de Pierre Assouline

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La République des livres
Dans les coulisses du procès de Nuremberg

Dans les coulisses du procès de Nuremberg

Ce roman tout ce qu’il y a d’historique est l’une des plus fortes surprises de la rentrée littéraire. Peu d’écrivains auront été aussi loin et aussi solidement en lançant un défi aux historiens sur leur propre terrain- même si tel n’était pas le but d’Alfred de Montesquiou en écrivant Le Crépuscule des hommes (382 pages, 22 euros, Robert Laffont), un titre passe-partout qui ne rend pas justice à l’originalité du livre. Le fait est que son récit est impeccable de précisions dans les détails sans que jamais la vue d’ensemble et les enjeux politiques n’échappent au lecteur. Il est si bien documenté que certains jurys littéraires l’ont classé dans la catégorie « Document »

406 audiences publiques, 94 témoins à charge ou à décharge, 200 000 pages de preuves et dépositions pour juger 21 accusés : c’est bien du procès de Nuremberg, intenté du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 par les puissances alliées contre 24 des principaux responsables du IIIème Reich, qu’il s’agit. Rarement un prétoire ressembla autant à une salle de théâtre. La pièce qui s’y donnait était une tragédie dont les acteurs jouaient la comédie. Quatre jugent qui votent, quatre adjoints qui conseillent. Deux Français au sein du tribunal : le juge Henri Donnedieu de Vabres et son suppléant Robert Falco. Un procureur remarqué du côté soviétique : Vychinski, l’homme des procès de Moscou. Et côté américain, Biddle et Jackson, deux magistrats qui se vouent une haine réciproque chacun contrariant les ambitions de l’autre. Les Américains apparaissent comme soucieux de justice, mais les Soviétiques comme avides de vengeance. Un seul homme est armé à l’intérieur du tribunal : le colonel Andrus, responsable de la prison qui conserve sur lui son Smith & Wesson chargé ; les GI n’ont qu’une matraque.

L’auteur est un grand reporter dont la rigueur dans la recherche n’a jamais été prise en défaut (prix Albert-Londres 2012). Il possède la maitrise d’un vieux briscard du roman alors que c’est son deuxième. Il a naturellement quêté, écumé les archives, hanté les bibliothèques, épluché les comptes-rendus d’audience dans la presse internationale de l’époque. Son parti pris narratif est original : le procès vu des coulisses par le regard d’une poignée d’envoyés spéciaux parmi les quelques 300 journalistes, photographes et cameramen présents : le photographe aux Armées Ray d’Addario, Didier Lazard héritier de la banque du même nom et correspondant militaire, Madeleine Jacob, la chroniqueuse judiciaire de Franc-Tireur, Walter Cronkite et William Shirer les deux pour CBS mais l’un pour la télévision et l’autre pour la radio et surtout Ernst Michel, jeune journaliste survivant d’Auschwitz avec qui Göring demande à s’entretenir, selon leurs souvenirs, leurs articles et leurs correspondances. Si d’autres l’ont oublié ou l’ignorent, cet incroyable personnage se fait fort de rappeler que Dachau, premier camp de concentration construit par le régime national-socialiste, n’est qu’à 160 kms.

Nuremberg, c’est là qu’il faut être. Un vrai rendez-vous littéraire international que cette ultime échéance du nazisme. Parmi les VIP dont les médias se sont attaché le service exceptionnel, on distingue (ou l’on croit parfois distinguer tant leur légende les précède comme leur présence hypothétique) Joseph Kessel, Erika Mann, Elsa Triolet, Louis Aragon, Alfred Döblin, John Dos Passos, Ilya Ehrenbourg, Ernst Hemingway et sa femme en plein divorce et même Marlène Dietrich. Ils ne feront que passer, le temps de quelques articles. Ces touristes logent avec les huiles judiciaires au Grand Hôtel, seul établissement de prestige encore debout dans cette ville en ruines sur les murs de laquelle un nouveau slogan tracé à la craie surgit un peu partout : « 88 », pour « HH » autrement « Heil Hitler ». Le petit personnel de la presse est cantonné tout près à Stein chez le comte von Faber-Castell, la vaste demeure princière de l’industriel ayant été réquisitionnée pour l’occasion et rebaptisée « le château des crayons » on devine pourquoi.

Difficile de trouver un angle journalistique original et vivant sous le poids des jérémiades de la défense et le rideau des procédures énoncées dans un flot logorrhéique en quatre langues. Commentaires, ragots, murmures, échos, scoops, rumeurs, fuites… Ca bruisse de mille détails jamais gratuits. Rien n’échappe à l’auteur, mais après tout ce sont ses confrères à quelques générations de distance (l’auteur a 47 ans). On s’y croirait. Quel exploit d’avoir pu rendre si passionnant le récit de ce procès interminable qui suintait un ennui profond, quelle prouesse d’avoir pu en faire un page turner. Les débats ne se réveillent que lorsque changent les stratégies des défenseurs. Il leur apparait que leur seule chance de s’en tirer est soit de passer du déni à la contrition, soit de se défausser de leurs responsabilités sur les autres. A ce jeu trouble, l’architecte et ministre de l’Armement Albert Speer sort vainqueur : séducteur et manœuvrier, il n’écope que de vingt ans de prison quand son adjoint Sauckel est pendu. On n’ignore rien de leurs mimiques, les lectures, leurs maladies réelles ou feintes. Rudolf Hess passe pour un halluciné qui perd et retrouve la mémoire selon son humeur avant de se replonger dans la lecture de romans policiers en anglais. Les avocats des dignitaires nazis déplient largement leur journal et demeurent immobiles afin que leurs clients, qui n’en ont pas le droit, puissent lire par-dessus leur épaule. Celui de Von Papen n’est autre que son propre fils. Göring, très amaigri, perd son pantalon d’autant que les accusés n’ont pas le droit de conserver leur ceinture. N’empêche qu’il les bat tous par l’abondant courrier qu’il reçoit tous les jours d’un peu partout dans le monde. Impossible de rater la scène des réactions des accusés au moment des sentences : « A vos ordres ! » ont lâché les militaires en claquant les talons. « Merci » a dit Ernst Kaltenbrunner, l’homme de la Gestapo et des camps. Quant à Albert Speer, s’il a difficilement retenu un sourire, il n’a pu s’empêcher de se frotter les mains.

Deux femmes ont une présence éclatante : la résistante et déportée Marie-Claude Vaillant-Couturier venue non en victime mais en témoin et qui traverse lentement le prétoire afin de clouer de son regard chaque accusé nul n’osant soutenir le sien. Et puis, l’écrivaine argentine Victoria Ocampo, seule latino-américaine à assister au procès, qui interpelle la salle en faisant lourdement remarquer que, hormis les sténographes et les interprètes, il n’y a pas de femmes. Ni parmi les accusés ni parmi les juges ni parmi les avocats. Comme si la guerre n’avait été qu’une affaire d’hommes :

« Si les résultats du procès de Nuremberg doivent peser sur le destin de l’Europe, ne serait-il pas juste que les femmes aient leur mot à dire ? La guerre leur a -t-elle été épargnée ? »

(« Les accusés (Göring et Hess à gauche)  » photo D.R.; « 1er octobre 1946. Les journalistes s’empressent de transmettre le verdict du procès de Nuremberg » photo Keystone ; « Joseph Kessel, envoyé spécial de France-Soir au procès de Nuremberg en décembre 1945 » photo France-Soir)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, Littérature de langue française.

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commentaires

923 Réponses pour Dans les coulisses du procès de Nuremberg

felix d dit: 8 novembre 2025 à 8h00

Lu dans ses « Tridents », cette appréciation de Jacques Roubaud :
Correspondance de Beckett (vol1) / Je suis surpris / de la trouver / tellement médiocre .

