de Pierre Assouline

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La République des livres
Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…

Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…

Que lire en temps de crise ? Difficile de ne pas se poser une question qui nous assaille de toutes parts depuis que l’Europe est confinée. Et tant pis si cela résonne comme le fameux « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? » du poète Hölderlin dans son élégie Pain et vin. Même son et (presque) même sens. Lire pour comprendre ou lire pour oublier ? Mais lire ! C’est devenu une injonction comme si seule la lecture pouvait nous extraire du marasme ambiant à défaut de nous sauver. Comme si il n’existait pas d’autres moyens à la disposition de l’humanité pour affronter les catastrophes. A-t-on jamais pensé à celles et ceux pour qui la lecture n’a jamais été d’aucun secours dans le plus heureux des quotidiens comme dans les plus tragiques aléas de la vie et qui s’en sont sorti ? La conversation, la musique, l’amour, le téléphonage aux amis, la cuisine, les applaudissements aux balcons, France Culture, le chant, les séries, la méditation, la visite d’un musée en ligne, la prière, mon Dieu, ça ne manque pas, tout ce qu’on peut faire dès lors que le destin nous accorde à notre insu une fibre pascalienne et que nous apprenions à demeurer en repos dans une chambre…

Mais non et c’est un paradoxe : plus le livre se dématérialise, plus on en fait un totem, un absolu, une vache sacrée. Les éditeurs multiplient les initiatives en ce sens : abonnements réduits, ouvrages accessibles en ligne gratuitement etc.  Amazon est naturellement diabolisé comme le grand profiteur de la situation, nonobstant le fait que le livre ne représente ces temps-ci qu’une infime partie de ses livraisons et que, outre la Fnac, nombre de grandes librairies françaises (Le Furet du Nord, Mollat, Decitre, Ombres blanches, Sauramps etc) entretiennent depuis des années leur propre réseau de vente en ligne- bien que ces temps-ci ce soit de plus en plus difficile comme en témoigne le patron des librairies Payot qui y a mis un terme (les livraisons notamment étant de plus en plus aléatoires). Mais d’un côté, jamais depuis la Libération les Français n’ont été aussi disponibles pour la lecture et de l’autre jamais un tel obstacle ne leur a été mis dans l’accès direct aux librairies.

C’est un révélateur paradoxal : il a suffi que les gens portent un masque pour que les masques tombent. A les écouter tous, il faudrait lire « quoi qu’il en coûte », nouveau mantra qui pourrait presque pousser l’exécutif à instaurer un tour de rôle entre libraires de garde comme il en est des pharmaciens. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lui-même auteur à ses heures, considère les librairies comme « un commerce de première nécessité ». Il va donc proposer au premier ministre de leur permettre d’ouvrir dans le respect « des règles sanitaires ». Ce qui se traduirait dans les faits par une situation assez ubuesque, les lecteurs étant tenus de pénétrer dans le cloitre désert rendu à son silence (enfin, plus de cette musique qui mène à la haine de la musique !), mais d’y pénétrer un par un, de prendre leur livre sans hésiter, de payer et de déguerpir ! De plus, et ce n’est pas mineur, les libraires indépendants n’y semblent guère favorables sinon hostiles, si l’on en croit Amanda Speigel de « Folies d’encre » à Montreuil :

« Bruno Le Maire a allumé une mèche folle !… Nous demandions qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale des vendeurs en ligne, et donc que le livre ne soit pas considéré comme un produit de première nécessité. Nous ne demandions pas la réouverture de nos librairies. Nous ne voulons pas être des vecteurs de propagation du virus…. Le gouvernement a-t-il voulu, en laissant miroiter une possible autorisation d’ouverture des librairies, nous sortir des dispositifs de chômage partiel et d’exonération de charges ? »

 

 

 

Lire entre quatre murs, donc. Encore faut-il avoir une chambre à soi, comme eût dit Virginia Woolf. Lire, mais quoi ? Ces jours-ci, les gazettes et surtout leurs sites (Le Monde, Libération et autres etc) regorgent de conseils. Par un réflexe bien naturel, beaucoup ont sollicité les écrivains, supposés être de grands lecteurs avisés, ce qui est parfois le cas. Encore faudrait-il savoir s’il convient de suggérer de la littérature des épidémies, maladies & catastrophes ou à l’inverse des fictions qui nous entretiennent de tout autre chose. Le tour d’horizon des propositions est édifiant et fécond par les pistes, souvent inédites, qu’il ouvre. Ecartons d’emblée l’omniprésent La Peste d’Albert Camus, non seulement parce que c’est l’un de ses romans les moins réussis mais encore parce que son projet allégorique de la peste brune lui retire la vertu de modèle explicatif dont on voudrait l’investir ces jours-ci, bien longtemps après l’Occupation de la France par l’armée allemande. Encore que Martin Winckler, romancier et médecin, ne sera pas entièrement d’accord :

« En dehors de sa dimension proprement philosophique, c’est peut-être aussi un aperçu de ce qu’il ne faut pas faire. Dans la ville d’Oran en quarantaine décrite par Camus, l’épidémie fait rage et tue sans prévenir ; certains personnages aspirent à s’enfuir, d’autres décident de rester pour soigner les malades au péril de leur vie ; d’autres tentent d’exploiter toute la misère humaine. Les choix individuels sont toujours source de conflits, alors ça se termine mal. »

Pas très convaincant (il est vrai qu’il s’exprime depuis le Québec où il enseigne). Je le suis davantage par la romancière italienne Francesca Melandri :

«Vous sortirez de vos étagères la Peste de Camus, mais découvrirez que vous n’avez pas vraiment envie de le lire ».

Bien vu, même si en Italie la Peste enthousiasme semble-t-il les lecteurs de même qu’en Espagne. Mais que reste-t-il dès lors qu’on ne veut pas en sortir : L’amour au temps du choléra de Garcia Marquez ? Pour l’écrivain François Sureau, ni l’un ni l’autre mais un grand Giono hélas absent du volume de ses romans qui doit (devait ?) sortir au printemps dans la Pléiade :

« Plutôt Le Hussard sur le toit, cette cavalcade joyeuse à travers l’épidémie. Avec, à la fin, l’extraordinaire figure de Pauline de Théus. Qui sait ? Chacun de nous peut rêver que ce temps lui donnera l’occasion de la rencontrer, ou de la redécouvrir ».

Pour Michel Crépu, il n’y a pas à hésiter, ce moment en suspens se prêtant plus que tout autre à la relecture, ce sera donc Le rouge et le noir de Stendhal. Fouad Laroui en tient pour les Pensées de Pascal (il n’est pas le seul). Quant à lui, Pierre-Louis Basse est tombé par hasard sur L’épidémie d’Agota Kristof, une pièce de théâtre qu’il n’avait jamais lue et à propos de laquelle il ne tarit pas d’éloges (par texto) : « Une merveille ! ». On pourrait en dire autant de l’inoubliable L’Aveuglement de José Sarramago (Points/Seuil) où l’on voit (si je puis dire) toute la population d’un pays succomber à une épidémie provoquant la cécité malgré la quarantaine et les mesures prophylactiques. Un roman puissant mais si enténébré, si sombre, si pessimiste que franchement, en ce moment…

En Italie, on se tourne plus volontiers vers le Décaméron de Boccace où il est conté que vers l’an 1350, fuyant le méchant virus de l’époque, sept jeunes femmes et trois jeunes hommes se réfugièrent hors les murs de Florence, et se racontèrent des histoires, la fiction en majesté valant tellement mieux que le réel en déliquescence. Les Français seraient bien inspirés de lire le chef d’œuvre d’Alessandro Manzoni Les Fiancés (I promessi sposi mais dont la dernière édition fut appelée la Quarantana, c’est dire !)), du moins les chapitres dans lesquels l’aristocratie privilégiée fuyant Milan empestée en 1630 emportait et importait avec elle le Mal là où elle s’installait; un roman historique datant de 1821 devenu archétypal, mais en rien daté tant il est actuel : les vrais habitants de l’île de Ré, de Belle-île et autres devraient le distribuer aux parisiens qui viennent d’y ouvrir leurs résidences secondaires sans se préoccuper du sort de ceux à qui ils vont peut-être amener l’infection…

 On ignore au juste à quelles lectures les gens se vouaient aux temps de la peste, durant les années de la grippe espagnole,  ou celles du sida. A la recherche du temps perdu est l’océan idéal dans lequel plonger et se plonger au cours des semaines à venir. Encore que, dans une lettre, pressé par un correspondant de dire en quoi sa conception de la littérature était tout sauf réaliste et qu’elle n’essayait pas de contrefaire la vie, Marcel Proust assurait :

«  Pas une seule fois un de mes personnages ne se lave les mains… ».

Et dire que pendant ce temps, le nôtre, des chercheurs chinois mettent au point des outils d’intelligence artificielle permettant de désigner et sélectionner lesquels parmi les malades du covid-19 ont le plus de chances de survivre… Au vrai, rien ne vaut les classiques tous azimuts. Etrange cette nécessité, que nous ressentons de nous tourner vers eux, vers ce passé qui heureusement ne passe pas et ne passera jamais car il n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire, pour réfléchir à notre situation de crise. Une attente jamais déçue. Preuve si besoin est qu’un chef d’œuvre est ce qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire. Alors oui, lisons dès lors que la lecture nous nourrit, nous enrichit, nous guide en temps normal -et que nul nous y contraint lorsque nous sommes en temps de crise.

Mais de grâce, n’écrivons pas ! N’allons pas grossir le rang de la littérature de pandémie que nous ne manquerons pas de subir dès que le méchant virus sera terrassé. Sans attendre, on nous inflige déjà sa sous-catégorie sous forme de « Journal de confinement ». On en voit partout fleurir, chacun se croyant unique dans sa petite montagne magique. Sauf que Thomas Mann ne risque pas de sortir de ce corps. Et encore moins le Dostoïevski des Carnets du sous-sol. Un genre est né que tout auteur devrait récuser tant il contient par définition, dans son principe même, son lot de lieux communs, de poncifs, de niaiseries d’un égocentrisme naturel et d’un narcissisme pathétique. Où l’on se rend compte que, placé dans la même situation, l’écrivain réagit comme tout le monde. Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.

(photo D.R.)

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commentaires

1 951 Réponses pour Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…

rose dit: à

B
Ah
J’ai lu voies respiratoires et poumons.

Tant qu’à mourir autant savoir de quoi tu vas mourir.

Chaloux dit: à

Ce n’est pas que j’aie l’insulte facile, Gourdiflotoclopine, c’est que vous bêtifiez plus vite que votre ombre.

B dit: à

Rose, à quoi bon? En tout cas le docteur Lee a senti sa mort comme tout ceux qui meurent les poumons complètement fusillés, les radios sont ahurissantes.

rose dit: à

B
Je l’ai lu comment le virus se colle sur les cellules puis les phagocyte. C pas terrible.

