de Pierre Assouline

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La République des livres
Ce que la littérature doit à la péréquation

Ce que la littérature doit à la péréquation

Y a-t-il dans le monde littéraire de notion moins poétique que la péréquation ? On a beau chercher… Elle est pourtant l’alpha et l’oméga de l’édition et de la librairie en France et à l’étranger depuis un bon siècle. Selon la loi de péréquation, on publie ou on met en avant des livres d’une lecture aisée promis à un large succès commercial afin d’en publier ou d’en exposer d’autres à l’accès plus difficile et à l’amortissement envisagé sur le long terme. Ainsi Gaston Gallimard imposa-t-il L’Equipage, premier roman de Joseph Kessel à son comité de lecture qui n’en voulait pas, au motif que grâce à lui il pourrait continuer à publier l’œuvre d’Henri Michaux dont le public ne voulait pas. Cela se passait en 1923 mais la logique n’a pas changé depuis. Elle est au cœur de Qu’est-ce qu’un auteur mondial ? Le champ littéraire transnational (470 pages, 25 euros, EHESS/Gallimard/ Seuil), la somme riche, dense, documentée aux meilleures archives, que publie la sociologue Gisèle Sapiro.

Qu’il s’agisse de la nouveauté des informations, de l’acuité des analyses, des perspectives ouvertes par les unes et les autres, la lecture d’un tel livre comblera aussi les amateurs d’histoire littéraire. A une condition toutefois : franchir le cap de la première page, annonciateur des biens des obstacles à venir. Disons le style lourd et jargonneur de la sociologie française contemporaine sous l’influence de Pierre Bourdieu aggravé par l’écriture inclusive italisée. Car dès les premières lignes, il est relevé que les auteurs du canon classique sont « des hommes occidentaux » heureusement remis en cause par « les féministes et les minorités racialisées ». Au moins, on sait où on met les pieds mais il serait regrettable de s’en tenir là et de refermer le livre aussitôt car il est le résultat d’un vrai travail de recherche, édifiant en dépit des références récurrentes au « nationalisme méthodologique », aux transferts culturels« , à « la domination genrée », aux « écrivains racialisés », à « la vision du monde genrée, classiste et racialiste » etc

On ne va pas la chipoter (encore que…) sur sa désinvolture lorsque, citant les champs religieux (« catholique, juif, musulman, bouddhiste ») elle tienne les deux millions de protestants français pour négligeables puisqu’elle les anonymise au sein d’un « ou autre ». On y trouve notamment une analyse fouillée de la notion de « littérature mondiale » (world literature) dans le sillage de l’étude pionnière de Pascale Casanova (La République mondiale des Lettres, Seuil 1999). A la suite de Bourdieu qui s’interrogeait « Qui crée les créateurs ? », elle se demande : « Qui crée l’auteur mondial ? » Le cas Flaubert est bien sûr examiné. Un chapitre édifiant y est consacré à l’américain William Faulkner. Souvent évoqué comme « un écrivain pour écrivain » tant ses romans sont d’une architecture complexe qui exige beaucoup de ses lecteurs (jusqu’à donner le même nom à deux personnages différents afin de solliciter leur attention au maximum et les identifier à travers leur vie intérieure), il est analysé ici comme « un cas d’école » mais pour de toutes autres raisons.

Cette entreprise d’importation en France d’un inconnu venu d’ailleurs est exemplaire de la politique d’auteur mise en œuvre à une époque où L’Amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence est « le » best-seller étranger de la maison. Quelques hommes en sont les acteurs complémentaires et parfois rivaux : un éditeur (Gaston Gallimard ), un agent littéraire (William Bradley) et deux traducteurs (Maurice-Edgar Coindreau et René-Noël Raimbault). Importants, les traducteurs, on ne le dira jamais assez. Ils sont aussi des découvreurs, des éclaireurs et des scouts. On sait le rôle d’Alexandre Vialatte dans la révélation française de Kafka, Thomas Mann et Gottfried Benn notamment mais on connait moins celui de Coindreau auprès de Gaston Gallimard à qui il apporta Steinbeck, Dos Passos, Hemingway, Caldwell. La popularité européenne de Stefan Zweig doit beaucoup aux libertés qu’avaient prises ses traducteurs afin d’enrichir son style, de leur propre aveu. De même, dans les années 70, il était courant en France d’attribuer la qualité de l’oeuvre de l’israélien David Shahar à la langue de sa traductrice Madeleine Neige.

Tous les mécanismes de l’invention d’un auteur sont mis en nu à travers le processus qui a fini par le consacrer mondialement… via la France !  Il y a d’abord la volonté d’internationalisation d’une maison d’édition qui s’impose rapidement dans l’entre-deux-guerres comme celle de l’excellence en littérature française. Puis la publication de deux nouvelles de Faulkner dans sa revue, la Nrf, comme rampe de lancement. Ensuite la recherche d’un préfacier (André Malraux) dont la notoriété intellectuelle et l’engagement à gauche valident sur le plan littéraire la parution de Sanctuaire (1933) d’un américain classé à droite quand bien même serait-il considéré comme novateur dans sa technique romanesque. Pour l’occasion, le préfacier lance une formule bien à lui qui passera à la postérité : « C’est l’intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » non sans avoir également convoqué Picasso ( !) . Ce transfert de capital symbolique est réactivé dès l’année suivante avec la préface de Valéry Larbaud à Tandis que j’agonise. Deux recensions de Jean-Paul Sartre, critiques d’un point de vue philosophique, et deux conférences du même sur le monologue intérieur chez Faulkner, couronnent le tout. Nombre d’écrivains maghrébins ou latinoaméricains accèdent à son œuvre par l’intermédiaire de sa version française.

En vertu de la politique d’auteur qu’il avait mise en place dût-il lui en coûter, l’éditeur vendit en moyenne quelque deux mille exemplaires des neuf titres publiés jusqu’en 1939 (Sartoris, Le Bruit et la fureur, Tandis que j’agonise, Sanctuaire, Lumière d’août…). A perte, faut-il le préciser, ce qui fut compensé à cette date par l’immense succès d’Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. Où l’on retrouve la fameuse loi de la péréquation. Gallimard est un cas paradigmatique de pouvoir de consécration transnationale d’un éditeur. Borges lui en sut gré, ainsi qu’à la collection « La croix du sud » de Roger Caillois, car la parution française de ses Fictions (1951) le lança au niveau mondial. C’était un temps, il est vrai, où la langue française exerçait une toute autre autorité qu’aujourd’hui. pour ne citer qu’eux, nombre d’académiciens suédois découvraient des auteurs de partout via ce truchement.

N’empêche que tous ces éléments conjugués aboutiront à la remise du prix Nobel de littérature à William Faulkner pour l’ensemble de son œuvre en 1949, canonisation complétée par l’entrée dans le catalogue de la Pléiade en 1977. Une rareté puisqu’il n’était que le deuxième auteur étranger moderne à accéder à ce panthéon des Lettres après Kafka. L’édition littéraire est une longue patience…

(« William Faulkner » ; « Albert Camus et Janine Gallimard dans le Nord-Express direction Stockholm, où Camus recevra le prix Nobel de Littérature, 1957 »; « Samuel Beckett au pub » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

895 Réponses pour Ce que la littérature doit à la péréquation

rose dit: à

Classe, éducation, intelligence supérieure, courtoisie, respect des anciens, je ne saurai tarir d’éloges.

rose dit: à
Sur ce jeune homme.

Il est juif.
Lui et d’autres trouveront la voie de la paix.

D. dit: à

Rose, de toutes façons vous ferez tout pour protéger les professeurs.
Relisez-moi : les enfants NE SONT PAS REPOSÉS. Ceux dont les parents sont obligés de travailler, comptent leurs jours de congés précieusement, parce qu’ils ont 1,25 mois au total et non pas 4 comme les professeurs.
Ceci concerne DES MILLIONS DE PARENTS et DES MILLIONS D’ENFANT.
Votre rythme soit disant équilibré ne profite qu’aux enseignants. C’EST UN ABUS NOTOIRE. Ce qu’il faut, c’est les payer des 2 mois de travail supplémentaire qu’il faut leur ajouter. Mais on a plus de sous, hélas. On tourne en rond.

Phil dit: à

Vœux…pieux, dear Rosi, page 300

FL dit: à

« L’homosexualité se définit par la sodomie. (Alain Soral, 2012) »

Il vient pas de se faire condamner à un an de prison ferme en Suisse lui ?

FL dit: à

« Aucun point de vue marxiste chez Garaudie et chez lui le sentiment religieux est plus relativiste que transcendantal… »

Je pensais à la logique, disons… freudienne. L’histoire qu’il raconte est quand même pas banale. Il aurait enlevé le côté chrétien ça aurait mieux mis en valeur cet aspect du film.

A part la peinture de la vie de Province qui est très bien.

FL dit: à

« Certes FL, mais le modèle du Panygerique sur le Troisième Consulat d’Honorius est latin. »

Je ne connais pas du tout cet ouvrage. Vous l’appréciez ?

Jean Langoncet dit: à

@Il vient pas de se faire condamner à un an de prison ferme en Suisse lui ?

Tiens, à ce propos, Steve Bannon le beurré permanenté vient de sortir du placard ; tous les espoirs sont permis …

FL dit: à

* Il aurait enlevé le côté chrétien ça aurait mieux mis en valeur cet aspect du film. Ca me semble être le plus intéressant. Il aurait fallu changer de titre.

Jean Langoncet dit: à

Et pendant ce temps, Calimero chinoise sur son temps de vacance

et alii dit: à

ARCHE DE NOE
Endommagée au fil du temps, la tablette montrait à l’origine huit triangles censés représenter des montagnes, explique le Daily Mail. Un passage a particulièrement interpellé les scientifiques: il mentionne qu’après avoir parcouru «sept lieues jusqu’au quatrième triangle», un voyageur découvrirait un objet «aussi massif qu’un navire parsiktu».
https://www.slate.fr/sciences/archeologues-viennent-trouver-arche-de-noe-bible-bateau-tablette-babylonienne-3000-ans-indices-emplacement-urartu-ararat-montagne?utm_source=ownpage&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily_20241029&_ope=eyJndWlkIjoiM2Y2MTQ1MGI0Y2YwOGU5ZDQ0Y2NmNmMyZjY0OWU3NzYifQ%3D%3D

rose dit: à

D.
Je stoppe là le sujet, tellement heureuse de rencontrer des gens aussi heureux que j’ai pu l’être. Crise de la vocation, postulez.

