Flaubert sous le regard de l’historien
Dans le civil, un biographe peut être journaliste, écrivain, critique, universitaire, poète, c’est selon. Son récit épousera les modulations de son regard, reflet d’une formation particulière, sinon d’un tropisme. Qu’advient-il si le biographe est historien ? Un regard d’historien ? Gustave Flaubert, vie et œuvre mêlées, a rarement reçu l’éclairage que lui apporte Michel Winock, spécialiste notamment l’histoire des intellectuels, dans son Flaubert (534 pages, 25 euros, Gallimard) ; il s’inscrit dans une lignée où l’ont précédé René Descharmes, René Dumesnil, Albert Thibaudet, Maurice Nadeau, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Herbert Lottmann. Il leur doit nécessairement quelque chose puisqu’il met ses pas dans les leurs ; mais il doit davantage aux indispensables défricheurs et éclaireurs de l’immensité du corpus, qu’il s’agisse de Pierre-Marc de Biasi ou d’Yvan Leclerc et Jean Bruneau.
Difficile de venir après eux ; pratique, aussi car il y a peu à chercher : on ramasse tout, à commencer par l’érudition des éditions savantes. Mais même avec la mise en ligne de tout ce qui le concerne par le Centre Flaubert de l’université de Rouen, un tel livre ne peut s’écrire en pantoufles. Il ne faut pas seulement aller caresser, autant que faire se peut, les manuscrits originaux de L’Education sentimentale à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, ou guetter les remords dans la graphie de ses lettres ; il faut humer ses lieux, s’y perdre et s’en imprégner, s’envelopper des ciels de Croisset et de l’atmosphère du vieux Rouen. Toutes choses qui imposent de lâcher les livres, les manuscrits et l’ordinateur pour marcher dans le motif.
C’est à ce prix qu’un flaubertien saura s’il ne s’agit que d’un livre de plus. La « touche Winock », que l’on a déjà pu apprécier dans un étincelant Madame de Staël (2010), s’affirme et se confirme. Elle est non d’un spécialiste, même s’il consacra dans ses jeunes années son mémoire de maîtrise à « Flaubert historien de son temps », mais d’un historien inspiré. Entendez : l’un de ceux qui savent écrire, s’est manifestement plu à s’enflaubertiser pour les besoins de ce livre et qui a eu le souci de faire passer ses enthousiasmes, certitudes, partis pris, critiques, souvenirs, intuitions, ferveurs, doutes et admirations.
On connaît les sources : ses romans, contes, nouvelles (des sources, parfaitement, même s’il ne fut pas plus la Bovary que Frédéric Moreau) et surtout leur examen génétique (à noter que l’auteur fait grand cas des Mémoires d’un fou) sans oublier les cinq volumes de sa Correspondance dans l’édition de la Pléiade, dont on dirait volontiers que c’est son chef d’œuvre si un tel jugement ne dévaluait pas son œuvre de fiction par contre coup. Il abhorrait le réalisme et le romantisme, plaçait le style au-dessus de tout. La réception critique de chaque livre est bien exposée, admirative pour Madame Bovary, implacable pour le peplum anthropophagique de Salammbô, impitoyable pour l’ennui né de la grisaille descriptive et des perdants amers de L’Education sentimentale… Parmi les à-côtés, on retiendra l’influence durable de Rabelais et Byron qui furent les maîtres de sa jeunesse, sa négligence dans la peintures des personnages secondaires, l’incroyable rapidité de la Poste grâce à la ligne de chemin de fer Paris-Caen. Ses amours sont difficiles, impossibles. Il y a bien des coups de foudre et des liaisons, mais la femme incarne à ses yeux un abîme aussi attirant qu’effrayant. Quant à s’interroger, une fois de plus, sur la nature homosexuelle cryptée de ses amitiés masculines (Alfred Le Poittevin, Maxime du Camp, Louis Bouilhet), j’avoue que toute enquête sur leur degré d’intimité, ou sur l’expérience sodomite aux bains en Egypte, me laisse indifférent.
Parmi les morceaux de ce livre, on retiendra la convaincante mise en relief de l’amitié entre Flaubert et George Sand et, in fine, le portrait psychologique de Gustave. Mais c’est ailleurs que l’historien est guetté au tournant, et c’est là que Michel Winock enrichit le mieux notre intelligence du sujet, et tout autrement qu’un Sartre, pour ne citer que lui : dans le frottement de Flaubert, né sous Louis XVIII et mort sous Jules Grévy, à l’Histoire. Non pas tant celle des personnages de Salammbô, mais l’Histoire en marche, celle de son temps dans ses furies et ses débordements, la seule qui puisse le révéler en profondeur : la révolution de 1848, la guerre de 1870 et la Commune.
Patriote en armes durant la première prêt à en découdre au corps à corps avec les Prussiens, il est dégoûté par « la sauvagerie moyenâgeuse » des communards. Sa réaction est celle d’un gardien du libéralisme. Son plus grand reproche aux partisans de la Commune est d’avoir réussi ce tour de force de « déplacer la Haine » : les bourgeois parisiens en veulent désormais davantage aux insurgés qu’aux envahisseurs ! L’auteur ne lui en concède pas moins que lui, au moins, ne se joint pas à la curée des grandes plumes : il n’est pas « un lyncheur de communeux ». On le retrouve pourtant dans l’immense cortège aux funérailles de Thiers, bourreau de la Commune, « un géant qui avait une rare vertu : le Patriotisme. Personne n’a résumé comme lui la France ». Ainsi parlait aussi l’ami de l’Ordre.
Flaubert selon Winock est certes un réactionnaire mais à sa manière, on s’en doute, qui n’est pas celle d’un Joseph de Maistre ou des monarchistes. Pour la saisir dans sa complexité, l’auteur nous invite à relire Tocqueville. Les pages de De la démocratie en Amérique, dont on ignore d’ailleurs si Flaubert les a jamais eues sous les yeux, reflètent bien son état d’esprit : phobie du nombre, de la foule, des masses ; haine de la démocratie et du suffrage universel ; plébiscite de la supériorité des élites, des aristocraties, des mandarins et des savants. Et alors ? Cela n’a pas empêché le XXème siècle d’en faire le patron des écrivains, et pas seulement en France.
Travail, exigence, orgueil et solitude : voilà le bonhomme. Rajoutez-y le gueuloir pour la musique, au mépris parfois de la syntaxe et de la grammaire, dans le seul culte des lois de l’harmonie. Il n’en fréquentait pas moins les dîners Magny et le salon de la princesse Mathilde, et n’en était pas moins un bourgeois qui toujours vécut de ses rentes, même si ce fut de plus en plus périlleux les derniers temps, l’épargne lui étant étrangère et les ennuis financiers de sa nièce, insurmontables ; ce qui ne l’empêchait pas d’éprouver un mépris inépuisable pour la bourgeoisie, classe à laquelle il reprochait sa mesquinerie, sa petitesse, sa bassesse, son indifférence à la beauté, aux choses de l’art et de l’esprit, et, pour tout dire, sa bêtise crasse. Lui ne voulut vivre que pour son art dans ce qu’il a de fondamentalement intemporel. Le journal quotidien condensait toute sa détestation du monde par son culte de l’éphémère, de la nouveauté, de l’inessentiel. C’est peu dire que son époque l’ennuyait. Ah, si seulement il avait pu changer de contemporains… Michel Winock veut voir un paradoxe en ce que Flaubert soit devenu le romancier le plus moderne de son temps tout en rejetant la modernité. Il suffit pourtant de faire un pas de côté pour s’apercevoir qu’en art, les esprits qui passent parfois pour les plus rétrogrades et réactionnaires sont à l’avant-garde du goût. Un exemple parmi d’autres : Paul Durand-Ruel à la fin du XIXème siècle. Qui d’autre que ce grand bourgeois, partisan intraitable de l’alliance du Trône et de l’Autel, a tout sacrifié jusqu’à risquer de tout perdre pour qu’un ultra-républicain (Monet), un anarchiste juif (Pissarro) et d’autres encore s’imposent et imposent cet impressionnisme voué aux gémonies par les journaux que leur marchand lisait tous les matins ?