Phil dit: 8 novembre 2025 à 8h17

Yes dear Chaloux, le débat sur Céline est largement rebatet. C’est l’heure de Réplique, prestigieuse messe du samedi animée par Hannah Arendt

D. dit: 8 novembre 2025 à 9h05

Permettez-moi atistiquement parlant de mettre Dalida très au dessus de Joe Dassin, fort sympathique au demeurant.
Je lui préférais de loin Mike Brandt, qui toutefois n’entravait que dalle au Français et le chantait phonétiquement
Son talent était immense tout comme ses capacités vocales.

closer dit: 8 novembre 2025 à 9h29

J’ai dû mal me faire comprendre. Quand j’écris « philosémite », c’est du livre de Céline « Londres » dont je parle. Le docteur Yugenbitz est sans réserve le personnage le plus généreux, le plus empathique du roman. Résumé de wiki:

« Ils finissent par se rendre chez un médecin juif polonais, le docteur Yugenbitz, pour obtenir un certificat de décès. Yugenbitz leur apprend que Bijou est toujours vivant. Pendant plus d’un mois, il va le soigner chez lui et très généreusement accorder l’hospitalité à Ferdinand et Borokrom. Médecin des pauvres, pauvre lui-même, il a déjà beaucoup de mal à nourrir les siens, mais toute la famille accepte de bon cœur de partager avec ses hôtes. Une sardine par personne. Il n’y a pas de dessert : les confitures sont réservées aux fillettes, qui en ont en fin de repas, deux fois par semaine. »

Ayant lu le roman entièrement, je confirme. La famille Yugenbitz est bouleversante.

Je suppose que personne sur ce blog soi disant littéraire n’a lu « Londres », inédit d’un des plus grands écrivains du siècle, probablement tous intimidés par les Savonaroles qui tonnent leurs malédictions.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Londres_(C%C3%A9line)

et alii dit: 8 novembre 2025 à 9h30

je cois que » Dassin est une transcription dauvage » de Odessa » et non de Dasein!
bon week end

closer dit: 8 novembre 2025 à 9h32

La famille Yugenbitz:

Athanase Yugenbitz, Juif polonais, médecin des pauvres. Ses idées réformatrices lui valent d’avoir franchi « trente-cinq frontières la paille au cul[51] ». Ses trois filles, Sylvie, Rachel et Sarah sont nées la première dans les Carpates, la deuxième à Berlin, la troisième à Montpellier. Yugenbitz et sa famille constituent les seuls personnages positifs du livre. Le docteur est désintéressé, généreux, très hospitalier. Il ne dénonce pas ses hôtes, ce qui lui vaudra plus tard la confiance des proxénètes de la Leicester Pension. Il initie à la médecine un Ferdinand qui n’en revient pas : « Je l’intéressais tout simplement alors comme moi seulement, comme un homme ? C’est la première fois que ça m’arrivait. J’y croyais à peine. Jamais personne, surtout d’instruit, avait encore fait attention à ce que je pensais ou ne pensais pas[52]. »
Madame Yugenbitz, Russe, « la charité même ». Elle se prive à table pour les autres[53].
Sarah Yugenbitz, cinq ans, la plus jeune des filles du couple. Fascinée par les contes de son grand ami Borokrom, qui magnifient la réalité. Borokrom lui joue aussi de l’harmonica

et alii dit: 8 novembre 2025 à 9h34

Son grand-père, Samuel Dassin, était un émigré juif russe originaire d’Odessa. À son arrivée en Amérique, ne parlant pas anglais, il dit simplement qu’il venait d’Odessa aux services d’immigration. Ces derniers l’enregistrèrent sous le nom de « Dassin ».

Jazzi dit: 8 novembre 2025 à 10h17

« Je suppose que personne sur ce blog soi disant littéraire n’a lu « Londres » »

Je l’ai acheté à peine publié, Closer.
Je confirme ce que tu en dis !
Et j’achève avec plaisir « Le Dernier des Camondo » de Passou, ouvrage passionnant sur la diaspora juive…

puck dit: 8 novembre 2025 à 10h22

@ »Samuel Dassin, était un émigré juif russe originaire d’Odessa. »

??? un russe d’Odessa ? Odessa a toujours été une ville ukrainienne !

même que Catherine II qui a fondé cette ville c’était écrit sur son passeport « nationalité ukrainienne ».

même Vladimir 1er qui fut le premier roi chrétien de Russie en fait il était aussi ukrainien parce qu’il avait un appart à la Rus’ de Kiev

la Rus de Kiev est aux russes ce que le Kosovo est aux serbes.

et alii dit: 8 novembre 2025 à 10h29

Odessa:
Qu’est-il advenu d’Odessa, jadis surnommée « étoile de l’exil » par Isaac Babel, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine ? Joseph Roche nous livre ici son témoignage sur la manière dont la communauté juive s’efforce d’y subsister, malgré la guerre et les départs.
https://k-larevue.com/odessa-la-juive/

kilékon dit: 8 novembre 2025 à 10h29

Des taxes sur les œuvres d’art.
Des taxes, des taxes, oui mais des capitalies! 🙂

Maurice revient... dit: 8 novembre 2025 à 10h45

Tout est taxe !
La vie est devenue taxatoire !
Merci qui ? Merci monsieur Fisc !

closer dit: 8 novembre 2025 à 11h03

Bravo JB. Tu as sans doute été marqué comme moi par la scène incroyable où la petite Sarah, du haut de ses cinq ans, met à la porte le gros porc qui a trahi la confiance de la famille.

rose dit: 8 novembre 2025 à 12h22

Moi aussi j’ai lu Londres. Et tous les inédits.
Et l’infirmiere en chef nymphomane. Qui s’en prend aux morts ou presque.

Bolibongo dit: 8 novembre 2025 à 12h24

Marinette, elle est très chouette !

Eh, oh, Chantal vous êtes pompette? 🙂 😉

et alii dit: 8 novembre 2025 à 12h41

coulisses en musique
Instrument de la famille des cuivres, le trombone à coulisse partage beaucoup de points communs avec la trompette. Si celui-ci possède un pavillon et une embouchure tout comme la trompette, cet instrument possède en revanche une longue coulisse lui permettant de faire varier les hauteurs et d’atteindre des notes bien plus graves. Son registre grave lui a souvent valu d’être une représentation de la mort dans le répertoire symphonique, et tout particulièrement dans les requiems. L’ancêtre du trombone à coulisse apparaît dès la Renaissance sous le nom de “sacqueboute” – en référence, en ancien français, aux termes “sacquer” et “bouquer” qui signifient “tirer” et “pousser”. Depuis, sa facture a beaucoup évolué, et a notamment offert une plus grande puissance sonore à cet instrument.

closer dit: 8 novembre 2025 à 12h41

L’infirmière en chef, c’est dans « Guerre » Rose. Contrairement à la majorité de la critique, j’ai préféré « Londres », beaucoup plus riche et complexe. Plus long aussi. On peut supposer que Céline avait l’intention de réorganiser l’ensemble pour le rendre plus équilibré…Mystère, encore un.

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 13h12

Yugenbitz est un nom juif caricatural, une espèce de condensation ‘pseudo-freudienne’ de « Juden » (juifs) et « Yout.re », suivie de la terminaison ‘bitz’ renvoyant au zob. Yugenbitz, c’est au mieux « Bitedejuif » (circoncis), au pire « Bitedeyout.re ». (Il est vrai que ça queute intensivement dans les claques de la capitale londonienne telle qu’elle est dépeinte).

Ce n’est pas la première fois (ni la dernière) que Destouches utilise ce procédé. Dans l’acte III de ‘L’Église’, rédigé en 1926 et publié en 1933, il met en scène des Juifs, aux noms caricaturaux, maîtres de la S.D.N. (organisme qui l’emploie) : l’un des trois personnages juifs de l’acte, s’appelle Yudenzweck (littéralement, « le but juif » i.e. dominer le monde).

Yugenbitz et Yudenzweck renvoient à la même personne, le Dr Ludwig Rajchman, son patron à la S.D.N, qui a été a été chercheur et enseignant à …Londres. C’est grâce à l’appui de Rajchman que Destouches sillonnera les États-Unis, le Canada, l’Afrique de l’Ouest et l’Europe entre 1924 et 1927. Le médecin juif polonais lui enseigne l’art du rapport, l’invite à sa table, renouvelle ses missions de voyage, rédige des appréciations favorables.

Destouches aura le culot de faire lire ‘L’Église’ à celui qu’il considère comme son maître et protecteur et qui semble coexister dans son esprit et dans la pièce avec le stéréotype du Juif. En décembre 1926, dans une lettre à Elizabeth Craig, la jolie danseuse américaine à laquelle il dédiera le Voyage, il dessine 4 petites caricatures de profils au nez proéminent accompagnées du nom de Rajchman, qui font écho au « nez extrêmement crochu » du Yudenzweck de ‘L’Église’.
Pour en finir avec cette façon d’avilir l’Autre en lui attribuant un nom désobligeant/infamant (comme le font certains dans ces colonnes), on rappellera que dans le ‘Voyage’, Bardamu vogue sur un bateau qui s’appelle le « Youpinium ».

