a cettehuere matinale n ‘ait pensé à l’expression courante » couler un bronze » -antique ou pas , depuis la nuit des temps .
Bonne journée

bjoir dit: à

à propos de la « formule « devoir de mémoire »
ce matin, j’ai lu un entretien avec C .Lanzmann qui parle de « R: « Je le juge très positivement, die +Vergangenheitsbewältigung+ (surmonter le passé, ou le travail de mémoire).
la traduction entre parenthèses n’est vraisemblablement pas de Lanzmann mais peut-être peut-on se demander s’il n’y a pas lieu pour un auteur qui entend parler la langue de son public(des élèves! des idiots , des mécaniques scolaires à l’esprit bloqué au temps des devoirs -sur table avec des pompes ?- par pétition d’écriture !) soitde supposer qu’il y ait des nouveaux qui n’ont pas encore
des mots tout cuits par les géérations antérieures et de leur proposer de nouvelles espressions … ?soit d’admettre que ces lecteurs supposés savent s’attarder, se questionner sur des mots rougeoyants d’histoire comme les joues d’une nymphette au bain surprise par un faune

physionomiste dit: à

JC dit: 14 février 2013 à 9 h 51 min
Mon crémier, un individu abject, facho, raciste, libéral, dévergondé, sans foi ni loi, humaniste au rabais, réactionnaire comme pas deux, mais très pieux et à cheval sur les principes

Je crois que je le connais.

W dit: à

Super encore une chose dont nous pourrons ne plus nous soucier ,vive la plaque et l’athérome!

bjir dit: à

ça va 9 h 57 min: je ne m’étonne pas de vous voir chercher encore à caser votre quincaillerie sous mon pseudo !
Si c’est le rêve de P.Assouline, je lui souhaite des sommeils olympiens pour se réparer

bjir dit: à

bjir bjor bjur juqu’ à la fin des temps -ou d ‘étang . a la vademecum j’te pousse .Très
peu pour moi ,merci!

rhéabjir dit: à

ce billet de P.Assouline est strictement un commentaire et je n’ai aucune envie de rhéabjir à un commentaire – modèle, ni à un commentaire délirium .

bjir dit: à

vousn ‘avez quà deviner mon prochain pseudo ,puique vous êtes si malin-e .

rhéabjir dit: à

je’n étais sûr-e .

W dit: à

Xoir que n’avez-vous pris soin de traduire cette oeuvre anatomique réalisée au crochet,votre crochet?tout de même il y a des pauvres dont je suis qui ne sont pas bilingues ,est-ce une raison pour séjourner dans le monde incompréhensible d’un inexprimable humour,d’un humour non traduit?

renato dit: à

Qu’à 9 h 57 min quelqu’un mentionne l’expression courante « couler un bronze » n’est pas du tout extraordinaire, par contre l’est le fait que celui qui mentionne l’expression courante « couler un bronze » à 9 h 57 min s’étonne que personne ne l’eût fait « à cette heure matinale » là.

Ludovic dit: à

@ rhéabjir

Pas mal, comme pseudo. Gardez-le.

à cette heure matinale dit: à

Coulons-le et n’en parlons plus.

Jacques Barozzi dit: à

Une bonne nuit de sommeil, un petit déjeuner roboratif, le coulage d’un beau bronze et un voyage dans la tête du narrateur tout au long de la journée, vous croyez que cela pourrait être l’argument d’un roman ?

rhéabjir dit: à

@10 h 16 min
on reconnaît les formatés de votre genre à ce qu’ils ne sont même pas capables das leur systèeme de penser björk un jour de Saint Valentin
à W : non, le crochet rêvé par P.Assouline dans un très ancien billet au temps qu’il travaillait à ses vies de Job et photographia un peu les lieux , les fichiers .
si vous voulez aussi un tibia , il vous faudra faire un crochet

Con c'type eh ! dit: à

Ne pas le couler est une bonne raison d’en parler !

rhéabjir dit: à

@10 h 30 min
demandez à botre copain anthologiste ce qu ‘il pense de ses propres bronzes à la Saint Valentin
va-t-y nousen faire un « goût de « ou un gouda?

Con c'type eh ! dit: à

Un dégoût, peut-être, en commençant par un bel extrait de l’auteur irlandais ?

Un Sire perdu dit: à

Couler un bronze n’est que cire perdue…

Jacques Barozzi dit: à

Démasqué par mes selles !
(parfait, ce matin, merci !)

Jacques Rabozzi, les bras levés dit: à

Démasqué par mes aisselles !
(bonne gymnastique, ce matin, merci !)

Jacques Barozzi dit: à

Tombeau du bronze inconnu ou comment le restaurer !

Jacques Barozzi dit: à

Surtout quand on ne peut pas refaire le moule !

rhéabjir dit: à

pauvre 14 février 2013 à 10 h 33 min, discutez avec qui vous voulez de fibrillation atriale.
je ne ferai pas pas la liste des VAINS EXERCICES : celui auquel vous vous livrez n’étant pas le plus prodigieux sur internet .
on a déjà fait déjà cooloeuvrer , c’est un peu ancien, et ne m’amuse plus du tout quelle qu’en soit la variante , même celle du Bjorkina Passou

Jacques Barozzi dit: à

Montre-moi ton bronze et je te dirai qui tu es !

Jacques Barozzi dit: à

La journée sera scatologique ou ne sera pas ?