Flaubert disait qu’écrire, c’est s’emparer du monde. Loué soit celui qui nous incite à nous emparer de Flaubert.
950 Réponses pour Flaubert sous le regard de l’historien
OMG une dernière tentation ?
« Mais je ne tiens pas à ce qu’ils foutent en l’air la civilisation occidentale à cause de leur cul.LML
Et que dire alors du nez de Cléopâtre..et de certaines autres parties bien charnelles du corps qui ont changé la face du monde!
Et à cause de leur chatte, peut-on le dire?
Le truc sympa avec LML c’est la facilité qu’il y a à le qualifier.
Vous prenez un terme vous mettez phobe au bout, c’est fait.
Exceptions : autophile, finkyphile attaliphile
De la peine à afficher la couleur, renato ?
N’importe quoi, Baroz. Vous déconnez à plein tube, là.
Phile et phobe, ce sont des automatismes qui se ressemblent. C’est votre façon binaire de penser. Ce n’est celle de tout le monde. Il ne faut pas faire, sous prétexte que vous en êtes, de l’humanité entière des crétins binaires.
Pas du tout S..cream. Plutôt attristé par le niveau du discours, et par l’inconsistance de l’approche de la langue par un gars qui nous bassine depuis un bon bout de temps à propos et de sa fonction et du roman qu’il désire ardemment écrire.
Pour le reste, vous voulez savoir quoi, si je suis homo ? Et bien non, désolé.
Sur la civilisation occidentale,
son aboutissement et sa perfection
sont indiscutables, surtout si une virgule
la menace à ce point. Quelle diversion réussie
en temps de crise du pognon !
Pour le reste, aussi longtemps qu’il est possible
à chacun(e) de se déterminer en fonction
de son résultat au test du double calendrier
(Pirelli-Dieux du stade), ça baigne !
(Il doit même exister des applications équivalentes
plus modernes sur les mobiles et compagnie…).
Chefdegarement.
surtout si une virgule
la menace à ce point
(Polémikeur)
très réussi, très drôle ! point virgule.
répondez LML, a-t-on foutue la civilisation en l’air à cause de la chatte.
Ou pour le dire abruptement, la chatte est-elle foutue dans notre civilisation?
Votre vie privée m’indiffère, renato, et vous le savez !
Mais le nez de Cléopâtre a changé l’Occident, lui a donné une autre orientation. Mais ne l’a pas détruit. Est-ce que vous voyez la nuance ? Pas sûr, je parie.
eh bien moi non plus !
« Votre vie privée m’indiffère… »
Alors il ne fallait pas avancer « la peine à afficher la couleur »… n’est-ce pas
Non, ce n’est pas la tendance du jour, ce serait plutôt le contraire. La chatte tend à devenir une bite. C’est déjà Baudelaire qui ne disait à propos de la Bovary, qui lui répugnait un peu à cause de ça, justement. Maintenant on a franchi depuis longtemps la ligne jaune. Baudelaire serait effrayé par l’histoire récente de la chatte depuis une bonne centaine d’années…
Est-ce que vous voyez la nuance ?LML.
Comme vous avec avec la pratique homosexuelle, LML!( Qui lui donne une autre orientation… à la civilisation!)
Non, c’est faux.
L’homosexualité détruit la civilisation occidentale, sans lui donner une autre orientation.
Vous préferez la peinture sur poncifs? bien, à plus tard alors.
L’égalité n’est pas l’égalitarisme.
L’homosexualité n’est pas le symétrique de l’hétérosexualité.
Ces deux postulats socialistes sont erronés. C’est pour ça que ça ne marche pas, leur truc.
Je suis ce blog avec intérêt et parfois avec amusement, même si je n’interviens pas. Mais je trouve que l’ambiance est mauvaise. Je ne comprend pas pourquoi il faut être si agressif. Aussi, on dirait que certains commentateurs ne s’intéressent qu’aux questions de race et de sexe. La vie et la littérature sont quand même beaucoup plus riches. Je crois que beaucoup de gens aimeraient échanger ici dans un esprit de respect, mais que ça n’a pas l’air possible.
Cléopâtre n’a rien changé et n’a pas donné une nouvelle orientation à l’Occident.
Son premier pari était judicieux, mais César est mort — et en tout cas elle serait restée une esclave.
Par son deuxième pari elle a clairement montré qu’elle n’était pas à la hauteur du pouvoir qu’elle représentait car n’importe quel con aurait vu qu’Antoine était certes un bon général, mais que la pensée politique lui était étrangère, ce qui n’était pas le cas d’Auguste…
La chatte tend à devenir une bite. LML
Mais non, mais non LML, l’ impensé culturel fait que nous sommes passé en occident de la civilisation vaginale à la civilisation clitoridienne, celle que vous prenez par erreur, de la b.te!
Baudelaire ne serait pas d’accord. Moi non plus.
« car n’importe quel con aurait vu » renato
Avec humour involontaire, renato vous êtes en plein dans le sujet!
Voyez avec quoi Francis Picabia y voit…
Involontaire ? La situation étant comique en soi, pourquoi en rajouter ?
La mauvaise langue dit: 24 mars 2013 à 14 h 47 min
L’homosexualité détruit la civilisation occidentale
Ah bon, c’est un truc nouveau qui vient de sortir ?
…Et nous attendons patiemment que sur le sujet du billet, Nadine, enfin se détermine!
Oui, ça vient de sortir. Faut lire les journaux.
LML qui traite les gens de « cons binaires » dit « Ce qu’on ressent, Baroz, c’est le corps, pas la pensée »
UNE IDEOLOGIE QUI VEUT DOMINER LA VIE DES COUPLES
Je pense que le but réel de la loi Taubira n’est pas l’émancipation des homosexuels mais l’accomplissement d’une idéologie. C’est vers cet accomplissement que convergent toutes nos lois « sociétales » depuis un demi-siècle. Pour le comprendre, il nous faut revenir à leur mère commune, la loi Neuwirth (1967).
