de Pierre Assouline

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La République des livres
A l’échelle de Prévost

A l’échelle de Prévost

Quoi encore, une lubie générée par une IA en délire ? Mieux : une nouvelle mesure des mots dans leur accord avec des actes. Un engagement à ne plus lire innocemment, à reconsidérer les livres une fois séparés de leur légende et à se méfier de leurs auteurs. Ce référent, ce peut être l’écrivain de notre choix, celui à qui on voue une totale confiance à la lumière de son œuvre, de sa vie, de ses convictions et de son authenticité lors de la mise en musique de tous ces éléments conjugués. Dans Des mots et des actes (164 pages,18,50 euros, Gallimard ), un passage en revue de la place tenue par une quinzaine d’écrivains (Chardonne, Céline, Cocteau, Drieu La Rochelle, Nimier, Brasillach, Morand, Jules Roy, les Fernandez père & fils etc ) dans sa vie de lecteur au long cours, le critique littéraire Jérôme Garcin en sort notamment un du lot trente ans après l’avoir exhumé pour le grand public en lui consacrant un essai : le maquisard stendhalien Jean Prévost, « le jaurésien qui disait se battre violemment pour des idées modérées », auquel il voue de longue date une admiration inconditionnelle.

C’est à l’aune de ce glorieux ainé qu’il se propose de juger les autres désormais. Ce qu’il appelle « l’échelle de Prévost » comme il a existé (elle est obsolète) une échelle de Richter dans le domaine scientifique. Sa propre manière d’évaluer l’énergie des ondes sismiques lors d’un séisme littéraire. On aura compris que Garcin a peu goûté « l’éclosion du bon chic collabo dans la vie littéraire parisienne ». Le parti pris de son jugement semble avant tout moral. Ce qui serait une faute en regard de la littérature et une erreur par rapport à son histoire. Car à cette aune, le risque est de juger des écrivains en fonction de critères extra-littéraires. Quelles traces et quelle empreinte littéraires des auteurs qui furent d’incontestables héros ou résistants (Jacques Decour, Jean Prévost, Jacques Lusseyran pour ne citer que les trois qui ont ses faveurs) par rapport à celles d’un Giraudoux, un Céline, un Drieu auxquels il y aurait tant à rapprocher d’autre part ? Entre les deux, il y a bien eu des irréprochables dans « les belles-lettres sous l’Occupation » pour reprendre le titre de cet essai, mais ils furent bien peu nombreux, les Kessel, Char, Guéhenno… L’entre-deux-guerres, période qui fut dominée par une certaine droite littéraire, rendait déjà difficile l’exercice d’un tel jugement. Sauf à ce que le critère soit bien la conformation des mots avec les actes, cette si rare faculté de ne pas se dérober au moment d’assumer ses écrits. Le mérite du livre engagé de Jérôme Garcin est de permettre de réexaminer l’affaire à nouveaux frais.

A chacun de concevoir sa propre échelle tout en sachant qu’à l’échelle de Faulkner, rien ne tient des nouveautés de la librairie depuis… J’avoue qu’en méditant son livre, je m’avouais à moi-même incapable d’y faire tenir mon écrivain de référence tant ils sont nombreux. Une petite foule ou personne, car n’en garder qu’un, quelle injustice non vis-à-vis des autres mais de tous ceux à qui je dois non seulement pour leurs livres mais, justement, pour leur capacité à mener leurs vies d’écrivain et de citoyen en accordant leurs convictions et leurs actes. Mon indécision m’a fait renoncer et me tourner vers deux nouveaux livres lus dans le même temps.

Il y a eu d’abord L’invention de l’écrivain par lui-même (212 pages 20,50 euros, Gallimard), recueil des lettres adressées par Michel Tournier à son grand ami le juriste Hellmut Waller. On connait le tropisme germanique de l’écrivain jamais démenti jusqu’à la fin de sa vie. Ils avaient le même âge (1924), s’étaient connus à l’université de Tübingen où ils étudiaient  l’un la philosophie l’autre le droit et n’avaient jamais cessé de se retrouver et surtout de s’écrire de 1962 à 2012. On ne dispose avec ce livre que des envois du Français mais pas de ceux de l’Allemand. L’ensemble est évidemment d’un intérêt inégal, c’est la loi du genre. Il y a bien ça et là quelques petites choses vues et entendues sur la vie littéraire (Goncourt & co) ou sur les aléas de sa relation avec les responsables de la télévision pour son émission de photo Chambre noire. Mais le fil rouge, c’est bien le travail littéraire, l’effort en coulisses, la préparation à l’écriture, la conception de l’œuvre à venir, les coulisses de la création et là, c’est passionnant.

En vue du Roi des Aulnes (1970), le voilà qui bombarde son camarade de questions sur les rites de la religion nazie, le Lebensborn, les caractéristiques de la prétendue race aryenne, les Hitler Schulen, les Ordensburgen etc Tandis que son roman en cours inspiré d’Erlkönig, le poème de Goethe adapté par Schubert dans un lied resté fameux (opus 1, D. 328), « mijote dans sa marmite », il se pose et donc lui pose ce qu’il appelle des problèmes techniques-historiques par exemple sur les Napolas, acronyme de NAtionalPOlitische LehrAnstalt, autrement dit des internats du secondaire destinés à devenir des écoles d’élite du IIIème Reich. Il ne s’agit pas que de détails. En regardant par-dessus son épaule comme ses lettres nous y invite, au coeur de son laboratoire, on voit l’écrivains passer des heures à sélectionner des noms propres pour ses personnages, bien conscient qu’ils sont éloquents et renseignent sur l’origine sociale ou géographique. La Wehrmacht utilisait-elle des camions BMW et Opel pendant la guerre ? C’était des décennies, autant dire des années-lumière, avant internet, Wikipédia and co et sa tache était d’autant moins aisée que, vivant isolé de la rumeur du monde dans l’ancien presbytère de Choisel (vallée de Chevreuse), il se trouvait à distance des grandes bibliothèques de recherche (Bn) et des centres de documentation (Institut Goethe etc)

Pour ce qui est du work in progress des Météores (1975), on voit apparaitre en lui des doutes sur sa capacité à mener à son terme un projet aussi ambitieux. Il ne sait rien et cherche à tout savoir de la cryptophasie, le langage secret et codé des jumeaux homozygotes entre eux. A cette occasion, il effectue de véritables repérages in situ, à la manière du Zola des Carnets d’enquête et ce n’est pas un hasard s’ils ont la passion de la photographie en commun. Pour les Météores, il paya de sa personne en explorant les dépôts d’ordures et les asiles d’enfants débiles mentaux. Pour la Goutte d’or (1985), il ira se perdre dans les bas-fonds de Marseille et les abattoirs de Chartres. Mais malgré tout ce qu’il doit, de son propre aveu à la littérature allemande classique mais aussi à Günter Grass sans oublier Rabelais, Céline, Cervantès, il juge in fine les œuvres à « l’échelle de Flaubert », le patron, ne fût-ce que pour les Trois contes.

Ce paradigme de l’échelle de Richter m’a également taraudé en lisant Cosmopolite (Briefe zum Judentum, traduit de l’allemand (Autriche) par Frédérique Laurent, 312 pages, 24,90 euros, les éditions du Portrait) de Stefan Zweig. Quelques 120 lettres présentées pour la plupart comme inédites adressées entre 1901 et 1940 à Max Brod, Albert Einstein, Sigmund Freud, Romain Rolland et d’autres, éditeurs, critiques, universitaires allemands ou autrichiens moins connus chez nous. J’avoue m’y être plongé avant tout pour tenter d’approfondir ce tropisme bien français qui consiste à souvent mesurer les écrivains européens à « l’échelle de Zweig » (bien qu’en son temps déjà, les Allemands aient établi qu’à l’échelle des Mann, Musil, Roth, Kafka, il n’était pas grand-chose malgré son immense succès public international).

 » (…) Stefan Zweig, un écrivain magnifique, mais dont les phrases sont quelques fois biscornues, extraordinairement lourdes, et avec parfois de grosses erreurs, ce que l’on appelle aujourd’hui des faux-raccords dans ses textes. Tout le monde a plus ou moins modifié Zweig. Son premier traducteur, Alzir Hella, très grand traducteur et ami de Zweig, l’a beaucoup modifié ; c’est bien meilleur en français qu’en allemand, pas du point de vue du fond, mais du point de littéraire, en ce qui concerne au moins les grandes nouvelles. Mais les traducteurs de ces dernières années s’efforcent de restituer plus fidèlement la pensée, le style, le rythme de Zweig. Il est vrai qu’on gomme lorsqu’il y a des lourdeurs écrasantes, sans tout réécrire pour autant (Olivier Mannoni, traducteur à l’honneur du festival Vo-Vf 2022 )

Après avoir longtemps aimé me balader dans son univers avant de m’en déprendre jusqu’à le rejeter, je n’ai trouvé dans ce livre que confirmation à ma sévérité qu’il s’agisse de la pauvreté de sa langue (partout rehaussée et améliorée par ses traducteurs, notamment en France), de son absence d’œuvre romanesque alors qu’il passe pour un grand romancier (à peine un roman Ungeduld des Herzens/ La pitié dangereuse), de biographies à base de non de recherche historique mais de compilation non dénuées de talent et relevant au final davantage de portraits, une absence de lucidité face à la montée du nazisme et partant une incapacité à s’engager publiquement (dans une lettre de 1931 il reconnait fuir les invitations à prendre la parole sur le plan politique mais l’attribue à une phobie sociale), une vraie difficulté à endosser sa judéité, ses louvoiements face au sionisme naissant porté sur les fonts baptismaux par son si admiré Theodore Herzl etc. D’autant que le titre original de Cosmopolite promettait bien davantage (Briefe zum Judentum/ Lettres sur le judaïsme). Loin de moi le projet de décourager l’immense peuple des admirateurs français de Stefan Zweig le nouvelliste. Mais malgré le profit espéré, les éditeurs devraient réfléchir à deux fois avant d’exhumer les lettres inconnues d’un écrivain car elles ne servent pas toujours sa postérité. Encore que s’agissant de « l’échelle de Zweig », il en faudra davantage tant son empire est grand en France.

(« Jean Prévost » photo D.R.; « Image extraite de l’adaptation au cinéma du Roi des Aulnes de Michel Tournier par Volker Schlöndorff, 1996″)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 195 Réponses pour A l’échelle de Prévost

Jazzi dit: 4 décembre 2024 à 19h58

La bonne question, rose, serait : « Mais quels sont vos écrivains de référence, Passou ? »

D. dit: 4 décembre 2024 à 20h12

Je viens de passer de BFM à C-News.
Apolline de Malherbe en noir les larmes aux yeux, c’est too much pour moi.

Chaloux dit: 4 décembre 2024 à 20h23

« Pauvre Rimbaud tu as bien fait de te casser, et fuir cette bande de tarés, qui ont naquis depuis toi. »

Le style de l’Assasseure est peut-être soutenu, mais on ne sait pas par quoi.

Rosanette dit: 4 décembre 2024 à 20h29

Quand je lis le nom de Jean Prévôt je pense à deux choses:
D’abord et surtout ce que m’avait apporté la lecture de sa magnifique étude sur « la création chez chez Stendhal » et le souvenir de l’exposé que j’avais présente en classe sur la Chartreuse partir de cette lecture ;il m’avait valu des félicitations de ma prof:
Et aussi qu’il avait été le mari de Marcelle Auclair, un nom qui parle sans doute à toutes le femmes de ma génération :elle était de semaine semaine ,celle qui signait le courrier du coeur dans ELLE, une rubrique qui faisait un tabac

Bloom dit: 4 décembre 2024 à 20h42

J’ai lu le Magellan de Zwieg en une journée à l’hôpital en 1985. Mieux qu’un roman.
Ses Mémoires Le monde d’avant, sont un magistral témoignage sur la Mitteleuropa qu’ont connu bien de futures victimes de nazisme, qui l’ont payé de leur vie ou par l’exil, comme lui.
Considéré comme un ennemi par les Anglais, il se savait menacé dans son dernier pays d’accueil, le Brésil, passzblement antisémite, et truffé d’espions.
Passou, il est de très grands écrivains qui n’ont jamais écrit de romans ou alors un seul: Retz, Poe, Hazlitt, Lamb, Villiers de l’Isle Adam sans parler des poètes évidemment…
J’enfonce une nouvelle porte ouverte, le roman n’est qu’un sous ensemble de la littérature.

Marie Sasseur dit: 4 décembre 2024 à 20h43

Crissian, l’huissier véreux, montre que sortir un commentaire d’une suite dans lequel il s’inscrit concernant Rimbaud sous le billet précédent, avec des accentuations ironiques, ne changera pas ce qui devait être démontré.

