Pour saluer Bernard Pivot
S’agissant d’un ami avant tout, et plus encore de quelqu’un à qui l’on doit, tant sur le plan humain que professionnel et dont la disparition a suscité d’innombrables louanges, il est préférable de séparer l’évènement du bruit qu’il a fait. Voilà pourquoi j’ai attendu la cérémonie des adieux à Bernard Pivot, cet après-midi à Quincié-en-Beaujolais, en présence de sa famille et de ses proches parmi lesquels quelques écrivains et vignerons, pour payer ma dette à celui que j’ai eu le bonheur de côtoyer durant une trentaine d’années.
Il ne voulut pas de messe mais une cérémonie à l’église de son village. Outre le maire de la commune, peu de personnes devaient prendre la parole. Sa soeur, ses petits-enfants et l’une de ses filles. Non Agnès à qui il légua sa passion du vin, mais Cécile qui hérita de son goût des livres. Juste partage des choses d’un père attentif. Dans une évocation toute en délicatesse, Cécile Pivot sut trouver les mots qui dépassent l’émotion pour dire les vérités de celui que tous les Français croyaient connaitre. Elle réussit à ne citer que deux écrivains : Jean-Paul Dubois dont le dernier livre L’Origine des larmes fut aussi le dernier que lut son père avant de fermer les yeux et Jean-Paul Dubois à propos duquel il lui confiait au soir de sa vie sa fierté d’avoir beaucoup milité pour que le prix Goncourt aille à Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, ce beau titre étant la métaphore la plus appropriée pour évoquer la vision du monde de Bernard Pivot.
Il avait également choisi les musiques : pour l’entrée du cercueil, l’adagio du concerto pour piano et orchestre opus 1 de Rachmaninoff (dans la version de Byron Janis et de l’Orchestre Philharmonique de Moscou sous la direction de Kirill Kondrachine), suivi par un Nocturne de Chopin (l’Andante de l’opus 9, No 2), enfin pour la sortie de l’église le Concerto No 23, K.488 pour piano et orchestre de Mozart dans la version de Maurizio Pollini. Voilà, c’était lui et l’on sait que nos choix nous définissent mieux que tout dans la vie comme dans la mort. Une cérémonie sobre, discrète malgré l’affluence bourguignonne, suivie quelques centaines de mètres plus loin d’une inhumation dans la plus stricte intimité familiale, auprès de ses parents.
En amitié (mot précieux à ne pas galvauder) comme en amour, on se souvient toujours des première fois. La première fois que nous nous sommes parlés, c’était en 1983 sur le plateau d’Apostrophes. Il m’y avait invité à l’occasion de la parution de ma première biographie, consacrée à Marcel Dassault. Après l’émission et le pot traditionnel en coulisses, nous avons commencé à bavarder. Alors que tout le monde était parti, chemin faisant, nous avons continué sur le trottoir du 13-15 rue Cognacq-Jay. Avec son enthousiasme si communicatif, il voulait me convaincre de consacrer ma prochaine « vie&œuvre » à Jean Prouvost qu’il avait connu et à propos duquel il fourmillait d’anecdotes. Peu de temps après, il me proposa de faire des piges au magazine Lire, puis de quitter les éditions Balland où je travaillais comme conseiller littéraire pour collaborer à plein temps à ses côtés comme grand reporter chargé des enquêtes et des entretiens. Cela dura dix ans jusqu’à ce que, ayant décidé de voguer vers d’autres cieux, il me demande de lui succéder comme directeur de la rédaction. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue, mon élection à la Société littéraire des Goncourt, présidée alors par Edmonde Charles-Roux, nous rapprochant davantage encore. En m’accueillant chez Drouant, il me lança un vibrant : « Désormais, on se tutoie ! » (dans la presse, il est de tradition de tutoyer ses confrères mais de voussoyer son chef ou son patron).
Si j’y ai vécu les années Edmonde avec un plaisir sans cesse renouvelé, je conserve une puissante nostalgie des années Pivot. L’ambiance, la conversation, la diversité des sujets, tout concourait à rendre l’atmosphère attachante, que ce soit lors de nos réunions et déjeuners mensuels comme à l’occasion de nos déplacements en France et à l’étranger. Bernard était lui-même le premier à l’apprécier. Nos retrouvailles ne s’achevaient jamais avant trois heures et demies et souvent, présidant en bout de table, il restait assis le dernier alors que nous étions déjà la porte du salon Goncourt, en soupirant : « Quel dommage qu’il faille déjà se séparer… ». Puis les temps et les mœurs… Lorsqu’il m’arrivait de jouer les prolongations, c’était pour évoquer avec lui les livres et les écrivains balayés de longue date par l’actualité, le Béraud des Lurons de Sabolas, le Blondin d’Un singe en hiver et une poignée d’autres.`
Le fait est qu’il aimait passionnément la vie littéraire, avec ses rumeurs, ses bruits, son agitation, ses échos, ses mesquineries, et que l’Académie Goncourt en est une chambre d’écho et l’un des piliers. Il avait été à plusieurs reprises sollicité pour rejoindre l’Académie française mais avait toujours décliné l’invite par détestation des grandeurs d’établissement et crainte de s’y ennuyer ferme. Parler des livres et des écrivains avant de boire et de ripailler pour continuer à en parler mais sur un ton plus allègre encore, cela lui convenait davantage. La solennité du quai Conti ne lui ressemblait pas. A Lire déjà, il nous conseillait de ne jamais accepter de légion d’honneur, de médaille d’Arts&Lettres et autres hochets de vanité :
« C’est une question de déontologie : un journaliste ne doit pas accepter d’être décoré par un gouvernement ».
C’est aussi la marque de son respect pour quelques vignerons du côté de Quincié qui ont fait la guerre et sont entrés dans la Résistance « et qui sont de véritables héros, eux ! » sans que nul n’ait songé à leur accrocher un bout de ruban de la République à la salopette. Le fils de l’épicier ne se prenait pas au sérieux et déplorait que, si d’aventure, il lui prenait l’idée de descendre les Champs-Elysées bras dessus, bras dessous avec Claude Lévi-Strauss, c’est à lui, Pivot, que les passants demanderaient un autographe et non à l’illustre inconnu à ses côtés. « Dérisoire que l’on en soit là, non ?… ». Outre les réformes des statuts pour lesquels il fut à la manœuvre, à commencer par l’interdiction faite à tout juré d’être salarié d’une maison d’édition et d’y exercer une quelconque responsabilité, sa farouche réputation d’indépendance protégea les Goncourt des inévitables pressions, douces, feutrées ou directes, des éditeurs. Son autorité y était naturelle et déterminée comme elle l’était lorsqu’il animait les débats d’idées à Apostrophes puis Bouillon de culture (mais dénué de la gourmande perversité avec laquelle il lançait des pièges durant les dictées des Championnats d’orthographe). Non en homme de pouvoir mais en homme d’influence.
Il aimait la conversation telle que la société en avait hérité des bureaux d’esprit et des salons des XVIIème et XVIIIème siècles. Il la favorisait car les mots, les formules, les citations, les duels d’egos, l’enchantaient. Tout en ayant écrit des milliers de critiques, il se voulait moins critique littéraire que journaliste littéraire depuis ses débuts au Figaro littéraire comme courriériste, « celui qui court la ville pour rapporter des informations », un mot d’autrefois qu’il chérissait entre tous. Il était resté fondamentalement journaliste, carte de presse n° 17 316, de son arrivée à Paris à 20 ans au milieu des années 50 jusqu’à sa mort la semaine dernière au lendemain de son 89 ème anniversaire. Journaliste, un mot auquel il s’acharnait à conserver ses lettres de noblesse quand la doxa en avait fait une assignation méprisable.
On en aura fait de la route ensemble malgré notre vingtaine d’années de différence. Depuis qu’il avait décidé de démissionner de l’Académie Goncourt, se fiant une fois de plus en pareille circonstance à son instinct paysan hérité d’une famille de vignerons, une noria de maladies s’était abattue sur lui. Il aurait pu faire siennes ces lignes de Salman Rushdie dans Le Couteau, car c’est ainsi qu’il le ressentait et qu’il en souffrait au gré de ses séjours à l’hôpital :
« Votre intimité corporelle cesse d’exister, vous perdez l’autonomie de votre moi physique, le contrôle du vaisseau sur lequel vous voguez. Vous l’acceptez faute d’alternative. Vous renoncez à être le capitaine de votre bateau pour lui éviter de couler. Vous laissez les autres faire ce qu’ils veulent de votre corps, presser, drainer, injecter, suturer et inspecter votre nudité, afin de vivre ».
Dès qu’il venait à bout d’un mal à l’issue de traitements épuisants, un nouveau mal venait le chercher. Pas de quoi entamer sa bonne humeur, son humour et sa tenace curiosité, jusqu’à ce que ces derniers mois, le match lui parut trop inégal. Que ce soit dans les rues de Paris ou d’Aix-en-Provence, il ne pouvait franchir cent mètres sans être reconnu, discrètement salué par un sourire ou un hochement de tête. Sa popularité demeurait inentamée. Il n’était pas rare que des passants (rarement des jeunes, on s’en doute) viennent lui serrer la main en lui disant : « J’adore vos émissions, quel bonheur à chaque fois ! », tel quel, au présent, alors qu’il n’apparaissait plus dans la lucarne depuis de nombreuses années. Le fait est que pour un grand nombre de Français, il incarnait toujours le livre et la littérature à la télévision.
Il est vrai que durant les quinze années de son existence sur la deuxième chaine, de 1975 à 1990, Apostrophes joua un rôle essentiel dans la vie culturelle en France ; elle participa de plein droit au débat d’idées quand elle ne l’initia pas ; des querelles y ont été vidées publiquement ; des réputations s’y sont faites et d’autres s’y sont défaites ; des penseurs exigeants y ont gagné un public qu’ils n’auraient jamais espéré atteindre ; des romanciers populaires y ont perdu tout crédit ; des poètes s’y sont fait entendre. Souvent le destin d’un livre s’y est joué en quinze minutes, pour le meilleur et pour le pire. Durant toutes ces années, Bernard Pivot y fut l’« interprète de la curiosité publique » selon le mot de Pierre Nora, lequel n’ira pas, pour autant, jusqu’à faire du studio d’Apostrophes un lieu de mémoire. Cela dit, l’Apostrophes fait homme n’a jamais fait l’unanimité, fort heureusement. Il y a une vingtaine d’années, Philippe Lançon en faisait un quelconque VRP des livres dans Libération ; une vingtaine d’années plus tard, Guillaume Erner l’exécutait dans un billet fielleux à l’annonce de sa mort sur France Culture qui se distingua des autres stations de radio en zappant l’évènement ; il est vrai que nombre d’intellectuels, surtout après la disparition de l’émission, esquissait une moue dédaigneuse devant ce qu’ils tenaient peu ou prou comme « un spectacle de variétés« , ainsi que le définit le philosophe Gilles Deleuze.
La liste des apostrophés est impressionnante, non par leur nombre mais par leur trempe. Lorsqu’on visionne ces émissions sur le site de l’INA, on est frappé par deux phénomènes : d’abord la qualité et la variété des auteurs, surtout chez les historiens, les philosophes, les sociologues, les essayistes, auxquels on aurait du mal aujourd’hui à trouver des héritiers de la même envergure et pas seulement chez les Français (où sont les Dumézil, les Braudel, les Lévi-Strauss ?) ; ensuite l’exceptionnelle liberté de ton qui régnait sur ce plateau, la vivacité de la dispute, parfois la violence des échanges, dans un grand mélange des genres, toutes choses qui doivent aussi aux aléas du direct, et qui contrastent si fort avec l’autocensure et la frilosité de notre époque rongée par le principe de précaution.
