Creuser l’énigme dans la langue avec Pascal Quignard
« La première œuvre de la littérature française date du mercredi 12 février 881, à Valenciennes, sur les bords de l’Escaut.
La tradition a intitulé ce premier poème écrit en français Séquence de Sainte Eulalie…
Remonter aux origines de l’origine, Pascal Quignard n’a jamais cessé de s’y aventurer de livre en livre. Cette fois, celles de la langue et de la littérature françaises. Il poursuit dans Les Larmes (214 pages, 19 euros, Grasset) son exploration obsessionnelle car inassouvie du jadis. Rien ne le passionne comme le moment où ça bascule que ce soit dans une vie, dans une ville ou dans un monde. Il veut saisir l’instant où le français a chu du latin, s’en est échappé pour se déployer sur des lèvres, sur du papier. Le français, ça a débuté comme ça, quand un chroniqueur a noté le serment de Strasbourg (842) partageant en trois l’empire de Charlemagne, en latin, en tudesque et en proto-français. Pour un Quignard, un cadeau tombé du ciel.
S’il est un écrivain qui demeure étranger à toute notion de nation, c’est bien lui. Il n’est pas d’un pays mais d’une rive où l’on entend résonner une langue riche d’autres langues. Elle est sa seule identité, celle qui définit son appartenance au monde, et quand elle se fait muette, les larmes témoignent d’une éloquence universelle. Intemporel ? Disons plutôt : inactuel. Et pourtant, qu’est-ce que ça résonne en nous. On découvre cette naissance, on y participe même tant l’empathie est forte, dans un état de fascination qui ne se dément pas dès lors qu’un tel écrivain s’emploie à creuser la langue sous chaque mot pour en dévoiler l’origine.
« C’est alors que, le vendredi 14 février 842, à la fin de la matinée, dans le froid, une étrange brume se lève sur leurs lèvres.
On appelle cela le français…
Le malentendu pèse sur une lecture furtive qui pousserait le lecteur à l’inclure dans le cycle de Dernier royaume auquel il n’appartient pas. C’est pourtant bien d’un roman qu’il s’agit. Autrement dit, selon la conception qu’il en a, ce qu’il y a de plus proche du rêve. La précision s’impose tant le fragment semble être une seconde peau à Pascal Quignard malgré Terrasse à Rome, Villa Amalia et tant d’autres depuis Carus en 1979. Le fragment, la forme brève, les vignettes et autres rappels de ses fameux Petits traités. Par l’esprit qui y a présidé, Les Larmes a plus partie liée avec Tous les matins du monde, le plus célèbre d’entre eux. Ses chapitres sont autant de contes noués entre eux comme le sont Nithard et Hartnid, les deux frères jumeaux au centre de cette étrange histoire au cœur d’un haut Moyen-Âge légendaire, merveilleux, symbolique à la limite du fantastique à ceci près qu’il est ancré dans l’Histoire. Tout y invite à chercher au fond de soi quelque chose d’autre qui n’était que proche de soi.
Nous sommes chez les Carolingiens. – Hagus le nautomer, Sar la chamane, Berthe et Angilbert, fille et gendre de Charlemagne, Frère Julius qui préfère son chat à ses rares élèves, sans oublier Roland et son cor. Mais c’est bien de Nithard, frère d’un Hartnid dont on ne sait rien, aussi inconnu que l’était le monsieur de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde face au très connu Marin Marais, que tout est parti sous la plume de Pascal Quignard, petit-fils de grammairien auteur d’une histoire de la langue française ; il a toujours entendu parler du bonhomme Nithard, premier écrivain de langue française, jusqu’à ce que l’émotion l’empoigne à la vue de son « corps » à l’abbaye royale de Saint-Riquier dans la baie de Somme.
Ce roman, manière de « Mille et une nuits » carolingiennes, ne relève pas du minimalisme mais du miniaturisme bien tempéré dès lors qu’il s’exerce avec une folle liberté par rapport aux impératifs historiques. Dans cette forme qui fascine, scintille et déconcerte, il avance par touches, sauts, gambades, digressions, détails, incises. On connaît peu d’écrivains de langue française comme Pascal Quignard, chez qui la nature et le spectacle du monde font monter les larmes, qui ait ainsi aujourd’hui le goût de raconter des histoires incrustées d’histoires avec un tel sens du mythe dans ce qu’il a de plus archaïque, de plus enfoui, s’emparant de tout ce que la vie présente de végétal et d’animal pour ressusciter un paysage englouti et y planter entre des fées et des fantômes de vrais personnages d’autrefois avec un rare sens du vivant.
La lecture est éclairée d’une douce lumière intérieure réfractée sur le lecteur qui est sensible, à la façon de ces vitraux d’église considérés comme les seuls tableaux d’une exposition qui envoient des lueurs sur les regards qui les scrutent. Voilà pour ses tonalités. Quant à son territoire sonore, le seul qu’il habite vraiment loin de toute nation, celui qui porte le chant profond de la langue, on ne se trompera guère en y percevant les échos diffus et flottants d’un compositeur que l’auteur admire entre tous, le Messiaen des Oiseaux. Tout cela avec pour seule ambition de montrer l’énigme à l’œuvre dans la langue et donner à la contempler. Parce que bon qu’à ça. Lire, puis écrire.
(Photos Passou)
819 Réponses pour Creuser l’énigme dans la langue avec Pascal Quignard
Issur Danielovitch, fils d’un chiffonnier moscovite, mieux connu sous le nom de Kirk Douglas, fête ses 100 ans aujourd’hui.
Spartacus toujours sur les sentiers de la gloire.
Mazel deyn gbeburstog, Kirk!
https://www.theguardian.com/film/2016/dec/09/kirk-douglas-at-100-one-man-hollywood-mount-rushmore
D. dit: 9 décembre 2016 à 17 h 05 min
un descendant de Clovis
On est bien sûr que Pépin le bref n’avait pas de sang mérovingien ? Me souviens plus… Je crois bien que c’était quand même un prince, mine de rien…
On est bien sûr que Pépin le bref n’avait pas de sang mérovingien ? (Sergio)
En tant que fils de Charles Martel, il est un peu mérovingien, mais pas descendant de Clovis. Son papa a régné de fait, mais sans le titre de roi des Francs : il était maire du palais, i.e. n°2 du royaume. C’est une sorte de coup d’Etat qui a assis Pépin sur le trône. Enfin, je crois.
Le Janssen de 14h59, c’est du lourd ! Quand on se lit ça, mes pov’ chéris, on est forcé de vous admirer, et on se dit quand même qu’il y a de sacrées bouses de vache sur ce blog…
17 h 08 min
oui génial
son film préféré Lonely are the Brave
17.46 Oui, je mesure tous les jours à quel point je peux être lourd, à quel point je fais du lourd, à quel point je suis lourd (103 kg, vous ne vous êtes pas trompé). Heureusement, on l’oublie vite face au retour de votre incomparable légèreté intellectuelle et corporelle. Mais, au fait, pourquoi ne jamais envisager pour une fois une réaction un peu plus décalée, un poil moins attendue : imaginer une seule fois qu’une bouse bien grasse puisse rappeler de bons souvenirs d’enfance à la campagne, par exemple, admettre que leur fumet peut être attirant ?
Les 2 premiers vers de l’acte de naissance de la poésie anglaise, L’Hymne de Caedmon, composé entre 657 & 680, Abbaye de Whitby (actuel Yorkshire).
Nū scylun hergan hefaenrīcaes Uard,
metudæs maecti end his mōdgidanc
(…)
(Fut d’abord traduit en latin par Bede dans son Historia ecclesiastica gentis Anglorum (c.730))
Maintenant nous devons louer le Gardien du royaume des cieux,
Les puissances de la Providence et la pensée de son esprit
(…)
Traduction Michael Edwards
Je ne servirais à rien si, comme disait Nicolae Ceaucescu un esprit brillant dans les PECO qui finit sa carrière à genoux, « Je n’apportais pas mon apport »
On sait, depuis mon essai historique publié au Lichtenstein en polonais, que Pépin le Bref fut surnommé ainsi parce qu’il copulait durant « Cinq minutes douche comprise »
Pépin goûteux, mais bref.
Uard = Ward = garde (wasp = guèpe / war = guerre)
end = and
plus loin
uerc = work / allmegtig = almighty
loubachev dit: 9 décembre 2016 à 17 h 41 min
En tant que fils de Charles Martel, il est un peu mérovingien, mais pas descendant de Clovis.
Oui, c’est de Charles Martel que je voulais parler ; enfin cela ne change rien. OK !
Quittons nous sur un exemple à suivre : la civilité de Julien Dray, Monsieur Montres de Luxe payées par le Parti.
Extrait
« Julien Dray veut «mettre son poing dans la face» du chef de cabinet de Le Foll » (Figaro.fr)
Là où un bolo comme vous ou moi aurait dit :
« Julien Dray veut «mettre son poing dans la gueule» du chef de cabinet de Le Foll »
La civilisation progresse. A pas de géant rachitiques.
Janssen J-J dit: 9 décembre 2016 à 17 h 54 min
imaginer une seule fois qu’une bouse bien grasse puisse rappeler de bons souvenirs d’enfance à la campagne, par exemple, admettre que leur fumet peut être attirant ?
C’est Claude Simon, cela ; des pages et des pages, qu’il en met ! Fragmenté, comme pour les Tastevins… Et puis dynamique, cinématique et même sonrisé !