Bloom dit: 4 décembre 2024 à 20h47

Zweig….merci de ne pas prononcer /zewèg/…mais /tsvaïk/
Je ne supportais pas entendre les gens appeler mon oncle et ma tante monsieur et madame « golstène »…

Marie Sasseur dit: 4 décembre 2024 à 20h49

J’ai vu Garcin dans l’émission la grande bibli d’Augustin, il y a quelques temps,
consacré à des résistances, et comme il y avait Norek et son guerrier d’hiver qui irradiait tout, du coup les histoires de Garcin qui ressort un parfait inconnu pour faire revivre une histoire de salauds parisiens toujours les mêmes, en guise de baromètre de moralité, j’avoue que c’était pas très tentant.

Marie Sasseur dit: 4 décembre 2024 à 20h55

Ce soir, Augustin reçoit Ken Follet, dans sa grande bibli ; je croyais qu’il était mort, depuis le temps…et non, il est toujours vivant. Que de bons moments de lecture, associés a son nom.

MC dit: 4 décembre 2024 à 21h00

« Pauvre Rimbaud , tu as bien fait de te casser «  Écho très affaibli de Char; « Tu as bien fait de partir , Arthur Rimbaud », lui-même ici besogneux…. MC

rose dit: 4 décembre 2024 à 21h03

Ô joie !
« Le prix Albert Londres récompense deux journalistes du « Monde »
Lorraine de Foucher, dans la catégorie presse écrite, et Martin Untersinger, pour le livre, partagent avec Antoine Védeilhé et Germain Baslé, pour l’audiovisuel, l’honneur de la prestigieuse récompense. »
Par Aude Dassonville
In Le Monde.fr

Aujourd’hui à 20h45, modifié à 21h38

rose dit: 4 décembre 2024 à 21h07

Passou écrit mon
« J’avoue qu’en méditant son livre, je m’avouais à moi-même incapable d’y faire tenir mon écrivain de référence »

Chaloux dit: 4 décembre 2024 à 21h14

L’amoralité de la littérature, pas nécessairement son immoralité, est le point essentiel que quelques uns ici, qui manquent cruellement de matière cérébrale utile, ignoreront toujours. Du reste, le point de vue de Garcin me rappelle assez l’atmosphère de terrorisme intellectuel qui avait cours sous Mitterrand: la gauche traine toujours après elle un petit relent robespierriste. Elle ne saurait s’en corriger.

Je suis tenté de lire les Tournier qui viennent de paraître, je me les ferai offrir pour Noël.

Quant à dévaloriser « le portrait’ face à la biographie, j’avoue être très sceptique. Chacun à sa place qui n’est pas comparable. Je pense aux grands portraits de Cabanis, ceux de Saint-Simon et de Michelet, De Napoléon et de Charles X, et même, pourquoi pas, à certains grands portraits d’une histoire que l’on a dit « petite », qu’ils soient de Lenotre, dit « le Balzac de la Révolution », Castelot à mon avis trop déprécié, ou même Funck-Btrentano qui fut un homme d’une exceptionnelle finesse qu’on peut lire uniquement pour cette raison. Certes, la biographie corrige le portrait, le Talleyrand d’Emmanuel de Waresquiel l’a parfaitement démontré, mais est-ce qu’elle l’annule? Je suis loin d’en être persuadé. Je le dis d’autant plus naturellement que j’ai lu les portraitistes de la petite histoire assez tardivement, vers l’âge de trente-cinq ans, en les achetant, très souvent à la librairie Simone Thomas ou chez G. Joseph, pour le compte d’une vieille royaliste qui fournissait un duc ayant longtemps conservé certaines lacunes. En dépit des polémiques fameuses qui l’entourèrent, et qui sont en partie justes, le Louis XIV d’Erlanger reste un magnifique portrait du Grand Roi.

Marie Sasseur dit: 4 décembre 2024 à 21h23

Grande soirée Hugo chez Augustin, ce soir pour la renaissance de Notre Dame. Et que des passionnés, c’est du que du feel good, et ça change de la rdl, des Daoud, des vieux collabos de Paris, des pédophiles , toussa, quoi.

Bonne suite.

Jean Langoncet dit: 4 décembre 2024 à 21h24

Grateful Dead – A Photofilm by Paul and Linda McCartney
This 9-minute film was directed and produced by Paul McCartney in 1995, created from photos of the Grateful Dead taken by Linda McCartney in Central Park, NYC (5/5/68) and at 710 Ashbury in SF (12/1/67). It was shown at film festivals in 1996.

Chaloux dit: 4 décembre 2024 à 21h27

L’Assasseure, qu’est-ce que ce « Crissian »? Je ne comprends toujours pas. Quant à être « véreux », je ne suis pas parvenu une seule fois, au cours de mon existence, à récolter ne serait-ce qu’une amende pour mauvais stationnement. C’est dire. Peut-être un jour, le plus tard possible, le corbillard qui me mènera à ma dernière demeure fera-t-il un faux-pas?

@MC. J’avais oublié ce texte de Char. N’est-ce pas Nimier qui avait écrit que Char était au moins employé de sous-préfecture? D’ailleurs, quel métier exerçait Char? J’avoue ne l’avoir jamais su. Ce n’est pas un chapitre sur lequel on s’étend beaucoup.

Bloom dit: 4 décembre 2024 à 21h37

Il parait que le gouvernement vient de tomber, une première en 62 ans…
Que des premières en 5e République sous EM: incendie de Notre-Dame, Covid, guerre entre états souverains à l’est de l’Europe…
Mais surtout, surtout, 5 (CINQ) ministres de l’éducation en un an et demi, dont la dernière en date était une incompétente notoire…honte à ce personnel politique!

Bloom dit: 4 décembre 2024 à 21h43

Je viens de m’apercevoir que j’ai toujours confondu Michel Baroin avec François Barnier…

le baron perché dit: 4 décembre 2024 à 21h50

Zweig, comme Hermann Hesse et Ernst Wiechert, est un auteur qu’on lit et qu’on admire adolescent(s). Une fois passée l’âge ingrat, on ne garde de lui qu’un doux et bon souvenir de lecture.

Jazzi dit: 4 décembre 2024 à 22h53

« quel métier exerçait Char ? »

Aucun.
Il fut rentier, poète et résistant, uniquement

renato dit: 4 décembre 2024 à 23h13

Il me semble que René Char avait hérité d’une petite usine (production de plâtre ou quelque chose comme ça).

Chaloux dit: 4 décembre 2024 à 23h17

@Jazzi.
Un petit rentier, alors. Il semble qu’il soit mort ayant plus ou moins perdu la raison, c’est ce que sous-entend le type qui a publié ses souvenirs chez Corti, en expliquant qu’il préfère éluder les derniers temps. Jamais beaucoup apprécié ce poète que je trouve par trop sentencieux, parfois jusqu’au ridicule, souvent bien au-delà. Plus on avance dans la poésie mettons depuis 1985, plus elle est accaparée par des crétins. Prise en otage par des imbéciles. Pauvre poésie.

(Je me suis permis de regarder les quelques images de ton mariage. Je t’y ai trouvé très touchant. Parfois, on a quelques petits mots, mais tu sais, je l’espère, combien je t’apprécie).

Lettres d’Egypte de Jean Grenier est petit ouvrage exceptionnel qui ouvre bien des perspectives. Grenier est un semeur et un sourcier.

J’ai aussi acheté Le sang noir de Louis Guilloux, juste parcouru pour l’instant et déjà très impressionnant. Je le garde pour le prochain week-end où j’aurai du temps à moi pour ne pas en morceler la lecture. Je me demande pourquoi j’ai aussi longtemps différé la décision de le lire.

x dit: 4 décembre 2024 à 23h34

Bloom, quelques autres écrivains allemands ?

Je ne sais pas si vous avez lu Landgericht (Terminus Allemagne) d’Ursula Krechel ; il pourrait vous intéresser me semble-t-il.

Davantage cinéaste qu’écrivain, peut-être, Alexander Kluge.
Peter Kurzeck et son grand cycle autobiographique inachevé.
Reinhard Jirgl, assez expérimental — die Stille (Le Silence, chez Quidam)
(à confirmer — ou non — par Paul Edel, bien sûr)

x dit: 5 décembre 2024 à 0h07

Chaloux, j’avais failli vous poser la question lorsque vous avez évoqué Grenier (à cause de Lequier).
En ces temps de course à la guerre, la lecture du Sang noir donne à penser. Non que ce roman ait besoin d’être « actualisé » (sauf pour l’imbécile qui l’avait taxé de « vieillerie » ou quelque chose de cet ordre, sur le blogue de Paul Edel), mais certains n’ont que trop tendance à le réduire au « pittoresque » poignant de son protagoniste.
Peu importe à quel moment de sa vie on le découvre, c’est toujours une chance.

x dit: 5 décembre 2024 à 0h12

(Belles évocations de Jean Grenier dans les Papiers collés de Perros. Mais vous devez avoir leur correspondance.)

x dit: 5 décembre 2024 à 0h30

J’ai oublié de souhaiter à Jazzi et Chedly autant d’années heureuses après le mariage qu’avant. Plusieurs deuils ont été partagés ici, comment ne pas se réjouir de cette annonce joyeuse ?

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 2h28

Quelles traces et quelle empreinte littéraires des auteurs qui furent d’incontestables héros ou résistants (Jacques Decour, Jean Prévost, Jacques Lusseyran pour ne citer que les trois qui ont ses faveurs) par rapport à celles d’un Giraudoux, un Céline, un Drieu…

—-

Passou, cet argument me met mal à l’aise, car et Jacques Decour, et Jean Prévôt, tous deux exécutés par l’occupant allemand, auraient fort bien pu continuer à écrire et qui sait, produire une œuvre marquante.
Seul à survire des 3 cités, Céline, après la fuite & l’indignité nationale, ne produit rien qui égale le Voyage ou même Mort à Crédit, sauf d’Un Château l’autre, pour sa valeur documentaire où il règle ses comptes.
Quid de Desnos, qui reste un des plus grands poètes français du siècle ?

Autre chose, l’Allemagne a-t-elle produit autant d’écrivains antisémites et d’extrême droite qui seraient aujourd’hui portés au nues par certains lecteurs et certains vecteurs ? Lesquels ? Si ce n’est pas le cas, Zev Sternhell avait donc bien raison, la France est bien le pays du fascisme.

rose dit: 5 décembre 2024 à 5h20

Homme à femmes.
Volant celle d’André du Bouchet, authentique poète Tina Jolas etc. Laminé par la dernière Marie Claude de Saint Seine. On récolte toujours ce que l’on a semé. La vieillesse n’est que le fruit de sa vie entière.
Grand résistant,capitaine Alexandre et ami sincère de Camus. Il se dit ici que lors de l’accident qui lui a ôté la vie, il sortait d’une visite chez René Char à l’Isle sur la Sorgue, avant de monter à Paris.
Il est mort misérable (?) entre des griffes autoritaires, sans, semblerait -il, plus rien maîtriser.
Il a cotoyé les plus grands de Éluard à Breton, en passant par Tzara. Dans Feuillets d’Hypnos, il y a de belles pages. Il a consacré sa vie à la poésie.
On ne sait rien de qu’est ce qui pousse un homme vers une femme, et encore moins de ce qui fait que la femme répond à cette attirance. Sa passion amoureuse avec Tina Jolas, qui avait vingt ans de moins que lui, a duré trente ans. Elle est morte jeune.

rose dit: 5 décembre 2024 à 5h33

À soixante dix ans. Onze ans après René Char
Lorsqu’elle a quitté André du Bouchet, Paule avait six ans.
Un jour, je lirai Emportée, de Paule du Bouchet, aux éditions des femmes, lorsque j’en aurai la capacité intellectuelle
Moi, j’ai ce particularisme social que je n’ai pas besoin de lire pour comprendre le monde, que je saisis fort bien, de moi-même, de facto.
Saint Augustin, ce sera lorsque j’en aurai ia capacité physique : je suis, pour l’heure, encore bouillante à l’intérieur.

Je l’imagine, ce Char, d’un parfait égoïsme et se nourrissant de la femme pour son œuvre, mais au fond, je n’en sais strictement rien. Tina l’a aimé follement. C’est un fait. L’homme à rets.

JC..... dit: 5 décembre 2024 à 5h35

Je me garderai bien de grimper à l’échelle présentée dans un sourire enjôleur !

On monte facilement à l’échelle, on n’aboutit à rien, on tente de redescendre pour poser le pied à terre, on rate, on ripe du cul sur les barreaux placés au hasard, on chute lourdement… Fini !

