de Pierre Assouline

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La République des livres
Ravey, Yves, héritier Simenon

Ravey, Yves, héritier Simenon

Un écrivain qui ne se veut pas à un maître ne saurait avoir de disciples. N’empêche qu’il a des héritiers même si, comme l’écrit René Char l’écrit dans ses Feuillets d’Hypnos (1946), « notre héritage n’est précédé d’aucun testament ». La transmission se fait par des voies souvent mystérieuses, imperceptibles, inconscientes. J’ai ruminé la chose l’an dernier lorsque Laurent Demoulin, maître d’œuvre d’un projet de Cahier de l’Herne (285 pages, 39 euros) consacré à Georges Simenon, m’a demandé quels étaient ses héritiers. Une colle, à y bien réfléchir. Un nom m’est spontanément venu à l’esprit, celui de Patrick Modiano. Et puis j’ai séché en promettant d’y penser. Or ce Cahier de l’Herne Simenon (285 pages, 39 euros) sort ces jours-ci. Riche, dense, varié, surprenant, mêlant les inédits à des textes connus (ici le sommaire), selon la loi du genre (car cette collection fondée à la fin des années cinquante par Dominique de Roux, puis reprise par les Tacou père et fille, a formellement créé son propre genre). Dans la dernière partie, la question des héritiers revient, tel un cas d’école qui s’est déjà posé et pourrait encore se poser à propos de bon nombre d’écrivains (mais peut-être pas Sainte-Beuve, encore que…).

Peu importe qu’un auteur se réclame ou pas d’un maître dont les lignes de force, l’univers ou la manière présentent d’évidentes parentés avec les siennes. Se plier à l’exercice implique génuflexion et reconnaissance de dettes ; or on sait que les artistes, souvent bercés d’illusions sur l’originalité de leur création, n’ont pas l’admiration facile (Suarès, Cioran et quelques autres forment l’exception, non la règle). Et puis, comme le fait justement remarquer Philippe Delerm : « Ce n’est pas une posture d’écrivain « chic » de dire : « Je suis influencé par Georges Simenon » ». Même depuis sa pléiadisation ? Même.

Alors, quels héritiers d’après ce Cahier de l’Herne ? En vrac, Jacques de Decker, Jean-Philippe Toussaint, Philippe Claudel, Philippe Delerm, Jacques-Pierre Amette, Jean-Paul Kaufmann, Emmanuel Carrère, Jean-Baptiste Baronian… Sans oublier, le principal, celui que tous mettent en avant comme s’ils le déléguaient pour les représenter à l’unanimité : Patrick Modiano. Ils ont tous en eux quelque chose de Simenon. Dans un livre, un chapitre, voire une page, chacun s’est approprié une partie de la vraie pipe sans avoir de comptes à rendre à quiconque – et surtout pas aux douaniers de la critique. Mais qui dit « héritage », dit « influence ». Or, si elle est parfois avérée, elle est si diffuse et fragmentée qu’il est plus juste de parler non d’inspiration mais d’imprégnation. En tout cas rien qui annonce un à la manière de. Vraiment pas le genre d’Yves Ravey (Besançon, 1953), j’allais l’oublier.

Je le connais à peine, pour avoir parlé boutique une fois avec lui, il y a plusieurs années de cela à Bienne (canton de Berne), dans l’antichambre d’une université qui nous avait réunis afin de constituer un jury jugeant des manuscrits ; j’en ai conservé le souvenir d’un homme doux, discret, pudique, passionné de littérature et vraiment pas porté au pastiche. Avions-nous évoqué l’œuvre de Simenon ? Je n’en jurerais pas. Peu importe. A la suite de cette rencontre, je l’ai lu (Le Drap, Pris au piège) et apprécié, tournant autour de ses livres sans trop savoir d’où cela venait. Son dernier roman Un notaire peu ordinaire (108 pages, 12 euros, éditions de Minuit, comme ses autres livres), signalé par mon camarade Philippe Claudel entre le fromage et la poire, m’a mis sur la voie. Pas de malentendu : ce n’est pas du Simenon mais bien du Ravey. Mais la filiation est troublante. De l’histoire elle-même, et pas seulement de la fin, cela va de soi, il faut en dire le moins possible afin de ne pas gâter le plaisir de lecture. Les lignes de la quatrième de couverture suffisent, du lapidaire garanti pur Minuit :

 « Madame Rebernak ne veut pas recevoir son cousin Freddy à sa sortie de prison. Elle craint qu’il ne s’en prenne à sa fille Clémence. C’est pourquoi elle décide d’en parler à maître Montussaint, le notaire qui lui a déjà rendu bien des services ».

Pour le reste, d’étouffants secrets de famille, l’éclairage de la véranda, la visite du gendarme, le café sur la table de jardin sous l’acacia, le bruit de la portière qui claque, le chien qu’il faut toujours avoir près de soi pour susciter la sympathie, l’inquiétude née de la rumeur des pas qui crissent sur le gravier dans la cour, la tension qui monte, menace et impose in fine à l’héroïne de mettre de l’ordre dans sa tête, le mouvement d’une époque, le rythme de la vie comme elle va dans une certaine province de la province française…

La véritable atmosphère-Simenon y est : non pas la pluie et le brouillard, qui en sont les poncifs, mais ce qu’il y a de plus profond en surface dans ce qu’il faut bien appeler un climat : moiteur du soupçon qui monte, pesanteur des choses, désagrégation des rapports sociaux, variation des intensités de lumière, souci du détail, lenteur des gestes et des déplacements, absence totale de complaisance, forme d’ennui jamais ennuyeuse, compassion pour les personnages qui va bien au-delà de l’empathie ; et bien sûr économie du style, sobriété de l’expression, dépouillement des descriptions, usage des mots-matière (non pas une « photo » mais une « photo de classe »). A lire ce roman, on retrouve ça et là le meilleur du maître : la tension du Bourgmestre de Furnes, les non-dits de La Maison du canal, la douceur du Petit Saint, l’étrangeté de L’Escalier de fer, le doute de La Mort de Belle… Cela dit, pas de malentendu : ce n’est pas du Simenon mais bien du Ravey. Mais la filiation est troublante à mesure qu’elle s’impose à la lecture d’Un notaire peu ordinaire. Cet héritier qui s’ignore n’a pas eu besoin de testament.

(Photos André Kertesz)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature de langue française.

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commentaires

594 Réponses pour Ravey, Yves, héritier Simenon

Maison de presse dit: à

 » Le pape Benoît XVI passe la main, mais à qui ? « 

Linena dit: à

capric pasione. que roman policie lire ? Modiano pas baucout police, oui ? Que psy veux dire ?

renato dit: à

« … je suis plus intriguée »

Comment établir si un post est une blague ou pas ? Quelqu’un pose une question, on réponds… ou pas… selon l’envie du moment…

Rébus de presse dit: à

La commission d’enquête passe l’éponge.

Linnea. dit: à

Les français sont très moqueurs,je sais ça.
C’est à l’université d’Uppsala que Michel Foucault a commencé ses recherches pour son histoire de la folie.

Godkväll!

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…Jacques Barozzi,…Oui,…quoi encore,…

…Venise,…Umberto Franzoi – Photographies de Mark Smith,…Flammarion,…les palais du Grand Canal,…c’est beau,…voilà,…

…au point ou nous en sommes, autant couvrir les canaux de pierres bleues, et demander des voitures spéciales en forme de pirogues vénitiennes à Fiat,…pour garder cette touche locale des affaires au dessus des lots,…

…Oui,…je vais bien,…je suis né en 1951,…
…encore très gaillard d’avant en réserve,…je vis à Bruxelles,…depuis mars 1964,…parcours d’études entre les pierres,…Athénée et Académie et autres formations pointues en dilettante,…
…je suis pas marier,…Dieu merci,…
…et j’ai pas d’enfants ( reconnus ),…comme Mr. Tout-le-Monde,…çà va de soi,…
…etc,…je retourne à mon Strongold,… (jeux),…
…exposition « Art pour tous 75  » en décembre 1975,…médaille d’or du juty,…
…ex-emploi,…genre polyvalent en technique d’imprimerie,…pour rester discret,…
…etc,…photos filtres et gravures,…
…çà va très bien merci,…

capric dit: à

@linea Que psy veux dire ?
quelque chose dnas le triangle psychologue, psychiatre, psychanlyste , comme vous l’avez bien cerné en évoquant Foucult ! le psy est de rigueur pour les études de philosophie .

C.P. dit: à

Linnea, pour ce qui est plus SPECIFIQUEMENT de l’enseignement, il est très fréquent en France que des études littéraires universitaires de littérature étrangère incluent des romans policiers. Mettons par exemple un étudiant en espagnol : Montalban ne devrait pas lui être inconnu, et pour la part américaniste, il tombera fréquemment sur le cubain Leonardo Padura Fuentes. C’est aussi vrai pour les études anglo-américaines. renato, qui a signalé de ce côté-là Patricia Highsmith, écrivaine solidement connue, vous répondrait mieux que moi pour ce qui concerne les études italiennes. Ce qui est proposé en littérature française est plus timide du côté du roman policier. Cependant, Simenon, encore lui, est souvent dans les programmes, et Manchette y apparaît, par exemple. Ce sont assez souvent les programmes de concours qui chapeautent un choix pour les étages « en dessous ».
Enfin, le nombre de thèses fondées sur les romans policiers s’est accru considérablement en France. Il est cependant moindre qu’aux Etats-Unis, et peut-être chez vous.

