de Pierre Assouline

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La République des livres
Mona Ozouf face à ses énigmes

Mona Ozouf face à ses énigmes

C’est rassurant, un intellectuel qui dit qu’il ne sait pas. Un chercheur qui reconnaît qu’à l’issue de quelques décennies de recherches, il bute toujours sur l’infracassable noyau d’énigmes à ses yeux irrésolues. Un esprit brillant qui ne renonce pas à entreprendre et à se lancer dans de nouveaux chantiers d’écriture pour comprendre même s’il sait que le temps lui est compté. On a beau avoir souvent lu et écouté Mona Ozouf, on y retourne lorsque l’occasion se présente car on sait qu’on n’en repartira pas les mains vides. Il y aura toujours quelque chose en plus. C’était le cas hier dans le cadre du 26ème Printemps du livre de Cassis. Il y avait du monde, il faisait beau, l’historien italien Carlo Ginzbourg venait d’enchanter le public avec ses récits de sorcières médiévales et de procès d’inquisition, de le troubler en lui révélant que l’historia d’Hérodote avait certes partie liée avec l’enquête mais… médicale, et de l’intriguer en lui avouant qu’il menait une conversation ininterrompue depuis ses années estudiantines avec le Mimésis d’Erich Auerbach, avant de se retirer sur une injonction amicale : «Il est urgent de réapprendre à lire lentement, c’est crucial sinon nous serons vaincus par l’ignorance électronique ».

Alors Mona Ozouf lui succéda à la tribune. Interrogée par les deux animateurs, Serge Koster et Antoine Spire, à propos de ses deux plus récents ouvrages (Composition française et La Cause des livres, Gallimard), elle se montra comme à l’accoutumée brillante, pondérée mais déterminée. Un peu d’actualité pour commencer. S’étant récemment exprimée sur la panthéonisation des grands hommes (la République en cherche un à tout prix en ce moment, histoire de ressouder illusoirement les Français autour de ce qui reste du grand roman national), elle n’hésita pas à répéter, quitte à froisser les féministes, que ce n’était pas un lieu pour les femmes. Marie Curie y est sans aucun doute à sa place mais franchement qui aurait cœur à arracher George Sand à Nohant, et qui imaginerait Colette dans cette sépulture glacée, elle qui aimait tant vivre entre ses fleurs et ses confitures ? Bref, le Panthéon n’est pas apte à accueillir des femmes : « On peut même se demander s’il n’y aurait pas incompatibilité entre le monument et le féminin même si… il y a de toute évidence dans le féminin une conscience particulière du temps qui constitue sa sensibilité ». Voilà pourquoi elle vote pour le résistant Pierre Brossollette. On put passer à autre chose. A ce qui, de sa vie, irrigue son œuvre. A l’idée de la singularité bretonne chez cette républicaine, fille de la laïque. Quelques faits et souvenirs rassemblées comme autant de traces mnésiques : une grand-mère qui apprit à lire à 24 ans pour ne pas confier la rédaction de ses lettres d’amour à un écrivain public ; un père instituteur dans le public et militant de la cause bretonne, un rouge ami de prêtres ; une Mme Guilloux (le femme de Louis, l’écrivain) qui fut son professeur éclairée ; la conviction qu’Eschyle était breton quand on a lu jeune Les Perses en breton.

Comment cette somme d’éclats peut-elle faire passer l’idée qu’on peut cultiver sa particularité bretonne sans jamais sacrifier l’universalité française, tension au sein de laquelle s’articule sa pensée ? On raconte, on explique. Ce que c’est que de grandir dans les livres quand on aime rien tant que s’y ensevelir, entre trois bibliothèques : paternelle (Renan, Chateaubriand, Lamennais), maternelle (Tchékhov, Tourgueniev, Rosamonde Lehmann), communale (Hugo etc). Avec un seul auteur commun aux trois : Frédéric Mistral. On analyse : « A l’école laïque, on n’est pas spécifié. L’égalité est abstraite. L’inégalité du mérite impose une constante remise en question ». On se souvient de Jules Ferry qui mit fin au caractère menaçant du livre en assumant sa dimension critique, lors de sa fameuse répartie à la Chambre lors du débat sur l’Instruction : « Nous sommes pour la lecture quand bien même nous ne devrions lire que de mauvais livres ». Traduisez : la lecture est en soi émancipatrice. Mona Ozouf n’a pas son pareil pour traduire du français au français avec une clarté exemplaire. Prof un jour, prof toujours. Une allusion de l’un de ses interrogateurs à la nécessité de convertir la honte en orgueil, et elle précise aussitôt : honte d’être breton comme stigmate d’infériorité sociale et linguistique « aussitôt transcendée par des parents qui vous aident à en sortir en vous faisant honte de cette honte ».

Des regrets ? Après l’Ecole normale, avoir opté pour l’agrégation de philosophie plutôt que pour des études de Lettres, et tout cela pour finir historienne de la Révolution française, mais à sa manière : en choisissant de s’intéresser à la fête révolutionnaire au carrefour de toutes ces disciplines croisées avec l’anthropologie ; sa manière, c’est aussi de continuer encore à mettre des guillemets à « historienne » quand elle s’entend présenter comme telle. Déçue par l’accueil d’Albert Soboul, celle qui fit « un stage de quatre ans » au PC se tourne avec bonheur vers Alphonse Dupront. Le temps a passé depuis. Elle a fait une œuvre et viré sa cuti, comme son ami François Furet dans le livre duquel (Le passé d’une illusion) elle se reconnaît tout à fait. Depuis que Jaurès a déclaré « C’est à côté de Robespierre que j’irais m’asseoir », les historiens de la Révolution sont toujours sommés de dire à côté de qui ils se placeraient à table. Disons qu’elle passe pour girondine mais précise nécessairement que « c’est toujours plus compliqué que cela ». Sinon, ne ferait-elle pas toujours face à des énigmes malgré tous ses livres, articles, conférences consacrés à « son » sujet. Alors elle avoue, dût-elle passer pour naïve, ce qu’elle pas, auprès de ceux qui prétendent connaître les réponses depuis longtemps :

« Pourquoi, les délégués des Etats généraux rédigent-ils une déclaration des droits de l’Homme, donc à destination de l’humanité toute entière, et non des droits des Français, comme ce fut le cas dans d’autres pays ? Je ne sais pas. Pourquoi la Révolution, qui commence comme une aube glorieuse saluée dans le monde, tourne-t-elle en échec et terreur ? Elle a eu des adversaires, et sa magnifique ambition portait en elle son envers : toute obsession de pureté entraîne l’exclusion et l’épuration : soit, mais encore car cela ne suffit pas »

Elle n’aime que les choses qui durent, Mona Ozouf (1931). Moins les preuves que les traces. Il en est une qui surgit soudain dans la conversation, s’immisce et s’impose. Alors cette intelligence en action à l’impeccable éloquence, si enveloppante dans sa douceur et si convaincante par sa logique, s’arrête de parler. Une pause, comme un léger embarras. Elle évoque un homme, un Péguy breton. Elle avait 4 ans quand il est mort. Yann Sohier, son père. Sa photo n’a jamais quitté son bureau à Plouha (Côtes d’Armor), puis Saint-Brieuc et Rennes, durant toute son enfance, son adolescence, sa jeunesse. « La photo d’un absent mais il était on ne peut plus présent ». On comprend alors que ce passé là n’est pas passé, et tout est dit de cet énigme dans un soupir, et un sourire.

(« Sens interdit » photo de Jean-Pierre Bertin-Maghit ; « Mona Ozouf » photo de Sandrine Roudeix)

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commentaires

819 Réponses pour Mona Ozouf face à ses énigmes

u. dit: à

Trancher une victime avec art, ce n’était pas encore à la portée de la famille Samson.

Seul le sabre asiatique sait découper, parce que l’opération physique est précédée par une concentration métaphysique.

On n’est pas gratuitement le bourreau d’un aristocrate.

Voyez, comme exercice préliminaire, comment un humble poulet, pour être tronçonné, doit avoir été au préalable tendrement massé.
Je reconnais que voir ainsi cet être gigoter avec une drôlerie macabre heurte notre sentiment humaniste et post-révolutionnaire.

Il reste que la dextérité déployée ensuite nous laisse comme un doute: serions-nous, de quelque manière, des primitifs?

Stuff only Asians can do.

http://www.youtube.com/watch?v=4SiqpatwO5w (sauter la première minute -Haaai !)

n. de s. dit: à

Sergio dit: 7 mai 2013 à 19 h 56 min

C’est juste, patron.

Pour cette deuxième manche, ils avaient aussi l’Autrichienne, il leur a manqué l’Italien.

Cagliostro, heureusement, était du camp d’en face, « le sens de l’histoire », d’après Alexandre (le grand, pas l’homme aux camélias).

bérénice dit: à

Ah D attendez que je mange ma salade et je pépie autours de vous comme jamais encore aucune ne l’a fait!

hamlet dit: à

Bouguereau je ne suis pas un poivrot.
Monsieur Assouline vous prononcez comment ? « Cassis » ou « Cassis ». pour se souvenir de la prononciation de « Cassis » il existe un moyen pneumologique de s’en rappeler : le « pantalon ». vous savez ce qu’est une pantalon ? c’est de la suze avec du cassis parce qu’un pantalon ça suze cassis. ouarf ouarf oaurf.

Bouguereau vous savez chanter ? Monsieur Assouline m’a donné la permission de monter une chorale avec les habitués de ce blog.

on peut commencer une première répétition ?
avec un morceau hyper fastoche.
U. vous chantez avec nous ? Bloom aussi ?
et Mr Court ? c’est vrai Mr court que vous ressemblez à Tryphon Tournesol ?
D. vous êtes des nôtres ? vous savez que je vous aime D. ?
Monsieur Assouline m’a prévenu qu’il ne fallait que vous preniez au pied de la lettre les paroles de la chanson de notre première répétition.
parce que soit disant ce blog ne serait pas un boxon, du coup il faut juste chanter mais surtout ne pas mettre en pratique ce que vous chantez : les chansons c’est comme les livres il faut se contenter juste d’une approche théorique.
Mr Chaloux et là pour chanter avec nous ? c’est facile il suffit de connaître le refrain :

1, 2, 1,2,3 c’est parti :
http://www.youtube.com/watch?v=OjvE0scNI4Q

scandale en vue dit: à

D’une part , je n’attends pas d’interlocuteurs que j’ai ou non appelés à cette place d’interlocuteurs qu’ils me rassurent sur quoi que ce soit
c’autre part, ceux qui freudonnent des ritournelles travaillées de mobilisation nourrie de psychanalyse de énième main, ce que font rarement les psys professionnels me semblent les plus redoutables et potentiellement dangereux , a fortiori sur blog .

scandale en vue dit: à

d’autre part

hamlet dit: à

Bouguereau, je ne suis pas un poivrot.
c’est juste que je vis saoul le régime de la contre-indication.
Bougre vous savez ce qu’est une contre indication ?
pour le savoir il suffit de regarder autour de vous : le monde vit saoul le régime de la contre indication.
l’école enseigne l’indication éducative et la vie enseigne le contre indiqué.

j’ai inscrit notre chorale pour le prochain festival de Vienne en juillet, il ne nous reste que quelques semaines pour répéter :
And I wish I was special, you’re so fuckin’ special, but we are a creep, we are a weirdo.
What the hell am I doing here?
I don’t belong here…..

