de Pierre Assouline

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La République des livres
Le « Je » sans pareil de Joan Didion

Le « Je » sans pareil de Joan Didion

On a tellement identifié le « nouveau journalisme » des années 60 à ses plus bruyants représentants, Tom Wolfe et Hunter S. Thomson, qu’on en a oublié quelques autres sur le bas-côté de la route traversant la scène américaine, dans les colonnes ou en dehors du magazine Rolling Stone. Il a donc fallu que Grasset publie son puissant récit L’Année de la pensée magique et qu’il soit couronné du prix Médicis de l’essai, pour que les Français s’avisent que Joan Didion (1934-2021) avait une voix singulière. Ses Notes à John (traduit de l’anglais par Josée Kamoun, 304 pages, 23 euros, Grasset) qui viennent de paraitre en français, étaient espérées sinon attendues depuis la découverte d’un classeur les contenant dans son bureau, chez elle, il y a quatre ans. Mais malgré leur soigneux classement chronologique par l’autrice même, le doute demeure sur sa volonté de les publier à titre posthume. D’où la controverse qui a accompagné la publication aux Etats-Unis où elle est une star dotée d’une aura assez rare dans le monde littéraire (elle a même été l’égérie de la marque Céline en raison de ses lunettes). La romancière, journaliste, essayiste et scénariste née en Californie et morte à New York s’y adresse à son mari John Gregory Dune à travers le récit de ses 46 séances chez son psychiatre durant quatre années à la charnière des deux siècles. Elle y évoque tout ce qui hante son œuvre : ses doutes sur l’écriture bien sûr mais tout autant l’affrontement avec le quotidien de la maladie, la maternité, la perspective de la mort, la dépression, l’addiction, la culpabilité notamment vis-à-vis de sa fille adoptive Quintana qui sombre dans l’alcoolisme. Nous, les lecteurs, savons ce qu’elle ignore encore lorsqu’elle jette ces pensées sur le papier : la mort prochaine de son mari puis de leur fille. Des notes intimes, poignantes de sincérité mais jamais pathétiques. Didion n’écrit pas pour émouvoir mais pour se mettre à nu et se dévoiler à vif. Elle disait :

« J’écris pour découvrir ce que je pense, ce que je cherche, ce que je vois et sa signification »

Elle n’en conserve pas moins certains de ses masques, se refusant à tout mettre à distance comme à son habitude, si proche d’un troublant détachement alors que les évènements qu’elle évoque la touchent et la bouleversent au plus profond. L’Année de la pensée magique n’en demeure pas moins son livre majeur, son livre n’en constituant qu’un appendice dont les fans de Didion discuteront longtemps encore de la nécessité. Le lecteur a l’impression d’être de trop dans cette histoire entre elle, son mari et leur fille. Et ce n’est même pas, comme souvent chez d’autres écrivains en pareille circonstance, une question de voyeurisme ou d’exhibitionnisme. Pour tout ce qu’elle y dit à travers son monde intérieur d’une certaine Amérique et de certains Américains, la découverte de ses Notes à John m’a renvoyé à la (re)lecture de L’Amérique paru en 2009 (traduit de l’anglais par Pierre Demarty, 347 pages, 19 euros, Grasset), l’Amérique tout simplement (dommage qu’une fois de plus, l’éditeur ne prenne pas la peine de préciser le titre originel, il est vrai que le livre emprunte autant à Slouching Towards Bethlehem et à The White Album qu’à After Henry), un recueil de ses chroniques/enquêtes de ses années 1965-1990. Un vrai reportage dans la chapelle sixties.

On ne sait jamais quand exactement commence et s’achève une époque et qui en décide. Plus encore lorsqu’il s’agit de l’histoire culturelle ou de l’histoire des moeurs. Ce qui n’empêche pas de s’interroger sur les traces, balises et signaux qui la délimitent. Joan Didion, qui a pleinement vécu les Sixties un stylo à la main, tient que le massacre de Sharon Tate dans sa villa de Los Angeles le 9 août 1969 en marque la fin. « This is the end… » comme le chantait Jim Morrison avec les Doors, mêlant inextricablement l’amour, le sexe et la mort dans la quête du trip absolu, et ce n’est pas un hasard si Coppola en a fait le leitmotiv de son opéra vietnamien. L’auteur, née en 1934 à Sacramento, n’est pas seulement une californienne pur jus, issue d’une famille établie là depuis cinq générations après avoir quitté… l’Alsace : elle est l’enfant de son époque et, de son propre aveu, c’est bien de cela dont il s’agit à travers ce road-movie sans autre caméra que sa machine à écrire. Pierre-Yves Pétillon, l’un de tout meilleurs connaisseurs français de l’histoire de la littérature américaine, qualifie son art de la chronique de « journalisme limite » (mais traduirait-il cela par « borderline journalism »?). Il tient que son tropisme sombre, parfois mortifère et violent, puise ses racines souterraines dans une affaire de cannibalisme qui marqua la caravane Donner de ses aïeux autrefois dans la Sierra Nevada :

« Dans son Ouest, chaque fois qu’on retourne une pierre, il y a un serpent dessous ».

De quoi parle-t-elle en écrivain cette journaliste hors-pair qui sait mêler le meilleur des deux au service de la chronique ? De la vie dans le ghetto noir de Watts à Los Angeles; de Chester Anderson figure historique de la Beat Generation, de son District et des communiqués de sa Compagnie de communication; de la drogue considérée non comme le fin mot de tout mais comme un mouvement social romantique issu d’une crise sociale, avant de dégénérer dans le chaos; du Black Panther Elridge Cleaver négociant ses contrats ; de l’affaire Patricia Hearst, de sa pâle héroïne et du syndrome de Stockholm; et surtout du quotidien du Haight-Ashbury, quartier de San Francisco mythifié par la présence des hippies. Mais de cet ensemble, je retiens pour ma part deux morceaux de choix. Tout d’abord un remarquable portrait de John Wayne rencontré sur le tournage des Quatre fils de Katie Elder, son 165ème film, alors que le cow-boy essayait d' »avoir la peau du grand C », entendez le cancer qui le rongeait ; l’évocation est d’une grande humanité, loin des clichés, et elle a le bon goût de rappeler cette réplique de Fort Alamo :

« République est un joli mot ».

Ce n’est pas moi qui dirais le contraire… L’autre morceau d’anthologie est un saisissant récit de 1990 sur la peur à New York à travers une véritable enquête sur l’affaire dite de la joggeuse de Central Park, cette jeune collaboratrice du grand cabinet Salomon Brothers, blanche et célibataire, violée et massacrée par une bande dans une allée après la journée de travail. Inouïe tout ce que la chroniqueuse arrive en dire en 80 pages sur la mégapole, ses habitants, ses fantasmes et ses paradoxes. Le « Je » de Joan Didion est omniprésent, elle n’en est pas économe, c’était même la règle du new journalism, mais il n’est jamais envahissant. Rarement la mise en scène de soi n’est apparue aussi indispensable à l’économie d’un récit. Rien de gratuit dans ces choses vues, multiples nuances d’odeurs et détails de couleurs enchevêtrés qui constituent sa vérité sur ce moment de l’Amérique.

On n’imagine même pas que le « Je » s’absente ou se réfugie derrière d’hypocrites formules collectives tant le chroniqueur se situe naturellement à l’épicentre de ses passionnants textes. A lire en écoutant les Grateful Dead mais il n’est pas sûr qu’un savant cocktail de peyotl, alcool, acide, LSD, smack, mescaline, Benzédrine, Dexédrine et Methédrine aide au plaisir du texte, ni que le mélange cocaïne-farine encourage la compréhension. D’autant qu’à la fin, Joan Didion, il est vrai revenue de beaucoup de sensations à 75 ans lorsqu’elle écrivit L’Amérique, plane tout autrement, à la relecture de From here to eternity, au pèlerinage sur les lieux du grand roman du regretté James Jones, et au souvenir humide de Burt Lancaster allongé sur une plage d’Hawaï dans le film qui en fut tiré Tant qu’il y aura des hommes, petits bonheurs nostalgiques goûtés dans une parfaite plénitude tout en buvant un verre de sherry on the rocks.

(Photos John Bryson)

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900 Réponses pour Le « Je » sans pareil de Joan Didion

Sybil Pythie dit: 31 octobre 2025 à 9h59

Le sourire (car c’en est un) de Xi lors de la poignée de mains avec le trump: cause toujours dukhon, j’ai le temps long pour moi, toi dans trois ans tu seras derrière les barreaux…
Les gueulards sont toujours de vulgaires chatrés. L’insupportable lourdeur de leur bêtise les rapproche à chaque insulte un peu plus de la chute finale (C’est la chute finale…)

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 10h01

La « générosité gratuite » des résultats d’analyses médicales de la Gigi affolée, dont tout le monde se fout. La générosité gratuite de cette ordure qui trahit les secrets de ses amis ici même, ou qui ne peut s’empêcher de raconter qu’il les a insultés pendant un réveillon de nouvel an. De son assistance respiratoire, du fait que Mémère, lassée, détruite peut-être, par les persécutions de ce pervers, se soit sauvée de l’enfer chez une amie, à 70 balais, comme une gamine de 14 ans. (Aucune question des tricoteuses).

Pauvre Gigi, il y a décidément quelque chose de pourri dans tes restes de cervelle.
Seule satisfaction, se trouver aux premières loges pour constater ton processus de décomposition. Rassure-toi, étant donné tes progrès quotidiens, ça ne traînera pas.

racontpatavi dit: 31 octobre 2025 à 10h21

Mais à chacun ses petites crottes de chat, voyons!
On rit pour l’amende et aussi parce que l’on voit sur la terrasse du voisin des crottes de chat accumulées…
La mère est décédée et l’appartement fermé ( occasionnellement loué en B and B ). Les chats vont et viennent sur ces terrasses contiguës, même que mon chat, le tout noir Origène, de sont vivant, s’était échappé par là.
Des fois, le chat, les deux chats de la voisine, se mettaient à ma fenêtre du salon. Pas peureux pour un sou. Mais j’étais moins heureux lorsqu’ils venaient faire leur besoin dans les gros et larges pots de mes plantes!