Saint Valentin dit: à

rhéabjir dit: 14 février 2013 à 10 h 43 min
pauvre 14 février 2013

C’est vrai, j’ai connu de meilleures années.

Jacques Barozzi dit: à

Saint Valentin : offrez-lui des roses parfumées !

La fête des amoureux dit: à

La journée sera scatologique

Saint-Valentin de mêêêrde

Jacques Barozzi dit: à

La fête des mêêêrdes, ça date aussi du gouvernement de Vichy ?

rhéabjir dit: à

un commentateur s’était demandé si P.Assouline ne prenait pas ses lecteurs-commentataturs pour des billes : aujourd’hui , je répondrais sans hésiter : oui !
j’ai décidé de changer de cours ! asieu les dormeurs du valentin petit teint

rhéabjir dit: à

adieu les valentins petit teint : a marre , moi

Jacques Barozzi dit: à

On pourrait croire que ce sont les « lecteurs-commentataturs  » qui prennent Passou pour une bille ?

beau comme l'antique dit: à

C’est Céline qui a commencé avec cette histoire de bronze. « Ma sœur me dit qu’on rigole », a précisé Julie et, bien sûr, bjoir a repris la chose au bond. Hé bé ! C’est là que ça tiffe, dit ML en parlant de ses poils de cul.

Jacques Barozzi dit: à

Corvée de chiottes, qui s’y colle !

colique néphrétique dit: à

Baroz, vous n’êtes qu’un bâton merdeux!

(Baudelaire parlant des belges.)

lecteur-commentatatur dit: à

Apprenez à lire. Les poils de cul ne sont pas, à proprement parler, le sujet du poème de ML. C’est une métaphore. Vous avez une lecture biaisée.

masque en plumes dit: à

Que va dire en définitive Jérome Garcin en lisant tous ces commentaires nauséeux.
J’ entends déjà les remarques vicelardes d’ A. Viviant!

La Kommentatatur dit: à

De Jérôme Garcin aux poils de cul, le chemin était long, mais nous l’avons parcouru vaillamment. Faut ce qu’il faut, si on veut franchir la barre des 500 coms.

Jacques Barozzi dit: à

A propos d’U*****

«J’ai mis tellement d’énigmes et de puzzles que cela gardera les professeurs occupés pendant des siècles, glosant sur ce que j’ai voulu dire, et c’est la seule façon pour un homme de s’assurer l’immortalité.»
JJ

rhéabjir dit: à

Jacques Barozzi dit: 14 février 2013 à 10 h 54 min
êtes vous sûr d’avoir less manières et le savoir-faire et dire pour les détromper ?

Jacques Barozzi dit: à

Vas chier, rhéabjir !

valentin petit teint dit: à

Tiens, vous revoilà déjà, rhéabjir ? Vous n’êtes pas parti longtemps, dites donc.

masque en plumes dit: à

rhéabjir est djadanlahmare!

harald dit: à

TKT
Un descendant de Richard III est actuellement menuisier à Londres, pauvre Gotha

Jacques Barozzi dit: à

C’est HR qui est à L’Origine du bronze, faut-il le rappeler ?

Secrétariat de HR dit: à

Jacques Barozzi dit: 14 février 2013 à 11 h 10 min
Vas chier, rhéabjir !

C’est fait, monsieur. Et joliment fait.

renato dit: à

« Apprenez à lire »

Après Mallarmé tout est possible. Rappelez-vous de Degas qu’à propos d’aboli bibelot il eut à dire : « Il parle de sa commode »… bon, maintenant je ne me rappelle pas s’il parle de commode ou d’un autre meuble, mais le sens est là.

traduction dit: à

(rh)éabjir c’est hr tourneboulé..

renato dit: à

« Un descendant de Richard III est actuellement menuisier à Londres, pauvre Gotha »

La vraie dégringolade ce serait tenir un blog et / ou commenter sur d’autres.

Jacques Barozzi dit: à

« C’est fait, monsieur. Et joliment fait. »

Des billes de vieille bique !

JC dit: à

Ah ! Elle est jolie, la Saint-Valentin, chez Passou …. Où sont passés les amours, les fleurettes, les bisous, les tendresses ?

Jacques Barozzi dit: à

« La vraie dégringolade ce serait tenir un blog et / ou commenter sur d’autres. »

Vous dégringolez de quelle branche, renato ?

Saint Valentin dit: à

N’insistez pas, JC. Vous me retournez le couteau dans la plaie.

Jacques Barozzi dit: à

Chez ta crémière tailleuse de pipes, JC !

Saint Valentin dit: à

Jacques, je vous demande de vous arrêter.

Jacques Barozzi dit: à

Dans son dernier twitt, Passou nous parle du « livre durable », en bronze ?

renato dit: à

Normalement on dégringole un escalier ou une pente de ski. D’une branche on tombe… comme les pommes…

peau de lapin dit: à

Ce livre du râble m’inquiète.

JC dit: à

Jacky, je vous demande de vous arrêter !
(ma crémière taille dans la motte. Vous inventez n’importe quoi …!)

Jacques Barozzi dit: à

Seriez-vous un commentateur normal, renato !

renato dit: à

… enfin, si le plan n’est pas incliné on ne dégringole pas… et encore, il faut que le mouvement soit rapide…

Jacques Barozzi dit: à

« ma crémière taille dans la motte »

Comme madame Taubira ?

