de Pierre Assouline

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La République des livres
La smala d’Abd-el-Carrère mise à nu

La smala d’Abd-el-Carrère mise à nu

 D‘Emmanuel Carrère, je suis loin d’être un inconditionnel. Pour n’évoquer que les plus récents, si Le Royaume m’a exaspéré par sa vulgarité, Yoga m’a impressionné par sa violence psychique. Cette fois, avec Kolkhoze (560 pages, 24 pages, Pol), je suis, non sans réserves, conquis et convaincu que ce livre (non pas un roman mais « un Carrère ») sera des rares à dominer la rentrée à juste titre. Il explore l’histoire de ses familles, le côté des Zourabichvili et celui des Carrère d’Encausse (oui, Hélène, l’historienne et académicienne, était sa mère, issue de la famille aristocratique des comtes Panine, hante chaque page de Kolkhoze du début à la fin). Comme d’autres en pareille situation, le narrateur-auteur range la maison familiale après la mort de ses parents. En l’espèce, il s’agit de l’appartement de fonction de la secrétaire perpétuelle de l’Académie française. (« Déjà immortelle, elle l’était désormais à perpétuité »). Voilà le tableau : on n’est pas chez les bouseux- et alors ? les grands bourgeois n’ont pas droit à la mort eux aussi avec chasse aux souvenirs et réminiscences assorties ?

La touche Carrère, c’est une certaine manière de raconter, lui au centre les autres autour, sans que jamais ce ne soit irrespirable d’égolâtrie car dans l’histoire, d’autres vies que la sienne l’emportent toujours. De fait, la brique que constitue ces quelques 560 pages n’effraie pas. Epaisse mais jamais lourde, au contraire. Beaucoup d’humour, un zeste d’understatement (« cela semble une constante dans ma famille d’être toujours en politique du côté le moins sympathique »… »… « Il est devenu si affreux d’être russe aujourd’hui que j’ai envie de me trouver d’autres racines ») et une mémoire incertaine car trouée par des séances d’électrochocs à Sainte-Anne à la suite d’une sévère dépression mélancolique. Le choix d’une chronologie anachronique faite de flashbacks et de flashforwards le pousse souvent à prévenir et annoncer qu’il y reviendra par la suite.

Dans son autoportrait en filigrane, il ne se ménage guère et s’y révèle comme un type qui n’a pas le courage de ses opinions, ne comprend pas un mot d’anglais et parle mal le russe, asocial etc. Il est vrai que le personnage est clivant et qu’il suscite bien des jalousies chez ses pairs par ses succès tant critiques que publics ; certains ont parfois la carte quand lui semble avoir en permanence tout le jeu de cartes ; ça leur est si intolérable qu’ils en oublient de juger le livre. Son idéal, ce serait de se retirer dans le grand hôtel de la Montagne magique à Davos pour y lire sur la terrasse emmitouflé dans des plaids parmi des tuberculeux. La faute au caractère avec sa part d’héritage et à l’éducation :

« Ce n’est pas la même chose, ce n’est pas le même rapport au monde d’avoir eu comme ami de la famille Romain Gary ou Maurice Bardèche ».

Une devise familiale plus british que géorgienne : never explain, never complain. Pas de quoi dissiper les malentendus, ambiguïtés, non-dits et autres secrets de famille. Justement, c’est là que le bât blesse. Celui de sa mère, c’est d’avoir été la fille d’un collabo étrangement mort à la Libération. De cela on n’en parlait pas. On savait juste qu’il avait travaillé pour les services économiques de la Kommandantur parce qu’il parlait bien l’allemand, rien de grave. Ça, c’est la version de la mère, la seule femme qu’il ait jamais aimé, pas facile dès lors d’écrire ce livre « sous le signe de la piété filiale » ; car la version de son oncle était plus hard, et pour cause, elle disait le vrai.

Toute sa vie, il fut tiraillé entre les deux versions et en nourrira une passion pathologique pour la vérité. Après avoir transgressé l’omerta dans Un roman russe (2007), Carrère prit conscience, mais un peu tard car le mal était fait, que cette révélation urbi et orbi allait tuer sa mère. De fait, pour la seule fois de sa vie, elle fendit l’armure et s’écroula, elle qui jusqu’alors n’était qu’un bloc d’optimisme d’une mauvaise foi et d’une robustesse à toute épreuve. Elle songea à démissionner et à quitter la France tant la honte la submergeait. Pendant deux ans ils n’échangèrent pas un mot. Son père avait été un paria de la Libération et n’en était jamais sorti. Sa déchéance sous les yeux de son enfant a été « le noyau de tout ce qu’elle a été et de tout ce qu’elle sera ».

Là, il enfonce le clou post mortem sur la dimension franchement facho de sa mère, sa propension à honorer la mémoire de Robert Brasillach, sa longue et solide amitié pour le négationniste Maurice Bardèche, beau-frère du précédent. Mais la mère admirait tout autant Raul Girardet, le plus solaire des professeurs d’histoire de SciencesPo, et Maxime Rodinson, son directeur de thèse, un professeur Tournesol islamologue, juif et marxiste qui fut son mentor adoré, ainsi que, on allait l’oublier, Michel Houellebecq qui était devenu « sa boussole morale ». L’une des qualités de ce récit de famille qui n’en manque pas, c’est aussi de rappeler des silhouettes, des déclarations, des faits oubliés. Telle la réaction de Sartre lorsqu’on lui demandait de réagir à des preuves de l’existence de camps en URSS :

« Si cela existe, je trouve cela condamnable, bien sûr, mais tout autant l’usage qu’en fait la presse bourgeoise pour discréditer le communisme ».

Un « tout autant » qui pèse son poids d’ignominie. C’était vers 1968, plusieurs années avant la révélation du Goulag dira-t-on, mais longtemps après les dénonciations publiques de Boris Souvarine et Victor Kravchenko. Autre piqure de rappel bien plus tard la décision de la Tate Gallery de débaptiser ses Danseuses russes, des gouaches de Degas, pour les rebaptiser Danseuses ukrainiennes.

   Avec Kolkhoze, l’auteur fore et creuse encore dans le fol espoir d’accéder à ce qu’il tient pour la source de son introspection : « l’amour sans limite qui nous a unis dans mon enfance », elle et lui bien sûr, dans un appartement où la lecture est érigée en règle absolue jusqu’à bannir radio et télévision. Longtemps, la mère et ses trois enfants (« la smala d’Abd el-Carrère ! ») ont dormi dans la chambre conjugale quand le père voyageait en province. Dans le lit et sur des matelas par terre. Ils appelaient ça « Faire kolkhoze ». Ca aurait ça, le bon titre, assez mystérieux, le vrai titre plutôt que Kolkhoze qui prête à confusion et annonce un traité sur la propriété collective des biens de production et des lopins de terre en Union soviétique à partir de 1928.

   Son père, personnage si insignifiant et si anodin par sa présence, son apparence, son propos, est le plus attachant de tous ceux de cette tribu car il est le plus pathétique. Son effacement sous la férule de la mère supérieure du quai Conti, « la tsarine » comme l’y appelaient ses sujets, émeut. On a envie de l’aider quand on le voit partir pour ses tournées en province des agences d’assurances de la GMF en prenant soin d’emporter sa petite boite de Paic citron pour laver ses slips et ses chaussettes dans le lavabo de l’hôtel. Ou quand leur fils raconte l’adultère prolongé de la mère qui dès lors exila le père, brimé, humilié, cassé dans un cagibi amélioré au fond du long couloir de l’appartement. Le livre rend justice à cet homme, prince consort qui ne s’épanouissait qu’hors de l’ombre écrasante d’une femme qu’il admirait encore après soixante-et-onze ans de mariage.

(« Hommage national à Hélène Carrère d’Encausse, le 3 octobre 2023 aux Invalides à Paris » photo Ludovic Marin ; « Emmanuel Carrère » photo D.R.)

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681 Réponses pour La smala d’Abd-el-Carrère mise à nu

Janssen J-J dit: 27 août 2025 à 15h45

@ on n’est pas chez les bouseux- et alors ? les grands bourgeois n’ont pas droit à la mort eux aussi avec chasse aux souvenirs et réminiscences assorties ?

Non, pas vraiment !

Jazzi dit: 27 août 2025 à 15h48

« Hommage national à Hélène Carrère d’Encausse, le 3 octobre 2023 aux Invalides à Paris »

Et enterrement au cimetière du Montparnasse, juste après…
https://www.lelezarddeparis.fr/les-immortelles-meurent-aussi

« ce livre (non pas un roman mais « un Carrère ») sera des rares à dominer la rentrée à juste titre. »

2025 n’est donc pas un bon cru, Passou ?
Mais à qui allez vous donc pouvoir attribuer le Goncourt !

D. dit: 27 août 2025 à 15h53

Le nom Zourabichvili (en géorgien : ზურაბიშვილი) est formé à partir du prénom masculin Zourab et du suffixe patronymique -chvili, signifiant littéralement « enfant de Zourab ».

La famille Zourabichvili fait partie d’une lignée noble géorgienne qui s’est installée en France après l’invasion soviétique de la République démocratique de Géorgie, vers 1921–1922.

Parmi les membres les plus connus :

Georges Zourabichvili (1898–1944), intellectuel géorgien.

Hélène Carrère d’Encausse, née Zourabichvili (1929–2023), historienne française et membre de l’Académie française.

Nicolas Zourabichvili (né en 1936), compositeur d’origine géorgienne.

Salomé Zourabichvili (née en 1952), femme politique et diplomate, ancienne présidente de la Géorgie.

François Zourabichvili (1965–2006), philosophe français.

Janssen J-J dit: 27 août 2025 à 15h53

Sur une autre chaîne, on lit ceci :
« Hélène Carrère d’Encausse s’est trompée sur presque tout : sur la chute de l’Empire soviétique et son éclatement, sur le fascisme de son ami Maurice Bardèche (terrifiant personnage et monstrueux négationniste), sur la personnalité de Poutine, sur l’invasion de l’Ukraine… Les plus grands soviétologues du monde le savent. Elle s’est aveuglée et elle fut aveuglée. L’amour d’un fils et le désir de pardonner, le traumatisme de l’exil et de la perte, la terreur de la terreur, suffisent-ils à l’exonérer ? Emmanuel Carrère parle de ses « synthèses péremptoires et son goût pour les imposantes figures historiques » et là, il vise juste, de même que lorsqu’il écrit : « elle n’avait aucun goût pour le monde sensoriel, la texture et la palpitation des choses » (sic).

Faut-il faire un nouveau roman de cette navrante saga familiale, après avoir lancé l’idée que le fiston pourrait bien recevoir le Goncourt d’un juré dont ledit romancier n’est pas vraiment la tasse de thé ?… Euj.
Moij, sa couverture médiatique me rend l’âme… Donc, je passe mon tour à ma soeur Marie.

