de Pierre Assouline

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La République des livres
Une seule phrase pour sortir de la rentrée en beauté

Une seule phrase pour sortir de la rentrée en beauté

Il en va de la rentrée littéraire comme de l’incipit d’un livre : on ne sait pas plus quand l’une s’achève et où l’autre se termine. Pour ce qui est de la première, il y bien la date butoir des prix littéraires de l’automne et l’annonce des beaux-livres des fêtes. La librairie semble alors en suspens, observant une sorte de trêve permettant aux prescripteurs (libraires, critiques, médias, bibliothécaires) de lire en prenant leur temps, de rattraper des oublis, de ne pas se laisser étouffer par la nouveauté en revisitant des classiques. C’est dans ce moment particulier que la chose s’est glissée dans un interstice, et que m’est tombé dessus au cours d’un voyage au loin un livre sorti de nulle part, en toutes choses inconnu, qui ne me disait rien qu’il s’agisse de l’auteur, du titre, de l’éditeur, de la couverture. Vous non plus certainement : Un de Salomé Assor, mince volume de 108 pages paru en septembre aux éditions Poètes de Brousse sises à Montréal, Québec.

Pour une fois, le texte en quatrième de couverture n’a pas tort de décréter ce livre « insaisissable ». Et pourtant, dès qu’on s’en empare, on ne s’en dessaisit plus avant d’être parvenu à la fin de cet éclat de prose poétique, du chagrin développé par la grammaire, dans lequel le récit se noue au monologue. Le texte n’est fait que d’une seule phrase car il a manifestement été écrit dans l’urgence d’un seul souffle, avec quelques respirations de temps à autre manifestées par des blancs et des interlignes. La virgule y joue un rôle déterminant : elle est le premier signe adressé par l’auteure au lecteur ; elle s’offre même le luxe de jouer le rôle de point final, juste pour ne pas « crever de fin », à ceci près qu’elle s’échappe de la pesanteur qui la rivait à la ligne de base, s’envole pour se faire apostrophe et accéder à une liberté prometteuse en signe d’élision avec d’autres livres à venir.

On en connaît qui crieront aussitôt au procédé, ajoutant qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil. Récemment encore Mathias Enard s’y est essayé avec Zone (une seule phrase de près de 500 pages)  tandis que Claro dans un tweet encourageait les éditeurs français à traduire  Ducks, Newburyport de Lucy Ellmann dans lequel une femme au foyer ressasse ses pensées en une phrase de 800 pages. Et on se souviendra qu’en 1968 Georges Perec avait publié dans une revue  « L’art et la manière d’aborder son chef de service pour lui demander une augmentation », un texte constitué d’une phrase de 80 pages- et tant d’autres avant lui. On n’invente jamais rien. Ce n’est plus un procédé ni un jeu oulipien dès lors que cela obéit à une forte nécessité, que la nature du récit le commande et que l’auteur sait trouver la bonne distance. Ce qui est le cas de Salomé Assor avec Un, assemblage de mots qui ne se paie pas de phrases. Un cri plus qu’une plainte. Aucune coquetterie dans son usage. On sent d’emblée qu’il s’est imposé.

L’auteure s’adresse à un énigmatique « Monsieur ». Il y est question de nihilisme, d’individualisme, de corps cousus de fil blanc, d’ombres et de regards, de départs qui émiettent le voyageur, de crayons à mine de presque rien, du plaisir de fumer à en mourir, de lettres sans destinataire et de sentiments inexpédiés,. Et surtout de silence et de solitude, cette garce exquise qui nous exagère tant. Les restaurants n’aiment pas les esseulés. C’est mauvais pour l’image de l’établissement. La tête du chef de rang, du maitre d’hôtel et même du bistrotier quand vous demandez une table pour une personne, quoique avec un livre on est déjà deux, son embarras, sa gêne pour finalement vous reléguer dans un coin près de la porte des toilettes.

Une voix neuve, tranchante, originale émerge incontestablement de ce livre. Une vraie violence sourd de tant de pages, à peine contenue, avec toute la liberté de ton qu’on attend d’un premier livre (après, souvent ça se gâte, l’auteur se croit enchainé à ses lecteurs et à ce qu’ils espèrent retrouver de lui). Cela ne raconte rien mais ça dit tant de choses. Il est vrai que l’auteure subvertit tout : sous sa plume, un casier judiciaire devient une boîte métaphysique. Impossible d’en reproduire une page sans que l’extrait ne trahisse le tout. Une seule phrase à prendre ou à laisser, qu’importe si elle fait cent huit pages.

C’est à peine si des écrivains sont cités, tout juste effleurés et c’est tant mieux, Sartre ici pour une histoire d’enfer, Gary là-bas à propos de la mort devant soi, Proust pourquoi pas pour s’excuser de la longueur de la phrase, mais cela ne dit rien de l’inspiration de l’auteure. Il y a bien quelque chose de l’univers de Beckett, comme le suggère l’éditeur, mais pas seulement puisqu’on y entend aussi son rythme, on y perçoit son économie de moyens, sa précision lexicale sans que jamais l’exercice ne tourne à l’imitation. Le Beckett de Cap au pire et de la Dernière bande, que l’on peut voir et écouter en ce moment et jusqu’au 30 novembre au théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet à Paris avec un saisissant Denis Lavant, seul sur scène mais charriant tout un monde avec lui. On l’imagine bien, habité comme jamais, mâchonnant, ruminant, expectorant, murmurant les paroles de Salomé Assor, nées de l’urgence de faire naître et advenir, sur une scène tant Un est un texte dicté par un absolu de la littérature.

De l’auteure, je devinais, comme elle l’écrit, qu’elle était une sceptique du féminin qui tient la femme pour « un commerce de manières, ce n’est qu’un mensonge qui se démaquille le soir et regagne amèrement sa névrose ». Le choc et le coup de foudre éprouvés pour ce livre ont été tels que je n’ai pu réfréner ma curiosité vis à vis de l’auteure. Des renseignements généreux m’ont appris qu’elle a vingt-et-un ans, qu’elle est passionnée de philosophie (elle termine sa licence à l’UQAM), qu’elle envisage de consacrer une thèse de doctorat à un aspect de l’œuvre d’Emmanuel Lévinas, que le Cioran de De l’inconvénient d’être né et l’Aragon d’Elsa l’ont accompagné pendant lors de la rédaction de Un. Autant de miettes biographiques vaines à expliquer d’où vient un souffle si puissant. Rare qu’un livre obéisse à un impératif aussi catégorique sans s’y perdre et s’y noyer.

Elle est philosophe et qui sait si, comme elle le suggère, elle n’a pas agi comme tel en écrivant ce livre, se berçant elle-même pour survivre à la froideur des théories. Et à l’avenir ? encore de la philo et quant au reste… :

« Comment vous dire. C’est qu’au fond, je ne connais pas la vie sans l’écrire ».

(Photos de Fan Ho)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

657 Réponses pour Une seule phrase pour sortir de la rentrée en beauté

Dubruel dit: à

12H05.
J’ai déjà le bouquin de Ciment chez moi à cause du billet précédent.

‘elle s’offre même le luxe de jouer le rôle de point final, juste pour ne pas « crever de fin », à ceci près qu’elle s’échappe de la pesanteur qui la rivait à la ligne de base, s’envole pour se faire apostrophe et accéder à une liberté prometteuse en signe d’élision avec d’autres livres à venir.’

Je risque de remettre ça avec Salomé assor. Le taulier m’a tuer.

Dubruel dit: à

Sinon ni le taulier ni la taulière n’auront sacrifié à la pression Polanski. C’est leur droit, plutôt bien qu’ils l’exercent.
Le silence, moyen définitif de n.quer profond le ‘travelling kapo’. s’entend par là, l’inéquation entre un film ‘correct'( c’est Polanski.il va pas faire un complet navet) balancé à un moment douteux, dont le financement en grève d’autres et que le monsieur, sous le coup d’accusations graves, floute les frontières victimaires. On n’est pas forcé de l’enfoncer dans les drames privés qu’il a vécus,mais de là à avaler la couleuvre entière ?

Je bois du petit lait quand Neuhoff décanille Assayas ou parle du cinéma ‘trop cher’. Huppert il n’a pas été élégant. mais elle, pas très maligne de réagir au harcèlement ,culture du viol dans le milieu en disant qu’il faut ‘mieux payer les actrices’?? Heu ??parle à ma tête…

Chantal L dit: à

♡♡♡

christiane dit: à

Comme Chantal (devenue si rare…), trois cœurs en… un : un pour le désir de lire Un de Salomé Assor, un pour le billet de Passou (et son titre énigmatique…) un pour les photos de Fan Ho.

OZYMANDIAS dit: à

Faisons semblant de vivre en attendant celle qui ne fait pas du tout semblant de nous ravir : La Mort.

DHH dit: à

@dubruel
dans leur grande sagesse » ils (n’)en ont (pas)parlé »

Bérénice dit: à

Il faut accommoder, ce midi c’est poésie, de maintenant, dans les villes. La sensation de solitude devient cruelle, plus aiguë là où ça circule en tous les sens. Ce billet aiguillonne, la jeune femme ne se fait ni n’offre aucun cadeau. Il faudra commander ces 108 pages pour rassasier une curiosité apparemment tres justement suscitée.

Bérénice dit: à

Trois coeurs, c’est aussi un film, l’un des themes est le hasard malheureux.

Bérénice dit: à

Avec BPoelevoord qui s’il n’a violé personne se remet d’une dépression nerveuse. Dur métier.

Clopine dit: à

C’est rigolo, quand j’ai lu le titre du billet du jour, j’ai sursauté. J’ai cru un instant que notre hôte allait parler d’une phrase qui me trotte dans la tête depuis 3 jours, et dont je ne me lasse pas d’admirer la « ligne », si l’on peut parler ainsi d’une phrase.

Bien entendu, j’ai tout de suite déchanté. Notre hôte loue une phrase de 108 pages, on ne sait pas ce que cela représente en mots mais on se doute que cela doit dépasser les dix mille.

La mienne (celle sur laquelle je divague veux-je dire) comprend seize mots.

Je l’ai entendu grâce au lien mis en ligne par Pierre Assouline : l’émission de France Cul sur Jean-Yves Tadié.

Dès que je l’ai entendue, j’ai été soufflée. J’ai vu, après coup que les producteurs de l’émission l’avait eux aussi repérée, et mise en exergue sur le site. Ils ont bien raison : elle résume non seulement la pensée de, mais elle décrit l’homme qui l’émet. Avec, comme en abyme, comme la suggestion de combats intimes et douloureux, entre l’homme qui dit cela, et son image… Disons sa place « privilégiée », n’est-ce pas, qui n’a jamais empêché personne d’être solitaire.

Bourdieu a évidemment raison, qui parlerait ici de « distinction ». Mais même si Monsieur Tadié, né à un jet de pierre de Proust, issu du même milieu que lui, pratiquant comme lui une dérision fondée sur un invincible et légitime sentiment de supériorité intellectuelle, et ayant l’affabilité indifférente de celui qui évite ainsi qu’on lui serre la main ou, pire encore qu’on lui tape sur l’épaule, même si Monsieur Tadié est en tout un représentant d’une classe sociale qui cumule pour elle et en elle tant de privilèges qu’on en est réduit à la regarder, sempiternellement, en s’écrasant le nez aux parois de l’aquarium, il n’empêche qu’il s’agit ici d’une pensée des plus hautes, et d’une expression des plus élégantes…

Enfin, à mon sens, hein.
Et pour vous éviter d’aller farfouiller sur le site de France Cul, je vous la copiecolle ici, cette petite phrase de 16 mots seulement, si réconfortante pour quelqu’un comme bibi, toujours un pied dans la porte, l’autre dans le ruisseau :

« Une des conditions de la pensée, c’est d’être mise en face de la différence. » Jean-Yves Tadié.

Voilà, c’est ma petite phrase à moi, pour sortir de la rentrée et rentrer dans l’hiver un peu mieux habillée.

Bérénice dit: à

Ozy, pour vivre heureux, couper le son, regarder droit devant, trop de mendiants .

Jazzi dit: à

« dans leur grande sagesse » ils (n’)en ont (pas)parlé » »

Quand la sagesse est soeur de la prudence, n’atteint-on pas la lâcheté, DHH ?

Petit Rappel dit: à

Christiane, je vous ai répondu sur l’autre fil.
MC

Petit Rappel dit: à

et Clopine découvrit une des conditions de la pensée! Pensera-t-elle pour autant par elle-même et sans philosophie d’emprunt? Restons optimistes.

Clopine dit: à

Et Petit Rappel, dans son acharnement à me dénigrer, n’a comme d’habitude rien compris à mon propos : comme quoi les oeillères les pires ne restreignent pas le regard, mais bien l’entendement, surtout quand elles sont tissées par le ressentiment, le mépris et le besoin de se réparer.