1,25.
Et vous gagnez combien par mois ?

renato dit: à

Le 29 octobre 1711 Laura Bassi, née à Bologne. Elle a commencé à enseigner la physique à l’université de Bologne le jour de son 21e anniversaire, le 29 octobre 1732. À une époque où les femmes n’avaient pas accès aux études ni à l’enseignement, elle devient la première femme à occuper un poste de professeure dans une université.
Son expertise s’étendait au latin, à la logique, à la métaphysique, à la philosophie naturelle, à l’algèbre, à la géométrie, au grec et au français. Elle était en contact avec les plus grands savants de son temps, de Volta à Voltaire, et les personnalités illustres de l’époque, de passage à Bologne, souhaitaient la rencontrer. Avec l’arrivée de Bonaparte et la réforme universitaire de 1802, la présence féminine, déjà faible et sporadique, disparut complètement. Il fallut attendre la fin du siècle pour qu’elle revienne, cette fois-ci de façon plus affirmée.

https://observerkult.com/wp-content/uploads/2021/04/Laura-Bassi-750×430-1.jpg

puck dit: à

@« L’homosexualité se définit par la sodomie. (Alain Soral, 2012) »

pas que, il y a tellement de choses qui se définissent par la sodomie.

exemple au hasard : lire ou écouter les médias aujourd’hui c’est 99% de chance de se faire entuber…

je voudrais pas que le mot « chance » soit mal interpréter : il s’agit de « probabilité » et rien d’autre.

encore que… c’est bon ! on laisse tomber c’est hyper gênant d’entrer dans des considérations qui relèvent de l’intimité…

puck dit: à

j’ose pas le dire à Clopine, mais cette façon obsessionnelle de revenir sur Mazan à la longue ça devient gonflant.

je veux dire le blogapassou nous offre la possibilité d’avoir des discussions intelligentes sur des thèmes et des sujets, encore que thème et sujet je vois pas trop la différence, mais bon, sur des sujets variés.

et il serait très préjudiciable de perdre cette diversité des thèmes abordés avec des personnes qui reviennent toujours sur le même sujet.

puck dit: à

comme Jeannot Lapin avec Israël : faudrait voir à changer un peu de disque.

Jean Langoncet dit: à

Perry Como – « Juke Box Baby » (1956)

puck dit: à

après il y a des cas personnes chez qui ça se justifie.

exemple au hasard : moi.

je vis carrément dans un état d’insécurité et d’anxiété médiatique.

à chaque fois que je lis un article de Libé ou du Monde avant j’avale une flopée d’antidépresseurs pour éviter d’entrer dans un état dépressif irréversible.

du coup accepter le fait que je parle de Trump ou de la guerre en Ukraine est un acte d’empathie.

Jean Langoncet dit: à

@du coup accepter le fait que je parle de Trump ou de la guerre en Ukraine est un acte d’empathie

Du coup, un embryon d’assertivité prend corps

Jean Langoncet dit: à

keupu, c’était donc du chiqué ? Merde alors … on y a cru à ses prises de position aussi audacieuses que solidement motivées …

Jean Langoncet dit: à

Bonzo Goes to Bitburg

rose dit: à

On met un sixième doigt après le petit doigt.
On l’appelle le tout petit doigt.
Il marque la répétition puisque je ne suis pas sûr/e que quelqu’un/e m’ait entendu/e.

rose dit: à

Laura Bassin est passée entre les gouttes, avant l’heure.

rose dit: à

Laura Bassi.

rose dit: à

La fille de Gisèle Pélicot s’est saisie de la pause du procès pour faire un séjour en clinique ou hôpital psychiatrique pour réapprendre à dormir/ retrouver le sommeil.
Elle et ses deux frères ont beau affronter vaillamment la médiatisation du procès qui touche leurs parents, ils subissent de plein fouet l’impact de cet événement terrible qui a bouleversé leur/s famille/s.
Force et courage à vous pour l’épreuve que vous affrontez de plein fouet.

Jean Langoncet dit: à

Tom Waits Kentucky Avenue

Jean Langoncet dit: à

Monolith

Jean Langoncet dit: à

Bob Dylan – You’re A Big Girl Now (Official Audio)

Jean Langoncet dit: à

Jerry Lee Lewis and Mickey Gilley – I’ll Fly Away (1980)

Jean Langoncet dit: à

Ramones – « Today Your Love, Tomorrow the World » – Ramones

Jean Langoncet dit: à

Roy Loney- Neat Petite

Jean Langoncet dit: à

Flamin’ Groovies (Rock en Stock ’72) ~ Little Queenie / Slow Death

Jean Langoncet dit: à

Comme un avion sans aile

Jean Langoncet dit: à

Cosmic Dancer

Nicolas Jeffrey HEETER dit: à

Jimi Hendrix – Are You Experienced (Music Video), Full HD (Digitally Remastered and Upscaled)

JC..... dit: à

POPULARITE EN CHUTE LIBRE

Le dernier sondage du Figaro crédite notre juvénile bébé présidentiel de 17% de Gaulois satisfaits. Un résultat pire que le plus bas encaissé durant la pantalonnade des Gilets Jaunes !

Je suis triste pour lui qui a déjà du mal à vêtir convenablement sa moitié, et je vous propose d’ouvrir d’ores et déjà une cagnotte présidentielle, seule capable d’atténuer son désespoir jupitérien.

Donnez, frères humains ! Donnez sans réserve ! Dieu vous le rendra !

Jazzi dit: à

D’un péréquation l’autre

« En 1928, James Joyce habite Paris, non loin du quai Branly. Il aime flâner le long de la Seine.
Il travaille à une œuvre monumentale qui deviendra « Finnegan’s Wake », un livre fait de tous les langages.
« Finnegan’s Wake », est réputé être le livre le plus difficile de toute la littérature. Un livre qu’il voulait impénétrable, défiant toutes les interprétations.
Une énigme littéraire.
Joyce a utilisé pour l’écrire une dizaine de langues et de dialectes auxquels il a emprunté les mots les plus rares. Il a poussé jusqu’au bout sa technique du « flux de conscience », pour le composer. Il conseillait à ses lecteurs, complètement désorientés par ce livre, de le lire à voix haute pour en saisir, au moins, la musique.
Pour ma part, je n’ai jamais réussi à finir ce livre.

Joyce souffre de migraines ophtalmiques incessantes et doit se faire aider pour ses recherches par de nombreux collaborateurs.
Il est souvent déçu par leur médiocrité.
Pour Nora, sa femme, il était :
« Un tyran exigeant qui s’empresserait de transformer Dieu en garçon de courses si d’aventure il descendait sur terre. »
Un ami lui présente un jeune homme, fraîchement débarqué à Paris.
Il est lui aussi irlandais et anticlérical.
Très vite, Joyce est séduit par Samuel Beckett. Ils ont de nombreux points communs.
Ils aiment parler français ou italien et partagent une passion pour Dante et Schubert.
« Nous n’échangions que quelques mots, tous les deux.
J’étais jeune, je lui étais très dévoué, il m’aimait bien…
J’ai été flatté quand il a cessé de me donner du « monsieur ». Ce qui s’approchait le plus du petit nom affectueux c’était le nom sans « monsieur ».
Il ne m’a jamais appelé Sam.
Toujours « Beckett », au mieux. »
Un dialogue fait de quelques mots et plein d’estime mutuelle.
Beckett était le seul à trouver son chemin dans l’étrange labyrinthe de « Finnegan’s Wake ».

Dans la famille Joyce, une autre personne est tombée sous le charme du beau jeune homme ténébreux, Lucia la fille de l’écrivain.
Elle est très jolie mais commence à souffrir de troubles bipolaires.
Beckett l’emmène à de nombreuses reprises au restaurant ou au théâtre. Mais lui, n’est pas amoureux et ne souhaite pas poursuivre cette relation.
Lucia est affolée et sa mère Nora, furieuse contre Beckett qu’elle accuse d’avoir donné de faux espoirs à sa fille.
Elle somme James Joyce de virer son secrétaire. Il s’exécute la mort dans l’âme.
Le tyran domestique dans un couple n’est pas toujours celui que l’on croit.
Beckett est anéanti par cette rupture avec Joyce.

Dix ans plus tard.
Hiver 1938.
Samuel Beckett veut fêter l’Epiphanie et dîner entre amis dans un restaurant près de la Porte d’Orléans.
Il fait très froid, Beckett porte une grosse veste en tweed, dont il a redressé le col jusqu’aux oreilles, sitôt sorti du restaurant.
Quelques mots sur le trottoir pour dire au-revoir à ses amis. Beckett ne fait jamais durer les adieux.
Il est alors abordé par un homme, un inconnu, qui lui propose des « filles ». Beckett n’est pas intéressé mais l’homme insiste, c’est un proxénète notoire.
Le ton monte, le proxénète sort un couteau et poignarde Beckett à la poitrine.
Celui-ci est transporté à l’Hôpital Broussais, gravement touché à la plèvre. Il a perdu beaucoup de sang et la lame a manqué de peu le cœur.

Malgré leur rupture, James Joyce n’a jamais perdu de vue Beckett.
Il est prévenu que Beckett a été mortellement blessé.
Joyce, affolé, accourt à l’hôpital Broussais, au chevet de son ex-secrétaire particulier.
Il insiste pour que ce soit son propre médecin, un grand professeur, qui traite Beckett.
Beckett raconte :
« Les médecins ne condescendent jamais à vous faire une confidence. Ils jettent un œil sur la feuille de température, me demandent de dire 33, y vont de quelques tapotements dégoûtés, comme un connaisseur qui examinerait un faux tableau. »
Beckett va s’en tirer.
Il refuse de porter plainte. Il veut juste récupérer sa veste ensanglantée, à laquelle il tient.
Ça n’est pas possible. Une enquête a été ouverte. C’est une pièce à conviction. La police lui demande d’attendre la fin de la procédure.
Samuel Beckett attendra des années cette veste. Il y tient.
En vain.
Elle a été perdue.
En attendant Godot. »

Daniel Sarfati in Cinéma & Littérature

J J-J dit: à

– La seule chose qui compte pmp today est celle de savoir quels erdéliens vont acheter ou lire la grande autobiographie attendue depuis si longtemps de Jordan Bardella, notre futur président.
– Pour le reste, pêche à la bredouille matinale sur la chaine.
-> Un mercredi dédié au roman de Tobie Nathan, 2010.
Bàv (30.10.24_8.51)

Jazzi dit: à

« …
Joyce souffre de migraines ophtalmiques incessantes et doit se faire aider pour ses recherches par de nombreux collaborateurs.
Il est souvent déçu par leur médiocrité.
Pour Nora, sa femme, il était :
« Un tyran exigeant qui s’empresserait de transformer Dieu en garçon de courses si d’aventure il descendait sur terre. »
Un ami lui présente un jeune homme, fraîchement débarqué à Paris.
Il est lui aussi irlandais et anticlérical.
Très vite, Joyce est séduit par Samuel Beckett. Ils ont de nombreux points communs.
Ils aiment parler français ou italien et partagent une passion pour Dante et Schubert.
« Nous n’échangions que quelques mots, tous les deux.
J’étais jeune, je lui étais très dévoué, il m’aimait bien…
J’ai été flatté quand il a cessé de me donner du « monsieur ». Ce qui s’approchait le plus du petit nom affectueux c’était le nom sans « monsieur ».
Il ne m’a jamais appelé Sam.
Toujours « Beckett », au mieux. »
Un dialogue fait de quelques mots et plein d’estime mutuelle.
Beckett était le seul à trouver son chemin dans l’étrange labyrinthe de « Finnegan’s Wake ». »