On verra un peu plus tard pour certaines citations de ‘Londres’ pas franchement cacher.

MC dit: 8 novembre 2025 à 13h46

Pour Emmanuel Carrere, on s’en remettra , en songeant que tous les Médicis ne sont pas magnifiques…. MC

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 14h32

Virginia Woolf et Irène Némirovsky, génies littéraires incontestables, la vie de la seconde prématurément écourtée par le zèle génocidaire des amis de Destouches.
Hélas, Malcolm Lowry est l’homme d’un seul livre, mais quel livre!!!
Restent les poètes et les dramaturges, le roman n’étant qu’une partie du continent littéraire (avec son usage impénitent de la parrhésie, Destouches serait plutôt une sorte d’Incontinent littéraire).

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 14h56

Le deuxième tome de la correspondance de Beckett est effectivement moins intéressant que le premier, qui trône depuis sa parution sur le bureau de John Fairleigh dans son incroyable cottage des terres tourbeuses du comté de Westmeath.
Beckett n’écrivait pas à ses potes pour être publié, en tous cas au début.
Ses romans sont ses chefs d’oeuvres: Murphy, Malone meurt, Watt, Mercier et Camier. Godot bien sûr, O les beaux jours, et Krapp’s last tapes créent un monde où drôlerie et tragique coexistent en permanence. La Vie en mieux, mode d’emploi.

Rosanette dit: 8 novembre 2025 à 15h18

@jéazzi
Completez la lecture du livre de Passou sur les Camondo par le magnifique documentaire de Ruth Zylberman(à voir en replay sur la 5) et, si vous pouvez mettre la main dessus ,par le catalogue de l’expo consacrée il y quelques années aux Camondo au MAHJ

A propos de ce que vous écrivez sur Picquard d’accord avec vous pour considérer qu’il a au moins autant que tant d’autres à sa place au pantheon
A noter que certains lui font une mauvaise querelle(Le faux ami du capitaine Dreyfus de Philippe Oriol ) parce qu’il n’a pas livré au public le nom du traitre qu’il avait découvert à partir du petit bleu ;mais que pouvait faire un militaire aprés avoir alerté sa hiérarchie et s’être heurté à sa volonté de « pas de vagues » ?.
D’ailleurs gênant par son insistance auprès de ses chefs pour le dévoilement de la vérité, il a été marginalise puis envoyé en Tunisie ou on espérait bien qu’ il se ferait trouer la peau et que l’affaire serait oubliée
Pour le cas ou cela adviendrait il avait confié a un ami un pli cacheté contenant cette information , a charge pour lui de la reveler a sa mort ,ce qui etait exclu de son vivant

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 15h51

Quelques noms juifs authentiques et leur signification, pas inventés pour de mauvaises raisons:

Zylberstein, pierre d’argent.
Goldstein,pierre d’or.
Bronstein (Braunstein), pierre de source/puits, margelle
Goldschmidt, orfèvre
Rabinovitch, fils du rabin
Rothschild, bouclier rouge (à l’enseigne du….)
Rachman (Rajman, Rajchman), compatissant (hébreu)(‘rahman’ en arabe)
Rosenzweig, branche de rosier
Zweig, branche, rameau
Weill, domaine rural
Königsberg, montagne royale, nom de ville
Malamud (Melamed, Malamoud), professeur (hébreu)
Lerner, étudiant
Unger (Ungar), Hongrois
Hirsch, cerf, daim
Mandelbaum, amandier
Litwak (Litvak), Lithuanien
Ginsburg, originaire de la ville bavaroise de Günzburg

Patrice Charoulet dit: 8 novembre 2025 à 16h07

Flaubert écrit notamment dans « L’ Education sentimentale » :

Louise murmura qu’elle enviait l’existence des poissons.
*
On ne manqua pas de mettre en avant l’éternel exemple du père de famille volant l’éternel morceau de pain chez l’éternel boulanger.
*
Il s’abandonna à un flux labial désordonné.
*
La conversation descendit aux événements contemporains.
*
Vit-il encore ?
A peine.
*
Il croyait aux courtisanes conseillant les diplomates, aux riches mariages obtenus par les inrigues, au génie des galériens, aux docilités du hasard sous la main des forts.
*
… enfoncé dans la religion et père de huit enfants.
*
Rien n’est humiliant comme de voir les sots réussir dans les entreprises où l’on échoue.
*
Soyons Régence.
*
On causa des choses du jour.
*
Au moment des liqueurs, la conversation devint très libre.
*
…sourd , infirme et laid.
*
Avec l’âge, sa verve était tombée.
*
Les confrères absents furent critiqués.
*
… ses entreteneurs…
*
…croyant à mille niaiseries…
*
Il dogmatisa sur Phidias éloquemment.
*
Il s’épanchèrent.
*
un nez carré du bout…
*
les gardiens de l’ordre public…
*
Il semblait une demoiselle.
*
Le bonheur mérité par l’excellence de son âme tardait à venir.
*
Ils auraient des amours de princesses dans des salons de satin.

Rosanette dit: 8 novembre 2025 à 16h36

@sybil
ls noms que vous citez ne sont pas des noms juifs mais des noms de juifs ,ceux que se sont données les juifs au moment de leur émancipation lorsque lepouvoir en place ordonné d’e adopter un aces gens quitte daignaient par un prénom suis de fil de prénom du père ce ui dans les petits villages où ils vivaient suffisait a les designer
ils ont choisi des nom de ville de plantes d’animaux de métier ou transformé en nom a lait civil l’expression fils de …. d’ou le suffixe Sohn
ces noms relévent de dans la langue officielle du pays dans les quels ils vivaient.
C’était la même chose de s’appeler Pflaumbaum pommier en Galicie (Autriche Hongrie) et Jabloncka en Pologne
Certains de ceux qui plus tard ont quitté ces pays où leurs ascendants ont pris ces noms ,les ont traduits dans la langue du pays d’accueil; de Grünwald ils sont devenus Verbois ,de Schonsilber Bellargent ,de Goldberg Mondor, de Hirsch Lièvre etc.

J J-J dit: 8 novembre 2025 à 16h50

@ Laurent (M.) /// tous les Médicis ne sont pas magnifiques (sic) Quel humour, MC !

@ SB, Sam Beckett ? l’Innommable*** aussi, la vie en mieux (sic). Quel humour !

@ Yugenbitz => merci pour l’info, et pour le reste d’@ 15.51

@ Destouches ? -> Non ; impossible. Je peux plus, je pourrai jamais plus. Philippe, je te l’ai déjà expliqué. « Céline, coupable, mais de quoi ? » restera la verrue fichée en ton œuvre poétique. Je sais, je sais, mais je te l’ai dit : ne m’accable pas encore une fois. C’st une histoire close.
Proust ? Oui, j’ai pu les 7 tomes sans broncher ni en manquer une ligne et des centaines de notes infra paginales. Tout, et même 2 fois pour I et II.
Ai fini par me délecter. Et surtout, Birnbaum m’a expliqué quelque chose, avant son nouveau « Roman du malheur »… Tu comment je puis être diversement influencé…

@ Quant au colonel Picquart, merci rosanette/DHH pour votre réaction partagée avec jzmn et MC (pas sûr qu’Oriol ait bien compris les méandres intérieurs liés à son silence sur la révélation de l’auteur du petit bleu).
—-
*** « Où maintenant ? Quand maintenant ? Qui maintenant ? Sans me le demander, dire je (p. 6) (…) devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je vais continuer (L’innommable, op cit, Paris, 1953, 10/18, p. 190)

J J-J dit: 8 novembre 2025 à 16h58

@ C’EST QUOI, UN NOM JUIF?
Elle l’a expliqué : fils d’une ville, d’un arbre, d’un animal, d’un village… pour beaucoup, un nom transformé et traduit lors de la grande migration. Genre : Eddy Bellegueule, traduit par Emile Louis –

J J-J dit: 8 novembre 2025 à 17h05

(suite) c’est aussi un surnom juif ou latin comme etalii, par exemple.
Il faut s’attacher à annuler les singularités linguistiques patronymiques pour une bonne assimilation de tous les êtres humains sur la terre, et retrouver une aimable harmonie entre les êtres vivants et morts appartenant à une espèce de commune humanité.