Ici aux Artistes Lorrains, on a eu comme invité d’honneur un sculpteur, qui faisait tout avec une mixture à quatre-vingts pour cent de bouse de vache ; économie de fournitures, juste un ruminant dans son salon… En plus c’était pas mal… Invité d’honneur, quand même, les types sont bons…
Attirant pour les cochons, certes !
bouse de vache
bien séchée ça se fume..ça vaut pas un cohiba
Ici aux Artistes Lorrains
patton se demandait deja cquil lui avait pris de libérer tout ces tas dfumier
war = guerre
on dit wéreur en picard kabloom..la vérité c’est qu’c’était une espèce de germain mal léché
Les vaches de Boudin <3
http://carnet-aux-petites-choses.fr/wp-content/uploads/2013/05/boudin_vaches_dans_un_pre-au-bord-de-la-mer.jpg
103 kg
bonne clopine elle dit que si on smettait a discuter les rayure du zèbre elle en prendrait plein sa cheutron..halors repos..tu peux fumer
bouguereau dit: 9 décembre 2016 à 18 h 48 min
Ici aux Artistes Lorrains
patton se demandait deja cquil lui avait pris de libérer tout ces tas dfumier
C’est un petit slip moi j’aurais tiré dans le tas !
imaginer une seule fois qu’une bouse bien grasse puisse rappeler de bons souvenirs d’enfance à la campagne
sur l’herbe et les boutons d’or ça fait sens comme dirait bonne clopine..mais en stabulation..hou en metre cube de lisier à cochon..dracul se sent menacé dans son sentiment de supériorité..c’est là qu’on voit que l’industrie c’est a un moment la quantité..y’a un effet seuil..c’est comme tout la merde aussi c’est quantique
C’est un petit slip moi j’aurais tiré dans le tas !
non chte jure, il parait qu’il s’est fait plusieurs fois espliqué le rapport entre le tas..la richesse..et la fille a marier..il restait kwa
18.24 bon ben, si c’est claude simon quil dit, alors j’su sauvé. Sinon, l’autre wgg, dans son henfance ou préadolicense, l’a pas pu connèt’ les mots et les choses des stabulations libres pour vaches allétantes, donc ses bouses d’avant guerre à pont l’abbé d’arnoult et champagne sentaient encore bon la st-foin, hin… On est raccord. Pi, j’avions r’pris à fumer, c vré qu’sa calm’ kipcoule, mais ça nous éloign’ d’assoul-guignard. Caisse qui mange, l’aut’ lunaire, ce soir déjà ?
Malgré son discours écrit, et la chansonnette que va pousser Patti Smith, Bob Dylan ne va pas toucher son argent du Prix Nobel :
« Bob Dylan va-t-il recevoir son chèque par la Poste s’il a accepté son prix ? Non. La fondation Nobel est catégorique. Pour recevoir son prix, Bob Dylan se doit de prononcer « sa leçon de Nobel » dans les six mois suivant le 10 décembre. Le discours qu’il a envoyé ne suffira pas. »
Les Stones, eux, seraient aller chercher leur Prix, et leur chèque, et ce de manière flamboyante, comme à leur accoutumée. Le grincheux Bob Dylan va pouvoir aller se rhabiller, pire qu’un écrivain renfermé sur lui-même.
Delaporte dit: 9 décembre 2016 à 19 h 31 min
obsédé par le fric devriez y aller à sa place ou écrire son discours
On peut transformer l’humiliation qu’il y a à tenir un discours devant l’Académie en en faisant une performance inoubliable : rappelons-nous certains discours du passé. Evidemment, un Bob Dylan ne serait pas forcément à la hauteur, avec son discours minuscule prononcé par sa minuscule personne.
étudiant sérieux dit: 9 décembre 2016 à 19 h 36 min
L’étudiant pauvre donneur de leçon…
je préférais ozymandias à étudiant sérieux, et puis delaporte reste fidèle à mes valeurs de gauche que je sais plus trop défendre dasn l’ordre, pris d’un peu de lassitude républicaine combattive, égalité avec les migrants, sociabilité avec les animaux sauvages et domestiques, répartition équilibrée des richesses d’un Etat fort et impartial, propreté, nationalisation des banques pourries, punition des corrompus, laïcité, tolérance à l’islam, longévité, c’est bien qu’il reste un pur, féminisme et droit des travailleurs-euses du sexe à refuser de conclure un marché vicié, internationalisme, écologie durable et longue, gentillesse, anticolonialisme, droit au silence des puces ridf, accès gratuit à l’explication de tous les livres, genre.
le 15 juillet 2O17 prochain, l’état d’urgence aura pris fin. Normal, le FN étant aux manettes, les terroristes épouvantés auront déposé les armes. Enfin l’Etat de Droit aura repris sa grâce, il était temps, nos libertés commençaient à être sérieusement menacées.
Le retour au trone se fera avec un descendant de Clovis ou ne se fera pas. D.
Le connaissez-vous personnellement? L’avez-vous rencontré au cours d’un des nombreux cocktails où je vous soupçonne d’œuvrer pour le retour d’une monarchie non républicaine, quand on pense que NKM est une descendante de Rodrigo Borgia qui devint pape, François Fillon descend d’Adam Fumée, qui fut garde des sceaux royaux au XVe siècle et médecin des deux rois Charles VII et Louis XI, voyez comme l’intelligence du pouvoir se transmet et s’améliore
. http://www.revuedesdeuxmondes.fr/monarchie-republicaine-vieille-tradition-francaise/
François Hollande d’après ce qu’on connait de sa généalogie compte parmi ses ancêtres lointains meuniers et agriculteurs, gens de la terre et serait par alliance de la même famille que Dominique de Villepin.
Il n’est évidemment pas question de remettre en cause le talent de Pascal Quignard qui a certainement compté pour beaucoup de lecteurs de ma génération, par l’immense domaine culturel qu’il a ouvert et que Lançon -dont il faudrait peut-être remettre en cause le brevet de sainteté critique- a beau jeu de plaisanter bassement (style Mauriac). Surtout du fait de l’abandon de la fonction de romancier (il ne l’est plus du tout, ce qu’est évidemment incapable de voir Blabla) pour devenir un conteur. Reste qu’une longue familiarité (mais peut-on parler de « familiarité » avec les livres de Quignard? avec les premiers, oui, mais ensuite?) n’est pas sans poser certaines questions. Nous les soulèverons un autre jour.
Toujours agréable de relire des extraits des chroniques d’Angelo Rinaldi, à propos de qui mon avis a beaucoup évolué. A la vingtième lecture (puisqu’on cite toujours les même textes), c’est toujours aussi drôle et surtout aussi juste. Si je retrouve Service de Presse dans ma bibliothèque, je le relirai.
Ce n’est pas ma critique Lançon qui a été donnée à lire ici. Celle de Lançon est beaucoup plus fine. Et puis surtout il a lu » la barque silencieuse ».
Cet effet « désarçonnant » des derniers livres de Quignard, se justifie par une juxtapositions de courtes références culturelles, lacunaires, qui donnent à l’ensemble un aspect mystérieux, au sens religieux.
oups, je fais des doublons et des fautes d’inattention, ça plane encore un peu.
Lire:
Ce n’est pas la critique Lançon qui a été donnée à lire ici.
Quant à Didier Jacob, c’est le Pontmartin du XXIe siècle. Celui qui ne comprend rien à rien. Voir l’article de José Cabanis dans Plaisirs et lectures (I ou II).
Le seul critique qui soit un vrai grand lecteur c’est Mathieu Lindon. Les autres sont des fanfarons de critique.
Bon week-end!
Les critiques littéraires de Lançon sont d’un autre niveau que celle de D. Jacob.
Question adressée à Passou.
J’ouvre « Le Magazine Littéraire » de ce mois, ce soir, p.108/109, et je m’étonne. Pourquoi avoir choisi deux belles reproductions des tableaux de B.Buffet (années 50/60) dans le Mag.Litt. et trois horreurs (acte manqué) sur le blog rdl ? Seul est commun l’autoportrait qui fait (semble-t-il) la couverture du catalogue ?
Si ces reproductions avaient été choisies pour encadrer le billet précédent, les commentaires auraient certainement été différents, cernant davantage « Le tiroir des livres » et les œuvres des années 1950 à 1970.
De plus ce billet est resté très longtemps en ligne et les derniers commentaires, comme fatigués, ont dérapé.
Dommage !
Là, c’est l’inverse : beauté des photos, texte visant l’œuvre et non la vie intime de l’écrivain. Le persiflage vient des internautes surtout… masculins
Parfois, il y a comme une volonté trouble d’induire de fausses impressions. Il suffit d’une image… D’une phrase ambiguë. Est-ce pour mettre le feu aux plumes ?
série et regards:
Les autres sont des fanfarons de critique.
critiquer la critique n’est-ce pas aussi être un peu critique, dans quelle catégorie vous placer puisque vous n’êtes Mathieu ni Lindon?
Apparemment, ce sont les nanas qui aiment Quignard…pourquoi pas?
Vie et mort de Nithjard, Une performance des ténèbres.
C’est de l’art conceptuel ?
Sous le haut patronnage de celui qui fut un épiphénomène. Politiquement retourné aux ténèbres.
https://www.aphg.fr/IMG/pdf/dp.pdf
Apparemment, il s’appelait d’ailleurs Nithard.
Le connaissez-vous personnellement?
–
Et comment. Il s’agit de moi, Bérénice.
Je viens de relire la critique de Lançon à propos de la Barque Silencieuse. Prose de serpent à sonnette dissimulé dans un corps d’agneau. mais c’est magnifiquement écrit.
(Wikipedia, le grand inspirateur de notre Blabla, ne précise-t-il pas : »Ainsi, le crotale peut effrayer un intrus en agitant sa queue ». – Quignard ne dit pas s’il a eu peur).
Dear Bloom, l’article dont vous donnez le lien indique que l’acteur à la fossette a redécouvert sa judéité après un accident d’hélicoptère à 72 ans. Il y a des conversions moins onéreuses.
Je ne pense pas que chaloux ait lu ce livre de Quignard, « la barque silencieuse ».
Il pourrait alors venir contredire Lançon, qui est, lui, assez précis.
Et l’exercice auquel il s’est adonné aurait pu prendre beaucoup plus de temps et d’amusement. Il n’avait pas de temps à perdre inutilement, l’efficacité se passe de longueurs parfois.
J’ai rouvert ce livre pour me rendre compte que Quignard a un rapport avec les églises, -en tant que bâtiments consacrés- pas naturel, sans être païen, ni profanateur, ce qu’il en dit dérange dans le sens politique.
opus cité page 232/233
A ce sujet.