ça c’est pour nous, juste pour répéter les paroles :
http://www.youtube.com/watch?v=I_is1iyUDJ8

et ça c’est pour notre concert avec JC à la batterie :
http://www.youtube.com/watch?v=A4q5vmijCGk

hamlet dit: à

j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.

je commence par la bonne ?
la bonnasse : nous sommes encore vivants.
et la mauvaise : nous allons tous mourir….

hamlet dit: à

Mme Ozouf elle a déjà été à un concert de radiohead?

bérénice dit: à

bof un blog c’est comme un super marché d’autre part prendre connaissance n’est pas forcément adhérer, étonnant que vous vouliez faire passer l’idée que lire contamine

hamlet dit: à

j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.
je commence par laquelle ?
la mauvaise : nous sommes encore vivants.
et la bonne : nous allons tous mourir….

hamlet dit: à

certains ont la chance de n’être que des trolls sur les blogs, ils savent pas le malheur d’avoir été un troll dans son existence, comme Pascal.

hamlet dit: à

il est très beau le passage la honte et l’orgueil ?

je comprends tout à fait, chez les érudits, cette honte de leur érudition (comme mauvaise langue obligé d’appeler les autres « mes petits chéris »).

les ignorants de leur côté exhibe toujours leur ignorance avec une joie douloureuse.

autant la honte est une chose douce et facile à vivre, autant l’orgueil est toujours une souffrance, c’est pour cette raison qu’on essaie de cacher la première (pour ne pas susciter la jalousie) et on exhibe la seconde : étaler son orgueil à la face du monde permet d’apaiser cette peur toujours présente chez les autres autant que chez soi, l’orgueil est la façon la plus naïve de se dissimuler ses peurs.

hamlet dit: à

« cette intelligence en action ».

contradiction entre les termes.
définition de l’intelligence : éviter toutes formes d’action.
relisez Oblomov : l’action a toujours été la première ennemie de l’intelligence.
c’est la maladie de notre monde : l’action, depuis trois mille les hommes s’imaginent obligés d’avoir des tonnes activités plus inutiles les unes que les autres.
si les hommes ne devaient se limiter qu’à des activités socratiquement « utiles », ils ne feraient pas grand chose.
il faut dire à Mme Ozouf que cette inflation de la quantité d’activités provient non pas de l’intelligence mais essentiellement de la peur de la mort.

Sergio dit: à

n. de s. dit: 7 mai 2013 à 21 h 11 min
« le sens de l’histoire »

Pour Varennes de toutes manières l’armée de Bouillé n’était pas parfaitement sûre, en particulier les détachements en France, ça aurait probablement pu passer mais ric-rac.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…y a comme une intolérance de certains,…sur la liberté d’expression,…partagée,…

…la pensée unique, mixée aux culs-culs kleenex,…une théorie,…d’endoctrinés,…
…tous des saints,…de la distanciation,…
…et des coupe-jarrets économique,…pour glousser en basse-cour,…
…toutes ces énigmes du marquis de Sade sur les illustrations à rebrousse-poils et têtes bêches en pyramides de ces corps entrelacés,…
…toute ces figures de ballets rose,…encore,…le retour à la Basse-Cour,…
…quelle perfide allusion de la construction,…des sens,…sur mesures,…

…un gazouillis et le montage s’écroule,…
…des crampes, des crampes,…Oui, mais des Panzani,…etc,…

abdelkader dit: à

bérénice dit: 6 mai 2013 à 13 h 33 min
« La visée égalitariste et antiélitiste de l’école d’aujourd’hui… » l’ouverture de sciences PO à des ressortissants brillants de la banlieue sans conteste risque de déstabiliser l’ordre mondial…’

Vous voulez-dire un peu comme la crise des sub-primes a failli déstabiliser l’ordre mondial ? elle est cotée en bourse, Sciences Po ? elle forme quoi exactement ? j’ai entendu dire que DSK y enseignait…comment ? heu…c’est bien donc ca…vous pensez toujours être le nombril de la Bonne République Française, laïque itou, et voulez protéger a tous prix vos acquis? L’éducation privée (et souvent cathos) mais subventionnée par l’état, donc par les contribuables dont les enfants ne profitent pas nécessairement de cette éducation… est-ce la crainte que votre rejeton ne soit pas a la hauteur et que le p’tit Kevin, Karim ou Désiré de 9 3 , qui eux n’ont jamais été en voyages d’études a l’étranger, puissent passer le concours ? en Inde, ils ont le système des castes encore…et ce qui fait le malheur de ce pays et qui fera que l’Inde ne rattrapera jamais la Chine…il me semble qu’il existe en France encore un système de castes…des écoles, des jobs qui sont la préserve de la nomenclature…l’égalité, c’est très bien comme devise tant que ca ne s’applique pas a vous…

scandale en vue dit: à

Alors elle avoue, dût-elle passer pour naïve, ce qu’elle pas,
il semble qu’aujourd’hui la naïveté soit devenue un péché capital et pourtant:j’admets volontiers aimer naïvement telle musique, telle image, tableau ou photo, et je regrette qu’il soit quasiment coupable de le dire naïvement , par exemple sur ce blog.

La mauvaise langue dit: à

Retour et fin sur l’article du Monde : l’Institut Pour la Justice, dont je m’honore d’être l’un des conseils, collé au mur par le SM, y est qualifié de « très droitier », ce qui n’a pas l’air d’être un compliment.

Je ne saurais trop conseiller à son auteur l’édifiante lecture du livre que vient de publier chez Fayard le secrétaire général de cet institut, Xavier Bébin, et intitulé « Quand la justice crée l’insécurité ».

Il montre, méthodiquement, preuves à l’appui, comment des jeunes qui essaient de tuer des policiers à coups de marteau sortent libres du tribunal. Comment des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent. Comment des multirécidivistes accumulent les sanctions platoniques dans un sentiment d’impunité. Comment des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité.

Je dis – mais je ne suis plus seul – qu’il y a plus d’humanité, de compassion, d’amour vrai, de générosité, de sincérité, de courage, mais aussi d’intelligence chez ce responsable de cette association « très droitière », que chez tous les Syndiqués de la Magistrature et leurs laudateurs empressés .

Il va devenir difficile de se dire très gaucher.

Gilles William GOLDNADEL

abdelkader dit: à

Ca me rappelle l’histoire de la gamine d’un copain algérien, française de souche mais qu’il a élevée comme sa propre fille…agrégée d’histoire de l’art et qui n’arrive toujours pas a trouver un job dans son domaine…elle m’a dit que ces jobs sont normalement réservés au fils et a la fille de M. ou Mme Un Tel, bref aux pistonnés…elle gagne sa vie en donnant des cours de ballet aux 4 coins de Paris… un regrettable gâchis de talent…multiplié a travers tous les secteurs de l’économie française…ce qui expliquerait pourquoi tant de français sont ici a Londres…ou on s’en fout qu’ils aient fait Sciences PO ou la ZUP, tant qu’ils peuvent faire leur job…

scandale en vue dit: à

évidemment on pourra toujours me rétorquer qu’il n’est pas du tout naïf d’écrire que l’on aime telle photo,et non telle autre, auquel cas je répondrais que je ne sais à l’égard de qui je trouve offensant de la part du biographe d’écrire que telle n’est pas naïve, si c’est de ses lecteurs ou de la personne biographée et là commence une série d’énigmes que je n’ai aucune envie de résoudre

La mauvaise langue dit: à

Mais l’existence de grandes écoles en France n’est pas du tout contradictoire, en soi, à la devise de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. L’Egalité n’a jamais été contradictoire avec l’idée que le République devait former une élite. C’est même au nom des idéaux révolutionnaires que Napoléon les créa. Jadis déjà, François 1er avait fondé le Collège de France.

Il ne faut pas tout confondre dans une bouillie idéologique dont abdelkaka est un des grands spécialistes du blog.

Ce qu’il faut critiquer en revanche, c’est que l’égalité des chances ne soit pas à la hauteur d’une grande démocratie comme la France et de ses ambitions démocratiques. La méritocratie a du plomb dans l’aile. Mais le fait qu’on puisse faire une grande école selon son mérite n’est en rien contraire aux idéaux de la République.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…le seul problème,…c’est que pour une élite de principe,…somme toute,…s’il en reste,…
…les sciences du progrès adaptées à l’humanisme,…sont extorquées de leurs sens et objectifs pour finir dans les fusillades, les armes chimiques ou atomiques,…

…et toutes les élites de tout poils,…
…nous avons nos pauvres débiles abrutis,…bien,…chacun les siens,…
…et d’ajouter,…quelle  » égalité « ,…quel cinéma,…même les russes on tourner casaque, au moins provisoirement,…donc,…
…mes perfides albions, vivons heureux,…transmettons l’intolérance et la distanciation dans nos arbres généalogiques,…et notre langue de bois,…

…Bon, et l’état qui revend ses parts de participation aux entreprises,…les affaires se gloussent de théories,…Ah,…Ah,…etc,…

scandale en vue dit: à

et encore sur la naïveté
une citation d’un billet sur un autre blog
« Si Todd est naïf, alors c’est que la démocratie est un mythe ».

D. dit: à

Bon, j’exige la réintégration de mes commentaires, sinon je quitte ce blog définitivement.

abdelkader dit: à

‘…L’Egalité n’a jamais été contradictoire avec l’idée que le République devait former une élite…’
ouais…l’egalite de l’opportunite…c’est ca le truc…vous qui etes presqu’agrege et prof en ZUP, pourriez-vous me dire que l’acces a l’elite est egalitaire? comment? non…retirez vos mains de vos poches, d’abord avant de m’adresser la parole, sinistre branleur…

D. dit: à

Bouguereau peut librement parler de braquemart de vingt kilogrammes, et moi je suis censuré dès que j’évoque la pureté.

C’est autant abject qu’inique.

scandale en vue dit: à

le billet de l’autre blog évoqué déjà avait commencé par
« Emmanuel Todd n’est pas naïf. Il constate comme beaucoup de monde… »

scandale en vue dit: à

le billet sur Todd , naïveté et démocratie avait été cité :par Histoire d’une pensée collective dit: 7 mai 2013 à 18 h 03 min

Sweet Suede dit: à

Bon alors personne ne m’espionne ce soir ? Vous avez mieux à foutre ?

mal vu mal dit: à

C’est quoi ça ?
Une friture verdurine étriquée ou une cryptogamique ?

bérénice dit: à

Ahurissant ce qu’il est possible de faire dans son salon ou dans une chambre à coucher quoique cette expression « chambre à coucher » apparaisse désuète dés qu’on en sort pour prendre l’air et mesurer le taux d’humidité ambiant, cheveux en berne vent du nord cheveux gonflés vent de mer un baromètre rudimentaire qui équivaut en terme de fiabilité à celui du boyau équipé de deux sujets qui tantôt rentrent ou sortent de leur abri anti-atomique selon .