Apostrophes faisait l’événement, chaque vendredi soir dans la lucarne et le lendemain dans les librairies, en un temps de démocratisation de la culture au lendemain des Trente Glorieuses où la télévision ne comptait que trois chaines. Depuis, il y en a des centaines à la disposition du téléspectateur, la télécommande a encouragé l’impatience, la notion de direct a été abolie, le podcast a bouleversé les notions de temps et de programme. Apostrophes renouait parfois avec le rituel de la visite au grand écrivain mais sans rechercher d’adoubement comme c’était le cas sous la IIIème République. On y conversait ; désormais, à la télévision, on échange ; le plus souvent, les invités s’empressent d’aligner quelques phrases avant que leur voix ne soit zappée par la frénésie de l’animateur ou étouffée par la vulgarité des applaudissements.
Qui voudra écrire notre histoire culturelle vers la fin de l’autre siècle ne pourra faire l’économie d’un examen attentif des archives d’Apostrophes. Au-delà d’un reflet de la production éditoriale, et donc de la sensibilité, de l’intelligence, de l’esprit français dans ces années-là, il y trouvera un miroir sans pareil de la France des « années Apostrophes » tant nombre de Français s’y sont retrouvés. De toute la France et non d’une certaine France. Des dinosaures aux yeux des plus jeunes générations.
Il y a près de dix ans, lorsque je formais le projet de réaliser un documentaire qui le mettrait face à une anthologie des meilleurs moments de l’émission dans les conditions du direct afin de préserver toute la spontanéité de ses réactions, il accepta aussitôt le pari, se félicita qu’une productrice telle que Fabienne Servan-Schreiber (Cinétévé) s’investisse dans le projet mais douta que France 2 s’y associa. En quoi il avait eu du nez, une fois de plus.
Lorsqu’elle fut reçue par le jeune responsable des documentaires, celui-ci finit par décliner sa proposition au motif que « vérification faite dans le dossier de l’émission, elle n’atteignait pas une grande audience » ! L’affaire fut finalement rattrapée par une autre responsable de la chaine. Ancienne productrice du Grand échiquier de Jacques Chancel pendant des années, devenue responsable d’une unité de magazines culturels à France 2, elle avait une toute autre approche de l’histoire de la télévision. Ayant eu vent de notre déconvenue, elle nous convoqua, regretta infiniment ce qui s’était passé: » Ca ne m’étonne pas mais il ne faut pas en rester là. Je pars à la retraite. Ce sera mon dernier grand projet, ils ne pourront pas me le refuser à la prochaine réunion. Vous avez demandé 60 minutes ? Insuffisant. Il vous faut 90 minutes. Et obligatoirement un vendredi soir ». Ce sera donc Les vendredis d’Apostrophes, grâces en soient rendues à Liliane Bordoni.
Bernard Pivot était un homme de papier et un grand lecteur, un lecteur hénaurme, un lecteur avide, un lecteur consciencieux, un lecteur jamais rassasié. Et un lecteur indépendant. En relisant quelques unes de ses notes de lecture rédigées à la diable à usage interne, on l’y retrouve tel qu’en lui-même :
« Je suis sûr que ce livre est mieux que je ne le pense, mais, allez savoir pourquoi, j’éprouve des difficultés à adhérer à cette histoire pourtant astucieuse. Je crois que ce qui se passe au ciel fait du tort à ce qui se passe sur la terre » (…) Heureusement que tout le livre n’est pas écrit comme le premier chapitre! Intéressant, bien conduit, mais trop didactique, un peu lourdingue (…) Le portrait de la haute société est enlevé, ironique, éblouissant. Une écriture rare aujourd’hui, brillante, acérée. (…) Passionnément romanesque. Mais pourquoi cet abus de mots, phrases, citations dans une langue étrangère jamais traduite ? Bon pour la musique et la couleur, pas bon pour le sens, la clarté. Et dire que je m’étais promis de ne lire aucun livre sur la guerre cette année! (…) Tout est dans l’écriture, mélange de syntaxe de vieux français et de mots modernes, bizarres, insolites, insolents, poétiques, provocants. Une débauche de vocabulaire classique, parfois rare, et de néologismes. A la longue, c’est fatigant, mais quelle créativité ! »
En général, le biographe passe des années avant de trouver le rosebud de son héros, ce petit rien, cet infime détail, cet objet, ce lieu, ce mot ou cette parole, qui le résume et le reflète secrètement. Avec Bernard Pivot, inutile de chercher : le mesmotsrialiste nous l’offre. Son rosebud gît là où nul n’aurait été le chercher : au fond de sa poche droite. Dans son autobiographie Les mots de ma vie (2011), l’explication du mystère talismanique se trouve à l’entrée « Marron » : un vulgaire marron ramassé en septembre qu’il ne cesse de triturer et qui lui dure généralement toute une année. Un demi-siècle qu’il en est ainsi, depuis qu’une tante spécialisée en pharmacopée champêtre lui a recommandé le port de ce gri-gri dans sa poche. Ce qui lui était conseillé à l’origine pour lutter contre les rhumatismes a étendu son pouvoir jusqu’à tout excès nerveux.
Jamais il n’aurait écrit ses Mémoires au sens où tant d’éditeurs les guettaient. Ronds, classiques, anecdotiques. Le retour de passé ne pouvait advenir que de biais. Ce ne sont donc pas des souvenirs mais des explosions d’autrefois chez un amnésique qui se soigne. Voilà donc le livre d’un homme qui a vécu par et pour les livres, dans la compagnie des écrivains, mais que sa sagesse paysanne a préservé de ne jamais se croire l’un d’eux. D’autant plus facile que s’il les aura beaucoup interrogés, il les aura rarement fréquentés ailleurs que dans leurs livres. Pivot reste Pivot en ce qu’il convoque des écrivains à chaque définition. Les livres lui servent de points d’appui et de barre analogique. Ici La Peau, là Les secrets de la princesse de Cadignan.
Bien malin celui-là qui prétendrait n’y rien apprendre. Des mots devenus rares, bien entendu, que la désinvolture de l’époque, son relâchement dans la dérision et ses vulgarités bien admises, ont rendu obsolètes : « Fragonarde », « Quinteux », « Carabistouille », « Croquignolet », « Chafouin », « Affiquet » et tant d’autres qu’on n’ose plus employer de crainte de paraître poussiéreux, voire réactionnaire (est-ce pour cela que l’éditeur s’est cru tenu de nous imposer une taille de police de caractères généralement réservé aux mal voyants et au quatrième âge ?). On y découvre que l’expression footballistique « faire soutane », par laquelle un joueur bloque une tentative de petit pont, vient des patronages, les prêtres sportifs échouant à faire passer le ballon entre leurs jambes.
Pivot déconseillait de dormir dans une chambre aux murs tapissés de livres, car il faut toujours se méfier des personnages : la nuit, ils désertent les romans pour encombrer les cauchemars plus souvent que les rêves des dormeurs. Il faut le comprendre : les livres ont mangé sa vie. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, on connaît. Le pire, c’est le temps pris sur le reste, les siens, sa femme et ses enfants. Cela éclate à la fin de l’entrée « Famille », bien sûr. Un « Salauds de livres ! » qui résonne comme du Gabin dans La Traversée de Paris. Il demeura un courriériste dans l’âme, reporter des bruits et rumeurs à l’humeur vagabonde. De tous les écrivains dont l’œuvre l’a le plus intimement imprégné, au-delà de son admiration intellectuelle et morale pour Simon Leys, de son affection pour Nabokov, de son attachement à Jouhandeau, l’œuvre, plus modeste et si française d’Antoine Blondin, est probablement celle qui au fond le toucha le plus tant elle parvint à l’émouvoir tout en l’amusant. C’est ce Pivot-là qui se déclarait prêt à participer à une manifestation pour l’augmentation du goût de la vie. Rien de ce qui est français ne lui était étranger. Au chapitre du « Vécu », il était un personnage échappé des Enfants du bon Dieu lorsqu’il nous raconte que, muré dans sa tristesse alors qu’il suivait la voiture mortuaire emmenant son père à sa dernière demeure, il dut se retenir de rire en constatant que la plaque d’immatriculation contenait les lettres « VQ ».
Taiseux absolu dès que l’on abordait sa vie privée, ses gains ou son bulletin de vote, Pivot était la pudeur faite homme. Il dissimulait difficilement son émotion à la simple évocation de son père, prisonnier pendant toute la durée de la guerre dans un stalag en Allemagne tandis que sa petite famille avait quitté Lyon pour se réfugier dans les terres à Quincié et que son fils le remplaçait auprès de sa mère en lui offrant chaque 1er mai une branche de muguet « comme papa le faisait en posant le vase sur la cheminée ». A son retour, son père lui confia le triporteur du magasin pour « livrer la flotte et le pinard » après l’école, il lui révéla la magie du football en l’emmenant le dimanche au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne. Toutes choses qui donnaient son prix à l’intimité que Bernard nous concédait parfois. Elle transparaît à l’entrée sur la foi. Elle se faufile dans son apologie du mot qu’il tient pour le plus beau de la langue française : « Aujourd’hui », le plus présent, le plus vivant, un mot qui sent le café et le pain grillé du matin, celui dont Mallarmé n’eut aucune peine à nous convaincre qu’il est « le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui ». On a pris son impatience pour de l’intranquillité alors qu’il ne rêvait que de désinvolture. Dans la meilleure acception du terme : cette légèreté qui fait de nous des Monsieur Jadis, la nostalgie sans la mélancolie –et la mélancolie dénuée de tristesse.
C’était un homme du centre du centre de la France, héritier d’une lignée de paysans au cul de plomb, enracinés au point de ne jamais s’interroger sur l’au-delà de leur ligne d’horizon, qui en concevra une secrète fascination pour les cosmopolites, les apatrides, les polyglottes, les gens et les esprits venus d’ailleurs, ceux dont il disait joliment qu’ils sont nés dans les pliures de la géographie et qu’ils ont grandi dans les codicilles de l’Histoire. Lui connaissait très bien la langue française mais n’en savait aucune autre. S’il n’avait pas été courriériste, il aurait rêvé d’être gratteur de tête dans un train fantôme. Mais qu’aura-il fait d’autre au fond, avec un esprit sans pareil, dans le grand cirque littéraire ?
((« Bernard Pivot sur les marches du Grand Hôtel à Cabourg » photo Passou ; « Le jeune courriériste du Figaro littéraire glanant des informations auprès de Louis-Daniel Hirsch, direction commercial des éditions Gallimard » photo D.R. ; « L’équipe d’Apostrophes, composée notamment de l’indispensable bras droit Anne-Marie Bourgnon, chez Lipp au souper après l’émission » photo D.R.; « Sur le plateau » photo Pascal Baril ; « En visitant une cave dans le Médoc » photo Passou ; « A l’église de Quincié après la cérémonie : on est peu de choses… », photo Passou ; « Les dernières années » photo Passou)
748 Réponses pour Pour saluer Bernard Pivot
* ils ont rien dit sur Katia la rouquine.
