Dans les coulisses du procès de Nuremberg
Ce roman tout ce qu’il y a d’historique est l’une des plus fortes surprises de la rentrée littéraire. Peu d’écrivains auront été aussi loin et aussi solidement en lançant un défi aux historiens sur leur propre terrain- même si tel n’était pas le but d’Alfred de Montesquiou en écrivant Le Crépuscule des hommes (382 pages, 22 euros, Robert Laffont), un titre passe-partout qui ne rend pas justice à l’originalité du livre. Le fait est que son récit est impeccable de précisions dans les détails sans que jamais la vue d’ensemble et les enjeux politiques n’échappent au lecteur. Il est si bien documenté que certains jurys littéraires l’ont classé dans la catégorie « Document »
406 audiences publiques, 94 témoins à charge ou à décharge, 200 000 pages de preuves et dépositions pour juger 21 accusés : c’est bien du procès de Nuremberg, intenté du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables du IIIème Reich, qu’il s’agit. Rarement un prétoire ressembla autant à une salle de théâtre. La pièce qui s’y donnait était une tragédie dont les acteurs jouaient la comédie. Quatre jugent qui votent, quatre adjoints qui conseillent. Deux Français au sein du tribunal : le juge Henri Donnedieu de Vabres et son suppléant Robert Falco. Un procureur remarqué du côté soviétique : Vychinski, l’homme des procès de Moscou. Et côté américain, Biddle et Jackson, deux magistrats qui se vouent une haine réciproque chacun contrariant les ambitions de l’autre. Les Américains apparaissent comme soucieux de justice, mais les Soviétiques comme avides de vengeance. Un seul homme est armé à l’intérieur du tribunal : le colonel Andrus, responsable de la prison qui conserve sur lui son Smith & Wesson chargé ; les GI n’ont qu’une matraque.
L’auteur est un grand reporter dont la rigueur dans la recherche n’a jamais été prise en défaut (prix Albert-Londres 2012). Il possède la maitrise d’un vieux briscard du roman alors que c’est son deuxième. Il a naturellement quêté, écumé les archives, hanté les bibliothèques, épluché les comptes-rendus d’audience dans la presse internationale de l’époque. Son parti pris narratif est original : le procès vu des coulisses par le regard d’une poignée d’envoyés spéciaux parmi les quelques 300 journalistes, photographes et cameramen présents : le photographe aux Armées Ray d’Addario, Didier Lazard héritier de la banque du même nom et correspondant militaire, Madeleine Jacob, la chroniqueuse judiciaire de Franc-Tireur, Walter Cronkite et William Shirer les deux pour CBS mais l’un pour la télévision et l’autre pour la radio et surtout Ernst Michel, jeune journaliste survivant d’Auschwitz avec qui Göring demande à s’entretenir, selon leurs souvenirs, leurs articles et leurs correspondances. Si d’autres l’ont oublié ou l’ignorent, cet incroyable personnage se fait fort de rappeler que Dachau, premier camp de concentration construit par le régime national-socialiste, n’est qu’à 160 kms.
Nuremberg, c’est là qu’il faut être. Un vrai rendez-vous littéraire international que cette ultime échéance du nazisme. Parmi les VIP dont les médias se sont attaché le service exceptionnel, on distingue (ou l’on croit parfois distinguer tant leur légende les précède comme leur présence hypothétique) Joseph Kessel, Erika Mann, Elsa Triolet, Louis Aragon, Alfred Döblin, John Dos Passos, Ilya Ehrenbourg, Ernst Hemingway et sa femme en plein divorce et même Marlène Dietrich. Ils ne feront que passer, le temps de quelques articles. Ces touristes logent avec les huiles judiciaires au Grand Hôtel, seul établissement de prestige encore debout dans cette ville en ruines sur les murs de laquelle un nouveau slogan tracé à la craie surgit un peu partout : « 88 », pour « HH » autrement « Heil Hitler ». Le petit personnel de la presse est cantonné tout près à Stein chez le comte von Faber-Castell, la vaste demeure princière de l’industriel ayant été réquisitionnée pour l’occasion et rebaptisée « le château des crayons » on devine pourquoi.