Il est vrai que, pendant qu’il vient me cracher à la figure ici, du coup, il ne prépare pas une de ses si brillantes conférences où il partage « gaiement » son « savoir » avec une assistance « captivée »… Enfin, captivée quand elle est coincée dans son fauteuil et ne peut que bâiller d’ennui, n’est-ce pas…

Et du coup, ça rend service à tout le monde,enfin, tous ceux à qui il ose asséner sa stérile érudition, du haut de son auto-satisfaction, sans aucune écoute ni aucun vrai partage avec qui que ce soit, n’est-ce pas. Voir le début époustouflant de la conférence mise en ligne sur le net. Pas un sourire, pas un bonjour pour son public, de l’arrogance et de la sécheresse.

Donc, moins il y aura de conférences de ce type, plus il faudra me dire « merci », n’est-ce pas. Le temps que ce type passe ici à me haïr est finalement assez bien employé. Il ne peut pas nuire à l’intelligence, pendant ce temps-là !

christiane dit: à

« De ma mère j’ai appris quelque chose de plus important encore (et cette leçon ne vaut pas seulement pour mon travail de recherche) : qu’il n’y a aucun rapport entre l’intelligence et le privilège social et culturel. » (p. 439 de l’essai de Carlo Ginzburg Le fil et les traces – Vrai faux fictif – Verdier.)

de nota dit: à

ah ben on fait comment pour lire ce livre? Je vous le demande? l’éditeur n’est pas diffusé en France et le livre n’est référencé ni sur le site de la fnac, ni sur celui de decitre et, horresco referens, ni sur Zonzon!

Bérénice dit: à

Christiane, une intelligence utilisée, éduquée, orientée se traduit souvent en statut si ce n’est en réussite sociale,il existe differents degrés, les gens ne défendent pas tous les mêmes valeurs et ne rêvent pas de la même manière à un idéal d’existence qui serait unique, universel, enviable et souhaitable de tous ou pour tous . les privilèges n’en sont pas tout à fait. La culture nécessite un intérêt, un effort. Il est évident que le terreau fam8lial joue un rôle non négligeable , avantages ceux qui connaissent cette chance d’être  » bien nés ».Il existe pourtant une culture pour les masses , comme tout est buisness les lignes ne changeront pas facilement. Il faut cependant être intelligent pour commercialiser la bêtise, les escrocs font également preuve d’intelligence, il en faut pour ne pas finir trop rapidement en prison. Savez vous que par exemple, j’estime ne pas mentir par manque de moyens, ce n’est absolument pas en raison de regles sacrées quant au devoir d’honnêteté.

Chlo&Sèv dit: à

Chère Clopine…

Vous écrivez un très joli laïus, très bien tourné, pour nous amener, énamouré, au vide même de notre époque : la différence !
Trouve-t-on un ouvrage, un propos, un discours, une émission où le terme magique ne scintille !?

Fuyant le « monotonie », le moindre quidam s’accoutre librement (avec ce qu’on lui propose en fait dans les grandes surfaces le plus souvent) pour rejoindre dans la bigarrure et des gilets jaunes, la foule morne de ses… semblables.

Sérieusement; si la différence représente une condition de la pensée, à se trouver en face d’elle prétendument, qu’est-ce qui fait que ladite pensée puisse la remarquer?
Il n’existe à cela que deux réponses, celle des idées innées et celle des impressions venues de l’extérieur.
Dans le premier cas (qui est tout de même le cadre conceptuel du critique littéraire en question) on comprendra que la pensée n’a nul besoin d’une condition empirique -être en face de- pour fonctionner ; chez elle la catégorie « différence » existe a priori et surtout parmi tant d’autres. Les propos de JY. Tadiè sont alors vains.
Dans le second cas on comprendra tout autant qu’elle ne pourra d’elle-même, cette pensée, distinguer ce qui est différent ou pas. David Hume chantre de l’empirisme radical s’est déjà posé la question, et fut très gêné pour y répondre renvoyant l’affaire à une histoire d’habitude; mis un grand nombre de fois en de telles situations, l’individu sujet en viendrait à déduire que c’est… différent (ou pas !). Cette facticité ne jouerait donc pas plus de rôle que le grand ou le petit, l’un ou le multiple, le chaud et le froid… ou le cuit et le dur, le bleu et le vide… Elle n’aurait aucune qualité particulière ou prédominante et notamment sur ce qui est semblable! Tout tiendrait en fait à ce que Bourdieu repère comme étant « l’habitus » -l’Hexis et l’Ethos d’Aristote et Cie- et alors, comme étant quelque chose antécédant pensée et réflexion, et surtout comme étant une répétition du Même! Ce que Tadiè ne saurait avaliser ni comprendre.

In fine, pourquoi ce distingué personnage a-t-il pu dire (après tant d’autres – on pense à M. Serres et récemment on évoquait Klein), une telle banalité ? Que lui manque-t-il pour penser Proust ?

Sèv – Lab. des Quiddités Quotidiennes

Clopine dit: à

Christiane, Bourdieu ne contredit pas cette assertion, bien sûr : il est tant de petites gens qui ont une intelligence bien plus prégnante, affutée, opérante, que tant de pseudo–intellectuels, comme ce Marc Court couvert de diplômes et incapable de dépasser ses préjugés de classe…

Mais le problème, et c’est la grande leçon de « la distinction », est que le capital culturel des dominants leur permet de justifier leur domination en attribuant à leurs goûts la prééminence, la « valeur », la distinction quoi, qu’ils dénient du même coup à tous ceux qui ne partagent pas leurs codes sociaux. Et le pire, le plus pathétique, c’est quand les dominés font preuve d’une bonne volonté à toute épreuve. Vous en êtes, sans le savoir. J’en suis, en le sachant !

IL n’y a pas d’autre raison (sinon, sans doute, l’effroi refoulé de se voir tel qu’en lui-même, impuissant et assis seulement sur le savoir qu’il a amassé stérilement) à l’inimitié de Monsieur Court envers moi. Quand il s’appelait Lucien Bergeret, ce qui l’offusquait le plus, jusqu’à l’étouffement indigné transformé en ricanement sinistre, c’était que j’osais arpenter les terrains qui lui étaient familiers : France, Proust… Et ce sans le passeport qu’en tant que douanier de la culture, il se permet de demander à tous les passants, n’est-ce pas.

De plus, il ne peut vraiment pas supporter ma légèreté. Oser jouer avec ce qui est le socle de sa prétendue supériorité, vous rendez-vous compte ? Oser parler de fractalité à propos de Proust, sans être passée par l’université ?

D’où, puisque j’ose « tout » à ses yeux, la nécessité absolue que je sois la dernière des connes.

Ajoutez à cela la lourdeur de son expression, son amertume à être incapable de faire oeuvre littéraire. Notre homme n’est pas idiot, il est aigri, c’est pire. IL sait que sa plume est trempé dans le goudron épais de la suffisance et de l’impuissance créatrice. IL fait mine de « choisir » de ne rien écrire… C’est qu’il n’a rien à dire à personne, puisqu’il ne tend la main qu’à ceux qui portent, mentalement, les gants blancs de la distinction qu’il s’accorde.

Sa seule utilité, en fait, est de mettre en lumière l’intelligence des autres, des vrais savants qui ne se sentent jamais mis en danger par les curieux, mais au contraire, les tirent vers le haut. Court ouvre les grilles des culs de basse-fosse où il voudrait plonger tous ceux qui le mettent symboliquement en danger, et j’en suis, du seul fait que j’existe, ce qui lui est odieux.

Bah, je le laisse barboter dans la mauvaise foi. IL m’a blessée, il ne peut plus le faire : je sais désormais le petit, tout petit, même si bourré de savoirs inutiles, esprit qu’il est.

Chlo&Sèv dit: à

Bis

Clopine, je ne me joins pas à Pitt Rappel que je découvre à l’instant,
je ne vous dénigre nullement,
et trouve même, très bien vos réflexions précédentes sur vos souvenirs de la venue des mots dans la rue

Marie Sasseur dit: à

@ah ben on fait comment ?

Pour terminer en beauté la rentrée littéraire qui avait commencé au Quebec avec Paul Hansen, dans un aller-retour?

Téléphoner à un ami qui a fait des études à Sherbrooke, et lui demander le tuyau.

Sinon, écouter de la zique.

https://youtu.be/svuEn_HfgHw

Clopine dit: à

Chloetsèv, j’ai retiré cette phrase de son contexte, d’une part. D’autre part, la pensée émise là est peut-être « banale », soit, je le veux bien. Mais quelle élégance dans l’expression ! Elle me frappe aussi parce qu’elle est, en réalité, une « porte ouverte » : si Jean-Yves Tadié, qui est placé à l’extrême bout de l’intelligentsia de notre époque, pense réellement ce qu’il dit, il reconnaît de facto qu’il n’a pu élaborer son savoir qu’en se frottant à des pensées différentes de la sienne. (et voyez comme je patauge à écrire cette phrase, alors que lui, en 16 mots n’est-ce pas, a su synthétiser la question toute entière…Bref.)

Quelle pensée consolante ! Quelle porte ouverte !

Enfin, il est vrai que je divague, là, et que je ne suis pas assez avancée pour « disputer » avec vous, de manière philosophique sans doute, les concepts sous-jacents.

Je suis plutôt portée à l’admiration, voyez-vous. Et là, j’admire l’élégance. De mon côté de l’aquarium, en quelque sorte. Peut-on se sentir humble sans honte ni haine de soi ? Eh bien, il me semble qu’en l’occurrence, oui…

Chlo&Sèv dit: à

Ter.

Mais si il n’y a aucun, aucun, rapport entre l’intelligence (la sienne sans doute) et le privilège social et culturel -et donc familial- pourquoi l’aurait-il (elle) donc
« appris »
de sa mère !?
-et non de lui-même-

Pensez-y Christiane

christiane dit: à

Chlo&Sèv dit: « pourquoi l’aurait-il (elle) donc
« appris » de sa mère !? »

C’est dans un chapitre (le dernier, reprenant une conférence lue à Tokyo en 1992 à l’occasion de la traduction en japonais du Sabbat des sorcières) où il revient sur sa jeunesse, ses lectures, ses rencontres, son milieu familial, ses incertitudes soit le récit de son itinéraire d’homme et d’historien, ce qui l’a poussé à choisir cette voie.
Il décrit longuement l’influence de sa mère qui lui lisait les fables recueillies à la fin du XIXe s. Pendant la guerre, enfant, il faisait son miel de ces contes et légendes des Abruzzes, où sa mère et lui étaient réfugiés car à la chute de Mussolini en 1943, la famille connut la tourmente de la fuite.
(sa mère, Natalia Ginsburg, écrivaine italienne, traductrice de Proust et de Flaubert, éditrice chez Einaudi, épouse de l’éditeur antifasciste Leone Ginzburg, journaliste, écrivain et professeur d’italien. Leone fut tué dans les prisons fascistes en 1944, après avoir été torturé par la Gestapo.)

On comprend d’où lui est venue cette passion pour les rapports entre littérature de fiction et Histoire.

De cette mère qui a enchanté sa vie qu’il note comme priorité qu’elle lui a appris qu’il n’y a aucun rapport entre l’intelligence et le privilège social et culturel est un sacré hommage.

Pensez-y…

christiane dit: à

de nota dit: à

« ah ben on fait comment pour lire ce livre? Je vous le demande? l’éditeur n’est pas diffusé en France et le livre n’est référencé ni sur le site de la fnac, ni sur celui de decitre et, horresco referens, ni sur Zonzon! »

De quel livre parlez-Vous ? Celui de Carlo Ginzburg se trouve très facilement sur les sites de vente en ligne. Chez Verdier il est traduit de l’italien par Martin Rueff dont j’avais apprécié le travail de traduction et d’annotations pour le Quarto Gallimard sur Pavese.
D’autres essais de Carlo Ginzburg sont traduits et édités chez le même éditeur « Verdier » ou chez « Bayard ».

christiane dit: à

@MC (en Père Brown)
Je vous ai répondu sur l’autre fil !

Clopine dit: à

… En plus, cela ne m’étonnerait pas d’apprendre un de ces jours que le besogneux Marc Court vient d’un milieu modeste. Pour avoir une telle arrogance, il faut soit être effectivement venir d' »en haut », soit avoir dû tellement faire d’efforts, avoir eu si peu de facilités, en avoir tellement bavé que, par souci de revanche, on en adopte la posture du parvenu, dite aussi du « dernier entré dans le wagon » : les plus acharnés à en fermer la porte, juste derrière eux… Quitte à pincer des doigts qui n’ont d’autre tort que de ne pas porter d’or ni de diamant coûteux.