Comme si « Libération » mettait en une « fondateur Jean-Paul Sartre ». Alors que c’est un journal petit-bourgeois qui n’a plus rien de commun avec Sartre.
En général, les femmes qui utilisent le mot « pétasse », c’est parce qu’elles sont jalouses, de la jeunesse et de la beauté de la fille. Une pétasse en argot, c’est une pute. C’est méchant.
Et bien pas du tout.
Et surtout pas une prostituée.
C’est une fille qui se la pète et puis c’est tout.
Un jour, * si un jour. Pas sûre.
Jeune, belle et conne comme un balai et vous nous voudriez jalouses ? Mais vous ne connaissez rien aux femmes !
Sandgirl,
Quoi que vous fassiez, disiez, pensiez, vous êtes l’unique (sans vous cirer les pompes), qui, d’une double apocope, a créé le pseudo Passou.
Nous vous sommes redevables de cette invention là !
Enfin-bref
C’est très regrettable cette censure à l’égard de « Palace ». Néanmoins à lire le site d’Allociné peu de gens partage ton enthousiasme JB, que ce soit parmi les spectateurs ou parmi les critiques…
« The Palace », pardon.
Je suggère au Tartarin de l’Elysée qu’il envoie en Nouvelle Calédonie et dans certaines cités de métropole, les troupes qu’il pensait envoyer en Ukraine…Et aussi qu’il dépense le pognon de dingue qu’il réservait à l’Ukraine pour la reconstruction de la Nouvelle Calédonie et de notre système pénitentiaire.
Quand on a pas les moyens de gérer sa boutique, on ne promet pas de sauver la terre entière.
closer: le bon sens à deux pas de chez vous.
Tous les (rares) spectateurs de « The Palace » ne sont pas des moutons de Panurge, ni des candidats au lynchage, closer.
Un avis éclairé parmi d’autres :
« Ce film au casting international mérite d’être vu. Il s’agit d’une comédie caustique, acide, irrévérencieuse, où Roman Polanski, bien que nonagénaire, garde se silhouette d’adolescent malicieux. L’histoire se déroule dans un hôtel luxueux à Gstaad en Suisse, pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. On y retrouve des clients richissimes qui y ont leurs habitudes, dont Bernard Madoff, qui fera une apparition furtive, de dos, lors de la grande soirée de réveillon. On a droit à tous les personnages les plus extrêmes et les plus loufoques, mais qui ont en général un point commun en sus de leur richesse (réelle ou supposée), à savoir leur goût prononcé pour la chirurgie esthétique. Voir ce défilé de visages (mal) refaits, est d’un effet comique saisissant. D’autant plus lorsque ces personnages défilent devant un chirurgien esthétique, le Dr Lima (un Joaquin De Almeida au français excellent), qui séjourne également à l’hôtel, avec son épouse souffrant d’Alzheimer.
On sent d’emblée des comédiens qui s’amusent et sont contents d’être là, dans un registre d’auto dérision assez assumé. Et tous ces excès ne font que monter crescendo après l’exposition avec le staff de l’hôtel qui se prépare à la grande soirée. Mais devant tant de folie et d’anormalité, il est très plaisant de suivre un protagoniste, plein de bonté, qui ne perd jamais son flegme et qui est toujours partant pour aider, et régler tous les problèmes que peuvent rencontrer les clients. Ce personnage, c’est Hansueli, le manager de l’hôtel, campé par un Oliver Masucci au sourire contagieux, et à la bienveillance à toute épreuve. Et devant cette myriade d’enfants gâtés, on ne cesse d’être étonné par son calme, sa maîtrise et sa tempérance. Il est un peu l’avatar du spectateur et on compatit avec lui devant tout ce qu’il a à gérer.
Bien que les personnages soient excessifs, les événements relatés ne le sont pas tellement. On reste dans le registre de la farce, et tout ce qui sort un peu de l’ordinaire sert à merveille les effets comiques. Sans être jamais outrancier ou vulgaire. On se replonge dans cette fin de deuxième millénaire avant le passage de l’an 2000, et on goûte avec plaisir à toutes ces références au bug, et à la fin du monde qui était promise à l’époque.
Mais cette fête dans ce contexte démontre également une certaine innocence de cette époque pré 11 septembre 2001, où la Russie commençait à peine à découvrir Vladimir Poutine, qui promettait de respecter les droits des citoyens de son pays lors de son accession à la présidence. Cette séquence télévisée regardée par les personnages russes au début du film résonne particulièrement 24 ans après.
La mise en scène est une fois de plus impeccable. Les décors blancs extérieurs étant peu utilisés, la caméra se faufile dans tous les recoins de l’hôtel afin de nous révéler tous les vices de nos personnages. Il en résulte que chacun en prend pour son grade dans un festival d’autodérision. Mais chaque comédien le fait de bon cœur sans arrière pensée.
Il en résulte une comédie très drôle et festive, mais qui pourtant, ne permet pas d’oublier totalement le monde dans lequel on vit. Car quand on voit la désolation de la salle de fête à l’issue du réveillon, on se dit que parfois, faire la fête cause aussi bien des dégâts. De façon intelligente, parfois subtile, parfois grossière, mais toujours authentique, Roman Polanski livre un film qui n’a au final qu’un seul but, divertir le spectateur qui osera encore regarder un de ses films en 2024. Et le faire rire aussi. »
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-292526/critiques/spectateurs/
Vous vous étonnez, cher Claudio, de la nouvelle loi d' »aide à mourir ».
C’est pourtant simple: nous n’avons pas les moyens d’offrir à tous ceux qui en auraient besoin des soins palliatifs dignes de ce nom qui, généralement, ôtent tout envie de mourir à ceux qui en bénéficient. Il faut donc bien trouver un moyen de se débarrasser de tous ces vieux qui coûtent une fortune et font chier le monde avec leurs jérémiades le plus souvent réactionnaires.
On va leur dire qu’ils « mourront dans la dignité ». La Mairie de Paris fait une campagne d’affichage en ce sens. C’est une bonne référence, non?
La référence, c’est Bernard Pivot.
Que Macron ait décidé d’aller en Nouvelle Calédonie m’inquiète au plus haut point connaissant son incapacité à dialoguer. Car il ne sait que jouer le personnage dialoguant.
Et Charoulet ne s’en serait toujours pas aperçu ? Allons…
L’hypothèse de la signature « Uzi ».
Enfin D., le gouvernement iranien parle de défaillance technique.
Il ne faudrait non plus oublier que la flotte aérienne militaire de l’Iran date en grande partie d’avant la révolution de 79, et que les sanctions internationales rendent difficile l’obtention de pièces de rechange, donc mauvais entretien plus mauvaises conditions météo.
Alors votre hypothèse Uzi…
La journaliste Yulia Yuzik, spécialiste du Moyen-Orient sur la mort du président iranien Raïssi et de ceux qui l’accompagnaient dans l’hélicoptère :
« Il est important de comprendre que des personnalités clés du partenariat russo-iranien sont mortes dans l’hélicoptère.
Le ministre des Affaires étrangères Abdollahian était également un membre de la Force Qods, l’unité du CGRI responsable des opérations à l’étranger. Il n’était pas seulement un diplomate, il était un agent, et la coopération militaire avec la Russie ne pouvait avoir lieu sans son implication directe.
Le président Raïssi est un représentant du clan Mashhad, qui entretient des relations de longue date avec la Russie, notamment sur la ligne Kazan-Mashhad.
Avant même de devenir président, il a été reçu par le chef du Tatarstan. Il se trouve que ces deux puissances iraniennes ont travaillé main dans la main avec les intérêts russes.
C’est pourquoi le Kremlin a ressenti un tel choc en envoyant une aide médicale d’urgence sur les lieux de l’accident et en convoquant une réunion d’urgence entre Poutine et le gouvernement.
Les enjeux sont trop importants : le hub gazier impliquant l’Iran et la Turquie, le corridor Nord-Sud, les transits, le contournement des sanctions, la coopération militaire.
Ce qui s’est produit constitue également un coup porté aux positions de la Russie, la privant d’un allié sérieux.
Mais j’ai peur que le nouveau balai n’apporte une nouvelle vengeance. D’ici 50 jours, les affaires de l’ancienne administration présidentielle seront closes par le président par intérim Mokhber, suivies d’élections, et l’avenir sera clairement déterminé par celui qui les remportera.
J’attends du prochain président un adoucissement du discours, une désescalade dans la région et une correction significative de la politique étrangère, voire un revirement.
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Ebrahim Raïssi était proche du sommet du pouvoir dans la République islamique et beaucoup pensaient qu’il atteindrait le sommet, mais dans une tournure dramatique, on lui a proposé un scénario différent.
Sa mort dans un accident d’hélicoptère dimanche a mis fin aux spéculations sur le successeur du guide suprême, l’ayatollah Khamenei, dont la santé suscite depuis longtemps un vif intérêt. Que la mort de Raïssi soit une combinaison de circonstances malheureuses ou un scénario soigneusement planifié, nous le saurons dans deux mois… ou peut-être plus tôt ? »
LÉA SALAMÉ ET « LES MOMENTS » DU SERVICE PUBLIC
Par Brice Fauché
« Léa Salamé n’est pas une simple vedette de télévision et de radio. Elle est aussi une incarnation de l’époque et de ses excès, des dérives du service public audiovisuel ainsi que du mélange des genres entre journalisme, divertissement et bling bling…
STARIFICATION ET AUTO-CÉLÉBRATION
Invitée du grand entretien de France Inter le 31 janvier 2024, la ministre de la Culture s’amuse du statut de son intervieweuse : « J’adore France Inter car c’est l’une des seules radios où les animateurs ne sont pas les stars de la grille… Oui je sais Léa Salamé, vous [vous] êtes une star ! » L’intéressée s’offusque du qualificatif de la ministre. Rachida Dati a pourtant visé juste en soulignant la position très singulière qu’occupe la journaliste au sein du service public audiovisuel.
En regardant l’émission Quelle époque ! produite et animée par la journaliste, on mesure à quel point ce qualificatif n’est pas usurpé. En guise de générique, la présentatrice se met en scène entourée de collaborateurs zélés puis tape dans les mains de spectateurs telle une pop star qui entre en scène. Assurément, l’admiratrice des « Femmes puissantes » – livre éponyme dont elle est l’autrice – apprécie la puissance des projecteurs, des paillettes et des financements publics.
La starification de la journaliste lui permet, également, d’imposer un certain nombre d’humeurs et de parti-pris lors de ses interviews matinales sur France Inter. L’indulgence et la flagornerie pour ceux qui sont appréciés de la star, le regard glaçant et les remarques acides pour les autres. Ce traitement à géométrie variable ne fait l’objet d’aucune remontrance en interne tandis qu’il sert – presque toujours – l’idéologie de la station rouge (rejet de l’État, refus du libéralisme, colère contre l’autorité…).
CANCEL CULTURE, COPINAGE ET IDÉOLOGIE
En 2015, la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions va se révéler être une mine d’or pour celle dont la famille maternelle a constitué sa fortune grâce aux industries diamantaires. Chroniqueuse de l’émission On n’est pas couché aux côtés de Yann Moix, Léa Salamé est alors choisie pour animer L’Émission politique de France 2 avec David Pujadas (de septembre 2016 à mai 2017) ; une fois le présentateur du 20 heures congédié par la présidente du groupe audiovisuel public, sa protégée prend seule les reines de l’émission. En parallèle, on lui propose d’animer – sur la même chaine publique – une émission culturelle intitulée Stupéfiant ! qui ne parviendra jamais à « trouver son public ».
