de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Une vérité tirée du silence

Une vérité tirée du silence

Quel écrivain des années 50 aurait imaginé que son courrier serait édité au vingt et unième siècle grâce au mécénat de la Poste, notre bonne vieille poste des facteurs à la ville et aux champs, par le biais de sa Fondation d’entreprise ? C’est le cas entre autres de la Correspondance (336 pages, 28 euros, Gallimard) échangée entre 1954 et 1968 par les deux poètes qui ont dominé leur époque, René Char en langue française, Paul Celan en langue allemande. La clandestinité des années de guerre, leur lecture des présocratiques, le surréalisme, la politique, leurs relations avec les femmes, la passion de la syntaxe, le goût de la natation…

Mais si leur dialogue fascine tant, c’est qu’il creuse la part inaccessible de la poésie, ni lyrisme ni célébration mais parole en acte, et à travers elle, tout ce que leur siècle a connu d’enténébré. La mise à nu de cette obscurité est au cœur de leur œuvre comme de leur conversation épistolaire. Des lecteurs pressés et résignés en ont déduit un peu vite leur volonté supposée de rendre certains de leurs poèmes impénétrables, occultes sinon cryptés, alors que cela leur avait été imposé par la violence de ce qu’ils avaient vécu.tumblr_my0pynV7Ot1qcl8ymo1_500

Ils parlent boutique, c’est à dire technique- rythme et respiration, souffle et tissu sonore, cherchant l’un comme l’autre à consigner dans l’écriture le mouvement de la parole, quand le langage se fait voix. Chacun réagit à sa manière aux polémiques qui les agressent : Char cloue le bec publiquement à Etiemble qui lui a fait de mauvaises manières à propos d’une virgule et d’un point virgule qu’il aurait mal placés dans deux vers de Rimbaud. Celan, lui,  affronte douloureusement la calomnie lancée par la veuve du poète Yvan Goll l’accusant de plagiat. Au fil des lettres, on les voit progressivement revêtir leur propre statue, Char celle du Juste, Celan celle du désespéré.

Ce recueil de lettres recèle quelques poèmes, notamment l’un de Celan adressé et dédié à son ami Char sous le titre « Argumentum e silentio », expression empruntée au droit romain qui signifie en l’espèce, selon Bertrand Badiou, éditeur de ce livre, « qu’il s’agit pour une partie de tirer un argument du silence de l’autre ». Une vérité tirée du silence : quel beau titre cela eut été ! C’était bien l’intention du poète, qui dut renoncer face à l’insistance de son éditeur lui imposant un De seuil en seuil moins bien inspiré.

« A chacun sa parole,/ la parole qui pour lui se fit chant/ quand la meute l’attaqua, sournoise ;/ à chacun la parole/ qui avant d’être glace/ fut chant ».

Face aux attaques, dont le souvenir le rongera jusqu’à son suicide, Paul Celan aurait tant aimé n’opposer que des paroles de silence, brutes, enfermées dans son infracassable noyau de nuit. Il n’eut pas la force de ne pas répondre, creusant un peu plus sa tombe dans le ciel à mesure qu’il argumentait pour se justifier. Stéphane Mosès fut de ceux qui en saisirent aussitôt l’essentiel. Les articles, essais et études qu’il a consacré à l’homme et à sa poétique de la mémoire viennent de paraître sous le titre Approches de Paul Celan (édition de Jean-Yves Masson, 192 pages, 17 euros, Verdier). Dans des pages parfois saisissantes d’intelligence de l’inexpliqué, et de sensibilité à l’invisible, il met à nu le processus par lequel, chez le poète, le souffle se transforme en voix. Tout est parti d’une rencontre alors que, jeune étudiant, il avait osé lui poser une question demeurée sans réponse :

220px-Celan_passphoto_1938« Comment avez-vous pu vous décider à écrire dans la langue de vos bourreaux ? « .

Dès lors, il ne cessa d’interroger des poèmes, tous profondément enracinés dans l’autobiographie, lesquels une fois colligés forment un journal poétique d’une intensité inégalée pour qui veut bien faire l’effort de les affronter dans une tension permanente entre la mémoire et l’oubli.

De toute façon, qui sonde le silence interroge la poésie. Jean-Claude Pirotte le dit en poète dans Le silence (80 pages, 13 euros, Stock), justement. Ce beau texte posthume, exhumé par Philippe Claudel qui s’y connaît en classiques modernes, a quelque chose de secrètement enivrant. Bien le moins pour celui qui ne pouvait célébrer la vie sans glorifier la vigne. Pirotte dit que, dans les moments de grâce où le corps autant que l’esprit prennent conscience du brutal passage de l’irrémédiable, le silence s’empare de nous comme un saisissement. On se sent alors dans un état suspendu entre deux états de vie sonores et agités. Son cher Joseph Joubert, dont il n’a cessé de relire les Pensées, vient alors à la rescousse :

« Qu’est-ce donc que la poésie ? Je n’en sais rien en ce moment ; mais je soutiens qu’il se trouve, dans tous les mots employés par le vrai poète, pour les yeux un certain phosphore, pour le goût un certain nectar, pour l’attention une ambroisie qui n’est point dans les autres mots ».

Le reste n’est pas littérature, ni même litres et ratures. Se retournant vers ses amis disparus, renonçant à tout espoir de se délivrer du passé, Jean-Claude Pirotte reconnaît alors qu’il ne lui reste plus que le silence.

(« Au musée » photo Henri Cartier-Bresson ; « René Char en 1944 » ; « Paul Celan en 1938 » photos D.R.)

459

commentaires

459 Réponses pour Une vérité tirée du silence

Chaloux dit: à

Cela dit, Bloomy, si tout est de ce tonneau-là, on comprend que tu préfères cacher tes œuvrettes à nos yeux ébahis. Cela prouve que tu n’as pas aboli toute prudence. Un petit reste de bon sens.

Résumons..... dit: à

Passou,
(commentaire de Jibé 12h20)

Rien ne doit être censuré !
Rien …
Jamais !

Censurer, c’est penser à la place de l’autre.

Au nom de quoi ? de qui ? pourquoi ?…

Fournier dit: à

Résumons….. dit: 27 janvier 2016 à 13 h 05 min
Censurer, c’est penser à la place de l’autre.

Je savais bien, qu’au fond, JC était pour le mariage pour tous.

Jibé dit: à

« Je savais bien, qu’au fond, JC était pour le mariage pour tous. »

J’ai l’honneur de te demander ta main, veux-tu que nous gravions nos noms au bas d’un parchemin, JC ?

edouard dit: à

Jibé dit: 27 janvier 2016 à 12 h 35 min
Qui peut adhérer aux images de propagande de Daesch, sinon ceux qui sont déjà convaincus ?

les chefs de la secte doivent être ravis qu’on leur fasse de la pub auprès de ceux que ça fait rêver – ce qu’ils veulent c’est faire parler d’eux , voir leurs noms et leurs photos dans les journaux

en passant dit: à

« Censurer, c’est penser à la place de l’autre. »

Encore faudrait-il que JC pense

Jibé dit: à

Mieux vaut connaitre son ennemi, pour mieux l’abattre, edouard.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Chaloux, je trouve qu’en lieu d’être « égratignée », Nathalie Azoulay est d’une fort jolie malice… Finir l’émission en soulignant le « romantisme » que Finkelkraut lui a asséné en début, c’est finement répliqué.

De toute façon, moi je suis d’accord avec Nathalie Azoulay pour ne pas lire les textes avec d’autres yeux que les nôtres. Autrement dit, pourquoi ne pas chausser des lunettes féministes pour aller contempler les tragédies raciniennes, mmmhhhhh ?

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

les cornéliennes aussi, notez. Un vers (relevé par Gide dans son « école des femmes ») comme ceux-ci :
« Durant quelques moments souffrez que je respire,
Et que je considère, en l’état où je suis,
Et ce que je hasarde, et ce que je poursuis. »
me semble parfaitement relever d’une optique féminine de la vie…

Chaloux dit: à

Clopine, vous avez votre lecture à vous. Figurez-vous qu’une personne qui ne savait pas quoi en faire vient de me donner le premier opus d’Edouard Louis. Que je vais donc lire…

Paul edel dit: à

Ce qui est fascinant avec Taubira c est qu elle faisait entrer cette langue de Césaire dans l hémicycle et qui nous donne toujours un nombre d écrivains assez majestueux de Guadeloupe ou de cette Martinique qui enchantait deja André breton

Jibé dit: à

« Clopine, vous avez votre lecture à vous. »

vous, votre, vous, dans une phrase de sept mots, est-ce bien raisonnable, Chaloux !