Clopine dit: à

De nota parle du livre chroniqué par notre hôte, à mon sens, Christiane ?

de nota dit: à

Christiane, je suis libraire, c’est dire combien votre réponse est déplacée, je parle tout bêtement du livre de Salomé Assor.

christiane dit: à

@de nota dit: à

« Christiane, je suis libraire, c’est dire combien votre réponse est déplacée, je parle tout bêtement du livre de Salomé Assor. »

Commandé sans aucun problème ! Elle est où votre librairie ? sur la planète Mars ?

Clopine dit: à

Et, pour en finir (provisoirement), avec le Court toujours, ce portrait :

« Quand il fait la roue, cet oiseau,
Dont le pennage traîne à terre,
Apparaît encore plus beau,
Mais se découvre le derrière. »

(Apollinaire)

DHH dit: à

@christiane
Natalia Ginzburg a écrit un tres joli livre de souvenirs où elle parle de son enfance , des siens,del de sa famille de la grande bourgeoisie juive italienne dont elle est issue, de sa parentèle où apparaissent les noms de Carlo Levi, de Rita Levy-montalcini,Olivetti
le titre italien de ce livre « lessico familiare » a été un peu trop joliment traduit en français par « Les mots de la tribu » qui le leste d’une connotation mallarméenne qui trahit un peu la formule de départ

christiane dit: à

@DHH,
Je dois à M.Court la découverte, il y longtemps déjà de Carl Ginsburg. Je vous devrai la découverte du livre de sa mère : « Natalia Ginzburg / (le titre italien : lessico familiare traduit en français par Les mots de la tribu..
Mille mercis.

Chlo&Sèv dit: à

Mais au plus j’y pense, je me dis…

réalisez-vous Christiane,
l’auteur dénie d’une part qu’il y ait le moindre rapport entre -l’intelligence- et le milieu socio-culturel,
et d’autre part (en fait en même temps, ou même rétroactivement) il dit qu’il a « tout » appris « par » sa mère (ladite, écrivain etc… pas du tout paysanne) !
Il ne dit-donc-pas que cette superbe intelligence l’animant (qui reste à prouver) lui aurait été infuse, ou qu’il l’aurait réalisée lui-même comme un grand…

Sans que l’on puisse nier l’acquis (mais jusqu’où êtes vous prête sous le bla-bla égalitaire, à comprendre l’acquis ??). La question posée par Bourdieu (de façon certes contestable dans son style et ses dérives, et jamais vraiment résolue par ses soins) non seulement est une reprise de la tradition, mais se trouve être incontournable.
Même Descartes au comble du Cogito, alors qu’il manifeste le souci de rejeter tout ce qu’on a pu jusqu’alors lui apprendre dans les Ecoles, et afin de penser par lui-même, ne manque pas d’ajouter, qu’il se garderait bien de pouvoir rejeter « …lois et coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m’a fait la grâce d’être instruit dès mon enfance (sic), et me gouvernant, entre autre chose… Car, commençant dès lors à ne compter pour rien les miennes propres, à cause que je les voulais remettre toutes à l’examen, j’étais assuré de ne pouvoir mieux que de suivre celles des mieux sensés. »[début de la 3° partie]. Ailleurs il dira encore, préfigurant toujours une « raison pratique », qu’il est justement des actions qui doivent se dérouler sans qu’on y ait vraiment le temps d’y penser, autant dire mais la seule force de la coutume et des habitudes incorporées.
On fait souvent à Bourdieu le procès du déterminisme et de l’appareil scolaire malade. Mais en fait chez lui, l’école ne ferait que reproduire l’archi formation ayant eu lieu d’abord dans la famille…
Et par exemple « par la mère », à l’insu de l’enfant,.. (même devenue une grande fille…)

Si bien que la morale de l’histoire, c’est que : « pensez-y » était surtout une formule de politesse envers vous, sans quoi tout se déroule de façon pré-établie et sous la fiction du libre arbitre, qu’on le veuille ou non. Et parce qu’il en est de l’intellect comme de la respiration, qu’il n’est pas en notre pouvoir d’y surseoir… c’est même la raison pour laquelle il est si difficile, sinon impossible vraiment, de convaincre quelqu’un ou vous-mêmes; pré-formés qu’il sont.

D. dit: à

Ce soir je mange des vol-au-vent.

christiane dit: à

@Chlo&Sèv dit:…
Oh là là, vous me fatiguez !
Je n’ai jamais écrit qu’il avait TOUT appris de sa mère.
Eh oui, l’intelligence (faculté de comprendre -de relier des éléments – de s’adapter – d’organiser le réel) n’est pas imputable au seul milieu social et culturel. Ses formes multiples sont présente dans de nombreuses cultures, pas seulement occidentale et passent par de nombreuses adaptations successives. On peut repérer tant de formes d’intelligence : linguistique (verbale), logique / mathématique, visuo-spatiale, naturaliste, musicale, créative, émotionnelle, pratique, capacité d’étonnement, curiosité, esprit critique, stratégie…
Autant de compétences précieuses pour s’adapter à la complexité du monde, supposant une ouverture à autrui, à l’altérité. On n’est jamais intelligent ou con une fois pour toutes, on l’est seulement dans un geste d’accueil de la différence.
Et pour l’enfant un bon jardinier patient et aimant…

Un petit moment avec Albert Jacquard ?
https://www.youtube.com/watch?v=334UkmnmbvE&feature=emb_title

Jazzi dit: à

« Elle est où votre librairie ? sur la planète Mars ? »

Voyons, Christiane, c’est la meilleure librairie de Lyon !

(c’est pas la première fois que Passou nous fait le coup. Souvenez-vous de l’article de cet été sur la Méditerranée…)

Jazzi dit: à

Fais gaffe de ne pas les prendre dans la gueule tes vol-au-vent, D. !

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…jeudi 21 novembre 2019 à 19 h 45 min,…

…il y a danger, dans toutes les écoles,  » uniformiser tout le monde, et aplatir les esprits sur-élevés,… »

…j’ai l’habitude, de ces réflexions pour gommer, les initiatives;…par des gens trop bien pensant, à la réflexion trop  » demeurer « ,…
…le plus, est;…
…savoir, s’éclipser de leurs champs d’actions,…et continuer chemins faisant, ses propres pérégrinations oisives,…offert aux regards extérieurs,…
…merci,!…etc, etc,!…

D dit: à

Jazzi dit: à

Fais gaffe de ne pas les prendre dans la gueule tes vol-au-vent, D. !

?! Explique-moi, Jazzi.

D. dit: à

comme quoi les oeillères les pires ne restreignent pas le regard, mais bien l’entendement, surtout quand elles sont tissées par le ressentiment, le mépris et le besoin de se réparer.

Forcément, ce sont les pires. Elles marchent pas bien👯

christiane dit: à

Jazi,
c’est un échange sur « la commande de ce livre ». La maison d’édition étant canadienne, il très facile à l’heure d’internet de le commander en ligne sur un des sites canadiens. Juste, délai de livraison plus long et frais d’envoi plus importants.
Que De nota soit libraire, super ! on a besoin de bons libraires passionnés par leur métier, sachant faire découvrir des livres, des auteurs.
Mais parfois cela n’est pas automatique. Un libraire de mon quartier vantait un roman que j’ai acheté : Sacré Bleu de Christopher Moore (éd. des Equateurs). Réunir dans le Paris de la Butte Montmartre : Renoir, Pissarro, Toulouse-Lautrec, Monet, Manet, Théo Van Gogh, Gauguin, autour d’une enquête criminelle farfelue, concernant la mort de Vincent Van Gogh à Auvers sur Oise, n’a pas suffi à me tenir en haleine même si le roman est excellemment documenté.
Passou a bien le droit de nous parler d’un beau livre non édité en France. C’est arrivé plusieurs fois aux passagers d’ici pour des romans américains, anglais, italiens…

Marie Sasseur dit: à

Langoncet, c’est excellent. Si en plus , Salomé sait tweeter en retour: « mon petit Sucre d’orge », comme on en lit venu direct du Quebec, on sera aux anges pour Passou, tabernac’!

Et une bonne nouvelle , c’est un bon papier.

Je suis super contente qu’Edel ait délaissé sa plage pourrie, ses mouettes mazoutées , et son journal putride, pour regarder tomber la nê. ( Audiberti a dû tomber sur une touriste…)

Marie Sasseur dit: à

Plutôt, comme on en lut, passé simple.

Marie Sasseur dit: à

De nota, comme on dit par chez moi, j’ai l’impression que la sauce coûte plus cher que le poisson. 19 dollars pour recevoir le livre de Salomé à 20 dollars. 😂

Marie Sasseur dit: à

D’un autre côté, je me méfie des coups de foudre de Passou. Une femme avertie en vaut deux.
La dernière fois, c’était un histoire de brouillard japonais, où on n’y voyait rien que le parcours bien léché d’une prof. , qui ne sortait pas de ses bouquins.

Alors là, pour Levinas au Quebec, on va attendre.

Marie Sasseur dit: à

Canada dry

Je voudrais rappeler l’excellent « Canada » de R. Ford, mais cela ne rappellera pas grand-chose à quelque uns.

Et puis Celine a sorti un nouveau clip.

https://youtu.be/L2lhb9IaRK8

Bérénice dit: à

Clopine, votre intervention est une aubaine, pile poil raccord avec un auteur que Salomé Assor envisage d’étudier pour produire sa thèse. Un hasard , vraiment? J’attends avec impatience des developpements philosophiques accessibles. est différent ce qui est autre, est autre ce qui est différent ( de soi)? c’est basique mais on croirait relire que la morale est une affaire travelling. L’autre est partout!
( ce n’est strictement pas sérieux)

Jean Langoncet dit: à

@( ce n’est strictement pas sérieux)

Une beauté orientale venue du Grand-Nord, pourquoi pas ? Vous remisez vite l’altérité aux itinéraires d’un RER de banlieue

Jean Langoncet dit: à

remisez > limitez

et alii dit: à

photos très belles sur le site « forget me not fan ho »
(moi, je peux me faire porter le livre du canada! )

et alii dit: à

différent , différence sont( des mots qui ont déjà une vie en philosophie

et alii dit: à

il y en a qui ne savent pas lâcher prise

Jazzi dit: à

Le coup du roman en une seule phrase qu’on ne peut pas couper, c’est extra. Pas d’extraits. On est obligé d’acheter sur parole, celle de Passou !
Moi je ne mettrai pas un sou et ne risquerait pas de le trouver en bibliothèque…

Jean Langoncet dit: à

@Moi je ne mettrai pas un sou

Tout l’inverse pour moi ; l’Un c’est le Multiple disait un célèbre philosophe obscure

Jean Langoncet dit: à

obscur(e)

Bérénice dit: à

Alii, je ne vous questionnerai pas car il vous arrive de snober , sûrement en raison de l’estimation que peut etre vous etablissez de la différence de niveau, culturel et de compréhension. Je pense que vous n’avez pas envie de temoigner de vos dons de pédagogue si voys l’êtes.

Jean, oui bien sur avec le plus grand des sérieux, vous aurez remarqué que jamais je ne me departis du sérieux, l’esprit du sérieux, de la chose et l’exposé, sérieux .

et alii dit: à

berenice, merci de me laisser tranquille,;je n’ai pas à témoigner de quoi que ce soit sur la RDL .j’ai demandé qu’on m’emmène le livre du Canada;trouvez vous une autre interlocutrice disponible pour vos questions;

Bérénice dit: à

J’ignorais vous déranger, navrée.

Jean Langoncet dit: à

@UNE SEULE PHRASE POUR SORTIR DE LA RENTRÉE EN BEAUTÉ

La rentrée est derrière vous (mon banquier)

rose dit: à

La seconde photo de Fan Ho est d’une beauté incommensurable. Merci Pierre Assouline.

rose dit: à

Fan est le prénom.
Titre de la photo, Approaching Shadow par Fan Ho (1954).
Chinois, émigré à Hong Kong, démocratie autonome qui tient à le rester, a émigré en 1995 à San José, Californie au sud de San Francisco. Y a vécu une vingtaine d’années. Est dcd d’une pneumonie.
Apparemment, a bcp privilégié le noir et blanc. Ou a totalement privilégié, son père lui a offert un appareil photo à 14 ans. Depuis, il mitraille ; a commencé par Hong Kong dans les années 50/60.
Vous trouvez tout/ou partie sur Wiki. Vous ai fait un petit fourre tout.