Janssen J-J dit: 27 août 2025 à 16h13

de quelques souvenirs de Maurice (R) Bardèche, à propos de la belle Héléne… :
« De ces nouveaux venus, la plus attachante, la plus inattendue était une jeune Géorgienne qui nous montra tant d’affection qu’elle nous fut aussi chère, à Suzanne [la sœur de Brasillach] et à moi, que si elle était l’un de nos enfants. Elle avait vingt ans, une figure claire, souriante et triste, et de grosses nattes pareilles à celles des jeunes filles de la comtesse de Ségur qu’elle enroulait à la hauteur de ses oreilles comme un gros écouteur de téléphone. Cette contemporaine du général Dourakine s’était précipitée en pleurant dans les bras de Suzanne, le matin du 6 février 1950, à la sortie de la messe qui venait d’être dite pour Robert Brasillach en l’église Saint-Séverin. Elle s’appelait Hélène Zourabtchvili. Son père avait été le dernier président du Conseil de la République de Géorgie. Sa famille s’était réfugiée en France après la révolution d’octobre. Ils avaient vécu à Bordeaux où son père avait été assassiné en 1944. Au moment de notre rencontre, la jeune orpheline venait d’arriver à Paris avec sa mère, elles étaient seules, ne connaissaient personne, et, comme elles n’avaient pas de logement, elles habitaient alors dans les locaux de l’église russe de la rue Daru où le pope les avait accueillies. Nos destinées se ressemblaient, sa vie avait été brisée comme la nôtre. Elle partageait notre colère et notre révolte, avec en plus cette intransigeance et cette violence qu’on trouve parfois chez les jeunes filles. Elle devint notre amie. Elle avait l’âme d’une jeune héroïne, mais en même temps elle était réaliste, décidée, lucide. Elle fut la première de ces orphelins qui furent, tout le long de notre vie, comme des enfants adoptifs que nous ajoutions à nos propres enfants et que nous entourions de la même tendresse. Nous en retrouverons plusieurs comme elle, qui plus tard ouvrirent leurs ailes pour une autre destinée. Par son mariage lors duquel mes jeunes enfants assurèrent son service d’honneur, Hélène Zourabtchvili est devenue Mme Hélène Carrère d’Encausse, aujourd’hui membre de l’Académie française.» (1993, p. 206-207).

MC dit: 27 août 2025 à 16h28

Elle ne s’est pas trop trompée dans « la Gloire des Nations ». Le reste est en effet plus douteux , et ses gaffes étaient célèbres dans les milieux slavisants…

closer dit: 27 août 2025 à 16h51

J’ai lu « Le Royaume », pas emballé du tout, « La Moustache », tellement artificiel, abandonné au bout de qq dizaines de pages…Pas ma tasse de thé, Carrère. Il est opportuniste en plus, pourquoi croire son oncle sur l’attitude son arrière grand père sous l’Occupation? Pourquoi être « gêné » par la position politique de sa mère? Cela ne mange pas de pain et vous met du bon côté de l’histoire. J’ai horreur de ces gens qui crachent sur leur famille pour se faire bien voir. Ou on en dit du bien si c’est possible, ou on ne dit rien. Inutile de dire que je suis plutôt atterré par la « littérature » actuelle où les règlements de compte familiaux sont omniprésents. Passou a l’air d’adorer.

Marie Sasseur dit: 27 août 2025 à 16h51

Passou vous ecrivez « ce livre (non pas un roman mais « un Carrère ») sera des rares à dominer la rentrée à juste titre »

Chaque année depuis longtemps on se dit qu’on a touché le fond, comme quand on a accordé le Goncourt du scandale à Daoud ou celui de la rubrique accident de la route à B. Giraud. Et pourtant il y a chaque annee de bonnes surprises , même si cette année on n’y croit pas. Mais pas du tout.
Reste quelques valeurs sûres, Mauvignier, Jourde et donc Carrère , celui-ci dès demain, date de sortie publique.
Pour avoir du subir votre aversion vis a vis de Carrère, faut-il qu’il y ait disette, pour que vous consentiez a lui reconnaitre un debut de talent…
Accordez a ceux qui ne sont pas des  » incondtionnels » de tel ou tel pour les lire, une certaine joie a l’idée de lire un contemporain qui conte bien et qui est profondément bon.

closer dit: 27 août 2025 à 17h00

Le mieux est évidemment d’en parler le moins possible. Mais cela suppose une capacité à créer un univers de fiction dont la plupart des écrivains actuels sont totalement dépourvus. Leur roue de secours pour éviter de ressasser leur passé familial est la biographie plus ou moins romancée…

MC dit: 27 août 2025 à 17h37

« Un contemporain qui conte bien , et qui est profondément bon ». Cette phrase aurait pu qualifier en son temps un roman de Georges Ohnet…Faut-Il que l’on soit tombé bien bas pour que la bonté devienne une qualité littéraire! Et que cela vienne de Sasseur! « A votre bon cœur , mesdames, à votre bon cœur,
pour mon Goncourt à moi…. »

rose dit: 27 août 2025 à 17h39

Mais, faire Kolkhoze n’est-il pas l’équivalent du kibboutz, une habitation collective selon des règles érigées en commun ?
 » Faire kolkhoze « . Ca aurait ça, le bon titre, assez mystérieux, le vrai titre plutôt que Kolkhoze […]

Paul Edel dit: 27 août 2025 à 18h13

Quand je lis Emmanuel Carrère ,que ce soit « La moustache »(regardez comme je suis capable de faire du Maupassant ) ou « Yoga », steak saignant, chaque livre se veut un truc bizarre, un machin égocentrique au cabotinage malin. Chez lui il convient d’être tapageur sans trop en avoir l’air .En le lisant je pense à l’aveu de Montherlant dans ses « Carnets » car il correspond assez bien à ce Carrère là:  » Je me foutais pas mal d’être éternel dans mon œuvre. Ce que je voulais, c’est d’être éternel dans ma vie. »

Marie Sasseur dit: 27 août 2025 à 18h45

« certains ont parfois la carte quand lui semble avoir en permanence tout le jeu de cartes ; ça leur est si intolérable qu’ils en oublient de juger le livre »

Au moins etes- vous lucide sur des pauvres  » bouseux » de la plume qui de critique n’ont que le nom, reduit à des persiflages et autres considérations ad personam.

A moins que ce ne soit de l’auto-critique ?
Une forme d’auto derision alors.

La vie sexuelle de Marie, l’idée qu’elle ait pu en avoir une, vous a choqué ?
C’est tout ce que vous avez retenu du  » royaume « , la vulgarité ?
Vous vous en remettrez, adulte.

Maurice revient... dit: 27 août 2025 à 19h22

Marie a eu une vie sexuelle !!!
Pourquoi pas
Thérèse d’Avila, a bien dit que « Nous ne sommes pas des anges, nous avons un corps ».
Sainte et enceinte, oui, oui…
Quant à Emmanuel Carrère, je n’ai lu de lui que Le Royaume… bah… ça ne m’a pas franchement emballé.
Pas vraiment ma tasse de thé-ologie !

Jazzi dit: 27 août 2025 à 19h28

« La vie sexuelle de Marie, l’idée qu’elle ait pu en avoir une, vous a choqué ? »

J’ai cru comprendre que ce n’est pas elle mais son mari qui a eu une vie sexuelle hors mariage et a fini dans un placard de l’appartement familial, MS ?
Arrivée quasi SDF en France et y terminant sa vie en tant que secrétaire perpétuelle de l’Académie Française, Hélène Carrère d’Encausse est en soi un véritable personnage de roman !
Pas sûr que son fils ait réussi a donner à son livre toute la flamboyance recquise à son héroïne de mère…
D’Emmanuel Carrère je n’ai lu que « L’Adversaire » dont j’ai surtout apprécier le film qui en a été tiré…

Chaloux dit: 27 août 2025 à 19h37

Je ne lis pas Emmanuel Carrère, et n’ai pas l’intention de le lire, mais ça m’amuse toujours de lire les articles consacrés à ses livres.

La citation de Montherlant est superbe.

L’horrible Bardèche a pourtant écrit quelques bons livres, notamment son Balzac.

renato dit: 27 août 2025 à 20h37

« Pour nous sortir d’Abd-el-Kader… »

Il doit y avoir une explication si, quand on évoque les génocides, le Darfour est régulièrement oublié.

Clopine dit: 28 août 2025 à 7h57

Bref, Emmanuel est entré dans la Carrère quand son aînée n’y était plus. Bon d’accord, je sors.

Chantal dit: 28 août 2025 à 8h20

il s’est suicidé ce malheureux philosophe pourmapar …
mais l’église orthodoxe russe l’a quand même enterré à l’église russe de la trinité.

j’ai trouvé une bd amusante, la planète des sages, nouvelle encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies, en deux volumes chez Dargaud. Signée Charles Pépin et Jul.

Cela ne satisfera sans doute pas l’assistance érudite de la rdl, ni les mères d’éminents Berkleyens, mais je m’en fiche un peu …

Emmanuel Carrère … , je crains bien que passou n’entame sa tournée des locomotives de la rentrée par sa collection de sucettes à l’anis

Clopine dit: 28 août 2025 à 8h20

Sinon, j’ai rarement vu un regard d’écrivain qui ressemble autant aux yeux d’un chien. Triste comme s’il était battu… Les beaucerons ont ce genre de regard. Et le reste de la physionomie fait penser à un cocker…

Jazzi dit: 28 août 2025 à 8h38

De quoi vous plaignez-vous, mesdames !
Nous assistons à une rentrée littéraire en forme de fête des mères ?

Parmi les locomotives, outre Emmanuel Carrère et sa mère perpétuelle, on a le choix entre Amélie Nothomb et sa mère belge avec « Tant mieux » ou Catherine Millet avec « Simone Emonet », qui évoque le suicide de sa mère…
Où sont passés les pères ?

Jazzi dit: 28 août 2025 à 8h47

Ce qu’il y avait de plus admirable chez Hélène Carrère d’Encausse, c’était son coiffeur !

cneff dit: 28 août 2025 à 8h53

C’est un livre que j’aimerais bien découvrir, mais malheureusement, les éditions POL n’ont pas (ou pas encore) de version epub de « Kolkhoze » en vente. Comme je n’ai plus de place pour mes livres physiques, je me sens obligé d’acheter, dans la mesure du possible, uniquement des livres électroniques en format epub – voir aussi « https://cneffpaysages.blog/2022/12/06/une-liseuse-tolino-pour-delester-ma-bibliotheque/ »
Parmi les commentateurs de la Revue des Livres (RDL), je retrouve les fidèles contributeurs de l’époque où celle-ci faisait encore partie des blogs du Monde : Paul Edel, Jazzi, Clopine, Renato, Rose… mais Thierry Kron (TKT) et d’autres manque à l’appel !

Jazzi dit: 28 août 2025 à 9h05

Fête des mères et des grands-mères !

Dans « La Maison vide » Laurent Mauvignier se demande pourquoi sa grand-mère a-t-elle été effacée de la mémoire familiale ?
A partir de cette énigme, il déploie une fresque romanesque dont émerge le portrait de celle-ci…

Chantal dit: 28 août 2025 à 9h06

vient de paraître Le don du père » du belge Guiseppe Santoliquido chez Gallimard, donc pas de problème de quota. Cherche un peu par toi-même …

rose dit: 28 août 2025 à 9h21

Chez les grand-mères, Adèle Yon, avec Mon vrai nom est Élisabeth.
Écrasant.
Aux éditions du sous sol.
Heureusement, la cave est voûtée, et c’est un abri anti-atomique.

