De l’obscénité à représenter la violence
« Bien sûr, les choses tournent mal… ».
Six ans après l’attribution du Goncourt à son Sermon sur la chute de Rome, cette phrase récurrente rythme non seulement A son image (220 pages, 19 euros, Actes sud) mais aussi les précédents romans de Jérôme Ferrari. A l’examen moins un tic d’écriture qu’un mot de passe d’un livre à l’autre.
Connue avant tout comme « la femme de Pascal B. », un militant nationaliste qui avait accédé au prestigieux statut de prisonnier politique, l’héroïne est une jeune Corse qui avait commencé au mitan des années 80 à travailler comme photoreporter dans une agence locale du journal de l’île. Comme souvent les débutants, on lui avait réservé les mariages, les communions, les inaugurations et autres événements à saisir impérativement au grand angle afin de faire entrer le maximum de monde dans le cadre. Seuls les nuits bleues et les règlements de comptes internes aux différentes factions du camp indépendantiste lui donnaient l’occasion d’espérer une vraie photo.
Outre son homme au loin, elle se tournait régulièrement vers un autre homme, son oncle et parrain Marc-Aurèle, un prêtre dont « l’insupportable angélisme lui apparaissait comme une forme particulièrement perverse d’assentiment donné à l’obscénité du monde ». Jusqu’à ce qu’il demande un jour à son évêque de le changer de paroisse et de le muter n’importe où sur le continent : « Je n’ai plus la force ». Leur dialogue est permanent depuis son adolescence. Sauf que, aux photographies, lui préfèrera toujours les images susceptibles d’être transcendées : les premières relèvent de l’instant et s’inscrivent dans l’éphémère quand l’éternité est le registre commun des secondes. Ainsi les voit-il car la Passion n’est que d’un seul côté. Si l’invention de la photo avait été contemporaine de Jésus, le christianisme n’aurait été au mieux qu’« une atroce religion du désespoir ».
« Sur les photographies, les vivants mêmes sont transformés en cadavres parce qu’à chaque fois que se déclenche l’obturateur, la mort est déjà passée ».
Antonia n’avait finalement rapporté aucune photo de Yougoslavie. Elle y avait pourtant passé du temps, investi de l’argent et rapporté quelques traumatismes. Des porcs mangeaient des cadavres de femmes dans la neige. Obscénité absolue que les images de cette violence-là. Insoutenable dans la suggestion plus encore que dans la monstration. L’implicite pire que l’explicite. Encore faut-il savoir définir la violence et les limites de l’obscénité. Lorsqu’on avance dans les sables mouvants de la subjectivité, ne reste plus alors à chacun qu’à affronter sa propre conscience- à supposer qu’on en ait une. Une image de Kevin Carter lui revient alors en mémoire, celle qui reçut le prix Pulitzer : un petit enfant soudanais décharné, recroquevillé à bout de souffle sur une terre aride, près de qui un vautour s’est posé attendant le bon moment pour l’éviscérer. Parfois, l’horreur la paralysait. Elle n’y arrivait plus : à quoi bon avoir l’œil quand la main ne suit plus ? Antonia rentra apparemment intacte. Son parrain avait bien fait de prier pour sa survie ; il avait juste oublié de prier aussi pour son âme. Pas facile de passer du siège de Vukovar, où se déroula la plus sanglante et la plus désespérée des batailles de la guerre en Yougoslavie, au grand cahier d’été « Nos villages en fête » pour le journal. D’un massacre de civils croates par des bandes serbes à des victimes d’une guerre fratricide en Corse.
Pas facile de passer de tout ça à l’exécution d’un militant par ses propres amis du FNLC canal historique au nom de l’extravagant concept de « légitime défense préventive ». Les indépendantistes corses n’en sortent pas grandis. Au mieux, ils apparaissent comme des machos à la sexualité vacillante, des immatures à qui la clandestinité fournit ce qu’i faut d’adrénaline pour se gonfler d’importance. D’une scène de crime l’autre. Antonia découvre que dans île comme ailleurs, chez les laïques comme chez les religieux, il n’y a rien de pire que la foi…
« … et pour la première fois, elle considérait l’avenir de son île avec une terreur vierge de toute condescendance parce qu’un lieu où l’on applaudit les revendications d’assassinats, on ne peut attendre que le pire »
Antonia avait à peine un peu vécu avant de vraiment croiser le regard de la Gorgone. Juste assez pour se forger déjà une morale de l’image. On ne photographie pas l’humiliation d’un homme. Elle qui a pris tant de risques pour rapporter des images de guerre meurt bêtement d’un accident de voiture à son retour au pays, au fond d’un ravin de l’Ostriconi. Sur son cercueil, son parrain avait songé à disposer son portrait, comme cela se fait souvent, et son appareil photo, comme cela ne se fait jamais. Puis il se ravisa.
On s’en doute, une longue et lente méditation sur la photo irrigue A son image, heureusement sans lourdeur, sans pédagogie ni didactisme ; il ne s’agit en rien d’un discours critique intellectuel sur l’image. Juste des éclairs ici ou là pour rappeler que son domaine ne sera jamais celui des beautés éternelles, contrairement à la peinture, même si les deux donnent une visibilité à l’invisible ; pour souligner encore et encore que la photographie a partie liée avec la mort ; et pour dire qu’au lieu de se prendre pour un artiste, un photographe devrait juste espérer prendre au moins une fois dans sa vie un cliché qui capte en une image saisissante « le visage du siècle ». Ce livre hanté par la mort interroge le statut de l’image et de son impact sur les consciences en un temps où nous sommes tous confrontés à une avalanche d’images de toutes sortes venues de partout, où la meilleure côtoie les pires, souvent sans le moindre souci de hiérarchisation de la part du diffuseur, parfois instrumentalisées par de fausses légendes,
La beauté et la réussite de ce roman tiennent à l’émotion qui s’en dégage ; malgré le tragique des situations, il rayonne d’une lumière envoûtante, porté par une écriture sobre, dépouillée du moindre effet lyrique mais fortement imprégnée de religieux ; c’est d’autant plus remarquable que l’auteur se définit comme non-croyant ; l’un de ses personnages principaux n’en est pas moins un prêtre catholique aux cas de conscience bernanosiens gouvernés par le spectre du péché ; et la composition du roman est architecturée par une messe de Requiem. Elle donne son rythme et sa cadence au roman dont le découpage en chapitres est gouverné par les prières au bas de l’autel, le Kyrie eleison, l’Epître de Paul aux Thessaloniciens, le Dies irae, le Sanctus « seul chant de la messe de funérailles dont les paroles ne subissent aucun changement parce qu’il n’y est pas question des hommes, de leur naissance et de leur mort, mais seulement du Seigneur, le Dieu des Armées ». Autant de titres de parties sous chacun desquels l’auteur a glissé une légende photo. Ferrari a confié y être parvenu par les chocs esthétiques et émotionnels reçus après avoir assisté à des messes de funérailles où officiaient les polyphonies corses. Puissance des rituels sur la sensibilité de l’homme sans Dieu.
Jérôme Ferrari a enquêté en Serbie pour faire des repérages. Puis il s’est imprégné des photographies non de son héroïne puisqu’elle est imaginaire mais de Don McCullin, d’Eddie Adams, Gérard Malie, Kevin Carter, Ron Haviv. Deux vrais photographes sont longuement mis en scène au cours du récit : Gaston Chérau, qui couvrit la guerre italo-turque en Libye (1911) et Rista Marjanovic (années 20). Un regret toutefois : il est étrange que pour envelopper ce livre plein d’images subliminales en noir et blanc de la guerre de Yougoslavie, l’éditeur n’ait rien trouvé de mieux, et surtout de plus adapté, qu’un autochrome éthéré pris dans le Dorset en 1913 d’une jeune fille évanescente au bord de la mer, signé du pionnier de la photo en couleurs du début du XXème siècle Mervyn O’Gorman. Un contre-sens inexplicable car même s’il émane une vraie douceur du personnage d’Antonia, et de la vision du monde du père Marc-Aurèle, c’est d’abord par la violence qui y est rapportée que ce roman impressionne durablement.
« Merci à ceux qui ont tenté de calmer ma frénésie de documentation, en me rappelant que j’écrivais un roman. C’est vrai : même si j’ai puisé à des sources, l’âme du livre, par la force des choses, est le fruit de mon imagination »
Ces lignes, Jérôme Ferrari aurait pu les signer. On les trouve pourtant dans un autre livre, chez le même éditeur, où la photo est également un objet de passion pour l’héroïne. A ceci près que celle-ci a vraiment existé. Bien sûr, La fille au Leica (La Ragazza con la Leica, traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli, 375 pages, 22,80 euros, Actes sud) d’ Helena Janeczek a quelque chose de biographique, mais pas trop . Juste assez car l’auteure entremêle ces vies avec une telle habileté, une telle originalité dans la construction de son récit, que cela devrait désarmer les réticences de ceux qui se détournent par principe des romans sans fiction. Au lieu d’en faire un principe, ils feraient mieux de juger sur pièces. Encore ne voit-on surgir ce réflexe que chez les lecteurs professionnels (critiques, jurés, libraires) ; le lecteur dilettante n’en a cure. Il sait reconnaître l’élan qui l’emporte et l’apprécier pour ce souffle unique. La fille au Leica mérite bien le prix Strega qui l’a couronné cette année-même.
Gerda Taro, le personnage-titre, est racontée successivement en trois chapitres distincts par trois personnes qui ont partagé sa jeune existence et ses passions : un étudiant en médecine dans le Weimar du début des années 30, une amie de cœur journaliste et un militant qui finira par s’engager dans les Brigades internationales. A eux trois ils renvoient la photo de groupe d’une génération d’Européens cosmopolites pris dans le maëlstrom de l’avant-guerre. Mais la plus rayonnante, la plus énergique, la plus drôle du groupe, c’est encore celle qu’on ne voit pas car elle prend la photo, Gerta métamorphosée en Gerda car elle trouvait cela plus doux et caressant à l’oreille. Et l’on sait tout ce qu’une photo peut raconter et dévoiler de celui ou celle qui l’a prise, surtout si, comme c’est le cas, l’éditeur a été généreux en laissant l’auteure incruster des photos dans le roman.
C’était un temps où artistes et intellectuels étaient moins d’un parti que d’un camp : l’antifascisme. Au sein de cette nébuleuse, Gerda Taro frayait en 1934 avec la bande à Capa (Cartier-Bresson, Chim Seymour, Fred Stein etc) au sein de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Avec André Kertesz et certains peintres, on les appelait les Dômiers. Entendez : les habitués de la terrasse du café du Dôme à Montparnasse, quand ce n’étaient celles de la Coupole tout à côté ou du Sélect en face. Walter Benjamin, qui se joignait à eux, était « le » philosophe qui entendait quelque chose à la photo, l’auteur de L’Oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, livre dont tout le monde parlait dans ce petit monde-là dès sa sortie en 1936. Nombre d’entre eux travaillaient pour Regards en un temps où le jeune magazine de sensibilité communiste titrait « Guernica ! Almeria ! et demain ? » et où le reporter pouvait parler de « répétition générale en vue de la guerre totale » sans craindre d’être démenti.
Le récit qui s’offre le luxe de dérouler sans être bavard, imagé tout en restant mesuré, ce qui le rend si vivant. L’auteure a eu le bon goût de ne pas en faire des tonnes avec le romantisme révolutionnaire, alors que tout s’y prêtait. C’est aussi l’histoire du couple désormais mythique constitué d’André Friedmann et Gerta Pohorylle dits Robert Capa et Gerda Taro. La guerre civile espagnole en est le décor. On voit passer le journaliste allemand Willy Brandt, on lit Dos Passos et Berlin Alexanderplatz, d’autres encore. Avec Capa, bien malin celui pouvait distinguer le vrai du vraisemblable, le mousseux bas de gamme d’une cuvée Grande Réserve. Un affabulateur au charme fou. Pas un artiste peut-être par manque de certaines qualités humaines, ce qui le différenciait de ses copains, les futurs fondateurs de l’agence Magnum. Son grand mérite était d’être là et d’appuyer au bon moment quand il ne faisait pas le clown et le fanfaron dans les beuveries.