Jazzi dit: à

rose est restée bloquée en 69 !

et alii dit: à

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Ma Bulle Cosméto > Visage > Se démaquiller c’est toute une Philosophy
28 janvier 2016
Se démaquiller c’est toute une Philosophy

Janssen J-J dit: à

@ « Une des conditions de la pensée, c’est d’être mise en face de la différence. » (Jean-Yves Tadié).
J’aurais préféré qu’il citât celle qui me trotte : « les idées sont des succédanés des chagrins » »… Car elle sonne mieux, et elle est directement issue du texte proustien. Tadié, lui, ne fait guère qu’interpréter….

C’est drôle que lors de vos 64 ans, Bourdieu en soit arriver à vous travailler plus que Proust, alors que, pour moi, c’est exactement l’inverse.
Peut-être que J-Y Tadié nous servira de point de côté, un jour sur le pont d’Avignon.

(Autre chose qui n’a rien à voir). J’aimerais poser cette question aux gauchistes indigné.es par les ‘féminicides’ actuels. Qu’auraient-elles.ils pensé et dit du meurtre (par tétranglement) de Louis Althusser commis sur sa femme Hélène, s’il avait eu lieu en 2019 ? Pas responsable mais coupable, donc à punir à vie ? Hein… J’imagine…
Mais livrons-nous plutôt à un nouveau test, à titre rétrospectif, jzmn et Ch, je usi sûr que vous ne vousdéroberez pas !
On peut aussi cocher l’une des réponses suivante (une seule pour chaque sondé, merci) :
1 – ne rien faire, ce n’était pas de sa faute.
2 – ne pas le punir, mais le soigner en asile psychiatrique temporairement
3 – ne pas le punir, mais l’enfermer en asile à vie et faire semblant de le soigner sans croire en une possible guérison
4 – le punir de prison un temps assez long sans le soigner
5 – le punir de prison à vie pour dangerosité caractérisée à cause d’un risque de récidive envers d’autres femmes
6 – Refuse de répondre
7 – Ne sait pas.

DHH dit: à

@jJJ
pour moi il n’est pas responsable donc le 2
Qui n’est que la continuation du régime de vie d’Althusser pendant des années où son activité s’interrompait pour delongs séjours en hôpital psychiatrique

Janssen J-J dit: à

(pastiches et postiches du vendredi matin – 22/11/19, 11.55)

1 – Et des fèves ou des ficelles
2 – Je préférerais le onzième, d’Oscar Peterson
3 – MOI JE le sais… des gosses à enfourner de plus en plus obèses
4 – André Dard n’aurait jamais osé se prendre pour Fred Gide
5 – Du maillechort (argentan ou alpaccca), incrusté à bonne hauteur, à n’employer que de manière « intercrurale »
6 – Ils s’épilent surtout pour s’enfiler plus proprement et profondément, les boug’.
7 – Imbarbu ?… qui a perdu sa barbe… à papa ?
8 – Le professeur des écoles voudrait redevenir institutrice, mais c’est trop tard, il est plus tard que tu ne penses, Albert.
9 – Rue Gorge Chaude ?
10 – Avez oublié la mienne : « à mi-parours de ma vie, voyageur éperdu au bout de ma nuit sylvestre, j’errai ».
11 – La peste soit des butos et des avaricieux. Qu’ils s’y f.outent sur la gueule !
12 – Moi je sais que le Synthol produit des effets contradictoires selon ce que j’en décide lors de mes frictions secuelles
13 – denture ou dentition, peu importe le vagin, pourvu qu’ont ait l’ivresse du chant de la corneille mantelée, de la grue caronculée…
Hein, hein,…

christiane dit: à

Janssen J-J,
difficile de répondre sans connaître les circonstances exactes de cet étranglement commis «au cours d’un épisode hallucinatoire iatrogène compliqué par une dépression mélancolique» mortel.

Cette analyse : « Althusser et le meurtre d’Hélène Rytmann » de Richard Seymour me ferait pencher vers cette proposition de soins psychiatriques (Les deux, mari et femme, « d’après tous les témoignages, se tourmentaient l’un l’autre et faisaient chacun les frais de la maladie de l’autre », mais je retiens les interventions d’Elizabeth Roudinesco.)

http://revueperiode.net/althusser-et-le-meurtre-dhelene-rytmann/

Bérénice dit: à

3J, _ 12 _ savez vous qu’il ne faut pas le boire, usage externe uniquement.🆒.

Clopine dit: à

Oui, Althusser moi-le-kiki, comme disait sa femme, est un cas d’école, si j’ose dire, ahaha.

Mais trève de plaisanterie : j’ai dans mon entourage un couple ainsi fait, qu’ils sont à la fois absolument nocifs l’un pour l’autre et à la fois incapables de se séparer. Nous tremblons parfois pour eux -nous ne serions pas étonnés si cela se terminait en fait divers- et, pour une fois, on ne peut « genrer » ni les germes du conflit, ni son issue. Ce qui est rarissime : puisque à 95 % des cas, et le cas Althusser en fait partie, c’est la femme qui trinque.

Clopine dit: à

Non JJj, moi j’ai moins bien aimé les petits papiers de notre joyeux drillon, cette fois-ci, . Trop sardoniques à mon goût. Un peu poseurs, aussi. Et un peu inexacts. Mais bon : je ne tenterais certes pas d’en dégoûter autrui. Même s’ils ne démontrent rien, surtout pas en alignant des traductions de Virgile qui se ressemblent finalement toutes, enfin bref, la drôlerie ou le scandale ne m’ont pas sauté aux yeux.

Bérénice dit: à

Cette Salomé connaît une grande chance alliée de son talent, à découvrir. Editée à 21ans, combien ca coûte ? Exemple :

https://www.librairie-ptyx.be/combien-ca-coute/

Elle est francophone , le prix de la traduction en moins . C’est quand meme couteux.

Clopine dit: à

En tout cas, Salomé est en plus jolie comme un coeur. Intelligente, brillante, reconnue, 21 ans, jolie et éditée : normalement, Marie Sasseur devrait la détester cordialement.

Jazzi dit: à

« 7 – Ne sait pas. », JJJ.

Je n’ai pas lu le dossier. Etait-il reconnu responsable ou irresponsable de ses actes au moment des faits. Dans le premier cas, jugement assorti d’une peine de prison, dans le second enfermement psychiatrique.

Jazzi dit: à

Clopine, ce n’est pas Virgile, mais Dante !

Marie Sasseur dit: à

@normalement, Marie Sasseur devrait la détester cordialement.

Je ne sais pas au nom de quoi, car je n’ai pas lu le livre de cette belle jeune femme.

DHH dit: à

@Jazzi
la confusion entre Virgile et Dante n’est pas grave puisqu’ils sont sur le même bateau

christiane dit: à

« Une seule phrase »… Les écrivains et la ponctuation…
Je relis dans Le fil et les traces de Carlo Ginzburg, le chapitre IX consacré à l’écriture de Stendhal : « L’ÂPRE VÉRITÉ – Un défi de Stendhal aux historiens ». Une sorte de réponse à Auerbach qui écrivait que Balzac « surpasse de beaucoup Stendhal dans la manière dont il relie organiquement l’homme et l’histoire. ». Il articule sa réflexion sur un roman : Le Rouge et le Noir de Stendhal. Ginzburg pense qu’Auerbach a fait des choix délibérés dans la rédaction de son roman, exprimés à travers un procédé formel spécifique : le discours direct libre (« récit à la troisième personne interrompu brusquement par une série de phrases brèves attribuées à un héros du récit »).
Il choisit, entre autres, le passage qui décrit la réaction de Mme de La Mole au dialogue entre Julien et l’abbé Picard :
« Elle était venue chercher un livre et avait tout entendu ; elle prit quelque considération pour Julien. Celui-là n’est pas né à genoux, pensa-t-elle, comme ce vieil abbé. Dieu qu’il est laid. »
Et Ginzburg commente ainsi : « Stendhal fait un usage très économe des signes de ponctuation. Pas de guillemets pour introduire les deux phrases, même si elles sont distinguées par des incises ou les interjections : « pensa-t-elle » dans la première interjection « Dieu ! » marquée par un point d’exclamation dans la seconde. » Puis il note le « glissement surprenant de la troisième à la première personne », « brusque et surprenant. »
Il analyse ensuite cette même phrase dans la version italienne qui normalise la phrase, la rend plus conventionnelle comme si le traducteur avait craint que le lecteur fusse désorienté, en insérant des points, des points d’exclamation, des tirets, des guillemets.
Ginzburg conclut en pensant que « le but de Stendhal était précisément celui-ci : désorienter le lecteur en imprimant à son récit un rythme haletant, fébrile, appuyé sur une ponctuation brisée et fragmentée, susceptible d’introduire des changements de point de vue inattendus..
Chapitre étonnant qui s’étend de la page 249 à la page 273 et aborde bien d’autres aspects du roman de Stendhal.
Carlo Ginzburg avait plusieurs cordes à son arc…

christiane dit: à

Ginzburg pense qu’Auerbach/ Lire : Ginzburg pense que Stendhal a fait des choix…

Jazzi dit: à

Ces livres d’une seule phrase ou sans ponctuation, ça date et ça me parait passablement démodé aujourd’hui !

Le cas Althusser, soulevé par JJJ est intéressant. Il montre que le problème des femmes battues, parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive, ne date pas d’aujourd’hui et touche toutes les classes de la société. On en parle plus désormais, mais est-ce que le problème s’est aggravé ? Il semble qu’Althusser, que je n’ai jamais lu -il n’entrait pas dans mon genre de littérature-, a été reconnu un peu trop rapidement irresponsable ? Grand penseur marxiste, il bénéficiait d’un logement de fonction rue d’Ulm, dont il assurait la direction de l’Ecole Normale supérieure, et où se sont déroulés les faits. Je me souviens que bon nombre de grands intellectuels de l’époque (Sartre ?) avaient témoignés en sa faveur, retraçant un portrait à charge contre sa femme !
Les temps on changé. Aurait-il été jugé aujourd’hui ?

Jazzi dit: à

Ont changé…

christiane dit: à

Récemment, Jazzi, tu confiais que ton éditeur supprimait beaucoup de virgules sur tes tapuscrits. Pourrais-tu expliquer pourquoi tu les avais mises dans tes textes ? et ce que tu as ressenti quand ton éditeur les a supprimées.

Jazzi dit: à

La ponctuation est une respiration, Christiane. Et il semblerait que j’ai une écriture asthmatique. Je prie toujours chaleureusement mon directeur de collection de transmettre mes remerciements à la correctrice…

Jean-Marie dit: à

le cas Althusser;

Son grand et fidèle ami M. Foucault (lui-même détraqué, sexuel) a au moins mis en relief le passage de la patate chaude « fou-criminel » entre justice à la psychiatrie au cours des siècles derniers.
De sorte qu’essayer de comprendre sinon le meurtre d’Hélène, mais la suite qui lui aura été donnée avec la grille psychanalytique est plus qu’une plaisanterie, une farce ; ou plutôt c’est demeurer dans les effets de fiction de la philosophie d’Althusser, s’auto pensant. Et engager même la responsabilité de sa femme qui l’avait initié, avec le sexe, à la « science » de la psychanalyse (elle avait été la maîtresse de Lacan) et de fait l’avait plongé dans une recherche infinie de la « guérison » de son âme par l’analyse, la psychiatrie… jusqu’à le rendre malade pour de bon !

Plus sérieusement: le meurtre a eu lieu le 16 nov 1980 paraît-il. Quelques mois plus tard, seulement, le 21 mars 1981 F. Mitterrand accédait au pouvoir pour le compte de la gauche socialo-communiste. Il n’y a bien sûr pas de rapports directs entre ces 2 faits.
Reste, que le jour du meurtre le ministre de la justice du gv Valérie Giscard d’Estaing (de droite) ne fut même pas informé en priorité… Celui qui le fut-fut Robert Bandinter; cad le futur ministre de cette même justice (de Gauche) !…
C’est un secret de polichinelle, mais il est clair qu’un réseau (a minima) a souhaité soustraire le philosophe à un procès (et puisque ce dernier été connu pour sa thèse hégélienne du « procès sans sujet » on ne devait pas manquer de s’en moquer ; Marty nrf). Si une des chevilles « ouvrières » du réseau est un philosophe médiatique bien connu et souvent entartré, il n’est pas interdit de se demander pourquoi cette justice parallèle. Bien sûr les uns et les autres étaient de vieilles connaissances, bien sûr Althusser était (et demeure) une étoile de la pensée à l’audience internationale, mais au-delà le procès d’Althusser n’aurait pas manqué de mettre sur la table l’idéologie même (psychia comprise) qu’il incarnait et tout le système et grenouillage universitaire… Lequel allaitallait « demain » former un des bataillons du « peuple de Gauche » en marche vers le Panthéon à deux pas de la rue d’Ulm et de la Sorbonne (Ce que le ministre de la justice d’alors, normalien et condisciple d’Althusser, aurait lui, plus que souhaité).
Même si Althusser après le meurtre descend voir le concierge, même si après sa déresponsabilisation il trouve tout de même le moyen d’écrire un best-seller « L’Avenir dure longtemps », demeure que très légalement, selon un très ancien article du code pénal, et par un tour de prestidigitation, il allait être déclaré: pas responsable… On préférera parler ‘d’homicide altruiste » ! ou même d’un quasi suicide interposé (JP Enthöven)

Tout ceci n’interdit pas de penser à la « science psychiatrique », au rôle des « experts » dans notre actualité même… Où de multiple attaquants « au couteau » sont ipso facto déclarés « fous » et donc irresponsables; ce qui n’émeut aucune ligue anti-raciste et risque d’être très préjudiciable pour tout citoyen risquant dans cette dérive, d’être expertisé pour tout et rien. Mais en tout cas, cela évite à la Justice et au Pouvoir-d’avoir à faire le procès d’une idéologie, voire d’une religion, et même d’une conception Monothéisme intégral de la religion qui le sous-tend. Ou même disons cela pour rire un peu après tant de drames, sur le versant sartrien-Frantz Fanon-juges rouges, de la persistance des effets psychologiquement toujours déstabilisants, du terrible et insondable trauma du colonialisme passé

On imagine le bordel !