Bref, on monte souvent à l’échelle pour descendre encore plus bas !

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 6h10

Parle t on de Marc /bloche/?
Alors pour Zweig , pas de /è/ mais du /aï/.
Pas beaucoup de commentaires sous la lettre des représentants des ayant-droit de Marc Bloch publiée par Passou.

Chaloux dit: 5 décembre 2024 à 6h41

D’un château l’autre est un des sommets de l’oeuvre de Céline, quasi dantesque. Il suffit de savoir le lire.

Valeur documentaire… Pauvre Bloomie, dont les jugements littéraires auraient plutôt une valeur cucumentaire…

rose dit: 5 décembre 2024 à 6h56

Il s’est fait prendre en main par une immonde harpie, et n’a rien maitrisé de sa fin de vie. Il est mort happé.
N’ai rien écouté de l’histoire horrible qui m’a été racontée en détail.
J’ai retenu le chagrin de André Du Bouchet.

Marie Sasseur dit: 5 décembre 2024 à 7h00

Des commentaires, il y en eut, pour Zweig, sur le billet rdl de 2016, remis en lien dans celui-ci.

Rien qui n’ai déjà été dit, malheureusement, et pas de nature à grandir Zweig.

Moi ce qui mr surprend, encore, alors que l’histoire littéraire se nourrit bien sûr de toutes sortes de crépuscule d’idoles, de dénonciations de la trahison des clercs littéraires, par ceux-là même qui les ont portés aux nues du pantheon des écrivains.

Ainsi Passou, pour Zweig.

Vous me direz mieux vaut tard que jamais.
Mais, si vous permettez, Passou, je trouve qu’etablir une échelle avec en abscisse une sensibilité au nazisme, du moins friendly ( bleu glacial, à gauche) au plus embrigadé ( rouge vif, à droite), dont les graduations ne sont pas segmentées selon une loi linéaire, c’est déjà un outil assez usé , mais y mettre maintenant un curseur fou , qui va d’une extrême à l’autre, là, moi je vous dis : stop, changez le matos.

Pour Zweig on avait presque envie de s’emouvoir, en découvrant ce qui nous était présenté comme un lanceur d’alerte, qui se suicida, comme pour mettre un terme au désespoir dans lequel le péril qui menaçait l’Europe le plongeait .

Et puis, chemin faisant, le temps et les témoignages surtout, on en vint à éprouver autre chose : un gros malaise.

Toute comparaison avec l’actualité littéraire et scandaleuse, ne serait que le fruit de votre imagination !

Marie Sasseur dit: 5 décembre 2024 à 7h04

Manque la fin

Moi ce qui mr surprend, encore, alors que l’histoire littéraire se nourrit bien sûr de toutes sortes de crépuscule d’idoles, de dénonciations de la trahison des clercs littéraires, par ceux-là même qui les ont portés aux nues du pantheon des écrivains, c’est que cette stratégie du buzz continue, et encore pire avec internet.

JC..... dit: 5 décembre 2024 à 7h08

POUR SALUER BARNIER

A l’impossible, nul n’est tenu !

Sa mort politique, pathétique, est honorable. Son assassin est connu. Ces artifices aberrants resteront dans l’histoire de notre République gauloise, faite de splendides bouffons narcissiques.

rose dit: 5 décembre 2024 à 7h19

Hyper fière de moi.
Difficile approche :
Le feu a tenu toute la nuit dans le poêle : au réveil, cuisine, salle a manger, séjour, il fait bon.
Un homme n’est pas une bite. Ou mieux, l’homme ne se réduit pas à sa bite. Pour moi.

JC..... dit: 5 décembre 2024 à 7h27

Un homme est, d’abord, une bite !
Une femme est, d’abord un ventre !

Rien de choquant dans ce rappel des faits.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 5 décembre 2024 à 7h42

Ainsi donc, Trump vient voir Notre-Dame javellisée. Il peut s’inviter partout, et il le fait. Justin Trudeau est allé le voir l’implorant de ne pas imposer des droits de douane de 25% sur les importation canadiennes qui représentent la majorité de ce que ce charmant pays exporte. À quand une visite de ce qui nous tient lieu de Président ?

Trump est vulgaire, grossier, pas sortable, mais bon, janvier venu, il sera président des U.S.A. Que faire ? Si lui seul peut débloquer mes w.c. devenues nauséabondes, qu’il le fasse, et qu’il disparaisse.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 7h53

Il n’est pas question de Samuel Beckett, qui fut pourtant courrier en zone occupée (son passeport irlandais donc d’un pays « neutre »), lui permettait de ne pas avoir à respecter les restrictions d’heures de sortie à Paris, avant de passer en zone « libre », où il entra dans le réseau Gloria SMH, qui appartenait au SOE britannique (diurections des affaires spéciuales, aujourd’hui forces spéciales).
Tout cela est raconté dans la préface générale au 2e tome de sa correspondance que j’ai commencé ne sachant pas ce que m’a appris hier mon ami & ancien collègue irlandais Philip, à savoir que George Craig, un des éditeurs et le traducteur en anglais des lettres du grand Sam avait lui aussi travaillé à Friends’School, où je fus assistant de langue pendant la grève de la faim et la guerre des Malouines…
Quelle pépinière que ce lycée (Grammar School) quaker, véritable oasis de tolérance dans un paysage de sectarisme mortifère, et dont Philip a récemment raconté les 250 années d’histoire dans un magnifique livre:
https://friends-for-life.org.uk/product/friends-school-coffee-table-book/

Paul Edel dit: 5 décembre 2024 à 7h55

Bloom, puisqu’on parle de littératures de langue allemande, rappelons que deux grands écrivains autrichiens ,le grand imprécateur cinglant Thomas Bernhard, et le « tourmenteur » Peter Handke, restent des repères et des balises incontournables. C’est d’autant plus vrai qu’il vient de paraître chez Gallimard, il y a une semaine, un texte court de Handke « Ma journée dans l’autre pays ».Ce récit de 68 petites pages est un monologue . Un fou parle à l’écart de ce village qu’il a insulté et harangué. Un homme est habité par des démons, des violences incontrôlables, a décidé de vivre dans un cimetière où il a planté sa tente.« Ecrire m’a réveillé et m’a montré sur le seuil, tel que j’étais ».
Ce texte a ses obscurités mais aussi ses fulgurances, notamment en ce qui concerne une évidente clairvoyance sur sa propre misère d’être humain avec des accents pascaliens. C’est une réflexion percutante, aigue, très émouvante dans son cri. Visiblement écrit métaphoriquement dans un cimetière, au bord de la tombe, et peuplé de fantômes, Handke pose des questions du genre: »comment avoir le cœur libre et les sens déliés ? »C’est d’une inspiration mystique évidente cet appel lancinant au lecteur cette traversée dans un pays qui n’a plus de familiarité évidente. Ce monologue fait référence à des souvenirs épouvantables .Handke sonde ce qui sépare l’homme solitaire, l’écrivain, de la communauté humaine et cherche au cœur du désespoir ce qui pourrait le rapprocher de cette communauté humaine. Monologue haletant, tragique, au bord de l’enfer, sorte de transe syncopée et cri d’angoisse. Rarement Handke n’a plongé aussi brutalement au cœur de son inquiétude personnelle et de son interrogation lancinante sur le pouvoir de l’écrivain, cet homme seul dont il ne sait s’il tourne le dos à l’Histoire où s’il reste la dernière sentinelle avant la dissolution de la communauté humaine. Oui c’est une sorte d’idiot à la Dostoïevski qui parle . ses mots, sortis du cœur de l’angoisse, mais orientés vers une promesse, disent beaucoup d’une tendresse à trouver. À la fois prophétie,lamentation avertissement au bord de la tombe et de l’abîme, Handke nous touche et-comme toujours- nous perturbe. Dans ce texte il y a un appel à la douceur humaine, mais un appel tremblant, terrifié, rageur, en transe, devant l’état que peut inspirer le monde, et une manière de perdre pied sur ce que peut l’écrivain. C’est sans doute un des meilleurs textes de Handke. il fut écrit au cours de l’été et automne 2020.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 8h01

Oui, Paul Edel, de très grands écrivains,consacrés, et déliceusement iconoclastes, notamment Thomas « Heldenplatz » Bernhard.
Ma question portait sur de jeunes talents, comme Orengo, Ferrier, Deleau, Ferrari, et les autres.

Marie Sasseur dit: 5 décembre 2024 à 8h05

« Thomas Bernhard, et le « tourmenteur » Peter Handke, restent des repères et des balises incontournables.  »

Putain, ces grandes envolées lyriques, ça y est, tu t’élèves, tu planes, au-dessus d’une banlieue cossue de Paris..

Laissez Th. Bernhard en dehors de  » ça  »

Et redescendez sur le terrain.
Si Handke est une balise, il est une balise serbe !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 8h25

Merci, x et Chaloux.
Si l’on en croit René Crevel, il semble que Char a aimé aussi les hommes…

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 8h31

Rarement Handke n’a plongé aussi brutalement au cœur de son inquiétude personnelle et de son interrogation lancinante sur le pouvoir de l’écrivain, cet homme seul dont il ne sait s’il tourne le dos à l’Histoire où s’il reste la dernière sentinelle avant la dissolution de la communauté humaine.

Voilà qui m’évoque l’aquarelle de Paul Klee, Angelus Novus, qui appartint à Walter Benjamin et Gershom Sholem, et sur lequel le premier a écirt dans Sur le conept d’histoire
« Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner de ce à quoi son regard semble rivé. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l’aspect que doit avoir nécessairement l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où paraît devant nous une suite d’événements, il ne voit qu’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourne le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès. »

Plus récemment, Stéphane Moses et Simon Schama ont repris le concept en en voyant LE paradigme de la condition de l’homme moderne dans l’histoire.

renato dit: 5 décembre 2024 à 8h42

« Homme à femmes.
Volant celle d’André du Bouchet… »

On en apprend de choses ici ! Les femmes, par exemple, elles seraient des produits de consommation dépourvus de volonté que l’on peut voler… incroyable ! Enfin, est-ce un reste d’archaïsme ou un préjugé insignifiant ?

Bihoreau, duc de Bellerente dit: 5 décembre 2024 à 8h42

Tiens, la mère Sasseur qui vient fourrer son nez dans ce qui la dépasse. Aux cuisines, aux cuisines !

Marie Sasseur dit: 5 décembre 2024 à 8h49

Non BdeB, au boulot, au boulot.
A bientôt; le cas Handke, franchement, si vous n’avez plus que ça comme « paradigme », il est temps de laisser la place aux jeunes.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 9h22

Beaucoup d’homos parmi les surréalistes : Aragon, Crevel, Dali… tandis que le pape Breton était homophobe !

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 9h24

Le paradigme c’est l’Ange de l’Histoire de Walter Benjamin.
Walter Benjamin, qui vivait 10 rue Dombasle (15e) et dû se rendre en tant que réfugié allemand devenu apatride car déchu de sa nationalité au stade Colombes où il est parqué pendant 15 jours et 15 nuits sur la pelouse sous la garde de la police française, avant d’être transféré par la police française au camp de Vernuche, à côté de Nevers (Nièvre) par la police française, libéré grâce à l’intercession d’Adrienne Monnier et de Jules Romain, puis en fuite à l’arrivée des troupes allemandes vers Marseille où il ne trouve pas de bateau pour quitter la France devenue une gigantesque prison à ciel ouvert et tente alors de s’échapper par l’Espagne où la police espagnole l’arrête le forçant à rebrousser chemin et à s’installer précairement dans un hôtel de Port Bou où, acculé dans une souricière dont on n’a pas idée, il ingère les capsules de cyanure que quelqu’un lui avait remis à Marseille et meurt dans la solitude d’un monde qui pour lui comme pour tant d’autres n’avait plus que l’hier de tolérable.
Destinée à la Zweig, mais en beaucoup plus violent.
La police française. Et la gendarmerie française. Grandes pourvoyeuses de réistants et de Juifs, petits et grands. Auxiliaires zélés de l’extermination. Autre paradigme.
Des exceptions, bien sûr, qui infirment la règle : c’est un policier qui a prévenu une partie de ma famille qui vivait à Saint-Gratien (S.etO.)qu’une rafle allait avoir lieu le lendemain matin tôt,leur permettant d’y échapper et d’en réchapper. Un exemple parmi d’autres.
Mais la tendance lourde n’était pas à la miséricorde ni au courage.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 9h37