JC dit: à

De source sûre, renato est un des rares, ici, à ne pas descendre du singe….

Jacques Barozzi dit: à

… Il y remonte !

renato dit: à

Quoi, JC, Dieux oblige sa femme à travailler comme crémière ?

renato dit: à

À savoir JC que nous ne descendons pas du singe, nous le sommes, même si cela ne plait pas à certains êtres supérieurs…

JC dit: à

Les grandes cantatrices, les idôles, les stars de la poésie de chiottes, on doit leur dire, non pas Madame, mais La… Taubira.

Par contre, on peut parler de Madame Curie, Madame Veil, Madame Luxembourg, Madame de Gaulle, Madame Montherlant…

TKT dit: à

@harald dit:14 février 2013 à 11 h 13 « TKT: Un descendant de Richard III est actuellement menuisier à Londres, pauvre Gotha »: Un des membre de la famille royale est Designer de meubles (en bois). C’est un fils de Margaret. Pour le descendant de Richard III, « The Firm » avait changé de lignée dynastique, le menuisier (même profession que Joseph, le géniteur de J.C.) va peut-être pouvoir utiliser ce scoop (son ascendance) et être invité sur les plateaux de TV.
Plus près de nous, un nombre non négligeable de Habsbourgs, travaille dans les médias, la Banque ou des organisme culturels, musées ou salle-de-vente.
Pour remonter le niveau, niveau professionnel, David Cameron et Camilla Duchess of Cornwall, tous deux descendants d’un Windsor Sachsen-Coburg-Gotha, sont l’un Premier Ministre et l’autre, la future Reine. Vous voyez, le Gotha ne se porte pas trop mal, même pour les bâtards.

renato dit: à

« Les grandes cantatrices, les idôles, les stars de la poésie de chiottes, on doit leur dire, non pas Madame, mais La… Taubira. »

C’est parce que vous manquez d’éducation ou vous vous en faites un principe ?

pour une remontée au coeur dit: à

au coeur du billet , la révélation
Il arrive qu’il se cherche des aînés de substitution, des pères tutélaires, des compagnons de route. Ici, un frère disparu en la personne d’un frère d’armes. Une vie n’y suffirait pas.
alors un blog !

TKT dit: à

@ JC 14 février 2013 à 11 h 36 :

Le raciste de service, a-t-il des burnes ?
Pour sûr, il n’en n’est pas une, ses commentaires sont assez stériles.

JC dit: à

Ce que l’on appelle « éducation » est un manteau rapiécé, un truc pas toujours utile … Qui a peur de la nudité ?
Soleil froid et trompeur.

pour une remontée au coeur dit: à

n’allons pas confondre inconnu, méconnu, avec tous les SI (soldat inconnu) comme le RSI

christiane dit: à

L’hommage de François Mauriac à Jean de La Ville de Mirmont (quelques fragments…)
● (La Revue hebdomadaire – Supplément illustré –, n° 52, 29 décembre 1928, p. 515 à 523.)
« UN JEUNE HOMME D’IL Y A VINGT ANS – JEAN DE LA VILLE DE MIRMONT

Ce garçon bordelais s’asseyait sur les mêmes bancs que moi à la Faculté ; mais il fallut notre rencontre à Paris pour que nous cédions au désir de nous connaître. En province, de deux étudiants qui s’épient, chacun peut croire que l’autre le dédaigne et craint de se lier. Jean de la Ville de Mirmont était le fils d’un latiniste fameux qui occupait une chaire à l’Université, et qui, au conseil municipal, siégeait à gauche. (…) Je sortais de chez les Marianites ; lui, du lycée. Les étudiants d’aujourd’hui ne connaissent plus ce malaise qui régnait dans la jeunesse, vers ces années 1905-1906. Les « deux Frances » partout s’affrontaient. Mais j’aurais dû pressentir que cet adolescent aux poches déformées par des livres vivait bien au-dessus de nos querelles. J’étais sensible à sa grâce, à cet air d’enfance qu’il avait gardé ; pourtant, je n’osais aller au delà des poignées de main et des propos ordinaires.
Paris devait nous réunir. Même mes amis bordelais, c’est à Paris que je dois de les avoir connus. Une seule rencontre avec Jean de la Ville sur le trottoir du boulevard Saint-Michel suffit pour nous révéler cette amitié lentement formée à notre insu. Ce jour-là, il monta jusqu’à la chambre que j’occupais alors, à l’hôtel de l’Espérance en face de l’Institut catholique, et il lut mes premiers vers : « J’ai refait connaissance, ces temps derniers, avec Mauriac , écrivait-il le 31 mars 1909 à Louis Piéchaud… Tâchez de le rencontrer pendant les quelques jours qu’il passera à Bordeaux… Il vous racontera nos promenades nocturnes dans Paris jusque vers trois heures du matin, nos causeries auprès de son feu, nos projets insensés et nos enthousiasmes ridicules… »
Ce Paris de 1909 que nous découvrions ensemble, il le décrit ainsi dans une autre lettre à Louis Piéchaud : « Paris me plaît, le Paris froid de ces jours derniers avec son ciel de verre dépoli, la grisaille claire de ses grands boulevards et le claquement sec des sabots des chevaux sur les pavés de bois ; le Paris humide comme aujourd’hui, où la nuit tombe vite et où les becs de gaz ont un halo transparent… »
Tandis que je m’installais rue Vaneau, il vint habiter la rue du Bac, en un logis bas de plafond où il préparait le concours d’entrée à la préfecture de la Seine. Mais la poésie l’occupait plus que le droit. J’entendrai éternellement cette psalmodie, cet étrange nasillement doux de Jean de la Ville, le visage baigné de fumée. Certains poèmes de lui, qui n’ont pas été recueillis dans l’Horizon chimérique, gardent pour moi l’inflexion de sa voix, au point qu’aucune photographie ne me l’évoque mieux que ce seul vers d’un morceau inédit :

