de Pierre Assouline

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La République des livres
Finir un livre à tout prix, sait-on jamais…

Finir un livre à tout prix, sait-on jamais…

Il faut savoir finir un livre. C’est de lecture qu’il s’agit, et non d’écriture. Même si l’ennui nous guette dès la fin du premier chapitre, même si une forme jugée déplaisante n’a guère de chance de s’arranger en cours de route, même si on se sent coupable de ne pas donner une dernière chance à l’auteur. Au cas où un coup de théâtre final, une chute inattendue, nous révèleraient la lettre et l’esprit de ce qui nous avait échappé jusque là. Abandonner, c’est l’abandonner.

N’empêche que certains livres, on serait curieux de savoir qui les a lus jusqu’au bout. Il y en aura toujours, aussi francs que provocateurs, pour affirmer haut et fort que des classiques révérés, disons la Recherche du temps perdu et Don Quichotte, leur sont tombé des yeux avant de leur tomber des mains à mi-parcours si ce n’est avant, et pourquoi pas. Plus récemment, Montaillou, village occitan, best-seller de plage d’Emmanuel Le Roy Ladurie, ou L’homme de paroles de Claude Hagège, tous deux, par la grâce d’Apostrophes, méritaient une enquête serrée auprès des lecteurs pour savoir combien d’entre eux avaient été jusqu’au bout. L’instrument de mesure manquait, et pour cause. Comment savoir ?Nancy Stahl

C’était avant l’invention du « Hawking Index ». Cette usine à gaz doit son nom au physicien Stephen Hawking mais il n’y est pour rien. C’est l’autre versant de la rançon de la gloire, son grand succès de librairie Une brève histoire du temps étant également remarquable pour être l’un des livres les moins lus jusqu’au bout par ses lecteurs. Il semble qu’ils aient été achevés avant d’avoir pu l’achever. Il est vrai que sa compréhension requiert des connaissances autres que Muchachas 3. Or ne voilà-t-il pas que Jordan Ellenberg, un mathématicien de Madison, Wisconsin, a trouvé le moyen, dit-il, de traquer les renonciateurs, du moins ceux qui lisent sur Kindle , ce qui limite un peu le champ de la démonstration, laquelle est déjà diversement commentée : dès lors qu’ils cessent de surligner des passages du texte, c’est signe qu’ils ont définitivement abandonné la lecture… Il applique un ratio qu’il exprime en pourcentage et baptise ce cocktail « Percentagey”. Hum… Je vous avoue que je n’ai pas tout compris, il me faudrait un autre mathématicien mais si possible pas de Madison, Wisconsin. Je n’ai pas non plus saisi comment au juste il entrait dans les données enregistrées sur les Kindle. Et dire que c’est paru sur un blog du Wall Street Journal

Le capital aux XXIème siècle, best-seller de l’économiste français Thomas Piketty pas seulement en France mais aux Etats-Unis, est ainsi très mal noté. D’après l’impitoyable « Hawking Index », ceux qui le lisent sur Kindle décrochent définitivement à partir de la page 26 (il en compte 700…), ce qui le place à 2,4%. Mais il y a pire encore, et nettement plus inquiétant eu égard au sujet, plus accessible que les statistiques sur l’évolution des inégalités : les Mémoires de Hilary Clinton atteignent le score de 1,9%…

Lire n’est pas un devoir ni une obligation. Un minimum de patience n’en est pas moins exigée. Certains livres demandent un temps d’acclimatation. On doit prendre le temps de s’installer, de faire connaissance des personnages, de prendre le pouls de l’auteur, d’en comprendre le rythme et la cadence, d’entrer dans son écriture, de s’accommoder de sa logique. Toutes choses qui ne vont pas de soi. Celui qui n’a jamais lu un livre d’Emmanuel Carrère et découvre dans le dernier qu’au bout de cent pages, il ne parle toujours pas du thème annoncé mais uniquement de lui-même et des siens, sera tenté de fuir, à tort. Encore faudrait-il s’entendre sur ce que l’on attend d’un livre selon que l’on en a entendu parler ou pas, que l’on connaît l’auteur ou pas, que l’on s’est fait piégé par la quatrième de couverture ou pas etc J’en connais qui n’ont jamais pu aller au-delà de la vingtième d’A la recherche du temps perdu et qui en sont restés au jugement d’Anatole France : « La vie est trop courte et Proust est trop long ». Soit, et alors ? Ils peuvent se passer de lui pour vivre et basta !

Un lecteur atteint le début de la sagesse quand il ne s’effraie plus à la pensée du nombre de classiques qu’il n’a jamais ouverts, et ne se culpabilise plus à la pensée de ceux qu’il n’a pas pu finir. Encore ne s’agit-il là que de livres consacrés par la postérité. Ne parlons même pas du tout-venant de l’actualité littéraire. Peut-être suis-je trop optimiste mais j’ai personnellement tendance à donner une chance à l’auteur dès lors que j’ai pu tenir jusqu’à mi-parcours de son livre. Soit je poursuis jusqu’à la fin en me disant « Sait-on jamais… » Soit je me dis que c’est une question de kairos, pour m’être ennuyé à 20 ans en lisant La mort d’Ivan Illitch, L’homme sans qualité ou Eloge de l’ombre, et pour avoir à 40 ans remercié haut et fort Tolstoï, Musil et Tanizaki de les avoir écrits.

(Illustrations D.R. et Nancy Stahl)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

1 096 Réponses pour Finir un livre à tout prix, sait-on jamais…

bouguereau dit: à

boniment pour vendre de l’antipuce pour chien au bobo centre droit..avec finky se grattant un peu et du bach ça serait mieux

bouguereau dit: à

armoire normande clopinante

ma mère de ma mère..ha c’est plus pire que de voir débarquer billy bones

bouguereau dit: à

..les femmes à jambe de bois avaient une certaine cote au boxon jicé..c’est du boulot

de nota dit: à

Chaloux,je me suis gouré en écrivant « quatuor »!c’est bien le quintette que vous citez.
Enfin,lu ce matin dans « la connaissance de l’écrivain »de Bouveresse(page 152):
« …Et en tout cas sûrement pas pour la France,où l’on a(contrairement aux etats-unis) une considération nettement plus grande pour la littérature…elle est même tellement grande,pour ne pas dire démesurée,qu’il ne me semble pas exagéré de dire que nous sommes le pays où la vénération que l’on éprouve pour la littérature ressemble le plus fortement à une véritable religion,avec malheureusement les conséquences négatives que cela implique. »

bouguereau dit: à

Sur ce je prends la route…

sirus hits dze rode euguêne..

bouguereau dit: à

Chaloux,je me suis gouré

quoi..encore là..?

bouguereau dit: à

fais gaffe aux autostopeuse fantome sirus..elle est nue et elle te tue

JC..... dit: à

« On n’entre pas dans la vérité sans avoir passé à travers son propre anéantissement » (Momone, titillée à froid par Pablo75)

Voila ce que j’appelle une vaste couillonnade ! Résumons :

1/ Ton cerveau évolué te permets de penser par toi-même
2/ Tu recherches « la vérité »… par curiosité, ennui, perversion ?
3/ Tu fais le vide pour évacuer l’inutile !
4/ Tu t’anéantis, ta calebasse résonne creux…
5/ L’œil vidé, tu regardes la baignoire vide et le bébé disparu…
6/ Ton cerveau, automatisme, se met en réception : c’est son job !
7/ Il se remplit de n’importe quoi car sa nature a horreur du vide : tu es mûr pour n’importe quelle croyance mystique à la con.

Résultat : on a fait +1 dans le compteur à couillons…

Jacques le F dit: à

Comprends et tu ne croiras pas.

JC..... dit: à

Je vous quitte !
J’ai dans 30 minutes une conférence devant un nuage de barracudas : à la fin de l’exposé, ils devraient sauter, de leur propre chef, soumis à leur propre désir de vérité, librement, dans ma poêle à frire …
Bonne journée !

Pablo75 dit: à

@ Onésiphore de Prébois

« aucun poète ne sera jamais en mesure d’atteindre à la force poétique et expressive de la scène du lever du jour, au début du « Daphnis et Chloé » de Ravel ».

Tout à fait d’accord. Il y a d’autres « moments » de ce genre qui, surtout écoutés en direct à un grand orchestre, font un effet physique très étrange et montrent la supériorité totale de la musique sur n’importe quel autre art.

Par exemple, le premier tutti de la 6e de Bruckner, qui arrive très vite, dans la première minute de la symphonie (je me rappelle d’en avoir eu la chair de poule la dernière fois que je l’ai entendu, il y a 3-4 ans, dans les places de la Pleyel qui sont face au chef, qui était Roger Norrington, pourtant peu brucknerien à priori, à quelques mètres de l’orchestre, qui était celle de Stuttgart):

Version du génial Celibidache:
http://www.youtube.com/watch?v=CIU4m-PWd6U

« Comparés aux plus hautes manifestations de l’art musical, les plus beaux poèmes qu’on ait jamais écrits ne seront jamais que glapissements de singes ».

Il faut pas exagérer non plus: les 200 vers du « Cántico espiritual » de San Juan de la Cruz ressemblent plus à un miracle (d’ailleurs musical) qu’à des grognements de singe.

Zoophile enguyanné dit: à

« Comparés aux plus hautes manifestations de l’art musical, les plus beaux poèmes qu’on ait jamais écrits ne seront jamais que glapissements de singes ».

Racisme colonial : 9 mois ferme.

Onésiphore de Prébois dit: à

« Comparés aux plus hautes manifestations de l’art musical, les plus beaux poèmes qu’on ait jamais écrits ne seront jamais que glapissements de singes ».

Il faut pas exagérer non plus (Pablo75)

Hein ? c’est pas mal. Dans le registre de l’assertion péremptoire assénée sans biscuit d’un ton rogue, j’ai fait beaucoup de progrès grâce à la fréquentation assidue de Widergänger. Il n’y a que les constatations du genre « Mon pauvre ami, décidément les envolées spirituelles de Rabbi Shlomo vous passeront toujours au-dessus du bourrichon ». J’avoue que je n’y arrive pas encore, mais je ne désespère pas. Moi, mon truc, c’est plutôt « Certes, mon cher ami vous avez certainement raison, mais , d’un aure côté, on doit reconnaître que » — tarabiscotages qui, du point de vue de l’efficaqcité polémique, ne font pas le poids. Je me reconnais un seul avantage sur Widergänger, c’est que moi, mes insanités, je les sors de mon fond, tandis que lui, il va les pêcher su Wikipedia en nous les restituant de travers, voire à contresens, ce qui ne l’empêche pas de nous traiter d’abrutis si nous levons timidement le doigt pour esquisser une objection. Intellectuellementarlant, il y a du Clint Eastwood chez Widegänger (ou du Lucky Luke, selon).