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 10h12

@ 8.38 Il y a quand même toujours ce salaud de père chez le Chalandon, jadis barré chez les « mao spongieux » pour le fuir, parait-il.
Et j’ajoutele livre de ma vieille mère que j’avions point encore publié, dieu mercij, vu que l’avions pas encore écrit.
Et pouis, le nouveau book d’une vielle grand mère bien vaillante chez Franck Bouysse, le nouvel écrivain de polars ruraux qui montent. Mais la « rentrée dedans » l’a oublié. Bof.
@ jzmn, avez-vous publié un livre dédié aux écrivains qui témoignèrent de la disparition de leur (petit) frère au point de s’en être jamais consolés ? J’en ai recensé quatre, de mémoire de lecteur, qui m’avaient marqué chacun à sa façon : Modiano, Pontalis, Garcin, Kerouac…
Affaire à suivre, peut-être.

B dit: 28 août 2025 à 10h15

j’écris sur Sylvie.

Ah mais vous ne me connaissez pas! Mais sûrement s’agit-il d’une autre, celle de Nerval?

Chaloux dit: 28 août 2025 à 10h19

Sinon j’ai rarement vu un être humain ressembler autant à un mollusque gasteropode prodobranche. Certains bullots ont ce genre de regard, surtout avant le court-bouillon. Le reste du corps me fait penser à une pomme de terre.

B dit: 28 août 2025 à 10h21

8H47

Et c’est tout ce que vous en avez retenu, c’est bien peu pour une si grande femme. Personnellement, j’ai tenté de lire un des livres d’EC et j’ai rapidement abandonné, je ne sais rien de la famille. Le médecin qui paraît à la télévision (sœur et fille) m’a parfois retenue.

B dit: 28 août 2025 à 10h30

L’intitulé du billet est amusant, je n’aurais pas osé , Passou, lui, le peut. J’ai noté qu’il faisait usage de nombre de mots empruntés à l’anglais, l’un d’eux est pour moi une nouveauté -flashforwards – que j’essaierai de caser dans un dîner si un dîner se présentait ce dont je doute fort.

B dit: 28 août 2025 à 10h35

Tout va bien se passer chez le véto

pas certain du tout, elle est vieille et ne s’alimente plus. Comme elle n’a jamais été un ogre, cela ne m’inquiétait pas trop mais je crains bien que sa fin soit proche. Si le veto résout le problème, le livre de sa vie couplé à la mienne poursuivra son cours, j’en doute.

B dit: 28 août 2025 à 10h39

Quant à moi, je ne suis capable pour le moment que de lire du Fred Vargas, je suis amoureuse de son commissaire.

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 10h44

Bon, y’a pas d’mal à ça, Adamsberg aurait encore de vieux restes, parait-il…

B dit: 28 août 2025 à 10h59

Oui, après l’homme à l’envers jubilatoire, Pars vite et reviens tard nous apprend pas mal de choses sur l’épidémie de peste à Marseille, l’enigmatique homme aux cercles bleus, là m’attend Sous les vents de Neptune .

B dit: 28 août 2025 à 11h06

3J, c’est un tombeur, un rêveur, un intuitif, néanmoins il est attaché à Camille qui elle aussi part et revient. Les femmes jeunes sont, je crois, assez souvent masochistes pour se faire prendre dans ce genre de filet. Il est vrai qu’ensuite la recette se modifie toute seule, d’ailleurs la mienne m’a conduite à une vie quasi cistercienne.

rose dit: 28 août 2025 à 11h50

Zola/Loti

On a décrit Loti comme un romantique sur qui était greffé un réaliste, et une grande part de ses écrits, correspondances de guerre ou descriptions de la pauvreté, de la solitude, de la cruauté envers les animaux, de la vieillesse et de la mort sont aussi puissants que n’importe quoi sous la plume de Zola ; mais le réalisme a un effet moins appuyé, car ils sont parsemés de passage d’une beauté lumineuse et de description de la nature, tout en étant parfois, on doit le reconnaître, d’un sentimentalisme inconnu à Zola.
Celui-ci accepta la lettre de Loti en toute bonne foi : « Votre lettre me touche infiniment, je vous en remercie et je vous prie de croire que je n’ai ni colère ni rancune. Je regrette simplement qu’on vous ait laissé commettre une faute dont vous aurez du chagrin plus tard. Ma peine est qu’un des nôtres – vous êtes et resterez des nôtres ! – ait ainsi méconnu, dans son vaste et multiple effort, le grand mouvement littéraire contemporain. J’ai la plus grande sympathie pour votre talent si grand, si personnel … On m’avait prévenu de vos attaques, j’ai cru devoir aller les entendre. Et laissez-moi vous dire que cela n’aurait été digne ni de vous ni de moi si, les ayant voulues, vous les aviez supprimées parce que j’étais là… » Tout le monde ne se montrait pas d’un esprit aussi large, et Loti fut fâché contre lui-même de cette maladresse.

Page 197
In Pierre Loti
Biographie
Lesley Blanch
Traduction de l’anglais par Jean Lambert
Mai 1986
Éditions Seghers

rose dit: 28 août 2025 à 11h54

B.
Le meilleur pour votre chat de 17 ans.
La mienne a tenu jusqu’à 22 ans. Elle jouait un rôle énorme chez nous.
Elle est morte à la maison. Avant de partir, elle m’a signalé où elle désirait être enterrée.

rose dit: 28 août 2025 à 11h56

B.
-flashforwards – que j’essaierai de caser dans un dîner si un dîner se présentait ce dont je doute fort.

Surtout ne les casez pas :
En français, analepse pour le flashback et prolepse pour le flashforward.

rose dit: 28 août 2025 à 12h02

B.

« nous apprend pas mal de choses sur l’épidémie de peste à Marseille, »

Ai appris pas mal de choses cet été.
À l’origine La Timone était un asile (déjà écrit ici).
Les Catalans, première plage après le Vieux Port direction la corniche puis le Prado, était à l’origine habité par les catalans, deux cents à l’époque, des pêcheurs, et auparavant encore un lieu de quarantaine contre les épidémies, peste, choléra et grippe espagnole. L’île du Frioul aussi.
La grippe espagnole, de mémoire familiale, a fait beaucoup de morts.

rose dit: 28 août 2025 à 12h03

Ça sert à rien de le dire en anglais lorsqu’ils existe des termes techniques en français, Renato.

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 12h08

@ là m’attend Sous les vents de Neptune
alors là…, va vous en boucher un coin, la violette retencourt pour exfiltrer son patron des griffes de la GRC. Un très bon cru, aussi.

D. dit: 28 août 2025 à 12h10

Il faut être réaliste : 22 ans est exceptionnel (2 % des chats domestiques recevant des soins) et 17 ans, c’est 5 % des chats. Le pic est à 13 ans (16 %).
Valeurs à moduler en fonction du passé du chat, de sa résistance génétique et de la qualité des soins déjà donnés.
Le chat européen a une plus grande longévité que les chats dits de race.

Patrice Charoulet dit: 28 août 2025 à 12h13

Diététique

En diététique on n’en sait jamais trop. Quand on sait tout cce qu’on doit savoir, reste à l’appliquer à
TOUS ses repas sans exception. Conséquences : On a un IMC de 20, on a une tension artérielle
parfaite, on n’a jamais mal à la tête, on ne souffre pas d’insomnies, on a une armoire à pharmacie vide et, quand le médecin chaque année vous prescrit une analyse de sang, tous, je dis bien tous les
chiffres sont bons.
Si l’on ne fume jamais et qu’on ne voit que de l’eau, la situation n’en est que meilleure.

renato dit: 28 août 2025 à 12h18

Faudrait voir combien de gens comprennent le terme technique « analepse » e combien comprennent « retour en arrière », surtout parlant de cinéma.

Bolibongo dit: 28 août 2025 à 12h21

et qu’on ne voit que de l’eau

Et lorsque l’on y voit que du beurre, c’est sûrement très mauvais pour la diététique! 🙂

Jazzi dit: 28 août 2025 à 12h35

« « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante » : Élisabeth Borne veut ouvrir le débat pour changer la devise du Panthéon
La ministre de l’éducation a indiqué, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, vouloir davantage mettre en avant « la place des femmes dans l’histoire ». » (Le Parisien)

Vous proposez quoi ?

D. dit: 28 août 2025 à 12h48

Courage, Bérénice.
Souvent les chats sont déshydratés et une perfusion peut les requinquer un moment. Ils sont aussi très sensibles et mieux vaut les garder à domicile le plus possible, si jamais on vous propose de le garder « en surveillance » en clinique vétérinaire.

D. dit: 28 août 2025 à 13h00

Une tension artérielle « parfaite » n’existe pas en médecine, c’est un non-sens. Tout médecin sait que la tension artérielle fluctue naturellement selon l’activité, les émotions et l’alimentation. Une tension artérielle mesurée ponctuellement à 16 sera considérée comme mauvaise alors qu’elle peut n’être à cette valeur que durant 2 heures par jour et à 13 les 22 heures restantes…
A l’inverse une tension artérielle de 14 sera considérée comme convenable chez une personne de 80 ans, ce qui sera totalement faux si ce 14 est la plus basse tension mesurée de la journée. En résumé la tension artérielle devrait être mesurée sur 48 h. voire 72 heures, avec un enregistreur.

D. dit: 28 août 2025 à 13h07

Imc de 20 ? Pourquoi pas.
Et le rapport masse musculaire / masse graisseuse ? Cette donnée est importante. IMC de 20 à 80 ans avec peu de masse musculaire serait pourtant de mauvais présage.
Mais à mon avis ce ne serait pas ici le cas de M. Charoulet.

Maurice revient... dit: 28 août 2025 à 13h31

Tous ces écrivaillons ternes et sans éclat, médiocres et sans talent, véritables esclaves serviles de leurs tyrans d’éditeurs qui leur imposent toujours ce qu’ils doivent écrire pour appâter les cohortes de lectrices écervelées qui ne s’intéressent qu’aux histoires familières de familles infâmes.
Car ne l’oublions pas, les trois quarts du lectorat en France sont des femmes, empêtrées dans les petitesses de leurs existences ennuyeuses, elles sont intellectuellement incapables d’accéder à des lectures supérieures profondes de sens et hautes de teneur.
De la littérature à l’estomac, vide, on est passé à la littérature à vagin, aride.

renato dit: 28 août 2025 à 13h41

Un écrivain à succès, souvenir.

J’étais au bar d’un restaurant turinois, non loin de l’école Holden, avec un ami architecte. Nous attendions que notre table se libère. Soudain, un groupe de snobinards entra et, en attendant une table, s’installa auprès de nous. Une discussion animée s’engagea : devaient-ils attendre une table ou commander du vin, de la charcuterie et du fromage, et terminer la soirée de manière informelle ? La seconde option l’emporta. En plus de la charcuterie et du fromage, le restaurateur, sensible aux apparences tape-à-l’œil, apporta un quart de meule de Castelmagno, un fromage à pâte mi-dure dont les premières traces remontent à 1277, bien que ses origines soient sans doute antérieures.

https://www.eatalianexperience.com/wp-content/uploads/2020/05/castelmagno-alpeggio.jpg

Parmi les snobinards il y avait un écrivain français qui s’entêtait à s’exprimer uniquement en français, alors que tout le monde parlait anglais. Cette décision forçait une pauvre femme à traduire — parfois l’admiration laisse un désagréable arrière-goût —. À un moment, l’Écrivain-Français prit un couteau et commença à démolir le Castelmagno en coupant au hasard dans la masse. Les paroles en faveur du fromage prononcées par son voisin de fauteuil ne servirent à rien, il continua son stupide travail de démolition sans se rendre compte du désastre qu’il causait.