—–
Et puis je pense aux dauphins et aux baleines et je suis contente pour eux, qui se retrouvent chez eux.

rose dit: à

B

Pour vous et pour Hamlet

Blague du jour
Publié le 21/03/2020 à 10:35
Le directeur d’un hôpital rattrape un patient pieds nus qui sort en courant de son établissement :
– Mais enfin monsieur, pourquoi vous êtes vous enfui du bloc opératoire ?
– C’est parce que l’infirmière a dit : « Allons soyez courageux ce n’est qu’une appendicite, c’est simple comme opération ! »
– Et alors ! Elle a dit ça pour vous rassurer !
– Ce n’était pas à moi qu’elle le disait, mais au chirurgien !

in LaDepeche

Partir en courant d’un établissement on sait faire 🤪

Jazzi dit: à

Samedi 21 mars à 16 h 30

A Paris, les pigeons étonnés virevoltent autour des terrasses vides des restaurants et cafés l’air désappointé.
A la Porte Dorée, les gros corbeaux du bois de Vincennes semblent plus perplexes.
Mon territoire de balade s’est réduit à une peau de chagrin.
Nous ne sortons pratiquement plus de notre appartement…
Notre aventure à deux est digne de Kho Lanta !

Jazzi dit: à

« Partir en courant d’un établissement on sait faire »

Oui, mais sans chaussures c’est plus dur !

B dit: à

Jazzi. Et avec toujours le même objet de désir, quelle misère bientôt sexuelle!

Lucienne dit: à

MC, le p’tit Court veut montrer son « érudition » tous les jours
JC, le Justin Crétin veut montrer son ignorance quotidiennement

JiCé..... dit: à

Les journalistes, et plus généralement les media, sont une population extrêmement intelligente, compétente, dévouée, tout entière tournée vers la fourniture d’une information solide.

Mais ils doivent se mettre au service de ce con de peuple, lequel est si bête. Sibeth ! Sibeth ! Alors, parfois, souvent, bref tout le temps, ils nous paraissent mauvais : mais c’est NOTRE faute !…..

renato dit: à

L’Edel nouveau est arrivé.

hamlet dit: à

rose : le timbre de la voix ? les mots manquent pour dire ce que l’on entend, pour qualifier des qualités, les mots : matières, claire, dense, profonde, gravité etc… au final n passe toujours à côté.

faites l’expérience suivante : écoutez ce grand tube « ombra mai fu » de Haendel chanté par Jaroussky et Scholl.

écoutez juste les 4 premières notes qui corresponde à chaque chaque syllabe du du titre, la note la plus longue est la première, comme une levée, cette même syllabe tombe pour raccorcher la seconde : c’est là que tout ce joue parce que c’est ce qui le plus difficile à tenir, quand on demande à cet instrument qu’est la voix, quand elle arrive en bout de course de tenir pour ne rien perdre de la matière sonore, c’est là, quand on met le timbre sous pression que tout se joue.

et ensuite bien sûr vous pouvez écouter le reste : d’un côté une voix d’une pureté extrême, et de l’autre une voix de crécelle qui part en vrille à chaque instant ce qui finit par la rendre insupportable !

allez-y faites l’expérience et dites-moi si vous entendez une différnece.

hamlet dit: à

rose : pour les femmes vous pouvez faire la même expériences en comparant juste ces 4 premières notes chantées par Cécila Bartoli et Kathleen Ferrier.

Lucienne dit: à

Justin Crétin : GAGNÉ !!!!!

Alouette dit: à

Pour ma part, pour me lover dans un cocon protecteur, je relis la Comtesse de Ségur, Les livres de Jules Verne, et l’immortel Les Trois Mousquetaires, du non moins immortel Alexandre Dumas

rose dit: à

En pantoufles.

🤗

rose dit: à

J’va l’faire Hamlet.
Juste un pet’it carré de jardin à tondre encore.

Mais Scholl c pas la fille assassinée à 20 ans par les nazis ?

hamlet dit: à

x : le phénomène « Jaroussky » met en évidence le fait que le système débloque. sinon s’il était à l place qu’il lui revient il ne serait pas critiquable, c’est un bon chanteur, mais sa voix ne justifie pas tout ce foin médiatico marketing.
On me dit oui mais c’est bien parce que ça pousse des gens à aller à l’opéra, comme une star du foot qui remplit les stades.
parce qu’il faut bien voir que les victoires de la musique il faut faire tout ce travail en amont : agent, support marketing, maison de disque etc… tout ça permet au gamin d’accéder au victoires de la musique, et pas l’inverse.
le top du top c’est le pianiste Kantorov, lui non seulement il n’avait rien mais en plus son père n’est que chef de l’orchestre d’Auvergne ! un truc à le plomber ! sans le concours Tchaïkovski personne en France n’en aurait entendu parler, et encore gagner ce concours avec une heure d’ovation du public, chose que les russes ne font jamais, cela lui a valu un petit encart dans les journaux nationaux et un article un peu grand dans Diapason : c’est quand même dur d’avoir un père chef de l’orchestre de Clermont Ferrand !

OZYMANDIAS dit: à

JiCé….. dit : (…. ce con de peuple…)
Le peuple ?!
C’est quel peuple ? C’est qui le peuple ? C’est quoi le peuple ? C’est comment le peuple ? C’est combien le peuple ? C’est pourquoi le peuple ? C’est peu le peuple ? C’est beaucoup le peuple ? C’est trop le peuple ? C’est tout le peuple ? C’est rien le peuple ?
Oui, oui, JiCé. C’est con le peuple !
… Un seul peuple de cons vous manque et tout est déconpeuplé !

closer dit: à

Je n’ai pas envie de polémiquer avec Hamlet qui voit dans le libéralisme la source de tous nos maux. Le sous-équipement de nos hôpitaux n’a évidemment rien à voir avec le libéralisme qui n’empêche en rien l’Etat d’allouer des ressources suffisantes à la santé publique!!!

Non, je n’ai pas envie car j’étouffe de rage à lire les articles du Monde en ligne sur l’impéritie de notre réponse à l’épidémie. Il faut lire l’article sur la consternation des pays asiatiques devant notre incompétence! Masques, dépistages, il paraît que tout cela ne sert pas à grand chose! C’est bizarre que ça marche en Asie! Le top de la bêtise: nous réservons le dépistage aux cas les plus graves.. Comme si ça allait les soigner et alors que l’on sait bien qu’ils sont infectés!

Je lis aussi dans le Figaro en ligne qu’un collectif de 600 médecins a saisi la Cour de Justice de la République pour mise en danger de la vie d’autrui ou quelque chose comme ça (contre Buzyn et Philippe). Dommage que la connerie ne soit pas aussi punissable pénalement…

et alii dit: à

on me dit que le confinement serait plus long,plus dur au Canada

Lucienne dit: à

Justin Crétin….. : un peuple a lui tout SEUL

Clopine dit: à

Hamlet !!!

J’ai fait le « test » que vous proposiez à Rose. J’ai écouté sur you tube, très attentivement, les quatre premières notes d’Ombra mai fu, chantées par Jarrouski et par Schöll.

Alors, c’est vrai, je n’ai pas reçu d’éducation musicale, mais disons que je me soigne depuis pas mal de temps.

Et je vous trouve injuste.

Certes, Scholl a un vibrato sur la seconde note, et une sorte de « voilage » sur la troisième, qui donne une caractéristique sans doute un peu plus sensuelle que Jarousski.

Mais franchement Jarousski ne démérite en rien. Sa voix est juste, pleine, l’intensité est là, ce n’est en rien « criard », bref… il ne dessert en rien l’oeuvre.

Et en permet même, peut-être un accès plus facile que Scholl.

Mais ces nuances, enfin pour mes pauvres oreilles profanes, tiennent à si peu de chose que crier au scandale revient à une sorte de snobisme intellectuel, je trouve.

closer dit: à

« Interrogé sur la stratégie de la France, par rapport à d’autres pays comme la Corée du Sud, qui a testé en masse ses habitants, le ministre de la Santé a rappelé qu' »un dépistage n’empêche pas la transmission du virus ».

Merci docteur!

Plus con que ça tu meurs…

Janssen J-J dit: à

votre fils se trompe, je pense, txfl.

(J. – 17.57) 3 heures au jardin (avec petit vent frai bienfaisant -> poules à l’abri dans l’arbre à papillons, n’aiment pas le vent ni le bruitage de la durant 6000 m2 -> au total, gazon magnifique, elles y essuient leurs pattes ! Coupe des vieilles branches du rosier proliférant sur le mur de l’ex-gîte (un quasi drame domestique, mais il faut bien s’y décider !). Puis, coupe d’une centaine des branches basses du tilleul méridien (échelle haute / pour préparer l’été en pente douce).
Aucun accident à déplorer chez mézigue. Atmosphère merveilleuse du 21 mars (Mlle Mars de Chantepie ?). Ciel dégagé en fin de journée. Soleil voilé. Quelque chose des embruns de l’océan à 20 minutes.
J’espère pouvoir vous y inviter dignement avec votre épouse et vos deux filles, cet été, -puisqu’il n’y aura pas de festival d’Avignon et que vous aurez peut-être échappé à la pandémie parisienne – ; nous aurions grand plaisir à faire votre connaissance. Un pianola, commandé aux environs de Chateauroux (maison Bergé-Dupin), devrait même arriver vers la mi-juin. Il aura trouvé sa place, on nous dit par ailleurs que l’acoustique y sera tout à fait correcte. Venez les baptiser ; nous sommes des verdurins très simples et sans grandes manières.
Bien à vous,

et alii dit: à

c’est vrai qu’on parle d’une culture de l’accès!

x dit: à

hamlet, on ne s’est pas compris ?
À propos de Ph. J. je répondais à M. Court. Mais quand j’écris qu’il mettait en valeur par contraste la mezzo/contralto je n’ai pas l’impression de faire un compliment.

Cela dit, je me méfie presque autant de l’énervement, de la colère CONTRE les engouements que des modes elles-mêmes. L’irritation réactive peut aussi fausser le jugement et surtout amener à se buter, à se fermer vis-à-vis d’une partie du répertoire ou des artistes où tout n’est pas à jeter. (M. Court, si j’ai bonne mémoire, ne met pas tout dans le même sac et « sauve » quelques baroqueux).
Comme dirait Sterne après Locke et Hume, c’est la faute des associations (d’idées, pas de malfaiteurs). Dommage pour les qualités (caractéristiques) essentielles, intrinsèques, condamnées avec les accidents des modes, les récupérations, les détournements, les coteries. Là aussi, il entre un peu de réflexe conditionné (du type : « quand on me dit … je flingue en sortant … », chacune remplira les pointillés. Les paires théologie / Inquisition ou social / goulag sur ce blog par exemple)

et alii dit: à

votre fils se trompe, je pense,
occupez vous de vos tests, vos masques et vos élèves;j’ai d’autres sources que mon fils,d’une part,et elles sont bien informées parce généralement professionnelles;donc je me moque de vos considérations bottomerdéliennes

et alii dit: à

parce que!