Jazzi dit: à

« Meurtre de Philippine : le suspect interpellé en Suisse accepte finalement d’être extradé vers la France »

Depuis quand faut-il l’accord d’un criminel pour le faire extrader ?!

renato dit: à

En ce qui concerne le Finnegan’s Wake…
James Joyce disait qu’il formait avec James Stephens un couple de jumeaux astraux « nés à la même heure du même jour dans la même ville ». Et Stephens : « Il parait que ce n’était pas le même lit, et ce fut le seul petit défaut dans nos relations ». L’idée de la gémellité était tellement forte chez Joyce que, dans l’une de ses dernières lettres, il écrivait que, s’il n’était pas arrivé à finir Finnegan’s Wake, seulement Stephens aurait pu porter à terme le travail. Voici pourquoi Stephen inspira une telle confiance : il maîtrisait parfaitement le corpus mythique et le monde fantastique irlandais, il excellait dans l’art de l’écriture et possédait un sens du rythme infaillible. Par contre, l’écrivain Stephens est le contraire du dernier Joyce : simplicité apparente, usage déroutant d’un langage réduit à l’essentiel, thèmes élémentaires, qualités que l’on retrouve dans Le Pot d’Or — roman fabuleux et conte philosophique, c’est un livre dont quelqu’un (le nom me fuit) a dit : « Il est un hymne au non-sens, et le vrai non-sens n’est que sagesse renversée, incompréhensible pour un intellect non sage ». Si un lecteur croit que l’un des buts de l’écriture est l’émerveillement, Le Pot d’Or est le livre qu’il lui faut.

vadeboncoeur dit: à

Oh merci, Mimi, pour tous ces Paul Klee!

Il faut vous procurer le magnifique livre : Heinz Berggruen, un marchand et sa collection, sous la direction de Claire Bernard et Gabriel Montuo, Flammarion, 192 pages, 39 euros.
De magnifiques pages à ce propos dans la dernière Gazette Drouot de ce défenseur et propagateur acharné des œuvres de Klee.
Sa première exposition à Paris en 1952, les gravures de Paul Klee, bien sûr!
 » En1980, il abandonne sa galerie pour ne plus se vouer qu’à sa collection personnelle. Notamment Klee ( après Cézanne, Picasso, Giacometti, Matisse, etc.) ce  » monde de silence et de sons légers, de poésie et de musique douce ». En 1983, l’esthète offre au Metropolitan Museum of Art de New York quatre-vingt dix œuvres du plasticien bernois. Il le regrette lorsqu’il en découvre la présentation dans un entresol glacé. Il a également offert une douzaine de ses travaux au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Ses autres merveilles, forment un musée à Berlin.(…) Le musée Berggruen étant actuellement fermé pour rénovation, sa collection est lancée dans une tournée mondiale. La voici donc à Paris, au musée de l’ Orangerie : il faut y courir pour apprécier la subtilité, la sensibilité de ses choix. Cet accrochage est une histoire d’amour. »

et alii dit: à

chiqué(à propos de puck)
‘à rattacher à chiquer « battre » (dont il serait issu par substitution synon. à partir de l’arg. battre* « simuler », Sain. Lang. par., pp. 250-251) ou à chiquer « mâcher du tabac », le fait de gonfler la joue avec la pointe de la langue (simulant une chique) signifiant que ce que l’on vient de dire n’est pas sérieux (FEW t. 13, 2, p. 372a, note 4). Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 251, 386.
CNRTL

D. dit: à

Paul Klee, c’est très très bien, en dehors des chapeaux et de la connotation sexuelle marquée de ses oeuvres et ce, dès l’enfance.

et alii dit: à

MERCI? RENATO/
3LE POT D4OR
/ les trois questions auxquelles personne n’avait jamais su répondre, et ils y répondirent. Dans leur rage d’avoir été devinées, la Grise et la Maigre épousèrent les deux philosophes afin de pouvoir les pincer lorsqu’ils seraient au lit…”

Voilà le ton de cet extraordinaire roman, qualifié par un critique comme l’“un des livres les plus riches, les plus drôles, les plus chaleureux jamais écrits par les hommes”. Le Pot d’Or est un subtil mélange de fantastique à la mode irlandaise, de conte de fées et de réflexions poétiques sur la vie, le monde et ses rencontres.

Ce n’est pas sans raison que René Barjavel écrivait à propos du Pot d’Or : “…c’est un monde où l’on voudrait vivre. J’ai aimé beaucoup de livres, certains avec passion ; celui-ci est le seul que je regrette de n’avoir pas écrit moi-même.”
les trois questions auxquelles personne n’avait jamais su répondre, et ils y répondirent. Dans leur rage d’avoir été devinées, la Grise et la Maigre épousèrent les deux philosophes afin de pouvoir les pincer lorsqu’ils seraient au lit…”

Voilà le ton de cet extraordinaire roman, qualifié par un critique comme l’“un des livres les plus riches, les plus drôles, les plus chaleureux jamais écrits par les hommes”. Le Pot d’Or est un subtil mélange de fantastique à la mode irlandaise, de conte de fées et de réflexions poétiques sur la vie, le monde et ses rencontres.
https://booknode.com/le_pot_dor_087042

Patrice Charoulet dit: à

Ecoutez sur YouTube « Comment CNews manipule l’information », de Clément Vicktorovitch.

renato dit: à

À propos du Le Pot d’Or, Italo Calvino

« Quelque chose qui se lit comme un texte bouddhiste. Le livre sollicite et décourage continuellement une lecture allégorique. Chaque chapitre peut être une nouvelle étape dans un itinéraire moral ou simplement une nouvelle figure de danse dans un ballet, et le lecteur reste libre de procéder en profondeur ou sur la pointe des pieds. »

Je trouve la couverture de l’édition fr. plutôt lourde. Couverture de mon exemplaire :
https://www.adelphi.it/spool/i__id5936_mw1000__1x.jpg

et alii dit: à

quelle tentation,ce livre renato! c’est vous le sorcier !

et alii dit: à

quand le conservateur Robinson McClellan tombe sur une partition rédigée sur un modeste morceau de papier, il prend malgré tout le temps de lire les inscriptions. L’une d’entre elles retient immédiatement son attention : « Chopin », un des grands noms de la musique romantique.

L’ensemble est présenté comme une « Valse », mais McClellan ne reconnait pas la composition : « Qu’est-ce que c’est que ça ? », s’interroge alors le spécialiste. Il joue les notes, découvrant un morceau assez inhabituel dans le répertoire du compositeur d’origine polonaise.

Dans le doute, il consulte un autre connaisseur, Jeffrey Kallberg, universitaire dont l’expertise est reconnue, rattaché à l’université de Pennsylvanie. « J’en suis resté pantois », se souvient-il, « j’étais certain de n’avoir jamais vu ça. »
la story de cette trouvaille
https://actualitte.com/article/120044/bibliotheque/une-partition-perdue-de-chopin-exhumee-deux-cents-ans-plus-tard

MC dit: à

Ledit Berggruen écrivit aussi un savoureux « J’ étais mon meilleur client » qui en dit beaucoup sur lui-même….

Clopine dit: à

Ah là là. On a voulu vendre tous les bouquins du gamin pour lui payer un costume de footix, ben il a fallu mettre un bouquin de Maïté avec les livres de Bourdieu parce que sinon ça partait pas.

(tiré de « des hommes et des chiens ». Une somme.

D. dit: à

Vilain’ti’footix !

puck dit: à

@ »« Comment CNews manipule l’information », de Clément Vicktorovitch. »

misère de misère…. la manipulation de l’information.

alors ça, avec le notion de « vérité », c’est un domaine que j’ai beaucoup étudié ces dernières années et je pense être arrivé à un niveau d’expertise que trus peu de personnes ne possèdent en France, et même au niveau international.

déjà il faut savoir une chose importante : c’est que chacun part du principe que c’est l’autre qui manipule l’information.

et c’est probablement vrai : nous vivons dans un monde où tout le monde manipule l’information, sur tous les bords, dans tous les camps, limite manipuler l’information est devenu un truc aussi banal que respirer.

limite j’ai même du mal à me souvenir de l’époque où on ne manipuler pas l’information.

quand je dis tout le monde manipule l’information c’est absolument tout le monde : Libé, le Monde, Marianne, le Point, l’Express, le Figaro, la Croix, LCI, BFM, CNews, TF1, Antenne 2 : tous !

et aux US le fait de ne pas manipuler l’information c’est quasiment devenu une faute professionnelle pour les journalistes, c’est un motif pour virer un journaliste, d’ailleurs ça c’est vu je crois en Australie ou un journaliste s’était permis de modifier une in,fo transmisee par Reuters, boum ! il s’est fait virer.

ça c’est une première chose à savoir.

ensuite la deuxième chose à savoir c’est que vous ne trouverez pas un seul livre qui parle de la désinformation sur France5, ou France24, ou même dans Libé, ou le Monde etc… ce genre de livre ne sera jamais publié par un éditeur parce qu’il existe une manipulation de l’information que l’on peut attaquer et une autre qui est admise parce qu’elle entre dans le cadre de la pensée dominante, et ça on ne peut pas y toucher.

sûr qu’à ce niveau CNews c’est une cible facile : tous les éditeurs vont se précipiter pour éditer ce genre de bouquin parce qu’en plus il fait croire que les autres sont honnêtes et ne manipulent pas l’information.

il y a eu un passage très drôle dans une interview du co listier de Trump par Trapper le journaliste vedette de CNN, un moment Vance dit à Trapper que CNN a répété que Trump était payé par les russes etc.. et l’autre journaliste faux cul se défend « non non ! on n’a jamais fait ça sur CNN » et Vance lui dit « si vous le croyez c’est que vous ne devez pas regarder le média pour lequel vous travaillez ».

Trapper, ce jurnaliste de CNN savait pertinemment qu’il mentait, sauf que mentir c’est tellement devenu sur CNN une deuxième nature qu’ils ne s’en rendent même plus compte.

Si je devait vous faire la liste de toutes les mensonges que j’ai pu lire sur le conflit ukrainien dans les médais français ce n’est pas juste un livre qu’on peut écrire : on peut carrément remplir toute une bibliothèque !

d’ailleurs je ne sais pas si un jour on sortira un bêtisier.

bon, maintenant c’est fini, et ce conflit se termine comme prévu à savoir que l’occident a laissé tomber l’Ukraine, comme ils ont fait avec tous les autres pays depuis la Corée et le Vietnam : ils abandonnent les gens à leur trsite sort et ils partent s’occuper d’autres choses.

non croyez-moi cher Monsieur, s’il n’y avait que CNews qui manipulait l’information ça se saurait.