A l’époque, les progrès rapides de la biologie ont conduit à un mode simple et efficace de contraception chimique. Le succès de la « pilule » fut immédiat : elle apparut à la quasi-totalité des couples comme l’instrument décisif qui leur permettrait de maîtriser leur fécondité. En elle-même leur aspiration était légitime. Le législateur ne pouvait y rester insensible. La loi Neuwirth est née de là. Mais la pilule et le stérilet ont apporté aussi avec eux un autre effet, sous-estimé jusqu’à aujourd’hui. En refoulant ou en contrariant les lois naturelles propres au corps, ils ont accrédité la croyance que ce dernier n’est qu’un outil à la disposition de l’esprit de chaque individu. Et les esprits, n’éprouvant plus les contraintes des corps, ont aspiré à une autonomie sans limite. La contraception chimique et mécanique, telle que les techniques l’ont façonné il y a un demi-siècle, a donc eu de grandes conséquences morales : c’est d’elle que vient la fragilité des couples contemporains, qui ne connaissent plus la solidarité croisée des corps et des esprits ; d’elle encore, l’indifférence aux lois du corps, qui se manifeste par exemple dans l’égalité exigée entre hétéro et homosexualité ; d’elle toujours, le refus de son propre corps, réclamé par ceux qui veulent changer de se.xe et, sous une forme différente, par les partisans de l’euthanasie ; d’elle enfin, cette aspiration à être soi contre la vie de son corps, dont témoigne le droit à l’avortement. L’euthanasie, l’avortement, l’homosexualité ont toujours existé. Mais c’est seulement dans le sillage de la contraception chimique qu’ils ont réclamé une reconnaissance positive.
Cette croyance est restée masquée pendant longtemps. A cause de son caractère presque invisible, les hommes politiques du dernier demi-siècle ont fait des lois dont ils n’ont pas compris, sur le moment, la vraie nature ni les véritables conséquences. Le gouvernement Pompidou pensait sincèrement, en 1967, que la pilule allait conduire à des « couples plus harmonieux » et des « familles plus heureuses ». Ses successeurs ont été interloqués par les statistiques qui ont enregistré la montée fulgurante des divorces et la multiplication des familles monoparentales. Simone Veil a été, à son tour, décontenancée par le flot qui a renversé les barrières fragiles qu’elle avait posées à l’interruption volontaire de grossesse. Lionel Jospin est encore ulcéré de constater qu’au rebours de ses prévisions, le Pacs, loin d’éteindre les demandes de mariage homosexuel, les a attisées. Dans les faits, la croyance qui se cachait derrière la « libération sexuelle » a imposé sa propre dynamique. Elle a débordé les calculs erronés et les promesses inconsidérées des gouvernants qui sous-estimaient sa puissance.
Nous n’avons plus l’excuse des hommes politiques du passé parce que l’expérience accumulée depuis cinquante-cinq ans parle suffisamment fort. Nous pouvons mesurer les conséquences des lois « sociétales » d’hier et donc deviner où nous conduisent celles d’aujourd’hui. Il n’est pas difficile de prévoir, par exemple, que la légalisation du mariage homosexuel annonce logiquement celles de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui. Les dénégations ministérielles ne peuvent plus être imputées à l’aveuglement. Elles relèvent du mensonge. Puis-je le prouver? Bien sûr. Si, pour faire passer sa loi, le gouvernement a pris tous les risques que nous avons relevés tout à l’heure, ce ne peut être que pour servir un impératif si fort qu’il lui a fait négliger les contingences. Et cet impératif est la croyance que je viens d’évoquer. Désormais elle se présente sans voiles. Elle domine même les idées de notre époque au point d’être devenue l’égale d’une foi religieuse. Elle proclame que l’humanité est proche d’une libération d’immense portée. Autrement dit, elle s’est transformée en idéologie. Le rapporteur de la loi Taubira, qui est un de ses fidèles, a expliqué son but quand il a affirmé que le jour venait où l’on pourrait « en finir avec la filiation biologique pour en venir à la filiation volontaire ». La gestation pour autrui sera un mode banal de procréation. Le corps sera enfin devenu un simple outil, reconnu comme tel par la loi : il pourra être vendu et acheté selon sa valeur marchande. Ce gouvernement sait où il va, contrairement aux précédents. Ses perspectives dépassent de loin son souci des homosexuels. Cherche-t-il d’ailleurs à savoir qui ils sont et ce dont ils ont vraiment besoin ? Il s’en fait une idée qui l’arrange. Il pousse en avant le maigre peloton de l’association LGBT (un peu plus de mille adhérents) dans sa bataille pour la « libération sexuelle ». Il ne s’intéresse pas à la réalité des « gays » et des lesbiennes, celle de personnes qui traînent douloureusement une blessure inguérissable.
Voyez comme le mariage est loin des préoccupations de nos dirigeants. Vous les avez entendus, dans leurs envolées oratoires, proclamer que la loi Taubira allait le « redynamiser » et lui « donner une nouvelle richesse ». Mais ils se gardent d’y conformer leurs vies privées. Le Président de la République, la plupart de ses ministres et la majorité des députés socialistes n’envisagent pas plus qu’avant, de se marier avec leurs concubines. La cohérence de leurs comportements personnels avec leur politique existe mais elle est à chercher bien au-delà.
SES CONSEQUENCES SOCIALES ET POLITIQUES
Traduit en projet politique, l’idéologie en question devient une lutte pour libérer le peuple français de conditionnements qui lui ont été imposés par la bourgeoisie ou le judéo-christianisme ou la tyrannie patriarcale ou les trois au nom de lois prétendument inscrites dans les corps. La gauche en fait sa nouvelle cause : elle est aujourd’hui presque unanime à estimer que la différence sexuelle est une fausse donnée, la distinction entre géniteurs et parents un progrès nécessaire, la libre disposition de son corps un droit fondamental jusque dans l’avortement et l’euthanasie ; elle s’enthousiasme pour le grand combat émancipateur que l’histoire lui confie. Il remplace la lutte des classes, qu’elle a dû abandonner après l’échec des projets marxistes
Prenons garde, cher collègue, de sous-estimer les conséquences sociales et politiques de cette croyance devenue idéologie. J’en résume le danger en indiquant qu’elle attaque et affaiblit la solidarité dans notre société. La solidarité entre corps et esprits est la première atteinte. Les esprits, à leur tour, sont poussés à considérer comme primordiale une recherche de soi strictement individuelle et immédiate. La solidarité avec les autres leur paraît secondaire et confuse. C’est de cette source que coulent les comportements caractéristiques de notre époque : la préférence donnée à la consommation privée sur les investissements collectifs ; le fatalisme résigné face à d’insolentes inégalités de revenus ; le désintérêt pour la connaissance de l’histoire et la peur de l’avenir. Le citoyen que l’idéologie façonne peu à peu vit par lui et pour lui dans le présent. Pour le reste, il s’en remet à la tutelle de l’Etat.
C’est pourquoi l’Etat est obligé de courir à l’aide de toutes les victimes d’une solidarité sociale en régression. Des millions de familles monoparentales – c’est à dire des mères abandonnées avec leurs enfants jeunes – seraient dans une misère irrémédiable sans les allocations massives que les gouvernements leur prodiguent depuis trente ans. Des bataillons d’éducateurs, psychologues, psychothérapeutes, animateurs, juges pour enfants sont mobilisés pour socialiser les adolescents violents, drogués, délinquants, instables ou simplement en marge de la société, qui ont pour seul point commun d’avoir fui des familles artificielles ou éclatées. Il faudrait y ajouter les vieillards laissés à leur solitude pour lesquels il a fallu inventer l’APA et d’autres catégories encore. Cette action sociale coûte cher, si cher que le gouvernement actuel est devenu incapable d’augmenter ses dépenses au rythme des besoins. Il est obligé de faire des choix. Observez lesquels : il cherche à réduire les allocations attribuées aux familles mais il décide que les avortements seront désormais gratuits. Il révèle ainsi le projet politique qui l’anime. Soyez certain que la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui seront demain remboursées par la sécurité sociale. Il sera intéressant de savoir quelle dépense sera rognée en contrepartie.