JC dit: à

Brown, les gens sont tous différents, leurs idées sont toutes différentes. Les citoyens, qui n’en sont pas vraiment, sont suffisament construit pour savoir penser sans maîtres, surtout d’écoles. Publiques, privées ou coraniques. Ne cherche pas à les convaincre par tes conseils de lecture … tu perds ton temps. L’Histoire de France à laquelle tu crois, n’existe pas. La république est un rêve mensonger qui fout le camp. Ce qui est enseigné est toujours partiel et partial. La démocratie une illusion parmi d’autres. Tout n’est finalement qu’affaire d’affrontement personnel… Se pourrait-il que les fausses paix appellent de vraies guerres civiles ? Chouette ! Révolution … les cancrelats robespierristes et saint-justiniens, bourrés de certitudes erronées s’agitent déjà et frétillent près du mur des cons…

JC dit: à

« Salutation, et au plaisir de vouloir m’enculer ! » BONUX.

Marions vite le soldat Bonux !
(il n’est de véritable salut que dans le cadre du très Saint Mariage)

renato dit: à

Vache, CH : la Finale nationale de la race d’Hérens événement incontournable.

Bernard Pivot publie un recueil de minimessages, de Tweets… enfin !

Marcela Iacub, une vie après le scandale… Le scandale ? faut pas exagérer, le gros du travail état déjà fait par ‘‘l’autre’’.

Jean Nouvel a racheté fin 2012 les parts de son ex-associé.

JC le réel dit: à

« suis censuré dès que j’évoque la pureté. »

moi c’est pareil

romain dit: à

abdel
votre ressentiment vous joue des tours: un(e) agrégé(e) au chomage, ben voyons !!

renato dit: à

Ô combien de martyrs de la liberté d’expression incapables de s’exprimer en responsables de leurs opinions !

JC dit: à

LES FOURBERIES DU NEO-COLONIALISME

HOLLANDE: Qu’y a-t-il de si affligeant en tout cela?

LE MINISTRE: Attendez, Monsieur le Président, nous y voici. Pendant que nous mangions et dépensions sans compter à crédit, il a fait mettre la galère en mer, et, se voyant éloigné du port, il m’a fait mettre dans un esquif, et m’envoie vous dire que si vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq mille hommes, il va vous emmener vos amis à BAMAKO et les convertir à la religion des Sarrazins.

HOLLANDE: Comment, diantre! Cinq mille hommes ?

LE MINISTRE: Oui, Monsieur le Président; et de plus, il ne m’a donné pour cela que deux heures.

HOLLANDE: Ah le pendard de Turc, m’assassiner de la façon!

LE MINISTRE: C’est à vous, Monsieur le Président, d’aviser promptement aux moyens de sauver des fers un gouvernement impuissant que vous aimez avec tant de tendresse.

HOLLANDE: Que diable allaient-ils faire dans cette galère?

LE MINISTRE: Ils ne songeaient pas à ce qui est arrivé.

HOLLANDE: Va-t’en, Le Drian, va-t’en vite dire à ce Turc que je vais envoyer l’Armée et la Justice après lui.

LE MINISTRE: L’armée et la Justice en plein désert! Vous moquez-vous des gens?

HOLLANDE: Que diable allaient-ils faire dans cette galère?

LE MINISTRE: Une méchante destinée conduit quelquefois les personnes irréfléchies ….

renato dit: à

« Le Code du Sport » à propos de football est seulement une expression conne, ou il ne s’agit que d’une cache misère ?

DHH dit: à

@abdelkader
vous vous trompez ,ou l’on vous a induit en erreur
je ne sais pas si l’agregation d’histoire de l’art existe .peut-etre
en tout cas l’amie dont vous parlez qui va de petits boulots en petits boulots ne peut être agregée ,car l’agregation n’est pas un diplome ,mais un concours de recrutement ,où le succes vous donne par definition acces à un poste d’enseignant dans l’education nationale .
votre amie est ce qu’on appelle « une intellectuelle précaire »,de ces gens qui sont victimes de l’etroitesse des debouchés correspondant à leur formation , quel que soit leur niveau d’excellence,de sorte que ceux qui s’en sortent le doivent au hasard ou au piston .
faites moi confiance;n’oubliez pas que je suis votre « payse »,votre « ami bidasse »

JC dit: à

Judith ! …Holà ! … »l’ami bidasse » ? On voit que l’exagération ne vous fait pas peur et que vous croyez toujours à la paix des braves.

Madame Wikiki, pour renatoto dit: à

Le Code du Sport existe depuis 2004/Code Civil :
– Organisation des activités physiques et sportives
– Acteurs du sport (sportifs, arbitres, entraîneurs, encadrement des clubs et enseignants hors éducation nationale)
– Les différents modes de pratique sportive, la sécurité et l’hygiène des lieux de pratique, ainsi que l’organisation et l’exploitation des manifestations sportives
– Le financement du sport et l’application du code aux collectivités territoriales d’outre-mer.

Paris-Sorbonne (lettres & civilisations) dit: à

@abdelkader
Il n’existe ni CAPES ni Agrégation en Histoire de l’Art (idem archéologie).

abdelkader dit: à

oui bref, merci a tous ceux qui m’ont demontre que la fille de mon pote ne pouvait etre agregee et en meme temps, au chomage…mea culpa, le systeme francais reste un mystere pour moi…l’important ici, est le manque d’egalite dans la france egalitaire…

Suivez Moix dit: à

 » Bataille apprend donc à enfreindre les règles, il dit très clairement dans un texte consacré à Proust qu’il est dangereux, qu’il est toxique d’observer les interdits, d’obéir aux règles, aux lois. Qu’il faut avoir le courage de les enfreindre. Sinon, précise-t-il, il n’y aurait pour nous plus d’issue. Voilà, semble-t-il, ce que la société de 2012, en France du moins( mais on peut facilement généraliser) ne supporte plus d’entendre. Car vous vous doutez bien que Bataille, ici, ne parle pas d’aller vendre du haschisch en bas de la rue. Les interdits qu’il songe à transgresser, qu’il appelle plutôt à transgresser, sont des interdits profonds, des tabous installés dans la négation, même temporaire, susceptible de détruire toute forme de stabilité sociétale. Il faut ainsi, apprendre, quitte à se forcer, ou réapprendre à mentir, à être injuste. Car la justice perpétuellement appliquée aux êtres donne à ces êtres une forme qui n’est pas la leur. D’autant que cette même justice, par exemple, n’entre pas en contradiction avec une violence guerrière, qu’elle accompagne volontiers. Et même, elle ira jusqu’à punir de mort, celui qui refuse de tuer son prochain, Bataille est définitif: « le meurtre est partout chargé d’horreur et partout les actes de guerre sont valeureux. » Bataille nous enseigne à cesser toute forme d’humilité vis-à-vis de la loi. A ne pas s’excuser d’exister, à en finir avec la timidité, car le timide est toujours conspué, écrasé, laminé. Il faut être souverain de soi-même dans un premier temps, et dans un second temps citoyen d’un Etat, d’une nation. Ce n’est pas une apologie de l’anarchie, au contraire. Il s’agit d’être son propre souverain, parfois de dépasser la loi pour lui montrer que c’est elle qui se trompe, et que dès lors, elle ne nous impressionne pas. La loi est nécessaire car l’acte de transgression est un moment de dépassement possible pour chacun. » Yann Moix

JC dit: à

« l’important ici, est le manque d’egalite dans la france egalitaire… »

EXERCICE
1/ Remplacez la France par n’importe quel pays
2/ vérifiez que c’est pareil partout
3/ Expliquez, sans racisme, pourquoi Abdel sort des banalités aussi énormes…

bérénice dit: à

parce que l’énormité lui confère un statut différent de son ordinaire?
Autre hypothèse c’est férié et en temps de paix il est aisé de scander des slogans qui ne dérangent ni n’étonnent
troisième hypothèse il est à court d’argument et ne sait plus comment exister alors il dit n’importe quoi pourvu que ça mousse?

renato dit: à

Madame Wikiki, je comprends qu’étant donné votre âge mental vous antéposiez un « Madame » à votre pseudo car, c’est connu, à la maternelle on joue à l’adulte avec beaucoup de sérieux.

Cela dit si en lieu de vous jeter sur n’importe quoi pour faire preuve de culture, vous aviez lu le post, il ne vous serait pas échappé ce « à propos de football » qui met en perspective le post… ce qui vous aurait permis de le comprendre.

Bonne journée & have a good trip…

Madame Wikiki, pour renatoto dit: à

Pardonnez mon commentaire, je n’avais pas vu que votre question, extrêmement intéressante, était mal posée.

John Brown dit: à

« L’Egalité n’a jamais été contradictoire avec l’idée que le République devait former une élite. C’est même au nom des idéaux révolutionnaires que Napoléon les créa. » (rédigé par LML)

L’égalité des droits telle que la conçurent les Révolutionnaires de 89 et telle que nous continuons de la pratiquer à leur suite n’a rien à voir avec une chimérique égalité de fait dont rêvent certains jusqu’au-boutistes de l’égalité : prétendre mettre en oeuvre cette égalité-là, on sait où ça mène. Quant à faire de Napoléon un champion de l’égalité, c’est une autre histoire.

scandale en vue dit: à

quitte à froisser les féministes, que ce n’était pas un lieu pour les femmes. Marie Curie y est sans aucun doute à sa place mais franchement qui aurait cœur à arracher George Sand
et comment expliquer le cas Marie Curie, ? est ce qu’il n’est donc plus certain qu’elle ait été une femme : mais alors pourquoi la citer en opposition aux autre femmes écrivains comme le pouce par rapport aux autres doigts de la main humaine ?elle n’était pas née française enseigna et enfanta aussi

renato dit: à

Encore quelqu’un qui se cache derrière le tablier de maman tout en jouant le prof en maternelle… Faut dire que Wikiki lui va à merveille…

John Brown dit: à

Il montre, méthodiquement, preuves à l’appui, comment des jeunes qui essaient de tuer des policiers à coups de marteau sortent libres du tribunal. Comment des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent. Comment des multirécidivistes accumulent les sanctions platoniques dans un sentiment d’impunité. Comment des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité. (rédigé par LML)

Les prisons sont surpeuplées et la situation du budget de l’Etat empêche qu’on en construise d’autres : cela contribue largement à expliquer que nombre de délinquants soient laissés en liberté . Quelles solutions LML préconise-t-il ?

JC dit: à

« Il faut fermer des écoles et ouvrir des prisons »
Pictor Rugo

Clopine Trouillefou dit: à

Et la « nouvelle école historique française », emmenée bon train par Patrick Boucheron, celle qui fait entrer l’historien dans l’Histoire dont il parle, qu’en pense-t-elle, Mona Ozouf ? (c’est d’ailleurs, me semble-t-il, une sorte de contamination dans quantité de domaines, notamment la littérature, je pense à HHHhH de Binet et encore aux docs d’ARTE), : peut-être pourrions-nous dire (comme en rit doucement Chevillard dans un de ses tout derniers billets)que de nos jours, l’individualisme amène à juxtaposer, s

scandale en vue dit: à

Madame Wikiki,
je me demande si la vraie question, ce n’est pas que déjà à la maternelle ce n’est pas aussi la sempeternelle (de Sempé), et que ce n’est pas propre à la France .
d’abord on file, pas forcément doux ni au rouet , puis on défile ,( que les mâles,( comme disait l’autre) soient visibles et vus , que ça laisse des traces.

scandale en vue dit: à

des rouets comme en Bretagne, et des fils
« http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/le_rouet_d_omphale.html

Clopine Trouillefou dit: à

zut, je continue : sans souci de l’harmonie d’ensemble, des voix et des rythmes qui n’ont en commun que leur propre tonalité. (bon, Chevillard ne dit pas ça, il parle juste des participants aux manifs, mais j’ai brodé là autour, voilà.)

