Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
Que lire en temps de crise ? Difficile de ne pas se poser une question qui nous assaille de toutes parts depuis que l’Europe est confinée. Et tant pis si cela résonne comme le fameux « A quoi bon des poètes en temps de détresse ? » du poète Hölderlin dans son élégie Pain et vin. Même son et (presque) même sens. Lire pour comprendre ou lire pour oublier ? Mais lire ! C’est devenu une injonction comme si seule la lecture pouvait nous extraire du marasme ambiant à défaut de nous sauver. Comme si il n’existait pas d’autres moyens à la disposition de l’humanité pour affronter les catastrophes. A-t-on jamais pensé à celles et ceux pour qui la lecture n’a jamais été d’aucun secours dans le plus heureux des quotidiens comme dans les plus tragiques aléas de la vie et qui s’en sont sorti ? La conversation, la musique, l’amour, le téléphonage aux amis, la cuisine, les applaudissements aux balcons, France Culture, le chant, les séries, la méditation, la visite d’un musée en ligne, la prière, mon Dieu, ça ne manque pas, tout ce qu’on peut faire dès lors que le destin nous accorde à notre insu une fibre pascalienne et que nous apprenions à demeurer en repos dans une chambre…
Mais non et c’est un paradoxe : plus le livre se dématérialise, plus on en fait un totem, un absolu, une vache sacrée. Les éditeurs multiplient les initiatives en ce sens : abonnements réduits, ouvrages accessibles en ligne gratuitement etc. Amazon est naturellement diabolisé comme le grand profiteur de la situation, nonobstant le fait que le livre ne représente ces temps-ci qu’une infime partie de ses livraisons et que, outre la Fnac, nombre de grandes librairies françaises (Le Furet du Nord, Mollat, Decitre, Ombres blanches, Sauramps etc) entretiennent depuis des années leur propre réseau de vente en ligne- bien que ces temps-ci ce soit de plus en plus difficile comme en témoigne le patron des librairies Payot qui y a mis un terme (les livraisons notamment étant de plus en plus aléatoires). Mais d’un côté, jamais depuis la Libération les Français n’ont été aussi disponibles pour la lecture et de l’autre jamais un tel obstacle ne leur a été mis dans l’accès direct aux librairies.
C’est un révélateur paradoxal : il a suffi que les gens portent un masque pour que les masques tombent. A les écouter tous, il faudrait lire « quoi qu’il en coûte », nouveau mantra qui pourrait presque pousser l’exécutif à instaurer un tour de rôle entre libraires de garde comme il en est des pharmaciens. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lui-même auteur à ses heures, considère les librairies comme « un commerce de première nécessité ». Il va donc proposer au premier ministre de leur permettre d’ouvrir dans le respect « des règles sanitaires ». Ce qui se traduirait dans les faits par une situation assez ubuesque, les lecteurs étant tenus de pénétrer dans le cloitre désert rendu à son silence (enfin, plus de cette musique qui mène à la haine de la musique !), mais d’y pénétrer un par un, de prendre leur livre sans hésiter, de payer et de déguerpir ! De plus, et ce n’est pas mineur, les libraires indépendants n’y semblent guère favorables sinon hostiles, si l’on en croit Amanda Speigel de « Folies d’encre » à Montreuil :
« Bruno Le Maire a allumé une mèche folle !… Nous demandions qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale des vendeurs en ligne, et donc que le livre ne soit pas considéré comme un produit de première nécessité. Nous ne demandions pas la réouverture de nos librairies. Nous ne voulons pas être des vecteurs de propagation du virus…. Le gouvernement a-t-il voulu, en laissant miroiter une possible autorisation d’ouverture des librairies, nous sortir des dispositifs de chômage partiel et d’exonération de charges ? »
Lire entre quatre murs, donc. Encore faut-il avoir une chambre à soi, comme eût dit Virginia Woolf. Lire, mais quoi ? Ces jours-ci, les gazettes et surtout leurs sites (Le Monde, Libération et autres etc) regorgent de conseils. Par un réflexe bien naturel, beaucoup ont sollicité les écrivains, supposés être de grands lecteurs avisés, ce qui est parfois le cas. Encore faudrait-il savoir s’il convient de suggérer de la littérature des épidémies, maladies & catastrophes ou à l’inverse des fictions qui nous entretiennent de tout autre chose. Le tour d’horizon des propositions est édifiant et fécond par les pistes, souvent inédites, qu’il ouvre. Ecartons d’emblée l’omniprésent La Peste d’Albert Camus, non seulement parce que c’est l’un de ses romans les moins réussis mais encore parce que son projet allégorique de la peste brune lui retire la vertu de modèle explicatif dont on voudrait l’investir ces jours-ci, bien longtemps après l’Occupation de la France par l’armée allemande. Encore que Martin Winckler, romancier et médecin, ne sera pas entièrement d’accord :
« En dehors de sa dimension proprement philosophique, c’est peut-être aussi un aperçu de ce qu’il ne faut pas faire. Dans la ville d’Oran en quarantaine décrite par Camus, l’épidémie fait rage et tue sans prévenir ; certains personnages aspirent à s’enfuir, d’autres décident de rester pour soigner les malades au péril de leur vie ; d’autres tentent d’exploiter toute la misère humaine. Les choix individuels sont toujours source de conflits, alors ça se termine mal. »
Pas très convaincant (il est vrai qu’il s’exprime depuis le Québec où il enseigne). Je le suis davantage par la romancière italienne Francesca Melandri :
«Vous sortirez de vos étagères la Peste de Camus, mais découvrirez que vous n’avez pas vraiment envie de le lire ».
Bien vu, même si en Italie la Peste enthousiasme semble-t-il les lecteurs de même qu’en Espagne. Mais que reste-t-il dès lors qu’on ne veut pas en sortir : L’amour au temps du choléra de Garcia Marquez ? Pour l’écrivain François Sureau, ni l’un ni l’autre mais un grand Giono hélas absent du volume de ses romans qui doit (devait ?) sortir au printemps dans la Pléiade :
« Plutôt Le Hussard sur le toit, cette cavalcade joyeuse à travers l’épidémie. Avec, à la fin, l’extraordinaire figure de Pauline de Théus. Qui sait ? Chacun de nous peut rêver que ce temps lui donnera l’occasion de la rencontrer, ou de la redécouvrir ».
Pour Michel Crépu, il n’y a pas à hésiter, ce moment en suspens se prêtant plus que tout autre à la relecture, ce sera donc Le rouge et le noir de Stendhal. Fouad Laroui en tient pour les Pensées de Pascal (il n’est pas le seul). Quant à lui, Pierre-Louis Basse est tombé par hasard sur L’épidémie d’Agota Kristof, une pièce de théâtre qu’il n’avait jamais lue et à propos de laquelle il ne tarit pas d’éloges (par texto) : « Une merveille ! ». On pourrait en dire autant de l’inoubliable L’Aveuglement de José Sarramago (Points/Seuil) où l’on voit (si je puis dire) toute la population d’un pays succomber à une épidémie provoquant la cécité malgré la quarantaine et les mesures prophylactiques. Un roman puissant mais si enténébré, si sombre, si pessimiste que franchement, en ce moment…
En Italie, on se tourne plus volontiers vers le Décaméron de Boccace où il est conté que vers l’an 1350, fuyant le méchant virus de l’époque, sept jeunes femmes et trois jeunes hommes se réfugièrent hors les murs de Florence, et se racontèrent des histoires, la fiction en majesté valant tellement mieux que le réel en déliquescence. Les Français seraient bien inspirés de lire le chef d’œuvre d’Alessandro Manzoni Les Fiancés (I promessi sposi mais dont la dernière édition fut appelée la Quarantana, c’est dire !)), du moins les chapitres dans lesquels l’aristocratie privilégiée fuyant Milan empestée en 1630 emportait et importait avec elle le Mal là où elle s’installait; un roman historique datant de 1821 devenu archétypal, mais en rien daté tant il est actuel : les vrais habitants de l’île de Ré, de Belle-île et autres devraient le distribuer aux parisiens qui viennent d’y ouvrir leurs résidences secondaires sans se préoccuper du sort de ceux à qui ils vont peut-être amener l’infection…
On ignore au juste à quelles lectures les gens se vouaient aux temps de la peste, durant les années de la grippe espagnole, ou celles du sida. A la recherche du temps perdu est l’océan idéal dans lequel plonger et se plonger au cours des semaines à venir. Encore que, dans une lettre, pressé par un correspondant de dire en quoi sa conception de la littérature était tout sauf réaliste et qu’elle n’essayait pas de contrefaire la vie, Marcel Proust assurait :
« Pas une seule fois un de mes personnages ne se lave les mains… ».
Et dire que pendant ce temps, le nôtre, des chercheurs chinois mettent au point des outils d’intelligence artificielle permettant de désigner et sélectionner lesquels parmi les malades du covid-19 ont le plus de chances de survivre… Au vrai, rien ne vaut les classiques tous azimuts. Etrange cette nécessité, que nous ressentons de nous tourner vers eux, vers ce passé qui heureusement ne passe pas et ne passera jamais car il n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire, pour réfléchir à notre situation de crise. Une attente jamais déçue. Preuve si besoin est qu’un chef d’œuvre est ce qui nous explique ce qui nous arrive mieux que nous ne saurions le faire. Alors oui, lisons dès lors que la lecture nous nourrit, nous enrichit, nous guide en temps normal -et que nul nous y contraint lorsque nous sommes en temps de crise.
Mais de grâce, n’écrivons pas ! N’allons pas grossir le rang de la littérature de pandémie que nous ne manquerons pas de subir dès que le méchant virus sera terrassé. Sans attendre, on nous inflige déjà sa sous-catégorie sous forme de « Journal de confinement ». On en voit partout fleurir, chacun se croyant unique dans sa petite montagne magique. Sauf que Thomas Mann ne risque pas de sortir de ce corps. Et encore moins le Dostoïevski des Carnets du sous-sol. Un genre est né que tout auteur devrait récuser tant il contient par définition, dans son principe même, son lot de lieux communs, de poncifs, de niaiseries d’un égocentrisme naturel et d’un narcissisme pathétique. Où l’on se rend compte que, placé dans la même situation, l’écrivain réagit comme tout le monde. Non, vraiment, le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.
(photo D.R.)
1 951 Réponses pour Lire, le cas échéant, mais écrire, pitié…
Le Conseil scientifique virus
Un gouvernement n’étant pas composé de médecins , encore moins de spécialistes des virus, n’a pas une mauvaise idée en constituant un conseil d’experts pour l’éclairer de ses avis.
La liste des membres de ce conseil scientifique est aimablement communiquée aux Français.
On sait déjà que le professeur Didier Raoult a claqué la porte. J’ai dit ce que je pensais de ce professeur ces derniers jours. J’en pense grand bien.
Je conviens en passant que je ne suis ni expert, ni médecin, ni infirmier, ni aide soignant. On me dira que cela devrait m’inciter à un silence prudent. Mais tant pis. Je tiens à dire quelque chose
Le président de ce conseil est une personnalité éminente et digne de tous les respects.Il y a des virologues. Normal. Un modélisateur. Pourquoi pas ? Une réanimatrice. A la bonne heure…
En queue de liste : un généraliste, une anthropologue et un sociologue ! Il manque des ratons laveurs.
Je regrette le départ du professeur Raoult
Pour ceux et celles que cela pourrait intéresser (et comprendre l’anglais), une simulation d’un petit modèle de contagion et confinement. Fait non par pa un médecin mais par un économiste. Ce n’est pas bien évidemment pas un modèle qui vise à produire une représentation, même stylisée, de la réalité. C’est un petit modèle d’étude entre un confinement ciblé et total après tests aléatoires et un confinement généralisé dont l’efficacité est moyenne. Pour comprendre il faut lire les deux parties.
Marie Sasseur, je viens de lire dans le journal Le Monde un article expliquant les réserves émises à l’égard du rapport d’étude du Professeur Raoult. Son idée n’est pas rejetée mais va par l’étude qui est menée sur plusieurs pistes de traitement
etre soumise à des contrôles ne faisant aucune impasse , incluant toutes les données et resultats.