Le lien sur l’abbaye de Saint-Riquier, renvoie sur la partie devenue un centre de rencontres culturelles et d’écriture numérique. Comme les temps changent… n’est-ce pas.
Il y a eu un chroniqueur de cette abbaye de Centule.
L’abbé Hariulfe a tenu chronique de l’histoire de cette abbaye. Qui a semble-t-il voué une véritable admiration au vénérable Angilbert du Ponthieu, abbé, et père de Nithard.
A cette époque on était abbé de père en fils , je fais court.
le chroniqueur de l’abbaye, termine un volume de son ouvrage ainsi:
« Nous devons cependant dire, avant de terminer ce livre, qu’après la mort de S. Angilbert, son fils Nithard, qu’il avait eu de Berthe, fille du roi Charles fut nommé abbé de Centule à sa place, et que, peu de jours après être entré en fonctions, il fut tué dans un combat et fut enlevé de ce monde. Il a été enseveli à côté de son père, où il repose en paix, sous le règne de notre Seigneur J.-C, qui gouverne le monde, avec son Père et le S. Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
sur le site: remacle.org
Si, ma chérie, je l’ai lu.
chaloupe sort de la maison de tolérance où il monnaie ses passes ?
chaloupe n’a pas pas appris à essuyer correctement ses ‘traces », il macule partout où il passe.
@LVDB
Quant aux savantes ou aléatoires relations que Quignard entretient avec les textes auxquels il fait référence, on ne peut que donner raison à Lançon. D’une certaine manière, cela va même beaucoup plus loin : ce sont parfois les versions qu’il choisit qui peuvent surprendre. Par exemple pour raconter l’histoire de Radbod, duc des frisons, qui refuse le baptême chrétien -dans Mourir de penser?-, il donne la version de Jacques de Voragine, alors qu’il aurait à sa disposition de vieilles chroniques beaucoup plus réalistes, plus intéressantes et qui le mèneraient plus loin. C’est un des aspects problématiques de la lecture de ses livres. (Il se moque de Yourcenar mais elle est beaucoup plus intelligente que lui).
LVDB, j’aime trop l’amour pour me faire payer.
Lavie, vous épluchez le Quignard comme l’oignon. Ce Remacle me rappelle un saint belge.
-dans Mourir de penser?-
pas lu, pour ce qui me concerne.
Lançon fait la critique de « la barque silencieuse »; que j’ai lu également.
Phil, je pense que le lien ne passe pas, mais la chronique de l’abbé Hariulfe y figure en bilingue. Latin-français.
bouguereau dit: 9 décembre 2016 à 19 h 00 min
non chte jure, il parait qu’il s’est fait plusieurs fois espliqué le rapport entre le tas..la richesse..et la fille a marier..il restait kwa
Non mais je te crois, et d’ailleurs elle est très excellente, surtout accommodée comme cela, seulement ces gars-là je peux plus les sacquer ; « porteurs des valeurs éternelles », en réalité une bande de gros collabos (deux millénaires quand même le roi l’empereur) toujours prêts à dénoncer par tous les moyens, et alors pas question de toucher à l’autorité en place. Chuis sûr qu’on est à cent cinquante pour cent de Le Pin !
Y a que les Vosgiens, quoi, le bureau de vote est à trois jours de marche !
On peut essayer:
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/hariulf/chronique2.htm
Finalement c’est pas mal, c’est à point nommé comme le centurion Caius Bonus, ce billet ; ces gars-là du vase de Soissons c’était avant le français, et nous on est après le français…
On peut se serrer la pince comme le roi la reine et le petit prince !
Profitons-en pour rendre grâce à la mémoire de Philippe Remacle. Il le mérite.
« Quant aux savantes ou aléatoires relations que Quignard entretient avec les textes auxquels il fait référence, on ne peut que donner raison à Lançon. »
C’est tout un art de savoir broder avec talent. Cela donne parfois de la » fascination ».
LVDB, quoiqu’il en soit, je ne ferais pas l’économie de la lecture de Quignard.
Oui, le site de Ph. Remacle contient des richesses.
Mais, je n’ai pas fait l’économie de lecture de P. Quignard non plus. Je ne permettrais pas autrement de redire que j’ai lu avec plaisir Vie secrète, Villa Amalia, et Boutès.
Et que cette aventure s’est terminée en quittant la barque, dont la fin est dantesque, je ne vous dis que ça.
Excellente prestation de Pierre Assouline, hier soir, dans le documentaire sur le meurtre de Jean de Broglie.
Et alors Hildegarde elle écrivait en quoi ? Latein, quoi…
« Le seul critique qui soit un vrai grand lecteur c’est Mathieu Lindon. »
Et encore, Lindon a ses limites. Mais c’est vrai que comparé à ses collègues, c’est un génie. Dernièrement, j’ai relu le supplément littéraire de Libération, et c’était lamentable. Ils l’ont tellement rétréci que ce n’est plus rien du tout. Même quand ils font appel des auteurs extérieurs.
Toues les suppléments littéraires et les revues littéraires sont devenus lamentables. Maintenant, l’amateur de livres doit les ignorer, avec leur ressassement idiot. Seul le supplément du Figaro garde quelque charme, à parcourir.
Le pire est sans doute celui du Monde, qui ne s’est jamais remis du passage de Josyane Savigneau à sa tête. Ce vendredi, sans parler de Chevillard, le spécial beaux livres est vraiment sans intérêt aucun, ce qui est un exploit.
quant au dossier supplément sur les Champagnes Lançon !…, une fortune, ils ont payé les vignerons pour noel ! Comment se journal a-t-il pu se noyer en si peu de temps sur tous les plans ? N’accablons pas cette pauvre Josyane à elle seule. Elle n’avait que Roth et Sollers à s mettre sous la dent, et quelques amies de Marguerite Yourcenar dont elle a fait un portrait pas trop mal d’ailleurs, pas si réussi que celui de Laure Adler sur l’autre Marguerite. Bon enfin, tout ça c’est du passé, la barque est passée. Et les romans de Lindon ne sont pas toujours au top non plus, faut bien reconnaître. Non… pour moi, le plus grand lecteur du moment reste juan asensio, mais il ne saurait pas s’empaginer à Libé.
Je ne suis pas un défenseur acharné de Savigneau mais sa bio de Yourcenar est hors-classe. C’est un grand portrait.
La Duras d’Adler, bof.
Remacle, c’est à jamais Le Vieux Nick et Barbe Noire!
A l’époque où je lisais beaucoup, et en particulier du Yourcenar, je m’étais tapé par curiosité la Savigneau !
Je suis de l’avis de Chaloux (qui n’avait pas besoin d’un tel renfort) : elle tient la route, la Savigneau, et mon souvenir de son travail reste fort.
Par bonheur, je lis moins, et conséquence délicieuse je vis plus, perdant moins de temps en foutaises.
Dear Bloom, l’article dont vous donnez le lien indique que l’acteur à la fossette a redécouvert sa judéité après un accident d’hélicoptère à 72 ans. Il y a des conversions moins onéreuses.
—
Dear Phil, avons-nous lu le même papier?
L’article en question précise que le « schmattes kind », au sens propre, n’a eu d’autre choix que d’adopter un prénom & un nom blanc-anglo-saxon-protestant (Waspy), pour pouvoir prétendre à intégrer une industrie, qui, à l’instar de la société américaine en son ensemble, était fortement antisémite*. On ne répétera jamais assez que jusqu’aux années 50, les grandes universités de l’Ivy League (Yale, Harvard, Princeton, etc…) n’acceptaient qu’un quota très faible de juifs. D’ou la création en 1948 de l’Université Brandeis (1er juge juif à la Cour Suprême – 1916- & surnommé « le juge du petit peuple ») ouverte aux juifs & non-juifs. Issur/Kirk n’a certainement jamais oublié sa judéité, il lui a fallu la cacher, qui n’est pas pareil; avec le passage du temps et la présence toujours plus insistante du grand saut, peut-être a-t-il renoué avec des pratiques rituelles abandonnées quand nécessité faisait loi…
—
* »the casual antisemitism he faced almost throughout his career. Rebranding yourself with a Waspy stage-name was what actors – and immigrants in general – had to do in America to survive and thrive ».
Le centenaire d’Hollywood a bien fait de prendre un nom du pays d’Amérique, effort d’intégration louable, hélas combattu ici où on adore les prénoms étrangers qui bien entendu, excluent le porter de la communauté indigène…
on dit wéreur en picard kabloom
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pas d’wéreur sur la marchandise, le boug, le territoire est un bien un labo de langues grandeur nature, contrairement à ce que les idéologues veulent nous faire croire…et es artistes français à l’export qui parlent mal ou pas du tout l’anglais…la cata…les pire, ceux qui s’adressent directement en français aux locaux, sans jamais douter que…bref…
Il faut le répéter, l’anglais n’est plus une langue étrangère, c’est la langue des échanges, qu’on le veuille ou non. Etre monolingue, dans le monde d’aujourd’hui, c’est parler sa langue + l’anglais. Tous les pays d’Asie savent ça (sauf la Thaïlande, mais comme le monde va chez elle….).
Si mes souvenirs de Yourcenar sont bons, l’Empereur Hadrien ne s’appelait pas l’Empereur Pablo…. bien que sa famille ait été hispanique, ou même pire : carthaginoise !
Si tu voulait la citoyenneté romaine, il fallait porter un nom, un prénom de la communauté désirée !
Encore faut il le désirer.
Quand on s’appelle Maurice (Moishe, Moishele) Benguigui, on ne peut faire carrière que sous le pseudonyme de Patrick Bruel. Pas Maurice Bruel…ah!
Sacré Bloom : la francophonie est bien défendue avec lui ! Cependant, il a raison, l’anglais est indispensable aux échanges mondialisés, qu’ils soient culturels, technologiques, scientifiques ou économiques.
L’actualité est angoissante.
Un chef de guerre et des armées comme François Hollande à bord d’un porte avions nucléaire comme le Charles de Gaulle, j’espère que le Pacha ne lui pas laissé toucher aux commandes : sa formation réduite de commandant de pédalo aux flotteurs troués pouvait faire craindre le pire.