Difficile de trouver un angle journalistique original et vivant sous le poids des jérémiades de la défense et le rideau des procédures énoncées dans un flot logorrhéique en quatre langues. Commentaires, ragots, murmures, échos, scoops, rumeurs, fuites… Ca bruisse de mille détails jamais gratuits. Rien n’échappe à l’auteur, mais après tout ce sont ses confrères à quelques générations de distance (l’auteur a 47 ans). On s’y croirait. Quel exploit d’avoir pu rendre si passionnant le récit de ce procès interminable qui suintait un ennui profond, quelle prouesse d’avoir pu en faire un page turner. Les débats ne se réveillent que lorsque changent les stratégies des défenseurs. Il leur apparait que leur seule chance de s’en tirer est soit de passer du déni à la contrition, soit de se défausser de leurs responsabilités sur les autres. A ce jeu trouble, l’architecte et ministre de l’Armement Albert Speer sort vainqueur : séducteur et manœuvrier, il n’écope que de vingt ans de prison quand son adjoint Sauckel est pendu. On n’ignore rien de leurs mimiques, les lectures, leurs maladies réelles ou feintes. Rudolf Hess passe pour un halluciné qui perd et retrouve la mémoire selon son humeur avant de se replonger dans la lecture de romans policiers en anglais. Les avocats des dignitaires nazis déplient largement leur journal et demeurent immobiles afin que leurs clients, qui n’en ont pas le droit, puissent lire par-dessus leur épaule. Celui de Von Papen n’est autre que son propre fils. Göring, très amaigri, perd son pantalon d’autant que les accusés n’ont pas le droit de conserver leur ceinture. N’empêche qu’il les bat tous par l’abondant courrier qu’il reçoit tous les jours d’un peu partout dans le monde. Impossible de rater la scène des réactions des accusés au moment des sentences : « A vos ordres ! » ont lâché les militaires en claquant les talons. « Merci » a dit Ernst Kaltenbrunner, l’homme de la Gestapo et des camps. Quant à Albert Speer, s’il a difficilement retenu un sourire, il n’a pu s’empêcher de se frotter les mains.
Deux femmes ont une présence éclatante : la résistante et déportée Marie-Claude Vaillant-Couturier venue non en victime mais en témoin et qui traverse lentement le prétoire afin de clouer de son regard chaque accusé nul n’osant soutenir le sien. Et puis, l’écrivaine argentine Victoria Ocampo, seule latino-américaine à assister au procès, qui interpelle la salle en faisant lourdement remarquer que, hormis les sténographes et les interprètes, il n’y a pas de femmes. Ni parmi les accusés ni parmi les juges ni parmi les avocats. Comme si la guerre n’avait été qu’une affaire d’hommes :
« Si les résultats du procès de Nuremberg doivent peser sur le destin de l’Europe, ne serait-il pas juste que les femmes aient leur mot à dire ? La guerre leur a -t-elle été épargnée ? »
(« Les accusés (Göring et Hess à gauche) » photo D.R.; « 1er octobre 1946. Les journalistes s’empressent de transmettre le verdict du procès de Nuremberg » photo Keystone ; « Joseph Kessel, envoyé spécial de France-Soir au procès de Nuremberg en décembre 1945 » photo France-Soir)
72 Réponses pour Dans les coulisses du procès de Nuremberg
Lors du procès de Tokyo, il avait un accusé qui simula la folie tant et si bien qu’il sortit libre. Une espèce de clone de Hess qui eut la prison de Spandau à lui tout seul.
Je ne suis pas pour la peine de mort dans des situations de paix, mais j’estime que nos sociétés paient de n’avoir pas nettoyé leurs écuries d’Augias.
Pas d’humanité pour les ennemis de l’humanité.
Police
Toute ma vie, j’ai admiré les fonctionnaires de police. Pas une fois je n’aurais eu l’idée saugrenue de les insulter ou de leur lancer des pierres. Je ne comprends pas ceux qui s’en plaignent.
Ce dimanche, je m’aperçois en début d’après-midi, que je ne trouve plus un petit porte- carte contenant ma carte d’identité, ma carte vitale, ma carte bleue…Je fouille ma maison de fond en comble. En vain. Je retourne où je suis allé ce matin et demande s’ils n’ont pas trouvé de porte-
carte. Non. Je décide de préparer toutes les pièces nécessaires pouur renouveler lundi ces cartes perdues.
Coup de sonnette. Dans le répondeur, je demande qui sonne. Réponse : « Police nationale. » Je leur ouvre. Deux policiers montent l’escalier. Après m’avoir demandé ma date de naissance, ils me remettent mon porte-carte. Je les ai vivement remerciés.
Grand merci à la police nationale, une fois de plus.
Pourquoi lire sur ces sujets des romans alors qu’on peut lire des ouvrages d’historiens parfaitement documentés? Ceci m’échappera toujours.
Le dada à passou c’est l’hitlère, plus stimulant que la carte vitale égarée du père charoulet.
Streicher s’est déculotté dans sa cellule à Nuremberg au passage d’Erika Mann. Plus fort que le roman, dear Chaloux.