J’avais décidé de balancer l’Écrivain-Français sur Facebook, mais j’ai finalement renoncé. En effet, sa mine renfrognée m’a fait croire qu’il était malheureux. Cependant, j’ai vite compris qu’il n’avait aucune raison de souffrir — bonne famille, livres à succès — : il était simplement névrotique. À un moment, notre table s’étant libérée, et nous sommes passés à autre chose.

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 14h18

La charité finale de Passoul pour Carrère fait un brin penser à Ste B. qui, après avoir passé son temps à vilipender Totor et passionnément aimé sa femme en secret, avouait, à la mort d’Adèle Foucher à Bxl, le 26 août 1868, il y a 157 ans jour pour jour : « un critique, sous peine de s’arrêter et de s’annuler, ne peut méconnaître les talents existants, qui font leurs preuves, qui font acte de science, d’habilité, de grâce ou de force. Il doit prendre sur lui et triompher de ses antipathies premières, ou même de ses restrictions théoriques persistantes » (Mes poisons).

Jazzi dit: 28 août 2025 à 14h23

« le 26 août 1868, il y a 157 ans jour pour jour »

Ne sommes-nous pas le 28, JJJ ?

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 14h24

@ 13.41, il n’a pas l’air de sentir bon, vu son âge
(oups ] 14.18 -> le 27 août 1869, plutôt)

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 14h29

merci pour votre vigilance, 14.23. Vous n’êtes pas obligé de répondre à la question de 10.10. On me conseille d’ailleurs de ne jamais interpeller directement les gens sur les blogs. C’est un conseil sage, on ne doit jamais s’attendre à rien, car Allah n’est pas obligé. Même les chiens européens n’ont pas de race bien arrêtée.

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 14h45

re/oups…, le 27 août 1868, d’après les vraies fiches. Ce soir, je ne mange rien, je donne tout le reliquat de ms endhives aux poules, et bientôt j’expliquerai pourquoi la préface de Ste Beuve sur lui-même nous rend cet homme bien plus supportable qu’on aurait pu le croire, d’après les rumeurs. Au fond, et grosso modo, il était comme moi, ne croyant pas vraiment à sa foncière méchanceté. Mais bien plutôt à sa médiocrité, attendu que les orgueilleux se partagent toujours en deux catégories de médiocres, celle qui est du côté des sincères. Et celle des menteurs auto intoxiqués, les pires. Il écrivait ceci : « je le sais trop, je manque de toute grandeur ; je suis incapable d’aimer et de croire ». Voilà donc un homme vraiment estimable qui ne « croyait » pourtant qu’à la littérature, dans un de ses moments de lucidité destiné à ne point être divulgué de son vivant.
Bien sûr, il fut pas mal misogyne… M’enfin, hein ?… qui ne le fut pas en son temps et n’aurait pas osé cette saillie pour qualifier certaines de nos intransigeantes : « Une laide est plutôt coquette qu’une belle ; elle agace les hommes et l’autre les attend ».

Jazzi dit: 28 août 2025 à 14h57

« sa pâte friable et granuleuse offre des senteurs lactiques et délicatement animales, des saveurs herbacées et acidulées, ainsi que des arômes de cave. »

Faut vraiment goûter pour pouvoir se faire une idée, renato !

Jazzi dit: 28 août 2025 à 15h12

Non, JJJ, jamais publié un « goût du frère défunt » !
Thème trop particulier.
Peut-être à travers un titre plus général, tel « le goût de la fraternité » ?

B dit: 28 août 2025 à 15h14

Rose, c’est fichu pour Sophie, lymphome, si elle ne va pas mieux dans 48h il faudra l’euthanasier pour éviter qu’elle meure à petit feu d’épuisement.

MC dit: 28 août 2025 à 15h20

Bel échange, Rose, avec un avantage à Zola. Bien à vous et merci, car je ne le connaissais pas. MC

B dit: 28 août 2025 à 15h22

bonne famille, livres à succès — : il était simplement névrotique.

Oui, sa condition n’était pas si mauvaise quand on pense aux autres, à peu près l’ensemble de la population qui est névrotique sans l’avantage d’une « bonne famille » et du succès. Je crois sincèrement que la capacité au bonheur tient à la digestion.

closer dit: 28 août 2025 à 15h26

Natacha Appanha est encensée dans le supplément littéraire du Figaro qui reparaît aujourd’hui après la pause estivale.
Carrère a droit à une double page d’entretien, avec une présentation de Patrick Grainville.
A croire qu’ils se sont concertés avec Passou.

renato dit: 28 août 2025 à 15h53

Moi, Jazzi, je l’utilise en crème (avec de l’ail, du beurre, de la crème) pour assaisonner le risotto et les pâtes fraîches.

renato dit: 28 août 2025 à 15h56

« A croire qu’ils se sont concertés avec Passou. »

Il y a une concertation, bien sûr, mais en amont de Passou.

MC dit: 28 août 2025 à 16h44

Rose, une évocation de la Plage des Catalans dans Monte Cristo, le livre…c’est là que vit et joue la jeune Mercedes…

Vedo dit: 28 août 2025 à 17h04

Ce billet (et avec la photo…). est terrible, terrible. Vanité des vanités. Et que de soins perdus.

Jean Langoncet dit: 28 août 2025 à 17h40

@Une « promotion Rima Hassan » ? L’eurodéputée sera bien la marraine de diplômés en droit de l’Université libre de Bruxelles

Pour faire bonne mesure, je propose Raphaêl Enthoven pour parrain des diplômés en journalisme du master des Douze Tables de la Loi de l’ENS de Lyon

Janssen J-J dit: 28 août 2025 à 17h42

Egalement du chagrin pour le départ (?) de Sophie. Tous les amateurs de chat.tes sont passés par ce moment difficile, SV aussi. Mais il y a un paradis pour le chats, comme le savaient les Egyptiens.
Nous pensons à vous, croyez le bien.
Merci jzmn pour votre réponse. Il faut s’entraider.
Je suis épatée par l’intelligence de ce blog.
Quel régal ! (par les embruns de sa solidarité, parfois…, et affligé par la grêle de sa méchanceté, parfois aussi. Pas de bisounous, mais un peu de foi et d’optimisme relatif). Carrère fait ce qu’il peut avec sa mère… c son pb, nul n’est obligé d’y adhérer. Qu’il soit laid, c’est un « fait », perso, je trouve facile à dessiner son visage. Une laideur qui m’inspire toujours, j’en ai fait une série de portraits de son vieillissement, à défaut de l’avoir tout lu, et surtout à la fin, j’ai lâché l’affaire. Je l’apprécie toujours en reporter, V13 valait le détour par ex. Ses « romans » (auto) biog, c devenu autre chose.
J’attends beaucoup du témoignage à paraître de Gisèle P., je ne sais pkoi, l’histoire de cette femme m’obsède à un degré que je n’eusse (?) jamais imaginé, moi qui ne fus jamais sensible aux faits divers scabreux montés en épingles médiatiques.

Chantal dit: 28 août 2025 à 18h32

Ce qui n’est pas très fair-play de la part de passou c’est de ne relater que l’infidélité d’Hélène Carrère qui continua son couple pour empêcher les chantages au suicide et essayer de cacher la vérité à ses enfants qui l’avaient bien compris … et d’omettre la liaison de son mari avec une femme mariée durant plusieurs années, liaison a laquelle bien entendu il lui fut demandé de mettre fin. Autant être complet quand on potine sur la famille Ab – El – Carrère.

rose dit: 28 août 2025 à 19h05

 » l’infidélité d’Hélène Carrère qui continua son couple pour empêcher les chantages au suicide et essayer de cacher la vérité à ses enfants qui l’avaient bien compris … et d’omettre la liaison de son mari avec une femme mariée durant plusieurs années, liaison  »

D’accord.
M’enfin, le mari termine au placard au fond du corridor, et l’épouse sous les dorures immortelles.
Ce n’est pas le même sort quand même.

Nota bene : ce sont les fleurs qui sont immortelles, pas la plante.

rose dit: 28 août 2025 à 19h11

Patrick Grainville.
A croire qu’ils se sont concertés

Nathachah Apphanah est lectrice chez Gallimard.
Carrère je ne sais.
Parfois les cartes, tu les regardes, mais pas une tu as en main.
Tant que ce

rose dit: 28 août 2025 à 19h16

MC dit: 28 août 2025 à 16h44
Rose, une évocation de la Plage des Catalans dans Monte Cristo, le livre…c’est là que vit et joue la jeune Mercedes…

Jamais lu mais vu deux fois !

rose dit: 28 août 2025 à 19h22

Si l’on ne fume jamais et qu’on ne voit que de l’eau, la situation n’en est que meilleure.

Si on ne voit que de l’eau, on a zéro chance de voir double.

renato dit: 28 août 2025 à 19h42

Une surconsommation d’eau peut entraîner un empoisonnement potentiellement mortel.

rose dit: 28 août 2025 à 19h47

Bel article Chantal,
Salomé Zourabichvili : se nommer ainsi et ne pas avoir un incroyable destin, impossible.
Vincent Jaury, j’espère bien que vous aurez tort.

D. dit: 28 août 2025 à 20h58

Je vous souhaite une bonne nuit, Chantal. J’espère être dans vos rêves. Dites-moi demain, si ça ne bous dérange pas.

rose dit: 29 août 2025 à 2h41

Hier au soir réunion publique.
Je croyais qu’on serait vingt on était 200.
Je croyais que ce serait chiant c’était passionnant.
Je suis arrivée à reculons et repartie en dansant.
Je vous ai pris le programme.(Culturel, de l’année à venir).

Ai pris la parole deux fois en fin de réunion.
La première ai été applaudie plusieurs fois.
La seconde, brève, était pour donner deux précisions.
L’opéra qui a été joué était Eurydice et Orphé, monté par Sylvaine Gentil, avec une troupe d’amateurs, aventure qui a duré six ans. Elle a monté trois opéras Didon et ?, et ?.
Ce qui fut somptueux, le mot n’est pas assez fort, et absolument génial, est que, dans la mise en scène, ils avaient décidé d’ouvrir l’immense double porte -j’irai la mesurer, déjà raconté ici qui constitue une partie du fond de l’espace scénique.
Et on avait l’opéra et, en toile de fond, un décor naturel merveilleux.
Si on est à la citadelle de Sisteron, on peut avoir la lune (premier quartier).
Souvenir ébloui.
Je sors peu.

rose dit: 29 août 2025 à 2h52

La première ai été applaudie plusieurs fois.

Je suis intervenue sur le cinéma et le musée Gassendi pour un partenariat.

La seconde, brève, était pour donner deux précisions concernant des interventions d’autres personnes.
Cela concernait Emmanuel Gobillard et l’évêque de Jean Valjean, Myriel, alias monseigneur Bienvenu.
Et la seconde, Pierre Boulez, qui a donné son avis sur l’acoustique de la Bonne Fontaine, salle conspuée à sa construction à cause de la dépense pharaonique et depuis incessamment utilisée dans mon village de 5000 habitants : 180 associations, pour la plupart gérée par des bénévoles.