Quand on voit ce qu’il a fait du pays, lui et ses matelots fadas !
« Creuser l’énigme dans la langue » !
Avec ou sans qu’ignare, ça me rappelle les tortures asiatiques avec les fines pointes de bambou si acérées. Creuser l’énigme dans la langue : phrase énigmatique…
Une faible lueur chez JC?
Impossible de défendre la francophonie auprès des non-francophones si l’on ne montre sois-même l’exemple d’une ouverture à l’autre, ce qui implique maitriser au moins l’anglais et/o l’espagnol, si possible quelques expressions usuelles vernaculaires. Sinon, c’est du néo-colonialisme, d’autant plus voué à l’échec qu’on ne fait plus le poids , qu’on a trop peu à offrir.
L' »universel » réduit au particularisme francophone relève de la malhonnêteté intellectuelle…
Nous sommes d’accord, camarade Bloom, sur la notion erronée « d’Universel Hexagonal » !
Qui n’est qu’arrogance et suffisance, souvent présentée comme telles et la plupart du temps non suivies d’effet dans le réel : donc incompréhensible pour l’étranger.
L’étranger qui constitue, hélas pour nos constantes universelles françaises, la quasi totalité du monde…
Un état d’urgence qui dure jusqu’en juillet…. c’est grave.
L’énigme de la langue et autres billevesées. Depuis le premier octobre, les fondements du code civil ont été versés cul par dessus tête par suite de l’adoption – contrainte – du régime des obligations conforme aux canons anglo-saxons. Une oeuvre initiée par Michel de l’lHospital jetée aux oubliettes. Voilà le véritable méfait de Taubira, suffit pas de déclamer des citations à longueur de discours
Yes dear Bloom, ai confusé avec un autre hommage à Kirk. Je ne connaissais pas ce quota tardif des universités US. Peut-être nos amis américains rangeaient-ils les juifs au rayon des « Levantins » dont Ellis Island limitait l’entrée pour endiguer l’esprit galopant du commerce, dommageable à l’entreprise. Aujourd’hui tout ça est oublié et le public toujours généreux pense que Bruel joue aussi bien que le considérable Kirk Douglas.
Cet épisode d’hélicoptère m’a rappelé la série « Dallas », borne essentielle de notre décadence, où le père de la famille pétrolifère fut accidenté dans les airs après avoir demandé une augmentation de salaire aux producteurs.
Pascal Quignard, Vie secrète
http://blogfigures.blogspot.fr/2010/02/pascal-quignard-vie-secrete.html
@Clopine, « Mourir que » est une expression lombarde. On l’emploie lorsqu’on parle de ceux qui ne comprennent pas quelque chose qui est pourtant simple (« mourir qu’il comprend la règle de 3 ») ; des adeptes de comportements discutables (« mourir qu’il arrête de se curer le nez » — « mourir qu’il se regarde dans un miroir »). On peut aussi l’employer si on ne veut pas faire quelque chose (« mourir que je lui téléphone » — « mourir que je mange de l’anguille marinée »).
L’expression « vie secrète » devrait être un pléonasme.
« Le rire abonde sur la bouche des sots. »
Et Rabelais?
Chez Rabelais n’abonde pas.
La périphérie autour des villes m’a pendant un temps fasciné : le provisoire absolu. Rues larges et sales, les murs voilés par le smog ; vieilles ruines industrielles à côté de ruines imminentes ; vieilles voitures sales ; parfois un portail de fer s’ouvrait et une voiture de luxe apparaissait, surtout Porche, absurde dans cet environnement — une voiture très nouveau riche, comme Ferrari, d’ailleurs, toujours rouge celle-ci, la Porche, par contre, grise. Il y avait des bistrots, la quantité de vélos sur le trottoir garantissait de la qualité du vin servi à l’intérieur. J’aimais les bistrots avec tonnelle, parfois (dans certaines villes) une insigne disait « À la Tonnelle ». J’aimerais beaucoup les tonnelles à l’abandon : le sol couvert des feuilles ; parfois un chien soulignait le sens de solitude, surtout l’hiver. Je me souviens d’un bistrot avec tonnelle, pétanque, jardin, tout à l’abandon : abondance d’hortensia encore coiffées de leur fleurs séchées ; magnifique noyer, parterre de feuilles mortes et noix — noix noircies, humides et vaguement acides ; eau et de feuilles pourries dans un tonneau ; potager approximatif, plantes de tomates fanées, une courge serpentait baroque le long d’un mur. À l’intérieur du bistrot des joueurs de cartes ; retraités, certains avaient travaillé dans l’usine à côté et ils n’arrivent pas à rester à la maison à « s’abrutir en écoutant la radio », ils n’arrivaient pas à se détacher de ces lieux (« le lieu est le langage », Manganelli) ; à un moment j’ai compris que l’un des joueur était l’ancien patron de l’usine à côté, le fils l’avait mis à la porte et lui il vieillissait avec ses ouvriers ; « Milan AC », photos et orthographes, idem Gino Bartali, et une équipe d’amateurs, celle du quartier probablement ; le comptoir trahissait un passé assez riche ; le pot au feu, bon, et le vin se laissait boire. Le provisoire absolu et une grande stabilité.
@Raymond Prunier dit: 9 décembre 2016 à 11 h 44 min
Beau commentaire mais pourquoi parlez-vous de « haine de la musique » ?
Saviez-vous, dear Phil, que les premiers Juifs dont on trouve la trace dans ce qui allait devenir les Us of A sont les 23 personnes, en grande majorité séfarades, qui parviennent péniblement à atteindre l’embouchure de l’Hudson en 1654 sur une nave dénommée la Sainte Catherine, sous le commandement d’un capitaine français. Ces personnes sont pauvres (elles parviennent avec difficulté à payer le capitaine) et sont des rescapés qui ont fuit la colonie hollandaise de Récife, au Brésil, dont les Portugais viennent de s’emparer. Ces 23 immigrants prennent pied sur ce qui est la nouvelle Amsterdam, colonie hollandaise chère aux fumeurs de Peter Stuyvesant, son gouverneur. ils pensent y trouver refuge, mais le clopeau n’aime pas les Juifs; il faut une intercession de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales pour leur permettre de s’y installer & d’y prospérer…Inutile de rappeler que cette Nouvelle Amsterdam deviendra New York, que des esprits envieux pas kosher surnommeront par la suite ‘Jew York’ (York, en Angleterre, ayant été le théâtre d’un fameux pogrom en 1190, le Shabbat HaGadol – l’ironie est savoureuse & la revanche idem…)
« la revanche itou » sonne mieux…
Creuser l’énigme de Dylan
« speechless », voilà comment se présente le nobélisé aux yeux de la littérature mondiale, drapé dans son habit de dark wanderer, mesurant savamment des imprécations inaudibles qui attirent l’attention de ses fans, bercés par l’illusion que son message est capital de par son inintelligibilité même.
dans un article du mag’ americain « Rollingstones »:
« This man really was walking through dead streets. Maybe they were the streets of our land, all blazed, burned down, under weeping skies. Maybe, a listener suddenly understood, we lived on those streets as well. »
Quel est ce prophète de l’église des derniers jours ?
Certainement pas like a Rolling Stone.
La noblesse voudrait, like a Rolling Stone, que l’anobli s’amuse de voir ses amis l’adouber avec des épées en plastique.
Come on’ Sir !
Il n’est pas question d’aimer ou de ne pas aimer Quignard, ou l’image qu’on s’en fait, mais de voir si c’est un bon livre. Et là on est obligé de dire que non. L’érudition, ici , n’a rien à faire. On est plus proche des Rosny de feuilles d’impots…
MC
« Le rire abonde sur la bouche des sots. » (Renato)
Il y a peu de suicide chez les sots. Rieurs tout à fait heureux de vivre simples, contrairement au corps puissant, richement doté, largement fourni, des innombrables bataillons d’intellectuels et de crétins ratés, tristes et renfrognés.
Suivez ce conseil : vivez sots ! Le bonheur sera votre chemin d’Eden…
Belle évocation, Renato, du scénario pour Pasolini pour finir buté par des gouapes sur une plage crasseuse en périphérie ..de l’Empire.
Heureuses les villes qui n’ont pas de banlieues.
Bloom, quels sont les géants de l’industrie ciméma de la côte ouest, et comment sont-ils nés ?
Vous trouverez les noms de ces géants du cinéma sur le net, bloom.
Mais in situ, on a des infos moins idéologiques que les vôtres.
Indeed, je ne connaissais pas cet épisode de l’exode, dear Bloom. Ce nombre de 23 est intrigant, c’est aussi celui des coreligionnaires qui fondèrent le premier parti communiste hongrois. Mais pourquoi avoir quitté Recife où les Portugais faisaient du melting pot un instrument de conquête ? En tout cas, un film avec Kirk Douglas est toujours une rejouissance, tandis que Bruel déprime la pellicule.
Court me fait penser à une répartie d’un grand réalisateur, France, plutôt connu pour son intransigeance avec ses acteurs et qui s’exprimait sur un film qu’il n’avait pas vu:
-Ce film c’est de la daube.
-Mais pourquoi est-ce de la daube ?
-Pourquoi voudriez vous que j’aille voir de la daube ?
le problème avec la JCette porquerollaise : plus elle veut paraître cucultivée plus elle est chacutièrement andoudouille, les gens rigolent
@Jean Langoncet:
un zèbre devant le capot.
https://www.youtube.com/watch?v=qEuV82GqQnE
interlude:
1190, le Shabbat HaGadol = le grand Shabbat.
Je n’ai lu et il y a de cela fort longtemps » sur le jadis » qu’il me faudrait relire , mais me dis-je pourquoi ne pas sauter dans un autre de ses livres comme un bâton de dynamite puisqu’on parle encore du Nobel de littérature ? En attendant j’ai fait le rêve étrange et pénétrant que je rencontrais Pascal Quignard qui pilotait à bord du bel été un pédalo antique et vers qui j’allais nageant d’une main et des deux jambes mon livre hors de l’eau pour obtenir une dédicace après avoir bataillé et triomphé de, rompu avec mon invincible timidité.