Un des meilleurs spécialistes français de Walter Benjamin (et de Weimar en exil), Jean-Michel Palmié, nous a quitté il y a plus de 25 ans, mais ses ouvrages restent des références absolues. Notamment cette publication posthume, merveille d’érudition et d’herméneutique: « Le chiffonnier, l’ange et le petit bossu : esthétique et politique chez Walter Benjamin », Jean-Michel Palmier, Klincksieck, novembre 2006

4e de couverture:
Jean-Michel Palmier évoquait ainsi la nature des recherches qu’il effectuait sur Walter Benjamin : « Je me suis efforcé de lire tous les livres que lui-même [Benjamin] a lus, de retracer minutieusement son itinéraire philosophique, politique et esthétique…». Pour un familier des écrits du philosophe allemand, une telle déclaration laisse tout d’abord perplexe et dubitatif mais il suffit d’achever la lecture de cet ouvrage pour que s’évanouisse le moindre doute. Il paraît même hautement vraisemblable que l’auteur ait eu, de surcroît, à l’époque, une connaissance précise de la totalité des travaux – biographies, études, articles et commentaires – consacrés à l’oeuvre benjaminienne.
Cette lecture «historique et critique», si elle ne propose pas une «nouvelle interprétation» ni une synthèse de l’oeuvre, livre néanmoins les clés qui permettent de décrypter le prétendu hermétisme de Benjamin. Elle dissipe les malentendus et les clichés du «rabbin marxiste» victime de ses hésitations, prisonnier de ses contradictions, constamment «assis entre deux chaises», réduisant en un dilemme insoluble l’alternative entre le matérialisme historique et la théologie ; surtout, elle comble les lacunes d’une connaissance fragmentaire, souvent paraphrasique et simplificatrice, trop fréquemment focalisée sur les mêmes thèmes (l’aura, le flâneur, le cinéma, la photographie ou les passages parisiens). Mieux encore : le mode de narration philosophique délibérément adopté par Jean-Michel Palmier livre, en réalité, bien plus qu’une interprétation nouvelle de Benjamin. En effet, rien de moins neutre ni d’objectif que cette «lecture» placée sous le signe de trois allégories majeures : le chiffonnier, l’Ange et le Petit Bossu. Une hotte, une paire d’ailes, une bosse : trois charges, lourdes du passé, de promesses non tenues, recélant malgré tout l’espoir d’un sauvetage, d’une rédemption pour les «vaincus» de l’histoire.
– Marc Jimenez

rose dit: 5 décembre 2024 à 9h50

Aragon homo en fin de vie après la mort d’Elsa Triolet.
Pas avant.

Volant c’est le terme qui convient.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 10h00

Elsa Triolet, première femme prix Goncourt.
Née Ella Kagan dans une famille juive russe, avec pour soeur de Lili Brik, l’amante de Maiakovski. Elsa rejoindra la Résistance dans la Drôme, près de Die.
Ses traductions de Maiakovski sont somptueuses.
Ses/les histoires de cul ne m’intéressent pas. Demandez à un survivant de Treblinka si c’est ça qui fait tourner le monde.

renato dit: 5 décembre 2024 à 10h06

« Volant c’est le terme qui convient », à la maison de paroisse peut-être, car ce mot implique que les femmes sont dépourvues de volonté. Mais puisque rose a toujours raison, je fais sans doute erreur !

Chaloux dit: 5 décembre 2024 à 10h26

Je ne sais pas d’où la rose tient sa documentation mais il faudrait qu’elle la revoit. Aragon l’a été comme un foc toute sa vie. Il existe une lettre fameuse dans laquelle Triolet lui écrit: « Jamais d’érection complète ». Il y a des écrivains dont l’examen de la vie privée est indispensable. Aragon, menteur universel , est de ceux-là. Musset également. D’autres moins, sans doute.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 10h39

Pour Jean Jaffré, qui nous donna ce poème en concours blanc.

https://www.chasse-aux-livres.fr/prix/2091900036/le-vers-et-le-poeme-textes-analyses-methodes-de-travail-jean-jaffre

« Les Ponts-de-Cé »

J’ai traversé Les Ponts-de-Cé
C’est là que tout a commencé

Une chanson des temps passés
Parle d’un chevalier blessé,

D’une rose sur la chaussée
Et d’un corsage délacé,

Du château d’un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés,

De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée,

Et, j’ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées.

La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées,

Et les armes désamorcées,
Et les larmes mal effacées,

Oh ! ma France ! ô ma délaissée !
J’ai traversé Les Ponts-de-Cé.

– Louis Aragon, les Yeux d’Elsa, 1942

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h15

Et ensuite évocation de longues errances de nuit dans le parc des Buttes-Chaumont, haut lieu de drague homosexuelle, rose…

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h19

« Aragon homo en fin de vie après la mort d’Elsa Triolet.
Pas avant. »

On ne devient pas homo, on l’est ou pas, rose.
Gardez-vous de ne rien affirmer !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h26

Naissance d’un personnage

D’origine, Aragon est une fiction !

Son nom n’était ni celui de son père ni celui de sa mère et l’on ne connait avec certitude ni sa date ni son lieu de naissance.

L’adresse mentionnée sur son acte d’état-civil correspond en fait à celle de son géniteur, le préfet de police de Paris, Louis Andrieux, qui demeure alors avec sa femme légitime et ses trois enfants au 42 rue Scheffer, dans le 16e arrondissement de la capitale.
Tandis que sa mère, Marguerite Toucas, habite avec sa propre mère, ses deux soeurs puinées et son frère cadet rue Vaneau, dans le 7e arrondissement, à deux pas des magasins du Bon Marché, pour lequel elle peint, la nuit, des motifs décoratifs sur des éventails et des pièces de vaisselle.
A la naissance de l’enfant, la mère ayant dissimulée sa grossesse à Toulon, berceau de la famille maternelle, où il serait peut-être né, celui-ci est placé en nourrice en Bretagne, durant treize mois.
Afin de mieux « brouiller les pistes » avec le voisinage, au retour à Paris du bambin, sa famille maternelle s’installe au 11 bis rue de Villars, à l’autre extrémité de l’arrondissement, côté Seine, où, dès qu’il est en mesure de comprendre, on lui sert la fable consistant à le faire passer pour l’enfant d’amis de sa grand-mère, qui l’aurait adopté, peu de temps après la mort accidentelle de ses parents, à Madrid, où ils étaient censés résider. Sa supposée vraie mère se serait alors appelée Blanche. Blanche ou l’oubli…
Beaucoup plus tard, dans son livre Je n’ai jamais appris à écrire ou les Incipit (1969), Aragon affirme être venu au monde quelque part « sur l’esplanade des Invalides ».
Bien des années auparavant, dans son premier ouvrage, Anicet ou le Panorama, roman, commencé au Chemin des Dames, en 1918, il écrit : « Je suis né l’année où il a fait si grand vent, d’un père inconnu et d’une revendeuse à la toilette. »
Son père, Louis Andrieux, a cinquante-sept ans, quand sa mère, de trente-deux ans sa cadette, se retrouve enceinte. Ce n’était pas vraiment un inconnu pour lui, comme il l’avoue dans le Mentir-vrai (1964) : « Pendant mon enfance, le dimanche et le jeudi matins, nous allions, ma mère et moi, le rencontrer au bois de Boulogne, lui venant de Passy, nous de Neuilly (où sa mère tient alors une pension de famille). Je l’appelais parrain, c’était la version pieuse des choses. »
Quant à sa mère, ce n’était pas à proprement parler une midinette de mélodrame. Elle était d’ascendance aristocratique, apparentée du côté maternel aux Massillon.
Ce n’est que le jour du départ d’Aragon pour le front, à vingt ans, qu’en l’accompagnant à la gare de l’est, le 26 juin 1918, sa mère, à la demande de son père, lui révèle le secret de sa naissance : « parce qu’il ne voulait pas que je pusse être tué sans savoir que j’avais été une marque de sa virilité » !
Son nom a été choisi arbitrairement par son père, en souvenir de la province d’Aragon, qu’il connut lorsqu’il était ambassadeur en Espagne.
Aragon n’a jamais appelé sa mère « maman », ainsi qu’il le dit dans son poème Le domaine privé – le mot, écrit après la mort de cette dernière durant la Seconde Guerre mondiale : « Le mot n’a pas franchi mes lèvres/Le mot n’a pas touché son coeur/(…)Jamais je ne l’ai dit qu’en songe/Ce lourd secret pèse entre nous/Et tu me vouais au mensonge/A tes genoux/Nous le portions comme une honte/(…)Te nommer ma soeur me désarme/(…)Que si j’ai feint c’est pour toi seule/Jusqu’à la fin fait l’innocent/Pour toi seule jusqu’au linceul/Caché mon sang »

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h33

Un destin de muse

À la fleur de l’âge, Elsa Triolet fit une rencontre capitale, qui allait marquer sa vie et lui donner son pli définitif.
Surnommée Fraise des bois, la petite Ella, cadette des deux soeurs Kagan, fut élevée par des parents juifs peu orthodoxes et passablement fantasques (une pianiste et un avocat moscovites spécialisé dans les contrats d’artistes).
Se sentant mal aimée et moins éblouissante que son aînée, elle séduisit néanmoins, deux ans avant la Révolution russe, le poète futuriste Vladimir Maïakovski.
Un géant au sens propre comme au figuré, qui lui préféra finalement sa soeur, Lili Brik, alors déjà mariée et vivant à Saint-Pertersbourg, qu’Elsa lui présenta à l’occasion d’un séjour à Moscou.
Habituée à passer en second, la petite Elsa, n’en tint guère rigueur à son aînée, qu’elle admirait et avec laquelle elle entretint une correspondance jusqu’à sa mort.
Pressentant que sa vie serait brève, le poète russe avait-il voulu épargner sa jeune amante, en lui offrant en échange une amitié plus durable ?
Prévoyait-il pour elle un autre destin ?
Quoiqu’il en soit, c’est sous l’aile protectrice de Maïakovski qu’Elsa rencontra Aragon.

D’un poète l’autre

Entre Maïakovski et bien avant Aragon, Ella Kagan, dite Elsa, polyglotte et parfaitement francophone, avait fait la connaissance d’André Triolet, un officier français en poste à Moscou, en compagnie duquel elle quitta la Russie et qu’elle épousa à Paris en 1919.
Elle l’accompagna ensuite à Tahiti. Un séjour d’une année, qui lui inspirera, encouragée par Maxime Gorki, son roman À Tahiti (1925).
En 1921, elle se sépara de son mari, dont elle conserva toujours le nom, même après son divorce.
Commence alors pour elle une longue période d’errance, qui la conduit de Londres à Berlin, avec des séjours ponctuels à Moscou.
En 1924, elle s’installe à Montparnasse, où elle fréquente les écrivains surréalistes et les peintres d’avant-garde, tels Fernand Léger ou Marcel Duchamp.
Elsa connaissait déjà Aragon de réputation et avait lu avec beaucoup d’intérêt Le paysan de Paris, paru chez Gallimard à la fin de l’année 1926, avant de le rencontrer à la Coupole, deux ans plus tard.

Il lui paru bien trop joli garçon et il ne l’a trouva pas franchement belle.