Pablo75 dit: à

@ JC

« 6/ Ton cerveau, automatisme, se met en réception : c’est son job ! »

Tu es passé très prés de la vérité, à une majuscule près: « c’est son Job ! ».

Voilà, ton inconscient sait que Job est la clé de la foi.

Polémikoeur. dit: à

Un petit sujet abordé dans la présente fournée du commentarium
rappelle la distance superstitieuse avec laquelle le marin,
forcé de le faire, évoque la bête aux longues oreilles.
La Foi, sous toutes ses formes, y compris son absence,
reste, avec l’argent et la manière de le considérer,
du mépris à la sacralisation, une barrière peu poreuse
au sein de l’espèce humaine.
Celle-ci, achevant la conquête dominatrice de son milieu,
doit s’autoréguler d’une manière ou d’une autre
avec des « casus belli ».
Achèvera-t-elle, l’espèce, l’écriture de son livre ?
A quel chapitre finira l’histoire de la Terre habitée
consciente de l’être ?
Papes, prophètes ou cosmologistes, en fauteuil roulant ou pas,
personne aujourd’hui n’a de schéma fiable pour l’évolution du vivant
sur Terre ni, à une autre échelle, pour un modèle d’Univers
avec des limites appréhendables.
Le chaos des origines est toujours à l’œuvre,
nonobstant le savoir à l’enclume de l’un ici
ou les confidences éthérées de l’autre.
Alors, Patron, sait-on jamais quelle pépite réserve
l’inconnu d’un texte à la lecture inachevée ?
Non, pas plus que le cours du jour dont l’aube
n’a pas commencé. Nous avons, peut-être, seulement
nos champs de prédilection, notre lot étant
de nous y tenir le plus souvent.
Aux défricheurs, petite patrouille d’avant-garde,
la fonction spécialisée, privilégiée autant que risquée,
mais se devant d’être assumée, de prospecter pour les autres !
Sacrénomdedieusement.

bérénice dit: à

…et après le baratin, mais seulement après s’il vous plait.

D soyez sérieux un peu, imaginez que nos vies n’acceptent de ponctuations que oui, non, peut-être… Quel ennui, quel désœuvrement qui ouvrirait à toutes les guerres que nous n’avons imaginées en raison de l’usage que nous réservons au Verbe plus créateur que destructeur, signez là la pétition pour une rentabilisation accrue des productions littéraires et philosophiques.

Pablo75 dit: à

@ Renato

« le souvenir de la septième de Beethoven par Abbado avec les Berliner à Rome ».

Quand on écoute beaucoup de musique (moi je travaille avec de la musique depuis 30 ans – ça m’isole du monde et « m’inspire » -, mais je fais aussi la cuisine avec elle) il y a des oeuvres qu’on ne supporte plus, qui se sont usées jusqu’à la corde avec l’écoute. L’une d’elles est pour moi la 7e de Beethoven, surtout la fin (presque aussi insupportable que la fin de la 9e).

Je fuis en général les symphonies les plus connues (de Beethoven, Schumann, Mendelssohn, Schubert, Haydn, Mozart, etc), je leur préfère, et de loin, la musique de chambre, les oeuvres pour piano, l’opéra et surtout les oeuvres que je connais mal ou pas du tout.

Mais il y a des auteurs et des oeuvres qui (j’allais dire: par je ne sais quel mystère, mais en réalité je le sais, c’est à cause des « pouvoirs magiques » de la Forme – Gombrowicz a écrit dans son Journal des choses essentielles sur ce thème), il y a, donc, des auteurs et oeuvres que pour moi, ne s’usent pas. Le premier c’est Bach, évidemment. J’ai écouté l’une des 4 parties (à tour de rôle) du « Clavier bien tempéré » tous les soirs pendant 20 ans et je continue à avoir autant d’envie de l’écouter que le premier jour. Bach résiste à tout et n’a presque pas de déchet (quand sa musique n’est pas belle ou devient ennuyeuse c’est qu’elle est mal interprétée).

Mais il y a aussi les symphonies de Sibelius, les dernières de Bruckner, certaines de Chostakovitch et de Nielsen, La Mer de Debussy et Daphnis et Chloé de Ravel, et quelques autres (ce sont les mêmes oeuvres, d’ailleurs, qui me font encore aller au concert, les écouter en direct pour expérimenter une fois de plus « la magie ineffable de la musique », que dirait un un Widergänger).

Jacques le F dit: à

@Onésiphore de Prébois
Vous êtes dur pour Clint Eastwood!

Pablo75 dit: à

Merveille de la fin du premier mouvement de la 6e de Bruckner (à partir de la minute 16 du lien que j’ai mis avant). Aucun chef fait ça aussi beau et puissant à la fois que Celibidache.

Ici Paris dit: à

mais je fais aussi la cuisine avec elle)Pablito.

Et pour les toilettes,sapore di mare?

Pablo75 dit: à

Et l’Adagio, putain !!

(J’étais en train de lire ce qu’a écrit Polémikoeur à 12 h 10 min. Et d’un coup la beauté de cette musique a pulvérisé ses mots comme une balle explosive pulvérise un crâne).

Pablo75 dit: à

(L’Adagio à la minute 18’50)

Ramires Da Cruz dit: à

sul oun blog si prechtigio on li qué cé tlé bo é puissant cé li bidaches!au portugal,on né rit pas dé ça,l’echpagnol il è tonto!

Onésiphore de Prébois dit: à

@Onésiphore de Prébois
Vous êtes dur pour Clint Eastwood! (Jacques le F.)

J’en conviens. Ce doit être le côté « je tire sur tout ce qui bouge ». Mais je reconnais que Clint le fait avec beaucoup plus d’élégance et — surtout — d’humour.

Soyons précis dit: à

Pablo75 dit: 18 juillet 2014 à 12 h 37 min
(L’Adagio à la minute 18’50)

Les centièmes ?

Chamrousse dit: à

L’Adagio à la minute 18’50

Prendre 18’50 même sur une étape de montagne c’est pas terrible.
Cet Adagio ne semble pas près de gagner le tour.
Un coureur de kermesses.

Ayons foi en la claivoyance des éditeurs dit: à

« Et d’un coup la beauté de cette musique a pulvérisé ses mots comme une balle explosive pulvérise un crâne »
Pablito sur Seine

Pourvu qu’il ne soit jamais publié.

bérénice dit: à

Onésiphore vous ai-je avoué qu’une fois, une misérable fois, je rêvai au grand Clint qui, dans cet espace volé à la réalité, se mariait avec une jeune et jolie, je l’interrogeai alors que tous fêtaient l’évènement dans l’ambiance qui convient, je le questionnai sur sa motivation.

Clopine dit: à

Au fait, j’y repense : très bonne interview d’Edouard Louis dans le Télérama de cette semaine. J’y ai appris que les photos de la mère d’Eddy Bellegueule, prises dans un sam’suffit propret, étaient en fait un détournement : la maison où elle a été photographiée et où elle revendiquait sa « normalité » et niait l’homophobie de son milieu, n’est pas la sienne, et donc pas du tout celle de l’enfance d’Edouard Louis. Je sais que notre hôte soutient son collègue du Nouvel Obs’ dans l’histoire, cependant, cependant, je persiste à penser que l’article du Nouvel Obs était largement contaminé par les préjugés de son auteur. Cette histoire de photo en est encore la preuve.

Clopine dit: à

MAIS Lucky Luke est lui aussi sexy. La preuve ? Sa jument est folle de lui.

bouguereau dit: à

Pourvu qu’il ne soit jamais publié

roo..roo pablo c’est le maudit redneck borgne qui louche avec des mouches..embusqué il se tire dans le pied roule par terre et se fait mordre par un crotal.. à la 11émé minute..à la treizième un scorpion vient de lui rentrer dans la braquette..il meurt dans d’atroces souffrance tout en chantant carmen

bouguereau dit: à

la cours ne veut pas entendre tes preuves de sexytude clopine..la justice est sourde

renato dit: à

« Je fuis en général les symphonies les plus connues… »

Là, c’est Abbado et les Berliner : orchestre réduite, violoncelles au centre… J’étais là, je crois qu’il y a un enregistrement du ‘Cycle de Rome’.

Pour Bruckner (8 et 9), Celibidache.

bouguereau dit: à

et niait l’homophobie de son milieu, n’est pas la sienne, et donc pas du tout celle de l’enfance d’Edouard Louis

salaud de pauvres !

bouguereau dit: à

on dit « i was here » rénateau..sinon on va croire que t’étais encore au bistrot

renato dit: à

Edouard Louis ?! On connait ?

bouguereau dit: à

je travaille avec de la musique depuis 30 ans

grand délinquant sessuel..cellule d’isolement..libérabe en 2075..

bouguereau dit: à

On connait ?

fait pas celui qui fréquente pas les pédophile consanguin rénateau..

renato dit: à

Pour de bon, bouguereau, c’est un nom qui est n’est entré dans mon atmosphère que maintenant… comme une météorite…

renato dit: à

qui est n’est > qui n’est

bouguereau dit: à

ton atmosphère?..t’as pas la même que la notre comme dédé?..et nous les péquenaud on respire et pête dans la même..?

Clopine dit: à

Renato, deux articles de notre hôte, le premier ébahi, le second « corporatiste » (c’est un fort soupçon, car la polémique visait un article d’un de ses confrère au Nouvel Obs’), 200 000 exemplaires vendus, l’adaptation cinématographique de Téchiné en cours, une quinzaine de traductions, une virulente polémique, un phénomène à plus d’un titre (auteur de 21 ans, sorti du lumpenprolétariat pour entrer à l’ENS, appliquant les grilles d’analyse bourdieusienne à son propre cas), une gueule d’ange, et une écriture (j’ai appris qu’il avait fait 17 brouillons d' »en finir avec Eddy Bellegueule », bon, je dis ça je dis rien) qui, malgré les réticences d’un Paul Edel ou des esprits mesquins de ce blog, a su émouvoir ses lecteurs et lectrices au point que l’auteur se voit le destinataire de mille et une confidences, voilà, vous y êtes, c’est ça, Edouard Louis. Une haute intelligence sur fond de souffrance sociale. Une rédemption par la culture. Tout ce qui devrait le faire apprécier, mais évidemment, ici, c’est exactement le contraire. Et dire qu’un Jc se permet de le mépriser. Enfin, ah là là, quoi.

renato dit: à

Merci, j’irai voir…

Paul Edel dit: à

Pablo,je vous réponds, c’est vrai que je lis moins le Bernanos polémiste, journaliste que le romancier,qui me fascine totalelent, mais je n’oublie pas ma première lecture des « enfants humiliés », texte admirable, ni les mises en garde prophétiques de Bernanos, dans « la France contre les robots, » texte écrit en 1944, au Brésil, et qui annonce ce qui se passe aujourd’hui dans des pages d’une grande lucidité :
« la politique de production à outrance ménage aujourd’hui sa main- d’œuvre, mais la furie de la spéculation qu’elle provoque déchaine périodiquement des crises économiques ou des guerres qui jettent à la rue des millions de chômeurs ou des millions de soldats au charnier…oh je sais bien que des journalistes, peu respectueux de leur pubic, prétendent distinguer entre ces deux sortes de catastrophes, mettant les crises économiques au compte du Système, et les guerres à celui des dictateurs ; mais le déterminisme économique est aussi bon pour justifier les crises que les guerres, la destruction d’immenses stocks de produits alimentaires en vue seulement de maintenir les prix comme le sacrifice de troupeaux d’hommes ».

