de Pierre Assouline

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La République des livres
Le lecteur numérique serait-il profondément superficiel ?

Le lecteur numérique serait-il profondément superficiel ?

C’est déjà une scie de tous les débats, tous les colloques, toutes les enquêtes, et Dieu sait qu’il y en a, sur les nouveaux usages de la lecture. Mais c’est en passe devenir un axiome en attente d’un Fl@ubert qui lui règlerait son compte dans un Dictionnaire des idées reçues en ligne : « Lecteur numérique : profondément superficiel ». En attendant ce point de non-retour, les recherches dans différentes disciplines (histoire, littérature, psychologie, informatique…) se multiplient pour prouver que, du moins dans les populations lycéennes et étudiantes (entendez : les générations montantes, celles qui seront demain aux manettes et nous gouverneront), lorsqu’on les compare, la lecture en ligne y est plus superficielle, quand la lecture sur papier y est, elle, plus profonde. Comme si c’était consubstantiel au support. On en a encore récemment lu une démonstration assez exemplaire dans son genre.

Prenez une étude effectuée par un chercheur sur l’évolution des comportements de lecture depuis dix ans. Le « nouveau lecteur » y apparaît de toute évidence moins concentré et moins profond que l’ancien, peu porté à une lecture en continu. Prenez une autre étude focalisée sur les processus cognitifs à l’œuvre lorsque le lecteur jongle avec les hypertextes et vous verrez que, sur ce plan-là, les cerveaux lents sont désavantagés par rapport aux cerveaux rapides (qui l’eût cru ?) et tout reste encore à faire.

Prenez une étude qui fait la peau à la légende selon laquelle la lecture sur écran prend plus de temps car la compréhension y est plus lente. Puis complétez-la par une autre prouvant que, contrairement à une idée reçue, on n’observe pas de différence dans l’ordre de la difficulté pour l’editing d’un texte sur papier et dans celui d’un texte numérisé.david plunkert

Prenez une étude effectuée avec force tests sur un panel d’étudiants sud-coréens, donc une population hautement connectée (quand je pense qu’ils m’ont invité il y a sept ou huit ans déjà à parler en français à Séoul de « La République des livres » dans un amphithéâtre bondé ! ). Il en ressort que leur fatigue oculaire après des heures passées face à l’écran atténuait leur capacité d’attention au texte et, partant, l’acuité de leur perception. Pour autant, sans plébisciter le papier, ils appellent de leurs vœux un perfectionnement de l’outil technologique en matière d’éclairage.

Prenez simplement le programme d’un colloque international de spécialistes de la chose et vous serez tout épastrouillé par les thèmes, pistes, directions de leurs travaux et tout ce qui les empêche de dormir.

Touillez, demandez-vous si vous avez lu, compris, ingurgité et ruminé toutes ces informations en surface ou en en creusant bien les multiples couches de sens malgré l’écueil de l’écran, et vous avez une bonne synthèse du New Yorker, assez optimiste au fond sur les capacités d’adaptation du nouveau lecteur. Je l’ai lue sur mon ordinateur, celui-là même où j’ai stocké nombre de romans de la rentrée grâce à l’obligeance des éditeurs qui m’en ont communiqué le pdf. Ce qui est tout de même plus pratique que des voyager avec des sacs de 20 kgs de livres, permet de souligner, de surligner, d’entourer au lasso, de prendre des notes, de rechercher des occurrences de termes et de retrouver un passage aisément, tout en écrivant des commentaires à venir pour des billets destinés à un certain site littéraire. Je le fais aussi et surtout  pour un jury littéraire auquel je m’honore d’appartenir ; mais ne le répétez pas ici ou là, d’aucuns pourraient soudainement en déduire que ma lecture en a été, comment dire, superficielle… Risqué, n’est-il pas ? Et qui sait si un jour un auteur ne me reprochera pas de l’avoir mal compris et mal apprécié pour avoir lu son livre sur écran…

(Illustrations Jonathan Rosen et David Plunkert)

Cette entrée a été publiée dans La vie numérique.

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commentaires

1 414 Réponses pour Le lecteur numérique serait-il profondément superficiel ?

JC..... dit: à

Billet épastrouillant ! J’en suis tout boulversifié ….

bouguereau dit: à

la question du « support » c’est évidemment se cacher le petit doigt lassouline..la tora sur rouleau dans le metro avec kéffiéd palestinien ça te fait un look que phil il est cramoisi de jalousie avec son apeul

bouguereau dit: à

Je l’ai lue sur mon ordinateur

ce qui est épastrouillant c’est que les marqueurs de l’homme de culture dans le monde ancien..citation, capacité a donner un contesque historique..des dates..sont disqualifié..le plus drolatique même c’est que l’on peut approximativement appliquer un doute général sur l’originalité d’un avis, comme ça se fait régulièrement ici..c’est une stratégie..ça prouve que l’on peut imaginer des application qui validerait votre originalité..l’inédit de vos arrangements..ce qui naurait enfin aucune espèce d’importance puisque l’inédit pourrait être simplement construit..bref c’est le bien et le mal qui nous précèdent et migre en premier

JC..... dit: à

Plus sérieusement, les lecteurs futurs procèderont sur les supports futurs sans problèmes liés au support car la question du support est mineure, … superficielle !

Le problème sera, comme toujours, le même : quels lecteurs seront-ils ? Pour quels auteurs ? Pour quoi faire …?

Onésiphore de Prébois dit: à

De toute façon les jeux sont faits et les jours de la paperasse sont comptés. La capacité d’adaptation technologique de la lecture numérique pour le confort du lecteur et pour la préservation (voire l’amélioration) de ses propres capacité d’attention et de stockage mémoriel est infiniment supérieure à celle du livre sur papier qui, depuis longtemps, a atteint les limites de ses possibilités de perfectionnement. Nous lisons tous aujourd’hui sur support numérique et n’y voyons guère que des avantages et très peu d’inconvénients.

Onésiphore de Prébois dit: à

L’interdiction de la manifestation pro-palestinienne de Barbès a été, non seulement un énorme scandale, mais surtout une énorme erreur. Les inutiles excès policiers ont fait le reste. Désormais des centaines de milliers de jeunes de nos banlieues sont persuadés de la préférence honteuse du pouvoir en place pour la politique de l’Etat d’Israël. La colère est grande, et les risques de débordements, cette fois parfaitement contrôlés, organisés et ciblés, sont évidents. On connaît ceux qui en subiront les conséquences dans leurs personnes, leurs biens, leurs lieux de cultes. si notre imbécile Flanby avait voulu allumer la guerre civile en France, il ne s’y serait pas pris autrement. Pour moi, comme beaucoup d’autres Français, j’ai depuis longtemps choisi mon camp. Vive le peuple palestinien et mort à ses oppresseurs!

JC..... dit: à

Excellente idée, Prébois, j’adhère totalement à tes vœux sympathiques : mort aux oppresseurs du peuple palestinien ! C’est à dire Hamas et Fatah …

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…le numérique, par rapport au livre ,…ou dans les photos,…à un grand défaut au moins!,…ou plusieurs,…
…il n’est pas chimique,…dans le sens métamorphoses!,…
…en plus, le numérique, n’est pas superposables,…ou en projections multiples de livres et pages comparatives,…comme si vous avez plusieurs livres ou photo devant vous, pour reconstruire des idées, des maquettes,…en 3D,…
…il en ressort , encore un handicap de créativité,…pour les analyses en mixtures dans les créativités,…etc!,…

…au fond, un rapprochement,…entre le numérique actuel,…c’est le béton,…
…l’économie des matériaux,…et coulé, la maison, d’une pièce,…
…l’idée d’Edison,…je crois,…vite interdite par , par les Trust’s sur les loyers d’habitations,…
…vers une interdiction du numérique,…pourquoi,…ou quel fins privés!,…avec implants de transmissions aux corps humains!,…

…attendez,…quoi!,…la conférence, c’est la panne totale,…la forte chaleur,…entre les gay’s cuisses d’Esmeralda à Notre-Dame,…
…les circuits tout neufs  » grillés « ,…aux chocs successifs!,…
…Ah!,…Ah!,…le privé de la cuisse de Jupiter!,…çà nous en réserve des bonnes!,…
…à rire!,…etc!,…

Clopine dit: à

Désormais, j’ai du mal à lire les livres, quand ils sont écrits tout petit. La pléiade devient une épreuve (snif)… Alors qu’à l’écran…

Est-ce que ce critère (les yeux fatigués) est pris en compte dans les multiples études sur le sujet ?

bouguereau dit: à

les noeils fatigués c’est une bétise clopine..c’est le contraire, l’oeil sur une surface retroéclairé ne travaille pas..diverge un peu..ne juge pas utile d’accomoder..demande à ton ophtalmo

bouguereau dit: à

..et tout ça dans la continuité du média jicé..par exemple il est évident que les commentaires dans les journaux sur les événements d’actualités sont eux même devenu une bonne part de l’information que va chercher « le lecteur » c’est une pose discontinue, le lecteur se croit toujours assez malin pour prendre assez de recul..comme toi jicé qui va jusqu’à commenter ici l’actualité..tu prends du recul et un pas de coté et tu te cache derrière le parevent du « moderne » jettant à la face des autre « l’ancien »..la littérature ?

bouguereau dit: à

j’ai depuis longtemps choisi mon camp

mais non jean marron ton camp ton seul ton vrai c’est un certain chalet..les autres c’est du sim city comme dirait martiiiiine

JC..... dit: à

Boug, tu es brillant : tu m’as mis à nu !
(…et maintenant, Clopine me reluque de ses yeux fatigués !…)

bouguereau dit: à

et maintenant, Clopine me reluque de ses yeux fatigués !

avec du bleue à lèvre et des cernes au noir de cul de marmitte c’est super classe comme dans astérisque chez les orgiaques..le beau lui même en est transformé jicé

bouguereau dit: à

avoue que tu vois bien jean marron un peu grassouille avec plein de bagouses et la toge derrière coincé dans le calbut..y’a que moi en appolon du belvédère pour racheter tout ça

JC..... dit: à

Finalement, le cœur du billet passoulinien ne serait-il pas un marronnier numérique ?

bouguereau dit: à

j’ai toujours kiffé « apollon du belvédère »..ça fait youp la boum..

Onésiphore de Prébois dit: à

Excellente idée, Prébois, j’adhère totalement à tes vœux sympathiques : mort aux oppresseurs du peuple palestinien ! C’est à dire Hamas et Fatah … (JC)

Tiens, c’est une idée. Je n’y avais pas pensé.

bouguereau dit: à

un marronnier numérique ?

c’est la monoculture jicé..le palmier a huile a remplacé le dernier tango..demande a clopine..le beurre c’est mauvais pour le coeur

bouguereau dit: à

Tiens, c’est une idée. Je n’y avais pas pensé

t’es toujours dans l’impensé jean marron..dracul va te dérouiller

bouguereau dit: à

j’entend une cloche..le mac morning c’est fini

Onésiphore de Prébois dit: à

Excellentes illustrations pour ce billet, même si la seconde fait un peu surréaliste attardé.

JC..... dit: à

« j’ai toujours kiffé « apollon du belvédère »..ça fait youp la boum.. »

En fait, l’Apollon du bel Berbère c’est cette crapule de Barozzi, non ?

Asper dit: à

Finalement, ce que nous dit l’article du New Yorker, c’est que la lecture sur écran (en ligne en particulier) réclame davantage de contrôle de soi : il faut résister aux sollicitations des hyperliens (on pourrait ajouter : de éléments s’affichant éventuellement en marge).

J’aime assez cette idée de « lecture profonde », que la lecture sur écran rendrait difficilement praticable, au profit d’une lecture occupée à prélever « l’essentiel », autrement dit (pour le chercheur) l’information. Cette idée que l’essentiel réside dans l’information, si elle n’est pas absurde, me semble trahir une conception bien indigente de la lecture… C’est là, peut-être, qu’intervient un changement radical dans la lecture : celle-ci semble devoir se conformer, dans son essence (pas seulement dans sa forme), à la logique numérique, qui réduit tout à de l’information.