Il faut comprendre que l’autorisation est donnée de l’utiliser sous surveillance hospitalière pour que soient collectées de façon régulière toutes les données cliniques et biologiques de tous les patients qui recevront ce traitement. C’est ce que j’en comprends.
L’humanité est atteinte d’Alzheimer collective, Clopine.
On oublie les évènements récents et on se souvient, parfois, des plus anciens…
Jazzi, la mémoire ancienne est effectivement ce qui s’efface en dernier , il reste des îlots éparses de mots quelquefois sans aucun rapport avec une situation ou une vérité, une inadéquation des réponses aux situations, certains traits restent . Une mosaïque artistique, certains sont mutiques, des fantômes errants.
Je regrette le départ du professeur Raoult
Sa place est sur le terrain. C’est là que sont les gens biens toujours.
Jamais dans les instances supérieures et jamais sur les olateaux télé.
Comme vous.
plateaux tele
Jazzi
De Cannes tu es passé à ce biotope en découvrant ta sexualité 😳
Il y a largement de quoi devenir mutique.
Une me répète en boucle quelque peu grandiloquente « je crois en la justice, je crois en la justice ».
Pendant ce temps, j’écris « ASSASSINS » en lettres rouges.
B
Ce que j’ai aimé dans Missions impossibles c’est surtout l’intro.. Cette manière d’essayer de faire flamber la ligne. En vain. Avec la musique adéquate.
D’ailleurs pour vous qui publiez sont employés souvent des phrases comme il ou elle n’imprime plus. Nous n’imprimons pas tous les mêmes choses. Je vous ai raconté qu’à 23 ans alors que nous rentrions mon ami d’alors et moi à l’hôtel dans une ville indienne je passai devant sans le reconnaitre ? et si j’avais été seule sans la carte écrite en hindi je tournerais surement encore dans cette ville à la recherche de mon sac à dos, sans mon passeport .
Ça fait quoi? 7, 8 jours que ça a commencé, après l’euphorie des débuts on va rentrer dans le dur. Ça commence à devenir interessant.
Bonne nuit
B.
Cui-ci je le découvre
Hurlant de rire dans mon lit.
Pas de voisin, rassurez-vous.
Trente ans après tourner encore dans une ville indienne à la recherche d’un hotel improbable, avec une carte en hindi, là, B, je pense que vous exagérez.
Rose, j’ai écrit sans la carte. J’ai une mémoire à trous. J’écris au cas où il y ait un trou.Je me méfie de cette mémoire qui n’est pas numerique.
@le seul « Journal » de ces semaines de cauchemar que l’on voudra lire, ce sera celui des urgentistes, réanimateurs, épidémiologistes, médecins hospitaliers, infirmières et aide-soignantes.
D’une qui vaut tous les Do Diddley du monde, sans doute sur le front aujourd’hui – c’est aussi un métier
https://www.youtube.com/watch?v=IirooR9OC-w&feature=emb_logo
Il a juste qq. erreurs d’accent tonique
Ex. : la Canebière.
Prononcez le « e » final.
Travaillez, B. travaillez la, votre mémoire. Enfin quand même, vous l’auriez retrouvé cet hôtel.
Clopine
Faute de mieux , Thomas Labbé, l’Histoire des Catastrophes naturelles au Moyen Age, mais il s’agit surtout des faits climatiques, et comment elles pouvaient être pensées par les catégories médiévales. C’est ardu.
Plus grand public, des éléments épars dont un chapitre sur la Grande Peste Noire in Delumeau et Lequin, Les Malheurs des Temps. Histoire des Fléaux et des Calamités en France.
L’école américaine dans le sillage de Jared D.et Effondrement, lie plus volontiers que nous, me semble-t-il la ou les catastrophes à la fin d’une ou plusieurs civilisations si j’en crois des parutions récentes mais ici hors sujet.
Sur la Peste Noire elle-même, quelques éléments épars dans Chaunu. Pour résumer,il était très frappé par le fait qu’elle avait divisé la population de l’Europe par 4…on en est pas encore là.
Bien à vous.
MC
J’aurais pu vous aider Rose parce que je maîtrise le hindi.
Quand je suis seule je m’organise de façon à ne pas me perdre, c’est une source d’angoisse. Il est vrai que toutes nos prothèses sont pour les personnes comme moi d’une utilité certaine.
Ce soir j’ai mangé des fraises du Lot-et-Garonne. Barquette sous cellophane. Jamaisje n’aurais mangé des fraises non protégés en cette période.
Ce n’est pas moi qui suis perdue D. Mais B.
B.
Voici mon niveau d’humour à moi. Ce sont les marseillais. Et cette caricature de nous-mêmes me fait hurler de rire.
Voilà où j’en suis dans un épisode neigeux, alors que vous mangez des fraises du Lot et Garonne.
La vie est drôlement partagée, tout de même.
D. Cependant, avec quelque douceur j’aurai aimé partager quelque chose avec vous. Un apprentissage culinaire par exemple.
C’est Escartefigue, pas Escarteprune( si vous voulez vous adapter, ce sera pas gagné).
Maintenant, avec ce froid, le virus se renforcera. Je me demandé combien découvriront l’introspection dans ce segment de temps à confinement obligé.
Tiens ! le Dow Jones à fermé à +11,37 !
Je suis désolée pour la délicatesse diaphane de Kathleen Ferrier, mais j’avoue que ce rire outrancier favorise le dénouement de tout ce qui est indicible.
Je relisais Cocteau : « J’écoutais, hier soir, un jeune capitaine de mon hôtel me raconter ses évasions d’Allemagne et d’Espagne. Revenu en France après avoir gagné Londres par Gibraltar, il souffre de platitude et regrette l’aventure. Le problème se pose pour toute une jeunesse qui, ne se doutant pas qu’il existe des guerres internes, des prisons internes, des évasions internes, des dangers mortels et des supplices internes, qui, ne sachant pas ce qu’est vivre, n’en eut qu’une idée accidentelle et ne croit plus vivre puisque les circonstances ne lui en offre plus les moyens. Mlle X…, elle, était infirmière à l’armée américaine. Les femmes qui ne soignent pas les blessés la révoltent. Le moindre confort la choque. Une femme élégante lui est une insulte. Elle ne se doute pas que c’est l’instinct maternelle qui la manœuvre et qu’elle en fait une autre dépense, faute d’être mariée et d’avoir des enfants.
C’est par quoi une guerre est néfaste. Si elle ne tue pas, elle communique aux uns une énergie étrangère à leurs ressources, aux autres elle permet ce que les lois défendent et les forme aux chemins de traverse. Elle exalte artificiellement l’ingéniosité, la pitié, l’audace. Toute une jeunesse s’y croit sublime et retombe lorsqu’il faut tirer de soi le patriotisme et le destin.
La surprise de ces exilés du drame serait grande s’ils découvraient que les épisodes tragiques dont l’interruption les laisse au bord du vide, ce vide en est peuplé comme eux-mêmes. Qu’il suffirait de descendre en eux et d’en faire les frais au-dedans au lieu de les faire au-dehors. Si la guerre les éclairait sur les moyens de s’employer ensuite à leur propre compte, elle serait une rude école. Mais elle ne leur présente qu’un prétexte à vivre davantage et la véritable vie leur apparaît comme une mort. »
Après il en vient à l’opium.
Quel Féval en cinq volumes, JJJ?
Les Habits Noirs? il me semble qu’il y en a un peu plus?
Tiens, vous êtes là Renato ?
C’est vrai, ça se rafraîchit à Colmar !
J’y vis et ça fait un moment que je me promets de vous
poser la question. ;
y auriez-vous trouvé un cercle littéraire digne de ce nom ?
Je cherche encore…
(il faut dire que mon installation est toute récente)
Putain, arrêtez d’être sympa avec moi Marc Court, et de tenter de répondre à mes questions, ça me fout presque les jetons.
D’autant que vous ne répondez pas, ni personne d’ailleurs. Les pandémies peuvent-elles, ou non, engendrer des ruptures civilisationnelles ? parce que si non, on va se faire chier six semaines, et encore en plus, pour que dalle…
(je voudrais bien sortir, mais ne puis)
Pas de masques pour les soignants, mais des gens masqués plein les rues. Comment ont-ils obtenu ces masques?
Euh, y’a plein de tutos sur « comment tu fabriques ton masque » sur internet. A partir de filtres café ou de sopalin.
Ca accentue le côté « occupation, démerde, marché noir » qu’ont vécu nos parents dans les années 40. Sauf que là, et par rapport à la planète (avez-vous eu connaissance de cette intéressante hypothèse comme quoi le virus est mondial car il se déplace sur les particules fines de la pollution universelle ?) c’est nous qui sommes les nazis.
Je n’ai nul besoin qu’on me réponde par des sottises.
‘Tain j’arrive pas à dormir. Six semaines minimum.
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu’arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n’aille à terre
Avec pauvreté qui m’atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d’hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L’amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m’était à venir
M’est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M’a Dieu donné le Roi de gloire
Et pauvre rente
Et froid au cul quand bise vente
Le vent me vient le vent m’évente
L’amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
L’espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
Gaffe, la Courantoclopine, il parait que la logorrhée est un symptôme du coronavirus.
Hurkhurkhurk!
Je suis trop occupée, Chaloux. Excusez-moi. Si vous n’êtes pas capable de passer à autre chose, eh bien, restez où vous êtes. Six semaines de plus ou de moins dans une crétinerie frottée de culture, comme on frotte un gigot d’ail avant de le mettre au four, au point où vous en êtes dans l’estime qu’on peut vous accorder…
Ma pauvre vieille, va donc te coucher, plus il est tard, plus tu débloques.
Mercredi 25 mars 2020 à 01:03 ( après-minuit)
Une nuit de printemps sans lune ni étoiles et pourtant, une indicible lumière au charme falot irise l’air.
Je ferme volets et fenêtres et j’avance doucement, dans la chambre noire de silence, vers les deux lits où dorment paisiblement les deux étoiles de ma vie, mes filles chéries.
Je les embrasse tendrement en priant leurs deux anges gardiens de bien les couvrir délicatement de leurs ailes duveteuses.
Je sors de la chambre comme un fidèle quittant son temple de lumière et d’ombre : trop heureux de me savoir être l’auteur de leurs jours et si anxieux de n’être pas certain de veiller sur elles toutes les nuits.
Ma compagne, femme aussi sensuelle que maternelle, m’attend dans notre chambre.
Elle me dévisage tristement et comprend intuitivement mon inexprimable angoisse et, dans un silence d’amour et d’oubli, m’enlace chastement et me chuchote à l’oreille ces mots salutaires : » Ne te tourmente pas, mon chéri, toi tu es mon soleil comme moi je suis ta lune et nos deux filles sont et seront toujours notre ciel étoilé ».
Avec la Goinfroclopine, la métaphore alimentaire n’est jamais très éloignée. Bouffer, bouffer, bouffer, Noé du bas-ventre…
Bon chevalier masqué qui chevauche en silence,
Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance.
Le sang de mon vieux coeur n’a fait qu’un jet vermeil,
Puis s’est évaporé sur les fleurs, au soleil.
L’ombre éteignit mes yeux, un cri vint à ma bouche
Et mon vieux coeur est mort dans un frisson farouche.
Alors le chevalier Malheur s’est rapproché,
Il a mis pied à terre et sa main m’a touché.
Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure
Tandis qu’il attestait sa loi d’une voix dure.
Et voici qu’au contact glacé du doigt de fer
Verlaine
Mercredi 25 mars 2020, 5h28
En cette période d’inaction forcée, de confinement déstabilisant pour beaucoup d’actifs -il y en a même chez les intellectuels se disant littéraires- je tire bénéfice de mes habitudes passées où ne rien faire, ne rien penser, sous-traiter au maximum étaient les sages objectifs de ma feuille de route quotidienne…
Bon courage, chers amis !
Il y a des esprits dérangés, ici et ailleurs, qui s’imaginent qu’un petit virus mortel va tuer la « civilisation » actuelle pour en substituer une autre « plus humaine » !
Fou-rire !