Bourdieuseries dit: à

le destinataire de mille et une confidences, voilà, vous y êtes, c’est ça,

La dévote a parlé!

Paul Edel dit: à

Pablo
Curieux la manière dont le Mauriac de 1946 voit le polémiste Bernanos :
« Bernanos est le préposé au dégout. Il n’est pas obligé, lui, de ravaler son fiel. Atrocement injuste à l’égard des individus, il ne l’est pas à l’égard de son époque, qui est une basse époque, il faut en convenir ; il est bon que ce vieil ange, irrité à temps et à contre temps,, nous le crie. »

j’aime beaucoup le… « vieil ange.. irrité à contre temps.. ».. On sait que Mauriac journaliste autant que le mauriac romancier produit du miel et du fiel dans beaucoup de ses proses., ou parfois jette quelques gouttes d’eau bénite dans un bain d’acide.
Intéressant aussi Paul Claudel jugeant Bernanos :
« Il avait cette qualité royale, la force, cette domination magistrale des évènements et des figures, et ce don spécial du romancier qui est ce que j’appellerai le don des ensembles indéchiffrables et des masses en mouvement ».
Pas mal vu , Claudel..

daniel dit: à

pablo
la pute anonyme qui change constamment de pseudo par peur de baffes reçues en direct?

on reconnaît là le génie de pablo labaffe!

Widergänger dit: à

Que de haine, mes petits chéris pour votre humble serviteur…!

Ce n’est pas très charitable. Pablo devrait se contrôler, il s’humilie.

Bernanos a un discours marxiste. Il est évident que les crises économiques et les guerres sont intimement liées. Clausewitz l’a pensé, Emmanuel Terray l’a repensé : Clausewitz, Fayard, 1999, notamment « Le jeu, le commerce, la politique, la lutte des classes et la guerre » (p.85-127).

C’est Pablo qui va être content…

Widergänger dit: à

« le don des ensembles indéchiffrables et des masses en mouvement » (Claudel)

C’est quand même très pompeux comme formulation ! Et ça ne mange pas de pain, en ne disant rien au fond.

Widergänger dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 18 juillet 2014 à 12 h 00 min
« Comparés aux plus hautes manifestations de l’art musical, les plus beaux poèmes qu’on ait jamais écrits ne seront jamais que glapissements de singes ».

Il faut pas exagérer non plus (Pablo75)
———————
Celle-là, c’est la plus charmante…!

Mon D.ieu ! Mon D.ieu !

Ciboulette..... dit: à

EDDY LOUIS en SAINT-SEBASTIEN, sainte icône de Van den Télérama, percé par de mignons dards sodomites

« Une haute intelligence sur fond de souffrance sociale. Une rédemption par la culture. Tout ce qui devrait le faire apprécier, mais évidemment, ici, c’est exactement le contraire. Et dire qu’un Jc se permet de le mépriser. »

Il y a des bulles financières, il y a des bulles littéraires et médiatiques. Les premières sont importantes, les autres sans aucune suite et d’un ridicule achevé …

Je crois me souvenir que ce sale gosse, logé nourri par des braves gens, leur crache à la gueule jusqu’à ce qu’il soit pris à la rondelle par un liftier de l’Ascenseur Social des Enculés, qui l’entraine là où on tombe de haut.

JC est con, c’est un fait. Mais pas au point de « mépriser » un trouducul sans importance, sauf pour les affolées du bocage normand, toujours embourdieusée dans sa fange admirative et puante, laissant parler ses ovaires en place de ses neurones … ahahahaha !

Widergänger dit: à

Pablo75 dit: 18 juillet 2014 à 12 h 34 min
Et l’Adagio, putain !!

(J’étais en train de lire ce qu’a écrit Polémikoeur à 12 h 10 min. Et d’un coup la beauté de cette musique a pulvérisé ses mots comme une balle explosive pulvérise un crâne).
——————
Et on prétend que la musique adoucit les mœurs…!

Je comprends qu’il soit énervé avec tous ces adagios qu’ils s’enfilent les uns après les autres ! Va nous faire bientôt un AVC, ce brave Pablo avec son tir au 75…

Rôôô dit: à

j’ai appris qu’il avait fait 17 brouillons d’ »en finir avec Eddy Bellegueule », bon, je dis ça je dis rien) qui, malgré les réticences d’un Paul Edel ou des esprits mesquins de ce blog

Tu dis rien comme d’hab taille ton crayon épicétou

Widergänger dit: à

Baudelaire indique le mode d’emploi pour lire ses petits poèmes en prose dans la fameuse lettre à son éditeur :

« Nous pouvons couper où nous voulons, moi ma rêverie, vous le manuscrit, le lecteur sa lecture ; car je ne suspens pas la volonté rétive de celui-ci au fil interminable d’une intrigue superflue. »

« (…) intrigue superflue. » !! C’est sans doute ce qui distingue le poème en prose de l’art de la nouvelle. Cet art aussi du fragment, très romantique allemand (les frères Schlegel).

Widergänger dit: à

« Hein ? c’est pas mal. Dans le registre de l’assertion péremptoire assénée sans biscuit d’un ton rogue, j’ai fait beaucoup de progrès grâce à la fréquentation assidue de Widergänger. Il n’y a que les constatations du genre « Mon pauvre ami, décidément les envolées spirituelles de Rabbi Shlomo vous passeront toujours au-dessus du bourrichon ». J’avoue que je n’y arrive pas encore, mais je ne désespère pas.  »
(Prébois)
———————
Au fond, Prébois, c’est un grand émotionnel. Pour échanger des propos, des idées, il a besoin de se sentir aimé. Il envie ceux qui savent y mettre les formes, dans l’art de la conversation. Il a du mal, dit-il. S’il savait comme je le comprends ! C’est un problème de réglage, de distance avec la mère et le corps fantasmé. Je rencontre assez souvent ce problème avec mes élèves qui instinctivement m’appelle parfois « Madame », c’est-à-dire « Maman ». Même dans les grandes classes ! Mais je trouve que Prébois a fait énormément de progrès depuis quelque temps. Le blog a sur lui un effet thérapeutique indéniable, qui lui sert de réglage. Je suis assez admiratif, je dois dire de son évolution et de voir que le blog peut aussi servir à ça. Tant mieux, tant mieux !

Ciboulette..... dit: à

« Je rencontre assez souvent ce problème avec mes élèves qui instinctivement m’appellent parfois « Madame », c’est-à-dire « Maman ». » (W)

Tu devrais aller plus souvent chez le coiffeur, Schulewanderer, les cheveux longs, les nattes blondes d’un mètre-étalon, ça prête à confusion !

Eddy sois bon dit: à

Clopine dit: 18 juillet 2014 à 14 h 08 min

Va-t-elle nous gonfler encore très très longtemps avec sa nouvelle passion.
Après Onfray, Eddy.
Sans idole sa vie n’est qu’une morne plaine.
Eddy pour Clopine c’est un peu comme la 18’50 pour Pablo, un truc qui boulverse votre vie.

Clopine dit: à

eh bien, dans ces conditions, enfonçons le clou : à la suite de la lecture de Louis, des souvenirs d’enfance sont remontés des profondeurs où mon cerveau les avait sagement rangés ; j’en ai fait une nouvelle, « la soupière », et l’ai dédiée à Edouard Louis. C’est dire si les insultes reçues ici à ce sujet sont méritées : je les assume entièrement, tant elles rebondissent et retournent directement à l’envoyeur. Que c’est bon, d’être détestée par des cons !

Ciboulette..... dit: à

« Pour en finir avec la soupière » de Clogouine Trouillefou !… Profond ! Goûteux ! Familial ! 120 pages, 14 euros …

Widergänger dit: à

En tout cas, il est drôle, JC avec son compteur à couillons…

Thérèse d’Avila et le compteur à couillons, c’est le titre de son prochain bouquin !

Ah, mes petits chéris, ce blog !

Widergänger dit: à

Que c’est bon, d’être détestée par des cons ! (Clopine)

Ah vous voyez ! Je vous l’avais dit il y a longtemps maintenant…

Phil dit: à

la soupière.
y’a de la fesse, clopine ?

JC..... dit: à

Michel, tu sais que j’ai même lu, moi athée pur et dur, « le Château intérieur » de Thérèse Dalida (celle qui rit quand elle apaise), Rivages n°248, traduit de l’espagnol par Marcel Bouix !

Sergio dit: à

Clopine dit: 18 juillet 2014 à 15 h 36 min
Que c’est bon, d’être détestée par des cons !

C’est sûrement juste en logique formelle ça doit faire partie des cent quatorze syllogismes valides. Mais justement la richesse de la pensée c’est de s’attaquer aux autres, en gros encore cinq cents… L’abduction l’induction et moult autres bons compagnons…

JC..... dit: à

« Que c’est bon, d’être détestée par des cons ! »

Peut-être, mais cela ne rend pas intelligent de l’être, détesté par les cons… certains peuvent avoir raison.

Widergänger dit: à

Trè bien, JC. Moi, j’ai le bouquin dans ma bibli, mais je ne l’ai encore jamais lu ! J’ai un ancien copain de khâgne, aujourd’hui prof de littérature comparée à la Sorbone, qui a écrit sur Thérèse. C’est un grand spécialiste de Malraux, l’un des deux frères Saint-Chéron, qui connaissaient très bien Malraux.

Sergio dit: à

L’abduction pas les abducteurs du gonflable, là sur la photo, avec ses bouquins qui vont le casser en huit le débaudrucher pire que la montgolfière du marquis d’Arlandes…

Onésiphore de Prébois dit: à

, les livres se mettent au streaming.