« virant de bord sexuellement, de manière ultime. »

Ou plutôt tombant le masque de façon flamboyante ?
Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.
Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !
Le couple formé par Aragon et Triolet n’obéissait pas à la norme habituelle. Leur fidélité réciproque ne se réduisait pas à la sexualité. Elsa avait des aventures avec d’autres hommes et Aragon ne l’ignorait pas. En était-il de même pour lui, qui en 1927 rejoint le Parti communiste et en 1928 rencontre Elsa ? Les camarades, d’un côté, sa « régulière » de l’autre…

« L’identité devient alors LE problème et la grande fissure de toute son oeuvre »

Le problème de l’identité est la grande question d’Aragon, être de fiction d’origine, condamné de naissance à une identité éclatée.
Et, en effet, « Le chant amoureux qui devrait alors recoller les morceaux », se révèle être inévitablement « un espoir total et absurde ». Surréaliste, peut-être !
On a beaucoup glosé, et Aragon lui-même dans sa préface, pour savoir quelle était la part d’Aragon ou de Drieu dans le personnage d’Aurélien.
Puis-je encore être moi, dire « je », si je me fonds en l’Autre : Breton, Drieu, Nancy, Elsa (liste non exhaustive)… ou la masse des autres, les camarades communistes, échantillons et symboles de la condition humaine, dans sa version laborieuse et prolétarienne ?
Aragon savait-il vraiment qui il était ?
Toute son oeuvre témoigne de cette quête perpétuelle à laquelle il apportera des réponses fragmentaires et éparpillées.
Comme s’il espérait que d’autres, après lui, et mieux que lui, pourront peut-être y voir plus clair dans son « je » sans cesse mis et remis en « jeu ». Le « je » du narrateur et le « jeu » du comédien, qui s’opposent et se complètent magistralement dans son « Théâtre/roman ».
Pour lui, le roman restera inévitablement inachevé…
Et c’est comme par défi qu’il (nous) dit : « Il y a là un jeu sérieux, qu’on aura peut-être un jour l’idée d’examiner de près, pour mesurer la marge qui existe entre le réel et l’inventé. Le travail du romancier gomme pour ainsi dire cette marge, afin de ne laisser qu’une image détachée de lui ou de ses modèles, de ses pilotis. Une image nette, un trait précis. »

« Rien ne m’est plus atroce que la vérité, cette mort de moi-même qu’il me faut m’avouer. » (Blanche ou l’Oubli)

Dans un article, titré « Les Clefs », publié dans Les Lettres françaises, daté du 6 février 1964, après la sortie des Mots de Sartre, Aragon, qui a toujours refusé d’écrire ses mémoires ou de tenir un journal, ironise : « Il règne un grand vent de sincérité sur l’Europe. Les écrivains sont passés aux aveux. (…) Moi, si je me racontais, je ne parlerais que de ce qui m’a fait rêver. Voilà bien, peut-être, qui explique chez moi que l’emporte le vent de l’imagination sur celui du strip-tease, la volonté de roman sur le goût de se raconter. »

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h35

Un destin de muse

À la fleur de l’âge, Elsa Triolet fit une rencontre capitale, qui allait marquer sa vie et lui donner son pli définitif.
Surnommée Fraise des bois, la petite Ella, cadette des deux soeurs Kagan, fut élevée par des parents juifs peu orthodoxes et passablement fantasques (une pianiste et un avocat moscovites spécialisé dans les contrats d’artistes).
Se sentant mal aimée et moins éblouissante que son aînée, elle séduisit néanmoins, deux ans avant la Révolution russe, le poète futuriste Vladimir Maïakovski.
Un géant au sens propre comme au figuré, qui lui préféra finalement sa soeur, Lili Brik, alors déjà mariée et vivant à Saint-Pertersbourg, qu’Elsa lui présenta à l’occasion d’un séjour à Moscou.
Habituée à passer en second, la petite Elsa, n’en tint guère rigueur à son aînée, qu’elle admirait et avec laquelle elle entretint une correspondance jusqu’à sa mort.
Pressentant que sa vie serait brève, le poète russe avait-il voulu épargner sa jeune amante, en lui offrant en échange une amitié plus durable ?
Prévoyait-il pour elle un autre destin ?
Quoiqu’il en soit, c’est sous l’aile protectrice de Maïakovski qu’Elsa rencontra Aragon.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h37

D’un poète l’autre

Entre Maïakovski et bien avant Aragon, Ella Kagan, dite Elsa, polyglotte et parfaitement francophone, avait fait la connaissance d’André Triolet, un officier français en poste à Moscou, en compagnie duquel elle quitta la Russie et qu’elle épousa à Paris en 1919.
Elle l’accompagna ensuite à Tahiti. Un séjour d’une année, qui lui inspirera, encouragée par Maxime Gorki, son roman À Tahiti (1925).
En 1921, elle se sépara de son mari, dont elle conserva toujours le nom, même après son divorce.
Commence alors pour elle une longue période d’errance, qui la conduit de Londres à Berlin, avec des séjours ponctuels à Moscou.
En 1924, elle s’installe à Montparnasse, où elle fréquente les écrivains surréalistes et les peintres d’avant-garde, tels Fernand Léger ou Marcel Duchamp.
Elsa connaissait déjà Aragon de réputation et avait lu avec beaucoup d’intérêt Le paysan de Paris, paru chez Gallimard à la fin de l’année 1926, avant de le rencontrer à la Coupole, deux ans plus tard.

Il lui paru bien trop joli garçon et il ne l’a trouva pas franchement belle.

« virant de bord sexuellement, de manière ultime. »

Ou plutôt tombant le masque de façon flamboyante ?
Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.
Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !
Le couple formé par Aragon et Triolet n’obéissait pas à la norme habituelle. Leur fidélité réciproque ne se réduisait pas à la sexualité. Elsa avait des aventures avec d’autres hommes et Aragon ne l’ignorait pas. En était-il de même pour lui, qui en 1927 rejoint le Parti communiste et en 1928 rencontre Elsa ? Les camarades, d’un côté, sa « régulière » de l’autre…

renato dit: 5 décembre 2024 à 11h40

Ça arrive à Rose de réfléchir ?
C’est pourtant simple : une femme peut dire « oui » ou « non ». Ce n’est pas comme une vache sans surveillance dans un pré, que je pourrais voler si l’occasion se présentait. Donc, si la femme d’un tel a choisi de partir avec quelqu’un d’autre, elle n’a pas été volée !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h41

D’un poète l’autre

Entre Maïakovski et bien avant Aragon, Ella Kagan, dite Elsa, polyglotte et parfaitement francophone, avait fait la connaissance d’André Triolet, un officier français en poste à Moscou, en compagnie duquel elle quitta la Russie et qu’elle épousa à Paris en 1919.
Elle l’accompagna ensuite à Tahiti. Un séjour d’une année, qui lui inspirera, encouragée par Maxime Gorki, son roman À Tahiti (1925).
En 1921, elle se sépara de son mari, dont elle conserva toujours le nom, même après son divorce.
Commence alors pour elle une longue période d’errance, qui la conduit de Londres à Berlin, avec des séjours ponctuels à Moscou.
En 1924, elle s’installe à Montparnasse, où elle fréquente les écrivains surréalistes et les peintres d’avant-garde, tels Fernand Léger ou Marcel Duchamp.
Elsa connaissait déjà Aragon de réputation et avait lu avec beaucoup d’intérêt Le paysan de Paris, paru chez Gallimard à la fin de l’année 1926, avant de le rencontrer à la Coupole, deux ans plus tard.

Il lui paru bien trop joli garçon et il ne l’a trouva pas franchement belle.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h43

« virant de bord sexuellement, de manière ultime. »

Ou plutôt tombant le masque de façon flamboyante ?
Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.
Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !
Le couple formé par Aragon et Triolet n’obéissait pas à la norme habituelle. Leur fidélité réciproque ne se réduisait pas à la sexualité. Elsa avait des aventures avec d’autres hommes et Aragon ne l’ignorait pas. En était-il de même pour lui, qui en 1927 rejoint le Parti communiste et en 1928 rencontre Elsa ? Les camarades, d’un côté, sa « régulière » de l’autre…

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h44

« virant de bord sexuellement, de manière ultime. »

Ou plutôt tombant le masque de façon flamboyante ?
Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.
Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h46

Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.
Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h47

Après la mort d’Elsa, vécue comme un anéantissement, Aragon renaît de ses cendres en veuf joyeux.
Gay, forcément gay.
Une manière de rester fidèle à Elsa, qu’il rejoindra finalement dans la tombe ? Indéniablement la femme de sa vie : « Elsa », « Les yeux d’Elsa », « Le fou d’Elsa », « Il ne m’est Paris que d’Elsa »…
Elsa, sa muse, son inspiratrice, sa stimulatrice (il la poussait à écrire pour pouvoir écrire à son tour), son tuteur, sa gaine, sa ceinture de chasteté.
La sexualité d’Aragon est encore un grand mystère : sous l’homme à femmes, n’a-t-il pas dissimulé, toute sa vie, l’homme-femme qu’il était ?
Elevé par ses « trois grandes soeurs » dont sa véritable mère, Aragon, enfant adulé au sein d’un gynécée, aimait les femmes, avait besoin de leur présence, de leur amour.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h48

Son homosexualité était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 11h50

L’homosexualité d’Aragon était-elle refoulée ou jusqu’alors cachée ?
Dans « Le paysan de Paris », le bordel à femmes du passage du Panorama d’ « Anicet » devient un établissement de bains pour messieurs, ancêtre des saunas gays actuels.
Ses lettres à Breton sont celles d’une amoureuse à son amant. Et lorsque celui-ci s’entiche de Jacques Vaché, on sent poindre une jalousie chez le jeune Aragon, qui n’a rien de strictement littéraire.
Sans parler de son amitié particulière avec Drieu la Rochelle, qui se suicidera avec le Roman « Aurélien » ouvert à ses côtés !

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 11h53

Qui fut vraiment résistant ou vraiment collabo ? On ne le saura jamais car tout témoignage est personnel. Trop personnel, et donc subjectif.

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 11h58

Aragon surjouait la virilité pour masquer sa pédérastie.
Crapule stalinienne, politiquement, et hypocrite inverti, sexuellement.

rose dit: 5 décembre 2024 à 11h59

Renato Maestri,

Je vais tâcher de vous expliquer (tentative de Nangat Parbat) quelque chose.

Les mots ont un sens et pourtant. Ils recouvrent autre chose.
Lorsque j’écris gentiment
Qu’est ce qui sort par la cheminée ?
C’est la fumée

Je n’écris pas du tout qu’il sort de la fumée par la cheminée.

Lorsque, de même manière, j’écris Char ou Éluard ou etc.a volé Unetelle unetelle et Unetelle, je n’écris pas cela.
Voler n’a strictement aucune importance.
Derrière il y a autre chose.

Par exemple, il serait possible, lorsque qqu’un écrit quoique ce soit, de se poser, in petto, la question, mais qu’est ce que lui/elle veut dire en écrivant les faits de telle manière ?

J’ai déjà lu sous votre plume archaïque et tout le tintouin. Or, ce que moi j’exprime n’a rien à voir avec le domaine de la possession, de l’appartenance de la femme à l’homme.
C’est donc ailleurs que cela se passe.

La première chose serait de s’intéresser suffisamment à l’autre, de manière à s’interroger sur la signification de ce qu’il exprime.
Je retire mon « vous êtes borné », car de la même manière que moi, je n’ai pas tout le temps raison, vous vous n’êtes pas borné. Et pour ma part, les injures, niet.

rose dit: 5 décembre 2024 à 12h03

Jazzi

Et après Sainte Geneviève des bois, dont j’avais relaté qq tombes, Noureev et Tarkovski, vous êtes vous finalement rendu au moulin d’Elsa et Aragon pour le visiter ?

rose dit: 5 décembre 2024 à 12h04

Jazzi

Je ne vois pas pourquoi, ni en quoi, votre affirmation serait plus juste que la mienne. Bien ses femmes sont devenues lesbiennes. Pourquoi n’en serait-il pas de même des hommes ?

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 12h07

Oui, rose, gardons-nous de ne jamais rien affirmer.
Non, après son inondation, j’irai peut-être au moulin d’Elsa et Aragon au printemps prochain.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 12h10

Le problème de l’identité est la grande question d’Aragon, être de fiction d’origine, condamné de naissance à une identité éclatée.
Et, en effet, « Le chant amoureux qui devrait alors recoller les morceaux », se révèle être inévitablement « un espoir total et absurde ». Surréaliste, peut-être !
On a beaucoup glosé, et Aragon lui-même dans sa préface, pour savoir quelle était la part d’Aragon ou de Drieu dans le personnage d’Aurélien.
Puis-je encore être moi, dire « je », si je me fonds en l’Autre : Breton, Drieu, Nancy, Elsa (liste non exhaustive)… ou la masse des autres, les camarades communistes, échantillons et symboles de la condition humaine, dans sa version laborieuse et prolétarienne ?
Aragon savait-il vraiment qui il était ?
Toute son oeuvre témoigne de cette quête perpétuelle à laquelle il apportera des réponses fragmentaires et éparpillées.
Comme s’il espérait que d’autres, après lui, et mieux que lui, pourront peut-être y voir plus clair dans son « je » sans cesse mis et remis en « jeu ». Le « je » du narrateur et le « jeu » du comédien, qui s’opposent et se complètent magistralement dans son « Théâtre/roman ».
Pour lui, le roman restera inévitablement inachevé…
Et c’est comme par défi qu’il (nous) dit : « Il y a là un jeu sérieux, qu’on aura peut-être un jour l’idée d’examiner de près, pour mesurer la marge qui existe entre le réel et l’inventé. Le travail du romancier gomme pour ainsi dire cette marge, afin de ne laisser qu’une image détachée de lui ou de ses modèles, de ses pilotis. Une image nette, un trait précis. »

« Rien ne m’est plus atroce que la vérité, cette mort de moi-même qu’il me faut m’avouer. » (Blanche ou l’Oubli)

Dans un article, titré « Les Clefs », publié dans Les Lettres françaises, daté du 6 février 1964, après la sortie des Mots de Sartre, Aragon, qui a toujours refusé d’écrire ses mémoires ou de tenir un journal, ironise : « Il règne un grand vent de sincérité sur l’Europe. Les écrivains sont passés aux aveux. (…) Moi, si je me racontais, je ne parlerais que de ce qui m’a fait rêver. Voilà bien, peut-être, qui explique chez moi que l’emporte le vent de l’imagination sur celui du strip-tease, la volonté de roman sur le goût de se raconter. »

Paul Edel dit: 5 décembre 2024 à 12h13

Aragon fut à la fois in résistant et plud tard un stalinien mais je garde précieusement son Aurélien et d autres merveilles car je déteste les surveillants et grands juges prêts à brûler Gide et tant d autres au nom d une surveillance des moeurs. Les nouvelles inquisitions sont au travail.

renato dit: 5 décembre 2024 à 12h16

Ça alors ! « Voler n’a strictement aucune importance. »
http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?13;s=3125103030;r=1;nat=;sol=2;

bon, elle a toujours raison, ainsi va le monde à la maison de paroisse.