A LA POUBELLE DE L’HISTOIRE ?
Le ministre de l’Education nationale a voué les opposants à la loi Taubira à la poubelle dans laquelle l’Histoire jette ceux qui s’opposent à la marche du progrès. Est-il conscient d’avoir repris une prédiction que les marxistes d’antan appliquaient à leurs adversaires ? Leur erreur aurait dû le rendre plus prudent. Plusieurs indices laissent penser que l’Histoire pourrait désavouer la prophétie ministérielle. Le projet politique qu’il partage avec François Hollande est de moins en moins accepté à mesure qu’il se réalise. Certes la contraception chimique a séduit l’écrasante majorité des couples. Mais c’est parce que son joug était le passage obligé vers un libre contrôle de leur fécondité. Quarante ans plus tard, le Pacs, présenté comme un grand pas vers la libération sexuelle, unit péniblement 3% de la génération des jeunes de 18 à 40 ans. La loi Taubira, qui se veut une étape majeure sur la même voie, dresse contre elle une hostilité massive. La dynamique qui conduit à la séparation totale entre corps et esprits, se heurte à une résistance de plus en plus forte.
Et puis cette idéologie et le projet politique qui l’accompagne reposent sur un socle fragile : la pilule, invention technique vieille d’un demi-siècle. Si demain, une autre invention technique, qui offrira aux couples une maîtrise efficace de leur fécondité sans enfreindre la loi naturelle des corps, devient disponible, le charme sera rompu. La séparation absolue de corps et de l’esprit apparaîtra comme une violence inadmissible faite à l’intégrité de la personne. C’est le projet soutenu par M. Peillon qui risque de finir dans la poubelle de l’Histoire.
Non, cher collègue, le débat commencé il y a plus d’un demi-siècle n’est pas clos. Vous et moi avons défendu la plénitude de l’homme et la dignité de l’Etat. Notre cause est la bonne. Elle l’emportera
Michel Pinton
Aussi, je ne comprends pas l’intérêt de s’enfermer dans des discussions purement personnelles entre personnes qui se connaissent déjà (et peut-être aussi dans la vie?). Présenter ses opinions en essayant (quand c’est possible) de rester compréhensible pour les visiteurs du blog, c’est une politesse élémentaire.
J’espère que je ne suis pas désagréable.
ça gueule tellement qu’on dirait qu’on s’encule ici..
..ha vous êtes tous sur keupu..je sais pas si je vais gueuler et pour être le dernier en plus
La mauvaise langue dit: 24 mars 2013 à 14 h 47 min
« L’homosexualité détruit la civilisation occidentale »
Socrate, Platon, Pindare, Léonard de Vinci, Michel Ange, Proust, Gide, Montaigne (?), Erasme, Le Caravage (?), Molière (?),Franz Schubert,Giacomo Casanova,Goethe ,Jean-Baptiste Lully,Lord Byron,Miguel de Cervantès,Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Camille Saint-Saens etc.etc.
Destructeurs de la civilisation occidentale ?
Rien à voir entre la sexualité et le fait d’être juif qui n’est pas d’ordre sexuel
..ça je sais pas..une belle juive ça fait bander bienque vontraube disait que la sodomie obligatoire avant le mariage c’était un peu du marketting..n’empêche dracul..l’idée ! ça compte !
Avant de m’en aller, je vais dire encore une impression. C’est que sur ce blog viennent des gens intelligents mais qui s’abêtissent mutuellement. C’est surtout regrettable pour eux. Bon dimanche.
Socrate, Platon, Pindare, Léonard de Vinci, Michel Ange, Proust, Gide, Montaigne (?), Erasme, Le Caravage (?), Molière (?),Franz Schubert,Giacomo Casanova,Goethe ,Jean-Baptiste Lully,Lord Byron,Miguel de Cervantès,Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Camille Saint-Saens etc.etc
bande d’enculés !
C’est bien pour cela que je ne le fréquente quasiment plus, TKT non plus d’ailleurs.
Nous nous savons en danger.
Peut-être pas Proust quand même, Bouguereau.
c’est ça..dégage keupu
« Vous préferez la peinture sur poncifs? »
Moi pas. L’objectif que vous indiquez, par contre, est dénué de toute originalité.
Voyons voir. dit: 24 mars 2013 à 15 h 25 min
Les bœufs ! Il n’est pas question de ça.
Lisez plutôt le texte d’un ex-parlementaire, Michel Pinton. Il s’agit de la loi Taubira, pas de l’homosexualité en soi.
Nous nous savons en danger.
..je soupconne que c’est quand dracul te dit « petit chéri » que ça te fait comme un fluide glaciale dans le bas du dos dédé..tu ne sais plus où t’habites ? c’est ça ?
nadine dit: 24 mars 2013 à 15 h 21 min
Vous avez entièrement raison Nadine, moi-même j’ ai et j’ ai eu du mal à m’insérer dans la discussion presque obligée, imposée de certains commentateurs de ce blog.
Il existe cependant certaines bifurcations et digressions intéressantes en dehors des sempiternels monologues de certains qui ne respectent rien ni personne.
Et puis les mises au point argumentées sont aussi une source vive et nécessaire du débat!
Avez-vous un blog, Nadine?
« L’objectif que vous indiquez, par contre, est dénué de toute originalité. »
Probable que cela soit exactement ce que j’ai voulu dire !
Bon, c’est dimanche, alors…
Merci de me répondre.
Je pense que beaucoup de Bouvards et de Pécuchets ont déjà des blogs, et je suis trop occupée pour passer trop de temps sur internet. Aussi, je ne crois pas que mes idées personnelles soient si intéressantes. Peut-être que je suis comme d’autres visiteurs. J’attends le nouveau billet parce que c’est à ce moment qu’on lit des posts intéressants. Après, les gens s’amusent.
Faut voir S..cream si à un moment ne vaut mieux viser un beau cul que des idées mal fichues…
15h25 Tous à voile et à vapeur? En effet que deviendrait l’humanité sans une nouvelle autorisation privant nos fameux d’héritiers ,plumes pinceaux plans prospection partitions poésies séductions constatations auraient mérité la sauvegarde fumante ,peut être un défaut de la science toujours en retard sur la véritable exigence et nous sommes là à manquer de discernement. Eh bien saluons aujourd’hui les bienfaits des réformes qui ne manqueront pas de s’appliquer à tous pour qu’aucun génie n’échappe à la postérité cependant qu’aux états-unis existent des catalogues qui offrent la possibilité d’acheter des gamètes à des prix variables selon la provenance et les qualités révélées du donneur , eugénisme en voie de généralisation ?
Faut voir, les coups arrangés par des tiers ne me font pas forcément bander renato…
Pour en revenir à autre chose, le problème de ML c’est qu’il se prétend harcelé alors que personne ne vient le déranger dans sa tranquilité de fonctionnaire…
nadine dit: 24 mars 2013 à 15 h 49 min
Mais les Bouvard et Pécuchet sont sur ce blog, Nadine et je ne vous lasserai pas en vous nommant les paires que n’ importe qui peut composer ici.
Le banc de la RDL s ‘est agrandit à la surface d’ un square..On a dû multiplier les bancs…
Y a t-il un bac à sable?
A vous de nous le dire Nadine.