Demeure avec Althusser et pour longtemps, le dilemme entre l’homme et l’oeuvre, la vie et l’artiste ou l’écrivain
J. Birbaum relate qu’une de ses amies déclara un jour, que si un homme lui avait écrit de si belles lettres que celle qu’Althusser écrira durant des dizaines d’années à sa femme, elle voudrait bien, et pour le plaisir littéraire : qu’il « l’étrangle »

Jean-Marie dit: à

Non Jazzy,
Sartre venait de mourir quelques mois auparavant…
En tout cas les deux s’estimaient beaucoup.

Mais ce qui vrai c’est que condamner Althusser, le Signifiant-maître, a dû déchirer le camp des féministes… Seul A. Glucksman à ma connaissance, a pointé (en chialant à la télé) le quasi antisémitisme d’Althusser dans ce meurtre qui ne disait pas son nom… En tout cas ce genre de chose par la bienveillance de Badinter a pu passer à la trappe

rose dit: à

JJJ
Ne répondrai pas à votre enquête. Toutefois, peux vous dire deux choses :
1/ c’est affreux.
2/ on a le droit de quitter sa femme et vice versa.

christiane dit: à

@Jazzi,
cela va être intéressant de voir comment Salomé Assor a fait respirer son texte.
« Le texte n’est fait que d’une seule phrase car il a manifestement été écrit dans l’urgence d’un seul souffle, avec quelques respirations de temps à autre manifestées par des blancs et des interlignes. I>La virgule y joue un rôle déterminant : elle est le premier signe adressé par l’auteure au lecteur ; elle s’offre même le luxe de jouer le rôle de point final, juste pour ne pas «crever de fin», à ceci près qu’elle s’échappe de la pesanteur qui la rivait à la ligne de base, s’envole pour se faire apostrophe et accéder à une liberté prometteuse en signe d’élision avec d’autres livres à venir. »

rose dit: à

philosophe médiatique bien connu et souvent entartré, il n’est pas interdit de se demander pou

Le terme à employer ne serait-ilnpas encarté ? Par hasard ?

christiane dit: à

@Jean-Marie
il faudrait avoir vécu tout ce qu’un être a vécu pour juger.

Jazzi dit: à

« il a manifestement été écrit dans l’urgence d’un seul souffle »

Un texte en apnée, Christiane, je n’y tiendrai pas !

Jazzi dit: à

« il faudrait avoir vécu tout ce qu’un être a vécu pour juger. »

Certes, Christiane, mais il ne faudrait pas faire de la victime la coupable !

christiane dit: à

Jazzi,
«il faudrait avoir vécu tout ce qu’un être a vécu pour juger.»
Cela signifie seulement que c’est impossible.

As-tu lu ce livre bouleversant de G.Simenon Lettre à mon juge de Georges Simenon (1947)- Éditions Rencontre.
(Depuis la prison où il est incarcéré pour le meurtre de sa maîtresse, le docteur Charles Alavoine, écrit une longue lettre à son juge d’instruction, avant de se suicider. Il tente d’expliquer toute sa vie et cet amour absolu et impossible qui les liait lui et sa maîtresse.)

Les premières lignes :

« Mon Juge,
Je voudrais qu’un homme, un seul, me comprenne. Et j’aimerais que cet homme soit vous.
Nous avons passé de longues heures ensemble, pendant les semaines d’instruction. Mais alors il était trop tôt. Vous étiez un juge, vous étiez mon juge, et j’aurais eu l’air d’essayer de me justifier. Vous savez à présent que ce n’est pas de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas ?
Pendant quarante ans, comme vous, comme les autres, j’ai été un homme libre. Personne ne se doutait que je deviendrais un jour ce qu’on appelle un criminel. Autrement dit je suis, en quelque sorte, un criminel d’occasion. […] »

J’ai vu ce long monologue interprété au théâtre du Lucernaire sur les conseils de Passou qui en avait parlé sur son blog. Robert Benoit, seul en scène était remarquable.
Dans ce lien un extrait du livre SIMENON Biographie – Julliard – 1992 de P.Assouline et le dossier de Presse :
https://www.pic-art-theatre.fr/wp-content/uploads/2016/05/lettre-a-mon-juge.pdf

Jazzi dit: à

« La virgule y joue un rôle déterminant : elle est le premier signe adressé par l’auteure au lecteur ; elle s’offre même le luxe de jouer le rôle de point final, juste pour ne pas «crever de fin», à ceci près qu’elle s’échappe de la pesanteur qui la rivait à la ligne de base, s’envole pour se faire apostrophe et accéder à une liberté prometteuse en signe d’élision avec d’autres livres à venir. »

Je crains que le lyrisme de Passou ne soit dû à des raisons moins avouables, Christiane !
Son titre n’est-il pas un véritable cri du coeur : « sortir de la rentrée en beauté » ! Rentrée littéraire durant laquelle il n’était entouré que de vieilles barbes.
Notre Ulysse aura probablement cédé au chant d’une belle sirène acadienne qui passait par là : « C’est dans ce moment particulier que la chose s’est glissée dans un interstice, et que m’est tombé dessus au cours d’un voyage au loin un livre sorti de nulle part, en toutes choses inconnu, qui ne me disait rien qu’il s’agisse de l’auteur, du titre, de l’éditeur, de la couverture. Vous non plus certainement : Un de Salomé Assor, mince volume de 108 pages paru en septembre aux éditions Poètes de Brousse sises à Montréal, Québec. »

Passou a mordu à l’hameçon !

renato dit: à

Ah ! la vie e la littérature ! On peur se demander à quoi le droit peut bien servir. Enfin, voir éventuellement, de Hans Kelsen, Théorie pure du droit.

Jazzi dit: à

La virgule était dans l’hameçon !

(il semblerait que Christiane et et alii y aient mordu aussi, dans la virgule…)

renato dit: à

Au fond, renoncer à la ponctuation c’est donner au lecteur l’idée de l’oralité, pas de l’écriture — voir le monologue de Molly (de son vrai nom Marion) chez Joyce.

Nabokov a dit : « Parfois, je pense qu’il devrait y avoir un signe typographique spécial pour indiquer un sourire. »

Jazzi dit: à

« Parfois, je pense qu’il devrait y avoir un signe typographique spécial pour indiquer un sourire. »

Surtout ici, renato !
(j’ai horreur des smiley débiles)

Chlo&Sèv dit: à

« on prend prétexte de Jazzy
pour inteRviewer son inteRlocutrice »

Non on aurait à dire bien sûr sur le Philo du jour, mais ladite de Jaz, qui désertait peu à peu le Blog à cause des engeances et des embrouilles, voilà qu’elle nous houspille =Oh lala vs me fatiguez != Nous qu’on venaient guillerettes et la bouche en coeur pleines de bonnes volontés pour dégénérationner, en transit pour Erasmus.
Cricri on se la disait copine, c’est qu’on la croyait ptit poussin venant de naître ébahi, ébloui, énamouré devant l’oiseau qui vole, le ciel tout bleu… =oh! l’arbre est au vert ce que le vers est à la terre nourricière retournées par les labours immémoriaux…= Mais v’là qu’au ptit Déj’ on se retrouve avec ce Jacquard qu’elle veut nous refiler et qui nous fait peur ; un monstre, bio-logkiyste. Ah du coup, qu’on se dit désenchantées, sous le plumage en doux duvet, que de durs riblons dans ses neurones à la Cricri. Ou, v’là c’est l’Autre qu’elle aime, l’humanité affreuse. Oh mais du coup encore, elle a peut être eu un plan avec ce Jacquard la Cricri ? Elle ou lui qui serrait le kiki, pour aider le zi.. ? C’est vrai qu’avec toutes ses histoires de pinceaux foireux =empâtant le toile d’une richesse sans emphase, faisant miroiter les couleurs au plus profond de l’être déchiré par son insolent maniement transparent= qu’elle aime dire, elle doit en connaître un bout -symptomatiquement pour Roudinesco- sur l’étymologie latine du mot : Pinceau

Le reste ce n’est pas sûr, mais ce ne peut plus être que pour une autre fois

renato dit: à

On fait de beaux pinceaux avec les poils de la queue de l’écureuil…

Janssen J-J dit: à

@ Aurait-il été jugé aujourd’hui ?
J’ai remarqué Jzmm que vous confondez toujours, à l’égal de bien des français lettrés, la procédure du verdict. Oui il aurait été « jugé » au sens où au stade du parquet, il n’y aurait pas eu de classement sans suite ou sous condition… En revanche, sauf à ce qu’on ait décidé qui’l n’y avait pas eu de préméditation, il aurait de toute façon du en passer par une instruction qui aurait pu conclure à un non lieu,et il n’y aurait pas eu de verdict. A moins qu’en appel, il ait fini par devant un jury d’assise qui aurait alors pu le relaxe. Car la relaxe est un verdict, tandis que le non lieu est une décision ou un acte de jugement purement procédura. Etait parce que désromais depuis une réforme e de Sarko dûment conduite par Rachida Dati, 2007, vous pouvez être condamné au pénal à de l’emprisonnement ferme (pour complaire aux victimes ou à leurs ayants-droit et à la société indignée ou bien encore dans un but de préservation de l’ordre public), alors que l apreuve de l’intention fautive n’a pas été administratée, au moment du pasage à l’acte
Aujourd’hui on ne juge plus les gens que par le risque qu’ils sont supposés faire courir ultérieurement aux autres et certainement pas sur la base de leur ‘intention coupable’. La procédure pénale libérale a bel et bien vécu, Je redemande donc à nos féministes statisticiennes (95% femmes victimes d’hommes), de se mettre en conformité globale avec leurs propres préussuposés comme on le fait dans les sondages : oui on non, faut-il enfermer à vie ou beauocup plus longtemps tous les « conjoints » violents suscpetibles de tuer leur compagne dans un moment de légitime exaspération ? Hein !

christiane dit: à

@Chlo&Sèv dit: à …
C’est bien l’impression que j’avais à vous lire : hargne, insinuations et bêtise crasse.

Marie Sasseur dit: à

De la solitude.

GRAND ENTRETIEN – Beaucoup de choses rapprochent les deux écrivains: leur solitude volontaire, une volatilité revendiquée, leur rapport au monde moderne ou à Dieu, le goût pour l’Asie et pour la correspondance écrite. Sans oublier un humour réjouissant.
Le Figaro

Marie Sasseur dit: à

Passou, connait bien l’hôtel. Mais, depuis qu’on est en paix, il a été muté à l’accueil.

« Les murs du plus littéraire des palaces parisiens, le Lutetia (VIe ), résonnent encore, deux semaines après, des tessons de rire des auteurs de La Panthère des neiges(Gallimard) et de Soif (Albin Michel). Ils se rencontraient, ce matin-là, pour la première fois, mais dès l’échange des salutations dans le chaleureux Bar Aristide du premier étage du Lutetia, il était certain que ce moment serait une réussite. »
Le Figaro

rose dit: à

Eh bien, tomber amoureux de Denyse Oui, mais.
Lorsque l’on s’appelle Georges Si, mais non.
Que je te l’estrangoule.
L’avais qu’à dire « chiche, cap, d’ac, Pierre ».

Nota : légitime exaspération ou affolant désespoir ?
Et l’exaspération est-elle légitime dans les histoires de Q ?
Ne le pense pas.

Merci christiane pour le spectacle, un long monologue : il a attendu presque 20 ans pour le jouer.