Chaloux dit: à

Jibé, j’aime bien cette formule. Comme avoir une chambre à soi etc…

Chaloux dit: à

Et puis, c’est de la conversation, je ne suis pas en train de traduire Joyce… Dans Joyce, j’éviterais certainement.

Jibé dit: à

Chaloux, « tu peux justifier tout tes à-peu-près à l’aide des plus obscurs et improbables exemples. »

Paul edel dit: à

Je pense à chamoiseau ou confiant et à d autres plus anciens

Chaloux dit: à

Jibé, dans la conversation tout est permis, pas dans la traduction. Ton objection est celle d’un amateur. Toujours une voie sans issue.

Jibé dit: à

Amateur ou professionnel, il faut toujours balayer devant sa porte, Chaloux, que la voie soit sans ou avec issue !

Chaloux dit: à

Jibé, Alba ou tout autre imbécile, crois-tu que Shakespeare parlait comme Shakespeare écrit?

gardel dit: à

Il ne faut pas être trop dur avec JC pour ses commentaires. On y trouve, subliminalement, sur Mme Taubira, un tendre mépris qui cache son vrai sentiment. Une banane, c’est le troisième dégré.

Paul edel dit: à

Nous avons là nln seulement in patrimoine littéraire exceptionnel étant donné la dimension de ces îles mais aussi un trésor fe pensée de dignité et fe respect de l autre.le tranchant absolu de clopine laisse sans voix non pas un dialogue avec elle mais de la violence associée à un refus d une vision qui préserve ce sue les valeurs d’une époque représente au fond une sorte de sauvagerie joyeuse

la vie dans les bois dit: à

lu à propos d’un film qui pour l’instant sort de manière tellement confidentielle en france, que c’est une rudement drôle d’idée, cette  » manière de dire »:

« pas le début d’une réfutation des énormités et contre-vérités tranquillement assénées dans un torrent de mépris, de haine et d’appels au meurtre. »

D’un autre côté, quand on lit la justification des réalisateurs de ce brulot cinématographique co-produit par une chaine nationale:
« Notre but est de montrer que le salafisme est une véritable idéologie, puissante et en expansion », a expliqué François Margolin, cité par L’Express. « Elle est portée, non pas par des imbéciles, mais par des lettrés qui, calmement, tordent le sens des textes sacrés pour justifier leur entreprise mortifère. »

on est en droit de se demander effectivement si le mot « irresponsable » ne déborde pas du cadre juridique.
Et d’un autre si avoir quelque velléité de vouloir amender l’affaire, -en voulant tout ramener au nazisme, explications comprises- ne l’est pas tout autant. Irresponsable.

la vie dans les bois dit: à

« Ce qui est fascinant avec Taubira » c’est qu’elle aurait plus une stature d’homme d’Etat que de femme politique.
Et à l’attention de bas rosis: un couple, ça fait pas une famille.

Jibé dit: à

Christine Taubira (Guyannaise) pourra toujours rejoindre Dany Laferrière (Canado-Haïtien) à l’Académie française, Paul !

william dit: à

Chaloux dit: 27 janvier 2016 à 13 h 52 min
« Jibé, Alba ou tout autre imbécile, crois-tu que Shakespeare parlait comme Shakespeare écrit? »

Bien sûr

Chaloux dit: à

« Alba ou tout autre imbécile ».

« Bien sûr ».

Sur ce point, nous sommes d’accord, c’est même certain.

aux taubiraphobes (déchaînés) dit: à

Cette succulente réplique de CT adressée au petit Ciotti, à l’Assemblée nationale :
«Je me demande si lorsque vous affirmez quelque chose, vous y croyez vraiment. Si j’étais du temps de ma fringante jeunesse, j’aurais supposé un sentiment contrarié… Cet hémicycle tout entier a déjà pu observer à quel point je vous obsède, avec une constance qui appelle l’admiration…Vous vous livrez à un exercice solitaire»

Jibé dit: à

Christiane

edouard dit: à

JB

qui ira voir ce film ?

Jibé dit: à

Moi, dès sa sortie, edouard…

Paul edel dit: à

Jibe quelques discours ne font pas oeuvre

edouad dit: à

« des lettrés qui, calmement, tordent le sens des textes sacrés pour justifier leur entreprise mortifère »

des manipulateurs psychopathes au service de l’argent, qui font rêver des jeunes déséquilibrés ou en mal d’épopée

Jibé dit: à

L’oeuvre d’un Maurice Rheims ou d’un VGE, Paul ?

1/4 de neurone racinienne dit: à

Jibé, Alba ou tout autre imbécile, crois-tu que Shakespeare parlait comme Shakespeare écrit? »

Je sais pas j’étais pas né

Dans les yeux dit: à

Surtout une civilisation qui s’effondre dans l’ultra violence.

et vlan dit: à

« tout autre imbécile »

JC ou Chaloux

Tetram dit: à

aux taubiraphobes (déchaînés) dit: 27 janvier 2016 à 14 h 03 min

N’oublions jamais que cette chère Christiane a été (est) la meilleure amie de la droite, elle nous a fait « gagner » 5 ans de Chirac (et peut-être 5 de l’autre).
Impardonnable.

roro dit: à

« montrer que le salafisme est une véritable idéologie, puissante et en expansion » »

comme si on ne le savait pas depuis un bail déjà

roro dit: à

Tetram dit: 27 janvier 2016 à 14 h 12 min

elle a pas mal évolué non?

Jibé dit: à

Ouvrages de Christiane Taubira :

– L’Esclavage raconté à ma fille, Paris, Bibliophane, coll. « Les mots à coeur
– Codes noirs : de l’esclavage aux abolitions, Paris, Dalloz,
– Rendez-vous avec la République, Paris, La Découverte,
– Égalité pour les exclus : le politique face à l’histoire et à la mémoire coloniales, Paris, Temps Présent
– Mes météores : combats politiques au long cours, Paris, Flammarion,‎
– Paroles de liberté, Paris, Flammarion, coll. « Café Voltaire »

aux taubiraphobes (déchaînés) dit: à

A la suite de la remarquable sortie de C. Taubira, ceci :
«Il [Jean Racine] a été très perturbé par les critiques quand il a sorti Phèdre. Les critiques sont oubliées, Racine non. Sans doute j’ai trop tenu compte des commentaires»
Nicolas Sarkozy
Qui (de Taubiura ou Sarkozy) est meilleur à l’oral ?

Chaloux dit: à

et vlan dit: 27 janvier 2016 à 14 h 10 min

« Alba ou tout autre imbécile » est comme bouguereau, quand il se prend une baffe, il croit qu’il l’a donnée. Le canard de Gide est tellement bête qu’il croit que c’est lui qui a sifflé.(Voir Paludes).

D. dit: à

Chaloux dit: 27 janvier 2016 à 13 h 44 min
Jibé, j’aime bien cette formule. Comme avoir une chambre à soi et

…et des fois un verre à soi.

Chaloux dit: à

Eh! Flan!

rapporté par... le Figaro (le type est fini) dit: à

Ca ne s’arrange pas : un certain NicolasSarkozy invoque Racine et compare son roman « La France pour la vie » à Phèdre.

Baba dit: à

Chaloux dit: 27 janvier 2016 à 14 h 16 min
Eh! Flan!

La puissance de réparti de Chaloux est d’une incroyable complexité.
Cet homme est un génie de la vacuité.

Jibé dit: à

« avoir une chambre à soi »

D., sa chambre à lui, Chaloux, c’est une chambre à air ?

Nicolas sarcle au zoo dit: à

Œuvres de Nicolas Sárközy de Nagy-Bocsa.

2016 : La France Pour la Vie.

A paraître en mai 2017:

A La Porte Pour La Vie.

Chaloux dit: à

Gros bobo dit: 27 janvier 2016 à 14 h 20 min
« La puissance de réparti de Chaloux est d’une incroyable complexité.
Cet homme est un génie de la vacuité. »

La nature a horreur d’Alba.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Désolée, Paul Edel, mais je comprends obscurément qu’il est question de moi dans ceci :

« e tranchant absolu de clopine laisse sans voix non pas un dialogue avec elle mais de la violence associée à un refus d une vision qui préserve ce sue les valeurs d’une époque représente au fond une sorte de sauvagerie joyeuse »

J’avoue humblement n’y comprendre que pouic.