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 10h24

Pauvre « Philippe », ami de Gigi…

Terminé le Folcoche d’Émilie Lanez parmi d’autres lectures. Les recherches biographiques sont bien sûr intéressantes bien qu’assez mal exploitées. Mais les conclusions et les jugements sur Hervé Bazin sont assez quichesques, œufs, lait, lardons etc. Pas de la grande cuisine…

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 10h27

Ces histoires de chats sont ridicules. On ne peut plus cohabiter ni avec les chats, ni avec les coqs, ni avec les vaches. Quel misérable monde… Quelle bêtise, surtout.

racontpatavi dit: 31 octobre 2025 à 10h27

Il faut contenir ses bêtes sinon, Animal on est mal!
Un artiste ami travaille sur ce thème © en prolongement off ( anartisant) de l’ exposition au Centre d’art de Landerneau du distributeur célèbre que d’aucun verrait bien candidat à la Présidence de la République! 🙂

racontpatavi dit: 31 octobre 2025 à 10h30

ils venaient faire leur besoin dans les gros et larges pots de mes plantes!

Et toujours le même et unique pot de plante!
C’est assurément bien autre chose que de chercher des œufs de Pâques!

racontpatavi dit: 31 octobre 2025 à 10h32

Bien évidemment je n’ai plus de chat désormais.
Chantal en a-t-elle un encore?

rose dit: 31 octobre 2025 à 10h57

Chantal a écrit non pck elle préfère les animaux libres.

Le distributeur aux bons plans président de la republique. On a déjà des comiques troupiers, ce serait la suite.

Ai écouté hier l’écrivaine de Folcoche.
Elle dit calmement que ce qui l’a le plus surprise est que la maman d’Hervé Bazin s’est mise à ressembler à Folcoche. Sale dégueulasse en pyjama toute la journée. Elle n’a pas précisé méchante. Enfin, elle annonce que grâce à ce Vipère au poing et ce portrait au vitriol, Bazin a cessé totalement d’être cleptomane, ce qui m’a laissée en état de sidération avancée, puisque j’avais appris et eu confirmation du contraire il y a un mois de cela.
Voudrai savoir depuis si hypocondriaque on en guérit.
Bazin aurait connu le succès avec ce livre, aurait gagné beaucoup d’argent et cessé de voler => donc, on guérirait, ce qui est pour moi un axe essentiel de nos vies. Évoluer puis, guérir.

J’ai lu ensuite les commentaires pour la plupart catastrophiques sur l’abondance des mauvaises mères, et la nécessité faisant loi, de les laisser à distance respectueuse, voire de les abandonner.

Alors que le bouquin suscité, Folcoche, semble dire exactement l’opposé.

Jazzi dit: 31 octobre 2025 à 10h58

« Le sourire (car c’en est un) de Xi… »

… De quoi nous faire rire jaune, Sybil Pythie !

J J-J dit: 31 octobre 2025 à 11h09

@ r^z @ Bernard Lahire et @ Philippe,

… Pour ceusses qui s’intéressent à raconter et/ou analyser leurs rêves, Kerouac disait ainsi sa méthode (Le livre des rêves, Gallimard, l’Imaginaire, n° 736 (ed. 2001) :
———–
« Le lecteur doit savoir que ce livre n’est qu’une collection de rêves hâtivement transcrits à mon réveil -tous ont été écrits spontanément, d’une seule coulée, comme dans les rêves, parfois avant même d’être tout à fait réveillé – les personnages que j’ai décrits dans mes romans réapparaissent dans ces rêves, en d’étranges situations oniriques et ils se prolongent indéfiniment dans mes récits. Les héros de « Sur la route », « Les Souterrains », etc., sont ici de retour et vivent leurs aventures encore plus singulières, car l’imagination ne désarme jamais, l’esprit vibre, la lune se couche, et tout le monde se cache la tête sous les oreillers avec un bonnet de nuit.
C’est bien car chacun de nous rêve, la nuit, et cela crée une solidarité humaine voire tacite et cela prouve aussi que le monde est réellement transcendant, ce que les communistes refusent d’admettre car ils croient que leurs rêves sont des « irréalités » et non des visions tirées de leur sommeil.
Je dédie donc ce livre de rêves aux roses de ceux qui vont naître ».
———–

B dit: 31 octobre 2025 à 11h22

Jazzi, cette affaire de chat, n’importe quoi! Il y a des voisins qui optent pour le poison. Cette dame redevable d’une amende n’a pas de bol, ses voisins ont tout l’air d’être de sales cons procéduriers .

J J-J dit: 31 octobre 2025 à 11h29

@ l’effort (épuisant) d’employer le dos de l’autre pour s’en sortir.

Ah… vous faites allusion, RM, à la fable du bouc et du renard (de momo et sa sa louche ?) !
Très plaisante, cette fable. Je n’y résiste point.
———-
Capitaine Renard allait de compagnie
Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L’autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d’eux se désaltère.
Après qu’abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compère ?
Ce n’est pas tout de boire, il faut sortir d’ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi :
Mets-les contre le mur. Le long de ton échine
Je grimperai premièrement ;
Puis sur tes cornes m’élevant,
A l’aide de cette machine,
De ce lieu-ci je sortirai,
Après quoi je t’en tirerai.
— Par ma barbe, dit l’autre, il est bon ; et je loue
Les gens bien sensés comme toi.
Je n’aurais jamais, quant à moi,
Trouvé ce secret, je l’avoue.
Le Renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et vous lui fait un beau sermon
Pour l’exhorter à patience.
Si le ciel t’eût, dit-il, donné par excellence
Autant de jugement que de barbe au menton,
Tu n’aurais pas, à la légère,
Descendu dans ce puits. Or, adieu, j’en suis hors.
Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts :
Car pour moi, j’ai certaine affaire
Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin.
En toute chose il faut considérer la fin.
 »’
BAV,

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 11h32

Il faut tirer à la ligne pour faire passer la page au plus vite…

Pauvre Gigi, pauvre misère…

Hurkhurkhurk !

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 11h35

Au point où on en est, je finis par espérer que la vieille correctrice vienne ici pour nous dire ce qu’elle a souffert.

Elle est la bienvenue…

Hurkhurkhurk !

Maurice revient... dit: 31 octobre 2025 à 11h42

La vie de la Gigi est une longue suite d’humiliations.
L’indignité est sa seule et unique identité.

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 13h16

Il est évident qu’une femme de soixante-dix ans ne part pas sans de graves raisons. Et la Gigi qui minaudait auprès de la cloportine… pendant qu’il persécutait probablement sa compagne…

Pas de Hurkhurkhurk !

Sybil Pythie dit: 31 octobre 2025 à 16h35

Avis aux amateurs: un grand appartement sur la Perspective Nevsky se loue pour 1500 euros. Comptez 1300 par mois pour vivre la grande et belle vie, et c’est tout Pouchkine, Maiakovski, Lermontov, Tchekov, Babel, Dosto, Tolstoï, Gogol et Mandelstam, Akhmatova et Tvestaieva qui vous tend les bras. Prix d’avant guerre, s’entend.

J J-J dit: 31 octobre 2025 à 17h48

ce soir, le projet de « taxe Zucman » a été rejeté à l’Ass N., même amendé par le groupe des socialistes : 172 députés de « notre camp » ont voté pour et sauvé notre honneur, 228 du camp adverse ont voté contre. 171 de nos représentants n’ont hélas pas pris part au vote : ils fêtaient Halloween.
C’est dommage pour notre démocratie représentative à la française.

Jean Langoncet dit: 31 octobre 2025 à 18h07

@ » »notre camp » »

Curieux de sembler déplorer un dommage de « notre démocratie représentative à la française » quand précisément elle s’exerce

Chaloux dit: 31 octobre 2025 à 18h17

Vous avez entendu la cloportine sur le Soudan.

Langoncet-Bougmairde, sa collection de g.c., et sa gauchiasserie de confort.

Mimi Pinson dit: 31 octobre 2025 à 18h27

Celle qui veut réparer la grande machine du monde, qui est-elle?

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renato dit: 31 octobre 2025 à 18h59

@à 18h27

Natalie O’Donald, préposée aux garages de l’Atlantic Refining Company, photo Jack Delano, Philadelphie, 1943.

puck dit: 31 octobre 2025 à 20h02

« Le sourire (car c’en est un) de Xi lors de la poignée de mains avec le trump: cause toujours dukhon, j’ai le temps long pour moi, toi dans trois ans tu seras derrière les barreaux… »

non bloomy tes potes ont tout essayé pour le mettre derrière les barreaux et ils n’y sont pas parvenus.

par contre certains de la bande à Biden vont s’y retrouvés sous peu derrière les barreaux.

comme quoi tu vois encore caramba encore raté…

puck dit: 31 octobre 2025 à 20h18

bloomy je vais te dire ce qui me fait flipper quand je lis tes commentaires arrogants du mec toujours du bon côté du manche.

c’est que tu incarnes parfaitement l’attitude de l’occident en ce moment du genre c’est nous les plus beaux, c’est nous les plus forts, nous on est des démcrates, des libéraux et vous vous êtes des nullos etc…

jusque là ce narcissisme débile pouvait être drôle.

aujourd’hui il est moins drôle je vais t’expliquer pourquoi même avec tes 2 neurones tu devrais pouvoir comprendre.

en ce moment, et le conflit en Ukraine a accéléré les choses, l’occident est face à un tas de pays qui veulent partager le gâteau.

si ces pays ne sont pas démocratiques à l’intérieur ils demandent une démocratie au niveau mondial.

l’occident a 2 possibilités, pas 3 ou 4 juste 2 :

1/ soit elle accepte de partage de gateau et l’instauration d’une démocratie sur le plan mondial.

exemple au hasard : la Chine et la Russie ont demandé l’entrée dans le conseil de sécurité de l’Inde et du Brésil : les 3 membres occidentaux (US, France, GB) on refusé l’entrée de ces nouveaux pays.

cette réaction montre que ces pays ont refusé de partager le gâteau.

choix n°2 : l’occident refuse de partager le gâteau et de mettre en place un système mondial plus démocratique.

et là tu sais quoi ? ce sera le clash.

ce clash a déjà commencé avec le conflit en Ukraine.

exemple au hasard : le fait que l’otan s’attaque aux bombardiers nucléaires russes ça c’est le genre de très mauvaise idée.

durant toute la période de la guerre froide les 2 blocs n’ont jamais fait de conneries de ce genre, ce qui veut dire que l’occident est en train de prendre la voie du choix n° 2 ! d’où cette hystérie guerrière en Europe.

tu comprends le problème ?

du coup regarde quand Xi reçoit Poutine, ou même Modi lors de la dernière réunion de l’ocs : parce que les médias n’en ont pas parlé mais l’Inde vient de rejoindre l’ocs, chose qu’ils ont toujours refusé de faire pour ne pas s’aligner, et ce sera pareil pour tous les autres non alignés.

tu comprends où ton narcissisme idiot et ton arrogance insupportable peuvent nous entrainer ?