Gerda Taro est morte accidentellement à 26 ans écrasée par un char lors de la bataille de Brunete, aux portes de Madrid, en juillet 1937. . On rapporta que son agonie dura toute une nuit durant laquelle elle se soucia avant tout du salut de ses appareils, craignant que le char les aient également écrasés que ses photos aient été perdues. Longtemps après, tout près de nous, on a retrouvé une désormais légendaire « valise mexicaine ». Elle contenait des milliers de négatifs de Chim, de Capa et de la fille au Leica. Après leur exhumation et leur parution, ce roman était la pièce manquante au puzzle Taro car Helena Janeczek a su avec beaucoup de délicatesse nous la rendre attachante.
(« Vukovar, 2003″ photo Malden Pavkovic » ; « Vue sur les tours jumelles de Momo et d’Uzeir, Sarajevo, 1993, photo Gilles Peress ; « Gerda Taro et André Capa » photo Fred Stein ; « Leica III, 1934 » photo D.R.)
696 Réponses pour De l’obscénité à représenter la violence
@l’héroïne est une jeune Corse avait commencé au mitan des années 80 à travailler
On veut bien commencer à travailler mais doucement
Gerta se souciant pendant son agonie de ses appareils photo, m’a rappelé un passage de « Une bouteille dans la mer de Gaza » de Valérie Zenatti où l’héroïne, à qui son père a confié sa caméra pour aller faire des repérages, se retrouve à l’endroit d’un attentat contre un bus.
« Je filmais en marchant/…/ j’ai voulu zoomer vers un gros chat, de l’autre de la rue, qui prenait le soleil comme s’il était sur une plage tranquille des Caraïbes.
Un bus est entré dans mon champ de vision. Il n’en est pas ressorti. Il n’en ressortira jamais./…/ Je suis tombée, la caméra est tombée avec moi, je me souviens avoir pensé : »Non, non, elle est à papa, il m’a fait confiance, il me l’a prêtée, il ne faut pas qu’elle se casse ! «
Gerda Taro :
« la beauté et la réussite de ce roman tiennent à l’émotion qui s’en dégage ; malgré le tragique des situations, il rayonne d’une lumière envoûtante »
passou c’est ça le plus important : la lumière envoutante qui rayonne, comme dans les cathédrales ! d’ailleurs le rôle essentiel de la culture consistent à embellir guerres, massacres et autres misères humaines, pour faire comme les anciennes religions.
heureusement qu’il reste encore quelques bonnes nouvelles, comme la NASA qui vient enfin de découvrir une nouvelle planète habitée dans l’univers :
C’est drôle… J’ai mal aimé ce roman pour les raisons exactement inverses à celles qu’essaie de promouvoir Passoul. Non seulement ce roman frelaté ne provoque que de rares d’émotion, mais c’est surtout à cause de la pesanteur poisseuse de la thèse qu’il tente d’insuffler avec une incroyable lourdinguerie. La parallélisme photographie/ »vanité » de capturer la mocheté de la mort sur tous théâtres de violences et partout, en rend la lecture tout à fait insupportable.
Vouloir sauver la mise du plus mauvais roman de cet auteur en invoquant la profonde religiosité d’un Ferrari athée sensible aux polyphonies corses dans les messes de requiem, voilà ce qu’on appelle une critique qui se f… du populo.
Décidément, suis de – en – souvent d’accord, mais baste, quelle importance. On comprend bien qu’il faut sauver les goncourisés de leurs naufrages…
On verra bien ce qu’en diront les ballots enthousiastes de la 1ère heure et les maringouins de la dernière. Je me fais pas d’illusions, on voit déjà leurs arguments.
un autre lien qui montre les détails de cette découverte de la NASA, incroyable ! :
https://www.facebook.com/franceinfovideo/videos/2113854662264285/
@l’héroïne est une jeune Corse QUI avait commencé au mitan des années 80 à travailler
Beau papier dense et riche, Passou !
La photo chez vous, Passou, c’est une passion ou c’est un vice ?
Si l’invention de la photo avait été contemporaine de Jésus, le christianisme n’aurait été au mieux qu’« une atroce religion du désespoir ».
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Vous oubliez l’épisode du saint Suaire, tentative et annonciation de la photographie. Avec la photographie, l’espoir aurait été encore plus grand. La photographie, le cinéma, ont fait ressusciter le Christ à nouveau avec une ampleur grandiose, même si « heureux ceux qui ont cru sans voir ».
C’est vrai que la photo de couverture d’une adolescente à la David Hamilton ne semble pas bien coller avec le sujet.
« Vouloir sauver la mise du plus mauvais roman de cet auteur »
Pire que « Le Sermon sur la chute de Rome », JJJ ! C’est possible ?
« le spectre du pêché »
« Péché », Passou, péché…Un grand pécheur comme vous devrait le savoir…
@21.21, et c’est tout à l’avenant !…
@21.44, « pire » est un mot faible. A côté… la chute de st augustin avait encore de la gueule.
Filmer un enfant qui meurt sur pied à côté d’un oiseau de proie est une abomination sans nom !
L’évangile n’a pas eu besoin de photographies ni de reportage filmé. Le passage suivant montre toute l’inutilité spirituelle de la photographie, prétendu art qui veut faire preuves. De preuves photographiques il n’est nul besoin. Thomas, le jumeau, est désintégré dans son propos. Beau passage, quand même, que tous les photographes devraient méditer, afin de devenir plus humbles, plus petits :
____________________
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,24-29 :
L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Dernière photo de Robert Capa, avant qu’il ne saute sur une mine, le 25 mai 1954, à Thai-Binh, pendant la guerre d’Indochine.
https://blog.volgyiattila.com/2013/05/25/robert-capa-died-on-this-day-in-1954-in-vietnam/
BD sépia « Robert Capa, l’étoile filante », de Florent Silloray, chez Casterman, bel hommage à l’être ambigu, où il est bien entendu question de Gerda Taro…
Merci pour les corrections Jazzi et Closer
Lee Miller :
@ 22.24 « cesse d’être incrédule, sois croyant ».
C’est assez violent et obscène comme injonction quand on n’a pas de smartphone, non ?
Lee Miller 02 :
Lee Miller 03 :
« C’est assez violent et obscène comme injonction quand on n’a pas de smartphone, non ? »
J’avais envie de dire : Pauvre dégénéré ! Mais, comme c’est dimanche, calmons-nous. Disons simplement : ce n’est pas le moment ni l’heure pour que tu comprennes. Ce moment viendra-t-il jamais ?
Par delà l’écrivain, toujours très bien accueilli dans ces colonnes, est-ce un Serment ou un Sermon?
Umberto D. :
https://blogfigures.blogspot.com/2011/05/vittorio-de-sica-umberto-d.html
Pas d’accord du tout avec votre critique du choix de la photo de couverture. Parfaitement respectueux du refus de l’obscène de l’héroïne.
Champ et contrechamp, ça vous dit quelque chose ?
Au passage, les combats de bac à sable chez vous sont de plus en plus pénibles, et de moins en moins productifs. Dérive probablement ingérable, mais bien regrettable.
Ce matin, sur France Cul, une citation d’un auteur japonais : « l’érudition est un légume malodorant qu’il faut faire bouillir et bouillir encore avant de le le manger »
…
J’ai pensé instantanément à M. Court.
Car M. Court est cru.
Lui.
Le bolide de Passou n’a pas l’air d’inspirer grand monde…Jamais rien lu…Les seuls commentaires sur l’auteur sont négatifs. Il est vrai que le plus virulent vient de Baroze…
Ça relativise, mais quand même.
Christiane, vous qui aimez tout, vous ne pourriez pas venir au secours de la Scuderia (trop facile je sais)?
Yves Michaud
20 octobre, 15:48 ·
J’annonce la publication de la 8ème édition de mon Que sais-je sur la Violence.
La première édition date de…1987 si je me souviens bien.
Beaucoup de choses ont été modifiées au fil de ces huit éditions, plusieurs ayant été totalement « refondues » (bien qu’il n’y ait plus de caractères typo en plomb), et d’autres mises à jour, comme celle-ci aujourd’hui.
Ce qui reste comme fond de l’ouvrage, ce sont les chapitres sur la définition de la violence, son histoire et sa sociologie, les chapitres introduits après l’an 2000 sur les nouveaux concepts de la violence en politique internationale (guerre juste, guerre préventive, hyper-terrorisme, guerre asymétrique, etc.) et la communication (mais elle tenait déjà une large place dès la première édition). Le chapitre sur violence et philosophie est constamment enrichi en fonction des nouvelles contributions.
Ce qui est totalement inédit, ce sont les pages de conclusion sur l’avenir de la violence à l’époque du numérique, des big data et de l’intelligence artificielle.
Je suis depuis longtemps étonné du fait que les approches holistiques comme la mienne sont de plus en plus méprisées.
La division du travail au sein de sciences humaines qui sont de moins en moins scientifiques et de plus en plus partisanes fait que l’on a saucissonné la question.
Il y a une foule de petits propriétaires de la violence des jeunes, de la violence contre les femmes, de la violence policière, de la violence psychiatrique, de la violence homophobe, mais la perspective généraliste est oubliée.
Le prix à payer est une perte incroyable des perspectives comparatives historiques, sociales et même psychologiques et des flous de définition qui donnent le vertige et rendent possibles des argumentations biaisées ou simplement stupides.
Si on prend le cas des violences sexuelles aux enfants, il faut quand même savoir que l’enfant (surtout des classes populaires) a été considéré comme un objet sexuel normal jusqu’à il y a pas longtemps. Lisez Zola, Louys et quelques autres.
Je ne nie absolument pas le besoin d’approches empiriques locales et détaillées (par exemple sur le crime ou la prison, ou les violences sexuelles) mais pas au prix de la généralisation de l’idéologie et de l’abandon de toute perspective sur l’appréhension des faits.
( de son compte facebook.)
Nitobe Inazo.
la citation est de Nitobe Inazo, ce qui ne manque pas de sel…
23.19 @ DLP, « Ce moment viendra-t-il jamais ? »
J’espère bien que le « pauvre dégénéré » (sic) que je suis ne sera jamais touché par la grâce de votre dieu…, surtout si elle devait, par malheur, le rendre ressemblant à votre fanatisme difficilement maîtrisé, mon cher DLP.
Une fois de plus, ne vous préoccupez pas de mon âme, comme je ne me soucie pas de la vôtre. Allez plutôt vous repentir de vos turpitudes à la messe de ce lundi matin, c’est paraît-il, celle qui purifie le mieux les croyants gauchistes des miasmes de leur haine à fleur de peau, toujours prête à régurgir.
« Filmer un enfant qui meurt sur pied à côté d’un oiseau de proie est une abomination sans nom ! »
Non, Jacques, le photographe était là, c’était ce qu’il voyait et il devrait rendre compte.
« un petit enfant soudanais décharné, recroquevillé à bout de salle »
Bjr, je ne comprends pas l’expression.
Ne devait-il pas d’abord lui venir en aide, le secourir, et oublier l’opportunité de la « bonne photo », renato ?
Rien à voir avec le photographe de guerre, qui témoigne des horreurs de la guerre, et qui prend lui-même des risques.
Quel risque encourait le photographe en ce cas d’espèce, sinon de céder à un voyeurisme morbide ?
Lee Miller, 04 — Charred bones, Buchenwald, Germany, april 1945 :
Du moment où on voit un événements au moment où on arrive sur l’événement il y a un temps plus ou moins long, et si le reporter n’est pas un professionnel incapable il a tout le temps pour créer les documents qui rendront compte avant de agir en tant qu’humain.
Puis, Jacques, si vous voulez jouer le moraliste personne ne vous l’empêche : l’humanisme bon marché et la compassion en solde courent les routes…
Robert Faurisson, cette pourriture de révisionniste, est mort. Sa vie fut basée sur le mensonge historique intégral :
« Il soutenait que le génocide des juifs par les nazis était un mensonge destiné à récolter des dommages de guerre et que les déportés sont morts de maladie et de malnutrition. Il contestait aussi l’authenticité du Journal de la jeune juive néerlandaise Anne Frank. »
Franco ‘Bifo’ Berardi, Futurability. The age of Impotence and the Horizon of Possibility :
Vidal-Naquet a longtemps combattu Faurisson, et ce genre de thèses abjectes, mais il préconisait de les laisser publier, librement, afin qu’elles puissent être contredites par des historiens sérieux. Le travail historique passait non par la censure de tels textes, mais par leur déboulonnage systématique. En effet, il y a toujours dans la société, quelques tarés qui sont convaincus que les chambres à gaz n’ont pas existé. Leur place est certes à l’asile de fous, mais la science historique se doit d’apporter une réponse à ce genre de délires. Vidal-Naquet l’a fait une fois, et définitivement.
renato, j’ai qualifié cette photo d’ « abomination ». C’est ce qu’elle m’inspire et qui n’est pas un jugement en soi contre le photographe. Pour cela il faudrait savoir dans quelles conditions elle a été prise et, surtout, ce qu’est devenu cet enfant : l’a-t-on sauvé, est-il mort ? Avouez que cette photo, en particulier, fait question…
Les problèmes de l’esthétique de la morale ou de la morale de l’esthétique paraissent bien secondaires, non ?