Les manuels à l’usage du secondaire contiennent bel et bien des mentions et des textes d’écrivains de romans policiers modernes, depuis une trentaine d’années au moins, mais souvent dans des sections de « genre » encore. La question est de savoir si les professeurs du secondaire, dont je n’ai pas été -et donc je suis prudent-, les sollicitent. Eux-mêmes y ont-ils été encouragés par leurs études à l’Université ? Mes enfants ont rencontré en tout cas ces textes à l’école, et la part « filmique » des programmes du secondaire n’ignore pas du tout les grands « polars », comme « Le Grand sommeil », mais aussi bien « L’Assassin habite au 21 », assez souvent des films eux-mêmes adaptés de romans.

capric dit: à

Linnea , pardon ! j’ai trop pensé « nulla dies sine linea » .

abdelkader dit: à

Mercedes, une ancienne copine venue de Caracas, n’aimait pas beaucoup Chavez…mais c’est vrai aussi qu’elle roulait en Jaguar…perso, je suis triste ce soir…les pauvres la-bas vont bientot sentir le vent glace qui vient du nord…j’etais pas toujours d’accord avec lui, mais grosso modo, il avait son coeur au bon endroit…

crapic dit: à

c’est-à-dire que je ne sais pas très bien moi-même ce que je veux dire.
bref, si vous ne comprenez rien à ce que j’écris, ça ne m’étonne pas trop, voyez.

cripac dit: à

Chavez est mort ?

carpic dit: à

Chavez serait mort et renato ne nous l’aurait pas dit ?

capric dit: à

@ si cette incertitude savamment entretenue est le résultat d’une interrogation sincère ?
trop aimable pour le savamment !
mais comment n’y aurait-il pas au moins un semblant d’ énigme sans réponse sous ce billet ?
c’est donc vous qui avez trouvé la première ?
il y en a d’autres surement !

C.P. dit: à

Pourquoi ne pas faire confiance à Linnea ? Et qu’est-ce que cela peut faire qu’une réponse, quand la question ne serait qu’une blague, soit inutile ?

ce que renato aurait dû nous avoir dit: à

Chavez est mort.

croupoc dit: à

Ah, mais votre réponse était excellente, C.P., et m’a appris bien des choses. Rien ne dit que Linnea était une farceuse, mais rien n’empêche non plus de rigoler, de même que rien n’empêche de lui répondre.

Guillemette dit: à

Guillemette dit: « dessous »

Ah oui comme ça c’est mieux.

cripiouoc dit: à

J’avoue être assez badin moi-même. Eh, comme dit l’autre (devinez qui), tout cela n’est jamais qu’une longue attente de la mort.

C.P. dit: à

Linnea, roman policier et société ? Lisez, par exemple, Jean-Patrick
Manchette et Frédéric Fajardie, ce sont déjà des « classiques ».

Etudiante sournoise dit: à

renato dit: 5 mars 2013 à 23 h 02 min

Au moins C.P. n’essaie pas de se justifier.
Mais le grand fat, lui il y va de son petit couplet.
Il est présent sur ce blog 20h sur 24 mais le coup de l’étudiante il avait jamais vu.
Pauvre petit gars qui ne pouvait pas savoir.

hotte maille dit: à

Ho, C.P., Manchette est très connu, mais s’il est un « classique », alors c’est que n’importe quelle nullité peut le devenir à condition de s’être fait un nom à peu de frais.

D. dit: à

Vu la façon dont CP fait l’éloge du roman policier, je le soupçonne d’en écrire en cachette.

Linnea. dit: à

CP, cher monsieur, je réponds une ultime fois: votre sollicitude fait honneur à la galanterie française; quant aux blagueurs, ils n’ont rien à envier aux plus obtus des mâles suédois et vous n’imaginez pas ce que cela peut être.
Merci encore pour vos réponses.

D. dit: à

Ce ne serait pas une si grosse honte que ça de l’avouer, d’ailleurs. C’est un genre mineur et marginal, mais qui se vend.

pado dit: à

Que tout soit dit et qu’on en parle plus.
Fajardie bien sûr.

Philippe Régniez dit: à

C’est sympa de savoir qu’Abdul qui fréquente beaucoup de gens riches, influents et cultivés, a le coeur du bon côté.

renato dit: à

« Au moins C.P. n’essaie pas de se justifier.
Mais le grand fat, lui il y va de son petit couplet.
Il est présent sur ce blog 20h sur 24 mais le coup de l’étudiante il avait jamais vu.
Pauvre petit gars qui ne pouvait pas savoir. »

C’est qui ce con ?

hotte maille dit: à

C’est curieux, mais les contempteurs de renato sont souvent concons. Il est peut-être fat, je ne suis pas juge, mais bien plus intéressant que la moyenne des commentateurs. J’aime beaucoup le lire, peu importe la manière dont il s’y prend. A chacun ses idiosyncrasies, comme dirait sûrement Bloom, on ne va pas s’énerver pour ça. Sauf pour les gens qui le connaissent personnellement, il n’est ici qu’un contributeur parmi d’autres et ses avis, même s’ils sont péremptoires (et on s’en fout), ne manquent pas d’intelligence.

hotte maille dit: à

En revanche, régniez pompe tout le monde. Il le sait, d’ailleurs, il fait exprès.

Philippe Régniez dit: à

Bien que très sympathique au demeurant malgré son caractère bougon, C.P. ne sait pas lire, il ne comprend pas ce qu’il lit, c’est son gros problème, c’est d’autant plus gênant qu’il enseigne la littérature (à de jeunes âmes).

hotte maille dit: à

Je n’aurais rien contre la présence de régniez sur ce blog, soit dit en passant, si ueda n’avait pas pris le parti de le défendre au nom de la liberté d’expression. Car ici je n’ai qu’un adversaire : ueda. C’est le seul que je prenne au sérieux.

capric dit: à

ce que je peux dire:
un jour, un pur lacanien du midi auquel je disais que j’aimais beaucoup les diphtongues , que c’était surement un effet ou un témoignage de mon homosexualité inconsciente !
et les anglosaxons du blog alors, ? il y a matière à double thèse , non ? heureusement qu’il y a linéa pour se soucier d’eux , car qu’eût dit, ou prédit , ce psy si je lui avais parlé des langues à clic ?

vani dit: à

A Line et Ah,
vous pouvez trouver (en cherchant bien sur les quais de la Seine) les deux Série Noire de Paul Clément (polars pas très connus mais il paraît que l’écrivain l’est)
Oeuvres de jeunesse d’un passant de ce blog

W dit: à

@Aline
Capric se satisfait de cette incertitude sans se poser ,je crois, la moindre question et il est présomptueux d’affirmer qu’ambiguïté ou incertitude campent sur un questionnement,il va incertain sur de lui(je le perçois au masculin) sans se poser de questions, l’ambiguïté n’est pas la mère du doute quand bien même elle devrait accoucher d’une pensée numérotée comme un bijou rare ,pas d’assurance aucune alarme ouverte au vol au vent et autres préparations extemporanées ,elle se vit intégrée et secrète.

cripuc dit: à

capric dit: 5 mars 2013 à 23 h 48 min
c’était surement un effet ou un témoignage de mon homosexualité inconsciente !

Enfin, vous la crachez, votre Valda ! N’ayez crainte, Barozzi — que je connais intimement — vous pardonne d’avoir ainsi tardé.

cropic dit: à

puisqu’on en est aux confidences, capric, dites-nous tout : vous êtes gay ou lesbienne ?

Noël à Pâques dit: à

Hotte maille a apporté son petit cadeau au grand fat.
Celui-ci en est tout guilleret.

hotte maille dit: à

Noël à Pâques dit: 5 mars 2013 à 23 h 56 min

T’es coquin, toi, hein ?

C.P. dit: à

hotte maille, vous n’aimez pas Manchette. Il y a du flan chez lui. Mais je répondais sur roman policier et société, et Manchette a remué un peu la chose. Vous m’accordez Fajardie et Izzo ?

W dit: à

non pas Paule bien que ce prénom me rappelle une Marie qui s’entortillait ses boucles de cheveux pour se décontracter;ça m’agaçait.

Jacques Barozzi dit: à

Merci Giovanni Sant’Angelo d’avoir répondu à mes interrogations vous concernant, on est sensiblement du même âge.

hotte maille dit: à

Fajardie et Izzo, mmmd’accord, C.P., si vous m’accordez, à votre tour, qu’ils écrivent comme des pieds.

hotte maille dit: à

Holà, Barozzi, n’oubliez pas que vous vous levez de bonne heure, demain matin. Il est minuit passée. Allez, dodo !