Jazzi dit: 31 octobre 2025 à 20h25

Le cinéaste britannique Peter Watkins, inoubliable réalisateur de « Punishment Park » (1971), vient de mourir à l’hôpital de Bourganeuf, près de Felletin (23, Creuse) où il résidait depuis plus de 25 ans.

« La famille de Peter Watkins, son épouse, Vida Urbonavicius, et ses fils, et ses proches, ont la douleur de vous annoncer son décès le 31 Octobre 2025 à l’hôpital de Bourganeuf, près de Felletin (23, Creuse) où il résidait depuis plus de 25 ans. Cinéaste unique, engagé, auteur, entre autres, de « La Bataille de Culloden » « La Bombe » « Privilège » « Les Gladiateurs » « Punishment Park » « Edvard Munch, la Danse de la Vie » « Le Voyage » « Le Libre Penseur » et « La Commune (Paris, 1871) », et auteur du livre « The Media Crisis » sur le rôle accablant des mass médias audiovisuels dans les catastrophes sociales, politiques et écologiques actuelles. Penseur du concept novateur de « la monoforme » imposée par les médias dominants, dénonçant l’absence de pensée critique dans les milieux éducatifs, lanceur d’alerte sur la course à l’armement nucléaire et les mécanismes répressifs de contrôle, il n’a eu de cesse de repousser les frontières entre documentaire et fiction. Peter Watkins a mené jusqu’au bout un combat intransigeant et sans concessions. Il a vécu, tout au long de sa vie, la censure et l’exil. Le monde du cinéma perd un de ses regards les plus incisif, inventif, et inclassable. Il venait d’avoir 90 ans. Il est parti paisiblement dans la nuit. Sa famille était à ses côtés pour ses derniers jours. Nous tenons à remercier celles et ceux qui l’ont soutenu à travers ce long et parfois solitaire combat. » (Gérard Watkins)

D. dit: 31 octobre 2025 à 21h04

La Creuse, c’est creux. Il n’y a même pas d’endives, là-bas. Les routes y sont en très mauvais état, il y a une boulangerie tous les 30 à 40 kilomètres et beaucoup de gens n’ont plus d’électricité, là-bas.

Jazzi dit: 31 octobre 2025 à 21h08

L’acteur Tcheky Karyo nous a quitté à l’âge de 72 ans des suites d’un cancer.

« Il aura fait beaucoup de merdes mais il a eu de la chance, Rohmer est passé par là sans qu’on sache encore expliquer comment, par quel malentendu ou miracle brut, le rôle des ‘Nuits de la pleine lune’ lui soit échu. Face au frêle incarné qu’était Pascale Ogier, ce mec sanguin qui campait son petit ami « pas du même monde » est un des personnages les plus marquants du cinéma (qui rehaussait encore le fluet et le mondain du Lucchini rohmérien). C’est je crois la seule fois ou la première, que j’ai eu physiquement peur de quelqu’un à l’écran, pour quelqu’un à l’écran (Pascale Ogier) quand il perd lentement son calme face à elle et à ses atermoiements, et qu’on voit en direct lentement le sang lui monter à la tête. Au fond, il était beaucoup plus un acteur pour Rivette que pour Rohmer, qui préfère aux massifs les gringalets et les efféminés, les dandys. Mais c’est justement qu’il soit entré parmi le peuple rohmérien comme « l’homme violent » réfrigéré dans son grand manteau, qui reste, ces sortes de fausses erreurs de casting sont des coups de génie. Akerman et Shiffman aussi l’ont découvert avant que la « Ventura connection » du cinoche de papy ne mette le grappin sur Karyo, possiblement parce qu’en effet (je n’en sais rien) c’était comme dans un film de Nicolas Ray, le Violent. » (Terry McKay)
https://www.youtube.com/watch?v=947EZoZ10aQ

B dit: 31 octobre 2025 à 21h26

Puck, je vois aussi une rivalité éclatante et un sprint pour la Chine , habile, pour acquérir la place de leadership et de première puissance mondiale sans parler de sa puissance militaire qui forcit aussi. L’Europe lachée par les USA n’a pas trop le choix , coincée entre un bloc de plus en plus puissant – les états du sud global – et les USA qui la somme de se débrouiller pour assurer sa défense. La Chine qui a aussi des ambitions d’expansion – territoriales, économiques – me semble pouvoir stabiliser le jeu forte de son pouvoir économique, industriel, d’investisseur. Si nous sommes dans cette situation il me semble que nous la devons aussi un peu à Trump qui s’agite devant la montée en puissance de son nouveau rival qui fin stratège réussit à agréger un bel assemblage d’états. OCS, BRICS, l’Amérique great again?

https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/organisation-de-cooperation-de-shanghai-ocs

B dit: 31 octobre 2025 à 21h58

Certaines sont l’occasion de réunir une famille quand elle fonctionne à peu près bien. Enfant, il me semble que toutes sont bienvenues, ensuite tout s’érode, c’est dommage. Et puis trop de commerce autour de toutes, ça gâche l’effet de surprise, la magie, la poésie qui auparavant les accompagnaient.

J J-J dit: 31 octobre 2025 à 23h48

@ 18.07, ce qui est dommage, c’était l’absence d’un tiers de l’assemblée au moment du vote. Or, ces absents sont censés NOUS représenter. Non ?

@ Natalie O’D ?… Jack Kerouac & Neil Cassady l’ont bien connue. Le 2e notamment, qui bossa à l’Atlantic Pacific, Philadelphie, à la même époque.

J J-J dit: 31 octobre 2025 à 23h49

@ 18.07, ce qui est dommage, c’était l’absence d’un tiers de l’assemblée au moment du vote. Or, ces absents sont censés NOUS représenter. Non ?

@ Natalie O’D ?… Jack Kerouac & Neil Cassady l’ont bien connue. Le 2e notamment, qui bossa à l’Atlantic Pacific, Philadelphie, à la même époque.

rose dit: 1 novembre 2025 à 1h27

cette réaction montre que ces pays ont refusé de partager le gâteau.

Puck,
Votre analyse est passionnante.
Ce goût du plus et tout pour moi amène à l’échec total. Pas besoin de l’avoir étudié pour le comprendre.
Il est vrai que partager amènerait à un nouvel ordre mondial qui évacuerait définitivement le bellicisme.

B.
J’ai loupé OCS.

J J-J
Au moment où vous me parlez du livres des rêves de Kerouac, j’émergeais d’un cauchemar atroce -je n’en fais jamais- réveil hagard et journée harassante s’ensuivirent.

Renato
Cette photo est merveilleuse. Cette femme qui répare sa Buick.Chance de l’avoir chez soi.

rose dit: 1 novembre 2025 à 1h36

B.et alii, Puck et Renato,

La Chine
L’émergence de son immense passé.
Faire en sorte que le yen soit l’équivalent de l’euro et non pas avec une valeur monétaire dix fois moindre.
Y manger est fondamentalement différent de toit ce qui est chinois en occident. Les petites carrioles dans la rue.
Dans les trains, pour aller à Xian, trois types de couchettes : dures, semi-dures et molles.
L’impératrice de la Cité Impériale quinze fait tricoter des chaussettes en soie.
Les cours de Tai chi chacun dans les jardins impériaux, le matin à l’aube.
Les hutong de Pékin démolis pour accueillir les jeux olympiques.
Quand la Chine s’éveillera, le temps enfin est venu,
Partager le gâteau avec des baguettes.

renato dit: 1 novembre 2025 à 6h03

Billie Eilish reverse 11,5 millions de dollars provenant des recettes de sa tournée « Hit Me Hard and Soft » à des organisations soutenant l’accès équitable à l’alimentation, la justice climatique, la réduction de la pollution au carbone et la lutte contre la crise climatique.

JC..... dit: 1 novembre 2025 à 6h39

PRESENTATION

Marre de l’illustration du billet passoulinien, où jour après jours, Joan Didion semble dire avec une agressivité lamentable de toute sa petite personne :

« Je vous emmerde, tas de connards littéraires ! »

Maurice revient... dit: 1 novembre 2025 à 7h11

La fête des morts !!!
Pauvres défunts, même eux, on ne les laisse pas tranquilles.
« …Passez, passez, seuls les trépassés sont apaisés… », disent les fantômes des cimetières aux imbéciles qui viennent visiter leurs morts.