Même s’il tuait la moitié de la population mondiale avant de disparaître, soyez certains que tout redeviendra comme avant. La nature humaine est diverse, ainsi faite. Incontournable. Pas de fraternité, pas d’égalité possible…. Ne rêvons pas !
Après d’autres signaux lourds par le passé, la pandémie fait apparaître l’Europe pour ce qu’elle est réellement aujourd’hui : une belle jeune fille dont tout le monde était amoureux devenue un vieille femme ridée impotente, conne à pleurer, un espoir immense en train de crever dans son EHPAD bruxellois confortable.
Chaloux, bien que cela ne me regarde pas, après avoir lu vos rares et derniers posts, je me dis que le covid19 ne parvient pas à modifier nos personnalités. Il se contente de les faire disparaitre. Ceci dit je ne vous souhaite aucun mal et quand bien même, depuis tout ce temps que l’on ne se connaît pas n’ayant aucune possibilité de vous atteindre soit phoniquement soit physiquement je ne peux que vous adresser ce constat qui vraisemblablement n’est pas digne de vous toucher de quelque façon que ce soit.
tes chers amis se marrent, JC….., Justin Crétin, en ne lisant pas tes élucubrations NULLES, pauvre andouille
Mon petit Le Gland, ne te force pas trop à médire !
Laisses-en à tes avatars, les sympathiques handicapés du bulbe : Anna Fort, Laura Delair, et autres Luchienne de Chiasse.
Bien à toi…!
Alors que les hôpitaux italiens font face à une pénurie de matériel, une entreprise italienne s’emploie à transformer des masques de plongée standard en respirateurs via l’ajout d’un raccord imprimé en 3D.
« NOUS N’AVIONS PLUS QU’À IMPRIMER EN 3D LES RACCORDS NÉCESSAIRES ENTRE LE MASQUE ET LES TUBES D’HÔPITAL STANDARD »
Fabriquer un masque respiratoire d’urgence en réadaptant un masque de snorkeling déjà dans le commerce. À l’origine de cette initiative innovante, on retrouve Renato Favero, ancien médecin chef d’un hôpital de la province de Brescia, durement frappée par l’épidémie de coronavirus. Celui-ci a contacté l’entreprise italienne Isinnova, afin de lui soumettre le concept, qui a rapidement séduit ses dirigeants : imprimer des raccords en 3D afin que le masque de plongée s’adapte aux tubes des machines installées dans les hôpitaux.
Si les choses empirent un projet open source :
Chaque médaille a son revers !
« Confinement : la qualité de l’air à Paris s’est améliorée «de 20 à 30 %» »
Ce matin, une lumière resplendissante sur Paris !
Jazzi Renato Et alii 25 mars avant 8h17 👏🤞👍
Janssen J-J dit: « J’arrive pas à lire l’histoire de Paul Féval de 1 à 5. C’est bien trop long. Quelqu’un pourrait-il nous résumer l’argument de las série ? Merci. »
Laissez Jazzi tranquille, il s’allège en écrivant, retourne vers sa source.
Roger Caillois écrit dans Le fleuve Alphée (Gallimard) : « Écrire est certainement la plus équivoque, sinon la plus contradictoire [façon de s’approcher du but inaccessible], puisqu’on accroît par les mêmes pages qu’on noircit le bagage encombrant dont on aspire à se débarrasser. Par elles, on s’y lie davantage. Je m’en sers sottement pour me faire miroiter le progrès illusoire de mon détachement. »
(Selon la mythologie, le fleuve grec Alphée, amoureux d’une nymphe, traverse la Méditerranée et redevient fleuve en Sicile.
Pour Roger Caillois qui se saisit de cette légende, «les hommes, eux-mêmes, passent ainsi par des pertes souvent durables, et en resurgissent ensuite, recouvrant mystérieusement, souvent à la fin de leur vie, leur paysage premier […]»)
Qu’ouï-je : JiBé remonterait aux sources pour retrouver une nymphe ! Amoureux ! Ce virus est terrifiant par ses dramatiques effets….
@ Ch. Je crois laisser jazmn tranquille en ne le lisant pas. En quoi le déshonoré-je ? Je ne l’empêche nullement de s’épancher icite, voyons !… Parfois, je ne comprends pas vos pulsions advocatrices, je vous sens tellement 1er degré et dénuée d’humour que vous tombez souvent à côté de la plaque de verglas. J’ai mal à votre margoulette.
@ CT, Ai trouvé que MC/PR-Paul Féval en avait en revanche pas mal, d’humour… Et on ne le sait pas assez icite. Surtout, il a fait des efforts pour essayer de vous répondre, (Les pandémies peuvent-elles, ou non, engendrer des ruptures civilisationnelles ?) et votre réaction est offensante, comme d’habitude.
Une réponse peut-être plus en vos cordes (?…) chez Boris Cyrulnick sur France Inter ce matin… Peut-être es-elle toujours en ligne ?
@ RDL, ceci : « la fin du monde est à la mode »
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/03/24/fin-monde-mode-citton-rasmi/
Peut-être cela va-t-il vous desennuyer ? – Rien ne sera comme avant, même aujourd’hui, (25.3.20, 9.10).
Moi, je peux le faire le pitch pour jazzi.
C’est l’histoire d’un mec qui se penche sur son enfance.
À 10 ans, en cours de récré, lors d’une partie de billes à haut enjeu stratégique, l’adulte bient lio annoncer la mort de son père.
Son univers s’écroule.
Rien, jamais, ne sera plus comme avant.
Cela s’annonce par le petit déj. préparé abec attention et affection, mais sa mère absente. Elle ne s’en remettra jamais.
L’enfant, rêveur par nature, accentue sa distanciatoon avec le monde réél qui bascule dès lors dans la fiction.
Dehors, les êtres humains ont disparu. Il se retrouve seul, seul, seul.
À 10 ans, en cours de récré, lors d’une partie de billes à haut enjeu stratégique, l’adulte vient lui annoncer la mort de son père.
Son univers s’écroule.
Rien, jamais, ne sera plus comme avant.
Cela s’annonce par le petit déj. préparé avec attention et affection, mais sa mère absente. Elle ne s’en remettra jamais.
L’enfant, rêveur par nature, accentue sa distanciatoon avec le monde réel qui bascule dès lors dans la fiction.
Dehors, les êtres humains ont disparu. Il se retrouve seul, seul, seul.
JiCé, grand scientifique et grand mathématicien, pourrais-tu nous dire si selon le grand livre comptable de la nature, les morts en moins dues à la pollution et aux accidents de la route sont inférieurs ou supérieurs à celles dues au virus ?
Bref, le bilan est-il négatif ou positif ?
B dit: à
Chaloux, bien que cela ne me regarde pas…
En effet…
Merci bonnes fées rose et Christiane.
Ici les méchantes sorcières sont principalement des hommes : JJJ et JiCé.
Entre le conte Fédal le rêveur (fiction) et le narrateur habituel de mes textes d’auto fictions (réalité) on peut voir, comme pour W. ou le souvenir d’enfance de Georges Perec, que la marge est étroite, la frontière poreuse.
Ceci, pour répondre à hamlet qui me reproche une certaine infirmité du côté de l’imaginaire.
Les quatre vérités du Pr Raoult LE POINT
Preuve en est encore une fois que, face à la crise sanitaire du coronavirus, l’homme descend, non pas du singe, mais du mouton.
et que dit CT?elle confirme?
Fédal le rêveur 6
» La ville, effectivement, était spectaculaire. Aussi déserte que celle qu’il venait de quitter, mais moins angoissante, moins oppressante toutefois, car le règne animal y était toujours présent : le bourdonnement de nombreux insectes s’y faisait entendre et l’on y apercevait, de-ci de-là, de beaux lézards aux teintes irisées.
Peut-on imaginer un pays dont les rues pavées, les maisons, les monuments, ainsi que les rochers, les collines et jusqu’aux moindres grains de sable, sont en marbre blanc ?
Ainsi était Narxos, cité virginale qui épousait les couleurs du temps : verte comme la mer au lever du jour, jaune aveuglante au soleil de midi, rougeoyante au crépuscule, bleutée à la tombée du soir, scintillante sous les étoiles, laiteuse les nuits de pleine lune, variant du gris au noir selon que le ciel était plus ou moins orageux et bouché.
Il fallut plusieurs jours à Fédal pour appréhender les richesses de la ville qui occupait presque toute la surface de l’île. La cité, quoique polie par le temps, demeurait quasiment intacte. Elle était aussi étendue que la plupart de nos capitales actuelles. Fédal ne dénombra pas moins de vingt-quatre stades et gymnases, une trentaine de théâtres, autant de temples dédiés à des dieux oubliés, des centaines de statues, des palais et des villas splendides avec leurs jardins secrets, de larges avenues débouchant sur de nombreuses places. Il y avait aussi, à proximité du port, un quartier plus resserré, avec des ruelles obscures bordées d’échoppes et d’ateliers.
Chose remarquable, on ne voyait ni école ni lycée, car il faut savoir que chez les Narxis, chaque aîné enseignait directement ses connaissances et son art à un cadet avec lequel il formait un couple.
Ainsi était la vie à Narxos, assurément douce et prospère, comme en témoignaient les scènes reproduites sur les fresques qui ornaient les murs des chambres et salons. D’après ces peintures, il semblait que la population ne comprenait point d’enfants en bas- âge ni de vieillard, rien que des hommes jeunes et des adolescents. Ceux-ci, conformément à la légende, présentaient au spectateur des corps et des visages parfaits. Il y avait des bruns et des blonds, tous bouclés. Certains avaient les yeux noisettes, d’autres bleus, les uns étaient plus petits et trapus, les autres longs et finement musclés. Malgré la diversité des silhouettes, tous portaient la même jupette plissée, les mêmes sandales de cuir aux lanières savamment enlacées autour de puissants mollets. Ils étaient couverts de bijoux en or rehaussés de pierres précieuses. Tous tenaient une lance à la main et conservaient à la taille un poignard délicatement ciselé.
Face à cette cohorte d’individus beaux et virils, Fédal éprouva bien vite un étrange malaise : il crut déceler dans leurs regards une profonde lassitude et un hautain mépris. Comme si ces hommes, apparemment en perpétuelle représentation même dans les actes les plus quotidiens, étaient condamnés à offrir uniquement l’image d’une apparence idéale, avec pour seule récompense une inaccessible adoration.
C’est alors que Fédal eut cette pensée inhabituelle pour un garçon de son âge : « Et si le Paradis était plus invivable encore que l’Enfer ! » »
De l’italien mascherone (« grand masque grotesque
Les seuls qui répondaient, un peu, à ce qu’on attendait d’eux étaient les conducteurs de certains fourgons plats : ils avaient la tête entourée d’une sorte d’écran transparent, en forme de calice, évasé, ouvert vers le haut, qui leur donnait une curieuse allure de mascarons, de figures grotesques de foire. — (Dino Buzzati, « Rigoletto », dans le recueil L’Écroulement de la Baliverna, 1958, traduit de l’italien par Michel Breitman, 1960, p. 255)»).
Court, vous parlez d’une division par quatre de la population européenne lors de la Peste Noire (citant Chaunu je crois). J’ai plus souvent lu des estimations autour de 40%/50% de perte de population.
En tout cas c’est la plus grande extermination de population sur un continent entier en si peu de temps (5 ans, 1347-1352) et historiquement bien documentée.
Clopine n’a qu’à lire une histoire de l’Europe au 14ième siècle pour réfléchir sur d’éventuels changements civilisationnels…N’étant pas historien, je ne serai pas affirmatif, mais j’ai l’impression qu’elle a plutôt agit sur les sensibilités et l’art qu’entraîné un bouleversement dans les structures sociales et économiques, même s’il a fallu bien entendu remettre sur pied l’agriculture, l’artisanat et les échanges commerciaux.
JiBé,
Ici aussi, les sorcières sont spécialisées : ta question, pertino-impertinente, pose là à Gigi, veux tu ?! Viralement bien à toi !
Chaloux, je n’approuve pas toujours Clopine cependant dans votre acharnement est révélateur de votre acharnement, un aspect de votre côté obsessionnel entre autres qualités psychiatriques.