W dit: à

D comme vous êtes et moi qui vous offrais l’océan pour décor des folklores …

Les cloches passent dit: à

hotte maille dit: 6 mars 2013 à 0 h 01 min

Je me disais bien qu’un admirateur de renato ne pouvait être qu’un piètre lecteur.

renato dit: à

« … Je ne le crois pas, je le sais. C’est très différent. »

Je peux rire ?

Pour faire plaisir à D. dit: à

Aaaahhhh, le Père Brown !

capric dit: à

cropic dit: 5 mars 2013 à 23 h 55 min
cropicomagnon, cropicomoignon adorable
quand j’aurai lu la moitié du quart de l’oeuvre de Simenon, je vous en dirai plus bref: ce n’était pas, la réponse, sur mon….. pedigree!

C.P. dit: à

Si le commentaire de 23h45 est vraiment de Philippe Régniez (je n’enseigne pas à de si JEUNES âmes), alors c’est que je serais suivi, comme Philip Marlowe, par le fourgon-à-viande.

« No care for excitement whatever. It’s only Marlowe, finding another body .He does it rather well by now. Murder-a-day Marlowe, they call him. They have the meat-wagon following him around to follow up on the business he finds.
A nice enough fellow, in an ingenious sort of way… »

les autres dit: à

Espèce de saute au paf!

W dit: à

D c’est pas marrant je vous comprends cependant une directrice de piscine n’a pas toujours les pieds dans les pataugeoires et vous pouvez l’éviter.

nageuse sous-marine dit: à

D n’a plus de rossignol dans son slip

nageuse au bord du bassin dit: à

mais il siffle encore

Charles Augustin dit: à

Les cloches passent, voilà un pseudo bien choisi.

E. dit: à

Aimer à loisir,
Aimer et mourir

abdelkader dit: à

Philippe Régniez dit: 5 mars 2013 à 23 h 45 min
Bien que très sympathique au demeurant malgré son caractère bougon, C.P. ne sait pas lire, il ne comprend pas ce qu’il lit, c’est son gros problème, c’est d’autant plus gênant qu’il enseigne la littérature (à de jeunes âmes).
Euh…Vot’Imminence…veux pas me mêler d’histoires d’autrui mais comment vous dire ? ce que vous pensez être l’Evangile édition Opus Dei, c’est en fait les mémoires d’un bouffon psychopathe germanique, peintre très médiocre, moustache comme si des mouches bleues lui avaient chié sur le nez, une seule burne, et des tendances homos a faire rougir le cardinal d’Edinbourg…auraient du vous dire au couvent, je sais…sont pas très bonnes copines, les moines a l’Opus Dei…real bitches, in fact…en plus Chavez est mort’…life’s a bitch, Your Grace…then next thing you know, you’re fucking dead and nobody told you! how unfair is that ?

Philippe Régniez dit: à

Abdul, pourriez-vous nous parler de l’Opus Dei, de comment se définit théologiquement ce mouvement, si tant est que l’Opus Dei soit un mouvement.

abdelkader dit: à

perso, je pense qu’Izzo etait le meilleur auteur de polars francais et que les nordiques, tels que Larrson et d’autres dont j’oublie le nom (tain, sont pas faciles a retenir), sont en ce moment les meilleurs au monde…la librairie de mon quartier a seulement Izzo comme polar francais…non madame, meme pas Simenon…quoique la BBC repasse tard la nuit une vieille serie de Maigret (anglaise hein, avec Michael Gambon dans le role de Maigret) que j’aime beaucoup…

C.P. dit: à

Abdelkader, sur moi, il se répète, comme sur Bloom, vous et quelques autres, et c’est sans importance. Je doute qu’écrivant « Bogard » pour « Bogart », il sache lire, et qu’il ait jamais ouvert un roman de Chandler…

« jeunes âââmes », tu parles ! Ils ont entre vingt-quatre et vingt-sept ans. Ah, jeunesse !

Je vous souhaite une bonne nuit.

court dit: à

Pour une approche du genre,on pourrait citer Lacassin, Mythologie du roman Policier. »Le Masque tel qu’il fut » de Beaudou, et, déparé pardes reglements de compte, le Dico de la Littérature policière de Mesplède.
Plus profondément, un regard sur la production française et francophone des années 1950-60 montre une crise du héros emblématique de celle que traverse le roman. anti-héros de Paul Gerrard, anti-roman de Steeman. On songe ici précisément à « Madame la Mort », roman de l’absurdité à bien des égards.
il fut un temps ou la maison Le Masque, consciente de son patrimoine, avait envisagé une sorte de pléiade du roman policier à l’image des éditions bouquins ou omnibus. des choix éditoriaux malheureux débouchèrent sur l’inachèvement de presque toutes sauf agatha Christie. On peut légitimement le regretter, réduits que nous sommes à queter d’introuvables titres sur mauvais papier.
Bien à vous.
MCourt

C.P. dit: à

renato, merci. Oui, cela m’intéresse.

Abdelkader, accord sur Izzo en tout cas, bien sûr ! Et les Nordiques. Avez-vous lu Dennis Lehane ?

Bonne nuit à tous.

Bonux dit: à

Au pays qui te ressemble !.

court dit: à

Pas grande affinité, sinon, avec le polar sec et froid à la Scandinave. Par réaction, peut etre…..
MC

abdelkader dit: à

Oui volontiers Vot’Imminence, je pourrais bien, mais voyez la Man U vient de se faire mettre par le Real (en fait je les déteste tous les deux, la peste et le cholera hein… mais bon) et en fait, j’ai bien celebree au pub ce soir…mes potes sont des supporters de Man U…j’avoue que ce que je sais (sans aller sur wiki hein) c’est que l’Opus Dei insiste que ses membres males portent pas de slips sous la soutane, mais plutôt des jarretelles cloutées et qu’ils se fouettent mutuellement tous les vendredis et insistent que les préservatifs sont l’invention de Satan… la peine capitale est un pré-requis divin, l’avortement est un crime contre l’humanité et les pauvres sont tous des tirs-au-flanc qui ont besoin de quelqu’un comme Franco ou Pinochet pour le montrer le droit chemin…j’ai bon? Z’etes trop bon, Vot’Grace…je suis indigne de vous offrir ma dernière tringle a rideau…

Bonux dit: à

Question « polars’ :
les Sud-Américains, Mexicains et Cubains valent vraiment le coup !!!.
Comme le genre roman est trop surveillé par la censure, le polar fut un échappatoire pour raconter leur société !.

abdelkader dit: à

Célébré, bien sur…ma guérilla contre la langue française continue…sinon, Vot’grace, je vous ai toujours adressé selon l’étiquette du Vatican…je ne vous ai jamais adressé comme Philou la Teigne, ou Teignez, ou même (Dieu nous Garde) N’en a Qu’une…non, Vot’Munificence, jamais…alors, Vot’Imminence, pour vot’gouverne, mon nom est abdel…mais vous pouvez m’appeler Abdelkader…

Bonux dit: à

PADURA Leonardo (Cuba) :
« L’homme qui aimait les chiens », 2011.
Édition Métailié.

« C’était le temps où les morts souriaient
Heureux d’avoir enfin trouvé le repos… »
Anna Akhmatova. Réquiem !.

C.P. dit: à

Marc Court, je vous reçois juste maintenant. Il faudrait reparler de cette « crise ». Très bon souvenir de Steeman, surtout de « Six hommes morts », « Madame la Mort » et cet « Assassin habite au 21 » dont je parlais plus haut.
Je n’oublie pas Léo Malet. La série télévisée a considérablement appauvri les « atmosphères » qui étaient justes.

J’ai hérité d’un très, très grand nombre de « Le Masque », et il faudrait aussi trier. Et qu’en effet un travail de choix tel que celui dont vous parlez soit fait.

A bientôt, bon travail et bonne nuit à vous.

Bonux dit: à

« Trois tristes tigres » … .. .