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 8h57

Je fais partie des imbéciles, car je sais que mes défunts m’attendent une fois par an. Ils me disent de ne pas les oublier, le reste du temps, mais de vaquer à mes affaires et de venir les rejoindre quand mon destin en aura décidé ainsi. Mes défunts sont patients, je les aime beaucoup.
Essayez d’écrire immédiatement vos cauchemars, quoiqu’il vous en coûte. Leur narration écrite a la vertu exorciste de les faire disparaitre pour le restant de la journée ou de les analyser à fond, avec la distance nécessaire quand ils reviennent. Vous comprenez alors les raisons de la terreur qui a pu vous habiter, et en sourire. C’est là juste un conseil, pmp cela marche bien. – Hier soir, des enfants du village sont passés pour réclamer des bonbons, hélas je n’avais pas pensé à leur en acheter, mais ils en avaient déjà récupéré un bon paquet, ils n’étaient pas trop déçus. Je pense aussi à tous les défunts, victimes des guerres actuelles et à ceux qui tomberont aujourd’hui. Leurs souffrances inutiles ont (ou auront) pris fin : ils auront rejoint leur dieu ou l’oubli du néant. Leurs survivants proches pleureront et tâcheront de vivre encore un peu sans les oublier.
Bonne fête du 1er novembre à tous.tes, et à Jim Morrison, le ressuscité.

D. dit: 1 novembre 2025 à 8h59

Ce n’est pas la fête des morts aujourd’hui mais celle des Saints.
Différence d’importance parce que hélas une majorité d’âmes défuntes vont en Enfer ou au Purgatoire.
Pour l’Enfer, ce sont ceux qui sont morts en état de péché mortel. Par exemple le péché de mécréance en parfaite conscience en Dieu Père, Fils et Esprit Saint.

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h06

Demain, 2 novembre, sera le jour de la commémoration des défunts. Il est donc question d’abord de s’en souvenir mais aussi de prier pour les âmes de ceux entrés dans l’au-delà en état de péché, car ceux-là ne peuvent plus rien par eux-mêmes. Ils ont eu leur vie terrestre pour penser à leur salut et l’ont pourtant négligé. Il n’y a plus que nous, vivants dans le monde, pour intercéder en leur faveur.
Ce qui peutêtre fait à tout instant et pas seulement le 2 novembre. Soit dit en passant.

Sybil Pythie dit: 1 novembre 2025 à 9h09

Pire encore, pour de nombreux Chinois, notamment parmi lew jeunes, lew hutong sont devenus le symbole d’une Chine sous développée, sale et pauvre.
Comment un régime parvient à laver le cerveau de sa population à coup de carottes et de batons. Liu Xiabo avait raison, les Chinois dont « des porcs », qui bouffent, dorment,bossent et surtout ne pensent pas. Malheur à qui sort du rang, y compris à l’étranger, aussi bien que dans les plus hautes sphères de l’état (voir la disparition et la réapparition du ministre des affaires étranges).
Et qu’on ne s’avise pas de commémorer le soulèvement de Tiananmen, dernier signe d’expression politique collectif….Bientôt Taïwan, synthèse originale d’orient et d’occident, passera à la casserole et personne ne lèvera le petit doigt.
La révérence que continuent à montrer les Chinois pour leurs morts, toujours présents dans la vie sous des formes diverses y compris parfois malveillantes, est un des rares signes d’une survivance de leur humanité.

rose dit: 1 novembre 2025 à 9h09

Xi’an, closer

Au total, ce sont pas moins de 8 000 soldats, 670 chevaux et 130 chariots qui faisaient partie à l’origine de ce complexe funéraire. Des incendies, des pillages et l’érosion temporelle en ont réduit le nombre mais la majeure partie des statues récentes demeure bien conservée.
https://www.chine-sur-mesure.com
Armée de Terre Cuite de Xi’an – Chine

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h15

Le pardon des péchés, y compris ceux mortels, s’obtient après leur confession à un prêtre de la Sainte Eglise. En état de sincère repentance.
Ni plus. Et surtout ni moins. Mais encore : ni plus. Alors, confiance. Tout simplement. Jésus n’est pas Jésus pour rien.

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h18

Joan Didion semble dire avec une agressivité lamentable de toute sa petite personne :

« Je vous emmerde, tas de connards littéraires ! »

Sage attitude (?)

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h25

Le sujet n’est mēme pas d’aimer ou de ne pas aimer Haloween.
Le sujet c’est de négliger la malléabilité, le manque de discernement et de recul propre à la jeunesse et particulièrement â la jeune enfance et d’être devenu incapables de leur ouvrir d’autres horizons spirituels cette fois-ci.non vains. Incapables par négligence, paresse et finalement bêtise.

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h28

Mais aussi lâcheté (achat d’une paix indigbe) et inconséquence.
Avis aux parents et grands-parents complices.

puck dit: 1 novembre 2025 à 9h30

@ »La Chine qui a aussi des ambitions d’expansion – territoriales, économiques »

je sais pas dans quel média vous avez lu que la Chine avait des ambitions d’expansion ? en dehors de Taïwan je n’en vois pas trop.

quand aux « ambitions économiques » déjà l’expression est drôle : les chinois doit s’occuper de plus d’1 milliards d’individus : les nourrir, les soigner, les éduquer etc… c’est drôle de voir qu’en France on voit ça comme une ambition économique en donnant à cette expression une connotation péjorative.

D. dit: 1 novembre 2025 à 9h32

Une fête païenne est un fait observable sociologiquement et esthétiquement. Voire spirituellement.
Nous n’avons pas, nous croyants monithéistes, à y participer autrement qu’en observateur et surtout pas à y communier de quelque façon que ce soit .

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 9h33

Ma mère est morte un premier novembre. Elle avait achevé, très peu de temps auparavant, son dernier tricot : une barboteuse destinée à l’enfant que je portais alors, et qui allait naître quatre mois plus tard… J’ai absolument tenu, à la maternité, que le premier vêtement du bébé soit cette barboteuse. Mais elle était trop grande, alors les aides-soignantes ont « rembourré » le bébé avec du coton, et ça a donné une drôle de photo avec un tout petit bébé rembourré de partout dans la barboteuse bleue, avec du coton sortant des manches. Je ne suis pas trop, je crois, ritualiste ou fétichiste. Mais depuis 30 ans, tous les premiers novembre, je vais chercher la photo dans le tiroir, et si d’abord un sourire me vient toujours, tant le bébé est ridicule, le souvenir de ma mère m’envahit après, car je revois ses mains quand elle tricotait, quasiment tous les soirs, juste avant de fermer la télé et d’aller se coucher. C’était son délassement, et c’étaient les seuls moments de la journée où elle avait un peu de temps à elle. Elle qui battait du boulot comme quatre, sans qui l’atelier ne pouvait exister vu que c’était elle qui gérait tout, des factures aux paies des ouvriers,et qui, considérée comme une simple « mère au foyer », n’a. jamais perçu la moindre pension de retraite… Je crois, je suis sûre, qu’elle aurait aimé ce tout dernier petit enfant qu’elle n’a pas eu le temps de connaître. Et lui aussi l’aurait aimée. Elle est partie le premier jour des mois noirs, elle a eu raison.

puck dit: 1 novembre 2025 à 9h45

bloomy incarne parfaitement ce truc que certains auteurs appelaient « le mépris du Bien » : Nietzsche dit qq part un truc du genr « le Mal ne peut rien contre le mépris du Bien »

le mépris du Bien c’est la volonté d’obtenir une espèce de certificat attestant que vous êtes dans le camp du Bien et qu’à partir de là cela vous permet de mépriser qui bon vous semble.

actuellement c’est le comportement majoritaire pour les élites occidentales.

même si on ne le voit pas trop l’occident ce n’est pas que ça, je veux dire c’est aussi des valeurs civilisationnelles qui s’appuient sur la bienveillance et pas comme fait bloomy d’empiler les anathèmes et lancer des fatwas contre tout ce qui ne nous ressemble pas.

le problème est que moins nous arrivrons à résoudre nos problèmes et plus nous serons tentés à nous fabriquer des ennemis pour les rendre responsables de tous nos malheurs et l)à il n »y aura plus de place pour un occident bienveillant et ce sera l’occident à la bloomy qui l’emportera

B dit: 1 novembre 2025 à 10h02

Puck, voyez l’archipel de Paracel et Spratley, l’usage qui leur est réservé par la Chine. Voyez aussi les frontières avec le Tibet telles qu’elles ne sont plus. Pour « ambition économique » rien de péjoratif, ce pays domine déjà une grande partie du monde par des échanges commerciaux, des investissements nombreux et importants, le contrôle de zones portuaires extra territoriales. Côté innovation, elle n’est pas à la traîne même si elle demeure avec les USA un des plus grands pollueurs, elle supplante tous les autres constructeurs en matière de construction et d’export de véhicules électrique ( entre autres produits de ce pays qui est devenu l’une des plus grande usine ravitaillent la planète en produit manufacturés).

B dit: 1 novembre 2025 à 10h09

Clopine, dans ma famille on meurt aussi souvent en novembre. De toutes manières, ou vous passez l’hiver ou bien l’hiver suivant vous attend. Les canicules ravagent aussi les plus fragiles.

B dit: 1 novembre 2025 à 10h18

J’ai testé trois fois les masques au collagène, j’ai gagné 3 jours de jeunesse dermatologique, si je calcule bien, pour finir comme Benjamin Button ou plus sagement rajeunir de 20 ans, à raison d’un masque chaque jour, il me faudra 365×20 soit 7300 masques . L’enjeu de taille vaut l’investissement ! À 86 ans je partirais comme aujourd’hui c’est-à-dire seule, désolée, ravagée par le désespoir et la faillite bancaire!

B dit: 1 novembre 2025 à 10h22

Que faut-il boire en ce jour de Toussaint pour honorer la mémoire de nos morts chéris ou les oublier, selon? Existe-t-il une coutume, un tradition, un rite hérité des Celtes ou des Normands?

B dit: 1 novembre 2025 à 10h27

Ce qui précède parce que ras le cake des chrysanthèmes, qui,eux, nécessitent d’être arrosés et nous alors qui sommes autant en vie que ces plantes ne serions redevables d’aucun breuvage!

closer dit: 1 novembre 2025 à 10h44

La nouvelle PM japonaise Sanae Takaichi a indiqué qu’elle proposerait Trump pour le Prix Nobel de la Paix. Réaction de celui-ci: « Vous êtes fantastique! Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez moi! »
Bien partie la Meloni japonaise…

Jean Langoncet dit: 1 novembre 2025 à 10h55

Capté en passant

Inquiétudes autour de la vente d’une machine à calculer de Pascal

Des personnalités scientifiques ont appelé samedi la France à revenir sur l’autorisation de sortie de territoire accordée pour la vente aux enchères, prévue en novembre, d’un rare exemplaire de Pascaline, machine à calculer inventée en 1642 par Blaise Pascal.