Pour LML et son ‘droit naturel » :
« Il n’y a point de droit naturel : ce mot n’est qu’une antique niaiserie. Avant la loi, il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot. »
Stendhal – 1783-1842 – Le Rouge et le Noir
Évidemment S..cream, chacun arrange ses coups.
on va finir par croire que la questions qui intéresse ce blog en priorité est de l’ordre de « la sexualité, comment s’orienter et l’orienter .
Et si ce n’est pas avec Flaubert, avec qui ?
ayant amplement dépassé l’adolescence, et bien que , trêve de rififi ches les psys, je sache que l’analyse est intérminable, même pour les « agrégés » , même pour P.Assouline, cela me semble une instrumentalisation par trop obstinée du blog et qui est à questionner .
je signale à tous les gen qui savent bien déjà,qu’ils peuvent lire sur la toile un article qui me déduit bien plus que les commentaires :
« Daniel Kahneman. «Les gens sont infiniment compliqués»
http://www.philomag.com/les-idees/entretiens/daniel-kahneman-les-gens-sont-infiniment-compliques-7155
«Les gens sont infiniment compliqués»
Non, c’est vrai ? Qui l’aurait dit !
on a une vision totalitaire de la sexualité à vendre ou on ne l’a pas, point barre
Pour reprendre l’idée de Nadine qui manifeste sa crainte d’avoir si elle fréquentait plus assidûment le prestigieux blog à Passou à lire l’abêtissement qu’occasionneraient le déroulement et l’exploitation de fils pas toujours logiques quoique passablement documentés rivalisant cependant en incongruités absurdités provocations parfois même grivoiseries frisant la grossièreté achetée au sex-shop de quartier, je maintiens que ce blog s’apparente en dehors des moments sérieux d’apports pour ainsi dire pédagogiques politiques polémiques à une vaste foire exposition où tout un chacun garde la possibilité de s’illustrer honnêtement ou moins ou s’ignorant ,se prolongeant s’écrivant laissant son flux usiner de ça de là hasardeux et téméraire quitte à revêtir la tenue caméléon toujours de bonne utilité en territoire non sécurisé ,une langue qui ne dit plus l’homme mais n’importe qui ou quoi ,notre absurde et dérisoire condition.
je ne sais pas ce qu’en pense Passou mais son blog est de plus en plus un déversoir de commentaires hors sujet où une demi-douzaine de pékins veulent faire loi (hormis renato) si bien que cela devient n’importe quoi (avec boudegras de plus en plus dans l’injure et les vomissures
Michel Pinton (cf LML) :
politique français.
– Favorable à l’abandon de la force de dissuasion (= démission de l’UDI)
– S’oppose au projet d’ouverture d’Eurodisney1
– Prend position contre la monnaie unique
– A l’initiative d’une pétition contre le projet de loi du Pacte civil de solidarité [déjà]
Les gay pride ont fait énormément de bien à la cause homophobe … Récoltez ce que vous avez semé, mes chéri(e)s et bon courage à ce gouvernement d’imbéciles qui se bat là où il n’y a pas nécessité de combattre.
et il est connue que Landru est le plus talentueux féministe , et son histoire le meilleur argument des féministes
bon courage à ce gouvernement d’imbéciles qui se bat là où il n’y a pas nécessité de combattre.
Mais mon JC, c’est vous et votre clique de religieux qui combattez.
Un président a été élu avec ce projet clairement identifié, il le met en oeuvre, quoi de plus normal.
Vous n’en voulez pas donc VOUS vous battez, votre droit mais ne renversez pas les rôles.
Le droit naturel est immanquablement invoqué par les réactionnaires (illustration avec le propos de LML). Comme on le sait, le d. nat. cherche à établir une norme échappant aux fluctuations de l’histoire et des mœurs et évitant l’arbitraire du jugement humain. C’est une construction intellectuelle commode mais douteuse qui veut tout considérer sous le seul angle de l’inné, de l’inaltérable ou de l’universellement valable.
Or la détermination du droit naturel dépend aussi de l’idée que l’on se fait de la nature humaine et peut donc varier suivant les époques, ce qu’a parfaitement démontré Karl Marx, par exemple, en analysant le caractère spécifique de chaque contexte social et historique.
16:34 Tout le monde a bien compris que le Grand Mou a été élu majoritairement « contre » le Nain … mais vous pouvez faire semblant de croire que c’est pour des idées !
commentaires hors sujet où une demi-douzaine de pékins veulent faire loi (hormis renato)
Bloom, merci pour le rappel de cette Correspondance à paraître.
Pour ce qui concerne Flaubert et les écrivains américains, j’avais évoqué, après Nabokov, les hommages bien connus de Raymond Carver et de Philip Roth notamment. Je suis tombé plus curieusement sur un passage de la longue lettre de Malcom Lowry à son éditeur Jonathan Cape, en janvier 1946, à propos de « Under the volcano » (que Cape acceptera en avril). Sur le passé de Hugh (le chapitre VI), dont Cape discute l’intérêt, Lowry lui écrit (j’ai la lettre en français, sous le titre de « Merci infiniment », éd. Allia, trad. de Claire Debru) :
» Si curieuse puisse-t-elle paraître, la première (de mes raisons) est qu’il n’est pas une seule partie de ce livre que je n’aie soumise en maintes occasions à l’impitoyable épreuve de Flaubert, la lecture à haute voix… »
Et l’intérêt du chapitre… se trouve justifié par les convulsions d’hilarité de l’auditoire sur lequel Lowry fait l’expérience.
JC 16h44
Des idées, mais oui yen a comme de la pomme, pas les vôtres tout le monde en est bien conscient, mais ça c’est plutôt une bonne nouvelle pour avant, maintenant et plus tard. Faire son petit brin de chemin avec Civitas, Frigide, Copé et Morano ne me paraît pas être une quête d’idées lumineuses.
C’est une fusée à trois étages que ce blog, nadine.
Il y a d’abord une situation d’anarchie originelle qui doit être maintenue, ce qui signifie la proximité du meilleur et du pire (c’est mon jicéisme de principe adopté après quelques mois de fréquentation de ce blog: j’avais des idées de despotisme éclairé que j’ai laissées aux oubliettes).
Il y a ensuite un principe d’autorégulation qui fait qu’à certains moments l’intérêt du billet, joint à l’excitation intellectuelle des commentateurs, inverse la loi de Gresham: les bons commentaires chassent les mauvais. Par définition, ça ne peut être qu’une succession de moments privilégiés.
Il y en enfin, l’ultime haircut (le correcteur automatique m’a suggéré: haricot? c’est non) opérée par le grand Figaro de ce blog, P. Assouline: tâche ingrate, qu’il assume pour le bien général. L’observation montre qu’il sait éviter la coup au bol, et qu’on s’en sort tous avec les oreilles pas trop dégagées.
Dès lors, un seul message possible: celui d’encourager le visiteur et surtout la visiteuse à intervenir à son tour: elle apprendra très vite que les horions ne sont que de pure fantaisie et que les références et réflexions, ma foi, ne sont pas rares, sans parler des occasions de rigolade!
Ce que tout le monde sait ou croit savoir n’a aucune espèce d’importance JC. Les deux ont mis sur la table des propositions, sur ça un a gagné l’autre a perdu : les motivations possibles mais implicites des électeurs ne modifient pas la nature du résultat. Et celui qui a gagné gouverne sur la base des propositions mises sur la table… que cela plaise ou pas.
ueda a raison, nadine, venez prendre des coups ! C’est la meilleure méthode pour apprendre à en donner, et ainsi offrir vigueur et robustesse à ses points de vue.