La mer des soirs d’été s’effeuille sur le sable…

De Ronsard et de du Bellay à Baudelaire, à Rimbaud et à Jammes, nous descendions, jeunes bateaux ivres, le fleuve français. (…)
De tous les poètes vivants, Jammes demeurait le plus aimé : « Je vois Bordeaux en ce moment à travers le Deuil des Primevères, me confiait Jean en octobre 1909. C’est l’époque de la foire et de l’odeur neuve des livres. Le port est rempli de bateaux à voiles bretons, salis et décolorés par les brumes d’Islande… »
L’obsession du voyage, du départ, ne le quittait guère. (…) Au fond, il ne croyait pas à sa destinée de bureaucrate : quelque événement devait surgir ; il ne savait quoi… La gloire littéraire…? mais s’il souhaitait d’écrire de beaux poèmes, il eût mieux aimé mourir que de s’abaisser à des démarches. La gloire, il fallait qu’elle vînt le chercher. Sa délicatesse, sur ce point, était farouche. Les garçons d’aujourd’hui l’eussent bien scandalisé par leur impatience. Ce qui l’eût le plus étonné, j’imagine, c’est leur manque d’ambition véritable : « Des vers, écrit-il à Louis Piéchaud, j’en ai construit pas mal tous ces jours-ci, mais pour les détruire aussitôt. Je crois que pour bien faire, il faut être difficile, très difficile avec soi-même. D’ailleurs, l’œuvre forte et savoureuse est celle que l’on porte longtemps dans sa tête, qui a le temps de mûrir et que l’on met un jour laborieusement au monde. La seule étude, pour le poète, est l’étude de la vie, — son labeur le plus fécond est de vivre et de bien vivre. »
Sévère pour lui-même, Jean n’éprouvait qu’indulgence envers ses amis et l’homme de lettres naissant que j’étais ne le scandalisait pas.(…)
Cependant il vivait, il aimait, il souffrait. Je crois qu’il a beaucoup souffert, qu’il a voulu beaucoup souffrir. Ce rêveur ne fuyait pas la vie : tout lui était enrichissement. Ses premiers travaux ne le satisfaisaient guère, et il n’a jamais désiré d’être lu par beaucoup. Les dimanches de Jean Dézert ne furent imprimés que pour le petit nombre. Le Jean qu’on y voit n’est déjà plus celui qui me récitait des vers, rue du Bac. Il avait réalisé son rêve d’aller vivre dans l’île Saint-Louis. Ces chalands, cette eau endormie, il y aimait sans doute l’image de son destin : voyageur immobile, corsaire condamné à ne pas courir les mers. Mais une grande et terrible marée allait bientôt venir le chercher sur le vieux quai paisible. (…)
Dès la déclaration de guerre, il rangea ses papiers, réunit les vers qu’il jugeait dignes de lui survivre et courut les bureaux de recrutement pour être versé dans le service armé (à quoi son extrême myopie l’avait rendu impropre). A cet endroit de notre récit, effaçons-nous devant la mère de Jean. Il fallait être entré bien avant dans l’intimité de mon ami pour connaître cette tendresse infinie qu’il avait vouée à sa mère.

« Dans la tranchée de première ligne, derrière le rempart des chevaux de frise où se hérissent les inextricables réseaux des fils barbelés, le sergent de Mirmont et ses hommes, réunis pour la relève de trois heures, attendent debout, irrésolus, la musette au flanc, l’arme au pied. Depuis un moment l’artillerie allemande commence à arroser furieusement. Le temps est froid mais beau. Le soleil encore élevé illumine le Chemin des Dames et frappe les quelques sommets dénudés des arbres du bois des Baules tout proche.(…)
Un moment après, un brancardier arrive essoufflé :
 » — Le sergent de Mirmont est enseveli avec deux hommes, capitaine.
 » Bordes remonte en hâte. Malgré le danger, on déblaie.
Les hommes sont morts. Seul le sergent respire encore. Surpris dans l’attitude du combat, accroupi, la tête levée, l’arme en avant, prêt à bondir, l’énorme masse de terre l’a comme tassé. Le capitaine le fait emporter au poste de commandement et court à la recherche d’un médecin. Il n’y a rien à faire : la colonne vertébrale est brisée à la nuque. Bordes s’approche de son ami ; il l’appelle. Jean ouvre ses grands yeux où passe une dernière lueur d’intelligence :
 » — Maman ! murmure-t-il.
 » — Elle vous, embrasse, dit le capitaine en posant longuement ses lèvres sur le front du mourant qui sent le baiser, ébauche un sourire.
 » Oui, elle est là, auprès de lui ; il est comme dans ses bras.
 » — Maman, maman ! répète-t-il encore deux fois, puis il sombre dans le coma… »

Sur la table de travail abandonnée où la poussière a mis son linceul, la mère trouve ceci :

Cette fois, mon cœur, c’est le grand voyage, nous ne savons pas quand nous reviendrons. Serons-nous plus fiers, plus fous ou plus sages ? Qu’importe, mon cœur, puisque nous partons ! Avant de partir, mets dans ton bagage les plus beaux désirs que nous offrirons. Ne regrette rien, car d’autres visages et d’autre amours nous consoleront. Cette fois, mon cœur, c’est le grand voyage.