Quelques années plus tard, on assiste au même schéma de « fusion-acquisition » avec l’émission « On est en direct ». Cette fois, la journaliste est retenue pour co-animer le programme avec Laurent Ruquier. Pour accepter, elle exige un salaire à ce point élevé qu’il contraint à augmenter le budget de l’émission (info Le Parisien). Puis, à l’instar de David Pujadas, l’animateur soixantenaire se retrouve exfiltré au profit de la journaliste star. Précisons que la « cancel culture », précepte woke qui consiste en l’élimination des hommes blancs de plus de 50 ans, est une constante de l’ère Ernotte – Sitbon Gomez. Quant au concept de l’émission, il sera transformé selon les desideratas de la journaliste ; elle y imposera des conditions draconiennes – contrôler la production, la gestion et l’animation – à une direction générale prête à tous les sacrifices pour son égérie.
Comme si ce traitement somptuaire ne suffisait pas, la journaliste star est aussi choisie pour conduire la plupart des émissions spéciales de France Télévisions. On pense notamment à la soirée prosélyte « Aux arbres citoyens » (au profit de l’écologie radicale, de la permaculture et des activistes) ou aux « Super pouvoirs de l’océan » ; à chaque fois, le militant et businessman Hugo Clément l’accompagne à l’antenne. La société de production de ce dernier a d’ailleurs été retenue pour concevoir l’émission des JO – diffusée quotidiennement sur France 2 – au détriment des équipes internes de France Télévisions (qui ont pourtant travaillé sur le projet durant 6 mois avant d’être évincées par le directeur des programmes). La présentation de cette émission se trouve confiée, bien évidemment, à Léa Salamé.
En pleine période électorale, la conjointe du candidat Glucksmann (tête de liste PS) continue à œuvrer sur les l’antennes de l’audiovisuel public [précisons que la mairie PS de Paris entretient de nombreux liens d’influence avec la direction de France TV]. Censée éviter les sujets politiques, la journaliste star ne s’interdit pourtant pas de jouer un billard à 3 bandes en conviant sur son plateau des personnalités très orientées – contre l’État et les gouvernants – telles que Natacha Polony ; l’assurance pour notre hôte d’un bashing en règle des adversaires politiques de son compagnon.
BLING BLING, BUZZ ET POPULISME
Le mélange des genres entre show-business, journalisme et entertainment ne dérange guère notre journaliste-animatrice, bien au contraire. Elle a même développé une théorie sur le sujet qu’elle expose lors d’une interview au média Kombini. Elle y décrit son obsession pour les « moments de radio » au détriment de la recherche de la vérité. Elle poursuit sa démonstration dans une envolée lyrique qui semble échapper au seul champ de la raison, balayant d’un revers de main les principes fondateurs du journalisme. Il en faudrait plus, néanmoins, pour choquer la rédaction de France Inter et les syndicats de Radio France ; ces derniers préférant concentrer leurs efforts sur le soutien à un humoriste d’extrême gauche érigé en martyr de sa direction.
La star des médias publics ne se contente pas, quant à elle, de théoriser le journalisme bling-bling, elle le met aussi en pratique en multipliant les buzz, polémiques et déclarations fracassantes. Autant de « moments » de radio et de télévision que « ses équipes » [en référence à l’expression « mes équipes » qu’elle utilise régulièrement pour décrire les personnels du service public audiovisuel] pourront ensuite mettre en ligne sur les réseaux sociaux et qui, dans le meilleur des cas, seront reprises par la presse people et les médias peu exigeants (ils sont nombreux en France).
Ainsi, elle n’hésite pas à faire la promotion du livre conspirationniste de Christine Dupont de Ligonnès, laquelle se trouve conviée en tant qu’invitée vedette sur le plateau de France 2 ; lors de la longue interview, les arguments délirants succèdent aux allégations mensongères (09 mars 2024). On constate la même recherche de sensationnel dans l’invitation VIP du sulfureux docteur Saldmann qui prône le jeûne comme remède miracle et prétend que les vacances rendent idiot (émissions du 27 janvier 2024).
Enfin, on notera une même ambition populiste lorsqu’il s’agit de convier une ribambelle d’éditorialistes dans le but de dégoiser sur les personnalités politiques françaises ; la « femme puissante » chauffe à blanc ses convives afin qu’ils accomplissent leurs basses besognes devant les caméras de télévision (anecdotes malveillantes, répliques assassines…) ; le tout accompagné des rires nerveux et stridents de la maitresse de cérémonie. Pour prolonger le buzz, les meilleurs « moments » de ce cirque médiatique se trouvent postés sur les réseaux sociaux par le « petit personnel » de l’émission.
DES MÉDIAS PUBLICS COMPLICES
En résumé, on peut affirmer que le journalisme tapageur pratiqué par Léa Salamé n’a rien envier à l’infotainment racoleur de Cyril Hanouna tant les recherches de buzz, de polémiques stériles et d’inclinaisons populistes imitent les dérives constatées sur la chaine gratuite du groupe Bolloré. À la différence près que l’Arcom préfèrera focaliser ses efforts sur l’animateur de C8 plutôt que d’inquiéter l’un des programmes phares de l’audiovisuel public.
Ainsi, la journaliste star incarne une haute bourgeoisie convaincue de sa supériorité et jouissant de passe-droits à faire rougir les courtisans de l’ancien régime ; elle représente aussi une caste de gauche qui entretient ses privilèges en profitant des copinages, de l’entre soi bobo-écolo et de socialistes nantis grimés en camarades de la révolution prolétarienne ; une gauche arrogante et donneuse de leçons qui n’a jamais côtoyé un smicard de sa vie (et n’en côtoiera jamais) ; une gauche parisienne qui se sert de l’argent public – de France Télévisions à la mairie de Paris – pour répandre son idéologie subversive, anti-républicaine et radicale. Bref, une gauche de l’imposture dont les valeurs morales se trouvent aux antipodes de celles censées régir les médias publics (exemplarité, impartialité, rigueur).
Il n’est pas certain, néanmoins, que ce mélange d’entre soi mondain, de bouffonneries médiatiques et de populisme décomplexé soit éternellement toléré par les citoyens co-financeurs de l’audiovisuel public. Il n’est pas impossible qu’un jour, un vent de révolte citoyenne vienne contrecarrer les desseins d’opportunistes qui foulent aux pieds les valeurs du service public audiovisuel. »
De plus, la période est critique, car Gazprom a enregistré sa première perte annuelle depuis 1999 (environ 6 %) et a reçu lundi l’ordre du gouvernement russe de ne pas verser de dividendes pour 2023.
Déjà, rototo, ce n’est pas « mon » hypothèse Uzi. Pour commencer.
Tiens, voilà l’idiot du village qui propage des fauses nouvelles pas sienne, ce sont amusants les réacs.
Qu’il est perturbé, ce rototo…
Et ça ne va pas s’améliorer.
Prenons notre rototo en pztience.
Et le polonais, renatoto. Il datait de quand, son avion ? Et comment était la météo ?
au passage en vitesse…
– Charles Fourier, OK (Jzmn et lmd) – Bravo… Peu importe les commentaires, il l’a dit et écrit.
– On sent que cette Sandgirl aimerait reprendre du service, mais elle s’empêche… Et l’autre pétasse (sic), qui lui chie dans les plumes au nom du fait qu’elle serait déjà obsolète depuis des plombes, comme allii, par ex. J’ignore qui était cette internaute, mais je ne vois pas au nom de quoi l’enfoncer. Une nouvelle concurrente ombrageuse pour la débranchée des lianes, peut-être ?
– Bref, Je repars à la pétank, les averses ont cessé… Bàv les parigot.es,
Cet idiot n’est même pas capable de lire la presse.
Par ailleurs, il semblerait qu’il n’a pas réussi à sortir de la cour de récréation ce petit réac.
La fille des sables, époque dinosaure du prestigieux blog à passou, dear jjj, une bonne discuteuse avec Tkt. Tout ça disparu englouti, point de lendemain sans archives, crénom.
Merci Claudio Bahia pour les nouvelles fraîches du Brésil, « enfant monstrueux du Portugal ».
Le vieux keuf infect aura beaucoup oeuvré pour faire fuir tt me monde ici, alors Sandgirl ou une autre, c’est pas très étonnant…
Mais , sauf ponctuellement et sauf erreur ? car n’y étant pas en permanence contrairement a d’autres , cela fait des années que cette signature n’est pas apparue sur la rdl ?
Alors on peut aussi penser à une usurpation de pseudo, la maladie infantile de ce blog…avec les multi-pseudos , le toquard en chef le plus atteint.
En tout cas, ses » sucre d’orge » manquent un peu, ses liaisons torrides avec son Juan, également.
Tempus fugit, aussi.
Sinon, meilleures pensées pour la Belle Province…
Jazzi dit: à
LÉA SALAMÉ ET « LES MOMENTS » DU SERVICE PUBLIC
Par Brice Fauché
Quel est le journal qui a publié cet article, jazzi?
Merci!
Bon moi je vais me faire des endives au jambon à la sauce béchamel gratinée.
Et vous, renato ? Des gnocchos ?
Je me demande bien qui peut être ce fameux vieux keuf infect dont on parle tout le temps.
Ça fait un sacré bout pour Macron, la Nouvelle Caledonie. J’espère qu’il y a des films dans l’avion.
Et que va-t-il manger là-bas ? Les frigos sont presque vides et les supermarchés n’en parlons pas. Moi j’aurais emmené des coquillettes Rivoire et Carret. Environ 10 kilos.
Un philosophe de mes « amis » sur FB, Bolibongo.
@ ce fameux vieux keuf infect dont on parle tout le temps
-> c’est de jjj, le vieux flic (keuf, en langage châtié), dont parle ma soeur en raiosn d’un réfelxe pavlovien mal contrôlé… ce jjj qui aurait usurpé une fois de plus le pseudo de cette George Sand-Girl (dont Phil, le vigilantiste, nous rappelle la juste mémoire)… Est-ce assez clair, DD’ (di doo dah) ?
https://www.youtube.com/watch?v=uVLBwl1vMOQ
@ point de lendemain … (dirfil)
Vivant Denon, une nouvelle superbe extraordinaire, n’est-il pas, MC ? – Dites nous-en plus, merci… Bàv,
Yves Michaud sur fb, il y a à peine une heure, à propos du mari à Léa, candidat, @Jazzi
» Voilà une sorte de danseur mondain qui réapparaît tous les cinq ans pour faire croire au père Noël au mois de juin et tous les blaireaux se rassurent: ils tiennent l’homme providentiel qui les sauvera de Mélenchon, Bardella, Zemmour et Macron tout en donnant des gages à leur bonne conscience.
Lisez la liste des nouveaux convertis: les CSP plus, les dirigeant d’entreprise et les prolos au RSA qui attendent le père Noël.
Il sera élu, disparaîtra de nouveau pendant cinq ans, changera de compagne pour plus jeune. Et voilà et c’est tout. »
@Jazzi,
Par Brice Fauché, le prof de philo toulousain et galeriste dans la même ville? 🙂
Lui-même, un « lecteur assidu » de mon blog, Bolibongo…
Jazzi dit: à
Lui-même
Je l’ai connu…il doit être à la retraite et auparavant il finançait sa galerie grâce à ses émoluments de professeur.