Blaise Pascal et sa pascaline doivent demeurer « au cœur de nos collections », ont estimé les signataires de cette tribune publiée sur le site du Monde, parmi lesquels figurent Barbara Cassin, membre de l’Académie française, Jean-Francois Le Gall, membre de l’Académie des sciences ou encore Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022.

L’objet, « à l’origine de l’informatique moderne », constitue « un des principaux fleurons du patrimoine intellectuel et technique français », estiment-ils dans ce texte.

Fabriquée par le savant français Blaise Pascal à 19 ans, cette machine avait initialement été imaginée pour aider son père, président de la cour des aides de Normandie, à remettre de l’ordre dans les recettes fiscales du territoire.

Sur la vingtaine d’exemplaires créées par Pascal, seuls neuf « subsistent dans le monde », dont plusieurs conservés au musée des Arts et métiers à Paris et au muséum Henri-Lecoq, à Clermont-Ferrand.

De trois types, les machines à calculer Pascaline sont soit décimales (pour les additions, soustractions, multiplications et divisions), soit comptables (pour les calculs monétaires), soit réservées au calcul des distances et dites d’arpentage.

Le modèle qui sera mis aux enchères le 19 novembre à Paris par Christie’s, est le seul connu parmi les existants consacré au calcul des arpentages.

« Il est capital que cet objet, peu connu jusqu’ici (…) entre dans une collection publique, afin qu’il puisse être étudié par la communauté scientifique internationale et que le pays où il a été créé dispose d’un échantillon complet de cet instrument », soulignent les auteurs de la tribune, parmi lesquels figurent aussi des écrivains comme Erik Orsenna ou le prix Goncourt Eric Vuillard.

Estimée entre deux et trois millions d’euros, la Pascaline a été exposée à Paris, à New York et à Hong Kong en vue de la vente.

publié le 1 novembre à 11h22, AFP

B dit: 1 novembre 2025 à 11h01

Un truc que je ne comprends pas, sur les plateaux TV il nous est dit non sans fierté ( pour les gens de droite) que l’écart de revenus grâce à notre système de redistribution des richesses auraient été réduit de 18 en je ne sais plus quelle année, 1970 peut-être, à 3 . Je ne sais pas comment sont effectués ces savants calculs mais pour vivre au milieu d’une population pauvre sans avoir jamais mis les pieds chez un ultra riche ou même un très riche, je n’ai tout de même pas l’impression que cette information soit juste. Sans s’intéresser au confort de vie, au luxe, aux possessions diverses d’une personne appartenant à la classe des très privilégiés, je ne vous pas que ces pauvres puissent envisager d’inscrire leurs enfants dans des écoles de qualité, de projeter des séjours vers des destinations de rêves ni même s’offrir une semaine au sport d’hiver. Côté alimentaire on sait que les banques alimentaires deviennent indispensables à une partie des presque 6 millions de pauvres recensés en France et pour ceux qui sont au dessus du seuil de pauvreté je ne crois pas non plus que leurs revenus ou leur niveau de vie avec toutes ses composantes ne soit que trois fois inférieur à la population considérée comme étant riche. Pour qui ces journalistes et autres experts nous prennent-ils ? Des aveugles, des déficients mentaux ?

rose dit: 1 novembre 2025 à 11h10

Vient-elle d’une collection privée , la Pascaline ? Du mecénat comme pour les trois Grâces acquises par le Louvre ?

Jean Langoncet dit: 1 novembre 2025 à 11h17

Je suppose puisqu’un collectif s’est constitué soutenir son intégration à une collection publique

B dit: 1 novembre 2025 à 11h19

publié le 1 novembre à 11h22, AFP

Le Louvre me paraît tout indiqué, les voleurs arrêtés qui n’ont rien des surdoués ne s’intéresser aient sûrement pas à ce genre de joyaux.

Chantal dit: 1 novembre 2025 à 11h28

c’est un joli souvenir Clopine, je tricote moi aussi pour me détendre le soir, j’en ai fait des bonnets et des écharpes pour la famille !

hier en fin d’après midi j’ai cédé aux sirènes d’un critique de cinéma belge parfois controversé pour son côté conservateur Huges Dayez, qui vantait les mérites du film Bugonia de Yorgos Lanthimos remake du film  » Save the Green planet ! sorti en 2003 d’après une nouvelle du romancier sud coréen Jan Joon Whan, tout nouvellement sorti sur les écrans.

Quel est le moteur des deux énergumènes qui enlèvent artisanalement la PDG d’une entreprise mondialement célèbre d’une société chimique persuadés qu’elle est une extraterrestre mandatée pour détruire la planète terre ?

Deux cousins frappés par une malédiction familiale qui vivent en autarcie dans une maison familiale à l’écart du monde et cultivent la ruche, au terme d’un pacte défensif, allient leurs névroses pour venger leur famille.

Dès l’entame l’éco-critique nous frappe au coin de la mort, la possible disparition des insectes nourrit leur anxiété et nous conduit dans une fable sur nos dépendances fragiles et l’intuition confuse que la survie collective dépend dépend d’équilibres invisibles.

Leur croyance conspirationiste qui nous paraît grotesque prend racine dans une réalité déréglée où la frontière entre réalité et fiction nous paraît poreuse.

Emma Stone est pétrifiante et mène un combat pour sa survie empreint d’une capacité de perception et de dialogue en constante tension afin de prendre le dessus sur ses deux ravisseurs convaincus de leur théorie et chimiquement castrés pour ne pas succomber à ses soit-disants maléfices.

Dans un huis clos complètement décalé on assiste à la l’amplification d’une rumeur filmée comme un virus jusqu’à saturation complète.

Il ne filme pas dans une idée de jugement, mais la post vérité que représente Emma Stone incarnation de la société juridique, capitaliste qui promeut la techno-science et l’aliénation des humains. Ceux-ci représentés par deux individus au bout de leur vie qui se révoltent cruellement mais de manière illogique et erratique provoque une rire froid, cruel, jaune et sec dont on est soi-même gêné et désarmé.

Il la rasent au prétexte que ses cheveux lui permettaient de rentrer en contact avec la société des Andromédiens, la tartinent de crème anti-statique et lui explosent les nerfs pour vérifier qu’elle est bien de l’au-delà.

C’est un film laboratoire qui multiplie les propositions, les doutes et les basculements de conscience.

Pour conclure, comme dirait un critique gastronomique sur Instagram, y retournerais-je ? Pas sûr.

Bolibongo dit: 1 novembre 2025 à 11h30

un Brouilly en demi-finale bouteille

De la barcasse tout cela, il ne faut pas la jouer petit bras pour lever son verre! 🙂

Bolibongo dit: 1 novembre 2025 à 11h31

Les boutiques des métiers de bouche toutes ouvertes ce matin, les rillettes ça mangent pas de pain! 🙂

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 11h39

J’ai bien apprécié le souvenir évoqué sur la barboteuse tricotée. Cette chose qui vous touche et vous émeut nous ragaillardit aussi, c’est un sentiment d’un autre ordre relativement aux diverses opinions émises sur la Chine et l’écart des salaires sur lesquelles on n’a pas d’emblée de réponse constructive à apporter à l’édifice induit. On ne voit pas pourquoi on devrait vous reprocher la divulgation de ce souvenir. Il est probable que vous essayiez de donner une autre image de vous, parce que vous êtes bien autre chose que ce à quoi on vous a réduite, il est légitime que vous souhaitiez partager un moment de bonheur. On n’a d’ailleurs pas à vous en demander les raisons, sauf à partager quelque chose de nos morts et de nos vivants avec les nôtres, puisque nous sommes tou.tes confronté.es à le faire en notre for.

(j’ajoute avoir appris un ou deux mois plus tard dans la saison à récupérer les chrysanthèmes fanés jetés avec leur pot dans les bacs à ordure de mon cimetière municipal… J’ai ai replanté un dizaine au printemps dernier, ils sont splendides de flamboiements dans mon jardin en ce moment. Je me dis qu’ainsi recyclés, ils ne font plus l’objet d’un commerce lucratif épisodique avec la mort. Ils vivent et entretiennent un souvenir perpétuel. Or, qu’y pouvons-nous s’ils ne refleurissent qu’un ou deux mois à chaque automne ?)

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 11h54

@ jzmn, votre résumé du film me convient, un quasi biopic. Vous nous apprenez le passé amoureux de Banier avec Aragon. A part ça, j’ignore si cela fera un carton pour les césars. Lafite, pour une future cage aux folles ? Il est très bon dans son rôle, en tout cas.
@ Chantal ? je trouve qu’elle devient incroyablement profonde dans le décorticage des films, comme autrefois la fille qui tenait le blog du cinéma.
Bàv,

B dit: 1 novembre 2025 à 12h05

Un peu du Roi Arthur?

https://www.youtube.com/watch?v=44a2kZ72RzY&list=RD44a2kZ72RzY&start_radio=1

( création 1803: Ignaz von Seyfried (ami de Beethoven et alors directeur du théâtre), le tourneur de pages en question, écrira plus tard :

« Beethoven m′invita à lui tourner les pages, mais ciel ! C′était plus facile à dire qu′à faire. Je ne voyais guère que des pages blanches, tout au plus par-ci par-là quelques hiéroglyphes totalement incompréhensibles pour moi ; il jouait la partie principale presque entièrement de mémoire car il n′avait pas eu le temps comme cela lui arrivait souvent, de l’écrire complètement[11],[13],[14]. »

Sybil Pythie dit: 1 novembre 2025 à 12h06

RIP Peter Watkins, The Bomb, Punshment Park et ce  maître film qu’est Culloden, bataille pivot de l’histoire d’Ecosse, filmée comme un documentaire de la Bbc avec interviews  des protagonistes etc.
Quand les brits sont bons, ils sont inimitables.
Une pensée émue pour Prunella ‘Sybil’ Scales, ex Mrs Fawlty.
Le trump, prix Nobel de l’HP.