C’est pour cela que la vitesse, ou la lenteur, plus ou moins grande de lecture ne m’apparaît pas une cause à défendre : à moins de vouloir privilégier les périphériques au dépens des autoroutes, ou, pour parler plus joliment, les mésanges charbonnières aux hirondelles. Les premières n’ont-elles pas, si elles veulent survivre sous la neige, l’obligation de sautiller devant nos fenêtres, pour atteindre la margarine au grain laissée pour eux, tout comme les voitures des braves travailleurs s’entrechoquent sur les quatre voies qui les mènent aux boulots alimentaires, pendant que les hirondelles, formules 1 du printemps, virevoltent d’un coup d’aile et vous passent sous le nez ? Je nourris consciencieusement les premières, et admire leurs couleurs pataudes, certes, mais j’attends avec une telle impatience, le cou tendu, le retour des secondes (et DHH pourrait vous expliquer très simplement, et de façon très convaincante, pourquoi !) qu’il me semble qu’il y a en réalité de la place pour tous…

Madame Wikiki dit: à

Mon pseudo est mon nom de jeune fille. En fait, je suis Madame Rikiki, née Wikiki, épouse Renato Rikiki.

John Brown dit: à

C’est pour cela que la vitesse, ou la lenteur, plus ou moins grande de lecture ne m’apparaît pas une cause à défendre : à moins de vouloir privilégier les périphériques au dépens des autoroutes, ou, pour parler plus joliment, les mésanges charbonnières aux hirondelles. (rédigé par Clopine Trouillefou)

La comparaison choisie par Clopine est charmante mais elle me paraît aussi pertinente que l’assimilation d’un chardonneret à un coucou.

John Brown dit: à

« Il faut fermer des écoles et ouvrir des prisons »
Pictor Rugo (rédigé par JC)

Pictor Rugo ne prend pas en compte le fait que, vu l’état des finances publiques, on ferme des écoles sans pour autant ouvrir de prisons. Le temps des vaches grasses s’éloignant irrémédiablement de nous, la France devra se contenter de plus en plus du système éducatif, militaire, policier, judiciaire et pénitentiaire que lui permettront ses moyens. L’Etat ne peut pas tout : je ne sais plus qui a dit ça.

JC dit: à

« Quelles solutions LML préconise-t-il ? »

Déjà, remplacer le Mur des Cons du Syndicat de la Magistrature par un miroir fidèle (prévoir un grand miroir…)

renato dit: à

« … Madame Rikiki, née Wikiki… »

On perçoit le crétin mais bon, nous sommes sur un blog littèraire… hi, hi, hi…

Clopine Trouillefou dit: à

Voulez-vous dire,John Brown, que je fais mon nid en me servant de celui des autres ? Si c’est là le sens de votre message, il me semble qu’il y a bien d’autres commentateurs à qui vous pouvez le dédier. J’accepte plus volontiers le rôle du chardonneret, qui sait, grâce à son bec effilé, retirer avec élégance et sans se piquer la substance de la bardane ou de l’humble chardon. Mais en tout cas je n’assimile pas les uns aux autres : je dis juste qu’il y a de la place pour tout le monde, même pour ceux qui, effectivement, n’apportent guère, dans ces colonnes, que des « contributions » en ricochet : ces coucous de la Rdl, je pense à un JC par exemple,sont immoraux, certes, mais… laissons-les vivre…

Perso je lis vite, m’en suis rendue compte au cinéma, où je riais des sous-titres de Woody Allen deux secondes avant le reste de la salle. Mais ce n’est que sur le net que je lis mal, et spécialement sur des sites comme celui-ci (encore que celui-ci soit vraiment particulier); la vitesse de lecture est à mon avis affaire d’habitude, de pratique, et s’acquiert dès l’enfance. Elle n’a pas forcément à voir avec la vitesse de compréhension…

renato dit: à

Oups ! un blog littèraire « prestigieux »… naturellement…

JC dit: à

Si la loi, la justice, ne défend plus les honnêtes gens, les paisibles bourgeois, mon bon Johnnie (je ne suis pas le Peintre), il faut distribuer les armes et se défendre soi-même dans des milices kalachnikofées, rassemblant ce qui reste d’humanistes… !

Ceinturer les ghettos de hauts murs, ce sont déjà « presque » des prisons … organiser des patrouilles nocturnes … arrêter net l’enseignement du latin et du grec, le remplacer par des cours sur la guerilla, (on ne manque pas de colonels à la retraite)…

P’tain, on va se marrer !

bouguereau dit: à

(prévoir un grand miroir…)

la droite est décidément suceptibe..donneuse de leçon aux potaches et manque d’imagination jicé..

JC dit: à

« ces coucous de la Rdl, je pense à un JC »

Il vaut mieux être coucou que cocue, ma belle ! Cocue de gauche …

John Brown dit: à

Voulez-vous dire,John Brown, que je fais mon nid en me servant de celui des autres ? (rédigé par Clopine Trouillefou)

Ma chère Clopine, loin de moi l’idée de vous comparer à un coucou. Je suis pervers, mais pas à ce point-là.

christiane dit: à

Pour celle qui prend le temps de regarder les hirondelles… une rencontre entre Mona Ozouf et Marc Riglet, parue dans l’Express du 21/11/2011 à propos de la sortie de « La Cause des livres » où elle prononce ces paroles :
« Les ennemis de la lecture, dans notre monde, sont, de manière beaucoup plus massive et profonde, la difficulté de se procurer, dans notre société, les biens qui sont indispensables à la lecture: le silence, la solitude et, de façon provocante, j’aurais envie d’ajouter l’ennui. Si je compare, par exemple, l’emploi du temps de ma jeunesse à celui de mes petites-filles, je vois à quel point le leur est gavé de choses à faire, d' »activités », comme disent les parents obsédés à l’idée qu’il faut remplir le « programme ». Dans mon souvenir, mes jeudis, mes dimanches, les vacances étaient totalement vides de projets, de distractions, de loisirs organisés et il y avait là, forcément, un recours à la page imprimée qui était le seul moyen de sortir de la vacuité de ces après-midi interminables! »

JC dit: à

Susceptible ?! Potaches ?! En exercice, ces magistrats syndiqués affichent comme « con » le père d’une victime violée dans un RER …

mal vu mal dit: à

Et encore je ne vous parle pas des inotropes.

John Brown dit: à

Voulez-vous dire,John Brown, que je fais mon nid en me servant de celui des autres ? (rédigé par Clopine Trouillefou)

Tiens, l’autre jour, descendant à l’ubac de la crête, j’ai répondu à un coucou en l’imitant. Eh bien, ça lui a cloué le bec. Interloqué qu’il est resté, positivement. Cela tient à ce que le coucou ne dispose que d’une modulation. Son imagination musicale est drastiquement limitée. Alors que le merle, vous pouvez toujours essayer de l’imiter (j’ai essayé), il change illico de répertoire, ad libitum. Ne voyez, chère Clopine,je vous prie, aucune perfidie dans cette confidence.

JC dit: à

Christiane, il y a du vrai dans cette absolue nécessité de distance, mais… ça sent le propos vieillot de vieille dame, non ? Les vieux croient à leur importance… Dieu merci, les jeunes continuent à s’en foutre, avec raison.

bouguereau dit: à

la France devra se contenter de plus en plus du système éducatif, militaire, policier, judiciaire et pénitentiaire que lui permettront ses moyens

tu vois jean marron que « la france » c’est celle de zouzou..les fauchés..le nationalisme c’est le hochet des pauvres..les otes vont dans les écoles privés et font des stages chez les brits avec gaga..et lise shakespeare et méprise céline..ce français moisi antisémite etc..du mozart

bouguereau dit: à

descendant à l’ubac de la crête

c’est la face cachée de la lune ça jean marron

magui fatchère l dit: à

« l’important ici, est le manque d’egalite dans la france egalitaire »

ya qu’à nous imiter nous en GB on a fait du bon boulot: c’est le chômage et la précarité pour les fényants et les azeubine – dieu récompense toujours les siens

bouguereau dit: à

le nationalisme c’est le hochet des pauvres

rectificandos : un confinement..huurrrrkurkurkurk

mal vu mal dit: à

Allez ça s’arrose, histoire de s’intoxiquer à la burnaliste.

le lièvre et la tortue dit: à

la vitesse de lecture est à mon avis affaire d’habitude, de pratique, et s’acquiert dès l’enfance. Elle n’a pas forcément à voir avec la vitesse de compréhension…

sans compter la vitesse à sortir une connerie!

bouguereau dit: à

c’est le chômage et la précarité pour les fényants et les azeubine

une fois la preuve faite..on dit qu’ils ont mangé leur pain blanc a crédit et que maintenant ça sra au mieux marmite sur pain kaka

bouguereau dit: à

En exercice, ces magistrats syndiqués affichent comme « con » le père d’une victime violée dans un RER …

t’as écouté son interview?..l’un des rares qui n’en fait pas un fromage..il dit même qu’il ne portera pas plainte..faudrait lui crever ses pneux a ce pti enculé, pour le pousser à la faute..histoire qu’un juge d’instruction le prenne en flag

Jacques Barozzi dit: à

En attendant es hirondelles, le retour de Clopine, n’est-ce pas déjà le printemps !

Oui à la lenteur de la lecture. Ce n’est pas un problème de plus ou moins rapide compréhension qui est en cause, mais à la qualité de la méditation qui doit s’en suivre…

JC dit: à

L’enculé, récidiviste, qui a tué la fille de ce pauvre père de 34 coups de couteau dans un RER est en taule pour 22 ans de sureté … je lui souhaite bien du plaisir.

bouguereau dit: à

mais à la qualité de la méditation qui doit s’en suivre…

je ne sais pas baroz..je dirais la vitesse qui permet une adhésion compléte..quignard n’a pas tout faux, il y a bien un enculeur et l’enculé de lecteur..y a des bons enculeurs et des bels et bons enculés..et des mauvais

bouguereau dit: à

sagit pas de ça jicé..mais du mur des cons..écoute son interview..viens pas te servir de ce pauvre homme comme un béliet pour féfoncer des lourdes comme dracul

Jacques Barozzi dit: à

La lecture n’est pas un acte de consommation, le boug, mais bel et bien de digestion, qui se juge sur la qualité de la production de nos propres étrons…

scandale en vue dit: à

Quand on lit trop vite ou trop doucement on n’entend rien.

