Finkielkraut va enfin découvrir l’identité heureuse
Une fois n’est pas coutume, le premier ministre en exercice avait tenu à honorer de sa présence la réception d’Alain Finkielkraut, ce jeudi après-midi, à l’Académie française. Élu au premier tour par 16 voix sur 28 votes (quand on pense qu’il sont quarante ! que de portés pâles, de morts vivants et de morts récents pour des immortels…), avec huit croix noires qui ont échoué à l’enterrer malgré leurs efforts, le philosophe et essayiste d’origine juive polonaise, s’est donc assis au fauteuil 21, celui de Félicien Marceau, dont il lui revenait de faire l’éloge. Pierre Nora, Jean d’Ormesson, Hector Bianciotti, Max Gallo, Michel Déon l’avaient engagé à se présenter. Dominique Fernandez, Angelo Rinaldi, François Weyergans, Michel Serres, Florence Delay, Danielle Sallenave furent de ceux qui firent barrage. Mais, chose rare, ils n’avaient jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui à leurs fauteuils. Un honneur.
« C’est à n’y pas croire ! »
Ainsi l’intéressé commenta-t-il son entrée sous la Coupole. Gageons que, pour une fois, ses détracteurs seront d’accord avec lui. Son discours (à lire intégralement ici), il l’a mûri pendant des mois et écrit en deux semaines pendant ses vacances en Grèce (Raphaëlle Bacqué nous l’a appris, entre autres détails, dans un beau portrait publié hier dans Le Monde). Félicien Marceau, il le voit comme un pacifiste qui s’est trompé d’époque, parrainé à l’Académie française par Maurice Schumann, baron du gaullisme et de la Résistance. On s’en doute, c’est moins sur l’analyse des situations cocasses de L’œuf, du comique évocatoire du Corps de mon ennemi ou des fugues du héros d’Un oiseau dans le ciel, que sur son évocation des années d’Occupation qu’il était attendu au tournant et qu’il a voulu aborder « sans faux-fuyant ». Le fait est que, lorsqu’il était encore belge et s’appelait Louis Carette, le futur Félicien Marceau est retourné travailler à la Radiodiffusion au début de l’Occupation.
Nommé responsable du service « Actualités » de Radio-Bruxelles en 1941, il signa des émissions jusqu’à sa démission le 15 mai 1942. Il fonda alors une petite maison d’édition où il publia notamment les oeuvres de Michel de Ghelderode. Recherché à la Libération, il se réfugia à Paris. En 1946, la justice de son pays examina les 300 émissions diffusées sous sa coupe et retint à charge deux chroniques sur les officiers belges restés en France, une interview d’un prisonnier de guerre revenant d’Allemagne, un reportage sur le bombardement de Liège et une actualité sur les ouvriers volontaires pour le Reich, tous présentés sous un angle favorable à l’Occupant. « Cela ne suffit pas à faire de Carette un fanatique de la collaboration » estime Finkielkraut. Il n’en fut pas moins condamné par contumace à quinze ans de travaux forcés et à l’interdiction à vie de publier tout article ou tout livre. Tout cela, Marceau l’a raconté dans Les années courtes, et il a même pris soin d’adjoindre dans l’édition Folio les attendus de sa condamnation. Outre ces Mémoires, pour rédiger les quelques pages de son discours qui lui sont consacrés Alain Finkielkraut a également puisé dans les plus récents travaux sur l’affaire Carette, ceux de l’historienne belge Céline Rase de l’université de Namur.
Sur le pommeau de son épée de bretteur, arme idéale pour cet essayiste de cape et d’épée, courageux habitué des prétoires électriques et des plateaux agités, qui ne peut et ne sait s’empêcher de réagir, à côté de la première lettre de l’alphabet hébreu (aleph) et d’une petit tête de vache car il n’y a pas plus inoffensif, il a fait figurer une seule phrase, faute de place, et elle est de Péguy, ce qui est bien le moins pour ce citateur compulsif :
« La République une et indivisible, c’est notre royaume de France »
Ses détracteurs lui reprochent son lyrisme incantatoire, une vision angoissée de l’histoire immédiate, son prophétisme apocalyptique, son sens du tragique, sa propension à vivre avec ses morts et une certaine tendance à hystériser le débat. Des reproches qu’il accueille désormais calmement, d’un haussement d’épaules, apaisé comme peut l’être un rescapé d’un cancer et d’une dépression, de même que l’étiquette de « néoréac » qui le fait sourire sinon rire, destinée à discréditer ses idées sans prendre la peine de les discuter. Mais s’habitue-t-on jamais à susciter la haine ? Pas si sûr, notamment celle de nombre de profs, toujours englués dans l’idéologie archaïque qui a longtemps miné l’Education nationale et auxquels il n’a eu de cesse d’attribuer publiquement une grande part de responsabilité dans le délitement de l’école et l’abaissement de l’exigence.