Si, sur un blog dédié à la littérature, Assouline pouvait nous éviter ce genre de jargon, ce ne serait pas plus mal. L’autre jour, il était question de « geek » : c’et quoi, un geek ? C’est quoi, le « streaming » ? Parlons français.

Sergio dit: à

La soupière on en cause mais enfin faut quand même bien viser… Surtout le retournement comme après un tire-bouchon à la Lune… Après si ça tombe droit normalement c’est gagné…

JC..... dit: à

Je l’avais lu, d’Avila, à un moment où je souhaitais en savoir plus sur les mystiques dans les religions monothéistes : comment ils étaient compris, tolérés, combattus, chez les chrétiens, les soufis chez les muslims, etc etc ..

Onésiphore de Prébois dit: à

Est-ce que Clopine va finir par se décider à en finir avec Eddy Bellegueule ?

Phil dit: à

un geek est un passionné d’informatique, pas très propre sur lui et tendance boutonneuse. Difficile de trouver l’équivalent en un mot français.

bouguereau dit: à

Michel, tu sais que j’ai même lu, moi athée pur et dur, « le Château intérieur » de Thérèse Dalida

ça prend au moins 15m2 quand t’es en prière..plus pire qu’un muslim..le poker en ligne c’est plus stealth

bouguereau dit: à

Difficile de trouver l’équivalent en un mot français

c’est ça d’ête colonisé..jean marron il sait pas qu’il est de son djébel

Widergänger dit: à

Comme je pense que tout est dans tout, il n’y a pas de différence à mes yeux entre les écrits d’un mystique et n’importe quel grand penseur ou écrivain. Ils disent tous la même chose. Maître Eckhart n’est pas plus aberrant que Baudelaire ou Pascal. Pascal ou Baudelaire ont une vision noire de l’homme (« un puits d’ordures », dit Pascal) tandis que Maître Eckhart a une vision lumineuse de l’Homme. Mais ils disent grosso modo la même chose.

On peut établir des liens étroits entre l’anéantissement dont parle Pablo comme pratique mystique et ce que rapporte Louis Dumont des « renonçants » de l’Inde et de ce qu’il nomme « l’individu extérieur », dont parle J.P. Vernant au début de son chapitre sur l’individu dans la cité grecque. Dans le sermon « Audit me », Maître Eckhart nous parle essentiellement de ce que Louis Dumont appelle « l’individu extérieur » et comment faire pour y parvenir, en s’anéantissant en Dieu, dit-il. Il parle de choses en réalité très anciennes dans la culture indo-européenne. Tout cela n’a rien d’étrange. C’est codé depuis des millénaires. Mais évidemment ce n’est pas une expérience accessible au commun des mortels. C’est une position face à la souffrance humaine, c’est tout. C’est une forme de boudisme.

bouguereau dit: à

Est-ce que Clopine va finir par se décider à en finir avec Eddy Bellegueule ?

toi t’as ton chalet en espagne au fond du jardin..elle elle a son petit inverti menthe a l’eau..chacun ses marottes

bouguereau dit: à

Mais évidemment ce n’est pas une expérience accessible au commun des mortels

c’est comme les bouquets satellite et les 4×4 hybride dracul..

bouguereau dit: à

C’est une forme de boudisme.

non..le boudisme ça fait trop prolo maintenant..tout le monde y médite..c’est chiant à la fin

bouguereau dit: à

l’un des deux frères Saint-Chéron, qui connaissaient très bien Malraux

ses dealers?

renato dit: à

« c’est chiant à la fin »

Sans compter la quantité de textes qu’il faut se taper !

bouguereau dit: à

« Pour en finir avec la soupière »

..trabadja la mouquère

Sergio dit: à

Mais la Sorbonne c’est pas comme un trombone, quand même… Remarque y a pas eu de Robert de Trombon…

JC..... dit: à

T’es mauvaise langue, Bougboug !

Ma salle de prière éthylique est minuscule : une ancienne guérite piquée en face de Westminster. Toute équipée, distributeurs de Bowmore et Lagavulin, eau de source fraiche, photo de Christine Boutin topless…

bouguereau dit: à

je les assume entièrement, tant elles rebondissent et retournent directement à l’envoyeur

clopine d’ours est abracadabrantex épicétou

bérénice dit: à

délinquant sessuel..cellule d’isolement..libérabe 2075..

« _y’a de la fesse, clopine ?

_Que c’est bon, d’être détestée par des cons

_Ah vous voyez ! Je vous l’avais dit il y a longtemps maintenant…

_Ah, mes petits chéris! Sans idole sa vie n’est qu’une morne plaine.

_intrigue superflue!! La dévote a parlé!

_Tu dis rien comme d’hab taille ton crayon épicétou … »

La suite de notre feuilleton paraîtra sur le prochain numéro de la revue, en octobre.
Le sommaire en cours d’édification.

Clopine dit: à

Bah, il m’est plus facile de réagir quand je ne suis pas seule dans le bateau à ramer. Ici, Edouard Louis, transfuge de classe et homosexuel, est si visiblement la cible des lazzi, derrière mes larges (en vrai, pas tant que ça) épaules, qu’en me défendant je le défends. Et ça, dès le début j’ai eu envie de le faire.

Clopine dit: à

Et puis, la Rdl, on sent bien que ça va être comme le Carmel. Les vingt premières années seront les plus dures, après ça ira tout seul.

Cipoulette..... dit: à

Vous avez noté que ces fascistes du gouvernement empêchent demain samedi le peuple de Paris (et alliés) de témoigner son attachement au peuple frère de Gaza, rois de la Roquette, musulmans malheureux qui souffrent sous les bombes de ces fascistes agresseurs, les juifs d’Israël … !!!

Mais, où on va là ? Où on va ? Elle est jolie la démocratie française… Liberté d’expression !!!

bouguereau dit: à

Ici, Edouard Louis, transfuge de classe et homosexuel, est si visiblement la cible des lazzi

on réalise tes voeux et pas le contraire..on est des braves pour le cul, nibe ! t’es la méchante

bérénice dit: à

Une mère adoptive pour ne pas se noooyer dans l’océan injuste et déchaîné, difficile de survivre dans ce monde de sado-maso sans un canot, vous êtes un super-pneumatique Clopine et bien que n’ayant pas lu j’approuve car je suis titulaire d’un brevet de secouriste.

diego dit: à

wider..
« Va nous faire bientôt un AVC, ce brave Pablo avec son tir au 75… »

pablo le roi desc

bouguereau dit: à

on réalise tes voeux et pas le contraire..on est des braves. pour le cul, nibe ! t’es la méchante

bouguereau dit: à

vous êtes un super-pneumatique Clopine

..j’aime bien

Cilopette..... dit: à

« transfuge de classe et homosexuel, est si visiblement la cible des lazzi, derrière mes larges épaules »

Fais gaffe, ma belle, placé comme il est, il te colle au cul cet enfoiré d’Eddy Bellepine : danger !

bouguereau dit: à

photo de Christine Boutin topless

..et d’édouard louis nu

Sergio dit: à

diego dit: 18 juillet 2014 à 16 h 28 min
wider..
avec son tir au 75… »

C’était pas le meilleur, hein ! Le meilleur c’était ni nous ni le soixante-dix-sept des pointus, c’était le soixante-seize Poutilov. Le Russe quand il veut il a de l’industrie…

JC..... dit: à

J’ai le plus grand respect pour Christine Boutin. Elle est topless dans ma guérite-salle de prière éthylique pour une seule raison : la tétée.

Sein droit : Bowmore… Sein gauche : Lagavulin

Widergänger dit: à

Relation entre lire et écrire.

Le bouquin que je suis en train de lire sur Baudelaire montre combien les petits poèmes en prose de Baudelaire doivent aux traductions de Poe par Baudelaire. Il part parfois de ses propres traductions en les modifiants légèrement pour certaines phrases de ses petits poèmes en prose.

Quand Baudelaire ainsi parle d’ « intrigue superflue », il a en tête les nouvelles de Poe dont il veut se départir dans son art du poème en prose.

Les thèmes de certains de ses poèmes en prose viennent aussi directement des nouvelles de Poe : par exemple « Laquelle est la vraie ? » vient de la nouvelle « Bérénice » de Poe ; le voyage au pôle nord dans « Any where out of the world » vient de la nouvelle « Les aventures d’Arthur Gordon Pym ». Et on peut dire que ces poèmes en prose s’inscrivent largement dans la réception des poèmes de Hogo, voire des pièces de théâtre de Hugo, comme Le Roi s’amuse. Ces poèmes forment en somme une réponse à Hugo.

Onésiphore de Prébois dit: à

Comme je pense que tout est dans tout, il n’y a pas de différence à mes yeux entre les écrits d’un mystique et n’importe quel grand penseur ou écrivain. Ils disent tous la même chose. (Widergänger)

Effectivement, ça facilite grandement les choses. Perso, j’ai toujours senti que Bécassine était toute entière dans Heidegger, et réciproquement.

Onésiphore de Prébois dit: à

Le bouquin que je suis en train de lire sur Baudelaire montre combien les petits poèmes en prose de Baudelaire doivent aux traductions de Poe par Baudelaire.

Il aurait pu choisir un meilleur modèle quand on connaît l’estime très modérée dont jouit Poe, parmi les esprits éclairés de son pays d’origine. Au fond, si Baudelaire n’avait pas traduit Poe, parlerait-on autant de ce dernier ? Aux States, en son temps, Poe était le conteur et poète idéal pour feuilletons. Lire Poe donnait au boutiquier yankee l’illusion qu’il pensait.

Widergänger dit: à

Il se trouve que j’ai Bécassine aussi dans ma bibliothèque… parce que ma mère l’adorait et qu’elle se l’était achetée quand elle avait été republiée. C’était sa bande dessinée favorite de son enfance. Mais c’est clair que Bécassine se trouve tout entière dans Heidegger, sinon Heidegger n’aurait pas de valeur générale. Il faut aussi se rappeler que Heidegger dit lui-même que son œuvre est sortie tout droit de l’œuvre de Cézanne ! Tout est dans tout !

Widergänger dit: à

Sans Poe, nous n’aurions certainement pas Un Balcon en forêt de J. Gracq, qui vient tout droit de « Le Domaine d’Arnheim ».

Ah ! il est lourd, le Prébois. Il a encore beaucoup de progrès à faire…

Pablo75 dit: à

@ Paul Edel

« La politique de production à outrance ménage aujourd’hui sa main-d’œuvre, mais la furie de la spéculation qu’elle provoque déchaine périodiquement des crises économiques ou des guerres qui jettent à la rue des millions de chômeurs ou des millions de soldats au charnier…oh je sais bien que des journalistes, peu respectueux de leur public, prétendent distinguer entre ces deux sortes de catastrophes, mettant les crises économiques au compte du Système, et les guerres à celui des dictateurs ; mais le déterminisme économique est aussi bon pour justifier les crises que les guerres, la destruction d’immenses stocks de produits alimentaires en vue seulement de maintenir les prix comme le sacrifice de troupeaux d’hommes ». (Bernanos).