Ces poèmes nostalgiques, ces proses que nous réunissons trahissent des influences : Baudelaire, Laforgue, dont Jean de la Ville se fût débarrassé. Mais ils témoignent magnifiquement qu’avec ce jeune homme, a disparu tout un monde d’harmonie et de vie. Des frères et des sœurs de Jean Dézert ont été ensevelis avec lui. Au-dessus de cet immense front, de la mer à l’Alsace, mouraient les créatures de tous ces créateurs immolés. « L’Horizon chimérique » est ce coquillage où gronde un océan : l’œuvre de Jean de la Ville qui ne naîtra jamais. Pourtant souvenons-nous de Maurice de Guérin. Il a suffi d’un livre aussi frêle que celui-ci, pour que sa mémoire demeure. Les Reliquiæ de Jean auront cet heureux destin. A Fauré, près de mourir, l’Horizon chimérique inspira ses dernières mélodies : portés par cette musique déchirante, les vers de notre ami atteindront des cœurs qui, sans elle, ne les auraient pas connus.
La mort détruit, mais la vie dégrade.(…) Sur la rive où nous aborderons un jour, nous reconnaîtrons d’abord ce jeune homme éternel. Mais lui, il ne nous reconnaîtra peut-être pas.

FRANÇOIS MAURIAC.
____________________________________________________________________________________________________________________

(1) Il paraîtra prochainement (chez Grasset), sous le titre de Contes, un florilège de l’œuvre de Jean de la Ville de Mirmont que M. François Mauriac présente au public dans les pages suivantes dont il a bien voulu nous donner la primeur.

harald dit: à

@TKT 14 février 2013 à 11 h 41 je plaisantais en disant ‘pauvre gotha’. Au sujet du descendant menuisier de RII, on trouve en effet des interviews sur videos via google. Qu’aurait dit Shakespeare de cette trouivaille archologique?! ?!.
Quant aux descendants royaux « bâtards » reconnus ou inconnus, ils sont certainement légion!!!

pour une remontée au coeur dit: à

enchocolatez vous plutôt! il y aura peut-être des surprises à la clé? sait-on jamis avec l’ordre des mets et des mais
une avalanche de données montrant que la consommation de chocolat n’améliore pas seulement la fonction cérébrale, [2] mais pourrait également avoir de nombreux autres effets bénéfiques sur la santé. La Société Américaine de Chimie a même consacré un symposium de 3 heures, lors de leur congrès annuel de 2012, à cette gourmandise séculaire.

harald dit: à

trouvaille archéologique

pas la peine d'ergoter dit: à

Mais oui on sait JC tout est le la m.rde sauf toi, ta crémière et la marinette,

Jacques Barozzi dit: à

Merci, Christiane, ça relève nettement le niveau !

pour une remontée au coeur dit: à

@harald
descendants royaux ou descendants » boyaux »? puisqu’ on parle de selles …

W dit: à

D je vous posais cette question tout à fait sérieusement,je suis seule et Casanova n’étant pas avare de sa conversation,vous pourriez ainsi revêtu me servir de guide spirituel .Je me laisse à votre disposition jusqu’à 21h30 ce jour après c’est bouillotte .

JC dit: à

Thierry,
par Saint-Valentin ! je passe volontiers du copro au spermatique : tes burnes fonctionnent-elles convenablement ? Les gosses vont bien …? Suisse moisie…!

Bloom dit: à

Baroz, t’es un vrai scatholique fondementaliste avec tes dévotions à la Sainte Verge un jour de Valentin.

Tu cites ce que Saint James Juice a dit de son Ulysses, mais sais-tu ce qu’il écrivit à propos de La veillée funèbre de Finnegan?

« The last word in stolentelling! »
Le dernier mot du conteur-voleur!

W dit: à

Harald il parait aussi que les membres royaux à cette époque avait à batailler et qu’en dépit du repos il n’avait pas lu Nietzsche ,comment envisager qu’ils aient eu le temps de semer à tout va sans assistance sans éprouvette il est aussi des lignées qui connurent de funestes destins ,enfin aucune archive n’est à ce jour efficace à étaler les preuves des filiations naturelles,melting pot ,dilution des gènes jusqu’à effacement des caractères apparents .

bouguereau dit: à

à cette gourmandise séculaire

..et l’idée que le lobby du chocolat soit dans la coulisse ne t’effleure pas..bah tu publieras un dementi par télépathie de ton lit comme sur le cholesterol et t’auras l’impression d’informer..ventilateur d’idée reçue

bouguereau dit: à

À savoir JC que nous ne descendons pas du singe, nous le sommes

..ni l’un ni l’autre renato..t’es le genre a prendre fait et cause pour les conneries de ta progéniture toi..comme kabloom piste tes ancêtres juifs surement haineux d’eux mêmes..tout ça ça fait un bordel pas possibe

bouguereau dit: à

lobby du chocolat

..comme le café c’est un biz fénoménal mon poulet de renfield, des produits hyper teutchy de la globalisation..me souviens des charges contre le chocolat amer et aussi dégeuelasse que leur fromages des français il y a..10 ans ? remeber somezing kabloom ?..sacré ricains

Jacques Barozzi dit: à

« Le dernier mot du conteur-voleur »

Homère et Joyce, des conteurs à l’aveugle !

pour une remontée au coeur dit: à

14 février 2013 à 12 h 37 min
je n’ai pas mis le lien qui transmet cette info sur le chocolat : histoire belge oblige : et ceux qui diffusent cette information le font avec un esprit plus léger, déjà avertis des questions de lobbying . ça se sent que Clopine manque à certains blogueurs.