Court vous voici résumé à une réplique, c’est navrant après tant d’efforts déployés à la rencontre, entre autres choses et personnalités, de la littérature qui semblerait-il a réussi à engendrer une quasi aphasie de Broglie en plus des handicaps dont vous êtes affectés, intelligence rare et rasée de près, vue basse, absence de curiosité intellectuelle, labilité extrême des opinions, goûts excentriques, imperméabilité en jaune ciré, hermétique et énigmatique.
Il n’est pas question d’aimer ou de ne pas aimer Quignard
sachez msieu court qu’un écrivain vivant haprés havoir eu quelques lecteurs a un public..ça vous houvrirez des perspectives sur vous même
Le nobel de la petitesse et de l’aigreur à delaporte
Bloom, l’anglais à la sauce locale ( accent vocabulaire, tournures) est-ce encore de l’anglais ?
Si 23 était le nombre clé pour la réussite de toutes entreprises qu’à cela ne tienne , resterait à récupérer 22 amis prêts pour un nouveau départ.
le problème avec la JCette porquerollaise
le problème de jicé c’est qu’il a que des solutions..comment qu’il sait même où va la femme qui passe?..pasque c’est mélanchon qui lui a dit
Bloom, il y a aussi une histoire d’huîtres au commencement de la fondation de New-York, d’ailleurs des architectes en charge de projets audacieux pour sauver la ville d’une submersion prévisible pensent à les utiliser pour construire des digues-remparts protectrices.
L’ »universel » réduit au particularisme francophone relève de la malhonnêteté intellectuelle…
c’est une cendre froide kabloom..souffler dsus ça fait dla poussière
On l’a un peu oublié, même si la ville recèle une cohorte de petits bars où déguster le précieux fruit de mer. New York fut, jusqu’au XIXe siècle, un des grands centres mondiaux de production d’huîtres. La ville a compté jusqu’à 260 000 hectares de parcs et produisait 700 millions de tonnes d’huîtres par an. Le fleuve Hudson a nourri les familles new-yorkaises pendant deux siècles. Et avant même l’arrivée des explorateurs, les Indiens en mangeaient déjà. Mais la pêche trop intensive, une épidémie de fièvre typhoïde, l’industrialisation et la pollution ont fini par décimer l’espèce, et la baie n’est plus aujourd’hui que boue.
LE MONDE | 29.12.2012
Pour ceux qui ont goûté/ goûtent encore les Quignardises, un savant assemblage d’éclats de culture, qui peuvent se déguster par sauts et gambades, méthode de lecture qui a fait ses preuves :
Petite variation sur le préfixe ver.
Vous n’êtes pas obligé de croire tout ce qui va suivre. Pour « décomprimer » comme dirait Ph. Lançon, cela va vous prendre du temps.
« Vernatus est le porte-oiseau. Ver en romain désigne le printemps.
Je pose que la première expérience du fini n’est pas la mort humaine.
Ce n’est même pas la préparation des animaux morts chaque jour, trois fois par jour afin de se nourrir.
La première expérience de la finitude c’est l’hiver.
Avant les hommes, l’hiver, les ourses gravides pénétraient les cavernes. Le printemps s’abritait. Le retour des petits se redéveloppait dans les matrices. Un monde mouvant affleure sur la paroi éclairée par la première torche en bois de pin brandie par la main d’un homme anxieux de la mort dans la faim et le froid.
La bouche humaine en latin désigne l’hiver. Varron a écrit: Ab hiatu hiems. L’ouverture de la bouche en hiver dit l’hiver par la vapeur blanche en laquelle le souffle et les mots se transforme aussitôt, sacrifiant teneur et sens, accédant immédiatement au statut originaire d’un souffle animal expirant tombant sous le regard.
La mort a faim dans la bouche d’hiver.
La mort est l’affamée au fond de nous. Elle réclame ouvrant la gueule aoristique qui la figure depuis les grands fauves fascinants, en amont de l’anthropomorphose, en amont de la représentation de l’enfer ».
Pascal Quignard , « la barque silencieuse », chapitre XXXIX
Si vous avez le sentiment diffus que c’est un message subliminal des nouveaux sociologues de l’anthropocène, c’est normal.
Vous avez des qualités dans l’écriture telle que je viens de la lire, renato. Et je suis sincère.
« Mourir que » est une expression lombarde
lankou te donne la mort qu’aprés l’effort..arbeit marcht frei
Si vous avez le sentiment diffus que c’est un message subliminal des nouveaux sociologues de l’anthropocène, c’est normal
c’est pas un compliment qu’il kifrait chparie
J’ai lu qq part que P. Quignard était sans idéologie. A l’évidence, c’est faux.
Si vous avez le sentiment diffus que c’est un message subliminal des nouveaux sociologues de l’anthropocène, c’est normal.
Aucun sentiment ne ponctue ma lecture et encore moins la sensation d’être manipulée, le subliminal comme la définition l’indique se glisse dans les consciences sans qu’il soit possible d’en avoir conscience à moins de ralentir l’image.
Le rire abonde sur la bouche des sots
avoir une opinion claire si le rire est un moyen ou une fin fait de toi un prophète un philosophe ou un clown..des gars qu’on horreur de marcher ensembe
J’ai lu qq part que P. Quignard était sans idéologie. A l’évidence, c’est faux.
phil a dit qu’il étoye de droite
@8.53 et réponse @9.21 – Magnifique évocation de la tristesse d’une banlieue. Mais pourquoi aller répliquer en la situant dans un terrain vague d’Ostie ? C’est idiot, ça se passe plutôt à Wattrelos, près des corons de pierre bachelet, dans le reflet d’une flaque de gasoil au milieu des pavés disjoints. Les banlieues sont nées avant les villes, laissons leur la primeur de leur charme.
@9.54 Alors là ! je trouve carrément indécente la description de ses rêves avec pascal q., d’autant que n’est donnée aucune clé pour les interpréter. Ça met carrément mal à l’aise, genre comme si j’allais me mettre à raconter comment j’avais couché avec Line Passoux. Non c’est pas possible.
Bon week-end et bonnes lectures.
Exact, en raison du latin? rosa rosae rosae, a-t-il ajouté.
Magnifique évocation de la tristesse d’une banlieue
hallons..il fut loué ya pas si longtemps..la cocagne des bourgeois..ses biscoto dans la culotte a mopaçant..lappartement de ‘grands ensembes’ a été un temps plus cher qu’en ville..chicago a fait sa reconquista ya pas si longtemps..le capital et son espace..
« Si vous avez le sentiment diffus que c’est un message subliminal des nouveaux sociologues de l’anthropocène, c’est normal ».
personnellement, je n’ai pas éprouvé ce sentiment confus et demande au dr Barcarole bouguereau si c’est bien normal ?
Exact, en raison du latin? rosa rosae rosae, a-t-il ajouté
..les grecs..la tora..le passé est toujours de droate..que l’instant comme dit finki est de ‘gôche’..le capital et le temps
JC, l’État d’urgence n’a aucune incidence sur la vie de ceux qui ont la conscience tranquille.
Ce qui me gêne, c’est de ne pas avoir parrallèlement engagé les mesures nécessaires à la sécurité des français, notamment la fermeture,le contrôle des frontières, l’arrestation des clandestins et leur reconduite au pays d’origine.
Europol n’est pourtant pas économes en alertes ces derniers temps. Mais quand on ne veut pas comprendre, on ne veut pas comprendre.
personnellement, je n’ai pas éprouvé ce sentiment
est ce possibe de casser avec cicéron du général degaulle..quignard nous laisse à la croisé des chmins avec le bawon kalfou
10h09 A mon avis vous avez tort de faire une fixette sur Delaporte qui exprime comme d’autres une opinion nourrie à moins que ce soit juste ce que vous ayez trouvé pour intercaler votre ligne. Je doute que vous puissiez dénombrer supporters enthousiasmés par votre contribution, si j’étais vous je déclarerais forfait, ils sont tellement plus forts ou plus drôles.
renato dit: 10 décembre 2016 à 8 h 52 min
Chez Rabelais n’abonde pas.
Ah bon.
@christiane
la Haine de la Musique est un ouvrage de PQ paru vers la fin des années 90 qui va à l’origine de la musique par le biais de la mue. C’est très impressionnant. De même que Les Larmes cherche l’origine de la langue française. Pascal Quignard est le seul écrivain vivant qui ait de pareilles ambitions.
On n’a pas encore dit ici le dessein profond de Pascal Quignard: le « Dernier Royaume » désigne la vie qui nous est allouée, notre existence hic et nunc. Et le premier royaume est donc ce temps que nous passâmes dans le ventre de notre mère. Quignard dit presque que c’est une fiction dont il fait le fond de ses divers volumes; il a même rattaché tardivement « Vie Secrète » (bien meilleur ouvrage sur l’amour que le livre de Rougemont) à la série du Dernier Royaume.
Personnellement j’aime un peu moins ses romans adjacents (Villa Amalia ou Les Larmes) que les livres qui appartiennent à Dernier Royaume qui sont presque (!)des traités de sciences humaines en style ancien toujours impeccable. Le solennel qu’on lui reproche est une recherche du silence qui lui permet de creuser un endroit où poser la musique de ses mots. Comme tout grand écrivain il est différent de tous les autres et la difficulté est de s’habituer au ton, à la tonalité.
Mon petit doigt m’a dit que ce sont les services secrets français qui ont tué le prince de Broglie parce qu’il allait révéler à Chirac les magouilles du financement du parti de Giscard. La République des peaux de bananes pourries… Ils ont utilisé finalement la même technique que pour assassiner JFK aux Etats-Unis. Un faux tueur pris la main dans le sac… tandis que le vrai opère en cachette à coup sûr. Rue des Dardanelles, c’est là précisément que je donne un cours de philo, juste à côté du n°2…
Je trouve que la démarche de Quignard n’est pas si différente de la démarche philosophique : prendre un thème (la langue, la pensée, le désir, le rêve, etc.) et, de la même manière qu’un diamantaire traite sa pierre, en éclairer toutes les facettes..