Polémikoeur. dit: à

Il y avait (puisque les jeux sont faits !)
déjà, sur papier, la petite question de traçage,
sourçage, pas seulement résumée à la coexistence
de « digests » avec le « texte intégral ».
Bien référencer le fichier support de sa lecture
et s’assurer de son intégrité est-il ou non
plus délicat dans le numérique ?
Il y avait les éditions caviardées, expurgées,
mais elles étaient « fixées » à un certain tirage,
datées, assez identifiables.
La facilité (apparente) de rapatrier un fichier
sur son ordinateur, sans obligeance de l’éditeur
pour le lecteur lambda, suppose un minimum
d’attention pour la filière à laquelle
s’approvisionner.
Après, il y a aura toujours, d’une part,
les avantages techniques du numérique
et, d’autre part, la sensualité
rassurante du papier.
Pour combien de temps, l’un et l’autre ?
Quels standards durables adopter ?
Quelle énergie disponible
pour nos gadgets ?
De toute façon, quel sens aurait un patrimoine
qui « survivrait » à son berceau de civilisation ?
Trépassablement.

Pablo75 dit: à

@ Passou

« Touillez, demandez-vous SI VOUS LU, compris, ingurgité et ruminé toutes ces informations en surface ou en en creusant bien les multiples couches de sens malgré l’écueil de l’écran, et VOUS AVEZ VOUS AVEZ une bonne synthèse… »

Que le outils de lecture et d’écriture soient anciens ou nouveaux, les coquilles s’en foutent. Elles sont toujours là…

D. dit: à

Thierry, vas-y. Parle-nous de ta liseuse.

JC..... dit: à

« Cette idée que l’essentiel réside dans l’information, si elle n’est pas absurde, me semble trahir une conception bien indigente de la lecture… » (Asper)

La lecture n’est que cela : acquérir de l’information. Rien d’indigent.

Pablo75 dit: à

« Que leS outils de lecture et d’écriture soient… »

La preuve: la mienne…

renato dit: à

Il est où le problème au juste ?

JC..... dit: à

Le problème ? Il est dans le marronnier !

renato dit: à

Il y a des excellentes loupes sur le marché…

Paul Edel dit: à

si la fatigue oculaire devient trop grande, je conseille l’édition garnier flammarion de jean milly de « la recherche » de proustqui est unb ivre bien long , dans cette édtion GF il y a des résumés de l’action,mais il ne faut jamais oubliei==r que cette « recehrche » a abouti.et proust dit lui même dans une lettre à jacques Rivière. »ce n’est qu’à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. » de toute façon, quand j’avais de bons yeux, je n’ai pas bien compris pour qui albertine a quitté le narrateur. quelu’un at-il deviné?

Paul Edel dit: à

Paul Edel dit: veuillez m’excuser . la fatigue oculaire me fait mal voir le clavier de mon ordinateur.
Une amie qui me prépare mon café et un biscuit à la cuillère a remis d’aplomb mon malheureux commentaire du 20 juillet 2014 à 13 h 13 min
Donc je redis :si la fatigue oculaire devient trop grande, Clopine, je vous conseille l’édition garnier flammarion de jean milly de « la recherche » de proust qui est un bien bien bien beau livre mais bien long pour des yeux fatigués par les travaux domestiques . dans cette édition GF il y a des résumés de l’action à la fin du volume , mais il ne faut jamais oublier r que cette « recherche » ne fut pas vaine mais a abouti. D’après ce que me dit u vieil ami, Proust dit lui même dans une lettre à jacques Rivière. »ce n’est qu’à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. » donc clopine découvrez le mot de l’énigme et le but de cette Recherche.. Lisez simplement « le temps retrouvé »,c’est un message réconfortant pour tous ceux qui approchent de la vieillesse .. de toute façon, quand j’avais de bons yeux, je n’ai pas bien compris pour qui Albertine a quitté le narrateur. Quelqu’un a-t-il deviné?

Mme Michu dit: à

Impossible de tuer le messager quand il est arme de guerre.

hamlet dit: à

Monsieur Assouline votre article est très intéressant, merci.
mais très inquiétant aussi, pour l’avenir de nos enfants.
cette étude démontre donc que ces générations à venir seront doté d’une capacité de lecture moins profonde que les précédentes générations ?
quelle malheur.
quand on pense à ce qu’on réussir à faire toutes ces anciennes générations, tous ces progrès accomplis, les progrès sociaux et techniques.
ces anciennes générations qui avaient réussi à créer des sociétés justes et équitables, où tout le monde vivait dans le bonheur parfait, les gens avaient tous un travail, bien payé.
Les anciennes générations avaient réussi à gommer toutes les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, ils avaient vaincu la misère, les guerres et la famine.

Et tout ça va être réduit à néant ? parce que les nouvelles générations ne sauront pas lire à la façon si profonde de leurs aïeux.

alors c’est c’est une sacrée mauvaise nouvelle.

tonton dit: à

JC….. dit: 20 juillet 2014 à 12 h 31 min
La lecture n’est que cela : acquérir de l’information.

Affirmation qui n’est qu’une théorie.

Pablo75 dit: à

Contre la fatigue oculaire produite par les écrans, rien de mieux que le livre d’Aldous Huxley sur la méthode Bates: « L’Art de voir ».

hamlet dit: à

à l’évidence tous ceux qui, par le passé, ont sacrifié jusqu’à leur vie pour rendre ce monde meilleur l’ont fait pour rien, absolument pour rien.
à chaque génération, ceux qui représentent le pire sont toujours sortis vainqueurs du combat qui les opposait à ceux qui représentaient le meilleur.
et cette histoire se perpétue, depuis l’aube des temps, et elle continuera de se perpétuer jusqu’à la fin.

nous connaissons tous les raisons de cette malédiction ? de cette sombre fatalité qui pèse sur l’humanité.

mais l’art et la culture nous ont toujours permis de faire semblant de pas savoir.

au moins si ceux qui arrivent ne savent pas lire ils ne pourront pas se trouver d’excuses faciles, ils n’auront pas le prétexte de la beauté des oeuvres pour se raconter des mensonges.

la culture et l’art, la littérature et la musique… toutes ces mascarades, ces impostures de la beauté n’ont jamais servi à rien d’autre aux gens qu’à se mentir à eux-mêmes, se raconter des histoires sur l’humanisme et la grandeur d’âme de leurs semblables, une vaste hypocrisie, il suffit de faire un tour à Avignon ces jours ci pour se rendre à quel point la culture est le lieu où la duplicité atteint des sommets tout à fait déraisonnables.

Pablo75 dit: à

@ Paul Edel

« quand j’avais de bons yeux, je n’ai pas bien compris pour qui Albertine a quitté le narrateur. Quelqu’un a-t-il deviné? »

Toutes les réponses sur Proust ici:
http://lefoudeproust.fr/

Pablo75 dit: à

À propos des réactions aux nouvelles inventions et les prophéties délirantes des pessimistes, il y a l’indispensable et hilarant « Dictionnaire de la bêtise » de J.C.Carrière et G.Bechtel (dans la coll. Bouquins).

Un exemple. Sur les chemins de fer, Michelet écrit en 1861 dans « La Mer »:

« L’extrême rapidité des voyages en chemin de fer est une chose antimédicale. Aller, comme on fait, en vingt heures, de Paris à la Méditerranée, en traversant d’heure en heure des climats si différents, c’est la chose la plus imprudente pour une personne nerveuse. Elle arrive ivre à Marseille, pleine d’agitation, de vertige. — Quand madame de Sévigné mettait un mois pour aller de Bretagne en Provence, elle franchissait peu à peu et par degrés ménagés la violente opposition de ces deux climats. Elle passait insensiblement de la zone maritime de l’ouest dans celle de l’est, dans le climat tout terrestre de Bourgogne. Puis, cheminant lentement sur le haut du Rhône en Dauphiné, elle affrontait avec moins de peine les grands vents, Valence, Avignon. Enfin, se reposant à Aix, dans la Provence intérieure, hors du Rhône et hors des côtes, elle s’y faisait Provençale de poitrine, de respiration. Alors, seulement alors, elle approchait de la mer. »

Sirius dit: à

On passe à un nouveau sujet et on ne sait toujours pas si Dieu existe!

Je note que Passou écrit Dieu sans point entre le D et le i…En revanche il écrit Fl@ubert…Allez comprendre.

hamlet dit: à

« Je le fais aussi et surtout pour un jury littéraire auquel je m’honore d’appartenir ; mais ne le répétez pas ici ou là, d’aucuns pourraient soudainement en déduire que ma lecture en a été, comment dire, superficielle…  »

vous voulez parlé de ces gens qui ont voulu refiler un prix littéraire à Joel Dicker ?
et qui avant en avaient refilé un à Jonathan Littell ? Alexis Jenni ? Michel Houellebecq ? Marie N’Diaye ?

il y a qui d’autres dans ce jury ? y’ pas Regis Debray ? et Edmonde Charleroux ? et Bernard Pivot ? et Philippe Claudel ?

non, Monsieur Assouline, croyez-moi je pense que ce serait mieux de tout laisser tomber, vous êtes en train de sombrer dans le ridicule, et ça c’est triste.
sérieux Bernard Pivot et Regis Debray, vous avez déjà parlé de littérature avec ces types ?

il arrive un moment où il vaut mieux fermer la boutique, dire c’est bon on arrête tout, parce que c’est rendre service à personne, cela ne fait que rajouter de laideur à la laideur du monde déjà existante, de la misère à la misère et de la souffrance à la souffrance.
c’est complètement contre productif.
ne sentez-vous pas, parfois, l’ombre des grands planer sur vous ? un poids écrasant ?

non ? en fait il faut continuer de divertir le public ?
de satisfaire les vanités ? l’orgueil ? l’ambition ? l’égoïsme ?

vous savez à qui vous devriez refiler le Goncourt 2014 ? à Qôhelet. C’est le type qui a écrit l’Ecclésiaste.
c’est un bon texte mais il n’a jamais reçu de prix littéraire.
il faudrait réparer cette injustice, pour sauver vos âmes et vos postérités.

closer dit: à

Onèze, te fatigue pas! Widergänger a écrit que le gouvernement a bien fait d’interdire cette manifestation…point barre!

hamlet dit: à

Paul Edel : Lisez simplement « le temps retrouvé »,c’est un message réconfortant pour tous ceux qui approchent de la vieillesse …

la littérature consolatrice ?
comme la philosophie consolatrice ?
pourquoi avoir fermé les églises si c’est pour aller chercher refuge dans la littérature et la philosophie ?

quelle misère.
je ne pensais pas que la littérature était là pour consoler les petits vieux qui vieillirent

hamlet dit: à

la littérature pour consoler les petits vieux qui vieillissent…

ne vous en faite pas Paul Edel, bientôt avec votre Alzheimer vous aurez oublié tout ce que vous avez lu.

hamlet dit: à

comment qu’il dit l’autre ?
« soyez tranquille, maintenant voilà nos divertissements finis ; nos acteurs, comme je vous l’ai dit d’avance, étaient tous des esprits ; ils se sont fondus en air, en air subtil ; et, pareils à l’édifice sans base de cette vision, se dissoudront aussi les tours qui se perdent dans les nues, les palais somptueux, les temples solennels, notre vaste globe, oui, notre globe lui-même, et tout ce qu’il reçoit de la succession des temps ; et comme s’est évanoui cet appareil mensonger, ils se dissoudront, sans même laisser derrière eux la trace que laisse le nuage emporté par le vent. »

Chroniques de mon balcon dit: à

« je ne pensais pas que la littérature était là pour consoler les petits vieux qui vieillirent »

Déjà, hamlet en a perdu la concordance des temps !

La question, serait de savoir si les romans désormais écrits sur ordinateur sont plus superficiels que les anciens romans écits à la main ?

renato dit: à

Prenez de la distance hamlet… ou alors un parapluie… un jour de tempête… on ne sait jamais…

logique dit: à

« Widergänger a écrit que le gouvernement a bien fait d’interdire cette manifestation »

ben oui puisqu’ils voulaient casser

Sous Lacan dit: à

Gare aux « cerveaux lents » un jour de grand vent.

