La « Personnalité de l’année » sont des femmes
Pas sûr qu’en 1929, en inventant le principe de « l’homme de l’année » quatre ans seulement après la création de l’hebdomadaire américain, la direction de Time ait imaginé qu’elle lançait là un rituel et une institution appelés à connaître un retentissement international dans la durée. Un ratage (l’aviateur Lindbergh absent des couvertures après son vol transatlantique) en était à l’origine : il fut le premier « Homme de l’année », en rattrapage. Depuis, chaque année dès la mi-novembre, les paris sont ouverts et les pressions vont bon train. Les lecteurs sont appelés à voter via le site du magazine. L’enjeu n’est pas seulement politique à court terme mais historique car il offre un miroir de l’époque. D’où le secret des délibérations. Signe des temps : en 1999, on est passé de l’« Homme de l’année » et/ou « la Femme de l’année » à « la Personnalité de l’année ».
Leur critère ? Contrairement à ce que l’on croit, il ne s’agit pas seulement de consacrer en couverture la personne la plus influente des douze derniers mois, mais d’envisager son ascendant, son autorité, son empire sur le cours des choses… « pour le meilleur ou pour le pire ». Ce qui change tout même si ce n’est guère perçu ainsi. Ni récompense, ni prix, ni honneur, c’est une distinction au sens où un individu peut se distinguer de la masse en bien ou en mal. Du moins jusqu’à un certain point : Einstein fut finalement préféré à Hitler comme « Homme du siècle » car il apparut que l’influence de ce dernier sur l’Histoire avait été vraiment… « négative ».
Parfois, la décision va de soi tant les événements l’imposent : Churchill en 1940, Eisenhower en 1944, Truman en 1945, Kennedy au moment de son élection, les astronautes du programme Apollo en 1968, Walesa en 1981 etc Encore qu’avec le recul, Staline, même le 4 janvier 1943… D’autres fois, elle prête à contestation sinon à d’houleuses polémiques : le choix de l’ayatollah Khomeiny l’année de son retour en Iran (1979) fut si clivant au sein même de la rédaction de Time que bien des années après, se souvenant des remous que cela avait provoqués, le maire de New York Rudolf Giuliani fut finalement préféré à Oussama Ben Laden au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
La désignation d’un groupe ou d’une entité plutôt que d’une personne ne reflète pas l’indécision mais bien une prise de position : ainsi des « soldats américains » dès le début de la guerre de Corée (1950) et à nouveau au moment de la guerre d’Irak (2003), des « révoltés hongrois » au moment de l’insurrection de Budapest (1956), des « scientifiques américains » (1960), des « jeunes » issus du baby boom en 1966, de « la classe moyenne américaine » ( (1969), des « Américaines » (1975), des « Faiseurs de paix » (Mandela etc 1993), des « Lanceurs d’alerte » (2002)… Encore que le choix de la Terre comme « planète de l’année » (1988), laisse dubitatif, de même que celui des « Bons Samaritains » (le chanteur Bono, et les philanthropes Bill Gates et sa femme) en 2005.
Il arrive même que de rares audaces prennent tous les observateurs de court : désireux de faire écho à l’ordinateur affiché en couverture comme « machine de l’année » en 1982, « You » (Vous) était élu en 2006, autrement dit les internautes des réseaux sociaux et les contributeurs de Wikipédia, ce qui a été perçu comme une blague un peu potache sinon démagogique et racoleur ; cette année-là, le sondage auprès des lecteurs propulsait largement en tête le vénézuélien Chavez suivi par l’iranien Ahmadinejad…
A noter que deux Français à peine ont fait la couverture : le général de Gaulle évidemment en 1958 et avant lui le président du Conseil Pierre Laval en 1931 qui venait d’effectuer une tournée triomphale aux Etats-Unis au cours de laquelle il avait exprimé l’opposition de la France au « Moratoire Hoover » sur les dettes de guerre.
A propos, la personnalité de l’année 2017 en couverture de Time n’est autre que les premières femmes ayant « brisé le silence » et révélé l’affaire Weinstein aux milliers de personnes qui ont suivi avec le hashtag #metoo. Le magazine a mis six femmes en « une », dont l’actrice Ashley Judd, la chanteuse Taylor Swift et l’ex-employée d’Uber Susan Fowler, parmi les premières à dénoncer des abus sexuels, ainsi qu’une femme au visage caché, en référence à celles et ceux restés anonymes. Les lecteurs avaient quant à eux largement plébiscité le jeune prince héritier et vice-Premier ministre d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane Al Saoud…
Donald Trump, qui avait eu cet honneur l’année de son élection, a tweeté en novembre dernier que le magazine avait appelé la Maison blanche pour faire savoir au président qu’il serait probablement à nouveau l’homme de l’année. Une éventualité que l’intéressé dit avoir décliné car elle était assortie d’une interview, d’une séance photo et d’un caractère hypothétique qui l’offusquait ; il est vrai aussi que la première fois, son portrait en couverture était assorti d’une légende assassine : « Président des États divisés d’Amérique », ce qui était nettement moins sympathique qu’Angela Merkel l’année précédente « Chancelière du monde libre ». La rédaction du magazine a poliment fait savoir qu’il n’en était rien sans aller toutefois jusqu’à traiter le président de mythomane. N’empêche que, pour affligeante qu’elle soit, cette couverture imaginaire est, elle aussi, un reflet de l’air du temps.
1 211 Réponses pour La « Personnalité de l’année » sont des femmes
Finalement, DHH et Jazzi, ce n’est pas une bonne idée, une rencontre parisienne. C’est vrai, quoi : déjà que, pendant les fêtes, on frôle à chaque soirée familiale les psychodrames…
Exemple récent et hélas authentique : » alors quand on était petits, ben les parents ils te laissaient toujours la place près de la fenêtre dans la voiture vu que tu risquais sans arrêt de gerber, alors moi je gerbais pas mais j’ai jamais pu être près de la vitre, et tu trouves ça juste ? » Blessure narcissique jamais refermée, visiblement, mon dieu où tout cela va-t-il se nicher ?
Bref.
Eh bien, vu ce qui passe dans les familles les mieux éduquées, ce serait en fait un désastre de tenter quoi que ce soit avec les erdéliens, à moins d’un masochisme avéré. Vu qu’on souffre ici, sans qu’il soit besoin de noël ou d’une quelconque madeleine moisie, d’un psychodrame permanent accompagné d’insultes variées, sur fond de brames d’amour inassouvi… Soupir !
Hombourg v. d. Höhe, le 12 novembre 1798.
Très cher Neuffer,
J’ai changé de situation depuis que je t’ai écrit pour la dernière fois, et j’ai l’intention de vivre quelques temps pour moi seul, à Hombourg. Il y a un peu plus d’un mois que je suis ici et pendant ce temps j’ai vécu tranquillement, occupé par mon drame et la société de Sinclair, en jouissant des belles journées d’automne. J’avais l’âme si déchirée par tant de souffrances que je puis bien rendre grâce à la bonté des dieux pour le repos béni qu’ils m’accordent.
Je suis très impatient de recevoir des nouvelles de toi et de ton almanach, mais il faudra sans doute que j’attende si je ne vais pas moi-même les prendre chez toi ; non que je te croie négligent, mais tes lettres ne me retrouveront ici que dans un mois.
Mon ami Sinclair part en effet à Rastatt pour le compte de sa Cour et me propose de lui tenir compagnie pendant ce voyage, offre très avantageuse. La générosité de Sinclair me permet de faire ce voyage presque sans bourse délier et sans trop interrompre mes occupations ; un refus lui aurait donc paru singulier. Nous partons aujourd’hui même ou demain.
Il se peut que je fasse un tour dans le Würtemberg en partant de Rastatt. Si cela n’était pas possible je t’écrirai de Rastatt pour te demander, à moins que les circonstances t’en empêchent, de te rendre un jour à Neuenburg où je pourrai aller également pour qu’une bonne fois nous nous trouvions de nouveau face à face. J’aimerais infiniment pouvoir te reparler de tout ce qui nous intéresse l’un et l’autre. Ce qui fait la vie de la poésie tient en ce moment la plus grande place dans mes pensées et dans mon âme. Je ressens d’une manière saisissante combien je suis encore loin d’y parvenir, et cependant je m’y efforce de toute mon âme. J’en suis souvent à tel point ébranlé que je pleure comme un enfant lorsque je ressens intensément telle ou telle insuffisance dans mes descriptions, sans parvenir à me dépêtrer des tâtonnements poétiques où je m’égare. Hélas ! C’est dès ma prime jeunesse que le monde a effarouché mon esprit ; il s’est retranché sur lui-même et j’en souffre encore. Sans doute, il existe un havre où le poète meurtri peut se réfugier sans honte : la philosophie. Mais je ne puis abandonner mon premier amour, les espérances de ma jeunesse, et je préfère sombrer dans l’oubli plutôt que de quitter la douce patrie des muses d’où seul le hasard m’a chassé. Si tu connais un bon moyen pour me remettre le plus vite possible sur la voie du Vrai, dis-le moi. Ce qui me manque ce n’est pas tant la force que la facilité, pas tant les idées que les nuances, pas tant le fondamental que la variété des sonorités bien ordonnées, pas tant la lumière que l’ombre, et tout cela pour une seule raison, je crains trop les côtés communs et vulgaires de la vie réelle. Si tu veux, je suis un véritable pédant. Et pourtant si je ne me trompe les vrais pédants sont généralement froids et indifférents, tandis que mon cœur est toujours prêt à sympathiser avec tout ce qui vit sous la lune. Je suis tenté de croire que je suis pédant par excès d’amour ; ce qui m’effarouche, ce n’est pas la crainte de voir la réalité troubler mon égoïsme- je redoute seulement que la réalité n’empêche mon ardente et profonde sympathie de s’attacher à autre chose ; je crains que la froide mesquinerie quotidienne ne gèle la chaude vie qui est en moi, et cela vient de ce que je me suis montré plus sensible que d’autres à toutes les blessures que j’ai reçues depuis mon enfance ; et si j’étais si sensible c’est probablement parce que je n’étais pas assez solidement constitué pour résister aux épreuves que j’ai dû subir. Voilà ce que je constate. En suis-je plus avancé ? Oui, beaucoup, je crois. Du moment que je suis plus vulnérable que tant d’autres, il faut que je m’efforce tout particulièrement d’arracher quelque avantage aux objets qui ont une action destructrice sur moi, il ne faut pas que je les prenne globalement, comme choses en soi, mais seulement dans la mesure où ils peuvent servir ma vie la plus authentique. Il faut que je les accepte d’avance là où je les rencontre comme une matière indispensable sans laquelle le plus profond de moi-même ne pourra jamais s’exprimer complètement. Il faut que je les absorbe afin de les faire servir à l’occasion (comme artiste, si jamais je veux et dois devenir artiste) d’ombre à ma lumière, pour leur faire rendre des sonorités accessoires au milieu desquelles le son de me âme jaillira plus vibrant. La pureté n’apparait clairement qu’au sein de l’impureté, et si tu veux rendre la noblesse sans la vulgarité tu n’obtiendras qu’un effet tout à fait absurde et très contraire à la nature. C’est que la Majesté en elle-même, dès qu’elle trouve son expression, porte la couleur du destin qui l’à fait naître, et le Beau, dès qu’il est représenté dans la réalité, adopte nécessairement en vertu des circonstances qui l’ont engendré, une forme qui ne lui est pas propre et ne devient naturelle que par la fusion avec les circonstances qui lui confèrent nécessairement cette forme. Le caractère de Brutus, par exemple, est un caractère absolument contraire à la nature et tout à fait absurde si l’on ne tient pas compte des conditions qui imposent à son esprit plein de douceur une forme austère. Sans une ambiance grossière rien de noble ne peut trouver son expression, et c’est pourquoi je me dis toujours, quand je me heurte à la vulgarité du monde : songe que tu en as tout autant besoin que le potier de glaise ; accepte-la donc toujours, ne la repousse pas et ne t’en offusque pas. Voilà où j’en suis arrivé. Pour te demander conseil, j’ai dû t’exposer bien franchement mes défauts, que tu connais d’ailleurs jusqu’à un certain point ; et en cherchant à en prendre conscience je me suis laissé entrainer plus loin que je n’aurais cru. Pour que tu comprennes bien le sens de mes ruminations je dois avouer que depuis quelques jours mon travail est au point mort : cela suffit à me faire tomber dans la ratiocination. Ces réflexions hâtives te détermineront peut-être à réfléchir aussi sur les artistes et l’art, en particulier sur mes principaux défauts poétiques et les remèdes qu’on y peut apporter. N’hésite pas alors à m’en communiquer le résultat à l’occasion.