Patrice Charoulet dit: à

Langue française

David Djaïz a été reçu premeier au concours d’admission de l’Ecole normale supérieure de la rue
d’Ulm ( c’est assez bon signe) , puis il a été énarque et inspecteur des finances. C’est un essayiste de haut vol.Il est professeur à Sciences-Po.
Ce mardi 30 octobre il est invité de Pujadas sur LCI. Il dit des choses très intéressantes que j’aurais été bien incapable de dire et qui suscitent mon respect.
Soudain il dit : « C’est la grande antienne» en pronçant « antienne » comme « ancienne ». Or, « t », dans ce mot, se prononce « t ». L’inadvertance est humaine, me dis-je. Mais ce grand essayite au CV prestigieux, redit « ancienne » une seconde fois. Ce n’était pas une inadvertance, mais une ignorance.
Conclusion : la langue française est infinie et l’on n’a jamais fini de la connaître.

Jean Langoncet dit: à

À la tienne l’ancien

FL dit: à

Tricéphales, plutôt, car il ne faut pas oublier les Étrusques ont profondément marqué les Romains

Merci Renato de nous rappeler que Rome a emprunté à tout le monde.

FL dit: à

* « Tricéphales, plutôt, car il ne faut pas oublier les Étrusques ont profondément marqué les Romains […] »

D. dit: à

Il est évident que riennne se règlera sur Terre sans contrôle des naissances. Faire 5 enfants en 2024, particulièrement dans des pays à forte croissance démographique, est une action désormais gravement coupable. Il faut le dire et l’enseigner. Et agir avant conception, évidemment.

D. dit: à

En deux ans je me suis retenu au moins cinquante fois d’insulter Charoulet, pour ne pas être banni du blog. Mais je ne sais pas si je résisterai encore longtemps.
Des fois je me console en me disant qu’il ne s’agit que d’un troll tristement comique. Mais non. Il est bien réel et il pense bien ce qu’il écrit. Inutile de se pincer, nous ne sommes pas dans un mauvais rêve.
Il aime Macron et les inspecteurs des Finances.

Si.

FL dit: à

« Soudain il dit : ‘ C’est la grande antienne ‘ en prononçant ‘ antienne ‘ comme ‘ ancienne ‘. »

Un qui a un vocabulaire religieux très développé c’est Victor Hugo. Dans les « Châtiments » il y en a partout et du compliqué.

renato dit: à

La question qu’il faut se poser au sujet des « emprunts », FL, est : « Comment la population de Rome s’est-elle constituée ? »

Au départ, une seule tribu, composée principalement d’indigènes, était présente, avec seulement quelques individus d’origine étrangère.

Lorsque le besoin de défendre le territoire s’est fait sentir, Rome a favorisé l’arrivée d’étrangers ou les a invités. C’étaient surtout : exilés, ostracisés, criminels en fuite, aventuriers, nomades désireux de se sédentariser.
(Puisque presque tous étaient des hommes. Il y avait une pénurie de femmes, et la méthode traditionnelle pour les obtenir, et ce n’était pas seulement le cas à Rome, consistait à faire un « rat ». On peut penser au « rat des sables », par exemple.)

Or, ce qui arrive quand on a des gens qui arrivent de partout, c’est l’éclosion de la nostalgie, un peu de sentimentalisme, et les gens ont tendance à recréer des environnements connus (voir le plaisir des formes connues). Bref, tous ces gens différents, avec leurs goûts et leurs dégoûts, ont fait la fortune de Rome.

renato dit: à

Oui, il manque le p ! merci.

renato dit: à

Pour les sables : maudit smartphone !

FL dit: à

« Comment la population de Rome s’est-elle constituée ? »

Des descritions hallucinantes de Rome chez Mme Dupont. Le « Satyricon » de Fellini n’est pas loin de la réalité.

et alii dit: à

évidemment, j’ai pensé à l’enlèvement de Dinah dans Genèse ( par l’épisode biblique du « viol de Dinah » du chapitre 34 (Parasha Vayishla’h).
il n’est pas présenté comme « justification utilitaire »,(encore que)
et on peut aussi penser aux enfants volés aux parents et déplacés pour repeupler une région
(On l’appelle l’affaire des Réunionnais de la Creuse car c’est dans ce département qu’ils ont été les plus nombreux, 215, mais sur dans les années 60 et 70, ce sont 1.630 enfants au total qui ont été exilés de l’île de la Réunion vers des départements souffrant d’exode rural.On l’appelle l’affaire des Réunionnais de la Creuse car c’est dans ce département qu’ils ont été les plus nombreux, 215, mais sur dans les années 60 et 70, ce sont 1.630 enfants au total qui ont été exilés de l’île de la Réunion vers des départements souffrant d’exode rural.https://www.francebleu.fr/infos/societe/chronologie-l-histoire-des-enfants-reunionnais-deplaces-en-metropole-1391019290
strictement « kidnapping »)

maestri dit: à

Je ne pense pas qu’il y ait une continuité entre Rome antique et la Rome d’aujourd’hui.
Entre la pendant la période impériale classique et le siècle des papes flamboyants, pendant près d’un millénaire donc, la ville a été presque morte. Vers le IIe siècle de notre ère, l’Empire romain a atteint son apogée, comptant plus d’un million d’habitants. Cependant, après une série de guerres, de famines et de pestes, la ville ne comptait plus que 20 000 habitants à la fin du VIe siècle (arrivée de Grégoire le Grand). Néanmoins, la ville n’avait pas perdu son charme, peut-être, grâce aux renards, aux loups, aux sangliers et au lierre qui enveloppait les ruines (le Colisée était fermé depuis soixante-dix ans, c’est-à-dire depuis que Théodoric avait fait combler de terre une partie de l’édifice pour économiser les frais d’entretien), la gigantesque statue en bronze de Néron, qui a donné son nom au bâtiment (le colosse), était encore debout et Grégoire commence à la démembrer pour récupérer le métal. Ce qui restait de la population passait probablement son temps dans les tavernes de la rive gauche, avait sans doute oublié la grandeur du passé et se demandait qui avait construit ce qui restait des mouvements (encore probablement). En bref, la chute de Rome, que beaucoup imaginent comme un événement sanglant, s’est déroulée sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée. Puis, peu à peu, les gens ont repris les rues vers Rome et la ville a renoué avec la vie : de nombreux étrangers ont pris possession des lieux — ce n’est pas un éternel retour, mais il y ressemble.

renato dit: à

sans “ la pendant « 

Jazzi dit: à

Et que dire de la Florence de la Renaissance et celle, très provinciale, d’aujourd’hui ?
Quant à Venise !

honneur de blog dit: à

En deux ans je me suis retenu au moins cinquante fois d’insulter Charoulet

C’est fort bien D.
Mais il en en a d’ autres qui ne sont pas mieux dans leur genre sur ce blog!

et alii dit: à

ppensez vous déjà aux cadeaux?
Austen to Zola: Classic Book Covers Postcards, James Joyce holiday cards, Whitman’s quotes on jewelry, and more from The Reader’s Catalog

D. dit: à

Ah bon, votre Honneur de blog, et qui je vous prie ?

renato dit: à

Le monde entier est devenu provincial, Jazzi. Depuis longtemps déjà, les données démographiques ont perdu de leur pertinence.

D. dit: à

Qui c’est donc, ce maestri ?

D. dit: à

Mes poules supportent mal le changement d’heure, renato. Je leur ai mis une pendule dans le poulailler et j’aurais pas dû. Je le regrette amèrement.

D. dit: à

Je vais me consoler avec de la liqueur d’endive que je fais moi-même.

Kilékon dit: à

@ Qui c’est donc, ce maestri?

C’est le maestro qui se démultiplie pour répondre à tout! 🙂

renato dit: à

Vous ne vous trompez jamais, D. ?

et alii dit: à

Oil conviendrait de lire
maestrick or maestreat

Chantal L dit: à

puck dit: à
@ »« Comment CNews manipule l’information », de Clément Vicktorovitch. »
Sur le bouquin qui n’existe pas sur la manipulation de l’info : à savoir qu’il existe une revue « Manuel d’autodéfense intellectuelle » (SOCIALTER), dont François BEGAUDEAU est le Rédacteur en chef, qui peut éclairer sur ce genre de… tromperies !
Comme ça, dit en passant !

D. dit: à

Demain je commencerai à vous informer des nouvelles lois que je veux pour la France. Protégeant les honnêtes gens pour de vrai.

D. dit: à

Bonsoir Chantal !🍟

Chantal L dit: à

Ah ah D.
Ne suis pas Chantal avec des frites belges.
Suis Chantal avec un L. !
66/68
Douce nuit !

D. dit: à

Oah, bon. Pardon. Me suis trompé.
Douce nuit aussi.

Bloom dit: à

Post dédié au peuple ukrainien

En 1991, l’historien « quantitatif » Allan Lichtman, à partir des modélisations du mathématicien Valdimir Vladimir Keilis-Borok, publie avec Ken DeCell The 13 Keys to the White House (Madison Books, 1991), dans lequel il reprend les 13 facteurs qui permettent de déterminer qui gagnera l’élection présidentielle américaine. Lichtman ne regarde pas les sondages et se contente d’analyser les réponses à ses 13 clés (ci-dessous, en anglais). Depuis 1984, il a prédit le résultat correct de 9 élections sur 10, la seule exception étant celle de 2000 qui vit la victoire controversée de Bush junior sur Al Gore.
And the winner is…
pas Donald le trump.

The 13 Keys
1. Party mandate: After the midterm elections, the incumbent party holds more seats in the US House of Representatives than after the previous midterm elections.
2. Contest: There is no serious contest for the incumbent party nomination.
3. Incumbency: The incumbent party candidate is the sitting president.
4. Third party: There is no significant third party or independent campaign.
5. Short term economy: The economy is not in recession during the election campaign.
6. Long term economy: Real per capita economic growth during the term equals or exceeds mean growth during the previous two terms.
7. Policy change: The incumbent administration effects major changes in national policy.
8. Social unrest: There is no sustained social unrest during the term.
9. Scandal: The incumbent administration is untainted by major scandal.
10. Foreign/military failure: The incumbent administration suffers no major failure in foreign or military affairs.
11. Foreign/military success: The incumbent administration achieves a major success in foreign or military affairs.
12. Incumbent charisma: The incumbent party candidate is charismatic or a national hero.
13. Challenger charisma: The challenging party candidate is not charismatic or a national hero.

JC..... dit: à

BONHEUR

Cette image de Faulkner, illustrant ce billet du Maitre admirable de ces Lieux prestigieux, est résolument optimiste et joyeuse ! Auteur et lecteur à la fois, bien habillé par sa réussite, souriant, Bill est radieux.

Ce qui est la meilleure aventure à vivre pour chacun de nous, maudits vivants ! Lire et écrire… Beaucoup, ici même, ont cette chance.

D. dit: à

Cette oeuvre de Poul Klee me déplaît beaucoup à cause de la toque en mouton astrakan (j’en ai une pourtant, mais je ne la porte que dans de grandes occasions) et du gros oeil qui me regarde de travers.

JC..... dit: à

En effet, parmi le vomi volumineux de ce cher Kleek, Mimi a bien choisi ! Ce portrait est l’un des meilleurs ratés de ce barbouilleur bon à jeter.

vadeboncoeur dit: à

Oh, bravo mimi, avec cet œil dilaté qui dit bien le regard hypertrophié de l’ artiste sur le monde des êtres et des choses!
Un peintre ça ne regarde pas la nature avec une rame de barquerolle!