J’ai trouvé son analyse très pertinente et le lui ai dit, Bolibongo.
Vous savez quoi ? Seul, on va vite, mais ensemble, on va loin. Ben, je suis seule. Et je fais du surplace. Et l’ensemble, à savoir que ben plus je lis ce blog qui est tout de même un espace unique où les opinions les plus diverses, les plus opposées, les plus radicales ou les plus indifférentes au monde contingent, se font entendre, et devraient nous permettre d’avancer, ben devient indigent. Regardez les dix derniers commentaires postés sur ce blog. N’est-ce pas totalement affligeant ?
Pourquoi on souffle sur le café chaud pour le refroidir avant de le boire et on souffle aussi sur ses mains froides, l’hiver, pour les réchauffer ?
Pourquoi L’Attaque de la Moussaka géante est le plus grand nanar de tous les temps selon les cinéphiles ?
Pourquoi la Rdl est un vide-ordures émotionnel pour les vieux éboueurs frustrés qui la fréquentent tout le temps ?
Pourquoi aucun homme ne rêve de devenir quelqu’un d’ordinaire ?
Pourquoi les lois de la physique ne s’appliquent jamais à l’amour physique ?
Pour déboulonner les jeunes crétins.
Pourquoi Renato est aussi indigeste qu’un plat de spaghettis préparé par des talibans afghans ?!
Je me demande combien de temps Samuel perd pour trouver les moyens de faire semblant d’être intelligent. Pour après mettre sur la table une petite vacherie mal conçue sur les vieux, ce qui démontre, in fine, qu’il n’est qu’un crétin.
Les spaghetti, belle platitude de la part de quelqu’un qui est à la traine.
Si je compte dans les dix celui de Clopine, c’est en effet affligeant.
Dragon survolant le Mont Fuji
La dernière œuvre de Hokusai :
https://shoga.info/wp-content/uploads/2020/08/hokusai_09.jpg
Christiane
Merci pour l’apocope de Frédéric Vitoux. Je vais lire son article.
Une de mes élèves en préparation libre pour le bac était tombée amoureuse de l’épanadiplose. Vous y croyez, vous ?
Bien cordialement,
La réponse s’imposait : dans un refuge de haute civilisation. Je sais gré à Jacqueline de Romilly et au mot « apocope » de me l’avoir révélé ce jour-là.
Frédéric Vitoux
de l’Académie française
Christiane
Ô combien splendide !
Là, il s’agit d’une initiale du prénom P, suivie de l’apocope Assou.
Et cela donné Passou, que nous employons tous ardemment.
Mais il y en a une autre figure de style double, magnifique et extrêmement équilibrée dans la coupe franche :
Olivier => oli
Houdart => houd (aphérèse si j’ai bien compris ?)
Donne « olihoud ».
Le jour -ancien- où j’ai compris cela, je fus abalobée !
Bonne soirée à vous…
Définition :
Épanadiplose https://g.co/kgs/psi1Axa
De manière détaillée, sur le bonheur des figures de style,
http://www.parmotsetparvaux.fr/timbres/timbres2.html
ce matin, à la déboulée, étéj pas mal abalobé par l’anadiplose… En euj comme un quasi brin d’arthrose. Hier soir, très beau film sur l’Arte, « je m’appelle Chance » – Heureusement qu’il n’est pas passé dans une salle obscure de Paris. C’est l’histoire de deux féminicides en Turquie. Terrible. On peut le revoir en replay, CT,si vous l’avez manqué. Et hier aussi, la CPI a mis Neta.nyahoo en examen pour crime de génocide. Un calcul habile du Procureur. Ma.Kron est parti en Calédonie nouvelle, s’est arrêté à Vancouver pour se remplir d’un nouveau carburant. Trop d’infos diffractées restent réfractées de manière non hiérarchisée, et notre mémoire immédiate lesloublie aussitôt. Mais pas la RDL. c le pb du derridisme auquel nous sommes tous confrontés. Nos filtres mentaux privés hétérogènes seront toujours plus forts que l’homogénéisation mentale provoquée par l’IAG. Il n’y aura JAMAIS d’emprise d’un quelconque pouvoir totalitaire sur la diversité de 8 milliards de cerveaux humains et des milliards de milliards d’êtres vivants. Non.
(JE / 22.5.24_8.46). La médiathèque de mon village va décorer l’un de ses murs de mes 60 petites aquarelles inspirées par les grandes toiles de l’histoire du monde artistique. Ils ont dit qu’elle avait une valeur pédagogique pour les enfants de l’école primaire d’à côté. Ce sera ma 1èrej apparition publique utile depuis la retraite, suisj tout fier de pouvoir les éveiller,, peut-être y aura-t-il parmi eux une petite Mona qui voudra aller visiter des musées avec son papy.
Bàv,
A quand le Louvre JJJ?
J’ai vu la merveilleuse expo sur le mystère Van Eyck. Le tableau vedette (l’affiche) est entouré de plusieurs salles où figurent d’autres chefs d’oeuvre flamands.
A ne pas manquer.
décorer l’un de ses murs de mes 60 petites aquarelles inspirées par les grandes toiles de l’histoire du monde artistique.
Bientôt le musée municipal! 🙂
Et N.Y. vous tend les bras!
Mais déjà l’ édifiant exemple pictural pour les tout petit…
J’ai vu la merveilleuse expo sur le mystère Van Eyck.
Exceptionnelle!
Vue avec gros plans sur les détails grâce à un chroniqueur visuel ami sur FB.
( Six publications avec une soixantaine de photographies d’ œuvres, magnifique reportage. Comme si on y était.)
en reo
Tiens, en remontant le fil deux pages au dessus, je l’avais pas vu passer celle-là… encore une usurpation de pseudo par la débranchée des lianes… ! (qui en pense quoi ?)
___________
Chaloux dit: à @Pierre Assouline.
Bernard Pivot est mort. J’en ai bien du chagrin. Avec lui, une partie de ma jeunesse aussi est morte.Nous vieillissons, pardonnons nous, pendant qu’il en est encore temps.
————-
ah tout de suite, le Louvre !… closer… Bouh…
« J’ai vu la merveilleuse expo sur le mystère Van Eyck ». Une chance d’habiter votre capitale. Moi non j’irai pas voir cette expo… A quoi bonj, finalement, je ne sens-j plus trop la nécessité de tout cela, il faut que les expos restent à ma portée… Pas de jalousie. L’envie des autres, c’est le passé. Mais tant que le besoin d’une autre pratique de la culture est là, alors fonçons. Tirons parti du meilleur de nous-même, s’il y a.
Cl, RPTV et une main, bàv.
Si nous pouvons écrire chaloux sans faire moufter le robot, alors c’est peut-être lui qui vient faire amende honorab’ icite… Serait sorti de l’enfer de son excommunication du purgatoire des culs de basse fosse ??? Incroyab’ !…
et ueda
et ueda
Mais encore? 🙂
J’ai regardé une petite moitié du débat d’hier sur LCI entre les principales têtes de liste.
Léon Desfontaines a crevé l’écran. Dommage qu’il soit communiste. Les derniers communistes pratiquants le sont comme sont les derniers catholiques pratiquants, presque toujours par fidélité à la tradition de la famille et du milieu. Peut-être que ce brave Léon ouvrira les yeux un jour. Mais ça m’étonnerait; avec son bon physique de gendre idéal et sa bonne éducation il n’est pas du genre à envoyer balader les traditions familiales…
Marion Aubry s’est comporté comme une insupportable harpie, interrompant sans arrêt ses adversaires; impossible de la faire taire.
Bardella prend déjà une attitude de ministre, très calme et sûr de lui.
Bellamy parfait comme d’habitude: compétent, sérieux, bien élevé; pas charismatique malheureusement.
Glucksmann a été moyen. Toujours content de lui, il parle trop de la Georgie, de l’Ukraine, des ouighours; il manquait le Biafra, le Darfour et les Tutsis. Je ne suis pas certain que ces bons sentiments répondent aux soucis de l’électeur lambda.
Pujadas a réalisé une véritable performance physique. Seul devant cette meute, il a réussi contrôler le débat aussi bien que possible.
Tout ce qui précède sur la base d’environ une heure d’émission…
« Les derniers communistes pratiquants le sont comme sont les derniers catholiques pratiquants, presque toujours par fidélité à la tradition de la famille et du milieu. »
Ces vrai que ces internationalistes ont un côté vielle France très sympathique.
Très bonne remarque de M. Marty. Les limites du wokisme. Croire que tous les parias du monde vont se donner la main est un peu illusoire. Au cas où la remarque de M. Marty n’est pas claire et que vous demandiez ce qu’à dit M. Sonko je joins un lien dans le prochain message.
Les « réflexions » de M. Sonko donc.
Langue française
« quasi » et le trait d’union
Employé en composition avec un nom, « quasi » se lie à ce nom par un trait d’union : « quasi-contrat », « quasi-délit », etc.
Joint à un adjectif ou un adverbe, il ne prend pas de trait d’union : « C’est quasi impossible », « Cela n’arrive quasi jamais ».
Le léZard a aimé le film d’Artus en mongolie !
Et pour cause.
Par exemple, on doit écrire : quasi-endive.
Et que faire de « quasiment » ?
Quasi de veau
quasi dévot
Bien joué, 3J. Cette école sera un votre moment studio Nadar, là où il y a 150 ans se tint la première exposition des impressionnistes, boulevard des Capucines.
Il est des automnes qui donnent plus de lumière que bien des printemps.
Il a été question d’apocope plus haut. Nadar en est une belle. Apparemment, à l’époque où Félix Tournachon s’élançait dans les airs avec ses dirigeables et photographiait le tout Paris littéraire et théâtral, il était à la mode dans les milieux bohème de remplacer la dernière syllabe des noms de familles par le suffixe ‘-dar’. C’est ainsi qu’il devint Tournadar, puis Nadar.
Keep it lit, Jdar!
Et des hivers plus abordables que des étés caniculaires.
(va falloir qu’on se blinde).
Pourquoi il est délicat d’expliquer à une femme des choses que l’on ne comprend pas toujours soi-même en lui faisant comprendre qu’on les comprend très bien, mais qu’elle n’est pas faite pour y comprendre grand-chose ?
Expliquer quelque chose que l’on ne comprend pas bien soi-même à quelqu’un d’autre en prétendant le comprendre parfaitement, tout en insinuant que l’autre personne ne peut pas comprendre, est délicat pour plusieurs raisons :
1. **Arrogance perçue** : En faisant semblant de bien comprendre tout en suggérant que l’autre personne n’est pas capable de comprendre, on peut sembler arrogant et condescendant. Cela peut être perçu comme une manière de dévaloriser l’autre personne et de se mettre en position de supériorité.
2. **Lack of Clarity** : Si vous ne comprenez pas bien un sujet, il est probable que vos explications seront confuses ou incorrectes. La personne à qui vous expliquez pourrait détecter cette incohérence, ce qui peut nuire à votre crédibilité et à la confiance qu’elle vous accorde.
3. **Dynamique de pouvoir** : Insinuer qu’une personne (en l’occurrence une femme) n’est « pas faite » pour comprendre quelque chose peut renforcer des stéréotypes négatifs et des dynamiques de pouvoir injustes. Cela peut être perçu comme sexiste, surtout si le sujet en question n’a pas de lien avec des différences de genre réelles et mesurables.