Cela bien à part, une anecdote :
Un entrepreneur qui avait très bien réussi sa vie voulut rendre hommage à ses origines paysannes et acheta une vache, ainsi qu’un terrain autour de sa villa afin qu’elle puisse paître dans son jardin. En somme, c’était une vache décorative !
Un jour, certains de ses amis ont décidé de lui jouer un tour et ils ont volé sa vache.
L’entrepreneur les a porté plainte pour vol de bétail, et ils ont été condamnés, ce qui les a doublement sanctionnés, car en Italie le crime d’abigeato* (vol de bétail) implique non seulement la prison, mais aussi l’impossibilité de participer à des concours de travaux publics, et puisqu’ils étaient également entrepreneurs, ils ont été privés de travaux publics quelques années durant, ce qui fut fatale pour leur activité.

* abigere, ab agere

renato dit: 5 décembre 2024 à 12h27

Bref, la femme n’est pas un bien que l’on possède. Se référer aujourd’hui à l’idée de vol est une plaisanterie quand on se présente comme féministe.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 12h29

le baron perché dit: à

Qui fut vraiment résistant ou vraiment collabo ? On ne le saura jamais car tout témoignage est personnel. Trop personnel, et donc subjectif.

Qui est vraiment bête comme ses pieds? C’est le baron perché*!
Et ça, c’est très objectif.

*pas celui du grand Italo, naturalmente.

(vous allez voir que l’autre pomme en l’air va bientôt nous parler de « détails » de l’histoire, subjectifs eux aussi. Mais y a des lois contre ça. Très objectives en l’espèce.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 12h31

Aurélien

Découvert lors d’un thème anglais en khâgne. Magnifique.
Gide au Congo, précision clinique.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 12h38

Marrant comme les soi-disant « céliniens » débarquent dès qu’il y est question de leur poulain.
Je dis soi-disant parce qu’il existe des spécialistes de Céline, qui ont fait leur thèse de doctorat sur certains aspects de son oeuvre*, mais qui ne sont pas céliniens et ne vivent pas de la rente mémorielle du menteur-truqueur-falsificateur & de sa petite musique de faux clodo parano plus faf que les fafs (Benoist-Méchin & Gen Paul).

*Je songe entre autres à mon très cher ami Michaël Ferrier:
La chanson dans l’œuvre de Céline : du grand opéra à la chanson populaire en passant par l’opéra-bouffe, l’opéra-comique, l’opérette et autres fredaines : de quelques oreilles que la poétique célinienne prête aux formes chantées, direction : Henri Godard, Paris 4, 1998.

rose dit: 5 décembre 2024 à 12h40

St Arnoult en Yvelines, inondation du moulin, aïe les livres !

Enfin, quoique,il en soit quarante ans d’histoire d’amour entre Aragon et Elsa Triolet.

Rosanette dit: 5 décembre 2024 à 12h41

@ Bloom
Vous écrivez :
« La police française. Et la gendarmerie française. Grandes pourvoyeuses de réistants et de Juifs, petits et grands. Auxiliaires zélés de l’extermination. Autre paradigme »
Pour ceux qui ne les connaitraient pas ces ouvrages , je recommande deux livres de Laurent Joly qui font le tour de la question :La Rafle du Vel d’hiv , et son étude sur la préfecture de police sous l’occupation .
Dans le premier ,il met notamment en évidence les inégalités de butin juif a déporter obtenu par la police selon les arrondissements parisiens , en fonction de l’attitude adoptée par les commissaires responsables des différentes zones ;ce qui atteste bien de la marge de manœuvre dont ils disposaient pour limiter un massacre auquel certains ont contribué » avec zèle
Dans le second il rappelle l’action de fonctionnaires de la PP nommément désignés qui pendant toute la période ont cherché a débusquer les juifs et ont été moteurs dans la mise en place de la rafle du 16 juillet et celles qui ont suivi
Figure centrale de cette chasse aux juifs le sous-directeur affecté a l’organisation de ces taches M Tulard ,haut fonctionnaire et ambitieux et servile, père du célèbre historien du même nom, et qui a poursuivi une brillante carrière après la guerre

rose dit: 5 décembre 2024 à 12h42

C assez surprenant de faire un pas vers quelqu’un barricadé à double tour dans sa forteresse
Comment le prends-je ?

Très bien.
Pourtant contre un pas de géant, pas même un pas de fourmi.

Rosanette dit: 5 décembre 2024 à 13h09

@Bloom ;@Paul Edel
quand on lit l’ouvrage en forme de reportage que Luchaire a tiré de son séjour à Sigmaringen, et lorsqu’ on rapproche certaines pages de ce livre de la manière dont Celine raconte les mêmes scènes, on mesure la force du génie littéraire de Celine, qui avec Sigmaringen a apporté plus q’un ment documentaire sur cette société hors sol, tournant en rond , désoeuvrée, dans un château

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 13h24

La bouche d’une femme n’est faite que pour les baisers et le mensonge disait Paul Léautaud.
Il a oublié la fellation.

D. dit: 5 décembre 2024 à 13h27

renato, selon les dernières informations dont je dispose, Ségolène Royal serait nommée première ministre demain, conformément à vos attentes.

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 13h40

Kamel Daoud a commencé d’écrire professionnellement dans les colonnes du Quotidien d’Oran, nous dit Wiki. C’est faux.
Il a fait ses premières armes comme journaliste dans un journal oranais à tirage réduit qui s’appelait Détective. Seuls les amis intimes de Daoud le savent.
Le premier livre publiè de Daoud a pour titre La fable du nain, édité par une maison d’édition oranaise, aujourd’hui disparue, qui avait pour nom Dar el-Gharb (La Maison de l’Ouest).
C’est Kamel Daoud himself qui m’a raconté tout cela quand je l’ai interviewé après la parution de son Mersault contre-enquête.

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 13h59

Près de la moitié des personnes fichées ont réussi à échapper à la rafle du Vel d’hiv, Bloom.
Les flics qui les ont averti, souvent mariés à la concierge de leur immeuble parisien, n’étaient pas aussi rares que tu le penses.
Déjà, la France était coupée en deux, comme aujourd’hui !

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 14h18

Rosanette, sur Sigmaringen,il y a l’excellent livre d’Henri Rousso, Pétain et le fin de la collaboration, Sigmaringen 1944-45.
Luchaire, fusillé le 22 février 1946, n’était pas un écrivain, juste un politique de bas étage, frotté à la plus insigne médiocrité.
L’autre froussard s’est repointé avec femme et greffier en 1951, année de l’amnistie. Toujours les bonnes combines.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 14h24

Rosanette, Jean Tulard n’est pas le seul historien à avoir eu un père encombrant; Jean-Pierre Azéma aussi. Son père était speaker à Radio-Paris-ment, Radio-Paris-est-allemand. D’où l’écharpe rouge autour du cou, talisman qui lui éviter de dire des conneries. Excellent historien au demeurant.
« Never visit the sins of the fathers unto the children. »

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 14h46

Veld’Hiv – lieu d’ionternement, 6 boulevard de Grenelle.
Situé à l’angle des 1 à 19 rue Nélaton, où il dispose d’une autre entrée avec couloir, le stade du Vélodrome d’Hiver, érigé en 1909, contient une piste couverte de compétrition cycliste pour 17 000 spectateurs avec gradins de briques et de béton ; La salle est éclairée par une immense verrière.
Une première réquisition française en fait un camp d’internement pour civils allemand en mais 1940.
Une deuxième réquisition, allemande, en fait un lieu de réunion. En 1941, ont lieu de grandes manifestations contre le bolchévisme et pour les victoires allemandes, réunissant plusieurs milliers de personnes. Le 1er février 1942, les discours d’Abel Bonnard, Jacques Doriot et Marcel Déat réunissent 13 000 Parisiens.
Le Vel d’hiv devient un lieu d’internement des familles juives arrêtées lors de la rafle des 16 et 17 juillet 1942. Les familles avec enfants entre 2 ans et 16 ans (9 000 adultes, 4 000 enfants) y sont emmenés, d’où elles seront conduites aux camps du Loiret, puis déportées.
Amédée Bussière est préfet de police du 21 mai 1942 au 17 aout 1944. René Bousquet est secrétaire général à la police d’avril 1942 au 31 décembre 1943.
A l’épuration, le vélodrome sert de lieu d’internement à plus de 2 000 hommes et femmes suspectées de collaboration, selon le témoignage de l’actrice Mary Marquet (« Cellule 209 »)
Le bâtiment a aujourd’hui disparu.

– Cécile Desprairies, Voyage à travers la France occupée 1940-1945, PUF, 2023, 1118 p.)

Rapanui dit: 5 décembre 2024 à 14h56

le barbon perché affiche une virilité de façade pour asséner son homophobie.
Crapule fachote, politiquement, et crétin masculiniste, tête de noeudment.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 14h59

Nanga Parbat, pas de ‘t’ = montagne nue.
Pas la plus haute (8e smommet), mais la plus dangereuse de la chaîne de l’Himalaya.

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 15h04

« l’art est plus fort que la guerre ».

La banane et le scotch gris sont plus forts que l’art.

Soleil vert dit: 5 décembre 2024 à 15h18

« A chacun de concevoir sa propre échelle tout en sachant qu’à l’échelle de Faulkner, rien ne tient des nouveautés de la librairie depuis… »

Cormac Mccarthy pour n’en citer qu’un

Rosanette dit: 5 décembre 2024 à 15h26

@bloom
dans son -médiocre -livre de souvenirs Pierre Nora raconte qu’il avait côtoyé le fils Tulard à la fondation Thiers, dont ils étaient tous deux pensionnaires ;le personnage ne lui avait inspiré aucune mais du jour où il avait connu le passé du père ,il l’avait mieux compris et s’était pris a son égard d’une grande compassion

Rosanette dit: 5 décembre 2024 à 15h38

@jazzi
oui
beaucoup des flics requis pour ces opérations ont pu faire passer à temps le message à des voisins ou à des concierges permettant ainsi aux intéressés d’être absents de leur logement au moment de la rafle .
La forme extreme de ce genre de sabotage d’une opération par ceux mêmes qui en étaient chargés a eu lieu a Nancy où l’ensemble d’un service s’est mobilisé pour faire échouer la rafle ,de sorte que la quasi totalité de la population visée a été protégée
Tout ceci parfaitement documenté dans l’ouvrage de Laurent Joly que j’ai cité

Chaloux dit: 5 décembre 2024 à 15h57

Le fin mot de l’histoire, c’est que les nuls n’ont pas d’alternative: pour ne pas totalement désespérer d’eux-mêmes, il leur faut se croire justes.

Quelques cas ici.

Jean Langoncet dit: 5 décembre 2024 à 16h02

Quote of the day

Si vous voulez vous faire baiser, allez à l’université. Si vous voulez une éducation, allez à la bibliothèque.