Bloom dit: à

Bill est radieux.

Il suffit de ne pas songer à l’état de son foie, cirrhotique à souhait, ou de son coeur, qui le lâchera un sale jour de juin 1962.

Patrice Charoulet dit: à

Le tourisme est l’art de transporter des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux. (Jean Mistler)

et alii dit: à

UKRAINE/

Ukraine : Washington avertit les soldats nord-coréens qu’ils repartiront dans des « sacs mortuaires »
LE POINT

et alii dit: à

George Gershwin, pseudonyme de Jacob Gershowitz1, est un compositeur et chef d’orchestre américain, né le 26 septembre 18982 à Brooklyn (New York) et mort le 11 juillet 1937 à Los Angeles (Californie).
CE n’était pas par curiosité touristique que ses parents Gershowitz1 étaient venus aux US
https://www.youtube.com/watch?v=oQdeTbUDCiw

et alii dit: à

JE CROIS QUE J’aurais bien aimé que mon petitfils américain, musicien compositeur s’appelle IRA,comme le frère de george

Phil dit: à

Ira…Levin, auteur prolifique de romans tordus pour films du même acabit, Rosemary’s Baby, Boys of Brazil (pas un porn). Jamais deçu par une visite furtive sur le blog à passou, veille de Toussaint.

Edmond Poivre dit: à

Encore des images désolantes de Science Po, cette fois à Strasbourg.
Que ce soit à Paris ou ailleurs il faut fermer cette institution.

renato dit: à

Autre question, puisque les Tarquins, les trois derniers rois de Rome, étaient Étrusques, les contributions étrusques sont-elles vraiment des emprunts ?

En sachant que Lucius Tarquinius Priscus (dit l’Ancien) est né d’une mère étrusque et de père grec. L’élément grec était donc déjà présent vers la fin de la monarchie.

Cela dit, au cours de ses 38 ans de règne ce roi aurait aménagé una partie importante de la ville, voir le Forum Romain, le Circus Maximus, la Cloaca Maxima (les égouts).

Donc, emprunts ou pas ?

D. dit: à

Les parents et les grands-parents qui n’éduquent pas leurs enfants et petits-enfants à la célébration de la fête de Tous les Saints, mais au contraire cèdent et participent aux séductions morbides sataniques et païennes de « Halloween », commettent de graves péchés et iront au mieux au purgatoire, au pire en Enfer éternel.

D. dit: à

À bon entendeur soit le salut, aux hommes de mauvaise volonté soient les tourments.

Bloom dit: à

On sait le rôle d’Alexandre Vialatte dans la révélation française de Kafka (Passou)

Honneur au traducteur, à l’écrivain et au chroniqueur (seuls les sots prétendent sottement qu’un journaliste ne saurait être écrivain). A toutes fins utiles, je signale qu’il existe à Clermont-Ferrand un hôtel Alexandre Vialatte à un hôtel, qui appartient au petit nombre d’hôtels littéraires que compte ce pays et dont le premier fut le Swann, consacré à Proust dans le 8e, suivi du Flaubert à Rouen, du Marcel Aymé à Montmartre, du Rimbaud dans le 10e, du Jules Vernes à Biarritz et du Stendhal à Nancy. (Voilà qui sonne comme un classement du Tour de France)
De la salle à manger du quatre étoiles Alexandre Vialatte, quand le ciel bas et lourd ne pèse pas comme un couvercle, on peut admirer le pain de sucre du puy de Dôme, sujet d’une savoureuse chronique que lui consacra l’écrivain auvergnat le 30 avril 1967 dans La Montagne.

Extraits :

« On m’a reproché beaucoup (c’est du moins à souhaiter) d’avoir exagéré l’altitude du puy de Dôme dans un ouvrage sur le Massif Central (je lui aurais donné 100 mètres de trop). Il y a là quelque ingratitude. La mariée n’est jamais trop belle. Voilà longtemps que le puy de Dôme était trop petit.
Je ne plaiderai pas l’incompétence, qui est pourtant la meilleure excuse. Je soupçonne, au contraire, mes critiques de n’être jamais montés au puy de Dôme. S’ils l’avaient fait à bicyclette, comme je le fis, pendant deux ans, trois ou quatre fois par semaine, ils se seraient bien vite aperçus qu’il est beaucoup plus haut qu’on ne pense. (En revanche, à la descente, il est beaucoup plus petit. Il faut établir une moyenne. Elle reste très supérieure au chiffre machinal de nos géographies.) (…)
Encore est-ce voir les choses matérialistement. Il est, pour les montagnes, une altitude morale. Le puy de Dôme, moralement, est bien plus haut que lui-même. Historiquement, le puy de Dôme est plus grand que le mont Blanc. Ou alors, que fait-on d’Astérix, de Gergovie, de Vercingétorix ? Ils valent bien Guillaume Tell. Ce qui n’empêche pas les Suisses de regarder le puy de Dôme de très haut. (…)
N’hésitons pas à lui donner mille ou deux mille mètres de plus. Il faut impressionner les Suisses. Nous aurons pour nous la morale, et le commerce y gagnera. Une géographie orientée parvient souvent à de très bons résultats. Les Anglais de la grande époque ne laissaient circuler parmi les indigènes que des cartes du monde où tout était anglais : ils y gagnaient non seulement en prestige, mais surtout en tranquillité. (…)
Rien n’est plus beau qu’une grande montagne. Les Auvergnats aiment le grandiose. A une géographie mesquine, je suis certain qu’ils préféreraient une géographie exaltée. C’est pourquoi je ne me repens pas de n’avoir pas corrigé la coquille qui m’a fait attribuer au puy de Dôme, dans mon livre, une altitude prétendument exagérée. J’ai failli le faire. Dieu m’en a préservé.
L’indifférence de l’homme pour le nombre de mètres que peuvent avoir les montagnes a quelque chose d’immense et de déconcertant. Peut-être même d’égal à la mienne.
Je conseillerai donc de retenir le chiffre faux, qui est plus grandiose. On ne saurait jamais dire trop de bien de l’Auvergne et des Auvergnats, du loup et de l’infanterie de marine ; j’ajouterai même de la grammaire française et des mercières de faubourg pluvieux.
Quant à moi, je mourrai satisfait, ayant doté le pays de mes aïeux de la plus haute de ses montagnes.
Et c’est ainsi qu’Allah est grand. »

Bloom dit: à

petite correction:

un hôtel Alexandre Vialatte qui appartient

et alii dit: à

n’importe comment, mon petitfils s’appelle LEO, presque comme BERNSTEIN

et alii dit: à

LES PARENTS DE Bernstein seraient ukréniens

et alii dit: à

j’avais signalé la « carte » de »géàgraphie » évoquant « l’arche de Noé »(et dire que les femmes ne sauraient pas lire les cartes!)
tout à l »heure, j’ai écouté sur Akadem ,par G.Haddad des interprétations juives de cette histoire de noé, et du mal et du totalitarisme

et alii dit: à

géographie!(o-a )

Bloom dit: à

Pourquoi avoir traduit par « Monnaie de singe », « Soldier’s Pay » de Faulkner?
On aurait pu s’inspirer du titre de Daniel-Rops, « Mort, où est ta victoire » « Soldat, où est ta récompense »? ou tout autre titre un peu plus concret qui contienne a minima les mots « soldat » ou « solde ».

Jazzi dit: à

Le léZard a apprécié la palme d’or de cette année : rafraîchissante et justifiée !

et alii dit: à

Certains ébats sexuels sont si passionnés qu’ils laissent un souvenir impérissable. Ce n’est pas le cas d’un Irlandais de 66 ans, sujet d’un rapport de cas paru dans l’Irish Medical Journal le 25 mai 2022. Le senior a perdu la mémoire, une dizaine de minutes après avoir eu un rapport intime avec sa femme.

J J-J dit: à

And the winner is….
pas gagnée d’avance, hein !.
—————-
Les 13 clés
1. Mandat du parti : après les élections de mi-mandat, le parti sortant détient plus de sièges à la Chambre des représentants des États-Unis qu’après les élections de mi-mandat précédentes.
2. Contestation : Il n’y a pas de concurrence sérieuse pour l’investiture du parti sortant.
3. Préséance : Le candidat du parti sortant est le président en exercice.
4. Tiers parti : Il n’y a pas de campagne significative d’un tiers ou d’un indépendant.
5. Économie à court terme : L’économie n’est pas en récession pendant la campagne électorale.
6. Économie à long terme : La croissance économique réelle par habitant pendant le mandat est égale ou supérieure à la croissance moyenne des deux mandats précédents.
7. Changement de politique : L’administration en place apporte des changements majeurs à la politique nationale.
8. Troubles sociaux : Il n’y a pas de troubles sociaux durables pendant le mandat.
9. Scandale : L’administration sortante n’est pas entachée par des scandales majeurs.
10. Échec dans les affaires étrangères/militaires : L’administration sortante ne subit pas d’échec majeur dans les affaires étrangères ou militaires.
11. Succès étranger/militaire : L’administration en place obtient un succès majeur dans les affaires étrangères ou militaires.
12. Charisme du candidat sortant : le candidat du parti sortant est charismatique ou est un héros national.
13. Charisme du challenger : le candidat du parti challenger n’est pas charismatique ou n’est pas un héros national.
****Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

J J-J dit: à

@ Lire et écrire… Beaucoup, ici même, ont cette chance.

J’ai cettre chance. Je vous souhaite la même.
Bàv, … Ca ira, le vin ?

J J-J dit: à

@ Rose est souvent très fine dans ses lectures. Elle creuse, réfléchit, soupèse non par rapport au monde des critiques littéraires mais toujours en sondant l’humain. Elle sait écouter les autres avec tendresse sauf quand ça l’énerve. Alors elle envoie tout bouler. C’est très drôle et toujours fugitif.
—-
Voilà une très juste remarque sur notre merveilleuse la plus merveilleuse, que je la partage à 1000 %. Je voudrais rendre hommage à son auteure qui n’est plus sur ce blog-là. Et pourquoi pas ne pas la copier-coller si d’aucun.es étaient passé.es à côté ? Bàv,

Bloom dit: à

« Cautious optimism », 3J, optimisme prudent, dit mon pote Rick. Et Lichtman ne s’est gourré qu’une fois.
Une femme procureur indo-antillaise mariée à un avocat juif ne peut que déplaire à tous les cons, dont on sait qu’ils sont un peu plus nombreux aux U.S. of A. qu’ailleurs.
La participation était de 66% en 2020 (72% pour la dernière élection présidentielle française).
Analyse de l’électorat dans le lien ci-dessous
https://www.pewresearch.org/politics/2023/07/12/voter-turnout-2018-2022/

MC dit: à

Je ne vois pas en quoi Ellul serait plus grand que Legendre, tout de même d’un autre format, et qui donnait toute sa mesure dans son Séminaire de Paris IV…. Enfin.. . MC

Bloom dit: à

@ Lire et écrire…

Et vivre bien, bordel!