Adieu, cher Neuffer ! Je t’écrirai immédiatement de Rastatt.
Ton Hölderlin.
Sergio, cela devrait fonctionner. C’est la première fois que j’entends parler de l’impossibilité de publier un commentaire sur mon blog. Peut-être devriez-vous sélectionner autre chose que « nom/URL », mais c’est juste une idée. J’ai même testé comme visiteur et cela a marché.
@JAZZI dit: 28 décembre 2017 à 12 h 47 min
« Une soirée mémorable !… »
Quand le virtuel (magnifique) l’emporte sur le réel… Bravo !
J’ai repensé souvent ces dernières heures à ta remarque concernant l’écriture. Tu disais de ne pas oublier que tout commence par la parole.
Cela a fait racines. Et tout au fond de cette terre, j’ai trouvé l’obstacle surmonté par l’écriture : la mort. Quand celui qui meurt emporte sa parole et ne nous laisse que le silence, l’écriture permet de surmonter la mort. Elle fait lien avec la parole enfouie. Lettres, carnets et livres sont là pour se souvenir et continuer le dialogue.
J’ai pensé aussi à l’alphabet des signes qui a permis aux sourds-muets de communiquer avec leurs proches et à l’alphabet braille qui donna aux aveugles l’accès à l’écriture, à l’échange.
Oui, Jazzi, ta remarque soulève le linceul de la mort…
Je suis POUR une rencontre parisienne, mais en février. Cela n’engage que moi…
baroz qui pousse a ses cucutries..on scroirait a venise dans le costaconcordia..un trope méditeranéen
mon larbin qui déclame pompeux..maubeuge c’est mieux
les fesse à bonne clopine sur le sky froid..hassez..hassez
Boh je recommencerai plus tard, si j’y arrive. Toutes manières je n’avais rien de bien rare…
au moins t’es dbonne volonté pour faire court..ha ça sniff les fins d’bilans de bar tabac.. »les clotures » comme il dit mon con dlarbin..toumanière l’année prochaine ça sra hencore compter les baffes qu’il pense mon larbin..rien de bien rare
On peut lire dans « le monde des livres » de cette semaine un entretien avec Alexandre Gefen, directeur de recherche au CNRS. Dans son essai « Réparer les vivants » il cherche ce qui caractérise la littérature française depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui.. Et il a trouvé ce qui la caracterise dans la notion de « littérature réparatrice ». Il ne cache pas du tout quelles sont ses bêtes noires. Quelles sont-elles ?
Le « formalisme » du Nouveau Roman et tenez-vous bien « les écritures autonomes et esthétisantes » !… ça fait du monde….Car lui propose de s’ouvrir au réel pour le « réparer »….. ce qui est tout a fait étonnant , c’est que dans son entretien au journal » le monde » Gefen déclare ceci : » la littérature française contemporaine sort de l’ornière formaliste pour se préoccuper du monde en revenant au -récit. » , comme si le Nouveau Roman ne s’était pas préoccupé du « récit ».. !!! De Robbe- Grillet à Claude Simon. Plus surprenant c’est que ce procès en » « formalisme » rejoint exactement dans sa terminologie les déclarations et les luttes contre le « formalisme » de Jdanov dans son offensive idéologique dans les années 46-49 en Union soviétique pour stigmatiser les poètes et écrivains comme Anna Akhmatova , plasticiens, hommes de théâtre , ou les musiciens soviétiques musiciens comme Chostakovitch ou Prokofiev… tous des « formalistes »accusés de ne pas prendre en compte le « réel ».. Il fallait les exclure et les interdire de répandre leur formalisme…à moins qu’i ls n’acceptent d’abandonner, selon la terminologie de l’époque « le formalisme dépravé et petit bourgeois »pour revenir au réalisme socialiste. enfin, une littérature réparatrice et enfin utile nous est offerte.
cette couverture imaginaire est, elle aussi, un reflet de l’air du temps
grègebège..grisouris ptête..pourvu quca soi pas verdegri à la feldgendarm
@Paul Edel. Que voulez-vous, partout un crétin chasse l’autre. Partout, sauf ici, où boumou nous offre obstinément ses deux heures de lucidité quotidienne dont nous ne savons que faire, et l’avorton de collège son érudition controuvée.
Hurkhurkhurk!
Plus surprenant c’est que ce procès en » « formalisme » rejoint exactement dans sa terminologie les déclarations et les luttes contre le « formalisme » de Jdanov
roua lpolo qui fait lguilusque..t’es pas du peuple hélu toi polo
Hurkhurkhurk!
que faire que faire..je suis pillé mon larbin..mais je suis généreux
dont nous
nous nous..tu donnes beaucoup pour prende les baffes..t’as l’impression qu’y sont plusieurs..mais non mon larbin
…je suis pillé…
Et pourtant, tu as si de peu de choses à offrir…
Clopine dit: 28 décembre 2017 à 15 h 09 min
tu risquais sans arrêt de gerber,
Y a toujours l’alcool de menthe ! Comme cela que ma mère m’a rendu alcoolo…
sapré larbin..hurkhurk
« j’ai trouvé l’obstacle surmonté par l’écriture : la mort. »
Christiane, je viens d’achever la rédaction du manuscrit d’un « roman » d’environ 200 pages. Son titre provisoire : « A demeure ». J’invoque les divers logements où j’ai vécu et les personnages qui y sont attachés.
Je commence par le dernier de mes domiciles :
UN IMMEUBLE PARISIEN
En sortant de l’ascenseur, je suis tombé sur Djamila, la voisine du dessous, qui attendait au rez-de-chaussée.
Cela faisait plusieurs mois que je ne l’avais croisée.
Sur l’instant, je ne l’ai pas reconnue !
Deux semaines auparavant, remontant avec son fils, je m’en étais inquiété auprès de lui.
Avec son air réservé et de son ton poli habituels, il me répondit que sa mère était en arrêt-maladie.
Mais il s’empressa d’ajouter que tout allait bien à présent.
Je n’osai pas lui en demander d’avantage et le priai de lui transmettre tous mes vœux de prompt rétablissement.
Son manteau déboutonné et sa grosse écharpe en laine autour du cou ne masquaient pas à ma vue le fait qu’elle avait sensiblement maigrie.
Son teint mat de franco-marocaine avait aussi passablement viré au gris.
J’allais m’écrier : « Mais comment vas-tu Djamila ! », quand j’eus la présence d’esprit d’articuler au dernier moment un : « ça fait des mois que je ne t’ai plus revue ! »
Tandis que je tenais la porte grillagée grand ouverte devant elle, les deux pieds encore dans l’ascenseur, elle me répondit d’un air triste, me fixant droit dans les yeux : « J’ai un cancer ».
La lumière du hall s’éteignit.
Elle appuya sur le bouton qui se trouvait juste à portée de sa main gauche.
L’électricité rétablie, je lui avouai, passablement confus, que je voyais bien qu’elle avait perdu du poids.
Elle ouvrit alors largement son manteau.
Je pus découvrir ses hanches saillantes et deviner la maigreur de ses jambes sous la toile du jeans.
« Et encore, j’ai repris des kilos, mais j’ai perdu tous mes muscles », s’exclama-t-elle.
« Je suis revenue à 50 kilos, mon poids normal se situe autour des 55 », ajouta-t-elle d’un ton plus enjoué.
Je libérai l’ascenseur, laissant la porte se refermer doucement derrière moi, et lui demandai timidement : « Un cancer du sein ? »
« Du pancréas » me répondit-elle.
Reculant et prenant appui contre le mur, elle se mit en devoir de me retracer l’historique de sa maladie.
Nous étions en novembre et tout avait commencé au retour de ses cinq semaines de vacances, en juillet.
Contre toute attente, Djamila se sentit alors fort épuisée, dormant plus qu’à son habitude.
Elle éprouvait aussi une lancinante douleur dans le dos.
Cette longue phase de repos estival au Maroc ne lui avait-elle pas été profitable ?
Il faut dire que la mort de son père, l’hiver précédent, l’avait profondément affectée. Elle lui était d’autant plus attaché, qu’elle avait perdue sa mère alors qu’elle n’était encore qu’une enfant.
Le fils de Djamila se voulut résolument optimiste, lui affirmant que tout rentrerait dans l’ordre dès qu’elle reprendrait le travail, peu habituée qu’elle était de rester sans rien faire.
Incompréhensiblement fatiguée, Djamila, pu compter sur l’aide de sa fille, qui l’accompagna aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine.
À la suite d’une série d’examens spécialisés, le verdict tomba, sans appel : cancer du pancréas. Inopérable.