4. **Communication Inefficace** : Une bonne communication repose sur l’honnêteté et la transparence. Prétendre comprendre parfaitement quelque chose alors que ce n’est pas le cas, et rabaisser l’autre, empêche un échange ouvert et honnête. Cela peut créer des malentendus et des frustrations de part et d’autre.
5. **Impact sur la relation** : Un tel comportement peut endommager la relation entre les deux personnes. La personne à qui vous parlez peut se sentir insultée, sous-estimée et manquer de respect, ce qui peut nuire à la confiance et à la collaboration future.
Pour éviter ces problèmes, il est préférable d’adopter une attitude humble et honnête. Reconnaître ses propres limites de compréhension et engager une conversation où les deux parties peuvent apprendre et échanger des idées est beaucoup plus constructif. Par exemple, dire « Je ne suis pas complètement sûr de comprendre ceci, mais discutons-en ensemble pour essayer de clarifier » est beaucoup plus respectueux et productif.
Ce Nadar dont Jules Verne allait transformer en Michel Ardan, in « De la Terre à la Lune » et « Autour de la Lune », mais qu’il se garde bien de faire revenir dans « Sans Dessus Dessous », qui clôt satiriquement la trilogie du Gun-Club. MC
Ououps! « Que Jules Verne etc »
On vient de retrouver sous le siège de l’aéronef qui a conduit notre Guide Suprême au bout du monde, son post-it jaune détaillant soigneusement son projet :
– Offrir aux palestiniens un Etat superbe, Kanakland
– Offrir aux calédoniens un Etat accueillant, Palestine.
C’était simple, il fallait seulement y penser !
Euh, npn … Rien.
Charoulet, vous dites « quouasi » ou « casi » ? Après tout, c’est un mot latin ? Oui, confirme Le Robert. C’est du latin juridique : « quasi contractus »(quasi-délit), d’où « quasi delectum », qui veut dire : « Fait illicite mais commis sans intention de nuire ». Par exemple, Depardieu a commis un quasi-délit. Mais il risque la taule. Idem pour Polanski, la preuve, il croit avoir purger sa peine et être désormais droit dans ses bottes, comme dirait cet autre repris de justesse, Juppé. Le quasi-délit a bon dos. Ah, mais c’est uniquement du droit civil, pas du pénal. Depardieu–Polanski–Juppé ne pourront pas s’en prévaloir !Le « quasi-contrat » concerne le droit commercial. Je vous épargne la définition. Finalement, en tant que gastronome, je prends le quasi de veau. Il faudrait que je regarde dans le dictionnaire de Dumas, que j’ai, mais que je n’ai pas sous la main. Contentons-nous de la définition suivante : « Le quasi est au veau ce que le rumsteck est au bœuf, à savoir un morceau de viande situé entre la cuisse et la région lombaire, ce qui vous l’aurez compris nous donne la croupe. C’est un morceau délicieux avec peu de déchets et qui se présente souvent sous la forme de belles tranches. Je vous conseil d’acheter un veau français, avec un label de qualité (label rouge, IGP etc.). » Bon appétit ! Bonne journée. Je compte aller revoir « Le deuxième acte », chef-d’oeuvre de Dupieux. Vous avez aimé, Baroz ? C’est marrant, Dupieux filme Léa Seydoux pas à son avantage. En demi-plan, toujours, ce qui fait ressembler l’ex-James Bond’girl a un petit boudin. D’ailleurs, son rôle est ingrat. Dupieux déboulonne la star. C’est un film sur le fake, l’apparence et le vrai. Pour Dupieux, tout est de la breloque, même Léa. C’est une actrice, certes excellente, mais qui ne me fascine pas. Dupieux la rend immature. La petite bonne femme qui en veut, qui veut s’en sortir, qui a du mal, qui essaie d’obtenir ce qu’elle veut du pauvre type qu’elle a en face d’elle. Une pure maso, à force d’en prendre plein la gueule. Comme Asia Argento. La blonde et la brune, aucune ne compte pour des prunes, comme disait la chanson de Lio. Quand cette chanson passait à la tévé, ma mère levait les yeux au ciel et disait : c’est n’importe quoi. Ma mère était blonde, à cause de ses ascendances d’Europe de l’Est. Elle n’aimait pas les filles comme Lio, trop légères et manquant d’esprit. Moi, j’aimais bien Lio, du moins les premières années de sa carrière, fin des années 80. Après « Banana split », la Lolita des dancings n’a chanté que des chansons décervelés. Elle est devenue vulgaire, même à la tévé. Il paraît qu’elle fait de nombreux enfants. Elle portait un fardeau, que ses nombreux amants n’ont fait que souligner. Par exemple Chamfort, ce chanteur à la gomme. A part sa belle gueule, il n’avait rien. Bien sûr, Gainsbourg s’est occupé de lui, mais qu’en reste-t-il ? « Chasseur d’ivoire » ? Peut-être. Mais c’est moins réussi que pour Dutronc. Car oui, Dutronc, personnage peu sympathique, est devenu un mythe. Je ne dirais jamais du mal de lui. Je tiens à ma villa en Corse ! Mais que reste-t-il de Dutronc ? Un gros cigare, et à part ça ? « Paris s’éveille » ? Ou encore, « L’important c’est d’aimer », le film avec Romi Schneider. Que reste-t-il des êtres humains, à leur mort ? Pas grand-chose, même les chanteurs, même les écrivains. Mon père, qui est mort il y a quinze ans, que reste-t-il de lui ? RIEN. Il en sera pareil pour moi et pour vous. C’est pourquoi, l’avant-guerre c’est maintenant, ça c’est la morale à Dutronc. T’as voulu voir Dutronc, et t’as vu… Bonne matinée et bon quasi de veau !
BBB
Artus et les jeunes gens atteints de trisomie 21.
https://www.tcap21.fr/gare-de-niolon-destination-inclusion-votons/
Inclusion par et avec le flamenco en gare de Niolon.
Léa Seydoux a dû le comprendre puisqu’à la conférence de presse elle a dit « je ne me suis pas reconnue ». Derrière sa barbe, Dupieux se cache.
Le corrosif à moi ne m’amène rien.
La moussaka, d’hier, terrifiante, me fait penser exactement le contraire de « de mon père, quinze ans après, il ne me reste rien ».
Après avoir été terrifiée, ce doit être le but, ai songé à comment me serais-je comportée : assise sur le trottoir, avec une fourchette, par la base, j’aurais commencé à la manger.
Plus tard, ai songé que si nous avions été nombreux et avec des milliers de fourchettes, nous en serions venu à bout rapidement/facilement.
Blanche Gardin, elle, après avoir assassiné son père, il y a les gens qui fuient, ceux qui passent à l’acte, ceux qui se questionnent « est-elle une garce ou pas ?, j’avance sur le terrain et oui, je pense une belle, ceux qui manient avec jouissance le corrosif, elle, est tombée amoureuse d’un stand-up comme elle-même, qui, pour draguer les filles sort sa bite : cela signifie « je suis un homme ».
Depuis, Blanche Gardin a perdu son inspiration, corrosive, et ne pratique plus le stand-up.
Un peu comme Quentin Tarantino : l’amour leur a cloué le bec.
Moi aussi, mais ce n’est pas l’amour ; c’est la crainte des représailles. Je l’ai expliqué de manière détaillée hier, la maltraitance envers les personnes âgées. Comme une autre fille l’a aussi expliqué, on a pu brosser un tableau des gens qui se comportent ainsi.
Moi, j’aime bien les grèves à France Cul, à cause de la play list, assez neutre pour ne pas être agressive, mais assez actuelle pour me faire découvrir des trucs absolument inconnus de moi (ou de ma génération). Le truc de bien, c’est que les nouvelles chanteuses, genre Adèle, Hoshi, tant d’autres, semblent être définitivement sorties des décennies « gueulardes », (Dion ou Turner), ou mignardes façon Farmer. Les voix sont désormais beaucoup plus mélodieuses, souvent cristallines dans les aiguës, les chansons sont douces, ah ce que j’aime mieux ça. Je trouve qu’avec l’âge, on se rétrécit, si l’on n’y prend garde. On remets les mêmes disques, les mêmes couverts… on se referme sur nos goûts construits, on ne s’ouvre plus ! Les standards de jazz, du classique aussi, du folk et des musiques du monde, c’est si facile. De moins en moins de la musique populaire… Alors, vive la grève, et vive la sociale, tiens, pour faire bonne mesure.
Je vous montre où est Niolon sur la cote bleue direction Sète avec un petit train qui fait le trajet pour aller manger des moules farcies à Martigues.
https://images.app.goo.gl/s2ySHRPSc5pJZHeK9
Moi non plus, comme Léa Seydoux, je ne me reconnais plus, essentiellement, depuis la mort de mon père (il y a cinq ans). Mais j’avais commencé le travail antérieurement. Et ce n’est pas, un poil de cheveux, il ne s’est rien passé.
Tout ce que j’ai gagné -alors que j’ai été dépouillée, peut-être parce que- c’est incommensurable.
Blanche Gardin a voulu commencer à vivre plus vite que moi.
C’est lui
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Christophe_de_Margerie
qui a été assassiné à Moscou par un chasse-neige dont le conducteur était bourré, il y a dix ans.
PDG de Total Énergies. Comme Patrick Pouyanné. Qui a pris sa suite depuis dix ans cette année.
Qu’un journaliste ne vienne pas le dire que c’est un accident d’avion.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Accident_de_l%27avion_de_Christophe_de_Margerie
Idem pour les deux gendarmes morts dans les émeutes en Nouvelle Calédonie : le premier oui, le second non. Il est mort touché par la balle d’un autre gendarme. Rien à voir avec les émeutiers.
Chez les chanteurs, y a ceux qu’ont de la voix, d’autres les paroles, certains les deux et les autres.
Varèse
@ C’était simple, il fallait seulement y penser !
ça y a pas porté chance, son bon dieu l’a bin puni ! Aimait pas ses mauvaises pensées, apparemment.
Merci qui, Jissé ?
Tiens, ce matin, j’ai particulièrement aimé les voix féminines qui reprenaient des « standards », en leur donnant une couleur parfaitement originale et inattendu. Je n’ai pas repéré de quelles chanteuses il s’agissait, je regarderai la play liste quand elle sera disponible sur le site de France Cul… Mais que c’était joli et rafraîchissant !
Il y avait une reprise d’une chanson de François Béranger, « oui oui, dis-moi oui, avant qu’il soit trop tard, on n’a plus vingt ans on s’ra bientôt une vieille histoire » ce qui fait évidemment toujours plaisir
Une inattendue reprise de Brassens « j’me suis fait tout petit », avec une orchestration « manouche »…
Et une encore plus surprenante reprise de Brel « je t’aime encore », avec une sorte de mélange-sabir d’une langue que je n’ai pas vraiment identifiée, mais ce que c’était malin (tant nous avons tous en tête les paroles, alors utiliser se procéder pour nous nettoyer les oreilles, j’ai vraiment bien aimé).
Petites pépites d’un jour de grève… Consacrée à la défense du service public !
oh, ce « e » qui manque à « inattendue », ce « se procéder » en lieu et place de « ce procédé », ces gros doigts gourds sur l’azerty, cette impossibilité : retarder le clic fatal…
Personne n’y arrive. Faudrait faire une recherche sur nos cerveaux pour comprendre le phénomène, tant il semble universel.