Quatre jugent qui votent,… (oups)
—-
Ce nouveau roman (de la rentrée) est-il à la hauteur des Bienveillantes de JL ? Apparemment, il n’a pas été retenu par le jury. Cet auteur, AdM, est-il apparenté à la famille des Montesquiou, dont l’un sévissant dans les parages de Proust ? Hannah Arendt a-t-elle eu plus tard, en 61 à Jérusalem, des scrupules de n’avoir point eu l’occasion de se rendre à Nuremberg en 45 ? Était-elle déjà en conflit de notoriété avec Raoul Hilberg dont elle plagia le gigantesque boulot, selon les dires d’icelui sans lui rendre l’hommage auquel il aurait dû avoir droit ? Le conflit des deux juges américains avait-il à voir avec le célèbre conflit des deux juristes qui s’empoignèrent sur la qualification du terme de « génocide » vs « crime contre l’humanité » ?
Voici quelques questions que nous sommes en droit de nous poser à la suite de ce nouveau papier qui fera couler de l’encre parmi les vrais historiens de la RDL, à n’en point douter,… jusqu’au 4 novembre. Bàv,
Difficile sans doute, étant données les circonstances, de faire la part entre « justice et vengeance ».
Quant au « rendez-vous littéraire », j’ai un peu de mal.
les vrais historiens de la RDL
🙂
Bonsoir Passou, un petit mot, en passant,
pour réparer une injustice du billet:
rendre son nom à Martha Gellhorn.
Il est assez piquant de repenser a quelques
journalistes , dont Martha Gellhorn, qui étaient dans un hôtel à Helsinki, en 1939, pour couvrir les jeux olympiques alors en préparation et se sont retrouver à chroniquer une invasion…
On saluera ce grand reporter, qui vient -tâche ardue- dans les traces des » jugements derniers » de J. Kessel, éditions texto, 6 euros 50, sans oublier de saluer la laureate 2025 du prix Albert Londres, chroniqueuse judiciaire.
Merci pour elle, Passou.
Correction:et se sont retrouvés chroniquer une invasion.
Ne pas oublier, non plus :
« Médaille d’honneur du prix Albert Londres décernée à des journalistes palestiniens »
Chaloux dit: 2 novembre 2025 à 16h45
l(un n »empeche pas l’autre au contraire
Je l’avoue, je ne cesse de penser à cette femme, obligée, au seuil de la vieillesse, de quitter son foyer parce que vivre auprès de l’ordure Gigi la vicieuse est devenu impossible.
Quoiqu’on en pense, Nuremberg a créé un funeste précédent : les vaincus jugés par les vainqueurs. Il eût mieux valu (mais c’est utopique, je le sais) qu’une Allemagne démocratique juge SES criminels.
On devrait demander à la fugitive qu’elle nous communique ses cauchemars. Quel portrait de cette carne de Gigi cela ferait! Il est tellement bête qu’il les publierait.
Écrivez, Madame, écrivez !
Hurkhurkhurk !
titre
quand même! il y a
Götterdämmerung Écouterⓘ (Le Crépuscule des dieux en français) est le dernier des quatre drames musicaux qui constituent L’Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen) de Richard Wagner.
Et puis il y a Le Crépuscule des idoles, mais ça c’est pas pour demain …
https://journaldejane.wordpress.com/2013/08/29/les-super-heros-sont-fatigues/
« Il eût mieux valu (mais c’est utopique, je le sais) qu’une Allemagne démocratique juge SES criminels. »
Apparemment, cette « utopie » est contraire a toutes les règles de Droit.
A minima, et plus largement, les criminels devaient être jugés dans, -et par-les pays où ils ont commis leurs crimes.
Mais s’agissant de grands criminels sans localisation géographique de leurs crimes, aucune juridiction nationale n’était à leur taille.
Ajoutons que ce tribunal militaire international , qui jugeait des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, au nom des Nations Unies, est précurseur de la CPI.
Le procès de Nuremberg et le procès d’Adolf Eichmann (1961-1962) à Jérusalem deviendront la hantise de Josef Mengele dont on peut voir parallèlement l’excellent film de Kirill Serebrennikov, actuellement sur nos écrans
https://www.lelezarddeparis.fr/nazi-un-jour-nazi-toujours
c’est très fréquent d’écrire le pluriel des abréviations d’unités avec un « s » à la fin, mais cela est incorrect. par conséquent, il faut donc écrire « 160 km » au lieu de « 160 kms », selon les règles du Système international d’unités (abrégé en SI).
https://dictionnaire.lerobert.com/guide/comment-abreger-les-unites-de-mesure#google_vignette
bel article !
c’est une bonne chose d’essayer de toujours se référer à l’Histoire.
sauf que l’Histoire ne repasse jamais les mêmes plats.
ce à quoi nous assistons aujourd’hui dans les pays européens c’est ce que l’on pourrait appeler une « radicalisation des masses » ou « radicalisation des peuples » par leurs élites dans le but de préparer les peuples à la guerre.
on entend souvent parler en ce moment d’incompétence de nos élites politiques.