Extraordinaire de lucidité. Il y a 70 ans, il avait tout compris sur notre avenir:

« La démocratie moderne est une dictature de l’économie ».

« Un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu’à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne ».

« Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l’indignation qu’éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu’elle s’attire… mais la docilité, l’absence de responsabilité de l’homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu’il y a de plus en plus d’hommes obéissants et dociles. »

« Certaines contradictions de l’histoire moderne se sont éclairées à mes yeux dès que j’ai bien voulu tenir compte d’un fait qui d’ailleurs crève les yeux: l’homme de ce temps a le coeur dur et la tripe sensible. Comme après le Déluge la terre appartiendra peut-être demain aux monstres mous. »

« Le communisme disparaîtrait demain, comme a disparu l’hitlérisme, que le monde moderne n’en poursuivrait pas moins son évolution vers ce régime de dirigisme universel auquel semble aspirer les démocraties elles-mêmes. »

Il faut relire Bernanos. Je vais sortir d’une bibliothèque municipale (il y en a plein qui les ont) ses « Essais et écrits de combat » (2 vols. dans la Pléiade).

Onésiphore de Prébois dit: à

Comme je pense que tout est dans tout, il n’y a pas de différence à mes yeux entre les écrits d’un mystique et n’importe quel grand penseur ou écrivain. Ils disent tous la même chose. ( Widergänger)

C’est bien vrai, et c’est même une idée qui ouvre des perspectives fumantes. Par exemple, on devrait pouvoir arriver à démontrer que la totalité des « Essais » de Montaigne est contenue dans un seul sonnet de Du Bellay choisi au hasard. Dommage que Borges soit mort, il aurait pu en faire une nouvelle.

Widergänger dit: à

Effectivement, c’est une conception très borgésienne de la littérature. Preuve que Borgès n’est pas le seul à le penser…!

Widergänger dit: à

Il y a en effet bien des points communs entre Du Bellay et Montaigne. De même entre Du Belley et Baudelaire qui avaient tous deux un grand culte pour La Pharsale de Lucain. Tout est dans tout, mes petits chéris !

Onésiphore de Prébois dit: à

Effectivement, c’est une conception très borgésienne de la littérature. Preuve que Borgès n’est pas le seul à le penser…! (Widergänger)

On pourrait tout de suite en venir à l’Aleph, ça nous épargnerait des pertes de temps.

Widergänger dit: à

Pourquoi, perte de temps ?

Pablo75 dit: à

@ Paul Edel

« Curieux la manière dont le Mauriac de 1946 voit le polémiste Bernanos: « Bernanos est le préposé au dégout. Il n’est pas obligé, lui, de ravaler son fiel. Atrocement injuste à l’égard des individus, il ne l’est pas à l’égard de son époque, qui est une basse époque, il faut en convenir ; il est bon que ce vieil ange, irrité à temps et à contre temps,, nous le crie. »

On sent que Mauriac était jaloux de Bernanos et qui se venge aussi de ses critiques à son encontre (il avait écrit que les personnages des romans de Mauriac étaient trop occupés d’eux mêmes).

C’est Rebatet, au début de Les Décombres, qui les attaquant tous les deux (en faisant au passage la plus terrible attaque contre Mauriac que je connaisse): « L’orgueil morbide de ces étranges disciples de Jésus n’admettait pas la moindre retouche à leurs plaidoyers et leurs réquisitoires. On peut invoquer la demi-folie de Bernanos qui dans les pires circonstances demeure du reste digne du nom d’écrivain, avec ses livres embrouillés par les fumées de l’alcool, mais que trouent soudain des pages puissantes, furieuses ou noires. L’autre, l’homme à l’habit vert, le Bourgeois riche, avec sa torve gueule de faux Gréco, ses décoctions de Paul Bourget macérées dans le foutre rance et l’eau bénite, ces oscillations entre l’eucharistie et le bordel à pédérastes qui forment l’unique trame de sa prose aussi bien que de sa conscience, est l’un des plus obscènes coquins qui aient poussé dans les fumiers chrétiens de notre époque. »

D’ailleurs, dans le Cahier de l’Herne dédié à Bernanos (1962) il y a une lettre de Rebatet à Dominique de Roux sur lui:

« Je vois mal ce que je pourrais vous dire sur Bernanos. Le romancier ? Sous le soleil de Satan m’avait laissé très tiède. Monsieur Ouine et la Joie m’ont paru à peu près illisibles. Je n’ai réellement aimé que Le Journal d’un curé de campagne, dont la fin est presque digne de Dostoïevski. Le polémiste ? Une carrière qui commence par La Grande Peur des Bien-pensants (excellent bouquin) pour passer par Les Grands Cimetières, Le Chemin de la Croix des Ames et s’achever dans le désespoir des derniers articles, me donne le mal de mer – pour ne pas dire qu’elle est aberrante. L’homme ? J’ai rencontré deux fois Bernanos dans ma jeunesse, lorsqu’il était encore une des « génies » de l’Action Française. Il me manifestait une cordialité qui aurait dû flatter un tout petit débutant comme moi. Cependant, j’avais surtout été frappé par le déséquilibre que trahissait son flux de paroles. Et il s’accrochait tellement à l’auditeur qu’il m’avait arraché un bouton… »

D. dit: à

Dans Deneb il y a tout Dimitri d’Arlatan.
Dans Dimitri d’Arlatan, il y a tout D. le vrai.

renato dit: à

El Zahir

bouguereau dit: à

Ah ! il est lourd, le Prébois. Il a encore beaucoup de progrès à faire…

il veut rien que tu le prennes en main dracul et t’emmener au fond de son jardin et te garder prisonnier dans un certain chalet..

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Tu savais que Bernanos avait écrit sur toi?

« Les curieux sont toujours dupes de leur curiosité. Ils expliquent tout et ne comprennent rien. » (La France contre les robots).

Widergänger dit: à

Rebatet… les choses commencent à s’éclaicir, mes petits chéris, au sujet de notre Pablo tir au 75…!!

Onésiphore de Prébois dit: à

Pourquoi, perte de temps ?

C’est que tout est concentré dans l’Aleph. Le tout est de le trouver. Aux dernières nouvelles, la cave de Gaza où il avait été repéré a été soufflée par une bombe. il paraît que chez les ultra-orthodoxes on ne s’en remet pas. Certains maudissent même Tsahal.

bouguereau dit: à

Sein droit : Bowmore… Sein gauche : Lagavulin

pour l’émile je veux pas savoir jicé..

Widergänger dit: à

Grande tradition augustinienne hostile à la curiosité ! Comment je le sais ? Eh bien, parce que je suis curieux, tiens !

Widergänger dit: à

Ne cherchez plus, l’Aleph, c’est la Rdl !

arrêtez tout dit: à

Partons sur des bases nouvelles

Widergänger dit: à

C’était même mon pseudo, une fois…!

bouguereau dit: à

je suis sûr que nonos aurait kiffé le crowd surfing dracul..et qu’on lui mette la main au paquet en douce

bouguereau dit: à

Eh bien, parce que je suis curieux, tiens !

t’es un peeping tom dracul..tu entrevois des culs qui se meuvent comme claudel..et tu dis que c’est melkisédèque

Widergänger dit: à

Les séparatistes pro-russes sont les auteurs de l’acte criminel contre l’avion malaisien. Poutine est le grand responsable. La situation risque de dégénérer avec Moscou dans les jours à venir.

Pablo75 dit: à

@ JC & Onésiphore de Prébois

Méfiez-vous:

« La Damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre, et gâtée, comme certaines soies précieuses, faute d’usage ».(Bernanos. Nos amis les saints)

Widergänger dit: à

Je crois que je vais me repasser pour 300 millième fois Les Canons de Navarone, j’adore !

Clopine dit: à

« la démocratie moderne est une dictature de l’économie ». Bernanos.

Putain de bordel de merde, quelqu’un peut-il me situer cette remarquable citation ? (date, circonstances ?)

Je transmets illico à Clopinou…

bouguereau dit: à

tu débarque dracul..rénateau et moi on a déjà envoyé nos fusées..ça merde un peu mais on peut déjà pu les rappeler..tu peux fumer et enculer ta mère dieu n’exiss pas dracul..profite de la vie

Onésiphore de Prébois dit: à

 » La brûlante matinée de février au cours de laquelle mourut Béatrice Viterbo, après une impérieuse agonie qui pas un instant ne se rabaissa au sentimentalisme ni à la peur, je remarquai que sur les porte-affiches en fer de la place de la Constitution on avait renouvelé je ne sais quelle annonce de cigarettes de tabac blond ; le fait me peina, car je compris que l’incessant et vaste univers s’éloignait d’elle désormais et que ce changement était le premier d’une série indéfinie. »
(Jorge-Luis Borges, « L’Aleph » (début)

Merdre ! Quel incipit ! Que c’est beau! Quelle maîtrise ! L’émotion et la profondeur à la fois, indissolublement unies.

Et merci au traducteur, René L.-F.Durand. Si Poe doit beaucoup à Baudelaire, que dire de Borges, servi, en général, magnifiquement, par ses traducteurs français.

bouguereau dit: à

tu vois dracul..borgèsse c’est pas le flash pour moi..j’ai toujours trouvé que ça snifait la filoche et le macramé..

Onésiphore de Prébois dit: à

@ JC & Onésiphore de Prébois

Méfiez-vous:

« La Damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre, et gâtée, comme certaines soies précieuses, faute d’usage ».(Bernanos. Nos amis les saints) (pablo75)

On s’en fout. La mort, c’est la part de dieu. la vie, c’est la part de l’homme, sa volonté et sa création. On a bien assez affaire avec ce qui nous regarde pour nous occuper en plus de ce qui ne nous regarde pas.

Pablo75 dit: à

Avis aux amateurs.