Clopine, vous avez mal écouté Mylène Farmer. Mylène Farmer dont je considère la plupart des paroles comme hautement néfastes et qui porte la lourde responsabilité de les avoir vehiculées (avec grand talent, c’est certain), auprès des générations 1980-2000.
La personne est neanmoins fort sympathique. Ça ne peut pas tout excuser.
Et dire que le personnel de France Inter à fait la grève pour le phénomène
La joie mauvaise.
« Cela fait un certain temps que je cherchais à comprendre le ressort de l’antisémitisme nouveau qui s’abat sur les Juifs et Israël depuis que l’État hébreu a lancé sa funeste guerre contre Gaza. Et là, grâce à l’humoriste de France Inter et à sa sortie sur Netanyahou, qualifié de “nazi sans prépuce”, je crois avoir enfin compris. Il réactive ce que les Grecs appelaient épichairekakia et les Allemands Schadenfreude, la joie mauvaise qui trouve du plaisir dans le malheur des autres. Avec cette finesse inédite dans l’attaque – les Juifs méritent des égards spécifiques – qu’il s’agit de retourner contre eux toutes les blessures avec lesquels ils avaient eu l’indécence, jusqu’ici, de se présenter à nous.
Les Grecs l’appelait épichairekakia (ἐπιχαιρεκακία), d’épi (ἐπι), “sur”, khará (χαρά), “la joie”, et kakós (κακός), “mauvais” ; les Anglais du XVIIIe siècle, “epicaricacy”, et les Allemands du XIXe, “Schadenfreude” – de Schaden (“mal”, “dommage”) et Freude (“joie”). Soit la joie éprouvée au malheur des autres. Bizarrement, alors que la notion existe dans de très nombreuses langues européennes, elle est absente du français. Mais l’absence du mot ne l’empêche pas de s’exercer et même de prospérer. Comment se définit-elle ? Et quel est son ressort ?
Dans la Rhétorique, Aristote en propose une première approche. Alors qu’il se penche sur les règles du discours susceptibles de persuader un juge ou une assemblée par des “preuves”, qui vont du raisonnement à “l’attaque personnelle, l’excitation à la colère et autres passions analogues”, Aristote parcourt les affects éthiques fondamentaux (pitié, indignation, envie) qui doivent soutenir la parole du rhéteur. La pitié est le chagrin que nous éprouvons devant le malheur immérité d’un semblable. L’indignation, son opposé, est la colère que nous éprouvons devant le succès immérité d’un semblable. Enfin, l’envie est l’amertume éprouvée devant le succès mérité d’un semblable. Or Aristote se voit obligé de reconnaître un dernier affect, plus obscur, qui trouble ces belles distinctions. Déjà la pitié, qu’on croyait purement positive, se révèle ambivalente : la peine partagée pour le malheur du semblable est aussi motivée par la crainte d’être victime d’un même sort. Mais le trouble s’épaissit avec la découverte d’un nouvel affect, où l’indignation se mêle à l’envie : “Celui qu’afflige la réussite de gens qui n’en sont pas dignes se réjouira ou, du moins, ne sera pas péniblement affecté de l’échec des gens placés dans une situation contraire. Par exemple, à la vue de parricides ou d’assassins quelconques subissant leur châtiment, personne, parmi les gens de bien, ne pourrait éprouver de peine ; car on doit plutôt se réjouir d’un tel dénouement.”
Ainsi, il peut nous arriver d’éprouver de la joie, ou a minima une “absence de peine” devant le malheur d’autrui, dès lors que nous jugeons qu’il l’a “bien cherché”. Mais en prenant l’exemple du châtiment légitime infligé au criminel, Aristote referme assez prudemment la porte qu’il vient d’ouvrir. Les Modernes, scrutateurs des passions tristes, n’auront pas cette prudence. Dans Humain, trop humain (1878), Nietzsche fait de la Schadenfreude l’un des ressorts de la vie démocratique qui induit les égaux à se comparer et à se jalouser. “Si l’homme a des raisons momentanées pour être heureux lui-même, il n’en accumule pas moins les malheurs du prochain, comme un capital dans sa mémoire, pour le faire valoir dès que sur lui aussi le malheur se met à fondre : c’est là également une façon d’avoir une ‘joie maligne’ (‘Schadenfreude’)” (Humain, trop humain, “Le voyageur et son ombre”, §27). Tandis que Freud y voit l’un des fondements, infantile, du rire : “Lorsque nous voyons dans la rue quelqu’un glisser et tomber, nous rions car, sans qu’on sache pourquoi, cette impression est comique. L’enfant rit dans les mêmes conditions par sentiment de supériorité́ ou par joie maligne (‘Schadenfreude’) : ‘Tu es tombé, et moi pas’” (Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient, 1905). Mais c’est Schopenhauer qui creuse le plus profond. La Schadenfreude est pour lui le révélateur d’une méchanceté humaine fondamentale, car gratuite : “Aucun animal ne torture uniquement pour torturer, mais l’homme le fait.” Habité par un “mal radical”, l’homme est en outre capable d’y trouver du plaisir et même l’occasion de s’amuser. Ainsi, l’humour et la moquerie lorsqu’ils s’en prennent aux dons et traits naturels des êtres pour les rabaisser, exprime, selon Arthur Schopenhauer, une forme de haine pure, amère et implacable, dont le seul désir est “d’exercer une vengeance sur son objet”. “Le plaisir de nuire est diabolique, et sa moquerie est le rire de l’enfer” (“Éthique, droit et politique”, in : Parerga et Paralipomena, 1851).
En quoi, me direz-vous, la joie mauvaise permet-elle de comprendre le retour de l’antisémitisme ? Et pourquoi un tel détour par l’histoire du concept ? C’est qu’il me semble que s’exercent aujourd’hui à l’endroit des Juifs tous les mécanismes affectifs et intellectuels que les philosophes, d’Aristote à Schopenhauer, ont diagnostiqué à propos de la joie mauvaise. Je m’explique. Depuis la Shoah, la figure du Juif incarnait très légitimement, du moins en Occident, celui du peuple victime d’une tentative d’extermination radicale, d’effacement de la surface de la terre. Face à ce crime sans précédent s’était installé, en Europe du moins, une dette et une responsabilité : un mal inédit, impunissable et impardonnable, comme le formule Arendt, avait été expérimenté par les bourreaux et par les victimes, dont l’humanité en tant que personne morale était chargée.
Lorsqu’on se met à tracer avec frénésie le mot génocide sur le drapeau israélien ou à dessiner des cartes de la région où cet État n’existe plus, lorsqu’on compare les interdictions administratives de certaines manifestations de soutien aux Palestiniens aux crimes du fonctionnaire en chef de la déportation des Juifs Adolf Eichmann, ou lorsqu’on s’amuse à caractériser le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de “nazi sans prépuce”, quelle que soit la pertinence des questions très légitimes que pose cette guerre, je vois à l’œuvre une volonté farouche et répétée d’effacer la dette – politique, morale et même métaphysique – dont nous sommes porteurs, en Europe, depuis la Shoah, vis-à-vis de la figure du Juif. Comme si l’on cherchait par là à réintégrer dans l’histoire commune ce qui y a fait effraction. À retourner contre les Juifs, de manière perverse, tous les stigmates hérités de cette histoire, en vue d’effacer, d’égaliser ou de banaliser le crime – et l’on sait qu’il a été dès le départ conçu et réalisé dans l’optique de son effacement.
La joie mauvaise, soutient Aristote, est une disposition d’esprit qui suspend, retire ou empêche la pitié. Pour Nietzsche, elle est un “capital” qui s’accumule au cours de l’histoire vis-à-vis d’un semblable envié. Pour Schopenhauer, enfin, elle permet de se venger de l’autre, en retournant la sympathie en haine. C’est ce qui transparaît selon moi dans l’épidémie de joie mauvaise dont les Juifs sont aujourd’hui l’objet. Face à cette épidémie, la question n’est pas d’empêcher qu’elle s’exprime – cela ne peut aboutir qu’à transformer les impénitents en martyrs de la liberté d’expression et à avaliser par là-même leurs propos. Dans le cas de Guillaume Meurice, l’intéressé semble ainsi considérer, depuis l’abandon des poursuites judiciaires contre lui, qu’il est dorénavant “bon” de faire des blagues antisémites – convaincu d’avoir ainsi inventé “la première blague autorisée par la loi”. Non, la question est de savoir si ceux, majoritaires à mon avis, que cette joie mauvaise trouble ou désole, et ne fait pas rire, ont les ressources morales pour s’y opposer. »
Martin Legros. La lettre de Philosophie magazine.
Incendie d’une synagogue à Rouen;
Elle n’en fini pas, cette « Nuit de Cristal » à la mode de France.
encore un coup du lubrizol, lol ?
Grosse polémique sur le blog Cinéma & littérature à propos de mon expression « un groupe de joyeux gogols » dans mon compte rendu du film « Un p’tit truc en plus » d’Artus !
Les bonnes âmes s’insurgent et demandent que je sois censuré…
https://www.lelezarddeparis.fr/decales-moteurs
C’est ici et sur FB
https://www.facebook.com/groups/1091587071006057/permalink/2771541949677219/?comment_id=2771717206326360¬if_id=1716404063712719¬if_t=feedback_reaction_generic&ref=notif
Bon ce serait bien qu’on change de billet.
On s’ennuye tous.
Jakizz fait le buzz…! 🙂
Ah, les réseaux sociaux ou les ravages de la bien pensance, Bolibongo !
l’art et la manière de ne pas se laisser ravager!
il est clair que tous les trisomiques ne sont pas gogols… En revanche, beaucoup d’erdéliens gogols ne sont pas des tristes zomiques.
Les quasi-wokistes (sic) font en général semblant de confondre les métaphores sociales à l’égard des minorités « en situations de polyhandicaps », avec des identités de gênes de quelques débiles d’entre leurs membres.
TCEPA c comme si les mongoloïdes habitaient tous la Mongolie et tous les ploucs, le 17 et les vraies féministes le 76… Meuh ! On s’quasi – mire 🙂 !
@Pourmapar
Des souvenirs et des remarques ont interféré dans mon esprit avec le billet tres riche et solide sur les ressorts de l’antisémitisme que vous avez cité
1)effectivement la Schadenfreude , ce vocable sous- produit d’une langue agglutinante qui peut dire beaucoup de choses en fabriquant des mots composés n’a pas son équivalent dans notre langue, qui doit, pour dire la même chose recourir à des périphrases ;
Je voudrais savoir s’il existe des langues où cette joie méchante s’exprime aussi par une exclamation de bonheur spécifique de cette situation ;pour ma part ,j’en connais une , l’arabe avec le mot CHAI! cri cri de triomphe devant le malheur de celui qu’on déteste
Qui en connaît d’autres exemples ?
Et n’oublions pas la Shadenfreude compatissante et vertueuse du « suave mari magno » ce bonheur qu’on éprouve qu’en face du malheur d’autrui a travers le sentiment réconfortant d’être exempt de la souffrance qu’il connaît
2) Sur les ressorts de l’antisémitisme
Une fois listées les differentes causes (economique religieuse raciale et autrefois peur du bolchevisme) ,il reste une interrogation :
Pourquoi ces raisons d’ailleurs peu fondées réussissent si bien à coloniser les esprits ?