ANGOISSE/
https://pbs.twimg.com/media/ET5P-92WsAE8QIO?format=jpg&name=900×900
dans est un ajout malencontreux , d’origine inconnue. Mes excuses .
Il y a tout de même une grande différence entre Jazzy et la Plumitivoclopine. Jazzy a un vrai talent, il aurait pu écrire un livre à la Dassoucy ou à la Lazarillo. D’ailleurs, cela peut encore venir, Saint-Simon a commencé la rédaction de ses Mémoires à soixante-cinq ans.
La Plumitovoclopine possède un talent de dixième classe, genre Cosmopolitan au champ (derrière la nationale), n’a aucune culture ni aucune éthique intellectuelle. N’oublions pas qu’elle a publié un un tas de papier sur Proust il y a plusieurs années, sans avoir lu la Correspondance, ne découvrant qu’il y a peu de semaines que Proust avait écrit des nouvelles, et en demandant ici même si Jean Santeuil « valait la peine ». On voit le niveau. Le cloaque qui lui sert d’esprit n’est jamais en capacité de comprendre ce qu’implique ce qu’elle écrit, les conclusions à en donner, généralement monstrueuses, absurdes, ineptes, ce qui explique qu’elle se trouve chaque jour dans une situation plus fâcheuse, plus ridicule, plus dérisoire encore que la veille.
De plus, elle ne se souvient jamais d’épisodes antérieurs: productions poétiques obscènes, et « elle n’a jamais dit ça ». La disparition de l’ancienne RDL est pour elle une bénédiction.
« »Tu l’as fait », dit la mémoire. « Tu ne l’as pas fait », dit l’orgueil. Et c’est toujours l’orgueil qui l’emporte ».
L’orgueil l’emporte mais il a tué l’écrivain.
Ici d’ailleurs, il n’y en avait pas, seulement une orgueilleuse obstination de pécore.
Béret naïce, aucun besoin de vos services, j’ai ce qu’il faut à la maison. Occupez-vous de votre cas, qui semble bien plus lourd que le mien.
Merci.
Dans l’exercice qui nous concerne, chaloux, je note: ma nipulation, mensonge, cruauté mentale, brutalité, non assistance à personne en danger, refus de reconnaitre ses torts, recours à la menace , diffusion d’info personnelles , la liste est longue , pas exhaustive. Je completerai. Vous êtes un sale type, un malade relevant de la psychiatrie. J’ai bien fait de le hurler, n’est ce pas.
CORONA FOLLIES
En ce jour où un voisin ailé est venu faire cocu le charpentier, le Pape lance un appel mondial à la prière : François demande ce mercredi midi à tous les chrétiens du monde de réciter ensemble le «Notre Père».
On ne rit pas …. !
Enfoncés les muslims ! C’est eux, les chrétiens, qui vont tuer le méchant Corona !
CORONA FOLLIES (suite)
Dans ce débat d’idées virales entre Béré et Chaloux, je conseille aux protagonistes en lutte létale le baiser dit « French Kiss ». Long, voluptueux, déterminant.
Ainsi chacun tuera l’autre de la plus agréable façon…
Jazzi dit: » W. ou le souvenir d’enfance de Georges Perec »…
Oui, Jazzi, une écriture à la recherche de soi, où il comble par des mots les trous de sa mémoire de cette si lointaine enfance.
C’est en cela que ton écriture « s’applique » (adjectifs, passé-simple…) comme un enfant ancien qui te prend la main.
Georges Perec, traumatisé aussi par la perte de ses parents, convoque la fiction (caractères en italique, deux parties s’entrecroisant) dans W ou le souvenir d’enfance (et aussi dans Je me souviens.)
Son auto-biographie commence par ces mots :
«Je n’ai pas de souvenir d’enfance. Jusqu’à ma douzième année à peu près, mon histoire tient en quelques lignes : j’ai perdu mon père à quatre ans, ma mère à six […]
J’écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture : leur souvenir est mort à l’écriture; l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie. »
la reconstruction d’une histoire personnelle de l’intime est impossible comme l’écrit Roger Caillois, alors, les fantasmes de l’enfance deviennent récit.
Béret naïce, vous êtes vraiment navrante. Des années que votre esprit confus et instable me confond avec un homme qui vous a fait vraisemblablement beaucoup de mal et laissée telle que vous êtes, en lambeaux. Mais cet homme n’est pas moi, il est temps maintenant de doucement, à votre rythme, vous en apercevoir, de sortir de cette absurde rêverie. Vous pourriez remarquer, pour être juste, qu’à votre égard j’ai fait preuve d’au moins une qualité, et non des moindres : la patience. Mais vous devriez désormais vous ouvrir de tout cela à un médecin (en acier).
« En tout cas c’est la plus grande extermination de population sur un continent entier en si peu de temps (5 ans, 1347-1352) et historiquement bien documentée. »
En Italie ça donne Le Décaméron de Boccace, closer, qui se situe au printemps 1348, alors que Florence est dévastée par la peste.
Et peut-être par la suite, en France et en Angleterre en pleine guerre de Cent ans, la possibilité d’une Jeanne d’Arc (1412 – 1431) ?
Sorcières, sorciers, voici votre maître
https://i.pinimg.com/236x/81/10/25/8110259181f98babcb518e62b925189f.jpg
C’est un règlement de comptes à la mode marseillaise, de mauvaise foi , défendant l’idée de la malhonnêteté autorisée ou non selon l’étage. Imaginez bien que moi aussi en suis capable. C’est une de mes caractéristiques essentielles. Embrasser Chaloux, et puis quoi encore? Lui sucer la bite? Je ne suis pas une pro .
Le talent de Barozze n’a évidemment aucun rapport avec Pérec, quoiqu’en disent les caniches de cirque, toujours prêtes à dégainer une référence, fut-elle absurde, ce qui est le cas une fois de plus.
D’autant que ce qu’il y a de plus frappant dans le style de Jacques, ce n’est pas « qu’il cherche », ce qui serait aux antipodes de sont talent, c’est « qu’il trouve » instinctivement sans jamais chercher, dans ce qu’un Goncourt moderne pourrait nommer un exceptionnel « naturel du dire ». Talent rarissime. La maîtresse d’école n’a encore rien compris.
«Je n’ai pas de souvenir d’enfance. »
Moi ce serait plutôt le contraire, Christiane.
Je suis comme lesté, plombé par les souvenirs d’enfance et ne sais comment m’en débarrasser !
Même en les écrivant, les décrivant…
Chaloux, faites attention, l’usage de guimauve vous donne un de ces airs . vous êtes moche , comment pourriez vous vous transformer en sujet ou objet de rêve. Je rêve!
Jacques vous avez reconquis l’estime, il y a quelques temps c
bon à jeter, bon à humilier.Les girouettes indiquent le sens du vent, vous devriez renégocier votre contrat avec l’éditeur, c’est un signe.
Causez, causez… Mais consultez!
J’ai toujours dit à Jacquot que je prisais fort son talent de mémorialiste.
Il est nul en politique et pense souvent n’importe comment.
Mais il a un talent rare.
Chantal, je fréquente peu et superficiellement à Colmar — système de défense —. Un libraire m’avait parlé d’un salon littéraire rue Roesselmann, c’est la continuation de la rue Golbéry — peut-être encore actif —.
« Lui sucer la bite? Je ne suis pas une pro » (B)
Dans ce domaine où manifestement l’Education Nationale ne fait pas son travail de formation, je suis prêt me substituer aux pédagogues frileux afin de commencer votre instruction primaire dans les meilleures conditions.
Où ? Quand ? Comment ? Je répondrais simplement : derrière l’Eglise, quand vous voulez, avec tout mon dévouement à cette noble cause !
Bien à vous…
Porsuivie par Alphée, la nymphe Aréthuse se réfugia sur l’île d’Ortygie — aujourd’hui centre historique de Syracuse,où elle fut changée en source par Artémis.
Voir, Ovide, Métamorphoses, V, 572 (« Maintenant qu’elle a retrouvé sa fille, la déesse, satisfaite et tranquille, veut savoir, ô belle Aréthuse, pourquoi tu quittas l’Élide, pourquoi tu devins une source sacrée. »)
et alii dit: à
ANGOISSE/
J’vois bien l’inverse, avec le même crobard :
– chéri, maman écrit. Fais-toi quelque chose à manger.
– Maman, fous-moi la paix. J’ai faim. À tes casseroles.
Sans façon, je n’ai pas très faim et puis cela dépend du calibre. Je lisais hier soir un titre vite fait, les françaises ne seraient pas indifférentes à la taille de la banane. Mais je vous donne raison, ce savoir relève aussi d’un apprentissage , le don intervient vraisemblablement aussi.
Chaloux
« Tu l’as fait », dit la mémoire. « Tu ne l’as pas fait », dit l’orgueil.
Ou tu l’as dit, ou écrit.
Parfois l’orgueil fait que le reconnaître est pire que d el’avoir fait. Restent les pannes de mémoire. In fine salvatrices.
seulement épisode 6 et le Fédal à Baroz a de la tentation déviante. Le confinement hôtel de luxe riviera n’est pas loin.
Françoise Giroud citant Paul Valery
« Ni vu, ni connu
Le temps d’un sein nu
entre deux chemises »
Talent rare. Il me semble que vous aviez évoqué un petit talent, un certain talent , jamais encore le mercure de votre admiration n’était monté si haut. Vous ne lui reprochez plus son attachement à un illustre ancêtre venitien et lointain dont il hérite du nom en vous moquant de son lieu d’habitation à loyer modéré? Pas mal d’ailleurs, à Paris beaucoup rêveraient d’être logés à cette enseigne.
casseroles, comment ça? CHAUDRON
« Taram et le Chaudron Magique » a 30 ans ! Comment ce film maudit a failli tuer Disney…
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18648582.html
Un sympathique blagueur a créé un graphique dans lequel il à montré l’augmentation des experts en graphiques au cours du dernier mois
@ Bérénice dit : ( Embrasser Chaloux… Lui sucer la bite… ).
S’il vous plaît, Mademoiselle, la fellation, c’est sans les dents… please !
Plus tard, au bout d’une heure de débat, face à Bernard Pivot qui le dirige, et alors qu’elle est incroyablement souriante, courtoise, ayant le sens de la répartie et autres qualités
Françoise Giroud :
» Je vais exploser.
Elles ne veulent plus être obligées d’être jeunes et jolies. »
Me restent 30 mn. Vais y arriver.
Bonne journée
Jazzi dit: « Moi ce serait plutôt le contraire, Christiane. Je suis comme lesté, plombé par les souvenirs d’enfance et ne sais comment m’en débarrasser ! »
C’est pour cela que j’avais choisi cette citation de Roger Caillois dans Le fleuve Alphée (Gallimard) : «Écrire est certainement la plus équivoque, sinon la plus contradictoire [façon de s’approcher du but inaccessible], puisqu’on accroît par les mêmes pages qu’on noircit le bagage encombrant dont on aspire à se débarrasser.»
Dans ce livre magnifique on peut lire aussi : « Fleuve rescapé du naufrage, je séparai mes eaux, je les rassemblai, je leur creusai un estuaire, qui était un nouveau début. Il me fallut en ce point altérer la légende. Fleuve issu de la mer, le fleuve Alphée ne saurait être un fleuve comme les autres, mais un fleuve inverse et pour ainsi dire symétrique. Je l’imagine à bout d’élan et de forces, remontant les pentes, coulant à rebours, comme un film qu’on déroule à l’envers. »
Ce qui est le plus étonnant dans cette légende que rappelle partiellement Renato, c’est d’avoir pu imaginer un fleuve qui traverse la mer et poursuit sa route sur l’autre terre pour retrouver un amour perdu…
rose dit: « Françoise Giroud citant Paul Valery
« Ni vu, ni connu
Le temps d’un sein nu
entre deux chemises »
MAGNIFIQUE ! merci, Rose.
Ozy, sucer ne veut pas dire mordre, je sais ça. Pour la section il existe des outils plus efficace. Il faut imaginer le truc en sucette plutôt que d’enfourner, c’est moins bourratif pour celles et ceux qui ont une petite bouche.