Sergio dit: à

Forcément ! On a peur que les piles s’éteignent…

Clopine dit: à

Merci Paul pour le conseil, mais, ce que je voulais dire au juste, c’est qu’il me paraît réconfortant d’avoir cette « solution de secours ». Avant, j’aurais sombré dans cette quasi-cécité sans recours ; désormais, je sais que les écrans pourront m’aider. Et je connais aussi un journaliste aveugle, sur Radio France Culture, qui travaille par écran tactile interposé ; tout cela contribue grandement à me rassurer dans mon activité de lectrice (et de regardeuse de photos de Clopin !) ; la cécité empêchant le déplacement, il y a fort à parier que mon écran sera le seul moyen de transport qui me restera. Mais au moins, il existe (ce dont ma grand’mère aveugle à la fin de sa vie n’a pu bénéficier).

Chroniques de mon balcon dit: à

Pour un Juif tué, dix Palestiniens exécutés, comme les Allemands durant l’Occupation ?

Chroniques de mon balcon dit: à

Qu’est-ce donc qu’il vous a manqué en Corse, dite « l’ile de Beauté », Clopine ?

Clopine dit: à

chroniques de mon balcon, je ne comprends pas votre question. Pour la suite du voyage en Corse, il vous suffira d’aller sur mon blog, pas ici !!!

Paul Edel dit: à

Entre un narrateur qui butte sur des pavés, et son gout évident des personnages radoteurs (de Charlus à madame de Cambremer , de tante léonie aux radotages de Françoise au gâtisme pretentieux de madame verdurin ou aux « cuirs » du patron de l’hotel de balbec ), ce bouquin de proust, c’est le grand livre des maisons de retraite genre les Hespérides… de plus Proust a une de façon de se mélanger les pinceaux entre passé et présent, c’est pas vraiment bon signe..c’est le bal des vampires au château d’Alzheimer.

Chroniques de mon balcon dit: à

« O Sole mio », sept fois cité dans « La Fugitive », un air pour maison de retraite ?

Pablo75 dit: à

@ Sirius

« On passe à un nouveau sujet et on ne sait toujours pas si Dieu existe!!

Je constate que JC et Onésiphore de Prébois ont jeté l’éponge sur ce thème… Victoire par abandon au premier round. 😉

renato dit: à

« On passe à un nouveau sujet et on ne sait toujours pas si Dieu existe!!

Religion it’s like a penis
It’s okay to have one
It’s okay to be proud of it
However
Do not pull it out in public
Do not pull it on children
Do not write laws with it
Do not think with it

bouguereau dit: à

La lecture n’est que cela : acquérir de l’information. Rien d’indigent.

..c’est assez bien résumé, dans les changement de forme on revient à « l’essentiel » : la mise à plat des codes et la langue n’est qu’un code « naturel »..surtout c’est l’anglais qu’il dirait kabloom..hurkurkurkurk..tout shannon..outre la langue la lecture le texte devient aussi un matériau industriel phénoménal a produire des profits je crois jamais atteint dans l’histoire..le lecteur est quelquepart dans un immense processus industriel, un moment, quelquefois un producteur lui même (doù la volonté de connaitre a toute fin son identité), même plus une fin..les machines « lisent » et relisent et extrait la substantifique moelle

bouguereau dit: à

pourquoi avoir fermé les églises si c’est pour aller chercher refuge dans la littérature et la philosophie ?

c’était pour ouvrir trop de synagogues et acheter trop d’uzi pauvre couillon de keupu

bouguereau dit: à

ne vous en faite pas Paul Edel, bientôt avec votre Alzheimer vous aurez oublié tout ce que vous avez lu

..joli propos de raclure

JC..... dit: à

« On passe à un nouveau sujet et on ne sait toujours pas si Dieu existe!! Je constate que JC et Onésiphore de Prébois ont jeté l’éponge sur ce thème… Victoire par abandon au premier round. 😉 »

Pablo75, Sirius,
Je ne pense pas qu’il soit sérieux de dire que Dieu existe, a contrario il est certain que JC et OdP EXISTENT et ça, pour eux, ça compte diablement…! Croyez-moi !

bouguereau dit: à

Thierry, vas-y. Parle-nous de ta liseuse

belle histoire a faire ce ce jolie mot..bientôt elle sra à forte poitrine

bouguereau dit: à

Je constate que JC et Onésiphore de Prébois ont jeté l’éponge sur ce thème… Victoire par abandon au premier round. 😉

pablo peut graver sur sa ceinture « got mit ma sale gueule de con »..ça lui fait une belle jambe de bois a votan

bouguereau dit: à

c’était pour -pas- ouvrir trop de synagogues et acheter trop d’uzi pauvre couillon de keupu
faut pas abuser des bonnes choses

primerose dit: à

Pablo75 dit: 20 juillet 2014 à 15 h 36 min
Victoire par abandon au premier round.

Pablo est bien le meilleur pote de Chaloux,
comme lui il croit matter tout le monde alors que l’on se lasse seulement de répondre à tant de fatuité ridicule.
Les oublier est toujours un acte salutaire.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour mes achats sur le numérique,…

…et quoi qu’il arrive, je suis couvert,…aussi par mes preuves d’achats sur eBay & PayPal,…

…copies/coller: des  » preuves d’achats  » & des documents sur  » favoris « ,…

…avec envoie numérique d’email,…

…avec Pseudo,…mot de passe d’eBay,…& mot de passe de PayPal,…

…à nous!,…les articles superficiels dénichés!,…et à bientôt!,…&,…après,…tout,…

…le passé, le présent et le futur,…pourquoi faire!,…
…des bobos, par ci,…&,…par là,!…etc!,…sa pharmacie d’esprits numériques de campagne!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…
…les strates ! encore & toujours!,…etc!,…

Pablo75 dit: à

@ hamlet

« la littérature consolatrice ? comme la philosophie consolatrice ? pourquoi avoir fermé les églises si c’est pour aller chercher refuge dans la littérature et la philosophie ? quelle misère. je ne pensais pas que la littérature était là pour consoler les petits vieux qui vieillirent »

Tu n’as pas honte d’utiliser un tel pseudo pour dire des choses aussi frivoles? Tu n’es jamais allé dans un mouroir de vieux? Moi oui, apporter des livres (à une femme polonaise, amie de ma belle-mère, qui, dans sa jeunesse, avait été déportée par les nazis pour travailler à Dresde et avait subit, cachée dans une cave, le fameux bombardement au phosphore de 1945, une femme qu’à la fin de sa vie son fils unique avait abandonné dans un hospice et à qui seule la littérature consolait de la vie terrible qu’elle avait eu).

À part ça, si tu étais moins inculte tu saurais que la Consolation était un genre littéraire chez les Anciens. Et si tu savais qui était Sénèque, tu saurais aussi qu’il a écrit « Consolation à Polybe », « Consolation à Marcia » et « Consolation à ma mère Helvia », entre beaucoup d’autre textes « consolateurs ».

Et si tu connaissais un peu les écrivains le plus lucides du XXe siècle tu saurais que le suédois Stig Dagerman, suicidé en 1954 à 31 ans, est l’auteur d’un livre, écrit deux ans avant de s’enfermer dans son garage et de laisser tourner le moteur de sa voiture en respirant ses gazes, dont la lecture te ferai le plus grand bien. Son titre: « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ». (Actes Sud)

Sinon, et si tu es capable, tu pourrais méditer ça:

« Etrange, mystérieuse consolation donnée par la littérature, dangereuse peut-être, peut-être libératrice. »
(Kafka)

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…si, Dieu existe,…pour les couillons,…

…il faut y allez-voir de plus près,!…toucher les dispositions de sa tête, à la gloire,…
…déjà, pour se faire une bonne idée sur le tas, en évolution,…

…peut-être bien, que Oui,…peut-être bien que Non,…c’est tangent,…un Dieu entre entre ses mains!,…
…lire le mode d’emploi  » numérique « ,…les pseudo’s & mots de passe – passe l’andouille,…à deux bouts,…en croix,…le barbe-cul nouveau est arriver!,…
…vingts-Dieux!,…d’ou tu sort!,…Ah!,…

bérénice dit: à

Gare aux « cerveaux lents » un jour de grand vent.

Gare aux cerveaux-vent un grand jour lent.

Pablo75 dit: à

@ JC

« Je ne pense pas qu’il soit sérieux de dire que Dieu existe, a contrario il est certain que JC et OdP EXISTENT et ça, pour eux, ça compte diablement…! Croyez-moi !  »

À ta place je ne serais pas si sûr:

« L’homme n’est que le rêve d’une ombre. »
(Pindare)

JC..... dit: à

Tu veux que je te dise, Pablo75, tu es un grand sentimental, à te lire !

J’adore les grands sentimentals/taux, mais ils me renvoient l’image de saintes personnes, quasi divines : je veux dire qui ne font ni glou-glou, ni miam-miam, ni pipi, ni caca, ni zig-zig mam’zelle …

Pas du tout mon genre !

Un Chaloux de perdu, un Pablo de trouvé dit: à

Pablo75 dit: 20 juillet 2014 à 16 h 28 min
@ hamlet
À part ça, si tu étais moins inculte

Notre hamlet, inculte ?
Mais quel grand couillon ce Pablo.
Tu sais Pablito, google ne remplacera jamais un minimum de réflexion donc sois en sûr tu n’atteindras jamais la cheville du multi-pseudonné.

Clopine dit: à

Ah oui, bien d’accord, la littérature est consolante. Et elle eest, en prime, comme la promesse d’une possibilité de vaincre la mort…

Bon, à part ça, je vous proposerai bien un petit jeu. Le « profondément superficiel » du jour est évidemment un oxymore, mais quelqu’un saurait-il dire combien de titres oxymoriques notre hôte a-t-il employés, depuis le début de la Rdl, mmmmhhhh ?

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’était, deux commandes à 2 versions différentes l’une de l’autre,…avec les même dénominations et à 2 horaires différents heureusement,…en proximité,…sur le même site de vente!,…

…il n’y avait que la deuxième commande d’afficher,…alors que les deux achats, sont payer!,…
…autant, remettre les points sur les  » i « ,…pour ne pas faire négliger des aperçus!,…sur le net,!…copier/coller,…sur favoris des deux achats!,…différencier,…O.K.!,…
…( détails ),!…

bertrand dit: à

15 h 05 min
likoud hamas la guerre des monstres (françois bonnet)

hamlet dit: à

ah mon Pablo adoré, la littérature consolatrice, pendant la guerre, dans les mouroirs, les prisons, les hôpitaux, les orphelinats…

tu as de la chance de vivre à notre époque avec tous ces écrivains qui écrivent pour te consoler, je dis bien tous !
tous sans une seule exception !!!

ils sont tous là pour te consoler.
avec en prime toutes ces écrivaines qui en plus de te consoler te maternent, te biberonnent, te bichonnes, te dorlotent, te caressent dans le sens du poil, et te font des petits mamours dans le cou parce qu’elles t’aiment.

pablo tu pourquoi tous ces écrivians écrivent pour te consoler ?
parce qu’ils t’aiment !!!
et tu sais pourquoi ils t’aiment ?
parce que tu es un bon petit adhérent à la fnac.
parce qu’il n’y pas que les écrivains qui’ t’aiment il y a aussi les éditeurs et les circuits de commercialisation de produits culturels que sont les livres.

on t’aime pablo !!!
à tel point que j’ai même été à la fnac pour leur demander de remplacer sur la pancarte l’inscription « nouveaux romans » par « nouvelle consolation ».

parce que vois-tu mon pablo la consolation littéraire il faut la renouveler, sinon elle se fane, elle se rabougrit.

et tu me sors des citations de Kafka et des résistants !
c’est toi qui devrait avoir honte de ternir la mémoire de ces gens.

tu crois que ce monde qui t’entoure est à la hauteur de leur sacrifice ?
tu crois que ces types ont bien fait de donner leur vie pour que tu puisses faire ta petite vie de chiotte entourée de livres pour te consoler ton petit esprit niaiseux ?

la honte pablo !
c’est toi qui devrait avoir honte de confondre ton monde avec le leur !!!
comment peut-on arriver à un tel niveau de confusion mentale crétin que tu es.

quel écrivain nous fera sortir de cette confusion ?
cette confusion qui nous fait employer les mêmes mots pour décrire des choses si différentes. Spinoza, Descartes, Onfray et Enthoven sont des philosophes. Kafka, Mann, Houellebecq et Darrieussecq sont des écrivains…
et Regis Debray et Bernard Pivot sont membres d’un jury littéraire.

quand toute la littérature d’une époque a pour seul objectif d’être consolatrice alors la seule dont il faudrait nous consoler c’est de cette littérature.

bérénice dit: à

mais vas respirer tes gazes béré.. Bouereau

Quoi quoi! tu me cherches des noises?