C.P. dit: à

Bonux, je vous ai répondu sur Leonardo Padura Fuentes, très bon écrivain et « dissident de l’intérieur », mais mon commentaire a été arrêté deux fois. Tant pis, et bonne nuit à vous aussi.

hamlet dit: à

dans la plupart des polars le flic est un type au bout du rouleau, avec un tas de problèmes personnels à régler.

pourquoi les auteurs de polar n’écrivent-ils jamais des polars avec un inspecteur heureux de vivre ? qui nage dans le bonheur.
je serais le premier à le lire, même s’il ne résout pas l’affaire c’est pas grave mais au moins qu’il pète la forme, c’est pourtant pas compliqué, la plupart des flics pètent la forme, hormis ceux qui sont dans les livres.

pourquoi ? sans doute le soupçon porté par les auteurs sur les institutions judiciaires, avec un flic sur les bras déjà n’est pas une chose facile si en plus il doit être heureux c’est la cata.

ensuite qui peut me dire pourquoi dans les polars c’est toujours les riches qui sont les méchants et les pauvres des gentils ?

sérieux ça craint, je veux bien que les gens veuillent venir en aide aux plus démunis mais si les écrivains s’y mettent aussi on ne va pas s’y retrouver.
à moins qu’ils refilent une partie des droits d’auteurs à la fondation de l’abée Pierre.
il n’y a pas de raisons de doper ses ventes en utilisant les pauvres et pas leur refiler la part qui leur revient.
c’est limite du vol.
on devrait interdire tous les livres qui défendent les pauvres sans leur reverser une partie des droits.
parce que les gens adorent les histoires de riches glauques et de pauvres sympas, du coup ils achètent les livres.
du coup il faudrait aussi, en même temps de refiler une partie des drois d’auteurs aux pauvres en refiler une autres partie aux riches, pour réparer le préjudice moral.

le premier polar avec un flic nietzschéen hédoniste heureux de la vie, un pauvre méchant, et un riche victime et malheureux : promis juré je l’achète.

court dit: à

CP
Oui, je crois que le néo_polar s’invite dés les années 1950 pardesauteurs qui enfont craquer les structures holmesieno-christieques.
Madame La Mort est emblématique plus que les deux autres de ce monde pourri, puisque le détective comme l’assassin sont de parfaits anti-héros, Mr Wens étant au placard, dans un monde frelaté qui n’inspire ni terreur, ni fascination, ni pitié.Rendell dans l’Analphabete se rapprochera à sa manière de cela. avec ailleurs la tentation d’écrire des polars travaillistes, qui ne sont pas les meilleurs.
Du roman du coupable, manié parfois de main de maitre par Highsmith, on est passé au roman social quien France donne une postérité minable et grisatre dont Madame vargas est la peu talentueuse héritière, et nous en sommes maintenant au roman du policier,de préférence nordico-éthylico-névrotique; Je nesuis pas sur qu’on ait gagné à cette nouvelle convention, et là, je rejoins le rejet d’Hamlet. Paul Halter écrit encore au Masque des romans à énigmes, mais il est bien seul à assurer la postérité de Dickson Carr…
Bien à vous.
MCourt
bien à vous.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…Jacques Baruzzi,…
…il n’y a rien de spécial a savoir sur moi,…
…un rescapé des illusions d’un certain système,…
…avec des  » idées  » toutes personnelles,…sans formation spéciale de management,…juste à revoir la comptabilité d’esprit en  » gros « ,…un chemin sur un petit échiquier,…
…et qui ne s’accroche pas aux  » idées  » des autres en partis pris,…ou prophètes,…
…les  » idées voyageuses « ,…sur les cimes des connaissances au ras des pâquerettes,…
…etc,…

C.P. dit: à

Cher Marc Court, je vous réponds avant de partir constater (?) les dégâts du froid dans une maison de province proche…
Je vous trouve sévère pour les « Nordiques », mais il est vrai que leurs policiers névrotiques n’ont pas l’alcoolisme solide de Spade ou de Marlowe (même mélancolique au fond).
« Le Masque » lui-même avait quelque peu dépéri, et la relativement valeureuse Charlotte Armstrong n’était pas Agatha Christie. Quant aux dames anglo-saxonnes d’aujourd’hui les plus lues, leurs romans sont interminables, alors que Patricia Highsmith a été vraiment une bonne romancière, à mon goût.
Par ailleurs, je ne lis plus beaucoup de romans policiers à énigme au sens traditionnel (un peu plus qu’une enquête), pour en avoir beaucoup lus ?

Hamlet avance de bonnes raisons. Il ne veut pas d’un policier au bout du rouleau. Montale ne l’est pas tellement, si Izzo est triste de l’état de la société, et Nestor Burma était débrouillard. Du côté de la jovialité relative, ramenons-le à Nero Wolf ? mais voici que c’est le détective qui est riche !

Merci pour vos rappels touchant Beaudou et Mesplède. Je connais mieux, c’est vrai, Lacassin et quelques autres connaisseurs.

Je vous lis toujours avec plaisir et attention, et j’y apprends toujours quelque chose.

Je vous souhaite bien chaleureusement une bonne journée.

Polémikoeur. dit: à

Doux babilleurs, fringants escrimeurs et fieffés trolls,
gentes égales aux mêmes titres, qu’un peu de savoir-vivre
replacera en tête, accorder à qui-vous-savez le statut
d’espèce protégée part sans doute d’une bonne intention.
De reconnaissance pourtant, n’attendez point : dans le contexte
à moitié policier du billet partagé, comme sait en pondre le Patron,
protection pourrait bien cacher un sens intimidant, voire proxénétisant…
Auquel cas, bien sûr, vous seriez élégamment invités à y aller (vous faire…).
Votre attention et vos égards vous honorent.
Inutile malgré tout de vous mettre d’accord.
Votre désordre habille bien mieux le décor
dans nos luttes d’exception contre la mort.
Margistralement.

SOS Venezuela dit: à

Le bouffon, ami des dictateurs fascistes, a fini par y passer. Bon débarras ! Gageons que les c.ns vont cahnter le péan à la gloire éternelle du dictateur humaniste.

Polémikoeur. dit: à

Rois et bouffons,
sans savoir parfois
lequel est lequel,
bourreaux et victimes,
aux deux bouts du crime,
tous tombent de selle.
Croque-mortellement.

alex dit: à

le bouffon de pq n’a malheureusement pas disparu du paysage

bêné dit: à

jc brêle immense mon fils, tu as tout bon, tant il est vrai que nationaliser les ressources nationales est péché

SOS Venezuela dit: à

Le pompeur de pétrole Chavez, le rentier indien, se prenait pour Bolivar comme Saddam se prenait pour Saladin ! Des pitres sectaires, qui feront sourire les futurs historiens.
Les clowns se suivent et les amoureux des dictateurs humanistes applaudissent frénétiquement les tyrans, ici, même !
Amusant…

alex dit: à

Un seul des cinq dirigeants atteints d’un cancer est décédé jusqu’à présent, JC le faf/r.ciste est trop déçu mais en bon charognard il ne perd pas espoir

SOS Venezuela dit: à

Le Venezuela est devenu en 2012 le deuxième pays le plus meurtrier au monde, après le Honduras, qui détient le record. La situation n’a cessé d’empirer au fil des ans. Caracas est la capitale la plus dangereuse de la planète, avec 122 homicides pour 100 000 habitants. La violence s’étend désormais à tout le territoire. Miranda, Aragua, Vargas, Delta Amacuro, Bolivar, Sucre, Guarico, Yaracuy, rejoignent la dangerosité du Honduras.
Autre spécialité vénézuelienne : les enlèvements qui sont aussi en hausse. Pas moins de 583 ont été enregistrés en 2012, mais la plupart des victimes préfèrent ne pas porter plainte. L’«enlèvement express» ne touche pas seulement les riches, mais aussi la classe moyenne et des travailleurs, note l’OVV. Police impuissante, Justice inféodée au régime créent des vengeances meurtrières extrajudiciaires …

alex dit: à

jc = le perroquet de paranagua

alex dit: à

jc grand politologue international, respect ! t’as raison sur tous les points (comme toujours! )
d’ailleurs (au V.) c’était mieux avant, quand les fafs tes frères au pouvoir pouvaient tuer directement , impunément, sans en être réduits à essayer de saboter un pouvoir qui les prive tant et donne trop la part belle aux gueux
mais ceci est un blog littéraire et tes petites chroniques tu peux aller les faire ailleurs

les admirateurs de jc dit: à

(ta gu.eule màc )
les fafs seront bien embêtés si malgré tous leurs efforts le successeur de chavez n’est pas un des leurs

aristotle dit: à

Court et C.P., difficile de définir le « polar ». Peu de rapport entre le whodunit classique et le roman noir (au sens vingtième siècle et non gothique anglais), que quelqu’un avait proposé d’appeler « roman d’aventures criminelles ». J’ai été, comme C.P., un lecteur passionné de Chandler, Hammet, puis Goodis, Williams et… (je ne connais que lui mais le nom me fuit, comme dit renato)… bref, l’auteur de Pop. 1280 (1275 âmes en français, je crois). Dans les deux ou trois dernières décennies, je ne leur vois comme héritiers que Lawrence Block et K.C. Constantine. (Mention particulière, dans les classiques précités, pour Irish mais qui, lui, ne s’intéressait qu’à l’intrigue.)
En France, nous n’avons pas le wisecracking et, en Série noire, il n’y a qu’un seul grand auteur à mon goût : Albert Simonin. Il devait être un affreux réac dans la vie mais il a réussi ce coup de maître d’écrire des romans d’une noirceur extrême qu’on lit en rigolant du début à la fin, grâce son argot imagé (qu’Audiard a repris en version plus soft).
incise : il est intéressant de noter que les adaptations cinématographiques n’ont jamais réussi à concilier les deux. Elles ont gardé soit la noirceur sans l’humour (Touchez pas au grisbi) soit l’humour sans la noirceur (Les Tontons flingueurs et Le Cave se rebiffe, qui pourtant se termine, dans le livre, par des coups de feu dans la nuit sur une route déserte et la mort de la pute au grand cœur.)