Et bien, vous n’allez pas me croire, non : je prends un petit verre de rosé, au bar, avant et après avoir tchatché avec mon pote (crêpe de son état, pile face) pizzas, quiches, et le type me dit « ah, la femme qui parle tout le temps ! »

Ah, les hommes !!!!!!!!!
Je parle parce que j’ai quelque chose à dire, crétin des Alpes !

rose dit: 29 août 2025 à 3h00

Je sors peu : je suis civilisée.
(Mais sauvage.).
Ce n’est pas -moi- pour rester à proximité immédiate de la dive bouteille, c’est parce que mes journées de travail sont exténuantes, et dimanche, cela ne va pas s’améliorer, et que le soir, je me couche tôt, je lis et me lève à l’aube.
Voilà, c’est pas compliqué.
Et puis, sortir pour sortir, je m’en fous.
Et, c’est vrai, je trie.
Voir n’importe quoi, je n’en ai rien à foutre.
Mais, comme l’été prochain, à l’aquagym, je leur ai annoncé la grande nouvelle récemment, je vais porter un maillot de bains deux pièces, et oui, et bien, je vais tâcher de m’initier aux Rencontres Musicales de Haute Provence.
Il serait temps, trente sept ans après.
Mes projets.

rose dit: 29 août 2025 à 3h04

Frederic Encel
Pour autant, la posture apocalyptique n’a pas de sens.

Ben oui, on le sait, nous les sobres.
Jean de Patmos aussi.

rose dit: 29 août 2025 à 3h06

Pour Sophie, pour les plus qu’athés qui ne prient pas, dans nos pensées, toute la journée.

rose dit: 29 août 2025 à 3h16

Faire clan, avec quelqu’un de totalement timbrée, c’est superfétatoire.
Je le saurai à 10h, ce matin, je vous le dirai.
Comme, on le sait, les totalement timbrés sont dehors, 29 ans met le feu quatre fois à Brocéliande, je te lui ferais planter des arbres pendant vingt ans d’affilée, moi, et elle, est rentrée à la maison, fragile, fragile, elle en a perdu un déjà, les pas timbrés du tout, on n’a pas besoin d’être recadrés, et non, mais ne faisons pas clan avec les timbrés.
Bonne journée,

JC..... dit: 29 août 2025 à 4h15

HEXAGONAL CIRCUS

Plus on progresse, plus le pitre qui nous gouverne me rappelle le clown Popov qui pouvait dire n’importe quoi et déclencher l’hilarité générale des spectateurs, impuissants à remettre le vieux trois-mâts à la dérive sur la bonne route.

Merci François ! Bravo ! Tu es le meilleur clown de l’EHPAD gaulois !

Dino dit: 29 août 2025 à 5h28

Chaque rentrée littéraire française est pire que la précedente… Profitons pour relire le Quichotte, Lord Jim et Kafka…

renato dit: 29 août 2025 à 5h54

« Nés avec une cuillère en vermeil dans la bouche… »

« Dans le premier aphorisme de ses Minima Moralia, Theodor W. Adorno s’intéresse à la figure de l’intellectuel issu de la bourgeoisie. Il pense évidemment à lui-même, et les derniers paragraphes de sa préface ne s’en cachent pas, mais le « je » est absent de l’aphorisme, si bien que l’expérience personnelle est ici déplacée vers la réflexion générale. »

https://anathnosfe.fr/2025/04/19/minima-moralia-1/

Pour ne dire qu’une évidence

Jazzi dit: 29 août 2025 à 5h56

Donné gagnant trop tôt, il n’est pas sûr que Carrère sera le premier à l’arrivée du Goncourt.
Mieux vaut parier sur les outsiders.
Mauvignier tient-il ses promesses, Paul Edel ?

Jazzi dit: 29 août 2025 à 6h00

« Point de Vue »

On a les lectures qu’on peut ou qu’on mérite, rose ?

Jazzi dit: 29 août 2025 à 6h04

« je vais tâcher de m’initier aux Rencontres Musicales de Haute Provence. »

En maillot de bains deux pièces, est-ce bien raisonnable, rose !

Chantal dit: 29 août 2025 à 6h21

C’est ce que j’ai fortement pensé en lisant la presse Jazzi, probablement que le vrai gagnant de la course désigné en novembre ne sera pas Carrère. Mais son livre qui parle de son rapport à l’Ukraine et la Russie la Géorgie et de sa célèbre mère côté jardin à l’heure du dernier soupir en Kolkhoze intéressera politologues et historiens et lectrices de Point de Vue Images du Monde, ce qui donne l’impression qu’il a le jeu de cartes complet. Mais je ne sais si les fiches libraires qui sont actuellement en cours de rédaction ne vont pas avoir leurs autres coups de coeur !

A méditer : « Pour juger combien nous importunons en parlant de nous, il faut songer combien les autres nous importunent quand ils parlent d’eux » (Madame de Sévigné).

Jazzi dit: 29 août 2025 à 6h38

Le stalinisme et le goulag sont de nouveaux à la mode et pas seulement en Russie !

« Lors des universités d’été de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a déclenché une nouvelle polémique en s’attaquant aux préfets, qu’il accuse d’« intimidations » envers ses élus. Il est allé jusqu’à menacer de les « mettre en prison » si LFI parvenait un jour au pouvoir. »

JC..... dit: 29 août 2025 à 6h56

Cher Jazzi
Mon « Merci, François » s’adresse à ce malheureux BAYROU …..

Jazzi dit: 29 août 2025 à 6h57

Danger de saturation !

Moins d’Américains et d’Italiens, les Français de retour… Cet été, Paris a accueilli 6,4 millions de touristes.
Je les ai vu passer !
Malgré un léger recul en 2024, la capitale française et sa métropole s’attendent à accueillir plus de 37 millions de touristes cette année.

Jazzi dit: 29 août 2025 à 7h00

On connaissait le symptome de la haine de soi, chez les juifs, par exemple, et voilà qu’elle fait des ravages chez les boomers, avec François, JC !

closer dit: 29 août 2025 à 7h13

C’est la curée contre les vieux! Qu’ils payent ou qu’ils crèvent!
Ils ont travaillé 40, 45 ans voire plus dont une bonne partie 40 heures avec 3 semaines de congés? On s’en fout!
Ils osent être propriétaires de leur logement après 30 ans à payer des remboursements de prêt? On s’en fout, ils n’ont qu’à être locataires comme tout le monde!
Ils payent leur mutuelle 2 ou 3 fois plus cher qu’un jeune et ont de multiples dépenses de santé ou d’aide non remboursées liées à l’âge? On s’en fout!
Qu’ils payent ou qu’il crèvent!

C’était en gros le point de vue de Geraldine Wormser, directrice du Point, un peu caricaturé je l’admets.

Paul Edel dit: 29 août 2025 à 7h50

Jazzi, je vais chercher aujourd’hui le Mauvigner chez mon libraire. Je te dirai ce que j’en pense. Le « papier » dans « Le monde » de Samoyault est d’une une telle prise de distance que ça ressemble à un sournois éreintement ou à une jésuitique réprobation pour cause de naturalisme. Garcin dans « l’Obs » est enthousiaste. Pierre Assouline va peut-être nous proposer une critique.

Jazzi dit: 29 août 2025 à 8h17

Merci Paul !
Il doit quand même y avoir d’autres romans plus « consistants » en cette rentrée littérature ou alors c’est à désespérer ?

Paul Edel dit: 29 août 2025 à 9h01

Jazzi..il y a le merveilleux champ libre des premiers romans d où peut venir
la divine surprise. Le nombre de romans publiés reste une chance mais beaucoup de journaux restent frileusement sur 10 ou15 titres. Paresse de lire et frilosité des rédactions qui préfèrent les pages cinéma.

Jazzi dit: 29 août 2025 à 10h11

Le Goncourt devrait revenir à ses fondamentaux : distinguer de jeunes talents, Paul.
Pas forcément des premiers romans mais des seconds ou troisièmes, confirmant des auteur(e)s plus aguerris.
Plutôt que de courir vainement après des écrivain(e)s affirmé(e)s qui, tel Carrère et bien d’autres avant lui, ont déjà un large public.

rose dit: 29 août 2025 à 10h16

Le maillot de bain deux pièces, c’est pour les canards, et les rencontres musicales*, ce sera sapée.
Ah la la la la, l’été prochain, crénom !

* Cela se passe bcp dans église, con-cathédrale, prieuré.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 10h31

Comprends-j toujours pas pkoi il a tenu à prendre le risque de bousiller à jamais la tapisserie de B., en voulant la prêter à l’Albion breixitée, à quelques encablures de là. Aij dû manquer un épisode de Sa Majesté Tue-Mouches, pas très important.
Mauvigner, dans le genre « naturaliste » ?… Mais comment peut-on encore accorder crédit à de telles Samoyault, Savigneau ou autres G. Wormser ?… Ont-elles au moins jamais analysé la profonde originalité de l’œuvre de cet écrivain majeur bien que secret, depuis… « Loin d’eux » ?

closer dit: 29 août 2025 à 10h34

« La France, championne du monde des charges patronales les plus lourdes, selon un rapport de l’OCDE » (Figaro)

Les aides aux entreprises ne font que compenser un peu les charges écrasantes qui pèsent par ailleurs, B.
Pascal Perri disait hier que l’estimation des aides par la gauche était surévaluée du double environ.

D’ailleurs les faillites repartent à la hausse. C’est ce que l’on veut?

Chaloux dit: 29 août 2025 à 10h40

Pour ma part, j’ai fait le plein de vieilleries (biographies de Billy etc., Le pauvre d’Assise de Kazantzakis) sans compter les livres achetés non lus, ET Les promenades dans Rome (Pléiade comme neuve avec boîtier et rodhoïde, 20 euros) qui me plaisent beaucoup! Parfois, il suffit d’attendre. Pas de projet d’achat sauf quelques nouveaux Taine et la révolution française de Carlyle dont je suis curieux.

Et lire un ou deux poètes par mois. Je commence par Laforgue, Vallejo et Jacques Lacarriere

Maurice revient... dit: 29 août 2025 à 11h02

Beaucoup de gens vivent en marge de la société comme les mendiants et les SDF. Ce sont des marginaux.
Mais que dire de ceux qui vivent en marge même de la marginalité ?!
Ce sont des hors-la-vie, des fous à la manière du Horla de Maupassant.
Ou peut-être des « Attirés ».
Gens qui errent par leurs corps parmi nous sans but ni fin mais leur raison ainsi que leur conscience sont attirées par des forces occultes hors de tout.
À jamais.