Comme le dit le célèbre proverbes bantou, rapporté par notre brillant traducteur écrivain chroniqueur auvergnat:

« Il n’y a pas de bas morceaux dans le gros ethnologue. »

puck dit: à

en fait il y a critique et « critique ».

exemple au hasard : quand un des plus grand bluesman de tous les temps qui n’a jamais appris le bues, mais l’avait dans le sang à la naissance rend hommage à un guitariste qui était déjà à l’âge de 12 ans un des plus grands slide guitar de tous les temps n’yant jamais appris le slide par qu’il lm’avait dans le sang àç la naissance alors ça c’est de la critique, de la « vraie critique » ::::

https://www.youtube.com/watch?v=z4zapXPrWt0

et alii dit: à

tous les saints?
souvent abrégée en The Saints, est une chanson de type negro spiritual partiellement inspirée de la musique folk. On a de nos jours plus de chance de l’entendre jouée par un groupe de jazz.
Une utilisation traditionnelle de la chanson est une marche funéraire[réf. nécessaire]. Dans la tradition de la musique funéraire de La Nouvelle-Orléans, souvent appelée « jazz funéraire », pendant que le cercueil est amené au cimetière, un groupe la joue comme un chant funèbre. De retour de l’enterrement, le groupe change de style pour adopter le plus habituel et joyeux hot ou Dixieland. wiki

Donna Ricaud-Veyre dit: à

Ce soir je me suis déguisée en sorcière et j’ai sonné à toutes les portes en réclamant des bonbons. Et j’en ai eu plein !

et alii dit: à

Louis Armstrong – When The Saints Go Marching In

Patrice Charoulet dit: à

Futurs professeurs de lettres modernes, il vous appartiendra de décider si la langue française que vous enseignerez à tous restera ou non une des plus belles langues de civilisation ou si, grécisée par les pédants, puis anglicisée par les snobs, avant d’être américanisée par les marchands, elle deviendra l’un des patois de ce que j’ai appelé d’un mot qui, par malheur, n’était pas outrancier : le sabir atlantique. (Etiemble, 1964)

FL dit: à

« Autre question, puisque les Tarquins, les trois derniers rois de Rome, étaient Étrusques, les contributions étrusques sont-elles vraiment des emprunts ? »

Est-ce que tout cela est bien historique ?

C’est comme l’existence des Hébreux et de Moïse. Des légendes.

J J-J dit: à

@ Je ne vois pas en quoi Ellul serait plus grand que Legendre (PR/MC),

Parce que vous conaissez beaucoup moins bien l’oeuvre du premier que du second. Comme d’hab., vos critères de notoriétés demeurent toujours aussi ethnocentriques et snobinards. Le « séminaire de Paris IV » dites-vous avec cet entendu et con-descendant !… Evidememnt, l’aura toujours plus de gueule que les séminaires du petit gars resté à Bordeaux, voire à Passac, et sans aucune appétence pour le prestigieux « Paris IV » !… Parfois, MC, à lire vos cuistres réactions de formatages, je vous plains un brin. Car enfin qu’est-ce que le séminaire de Legendre à côté de celui de Lakan, hein, hein ? (l’Aga Khan)

@ FL /// Ta.quin le Superbe ? (l’inestimable objet de la transmission)

@ optimisme prudent, dit mon pote Rick… (rBl)
Ajoutons lui un nouveau paramètre : l’électorat genré majotitaire des femmes aux States qui pourrait les faire plutôt un brin basculer vers les grands électeurs démocrates ? Vous y croyez, vous, à ce 14e paramètre ? Et lui, qu’en penserait-il, le Rick ?.

Bon, je vais aller déposer des fleurs dans mon cimetière. La nuit du 31 au 1, ça porte bonheur aux sorcières de Michelet, des ganipodes, parait-il.

Bàv, les bons bons.

Bloom dit: à

C’est Samhain (prononcer ‘soween’),la nuit où les morts et les vivants ont rendez-vous, les uns pour cultiver leur nostalgie, les autres pour apprivoiser leurs craintes.
Faites-leur bon accueil, ou affinez votre nostalgie, tout dépendant de quel côté du mirroir vous vous trouvez.

(Sur le poste, j’ai vu un type avec la mèche orange qui ressemblait au trümp, ça doit être un revenant…)

MC dit: à

J’ignore si je suis cuistre, mais vous me citez un éphémère cours de Science Po, alors que j’ai assisté à un de ses séminaires. La dichotomie Légendre – Lacan n’a pas grand sens, si on concède a l’un la Culture du Droit Romain, et à l’autre, des accents parfois de Prédicateur Baroque. Dans Écrits, je vous recommande son commentaire sur St Paul. Reste que la position de Legendre reste aussi parfaitement recevable. Bien à vous. MC

D. dit: à

Je refuse de prononcer Samhain « Soween ». Et puis quoi, encore..?!

MC dit: à

Pour ce qui est d’ Ellul, ce que j’avais fait partie des bouquins que j’ai en effet largué, désespérant de pouvoir les lire. Je n’en fais pourtant pas ,comme d’aucuns «  Un philosophe pour classes de terminale ». Mais que voulez-vous, entre Legendre et lui j’avais choisi.

Bloom dit: à

D’après un article du Guardian d’aujourd’hui, qui pose la question des rapports public-privé en cet étrange pays que sont les états-désunis :

Tim Keller, le maire d’Albuquerque (Nouveau Mexique), où Trump organise un rassemblement, a déclaré vendredi dernier que le candidat républicain à la présidence devait à la ville des centaines de milliers de dollars de factures impayées lors de sa dernière visite. L’équipe de campagne de Trump devait à la ville 200 000 dollars pour l’organisation de son dernier rassemblement dans son centre de conférence en 2019, somme qui s’élève aujourd’hui à près de 445 000 dollars avec les intérêts. Les dépenses couvraient principalement la sécurité policière & les barrières de protection. Trump est interdit de rassemblement dans la ville en raison de ses impayés – le rassemblement qu’il organise se tient dans un hangar privé appartenant à CSI Aviation, non loin de l’aéroport international d’Albuquerque

MC dit: à

Serait-ce que Legendre vous insupporte à cause d’un opuscule: « Jouir du Pouvoir: Traite de la Bureaucratie Patriotique » ????

J J-J dit: à

@ MC… vous faites tjs semblant de répondre à côté de la plaque, en en rajoutant dans la cuistrerie sans aucun humour, c vraiment agaçant à la longue et donnerait raison @ ma soeur, à force… Bon cela dit, MC, pourquoi réagir ainsi, et stigmatiser l’apparente « absurdité » des comparaisons Ellul/Legendre ou Legendre/Lacan ?
« Je vous recommande son commentaire sur St Paul » : désolé, mais vous n’etes pas bien clair : vous causez de qui, là, des Ecrits de Lacan ou des Récrits de Legendre ? Pourquoi pas de la littératrue de Manu Carrère pendant qu’on y est ? Hein ? Et pourquoi me recommander vous cela; comme si St Paul était le cadet de mes soucis… Expliquez vous au moins une fois sur le contenu des références que vous balancez en permanence à l’herdélie, en vous faisant accroire que vous les maîtriseriez… De fait, c’est toujours « peanuts »… Du bluff en-caustiqué d’autorité, koi, mais sans grand’chose derrière. ——- (voy. sa fameuse lettre aux Thassaloniciens, wouarfl)
Bàv,

renato dit: à

Alors là FL, des légendes, je veux bien, mais… il est important de noter que, lors de la naissance de la République romaine, il existait déjà des institutions fondamentales pour la coexistence civile, telles que la Comitia Populi Curiata (chargée d’accepter ou de rejeter les lois, de décider de la paix et des guerres, d’élire les magistrats), le Sénat, le collège sacerdotal… il est donc clair que le peuple de l’époque royale n’était pas une brute… enfin, il faut bien que quelqu’un ait pensé ces institutions. Sauf si un être divin d’une puissance sans limite venu de l’au-delà ou surgi d’une une fosse à déchets ait établissait d’un simple coup de baguette magique un système de gouvernance de la société que les gens auraient compris comme par enchantement.

J J-J dit: à

vous confondez l’Ellul avec le Camus Albert, sans vouloir vous offenser… Toujours les mêmes poncifs… J’ai connu des élèves de terminales en province qui auraient pu en remontrer à bien des agrégatifs jargonneux de la rue d’Ulm. Bàv,

renato dit: à

un peuple de brutes

établissait > établi

bon chacun peut corriger sans peine

J J-J dit: à

@ Traite de la Bureaucratie Patriotique
Je préfère de loin jouir du pouvoir de la bureaucratie céleste d’Etienne Balasz, pmp. M’enfin, à chacun sa M… des mouches, comme aurait dit WG, hein ? (non pas WGG, surtout pas lui) 🙂
BN et bàv,

puck dit: à

le Guardian… Trump interdit de meeeting à cause d’impayés…. c’est triste à dire, mais ce journal est en complète déconfiture.

comme quand on regarde les démocrates sur les plateaux TV, ces gens fossilisés, pseudo intellectuels rances, haineux, méprisants.

incroyable que ce parti démocrate soit devenu ce qu’il est.

un peu comme le Guardian.

non, ce peuple américain qui mise sur Trump / Vance « peaceful and prosperity » ça c’est l’Amérique que l’on aime.
cette Amérique vivante, sympatique, qui n’a plus envie de dé »clencher des conflits aux quatre coins de la planète.

pour représenter ce qu’elle est vraiment l’Amérique doit avoir ce côté cool et sympa !

quand les américains deviennent belliqueux et haineux ce n’est plus vraiment l’Amérique, c' »est autre chose.

alors oui le Guardian peut bien dire que Trump ne paye pas ses salles de meeting, mais franchement qu’est-ce qu’on en a foutre ?

entre un parti belliqueux qui veut nous déclencher une 3è guerre mondiale et un type qui ne pauye pas ses salles de meeting (ce qui entre parenthèses doit être encore une invention tordue que qq journalistes non moins tordus)

sérieux bloomy entre les 2 tu choisis quoi ? une 3è guerre mondiale ou des salles de meeting impayées ?

tu as des enfants bloomy ?

tu sais que que les sénateurs démocnrates ont demandé au président ukrainein en échange d’envoi d’armes ? ils lui ont demandé de baisser la mobilisation à 18 ans !

et toi tu viens nous gonfler avec un type qui soit disant ne paye pas des salles de meeting à 300 dollars ?

les mecs ils marchent sur la tête..

puck dit: à

Biden vient de traiter ceux qui votent pour Trump d’ordures.

du coup pour un meeting a mis le gilet des ramasseurs d’ordures.

il faut regarder sur yt c’est vraiment drôle : il explique qu’arriver dans la villes des types de la voirie lui ont proposé de mettre un gilet et monter dans leur camion poubelle.
il explique qu’ensuite, avant d’entrer dans la salle de meeting (je ne sais pas s’il l’a payée ?) il a demandé sa veste, et les éboueurs lui ont dit qu’il devrait garder leur gilet pour le meeting parce que ça l’amincissait… c’est Trump qui le raconte, et du coup il a gardé son gilet d’éboueur.