Janssen J-J dit: à

Mais B., ces deux femmes étaient d’une corpulence monstrueuse, non ? Je me demande comment elles pouvaient se donner du plaisir sessuel l’une l’autre. Un mystère irrésistible.
(à la barcarole d’hoffman, Goude ale et Blonde et Brune).

et alii dit: à

L’irritation réactive peut aussi fausser le jugement
un jugement qui a toujours été « faux » et à l’emporte pièce ! (le morceau sur la RDL)

et alii dit: à

Je me demande comment elles pouvaient se donner du plaisir sessuel l’une l’autre.
tant que les gens SE demandent à eux-mêmes , on ne peut rien dire, mais s’ils se croient obligés d’envahir de ce genre de question, ils seraient mieux avisés d’aller chez leur confesseur

Janssen J-J dit: à

@ « j’ai d’autres sources que mon fils »

je vous trouve en général trop susceptible. Je m’occupe de vous, txfl, les personnes du 4e âge ont beau se rebiffer et faire montre de leur indépendance d’esprit, elles restent assez fragiles. Il faut bien s’en enquérir, non ? Avez vous besoin de notre aide, FNLP ? Quant à nous, vous nous apportez beaucoup avec tous vos liens toujours très avisés et toujours dans les clou du billet du jour. Mais ue signifie la locution adverbiale « botto-merdelien » au juste ? j’ai vu revenir cette expression à plusieurs reprises sous votr eplume en vous adressant à bouguereau. Une injure de nature érotique, peut-être ?
(…. ça pas trop d’bon sens, du joual ?). Fait froid à Chicoutimi, mais non, pas de confinement, a dit le fils Trudeau, atteint. N’a pas peur.

rose dit: à

seraient mieux avisés d’aller chez leur confesseur

Fermé.

Chez le coiffeur

Fermé

Chez le psy

Fermé

christiane dit: à

Certaines angoisses ressenties, exprimées, ici, et d’autres, inconnues, possibles, ailleurs de malades isolés… m’ont fait penser à ces pages finales du roman de Dino Buzzati Le désert des Tartares (Laffont) – traduit de l’italien par Michel Arnaud..

« Drogo était seul dans sa chambre. […]
Il lui parut que la fuite du temps s’était arrêtée. C’était comme si un charme venait d’être rompu. Les derniers temps, le tourbillon s’était fait toujours plus intense, puis, brusquement, plus rien, le monde stagnait dans une apathie horizontale et les horloges fonctionnaient inutilement. […] Le voici maintenant sur la rive solitaire d’une mer grise et uniforme […]
Des extrêmes confins, il sentait avancer sur lui une ombre progressive et concentrique, c’était peut-être une question d’heures, peut-être de semaines ou de mois ; mais même les semaines et les mois sont une bien pauvre chose quand ils nous séparent de la mort. […]
Tout va se passer dans la chambre d’une auberge inconnue, à la lueur d’une chandelle, dans la solitude la plus totale. […]
Oh ! c’est une bataille bien plus dure que celle qu’il souhaitait jadis […] rien n’est plus difficile que de mourir en un pays étranger et inconnu, sur le lit banal d’une auberge, vieux et enlaidi, […] sentant se resserrer autour de lui le cercle final de la vie. Et du puits amer des choses passées, des désirs inachevés, des méchancetés souffertes montait une force qu’il n’eût jamais osé espérer voir. Avec une joie inexprimable, Giovanni Drogo s’aperçut, tout d’un coup, qu’il était tout à fait calme, […] comme s’il partait à l’assaut tout seul contre une armée. Et subitement les antiques terreurs tombèrent, les cauchemars s’affaissèrent, la mort perdit son visage glaçant, se changeant en une chose simple et conforme à la nature. Le commandant Giovanni Drogo, pauvre homme dévoré par la maladie et par les années, se lança contre l’immense portail noir et s’aperçut que les battants s’ouvraient, laissant passer la lumière. »

closer dit: à

Pour me relaxer, j’ai écouté quatre versions de « Ombra mai fu ». Rien à faire, je préfère les voix de femmes, Bartoli (trop théâtrale, c’est évident, mais tout de même…) et Ferrier, malheureusement handicapée par un enregistrement de 1949. De toute façon, je soutiendrai toujours, y compris avec une parfaite mauvaise foi et même sans l’avoir écoutée, que Kathleen Ferrier est la meilleure!

Quant aux malheureux Jaroussky et Scholl, n’en parlons pas par charité.

closer dit: à

La première phrase par Nathalie Stutzmann est très belle. Mais ça se gâte ensuite.

B dit: à

j’ai d’autres sources que mon fils,d’une part,et elles sont bien informées parce généralement professionnelles;donc je me moque de vos considérations bottomerdéliennes

Ce n’est pas la première réaction de ce genre, que faites vous là, vous faites comprendre que vous détenez des info top secret que nous ne pourrions comprendre?

3J bottomerdeliene, le bas du panier, de la Merdenligne.

JiCé..... dit: à

Passou,
Pardonne leur ! Ce ne sont que des hommes et des femmes, ce qui n’est guère mieux….
Noapte buna

OZYMANDIAS dit: à

Titania de ses doigts de fée caressant la tête d’âne de Bottom…
Et alii de ses griffes de harpie torturant les Bottomérdéliens !!!

Jazzi dit: à

« bottomerdeliene, le bas du panier, de la Merdenligne. »

Pourquoi tant de mépris, et alii ?
Et vous voudriez que l’on vous aime !

Nicolas dit: à

Amie Canadienne à moi « Ce n’est pas obligé (de rester chez soi) Bon on peut aller dehors mais il faut être loin des gens. Et tout le monde travaille à la maison!
Pour les gens qui sont partie en voyage, comme moi je suis en quarantaine pour 14 jours, j’ai déjà fait 4 jours. »

Pablo75 dit: à

Samedi, 21 mars 2020, 19h26

Ce matin j’ai écrit un commentaire sur Jacques Drillon auquel Chaloux a répondu. Voulant commenter sa réponse cet après-midi, je me suis rendu compte que les deux textes avaient disparu. J’ai donc contacté P.Assouline, qui m’a informé que J.Drillon avait le droit de supprimer sur ce blog les commentaires le concernant qu’il trouverai insultants.

Les choses sont, donc, claires à partir de maintenant. Ceux qui auraient envie de critiquer Drillon savent à quoi ils s’exposent, vu que son seuil de tolérance aux critiques n’est pas du tout le mème que celui de P.Assouline.

christiane dit: à

renato dit: « L’Edel nouveau est arrivé. »
Merci, Renato. Très beau billet, effectivement.
(J’ignorais ce procès révoltant pour un récit érotique et qu’il fut condamné pour outrages aux bonnes mœurs). Je ne connaissais pas ses romans.

Hardellet… flâneur discret du clair-obscur des crépuscules, il aimait les zones, le bois de Vincennes, les terrains vagues, les fortifs, les bords de la Marne, le Paris des friches industrielles, de la petite Ceinture et des petits bistrots, les Abattoirs de la Villette.
Ami de Georges Brassens, René Fallet et de Robert Doisneau…
Je connaissais seulement ses poèmes, ses chansons dont le «Bal chez Temporel», chanson triste que j’ai tant entendue, chantée par Patachou, sa première interprète.

« Si tu reviens jamais danser
chez Temporel, un jour ou l’autre
Pense à ceux qui tous ont laissé
leurs noms gravés auprès du nôtre… »

Merci à Paul Edel.

et alii dit: à

Et vous voudriez que l’on vous aime !
surtout pas!surtout pas!

et alii dit: à

d’âne de Bottom…
obsession de la particule?de l’appartenance?
Shakespeare et le folklore de l’âne : la métamorphose de Bottom dans Le Songe d’une nuit d’été [article]

B dit: à

Pablo, je lui donne raison . Vous vous laisseriez enquiquiner sans réagir et si vous déteniez un pouvoir , comment en disposeriez vous? Gentil, méchant, censeur, autoritaire, dictatorial, autres formules? Je n’ai pas lu vos commentaires sur le blog de JD, ici quelquefois ils n’oublient pas d’être odieux, c’est indispensable pour être entendu.

et alii dit: à

J bottomerdeliene, le bas du panier, de la Merdenligne.RENDEZ à B ce qui est à B, qui souffre, qui souffre !

et alii dit: à

d’être odieux, c’est indispensable pour être entendu
justification ridicule de votre ego mal embouché et sans ressource personnelle

D. dit: à

Paris a terriblement changé.
Il est probable que des animaux sauvages s’y installent en toute tranquillité dans les prochaines semaines. Oiseaux, rongeurs, mustelidés, renards… mais aussi domestiques retournés à l’état sauvage : chats et chiens.

B dit: à

J’avais traduit en vous prêtant de très mauvaises intentions. Pas lu ce conte et le reste en dormant ou presque. Par contre j’ai assisté à la représentation des contes d’hiver mis en scène par Pineau avant de le revoir épuisé à la dernière de Cyrano.

D. dit: à

Alouette dit: à

Pour ma part, pour me lover dans un cocon protecteur, je relis la Comtesse de Ségur, Les livres de Jules Verne, et l’immortel Les Trois Mousquetaires, du non moins immortel Alexandre Dumas

Tu veux un bonbon ma petite ?

OZYMANDIAS dit: à

ÊTRE LUCIDE

A quoi rêvent les couteaux
Dans leurs sombres tiroirs ?

A quoi rêvent les paroles
Quand les dieux les confondent ?

Être lucide et juste
Pour la Nuit

Traverser sans périr
Les marais cérébraux

Rompre le pain
De la Mort

Raboter les poèmes
Jusqu’à l’os

Faire table rase
De la Table

Surseoir
A soi

Paul Valet ( Table rase )

D. dit: à

Pineau ? Celui de Charente ?!

B dit: à

Mise en scène, mes excuses.

rose dit: à

Ai écouté n fois :

Kathleen Ferrier est délicate et tient longuement sur le ombra

Jaroussky bien mais un peu faible sur l’émotion

Scholl belle pureté du timbre de voix, vibre en émotion

Bartoli magnifique et théâtrale

je regarde que l’on ne puisse avoir une video sur kathleen ferrier pour la voir chanter

Nathalie Stutzmann, beau timbre de voix, coiffure à revoir

Mais pkoi ce ombra mai fu de Haendel fait-il un tel tabac ?

Incapable de les départager, ni de juger de leur talent respectif. Je préfère les deux grosses divas. Je les trouve très sympathiques.

B dit: à

Patrick ou Patrice, je ne sais jamais. Il a fait un stage dans la région.

D. dit: à

Rose, les prêtres restent partout à disposition des fidèles. Il est tout-à-fait possible de leur téléphoner.

B dit: à

Et alii, merci pour le lien, je dois avoir ce conte sur mon étagère, celle des toilettes.

Janssen J-J dit: à

Le pic des masques ?… (Olivier Véran tient bon la barre d’Agnès Buzyn).
—————
Avons retrouvé les coordonnées suivantes (avec etalii) :

Le Bulletin célinien a été fondé en 1981 par Marc Laudelout (n° 0). D’abord trimestriel (1982, n° 1 à 4), il devient mensuel à partir de l’année suivante. Plus de 400 numéros ont paru depuis. Il s’agit du seul périodique mensuel consacré à un écrivain.
Écrire à Marc Laudelout
139 rue Saint-Lambert
B.P. 77
1200 Bruxelles
Belgique
bulletinlfc@gmail.com

rose dit: à

Sophie Scholl

Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg et exécutée le 22 février 1943 à Munich, est une résistante allemande au nazisme et l’un des piliers du réseau « La Rose blanche » avec son frère Hans.