« La chute du sermon de Rome » de Jérôme Ferrari m’avait été offert à l’occasion du Noël suivant le Goncourt. Je l’avais donc lu en son temps. Lecture rapide, non déplaisante. Mais le livre m’avait paru bien léger, et je m’étais empressé de l’offrir aussitôt au premier venu. J’en garde le souvenir d’une vague histoire d’amour entre un patron de café et une serveuse et leurs relations avec leurs amis-clients Corses. Son aspect philosophique et théologique sur saint Augustin m’avait paru anecdotique.
JJJ dit que celui-ci est encore pire. Et pourtant Passou y a vu tant de choses, qu’il détaille en long en large et en travers dans son papier, particulièrement nourri. Mais ce qui m’apparait le plus intéressant encore c’est sa réflexion à propos de la photographie, dont nous savons tous qu’elle est son violon d’ingres.
Janssen J-J dit: 22 octobre 2018 à 11 h 23 min
On sent à vos tristes réponses, que vous avez dû être éduqué dans un milieu religieux. C’est pathétique de votre part de vomir sur votre jeunesse. Vous avez gardé certains réflexes, quand vous le voudrez, vous redeviendrez un chrétien médiocre, voire acceptable.
Quand on a eu la chance de recevoir une éducation religieuse, on essaie de garder la foi sa vie durant. Ce n’est pas parce qu’on est grand ou vieux que toutes ces choses ne sont plus vraies. Bien au contraire ! La foi s’adresse aux personnes de tous âges. Et même, plus on avance, plus la religion est performative.
D’accord avec P.A et Lavande pour critiquer le choix de cette photo de couverture. Difficile de voir, outre sa chair laiteuse et sa blondeur, dans cette naïade languide l’image d’une Colomba.
Pour ce qui est de l' »image de Kevin Carter »,il est attesté qu’elle a été légèrement bidonnée, que le photographe a resserré le cadre de façon à laisser hors champ la tante du garçonnet qui faisait la queue à deux pas à un stand de distribution de nourriture par Médecins du monde. Tante que la présence du vautour n’inquiète pas plus qu’un pigeon ne jette l’effroi dans un square chez nous.
Le corse a son Ophélie.
En cliquant sur le lien mis en ligne par Passou, « Une image de Kevin Carter », on a la réponse à toutes les questions que l’on peut se poser. Le photographe s’est suicidé juste après avoir un le prix Politzer pour cette photo, et l’enfant a vécu quatorze ans avant de succomber à une crise de paludisme…
https://blog.volgyiattila.com/2013/05/25/robert-capa-died-on-this-day-in-1954-in-vietnam/
Joli coin pour létale Drop Zone, Mister Bloom.
que faire avec ces incurables prosélytes à qui vous ne demandez rien mais qui ne pourront jamais s’empêcher de vouloir le salut de votre âme au nom de leur monothéisme prétendument salvateur ?
Une nouvelle obscénité dont il faudra faire le deuil au plus vite, la mort de Faurisson :
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(AFP) L’historien de la déportation Serge Klarsfeld a réagi, lundi matin, à la mort de Robert Faurisson, qui, selon lui, a « rendu un grand service involontairement » en permettant que la Shoah soit « l’un des événements les mieux connus du monde ». « Il était un des pionniers du négationnisme. Ce qu’il écrivait était pour moi répulsif, agaçant, douloureux », a déclaré Serge Klarsfeld. « Les négationnistes (…) ont fait comprendre au monde juif et au monde scientifique qu’il fallait un grand travail universitaire à travers le monde occidental pour pouvoir écrire chaque page de la Shoah d’une façon très précise », a ajouté le président de l’association Fils et filles des déportés juifs de France.
Ironie du sort…, ce Faurisson-là disparaît la même année que notre ami Claude Lanzman. L’immerscessible travail de mémoire de celui-ci restera dans les consciences universelles, tandis que les « thèses » de celui-là, qui ont éborgné un temps l’image du CNRS, disparaitront rapidement dans le cloaque des poubelles avariées de l’histoire du gouvernement provisoire de Vichy.
A quoi riment ces traductions anglaises qui suivent les billets de Passou sur facebook dans la colonne de droite? Passou veut-il acquérir une audience mondiale? Vu les sujets, ça m’étonnerait que beaucoup d’australiens, d’indiens ou de nigérians s’y intéressent. Ça prend de la place et manifeste une fois de plus l’humiliante position du français qui a l’air de ne pas être compris par tous les lecteurs de Passou…
@Janssen JJ
J’ai bien réceptionné auprès de mes amis savoyards le livre de Jean Beliveau (il y a déjà deux semaines), et je voudrais ici vous remercier très très chaleureusement pour cet aimable cadeau.
Aux autres : mes excuses pour ce message hors contexte
Avec Capa, bien malin celui pouvait distinguer le vrai du vraisemblable, le mousseux bas de gamme d’une cuvée Grande Réserve. Un affabulateur au charme fou.
sapré passou, votre dédain du Champagne vous perdra.
Faurrisson enterré, les droits d’édition du Journal d’Anne Frank ne sont pas prêts d’être connus.
pas très bien compris l’histoire de ce M. Ferrari. Les optiques Zeiss étaient produites à Iena, aujourd’hui une ville dont la population vote l’extrême droite. la génération des selfies ne regarde à peu près que des conneries.
Trop long, je n’ai pas lu. Pourtant j’aime bien les chats.
Le Journal d’Anne Frank n’est pas un livre comme les autres. Faurisson s’était attaqué sauvagement à ce livre de la jeune juive morte en déportation. Il fallait en effet avant tout protéger sa mémoire :
« certains s’inquiètent que les négationnistes et révisionnistes s’emparent de l’oeuvre d’Anne Frank une fois tombée dans le domaine public pour insulter sa mémoire » Le Point
Passou, en 1ère ligne, Sermon et non pas Serment.
Et qu’avez-vous voulu dire par « recroquevillé à bout de salle sur une terre aride » ?
A bout de souffle ?
Il est vrai que la position du vautour est la même que celle de la fillette, sauf la tête trop lourde pour l’enfant proche du râle.
Faurisson candidat au suicide :
«Je n’ai pas peur de la mort et je souhaiterais même me suicider», déclarait l’ancien universitaire dans une interview filmée, publiée au mois de juin 2017 sur YouTube.
@Jz, Passou remercie toujours les détecteurs de fautes, mais en général il ne les corrige pas, ce qui est toujours un peu déprimant.
@14.48 Merci Claude B. Avouez que c’était un bon plan. Béliveau est un héros, la synthèse de son incroyable périple était rapide, mais il avait laissé sur la toile son blog globe-trotter en temps réel. Cela dit, n’ai jamais trouvé mieux que le « voyage de la soie » de Bernard Ollivier. Peu renouvelleraient son exploit. Ses trois tomes restent en outre un chef oeuvre de courage et d’écriture !
Ne vous excusez pas de faire passer un message perso. J’espère que nous allons continuer à marcher la tête haute et longtemps dans nos contrées respectives, indifférents aux candirathons rdl (27,8 km), souvent de simples abois de caniches à la niche, incapables de rien d’autre face au passage des majestueuses caravanes.
Mais non, Robert Faurisson n’est pas mort ! La preuve, c’est qu’il n’a jamais existé…
L’automne arrive, brrr !
Que devient Françoise Nyssen ?
N’est-il pas gênant que Passou fasse deux articles élogieux de livres d’Acte Sud, avec la publicité de l’un sur la même page ?
https://www.lesbelleslettres.com/livre/2624-l-obscene
À travers ces vignettes et quelques autres, L’Obscène, la mort à l’œuvre constitue une véritable traversée qui, de notre mot énigmatique,
dévoile les véritables coordonnées: la mort et l’art. Et il montre qu’il ne saurait y avoir d’art sans ce point d’abject et de déréliction qui gît au coeur du beau et qui a pour nom: l’Obscène.
PRESSE
CORINNE MAIER
L’Obscène
La mort à l’œuvre
Esthétique de l’obscène » (La Voix du regard n°15)
fabula
Obscène, obscénités
Colloque interdisciplinaire
Metz, 19-20 juin 2006
UFR Sciences humaines et Arts
Les opinions angéliques de bistrot relatives à l’éthique professionnelle d’autrui, sont l’aspect plus méprisable de la dynamique produite par l’obscénité du monde.
Cela dit, si on se tient à l’éthique professionnelle, supposer que la cause du suicide de Kevin Carter serait ce qui dit Alexia Neuhoff à 14 h 00 semble plus logique qu’une éventuelle honte suscitée par le fait d’avoir pris la photo ; mais jamais juger un suicide, ça ne se fait pas.
Cela bien à part, pour les italophones :
Giorgio Agamben, Che cos’è il contemporaneo?
Jazzi dit: 22 octobre 2018 à 12 h 45 min
Ne devait-il pas d’abord lui venir en aide, le secourir, et oublier l’opportunité de la « bonne photo », renato ?
– Qui dit qu’il ne l’a pas fait ? Quand il n’y pas danger de mort imminent, un pro a largement le temps de shooter avant d’intervenir. Comme pour les enfants vietnamiens qui fuyaient les ravages du napalm.
Par contre la photo de la petite colombienne dont on a suivi la lente agonie dans la boue est parfaitement obscène. Elle a pourtant fait la couv’ de Paris Match.
Obscène parce que la photo de la mort devient un spectacle au lieu d’être un témoignage.
@ Les opinions angéliques de bistrot relatives à l’éthique professionnelle d’autrui, sont l’aspect plus méprisable de la dynamique produite par l’obscénité du monde.
Je dirais plus modestement : « …de la dynamique produite par l’obscénité des blogs et des réseaux sociaux » » ». Car en soi, les conversations et opinions de bistrot ont toujours eu leur éthique propre, au moins les gars pouvaient se f… sur la gueule directement, avinés ou non. Ce qui ne risque pas d’advenir icite où on peut cracher ou prêcher à loisir sur le voisin (surtout si on est catholique) sans aucune espèce de redevabilité en retour.
L’autocontrainte est plus dure à pratiquer icite que dans le plus pire des tripots insalubres, c’est clair.
« contribution à une sociologie de l’orgie », avec ma fesse au lit, disait-on là-bas rue des Ecoles.
Merci Jazzi pour les corrections, c’est fait.
Closer, Pas « des traductions anglaises » juste un tweet en anglais retweeté, il y en a aussi en espagnol parfois.
closer dit: 22 octobre 2018 à 10 h 41 min
Difficile de répondre à votre remarque cinglante : « Aimer tout »… Vous arasez un terrain fort accidenté… De plus pour ce dernier roman de Jérôme Ferrari le problème n’est pas d’effeuiller la marguerite avec cette ancienne comptine enfantine : « j’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ! » mais de suivre les tentatives de Ferrari de s’approcher, de livre en livre; de la violence, presque d’une façon morbide et de savoir où il veut conduire ses lecteurs.
Ici, ça tire et ça tue de tous les côtés, sur l’île et en Yougoslavie.
C’est assez intéressant de comprendre pourquoi Antonia veut connaître la guerre, sans savoir où ça se tient, quel visage elle aura, « Comment rejoint-on la guerre ? par quel chemin ? ». Elle ne connaît de la violence que les attentats et tueries devenus incompréhensibles, de l’île, pour lesquels elle demande aux hommes si « son pays tout entier vouait désormais un culte aux assassins » et si « la capacité à donner la mort était devenu le seul étalon de la valeur humaine », si « tuer et mourir, c’est ça être un homme » ?