Sur « la littérature des îles », j’ai le plus grand respect pour des écrivains comme Césaire, j’ai suivi avec un très grand intérêt les nouvelles notions de « marqueur de paroles » qu’un Chamoiseau propose pour parler de la culture créole, j’ai emmené, en Martinique, le roman « Texaco » que j’ai lu tous les soirs à Clopin et Clopinou, et c »était un enchantement d’allier les mots de Chamoiseau au crissement des milliers de grenouilles qui, dès le soir tombé (et il tombe aussi vite que le tranchet de la guillotine, et presque aussi vite que le sang sur le cou de la statue décapitée de Joséphine de Beauharnais, dans le parc de Fort-de-France….), commencent leur concert nocturne.

Donc, si vous pouviez m’éclairer sur le sens de votre phrase, là ? Merci d’avance.

Larbin de bouguereau dit: à

La nature a horreur d’Alba mais Monsieur n’a pas horreur de la biture.

Comme dit l’autre, c’est complexe.

charlittta dit: à

« très perturbé par les critiques quand il a sorti Phèdre.  »

ça se comprend car elle n’est jamais revenue

Allez comprendre dit: à

D’un côté il faut cacher des statues et de l’autre expliquer qu’il ne faut pas violer.

Est-ce qu’on ne se foutrait pas de nous?

bouguereau dit: à

Donc, si vous pouviez

chais pas comment y fait polo..y’a toujours des parties gratuites

bouguereau dit: à

sa chambre à lui, Chaloux, c’est une chambre à air ?

..ben mon collon

bouguereau dit: à

…et des fois un verre à soi

dédé y est toujours a faire de l’esprit..

D. dit: à

Jibé dit: 27 janvier 2016 à 14 h 22 min
« avoir une chambre à soi »
D., sa chambre à lui, Chaloux, c’est une chambre à air

Je trouve la question un pneu ambiguë.

D. dit: à

En plus, c’est même pas une question.

Paul edel dit: à

Clopine laissez tomber..

Sergio dit: à

Mais la vacuité on peut rien lui faire puisqu’elle est compacte ! Eh oui… On sait pas si sa densité c’est zéro ou l’infini ! Ca doit dépendre de comment on la retourne… Et puis qu’elle explose pas comme le bestiau, encore !

Paul edel dit: à

Vous savez bien de quoi je parle mais votre ivresse d avoir raison l emporte une fois de plus. vous ne lisez les autres époques avec vos lunettes étroites du féminisme d où contresens da s vos lectures mais vous en êtes ravie
ca s appelle de l´a-chronologisme

D. dit: à

Il faut tout de même bien reconnaître en Christiane Taubira une femme de conviction, travailleuse et dotée d’un certain courage.
Je ne lui trouve aucune autre qualité et surtout d’énormes défauts.

Hadrien dit: à

Sacré Popaul, votre discours envers Clopine a bien changé (souvenirs souvenirs de 2014) : un dépit amoureux ?

Gérard-Jean dit: à

Il se présente comme un document brut, un concentré de réel non filtré, sans commentaire aucun, ni questions.

En somme, « Daech, c’est ça. A vous de juger « . L’absence de tout commentaire et de tout recul critique suffit-elle à faire de ce film une entreprise « immonde » et « irresponsable » ? Il me semble, d’après cette description, que ce qu’on voit se passe de commentaire. Du reste, les commentaires, nous en sommes abreuvés. Ce qui pose problème, en effet, c’est la réception de ce film par certains.

Larbin de bouguereau dit: à

Je trouve la question un pneu ambiguë.

Pas le moins du monde. Monsieur n’arrive pas à pé.ter sa choucroute d’hier soir.

Paul edel dit: à

Adrien cessez avec cette histoire idiote simplement j ai trouvé la chronique familiale de clopine intéressante mais ses lectures des auteurs désolante de sectarisme joyeux

plaisir solitaire dit: à

Popaul est à Clopine ce que Ciotti est à Taubira : une obsession suspecte.

les météores dit: à

Chaloux a donc des vents. D’où son admiration « discrète » pour Tournier.

Henri III dit: à

Ma foi, il y a pire que le « sectarisme joyeux ». C’est mignon.

Sergio dit: à

Paul edel dit: 27 janvier 2016 à 15 h 17 min
lunettes étroites du féminisme

Qui est-ce (une femme) qui a dit à une autre, un peu plus jeune, se déclarant féministe :

– Vous manquez d’ambition…

Chanel ? Une autre dans un tonneau pareil ?

Pé.tez hors! dit: à

les météores dit: 27 janvier 2016 à 15 h 47 min
Chaloux a donc des vents. D’où son admiration « discrète » pour Tournier.

Alba n’en a plus depuis 1970. Implosion imminente!

Qu'attend Chaloux... dit: à

… pour corriger clopine ? On n’emmène pas un roman à la Martinique, on l’emporte.

Bouvier chef dit: à

Alba n’en a plus depuis 1970. Implosion imminente!

Trop de luzerne, ça fait cet effet-là (sur les ruminants).

Chaloux dit: à

Qu’attend Chaloux… dit: 27 janvier 2016 à 16 h 00 min

Que le diable t’emmène!

La volvo à fond la caisse dit: à

Chaloux et ses avatars débiles nous font quasiment un commentaire sur deux.
Le vide se nourrit du vide.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

??? Mais quel rapport avec la littérature des îles ?

perso, je crois que vous voyez de la violence dans mes propos là où il n’y en a aucune, que vous me déniez le droit de parler de mes lectures parce que vous défendez votre pré carré, et que vos conseils paternalistes de « laisser tomber » ne cachent que votre dépit de me voir persister malgré vous.

Vous êtes une sorte de Charlus des lettres, en quelque sorte. Faites attention : dans la Recherche, à force de proclamer que lui seul peut livrer la clé des salons élégants, le Baron se retrouve bien seul, quand ses interdictions et ses ukases n’ont plus aucun effet…

Et puis, réfléchissez un peu. Votre agacement à mon égard ressemble fort au couinement étranglé d’un Finkelkraut apprenant que, grâce à internet, même un Touareg peut avoir accès désormais aux catégories aristotéliciennes.

Eh bien, toujours grâce à internet, même une parfaite inconnue peut désormais donner son point de vue, autorisé ou non, sur ses lectures. Cela défrise peut-être l’ancien critique littéraire que vous fûtes, mais il faut vous en accommoder.

D’autant que, si je vous agace tant, il y a une solution à portée de clic : c’est de vous interdire la lecture de mes posts si agaçants. Le saute-mouton du commentaire est une pratique dont on prend très facilement l’habitude (je le pratique couramment avec nombre d’habitués du lieu.) Et cela vous éviterait de dire les pires bêtises, et de faire les plus grossiers amalgames, avec moi…

Gérard-Jean dit: à

Un tel film n’est pas seulement immonde : il est irresponsable.

Le film de Margolin se borne à montrer et faire entendre les fanatiques islamistes. En somme, il se borne à nous dire : « Daech et ses émules, c’est ça. C’est contre ça que votre gouvernement est en guerre. C’est contre ça que vos soldats se battent. C’est contre ça que vous, citoyens de l’Occident, êtes en guerre, et c’est à vous à trouver les justifications de votre guerre. On n’a pas à vous les dicter, même pas à vous les suggérer. Les faits et les discours de vos ennemis devraient vous les faire trouver sans peine. C’est pour ça que vous devez savoir vous montrer impitoyables envers ces ennemis-là, même envers un adolescent de quinze ans « . Ce document n’a rien d’immonde ni d’irresponsable, au contraire. Il se borne à nous mettre devant nos responsabilités.

Clopine, définitivement un cas à part dit: à

Et les lunettes du féminisme ne seront jamais aussi étroites que les oeillères machistes ornant le chanfrein de vieux mâles ne se résignant pas à dételer, Paul Edel.

Bouvier chef dit: à

M’est avis que clopine vient de traiter Popaul de « nez d’boeu », c’est comme ça qu’ils disent dans son pays.

D. dit: à

Mais vous n’êtes pas une parfaite inconnue, Clopine. Vous êtes même connue comme le loup blanc, et depuis un paquet d’années.

D. dit: à

Cela relève d’ailleurs de votre volonté, avoir mis en branle tout un système pour vous faire connaitre.
Je dois dire que cest assez réussi : on vous connaît.

Voyez-vous, le parfait inconnu, c’est moi.

jem dit: à

« La SGDL demande au Baron perché de payer ses auteurs. »

Le droit d’auteur est en péril depuis bien longtemps déjà !

Hadrien dit: à

Match Clopine-Popaul : Clopine vainqueur par K O , Popaul térassé, plouf

Paul edel dit: à

Bien d accord avec vous chère madame verdurin des lettres et des bois

Gérard-Jean dit: à

Un tel film n’est pas seulement immonde : il est irresponsable.

