L’art savant de Mario Vargas Llosa
L’un des attraits du travail de traducteur est de pénétrer les secrets du livre ouvert sur sa table en décortiquant le texte comme on le fait d’un crustacé appétissant et de haut goût – homard ou langouste – sur la blancheur de l’assiette. Il faut en examiner les parties, repérer les jointures, le décarcasser, le décortiquer, séparer les éléments les plus gros des plus petits. Ce travail d’analyse fait apparaître des cartilages enfouis, des membranes cachées, tout un réseau admirable de structures insoupçonnées qui articulent la bête et donnent à ses mouvements souplesse et fermeté. Il permet de comprendre comment l’animal est fait pour ensuite le recomposer et lui redonner sa couleur, brillante et écarlate, dans un bouillon nouveau qui est celui de la langue d’accueil. Appliqué au dernier roman de Vargas Llosa, Aux Cinq Rues, Lima (Cinco esquinas, traduit de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Daniel Lefort, 294 pages, 22€, Gallimard), cet examen à la loupe révèle des richesses qu’une lecture cursive laisse deviner au passage sans les approfondir.
Aux Cinq rues, Lima est un roman trompeur. Vargas Llosa lui-même nous le présente comme un roman érotique qui se transforme en polar, puis en roman social en montrant comment le terrorisme et la violence d’État ont pu agir sur les consciences et les comportements de la société liménienne. C’est le roman de la puissance du désir, de la férocité des relations de pouvoir, des réalités crues du sexe et de l’argent: il se souvient de Sade et de Balzac. Pourtant, cette riche matière romanesque échappe à l’épaisseur assez magmatique qui est celle, par exemple de Conversation à La Catedral ou de La guerre de la fin du monde, pour donner une impression de légèreté par un art consommé de la narration ciselée, construite par la progression de plusieurs intrigues entrelacées qui font du roman un travail de tapissier ou de dentellière depuis le tracé à grands traits des chapitres jusqu’aux fils les plus fins de la phrase et du mot. Comme sous le gantelet de fer de l’ancien chevalier, la dentelle de sa manchette apparaît suffisamment pour attirer notre regard et nous obliger à examiner, sous l’intrigue haletante, les détails d’une composition raffinée.
Aux Cinq Rues, Lima transpose en français le titre original – Cinco esquinas en espagnol – qui aurait donné littéralement un disgracieux «Cinq coins». Il désigne un ancien quartier élégant de Lima devenu un sordide coupe-gorge. L’auteur a raconté – et nous n’avons nulle raison de ne pas le croire – qu’il a découvert ce titre, et sans doute un des principaux fils de l’intrigue, au cours d’une promenade dans le quartier du même nom qui lui rappela des souvenirs de ses années de bohème juvénile alors qu’il était un journaliste débutant. Mais les raisons conscientes et avouées n’empêchent pas le travail inavoué, conscient ou non, de motifs qui tiennent à tout autre chose qu’à la source circonstancielle de la fiction. Parmi ces motifs, il en est certains – peut-être les plus importants – qui touchent à la forme, et plus exactement à la structure, ou aux structures, en jeu dans le récit. Jeu qui est à la fois mode fonctionnement selon des règles qui articule des éléments disparates et exercice destiné à procurer du plaisir.
Le titre en espagnol nous met sur la piste : sous la surface de ces cinq coins se cache en profondeur une autre référence : le jeu des quatre coins. On sait l’admiration de Vargas Llosa pour le roman de Julio Cortázar, Marelle, et que l’un de ses précédents romans, Le paradis, un peu plus loin, évoque par son titre le même jeu d’enfants. Les quatre coins – jeu ancien, associé depuis toujours à la récréation dans les cours d’école – se jouent en réalité à cinq: quatre participants aux coins d’un carré marqué au sol et un au centre. Quand le joueur du centre donne le signal, les autres changent de place le plus vite possible pour éviter que le joueur central ne prenne leur place, laissant le joueur déplacé rejoindre le milieu du carré et recommencer.