Sauf qu’au lieu d’utiliser l’épistémologie et le soi disant langage philosophique, Quignard fait appel à l’histoire médiévale, à des pans mal connus de la pensée occidentale, aux savoirs classiques latins, à sa propre histoire et à une sensibilité artistique disons « large », et… divague là autour, avec une liberté à mille lieues de la soi disante rigueur philosophique
(je dis « soi disante » parce que les philosophes les plus intéressants, comme Nietzsche par exemple, s’affranchissent précisément de la « méthode » philosophique pour s’en aller baguenauder ).
Quignard n’étudie pas les pensées antérieures, ne construit pas de raisonnement.
Il accumule, un peu comme pour une mosaïque, des éléments qui pourraient passer pour disparates, les incorpore, les amalgame.
Faut se reculer un peu pour voir l’ensemble, c’est sûr.
C’est pour cela que je parlais (dans le bon sens) de « divagation ». C’est surtout une sorte de liberté intellectuelle suffisamment rare pour être unique, en fait.
(je sens qu’on va encore m’asséner une interdiction de parler, au nom de savoirs savants… M’en fous, en fait. Le propre d’une oeuvre réussie est qu’elle suscite une appropriation par ses lecteurs. Alors on va dire que je m’approprie, voilà, voili).
Renato, merci de votre explication sur « mourir que », mais pourquoi vous adressez-vous à moi précisément ??? (pas tout compris.)
Mai 1974… la famille Giscard d’Estaing mise à contribution pour coller des affiches… Quel dévouement pour un pauvre président qui se fait financer ses campagnes de propagande par la mafia de l’Opus Dei avec la complicité du dictateur Franco : « Je voudrais regarder la France au fond des yeux… » Il croit pas si bien dire, le bougre… On y voit la France pourrie qui travaille avec d’anciens collabos et des fascistes. C’est ce que Giscard appelait un « président moderne » qui a un « cœur qui bat à sa cadence »… Quelle pourriture ce monde !
si j’étais vous (sainte béré de la superiorité)
heureusement que ce n’est pas le cas
Pourquoi « soi-disante rigueur » philosophique ? Comme si Nietzsche n’était pas lui aussi d’une extrême rigueur philosophique ! Comme si la dénommée Clopine avait jamais été rigoureuse ? Si elle l’avait été, ça se saurait…
Toujours avoir en tête, ma bonne Clopine, le schéma de la communication :
émetteur du message >>>>> message >>>>>>récepteur
Quand l’émetteur est problématique, le message est forcément peu fiable, et le récepteur ne peut plus avoir confiance dans l’émetteur du message. Surtout quand le message n’est qu’un massage…
@Raymond Prunier dit: 10 décembre 2016 à 11 h 16 min
Merci beaucoup. Je comprends maintenant cette référence.
Pour « Villa Amélia », un film de B.Jacquot avec I.Huppert et J-H.Anglade (musique de B.Coulais), m’avait conduite jusqu’au roman.
L’état d’apesanteur, de lucidité, de souffrance rendent poignante l’héroïne, fragile et forte, Ann Hidden (d’une froideur apparente). J’aime qu’elle soit musicienne, qu’elle fuit son monde, décide de mener une autre vie. Et cette villa perchée sur la pente d’un rocher escarpé de l’île d’Ischia, qu’elle aimera autant qu’un être humain. Amalia… Giuglia… la mer à perte de vue.. la mort…
Un roman écrit comme une partition musicale, à plusieurs voix. Magnifique et mélancolique.
Une citation relue ce matin, dans le roman, donne une impression de parler aussi de ce blog…
« On dit que la toile selon son étendue, sa forme, sa solidité, ses leurres, sa beauté, au tout dernier moment tisse l’araignée qui lui est nécessaire.
Les œuvres inventent l’auteur qu’il leur faut et construisent la biographie qui convient. » (p.276 (folio 4588)
Giscard au rapport :
— trois ministres assassinés
— un ministre de l’intérieur qui fait la justice tout seul et même règle la justice à la manière des cow-boys
— les avions renifleurs
— la guerre intestine des clans à droite avec la fameuse poignée de main refusée à Chirac (qui coûtera finalement la vie au prince de Broglie
— la crise économique
— deux chocs pétroliers
— montée du chômage
— couronnement de cette brillante carrière politique : élection à l’Académie française…
Wouarf. Nietzsche qui n’hésite pas à inventer une sorte de langage pastichant le style biblique, qui nous parle à l’aide de gros symboles comme l’ermite, l’aigle, tout ça, tout ci, Nietzsche qui catapulte à des années-lumière le style pesant, abscons et déshydraté d’un Hegel pour s’en aller baguenauder avec Wagner au milieu des crevasses et des imprécations, Nietzsche serait ainsi le gardien de la soi disante langue philosophique ? A d’autres, nom de Zeus.
@christiane
merci de m’inciter à relire Villa Amalia que j’ai peut-être sous estimé.. mais permettez moi d’insister sur le fond de l’oeuvre:
Disons ce qu’il en est du ton : comme pour faire de la musique on exige le silence, le ton écrit, le style de PQ s’appuie sur le silence et c’est pourquoi paragraphes et chapitres sont d’une brièveté calculée ; l’œuvre nous rappelle constamment qu’il écrit sur le blanc et à la profusion bavarde de notre temps il oppose un ton latin ; ce même silence qui nous est nécessaire pour lire est mimé par le texte et l’on dirait parfois qu’il veut au cœur même de la lecture nous enfermer dans le silence de la poche amniotique du premier royaume. « In angulo cum libro » est très souvent mentionné comme pour nous rappeler qu’il est un ardent partisan de l’anachorèse.
En cela il est politique comme on pourrait le dire de Montaigne. Ne te mêle pas des affaires du monde et écris comme on grave ! Sauf que chez Quignard on sent (il le dit presque) qu’il est terrifié par les autres, par le social, et sa démission de toutes ses fonctions en 1996 est l’évènement risqué qui fit de lui un vrai lecteur et un écrivain à part entière. C’est à cet endroit qu’il convient d’évoquer son refus total de la philosophie, ahurissante attitude incompréhensible pour celui qui n’a pas vraiment lu ses textes ; il s’appuie pour ce faire dès le début sur un auteur latin (Fronton) qui s’est élevé dans toutes ses œuvres contre l’assimilation au social, au groupe, à l’autre. On dirait que c’est ce refus de la philosophie qui structure la pensée de Pascal Quignard ainsi que l’attachement à la création ex nihilo ; ainsi Les Larmes disent-elles : on ne sait rien de l’invention du français, tant mieux, voilà une fiction qui monte en moi, voyons voir ce qu’elle donne. La littérature isole, la philosophie regroupe, tel est le principe qui préside à son écriture. Son ouvrage sur le sur-moi est à cet égard très éloquent : Critique du Jugement (Galilée)… beau pied de nez à la philosophie, provocation qu’on n’attend pas de la part d’un conteur.
intéressant commentaire de Prunier, par ailleurs excellent restaurant (jadisss..)
Mais Nietzsche réussit à être rigoureux sans employer le langage abscon de Hegel. Il n’en demeure pas moins ni plus rigoureux que Hegel.
La rigueur des philosophes est incontestable. Ce n’est pas par là qu’ils sont attaquables. Vous êtes naïve, Clopine. Vous croyez simplement que ce que vous ne comprenez pas manque de rigueur… Il n’en est rien ! Vous manquez simplement de la rigueur nécessaire (et de la patience…) pour comprendre la rigueur absconse d’un Hegel qui n’est certes pas toujours facile à lire, c’est tout. Aidez-vous d’un bon pédagogue, il en existe. Commencez par lire la Section VI de La Phénoménologie de l’Esprit, intitulée « la vision morale du monde » et séchez un peu sur la question que j’ai traité l’autre jour avec mon élève de Terminale de la rue des Dardanelles… : « Faut-il défendre le faible ? » Vous avez quatre heures… On l’a fait en une heure et demi.
@ à l’émetteur pblmtq philosophant rue des Dardannelles obscures. Le monde était apparemment pourri sous la giscardie moderniste. 40 ans plus tard, il l’est toujours autant sous la plume du même émetteur, pour qui la pourriture est partout, y compris ici, sauf la sienne. Ergo, est-elle un invariant historique dans le royaume heideggerien ou un phénomène s’intensifiant ou régressant avec le temps cyclique de l’éternel retour à la connerie humaine ? Il faudrait le clarifier en toute rigueur pour que les « récepteurs » captent mieux le « massage » blablateur.
En fait c’est :
in angulo cum libelo
dans son coin avec son petit livre (tournure affective)
WGG, votre manière de donner des leçons est si insupportable qu’on est effrayé à l’idée que c’est cela qui vous a permis de gagner votre vie.
Vous assénez, insultez, affirmez, rabaissez l’un, injuriez l’autre… Vous vous adressez à moi comme si j’étais une élève de troisième (« ne soyez pas insolente », venant de votre part ce serait rigolo si ce n’était désolant).
Votre manque de courtoisie constant, votre tranquille sentiment de supériorité, vos obsessions et votre incompressible présence (sans compter votre penchant pour le surnaturel) font que je préfèrerais toujours avoir tort sans vous que raison avec. Soupir.
Le commentaire du considérable Widergänger n’est pas mal non plus (pas de restaurant connu de ce nom)
@ à l’émetteur pblmtq philosophant rue des Dardannelles obscures. Le monde était apparemment pourri sous la gis.cardie moderniste. 40 ans plus tard, il l’est toujours autant sous la plume du même émetteur, pour qui la pour.riture est intacte, toujours et partout, y compris ici, sauf la sienne. Ergo, est-elle un invariant historique dans le royaume heideg.gerien ou un phénomène s’intensifiant ou régressant avec le temps cyclique de l’éternel retour à la c.onn.erie humaine ? Il faudrait clarifier ce point en toute rigueur pour que les « récepteurs » captent mieux le « massage » du blab.lateur. Quant à la lecture de quignard par m. Prunier, je crois qu’elle est beaucoup plus juste et profonde que celle de wgg, parfaitement inexistante. Pour autant, je reste totalement hermétisé depuis « la haine de la musique » sur quoi je me suis beaucoup appesanti l’an passé. Il est bon qu’il ait encore des défenseurs de talent qu’on a plaisir à lire, mais de manière distanciée, désormais.