Mais qui sommes-nous pour ne pas oser regarder en face la barbarie de nos ennemis mortels ? Je sais bien que l’histoire récente de l’Occident montre avec quelle aisance il a su détourner le regard d’autres régressions barbares. Cette fois-ci, nous serions bien mal inspirés de ne pas affronter le visage de notre ennemi.

Chaloux dit: à

Ce qui est amusant avec cette histoire de Baron Perché, c’est qu’il existe un éditeur français, assez prestigieux, célèbre pour ne pas payer ses seconds rayons. Jamais entendu dire que la SGDL lui ait jamais demandé quoi que ce soit.

D. dit: à

Mais je vous aime bien quand même, j’aime bien tout le monde de toutes façons. Même JC, avec ses debordements intolérables, est comme un frère pour moi.

Sergio dit: à

C’est un poste à tube de Crouque ?

Sergio dit: à

Houi enfin les bois c’est dangereux y a des bêtes… Et des rendez-vous de chasse en dauphine Gordini !

Sergio dit: à

Par exemple le loup blanc de temps en temps faut le décaper un peu sinon on peut plus le voir…

Gérard-Jean dit: à

« Balzac » serait devenu le nouveau mot de passe de nos écrivains. Reste à savoir de quoi il est le nom, au juste.

Peut-être que Proust, qui fut un de ses grands admirateurs, pourrait nous éclairer là-dessus. Relisons le premier volet de « l’Affaire Lemoine », sa célèbre série de pastiches. Rien de tel que le pastiche habilement manié pour mettre en valeur certains traits majeurs d’un écrivain.

Hadrien dit: à

le marri de madame verdurin c’est monsieur vert du rein ou du rien, au choix

Paul edel dit: à

Le « parc « de fort de france s appelle « la savane « 

jem dit: à

« Reste à savoir de quoi il est le nom, au juste… »

Balzac, un schibboleth particulièrement retors, mais qui semble évident pour tout le monde.

D. dit: à

À l’occasion d’un sondage effectué aujourd’hui, 9 personnes sur 10 ont déclaré ne pas regretter le départ de Christiane Taubira.

Recomptons dit: à

9 personnes sur 10 ont déclaré ne pas regretter le départ de Christiane Taubira.

JC
+JC
+JC
+JC
+JC
+JC
+JC
+JC
+JC
—-
= 9

la vie dans les bois dit: à

…tirer sa révérence à bicyclette, quelle classe.
Là il n’est pas question de textes sacrés remaniés ou tordus, venus de Lois célestes que tous ne partagent pas, comme un vademecum qui va de soi – bien loin de là !-
où de fascinatus hébété pour l’ultra violence, pour les charniers et les exécutions sans sommation. Ni pour la Shoah.

Mais bien « d’assassins d’aube »

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/01/27/25002-20160127ARTFIG00303-les-adieux-de-taubira-dernier-coup-d-eclat.php

Widergänger dit: à

Il est facile de là de faire voir la vérité des propositions que j’ai avancées. On a supposé l’objet C assez éloigné d’A, dont il peut en plusieurs rencontres s’avancer vers D ou S’APPROCHER VERS B, sans qu’on le reconnaisse, puisqu’on n’a pas de moyen assuré pour juger de sa distance. Il peut même reculer vers D lorsqu’on le croira S’APPROCHER VERS B.
(Malebranche)

gontrand dit: à

Mon lien ne marche pas, mais il suffit de taper « TLF » et de chercher « approcher ».

Widergänger dit: à

Le TLFI est incomplet, c’est tout.

Je vous donne l’exemple d’un texte de Malebranche. Bloom vous a donné un autre exemple. Pourquoi le niez-vous ?

Baba dit: à

Pourquoi le niez-vous ?

Parce que Chaloux est une burne.

Widergänger dit: à

Le film « Salafistes » est un film très mal fait et dangereux. C’est comme si en 1933, on avait lu publiquement Mein Kampf sans tout l’appareil critique qu’on publie avec aujourd’hui.

Ce film a été fait par des gens incompétents. Margolin est un brave type complètement dépassé par les enjeux de son sujet.

Widergänger dit: à

Il aurait fallu contextualiser les déclarations des islamistes.

L’inquiétants dans nos pays d’Europe, c’est que d’un côté on souffre de la dénégation du réel, de l’autre on a des gens incompétents qui montrent l’horreur brutes.

Avec ça, on n’est plus protégés.

Rhum dit: à

Widergänger dit: 27 janvier 2016 à 20 h 34 min

Comment expliquer que Lanzmann soit pour sa diffusion ?
Une question, pas une polémique.

Widergänger dit: à

Lanzmann se trompe. Mais a-t-il vu le film ? Pas sûr. L’article de Lanzmann dans Le Monde, c’est pitoyable.

la vie dans les bois dit: à

il souffre, il n’est plus protégé, le pauvre Poltergeist.

Il n’a retenu , comme Kiefer, que le VER,
« Verbrennen, Verholzen, Versenken, Versanden »

C’est quoi, cet art ?
C’est de l’expressionnisme allemand : terreur et angoisse dans un monde hostile.

« En peinture, l’expressionnisme vient de la réaction contre l’impressionnisme français. Il préconise des formes dures et caricaturales, issues de terreurs romantiques. Il se définit par la supériorité de l’intellect sur la nature : tout est recomposé, stylisé. C’est l’antithèse du réalisme. Ne s’attachant plus à la description d’une réalité physique, le mouvement la soumet afin de mieux exprimer les états d’âme de l’artiste. »

C’est tout ce que vous avez à offrir aux jeunes ?

gontrand dit: à

WG, Malebranche est un philosophe, plus précisément un métaphysicien, du 17ième siècle. La langue de la philosophique est souvent très spécifique; celle du 17ième siècle en général est éloignée de la nôtre. Traduire la poésie du 20ième siècle avec des tournures très particulières de la métaphysique du 17ième n’a a priori aucun sens.

Je n’imagine pas une seconde que Bloom ait été conscient de son emprunt à Malebranche, ni qu’il soit capable d’en expliquer le motif.

Le TLF est extrêmement complet comme vous avez pu le constater en se référant à son entrée « approcher ».

gontrand dit: à

Je n’avais pas vu l’exemple de Bloom, qui est laid et vient d’un auteur mineur, lui aussi très éloigné de Joyce.

Chaloux dit: à

Alba, tu peux toujours traduire Joyce en « Gosse, 1816 » ou en Malebranche. Je te conseille à ce sujet la lecture des Mémoires de La Grande Mademoiselle, écrits dans un français admirable, bourré de délicieuses vieilles tournures qui paraissent mi-parlées mi écrites, un régal et même une jouissance. Tu peux également décider de traduire Joyce en Grande Mademoiselle. Il me semble cependant qu’un traducteur sensé, plus expert que deux orontesques arlequins, opterait plutôt pour une langue à la fois soutenue et contemporaine. Ceci afin d’éviter d’inutiles, trissotines et grotesques références à des pi.sse-copie oubliés du début du XIXe siècle, dont le seul mérite est d’avoir pris pour modèle la langue d’un philosophe du XVIIe, – et surtout pour mettre le moins de distance possible entre le lecteur et le poème original. Tournier avait raison de dire que le grand problème de la traduction est celui de la langue d’arrivée. De ton côté, avec les vieux harengs que tu nous sers ici, sempiternellement accompagnés de tes indigestes salades, Bloom du sien, avec ses traductions pour paquets de chocolat, vous démontrez d’une manière éclatante à quel point non seulement vous ignorez le français, mais surtout combien vous avez peu réfléchi à ses possibilités. Vous n’avez qu’à apprendre. Vous reviendrez quand vous saurez. Quant à ce qui ne s’apprend pas, vous ne le saurez jamais.

Sergio dit: à

Chaloux dit: 27 janvier 2016 à 22 h 45 min
Quant à ce qui ne s’apprend pas

Justement dans les Journées entières le jeune veut plus aller à l’école « parce qu’on y apprend ce qu’on ne sait pas »… Et il a raison c’est trop dangereux ; ce qu’il faut apprendre, c’est ce dont on ne sait pas qu’on le sait !

(Proust mettrait « ce qu’on ne sait pas qu’on sait », mais c’est trop affreux…)

Sergio dit: à

Elle aurait pris un tandem, elle aurait pu embarquer un autre glandu, tiens ! Un qui fait rien y en a sûrement…

Chaloux dit: à

Bien vu, Sergio. Plus je vais, plus je m’observe (comme dirait Montherlant), plus je regarde de diverses manières vieillir des gens que je connais depuis trente-cinq ans, plus je suis persuadé qu’on ne change absolument pas, qu’on demeure à cinquante ans ce qu’on était à sept, et qu’il n’y a aucun apport extérieur réel. L’être est une forteresse.