Les relations entre les personnages dans le roman semblent obéir assez fidèlement à la géométrie dynamique de ce jeu. Le quartet des riches – Enrique, Luciano et leurs épouses, Marisa et Chabela – dessine un carré au centre duquel un cinquième personnage, le journaliste Rolando Garro, vient introduire le désordre. Un autre carré s’y superpose avec le quatuor du chantage – Enrique, Luciano, Rolando Garro et la Riquiqui – où le Docteur joue le rôle du cinquième. Il existe aussi un quartet des pauvres, des exclus que sont Juan Peineta le récitant, Willy le Ruletero, Crecilda la nonne laïque et Serafín, le chat de gouttière éclopé que Vargas Llosa élève au rang de personnage à part entière.
Dans un schéma différent, la Riquiqui et Ceferino sur un côté du carré, Willy le Ruletero et Juan Peineta sur le côté opposé, occupent les quatre coins de la figure au centre de laquelle manœuvre le capitaine Felix Madueño. Enfin, la rédaction de Strip-Tease configure, après la mort de son directeur, un autre quatuor avec la Riquiqui, Ceferino, Estrellita Santibáñez et Pepín Sotillos, renvoyant encore une fois le rôle du cinquième au Docteur. Au-dessus de ces figures qui évoquent aussi bien les bâtons croisés à l’équerre où s’accrochent les fils des marionnettes, comme une ombre maléfique toujours présente et jamais entrevue, un cinquième joueur domine toute la partie : il s’agit de Fujimori lui-même, la bête noire, le dictateur honni du Pérou.
La structure du jeu permet également de faire aboutir la construction progressive d’un des classiques de l’érotisme : la partie carrée. Au premier chapitre, qui met en scène un duo lesbien entre Marisa et Chabela, succède le triolisme du chapitre XX, «Tourbillon», en agrégeant Enrique au couple féminin, avant de culminer dans le dernier chapitre où la transformation insinuée du quatuor des amis en quatuor des amants est une promesse de paix sans histoire dans un hédonisme heureux qui signe la fin du récit.
Ces compositions formelles, qui organisent la structure interne du roman, se ramifient et s’affinent à l’intérieur du texte en des jeux de miroir, des chambres d’écho, provoqués par le parallélisme des intrigues et des scènes jusqu’à l’apothéose du chapitre XX. Aux couples de riches de la bonne société – Enrique et Marisa, Luciano et Chabela – s’opposent ceux des méchants de l’histoire où la Riquiqui occupe plusieurs rôles : Riquiqui et Rolando Garro, Riquiqui et Ceferino Argüello, Riquiqui et le Docteur. Ces paires par affinité ou par opposition, que complètent Fujimori et le Docteur, Juan Peineta et Crecilda, Juan et Willy, Enrique et Rolando Garro, induisent la répétition de scènes similaires, souvent avec les mêmes mots. Au petit-déjeuner de Marisa et Chabela dans un appartement de luxe à Miami fait écho celui de la Riquiqui dans son pauvre logement aux Cinq Rues, et si les femmes trinquent au champagne, Ceferino et la Riquiqui boivent de la bière.
Quand la Riquiqui entend – dans le bunker du Docteur près de Lima – le bruit de la mer déferlante, le lecteur se souvient du même bruit qui accompagne les ébats des amantes à Miami. Les attitudes des personnages entrent en correspondance : Enrique reste bouche bée devant l’insolence de Rolando Garro comme Juan Peineta devant les propositions extravagantes du producteur de télévision Celonio Ferrero; la Riquiqui devenue patronne de la revue reproduit la domination qu’exerçait Rolando Garro sur le photographe Ceferino; le Docteur en visite impromptue lors d’un dîner de chefs d’entreprise débite des horreurs comme Rolando Garro à son rendez-vous avec Enrique – comportement grotesque accentué par leur apparence commune: ils portent le même costume bleu et les mêmes chaussures jaunes. Les situations se reproduisent à l’identique: quand Rolando se place en position dominante pour embrasser d’un seul coup d’œil toute la rédaction de Strip-tease, Crecilda s’installe dans son petit parloir pour surveiller de haut le mouvement des employées dans le réfectoire; là où Luciano fait servir deux tasses de café dans son bureau, Crecilda et Juan Peineta prennent deux tasses de thé, ou plutôt de maté, boisson populaire par excellence.