– Pascal

Jacques Barozzi dit: à

Que faisons nous ici, sinon juger des commentaires des commentateurs, après lecture plus ou moins rapide de la note à Passou ?
Les trolls, ce sont les commentateurs des commentateurs, à la puissance 2.

christiane dit: à

@ JC
Cette vieille dame ouvre un temps de pause nécessaire pour lire mais aussi pour penser l’histoire. Le retour des oiseaux inscrit, mine de rien, ces repères qui rendent lisible ce qui ne l’est pas : le temps. Ce qu’elle(s) dis(en)t de l’ennui est savoureux. C’est là, dans ce manque que nous creusons et trouvons, parfois, ce qui fait sens.
Mona Ozouf a une voix singulière qui s’inscrit là où on ne pensait pas qu’il puisse y avoir, encore, un décryptage de l’histoire.
Pierre Assouline est, avant tout, un passionné d’histoire, comme s’il y avait un blanc qu’il ne réussissait pas à remplir…

Et ces vallées fluviales inondées… Combien cherchent des repères historiques pour comprendre, se rassurer, se dire que c’est déjà arrivé. Certain zouave du pont de l’Alma a-t-il les pieds dans l’eau ?

JC dit: à

Ces connards de syndicalistes magistrats se servent de cet homme, ils l’enconnent joyeusement, lui et un autre… Auraient-ils l’exclusivité de se servir de ce « fait divers » et je devrais fermer ma gueule ?

bouguereau dit: à

« consommateur »..c’est pas un mot de backroom ça baroz..je ne crois pas que la qualité de nos méditations entre vraiment en ligne de compte..je parle de littérature ici..la lecture doit être une « expérience »..enfin c’est comme ça que retrospectivement je « juge » sa performance, ce que « j’en pense » n’est qu’un sousproduit

Jacques Barozzi dit: à

Ou plutôt à la nuisance 2 ?

bouguereau dit: à

je devrais fermer ma gueule ?

mais non hé..juste que pour le coup le gars s’est espliqué..et nous lui tiront tous les deux notre chapeau..moi pasque c’est un gars qui sait remettre les choses dans un ordre qui me convient

u. dit: à

Suivez Moix dit: 8 mai 2013 à 9 h 09 min
» Bataille apprend donc à enfreindre les règles, il dit très clairement dans un texte consacré à Proust qu’il est dangereux, qu’il est toxique d’observer les interdits, d’obéir aux règles, aux lois. Qu’il faut avoir le courage de les enfreindre. Sinon, précise-t-il, il n’y aurait pour nous plus d’issue. »

Quelle drôle d’idée de venir reproduire ici ces propos de collégien!
Quelle mauvaise fée à suggéré à ce garçon qu’il était bon, qu’il était désirable d’être un Grand Intellectuel, avec les paraphernalia de rigueur (blog, chronique, etc.)?

« Voilà, semble-t-il, ce que la société de 2012, en France du moins( mais on peut facilement généraliser) ne supporte plus d’entendre.  »

Tu parles.
Le milieu culturel tout entier, de Tokyo à Paris, de Paris à New York n’a fait que ressasser et recycler (littérature, « pensée », peinture, cinéma) les thématiques de Bataille sur la dépense, la transgression, l’expérience intérieure, etc., etc.
A tel point que pour le lire aujourd’hui, il faut s’être débarrassé d’une accumulation de clichés, de commentaires de quatrième main, de concepts douteux tombés dans la crotte…
On est accablé de lassitude avant même que de commencer.

J’ai vu que YM avait un blog et j’ai lu par acquis de conscience une note sur Ponge et Heidegger. Seigneur…
On lit ça le coeur serré.

u. dit: à

Pourquoi diable se forcer au galop ou à la course d’obstacles quand, pour un âne, le bonheur est dans le pré?

Je ne comprends pas.

Jacques Barozzi dit: à

« je parle de littérature »

Mais la littérature est faite d’écrivains qui ont lu d’autres écrivains, qui eux-mêmes en avaient lu encore d’autres avant eux, les avaient asssimilés, digérés, suivis ou contestés, complétés ou dépassés…
A moins que tout cela tourne en rond ?

Jacques Barozzi dit: à

Pour sûr, u., Yan Moix a lu trop rapidement Bataille, mais l’a t-il vraiment lu ?

u. dit: à

« Cette vieille dame … »

C’est étrange, christiane, mais pour quiconque a eu l’occasion de la regarder et de l’entendre parler, cette expression est un peu incongrue.
Elle est littéralement exacte, bien sûr, mais quoi, elle ne traverserait jamais l’esprit…

Jacques Barozzi dit: à

Et JC a vu trop rapidement le mur des cons, et il ne s’y est pas retrouvé, d’où sa fureur !

Jacques Barozzi dit: à

« quiconque a eu l’occasion de la regarder et de l’entendre parler »

Son verbe, que je ne connais pas, est-il autant teint et maquillé que son visage, u. ?

bouguereau dit: à

« je parle de littérature »

la litterature jouit d’elle même dans une distribution de rôle..écrivain lecteur et médiateur..critique éditeur..bref..alors que la les « autres » textes que nous lisons accompagnent d’autres mobiles..et dautre jeux de roles aussi..obscur dailleurs souvent

Jacques Barozzi dit: à

Qui sait où commence et finit la littérature, le boug ?

le fan club de jc dit: à

JC 8 mai 2013 à 10 h 34

soille pas jaloux: toi aussi t’as le droit d’être c.n et tu l’es et encore plu que la moyenne, alors calmos

Jacques Barozzi dit: à

Et c’est ainsi que Mona Ozouf dépasse Léon Bloy !

romain dit: à

8 mai 1945, Sétif

Polémikoeur. dit: à

Le marais déborde
mais ce ne sera pas
la crue du siècle.
Un virus qui rôde,
mois de mai sage,
la ville est calme.
Vitesse de lecture
sans contrôle radar,
paramécies en foire.
Flegménigmatiquement.

Sant'Angelo Giovanni dit: à


…c’est, tout de même incroyable, arriver à lire des conclusions pareilles,…

…faite comme moi,…
…lisez ce que vous voulez ou êtes amener à lire,…croyez en ce que vous voulez…nourrissez vous,…des liens et raccourcis qui vous obligent  » à rien « ,…
…la lecture un moment de détente,…quels plans,…chacun ses dispositions,…

…Oui,…nous envoyez aux Croisades,…à la merci,…des sectes de toutes obédiences,…
…Si,…déjà, cela existe,…le travail volontaire, bénévole,…du marquis de Sade,…ou de madame Pompadour & Claude C°,…
…c’est tout, au suivant,…
…Oui,…c’est deux balles,…etc,…

christiane dit: à

@ u.(11 h 30)
Comme c’est bon à lire… (Je ne faisais que reprendre la nomination de JC. Ces mots qui lui donnent une image pensive, de sagesse et d’imprévisible audace.)

u. dit: à

Dans l’allure comme dans l’argumentation ou la conversation, Mona O est l’élégance même, Jacques Barozzi.

(De plus, c’est le sosie de ma mère.
Mais là, je mets à nu un coin de ma personne dans lequel les féroces de ce blog auront la joie d’enfoncer leur glaive.
Pardon, Maman!).

Polémikoeur. dit: à

« – Echo, es-tu là ? », bêlèrent les moutons.
« – Las, des cons ! », revint du mur, en rebond.
Bourdonnement.

John Brown dit: à

Aujourd’hui, jour anniversaire de la victoire du charme dans la guerre en dentelles, cette superbe rousse un peu grasse, arbore, dans sa robe de toile imprimée aux couleurs de tous les fanions nationaux possibles et imaginables, des rondeurs laiteuses à vous faire regretter de ne pas être tout-à-fait un veau; cette autre a glissé une paire de fesses parfaites dans un mini-short moule-raie; cette troisième étale sous mon nez des lolos bronzés à souhait.
Puisque c’est la journée de toutes les provocs, j’entame, en ce 8 mai, la lecture de « Céline à Sigmaringen », tout en syhivant les drapeaux des anciens combattants, rien que pour le pla

bouguereau dit: à

Qui sait où commence et finit la littérature, le boug ?

tout tesque qui jouit de lui même baroz..isidore ducasse peut recycler une notice d’emploi de clysthère..s’il trouve un éditeur et si que clopine le lit est espérience favorablement aprés avoir payé..la pompe est amorcée et..mais chut : faut laisser du mystère

bérénice dit: à

U.dit je vous lirais avec le même intérêt si vous disposiez de l’adresse d’un blog où vous laisseriez quelques traces de votre errance à condition q’elles soient intelligibles, cette communication sur Bataille s’intègre plutôt bien à ces temps qui drainent une actualité chargée en transgressions de toutes sortes et peut-être devrait-elle bénéficier d’éclairages supplémentaires pour prolonger cette bataille qui opposent les partisans aux différents lieux de leur vie.

John Brown dit: à

Aujourd’hui, jour anniversaire de la victoire du charme dans la guerre en dentelles, cette superbe rousse un peu grasse arbore, dans sa robe de toile imprimée aux couleurs de tous les fanions nationaux possibles et imaginables, des rondeurs laiteuses à vous faire regretter de ne pas être tout-à-fait un veau; cette autre a glissé une paire de fesses parfaites dans un mini-short moule-raie; cette troisième étale sous mon nez des lolos bronzés à souhait.
Puisque c’est la journée de toutes les provocs, j’entame, en ce 8 mai, la lecture de « Céline à Sigmaringen », tout en suivant les drapeaux des anciens combattants, rien que pour le plaisir d’écouter une fois de plus l’air fameux :

 » La Biiiip à papa que l’on croyait perdue,
C’était maman qui l’avait dans le Biiiip ! »

bouguereau dit: à

des rondeurs laiteuses à vous faire regretter de ne pas être tout-à-fait un veau

un bon lecteur doit se laisser convaincre jean marron..le temps de la lecture t’es une rataputain..un veau..les deux !

Clopine Trouillefou dit: à

Jacques Barozzi, j’en profite pour vous saluer aussi (les hirondelles sont revenues depuis trois bonnes semaines, malgré le retard du printemps…) et vous dire que Balzac a parlé de vous. Sisisi, tenez, promis, dès que je retrouve le passage je vous le recopie !

« 

u. dit: à

11 h 56 min
La rime est parfaite (clystère/ mystère) et les deux vers font au moins 20 pieds, ce qui est un tour de force.

Chapeau, bouguereau!

Clopine Trouillefou dit: à

Jacques, voici :

« Mais, à Paris ! qui n’a pas admiré tes sombres paysages, tes échappées de lumière, tes culs-de-sac profonds et silencieux ; qui n’a pas entendu tes murmures, entre minuit et deux heures du matin, ne connaît encore rien de ta vraie poésie, ni de tes bizarres et larges contrastes. Il est un petit nombre d’amateurs, de gens qui ne marchent jamais en écervelés, qui dégustent leur Paris, qui en possèdent si bien la physionomie qu’ils y voient une verrue, un bouton, une rougeur. Pour les autres, Paris est toujours cette monstrueuse merveille, étonnant assemblage de mouvements, de machines et de pensées, la ville aux cent mille romans, la tête du monde. Mais, pour ceux-là, Paris est triste ou gai, laid ou beau, vivant ou mort ; pour eux, Paris est une créature ; chaque homme, chaque fraction de maison est un lobe du tissu cellulaire de cette grande courtisane de laquelle ils connaissent parfaitement la tête, le coeur et les moeurs fantasques. Aussi ceux-là sont-ils les amants de Paris : ils lèvent le nez à tel coin de rue, sûrs d’y trouver le cadran d’une horloge ; ils disent à un ami dont la tabatière est vide : “Prends par tel passage, il y a un débit de tabac, à gauche, près d’un pâtissier qui a une jolie femme.” Voyager dans Paris est, pour ces poètes, un luxe coûteux. Comment ne pas dépenser quelques minutes devant les drames, les désastres, les figures, les pittoresques accidents qui vous assaillent au milieu de cette mouvante reine des cités, vêtue d’affiches et qui néanmoins n’a pas un coin de propre, tant elle est complaisante aux vices de la nation française. »

J’ai évidemment pensé à vous, « amant de Paris » professionnel !