C’est peu dire que la gauche ne pardonne pas son évolution politique à l’ancien mao de Normale sup/Saint-Cloud : il suffit d’examiner les couvertures de l’Obs et les articles souvent insinuants sinon insultants à son endroit qui y sont publiés pour s’en convaincre (l’un des derniers en date, Alain Badiou dans sa lettre ouverte et, en chevaliers du fiel, quand ce n’est Aude Lancelin, c’est David Caviglioli qui s’y colle), Le Monde n’étant pas en reste. Ce qui a pour effet de renforcer une paranoïa latente. Le fait est qu’il y est régulièrement trainé dans la boue ainsi que dans Mediapart pour islamophobie, intégrisme républicain, racisme. Autant de médias dans lesquels il s’est plu à planter des banderilles lors de son discours à l’Académie.
Il faut lui reconnaître de la cohérence dans la pensée, le caractère unitaire de ses réflexions. Depuis La Défaite de la pensée (1987), il n’a cessé d’enfoncer le même clou puisqu’il y fustigeait déjà la tyrannie de la culture de masse, l’impasse du tout culturel, la languissime fête pour tous, le pédagogisme responsable des maux de l’école, le progressisme, le jeunisme, le changement pour le changement… Sur cette matrice déjà annonciatrice d’une prise de conscience de la décadence viendront se greffer ses réflexions parfois crispées sur l’identité nationale, la complaisance vis à vis du communautarisme, la dénonciation de l’islamisme.
Alain Finkielkraut, « mécontemporain capital » selon Pierre Nora dans sa réponse (à lire ici intégralement), représentant de la haute culture qui se veut classique et romantique, est un authentique écrivain, l’un des rares polémistes à être doté d’un vrai talent de plume, le goût de la formule et de l’éclat, porté par un tempérament impulsif qualifié par Pierre Nora dans sa réponse à l’élu d’ « émotivité désarmante », dussent-ils l’emporter parfois un peu plus loin que sa pensée initiale. Il a la culture généreuse et communicative. Peuvent en témoigner les fidèles auditeurs de Répliques, un lieu à part sur les ondes où l’on pense avec et où l’on pense contre ; c’est l’une des rares émissions où l’on peut assister au spectacle de la confrontation d’intelligences en action parce qu’on n’a jamais raison tout seul, le samedi matin sur France-Culture depuis trente ans, avec cette particularité que parfois l’animateur semble être le principal invité ; Pierre Nora y faisait probablement allusion par ironie en pointant sa « boulimie langagière », ce qui, à la télévision où il est omniprésent, se traduit par un côté « survolté, convulsif, habité d’une gestuelle, disons, bien identifiable ».
