de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
L’addiction, s’il vous plaît ! c’est pour Jonathan Franzen…

L’addiction, s’il vous plaît ! c’est pour Jonathan Franzen…

Franchement, si Jonathan Franzen n’exprimait pas périodiquement sa phobie des réseaux sociaux, on n’attacherait guère d’importance à ses conférences et ses interviews, tout Grand-Ecrivain-Américain qu’il soit (Les Corrections, Freedom qui vient de paraître en poche chez Points/Seuil). Elles sont le plus souvent faites de lieux communs sur le roman, les personnages, les lecteurs, et de poncifs sur leurs relations avec l’auteur. Ce fut encore le cas tout récemment à la Foire internationale du livre de Guadalajara. Morceau très choisi dans le compte-rendu d’El Pais, le seul qui présente un intérêt :

« Je ne suis pas opposé au livre électronique, mais en tant que créateur de contenus, je suis préoccupé de ce que les gens cessent de penser au livre comme à quelque chose qu’il faut payer. Les téléphones mobiles, Facebook, Twitter etc franchement me paraissent être des addictions ; elles ont un effet palliatif mais elles n’établissent pas de véritables relations, humaines. Le roman est une bonne occasion pour libérer les gens de ces addictions. »

Franchement, ce qui m’étonne le plus dans cette déclaration, ce n’est pas qu’elle passe sous silence l’une des plus vieilles addictions de nos sociétés (la lecture) ; c’est qu’un écrivain se présente comme un « créateur de contenus », et plus encore celui-ci, si allergique à la Toile. Même lui s’y met ! A croire qu’aux Etats-Unis, ce ne sont plus seulement les professionnels de l’édition qui ont remplacé « book » par « content », manière de dissocier le texte de son enveloppe traditionnelle. Qu’on n’espère pas pour autant le croiser au festival de twitlittérature !

Cela dit, Jonathan Franzen, qui se livre très rarement à des lectures publiques, est aussi capable de grands gestes. Une poignée de privilégiés qui n’en revenaient pas ont ainsi pu le voir et l’écouter lire des extraits de Strong Motion (1992, inédit en français) en toute simplicité à la librairie Arena de Brooklyn. Pour la bonne cause : il s’agissait de lever des fonds pour aider le libraire à reconstituer son stock bousillé par l’ouragan Sandy. Avant de consentir au rituel des dédicaces, il a donc lu debout durant une quinzaine de minutes des pages de son roman-catastrophe (les suites d’un tremblement de terre dans le Massachussets, entre Boston et Peabody), témoignant ainsi d’un vrai sens de l’à-propos. Il semble qu’il n’en ait pas été dégoûté. Attention, l’addiction commence souvent comme ça, franchement.

(« Franzen chez Arena » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

233

commentaires

233 Réponses pour L’addiction, s’il vous plaît ! c’est pour Jonathan Franzen…

John Brown dit: à

Goytisolo déraille. J’ai personnellement pratiqué longtemps la sodomie, je ne vois pas en quoi ça aide à conserver sa fierté intime. Ni à la perdre, d’ailleurs.

renato dit: à

Tibère était plus élégant : « Oderint, dum probent ».

daaphnée dit: à

Mais non, Renato, c’est tout de la faute (excusez l’expression quelque peu simpliste mais, sinon, elle aura du mal à suivre) d’Alexia qui est un peu limitée de la comprenelle.
Bref, acceptez un peu développé du bulbe dans un débat et tout est foutu!

(Oui, Ueda, l’UMP dont le sort ne m’intéresserait pas plus que cela s’il n’était symptomatique de la pauvreté des débats politiques, est révélateur de ce que peut être le nivellement par le bas de toute réflexion. Vous me direz: Nicolas petit malgré les talonnettes ne pouvait pas mieux distiller.
Je vous l’accorde, mon chéri)

daaphnée dit: à

Mais non, Renato, c’est tout de la faute (excusez l’expression quelque peu simpliste mais, sinon, elle aura du mal à suivre) d’Alexia qui est un peu limitée de la comprenelle.
Bref, accecptez un peu développé du bulbe dans un débat et tout est foutu!