Pause nouvelle dit: à

C’est la poisse on se fait donc une petite thérapie de soutien.

u. dit: à

Les trois objets de votre admiration étant doubles, John Brown (comme je vous comprends), vous n’avez pu vous empêcher d’écrire ce post deux fois.

Eloignez vous, ô brumes nordiques et protestantes…

Jacques Barozzi dit: à

Paris
Je connais l’histoire de tes jardins
Je connais l’histoire de tes rues
Je connais l’histoire de tes saints et de tes putains
Je connais tes vices et ta vertu

Je connais tous tes monuments
Je connais tes fontaines et tes statues
Je connais chacun de tes bâtiments
Je connais ta beauté je connais tes verrues

Paris coquet Paris infâme
Paris des quais des boulevards des avenues
Es-tu un homme es-tu une femme
Sans doute tout cela et un peu plus

Paris tu es à perdre l’âme
Tu es la ville de mon salut
Tu es le témoin de mes larmes
Tu es ma salle des pas perdus
Chansons diverses,
manuscrit inédit, daté décembre 1983-mars 1984

La mauvaise langue dit: à

J’ai surtout lu de Mona, Les Aveux du roman, que personne n’a lu ici apparemment. Bon bouquin qui est à travers une lecture de nos grands romanciers une vision globale du XIXè siècle, pris entre l’Ancien Régime qui n’en finit pas de mourir et la modernité initiée par la Révolution qui n’arrive pas à naître. Nous en sommes un peu toujours là d’ailleurs à lire Rosanvallon. D’où sans doute aussi nos difficultés actuelles à poursuivre l’intégration européenne. Les Français ne sont pas à la pointe du progrès mais dans une France qui moisit lentement avec l’antécédent que fut la compromission de la grande bourgeoisie française dans la collaboration active et passive avec le nazisme. Pas beaucoup de romanciers français qui s’aventurent sur ce terrain-là. Les romanciers français n’ont plus de couilles, ils ne savent nous entretenir que de leur bite ou de leur vagin. Ça gicle pas très loin…! Pauvre France, France moisie.

u. dit: à

« Les romanciers français n’ont plus de couilles, ils ne savent nous entretenir que de leur bite ou de leur vagin. » (Mauvaise Langue)

C’est exact.
S’ils nous entretenaient enfin de leur testicules, leur témoignage en prendrait plus de poids.
Si intestatus non abeo hinc, bene agitur pro noxia, hein.

(Sur le modèle de John Brown, vous avez le droit d’en faire deux posts)

John Brown dit: à

 » Pauvre France, France moisie.  » ( rédigé par LML)

Ce refrain, un des préférés de LML, rappelle tout-à-fait l’antienne des fascistes des années 30, et est typique, de toute façon, des réactionnaires de toutes les époques.

mal vu mal dit: à

> j’ai lu par acquis de conscience

ça remonte à quand cet acquis ?

DHH dit: à

@ML
sur les aveux du roman ,je vous renvoie au post quej’ai envoyé sur la RDL sous le fil prtant sur les romans comme source de l’histoire

renato dit: à

« Les romanciers français n’ont plus de couilles… »

C’est la question du ‘‘couillu’’ qui revient… ça commence à devenir ennuyeux…

La mauvaise langue dit: à

Lu un article intéressant sur Flaubert et l’argent dans Le Bulletin Flaubert-Maupassant de Rouen. On y apprend que la succession du pèred e Flaubert à sa mort en 1846 était de 768 891 francs alors que la moyenne des avoirs de la bourgeoisie rouennaise est de 107 873 pour les professions libérales et ceux des négociants et industriels de 253 117 frcs, pourtant la composante la plus fortunée de la société rouennaise. La fortune des Flaubert est donc largement au-dessus de la moyenne et l’une des toutes premières de la ville.

Flaubert se trompe largement par ailleurs en dépeignant les bourgeois de sa ville sous le seul visage du marchand, oubliant ou feignant d’oublier, pour se conformer à des clichés sur la bourgeoisie, qu’avoir et savoir étaient souvent les traits conjoints d’une même bourgeoisie. La réalité de la bourgeoisie était loin de l’image contruite par Flaubert qui l’assimilait à l’univers de l’inculture et du conformisme.

Il est non moins intéressant de constater, dans la perspective de l’analyse des Aveux du roman, que l’épisode des amours de Mlle Dambreuse et de Frédéric qui la « cède » à Deslauriers dans l’ES, est la transposition « fabulée » d’éléments biographiques de la vie de Jules Janin avec le comte Demidoff, du milieu aristocratique dans le milieu de la grande bourgeoisie, transposition qui s’accompagne d’ailleurs sur le plan esthétique de jeux ironiques et ambigus du texte flaubertien avec les conventions du roman à la manière de Balzac (type ambitieux comme Rastignac). La critique génétique montre sur les différents scénarios élaborés par Flaubert que c’est un jeu très conscient de sa part pour démolir les clichés balzaciens de l’ambition.

La mauvaise langue dit: à

À la mort de la mère de Flaubert, sa succession est évaluée à quelque 700 000 frcs à son décès en 1872.

Transposées en euros, chaque succession, celle du père en 1846 comme celle de la mère en 1872, s’élève à environ 15 millions d’Euros, ce qui fait une totalité de 30 millions d’Euros. On est largement au-dessus des plus grosses fortunes patrimoniales de nos actuels ministres les plus riches.

La mauvaise langue dit: à

La bourgeoisie rouennaise est par ailleurs à la pointe du progrès en matière médicale comme en matière d’hygiène. La réalité est très loin du conformisme dépeint par Flaubert.

scandale en vue dit: à

Sorciers vous pouvez seuls danser dans la bruyère
Elles ne veulent plus savoir si tu leur mens
Amour qui les courbas mieux qu’aucune prière

Aragon : Le temps des mots croisés Le crève coeur

renato dit: à

Voilà qu’Adorno aurait pu écrire un « Pour Flaubert » à côté de son « Pour Marcel Proust » : « Fils de parents aisés… », etc., etc.

Clopine Trouillefou dit: à

Jacques, j’ai tenté de fredonner votre chanson sur un air de Brassens, ça ne fonctionnait pas trop, par contre, sur « the girl of Ipanema » ça marche. Un air de samba ! Vous me direz, du Brésil à Paris, ça fait un bout de route, mais ça nous (vous) évite l’inévitable « chanson française » version Montand etc. En tout cas, merci d’avoir si bien « collé » au texte de Balzac (l’aviez-vous lu ?)

John Brown dit: à

» Pauvre France, France moisie. » ( rédigé par LML)

Saluons l’entrée, dans l’arène de la RdL, du beauf LML. Bravo Facho !

Clopine Trouillefou dit: à

J’ai un pote bien plus balèze en guitare que moi, (qui ne pratique guère que la guitare sommaire ) qui utilise couramment les accords de samba. Je vais lui donner votre chanson…

De Limogne dit: à

Formidable l’œuvre de Madame Mona Ozouf.
En ce long week-end, relire ses  » Récits d’une patrie littéraire » chez Fayard.
Parmi les chevreuils!

La mauvaise langue dit: à

Pour comparer avec le salaire moyen des ouvriers des années 1830 : La mère de Flaubert lui octroie à partir de 1846 une rente annuelle de 3800 frcs ce qui correspond au salaire annuel d’un employé supérieur (ce qui correspond à peu près à un salaire annuel d’aujourd’hui de 87 400 €) ; dans le même temps à peu de choses près (années 1830), un ouvrier gagne annuellement 600 à 700 frcs, sa femme entre 300 et 400 frcs ; les dépenses pour un ménage d’ouvrier étant évaluées entre 740 et 760 frcs par an.

À la fin du Second Empire, le budget nécessaire à la survie d’une famille d’ouvrier est de 1860 frcs par an. Le salaire moyen est loin du compte. Un certain docteur Panel, directeur du bureau d’hygiène de Rouen dans les années 1880-90 ira même jusqu’à dire que, par souci d’économie, l’ouvrier était amené à souvent remplacer la nourriture par l’alcool qui « devient alors une des nécessités du travailleur, c’est en somme un aliment d’épargne », dit -il. L’alcool qui tue était devenue une pratique de survie…

Alors Flaubert écrivain réaliste ? Ça se discute, comme dirait l’autre…

Polémikoeur. dit: à

Le marais stagne,
le ciel se couvre,
là-bas, la mer.
Liquécoulement.

Clopine Trouillefou dit: à

La mauvaise langue, dans sa correspondance, Flaubert utilise cependant le ton geignard de celui qui « a peur de manquer », invoque ses charges de famille, mère, nièce, pour repousser Louise Colet : la lettre est absolument infâme, et la réponse de Louise ne manque pas de justesse. Les grandes passions s’abîmant dans le sordide d’un emprunt refusé : et en plus, piteuse excuse, et lâcheté de l’homme.

La mauvaise langue dit: à

Bien d’accord avec vous, Clopine.

Faut lire aussi à ce sujet Le perroquet de Flaubert de Julian Barnes, un chapitre sur le chemin de fer qui a rendu possible cette « liaison ferroviaire », chemin de fer que Flaubert en plus détestait. En fait c’est lui le gros réactionnaire de son temps.

u. dit: à

Moisi, dit l’un

Infâme, sordide, piteux, lâche, dit l’autre.

Pitié, nobles coeurs!

renato dit: à

Nous voilà aux radotages relatifs à la vertu : il y en a… il y en a pas… radotages mal placés… naturellement…

Polémikoeur. dit: à

Coronavirus : une odeur de bière…
Mélanumouralement.

facteurcheval dit: à

touillefou toujours dans l’à-peu-près Garota de Ipanema est une bossa pas une samba

DHH dit: à

@mauvaise langue
sur les « aveux du roman »,que j’ai lu moi aussi , et dont j’imagine que nous ne sommes pas les seuls a connaître cet ouvrage,voici un copier collé d’une partie du post que j’ai envoyé le 1 mai sur la RDL
« Par la maniere dont ils ont eté écrits, à travers le choix des sujets, la posture de l’écrivain ,les préoccupations qui sont données aux personnages et les mots mis dans leur bouche, un romancier peut révéler, probablement même à son insu, et dans toute sa verité ses nuances et ses complexités , l’esprit d’un monde particulier dans une période qu’il a vécue
C’est ce qu’a voulu, et magistralement réussi, à montrer Mona Ozouf dans son ouvrage les aveux du roman où, à partir de l’analyse de plusieurs œuvres du 19 èeme siecle notamment « un Pretre marié » de Barbey d’Aurevilly ,elle montre comment s’est installée dans les esprits du temps la fin du monde aristocratique d’ancien régime avec ses principes moraux et sociétaux organisateurs.
Peut-être les commentateurs les plus « branchés culture » de ce blog pourraient-ils me dire ,si ,dans le même esprit ,il y aurait déjà eu des travaux historiques sur « la classe de loisir en France avant la première guerre mondiale », à partir de la Recherche
En tout cas c’est un bon sujet pour un mémoire

u. dit: à

Prochaine gare sur la ligne ferroviaire?:
Nauséabond, cinq minutes d’arrêt.