La légende du fleuve Alphée :
https://mythologica.fr/grec/alphee.htm
Wiki
Dans l’Antiquité, l’Alphée était vénéré par les Éléens comme un dieu fleuve. Il apparaît dans plusieurs récits mythologiques. Pausanias[4] indique que l’Alphée forme la limite entre les pays des Lacédémoniens et celui de Tégée; il prend sa source à Philaque; à peu de distance de là, il reçoit les eaux d’un grand nombre de fontaines, mais qui ne sont pas considérables: c’est ce qui a fait donner à ce lieu le nom de Symbola.
EN FRANCE LE CORONAVIRUS FERA-T-IL 75 000 MORTS EN 2020 ?
Je ne l’espère pas. Il est hautement probable que nous n’atteindrons pas ce nombre. J’espère qu’un traitement efficace sera trouvé avant et prescrit à tous les patients concernés.
Il est bien que le gouvernement essaie de trouver les moyens de sauver le plus de vies qu’il peut.
Je n’ai pas changé d’avis sur le professeur Raoult.
L’année dernière le tabagisme actif et passif a provoqué 75 000 morts chez nous. L’économie française a-t-elle été arrêtée , l’enseignement suspendu, les rapports sociaux anéantis ? Dans les souci de la vie des Français, qu’a fait l’année dernière le gouvernement en ce domaine?
Je propose pour supprimer ces 75 000 morts évitables l’interdiction de la vente et de la consommation du tabac . Les policiers , au lieu de verbaliser à 135 euros ceux qui n’ont pas leur autorisation de sortir sur eux, pourraient verbaliser tout Français fumant une cigarette.
Voilà 75 000 morts de moins.
J’avais d’abord songé au paquet de cigarettes à 50 euros, mais cette mesure timorée serait moins efficace.
P;-S. Quand ce sera fait, il faudra songer à des mesures analogues pour les 41 OOO morts
pour cause d’alcool, ce n’est que la deuxième drogue. Si j’étais président de la République (élu), je serais tenté de régler ces deux problèmes sanitaires… « en même temps ».
Pour essayer de relever un peu le niveau de la Rdl qui vient de tomber au plus-bas-du-ventre à cause du cochon que je suis et pour faire amende honorable auprès de Bérénice, surnommée Bébé la Classe, je vous confie cette belle définition stendhalienne de la femme de notre ami Henri Beyle :
« Souvent femme varie, fol qui s’y fie ! ».
« Reprenant l’idée d’un ami indien, le philosophe Jean-Luc Nancy propose de débaptiser le trop monarchique « coronavirus » pour le rebaptiser “communovirus” parce qu’il vient du communisme et qu’il nous communise. »
Mais qui a donc donné ce nom à ce virus et pourquoi ?
Dans la mesure où tous les virus nous sont communs, “communovirus” ne convient pas !
Je fais encore partie d’une generation pour laquelle ne pas connaitre la mythologie gréco-romaine était une tache, donc une page trouvée sur le net ou un truc wiki ce sont à mes yeux plus que comiques. Les blogs littéraires sont de plus en plus décevants — bon, il est vrai que les bas-bleus impervesent.
Les dégats collatéraux du coronavirus !
Patrice Charoulet raisonne comme les idéologues du Font National : trois millions de chômeurs et trois millions d’étrangers en France, renvoyons les derniers chez eux et les premiers disparaitront…
« impervesent »
Joli verbe, Renato, mais que signifie-t-il ?
« Pour essayer de relever un peu le niveau de la Rdl qui vient de tomber au plus-bas-du-ventre »
C’est un autre effet collatéral du coronavirus, OZY. Les sites pornos explosent !
Quel est le féminin de confiné ? Confinée ? Non.
Une confinette ! C’est autrement plus sexy non ?
@Rose @christiane
de Valery aussi dans le cimetière marin
« Le sein charmant qui joue avec le feu
Les derniers dons; les doigts qui les défendent ».
Et toute la strophe dont ce sont les derniers vers
(paupières mouillées ,sang qui brille aux lèvres qui se rendent, filles chatouillées…)
La France en 1940 :
Travail – Famille – Patrie.
La France en 2020 :
Télétravail – Ennui – Pâtes de riz.
Confinement sur Instagram Bernard Pivot lit le goût de la paresse 🌴
« Ni vu, ni connu
Le temps d’un sein nu
entre deux chemises »
Il est rare que les femmes mettent une chemise par dessus l’autre.
Et hautement improbable que les seins se retrouvent entre les deux chemises !
Valéry a la licence poétique particulièrement fautive ou surréaliste ?
ZYMANDIAS dit: à
« Souvent femme varie, BIEN fol qui s’y fie ! ».
François 1er. Les petites dames n’étaient pas toujours au rendez-vous.
Jazzi, ce sont deux chemises qui s’étreignent, deux torses.
Cela devrait être remboursé par la sécu, Chantal !
Pivot devrait aussi lire ou relire l’éloge du repos de Paul Morand.
Ah, ok, Chaloux !
Imperversent = sévissent
Une erreur de traduction — intuitive — pour mon dernier post sur la RdL.
Bon voyage.
« l’éloge du repos de Paul Morand. »
Oui, étonnant de la part de l’homme pressé, Chaloux !
@Rose
cette citation de françoise Giroud sur les femmes qui en ont assez qu’on exige d’elles qu’elles soient jeunes et jolies, me rappelle le debut d’un article qu’elle avait ecrit et qui m’avait frappé à propos de la jeune fille qui, dans la premiere ^promotionde l’X qui accueillait de femmes, s’était classée premiere
l’article commençait par »
« elle n’a même pas le tact d’être laide mademoiselle Chopinet »
heureusement les choses ont changé;les femmes laides comme les jolies filles, sont représentées dans les même proportions à tous les échelons du monde professionnel.
et plus personne ne s’etonne si une polytechnicienne ou une énarque a le physique d’un mannequin
Il est rare que les femmes mettent une chemise par dessus l’autre.
PAS AU JAPON,où les femmes ET LES HOMMES mettaient
plusieurs robes (il est vrai) l’une sur l’autre
(je l’avais lu dans un roman-avec la symbolique,mais je ne sais plus lequel)
https://books.google.fr/books?id=iQ1XVi3Ns_gC&pg=PA445&lpg=PA445&dq=JAPONAISES+ROBES+L4UNE+SUR+L4AUTRE&source=bl&ots=zbP3vYVBrW&sig=ACfU3U17vUcHly-fsO0RE5zTXnTD4yQmfQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiNj_2mubXoAhXhxoUKHSA9D4gQ6AEwFXoECAwQAQ#v=onepage&q=JAPONAISES%20ROBES%20L4UNE%20SUR%20L4AUTRE&f=false
@Jazzy.
Je te réponds à cause d’un souvenir. Mon père aimait Valéry et j’ai lu ou entendu (nous faisions parfois le soir des séances de lecture de poésie dont je garde un souvenir ébloui) Le sylphe très jeune, auquel évidemment je ne comprenais rien. Ce que je comprenais encore moins c’était cette histoire de sein nu entre deux chemises. Jusqu’à ce que, bien des années plus tard, j’en fasse moi-même l’expérience. C’était lumineux mais comment imaginer un tel moment de grâce tant qu’on ne l’a pas vécu?
PAUL MORAND
Leçons de paresse
Après que le gouvernement du Front Populaire eût adopté ses lois sur les congés payés, Paul Morand (1888-1976) publia, en 1937, un Éloge du repos (titré à l’origine Apprendre à se reposer). Ce dilettante professionnel, marié à la riche princesse Soutzo, était depuis onze ans en congé du quai d’Orsay. Partageant son temps entre les voyages et l’écriture, il entendait ainsi faire profiter de son expérience les nouveaux postulants aux vacances. Pour lui, le repos est un art, qui s’apprend et se cultive, et son essai tient un peu des Loisirs pour les nuls. Et peu importe que l’on soit riche ou pauvre. La découverte des paysages et des régions de France ne vaut-elle pas celle de bien de pays étrangers ? Et pour Morand, dormir sous une tente est toujours préférable à n’importe quelle chambre d’hôtel. Son livre-catalogue, regorge, non sans humour, de conseils pratiques pour bien voyager, avec ou sans argent. Hors de l’Hexagone, son premier avertissement au lecteur est le suivant : « Français, mes frères, évitez, à peine débarqués de vous écrier : « Quel sale pays ! Au moins chez nous… ». Suivent également de nombreuses recommandations sur le choix et la pratique d’un sport, notamment la baignade, en mer ou en rivière, et les promenades en forêt car : « Le sport, parce qu’il nous épanouit dans un libre jeu de l’esprit et du corps, apporte le vrai repos aux hommes du siècle. » Mais en conclusion, l’auteur de L’Homme pressé, plus moraliste que jamais, nous rappelle que, seule, la vie intérieur est maîtresse de notre vrai repos.
« Et pourtant le vrai repos de l’homme n’est pas une agitation qui ressemble vite à des travaux forcés. Avons-nous su assez le trouver en Nous ? Nous l’avons cherché dans un anéantissement du temps, dans un rythme saccadé. Est-ce la paix ?
Ne le découvrirons-nous pas plutôt dans cette retraite intérieure, dans ce loisir qui sont, comme à dit Bonnard, « la permission d’être soi-même » ?
Personne ne supporte plus la solitude et le sur-place. (…) Pourquoi ? – c’est un des aspects de cette peur de mourir, erreur matérialiste du monde occidental, par quoi, peut-être, il périra.
Tandis que les médecins veulent allonger la vie, les hommes veulent l’élargir en y faisant tenir de plus en plus de choses : vivre vite, c’est duper le sort, c’est vivre plusieurs fois ; les gens réagissent ainsi : puisque la mort c’est l’immobilité, le mouvement c’est la vie ; d’où beaucoup concluent que la grande vitesse, c’est la grande vie. (…)
Oui, à l’heure actuelle, nous vivons quatre fois plus qu’il y a un siècle ; mais peut-être vivons-nous quatre fois moins bien, quatre fois moins fort ; peut-être y a t-il une dépréciation de la monnaie ? La mobilité est l’instable principe de la vie d’aujourd’hui, qui n’en a guère plus d’autres. Vagabondage spécial à notre époque.
– N’est-ce pas par hâte que nous jetons par-dessus bord, l’un après l’autre, les lents outils du passé, les chevaux, la voile, la cuisine à feu doux, la politesse ? Qui prend encore le temps, dans les grandes villes, de manger, de dormir, d’accompagner à pied les morts au cimetière ? C’est la vitesse qui lézarde et disjoint notre vieux monde ; construit sur des soubassements profonds par de lents architectes, il est livré à d’impétueux mécaniciens qui ne travaillent qu’en surface. (…)
Quelle erreur cependant pour l’homme de croire que la vitesse pure l’enrichit ! Il va en être une des premières victimes. (…)
On attendait peut-être de moi un éloge de la vitesse, et voilà que je parais la condamner. (…) J’essaie de mesurer la vitesse, de me mesurer avec elle, de la domestiquer. « Téléphone, télégraphe, radio ont rendu possible – jusqu’à en être inquiétant – l’échange rapide des communications, écrit M. Anesaki. Mais qu’avons-nous à nous communiquer ? Des cotes de la Bourse, des résultats de foot-ball et des histoires de couchage. L’homme résistera-t-il à l’accroissement formidable de puissance dont la science moderne l’a doté ou se détruira-t-il en la maniant ? La science ne saurait répondre à ces questions. Ou bien l’homme sera-t-il assez spirituel pour savoir se servir de sa force nouvelle ? » Nous sommes de race équilibrée et, pas plus que les autres monstres, celui-ci ne doit nous faire peur. (…) La possession des richesses ne désorganise pas l’homme qui sait conserver le sentiment de leur néant. La religion nous a appris cela, et toutes les morales. Le sage s’efforce de ne pas voir les premiers plans immédiats, qui s’enfuient, mais de fixer les yeux sur les lointains, qui sont immobiles.