In wiki

Jazzi dit: à

« Tu veux un bonbon ma petite ? »

Tu voudrais prendre la succession de Matzneff, D. ?

et alii dit: à

Elle venait de triompher à Paris avec Vivaldi. Il partait pour Rome présenter au pape sa Divine Comédie. De leur rencontre est né cet échange autour de la voix, de la musique du XVIIIe et d’un certain art de vivre. Témoin de ce duo impromptu, Patricia Boyer de Latour.
C’est une rencontre comme on en rêverait dans un roman de Sollers…

Et puis voilà, ça arrive dans la vie ! Ils avaient rendez-vous dans une maison amie, au fond d’un jardin, un soir d’automne. Ils ont parlé, elle a chanté pour lui, et ils ont beaucoup ri. Moments délicieux, tourbillons de gaieté entre une divine toute simple et un diable d’homme en réalité deux vrais généreux. Par chance, nous étions là. Alors, écoutons-les. Et musique
http://www.philippesollers.net/bartoli.html

rose dit: à

Fél’ménag
Tepliñpas
Sourismoâ
Sôapatian

Jazzi dit: à

« Une chronique bien couill.ue »

Vous tournez facho, JJJ ?
Et moi qui vous croyais de gauche !

rose dit: à

Mon préféré edt le générique
Dikelarézon

Les yeux de Marie Laforêt ?
Et les tomates dans le congelo.

On a tenu cinq jours. Faudra tenir cinq fois plus. Ou dix fois plus.

OZYMANDIAS dit: à

J’aimerais bien savoir quelque chose.
Pourquoi personne sur ce blog ne m’adresse la parole ?
Pourquoi personne ne commente mes commentaires, même méchamment ?
Si je pue d’la gueule ou je sens mauvais, dites-le moi.
Si vous voulez que j’me casse parce que vous êtes entre vous et que votre entre-soi n’admet pas les métèques et les parias comme moi, dites-le moi aussi.
Si vous êtes tous des vieux qui voient d’un mauvais oeil un « vieux-jeune » de 45 ans venir dans leur club privé tel un parasite qui s’incruste sans être invité, dites-le moi également.
Allez vous faire foutre tous autant que vous êtes.
Fini(e) la Rdl.
Merde !

rose dit: à

Euroliberté c extrême droite.

Hormis l’affiche, le reste n’est pas formidable.

B dit: à

Ozy, mais non vous ne sentez pas le pâté, sans vous que deviendrais avec mon ego qui se dégonfle , vous êtes ma rustine, je vous supplie, ne partez pas!

rose dit: à

Des gens intelligents les journalistes certes. Dévoués. Souvent passionnés par ce qu’ils font, curieux.

Mais ils nous.prennent pour des ploucs si ce n’est des demeurés : cela ne va pas.

Chaloux dit: à

@Pablo. Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi Assouline a pris cette décision. D’autant plus étonnant, tout de même, que j’avais pris la précaution de ne pas écrire le nom dudit. Ce que je t’avais dit dès le début se vérifie, malheureusement, jusqu’à la caricature. Je m’en occuperai ailleurs… Il ne perd rien pour attendre.
Dépêche-toi de lire avant qu’il n’efface! Ce con…

Chaloux dit: à

Alors que son lamentable journal porte sur beaucoup de gens des jugements définitifs qui ne le grandissent pas. Mais qu’est-ce qui pourrait le grandir?
Copies d’écran systématiques…

Chaloux dit: à

Reste à ce Môssieur D. à nous expliquer comment il s’arrange avec la liberté d’expression d’autrui. Un comportement hallucinant qui doit être justifié et le sera.

et alii dit: à

EN ATTENDANT? C’est DIEGO QUI EST RAVI qu’on se soit tant ingéressé à lui et qui braie d’aise!

et alii dit: à

et qui brait
bonsoir

et alii dit: à

zut:intéressé, (ozy est jaloux de Diego , et clopine inquiète !)

Clopine dit: à

Ozymandias, moi je voudrais bien causer avec vous, mais enfin… C’est vous qui ne voulez pas…

Jazzi dit: à

Journal du Coronavirus 4

Les âmes errantes de Bergame
Par Éric Fottorino
21/03/2020

« Un journal peut-il se changer en cimetière ? Drôle de question qui renvoie aux pires journées de l’après 11 septembre 2001, quand l’Amérique comptait ses morts et que le New York Times publiait des placards sur les victimes du World Trade Center, comme pour faire mentir George Sand qui écrivait que « l’oubli est le vrai linceul des morts ». Cette fois, c’est ici, enfin tout près, une vérité au-delà des Alpes qui est déjà notre destinée anticipée. Cette épidémie aura ses villes martyres, Wuhan en Chine, Bergame en Italie, Mulhouse en France, qui sait ?

Elles laissent sans voix, ces pages de L’Eco di Bergamo, le plus grand quotidien bergamasque – et pourquoi le mot masque vient-il se loger dans ce nom comme un funeste présage ? Des pages et des pages de nécrologie jusqu’à la nausée. D’habitude, il suffit d’un recto verso pour les morts de la veille, et à chaque jour suffit sa peine. Mais depuis que Covid-19 bombarde la côte lombarde, il y a trop-plein de cercueils. Des vivants qui tombent à la pelle comme feuilles mortes au printemps, il n’y a plus de saison. Pas le temps de les enterrer. Pas la place dans les cimetières. Dans le journal, en revanche, on trouve toujours où les caser. Surtout quand les critiques théâtrales se sont tues, et les rubriques cinéma, et tout ce qui donne à l’homme un supplément d’âme.

Parlons-en, tiens, de ces âmes laissées errantes, faute d’avoir été choyées jusqu’au bout par ceux qui les aimaient. Enterrer les siens est un rituel apparu au Proche-Orient il y a cent mille ans. C’est en préparant les défunts à l’au-delà que l’homme est sorti de l’animalité pour devenir vraiment humain. Et c’est de cette humanité dont le virus nous prive quand il prend tant de proies à la gorge.

« Aujourd’hui, à Bergame, dit une représentante de L’Eco di Bergamo citée par Libération, les nécrologies sont l’unique rituel qui reste pour saluer les défunts. À présent, si une personne est transportée à l’hôpital, les membres de sa famille ne peuvent rien savoir, jusqu’à l’appel qui leur annonce la mort de leur proche. Il n’y a plus de chambre mortuaire. On ne peut pas porter le corps du défunt à la maison. On ne peut pas célébrer de messe de funérailles ». Et de finir sur ces mots glaçants : « Le four crématoire fonctionne 24 heures sur 24. » »

hamlet dit: à

closer : moi non plus je n’ai pas envie de polémiquer avec vous, encore que polémiquer occupe l’esprit, c’est un bon remède contre l’angoisse, mais bon…

je susi étonné que vous ne compreniez pas cette chose très simple : je ne remets pas en question le libéralisme en lui-même, c’est un courant de pensée qui a apporté beaucoup de bienfaits aux hommes.

ce que je remets en question c’est l’absurdité de la logique comptable qui s’est emparée de ce courant libéral.

en quoi tient cette absurdité ? elle tient en plusieurs points :
– des richesses très mal réparties
– une perte de souveraineté des états : souveraineté politique et sanitaire (pour le cas qui préoccupe)
– des décisions qui sont mal prises parce qu’influencées uniquement par cette logique comptable à cours terme.

par exmple vous dites l’état ne fait pas dépistage systématique.

vous savez pourquoi : parce aqu’ils ne peuvent pas les payer !

du coup vend des tests de dépistages fabriqués en France à la Corée pour pouvoir acheter des masqes achetés à la Chine !!!

closer je pense que vous êtes un type assez intelligent pour voir ces absurdités.

et non pas d’avoir cette réaction débile, quand je vous démontre ces débilités comptables, de me répondre avec le goulag et la révolution bolchévique !

closer vous comprenez bien qu’en vous enfermant dans cette peur du goulag vous finissez par tuer des millions de personnes simplement parce que l’argent n’aura pas été mis là où il devait être mis pourquoi ? juste pour satisfaire des actionnaires !

essayez de comprendre que ce manque déquilibre qui va finir par avoir la peau du libéralisme et refaire venir ces bolchéviques enragés qdont vous avez si peur !

si demain des gens descendre dans la rue pour tout saccager et massacrer les gens ce sera de la faute de débile comme vous qui n’arrivnet pas à comprendre que 2 et 2 ça ne fait ni 3 ni 5 mais 4!!!!!

et alii dit: à

préférez:
Mémorandum de la peste – Poche
Georges Didi-Huberman
 » Ils montent des eschaffaulx, et dessus montent des décors, et dedans montent des mystères. Ils jouent. Ils se réunissent pour assister au spectacle. Ils meurent, remplis des beautés de la scène. Ils s’enterrent debout.  »  » Ainsi ils frémissent, sans secours. Le silence – glas qui ne sonne déjà plus – leur enseigne que la religion elle-même est empoisonnée, dévastée, infecte, tarée. Tu me racontais qu’à Bourg-en-Bresse, l’image de saint Roch, n’ayant pas respecté son contrat votif, qui est de gratifier le peuple de quelque miracle, on se mit à jeter toutes les ordures dans sa chapelle.

hamlet dit: à

tout ça parce qu’on a cru que l’avidité et la cupidité naturels pouvaient accroitre des richesses sans être régulée !

c’est vraiment mal connaitre la pensée libérale que d’imaginer que les hommes peuvent être livrés à eux-mêmes quand on sait que Hobbes et un des premeirs penseurs libéraux !

mon Dieu quelle misère !

hamlet dit: à

je remercie celles et ceux qui ont écouté les 4 premières notes chantées de « ombra mai fu » chantées par différents chanteurs et m’ont fait part de leurs résultats !

j’ai tout bien noté ! et si vous êtes d’accord nous renouvellerons cette expérience !

et alii dit: à

Dans « Eparses », l’historien et philosophe Georges Didi-Huberman, interroge la mémoire et fait entrer le lecteur dans le ghetto de Varsovie par l’intermédiaire de textes et d’images.
C’est le récit d’une épreuve qui passe par l’écriture, afin de « soulever la douleur qui vous accable ». L’auteur, Georges Didi-Huberman, né en 1953 à Saint-Étienne, est de ceux qui nous laissent entrevoir la respiration du Temps dans l’image, il ne craint pas de faire sa part à l’imagination. Il préfère d’ailleurs aujourd’hui se présenter comme un anthropologue de l’image, plutôt que comme philosophe et historien de l’art. Dans Eparses, l’historien et philosophe interroge la mémoire et fait entrer le lecteur dans le ghetto de Varsovie par le prisme de textes et d’images.
https://www.marianne.net/culture/la-respiration-du-temps-dans-l-image-chez-georges-didi-huberman

et alii dit: à

saint-roch:
Déjà, alors qu’il était étudiant, une terrible nouvelle, apportée par les
marchands, jeta l’épouvante dans la ville de Montpellier : la peste noire,
déclarée en Chine en 1333, progressait peu à peu vers l’ouest. Mais
voilà qu’en 1348 elle arrive en Italie ! On cite à l’appui un nombre
effrayant de morts. En Europe, qui devait y perdre un tiers de
ses habitants, l’Italie fut particulièrement éprouvée. Autour de
Sienne moururent 70 000 personnes ; à Florence 100 000 ;
Marseille et Avignon furent presque dépeuplées. Dans certaines
villes se développe une grande panique, où tout le monde
prend la fuite. On abandonne les malades et les bras manquent
pour ensevelir les morts.
Devant cette catastrophe, le jeune Roch sent s’éveiller en lui sa
véritable vocation. Il part, vêtu en pèlerin, en direction de l’Italie, plus
précisément pour Rome. Après avoir distribué ses biens aux pauvres,
il veut se rendre sur la tombe des apôtres Pierre et Paul, morts au nom
de leur foi.
Un petit manteau d’étoffe grossière, un chapeau à larges
bords, de fortes chaussures, un bourdon, une gourde et une
panetière pour y mettre les aumônes recueillies le long de la
route, c’était tout ce qu’il emportait de son immense patrimoine.
Roch soigne les pestiférés
Au cours de son chemin, il s’arrête dans quelques hôpitaux pour soigner
http://roch-jaja.nursit.com/IMG/pdf/saint-roch-h_bourbon.pdf

renato dit: à

Je profite du confinement et de la journée de la poesie pour relire les Satire de l’Ariosto, et alii.