Correspondances pour: Immonde, Révoltant, Ignoble.
Attention au départ.

Clopine Trouillefou dit: à

U., pour une fois que je suis d’accord avec la Mauvaise Langue… Et puis j’ai lu la correspondace avec emportement, larmes aux yeux quand Flaubert y expose ses théories littéraires (je défie quiconque a jamais tenté d’écrire de ne pas se sentir remué jusqu’au tréfonds, ou plutôt ébloui par certains passages où les « affres de la création » sont dépeintes et justifiées par l’ambition la plus pure), et coeur serré quand, délaissant la justesse du regard, Flaubert se montre en réalité incapable de délaisser sa classe sociale : la fin des lettres à Louise Colet est poignante comme le meilleur des romans de Flaubert, mais franchement, on ne peut pas (en tout cas, bibi), ne pas opérer un revirement, et on commence à s’identifier à l’amoureuse déçue. D’autant qu’elle était à l’époque célèbre, et lui non, plus âgée que lui (onze ans je crois), et qu’elle avait très certainement discerné son génie. C’est ainsi. Proust était le plus mauvais frère (jaloux comme une teigne, jusqu’à l’anéantissement dudit frère dans le silence romanesque de la Recherche) possible, Voltaire était, paraît-il, un tyran domestique, Hugo couchait avec les bonnes (mais ne forçait pas Nafissato, lui, enfin pas que je sache) et Freud s’appropriait sans vergogne les théories d’autrui. Cela contribue à relativiser les idoles, et Flaubert est une telle stature que, ma foi, cela ne fait pas de mal de le déboulonner un peu – d’autant qu’il fournissait lui-même les « clous »….

renato dit: à

« Attention au départ. »

Faut voir si la tendance est au status quo capitalistique ou pas…

u. dit: à

Cette citation de Mona O est bienvenue (14h10)

Notre ami Mauvaise Langue est déçu par Flaubert parce qu’il lui applique une définition vaguement marxisante de la « bourgeoisie » comme classe sociale.
Il est par conséquent fatal qu’il ne retrouve pas à l’arrivée ce qu’il avait lui-même choisi, arbitrairement, de mettre au départ.

Le livre de Mona O est précisément une invitation à mettre un peu de côté ces lunettes sociologistes.

La mauvaise langue dit: à

Comme le fait remarquer G.A. Goldschmidt dans sa préface au roman (qu’il a traduit) de A. Stifter (Mondaufgang, L’Homme sans postérité), les écrivains français sont bien souvent issus de la bourgeoisie aisée alors que les écrivains allemands sont issus de milieux populaires voire paysans, comme Adalbert Stifter qui, fait-il remarquer également, est originaire des marges de l’Empire, de Bohème, comme souvent les écrivains de langue allemande, comme Eichendorf, originaire de Silésie, dont la langue maternelle aurait pu être le polonais, comme Nietzsche qui était à peu près dans le même cas, comme Kafka qui aurait pu écrire en tchèque. Ce qui les exclut d’emblée de tout nationalisme et leur donne une portée universelle.

Stifter est peu lu et peu connu en France. Pourtant je trouve que par bien des aspects de son style il annonce le nouveau roman avec une précision dans le détail, même les plus triviaux, qui tendent, eux, contrairement au Nouveau Roman, a faire oublier la littérature pour laisser émerger à la surface du texte des moments de grande authenticité dans l’émotion, y compris la plus banal comme si dans les faits et gestes les plus banals devait se révéler le mystère même de l’existence humaine.

Clopine Trouillefou dit: à

mea culpa, facteurcheval, mais au moins rendez-moi mon « r »… car j’en ai besoin quand je vous lis (d’r).

La mauvaise langue dit: à

Non, U, rien de tel dans mon esprit. Uniquement dans le vôtre. Ça vous regarde. Ne me prêtez pas, s’il vous plaît, des pensées qui ne sont pas les miennes. Contentez-vous des vôtres. Vos petits clichés sont bien assez affligeants comme ça !

renato dit: à

Il y a aussi un Pokémon-Oiseau caché dans un platane (le deuxième en partant de la gauche).

Jacques Barozzi dit: à

Je ne me souviens pas avoir lu ce texte de Balzac, Clopine, et j’ai été frappé par la similitude de certains mots, comme « verrue », par exemple. En revanche, je connaissais la violente « Orgie parisienne » d’Arthur Rimbaud, extrait :

Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l’Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :

Corps remagnétisé pour les énormes peines,
Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !

Et ce n’est pas mauvais. Tes vers, tes vers livides
Ne gêneront pas plus ton souffle de Progrès
Que les Stryx n’éteignaient l’œil des Cariatides
Où des pleurs d’or astral tombaient des bleus degrés.

Quoique ce soit affreux de te revoir couverte
Ainsi ; quoiqu’on n’ait fait jamais d’une cité
Ulcère plus puant à la Nature verte,
Le Poète te dit : « Splendide est ta Beauté ! »

bouguereau dit: à

Alors Flaubert écrivain réaliste ? Ça se discute, comme dirait l’autre…

t’es vraiment trés pauvrement renseigné dracul..combien simplement un bon papier au figaro était payé..un feuilleton gagnant j’en parlerais même pas..et aussi surtout que de comparer un « auteur a succés » (et sans plus) avec le salaire d’un ouvrier n’a a peu prés..pas de sens..pas plus que celui de comparer ce que gagne un bon producteur de télé avec un prol..c’est tes infos qui sont moisis dracul, c’est beaucoup beaucoup plus grave

renato dit: à

« … rien de tel dans mon esprit. »

La moraline, la naphtaline…

scandale en vue dit: à

Sur sa barge un marin murmure tendrement
Drôlement un refrain d’opérette No no
Nanette et Notre -Dame a l’air d’u casino
Le Panthéon surgit là-bas comme un scaphandre
Est-ce Troie ou Paris la Seine ou le Scamandre
Deux poèmes d’outre -tombe Aragon le crève coeur

u. dit: à

les écrivains français sont bien souvent issus de la bourgeoisie aisée alors que les écrivains allemands sont issus de milieux populaires voire paysans (Mauvaise Langue)

Mais dans la question que vous posez, la perspective qui importe est le rapport des « bourgeoisies » à la culture.
Le type du « philistin » français est très différent du Kulturbürger de l’Allemagne.

Mais vous le savez déjà.
Avec un sourire.

scandale en vue dit: à

a l’air d’un casino

bouguereau dit: à

Chapeau, bouguereau!

mais..serviteur zouzou
tiens si j’osais..que penses tu du clip d’indochine en maison chic et cravate brit..core un peu on leur lirait leur droit à ces petits enculés..moi ça m’a foutu les boules un peu..les inconnus avait bon..au moins les brits quand il font dans l’enculé c’est du clair et net..faut reconnaitre
https://www.youtube.com/watch?v=ma9I9VBKPiw

abdelkader dit: à

Heu…tu ne peux parler a quelqu’un pas comme toi sans que la haine de l’autre guide tes mots, n’est-il pas?
Sinon la France est le seul pays a avoir pour devise: egalite fraternite etc…en Algerie y a pas de devise donc le piston est une institution nationale tres respectee…par contre chez vous, il y a bien une caste qui profite des largesses et des mamelles de la France….l’education privee et non-laique hein, subventionnee en est une, les grandes ecoles une autre…autrement que penser des propos de la shampoineuse de la RdL qunad elle affirme qu’ouvrir un peu plus les portes de sciences PO destabiliserait l’ordre mondial…preuve qu’elle-meme n y a jamais mis les pieds, autrement elle ne sortirait pas de telles conneries…

Clopine Trouillefou dit: à

Bouguereau, votre lien, là : z’ont pas tout piqué à Orange Mécanique ? Parce que, franchement…

u. dit: à

« j’ai lu la correspondace avec emportement, larmes aux yeux quand Flaubert y expose ses théories littéraires (je défie quiconque a jamais tenté d’écrire de ne pas se sentir remué jusqu’au tréfonds, ou plutôt ébloui par certains passages où les « affres de la création » sont dépeintes et justifiées par l’ambition la plus pure), et coeur serré  »

Hélas, Clopine, je ne suis qu’une brute, peu sensible aux affres de mon tréfonds, mais j’ai quand même eu le coeur serré en lisant Y. Moix, ce qui prouve que je suis humain.
Marcel, Gustave et les autres étaient des affreux?
Le plus odieux était Arthur (le philosophe pessimiste), dans son rapport avec les femmes, mais quoi, on les lit.

« Hugo couchait avec les bonnes (mais ne forçait pas Nafissato, lui, enfin pas que je sache) »
Vous avez tort de voir une « bonne » en la mère Diallo, et il me paraît peu vraisemblable, au vu de cette dame mafflue et la tête près du bonnet, qu’il s’agisse d’un rapport forcé.
Plutôt une pipe d’hôtel, entre deux rendez-vous.

Et puis quoi, sans Helen Demuth, nous n’aurions peut-être pas eu le « Kapital », c’est JC qui aurait été déçu.

La mauvaise langue dit: à

Flaubert a évolué au sujet de sa prise de conscience du monde des ouvriers, certainement sous l’influence de George Sand. Réciproquement, son amitié pour George Sand est aussi née d’une certaine prise de conscience de sa situation de bourgeois privilégier.

Il faut bien distinguer origine de classe et position de classe. Contrairement à U. qui confond les deux choses dans sa critique toujours un peu simpliste par prétention un peu infantile et immature à tout le moins à savoir mieux que les autres ce qu’ils pensent…

Flaubert n’était ni un bourgeois traditionnel comme son frère aîné qui non seulement était un grand bourgeois et un médecin faisant partie de l’établissement, mais aussi un homme engagé politiquement dans la politique municipale de Rouen, ni un républicain, ni un démocrate. C’était une sorte de « flambeur » quelque peu irresponsable et dont sa mère se méfiait pour cette raison, qui, sous l’influence de George Sand, a pris peu à peu conscience qu’il existait un autre monde que celui de son imaginaire et de sa vision de la bourgeoisie, même si son positionnement non conformiste va souvent de pair avec une contestation de la bourgeoisie qui n’est pas exempte de clichés, comme par exemple cette « idée reçue » qui peut être lue à double tranchant, au sujet de l’épargne : « occasion de vol pour les domestiques ».

bouguereau dit: à

c’est des anglais clopine..une tradition depuis que voltaire a dit qu’il tirait les machabé sur scène par les pieds..une chorégraphie pour épater du continental un peu chochotte..bref non, je mettais ça en parallèle avec indochine..pour illustrer l’infestation de la culture françoise rapport à zouzu et sa vidéo d’hier..le clip là merde..j’ai pus le lien pour tous..renfield tu l’as ?