« Mon fils est dans le déni », me dit-elle tristement, ajoutant néanmoins qu’il était toujours aussi gentil, l’appelant quotidiennement lors de sa pause, pour savoir ce qu’elle avait mangé et si tout allait bien.
Depuis, elle suivait des séances de chimiothérapie dont elle attendait les premiers résultats dans les prochains jours.
Elle semblait garder espoir.
Le soir même, j’informais mon compagnon sur l’état de santé de notre voisine. Puis je découvris en navigant sur Internet que le cancer du pancréas était l’un des plus rares qui soit, mais aussi l’un des plus mortels : « la majorité des patients décédant dans les six mois qui suivent le diagnostic, souvent moins de trois mois si la tumeur est métastasée ».
Comme cela que ma mère m’a rendu alcoolo
ha c’est ça le trope dla boite a gant..
On peut voir à quel point la traduction que j’ai proposée est parfaitement correcte. Mais différente. Quoi de plus naturel entre traducteurs ?
Mon édition allemande poche Insel Taschnbuch indique pour trois points de suspension qu’une partie de la lettre manque, une partie très secondaire au regard de ce que chaloux publie. L’édition italienne s’est probalement calquée sur l’édition allemande que je possède qui date de 1976 et que j’ai dû acheté à Berlin lors d’un séjour (ISBN 3-458-01921-9 pour être précis et répondre à la paranoïa critique de ce pauvre syphoné de chaloux).
Je n’ai pas pris soin de l’indiquer simplement parce que ça n’a aucun intérêt et qu’il n’y a aucun mal à faire l’ellipse d’une partie d’une lettre. Si je l’ai traduite, c’est pour son contenu touchant à la fois cette relation amicale avec Sinclair, qui n’est pas sans rappeler celle de Hans et Conrad dans le récit de Fred Uhlman, et surtout pour donner à mes élèves un aperçu des affres du travail poétique chez Hölderlin, qui mérite tout leur intérêt, au lieu des hurlements de porc qu’on égorge de chaloux que la haine étouffe
L’essentiel ce sont les réflexions de Hölderlin dans cette lettre souvent citée par les commentateurs de Hölderlin. Mais les cris de porc qu’on égorge du chaloux ont fait passer sous silence ce qui aurait pourtant dû retenir son attention si sa haine ne le rendait pas fou à lier et incapable de penser.
Hölderlin nous parle dans cette lettre de ce qui demeure toujours « vivant dans la poésie ».
pour prende les baffes..
Pourrais-tu encore seulement lever le bras?…
Hurkhurkhurk!
Merci, Chaloux. Ce texte là à en effet une toute autre allure. N’insistons pas!
Bien à vous.
MC
Non, MC, n’insistons pas.
dear Passou, êtes-vous passé à la république des magazines ? le Time est bien souvent écrit en charabia d’anglais et nouillorque devenu trop cher pour les activités de réveillon. Pour animer le débat en littérature, il suffit d’une page du journal de Léautaud datée d’un 31 décembre.
Affirmation toute gratuite et pure méchanceté, monsieur Court sur pattes ! La partie concernant la poésie de Hölderlin est la traduction qu’on trouve dans l catalogue de l’exposition Hölderlin…!!!!!
T’es bien un gros couillon de porc mal embouché aussi, pauvre minable !
Hölderlin nous parle dans cette lettre de ce qui demeure toujours « vivant dans la poésie »
tu sais dracul..cette ressucée fétichiss de heuldèreline devient à force hindécente comme les précieux qui çonnent les écrits mystiques..chsupose que le fameux ‘hon devrait le taire’ saplique a ce genre de chose..des vraies nuizances..au moins baroz est exempt..tu vas dire a quel prix dracul..à quel prix : il n’est pas du peuple hélu!..c’est sa chance dracul..sa chance
Wiederganger etc.
Ah? Curieuse méthode qui s’intéresse à l’accessoire plutôt qu’à l’essentiel. Et réduit H à un clone des personnages de Fred Uhlmann…
T’es bien un gros couillon de porc mal embouché aussi, pauvre minable !
voilà dracul..fait comme phil..c’est le ricard qui le sauve..et du bacroume haussi..hou il est trés mal vu..yavé pourvoit a tout dracul..à tout!
Blabla : » La partie concernant la poésie de Hölderlin est la traduction qu’on trouve dans l catalogue de l’exposition Hölderlin…!!!!!
Ach! Et sa traduction n’était pas de lui… Vraiment complet, le Blabla…
et du bacroume haussi..hou il est trés mal vu
je parlais du ricard..hévidemment..mais comme il est bu..il fait corps !..mystique!..nayons pas peur des mots dracul
ta gueule gros couillon de porc..
yavé te vomit dsus
Je vous connais, tas de gros porc haineux ! Et vous êtes tombés dans mon piège !
Vous avz montré à tous ici combien vous êtes d fieffés crétins gonflés de haine. De vrais porcs
Balance ton porc…!!
Je me demande comment les gens d’ici arrivent à chaque fois à se faire empaffer par le blabla, alors que le scénario est toujours le même. Incroyable.
il suffit d’une page du journal de Léautaud datée d’un 31 décembre
chus sûr qu’il en buvait mais hévidemment il n’ébruitait pas sur le journal..c’est bon mais ça ruine hune répute plus vite que dse faire mette
Admirable W.
Stratégie de la seiche que ce nuage d’encre!Il « figure à l’exposition Hölderlin », mais avec une référence, j’imagine? Et si oui, serait-ce un effet de votre bonté à éclipses de nous la donner? Sinon, on pourra toujours s’adresser à Chaloux!
Et vous êtes tombés dans mon piège !
Il est comme le boumou, le blabla. A chaque fois qu’il prend une baffe il croit que c’est lui qui l’a donnée… Deux canards (j’ai bien écrit canards) de Paludes…
y’a que toi mon larbin qu’est toujours béant et huilé jusqu’au coude..
de moins en moins de Français apprennent l’allemand, le Time devrait en faire sa couverture
Baroz, c’est pas bien gai dans votre cage d’ascenseur. votre concierge a mis un sapin ?
il suffit d’une page du journal de Léautaud datée d’un 31 décembre
chus sûr qu’il en buvait mais hévidemment il n’ébruitait pas sur le journal..’c’est bon mais ça ruine hune répputte plus vite que dse faire mette’ comme dirait dracul lapocrif..un prédécesseur fameux dracul
Oui, publié chez Somogy éditions d’art 2010 pour l’exposition « Hölderlin présenc du poète », qui a eu lieu à Strasbourg.
Et pour le reste, ma traduction est très bonne.
Râclures de bidet !
Mais Blabla, c’est toi qui avais fait la traduction du catalogue? Sinon tu fais courir des risques à PA. Imagine que le vrai traducteur trouve ta contrefaçon -parce que c’est une contrefaçon, n’ergotons pas- présentée comme originale sur la RDL…
Hölderlin présenc du poète
voilà dracul..voilà.. »présence »..comme un sacré coeur qui blink a végaz..si y avait dleau hautour y’aurait le costaconcordia et mon larbin dedans disant ‘j’y étais havant meussieu courte’
Comme l’autre farfadet de closer qui conteste le bien fondé de ce qu’écrit Attali alors qu’il ne fait qu reprendre le savoir académique universellement admis !
Des antisémites haineux et virulents.
Des frustrés, autrement dit. De lamentables frustrés qui prennent leur ignorance et leur médiocrité pour celle d’autrui. C’est ça les blogs ! On y rencontre majoritairement ce genre de cinglés.
A ta place, je retirerais ce chapitre du manuscrit, Jacquot, c’est vraiment très mauvais.
présentée comme originale sur la RDL
un con trés hautentique et déposé mon larbin..attation dracul!
Sur ces bonnes paroles, mes pauvres petits chéris, je vais poursuivre ma traduction d’une autre lettre de Hölderlin à son ami Neuffer pour montrer à mes élèves ce qu’était l’amitié à cette époque entre jeune gens, afin de parer à l’idiotie que je m’attend à entendre sortir de la bouche de certains : Mais alors, M’sieur, ne seraient-ils pas un peu homosexuels…?
Infâmes râclures de bidet !
tu dvrais caser ‘la famapoil c’est le solilaisse’ baroz..hon dira pas que t’as copié..je témoignerai baroz..phil sera payé..dracul lui filra la pièce
Blabla, tu n’as rien à f… jusqu’au 8 janvier. Qu’est-ce qui t’empêchais, à supposer que tu saches suffisamment d’allemand ce dont personnellement je doute (Ô toi qui savais si bien le portugais!)de réaliser une vraie traduction de cette lettre et de nous la proposer au lieu de nous présenter ces cinq lignes dont l’essentiel n’est même pas de toi?
A l’autre maintenant :
bouguereau dit: 28 décembre 2017 à 16 h 32 min
Je suppose que tu appelles cela… une baffe…
Pauvre c…
Blabla : « je vais poursuivre ma traduction d’une autre lettre de Hölderlin ».
Oh non, pitié… Remarque que si tu t’en tiens à cinq lignes par lettre de cent, tu pourras te vanter d’avoir traduit l’intégralité de la correspondance dès vendredi soir! En faisant preuve de courage, évidemment…
En passant, merci à Pablo qui m’avait conseillé de lire ce livre.
WG n’est pas un « pourvoyeur de sites évangéliques », comme l’a écrit qqun ici, mais je suis tombé sur un site biblique clairement inspiré par les évangélistes qui reprenait les même thèmes dans des termes très proches. Je suppose qu’ils avaient pompé Attali plus que WG…Mais on ne sait jamais.
Cela n’a rien d’étonnant.
Je suppose qu’ils avaient pompé Attali plus que WG…
A mon avis, personne n’a jamais pompé WG…
Tu préfères cet extrait, qui vient juste après Chaloux ?
« C’est dans les derniers mois de sa vie que le narrateur conçut l’idée d’un roman qui rassemblerait toute son expérience : tout ce que sa mémoire avait enregistré, toutes les sensations qui l’avaient parcouru, toutes ses rêveries, ses passions, ses haines viendraient s’y inscrire, somme d’éléments minuscules dont le total serait sa vie. Il représenterait l’immeuble parisien dans lequel il vivait depuis plus de vingt ans. La façade en serait enlevée et l’on verrait en coupe toutes les pièces du devant, la cage de l’ascenseur, les escaliers, les portes palières. Et comme dans ces maisons de poupées dans lesquelles tout est reproduit en miniature, les carpettes, les gravures, les horloges, les bassinoires, il y aurait dans chaque pièce les gens qui y avaient vécu et les gens qui y vivaient encore et tous les détails de leur vie, leurs chats, leurs bouillottes, leur histoire… »
Perec ou toi? Arrête de faire de la littérature, ce n’est pas ton domaine. Fais du Jacquot.