Jazzi dit: 29 août 2025 à 11h40

Fais gaffe de ne pas un lecteur antiquaire, Chaloux.
C’est comme si je n’allais voir que les films de la cinémathèque.
Alors que l’art, comme la vie, continue…

Jazzi dit: 29 août 2025 à 11h48

Bref aperçu de la rentrée littéraire 2025, selon les libraires : l

« La semaine du 15 août ouvre le bal d’une Rentrée littéraire de nouveau traversée par la mémoire. Outre les incontournables A. Nothomb, L. Gaudé, M. Bussi ou E. Carrère, vous trouverez d’autres voix singulières dans notre sélection. Dès le 13 août, le 12e roman de Sorj Chalandon, Le Livre de Kells (Grasset), est un récit fidèle de découverte de l’engagement politique. L’autobiographie caractérise aussi Où les étoiles tombent (Stock), histoire d’un amour fou où Cédric Sapin-Defour raconte l’accident de parapente qu’il vécut avec sa compagne. Le 14 août, paraît le roman magistral de David Diop, Où s’adosse le ciel (Julliard), ce voyage de la fin du XIXe siècle en forme d’hommage à la tradition orale, de l’Égypte ancienne au Sénégal.
La semaine suivante est la plus riche de cette rentrée 2025, avec des sorties phares dès le 20 août. Dans Finistère (Albin Michel), Anne Berest explore la branche paternelle de son arbre généalogique en Bretagne, mêlant histoire personnelle et histoire de la région. Avec Nous n’avons rien à envier au reste du monde (L’Observatoire), Nicolas Gaudemet offre un « Roméo et Juliette nord-coréen » ; avec Tovaangar (Rivages), Céline Minard, un roman poétique original sur le monde d’après ; dans Tressaillir, « suivant la trajectoire d’une femme ayant refusé de se résigner, Maria Pourchet livre le récit d’un arrachement et d’un possible retour à la joie » (Lire Magazine). Le 21 août marque le retour d’Antoine Wauters, mais pas seulement : La Nuit au cœur de Nathacha Appanah (Gallimard) relate trois destinées de victimes de violence conjugale ; Aimer de Sarah Chiche (Julliard) raconte une histoire d’amour sur fond d’histoire contemporaine ; « Après ses Petits farceurs, Louis-Henri de La Rochefoucauld signe un roman en forme de galerie de portraits parisiens, à la fois satirique et mélancolique, qui ausculte L’Amour moderne (Robert Laffont) sous toutes ses coutures » (Lire Magazine). Quant à Gaëlle Nohant, elle offre, dans L’Homme sous l’orage (L’Iconoclaste), un brillant huis clos sur fond de fin de Première Guerre mondiale. Le 22 août, paraissent un autre témoignage de violence conjugale, Ils appellent ça l’amour (Seuil) de Chloé Delaume, ainsi que le roman très attendu de l’historien Gilles Marchand, Les Promesses orphelines (Aux Forges de Vulcain). La dernière semaine d’août accueille, entre autres, La Maison vide de Laurent Mauvignier (Éditions de Minuit) et Celle-qui-sait-les-herbes de Marc Graciano, conte initiatique d’éveil au monde (Le Tripode). »

Jazzi dit: 29 août 2025 à 12h04

Bref Rappel des auteurs de la rentrée d’hiver.

« Le magazine Livres Hebdo dénombre en janvier et février 507 romans, dont 366 en français et 141 traduits. C’est 5,8% de plus qu’en 2024. « Les précédentes rentrées se sont révélées un peu timides » en matière de ventes, d’après l’édito du mensuel spécialisé. « Les éditeurs s’attachent pourtant à renouveler leur offre », avec 70 premiers romans français.

Des dizaines de nouveautés sortent dès le 2 janvier, qui tombe un jeudi, l’un des jours de la semaine préférés des éditeurs pour leurs parutions. La tête d’affiche ce jour-là promet d’être le Japonais Haruki Murakami. Ses nombreux fans attendent depuis plus d’un an et demi la traduction française de La Cité aux murs incertains (éditions Belfond). C’est aussi le retour en librairie de Vanessa Springora, cinq ans jour pour jour après Le Consentement , l’un des événements éditoriaux de ces dernières années, où l’éditrice revenait sur sa relation sous emprise avec l’écrivain Gabriel Matzneff quand elle était adolescente. Patronyme (éditions Grasset) est une enquête sur le grand-père tchèque de l’autrice, dont elle a trouvé deux photos en uniforme nazi.

Cette rentrée d’hiver 2025 est aussi celle du lancement pour de nouveaux venus dans l’édition littéraire, marché où il est difficile de se faire une place. Hugo Publishing (groupe Glénat) inaugure un label de romans noirs, baptisé Impact, avec Génisse de l’Américaine Mary Kate Williams le 8 janvier. Le premier titre de la nouvelle maison d’édition Le Soir venu, fondée par le suisse Jouvence, est un joli coup éditorial : Margo a des problèmes d’argent de l’Américaine Rufi Thorpe, adapté en série pour Apple TV+ courant 2025 avec Nicole Kidman. Enfin, Les Nouveaux Éditeurs, groupe fondé par un ancien patron de Hachette Livre, lancent en février les éditions La Tribu, avec Cécile Cayrel (Aveu de tendresse) et Jérôme Chantreau (L’Affaire de la rue Transnonain).

Mais l’attention des lecteurs devrait se porter avant tout sur des valeurs sûres, auteurs vus à la télévision et lauréats de prix. De Leïla Slimani, prix Goncourt 2016, J’emporterai le feu chez Gallimard, dernier volet de la trilogie Le Pays des autres, sur le Maroc après l’indépendance, est publié le 8 janvier. De Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, Un avenir radieux chez Calmann-Lévy, troisième volet de sa tétralogie sur les Trente Glorieuses, sort le 21 janvier. Les éditions Albin Michel parient le 16 janvier sur deux volumes, soit 800 pages et 43,90 euros au total, de Jean-Christophe Grangé, Sans soleil.

Frédéric Beigbeder, dans Un homme seul chez Grasset le 8 janvier, évoque son père Jean-Michel, « un Français qui s’est cru Américain alors qu’il était Anglais ». Et Philippe Besson, dans Vous parler de mon fils le 2 janvier chez Julliard, évoque le suicide d’un adolescent harcelé. L’une des curiosités est le premier roman d’un écrivain sous pseudonyme, Marceau Miller, avec Le Roman de Marceau Miller (17 janvier). Son éditeur, La Martinière, dit avoir déjà monnayé des traductions et un projet d’adaptation audiovisuelle.

Parmi six « incontournables » de Livres Hebdo, deux sont aussi sur la liste de l’un rares prix littéraires de cette rentrée de janvier : Ta promesse de Camille Laurens (Gallimard), Grand Prix RTL-Lire décerné en mars, et De nos blessures un royaume de Gaëlle Josse (Buchet-Chastel). Jean Echenoz, prix Médicis 1983 et Goncourt 1999, concourt également à ce Grand Prix, avec Bristol, toujours aux éditions de Minuit. » (Le Figaro)

morales sed laisse dit: 29 août 2025 à 12h11

« ah, la femme qui parle tout le temps ! »

Ça n’a pas loupé cette nuit, tous aux abris, au grangeon y compris!

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 12h24

il y a celle qui parle peu, mais prend la parole avant Carrère pour balancer sa petite piquûre de petit rappel, tel dans le châs d’une aiguille à Sophie. Je suis toujours là, dit-elle. C’est noté, CP.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 12h28

Vous faites le boulot de promo de la rentrée Passoul, ou quouâââ ? 🙂

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 12h33

On peut toujours faire une entorse aux jeunes talents, hein ? Pas vrai, Marcel ? Pas vrai, Marguerite ? – Bof… Comment veux-tu détecter de jeunes talents dès leur 2 ou 3e roman, 130 balais plus tard… mon bon ? Laissez moi ça à l’IA, qu’il aurait dit, JL Ferry !

B dit: 29 août 2025 à 13h13

Closer

« Le déficit ne vient pas de la dépense mais des renoncements fiscaux depuis 2017 : suppression de l’ISF, de la taxe d’habitation y compris sur les plus aisés, et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), baisse de l’impôt sur les sociétés et de la fiscalité sur le capital avec le prélèvement forfaitaire unique. Le tout pour 62 milliards d’euros par an, soit 310 milliards d’euros depuis 2018 ! »

https://www.senat.fr/cra/s20250623/s20250623_1.html

B dit: 29 août 2025 à 13h46

J’ai regardé sur arte quelques épisodes de Cromwell, je ne sais si la vérité historique y est restitué mais ils ont soigné l’esthétique, où sont ils allés dénicher tous ces objets pour reconstituer des décors. La lumière y est également très étudiée, de véritables tableaux de maîtres pour certains plans. Du moins, à mes yeux . Programme BBC.

Paul Edel dit: 29 août 2025 à 13h58

Premier roman
JJanssen. Les premiers romans ? On a pu détecter le talent de Modiano à son premier roman, La place de l’étoile, ou le premier roman de Le Clézio, avec Le procès-verbal, ou le premier roman de Nina Bouraoui, avec La voyeuse interdite ; on a détecté le talent de Rinaldi avec son premier roman ,La loge du Gouverneur et la talent de Michel Tiourier a été immédiatement repéré avec son premier roman  Vendredi ou les limbes du Pacifique, et Hervé Bazin a connu un succès immédiat avec son premier roman  Vipère au Poing(1948)..Dés son premier roman L’hygiène de l’assassin en 1992, Amélie Nothomb est saluée par la critique et lue par le grand public. Etc etc.
On pourrait continuer longtemps… C’est pour ça qu’il faut surveiller de près les premiers romans.

MC dit: 29 août 2025 à 14h01

C’est surtout la chute du Cardinal Wolsey , M’a- t- il semblé , Bérénice. Je me suis posé la meme question que vous, notamment à propos du fait qu’il est engagé le père ou le grand père de Cromwell…

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 14h55

ah oui ?… mais vous nous parlez là de la génération des « boomers », comme qui dirait. Surveillez-les bien, si vous pensez pouvoir encore en trouver. Bon courage, homme de grande foi. Et surtout, ne nous aigrissons point, les nouveaux romans de la rentrée, c’est ce qui nous reste à découvrir, quand on a oublié que ce que je fais n’est guère que de l’histoire littéraire naturelle.

lmd dit: 29 août 2025 à 15h11

B dit: 29 août 2025 à 13h46 «J’ai regardé sur arte quelques épisodes de Cromwell,[…] de véritables tableaux de maîtres pour certains plans. »
Vous avez raison, les tableaux de maître sont ceux de Hans Holbein le jeune qui a fait les portraits de plusieurs des personnages de cette série. Avec les accessoires, tapis, luth, etc ; qui figurent dans la célèbre peinture les Ambassadeurs :
https://www.britannica.com/biography/Hans-Holbein-the-Younger

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 15h39

@ 13.58, Voici la liste complète des lauréats du Prix Goncourt (d’où où on nous aurait enlevé Amélie Nothomb (?)]… – > Concentrons-nous le rang de leur roman primé pour les vingt derniers—–

2024 – Kamel Daoud, Houris, Gallimard (5e roman)

**2023 – Jean-Baptiste Andréa, Veiller sur elle, Ed de l’Iconoclaste (4e roman)

2022 – Brigitte Giraud, Vivre Vite, Flammarion (14e roman)

**2021 – Mohamed Mbougar SARR, La plus secrète mémoire des hommes (Ed Philippe Rey/Jimsaan) (5e roman)

2020 – Hervé LE TELLIER, L’Anomalie (Gallimard) (27e roman ou essai)

2019 – Jean-Paul DUBOIS, Tous les hommes n’habitent… (23e roman)

***2018 – Nicolas MATHIEU, Leurs enfants après eux (Actes Sud) (2e roman)

2017 – Eric VUILLARD, L’Ordre du jour (Actes Sud) (9e roman)

** 2016 – Leïla SLIMANI, Chanson douce (Gallimard) (3e roman)

2015 – Mathias ENARD, Boussole (Actes Sud) (9e roman)

2014 – Lydie SALVAYRE, Pas pleurer (Seuil) (21e roman)

2013 – Pierre LEMAITRE, Au revoir là-haut (Albin-Michel) (7e roman)

2012 – Jérôme FERRARI, Le sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) (8e roman)

**** 2011 – Alexis JENNI, L’Art français de la guerre (Gallimard) (1er roman)

2010 – Michel HOUELLEBECQ, La Carte et le Territoire (Flammarion) (5e roman)