Donc, elle part là-bas, voit des horreurs, prend des photos qu’elle va détruire. Qu’est-ce qui se passe en elle là où elle donne voix à J.Ferrari ? Il y a alors ce passage que je trouve essentiel dans le livre. Elle parle à un correspondant dans le hall de l’hôtel : « Elle lui parle des photos qu’elle a prises. Du choc qu’elles vont certainement provoquer si elles sont publiées ». Et cet homme lui répond : « Aucune photo, aucun article n’a jusqu’ici provoqué aucun choc si ce n’est peut-être le choc inutile et éphémère de l’horreur ou de la compassion. Les gens ne veulent pas voir ça et s’ils voient, ils préfèrent l’oublier. Ce n’est pas qu’ils soient méchants, égoïstes ou indifférents. Mais c’est impossible de regarder ces choses en sachant qu’on ne peut strictement rien y changer. On n’a pas le droit d’attendre ça d’eux. La seule chose qui est en leur pouvoir, c’est détourner le regard. Ils s’indignent. Et puis ils détournent le regard. »
Voilà , Closer, les problèmes posés par ce roman : leurs photos (ou films ou articles) et notre regard et notre impuissance et notre peur.
Je ne sais si cela intéressera quelqu’un ici…
Vues comme ça personne ne dirait qu’il y a eu violence :
https://blogfigures.blogspot.com/2013/01/waris-dirie-liya-kebede.html
À lire, ou relire :
Friedrich Dürrenmatt, La Mission
Claudio Bahia dit: 22 octobre 2018 à 14 h 48 min
Aux autres : mes excuses pour ce message hors contexte
Ne vous excusez pas, toutes les digressions et les sujets hors contexte sont non seulement tolérés, mais la plupart du temps bienvenus, quasi indispensables au bon fonctionnement de la RdL.
Respiration, récréation, voire soupape de sécurité, chacun a une bonne raison de parler de choses qui ne fâchent pas. ‘Repos du guerrier’ ou calme avant la tempête, c’est selon.
Jazzi dit: 22 octobre 2018 à 16 h 49 min
L’automne arrive, brrr !
Ici, 15° à l’ombre, 25° au soleil. Pas de vent. Manque un peu d’eau.
Le jardin n’a rien perdu de son éclat. Pour le charme du presbytère, je n’en ai cure.
C’est où, ici, Chtimimi ?
Henri Zerdoun, qui était évoqué, ici, a été longtemps photographe de guerre : « s’est formé à la photocomposition, l’offset et la photogravure dans une importante imprimerie d’art à Paris.
A 22 ans en 1968, il décide de partir en Irlande comme photographe (free-lance)…
Après avoir « baroudé » avec son appareil pendant plus de dix ans comme reporter pour des agences internationales sur tous les points chauds de la planète ( Israël, Chine, Liban, Algèrie Irlande,Afrique..) Il collabore au développement de l’agence ART 24 à Milan en Italie,puis effectue une « retraite » solitaire dans les Cevennes pour se ressourcer et « se laver l’œil ». »
@le mort-métrique
un dessin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Croatie#/media/File:Croatia_in_European_Union.svg
http://larepubliquedeslivres.com/wp-content/uploads/2018/10/vukovar03MladenPavkovic-2-2.jpg
dieu des armées:À propos du prétendu « Dieu des armées » de « l’Ancien Testament »
https://www.cairn.info/revue-pardes-2004-1-page-23.htm
@ Jazzi
En Artois. Un petit patelin du Pas-de-Calais, très proche du Nord et de la Somme.
Faux-riSSon se devait de crever à Vichy, à Montoire ou à Sigmaringen.
Faux-riSSon ne pouvait crever qu’à Vichy, Montoire ou Sigmaringen.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Obscénité, je ne sais pas, mais violence, probablement.
Le message était adressé à JJJ, mais je ne supporte plus les prêcheurs qui ne suivent pas les préceptes qu’ils préconisent, dans quelque domaine que ce soit (religion et politique en particulier).
Delaporte dit: 21 octobre 2018 à 23 h 19 min
J’avais envie de dire : Pauvre dégénéré ! Mais, comme c’est dimanche, calmons-nous.
– Attendons lundi pour nous déchaîner ? Et samedi pour se faire pardonner toutes les mauvaisetés commises dans la semaine ?
Bonjour la charité chrétienne !
J’ai entendu dire que les simples d’esprit auraient un droit de propriété au royaume des cieux… et pas les dégénérés ?
—————
Delaporte dit: 22 octobre 2018 à 13 h 54 min
quand vous le voudrez, vous redeviendrez un chrétien médiocre, voire acceptable.
– Un royaume hypothétique où l’on n’est même pas sûr d’être accepté offre peu d’espérance.
Si les derniers sont laissés pour compte, les promesses d’être les premiers sont mensongères.
De toute façon, un dégénéré, même ‘redevenu médiocre’ (!), ne peut pas se transformer en homme de qualité, à moins d’un miracle. Et alors, où est le mérite ?
La foi chrétienne sans charité ni espérance n’est qu’une simple vue de l’esprit parmi d’autres.
Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console.
Je préfère être un mécréant altruiste qu’un croyant rigoriste.
Montreux 1981
https://www.youtube.com/watch?v=phbZWp0-5dA&t=3660s
J’ai toujours essayé, autant que faire se peut, d’accorder mes paroles et mes actes.
Pour mettre en adéquation comportement quotidien et options philosophiques, laïques, et gastronomiques, je procède d’une manière simple, voire simpliste.
En semaine, je bouffe du curé.
Le dimanche – jour du Seigneur (?) – je m’envoie une religieuse.
Les crises de foi(e) se suivent mais ne se ressemblent pas.
Mais parfois, un élan de mysticisme, me pousse à réciter un ‘pater Prévert’.
Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie…
Amen
————–
Un texte qui m’accompagne depuis plus d’un demi-siècle.
Credo
Je crois en l’homme, cette ordure,
je crois en l’homme, ce fumier,
ce sable mouvant, cette eau morte ;
je crois en l’homme, ce tordu,
cette vessie de vanité ;
je crois en l’homme, cette pommade,
ce grelot, cette plume au vent,
ce boutefeu, ce fouille-merde ;
je crois en l’homme, ce lèche-sang.
Malgré tout ce qu’il a pu faire
de mortel et d’irréparable,
je crois en lui,
pour la sûreté de sa main,
pour son goût de la liberté,
pour le jeu de sa fantaisie,
pour son vertige devant l’étoile,
je crois en lui
pour le sel de son amitié,
pour l’eau de ses yeux, pour son rire,
pour son élan et ses faiblesses.
Je crois à tout jamais en lui
pour une main qui s’est tendue.
Pour un regard qui s’est offert.
Et puis surtout et avant tout
pour le simple accueil d’un berger.
Lucien JACQUES – (1891 – 1961)
Tombeau d’un berger – 1953
Merci pour votre analyse, Christiane. Au moins un écho positif de quelqu’un qui l’a lu…
« Un royaume hypothétique où l’on n’est même pas sûr d’être accepté offre peu d’espérance. »
Le Seigneur accueillera en priorité les brebis perdus. Les ouvriers de la dernière heure seront les premiers. Tel est l’espoir incommensurable, inespéré… C’est écrit noir sur blanc dans l’Evangile.
@ Montreux 1981
Gretsch!
Je me souviens de la photo chapeautant un billet de Passou, celle des deux soldats soviétiques accrochant un drapeau au sommet du Reichstag à Berlin, le 2 mai 1945. Au fil des commentaires et du billet on découvrait qu’il ne s’agissait pas d’une photo prise sur le vif, mais d’une mise en scène organisée par le photographe, Evgueni Khaldei. L’un des soldats portait deux montres, l’Agence Tass demanda que soit effacée celle du bras droit pour que les héros ne se transforment pas aux yeux du public en vulgaires… voleurs. Après la Chute du mur de Berlin l’original non retouché fut enfin visible. Cela reste un grand moment de réflexion sur ce que l’on peut et veut faire dire à une photo…
Qu’en est-il de l’éthique, de la véracité et du code de déontologie de l’image de guerre ?
En cela le questionnement de J.Ferrari où Antonia, en photographe-amateur couvre la guerre des Balkans en la détestant, est intéressant. J.Ferrari semble éprouver une trouble fascination pour l’obsédante présence de la mort, du fracas des armes, de la peur, du danger.
Mais dans le roman, Antonia saborde son reportage puisqu’elle ne développera jamais ses pellicules de photos prises sur le terrain de la guerre.
Le billet de Passou évoque le livre Controverses, une histoire éthique et juridique de la photographie de C.Pirker et D.Girardin contenant un grand nombre d’histoires de photographies qui ont choqué. (comme cette photo du photographe Kévin Carter, prise au Soudan, recevant le prix Pulitzer en 1994; dévoilant le contexte où a été prise la photo et la tante, proche, qui attendait de la nourriture de la Croix-Rouge. Néanmoins le photographe se suicida l’année de la remise du prix…) et la mort d’une enfant, Omayra Sanchez, coincée dans les décombres en Colombie en 1985, qui succombera à un malaise cardiaque, prise par Franck Fournier, lui aussi impuissant comme les sauveteurs à aider l’enfant.
« Froide et crue, brutale et frontale, la photographie de guerre fonctionne et circule comme un fragment dont les effets peuvent se révéler dévastateurs sur les opinions publiques. L’image fabrique en grande partie l’évènement médiatique. » (Bertrand Tillier, dans Beaux-Arts Magazine (2009), dossier spécial «Art & Censure».
C’est dans ce monde que nous plonge le roman difficile mais intense de J.Ferrari : la guerre, sa réalité, ou le terrorisme, la mort…
Et la perfection de sa construction suivant la liturgie funéraire ne fait pas oublier le propos : le piège de l’obscénité des photos qui montrent ce qui devrait être caché.
« Car il n’y avait au fond que deux catégories de photos professionnelles, celles qui n’auraient pas dû exister et celles qui méritaient de disparaître… » (la deuxième catégorie ce sont ces images éphémères qu’Antonia produit à son retour.)
A son image… une interrogation sur la représentation de la guerre qui aurait pu provoquer un autre choix pour la couverture, oui.
@closer dit: 22 octobre 2018 à 21 h 57 min
Oui, mais ça m’a pris du temps. Lecture lente, traversée d’interrogations…
merci christiane de votre mémoire;j’airegardé quelques photos et
https://fr.rbth.com/art/histoire/2015/05/01/ce_photographe_inconnu_qui_immortalisa_le_proces_de_nuremberg_33535
@et allii,avec 2l pour mieux voler et 2i dit: 22 octobre 2018 à 22 h 38 min
Oui, c’est celle-ci !
Demain soir, sur ARTE, à 20 H 50, un documentaire d’Ariane Doublet sera diffusé : « les réfugiés de Saint-Jouen ».
Comme certains d’entre vous ont eu la gentillesse de s’intéresser à notre petit documentaire « demain l’abeille : la dette humaine », je me permets de vous signaler cette diffusion.
Vous allez me demander quel rapport existe entre elle et nous ? Rien à voir, non ?
Et pourtant !
Ariane Doublet, diplômée de l’IDHEC, exerce son métier de documentariste dans le pays de Caux, voisin du pays de Bray. Son premier film particulièrement remarqué fut « les Terriens », tourné à l’occasion de l’éclipse de soleil de 1999.
Depuis, elle creuse son sillon de documentariste de la ruralité : des « sucriers de Colleville » (une usine de production de sucre de betterave en train de fermer) à la « Terre en morceaux » (sur la pression foncière et la disparition des terres agricoles), elle a forgé un style particulier, extrêmement élégant et sensible, qui marque ses films d’une émotion toujours « tendue ».