Les différents milieux sociaux illustrés par les personnages de Vargas Llosa représentent bien le compartimentage rigoureux qui a été jusqu’à une date récente la réalité de la société liménienne, mais il est frappant de constater que les comportements sont les mêmes, qu’ils se font écho pour ramener toutes les oppositions et les différences à une seule dimension, celle de l’humanité. Le point culminant se situe au chapitre «Tourbillon» qui, comme son titre l’indique, va entrecroiser, dans un mouvement aussi débridé que minutieusement agencé, toutes les intrigues qui occupaient des chapitres successifs et porter le jeu de miroirs et d’échos à son comble. Car les répliques s’enchaînent comme naturellement dans un constant décalage entre les personnages comme si tous étaient interchangeables, même si le lecteur ne perd jamais le fil : nous sommes là dans le domaine du pur théâtre.
On aura remarqué que l’essentiel du roman est constitué soit de dialogues, soit de discours intérieur qui nous place dans la pensée ou l’émotion des personnages. Les descriptions sont rares, courtes, et s’apparentent le plus souvent à des didascalies. On sait que Vargas Llosa a une propension marquée pour le théâtre, mais ce roman est sans doute celui où il pousse le plus loin la parenté avec la scène, et l’on imagine comment un scénographe pourrait s’amuser à distribuer sur le plateau les lieux divers où se déroule le chapitre XX – la terrasse de la maison de l’avocat où Quique s’entretient avec Luciano, le sauna où Marisa et Chabela dialoguent tête-bêche, le bureau du Docteur où le bras droit de Fujimori menace la Riquiqui, la maison de rendez-vous de Chosica où Quique et Kosut plongent dans le stupre comme des personnages de La philosophie dans le boudoir, la salle de police où les sbires du Docteur mettent Juan Peineta à la torture, le restaurant où la Riquiqui conspire avec Ceferino – et faire circuler la parole de l’un à l’autre des acteurs avec cette fluidité virtuose qui est la marque de Vargas Llosa depuis Les chiots.
En mettant en parallèle les représentants des classes sociales liméniennes, les riches et les pauvres, les puissants et les exclus, en leur donnant les mêmes passions, les mêmes attitudes, en cultivant leur interchangeabilité comme dans le chapitre «Tourbillon», Vargas Llosa reprend les ressorts de la comédie la plus classique, celle où les maîtres et les valets échangent leurs rôles sans changer de statut. Scène classique elle aussi quand les personnages – la Riquiqui et Ceferino au restaurant des Sept Pêchés Capitaux (pour traduire Los Siete Pescados Capitales) ou Juan Peineta et Willy au troquet – s’entretiennent à voix basse, comme en aparté, pour ne pas être entendus de la table voisine.
Mainte scène ressortit à la farce, par exemple lorsque Juan Peineta est battu par ses comparses des Trois Guignols, mais sa répétition fait frémir quand, visiblement atteint par la maladie d’Alzheimer, Juan est tabassé par les sbires du Docteur. Si les formes se répètent, leur signification est plus complexe. L’ouvrage dépasse le comique de situation soit par la cruauté, soit par l’affirmation grandissante au fil du texte d’un hédonisme qui se résumerait dans la formule de Baudelaire : luxe, calme, et volupté. En fin de compte, la galerie des personnages et des situations que déroule Vargas Llosa n’est rien moins qu’une comédie, au sens de Molière comme au sens de Balzac.