Le romancier qui cherche à créer un personnage ridicule de prof de lettres parisien typique, trouvera ici un déjà prêt dans la personne de Widergänger. Il suffit de copier ses raisonnements, ses opinions et ses délires pour en faire un héros comique de roman. Certaines de ses phrases sont de vrais diamants qu’aucun grand romancier aurait pu trouver. La dernière:

« …c’est un grand émotionnel. Pour échanger des propos, des idées, il a besoin de se sentir aimé. Il envie ceux qui savent y mettre les formes, dans l’art de la conversation. Il a du mal, dit-il. S’il savait comme je le comprends ! C’EST UN PROBLÈME DE RÉGLAGE, DE DISTANCE AVEC LA MÈRE ET LE CORPS FANTASMÉ. Je rencontre assez souvent ce problème avec mes élèves qui instinctivement m’appelle parfois « Madame », c’est-à-dire « Maman ». Même dans les grandes classes !  »

Moi je les collectionne – on ne sait jamais…

bouguereau dit: à

300 millième fois Les Canons de Navarone, j’adore !

c’est un code pour un film de boules..on lit chez toi comme dans une bédé dracul..ça fait pas zip splatch boum..c’est plus dégoutant dirait clopine

Polémikoeur. dit: à

Au fait, qui « finit » un livre ?
Son auteur !
A propos de sa lecture donc, la finir ou pas ?
Et qu’est-ce qui est à l’œuvre dans l’adhésion
jusqu’au dernier mot ?
(Non, pas le même ressort qui amène à relire !).
Le plus beau, façon de parler, est quand même
la mise au point de cet index d’évaluation
du livre qui n’est pas lu en intégralité…
Il est vrai que la saison est celle
des jeux de plage pour nous entretenir
de pareil summum ! Dans la série :
« Faites le test… », pourquoi pas celui-là ?
Après tout, il faut peut-être revoir l’étiquetage
des livres et ajouter à son titre, au nom de son auteur, etc. quelques statistiques :
ratio voyelles/consommes, longueur moyenne des phrases, budget promo…
Performalisationnellement.

bouguereau dit: à

Moi je les collectionne – on ne sait jamais…

tes méthodes me rappellent quelqu’un..à la graphie prés

Paul Edel dit: à

Pablo 75 , excellent le portrait de Mauriac par Rebatet. Vraiment assez fumant.
Pour le rapport Bernanos-Mauriac,on voit effectivement assez mal le grand bourgeois bordelais aux caresses griffues et distantes , si mondain à paris si installé entre académie française et salles de rédaction, et le Bernanos, colérique à la leon Bloy, l’inspecteur des assurances désargenté, en plein tourment spirituel, en pleine angoisse, aux prises avec le Mal, ce diable qu’il rencontre sur des routes d’artois à la nuit tombante…mais surtout sa charité qui comprend de l’intérieur les piliers de bistro, les filles de salle, les adolescentes, les pauvres hères
parfois comme faulkner, il dégage quelque chose de charnel et de sensuel

@Clopine, cette citation est dans « la france contre les robots »,bernanos dinc, page 980 de l’édition pleiade , essais et écrits de combat volume 2; citation facile à trouver dans une autre édition car c’est le début du pamphlet, dans les cinq premières pages, aprés la preface .

Widergänger dit: à

Sacré Pablo ! Plus con, tu meurs…

Dans le bouquin que je lis, le plus passionnant, c’est la fin, où l’auteur donne à penser que Baudelaire est un poète comique. Ça, je pense que c’est une vraie trouvaille (il n’est pas le premier à le dire) mais il donne des preuves tout à fait stimulantes pour la lecture à propos surtout des Petits poèmes en prose. Il faut rappeler que Baudelaire est l’auteur lui-même d’un essai sur le rire. Reste à déterminer quel type de rire il met en œuvre. C’est plus du côté de l’ironie qu’il faut chercher sans aucun doute.

Onésiphore de Prébois dit: à

« La Damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre, et gâtée, comme certaines soies précieuses, faute d’usage ».(Bernanos. Nos amis les saints)

Baratin à côté de la plaque. D’âme (ou de ce qui en tient lieu), d’abord, on n’en a qu’une. Donc on l’a forcément utilisée. Donc aucune chance de se retrouver avec une âme de secours non utilisée, comme une bouée de sauvetage en surplus dans un canot abandonné. Bernanos est un rêveur à la petite semaine. Catholicisme de chaisière.

Eddy sois bon dit: à

Pablo75 dit: 18 juillet 2014 à 18 h 04 min
Moi je les collectionne

Et il se les relit dans ses chiottes en écoutant en boucle l

Eddy sois bon dit: à

Pablo75 dit: 18 juillet 2014 à 18 h 04 min
Moi je les collectionne

Et il se les relit dans ses chiottes en écoutant en boucle la 18’50 de l’adagio.

Nouvelle dévotion dit: à

Que c’est bon, d’être détestée par des cons ! Clopine

Et comme tout est dans tout (WGG), heureusement qu’il vous reste les pines!

Onésiphore de Prébois dit: à

« La Damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre, et gâtée, comme certaines soies précieuses, faute d’usage ».(Bernanos. Nos amis les saints)

Tout mécréant que je suis, théologiquement parlant, cette hypothèse ne me paraît pas tenir la route

Phil dit: à

« une tête de Velázquez pédéraste », Rebatet ou Céline à propos de Mauriac ?

Onésiphore de Prébois dit: à

Un con (à Clopine) – Doit-on dire « vêtez-vous » ou vêtissez-vous » ?

Clopine –  » Vêtez-vous » me paraît plus simple.

Le con – Et « dévêtez-vous » ? Ce serait-y pas plutôt « dévêtissez vous » ?

Clopine – Je ne sais. A vous de voir.

Le con – Oh, et puis, ma toute belle, « dévêtez-vous » ou « dévêtissez-vous », c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Alors, à poil, à poil, et que ça saute !

Widergänger dit: à

Ce que dit Bernanos, Odp, ce n’est pas ça, c’est quelque chose de très simple. C’est que beaucoup de gens vivent loin de leur inconscient, loin d’eux-mêmes, dans une névrose d’adaptation au monde qui les condamne à la vacuité. Il me semble qu’il a tout à fait raison.

Vivre en relation intime avec son inconscient est évidemment source de beaucoup de souffrances.

Au fond, Sous le Soleil de Satant est une vaste métaphore de la création poétique. C’est ce qu’il nous dit ici.

Nouvelle dévotion dit: à

Que vous êtes trivial ONP!

Au  » Que c’est bon, d’être détestée par des cons ! » de Clopine, il aurait fallu répondre plus exactement :  » Que c’est bon d’ être aimée par des pines! » 😉 😉

arrêtez tout dit: à

Mékilékon

rose dit: à

Il y a aussi la notion de plaisir : lorsqu’on est si bien dans le livre que l’on ne peut se resoudre a le cloturer.

je viens de finir de cette maniere la statue de sel de Memmi.

Bonjour a tous

Onésiphore de Prébois dit: à

beaucoup de gens vivent loin de leur inconscient, loin d’eux-mêmes (Widergänger)

On en est tous là, heureusement sans doute. Vous me semblez vous faire une idée un peu trop idyllique de l’inconscient.

Widergänger dit: à

Vous me semblez vous faire une idée un peu trop idyllique de l’inconscient. (Prébois)

Quel contre-sens ! Relisez-moi, vous y lirez le contraire.

VOUS, vous vivez loin de votre inconscient, c’est évident. Vous êtes plus agi que sujet de vos propos. Mais vous progressez néanmoins.

Chaloux Redivivus dit: à

Alba:
« Je rencontre assez souvent ce problème avec mes élèves qui instinctivement m’appelleNT parfois (…) « Maman ». »

A quel moment, exactement, de la « leçon »?

HAHAHA

Widergänger dit: à

On dirait le diable sortant de sa boîte ! Qu’il est drôle !

Widergänger dit: à

« Cher Liszt, (…) je vous salue en l’immortalité ! »
(Baudelaire, Petits poèmes en prose, « Le Thyrse »)

Pas beaucoup de différence finalement avec Maître Eckhart qui considère la mouche en Dieu.

[Elena] dit: à

@ Polémikoeur 18 h 08 min
Tim Parks (ds un petit essai qui aborde la lecture sélective ou partielle ou paresseuse sous un autre angle, en déplaçant le pbl vers la clôture) propose bien, en tant qu’auteur, de placer qq indices pour indiquer qu’au-delà de telle étape le lecteur peut faire ce qu’il veut, et cesser sa coopération s’il le souhaite :
http://www.nybooks.com/blogs/nyrblog/2012/mar/13/why-finish-books/

@ Onésiphore de Prébois 18 h 03 min
« La mort, c’est la part de dieu » ?
On a le droit de le penser, d’avoir une telle opinion, mais alors il faut délibérément ignorer tous les textes bibliques.
Par rapport aux textes, c’est un parfait contresens.
Mais bon, vs parliez peut-être d’Anubis ou de Moloch.

Deneb dit: à

\aleph_{0} = \omega
\aleph_{\alpha+1} = \aleph_{\alpha}^+ 1
et pour λ,

un ordinal limite infini :

\aleph_{\lambda} = \bigcup_{\beta < \lambda} \aleph_\beta.

Mimi chéri, vos connaissances sont impressionnantes, les miennes sont supérieures, je suis .ieu

rose dit: à

D. dit: 18 juillet 2014 à 0 h 08 min
Excusez-moi, Michel, mais croyez-vous en D.ieu ?

ma reponse est oui.
pas de baratin ; ce que je peux dire c’est que lorsque je lui pose une question, il me repond.

essayez*.
vous serez surpris.
(*en toute humilite)

JC..... dit: à

« la démocratie moderne est une dictature de l’économie ». Bernanos.

Comment peut on accabler son gosse d’une citation de Bernanos aussi bête, aussi étroite, aussi inutile ? Pas étonnant qu’il ne m’ait laissé absolument aucun souvenir, le Bernie à Popaul, contrairement à d’autres… !

rose dit: à

la daube en ete non ciboulette : non !

>berenice merci pour l’image de la valise en carton renforcee par du bois aux angles et les deux grands rouleaux de croquis : quid inside ?

Widergänger dit: à

Aspect rhapsodique des Petits poèmes en prose.

JC..... dit: à

Elena,
Les « textes bibliques »…. avez vous songé, ne serait ce qu’une fois, que cela pouvait être un ramassis de couillonnades d’époque ?
Bien à vous… et bonne soirée !

Widergänger dit: à

Pourquoi tu dis ça, JC ? Ce que dit Bernanos est profondément vrai. Lire L’horreur économique !

Widergänger dit: à

Couillonnades d’aujourd’hui, mais sûrement pas d’époque ! Il fallait bien se défendre face aux empires, l’un au nord, le Syrien, l’autre au sud, l’Egyptien. Ah, il en a de belles, tiens, notre JC !

Chaloux Redivivus dit: à

Liszt, immortel certes, mais surtout pour ce genre de chose.
Vallée d’Obermann par le grand Jorge Bolet.

http://www.youtube.com/watch?v=pUI6hE-UOZM

(Et les Harmonies Poétiques et Religieuses, sublimes par Aldo Ciccolini).