J J-J dit: 8 novembre 2025 à 17h24

@ sur la contraction de la fréquence de la vibration universelle, j’essaie bien de la comprendre, mais c’est difficile. J’en perçois peut-être quelque chose en vieillissant, plus par une intuition émotionnelle que par ma raison matérialiste, quand s’activent les neurones-miroirs, les premiers étant plus efficients.
*** Bien sûr, Claude Bébéar ou Louis Schweitzer, tous ces gens-là qui furent dans leur propre sphère. La doble structure de l’hélice ADN n’eut et n’aura jamais rien à voir avec de l’antisémitisme.
*** Thomas Pesquet & Etienne Klein, qui se dépassent et nous dépassent, infiniment. Des will been.

closer dit: 8 novembre 2025 à 17h31

Une remarque: selon Chat GPT et le Chat, le mot « bitz » n’existe dans aucune langue européenne. Le plus proche est un mot de suisse allemand qui signifie « un peu », « un morceau ».

J J-J dit: 8 novembre 2025 à 17h35

Il faudrait qu’uné équipe de scientifiques humains puissent prouver que tous les humains vivants de la terre éprouvent de l’accélération du temps simultanément les mêmes ressentis, quel que soit leurs âges, leurs milieux et leurs ontologies. Si ce n’est pas possible, inutile de demander son aide à l’IA. De bons faiseurs de romans auront encore leur place parmi les nouvelles générations.

closer dit: 8 novembre 2025 à 17h41

On aura beau lire « Londres » dans tous les sens, en long, en large et en travers, rien n’empêchera que le docteur Jugenblitz ne soit le personnage le plus généreux, le plus désintéressé et le plus sympathique du roman pour tout lecteur de bonne foi.

Il ne s’agit pas de nier l’antisémitisme de Céline, mais de montrer que sa relation avec les juifs n’était peut-être pas aussi simple que certains esprits primaires et obsessionnels le pensent.
Une phrase donne particulièrement à réfléchir:

« Il (Jugenblitz) initie à la médecine un Ferdinand qui n’en revient pas : « Je l’intéressais tout simplement alors comme moi seulement, comme un homme ? C’est la première fois que ça m’arrivait. J’y croyais à peine. Jamais personne, surtout d’instruit, avait encore fait attention à ce que je pensais ou ne pensais pas[52]. »

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 17h44

Je ne comprends pas la différence entre nom juif et nom de Juif.
Une chose est sûre Yugenbitz n’est ni l’un ni l’autre, non plus que Yudenzweck.
Charpentier est un nom français et un nom de Français ou autre francophone.
Aucun musulman ne s’appelle Frankel, Sieglar, Sandzer ou Fromzel. S’ils sont chrétiens, ils portent un nom juif.
Rabineau est le diminutif de Rabinovitch, après conversion ou non.
Quel que soit le mode de nomination, personnage biblique, fonction religieuse, qualité (nom hébreu), tribu, lieu, origine, métier, etc. ce sont des noms portés par Juifs, et donc des noms juifs.
Dans certain cas, en Russie et en Ukraine, il peut y avoir une flexion féminine, comme Zelenska, femme de Zelensky ‘qui veut dire « vert »).
Prenez votre respiration: ci-dessous une liste non exhaustive des noms juifs des Juifs de Cochin/Kochi, au Kerala, Inde du Sud, ashkenazes, séfarades, et indiens (en malayam):

Aaron/Aharon; Abraham/Avraham/Ibrahim; Ashkenazi
Azar; Bezalel; Cohen;Daniel; David/Davidson; Dharan; Efraim/Evarayi; Elia/Elias/Eliyahu
Gershon; Hai/Hay; Hallegua; Iype; Mundakathil
Itzhak/Yitzhak; Japheth; Joy; Kalloor/Kallookaran/Kallooran; Koder; Kunjeli; Libi; Madayi; Mangalapilly; Meir; Mettungal
Menahem; Meyuhasheem; Mordekhai/Mordechai/Mordehay; Motta; Murdai; Mutas/Mutach/Mutath/Mutat; Nehemia/Nehemya; Oran/Oren; Palliparambil
Pal/Pallivathikal/Palivathukal;Payyappilly; Rabban;Rahabi; Roby/Rubi; Salem; Samuel;Sargon;
Sarphati;Sassoon;Sharet/Chorath; Siji; Simon
Solomon/Shlomo; Thomas; Tifferet
Yaakov; Yeoshua/Joshua; Yohanan; Yoseph/Joseph/Josephai; Zackai….

Sarphati, c’est Serfati, qui signifie « français ». Maurice Sarfati interprétait le rôle de Tintin dans les premiers enregistrements discographiques des aventures du petit reporter, et Haddock etait interprété par Georges Wilson, le père de Lambert.
On n’a jamais fait mieux.

(Merci pour le merci, mais je suis en service commandé par ma propre conscience. J’ai décidé de ne plus rien laisser passer. Jamais)

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 18h21

Le personnage du médecin juif ne porte pas toute la charge d’antisémitisme dont Destouches était gros. Le narrateur va même jusqu’à dire que ce médecin des pauvres lui aurait inspiré une vocation médicale. Normal, comme je l’ai montré, Destouches était à la fois redevable au Dr Rajchmann tout en se foutant de sa gueule au propre et au figuré.
Tout Destouches est autobiographique, obliquement s’entend: c’est pourquoi la distinction homme/oeuvre ne fonctionne pas comme chez les romanciers créateurs de fictions « pures », au moins asymptotiquement.

Dans ‘Londres’, c’est un autre personnage qui se lâche sur les Juifs, Borokrom, qui fait la leçon politique au narrateur en des termes choisis: « Il m’a instruit comment il y avait des classes sociales (…) C’est un juif qui a découvert la chose, Ferdinand. Il demeurait pas loin d’ici, il a tout expliqué. Je crois qu’au fond il aimait pas les juifs et le Marx en question non plus (…) Tu vois Ferdinand (…) ce qui leur plait dans Marx, je vais te le dire, c’est le géant d’orgueil, quelque chose comme Victor Hugo, mais alors en youpin, tu comprends, un romantique délirant avec des chiffres et des précisions. C’est triste ! ».

Voilà réalisée l’association Juif/communiste. On a vu dans l’extrait de Bagatelles que les deux sont interchangeables pour Louis Destouches.

Comme l’écrivait en 1933 Aragon, lecteur admiratif du Voyage, son auteur fait preuve d’un « antisémitisme assez passif (…) Ce n’est pas le Dr Bardamu qui donnera l’ordre des pogromes, mais n’est-ce pas ? Il les regardera venir comme le reste ».

On n’est pas encore dans les délires nazis, souvent à base médicale d’ailleurs, ce lyrisme fécal qu’on trouve dans Bagatelles. Dans ‘Londres’ et le ‘Voyage’, Louis Destouches n’apas encore de sang sur les mains.
Il s’échauffe en, prévision du grand marathon qui le mènera, contre son gré, jusqu’au Danemark. Il aurait dû rester à Londres, ça lui réussissait mieux…

puck dit: 8 novembre 2025 à 18h24

@12h43 : toi c’est bien continue comme aç

@13h17 : toi c’est moins bien tu devrais changer de direction

@13h58 : peut mieux faire

@14h02 : 2/20 et encore parce que j’aime bien

@14h36 : mauvais.. très mauvais…

@14h65 : passable

@26h87 : désolé je commence à fatiguer, corriger toutes ces copies c’est épuisant même pour un Carl Schmittdechiote…

Sybil Pythie dit: 8 novembre 2025 à 18h26

Rajchman…

Ah, The Unnamable…classieux!
S.B.,l’envers de J.J., l’épure là où l’autre foisonne…l’Ormuz de l’Ahriman, etc…

puck dit: 8 novembre 2025 à 18h28

« Je ne comprends pas la différence entre nom juif et nom de Juif. »

tellement de choses que tu comprends pas…

et ses pauvres parents qui voulaient mener une petite vie tranquille en Israël…

les enfants sont parfois ingrats.

les juifs peuvent en être fiers il les a vengés de tous les pogroms ukrainiens en génocidant toute la jeunesse ukrainienne…

https://hassidout.org/les-parents-juifs-de-volodymyr-zelensky-refusent-toute-interview-mais-le-chaliah-habad-de-leur-ville-parle-deux/

puck dit: 8 novembre 2025 à 18h32

d’aucuns disent que les néoconservateurs ont voulu utiliser l’Ukraine pour affaiblir la Russie et faire un changement de régime.

quand on sait que les aïeuls de néoconservateurs comme Victoria Nuland, Richard Blumethal et Anthony Blinken ont fui les pogroms en Ukraine il serait plus logique de dire qu’ils ont utiliser la Russie pour se venger de l’Ukraine…

puck dit: 8 novembre 2025 à 18h38

j’entends des militaires américains dire qu’ils ne comprennent pas pourquoi le président ukrainien interdit à ses soldats de quitter les villes encerclées par les russes alors que les russes laissent des corridors pour leur permettre de partir.

en fait les mecs ils connaissent juste pas du tout l’histoire des juifs en Ukraine.

je pense même qu’après ce conflit il y a comme une très grosse poussée de l’antisémitisme en Ukraine.

rose dit: 8 novembre 2025 à 18h40

Il faut s’attacher à annuler les singularités linguistiques patronymiques pour une bonne assimilation de tous les êtres humains sur la terre, et retrouver une aimable harmonie entre les êtres vivants et morts appartenant à une espèce de commune humanité.