(Oui, Ueda, l’UMP dont le sort ne m’intéresserait pas plus que cela s’il n’était symptomatique de la pauvreté des débats politiques, est révélateur de ce que peut être le nivellement par le bas de toute réflexion. Vous me direz: Nicolas petit malgré les talonnettes ne pouvait pas mieux distiller.
Je vous l’accorde, mon chéri)

C’est quoi ces com. en différé ?????

bouguereau dit: à

..philippe..tant que c’est pas lui qui fait le mousse..

daaphnée dit: à

Je me demande si Pierre Assouline ne va pas réunir la C.A.C.A.Euh . Pauvre France !.

Non, c’est vrai. La publication ou non des com. mérite peut-être un référendum avant de voter l’idée d’un vote possible d’un vrai référendum-donC-acte d’un possible vote d’un vrai référendum sur le dispositif démocratique-ou-non d’un vote qui ne regarde qu’un parti mais ne mégottons pas, et qui obstrue en son absence, tout débat-à-voter, peut-être, sur le bien fondé d’aborder des sujets qui ne concernent même pas le dit-parti mais sur lesquels les Français pourraient peut-être émettre le voeu qu’on s’y intéresse, par référendum. Voire un vote, limité: au sein d’un parti.

S’il y a des encartés ici, qu’ils s’expriment. Mais si.
Foin de la timidité des masses silencieuse !

daaphnée dit: à

Pierre Assouline, la chronologie des com. ici, désespérerait une caissière de super-marché. C’est peu dire !

daaphnée dit: à

Même un air de jazz ne fait pas passer la pillule.
(Quand je pense que Copé et Fillon et Nicolas-qui-n’a-toujours-pas-grandi ont fait voeu d’abstinence (mais si, à ce niveau de responsabilité, il n’est pas question d’enfler comme une outre à vin, la vie politique impose des sacrifices) ………….,
On se pose des questions sur l’avenir du vignoble français)

Sauvons le Jazz dit: à

n’entraine pas le Duke sur cette planche WWWouiouibo-huileuse, il méritait mieux.

Têtu mais content dit: à

Bah moi, depuis le passage de Passou en indépendant, je n’ai plus aucun problème !

renato dit: à

Si on commence à causer UMP même ici, il n’y a plus nulle part où aller…

renato dit: à

La réponse est partie là :
29 novembre 2012 à 21 h 33 min

renato dit: à

« Le roman est une bonne occasion pour libérer les gens de ces addictions. »

On appelle ça une ‘‘pia illusione’’… mais bon, les écrivains sont souvent excessifs… Joyce s’était persuadé que quelqu’un avait fait éclater WW2 seulement pour boycotter la sortie du Finnegans…

Deneb dit: à

Aïe aïe aïe, renato…
Si vous saviez à quel point vous êtes dans l’erreur. Sans connaître Dieu, vous n’aurez jamais La Vie en plénitude. N’oubliez pas que le Fils de Dieu Lui-même a dit : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Aujourd’hui, vous refusez en toute conscience les trois à la fois parce que cela dérange la façon dont vous existez et vous vous permettez de donner des leçons.
Cela-dit, une bonne nouvelle : vous pourrez à tout moment changer d’avis. Même dans les cinq dernières secondes de votre existence.

renato dit: à

Si je me tiens à l’exemple que vous et votre compère Ph.R. donnez de votre superstition et à votre ‘‘stratégie de communication’’, la possibilité de changer d’idée n’est ni pour demain ni pour le dernier instant. « Je dirais même plus », ce sont les gens comme vous qui jettent le discrédit sur la chose dont ils font la propagande. De plus, comme votre compère, en bon exalté vous avez donné plusieurs fois la preuve de votre méconnaissance du fond de la chose…

PMB dit: à

Deneb, je vais charitablement vous renvoyer à ce que proclamait une banderole sur le passage de la grande Fête-Dieu de Nantes :

Dieu n’existe pas, vous pouvez renter chez vous !

Ne me remerciez pas, c’est gratuit.

PMB dit: à

(Je le remets à la bonne place)

Deneb, je vais charitablement vous renvoyer à ce que proclamait une banderole sur le passage de la grande Fête-Dieu de Nantes :

Dieu n’existe pas, vous pouvez renter chez vous !