Widergänger dit: à

Passou me fait bien rire en se prenant naïvement comme exemplaire d’une lecture non superficielle. Faut quand même oser…!

Est-ce que la lecture journalistique a jamais été perçue comme une lecture profonde ?!

La lecture journalistique est par définition une lecture superficielle ! Passou aura beau cercler, souligner, surligner, annoter, il n’en restera pas moins un lecteur superficiel parce que le genre de la lecture journalistique est par essence une lecture superficielle, une lecture qui doit aller vite, qui effleure l’œuvre pour en rendre compte sur un médium éphémère et voué par nature à la disparition. Jean Bessière d’ailleurs dans son bouquin sur Robbe-Grillet jusqu’à Littell rappelle cette différence fondamentale entre lecture superficielle (la lecture journalistique) et la lecture profonde (la lecture savante, universitaire ou pas d’ailleurs).

Tant de naïveté chez un éminent journaliste est confondante ! Mais elle est caractéristique d’une époque où la scène médiatique tend à se substituer à la scène littéraire qu’elle aspire comme un puits sombre et sans fond, comme l’explicite Dominique Maingueneau dans son « Contre Saint Proust ou la fin de la littérature », Belin, 2006, qui consacre toute la fin de son bel ouvrage au multimedia et à l’hypertexte.

Il n’est que de consulter par exemple le recueil des articles journalistiques en 10/18 sur Robbe-Grillet au moment de la sortie de ses romans à la fin des années 50 et au début des années 60 pour se rendre compte de toutes les âneries journalistiques que ces braves journalistes de l’époque ont pu écrire sur les romans de Robbe-Grillet. Il a fallu attendre une lecture savante d’un universitaire américain, chez Minuit, pour qu’on commence à se rendre compte de l’intérêt y compris l’intérêt politique et de la profondeur de l’art romanesque de Robbe-Grillet.

On me dira peut-être, Mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit de la capacité des lecteurs ordinaires, pris dans un sens statistique. De ce point de vue, ce que dit Passou montre que le support ne joue guère, tant parce que les études se contredisent que par ce qu’il rapporte de son expérience personnelle de lecteur. Il montre que tout au fond dépend du lecteur, de sa méthode de lecture, de ses intentions, de l’institution qui donne un sens à sa lecture.

Il est évident que l’institution où vient s’insérer une lecture n’est pas transparente. C’est valable aussi bien pour l’institution journalistique que pour l’institution universitaire ou l’institution littéraire. Le cadre influe sur le contenu. Dominique Maingueneau insiste aussi sur ce point. Les communautés de savants ont leur profil et ne pensent donc pas toutes à l’unisson les unes des autres. D’où sans doute, soit dit en passant, la disparate dans les résultats des études prétendument scientifiques concernant la lecture sur écran…

Se pose donc le problème du lecteur en tant que tel avant la problématique du support de la lecture. Sur ce plan des études ont été réalisées depuis longtemps, notamment par l’équipe de recherche de Pierre Bourdieu qui avait publié en juin 1998 dans les Actes de la recherche en science sociale, la revue dirigée par Bourdieu, n°123, un « Genèse de la croyance littéraire » :

— Les usages sociaux de la lecture
— Lire au collège et au lycée
— Épreuves et prouesses de l’esprit littéraire
— Romance et ethos populaire
— De la croyance religieuse à la croyance scientifique
— Diderot revisité.

L’équipe de chercheurs de Bourdieu constate dans l’ensemble que la nouvelle génération a lu 30% de moins de livres que la génération précédente, c’est-à-dire les trentenaires d’aujourd’hui. Si l’on considère maintenant les performances au bac français, on ne peut pas être mécontent quant à la capacité de lecture en profondeur des nouvelles générations. Les exigences du bac sont vastes et d’un niveau élevé. Mais je dirai que le défaut de cette éducation ambitieuse est de disperser l’intérêt des jeunes lecteurs sur des problèmes techniques, dans l’apprentissage des outils de lecture qui permettent de l’approfondir au détriment de la construction d’une culture générale englobante. Les lycées ont plus une perception fragmentée des œuvres qu’une vu d’ensemble. Or, la vue d’ensemble, qui malgré tout n’est pas absente de l’éducation dispensée au lycée, n’est tout de même pas suffisante à la constitution d’une culture. D’ailleurs les lycéens sont demandeurs de vision globale, d’histoire littéraire qui situe les œuvres. Une trop grande partie de leur temps est consacrée à l’approfondissement d’extraits d’œuvre sans qu’ils aient lu l’œuvre en entier. Ils s’intéresseront par exemple à la technique qui préside à l’incipit de romans du XVIIè siècle à nos jours, avec des incipit de quatre ou cinq romans dans l’ordre chronologique. Mais il est bien évident qu’on ne peut pas comprendre l’incipit du Roman comique de Scarron si on ne le relit pas aux romans idéalistes de l’Antiquité grecque contre lesquels Scarron écrit et si l’on ne voit pas où Scarron veut mener le lecteur en ayant en tête le contenu de l’histoire effectivement narrée. Sans cela, on n’y comprend strictement rien à l’incipit ; on est infoutu d’en rendre compte de manière pertinente et scientifique. Ce caractère quelque peu désincarné des études littéraires actuellement en vigueur au lycée pour passer le bac oblitère en somme la lecture profonde que les injonctions des directives du programme prétendent enseigner aux élèves.

Onésiphore de Prébois dit: à

« On passe à un nouveau sujet et on ne sait toujours pas si Dieu existe!!

Je constate que JC et Onésiphore de Prébois ont jeté l’éponge sur ce thème… Victoire par abandon au premier round (Pablo75)

On n’a nullement jeté l’éponge. On s’est simplement désnitéressés d’un combat qui s’apparente à une séance de shadow-boxing.

renato dit: à

« Ah oui, bien d’accord, la littérature est consolante. Et elle eest, en prime, comme la promesse d’une possibilité de vaincre la mort… »

La littérature comme consolation ? on peut entrevoir la possibilité d’un usage décalé de la littérature dans ce but ; toutefois les bonbons fonctionnent mieux.

Quant à la possibilité de vaincre la mort, c’est plutôt une illusion : elle aura le dernier mot quoi qu’il arrive…

Clopine dit: à

Eprenez votre souffle, là, W. Quel pex ! Je ne serai certes pas aussi affirmative que vous (et Robe-Grillet n’est pas ma tasse de thé), m’enfin je trouve que vous n’avez pas tort sur l’enseignement du français en vue du baccalauréat. Plus de profs passionnés qui tentent de séduire les jeunes gens. Mais des comptables qui ne leur font plus que gagner des points…

Clopine dit: à

Renato, oui, bien sûr, mais cependant, tel est le pouvoir de l’écriture.

Ma mère n’écrivait pas, sauf, manuscritement, sur le livre de recettes de cuisine qu’elle m’a légué et qu’elle avait annoté. La forme de son écriture, même si c’est juste pour préciser que le lait doit être froid avant d’être lié au roux de la béchamel, la fait revivre encore sous mes yeux. Tant cette écriture lui était personnelle. Alors, quand on écrit, même sur azerty et internet, je veux dire quand on tente d’utiliser les mots comme matériaux d’expression de soi devant le monde, songez à la trace qu’on laissez derrière soi. Même si l’écriture est réticente, comme la vôtre, ou trop mince, comme la mienne. Nous autres, manieurs de mots, laisseront toujours une traîne qu’il suffira des yeux d’un seul lecteur posthume pour allumer, comme le lumignon des vers luisants (qui, pendant ce temps-là, pourront se nourrir de nos pauvres dépouilles, je suis bien d’accord avec vous !)

JC..... dit: à

Ce serait bien d’envoyer, après les bombes, des livres à ces idiots de Palestiniens de Gaza qui ont voté pour le Hamas, organisation terroriste responsable de leur malheur actuel.

La littérature « consolatrice », y a que ça de vrai….

Widergänger dit: à

Des profs passionnés, Clopine, ça existe tout de même pour préparer au bac, votre serviteur, et mes chers collègues, ceux que je peux cotoyer du moins. Dans l’ensemble, les profs sont des gens fort compétents (les concours pour le devenir sont éminemment difficiles et doivent le rester, c’est une garantie de la qualité de l’enseignement dispensé, les syndicats malgré tous leurs défauts y tiennent à juste titre) et passionnés par ce qu’ils font. Et ce sont des gens extrêmement dévoués, ils ont le sens du service public. Il faut arrêter de taper sur les profs, c’est une grande injustice dans notre République !

bérénice dit: à

situe les œuvres. Une trop grande partie de leur temps est consacrée à l’approfondissement d’extraits d’œuvre sans qu’ils aient lu l’œuvre en entier

Selon les sections, combien d’heures et c’est variable de l’une à l’autre, sont consacrées à la littérature, vous résumez le problème en un mot « le temps » , le lycée n’a t-il pas pour mission d’ouvrir des curiosités à des matières qui elles même seront l’objet d’approfondissement dans les cycles supérieurs de l’enseignement et de la recherche, demande-t-on à un élève qui se destine à un cursus scientifique d avoir tout saisi compris des travaux théoriques ?

hamlet dit: à

Monsieur Assouline cette étude dit-elle quelque chose du désir de consolation du lecteur numérique ?
encore que sur son ipad le lecteur numérique peut trouver d’autres moyens de se consoler.
par exemple en allant sur youtube écouter le Requiem de Mozart (c’est la musique qui sert à vendre les parfums Dior), ou celui de Fauré (celle pour vendre les parfums Calvin Klein), ou de Brahms (pour les parfums Chanel), ou alors celui de Verdi (pour les parfums Saint Laurent).
ou alors, pour se consoler, il peut aller directement sur un site pour acheter un de ces parfums.

Pablo75 dit: à

@ JC

« Tu veux que je te dise, Pablo75, tu es un grand sentimental, à te lire ! »

J’espère que tu n’es pas médecin, parce que tes diagnostiques sont nuls. Je ne crois pas que notre grand ami commun Widergänger serait d’accord avec toi.

Moi tout le monde me traite d’anarchiste, et c’est vrai que je le suis, et dans tous les domaines: je n’ai jamais voté de ma vie (parce que je crois que la démocratie est une grosse farce pour naïfs bien domptés), je n’ai jamais appartenu à aucune organisation et aucune coterie (y compris les anarchistes), je hais les hommes de pouvoir, les castes dominantes dans tous les domaines, les politiques, les théologiens, les dogmatiques, les gourous intellectuels, les doctrinaires, les orthodoxes, les sectes de tout poil, les fanatiques de n’importe quel système et tous les dictateurs déguisés en bergers bienveillants qui dirigent les troupeaux de moutons que partout font la loi en rognant de plus en plus sur la liberté au nom des principes « démocratiques ».

Et pour couronner le tout, la mort me fascine – comme aux anarchistes espagnols, dont la devise était « ¡Viva la muerte! ». D’ailleurs je suis né et j’ai vécu dans la même ville (León) et le même quartier (Santa Ana) que le célèbre Buenaventura Durruti.

Mais, encore une fois, comme Benjamin Constant et contrairement à toi, « je suis trop sceptique pour être incrédule ».

Clopine dit: à

oui, W., et il faut d’ailleurs arrêter de taper sur TOUS les fonctionnaires, pas seulement les profs. En fait, j’écrivais ça à la lumière d’une histoire perso (comme d’hab’) : moi allant rencontrer la prof de français de Clopinou, en première, et me laissant aller à une sorte d’évocation nostalgique de ma découverte de la littérature ; du coup, cette professionnelle m’a redirigée fermement dans le droit chemin, m’expliquant savamment le décompte des points dans l’exercice du bac, rappelant les mérites du « résumé » sur la « dissertation » : « ça paie moins, mais c’est plus sûr », bref, « faisant son boulot », comme me l’a confirmé plus tard le Clopinou. Mais de passion, point, ou plus guère. Je cherchais une interlocutrice, j’ai eu en face de moi une efficace employée. Mais tous ne sont pas comme ça, bien entendu. Et elle disait vrai : si les élèves comprenaient ce qu’elle enseignait et l’appliquaient, ils réussiraient leur examen… Dont acte. Sec, l’acte, mais bon.

hamlet dit: à

Alba, vous expliquez à vos élèves qu’ils doivent apprendre à lire les grands auteurs pour trouver plus tard des consolations ?

c’est là un rôle essentiel de l’Education Nationale !!! savoir aiguiller les élèves non pas pour qu’ils trouvent du boulot mais les aiguiller pour trouver des moyens de se consoler de ne pas en trouver, je veux dire du boulot….

bérénice dit: à

JC

Au moins 307 morts palestiniens en douze jours

Onze Palestiniens ont été tués dans la matinée du samedi 19 juillet dans des frappes israéliennes contre la bande de Gaza, portant à 307 le nombre de morts palestiniens en douze jours d’offensive sur l’enclave palestinienne, selon les services de secours. L’opération israélienne  » Bordure protectrice « , a également fait quelque 2 250 blessés palestiniens. Il s’agit du conflit le plus sanglant à Gaza depuis 2009.

Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, basé à Gaza, les civils représentent plus de 80 % des victimes de l’offensive, lancée par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l’enclave.

Côté israélien, un civil a été tué et un soldat mortellement touché par un tir  » ami « . L’armée israélienne, par ailleurs, a annoncé qu’un soldat avait été grièvement blessé dans la nuit de vendredi à samedi lors d’une opération dans le nord de la bande de Gaza, près de Beit Lahia.

Isolé et inaudible dans le conflit armé qui oppose Israël au Hamas dans la bande de Gaza, le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, partisan d’une solution diplomatique entre les deux parties, apparaît très en retrait depuis juin et le début de la crise.

L’initiative égyptienne de cessez-le-feu n’a pas eu pour effet de le remettre au centre du jeu. Vendredi 18 juillet, le président Abbas a quitté le Caire, pour poursuivre une tournée qui le mènera en Turquie, à Bahreïn et au Qatar. Il cherche à faire pression sur les acteurs régionaux pour qu’ils poussent les mouvements palestiniens à accepter un accord. Sans effet pour l’instant.

 » Toute crise à Gaza marginalise Mahmoud Abbas qui se retrouve renvoyé à sa posture de président modéré et à son incapacité à protéger sa population « , explique un diplomate occidental. Connu pour sa modération et son rejet de la résistance armée, le président palestinien a adopté un profil bas, condamnant d’abord tout à la fois  » l’usage excessif de la force par Israël  » et le comportement irresponsable du Hamas. Ses appels répétés à la désescalade n’ont eu aucun effet sur le Hamas, tout en renforçant auprès de la population l’aura du mouvement islamiste, champion de la résistance à Israël. Ils n’ont pas eu plus d’effets sur le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, avec qui les relations s’étaient dégradées depuis l’échec en avril des négociations de paix relancées sous l’égide des Etats-Unis.

TKT dit: à

WderG: Les journalistes de profession, ayant fait des études supérieures, sont tout aussi capable que vous de lire d’une manière académique.
Pourquoi seriez plus apte ? Vous êtes d’une prétention sans bornes, ce qui fait de vous un homme plutôt borné.

Onésiphore de Prébois dit: à

on ne sait toujours pas si Dieu existe!!(Pablo75)

Je me suis laissé dire qu’au cours de l’offensive sur Gaza, quelques soldats israéliens avaient été tués. Je me suis senti quelque velléité de croire en Dieu. On me dira qu’au train où vont les choses, je suis encore loin de la conversion complète. N’importe : je prends date.

hamlet dit: à

comment ça clopinou n’est même pas trader ?
à quoi ça sert de cartonner à l’école si ce n’est pas pour être trader ?
moi j’ai 3 gamins : un est trader à HK, une est tradeuse à Londres et le troisième compose de l’électro, pour le moment c’est le dernier qui gagne le plus de blé, comme quoi, les idées reçues…

Widergänger dit: à

L’un n’empêche pas l’autre, Clopine !

Moi aussi, je conseille à mes élèves selon leurs capacités de choisir plutôt le commentaire composé que la dissertation, qui demande précisément une culture englobante que reconnaissent souvent d’ailleurs ne pas avoir les élèves. Mais ce n’est pas entièrement de leur faute. La faute incombe aussi au système d’apprentissage de la lecture tel qu’il existe dans l’institution scolaire de la Primaire au lycée. Beaucoup trop d’élèves arrivent en 6ème sans maîtriser la lecture et sans avoir jamais rédigé une petite rédaction de 15 lignes ! Et on est censé leur apprendre en français en 6ème des éléments de lecture savante sur les contes qui sont difficiles et d’autant plus pour de tels élèves qui sont rapidement dépassés et se sentent perdus. C’est le Primaire qu’il faut à tout prix réformer pour faire baisser le taux d’élèves qui ne maîtrisent pas la lecture à l’entrée en 6ème. Toute la suite dépend de ça.

Clopine dit: à

Ben, euh…, enfin je trouve que le primaire n’est pas si mauvais que ça. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des parents qui ne pigent pas trop. Nous, par exemple. C’est une anecdote rigolote, mais ici… Je vais encore, si je me lance là-dedans… D’un autre côté, si je vous fais sourire… Bref, soupir, et attente d’un encouragement pour le récit de l’anecdote. Sinon, je surseois.

hamlet dit: à

bilan de la guerre en Syrie :
300 000 morts dont 200 00 civils dont la moitié d’enfants.
500 000 blessés
et 3 millions de réfugiés !

qui dit mieux ?

moi !!!
Soudan 1 million de morts !

qui dit mieux ?
moi !!!
Congo 4 millions de morts !

qui dit mieux ?

Miroir, mon beau miroir dit: à

TKT dit: 20 juillet 2014 à 17 h 42 min
Vous êtes d’une prétention sans bornes, ce qui fait de vous un homme plutôt borné.

hamlet dit: à

quelqu’un peut-il me dire pourquoi nous n’exportons pas nos écrivains et nos philosophes consolateurs ?

il y a des pays qui ont besoin d’être tellement plus consolés que nous.

même les besoins de consolation d’un Pablo, d’un Paul Edel ou d’une Clopine à côté de ceux d’un congolais c’est du pipi de chat.

Widergänger dit: à

L’article sur « Les usages ociaux de la lecture », dans la revue de Bourdieu précise d’ailleurs que la lecture lettrée, c’est-à-dire savante, est rare aussi chez les professionnels de la lecture, y compris les lettrés de professions : « l’enquête, outre qu’elle montre la rareté de cette « lecture pure » y compris chez des lecteurs professionnels, conduit à mettre en évidence un répertoire de lecture qu’il est possible de classer en trois catégories : lecture de divertissement (lire « pour s’évader »), lecture didactique (« lire pour apprendre ») et lecture de salut (« lire pour se parfaire »), toutes irréductibles à la lecture esthète (« lire pour lire »). »

Onésiphore de Prébois dit: à

on ne sait toujours pas si Dieu existe!!(Pablo75)

Josette m’a dit :

 » Tel que je te connais, tu ne croiras en Dieu que le jour où, pour paraphraser le curé Meslier, le dernier Juif aura été pendu avec les boyaux du dernier rabbin ».
Mais qu’est-ce qu’elle va chercher là ! Je n’ai jamais pensé une horreur pareille. Surtout que mon état de santé ne me laisse que peu de chances d’atteindre le moment béni de la conversion.

J’ai décidé illico de divorcer de Josette. Je ne laisserai jamais dire du mal d’un Juif devant moi : ils ont assez payé durant la dernière guerre.

Widergänger dit: à

Pour moi, le problème posé par Passou est un faux problème. Il cache le vrai problème énoncé par Dominique Maingueneau : la fin ou pas de la littérature telle qu’on l’a connue depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’à aujourd’hui. C’est l’hypertexte qui vient détruire l’usage habituel de la lecture ET la littérature. C’est ça le vrai problème. On est à la fin d’un cycle. Et Passou avec son écran tactile et ses cercles est un des nombreux fossoyeurs de la littérature, un fossoyeur très actif même !

hamlet dit: à

PUB.

vous posez des questions du genre :

pourquoi les écrivains et les philosophes consolateurs sévissent-ils dans les pays où on a le moins besoin d’être consolé ?

pourquoi il n’y a-t-il pas 10 fois plus de personnes dans les rues pour les guerres qui font 10 fois plus de victimes.
100 fois plus pour les guerres faisant 100 fois plus de victimes ?

Vous trouverez vos réponses dans le Traité sur l’Entendement Humain de David Hume!

Hume, le philosophe qui n’a jamais eu l’intention de consoler personne hormis lui-même !

Pablo ? avez-vous lu le Traité sur l’entendement humain de David Hume ?
Non ?
mon Dieu quel dommage, vous comprendriez les mystères des mécanismes souvent tordus de l’esprit humain qui font que beaucoup de nos compatriotes s’identifient aux palestiniens et très peu aux syriens ou aux congolais.

vous y découvririez aussi les mécanismes qui gouvernent la consolation.

c’est pas cher : téléchargez-le gratuitement sur votre Kindle !

TKT dit: à

Miroir, mon beau miroir:
JC, je serais toujours moins prétentieux que vous ou Wideralba.
Vous vous trouvez tous les deux au dessus de tous, Alba croit en Dieu, vous pas, ce qui fait qu’au finish, vous n’avez même pas dieu au dessus de vous. Devant Dieu, Michel Alba est humble, il en bégaie…
Mes prétentions sont très limitées, je n’aime pas attendre, j’ai horreur des serviettes de table qui n’ont pas la bonne taille ou sont en papier, j’ai horreur des manchettes de chemise mal repassées, pour le reste je suis humble (sens anglais du terme).

Passou dit: à

Merci à mon correcteur Pablo 12.28

bouguereau dit: à

vas tfaire consoler lassouline

hamlet dit: à

bien vu ML : nous sommes arrivés à la fin d’un cycle !!!

la chose la plus curieuse est que la fin de ce cycle coïncide parfaitement avec le début d’un nouveau cycle !

ce nouveau cycle sera-t-il meilleur que l’ancien ?
ce nouveau cycle sera-t-il moins bon que le précédent ?

la réponse se trouve dans le Traité de l’Entendement Humain de David Hume ouvrage dans lequel il décrit parfaitement les cycles de l’histoire humaine où celui qui prédit que le pire est toujours à venir a peu de chance de se tromper !!!

bouguereau dit: à

vas respirer tes gazes fossoyeur

bouguereau dit: à

qui dit mieux ?

keupu se console aux grands cimetières sous la lune..cloporte!

renato dit: à

«…songez à la trace qu’on laissez derrière soi. »

Ah ! mais il y aura un moment où la terre ne sera plus que roche et sable… la mort gagne toujours…

Widergänger dit: à

C’est comme le jury du prix Goncourt qui se survit à lui-même. Ce ne sont plus que des fantômes d’une littérature qui ne joue plus aucun rôle dans l’histoire.

Le prix Goncourt est né à une époque où la littérature était à son sommet, correspondant d’ailleurs au sommet du capitalisme et des valeurs de la bourgeoisie en pleine puissance de ses moyens de diffusion dans la presse.

Tout cela est mort et ne fait que se survivre. Ce n’est plus la littérature qui donne le la ! Dominique Maingueneau s’efforce de penser cette fin de la littérature dans son ouvrage. On peut en avoir la nostalgie bien sûr. Mais autre chose viendra, avec l’hypertexte qui produira des chefs-d’œuvre dont nous ne pouvons même pas soupçonner la teneur.

La littérature du Style est morte !

bouguereau dit: à

j’ai horreur des manchettes de chemise mal repassées

goering, toujours retroussées, immer !

bouguereau dit: à

Ce n’est plus la littérature qui donne le la !

elle file des gazes!

hamlet dit: à

ML voyez-vous, l’imprimerie a inventé un homme nouveau.

cet homme nouveau éprouvait des inquiétudes nouvelles, du genre ne plus être au centre du monde, tourner bêtement autour du soleil, être submergé par des flots de connaissance sans avoir le temps de faire le tri…

ces inquiétudes étaient différentes des inquiétudes de l’homme ancien des moines copistes genre avoir la pression d’être au centre de l’univers, d’avoir toutes ces étoiles qui tournent autour de vous…

je peux me tromper mais l’homme numérique éprouvera des inquiétudes nouvelles dont nous ignorons l’existence.
à mon avis elles marqueront un retour à l’époque pre imprimerie dans la mesure où l’individu moderne, avec son ipad à la main, pense, comme sans lointains ancêtre être au centre du monde.

vous voyez Alba les hommes n’inventent pas des nouvelles techniques ils s’inventent des inquiétudes nouvelles, et parfois les nouvelles marquent un retour aux anciennes, c’est drôle non ?

bouguereau dit: à

La littérature du Style est morte !