Au cours des années 2016-2017 j’ai rédigé une étude sur la destinée des peuples indigènes du Brésil; je l’avais d’abord écrite en portugais en 2016; plus tard j’en ai fait une traduction en français. Depuis quelques mois, les deux textes sont en ligne à l’adresse:
http://www.wobook.com/explore.php
(page 1, deuxième rangée, les deux titres sont l’un à côté de l’autre).
N’écoute pas Chaloux et fonce,Jazzi. L’idée de la maison de poupées est bien évidemment une bonne idée – et certes Perec l’a eu avant toi pour « la vie mode d’emploi », mais en fait tout le monde l’a déjà eue, cette idée. Et tu n’as rien à voir avec Perec, parce que les contraintes (permutations, glissements, etc.) qu’il s’est imposées rendaient son oeuvre plus semblable à une grille de sudoku qu’à un roman linéaire. Attention cependant à ne pas « marionnettiser » tes personnages – ils doivent exister en dehors de toi et de ton rapport à eux. Par exemple, ta voisine atteinte du cancer du pancréas ne peut rester comme ça, sur le pas de l’escalier ou de l’ascenseur, dans un rapport de simple voisinage. Ca, c’est la réalité, mais la fiction voudrait très certainement que le narrateur « s’engage », d’une manière ou d’une autre, dans une relation dépassant le simple témoignage. Je dis ça je dis rien, bien évidemment, qui suis-je, grands dieux ? Mais je m’accorde cependant plus d’acuité que Chaloux, sur ce coup-là. Si ton extrait sur « l’annonce » ( du cancer du pancréas de ta voisine) ,n’atteint pas son but d’émotion (alors que très certainement tu as été très ému de l’apprendre, au point d’entreprendre un ouvrage littéraire peut après) dans le contexte où tu nous l’a donné à lire, c’est à cause de la théâtralité restreinte du « bonjour, bonsoir » du hall d’immeuble. Transpose-là à l’intérieur de l’appartement de Djamila, cette annonce reflétée sur les meubles et le cadre de vie va, à mon sens, bien mieux « fonctionner », car on pourra déduire du cadre la personnalité de l’héroïne. C’est vieux comme Balzac, ce que je te dis là, mais c’est bien dans les vieux pots de la narration qu’on fait les meilleures soupes littéraires.
(je vais me faire tuer. Après tout, tant pis. J’ai déjà été tant assassinée, par ici, qu’une résurrection de plus ou de moins ne me fera pas peur !)
Jazzi, je te le redis : dédaigne Perec auquel on va immanquablement t’associer, et fonce !!!
En effet, Paul Edel ! C’est assez sidérant comme critique de la littérature contemporaine française. Le signe d’une profonde régression dans la pensée, une régression qui ressemble de plus en plus à une mise au pas ! L’univers concentrationnaire soviétique se met à transpirer ici en Europe occidentale avec cette moraline abjecte qu’on retrouve un peu partout
Comme si le Nouveau roman ne s’était pas intéressé au monde réel ! Alors que Claude Simon nous parle des affres de sa génération dans la guerre et dans le siècle !
C’est le nouveau terrorisme intellectuel qui se met en place, et qui n’inaugure rien de bon pour la décennie qui vient. Ce mot de « réparation », qui a sa grandeur, est ici complètement dévoyé. C’est fort inquiétant, cette espèce de jdanovisme inavoué et inavouable. Je l’avais déjà senti dans le cinéma avec les critiques contre Godard, accusé pareillement de formalisme » par celui qui avait fait ce film à succès sur Montmartre avec cette actrice à la belle gueule et aux beaux seins dont j’oublie le nom…
On est en plein suicide français.
Jazzi, ne perds pas ton temps à publier tes extraits de roman ici. Tu n’auras que des râclures de bidet comme Jaloux & Cie pour t’en dissuader. Ecris et envoie le manuscrit à une maison d’édition. Ici tu n’auras jamais que des trous du cul pour te chiller dessus. Tu perds ton temps.
Ton extrait n’est pas mal du tout. On peut lui faire quelques petites retouches ici ou là. Mais on ne peut l’apprécier que dans l’ensemble de ton récit. La chute mérite mieux, la mort qui tombe comme un couperet sans attendre tes recherches sur Internet, qui brouille la fin. Une courte phrase qui tranche !
Ta voisine atteinte d’un cancer du pancréas ne peut rester comme ça, appuyée sur la porte de l’ascenseur, dans un rapport de simple voisinage »
Clopine-les-bons-conseils, au mieux de sa forme!
Effectivement.Il parait plus judicieux de faire s’inscrire ladite voisine puis dela faire courir au Marathon de New York! Et là , la scène va s’animer d’une vraisemblance toute romanesque…
Il y a des gens qui pensent que la construction d’un roman est livrable en kit.
La traduction de la lettre de Hölderlin date de 1947, ça se sent. Elle a ce langage précieux qui en rajoute à l’idéalisme déjà suffisant de Hölderlin. Elle a ses partis pris d’époque.
Par exemple:
-elle traduit : Das Lebendige in der Poesie par « Ce qui fait la vie de la poésie ». Or, il y a une nuance entre « das Leben » (le vie) et « das Lebendige » (le vivant). Hölderlin a une tendance à conceptualiser et à faire de la philosophie aussi dans ses écrits de poétologie. S’il a utilisé la nominalisation » das Lebendige », ce n’est pas sans intention d’adopter une tournure plus philosophique que le simple « la vie de la vie », ce qui ne veut en plus pas dire grand chose !
Donc, la traduction : « Ce qui est vivant dans la poésie » est meilleure et de plus plus moderne comme langue.
Cette traduction de 1947 traduit « meine Gedanken und Sinne » par « mes pensées et mon âme » ; là aussi c’est un parti pris idéalisant qui fait traduire « Sinne » (ls sens, les sentiments) par le mot « âme » (Seele, en allemand). Traduire par « qui occupe mes pensées et mes sentiments » semble bien plus proche de l’expérience réelle de Hölderlin que de l’idéalisation de cette expérience grâce au mot « âme », qui fait vieux ici.
On retrouve bien des traits de ce parti pris ailleurs, dans la traduction, que l’édition de Somogy comme ma propre traduction ont corrigé parce que la langue d’aujourd’hui n’est plus celle de 1947, qui traduit « tief » par « saisissant » alors qu’il s’agit simplement de « profondément » : Ich fühle so tief, aie… » Je ressens profondément combien… etc. » c’est une traduction non surjouée, bien plus exacte. De même dans ma propre traduction : la traduction de 1947 traduit « im Umgagng mit Sinclair » par « dans la société de Sinclair », ce qui est là aussi quelque peu trop élégant pour l’expression banale « im Umgang mit idem », qui veut dire simplement qu’on est avec quelqu’un, et que j’ai donc traduit plus simplement par « partageant ma vie avec Sinclair », ce qui traduit bien mieux la réalité de ce qu’il vit, une amitié étroite, qui ne fait pas pour autant « société », terme qui fait un peu pédant. Hölderlin s’amuse d’ailleurs dans la suite de la lettre à se traiter de « pédant » en guise de plaisanterie, ce n’est pas pour le prendre au pied de la lettre !
etc.
« Il y a des gens qui pensent que la construction d’un roman est livrable en kit.
» une littérature réparatrice » nous dit l’ article cité par Popaul…
« la vie de la vie » > « la vie de la poésie »
Le crétin de collèges se rattrape aux branches, même quand il n’y a pas de branche.
Jacquot, ce que je voulais te dire, c’est que ton domaine est extrêmement limité mais qu’il est parfaitement à toi. Pourquoi construire ailleurs? Il y a certainement moyen de faire de ce manuscrit le pendant de tes souvenirs de jeunesse. Ne tombe pas dans le pathos romanesque (balzacien de surcroit), ce n’est pas toi. L’imagination t’est interdite, mais il te reste… tout le reste.
@Ed
j’ai une remarque très précise et qui vous serait très utile concernant une correction minime mais nécessaire à apporter, sur votre blog , à votre billet sur Hambourg .
Mais je n’arrive pas à poster ,on me demande l’URL et quand je donne mon adresse mail on me parle d’un hôte que je devrais indiquer, je ne sais pas de quoi il s’agit pas et on refuse de publier
Ce crétin de chaloux pense avoir toujours le dernier mot tellement il confond la merde où il s’enfonce à chaque commentaire avec la pensée…!
Crevure et sac à merde !
Blabla a publié dix lignes dont cinq n’étaient pas de lui. Comme l’imposture est son domaine et, avec le temps, est malheureusement devenue un maître qu’il ne pourrait plus combattre, il est devenu incapable de voir à quel point il se ridiculise post après post. Ce sont les autres… toujours… les autres, ceux dont il faut se garder parce qu’on est tellement sensible, qui sont cause de tout mal. Un grand classique de la blablaterie.
Mais surtout, Jacquot, fais joyeux, le majeur est ta tonalité.
Seul un misérable et sale trou du cul peut avoir écrit le commentaire qui précède, qui croit abusivement dire le vrai quand il ne tient que des propos débiles et insignifiants d’attardé mental.
Quelle buse ce pauvre chaloux ! Typique des crétins qu’on rencontre sur un blog ! Plus con tu meurs.
Mais tu n’es qu’imposture, mon pauvre Blabla, que veux-tu qu’on te dise d’autre? Tu ne sais vivre que dans le faux. C’est ton affaire -quoiqu’à mon avis tu n’en aies plus aucune conscience, et c’est le vrai drame de ta fin de carrière ici-bas-, mais on n’est pas obligé de gober….
En plus, plus grave, la traduction de 1947 traduit « Darstellungen » par « descriptions », ce qui est manifstement un faux-sens, alors que je l’ai traduit bien mieux ici par « pensées » au sens de « pensées poétiques » puisque Hölderlin parle moins ici de « descriptions » ou de « représentation » que de « pensées poétiques », de « représentations mentales ». La traduction de 1947 est ici manifstement mauvaise.
Bah, en fait, j’abonde le commentaire venimeux (comme d’hab’) de Piqûre de rappel : Jazzi n’a aucunement besoin de conseils !!! Mais je plaide la déformation de lectrice, voilà tout – en espérant bien que Jazzi passera outre, c’est le mieux qu’on puisse faire.
Simplement, j’aime vraiment beaucoup Jazzi, et je trouve que son récit de l’annonce du cancer ne fonctionne pas vraiment – l’émotion, au moins sur moi, n’y est pas : alors je cherche ce qui cloche pour moi. Nul besoin de dramatiser – la qualité première de Jazzi est la simplicité du récit – mais simplement donner la possibilité au lecteur de s’identifier (en l’occurrence, aux deux protagonistes).