Chaloux dit: à

Ozy, je ne vous réponds pas toujours mais je vous lis.

(Méfiez-vous de la Gourdiflotoclopine aux draps flétris par l’amour qui se cherche des alliés).

rose dit: à

Moi je suis d’accord Hamlet c’était très beau

hamlet dit: à

alors oui ce virus sera à l’occident libéral ce que Tchernobyl a été au communisme soviétique.

Simplement qu’à l’heure des compte nous verrons que depusi 30 ans cette comptabilité libérale n’a eu de cesse de démanteler les systèmes de santé comme celui de la France.

Consciemment démantelé pour se préparer à ne pas pouvoir affronter la catastrophe actuelle !

Il s’agit donc d’une entreprise de mort !

exactement comme Tchernobyl ! avec des virus qui voyagent aussi librement et invisiblement que des particules radioactives.

à se demander si ce virus n’est pas lui-même un grand libéral pour avoir aussi bien protégé par ceux qui avaient en charge de protéger leurs citoyens !

Janssen J-J dit: à

@ Ozamandes, entendu votre appel, m’enfin avez été si hodieu que j’ai été échaudé. Me tiens à caro.
@ viré facho ? moi de gauche ? mon pauvre jzmn, z’êtes tourneboulé par le mégalovirusse : le message était adressé de tom sawyer/PC à son copain hukleberry/PB…
@ Amanda (King) Lear est encore bien vivante. Je répète, ici londres, Amanda (king) Lear est encore bien vivante.
@ etalii/FMLP : A Lourdes, ils ont fermé la grotte de Massabielle. Bernadette se sent bien seule avec ses moutons et la petite dame en bleu.
@ Une bande de joyeux loufs malandrin.es chantants, pour dérider le civid19 avant la grande coucherie :
https://www.youtube.com/watch?v=rvPAz3J5JhY

et alii dit: à

je nourris une polémique!
Pour la classe dominante, le ghetto a pour fonction de confiner et de contrôler. Pour la catégorie dominée, il est un « dispositif de protection et d’intégration » dans la mesure où il soulage ses membres du contact constant avec les dominants et qu’il favorise la construction communautaire par l’intensification des échanges internes au groupe dominé. Cette forme sociale peut susciter des sentiments ambivalents chez les populations dominées concernées : doute et haine de soi, le dénigrement pernicieux des siens, mais aussi identification, construction culturelle et constitution d’une base pour la mobilisation collective.
, Venise étant le pionnier et l’exemple type avec le ghetto nuovo institué en 1516. Le modèle vénitien se répandit bien vite d’un bout à l’autre de l’Europe avec ses caractéristiques qui sont autant d’éléments de définition du ghetto : le stigmate, la contrainte, le confinement spatial, l’emboîtement ou le parallélisme institutionnel (c’est-à-dire la mise en place d’institutions parallèles gérées par les membres du ghetto comme les marchés, la mairie, les sociétés de bienfaisance, etc.) : « Le ghetto est un dispositif socio-organisationnel qui déploie deux fonctions antinomiques : »
https://journals.openedition.org/lectures/7952

Nicolas dit: à

Par contre je ne fais pas de pari sur l’après, comme je l’ai déjà dit je pense que rien ne va changer, pas que je sois un pessimiste patenté mais bon on ne voit rien pour l’instant qui pourrait faire changer quoi que ce soit.

et alii dit: à

page de wiki sur le costume du médecin de peste:
Le costume est également associé à un personnage de la commedia dell’arte appelé Il Medico della Peste. Ce personnage porte un masque vénitien typique dont la forme macabre ressemblant à un vautour est due à Charles de Lorme, premier médecin de Louis XIII. Le masque vénitien était normalement blanc, composé d’un bec creux, de deux trous destinés à être recouverts de bésicles de protection
on notera les plus récents symptomes identifiés du covid sont l’anosmie et l’agueusie
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/

et alii dit: à

on notera que

OZYMANDIAS dit: à

@ Chaloux @ Bérénice @ Clopine

Bon, à la demande de Bérénice la douce et lisse, de Clopine la tendre coquine et de Chaloux, notre Maître en tout pour qui je nourris un immense respect, à votre demande, donc, mes chers, je reviens au bercail tel l’Enfant prodigue de la parabole évangélique et je tâcherai bien, dorénavant, d’être gentil et pas turbulent.
Merci mes amis.

rose dit: à

Et alii

un diable d’homme en réalité deux vrais généreux. Par chance, nous étions là. Alors, écoutons-les. Et musique
http://www.philippesollers.net/bartoli.html

Fabuleux.
Un autre visage de Sollers quasiment sympathique.
Une payse jolie sympathique et douée.
Grand moment de bonheur. Je l’ai vue à Capri.🙃

B dit: à

Ozy, je veux bien être douce et lisse néanmoins je ne suis pas certaine de pouvoir nourrir l’immense respect que vous vouez à Chaloux qui pour ma sensibilité se rapproche dangereusement du vieux coq ergotant à tous propos et si dur que même cuisiné au vin et longuement quand on lui tordrait le cou il serait tout de même mauvais.

rose dit: à

Bottom

Erreur de traduction je croyais le sommet ce qui est le fond.

21 juin solstice d’été

L’âne dans Songe d’une n uit d’été.

Le charivari
Là tradition qui consiste à chevaucher un âne à l’envers pour signaler une déviance sexuelle.

Lors d’un de ses derniers spectacles Bartabas avait joué ce rôle en clôture de spectacle. Habillé en zèbre -de mémoire. J’avais compris ce tableau final comme une immension dérision et une moquerie de soi-même.

Petit Rappel dit: à

Pour vous répondre, X:toute virtuosité musicale relève évidemment du Trapèze volant, mais tout trapèze volant n’est pas obligatoirement de la bonne musique. Et quand la virtuosité vocale pour elle-même, tournant à vide, prend le pas sur la dramaturgie, on s’ennuie tot ou tard.
Je n’ai pas une grande tendresse pour Alcina,oeuvre longue et fréquente en tunnels vocaux, mais l’Opéra gagne à être monté avec des femmes dans les roles-titres.
Il est tout à fait exact qu’un opéra dit baroque m’est parfaitement supportable, sans orchestre famélique et déséquilibré issu de la postérité d’Harnoncourt, et, si possible, sans la prétendue prononciation d’époque dont Messieurs Eugène Green et Benjamin Lazar sont aujourd’hui les grands prêtres,prenant les prestations théâtrales de la Cour de Louis XIV pour celles, bien ^plus médiocres, d’Achille Talon, et déclamant ou chantant en conséquence. Les raclures et les voix faiblardes du Poème Harmonique, entre autres, savent très bien faire ça. Je suis désolé de dire que Roger Désormière dans Cadmus et Hermione, ou Sutherland dans Rodelinda, c’est tout de meme autre chose! Mais il faut l’entendre, ou savoir que ça existe!
MC
Bien à vous.
MC

Petit Rappel dit: à

Et Alii
Ce genre de représailles sur les saints est assez fréquent dans la période que je traverse. Dans un genre plus doux, mais non moins intéressé, Le Père Maunoir cite dans son Journal une vieille femme qui soigne une statue et lui dit:  » Grand Saint, je t’ai fait beau, il faut que tu fasses quelque chose pour moi ». et jusqu’au début du Vingtième siècle eut lieu le culte homicide à St Yves de Vérité, ou, dans une sorte de contre-pèlerinage autour d’une chapelle close, on sommait le saint, patron des avocats, d’arbitrer le litige en retirant l’un des plaignants de ce bas monde.
Bien à vous.
MC

Petit Rappel dit: à

JJJ « l’Humour de Bourdieu ». C’est très possible. Ne s’est-il pas fait enterrer tout proche de Brillat-Savarin, grand gourmet mais aussi rédacteur d’anecdotes plaisantes, l’un n’empêchant pas l’autre?
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

bizarre, nul n’a évoqué le « journal de l’année de la
peste » de Defoe: c’était un journaliste; anglophobie ?
« peste soit l’opinion de savoir »
peste et même anapeste!

et alii dit: à

A Propos des Pestiférés de Jaffa de A. J. Gros (1968)
L’Iconographie de la Peste et son intérêt (1968)
La peste, source méconnue d’inspiration artistique (1965)
La Peste, source méconnue d’inspiration artistique (1965)
https://data.bnf.fr/fr/11916436/henri_hubert_mollaret/

et alii dit: à

Professeur à la Faculté de médecine de Paris, il a eu une longue carrière à l’Institut Pasteur.

En 1952, il entre comme boursier de la Fondation E. Roux à l’Institut Pasteur, dans le service de microbie générale. En 1957-1965, il entre au service de la peste et se consacre à l’étude du bacille de Malassez et Vignal.

Il est chef du Département de bactériologie et mycologie de l’Institut Pasteur de 1982 jusqu’à sa retraite en 1990.

x dit: à

Oui, en partie, M. Court.
(Pour l’Orlando furioso difficile de passer après Marilyn Horne et les autres. Quant à Purcell, c’est à mon goût une tout autre histoire. Mais vous ne parliez ni de Vivaldi ni de Purcell, évoqués plus tôt.)

Toutefois on peut préférer l’opéra spectacle complet et vivant (avec tous les aléas que cela comporte) à la musique en boîte éternellement identique à elle-même fût-ce dans ce que l’on considère comme un état de perfection (et restituée avec des moyens techniques satisfaisants). Sans s’interdire d’y avoir recours en temps de vaches maigres ou de confinement.
Bien à vous.
petit x

DHH dit: à

je crois me souvenir que des médecins de la peste en costume idoine apparaissent au début du film de Tavernier: »que la fête commence »
qui peut me dire si ma mémoire est fidele

JiCé..... dit: à

Dimanche 22 mars 2020, 8h15
Compte tenu du contexte coronaviral bien préoccupant, je fais mien le titre du billet de Maître Passou :

« Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié… »

renato dit: à

« L’intelligence est un outil — et cet outil est tombé dans les mains des stupides. »
Roberto Bazlen

renato dit: à

… et malheureusement certains voudrons raconter leurs experiences de confinés, sûr qu’ils sont que la leur est extraordinaire.

JiCé..... dit: à

« Si les innocents humains se rendaient à l’évidence, à savoir que la durée de l’inexistence est infiniment supérieure à celle de l’existence, on aurait fait un pas de géant dans la joie de vivre un temps limité, en harmonie personnelle et collective !… » (un pote)

Jazzi dit: à

Les écrivains Eric Fottorino, Eric Chevillard et quelques autres tiennent leur journal du coronavirus.

rose dit: à

Yan Lianke

La mémoire et les souvenirs font la différence fondamentale entre l’espèce humaine et celles des animaux et des végétaux.

Cette affirmation là, je.n’en.mettrai pas ma main au feu.