Ne me remerciez pas, c’est gratuit.

addict, moi? dit: à

« Mais on peut soupçonner chez Aragon une addiction au travail et singulièrement à la graphomanie .Pourquoi avoir tellement écrit ?Pourquoi avoir cherché la relation par excellence dans ces êtres de papier , fantômes nés de la plume mais qui parfois nous to urmentent à l’égal des créatures de chair ? »
Bougnoux p21
c’est donc sous le nom d’addiction que Bougnoux expose son travail et sa nécessité à écrire et penser

Deneb dit: à

Je vous remercie au moins pour votre humour parce que c’est une bonne blague à raconter.

renato dit: à

(À propos des missionnaires, Carlo Dossi disait qu’ils allaient baptiser des gens tenus pour sauvage avec des gros seaux d’eau au nom de dogmes que eux-mêmes ne comprenaient pas…)

Deneb dit: à

Je ne pense pas que ma « propagande » en faveur de soit plus volumineuse que celle trouvée depuis des années sur la RdL défaveur de…
Quant à savoir qui a commencé…

Deneb dit: à

en défaveur de…
et WordPress qui ne prend pas en compte les balises italiques n’a rien arrangé pour la lecture.
Sachez que, comme Thierry, je vous aime bien quand même renato, même si vous donnez ici de vous l’image d’un être trop rationnel pour être plaisant, ultra chiant, et cela nous ramène à la fameuse chemise de nuit.
Et quand je dis que je vous aime bien c’est que je vous aime vraiment bien, parce que je suis touché par toutes les formes que Dieu donne aux âmes qu’il permet d’exister, sa présence est en chacune d’elle, y compris chez les plus étranges. Vous auriez pu dire ça de moi, à votre manière, ça m’aurait fait plaisir.

renato dit: à

Je ne suis pas ici pour vous faire plaisir, et si cela est chez vous un besoin, il y a sans doute quelqu’un mieux disposé que je ne le suis pour le combler.

Madame Lucette dit: à

Je suis disposée à vous faire plaisir, Deneb, et à des tarifs tout à fait raisonnables.

Deneb dit: à

Je n’ai besoin de rien du tout. Vous vous méprenez, renato. Je suis d’abord venu ici pour parler littérature.

bouguereau dit: à

moi aussi je m’éfforce dédé..mais quand je pense que tu mets tes bacilles collis dans les live de poche..comme dans le nom de la rose
..qui lui même a copié dailleurs, d’un nanar du moyen age de livre amaudit..il pompe et concatène tout l’umberto

arcadius dit: à

Revizor, vous avez besoin de réviser votre français.
Il y a deux verbes ressortir, le premier avec la préposition de signifie résulter, il se conjugue comme sortir ; c’est celui que j’ai utilisé. Le second avec la préposition à se conjugue comme finir et signifie être de la compétence.
Un blog destiné à la littérature ne vous dispense pas de maîtriser votre langue.

whynot dit: à

find the answer on scoop.it!

whynot dit: à

call (Karl)

Revizor dit: à

« être de la compétence »

Tout porte à croire que vous n’êtes pas de cette confrérie..
Votre emploi du v.ressortir, en dépit de vos dénégations maladroites, est bel et bien du même tonneau que l’utilisation fautive -et courante : mon Bic rouge n’a pas le temps de souffler, le pauvret- qu’en fait Addict. Dans le sens que vous lui prêtez, il signifie le résultat d’un processus de scrutation ou d’analyse, comme l’indiquent assez bien les deux exemples illustrant cette acception particulière, dans le TLF.

« 3. Au fig. Apparaître comme conséquence incontestable, après examen, en conclusion. Synon. résulter, découler, se dégager. La principale vérité qui (…) ressort de ses études, c’est le néant de la vie de salon (PROUST, Guermantes 2, 1921, p. 416). En emploi impers. Synon. il appert que (v. apparoir B 2), il s’avère que, il se révèle que. Il a étudié les solidarités fonctionnelles. Il ressort de ses études que l’intégration, plus ou moins prononcée, de la vie psychique est le fait normal, et que la désintégration n’est qu’un pôle négatif idéal (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 584). »

Et encore ces occurrences sont-elles rares, le verbe étant surtout usité dans un tour impersonnel.
D’où, peut-être, il ressort que vous êtes un expert de la chose étudiée…quelle était-elle, déjà ? ah oui, la manie.

pling dit: à

globalement je suis pour la libération des glands trop longtemps soucis à l’ordre barbare des vagins. 2013, on change la règle et on inverse l’ordre des choses. Bises.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*