2009 – Marie NDIAYE, Trois Femmes puissantes (Gallimard) (13e roman)

* 2008 – Atiq RAHIMI, Syngué sabour : Pierre de patience (P.O.L.) (4e roman)

2007 – Gilles LEROY, Alabama song (Mercure de France) (12e roman)

*** 2006 – Jonathan LITTELL, Les Bienveillantes (Gallimard) (2e roman)

2005 – François WEYERGANS, Trois jours chez ma mère (Grasset) (12e roman)

** 2004 – Laurent GAUDÉ, Le Soleil des Scorta (Actes Sud) (3e roman)

2003 – Jacques-Pierre AMETTE, La Maîtresse de Brecht (Albin Michel) (15e roman)

2002 – Pascal QUIGNARD, Les Ombres errantes (Grasset) (9e roman)

* 2001 – Jean-Christophe RUFIN, Rouge Brésil (Gallimard) (4e roman)

* 2000 – Jean-Jacques SCHUHL, Ingrid Caven (Gallimard) (3e roman)

Pour le reste…, faites vos jeux…

1999 – Jean ECHENOZ, Je m’en vais (Minuit)
1998 – Paule CONSTANT, Confidence pour confidence (Gallimard)
1997 – Patrick RAMBAUD, La Bataille (Grasset)
1996 – Pascale ROZE, Le Chasseur Zéro (Albin Michel)
1995 – Andreï MAKINE, Le Testament français (Mercure de France)
1994 – Didier VAN CAUWELAERT, Un aller simple (Albin Michel)
1993 – Amin MAALOUF, Le Rocher de Tanios (Grasset)
1992 – Patrick CHAMOISEAU, Texaco (Gallimard)
1991 – Pierre COMBESCOT, Les Filles du Calvaire (Grasset)
1990 – Jean ROUAUD, Les Champs d’honneur (Minuit)
1989 – Jean VAUTRIN, Un grand pas vers le Bon Dieu (Grasset)
1988 – Erik ORSENNA, L’Exposition coloniale (Seuil)
1987 – Tahar BEN JELLOUN, La Nuit sacrée (Seuil)
1986 – Michel HOST, Valet de nuit (Grasset)
1985 – Yann QUEFFÉLEC, Les Noces barbares (Gallimard)
1984 – Marguerite DURAS, L’Amant (Minuit)
1983 – Frédérick TRISTAN, Les Égarés (Balland)
1982 – Dominique FERNANDEZ, Dans la main de l’Ange (Grasset)
1981 – Lucien BODARD, Anne Marie (Grasset)
1980 – Yves NAVARRE, Le Jardin d’acclimatation (Flammarion)
1979 – Antonine MAILLET, Pélagie la Charrette (Grasset)
1978 – Patrick MODIANO, Rue des boutiques obscures (Gallimard)
1977 – Didier DECOIN, John l’Enfer (Seuil)
1976 – Patrick GRAINVILLE, Les Flamboyants (Seuil)
1975 – Émile AJAR (Romain Gary), La Vie devant soi (Mercure de France)
1974 – Pascal LAINÉ, La Dentellière (Gallimard)
1973 – Jacques CHESSEX, L’Ogre (Grasset)
1972 – Jean CARRIÈRE, L’Épervier de Maheux (J.J. Pauvert)
1971 – Jacques LAURENT, Les Bêtises (Grasset)
1970 – Michel TOURNIER, Le Roi des aulnes (Gallimard)
1969 – Félicien MARCEAU, Creezy (Gallimard)
1968 – Bernard CLAVEL, Les Fruits de l’hiver (Laffont)
1967 – André Pieyre de MANDIARGUES, La Marge (Gallimard)
1966 – Edmonde CHARLES-ROUX, Oublier Palerme (Grasset)
1965 – Jacques BOREL, L’Adoration (Gallimard)
1964 – Georges CONCHON, L’État sauvage (Albin Michel)
1963 – Armand LANOUX, Quand la mer se retire (Julliard)
1962 – Anna LANGFUS, Les Bagages de sable (Gallimard)
1961 – Jean CAU, La Pitié de Dieu (Gallimard)
1960 – Vintila HORIA, Dieu est né en exil (Fayard), attribué, mais non décerné.
1959 – André SCHWARZ-BART, Le Dernier des justes (Seuil)
1958 – Francis WALDER, Saint-Germain ou la Négociation (Gallimard)
1957 – Roger VAILLAND, La Loi (Gallimard)
1956 – Romain GARY, Les Racines du ciel (Gallimard)
1955 – Roger IKOR, Les Eaux mêlées (Albin Michel)
1954 – Simone de BEAUVOIR, Les Mandarins (Gallimard)
1953 – Pierre GASCAR, Les Bêtes (Gallimard)
1952 – Béatrix BECK, Léon Morin, prêtre (Gallimard)
1951 – Julien GRACQ, Le Rivage des Syrtes (José Corti), refusé par l’auteur
1950 – Paul COLIN, Les Jeux sauvages (Gallimard)
1949 – Robert MERLE, Week-end à Zuydcoote (Gallimard)
1948 – Maurice DRUON, Les Grandes familles (Julliard)
1947 – Jean-Louis CURTIS, Les Forêts de la nuit (Julliard)
1946 – Jean-Jacques GAUTIER, Histoire d’un fait divers (Julliard)
1945 – Jean-Louis BORY, Mon village à l’heure allemande (Flammarion)
1944 – Elsa TRIOLET, Le premier accroc coûte 200 francs (Gallimard)
1943 – Marius GROUT, Passage de l’homme (Gallimard)
1942 – Marc BERNARD, Pareils à des enfants (Gallimard)
1941 – Henri POURRAT, Vent de Mars (Gallimard)
1940 – Francis AMBRIÈRE, Les Grandes vacances (Nouvelle France)
1939 – Philippe HÉRIAT, Les Enfants gâtés (Gallimard)
1938 – Henri TROYAT, L’Araigne (Plon)
1937 – Charles PLISNIER, Faux Passeports (Corrêa)
1936 – Maxence VAN DER MEERSCH, L’Empreinte du dieu (Albin Michel)
1935 – Joseph PEYRÉ, Sang et lumières (Grasset)
1934 – Roger VERCEL, Capitaine Conan (Albin Michel)
1933 – André MALRAUX, La Condition humaine (Gallimard)
1932 – Guy MAZELINE, Les Loups (Gallimard)
1931 – Jean FAYARD, Mal d’amour (Fayard)
1930 – Henri FAUCONNIER, Malaisie (Stock)
1929 – Marcel ARLAND, L’Ordre (Gallimard)
1928 – Maurice CONSTANTIN-WEYER, Un homme se penche sur son passé (Rieder)
1927 – Maurice BEDEL, Jérôme 60° latitude nord (Gallimard)
1926 – Henri DEBERLY, Le Supplice de Phèdre (Gallimard)
1925 – Maurice GENEVOIX, Raboliot (Grasset)
1924 – Thierry SANDRE, Le Chèvrefeuille, le Purgatoire, le Chapitre XIII (Gallimard)
1923 – Lucien FABRE, Rabevel ou le Mal des ardents (Gallimard)
1922 – Henri BÉRAUD, Le Vitriol de Lune et Le Martyre de l’obèse (Albin Michel)
1921 – René MARAN, Batouala (Albin Michel)
1920 – Ernest PÉROCHON, Nêne (Clouzot puis Plon)
1919 – Marcel PROUST, À l’ombre des jeunes filles en fleurs (Gallimard)
1918 – Georges DUHAMEL, Civilisation (Mercure de France)
1917 – Henry MALHERBE, La Flamme au poing (Albin Michel)
1916 – Henri BARBUSSE, Le Feu (Flammarion)
1915 – René BENJAMIN, Gaspard (Fayard)
1914 – Adrien BERTRAND, L’Appel du sol (Calmann-Lévy) (décerné en 1916)
1913 – Marc ELDER, Le Peuple de la mer (Calmann-Lévy)
1912 – André SAVIGNON, Filles de la pluie (Grasset)
1911 – Alphonse de CHÂTEAUBRIANT, Monsieur des Lourdines (Grasset)
1910 – Louis PERGAUD, De Goupil à Margot (Mercure de France)
1909 – Marius-Ary LEBLOND, En France (Fasquelle)
1908 – Francis de MIOMANDRE, Écrit sur de l’eau… (Émile-Paul)
1907 – Émile MOSELLY, Terres lorraines et Jean des Brebis ou le ivre de la misère (Plon)
1906 – Jérôme et Jean THARAUD, Dingley, l’illustre écrivain (Cahiers de la Quinzaine)
1905 – Claude FARRÈRE, Les Civilisés (Paul Ollendorff)
1904 – Léon FRAPIÉ, La Maternelle (Albin Michel)
1903 – John-Antoine NAU, Force ennemie (Plume)

Phil dit: 29 août 2025 à 15h54

Henri-du-Muscat avait entrepris sur son blog la lecture critique de tous les Goncourt, dear jjj, mort avant d’avoir fini mais on a bien rigolé. Avec l’Ordre d’Arland, en particulier, Guy Vaseline aussi, of course.
Excellent titre dear passou, de rien.

B dit: 29 août 2025 à 16h02

3J j’ai découvert avec stupéfaction que j’étais de cette génération, les autres autour plus jeunes appartenaient à la génération Y et Z. Personne ne m’en voulait de travailler en renfort et je n’ai pas rencontre d’obstacles inter-generationels, nous sommes tombés d’accord sur pas mal de sujets, bien que les boomers s’inquiètent de l’avenir autant qu’eux quand bien même nous n’aurons pas à vivre les conséquences de l’inconséquence.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 16h48

Qui était cet Henri de Muscat ? /// calssificateur ?… le célèbre Guy Mazeline, çui qui avait usurpé Céline en 1932… Grand bien lui fît !… La sagesse rétrospective des Goncourt…
Donc, à cette époque, vous aviez bien rigolé ?… Pas du genre post-boomer, plutôt pré-bookmaker. Hue, dia !

Phil dit: 29 août 2025 à 17h01

Qui était

Un pas connu qui osait pas prendre le micro comme font les autres, discretos et propre sur lui, dear jjj.
Did you know, Peyrefitte a loupé le Goncourt, pas d’histoires pédés ont dit
les vieux jurés résistants. lui ont refilé le Renaudot, thé aux frasques

Jean Langoncet dit: 29 août 2025 à 17h10

@Un pas connu qui osait pas prendre le micro comme font les autres, discretos et propre sur lui, dear jjj.