..pardon, les machines en ont dracul..mais rêvent telle de mouton électrique

Onésiphore de Prébois dit: à

Je ne laisserai jamais dire du mal d’un Juif devant moi : ils ont assez payé durant la dernière guerre. (mézigue)

C’est bien la quatrième fois que je sors cette vanne sur le blog à Passou, sans avoir jamais suscité de réaction. Elle n’est pas de moi. Je l’ai empruntée à un merveilleux texte court de Guy Foissy intitulé « Racisme ». L’auteur place cette réplique dans la bouche d’une rombière qui pense s’exonérer de tout soupçon de racisme en sortant cette énormité. Evidemment, ça ne marche que si l’auditeur, butant sur le « ils ont assez payé pendant la dernière guerre », se demande :  » payé… payé… mais payé quoi au juste ? « .

Phil dit: à

Le prix Goncourt avait un objectif social et non pas littéraire.

bertrand dit: à

« songez à la trace qu’on laissez derrière soi. »

les commentaires de bouguereau comme vestiges forts d’une civilisation florissante… les générations suivantes ne comprendront pas pourquoi elle a sombré, éditeront des e-livres tentant de l’expliquer

Pablo75 dit: à

Quelqu’un sait si sur ce blog il y a des mots qui bloquent les messages?

Ma réponse au clown de hamlet ne passe pas…

closer dit: à

Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote! Clopine, l’anecdote!!!!!

bertrand dit: à

« la mort gagne toujours… »

faudra d’abord cloner les commentateurs de la rdl

hamlet dit: à

Voyez-vous mon cher ML, l’homme nouveau habite ce monde, non plus en tant qu’homme, mais en tant qu’élément in-délimité, unité élémentaire se confondant au Tout culturel. Un Tout sans Histoire et sans Géographie. Un Tout où chaque événement passé ou à venir est destiné à entrer dans son espace immanent culturel illimité.
Ce processus commença le jour où l’homme occidental inventa la carte pour représenter son territoire, le jour où il inventa le globe terrestre pour représenter la Terre.
Ce processus se finit quand ces objets se confondent, dans l’horizon d’un Tout, où chaque impérialisme culturel individuel devient en soi sa propre structure culturelle.
Cette soif insatiable de savoirs nouveaux a abouti en un monde sans relief. Un monde aplati. Un monde où tous les discours et toutes les œuvres se valent puisque non distinguables les uns des autres.
Un monde de pure immanence sans extériorité.
Un monde sans distinctions.
Un monde sans transcendance.
Un ode où la connaissance d’un objet commence par sa représentation, sa modélisation, sa délimitation. L’objet ainsi délimité comme objet de connaissance n’est plus l’objet initial mais objet appauvri. La richesse de l’objet initial méconnu fait qu’il ne peut s’emboîter aux autres. La transformation de l’objet mystérieux en objet connu commence toujours par une première phase d’appauvrissement.
L’objet connu et appauvri peut s’emboîter aux autres objets appauvris.
Le monde riche en savoir est un empilement d’objets appauvris, pauvres en être, en essence, en existence.
Les savants ont participé à faire advenir ce monde sans séparation où la question « être ou ne pas être » ne se pose plus dans la mesure où le destin ontologique de chaque essence consiste à être noyé dans un Tout culturel. Ce Tout peut s’énoncer sous la forme quantique dans lequel tout objet peut, tout à la fois, être et ne pas être.
Un monde où le destin de tous les hommes se confond avec le destin de chaque homme.
Nous appartenons au grand Tout immanent et objet de culture. Un monde désormais dépourvu de mystère. Un monde où chaque objet humain et non humain est à lui-même sa propre immanence.
Ce que j’ignore d’autres le savent.
Ce que je ne vois pas d’autres le voient.
Ce que je suis moi-même les autres le sont aussi, ces autres sont moi, par eux moi aussi je sais ce qu’ils savent et je vois ce qu’ils voient.
Ma connaissance du monde est une dans la somme de toutes les connaissances.
Mon opinion est une dans la somme de toutes les opinions.
Ma sensibilité est une dans la somme de toutes les sensibilités.
Ma conviction est une dans la somme de toutes les convictions.
Nous ne sommes voués à ne plus être là mais à n’être qu’un pli parmi les plis, un artefact parmi les artefacts.
La déréalisation comme destin de l’habitat humain.
La déréliction comme destin de la conviction humaine.
vous me suivez ?

bouguereau dit: à

phil met les gazes

Sirius dit: à

Pablo, je croyais que « viva la muerte » était un cri fasciste!

On m’aurait trompé?

TKT dit: à

Clopine, je lis pour gagner quelques temps, un peu , un peu plus de sérénité.
Pour me consoler des moments difficiles (à relativiser), je fais du shopping. Pas seulement du shopping, bien sûr, mais c’est une activité assez neutre, c’est tout à fait moral (cela fait marcher l’Economie).

Pour ce qui est des appareils électroniques de lecture, je suis de la mauvaise génération, j’aime toujours le support papier. Mais je suis conscient du confort extraordinaire des « E-Readers », j’ai un mini-Ipad, cela ne prend pas de place, c’est léger, idéal pour se déplacer.
Je ne crois pas à la disparition des livres sur papier, mais ce qui importe ce n’est pas l’objet, le support, mais le contenu.

Un livre qui ne sera jamais relu, dont aucun passage ne vaille la peine d’être relu, voir annoté, voir cité, n’a pas vraiment de raison d’être sur papier.

Widergänger dit: à

Tout à fait, Phil ! Mais il était en même temps l’expression de la littérature comme une fonction active et pertinente dans la représentation du monde.

Aujourd’hui, la littérature n’a plus du tout cette fonction. La complexité du monde lui échappe complètement. Elle n’affiche même plus l’ambition qui pouvait être celle d’un Balzac, de représenter le monde.

C’est el cela que la littérature se survit à elle-même et que le prix Goncourt est une institution moribonde.

hamlet dit: à

« Pablo75 dit: 20 juillet 2014 à 18 h 23 min
Quelqu’un sait si sur ce blog il y a des mots qui bloquent les messages?
Ma réponse au clown de hamlet ne passe pas… »

normal idiot le modérateur de ce blog c’est moi !
retires tes insultes et je laisserai passer ton commentaire.

Onésiphore de Prébois dit: à

C’est l’hypertexte qui vient détruire l’usage habituel de la lecture ET la littérature.(Widergänger)

Je ferai remarquer à l’honorable Widergänger que son assertion ne tient la route que si l’on oublie que cela fait belle lurette que les écrivains ont troqué la plume d’oie pour le clavier Azerty et remplacé le portrait inspirateur de Josette qui trônait sur leur bureau par un écran plat. Ne parlons pas des sucettes USB et autres gadgets qui font leurs coupables délices. Je me permettrai de rappeler aussi à l’honorable Widergänher que la littérature n’est pas une affaire de support mais une affaire de mots. A propos, je me permettrai de lui recommander la nouvelle version de la Torah pour Kindle. Ludique et merveilleusement transportable en tous lieux. C’est Dieu qui doit être content.

bouguereau dit: à

« viva la muerte » était un cri fasciste!

qui respiraient leur gazes

bouguereau dit: à

sucettes USB et autres gadgets qui font leurs coupables délices

« bien profond » dirait clopine

Clopine dit: à

8 h 23 : j’ai franchement rigolé, merci à vous. (mais n’en profitez pas !)

Sirius dit: à

C’est pas grave Pablo 75, car, en vérité je te le dis:

« Ce que tu ignores hamlet le sait.
Ce que tu ne vois pas hamlet le voit.
Ce que tu es toi-même hamlet l’est aussi, Hamlet est toi, par lui toi aussi tu sais ce qu’il sait et tu vois ce qu’il voit. »

Miroir, mon beau miroir dit: à

TKT dit: 20 juillet 2014 à 18 h 06 min
Miroir, mon beau miroir:
JC,

T’es qu’une burne Kronenbourg, une burne incapable d’un instant de remise en cause.
Aucune comparaison entre toi et Mimi, t’es trop con.

bouguereau dit: à

On m’aurait trompé?

on dirait que ça t’étonne pus sirus..réagis !

Clopine dit: à

Et le « c’est dieu qui va être content » me fait rigoler pareil. Bon dieu, mais ce site va-t-il finir par être distayant ? (dize-treye ans au maximum,bien sûr.)

Onésiphore de Prébois dit: à

Aujourd’hui, la littérature n’a plus du tout cette fonction. La complexité du monde lui échappe complètement. Elle n’affiche même plus l’ambition qui pouvait être celle d’un Balzac, de représenter le monde. (Widergänger)

Je me permettrai de conseiller à l’honorable Widergänger de lire quelques ouvrages récents de Messieurs Philip Roth, Michel Houellebecq ou même Régis Jauffret, ce qui devrait l’amener à couper d’un peu d’eau son vin de messe dite un peu trop précipitamment. Car nous voulons la nuance encor, a dit je ne sais plus qui.

closer dit: à

« normal idiot le modérateur de ce blog c’est moi ! »

hamlet disjoncte, il se prend pour WG, D. et Passou réunis.

bouguereau dit: à

Car nous voulons la nuance encor, a dit je ne sais plus qui

le gris vous laisse un gout presque louche d’amour de sang et de dégout dans la boucheu

bouguereau dit: à

Et le « c’est dieu qui va être content » me fait rigoler pareil

de la tnue clopinedours..on va croire qu’une bourrade et c’est dans la poche

hamlet dit: à

Sirius dit: 20 juillet 2014 à 18 h 33 min

C’est pas grave Pablo 75, car, en vérité je te le dis:
« Ce que tu ignores hamlet le sait.
Ce que tu ne vois pas hamlet le voit.
Ce que tu es toi-même hamlet l’est aussi, Hamlet est toi, par lui toi aussi tu sais ce qu’il sait et tu vois ce qu’il voit. »

c’est exact Pablo !
mais l’inverse aussi est vrai. je suis toi, tu es moi, nous sommes nous, nous ne sommes pas séparés l’un de l’autre et nous nous connaissons par coeur, nos consolations sont les mêmes, elles sont consolations illimitées dans un monde numérique sans délimitations.

car ce n’est pas humain de pondre autant de débilités, c’est numérique, nous ne sommes que des algorithmes logarithmiques….

bouguereau dit: à

hamlet disjoncte, il se prend pour WG, D. et Passou réunis

il respire des trucs..

tintin dit: à

Trouvé sur Wiki, rubrique Hamlet-Airdéelle :

« Assurancetourix (assurance tous risques) est le barde du village. Son chant est peu apprécié de ses contemporains qui considèrent qu’il a une voix épouvantable. Bien qu’il tire des sons improbables de sa lyre, il est parfois autorisé à en jouer, (à l’occasion d’un bal par exemple), mais à condition qu’il ne chante pas. Lui est est convaincu de son talent et se considère comme un grand artiste incompris entouré de barbares ignares de surcroit. Quand il chante, il déclenche parfois des pluies diluviennes – Assurancetourix fit même pleuvoir dans la hutte d’Abraracourcix – ou provoque des fuites éperdues d’animaux traumatisés. Le plus souvent son chant lui vaut de recevoir des coups sur la tête de son principal censeur, le forgeron Cétautomatix et de se voir exclu des nombreux banquets qui agrémentent la vie du village, et qu’il passe bâillonné et attaché au pied d’un chêne. Par deux fois, il est celui qui sauve le village, dans Astérix et les Normands et Le domaine des dieux. Quand il ne chante pas, il est considéré comme un compagnon agréable, aussi lorsqu’il est enlevé par des romains, (pour être offert à César), Astérix décide que tout doit être entrepris pour le libérer, (Voir Astérix gladiateur). En tant que barde, Assurancetourix fait également la classe aux enfants. »

closer dit: à

Bérénice, c’est bien de se soucier des victimes, mais il y en a dont on parle très peu…En plus de ce que vous pourrez lire ci-dessous, ils auraient deux « femmes adultères » lapidées à mort à leur actif (source: Huffington Post »).