Faut-il pour être qualifié de « vrai écrivain » être nécessairement « terrifié par le social » et par les autres en général ?
Arrêtons le délire…!
Pascal Quignard est autiste ou ancien autiste. Il en a des restes. Telle aussi Amélie Nothomb. Cela ne fait d’exu nécessairement des écrivains. S’ils le sont effectivement, c’est par un autre biais. Beaucoup plus mystérieux et sans doute inaccessible à l’intelligence. Il faut arrêter la paranoïa qui consiste à croire que tout s’explique. Il y a bien des choses que l’esprit humain ne s’explique pas. Il faut avoir parfois le courage de l’humilité, tout simplement.
Vous devriez consulter, Clopine. Vous êtes manifestement atteinte de paranoïa…
Jamais entendu parler de ce Quinard, intéressant, cette idée de lumière divine ca me fait sourire. Ca me rappel Hooper et sa peinture au cordeau, il y a le grand soleil et ses rayons rectilignes qui se passent allègrement d’être diffusés par quelques vitraux niaiseux et qui réchauffent directement l’intérieur, humaine condition. Et puis Quinard « demeure étranger à toute notion de nation », mouais, quelle est donc cette notion? Il serait bien de la définir, en tout cas celle sous entendue par Passou, cela permettrait de savoir à quoi il est étranger. Il faudra alors se demander si cette notion est bien ou mal et ainsi on saura si Quinard est un petit ange. En attendant je m’en vais faire des choux à la crème.
(juste comme ça) pas soi disante ni soi disant, mais soit-disant (invariable).
Mais je suis très courtois avec vous, Clopine. Si je ne l’étais pas devant vos parfaites idioties, ce serait autre chose. Vous n’imaginez pas les trésors de patience et de bienveillance qui sont les miennes à votre égard tellement ce que vous êtes capables d’écrire ferait tout autre interlocuteur sans même daigner vous répondre. Vous devriez me remercier au lieu de vous montrer si ingrate. Ce n’est pas le choc des civilisations entre vous et moi, mais quelque chose quand même de ce genre…
@Vous vous adressez à moi comme si j’étais une élève de troisième
Mais comment peut-on tomber aussi facilement dans un panneau pareil, nom de dieu, faut-il être imbu de soi-même quand même pour être aussi fragile !!!
On en viendrait presque a apprécier les provocs à deux balles du wgg pour le spectacle halluciné que donnent à voir des réactions d’amour propre aussi infantiles (une élève de 4e plutôt dans ces cas là !). Incroyab, mais vrai… C’est marqué !…
Janssen est quand même une sacrée buse.
une buse triplée dans sa bouse ? déjà dit, warf…
Ben, en fait, j’espère que WGG ne s’adresse pas à ses élèves de 3è comme à moi. Pas pour lui, hein, mais pour elles.
Je ne sens pas blessé par lui (sauf le jour où il m’a traitée d’antisémite, sans jamais se rétracter, passons), ce n’est pas dans son pouvoir. Je voulais juste souligner l’étriqué de cette pensée de petit prof imbu de son savoir, cette fondamentale incapacité au dialogue.
Mais bon, c’est aussi une sorte d’ambulance WGG…
Quant aux autres mépris que je suscite, je les rends pour ce qu’ils sont, ni plus, ni moins.
Ah, j’oubliais ! Oui, en effet, buse bouse, ça va très bien ensemble en plus… Très bien ensemble… (chanson).
Le commentaire du considérable Widergänger n’est pas mal non plus
tu pousses ta chair a canon..phil t’es qu’un jeanfoute de général qu’a passé 30 ans..un samourai qui s’appréte a mourrir dans son lit..un sénèque qui trouve que l’eau est trop froide
Mais si, Clopine, je m’efforce au contraire de dialoguer avec vous en essayant de vous éclairer, de vous apporter ce qui vous manque pour comprendre que vous n’y comprenez rien. Mais évidemment, c’est le choc des cultures… C’est forcément violent. Je comprends que vous vous sentiez humiliée. Mais je ne vois pas comment faire autrement pour rétablir un peud e raison dans vos commentaires. Si quelqu’un a une recette, je suis preneur parce que mon but n’a jamais été d’humilier qui que ce soit. Bien au contraire. Mais je crois que le mode blog rend la chose, hélas, inéluctable. Sauf à devenir hypocrite.
Mais bon, c’est aussi une sorte d’ambulance WGG…
et tu fais l’infirmière cul nu
En attendant je m’en vais faire des choux à la crème
tfaire hanlécu a la crème fouettée
… Par contre je suis d’accord avec cette notation « On dirait que c’est ce refus de la philosophie qui structure la pensée de Pascal Quignard ainsi que l’attachement à la création ex nihilo ».
Sauf que je ne dirais pas que la création de Quignard est « ex nihilo » ; au contraire : elle s’appuie sur des registres de sensibilité et de savoir très particuliers, et fort peu accessibles au vulgum pecus.
« soit-disant » ! Mais oui, mais c’est bien sûr ! Quand j’ai tapé (trop vite et maladroitement, comme d’hab’), ça sortait souligné en rouge, et je n’arrivais pas à trouver la faute…
Et puis, je ne me suis pas adressé à vous comme à une élève de 3ème mais de Terminale. Vous avez gravi un échelon quand même dans votre hiérarchie d’estime supposée par moi… qui n’en peut mais…!
Il faut avoir parfois le courage de l’humilité, tout simplement
c’est au dsus dtes forces telement t’es compliqué au finiche
Pour autant, je reste totalement hermétisé depuis « la haine de la musique » sur quoi je me suis beaucoup appesanti l’an passé. Il est bon qu’il ait encore des défenseurs de talent qu’on a plaisir à lire, mais de manière distanciée, désormais
bon en même temps hors le moment d’hanculrie fusionnelle dla lecture c’est cqui dit..le désormais sonne un peu comme une chanson d’aznavour
dans son coin avec son petit livre (tournure affective)
voilà..t’es bien une raclure bourgeoise
La littérature isole, la philosophie regroupe, tel est le principe qui préside à son écriture
niet..pour faire court le latin n’est pas philosophe..il n’a jamais fait de distinguo entre la litterature et la philosophie, non par faiblesse mais par la défiance inoui du concèpe..le latin est un politique né, y’a nihil en dehors
Mais la création ex-nihilo, ça n’existe pas ! Ça me rapelle une dissertation que j’avais eu à faire en hypokhâgne, tiens ! Avant d’écrire, il y a la vie de l’auteur, ses lectures, la culture où il baigne, la civilisation toute entière et ses valeurs, ses codes, etc.
Tout œuvre est fondée sur une tradition avec laquelle elle entretient un dialogue plus ou moins fructueux, plus ou moins de contestation. À tout prendre, une œuvre originale qui sortirait de rien serait parfaitement hermétique à toute compréhension. Imaginons La Recherche au 12ème siècle, c’est parfaitement illisible. Une œuvre est forcément baignée par l’époque où elle voit le jour même si elle vise une dimension universelle. L’universel en littérature est nécessairement particulier.
Pascal Quignard n’est pas un penseur. Son travail d’écrivain ne consiste pas à forger de nouveaux concepts. Ses écrits peuvent prendre parfois une tournure philosophique mais au même titre que n’importe quel autre écrivain. Beaucoup de tournures philosophiques chez Proust, Céline, Aragon, etc. Mais jamais de philosophie. La littérature n’est pas une pure pensée. Mais Monsieurs Teste, de Valéry.
Les références culturelles savantes de Quignard sont accessibles à n’importe qui. Il faut et il suffit de s’intéresser à ce qui l’intéresse pour les chercher et les trouver inéluctablement. Que Sénèque ou n’importe qui d’autres de ses références ne soit pas facile d’accès, sans doute. Mais personne n’a jamais promis au commun des mortels de pouvoir avaler la Relativité générale d’Einstein comme on lit le journal le matin. Faut se faire une raison. Lire c’est difficile et il faut suer plus d’une fois pour y arriver.
Même Monsieur Teste, de Valéry, n’est pas de la pure pensée. Loin de là.
Widergänger dit: 10 décembre 2016 à 12 h 53 min
« Mais si, Clopine, je m’efforce au contraire de dialoguer avec vous en essayant de vous éclairer, »
C’est l’éclairage au néant?
(tournure affective)
à bouvard et pécuchet dracul..à la rigueur havec un bultin météo pour qu’on se sente quand même réchauffé par le même soleil..rlis l’homme sans qualität..
Mais la création ex-nihilo, ça n’existe pas ! Ça me rapelle une dissertation que j’avais eu à faire en hypokhâgne
avé mon pti bouquin mais pas dans n’importe quel coin..
Encore une fois, Blabla ne comprend rien. Quignard ne veut certainement pas faire de « littérature ». Il ne veut plus en faire. Bien malin celui qui dira ce qu’il fait en réalité. Ce ne sera pas Blabla, qui n’a pas davantage lu Quignard que les autres écrivains dont il parle. Voir sur son vieux blog sa lamentable composition française sur Bouvard et Pécuchet.
Chaloux, l’éclairage au néant, c’est rigolo. Cruel, mais drôle…
Cette histoire de création ex-nihilo est vraiment une discussion de comptoir. Les vrais créateurs sont ceux qui à partir d’un certain moment ne doivent plus rien à personne. Rien à voir avec le matériau. Un livre peut parfaitement être saturé de références livresques et être seul au monde comme seuls peuvent l’être les chefs-d’œuvre.
Clopine, non seulement c’est drôle mais c’est vrai. Vous valez cent-mille fois mieux que lui.
« Creuser l’énigme dans la langue »…
La langue est-elle une fin en soi
ou seulement un moyen ?
Rien n’empêche de l’étudier,
au point même de la résoudre
en lui donnant origine et fin
mais rien n’empêche non plus
la grande majorité de ses usagers
d’en brouiller en permanence
les règles et les lignes.