Clinton avait déjà dit en 2016 que les gens qui votaient pour Trump était des « déplorables ».

et maintenant avec Biden ce sont des « ordures ».

non le parti démocrate américain actuel c’est comme le Guardian : ils pataugent complet dans la semoule.

renato dit: à

Pourquoi puck ne raconte jamais une histoire en dévoilant les détails des événements passés ou les tenants et les aboutissants, si l’on préfère ? En d’autres mots, les causes des faits. En bref, pourquoi l’archevêque de San Juan, Porto Rico, demande-t-il à Donald Trump de condamner les commentaires vulgaires du comédien Tony Hinchcliffe sur les Portoricains lors de son rassemblement au Madison Square Garden ? Aux USA la liberté d’expression et surtout l’insulte (free speech) sont un droit de l’extrême droite, mais pas des autres ? Finalement, que penser de quelqu’un qui colore les nouvelles à sa guise ?

MC dit: à

J’ai essayé tant bien que mal de résumer pour vous la dichotomie Legendre -Lacan. Le commentaire de l’ Épître de Paul et dans les écrits du seconds ( Écrits étant le titre du livre!) et non, je n’ai pas confondu Camus et Ellul dans un mépris qui de surcroît, n’était pas le mien. Il faudrait peut-être lire un peu mieux, et moins s’infatuer de sa propre science, JJJ. MC

rose dit: à

J’ai fini la page 266, belle analyse finale des trois hommes et attaqué Fernande. Pas encore page 300.
Mes difficultés de lecture vous font éclater de rire ?
Grand bien vous fasse.
Ai-je un amoureux virtuel juif ou l’ai-je rêvé ? J’ai un amoureux réel arabe. Et suis chrétienne.
Fin septembre, que niet pour ma fête que je n’ai même pas vu passer.
Et puis, octobre rose : adorable, merveilleuse, terrible.
Brefle, de quoi aborder ma vieillesse de belle manière, hauts les cœurs.

puck dit: à

« pourquoi l’archevêque de San Juan, Porto Rico, demande-t-il à Donald Trump de condamner les commentaires vulgaires du comédien Tony Hinchcliffe sur les Portoricains lors de son rassemblement au Madison Square Garden ? »

il ne s’agissait pas de « commentaires vulgaires » mais d’une blague qui se voulait drôle, mais qui était de très mauvais goût.

le mec n’exprimait pas sa pensée il faisait un sketch !

d’ailleurs cet humoriste est connu pour son humour noir et parfois débile dans le genre de ce qu’on trouve dans les Simpson ou dans South Park.

en fait c’était un « non évènement ».

par contre les médias démocrates qui en ce moment essaient de se rattraper à n’importe quoi vu que Kamala est en perte de vitesse ont voulu faire de ce sketch autre chose.

par contre quand Hillary Clinton dsiait que ceux qui votent pour Trump sont des « déplorables » ce n’était pas de l’humour.

et quand Biden traite ceux qui votre pour Trump d’ordure, ou de fascistes, ou qu’il traite Trump d’Hitler ce n’est pas de l’humour.

que les médias arrivent à manipuler les crétins à la limite j’arrive à le comprendre, mais ici, avec des soit disant lecteurs, qui sauraient soit disant lire et comprendre ce qu’ils lisent, j’avoue que c’est assez décevant.

et alii dit: à

déplorables, ordures
renato, même les unsultes doivent être citées d’abord en v.o

et alii dit: à

insultes

renato dit: à

Je n’ai pas cité d’insulte, et alii, j’ai seulement dit qu’il y avait un commentaire vulgaire.

renato dit: à

insulteS

Jazzi dit: à

@renato

« Un joueur d’orgue nommé Giacomo Petti interprétait sous les fenêtres de Verdi un air de Rigoletto.
Verdi, irrité de voir son œuvre ainsi massacrée, vint lui expliquer qu’il lui fallait respecter le tempo.
Dès le lendemain, l’artiste des rues plaça une pancarte avec cette inscription :
– Giacomo Petti, élève de Verdi. »

Se non e vero…

J J-J dit: à

@ /moins s’infatuer de sa propre science/,
d’accord, MC, je suis…, et me suis infatué
(nb/ j’apprécie ce participe passé, au point d’en faire derechef un plaisant jeu de mots : un fat tué… que je livre au bon vouloir des Legendre et autres Lacan et à leurs thuriféraires. Et j’ajoute cet autre, amical : « les pitres de St Paul », le mystérieux roman inconnu de M. Court).

@///Mes difficultés de lecture vous font éclater de rire ? Grand bien vous fasse///
Oui, merci. Je n’avais pas particulièrement perçu de réelles « difficultés » sous votre plume, r^z. Juste un peu de lassitude et de manque d’entrain… Voyons ! Ce qui arrive toujours nécessairement au cours d’une vie agitée de lectrice assidue, comme l’avait fort bien expliqué Christiane P.

@ JJJ – Ces deux dernières nuits, avec Mimi Souris endormi bien au chaud sur la couette, lecture de « Qui a tué Arlozoroff ? » passé inaperçu à sa sortie en 2010. Ai-je été total ébloui par l’habileté romanesque un brin diabolique avec laquelle Tobie Nathan, fort de ses acquis de thérapeute ethnopsychiatrique, raconte la progressive transformation psychologique (puis idéologique) de Magda, successivement Magda Friedländer, puis Mme Madga Quandt, puis Mme Magda Goebbels. Une femme au destin fascinant ayant réussi à succomber aux désirs charnels de trois types d’hommes passionnément aimés, haïs mais sans jamais avoir été sous leur totale emprise mentale : un juif sioniste exalté, un protestant capitaliste psycho rigide et un nazi fanatique… « Un roman palpitant » (avait dit Passoul sur la 4e de couv.), qui n’est d’ailleurs pas sans me remémorer l’histoire d’Alfred Rosenberg, le spoliateur nazi de la bibliothèque de Spinoza, racontée par Irvin D. Yalom.
D’où, cette interrogation mentale : Nathan et Yalom se sont-ils lus l’un l’autre pour avoir été à ce point troublés et encouragés à noiu sintroduire dans les arcanes de ces célèbres figures du nazisme ?
Bàv (1.11.24_9.34)

J J-J dit: à

à nous introduire

D. dit: à

La loi devrait évoluer afin de permettre à des propriétaires situés dans certaines zones résidentielles de privatiser, entretenir et contrôler à leurs frais la voie publique. Ce qui serait d’ailleurs une manne pour beaucoup de collectivités territoriales dans le besoin.
Ceci ne pourrait pas évidemment pas concerner des zones où se situent déjà des services, monuments et espaces verts publics, ou encore des commerces d’intérêt général.
Les propriétaires des parcelles cadastrales, formant pour un tel projet une majorité à 80 % au moins, seraient tenus d’entretenir à leurs frais la voirie et ses réseaux aux réglementations et normes en vigueur. Ils assureraient eux-mêmes et avec les prestataires de leur choix le contrôle d’accès et de stationnement ainsi que la surveillance et la clôture du quartier.

renato dit: à

L’anecdote « Verdi Petti » est bien connue, Jazzi, mais certains doutent de son authenticité, et selon eux le nom de famille du prétendu « élève » en dit long sur l’intention cachée : petti pop pour flatulences.

Verdi est connu pour son exigence en matière de qualité des produits alimentaires. Lors de sa première tournée européenne, il aurait exprimé des réserves quant à la qualité des produits proposés. Pour sa deuxième tournée, il aurait donc décidé de prendre les choses en main en achetant un train pour transporter sa production : farine, jambons, fromage. Son domaine, s’étendait à l’origine sur 24 hectares, a été agrandi par la suite pour atteindre 700 hectares.

D. dit: à

Voilà un excellent moyen de tenir la recaille à distance et de s’en protéger efficace et en toute légalité.
J’imagine que ceux qui pousseront des hauts cris seront bien évidemment les mêmes qui auront déjà profité à l’Etranger de dispositions simllaires, à fortiori dans des zones à criminalité plus faible qu’en France. Qu’ils ne se fatiguent donc pas à répondre ; ils sont déjà défaits.

une main dit: à

Est-ce que tout cela est bien historique ? Fl dit.

Exact.
C’est à pleurer de rire que de lire ici, sur ce blog, que la décadence de Rome serait due à des pochtrons de ses habitants au sixième siècle! 🙂
Le maestro s’embrouille la baguette!

B dit: à

que les médias arrivent à manipuler les crétins à la limite j’arrive à le comprendre, mais ici, avec des soit disant lecteurs, qui sauraient soit disant lire et comprendre ce qu’ils lisent, j’avoue que c’est assez décevant.

D ou Puck, je me demande ce qui vous pousse à une inlassable campagne en faveur de Trump ou Poutine étant donné que nous vivons en France et que votre soutien , de toutes façons, ne nous concerne pas quand bien meme nous nous sentirions en sympathie pour l’un ou l’autre. Je m’interrogeais ce matin sur la nécessité d’empoisonner Navalny, par exemple, alors qu’il ne représentait plus aucun danger pour ce régime que vous soutenez de loin. Du résultat de l’élection américaine, nous aurons quatre années pour apprécier les initiatives de Trump s’il est réélu par une portion non négligeable de ses concitoyens, vous devriez attendre patiemment que votre figure de proue résolument honnête et tolérante récupère le pouvoir avant de vous répandre comme vous le faites depuis des semaines, quant à votre positionnement en faveur de Poutine, je dois avouer que je ne le comprends pas quand bien même vos analyses de la politique exterieure depuis plusieurs décennies des USA seraient débarrassées de toutes options partisanes, pour rappel la France a refusé de s’engager en Irak et a prouvé en ces circonstances qu’elle n’était pas inféodée aux USA. Que faites vous encore à résider dans le « bloc ouest », tous ces leaders( nord coreen, chinois, iranien) vous acceuilleraient à bras ouverts . Vous souvenez vous du printemps de Prague et si oui, pensez-vous que cette irruption puisse se justifier autrement que par la volonté des russes de maintenir leur zone d’influence? Concernant l’Ukraine, en dehors des motifs connus – adhésion à l’Otan, à l’union européenne qui agissent comme un détonateur, reconnaissez que les enjeux économiques sont aussi présents tout comme la volonté pour Poutine de pouvoir étendre l’installation de bases militaires menaçantes pour faire jonction avec celles qui sont en Syrie ( la turquie jouant la grosse tranche de jambon affiliée à l’OTAN, heureusement?), je suppose que vous êtes ravi des destructions que nous avons laissé commettre pour que Poutine puisse étendre, consolider sa zone géostratégique en méditerranée.

renato dit: à

Décadence de Rome : faites des recherches plutôt que de divaguer dans le vide.

B dit: à

« Soumis à la force des choses, ils ne l’étaient pas encore au cycle de la production forcenée et de la consommation imbécile. Il y a cinquante ans ou trente ans à peine, ce passage d’une existence précaire de bêtes des champs à une existence d’insectes s’agitant dans leur termitière semblait à tous un progrès incontestable. Nous commençons aujourd’hui à penser autrement. »

Souvenirs pieux.