F. Zappa

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 16h54

Je n’ai jamais été grand fan de Pierre Nora, Rosanette, je lui préfère son fils, Olivier, avec qui nous avons toujours bien travaillé au Département.
Quand on constate que les colonies n’ont pas leur place dans « Les Lieux de mémoire », au demeurant une entreprise de haute qualité, on se dit qu’il y a une béance mémorielle de tout premier ordre dans ce pays.
Mutatis mutandis…

Rosanette dit: 5 décembre 2024 à 17h22

@olivier Nora est son neveu ,le fils de Simon Nora
je l’avais vu encore adolescent en 1970 a une réunion à laquelle sont père alors a la tête du cabinet de chaban(la nouvelle société)l’avait amené pour qu’il rencontre des jeunes fonctionnaires

Bloom dit: 5 décembre 2024 à 17h54

A l’attention de Chantal.
J’ai bien pris contact avec NV & lui ai envoyé des photos de la séance signature de Sydney. Il est ravi!
Il sera demain sur une chaine franco-allemande de qualité pour un peu moins d’une 1/2 heure!
Bien à vous

puck dit: 5 décembre 2024 à 18h23

« guerre entre états souverains à l’est de l’Europe… »

ce blog c’est un truc que ça remonte le moral.

je veux dire apprendre qu’il y a encore des états souverains en Europe c’est une super nouvelle.

la seule mauvaise nouvelle c’est qu’ils sont à l’est.

alors qu’ici on est plutôt à l’ouest…

puck dit: 5 décembre 2024 à 18h30

« Beaucoup d’homos parmi les surréalistes »

l’homosexualité est déjà en soi un truc assez surréaliste je veux dire au regard d’un ordre naturel visant juste à une perpétuation des espèces animales.

quand on regarde le monde aujourd’hui la sule chose qu’on puisse regretter c’est que les humains dès leur première génération sur cette terre n’aient pas tous été homosexuels.

puck dit: 5 décembre 2024 à 18h55

« Si Handke est une balise, il est une balise serbe ! »

même serbe une balise ça reste une balise.

je me souviens de la façon dont ce type s’était fait déglinguer alors que ce qu’il disait de cette alliance douteuse entre la CIA et l’extrême droite croate pour nettoyer ethniquement ces pays des serbes parce qu’ils étaient des serbes qui ne retrouvaient pas dans le bon pays, tout ça avec le soutien non moins douteux de l’Allemagne dans le non respect des accords pipés de Dayton…

pour le coup c’est marrant de voir la façon dont l’histoire se répète exactement avec les mêmes schémas.

D. dit: 5 décembre 2024 à 18h56

Je ne suis pas sûr, Puck que tu soyes zussi content que certains ici que Ségolène Royal ait été choisie comme première ministre ? Mhhhmmm ?

puck dit: 5 décembre 2024 à 18h57

en 2014 sur Handke : Un autre regard sur la guerre

Alors que les propagandes battent le tambour côté russe et côté ukraino-occidental, il est intéressant d’écouter l’écrivain allemand, à la recherche d’un point de vue alternatif

O n l’a compris dès ses premiers balbutiements, la crise en Ukraine n’allait pas rester longtemps confinée aux marges de l’Europe. Non pas tant au sens de ceux qui, à l’image de la présidente lituanienne, la voient déjà à l’intérieur des frontières de celle-là, par définition mouvantes. S’il y a aujourd’hui guerre en Europe, c’est d’abord au cœur de sa représentation de la réalité et des systèmes d’information qui l’interprètent. Qui faut-il croire? Quels acteurs incriminer pour un conflit qui, depuis le début, semble défier la rationalité et courir à toutes jambes en direction d’un point de non-retour»? Vers quelle voix se tourner, qui ne succomberait pas aux sirènes – politiques, médiatiques – de l’un ou l’autre camp?

On voudrait pouvoir tracer une voie moyenne, débusquer les mensonges et la désinformation des discours officiels sans tomber sous l’influence de la propagande mise en œuvre par l’autre bord. Et jouer à son insu la politique du pire. Y a-t-il là quelque chose du climat accablant qui a dû caractériser l’avant-guerre de 1914? Sans remonter aussi loin, rappelons-nous que ces questions avaient déjà été posées à l’aube de la période actuelle, au moment de l’éclatement de la Yougoslavie, notamment à travers les polémiques partisanes de certains intellectuels (à présent plus discrets).

puck dit: 5 décembre 2024 à 19h00

suite analyse dur Handke (2014) :

L’issue du conflit n’avait fait en cela que renforcer l’impression d’assister au triomphe d’une «morale des vainqueurs», peut-être d’autant plus blindée que le désastre avait été évident. Quelques esprits contradicteurs s’étaient alors distingués, quitte à passer pour des provocateurs – au bas mot. Parmi eux, on s’en souvient, Peter Handke, dont rien a priori ne laissait présager l’engagement acharné. Excédé par le «manichéisme» des grands médias européens à l’égard des coupables désignés, en d’autres mots les Serbes, il avait choisi de s’exprimer contre le courant dominant, avec l’intuition que quelque chose de fondamental était en jeu (elle plongeait ses racines dans le vécu intime de l’écrivain, de mère d’origine slovène et de père allemand).
En octobre 1995, soit à la veille des accords de Dayton qui allaient mettre un terme à la guerre de Bosnie, Handke avait donc entrepris un voyage de quelques semaines en Serbie, pour tenter de comprendre ce qui s’y passait l’esprit libéré des médias. Il en avait tiré un petit livre, qui devait faire part de cette expérience et montrer que les Serbes ne sont pas un peuple de bourreaux. Son titre – Un Voyage hivernal vers le Danube, la Save, la Morava et la Drina – renvoyait sans doute moins aux paysages désenchantés des lieds tardifs de Schubert qu’à une inversion radicale des Sommerreise de ses compatriotes germanophones (Goethe, Hofmannsthal), partis chercher la lumière dans le sud duHandke ne se le dissimulait pas: le sien était un voyage vers le gris de l’histoire et de la pensée, avec le risque de s’y perdre. Il voulait voir en écrivain le théâtre de guerre, sans parti pris d’aucune sorte, afin d’en extraire la réalité «humaine», celle qui résiste à la haine et aux idéologies. Grâce à laquelle aussi une vie commune pourrait un jour se reconstruire entre des adversaires liés par la terre et par le passé.
continent.
Sa vision s’accompagnait d’une réflexion désabusée sur la croissance inquiétante d’une certaine «Europe», qui grignote les géographies mentales et culturelles de sa périphérie. Une question le poursuivait, lui qui avait connu la Yougoslavie d’avant le conflit: quelle logique souterraine avait pu rompre soudain la coexistence entre «ethnies» des décennies précédentes? Tout un monde s’engouffrait dans le passé, comme poussé par une puissance supérieure (les allusions à la suprématie économique allemande parlent d’elles-mêmes), à laquelle les Serbes ne cèdent pas, peut-être sans même s’en rendre compte. Est-ce pour cela qu’on en a fait des coupables idéaux, en ignorant qu’il y en avait tant d’autres?
C’est donc de cette réalité-là, complexe et irréductible, que Handke voulait témoigner, sans nier les crimes ni les responsabilités, mais en les laissant délibérément au second plan. Autant dire le caractère incongru des accusations de révisionnisme pro-serbe qui ont accueilli la parution de l’ouvrage. Et pourtant, on ne peut se débarrasser d’un sentiment de malaise à sa lecture. Non seulement à cause de ses silences assumés, mais aussi pour ce qui est au cœur du projet de Handke, à savoir la tentative de déplacer le regard vers des enjeux apparemment plus profonds, au détriment de la trivialité des faits.

puck dit: 5 décembre 2024 à 19h04

« Je ne suis pas sûr, Puck que tu soyes zussi content que certains ici que Ségolène Royal ait été choisie comme première ministre ? »

au contraire : en ce moment tous les anti guerres sont le bienvenus.

le problème est qu’avec le matraquage médiatique c’est pas gagné, le nombre n’est pas trop en leur faveur.

puck dit: 5 décembre 2024 à 19h15

tu sais D. on parle souvent de l’esprit munichois, les gens courageux dans leur fauteuil combattent de leur salon l’esprit munichois.

aux US on vient d’avoir l’exemple de tout le contraire avec Trump : sont attitude quand il s’est fait tirer dessus a montré un exemple de courage et d’héroïsme.

dans ces moments là on ne ment pas, en fait on ne peut pas mentir : on montre ce qu’on est, et ça tous les anciens d’Irak et d’ailleurs qui ont été sous le feu l’ont compris.

quand il a expliqué pourquoi il avait viré la fille de Dick Cheney il l’a bien expliqué, il faut écouter ce qu’il dit, comme quoi s’il l’avait suivi les US seraient engagés dans la guerre dans 20 pays parce que depuis son bureau elle voulait comme son père faire la guerre à la terre entière alors qu’elle n’aurait pas le courage de rester en vrai sous le feu de 9 canons.

les médias américains (je sais pas en France) on tous retenu que Trump voulait mettre Liz Cheney devant un peloton d’exécution.

c’est juste dommage que les journalistes n’aient pas non plus le courage de simplement répéter ce qu’il avait dit.

nous vivons dans le monde de lâches !

et dans un monde de lâches des femmes courageuse comme Royal sont des joyaux de résistance !

D. dit: 5 décembre 2024 à 19h20

Macron. Droit dans ses bottes. Responsable de rien. Noël. Notre-Dame. J’ai été avec vous tout le temps. Le covid, les crises. Ses crises. Les autres. Des anti-républicains.

Le cynisme à son plus haut degré.

Il recevra sa récompense.

Jean Langoncet dit: 5 décembre 2024 à 19h31

« Guerre à Gaza : la Cour pénale internationale, une institution sous pression

Les spécialistes du droit international sont unanimes : avec Gaza, la Cour pénale internationale (CPI) ne joue pas seulement sa crédibilité, elle joue sa survie. « La Palestine est un cas test », résume François Dubuisson, enseignant de droit international à l’université libre de Bruxelles.

« Si la Cour échoue à poursuivre équitablement les criminels, quels qu’ils soient, alors sa légitimité même (pourrait) être remise en question », estime Triestino Mariniello, professeur de droit à l’université John Moores de Liverpool, rappelant le procès en « deux poids deux mesures » dont fait l’objet l’institution. « L’invasion de l’Ukraine a valu un mandat d’arrêt à Vladimir Poutine, salué par l’Occident, rappelle-t-il. À Gaza, les auteurs de crimes doivent, eux aussi, être poursuivis. »

Chaque année des menaces
Quinze années que les autorités palestiniennes frappent à la porte de cette institution judiciaire, créée en 2002 à La Haye pour juger les auteurs de crimes internationaux (génocide, crimes de guerre, etc.), et dont ni les États-Unis, ni la Russie, ni Israël ne sont membres.

Quinze années pendant lesquelles, à mesure que s’étendait la colonisation israélienne, la légitimité de la Palestine s’accroissait jusqu’à être considérée, en 2015, comme État partie. À chaque avancée, des menaces. « Il faut un certain courage aux membres de la Cour pour faire face aux intimidations », estime François Dubuisson.

Dernière étape, peut-être la plus cruciale : en mai 2024, le procureur Karim Khan demande à la chambre de l’instruction de délivrer des mandats d’arrêt à l’encontre du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, de son ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que de trois dirigeants du Hamas (deux ont été tuésdepuis dans des bombardements israéliens). Immédiatement, les accusations d’antisémitisme fusent.

Douze sénateurs américains menacent le procureur et ses proches de représailles. Le financement de la Cour est remis en question. Pour la première fois dans son histoire, cette dernière décide de rendre publiques ces pressions. Depuis, c’est sur le terrain juridique que se recentre le débat.

Royaume-Uni, Allemagne, République tchèque… aidés par des armées de juristes, plusieurs alliés d’Israël contestent par écrit la légitimité de la Cour. L’État israélien serait seul compétent pour enquêter sur ses dirigeants, avancent les uns. La justice israélienne est équitable, allèguent les autres. « Rien de tout cela n’est sérieux, rétorque François Dubuisson. Le seul objectif de ces démarches est de gagner du temps. »

Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense seront-ils, un jour, jugés à La Haye ? « S’ils sont visés par un mandat d’arrêt, ils peuvent échapper à l’interpellation en évitant les États membres de la CPI », explique François Dubuisson. Ces poursuites constitueraient néanmoins une gêne considérable. « Difficile, pour l’Occident, de continuer à considérer de tels accusés comme des alliés. » Le temps presse. Chaque jour, de nouvelles bombes, de nouveaux morts. « Attention, avertit Triestino Mariniello, une justice trop tardive est une non-justice. » »

Vous connaissez la suite immédiate : mandat de dépôt en terre de France

puck dit: 5 décembre 2024 à 19h40

« Douze sénateurs américains menacent le procureur et ses proches de représailles. »

la femme qui co-dirige Facebook/Meta est une ancienne haut fonctionnaire israélienne qui ensuite a travaillé à l’ambassade d’Israël a Washington.

aujourd’hui son boulot consiste a supprimer les comptes ou les posts (ou limiter leur diffusion) qui parlent de ceux qui se passe à Gaza.

le pays où la liberté d’expression représente…

puck dit: 5 décembre 2024 à 19h48

Jeannot Lapin tu sais quel est le type qui a eu le premeir l’idée des changements de régime dans les pays arabes ?

c’est Netanyahou, lors de son premier mandans fin des années 90 il a refilé une liste de 7 pays où il fallait virer le régime en place : Libye, Soudan, Iran, Irak, Syrie et 2 autres.

la trouvant excellente la CIA a repris cette idée à son compte.

c’est pour ça qu’on retrouve en Syrie des djihadistes formées et équipés par Israël et la CIA partis destituer Bachar.

comme quoi les mecs quand ils ont une idée en tête ils n’en démordent plus.

un peu comme l’otan avec l’Ukraine on se demande jusqu’où les types sont prêts à aller avant de dire c’est bon on arête…

Chaloux dit: 5 décembre 2024 à 20h02

Il faut désormais des prix Nobel pour chaque frange de la population. Handke est de nature à passionner un certain nombre de nombrilistes dont le QI tourne autour de 70,et qui croient leur pensée décisive parce qu’ils discutaillent depuis trente ans, deux fois par semaine, jusqu’à trois heures du matin. Surtout parce qu’il est très facile à imiter (essayez donc d’imiter Flaubert, quelle science il vous faudra, cela vous prendra trente ans). Imiter Handke, c’est tout simple, comme d’ouvrir une boîte de conserve ou de réchauffer un surgelé. Certains s’en donnent à cœur-joie.