SOS Venezuela dit: à

Un dernier commentaire sur la disparition du tyran Chavez, élu « démocratiquement » au Vénézuela … Adolf Hitler, lui aussi, a été nommé à la tête de l’Allemagne après que son parti nazi ait remporté les élections « démocratiques » de 33, ayant loupé comme Chavez, un coup d’Etat en 23, et fait de la prison, lui aussi, avant de prendre le pouvoir par les urnes et l’appui d’Hindenburg !
Les peuples, nous sommes bien placés pour le savoir, manquent souvent de bon sens politique …

aristotle dit: à

lien avec Giono, au passage : j’ai lu récemment Les Grands chemins (génial) et j’ai été frappé d’y trouver de nombreux emprunts à l’argot, qui m’ont rappelé un certain style Série noire années cinquante. Le narrateur a, par rapport aux événements, une distanciation qui fait penser au « detachment » des hard-boiled detectives.

Polémikoeur. dit: à

Qui a lu « Tout est sous contrôle » ?
(« The gun seller »).
Juste pour quitter Caracas.
Bénévolement.

L'Histoire en marche dit: à

Comparer Hitler et Chavez, il fallait le faire, il l’a fait ! Ducon est grand, JC est son prophète.

Pathos dit: à

Ducornaud, comment prononcez vous le E d’Edel ?
À propos, jetez vous par terre, pour le piétiner le manteau de votre patronne ?

le secrétaire du Cardinal JC dit: à

Ne confusez pas : le patron est en conclave à Roma sur les conséquences d’un décès bien plus important que celui du Commandante Presidente Chavez !

Bonux dit: à

Jim Thompson !.

Jacques Barozzi dit: à

Qu’est-ce qui vous attire dans le roman noir, l’aspect métaphysico-social ou le travail sur la langue ? J’avoue être peu sensible à ce genre et encore moins à celui de la science-fiction ! Est-ce une infirmité ? Est-ce une question de dosage entre le réel et l’imaginaire, une question de déséquilibre qui ne me convient pas ?

Captain Goodie dit: à

j’adore la science-fiction ! par exemple L’esprit des Lois de Montesquiou…

renato dit: à

Il y en a mare d’avoir à changer d’adresse !

Captain Goodie dit: à

Marre de changer d’adresse ?
refus de l’aventure numérique…)

Jacques Barozzi dit: à

Ne pas confondre anticipation et spéculation, Captain Goodie, ce qui ressort de la matière ou de l’intellect !

Jacques Barozzi dit: à

Exemple, ce conte, dont je suis l’auteur, n’est pas de la science-fiction :

Les Homobiles

Les Homobiles n’ont pas de patronymes ni même de prénoms.
On les appelle par leur nom de marque ou de modèle, ce dernier n’étant parfois plus qu’un numéro.
Leur identification se fait grâce au code-barre tatoué sur l’intérieur du poignet gauche.
De la ceinture au sommet de l’occiput, ils sont hommes. En dessous, deux roues sur pneumatiques leur tiennent lieu de jambes. En place d’anus, ils arborent fièrement un court tuyau chromé d’échappement : ils se nourrissent d’un gaz explosif, qui les fait tout à la fois péter et avancer.
Les Homobiles n’ont pas de villes ni de maisons. Quand ils ne sillonnent pas inlassablement les routes, ils s’immobilisent sagement dans l’un des petits carrés individuels délimités sur les bas-côtés : certains préfèrent se regrouper sur de vastes parkings, tandis que d’autres, plus élitistes, s’isolent dans des box fermés.
Les Homobiles n’ont pas de sexe, au propre comme au figuré. Mais la façon dont ils se frottent frénétiquement le bout du tuyau, dos à dos, laisse à penser qu’ils ne sont pas dépourvus d’une certaine sexualité !
A ce jour, on s’interroge encore pour savoir si les Homobiles ont une conscience autonome ou s’ils sont simplement programmés ?
Bien que dotés de mémoire, les Homobiles ne rêvent jamais.
Quand on les interroge sur leurs origines, ils ne se souviennent pas d’avoir eu l’homme comme ancêtre.

Captain Goodie dit: à

Celui qui est capable de le prouver n’est pas né.

Captain Goodie dit: à

Ce conte est surtout merdique.

(pseudo en cours d'élaboration après censure) dit: à

Vous avez vraiment un problème avec la littérature de genre, Barozzi. Le texte que vous nous proposez ne saurait en aucun cas appartenir au genre « conte ». Un conte raconte, par définition. Vous ne racontez rien, vous décrivez.

(pseudo en cours d'élaboration après censure) dit: à

Est-ce une infirmité ? (Barozzi)

Non. Vous n’aimez pas le polar. C’est tout. Question de goût. Pas de quoi en faire un fromage.

Jacques Barozzi dit: à

Relisez, (pseudo en cours d’élaboration après censure) , ce texte pourrait commencer par il était une fois…

(pseudo en cours d'élaboration après censure) dit: à

(j’ai été censuré pour avoir participé au concert des « ta gueule jicé », qui ont tous disparu. Bon, d’accord, c’était un peu répétitif, mais ça faisait du bien.)

capric dit: à

ayant lu sur le blog de Y.Michaud sa critique du livre de Jacub, je dois die que de tout ce que j’ai lu -moins que lui, assurément- et eu à connaître , c’est, encore que je n’ai pas lu ni envie de lire le livre, la critique qui me sonvainc le mieux et me semble la plus équanime
http://www.philomag.com/blogs/philosopher/iacub-en-fiancee-du-pirate-indecise
j’ai dir qui ne me donne pas envie de lire le livre de jacub alors que j’ai bien plutôt envie de lire des Simenon . P.Assouline me convainc, mais non les commentateurs de ce blog si occupés de bons points .

Jacques Barozzi dit: à

« Pas de quoi en faire un fromage. »

Certes, mais c’est le sujet de la note. Si Yves Ravey peut être dit l’héritier de Simenon, ce n’est pas du côté du polar que cela se passe…

(pseudo en cours d'élaboration après censure) dit: à

P.Assouline me convainc, mais non les commentateurs de ce blog (capric)

Euh, je crois qu’on commence à le savoir, HR. Croyez-vous vraiment nécessaire de le répéter systématiquement ?

capric dit: à

dire
j’ai dit

les parties cul et les menteurs dit: à

Bouh ! c’est pô juste ! HR ne nous aime pas, alors qu’on l’adore !

Béatrice d'anjou dit: à

« pourquoi les auteurs de polar n’écrivent-ils jamais des polars avec un inspecteur heureux de vivre ? qui nage dans le bonheur. »
Naive question. Si vous vivez dans le meurtre, le sang, la violence, comment voulez vous faire ça en sifflotant?

renato dit: à

« Croyez-vous vraiment nécessaire de le répéter systématiquement ? »

Elle est bien dans l’obligation de le répéter. Si on lit suspicieusement ses post on y découvre une habitude à la soumission à l’autorité du patron qui ne se limites pas à la RdL : on devine des années et des années de « Oui, Monsieur » lâchés plus sous l’influence de la peur de perdre quelque privilège, dont celui d’être un laquais attitré, plutôt que par une authentique considération de l’autre…

capric dit: à

et je le répète encore : oui, j’ai encore envie de lire et des Simenon, et ce livre de Y Ravey
et les commentateurs de ce blog peuvent adorer et mourir: je ne les en empêcherai pas beaucoup plus qu’à répéter sur ce blog que P.Assouline est arrivé à me convaincre de me mettre à lire Simenon attentivement :
je propose « pavé » comme concept qui a sa rue au féminin à Paris , avec jardin, bibliothèque et tout et tout !

capric dit: à

« Mais la filiation est troublante. »
n’est-ce pas ce qui pourrait être entendu absolument , que toujours toute filiation est troublante ?

hamlet dit: à

nous ne sommes pas des anglais !
le polar en France appartient à la gauche.
avec la beauté du rebelle solitaire révolté d’un côté.
de l’autre une petite société bourgeoise étriquée, avec ses notables hypocrites et corrompus, cherchant à dissimuler leur perversion derrière leurs bonnes manières.

ça c’est un truc typiquement français.
c’est un héritage du romantisme français, les histoires de poètes maudits, auxquels sont venus se rajouter des types comme Bourdieu et Foucault, avec la domination et l’univers carcéral avec comme cerise sur le gâteau les Genet & compagnie, ça a ouvert la voie depuis la fin des années 70 à toute une forme de polar farfelu et sans intérêt typiquement français.