Chaloux dit: 1 novembre 2025 à 12h25

Quel homme de cœur, ce pâté ranci des Charentes! Aujourd’hui, il en dégouline littéralement.

Dégoût.

puck dit: 1 novembre 2025 à 12h54

@ »La nouvelle PM japonaise Sanae Takaichi a indiqué qu’elle proposerait Trump pour le Prix Nobel de la Paix. »

je ne sais pas si les médias français disent aussi qu’elle lui a aussi dit qu’il était hors de question que le Japon arrête d’acheter du gaz et du pétrole russe ?

tout comme je sais pas si les médias français ont dit que Trump a baissé les frais de douanes pour la Chine à 1%

et s’ils parlent du 3è râteau que Trump s’est pris en Malaisie où le lendemain de son départ les malaisiens ont fait un emprunt à la Chine en yuan ?

je me demande le pourcentage de l’info transmise par nos médias ? 20% ? 10% ?

puck dit: 1 novembre 2025 à 12h56

pendant ce temps l’Europe achète aux US leur gaz de schiste 4 fois plus cher que le prix normal…

c’est kiki parlait de pollution ?

et alii dit: 1 novembre 2025 à 12h57

rose Moise ou la Chine:merci rose de votre Chine;
j’ai un petit pois coincé dans ma trachée artère:ça m’épuise de tousser pour l’éliminer:je ne mangerai plus de petit pois; ils ruinent mon coeur

puck dit: 1 novembre 2025 à 12h59

c’est marrant cette position de l’Europe a ne pas vouloir exploiter les terres rares pour ne pas détériorer les paysages ou à ne pas extraire du gaz de schiste parce que ça pollue trop.

mais d’accepter de l’acheter si ce genre de truc qu’elle refuse chez elle est fait ailleurs.

je ne sais pas comment il faut conceptualiser ce genre d’attitude ?

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 13h00

Chantal et B., vous savez, les relations entre une mère et sa, ou,dans le cas de ma mère, ses filles (elle en a eu trois), sont rarement simples. Par exemple, le tricot. Ma mère savait remarquablement tricoter, elle a confectionné des pulls vraiment fabuleux, j’étais trop conne à 25 ans pour le comprendre. Euh, si j’explicite disons qu’à 25 ans j’avais un amant, présenté à mes parents, et ma mère, qui faisait tous ses efforts pour admettre les relations hors mariage (elle est née en 1916), a tricoté après cette présentation deux pulls différents mais similaires, pour le jeune homme que je lui avais présenté et pour moi. Elle avait utilisé les mêmes motifs, mais les avait inversés. J’étais tellement stupide que je n’ai pas compris, ni l’effort qu’elle faisait, (pas en tricotant, mais en acceptant que sa dernière fille conchie les fiançailles, les mariages et tout le tremblement), ni à quel point cette femme, ma mère, était bonne. Pas douce, très belle (ou très laide, on ne sait jamais en vrai), et je sais qu’elle est morte en paix avec elle-même (mes frères vénèrent sa mémoire, littéralement). Moi, je pense que je ne mourrai pas en paix, mais au moins, j’ai l’espoir d’y reposer.

Chantal dit: 1 novembre 2025 à 13h10

On fait ce que l’ont peut avec son époque Clopine, l’important est que vous ayez compris l’intention cachée de votre maman dans ce tricot inversé, en fait c’est génial.

c’est typiquement féminin ces petits cailloux posés comme des indices d’amour, que parfois ils ne sont même pas captés, avec le temps et un peu de méditation le puzzle se reforme dans la tête …

et alii dit: 1 novembre 2025 à 13h11

J’AI FAIT UN RËVE DONT NE RESTAIT QUE LA RIME QUI M’A REVEILLEE ENTRE TOMBE ET WOMB

et alii dit: 1 novembre 2025 à 13h25

CLOPINE,faut-il que pour votre mère bien tricoteuse, vous ayez été importante qu’elle vous l’ait ainsi témoigné lorsque vous vous prépariez à la « quitter »-et peut-être étiez vous regardée comme mère à venir vous même, et aussi par votre propre mère?

Sybil Pythie dit: 1 novembre 2025 à 13h35

Les Quatre sans cou

Ils étaient quatre qui n’avaient plus de tête,

Quatre à qui l’on avait coupé le cou,

On les appelait les quatre sans cou.

 

Quand ils buvaient un verre,

Au café de la place ou du boulevard,

Les garçons n’oubliaient pas d’apporter des entonnoirs.

 

Quand ils mangeaient, c’était sanglant,

Et tous quatre chantant et sanglotant,

Quand ils aimaient, c’était du sang.

 

Quand ils couraient, c’était du vent,

Quand ils pleuraient, c’était vivant,

Quand ils dormaient, c’était sans regret.

 

Quand ils travaillaient, c’était méchant,

Quand ils rôdaient, c’était effrayant,

Quand ils jouaient, c’était différent,

 

Quand ils jouaient, c’était comme tout le monde,

Comme vous et moi, vous et nous et tous les autres,

Quand ils jouaient, c’était étonnant.

 

Mais quand ils parlaient, c’était d’amour.

Ils auraient pour un baiser

Donné ce qui leur restait de sang.

 

Leurs mains avaient des lignes sans nombre

Qui se perdraient parmi les ombres

Comme des rails dans la forêt.

 

Quand ils s’asseyaient, c’était plus majestueux que des rois

Et les idoles se cachaient derrière leur croix

Quand devant elles ils passaient droits.

 

On leur avait rapporté leur tête

Plus de vingt fois, plus de cent fois,

Les ayant retrouvés à la chasse ou dans les fêtes,

 

Mais jamais ils ne voulurent reprendre

Ces têtes où brillaient leurs yeux,

Où les souvenirs dormaient dans leur cervelle.

 

Cela ne faisait peut-être pas l’affaire

Des chapeliers et des dentistes.

La gaieté des uns rend les autres tristes.

 

Les quatre sans cou vivent encore, c’est certain,

J’en connais au moins un

Et peut-être aussi les trois autres.

 

Le premier, c’est Anatole,

Le second, c’est Croquignole,

Le troisième, c’est Barbemolle,

Le quatrième, c’est encore Anatole.

 

Je les vois de moins en moins,

Car c’est déprimant, à la fin,

La fréquentation des gens trop malins

Robert Desnos

B dit: 1 novembre 2025 à 13h42

le Japon arrête d’acheter du gaz et du pétrole russe ?

LEE Japon est atlantiste, il craint la Chine, alors forcément pour s’attirer la clémence de Trump vu sa politique économique agressive et compte tenu de la dette abyssale du Japon, mieux vaut épargner des droits de douane prohibitifs. Le Japon a besoin de ses exportaions vers les USA.

https://www.ofi-invest-am.com/fr/support/parole-dexpert-le-japon-face-a-la-guerre-commerciale/6809f3f370994?langue=0#:~:text=Le%20Japon%20a%20un%20exc%C3%A9dent,beaucoup%20plus%20aux%20%C3%89tats%2DUnis.

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 13h48

Oui, Et Alii, elle était était d’autorité une « ennemie », car adulte. Je n’ai pas compris que le cadeau des deux pulls, pour mon amant de l’époque et pour moi, chaque pull, on va dire « norvégiens » pour que vous puissiez visualiser, je veux dire avec un motif d’épaule à épaule déployant des motifs presque marquetés, comme une lointaine et aberrante résurgence des momies égyptiennes dans des tricots norvégiens, était la manière, pour ma mère, de me demander pardon. Et je le lui accorde, bien sûr !

B dit: 1 novembre 2025 à 13h50

Ma mère savait remarquablement tricoter, elle a confectionné des pulls vraiment fabuleux, j’étais trop conne à 25 ans pour le comprendre.

La mienne aussi et comme vous je n’y ai pas vu de preuves d’amour. En vieillissant beaucoup, elle a 91 ans, elle est devenue plus difficile à vivre. Sûrement est-ce dû à l’isolement mais même en tentant de l’accepter comme elle est devenue et en analysant son parcours de vie plutôt rude qui expliquerait ce caractère, je dois dire que le dialogue, la communication, la compréhension entre nous s’avèrent être de l’ordre d’une mission impossible.

rose dit: 1 novembre 2025 à 13h52

La vénérable vieille dame sera sans nul doute la vedette de la vente De la bibliothèque Léon Parcé, Paris. Passionné de l’œuvre de Blaise Pascal, Léon Parcé, en a réuni les écrits les plus importants, dont le premier exemplaire des Pensées (200 000-300 000 €). La quinzaine de volumes de Blaise Pascal sera proposée aux côtés d’ouvrages de Descartes, Newton ou encore Montaigne.
Collection privée.

Claudio Bahia dit: 1 novembre 2025 à 13h54

Bonjour à tous,
Voila déjà longtemps que je suis de retour chez moi après d’agréables vacances en Bourgogne et à Paris, avec un passage par la suisse romande. Je vous en dirais bien quelques mots, mais je ne crois pas que ce soit intéressant, car ici il est surtout question d’endives et autres salades.
Puisque nous sommes dans une république de livres, je vous indique les livres que j’ai acheté au cours de ce petit voyage en France :
Neufs (à la FNAC des Halles) :
– M-Y Bolloré et O. Bonnassies « Dieu, la science, les preuves », avec une préface de Robert Wilson, prix Nobel de physique. Pas encore ouvert, mais cela m’impressionne d’avance, ça va être corsé et me prendra un temps long. Je prévois de longues réflexions à venir. Avec des textes de près de 20 scientifiques et spécialistes de haut niveau, dis la page 4 de couverture.
– Alain Aspect « Si Einstein avait su » ; pas encore ouvert. Je suis un passionné de physique et d’astronomie ; je pense que je vais gérer, mais làs encore probablement un mois de lecture en comptant les centaines de lectures dérivées dans Google ou la bibliothèque d’Albufeira (très bien).
– Timothy Snyder, « Terres de sang », lu, terrifiant, une lecture pour Puck (mais lui ne lit pas, il cause)
D’occasion, en divers endroit :
– Sándor Márai : « Les braises » ; un peu de nostalgie de cette Mitteleuropa disparue dans la tourmente de 14-18, mais dont j’ai perçu encore quelques traces à Budapest et Debrecen et dans le Hortobágy, et aussi dans le petit village vigneron de Tallyá (vignes du Tokaï), dans les années 1976-1980.
– Encore 3 autre livres d’occasion mais je crois que j’écrit de trop.

rose dit: 1 novembre 2025 à 13h56

Clopine,

Je vous présente mes condoléances, si je puis dire affectueuses.
Trente ans déjà.
Elle n’a pas connu votre fils et lui n’a pas connu cette grand-mère là.