Une réponse dans Vie et Destin :l’antisémitisme serait la revanche des sans- talents ;pas très convaincant , car peu cohérent avec la vision dévalorisante des juifs, autre composante de l’antisémitisme .
Peut être une jalousie fondée sur des clichés liés à une prétendue richesse des juifs, comme me l’a dit un jour un de mes élèves, au demeurant gentil et sympathique « :comment voulez vous que nous ne détestions pas les juifs;? ils ont tout et nous n’avons rien .
N’oublions pas qu’il y a des degrés de culpabilité dans l »antisémitisme, de l’imprégnation inconsciente -celle qu’on peut trouver chez un tenant déterminé des droits de l’homme comme Victor Hugo- à l’opinion ordinaire ,et ,plus grave ,à la posture dont la forme extreme est la haine porteuse de violence
@ Claudio Bahia
Heureusement ce qui est arrivé ne ressemble pas vraiment à la nuit de cristal car cela en différe sur un point essentiel ;dans l’Allemagne de 1938 les pouvoirs publics étaient les complices et même probablement les instigateurs des exactions a l’encontre des juifs ;dans la France d’aujourd’hui l’Etat se veut un rempart pour la protection des juifs .
Ca change tout
Européennes
Assez de gauchisme (NPA ou LO), qui veut encore enchérir sur le PCF .
Assez de PCF, qui ose encore se réclamer du communisme après un siècle d’horreurs communistes.
Assez de mélenchonisme dingo, premier parti antisémite de France.
Assez de PS, infichu de trouver une seul dirigeant socialiste pour diriger sa liste et forcé de trouver son homme dans un micro parti liliputien, inconnu de tous les électeurs.
Assez d’écolos, tous plus fanatiques et sectaires les uns que les autres.
Assez de LR, qui se réduit comme peau de chagrin, et qui tend vers zéro.
Assez de cette myriade de doux dingues qui sont fiers de voir leur nom en haut de l’affiche et qui ne dépasseront pas un pour cent des votants.
Assez de Dieudonné, qui réunissait les publics les plus antisémites de France sous prétexte de rigolade, et qui, chassé par la porte est revenu par la fenêtre, en figurant sur une liste de (mauvais) chanteur.
Assez d’extrême droite (RHaine ou zemmouriste) ripolinée,menteuse, attrape-tout, vantée du matin au soir sur CNews (bollorisée) et dans le nouveau JDD , qu’il est déconseillé d’acheter.
Assez de tous ces politiciens du centre ou du centre droit qui trouvent « arrogant » (!) le président
Macron, alors qu’il est supérieur à tous égards à tous ses concurrents. Qu’on me cite un seul du bloc central qui aurait mieux fait que lui. Ne cherchez pas : vous ne trouverez pas.
Conclusion : il faut voter aux européennes (scrutin de liste à un seul tour) pour la liste macroniste.
Il n’y a pas photo.
Pat CHAROULET est sympathique !
Je l’adore, lui et ses conseils de qualité…
Notre Guide Suprême, le juvénile Manuel le Bavoir mérite bien sa tendresse, notre admirable berger élyséen, égaré, conduisant à voix haute son troupeau à l’abattoir a raté sa vie, et nous indique le chemin pour rater la notre.
Votez aux européennes pour les Nuls, le pouvoir est au Peuple !
Courage, Gaulois et Gauloises !
En avant, pardon, En arrière, comme d’habitude
Vive nous autres !
A bas les bons élèves.
Comment, JC ?
Voyons ! Il n’y a pas de supporter plus adroit et convaincant que Patrice Charoulet. Laisse-le oeuvrer si efficacement pour la promotion de sa liste.
Moi, ça me rend service.
Quand je vais au marché, il y a d’autres Charoulet qui distribuent leur petit papier avec de grands sourires même pas embarrassé. Ah, où peut aller l’esprit avec la puissance hypnotique des égrégores !
Pour les récompenser je prends le papier en leur rendant le même sourire agrémenté d’un clin d’oeil. Rentré chez moi je mets mes épluchures d’endives dedans, jusqu’à ma prochaine visite au marché. C’est tout un écosystème et Charoulet y a son importance.
Certes, on pourrait me rétorquer qu’une épluchure d’endive mérite meilleur papier.
Et c’est vrai.
L’injuste disparition de Ghelderode
https://pauledelblog.fr/2024/05/23/linjuste-disparition-de-ghelderode/
Camarade Dédé, le salut de ce pays admirable qu’est la France de Mieléchon, c’est voter communiste ! L’insoumission est une horreur.
Dans sa version la plus noble, le communisme, évidemment, càd « soviétique »….
Endivement votre !
Tu ne soumets pas tes commentaires à un avocat avant publication JB? Ces « gogols » vont te coller à la peau comme le sparadrap que tu sais.
Parlant de film, je déconseille fortement « Marcello mio »…Quel ennui! J’ai vu des personnes quitter la salle. Il n’y a à sauver que la séquence dans le studio de la RAI qui est assez drôle et de façon générale la partie italienne est plus réussie (ou moins ratée) que la partie parisienne. Malheureusement celle-ci est de loin la plus longue…
On peut écrire une bande de joyeux drilles aussi.
Closer, j’ai lu votre post à propos de « aide à mourir ». Je crois qu’il y a là une question qui n’a rien à voir avec les « soins palliatifs » et leurs couts. Si vous regardez un pays comme la Suisse (visitez ses hôpitaux, évaluez le niveau de vie), vous pouvez prendre la mesure des moyens économiques mis à disposition des malades, pourtant la législation suisse autorise l’assistance au suicide depuis 1942, à la seule condition qu’elle ne réponde à un mobile égoïste ; aucune autre condition n’est posée par la loi. Que vous soyez mécontent de la possibilité d’une loi en ce sens est compréhensible, mais la colorer avec des couleurs inappropriées (la question de l’agent) ne me semble pas pertinent.
Et on peut émasculer son propre style : précision et provocation, rose !
A Dali à qui l’on demandait pourquoi il parrainait une manifestation en faveur des enfants atteints de trisomie, il répondit : « Parce que j’adore les monstres ! »
Mais que risque Jazzi?
( Niki de Saint Phalle)
@Quand la Chine s’éveillera, JiCé se réveillera
A l’envers, ça marche aussi … Zzzzz… Attendre un « sleepy Joe » renouvelé ou un ébouriffant Donald fané, quoi d’autre ?
(Dans ces conditions, micron fait plutôt bonne figure)
Je traîne la patte pour aller voir « Marcello mio », closer.
Mais j’irai…
Jazzi, fais gaffe, Rose peut se révéler terrrrriiiible.
Fais ton devoir JB, tu iras au paradis des cinéphiles.
Les états majors des partis d’opposition doivent trembler à la suite de la prise de position de Monsieur Charoulet.
Les courbes des sondages vont être chamboulées!
Je coure encore vite, Paul !
Renato, mon commentaire était polémique, je veux bien l’admettre, mais il faut être d’une extraordinaire naïveté pour ne pas craindre que cette « aide à mourir » ne donne lieu à des dérapages inacceptables.
Ma conviction, que vous n’êtes pas obligé de partager, est que sauf une infime minorité de personnes totalement impotentes, qui veut mourir le peut, seul(e). Si l’on a besoin d’une « assistance » c’est qu’on ne veut pas vraiment mourir et que l’on agit sous influence. En cas de souffrances intolérables, j’ai déjà dit ici que la sédation profonde et continue, éventuellement jusqu’à la mort, est une solution qui demande un simple aménagement de la loi actuelle.
Ce qui est pénible c’est le mensonge. On parle de garde fous, mais ils commencent tous à sauter dans les débats parlementaires actuels. Dans certaines régions de Belgique (ou de Hollande) 15% des morts viennent de « l’aide à mourir ». Qui peut croire sérieusement que 1 personne sur 6 veut vraiment être euthanasiée ou « suicidée ».
La boîte de Pandore est ouverte.
Puis-je avouer, closer, que lorsque j’étais un étudiant fauché, je planquais toujours un billet dans ma piaule pour les jours de déprime afin de pouvoir aller au cinéma.
Une solution radicale.
Aujourd’hui encore, lorsque je m’assois seul dans une salle, vide où bourrée, je suis heureux.
Les courges de bondages vont être charoulées! 🙂
Pourquoi nous attrister et craindre de vivre seuls, puisque seuls, suivant la volonté du Ciel, nous mourrons ?
Pourquoi les ratés sont souvent des gens extrêmement lucides ?
A Dali à qui l’on demandait pourquoi il parrainait une manifestation en faveur des enfants atteints de trisomie, il répondit : « Parce que j’adore les monstres ».
Qui se ressemble s’assemble.
Pourquoi les fantômes livresques hantent les cerveaux de nombreux intellectomanes ?
Pourquoi il faut se procurer beaucoup de livres pour ne pas manquer de lecture ?
Pourquoi les femmes enceintes sont mystérieusement attirantes ?
Pourquoi poser des questions, quand, d’une part, on fournit les réponses, et, de l’autre, on se fout
éperdument de celui ou celle qu’on interroge ?
Je reviens de Paris. Pour une fois, je n’ai pas été bombardée de sensations ni affolée, même pas dans le métro à Saint Lazare (où j’ai été tant de fois aussi médusée qu’une coccinelle dans une fourmilière, me sentant aussi gauche, aussi incapable d’intégrer et de comprendre les codes sociaux qui se jouaient là qu’un violoncelle dans une usine de nouilles). Non, j’ai trouvé la place de la République aimable, la Bourse du travail plaisamment fatiguée (faudrait voir à refaire quelques travaux de rénovation là-dedans, pourrait-on dire à Madame Hidalgo, m’enfin ça tient encore debout), et il y avait même quelques parisiens souriants (rarissimes ! à chaque fois que je vais à Paris, je ne rencontre que sourcils froncés, mines renfrognées, et coudes prêts à jouer un jeu qui ne me plaît guère, à savoir « ôte-toi de là, tu n’existes même pas alors comment oses-tu t »accrocher à cette barre du métro ? Veux-tu rentrer sous terre : tu n ‘as pas compris que dans le métro, sous terre, tu y es déjà… »).
C’était fatigant mais joyeux. Sacré Paris, va !
Il suffit que qui demande l’assistance soit en clair avec soi-même, closer.
https://www.exit-romandie.ch/l-assistance-au-suicide-fr360.html
Intéressant, de Michela Murgia, Accabadora (L’acheveuse) chez Seuil.
Jacques Mandelbaum ce critique cinéphile.
Pourquoi se poser des questions de soi à soi est toujours préférable à les poser aux autres ?
Moi je vais vous dire un truc, Renato. C’est qu’il ne faut pas trop jouer avec les « assistances au suicide » et autres. Certes, il y a les cas médicalement assistés. Je veux dire,là où la médecine tire la langue, et a du mal à concilier son impuissance et sa mission autoproclamée d’assistance…
Mais j’y ajoute aussi , sans l’ombre d’une quelconque hiérarchie morale, que pour les cas relevant de Sainte Rita, les désastres absolus, la souffrance plus plus plus, l’espoir bouché comme les chiottes d’un troquet glauque après une énième nuit de soûlerie, de violences sexuelles et d’absorption de drogues. , on peut se dire que le suicide assisté… serait une fin de souffrance…
@ CT, pas mal votre chute pour nous aider à oublier notre cher Bernard Pivot…,
que en paz descanse, bueno !…
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