Jacques Barozzi dit: à

« comme le café »

N’oublie pas le tabac, le boug !

Jacques Barozzi dit: à

HR, vas (te) faire une pipe !

Jacques Barozzi dit: à

(Qu’en pense Christiane ?!)

pour une remontée au coeur dit: à

punaise, vous ne seriez même pasz de bons commenteurs de sapriti e , refuge préféré de l’un des vôtres,

harald dit: à

W dit: 14 février 2013 à 12 h 34 min
sans compter les nom mal orthographiés ..
Mais on peut pas toujours s’empêcher d’essayer de savoir d’où on vient par delà les siècles même si ça rme à rien

renato dit: à

« … t’es le genre a prendre fait et cause pour les conneries de ta progéniture toi… »

Puisque je suppose qu’il n’est ni noir ni femme ni bonne je me tiens à la consigne de l’inénarrable et je dis : « Voilà Monsieur bouguereau ! ». Voyons, nous nous différencions par l’os pentagonal du pied qui favorise la posture et par le fessier qui fait de nous des coureurs de fond. Pour le reste, nos fonctions instrumentales son juste plus développées, et les structures subjacentes à notre (nos) vivre ensemble juste plus compliquées.

Cela dit, tu t’obstines à faire l’humoriste mais jamais que tu comprennes une boutade !

pour une remontée au coeur dit: à

Mais il arrive à certaines personnes de précise comment elles souhaitent que leur nom soit orthographié .
dans la critique à propos de l’oeuvre de Levinas , c’est même lz premier rappel
Première remarque, sans doute à l’humour décalé : l’auteur de ces lignes a toujours entendu Emmanuel Levinas réclamer que l’on écrive son nom correctement, c’est-à-dire sans accent. Tant pis pour cet ouvrage.

TKT dit: à

Vous avez raison, JC-porc-que-roll, la Suisse n’est plus ce qu’elle fut; la mort du secret bancaire est annoncée même pour ceux qui y ont leur domicile fiscale. JC-tête-moisie, j’espère pour vous que vos encensoirs fonctionnent mieux que votre esprit moisi.

pour une remontée au coeur dit: à

le premier !
pour les guillemets oubliés , excuses

TKT dit: à

Jacques, vous savez quand on arrive sur les cent ans, parfois la tête arrive au niveau de la ceinture (dos affaissé), donc pour HR, tous les espoirs ne sont pas perdus en matière de plaisir solitaire.

renato dit: à

« Ce que l’on appelle « éducation » est un manteau rapiécé, un truc pas toujours utile … Qui a peur de la nudité ? »

C’est à parier que dans son quotidien un gars comme ça vit caché derrière le tablier de sa ‘maman’… et certainement pas pour jouir de la chaleur que l’entrejambe dégage…

Jacques Barozzi dit: à

Ce qui me frappe c’est que les poilus de 14-18, à l’égal du poète objet ou sujet de cette note, en mourrant n’ont eu qu’un seul mot : « Maman ! »
La mort serait-elle femme ?

Jacques Barozzi dit: à

ou affaire de femmes ?

JC dit: à

Vous êtes chérissables, mes petits chéris ! Que Saint-Valentin vous protège…

JC dit: à

Contre-sens, jacky ! contre-sens…

renato dit: à

« … réclamer que l’on écrive son nom correctement, c’est-à-dire sans accent. »

C’est ce que je m’obstine à demander sans beaucoup de succès : ‘é’ donc dans le prénom et ‘è’ dans le nom que certain flanquent même un ‘y’ à la place de ‘i’ — le respect de l’identité d’autrui reste une utopie. D’ailleurs, ce fameux mariage pour tous a occupé la Chambre des Députés je ne sais combien d’heures et doit encore passer l’obstacle du Senat, tandis qu’outre-Manche une demie journée et ce fut fait… ça toujours à propos de respect de l’identité d’autrui…

Jacques Barozzi dit: à

Le « y » (i grec) ne serait-il pas un hommage aux moeurs des anciens, renato ?

renato dit: à

« Vous êtes chérissables, mes petits chéris ! »

Mais oui Monsieur, mais oui. Et le premiès emmerdement ça va ?

Ne prenez pas ce ‘Monsieur’ pour un insulte, je vous prie, c’est que je suppose que vous , n’êtes ni noir, ni femme, ni bonne, et que donc vous le valez bien…

pour une remontée au coeur dit: à

Dans un journal plus ou moins professionnel , j’ai lu que les psychologues étaient particulièrement grossièrement maltraités par leur entourage , sans la moindre compassion et ne se défendaient ni ne se protégeaient de ces agressions comme si leur fonction implicite – fonctionnant comme un stéréotype -était de subir les besoisn d’agression de tous les autres . Et sur ce blog où tant ete tant se perçoivent comme des supremes d’artistes, c’est à qui agressera mortellement qui !