Il me paraîtrait plus juste de dire que nous savons bien peu de choses sur la mémoire et ses mécanismes.

renato dit: à

« Dans son cours inaugural de création littéraire exceptionnellement donné à distance, Yan Lianke s’adresse depuis Pékin à ses étudiants hongkongais. Il les invite à préserver leurs souvenirs et rappelle le rôle de l’écrivain dans un monde façonné par le mensonge. »

De Yan Lianke lu Dream of Ding Village, ne valait pas le temps perdu pour le lire. Il n’est donc certainement pas une voix ecoutable — le fait qu’il soit cité par le Courrier International n’arrange pas les choses.

Un des rares ecrivain que je respecte a dit : « Ne posez pas de questions, et on ne vous mentira pas. »

rose dit: à

À Mayotte, dix cas déclarés dont un professionnel de santé.
84 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
50 % a moins de 20 ans.
40 % sont sans papiers, viennent des Comores de Madagascar d’Afrique noire par ces barquasses, les kouassa ou je ne sais pas quoi.
Comment se confiner si on vit dans un bidonville ?

Anna Fort dit: à

les prétentions musicales du p’tit Court sont aussi ridicules que les commentaires de Justin Crétin ou les « citations » de la dame cri-cri hi hi hi

rose dit: à

Ne posez pas de questions, et on ne vous mentira pas.

Pour moi, rose Dupont de Nemours, la première partie de cette assertion est cauchemardesque : tellement serinée par mon père alors que j’avais huit ou neuf ans ; non seulement il ne supportait pas l’usage des questions, répondait mais tu n’as rien à dire, mais enfin se tournait vers le cadet, mâle, de deux ans et entamait avec icelui un débat qui les passionnait.
De cette néglicence paternelle me reste un choix dé-li-ci-eux, dont je me réjouis quotidiennement, celui d’avoir embrassé la carrière de prof. durant laquelle j’ai pu parler en veux-tu, en voilà, et passionner des foules d’enfants et d’adolescents dans des conversations du plus haut intérêt.

Mon père, il est enterré : paix à son âme ; qu’il ne erre pas trop quand même, et surtout, surtout, qu’il n’appelle pas ma mère à le rejoindre.

DHH dit: à

@jazzi
merci
c’est réconfortant à mon âge de voir qu’on peut encore faire confiance à sa mémoire .Pour combien de temps encore?

renato dit: à

Autobiographies, reportages, mémoires, chroniques, enquêtes, témoignages, tant qu’ils sont des histoires vraies et présentent une documentation banale de leur authenticité, qu’ils prétendent être vécu — J’étais là. Je sais —, ils chatouillent la curiosité indécente des lecteurs de tabloïds. Pourtant, ils ne disent rien de nouveau sur le monde, rien d’important ni de vrai

rose dit: à

J’ai mangé des pâtes pendant une semaine : spaghettis et tagliatelles fraîches, à toutes les sauces, bolognaise, lardons/oignons, au saumon frais/échalottes/champignons de Paris frais, aux courgettes et à l’ail.
Stop alerte rouge.

Désormais, je ne fais cuire des quantités que pour un repas, voire deux grand max. Sinon, je vais rayer les pâtes de ma vie ce qui serait un grand dommage.

rose dit: à

DHH

Une de mes amies parisiennes a 93 ans et la totalité de sa mémoire plus quelques trous, normaux.

Clopine dit: à

Une de nos brebis a mis bas trois agneaux : bien entendu nous sommes contents, mais question nourriture, ça va être serré pour la mère en question. Trop juste ! Elle ne pourra faire face. Il faut donc nourrir en complément les petits, surtout le plus chétif (il y en a toujours un comme ça) au biberon.

Cela veut dire se procurer le lait en poudre : hier au soir, à la nuit, Clopin est donc allé en chercher chez notre ami producteur de mouton bio (qui, au passage, est pris à la gorge : non seulement il s’est mangé Lubrizol ce qui fait que ses clients rouennais des AMAP ont déserté les rendez-vous pendant quelques mois, mais là, à peine refait-il surface que boum ! Le coronavirus entre en scène. Les magasins qui d’habitude lui faisaient de grosses commandes pour Pâques viennent de les annuler : il n’y aura pas de rassemblements familiaux à Pâques, donc, pas de gigots d’agneau, donc, notre ami, au milieu de tous ses petits moutons, est bel et bien étouffé de toutes parts, bref).

Clopin s’était muni de l’attestation dérogatoire (que c’est joliment dit), sans évidemment qu’aucun des cas proposés ne corresponde à la situation. Mais on ne pouvait pas laisser mourir les petits…

Et c’est parti pour 7 semaines de nourrissage. Je ne sais pourquoi, je me dis que ça va coïncider avec la durée du confinement qui nous est imposé. Et que voir grandir ces agneaux, les sauver, les nourrir, est comme le symbole de ce qui nous arrive à tous : une fragilité manifeste, mais une telle envie de vivre malgré tout…

renato dit: à

« De cette néglicence paternelle… »

Negligence ?! Moi, j’ai appris vite à trouver des réponses à mes questions grâce au refus de mes parents de me répondre ; ai tôt appris à me servir d’une bibliothèque — fait dont je les remercie, car j’ai compris que c’est lorsque le fantastique a affecte le réel, que nous avons la possibilité de tester les théories sur nous-mêmes ; le mettre à l’épreuve de la vérité.

Lucienne dit: à

« bouguereau es coronaviré » m’écrit Justin Crétin en message privé,
il a une de ses trouilles l’andouille

rose dit: à

Et bien moi non.

Moi, j’ai appris vite à trouver des réponses à mes questions grâce au refus de mes parents de me répondre ; ai tôt appris à me servir d’une bibliothèque — fait dont je les remercie, car j’ai compris que c’est lorsque le fantastique

Et j’ai mis des années et des années mortelles, avant que de commencer à trouver réponse à mes questions.

Je peux vous dire que lorsque je serai grand-mère, si je vois mes petits-enfants, ce qui n’est pas gagné d’avance, à chaque question on cherchera ensemble la réponse ; et parfois, la réponse viendra de l’enfant.

Chaloux dit: à

Et que voir grandir ces agneaux, les sauver, les nourrir, est comme le symbole de ce qui nous arrive à tous : une fragilité manifeste, mais une telle envie de vivre malgré tout…

Pour finir par les é.gorger? La Gourdiflotoclopine pousse la métaphore jusqu’à son termes, ou est-ce qu’elle s’arrête en chemin?

Chaloux dit: à

terme.

renato dit: à

Il faudrait poser un guillemet ouvrant et un guillemet fermant de temps à autre, rose.

et alii dit: à

je connais une dame,qui m’a dit êtred’origine « bretonne, normande »(ça c’est imprécis) qui a 88 ans, -on lui en donne à peu près 70-et qui a eu il y a quelques années un accident cérébral:une infirmière qui venait chaque jour l’a fait transporte à l’hôpital où elle s’est réveillée sans mémoire;petit à petit,par sa « volonté », d’abord par le souvenir des dates d’anniversaire de ses enfants,puis de ses parents, et des chansons de son enfance, avec tous les mots exacts,a-t-elle précisé,elle a retrouvé toute sa mémoire, celle des rues parisiennes qu’elle empruntait pour aller travailler (que je connaissais bien), puis de ses déménagements, elle a tout récupéré elle est formidable;elle tricote, m’a proposé de me rapiécer un pull dont une croute au coude avait tiré les fils en un trou que je n’avais pas réparé, elle va et vient ordinairement pour ses courses(pas en ce moment, elle est d’un dynamisme extraordinaire, sans trou de mémoire;

et alii dit: à

le beau-père de mon fils, ne voulait pas manger d’agneau;il parait qu’on le china là-dessus jusque dans la vieillesse;(c’était un canadien, mort, maintenant)

et alii dit: à

transporter

Clopine dit: à

Bien entendu, Chaloux, ce gros imbécile qui n’y connaît rien, croit que nous abattons les agneaux en les égorgeant dans la baignoire, au poignard, et qu’après nous buvons leur sang, juste avant d’aller au sabbat sur nos balais, sans doute.

Quel sinistre imbécile…

rose dit: à

D’accord, renato

Je vais me contraindre. Parfois, je mets les italiques, mais vous avez raison, c’est du discours rapporté.

rose dit: à

Moi, j’ai appris vite à trouver des réponses à mes questions grâce au refus de mes parents de me répondre ; ai tôt appris à me servir d’une bibliothèque — fait dont je les remercie, car j’ai compris que c’est lorsque le fantastique

Renato

Peut-être indirect libre. Faudrait que je ressorte mes cours.

renato dit: à

Oups ! une touche touchée par erreur :

le fantastique a affecte le réel > le fantastique affecte le réel

Pardon, etc.

et alii dit: à

clopine, moi, avec les balais, je dansais en écoutant
de la musique, -et le ménage avançait-les balais, c’est fait pour danser; au premier de l’an,au concert viennois, c’était moi le balai parce que je faisais danser ma belle-mère ;elle était ravie

JiCé..... dit: à

On aime les agneaux ? On les égorge !
On aime les mécréants ? ……Euh !

Chaloux dit: à

Grosse tache de Glourdiflotoclopine, la question n’est pas là… Ce tableau si touchant que vous dressez alors que ces petits animaux que vous comparez à vous-même, vous allez les faire tuer dans quelques mois, (est-ce qu’ils auront envie de mourir, est-ce qu’ils vous l’auront demandé?), c’est d’un grotesque. On se croirait chez la Comtesse Fritouille.
On ne peut pas être plus sotte que vous l’êtes. Ils ont du se marrer partout où vous êtes passée…

Chaloux dit: à

Je ne croyais pas qu’on pouvait être sot à ce point-là. N’écrire, ne penser que des sottises, à longueur d’année, sans jamais retenir une phrase. Vraiment l’horreur de la condition humaine dans toute sa splendeur…

et alii dit: à

au fait, puisque vous avez snobé Defoe, enanglais la peste c’est plague, From Middle English plage, borrowed from Old French plage, from Latin plāga (“blow, wound”), from plangō (“to strike”

JiCé..... dit: à

Je viens d’inscrire notre quatre avec barreur RDL, financé budget UE, aux régates de printemps de Cambridge.

Equipage :
– Anna Fort
– William Legrand
– Lucienne
– Laura Delair

Barreur compétent, je suis certain que la musculature, intelligente, de notre équipe fera notre succès….

et alii dit: à

Cadence plagale : ou cadence d’église par analogie avec les modes d’églises du plain-chant (chat grégorien) dits plagaux. Il s’agit d’un mouvement du IVe au Ier degré (très utilisé dans les formules du gospel). Cette formule est en général introduite par le VIe degré, et suivie par une cadence parfaite qui renforce l’effet de conclusion.
apollinaire le savait!
https://www.musicologie.org/sites/c.html

DHH dit: à

@et alii
effectivement.
Apres un AVC on peut rééduquer son corps et son cerveau mais la démence senile qu’elle soit Alzheimer ou autre detruit de manière sournoise et irréversible les capacités cognitives ;et a partir d’un certain âge chacun est exposé à sa survenue inopinée
c’est ce qui fait que chaque jour je considere comme un petit miracle ce que j’ai de mémoire

JiCé..... dit: à

On peut la qualifier de « gourde », certes, mais à condition de préciser que cet objet fort utile est dans ce cas, vide depuis toujours.