Passou dit: à

Jean-Gérard, Avez-vous vu « Salafistes » dont vous parlez avec beaucoup d’assurance ? J’en doute. Vous n’en citez rien. Vous vous contentez de juger, d’éditorialiser. Faites l’effort d’aller le voir (cinéma Saint-Germain) jusqu’au bout. Si c’est ça un documentaire pour vous… Aucun problème pour affronter les barbares sauf que là, il n’y a aucun affrontement, juste un boulevard offert aux appels aux meurtres.

Widerganger et Rhum, « Salafistes » bénéficie de deux soutiens majeurs, et isolés, dans le milieu intello : BHL et Claude Lanzmann. Qui produit leurs prochains films ? François Margolin, auteur de « Salafistes ». CQFD

Bloom dit: à

Je n’imagine pas une seconde que Bloom ait été conscient de son emprunt à Malebranche, ni qu’il soit capable d’en expliquer le motif.

Juste pour t’emm.rder, mon colon.
Passe ton chemin et va déposer tes petites crottes sur le champ d’à côté.

Chaloux dit: à

Bloom dit: 27 janvier 2016 à 23 h 54 min
Passe ton chemin et va déposer tes petites crottes sur le champ d’à côté.

Avec les traductions d’Oronte-Bloomy, ça formera un ensemble harmonieux.
Sur le champ d’à-côté.

Chaloux dit: à

Quelle femme formidable, Christiane Taubira. Elle doit être très aimée.

Sergio dit: à

Chaloux dit: 27 janvier 2016 à 23 h 31 min
on demeure à cinquante ans ce qu’on était à sept

et on comprend pourquoi c’était comme cela à sept ; mais il y a une érosion. La madeleine, alias une scène de genre, on la regrette parce qu’on la vivait beaucoup plus, mais et parce que sans Verfremdungseffekt, ou plus simplement l’espèce d’objectivité que l’on construit un peu au hasard, comme les gus qui cherchent les prises sur les parois.

Sergio dit: à

Bon je rentre à la base sinon y aura personne dedans…

Chaloux dit: à

En même temps, Sergio, on peut se demander si ce n’est pas cette distance qui s’érode, à moins que l’intensité grandissante du souvenir ne produise cette illusion. C’est un sujet très intéressant sur lequel il faudrait se pencher.

JC..... dit: à

SALAFISTES

Bon sang, mais tout l’intérêt de la démocratie, en temps de guerre, c’est de permettre à ses défenseurs de « voir » un tel « documentaire » qui montre l’ennemi dans toute sa bassesse !!! Avec ou sans contexte ! Bon ou mauvais ! Indigne ou non …

Quelle idiotie de se réfugier derrière la « qualité » d’un film pour le juger digne ou indigne d’être vu !!!? CENSURER EST STUPIDE !

Parce que vous ne pouvez as vous empêcher de censurer ? De penser pour les autres ?… Au nom de quelle supériorité ?

Interdire aux jeunes ? mais ils ont tout ce qu’il faut pour se radicaliser sur Internet qui a la grande qualité d’être un système plus ouvert que vous ! Aucun DANGER à monter ce film.

JC..... dit: à

Quel spectacle, cette pauvre bonne grosse femme casquée, ministre qui échoua dans son ministère, et part la queue entre les jambes !

A vélo ! … en train de partir à vélo pour la frime, avec deux gardes du corps au culte … C’était une bouffonnerie pitoyable, pour ne pas dire dérisoire et honteuse pour la fonction et la République !

On a ce qu’on mérite. Bon débarras ….

JC..... dit: à

Rien d’étonnant à ce que, pour finir, tout le savoir de ‘tous’ les joueurs de GO ayant nourri une IA, elle en batte un seul.

la vie dans les bois dit: à

Un peu de e-learning, le matin ?

« Né à la fin des années 1980 avec la naissance des premiers réseaux de neurones artificiels20, le concept de deep learning ne se concrétise que dans les années 2010. Dès lors, au sein même de la communauté des concepteurs et fournisseurs en technologies, plusieurs personnalités craignent qu’à plus ou moins long terme l’intelligence artificielle ne vienne dépasser les performances de l’intelligence humaine21. Parmi celles-ci l’astrophysicien britannique Stephen Hawking22, le fondateur de Microsoft, Bill Gates23, le PDG de Tesla, Elon Musk24 et l’informaticien Stuart Russell, spécialiste en IA25. D’autres, au contraire, se réclamant de la philosophie transhumaniste, s’en réjouissent, qualifiant ce dépassement de singularité technologique. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Deep_learning

la vie dans les bois dit: à

lesson number two:

« These deep neural networks are trained by a novel combination of supervised learning from human expert games, and reinforcement learning from games of self-play. Without any lookahead search, the neural networks play Go at the level of state-of-the-art Monte Carlo tree search programs that simulate thousands of random games of self-play. We also introduce a new search algorithm that combines Monte Carlo simulation with value and policy networks. Using this search algorithm, our program AlphaGo achieved a 99.8% winning rate against other Go programs, and defeated the human European Go champion by 5 games to 0. This is the first time that a computer program has defeated a human professional player in the full-sized game of Go, a feat previously thought to be at least a decade away. »

http://www.nature.com/nature/journal/v529/n7587/full/nature16961.html

renato dit: à

Enfin! il y a en pardessus la tête de ces gens qui ont « envie de dire »! Ils n’ont jamais envie d’un café? d’une cravate? de se taire?

Immobilier dit: à

La propriété familiale de Montretout (Saint-Cloud)change de nom : désormais elle s’appelle Cachetout.

JC..... dit: à

J’ai envie de changer de couche !
Intellectuelle

J’aimerai savoir lire, écrire et compter.
Et ressembler à renato….

Gérard-Jean dit: à

Des lecteurs pressés et résignés en ont déduit un peu vite leur volonté supposée de rendre certains de leurs poèmes impénétrables

Qu’ils l’aient voulu ou pas, c’est bien le résultat pour la plupart des lecteurs, même avec la meilleure volonté du monde. La poésie de Celan et celle de Char illustrent (pas toujours mais trop souvent) une situation limite, celle où le lecteur reste à la porte. Qu’un quarteron de happy few plus ou moins sincères prétende y avoir compris quelque chose n’y change à peu près rien. Pour qui la poésie ?

JC..... dit: à

La poésie est comme la toilette : un acte intime, tu ouvres la porte à la traduction, c’est foutu !

Gérard-Jean dit: à

Passou dit: 27 janvier 2016 à 23 h 53 min
Jean-Gérard, Avez-vous vu « Salafistes » dont vous parlez avec beaucoup d’assurance ? J’en doute. Vous n’en citez rien. Vous vous contentez de juger, d’éditorialiser. Faites l’effort d’aller le voir (cinéma Saint-Germain) jusqu’au bout. Si c’est ça un documentaire pour vous… Aucun problème pour affronter les barbares sauf que là, il n’y a aucun affrontement, juste un boulevard offert aux appels aux meurtres.

Non, je ne l’ai pas vu et m’en tiens à ce que vous en dites, et qui est très clair.  » Un boulevard offert aux appels au meurtre « , dites-vous ? Mais il me semble que c’est aller un peu vite en besogne que d’accuser les auteurs de ce film de faire la pub des assassins. Apparemment, ils se contentent de faire voir leurs actes et entendre leurs discours. Franchement qui, en France et en Europe, se laissera séduire par un tel programme, sinon une infime minorité déjà convaincue ? A m’en tenir à ce que vous en dites, il me semble qu’on ne peut pas accuser les auteurs de ce film de soutenir en sous-main, à l’aide d’un montage pervers, les fanatiques qu’ils montrent tels qu’ils sont. Ils apportent plutôt de l’eau au moulin de ceux qui les combattent. Ceci dit, d’accord, je n’ai pas vu le film, et ne suis donc pas en mesure de discuter à fond votre point de vue.

Gérard-Jean dit: à

Faites l’effort d’aller le voir (cinéma Saint-Germain) jusqu’au bout.

Fut un temps où, pour moi, le cinéma Saint-Germain, c’était la porte à côté. Mais aujourd’hui, entre lui et moi, il y a à peu près 1000 km. Et le TGV, et l’avion, me direz-vous ? Oui, oui; certes. Le film de Margolin parviendra-t-il jusque dans nos provinces reculées ? J’ai un petit doute. Parisiens, vous ne connaissez pas l’étendue de vos privilèges (à part les particules fines, bien entendu).

JC..... dit: à

La censure partielle de ce film pose une question de fond. Voir le film ou pas ne change rien au fond.