Le sieur l’héritier surpris cependant sur le vif dans un troquet par une caméra indiscrète, ce qui donna aux malveillants.es de ce cul de basse fosse une occasion de plus de médire et de calomnier ; une marque de fabrique

Jazzi dit: 29 août 2025 à 17h42

« Bonjour tristesse », premier roman de Françoise Sagan, qui n’avait pas le profil Goncourt…

Clopine dit: 29 août 2025 à 18h04

Moi aussi j’ai regardé la série sur Cromwell… Qui m’a agitée quelque peu. Je vais aller très, trop vite, et maladroitement suivant ma bonne habitude. Mais j’ai interprété cette série comme posant une seule et fondamentale question : comment les victimes d’un bourreau (disons l’équivalent d’un dictateur contemporain ?) en viennent à accepter, voire à légitimer la décision du maître de les mettre à mort ? Dans la série, l’explication est simple : l’accusation d’adultère d’Anne Boleyn d’adultère est probablement fausse, mais si elle l’accepte au moment de mourir, c’est pour préserver sa fille… Etc., (les autres aussi pensent à leur descendance, leur clan, juste avant de monter à l’échafaud, et ça décapite sévère dans ces temps-là). C’est la même sidération qu’au moment des procès staliniens : comment les accusés pouvaient-ils cautionner le discours de leurs juges-bourreaux, avec faux aveux et repentance de la faute (comme Boleyn affirmant qu’Henri VIII était le meilleur des souverains, maris et pères, juste avant de s’agenouiller et de poser sa tête sur le billot) ? Soljenitsyne, pour les procès staliniens l’explique par une sorte d’adhésion romantique au communisme, qu’il fallait faire perdurer (notamment dans le premier cercle)… Les menaces sur les proches, et surtout l’abandon de tout espoir quant à soi-même, m’apparaissent plus convaincantes dans le processus. Quant à la série, uniquement tournée vers une réhabilitation complète de Cromwell (qui agirait sur les victimes d’Henri VIII dans l’unique but de leur sauver la vie à tous), elle est remarquable par une évidence (qui pourrait s’adresser aussi à notre contemporanéité) : l’absence totale, à l’écran, du moindre témoignage sur ce que vivait la plèbe, le peuple, les petits, les « sans-grade » (qui ont donc subi et nourri toute cette construction sociale) (sauf le portrait de la sombre brute qu’on nous présente comme le père de Cromwell, dont on apprend pourtant qu’il a payé, à un moment, pour construire l’avenir de son fils, ah là là ) : on est enfermé, d’un bout à l’autre, dans l’univers d’une cour royale, ce théâtre ; cette évidence est en elle-même l’accusation qu’on peut formuler sur le spectacle donné : pourquoi aucune donnée sur le peuple qui nourrissait cette cour royale ?

Mais malgré cette réserve, l’autre mérite de la série, c’est la mise au jour de l’acceptation de l’abattoir : celui des femmes, par elles-mêmes. Les princesses parfaitement conscientes de l’unique vertu et pouvoir qu’on leur accorde dans ce milieu, à savoir celui d’être un sexe, et un ventre. Bref, j’ai bien aimé cette série, impeccable au niveau artistique, et surtout quel miroir sur nous-mêmes ne nous tend-elle pas ?

Clopine dit: 29 août 2025 à 18h27

le premier cercle. J’aurais dû écrire « Le Premier Cercle », le bouquin captivant de Solje sur les prisonniers de Staline. Tous les livres de Solje auxquels j’ai eu accès m’ont scotchée, à commencer par « la journée d’Ivan Denissovitch », que je crois connaître par coeur, ou peu s’en faut.

rose dit: 29 août 2025 à 18h39

4h41 ce n’est pas la nuit.
C’est l’aube qui point.
Morales sed laissé.
Restez-y aux abris.

MC dit: 29 août 2025 à 18h49

« Quel esprit ne bat la campagne ?/ Qui ne fait château en Espagne? / Picrochole, Pyrrhus, la Laitière enfin tous/ Autant les sages que les fous… »

Clopine dit: 29 août 2025 à 19h07

par contre, n’être qu’un sexe, qu’un ventre, ou qu’une apparence physique, voire une légitimation sociale quand on est une fille de la haute, ben là allons-y. Détruisons les Tudors, et le meunier sera une meunière ( bon d’accord, je sors)?

Clopine dit: 29 août 2025 à 19h14

bon, comme je ne sais pas à quel niveau sera votre compréhension, je vais faire dans l’explicite : meunière, Tudors. Ok, c’est pas très fin. Mais n’oublions pas que je clopine…

Maurice revient... dit: 29 août 2025 à 20h03

Les jeunes d’aujourd’hui ont la haine des vieux.
À force d’entendre, dans les médias, le discours anti-boomers qui rend ces derniers responsables de tous les malheurs de la France d’aujourd’hui, ces jeunes demandent carrément de supprimer les pensions de retraites de ces vieux « criminels » et de hâter leur disparition par la légalisation de l’euthanasie.
Les politiques suivront-ils ?

à vue de pays dit: 29 août 2025 à 20h48

« La série sur Cromwell » — Je suppose que vous parlez de Wolf Hall ?
Dommage, si c’est bien le cas, de l’évoquer sans jamais mentionner les livres dont cette série constitue l’adaptation — et d' »effacer » ainsi l’auteur de la trilogie consacrée à l’ascension et à l’exercice du pouvoir puis à la chute de Th. Cromwell : il se trouve qu’il s’agit d’une femme, la romancière Hilary Mantel (première femme à recevoir deux fois le Booker Prize, pour les deux premiers tomes).
La question de B (13h 46) quant au respect de la vérité historique offre l’occasion de faire sortir de l’ombre une autre femme, Mary Robinson, conservatrice des manuscrits historiques britanniques de l’époque médiévale et de la Renaissance (et au-delà : « early modern ») à la Huntington Library (San Marino, Californie), auteur d’une thèse sur Th. Cromwell. Hilary Mantel l’a consultée tout au long de la rédaction de ses romans historiques (qui lui sont d’ailleurs dédiés).

(Déclaration de H. Mantel :
« Je ne peux vous décrire à quel point cela me répugne quand les gens jouent avec les faits. Si je déformais les choses en fonction de ce qui m’arrange ou pour les rendre plus dramatiques, j’aurais l’impression d’avoir échoué en tant qu’écrivain. Si vous comprenez ce dont vous parlez, vous devriez tirer le drame de la vie réelle, et non pas l’ajouter, comme une couche de glaçage sur un gâteau. »)

D’autant plus dommage d’avoir passé l’auteur sous silence que la remarque de Clopine, « l’unique vertu et pouvoir qu’on leur accorde dans ce milieu, à savoir celui d’être un sexe, et un ventre » correspond tout à fait aux réflexions de Hilary Mantel dans un article de 2013 (qui fut d’abord le texte d’une conférence) : « Royal Bodies » ne se contentait pas d’évoquer des personnages du passé telles Marie Antoinette et les femmes de Henry VIII comme mannequins/gravures de mode et reproductrices mais mentionnait Lady Diana et Kate Middleton. Ce fut un beau scandale outre-Manche.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 20h50

@ 19.30… des allusions sur des milliers de pages depuis des plombes, mais pas de « texte » à proprement parler… Rien qui vaille une publication. Des feuillets qui nous rejoindrons dans la tombe, sans doute… Mais on va pas nous refaire le coup de Kafka à Brod, hein ?

@ Profitons pour relire le Quichotte, Lord Jim et Kafka…
Ben voui, Kafka, et récemment aussi, Sainte-Beuve, why not ? Suis tombé sur un vieux 10/18 de 1965 précédé par Henri Guillemin (« Ste-Beuve secret »). S’agissait de « Mes Poisons », exhumé sous ce titre par Victor Giraud en 1926, comme chaque érudit le sait depuis toujours (sauf moij).
Alors que je m’apprêtais à aller porter ce vieux bouquin à la boîte aux livres du village pour m’en débarrasser, j’ai eu la malheur de l’ouvrir par mégarde, et suis tombé « sur la critique »… Et me suis alors souvenu de Proust et de toute leur histoire devenue scie emblématique. J’ai alors lu l’intégralité du petit opus pour en avoir le cœur net, devant l’église du village, à cause de cette alléchante préface dont je ne voulais rien savoir auparavant… Et puis, ramené fissa dans le grangeon, j’avoue en avoir bavé avec ce texte poussiéreux qui n’entrait décidément point dans le genre de mes plaisirs habituels. M’enfin, têtu, assidu et et borné, suis allé à la fin jusqu’à la plage. J’ai tenu le coup à cause d’hilarantes saillies, mais dans l’ensemble… quel ennui abyssal que ces piques systématiques à l’encontre de tous ces illustres inconnus, passionnés comme nos erdéliens de ragots et démolitions rapides pour ne pas avoir à découvrir de qui on cause.
Bref, voilà ce que j’ai découvert sous la plume de Ste-Beuve, en pensant férocement à Paul et Pierre dans leurs starting-blocks de la « rentrée » (c koi en français ?). Des propos pas si niaiseux, TCF. Genre :
1 – je ne suis qu’un imagier des grands hommes
2 – la critique est pour moi une métamorphose
3 – discerner avec netteté, avec certitude, sans aucune mollesse, ce qui est bon et ce qui vivra, si dans une œuvre nouvelle, l’originalité réelle suffit à racheter les défauts
4 – la critique, pour moi, c’est le plaisir de connaître les esprits, non de les régenter : un lorgnon et non point une férule
5 – j’aime toujours à juger les écrivains d’après leur force initiale et en les débarrassant de ce qu’ils ont d’acquis
6 – nos poètes ont le priapisme de l’amour-propre / fatuité des écrivains romantiques. Etc.
Et puis, qu’allait donc en dire l’H. Guillemin, in fine ? Eh bé, il m’a bluffé, le gars, dans sa réhabilitation de l’épouvantable, jugé à partir des trois principes directeurs de SB, se les appliquant à ses ennemis, dans leur rapport concret à l’argent, à la politique et aux femmes.
« … C’est bien ce qui m’attache à lui, conclut Guillemin. Un homme qui, du moins n’a pas cherché ou pas réussi à se crever les yeux. Ecoutez-le pour finir. Il ne triche pas, il se considère et s’écœure ». Voilà. Refermons la page…
Et maintenant, après c’te parenthèse de lecture improbable,… retour à Kerouac, un autre compliqué quand on entreprend de le découvrir en entier, au delà du rouleau compresseur de sur la route.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 20h57

Les jeunes d’aujourd’hui ont la haine des vieux.
Et inversement, Margaret Mead : le fossé des générations, une histoire ancienne qui s’amplifie.

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 21h06

Meunière, tu dînes d’une sole ?…
Un blog formidableux, heu, heu…, avec des poules et des endives
(« Aiguisez la vie par le sentiment de la mort », hein, hein ?)

Janssen J-J dit: 29 août 2025 à 21h39

@ 17.01 – faut tjs vous relire à deux fois…, Renaudot, thé aux frasques… 🙂 !!! Non, je savais point pour les amitiés particulières. Ont eu raison d’attendre les particules élémentaires, là, c’était pas une histoire de pédale. C’est comme chez Ste Beuve, il s’en est jamais pris aux moeurs de Proust, étonnant non ? J’ai appris par Guillemin qu’il fut pas brillant avec les femmes à cause hélas d’une malformation génitale… En savez-vous plus sur ce genre de détail historico littéraire prédisposant à la vacherie qui tue, comme certains d’icite qu’on ne nommera point ?

Merville dit: 30 août 2025 à 1h24

La liste des Goncourt de ces vingt cinq dernières années est terrifiante.Je n’en distingue que les Bienveillantes de Littell.Tout le reste ne vaut pas tripette.
Passou peut donc attribuer le prix à Carrère qui n’en a d’ailleurs pas besoin.
Si j’avais un prix à attribuer à la famille,ce serait celui du courage à sa cousine Salomé Zourabichvili.

rose dit: 30 août 2025 à 4h29

C’est franchement exagéré de dire que cette liste est insipide.
Hormis Nêne d’Ernest Perrochon, il y a Romain Gary (deux fois), Marguerite Duras, Maxence VAN DER MEERSCH, Edmonde Charles-Roux, Louis Pergaud, et qq.autres.

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