Or, c’est peu de dire qu’à Beaubec Productions, nous admirons son travail. C’est beaucoup plus que cela, pour de vrai : par exemple, s’il n’y a pas de « voix off » dans nos documentaires, ce qui fait parfois que le réalisateur s’arrache les cheveux qui lui restent, et le fait pester tant et plus (« ça serait quand même plus facile si l’on avait une voix off »…), c’est bien à cause de l’influence du cinéma d’Ariane. De la même manière, si nous n’hésitons pas à utiliser des plans « lents », (à rebours de l’esthétique en vogue, notamment à cause de la publicité qui aligne des 40/50 images/secondes sans vergogne), c’est aussi parce que le travail d’une Ariane Doublet démontre que c’est possible, qu’on peut fonctionner sans vendre son âme au diable et faire dans la facilité…
Quand à la sensibilité et la bienveillance avec lesquelles elle approche de ses sujets, (et, comme nous, elle a une fibre écolo assez évidente…) là encore on ne peut guère faire autrement que d’adopter nous aussi, le plus que nous le pouvons, cette déontologie « primaire », peut-être, mais si souvent foulée aux pieds par la téléréalité…
Bien sûr, nous n’avons pas son talent, me direz-vous. et elle est une « professionnelle », qui sait, avec charisme, rassembler autour d’elle une équipe. Nous n’en sommes certes pas encore là, ah là là !!!
Mais aussi bien pour les sujets qu’elle traite que pour sa manière de le faire, elle nous inspire !
Nous ne « décalquons » pas son style, nous ne « l’imitons » pas : cela n’aurait guère d’intérêt. Mais nous nous en inspirons, et comment !
Plus qu’un modèle, elle est une muse, en fait…
Mais elle nous précède, et souvent, nous nous demandons « comment a-t-elle fait ».
Nous aussi, comme elle, nous sommes en réalité à l’affût de ces moments où, par inadvertance parfois, nos intervenants font de ces « pas de côté », ont une expression inattendue, un éclat de rire, où un enfant nous donne le sérieux de son regard profond, où un geste décalé découvre, mieux que mille mots, la bonté d’un tel, la curiosité de tel autre… Où l’émotion humaine, d’un coup, élargit le propos…
Ariane Doublet le fait simplement mieux que personne, voilà tout…
Je ne sais si, comme moi, elle utilise la musique non « a posteriori », mais « a priori » ; si c’est une musique particulière qui donne le rythme (et non l’inverse, une musique qui colle au découpage, une fois ce dernier décidé…), qui précède le film. Je ne le crois pas, peut-être un jour pourrais-je le vérifier, allez savoir, mais quand on sait que, contrairement à notre petite association bicéphale, elle est seule à l’écriture et à l’image, on se dit que cette fille-là est décidément capable de tout.
Et la voilà qui passe sur ARTE : reconnaissance de son originalité et de l’exigence qui ont accompagné, toutes ces années, son travail. Bravo à elle !!!
Et j’espère bien qu’elle aura pu négocier ce passage, comme le conseillait Jazzi. Elle le mérite amplement !
Bien entendu, cela se passe encore une fois en pays de Caux, non loin du Havre, dans la petite commune littorale de Saint-Jouen. Le sujet s’écarte un peu de ces sujets « ruraux » qui sont son terreau habituel, puisqu’il s’agit de l’accueil d’une famille de migrants dans un village normand.
Mais nul doute qu’elle aura utilisé, là comme toujours, la même sensibilité, la même image fluide, les mêmes alternances de plans très composés, presque graphiques, et de plans resserrés faisant jaillir l’intime de l’émotion. J’en suis d’ores et déjà persuadée !
et pour aller vite,j’au l’article du monde
https://www.lemonde.fr/culture/article/2005/08/13/evgueni-khaldei-chantre-et-victime-de-l-ideologie-stalinienne_679884_3246.html
Extrapolation photographique :
Vaudeville. 19/10/2018. 19h50.
– « Vos yeux sont plus beaux que mon miroir ».
– « »Liane », levez-vous toujours ainsi de votre chaise, et mes yeux ne seront que le reflet de votre miroir ».
La question de la responsabilité photographique m’a semblé posé de façon magistrale par A. Perez-Reverte dans Le Peintre de batailles, où un ex-photographe de guerre est rattrapé par le Destin, en la personne d’un ancien soldat croate venu se venger des conséquences tragiques qu’eut une photo prise par l’ex-reporter.
posée
Photo de couverture
Les jeunes femmes au bord de l’eau sont dans l’air du temps (mais les clichés semblent plus récents).
– ‘Par le vent pleuré’ de Ron Rash
– ‘Summer’ de Monica Sabolo
La mélancolie des jeunes femmes en contrepoint de la violence des hommes ?
Vous avez dit images violentes?
A propos de Marie-José Mondzain, L’image peut-elle tuer ?
Paris, Bayard, Coll. Le temps d’une question, 2002, 90 p.
» L’Occident a une relation ambiguë aux images usée par les pouvoirs l’ayant tour à tour, mais aussi simultanément, éditée, diffusée, censurée. Très tôt une véritable guerre, ou plus exactement une guérilla avec ses tactiques et ses combats de rue, est livrée contre le voir auquel on n’a de cesse d’attribuer nombre de maux : « on lui reprochait de faire voir, désormais on l’accuse de faire faire » (p. 16). La généalogie de ce médium nous apporte quelques lumières quant à la force de persuasion associée à celui-ci. Ce ne sont pas tant les images qui sont violentes mais la violence faite à la pensée par le capharnaüm des visibilités. La seule violence envisageable est alors — en ce sens — celle produite par des images qui privent le spectateur de son sens critique, de sa faculté de les mettre en perspective d’une réflexion raisonnée. »
NOTES SUR DEUX PHOTOGRAPHIES DE MANU BRABO
« Si je prends une image ici, est-ce que je fais du mal à quelqu’un ? » La question est citée en titre d’un article consacré au photojournaliste Manu Brabo, en mai 2016 dans le quotidien The Guardian, et mentionnée comme s’étant posée à lui au sujet de la Syrie. Article en appendice duquel Manu Brabo est invité à commenter certaines de ses images les plus fortes.
sur le blog de F.Lecloux
https://www.fredericlecloux.com/blog/page/2/
Un dispositif complet et riche autour
de cette trilogie photographique dans
le champ de la psychiatrie
Jean-Robert DANTOU AGENCE VU’
LES MURS NE PARLENT PAS
@j’airegardé quelques photos et
https://www.youtube.com/watch?v=IUy2c7UyMsc
Le Britannique Giles Duley raconte le mélange de dégoût de soi et de désarroi qui l’a saisi au moment d’immortaliser les enfants victimes de la guerre à Mossoul, en Irak.
https://www.courrierinternational.com/article/temoignage-dans-la-tete-dun-photographe-de-guerre
Rapporteur de guerre, un métier d’avenir ?
@le petit rapporteur qui se reconnaîtra
https://www.dailymotion.com/video/x26dy3
La seule question que se pose un photographe, c’est :
Vitesse/Ouverture/Cadrage.
Tous les autres paramètres sont dans sa tête, même la photographie.
Vitesse moyenne d’exécution : 1/30′ à 1/250′.
Ben MERDRE :
1/30″ à 1/250″.
Pour ceux qui ne comprendraient pas,
l’eau bout à l’équerre : 90° 00′ 00″.
= 01h30
qui à 15 Nœuds nous donnent 27,780 Km.
Christiane 19h53 22h20. Au préalable, pourquoi avoir trouvé « cinglante » la remarque de Closer( sauf erreur). Plutôt gentille,à mon avis, et un tantinet moqueuse.Vous maniez souvent le « magnifique » avec dextérité, c’est tout!
L’un des com.est plus général que l’autre qui colle au livre, au texte.J’ai acheté « A son image » il y a une semaine,10 jours;dans la librairie où je me trouvais,deux clients avaient lu le livre et étaient lancés dans une grande discussion; ils m’ont donné envie de le lire. Pas terminé .Des moments trop brefs à consacrer à la lecture.Mais très accrochée.Ceci dit non pour augmenter le nombre des com. mais pour vous dire que je répondrai à vos questions,quand j’aurai terminé(fin de semaine). Le sujet que vous analysez de près est passionnant en rapport direct avec l’époque ou l’actualité, que nous vivons.
« Documentariste de la ruralité »
C’est beau, non?
Non.
Il me semblait que l’on disait documentaliste. Quant à la ruralité, la campagne ou le monde paysan nous auraient évité un affreux barbarisme de celle qui passe pour une des plumes du blog…
Pour le reste, nous sommes ravis de connaitre Ariane Doublet, Muse de Beaubec Productions, c’est à dire d’à peu près rien…
Le journaliste FOG va publier un nouveau livre intitulé La dernière fois que j’ai rencontré Dieu ; c’est à son tour, après Houellebecq et Onfray, dont il imite les affres mystiques, de se plonger dans la spiritualité. Mais lui ne se fera pas moine, ni n’épousera une Chinoise. Pas besoin. FOG est de tendance déiste, ce qui change tout, comme il l’annonce en tête de sa « confession » :
«Autant vous prévenir tout de suite : ceci n’est pas un ouvrage de théologie. Si c’est ce que vous attendez, débarrassez-vous-en sans tarder. J’ai un grand respect pour elle mais, à haute dose, il me semble qu’elle peut tuer la foi.
Or, mon sujet, c’est précisément la foi. La foi du charbonnier, celle qui vous donne un sourire stupide du lever au coucher, celle qui vous porte vers les autres, les fleurs, les enfants, les bêtes, celle qui ne s’apprend pas dans les livres.
L’existence de Dieu ne se prouve pas, elle ne se prouvera jamais. Elle se sent. Dieu est une chose trop importante pour être confiée aux religions.
J’ai écrit ces pages pour vous raconter le roman vrai de mon Dieu tout en partageant avec vous les moments où je l’ai rencontré. J’ai aussi écrit ces pages pour vous convaincre des bienfaits de la réconciliation entre le cosmos et soi, qu’on appelle le panthéisme. Il est temps d’en mettre dans toutes les religions. Il les apaisera, les embellira.» (Editions Gallimard)
« Dieu est une chose trop importante pour être confiée aux religions. » FOG veut mettre le lecteur de son côté, le combat n’est pas gagné d’avance. Il est vrai que Dieu surpasse les religions, qui ne sont chacune qu’un aspect particulier pour parvenir à lui. Le judaïsme, le christianisme et l’islam révèrent toutes trois un seul et même Dieu, l’Unique, le Très-Haut, le Souverain Architecte de l’Univers. Dans cet oeucuménisme grandiose, qui synthétise la Tradition, on pourrait ajouter d’autres religions comme le bouddhisme. Autant de facettes d’un Dieu universel et caché.
« J’ai aussi écrit ces pages pour vous convaincre des bienfaits de la réconciliation entre le cosmos et soi, qu’on appelle le panthéisme. »
Mais le panthéisme privilégie la nature au détriment de l’homme – et de Dieu.
En fouillant dans mes cartons retrouvé un livre de 1969 : F e F Basaglia, Morire di classe – La condizione manicomiale fotografata da Carla Cerati e Gianni Berengo Gardin
Qu’est-ce qui se passe ?
« Tous les autres paramètres sont dans sa tête, même la photographie. »
Le cadrage :
http://onfaitdelaphoto.com/wp-content/uploads/2017/08/cadrer-un-portrait-r%C3%A9sum%C3%A9-1.jpg
renato, pourquoi ne pas le faire ? parce que comme dit Camus « un homme ça s’empêche ».
pourquoi s’empêcher ? parce qu’au delà du geste de prendre la photo, la finalité de cette culture est de fabriquer une société de « gens biens », ce que nous ne sommes pas.
Gisèle – 2h06
Vous écrivez : « L’un des com. est plus général que l’autre qui colle au livre, au texte. ». Exact. C’est que ce livre trace son chemin entre plusieurs paysages : celui du roman, évoquant par flash-back l’itinéraire d’Antonia qui reçut un jour son premier appareil photo de son oncle maternel qui est aussi prêtre, jusqu’à cette messe de funérailles qu’il officie (elle s’est tuée dans un accident de voiture). Mais aussi celui des questions soulevées par les photo-reportages sur le terrain de l’actualité violente (terrorisme ou guerre).
Des photos imaginaires et d’autres bien réelles sont sommairement décrites en tête de chapitre sous le nom de la séquence du service religieux en cours.
Analyses, évocations qui évoquent la responsabilité de ceux qui les regardent, les attendent : nous.
C’est ainsi un mouvement dans le temps de la lecture où tantôt on approche la vie tourmentée de cette jeune femme, ses questionnements, ses amours, sa peur et tantôt on quitte sa petite histoire pour plonger dans l’Histoire (Corse ou ex-Yougoslavie).