En politique, on gagne ou on perd une élection……On oublie…. et on gouverne sur d’autres critères !
offrir vigueur et robustesse à ses points de vue.
JC
offrir vigueur et robustesse à ses points de vue.
JC
Oups plus vite que mon ombre.
Donc, vos points de vue sont manifestement vigoureux JC, mais robustes permettez moi d’en douter.
Ou alors Nadine Morano et Frigide sont des intellectuelles.
…sinon offrir vigueur et robustesse à votre point de vue de vérificateur-né
Les circonstances sont ce qu’elles sont, JC, il faut donc ajouter le tir, mais il y a toute une partie du projet électoral qui se soustrait aux contingences car ii n’est pas dépendant des circonstances… mais morire que les génies de la politique de comptoir arrivent à faire quelques différences…
Vous ne devriez pas vous limiter au comptoir, renato, l’expérience vaut la peine d’être vécue ailleurs que dans les bars.
Avec la solide culture politique que vous affichez, JC, dans votre bar le spectacle doit toucher des points de comique assez goûteux.
Il est vrai que lorsqu’on a le rire facile….
Avec vous c’est même embarrassant JC : vous mettez en ligne un post et c’est une blague tellement abstruse qu’on ne peut ne pas rire…
« nadine dit: 24 mars 2013 à 14 h 49 min
Je suis ce blog avec intérêt et parfois avec amusement, même si je n’interviens pas. Mais je trouve que l’ambiance est mauvaise. Je ne comprend pas pourquoi il faut être si agressif. Aussi, on dirait que certains commentateurs ne s’intéressent qu’aux questions de race et de sexe. La vie et la littérature sont quand même beaucoup plus riches. Je crois que beaucoup de gens aimeraient échanger ici dans un esprit de respect, mais que ça n’a pas l’air possible. »
Merci : je confirme ce que vous dites plus loin (à mes yeux) ; nous ne nous faisons pas du bien les uns aux autres et cela nous rend pas meilleurs la fréquentation de ce blog. Règne en un la méchanceté. Sans répondre, on laisse dire n’importe quoi. Hier matin, j’ai travaillé cinq heures avec une pause d’une heure et quart ici vers 10 heures ; l’après-midi floppée d’horions.
Dans ma vie, je ne vis pas cela et même je m’en éloigne. Je le regrette. Toujours je pense à Jérusalem. Au mur. Pourtant, je trouve que nous pourrions guerroyer mais avec respect et ceci sans attaque ad hominem ; c’est comme une utopie irréalisable.
Nous sommes quelques uns à ne pas nous aimer du tout. Pire, nous ne tolérons pas l’existence de l’autre si dissemblable de nous. Image pitoyable, je ne m’en exclus pas.
faut-il lire entre les lignes que d’aucuns planifient tôt dans les tripots des coups bas? (la difficulté à mettre un chapeau avec le clavier a de quoi rendre parano)
Dans ma vie, je ne vis pas cela et même je m’en éloigne.
Je le regrette. Toujours je pense à Jérusalem. Au mur.
Il aurait fallu que j’aille à la ligne, marque un espace et un alinéa : je regrette d’être incapable de, ce que je vis dans la vie, le vivre ici sur le blog.
Les deux sont en totale contradiction.
Peut-être ce qui nous manque serait d’être des gens de bonne volonté.
Je reconnais aussi être parmi celle qui s’éloigne beaucoup des commentaires liés au sujet.
Et je n’en suis pas fière : hier matin, je suis venue me détendre, rigoler, faire un break.Sur le coup, cela a été efficace et a rempli son effet.
La suite, hargneuse, dressée contre moi, telle sur des ergots, a cassé le bénéfice acquis le matin.
De plus, cela me demande des efforts gigantesques pour ne pas surenchérir.
Pire, nous ne tolérons pas l’existence de l’autre si dissemblable de nous.
rose
Parlez pour vous ma bonne (wouarf) dame
« cela me demande des efforts gigantesques pour ne pas surenchérir »
et vous faites ça chez vous ?
Prendre un blog, fut-il littéraire, au sérieux ? Contre-sens absolu ! On s’interpelle sur l’agora pour s’amuser, sans plus, farce, bouffonnerie. Ce n’est pas ici que ça se passe …
JC dit: 24 mars 2013 à 18 h 09 min
Prendre un blog, fut-il littéraire, au sérieux ? Contre-sens absolu ! On s’interpelle sur l’agora pour s’amuser, sans plus, farce, bouffonnerie. Ce n’est pas ici que ça se passe …
Bla bla bla
18h04
Retour de la vieille teigne.
Veux tu me dire ce que ça t’apporte, rose, de venir ici ?…
Elle vomit sa bile.
>JC ta mauvaise foi m’ébranle. Tu pourrais dire les choses honnêtement pour une fois. C’est trop bien d’être ici, malgré la mauvaise entente : je kiffe grave.
Qui tu fréquentes ne te fait pas de bien. Mais à chacun ses choix. Je t’admire.
Je te dirai bien « eh banane » mais déjà ça c’est pas trop gentil. « Eh litchee » alors, pour la carapace. L’intérieur blanc et le noyau.
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[Trois médiocres femmes.
Même prénom, c’est le hasard.]
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Tsilla Chelton pour toi
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Elle, je la laisse se déchaîner : elle construit l’image d’elle-même.
>JC je réponds à ta question : je viens ici parce que je suis dans mon sujet. C’est le sujet qui m’anime celui qui est traité par Passou, la littérature.
Parce qu’il y a des gens que j’aime bien, dont giovanni sant angelo poulos mais pas seulement lui, loin de là ; et que parfois, il y a des fulgurances ici qui sont magnifiques.
Vivre sur ce blog fait partie intégrante de ma vie : j’aime le matin l’ouvrir, j’aime le soir le fermer. J’aime à dix heures quand je fais une pause dans mon boulot venir ici, j’aime y retrouver les gens qui commentent. Je ne dissocie pas, ma vie out ce blog et ma vie in ce blog. Ma vie est une et blogguer fait partie de ma vie.
Par contre, et là c’est triste, je ne subis jamais dans ma vie des gens médiocres type Daaphnée à qui je ne voue qu’un pâle intérêt teinté de compassion et de pitié. IRL elle est le genre d’individu que je fuierais violemment si j’avais à les connaître.
Foutraque, je veux bien, mais faut pas exagérer.
Comme, par ailleurs, et je l’ai dit, je porte ma croix, ici elle s’alourdit par cette meuf qui joue un sale rôle. Et quoique tu fasses, malgré les dénégations mises en place et férocement répétées, ton rôle te définit.
Voilà : et toi, JC, que viens-tu faire ici ? Est- ce que tu vis ici ou bien ailleurs ?
Accessoirement, elle déconstruit le langage et la pensée (voir plus haut).
Bref, elle vient par pour rien.
rose dit: 24 mars 2013 à 18 h 39 min
« j’aime le matin l’ouvrir, j’aime le soir le fermer. »
Et non pas « la fermer », malheureusement.
rose dit: 24 mars 2013 à 18 h 39 min
» je ne subis jamais dans ma vie des gens médiocres type Daaphnée ».
On la comprend, « dans sa vie « elle a déjà fort à faire avec elle-même…
Pauvre Rose!
Plutôt : pauvre rosse !
Passe une bonne soirée, rose ! Bises.
C’est plus que de la confiture de rosse !