« INTERNATIONAL – Plus de 270 personnes tuées, la plupart exécutées. Les jihadistes de l’État islamique (EI), appelé État islamique en Irak et au Levant (EIIL) il y a encore quelques jours, ont commis vendredi 18 juillet en Syrie l’une des pires atrocités de leur histoire…

L’EI, qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak, avait annoncé fin juin l’établissement d’un « califat » islamique. Ce groupe ultra-radical est accusé des pires atrocités à l’égard de ses ennemis, comme des crucifixions et des exécutions sommaires. »

bouguereau dit: à

Clopine, je lis pour gagner

haa ça c’est du herman..bien mieux que du ret beutleur..elle est a toi épicétou

des journées entières dans les arbres dit: à

hamlet dit: 20 juillet 2014 à 17 h 07 min
c’est presque nietzschéen, ce message, vous êtes en progrès.
Superficiel et léger en profondeur; pas de compromission avec les sirènes et les illusions, l’acceptation de la réalité sans fard, ni dieu salvateur.
oui, merci d’avoir ramené pablo du 75, à ce qu’il est : un petit con, une machine à citations.

bouguereau dit: à

un petit con, une machine à citations

ma mère..il va nous respirer du jean sébastien

TKT dit: à

JC, qui fut l’inventeur de « Kron.enbourg » ?
Vous ou D. ?
Si c’est vous, vous devriez faire un effort, c’est un peu usé, et pas vraiment drôle.
N’ayez crainte, je sais parfaitement que seul vous puisse être comparé à Michel Alba.
Votre haine des Arabes vous lie, idem pour d’autres phobies.
La différence entre vous et Alba, vous pouvez être drôle, oui enfin si on aime D.ieudonné.

Etre ou ne pas être dit: à

Sirius dit: 20 juillet 2014 à 18 h 26 min

Vous n’êtes pas sympa avec Pablo, comme il va être déçu, lui qui se croit anar. S’apercevoir qu’il n’est qu’un franquiste adepte de l’Opus Dei quel choc !
Va-t-il s’en remettre ?
Espérons que non.

bouguereau dit: à

c’est un peu usé, et pas vraiment drôle

on est un peu tous comme clopine vontraube..dieu est un buveur de kro

Widergänger dit: à

Maingueneau analysant l’évolution de la littérature dit fort justement qu’elle est passée « d’une logique de champ à une logique d’archive ». L’œuvre tout à fait symptomatique de ce profond bouleversement est l’œuvre de Borgès, qui marque la fin d’un monde, la fin du monde où la littérature était un champ actif à la manière de Balzac.

Il écrit aussi que « la création est prise dans une relation à la littérature qu’on pourrait appeler une relation de mime. Il pouvait y avoir une véritable imitation des Anciens tant qu’il pouvait y avoir une querelle des Anciens et des Modernes, dans laquelle s’opposait la Nature et l’Histoire. L’esthétique romantique s’était légitimée en récusant tout dogme d’imitation : impossible d’admettre que les Anciens aient fixé les principes du Beau en suivant une Nature qui imposerait ses canons à qui veut la représenter ; l’artiste, législateur autonome de l’univers de son œuvre, ne devait pas connaître d’autre loi que l’exigence de son STYLE. Le « mime », lui, n’est nullement une doctrine littéraire d’imitation, c’est une condition imposée à l’exercice contemporain de la littérature. La doctrine classique de l’imitation bornait le dicible : la littérature avait déjà atteint son point de perfection. Pour le mime écrivain aussi ; mais si la littérature — la littérature dont il se réclame — se trouve en amont, c’est bien malgré lui et à son insu : il préfère penser qu’il en participe encore. »/ »Le mime des Anciens n’est pas un simulacre. Il y a mime des Anciens parce que les Anciens ne sont pas reconnus comme tels. » (Maingueneau)

Robert Kopp, dans un article sur Baudelaire indique qu’avant la réforme du bac de 1840, la majorité des textes étudiés par les élèves pour passer le bac (ce qui ne concernait déjà plus la génération de Baudelaire) était des textes en latin. C’est la réforme de 1840 qui a institué une égalité entre textes latins et textes de la littérature française qui allait alors jusqu’à Voltaire à peu près. Il cite des extraits d’un ouvrage de Mgr Dupanloup, qui était surnommé le « Qintilien français », De l’éducation, publié en 1850, qui connut une douzaine d’éditions jusqu’à la fin du XIXè siècle, où il insiste sur la nécessité de greffer « la vraie parole » (le latin) sur la parole primitive, naturelle, vulgaire qu’est le français. Ainsi la mythologie des Anciens joue un rôle énorme dans l’enseignement et jusque chez Banville qui y voit la seule grille de lecture pertinente du monde. Banville pourtant éditeur des Petits Poèmes en prose de Baudelaire, qui, lui-même, est très influencé dans les Fleurs du Mal par le latin (avec un poème rédigé en latin dans le recueil et de nombreux titres en latin) et par l’art classique des Anciens pour qui la Poésie est le sommet de la littérature, contre la prose. C’est d’ailleurs à une démolition de ce légendaire que se livre Baudelaire dans ses Petits Poèmes en prose et à une démolition du légendaire des écrivains qui s’en réclament dans le dernier poème dédié à Joseph Stevens, dessinateur louangé par Baudelaire, où apparaissent de nombreux noms d’écrivains de l’Antiquité et de la Renaissance mais pour en détruire la référence comme modèle, afin de dire la réalité désastreuse du monde contemporain et l’image dégradée du poète assimilé à un chien.

Onésiphore de Prébois dit: à

A propos, je me permettrai de lui recommander la nouvelle version de la Torah pour Kindle. Ludique et merveilleusement transportable en tous lieux. C’est Dieu qui doit être content. (mézigue)

Mon dieu, faites que le 11 août tout se passe bien : je ne suis pas fatigué du tout de rigoler de mes propres conneries. En plus, si Clopine s’y met, j’en ai au moins pour jusqu’au dîner. Merci, mon dieu, de m’avoir fait le don du rire facile. Dommage que je ne croie pas en vous, je me sentirais tout-à-fait bien.

bouguereau dit: à

Va-t-il s’en remettre ?
Espérons que non

un reset et c’est bon..un terminator!

bouguereau dit: à

je ne suis pas fatigué du tout de rigoler de mes propres conneries

tu respires trop épicétou

Widergänger dit: à

Robert Kopp souligne ce fait remarquable que les Anciens ne jouent strictement aucun rôle dans l’art de Balzac. Il s’inspire pour penser son œuvre de la science naturelle de son temps, mais absolument pas des Anciens, alors qu’ils étaient au centre de l’enseignement des lettres dans l’institution scolaire !

Mr Michu dit: à

bouguereau mate à mort en petit matamore de banlieue est

Peut-être un problème avec Josette ? dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 20 juillet 2014 à 18 h 37 min
lire quelques ouvrages récents de Messieurs Philip Roth, Michel Houellebecq ou même Régis Jauffret

Dis nous que tu déconnes là Onéné,
t’es pas sérieux hein !

bouguereau dit: à

tu lis pour perdre dracul..t’es un lecteur louzeur

Miroir, mon beau miroir dit: à

TKT dit: 20 juillet 2014 à 18 h 52 min
JC, qui fut l’inventeur de « Kron.enbourg » ?
Vous ou D. ?

Mais ni l’un ni l’autre mon Thierry chéri, seul toi le croit.
Mais si tu es heureux avec tes fantasmes, grand bien te fasse.

Widergänger dit: à

On peut aussi citer le bouquin de William Marx, L’adieu à la littérature Histoire d’une dévalorisation XVIIIè-XXè siècle, Minuit, 2005, qui analyse historiquement la dévalorisation progressive de la littérature sur deux siècle et demi et les bouleversement dont la littérature a fait l’objet, dans sa forme, son idée, sa fonction, qu’Auschwitz est venu achevée.

Miroir, mon beau miroir dit: à

TKT dit: 20 juillet 2014 à 18 h 52 min
Votre haine des Arabes vous lie,

Encore perdu Kronenbourg, tu ne sauras jamais lire, cerveau trop embrumé.

bouguereau dit: à

en petit matamore de banlieue est

ha le canotage !
Vous vivez dans un enfer de merde, je le sais, et je vous en plains du fond de mon coeur. Mais de 5 heures du soir à 10 heures du matin tout votre temps peut être consacré à la muse, laquelle est encore la meilleure garce. Voyons ! mon cher bonhomme, relevez le nez ! A quoi sert de recreuser sa tristesse ? Il faut se poser vis-à-vis de soi-même en homme fort, c’est le moyen de le devenir. Un peu plus d’orgueil, saprelotte ! Le « Garçon » était plus crâne. Ce qui vous manque, ce sont « les principes ». On a beau dire, il en faut ; reste à savoir lesquels. Pour un artiste, il n’y en a qu’un : tout sacrifier à l’Art. La vie doit être considérée par lui comme un moyen, rien de plus, et la première personne dont il doit se foutre, c’est lui-même

Passou dit: à

A Widerganger de 17.13
Comme vous vous en doutez, je ne vous suis pas dans votre observation. Non par mépris pour la critique universitaire ou savante, au contraire, surtout lorsqu’elle s’incarne à travers les textes de Blanchot, Tadié, Deguy, Richard et qq autres. Mais vous commettez à mes yeux deux erreurs. D’une part vous globalisez tant la critique universitaire que la critique journalistique en en faisant deux blocs homogènes, ce qui conduit à un jugement binaire, l’un étant exclusif de l’autre, ce qui n’est pas très pertinent d’autant que l’on trouve des merveilles et des horreurs chez l’une et chez l’autre. Ensuite vous confondez tant leur statut que leur objet : l’une juge des livres dans le feu roulant de l’actualité de la librairie au moment même de la parution des livres, ce qui conduit parfois à des erreurs de jugement pardonnables en raison de l’éphémère et du spontané de cette critique ; l’autre juge les mêmes livres avec le recul des années, après les avoir laissés décanter, en les inscrivant dans la durée. Opposer l’une à l’autre n’a pour moi aucun sens. elles se complètent. La critique savante de l’oeuvre de Robbe-Grillet sait faire aujourd’hui son miel des meilleurs papiers qui ont accueilli ses livres en leur temps, car il y en a eu.

Widergänger dit: à

La littérature comme puissance autonome est née à peu près autour de 1850 (Flaubert pour le roman, Baudelaire en 1869 pour la poésie), et elle est morte à peu près avec le Nouveau Roman, vers 1970 ; elle n’aura durée grosso modo que 120 ans !

bouguereau dit: à

lassouline est au feu espèce de petit enculé de planqué de dracul!..il doit boire sa pisse quand il est mal ravitaillé alors que toi t’en as marre du mouton!

vani dit: à

C’est chouette quand passou il répond en direct.
Un vrai blog quoi.

Widergänger dit: à

La critique journalistique n’a comme vertu à mon sens comme pour beaucoup de lecteurs dits « lettrés » de définir un horizon de réception. En ce sens, la lecture journalistique a une fonction utile. Mais elle n’a pas de profondeur.

Que vous défendiez, mon cher Passou votre champ social, c’est de bonne guerre. Mais votre vérité ne va pas au-delà à mes yeux.

Widergänger dit: à

Citez-moi un seul journaliste, Passou, qui ait compris le sens des description dans La Jalousie !

bouguereau dit: à

« mort au champs social »..il a trop respiré

Onésiphore de Prébois dit: à

L’esthétique romantique s’était légitimée en récusant tout dogme d’imitation : impossible d’admettre que les Anciens aient fixé les principes du Beau en suivant une Nature qui imposerait ses canons à qui veut la représenter ; l’artiste, législateur autonome de l’univers de son œuvre, ne devait pas connaître d’autre loi que l’exigence de son STYLE

L’ami Maingueneau oublie qu’elle avait remplacé Shakespeare par Racine. Quant à : « l’artiste, législateur etc… », c’est pouète pouète lariflette : ces généralités apparaissent parfaitement vides dès qu’on les confronte à la complexité de ce qui fut, à la diversité des oeuvres et des tendances. Maingueneau me paraît le type même de l’universitaire de seconde zone qui croit épuiser le réel en l’enfermant dans des formules aussi creuses que ronflantes. Va chier.