Jacques Barozzi dit: à

Vrais artistes et mauvais bourgeois, Gustave et Marcel, contrairement à leurs frères, n’ont pas fait fructifier leur capital mais l’on totalement dilapidé, pour le plus grand bien de tous…

Jacques Barozzi dit: à

l’ont, pardon

Jacques Barozzi dit: à

Déjà, ce nom d’Indochine, c’était de la provocation anti zouzou, le boug !

u. dit: à

« Il faut bien distinguer origine de classe et position de classe. » (Mauvaise Langue)

Allô, Pierre Macherey?
Tu fais ton come back!
Viens voir, Marx et Balzac, Lénine et les paysans, que du bon.
Hourrah!

« un peu infantile et immature à tout le moins »
Ça c’est plus juste, même que j’ai évoqué ma Maman.

(En passant, la simple mise en rapport de GF et de George Sand, dans leur correspondance, me les fait aimer davantage).

bouguereau dit: à

« occasion de vol pour les domestiques »

boh tu sais léon partageait exactement les mêmes stigmatisations de classes..tout mendiant ingrat qu’il était..faut que tu te rencardes dracul..dans le silence, tu te ridiculises trop là..jean marron quand il va se reveiller comment qu’il va te botter l’cul comme un sadique sans retenu..j’ai mal à ton grand fessier dracul

La mauvaise langue dit: à

« totalement dilapidé », non. À la mort de Flaubert, l’estimation de ses biens s’élève à 6925 frcs, soient 159 275 € ! C’est encore une belle petite somme.

u. dit: à

« l’infestation de la culture françoise rapport à zouzu  »

C’est une peinture sans concessions de la RdL.

C’est moi ou toi, le mec au nez rouge?

Mon petit lapin fait la sieste dit: à

il est vrai que le papier de Jean-Louis Ezine dans le Nouvel Obs « c’est Flaubert le patron » à propos de la bio de Miche Winock est beaucoup sympathique et révélateur que celui de Paul Edel sur son blog

La mauvaise langue dit: à

Mais Flaubert se trompe totalement quand il écrit notamment dans la lettre qu’il envoie à la municipalité de Rouen au sujet du monument à Louis Bouilhet : « La noblesse française s’est perdue pour avoir eu, pendant deux siècles, les sentiments de la valetaille. La fin de la bourgeoisie commence parce qu’elle a ceux de la populace […]. Chez l’une comme chez l’autre, c’est le même amour de l’argent, le même respect du fait accompli, le même besoin d’idoles pour les détruire, la même haine de tuote supériorité, le même esprit de dénigrement, la même crasse ignorance ! »

On pourrait dire que son affection pour son ami Bouilhet lui fait écrire n’importe quoi. Mais je crois que son incompréhension de l’histoire va au-delà de cette simple occasion de manifester par l’emportement son amitié. Il ne comprend tout simplement rien à l’histoire de France et la politique royale qui, très tôt, s’est au contraire appuyée sur la bourgeoisie des villes pour se défendre de l’orgueil belliqueux des Grands. Et c’est au contraire de ce qu’il juge que la bourgeoisie du Second Empire a instaurée les banques de dépôts à la place des Monts de Piété pour permettre à l’économie monétaire de prospérer et aux classes laborieuses de vivre moins mal. Il obéit en grande partie à des clichés, à des idées reçues.

bouguereau dit: à

Il obéit en grande partie à des clichés, à des idées reçues

l’art est difficile dracul, faut dla sécurité, beaucoup de sécurité au xixeme pour accoucher, l’horreur rode fastoche, bodler sans sa reum aurait été trés trés mal

bouguereau dit: à

Et ils

les ils c’est pas des arnaud renato, pas ce coup ci..
décidément j’ai du mal a mfaire comprende des fois..c’est comme ça

La mauvaise langue dit: à

La bio de Winnock n’est pas mauvaise mais elle est somme toute très scolaire, très professorale. Souvent on lit — notamment au sujet des personnages de l’ES — des leçons d’agrégation bien chiadées en lieu et place d’une vision globale de l’écrivain. En cela Paul Edel a raison dans sa critique.

Pour une vision partiale mais d’une autre envergure que celle de Winnock, il faut lire Le perroquet de Flaubert, de Julian Barnes, c’est un livre merveilleux d’intelligence, d’humour, de finesse d’analyse sur Flaubert homme et écrivain.

renato dit: à

« les ils c’est pas des arnaud… »

Je sais, bouguereau, mais je le vois (A. M.) courir au secours du produit français… etc… enfin, j’étais sur un autre registre… peut-être que moi aussi j’ai du mal a mfaire comprende…

Clopine Trouillefou dit: à

Perso, le clip d’indochine me met sacrément mal à l’aise. Mais ni plus, ni moins, que les christ souffreteux qui sont cloués à tous les carrefours (ou presque) de notre beau pays : c’est vrai, quoi, on parle des images de la télé, des jeux vidéos, des clips, comme incitateurs pour la jeunesse à la violence. Mais personne ne moufte quand une bondieuserie sanglante (parfois fort réaliste) est vue sur le chemin de l’école, soigneusement entretenue par l’employé communal payé par nos impôts communs (athées y compris, donc).

M

Jacques Barozzi dit: à

Dans la série amours vaches et Paris, Baudelaire :

(…)
Ton vice vénérable étalé dans la soie,
Et ta vertu risible, au regard malheureux,
Douce, s’extasiant au luxe qu’il déploie…

Tes principes sauvés et tes lois conspuées,
Tes monuments hautains où s’accrochent les brumes.
Tes dômes de métal qu’enflamme le soleil,
Tes reines de théâtre aux voix enchanteresses,
Tes tocsins, tes canons, orchestre assourdissant,
Tes magiques pavés dressés en forteresses,

Tes petits orateurs, aux enflures baroques,
Prêchant l’amour, et puis tes égouts pleins de sang,
S’engouffrant dans l’Enfer comme des Orénoques,
Tes anges, tes bouffons neufs aux vieilles défroques
Anges revêtus d’or, de pourpre et d’hyacinthe,
Ô vous, soyez témoins que j’ai fait mon devoir
Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte.

Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence,

Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.

Jacques Barozzi dit: à

Baudelaire semble avoir lu Voltaire, qui écrivit :

« Paris est comme la statue de Nabuchodonosor, en partie or, en partie fange. »

Jacques Barozzi dit: à

Le boug, dans les collège anglais ils sont tous pédés, Indochine aurait dû situer l’action du clip de l’autre côté de la Méditerranée, sous d’autres cieux théologiques !

Sergio dit: à

Clopine Trouillefou dit: 8 mai 2013 à les christ souffreteux

C’est vrai, ça, faudrait mettre des musclés des Apollons du Belvédère, ça nous ferait une religion nietzschéenne au moins les Muslims ils arrêteraient de se fendre la pipe…

u. dit: à

Je ne veux pas vous ennuyer, Mauvaise langue, car votre passion littéraire m’est très sympathique, vous le savez.

Mais vous lisez comme un cochon.

Flaubert écrit ceci:
« La noblesse française s’est perdue pour avoir eu, pendant deux siècles, les sentiments de la valetaille. »

Vous écrivez cela:
« Il ne comprend tout simplement rien à l’histoire de France et la politique royale qui, très tôt, s’est au contraire appuyée sur la bourgeoisie des villes pour se défendre de l’orgueil belliqueux des Grands. »

Comment ne voyez-vous pas qu’il dit la même chose que vous?
Il regrette précisément la domestication de la noblesse par la monarchie absolue, car il admire pour les besoins de sa rhétorique ce que vous appelez son orgueil belliqueux (et qu’il perçoit comme un Pathos der Distanz pour parler comme l’autre Allemand).

Des « clichés »?
Mais ce sont les mêmes que les vôtres, mon cher, qui êtes nourri au petit lait des pères Lavisse et Isaac.

Dans son texte, GF vous adresse un clin d’oeil:
« Avant d’envoyer le peuple à l’école, allez-y vous même ! »

N’y voyez pas malice.

bouguereau dit: à

Mais personne ne moufte quand une bondieuserie sanglante

les blandine mangé cul nu par les lions c’est notre ecxeption culturelle continentale clopine ..ça édifie la jeunesse c’est certain, pas toucher !
..moi ce qui me choquait c’était l’environnement bcbg brit pour un clip français..et pis une crucifixion ça fait vraiment calçonnade américaine..en france il aurait eu droit au collier michelin..ou flambé au pastis..bref c’est dla chorégraphie cucu de mêêêêrde..le clip des inconnus était vraiment bien
http://www.youtube.com/watch?v=3Lm86iSeePo

La mauvaise langue dit: à

Il ne faut pas confondre, Clopine, les calvaires des chemins de France avec ce pauvre clip débile.

Quand les gamins de nos collèges et de nos lycées se seront entretués comme c’est trop souvent le cas aux Etats-Unis, à coups de fusils qui tendent à proliférer dans les entrepôts clandestins de nos banlieues pourries par la déshérence sociale et la France moisie des petits esprits conformistes qui fleurissent ici et là, tout le monde sera satisfaits. Les responsables à l’Ecole ont déjà assez à faire pour pacifier les élèves, même les bons élèves des beaux quartiers, qui ont une tendance naturelle aujourd’hui à régler leurs différents par la violence, l’humiliation de l’autre, la loi du mépris de toute règle comme de toute autorité, pour ne pas en rajouter une couche. J’approuve personnellement tout à fait la censure du CSA. Et les propos du clipeur canadien qui s’exprime dans un jargon terrifiant ne mérite qu’un bon coup de pied au cul et ma main sur la gueule…

u. dit: à

« La bio de Winnock n’est pas mauvaise mais elle est somme toute très scolaire, très professorale — des leçons d’agrégation bien chiadées »

Hihihi, venant de vous, c’est poilant!

Allons, je vous lâche la grappa, comme dirait renato.
A votre santé!

Clopine Trouillefou dit: à

Mais réduire l’iconographie catholique qui s’étend partout (dès qu’il y a un sommet, un point de vue, hop ! Une croix, un christ, une marie, en veux-tu en voilà) aux calvaires bretons, qui ont du moins la particularité d’être non universels car fort particuliers, justement, la mauvaise langue ! C’est un des grands défauts du christianisme à la sauce Saint Paul, cette manie d’en coller partout. Bon, d’accord, cela vaut peut-être mieux que de faire péter des Bouddhas…

Jacques Barozzi dit: à

Clopine, je ne voudrais pas vous décevoir, mais sur ce plan-là, Victor H. pas mieux que DSK. Les bonniches n’avaient pas le choix et même Louise Michel, venue demander au vénérable vieillard, de retour d’exil, d’intervenir pour faire gracier son amant toujours interné en Nouvelle Calédonie, dut se soumettre sous le maître !

scandale en vue dit: à

effectivement il me semble à propos d’appeler un calvaire un calvaire.
mais répéter ad nauseam « france moisie » n’en fait pas une provocation choisie dans l’intérêt des « usagers » de L’éducation nationale (élèves -et leurs parents- professeurs, et bien d’autres encore

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