Le vrai repos vient de nous. »
(« Éloge du repos », Arléa, 1996 et 2004)
« L’homme pressé », Morand, j’entends, est surtout un grand observateur, ce qui rend ses journaux si irremplaçables,- et une intelligence d’un réalisme souvent implacable. Qualités qui à mon avis supposent un grand sens de la contemplation.
« Souvent femme varie, fol qui s’y fie ! ».
mon instit, à l’école primaire, m’avait appris qu’elle était de François 1er, gravée sur un carreau du château de Blois. Quid ?
(merci pour le pitch de l’histoire de Jazmn, rôz. Non, je ne suis pas la vilaine fée, pas assez de souvenirs pour ça. C’est que je suis inquiet pour maman Nicole, n’arrive pas à entrer en com. avec elle – et le personnel est overboosté, c pas le moment de les emm.!,
Ce matin, après 15 fois le tour du jardin-pelouse à marche rapide (350 m de périmètre x 15, il fait approximativement 6000 m2 ), l’ai senti pour la 1ère fois les effets bienfaisants des endorphines. J’espère que tout le monde trouve de nouvelles ressources en soi-même. Surprenantes. Par exemple, une diminution de la dose de haine consubstantielle à l’équilibre quotidien au profit d’un peu plus d’amour altruiste qui augmenterait les chances de survie.
(25.3.20, @ 11.50)
@ Chaloux
Oui, vous avez raison. C’est de François Ier.
Heureusement que vous êtes là, Maître, pour corriger les indisciplinés disciples comme moi.
Merci.
DHH dit: « @Rose @christiane
de Valery aussi dans le cimetière marin
« Le sein charmant qui joue avec le feu
Les derniers dons; les doigts qui les défendent ».
Et toute la strophe dont ce sont les derniers vers
(paupières mouillées ,sang qui brille aux lèvres qui se rendent, filles chatouillées…) »
Hum… j’en redemande !
Jim Harrison, en vieil obsédé sexuel essayant de lire Ada ou l’ardeur de V N., est fasciné par un passage de ce roman où une nymphette s’avance dans un bikini confectionné en laine au crochet.
Erdéliennes, avez-vous connu pareil accoutrement pour nager, durant votre jeunesse ?
Il explique bien comment le traitement est inutile si le dépistage est tardif
juste quatre doigts horizontaux de longueur de cheveux en moins et la barbe taillée proprement : superbe chemise, bravo. Continuez professeur. 600 personnes testées par jour.
l’article commençait par »
« elle n’a même pas le tact d’être laide mademoiselle Chopinet »
DHH
elle explique aussi commebine il est important de changer l’appellation mères célibataires par femmes chefs d efamille et comment les infantiliser dans des établissements mère/enfant ne peut les aider à se tirer d’affaires.
De bout en bout passionnante émission.
commebine = combien
hum.
Quant au « sein nu entre chemises », Valéry tape deux fois juste. Une fois dans ce superbe poème, l’autre dans la réalité. Deux sommets.
De Valéry, Jazzi, n’oublie pas Le bois amical, dont Michel Tournier a pu dire que c’est « le poème le plus ouvertement homosexuel de toute la littérature » :
LE BOIS AMICAL
Nous avons pensé des choses pures
Côte à côte, le long des chemins,
Nous nous sommes tenus par les mains
Sans dire… parmi les fleurs obscures ;
Nous marchions comme des fiancés
Seuls, dans la nuit verte des prairies ;
Nous partagions ce fruit de féeries
La lune, amicale aux insensés.
Et puis, nous sommes morts sur la mousse,
Très loin, tout seuls, parmi l’ombre douce
De ce bois intime et murmurant.
Et là-haut, dans la lumière immense,
Nous nous sommes trouvés en pleurant
O mon cher compagnon de silence !
@Ozymandias.
« Maître », comme Le traité d’Auteuil du grand Louis Verneuil?
Pitié!
@ Chaloux
Au théâtre ce soir !!! Que de beaux souvenirs !
Pitié ! s’écria Zarathoustra, la pitié pour l’homme supérieur… Comme vous.
Encore merci.
Je fais encore partie d’une generation pour laquelle ne pas connaitre la mythologie gréco-romaine était une tache, (Renato)
Yourcenar donne le regret à son Hadrien du temps où les constellations n’avaient pas de noms, ni mythologie encombrante. Comme vous savez, le mot de Flaubert sur cette période d’entre-deux, soi-disant sans dieux ni Dieu, convenait à son goût des origines. Mais vous avez raison, pas de pardon pour les auto-journaleurs qui diarisent en ignorant.
Ozy, votre talent comique et moqueur ne se dément pas.
Le dictionnaire de la mythologie de Pierre Grimal est un ouvrage béni des dieux. Emporté d’une article à l’autre, on y apprend tout ce qu’on ignorait. Il décloisonne les historiettes qu’on croit connaître, remontant à des causes oubliées ou inconnues. Un grand livre indispensable, malheureusement indisponible (d’après Amazon).
Boris Cyrulnik : « Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture »
« … Le bois amical, dont Michel Tournier a pu dire que c’est « le poème le plus ouvertement homosexuel de toute la littérature ».
Chaloux dit:
Jacques Brenner raconte dans son « Journal » que Jean-Marie Rouart lui a dit que Valéry avait été homosexuel dans sa jeuneusse, et que c’est pour cela qu’on ne publiait pas sa correspondance avec Pierre Louÿs. Brenner raconte aussi que Valéry l’aurait avoué à Jeanne Loviton, alias Jean Voilier.
Merci Pablo, tout s’explique.
Rouart savait de qui tenir, dear Pablo. Bien peu de choses publiées sur « la Voilier », il aurait fallu interroger Gallimard (Gaston)
@ Chaloux
Valéry est un pur Scorpion, donc tout s’explique. C’était un obsédé sexuel, ce qu’il a bien caché dans sa poésie. Mais si on la lit en pensant à cela, on la comprend beaucoup mieux (comme celle de Mallarmé, d’ailleurs, un Poissons très intéressé aussi par « la chose »).
Je ne sais plus qui racontait que Valéry allait, avec d’autres, voir des consultations de femmes célèbres par son ami Henri Mondor, médecin de la haute-société parisienne de l’époque, caché dans la pièce d’à côté et regardant par un trou du mur.
Dans le terrible « Journal » de Catherine Pozzi on voit très bien le côté maso qu’avait Valéry, côté qui explique aussi sa relation avec Jean Voilier, qui était une sadique (Scorpion étant aussi le signe du SM). Dans le livre sur leur relation de Dominique Bona c’est flagrant.
Il faut surtout lire la correspondance à trois : Valéry, Gide, Louÿs !
Merci Rose pour cet interview de Raoult. Il est très posé et convaincant un peu en contraste avec le look d’enfer qu’il s’est fabriqué…
Une fois de plus, on perçoit que le gouvernement a tout faux:
– les masques ne servaient pas à grand chose? Aujourd’hui on court après désespérément;
– les test étaient inutiles à grande échelle?
Aujourd’hui on court après désespérément;
– on ne donne la chloroquine que dans les cas très graves (décision gouvernementale d’avant hier)?
Demain on comprendra, comme l’explique Raoult, qu’il faut au contraire la donner avant la détresse respiratoire!
Et la cote de popularité de Macron, à la tête de cette bande de branquignols, s’envole…Pauvre France, comme aurait qui vous savez.
https://www.youtube.com/watch?v=GFkUnJ46MVI&feature=youtu.be
« Je ne sais plus qui racontait que Valéry allait, avec d’autres, voir des consultations de femmes célèbres par son ami Henri Mondor, médecin de la haute-société parisienne de l’époque, caché dans la pièce d’à côté et regardant par un trou du mur. »
Ce que tu rapportes là, Pablo, est terrible pour Mondor! Et la déontologie, cher Professeur?
Une autre époque sans doute…
mort du corona et complications:
Maurice Berger, Historian Who Fearlessly Called Out Art-World Racism, Is Dead at 63
https://www.artnews.com/art-news/news/maurice-berger-dead-1202682023/
caché dans la pièce d’à côté et regardant par un trou du mur. »
c’était un « jeu » banal;un peintre m’a raconté qu’il y jouait avec des prostituées
(mais vous , ce qui vous allèche , ce sont les « célébrités » vraisemblablement
@jjj
Le bikini au crochet était un produit banal sans connotation érotique dans les années 70 .j’en ai eu un, jaune crocheté par ma mère. Sur les plages familiales ils étaient portés par plein de mémères dans mon genre , installées sous leur parasol avec leurs mioches s’occupant à faire des patés avec leurs seaux et leurs pelles
Pour quelques milliers de morts en France par Corona, le virus du Blabla, on est en train de tuer le peu d’économie qui nous reste.
Nombre de morts chaque année tués par le tabac vendu légalement par des officines payant impôt ? Combien ?
….et bien, mais 73.000…!
La république française vous prend pour ce que vous vous efforcez de paraître ! Bonne rigolade !
Amour, amitié et poésie
Pierre Louÿs rencontra Paul Valéry à l’occasion des fêtes du VIe centenaire des Universités de l’Académie de Montpellier, en mai 1890, ainsi qu’il l’écrivit à André Gide :
« La Rochelle [Mercredi] 4 juin [1890]
Brave ami,
[…] Dès sept heures du matin nous étions pris et cela durait jusqu’à onze heures du soir, les fêtes semi-officielles. A onze heures commençait le chahut urbain qui durait jusqu’à deux heures et demie du matin, heure à laquelle lui succédait la chahut domestique à travers les dortoirs du lycée où les deux cent quarante-neuf délégués couchaient. On s’endormait généralement entre quatre et cinq heures. […]
A peine puis-je te dire ceci : Jamais, jamais, tu ne te feras idée de l’enthousiasme anti-patriotique des délégués les uns pour les autres, et le bonheur intense, délirant, qui nous a tous envahis pendant les fêtes de Montpellier. C’était un débordement d’amour insensé, irraisonné, une suite d’accolades, un tutoyement spontané, une fraternité irrésistible. On se recherchait, on allait les uns vers les autres non pas malgré les frontières mais à cause des frontières mêmes. De là des amitiés profondes dont je ne puis te dire que les noms et qui aujourd’hui pour moi priment toutes les autres : Bérard et Barbier, deux bellelettriens de Genève ; Paul Valéry, un petit Montpelliérain qui m’a parlé de La Tentation [de saint Antoine] et de Huysmans, de Verlaine et de Mallarmé en des termes… tu sais, celui-là je te le recommande. Puis Gummerus, un jeune Finlandais ; Baldioli, de Turin ; Hayne, de Californie ; Athanassio, de Roumanie, tous amis intimes. Puis Morel, un protestant de Lausanne avec des yeux d’inspiré et une foi débordante qui te plairait joliment. Enfin Berdez, un autre Lausannois qui m’a parlé deux heures durant, depuis huit jours que nous nous connaissions sans nous deviner, de l’analyse et de Bourget, en déclarant que son rêve, sans idéal, c’était la pensée pure, que par conséquent la seule forme littéraire c’était la prose, la prose non musicale, et qu’il s’efforcerait toute sa vie de tuer la Forme pour n’extraire que l’Idée. Sur quoi je l’aurais presque embrassé tant les extrêmes sont identiques. Je lui ai dit mes théories qu’il a parfaitement comprises et nous marchons maintenant la main dans la main. Malheureusement il n’a pas l’air très intelligent. Schopenhauer à vingt ans.
J’ai promis un Ronsard à Bérard. L’Homme libre à Berdez et mon volume de vers à Paul Valéry. Gradation descendante. Pourtant, de tous les trois, c’est encore Valéry qui m’intéresse le plus.