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

« Aspect rhapsodique des Petits poèmes en prose. »

Tu prends tes notes de lecture ici?

Widergänger dit: à

Pour partie, oui.

des journées entières dans les arbres dit: à

« Soit je me dis que c’est une question de kairos »

En fait le kairos est essentiellement lié à l’action.
Est-ce que la lecture est une finalité comme action; that is une autre question.

Ricoeur, Jankelevitch, et bien sûr, Aristote, encore lui !

extrait:
« Le temps du kaïros – et donc celui de l’action – n’est pas seulement un temps
qualitativement différencié, c’est également un temps irréversible.«Ce qui se
présente ne sera plus», rappelait déjà Aristote. L’occasion d’agir est unique,
elle ne connaît pas de seconde fois, elle n’admet ni répétition, ni réédition. »

http://www.philoflo.fr/resources/Le+ka$C3$AFros.pdf

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

Très grand lisztien, le cubain Jorge Bolet. Et une personnalité étrange: il était masochiste (sa soeur -une fanatique religieuse- et son amant-agent le dominaient complètement). Il est mort de sida.

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

-Tu prends tes notes de lecture ici?
-Pour partie, oui.

Ce n’est pas poli de ta part. Tu as demandé la permission au propriétaire des lieux?

Widergänger dit: à

Pour partie, en effet.

Chaloux Redivivus dit: à

@Pablo. Je ne savais pas. « Et tous vont sur la mer de l’être avec les particularités qui leur ont été données ». (Pas ça, mais ça ressemble).

J’ai écouté le condisciple de Chopin, orchestré comme du Mozart ou du Weber. Très influencé par Vienne, comme souvent les polonais de ce temps-là.
Quand Chopin est arrivé à Vienne, Mendelssohn n’a pas apprécié son rubato, et Chopin s’est étonné: « Ici, tous les pianistes regardent leurs mains ». Ce qui signifie que lui ne les regardait pas. Il avait bien raison.

Chaloux Redivivus dit: à

Alba, au lieu de prendre des notes ici, tu ferais mieux de lire les livres dont tu parles, par exemple le superbe « Âge de la Conversation » dans lequel Benedetta Craveri explique comment la culture moderne, née au XVIIe siècle, est d’essence féminine. Les femmes n’ayant pas reçu de culture antique, il fallait leur proposer autre chose, ce fut le roman. Lumineux. – Du moins cela éclairerait-il peut-être tes faibles lumières.

Widergänger dit: à

Brave Chaloux redivivus…! Le pauvre homme ! Âge mental ?

Mme Michu dit: à

elle n’admet ni répétition, ni réédition

Ah ben faudrait la servir aux fayots qui tiennent à se la jouer donneurs de leçons celle-là !

En avoir ou pas dit: à

Unevfois pas coutume, aptes defection relative de nauseabonds, Haleine d oignon, Chaloux Ririctus, j entre dans la danse et reagis a la formulation sybilline de Des journees on the trees autour de Carrere avant hier.
Il parle encore de lui? Naaaan, j y crois pas.
L ennui n est pas qu il soit incapable de viser autre chose que d autres vues que la sienne ; l ennui c est que ses livres sont inegaux et personne n ose le dire. Lassouline est en train de nous preparer a avaler le sacre prochain du divin Fiston. L an dernier, deja que l Emmanuel n etait pas satisfait…Alors que Maman avait vraiment TOUT fait pour, le mechant Didier Decoin et ses sbires ne lui ont pas accorde le pompon auquel il aspire. Auquel Calimerot a DROIT!!!
Mais ne vous inquieyrz pas. Il l aura, son Goncourt. Forcement. Quand Widergranger « Lucky Luke » souligne que la lectute, ca s apprend et que la laicite n exclue pas le respect de D.ieu, gageons que l independance est chose modulable selon les citrconstances et la pression sociale.
Si on revient a Carrere, l ennui est que bon ou mauvais il tirera toujours les marons du feu, au detriment de meilleurs que lui n ayant pas ses protections. Ceux la l auront in the baba par decret. Privrs de l opportunite d eyre lus dans la longevite que garantit un prix , livres finis ou pas. Ce pourquoi la recette de Popaul du seul bon plaisir un peu legere . On peut y pteferer la sauce Wider, privilegiant culture, apprentissage et lente marinade au decouragement eventuel de l instant.
Maintenant blague a part, la Brayonne abricotee deconne, « lumpenproletariat » and so on ou c est serieux? Je la prefere quand meme a l autre, relue 4 fous sans piper que quick, championne de l imbitable ampoule : Berenice hier 11:36,14:14,14:46 ou 14:57(!!!), on dirait du Didier Deschamps involontaire. Quand t es pas ne, decidement t es pas ne. On rougit, on patit.

Burntoast dit: à

Il y a ici des grandes cocottes (anciens normaliens pour la plupart) qui font hurler de rire. Elles ont d’un sérieux inébranlable, sans jamais se rendre compte qu’elles ne dépareraient pas dans « Les Précieuses Ridicules ».

des journées entières dans les arbres dit: à

quand je lis le début de ça:
En avoir ou pas dit: 18 juillet 2014 à 21 h 20 min
je me dis: tiens, ça vient de loin, dans le temps, ça.
Le problème c’est que ce courageux « qui en a » a déjà dézingué Carrère, sa mère, plus exactement; et je ne me souviens plus sous quel pseudo. Mais c’est pas important.
Carrère tu suis ou tu suis pas. Personne n’oblige à le lire.
Comme disait je ne sais plus qui: c’es pas parce que tu n’aimes pas qu’il faut en dégoûter les autres.

( cela dit, vous êtes un goncourable, vous-même ? Présentez-vous !)

Widergänger dit: à

Wider, privilegiant culture, apprentissage et lente marinade au decouragement eventuel de l instant.
————
Je n’y aurais pas pensé tout seul, mais je trouve ça très pertinent. Cette idée de marinade me plaît bien comme métaphore de la lecture.

Quand je vois que Les Petits poèmes en prose de Baudelaire ne sont toujours pas vraiment compris par la critique et que l’auteur que je lis à leur sujet découvre pour la première fois dans la critique l’ordre qui préside au recueil de manière vraiment convaincante, je trouve que la marinade est une notion pertinente pour désigner une bonne lecture. Rien ne vaut une bonne marinade. Evidemment, c’est peu compatible avec l’esprit du temps qui demande d’aller toujours plus vite. Mais Nietzsche ne disait-il pas en son temps déjà que rien ne vaut une lecture lente ?

Ce critique est stimulant. Il n’a pas exploré une dimension du recueil de Baudelaire qu’il effleure à un moment, au sujet du thème du vin. À mon avis, Baudelaire veut redivivier comme dirait notre brave Chaloux sorti de sa boîte diabolique le thème du symposium en passant de l’Etranger du début à l’ivresse du « Enivrez-vous ». Les liaisons par concaténation que ce critique met judicieusement en évidence entre les poèmes tendrait à le penser. Ce jeu correspond d’ailleurs à un jeu qu’on connaît en Sicile et en Provence, qu’on appelle en sicilien, le « toccu », dont parle Lévi-Strauss dans Les structures élémentaires de la parenté, 1967, qui vise à transformer un Etranger en membre de la communauté, ce conflit étant incarné entre deux personnes (on peut imaginer la relation auteur/lecteur) qui « se sentent, dit Lévi-Strauss, à la fois seules, et ensemble, contraintes à la réserve habituelle entre étrangers, alors que leur position dans l’espace physique, et leurs relation aux objets et aux ustensiles du repas, suggère et, dans une certaine mesure, réclame, l’intimité. » L’échange de vin permet de résoudre un conflit « ntre la norme de la solitude et le fait de la communauté ». Or, c’est exactement ce qui se produit dans la relation entre auteur et lecteur des Petits Poèmes en prose de Baudelaire, où la poésie est assimilée au vin et à la vertu. C’est à une réinvention du symposium grec que nous invite Baudelaire. Et ça, c’est moi qui l’ai trouvé tout seul, mes petits chéris !

des journées entières dans les arbres dit: à

« l ennui c est que ses livres sont inegaux et personne n ose le dire. »

mais si on peut le dire; et même de n’importe quel écrivain.
Il faut bien cerner quand même: écrivains, paris, france; ça permet de relativiser.

Onésiphore de Prébois dit: à

@ Onésiphore de Prébois 18 h 03 min
« La mort, c’est la part de dieu » ?
On a le droit de le penser, d’avoir une telle opinion, mais alors il faut délibérément ignorer tous les textes bibliques. (Elena)

Chère Elena, je ne les ignore pas, mais sur Dieu, les bavardages des textes bibliques, comme ceux du Coran, peuvent bien distraire ma curiosité et exciter mon goût de la spéculation, mais ce ne sera jamais qu’au titre d’un divertissement intellectuel, à égale dignité avec « la Philosophie dans le boudoir ». Sauf que cet ouvrage contient plus de vérité que l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran réunis. Ces textes sacrés des trois grandes religions « révélées » se donnent beaucoup de mal pour donner de l’existence à l’inexistant, mais le vide reste le vide, quoi qu’ils fassent et quoi que fassent tous les théologiens et mystiques réunis. Quel que soit le génie d’un Saint Augustin, et même s’il dit bien des vérités sur la nature humaine, il n’aura jamais, fondamentalement, disserté que sur du vide. Quelle que soit mon admiration pour celui qu’on appelle l’Ecclésiaste, quelle que soit mon adhésion à la méditation pascalienne sur le Divertissement, le jugement des uns et des autres sur la nature humaine et sur le sens de la vie humaine est radicalement faussé par le fait qu’ils croient en dieu. Pour moi, l’existence de dieu n’est pas, comme disait Widergänger, une hypothèse de travail recevable.
Il n’y a rien à opposer à une évidence aussi simple que l’inexistence de dieu. Ma certitude de son inexistence est aussi forte et inébranlable que votre foi en lui. Il m’est impossible de vous convaincre et il vous est impossible de me convaincre. Nous évoluons dans des univers psychiques profondément différents. C’est presque comme si n’appartenions pas à la même espèce, au moins sur ce plan-là.
Quand je dis que la mort, c’est la part de dieu, c’est comme si je disais qu’elle est la part de l’inconnaissable, de l’inatteignable par la conscience humaine. Seule la conscience humaine vivante a de la réalité pour moi; ce n’est pas dieu qui crée le monde, c’est elle, à chaque instant. C’est elle qui invente la vie, elle qui lui donne du sens. La part de dieu commence quand la conscience s’éteint à jamais. Ce que la Bible dit de dieu, je n’en ai rien à foutre, ça ne m’aide pas à vivre, ça ne donne aucun sens à ma vie. Le sens de ma vie, c’est ma conscience qui l’invente, et elle seule.
JC a raison ,les textes bibliques sont d’antiques témoignages de l’histoire du peuple juif et de sa pensée religieuse, ils sont pleins d’intérêt d’un point de vue historique et théologique, ils contiennent une sagesse, et même une haute sagesse, mais, c’est vrai, le dieu de la Bible, je le mets sur le même plan qu’Anubis, Thot, Baal ou Zeus, une construction humaine, un agencement de concepts, un masque derrière lequel ne se cache, en effet, que le néant de la mort.