en fait c’est une vision en partie erronée parce que cette observation est souvent faite du point de vue des peuples, alors oui nos gouvernants paraissent « incompétents » du point de vue des peuples.
sauf si on regarde du point de vue des élites économiques ou politiques transnationales alors là nos gouvernants deviennent compétents, je veux dire vis à vis des élites économiques, des oligarques et des globalistes nos élites font du bon boulot (cf l’évolution de la richesse des plus riches ou l’impossibilité de taxer les milliardaires etc…).
donc dans ce cas la notion de compétence change selon d’où on la regarde.
l’impuissance actuelle des peuples vis à vis de ces élites qui gouvernent non pas pour leur intérêts pour celui d’élites supranationales c’est que ces élites sont connectées entre elles au niveau mondial, alors que les peuples sont cantonnés au limites de leur pays.
donc si les peuples veulent résister à ce processus de radicalisation et retrouver une forme de pouvoir démocratique il faut que comme les élites elles arrivent à créer des réseaux internationaux.
c’est marrant parce qu’on revient à ce que voulait faire Engels en internationalisant les théories marxistes.
sauf que dans le cas actuel il ne s’agit plus de marxisme et de trouver une façon d’échapper à une radicalisation des peuples pour préparer à une 3è guerre mondiale.
Vychinski procureur ! On ne doute pas qu’il ait parfaitement tenu ce rôle qui lui collait à la peau.
Mon Joseph Kessel avec sa tignasse magnifique !
La clope au bec. Mais quand est-ce que tu vas arrêter de fumer mon grand reporter, histoire de faire long feu ?
Il a dit « je veux mourir dans mon club anglais (fauteuil profond en cuir) en fumant et buvant un whisky et en regardant les infos à la télé. »
Mon Joseph Kessel ❤️❤️❤️
Il est mort dans son club anglais (fauteuil profond en cuir) en fumant et buvant un whisky et en regardant les infos à la télé, comme il l’a souhaité, passionné par la marche du monde.
Né à Villa Clara en Argentine, dans l’Entrerios, il y a deux siècles de cela.
( P.A : Quatre juges qui votent)( Ce faisant, ils jugent ).
Sur Le Monde.fr
Le Monde.fr
https://www.lemonde.fr
Joseph Kessel, de Nuremberg à Jérusalem
14 juin 2018 — Envoyé spécial au procès de Nuremberg, Joseph Kessel (1898-1979) capte le fou rire qui, en ce 1er décembre 1945, secoue les nazis Goering et
Ribbentrop.
Sur France Culture, par Isabelle Lassalle, 18 Nov 2005
Très amaigri, privé de ses doses de morphine, Goering reste la vedette du spectacle. Lunettes noires, attitude débonnaire, il rivalise avec Hess qui simule l’amnésie et fait des exercices physiques en plein prétoire. « Devant un tel cynisme on reste atterré. Il est si profondément naturel qu’aujourd’hui encore, en face de ses juges, Goering est secoué d’un rire inextinguible. » (Le Monde, 1er décembre 1945). Joseph Kessel rapporte : « les deux compères tragiques (Ribbentrop et Goering) riaient encore de la farce par laquelle ils avaient berné le monde et triché au jeu des peuples et du sang. » . (France-Soir).
10 février 1898.
Je crois que c’est faux.
J’irai voir. Il serait né le 28 janvier.
Il est enterré au cimetière du Montparnasse.
Quand vous entrez, à droite, Simone et Jean Paul (se causent) à gauche Marguerite et Yann Andrea (poetisent en regardant la mer).
Première allée après celle de Marguerite à gauche, Joseph.
Tombe très sobre.
@20h30
L’Allemagne « démocratique » héritière du régime nazi génocidaire expansionniste qui a occupé, affamé, terrorisé et maintenu sous sa botte l’Europe occidentale (péninsule ibérique et iles britanniques exceptés) et orientale ainsi que l’ouest de la Russie, était gangrénée par la présence dans sa haute administration, ses banques, ses usines, ses universités, ses tribunaux d’ex-nazis bon teint qui n’ont jamais fait montre de repentir. L’administration allemande, c’étaient des milliers de petits Bousquet.
On aurait aimé que l’Allemagne « démocratique » n’ait présenté au monde que le visage d’un Willie Brandt, exilé dès 1933. Hélas, elle était aussi beaucoup celle du chancelier Kiesinge, ancien nazi, que Beate Klarsfeld gifla en public en 1968. Côté autrichien, on pourrait aussi évoquer cette ordure de Kurt Waldheim.
On sait que la dénazification en Allemagne occidentale et orientale fut une entreprise pour le moins incomplète, où amnisties et réintégrations furent la règle. Imaginer confier à des juges, corporation qui compta parmi les plus zélés soutiens du régime nazi, le soin de juger leurs maitres d’antan relève au mieux d’une connaissance atrophiée de l’humain, au pire du foutage de gueule idéologique. C’est un crachat à la face des victimes.