Quel magnifique programme !
On a du taf, J J-J…

Clopine dit: 8 novembre 2025 à 19h00

J’adhère au programme, Jj-j et Rose.On va y arriver. Sortons les rames des canots du Titanic, et empoignons-les ! Au moins, quelques stupides notions, l’amour, la paix, le rêve, et le respect de l’autre, ni injure ni insulte, pourraient au moins être évoquées.

Clopine dit: 8 novembre 2025 à 19h17

Pendant qu' »on » rame, évidemment. On fait comme si c’était intéressant les livres publiés, parce que ça vous a passionné les livres publiés, parce que la littérature vous a sauvé la vie. Mais là, faut s’occuper d’autre chose : il s’agit du devenir de l’humanité. Ça urge, à mon sens, ahaha.

Jean Langoncet dit: 8 novembre 2025 à 19h19

Capté en passant

« (…) une des conséquences professionnelles du 13 novembre est la découverte du monde des archivistes et de leurs pratiques professionnelles. Ce fut pour moi le début d’un dialogue et d’échanges qui ne sont jamais arrêtés (depuis la sociologie de la collecte des archives des mémoriaux du 13 novembre, j’ai l’occasion d’étudier en sociologie les collectes liées au confinement et au Covid, en France et ailleurs, ainsi que tout récemment la grande collecte des archives du sport. Dans ce numéro de la Gazette des Archives, plusieurs archivistes vous racontent ce que les attentats ont fait à leurs pratiques professionnelles et comment ils sont travaillé pour en préserver les traces. C est passionnant et en libre accès, et les articles sont clairs et plutôt courts. Je les remercie une fois de plus de leur confiance et de m’avoir invitée à contribuer à ce numéro. »

La Gazette des archives, n°250, 2018-2. Mise en archives des réactions post-attentats : enjeux et perspectives.
https://www.persee.fr/issue/gazar_0016-5522_2018_num_250_2

et alii dit: 8 novembre 2025 à 19h25

mon amie américaine zelensky ne m’a jamais dit avoir pensé qu’elle pouvait être d’origine juive; son père non plus;
je me demande si ce n’est pas la raison pour laquelle
nous fumes présentées (je n’avais pas caché que le judaisme était une la? composante essentielle DE MON Identité

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 19h34

Oui, Céline c’est mal, mais c’est grand.

Bloomy c’est bien mais c’est néant.

Donc, son avis…

Clopine dit: 8 novembre 2025 à 19h36

Ah, et Alii, le judaïsme est une composante essentielle de votre identité. Je l’entends. Prenons par exemple Alan Stivell. A lui seul, avec sa harpe dont j’ai toujours été jalouse (j’aurais moi aussi voulu être dans ses bras), il a revendiqué une identité bretonne farouche. Le problème, ce n’est pas l’identité. Le problème , c’est le capitalisme, qui fait feu de tout bois..
Vous êtes touchante.

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 19h51

Comment la stupida-cloportina va-t-elle éradiquer le capitalisme?

Avec du Mélenchichon?

Qu’elle nous l’explique! Vite!

et alii dit: 8 novembre 2025 à 19h57

Excusez moi Clopine, je ne vous dispute même pas l’affection d’un ane !
bonne soirée!

renato dit: 8 novembre 2025 à 20h08

En fait Chaloux, j’avais complètement oublié que Ravel a également utilisé des éléments de jazz dans le concerto en sol majeur : la gamme hexaphonique et des cadences du premier mouvement.

FL dit: 8 novembre 2025 à 20h18

Je n’arrive pas à m’ôter de l’idée que Krasucki aimait l’opéra. Ni que Katia la rouquine aimait aussi l’opéra.

Ca devait lui faire tout bizarre à Krasucki de croiser dans les escaliers du Palais Garnier celle qui, quelques années auparavant, l’avait fait envoyer dans la boue d’Auschwitz.

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 20h26

Renato, nous avons échangé oubli contre oubli! Habituellement, on échange plutôt des souvenirs. Je trouve cela très amusant.

closer dit: 8 novembre 2025 à 20h29

Borokrom est un personnage répugnant dans « Londres ». Pas étonnant qu’il tienne des propos antisémites…

D. dit: 8 novembre 2025 à 20h31

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 19h34
Oui, Céline c’est mal, mais c’est grand.

Bloomy c’est bien mais c’est néant.

… excellent ! Je me le repasse en boucle.

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 20h33

Ai-je compris que, d’après Bloomy, il existe un lien entre l’arrestation de Némirowski et Céline?

(Tout jeune, j’ai lu Jézabel, grand souvenir.)

Me suis arrêté à « Guerre ». J’irai chercher « Londres » lundi. Excellente initiative.

rose dit: 8 novembre 2025 à 20h36

Elle m’a dit
« Je ne suis pas une sainte ».
On n’a pas eu le temps de parler du prénom.

puck dit: 8 novembre 2025 à 21h06

« Il faut s’attacher à annuler les singularités linguistiques patronymiques pour une bonne assimilation de tous les êtres humains sur la terre, et retrouver une aimable harmonie entre les êtres vivants et morts appartenant à une espèce de commune humanité. »

exact !!!

et c’est pour ça que l’UE n’aurait jamais dû laisser passer les lois ethniques votées en 2021 en Ukraine.

laisser voter ce genre de lois scélérates en 21è siècle sur le sol européen…

tout ça pour récupérer qq kgs de lithium…

c’est… comment dire…

Chaloux dit: 8 novembre 2025 à 21h07

Trouvé un nouveau Paul Jarry, passionnant érudit ( un peu dans le genre d’André Billy en plus neutre), en superbe état, un Pierre Champion, idem, un Lenotre pas encore lu… On dit qu’on arrête mais en fait on n’arrête jamais…

Jean Langoncet dit: 8 novembre 2025 à 21h32

@vous n’avez pas connu guy lux. Pity !

Ici on en est à censurer Eddie Barclay

puck dit: 8 novembre 2025 à 21h44

question « serial killer » le mec il le savait dès la première heure du premier jour :

« Zelensky in March 2022 (before the US & UK sabotaged the Istanbul peace agreement): « There are those in the West who don’t mind a long war because it would mean exhausting Russia, even if this means the demise of Ukraine and comes at the cost of Ukrainian lives » »

les historiens vont se bidonner :

https://www.facebook.com/reel/1892915741624331

puck dit: 8 novembre 2025 à 21h46

« et retrouver une aimable harmonie entre les êtres vivants et morts appartenant à une espèce de commune humanité. »

qu’il dit l’autre dans ses nuages…

JC..... dit: 9 novembre 2025 à 3h56

CHECK POINT

Rien à signaler.

La République des Livres poursuit son cheminement prestigieux sur la route du bonheur : apprendre à lire, à écrire, à se taire, …. parfois !

Sybil Pythie dit: 9 novembre 2025 à 7h55

Penser à associer « Charlie » à « Checkpoint », et en un mot, svp..
Assessment,  review (report): sérieux s’abstenir quand on ne maîtrise pas.

J J-J dit: 9 novembre 2025 à 9h14

@ mais je suis en service commandé par ma propre conscience –
Oui, mais merci quand même …
@ S.B., l’envers de J.J., l’épure là où l’autre foisonne –
Oui, James Joyce & Sam Beckett, les deux mêmes en un seul esquif /// L’innommable monologue de Molly
@ On a du taf, J J-J…
Oui, mais faut y aller quand même, ça vaut le coup. On est en service re-commandé ! et CT peut se joindre, on sera pas de trop sur le nuage.

et alii dit: 9 novembre 2025 à 9h17

QUENEAU/
Un roman plus expérimental, Saint-Glinglin (1948), rassemble des textes publiés séparément depuis 1934.