Nostalgique et légèrement obsessionnel ? Il ne s’en défend pas et il ne faut pas le pousser pour lui faire avouer que oui, décidément, dans bien des domaines, c’était mieux avant. Comme Péguy, il est un inquiet et un intranquille qui vit dans « l’angoisse de l’irréparable » depuis que la transmission n’est plus assurée et menace de devenir lettre morte. La chute de la réponse de Pierre Nora n’en était que plus savoureuse :
« La Compagnie vous a ouvert les bras, vous allez connaître avec elle ce que c’est qu’une identité heureuse. Alors souffrez, cher Alain Finkielkraut, – souffrez sans trop souffrir ! – de vous y savoir le bienvenu. »
On sait ce qui se bouscule sur sa table de chevet de l’auteur de L’identité malheureuse (2013) : Hannah Arendt pour sa critique du totalitarisme, Emmanuel Lévinas pour sa pensée du judaïsme, Charles Péguy pour sa critique de la modernité, Milan Kundera pour la primat accordé au roman dans la réflexion sur la complexité du monde. Ils étaient au rendez-vous cet après-midi. Car en fait, à travers Félicien Marceau, l’élu n’aura cessé, directement ou par la bande, de parler de lui-même, de ses tourments, de ses espoirs, de ses combats, de ce qui l’a fondé et de ce qui le fait courir. Ce qui n’est pas plus mal car c’est bien pour le nouveau que l’on se déplace un tel jour quai Conti, pas pour le disparu. Une prouesse du tout début à la toute fin à laquelle se livrent généralement sous ces hauts lambris ceux qui ne se sentent guère d’affinités avec l’œuvre et la personne du disparu. Ce qui donne :
“Arrivé au terme de ce périple, j’ai les mots qu’il faut pour dire exactement ce qui me gêne et même me scandalise dans la mémoire dont Félicien Marceau fait aujourd’hui les frais. Cette mémoire n’est pas celle dont je me sens dépositaire. C’est la mémoire devenue doxa, c’est la mémoire moutonnière, c’est la mémoire dogmatique et automatique des poses avantageuses, c’est la mémoire de l’estrade, c’est la mémoire revue, corrigée et recrachée par le Système. Ses adeptes si nombreux et si bruyants ne méditent pas la catastrophe, ils récitent leur catéchisme. Ils s’indignent de ce dont on s’indigne, ils se souviennent comme on se souvient. La morale de toute cette affaire, ce n’est certes pas que le temps est venu de tourner la page et d’enterrer le devoir de mémoire, mais qu’il faut impérativement sortir celui-ci de « l’œuf » où il a pris ses quartiers pour lui rendre sa dignité et sa vérité perdues. »
Annie Ernaux emploie dans un cahier de jeunesse l’expression « venger sa race ». Si elle ne prêtait pas à ambiguïté, on l’emploierait volontiers en l’espèce, eu égard à la conscience qu’a toujours eu Finkielkraut d’être le dernier d’une famille de rescapés, et le fils d’un revenant d’Auschwitz, raflé et déporté par des Français. Nul doute que s’il s’est résolu à accepter l’invitation de l’Académie, du moins d’une partie d’entre elle même s’il est désormais l’élu de tous, c’est pour offrir le spectacle des roulements de tambours et de la haie de sabres rutilants de la garde républicaine dans le temple historique de la langue française, à deux personnes dont l’absence l’envahissait à l’instant de prononcer son discours : ses parents natifs de Lwow (Pologne) naturalisés français ainsi que leur fils, né à Paris en 1949 lorsqu’il eut un an, mais sans jamais renoncer à leur nom à coucher dehors, leur nom à éternuer car « après les années noires, l’honneur m’imposait de ne pas m’en défaire. » Ce qui a permis aujourd’hui à l’ancien immigré pris d’un patriotisme de compassion, depuis son fauteuil d’académicien, sous la prestigieuse coupole, non sans panache, de reprocher à la France son oubli d’elle-même.
(« Alain Finkielkraut aujourd’hui à l’Académie française », « Louis Carette, futur Félicien Marceau », « Alain Finkielkraut avec Michel Foucault » photos D.R.)
831 Réponses pour Finkielkraut va enfin découvrir l’identité heureuse
Je ne me souviens pas avoir demandé à qui que ce soit des preuves tangibles et irréfutables de l’intériorité de Proust, qu’est-ce que c’est que cette histoire, encore ?
A propos d’Honoré, sympa la bio de Stefan Zweig
Balzac, au sujet de sa mère ( dans une lettre à Mme Hanska ): « Nous avons cru qu’elle était folle et avons consulté un médecin qui est son ami depuis trente-trois ans. Mais il nous a dit : « Mais non, elle n’est pas folle. Elle est seulement méchante… » Ma mère est la cause de tous les malheurs de ma vie. » .. »
Hommage de Victor Hugo à Balzac:
« Tous ses livres ne forment qu’un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l’on voit aller et venir, et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d’effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine, livre merveilleux que le poète a intitulé Comédie et qu’il aurait pu intituler Histoire… Livre qui est l’observation et qui est l’imagination; qui prodigue, le vrai, l’intime, le bourgeois, le trivial, le matériel et qui par moments, à travers toutes les réalités brusquement et largement déchirées, laisse tout à coup entrevoir le plus sombre et le plus tragique idéal. A son insu, qu’il le veuille ou non, qu’il y consente ou non, l’auteur de cette oeuvre immense et étrange est de la forte race des écrivains révolutionnaires. Balzac va droit au but. Il saisit à bras le corps la Société moderne. il arrache à tous quelque chose, aux uns l’illusion, aux autres l’espérance, à ceux-ci un cri, à ceux-là un masque. »
Quel effet rayon substitution ?