Tu pousses un peu là Mimi dit: à

Widergänger dit: 20 juillet 2014 à 19 h 21 min

Je ne suis pas là pour défendre passou, il fait ça très bien lui-même.
Mais en quoi pouvez-vous affirmer que passou ne soit pas un lecteur « lettré » ?
Et surtout en quoi l’est-il moins que vous ?

Widergänger dit: à

Lecteur « lettré » n’est pas une position, c’est simplement un statut.

bouguereau dit: à

Va chier

..de toute façon on y va ou on en revient jean marron..où veux tu en venir exactement ?

Question pas plus stupide que l'autre dit: à

Widergänger dit: 20 juillet 2014 à 19 h 23 min
Citez-moi un seul journaliste, Passou, qui ait compris le sens des description dans La Jalousie !

Citez-moi un seul lettré qui ait compris le sens de la vie chez Desproges.

D. dit: à

Citez-moi un seul Français résident en Suisse.

Onésiphore de Prébois dit: à

D’une part vous globalisez tant la critique universitaire que la critique journalistique en en faisant deux blocs homogènes, ce qui conduit à un jugement binaire, l’un étant exclusif de l’autre, ce qui n’est pas très pertinent d’autant que l’on trouve des merveilles et des horreurs chez l’une et chez l’autre. (Passou)

De la nuance avant toute chose… mais ce n’est pas la spécialité de Widergänger. Et les concepts à la Widergänger, parlons-en : « la littérature comme puissance autonome », est-ce que ça a jamais existé ? Ou est-ce que ça n’a pas toujours existé, ce qui revient au même ?

Si j'ose paraphraser bouguereau dit: à

Widergänger dit: 20 juillet 2014 à 19 h 28 min
Lecteur « lettré » n’est pas une position, c’est simplement un statut.

Statut mon cul.

Widergänger dit: à

La critique universitaire n’est certes pas homogène dans ses écoles. on ne confondra pas évidemment Mauron et Barthes par exemple. Mais elle reste très homogène dans l’ambition de lecture profonde qui est institutionnelle. C’est l’inverse de l’institution journalistique en tant qu’institution sociale, qu’on le veuille ou non. Il y a certes des universitaire illisible mais ils ne comptent pas dans le champ de la critique. La lecture journalistique n’a jamais inspiré quelque programme de recherche universitaire que ce soit. Dieu soit loué ! La décadence n’a pas encore atteint ce stade-là !

Onésiphore de Prébois dit: à

Citez-moi un seul journaliste, Passou, qui ait compris le sens des description dans La Jalousie !

Citez-moi un seul critique qui ait compris l’absence de Widergänger dans la distribution de « La jalousie du Barbouillé » !

D. dit: à

j’ai horreur des serviettes de table qui n’ont pas la bonne taille ou sont en papier

Moi aussi, Thierry. Cela nous fait un point commun de plus. Ça et les nappes sales -ou pas de nappe du tout, ça me fout en rogne.

Chaloux Redivivus dit: à

Johnny, tu confonds Un Balcon en Forêt avec Au château d’Argol.

Sur le même sujet, la rentrée littéraire ne pourra pas être aussi tartignole qu’elle aurait dû l’être. José Corti publie le 9 octobre prochain un inédit de Julien Gracq, Les Terres du Couchant, probablement le manuscrit dont est extraite la nouvelle La Route, dans La Presqu’île.
Les Aristarque s’en donneront à cœur joie, comme avec les exceptionnels Manuscrits de Guerre, pour détourner le lecteur moyen de ce livre. On ne ne se constitue pas de clientèle avec des morts.

Mme Bernhild Boie, une femme d’une finesse supérieure.

http://www.ina.fr/video/CPB89003961/bemhild-boie-oeuvres-completes-de-julien-gracq-video.html

Widergänger dit: à

La Jalousie, c’est 1957.
La critique savante qu’en fait Bruce Morrissette, c’est 1963 !

On ne peut pas appeler cela du recul. C’est au contraire encore en pleine querelle du Nouveau Roman que la critique savante énonce une lecture plus pertinente que les autres.

Onésiphore de Prébois dit: à

Mais elle reste très homogène dans l’ambition de lecture profonde qui est institutionnelle. (Widergänger)

Derrière ce genre de formule se cache un respect crasse, répugnant, révoltant, de l’institution, ici l’institution universitaire qui n’a jamais inscrit, que je sache, dans ses statuts « l’ambition de lecture profonde ». C’est ce qui explique ce déballage typiquement widergängerien de références pseudo-érudites empruntées généralement à la masse des travaux universitaires. Boutiquier détaillant de quartier défendant le grossiste. Chien couchant toujours à plat-ventre devant l’Autorité.

Chaloux Redivivus dit: à

Alba, tais-toi.

Chaloux Redivivus dit: à

Quoiqu’il en soit, Johnny, le verbiage qu’aime tant Alba fait référence à une critique morte. La critique universitaire d’aujourd’hui est beaucoup intéressante, plus proche des textes (des manuscrits aussi, avec la génétique) et souvent passionnante. Le temps des Trissotin maniérés est passé. Notre Trissotin maniéré à nous (notre geisha) reste seul à l’ignorer.

Chaloux Redivivus dit: à

Et Antoine Compagnon publie un Baudelaire, il y aura tout de même de quoi lire…
Bonne soirée,

Widergänger dit: à

« Après les querelles sur le « Nouveau Roman » et « La Nouvelle critique » il n’y a pas eu de polémique comparables à celles qui, depuis le romantisme, ont ponctué la vie littéraire. Ainsi a-t-on assisté à la disparition de ce genre canonique de la Littérature : le manifeste. »
(Maingueneau)

Il dit de même que le théâtre est une institution morte. Le dernier grand dramaturge qui a enterré le théâtre (Oh, les beaux jours !), c’est Beckett.

Chaloux Redivivus dit: à

…Et Quignard un de ses amusants pandémoniums.(définition : « Lieu de grand désordre »).
Nous sommes sauvés…

Onésiphore de Prébois dit: à

Maingueneau analysant l’évolution de la littérature dit fort justement etc. (Widergänger)

Tout ce que dit ce Maingueneau, longuement cité par Widergänger, consiste en généralités jargonnantes artificiellement plaquées sur le réel dont elles prétendent rendre compte, sans l’ombre d’une amorce de justification. Le seul commentaire « personnel » de Widergänger, est un « fort justement », tout aussi peu justifié que les dires du Maingueneau. Edifiant.

Chaloux Redivivus dit: à

Faudra-t-il un jour étudier les millénaristes littéraires?…

Passou dit: à

Wilderganger, Vous écrivez :  » La lecture journalistique n’a jamais inspiré quelque programme de recherche universitaire que ce soit. »
Ah bon (oublions entre autres que ce sont des critiques littéraires qui ont inventé des labels tels que « le nouveau roman », « les hussards » etc… sur lesquels des générations d’universitaires…) Et même si c’était vrai : Et alors ? Vous croyez que c’est un brevet d’intelligence, d’acuité, d’intuition, de prophétisme , que sais-je encore, que d’inspirer des programmes de recherches universitaires ? Ceux que je rencontre à longueur d’années dans les colloques où ils m’invitent, en France à l’étranger, sont plus modestes que vous l’êtes pour eux sur leur capacité à enchanter le monde.

Widergänger dit: à

De même la poésie, que Michel Deguy lui-même définit comme le « devenir-mineur de la poésie. »

André du Bouchet est sans doute le dernier poète. Il vit et dit la fin de la poésie. Il était juif, ami intime de Paul Celan, persécuté lui aussi, en exil aux Etats-Unis avec sa mère. Auschwitz est derrière toute la fin de la poésie avec André du Bouchet, Paul Celan et quelques autres.

Widergänger dit: à

Oui, je pense que la critique universitaire, dans l’ensemble, est un brevet d’intelligence, en effet ! Je parle évidemment des critiques qui comptent dans le champ universitaire d’abord avant d’être médiatisés : Genette, Rousset, Delon, Millet (ancienne copine de khâgne, devenue un des grands spécialistes de Hugo sur la planète, avec son mari, d’ailleurs), Kopp, Compagnon, etc. Oui, oui, bien sûr que c’est un brevet d’intelligence.

Ne croyez pas que je ne lise pas les articles des journalistes avec intérêt. Certains peuvent avoir de bonnes intuitions. Mais ce n’est pas leur fonction sociale. Ce que vous vous refusez à comprendre c’est que les discours sont encadrés par des institutions sociales qui en gouvernent largement le contenu. Il n’y a pas du tout de mépris de ma part, seulement la volonté farouche (certes) de rétablir une vérité basique, que nie le monde contemporain, c’est-à-dire le monde médiatique, Passou, dont vous êtes la fleur, sans conteste.

Chaloux Redivivus dit: à

Alba, Assouline a raison, tu n’enchantes pas la vie. Mais qu’est-ce que tu peux écrire comme conneries. Il faudrait que la littérature, le théâtre, la poésie, soient exclusivement centrés sur l’histoire récente de l’Europe? Dans quel monde vis-tu? Mon pauvre…

Paul Edel dit: à

en 1954, dans la revue « critique » Roland Barthes, qui n’était pas un universitaire estampillé écrit un article superbe sur « les gommes » c’est Barthes,lui, qui lança la formule clé de « nouveau roman  » .
rappelons que le roman « les gommes » fut publié simultanément par les edtions de minuit et le très influent « club francais du livre », remarquable par ses éditions, ses choix et le soin de ses typographies..
• en 1955, robbe grillet n’est pas compris, c’est vrai, d’une partie de la la presse(du « figaro » à « l’humanité »)mais il reçoit le prestigieux « prix des critiques »(composition du jury
• Maurice Blanchot
• Roger Caillois
• Jean Paulhan
• Jean Starobinski
Excusez du peu. Ensuite jacqueline piatier dans le Monde prendra le relais de la défense du Nouveau roman, ainsi Francois nourissier, dans « les nouvelles littéraires » ainsi que Pingaud ou Nadeau,t ous ont fait des papiers intelligents « à chaud » sur les auteurs du Nouveau roman. Il n’étaient pas univesitaires et travaillaient au jour le jour en oubrant les paquets de livraisons jourfnalières…les revues comme la » NRf, » tel quel « critique »et d’autrs revuesd ont immédiatement compris l’importance de robbe grillet , de butor(madeleine chapsal fait un grand entretien dans « l’express »), des nouveaux auteurs des éditions de minuit

Widergänger dit: à

Mais les critiques universitaires, mon cher Passou, n’ont jamais été là pour enchanter le monde…

Ils sont une caution de scientificité du discours critique. La science n’est pas là pour enchanter le monde mais plutôt pour le désenchanter !

On ressort plus intelligent, c’est une évidence, pour comprendre Proust, de la lecture de Figure III. C’est tout. Le monde proustien n’en est pas plus enchanté. Mais on peut alors peut-être se concentré précisément sur ce qui échappe à la critique chez Proust, je veux dire à toute critique, pour se laisser aller à goûter ce que le monde proustien a d’indéfinissable, d’irrationnel, de profondément poétique ! Mais ça passe inéluctablement par la science. Or, la science n’est pas journalistique. De même quand je lis Jean Rousset sur Marivaux et Ph. Lejeune sur l’autobiographie, j’en ressors plus intelligent pour pouvoir goûter Rousseau et le comprendre plus en profondeur.

Widergänger dit: à

Je vous rappelle, Paul Edel, que Barthes n’était pas agrégé. Ce qui n’est pas un obstacle à l’intelligence des textes…!!

Widergänger dit: à

Ce que vous dites des Gommes, Paul Edel, montre bien que les seuls à l’époque à avoir compris donc lu en profondeur Robbe-Grillet sont des penseurs de la littérature, des universitaires. Pas des journalistes.

Je n’ai d’ailleurs pas un culte de la critique universitaire contrairement à ce que vous pourriez croire. Je dis simplement qu’elle est forcément intelligente et profonde, qu’elle est une caution scientifique à la lecture. Mais pour ma part je m’efforce de lire aussi personnellement les écrivains qu’il m’est possible de le faire, en m’aidant des critiques universitaires évidemment, mais pas pour mouler ma lecture sur elles.

Widergänger dit: à

Oui, mais on ne peut pas dire que Nadeau, Pingaud, Nourrissier aient été des journalistes !

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