Gourde vide….Oui ! c’est assez ressemblant.

bouguereau dit: à

au poignard, et qu’après nous buvons leur sang

dans leur crane par mahomet..et si tu mets un pluganal dessous 7 string..non seulement ils ne sentiront rien mais au vahala tu auras 18 clones de mon larbin dont tu pourras abuser par tous les trous

et alii dit: à

apollinaire :le larron
Ah ! Ah ! les colliers tinteront cherront les masques
Va-t’en va-t’en contre le feu l’ombre prévaut
Ah ! Ah ! le larron de gauche dans la bourrasque
Rira de toi comme hennissent les chevaux

Vois les vases sont pleins d’humides fleurs morales
Va-t’en mais dénudé puisque tout est à nous
Ouïs du chœur des vents les cadences plagales
Et prends l’arc pour tuer l’unicorne ou le gnou

L’ombre équivoque et tendre est le deuil de ta chair
Et sombre elle est humaine et puis la nôtre aussi
Va-t’en le crépuscule a des lueurs légères
Et puis aucun de nous ne croirait tes récits

renato dit: à

Il ne faudrait pas limiter son alimentation aux pâtes, pensez au riz et au bulgor ; puisqu’on peut encore sortir — avec l’attestation de déplacement dérogatoire —, achetez de quoi faire de soupes de légumes — poireaux, pommes de terre, carottes, navets et selon les goûts : panais, céleri, céleri branche —, des omelettes, des pots au feu.

bouguereau dit: à

chacun est exposé à sa survenue inopinée

pour ça que rozy mets tant d’huile

JiCé..... dit: à

Ne soyez pas humble, Judith ! On voit bien qu’à votre age (106 ans, le 18 juin) vous arrivez à distinguer parfaitement toutes les touches du clavier.
(il est vrai que vous dictez peut être vos commentaires délicieux à un domestique)

bouguereau dit: à

il a une de ses trouilles l’andouille

la peur des autres ne me console pas keupu..

bouguereau dit: à

On aime les agneaux ? On les égorge !
On aime les mécréants ? ……Euh !

touche les pas malheureux..quelquesfois en se razant on les voit tous sarko..plutôt mélanchon que corana

bouguereau dit: à

Désormais, je ne fais cuire des quantités que pour un repas

le curé d’arsse se cuisait un chaudron de patate pour tout le mois..dédé cest quun catho à la sarpédalan

bouguereau dit: à

DHH
Une de mes amies parisiennes a 93 ans et la totalité de sa mémoire plus quelques trous, normaux

..ben mon colon

Janssen J-J dit: à

@ Passoul, je tiens mon journal du corona, pourquoi non ? Il faut récolter un maximum de témoignages de toutes parts pour la sociologie du futur, comme aux temps du terrorisme en 15-16, comme du temps des gilets jaunes en 18-19 et des cahiers de doléances, ou des cahiers de témoignages en ces temps-ci.
Est-ce vous qui allez décider de leur valeur ? Je ne décolère pas de l’égoïsme de votre dernier post, depuis hier. Laissez moi vous dire, en toute amitié, que vous ne réfléchissez pas deux secondes à l’impact déprimant de vos titres.
Ce manque d’humanité minimale sous votre plume m’offense. Je ne sais pas comment il vous serait possible de vous excuser d’un tel manque de délicatesse auprès des personnels soignants qui savent que les malades qui écrivent sont moins agités que les autres.
Etes-vous bien confiné à st germain, au moins ? Peut-on espérer de l’espoir sur votre propre santé ?…
____________
Et maintenant, rions un brin (???), parait-il qu’il le faut.
https://theconversation.com/lhumour-au-temps-du-coronavirus-134169?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201569815022&utm_content=La%20lettre%20du%20week-end%20de%20The%20Conversation%20France%20-%201569815022+CID_b0b47b846e33473fe2ba357e5fcabf8a&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Lhumour%20au%20temps%20du%20coronavirus
@ A toute l’erdélie, j’espère que personne ne soit encore « atteint ». Si c’est le cas, j’en conclurai à la grande utilité de ce blog. Merci Passou, en votre genre, d’y laisser les gens écrire leur propre journal du Corona. A force.

@ rôz, vous avez dû être une enseignante formidable, comme DHH. Vous souhaite à chacune un beau jour du Saigneur !

OZYMANDIAS dit: à

Faire l’amour au temps du Corona…
Mais comment diable le faire à 1 mètre 50cm de distance bordel de meeeeeeeeeeeeeerde !
Va nous empêcher de baiser ou quoi ce p’tit père la vertu de virus de meeeeeeeeeeeerde !
COURAGE BAISONS !!!

JiCé..... dit: à

Bougboug,
Pour te dire la vérité, j’ai lu la vie sexuelle du révolutionnaire Carrier (vide, le nantais terroriste), ce pourquoi j’ai inscrit notre quatre avec barreur à Cambridge…et là , tout devient possible, non ? Il a fini guillotiné, cette pute !

Un risque a courir pour les gourdes remplies de rêves déments !

et alii dit: à

DHH, je ne retrouve pas le nom de ce savant qui recommandait les chansons françaises pour la mémoire -MEME ALZHEIMER-mais c’est aujourd’hui très connu et pratiqué ! voici un article français :il ne faut pas avoir peur,et s’y mettre seul-e- comme ma dame qui l’avait réinventé pour elle:
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/chambery-la-chanson-plus-forte-qu-alzheimer-1520274254
Les malades sont très âgés, autour de 80 ans. Et donc culturellement, ils sont plus proches de la chanson française traditionnelle. Mais on leur a aussi fait apprendre des chansons plus contemporaines comme « J’ai demandé à la Lune » d’Indochine, « Roberta » de Cali ou encore « Le manège » de Stanislas.

Une belle mélodie, quelque chose d’harmonieux, avec un texte. C’est ça qui touche ?

C’est un ensemble. La musique et les textes. Ce n’est pas parce qu’ils ne le retiennent pas, que le texte n’a plus d’importance. Un texte peut les émouvoir ou les choquer. On peut discuter autour des textes. Quant à la mélodie, il est préférable qu’elle soit « chantable », avec – pourquoi pas ? – de grandes amplitudes, sophistiquées. C’est plus difficile avec les musiques monocordes.

Nicolas dit: à

Kinshasa RDC :  « Ici ca commence a etre un peu de bordel…. car le confinement dans une ville de 13 millions de personnes sans eau potable et qui achete a manger au jour le jour…. C est impossible Et les tensions montent un peu Pour le moment on est au tout debut donc on fait des points avec le gouvernement / ONG / entreprises pour savoir comment faire. Tous les aeroports sont fermes Ils devaient annoncé la fin de l epidemie d Ebola dans quelques jours et bing !!!!! Donc les ambassades commécent a dealer avec les compagnies aerienne pour des rapatriement d urgence si la crise devenait securitaire »

renato dit: à

Une connaissance m’informe au téléphone qu’un ministre repodra aux questions qu’on peu se poser par télévision interposée. Je lui dis que je n’ai pas de télévision et il s’étonne : « Comment vis-tu sans télé ». Meme pas la peine de répondre — la radio —, mais je me souviens : leçon d’education civique, lors de ma deuxième année de college, qui écouter et quelles précautions prendre en cas d’épidémie. Je me pose donc la question de savoir si la qualité de l ‘enseignement est aujourd’hui à la hauteur de ce qui réellement advien et de ce qui peut advenir.

Clopine dit: à

Et Alii, j’ai un ami qui est passé par tous les stades de cette saloperie d’Alzheimer.

Cet ami était un éminent musicologue, on peut dire que la musique faisait partie « ontologiquement » de lui… C’était sa vie.

Il avait eu aussi un premier prix au conservatoire de Rouen, en composition. (un septuor de clarinettes). Il méprisait pas mal des professeurs de conservatoire…

Alzheimer a commencé à couper les circuits de son cerveau,on aurait dit méthodiquement, un par un, comme on éteint l’une après l’autre les lampes des pièces d’une maison, avant l’obscurité complète.

la mémoire, la vue, puis la parole vinrent à lui manquer.

Le personnel de l’EPHAD où Jim a fini par être placé avait été sollicité pour que Jim puisse disposer de radio france musique, plutôt que la lavasse qui déferlait dans les salles communes, sur fond de Clayderman entrecoupé de « rires et chansons ». Dans sa chambre, au moins, on essayait de préserver un peu l’univers musical de Jim…

Un jour, j’étais assise à côté de lui, et comme il ne voyait ni ne parlait déjà plus, je monologuais…

Et je commentais, pour moi-même n’est-ce pas, ce qu’on entendait à la radio.

J’ai dit à un moment « ah, ça, ça doit être du Beethoven, j’en mettrai ma main à couper  »

Et là !!!

Jim a levé la tête et a dit, oui, oui, lui qui ne parlait plus depuis des semaines et des semaines, il a dit très très distinctement, et avec sa voix d’avant « Non, tu te trompes, c’est bien plus tard, ça c’est Berlioz ».

J’étais comme hallucinée… J’ai tenté bien entendu de renouveler l’expérience, ça n’a jamais plus marché et Jim a continué à s’enfoncer dans la nuit. J’en ai parlé à l’infirmière-chef, au personnel, j’ai tenté de savoir comment cet éclair, la dernière zébrure de cet esprit qui avait été si étincelant, avait pu se produire. Comme si, un instant, les connexions neuronales s’étaient rebranchées, aiguillonnées par la musique, avant de s’éteindre définitivement…

Ca a été aussi l’une des périodes les plus déchirantes de ma vie, parce que je n’ai pas pu m’empêcher d’y « croire », vous comprenez ?

Déjà que, dans mes rêves, je croisais sans arrêt un Jim « ressuscité », à qui je demandais ce qu’il fallait faire et qui me répondait avec sa voix, son regard, sa figure d’avant (mais ce n’était que des rêves, et je n’arrivais jamais à le sauver), mais là… J’y ai cru. Mais ce n’était qu’un éclair…

Du coup et petit à petit, je ne suis plus arrivée à retourner là-bas. C’était trop dur, j’en sortais tellement brisée.

Jim, ou ce qui reste de lui, cette enveloppe corporelle qui ne se décide pas à le laisser partir, vit encore, si l’on peut appeler cela vivre, évidemment, quand plus aucun sens ne fonctionne, qu’on est dans un lit et nourri mécaniquement. Bref.

(Et il avait raison : c’était Berlioz.)

Phil dit: à

Pourquoi la version arabe de certains albums des aventures de Tintin (« Les Cigares du pharaon » et le « Crabe aux pin…

comme une émission de franceinter, manque l’essentiel. Les honnêtes gens lisent « Coke en stock ».
Ne jamais regarder la télévision et boire un gin par jour.

Janssen J-J dit: à

@ CT, vous évoquez souvent le sort de votre ami Jim dès qu’il est question d’Alzheimer. Et de votre douleur. On sent qu’elle fut et est toujours bien réelle. De la sincérité. Or, ce n’est pas toujours le cas. Ne pensez plus à Jim de toute façon, il vous a oubliée, mais sachez bien dans sa mémoire restent encore tapies des traces de Berlioz, mais vous ne saurez jamais quand.
Bien cordialement et bonne journée agnelée, CT.

Janssen J-J dit: à

Merci Renato, je suis ému aux larmes à l’écoute de cette vieille chanson… des Beatles.
De la sensiblerie sénile, croyez ? Ou de la sur-réactivité à l’effondrement général ? Tenez bon ! Moi non plus, je n’ai pas de télévision ni de smartphone. De la RDL, uniquement…

Jazzi dit: à

« Cet ami était un éminent musicologue »

On connait tous Jim, Clopine !