si je suis le fil, la différence de traitement, d’approche des femmes serait le point de différenciation entre l’oeuvre de Proust et l’oeuvre de Balzac, l’un se raccroche à sa mère et sa grand – mère et ne parvient pas à conclure, à se décider …, l’autre s’en dit persécuté et n’a de cesse de se trouver un substitut maternel en faisant le siège de femme mariées car il n’a pas les moyens d’en soutenir le train, mais bien l’envie d’en goûter les faveurs.
C’est intéressant aussi de voir à quel point toujours, la noblesse et la grande bourgeoisie suscitent la curiosité et en quelque sorte l’envie d’en être inavouable.
Oh je vous en prie, cessez cette dérision. Nous ne sommes que très instruits sur ces sujets et tenons à vous en faire profiter.
D’ailleurs si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
Il y a trois raisons pour lesquelles le colloque à pu atteindre ce niveau de qualité :
– la bienveillance d’Alain Finkielkraut, sa photo dégageant une aura spéciale et positive;
– la direction et l’orientation des débats par moi-même, par une technique dont je détiens seul lr secret;
– l’absence de Bouguereau et de JC.
Censure pour un film culte :
« Le visa d’exploitation du film «Antichrist» du réalisateur danois Lars von Trier, avec Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe, interdit aux moins de 16 ans, a été annulé pour la troisième fois par la justice [la cour administrative d’appel de Paris] en raison de «scènes de très grande violence» et de «scènes de sexe non simulées». » Le Parisien
L’absence de Bouguereau commence d’ailleurs à être inquiétante et n’est pas rassurante pour la vie de ce blog.
On perd Bouguereau, on garde Chaloux, comme le dit si bien Finkie, c’était mieux avant.
Des espoirs (qu’il revienne) dit: 3 février 2016 à 19 h 12 min
L’absence de Bouguereau commence d’ailleurs à être inquiétante et n’est pas rassurante pour la vie de ce blog.
Ben c’est passeque il fait comme Mac Arthur il come back seulement i trouve plus Guadalcanal !
si on survole le fil, il y en qui ont une image détestable de la mère. Femme, et épouse.
Je ne sais pas si Laure Salambier, dont je découvre le nom, était un sujet de préoccupation littéraire pour Balzac.
Mais il en était un pour Zweig et Maurois, semble-t-il. Et certainement pour qui la « sociologie » de Balzac ne peut se concevoir sans le grand inconscient sickanalyste.
edouard, à 16h45, donne ton lien « sympa » pour psy , -soignants et à soigner-, de la bio trafiquée:
http://www.stefanzweig.org/docs/BalzacBH.pdf
@la bienveillance d’Alain Finkielkraut, sa photo dégageant une aura spéciale et positive.
Tout à fait d’accord avec vous, D., 5 ou 6 jours d’antenne et plus de 800 commentaires dont la moitié dédiés à la duchesse de Langeais…, il découvre enfin non seulement une identité heureuse, mais également un pouvoir d’influence littéraire des plus positives qu’il n’avait jamais osé soupçonner. Incroyab’… et JC n’a pas réussi à enrayer cette tendance. Et puis, il y a la qualité de vos pâtes aux basiliques, aussi.
Il se passe de ces choses, cela nous ravit, Christiane et moi.
Bouguereau fait une retraite dans un monastère où y’a pas internet.
Zweig a eu des problèmes avec sa mère, edouard ?
il a eu beaucoup de problèmes psy cet homme. Ce n’est pas vraiment une référence, la fuite, et la cruauté.
19.36 pas plus que la moyenne je pense, et s’il en a eus, il les a compensé dans son hobby,la collection d’autographes de grands écrivains. Et puis, il a eu l’élégance de se suicider sans faire de mal à personne, y compris à sa compagne. Ses nombreuses biographies de personnages historiques n’ont pas toujours été des plus rigoureuses, mais on y trouve toujours quelque chose de profond qu’il a su pénétrer dans la psychologie de ses personnages romanesques, au delà de ses propres projections. Pour Balzac, je ne sais pas, je l’ai pas lue, celle-là. Qui saurait nous le dire ?