Quand même, apprendre la face cachée de Simenon, cela me déconfit.

christiane dit: à

@Chlo&Sèv ose écrire : « Mais v’là qu’au ptit Déj’ on se retrouve avec ce Jacquard qu’elle veut nous refiler et qui nous fait peur ; un monstre, bio-logkiyste. »

HONTE A VOUS !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Jacquard

 » À l’âge de neuf ans, un drame bouleverse son enfance : la voiture familiale subit un accident dans lequel Albert Jacquard perd son plus jeune frère et ses grands-parents paternels. Lui-même en ressort défiguré, ce qui transforme longtemps sa perception du regard des autres. »

Pensez-y !

rose dit: à

renato dit: à

On fait de beaux pinceaux avec les poils de la queue de l’écureuil…
Renato

Le petit gris de Sibérie.
🐿
Tout mimi.
Hop, trois poils, un pinceau.

et alii dit: à

POR la RDL, signe pour soupir!
bonsoir

et alii dit: à

renato, j’aime qu’on dise brosse;j’ai d’ailleurs peint avec une brosse à dents

renato dit: à

et alii, Toulouse-Lautrec travaillait parfois une brosse à dent.

renato dit: à

Oups !

parfois une brosse > parfois AVEC une brosse

Janssen J-J dit: à

une queue de morue ?
Nota : légitime exaspération ou affolant désespoir ? Et l’exaspération est-elle légitime dans les histoires de Q ?
Questions de rebond élégantes comme toujours qu ménagent la possibilité d’avoir perçu la petite provoc amusée, et EN MEME TEMPS, (Brigitte), une alternative de questions dont on comprend avec fermeté la branche sur laquelle se déploie votre préférence.
Je repense toujours à ce film japonais dont nous étions fans dans les seventies’s… Un film très osé où l’on ne savait pas trancher des responsabalités. On y voulait insinuer que les deux membres du couple étaient consentants, mais on nous dirait aujourd’hui qu’aucune femme ne saurait consentir à la strangulation volontaire de son conjoint.
Faut-il rappeler aux animalistes à quels prix et dégâts la mante religieuse obtient de se faire féconder.
Je sais, je sais, je sais, comparaison n’est pas raison. Mais réfléchissons encore un brin aux phénomènes d’emprise réciproque dans les matières de Q., homo comme hétéro… Marcel se demande encore si Andrée aurait pu étrangler Albertine. Et ce que sa jalousie maladive l’aurait amené à faire s’il les avaient surprises en flagrant délit, bon je m’égare encore, CT, désolé…

renato dit: à

Je connaissais un jeune artiste genevois, fils d’un éditeur, qui avait un temps peint avec une brosse à dents.

et alii dit: à

il y a l’un de la philosophie, l’hein du erdélien le poing brandi et l’ AIN où
L’usine Ukob fait partie des huit sites classés Seveso en seuil haut dans le département de l’Ain. obs

renato dit: à

Perversion bien à part, divorcer me semble plus facile que tuer… enfin, déjà le temps qu’il faut entre une chose et l’autre.

et alii dit: à

sans compter qu’on peut divorcer plusieurs fois,se remarier’avec la même ou non, tandis qu’on ne tue qu’une fois, en principe

et alii dit: à

Serial divorcees face all of the usual complications of dissolution, plus the additional headache of multiple settlements, custody arrangements and more. They also struggle under the burden of heavy stigma, with each additional marriage presenting a new opportunity for condescension from loved ones, or even outright ridicule.

Chaloux dit: à

Bah bien sûr… Virgile… Dante… quelle importance.
N’empêche.
Cela dit la téméraire Colettoclopine sait tellement peu de choses sur Dante (pas même ces premiers vers que tout lecteur connait, ne serait-ce que par ouï dire) qu’elle pourrait bien quelque jour lui consacrer un docte ouvrage.
L’homme au regard bleu acier, aux mains larges et rudes qui assomme si légitimement les dindons, grognerait la préface, et le tour serait joué.

Certes M. Court porte d’invraisemblables chemises cachées par de répréhensibles complets, certes il a souvent le jugement tatillon et champignonesque, mais comment douter de sa culture et de sa passion? L’acide et sèche pécore ci-dessus n’a certes pas les moyens de s’en moquer. Elle vient encore de nous le prouver.
(Rire général).

Janssen J-J dit: à

– du malheur de s’appeler jean-marie quand on ne veut rien montrer.
– ceux qui écrivent à Cricri pour la déstabiliser essaient de se faire passer pour Edel, mais ça ne marche pas comme ça
– « Cartier a eu à subir de la part de la Tremoille une véritable mercuriale »
https://www.youtube.com/watch?v=guYfTsqFQ1Q

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: à
Dans quelques instant la suite des pitoyables commentaires.

Cochon qui s’en dédie. La belle et pétillante Joséphine, compagne du débridé Simenon ; jeunesse oblige (je l’ai peut-être déjà mise … j’aime bien Fats Domino)
https://www.youtube.com/watch?v=cPNpMX_Z4Cs

Clopine dit: à

Ce qui est rigolo c’est que j’ai d’abord écrit « Dante », et puis j’ai eu comme un doute, et la flemme d’aller vérifier !

Les persiflages de Chaloux ne sont même pas drôles, en fait. Et évidemment, ils tombent à côté de lap laque : s’il voulait vraiment m’atteindre, il faudrait qu’il arrête de dire que j’ai écrit un livre sur Proust. Tu parles, Charles : j’ai écrit quelques chroniques rassemblées en un petit livre sur ma lecture de la Recherche du Temps Perdu, ce qui évidemment est à la fois beaucoup plus modeste et surtout beaucoup plus banal qu’un livre sur Proust.

Pauvre Chaloux. Dire qu’il n’a plus que moi à se mettre sous la dent (qu’il croit de requin, mais qui est prête en réalité à tomber de la mâchoire chenue) : une ablette, mais justement : les ablettes glissent vite. Lui, l’épais Chaloux, ne glisse pas : il choit. Même pas foutu de dresser un portrait à charge, sans se ridiculiser. Passons, va.

Soleil vert dit: à

christiane dit: à
« Une seule phrase »… Les écrivains et la ponctuation…

Très intéressant ce passage sur la modernité de l’écriture de Stendhal. Quelle distance avec Chateaubriand !

rose dit: à

Passons rapidement sur les requins qui ont des rangées successives de dents qui se redressent les unes après les autres.
Les ablettes ne connais pas trop.
Les truites pas.vraiment regardé.
Mais les dorades, ah les dorades.
Celles, sémillantes et fraîches, que je couche sur un lit de patates coupées fines, avec échalottes en rondelles et tomates itou pour éviter qu’elles ne se dessèchent et bien, elles ont des dents. Petites quenottes rondes et serrées…bien alignées dans la mâchoire.

Nota : goûté aux champignons frais : tout à fait délicieux.
Bis : éviter de se faire masser le cou par quiconque.
Ter : prendre peur. Prendre attache. Prendre langue.
Quarto : ici, le bal pour prendre amoureux. Tu vas, un mec te choisit. Tu le fais mariner. Tu t’accouples. L’enfant me demande, après que je lui ai dit j’ai la méthode, pourquoi tu n’y vas pas ? Parce que je n’ai aucune intention qu’un mec me choisisse, lui ai-je répondu. Ai ri. Il te masse le cou, et toi, avant d’avoir eu le temps de comprendre, tu te retrouves la langue pendante.
Alors que déjà, tu avais subi toutes ses admirations imbéciles de petites poufiasses écervelées.
Cinquo : volontairement, ai évité le 69. Toutes façons, quoique tu jactes, quand tu aimes, tu perds la tête.
Sexto : besoin de points, besoin de virgules, besoin de pauses, besoin d’espace. Ce n’est pas moi qui vais lire une phrase de 108 pages. Faire des retours en arrière, pas ma tasse de thé. Pas plus que les enthousiasmes surfaits suivis de déceptions retentissantes. Vaudrait mieux avoir l’heure. Le jour. La météo.
Septissimo : il est drôle, il est adorable, il a des qualités innombrables. C’est un chic type.
Trois mois pour découvrir qu’il est macho : c’est insupportable.
Elle a tenu 23 ans. Mais comment ? L’enfant demande mais qui tu supportes alors ? Je me.supporte moi-même, c’est déjà ça. C’est pas gagné la conjugalité, à mon grand désarroi. Trop d’exemples haïssables. D’évolutions à accomplir, de gens intelligents tarés.
Si Victor Hugo a eu 3000 maîtresses, il reste Victor Hugo.
Si Althusser a écrit de belles lettres d’amour à Hélène, c’est pas une raison pour accepter de finir étranglée. Violée par son père. Haïe par sa mère, étranglée par son compagnon. Barque trop chargée. Ne sais pas pourquoi ceci revient régulièrement sur ce blog, ce meurtre. M’interroge.
Octo, puce : ai raté en beauté un biryani. Raté d3 chez raté. A fini aux oiseaux. Sous la pluie, sortent.

rose dit: à

Lu chez Drillon, dans la clef.

Giono, dans Le hussard sur le toit. Angelo est tenu en joue par un fusil de chasse : « Il était au comble du bonheur. » Il est cerné par des villageois : « Ces paysans voyaient bien qu’en réalité il était au comble du bonheur. » Tout à fait à la fin, quand il devine l’Italie derrière les montagnes : « Il était au comble du bonheur. 
C’est Angelo, et c’est Giono, qui baisait sa maîtresse à Banon avant de monter au Contadour. Et pourtant.

Cependant :
Contre les cacas nerveux.
Contre et loin.

Entre l’élégance et la classe, même pas à franchir qu’entre la grande section de maternelle et le cours préparatoire. Une haute marche.

Bon shabbat.
Pour un Israël en sécurité et donc pacifié. Pour le tombeau de Rachel en zone libre. Voudrai être enterrée avec Rachel et que Jacob nous rejoigne.

rose dit: à

Je peux vous expliquer cela.
Il pleut des cordes, des trombes d’eau.
Péter un cable, péter les plombs.
Dans le premier cas, lourde charge non autorisée, danger signalé.
Dans le second, trop grosse consommation électrique, le fil de plomb casse. On dit fond. Le plomb a fondu. En réalité, il se rompt. Il faut l’enlever délicatement. Chercher un fil de cuivre, l’éplucher de la gaine plastique le tortiller à la place du fil de plomb. Revisser le fusible dans l’interrupteur lui-même. Hop. Rebrancher le radiateur, que le plâtre sèche.
En fait, les hommes savent. Ont des idées. Mais les femmes, nous sommes futées et nous avons d’autres idées. Mises ensemble, les idées des hommes avec les idées des femmes, on ferait un tabac.
Pareil pour Israël et la Palestine.
Non à la domination.
L’orgasme dans l’Empire des sens décuplé par la strangulation. Pourquoi fois dix, puisque un ?
Ai trouvé à quoi correspond l’interrupteur sans lampe. Hé hé ah ah hi hi hu hu.
À la lampe extérieure, qui n’y est plus. Remettre la jonction de la gouttière en place.
Ce n’est pas normal que Althusser étrangle sa femme et qu’il ne soit pas condamné. J’aurais choisi le point 5, sans les relire, si j’avais eu à me prononcer. L’enfermement, c’est destiné à réfléchir lorsque l’on a pété les plombs.

rose dit: à

Ce n’est pas normal non plus que l’on publie, publiquement, l’audition de Bertrand Cantat à Vilnius après la mort de Marie Trintignant pour instrumentaliser cette mort.
Société sans pudeur, sans frein, sans limites.
Société pornographique.
Nous vivons une époque de grande violence,.de grande laideur, sous la pluie, sans repères temporels. On dirait Noé. Mis des graines aux oiseaux, de la polenta, nettoyer la cheminée, nourrir le chat qui mange, dort et n’a jamais été aussi belle, grasse au poil brillant. Pensez-y pensiero.

et alii dit: à

Non à la domination.et non à l’infantilisation
bonne journée

Janssen J-J dit: à

@ L’enfermement, c’est destiné à réfléchir lorsque l’on a pété les plombs.
-… non, c’est trop tard ça sert à rien, quand les plombs ont fondu, ils refondent pas une deuxième fois -les Plombs, il faut en sortir, comme le fit Giacocom, – par l’extérieur des toits ou par l’intérieur, se mourut, se pendouillut. Ils veulent quand même les comprendre, les Carrère ou Capote pour vendre leur fascination. Les femmes romancières ou journalistes, elles, ne veulent pas comprendre les féminicides. Sont moins attirées par la gloriole (voyez Elise Lucet, par ex.). Marcela, peut-être un peu plus. Essaie de mieux comprendre (« Aimer tue »… regardez aussi où sont les bourrelles !). Trop d’idéologies derrière toutes ces affaires, des emballements, des empoignades. Pas de paix hélas, des guerres sexuelles uniquement. Mme « Fournirait » (?) – (23/11/19, @ 10.03)

et alii dit: à

Par Pierre Jourde

Publié le 18 novembre 2019 à 16h33

Et maintenant, une petite page de scrogneugneu linguistique. Mais plutôt qu’une râlante de pépère grammairien, je souhaiterais qu’on y voie une jouissance tératologique. Il y a un vrai plaisir à observer des horreurs verbales, comme il y en a un à se repaître d’abominations littéraires (ah, les dialogues de Christine Angot ! Miam !) ou à scruter des monstres au microscope.
obs