Bref, je chercherais vainement dans ma vie entière quinze jours plus complètement heureux que ceux que je viens de passer. Quant à dire ce qu’étaient ces fêtes, je l’ignore. Nous marchions l’un près de l’autre dans les processions sans lever les yeux vers les lampions et sans écouter les discours des maires. Parfois le matin nous achetions le journal du cru pour voir et apprenions
ce que nous avions fait la veille ; il y avait toujours des surprises. Je sais seulement que sur notre passage on criait « Vive Paris » comme un seul homme ; je sais encore que, lorsque nous levions les yeux dans les longs défilés, vers les balcons, des jeunes filles en robe claire plongeant les mains dans des paniers nous jetaient avec intention des œillets blancs et des roses-thé. Je me rappelle que cela avait un grand charme. »
(« Correspondances à trois voix, 1888- 1920 », Editions Gallimard, 2004)
un vaccin oral serait en vue:
MIGAL a lancé son programme de développement du Corona-vaccin il y a quatre ans, avec près de trois millions d’euros (12 millions de shekels israéliens) financés par le Ministère de l’agriculture israélien. Il développe actuellement un vaccin oral contre le Coronavirus, qui sera prêt pour les tests in-vivo sous 90 jours.
http://campagnes.keren-hayessod.fr/coronavirus/
En regard, la version de Paul Valéry.
PAUL VALERY
Une amitié millésimée
Né à Sète (qui s’écrivait alors Cette) en 1871, où il repose désormais au Cimetière marin depuis 1945, Paul Valéry vint s’établir avec toute sa famille à Montpellier en 1884. D’abord rue de l’Ecole-de-Droit, puis au 3, rue Urbain-V. C’est à Montpellier qu’il poursuivit, sans grande conviction ni éclat, l’essentiel de sa scolarité : depuis le lycée jusqu’à la faculté de droit. Préférant nettement herboriser dans la campagne environnante ou aller se baigner à Palavas, l’esprit préoccupé avant tout d’architecture et de poésie. C’est aussi à Montpellier qu’il fit la connaissance de Pierre Louÿs, en mai 1890, et d’André Gide, en décembre de la même année. Ses deux grands amis de jeunesse, avec lesquels il entretint toujours une abondante correspondance. En 1893, la famille de Paul Valéry déménagea au 9, rue de la Vieille-Intendance, dans la maison où vécut également Auguste Comte, et qu’il décrit fièrement à Pierre Louÿs dans sa lettre datée du 10 novembre de la même année : « […] nous avons enfin trouvé un assez beau logement dans une maison Renaissance très conservée, l’ancienne demeure des intendants du Languedoc. On y voit encore les éteignoirs de fer pour les torches, etc. La cour est tout à fait d’ensemble, avec une grasse corniche de palmettes et de feuilles en vieille pierre chaude. » C’est en 1894, au terme d’une décennie montpelliéraine, qu’il quitta sa famille pour « monter » à Paris. Dans l’extrait ci-dessous, Paul Valéry, qui effectuait alors son service militaire, évoque sa rencontre avec l’auteur d’Aphrodite, le jour même où la ville fêtait les six-cents ans de son Université !
« J’attendais impatiemment le dimanche, jour de l’esprit. Dès le réveil, je m’envolais entre les bâillements du sergent de planton, les pans de la capote battant mes jambes déliées. Je gagnais légèrement le plateau de la Préfecture. Une faible lueur intérieure se mourait dans le cadran de l’horloge, dont l’or des heures et des aiguilles s’éveillait à la lumière du matin. Je redescendais en courant vers une antique maison de la rue Urbain-V. Là, je trouvais mes idoles et moi-même. Au fond d’un vieux petit jardin à demi rôti, à demi moisi, était mon refuge et mon âme. Je passais presque tout le jour à faire et à refaire des vers.
« Au mois de mai de cet an 90, intervint l’évènement du XIIIe siècle, qui fut d’une grande conséquence pour ma destinée.
« L’Université allait avoir six cents ans. Les personnes physiques ne se consolent pas de vieillir, mais il n’en va pas de même quant aux personnes morales. Celle-ci fit publier dans l’univers qu’on la félicitât d’être si âgée. Toutes ses sœurs lui envoyèrent leurs délégations chargées d’adresses.
« La ville n’était qu’un pavois, et les simarres les plus étranges circulaient librement. Jamais tant de docteurs de toutes couleurs ne s’étaient si joyeusement confondus. On eût dit d’un carnaval des connaissances humaines : les ignorances regardaient.
« Il me souvient de l’illustre Helmhotz sous les vêtements magnifiques de professeurs de Berlin. Son vaste chapeau de velours à créneaux couvrait une tête puissante. Le visage était dur, le poil roux. Le subtil analyste des tourbillons ne paraissait pas dans ce reître.
« L’autorité militaire fit aux jeunes étudiants qui étaient sous les drapeaux la galanterie de leur donner congé de prendre part aux fêtes. Nous défilâmes en béret entre nos camarades sous les armes… Mais enfin vînt le dernier tour. Tout s’achevait par un banquet à Palavas.
« Sur le bord de la mer, avant l’heure de ce festin suprême, je me vois au milieu d’un groupe d’étudiants de Lausanne. C’étaient de charmants compagnons. J’avais écrit mon nom dans le fond de leurs casquettes, et reçu d’eux le ruban vert et rouge des « Bellettriens ». Une autre compagnie de jeunes Suisses survint, qui nous entraîna vers la terrasse d’un café.
« Quelqu’un, qui n’était ni blond ni Suisse, s’assit auprès de moi. Le destin avait pris les traits de ce voisin délicieux. Nous échangeâmes quelques mots. Il venait de Paris. Un album que j’avais posé sur la table nous jeta dans les arts. Des noms sacrés et peu connus encore furent murmurés entre nous. Nous fûmes bientôt hors de nous-mêmes.
« L’ami naissant se leva. Nous prenant par le bras, marchant comme dans un monde lyrique, nous composâmes à grands pas une intimité instantanée. Nous comparions à demi-voix nos dieux, nos héros et nos rêves.
« Les esprits n’ont besoin que de cinq à six minutes pour se transmettre tout entiers. Elles étaient presque écoulées. Nos amis suisses nous rappelaient. Nous nous perdîmes tous dans les douze cents convives du banquet. Je rentrai avant l’aube à Montpellier pour revêtir ma tunique à collet jaune. En vidant mes poches, je trouvai une carte de visite qui portait le nom :
PIERRE LOUIS
« L’Y et son tréma n’y figuraient pas encore.
« Je ne sais pas compter le nombre des circonstances qui furent nécessaires pour cette rencontre. Que de fois, dans les conversations infinies avec l’admirable auteur d’Aphrodite et de Bilitis, nous sommes-nous émerveillés de ce triomphe de l’improbable ! »
(« Œuvres », tome I, bibliothèque de la Pléiade. Editions Gallimard, 1957)
vite, ce n’est rien mais « prestissimo » !
Où Sempé joue de toutes les cordes, vents et percussions…
Si Sempé n’était pas devenu dessinateur, il se serait bien imaginé en musicien. Et cela se voit dans cet album en forme d’hommage au monde de la musique, tout simplement intitulé Les musiciens. Publié une première fois en 1979, ce livre reparaît aujourd’hui chez Denoël dans une édition revue, corrigée et augmentée de 32 inédits, soit plus de la moitié de nouveaux dessins. Elèves
Ludwig van Beethoven, Sonate opus 109 en mi majeur, 1.Vivace, ma non troppo – Adagio espressivo ; 2. Prestissimo ; 3.Gesangvoll, mit innigster Empfindung, par Emil Gilels (DG 1985).
https://www.youtube.com/watch?v=0fOiCgdwLaw
la sonate de BEETHOVEN pour renato s’il revient
Bruno Le Maire a allumé une mèche folle !
barbe noire c’était sa barbe chtement y parait lassouline..et si c’était pas vrai c’est au moins bien hinventé..là..’mèche courte’ comme dirait james coburn
valery et louis sont des homme mauderne baroz..des vrais liquidateurs architerrifiants des classiques..car ils les connaissent assez pour ça..leur tête est grosse mais leur poésie sont des bouquet sec au mille couleur de cadave..au japon la peinture de courtisanes en décomposition c’est un art qui a un nom..vas chercher renfield
Une autre époque sans doute…
cloclo y chie dan son froc..en temps hordinaire ça vaudrait pas grand chose mais là son toubib pourrait mette certaines vidéos en ligne qui pourrait intéresser pédro pour faire son thème d’arignée au plafond..sapré dsapré cloclo
Le bikini au crochet était un produit banal sans connotation érotique
s’en defende c’est souvent espérer plaider coupabe..et la clémence..sapré dsapré drh..surtout faire sa fière en tue l’amour
« un vaccin oral contre le Coronavirus, qui sera prêt pour les tests in-vivo sous 90 jours. »
Bravo aux chercheurs israéliens, et alii !
Plus forts que la vieille faculté de médecine de Montpellier…
Bravo aux chercheurs israéliens,
il ne faut jurer de rien;espérons,pour tous, que ça se réalisera
J’essaie de mesurer la vitesse, de me mesurer avec elle, de la domestiquer
il y a un chouette texte de picabia racontant sa jouissance hultime qu’était de rouler en bugatti dans la province française..un post mirbeau et un avant gout de ballard..il aurait ecrasé à coup sur ce faux cul de morand en train de changer cette roue crevée..lui même..morand là vaut moins quson larbin
@jazzi @et alii
consternant de constater que le pays, qui est en train de trouver le vaccin contre ce virus, ne soit pas capable de trouver un accord pour former un gouvernement
Plus forts que la vieille faculté de médecine de Montpellier…
‘jésus c’était en 3 jours’ c’est une vieille vanne de terrasse de bistrot à jéruzalème baroz..fais pas l’goye qui fait ldindon..sinon on va dire comme clopine qu’t’es bon
Il a la rock attitude le Pr Didier Raoult !
drh elle négocie déjà ta peau baroz…huuuurkurkurkurk!
Paul Valéry, il était à Voilier et à vapeur !
ce que répond un médecin:
Damien Pollet, 58 ans, médecin généraliste à Salins-les-Bains (Jura)
« Je suis malade depuis vendredi 20 mars, avec des pics de fièvre et une grosse fatigue, mais je respire bien. Je n’ai pas l’impression d’avoir un foyer pulmonaire. Je sais que je rentre dans des jours cruciaux mais je refuse de prendre du Plaquenil. L’étude de Didier Raoult me semble pipeau et ce médicament peut avoir des effets secondaires cardiaques.
le monde
un autre médecin
. Quand un patient décède, c’est seul dans sa chambre d’hôpital, sans sa famille. Les soignants sont là, bien sûr, mais à cause des risques de contagion, on n’a pas le droit de faire entrer ses proches pour qu’ils puissent l’accompagner vers la fin ou se recueillir. Ils peuvent juste téléphoner. Tout est virtuel, à distance. Pour nous aussi c’est difficile, on n’est pas habitués à ça.
Bout tout mol n’est pas un faux cul. C’est un vrai gros cul tout peinturluré de merde et de pus. Que font les aides à dhomicide?…
Hurkhurkhurk!
Étymol. et Hist. 1867 (E. Zola, Les Mystères de Marseille, éd. Charpentier 1909, p.223 cité par G. Gougenheim ds Fr. mod. t. 14, 253). Empr. au prov. mascoto «sortilège, ensorcellement au jeu» (1remoitié du xixes. ds Mistral); dér. de masco «sorcière, magicienne» (ibid.)
reste à désigner la « mascotte »
l’histoire en temps quasi réel,…
ci-joint, un papier assez clair de ce que les gouvernants français étaient censés savoir depuis le 2 janvier 2020 (en suivant la revue Science).
https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html
Un des nombreux récits emboîtés du roman de Mircea Cărtărescu, Solénoïde (récits de rêve, ou d’hallucination, contes, apologues, souvenirs de lectures d’enfance, fables chuchotées au dortoir du préventorium, etc.) :
« Je suis dans un puits profond, ou plutôt dans un gigantesque clocher, vide à l’intérieur. De très haut pendent vers moi d’innombrables cordages, de tous les diamètres, depuis le il d’araignée jusqu’aux vraies cordes, grosses comme le bras. Il y en a des centaines. Si je tire sur l’un d’eux, très haut sonne une clochette, une cloche en cuivre ou l’énorme bourdon d’une cathédrale. Mais ce n’est pas ce que j’ai en tête. Je dois m’évader de ce sinistre puits de crasse. Il n’y a pas d’autre moyen que de partir vers le haut, vers l’invisible ciel du dessus, plein de cloches invisibles.