Déconsidérer le procès de Nuremberg procède d’une vision abjecte de l’histoire. Prétendre que les vainqueurs qui, étaient les anciennes victimes victorieuses, n’étaient pas les seuls fondés à juger les criminels de guerre, relève du révisionnisme historique le plus vil.
L’AfD reprendrait sans problème ce type de délire à son compte.
La raison pour laquelle on crée des tribunaux internationaux, c’est justement pour éviter que l’on lave son linge sale « en famille » car « la famille » a causé du tort à la société en son entier. Le linge sale de la « famille » allemande et autrichienne a causé du tort à l’humanité en son entier et a souillé et défiguré à jamais l’humanité.
Il est dans le petit cimetière du Montparnasse, rose
28e DIVISION
– Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904)
La statue de la Liberté et le Lion de Belfort l’ont rendu définitivement célèbre. Le sculpteur a décoré lui-même la tombe où il repose avec sa femme. Elle est dominée par un obélisque de porphyre rouge au sommet duquel un ange imposant, en bronze, prend son envol.
– André Citroën (1878-1935)
Industriel qui est à l’origine – la première date de 1919 – de la fabrication en grande série des voitures qui portent son nom.
– Alfred Dreyfus (1859-1935)
Accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne, a été le héros involontaire de la célèbre affaire qui divisa l’opinion française entre 1894 et 1906, date de sa réintégration dans l’armée.
– Joseph Kessel (1898-1979)
Ecrivain et grand reporter, auteur du Lion et des Cavaliers, parmi bien d’autres aventures.
– Catherine Laborde (1951 – 2025)
Animatrice de télévision, comédienne et femme de lettres, elle s’est particulièrement distinguée auprès du grand public en présentant la météo sur la chaîne TF1 durant près d’une vingtaine d’années. Crématisé au crématorium du cimetière du Père Lachaise, ses cendres reposent dans l’une des cases d’un ancien caveau familial transformé en columbarium.
https://www.lelezarddeparis.fr/le-cimetiere-du-montparnasse
Shūmei Ōkawa est le nom du criminel de guerre japonais dont on pense qu’il feignait la folie pendant le procès de Tokyo (1946), et auquel il est fait allusion plus haut.
Idéologue militariste du régime de Tojo, celui que les Américains qualifiaient de « Goebbels japonais » fut interné en HP puis remis en liberté en 1948. Sa fiche wiki en anglais est bien meilleure que la française.
Vercors pas encore trouvé mais Kessel oui.
Jean Seberg par là aussi tout droit.
Merci Jazzi.
Merci Pierre Assouline pour ce beau portrait de Kessel !
DEFINITION
Je renonce à définir une ALLEMAGNE démocratique, une AUTRICHE démocratique, une RUSSIE démocratique, une AMERIQUE démocratique, une ANGLETERRE démocratique, un BRESIL démocratique, etc, etc !
Seule la FRANCE est démocratique.
Ici, le pouvoir est aux mains du peuple représenté par des élus magnifiques, ceux que nous admirons tous et toutes car ils sont nos frères et nos sœurs, aussi cons que les électeurs qui les envoient au charbon politique, doré à l’or fin, médiatique et financier.
Ce passage du billet est malaisant :
« Il leur apparait que leur seule chance de s’en tirer est soit de passer du déni à la contrition, soit de se défausser de leurs responsabilités sur les autres. A ce jeu trouble, l’architecte et ministre de l’Armement Albert Speer sort vainqueur : séducteur et manœuvrier, il n’écope que de vingt ans de prison quand son adjoint Sauckel est pendu. »
Le malaise a la lecture de ce passage concerne à la fois le fondement du verdict, un truc vaguement comparatiste, et sur la forme, le tribunal aurait été corruptible, sensible à la séduction du beau parleur.
Depuis que vous avez fait un billet sur Speer -sérias lover ? – on a compris que le tribunal de Nuremberg ne mange pas de ce pain là.
C’était mon avis :
J’ai pu me poser des questions sur la clémence, relative, du verdict, et obtenir certaines réponses.
Ainsi le chef d’accusation » crime contre la paix » finalement abandonné par la France, car effectivement Speer n’a pas voulu la guerre (sic), mais surtout Speer après avoir souscrit à la guerre totale ! a signé un contre-décret en 1945 contrevenant à celui d’Hitler qui ordonnait la destruction totale des installations.