Janssen J-J dit: à

@ M. Foucault (lui-même détraqué sexuel)

Ah bon ?… Il aurait étranglé son épouse, lui aussi ?… Pas possib’ je-me-marie-le-peigne-cul !…

Jazzi dit: à

« Aimer tue »

Donnons la parole à un grand spécialiste, qui en a fait l’amère expérience, JJJ :

« Pourtant chaque homme tue l’être qu’il aime,
– Que tous entendent ces paroles !
Certains le fond avec un regard dur,
D’autres avec un mot flatteur ;
Le lâche, lui, tue avec un baiser,
Et le brave avec une épée ! »
(Oscar Wilde, « La Ballade de la geôle de Reading »)

christiane dit: à

Soleil vert dit: « Très intéressant ce passage sur la modernité de l’écriture de Stendhal. Quelle distance avec Chateaubriand ! »

Oui, ce chapitre explore l’écriture de Stendhal d’une façon étonnante. Ainsi (p.271-272), Carlo Ginzburg, après avoir approché au plus près certains personnages des romans de Stendhal, les caractéristiques de son style, s’interroge sur « le double lien contradictoire que Stendhal entretenait avec les Lumières et avec le romantisme, avec la rationalité et avec les émotions, avec la logique et avec les croyances. »
Pour cela il se reporte non plus à ses romans mais à ses journaux intimes, à la Vie de Henry Brulard (II, p.858-859.) où il extrait des souvenirs de jeunesse : « Il ne réussissait pas à comprendre comment, en multipliant des nombres négatifs, on pouvait obtenir un nombre positif » et un autre questionnement sur « les lignes parallèles qui se rencontreraient si on les prolongeait à l’infini ». (Louis Monge).
Carlo ginzburg explore cette dualité chez Stendhal : « Stendhal reliait sa passion précoce pour la logique à sa haine pour les conventions » et il remarque l’étonnant de ce souvenir pendant presque quarante ans, l’expliquant par « la découverte d’une faille dans la géométrie d’Euclide qui lui avait semblé solide comme un roc. »
Il rappelle (je découvre !) que le jeune Stendhal avait une grande admiration pour Pascal, qu’il comparait à Shakespeare : « La prose de Pascal est ce qui en approche le plus pour moi » (Journal littéraire -p. 166,168), mais aussi à lui-même.
Il note que Stendhal, aux questions concernant sa profession répondait : « observateur du cœur humain ». Phrase qu’il rapproche de celle, fameuse, de Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas » et termine ce paragraphe par cette phrase extraite des Souvenirs d’égotisme (p.114): « On peut tout connaître, excepté soi-même. »

Tous ces essais regroupés dans Le fil et les traces – Vrai faux Fictif de Carlo Ginzburg (Verdier) m’ont réellement passionnés et, peu à peu, j’oubliais que C.G. avait fait aussi œuvre d’historien tant il est remarquable par son approche de la littérature et de l’art.

christiane dit: à

7h43 Renato.
Quelle merveille que ces enfant portant lanterne et découvrant de nuit, à Lausanne, le guet de la cathédrale.

Anazor dit: à

« La virgule y joue un rôle déterminant »
Nous avons tendance à prendre tellement de choses pour acquises – des petites choses, je veux dire. Combien de fois avez-vous déjà réfléchi au tic-tac de votre montre, à ce petit insecte que vous trouvez parfois à travers la page lorsque vous lisez un livre, aux feuilles mortes dans votre jardin ou dans les bois, à l’esprit humain qui a fait toutes les inventions que vous utilisez tous les jours? Comme dans l’Antiquité, qui s’émerveillaient devant les Sept Merveilles et oubliaient les millions de petites merveilles qui les entouraient, nous émerveillons encore de si grandes choses comme les Pyramides et oublions de penser aux petites choses en nous et dans notre environnement.

Les gens se sont émerveillés devant le ballon Montgolfier, lors du premier vol transatlantique sans escale de l’histoire en solo, sur l’Airbus A380. Ils s’émerveillent toujours devant la Grande Muraille de Chine, les pyramides de Guizeh, la Tour Eiffel et Lady Liberty. Nous sommes toujours émerveillés par les performances époustouflantes des animaux de cirque et des clowns, par les remarquables exploits d’athlètes sans précédent, par les talents extraordinaires de nos artistes (que nous prenons parfois pour des dieux!). Presque chaque semaine, une nouvelle entrée dans le célèbre Guinness World Records. Vous pourrez y découvrir la plus longue moustache, le tour de taille le plus mince, la femme la plus grande, le plus petit homme, le plus gros gâteau – tous des disques fous. Tout ce que cet homme a pu « réaliser ».

et alii dit: à

Certains le fond
les dupont erdéliens?

christiane dit: à

JJJ,
Merci pour cette belle interprétation par Maria João Pires de l’Impromptu pour piano n°1 de l’Opus 142 de Schubert. La musique de ces Impromptus tourbillonne, virevolte puis devient secrète, fragile, grave. Mon préféré est l’Impromptu Op.90 No.1 en C mineur, ici interprété par Alfred Brendel :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=116&v=149UGrLzR5w&feature=emb_title
Schumann écrivait :
« Il a des sons pour les impressions les plus délicates, les pensées, même pour les différentes situations de l’existence. Quelque nombreux que soient les pensées et les efforts de l’homme, la musique de Schubert répond à toutes ces diversités »
C’est vraiment la musique de l’âme…

Lucienne dit: à

Annelise m’a virée de la RdC parce que j’ai osé écrire qu’ici on parle PLUS de cinéma que sur son site où, à part ce cher Jazzi, c’est désespérant de banalités (voire les interventions de Gaga bouguereau)… quelle pitié, qu’il dirait le gâteux

christiane dit: à

@Et alii,
merci pour ces personnages inoubliables.
Le psychiatre Serge Tisseron a découvert la part d’ombre de leur créateur : une filiation paternelle cachée.
« Dans les Aventures de Tintin, ces deux jumeaux sont évidemment représentés par les Dupondt, ces policiers qui cherchent la vérité mais ne la trouvent jamais.
D’ailleurs, dans la salle d’attente de l’atelier de Hergé, il y avait deux melons et deux cannes, et lorsque des visiteurs s’étonnaient de voir ces objets, Hergé leur répondait que les Dupondt représentaient son père et son oncle.
Et pourquoi ces deux patronymes, Dupond et Dupont ?
Pour marquer le fait que ces frères ont eu deux pères, le géniteur secret d’un côté et l’homme qui leur a donné son nom, Remi. Mais comme celui-ci ne s’est jamais occupé d’eux non plus, ce sont deux pères absents qu’ont eu Alexis et Léon, autrement dit deux fois plus de souffrance. »
(Extrait d’un entretien Serge Tisseron / Emmanuel Tellier, publié le 10/08/2012 dans Télérama : « la question du père dans Les Aventures de Tintin »)

et alii dit: à

ces deux patronymes, Dupond et Dupont ?
je trouve qu’ils sont un peu l’un à l’autre comme LEVY et LEVI
philosophie disait-on mais sur cette nouvelle série des « penseurs »:
Premier portrait : René Lévy
Il devrait y avoir, dans tout homme, des aspects qui relèvent de l’exposition, parce qu’ils l’engagent auprès des autres, et d’autres qui relèvent de la discrétion, parce qu’ils les séparent des autres. Il en est ainsi, en fait, mais nous habitons depuis fort longtemps un monde à l’envers, où beaucoup exposent ce qu’ils devraient garder par-devers eux, n’ayant rien à montrer –, nous voulons dire: rien qui relève vraiment de l’exposition.
https://laregledujeu.org/2019/11/22/35395/les-penseurs-benis/

Bérénice dit: à

Rose, j’ai noté dans mon carnet à citations quelqu’un qui pour décrire l’ambiance et l’état d’esprit post île de Wight en Europe de l’ouest avait dit: « ça faisait dans tous les coins. »

A mon avis beaucoup de choses sont irrémédiablement rayées de la carte des possibles que cela concerne l’orientation idéologique , politique, les modes de vie, les paysages, leur innocuité mais il reste ça qui n’est pas même un héritage. C’est un invariant et bien que les artistes du paléolithique aient choisi de laisser traces des animaux sur les parois et non de de scènes de fellation , sodomie, et de tout le KMS. Je pense que s’il est tout à fait logique de leur attribuer une brutalité, une violences nécessaires à leur survie , l’art rupestres témoigne d’une pudeur par le choix des sujets.

https://www.hominides.com/html/art/art_parietal.php

Bérénice dit: à

vu que AF était furieux que son ironie à propos des viols ait été pris au premier degré. C’est quand même maladroit en pleine effervescence médiatique autour du problème de société sur continue de constituer la coercition sexuelle exercée sur des femmes , trop de femmes.

Bérénice dit: à

faisait avec un ~ b.

Bérénice dit: à

Ait été prise. Mes excuses

OZYMANDIAS dit: à

Son médecin, lui conseillant de sortir un peu, de se distraire, Edgar Degas répondit :  » Et si ça m’ennuie, moi, de me distraire ? « .
Cité par Léo Larguier dans son livre  » Fâchés, solitaires et bourrus  » (Albin Michel, 1949).
Lisez Léo Larguier et, surtout, ne sortez pas de chez vous !

christiane dit: à

Et Alii,
René Lévy nous entraîne dans une réflexion qui, dans ses développements me devient obscure mais je retiens : cacher / révéler. Cacher ce qui souvent est révélé à mauvais escient.
Dans le retour à ce blog qui est notre lieu d’échanges, à la lumière de ce lien et des Dupondt, je pense aux pseudos, à ce côté semble-t-il désinhibant, ou offrant un jeu de différentes personnalités, (parfois tellement différentes de ce qu’est la personne dans la réalité), allant jusqu’à l’extrême limite des interdits.
Et pour ceux qui dévoilent vraiment leur vraie personnalité, n’est-ce pas une tentative (comme vous l’écriviez un jour, de se mettre en scène ?), d’attirer l’attention ? d’exister ? d’échapper à la solitude ? de s’essayer à l’écriture ?
Un visage du mal-être de notre temps ?
Il faut beaucoup de ténacité, ici, pour poursuivre une réflexion littéraire. Le bayou de la RDL pullule d’alligators… on y rencontre aussi des moustiques et des oiseaux solitaires comme le héron.

christiane dit: à

OZYMANDIAS dit: ‘Son médecin, lui conseillant de sortir un peu, de se distraire, Edgar Degas répondit : « Et si ça m’ennuie, moi, de me distraire ? »

Magnifique !

Jazzi dit: à

23 novembre 2019 à 13 h 21 min
« Noura rêve » de Hinde Boujemaa (Tunisie).
Une version du divorce à la tunisienne, dans un pays où pour divorcer la femme doit obtenir le consentement de son mari.
Noura, lingère à l’hôpital de Tunis, trois enfants et un mari en prison, a une liaison secrète et rêve de pouvoir vivre son amour au grand jour. Mais dans une société où le vol et le mensonge semblent de mise, la confrontation avec la réalité va la faire tomber de haut.
Libéré de prison plus tôt que prévu, son mari va perturber ses plans et celui-ci n’aura de cesse, pour se venger, que de sodomiser l’amant de sa femme !
Vu le portrait en creux de la Tunisie actuelle (et éternelle) que Hinde Boujemaa nous donne à voir, je crains qu’elle n’ait du mal à réaliser un second film (celui-ci avait bénéficié de toutes les aides possibles en vigueur) !

« Les Misérables » de Ladj Ly (France 9.3).
Primé à Cannes où il était en complétion officielle et où le film a fait évènement, cette version réactualisée du célèbre roman de Victor Hugo se termine par le message suivant du poète visionnaire : « Il n’y a pas de mauvaises herbes ni de mauvais hommes, il y a seulement de mauvais cultivateurs ». Ici, Ladj Ly a transposé la cour des Miracles à Montfermeil, et son Gavroche est passablement métissé.
Un film d’urgence, beau comme un signal d’alarme !