Jacques Barozzi dit: à

Monsieur, frère du Roi, le JC !

Jacques Barozzi dit: à

HR, vas croquer un morceau de tablette au chocolat !

pour une remontée au coeur dit: à

D’ailleurs P.Assouline a trouvé une identité rappotée pour ceux et celles qui ne se laisseraient pas agresser par sa progéniture,
mais je ne l’emploierai pas , parce que: » moi non plus » qui est un classique

renato dit: à

« … P.Assouline a trouvé une identité rappotée pour ceux et celles qui ne se laisseraient pas agresser par sa progéniture »

La vache ! vous en savez des choses ! moi, par exemple, non seulement je ne savais pas que la progéniture de Passou est agressive, je ne l’imaginais même pas.

alex dit: à

Jacques Barozzi dit: 14 février 2013 à 13 h 13 min
« Ce qui me frappe c’est que les poilus de 14-18, à l’égal du poète objet ou sujet de cette note, en mourrant n’ont eu qu’un seul mot : « Maman ! »
La mort serait-elle femme ? »

c’étaient encore des enfants, au temps où la mère était plus présente que le père à la maison

bouguereau dit: à

en mourrant n’ont eu qu’un seul mot : « Maman ! »
La mort serait-elle femme ?

..ma mère de ma mère !

JC dit: à

MAISON DE RETRAITE « AU JOYEUX WI-FI DU TROISIEME AGE »
On nous signale de louches individus, animés d’aucunes intentions, rodant autour du Tombeau de l’Ecrivain Méconnu ! Signalement littéraire auprès de Messire Assouline !

bouguereau dit: à

mais jamais que tu comprennes une boutade !

..il y a des choses avec lesquels on peut pas rigoler..par exemple au moyen age on jugeait le singe fourbe et hypocrite et mauvaise créature car elle « singeait » l’homme, car c’était seulement pascqu’il le copiait qu’il nous ressemblait..des laius inouies de précision..qui foute le doute sur darwin..peut être un anglais qui singe les hommes surement

JC dit: à

renato chéri, ma mère est morte. La tienne travaille demain ?….

renato dit: à

Il ne peut pas s’abstenir ce mufle : sa ‘maman’ doit avoir l’entrejambe froid.

pour une remontée au coeur dit: à

identité rapportée , ou rempotée ?
Salvador Dali : « Picasso est espagnol, moi aussi. Picasso est un génie, moi aussi. Picasso est communiste, moi non plus ».

de nota dit: à

Pour la saint valentin,offrons un livre!

Candide à un cynique
Moby Dick à votre boucher
les Cent mille verges à une prude
Ferdydurke à un conformiste
La France et les robots à une progressiste
les Confessions à un mécréant
Les Vrais richesses à une riche
Gatsby à un pauvre
les Belles endormies à une insomniaque
le Piéton de Paris à un pilote de course
Et les autonautes de la cosmoroute à une randonneuse.

Et vive l’amour livre!

JC dit: à

Tellement drôle de voir le Commandeur renato suer son urine coincé dans sa statue comme dans un pâté en croûte ! Bonne après-midi !

père phil rénié dit: à

« ma mère est morte »

Et tu culpabilises même pas..

renato dit: à

« … ma mère est morte. »

Voilà que tout s’explique : il est en manque de chaleur maternel. Ah ! ces garçonnets qui croient faire de la provocation et n’expriment que leurs insuffisances…

renato dit: à

« Tellement drôle de voir le Commandeur renato suer son urine coincé dans sa statue comme dans un pâté en croûte ! Bonne après-midi ! »

Bon, finalement il est parti se chacher dans son coin se ronger le foie.

renato dit: à

chacher > cacher

bouguereau dit: à

tiens baroz j’ai vu le louvre lens..impression plutôt bonne dans l’ensemble, le batiment et le projet c’est de l’anti gehry et du pro fnac (un peu trop à mon gout, franchement il font fort en polyvalence..on devrait transformer le barnum en fabrique de fromage de laiterie en 3 jours)..l’environnement est en plein coron avec déambulatoire depuis la gare, parti clair et net dans les abords, pas de flan..bref pas de doute le louvre a un sacré savoir faire en enginierie sociale..programme clair, sur de lui et dominateur ..c’est du jambon de paris bien calibré trés exportabe

pour une remontée au coeur dit: à

je n’avais pas compris que le jibizzi était une bonzesse qui fait son swingorama à goût de rimmel carément (avec un suel r de careme)
exanthémateux

bouguereau dit: à

on devrait pourvoir transformer

pour une remontée au coeur dit: à

un seul !

christiane dit: à

@Jacques Barozzi
Réponse à propos de la mort et la mère : les deux dernières créations-photographies (en bas de page) d’Esther Ségal publiées sur le blog somptueux de « Lunettes rouges »…. à propos de l’exposition des « Ecritures » d’Esther Ségal.

pour une remontée au coeur dit: à

mort d’Esther Ségal?

un bon copain à JC dit: à

@Renato 14 février 2013 à 13 h 52 min
(« il est parti se chacher dans son coin se ronger le foie. »

il est allé regarder « Les feux de l’amour » sur TF1 avec un sac de chocolats au lait

Fatalitas dit: à

Si Esther Ségal aussi est morte, alors c’est que la photographie va très très mal.