B dit: 1 novembre 2025 à 13h58

D, pour un jet de peinture sur des murs et des représentants de l’ordre sans ITT ( sans blessures juste un manque de respect), six mois fermes. Mangeons, respirons, buvons toutes les saloperies sans mouveter, acceptons la dégradation des massifs forestiers, l’extension des zones betonnées, la creation d’aeroports et d’autoroutes discutable sans discuter. Que toutes les promesses ne soient que des annonces avec pour suite des politiques qui les contredisent sans réagir. Sinon prison ferme . C’est scandaleux.

Bill Evola dit: 1 novembre 2025 à 13h58

car ici il est surtout question d’endives et autres salades.

Vous oubliez les pulls, chandails et autres tricots! 🙂

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 13h59

@ comment il faut conceptualiser ce genre d’attitude ?

… comme d’un syndrome NIMBY, à l’échelle nationale, tout simplement, associé à une savante gestion réaliste et idéaliste des externalités négatives en termes de rapports coûts/bénéfices économiques à court et long terme. Ce qui implique de ne point rester trop dogmatique à ce sujet, quand le monde entier finira par se convertir au devoir de sauver la planète de la catastrophe climatique en préparation.

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 14h02

Bah, vous savez, nos mères à toutes deviennent de plus en plus difficiles à appréhender, si l’on fait l’impasse sur l’histoire de l’inégalité. Mais nous savons qu’elles évoluaient dans le sillage du code Napoléon. Ma mère, toujours un peu étonnée dans l’oeil quand elle me regardait, à la fois vaguement réprobatrice mais en même temps curieuse, a été une victime victorieuse. Moi, finalement, je n’aurai été qu’une victoire à la Pyrrhus, ou autrement dit mon orgueil intellectuel, justifié ou non, aura subi le boomerang de la réalité : tu es femme, tu fermes ta gueule. Que dit d’autre Chaloux, avec variations (tu n’es pas d’accord avec moi, tu fermes ta gueule ou je t’insulte), depuis des mois et des Moi sur ce blog ?

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 14h06

@ Claudio Bahia, cela ne me gêne pas du tout que vous nous racontiez vos dernières aventures privées, en dépit des aigreurs d’estomac suscitées. Bien au contraire, je suis personnellement ravi de vos trouvailles littéraires, et vous souhaite de bonnes lectures à venir.

B dit: 1 novembre 2025 à 14h07

Clopine, entre ma mère et moi, c’est d’un autre ordre que je ne rapporterai pas . Avec le métier que j’ai exercé j’ai rencontré toutes sortes de personnes et de tous âges, de toutes conditions , je me dis souvent concernant certains de mes proches familiaux, que des comme eux, jamais.

rose dit: 1 novembre 2025 à 14h08

J’ai fini hier soir, lu en deux jours un petit ouvrage de sœur Emmanuelle que, comme une idiote -il me reste des restes, j’ai confondu avec mère Térésa à Calcutta.
Elle, c’est au Caire, avec les chiffonniers.
Elle fait souvent référence à Pascal, et quant à « Dieu, la science, les preuves », elle dit que la seule chose à laisser de côté, c’est la raison raisonnable. Puisque face à d.ieu, cela ne sert strictement à rien.
C’est passionnant, elle a eu un sacré caractère. Elle devait obéir, eu égard à ses vœux et donc, elle n’a guère eu le choix. Une vie incroyable au service des plus pauvres à partager alors qu’ils n’avaient rien. De rien. À la petite cuillère.
Au bout de trente ans, elle a commencé son travail au Caire, elle en avait soixante, le président égyptien lui a dit  » sœur Emmanuelle, pour tout ce que vous avez fait avec nos enfants, je vous donne la nationalité égyptienne « .
Du coup, et incidemment, j’ai Dalida et sœur Emmanuelle dans mes stars égyptienne. Avec Oum Kalsoum. Et mon premier amoureux, libanais, mais né à Alexandrie, j’avais dix sept ans.

rose dit: 1 novembre 2025 à 14h14

J J-J

au devoir : aujourd’hui.
Demain, ce sera une obligation : nous serons au pied du mur.

rose dit: 1 novembre 2025 à 14h18

Une victoire à la Pyrrhus, ou victoire pyrrhique est une victoire obtenue au prix de pertes si lourdes pour le vainqueur qu’elle équivaut quasiment à une défaite. Une telle victoire annule tout sentiment de succès et compromet la situation à long terme du vainqueur.

B dit: 1 novembre 2025 à 14h25

13H11/ Reve du jour : je devais rentrer à Paris en partie à moto et en train, un enfant moitié dévetu m’était présenté avec qui j’echangeai , section des moyens en maternel, je me perdai et arrivai à moto dans un cul de sac offrant au regard un très beau paysage, un canal bordé d’arbres, des oiseaux, des plantes aquatiques. Je repartais toujours à moto et désorientée, m’égarai sur un chemin caillouteux et périlleux pour enfin réussir de justesse à stopper l’engin afin de ne pas chuter dans un ravin à peine protégé par de vieux rondins de bois.

B dit: 1 novembre 2025 à 14h29

Rose, wiki:

Claude François, surnommé « Cloclo », né le 1er février 1939 à Ismaïlia (Égypte)

Chaloux dit: 1 novembre 2025 à 14h31

Parler de ses voyages, de ses lectures, c’est évidemment possible, – ce n’est pas s’épandre, à la manière de Gigi la visqueuse, comme un vieux dégueulis.

Sybil Pythie dit: 1 novembre 2025 à 14h43

La blague russe do moment : la maman montre à son fils une photo où figurent le grand père du gamin, son père en uniforme, et Putin.
« Tu vois, ton grand père nous a quitté, tu ne le reverras plus, ton père lui, on ne sait pas s’il reviendra du front, tu ne le reverras peut-être pas, mais le monsieur là, à côté, lui, tu le reverras toujours… »

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 15h02

Les rêves dont je me souviens aujourd’hui sont tous des cauchemars, ça arrive tellement souvent ces réveils horribles du petit matin, je m’en sors, suante et le cœur palpitant.C’est tellement fréquent ! Les psys disent « dépression post traumatique ». Du coup, dilemme ! Un truc du genre, euh,ok, mais c’est quoi exactement le traumatisme ? Genre flèche avec l’arc exactement bandé dans le bon axe pour atteindre le but, l’effacement de l’autre dans son traumatisme ! Un truc vraiment mec, à mon avis. La victime devient l’accusee. Sauf que, metoo, oh oui, moi aussi.

Clopine dit: 1 novembre 2025 à 15h13

Mais j’en appelle à ma mère. Ici, on n’a que le sarcasme à la bouche, quand on évoque les « tricoteuses » de la révolution, on m’assimile sans arrêt à elles, qui auraient été  des psychopathes. Mais la figure de ma mère devrait permettre d’en appeler à interroger le terme même de tricot. Et elle en a fait une forme d’expression. Par contre, qui dit tricot dit aiguilles.

puck dit: 1 novembre 2025 à 16h10

« La blague russe do moment »

bloomy je comprends tout à fait que ce genre de blague te fasse marrer, parce qu’en fait c’est pas une blague c’est le résumé du programme militaire des néocons.

fondé sur le principe suivant :

nous sommes des gens éclairés, héritiers des Lumières, eux ce sont des asiates, ils ne raisonnent pas comme nous.

du coup comme ils sont différents, ils n’accepteront jamais d’appliquer nos règles.

donc il n’y a qu’un moyen possible : guerre, changement de régime (cf Irak, Libye…), éventuellement génocide comme à Gaza.

et là, en utilisant les armes et la force on faire en sorte qu’ils deviennent comme nous.

sérieux c’est une blague qu’on trouve dans tous les documents de la Rand Corporation, dans les manuels de l’otan et à l’ISW, et même dans le grand échiquier le bouquin vénéré par bloomy et tous les néocons.

tu sais quoi bloomy : on reste quand même bien attachés à l’esprit colonial comme une moule à son rocher, pas facile de s’en affranchir.

pense à peu à ce pauvre Montaigne…

Chaloux dit: 1 novembre 2025 à 16h23

Le jour des morts, on entend fréquemment parler de ceux qui sont partis trop tôt, beaucoup plus rarement de ceux qui sont partis trop tard. Et pourtant…

rose dit: 1 novembre 2025 à 16h47

Christine Orban
Soumise chez Albin Michel

« La maladie, qui n’est chez le vulgaire que la déchéance, est, chez les grands chercheurs d’idées, une prédisposition naturelle au sublime. »

rose dit: 1 novembre 2025 à 16h54

Christine Orban
Soumise chez Albin Michel

« Après avoir encore loué le courage de sa fille, Jacqueline (la sœur cadette de Blaise ndlr), il interroge Blaise. À quoi a-t-il passé son temps pendant son exil ? Sur un ton détaché, Blaise lui annonce qu’en partant de quelques manuscrits de Desargues, il est arrivé au principe de la projection. Il rend compte de son travail comme d’une chose facile et évidente.
Étienne est émerveillé.
Cette fois, il en est certain, Blaise a inventé une nouvelle branche des mathématiques : la géométrie projective. Dès qu’il sera libéré de ses ennuis judiciaires, il accompagnera son fils à l’académie Mersenne, où il remporte un immense succès. Sa fille Gilberte est plus effacée, elle a moins à raconter, mais rien ne lui échappe, elle observe, consciente de vivre entre une sœur et un frère exceptionnels. Jacqueline la poetesse séduit Richelieu, tandis que Blaise le jeune savant révolutionne les mathématiques, et les deux sont si proches qu’ils se confondent par l’intelligence et par le cœur. C’est ainsi qu’Etienne comprend ses enfants prodiges.