Surtout qu’on devine que c’est cette histoire qui a déclenché l’idée du livre à écrire.
Et les scènes d’annonciation sont un tel thème ! En peinture, perso celle que je préfère est celle de Boticelli. La vierge y opère une sorte de mouvement de retrait twisté, tout son corps devient sinueux, elle défaille sous la nouvelle, semble la repousser de toutes ses forces, pendant que Gabriel se ramasse comme un animal prêt à bondir…
ON pourrait jouer à un exercice littéraire : l’annonce d’une nouvelle, bonne ou mauvaise. exposition, traitement, place à donner par rapport au reste…
A propos d’ Höderlin, un article d’ introduction à un dossier de la revue Europe le concernant ( n° 851 / mars 2000 )intitulé : fonder ce qui demeure par Jean-Claude Schneider.
Une lettre à Neuffer est évoquée, celle qui note que la tragédie est » dans son refus de tout ce qui est accidentel […]la plus rigoureuse de toutes les formes poétiques ».
PP. 3 à 9.
Assez chipoté maintenant, passons à autre chose s’ il vous plait.
A savoir, qu’ est-ce une écriture et/ou une peinture formaliste?
Au prochain commentaire, ne te contente pas d’affirmations gratuites, que peut faire n’importe quelle chèvre bêlante animée d’un peu de haine, apprend l’allemand, ça peut servir…! Pauvre nullité !
Mon pauvre Blabla, rien n’est gratuit dans ce que je te dis. Tout est faux dans ce que tu racontes, tes traductions -qui ne sont pas de toi ou qui sont tellement fantaisistes que le texte d’origine a complètement disparu, rappelle-toi tes exploits portugais, -au besoin je te les retrouve-), tes livres qui n’auront jamais de fin, tes voyages sur Google Maps, tes amours tellement impossibles que tu es le seul à ne pas t’en apercevoir etc…
La question est : qu’y a-t-il de vrai dans tout cela? Sans doute pas grand-chose. Qui es-tu vraiment? Et là j’ai bien peur d’avoir déjà répondu.
Et les scènes d’annonciation sont un tel thème !
En peinture.
Vous avez raison Clopine, richesse picturale et de commentaires critiques!
« Surtout qu’on devine que c’est cette histoire qui a déclenché l’idée du livre à écrire. »
Peut-être, mais il semble que ce soit parfois celle qu’il faut absolument gommer. Le lecteur n’a pas à savoir ce qui déclenche l’écriture d’un livre, il a le lire, si possible jusqu’au bout. D’une certaine manière, il n’a peut-être pas non plus à en connaître le vrai sujet. Un livre est d’abord une énigme, si l’auteur donne toutes les clefs, il est perdu.
Il est très facile de poster chez Ed (qu’elle veuille bien excuser mes essais pour ne rien dire !) : il suffit de cliquer sur « commentaire », ensuite d’écrire dans la zone « saisissez votre commentaire », mettez (ou pas) votre nom et votre url* dans les cases puis cliquez « publier » et certifiez que vous n’êtes pas un robot, et ça marche !
La littérature a une vie privée, comme les êtres.
DHH pour commenter sur le blog de ED mettez seulement votre nom et laissez en blanc l’URL puisque vous n’avez pas de blog (donc pas de lien à donner).
J’ai essayé: il n’y a pas de problème.
Je crois qu’un livre est un labyrinthe dans lequel il n’y a plus personne. Si l’auteur y reste, tant-pis pour lui, le lecteur-minotaure le mangera…
La vierge, une femme, personnalité de l’ année!
Une annonciation vue par Hubert Damisch :
http://next.liberation.fr/livres/1997/10/23/l-oeil-dans-la-fente_216757
Les niaiseries anarcho libertaire et la Boetie, c’est « tragique », vous êtes toujours conseillé vous Passou? Vous pourriez pas faire quelque chose?
L’ objet de lecture :
https://i.pinimg.com/564x/93/11/97/931197721460671871ac90346087d6a1.jpg
Chaloux dit: 28 décembre 2017 à 18 h 57 min
Je crois qu’un livre est un labyrinthe dans lequel il n’y a plus personne. Si l’auteur y reste, tant-pis pour lui, le lecteur-minotaure le mangera…
________
Non, mais quel bouffon ! Si seulement il pouvait s’autodévorer, ce con ! Et il se croit spirituel en plus, c’est ça la meilleure chez ce pauvre bouffon.
Le deuxième extraits était de Perec et Chaloux n’est pas tombé dans le piège. Bravo !
Mais le premier extrait est bien de moi et tout s’est passé exactement comme décrit ici. Seul le prénom a été changé…
Chaloux dit: 28 décembre 2017 à 18 h 53 min
« Surtout qu’on devine que c’est cette histoire qui a déclenché l’idée du livre à écrire. »
Peut-être, mais il semble que ce soit parfois celle qu’il faut absolument gommer. Le lecteur n’a pas à savoir ce qui déclenche l’écriture d’un livre, il a le lire, si possible jusqu’au bout.
___________
Quel crétin ! Il n’a vraiment rien compris à la littérature depuis Mallarmé, ce pauvre imbécile qui passe son temps à s’acheter des livres auxquels il ne comprend rien… C’est tragique d’être aussi bête !
Blabla, quand tu auras fini un livre -ou une traduction, une vraie, de toi, pas celle des autres- tu nous expliqueras comment tu t’y es pris. Pour l’instant, tu ne sembles de première force ni dans un genre ni dans l’autre. Dix lignes d’un côté, dix pages de l’autre…
Tu penses, i’s méfie maintenant, ce sale petit trouduc…! Il a été échaudé avec ma traduc…!! Quel trouduc !
C’est toi qui n’as pas réfléchi à grand-chose, Blabla, sans doute à force de recopier autrui tes facultés se sont-elles affaissées…
Mais à toi tout seul, mon pauvre trouduc tu es un affaissement… un afessement du trouduc !
Lis plutôt Invectives de Pétrarque. Tu mourras moins con. Mais tu mourras quand même…!
Un livre c’est un dispositif de lecture, ni plus ni moins. Il faut faire son deuil de soi-même écrivant avant de devenir écrivain, même si, évidemment, y compris quand on ne le sait pas, on puise dans la vie accumulée. Tout doit y être fiction, les lieux, les personnages, les objets, et d’abord celui qui écrit. Sinon, ça ne marche pas, on reste dans le pathos de soi, cette soupe qu’on confond souvent avec l’autofiction,- et ce même en ayant l’air de parler d’autre chose. Disons qu’il faut commencer par objectiver son inspiration et soi-même. C’est toute la différence entre Jean Santeuil et La Recherche.
19h13 tout travail de traduction peut être revisité afin de bénéficier de certaines découvertes afférentes aux biographies , événements qui ont jalonné ces vies cependant certaines éditions servent encore de bases fiables si elles nécessitent des aménagements, l’approche d’une langue réactualisée afin d’atteindre au plus près un public soucieux de vérité:
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Correspondance-complete
C’est amusant de vous voir réagir à mon bout d’essai jeté en pâture : ça me blinde !
Je me dis que les lecteurs professionnels de maisons d’édition doivent être des anges, à côté.
Mais peut-être devrais-je le regretter ?
On peut apprécier Jazzi et ne pas l’assassiner à coups de conseils infantilisants, Clopine. Tel quel, ce début me parait tenir debout.
Typique des crétins qu’on rencontre sur un blog
vous semblez intolérant à l’argument contradictoire, moi qui jusqu’à présent envisageais l’approche de toutes matières comme un travail d’ensemble et discursif, on se retrouve dans l’égout; à tous les coups on gagne. Si même vous, les « cultivés » n’êtes pas capables de vous tenir on ne se demande plus pourquoi toujours la guerre.
Jazzi, rassurez votre voisine, Jacques Derrida a duré plus que 6 mois, les thérapies progressent , le pronostic cependant ne laisse aucune chance à la guérison.
Bon je commence mon lieu.
Blabla, la littérature et le monde de l’écriture sont pour toi des domaines inconnus, tous ceux qui savent de quoi il retourne l’ont compris depuis longtemps. Ceci pour une raison toute simple : tu n’écris pas davantage que tu ne traduis. Tu te livres uniquement à des séances de mime dont le fruit, n’est même pas toujours de toi, tu l’as prouvé encore aujourd’hui (et tu n’en prétendras pas moins que ce n’est pas vrai). Un comédien qui mimerait une opération chirurgicale ne deviendrait pas pour autant chirurgien. En mimant l’écrivain ou le traducteur, tu n’avais aucune chance de devenir ni l’un ni l’autre. Et toutes tes références n’y changeront rien, elles sont elles aussi de l’ordre du mime et d’aucun autre.
Ce qui est grave pour le mime, c’est s’il lui arrive de croire qu’il est devenu le personnage de son rôle. C’est ce qui t’est arrivé, et t’arrive encore chaque jour ici. Tu traduis vingt pages d’un roman et tu crois que ta traduction, qui pourtant n’existe pas, est meilleure que la traduction existante. De la même façon, tu dois te réveiller chaque jour en croyant que tu es un écrivain alors que tu n’as rien fait. Tu es un mime.
Jacquot, je t’ai toujours dit que je croyais en ton très grand talent, mais ce n’est pas quelque chose dont on fait ce qu’on veut.
« Tout doit y être fiction, les lieux, les personnages, les objets, et d’abord celui qui écrit. »
ça c’était encore valable hier, Chaloux. Pas aujourd’hui. Désormais, il faut plutôt brouiller les frontières entre le roman et le récit.
C’est ce que j’ai fait dans « A demeure ».
Non, cette scène, bien réelle, n’a pas été le déclencheur du livre. Seulement du dernier dispositif de réécriture d’une matière que je malaxe depuis quelques années…
Bon je commence mon lieu
par la queue dédé c’est l’plus bon
d’une matière que je malaxe depuis quelques années
tu dvrais commencer du lieu baroz..en préambule c’est plein d’phosphore
la littérature et le monde de l’écriture sont pour toi des domaines inconnus
l’aveugle qui cause au paralitique baroz..manque de phosphore..vdqs
@ Lavande
merci
j’ai posté chez Ed mais sous un chapeau anonyme ,car je n’ai pas su faire autrement
par la queue dédé c’est l’plus bon
c’est là que se trouve le plus d’arrêtes, la queue de poisson , à proscrire sauf s’il ne reste que ça. lu préférer le milieu, charnu et qui ne majore pas le risque d’étouffement par ingestion des cartilages .