20 ans. Verdict qui parait disproportionné par rapport au fait que Speer a organisé le pillage des pays sous domination allemande, la réquisition, la réquisition, la déportation, pour soutenir la machine de guerre allemande, jusqu’ a ce que mort s’en suive, et qu’il était parfaitement au fait de tous les autres plans d’extermination définis par » ceux qui ont voulu », et en particulier pour les Juifs.
https://mrsh.unicaen.fr/nuremberg/consult/Nuremberg/16/160e.xml/am21061946.html#sp61
Depuis que vous avez fait un billet sur Speer -serial lover ? –
@ jzmn, A bout de souffle…, vu hier soir Jean Seberg et consorts dans cette sympathique reconstitution imaginaire du monde de « la Nouvelle Vague » autour de « Jean-Luc » et ses noires lunettes. Un biopic intéressant et sans prétention, avec un casting d’inconnus plutôt ressemblants. Qu’en dit votre blog ?
@ « Comme on rêve on est » (s/ votre rebond d’hier)… J’ajouterai cette précision inspirée du journal de Franz K., que dans tous mes rêves (y compris des procès ayant trait au verdict des criminels, nazis ou autres), je suis à la fois le théâtre, l’auditoire, les acteurs, l’argument, les paroles entendues et l’auteur de l’histoire à laquelle j’assiste. Bàv,
@ jzmn, vous avez oublié dans leurs parages, de nous faire visiter la tombe de Claude Lanzmann.
Je n’arrive pas à me décider sur la question politico-médico-sociale d’imposer le vaccin antigrippal à tous les pensionnaires de nos ehpad (et structures assimilées). Je serais CONTRE le principe pour celzéceux qui auraient d’eux-mêmes la faculté d’en décider, et POUR à l’égard des autres… démunis de proches pour les aider à prendre une décision éclairée.
MALAISANT (allez Blaise, y’a pas d’malaise !)…
Rares sont les papiers d’opinion qui ne suscitent pas de malaises historiques.
Romancier probablement trop jeune pour le sujet, le prestigieux passou n’ose « discarder » l’impétrant. Tout a été déjà dit, dear Pity, les tribunaux à la composition vengeresse ont sévi aussi en France, nos amis Allemands restés au pouvoir après la guerre grâce au blanc-seing us, comme le ménage, avant-guerre et volontaire, de la Warner avant-guerre dans ses managers, pour le pognon. Le public hollywoodeux découvre Mengele en numérique dans les fauteuils mk2 et constate vaseusement qu’il était bien jeune.
Pour MS et autres erdélien.nes virtuels souhaitant aller plus vite, moins loin et ailleurs que P.A… prendre le risque de ce lien :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/alfred-de-montesquiou-reporter-et-auteur-pour-le-crepuscule-des-hommes-9481919
dans ce reportage réalisé par le journal le Monde on voit l’usage actuel des emblèmes comme le 88 évoqué par passou :
On comprend bien (JVRPMV, dirfil 8.54), le léger regret de PA de voir que ce roman pourrait voler ailleurs la vedette à celui du Goncourt.
Car nous en savons tous plus que ce petit Montesquiou sur le procès de Nuremberg, nous qui en avons TOUS épluchés les actes, bien avant lui.
Les djeunes ont toujours un peu tort de se coltiner à romancer l’histoire, même s’ils ont lu et pris des notes sur l’intégralité des pièces du procès-fleuve, compilées en 60 tomes reliés par la « corvée » des taulards spécialisés dans ce genre d’exercice. Ainsi que j’ai m-^m pu en ouvrir naguère 2 ou 3 exemplaires dans l’enceinte de l’immense bibliothèque de la Chancellerie, rue du fbg St Honoré, alors que je m’intéressais aux écrits d’H. Donnedieu de Vabres (le père d’un éphémère ministre de la justice), relatifs à la fonction du droit dans les régimes totalitaires.
(nb @ JVRPMV, dirfil) –
en 1945 on les juge à Nuremberg et 2023 on les ovationne au parlement canadien.
@ Né à Villa Clara en Argentine, dans l’Entrerios, il y a deux siècles de cela.
Vos êtes sûre, r^z…, qu’il aurait eu 200 balais, le Joseph ? 🙂
@pour aller plus loin
Ce digne descendant de D’Artagnan n’a pas démérité. Un pour tous.
Non, ce qui fait malaise, c’est évidemment l’imperfection de ce tribunal d’exception monté très tôt apres les crimes, et forcément, on pense à une révision du procès de Speer, par exemple, qui aurait permis,- en exploitant tous les documents, et témoignages, depuis mis à jour – un autre verdict. Un verdict proprement historique , plus en rapport avec le » machinisme » de ce criminel.
On « fête » le 30e anniv. de l’historique poignée de main de Rabin et Arafat devant Clinton… Ce moment de bonheur que nous avons éprouvé à la télévision, nous autres, les vieux kons qui avons cru à quelque chose et qu’il faudrait taire pour pas passer pour de gros ringards. Nous apprenons que le jeune meurtrier fanatique est toujours vivant, en tôle. Bientôt, Netanyahou et ses sbires en feront une icône nationale, à sa sortie imminente. Un peu à la manière d’un Sarko, en pleine Santé.