D. dit: 9 novembre 2025 à 9h23

Ce que la musique de Wagner est belle ! J’écoutais à l’instant sur France Musique l’ouverture de Tannhauser et quelle merveille, quelle beauté, quelle plénitude, quelle émotion pure !
J’aurais aimé pouvoir composer telle musique et parfois je comprends comment le jeune Louis II de Bavière a pu être littéralement ensorcelé par de telles merveilles musicales.

J J-J dit: 9 novembre 2025 à 9h40

Ils ont évoqué Mahler dirigé par Bruno Walter pendant que j’allais au pain et aux huîtres. Et j’ai cru remourir à Venise. Comment il s’appelait déjà, le petit Tadzio ?… (Bon, je vous mets pas le lien, tout le monde connaît le Vice-Conti). On est tous pour l’abolition du capitalisme, mais pourquoi diable vouloir le remplacer par quelque chose ?
Mais t’es où dans ta tête, Citoyen.ne du monde, avec qui tu aimes d’un amour fou, d’une tendresse folle ? Au dir filharmonic de Londres, Forcalquier, Nuremberg, Charlotteville, Rouen, Washington DC, Gaza, Ocelot, Kiev, Dniepropetrovsk, Izmir, Heraklion ou Bornéo ? Dis vague…! Ca fait un bien fou, chaque matin qu’on nous donne. Je vous harmonise. Bàv,

honneur de blog dit: 9 novembre 2025 à 11h19

André Markowicz sur son compte FB :
…………………………………………………..
Le feu derrière les fumigènes
………………………………………………….
« Le concert à la Philharmonie de Paris de l’orchestre de la Philharmonie d’Israël a été l’objet de trois interruptions successives, et d’interruptions d’une grande violence, – inédites, me semble-t-il, en tout cas en France. D’abord, c’est une femme qui, en plein concert, s’est levée, a commencé à crier des slogans puis a jeté une sirène (pareille à celles qu’on utilise dans les manifestations destinées à être violentes), – le temps qu’on arrête cette femme, puis qu’on retrouve cette sirène, le concert à repris ; ensuite, c’est un homme qui a sorti un très grand fumigène, et qui a mis le feu si ce n’est à son propre fauteuil, du moins à des fauteuils proches de lui – je note qu’il était très proche des musiciens. – Il y avait plus de 2300 spectateurs dans la salle – et j’ai l’impression que l’on n’insiste pas assez sur ce fait. Imaginez la panique devant cette fumée, devant ce feu – si d’autres spectateurs ne s’étaient pas jetés sur l’homme qui agitait sur ce fumigène, – avec une rage dont je reparlerai –, il y aurait pu avoir un mouvement de panique gravissime dans la salle, sans parler du risque d’incendie : que ce serait-il passé si, pour une raison ou une autre, le feu avait gagné les fauteuils adjacents, – combien de morts aurions-nous aujourd’hui ? quel genre d’attentat du 13 novembre aurions-nous eu sur les bras, d’autant que la scène du fumigène a recommencé une fois encore… À chaque fois, l’Orchestre, – il faut le dire, héroïque, – s’interrompait et reprenait. Avec une tension de plus en plus terrible. Après le premier bis – toute la salle debout, devant la beauté de l’interprétation et le courage des artistes, – il s’est passé quelque chose qui, là encore, tient de la rage, sinon du désespoir. L’orchestre a interprété l’hymne israélien. – Autant le premier bis était prévu (comme c’est toujours le cas dans les concerts), autant le deuxième ne l’était pas, – et, après m’être renseigné, je peux affirmer, sur mon honneur, que, non, il n’y avait pas de partition : ils ont joué, évidemment par cœur, et évidemment sur une impulsion de rage, – comme, hélas, de guerre. –
*
L’orchestre philarmonique d’Israel est-il un représentant officiel de l’État d’Israël ? Une seconde de recherche sur google vous montre que, non, pas du tout : il appartient à une forme tout à fait particulière d’organisation, dans laquelles toutes les parts du capital sont partagées entre les artistes qui le composent, et les subventions de l’État ne concernent qu’une part infime (moins de 10% du budget annuel). Lahav Shani, le chef d’orchestre, est-il un thuriféraire de Netanyahou ? – Je ne vous ferai pas l’insulte de citer ses nombreuses déclarations d’indignation et de protestation devant les crimes israéliens de Gaza, – il appartient à l’oppostion la plus décidée, la plus ferme, aux assassins au pouvoir actuellement. Il est un élève et un ami de Daniel Barenboïm, qui est la bête noire des nationalistes fanatiques de Netanyahou, et qui a toujours, toute sa vie, milité pour la reconnaissance mutuelle d’Israel et de la Palestine – qui a toujours entretenu un orchestre dans lequel les enfants palestiniens, contre vents et marées, jouaient avec les enfants israéliens. Et que dire du soliste invité, Andras Schiff, l’un des plus grands pianistes vivants, qui a, à la prise de pouvoir par Trump, a annoncé qu’il refuserait dorénavant toute invitation aux USA ?
*
Mélenchon, qui, seul en France, a refusé de condamner les actes de vandalisme qui se sont déroulés pendant ce concert, a expliqué ainsi son soutien aux fauteurs de trouble : « la Philarmonie interdit des artistes russes et autorise des israéliens, elle choisit son camp ». – Interloqué, j’ai regardé quels artistes avaient été interdits par la Philarmonie : oui, en 2022, la Philarmonie a supprimé le concert prévu de Valéry Guerguiev, parce que Guerguiev est, de l’aveu général, et de son propre aveu, un ami inconditionnel de Poutine, et qu’il a soutenu, avec force, et aussi souvent qu’il le pouvait, l’invasion de l’Ukraine (non sans avoir soutenu l’ensemble de la politique de Poutine) : Guerguiev doit, absolument, sans aucun doute, faire l’objet de sanctions. – C’est donc cela, pour Mélenchon, le deux poids deux mesures de la Philarmonie de Paris…
*
Et donc, cette attaque contre l’Orchestre philarmonique d’Israel avait-elle la moindre justification politique ? Non, pas la moindre. Parce que l’orchestre – qui comprend des Juifs et des Arabes, – pourrait, au contraire, être la préfiguration de ce que pourrait être un Israël en paix.
Cette attaque, pourrait-on croire, était le fait d’imbéciles incultes, ignorant tout de ce à quoi ils s’attaquaient.
Ce n’est pas le cas : l’attaque était préméditée, préparée, et la question n’était pas de savoir si ces Israéliens étaient ou non des soutiens du régime génocidaire en place, la question était de savoir qu’ils étaient des Israéliens. Et ce que disait cette attaque, c’était que, pour les perturbateurs, c’est l’ensemble de la population israélienne qui est coupable de ce qui se passe à Gaza, – exactement de la même façon, en miroir atroce, que les fascistes israéliens disent que c’est l’ensemble des Gazaouis qui sont les responsables du 7 octobre : et ces deux attitudes se retrouvent, autre miroir, encore plus terrifiant, dans la phrase de Brasillach après la grande rafle du 16 juillet 42, quand il s’est s’agit de savoir ce qu’il fallait faire des enfants. Il faut, écrivait Brasillach, se défaire des Juifs « en bloc » (enfants compris). C’est bien les Israéliens, « en bloc », qui étaient désignés à la vindicte.