Widergänger dit: à

« Pour moi, l’existence de dieu n’est pas, comme disait Widergänger, une hypothèse de travail recevable. » (Prébois)
—————
Je crois que si !

À votre manière, vous avez votre Messie, vous aussi. Regardez comme vous avez évoluez dans le bon sens depuis que vous pianotez sur le blog ! C’est incraoyable même comme vous avez grandi en bien. C’est ça que veut dire « D.ieu est une hypothèse de travail ». Le sens en est plus secret et plus profond que vous ne croyez. Vous le réalisez sans même le théoriser mais vous le réalisez, c’est certain, et c’est admirable !

Widergänger dit: à

L’Ecclésiaste, c’est le roi Salomon.

Widergänger dit: à

« Nous évoluons dans des univers psychiques profondément différents. » (Prébois)
————
Non, je ne crois pas non plus ! Je me sens très très proche de vous. Tout ce que vous dites sur l’inexistence de D.ieu, je le comprends parfaitement bien. J’ai été comme vous durant très longtemps, moi aussi. Lisez le bouquin de Benny Levi et Finkielkraut sur la Laïcité, vous verrez que Benny Levi, dont je me sens très proche, est très proche de votre position aussi. La seule vraie différence entre Benny Levi et vous, c’est que lui compte les petites cuillers… mais c’est bien tout ! Moi non plus, je ne compte pas les petite cuillers.
— Le Livre et les Livres Entretien sur la laïcité, Verdier, 2006.

Onésiphore de Prébois dit: à

Je crois que si !

À votre manière, vous avez votre Messie, (Widergänger)

C’est incroyable ce que ce type a le don de m’énerver !

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

« …l’auteur que je lis à leur sujet découvre pour la première fois dans la critique l’ordre qui préside au recueil de manière vraiment convaincante… »

Ce quoi ce livre et qui est son auteur? Je voudrais savoir si c’est lui ou toi (ou les deux) qui délirez à propos des Petits poèmes en prose (j’ai mon idée sur la question, vues les dernières phrases de ton texte – mais on ne sait jamais).

Chaloux Redivivus dit: à

Lire/abandonner.
En ce moment, je lis Ap. JC de Vassilis Alexakis. J’ai failli le lâcher ce matin, et puis finalement je continue. A quoi cela tient-il, mystère…Peut-être Alexakis a-t-il failli le lâcher à l’endroit où je croyais laisser ma lecture, puis l’a finalement mené à bien, comme je le ferai sans aucun doute maintenant.
Cela dit, de très grandes lectures se font en plusieurs temps, voire en plusieurs fois : il faut que ça repose.
La lecture des 150 ou 200 premières pages de La Montagne de l’Âme, qui est pour moi un des plus grands livres de la deuxième moitié du XXe siècle a été assez laborieuse,- et puis ensuite l’éblouissement continu, avec un sentiment grandissant de deuil au fur et à mesure que je voyais arriver la fin.

Widergänger dit: à

Finkielkraut dit à un moment dans l’entretien à Benny Levi quelque chose qui est tout à fait ce que vous dites : « Je ne vais pas à cet enseignement (Levinas « Aimer la Thora plus que Dieu ») parce que l’évidence intérieure me fait défaut. C’est l’absence de Dieu que je vis — hélas — sur le mode de l’évidence. »

Et Benny Levi lui répond plus loin.

Widergänger dit: à

Mais si je vous énerve, Prébois, c’est qu’il y a du vrai — et du vrai incontournable — dans ce que je dis. Vous êtes pris entre votre vérité intime et votre découverte que je dis aussi une vérité qui vous concerne. D’où votre énervement, vous êtes tiraillé entre deux pôles. C’est très bien, je trouve ! Vous évoluez encore. Vous allez voir, on va réussir une vrai thérapie pour vous ici…

Vous vous sentez coincé, en quelque sorte. C’est ça votre position. Et je comprends que ça vous énerve. Le contraire serait étonnant. C’est une saine réaction de votre part, il me semble. Très positive.

des journées entières dans les arbres dit: à

Même si le message de JB était personnellement adressé, il est en lecture publique, et en ce sens autorise un  » commentaire ».
le mien est : Merci.
Et l’énervement à lire la « foi » aveugle et inhumaine, ( je me demande même si ce n’est de la lâcheté) dans la réponse de ML, va croissant. A mon avis, cela relève, sa  » foi » du nihilisme abslolu.

des journées entières dans les arbres dit: à

un nihilisme absolu.

des journées entières dans les arbres dit: à

ou une immaturité patente de ML; va savoir…

Widergänger dit: à

Mes pauvres enfants, vous êtes vraiment comiques, je vous assure !

Un juif disait un jour dans une conférence de la règle du jeu qu’il connaissait un rabi à Jérusalem, qui vivait dans le quartier de Mea chearim, le quartier juif orthodoxe donc, qui était complètement athée et un grand spécialiste de Nietzsche. Mais ça ne l’empêchait pas du tout d’être un juif orthodoxe ! Vos préjugés sont immenses.

Dans le Judaïsme, il n’y a pas de vie après la mort, comme le rappelle assez souvent d’ailleurs J. Attali dans certaines de ses interventions. Tout ça, ce sont des inventions du christianisme.

Benny Levi, qui se disait lui-même athée quand il étudiait à la Yeshiva de Strasbourg, rapporte une mitsva de Rambam (Maïmonide) (c’est-à-dire un commandement juif) : on a un commandement de connaître D.ieu. C’est la première mitsva. Benny levi précise : « En clair, cela veut dire que l’on est mis en chemin. » C’est à peu près ce que je vous disais.

Rilke, qui n’est poirtant pas juif, tient des propos similaires en disant que nous portons en nous D.ieu comme une forme de grossesse. C’est ça « croire ». Il n’y a pas de différence entre « croyant » et « incroyant ». On en est tous au même stade. Mais certains sont en chemin, pas d’autres. Certains comme Prébois sont en chemin sans même en avoir conscience. C’est d’autant plus émouvant d’ailleurs !

Pablo75 dit: à

@ Onésiphore de Prébois

« l’Ancien Testament, le Nouveau Testament […]. Ces textes sacrés des trois grandes religions « révélées » se donnent beaucoup de mal pour donner de l’existence à l’inexistant, mais le vide reste le vide, quoi qu’ils fassent et quoi que fassent tous les théologiens et mystiques réunis. »

La Bible est un livre à double lecture. Si tu ne connais pas son interprétation ésotérique (ou kabbalistique, si tu préfères), tu ne piges rien. Newton, qui n’était pas le dernier des imbéciles et qui était un grand ésotériste, a passé sa vie à étudier son vrai message (il a dédié beaucoup plus de temps à l’ésotérisme qu’à la science).

« Il n’y a rien à opposer à une évidence aussi simple que l’inexistence de dieu. »

Ça c’est l’opinion du 1,5 kg de neurones de ton cerveau. Sur ce qu’il y a en dehors de lui, tu ne peux rien dire (pourtant tu affirmes qu’il n’y a rien – je ne sais pas comment tu le sais). Les mystiques (de toutes les religions et à toutes les époques) ont eu des extases, c’est-à-dire ils sont sortis d’eux-mêmes. Et ils ont vu de choses. Ils ont vu tous les mêmes choses. Depuis des milliers d’années et partout dans le monde les mêmes choses. Habitant des civilisations différentes, ils ont eu tous les mêmes expériences. Étonnant, non?

« Ma certitude de son inexistence est aussi forte et inébranlable que votre foi en lui. »

D’où te vient cette foi inébranlable dans le pouvoir de tes neurones? Je comprends les agnostiques, ceux qui doutent, qui avouent ne pas savoir. Mais pas les athées, qui affirment catégoriquement qui savent. Pour moi ils sont aussi dogmatiques que les théologiens.

Il y a des milliers de preuves de l’existence de forces supérieures positives ou de la vie après la vie – pour ceux qui les cherchent l’esprit ouvert.

« Il n’y a rien à opposer à une évidence aussi simple que l’inexistence de dieu. »

Il suffit de lire des livres de divulgation sur l’astronomie (ceux de Trinh Xuan Thuan, par exemple), ou la biologie, ou des livres sur les mathématiques (comme le passionnant « La symphonie des nombres premiers » de l’Anglais Marcus du Sautoy) pour se rendre compte que la réalité dans laquelle on vit est d’une complexité inimaginable. Comment peux-tu dire que l’Ordre qu’on voit à l’oeuvre partout, depuis les galaxies jusqu’aux particules quantiques, serait le fruit du hasard? Tu opposes quoi, toi, à l’évidence scientifique de cet Ordre? La certitude chimique de tes neurones?

Widergänger dit: à

« Comment peux-tu dire que l’Ordre qu’on voit à l’oeuvre partout, depuis les galaxies jusqu’aux particules quantiques, serait le fruit du hasard?  » (Pablo qui tire au 75)
————
Brave Pablo ! Il est complètement dépassé là. C’est pourtant exactement ce que dit Pascal dans ses Pensée. Et la pensée juive !

le rédempteur du septième jour dit: à

comme une forme de grossesse

Et l’ accouchement,c’est pour quand?

Widergänger dit: à

Et comme le rapporte J. Attali dans sa conférence sur Maïmonide, Newton avait comme livre de chevet le fameux Guide des égarés, de Maïmonide !

Pablo75 dit: à

@ Widergänger

Tu ferais mieux de répondre à ma question à propos du livre que tu lis sur les Petits poèmes en prose.

Widergänger dit: à

Ben, l’accouchement, mon petit chéri, c’est pas pour tout de suite. Le Messie, on y travaille. Tu devrais t’y mettre aussi au lieu de feignasser là ! Toi aussi, tu peux y contribuer à l’accouchement.

Widergänger dit: à

Faut demander poliment, mon brave Pablo qui tire au 75… Je n’ai pas l’habitude de répondre aux injonctions avec le couteau sous la gorge, mon choux, mon petit choux fleur…

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