Elle n’est jamais présentée comme un grand reporter-photographe. Elle a même dû obtenir un crédit de sa banque pour partir sur ce lieu de guerre. Elle ne développera pas ses pellicules mais elle aura VU, suffisamment pour en revenir dévastée, tout juste capable de photographier des mariages, des baptêmes, des communions… des photos de famille. Suffisamment pour décider de ne pas garder l’enfant qu’elle attend.
Il y aurait une autre piste, ce prêtre, son oncle, qui, un court instant sortit de son « insupportable angélisme » lors d’une messe qu’il célébrait pour l’enterrement d’un militant tué lors de la guerre entre nationalistes, en Corse. Ce jour-là, à la fin de la messe, il osa crier à un militant qui parlait d’honneur pour justifier le fait que « quatre types cagoulés surgirent du maquis et tirèrent trois salves, au garde-à-vous, avant de disparaître » : « Quels honneurs ? Vous trouvez qu’il y a quelque chose à honorer ? Vous devriez pleurer de tristesse, de tristesse et de honte parce qu’il n’y a pas de quoi être fier ! ».
Cet homme vacille intérieurement, s’interroge tout au long de cette messe qu’il célèbre car il aimait sa nièce Antonia et se sent lié à son destin par ce cadeau qu’il lui a fait, s’interroge aussi sur ces tueries en Corse mais renonce à sa révolte face à l’évêque qui le rappelle à l’ordre.
La guerre, les armes, aussi, « cette terrible fièvre qu’est la nostalgie de la guerre, dont il est presque impossible de guérir » pour ces hommes dont ce Dragan qui, dans son sac militaire, emportait sur le front un livre d’Imre Kertész Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas et un de Gombrowicz. Livres qui lui valaient les quolibets des policiers qui fouillaient son sac : « Pourquoi tu lis un con de Hongrois ? Pourquoi tu lis un con de Polonais ? »
Enfin tant de lectures conjointes dans ce roman…
obsseniquement gorgone ,ie méduse:une femme photographe et psy que j’ai connue et entendue dans un séminaire (et vu son oeuvre en peinture)
bracha ettinger
(plus d’images sur la toile =
https://www.google.fr/search?rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&biw=1264&bih=872&tbm=isch&sa=1&ei=DdHOW_jyHcj4aLSWo6AI&q=bracha+ettinger+m%C3%A9duse&oq=bracha+ettinger+m%C3%A9duse&gs_l=img.3…19319.31680.0.32479.23.23.0.0.0.0.161.2536.2j20.22.0….0…1c.1.64.img..1.16.1827…35i39k1j0i19k1j0i30i19k1j0i8i30i19k1.0.CpzEWAXinV0#imgrc=ZrNR2StwGOQF_M:
Hier soir j’ai mangé des ladzgnes au merlan.
Je continue (21 octobre 2018 à 19 h 26 min) avec « une bouteille à la mer de Gaza » qui est en plein dans le sujet:
« La camera de papa est foutue.
La cassette qui était à l’intérieur semble intacte comme moi.
J’ai refusé de la regarder. Efrat et Ouri m’ont dit que je pouvais la proposer à une chaine de télé, que j’étais certainement la seule à avoir filmé l’explosion en direct.
Je ne leur ai pas répondu.
Efrat a remarqué que je leur en voulais, à cause de cette idée idiote.
– Tu sais, Tal, on ne dit pas ça pour que tu te fasses de l’argent. Moi je comprends que tu ne veuilles pas gagner quoi que ce soit avec le malheur des autres, mais quand même, ce que tu as filmé c’est de l’info.
– Oui a poursuivi Ouri c’est de l’info en direct. Si tu vends ta cassette à une agence, elle sera vue dans le monde entier, c’est vachement important. »
Christiane avez-vous lu mon com dans l’article précédent:
Lavande dit: 21 octobre 2018 à 14 h 17 min
Je pense que ça vous intéressera.
Qui, à part ce Delaporte peut encore comprendre le rigolo FOG toujours en plein brouillard ?
hamlet:la finalité de cette culture est de fabriquer une société de « gens biens », ce que nous ne sommes pas.
pas seulement!peut-petre des gens moins malheureux(voir tout ce qui se publie sur le bonheur)
sur la rdl, on censure une page de l’obs dont on pouvait conclure que desquestions sont soulevées au moins ailleurs :sont elles obscènes pour la rdl ,on pourrait le croire!
« Pourquoi tu lis un con de Hongrois ? Pourquoi tu lis un con de Polonais ? »
Ils sont vachement cultivés les policiers dans le roman de Ferrari, Christiane !
Un « documentaliste » est un professionnel de l’information-documentation.
Un « documentariste » est un auteur de documentaire.
Le mot « ruralité » vient de « rural », dont les premières attestations, en français écrit, datent tout de même de 1390. Le mot « ruralité » est peut-être un barbarisme, (encore qu’on ne voit pas bien pourquoi), mais en tout cas il remonte à deux siècles minimum, c’est-à-dire qu’il a la patine qu’il faut pour passer de l’incongruité d’une « faute grossière de français » à un usage parfaitement correct et reconnu par les autorités académiques…
De plus, il ancre le paysage de l’extérieur des villes dans une réalité sociologique qui dépasse le cadre du « monde paysan » ou de la « campagne » : à savoir que les espaces ruraux sont, de nos jours, partagés par une variété de protagonistes qui dépasse, et de loin, l’homogénéité du monde « paysan ». Et qu’est-ce que de nos jours que la « campagne » ? N’y a-t-il toujours que les « champs » étymologiques dans ces espaces ???
En pays de Bray comme ailleurs, ce « vivre ensemble » qui fait se confronter l’agriculteur, le néo-rural, le prestataire de services citadins venant implanter son pavillon Bouyghes « au bon air » (et qui protestera contre le bruit des taille-haies),les activités de loisir équins, les gîtes touristiques et les stations vertes ne dessinent certes plus un « monde paysan », mais bien une « ruralité » multiple et qui est un vrai défi, en fait.
Ce n’est donc pas Beaubec Productions qui est un « rien », mais bien l’errata de 2 h 18, armé de malveillance et de mauvaise foi. Non, au fait, ce type n’est pas un « rien ». Juste un pauvre minable, qui a tout faux mais qui ne peut s’empêcher d’asséner, histoire de chercher à nuire, des contre-vérités.
Soupir.
Que tout cela ne nous empêche pas de regarder « les réfugiés de Saint-Jouen », ce soir !!!
« D’avoir survécu à l’attentat djihadiste contre le Bataclan a-t-il pour autant fait de Ramon Gonzalez un écrivain ? »
Pourrait-on en savoir plus sur ce jeune écrivain espagnol, Passou (dommage que Pablo75 ait disparu) ? D’où sort-il, qui est-il, qu’a-t-il écrit ?
ne dessinE plus, of course.
Autant dire que « l’errata de 2 h 18 » est un troll, Clopine !
Un troll insomniaque, inculte et malveillant…
La formule « un homme ça s’empêche », hamlet, vient — en plus élégant — de la sculpture, je la connais donc bien et je sais où, quand, comment et pourquoi s’applique.
Rendre compte est l’une des responsabilités des photographes. La qualité de la perception de leur travail regarde le spectateur. La finalité de cette culture n’est pas de fabriquer une société de « gens biens », ça c’est la vision moraliste qui voudrait qui le soit, mais ce n’est qu’une excuse pour fermer les yeux — comme toujours lorsqu’on pratique le moralisme.
Cela dit, le monde d’aujourd’hui n’est pas parfait, il est toutefois meilleur que celui de tous les passés dont nous nous souvenons ; et c’est grâce aux photographies aussi.
Weegee : https://pin.it/77ewipwiagtnrf
@Jazzi dit: 23 octobre 2018 à 10 h 51 min
Oui et ça ne s’arrête pas là ! Cela se passe le jour de la démobilisation. Le bus s’arrête à un checkpoint où il est contrôlé. Les livres sont jetés à terre et les policiers, dans leurs uniformes tout propres, rient. Dragan est furieux et épuisé. Il dit à Antonia « Voilà ce qui dirige ce pays, maintenant. Des supporters de foot et des débiles qui jettent les livres.(…) Pour ces types, Bukowski* c’est un con de Polonais. Les sa.lauds. » (j’ai écrit Gombrowicz au lieu de Bukowski par erreur dans le commentaire précédent).
Ce passage n’est pas anodin et évoque dans la mise en place de nouveaux régimes dans bien des pays ces nouveaux membres de la police ou de l’armée qui surjouent la gloire des vainqueurs.
@Lavande dit: 23 octobre 2018 à 10 h 15 min
Non. J’ai quitté le fil de commentaires quand l’échange est devenu un peu pinailleur sur l’art et les collectionneurs, juste après avoir été à la Maison Rouge, (sur vos conseils, je crois).
De quoi s’agit-il ?
On rate bien des choses en ne lisant pas tout… mais ça repose ! Ainsi vous n’avez jamais vu les costumes des ballets russes que j’avais mis en lien pour vous à la fin d’un billet (?), il y a quelques semaines.
@et allii,avec 2l pour mieux voler et 2i dit: 22 octobre 2018 à 22 h 45 min
Merci pour l’article du Monde.
Christiane 09h38. J’imprime votre réponse,pour ne pas la perdre ds le flot des com. Je vais d’abord finir de lire le livre,trouver le temps vraiment disponible.Il est passionnant; et votre com. ne peut que donner envie de le lire. J’ai écrit( ou à peu près: je répondrai à vos questions: » questionnement » est plus juste. Le livre m’apparaît d’une actualité brûlante.
** pour Hopper, j’avais prévu de vous répondre, mais il y a eu un nouveau billet et cela aurait senti le réchauffé.J’avais vu 2 fois l’expo, (j’ai un pass-payant) car totalement étouffée sous la masse des visiteurs. Je découvrais Hopper. Il y a 2 ou 3 jours, Renato ou Hamlet avait proposé « la table des dames » et s’était attardé sur l’ananas mélancolique, que je vois,moi, tout à fait guilleret. Toute liberté de l’ausculter comme on veut! j’ai écrit un « lamento de l’ananas rôti » ….Comme je suis d’une rare incompétence en cuisine ( je possède une bonne centaine de manuels,totalement inefficaces)j’écris des recettes absolument infaisables et immangeables; dans une éclaircie du blog, je posterai, peut-être, « le lamento cruel… » pour vous distraire , vous et DHH, parfaites cuistotes, je pense.
Christiane je signalais que le spectacle dont je vous avais longuement parlé, le conte musical « Loin de Garbo » (pour lequel j’ai fait le manteau/veste/gilet/cravate/doudou de l’Oncle Raskine) sera joué à Paris à l’auditorium du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme le 17 février.
Le livre/CD par ailleurs est en vente dans toutes les bonnes librairies.
J’ai comme l’impression que vous avez la morale qui vous monte au nez, renato ? Eternuez un bon coup, ça va passer !
C’est le moralisme qui m’irrite, Jacques, et les tristes poncifs qui l’accompagnent ; surtout venant de gens qui agissent peu ou pas.
Voyons ça.
C’est le moralisme qui m’irrite, Jacques, et les tristes poncifs qui l’accompagnent ; surtout venant de gens qui agissent peu ou pas.
Ce que Nietzsche appelait la moraline (das Moralin), renato : « pour désigner par dérision la morale bien-pensante. Le suffixe -ine de moraline est accolé à « morale » pour suggérer une substance pharmaceutique désignant un produit imaginaire permettant de donner une bonne moralité. »
Jacuzzi, le problème avec la dénonciation de la morale que fait Nietzsche, c’est qu’il lui substitue une autre morale, celle des bandits corses, qui est la loi de la jungle. Nietzsche a eu beau dénoncer la « moraline », il est resté dans une « morale » bonne pour les affranchis, les mafieux. Et cela, ce n’est pas terrible. L’homme ne sera jamais un surhomme, et il aura toujours besoin de séparer le bien du mal. C’est ce qu’on appelle la morale.
@Lavande dit: 23 octobre 2018 à 13 h 07 min
Lavande, voilà une bonne nouvelle. Vous nous aviez donné envie de le voir et pas seulement pour le manteau moutarde que vous aviez créé. Merci.
Nonobstant les actions de façade de papa Bergoglio — excommunication des mafiosi, béatification de Puglisi, etc. —, la mafia comme problème de l’église n’a pas encore trouvé une solution.