éloge funèbre dit: à

Esther Segal est morte comme elle a vécu : à 200 à l’heure. Nos pensées vont à ses proches.

une chose est sûre dit: à

Il y aura un avant et un après Esther Ségal.

Jour de deuil dit: à

La morte di Esther Segal ci priva di una protagonista assoluta della storia della cultura visiva internazionale.

pour une remontée au coeur dit: à

14 février 2013 à 14 h 08 min
moi nonplus mnp, mnpp!
vous avez peut-être la queue dalle dans la mauvaise pente ! je ne suis pas une progéniture de P.Assouline 19**

Bloom dit: à

Dans Le Monde, Roth sur les exigences de l’imaginaire. La littérature comme ascèse, turbin, chagrin, transpiration, imagination…Pas de secret. Comme Joe Louis, qu’il cite plus loin, on frappe fort ou on jette l’éponge.

« J’appartenais à une génération d’écrivains américains nés dans les années 1930 ; nous arrivions après Hemingway – nous étions enivrés par l’ardeur de Gustave Flaubert, la profondeur morale de Joseph Conrad, la majesté des compositions de Henry James – et nous étions convaincus que nous embrassions un métier sacré. Les grands écrivains étaient pour nous les saints de l’imaginaire. Moi aussi, je voulais être un saint. »

Jacques Barozzi dit: à

Vous ne préfèreriez pas une remontée au cul, HR ?

pour une remontée au coeur dit: à

cette réponse de Roth me frappa aussi, peut-être parce que je ne me souviens pas que les écrivains étaient été jamais des saints dans mon imaginaire , comme on me força à me le fabriquer. Il y avait des survivants de la première guerre autour de moi: qui n’en parlaient guère : tout jsute ai-je pu comprendre qu’ils y avaient noué un amitié sur laquelle rien ni personne ne pouvait empiéter , et qui primait tout. et cette amitié m’impressionne encore ,elle m’émeut encore dans le souvenir que j’en garde, sans doute trop, (dont un imprimeur dont l’un des fils reprit l’imprimerie , et un gendre contracta une maladie grave en extrême orient )Si bisn que j’ai lu ce billet avec des sentiments très ambigus , un peu d’agacement aussi,tant il contribuait, par son désir, à m’éloigner , peut-être pas d’une idée ou d’une possibilité de sainteté , mais d’ autres horizons .
mais j’ai beaucoup aimé ce que dit Roth de ce qu’il ne veut plus , sur ce qu’il s’interdit lui-même. sur une certaine lucidité.
Bonne journée Bloom !

pour une remontée au billet dit: à

barozzi, Votre problème est P.Assouline et non moi . A croire que vous lui avez demandé sa main sur un air de Mozart !
Il connait surement le répertoire!Vous n’êtes surement pas le premier à qui il ait dit que les bretelles sont faites pour ête remontées comme les nez pour porter des lunettes et les oreilles des crayons : avec l’odinateur, on prévoit un extension de naissances d’hommes sans oreilles!

pour une remontée au billet dit: à

ordinateur !
No seulment P.Assouline n’est pas mon problème , mais comme dit si bien P.Roth…

Jacques Barozzi dit: à

« les saints de l’imaginaire »

De la littérature de la Religion à la religion de la Littérature, la boucle est bouclée !

Extrait de ma pièce inédite « Anus Dei », scène de la messe de tous les saints :

(Louis-Fernand Bê est allongé, les jambes écartées, sur un fauteuil de gynécologue, face au public. A sa gauche, Arthur Boudif Za (acteur Noir) se tient debout, de profil, nu, le sexe emmanché dans un vigoureux roseau.)

Louis-Fernand Bê :
– Par saint Racine…
Arthur Boudif Za :
– …Que me soit conservée ma grosse pine.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Genet…
Arthur Boudif Za :
– …Que viennent à moi les petits pédés.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Beckett…
Arthur Boudif Za :
– …Que toujours j’encule les blanches tapettes.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Shakespeare William…
Arthur Boudif Za :
– …Qu’éternellement je bande et ne manque jamais de viande.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Jean-Baptiste Poquelin…
Arthur Boudif Za :
– …Que ton anus me soit plus doux qu’un vagin.
Louis-Fernand Bê :
– Par saints Sartre et Beauvoir…
Arthur Boudif Za :
– …Que j’ai toujours de quoi boire.
Louis-Fernand Bê :
– Par sainte Duras Marguerite…
Arthur Boudif Za :
– …Qu’en abondance je sois pourvu en shit.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Bernard Koltès…
Arthur Boudif Za :
– …Que je défonce moult fesses.
Louis-Fernand Bê :
– Par saint Copi…
Arthur Boudif Za :
– …Que ma vie soit une éternelle orgie.
Louis-Fernand Bê :
– Par sainte Nathalie Sarraute…
Arthur Boudif Za :
– …Que je n’oublie jamais de mettre une capote.
On entend un long pet sonore.
Louis-Fernand Bê :
– C’était un message de l’agence nationale pour la prévention du SIDA. Ainsi s’achève la messe de tous les saints.
Arthur Boudif Za :
– Amen !

Philippe Araignée dit: à

votre copine christiane va adorer !

John Brown dit: à

« De nous deux, ce n’est pas lui qui aurait dû mourir si jeune  »

Baste ! quelle hypocrisie.

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