Obituaire du vaase !
Je reviens de la manif, où j’ai assisté aux premiers débordements dans le haut des Champs-Elysées. C’était plutôt du genre famille, église et blanches peaux de droite. Les premiers insurgés chantaient la Marseillaise, entrecoupée de « Hollande démission » ou « Le gouvernement est foutu, on est dans la rue ». De mariage gay, point ! C’est tout bonnement une manifestation politique d’une certaine France, celle qui a perdue les dernières élections.
Monsieur, pourquoi m’interpeller de la sorte ?
Si l’on vous en croit, le t. du c. a bon dos !!!
Je viens de comprendre, mais je ne suis pas Daaphnée.
Quand on a chanté Mariage pour tous, la Manif pour tous devient obligatoire, Jacques Barozzi.
Quiconque se réclame du Tout doit en subir les contraintes (not my case).
Cette Frigide B. est un personnage.
Elle me rappelle des copines bourges, ouvrant des « boutiques marrantes » dans le 6ème, choquant leurs militaires de père par un genre de vie déjanté…
Vous remarquerez qu’elle est fort raisonnable, toujours soucieuse de se démarquer des tristes cohortes de l’Ordre moral (du type Civitas).
Elle marrante, avec sa gueule de Gavroche de droite.
Un joli pied de nez à la gauche cul-de-plomb.
Nadine, ici c’est une famille recomposée, et vous êtes la bienvenue !
Cela n’empêche pas la loi Taubira de rencontrer de plus en plus d’opposition, même chez les gens de gauche. La gauche elle-même rencontre de plus en plus d’opposition chez les gens de gauche. Moi, je ne vote plus mais je suis quand même de gauche mais je ne crois plus du tout en la gauche. Comme je n’ai jamais cru en la droite. Je ne crois plus en rien. Mais je trouve de plus en plus que les gens de gauche sont des gens intolérants, extrémistes, fanatiques comme Peillon et Taubira. Bref, des gens très dangereux. Ils vont nous foutre Le Pen au pouvoir, c’est clair. Je vais être obligé d’émigrer à Barcelone ou en Suisse. J’hésite encore. Mais le frère de Marusa m’a assuré qu’en Suisse les profs comme moi gagnaient au moins trois fois plus. Si Le Pen arrive au pouvoir, j’émigre en Suisse.
Famille recomposée mon cul, oui !
Jacques Barozzi dit: 24 mars 2013 à 19 h 54 min
Nadine, ici c’est une famille recomposée, et vous êtes la bienvenue !
Ouaip ! 🙂
recomposée et polyvalente
« Je ne crois plus en rien. Je vais être obligé d’émigrer à Barcelone ou en Suisse. J’hésite encore. En Suisse les profs comme moi gagnaient au moins trois fois plus. Si Le Pen arrive au pouvoir, j’émigre en Suisse. »
Voyez, nadine, si vous êtes là.
Il est impossible d’en vouloir longtemps à Mauvaise langue, car il a une candeur d’enfant.
Ne prenez pas tout à la lettre!
« Il est impossible d’en vouloir longtemps à Mauvaise langue, car il a une candeur d’enfant. »
d’enfant très con, limite débile, mais oui, accordons-lui notre pardon.
Deux fois plus en Suisse ML. En Allemagne aussi. Plutôt Berlin.
Mais tant qu’à faire Barcelone : trop près de Madrid de Lisbonne et de Casablanca.
On prend la bagnole, hop le détroit de Gibraltar hop Casablanca.
Après hop on continue hop on continue vers le sud.
Hop on se chauffe les os. Hop, on revient.
Bonsoir, je suis Mauvaise Rose, l’enfant de Mauvaise Langue et de Rose. Est-ce que je peux m’incorporer moi aussi? Je dirai des hénaurmités, comme mon papa et ma maman, et ensuite on me pardonnera, parce que ueda est très gentil.
>ML je vous trouve ni con ni débile.
Ce n’est pas parce qu’un le veut qu’on va se plier à ses désirs et penser pareil (mais quelle misère ! Pauvre Simone dans sa tombe qui s’entrechoque).
Vous êtes tout simplement gentil. J’aime votre manière de résister. Imperturbable.
accordons-lui notre pardon.
Aamen !
Ça s’arrosse !!!
Vous connaissez les chiffres en Suisse, Rose ? On me dit en Suisse le triple.
On est au bout du rouleau en France : l’extrême gauche se montre dans la réalité : lourde, antisémite, extrémiste, repliée sur une France qui n’existe plus.
La gauche PS devient fanatique, au service des marchés, sans aucun pouvoir sinon pour déglinguer la société française, introduire des fractures supplémentaires entre les homos et les hétéros, et le chaos qui menace notre compte en banque.
Chypre va gicler hors zone euro. C’est le début de la guerre civile et d’une guerre larvée avec la mafia russe.
« repliée sur une France qui n’existe plus. »
C’est un peu la réflexion que m’a inspiré le public de la présente manifestation, ML. Et qui ignore la France multiraciale et mulsumane des banlieues, que je peux observer à la foire du Trône, à deux pas de chez moi.
Celle qui se charge des sales boulots…
D’un bois l’autre.
Nous n’avons pas la même appréciation des choses, Baroz. Vous le savez.
Longtemps (16 ans), j’ai fait partie de ceux qui sont chargés du sale boulot : enseigner dans les banlieues. Je n’ai donc pas de leçon à recevoir à ce sujet.
La France est devenue un pays corrompu, intolérant, avec une langue de bois absolument infernale. C’est devenue un pays épouvantable.
Second essai.
Jacques, ce que je trouve le plus inquiétant dans cette gauche (pour laquelle j’ai voté) c’est de voir à quel point, en temps de crise aiguë, la proclamation d’une certaine exigence morale devient aussi pernicieuse, aussi dangereuse, et au fond aussi vulgaire, que son contraire.
La France multiraciale et musulmane ? vous rigolez Baroz : n’écoutez pas votre trouble de baal
La Rosse fait une fixation sur Daaphnée! Après 7 ans de sidération, 7 ans de fixation?
Il y a un qui a bien fait de prendre les jambes à son cou!
La Rosse fait une fixation sur Daaphnée!
Les vapeurs de la colle? Quelle sniffeuse, cette rosse !!!
La mauvaise langue dit: 24 mars 2013 à 20 h 16 min
Vous connaissez les chiffres en Suisse, Rose ?
Oui, j’y retourne bientôt : c’est deux fois, pas trois. Je vous le dirai. Trois c’est à l’étranger.
Pas aussi pessimiste que vous sur l’avenir.
Il y a deux France qui ne se voient pas, ne se cotoient pas, vieux symptôme sans cesse renouvelé, et qui finit parfois en guerre civile. Dieu (mais lequel ?) y reconnaitra les siens. Amen !
D’où il ressort que la Suisse est en France…
Adios…
« Il y a deux France qui ne se voient pas, ne se cotoient pas, vieux symptôme sans cesse renouvelé, » (J. Ba.)
C’est le fait de la rupture et de l’opposition binaire qui est historique (triste héritage de la Révolution).
Mais vous remarquerez que de part et d’autre de la barricade, il n’existe plus de camps biens définis, voilà la nouveauté.
C’est le triomphe posthume des structuralistes: la différence vient d’abord, le remplissage après.
Le Mariage, c’est comme le Voile: les oppositions ne se résument plus au gauche/droite, elles sont transversales comme disent les lycéens (putain qu’ils sont bons).