Philarques dit: à

Pour qui la poésie ?

Vieille question rebattue depuis plus de 50 ans…

William Legrand dit: à

Madame Verniglia, toujours lucide : « il vaut mieux partir dignement à vélo que rester le cul sur son scoutère au Camp à Nella de la rue Foutournier à attendre les donzelles qui fuient rapido en voyant la tronche du JC avec son air bête et sa vie basse »

Hadrien dit: à

même que la Cricri n’ose pas s’aventurer là-bas, alors !

Phil dit: à

La poésie aurait plus de chance d’être comprise si la jeunesse lisait. Il faut bien sûr s’inquiéter de la réception du film des salsifis en songeant à la postérité de la série des « Parrain », premier du genre qui esthétisa la crapulerie. Les fitnessenteurs sont remplis du ventre mou des admirateurs tatoués de la fesse et du cerveau.

Hadrien dit: à

sur Céline : parution d’une BD : « La cavale du Dr Destouches » des frères Brizzi et Christophe Malavoy (Futuropolis)

JC..... dit: à

Phil,
Vous commettriez une erreur de taille en mettant sur le même plan Salafistes et Cosa Nostra. Vous confondriez Inquisition et Vatican, folie et business !

la vie dans les bois dit: à

Ah si jeunesse savait
Ah si vieillesse pouvait
Foutez-leur la paix, avec vos références alla con.
Petit poème pour Phil

D. dit: à

Alors même que le Livret A propose un taux de rémunération devenu quasiment nul au vu de l’inflation réelle, la Caisse des Dépôts, dépositaire de ces fonds d’épargne, viendrait de dépenser 2,6 millions d’euros pour l’organisation de sa journée d’anniversaire.
Le livret A est considéré comme l’Epargne des pauvres, tout cela se passe sous une Présidence revendiquant l’étiquette socialiste.

JC..... dit: à

D,
N’hésitons pas à proférer des points de vue modérés !

Nous sommes gouvernés par des crapules en liberté : sous la soutane idéologique socialiste, un battant de bourdon de capucin en rut.

Cahuzac ! Cahuzac ! taubira ! Taubira ! Hamon ! Hamon !

Javert dit: à

@0.30 Quelle femme formidable, Christiane Taubira. Elle doit être très aimée.

Voilà l’hypothèse la plus sensible et intelligente qu’on ait pu entendre ici à son sujet. Pour connaître un peu le personnage, je peux la confirmer.
Pas difficile d’imaginer par contraste, vu les torrents de haine déversés ici sur Taubira, que l’doit pas beaucoup être aimé ni trop s’aimer non plus, le p’tit gars de 5.23 du matin. Venir s’éructer à une heure pareille, franchement !

JC..... dit: à

La bêtise de Javert doit devenir un étalon international de la stupidité politique.

Exemple : Taubira = 0,8 jav

Lacenaire dit: à

merci à tous ceux d’entre vous qui ont répondu à ma question : quel est le plus inculte de tous les commentateurs de ce blog ?; réponse JC…. à 93,8 %

le repenti à a racine de son unique neurone dit: à

« des crapules en liberté  »

Faire crapule, c’est pas bien ?

papi zinzin dit: à

« Inquisition et Vatican, »

Totalement étrangers l’un à l’autre

MC dit: à

 » un certain Hamon »
Il ne mérite pas de guillemets, vous savez, ce n’est pas un personnage de roman ni de série TV.
Cinna, maintenant.
……………………………………..
« Et ce que je regarde, et ce que je poursuis »

IL n’y a rien de féministe à ce qu’une femme mène une conjuration, c’est une réalité politique avec la Chevreuse , la Montbazon, etc; C’est aussi l’apanage de la très haute noblesse dont Emile est ici le reflet;

On peut tout aussi bien soutenir, et Doubrovski l’a fait, une lecture traumatique du personnage d’Emilie,meme scène , à quelques vers de distance;
« Quand je regarde Auguste au milieu de sa gloire…
Que de ses propres mains mon père massacré
Du trone ou je le vois est le premier degré… »

On peut ajouter que toute la tragédie fonctionne clairement comme un passage du vainqueur sanglant des Guerres Civiles à L’empereur apaisé et fondateur d’une dynastie via la Clémence, qui est évoquée dans le sous-titre de la pièce. Tout ceci appuyé historiquement sur une page du De Clementia de Sénèque;
Quant au supposé féminisme des Oeuvres cornéliennes, passons .
MC

Lacenaire dit: à

MC comme bouguereau déjà bourré le matin de bonne heure

actu grosse déprime dit: à

le virus zika arrive en Europe, selon europol l’Europe face à la plus grande menace terroriste en 10 ans, cinq lycée de nouveau menacés, l’académicien fils d’émigré obsédé par l’immigration, minineurone-son-livre-ses casseroles …

Chacun sa cause dit: à

JC….. dit: 28 janvier 2016 à 10 h 31 min
folie et business !

Mais les responsables de l’EI font du business et manipulent des fous (ou des faibles) pour gérer leurs affaires.
Seules les formes de la manipulation sont différentes.

Widergänger dit: à

Malebranche se contente d’employer le français le plus courant qui soit, qui autorise largement d’employer la préposition « vers » après le verbe. Ce n’est nullement une faute de syntaxe de notre Bloom. Seuls les trous du c.ul incultes peuvent s’en offenser, les snobs répertoriés sur la liste rouge… de petits, tout petits et sales trous du c.ul.

Widergänger dit: à

C’est une honte et un scandale que BHL et Lanzmann puissent se lancer dans la défense d’un film inacceptable ! Je n’irai en tout cas pas voir cette ordure de film !

Par comparaison, on voit l’abîme qui sépare ce genre de film débile, inculte, fait par des trous du c.ul incompétents, et le génie qu’il a fallu à Lanzamann pour faire Shoah, qui est exemplaire.

Lanzmann est schizophrène quand ses intérêts étroits et privés sont en jeu !

Widergänger dit: à

Le TLF est extrêmement complet comme vous avez pu le constater en se référant à son entrée « approcher ». (gontrand)
______
de deux choses l’une mon brave Gontrand, ou bien le TLFI est complet comme vous l’affirmer et cela signifie que « vers » ne fait pas partie de la syntaxe du verbe s’approcher » en donc qu’on peut tout à fait le construire avec ; ou bien le TLFI est incomplet et on peut tout à fait construire « s’approcher » avec « vers » puisqu’on en trouve des exemples.

Seuls les abrutis dont vous faites certainement partie peuvent y trouver à redire.

actu grosse déprime dit: à

 » la défense d’un film inacceptable ! Je n’irai en tout cas pas voir cette ordure de film ! »

vous pensez que ce film c’est un appel au jihad? (Pas d’insultes, merci d’avance)

Widergänger dit: à

Gérard-Jean dit: 28 janvier 2016 à 9 h 01 min

Des lecteurs pressés et résignés en ont déduit un peu vite leur volonté supposée de rendre certains de leurs poèmes impénétrables
_________________
Vous êtes simplement contre l’hermétisme en poésie. C’est un point de vue.

Plus intéressant serait de mettre la question de l’hermétisme en discussion. Rien n’est aussi simple que vous le supposez. Vous êtes loin du compte. Depuis Mallarmé, les poètes cherchent le « sens orphique de la terre ». C’est une donnée de la poésie moderne. Lisez peut-être le livre d’Hugo Friedrich avant de porter des jugements insignifiants et à l’emporte-pièce. Vous mourrez moins idiot, mais vous mourrez quand même…!

remarques dit: à

Wg

Pas vu ce film dont le sujet est débectant, déjà qu’on est gavé..
Le film de Lanzmann a été fait bien après

si je ne m'abuse dit: à

le film de Lanzmann a été fait après la Shoah

Widergänger dit: à

Oui, bien sûr, il peut être vu comme ça. Et Passou a tout à fait raison d’insister pour dire que dans le 93, on le verra pas autrement dans certains milieux.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Dans l’école des femmes d’André Gide, l’héroïne se pose la question de quitter son mari. Ce dernier lui a démontré, jour après jour, sa nullité, sa suffisance, son arrogance… Et se permet en plus de la mépriser elle, qui vaut pourtant bien mieux que lui. Les deux personnages appartiennent à la bourgeoisie, et nous sommes au début du 20è siècle. La femme trouvera-t-elle la force de rompre avec les conventions sociales de son temps, de s’affirmer, de rejeter le détestable ordre patriarcal qui lui enjoint de supporter la nullité d’un être arrogant et stupide, au motif que c’est son mari ?