« Tout doit y être fiction »
Disons plutôt Jacquot, que tout doit y être devenu fiction. Même dans le cas d’un roman historique. C’est de la métaphysique, pas un cahier des charges. C’est que tu réussis très bien dans tes souvenirs. A ton insu, le narrateur de ta mémoire est devenu une fiction très poétique, aérienne, parfaite, un véhicule fictionnel qui te permet de tout dire. Mais si le narrateur, de quelque nature qu’il soit, n’a pas opéré cette transmutation, le phénomène ne peut pas fonctionner.
C’est ce que
Ce phénomène apparait très clairement dans le roman posthume de Julien Gracq publié récemment, Les terres du couchant. Il y a des moments ou c’est du grand Gracq, l’extrait publié dans La Presqu’île notamment, et des moments où le récit s’effondre complètement, s’enlise, se perd dans des considérations rejetées par le roman lui-même dont on sent très bien qu’il n’en veut pas. (On ne peut dire que ce que le récit accepte et on doit accepter qu’il rejette impitoyablement des choses auxquelles on tenait. C’est lui qui décide).
« Jazzi, rassurez votre voisine, Jacques Derrida a duré plus que 6 mois »
bérénice, à Noël, cette voisine m’a emprunté une grande table de salle à manger.
Elle a fêté le réveillon entourée de ses deux enfants, du mari de sa fille, de ses deux soeurs, de leurs maris et enfants : 14 au total.
Au moment où nous allions passer à table Chedly et moi, elle nous a apporté un plateau de toasts variés, deux belles tranches de foie gras et du pain d’épice à la figue.
Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai embrassée…
Je les ai entendu chanter et danser jusqu’à tard dans la nuit, pour mon plus grand plaisir.
Dimanche, dès l’aube, nous partons pour huit jours à Cannes, chez mon adorable soeur, dans sa maison sur la colline, au milieu des mimosas en fleurs.
A mon retour, je crains le pire : cette date signera la fin de la rédaction du livre…
JAZZI dit: 28 décembre 2017 à 20 h 02 min
Là, c’est toi.
Pour Lavande, correction orthographique:
https://www.youtube.com/watch?v=axd_A_BpcRw
« Elle avait essayé d’« écrire », mais s’était vite rendu compte qu’elle n’avait pas de talent littéraire (MONTHERLANT) »
chaloux en théoricien du roman, quelle farce ! Quel trouduc ! Mais lis Nabokov, pauvre nabot ! Lis les romans de Jacques Roubaud. Quel con ! Non mais quel con ! Il n’en connaît pas plus à l’art du roman qu’à l’allemand ! Et il plastronne ! Y fait le paon avec ses idioties qu’il est allé piocher dans on ne sait quel trou…!
Richard Millet sort du corps de Chaloux !
Le phion, euh pardon, le pion de collège est tout remonté… Il n’en fera pas davantage pour autant… Vous verrez…
Ce n’est pas une théorie du roman, Blabla, tu confonds tout, tu es tellement bête…mon pauvre pion…
Tu confonds ton fion avec le mont Sion ! Quel bouffon, c misérable crétin de chaloux, qui est gonflée comme une baudruche aseptisée pleine de merde !
lu Roubaud mais toujours pas Nabokov, question: suis-je un trou du cul, est-il possible de résumer un être quel qu’il soit à cet orifice ?( sauf si comme vous il exagère, en rajoute, se fait valoir alors que n’existe aucun motif aux esprits modestes de cimenter comme un monument phallique leurs acquis)
Je vais lire Le bal du conte d’orgel. Ça vaudra miux que les banalités prétentieuses de ce con de chaloux. Ah ! le diable ne l’a pas raté, celui-là !
constatez, Jazzi, que l’effet produit une inversion des stades du développement, du phallique attendu nous végétons dans l’anal, caca boudin.
Que tu es sot et grossier, mon pauvre Blabla, alors qu’une petite touche de temps en temps serait suffisante. Mais je suis bien tranquille, ce n’est pas un petit mime dans ton genre qui nous étonnera. Tu es vraiment fichu…
C’est un tort, bérénice ! Cimentez, si mentez ! Il en sortira toujours quelque chose…
Te contente pas de tes habituelles affirmation gratuites, mon pauvre trou du cul ! T’es trop con pour rivaliser avec un type comme moi, de toute façon ! Faut te faire une raison, t’es un bouffon, et moi à côté un génie !
Blabla : » si mentez ! »
Et vous deviendrez rapidement un personnage aussi ridicule que ce pauvre Blabla.
« un génie ! »
Comment peux-tu encore vivre dans cette illusion, à ton âge, et avec tous les cruels démentis que t’inflige l’existence? C’est ton seul mystère, et tu n’en as pas beaucoup. Tu n’es qu’u pauvre type qui s’autoproclame à longueur de journée… Rien de plus.
Si tu veux comprendre ce qu’est le romanesque, cynique et triste bouffon, lis plutôt le bouquin de Northrop Frye : L’écriture profane. Essai sur la structure du romanesque, Circé, 1998. Tu mourras bien con, bouffon !
Mais ce n’est pas ce qui est en cause. Toi qui sais tout, comment se fait-il qu’à 63 balais tu ne sois pas encore f… d’en avoir terminé un? Génie de mon c…
WGG, vous n’êtes pas un génie, contentez vous de ce que vous êtes et qui d’ailleurs est extraordinaire considérant la médiane, vous vous situez au dessus du lot; pourquoi revendiquer un statut qui ne vous correspond pas, intellectuel peu réceptif au dialogue et confronté à un autre peu enclin à l’humanité, l’indulgence et à l’argumentation expurgée du mépris nourri de ce que vous contez parfois balivernes et affirmez de façon définitive sans accepter que vos théories qui sont loin de l’exactitude mathématique soient éclairées sous d’autres lampes que celles de votre curiosité naturelle et active. C’est du catch entre Chaloux et vous, je vous concède qu’il n’est pas ni tendre, ni charitable plutôt l’inverse mais cela ne fabrique pas le crétin que vous tenez à nous servir afin d’exulter et de vous soulager des invectives sadiques qu’ils éprouve plaisir à vous adresser.
Regarde-toi en face…
Sadique, doucement les basses. On me pourrait me le reprocher si je m’attaquais à un innocent. Je dirais plutôt que je suis droit, et que je m’échine, à la manière d’un saint, à inculquer à ce pauvre Blabla un peu de droiture. C’est ma croix.
qu’il.
sadique, je maintiens, le jeu ne vaut pas la chandelle. Qui vole un œuf …
Qui l’on sait à des velléités d’écriture, mais il n’en a pas le courage
Bérénice 20h07 et 20h08: ?
Ce n’est pas de moi qu’il s’agit mais du blog de Ed dans lequel DHH voulait corriger une faute d’orthographe (celle à laquelle vous faites allusion).
Mais j’ai jamais que j’étais un génie…! Mais vous ne savez pas lire, tas de bœufs ignares ! Zêtes vraiment d’authentiques crétins. On en a des preuves à chacun de vos commentaires.
Reste à définir ce que peut bien être un génie à côté. Je dois avouer que ma culture extrêmement défaillante ne me fournit aucun exemple… si ce n’est…
Hurkhurkhurk!
Lavande, exact, je vous présente mes excuses.
WGG, j’ai du mal vous lire, vous faites preuve de modestie et développez un sens assez rare pour le dialogue bénéfique et respectueux. Votre concurrent nous prouve quotidiennement des efforts similaires, foin de pédanterie.
tiens, parce qu’elle le vaut bien: ( merci Jean Langoncet)
jazzi
mimosas en fleurs 28 décembre , ce n’est pas au mois de janvier ?
http://larepubliquedeslivres.com/et-la-personnalite-de-lannee-est/comment-page-5/#comment-823209
c’est vraiment beau : merci chaloux
a trip down memory lane
http://time.com/3614128/person-of-the-year-covers/
Oui, Rose, c’est vraiment magnifique, et plus on y repense plus c’est beau.
Mais tout cela n’a au fond guère d’importance. Nous ne faisons que passer…
Tous les passants, Barbara,
Hölderlin nous parle dans cette lettre de ce qui demeure toujours « vivant dans la poésie ».
Non : Hölderlin parle de lui.
L’intimité de la relation amicale qui le lie à son interlocuteur lui donne loisir d’ouvrir son coeur. Poésie et philosophie sont prétexte à une exercice introspectif de grande sincérité.
Hölderlin souligne combien est grand le hiatus entre ce qui le constitue et ce qu’il subit au quotidien.
Il tente vaillamment d’expliquer combien la vulgarité est consubstantielle au quotidien au même titre que la glaise pour le potier et qu’il est donc dans l’impossibilité d’échapper à ce qui n’est pas lui.
C’est très beau : c’est une confession.
Tais-toi, la buse ! Tu connais rien et tu comprends rien. Lis plutôt Hölderlin.
Je suis un génie et vous le savez tous.
L’ânesse frotte l’âne… Ils font ce qu’ils peuvent, les deux bougres.
« mimosas en fleurs 28 décembre , ce n’est pas au mois de janvier ? »
Ils sont arrivés chez les fleuristes parisiens aujourd’hui, rose !
Pauvre Radiguet, il doit passer un sale quart d’heure…
L’ânesse frotte l’âne
Pauvre Blabla qui se frotte tout seul depuis cinquante ans…
La fosse à purin continue de déverser sa merde…
Pas très logique…
C’est sûr qu’avec des chaloux avec sa fosse à purin et la buse de rose, on ne risque pas de s’envoler très haut hors des sinistres relents putrides de la canaille.
…
…il, y a , que tout le monde, peut avoir raison,…dans les discussions,!…
…
…déjà, a la comparaison des styles, et méthodes, d’arborés ses vues,…
…
…pour m’expliquer, un rien, a ce sujet,…
…se mettre en mémoire, les simples données, des forces, misent en exécution, pour les architectures,en leurs évolutions,…
…les blocs de pierres, en maçonneries, en passant, par l’art des poutres, et planches, comme en constructions navales,…en plus, du métal, et ciment,…de nos modernes,quels similitudes,à vivre en communions,…
…
…tout dépend, aussi, du concept, de l’architecte, ou forcé, par l’économie sociale, pour rentabiliser, la mal-façon express, en somme,!…
…
…vous êtes, un mauvais, architecte, un mauvais écrivain, un mauvais toubib,…vous êtes engager,!?…c’est, plus dans l’escroquerie sociale,…qui,?…doit s’user,…
…que, les soins, aux demeures seigneuriales à pérenniser avec son contenu abstrait-abject en bas de soie,…
…
…j’ai,écrit, et éviter, de dire, les solutions, toutes faites, pourquoi,?…le sixième sens, de vous y amener, par vous mêmes,!…et, aussi, de lire, des livres techniques,…
…
…je pourrais, le dire et l’écrire, tout cru,…je ne serais, qu’une » bête de somme « ,…
…à chacun, sa lumière des solutions,…
…
…de curiosités, en temps perdus, entre livres et dessins,…
…les vrais réflexions, qui n’ont pas de prix, ne se livre pas, en paquets de Pampers,!…faut du savoir, faire, en soit, d’êtres libres et indépendants,…
…
…à tout venant, refaire la société, chacun, à ses prérogatives, du respect, d’autrui, au moins,…
…des solutions faciles, et se rétrograder, non merci,!…et, j’en passent,!…
…bon, appétits,!…Ah,!Ah,!…Go,!…
…
après star wars, Quand chaloux rencontre wgg. Quel ennui! c’est rengaine, appelez sos psychiatre pour les DEUX. merci.
jazzi
la vie de l’immeuble
Blade Runner – do androids dream of electric sheep?- Machine of the Year 1982
https://regmedia.co.uk/2012/11/14/83_time_cover_gatefold.jpg
>jazzi
le mimosa !!!!!!!!!!!!!!
http://www.journee-mondiale.com/medias/images/journee/smiley.png
par celui qui avait fait ce film à succès sur Montmartre avec cette actrice à la belle gueule et aux beaux seins dont j’oublie le nom…
sophie marceau ?