Sartre avait voulu faire de Jean Genet une Cosette, les archives ont démontré tout le contraire, il était dans une famille d’accueil charmante, entouré de gens qui l’aimaient, Genet était un enfant roi, ce qui d’ailleurs explique la suite, même avec Genet Sartre une fois de plus s’est mis le doigt dans l’oeil.

il me semble que le vent littéraire est en train de tourner, la génération de bourdieusiens et foucaldiens des années 70 et 80 va laisser sa place à une nouvelle.
le nombre de viols va dépasser les 300 mille par an mais il n’y aura plus assez d’argent pour financer la construction de nouvelles prisons, ce nombre de viols fait que beaucoup ont parmi leurs proches une victime ou un parent de ces victimes… toutes ces raisons font que la vision romantique du mauvais garçon va peu à peu laisser sa place à une vision plus pragmatique, les nouvelles générations qui arrivent n’aborderont plus ces questions du même oeil, elles seront plus pragmatiques.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un bon polar,…y en à des milliards,…

…le tout, c’est qu’il n’y a pas que cela dans la vie,…
…a trop bien amusé les gens,…il devienne abrutis du rire, ou restent angoisser par une situation qui leurs est proche,…
…de là,…a se projeter par des romans dans la vie,…il faut tout de même se garder des exagérations à imitez,…et conclure à ne pas rester des chèvres ou montons de garenne,…en fleur du mal en pigeon voyageur littéraire,…

…etc,…l’éducation pour dépenser et vivre à crédit en liberté de se faire berner d’illusions démocratiques des francs-maçons du traité de Vienne aux traités des Lys-bonnes à tout faire les Louis d’or en bas de laine pour épargne perdue de mimétisme de roman à la rose.
…etc,…un monde d’escrocs,…et de conditionnement à en être,…nigot,..de droit divin,…les romans policiers un genre petite mort à masturbations cérébrales pour rester un figer abrutis de bon grain à moudre,…etc,…

Bonux dit: à

Le commissaire Roméo Tarchinini de Exbrayat est un homme heureux !.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…le film  » le magnifique « ,…avec Jean-Paul Belmondo,…est un très bon film,…sur le genre  » polar « ,…etc,…

capric dit: à

« Mais la filiation est troublante. »

. Peut-être qu’en vieillissant on accorde de plus en plus d’importance à la filiation, en amont et en aval de soi, et qu’on fonctionne moins comme un électron libre, et de plus en plus comme un chaînon dans une suite de générations. ricoeur

hamlet dit: à

« pourquoi les auteurs de polar n’écrivent-ils jamais des polars avec un inspecteur heureux de vivre ? qui nage dans le bonheur. »

« Naive question. Si vous vivez dans le meurtre, le sang, la violence, comment voulez vous faire ça en sifflotant? »

c’est vous, Béa qui êtes naïve.
la question de la littérature n’est la réalité mais le symbolique.
on en a rien à cirer de savoir comment sont les flics, il s’en trouvera toujours un qui sera différent des autres, la palette est large, la question est de savoir comment on va les représenter.

les bouquins c’est comme le théâtre une histoire de représentation.
demandez à Mr Assouline : chez Simenon tout n’est que symboles et représentations.
sauf que la société bourgeoise de Simenon a disparu, la classe moyenne est en train de fondre comme un cornet de glace au soleil.
idem pour la classe ouvrière, les usines ferment, les petits commerçants disparaissent, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ma bonne dame, les économistes et les responsables de fonds de pensions voudraient que la France ressemble à la Chine ou à l’Inde, ou au Brésil.
C’est pas possible les français préfèreront le suicide collectif plutôt que ressembler à des chinois, c’est un sentiment noble et grand, comme l’histoire de ce pays.
La France est un grand pays.

Le problème, vous comprenez, est que ces jeunes français qui ont quitté la France pour partir à Londres, NY, Tokyo ou HK pour faire du trading sur les marchés financiers, la France ils ne l’aiment plus, ils ont suivi le conseil de Sarkozy : la France tu l’aimes ou tu l’as quittes : ils l’ont quittée parce qu’il ne l’aimait plus, ils la regardent de loin, ils sont prêts à la faire couler, cela ne les dérange pas de la sacrifier, au contraire ils en tirent un certain plaisir, quand ils voient le nombre d’usines fermées chaque jour cela leur procure un petit sentiment de jouissance, ils aimeraient en voir fermer encore plus.

C’est pour cette raison que notre pays va y passer, d’ici un an plouf ! plus de France, les marchés refuseront de payer ses dettes, ce sera la faillite, causée par de jeunes français qui avaient fini par apprendre à haïr ce que le pays pays était en train de devenir.
une belle histoire de polar, avec une belle victime : la France, et les criminels : ses enfants, une tragédie grecque.
sauf que c’est pas Fred Vargas qui l’écrira, parce que si ces gamins ont fini par detester leur pays c’est un peu de sa faute à elle.

Jacques Barozzi dit: à

On ne peut pas dire que Jules Maigret soit un homme malheureux, il a même été incarné par Jean Richard, l’abruti de service, c’est dire !
Mais ça c’était avant…
Non, le commissaire est plutôt bon enfant : il est plein d’indulgence pour la nature humaine dont il connait l’étendue des noirceurs ; il a une femme fidèle, dévouée, faisant bien la cuisine, une cuisine roborative et bourgeoise ; ils ont une maison de campagne et partent régulièrement en vacances où il arrive que le travail le rattrape, pour la plus grande joie du lecteur…
Seule ombre à cet idyllique tableau, le couple n’a pas d’enfants ! En connait-on la raison ?

Jacques Barozzi dit: à

« C’est pour cette raison que notre pays va y passer, d’ici un an plouf ! »

Mais non, Hamlet-le-Noir, Sarkozy vient de déclarer que pour sauver la France il est prêt à faire don de sa vie et à revenir !

Jacques Barozzi dit: à

 » les français préfèreront le suicide collectif plutôt que ressembler à des chinois »

Ce message codé à l’attention d’ueda est intolérable !

tchoula pas tchouli dit: à

ueda n’est plus chinois, Jacques, il est japonais maintenant, bien que toujours natif de Maubeuge.

les amoureux des bains publics dit: à

d’ici un an plouf !

j’ai touchez l’fond d’la piscine
dans mon vieux pull Marine
j’retourne dans ma baienoire
(j’ai pas de jacuzzi)
r’trouvez Hamlet-le-noir
dans les bras d’barozzi

(extrait de « La complainte de keupu, chanson naïve d’un inspecteur de la Natation publique, laïque et obligatoire qui nage dans le bonheur »)

Captain Goodie dit: à

Ah ! si la France pouvait ressembler à la Chine ou l’Inde, on éviterait la récidive Sarko et le suicide du Grand Moumouchie !

Chaloux dit: à

Maigret, c’est un Freud qui se tait.

Captain Goodie dit: à

« Seule ombre à cet idyllique tableau, le couple n’a pas d’enfants ! »

Nous avons acquis la certitude que le commissaire Maigret était un sodomite exclusif !
(…pour la plus grande satisfaction de madame Maigret, née Fillon, laquelle n’avait pas la fibre maternelle.)

Philippe Régniez dit: à

Jacques Barozzi 11H41. Non, rassurez-vous Jacques Barozzi, c’est un signe de maturité. C’est également le signe que votre temps est bien employé.

Chaloux dit: à

Moi non plus, Jacques. A part Kate Atkinson que j’ai lue il y a quelques années. Pour une fois, je serais assez de l’avis de Môssieur Régniez.

renato dit: à

« Seule ombre à cet idyllique tableau, le couple n’a pas d’enfants ! »

Bah ! la Mariée a, finalement, touché terre et attend assise. Le Célibataire a abandonné son uniforme pour une plus confortable tenue de ville, et n’entonne plus ses litanies en préférant contempler un nuage de fumée, des enfant gâcheraient le tableau…

François LaMitte, sain de corps. dit: à

« François Hollande est en pleine forme. Après avoir subi un examen médical et biologique, l’état de santé du président est « normal », a indiqué l’Élysée. »

Bienvenue au club.

Philippe Régniez dit: à

Il est vrai que la littérature américaine étant déjà depuis un certain temps d’une triste pauvreté, quelques-uns de leurs meilleurs écrivains se sont réfugiés dans ce genre. La structure du marché est également différente là-bas, « l’art pour l’art » ils ne connaissent pas, il faut faire de la tune, il est donc préférable pour un auteur qui souhaite être édité d’orienter son travail dans une « catégorie porteuse ».

renato dit: à

Un brin d’antiaméricanisme primaire : Madame la Mode a encore frappé.

Montaigne à Pied dit: à

Si la lucidité entraine un antiaméricanisme circonstanciel … où est le mal ? Le prochain coup sera peut-être admiratif, dans l’autre sens , sur un autre sujet !