rose dit: 1 novembre 2025 à 16h59

LChristine Orban
Soumise chez Albin Michel

Blaise écrira plus tard : « la chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier, le hasard en dispose point »

rose dit: 1 novembre 2025 à 17h00

Blaise écrira plus tard : « la chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier, le hasard en dispose. »

rose dit: 1 novembre 2025 à 17h13

C.Orban
In Soumise

Blaise est assis à sa table de travail, Jacqueline se tient debout devant lui, il veut lui lire la réponse de Monsieur le chancelier de France Pierre Séguier, à qui il a envoyé et dédié après 3 ans de recherche et 50 prototypes sa première machine arithmétique : cette machine est parmi les « choses rares et précieuses » dont son cabinet était orné.
[…]

Jazzi dit: 1 novembre 2025 à 17h15

« la chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier, le hasard en dispose. »

C’est valable aussi pour les travailleuses sexuelles ?
(ma mère était une bonne tricoteuse…)

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 17h23

J’aime beaucoup, pmp, le magazine Tricot et Crochet, le dernier numéro hors-série m’a beaucoup inspiré pour cet hiver. On peut étaler un patron en PJ sur la table, et se confectionner un pull magnifique. J’ai presque achevé le mien, en mohair. Très tendance.
Merci pour la réhabilitation de ce travail à façon qui demande certes temps et patience, mais offre beaucoup de satisfaction au final, à qui s’y adonne.

puck dit: 1 novembre 2025 à 17h39

« Blaise écrira plus tard : « la chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier, le hasard en dispose. » »

c’est drôle, très drôle, très très drôle, très très très drôle…

parce qu’il parle de son métier de mathématicien, le probabiliste, physicien, celui qui a trouvé comment il était possible de mesurer la pression de l’atmosphère.

sauf que c’est pas la réponse que nous donnons aujourd’hui si on nous demande c’était quoi le métier à Blaise.

si on fait un sondage :
90% : philosophe
9,99% : métaphysicien
0,01% : mathématicien.

du coup cette histoire de choix important il faudrait juste préciser pour qui.

puck dit: 1 novembre 2025 à 17h43

question posée à Badiou, Nietzsche, Rosset ou Agamben :

métier à Blaise ? Anti-Philosophe !

sûr que le choix du métier c’est hyper important…

je veux dire c’est quand on pose la question à un gamin : tu veux faire quoi plus tard ? pompier ? astronaute ? chef de l’otan ?

non ! je veux être anti-philosophes !

puck dit: 1 novembre 2025 à 17h46

être anti philosophe c’est un métier qu’on choisit plutôt sur le tard, même sur le très tard, juste avant de mourir.

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 17h53

On retiendra surtout de Blaise cette sympathique pensée : « qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n’est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? » -… mise en exergue du roman de J. Green, « l’autre sommeil ».

puck dit: 1 novembre 2025 à 17h56

c’est marrant ces changements de point de vue.

exemple au hasard : j’ai toujours été pacifiste.

pendant la guerre froide quand j’allais dans des manifs avec des pancartes « US GO HOME » « NON A l’OTAN » « NON AUX PERSHINGS » etc… on passait pour des pacifistes.

aujourd’hui la même manif avec les mêmes pancartes : on passe pour des pro-Poutine.

comme quoi… c’est comme le métier à Blaise.

rose dit: 1 novembre 2025 à 17h56

C. Orban
Soumise

La machine arithmétique ne suffit plus à occuper cet esprit insatiable de découverte. Tandis qu’il la perfectionne, il en imagine une autre. Toujours en dépit des souffrances qui s’installent pour ne plus le lâcher. Claudiquant, aidé d’une potence, en octobre 1646, il se rend dans une fameuse verrerie de Rouen afin de faire fabriquer une sarbacane de 20 pieds de long, c’est les hermétiquement à un bout. Dans une lettre datée du 15 novembre 1647, il demande à Florin Perrier, son beau-frère, de refaire l’expérience de Torricelli. Cette expérience est réalisée à base de mercure, le seul métal liquide suffisamment dense pour permettre d’observer les résultats à partir d’un dispositif de taille humainement manipulable.
Florin, aussi serviable avec le fils qu’avec le père, accepte de mener à bien l’expérience révolutionnaire de la pression atmosphérique au sommet du Puy de Dôme en Auvergne. Quelques jours plus tard, il confirme les résultats que Blaise attendait.
L’espace en haut de la colonne était vide, il s’agissait donc bien de vide réel. La colonne de mercure se maintient à cause de la pression de l’air et selon les conditions météo.

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 17h58

oui, Joan Didion semble toiser avec un brin de scepticisme ironique et coquin les internautes du commentarium de la RDL, et de compter les points pour les départager sans avoir l’air d’y toucher.

Chantal dit: 1 novembre 2025 à 18h00

fait quand même gaffe puck, dans le film que j’ai vu hier soir, les gars étaient anti-tout après des années passées sur le net, ce qui a germé dans leur tête c’est un virus de vengeance implacable, qu’est ce que j’ai ri quand même mon voisin un flamand hyper introspectif est sorti boulversé pour lui c’était comme si tous ses fantasmes de fin du monde catastrophique s’étaient réalisés il planait littéralement …

par contre l’africaine que j’ai croisé aux toilettes n’a pas du tout aimé de voir autant d’hémoglobine, de cadavres découpés et de fioles macabres, si ce n’était son pass ciné ville qui lui permets de choisir ce qu’elle veut sur le mois, elle se promettait d’aller voir rapidement autre chose de plus joyeux,

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 18h00

comme quoi…, vérité au deça du temps de Blaise, erreur au delà. On prend les paris ?

puck dit: 1 novembre 2025 à 18h00

« qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n’est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? »

il ne spécifie pas quelle moitié parce que chez certains c’est la première et chez d’autre c’est la seconde.

sans compter ceux où cette autre moitié se situe au milieu de la vie coincée entre 2 demie moitié (= un quart) de vie.

puck dit: 1 novembre 2025 à 18h03

le plus dur à déterminer dans la vie c’est de savoir où se situe la moitié.

certains, pensant vivre jusqu’à 80 ans, disent à 40 ans qu’ils sont arrivés à la moitié de leur vie et hop ! ils meurent à 41 ans.

J J-J dit: 1 novembre 2025 à 18h06

Comme quoi, il faut s’efforcer d’observer et d’écouter l’attitude des gens quand ils sortent d’une salle de cinéma. C’est souvent bin instructif, l’enthousiasme, la tristesse, la joie, le silence, la méditation, l’agacement. Plus que le contenu du film lui-même. Etc. (@ Rebecca)

puck dit: 1 novembre 2025 à 18h07

certains, pensant vivre jusqu’à 80 ans, disent à 40 ans qu’ils sont arrivés à la moitié de leur vie et hop ! ils meurent à 41 ans.

exemple au hasard : le type de 40 ans qui se balade tranquille avec son chien dans les rues de Kiev, il passe acheter du pain, de la viande hachée et des haricots rouges pour manger en famille un chili con carne et là hop ! une camionnette de recruteurs se pointent et hop ! en voiture Simone !

c’est à la fois con pour lui, mais aussi pour ceux qui attendaient qu’il rentre pour faire à bouffer.

puck dit: 1 novembre 2025 à 18h09

là aussi je me demande comment on arrive à accepter ça sur le sol européen, je veux dire ces recruteurs qui enlèvent des gens dans la rue.

d’un point de vue civilisationnel c’est quand même une sacrée régression.

mais bon tout le monde trouve ça normal.

on oscille entre un monde d’Orwell et un monde de Kafka.

B dit: 1 novembre 2025 à 19h01

18h03 D

Jolie reprise, elle ressemble dans sa robe argentée, sa longue chevelure lâchée, à une sirène. Une voix comme voilée, c’est une des nombreuses figures qui ont peuplé les enfance des gens de ma génération avant de découvrir plus tard à l’adolescence la pop anglaise .

Jazzi dit: 1 novembre 2025 à 19h21

« le film que j’ai vu hier soir »

A défaut de la bande annonce, pourrait-on au moins avoir le titre, Chantal ?

et alii dit: 1 novembre 2025 à 19h50

Sybil Pythie
Ma m_re a suremtnt croisé Desnos:pas parce qu’il était tres malin:comme lui,mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie, un mois après sa libération par l’Armée rouge le dernier jour de la guerre.
elle a été à theresien ze quelque pey survécut à la libération du camp (mon père était un libérateur)
bonsoir

et alii dit: 1 novembre 2025 à 20h06

à Rose
À partir de 1922, Robert Desnos reprend le personnage à son compte lors des séances de sommeil hypnotique qu’il pratique alors avec le groupe surréaliste et invente des aphorismes souvent en forme de contrepets approximatifs, poétiques et érotiques : « Suivrez-vous Rrose Sélavy au pays des nombres décimaux où il n’y a décombres ni maux ? » ; « Rrose Sélavy affichera-t-elle longtemps au cadran des astres le cadastre des ans? » ; « Nos peines sont des peignes de givre dans des cheveux ivres. »… Une partie de ces aphorismes
wiki

D. dit: 1 novembre 2025 à 20h25

Bérénice, ce qui me plait le plus, ce sont à 4:07 les 2 secondes où cette jeune fille sourit avec une grâce que l’on ne pourrait plus trouver aujourd’hui.

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