Néron-Néron petit patapon a encore été lamentable ce soir. En vérité, comme dirait la vieille fée, méritons-nous cela?
Quoiqu’il en soit, je ne crois pas que Donald Trump vienne pour Notre Dame: il doit avoir quelque chose à murmurer à l’oreille de notre élu pour trente mois. A la place dudit, je ne serais pas tellement rassuré. Les semaines qui viennent seront pleines d’enseignement.

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 20h16

J’ai lu il y a longtemps Le Malheur indifférent de Handke.
Aucun souvenir sauf celui de sa mère qui était analphabète, je crois, et qui voulait qu’on « lui apprenne quelque chose pour pouvoir lire les journaux ».

Jean Langoncet dit: 5 décembre 2024 à 20h17

(Les péteux d’ici-bas reprennent du poil de la bête en même temps que Lavrov sort du frigo)

rose dit: 5 décembre 2024 à 20h36

Néron-Néron petit patapon a encore été lamentable ce soir.

Pas écouté.
Mais lu qu’il a dit « non, je ne partirai pas ».
Quelques voyages à faire encore sans doute
Et puis, en mai 2025, il a rancard avec MBS l’héritier en Arabie Saoudite pour établir un processus de paix entre Israël et la Palestine, la Cisjordanie Jordanie et Gaza.

Jean Langoncet dit: 5 décembre 2024 à 20h44

Partir pour céder la place à
LFI et/ou les RNeux ? Le dernier des mythes errants, après avoir imaginé d’épuiser tout ce que ce pays compte de démocrates, n’aurait pas fait mieux ; du balais : Macron, LFI, Le Pen

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 22h22

« Mais lu qu’il a dit « non, je ne partirai pas ». »

Non, il a dit très exactement : « J’irai au terme de mon mandat ».
Et pourquoi pas !

Jazzi dit: 5 décembre 2024 à 22h25

« je ne crois pas que Donald Trump vienne pour Notre Dame »

Depuis son attentat, il se considère comme un miraculé, protégé par Dieu himself, Chaloux…

le baron perché dit: 5 décembre 2024 à 22h36

Le premier mandat de Trump fut le mandat de la naïveté et de l’inexpérience.
Son second mandat sera celui de la revanche, de la vengeance et des règlements de comptes.

rose dit: 5 décembre 2024 à 22h48

« J’irai au terme de mon mandat ».
Versus
« non, je ne partirai pas ».

Je n’ai pas saisi la nuance.

x dit: 5 décembre 2024 à 23h35

Il avait été question, sur le fil précédent, de la « voix » de l’auteur, non seulement comme signe distinctif (je l’emploie aussi en ce sens), mais aussi indice de distinction (littéraire).

J’ai retrouvé ce passage du livre tout récent de Mathieu Larnaudie, Trash Vortex (lequel m’a lui-même semblé malheureusement sacrifier quelque peu la visée satirique aux facilités du roman à clefs et l’ambition quasi balzacienne à une esthétique de série sur Netflix) ; le personnage évoqué ci-dessous est bâti à partir de deux modèles très reconnaissables : un ancien ministre de la transition écologique et un auteur de récits de voyage soignant son image de marque et se faisant photographier « toujours sa pipe au bec ».

« Stylistiquement aussi, il s’était forgé une manière qu’il voulait bien à lui, convaincu qu’il y a des auteurs « qu’on reconnaît en une phrase », ce en quoi il pensait que résidait non le génie […] mais ce qui, au plus grand nombre, y fait croire, et désireux donc d’appartenir à cette engeance distinguée : comme il professait que « tout auteur a ses tics qui sont l’expression spontanée de son caractère », il faisait en sorte d’en avoir et de les faire entendre, plaçait souvent, par exemple les pronoms antéposés à leur antécédent, ou assumait une ponctuation arbitraire, qui mettait certains termes en valeur « Ils la font comme ça. Les Tatars, la galette de seigle. Dans une poêle, sur le brasier ardent de leurs traditions. Ils pétrissent le Temps et la Mémoire dans la même gamelle que leur pâte de grain. Ils la travaillent et la chérissent. La mémoire. » Lorsqu’il parlait de son écriture, il appelait ces effets « ma scansion » […] »

x dit: 6 décembre 2024 à 1h51

Misérable emprunt d’une simple « recette » figée (l’auteur étant supposé s’auto-caricaturer, si je comprends bien) vs. quasi-impossibilité de la parodie ou du pastiche d’un grand style ?
En ce qui concerne Flaubert, il faudrait peut-être envisager un autre cas de figure : celui de l’imprégnation.
Je pense à un roman que j’ai déjà mentionné ici, me semble-t-il, et qui aborde des thèmes tout à fait actuels ; il ne vaut pas que pour la gageure, n’est pas entièrement subordonné ou réductible à sa relation au modèle flaubertien, bien que l’on y trouve une forme d’hommage et/ou d’actualisation (intrigue, caractéristiques de la protagoniste, stylèmes) : Celia Levi, La Tannerie.
 

Patrice Charoulet dit: 6 décembre 2024 à 6h11

« Le plus grand mal est commis par des gens sans mobiles, sans convictions, sans mauvaises intentions. » (Hannah Arendt)

Bloom dit: 6 décembre 2024 à 6h26

Pas fan de Lfi mais l’image du forcené retranché dans son fort chabrol élyséen est bien trouvée.

closer dit: 6 décembre 2024 à 8h04

« La dissolution n’a pas été comprise »…

Comment 65 millions d’abrutis pourraient ils comprendre les décisions géniales du surdoué du Touquet?

Et dire que l’on est obligé de souhaiter qu’il reste pour éviter un face à face Le Pen Mélenchon en cas de démission prochaine…

Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu?

duralex said laisse dit: 6 décembre 2024 à 8h08

Pas fan de Lfi mais

C’est drôle, cette phrase nous fait penser à un Hollande Père Dodu mais en très maigre! 🙂

Bloom dit: 6 décembre 2024 à 8h56

un Hollande Père Dodu mais en très maigre!

Damned, me voilà percé à jour (comme un ‘jali’, ajouré en Perse)…La boule de cristal Duralex de Madame Irma est d’une limpidité incontestable.
Non, je ne raconterai pas les histoires salaces que colporte mon double gras…!

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h11

Demain, c’est le premier samedi du mois, donc consacré à la Vierge Marie, qui sera très heureuse de voir sa cathédrale, Notre-Dame de Paris, rouvrir.
Vous tous et toutes, pécheurs et pécheresses, si vous dites avec foi et humilité un Je crois en Dieu, un Notre-Père, dix je vous salue Marie, un Gloire à Dieu et ajoutez : Notre Dame de Paris, priez pour nous, vous recevrez une grâce de conversion pour continuer sur l’unique chemin de vérité et de vie, celui de son Fils Jésus-Christ.

renato dit: 6 décembre 2024 à 9h13

Des choses qui se sont produites il y a des années et pour le net se sont produites ce matin. Des hommes politiques qui ne comprennent pas comment le fossé qui les sépare de leurs concitoyens s’est creusé, et à quel point. Diverses cruautés déchirent le tissu social, mais cela n’a guère d’importance. Des admirateurs incapables de dire d’un auteur : « Grand auteur aux opinions intenables » — Orwell l’a dit de celui dont Borges disait qu’il était le plus grand auteur comique de l’Angleterre du XXe siècle… bon, il est vrai qu’Orwell n’était que Orwell et Borges n’était que Borges c’est-à-dire deux sans rapiéçage dans le cerveau. Un journaliste italien (libéral) a vu des similitudes entre la dernière apparition télévisée de M. Macron et une vidéo de Beppe Grillo — voyons les choses sous cet angle : un homme politique jouant le comique et un comique jouant l’homme politique. D’après le même, l’acmé était : vous n’avez pas compris pourquoi je l’ai fait, mais c’est de ma faute ! Ce serait bien si le fait d’assumer une faute suffisait à ne pas creuser le fossé — gap — entre les hommes politiques et les citoyens. Bon, cela suffit pour l’instant.

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h13

(Se signer)

Je crois en Dieu,
le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre ;
et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié,
est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit-Saint,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h15

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.

Amen

closer dit: 6 décembre 2024 à 9h16

C’est la saison des gastros…
Il semble que certains ici en soient atteint, de gastro verbale j’entends.
Le recordman: Barozzi avec Aragon. J’ai renoncé à compter ses commentaires et encore plus à les lire.
Qu’est ce qu’on en a à foutre de ce déluge de ragots sans le moindre intérêt?

Mais il n’est pas le seul.

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h17

(10 fois)

Je vous salue Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h23

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

Notre-Dame de Paris, Reine du Ciel, par votre intercession auprès de votre divin fils le Seigneur Jésus-Christ, aidez-moi à avancer sur Son chemin de vérité et de vie en faisant grandir ma foi.
Amen.

closer dit: 6 décembre 2024 à 9h24

Votre version du Notre Père n’est pas la bonne, D.

Voici la bonne version:

« Notre Père,
Qui êtes aux cieux,
Que votre nom soit sanctifié,
Que votre règne arrive,
Que votre volonté soit faite
Sur la terre comme au Ciel.
Donnez nous aujourd’hui notre pain de chaque jour,
Pardonnez nous nos offenses
Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé
Ne nous laissez pas succomber à la tentation
Et délivrez nous du Mal,
Ainsi soit il. »

closer dit: 6 décembre 2024 à 9h27

En revanche, je n’ai rien à dire sur votre « Je vous salue Marie »…
Quant au Credo, il y a bien longtemps que je l’ai oublié.

Bloom dit: 6 décembre 2024 à 9h32

Orwell est bien plus qu’un écrivain. C’est un visionnaire, un prophète (de malheur)), mais aussi un ancien combattant de la guerre d’Espagne, pendant laquelle il n’a tiré que quelques coups de feu mais qui s’est pris dans la gorge une balle à la trump qui,à quelques millimètres près, aurait pu lui été fatale. Il n’a jamais recouvrer le plein usage de sa voix. Comme Louis Armstrong après une infection qui a donné à son organe son grain inimitable. Mauriac aussi, plus énigmatique à écouter qu’à lire.
Il y a des écrivains, bons, excellents, géniaux, et puis il y a Orwell, « in a class of his own ». Le grand Simon Leys/Pierre Ryckmans, ne s’y était pas trompé, qui vouait un culte à Montaigne, Lu Xun et Eric Blair.

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h34

Oui Closer. Si vous voulez. Ce n’est vraiment pas le plus important. Le plus important c’est de faire ce que j’invite à faire, avec le cœur simple d’un enfant.

D. dit: 6 décembre 2024 à 9h40

Le lendemain, dimanche 8 décembre ce sera la Fête de l’Immaculée conception. Vous répèterez ces prière avec la même conviction et le même cœur d’enfant. Que vous soyez baptisé ou non. Quelquesoit votre situation de vie.

Jazzi dit: 6 décembre 2024 à 10h20

« Le recordman: Barozzi avec Aragon. J’ai renoncé à compter ses commentaires et encore plus à les lire.
Qu’est ce qu’on en a à foutre de ce déluge de ragots sans le moindre intérêt ? »

Comment peut-on qualifier de déluge de ragots des commentaires que l’on n’a pas lus ?

Pourquoi tant d’animosité, voire de haine, contre les honorables contributeurs de ce site littéraire lorsqu’ils évoquent, de manière personnelle, sensible et originale, certains des plus importants écrivains de la seconde partie du XXe siècle : Céline, Aragon, Sartre… ?

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