Chaloux dit: à

Un qui serait amusant, ce serait « Meurtres à La RDL ».

renato dit: à

« … où est le mal ? »

Jouer l’antiaméricanisme c’est un truc assez amusant, mais n’a de prise que sur les ingénus. Il n’y a pas de mal, certes, mais ce n’est pas élégant non plus : « Voyons plutôt ce que tu sais faire, après tu causes », serait la bonne pratique n’est-ce pas…

hamlet dit: à

tant de meurtres et de viols ont été commis dans des piscines publiques, sans doute les effets du chlore sur le cerveau.

c’est la question que se posait commissaire Louis Germanetti en entrant dans son bureau. Il revient d’un match de handball, avoir refusé de jouer pro pour entrer dans la police. Louis Germanetti, un grand, blond, aux épaules solides n’a jamais touché au tabac, aux drogues et à l’alcool. Il est marié à une femme charmante, il a deux enfants qui réussissent dans la vie, sa fille est commissaire aux comptes chez Ernst & young et son fils trader à Tokyo.
sur son bureau il découvre sa nouvelle affaire, la fille de Paul Blachère pdg d’une fabrique de chewing gum vient d’être violée de sortant de boite.
Louis Germanetti se souvient du dernier type qu’il a coincé pour viol, il est ressortit de prison au bout de trois mois. Le commissaire de dit que si c’est le même qui a violé la fille du pdg il ne l’arrêtera pas, Louis Germanetti n’aime pas se compliquer la vie avec des histoires de culpabilité, il appellera son vieil ami Jason Hobbes, il lui demandera de régler cette affaire à sa manière, le genre de manière qui, sur les questions de viol, évité toute forme de récidive.

voilà le genre de polar que les jeunes auteurs français écriront d’ici 10 ans.

Papapa dit: à

Trop kikoulol ce livre !

mamama dit: à

Tu dis trop n’imp Papapa!

Papapa dit: à

Mais trop pas Papapa !

xlew.m dit: à

Un tweet assoulinien récent nous annonce le décès de Joseph Franck, biographe impeccable en effet de Dostoïevski. C’est étrange car (l’article du New York Times n’en parle pas) lors de son bref passage en tant qu’étudiant à la NYU, il eut comme professeur un certain James Burnham, qui fit grande impression sur lui. Burnham, avec Philip Wheelwright, fut le créateur d’une revue dont s’inspirèrent peut-être les Cahiers de l’Herne : « Symposium : A Critical Review ». La revue, je crois, dura trois années. On y débattait, quelquefois à la bonne vieille manière discursive tant prisée par le savoir académique et le monde universitaire, de tout ce qui littérairement pouvait toucher et transformer (eh oui, nous étions alors dans les années trente) la société des hommes. Justement, récemment un universitaire américain sexagénaire me parlait avoir vu (et peut-être saisi) la queue de la comète de ce monde ancien et disparu ; celui où la pensée française (surtout en matière de poésie, Valéry fut un contributeur régulier de la revue) rencontrait de façon très intime la pensée américaine. Le puissant legs de Wheelwright se faisant encore sentir ça-et-là. Il me disait aussi ne pas penser que la French theory, malgré tout son éclat publicitaire, pût jamais approcher, en intensité, les échanges qui eurent lieu à cette époque. Cela rejoint un peu les déclarations de Yves Di Manno sur Ezra Pound, qu’il émet dans son papier écrit dans son coin dédié, et mis en ligne quelque part sur la RdL.

hamlet dit: à

Marseille capitale de la culture : la pie chose qu’il pouvait encore arriver à cette pauvre ville.

Marseille était une ville a-culturée, une ville inculte, c’est ce qui faisait sa force et sa beauté, Marseille une ville sans musée, sans monument, une ou deux fontaines, c’est qui la rendait belle et puissante, de n’être jamais tombé sous le joug de a culture, d’avoir su résister avec ses armes à elle.

et voilà que les parisiens veulent faire de Marseille, avec la complicité des élus marseillais, une ville musée, une ville spectacle, avec un vieux port transformé en disneyland pour bobos parisiens.
les parisiens n’en ont pas assez de culturer leur capital il faut qu’ils culturent tout ce qu’ils touchent.

Pauvre ville, capitale européenne de la culture, ce titre lui sied comme une chapeau de clown posé sur la tête d’un ministre de la culture.
Ma pauvre Marseille, qu’ont-ils fait de toi ? les proxos de la culture te font faire le trottoir pour leur plaire, ils t’habillent en string et portes jarretelles culturels.
Ma pauvre fille, qui aurait cru possible que cela puisse t’arriver un jour ?

tchoula pas tchouli dit: à

hamlet dit : Marseille une ville sans musée, sans monument

Oh bonne mère, il est fou, lui !

tchoula pas tchouli dit: à

Chaloux dit: 6 mars 2013 à 15 h 19 min
Un qui serait amusant, ce serait « Meurtres à La RDL ».

On connaît déjà l’assassin. Mais si l’enquêteur est hamlet, il dira : tous coupables ! On aura l’air fin.

John Brown dit: à

« Marseille était une ville a-culturée, une ville inculte, c’est ce qui faisait sa force et sa beauté, Marseille une ville sans musée, sans monument » (rédigé par Hamlet)

Il vaut mieux lire ça qu’être aveugle. Tous les amoureux de Marseille (j’en suis) apprécieront.

soupçons dit: à

On connaît déjà l’assassin.

JC ?

tchoula pas tchouli dit: à

JC ?

Dans le mille.

Montaigne (très remonté) à cheval dit: à

Si la lucidité entraine un antiaméricanisme

tada..croyes-en le grand ferré, màp.. »la lucidité se tiens dans mon froc ! »..à côté de la baie noire à keupu..

John Brown dit: à

« On ne peut pas dire que Jules Maigret soit un homme malheureux, il a même été incarné par Jean Richard, l’abruti de service, c’est dire ! » (rédigé par Jacques Barozzi)

 » L’abruti de service » (comme c’est gentil ) m’a toujours paru faire au moins jeu égal dans le rôle avec un Bruno Cremer,par exemple. Il est vrai que, dans les derniers épisodes qu’il ait tournés, il était fortement handicapé par un grave accident de santé.

mon cheval à teigne dit: à

jeu égal dans le rôle avec un Bruno Cremer

..ma mère jean maron..tu l’aurait fais copuler avec alice sapritch dans un porno soft bavarois sound surround..ta pas honte

Montaigne (très remonté) à cheval dit: à

un universitaire américain sexagénaire me parlait et peut-être saisi la queue

tu fait trop le rozenkavalier alec..ces ricains y zont toute les ruses.. j’te fait mine de murmurrer à l’oreille de mon canasson..pour mieus t’enfilé en levrète.. les campus novels ça te vaux rien

Mon cheval à Tignes dit: à

alice sapritch dans un porno soft bavarois

avec vdqs en guess star.. »DSK c’est tes skis ? »..et michel blanc à oualpé sur le télésiège..

TTC dit: à

« Bloqué dans les embouteillages sur Williamsburg Bridge au sud de Manhattan à bord d’un camion de poissons surgelés volé rempli de poissons surgelés volés,à treize heures trente, par un après-midi ensoleillé de juin, avec devant eux une succession de travaux sur la voie rapide Brooklyn Queens, avec Stan Murch assis à la gauche de Dortmunter et qui se plaignait qu’il n’y avait plus aucune route digne de ce nom pour aller d’un endroit à un autre à New-York- « quand y a pas de la neige sur la chaussée, y a des travaux » -, et avec Andy Kelp assis à la droite de Dortmunter qui jacassait joyeusement sur le réchauffement de la planète et qui expliquait que ce serait vachement plus chouette quand il n’y aurait plus jamais d’hiver, Dortmunter devait en plus affronter un système d’air conditionné qui lui gouttait sur les chevilles. Des gouttes glacées. »
Histoire d’os
Donald Westlake

TTC dit: à

page 31 Destination morgue
James Ellroy

… »Je me branlais douze heures de rang.La jouissance n’était ni une option ni une possibilité.Mon dard diminué par la dope se flétrissait et s’affalait dans ma main.
Mes fantasmes se conformaient à des scénarios bien ciblés.L’amour et le sexe y jouaient un rôle égal.Je ne lésinais pas sur la tendresse.Je dessinais avec délicatesse les détails impudiques.
Je salivais sur une femme assassinée qui s’appelait Elizabeth Short. On la surnommai « La Dahlia noir ». »

Pour prouver à D. qu'il n'y a pas que le Père Brown qui soit heureux dit: à

Pour un flic bien dans sa peau, une seule solution :
Votez Béru

Vous me direz Sana ne semble que très rarement au bord du suicide.

Mais, sont-ce des héros de polars ?

pado dit: à

Pour sauver l’Amérique, « La griffe du chien » de Don Winslow.

tapis volant dit: à

« Il vaut mieux lire ça qu’être aveugle. Tous les amoureux de Marseille (j’en suis) apprécieront »

ça tombe bien

Montaigne au Vieux Port dit: à

Hamlet a vu juste sur Marseille …

mon cheval à teigne dit: à

Hamlet a vu juste sur Marseille …

jai quant même l’impression quil a confondu avec chateauroux..c’est bien aussi mais y a pas la mer..

AAEYPW dit: à

D’ailleurs pour monter le dossier de Marseille « capitale européenne » il en a fallu des brain-storming de cabinets zinternationaux. Zont ramé.

La Malaisie dit: à

33ème ville française au nombre des sites classés, une Criée, un vélodrome, Hamlet a raison, c’est peu.