Hannah Schygulla ?
catherine deneuve ?
miou miou
isabelle huppert ?
l’Adjani ?
mais qui crénom qui ?
Cover de l’année 1966 durant laquelle fut écrit le roman d’anticipation Do Androids Dream of Electric Sheep : Twenty-five and Under
http://content.time.com/time/covers/0,16641,19670106,00.html
…
…en, plus, il est question, de faire travaillez, nos robots volants,en architecture, comme en médecine, dans un autre créneaux,!… et déjà, pour les colis – postal,!……
…
…ce, qui, me semble, trop, troublant, dans nos économies,!…c’est les rapports, d’intérêts, entre la finance, banques, etc,!…et, les médecines toutes,!…pour exploiter,son monde, en mondialisme,!…
…
…c’est, autre choses, que de se trouver, avec des diversions, à l’eau salée, pour garder son poisson frais,!…
…rien, a voir avec, les sujet précédent,!…Go,!…du nazisme, dans l’air du temps,!…etc,!…du chiffre,…
…d’un plan, à l’autre, ou est le plan B,?…la chute des civilisations, par les optimisations, à Pareto,?…
…s’inventer, des déchets, suivants des rythmes incongrus,!…
..,et, j’en passent,…l’homme, cet éternel,!…
Hölderlin ne se positionne pas comme pédant en guise de plaisanterie.
Pas du tout.
Avec une souffrance discrète, quelque peu ironique sur un ton d’auto-dérision, il souligne combien le fait de se sentir à part au milieu de gens d’une bassesse inouïe pourrait le faire paraître pédant, à son grand désarroi, alors que simplement sa délicatesse innée le positionne comme différent du vulgus pecum.
Le mimosa
Sur fond d’azur le voici, comme un personnage de la comédie italienne, avec un rien d’histrionisme saugrenu, poudré comme Pierrot, dans son costume à pois jaunes, le mimosa.
Mais ce n’est pas un arbuste lunaire : plutôt solaire, multisolaire…
Un caractère d’une naïve gloriole, vite découragé.
Chaque grain n’est aucunement lisse, mais formé de poils soyeux, un astre si l’on veut, étoilé au maximum.
Les feuilles ont l’air de grandes plumes, très légères et cependant très accablées d’elles-mêmes ; plus attendrissantes dès lors que d’autres palmes, par là aussi très distinguées. Et pourtant, il ya quelque chose actuellement vulgaire dans l’idée du mimosa ; c’est une fleur qui vient d’être vulgarisée.
… Comme dans tamaris il y a tamis, dans mimosa il y a mima.
F. Ponge, La Rage de l’expression
Rose, vous le faites exprès je suppose…Amélie Tautou ou Audrey Poulain, ça vous dit quelque chose?
Oui mais Ponge oublie de dire que le mimosa, c’est avant tout son parfum , Jean Langoncet !
Malgré le réchauffement climatique qui fait éclore le mimosa de décoration avec un mois d’avance sur son cycle naturel et favorise ainsi les affaires des fleuristes (le mimosa du nouvel an remplace la rare edelweiss des hauts plateaux et la blanche rose de Noël, la belle aubaine) le parfum ne vient qu’en février avec le mimosa naturel à la pousse plus ou moins anarchique.
Jazzi – 16h et 17h06
C’est émouvant de lire ces lignes d’un travail d’écriture encore confidentiel. Merci.
L’écriture et la mort…
C’est à la votre que vous pensez n’est-ce pas… Ce retour en arrière, cette plongée dans vos souvenirs par les lieux habités au fil des ans, c’est votre fil d’Ariane pour sortir du labyrinthe d’un passé un peu mélancolique de ces années qui ne reviendront plus. Dans ce déracinement permanent vous vous évoquez par la rencontre de tous ces voisins plus ou moins familiers, lié à des circonstances dont certaines vous ont ébranlé comme celle de cette femme fragile car malade.
Je cherche ce que vous poursuivez dans cette rétrogradation, écrivant ainsi le journal de votre vie. Une sacrée déambulation au royaume des souvenirs… allant à l’amble avec une jeunesse qui s’éloigne. Tous ces autres vous font signe et c’est magnifique de vous planter au milieu d’eux, attentif, avec toute cette intuition secrète, cette tonalité douce-amère. C’est un peu comme si vous marchiez à reculons de maison en maison. Jusqu’où avez-vous pu remonter le cours de votre mémoire ? Quelle fut la première ? peut-être oubliée… Quelle rose invisible ? Il semble que le temps, très lent, comme un métronome a permis à ces souvenirs de se poser, de se préciser, comme un tirage photographique qui se révèle peu à peu. La réminiscence… Vous avez eu le cœur serré en rencontrant votre voisine amaigrie par son cancer. Cette mort annoncée, possible, a dû vous rattacher à votre impuissance face à d’autres morts, d’autres malades, aux amis disparus et peut-être même à vous. Qui ne songe à sa propre mort…
Alors écrire, laisser une trace devant cet irréversible… Vous dites beaucoup en ces lignes avec discrétion. Merci pour cette confiance et cet acte redoutable. (M.Duras écrivait qu’il ne fallait jamais faire lire un manuscrit inachevé…)
Je vous souhaite une dernière demeure, le plus tard possible qui serait votre Ithaque sous le signe de la tendresse et de l’écriture. En attendant, allez droit devant, fendez les flots, mordez la vie à belles dents.
@ mordez la vie à belles dents.
C’est le dernier slogan de Stéradent ?
« Ich bin ein rechter Pedant, wenn Du willst. » (Hölderlin)
Je suis un véritable pédant, si tu veux.
rose fanée ? Pas une rose blanche ! Incompétente, c’est sûr !
En français, on ne dit pas « la douce patrie des Muses » (traduction trop littérale pour « Heimat ») mais « le doux commerce des Muses ». Jamais la poésie française n’emploie l mot « patrie » dans ce contexte.
De même :
« ich scheue das Gemeine und Gewöhnliche im wirklichen Leben zu sehr. »
est mal traduit par :
« je crains trop les côtés communs et vulgaires de la vie réelle. »
gemein, c’est « commun » ; gewöhnlich, c’est « habituel, ordinaire ». Le mot « vulgaires » est quelque peu excessif et prête de plus à confusion, confusion qui n’existe pas dans la phrase en allemand. Et l’expression « les côtés » est bien maladroite et un peu trop familière
.
Le verbe « scheuen » vient de « scheu » : timide ; le verbe « craindre » (fürchten, en allemand) est là encore excessif, c’est un faux-sens ; par ailleurs il est évident que si Hölderlin est à l’aise avec la vie de l’esprit, il l’est beaucoup moins, comme tout grand artiste créateur, avec la vie concrète de tous les jours (c’est le sens qu’il faut accorder ici à « wirlich » plutôt que « réelle ». Car pour lui, le réel, le Vrai, comme il l’écrit, c’est la vie de l’esprit !
Meilleure traduction :
« tout cela pour une seule raison, ma trop grande timidité pour tout ce qui touche le commun et l’ordinaire de la vie concrète. »
1. Chœur
Laß, Fürstin, laß noch einen Strahl
Aus Salems Sterngewölben schießen.
Und sieh, mit wieviel Tränengüssen
Umringen wir dein Ehrenmal.
2. Récit (Soprano)
Dein Sachsen, dein bestürztes Meißen
Erstarrt bei deiner Königsgruft ;
Das Auge tränt, die Zunge ruft :
Mein Schmerz kann unbeschreiblich heißen !
Hier klagt August, und Prinz und Land,
Der Adel ächzt, der Bürger trauert,
Wie hat dich nicht das Volk bedauert,
Sobald es deinen Fall empfand !
3. Aria (Soprano)
Verstummt, verstummt, ihr holden Saiten !
Kein Ton vermag der Länder Not
Bei ihrer teuren Mutter Tod,
O Schmerzenswort ! recht anzudeuten.
4. Récitatif (Alto)
Der Glocken bebendes Getön
Soll uns’rer trüben Seelen Schrecken
Durch ihr geschwung’nes Erze wecken
Und uns durch Mark und Adern gehn.
O, könnte nur dies bange Klingen,
Davon das Ohr uns täglich gellt,
Der ganzen Europäerwelt
Ein Zeugnis uns’res Jammers bringen !
5. Aria (Alto)
Wie starb die Heldin so vergnügt !
Wie mutig hat ihr Geist gerungen,
Da sie des Todes Arm bezwungen,
Noch eh’ er ihre Brust besiegt.
6. Récit (Ténor)
Ihr Leben ließ die Kunst zu sterben
In unverrückter Übung sehn ;
Unmöglich konnt es dann geschehn,
Sich vor dem Tode zu entfärben.
Ach selig ! wessen großer Geist
Sich über die Natur erhebet,
Vor Gruft und Särgen nicht erbebet,
Wenn ihn sein Schöpfer scheiden heißt.
7. Chœur
An dir, du Vorbild großer Frauen,
An dir, erhab’ne Königin,
An dir, du Glaubenspflegerin,
War dieser Großmut Bild zu schauen.
8. Aria (Ténor)
Der Ewigkeit saphirnes Haus
Zieht, Fürstin, deine heitern Blicke
Von unsrer Niedrigkeit zurücke
Und tilgt der Erden Denkbild aus.
Ein starker Glanz von hundert Sonnen,
Der unsern Tag zur Mitternacht
Und unsre Sonne finster macht,
Hat dein verklärtes Haupt umsponnen.
9. Récitatif (Basse)
Was Wunder ist’s ? Du bist es wert,
Du Vorbild aller Königinnen !