Reste en outre ouverte la question de savoir pourquoi les organisations criminelles ont pu agir pendant quelques siècles dans la plus complète indifférence de l’église et parfois avec son soutien.
Un digne silence serait donc la meilleure des options jouables pour les catholiques.
Je t’en foutrais, moi, des variétés de protagonistes…
@gisèle dit: 23 octobre 2018 à 12 h 57 min
Oui, Hopper… Renato, CP. et hamlet ont pas mal daubé l’utilisation excessive de la reproduction de ses toiles. Je n’avais pas envie de lutter contre cet éreintement. Depuis longtemps l’œuvre de cet artiste m’intéresse. Que d’autres ne l’aiment pas c’est leur problème pas le mien…
Pour le roman de J.Ferrari A son image, je l’ai lu avec attention ces dernières semaines et le billet de Passou m’a donné envie de réfléchir à ce que j’avais lu mais aussi à travers ce livre à tous ces sujets brûlants de notre époque où l’image tient tant de place.
Je me souviens de la folie des images passant en boucle un certain 11 septembre 2001. Pas seulement celles des avions percutant les tours jumelles et leur effondrement mais cette photo d’un homme figé dans sa chute prise par Richard Drew. Il photographiait le bâtiment en flammes et soudain avait vu des gens sauter de la tour nord du World Trade Center, dont cet homme désespéré. Il avait suivi sa chute à travers son viseur et pris en rafale douze photos de sa chute. Cette image montre la mort avant la mort… On ignorera toujours qui était cet homme… Publiée dans le «New York Times» sous le titre « The Folling man » dès le lendemain, elle fit le tour du monde. Cartier-Bresson couvrant la libération du camp de concentration de Dachau ou Robert Capa lors du débarquement de Normandie (Le 6 juin, il avait pu débarquer avec la première vague d’assaut américaine sur Omaha Beach.) mais aussi Robert Doisneau immortalisant un baiser dans les rues de Paris.
Au cœur des conflits les plus violents ou en promeneurs solitaires (Henri Zerdoun, le quotidien poétique de la ville), entre journalisme et art, ils sont là où il se passe quelque chose d’important pour eux, moments de bonheur ou d’horreur et ces images qui ont fixé l’instant décisif hantent notre mémoire.
« Le Temps court et s’écoule et notre mort seule arrive à le rattraper. La Photographie est un couperet qui dans l’éternité saisit l’instant qui l’a éblouie. » (Henri Cartier-Bresson)
C’est un peu tout cela qui ralentissait ma lecture du roman de Jérôme Ferrari.
« Un digne silence serait donc la meilleure des options jouables pour les catholiques. »
Pas forcément. Il n’est jamais trop tard pour dénoncer un mal endémique. Les récentes déclarations de l’Eglise vont dans le bon sens, après c’est aux Etats de jouer leur rôle, et de combattre la corruption et la prévarication. Vu l’honnêteté loin d’être irréprochable des hommes politiques actuels, c’est une lourde tâche. Si Sarkozy avait été réélu en 2017, il est probable qu’il aurait dû exercer son quinquennat en direct de la prison de la santé. renato, vous commettez une grosse bourde, comme toujours, en accusant l’Eglise à tort et à travers. Vous manquez de discernement. L’Eglise a certes beaucoup à se reprocher sur le scandale de la pédophilie, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut en rajouter sur la corruption, même si ce mal a existé aussi en son sein. Le pape François a beaucoup de mal à réformer, mais il a commencé, courageusement.
« … vous commettez une grosse bourde… »
Informez-vous puis racontez-moi vos histoires, c’est avec l’intérêt qu’elles mériterons que je les écouterai.
L’écrivain Don DeLillo, qui a peut-être été celui qui a le mieux capturé l’atmosphère de chaos et de résilience du New York post-11 Septembre, n’a pas utilisé l’image, alors même qu’il titrait son livre Falling Man.
Un acte d’autocensure national qui concerne en particulier cette photo. Elle n’est pas gore, pleine de sang. Elle est belle et insoutenable à la fois. Peut-être parce que c’est une des rares photos prises à New York, ce jour-là, qui montre quelqu’un qui va mourir, comme le dit Richard Drew à Time :
le monde
Clopine dit: 22 octobre 2018 à 22 h 44 min
Demain soir, sur ARTE, à 20 H 50, un documentaire d’Ariane Doublet sera diffusé : « les réfugiés de Saint-Jouen ».
Je n’ai pas ça sur mon programme : 20h50 » l’Italie à l’heure des populistes »
ichard Drew décrit sa photographie comme étant « un cliché calme, différent des choses violentes qu’on est habitué à voir pour d’autres catastrophes. On dirait qu’une croix humaine vient scinder en deux le bâtiment du World Trade Center. Il n’y a pas de sang, pas de coups de feu ». Malgré cela, le public a réagi à cette image de manière à s’identifier, en se disant qu’ils auraient pu être à sa place.
Contrairement à d’autres photos surréalistes de cet événement, il n’y a plus de distance entre le spectateur et la photo. Les gens sentent plus que jamais que cela peut leur arriver, et qu’ils auraient fait la même chose que lui.
Touché et marqué par ces faits qu’il a dû rapporter et immortaliser, Richard Drew explique que chaque photographe ne doit pas se considérer en victime : « Les journalistes ne fuient pas loin du feu ou d’un bâtiment qui s’effondre, ils empruntent justement cette direction, car il est de notre devoir d’enregistrer l’Histoire. Nous avons eu un attentat terroriste sur notre sol et nous ne voyons pas de personnes en train de mourir parmi toutes les photos qui ont circulé. Sauf cette photo […]. Je devais rester émotionnellement intouchable face à cet homme. »
Un autoportrait et deux portraits :
une représentation:
La violence du tableau postentracte est indicible, probablement amplifiée d’ailleurs par la douceur de la musique diffusée sur des images intolérables. L’effet « Orange mécanique » est efficace. Nos cœurs se serrent. La sympathie – au sens étymologique du terme – nous envahit. Oui, nous souffrons avec eux, et c’est aussi pour cette raison que la réussite de ce spectacle est totale. Plus les minutes passent, plus nous vivons de concert l’horreur de la séparation et la difficulté du deuil amoureux.
Scènes de la vie conjugale », d’Ingmar Bergman
l. Le Suédois Ingmar Bergman dresse le portrait de quatre femmes
d’une violence rarement atteinte, contrebalancé par un sens inégalé de l’esthétisme. Le titre du
film annonce la couleur : il sera ici question d’antagonismes. Ce sont les cris d’agonie
d’Agnes contre les chuchotements de sa sœur Maria, symboles l’un comme l’autre de
l’incommunicabilité entre les personnages. C’est la violence des rapports entre ces femmes
contre la douceur de la mise en scène. Formidablement orchestré par Bergman et son directeur
de la photographie Sven Nykvist, le film se donne à voir comme une succession de tableaux.
Une terrible violence retentit dans ce film qui inspira à Wes Craven son premier long métrage, un remake en version horreur pure (La Dernière Maison sur la gauche, 1972). A l’inhumanité des assassins répond la vengeance impitoyable du père de la jeune fille : dans la fureur et le sang, Bergman questionne le châtiment divin et le pardon, la chute de l’homme et son élévation. Sa manière unique de mêler le matériel et le spirituel aboutit à l’image mémorable du père luttant contre un jeune bouleau pour le faire plier : ce symbole d’un combat existentiel sera repris par Tarkovski dans Le Sacrifice (1986). Resté dans l’ombre de ses chefs-d’œuvre, La Source n’en est pas moins un des films les plus importants de Bergman.
Finalement trouvé l’édition de 1926 de Uno, nessuno e centomila je la cherchais depuis longtemps.
et sonate d’automne
. Mais la violence du film est telle qu’elle fait surgir une émotion qui n’a rien d’un calcul : Bergman ne se complaît pas dans la maîtrise, il entre dans le vif de son sujet, et les stars qu’il dirige, il les utilise pour leurs exceptionnelles qualités de jeu. Il donne tout pour les personnages et ce couple infernal mère-fille, il le fait vivre avec tout le ressentiment possible. Ingrid Bergman en tira ce constat très juste : « Hitchcock faisait des films avec son cerveau. Bergman fait des films avec son cœur ».
Lavande, vous avez raison ! C’est à 21 H 45 ! Qu’on se le dise !
Christiane, je n’ai jamais éreinté Hopper, bien au contraire ! J’ai discuté l’usage en rafale de ses « images » et une « littérature » wikipédienne touchant la triste histoire de ses personnages (et alors, ses maisons ?) arrêtés dans on ne sait quelle détresse : dès lors, on ne parle plus guère de sa peinture, on imagine un récit immobilisé, etc. J’ai dit en gros à hamlet que si toute figuration était narrative, il n’était pas besoin qu’un mouvement plus tardif spécifie « figuration narrative ».
Ce n’est plus le sujet, mais voici une proposition pour hamlet (et pour rire) : racontez ce qui est arrivé à l’ananas pour qu’il soit si triste…
je ne peux pas le sortir
Rape and the Violence of Representation in JM Coetzee’s … – JStor
https://www.jstor.org/stable/10.2979/reseafrilite.42.4.72 – Traduire cette page
de CM Mardorossian – 2011 – Cité 28 fois – Autres articles
An analysis of Disgrace’s representation of sexual violence exposes the inex- …. taposition, Coetzee takes a horrific scene of violence and urges readers to view.
« … Oui, […] ont pas mal daubé l’utilisation excessive de la reproduction de ses toiles. »
Pourriez-vous nuancer un brin, svp ?
À propos du roman — pour les italophones :
https://www.doppiozero.com/materiali/appunti-il-futuro-prossimo-del-romanzo
J’ai pensé instantanément à M. Court.
Car M. Court est cru.
Lui.
Je ne le voyais pas comme ça.
Pkoi ?
Pck M. Court bouillon.
« daubé l’utilisation excessive de la reproduction de ses toiles »
—
Intéressant télescopage interlinguistique involontaire: en anglais, « a daub » signifie « une croûte ».
CP – 17h42
Bonsoir.
Vous écrivez : « J’ai discuté l’usage en rafale de ses « images » et une « littérature » wikipédienne touchant la triste histoire de ses personnages (et alors, ses maisons ?) arrêtés dans on ne sait quelle détresse : dès lors, on ne parle plus guère de sa peinture, on imagine un récit immobilisé… ». Tout à fait : on ne parlait plus guère de peinture mais de « l’usage en rafale » de ses images (couvertures de livres, publicités…) ou de savoir si ses personnages, ses maisons « racontaient » une histoire ou pas. J’ai aimé que vous parliez alors de silence.
Mais l’échange entre vous était devenu parodique avec cette présence de « l’ananas », très discutée et là j’ai préféré ne plus intervenir.
Hopper, ses toiles : deux expositions et deux livres. Beaucoup de bonheur de regard. Peu de paroles dites.
Mais les fins de pages-commentaires des billets de Passou sont toujours pleines d’aparté s’éloignant peu à peu du thème billet et souvent je lis moins ou peu ou pas du tout les commentaires qui s’amoncellent.
Depuis, un nouveau billet est apparu sur le blog de Passou concernant un roman que j’avais lu : A son image de J.Ferrari et tout un nouveau monde d’impressions en est né qui explore la photographie autant celles des reporter-photographes prises sur les terrains où la violence se déchaîne que celles se destinant au monde de l’art ou de l’intime.
Hopper a repris la place que je lui réserve dans mes préférences artistiques aux côtés de Rothko, Cézanne, B. van Velde, Rembrandt, Manet, B.Morisot*… Un monde secret qui s’accommode du silence.
(* j’ai commencé la lecture de l’étrange livre de Jean-Daniel Baltassat : La Tristesse des femmes en mousseline qui donne accès aux carnets de Berthe Morisot, à ses liens avec Edouard Manet et à un Paul Valéry que je n’imaginais pas ainsi…
Bonne soirée.
Un fond de sauce pour la daube ?
Un Court-jus
@et allii,avec 2l pour mieux voler et 2i dit: 23 octobre 2018 à 15 h 19 min
Exploration passionnante de cette photo. Merci.
Bloom – 19h09
https://www.littre.org/definition/dauber
Pour moi le 2
de courir le monde pour photogeaphier la violence, et vivre à Buenos Aires.