Montaigne à Pied dit: à

Hamlet connait bien Marseille. Moi aussi. Capitale de la Culture ? depuis la sardine qui bouche le port, on a jamais autant rigolé…

hamlet dit: à

la culture c’est le carbone, la matière grise, organique.
Marseille n’est pas une ville organique c’est une ville minérale, elle est blanche et bleue, une vielle faite de pierre, de ciel et de mer, des couleurs sur les lesquelles la culture ne prend pas, seul le vent affirme sa force, le vent est plus puissant que les créations des hommes.
Marseille c’est la Tipaza de Camus.

Les cabinets d’audit conseils en communication ont mis des panneaux de signalisation de partout, ces panneaux donnent des noms à ce qui est : « cecie est une poissonnière », « ceci est un poisson », « ça c’est un bateau », « ici c’est le port »…

même des les calanques, au pied de chaque arbustes une petite pancarte donne son nom vulgaire et savant, « pin d’Alep – pinus alepensis ».

les hommes aujourd’hui ont peur de ce qui n’a pas de nom : tout ce qui existait avant sans porter de nom a besoin de l’être.

et la bande de crétins conseillers en communication de la ville de Marseille ont laissé faire le carnage.
Marseille violée et défigurée par des technocrates poseur de panneaux indicateurs bien enfoncés bien profond pour entuber la ville et résister au mistral.
qu’ils aillent tous brulés en enfer.

Daaphnée dit: à

Montaigne, (je souris à l’idée de ce qui vous fait sortir du bois … ) comment allez-vous très cher ?

Cor dit liaire dit: à

comment allez-vous très cher ?
aa

Elle n’a plus toute sa tête

Daaphnée dit: à

(Ueda, je comprends que vous oscilliez entre une smic-identité chinoise et une semie-identité japonaise (!), les premiers sont des arriérés plutôt rustres et pas très jolis, les seconds qui ne sont pas passés par l’humanisme, aussi.
Bref, je vous embrasse, bien que j’aie visionné « Hana-bi » de kitano (il est question de polar, il me semble) et que j’y trouve un sens de la poésie propre à me rendre sympathiques les plus matérialistes des matérialistes … non ?)

Daaphnée dit: à

Elle n’a plus toute sa tête

ce n’est pas exclu, notre Mac possédait un charisme qui me plaisait même si, pauvre chéri, il en avait à découdre …

Daaphnée dit: à

Hamlet, quand Marseille aura, SAINEMENT autrement dit en conscience, viré ses mafieux, on pourra peut-être parler d’elle …

Daaphnée dit: à

kuste comme cela, le cas de mMrseille est amusant:
c’est une ville riche d’un passé multi-culturel
c’est une ville où l’économie parallèle occupe une place qui n’est pas sans raison
par voie de conséquence, c’est une ville de me.de ,
c’est une ville ouverte géographiquement parlant sur le bassin méditerranéen et, partant, sur ce qui fait la jonction entre Nord et Sud ( concepts dépassés mais sans remplaçants, pour l’instant) … à regarder, une fois les Gaudin ventripotents, à la baille, virés une fois pour toutes.

Daaphnée dit: à

( Mince, mon ordi pianote sur le mode edel!)

Jacques Barozzi dit: à

Hamlet a raison, j’ai vu ce qui est arrivé à la Côte d’Azur de mon enfance !
Plus rien !
Mais en échange ils ont eu de l’argent et des emplois et de plus en plus de monde selon les lois de la démocratie.
Ainsi va le monde.
Il faut trouver de nouveaux paradis
Mais où ?
Je voudrais vivre un éternel soleil au bord de la mer
Bronzer, me baigner et me promener avec un chien
Mon ami et un ordi
Quoi de plus ?

renato dit: à

Ah ! les intellos ! si on les écoutait on vivrait dans le Moyen Âge pour certains, et pour d’autres dans un milieux haussmannien… naturellement avec computer, voiture, eau et gaz à tous les étages… s’il y a la télé c’est bien, mais pas pour les pauvres… je dirais même plus il serait opportun que les pauvres restent dans leurs taudis car effacer une si belle note de couleur serait dommage… déjà, sur quoi, sur qui écrieraient les écrivains engagés…

renato dit: à

Je crois, pas sûr, mais bon, personne ne l’est vraiment… personne ne l’est vraiment sûr, j’entends… Enfin, je crois que hamlet c’est le gars qui arrive à aimer le passé car il vit un présent qu’il n’aime pas, la question est de savoir s’il aurait aimé vivre dans le passé qu’il aime… dans les mêmes conditions j’entends.

Hamlet n’aime pas Marie Darrieussecq et Michel Houellebecq… moi oui, mais puisque là n’est pas la question, voilà qu’une question moins artificielle que celle relative à mon goût se présente spontanément au portail de l’esprit : est-ce qu’il aurait aimé Gustav Flaubert ? L’aurait-il trouvé n’importe quoi ? Nous aurait parlé avec un non dissimulé enthousiasme de Stendal ? Et s’il avait vécu à l’époque de Stendal ? Parfois je me dis que j’aimerais bien avoir une vue (perspective) sur comment hamlet imagine le future… puis un doute me prend : et si hamlet était incapable de penser un futur ?

Mais pourquoi il s'énerve ? dit: à

renato dit: 6 mars 2013 à 20 h 15 min

?????????
Il s’adresse à qui notre génie auto-proclamé ?

renato dit: à

« Il s’adresse à qui… »
C’est évident, il me semble.

« … notre génie auto-proclamé… »
Faudrait trouver le post où je me suis auto-proclamé génie… ou alors réfléchir au sens des mots avant de les employer. Bon, je sais que c’est beaucoup demander, mais une recommandation ne coûte rien…

Echelle de Richter dit: à

renato dit: 6 mars 2013 à 20 h 49 min

Je me demande parfois s’il n’est pas plus burne que TKT.
Difficile à croire, mais l’option est ouverte

renato dit: à

« Difficile à croire, mais l’option est ouverte »

Quoi, vous vous êtes senti visé ?

coquillages et crustacés dit: à

Hamlet 17h57/ le phénomène s’étend à d’autres secteurs des littoraux ,de toutes façons transformez l’espace en arboretum et l’excursion en visite guidée il manquera quelqu’un pour indiquer le joyau des calanques ,la crypte .

D. dit: à

Chaloux dit: 6 mars 2013 à 15 h 19 min

Un qui serait amusant, ce serait « Meurtres à La RDL ».
_______________________________
Ah ?

coquillages et crustacés dit: à

Aussi bien fait que « Le crime est notre affaire » ?Chaloux ne garantit pas le résultat.

ueda dit: à

«  »Ueda, je comprends que vous oscilliez entre une smic-identité chinoise et une semie-identité japonaise (!), les premiers sont des arriérés plutôt rustres et pas très jolis, les seconds qui ne sont pas passés par l’humanisme, aussi.
Bref, je vous embrasse »

Ben oui, ça a été dit, Daaphnée: un con mais plein de bonne volonté.

Merci pour le baiser, en de telles circonstances, pour vous autres chrétiens-culturels c’est probablement le Baiser au Lépreux.
Accepté.

(Attention quand même, le smic ou smig chinois ne cesse d’augmenter.)

coquillages et crustacés dit: à

Bonsoir Ueda,j’ignorais que vous serviez également comme métronome!Sympa, la prochaine fois je tenterai de vous régler à mon tempo;le voulez-vous?Laissez Wagner et toutes ces choses ennuyeuses à dormir

ueda dit: à

Ouais…

Compris, palourde.

Mais Wagner? Moi, y renoncer?
Jamais.

coquillages et crustacés dit: à

les bébé brunes ?ça vous dit quelque-chose?C’est un groupe de trois jeunes musiciens qui n’a pas encore tout donné,je retiens deux de leurs titres.

Conseiller d'entretien dit: à

Ueda serait donc un Japonais « passé à l’humanisme » comme on passe des couverts au Mirror ?…. Frottez, belles dames, frottez : faut que ça brille !

Daaphnée dit: à

Oulala, j’ai été bien excessive, Ueda (sauf pour le baiser que je vous adressais) !
私の謝罪を受け入れてください
ou
請接受我的道歉
(à vous de choisir, puisque ..)

Puis, vous savez bien que nos individualités ne peuvent pas se laisser emprisonner dans des clichés; le cliché déforme la réalité, c’est sa nature. Laissons-les, les individualités sont plus précieuses.
A propos d’individualités, il y a ces cinéastes dont nous avons parlé une fois ou l’autre, et qui portent sur la Chine ou le Japon, un regard critique mais plein d’humanité ( j’ai évoqué le cinéma du japonais Kitano où la violence, la brutalité de la mort ne l’emportent pas sur la grande délicatesse des moments de pure poésie …
Au fond, un discours amoureux, sans mièvrerie.
Très beau.)

claus dit: à

Difficile pour nous de l’histoire DSK/ Iacub a comprendre, mais pour nous, c’est de l’histoire tres francaise.

Bebert dit la ficelle dit: à

t’as tout compris Klaus, c’est pas tes oignons.

claus dit: à

J’e ne comprendre pas les oignons?

Gigi la perruque dit: à

Bébert, t’as le fridolin qui s’rebiffe!

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