Du mußtest allen Schmuck gewinnen,
Der deine Scheitel itzt verklärt.
Nun trägst du vor des Lammes Throne,
Anstatt des Purpurs Eitelkleid
Ein perlenreis Unschuldskleit
Und spottest der verlassnen Krone.
Soweit der volle Weichselstrand,
Der Niester und die Warthe fließet,
Soweit sich Elb’ und Muld’ ergießet,
Erhebt dich beides, Stadt und Land.
Dein Torgau geht im Trauerkleide,
Dein Pretzsch wird kraftlos, starr und matt ;
Denn da es dich verloren hat,
Verliert es einer Augen Weide.
10. Chœur
Doch, Königin ! du stirbest nicht,
Man weiß, was man an dir besessen,
Die Nachwelt wird dich nicht vergessen,
Bis dieser Weltbau einst zerbricht.
Ihr, Dichter, schreibt ! wir sollen’s lesen :
Sie ist die Tugend Eigentum,
Der Untertanen Lust und Ruhm,
Der Königinnen Preis gewesen.
« Ich bin ein rechter Pedant, wenn Du willst. »
(…) quand tu le veux.
Hölderlin
Bref, il y aurait beaucoup à faire pour dépoussiérer la traduction des lettres de Hölderlin, qui sont inaccessibles dans l’édition de 47.
Malheureusement les traductions en France sont de plus en plus malades. Signe des temps décadents que nous vivons ! L’Europe de la culture n’existe pas vraiment. D’un pays à l’autre, on a encore beaucoup de mal à se lire. De nombreux livres de Peter Härtling ne sont pas traduits, des succès en Allemagne sont inconnus en France comme le roman de Julia Franck, Rücken an Rücken (Dos à dos) qui raconte la naissance de l’Allemagne de l’Est après la guerre. Le dernier recueil de nouvelles de Peter Härtling, qui parlent de l’Europe, que j’ai entièrement traduit, ne trouve pas d’éditeur.
Tout ça est lamentable ! Une Europe du libéralisme à chiller !
1. Chœur
Daigne, princesse, daigne qu’encore un rayon
De la voûte étoilée de Salem s’abatte.
Et vois de quels flots de larmes
Nous entourons ton catafalque.
2. Récit (Soprano)
Ta Saxe, ta Misnie consternée
Sont pétrifiées devant ton royal cercueil ;
L’œil pleure, la langue crie :
Ma douleur ne peut se décrire !
Ici se lamentent Auguste et le prince et le pays,
La noblesse gémit, les citoyens prennent le deuil,
Combien le peuple a-t-il eu pitié de toi,
Dès qu’il eut appris ta chute !
3. Aria (Soprano)
Taisez-vous, taisez-vous cordes suaves !
Aucune musique ne peut les maux du pays
A la mort de sa mère bien-aimée
Véritablement exprimer.
4. Récitatif (Alto)
Le tremblant tintement des cloches
Doit, dans nos âmes troublées, la peur
Par l’élan de l’airain éveiller
Et nous pénétrer à travers moelle et veines.
O, puissent seulement ces résonances apeurées
Dont retentissent tout le jour nos oreilles
A l’Europe entière
Porter témoignage de notre misère !
5. Aria (Alto)
Combien cette héroïne est morte contentée !
Combien courageusement a lutté son esprit,
Lorsqu’elle a maîtrisé le bras de la mort
Avant qu’il ne vainquît son souffle.
6. Récit (Ténor)
Sa vie a montré l’art de mourir
De la plus sage manière ;
Il lui était donc impossible
De pâlir devant la mort.
Ah ! bénie soit celle dont l’esprit fort
S’élève au-dessus de la nature,
Devant le caveau et les cercueils ne tremble pas,
Quand son créateur lui ordonne de partir.
7. Chœur
En toi, noble femme modèle,
En toi, reine illustre,
En toi, tutrice de la foi,
Devait se manifester cette image de la grandeur.
8. Aria (Ténor)
L’éternel palais de saphir
Détourne, princesse, ton serein regard
De notre médiocrité
Et extermine les chimères terrestres.
L’éclat fort de cent soleils,
A côté duquel nos journées à des nuits
Et notre soleil à l’obscurité ressemblent,
A auréolé ta tête de lumière.
9. Récitatif (Basse)
En quoi est-ce un miracle ? Tu es digne de cela,
Toi, modèle de toutes les reines !
Tu méritais de gagner ces atours
Qui illuminent désormais ton visage.
Maintenant, tu portes devant le trône de l’agneau
Au lieu de la vanité de la pourpre
Un manteau d’innocence aussi pur qu’une perle
Et te moques de la couronne que tu as quittée.
Aussi loin que courent toutes les berges de la Vistule,
Aussi loin que coulent le Dniestr et la Warthe,
Aussi loin que se répandent l’Elbe et la Mulde,
Tous te célèbrent, villes et campagnes.
Ta cité de Torgau va portant le deuil,
Ta Pretzsch est sans force, engourdie et fatiguée ;
Car en te perdant
Elles ont perdu le régal de leurs yeux.
10. Chœur
Pourtant, ô reine, tu ne meurs pas,
Nous savons ce que tu nous apportais ;
Le monde à venir ne t’oubliera pas,
Jusqu’à ce qu’un jour son édifice s’écroule.
Et vous, poètes, écrivez ! Voici ce que nous devons lire :
Elle est la propriété de la vertu,
La joie et la fierté de ses sujets,
La gloire des reines personnifiée.
Tais-toi, rose, t’es nulle en allemand ! « wenn » c’est « si » !
http://larepubliquedeslivres.com/et-la-personnalite-de-lannee-est/comment-page-5/#comment-823384
closer, pas du tout ; j’essaie simplement d’avoir quelque justesse d’appréciation ce qui, au sein de moult quolibets, nécessite paisibilité dans son fort intérieur.
ween c’est aussi quand, schlafen Sie gut.
Dans mimosa il y a mimesis aussi
croyé-je bien
ah…….février le mimosa. Ah……………………….
son for intérieur
en son fort for intérieur
sur le fort:
Citadelle est un livre qui n’a jamais été achevé ni retouché (ou très peu) par Saint-Exupéry. L’œuvre est restée à l’état de brouillon dactylographié imparfait avant d’être mis en forme, tant bien que mal, par l’éditeur.
rose fanée : la confrontation vous serait douloureuse. Belle raison d’y échapper.
@DHH faute corrigée. Merci beaucoup. J’espère qu’elle n’avait pas trop perturbé votre lecture.
wgg joue les savants en allemand, alors qu’il ne connaît pas bien la littérature de ce peuple. Il ignorait par exemple la phrase conclusive du Tractatus de Wittgenstein, ça je ne l’ai pas oublié !
und traümen Sie süß, jean langoncet
restez correcte, Rose.
L’idée d’un Dieu unique naît à Jérusalem au VIIè siècle, même si des textes connus de la Torah ont été écrits avant, au VIIIè siècle.
Mais dès le VIè siècle, en Ionie, à Colophon, au nord-est d’Éphèse, là où vit le philosophe présocratique Xénophane, troisième successeur de Thalès à la tête de l’école de Milet, défend l’idée d’un Dieu unique. Il est évidemment tenant d’y voir une conséquence directe de la révolution culturelle du roi Josais à Jérusalem un siècle plus tôt, qui a complètement révolutionné le Proche-Orient, instaurant pour la première fois au monde des écoles populaires et publiques où on apprend à lire et à écrire. Xénophon écrit notamment :
« Il est un seul Diu suprême parmi ls dieux et les hommes ; il n ressemble aux mortels ni pour le corps ni pour la pensée. Tout entier il voit, tout entier il pense, tout entier il entend. (…) Dieu est le plus ancien des êtres, car il est par lui-même, le monde est ce qu’il y a de plus beau, étant l’œuvre de Dieu, l’espace est ce qu’il y a de plus grand : il embrasse tout ; l’esprit ce qu’il y a de plus rapide : il se répand à travers toutes choses ; la nécessité ce qu’il y a de plus puissant : elle triomphe de tout ; le temps ce qu’il y a de plus sage : il fait tout découvrir. »
Que la tragédie grecque soit née quelques décennies plus tard en Attique, mettant en œuvre ce que Xénophane appelle ici « la nécessité », ce que Hölderlin d’après le grec appelle le hasard (« Zufall », le « destin » en grec) n’est probablement pas sans rapport.
Pour votre gouverne, les commentaires ont bien été publiés :
http://rockandvolk.blogspot.de/2017/12/cachez-moi-ce-monde-que-je-ne-saurais.html
J’ai perdu le fil et ne sais plus qui cela concerne, mais alles in Ordnung.
Je la connaissais si bien que je l’ai cité de mémoire en faisant une erreur mais comme je l’ai souvent dit ici exact quand au fond, pauvre buse sénile et malfaisante !
La littérature allemande n’est pas la philosophie autrichienne, par ailleurs ! Mais il est pas à ça près, ce merdeux de delalourde qui ne sait ici que calomnier les gens ! Pauvre misérable trou du cul ! Reste dans ta fosse à purin.
Widergänger dit: 28 décembre 2017 à 23 h 32 min
En français, on ne dit pas « la douce patrie des Muses » (traduction trop littérale pour « Heimat ») mais « le doux commerce des Muses ». Jamais la poésie française n’emploie l mot « patrie » dans ce contexte.
Exemple:
– je rentre dans ma patrie.
– Je rentre dans mon commerce.
Il nous prendrait pas un peu pour des c… le Blabla avec sa connaissance de la langue allemande.
Mais quel crétin…
(heimat, c’est bien patrie, que je sache.)
Pas dans ce contexte, pauvre nullité !
C’est vraiment le niveau zéro ici, avec que des zéros. Jamais vu une telle concentration d’abrutis ! Ça fait peur…
C’est ça, gros naze, tu ne lâches pas pour ne pas avoir l’air d’un imbécile… mais c’est trop tard. Tu vois pas le contexte!
@Je ne juge pas, je constate. Comme ont dû constater, avec nostalgie, terreur ou gourmandise, ceux qui ont vu, en Egypte, disparaître les derniers hiéroglyphes, remplacés au tournant de notre ère par le démotique puis par l’alphabet grec. Sans doute a-t-on ainsi perdu autant qu’on perdrait si, d’aventure, les pictogrammes venaient à remplacer les mots. Et si les conversations laissaient la place aux silences.
Et Xénophon l’athénien, auteur du critique ouvrage intitulé La Constitution de Sparte / des Lacédémoniens, de n’en finir pas de mourir de rire
http://blogs.lexpress.fr/attali/2017/12/04/pour-en-finir-avec-les-mots/
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