Le temps de l’écriture,
qui reste pourtant, dit-on,
peut-il jamais rattraper
le temps des paroles,
qui s’envolent ?
Quadraturducerclement.
t’es belle comme centmille dracul..mon larbin causant aux femmes en cuisine c’est cosmique
et micouille qui pete dans la cendre..c’est trop laid
« La philosophie regroupe »… Quel est le génie des Carpates qui a sorti une telle ânerie encore…? Ça doit sûrement être Janssen… ou son sosie.
Non mais franchement, mes pov’ chéris, où avez-vous la tête ? C’est un philosophe lui-même, Marcel Conche, qui vous dit exactement le contraire, dans Quelle philosophie pour demain ? Il n’y a pas d’unité de la philosophie, pas d’unité de la pensée humaine. Cela ressortit à la pensée humaine elle-même. Comme le montre si bien Pascal, l’homme a un cerveau pour penser, il est donc capable de penser. Mais il n’a pas le pouvoir de penser quelque chose. Parce que toute chose reste impensable. On pourra ainsi dire beaucoup de choses pour dire pourquoi il faut ou ne faut pas défendre le faible. Mais au bout du compte on ne peut rien en dire qui soit fondé en raison. l’homme n’a accès en matière de morale qu’à une vérité de consensus qui se discute, comme le montre notamment le penseur allemand Jürgen Habermas. La vision morale du monde, comme le montre Hegel à la fin de la Section VI de la Phénoménologie de l’Esprit est non seulement en contradiction avec elle-même, mais elle peut conduire, si l’on n’y prend garde, à la Terreur dans l’éducation. Et c’est bien un peu ce que ressent notre brave Clopine. Je veux l’éduquer, lui apporter de force ce que je décrète qui lui manque pour penser selon les règles de la raison, je veux donc faire le Bien, et elle le ressent comme une Terreur au sens propre du terme. C’est la violence induite par le mode de communication « blog ». Mais l’humanité n’a pas encore su faire mieux pour atténuer la souffrance de Clopine. J’en suis vraiment désolé.
« l’homme a un cerveau pour penser »
bouguereau dit: 10 décembre 2016 à 13 h 31 min
bouguereau dit: 10 décembre 2016 à 13 h 32 min
?
La suffisance de Blabla n’a d’égale que ses nombreuses insuffisances.
Je voudrais bien savoir comment Hegel explique comment un menteur professionnel qui écrit des sottises du matin au soir peut faire « le Bien »?
@JJ Jansen: La « Haine de la musique » m’a fait un grand effet et ne cesse de résonner en moi. Car la musique est en effet si aisément obsessive; pourtant, on n’en veut pas trop à P. Quignard d’avoir tenté à travers son propre exemple de nous en désaccoutumer. Je crois que pour Quignard, l’affaire était vitale. La trop grande séduction passive de la musique est dénoncée par ce brillant passionné de musique; il veut sauver le langage qui ne possède pas a priori – avec une telle puissante passivité – la sorcellerie du musical. Ce livre est au fond une thérapie à titre privé mais qui résonne en nous avec la même acuité. On lui en veut c’est vrai d’ôter la pointe de ce qui perce au coeur. Et il le fait comme toujours, comme on le fait souvent en sciences humaines: il retourne à l’origine de la musique; la mue, les grottes par exemple; ce faisant il invente une théorie qui est incontrôlable: l’être humain a entendu dans le corps de sa mère avant de voir, l’audition précède la vision, d’où l’obsession qui nous prend lorsqu’on est à la musique. Je crois qu’il sait que c’est une fiction ou à peu près. Il en profite pour glisser cent anecdotes dont celle de ce musicien sous Louis XI qui fit faire de la musique avec des cochons: c’est tout le charme de Pascal Quignard dans ce livre au titre provocant, ouvrage étrangement dérangeant.
Quant à dire que Pascal Quignard est un ancien autiste (WGG), je vois surtout qu’entre artiste et autiste n’existe que la différence d’une seule lettre.
Il y a peut-être alors une méthode que pourrait utiliser Clopine pour atténuer ses souffrances, car elle se sent souvent humiliée par autrui sur ce blog. Elle devrait peut-être adopter la méthode chaloux, qui devrait la breveter. Méthode de dénégation systématique. C’est sans doute une méthode moins douloureuse, qui ménagerait son ego et éviterait probablement les blessures narcissiques trop vives. Mais il y a un prix à payer. C’est de passer pour un imbécile. C’est à Clopine de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Intellectuellement, Blabla se prend pour un vieux loup de mer. Ce n’est qu’un vieux loulou de mémère.
Mais dans la genèse de l’individu, il n’y a pas que la période intra-utérine qui induit l’importance des sons dans la construction de l’être. Il y a aussi toute la période de la toute première enfance dans la relation de la mère à l’enfant et de la voix de la mère dans la génèse de l’image du corps propre pour chaque enfant, puisqu’à la naissance le bébé ne fait pas de différence entre son corps et celui de sa mère. C’est par tout le jeu des regards, des caresses, des échanges de toutes sortes entre sa mère et l’enfant qu’émerge le sentiment d’avoir un corps qui n’est pas celui de sa mère. Ensuite seulement émerge le sentiment qu’il n’y a pas que sa mère mais aussi un tiers dans cette relation, le père, et naît alors la relation triangulaire de nature œdipienne vers l’âge de 5 ans après bien d’autres péripéties plus ou moins terrifiantes comme la fameuse mère pré-œdipienne particulièrement terrifiante pour l’enfant.
dear bougreau, je ne connais que le Quignard sur les jardins des marquis des frontières. très bien. seul écrivain français proposé dans la librairie du palais des marquis à Lisbonne, aujourd’hui cerné par la banlieue pourrie footballesque (les héritiers fauchés louent le palais pour jeune mariés riches et bêtes).
Pour le reste de Quignard, sorte de latin pour salons ligneetroset, il est agréable de consulter les recensions des JJprunierWggchaloux.
le cycle Passoulien roman/sensation est très intéressant, cependant ce qui me dérange c’est le fait d’adouber sans esprit critique, je ne veux pas dire forcément une critique négative mais qui permette d’informer un peu le lecteur. Par exemple Passou paraphrase quasiment Quignard, hors selon moi il eut été bon de noter « toute notion de nation comme… » et ainsi de faire remarquer comme le disait le grecque que si tu ne veux pas philosopher il te faudra philosopher pour le dire, bref aucune mention de l’antinomie de Quignard dont d’ailleurs il semble qu’il ne s’en cache pas. Bref un article d’érudit pour érudit, Passou étant journaliste il sait parfaitement ce qu’il fait avec l’angle de ses papiers. Si il avait voulu convaincre un gars comme moi de mainteresser à Quignard ce n’est pas du tout la bonne méthode.
Certes mais de trouver la méthode pour intéresser un gard comme Nicolas à Quignard, c’est pas donné à tout le monde. Il faut être soi-même un génie pour intéresser pareil génie. Au moins.
Ah, ils sont vraiment inénarrables, mon pov’ Passou ! Inénarrables… Et encore, il faut se réjouir de ne pas avoir embarqué aujourd’hui la Nef des fous. Enfin, il est vrai que la journée n’est pas encore achevée. Tout est encore possible. C’est un suspens insupportable sur la Rdl…
@Raymond Prunier dit: 10 décembre 2016 à 12 h 17 min
Je comprends la distinction que vous faites entre les romans et les essais composant du Dernier royaume.
Je ne les ai pas lus de la même façon. Il était passé à autre chose…
Les essais(?) composant le « Royaume » forment un domaine étrange, libre, combinant genres différents (mythes), citations, poésie et questions. Vous le définissez fort bien.
On y entre dans l’eau des mots comme Boutès quand il plonge, à la recherche d’une musique de l’âme, d’une solitude enroulée dans une bulle de silence ombreuse.
L’écriture cherche des traces :
« Il y a un monde qui appartient à la rive du Léthé. Cette rive est la mémoire.(…) celui du songe jusqu’à feindre l’obscurité nocturne (…)/ C’est le monde de la solitude que requièrent la lecture des livres ou l’audition de la musique. /Le monde du silence tiède et de la pénombre oisive où vague la pensée. »
Pascal Quignard écrit ces lignes à la page 63 des « Ombres errantes ».
Ces mots m’enveloppent, me pénètrent et m’induisent au voyage de sa pensée. C’est comme tomber (« Les désarçonnés ») et sentir que le passé est lié à un futur absent.Il semble attendre quelque chose et ne pas vouloir pas aboutir.
Avec « Les larmes », le voilà dans le Moyen Âge des Carolingiens; à la recherche de l’origine de notre langue :
« Voici les premiers mots français prononcés dans le froid et la neige, sur leurs lèvres glacées, le 14 février, compris par Nithard et aussitôt notés tandis qu’ils s’avancent dans l’air :
– Pro Deo amour et pro christian poblo
et nostro commun salvament / si Lodhuwigs sagramentt que son fradre Karlo jurat / no je ni nul qui en puissent returnar / en nulle aide, contre Lodhuwigs, ne serai.»
Pourquoi deux négations à la fin ?
Wgg vient d’adouber Passou, c’est beau. Comment qu’j’avais dit déjà ? Ah oui, il ne supporte pas la contradiction. lol
Serments de Strasbourg en langue Romane :
« Pro Deo amur et pro christian pablo et nostro commun salvament, d’ist di in avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in ajudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dift, in o quid il mi altresi fazet, et ab Ludher nul plaid nunqua prindrai, qui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit. »
Texte en français actuel :
« Pour l’amour de Dieu et pour le salut du peuple chrétien et notre salut commun, de ce jour en avant, autant que Dieu me donne le savoir et le pouvoir, je défendrai mon frère, Charles, et en aide de tout, comme il faut par droit naturel défendre son frère, pourvu qu’il me fasse de même, et avec Lothaire je ne prendrai aucune accorde au préjudice de mon frère Charles. »
Quignard n’a pas dû le noter mais on croirait du créole
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