Alors je commence, comme une araignée maladroite, à me hisser le long des cordes en provoquant une horrible cacophonie de tintements et tout un tintouin de vibrations cuivrées. Avec le temps, à force de grimper, j’observe que je monte plus efficacement si j’attrape les cordes dans l’ordre, passant méthodiquement et à l’instinct des cordes fines aux plus grosses et retour. Je commence à faire des gammes et des arpèges, puis des petites mélodies, je découvre l’harmonie et le contrepoint et je reconnais le modèle caché des premières fugues. Quand j’arive à composer des pièces plus compliquées, je sens que je m’élève, à l’intérieur du tube du clocher en volant, comme si j’avais des ailes.
Au bout de plusieurs années d’escalade sur les cordes, cordelettes, filins et fils qui m’entaillent les mains, j’arrive à une musique suprême. À présent, je m’élève, porté par elle, à une vitesse fantastique, comme une balle de fusil en or dans un canon rayé. Les sons se concrétisent, deviennent matière. Là-haut, j’en fais une cymbale de lumière pure de photons figés, aussi durs que le diamant, contre laquelle je m’écrase, salissant la merveille de sang et de cervelle, d’urine et de dents brisées.
Et ce n’est que comme ça, libéré de l’écorce de mes organes, de ma peau et de mes sens, que je pénètre dans le monde du dessus.
“C’est bien ça”, me suis-je dit après m’être réveillé, et je me le dis encore, approuvant de la tête chacune de ces phrases, “L’art n’a de sens que s’il est évasion. S’il naît du désespoir d’être prisonnier. Je n’ai aucun respect pour l’art qui apporte confort et consolation, pour les romans et la musique et la peinture qui rendent ton séjour en cellule plus supportable. JE ne veux pas peindre un jardin des Tuileries sur les murs écaillés ni colorer la barque du coin dans une nuance de rose. Je veux voir l’écuyère de cirque telle qu’elle est: tuberculeuse et pouilleuse et couchant avec le premier venu pour un verre d’absinthe. Je veux pouvoir bien regarder les barreaux de la minuscule fenêtre placée très haut […]JE veux comprendre avec lucidité et cynisme ma situation. Nous sommes détenus dans des prisons concentriques et multiples. […] Je veux écrire non pas comme un écrivain, fût-il de génie, mais comme Efimov [Dostoïevski, Netochka Nezvanova] joue du violon, avec un orgueil démesuré et une imperfection sublime. […] Je suis un dilettante, je le sais, je ne connais pas les trucs millénaires de mon art — alors que, pour sûr, l’autre [son double qui a « réussi » et est devenu un écrivain célèbre] les connaît, lui qui dans son univers rencontre le succès et l’argent et la gloire et les femmes — mais, dans mon obscurité, je me sens libre et je vois la vérité avec mille fois plus d’acuité. […] [Je comprends] pourquoi Virgile et Kafka ont voulu réduire leurs chefs-d’œuvre en cendres. Parce que le silence et la cendre sont des voies justes […] La cendre est le sort final, de toute façon, de tout écrit, c’est pourquoi je ne souffrirai pas quand mon manuscrit rencontrera le feu. Il n’est pas un livre, et moins encore un roman : c’est un plan d’évasion. Et après l’évasion, son destin logique est de rejoindre la poussière.” »
Pour le plaisir:
« Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L’argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Ou sont des morts les phrases familières
L’art personnel, les Ames singulières?
La larve file ou se formaient des pleurs;.
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu! »
Et il y en a ici qui trouvent que c’est enterrer les classiques! quant à la poésie de Valéry, qu’on nous ressorte donc celle, rimée, de Louys, qui, en comparaison vous tombe des mains.
Je veux voir l’écuyère de cirque telle qu’elle est: tuberculeuse et pouilleuse et couchant avec le premier venu pour un verre d’absinthe
mais..le michetons moyen est lui haussi plutôt moche et trés prés de ses sous..quant a comprende kafka dans ses affres..n’importe quel pilier de bistro communie havec melkisédèque meussie..fi donc de ton pathos à pas cher et fais nous rouler en voisin 12 cylindre qu’il dirait dirfiloo..
Et il y en a ici qui trouvent que c’est enterrer les classiques!
ceux qui ici qui trouvent..ne font que contresigner des arrêts qui ne sont pas deux..’josé maria à la rigueur’..ses filles étaient mignardes..diroit louys..
x
Le tout est magnifique.
» […] fenêtre placée très haut […]JE veux comprendre avec lucidité et cynisme ma situation. Nous sommes détenus dans des prisons concentriques et multiples. […] Je veux écrire non pas comme un écrivain, fût-il de génie, mais comme Efimov [Dostoïevski, Netochka Nezvanova] joue du violon, avec un orgueil démesuré et une imperfection sublime. […] Je suis un dilettante, je le sais, je ne connais pas les trucs millénaires de mon art — alors que, pour sûr, l’autre [son double qui a « réussi » et est devenu un écrivain célèbre] les connaît, lui qui dans son univers rencontre le succès et l’argent et la gloire et les femmes — mais, dans mon obscurité, je me sens libre et je vois la vérité avec mille fois plus d’acuité. […] [Je comprends] pourquoi Virgile et Kafka ont voulu réduire leurs chefs-d’œuvre en cendres. Parce que le silence et la cendre sont des voies justes […] La cendre est le sort final, de toute façon, de tout écrit, c’est pourquoi je ne souffrirai pas quand mon manuscrit rencontrera le feu. Il n’est pas un livre, et moins encore un roman : c’est un plan d’évasion. Et après l’évasion, son destin logique est de rejoindre la poussière.” »
Nota : ne pas comprendre la situation la rend très difficile.
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Les Fenêtres
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par-delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?
Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869.
L’art n’a de sens que s’il est évasion. S’il naît du désespoir d’être prisonnier. Je n’ai aucun respect pour l’art qui apporte confort et consolation
..on croirait un échange entre michel édouard et le curator..et je suis tout a fait vachard havec michel édouard..je parirai même un pack de cro qu’il srait dac avec moi..mais quand qu’on s’appelle michelédouard..on casque!..(lourd)
rosy..en buveuse d’absynthe tu l’fai bien..mais bordel..essaie dlutter un peu conte tes penchants
latour sur le monde
Ce qui autorise l’enchaînement des deux crises, c’est la réalisation soudaine et douloureuse que la définition classique de la société – les humains entre eux – n’a aucun sens. L’état du social dépend à chaque instant des associations entre beaucoup d’acteurs dont la plupart n’ont pas forme humaine. Cela est vrai des microbes – on le sait depuis Pasteur –, mais aussi d’Internet, du droit, de l’organisation des hôpitaux, des capacités de l’Etat, aussi bien que du climat
Le boug.
.essaie dlutter un peu conte tes penchants
L’hôpital qui lutte contre la charité ?
DHH et Rose,
Par la grâce d’un fragment de poème de Paul Valéry, vous avez fait une brèche dans l’angoisse ambiante. Érotisme et pudeur pour dire la vie dans ce désastre mondial où chaque soir se multiplient les morts.
Merci à vous deux et à ceux qui puisent dans leurs livres pour allumer un contre-feu à la terreur par la beauté.
Peu importe qu’il ait été homosexuel ou pas. Ce qui est fascinant ce sont ses mots, cet infini d’une écriture intelligente et inspirée.
Du « Cimetière marin » il aimait rappeler que tout avait commencé par « un certain rythme, celui du vers français de 10 syllabes, coupé en 4et 6. » Qu’il n’avait alors « aucune idée qui dût remplir cette forme. » et « que peu à peu des mots flottants s’y fixèrent, déterminant de proche en proche le sujet et le travail (un très long travail) qui s’imposa. »
On lit ces quelques vers et la perfection d’un sein frôle la douceur d’une fine toile et fait naître le désir…
bouguereau dit: « L’art n’a de sens que s’il est évasion. S’il naît du désespoir d’être prisonnier. »
Absolument, en ces jours de confinement mondial.
X,
Merci pour ce fragment d’un rêve que bouguereau a repris de l’immense roman métaphysique de Mircea Cărtărescu : Solénoïde.
@petit rappel
ces strophes sont magnifiques
merci de les avoir copiées, ce que par paresse je n’avais pas fait, me contentant d’allusions aux vers que je ne citais pas in extenso.
mais tout est splendide dans ce poeme avec les colombes du début , calmes nobles et lestées de symbole de paix qui leur est attaché, qui deviennent de volailles qui picorenten piaillant dans le dernier vers
texte à lire a relire et a apprendre par cœur.
A remarquer un trait de style particulier à ce poème: des réalités concrètes sont exprimées avec des mots abstraits ou du vocabulaire moral :Midi le juste pour indiquer la verticalité du soleil au Zenith ,le vers irréfutable pour dire inévitable ,une sévère essence pour caractériser l’odeur du maquis
… mais cette histoire de seins qui se touchent et s’excitent les poitrines en dansant, c’est dans Proust aussi, quand le Cottard laisse entendre que, ma foi, entre Albertine et Andrée (je sais plus laquelle), il y aurait bel et bien collision ignifugée des poitrines. Ce qui rendra le Narrateur malade de chalousie, jusqu’au 6e tome, vu qu’il peut pas s’empêcher de refantasmer et gémir de la scène pas bien comprise au départ.
à tous, et christiane et DHH
dans le débat entre Pivot 40 ans et Françoise Giroud 59 ans, quelle beauté, et nombre d’invités misogynes auxquels elle avait à répondre, celle-ci cite ces deux vers de Valéry dit-elle pour dire l’érotisme versus l’obscénité (précédente, j’en ai oublié le sujet).
Viens de finir le dernier tiers : la partie gastronomie est délirante au sens plein du terme, l’interview de Sanguinetti autant même si plus intelligente, avec qq. remarques sur lesquelles réfléchir ; elle accepte tout avec intelligence a une répartie fine et juste et avec humour, rit à « Un Bocuse femme » qui fait éclater de rire les convives puis elle conclut (Pivot lui demande le mot de la fin) en disant » Le combat continue camarades ».
Voilà : c’était il y a quarante cinq ans. Depuis, nous avons cheminé. Merci Françoise Giroud et alii, et merci à Chantal B. qui nous a offert cette pépite de l’INA.
@ txfl // latour sur le monde
C’est parce que pour lui, « le monde (social) est plat », comme le montre admirablement JL Fabiani (la sociologie comme elle s’écrit, de Bourdieu à Latour, éd EHESS, 2016, p. 177-201). Je pense que vous l’avez lu plusieurs fois, ce livre, n’est-ce pas ?
Bien à vous.
ce que peuvent faire ensemble frère et soeur pour leur mère partie en voyage d’affaires après un divorce douloureux.
https://www.facebook.com/thesunvideo/videos/523470151691334/
The sun.
C’est parce que pour lui, « le monde (social) est plat »
il est passablement ratatiné même par la déjà vieille ‘mégamachine’ de mumford
L’hôpital qui lutte contre la charité ?
faire rempart dson pti corps c’est pas dmode rose..faut s’échapper par le haut!..non pas les cloches..l’esprit!..in dze sky qui dirait langoncet
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
tiens..spécial dédicace msieu courte..cut and past drh..fais pas semblant de croire..c’est encore plus laid..je découve ce résumé..commentaire bon et hd..va pas croire que je crois à la synchronicité msieu courte..je crois que renfield est une grosse grosse faignasse
https://www.youtube.com/watch?v=gR3NnerALuo
valéry a hénaurmément écrit..je fais simplement mon miel d’autres de ses -nombreux- talents..et si c’est pas un fossoyeur il accompagne telment bien
@ Bouguereau
Tu causes comme Gagaloulou, le grand maître de la secte des farceurs merdiques !
Arrête ton charabia cosmique de faux prophète comique !
Merci, M.Court,
mais pourquoi ne pas l’avoir cité en entier ce si beau poème en 24 strophes de Charmes ? (Beaucoup connaissent la première et la dernière strophe.)
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Cimeti%C3%A8re_marin
Qui se souvient de ce billet de Passou ?
https://larepubliquedeslivres.com/paul-valery-genoux-devant-son-grand-daimon/comment-page-2/
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