C’est dans ce tourment que l’héroïne se souvient des vers de Corneille, et qu’elle note qu’il y a, dans les tragédies du grand siècle, des notations intemporelles qui peuvent lui servir : oui, elle sait parfaitement « ce qu’elle hasarde » : le jugement du monde, et elle sait tout aussi bien « ce qu’elle poursuit » : la liberté, tout simplement, que sa condition féminine semble lui refuser.

La fille de l’héroïne franchira, elle, parfaitement le pas – mais Gide, tout en dessinant cette fille d’une belle franchise courageuse, semble évidemment, en secret, préférer les atermoiements et les tourments de la mère.

‘L’école des femmes  » est, à mon sens, un authentique livre féministe, et je regrette qu’il soit, semble-t-il, tombé dans l’oubli. Peut-être pas, notez, peut-être que certains le connaissent encore ; en tout cas pas le prétentieux M. Court, car s’il l’avait lu, il n’aurait pas rédigé l’absurde commentaire à moi destiné…

Widergänger dit: à

Le problème est : Pourquoi s’est mariée avec lui s’il est si détestable ?

Jibé dit: à

Il est d’usage en poésie de privilégier la musique des mots, au détriment de la grammaire la plus élémentaire. Les exemples ne manquent pas. Les poètes, qui ne sont ni des policiers ni des instituteurs, ne sont pas chargés de faire régner la loi verbale, mais plutôt de la secouer, la malmener, la réinventer, la violer… L’essentiel étant pour eux de lui faire de beaux enfants !

Résumons..... dit: à

« L’école des femmes est, à mon sens, un authentique livre féministe, et je regrette qu’il soit, semble-t-il, tombé dans l’oubli. » (Clopine)

Les FEMINISTES ? Euh ! Combien de divisions, déjà ? Ah !…vous avez oublié…..

jem dit: à

Un film sans construction, sans idée directrice, où tout est laissé au bon vouloir du spectateur, etc. Le spectateur est apparemment libre d’interpréter comme il le veut, dans un sens comme dans un autre, pour le meilleur (peut-être) ou pour le pire… Drôle de projet, sur un sujet brûlant. On dirait une provocation comme en faisait dans les années 70 le cinéma underground. Bref, ça ne donne pas tellement envie d’aller voir… Mais c’est toujours très contestable de condamner une « oeuvre » sans l’avoir visionnée.

Jibé dit: à

Par exemple, combien d’incorrections dans ce célèbre poème de Charles Baudelaire ?

L’invitation au voyage

Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

D. dit: à

J’aurais mis œufs brouillés, en ce qui me concerne.

D. dit: à

J’aurais mis luxure, aussi.

Jibé dit: à

Et cette histoire d’arbre qui berce sa palme ?

Paul VERLAINE (1844-1896)

Le ciel est par-dessus le toit

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?

Jibé dit: à

Quant au doux frou-frou des étoiles, que peut bien en penser Chaloux ?

Arthur RIMBAUD (1854-1891)

Ma bohème

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Javert dit: à

@12.41 je sais pas combien d’incorrections, mais cet extrait :

Qu’ils viennent du bout du monde.
– Les soleils couchants
Revêtent les champs…,

m’en rappelle un autre, non moins célèbre et allitératif, plus verlainien en somme :

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s’oublie
Aux soleils couchants.
Et d’étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.

On s’en fout un peu de savoir s’il est « incorrect », l’essentiel est bien qu’il ait surnagé à la mémoire primaire (la seule vraie)et grâce à vous…, il est toujours là, en dépit de la brutalité du monde. Quel plaisir !

Javert dit: à

@ D. Les soleils mouillés De ces oeufs brouillés – Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxure, calme et volupté-.
non…, on voit bien que ça tient pas la route du tout, c’est comme les pâtes aux salsifis ou le salafistes pâteux…, c’est pas non plus un très bon plat poétique.

Lacenaire dit: à

Jem à 12:35 « Mais c’est toujours très contestable de comdamner une œuvre sans l’avoir visionnée »… oui comme de condamner un livre qu’on a seulement parcouru, spécialité de MCourt avouée chez PE

Gégé dit: à

Lacenaire dit: 28 janvier 2016 à 14 h 39 min

Le corbeau reprend du poil de la bête.

MC dit: à

Je ne parlais pas de Gide, qui mena, par parenthèse la vie dure à l’objet de « la Recherche expliquée à mes potes » mais de Corneille; ne comparons pas les torchons et les serviettes.
De plus, cet aspect féministe de l’inspiration gidienne m’avait échappé comme, je crois, à ceux qui l’ont fréquenté de plus près que vous; Mais je suppose qu’à ce compte là, Platon lui-même, ou, à l’autre bout si j’ose dire, l’écrivaillon que vous couvez, sont de brillants,d’incontestables féministes?

Contentez vous de décrire, plus vous pensez, plus vous coulez; en revanche, le style composition française prolongée vous va à ravir.
Bonne journée
MC;

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

WGG : l’ignorance éducative (notamment sexuelle) qui régnait en ce temps-là, liée à l’illusion de l’amour : la jeune fille de 20 ans admirative, troublée, émue se laisse abuser – et la femme de 40 ans est d’une dignité étonnante, sous la plume de Gide.

Elle élèvera sa fille de manière à dissiper ce genre d’illusions…

Lacenaire dit: à

Gégé, 14:48, le renard a toujours le poil défrisé

Gérard-Jean dit: à

« Comment avez-vous pu vous décider à écrire dans la langue de vos bourreaux ? «

Pour la ré-inventer sans doute

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Ah, MC, c’est tout vous, ça : « ceux qui l’ont fréquenté de plus près que vous » ; mais qui vous permet d’affirmer, avec tant d’assurance, des trucs pareils ? De quel droit, au nom de quoi, méprisez-vous tant ma posture de lectrice ? Quelle étouffante arrogance, non mais !!!

Je n’ai certes pas de diplôme universitaire : mais l’étude universitaire est-elle la seule porte d’accès à la littérature ?

Certains écrivains, parmi les plus géniaux, étaient des autodidactes, comme Faulkner tenez, ou encore Garcia Marquèz : pourquoi donc l’accès à leurs oeuvres serait-il interdit aux lecteurs autodidactes ?

Et si je me laissais aller à la provocation, je dirais même qu’être autodidacte vous désigne sûrement comme meilleur lecteur que le prof lambda. D’abord, parce que c’est par passion que vous venez à la littérature. Ensuite, parce que, vous forgeant votre propre appareil critique, ce dernier laisse plus de place à l’imprégnation, à la compréhension intuitive. Certes, savoir « comment c’est fait », « comment cela fonctionne », ne peut en aucun cas nuire à la parfaite connaissance d’une écriture. Un peu comme savoir comment marche un moteur peut être utile, pour juger d’une voiture. Mais enfin : celui qui aura eu la chance (car c’en est une, certes) d’être enseigné, d’avoir été pris par la main par des professeurs, n’aura pas eu à faire l’effort de démonter soi-même, laborieusement mais fructueusement, les rouages des écritures dont il veut percer les secrets.

Et puis il y a une sorte d’honnêteté vis-à-vis de soi-même que l’autorisé, le légitime, l’assis sur son savoir, l’adepte de l’entre-soi, ne connaîtra jamais : l’aveu simple de certains échecs de lecture. La nature de l’attirance aux textes, aussi, ne peut permettre l’égotisme chez l’autodidacte : car il ne cherche pas dans la littérature une place sociale valorisée, ne cherche pas à « briller », n’a nul besoin de tartine pour y étaler son savoir : il sait pertinemment que c’est lui-même qu’il tente de rencontrer au détour de ces pages si souvent feuilletées.

Le lecteur autodidacte d’oeuvres dites « savantes », ou au moins « littéraires » a au moins la pertinence du coeur. Et franchement, quand on lit M. Court, on se dit que de ce côté-là, son ignorance est abyssale. Il confond l’émotion avec le plaisir narcissique du miroir qui le renvoie plus grand que son (tout petit) nom. Ce serait véniel, si, dans le même temps, aussi sûr de sa légitimité que le singe de Gibraltar est sûr d’avoir un rocher sous ses fesses, il ne passait sa vie à défendre, à l’instar des Paul Edel ou autres Daaphnée, la littérature comme étant l’apanage de cette espèce d’aristocratie à la mord-moi le noeud qui s’auto congratule d’exclure autrui.

Et les jugements tombent : Clopine, taisez-vous ! Clopine, laissez tomber ! Clopine, laisser parler ceux qui approchent de plus près les oeuvres que vous ! (ben tiens !)

Mais bon sang, qu’est-ce qui vous permet à tous, ainsi, d’être aussi arrogants ? Vos diplômes ? Vos petites places numérotées ? Ou votre incapacité à sentir, ressentir, la vraie valeur de certaines écritures, ou la nature de la transcendance de la littérature ?