Paul Edel dit: à

Parmi l’œuvre si abondante de Faulkner, (merci pour la photo décontractée de William….) j’ai une préférence pour « Pylône » C’est l’histoire d’un pauvre type reporter,humilié » par son patron de presse de la Nouvelle Orleans . On ne saura jamais son nom.il se prend de passion pour une équipe de courses d’avions. Il est attiré par ces casse-cous ambulants, admire les machines, s’éprend de la femme éà la tignasse couleur de maïsé qui les accompagne:Roger Grenier les caractérise bien : »Vêtus de cuir, ils ont plus de vitalité, plus de séduction dionysiaque, plus d’intensité sexuelle – leur avion étant déjà par lui-même un symbole sexuel – que le commun des mortels. »
Ces saltimbanques (« barnstormers ») sont des marginaux que Faulkner a décrits dans un entretien : « Cette époque de petits avions fous qui se lançaient à travers tout le pays, ces gens qui ne demandaient que juste assez d’argent pour vivre et gagner la ville suivante pour voler de nouveau ; […]. Ils étaient aussi éphémères que le papillon né du matin même, sans estomac, et qui mourra demain. »

L’histoire a son unité de temps, celle du meeting aérien qui se déroule sur quatre jours.
Le reporter est typiquement faulknérien – « Fils de personne, homme de nulle part, sans avenir ni origine, le reporter n’est qu’une remuante ombre d’homme. » . Échalas flottant dans ses vêtements, sans regard (« deux taches crépusculaires captées par l’eau au fond d’un puits abandonné »), c’est par lui que tout arrive. Il veut aider les aviateurs, avec un peu d’argent, prête son logement, procure un appareil à Schumann, mais tout tombe à l’eau, précisément dans un lac qui jouxte la piste d’aviation.Le pilote et l’avion s’y abîment. Au terme du récit, la seule ressource sera de chercher l’oubli face au sentiment du dérisoire, se soûler. 

L’on se souviendra longtemps du faisceau du phare qui balaie les bords du lac où des embarcations cherchent l’épave de l’avion, des lampes des autos de journalistes sur la rive, de la ville habillée en mardi gras, confettis dans les caniveaux et bannières rouge et or pour le meeting, fête et tragédie à la Une des journaux. Un récit à redécouvrir.

duralex said laisse dit: à

@ B,
Ces considérations politiques de D versus PuK, comme une longue et lassante litanie, n’ont rien à faire sur ce blog.
Les réponses des « autres »* aussi d’ailleurs.

B dit: à

la Turquie.

vadeboncoeur dit: à

Ah, merci Paul Edel de nous parler – enfin – de littérature!

renato dit: à

«… privatiser, entretenir et contrôler à leurs frais la voie publique. »

Si vous en avez les moyens, pourquoi pas ?

FL dit: à

« il faut bien que quelqu’un ait pensé ces institutions. »

Mais je suis d’accord avec vous : ils ont emprunté. Le souci est de savoir comment. Je doute que ce soit de la manière dont le raconte Tite-Live. C’est tout. Mais après tout allez savoir la part de vérité et la part d’invention.

Après tout les juifs ont énormément emprunté aussi.

Mme Dupond a toute une théorie sur la manière dont s’est constituée Rome, ou en tout cas la langue latine. C’est la première partie de son livre. J’ai pas encore lu. Il faut que je la lise. Bon ça reste une théorie vous allez me dire. Toutes ces histoires d’origine sont particulièrement nébuleuses.

Bloom dit: à

Il me semble que c’est « Light in August » que tient Faulkner sur la photo. Probablement après une intervention devant des étudiants (tableau noir, chiffon effaceur) à l’Université de Virginie, où il était écrivain en résidence en 1957.
Ses cours sont disponibles à l’adresse suivante.
https://faulkner.lib.virginia.edu/display/wfaudio01_1.html

FL dit: à

« Il me semble que c’est ‘ Light in August ‘ que tient Faulkner sur la photo. »

La première lettre de la deuxième ligne a l’air d’être un V majuscule.

Phil dit: à

Décadence de Rome

Chacun y va de sa théorie selon sa crèche. Gibbon, calviniste qui ne singe pas les catholiques, donne la chrétienté gagnante uniquement grâce à la ruine de Rome. Qu’il soit dit ce jour, sans Protestants.

Bloom dit: à

Perso, Paul Edel, je trouve Pylône un peu pâlichon à côté des grands romans, ou des grandes nouvelles de Go Down, Moses, de The Brooch, de Barn Burning…
Cela peut bien sûr servir d’introduction à une oeuvre difficile, mais la substantifique moëlle de Faulkner, outre les nouvelles précitées, c’est Sancutaire, Le Bruit et la fureur, Lumière d’août, Tandis que j’agonise, Requiem pour une nonne et L’intrus, voire l’Invaincu.
Il faut se colleter avec ces phrases noueuses qui reviennent en boucle sur elle-même et le passé et contiennent une foultitude de mot ou locutions privatives (un-/ not…but).
Cela dit, et pour paraphraser le fameux proverbe bantou, il n’y a pas de bas morceaux chez le sec et nerveux maître d’Oxford.
Un festin tout habillé.

Bloom dit: à

La première lettre de la deuxième ligne a l’air d’être un V majuscule.

Light in Vaugust (in Virginia U in August)

renato dit: à

L’histoire de la ville de Rome, FL, est entourée de légendes et de présages.

Pour ce qui est de Tite-Live, les informations sont incertaines, et on ignore même la raison pour laquelle il s’est établi à Rome.
Bien que Dante et Machiavel l’aient admiré, et qu’il soit injuste d’appliquer les normes de la critique moderne à un historien de l’Antiquité, nous ne pouvons pas ignorer les inexactitudes, l’acceptation non critique de récits légendaires et de la tradition, la nonchalance dans la vérification des sources, les erreurs de chronologie, etc. Ces aspects bien à part, il est indéniable que Tite-Live accepte les récits mythiques et les intègre dans sa chronologie, mais cela ne peut éluder une observation : les passages qui nous sont parvenues font partie de l’histoire la plus sombre et la plus lointaine de Rome, enveloppée d’une aura mythique et mal documentée (tant les fait sont éloignés,). Il n’en reste pas moins que, puisque Tite-Live est déterminé à raconter les événements de Rome depuis ses origines avec les sources dont il dispose, nous pouvons le lire plutôt comme un écrivain que comme un historien.

Pardon pour les éventuelles erreurs.

puck dit: à

@B détrompez vous ! cela nous concerne au premier chef.

exemple au hasard : si on regarde ce qui a causé la chute de Rome on trouvera :
– le passage de la République à l’Empire
– la perte de l’identité
– la cassure du lien entre le peuple et les les élites
– la crise immobilière.

si la plus grande réussite de la France aura été l’organisation des jeux olympiques cela ne peut pas nous faire penser au déclin de l’Empire romain.

Paul Edel dit: à

Bloom, c’est vrai , il n’y a pas de bas morceaux chez Faulkner,c’est évident. Je trouve,par exemple, que le volume de ses »_ Nouvelles » 1800 pages) parues en pléiade -qui n’ont pas eu beaucoup de grands articles dans les magazines en 2017- permettaient de lire en (bonnes) traductions des dizaines de nouvelles inédites et notamment celles parues dans les journaux américains(comme le Saturday Evening Post) entre la fin des années 20 et toutes les années 30 racontent tres bien , avec un ton de comédie, la frustration de Faulkner de n’avoir pu participer à la guerre 14-18 sur les champs de bataille français et que la désillusion et le désenchantement marquent cette période, etr que tout cela, personnages, thèmes, écriture, circule bien et font toujours écho avec les romans connus de la même époque.. La manière de Faulkner a cette époque, révèle une habileté de conteur, des ressources qui allient la gouaille, une drôlerie comique, à des situations tragiques. « « Idylle au désert » est à cette égard un texte significatif. Ajoutons que les notes de l’édition de Pitavy, précises, d’une grande richesse de documentation, resituent bien les conditions de travail de Faulkner, ses thématiques, ses obsessions intimes, à cette époque. Les traductions sont vraiment bien. Enfin, oserai-je avouer qu’il y a dans certains romans de Faulkner, notamment «  Parabole » , des tunnels parfaitement ennuyeux .Je n’ai jamais pu terminer ce livre. En revanche, « L ‘intrus », « Lumière d’Août », « Le bruit et les fureur », je les relis avec toujours autant de plaisir. homme qui a tout chamboulé et mis l’Éros au premier plan. Et l’histoire du Sud dans sa complexité. Chacun a SON Faulkner de prédilection.

renato dit: à

P.S. Tite-Live lui-même reconnaît les défis de son travail, et admet l’opacité des sources dans le livre VI, justifiant les cinq livres précédents. Il semble avoir pris conscience de l’importance des documents écrits, du fait qu’ils conservent la mémoire des événements. Certes, il a découvert l’importance des textes, il n’en reste pas moins qu’il raconte avec les éléments qui appartiennent à son époque.

….
« @B détrompez vous ! »

Sans aller par quatre chemins, les différents facteurs de causalité supposés pour le déclin de l’empire sont : l’inefficience de l’armée, la santé, la crise démographique et la crise de l’économie, l’incompétence des empereurs, les luttes internes pour le pouvoir, les changements religieux et l’inefficacité de l’administration civile. En résumé, des contraintes militaires, économiques, politiques et de santé publique ont empêché l’empire d’affronter le Ve siècle.

« Qu’il soit dit ce jour… »
Je ne sais pas si l’on peut dire que le christianisme a gagné grâce au déclin de Rome, car déjà avec Constantin, les chrétiens occupaient une place importante dans l’empire (édit impérial de tolérance sur la liberté religieuse – 313).
La crise était encore à venir.

et alii dit: à

rome:
ya-t-il beaucoup d’autres formules comme « ab urbe condita » -en dehors de celles qui évoquent jesus qui stipulent la date?

et alii dit: à

AVC;
La fondation de Rome est fixée au 21 avril de l’an 753 av. J.-C., selon le récit de Tite-Live, nommé Ab Urbe condita libriN 3.

et alii dit: à

la date en latin:
Légèrement modifié au XVIe siècle, ce système est encore le nôtre.
Ce calendrier toutefois se distingue du nôtre dans la façon de compter les années, car son
point de départ est la fondation de Rome (753 avant J.C.) : AB URBE CONDITA, et de se
repérer dans le mois, en fonction des Calendes, Ides et Nones. Pour transposer notre année
dans ce calendrier, il faut donc lui ajouter 753.
• C’est en 1582 qu’à l’instigation du pape Grégoire XIII naît le CALENDRIER GREGORIEN, avec
comme point de départ l’année de la naissance du Christ : ANNO DOMINI. C’est le nôtre.
https://www.arretetonchar.fr/wp-content/uploads/2013/IMG/archives/civilisation/La%20date%20en%20latin%20-%20Anne%20Goman.pdf

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