Julien Gracq célébrait Bajazet «parce qu’elle joint l’émotion galvanique de la corrida aux prestiges intellectuels de la pièce parfaite»[1]. Sans vouloir comparer Vargas Llosa à Racine, il n’est pas hors de propos d’appliquer cette réflexion à Aux Cinq Rues, Lima qui accroche un écheveau d’histoires passionnantes, intimement mêlées, à un savant échafaudage formel pour tracer un portrait de la société liménienne qui n’est autre qu’un emblème de la société humaine de notre temps.
DANIEL LEFORT
[1] Julien Gracq, «À propos de « Bajazet »», Préférences, in Œuvres complètes I, La Pléiade, p. 948.
(« Daniel Lefort » et « Mario Vargas Llosa » photos D.R.)
10 Réponses pour L’art savant de Mario Vargas Llosa
Lire un traducteur se faire le « critique défenseur » du roman qu’il vient de traduire constitue une expérience réjouissante, qui nous change des actualités passouliniennes. L’analyse de l’intrigue des 4 coins est tellement fouillée qu’on n’a plus aucune envie d’aller en lire l’intégralité, sauf à attendre de l’oublier et de le découvrir un jour par hasard, où l’innocent réenchantement sera de mise. Une chose est sûre : après ça, on va pouvoir savamment briller dans les prochains diners en ville dédiés à l’actualité littéraire internationale.
NB/ Il a quel âge au fait, le Mario ?… Semblerait avoir toujours pas digéré la victoire de Fuji…, faudrait quand même lui dire de se calmer un peu avec ça.
Quelle excellence. Merci.
Un compte rendu et une analyse complets pour une architecture complexe . Si je devais le lire, j’opérerais comme je le fais avec les pièces de théâtre pour ne pas me perdre dans les rôles que chaque personnage joue, je déchirerais la page où figure les noms et présentations pour assister ma lecture en faisant suivre la dite page ou en la consultant au besoin et pour rappel de la fonction de tous les protagonistes; hélas c’est un roman et dans cette forme, la page à l’entrée du livre n’existe pas encore .
J’ai relu l’excellente intervention de M. Lefort, traducteur de ce dernier roman en date, de Vargas Llosa, paru en 2016, en vo.
Une remarque m’est venue, à la réflexion.
Pour le titre « cinco esquinas » et l’explication qui est proposée :
il peut se comprendre comme un jeu d’enfant, le carré, qui met en oeuvre une stratégie d’investissement de territoire, avec des ententes qui peuvent fluctuer de un contre quatre, à deux, trois partenaires, jusqu’à quatre contre un.
Ce qui permet ici de relier le titre aux différentes forces en présence, si j’ai bien compris le propos.
L’explication de Vargas Llosa, si elle est somme toute vraisemblable, comme réminiscence d’une promenade dans un quartier de Lima, alors qu’il était tout jeune journaliste, on peut alors en rester aussi au sens très terre à terre, sans intertextualité.
Cinco Esquinas, est un « ancien quartier, devenu un coupe-gorge ».
Cette idée est transposable dans plusieurs villes. Sauf que Lima, ce sont des quartiers à ne pas fréquenter seul la nuit.
Sauf que Lima, c’est le Pérou. Ancien empire des Quatre Quartiers.
Cinco Esquinas, peut aussi être un carrefour au coin de 5 rues.
Cincos Esquinas peut être un carrefour au coin de 5 rues délimitant 5 quartiers avec une évolution differente selon ce que les nouveaux Conquistadors qui les tiennent, en ont fait.
Et Vargas nous donne à voir, comme un journaliste d’enquête, la vie de ces quartiers, pas comme la géographie d’une ville, mais des groupes, des personnages, qui la composent, dans un coin de Lima, et plus largement reliés à l’histoire sociale de leur pays.
Ce livre situe l’histoire dans la dernière période de la corruption Fujimori.