Hadrien dit: à

oui, on attend la preuve des diplômes de Sa Suffisance, le petit marquis Létriqué de la Pensée, de son érudition de brocante papelardière

Gérard-Jean dit: à

René Char : quelques paillettes surnageant sur le flot boueux d’un fleuve d’insignifiance. Suffisent-elles à faire oublier le reste ? Peut-être. Depuis plus d’un siècle, nombreux sont les pouètes-orpailleurs de la poésie française. Rimbaud m’a tuer…

Gérard-Jean dit: à

la nature de la transcendance de la littérature

Clopine doit confondre avec le Coran. Rien de plus immanent, par nature, que la littérature.

Miss Tigris dit: à

mon affectueux soutien à Clopine contre la l’arrogance courtelinesque et trissotinesque

Gérard-Jean dit: à

Et si je me laissais aller à la provocation, je dirais même qu’être autodidacte vous désigne sûrement comme meilleur lecteur que le prof lambda. D’abord, parce que c’est par passion que vous venez à la littérature.

Clopine tombe dans le cliché facile, oubliant que c’est par passion que plus d’un prof lambda est venu à la littérature. C’est même souvent par passion qu’il l’enseigne.

Mais où va-t-elle chercher tout ça ? dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 28 janvier 2016 à 15 h 19 min
« Certains écrivains…. étaient des autodidactes »

Oh p’tain, incroyable !

Un trust en mouvement dit: à

Hadrien dit: 28 janvier 2016 à 15 h 26 min

L’entreprise Lacenaire/William et cie nous salue bien.

Miss Tigris dit: à

oui Gérard-Jean, justement Clopine EST autodidacte… alors ?

Résumons..... dit: à

Lorsqu’une c.onne livresque s’améliore et progresse, ce n’est la plupart du temps que dans son domaine de prédilection et d’excellence : la c.onnerie verbeuse !

Phil dit: à

Le plus grand malheur de Gide fut sa femme, disait Tournier certes peu suspect de féminisme. Merci à Clopine de remettre au goût du jour ce volume in8 qui passe très bien en poche avant son invention. Mitterrand a expiré avec « Isabelle » dans les bras.

Une copine de classe ? dit: à

Miss Tigris dit: 28 janvier 2016 à 15 h 54 min

Qu’en savez-vous ?

Hadrien dit: à

lorsqu’un inculte n’a rien à dire, JC répond « présent »

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Gérard-jean, vous avez raison : certains profs ont la passion et de la littérature, et de l’enseignement. Mais enfin, pour un de cette sorte, combien d’autres qui, l’usure du quotidien aidant et l’âge venu, assure leurs fonctions presque machinalement, dirais-je ?

Il y a quelques années, retour d’entretien parents-profs : j’étais si déçue par l’enseignement du français reçu par Clopinou, enseignement aux incohérences absolument terrifiantes (commen , par exemple, apprendre les déclinaisons latines si vous ne savez pas différencier un complétement d’objet direct d’un complément de nom, si vous n’avez jamais fait d’analyse logique de votre vie ?) issues d’un structuralisme mal digéré, joint à une approche de la littérature digne, en équivalence chez le discours politique, du populisme le plus démagogique…

Clopinou avait haussé les épaules : « ne comprends-tu pas que ta demande de faire aimer la littérature aux élèves est totalement à côté de la plaque ? Ma prof de français est une très bonne prof : elle fait tout ce qu’elle peut pour que le plus fort contingent de la classe ait la moyenne au bac. C’est pour ça qu’elle est payée. La prof dont tu rêves existe peut-être, dans le 16è à Paris. Mais à Beaubec ! Je t’en prie, ne l’agresse surtout pas quand tu lui parles : tu ne saurais pas faire le métier qu’elle pratique – tu serais submergée, je t’assure… »

Je crois qu’il avait parfaitement raison le Clopinou. Et donc que votre remarque, si elle est juste, ne l’est que partiellement, Gérard-Jean, ou encore l’est contre la statistique.

C’est d’ailleurs pour cela -l’abandon de la passion dans l’enseignement- que l’élitisme si fort revendiqué ici est doublement absurde. Puisque l’éducation nationale ne joue plus, n’a plus vocation à jouer, le rôle de passeur, alors admettons que l’autodidacte puisse avoir une parole éclairée. Autrement dit : si l’université reste le dernier bastion d’une lumière aveuglante, genre néon constellé de chiures de mouches, sur la littérature, la petite lampe de chevet modeste, la mandarine, peut elle aussi apporter son éclairage…

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

combien d’autres assurENT. (l’orthographe AUSSI peut s’apprendre de manière autodidacte : la lecture quotidienne vous en assure la maîtrise, sans effort. Et avec le Grévisse, à vous la grammaire, la syntaxe et tout le toutim !)

Gérard-Jean dit: à

Miss Tigris dit: 28 janvier 2016 à 15 h 54 min
oui Gérard-Jean, justement Clopine EST autodidacte… alors ?

Alors rien. J’ai beaucoup de respect pour les autodidactes. Gaston Bachelard, entre autres, en fut un. Je n’ai jamais dît que Clopine fût incapable d’une approche de Faulkner (par exemple) plus intelligente que celle de plus d’un prof, et même que plus d’un « spécialiste » de Faulkner.

jem dit: à

Quelqu’un disait que la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Dans une telle optique, les autodidactes sont nettement avantagés.

Widergänger dit: à

C’est pas parce qu’on est autodidacte, mes petits chéris, qu’on a raison. Faut quand même pas pousser grand-mère dans les orties !

Il n’est pas très honnête de s’en prendre aux profs si ça va mal à l’école. Ils font ce qu’ils peuvent. C’est le système qui est devenu pourri.

Gérard-Jean dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 28 janvier 2016 à 16 h 18 min
(l’orthographe AUSSI peut s’apprendre de manière autodidacte :

Je vais vous faire une confidence : j’ai appris l’orthographe en autodidacte. J’avais quatre ans. Mes parents lisaient le journal devant moi, et ça m’intriguait. Je me sentais à l’écart. Alors j’ai essayé d’apprendre, à peu près tout seul, et j’ai réussi à déchiffrer. Cela m’a valu un de mes plus beaux souvenirs d’enfance, de ceux qui sont inoubliables. Un certain matin d’août de cette année-là, tout le village, situé sur une colline, descendit dans la vallée et s’aligna le long de la petite route. C’étaient les scènes que tout le monde connaît, les fleurs, les filles grimpant sur les chars pour embrasser les soldats. Et là, la main dans la main de ma mère, j’ai déchiffré, au passage, sur les blindages, des noms de villes; c’étaient des villes d’Alsace. C’était la 2e DB qui remontait sur Paris. Longtemps, j’ai cru que ces noms, je les avais vus dans des films, plus tard, que ce n’était pas possible que j’aie pu les lire ce jour-là. Mais non. J’étais un autodidacte de quatre ans, sans le savoir. Le souvenir de mes efforts pour lire le journal, comme mes parents, m’est revenu bien plus tard.

Widergänger dit: à

Et c’est pas parce que l’enseignement s’écroule que les autodidacte, ipso facto, détiendrait soudain, comme par magie, la vérité… C’est aussi absurde que le reste.

Bachelard n’est pas vraiment un autodidacte. Il était d’abord instituteur, et en ce temps-là, un instit, comme on disait, il en savait déjà un rayon. Et il s’est formé comme tout le monde ensuite.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Pour être tout-à-fait honnête, je ne suis pas une « vraie » autodidacte. J’ai eu la chance d’avoir eu un enseignement secondaire de qualité, dans les années 70, et d’en avoir largement profité. Je ne sais d’ailleurs pas vraiment pourquoi : je n’avais certes pas le profil type de la « bonne élève ». Enfin, si, je sais quand même pourquoi. Quand on se noie, voyez-vous, on est enclins à se raccrocher à n’importe quelle bouée de secours. Les transfuges genre Edouard Louis le savent bien, qui sont obligés de muer, tels les serpents, et de laisser derrière eux leur peau, pour pouvoir tout simplement la sauver.

J’avais désespérément besoin de m’échapper de moi-même, enfin de ce « moi » qu’on m’attribuait. Les livres m’étaient donc indispensables, d’autant que, si vous y réfléchissez, les auteurs sont eux aussi, très souvent, confrontés à cette sorte de problématique.

Nous sommes peut-être tous autant que nous sommes des Jude l’Obscur…

Sauf l’imperturbable MC, évidemment, avec ses pathétiques « bonne journée à vous… »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*