Donnedieu, Renaud, du calibré pour vous, dear jjj acronymeux. Les carnets de Garçon sont aussi instructifs. Pendant que Vialatte dénazifiait en faisant le clown, nos amis américains plaçait un collègue de Goebbels au festival du cinema ouest german. Du troisième reich au troisième art, finger in ze nose.
« Il eût mieux valu (mais c’est utopique, je le sais) qu’une Allemagne démocratique juge SES criminels. »
Von Papen, acquitté à Nuremberg, condamné par un tribunal allemand et finalement acquitté en appel.
condamné par un tribunal allemand de denazification.
quel héritage a-t-on tiré de ce procès ?
« notre héritage n’est précédé d’aucun testament » ???
« @ jzmn, vous avez oublié dans leurs parages, de nous faire visiter la tombe de Claude Lanzmann. »
Il est dans le carré juif, situé à l’opposé, dans le grand cimetière, JJJ.
5e DIVISION
– Adolphe Crémieux (1796-1880)
Homme politique hostile au Second Empire, il participa au gouvernement de la Défense nationale (1870-1871) et fit adopter le décret conférant la qualité de citoyen français aux juifs d’Algérie (octobre 1870).
– Emile Durkheim (1858-1917)
Sociologue, il est considéré comme le « père » de la sociologie moderne.
– Gérard Oury (1919-2006) et Michèle Morgan (1920-2016)
Réalisateur des plus grands films à succès du cinéma français, grâce notamment au talent de Louis de Funès et de Bourvil : Le Corniaud, La Grande vadrouille, La Folie des grandeurs ou Les Aventures de Rabbi Jacob. Il était également le compagnon de « l’actrice préférée des Français », Michèle Morgan, dont les beaux yeux firent craquer Jean Gabin dans Quai des brumes de Marcel Carné, et qui repose désormais avec lui.
– Simone Veil (1927-2017)
On peut toujours voir ici la tombe familiale de cette célèbre femme politique, qui a été transférée au Panthéon en 2018 en compagnie de son mari.
– Claude Lanzmann (1925-2018)
Journaliste, écrivain, cinéaste, intime de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, il réalisa le film Shoah (1985) et écrivit Le Lièvre de Patagonie (2009).
https://www.lelezarddeparis.fr/le-cimetiere-du-montparnasse
ce procès c’est aujourd’hui une branche à laquelle on s’accroche.
« Qu’en dit votre blog ? »
Que du bien, JJJ
https://www.lelezarddeparis.fr/methodologie-mythologique
@ (9.53) « Le trio acquittés »… à la Une du monde… en 46 !!! (Notre ami Charoulet va s’en étrangler d’indignité… euh, d’indignation !).
@ (9.48) acrimonieux ?… 🙂 Je Vous Raconte Pas Ma Vie, dirfilm. Les « carnets » de Maurice sont devenus un magnifique Journal édité dans les années 2010, mon Garçon ! https://www.librairiedalloz.fr/livre/9782262068066-journal-1939-1945-maurice-garcon/
J’enrage depuis des plombes d’avoir perdu mes notes innombrables sur ce magnifique bouquin lors d’un déménagement. Que j’avais emprunté à la bibli de mon labo (et JVRPMV). Avait de la gueule cet avocat-là, d’une autre envergure que notre proc Bilger charoulé. Hein !?
pendant que ce procès se déroulait à Nuremberg, les anglais avec l’aide du Vatican exfiltraient les SS d’Ukraine pour les envoyer dans les pays de l’ex empire britannique.
le but des anglais était d’instrumentaliser leur slavophobie sachant qu’il leur serait aussi possible d’utiliser leur descendance car il savait que cette slavophobie serait transmise à leurs enfants.
c’est comme ça que cette Histoire a subitement ressurgit de nulle part en 2014 à Kiev.
quel écrivain osera en écrire un livre ?
« dans tous mes rêves (…), je suis à la fois le théâtre, l’auditoire, les acteurs, l’argument, les paroles entendues et l’auteur de l’histoire à laquelle j’assiste. »
Des rêves (films) d’auteur non contrariants, JJJ !
Soixante volumes ? Il me semblait pour l’avoir vu passer chez un. Libraire queil n’ en faisait « que » quarante…
Vous me direz: à vingt près…
pardon r^z, né au XIXe siècle, JK, donc oui, il y a deux siècles de cela… histoire de vous takiner c’etait, vous les savez.
et donc… le « carré juif » serait grand à Montparnasse et très petit à Bagneux. Pourquoi ne pas les avoir mélangés avec les chrétiens « tout venant » ? Pourriez vous nous élucider ces points d’histoire, lcé, vous le charmant stéfane bergne spécialiste des sépultures franciliennes ? 🙂 Merci, jzmn.