*
Faudra-t-il dorénavant passer sous des portiques de détection pour aller au spectacle ?… Il est des moments de bascule dans la vie d’une société. Je pense que la nôtre a basculé au moment de ces fumigènes. Pourquoi ? D’abord, – mais ce n’est pas l’essentiel, – par l’irruption de la violence dans ce qui, jusqu’alors était resté inviolé. – Il y avait des campagnes de boycott, il y avait des pétitions (à contre-emploi, mais bon…). Non, il a fallu que la haine entre dans l’enceinte d’une salle de spectacle bondée (il n’y avait pas une place de libre), et il a fallu que la haine parle : dès lors, cette réaction, terrible, des spectateurs, – l’un des provocateurs a réellement failli se faire lyncher, et c’était, évidemment, tout à fait terrible. Cette tension, et le fait que les musiciens reprennent toujours, avec la même force, le cours de leur concert, et l’enthousiasme, vibrant, de la salle, – un enthousiasme lié aussi à la peur, aux larmes (le nombre de gens en larmes…), tout cela a produit un effet électrique sur les musiciens eux-mêmes, – qui se sont retrouvés, aussi terrible que ce soit de l’écrire ici, – en guerre, et qui, par une espèce d’inspiration tragique, ont, à la fin des fins, au moment du dernier bis, exécuté la Hatikva, faisant basculer la soirée dans ce qu’ils ont considéré comme un triomphe, et qui n’était que le reflet de la haine qu’ils avaient subie.
Parce que c’était bien la haine. Et non, ce n’était pas de la haine envers la politique, haïssable, de Netanyahou, mais, comme elle s’adressait à eux, qui y sont opposés (je ne dis pas qu’il n’y ait pas des membres du Likoud parmi les 80 ou quelques musiciens, mais il est clair que ces membres potentiels y forment une infime minorité), c’était une haine qui, les musiciens le sentaient bien, de l’antisionisme, avait basculé dans l’antisémitisme : on ne s’attaquait pas à la politique d’un État, à des crimes perpétrés par des hommes, mais, je le répète, à l’ensemble des Israéliens. Et, devant la haine à laquelle ils avaient dû répondre, ce qui a résonné, c’est bien une espèce de « fuck you ! » (selon l’expression de Sonia Wieder-Atherton – qui était là et qui m’a raconté ce qui s’est passé). La rage répondant à la haine.
*
Tel était bien le but des terroristes. Et tel est bien le but de toute la politique de Netanyahou, dont, je le dis et je le répète, le Hamas est le meilleur allié du monde, quand, pour répondre aux accusations, ô combien fondées, de crimes contre l’Humanité, de tortures, les nationalistes juifs répondent que toutes les critiques d’Israel sont antisémites. – Non, toutes ne le sont pas. Mais certaines, trois fois hélas, le sont. Et tous les racistes sont frères.
*
Pour nous aussi, en France, tout cela est tragique. Parce que cela ne montre pas seulement la volonté d’affrontement de LFI, la stratégie de guerre civile. La guerre civile après une déroute. Parce que ça montre que Bardella n’a juste rien à faire pour se retrouver à l’Elysée : n’oublions pas que le RN regroupe déjà, selon certains sondages, plus de la moitié des intentions de vote à lui tout seul (sans compter Ciotti ou Zemmour ou quoi ou qu’est-ce). Il ne peut y avoir un candidat de gauche au deuxième tour que si l’ensemble de la gauche s’allie, – mais comment voulez-vous vous allier avec un parti dont le chef met sur le même plan Guerguiev et Shani (et donc Barenboïm) – ce chef, je le rappelle, qui continue de dire que Zelensky est « président de rien », mais qui considère que Poutine, lui, est le président légitime de la Fédération de Russie. Comment est-il possible de s’allier, sans se compromettre définitivement, sans trahir, donc, le sens même de sa lutte, avec quelqu’un qui, objectivement, concrètement, jour après jour, agit sur le terrain comme s’il voulait occuper la place non pas de Marine Le Pen mais de Jean-Marie dans les années 80-90 ? Et donc, s’il n’y a pas d’alliance possible, qui pourra résister, en France, à la marée fasciste – organisée, financée par Poutine – qui submerge, lentement, imperturbablement, le monde occidental ?
*
Ces fumigènes, je les prends comme l’annonce d’un grand feu. Et, pour ceux qui comprennent, je ne veux pas, d’ici quelques années, avoir à entendre un autre « ès brennt… » Le fait est que le feu fascine les incendiaires. »

Jazzi dit: 9 novembre 2025 à 11h21

« En fait, j’aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n’est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n’ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d’écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n’ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien: j’ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j’ai sans doute forcé la limite, mais là je n’étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l’air, le manger, le boire et l’excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif. »

(Les Bienveillantes de Jonhatan Littell)

Jean Langoncet dit: 9 novembre 2025 à 11h32

ÉDITORIAL. La Cisjordanie écrasée à petit feu

Les bombardements qui frappent Gaza depuis deux ans ont souvent couvert la colonisation de la Cisjordanie. L’éditorial de Laurent Marchand, rédacteur en chef délégué, éditorialiste chargé de l’Europe et de l’international.

Laurent MARCHAND.
Publié le 09/11/2025 à 07h00

C’est une information qui ne figurait pas cette semaine dans les pages d’actualité internationale, mais dans les petites annonces de la presse israélienne. Le ministère de la Construction et du Logement a publié mercredi deux appels d’offres, pour la construction de 356 nouveaux logements dans les colonies de la Cisjordanie occupée. Ces appels concernent la création d’un nouveau quartier, au sud-est de Ramallah. La ville où siège l’Autorité palestinienne.

Une colonisation à bas bruit

La fureur des bombardements qui ont frappé Gaza depuis deux ans a souvent couvert cette colonisation à bas bruit, qui n’a jamais cessé. Selon le mouvement La Paix maintenant, qui milite pour la paix, depuis janvier 2025, 5 667 logements de colons ont fait l’objet d’appels d’offres. Un record historique, en hausse de près de 50 % par rapport au précédent pic de 2018 (3 808 unités). On peut estimer que la réalisation de tous ces projets permettra à près de 25 000 nouveaux colons de s’installer. Sans parler des attaques de plus en plus nombreuses de colons contre les agriculteurs palestiniens en pleine récolte des olives depuis quelques semaines.

Cette politique du gouvernement israélien est non seulement contraire au droit international et à toutes les résolutions de l’Onu, c’est aussi un geste de guerre. Réitéré sans cesse. Une stratégie évidente visant à rendre non viable l’idée même d’un État palestinien, quel que soit le nombre de pays qui fassent ou non le choix de franchir le pas diplomatique de la reconnaissance. Il suffit de regarder la carte de la Cisjordanie depuis 1967 pour mesurer combien cette stratégie est malheureusement payante.

Maintenir la pression

À l’heure où l’Onu revient (un peu) dans le jeu depuis que la Maison-Blanche a décidé de soumettre à l’Organisation son projet d’installer une force multinationale censée maintenir l’ordre à Gaza, la situation en Cisjordanie ne doit pas être oubliée. C’est là que se joue, plus qu’à Gaza, la possibilité de voir un jour naître l’État palestinien.

Les mots de Donald Trump, affirmant qu’il n’y aura pas d’annexion de la Cisjordanie par Israël, comptent peu. L’annexion est en cours, rampante. Depuis des années. Des documentaires nous le montrent, le travail de journalistes aussi. Personne, surtout pas nos dirigeants politiques, ne peut ignorer ce processus. À Gaza, en revanche, l’armée israélienne interdit toujours la présence de journalistes étrangers.

Dans les colonnes du Guardian, un diplomate qatari pointait il y a quelques jours un risque : que Gaza finisse dans les limbes d’un ni paix ni guerre , où les Palestiniens continuent à mourir sans que la reconstruction puisse commencer. C’est maintenant qu’il faut prêter attention aux civils palestiniens. Trop d’acteurs, au sein du Hamas comme du gouvernement israélien, misent sur le pourrissement et le désintérêt du monde pour atteindre leurs buts.

Source : Ouest-France

Jean Langoncet dit: 9 novembre 2025 à 11h48

Lutter contre l’antisémitisme, c’est se désolidariser de la politique du gouvernement israélien et la condamner

Janssen J-J dit: 9 novembre 2025 à 11h55

HDB citant Markowicz ?… -11.19)
(…Et donc, s’il n’y a pas d’alliance possible, qui pourra résister, en France, à la marée fasciste – organisée, financée par Poutine – qui submerge, lentement, imperturbablement, le monde occidental ?
*Ces fumigènes, je les prends comme l’annonce d’un grand feu. Et, pour ceux qui comprennent, je ne veux pas, d’ici quelques années, avoir à entendre un autre « ès brennt… » Le fait est que le feu fascine les incendiaires »).

Merci à Ma soeur/HDB pour le CC de cette analyse du concert… J’aurais cru y entrevoir la détermination de SB à faire rendre gorge et coup pour coup aux mélanchonistes et autres keupu poutinistes du blog de l’RDL
Mais non… et on s’en fout,… d’où ça vient…
L’intérêt du papier…, c’est qu’on a là des arguments à recycler, à la veille de la commémoration de l’attentat du Bataclan… Car on a surtout beaucoup à craindre des tarés prêts à une nouvelle perpétration, en dépit des mises en garde de Laurent Nunez.
—-
Oui, c’est exact : les feux ont toujours fasciné les pyromanes, même parmi les pompiers chargés de les éteindre, et donc parfois tentés de les allumer.