Alors que sa fille se présente aux prochaines élections présidentielles 2017. Ce qui laisse présager comme Vargas Llosa l’écrivait en 1971 dans » Conversation à » la cathédrale » », Pérou foutu. ( ou pour conjurer le mauvais sort)
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» conversation à « la cathédrale » » est un « roman magmatique », si cela veut dire que les remous de braise sont sous-jacents, alors oui, la formule est très bonne. Et le titre était déjà un peu trompeur…
On note une fidélité à Balzac, de la part de Vargas Llosa, avec en épigraphe une citation qui illustre je pense son sacerdoce:
« Il faut avoir fouillé toute la vie sociale pour être un vrai romancier, vu que le roman est l’histoire privée des nations »
Balzac, in » petites misères de la vie conjugale »
Beaucoup d’histoire de fesses alors dans ce nouveau roman, mais pour un Monsieur de 81 ans, qui a suivi les détours de la mauvaise fille, c’est très engageant, à le lire.
rectification
Alors que sa fille se présente aux prochaines élections présidentielles 2017. Ce qui laisse présager comme Vargas Llosa l’écrivait en 1971 dans » Conversation à » la cathédrale » », Pérou foutu. ( ou pour conjurer le mauvais sort)
Le mauvais sort a été conjuré.
La fille Fujimori, dont le père purge un peine de prison pour crimes contre l’humanité, a été battue aux élections présidentielles,en 2016.
« Le jeu des quatre coins », les « quartets de personnages » ici, pistés dans ce billet magnifique par Daniel Lefort dans ce roman de Mario Vargas Llosa et la référence à la structure de « Marelle » de Julio Cortazar, ont éveillé en moi le souvenir d’un film que Beckett réalise en 1981 pour la télévision allemande « Quadrat I et II à partir de la pièce « Quad » qu’il écrivit l’année précédente.
https://www.youtube.com/watch?v=Q7DZgHA6798
« Quad ? jusqu’à quel point, jusqu’à quelle nappe du temps ? »
Un carré, « quatre interprètes qui parcourent ce carré, chacun suivant son trajet personnel, renonçant à tout ordre de préférence mais en allant toujours en ligne droite ». Toutes les combinaisons possibles sont essayées jusqu’à épuisement. Les personnages ne peuvent se trouver en un même point. On dirait des damnés dans un labyrinthe. Cette chorégraphie… inépuisable, ouvre le langage. Vargas Llosa ne l’aurait peut-être pas désavouée.
Bien vu, Ch., les damnés dans un labyrinthe… cette marelle me fait également penser à une chorégraphie de Lucinda Childs, quelque part dans Einstein on the beach, mais où retrouver le morceau sur les cinq heures de la pièce ?
Merci, JJJ. Je ne connais pas les chorégraphies de Lucinda Childs… Bien aimé votre mémoire du livre de Tobie Nathan, là-haut. Bonne soirée.
JJJ
le multimillionnaire a 😯 ou 81 ans – célébrés en grande pompe sous les flashs avec la droite pipeule espagnole cqfd
(et que connaît-il des quartiers popus prolos de lima, du haut du bunker et ses luxueuses résidences d’europe et d’ailleurs)
La fille du dictateur en taule pour crimes contre l’humanité, n’a de cesse d’essayer de faire libérer son père, dont l’etat de santé soi disant fragilisé commence, du moins publiquement, à émouvoir l’actuel président du pays ex banquier de wall street
Texte précis, pénétrant, lumineux, permettant de hisser à une claire compréhension et conscience ce que le lecteur ressent vivement, dans le pur plaisir mais necessairement plus confusément, à la lecture du dernier Vargas Llosa, decidément un virtuose étourdissant du récit. Le qualificatif de » magmatique » pour » la guerre de la fin du monde », relu récemment, avec admiration, mais des sensations legerement mélangées, est une trouvaille.
Merci. Et merci à Pierre Assouline de publier tant de textes que l’on ne trouve plus ailleurs, le « litteraire » des journaux et magazines etant devenu ce qu’il est.
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