Est-il question dans ce roman du psychanalyste américain qui passa sur sa grille Freudienne ces criminels avant et pendant le procès?
Adolphe Cremieix « l’un des hommes les plus affreux du dix neuvième siècle, « comme disait Elie Shapiro, tentant de vendre sa photo…. Et physiquement, c’était juste! MC
Cela étant, on peut trouver du plaisir, ce mot si cruellement absent du discours de l’ ex sorcière de Beaubec, à lire le texte de Jazzi….
(10.27) Mais c’est surtout qu’à la Chancellerie, on les confectionnait à façon pour faire durer le boulot de la corvée des relieurs hors de leurs murs… dans le suivi du projet de réinsertion. On leur laissait relier le nombre de tomes qu’ils estimèrent devoir assemblée de tous les actes de Nuremberg… Je vous parle d’une édition unique, MC qui n’a jamais été récupérée par un quelconque marchand bibliophile que vous auriez aperçue. Vous me direz que ça n’a guère d’importance… En effet.
(pour la petite histoire, j’ajoute que pas mal de hauts magistrats de l’époque se faisaient construire à domicile de somptueuses bibliothèques et en faisant relier leurs bouquins de poche, sur place et chez eux, aux dites « corvées » (jargon de l’époque). Je l’ai vu de mes yeux vu. Tout le monde y trouvait son compte, et personne ne bronchait, mais il ne fallait pas trop l’ébruiter.
Je voudrais voir aujourd’hui que Monsieur Bilger me démentît sur ce point.
Mais on s’en ouf… toussa c du passé, on a fait table râz, j’espère. On rase pu grâtisse.
« le « carré juif » serait grand à Montparnasse et très petit à Bagneux. »
Deux carrés juifs à Montparnasse, un dans le grand et un dans le petit cimetière, tandis que le vaste cimetière de Bagneux est quasiment un carré juif en lui-même, JJJ.
« Pourquoi ne pas les avoir mélangés avec les chrétiens « tout venant » ? »
Bien que les regroupements ethniques soient en principe illégaux, il semble que le goût du ghetto soit plus fort dans la mort que dans la vie ! D’où ces carrés juifs, musulmans, bouddhistes… dans les cimetières parisiens et ailleurs ?
Bon, OK, jzmn pour 10.59. Merci
Pour 10.26, oups, J’ai oublié de vous citer la réf. que vous aviez sans doute reconnue. Elle est
Tirée de Joseph Addison, c’est une citation que j’ai trouvée chez J-L Borges, dans ses Conférences (1985) au chapitre dédié au Cauchemar.
lcé… sur J. Addison, la fiche wiki a été rédigée par MC/PR, je crois.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Addison
Laissons les cauchemars aux âmes noires, méchantes et de mauvaise foi, JJJ.
Leur inconscient se venge !
Moi non plus, comme renato, je n’en fais pratiquement jamais…
Jazzi,
Ta macabre passion pour les cimetières en dit long sur ton cauchemardesque inconscient.
Y a trop de tombes dans ta vie… Et deux ou trois morts qui pèsent sur ton âme.
Un vieillard peut-il consulter un psy en vue de guérir ? J’en doute fort.
Tribute to Kafka, herr Doktor… Kafka.
Anyway, merci du lien du billet *, vertigineux, pour qui s’intéresse plus au Droit, et aux enseignements de ces 13 procès, 13 procès dont on ne retient, évidemment, que le premier- qu’aux arrière-cuisines et escaliers dérobés et autres anecdotes du Faber Schloss, « château de couleurs », monument kitch de l’historicisme.
*
https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1949_num_14_3_2805
Aucune passion particulière pour les cimetières, Maurice.
Mon guide était une commande de la Direction des Parcs et Jardins la Ville de Paris, en 1990, où j’étais chargé de rédiger le texte des affiches historiques des espaces verts parisiens…
Tu fais beaucoup de cauchemars, Maurice ?
Ou bien ta femme est-elle ton plus grand cauchemar…
Bonne nouvelle, tous les espoirs restent permis pour Mauvignier et Carrère, Appanah a eu son prix de consolation, le prix metoo des abusées, la pauvre.
A demain.
C’est vrai que ma femme est mon plus grand cauchemar.
Vivant, naturel et très beau cauchemar que celui de ma belle moitié.
Normalement, c’est Mauvignier qui devrait l’avoir.
Mais comme D. l’a rêvé, rien n’est moins assuré !
« Appanah a eu son prix de consolation, le prix metoo des abusées, la pauvre. »
Bien fait, elle l’a bien mérité !
Reste encore le Fémina…

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