MC dit: 9 novembre 2025 à 12h01

Il semble d’après un témoin proche du perturbateur , que cet homme dont parle Markowicz ait été une femme, particulièrement enragée. ( Deux entrées successives avec la complicité passive de l’ agent de sécurité.)

Mais il est exact que le fumigène lui a été ravi par un homme, un spectateur qui assistait au concert.

puck dit: 9 novembre 2025 à 12h36

j’étais au concert de Radiohead à Madrid c’était pareil le bordel parce que ce groupe va régulièrement faire des concert en Israël et que la femme de Yorke est juive.

puck dit: 9 novembre 2025 à 12h39

« Andras Schiff, l’un des plus grands pianistes vivants, qui a, à la prise de pouvoir par Trump, a annoncé qu’il refuserait dorénavant toute invitation aux USA ? »

c’est là où l’on voit la normalisation de la pensée anti démocratique.

le mec il n’aime pas le résultat des élections américaines vlan ! il boycotte les US.

Maurice revient... dit: 9 novembre 2025 à 12h40

Elle se croyait dans un stade de foot, la connasse maghrébine qui a osé stupidement allumé un fumigène pendant un concert de musique classique pour protester bêtement contre la présence d’un orchestre israélien !!!
Les barbares envahissent toute la France même dans les lieux prestigieux les moins indiqués pour eux.
Quelle engeance !

puck dit: 9 novembre 2025 à 12h44

« L’orchestre philarmonique d’Israel est-il un représentant officiel de l’État d’Israël ? »

genre de question que personne ne s’est posée quand on a interdit des musiciens russes.

puck dit: 9 novembre 2025 à 12h47

« qui pourra résister, en France, à la marée fasciste – organisée, financée par Poutine – qui submerge, lentement, imperturbablement, le monde occidental ? »

cépamoi célérusses ?

mettre sur le dos de Poutine la montée des partis d’extrême droite en Europe c’est le summum de l’irresponsabilité.

ça fait penser quand Céline disait que les juifs était responsable de la guerre.

J J-J dit: 9 novembre 2025 à 13h12

@ Non, ça fait pas penser à ça, bourrin (12.48)

@ 12.28 (Honneur De Blog n’est certes pas Sasseur).
Bon eh bé, félicitations quand même à Pimprenelle ou Alexia, kikelsoit, c ma soeur ou mon frère !

puck dit: 9 novembre 2025 à 13h38

@13h12

si c’est exactement pareil.

ce qu’on appelle la théorie du « bouc hémisphère ».

trouver un responsable à nos malheurs et créer un sentiment de haine.

les russes ont aussi peu à voir avec la montée des partis extrêmes en Europe que les juifs avec la guerre.

si on commence à accepter des raisonnement irrationnels de ce genre on sait pas où ça peut mener.

donc Carl Schmitt essaie de faire travailler tes neurones et de dénoncer quand des gens perdent les pédales.

sérieux rappelle-moi déjà quel boulot tu faisais ?

c’est à cause de profs comme toi que c’est le bordel ?

Bill Evola dit: 9 novembre 2025 à 13h44

Pierre-Alain Leleu* sur son compte FB :

 » J’apprends que c’est la CGT spectacle qui a organisé les incidents à la philharmonie. Personnellement je pensais que la CGT spectacle était là pour servir les intérêts des artistes et des techniciens du spectacle… pas pour les empêcher de travailler. Je suis vraiment con.
Alors allons-y gaiement. Empêchons les artistes juifs de travailler (si on pouvait leur coller une étoile quelque part qu’on puisse les reconnaître, ça serait bien), parce qu’Israël mène une guerre dégueulasse, empêchons les artistes musulmans de travailler parce que certains pays musulmans coupent les couilles des homosexuels et lapident les femmes adultères, ou parce que l’Algérie emprisonne 2 Français innocents, empêchons les artistes chrétiens de travailler, parce que les curés touchent des petits garçons, empêchons les artistes asiatiques de travailler parce que la Chine opprime les ouïgours, et parce que Shein vend des poupées pédophiles, empêchons les artistes orthodoxes de travailler parce que la Russie a envahi l’Ukraine, empêchons les artistes bouddhistes de travailler parce que… parce que, putain un moine bouddhiste ça fait du bruit quand ça prie et faut quand même penser à leurs voisins (j’aurais pu parler du génocide des Rohingias, par les bouddhistes de Birmanie, mais apparemment ce génocide là n’intéresse pas grand monde… faut dire que les Birmans sont assez rarement juifs) … et là on sera tranquille. Il n’y aura plus de problème dans le monde du spectacle, parce qu’il n’y aura plus de monde du spectacle. Merci la CGT spectacle de résoudre nos problèmes. Rappelez-moi de voter pour vous aux prochaines élections professionnelles. Vous êtes trop utiles. »

et alii dit: 9 novembre 2025 à 14h05

l’hymne :
Il a été écrit en Galicie en 1878, par Naftali Herz Imber, sous le nom de תקותנו Tikvatenou (Notre espoir). La musique a été adaptée en 1888 par Samuel Cohen, d’après une mélodie populaire roumaine de Moldavie. Cette mélodie, qui circulait en Moldavie et dans les pays limitrophes, est connue en Roumanie sur différents textes : Le Chariot à bœufs (Carul cu boi), Chanson de mai (Cântec de mai), Les Plaines se sont réveillées (Luncile s-au deşteptat) ou Maïs aux feuilles haussées (Cucuruz cu frunza-n sus).

Peter Gradenwitz émit l’hypothèse que Samuel Cohen avait trouvé cette mélodie dans un recueil de chansons liturgiques publiées par le chantre Nissan Beltzer de Kichinev, ce qui n’exclut pas la source moldave.

Astrid Baltsan, pianiste et professeur en musicologie a enquêté pendant huit ans sur les origines de l’Hatikva. À l’issue de ses recherches, la Moldavie ne serait pas à l’origine de cette mélodie. L’Hatikva est issue d’une vieille prière datant du XVe siècle de Juifs séfarades d’Espagne. Il s’agissait d’une prière pour l’eau écrite peu de temps avant l’expulsion des Juifs par Isabelle la Catholique. Elle est devenue une chanson d’amour au XVIe siècle, et au XVIIIe siècle. Mozart, séduit par cette mélodie (en ré mineur), crée une variation en mode de ré majeur dans sa composition Ah vous dirais-je Maman[1]. Elle ajoute que la Moldavie, wiki

Jazzi dit: 9 novembre 2025 à 14h16

André Markowicz sur son compte FB :
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Le feu derrière les fumigènes (suite)
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« Devant ce qui se passe à Gaza, j’avais écrit qu’il faudrait bien en arriver à boycotter l’Israël de Netanyahou dans les mêmes termes que pour la Russie de Poutine. Est-ce que je veux dire que je boycotte, en général, toute la culture russe, – pas seulement la culture classique mais aussi la culture contemporaine ? Ceux qui me connaissent savent ma réponse –réponse qui me vaut la haine toujours renouvelée des nationalistes ukrainiens que j’ai toujours combattus, que je combats aujourd’hui et que je combattrai demain. Le boycott s’adresse aux relations économiques d’État à État (et nous sommes encore loin de compte) et, pour la culture, à ces intellectuels et artistes russes qui ont fait allégeance à Poutine, qui soutiennent la guerre d’agression en Ukraine, voire qui en profitent. Au contraire, je soutiens les artistes qui se sont dressés contre Poutine, ceux qui ont quitté leur patrie, ceux qui, chez eux, subissent l’horreur des persécutions. Je demande la même chose pour Israël : tout ce qui a trait aux relations économiques d’État à État (à commencer par l’évidence, la coopération militaire, et là encore, nous sommes loin de compte), et, pour la culture, le boycott des artistes ou des institutions qui ont pris parti pour les crimes contre l’Humanité perpétrés par le pouvoir israélien actuel. »

FL dit: 9 novembre 2025 à 14h20

Le prix Gouincourt a été remis vendredi à Fatima Daas, Wendy Delorme, Nelly Slim et Sabrina Calvo.

Le prix Gouincourt a été créé pour lutter contre l’invisibilisation des lesbiennes par la nomenklatura hétérosexuelle.

Signalons dans le jury Virginie Despentes, la célèbre autrice de « Baise-moi » et de « Cher Connard ».

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/4184517-20251109-prix-gouincourt-celebre-litterature-lesbienne-recompense-quatre-autrices

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