Mr Court toujours.
Court-jus > short circuit
illustration :
borombon
il y a 21 heures (modifié)
I miss Wilko Johnson’s guitar those few seconds it is off.
a daub pour un navet, plaisant téléscopage, dear Bloom
je me permets d’intercaler entre ces doctes propos que j’ai personnellement entendu un professeur qui était de fait-ses titres et ses travaux-très respecté par les psys que là où on disait pour la culture juive « interdit de la représentation » qu’il faudrait parler dela représentation de l’interdit;
j’ai fait à sa demande des recherches en iconographie de « la bible » et par la suite découvert un « monument »qui n’avait jamais été publié-et qui l’a été après que je l’ai présenté à un peintre un peu en vuequi a des pièces même au vatican
bonsoir
short circuit > circuit court, de la daube à la croûte via la palette.
« Informez-vous puis racontez-moi vos histoires, c’est avec l’intérêt qu’elles mériterons que je les écouterai. » renato
Je n’ai aucune envie que vous m’écoutiez. Vous ne m’intéressez pas.
la palette fait un effet boeuf, un morceau de choix
Bref, Prince de Bretagne nous dit tout
https://princedebretagne.com/fr/recette/potee-de-chou-la-palette
@Bloom dit: 23 octobre 2018 à 19 h 31 min
J’avais compris ! pas la peine d’insister…
Dear Phil, l’Ecosse est peut-être la seule nation au monde à faire du navet un légume noble en le mélangeant à l’insipide patate pour faire une purée composée appelée « tatty nips ». Presque le titre d’un navet pseudo-comique de chez nous.
@Jean L 19h35
Great craic…!
Je suis finalement allé voir le film de Von Trier, The house that Jack built. Je suis beaucoup moins enthousiaste que Jacuzzi. Je ne me suis à aucun moment senti fasciné par l’art cinématographique de Von Trier, et surtout ces scènes répétitives de violence, longues et ennuyeuses. On sent que Lars Von Trier recherche une sorte de rédemption (il y a beaucoup de symboles christiques dans la mise en scène), qui atteint son point culminant dans les dernières images censées se passer en Enfer. C’est une fausse bonne idée, à mpon avis, d’avoir raconté la vie d’un serial-killer (magnifiquement interprété par Matt Dillon cependant) dans les années 70 (les années stupre). Von Trier est un cinéaste très doué, mais hélas trop paralysé par ses névroses. Ainsi, il nous reparle de Hitler, il insiste trop sur cette incarnation du mal qui l’obsède intensément. Quand donc pourra-t-il se libérer de ses obsessions funestes ? C’est un film qui lui ressemble, d’un côté, c’est bien ; mais d’un autre côté, celui que le spectateur retient, c’est sinistre.
Bloom,
vous élevez le débat sur l’art… Quel racolage ! Si vous n’aimez pas les toiles d’E.Hopper, inutile d’évoquer le statut que vous leur donnez par l’emploi de cette expression. Vous ne vous grandissez pas, ni les rieurs trop heureux de vous applaudir.
Heureusement les amateurs de son œuvre se passeront de vos avis culinaires.
« Je n’ai aucune envie que vous m’écoutiez. Vous ne m’intéressez pas. »
Apparement vous n’avez aucun sens du ridicule, et parlez de choses dont ne connaissez les tenants et aboutissants. Cela dit, que je vous intéresse ou pas c’est insignifiant.
« Cela dit, que je vous intéresse ou pas c’est insignifiant. » renato
C’est bien mon avis.
Ce qui frappe, aussi, dans le film de Von Trier, c’est sa misogynie radicale, et, plus largement, la mise en danger systématique des plus faibles (comme lors du meurtre des deux enfants). Dans la scène avec la jeune prostituée, celle-ci ne peut crier au secours à personne, sinon à des hommes (dont le flic) complices de la violence et de la supériorité physique du tueur, qui vient clamer dans la rue qu’il est un serial-killer. Mais personne pour l’arrêter. Cette conception de l’existence et de la vie en société que porte Lars Von Trier est terriblement maladive ; certains ou certaines, comme ces jours-ci les profs chahutés ou violentés dans les lycées, dénoncent cette violence, et donnent donc du blé à moudre à une telle vision du monde. Cela est très malheureux, alors qu’un artiste comme Von Trier devrait au contraire proférer un discours davantage à la gloire de Dieu. Pour ainsi dire.
« Non seulement la peinture raconte une histoire mais elle la pense » E Gombrich
La conversation relative à la peinture d’Hopper s’est perdue dans le brouillard suite à une référence non pertinentes au mouvement figuration narrative.
C.P. dit: 23 octobre 2018 à 17 h 42 min
désolé, mais je ne vois pas pourquoi mon ananas d’Hopper serait moins narratif qu’une pomme de terre d’Henri Cueco sous prétexte que cette dernière appartiendrait à un mouvement libellée, par je sais pas quel esprit néo-constructiviste plus ou moins sain, « figuration narrative », formulation relevant plus d’un langage performatif post-structuraliste, c’est limite de la discrimination anti-ananas.
renato, voilà que c’est maintenant « pas pertinent », après avoir été taxé de non-narratif mon pauvre ananas est maintenant devenu non-pertinent…
ce n’est plus une histoire qu’on pourrait raconter de cet ananas, on pourrait écrire sur lui pas moins de vingt romans, traités, thèses et autres essais, allant de l’émancipation des Lumières jusqu’à l’esclavage commercialo-publicitaire que comporte cette appellation spéculative : « figuration narrative »…
et faire de cet ananas le porte parole d’un mouvement de libération des objets et de leur soumission aux appellations plus ou moins douteuses comme « figuration narrative »…
spur que cette désignation « figuration narrative » rassure, même si elle n’est pas compris par le commun des mortels qui se demande devant un patchwork d’images de BD quelle genre d’histoire cela raconte.
hormis bien sûr l’histoire du gamin qui lisait tranquillement ces BD avant que le père débarque dans sa chambre comme débarque une division de gendarme cagoulée lors d’une perquisition, armé d’une paire de ciseaux, et commencer à découper les BD devant les yeux ahuris de ce pauvre enfant ! enfant qui vingt ans plus tard se vengera en lacérant le tableau de son père !
voilà ce que raconte mon ananas !
Hermann Nitsch est un artiste autrichien connu pour ses performances viscérales qui se basent souvent sur la pratique rituelle du sacrifice. Les pièces scandaleuses de Nitsch font partie de la tradition Orgien Mysterien Theater (Théâtre des Orgies et Mystères) qui impliquent du sang, des entrailles, de la nudité et suscitent la controverse depuis leur création en 1957. « Je veux que mon travail remue le public et ceux qui participent à mes performances. Je veux les stimuler à travers une sensualité intense et les amener à comprendre leur existence », déclare-t-il. Né le 29 août 1936 à Vienne en Autriche, le peintre, performeur et compositeur développe ses actions qui se basent sur des coutumes et thèmes religieux depuis les années 1950. Il est associé aux actionnistes de Vienne, dont font partie Günter Brus, Otto Muehl et Rudolf Schwarzkogler, qui pratiquent une forme d’art de la confrontation et influencent des artistes aux États-Unis et à l’étranger comme Alan Kaprow, Carolee Schneemann, Nam June Paik et Charlotte Morman. L’artiste vit et travaille à Vienne et le Hermann Nitsch Museum a ouvert ses portes à Mistelbach en Autriche en 2007.
le label « figuration narrative » rassure tout autant que « nouveau roman », parce qu’on y retrouve des mots qui nous parlent : « roman », « narration »…
au cas où les gens se sentiraient perdues on leur répond « c’est un roman, mais nouveau, mais roman ».
et là c’est pareil dans « figuration narrative » il y a « narratif », ce mot rappelle ces gens qui savaient à peine lire et pourtant savaient lire ce qu’ils voyaient sur les tableaux et les vitraux et sculpture, tout ça leur racontait une histoire, pas besoin de parler de « tableaux narratifs » dans la mesure où tout le monde savait !
mais par contre, quand on sent obligé d’inventer des libellés pour expliquer ce que doit voir, lire, comprendre, écouter etc… alors là, en général c’est que les choses sont un peu compliquées, même parfois compliquées au point de ne pas du tout correspondre au label !
et on s’éloigne de ce vieil humanisme qui voulait que tout discours soit intelligible de tous pour se diriger vers un nouvel humanisme où les choses deviennent intelligibles que de quelques personnes.
et c’est comme ça qu’à force de se faire enfumer par des expressions sorties de nulle part on finit par penser que les autofictions sont des fictions écrites dans des voitures… et ensuite ça part en vrille !
Encore faut-il savoir définir la violence et les limites de l’obscénité.
J’en ai un début d’idée.
La violence, à mes yeux, est d’abord liée au pouvoir, au besoin de puissance et de domination et conduit à éliminer l’autre. Pour asseoir son autorité.
Que je qualifierai volontiers d’imbécile.
C’est une survalorisation de soi-même au détriment de l’autre.
La non violence serait par comparaison contradictoire l’effacement de l’ego au bénéfice du général. Dirait-on le bien commun ?
La violence appelle la violence a écrit jean paul sartre.
dommage je n’arrive plus à retrouver cette critique où le type, connaissant probablement par coeur le bouquin par l’inventeur de l’expression « figuration narrative », partait d’un tableau fait de collages pour en déduire quelques lignes plus loin qu’on voyait là la présence de Proust et de Borges ! et de Pessoa aussi ?
qui est responsable ? si c’est un réacteur nucléaire qui part en surchauffe on va chercher des responsables, mais quand c’est un pauvre journaliste critique persnne ne s’en inquiète, on a tort !
il faudrait avoir des comités de surveillance pour dire à ce type qui voyait Proust dans un collage de BD où Picsou voisinnait avecd Bug Bunny, il faudrait queolqu’un pour lui « hého on respire un bon coup et on se calme mon p’tit gars ! », mais non ! pourquoi ? à cause de l’autre qui a inventé cette expression « figuration narrative » qui fait entrer Picsou et Donald dans la grande famille des personnages proustiens !
on va dire que je sacralise ? ben non ! je ne sacralise pas du tout !
Est-ce que vous jouez la carte du désordre, hamlet ?
renato pour la fabrication d’une société de « gens biens » je le disais pas en ce sens. Sontag et Dorothea Lange c’est super, pour la connaissance, la mémoire etc…
je disais pour l’usage qui en est fait, comme l’iconographie religieuse permettait de définir une société de gens biens, toute cette imagerie du malheur constitue une iconographie servant des groupes de personnes de se définir et se placer dans le monde.
si maintenant vous prenez les usa, le Brésil et tous les pays qui donnent le pouvoir à des déjantés vous constaterez que ce sont des mouvements de réactions contre ces groupe de personne qui ont trouvé leur place dans le monde par rapport à cette nouvelle iconographie.
je ne sais pas ce qu’il faut en déduire, je dis juste qu’il faut bien avoir ça à l’esprit, que miantenant tout le monde l’ait à l’esprit : autant passou quand il écrit cet article que nous quand nous le lisons : tout se passe au sein d’un monde fracturé ! un monde cassé ! un monde où cette iconographie ne parle plus à plus de la moitié de la population.
sinon si c’est pour cultiver l’entre soi, que chacun ici dise c’est magnifique, c’est triste mais beau, c’est désolant, c’est consolant, c’est je sais pas quoi : ça ne sert à rien qu’à produire des discours inutiles, inefficaces et sans effets sur le monde.
Self-portrait :
http://blogfigures.blogspot.com/2013/01/alyson-belcher-pinhole-self-portrait.html
il faut prendre de la hauteur, élargir la focale, et prendre en compte la totalité du monde : nous ne sommes plus à l’ère Jack Lang et de la culture pacificatrice et consolante sur laquelle les socialistes avaient misé pour faire avaler la pilule de leur impuissance, maintenant ces histoires c’est fini, c’est du passé, nous entrons dans un nouveau monde !
« renato dit: 23 octobre 2018 à 22 h 04 min
Est-ce que vous jouez la carte du désordre, hamlet ? »
non mais autant Hopper on peut critiquer, je n’aime pas spécialement, autant j’avoue que cet ananas je l’ai à la bonne, je ne sais pas comment s’est finie son histoire, mais je l’aimais bien, nous aurons un petit bout de chemin ensemble.
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