Javert, je comprends bien que tu préfèrerais que je t’appelle Anton Hofmiller.
Et puis non, je ne pense pas du tout que Zweig ait une approche psychologique très intéressante sur Balzac. Il l’a lu, peut-être. Mais moi aussi.
Donc je me passe de ses névroses.
Mais Betty de Rothschild avait aussi un avis intéressant sur Balzac. Certes un peu biaisé du fait qu’elle fricotait avec Théophile Gautier, « le décadent du langage », qui comme on sait a « aidé » Honoré.
Javert tu aurais pu faire un effort et aller à la librairie du coin, ce soir, au moins.
Regarde-moi, ce Golem, kom il déchire grave sa mère, avec sa chemise blanche:
http://infos-75.com/infos75/wp-content/uploads/2016/01/Pierre-Assouline-810×538.jpg
concierge de la rdl dit: 3 février 2016 à 19 h 32 min
Bouguereau fait une retraite dans un monastère où y’a pas internet.
–
Y’a pas encore internet dans les caves ?
Y’a pas encore internet dans les caves ?
Non, mais y’a des caves sur internet.
Et puis tu sais quoi Javert ?
pour finir en beauté, Balzac et sa « Recherche de l’absolu », c’est autre chose qu’un petit pan de mur jaune.
C’est de la chimie. Pas que celle de Lavoisier. Et Marcel P. peut bien exceller dans le pastiche, cette alchimie-là, celle du coeur, lui échappe.
Que dis-tu de cette dédicace:
À MADAME JOSÉPHINE DELANNOY, NÉE DOUMERC
Madame, fasse Dieu que cette oeuvre ait une vie plus longue que la mienne; la reconnaissance que je vous ai vouée, et qui, je l’espère, égalera votre affection presque maternelle pour moi, subsisterait alors
au-delà du terme fixé à nos sentiments. Ce sublime privilège d’étendre ainsi par la vie de nos oeuvres l’existence du coeur suffirait, s’il y avait jamais une certitude à cet égard, pour consoler de toutes les peines qu’il coûte à ceux dont l’ambition est de le conquérir. Je répéterai donc: Dieu
le veuille!
DE BALZAC
J’apprends que la réforme de l’orthographe entrerait en vigueur ? L’accent circonflexe supprimé ? Pourquoi pas ? Le tréma flottant en position ämbïgüë ? D’accord pourvu que ça ne mène pas à de nouveaux traumas du tréma.
J’écrivais :
1/ Finkie est un immense philosophe dont on aurait pu bien mieux parler
2/ Honoré de Balzac est bavard, la filiation avec Proust : bran.lette !
3/ Proust Marcel(inette) est à mes yeux de lecteur, une phiotte stérile sans intérêt.
Curieusement, ces points de vue disparaîssent. Or, ils sont le reflet de la pensée subjective d’un lecteur.
On doit être de bon goût 24h sur 24 ? Elle est là, la Loi du Salon ?…..
la vie dans les bois dit: 3 février 2016 à 19 h 29 min
Qui trafique quoi pour essayer de se faire de la pub
la vie dans les bois dit: 3 février 2016 à 19 h 59 min
je me passe de ses névroses.
Comme c’est intéressant!!
lvdlb devriez faire votre bio sur Balzac et (contre donc) S Z, que vous connaissez si bien
Wouaouh, la vie dans les bois, le portrait de notre hôte que vous avez mis en ligne, là ! L’acuité limpide du regard plein d’intelligence, la gravité des traits du visage, et puis, aussi inattendues que pointues et rigolotes, ces oreilles de Hobbit ! Toute la malice de Pierre Assouline montre ainsi le bout de son… nez : et ce, dans ses oreilles !!! (ce gars-là doit avoir beaucoup écouté son prochain, pour ainsi s’être lui-même taillé les oreilles en pointe…)
parfois relookeuse pro + imaginative que lvdb, – geekeuse, + littérale et balzacienne – svt icphmsble + mordorée du circonflex et golémisée 2 neurones, etchéréra
Curieux que Rivette ait confié à la brune Jeanne Balibar la le rôle de la duchesse de Langeais.
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