Cette haine des questions m’interpelle.
Elles permettent de débusquer les menteurs ou les avaricieux, ceux qui ne veulent pas partager leurs connaissances.
A tout faire, je préfère les premiers aux seconds.
Enfant, le premier destinataire de mes sempiternelles questions – Dieu sait que je m’en posais et m’en pose toujours -, était mon frère ainé. Plutôt que de me dire qu’il ne connaissait pas la réponse, il me donnait des réponses fantaisistes. Au début, j’y croyais, puis très vite plus du tout…
Moralité, j’ai appris très tôt à choisir les bons interlocuteurs : ceux qui ne vous mentent pas ni ne vous rabrouent !

Jazzi dit: à

« Ne posez pas de questions, et on ne vous mentira pas. »

Un principe d’éducation bourgeoise particulièrement imbécile, voire fascisant !
Que fait-on de la dialectique ?

Phil dit: à

Clayderman..lavasse

N’exagérez pas, dame Clopine. La lavasse est plutôt du côté d’une Adèle et autres chewingomeuses que chez Clayderman, qui rappelons-le est toujours en vie.

bouguereau dit: à

boire un gin par jour

je me suis attaqué à ma cave..elle vaut pas celle de simenon..je fais un vache de désherbage..et du bourguignon..j’ai même ‘coulé’..comme ils disent..un pâton au levain avec un chinon piteux..avec du lard c’eut été mieux..confiner avec andréa ferréol..quand elle avait encore toute sa tête attation

Petit Rappel dit: à

le Journal de la Peste de Defoe.si, j’y avais pensé au début de la controverse sur Camus. Mais en rajouter une autre, d’origine anglophone, sur les sources du roman, c’était peut-être un peu trop.

Les maladies liées au défaut d’irrigation du cerveau comportent aussi ces éclairs là, Clopine. Mais ce ne sont que des éclairs. Et le plus dur est de l’accepter.la mécanique cérébrale fonctionne alors de manière totalement aléatoire.

X, non, je n’ai pas parlé de Vivaldi, mais la perspective de subir une intégrale de ses oeuvres lyriques, en cours de réalisation, m’effraie quelque peu. C’est je crois l’un des problèmes, l’une des chances aussi, de notre temps, celui du tout musique, ou l’on enregistre et joue pêle-mêle chefs d’oeuvres et nanars. Claude Samuel disait naguère à juste titre : « L’opéra n’était pas encore devenu ce prodigieux nécrophage ». il y a de cela dans les programmes des grandes maisons, Opéras et Majors.
Au demeurant, on n’est pas sur que vieillissent bien ces réalisations ou dominent l’historicité et l’aléatoire. Essayez de réécouter la version du Messie de Gardiner!
Pour ce qui me concerne, de bons serviteurs comme Susskind, Beecham, Mackerras, et quelques allemands, Harnoncourt excepté, me suffiraient largement sur mon ile déserte, avec la Pastorale par Walter.
Hamlet, ou donc avez-vous pris que l’Orchestre d’Auvergne devrait plomber Kantorow le jeune? Jean-Jacques K en fut,( en est encore?) un excellent chef d’orchestre, et il a du laisser entre autres un Lalo mémorable et peut-être du Onslow.
Bien à vous.
MC

Clopine dit: à

Merci de vos paroles, JJJ, même si vous m’accusez d’insincérité. Bref…

Partie me ravitailler(« produits essentiels » me recommande-t-on, ce qui me plonge dans la perplexité sur la définition de »l’essentiel »), je constate que bien des rayons sont vidés de leur contenu au supermarché. Les pâtes, et le pq manquent…

Je me dis qu’il nous faudrait faire comme les danois. Au Danemark, il n’y a pas, comme chez, nous pénurie d’hydrogel, mais cependant certains « abusent » en faisant des stocks…

Je ne sais pas quel économiste a trouvé la parade, mais je trouve ça très très astucieux :

Le premier flacon d’hydrogel est vendu 5 euros 50.

Mais le second, 168 !

On devrait peut-être généraliser cette pratique, non ?

bouguereau dit: à

Un principe d’éducation bourgeoise particulièrement imbécile, voire fascisant

quand qu’elle disent non c’est quelles veulent qu’on les culbute..que des salopes qu’elle dirait bonne clopine

bouguereau dit: à

Le premier flacon d’hydrogel est vendu 5 euros 50

tu prends du calva..même titre..fais pas ta normande fachiss qui dit non bonneclopine qu’il dirait baroz

JiCé..... dit: à

Arrête tes conneries, JiBé : on ne CONNAIS pas le Jim dont tu causes ! On a lu ce qu’elle fantasme à son sujet, notre chère gourde vide…. Rien à voir, donc.

Nicolas dit: à

renato vous pouvez regarder la télé sur n’importe quel support téléphone ordinateur etc

Jazzi dit: à

« Un jour quelqu’un vient voir Socrate et lui dit :
– Écoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s’est conduit.
– Arrête ! interrompit l’homme sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
– Trois tamis ? dit l’autre, rempli d’étonnement.
– Oui mon bon ami: trois tamis. Examinons si ce que tu as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est celui de la vérité. As-tu contrôlé si tout ce que tu veux me raconter est vrai ?
– Non je l’ai entendu raconter et…
– Bien bien. Mais assurément, tu l’as fait passer à travers le deuxième tamis. C’est celui de la bonté. Est-ce que ce que tu veux me raconter, si ce n’est pas tout à fait vrai, est au moins quelque chose de bon ?
Hésitant, l’autre répondit :
– Non, ce n’est pas quelque chose de bon, au contraire…
– Hum, dit le sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s’il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire…
– Utile ? Pas précisément…
– Eh bien ! dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier… »

Nicolas dit: à

Dsl

Nicolas dit: à

J’ai une question pour les mélomanes que vous êtes, à la teloche y’avait une cantatrice qui dit s’être fait huer parce qu’elle était un peu fatiguée et n’a pas chanter au niveau requis pour l’élite qui sert de publique. C’est bête ou c’est normal?

Phil dit: à

L’époque post-emmanuelle, dame Clopine. ça fatigait pas, certes, mais pas de virus dans le piano.

DHH dit: à

au moment de l’épidémie de Sras j’avais fait lire à mes élèves du mercredi le texte fondateur de Thucydide sur l’épidémie de peste(?) qui a sévi à Athenes?
je leur avais proposé cette liste d’éléments a retenirdans cce texte dont certains restent pertinents en face d’une epidemie du 21 eme siecle ,d’autres obsolètes car nous sommes peut-être plus civilisées et plus solidaires

Eléments à retenir du texte cité

I La précision de la description clinique
• Réalisme
• Vision à la fois statique et temporelle
• vocabulaire précis et médical
• Thucydide ne recule pas devant l’horreur de certains tableaux(technique cinématographique du passage permanent du gros plan au plan d’ensemble)
• Il montre bien au début le caractère exponentiel de la diffusion de l’épidémie et l’effet d’emballement ,qui fait passer de « cas »isolés à une statistique.

II Les signes d’ « ensauvagement  »

• Perte du B et A BA de l’humanité :le respect dû aux morts
• Perte des valeurs morales
• Comportement qui oublie le passé et l’avenir ;les gens se vautrent dans la jouissance présente
• Violence et loi de la jungle dans les relations sociales.

III La peste crée une situation de crise révélatrice de caractères et des égoïsmes

• Ceux qui assistent leurs proches malades et ceux qui les abandonnent
• L’alimentation d’un climat de haine et de méfiance et son inflation grégaire (thème des empoisonneurs de puits)

IV La crise facteur de développement de la « pensée magique »

• Explication par la notion de punition collective envoyée par dieu( référence aux animaux malades de la peste ,et à Oedipe roi), et du coupable qu’il faut sacrifier
• thème de la méconnaissance d’une prophétie

Nicolas dit: à

« T’imagine si quand un sportif français arrivait troisième il se faisait huer ? » sophisme ?

rose dit: à

Nicolas

les mélomanes que vous êtes, à la teloche y’avait une cantatrice qui dit s’être fait huer parce qu’elle était un peu fatiguée et n’a pas chanter au niveau requis pour l’élite qui sert de publique. C’est bête ou c’est normal ?

Nicolas

Je ne suis pas mélomane mais c’est stupide.

Marie Sasseur dit: à

#Où l’on se rend compte que, placé dans la même situation, l’écrivain réagit comme tout le monde. Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.

Passou, vous avez essayé le thriller ?

Il fut un temps, lointain, où je ne lisais que ça.
Vous-même avez commis un roman où le lobby des labos pharmaceutiques ( suisse de mémoire) y tenait une certaine place…

Alors il m’est revenu en tete, cet auteur américain, je crois que c’est un homonyme, Robin Cook, un as du thriller médical.
Il y a des fervents du complotisme, à l' »imagination » débordante ;il faut aussi penser à eux…

« Synopsis :

Et si un virus inconnu se répandait sur Terre, tuant les plus faibles, laissant les survivants dans un état d’euphorie et soumis à une mystérieuse volonté supérieure…
Après Contagion, Cure fatale ou Phase terminale, Robin Cook, le grand maître du thriller médical, imagine un scénario très noir pour le futur de l’humanité : des millions d’êtres humains contaminés, et peu à peu transformés en une secte sous l’emprise d’un pouvoir mystérieux. Seuls quelques spécialistes de biologie, de médecine et d’informatique prennent conscience de la gravité de ce mal venu d’ailleurs. Ils vont réunir toutes leurs connaissances pour lutter contre un ennemi aussi invisible que redoutable. Mais leur combat est loin d’être gagné. »

https://topexpos.fr/litterature/invasion-de-robin-cook-mysterieux-virus-se-repandait-sur-terre/

rose dit: à

Une réponse fantaisiste c’est déjà une réponse.

et alii dit: à

la dame « normande « agée que j’évoquais m’a aussi raconté qu’enfant, elle était partie en TUNISIE et avait alors appris l’arabe et qu’elle l’a oublié:ne lui restent en mémoire que les injures (sic)

Clopine dit: à

Ah, je comprends mieux votre indulgence pour le beau Richard, Phil…

Tout est bien entendu contenu dans votre qualificatif « post-Emmanuelle »…

En fait, ce n’est pas cette musique que vous aimez. C’est vous, dans votre chambre d’adolescent, en train de faire dieu sait quoi (et nous dirons qu’il convient qu’il soit toujours le seul à le savoir…) devant le poster d’Emmanuelle accroché juste devant votre cosy corner.

Au lieu de réviser votre bac !!!

Mais bon, si c’est une madeleine, je comprends mieux.

A l’époque, moi, je me passais en boucle ceci :

https://youtu.be/r-ZyYmrr514

Soit quelque chose de tellement sucré que ça causait des caries aux oreilles…

DHH dit: à

Clopine ecrit:
« j’ai tenté de savoir comment cet éclair, la dernière zébrure de cet esprit qui avait été si étincelant, avait pu se produire. Comme si, un instant, les connexions neuronales s’étaient rebranchées, aiguillonnées par la musique, avant de s’éteindre définitivement »…
Ce qui reste de lui,cette enveloppe corporelle qui ne se decide pas à le laisser partir »
quand on sait si bien trouver les mots justes pour dire les choses ,on n’est peut-être pas Colette mais on sait écrire

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