« Terminal Sud » de Rabah Ameur-Zaïmeche, avec Ramzy Bedia.
Séduisant pas sa forme narrative, le film est plus problématique quant au fond. A la projection, je n’ai jamais pu lâcher prise et me suis constamment demandé où voulait donc en venir le cinéaste ?
« Terminal Sud » se déroule de nos jours dans un pays jamais nommé, mais où l’on reconnait les paysages contrastés, entre mer et montagne, de la région Paca. Là, les populations post houellebecquiennes, majoritairement maghrébines, sont soumises à une terreur d’état, et vivent sous la férule de miliciens non religieux qui volent, rançonnent et exécutent les gens selon leur bon vouloir.
Plus tard dans le film, on découvrira qu’il existe aussi des groupes de résistants. Hélas, leur comportement envers les représentants de la majorité silencieuse, qui ne demandent qu’à vivre et à passer entre les mailles du filet dans lequel ils sont étroitement liés et ligotés, est identique à celui de leurs principaux ennemis.
Au milieu de tout ça, Ramzy Bedia, en chirurgien urgentiste, a bien du mal a exercer son boulot correctement.
On a même droit à une scène de torture aux allures de séance sadomaso homo !
Un film en forme de parabole contre les dangers de l’extrême droite ?
Plus complaisant que salutaire, malheureusement…

rose dit: à

JjJ

Pas vrai du tout
 non, c’est trop tard ça sert à rien, quand les plombs ont fondu, ils refondent pas une deuxième fois -les Plombs, il faut en sortir

Et les serial killer ? Et ceux qui prennent goût au massacre ?

Pas de domination & pas d’infantilisation (y compris pour les trois poils du petit gris, ouin).

et alii dit: à

d’échapper à la solitude ? de s’essayer à l’écriture ?
Un visage du mal-être de notre temps ?
je me demande si tous les gens ne sont pas beaucoup plus seuls qu’ils n’acceptent de le reconnaître,même quand ils (elles)ont(eu)des enfants, des parents (directs ou par alliance) des ami-e-s et collègues avec lesquel-le-s ils ont partagé des histoires, des aventures, des désirs, ou simplement des fantasmes;et je ne crois pas que les pseudos puissent les aider à rien renouer avec ce passé encore vivant, même si les interlocuteurs trices jouent le « jeu »; c’est même le moment de la possible prise de conscience des illusions, de la vanité à tels déplacements s’ils ne sont pas riches de la possibilité d’autre chose inimaginable, que l’on peut rencontrer avec la « littérature »

Jazzi dit: à

« Le Mans 66 » de James Mangold.
Du bon cinéma américain, super efficace.
J’ai été immédiatement embarqué sur la piste mythique des 24 h du Mans, de nuit sous la brume, à 7000 m (350 km/h), et je n’ai plus lâché les accoudoirs de mon siège jusqu’à la fin du film !
Belle pléiade de beaux mecs, mais mon préféré c’est Jon Bernthal…
Ce n’est pas l’un des personnages principaux ni l’un des plus sympathiques, mais quel charisme naturel ! Responsable de l’image de la firme Ford, il se livre à une amusante comparaison pour expliquer la baisse des ventes des voitures américaines en montrant le portrait des belles italiennes, Sophia Loren et Monica Vitti, mieux carrossées et plus profilées que les stars hollywoodiennes des années 1960.
Matt Damon est toujours aussi parfait, mais c’est Christian Bale, bourru, doué et nerveux, mais non dépourvu d’humour, qui emporte le morceau sur ce coup.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585647&cfilm=262396.html

Soleil vert dit: à

Un de Salomé Assor

Pierre Assouline est un grand sensible

rose dit: à

Merci renato poir le guet de la cathédrale.

Janssen J-J dit: à

1/ trouve que rené Lévy n’est pas toujours cité à bon escient à la rdl …
https://journals.openedition.org/champpenal/8269
2/ …et que les serial killers ne prouvent rien s’agissant de l’enjeu du féminicide au quotidien. Voulez-vous bien me dire quoi penser de Mme Fourniret, par exemple. Où la mettre dans vos cases de prison ?

Prendre goût au massacre… Je connais des dirigeants politiques qu’on ne songerait pas à enfermer pour autant… Mais vous allez encore me dire, tu ergotes, Bergotte. Peut-être.

Mais tous ces échanges ne sont rien… Et suis de tout cœur avec la manif parisienne ui s’élance, qui en douterait ?
La seule chose qui m’énerve ?… ce syntagme politicien que tout le monde psittacise : les violence FAITES AUX FEMMES (faut dire que moi et les slogans, dès que j’en vois un, ai envie de le détourner, tel les violences FAITES ZAUX ZOBS…
(je rentre).

Alexia Neuhoff dit: à

Jazzi dit: à
« Responsable de l’image de la firme Ford, il se livre à une amusante comparaison pour expliquer la baisse des ventes des voitures américaines en montrant le portrait des belles italiennes, Sophia Loren et Monica Vitti, mieux carrossées et plus profilées que les stars hollywoodiennes des années 1960. »

Jazzi, amenez-vous, vous n’aurez pas volé une bonne fessée (si seulement vous êtes beau comme un camion) !

Janssen J-J dit: à

@ Il n’y a pas de mauvaises herbes ni de mauvais hommes, il y a seulement de mauvais cultivateurs

Il y a des mauvaises herbes, beaucoup d’hommes de bonne volonté, et des cultivateurs qui essaient tant bien que mal de changer leurs pratiques. Et Victor H. penserait la même chose. D’ailleurs, je pense à sa place maintenant que je le connais bien. Et je connais aussi des femmes qui ont eu 3000 hommes. On disait d’elles qu’elles étaient nymphos, + exactement, c’était les jalouses qui le disaient, pas leurs partenaires.
Il faudrait discuter de Jablonka. Nos erdéliennes veulent-elles des hommes de son espèce, par exemple ? C’est la seule question. Où quoi pêcherait-il donc, au juste ?

renato dit: à

Pourriez-vous, JJJ, exprimer clairement votre problème ?

Jazzi dit: à

Ce n’est pas moi qui le dit, Alexia, mais le film qui le montre, photos à l’appui !

Marie Sasseur dit: à

@Un de Salomé Assor
Pierre Assouline est un grand sensible

Jawohl!
Son dernier « coup de foudre » s’essaye à un truc qui ressemble à « dernier tango a Kyoto », sans beurre demi-sel.
Visite d’hôtels. A lire dans le Fig’ mag’ du jour ( 23/11): C. Atlan, une ode aux cinq éléments.

Janssen J-J dit: à

Moi j’aurais un problème ?
Très certainement plusieurs, cher renato. Comme tout un chacun : quel pourrait bien être le(s) vôtre(s) ? Aucune hypothèse à votre sujet, -je m’en garderais bien-, d’autant que je n’ai aucune espèce de certitude sur votre existence italienne réelle, c’est vous dire si j’ai conscience de parler dans le vide, comme etalii (qui n’a aucun pb, non plus, que je sache). Mais enfin, si vous avez une idée, vous pouvez toujours la formuler, cela m’aiderait peut-être à y voir plus clair en vous…
NB / LES VIOLENCES FAITES ZAUX FEMMES (un slogan metoo) ? Pourquoi pas DES VIOLENCES AUX FEMMES ?

Jazzi dit: à

Pas de problème, JJJ.
Il arrive que la littérature rassure. Relisant le Journal de Thomas Mann, je suis tombé sur la brève annotation suivante. Il a 75 ans et est de passage à Zurich avec toute sa famille. Dans le restaurant où il prend tous ses repas, il tombe amoureux d’un jeune serveur, Frantz. Cela ne lui était plus arrivé depuis 25 ans. Résultat ?

« Zurich, Doller, lundi 10 07 50.

Cette nuit, après un bref sommeil, violente érection et éjaculation. »

et alii dit: à

Les réseaux sociaux augmentent la dépression et la solitude
Une étude révèle la diminution du bien-être.
média Science Daily précise que c’est la psychologue Melissa G. Hunt qui a récemment publiée ses conclusions dans le Journal of Social and Clinical Psychology.

Les recherches se sont intéressées à 143 personnes. Celles-ci ont répondu à un sondage pour déterminer leur humeur et leur santé mentale au début de l’étude. Cette dernière a pu être réalisée grâce au partage des données provenant des smartphones des cobayes. Ils ont ensuite été séparés en deux groupes : le premier avait pour objectif de conserver son comportement habituel sur les réseaux sociaux. Le second était restreint à 10 minutes par jour sur chacune des trois plateformes (Facebook, Instagram, Snapchat).

et alii dit: à

« La littérature ne peut rien pour eux »
Références littéraires, culturelles, souvenirs en commun, jeux de mots identiques, l’amour au temps des réseaux sociaux surestime les appartenances et l’amour pour la littérature ne peut pas grand chose à la solitude qui s’empare de certains. Laure et Vincent sont en fait dans une forme de confusion sentimentale.

Stéphanie Dupays : _ »_Mes deux personnages ont beau avoir beaucoup lu ou beaucoup étudié (il sont des exégètes de la jalousie ou de l’illusion selon Proust ou Flaubert), quand il s’agit d’être lucides pour eux-mêmes, ils sont démunis. En fait, la littérature ne peut rien pour eux. Je ne pense pas que la littérature réconforte par le biais qu’on croit, je crois que la beauté de la littérature en elle-même réconforte, car s’exposer à la beauté fait toujours du bien, par contre j’ai quelque doute sur les enseignements que l’on peut en tirer pour sa propre vie. Est-ce que les romans nous rendent plus à même de décrypter le réel ? Je ne suis pas sûre ».

Thèmes associés

et alii dit: à

e. Violée par son père. Haïe par sa mère, étranglée par son compagnon. Barque trop chargée. Ne sais pas pourquoi ceci revient régulièrement sur ce blog, ce meurtre. M’interroge.
bonne remarque rose !

et alii dit: à

quelle étrange idée que les contributeurs pourraient cerner les problèmes des uns et des autres ety « pouvoir » quelque chose de positif?
ON VIENt de rappeler qu’althusser et sa femme allèrent chez un psy ,nombre d’années :résultat?

Alexia Neuhoff dit: à

Tombée sur cette interview, dans le Monde, de l’humoriste Fary. Qui déclare « Etre humoriste, c’est être un peu réac ». « Etre humoriste, c’est être de mauvaise foi. On aime se faire l’avocat du diable, défendre l’indéfendable. » Un parallèle à faire avec les déclarations de Finkelkraut ? Qui est allé pleurnicher dans le calepin d’Eugénie (euh… génie ?) Bastié pour le Figaro : snif… « les bataillons du premier degré envahissent notre monde»… snif… la conversation française n’est plus possible… Bon sang mais c’est bien sûr ! Finkelkraut est un humoriste ! Fary qui vient d’ouvrir un comedy club pourrait l’engager. Nom de la salle : Madame Sarfati.

Clopine dit: à

Finkielkraut « c’était mieux avant » a en fait la trouille aux fesses, quoi. Lui qui a toujours cru être de gauche uniquement parce qu’il était jeune en 68 a désormais tous les tics du bon vieux réactionnaire qui tremble de voir ses privilèges (dont celui de dire des conneries) tomber un par un dans la pocket de hordes barbares, wouarf. La vieillesse est un naufrage, Finkie en commande la manoeuvre : ça ne devrait plus durer longtemps, ce qui n’est certes pas un mal parce que qu’est-ce que c’est pénible à regarder (et à lire !)

et alii dit: à

Bourdieu en soit arriver
les airs et la chanson de l’acronymiste: mais où es passée ed?

et alii dit: à

ELLE EST QUAND MËME BONNE CELLE LA:on ne veut pas se raconter :pourun erdélien de choc qui prétend tout comprendre, on a des « pbms » le erdélien de choc écrit « on a des femmes »(sic) :c’est pour les vendre , les vendre comme quoi?
PAR CONTRE , pas une ligne d’althusser ! pourtant il y a des liens
http://www.jeanyvesbroudic-psychanalyse.fr/publications/le-cas-althusser/

et alii dit: à

Les démons d’Althusser

Aliocha Wald Lasowski : Vous avez souvent rencontré Althusser, discuté et échangé avec lui, lorsque vous étiez aux commandes de la revue Tel quel et qu’Althusser jouait son rôle de son côté à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Était-ce une relation soutenue, en particulier au cœur des années 1970 ?

Philippe Sollers : Mon témoignage n’est pas celui d’un ancien pensionnaire de la rue d’Ulm, pas du tout – bien sûr, ça a été très important pour un tas d’élèves,
http://www.philippesollers.net/althusser.html

Jazzi dit: à

Passionnant, le cas Althusser, et alii !
Injugeable en cour d’assise…

Jazzi dit: à

Et sur madame Althusser, et alii, vous n’auriez pas un lien ?
Sollers dit qu’elle lisait et triait le courrier de son mari et décidait ce qu’elle devait lui montrer ou pas !

Mimi Pinson dit: à

😉

Mimi Pinson dit: à

21 h 15 le 23 novembre 2019

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