C’est très bien ainsi.
Ces derniers temps, semaine après semaine, je découvre des femmes remarquables, et serre sur mon coeur un jour Frigide, un jour Marcela.
Ceci a tout à voir:
La pétition pour l’entrée au Panthéon d’Olympes de Gouges, cette femme admirable décapitée par la Terreur (bravo pour la pétition) vient de s’enrichir d’une proposition: celle d’y faire figurer aussi Charlotte Corday, cette belle jeune femme qui avait décidé un jour de nous débarrasser de l’atroce Marat.
Comme on dit, il y a débat.
(Du reste, qui souhaiterait se bousculer au portillon de ce lugubre temple républicain? Il faudrait demander leurs accord aux intéressées)
Mais quoi, ce sont deux femmes remarquables, je vote pour l’une et pour l’autre, sans aucune hésitation.
À Olympes, à Charlotte!
« Santé! », comme disent les étrangers.
ueda, et si, et toute simplicité, nous la nous mettrions comme ça ?
Toujours utile à rappeler, ces paroles du beauf Chaumette, honoré dans nos manuels comme membre du Comité de Salut public (nos pères, ces héros):
« Virago, la femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer et commit des crimes.
Tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois. Et vous voudriez les imiter ? Non ! Vous sentirez que vous ne serez vraiment intéressantes et dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. »
C’est le président Moncef, ou c’est le président Morsi?
Allah!
Dans quel rassemblement la généreuse Olympes aurait-elle défilé, ces mois-ci?
Eh bien, très probablement: les deux ou rien.
Du côté de Donatien, à la Section des Piques, renato?
Avec leur consentement, avec leur consentement.
DROP !!! !! !.
et merci à P.A pour son médiatocrate !!! !! !.
Je crois, ueda, que la femme qui est derrière l’objectif ne met un col Mao que par jeu, mais les faits plus proches de la substance ne lui échappent pas. Enfin, les gens causent, causent, et qu’est-ce que nous reste ?
rose dit: 24 mars 2013 à 22 h 46 min
Quels éléments vous permettent de penser qu’elle a choisi ses amants aussi bien que ses ennemis ?
Je sais des Suisses qui :
de leur majeur,
jouerai avec le cul de certains soit-disant professeur, de littérature, français… .. .
Bill Beau Quai,
La Spree n’en voudrait pas non plus !!! !! !.
« et un se dit féministe : mon cul c’est du poulet !
Plus antiféministe que celui-là y’a pas. La femme une bonne suceuse et puis c’est marre. Et qu’elle se la boucle… »
Rose, Rose, vous vous égarez.
Féministe?
Je désigne des femmes par leur nom, des femmes singulières, et contre les généralités de l’idéologie, l’avez vous remarqué?
« mon cul c’est du poulet ! »
Si vous le dîtes.
Je ne me permettrais pas d’aller vérifier.
« La femme une bonne suceuse et qu’elle se la boucle… »
Mais pourquoi donc?
Je ne comprends pas cette vision du monde.
Chez moi, après, on cause.
« joueraient »
Pourquoi les gens ne font pas une petite recherche avant de mettre en mouvement le clavier ? C’est pourtant facile : copier le Nom et le coller dans le moteur de recherche. Peut-être qu’en tombant sur un bon article de presse ces braves gens pourraient comprendre quelque chose…
« Enfin, les gens causent, causent, et qu’est-ce que nous reste ? »
Bah, il nous reste à boire un coup ensemble entre mecs, renato.
Parler Pound, Motherwell, Manzoni.
Le donne, la rivoluzione, il pensiero…
Tranquilles, sans enjeux hystériques.
Quant à s’accaparer le Consul,
pour s’absoudre de son alcoolisme homophobe,
oh joie d’un minable !!!.
Volcanocivissement !.
Pour Rose :
sous le croupion, le trou…
Pas la moins bonne partie de la poule !!! !! !.
…
…la gauche des colonies de Napoléon III,…
…çà nous change de l’absolutisme des Louis-Bourbon de mes fesses,…
…
Salut, Bonux.
Quand j’étais enfant, ma mère utilisait un détergent qui portait votre nom (complimenti).
C’était étonnant combien une misère en plastique, appelée cadeau, pouvait exercer une fascination sur le petit homme.
On me dit que c’était (je parle de Bonux, un mot valise entre Bien et Luxe?) les premiers à user, en terre française, de ce stratagème américain.
J’ai des doutes.
Nous sommes un vieux peuple catholique, et question fèves, les protestants peuvent aller se rhabiller.
Madagascar ??? ?? ?
Antananarivo !.
Une lessive,
uniquement Ueda,
qui ne sait même pas déciller les yeux !!!.
mais qu’importe :
un surnom seulement !.
Bloom, j’ai relu cet extraordinaire chapitre VI, et comprends l’effet exact d’hilarité que Lowry cherchait sur un auditoire (qu’il dit aussi difficile et franc dans ses réactions). La justification par la voix est parfaitement réussie, et le chapitre n’a qu’à peine été retouché.
Il y a bien sûr d’autres choses dans cette lettre à Jonathan Cape. Mais ce n’est pas rien que cette évocation de la lecture orale « flaubertienne ».
Je suis revenu en réalité pour une question : savez-vous si la voix de Malcom Lowry a été enregistrée ? Certainement oui, mais je n’en trouve pas trace en France.
Notons un oubli – volontaire, je le crains (souvenir du traitement que vous avez réservé au plus qu’estimable Kafka de Lahire) – dans la recension des travaux autour de Flaubert : Les règles de l’art, de Bourdieu. Ou comment Flaubert devient Flaubert et invente sa position, entre tenants du réalisme et tenants de l’art pour l’art.
et la médecine !
http://www.epistemocritique.org/spip.php?article254
Dans Bouvard et Pécuchet, Flaubert fait l’éloge du savoir médical mais ironise sur les compétences des thérapeutes, dont il montre souvent les échecs. Mais il dénonce surtout l’émergence d’un biopouvoir qui donne aux médecins le contrôle sur le corps social. Cette attitude, qui peut s’expliquer par le milieu dans lequel a vécu l’écrivain, traduit une philosophie libertaire et antipositiviste : Flaubert choisit l’Art contre la science.
Merci à Pierre Assouline de ce commentaire.
Nous avons le plaisir de vous inviter à la rencontre avec Michel Winock qui aura lieu à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (24 rue Pavée, Paris 4e, métro Saint-Paul) le jeudi 6 juin à 18h30, pour évoquer Flaubert et Paris.
Entrée libre et gratuite. Informations : bhvp@paris.fr
Je suis étonné par l’erreur p 402. On attribue en 1877 un commentaire de Théophile Gautier sur « Les trois contes » alors qu’il est mort en 1872!! De même, comment peut-on laisser passer la faute d’orthographe p.52: » Gustave hôte (sic!!)son habit… ». Je trouve aussi la répétition p.13 de « un moment » pour le moins étrange. Pour une collection qui se veut prestigieuse (Biographies Gallimard), ces erreurs sont peu convenables.
Flaubert réactionnaire ? Il s’agit là d’une affirmation péremptoire. Il avait tout simplement compris le caractère mensonger et destructeur des idéologies politiques ou autres. L’histoire ne cesse de lui donner raison, et L’éducation sentimentale reste le roman politique le plus profond et le plus visionnaire jamais écrit. Plus que jamais d’actualité !
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